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PROFIL NUTRITIONNEL DE PAYS RÉPUBLIQUE DU BÉNIN 2011 Source: INSAE et Macro Int. Inc., 2007 ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

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PROFIL NUTRITIONNEL DE PAYS RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

2011

Source: INSAE et Macro Int. Inc., 2007

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

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Remerciements Ce profil a été préparé par Evariste Mitchikpè, Enseignant-Chercheur au Département Nutrition et Sciences Alimentaire de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin), en collaboration avec Estelle Bader et Maylis Razès, consultantes, et Marie Claude Dop, fonctionnaire en nutrition, Division de la Nutrition et de la Protection des Consommateurs (AGNA), Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. Les auteurs tiennent à remercier Elisabeth Balepa, Représentante de la FAO au Bénin, Falilou Akadiri, Assistant du Représentant de la FAO au Bénin, Joseph Hessou, Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Andréa Houindoté, Direction de la Santé Familiale du Ministère de la Santé, Louis Koudjrohèdé, Direction de l’Alimentation et de la Nutrition Appliquée et Joëlle Flénon, Département Nutrition et Sciences Alimentaire, Faculté des Sciences Agronomiques, Université d’Abomey-Calavi pour leur collaboration.

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Résumé Le régime alimentaire est basé sur les racines et tubercules (manioc, igname) et les céréales. Des variations importantes s’observent entre le nord et le sud du Bénin. Au sud, le régime est davantage basé sur le maïs et le poisson notamment, alors que dans le nord les céréales traditionnelles (en particulier le mil) occupent toujours une place importante et la viande/produits laitiers sont plus disponibles. Le riz prend progressivement de l’importance dans l’alimentation, en milieu urbain mais aussi en milieu rural. Les disponibilités per capita en racines et tubercules sont très élevées; leur part dans les disponibilités énergétiques alimentaire a un peu diminué au cours de ces quatre dernières décennies au profit des céréales. Le pays est relativement autosuffisant pour les céréales (à l’exception notable du riz) et les racines et tubercules, mais il est fortement dépendant des importations de produits d’origine animale pour lesquels les disponibilités per capita restent très limitées. Les disponibilités énergétiques alimentaires sont supérieures aux besoins de la population. La prévalence de sous-alimentation, en baisse, est d’environ 10%, correspondant à la moyenne des pays d’Afrique de l’Ouest. L’insécurité alimentaire est notamment liée à des disponibilités alimentaires inégalement réparties dans le pays et à une forte incidence de pauvreté dans un contexte récurrent de hausse des prix des denrées alimentaires de base. Les pratiques d’allaitement des jeunes enfants (initiation précoce et allaitement maternel exclusif notamment) se sont notablement améliorées et les efforts doivent être maintenus. L’alimentation de complément est donnée en temps opportun mais manque de diversité et notamment d’aliments riches en micronutriments. En 2008, près de 40% des enfants de 6 à 59 mois étaient atteints de retard de croissance, un niveau de prévalence qui reste très élevé malgré une tendance à la baisse depuis le début des années 2000. La prévalence de maigreur est de 5%. La persistance de pratiques d’alimentation des jeunes enfants inadéquates, d’une alimentation de complément peu diversifiée, ainsi qu’un accès encore limité aux soins de santé et une forte incidence de pauvreté sont parmi les principaux déterminants de la prévalence élevée de malnutrition chronique. Parallèlement, 9% des enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids en 2006. Près d’une femme sur dix est atteinte de déficit énergétique chronique. En milieu urbain, le surpoids et l’obésité sont répandus; cela témoigne de la transition nutritionnelle en cours dans ce milieu, transition qui résulte de modifications des habitudes de consommation alimentaire et d’activité physique. Grâce à la stratégie d’iodation universelle du sel adoptée en 1994 et à des campagnes de sensibilisation, les troubles dus à la carence en iode (TCI) ne constituent plus un problème de santé publique. C’est seulement dans le département du Borgou, au nord est du pays, que les TCI posaient un problème de santé publique en 2001. En revanche, l’apport en iode paraît excessif, nécessitant une meilleure surveillance de la teneur en iode du sel. La révision récente (2009) de la stratégie d’iodation universelle du sel devrait permettre des améliorations dans ce sens. La proportion de ménages utilisant du sel adéquatement iodé, relativement élevée, est cependant en net recul; les efforts de sensibilisation doivent se maintenir. Des données actualisées sur la carence en vitamine A des jeunes enfants sont nécessaires puisque les dernières données, qui datent de 1999, indiquaient un problème de santé publique sévère, plus marqué dans le nord du pays. Chez les femmes, la carence en vitamine A est peu fréquente. La couverture de supplémentation en vitamine A des jeunes enfants et des femmes reste insuffisante mais elle s’est largement étendue ces dernières années. L’anémie est un grave problème de santé publique, touchant plus de trois-quarts des jeunes enfants et environ 60% des femmes. La couverture de supplémentation en fer des femmes enceintes est assez étendue. Des mesures à long terme ont été mises en œuvre pour lutter contre les carences en vitamine A et en fer, en particulier la fortification de l’huile de coton en vitamine A et la fortification de la farine de blé en fer, zinc, acide folique et en vitamines du groupe B. Le Bénin dispose d’importantes potentialités agricoles et de différents programmes pour assurer sa sécurité alimentaire. En mettant en œuvre sa politique nationale d’alimentation et de nutrition et en renforçant l’accès à une alimentation diversifiée, le pays aura davantage d’opportunités pour améliorer durablement l’alimentation et l’état nutritionnel de la population.

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Tableau récapitulatif Indicateurs nutritionnels Année

Besoins énergétiques Besoins énergétiques de la population 2068 kcal per capita/jour 2005 Disponibilités alimentaires Disponibilités Energétiques Alimentaires (DEA) 2315 kcal per capita/jour 2005-2007 Prévalence de sous-alimentation OMD1 12 % 2005-2007 Part des protéines dans les DEA 10 % 2005-2007 Part des lipides dans les DEA 19 % 2005-2007 Indice de diversification alimentaire 29 % 2005-2007 Consommation alimentaire Apport énergétique moyen (par tête ou par adulte) n.d. Part des protéines dans l'apport énergétique n.d. Part des lipides dans l'apport énergétique n.d. Alimentation des enfants en bas âge Age Taux d'allaitement maternel exclusif <6 mois 43 % 2006 Taux d'alimentation complémentaire en temps opportun 6-9 mois 72 % 2006 Taux d'alimentation au biberon 0-11 mois 8 % 2006 Taux de poursuite de l'allaitement maternel à 2 ans 57 % 2006 Anthropométrie nutritionnelle Prévalence de retard de croissance chez les enfants de 6-59 mois* 37 % 2008 Prévalence de maigreur chez les enfants de 6-59 mois* 5 % 2008 Prévalence d’insuffisance pondérale chez les enfants de 6-59 mois* OMD1 17 % 2008 Pourcentage de femmes ayant un IMC<18,5 kg/m² 9 % 2008 Carences en micronutriments Prévalence de goître chez les enfants d'âge scolaire (6-15 ans) 4 % 2001 Pourcentage de ménages consommant du sel adéquatement iodé 67 % 2008 Prévalence de carence sub-clinique en vitamine A chez les enfants d'âge préscolaire 66 % 1999

Couverture de la supplémentation en vitamine A chez les enfants 61 % 2006 Couverture de la supplémentation en vitamine A chez les mères 41 % 2006 Prévalence de l'anémie chez les femmes 61 % 2006 Couverture de la supplémentation en fer chez les femmes enceintes 80 % 2006

Indicateurs généraux Année Population Population totale 7,868 millions 2005 Population rurale 60 % 2005 Population de moins de 15 ans 44 % 2005 Taux annuel de croissance de la population 3,34 % 2000-2005 Espérance de vie à la naissance 59 ans 2000-2005 Agriculture Superficie agricole 32 % 2007 Terres arables et cultures permanentes par habitant agricole 0,70 Ha 2006 Niveau de développement Développement humain et pauvreté Indice de développement humain 0,437 [0-1] 2005 Proportion de la population vivant avec moins de 1$ par jour (PPA) OMD1 47 % 2003 Proportion de la population en deçà du seuil de pauvreté national OMD1 33 % 2007 Education Taux net de scolarisation primaire OMD2 80 % 2006 Taux d’alphabétisation des jeunes (15-24 ans) OMD2 51 % 2006 Rapport filles/garçons en école primaire OMD3 0,84 fille pour un garçon 2006 Santé Taux de mortalité infantile OMD4 67 ‰ 2001-2006 Taux de mortalité des moins de 5 ans OMD4 125 ‰ 2001-2006 Ratio de mortalité maternelle (ajusté) OMD5 840 pour 100 000 naissances 2005 Pourcentage de décès des moins de 5 ans dû au paludisme 23 % 2008 Proportion d’enfants de 12-23 mois vaccinés contre la rougeole OMD4 61 % 2006 Environnement Accès durable à une source d'eau améliorée en milieu rural OMD7 57 % de la population 2006 OMD: Objectif du Millénaire pour le Développement; * norme OMS 2006 ; n.d.: non disponible

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TABLE DES MATIÈRES Remerciements ................................................................................................................................................2 Résumé.............................................................................................................................................................3 Tableau récapitulatif........................................................................................................................................4 Liste des tableaux et figures ..........................................................................................................................6 Acronymes .......................................................................................................................................................7 Chap. I: Situation alimentaire et nutritionnelle.............................................................................................9

I.1 Aspects qualitatifs de l’alimentation et sécurité alimentaire.............................................................9 Modèles de consommation .......................................................................................................................9 Situation de la sécurité alimentaire...........................................................................................................9 Enquêtes sur la diversité de l’alimentation .............................................................................................10

I.2 Données sur les disponibilités alimentaires nationales ..................................................................11 Disponibilités des principaux groupes d’aliments ...................................................................................11 Disponibilités énergétiques alimentaires, distribution par macronutriment et diversité des disponibilités alimentaires.............................................................................................................................................12 Origine végétale/animale des macronutriments .....................................................................................13 Disponibilités énergétiques alimentaires par groupe d’aliments.............................................................13 Importations et exportations alimentaires ...............................................................................................14 Aide alimentaire ......................................................................................................................................14

I.3 Consommation alimentaire .................................................................................................................15 I.4 Pratiques d’alimentation des enfants en bas âge.............................................................................17 I.5 Anthropométrie nutritionnelle ............................................................................................................21

Faible poids de naissance ......................................................................................................................21 Anthropométrie des enfants d’âge préscolaire .......................................................................................21 Anthropométrie des enfants d’âge scolaire ............................................................................................26 Anthropométrie des adolescents ............................................................................................................26 Anthropométrie des femmes adultes ......................................................................................................26

I.6 Carence en micronutriments ..............................................................................................................30 Troubles dus à la carence en iode (TCI) ................................................................................................30 Prévalence du goitre et taux d’iode urinaire ...........................................................................................30 Iodation du sel au niveau des ménages .................................................................................................31 Carence en vitamine A (CVA).................................................................................................................32 Prévalence de la carence en vitamine A ................................................................................................32 Supplémentation en vitamine A ..............................................................................................................34 Anémie ferriprive.....................................................................................................................................35 Prévalence de l’anémie...........................................................................................................................35 Intervention pour lutter contre l’anémie ferriprive ...................................................................................39 Autres carences en micronutriments ......................................................................................................40

I.7 Politiques et programmes visant à améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire ....................40 Chap. II: Indicateurs de base........................................................................................................................42

II.1 Population............................................................................................................................................42 Indicateurs de population........................................................................................................................42 Pyramide des âges de la population, 2007.............................................................................................42

II.2 Agriculture ...........................................................................................................................................43 Statistiques sur l’utilisation des sols et sur l’irrigation.............................................................................43 Cultures principales, calendrier agricole, pénurie alimentaire saisonnière ............................................44 Production animale et pêche ..................................................................................................................44

II.3 Economie .............................................................................................................................................45 Indicateurs de santé................................................................................................................................45 Approvisionnement en eau et assainissement .......................................................................................47 Accès aux services de santé ..................................................................................................................48 Alphabétisation et éducation...................................................................................................................48 Niveau de développement, pauvreté ......................................................................................................48 Autres indicateurs sociaux ......................................................................................................................49

Annexes..........................................................................................................................................................50 Liste des références......................................................................................................................................56

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Liste des tableaux et figures Liste des tableaux Tableau 1: Tendances des disponibilités des principaux groupes d’aliments per capita (exprimées en g/jour).........................................................................................................................................................................11 Tableau 2: Part des principaux groupes d’aliments dans les DEA, tendances...............................................14 Tableau 3: Données de consommation alimentaire ........................................................................................16 Tableau 4: Initiation et durée de l’allaitement au sein .....................................................................................18 Tableau 5: Type d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant ..................................................................19 Tableau 6: Consommation d’aliments complémentaires par statut d’allaitement et âge ................................19 Tableau 7: Pratiques appropriées d’alimentation du jeune enfant (6-23 mois)...............................................20 Tableau 8: Anthropométrie des enfants d’âge préscolaire..............................................................................23 Tableau 8: Anthropométrie des enfants d’âge préscolaire (suite)...................................................................24 Tableau 9: Anthropométrie des femmes adultes.............................................................................................28 Tableau 9: Anthropométrie des femmes adultes (suite)..................................................................................29 Tableau 10: Prévalence du goitre et taux d’iode urinaire parmi les enfants d’âge scolaire ...........................31 Tableau 11: Iodation du sel au niveau des ménages......................................................................................32 Tableau 12: Prévalence de la carence en vitamine A chez les enfants de 12 à 71 mois ...............................33 Tableau 13: Prévalence de la carence en vitamine A chez les mères durant leur dernière grossesse et durant l’allaitement...........................................................................................................................................33 Tableau 14: Supplémentation en vitamine A des enfants et des mères .........................................................35 Tableau 15: Prévalence de l’anémie chez les enfants d’âge préscolaire .......................................................36 Tableau 16: Prévalence de l’anémie chez les enfants d’âge scolaire.............................................................37 Tableau 17: Prévalence de l’anémie chez les femmes en âge de procréer ...................................................38 Tableau 18: Prévalence de l’anémie chez les hommes adultes .....................................................................38 Tableau 19: Supplémentation en fer: pourcentage de mères ayant pris des comprimés de fer ou du sirop durant la grossesse. ........................................................................................................................................39 Tableau 20: Indicateurs de population ............................................................................................................42 Tableau 21: Utilisation des sols et irrigation....................................................................................................43 Tableau 22: Statistiques sur la production animale et la pêche......................................................................44 Tableau 23: Indicateurs de base de l’économie..............................................................................................45 Tableau 24: Indicateurs de santé ....................................................................................................................47 Tableau 25: Accès à l’eau potable et assainissement ....................................................................................47 Tableau 26: Accès aux services de santé.......................................................................................................48 Tableau 27: Education.....................................................................................................................................48 Tableau 28: Développement humain et pauvreté ...........................................................................................49 Tableau 29: Autres indicateurs sociaux...........................................................................................................49

Liste des figures

Figure 1: Disponibilités énergétiques alimentaires (DEA), tendances et distribution par macronutriment ..... 12 Figure 2: Origine végétale/animale des disponibilités énergétiques, protéiques et lipidiques ........................ 13 Figure 3: Disponibilités énergétiques alimentaires (DEA) par groupe d’aliments ........................................... 13 Figure 4: Tendances de la prévalence de DEC chez les femmes en milieu urbain et en milieu rural ............ 27 Figure 5: Tendances de la prévalence de surpoids/obésité chez les femmes en milieu urbain et en milieu

rural ......................................................................................................................................................... 27 Figure 6: Tendances de la mortalité infantile et des enfants de moins de 5 ans ............................................ 46 Liste des annexes Tableau A1: Anthropométrie des enfants d’âge préscolaire (EDSB-I)............................................................50 Tableau A2: Anthropométrie des femmes adultes (EDSB-II)..........................................................................51 Tableau A3: Anthropométrie des femmes adultes (EDSB-I)...........................................................................52 Tableau A4: Iodation du sel au niveau des ménages (EDSB-III) ....................................................................53 Tableau A5: Prévalence de la carence clinique et sub-clinique en vitamine A chez les mères durant leur dernière grossesse et durant l’allaitement (EDSB-II) ......................................................................................53 Tableau A6: Supplémentation en vitamine A des enfants et des mères (EDSB-II) ........................................54 Tableau A7: Prévalence de l’anémie chez les enfants d’âge préscolaire (EDSB-II) ......................................54 Tableau A8: Prévalence de l’anémie chez les femmes en âge de procréer (EDSB-II) ..................................55 Tableau A9: Supplémentation en fer: pourcentage de mères ayant pris des comprimés de fer ou du sirop durant la grossesse (EDSB-II) .........................................................................................................................55

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Acronymes AGVSAN Analyse globale de la vulnérabilité, de la sécurité alimentaire et de la nutrition BAfD Banque Africaine de Développement BM Banque Mondiale CE Commission Européenne CEDEAO Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest CePED Centre de Partenariat et d’Expertise pour le Développement Durable CHN Conférence de Haut Niveau (sur l’eau pour l’agriculture et l’énergie en Afrique) CNDLP Commission Nationale pour le Développement et la Lutte contre la Pauvreté CVA Carence en vitamine A DANA Direction de l’Alimentation et de la Nutrition Appliquée DAT Direction de l’Aménagement du Territoire DEA Disponibilités Energétiques Alimentaires DEC Déficit Energétique Chronique DHS Demographic and Health Surveys DPNU Division de la Population des Nations Unies DTC3 Vaccin associé antidiphtérique, anticoquelucheux, antitétanique - trois doses EDSB Enquête Démographique et de Santé au Bénin FAIS Food Aid Information System FAO Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture FAOSTAT Banque de données statistiques de la FAO FEWS NET Famine Early Warning Systems Network FIDA Fonds International de Développement Agricole FIGIS Fisheries Global Information System GdB Gouvernement du Bénin IDH Indice de Développement Humain IHAB Initiative Hôpital Ami des Bébés IMC Indice de masse corporelle INFOODS International Network of Food Data Systems INSAE Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique IRD Institut de Recherche pour le Développement ISDH Indice spécifique par Sexe du Développement Humain ITU Union Internationale des Télécommunications IZiNCG Groupe Consultatif International sur le Zinc MAEP Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche MCE Ministères en Charge de l’Education MDR Ministère du Développement Rural MICS Enquête à indicateurs multiples

MPDEPPCAG Ministère de la Prospective, du Développement, de l’Evaluation des Politiques Publiques et de la Coordination de l’Action Gouvernementale

MSP Ministère de la Santé Publique NCHS National Center for Health Statistics NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique OBOPAF Observatoire des opportunités d’affaires du Bénin OCHA Bureau de la coordination des Affaires humanitaires OECD Organisation de Coopération et de Développement Economiques OIT Organisation Internationale du Travail OMS Organisation Mondiale de la Santé ONASA Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire ONU Organisation des Nations Unies ONUSIDA Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA PAM Programme Alimentaire Mondial PDDAA Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine PIB Produit intérieur brut PILSA Projet d´Interventions Locales sur la Sécurité Alimentaire PNB Produit national brut

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PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PPA Parité de pouvoir d'achat PSDAN Plan Stratégique de Développement de l’Alimentation et de la Nutrition PUASA Programme d’Urgence d’Appui à la Sécurité Alimentaire RCPA Réseau de Prévention des Crises Alimentaires RdB République du Bénin RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitation SICIAV Systèmes d'Information et de Cartographie sur l'Insécurité Alimentaire et la Vulnérabilité SIMA Système d’Information sur le Marché Agricole du Bénin SMIAR Système Mondial d’Information et d’Alerte Rapide sur l’alimentation et l’agriculture SNU Système des Nations Unies TCI Troubles dus à la carence en iode TDI Taux de dépendance des importations TRO Thérapie de Réhydratation Orale UIT Union Internationale des Télécommunications UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture UNICEF Fond des Nations Unies pour l’Enfance UNSTAT Division des Statistiques des Nations Unies USAID United States Agency for International Development WHOSIS WHO Statistical Information System

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Chap. I: Situation alimentaire et nutritionnelle

I.1 Aspects qualitatifs de l’alimentation et sécurité alimentaire

Modèles de consommation Les modèles de consommation alimentaire au Bénin sont essentiellement déterminés par les zones agro-écologiques du pays et le niveau d’urbanisation. Dans le Sud, l’alimentation est basée sur le maïs, le manioc et les légumineuses. Dans le Centre, le régime alimentaire se base sur l’igname (largement consommé dans le Borgou notamment) et le manioc ainsi que le maïs, complété par le mil/sorgho. Dans le Nord (Alibori), le mil constitue la base de l’alimentation, mais la consommation de maïs et de manioc progresse du fait de la disponibilité de variétés précoces de maïs permettant de raccourcir la période de soudure et de progrès dans les rendements du manioc (MPDEPPCAG et al., 2010). Les aliments de base sont généralement transformés en pâtes ou purées et accompagnés de sauce. Le maïs est largement consommé sous forme de pâte de farine et d’akassa (pâte de maïs fermentée). L’igname est surtout consommée sous forme de purée (igname pilée). Les cossettes d’igname, très appréciées, servent à préparer différents plats dont l’amala (pâte), le wassa-wassa (couscous) et le toubani (mélange de farine de cossettes d'igname trempée et de farine de niébé). Le gari (farine de manioc) est très largement consommé en raison notamment de son prix abordable. Les principaux plats préparés à base de gari sont l’eba (gari délayé avec de l’eau, de la sauce tomate ou du jus de cuisson des viandes), le gari yinyan ou gari gnommlin (mélange de gari et d’huile), l'agoun gari (igname bouillie et eba préparé avec de l'eau) ou l’attiéké gari (gari et huile de palme, cuits à la vapeur). Le gari est également consommé en accompagnement d'autres aliments (Mitchikpé et al., 2001). La consommation de produits à base de manioc (le gari-délayé, en particulier) augmente fortement pendant les périodes de rareté des céréales et de l’igname (MPDEPPCAG et al., 2010). En accompagnement, la sauce à base de gombo et la sauce tomate sont fréquemment consommées. L’huile d’arachide accompagne de nombreux plats et dans le sud du pays, l’huile de palme rouge est largement utilisée, notamment dans la préparation des sauces (Mitchikpé et al., 2001). La viande et les fruits sont très peu consommés, en milieu urbain comme en milieu rural. Le poisson frit est surtout consommé dans les régions proches du littoral accompagné de sauce tomate (Atlantique, Littoral, Mono, Ouémé et Plateau) (MPDEPPCAG et al., 2010). La forte urbanisation, l’accès au marché du travail et des revenus croissants amènent les citadins à consommer plus d’aliments importés, le riz en particulier. L’urbanisation croissante a favorisé l’alimentation de rue. Certains aliments tels que le pain, le café, le chocolat au lait, les beignets à base de blé (yovo-doko), les macaronis et le yaourt sont typiques des grandes agglomérations urbaines (MPDEPPCAG et al., 2010). Le nombre de repas varie de 2 à 3 par jour. En général, il dépend de la saison et du revenu.

Situation de la sécurité alimentaire1 La production locale assure généralement l’autosuffisance pour les céréales telles que maïs, sorgho et mil, les tubercules et les légumineuses, mais le pays est chroniquement déficitaire en produits animaux et en riz (voir paragraphe I.2 Données sur les disponibilités alimentaires nationales). La production alimentaire est cependant caractérisée par de fortes disparités régionales que les problèmes de desserte rurale et de stockage accentuent (ONASA, 2003). La sécheresse, les pluies tardives et violentes et les inondations constituent des risques climatiques majeurs au Bénin (CHN, 2008). D’importantes inondations, déstabilisant la production agricole, ont notamment affecté le pays en 2007 (surtout dans le nord) et en 2010 (GdB et al., 2009; OCHA, 2010). Malgré les importantes ressources en terres arables du pays, les problèmes fonciers sont importants dans le sud où la densité de population est élevée.

1 La sécurité alimentaire est définie comme une “situation caractérisée par le fait que toute la population a, en tout temps, accès matériel et socioéconomique garanti à des aliments sans danger et nutritifs en quantité suffisante pour couvrir ses besoins physiologiques, répondant à ses préférences alimentaires, et lui permettant de mener une vie active et d'être en bonne santé” (SICIAV). L'insécurité alimentaire peut être due à l'insuffisance de la disponibilité alimentaire, à l'insuffisance du pouvoir d'achat, à des problèmes de distribution ou à une consommation alimentaire non adéquate au niveau familial. L'insécurité alimentaire peut être chronique, saisonnière ou temporaire.

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Le réseau des pistes rurales, essentiel à la bonne circulation des produits agricoles, est insuffisant et des villages sont enclavés durant certaines périodes de l’année, en particulier dans le département du Zou (GdB et al., 2009). Les ruptures de stock des denrées alimentaires sur les marchés sont assez fréquentes, notamment dans le département du Plateau (GdB et al., 2009). L’incidence de la pauvreté reste très élevée, surtout en milieu rural, et constitue une cause importante d’insécurité alimentaire (voir II.4 Niveau de développement, pauvreté). Les ménages, qui consacrent près de la moitié de leur budget total aux dépenses alimentaires, disposent d’un très faible pouvoir d’achat (GdB et al., 2009). Dans ce contexte, les fluctuations du prix des denrées alimentaires ont un impact important sur la sécurité alimentaire des ménages. En 2007-2008, le Bénin a subi la conjoncture internationale marquée par la hausse des prix des denrées alimentaires. L’important flux de vivres vers les pays voisins et la faiblesse de la production de la campagne agricole 2007-2008 ont accentué cette hausse des prix et ont conduit le Bénin à importer plus de 500 000 t de riz pour satisfaire les besoins de la population (soit deux fois et demi le niveau d’importation de riz de 2006; FAO, FAOSTAT). Pour faire face à cette crise, le gouvernement a pris plusieurs initiatives: à court terme, le contrôle des prix des principaux produits alimentaires importés et la constitution d’un stock de produits vivriers par l’ONASA; à plus long terme, la mise en œuvre du Programme d’Urgence d’Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA) – qui vise notamment l’augmentation de la production vivrière et la constitution de stocks de sécurité – et du Programme de Diversification Agricole par la Valorisation des Vallées (PDAVV) (Korogoné et al., 2008). A Cotonou en octobre 2010, le prix du maïs avait déjà augmenté de 44% par rapport à octobre 2009, en raison des inondations qui ont perturbé les récoltes et les transports (FAO/SMIAR, 2010). L’analyse globale de la vulnérabilité, de la sécurité alimentaire et de la nutrition (AGVSAN), réalisée au niveau national en novembre-décembre 2008, documente la prévalence de l’insécurité alimentaire, sur la base du score de consommation alimentaire2. Les résultats indiquent que 12% des ménages étaient en insécurité alimentaire et 13% étaient à risque d’insécurité alimentaire. L’insécurité alimentaire touche donc assez peu de ménages béninois, ce qui peut s’expliquer par le fait que la période d’enquête correspond aux récoltes. L’insécurité alimentaire était plus prévalente dans les départements du Mono (33%), de l’Atacora (29%) et du Couffo (27%). La prévalence élevée de l’insécurité alimentaire dans le Mono pourrait être liée à la baisse des revenus tirés du secteur de la pêche, dont dépend une grande partie de la population de ce département. La prévalence de l’insécurité alimentaire était deux fois plus élevée en milieu rural (15%) qu’en milieu urbain (8%). Selon les types de moyens de subsistance, les ménages vivant de l’agriculture vivrière, du petit commerce/commerce informel et de l’artisanat/petits métiers sont les plus touchés par l’insécurité alimentaire (GdB et al., 2009).

Enquêtes sur la diversité de l’alimentation Les données de l’AGVSAN, enquête nationale réalisée en novembre-décembre 2008 (saison des récoltes), renseignent sur la diversité de l’alimentation et la fréquence de consommation (GdB et al., 2009). Cette enquête a été réalisée auprès de 4176 ménages urbains et ruraux; la fréquence de consommation a été estimée par rappel sur 7 jours. Pratiquement tous les ménages consomment des céréales (maïs, riz), des tubercules (manioc) et de l’huile quotidiennement. Les arachides/légumineuses sont consommées en moyenne 2,5 jours/semaine. Les légumes sont plus fréquemment consommés que les fruits et la consommation de légumes est plus fréquente dans l’Alibori, l’Atacora et le Borgou que dans les autres départements. La consommation de poisson est plus fréquente dans les départements qui bordent l’océan (Atlantique, Littoral, Ouémé) et dans le département du Plateau alors que la viande et le lait sont plus fréquemment consommés dans le nord (Alibori et Borgou). En milieu urbain, la consommation de riz, de fruits, de poisson, de lait et d’huile est un peu plus fréquente qu’en milieu rural. Par ailleurs, l’amélioration du niveau socio-économique se traduit par une consommation plus fréquente de la plupart des groupes d’aliments riches en protéines et/ou micronutriments (fruits, viande, poisson, œufs, lait) (GdB et al., 2009). Globalement, les ménages du Couffo et de l’Atacora ont un régime alimentaire peu diversifié alors que ceux du Littoral ont le régime le plus diversifié. Selon les types de moyens de subsistance, les ménages vivant essentiellement de la pêche et des aides/dons ainsi que de l’agriculture (vivrière et de rente) ont le régime alimentaire le moins diversifié contrairement à celui des gros commerçants, fonctionnaires/salariés et retraités touchant une pension (GdB et al., 2009). 2 Indicateur composite standardisé qui reflète la diversité alimentaire et la fréquence de consommation de divers groupes d’aliments au niveau du ménage; les seuils de 21, 35 et 45 ont été utilisés pour définir les classes de consommation alimentaire pauvre, limite, moyennement acceptable et acceptable. Les ménages ayant une consommation alimentaire pauvre ou limite sont considérés en insécurité alimentaire; ceux ayant une consommation alimentaire moyennement acceptable sont à risque d’insécurité alimentaire et ceux ayant une consommation alimentaire acceptable sont considérés en sécurité alimentaire (GdB et al., 2009).

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I.2 Données sur les disponibilités alimentaires nationales

Disponibilités des principaux groupes d’aliments

Tableau 1: Tendances des disponibilités des principaux groupes d’aliments per capita (exprimées en g/jour)

Disponibilités pour la consommation humaine en g/jour (per capita) Groupes d'aliments 1965-

67 1970-

72 1975-

77 1980-

82 1985-

87 1990-

92 1995-

97 2000-

02 2005-

07 Racines et tubercules 663 710 576 536 555 672 715 740 706 Céréales (bière exclue) 232 200 208 244 255 281 273 266 288 Fruits et légumes 169 175 169 190 187 194 205 199 204 Légumineuses/noix/oléagineux 39 42 39 34 38 44 48 55 55 Viandes et abats 28 29 32 35 36 30 30 41 36 Poisson et fruits de mer 30 44 37 31 28 23 24 21 28 Lait et produits laitiers 13 13 15 20 19 16 19 27 24 Huiles végétales 16 16 24 25 17 14 12 21 22 Edulcorants 8 9 2 1 6 11 16 14 10 Oeufs 3 4 4 5 6 2 2 2 2 Graisses animales 1 1 1 1 1 1 1 1 4 Autres 21 23 37 37 32 36 38 35 36

Source: FAOSTAT Au Bénin, les principaux groupes alimentaires en termes de disponibilité pour la consommation humaine sont les racines et tubercules, suivis par les céréales et les fruits/légumes (FAO, FAOSTAT). Les disponibilités alimentaires sont marquées par la forte prédominance des racines et tubercules, essentiellement du manioc et de l’igname qui sont produits localement. Sur l’ensemble de la période de 1965 à 2007, les disponibilités per capita de ce groupe d’aliments sont en hausse (FAO, FAOSTAT). Les disponibilités en céréales sont composées essentiellement de maïs, de riz et de sorgho. Le maïs et le sorgho sont produits localement, alors que le riz est en grande partie importé. Les disponibilités per capita en céréales montrent une légère tendance à la hausse sur les deux dernières décennies (FAO, FAOSTAT). Les disponibilités per capita en fruits et légumes, composées essentiellement de tomates, d’ananas, de mangues, d’oranges, d’avocats et de bananes, sont restées stables ces dernières années et sont encore assez limitées. Celles en légumineuses/noix/oléagineux (haricots et arachides principalement), toujours limitées, augmentent peu à peu (FAO, FAOSTAT). Le niébé, cultivé essentiellement pour l’autoconsommation, constitue une importante source de protéines; la production est cependant freinée par certaines contraintes (pression parasitaire notamment) (OBOPAF, 2004). Les disponibilités en produits d’origine animale (viande/abats, poisson, lait/produits laitiers et oeufs) restent très limitées et proviennent largement des importations (à l’exception des œufs) (FAO, FAOSTAT). Cette faiblesse au niveau national cache cependant probablement d’importantes disparités géographiques, le poisson étant plus disponible au sud alors que la viande et les produits laitiers seraient plus disponibles au nord (voir I.1 Enquêtes sur la variété et la diversité de l'alimentation). Contrairement aux pays comme le Niger, le Mali, ou le Burkina-Faso qui ont une grande tradition pastorale, la production animale est assez peu développée au Bénin (OBOPAF, 2004). Le cheptel bovin, bien qu’en augmentation, reste largement inférieur à celui des pays voisins (Burkina Faso, Niger) (FAO, FAOSTAT). L’élevage reste insuffisant pour faire face à la demande, et la concurrence des produits congelés importés (poulet notamment) est très forte (CHN, 2008). En ce qui concerne le groupe poisson/fruits de mer, environ la moitié des disponibilités pour la consommation provient des importations (FAO, FAOSTAT, période de référence 2005-2007). Les disponibilités per capita en lait/produits laitiers, estimées à seulement 24 g/jour en 2005-2007, sont extrêmement limitées et largement inférieures aux disponibilités moyennes pour l’Afrique de l’Ouest (42 g/per capita/jour en 2005-2007) (FAO, FAOSTAT). Pour les huiles végétales et les édulcorants, les disponibilités sont encore assez faibles et leur hausse sur l’ensemble de la période est très limitée. Les disponibilités en huiles végétales sont principalement composées d’huile de palme, d’huile de coton et d’huile d’arachide. L’huile de palme rouge (très riche en caroténoïdes), l’huile de coton et l’huile d’arachide sont produites localement (FAO, FAOSTAT). Des quantités croissantes d’huile de palme raffinée (blanchie), de qualité nutritionnelle bien inférieure à l’huile de

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palme rouge, sont importées dans le pays (Fournier et al., 2001). Des mesures de revalorisation du palmier à huile ont été prises (CHN, 2008).

Disponibilités énergétiques alimentaires, distribution par macronutriment et diversité des disponibilités alimentaires Figure 1: Disponibilités énergétiques alimentaires (DEA), tendances et distribution par macronutriment

10% 10% 10% 10% 10% 10% 10% 10% 10%18% 18% 22% 22% 18% 16% 15% 19% 19%

73% 72% 68% 69% 71% 75% 75% 72% 72%

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

1965-67

1970-72

1975-77

1980-82

1985-87

1990-92

1995-97

2000-02

2005-07

kcal

/jour

Protéines Lipides Glucides

Besoins énergétiques quotidiens : 2068 kcal/capita

Source: FAOSTATBénin

Figure 1 : Evolution des DEA per capita et pourcentage provenant des protéines, lipides et glucides

L’évolution des disponibilités énergétiques alimentaires (DEA) per capita reflète une augmentation assez régulière au cours des deux dernières décennies. En 2005-2007, les DEA étaient estimées à 2 315 kcal/per capita/jour, un niveau suffisant à couvrir les besoins énergétiques de la population estimés à 2 068 kcal/per capita/jour en 20053 (FAO, FAOSTAT; FAO, 2004). Cette apparente adéquation des disponibilités aux besoins au niveau national masque cependant une répartition inégale dans la population. Selon le rapport « L’Etat de l’insécurité alimentaire dans le monde » (2010), la prévalence de sous-alimentation était de 12% en 2005-2007, une proportion en diminution de 6 points de pourcentage par rapport à la période 1995-97 (FAO, 2010a). La contribution actuelle (2005-2007) des macronutriments aux DEA est identique à celle observée dans les années 60. Celle des glucides reste importante, atteignant 72% des DEA totales en 2005-2007. La contribution des lipides aux DEA est conforme aux recommandations (15-30%) alors que celle des protéines est à leur limite inférieure (10-15%) (FAO, FAOSTAT; OMS/FAO, 2003).

3 Les besoins énergétiques correspondent à ceux d’une vie saine et active, calculés en utilisant le logiciel de la FAO (FAO, 2004). Les valeurs par défaut du logiciel attribuent à 90 % de la population urbaine adulte une activité physique légère – niveau d’activité physique (NAP)=1,55 – et une activité supérieure aux 10% restants (NAP=1,85), et à 50% de la population rurale adulte une activité physique légère (NAP=1,65) et une activité supérieure aux 50% restants (NAP=1,95).

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Origine végétale/animale des macronutriments Figure 2: Origine végétale/animale des disponibilités énergétiques, protéiques et lipidiques

86%84%95%

5%

16% 14%

0

20

40

60

80

100

Apport énergétique Apport protéique Apport lipidique

Origine animale/végétale

(%)

Origine animale

Origine végétale

BéninSource: FAOSTAT

Figure 2 : Origine animale/végétale des apports énergétiques, protéiques et lipidiques en 2005-2007

Les aliments d’origine animale ont une part réduite dans les apports énergétiques, protéiques et lipidiques (FAO, FAOSTAT). Une faible contribution des produits d’origine animale dans l’alimentation a pour corollaire un apport réduit et/ou une biodisponibilité faible de certains micronutriments essentiels, notamment le fer, la vitamine A, le calcium et le zinc.

Disponibilités énergétiques alimentaires par groupe d’aliments Figure 3: Disponibilités énergétiques alimentaires (DEA) par groupe d’aliments

Graisses animales

1%

Lait/produits laitiers

1%

Edulcorants2%

Poisson/fruits de mer

1%

Autres1%

Viandes et abats2%

Fruits et légumes3%

Huiles végétales8%

Légumineuses, noix et oléagineux

10%

Racines et tubercules

32%

Céréales (bière exclue)

39%

BéninSource: FAOSTAT

Figure 3 : Pourcentage des DEA par groupe d'aliments, en 2005-2007

Note: les valeurs <1% (oeufs) ne sont pas présentées dans ce graphique.

En 2005-2007, l’indice de diversification alimentaire (part des groupes d’aliments autres que les céréales et les racines/tubercules dans les DEA) était de 29%, à peine supérieur à celui du début de la période considérée (26% en 1965-67). Le régime alimentaire reste donc très peu diversifié. La part des

13

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fruits/légumes et des aliments d’origine animale dans les DEA (respectivement 3% et 5%) est très limitée (FAO, FAOSTAT). Ce type de régime alimentaire est par conséquent pauvre en micronutriments essentiels.

Tableau 2: Part des principaux groupes d’aliments dans les DEA, tendances

% des DEA Groupes d'aliments 1965-

67 1970-

72 1975-

77 1980-

82 1985-

87 1990-

92 1995-

97 2000-

02 2005-

07 Céréales (bière exclue) 37 32 34 39 41 41 39 36 39 Racines et tubercules 37 40 34 31 31 34 35 34 32 Légumineuses/noix/oléagineux 9 10 10 8 9 9 10 11 10 Huiles végétales 8 8 12 12 8 6 5 8 8 Fruits et légumes 3 3 3 4 3 3 3 3 3 Viandes et abats 2 2 3 3 3 2 2 2 2 Edulcorants 2 2 0 0 1 2 3 2 2 Graisses animales 0 0 0 0 0 0 0 0 1 Lait et produits laitiers 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Poisson et fruits de mer 1 2 1 1 1 1 1 1 1 Oeufs 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Autres 1 1 2 2 1 2 2 1 1

Source: FAOSTAT La part des principaux groupes d’aliments dans les DEA a très peu évolué sur l’ensemble de la période. Celle des racines et tubercules a légèrement diminué au profit de celle des céréales principalement (FAO, FAOSTAT).

Importations et exportations alimentaires Les céréales (riz essentiellement) représentent le principal groupe alimentaire importé en volume, suivi des groupes viande/abats (poulet) et poisson/fruits de mer (FAO, FAOSTAT, période de référence 2005-2007). Le groupe alimentaire pour lequel le Bénin est le plus dépendant des importations est le groupe édulcorants. Le pays importe la quasi-totalité de son sucre; la production locale était inexistante jusque dans les années 80. Par la suite, elle a augmenté, mais reste limitée. Le Bénin est également fortement dépendant des importations pour son approvisionnement en aliments d’origine animale (lait/produits laitiers, viandes/abats et poisson/fruits de mer). Pour chacun de ces groupes, une hausse considérable du taux de dépendance aux importations (TDI4) est observée au cours des deux dernières décennies. En 2005-2007, le TDI de chacun de ces groupes était de l’ordre de 50-60%. Le TDI des céréales montre également une forte hausse sur l’ensemble de la période, de 6% en 1965-67 à 27% en 2005-2007 (FAO, FAOSTAT). Les importations d’huile de palme, en hausse depuis 2000, ont considérablement augmenté depuis 2005 mais une proportion importante est destinée à la réexportation. Le Bénin exporte également des quantités importantes de noix (noix de cajou et noix de karité) et d’oléagineux (graines de coton) (FAO, FAOSTAT). Les données d’importations/exportations alimentaires sont toutefois à interpréter avec prudence. En effet, de part sa position, le Bénin a développé une importante activité de réexportation de produits alimentaires, notamment le riz, les produits carnés et les huiles végétales, vers le Nigeria. A ce niveau, il existe une filière informelle très active qui échappe aux statistiques officielles (FAO, 2003a).

Aide alimentaire En 2008, le Bénin a reçu une aide alimentaire totale de 11 422 tonnes, dont 9 696 tonnes de céréales (maïs principalement et riz) et 1 725 tonnes de produits non céréaliers (principalement viande en conserve et haricots). La majorité de l’aide alimentaire (64%) a été délivrée comme aide alimentaire de type projet; 31% de l’aide a été délivrée comme aide alimentaire de type programme et 5% en aide d’urgence5. La quantité 4 Le taux de dépendance des importations est calculé selon: TDI = (quantité importée / (quantité produite + quantité importée - quantité exportée)) * 100. Il représente donc la part des disponibilités intérieures qui provient des importations. Le TDI prend en compte les disponibilités des groupes d’aliment (quantité) quelle que soit leur utilisation et pas uniquement ce qui est destiné à la consommation humaine. 5 L’aide alimentaire de type Urgence est destinée aux victimes de désastres naturels ou de guerres; l’aide alimentaire de type Projet a pour objectif de supporter un projet spécifique de développement, comprenant des activités de réduction de la pauvreté ou de

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d’aide alimentaire distribuée en 2007 et 2008 est en baisse par rapport aux quantités distribuées au cours de la période 2000-2006 (PAM, FAIS). En 2005-2007, l’aide alimentaire en céréales6 (équivalent grain) représentait environ 1% des disponibilités nationales de céréales pour la consommation humaine (FAO, FAOSTAT; PAM, FAIS). Dans le cadre de la promotion de l’éducation, le programme d’alimentation scolaire du PAM est en place dans 10 des 12 régions du pays et couvre plus de 85 000 élèves à travers la distribution de repas (cantines) et de rations sèches pour les filles. L’aide alimentaire est également destinée aux groupes vulnérables (enfants, jeunes filles) et aux personnes vivant avec le VIH/SIDA; dans la région de l’Atacora, des distributions ciblées d’aide alimentaire sont organisées (enfants de moins de 5 ans, femmes enceintes et femmes qui allaitent) (PAM, non daté a et b).

I.3 Consommation alimentaire Aucune enquête de consommation alimentaire n’a été réalisée au niveau national. Seules des enquêtes locales conduites dans l’Atacora (nord) et portant sur des échantillons de taille très limitée, sont disponibles. La consommation alimentaire a été évaluée par pesée chez des femmes de 18 à 45 ans vivant en milieu rural dans l’Atacora, lors de plusieurs passages entre 1990 et 1992. La consommation de céréales, largement dominante devant celle des autres groupes alimentaires, était estimée à près de 400 g/personne/jour. L’alimentation était complétée par des tubercules, des légumineuses et des fruits et légumes (environ 100 g/personne/jour pour chaque groupe). La consommation de produits animaux était très réduite. L’apport énergétique estimé à 2 200 kcal/personne/jour en période de pré-récolte augmentait de 400 kcal en période de post-récolte. La part des protéines dans l’apport énergétique était d’environ 10%, celle des lipides de moins de 20%. Les céréales fournissaient plus de la moitié de l’apport énergétique (Ategbo, 1993). Ces résultats ont cependant une portée limitée en raison de la taille réduite de l’échantillon (34 femmes). Par ailleurs, étant donné la transition nutritionnelle que connaît le Bénin, il est probable que la consommation alimentaire ait connu des modifications importantes depuis cette enquête déjà relativement ancienne. Des données actualisées et représentatives au niveau national seraient par conséquent nécessaires. Une autre enquête a été réalisée, également par pesée des aliments, en 2002-2003 dans l’Atacora, sur un échantillon composé de 75 enfants du milieu rural âgés de 6 à 9 ans (Mitchikpe, 2007). La consommation de céréales était prépondérante en période de pré-récolte alors que celle des tubercules dominait en période de post-récolte (récolte de manioc/igname). La consommation de fruits/légumes était très faible. La consommation de produits d’origine animale est très réduite, surtout en période de pré-récolte. L’apport énergétique était de l’ordre de 1200 à 1300 kcal/personne/jour selon la période d’enquête et environ la moitié des enfants enquêtés avait un apport énergétique inférieur à leurs besoins. La part des protéines dans l’apport énergétique était de 10%, celle des lipides d’environ 20%. En période de pré-récolte, plus d’un tiers des enfants avait un apport en protéines insuffisant pour couvrir l’apport de sécurité recommandé (Mitchikpe, 2007). En raison de la taille limitée de l’échantillon, ces données sont à interpréter avec prudence. La FAO a publié en 2010, en collaboration avec INFOODS, la CEDEAO et Bioversity International, une table de composition des aliments communs d’Afrique de l’Ouest (FAO, 2010b). Cette table a la particularité de prendre en compte la biodiversité des aliments et présente des données de composition alimentaire au niveau variétal. 173 aliments en provenance de sept pays (dont le Bénin) sont décrits pour 30 composants.

prévention de catastrophes; l’aide alimentaire de type Programme est en général vendue sur le marché en vue de se procurer des fonds pour améliorer la situation générale d’un secteur ou la balance des paiements. Au contraire de la plupart des aides alimentaires de type urgence ou projet, cette aide n’est pas ciblée pour des groupes de bénéficiaires spécifiques. Elle se fait soit sous la forme de don, soit de prêt. 6 L’aide alimentaire en céréales peut inclure des mélanges céréales-soja.

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Tableau 3: Données de consommation alimentaire

Caractéristiques de l'échantillon Nom et date de l’enquête

(Référence) Région Population

d'étude: ménages/individus Age

(années) Sexe Effectif Consommation alimentaire moyenne

Principaux groupes d'aliments (g/personne/jour)

Céréales Tubercules

Légumineuses, noix &

oléagineux Fruits/

Légumes Produits d'origine animale

Huiles/ Graisses

Sucre et dérivés

Atacora (post-récolte) individus 6-9 M/F 75 176 319 46 27 16 n.d. n.d.

Towards a food-based approach to improve iron and zinc status of rural Beninese children: enhancing mineral bioavailability from sorghum-

based food 2002-2003

(Mitchikpe, 2007)

Atacora (pré-récolte) individus 6-9 M/F 75 239 118 39 54 8 n.d. n.d.

Apports nutritionnels (par personne/jour)

Energie (kcal)

% provenant des protéines

% provenant des lipides

Protéines (g)

% protéines d'origine animale

Lipides (g)

% lipides d'origine animale

Atacora (post-récolte) individus 6-9 M/F 75 1244 10 17 32 6 23 -

Towards a food-based approach to improve iron and zinc status of rural Beninese children: enhancing mineral bioavailability from sorghum-

based food 2002-2003

(Mitchikpe, 2007)

Atacora (pré-récolte) individus 6-9 M/F 75 1292 10 19 31 5 27 -

Pourcentage de l'apport énergétique provenant des

Céréales Tubercules Légumineuses,

noix & oléagineux

Fruits/ Légumes

Produits d'origine animale

Huiles/ Graisses

Sucre et dérivés

Atacora (post-récolte) individus 6-9 M/F 75 43 34 12 1 3 n.d. n.d.

Towards a food-based approach to improve iron and zinc status of rural Beninese children: enhancing mineral bioavailability from sorghum-

based food 2002-2003

(Mitchikpe, 2007)

Atacora (pré-récolte) individus 6-9 M/F 75 55 22 9 3 2 n.d. n.d.

n.d.: non disponible (non calculé séparément)

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I.4 Pratiques d’alimentation des enfants en bas âge Les Enquêtes Démographiques et de Santé au Bénin de 1996 (EDSB-I), 2001 (EDSB-II) et 2006 (EDSB-III) ainsi que l’AGVSAN de 2008 documentent les pratiques d’alimentation des enfants en bas âge au niveau national (INSAE et Macro Int. Inc., 1997; INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc. 2007; GdB et al., 2009). Les résultats de l’EDSB-III de 2006 indiquent que la quasi-totalité (95%) des enfants de moins de cinq ans a été allaitée. Cependant, parmi les enfants allaités, à peine plus de la moitié (54%) ont été mis au sein dans l’heure suivant la naissance (initiation précoce). De fortes disparités sont mises en évidence selon les départements: seulement 40% des enfants bénéficient de l’initiation précoce dans le département du Plateau contre deux tiers dans l’Atlantique et le Mono. Globalement, l’initiation précoce est plus courante dans les départements qui bordent l’océan, à l’exception de Cotonou. La durée médiane de l’allaitement est relativement longue (22 mois) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Les données de l’AGVSAN 2008, qui portent sur les enfants de moins de 2 ans, indiquent que 98% des enfants de cet âge ont été allaités. L’initiation précoce de l’allaitement concerne moins d’un tiers des enfants. Mais selon le rapport, la méthode utilisée pour analyser les pratiques d’initiation de l’allaitement ne permet pas de faire de comparaison avec les résultats des enquêtes précédentes (GdB et al., 2009). En comparant de ce fait uniquement les EDSB successives, on observe que des progrès importants ont été réalisés dans l’initiation précoce: le pourcentage d’enfants allaités dans l’heure suivant la naissance est passé de 24% en 1996 à 49% en 2001 et 54% en 2006. Cette augmentation importante depuis 1996 pourrait être liée aux activités de promotion. En revanche, la durée médiane de l’allaitement a été réduite d’un mois entre 1996 et 2006 (INSAE et Macro Int. Inc., 1997; INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc. 2007).

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Tableau 4: Initiation et durée de l’allaitement au sein

Nom et date de l’enquête

(Référence) Caractéristiques

des sujets

Effectif (tous les

enfants de moins de

5 ans)

Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans allaités

Nombre d'enfants

derniers-nés de moins de

5 ans allaités

Parmi les enfants allaités (derniers-nés), pourcentage allaité dans

l'heure suivant la naissance

Parmi les enfants allaités (derniers-nés), pourcentage

allaités dans les 24 heures suivant la

naissance¹

Nombre d'enfants de moins de 3 ans

Durée médiane de l'allaitement

parmi les enfants de moins de 3

ans (en mois)

Total 15929 95,4 10203 54,4 84,9 8586 21,9 Sexe M 8028 95,1 5067 54,2 84,8 4317 21,8 F 7901 95,7 5135 54,6 84,9 4269 21,9 Résidence urbaine 5450 95,4 3613 56,4 85,0 2996 20,8 rurale 10480 95,4 6590 53,3 84,8 5590 22,3 Département Alibori 1498 97,3 919 58,9 79,8 752 23,5 Atacora 1195 96,0 733 49,5 77,6 636 23,3 Atlantique 1751 92,5 1113 65,9 90,6 978 20,5 Borgou 1637 96,9 1011 47,1 89,2 845 22,0 Collines 1143 97,2 751 43,8 84,0 618 22,4 Couffo 1292 94,8 830 47,3 80,1 697 24,2 Donga 658 95,6 429 43,5 66,4 369 23,4 Littoral 1046 93,7 737 54,0 81,1 588 18,6 Mono 915 96,0 624 66,4 91,3 496 22,4 Ouémé 2220 93,8 1363 56,7 88,4 1199 20,2 Plateau 818 94,7 528 39,7 77,0 451 22,4 Zou 1756 97,1 1164 62,9 93,3 958 22,0 Niveau d'instruction de la mère Aucune instruction 11940 95,6 7488 53,6 84,6 6285 22,4 Primaire 2829 94,5 1861 56,7 86,0 1590 20,9

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2006 (EDSB-III)

2006 (INSAE et Macro Int. Inc., 2007)

Secondaire ou plus 1160 95,3 853 56,7 85,2 711 18,7 ¹ Incluant les enfants allaités dans l'heure suivant la naissance Notes: le tableau est basé sur tous les enfants nés au cours des 5 années ayant précédé l'enquête, qu'ils soient vivants ou décédés au moment de l'enquête. Les données de durée médiane de l'allaitement proviennent de la base de données de DHS (Statcompiler)

En 2006, seulement 43% des enfants de moins de 6 mois étaient allaités de manière exclusive. Le taux d’allaitement maternel exclusif chute rapidement après la naissance, passant de 66% chez les enfants âgés de 0-1 mois à 45% chez les enfants âgés de 2-3 mois (INSAE et Macro Int. Inc. 2007). Bien qu’encore insuffisant, le taux d’allaitement maternel exclusif des enfants de moins de 6 mois a cependant considérablement progressé: entre 1996 et 2001, ce taux est passé de 10% à 38%. Les progrès ont été de plus faible ampleur ces dernières années, le taux atteignant 43% en 2006 (INSAE et Macro Int. Inc., 1997; INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc. 2007). Les efforts de promotion de l’allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois doivent donc se maintenir. Près des trois-quarts des enfants âgés de 6 à 9 mois reçoivent des aliments de complément en plus du lait maternel, une proportion relativement élevée et qui a progressé depuis 2001 (66%) (INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc. 2007). Cependant, avant l’âge de 6 mois, un enfant sur cinq a déjà reçu des aliments de complément (INSAE et Macro Int. Inc. 2007). L’alimentation de complément est donc encore fréquemment introduite trop précocement ou trop tardivement. Le taux de poursuite de l’allaitement maternel à deux ans a récemment diminué, passant de plus de 60% en 1996 et 2001 à 57% en 2006 (INSAE et Macro Int. Inc., 1997; INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc. 2007). L’utilisation du biberon n’est pas très courante puisqu’en 2006, seulement 8% des enfants de 0 à 11 mois avaient été nourris au biberon. Cependant, on observe une augmentation de cette pratique, le taux d’alimentation au biberon ayant doublé entre 1996 et 2006 (INSAE et Macro Int. Inc., 1997; INSAE et Macro Int. Inc. 2007).

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Tableau 5: Type d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant Type d'alimentation dans les 24 heures précédant l'enquête Nom et date de l’enquête

(Référence) Indicateur par âge Effectif Pourcentage d'enfants Taux d'allaitement maternel exclusif

0-1 mois 441 66,2 2-3 mois 554 44,6 4-5 mois 524 21,9 <6 mois 1519 43,1

Taux d'alimentation complémentaire en temps opportun 6-9 mois 1153 72,3

Taux d'alimentation au biberon 0-11 mois 3304 8,3

Taux de poursuite de l'allaitement maternel 12-15 mois (1 an) 1100 96,0

Enquête Démographique et de Santé Bénin 2006 (EDSB-III)

2006 (INSAE et Macro Int. Inc., 2007)

20-23 mois (2 ans) 863 57,3 L’alimentation de complément reste insuffisamment diversifiée. Elle se compose essentiellement de bouillies de céréales, simples (surtout en milieu rural) ou accompagnées de légumineuses (arachide ou soja) et/ou de petits poissons. Les bouillies de céréales sont habituellement préparées avec un peu d’huile. La consommation de lait/produits laitiers est très rare et une proportion encore importante d’enfants ne consomme pas de viande/poisson et/ou de fruits et légumes riches en vitamine A (INSAE et Macro Int. Inc. 2007). Cela a pour corollaire un apport et une biodisponibilité faibles de nombreux micronutriments essentiels (fer, vitamine A et calcium notamment), à l’origine de carences nutritionnelles chez les jeunes enfants. Par ailleurs, la consommation de substituts du lait maternel est assez fréquente. Près d’un quart des enfants allaités âgés de 6-11 mois ont reçu ces substituts, une proportion élevée et en très forte augmentation depuis 1996 (INSAE et Macro Int. Inc., 1997; INSAE et Macro Int. Inc. 2007). Dans un environnement avec un accès limité à l’eau potable, le risque de contamination de ces substituts est élevé et ils sont également souvent trop dilués. Cela peut avoir un impact lourd sur l’état nutritionnel et de santé de l’enfant. L’écart entre le faible taux d’alimentation au biberon et la consommation courante de substituts s’explique par le fait que les enfants sont généralement nourris à la tasse plutôt qu’au biberon, principalement pour des raisons de coût. Le Bénin a adopté par décret la plupart des dispositions du Code International sur la Commercialisation des Substituts du Lait Maternel en 1997 (OMS, non daté; Sokol et al., 2007). Un nouveau Code est en cours de finalisation.

Tableau 6: Consommation d’aliments complémentaires par statut d’allaitement et âge Aliments consommés par les enfants dans les 24 heures précédant l'enquête

Pourcentage d'enfants ayant consommé les aliments suivants Nom et date de l’enquête

(Référence) Age

(mois) Statut

d'allaitement* Effectif Substituts du lait

maternel Autres laits1

Produits laitiers

Aliments à base de légumi-

neuses/noix

Viande/ poisson/ volaille et

oeufs

Aliments avec huile/

graisse/ beurre

Fruits et légumes riches en

vit. A

6-11 allaités 1654 23,5 9,0 5,7 13,0 29,4 38,5 27,9 12-23 allaités 2322 19,3 10,3 8,6 29,1 55,0 68,4 53,5 12-23 non allaités 558 19,1 19,1 16,8 36,4 72,3 82,1 63,6 24-35 allaités 305 15,0 16,1 4,8 26,0 50,4 66,3 52,5

Enquête Démographique

et de Santé Bénin 2006 (EDSB-III)

2006 (INSAE et Macro Int. Inc., 2007) 24-35 non allaités 1773 12,4 15,5 13,6 33,7 67,1 81,6 63,8

Enfants allaités ou enfants non-allaités ou enfants allaités et non-allaités pris ensemble 1: Autre lait inclut le lait de vache ou d'un autre animal, qu'il soit frais, en boîte, ou en poudre

La diversité alimentaire minimale pour un enfant âgé de 6 à 23 mois se défini comme la consommation de 4 groupes alimentaires ou plus dans les 24 heures qui précèdent l’enquête. C’est un indicateur approché (proxy) d’une densité adéquate en micronutriments de l’alimentation complémentaire (OMS, 2009a). Selon les données de l’AGVSAN de 2008, le nombre moyen de groupes d’aliments consommés par les enfants de 6-23 mois n’est que de 2,1 et seulement 15% des enfants de cette classe d’âge ont consommé au moins 4 groupes alimentaires dans les 24 heures précédant l’enquête. Par conséquent, plus de 80% des enfants de 6-23 mois ne bénéficient pas de la diversité alimentaire minimale requise. Par contre, environ deux-tiers des

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enfants de 6-23 mois ont atteint la fréquence de consommation alimentaire minimale recommandée dans les 24 heures précédant l’enquête7. Globalement, seulement 14% des enfants de 6-23 mois ont un régime alimentaire minimal satisfaisant, c’est-à-dire qu’ils ont reçu une alimentation de complément diversifiée à la fréquence recommandée en fonction de l’âge (GdB et al., 2009). Par ailleurs, les données de l’AGVSAN indiquent que plus de la moitié des enfants de 6 à 23 mois (53%) n’avaient pas reçu une alimentation de complément riche en fer (comportant de la viande, du poisson ou des abats) dans les 24 heures précédant l’enquête (GdB et al., 2009).

Tableau 7: Pratiques appropriées d’alimentation du jeune enfant (6-23 mois)

Nom et date de l’enquête

(Référence) Caractéristiques

des sujets

Effectif (tous les

enfants de 0 à 23 mois)

Pourcentage d'enfants de 0

à 23 mois allaités

Effectif d'enfants de 6 à 23

mois

Nombre de groupe

d'aliments1 consommés

par les enfants de 6

à 23 mois (moyenne)

Effectif d'enfants de 6 à 23

mois

Pourcentage d'enfants de 6 à 23 mois ayant une diversité alimentaire

minimale2 dans les 24 heures

précédent l'enquête

Pourcentage d'enfants de 6 à 23 mois ayant une fréquence

de consommation

alimentaire minimale3 dans les 24 heures

précédent l'enquête

Pourcentage d'enfants de 6 à 23 mois ayant

un régime alimentaire satisfaisant

minimal4 dans les 24 heures

précédent l'enquête

Total 1502 98,0 1076 2,1 1085 15,2 67,3 13,9 Sexe M n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. F n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. Résidence urbaine n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. rurale n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. Département Alibori 156 98,3 104 3,2 104 45,0 84,9 42,6 Atacora 143 100,0 102 1,9 102 9,2 61,1 9,2 Atlantique 134 99,2 (97) (2,4) (98) (17) (87) (17) Borgou 135 100,0 106 1,4 108 7,7 55,0 7,7 Collines 107 93,1 (80) (1,6) (85) (0) (54) (0) Couffo 181 98,9 124 2,2 124 11,7 78,2 10,0 Donga 107 98,3 (79) (1,3) (79) (2) (4) (1) Littoral (90) (98) (70) (2,5) (70) (22) (89) (22) Mono (98) (97) (75) (2,0) (75) (16) (53) (12) Ouémé 116 93,1 (89) (1,9) (89) (14) (72) (10) Plateau (92) (99) (68) (2,4) (69) (24) (84) (23)

Analyse globale

de la vulnérabilité, de

la sécurité alimentaire et de

la nutrition (AGVSAN)

2008 (GdB et al., 2009)

Zou 109 100,0 (82) (2,1) (82) (15) (76) (12) 1: Les 7 groupes alimentaires utilisés dans l'analyse sont: (1) Riz, maïs, mil, sorgho, bouillie ou autres céréales, igname blanche, manioc; (2) Légumineuses et oléagineux (lentilles, haricot, soja ou arachides); (3) Lait et produits laitiers; (4) Viande/poisson/abats; (5) Œufs; (6) Fruits et légumes à chair orange (mangue, papaye, citrouille, igname rouge, etc.); (7) Autres fruits et légumes. 2: La diversité alimentaire minimale est définie par la consommation d'au moins 4 groupes alimentaires sur les 7 groupes précédemment cités. 3: Deux repas minimum chez les enfants de 6-8 mois encore allaités; trois repas minimum pour les enfants de 9-23 mois allaités; quatre repas minimum pour les enfants de 6-23 mois non allaités. 4: Pour les enfants allaités: pourcentage d'enfants ayant reçu au moins 4 groupes d'aliments solides ou semi-solides et cela au moins le nombre minimum de fois. Pour les enfants non allaités: pourcentage d'enfants ayant reçu au moins 4 groupes d'aliments solides ou semi-solides (sans compter les produits laitiers) et cela au moins le nombre minimum de fois, avec la consommation d'au moins 2 produits laitiers. Note: les résultats entre parenthèses sont basés sur un effectif faible et sont donc à interpréter avec prudence. n.d.: non disponible

En conclusion, les pratiques d’allaitement des jeunes enfants (initiation précoce et allaitement maternel exclusif notamment) se sont notablement améliorées en une décennie mais les efforts de promotion de bonnes pratiques doivent être maintenus. L’alimentation de complément se fait en temps opportun mais manque de diversité et notamment d’aliments riches en micronutriments. Les pratiques inadéquates d’alimentation des enfants en bas âge sont des causes immédiates de malnutrition chez les jeunes enfants béninois.

7 Soit deux repas minimum chez les enfants de 6-8 mois encore allaités; trois repas minimum pour les enfants de 9-23 mois allaités; quatre repas minimum pour les enfants de 6-23 mois non allaités.

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Entre 1992 et 2004, 27 formations sanitaires sont devenues des « Hôpitaux Amis des Bébés » et 6 nouvelles formations sanitaires sont en liste pour 2011. Malheureusement, les activités mises en œuvre dans le cadre de cette initiative avancent peu, voire régressent depuis un certain temps, y compris au niveau des groupes de soutien à l’allaitement maternel créés dans les communautés. De plus, il est difficile de trouver de nouvelles formations sanitaires qui satisfassent aux dix conditions pour devenir Hôpitaux Amis des Bébés. Dans ce contexte, le Bénin a initié en 2009 l’évaluation de l’Initiative Hôpital Ami des Bébés (IHAB) aux niveaux des formations sanitaires et au niveau communautaire. Cette évaluation doit permettre de connaître les causes profondes de l’insuffisance de la mise en œuvre de l’IHAB en vue de proposer des solutions plus appropriées pour la promotion de l’allaitement (Houindote, 2009). Les résultats de l’évaluation sont en cours de validation.

I.5 Anthropométrie nutritionnelle

Faible poids de naissance (moins de 2 500g) Parmi les enfants dont le poids de naissance est connu, la prévalence de faible poids de naissance était estimée à 13% en 2006. Cependant, le poids à la naissance n’était pas connu pour 41% des enfants, ce qui peut entraîner une sous-estimation de cette prévalence. La proportion d’enfants dont le poids de naissance est connu varie de façon importante selon certaines caractéristiques sociodémographiques; en particulier, les nouveaux-nés des régions rurales et des familles pauvres sont peu représentés parmi les nouveaux-nés pesés (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Quant à l’appréciation subjective des mères sur la grosseur de leur bébé à la naissance, dans 12% des cas elles ont déclaré qu’il était plus petit que le moyenne et dans 2% des cas qu’il était très petit (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). La prévalence de faible poids de naissance est restée très stable entre 2001 et 20068 (Measure DHS Online tools).

Anthropométrie des enfants d’âge préscolaire9 L’AGVSAN de 2008 et les trois Enquêtes Démographiques et de Santé au Bénin (EDSB) renseignent sur l’état nutritionnel des enfants d’âge préscolaire: l’EDSB-III de 2006, l’EDSB-II de 2001 et l’EDSB-I de 199610 (GdB et al., 2009; INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc., 1997). Ces enquêtes sont toutes représentatives au niveau national. Selon les données de l’AGVSAN de 2008, la prévalence de retard de croissance chez les enfants de 6 à 59 mois était de 37% (12% sous forme sévère), celle de maigreur était de 5% et celle d’insuffisance pondérale de 17% (GdB et al., 2009). La classe d’âge est différente de celle utilisée par l’OMS pour définir les seuils (0-59 mois), mais les données indiquent tout de même un niveau de malnutrition chronique élevée (OMS, 1995). La prévalence de retard de croissance est plus élevée chez les garçons (40%) que chez les filles (34%). Une augmentation importante et rapide de la prévalence est observée selon l’âge: elle est plus de deux fois plus élevée chez les enfants de 12-23 mois que chez les enfants de 6-11 mois (GdB et al., 2009), du fait de pratiques inadéquates d’alimentation, de maladies récurrentes et d’un faible accès aux soins de santé. La prévalence de retard de croissance est significativement plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain. Les disparités par département sont également marquées: la prévalence est la plus faible dans le Littoral (Cotonou); à l’opposé, les départements de l’Alibori, de l’Atacora du Couffo et du Plateau ont une prévalence très élevée (GdB et al., 2009).

8 Le dénominateur étant différent entre l’EDSB-II et l’EDSB-III, la base de données de DHS (STATcompiler) a été utilisée pour la comparaison. 9 Note: le Bénin est passé de 6 à 12 départements en 1999. Le département de l'Atacora a été divisé en Atacora et Donga; le Borgou a été divisé en Borgou et Alibori; le Zou a été divisé en Zou et Collines; le Mono a été divisé en Mono et Couffo; l'Atlantique a été divisé en Atlantique et Littoral (correspondant à Cotonou essentiellement); l'Ouémé a été divisé en Ouémé et Plateau. 10 Les données de l’EDSB-I sont présentées en annexe 1.

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La collecte des données de l’AGVSAN 2008 a eu lieu en novembre-décembre, soit en dehors de la période de soudure. Les données indiquent que 5% des enfants de 6-59 mois sont atteints de maigreur, une prévalence qui varie peu selon le sexe et le milieu de résidence. Chez les enfants de moins de 2 ans, la prévalence est deux fois plus élevée que chez les enfants plus âgés. L’Atacora est le département le plus touché par la malnutrition aiguë; dans ce département se combinent donc à la fois une prévalence élevée de malnutrition chronique et de malnutrition aiguë (GdB et al., 2009). Près d’un enfant sur cinq est atteint d’insuffisance pondérale, avec une prévalence plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain et de fortes disparités régionales (GdB et al., 2009). Les données de l’EDSB-III de 2006 indiquaient que 9% des enfants de 0-59 mois étaient atteints de surpoids, avec de fortes disparités par département (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Le double fardeau de la malnutrition (prévalence élevée à la fois de surpoids et de retard de croissance) semble particulièrement affecter le département de l’Alibori. Les indicateurs, et principalement la prévalence de retard de croissance, évoluent de manière cohérente entre 2001 et 2008. En revanche, des discordances importantes sont observées pour les données de 2006, en particulier en ce qui concerne le retard de croissance des enfants de moins d’un an et par département. De façon générale, une baisse de la prévalence de retard de croissance est observée, mais celle-ci reste toujours à un niveau très élevé. Parmi les facteurs déterminants de la malnutrition des jeunes enfants, les pratiques alimentaires des enfants en bas âge et l’accès aux soins de santé ont tendance à évoluer favorablement, même si d’importants progrès restent à réaliser, notamment en matière de couverture vaccinale qui tend à se réduire. Au niveau des ménages, l’incidence de la pauvreté a augmenté ces dernières années, ce qui peut avoir un impact sur la situation nutritionnelle des jeunes enfants (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE, 2008).

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Tableau 8: Anthropométrie des enfants d’âge préscolaire Prévalence de malnutrition Pourcentage d'enfants avec

Retard de croissance Maigreur Insuffisance pondérale Surpoids une taille pour l'âge un poids pour la taille un poids pour l'âge un poids pour la taille

Nom et date de l'enquête

(mois/année) (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (années) Sexe

Effectif <-3 Z-scores <-2 Z-scores* Effectif <-3 Z-scores <-2 Z-scores* Effectif <-3 Z-scores <-2 Z-scores* >+2 Z-scores Total 0,5-4,99 M/F 3319 12,2 37,0 3405 0,7 4,7 3395 3,4 17,3 _ Sexe 0,5-4,99 M 1698 14,0 40,1 1748 1,0 5,5 1748 4,1 18,2 _ 0,5-4,99 F 1621 10,4 33,7 1657 0,4 3,9 1647 2,1 16,4 _ Age 0,5-0,99 M/F 398 4,6 14,5 400 0,0 7,5 404 5,1 16,9 _ 1-1,99 M/F 686 10,6 35,8 699 1,3 7,5 698 3,5 18,9 _ 2-2,99 M/F 780 13,7 43,0 808 0,4 3,5 810 3,9 19,6 _ 3-3,99 M/F 774 16,5 44,4 796 1,3 3,9 791 3,2 16,6 _ 4-4,99 M/F 681 11,8 35,8 692 0,3 2,6 692 2,1 13,8 _ Résidence urbaine 0,5-4,99 M/F 1054 10,1 29,9 1069 1,0 4,5 1070 2,7 14,2 _ rurale 0,5-4,99 M/F 2265 13,3 40,4 2336 0,6 4,8 2325 3,8 18,8 _ Département Alibori 0,5-4,99 M/F 361 13,4 43,1 363 0,6 4,6 366 2,4 15,6 _ Atacora 0,5-4,99 M/F 342 15,5 42,8 352 1,2 7,8 349 5,4 22,5 _ Atlantique 0,5-4,99 M/F 291 12,8 36,3 304 1,3 5,3 302 3,5 20,0 _ Borgou 0,5-4,99 M/F 314 10,5 34,7 323 0,0 4,4 330 4,2 17,4 _ Collines 0,5-4,99 M/F 239 9,5 37,2 243 0,8 3,6 245 2,3 14,3 _ Couffo 0,5-4,99 M/F 383 13,3 42,6 390 0,0 3,5 388 2,9 17,0 _ Donga 0,5-4,99 M/F 247 12,2 36,1 253 0,0 2,8 254 2,9 14,2 _ Littoral 0,5-4,99 M/F 215 7,3 22,8 216 1,0 3,4 216 1,5 10,3 _ Mono 0,5-4,99 M/F 240 12,0 35,9 243 1,3 3,8 243 6,6 19,9 _ Ouémé 0,5-4,99 M/F 248 8,8 29,5 261 0,0 6,1 252 2,4 15,7 _ Plateau 0,5-4,99 M/F 212 14,5 41,4 224 2,7 6,4 220 5,6 23,2 _

Analyse globale

de la vulnérabilité, de la sécurité

alimentaire et de la nutrition

(AGVSAN) 2008 (nov.-déc. 2008)

(GdB et al., 2009)

Zou 0,5-4,99 M/F 227 16,7 37,1 233 0,5 3,7 230 1,5 16,1 _ *Les catégories <-2 Z-scores incluent les <-3 Z-scores. Données basées sur les nouvelles normes de croissance OMS 2006. Remarque importante: Le mode de nettoyage des données appliqué ne permet pas de présenter les données de prévalence de surpoids.

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Tableau 8: Anthropométrie des enfants d’âge préscolaire (suite)

Prévalence de malnutrition Pourcentage d'enfants avec

Retard de croissance Maigreur Insuffisance pondérale Surpoids

une taille pour l'âge un poids pour la taille un poids pour l'âge un poids pour la taille

Nom et date de l'enquête (mois/année)

(Référence) Caractéristiques des

sujets Age

(années) Sexe Effectif

<-3 Z-scores <-2 Z-scores* <-3 Z-scores <-2 Z-scores* <-3 Z-scores <-2 Z-scores* >+2 Z-scores Total 0-4,99 M/F 13099 22,4 43,1 2,9 8,4 4,9 18,4 9,0 Sexe 0-4,99 M 6541 24,4 46,2 3,2 9,1 5,5 20,5 8,7 0-4,99 F 6559 20,3 40,0 2,5 7,6 4,4 16,2 9,3 Age 0-0,49 M/F 1340 13,0 26,0 5,1 11,9 4,9 14,0 17,2 0,5-0,99 M/F 1551 17,2 31,7 3,9 12,3 5,2 16,9 11,7 1-1,99

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2006

(EDSB-III) (août-nov. 2006)

(INSAE et Macro Int. Inc., 2007)

M/F 2674 24,2 45,2 3,2 9,8 5,9 19,6 8,5 2-2,99 M/F 2419 25,4 49,3 2,9 7,5 4,5 19,0 8,1 3-3,99 M/F 2700 26,7 49,4 2,0 6,0 5,1 19,5 7,9 4-4,99 M/F 2415 20,9 44,3 1,6 5,8 4,0 18,5 5,6 Résidence urbaine 0-4,99 M/F 4646 17,2 36,1 2,4 7,6 3,4 14,5 7,8 rurale 0-4,99 M/F 8453 25,2 46,9 3,1 8,8 5,8 20,5 9,7 Département Alibori 0-4,99 M/F 1037 46,0 63,1 4,4 11,3 11,3 30,2 16,7 Atacora 0-4,99 M/F 1035 19,6 39,1 6,5 16,0 9,7 30,1 3,3 Atlantique 0-4,99 M/F 1620 19,1 39,9 2,7 9,8 4,5 18,8 4,6 Borgou 0-4,99 M/F 1347 25,1 46,8 4,3 10,8 4,7 18,6 9,1 Collines 0-4,99 M/F 960 20,5 42,6 2,6 6,5 4,6 15,1 8,7 Couffo 0-4,99 M/F 1017 14,3 37,8 1,1 3,9 3,8 15,7 3,6 Donga 0-4,99 M/F 524 19,2 40,8 6,1 15,4 6,6 21,2 8,6 Littoral 0-4,99 M/F 920 9,2 26,2 1,3 5,3 2,3 9,8 7,3 Mono 0-4,99 M/F 784 24,5 44,7 0,9 5,6 2,8 15,0 10,4 Ouémé 0-4,99 M/F 1755 16,4 37,0 2,4 6,8 3,4 16,0 6,7 Plateau 0-4,99 M/F 622 20,3 45,1 4,1 10,0 5,6 18,8 7,6 Zou 0-4,99 M/F 1479 31,7 52,5 0,6 3,5 2,7 13,9 20,3 Niveau d'instruction de la mère aucune instruction 0-4,99 M/F 9235 25,1 46,7 3,1 9,0 5,8 20,5 9,4 primaire 0-4,99 M/F 2282 15,1 34,3 2,3 7,1 3,1 13,5 8,1 secondaire ou plus 0-4,99 M/F 979 12,8 26,7 1,6 4,7 1,5 9,5 9,1

* Les catégories <-2 Z-scores incluent les <-3 Z-scores. Données basées sur les nouvelles normes de croissance OMS 2006.

Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 24

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Tableau 8: Anthropométrie des enfants d’âge préscolaire (suite) Prévalence de malnutrition Pourcentage d'enfants avec

Retard de croissance Maigreur Insuffisance pondérale Surpoids une taille pour l'âge un poids pour la taille un poids pour l'âge un poids pour la taille

Nom et date de l'enquête (mois/année)

(Référence) Caractéristiques des

sujets Age

(années) Sexe Effectif

<-3 Z-scores <-2 Z-scores* <-3 Z-scores <-2 Z-scores* <-3 Z-scores <-2 Z-scores* >+2 Z-scores Total 0-5,00 M/F 4947 17,3 39,1 3,1 9,0 6,9 21,5 3,0 Sexe 0-5,00 M 2465 18,1 40,9 3,7 10,2 7,7 23,5 3,3 0-5,00 F 2482 16,5 37,4 2,5 7,8 6,2 19,6 2,7 Age 0-0,49 M/F 579 4,8 12,8 4,4 14,6 4,2 14,8 5,5 0,5-0,99 M/F 533 6,0 15,2 8,0 22,0 8,8 21,0 2,4 1-1,99 M/F 953 18,1 44,2 5,2 14,0 9,7 25,7 2,9 2-2,99 M/F 967 23,9 48,5 2,1 5,4 8,0 23,3 2,2 3-3,99 M/F 988 21,0 48,0 0,8 3,5 5,5 19,5 3,4 4-5,00 M/F 926 19,6 44,7 0,8 2,7 5,2 22,0 2,3 Résidence urbaine 0-5,00 M/F 1588 13,1 31,9 2,6 7,6 5,9 16,2 3,0 rurale 0-5,00 M/F 3358 19,2 42,6 3,3 9,6 7,4 24,0 3,0 Département Atacora et Donga 0-5,00 M/F 702 19,2 41,1 5,1 12,2 10,2 27,5 2,2 Atlantique 0-5,00 M/F 926 13,6 34,3 1,7 5,4 4,6 15,8 3,7 Borgou et Alibori 0-5,00 M/F 895 23,4 44,7 4,1 12,3 10,3 28,3 3,3 Mono et Couffo 0-5,00 M/F 583 17,3 44,6 2,0 7,1 4,9 20,0 2,5 Ouémé et Plateau 0-5,00 M/F 810 13,3 35,3 2,6 7,7 5,5 19,3 2,2 Zou et Collines 0-5,00 M/F 1031 17,0 37,3 3,2 9,2 6,3 19,3 3,5 Niveau d'instruction de la mère aucune instruction 0-5,00 M/F 2803 n.d. 39,4 n.d. 9,7 n.d. 22,7 n.d. primaire 0-5,00 M/F 769 n.d. 32,3 n.d. 8,4 n.d. 15,6 n.d.

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2001

(EDSB-II) (août-nov. 2001)

(OMS, Global database on child growth and

malnutrition - INSAE et ORC Macro, 2002)

secondaire ou plus 0-5,00 M/F 338 n.d. 22,5 n.d. 4,8 n.d. 8,9 n.d. Les catégories <-2 Z-scores incluent les <-3 Z-scores. Données basées sur les nouvelles normes de croissance OMS 2006. Les données désagrégées par niveau d'instruction de la mère proviennent du rapport (référence NCHS) et ont été converties selon la référence OMS 2006 avec les algorithmes développés par Yang et de Onis (Yang et de Onis, 2008). n.d.: non disponible

Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 25

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Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 26

Anthropométrie des enfants d’âge scolaire Aucune enquête représentative au niveau national ne renseigne sur l’état nutritionnel des enfants d’âge scolaire. Une enquête locale, conduite au niveau des ménages dans 3 villages d’un arrondissement de la commune de Natitingou (département de l'Atacora) en novembre-décembre 2002 (en dehors de la période de soudure), renseigne sur l’état nutritionnel des enfants de 6 à 8 ans. Chez ces enfants, la prévalence de retard de croissance était élevée (38%, normes NCHS), principalement du fait d’une alimentation quantitativement insuffisante et peu diversifiée (voir paragraphe I.3 Enquêtes de consommation alimentaire). La prévalence de maigreur était de 3% et celle d’insuffisance pondérale de 33% (normes NCHS). Toutefois, ces résultats sont à interpréter avec prudence en raison de la faible taille de l’échantillon (80 enfants) (Mitchikpe, 2007). Depuis 2008, la Bénin a lancé la phase pilote de l’initiative « Ecole amie de la nutrition » appuyée par l’OMS et l’Université de Montréal qui vise à favoriser une meilleure alimentation des écoliers (écoles primaires et maternelles) et de leur famille et à renforcer la lutte contre le double fardeau de la malnutrition. Cette initiative, en cours en milieu urbain (6 écoles primaires sélectionnées à Cotonou) et rural (10 écoles sélectionnées dans le département du Zou), repose notamment sur de la formation/sensibilisation et sur le suivi de l’état nutritionnel des enfants d’âge scolaire (Houindote, 2009). Une évaluation précise de la phase pilote actuellement en cours est recommandée.

Anthropométrie des adolescents Aucune enquête représentative au niveau national ne renseigne sur l’état nutritionnel des adolescents. Une enquête locale a été réalisée d’avril à octobre 2005 parmi 180 adolescentes âgées de 12 à 17 ans dans un établissement scolaire à Porto-Novo (Ouémé) et dans un autre à Ouidah (Atlantique) (Alaofe, 2008). Sur la base de l’indicateur de masse corporelle pour l’âge, 8% de ces adolescentes étaient atteintes de maigreur. A l’opposé, plus d’une adolescente sur dix était à risque de surpoids (norme NCHS/CDC/OMS) (Alaofe, 2008). Des données représentatives au niveau national sont nécessaires pour estimer l’état nutritionnel des adolescents béninois et développer des interventions efficaces dans ce groupe de population.

Anthropométrie des femmes adultes L’AGVSAN de 2008 et les trois Enquêtes Démographiques et de Santé au Bénin de 2006, 2001 et 1996 renseignent sur l’état nutritionnel des femmes adultes (GdB et al., 2009; INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc., 1997). Ces enquêtes sont toutes représentatives au niveau national. Dans l’AGVSAN de 2008, les femmes enceintes (environ 10% de l’échantillon) et les femmes en post-partum sont inclues dans l’analyse, contrairement à l’échantillonnage de l’EDSB-III de 2006. L’AGVSAN présente cependant des résultats très similaires à ceux de l’EDSB-III de 2006. L’AGVSAN de 2008 et l’EDSB-III de 2006 indiquent que près d’une femme sur dix est atteinte de déficit énergétique chronique (DEC). La prévalence est à peine plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain. Selon les départements, les disparités sont marquées. L’Atacora et le Mono ont des prévalences élevées. Les données par classe d’âge de l’EDSB-III de 2006 indiquent que le DEC touche davantage les femmes jeunes (15-19 ans) que les femmes plus âgées; les données de 2006 révèlent par ailleurs que le niveau d’instruction a peu d’impact sur la prévalence de DEC (GdB et al., 2009; INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Le surpoids et l’obésité touchent environ une femme sur cinq, avec des disparités géographiques également très marquées: le département du Littoral présente la prévalence la plus élevée (environ 40%). En milieu urbain, la prévalence est deux fois plus élevée qu’en milieu rural et est largement supérieure à la prévalence de DEC. En milieu rural, la prévalence de surpoids et d’obésité est pratiquement identique à celle de DEC. Le Bénin traverse donc une transition nutritionnelle particulièrement évidente en milieu urbain, résultat de modifications des habitudes de consommation alimentaire et d’activité physique. Par ailleurs, les données de

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l’EDBS-III de 2006 indiquent que la prévalence de surpoids et d’obésité augmente avec l’âge et avec le niveau d’instruction (GdB et al., 2009; INSAE et Macro Int. Inc., 2007). En raison de différences dans l’échantillonnage et la période de collecte des données, l’analyse des tendances ne prend pas en compte les données de l’EDSB-I de 1996. Depuis le début des années 2000, la prévalence de DEC tend légèrement à la baisse (de 11% en 2001 à 9% en 2006 et en 2008). La prévalence de surpoids et d’obésité est restée stable entre 2001 et 2006 mais pourrait avoir légèrement augmenté entre 2006 et 2008 (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002; GdB et al., 2009). En conclusion, le Bénin doit faire face à un double fardeau de la malnutrition, caractérisé par une prévalence élevée à la fois de DEC et de surpoids et d’obésité, notamment chez les femmes vivant dans les départements du sud (Atlantique et surtout Littoral) et en milieu urbain. Des mesures ciblées sont donc nécessaires pour combattre à la fois la malnutrition par carence et la progression des maladies chroniques liées à l’obésité. Pour cette dernière, des initiatives basées sur l’éducation et la communication pour un changement de comportement sont mises en place localement (Houindote, 2009). Figure 4: Tendances de la prévalence de DEC chez les femmes en milieu urbain et en milieu rural

Tendance de la prévalence de DEC chez les femmesmilieu urbain / milieu rural

0

2

4

6

8

10

12

14

2001 2006 2008

% d

e fe

mm

es

urbain rural

Sources: INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc., 2007; GdB et al., 2009.

Figure 5: Tendances de la prévalence de surpoids/obésité chez les femmes en milieu urbain et en milieu rural

Tendance de la prévalence de surpoids et d'obésité chez les femmes milieu urbain / milieu rural

0

5

10

15

20

25

30

35

2001 2006 2008

% d

e fe

mm

es

urbain

rural

Sources: INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc., 2007; GdB et al., 2009.

Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 27

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Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 28

Tableau 9: Anthropométrie des femmes adultes

Anthropométrie des femmes adultes

Indice de masse corporelle¹ (kg/m²) (IMC) Pourcentage de femmes avec un IMC

<18,5 18,5-24,9 25,0-29,9 ≥30,0

Nom et date de l'enquête (mois/année) (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (années)

Effectif (déficit énergétique

chronique) (normal) (surpoids) (obésité)

Total 15-49 4520 9,0 68,5 15,6 7,0 Résidence urbaine 15-49 1709 7,3 60,3 20,9 11,5 rurale 15-49 2811 10,0 73,7 12,2 4,1 Département Alibori 15-49 365 7,6 70,9 17,0 4,4 Atacora 15-49 403 13,6 77,2 7,7 1,4 Atlantique 15-49 400 9,3 58,8 22,6 9,4 Borgou 15-49 389 5,4 79,1 11,6 3,9 Collines 15-49 388 6,2 74,7 13,9 5,2 Couffo 15-49 526 9,1 78,7 9,9 2,3 Donga 15-49 344 8,4 65,5 18,8 7,3 Littoral 15-49 452 6,8 50,3 24,8 18,1 Mono 15-49 274 16,5 62,7 14,2 6,6 Ouémé 15-49 335 7,5 68,3 17,0 7,2 Plateau 15-49 328 12,6 72,5 9,4 5,5

Analyse globale de la

vulnérabilité, de la sécurité alimentaire et de la nutrition

(AGVSAN) (nov.-déc. 2008)

(GdB et al., 2009)

Zou 15-49 316 7,7 67,9 15,7 8,7 ¹ Les femmes enceintes (n=449) ont été inclues dans l'analyse. Note: l'échantillon représente des femmes de 15-49 ans n.d.: non disponible

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Tableau 9: Anthropométrie des femmes adultes (suite) Anthropométrie des femmes adultes

Taille Indice de masse corporelle¹ (kg/m²) (IMC) Pourcentage de femmes avec un IMC

<18,5 18,5-24,9 25,0-29,9 ≥30,0

Nom et date de l'enquête (mois/année) (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (années)

Effectif Moyenne (cm)

% de femmes avec une taille

< 1,45m Effectif Moyenne

(kg/m²) (déficit énergétique chronique) (normal) (surpoids) (obésité)

Total 15-49 16728 n.d. 1,4 14464 22,6 9,2 71,8 13,2 5,8 Age 15-19 2816 n.d. 2,9 2584 21,1 13,9 78,9 6,0 1,1 20-29 6431 n.d. 1,4 5184 22,2 8,7 76,9 11,2 3,3 30-39 4655 n.d. 0,8 3973 23,3 7,3 67,7 16,7 8,3 40-49 2826 n.d. 1,1 2723 23,9 8,5 61,2 18,9 11,4 Résidence urbaine 15-49 6979 n.d. 1,2 6196 23,6 8,2 63,7 18,2 9,9 rurale 15-49 9749 n.d. 1,6 8269 21,9 10,0 77,8 9,5 2,8 Département Alibori 15-49 1266 n.d. 0,5 1030 21,1 12,9 81,0 5,6 0,5 Atacora 15-49 1109 n.d. 1,2 961 20,6 15,6 79,4 4,2 0,8 Atlantique 15-49 1977 n.d. 1,9 1706 23,0 7,6 70,3 16,1 6,1 Borgou 15-49 1482 n.d. 0,8 1261 22,5 7,6 75,0 13,3 4,1 Collines 15-49 1245 n.d. 0,8 1067 22,7 7,3 73,7 13,8 5,2 Couffo 15-49 1124 n.d. 1,4 952 22,1 9,0 78,0 9,3 3,7 Donga 15-49 636 n.d. 5,0 551 22,6 7,2 73,7 14,9 4,1 Littoral 15-49 1760 n.d. 1,2 1607 24,7 5,1 58,0 22,0 15,0 Mono 15-49 949 n.d. 0,6 834 21,9 11,3 78,8 8,1 1,8 Ouémé 15-49 2385 n.d. 1,4 2082 23,5 9,0 63,5 18,1 9,3 Plateau 15-49 829 n.d. 0,6 703 21,9 9,1 76,9 10,6 3,4 Zou 15-49 1965 n.d. 2,4 1710 22,1 11,2 73,2 10,6 5,0 Niveau d'instruction aucune instruction 15-49 10661 n.d. 1,5 8978 22,1 9,8 75,2 11,4 3,6 primaire 15-49 3364 n.d. 1,4 2967 23,3 8,6 67,2 15,3 8,9

Enquête Démographique et

de Santé Bénin 2006 (EDSB-III)

(août-nov. 2006) (INSAE et Macro Int. Inc.,

2007)

secondaire ou plus 15-49 2704 n.d. 1,0 2519 23,6 7,8 65,0 17,3 9,9 ¹ Exclusion des femmes enceintes et des femmes ayant accouché dans les 2 mois précédant Note: l'échantillon représente les femmes de 15-49 ans n.d.: non disponible

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Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 30

I.6 Carence en micronutriments

Troubles dus à la carence en iode (TCI)

Prévalence du goitre et taux d’iode urinaire

Une seule enquête représentative au niveau national a été réalisée en 2001, parmi les élèves âgés de 6 à 15 ans des écoles primaires publiques (DANA/UNICEF, 2001). Les résultats indiquent une prévalence de goitre de 4% en 2001. La classe d’âge des enfants enquêtés (6-15 ans) n’est pas identique à celle recommandée par l’OMS (6-12 ans) pour définir le niveau de sévérité, mais il semble que les TCI ne constituent plus un problème de santé publique au Bénin. Dans les départements du Couffo, de la Donga, de l’Atlantique, du Littoral et du Mono, la prévalence de goitre était inférieure à 1% en 2001 (Tableau 10). L’Atlantique, le Littoral et le Mono sont situés sur le littoral, ce qui favorise la consommation de poisson et fruits de mer, aliments riches en iode. En revanche, le Borgou présentait une prévalence de goitre (15%) largement supérieure à ce qui était observé dans les autres départements et les TCI y constituaient un problème de santé publique de niveau léger (DANA/UNICEF, 2001; OMS, 2001a). Selon la même enquête, la médiane du taux d’iode urinaire était de 424 μg/L, ce qui indique un apport en iode excessif, avec des risques potentiels sur la santé (DANA/UNICEF, 2001; OMS, 2001a). Il est par conséquent nécessaire de renforcer les mesures de surveillance et de contrôle de qualité du sel iodé afin d’assurer un apport adéquat en iode. Une enquête locale réalisée en 1998 dans les zones à risque d’insécurité alimentaires du Projet d´Interventions Locales sur la Sécurité Alimentaire (PILSA)11 indiquait que sur 5519 enfants de 6 à 14 ans, 6% étaient atteints de goitre, une prévalence supérieure au seuil de 5% de l’OMS (établi pour des enfants de 6 à 12 ans) pour définir l’existence d’un problème de santé publique dans ces zones vulnérables (DANA/PILSA, 1999; OMS, 2001a). La cause principale des TCI est l'insuffisance d'apport alimentaire en iode. Le faible taux d’iode dans les sols peut être une des causes principales de goitre, notamment dans les régions éloignées de la mer et les régions plus montagneuses (FAO, 2001). Par ailleurs, les disponibilités en poisson et fruits de mer (aliments riches en iode) sont très faibles et en dehors des régions qui bordent l’océan, leur consommation reste limitée (FAO, FAOSTAT; GdB et al., 2009). De plus, la population consomme fréquemment du manioc, un aliment goitrigène.

11 Le PILSA est un projet du Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche qui a démarré ses activités en 1995 après une phase pilote de 4 ans. Il s’est assigné trois objectifs: renforcer le partenariat entre le Gouvernement et les ONG; réduire la pauvreté et améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle des populations les plus vulnérables des zones à risque; contribuer à une meilleure connaissance de la situation alimentaire des zones à risque. Le projet est intervenu dans les zones à risque de tous les Départements du Bénin. Au total, 22 communes les plus à risques ont été prises en compte. L’approche d´intervention utilisée a consisté à sélectionner des ONG qui conduisent les actions sur le terrain et qui sont responsables des groupements bénéficiaires.

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Tableau 10: Prévalence du goitre et taux d’iode urinaire parmi les enfants d’âge scolaire Prévalence de goitre Taux d'iode urinaire Nom et date de

l’enquête (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (années) Sexe Effectif

Pourcentage de goitre

[Goitre total] Effectif Médiane

(µg/L) Pourcentage avec un taux d'iode urinaire

<100 µg/L Total 6-15 M/F 10350 3,7 1172 424 n.d. Sexe 6-15 M n.d. n.d. n.d. 452 n.d. 6-15 F n.d. n.d. n.d. 396 n.d. Résidence urbaine 6-15 M/F n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. rurale 6-15 M/F n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. Département Alibori 6-15 M/F 200 1,5 (76) (546) n.d. Atacora 6-15 M/F 1204 3,1 140 493 n.d. Atlantique 6-15 M/F 585 0,5 (52) (333) n.d. Borgou 6-15 M/F 550 14,7 211 408 n.d. Collines 6-15 M/F 3510 5,4 289 476 n.d. Couffo 6-15 M/F 353 0,0 - - n.d. Donga 6-15 M/F 1376 0,2 162 344 n.d. Littoral 6-15 M/F 467 0,6 - - n.d. Mono 6-15 M/F 350 0,0 - - n.d. Ouémé 6-15 M/F 936 4,2 (80) (324) n.d. Plateau 6-15 M/F 351 4,8 - - n.d.

Enquête nationale sur la prévalence des troubles dus à la carence en iode

en milieu scolaire primaire au Bénin

(mai 2001) (DANA/UNICEF, 2001)

Zou 6-15 M/F 468 1,9 - - n.d. n.d.: non disponible Note: les résultats entre parenthèses sont basés sur un effectif faible (50-100) et sont donc à interpréter avec prudence. Les résultats basés sur un effectif < 50 ne sont pas présentés (-).

Iodation du sel au niveau des ménages Au Bénin, un net recul des TCI a été observé grâce aux efforts entrepris par le gouvernement et ses partenaires, notamment la stratégie d’iodation universelle du sel, l’interdiction d’importation de sel non iodé, et la vulgarisation de la consommation de sel iodé au niveau des ménages (SNU Bénin, 2002). Un arrêté interministériel réglementant la production, l’importation et la commercialisation du sel iodé a été adopté en 1994 et un programme de sensibilisation des populations a été lancé en 1995 (OMS et al., 1996). En 2009, sur recommandation de l’atelier de Consultation Ouest Africain sur l’Iodation Universelle du Sel tenu à Dakar en 2004 (Aguayo et al., 2005), un nouvel arrêté interministériel a été adopté pour assurer une teneur plus adéquate en iode dans le sel produit afin de prévenir les risques d’hyperthyroïdie. Chaque année depuis 1994 a lieu une journée nationale de mobilisation et de lutte contre les TCI au cours de laquelle des messages de sensibilisation sur l’importance de la consommation de sel iodé, les bonnes pratiques de conservation du sel iodé et les pratiques de transformation des aliments goitrigènes sont largement diffusés sur tout le territoire national. Dans les années 90, des interventions ponctuelles (distribution de capsules d’huile iodée) étaient également mises en œuvre dans les zones où les TCI étaient endémiques. Une unité mobile d’iodation du sel financée par l’UNICEF est actuellement opérationnelle. La consommation de sel iodé par les ménages est documentée par différentes enquêtes, toutes représentatives au niveau national: l’AGVSAN de 2008, l’EDSB-III de 2006 et l’EDSB-II de 2001 (GdB et al., 2009; INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002). Les données de l’AGVSAN indiquent que deux-tiers des ménages dont le sel a été testé disposent de sel adéquatement iodé (≥15 ppm). De façon assez surprenante, la consommation de sel adéquatement iodé est plus courante en milieu rural qu’en milieu urbain. Elle est la plus basse dans l’Atlantique et le Littoral, probablement du fait de l’existence d’un site de production du sel naturel non iodé qui alimente ces deux départements, mais les TCI ne constituent pas un problème dans ces départements côtiers (GdB et al., 2009; DANA/UNICEF, 2001). La proportion de ménages utilisant du sel adéquatement iodé a nettement diminué, passant de 72% en 2001 à 55% en 2006, probablement du fait du relâchement des activités de sensibilisation faute de

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financement. Selon les dernières estimations de l’AGVSAN, ce pourcentage aurait connu une hausse en 2008 (67%), sans toutefois atteindre le niveau de 2001 (GdB et al., 2009; INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002). Il est important de promouvoir davantage la consommation de sel iodé. Au regard des résultats de l’enquête de 2001 mettant en évidence des apports excessifs en iode, il est également nécessaire de mieux contrôler le niveau d’iode du sel consommé par les ménages.

Tableau 11: Iodation du sel au niveau des ménages Niveau d'iode dans le sel

Nom et date de l’enquête (Référence)

Caractéristiques des sujets

Effectif de ménages avec

sel testé

Pourcentage de ménages dont le

sel a été testé Non iodé (0 ppm)

Inadéquat (<15 ppm)

Adéquat (≥15 ppm)

Total 4019 96,4 8,4 24,4 67,2 Résidence urbaine 1625 97,0 8,4 29,6 62,1 rurale 2394 96,0 8,5 20,6 70,9 Département Alibori 319 98,4 7,3 4,2 88,5 Atacora 327 97,5 2,8 6,7 90,5 Atlantique 423 95,6 8,9 44,0 47,1 Borgou 330 98,2 7,7 19,9 72,4 Collines 320 98,6 8,6 10,1 81,3 Couffo 320 98,8 2,0 7,3 90,8 Donga 291 97,1 2,2 21,4 76,5 Littoral 375 95,1 14,6 51,3 34,1 Mono 264 88,5 14,8 32,3 52,8 Ouémé 376 95,7 5,5 33,8 60,7 Plateau 293 98,1 8,7 18,2 73,1

Analyse globale de la

vulnérabilité, de la sécurité alimentaire et de

la nutrition (AGVSAN) 2008

(nov.- déc. 2008) (GdB et al., 2009)

Zou 381 96,6 14,9 18,3 66,8 Note: ppm = parties par million

Carence en vitamine A (CVA)

Prévalence de la carence en vitamine A La prévalence de la carence en vitamine A chez les enfants est documentée par une seule enquête nationale qui date de 1999 (MSP/UNICEF, 2000). Cette enquête est représentative au niveau national mais en raison de problèmes lors du recueil des données, le département du Zou n’a pas été inclus. Cette enquête indiquait des prévalences très élevées de carence en vitamine A (basée sur le rétinol sérique) chez les enfants âgés de 12 à 71 mois: dans le Sud, 65% des enfants de ce groupe d’âge présentaient un taux bas de rétinol sérique; dans le Nord, ce pourcentage atteignait 82% (MSP/UNICEF, 2000). Les disparités Nord/Sud peuvent s’expliquer par la consommation plus réduite d’aliments sources de provitamine A dans le Nord (huile d’arachide, de coton, et légumes feuilles séchés contre huile de palme rouge et légumes feuilles frais dans le Sud). Ces prévalences étaient très largement supérieures au seuil de 20% défini par l’OMS (sur les enfants d’âge préscolaire) pour définir la carence en vitamine A comme un problème de santé publique de niveau sévère (OMS, 2009b). Des données plus récentes sont cependant indispensables. La prévalence de signes cliniques de carence en vitamine A (xérophtalmie) chez les jeunes enfants n’est pas documentée au niveau national. Au niveau sous national, l’enquête réalisée en 1998 dans les zones d’interventions du PILSA (zones à risque d’insécurité alimentaire), indiquait que sur 17 346 enfants âgés de 6 à 60 mois, 0,8% présentaient des tâches de Bitot. La prévalence la plus élevée était observée dans l’Ouémé et le Plateau (1%) et la plus faible dans l’Atlantique et Littoral (0,3%) (DANA/PILSA, 1999).

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Tableau 12: Prévalence de la carence en vitamine A chez les enfants de 12 à 71 mois Prévalence d'un taux bas de rétinol sérique Signes cliniques de xérophtalmie Nom et date de

l’enquête (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (mois) Sexe Effectif

Pourcentage avec un taux de rétinol sérique

<20 µg/dL ou 0,70 µmol/L Effectif Type de

signe Pourcentage

Région Sud 12-35 M/F 351 66,1 n.d. n.d. n.d. Nord 12-35 M/F 153 80,3 n.d. n.d. n.d.

Sud 36-71 M/F 660 63,6 n.d. n.d. n.d. Nord 36-71 M/F 327 82,8 n.d. n.d. n.d.

Sud 12-71 M/F 1011 64,5 n.d. n.d. n.d.

Enquête nationale sur

la carence en vitamine A et la

disponibilité en sel iodé dans les

ménages. Rapport de l'enquête familiale (mai - juin 1999)

(MSP/UNICEF, 2000) Nord 12-71 M/F 480 82,0 n.d. n.d. n.d.

La région Nord regroupe les départements de l'Atacora/Donga et du Borgou/Alibori; la région Sud regroupe ceux de l'Atlantique/Littoral, du Mono/Couffo et de l'Ouémé/Plateau. En raison de problèmes lors du recueil des données, le département du Zou n'est pas inclus. n.d.: non disponible L’EDSB-III de 2006 et l’EDSB-II de 2001, enquêtes représentatives au niveau national, documentent la prévalence de signes cliniques de carence en vitamine A chez les mères (cécité nocturne au cours de la grossesse) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002). En 2006, 2% des femmes ayant eu une naissance dans les 5 ans précédant l’enquête ont souffert de cécité nocturne durant la grossesse (pourcentage ajusté), prévalence inférieure au seuil critique de 5% définissant l’existence d’un problème de santé publique (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; OMS, 2009b). La prévalence était deux fois plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain. Dans les départements du nord (Alibori, Atacora) et de l’Atlantique, la cécité nocturne était plus répandue que dans les autres départements. Dans l’Alibori, la prévalence dépassait le seuil de 5% (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Ceci est à mettre en relation avec une consommation plus réduite de fruits/légumes riches en vitamine A et d’huile de palme rouge au Nord. La comparaison des données de 2001 et 2006 indique que la prévalence de cécité nocturne durant la grossesse est restée globalement stable, avec tout de même une très légère tendance à la hausse en milieu rural (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002).

Tableau 13: Prévalence de la carence en vitamine A chez les mères durant leur dernière grossesse et durant l’allaitement

Prévalence de cécité nocturne durant la grossesse¹

Prévalence d'un taux bas de rétinol dans le lait Nom et date de

l’enquête (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (années) Nombre

de mères Pourcentage non-ajusté

Pourcentage ajusté pour la cécité diurne

Nombre de mères

allaitantes

Pourcentage avec un taux de rétinol dans le lait ≤1,05 µmol/L

Total 15-49 10522 12,5 2,3 n.d. n.d. Résidence urbaine 15-49 3742 9,6 1,3 n.d. n.d. rurale 15-49 6780 14,1 2,9 n.d. n.d. Département Alibori 15-49 935 9,5 5,4 n.d. n.d. Atacora 15-49 751 12,5 4,4 n.d. n.d. Atlantique 15-49 1166 28,6 4,5 n.d. n.d. Borgou 15-49 1033 6,4 1,2 n.d. n.d. Collines 15-49 761 3,4 0,5 n.d. n.d. Couffo 15-49 864 11,9 0,4 n.d. n.d. Donga 15-49 439 2,1 0,9 n.d. n.d. Littoral 15-49 771 10,5 0,7 n.d. n.d. Mono 15-49 636 7,3 1,3 n.d. n.d. Ouémé 15-49 1438 15,7 1,6 n.d. n.d. Plateau 15-49 543 25,8 1,4 n.d. n.d.

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2006

(EDSB-III) (août - nov. 2006)

(INSAE et Macro Int. Inc., 2007)

Zou 15-49 1185 8,6 3,2 n.d. n.d. ¹ Durant la dernière grossesse des femmes ayant eu une naissance dans les 5 ans précédant l'enquête n.d.: non disponible

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Des données actualisées sur la carence en vitamine A des jeunes enfants sont nécessaires puisque les dernières données, qui datent de 1999, indiquaient que la carence était très répandue (MSP/UNICEF, 2000). Chez les femmes en revanche, des données cliniques récentes semblent indiquer que la carence en vitamine A est peu présente (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). D’une part, la carence en vitamine A basée sur la prévalence des manifestations oculaires peut être sous-évaluée; la mesure du rétinol sérique permettrait de préciser la gravité et l’étendue de cette carence chez les femmes. D’autre part, la carence estimée chez les enfants par les indicateurs biochimiques peut être légèrement surestimée du fait de la forte incidence des infections. Au Bénin, la principale cause de carence en vitamine A est une faible consommation de produits d’origine animale (beurre, oeufs, lait, viande) - produits riches en rétinol, forme facilement absorbable de la vitamine A -, et de fruits et légumes riches en caroténoïdes précurseurs de la vitamine A (épinard, amarante, mangue, papayes, etc.). Les disponibilités en viande, lait/produits laitiers et oeufs sont très faibles (FAO, FAOSTAT). Globalement, ces produits d’origine animale sont rarement consommés; une consommation un peu plus fréquente de viande et de lait est observée dans certains départements du nord (Alibori, Borgou), mais les quantités restent probablement limitées (GdB et al., 2009). Le coût généralement élevé des produits d’origine animale couplé au faible pouvoir d’achat des ménages limite fortement leur consommation. Les principales sources de vitamine A dans l’alimentation béninoise proviennent donc d’aliments d’origine végétale, qui contiennent des caroténoïdes dont la biodisponibilité est très inférieure à celle du rétinol. De plus, la consommation d’huile de palme rouge régresse au profit d’huile de palme raffinée (importée) et d’autres huiles « blanches » (arachide, coton), l’huile de palme rouge étant plus chère que les autres huiles. Chez les jeunes enfants, la carence en vitamine A peut être notamment liée à des pratiques d’alimentation inadéquates (faible taux d’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois, alimentation de complément pauvre en vitamine A, etc.) et à des maladies ou infections telles que la rougeole (la couverture vaccinale est faible au Bénin) et la diarrhée qui aggravent souvent cette carence.

Supplémentation en vitamine A Depuis 2000, la carence en vitamine A est reconnue comme un problème de santé publique au Bénin et la distribution de suppléments de vitamine A qui se faisait seulement dans le Nord s’est étendue depuis 2001 à tous les enfants de 6-59 mois sur l’ensemble du territoire par des campagnes biannuelles spécifiques ou couplées avec les Journées nationales de vaccination (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). La supplémentation en vitamine A concerne également les femmes en post-partum. Les EDSB-II et III, conduites en 2001 et 2006 respectivement, documentent la supplémentation en vitamine A des enfants d’âge préscolaire et des mères (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002). En 2006, 61% des enfants de 6 à 59 mois ont reçu des suppléments de vitamine A dans les 6 mois précédant l’enquête. La couverture de supplémentation est plus large en milieu urbain qu’en milieu rural. Dans les départements du Borgou et du Plateau, moins de la moitié des jeunes enfants ont bénéficié d’une supplémentation en vitamine A (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). La couverture de supplémentation en vitamine A des jeunes enfants reste encore insuffisante et géographiquement inégale, mais elle s’est largement étendue ces dernières années, passant de 18% en 2001 à 61% en 2006 (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002). Parmi les mères, 41% d’entre elles ont reçu des suppléments de vitamine A dans les 2 mois post-partum en 2006, un pourcentage qui doublé depuis 2001 (20%) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002). Contrairement à ce qui peut être observé chez les enfants, les données de 2006 ne mettent pas en évidence de disparités urbain/rural particulièrement marquées dans la couverture de supplémentation des mères. En revanche, deux départements montrent clairement une couverture bien moins étendue que les autres: il s’agit du Couffo et du Plateau, où seulement 18% des mères ont bénéficié de la supplémentation (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Malgré des progrès significatifs, la couverture de supplémentation en vitamine A des mères reste insuffisante. La supplémentation des femmes en post-partum permet d’améliorer l’apport en vitamine A de leur enfant allaité, si la promotion de l’allaitement maternel est réalisée en parallèle. Plus de 20% des naissances se déroulent à la maison et un tiers environ des mères n’effectue aucune visite post-natale (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Ces facteurs peuvent en partie expliquer la proportion encore faible de femmes ayant bénéficié d’une supplémentation en vitamine A.

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Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 35

Tableau 14: Supplémentation en vitamine A des enfants et des mères Enfants Mères

Nom et date de l’enquête

(Référence) Caractéristiques

des sujets Age (mois) Sexe Effectif

d'enfants

Pourcentage d'enfants ayant reçu des

suppléments de vit.A dans les 6 mois

précédant l'enquête

Age (années)

Effectif de mères¹

Pourcentage de mères ayant reçu des suppléments de vit. A

dans les 2 mois postpartum

Total 6-59 M/F 12999 60,7 15-49 10522 41,4 Sexe 6-59 M 6539 61,2 6-59 F 6460 60,2 Résidence urbaine 6-59 M/F 4517 67,9 15-49 3742 43,8 rurale 6-59 M/F 8482 56,9 15-49 6780 40,1 Département Alibori 6-59 M/F 1191 64,5 15-49 935 47,0 Atacora 6-59 M/F 954 55,3 15-49 751 44,7 Atlantique 6-59 M/F 1445 65,7 15-49 1166 56,3 Borgou 6-59 M/F 1382 45,5 15-49 1033 56,9 Collines 6-59 M/F 954 84,8 15-49 761 44,8 Couffo 6-59 M/F 1044 59,9 15-49 864 18,1 Donga 6-59 M/F 522 68,9 15-49 439 40,4 Littoral 6-59 M/F 869 74,6 15-49 771 42,7 Mono 6-59 M/F 771 70,3 15-49 636 42,8 Ouémé 6-59 M/F 1785 53,4 15-49 1438 27,1 Plateau 6-59 M/F 659 41,8 15-49 543 17,8

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2006 (EDSB-III)

(août - nov. 2006) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007)

Zou 6-59 M/F 1423 56,7 15-49 1185 49,0 ¹ Femmes qui ont eu une naissance dans les 5 années précédant l'enquête. Pour les femmes ayant eu plusieurs enfants au cours des cinq dernières années, les données concernent la naissance la plus récente En décembre 2009, le gouvernement du Bénin et ses partenaires ont officiellement lancé l’enrichissement de l’huile de coton en vitamine A (UNICEF Media Centre, 2009). Les entreprises locales engagées dans le processus d’enrichissement en vitamine A de l’huile ont une capacité estimée à 80 000 tonnes d’huile végétale par an, ce qui permet de répondre dans les conditions normales à la demande locale et d’exporter vers les pays voisins. L’objectif nutritionnel de l‘enrichissement est de couvrir au moins 30% des besoins journaliers en vitamine A de la population grâce à la consommation des huiles végétales enrichies (UNICEF, 2009a). Il faut toutefois noter qu’en l’absence d’un cadre réglementaire, les huiles enrichies sont actuellement concurrencées par les huiles importées non enrichies. L’arrêté interministériel portant réglementation de la production, la distribution et la commercialisation de l’huile enrichie est en cours d´élaboration.

Anémie ferriprive

Prévalence de l’anémie La prévalence de l’anémie chez les enfants d’âge préscolaire a été évaluée, au niveau national, au cours de l’EDSB-III de 2006 et de l’EDSB-II de 2001 (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002). En 2006, plus de trois-quarts (78%) des enfants de 6-59 mois souffraient d’anémie (8% sous forme sévère), une prévalence largement supérieure au seuil de 40% défini par l’OMS pour considérer l’anémie comme un problème de santé publique de niveau sévère dans le pays (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; OMS, 2001b). La prévalence de l’anémie est particulièrement élevée chez les enfants de 6-23 mois, en relation avec des besoins en fer élevés au cours de cette période, une alimentation de complément pauvre en fer et probablement une forte incidence des maladies parasitaires. L’anémie est plus prévalente en milieu rural qu’en milieu urbain. La prévalence est très élevée dans les départements du nord, notamment dans l’Alibori et la Donga (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Dans ces départements à dominante élevage, la consommation de viande - produit riche en fer héminique facilement absorbable par l’organisme - est pourtant un peu plus fréquente que dans les autres départements (GdB et al., 2009); cependant, les quantités consommées sont probablement limitées. D’autres facteurs, notamment le paludisme, peuvent

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expliquer les fortes prévalences d’anémie observées dans certains départements, en particulier dans l’Alibori où la prévention du paludisme est très limitée chez les enfants. Dans le département du Littoral (qui se limite à la capitale Cotonou), la prévalence de l’anémie est plus faible que dans les autres départements, peut-être du fait d’une consommation plus importante de poisson et d’une alimentation plus diversifiée ainsi que d’un meilleur accès aux soins et d’une meilleure couverture de la supplémentation en fer chez les mères (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). La prévalence d’anémie chez les jeunes enfants tend légèrement à la baisse (de 82% en 2001 à 78% en 2006), mais elle reste toujours extrêmement élevée (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002). L’enquête locale réalisée en 1998 dans les zones d’intervention du PILSA indiquait une prévalence d’anémie de 78% chez les enfants de 6-59 mois (DANA/PILSA, 1999). La prévalence dans cette population vulnérable n’était donc pas plus élevée que celle rapportée au niveau national en 2001 (INSAE et ORC Macro, 2002).

Tableau 15: Prévalence de l’anémie chez les enfants d’âge préscolaire Pourcentage d'enfants avec Nom et date de

l’enquête (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (mois) Sexe Effectif Toute anémie

(Hb<11,0 g/dL) Anémie sévère (Hb<7,0 g/dL)

Total 6-59 M/F 4286 78,1 7,6 Sexe 6-59 M 2172 80,2 8,7 6-59 F 2114 76,1 6,5 Age 6-8 M/F 298 84,2 15,3 9-11 M/F 278 86,5 13,7 12-23 M/F 922 85,1 10,3 24-35 M/F 900 79,0 7,5 36-47 M/F 1021 72,7 5,2 48-59 M/F 866 71,5 3,2 Résidence urbaine 6-59 M/F 1426 70,2 5,5 rurale 6-59 M/F 2860 82,1 8,7 Département Alibori 6-59 M/F 449 89,7 15,5 Atacora 6-59 M/F 329 84,2 8,8 Atlantique 6-59 M/F 453 75,2 7,1 Borgou 6-59 M/F 493 69,6 3,6 Collines 6-59 M/F 319 84,4 9,6 Couffo 6-59 M/F 414 83,1 7,6 Donga 6-59 M/F 156 88,1 10,1 Littoral 6-59 M/F 292 60,3 1,0 Mono 6-59 M/F 201 76,4 3,3 Ouémé 6-59 M/F 505 76,8 8,4 Plateau 6-59 M/F 202 83,2 7,0

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2006

(EDSB-III) (août - nov. 2006)

(INSAE et Macro Int. Inc., 2007)

Zou 6-59 M/F 475 73,8 7,3 Hb: Hémoglobine La prévalence de l’anémie chez les enfants d’âge scolaire n’est pas documentée au niveau national. Seule l’enquête réalisée en 1998 dans les zones d’intervention du PILSA (populations vulnérables) renseigne sur la prévalence d’anémie chez les enfants de 6-14 ans. Dans ce groupe de population, la prévalence atteignait 68% en 1998. La prévalence la plus élevée était observée dans les départements de l’Ouémé et du Plateau, avec 93% des enfants d’âge scolaire souffrant d’anémie probablement en relation avec une forte prévalence des maladies parasitaires dans ces régions (en particulier, une forte prévalence de paludisme, d’helminthiases12 et de schistosomiases était documentée dans le département de l’Ouémé) (DANA/PILSA, 1999; MdS/DPP, 2007; Dossa et al., 2001; IRD, 2000).

12 L’étude portait sur les enfants de 3-5 ans vivant en milieu semi-rural dans le département de l’Ouémé (Dossa et al., 2001). Les enfants d’âge scolaire sont probablement encore davantage touchés par ce type d’infections parasitaires.

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Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 37

Tableau 16: Prévalence de l’anémie chez les enfants d’âge scolaire Pourcentage d'enfants avec

Nom et date de l’enquête (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (années) Sexe Effectif Toute anémie

(Hb<12,0 g/dL) Anémie sévère (Hb<7,0 g/dL)

Total 6-14 M/F 5487 67,5 n.d. Département Atacora et Donga 6-14 M/F 520 62,5 n.d. Atlantique et Littoral 6-14 M/F 562 79,9 n.d. Borgou et Alibori 6-14 M/F 294 66,3 n.d. Mono et Couffo 6-14 M/F 903 75,0 n.d. Ouémé et Plateau 6-14 M/F 629 92,8 n.d.

Enquête alimentaire et nutritionnelle dans les

zones d'intervention du PILSA. Rapport de

synthèse. (juil. - sept. 1998)

(DANA/PILSA, 1999)

Zou et Collines 6-14 M/F 2579 57,0 n.d. Hb: Hémoglobine Note: Les données présentées dans ce tableau ne sont pas représentatives au niveau national. Elles concernent uniquement les zones d'intervention du PILSA qui sont des localités identifiées comme à risque d'insécurité alimentaire au Bénin n.d.: non disponible La prévalence de l’anémie chez les adolescents n’est pas documentée. Chez les femmes en âge de procréer, l’EDSB-III de 2006 et l’EDSB-II de 2001 documentent la prévalence de l’anémie au niveau national (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002). En 2006, 61% des femmes en âge de procréer étaient atteintes d’anémie. Les femmes enceintes étaient sensiblement plus touchées, avec une prévalence qui atteignait 75%, contre environ 60% chez les femmes allaitantes et chez les femmes non-enceintes et non-allaitantes. L’allaitement ne semble pas augmenter le risque d’anémie d’une manière significative. Les disparités selon le milieu de résidence étaient peu marquées. En revanche, de fortes disparités étaient observées selon les départements: dans l’Ouémé, le département le plus touché, trois-quarts des femmes souffraient d’anémie (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Une légère baisse de la prévalence de l’anémie chez les femmes en âge de procréer est observée: en 2001, la prévalence était de 64%; en 2006, elle est estimée à 61%. Cette légère baisse est liée à une diminution de la prévalence en milieu urbain, la prévalence étant restée stable en milieu rural (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002).

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Tableau 17: Prévalence de l’anémie chez les femmes en âge de procréer Pourcentage de femmes avec Nom et date de

l’enquête (Référence)

Age (années)

Toute anémie (femmes enceintes Hb<11,0 g/dL;

femmes non enceintes Hb<12,0 g/dL)

Effectif Caractéristiques des sujets Anémie sévère (toutes les femmes Hb<7,0g/dL)

Total 15-49 5244 61,3 1,1 Age 15-19 880

59,2 0,6 20-29 2020 62,3 1,4 30-39 1478 62,2 1,1 40-49 867 60,1 0,8 Statut physiologique

Enquête Démographique

et de Santé Bénin 2006 (EDSB-III)

(août - nov. 2006) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007)

enceinte 15-49 611 75,0 2,2 allaitante 15-49 1765 58,9 1,0 non-enceinte/non-allaitante 15-49 2868 59,9 0,9 Résidence urbaine 15-49 2117 62,1 1,3 rurale 15-49 3127 60,9 1,0 Département Alibori 15-49 436 67,1 2,4 Atacora 15-49 343 57,1 0,4 Atlantique 15-49 609 64,6 1,0 Borgou 15-49 478 49,5 0,0 Collines 15-49 370 58,6 1,8 Couffo 15-49 483 53,2 1,1 Donga 15-49 160 56,6 0,8 Littoral 15-49 560 64,9 0,7 Mono 15-49 266 61,0 0,0 Ouémé 15-49 690 74,8 2,0 Plateau 15-49 245 63,4 0,7 Zou 15-49 604 55,8 1,1

Hb: Hémoglobine. Note: les données concernent les femmes de 15-49 ans. Selon les données de l’EDSB-III de 2006, un tiers environ des hommes adultes souffrent d’anémie. De façon identique à ce qui est observé chez les femmes, c’est également dans le département de l’Ouémé que la prévalence d’anémie chez les hommes est la plus élevée (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Dans ce département, il est probable qu’une forte prévalence d’infections parasitaires contribue, en association avec les déterminants alimentaires, à la forte prévalence de l’anémie chez les adultes.

Tableau 18: Prévalence de l’anémie chez les hommes adultes Pourcentage d'hommes avec Nom et date de

l’enquête (Référence)

Caractéristiques des sujets Age (années) Effectif Toute anémie

(Hb<13,0 g/dL) Anémie sévère (Hb<9,0 g/dL)

Total 15-49 3721 34,0 1,6 Résidence urbaine 15-49 1572 32,8 1,4 rurale 15-49 2148 35,0 1,8 Département Alibori 15-49 352 36,1 1,7 Atacora 15-49 231 32,2 1,9 Atlantique 15-49 439 33,6 2,0 Borgou 15-49 361 27,6 1,0 Collines 15-49 264 30,9 1,2 Couffo 15-49 285 22,3 1,3 Donga 15-49 116 42,6 2,7 Littoral 15-49 444 36,6 2,0 Mono 15-49 216 19,0 0,0 Ouémé 15-49 401 47,1 2,3 Plateau 15-49 150 37,6 0,7

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2006 (EDSB-III)

(août - nov. 2006) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007)

Zou 15-49 461 38,0 2,0 Hb: Hémoglobine

Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 38

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L’analyse des disponibilités et de la consommation alimentaire au Bénin montre un régime alimentaire pauvre en fer. Les disponibilités en viande, produit riche en fer héminique (forme de fer ayant une biodisponibilité élevée) sont très limitées. Par ailleurs, le coût généralement élevé de ces produits limite leur consommation. Dans les régions proches de l’océan, le poisson (qui contient aussi du fer héminique) est davantage consommé. Le régime alimentaire repose cependant principalement sur les racines et tubercules et sur les céréales, qui contiennent du fer mais sous forme non héminique, donc peu absorbable par l’organisme. De plus, le manioc et l’igname, très consommés au Bénin, contiennent nettement moins de fer que les céréales, et en particulier que le mil (FAO, 2001; FAO, 2003b). Chez les jeunes enfants, la consommation d’aliments riches en fer héminique (viande et abats, poisson et volaille) reste relativement peu fréquente (seule la moitié des enfants de 6-35 mois ont consommé ce type d’aliments dans les 24 heures précédant l’enquête) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Chez les mères d’enfants de moins de 3 ans, à peine un quart (24%) ont consommé ce type d’aliments riches en fer au cours des 24 heures précédant l’enquête. La proportion de mères consommant des aliments riches en fer était particulièrement faible dans les départements de l’Atacora (9%) et de l’Alibori (13%). Cela peut en partie expliquer la très forte prévalence d’anémie observée chez les femmes vivant dans l’Alibori (67%) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). En parallèle à une alimentation pauvre en fer, le paludisme, qui sévit de façon endémique au Bénin (et notamment dans les départements du Littoral, du Borgou, de l’Ouémé et de l’Alibori (MdS/DPP, 2007)), et d’autres parasitoses (helminthiases et schistosomiases) sont également des facteurs importants d’anémie.

Intervention pour lutter contre l’anémie ferriprive Les données de l’EDSB-III de 2006 révèlent une couverture de supplémentation en fer des femmes enceintes assez étendue: plus de 80% des femmes ont reçu des suppléments de fer au cours de leur grossesse. La couverture de supplémentation est plus large en milieu urbain qu’en milieu rural et certains départements ont une couverture bien moins étendue que d’autres. C’est le cas notamment du département de l’Alibori, où seulement 38% des femmes enceintes ont bénéficié d’une supplémentation en fer (INSAE et Macro Int. Inc., 2007), ce qui pourrait s’expliquer par la faible fréquentation des centres de santé. La couverture de supplémentation mériterait d’être étendue dans ce département où la prévalence de l’anémie chez les femmes est une des plus élevée du pays. Globalement, plus de la moitié des femmes enceintes ont pris des suppléments de fer pendant au moins 3 mois (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). La couverture de supplémentation en fer n’a pas progressé entre 2001 (79% des femmes ayant reçu des suppléments) et 2006 (80%) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002).

Tableau 19: Supplémentation en fer: pourcentage de mères ayant pris des comprimés de fer ou du sirop durant la grossesse.

Nom et date de l’enquête (Référence) Caractéristiques des sujets

Effectifs de mères ayant une naissance dans les 5

années précédant l'enquête

Pourcentage ayant pris des comprimés de fer ou du sirop durant la grossesse

Total 10522 80,3 Résidence urbaine 3742 86,2 rurale 6780 77,0 Département Alibori 935 38,4 Atacora 751 53,0 Atlantique 1166 93,7 Borgou 1033 64,5 Collines 761 92,5 Couffo 864 88,9 Donga 439 75,4 Littoral 771 97,5 Mono 636 82,4 Ouémé 1438 91,0 Plateau 543 79,9

Enquête Démographique et de Santé Bénin 2006 (EDSB-III)

(août - nov. 2006) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007)

Zou 1185 93,7

Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 39

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Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 40

La farine de blé est enrichie en fer, zinc, acide folique et vitamines du groupe B. L’arrêté interministériel portant réglementation de la production, la distribution et la commercialisation de la farine enrichie est en cours d’élaboration. Cependant, l’impact de la fortification ne peut être que limité dans la mesure où l’aliment véhicule (la farine de blé) n’est pas un aliment de base au Bénin.

Autres carences en micronutriments Selon les estimations du Groupe Consultatif International sur le Zinc (IZiNCG) basées sur l’analyse des disponibilités alimentaires, 17% de la population béninoise serait à risque d’apport inadéquat en zinc. Cette estimation, couplée à une prévalence élevée de retard de croissance chez les jeunes enfants, place le Bénin comme un pays à risque « moyen » de carence en zinc (IZiNCG, 2004). Une évaluation plus précise de l’importance de cette carence, basée sur des mesures directes, est donc recommandée. Etant donné les caractéristiques du régime alimentaire (peu diversifié, très pauvre en produits d’origine animale notamment), il est probable que d’autres carences en micronutriments (calcium, acide folique, etc.) affectent la population, mais celles-ci ne sont pas documentées.

I.7 Politiques et programmes visant à améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire Les premières mesures en faveur de la sécurité alimentaire au Bénin se sont concentrées sur l’augmentation des disponibilités alimentaires et la diversification de la production: c’était l’objectif notamment des jardins familiaux mis en place dès 1963 ainsi que de la Campagne Nationale de Production (1976). Des mesures institutionnelles ont accompagné ces actions, avec la création au début des années 60 du Service Dahoméen de l’Alimentation et de la Nutrition - devenu durant les années 70 "Direction de l’Alimentation et de la Nutrition (DANA)" - et de l’Office National des Céréales (ONC) en 1982 - devenu plus tard "Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA)"-. Au cours des années 70-80, progressivement la santé a été davantage prise en compte dans les approches de lutte contre la malnutrition et une approche multisectorielle de prise en charge des problèmes alimentaires et nutritionnels a été renforcée dans les années 90. Les aspects nutritionnels ont commencé à être pris en compte dans les projets et programmes gouvernementaux de développement au début des années 80, et ont pris une plus grande place suite à la Conférence Internationale sur la Nutrition (CIN) de 1992. En matière de développement agricole, des programmes tels que le programme de développement des racines et tubercules, de la filière manioc, de l’élevage, de la pêche artisanale sont mis en œuvre. En matière d’appui à la sécurité alimentaire et à la nutrition, les principales interventions ont été conduites par le Projet d’Interventions Locales pour la Sécurité Alimentaire (PILSA, 1995-2000), le Programme Communautaire de Nutrition Maternelle et Infantile (PCNMI, 1991-1995), le Programme Alimentaire et Nutritionnel (PAN, visant les enfants d’âge préscolaire, 1987-1997), le Programme à Base Communautaire (PBC, 1997-2005), le Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (PSSA), le Programme de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PSAN) et le Projet de Sécurité Alimentaire par l’Intensification Agricole (PSAIA). Un Plan d’Action National pour l’Alimentation et la Nutrition (PANAN) a été adopté en 1995, avec neuf stratégies essentielles: (i) l’intégration de manière explicite dans les politiques et programmes de développement des objectifs d’ordre nutritionnel; (ii) l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages; (iii) l’évaluation, l’analyse et la surveillance nutritionnelle; (iv) l’amélioration de la qualité et de la salubrité des aliments; (v) la prévention et le traitement des maladies infectieuses et parasitaires; (vi) la promotion de l’allaitement maternel; (vii) la prévention des carences spécifiques en micronutriments; (viii) la prise en charge des groupes défavorisés; (ix) la promotion de régimes alimentaires appropriés et de modes de vie sains. En appui à ce plan, le Comité National pour l’Alimentation et la Nutrition (CNAN) a été crée avec pour mission de concevoir la politique alimentaire et nutritionnelle et de veiller à sa planification et mise en œuvre. En novembre 2007, un atelier a été organisé avec pour objectif de doter le Bénin d’un Plan Stratégique de Développement de l’Alimentation et de la Nutrition (PSDAN). Le gouvernement entend mettre en œuvre le PSDAN à travers le Programme National multisectoriel d’Alimentation et de Nutrition axé sur les Résultats (PANAR). Les actions prioritaires suivantes seront mises en oeuvre: promotion d’une alimentation adéquate du nourrisson, du jeune enfant et de la femme; contrôle des carences en micronutriments; prise en charge intégrée de la malnutrition dans tous les programmes; promotion de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (y compris l’allaitement maternel exclusif; renforcement de l’alimentation des adolescentes, des

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femmes enceintes et des femmes allaitantes; prise en charge de la malnutrition aigue sévère à base communautaire (PCMS); plan de communication sur la nutrition; dynamisation du comité national pour l’alimentation et la nutrition et ses relais régionaux; renforcement du suivi du statut alimentaire et nutritionnel des populations; renforcement de la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables (RdB, 2010). L’élaboration de la politique nationale d’alimentation et de nutrition a été confiée au Conseil National d’Alimentation et de Nutrition (CAN) crée en 2009. Enfin, pour améliorer l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, le Bénin dispose depuis 2002 du "Paquet Minimum d’Activités en Nutrition (PMA/nut)", un document de formation en matière de prévention et de suivi de l’état nutritionnel au niveau des structures sanitaires et au niveau communautaire. En 2008, un document de formation "Pratiques Essentielles en Alimentation et Nutrition de la Femme, du Nourrisson et du Jeune Enfant (PEANFNJE)" a été élaboré pour les formateurs, les prestataires et les relais communautaires. Ce document intègre notamment les pratiques d’alimentation de l’enfant en bas âge, la croissance, la consommation d’aliments riches en vitamine A et en fer, ainsi que la supplémentation, la consommation de sel iodé et l’alimentation des femmes (Houindote, 2009).

Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 41

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Chap. II: Indicateurs de base

II.1 Population

Indicateurs de population La population du Bénin, estimée à environ 7,9 millions d’habitants en 2005, est très jeune - les moins de 15 ans représentaient 44% de la population en 2005 - et encore majoritairement rurale (DPNU). Le taux annuel de croissance de la population est supérieur à la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne, principalement en raison d’une fécondité encore très élevée (5,7 enfants par femme en 2006) et de l’immigration en provenance des pays de la sous-région (DPNU; INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE, 2003). Le taux de croissance de la population urbaine dépassait 4% en 2000-2005 (DPNU). Le pays connaît un exode rural important, principalement lié à la recherche d’emploi salarié. La population est répartie sur le territoire selon un gradient nord-sud très marqué (INSAE, 2003). La forte densité de population dans le sud s’explique par la présence des infrastructures socio-économiques et administratives, la proximité de l’océan et la qualité des terres plus propices à l’agriculture (INSAE, 2008).

Tableau 20: Indicateurs de population

Indicateur Estimation Unité Période de référence Source

Population totale 7,868 millions 2005 DPNU Taux annuel de croissance de la population 3,34 % 2000-2005 DPNU

Taux brut de natalité 41,1 ‰ 2000-2005 DPNU Population rurale 60 % 2005 DPNU Population agricole 48 % 2006 FAOSTAT Densité de population 70 habitants par km2 2005 DPNU Age médian 18,0 ans 2005 DPNU Espérance de vie à la naissance 59,1 ans 2000-2005 DPNU Sex ratio de la population 101,1 hommes pour 100 femmes 2005 DPNU Taux de migration net 2,7 ‰ 2000-2005 DPNU Ratio de dépendance économique 88 % 2005 DPNU

Pyramide des âges de la population, 2007

Source: INSAE, 2008 (projections révisées des données du RGPH3)

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La pyramide des âges de la population est caractéristique des pays à forte fécondité et forte mortalité. Dans la tranche d’âge 25-50 ans, le déficit du nombre d’hommes par rapport au nombre de femmes est probablement lié à l’émigration.

II.2 Agriculture L’agriculture constitue un secteur clé de l’économie. Près de 60% de la population active est engagée dans ce secteur qui représente un tiers environ du PIB (BM; BAfD/OECD, 2008). Il s’agit essentiellement d’une agriculture de subsistance, presque exclusivement pluviale. Très vulnérable aux aléas climatiques, le secteur agricole est aussi peu compétitif du fait des coûts encore élevés des intrants et de sa faible mécanisation (BAfD/OCDE, 2008). Les conditions agro-climatiques variées permettent une agriculture diversifiée (MAEP, 2004). Le climat est de type subéquatorial au sud, avec deux saisons des pluies, et tropical au nord, avec une seule saison des pluies; au centre du pays, la climat s’apparente au climat subsoudanien (FAO, AQUASTAT, 2005; FAO, Département des Forêts; GdB et al., 2009). Le sud-ouest du Bénin ainsi que l'extrême nord accusent des déficits pluviométriques marqués (MAEP, 2002). Les principales cultures vivrières sont les céréales (maïs, sorgho, mil, riz), les racines et tubercules (manioc, igname), les légumineuses (haricots, soja) et les oléagineux (arachides, noix de palme) (GdB et al., 2009). Le coton et le palmier à huile sont les principales culture de rente aux côtés de l’anacarde et de l’ananas notamment (GdB et al., 2009). Le Bénin est l’un des premiers producteurs de coton du continent (BAfD/OCDE, 2008). Le coton représente environ 80% des recettes d’exportation et fait vivre plus de 2 millions de béninois (BAfD/OCDE, 2006). Ce secteur très important est confronté à d’importantes difficultés liées à la baisse des cours mondiaux du coton et à des dysfonctionnements internes de la filière. Le Bénin affiche toutefois sa volonté de s’affranchir de sa dépendance à cette culture en diversifiant les productions agricoles (RdB/MCE, 2006). Globalement, le pays est relativement autosuffisant pour le maïs, le sorgho et les racines et tubercules. La production vivrière est cependant hétérogène au sein du pays et les infrastructures (routes et stockage) ne permettent pas de rééquilibrer la situation (GdB et al., 2009). L’extrême nord et le nord-ouest présentent des conditions peu favorables à la production agricole (GdB et al., 2009). Dans le nord, les principales cultures sont les céréales (mil, sorgho, maïs mais aussi riz), le coton, et des cultures spécialisées le long du fleuve Niger (oignon, pomme de terre, cultures maraîchères) (MAEP, 2004). Les départements du Borgou, Collines et sud-Alibori présentent des conditions favorables à la production agricole. Le centre du pays est une zone cotonnière avec des cultures variées: céréales (maïs, sorgho, mil), racines et tubercules (igname et manioc), anacarde et légumineuses. Le sud du pays est essentiellement vivrier. La principale culture est le maïs, avec cependant de plus en plus de cultures moins exigeantes comme le manioc, l’arachide ou le niébé. La principale culture de rente y est le palmier à huile; des agrumes et des ananas sont également cultivés. La zone littorale, où s’exerce une forte pression foncière, est tournée vers la pêche et les cultures maraîchères (MAEP, 2004).

Statistiques sur l’utilisation des sols et sur l’irrigation

Tableau 21: Utilisation des sols et irrigation

N.B. Les pourcentages sont calculés par rapport à la superficie totale des terres.

Type de superficies Estimation Unité Période de référence Source

Superficie totale des terres 11 062 1000 Ha 2007 FAOSTAT Superficie agricole 32 % 2007 FAOSTAT Terres arables et cultures permanentes 27 % 2007 FAOSTAT

Cultures permanentes 2 % 2007 FAOSTAT Prairies et pâturages permanents 5 % 2007 FAOSTAT

Forêts 21 % 2005 FAO, Division des Forêts

Superficie agricole irriguée <1 % 2002 AQUASTAT Terres arables et cultures permanentes par habitant agricole 0,70 Ha par habitant

agricole 2006 FAOSTAT

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Cultures principales, calendrier agricole, pénurie alimentaire saisonnière En 2005, les cinq productions agricoles alimentaires principales en quantité étaient le manioc, l’igname, le maïs, le sorgho et les tomates, toutes ces productions étant destinées à la consommation locale (FAO, Division de la Statistique; FAO, FAOSTAT).

Source: FAO/SMIAR.

Dans le nord du pays, les récoltes s’achèvent en janvier. La période de soudure débute généralement au mois d’avril et dure jusqu’en août, lorsque les premières récoltes du sud remontent vers le nord. Dans le sud du pays, la période de soudure dure de mars à juin (GdB et al., 2009).

Production animale et pêche La contribution du secteur de l’élevage au PIB agricole est de 15-18% et celle de la production halieutique est de 12% environ, une part relativement importante (GdB et al., 2009). Les trois-quarts des pâturages sont dans la partie nord du pays, sous un système traditionnel d’élevage transhumant. Cependant, la pratique de la transhumance s’étend de plus en plus vers le sud. La compétition sur l’utilisation de l’espace et des ressources crée des conflits entre éleveurs et agriculteurs (MDR, non daté; CE, Bénin/RdB, 2006). Le cheptel se compose essentiellement de bovins - concentrés dans les départements du nord (Borgou, Alibori, Atacora, Donga) -, de petits ruminants (ovins et caprins), de porcins et de volaille. L’aviculture est pratiquée à petite échelle dans chaque ménage rural, mais sa productivité est faible. Des élevages intensifs, principalement orientés vers la production d’œufs, se développent en zone périurbaine (NEPAD/PDDAA et FAO, 2005; DAT, 2000). Une forte pression est exercée sur les ressources halieutiques, notamment dans le sud où elles sont menacées de surexploitation étant donné les méthodes de pêche et la densité de population (SIMA, 2003; FIDA, 2006). Face à l’augmentation de la population et à la surexploitation des ressources, la production devient insuffisante pour couvrir les besoins locaux (CE, Bénin/RdB, 2006).

Tableau 22: Statistiques sur la production animale et la pêche Production animale et pêche Estimation Unité Période de

référence Source

Bovins 1 857 000 nombre de têtes 2007 FAOSTAT Ovins et caprins 2 216 000 nombre de têtes 2007 FAOSTAT Volaille 14 455 milliers 2007 FAOSTAT Pêche et aquaculture 30 439 tonnes 2007 FAO, FIGIS

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II.3 Economie L’économie, très peu diversifiée, repose essentiellement sur le commerce et l’agriculture (coton surtout). La position géographique du Bénin lui permet de jouer un important rôle de transit entre les pays de l’hinterland (Niger, Burkina Faso, Mali) et l’océan. Le commerce est confronté à des difficultés de relance et à des restrictions commerciales imposées par le principal partenaire, le Nigeria (BAfD/OECD, 2008). L’économie, fortement dépendante de la filière coton et du commerce avec le Nigeria, reste de ce fait fragile et vulnérable aux chocs extérieurs. Après un ralentissement au début des années 2000, la croissance économique a repris depuis 2006 (BM). Le PIB par habitant reste très faible (1 141 US $ PPA en 2005) et bien inférieur à la moyenne pour l’Afrique subsaharienne (1 998 US $ PPA en 2005) (PNUD, 2007). Le réseau des pistes rurales, essentielles à la circulation des produits agricoles, est insuffisant. L’état actuel des infrastructures de transport n’est pas à la hauteur des besoins pour permettre au pays de profiter de l’opportunité que lui offre sa position géographique. Le transport fluvial et lagunaire n’est pas développé; le réseau ferroviaire se compose d’une seule voie entre Cotonou et Parakou. Le port de Cotonou a un rôle important dans l’économie du pays (GdB et al., 2009).

Tableau 23: Indicateurs de base de l’économie

Indicateurs Estimation Unité Période de référence Source

Produit Intérieur Brut par habitant 1 141 US $ PPA 2005 PNUD Croissance annuelle du PIB 4,6 % 2007 BM Revenu national brut par habitant 570 $ 2007 BM Industrie en % du PIB 13 % 2005 BM Agriculture en % du PIB 32 % 2005 BM Services en % du PIB 54 % 2005 BM Routes pavées en % du réseau 10 % 2004 BM Utilisateurs d’Internet 2 pour 100 habitants 2008 UIT Service total de la dette en % du PIB 1,6 % 2005 PNUD Dépenses publiques militaires en % du PIB 1,1 % 2006 BM

II.4 Indicateurs sociaux

Indicateurs de santé La situation épidémiologique du Bénin indique une progression vers une double charge de morbidité: les maladies transmissibles restent prédominantes et associées à des taux de mortalité élevés, mais la mortalité liée aux maladies non transmissibles augmente (OMS, 2006). Selon l’EDSB-III de 2006, le taux de mortalité infantile était estimé à 67‰ sur les 5 années précédant l’enquête; le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans était estimé à 125‰ sur la même période. La comparaison des résultats des EDSB successives indique une baisse du taux de mortalité infantile et des moins de 5 ans au cours des 10 dernières années (Figure 6) (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc., 1997). Bien qu’encore élevée, la mortalité infantile et des moins de cinq ans est cependant plus faible au Bénin que dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, notamment dans les pays voisins Burkina Faso, Niger et Nigeria (Measure DHS Online tools).

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Figure 6: Tendances de la mortalité infantile et des enfants de moins de 5 ans

Évolution de la mortalité infantile et de la mortalité des moins de 5 ans au Bénin

de 1991-1996 à 2001-2006

67

9489

125

160167

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

1991-1996 2001-1996 2001-2006

‰ Taux de mortalité infantile Taux de mortalité des moins de 5 ans

Sources: INSAE et Macro Int. Inc., 2007; INSAE et ORC Macro, 2002; INSAE et Macro Int. Inc., 1997.

Le paludisme constitue la première cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans (OMS, 2010). La prévention reste très limitée mais des mesures ont été prises telles que la distribution gratuite de moustiquaires (INSAE et Macro Int. Inc., 2007; Rwagacondo, 2009). Selon les données des EDSB successives, la proportion des enfants de 12-23 mois ayant reçu tous les vaccins du Programme Elargi de Vaccination13 (PEV) connaît une baisse préoccupante: de 59% en 2001, la couverture vaccinale est passée à 47% en 2006 (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Cela pourrait s’expliquer par le fait que les mères n’amènent plus spontanément leurs enfants aux centres de santé pour les vaccinations de routine mais attendent le passage des agents de santé comme cela se fait au cours des Journées Nationales de Vaccination; or, en raison d’un manque de ressources humaines et matérielles, il est difficile de répondre à ce besoin de la population (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Malgré une couverture satisfaisante en soins prénatals et en accouchements assistés par un personnel qualifié (en 2006, 88% des femmes ont reçu des soins prénatals et 78% des naissances ont été assistées par un personnel qualifié), la mortalité maternelle reste à un niveau très élevé (INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Le ratio de mortalité maternelle ajustée était estimé à 840 pour 100 000 naissances en 2005, stable par rapport à celui estimé en 2000 (850 pour 100 000 naissances) (UNICEF, 2007 et 2009b).

13 Une dose de BCG, trois doses de DTC, trois doses de polio et une dose de rougeole.

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Tableau 24: Indicateurs de santé

Indicateur Estimation Unité Période de référence Source

Mortalité Taux de mortalité infantile (moins d’un an) 67 ‰ 2001-2006 EDSB-III Taux de mortalité des moins de 5 ans 125 ‰ 2001-2006 EDSB-III Ratio de mortalité maternelle:

déclarée 397 pour 100 000 naissances 1999-2006 EDSB-III

ajustée 840 pour 100 000 naissances 2005 UNICEF

Morbidité Pourcentage de décès des moins de 5 ans dus au paludisme 23 % 2008 OMS

Pourcentage des moins de 5 ans qui dorment sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide 20 % 2006 EDSB-III

Pourcentage des moins de 5 ans avec diarrhée dans les deux dernières semaines 9 % 2006 EDSB-III

Pourcentage des moins de 5 ans avec diarrhée dans les deux dernières semaines ayant reçu une thérapie de réhydratation orale (TRO)1

54 % 2006 EDSB-III

Pourcentage des moins de 5 ans souffrant d'une infection respiratoire aigue dans les deux dernières semaines

10 % 2006 EDSB-III

Prévalence de la tuberculose 135 pour 100 000 personnes 2006 WHOSIS

VIH/SIDA: Prévalence chez les adultes de 15-49 ans 1,2 % 2007 UNSTAT Pourcentage de femmes de 15 à 24 ans ayant des connaissances exactes et complètes au sujet du VIH/SIDA

16 % 2006 UNSTAT

Vaccinations Pourcentage des enfants de 12 à 23 mois vaccinés contre la tuberculose 88 % 2006 EDSB-III

Pourcentage des enfants de 12 à 23 mois vaccinés avec DTC3 67 % 2006 EDSB-III

Pourcentage des enfants de 12 à 23 mois vaccinés contre la rougeole 61 % 2006 EDSB-III

Pourcentage de femmes enceintes vaccinées contre le tétanos* 56 % 2006 EDSB-III

1La TRO comprend la solution préparée à partir des Sels de Réhydratation Orale (SRO), les sachets pré conditionnés, les Solutions Maison Recommandées (SMR) ou l’augmentation de la quantité de liquide *: deux injections ou plus au cours de la dernière grossesse

Approvisionnement en eau et assainissement Environ deux-tiers de la population a accès à une source d’eau potable améliorée, mais les disparités entre le milieu urbain et rural restent encore marquées, malgré d’importants moyens mis en œuvre dans le secteur eau en milieu rural (UNICEF, 2009b; INSAE et Macro Int. Inc., 2007). L’accès à des installations d’assainissement améliorées reste très limité, surtout en milieu rural où il ne concerne que 11% de la population (UNICEF, 2009b).

Tableau 25: Accès à l’eau potable et assainissement

Indicateur Estimation Unité Période de référence Source

Accès durable à une source d’eau potable améliorée: milieu urbain 78 % de la population 2006 UNICEF milieu rural 57 % de la population 2006 UNICEF Accès à un assainissement amélioré: urbain/rural combiné 30 % de la population 2006 UNICEF

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Accès aux services de santé La couverture et la qualité des services de santé s’améliorent progressivement. Des mesures ont été prises par le gouvernement pour renforcer les infrastructures sanitaires, promouvoir la santé maternelle et réduire la mortalité infantile mais les coûts des médicaments, l’éloignement des infrastructures et le manque de ressources humaines et matérielles restent des obstacles importants dans l’accès aux soins (SNU Bénin, 2009; BAfD/OCDE, 2008; INSAE et Macro Int. Inc., 2007). Plus des trois-quarts des naissances sont assistées par un personnel qualifié (INSAE et Macro Int. Inc., 2007).

Tableau 26: Accès aux services de santé

Indicateur Estimation Unité Période de référence Source

Personnel de santé: nombre de médecins 4 pour 100 000 personnes 2000-2004 PNUD

Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans avec de la fièvre dans les 2 dernières semaines ayant reçu un médicament anti-paludéen

54 % 2006 EDSB-III

Pourcentage de naissances assistées par un personnel qualifié 78 % 2006 EDSB-III

Dépenses publiques pour la santé 2,5 % du PIB 2004 PNUD

Alphabétisation et éducation Malgré les réformes entreprises, l’offre du système éducatif reste encore insuffisante face à la demande, à la fois sur le plan matériel et en ce qui concerne le nombre et la qualification des enseignants (BM, 2009; UNICEF Bénin, 2007). Le taux net de scolarisation primaire a néanmoins largement progressé, passant de 50% en 1999 à 80% en 2006, et la scolarisation des filles augmente bien que des disparités de genre persistent (UNESCO, 2008). Malgré la suppression des frais de scolarité depuis 2006/2007, les coûts annexes constituent toujours des freins importants à la scolarisation des enfants des familles pauvres (SNU Bénin, 2009; GdB et al., 2009; UNICEF, 2008). Deux programmes de cantines scolaires co-existent actuellement au Bénin: celui du gouvernement appuyé par le PAM avec 399 écoles primaires publiques et celui exécuté directement par le gouvernement qui appuie 513 écoles primaires publiques, mais qui rencontre beaucoup de difficultés (Korogoné et al., 2008). Parmi la population adulte, l’analphabétisme, bien qu’en recul, reste à un niveau particulièrement élevé et touche majoritairement les femmes; près de trois-quarts d’entre elles sont analphabètes (UNESCO, 2008).

Tableau 27: Education

Indicateur Estimation Unité Période de référence Source

Taux d’alphabétisation des adultes (âgés de 15 ans et plus) 40 % 2006 UNESCO

Taux d’alphabétisation des femmes adultes en % de celui des hommes 52 % 2006 UNESCO

Taux d’alphabétisation des jeunes (15-24 ans) 51 % 2006 UNESCO Taux net de scolarisation primaire 80 % 2006 UNESCO Taux de survie à la 5ème année 72 % 2005-2006 UNESCO

Rapport filles/garçons en école primaire1 0,84 fille pour 1 garçon 2006 UNESCO

Dépenses publiques pour l’éducation 4,4 % du PIB 2004 UNESCO 1: indice de parité du taux net de scolarisation primaire

Niveau de développement, pauvreté Dans les années 90, la proportion de la population en dessous du seuil de pauvreté national a augmenté en milieu rural et diminué en milieu urbain. En 1999, un tiers de la population rurale et un quart de la population urbaine était pauvre (UNSTAT). Depuis le début des années 2000 et selon les estimations de l’INSAE

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basées sur diverses enquêtes réalisées auprès des ménages, l’incidence de la pauvreté14 a augmenté au niveau national, passant de 30% en 1999-2000 à 38% en 2006. En 2007, cette incidence a été estimée à 33%, avec des disparités marquées entre le milieu rural, où l’incidence de la pauvreté était de 36%, et le milieu urbain où elle était estimée à 28% (INSAE, 2008). Cette situation résulte d’une croissance économique modeste, d’une économie peu diversifiée, largement basée sur le coton, un secteur en crise, et d’un accès limité aux ressources productives, notamment en milieu rural (RdB et PNUD Bénin, 2008).

Tableau 28: Développement humain et pauvreté

Indicateur Estimation Unité Période de référence Source

Indice de développement humain (IDH) 0,437 valeur entre 0 et 1 2005 PNUD Proportion de la population vivant avec moins de 1$ par jour (PPA) 47 % 2003 UNSTAT

Proportion de la population en deçà du seuil de pauvreté national 33 % 2007 INSAE

Indice de pauvreté humaine (IPH-1) 48 % 2005 PNUD

Autres indicateurs sociaux Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour promouvoir l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et leur accès au patrimoine foncier et au crédit (PNUD Bénin, 2008; INSAE, 2008). Plus d’un quart des enfants de 6-9 ans travaillaient en 2003; il s’agit majoritairement de filles et d’enfants vivant en milieu rural (RdB/MCE, 2006).

Tableau 29: Autres indicateurs sociaux

Indicateur Estimation Unité Période de référence Source

Indice spécifique par sexe du développement humain (ISDH) 0,422 valeur entre

0 et 1 2005 PNUD

Proportion de femmes salariées dans le secteur non agricole 24 % 2002 UNSTAT

Ratification de la Convention 182 de l'OIT sur les pires formes de travail des enfants ratifiée - 2001 OIT

14 Pauvreté monétaire, mesurée par le niveau des dépenses de consommation des ménages en référence à un seuil de pauvreté (INSAE, 2008).

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Annexes Tableau A1: Anthropométrie des enfants d’âge préscolaire (EDSB-I)

Prévalence de malnutrition Pourcentage d'enfants avec

Retard de croissance Maigreur Insuffisance pondérale Surpoids une taille pour l'âge un poids pour la taille un poids pour l'âge un poids pour la taille

Nom et date de l'enquête (mois/année)

(Référence) Caractéristiques des

sujets Age

(années) Sexe Effectif

<-3 Z-scores <-2 Z-scores* <-3 Z-scores <-2 Z-scores* <-3 Z-scores <-2 Z-scores* >+2 Z-scores Total 0-2,99 M/F 2601 14,3 34,5 6,8 17,5 10,3 26,8 2,5 Sexe 0-2,99 M 1299 17,0 39,4 7,4 19,2 11,6 29,9 2,7 0-2,99 F 1302 11,6 29,5 6,2 15,9 9,0 23,8 2,2 Age 0-0.49 M/F 554 7,3 18,9 8,5 20,9 9,8 21,4 3,6 0.5-0.99 M/F 463 6,2 15,9 10,7 26,1 11,1 25,2 2,1 1-1.99 M/F 858 14,2 37,1 6,0 16,2 9,7 26,8 1,8 2-2.99 M/F 726 24,7 54,9 4,1 11,1 10,8 32,0 2,6 Résidence urbaine 0-2,99 M/F 815 12,1 31,4 6,3 15,2 8,0 21,8 2,4 rurale 0-2,99 M/F 1787 15,3 35,9 7,1 18,6 11,3 29,1 2,5 Département Atacora et Donga 0-2,99 M/F 447 22,6 45,8 4,2 14,8 12,5 31,8 6,5 Atlantique et Littoral 0-2,99 M/F 433 11,2 29,2 5,1 15,1 6,9 22,4 0,8 Borgou et Alibori 0-2,99 M/F 573 13,9 31,5 13,5 26,9 14,5 32,2 2,3 Mono et Couffo 0-2,99 M/F 355 13,9 36,7 4,7 13,8 7,1 21,1 1,9 Ouémé et Plateau 0-2,99 M/F 380 12,5 31,8 5,5 14,8 9,2 22,7 1,2 Zou et Collines 0-2,99 M/F 413 11,1 32,6 5,5 16,0 9,1 27,3 1,7 Niveau d'instruction de la mère aucune instruction 0-2,99 M/F 1762 n.d. 32,2 n.d. 16,5 n.d. 27,2 n.d. primaire 0-2,99 M/F 391 n.d. 29,5 n.d. 15,2 n.d. 22,5 n.d.

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 1996

(EDSB-I) (juin-août 1996)

(OMS, Global database on child growth and

malnutrition - INSAE et Macro Int. Inc., 1997)

secondaire ou plus 0-2,99 M/F 120 n.d. 18,0 n.d. 17,3 n.d. 17,8 n.d. * Les catégories <-2 Z-scores incluent les <-3 Z-scores. Données basées sur les nouvelles normes de croissance OMS 2006. Les données désagrégées par niveau d'instruction de la mère proviennent du rapport (référence NCHS) et ont été converties selon la référence OMS 2006 avec les algorithmes développés par Yang et de Onis (Yang et de Onis, 2008). n.d.: non disponible

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Tableau A2: Anthropométrie des femmes adultes (EDSB-II) Anthropométrie des femmes adultes

Taille Indice de masse corporelle¹ (kg/m²) (IMC) Pourcentage de femmes avec un IMC

<18,5 18,5-24,9 25,0-29,9 ≥30,0

Nom et date de l'enquête (mois/année) (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (années)

Effectif Moyenne (cm)

% de femmes avec une taille

< 1,45m Effectif Moyenne

(kg/m²) (déficit énergétique chronique) (normal) (surpoids) (obésité)

Total 15-49 6167 158,1 1,4 5320 22,4 10,7 70,2 12,9 6,1 Age 15-19 1218 156,7 2,7 1113 20,9 15,8 77,7 5,9 0,6 20-24 1203 157,7 1,3 964 21,7 11,0 76,2 11,2 1,6 25-29 1162 158,6 0,9 928 22,2 10,4 73,8 10,9 4,9 30-34 861 159,1 1,0 726 23,3 6,5 68,5 15,6 9,4 35-39 741 158,6 0,9 652 23,6 8,8 61,8 17,9 11,5 40-44 542 158,8 0,5 507 23,7 9,2 58,7 20,3 11,7 45-49 440 158,8 3,0 429 23,7 9,6 58,5 18,7 13,2 Résidence urbaine 15-49 2501 158,8 1,0 2237 23,4 9,1 63,2 17,1 10,7 rurale 15-49 3665 157,7 1,7 3083 21,7 11,9 75,3 9,9 2,8 Département Atacora et Donga 15-49 690 158,3 1,7 587 21,1 15,0 76,2 7,3 1,4 Atlantique 15-49 581 158,6 1,5 504 22,5 10,6 69,3 14,2 5,9 Cotonou 15-49 891 159,1 1,1 807 24,3 4,7 61,5 19,0 14,8 Borgou et Alibori 15-49 987 159,4 0,4 835 22,2 11,8 71,0 12,6 4,6 Mono et Couffo 15-49 715 157,2 2,2 606 21,8 10,5 77,0 9,1 3,4 Ouémé et Plateau 15-49 1099 158,2 1,1 950 22,7 11,6 66,4 14,7 7,3 Zou et Collines 15-49 1203 156,5 2,3 1032 22 11,6 72,8 11,6 3,9 Niveau d'instruction aucune instruction 15-49 3952 157,6 1,7 3333 21,8 11,6 74,8 10,1 3,5 primaire 15-49 1358 158,5 1,2 1181 23,1 10,1 64,5 16,7 8,7

Enquête Démographique et

de Santé Bénin 2001 (EDSB-II)

(août-nov. 2001) (INSAE et ORC Macro,

2002)

secondaire ou plus 15-49 856 160,0 0,6 806 23,9 8,1 59,3 19,3 13,3 ¹ Exclusion des femmes enceintes et des femmes ayant accouché dans les 2 mois précédant Note: l'échantillon représente les femmes de 15-49 ans

Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 51

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Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 52

Tableau A3: Anthropométrie des femmes adultes (EDSB-I) Anthropométrie des femmes adultes

Taille Indice de masse corporelle¹ (kg/m²) (IMC) Pourcentage de femmes avec un IMC

<18,5 18,5-24,9 25,0-29,9 ≥30,0

Nom et date de l'enquête (mois/année) (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (années)

Effectif Moyenne (cm)

% de femmes avec une taille

< 1,45m Effectif Moyenne

(kg/m²) (déficit énergétique chronique)

(normal) (surpoids) (obésité)

Total 15-49 2544 158,4 1,3 2137 21,2 15,0 75,6 7,2 2,1 Age 15-19 200 157,0 3,4 170 20,2 16,8 n.d. n.d. n.d. 20-24 625 158,1 1,7 525 20,7 14,6 n.d. n.d. n.d. 25-29 656 158,5 1,1 537 21,1 15,6 n.d. n.d. n.d. 30-34 505 159,0 0,6 417 21,8 13,7 n.d. n.d. n.d. 35-49 558 158,4 0,9 489 21,6 15,3 n.d. n.d. n.d. Résidence urbaine 15-49 808 159,0 0,6 685 21,8 11,8 n.d. n.d. n.d. rurale 15-49 1736 158,1 1,6 1452 20,9 16,5 n.d. n.d. n.d. Département Atacora et Donga 15-49 464 158,8 0,7 399 20,6 18,3 n.d. n.d. n.d. Atlantique et Littoral 15-49 408 158,4 1,5 344 22,3 11,7 n.d. n.d. n.d. Borgou et Alibori 15-49 569 159,4 1,0 478 20,9 16,9 n.d. n.d. n.d. Mono et Couffo 15-49 347 157,4 1,4 293 21,2 11,7 n.d. n.d. n.d. Ouémé et Plateau 15-49 368 158,7 0,3 295 21,1 17,5 n.d. n.d. n.d. Zou et Collines 15-49 388 157,2 2,9 328 21,2 12,5 n.d. n.d. n.d. Niveau d'instruction aucune instruction 15-49 2012 158,3 1,4 1677 20,9 16,1 n.d. n.d. n.d. primaire 15-49 403 158,3 1,0 350 21,9 11,1 n.d. n.d. n.d.

Enquête Démographique et

de Santé Bénin 1996 (EDSB-I)

(juin-août 1996) (INSAE et Macro Int. Inc.,

1997)

secondaire ou plus 15-49 129 160,8 0,0 109 23,6 10,6 n.d. n.d. n.d.

¹ Exclusion des femmes enceintes et des femmes ayant accouché dans les 2 mois précédant Note: l'échantillon représente des mères d'enfants de moins de 3 ans n.d.: non disponible

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Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 53

Tableau A4: Iodation du sel au niveau des ménages (EDSB-III) Niveau d'iode dans le sel Nom et date de

l’enquête (Référence)

Caractéristiques des sujets

Effectif de ménages avec

sel testé

Pourcentage de ménages dont le

sel a été testé Non iodé (0 ppm)

Inadéquat (<15 ppm)

Adéquat (≥15 ppm)

Total 15822 90,4 15,1 30,4 54,5 Résidence urbaine 6398 90,5 14,5 33,3 52,2 rurale 9424 90,2 15,5 28,5 56,0 Département Alibori 946 93,1 2,9 10,2 86,9 Atacora 982 93,7 4,8 14,0 81,2 Atlantique 2088 90,5 27,9 48,6 23,5 Borgou 1316 92,9 2,1 7,3 90,6 Collines 1287 91,2 40,5 17,7 41,8 Couffo 1159 91,6 1,1 10,5 88,4 Donga 455 75,3 7,9 47,8 44,2 Littoral 1690 89,6 20,5 49,9 29,6 Mono 995 92,8 11,1 30,0 58,8 Ouémé 2071 89,6 10,2 34,4 55,3 Plateau 915 88,7 7,0 30,8 62,2

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2006

(EDSB-III) (août - nov. 2006)

(INSAE et Macro Int. Inc., 2007)

Zou 1918 89,6 21,1 39,9 39,0 Note: ppm = parties par million

Tableau A5: Prévalence de la carence clinique et sub-clinique en vitamine A chez les mères durant leur dernière grossesse et durant l’allaitement (EDSB-II)

Prévalence de cécité nocturne durant la grossesse¹

Prévalence d'un taux bas de rétinol dans le lait

Nom et date de l’enquête

(Référence) Caractéristiques

des sujets Age

(années) Nombre de mères

Pourcentage non-ajusté

Pourcentage ajusté pour la cécité diurne

Nombre de mères

allaitantes

Pourcentage avec un taux de rétinol dans

le lait ≤1,05 µmol/L

Total 15-49 3524 9,9 1,8 n.d. n.d. Résidence urbaine 15-49 1173 7,7 1,3 n.d. n.d. rurale 15-49 2351 11,0 2,1 n.d. n.d. Département Atacora et Donga 15-49 481 11,0 1,8 n.d. n.d. Atlantique 15-49 352 14,4 2,8 n.d. n.d. Cotonou 15-49 351 3,6 0,3 n.d. n.d. Borgou et Alibori 15-49 624 9,8 2,8 n.d. n.d. Mono et Couffo 15-49 416 4,1 1,0 n.d. n.d. Ouémé et Plateau 15-49 573 14,7 1,3 n.d. n.d.

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2001

(EDSB-II) (août - nov. 2001)

(INSAE et ORC Macro, 2002)

Zou et Collines 15-49 727 9,4 2,1 n.d. n.d. ¹ Durant la dernière grossesse des femmes ayant eu une naissance dans les 5 ans précédant l'enquête n.d.: non disponible

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Tableau A6: Supplémentation en vitamine A des enfants et des mères (EDSB-II) Enfants Mères

Nom et date de l’enquête

(Référence) Caractéristiques

des sujets Age (mois) Sexe Effectif

d'enfants

Pourcentage d'enfants ayant

reçu des suppléments de vit.A dans les 6 mois précédant

l'enquête

Age (années)

Effectif de mères¹

Pourcentage de mères ayant reçu des suppléments de vit. A dans les

2 mois postpartum

Total 6-59 M/F 4163 18,3 15-49 3524 20,2 Sexe 6-59 M 2092 18,3 6-59 F 2071 18,4 Résidence urbaine 6-59 M/F 1328 29,0 15-49 1173 32,1 rurale 6-59 M/F 2836 13,4 15-49 2351 14,2 Département Atacora et Donga 6-59 M/F 585 11,0 15-49 481 19,8 Atlantique 6-59 M/F 428 16,4 15-49 352 13,6 Cotonou 6-59 M/F 382 43,8 15-49 351 48,2 Borgou et Alibori 6-59 M/F 752 22,2 15-49 624 31,7 Mono et Couffo 6-59 M/F 485 14,8 15-49 416 22,4 Ouémé et Plateau 6-59 M/F 667 20,1 15-49 573 10,2

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2001

(EDSB-II) (août - nov. 2001)

(INSAE et ORC Macro, 2002)

Zou et Collines 6-59 M/F 865 10,3 15-49 727 6,9 ¹ Femmes qui ont eu une naissance dans les 5 années précédant l'enquête. Pour les femmes ayant eu plusieurs enfants au cours des cinq dernières années, les données concernent la naissance la plus récente

Tableau A7: Prévalence de l’anémie chez les enfants d’âge préscolaire (EDSB-II) Pourcentage d'enfants avec Nom et date de

l’enquête (Référence)

Caractéristiques des sujets

Age (mois) Sexe Effectif Toute anémie

(Hb<11,0 g/dL) Anémie sévère (Hb<7,0 g/dL)

Total 6-59 M/F 2284 81,9 8,6 Sexe 6-59 M 1147 83,5 8,8 6-59 F 1136 80,3 8,3 Age 6-9 M/F 184 90,2 15,0 10-11 M/F (96) (86) (16) 12-23 M/F 496 88,5 15,3 24-35 M/F 491 82,5 7,9 36-47 M/F 505 78,4 4,4 48-59 M/F 513 74,5 3,1 Résidence urbaine 6-59 M/F 745 75,8 6,8 rurale 6-59 M/F 1539 84,8 9,4 Département Atacora et Donga 6-59 M/F 350 86,5 14,9 Atlantique 6-59 M/F 216 79,2 6,3 Cotonou 6-59 M/F 167 51,5 1,8 Borgou et Alibori 6-59 M/F 418 87,4 11,9 Mono et Couffo 6-59 M/F 275 80,9 3,6 Ouémé et Plateau 6-59 M/F 388 86,2 9,6

Enquête

Démographique et de Santé Bénin 2001

(EDSB-II) (août - nov. 2001)

(INSAE et ORC Macro, 2002)

Zou et Collines 6-59 M/F 469 82,6 6,4 Hb: Hémoglobine. Note: les résultats entre parenthèses sont basés sur un effectif faible et sont à interpréter avec prudence

Profil Nutritionnel du Bénin - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2011 54

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Tableau A8: Prévalence de l’anémie chez les femmes en âge de procréer (EDSB-II)

Pourcentage de femmes avec

Nom et date de l’enquête (Référence) Caractéristiques des sujets Age

(années) Effectif Toute anémie

(femmes enceintes Hb<11,0 g/dL;

femmes non enceintes Hb<12,0 g/dL)

Anémie sévère (toutes les femmes

Hb<7,0g/dL)

Total 15-49 3125 64,3 1,8 Age 15-19 598 65,2 1,5 20-24 636 65,4 2,4 25-29 578 62,8 1,4 30-34 431 66,9 2,5 35-39 387 61,4 1,5 40-44 262 65,4 1,5 45-49 234 62,1 2,2 Statut physiologique enceinte 15-49 364 72,7 4,7 allaitante 15-49 959 60,7 1,7 non-enceinte/non-allaitante 15-49 1803 64,6 1,3 Résidence urbaine 15-49 1293 68,1 1,8 rurale 15-49 1833 61,7 1,9 Département Atacora et Donga 15-49 349 62,9 2,1 Atlantique 15-49 272 64,0 1,6 Cotonou 15-49 451 70,2 0,7 Borgou et Alibori 15-49 502 69,4 4,6 Mono et Couffo 15-49 384 58,7 2,0 Ouémé et Plateau 15-49 591 68,8 0,9

Enquête Démographique et de Santé Bénin 2001

(EDSB-II) (août - nov. 2001)

(INSAE et ORC Macro, 2002)

Zou et Collines 15-49 577 55,6 1,0 Hb: Hémoglobine. Note: les données concernent les femmes de 15-49 ans.

Tableau A9: Supplémentation en fer: pourcentage de mères ayant pris des comprimés de fer ou du sirop durant la grossesse (EDSB-II)

Nom et date de l’enquête (Référence) Caractéristiques des sujets

Effectifs de mères ayant une naissance dans les 5

années précédant l'enquête

Pourcentage ayant pris des comprimés de fer ou du sirop durant la grossesse

Total 3524 78,5 Résidence urbaine 1173 82,1 rurale 2351 76,7 Département Atacora et Donga 481 65,9 Atlantique 352 89,7 Cotonou 351 88,4 Borgou et Alibori 624 66,8 Mono et Couffo 416 79,9 Ouémé et Plateau 573 86,8

Enquête Démographique et de Santé Bénin 2001 (EDSB-II)

(août - nov. 2001) (INSAE et ORC Macro, 2002)

Zou et Collines 727 79,4

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