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septembre 17 MODE OPERATOIRE (Procédé et outillage) PROCEDE INNOVANT GBE Réalisation d’un mur sandwich coulé en place qui intègre un isolant entre deux parois en béton

PROCEDE INNOVANT GBE MODE OPERATOIRE€¦ · Réaliser une amorce sur la fondation ou sur une console filante. ... du poteau vertical. Le réglage s’effectue par l’étai de pied

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septembre 17 Page 1

MODE

OPERATOIRE

(Procédé et outillage)

PROCEDE INNOVANT GBE

Réalisation d’un mur sandwich coulé en place qui

intègre un isolant entre deux parois en béton

septembre 17

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LE PROCEDE GBE® : L’INNOVATION AU SERVICE DE L’ISOLATION…………....p 4

LE PROCEDE GBE : L’OUTILLAGE...................................................................p 7

MUR SANDWICH COULE EN PLACE –PROCEDE GBE - Phase 1 : préparation - Phase 2 : coffrage et procédé GBE

1. Coffrage intérieur 2. Armatures intérieures

3. Mise en place de l’isolant 4. Armatures extérieures 5. Suite du coffrage

- Phase 3 : bétonnage - Phase 4 : décoffrage

1. Sécurité décoffrage 2. Retrait des banches 3. Comportement sous charges de construction (en complément de la Section

4.225 En phase de construction)

4. Finitions des trous de banches

STRUCTURES...............................................................................................p 25

- Liaisons verticales et angles - Armatures des voiles - Linteaux

- Menuiseries extérieures - Balcons/ acrotères

ETANCHEITE….............................................................................................p 53

RESISTANCE AU FEU………………………………………………………………………..…p 62

INCORPORATION ELECTRIQUES ……………………………………………………..... p 67

COMPLEMENT D’INFO DU PROCEDE GBE® ............................................. ….p 68

- Maitrise des ponts thermiques et étanchéité à l’air. - Inertie thermique

- Performance de l’enveloppe - Résistance au temps et atouts environnementaux

SOMMAIRE

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Observations

Mise en œuvre : réalisée par l’entreprise titulaire du marché

conformément à la notice de pose mise à disposition par GBE-LAFARGE.

La société GBE fournira aux entreprises un Guide de mise en œuvre et

mettra à leur disposition, sur leur demande, des possibilités de

formation du personnel.

Dimensionnement : Le dimensionnement est réalisé par le BET du

chantier conformément aux prescriptions de l’Avis Technique délivré le

28 Mars 2017.

Toujours consulter la documentation technique du matériel de coffrage

avant utilisation

Ne pas monter le matériel s’il est défectueux ou s’il manque des pièces.

En cas d’utilisation de béton spéciaux se référer aux prescriptions du

fournisseur et du fabriquant des banches.

Dans le cas où vous utilisez des sous hausses, des ré-hausses et des

superpositions de banches se référer au mode opératoire

correspondant et aux prescriptions du fabricant.

LE PROCEDE GBE® : L’INNOVATION AU SERVICE DE L’ISOLATION

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Le procédé GBE® (brevet déposé) est un mur béton avec un isolant intégré.

C’est un procédé innovant qui représente une avancée majeure pour la performance

énergétique des bâtiments !

C’est un nouveau mode de construction qui permet de réaliser simplement des murs à haute

technicité.

C’est une technique qui sollicite les compétences des coffreurs-bancheurs, leur cœur de

métier, et valorise le savoir-faire des entreprises de gros œuvre.

Choisir le procédé GBE® n’offre que des avantages :

- Des avantages environnementaux : Le procédé GBE® permet de relever les défis de la RT 2012 et de la RT 2020:

Par la réalisation d’une enveloppe performante réduisant considérablement la consommation globale d’énergie du bâtiment.

En limitant de manière significative les ponts thermiques et en respectant les gardes fous de la RT 2012.

Grâce à une excellente étanchéité (respect d’une perméabilité inférieure à 1mᶟ/h.m² en

logement collectif et de 0.6mᶟ/h.m² en maison individuelle)

En améliorant le confort d’été grâce à l’inertie thermique du mur intérieur.

- Des avantages techniques :

Le procédé GBE® permet de :

Construire des bâtiments performants du point de vue énergétique et du point de vue

structurel. Construire sur de grandes hauteurs Procurer une enveloppe durable (peau en béton) et esthétique

Offrir une grande flexibilité architecturale aux façades (courbes, textures, teintes, reliefs...)

- Des avantages économiques:

Le procédé GBE® permet de :

Construire durablement et moins cher. De contribuer à l’économie locale : la réalisation de murs béton isolant in situ profite

aux entreprises locales et favorise le développement des emplois locaux.

LE PROCEDE GBE® : L’OUTILLAGE

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Possibilités d’assemblages des dagues et connecteurs intérieurs : Liste non-exhaustive

Modèles brevetés

Illustration:

Assemblage mur 10-12-18

Modèle breveté

Ici avec manchons

empilables et réutilisables

Dagues

modulaires

LE PROCEDE GBE® : L’OUTILLAGE

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Désignation des autres pièces nécessaires pour le procédé GBE® :

Entretoise cylindrique

Longueurs existantes : 300 /320/ 340/ 380 mm

Manchon empilable et réutilisable

lisse ou autoforeur : Longueur 20 ou 30mm

Embout court réutilisable

Embout long réutilisable

Embout préformé

Rondelle

LE PROCEDE GBE® : L’OUTILLAGE

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Outils de mise en œuvre :

Adaptateur pour entretoises :

Clé à chocs manuelle pour retirer les manchons au décoffrage:

Clé pour retirer les embouts

Emporte-pièce acier Moule pour cônes

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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Pour une bonne intégration du procédé GBE®, une formation à la direction et au personnel du chantier est nécessaire. Elle peut être faite par la société GBE.

La mise en œuvre du procédé GBE® fait l’objet d’un plan de contrôle spécifique. Ceux-ci sont indiqués dans le phasage de réalisation du mur sandwich coulé en place.

Tout au long des phases de réalisation du procédé GBE®, toujours se référer aux préconisations du fabricant des coffrages, et au Mode Opératoire de

l’entreprise (PPSPS).

Le procédé GBE® est constitué en partant de l’intérieur :

- D’une paroi intérieure en béton armé dite de structure d’une épaisseur de 14cm à 45cm.

- D’une lame isolante continue intégrée au complexe avant bétonnage. L’épaisseur de

l’isolant est comprise entre 5cm et 34cm.

- D’une paroi extérieure en béton armé dite de parement d’une épaisseur de 10cm à 15cm.

Le procédé GBE® permet d’obtenir une épaisseur de mur minimale de 29cm.

PHASE 1 : Préparation

Réaliser une amorce sur la fondation ou sur une console filante.

Rectifier la verticalité et l’alignement des armatures d’attente.

Illustration d’amorce

Illustration de console filante

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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PHASE 2 : Coffrage et procédé GBE®

1. Coffrage intérieur :

Après avoir assemblé les banches selon les préconisations des fabricants, mettre en place, côté intérieur, le premier train de banches avec ses blocs stabilisateurs (selon les

préconisations des fabricants).

Assembler les banches entre elles (système vis écrou à cônes inversés ou clavettes).

Mettre à niveau le premier train de banches : cette opération se fait par les vérins de base.

Régler l’aplomb : placer le plus haut possible le fil à plomb magnétique sur une des ailes

du poteau vertical. Le réglage s’effectue par l’étai de pied de banche.

Tracer le trait de niveau, les ouvertures, les réservations....

Installer, régler et fixer les mannequins et réservations à l’aide des fixations magnétiques.

(Banches métalliques ou tout autre moyen si banches bois).

(cf. page 21 pour spécificités des menuiseries)

Poser les abouts pour réaliser l’arrêt des voiles.

2. Armatures intérieures :

Mise en place du ferraillage de liaison contre la banche. (Mur porteur en liaison avec les

refends et les planchers)

Incorporation des gaines électriques, des réseaux et réservations diverses pour les corps d’état secondaire.

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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3. Mise en place de l’isolant :

Mesurer au préalable les emplacements des dagues sur les plaques, pour que ceux-ci s’alignent bien au ferraillage et non pas dans des mannequins.

La répartition des dagues-verrous se fait avec un minimum de 4 par panneau d’isolant,

au voisinage des angles avec une distance de 10 à 25 cm des bords de panneaux, et en assurant une distance maximale de 1m entre chaque dague.

Insérer la dague (violet) correspondant aux caractéristiques du mur réalisé, dans l’isolant (de 5 cm à 34cm), une à deux tiges par mètre carré minimum, et positionner le connecteur intérieur (vert)

Contrôler la bonne solidarisation des connecteurs intérieurs et extérieurs.

NB : le nombre de connecteurs est en rapport avec :

1. L’épaisseur de l’isolant : Pour un même type d’isolant, plus les plaques d’isolants

sont épaisses, et plus le nombre de connecteurs diminue.

2. La dimension des panneaux d’isolants. Privilégier les panneaux de grandes dimensions.

Faire pivoter le connecteur d’un quart de tour pour « bloquer » l’ensemble de façon à

empêcher la désolidarisation de l’ensemble des connecteurs intérieurs et extérieurs.

- Dague – Isolant – Connecteur -

- Dague -

Mode de découpe et percements des panneaux d’isolants

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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Placer l’isolant avec les connecteurs, garantissant les performances thermiques et

mécaniques du complexe du mur de façade, contre l’armature structurelle intérieure en tournant la molette des dagues pour traverser le ferraillage.

Les connecteurs faisant office d’entretoises, doivent être en butée contre la banche intérieure

Tourner le connecteur d’un quart de tour grâce à la molette extérieure de façon

à éviter ce ferraillage et ainsi permettre le maintien en phase provisoire de l’isolant.

Insérer les entretoises auto-foreuses (fig. A .vert) munies de manchons (fig. B. orange) dans l’isolant au droit des trous de serrages jusqu’ à être en butée

contre la banche intérieure.

Percement au droit des trous de serrage avec les entretoises. Trous à repérer au fur et à mesure de l’avancement.

Les entretoises auto-foreuses sont conçues pour :

- Limiter le soulèvement de l’isolant au coulage.

- Reprendre les efforts de compression lors du serrage des panneaux de coffrage.

- Reprendre les efforts de compression lors de la mise en place des passerelles. (Les embouts larges diffusent les efforts de compression et protègent ainsi le

parement béton extérieur.)

Fig A. Fig B

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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Juxtaposer les plaques d’isolant en veillant à assurer la continuité de l’isolation (horizontale et verticale) :

- Utilisation de scotch pour joindre les plaques pour éviter le phénomène de vases communicants du côté du voile extérieur.

- Maintien des plaques d’isolation entre elles à l’aide de silicone et d’agrafes.

Nettoyage du poste de travail au fur et à mesure de l’avancement.

Contrôle par pression manuelle de la bonne tenue de l’ensemble des plaques

d’isolant au ferraillage.

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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4. Armatures extérieures :

Mise en place du ferraillage du parement extérieur contre l’isolant.

Mise en place des épingles inox en U en tête de voile pour liaisonner les deux parois du mur.

Vérification de la bonne tenue du ferraillage.

Fixer les embouts des entretoises en fonction de l’épaisseur du mur à réaliser et de la finition. (fig. C. orange)

Vérification de l’équerrage et positionnement des mannequins et châssis avant la

fermeture des banches.

Fig. C.

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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5. Suite du coffrage :

Contrôle de l’aspect de la matrice avant fermeture des banches.

Positionner le second train de banches.

Enfiler les tiges de serrage dans le train de banche mis en place en traversant

les entretoises.

Serrer les tiges de serrage basses et hautes (en doublant les écrous si plusieurs hauteurs).

Décrocher la grue.

Fixer les réglettes d’about en bout de banche (maintien des trappons d’abouts).

Contrôler la verticalité des coffrages et l’alignement des banches.

Attention de ne pas oublier les protections collectives (garde-corps, protection

des armatures.

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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PHASE 3 : Bétonnage

Vérifier les assemblages des banches et l’étaiement avant le début du bétonnage.

Ne plus modifier le réglage du niveau d’étaiement dès que le bétonnage est

commencé.

Positionner la benne à béton au-dessus du répartiteur.

Coulage en continu des voiles intérieurs et extérieurs avec du béton auto-plaçant de type Ultra Twin Procédé GBE® de Lafarge.

Ce coulage des deux faces se fait en simultané en veillant à monter plus rapidement la face la moins épaisse (face extérieure).

La vitesse de bétonnage varie en fonction de la température ambiante et de

l’épaisseur du voile. (selon les prescriptions du fournisseur de béton prêt à l’emploi (BPE))

Contrôler l’aplomb des banches après le coulage.

NB : Le béton LAFARGE Ultra Twin Procédé GBE® permet des hauteurs de coulage

sans tube plongeur jusqu’à 5m dans un parement de 10cm minimum.

NB : Pour les projets sur lesquels un parement esthétique est recherché, se référer

aux conseils de mise en œuvre du fournisseur de BPE.

Ne jamais bétonner à partir d’une échelle ou en appui sur les murs !

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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PHASE 4 : Décoffrage

1. Sécurité décoffrage

Pour assurer la stabilité en phase chantier, en complément des autres dispositions

constructives, les recommandations sont les suivantes :

Décoffrage au jeune âge du béton (résistance à la compression du béton est

supérieure à 1.5 MPa) :

La résistance au jeune âge et la stabilité de la paroi extérieure est assurée

notamment par l’utilisation des connecteurs plastiques qui permettent de

Limiter l’élancement du voile extérieure à des valeurs inférieures aux valeurs

traditionnelles. La répartition des connecteurs plastiques à un taux mini de 1 par m2 entraine une hauteur de flambement du voile extérieure de 1 m. Pour

une épaisseur de 8cm, l’élancement est alors de 13, ce qui est inférieure à l’élancement d’un voile traditionnel.

Assurer l’accrochage de la paroi extérieure au mur intérieur et ainsi de résister

aux efforts hors plan avant la liaison effective par les épingles inoxydables. L’annexe XX présente la vérification que la résistance aux efforts dus au vent

est assurée après décoffrage si la résistance à la compression du béton est supérieure à 1.5 MPa.

Les connecteurs plastiques jouent ainsi un rôle essentiel dans la stabilité de la paroi extérieure au jeune âge et pour la sécurité des travailleurs.

Pose des passerelles :

Le béton doit permettre d’assurer une résistance à la compression de calcul de

13 MPa au moment de la pose des passerelles de l’étage supérieur ;

L’équivalent d’un treillis ST25C (soit 2.57 cm²/m par direction) doit être positionné à la fibre moyenne de la paroi extérieure ; cas d’une charge d’appui

des jambes de force des passerelles de chantier de 5 kN/m, un taux de vide

(ouvertures) de 50 % et une hauteur inférieure ou égale à 180 cm entre les entretoises situées immédiatement en-dessous et au-dessus des barres d’appui

des passerelles. Une justification est jointe en Annexe qui détaille la façon dont les charges de chantier (poids de passerelles) sont évaluées et puis appliquées

sur les parois.

La stabilité du voile extérieur est assurée en phase provisoire par la liaison rigide créée par les entretoises plastiques.

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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Mise en place d’une entretoise de réservation lors du coffrage du voile pignon du niveau 1.

Après décoffrage du pignon du niveau 1, mise en place des crochets supportant la plate-forme dans la réservation en tête de voile.

Réalisation de la dalle du niveau 2.

Elingage de la plateforme de pignon.

Démontage des crochets supports.

NB : Ne pas enlever l’embout.

Celui-ci est destiné à

transférer les efforts de

serrage sur le tube

d’entretoise (dimensionné à

cet effet)

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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Remontée de la plateforme. Récupération des crochets supports.

Accrochage de la cablette des crochets support sur la plateforme.

Remise en place de la plateforme sur les crochets supports, à l’étage supérieur.

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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Coffrage du voile de pignon. Bétonnage et reprise du cycle au niveau supérieur.

Observations :

Toujours se référer aux prescriptions des fabricants de passerelles et banches

Désignation d’un responsable de manœuvre pour donner les ordres au grutier.

2. Retrait des banches :

Mettre en place les blocs stabilisateurs pour le train de banche du cycle suivant.

Desserrer les réglettes d’about de banche.

Desserrer les tiges de serrage.

Désaccoupler les banches si les moyens de levage l’obligent.

Desserrer les étais pied de banche.

Le premier train de banche à décoffrer est celui qui a été fermé en dernier.

Quand le train de banche est stabilisé face à face par des étais à curseur, le

décoffrage et le déplacement se fait par des élingues à 2 brins égaux. (capacité de levage maxi : 3T par brin).

Quand le train de banche est stabilisé face à face par auto stabilisateur, le décoffrage et le déplacement se font à l’aide d’un palonnier écarteur.

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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Décoffrer d’abord une banche extérieure puis assurer le maintien avant de retirer la suivante.

Veiller à la désolidarisation totale du mur coulé avec les banches :

- Pour les banches métalliques, retirer les tiges et les aimants

- Pour les banches bois, retirer les coins et fixations mécaniques (clous, vis...)

Veiller à la stabilisation totale du mur béton avant décoffrage complet.

Décoffrer les mannequins et les réservations.

Observations : Toujours stabiliser le mur avant décoffrage complet

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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3. Comportement sous charges de construction

Le mur réalisé selon le Procédé GBE® est modélisé comme une poutre de dimensions 1000 x 80 mm², elle est appuyée en pied et au niveau des entretoises plastiques.

Deux configurations sont étudiées afin de déterminer le moment maximal produit par l’appui des passerelles consoles en phase chantier:

Cas A - passerelle console appuyée sur entretoise au niveau des tiges de

serrage Cas B - passerelle console appuyée sur entretoise positionnée en tête de voile

La portée libre est légèrement supérieure dans le cas B (1.8 m).

Le calcul est réalisé pour un béton ayant une résistance de calcul à 7 jours Fcd = 13.3 MPa, (il convient d’appliquer un coefficient de sécurité 1.5 à Fck = 20 MPa pour obtenir

la résistance de calcul).

Nous considérons l’appui du mur comme un point rigide dans le cas du RDC, il devient

une rotule à partir du R+1. De plus la force horizontale de 5 kN s’exerçant sur la paroi est doublée afin de tenir compte d’une non continuité de la zone d’appui de la paroi

(ouverture pour fenêtre par exemple). Elle est donc de 10 kN dans cette étude.

Fig. 1 : Configurations de calcul de la paroi extérieure en phase chantier

Les données de calculs pour la descente des charges des passerelles de chantier sont issues de la documentation technique PTE SATECO 2 (voir fig. 2 ci-dessous).

La force maximale appliquée sur les entretoises plastiques en phase provisoire est d’environ 12.3 kN (voir fig. 3). La résistance maximale obtenue lors des tests

mécaniques réalisés sur les entretoises est de Nmax = 32 kN (voir § 3.1 du rapport

d’essais mécaniques du Procédé GBE®), soit une valeur de résistance de calcul de NRd = Nmax / 1.5 = 21 kN inférieure à la force sollicitante.

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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Fig. 2 : Descente de charges passerelle de chantier

Fig. 3 : Réactions Rx dans la paroi extérieure en phase chantier

LE PROCEDE GBE® : MUR SANDWICH COULE EN PLACE

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4. Finitions des trous de banches :

Retirer les embouts (orange) des entretoises ainsi que les manchons (rose) sauf

aux endroits où les entretoises sont destinées à recevoir les passerelles de sécurité.

Protéger le mur de bidim avant de monter les passerelles.

Reboucher les trous laissés par les entretoises avec :

- De l’isolant type mousse polyuréthane, pour assurer la continuité de l’isolation.

- Du pare-béton, sur la paroi extérieure. Il varie selon la couleur du mur.

- Pour la paroi extérieure, des bouchons collés en béton fabriqués dans des moules spécifiques en fonction de la couleur du béton.

- Du mortier ou du pare-béton pour la paroi intérieure

Passage au cycle suivant.

Nettoyer et huiler les faces coffrantes.

- Murs béton blanc lisse - - Murs matrices -

- Embouts - - Manchon -

Observations : Arrêt de travail en cas de grand vent

STRUCTURES

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Pour une stabilisation optimale, des armatures de liaison sont insérées en œuvre dans

le béton coulé sur place. Le calcul se fait selon les règles du béton armé (Eurocode 2) et les dispositions

constructives peuvent reprendre celles du DTU 23.1.

L'enrobage est déterminé suivant la section 4 de l'Eurocode 2

Les renforts au droit des points singuliers (ouvertures...) sont déterminés suivants les

dispositions constructives du DTU 23.1 et les recommandations de l’Avis Technique du

procédé GBE® en date du 28 Mars 2017.

La paroi extérieure est dimensionnée suivant les règles de la résistance des matériaux

et du béton armé (Prescriptions de l'Eurocode 2 ; dispositions constructives du DTU

23.1) et les recommandations de l’Avis Technique n°… du procédé.

Sous charges verticales, la paroi extérieure est appuyée sur une fondation ou un

corbeau.

Sous charges horizontales perpendiculaires au plan de la paroi (vent ...), le

fonctionnement structurel est décrit dans l’Avis Technique n°… du procédé GBE®.

STRUCTURES

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LIAISONS VERTICALES

Illustration :

STRUCTURES

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ANGLES

Illustration d’angle sortant Illustration d’angle entrant

STRUCTURES

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LIAISON CONTINUE

Recommandations Professionnelles

pour l’exécution des reprises de

bétonnage :

Des prescriptions concernant

l’exécution des reprises de bétonnage

existent dans divers règlements et

recommandations.

On retrouve des éléments dans les

textes suivants :

Norme P18-504 : Mise en œuvre

des bétons de structure

DTU 23.1 : Murs en béton banché

DTU 21 : Exécution des ouvrages en

béton

Norme NF EN 13670 : Exécution des

structures en béton

Recommandations Professionnelles

pour l’exécution des reprises de

bétonnage

Les emplacements des reprises de bétonnage

verticales sont normalement prévus à l’avance

et indiqués sur les plans d’exécution. Il est

rappelé qu’elles doivent être traversées par les

armatures prévues pour la paroi extérieure.

Il est recommandé de :

- Veiller à l’étanchéité entre les éléments de

coffrage et le béton durci

- Veiller à la propreté de la surface de

reprise : les surfaces de reprise verticales

nécessitent un nettoyage systématique, en

vue d’éliminer toute trace d’agent de

démoulage et autres salissures. Ce

nettoyage relève généralement d’un

soufflage soutenu d’air plus eau puis

d’élimination de l’eau libre

- Prévoir une rugosité de la surface de reprise

(élément coffrant en bois non raboté ou

grillage fixé sur le coffrage).

- Sur le plan esthétique, il est généralement

préférable de souligner les reprises plutôt

que de les dissimuler. Il est possible de

prévoir, par exemple, que le tracé de ces

lignes soit matérialisé par des règles fixées

au coffrage et enlevées par la suite.

STRUCTURES

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Plancher traditionnel

Réalisations des planchers :

STRUCTURES

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Plancher Prédalle

STRUCTURES

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31

Plancher dalles alvéolées

STRUCTURES

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32

Principe d’ancrage des épingles de liaison en acier inoxydable :

STRUCTURES

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33

STRUCTURES

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34

Détails des armatures

STRUCTURES

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35

Détails des jonctions plancher/ façade

Illustration avec épingle en U

Illustration avec épingle en L

STRUCTURES

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LINTEAUX :

Quelques illustrations :

STRUCTURES

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MENUISERIES EXTERIEURES

La mise en œuvre des menuiseries extérieures est soit :

- Par l’intégration d’un mannequin lors de la préparation du mur, afin de laisser

une réservation pour ensuite poser une menuiserie extérieure équipée d’un pré-cadre.

- Par l’intégration avant le bétonnage, d’un pré-cadre métallique adapté, qui sera un élément définitif.

Les contours des ouvertures sont protégés par une bande de laine minérale de

100mm minimum (de type ROCKFEU COFFRAGE de chez Rockwool par exemple),

pour protéger le panneau isolant du mur GBE et éviter une transmission du feu par

l'isolant.

Les fenêtres : Exemples :

Solution n°1 : (Illustrations)

Coupe horizontale Coupe verticale

STRUCTURES

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Solution n°2 : (Illustrations)

Coupe horizontale Coupe verticale

STRUCTURES

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39

Solution n°3 : joint coupe-feu avec retour béton (Illustrations)

Coupe verticale

Coupe verticale Coupe horizontale

STRUCTURES

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Solution n°4: Détails bandes filantes (Illustrations)

STRUCTURES

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41

Les portes fenêtres :

(Illustrations)

STRUCTURES

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42

Autres solutions pour les fenêtres :

Les pré-cadres : (Illustrations)

STRUCTURES

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43

Acrotère avec terrasse

accessible

ACROTERES

Illustrations :

Acrotère avec terrasse

inaccessible

STRUCTURES

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BALCONS

Pour les balcons, plusieurs solutions sont possibles.

Solution n°1 : (Illustrations)

Balcon classique interrompant l'isolant.

STRUCTURES

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STRUCTURES

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Solution n°2 : (Illustrations)

STRUCTURES

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47

STRUCTURES

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48

Solution n°3, pour loggias ou balcons appuyés à leur extrémité : (Illustrations)

STRUCTURES

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49

Solution n°4 : (Illustrations)

STRUCTURES

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50

Solution n°5 : (Illustrations)

STRUCTURES

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51

Solution n°6 : (Illustrations)

STRUCTURES

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ETANCHEITE

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CONDITIONS DE TRAITEMENT DE L’ETANCHEITE

La localisation du plan d’étanchéité dans l’épaisseur du mur est au niveau du voile

intérieur structurel (absence de revêtement pour assurer l’étanchéité de la paroi

extérieure).

Des dispositions constructives permettent d’assurer l’évacuation vers l’extérieur des

éventuelles eaux d’infiltration et de condensation en partie basse du mur. A la base

de la superstructure, il est prévu la mise en œuvre d’une bande d’étanchéité (bande

bitumineuse conformes aux normes NF EN 14967 et NF EN 12310-1 ou bien PVC)

remontée sur la paroi intérieure côté isolant d’une hauteur minimale de 10 cm, avec

un recouvrement minimal de 20 cm, et la réalisation de barbacanes. Un tuyau en

plastique rigide de diamètre intérieur minimal de 30 mm est mis en place tous les 2

m au maximum.

Illustrations de détail en pied du mur GBE

ETANCHEITE

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Illustrations de détail en pied du mur GBE dans le cas de

soubassements inférieurs à 1m

Illustrations de détail du traitement des murs enterrés

ETANCHEITE

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Joint horizontal de la peau extérieure

En cas de découpage éventuel de la paroi extérieure, des joints sont prévus afin

d’éviter les éventuelles infiltrations. Ces joints sont composés d’un mastic SNJF de

1ère catégorie, élastique à bas module, sur fond de joint. La largeur des joints (ej) doit

respecter la dimension minimum suivante (le facteur 4 tient compte du fait que le

joint ne peut se déformer que de l’ordre de ¼ de son épaisseur) :

ej ≥ 4.10-5 x ΔT x Lmax

Avec ΔT = max (50-T0 ; T0+30) ; T0 : température d’application

En cas de sollicitation sismique, l’épaisseur des joints éventuels peut être amenée à

être augmentée en fonction de l’étude structure.

Joint vertical de la peau extérieure

ETANCHEITE

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Dans le cas d’intégration de menuiseries extérieures, des dispositifs d’évacuation des

éventuelles eaux d’infiltration sont prévus en partie haute.

Illustration de traitement de la traverse

haute des menuiseries extérieures

Illustration de traitement de la

traverse haute des menuiseries

extérieures – volet roulant

Illustration de traitement de la

traverse haute des menuiseries

extérieures – cas avec pré-cadre

ETANCHEITE

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Les dispositions de mise en œuvre des fenêtres ou des portes extérieures dans les

murs GBE doivent être conformes aux dispositions décrites dans le NF DTU 36-5 P1-1

et P1-2. Les menuiseries doivent être fixées sur la paroi intérieure et être conçues

pour ne pas être en contact avec la peau extérieure dilatable. Un joint d’étanchéité

continu doit être mis en place entre les dormants et les parois en béton.

ETANCHEITE

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58

Les têtes de murs exposées aux intempéries sont protégées contre les infiltrations

d’eau par une couvertine recouvrant toute l’épaisseur du mur et fixée uniquement sur

la paroi intérieure structurelle. Une petite couche de béton non armé peut être

appliquée au niveau de la tranche de l’isolant pour protéger ce dernier en phase

provisoire en attendant la mise place de la couvertine.

Protection tête de mur avec remontée

fermée complètement avec couvertine

alu

Protection tête de mur avec remontée

non fermée avec couvertine alu

ETANCHEITE

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ETANCHEITE

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Solutions des complexes d’étanchéité pour terrasses :

(* cotes à définir selon DTU et coefficient thermique)

ETANCHEITE

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TRAITEMENT DE RESISTANCE AU FEU

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Traitement feu selon IT 249.

La stabilité au feu du mur (voile intérieur) est vérifiée suivant la norme NF EN 1992-1-2 et

son annexe nationale, en se basant sur les tableaux de température de l’appréciation de

laboratoire.

Afin d’éviter la propagation du feu par l’isolant, le Procédé GBE® a prévu plusieurs solutions.

SOLUTION 1 : Bandes de laine de roche au pourtour des ouvertures.

TRAITEMENT DE RESISTANCE AU FEU

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SOLUTION 2 : Bandes de protection horizontale filante sur tout l’étage.

TRAITEMENT DE RESISTANCE AU FEU

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SOLUTION 3 : Retour béton au pourtour des ouvertures.

TRAITEMENT DE RESISTANCE AU FEU

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SOLUTION 4 : Encadrement acier galvanisé ou inox au pourtour des ouvertures.

TRAITEMENT DE RESISTANCE AU FEU

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SOLUTION 5 : Protection de l’isolant au niveau des joints horizontaux extérieurs

INCORPORATION ELECTRIQUE

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Exemples d’incorporation électrique, coté intérieur :

Exemples d’incorporation électrique, coté extérieur :

Version a :

1. ferraillage du mur porteur contre la 1ere

banche (1ere peau)

2. incorporation des gaines électriques

3. pose de l’isolant

Version b :

1. ferraillage du parement extérieur contre la

1ere banche (1ere peau)

2. pose de l’isolant

3. Incorporation des gaines électriques

maintenues directement par le ferraillage de

la seconde peau (mur porteur)

Version b :

1. ferraillage du mur porteur contre la 1ere

banche (1ere peau)

2. incorporation des gaines électriques

3. pose de l’isolant

Version a :

1. ferraillage du parement extérieur contre la

1ere banche (1ere peau)

2. pose de l’isolant

3. Incorporation des gaines électriques

maintenues directement par le ferraillage de

la seconde peau (mur porteur)

COMPLEMENT D’INFORMATIONS DU PROCEDE GBE®

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MAITRISE DES PONTS THERMIQUES ET ETANCHEITE A L’AIR

Les liaisons (refends, planchers, acrotères...) constituent des points singuliers de la

construction et génèrent des déperditions thermiques.

Le procédé GBE® permet de supprimer ces ponts thermiques et contribue à

l’amélioration du confort intérieur

Le bétonnage sur le chantier de l’ensemble des murs permet de garantir une

enveloppe homogène vis-à-vis de l’étanchéité à l’air des parois opaques

Le procédé GBE® propose une qualité d’enveloppe conforme aux exigences des labels

de performance énergétique.

INERTIE THERMIQUE

Avec un voile béton de 16cm, le procédé GBE® permet la prise en compte d’une

inertie du type « très lourde » améliorant significativement le niveau de confort en

été comme en hiver.

COMPLEMENT D’INFORMATIONS DU PROCEDE GBE®

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PERFORMANCE DE L’ENVELOPPE :

(Liste non-exhaustive)

Le procédé GBE® offre un panel de combinaisons de murs en phase avec les objectifs

des futures réglementations :

Exemples de combinaison

(Liste non-exhaustive) :

L’épaisseur du mur et de l’isolant

sont définies pour chaque opération par l’équipe de la

Maîtrise d’œuvre en fonction des

parements du mur (béton matricé, béton coloré, choix des enduits et

des finitions intérieures, murs courbes) et des objectifs

thermique (R). Le procédé s’adapte à la plupart

des configurations exigées.

COMPLEMENT D’INFORMATIONS DU PROCEDE GBE®

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RESISTANCE AU TEMPS et ATOUTS ENVIRONNEMENTAUX

Le béton est particulièrement résistant aux agressions et sollicitations de toutes

sortes. C'est, de tous les matériaux, celui qui résiste le mieux au temps, aux

intempéries, aux pollutions, aux chocs, aux dégradations biologiques (moisissure,

champignons...) et aux incendies.

Le procédé GBE® permet également la réalisation de murs courbes coulés en place,

ainsi que des murs matricés et colorés.