Upload
danabasi
View
267
Download
1
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Le programme en detail.
Citation preview
lavenir ensam
Programme gouvernemental de l’Alliance de l’AvenirÉLECTIONS LÉGISLATIVES 2010
Pro
gra
mm
e go
uvern
emen
tal d
e l’Allia
nce d
e l’Aven
ir – É
LE
CT
ION
S L
ÉG
ISL
AT
IVE
S 2
01
0
lavenir ensam
Alliance de l’Avenir – Programme gouvernementalÉLECTIONS LÉGISLATIVES 2010
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
3
SOMMAIRE
Message de Navin Ramgoolam 5
Executive Brief 8
Consultations sur une réforme de la Constitution 17
Indépendance de nos Institutions 18
Contexte 19
Nos Engagements depuis 2005 20
Nos réalisations 21
L’Avenir 25
LA DéMOCRATIsATION DE L’éCONOMIE 26
UNE éCONOMIE MODERNE AVEC DEs INfRAsTRUCTUREs
APPROPRIéEs ET DEs fINANCEs sAINEs 27
CRéATION D’UN MINIsTèRE DE L’INTéGRATION sOCIALE 27
L’Agro-industrie 28
LE sUCRE 28
sECTEUR VIVRIER ET séCURITé ALIMENTAIRE 29
sECTEUR DU BéTAIL 30
L’AVENIR 31
LEs REssOURCEs MARINEs/LA PÊCHE –
UN NOUVEAU PILIER DE L’éCONOMIE 32
L’Industrie 33
LEs PETITEs ET MOYENNEs ENTREPRIsEs ET
L’ENTREPRENEURIAT féMININ 35
Le Tourisme 36
Les TIC : Vers une île Maurice intelligente 38
LEs RéALIsATIONs 38
L’AVENIR DANs LA CONTINUITé 41
Les Industries de services – Les nouveaux pôles 42
Les Infrastructures publiques 43
LE RésEAU ROUTIER A CONNU DEs TRANsfORMATIONs MAJEUREs
À TRAVERs L’ILE 44
Le Logement et les Terres 45
LEs GRANDs CHANTIERs 46
31
Les Communications extérieures 48
CONNECTIVITE 48
MODERNIsATION DE L’AEROPORT 48
MODERNIsATION DU PORT 49
« LABOUR MSEC
CHAPITRE 6
CHAPITRE 1 : ESPACE DEMOCRATIQUE
CHAPITRE 2 : CROISSANCE INCLUSIVE
CHAPITRE 3 : LES SECTEURS
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
Maurice Ile Durable 51
PRODUCTION D’ENERGIE A PARTIR DES SOURCES RENOUVELABLES 52
ENERGIE 53
Le monde du Travail 54
« WORKFARE PROGRAMME » 54
« LABOUR MARKET INFORMATION SYSTEM » 55
MIGRATION CIRCULAIRE 55
FONCTION PUBLIQUE 56
La sécurité de nos citoyens 57
LES PRISONS 59
La Sécurité Sociale 61
RESPECT ET GRATITUDE ENVERS NOS AÎNÉS 61
NOS PRINCIPES 62
La Femme et la Famille 63
PROGRAMME DE SENSIBILISATION 63
CONSOLIDATION DE LA BASE INFRASTRUCTURELLE
POUR UNE PLUS GRANDE AUTONOMIE DE LA FEMME 64
La Jeunesse et les Sports 65
FOOTBALL 65
FORMATION 66
INFRASTRUCTURES 66
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
L’Éducation 69
PRE-PRIMAIRE 69
PRIMAIRE 70
SECONDAIRE 70
TERTIAIRE 71
NOS PROPOSITIONS 71
La Culture 77
La Santé 79
INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS 80
PERSONNEL 80
CAMPAGNE POUR LA PROMOTION DE LA SANTÉ
ET LA QUALITÉ DE LA VIE 80
AMÉLIORER LES SERVICES DANS LES RÉGIONS 82
Les Relations Internationales 84
AGOA ET THIRD COUNTRY FABRIC 84
SIGNATURE ENTRE MAURICE ET LA FRANCE D’UN ACCORD BILATERAL
PORTANT SUR LA MIGRATION CIRCULAIRE 85
ACCORD AVEC LES SEYCHELLES SUR LES LIMITES
DE NOS ZONES EXCLUSIVES ECONOMIQUES 85
PROPOSITIONS DE L’ALLIANCE DE L’AVENIR 85
LES CHAGOS 86
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
5
Mes chers compatriotes,
Nous voici de nouveau face à notre destin. Nous voici de nouveau
face à notre avenir. Les destins, qu’ils soient individuels ou collectifs,
se forgent. C’est là le sens même de l’action politique, de mon action
politique, depuis le premier jour de mon engagement. C’est pour cela
que c’est avec un immense plaisir et le sentiment du devoir accompli
que je reviens solliciter votre soutien pour ce nouveau mandat.
Un pays, une nation, une économie solide ne se construisent pas
en quelques années. Pour atteindre nos objectifs d’une société
moderne, unie et équitable, d’une économie capable de répondre
aux exigences d’un nouvel ordre mondial, il faut une vision et un
engagement soutenus. Il est donc nécessaire d’avoir un regard
résolument tourné vers l’avenir. Et tout au long de ce processus de
développement, il est important de veiller à ce que les couches les
plus vulnérables de notre société soient encadrées.
En 2005, je me présentais devant vous dans des conditions totale-
ment différentes
MESSAGE DE NAVIN RAMGOOLAM
|
6 Lorsque nous avions pris les rênes du pays, il était déjà connu
de tous que la tâche serait très difficile. Nous avions hérité d’une
économie fragile qui peinait à se frayer un chemin dans un ordre
mondial qui, au fil des années, devenait de plus en plus difficile et
complexe. Les principaux indicateurs économiques étaient au rouge,
entraînant dans leur sillage des pertes massives d’emploi, alors
même qu’on connaissait un écart grandissant entre les riches et les
pauvres. Les signes d’un essoufflement de notre économie étaient
évidents, entraînant une érosion rapide du pouvoir d’achat de nos
compatriotes.
Notre programme de relance de l’économie nationale pendant
ces cinq dernières années passait autant par une gestion saine
et rigoureuse de l’économie que par sa démocratisation. En bref,
il fallait un élargissement des opportunités d’entrepreunariat ainsi
qu’un soutien conséquent aux plus démunis de notre société.
Les résultats de ces cinq dernières années le démontrent clairement.
Nous avons pu éviter les écueils et mener le bateau à bon port
tout en s’assurant que les couches les plus vulnérables de notre
société soient soutenues par des mesures. Que ce soit au niveau
des subsides sur les denrées de base, pour le transport gratuit pour
les étudiants et les pensionnaires, tout comme pour les prestations
sociales en général, nous avons tenu nos engagements.
Ce que nous sommes en train d’implémenter depuis 2005 est
un programme de développement fondé sur les notions d’unité,
d’égalité et de modernité dans un espace démocratique, où chacun
de nos concitoyens aurait une chance de s’épanouir. Afin de créer
encore plus de justice sociale, nous devons constamment œuvrer
et innover afin que notre progrès économique nous permette de
continuer à rehausser le niveau de vie de toute la nation et surtout,
les couches vulnérables de notre société. Et pour mieux atteindre
cet objectif, nous allons établir, dans ce prochain mandat, un
ministère dédié à l’inclusion sociale avec pour tâche principale, le
combat contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Nous nous devons impérativement de créer un nouvel ordre
économique pour remplacer le système traditionnel qui permettait
l'exploitation de nos ressources uniquement pour les intérêts d’une
infime section de notre société. Ce type de développement est
largement dépassé et n'a plus sa place dans notre société.
Nos opposants nous avaient critiqué quant à nos intentions par
rapport à la démocratisation de l’économie. Certains nous accusaient
même de vouloir déposséder les riches pour donner aux pauvres !
Mais notre concept de démocratisation de l’économie est ferme-
ment ancré dans les esprits maintenant. Comme l’avait si bien dit
le Dr. Adrian Rogers: “You cannot multiply wealth by dividing it.” En
bref, pour pouvoir donner aux plus pauvres, on ne peut déposséder
d’autres. Il faut plutôt créer de nouvelles richesses et les partager
de façon équitable et c’est ce que nous avons fait et c’est ce que
nous continuerons de faire !
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
7
Mon objectif principal, et donc l’objectif de tout gouvernement que
je dirige, est de permettre aux pauvres et aux gens de la classe
moyenne de rehausser leur niveau de vie. Et cet objectif ne peut
être atteint que par une stratégie à multiples facettes: pour ceux
qui n’ont pas un emploi, il faut leur trouver un emploi. Pour ceux qui
ont un emploi, il faut s’assurer qu’ils gardent leur emploi ou qu’ils en
trouvent un meilleur. Pour ceux qui n’ont pas l’accès à l’éducation,
il faut leur donner les moyens de se former. Pour les plus démunis
de la société, il faut les accompagnements sociaux appropriés et
constamment rajustés aux réalités quotidiennes afin de soulager
leurs misères. Pour ceux et celles qui veulent créer leurs propres
entreprises, il faut créer l’espace nécessaire et donner les incitations
pour leur permettre de faire décoller leurs projets. Et pour nos aînés,
il faut leur assurer une retraite paisible.
Ayant tenu nos engagements, et ce malgré un contexte interna-
tional qui ne nous a pas été favorable pendant ces cinq dernières
années, je suis fier de revenir vers vous avec une équipe qui va nous
permettre de continuer le travail déjà enclenché afin d’améliorer
encore plus le niveau de vie de nos concitoyens, tout en veillant
à ce que notre pays soit encore mieux équipé pour faire face aux
nouveaux défis mondiaux.
Nous voici face à notre destin. L’avenir se construit maintenant ! Je
suis à vos côtés, nous allons le construire ensemble.
Docteur Navin Ramgoolam Leader de l’Alliance de l’Avenir
Ce programme vous expose en détails notre vision pour une société
basée sur L’UNITÉ, L’EGALITÉ ET LA MODERNITÉ.
|
8
Executive Brief
L’Alliance de l’Avenir vous présente les
grandes lignes des mesures contenues
dans notre programme gouvernemental.
ESPACE DÉMOCRATIQUE
L’Alliance de l’Avenir engagera une large consultation populaire et
nommera une Commission de sages qui dressera un état des lieux
et se penchera sur les réformes constitutionnelles nécessaires afin
d’instaurer une deuxième République mauricienne.
INDÉPENDANCE DE NOS INSTITUTIONS
Renforcement du cadre législatif concernant les organismes régula-
teurs afin de mieux garantir leur indépendance.
Réorganisation du Management Audit Bureau (MAB) en un Office of
Public sector Governance.
Le statut légal des conseils municipaux et des conseils de districts
sera revu afin de mieux répondre aux aspirations de la population.
Nous engagerons des consultations avec l’Administration de Rodri-
gues pour que des collectivités locales soient créées à Rodrigues
en donnant un statut légal aux villages de l’île et le chef-lieu Port
Mathurin sera doté d’un conseil municipal.
CONSOLIDATION DE L’ECONOMIE
Nous poursuivrons la mise en place d’un nouveau modèle
économique prospère et compétitif au niveau mondial à travers la
démocratisation.
Le but de cette démocratisation :
· Améliorer l’efficience et la performance de l’économie tout en
assurant la justice sociale,
· Poursuivre l’ouverture des opportunités d’accès aux ressources
économiques à un plus grand nombre de Mauriciens à travers une
participation directe dans les principales activités économiques:
la production d’énergie, l’industrie manufacturière, la grande
distribution, les services financiers, les TIC et l’industrie du loisir
– le tourisme et les activités connexes,
· La réforme de l’accès à la terre,
· La méritocratie,
· La création d’une nation d’entrepreneurs.
Elle se fera à travers les actions suivantes:
· Promouvoir l’accès à la terre dans le cadre du projet de cadastre
déjà initié pour une allocation des terres de l’Etat de façon plus
transparente et plus équitable.
· Promouvoir la méritocratie dans le monde de l’emploi pour
favoriser une plus grande diversité dans les postes décisionnels
au niveau des grandes entreprises.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
9
· La création d’une nation d’entrepreneurs créatifs et novateurs à
travers l’accès aux opportunités d’entrepreunariat.
ÉCONOMIE MODERNE AVEC DES INFRASTRUCTURES APPRO-
PRIÉES ET DE FINANCES SAINES
· La modernisation des infrastructures publiques.
· La poursuite des réformes institutionnelles.
· Le remplacement de la NRPT en fonction du nouveau cadastre.
· L’impôt sur les intérêts sera aboli.
· L’Empowerment de nos citoyens et la lutte contre la pauvreté.
· Création d’un ministère de l’Intégration sociale.
INFRASTRUCTURES PUBLIQUES
· Rendre le trafic plus fluide, surtout sur les goulots d’étranglement
des entrées Nord et sud de Port Louis : construction d’un échan-
geur qui remplacera l’actuel rond-point du Caudan.
· La phase 2 du projet Terre Rouge-Verdun.
· L’autoroute du Nord sera agrandie entre forbach et Grand Baie.
· Le tronçon de l’autoroute entre Quai D et Terre Rouge sera
réaménagé et amélioré.
· L’aménagement de bus lanes et le projet de construction du
Harbour Bridge seront parmi les priorités du Gouvernement.
· Revoir le projet Métro léger.
LOGEMENT ET TERRES
· Mise en pratique du projet LAVIMs qui consistera à créer une
base de données complète et accessible ainsi qu’un cadastre
actualisé et numérisé.
· Construction de 10 000 logements pour les classes défavori-
sées aussi bien que pour les classes moyennes.
· Le développement d’une nouvelle ville à Highlands.
· Projet de Jin fei Economic Zone.
· Les salines Development Project à Port Louis.
· Nouveau terminal à l’aéroport international ssR.
TIC : VERS UNE ÎLE MAURICE INTELLIGENTE
· faire de Maurice l’une des nations les mieux connectées au
monde durant les prochaines cinq années : une « I-Mauritius ».
· Réduire la fracture numérique.
· Promouvoir et soutenir la modernisation de nos infrastructures
locales en passant des câbles en cuivre vers un réseau à fibre
optique pour des services à haut débit.
· Rendre l’internet encore plus accessible au public.
· faciliter le déploiement de nouvelles technologies comme le LTE
(« Long Term Evolution »).
· Introduire le programme de « One Laptop Per Child »(OLPC) –
One laptop for each Lower VI student.
|
10 · Créer l’environnement approprié qui permettra à de nouveaux
modèles d’entreprises d’émerger sur un réseau entièrement IP
pour offrir de nouveaux services.
· Encourager les initiatives des entreprises utilisant les TIC pour
réduire leur empreinte carbone.
· Créer une bibliothèque en ligne où les Mauriciens pourront
accéder gratuitement à de la littérature, de la musique et à des
vidéos produits localement.
L’AGRO-INDUSTRIE
· sauvegarder les intérêts des petits planteurs et des travailleurs
de l’industrie sucrière tout en assurant les meilleures conditions
de compétitivité pour l’épanouissement de l’industrie dans son
ensemble.
· Poursuivre la diversification et la consolidation de notre secteur
agro-alimentaire en le rendant plus compétitif sur le long terme et
dans le cadre de notre stratégie visant à la sécurité alimentaire.
· Revoir la structure actuelle de l’utilisation des terres agricoles
dans le but de rééquilibrer le partage sucre/ autres produits agri-
coles en fonction de nouvelles réalités.
· Assurer une plus grande ouverture et un partage plus équitable
des revenus de l’industrie cannière parmi tous les acteurs, y
compris les petits planteurs, laboureurs et artisans.
· Renforcer le « food security fund Plan ».
· Promouvoir et faciliter l’investissement dans les infrastructures
et les technologies nouvelles telles que l’hydroponique, la trans-
formation agro-alimentaire et les biotechnologies.
· La mise en place d’un plan de stabilisation des revenus des
petits planteurs et des petits éleveurs.
· Le rôle de l’Agricultural Marketing Board sera revu.
· former davantage les jeunes et les femmes qui veulent se lancer
dans l’agribusiness.
· La réorganisation des services agricoles.
· Création d’un Institut de Biotechnologie agricole.
· Mise en opération d’un food Technology Laboratory.
LES INDUSTRIES DE SERVICES : LES NOUVEAUX PôLES
· Continuer nos efforts pour que les secteurs de la formation et
de l’éducation deviennent un secteur économique d’avenir.
· Diversifier le secteur du global business tant au niveau
géographique qu’au niveau des produits.
· Promouvoir notre pays comme un centre pour le Legal Process
Outsourcing et le tourisme médical.
· Encourager le développement des activités du Port franc en
renforçant les axes de coopération Asie-Maurice-Afrique.
· faire de Maurice un Centre d’Arbitrage International.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
11
COMMUNICATIONS EXTÉRIEURES
· Développer la connectivité de Maurice avec le reste du monde.
· faire de Maurice un centre régional d’affaires et une plaque tour-
nante pour le développement du commerce Asie-Afrique.
· Etude de faisabilité pour la réouverture du port de Mahébourg.
L’INDUSTRIE
· Promouvoir les industries à haute valeur ajoutée ainsi que
l’intégration verticale afin de consolider les bases de notre déve-
loppement industriel.
· Promouvoir les PME comme fer de lance pour le développement
de l’entrepreneuriat, avec un accent particulier sur la formation
des femmes.
LA PROTECTION DE NOTRE ÉCOSYSTèME ET L’ENERGIE
· Poursuite du projet Maurice Ile Durable
· « Land Based Oceanic Industry » pour une meilleure utilisation
des ressources marines.
· Revoir l’ « Environment Protection Act 2002 » afin de consolider
le cadre légal pour la protection de notre écosystème.
· favoriser le principe de « pollueur payeur ».
· Gestion des lieux sensibles « environmentally sensitive areas –
EsAs ».
· Inciter des grandes entreprises à utiliser des énergies renouve-
lables pour au moins la moitié de leurs besoins énergétiques.
· Encourager une plus grande collaboration entre l’industrie et les
organismes de recherche, y compris les universités, concernant
les énergies renouvelables.
· La mise en place d’une fiscalité verte.
MAURICE ILE DURABLE
· L’adoption d’un « Energy Efficiency Bill ».
· La création d’une « Energy Commission » pour coordonner
la politique énergétique au niveau de tous les organismes
opérant dans le secteur et développer une politique énergétique
commune.
· Un soutien financier aux petits producteurs indépendants
d’électricité dont le surplus de production sera racheté par le
CEB.
· La création d’au moins trois parcs éoliens.
· favoriser le regroupement des petits producteurs d’énergie en
coopératives.
LE MONDE DU TRAVAIL
· Révision du Registration of Associations Act de 1978.
· Nouvelles règlementations sous l’Occupational safety and
Health Act.
|
12 · formulation d’une nouvelle politique pour l’emploi (National
Employment Policy).
· Decent Work Country Programme en collaboration avec
l’Organisation Internationale du Travail.
· National Occupational safety and Health Profile.
· Revoir le fonctionnement du National Pay Council.
FONCTION PUBLIQUE
· Rehausser le niveau des prestations de services au public par
des employés motivés.
· Renforcer les capacités de la fonction publique par la formation
continue aussi bien que l’intégration de spécialistes.
· Compléter le projet E-Government pour permettre un meilleur
accès aux services publics.
LA SÉCURITÉ DE NOS CITOYENS
· Renforcer le cadre légal pour améliorer la sécurité des citoyens.
· Un nouveau « Police Act » et un « Police Procedures and Criminal
Evidence Act».
· Un cadre juridique nécessaire pour les opérations du « National
Criminal Intelligence service ».
· La mise sur pied d’un organisme indépendant opérant sous
l’égide du bureau du DPP afin de mieux lutter contre les crimes
transfrontaliers et obtenir la confiscation des biens illicites.
· Un nouveau « Victims Rights Act » et un « Victims Charter ».
· Un nouveau « Juvenile Justice Act ».
· Un nouveau « Bail Act » qui proposera des conditions plus
détaillées qui guideront les magistrats appelés à décider de la
libération sous caution.
· La mise sur pied d’une « National Crime Control Commission ».
· La mise sur pied de « Local Community Policing Committees ».
· Recrutement d’au moins 5000 nouveaux policiers.
· Création d’un Independent Police Complaints Bureau.
Modifier la loi afin de prévenir toute intimidation de témoins dans le
cadre de procès contre des trafiquants de drogue et d’autres crimes
considérés comme graves.
SÉCURITÉ SOCIALE
· Maintenir le principe de l’universalité des pensions.
· Briser les chaînes de la misère qui font que la pauvreté se
transmet de génération en génération.
· Opportunités de formation pour les personnes autrement
capables en vue de leur assurer un emploi.
· Nouveaux centres de récréation.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
13
· Nous introduirons des mesures additionelles pour assurer des
services de soins à domicile pour les personnes ne pouvant se
déplacer.
LA FEMME ET LA FAMILLE
· Un système de support technique dans chaque ministère afin de
mettre en œuvre leur « sectoral gender policies ».
· Un « Research Centre on Gender Issues » sera mis sur pied.
· formation de « clusters » pour regrouper des femmes entre-
preneures dans différents secteurs tels le textile, l’habillement,
l’agro-industrie etc.
· Un « family Theme Park » sera construit.
· Construction d’un « Regional Creativity Centre » à Belle Mare
afin d’encourager la créativité chez les très jeunes.
· Le « Consolidated Children Bill » sera introduit au Parlement.
· Des crèches pour les enfants à partir de trois mois seront mis en
place afin de libérer les femmes au travail.
JEUNESSE ET SPORTS
· Mettre en pratique le « Master Plan du steering Committee »
ministère-fédération-secteur privé pour le football.
· Créer l’Institut National du sport à Belle Vue. Il sera appelé
à devenir un centre de référence, de perfectionnement et
d’excellence.
· Construction de nouvelles infrastructures sportives.
· Les allocations des équipes de football de première et deuxième
division seront revues à la hausse.
· Reconversion des sportifs de carrière qui ont beaucoup donné
au pays en encadreurs et entraîneurs.
· Adoption d’un « Integrated strategic Plan for sports » en colla-
boration avec les fédérations sportives et le Comité National
Olympique.
· La construction de structures sportives dans toutes les écoles
primaires.
· Renforcement du concept de fun sports.
· Renforcement du rôle du « Trust fund for Excellence in sports ».
· Lancement d’un « National Institute of sports »(NIs).
L’ÉDUCATION
· Revoir toute la problématique autour de l’indiscipline à l’école.
· L’accès aux langues ancestrales et au kréol.
· Une efficacité renforcée dans le management des institutions
scolaires à travers la formation des responsables.
· Revoir la formule actuelle concernant l’assistance financière
aux frais d’examens des étudiants de la sC et de la HsC afin
d’assurer qu’un plus grand nombre puisse en bénéficier.
· Les rôles et les attributions de la PssA seront revus.
· faciliter l’accès aux enfants souffrants de handicaps divers.
|
14 · L’utilisation des langues maternelles pour faciliter l’apprentissage
et l’enseignement sera encouragée.
· Mise sur pied d’un Conseil de l’éducation pour professionnaliser
le métier d’enseignant.
· Toutes les écoles seront équipées d’un « e-learning specialist
room ».
· Connexion sans fil dans toutes les institutions scolaires.
· Un ordinateur pour chaque enfant défavorisé.
· Un ordinateur pour chaque enseignant.
· Un school Administration and Management system (sAMs).
· Informatisation des laboratoires.
· Les zones d’éducation seront revues afin de rendre les institu-
tions scolaires plus proches des lieux d’habitations des élèves.
· Education Tertiaire: mise en place des pôles régionaux pour faci-
liter l’accès aux études supérieures.
· Un vaste plan de rehaussement du niveau et du contenu de
l’enseignement scientifique à partir du primaire jusqu’au tertiaire
sera proposé.
· La promotion de l’enseignement et de la recherche scientifique
sera une priorité majeure du prochain gouvernement de l’Alliance
de l’Avenir.
· Internet gratuit pour les jeunes.
· Mise sur pieds d’un National Initiative for Civic Education (NICE)
pour les jeunes.
· Nouveau plan d’emprunt pour encourager les études tertiares.
CULTURE
Nous mettrons sur pied :
· L’Artist Welfare fund
· Le National Award for Excellence in Arts
· Le festival mauricien
· Le Mauritius Intellectual Property Office (MIPO)
· Ecole de perfectionnement pour les artistes
· Chaine télé culturelle
· Ecole de Cinéma
· Assistance aux Artistes
· Promotion de la Culture et du Patrimoine
· National Heritage fund
· Conseil National de la Culture.
LA SANTÉ
Investir dans la modernisation de nos services de santé afin de les
rendre plus « patient friendly ».
· Création d’un Institut spécialisé pour la santé at le bien-être des
femmes.
· Mise sur pied d’un hôpital gériatrique qui améliorera la qualité
de la vie de nos aînés et leur offrira des soins à la pointe des
techniques modernes.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
15
· Mise en place de services digitaux de mammographie.
· Mise sur pied d’un hôpital pédiatrique.
· Construction d’un nouveau bloc opératoire à l’hôpital Victoria.
· Décentraliser les services psychiatriques et introduire un audit
clinique dans les services de santé.
· Introduire de nouvelles législations qui viseront à :
- permettre les « clinical trials » à Maurice.
- introduire un nouveau processus de validation des praticiens
de la médecine.
ADMINISTRATIONS RÉGIONALES
· Lancement du projet « E-Business Plan » destiné à informatiser
et à mettre en réseau l’ensemble des collectivités locales.
· Rationalisation des procédures dans les collectivités locales
pour l’octroi des permis d’opération.
· Renforcement de la capacité administrative de Rodrigues.
· La révision de fond en comble du cadre législatif sur les collec-
tivités locales afin de mieux répondre aux attentes de la popula-
tion.
Rodrigues
· La modernisation des infrastructures publiques.
· Nous attacherons une attention particulière au développement
de :
- la pêche et l’aquaculture,
- l’agriculture,
- le tourisme, y compris l’éco-tourisme marin.
· Créer un Empowerment fund spécifique à Rodrigues
· Consolider l’intégration de Rodrigues à la République de
Maurice.
|
16 RELATIONS INTERNATIONALES
· Renforcer le rôle de notre pays dans la diplomatie régionale
dans le but d’ouvrir de nouveaux marchés pour nos industries et
services.
· Refonte des structures du ministère ainsi qu’un renforcement
accéléré de la capacité d’analyse et de notre réactivité.
Les Chagos
· Continuer à revendiquer avec force notre souveraineté sur
l’archipel des Chagos.
· Un retour sans condition des Chagossiens dans leur île natale.
· « step up » notre action sur le plan diplomatique, juridique, multi-
latéral et au niveau de l’opinion internationale.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
17
Consultations sur une réformede la Constitution
L'Alliance de l’Avenir engagera une consultation d’envergure afin
d’examiner les propositions en vue d’une refonte en profondeur du
régime constitutionnel mauricien.
Notre régime constitutionnel actuel est dans les grandes lignes
celui adopté au moment où le pays accédait à l’indépendance en
1968, exception faite de l’instauration de la République en 1992.
Les pères fondateurs de la nation mauricienne ont eu la sagesse de
doter notre pays d’une Constitution qui répondait aux exigences de
la société mauricienne d’alors.
Toutefois, 42 ans après l’Indépendance, il est temps de se pencher
sur le fonctionnement du régime constitutionnel et mener une
réflexion sur l’opportunité de la mise en place d’un régime consti-
tutionnel qui consoliderait la construction de la nation mauricienne,
faciliterait la prise de décisions afin d’accélérer le développement
économique et le progrès du pays, renforcerait notre démocratie
parlementaire et la protection des droits fondamentaux de nos
citoyens.
L’Alliance de l’Avenir engagera une large consultation populaire
et nommera une Commission des sages qui dressera un état des
lieux et se penchera sur les réformes possibles afin d’instaurer une
deuxième République mauricienne.
Cette révision constitutionelle comprendra, entre autres la réforme
du système électoral afin d’introduire une dose de proportionelle.
CH
AP
ITR
E 1
L’ESPACE DÉMOCRATIQUE
|
18 Le rôle des organismes régulateurs est primordial pour attirer les investisseurs, établir la confiance des consomma-
teurs et parfaire notre démocratie. Dans ce contexte, le Gouvernement renforcera le cadre législatif concernant les
organismes régulateurs afin de mieux garantir leur indépendance.
OFFICE OF PUBLIC SECTOR GOVERNANCE
Le MAB sera réorganisé et connu sous l’appellation de « Office of Public sector Governance » (OPsG).
L’OPsG sera attaché au Bureau du Premier ministre et aura pour mission de travailler sur la refonte en profondeur
de la gestion du secteur public, les différents ministères et départements ainsi que les corps para-étatiques.
ADMINISTRATIONS REGIONALES, RODRIGUES ET LES ILES
Dans un souci de renforcer la démocratie locale et de décentraliser les prises de décisions et les formalités adminis-
tratives, plusieurs mesures suivantes ont été prises durant ces cinq dernières années.
Le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir compte revoir le statut légal des conseils municipaux et des conseils de
districts afin de mieux répondre aux aspirations de la population.
Rodrigues et Agaléga
· Nous engagerons des consultations avec l’Administration de Rodrigues pour que les collectivités locales soient
créées à Rodrigues en donnant un statut légal aux villages de l’île et le chef-lieu Port Mathurin sera doté d’un
conseil municipal semblable à ceux existant à Maurice.
Indépendance de nos Institutions
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
19
Contexte
En 2005, l’économie était fragilisée sur le plan national avec tous les indicateurs au rouge.
Les ménages connaissaient une en réduction considérable du pouvoir d’achat et les pertes
d’emploi.
L’économie était essoufflée et les finances publiques gravement malades, que ce soit au
niveau de la dette publique, du déficit budgétaire et de la balance de paiements qui s’était
gravement détériorée.
L’apport des divers secteurs de l'économie était si faible que la croissance était inférieure
à nos performances passées et au-dessous du niveau requis pour réaliser nos aspirations
nationales. Il y avait de surcroît un niveau insuffisant de l’épargne et de l’investissement.
Le Gouvernement élu en 2005 a pris les rênes du pouvoir au moment où le contexte inter-
national devenait difficile avec la flambée des prix du pétrole et des commodités, avec les
répercussions négatives du démantèlement de l’accord Multifibres sur notre secteur textile,
et avec une réduction progressive du prix du sucre sur nos marchés d’exportation. Nous
avons su surmonter ces trois chocs économiques grâce à des mesures courageuses de
consolidation et de diversification. Aujourd’hui, notre industrie sucrière se transforme en
industrie cannière au profit de tous les « stakeholders » tandis que notre industrie textile se
modernise et s’intègre verticalement.
A peine passés ces trois chocs internationaux, nous avons dû faire face en 2008 à la plus
grave crise financière mondiale depuis 1929. Cette crise a eu un impact négatif sur nos
secteurs textile et touristique, mais nous avons pu l’atténuer grâce à notre programme
de réformes et notre « stimulus Package ». Cette année, ces deux secteurs clé de notre
économie vont renouer avec une croissance positive.
CROISSANCE INCLUSIVE
CH
AP
ITR
E 2
|
20
Nos Engagements depuis 2005
En 2005, nous nous étions engagés à oeuvrer pour la mise en place
d’un nouveau modèle afin d’assurer une relance saine de l'économie
à travers la démocratisation. Pour améliorer le niveau de vie de tous
nos citoyens et maintenir ce niveau à long terme, il était impératif
pour nous d’atteindre un taux de croissance plus élevé. Pour
atteindre cet objectif, nous devions mettre de notre côté tous nos
atouts, principalement notre capital humain, et devenir une société
compétitive.
Nous nous étions engagés à prendre des mesures pour stimuler
l’économie en utilisant au maximum nos acquis et en offrant des
opportunités à tous nos citoyens de participer à cet exercise de
reconstruction et de récolter ensuite les fruits de leur labeur.
Notre programme de relance de l’économie nationale passait
autant par une gestion saine et rigoureuse de l’économie que par la
démocratisation de l’économie, définie comme un élargissement des
opportunités d’entrepreunariat, y compris des opportunités d’accès
aux ressources nécessaires et des opportunités d’épanouissement
professionnel.
Nous proposions à la nation d’œuvrer ensemble vers la réalisation
des 4 E :
· L’ « Empowerment »,
· L’Education,
· L’Entrepreunariat, et
· L’Employabilité.
Notre engagement pour l’émergence d’un nouveau modèle
économique à travers la démocratisation était basé sur les axes
suivants :
· La relance de l’économie qui est la clé à la création d’emplois, le
rétablissement du pouvoir d’achat et la réduction de la pauvreté ;
· Le rétablissement de la confiance dans la gestion de l’économie
qui va de pair avec le redressement des grands indicateurs
macro-économiques ;
· La relance de l’investissement en favorisant l’émergence d’un
secteur privé diversifié, dynamique et vigoureux et en apportant
des mesures considérables de soutien à ce secteur ;
· La démocratisation de l’économie en réformant la structure
économique nationale pour la rendre plus juste et plus prospère.
Ce qui implique l’ouverture aux opportunités économiques à
toutes les composantes de la population afin de mobiliser les
avantages compétitifs de toute la nation en vue d’atteindre une
compétitivité internationale optimale ;
· L’instauration d’un cadre institutionnel apte à une économie
moderne par le biais de réformes pour la rendre plus compétitive ;
· L’assainissement des finances publiques et
· La relance des secteurs existants et la création des nouveaux
secteurs.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
21
Ces cinq dernières années ont été marquées par :
· une augmentation de 56 % du revenu par tête d’habitant en
2010, soit UsD 7,500 contre UsD 4,800 en 2005 ;
· la plus forte baisse du chômage de ces dix dernières années,
soit 7,2 % en 2008 alors que la création d’emplois pendant
cette même année a enregistré une hausse historique de 19,3 %
atteignant 40 000 emplois – de loin le remède le plus efficace
contre la pauvreté ;
· l’amélioration de la qualité de vie et du pouvoir d’achat : alors
que l’indice des salaires était en hausse, le taux d’inflation
descendait à 1.9 %, soit le taux le plus bas de ces 18 dernières
années ;
· une hausse de 66 % du niveau des réserves assurant ainsi au
pays une couverture de 48 semaines d’importations en 2010
contre 32 semaines en 2005 ;
· un meilleur contrôle de la dette publique qui a été ramenée à 60 %
du Produit Intérieur Brut (PIB) alors qu’il était à 70 % en 2005
et ce, malgré les effets de la crise économique internationale ;
· la réduction du déficit budgétaire à moins de 4 % du PIB à la fin
de décembre 2009 ;
· le taux de croissance a atteint une moyenne de 4,7 % entre
2006 et 2010 ;
· le taux d’inflation a été ramené à 2,1 % ;
La manière la plus impartiale de juger la performance économique
de Maurice au cours des cinq dernières années est de se référer
aux agences internationales de notation qui jettent un regard sans
complaisance sur la santé économique de tous les pays. Ainsi,
selon le « 2009 Index of Economic freedom, » Maurice occupait
la18ème place au niveau mondial et la première place en Afrique
sub-saharienne concernant le climat des affaires. Ce résultat est
confirmé par « l’Index of African Governance » et par la fondation
Mo Ibrahim qui classe Maurice à la première place en Afrique. Il est
difficile de parvenir à un tel résultat sans la stabilité. A ce chapitre,
« l’Economist Political Index » considère Maurice comme le 7ème
pays le plus stable au monde sur un total de 165 Etats membres.
Ces agences internationales, dont la réputation ne saurait souffrir
de contestation, s’appuient sur des analyses pointues qui montrent
que Maurice a enregistré en moyenne un taux de croissance de
4,7 % de 2005 à 2010, avec une pointe de 6,8 % pour l’exercice
financier 2007–2008. Le taux d’investissement a été en moyenne de
25 % durant cette période.
Malgré le contexte international difficile, nous avons réussi notre
pari de relancer l’économie, de réinstaurer la confiance et de relancer
l’investissement.
Nos réalisations
|
22 · la simplification de notre régime fiscal, un système plus efficient dans la collecte des revenus de l’Etat ainsi que
la réduction du taux d’imposition pour les individus ainsi que les compagnies à un taux uniforme de 15 %. Ces
mesures ont permis à plus de 40,000 personnes de ne plus être sur la liste des contribuables ;
· l’Instauration d’un environnement des d’affaires « investor-friendly » et qui facilite l’émergence des PME à travers
l’élimination des multiples contraintes bureaucratiques ;
· une confiance accrue dans le pays avec des investissements étrangers de plus de Rs 40 milliards pendant les
cinq dernières années – ce montant est supérieur au montant reçu pendant les vingt années précédentes ;
· la modernisation de nos infrastructures publiques : le début des travaux que ce soit à l’aéroport, dans le port, ou
encore la nouvelle ville à Highlands et pour la construction de nouveaux axes routiers qui aideront à résoudre le
fléau de la congestion routière ;
· une nouvelle agglomération aux salines comprenant des bureaux administratifs, un hôtel, une salle de conférences
et des facilités de loisirs ;
· le développement d’un « Leisure & Cruise hub »;
· le développement d’une industrie du tourisme florissante qui a permis d’engranger des revenus de Rs 35,7
milliards l’année dernière, malgré la crise économique internationale, après avoir atteint la barre de Rs 41,2
milliards en 2008 ;
· le développement d’un secteur financier dynamique et transparent : d’importants groupes étrangers spécialisés
dans les activités bancaires tant onshore qu’offshore, dans l’assurance et la réassurance, sont maintenant
présents à Maurice ;
· la mise en place et le financement d’une politique agricole permettant la conversion en souplesse de l’industrie
sucrière en une industrie cannière au profit de tous les « stakeholders » ;
· le maintien d’une industrie du textile tournée vers l’exportation qui retrouve ses marques après avoir été
confrontée aux aléas de la crise économique internationale ;
· le développement d’un secteur des technologies de l’informatique générateur d’emplois ;
· la participation de 35,000 petits planteurs, laboureurs et artisans à l’actionnariat de l’industrie cannière à hauteur
de 35 % à travers le « Cane Demoratisation fund » ;
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
23
· la révision fondamentale des conditions des métayers avec la facilitation à l’accès de propriété à la terre ;
· la cession à l’Etat par les propriétés sucrières de 2,000 arpents de terre prévus pour la diversification agricole et
la construction des logements sociaux ;
· l’accès à la propriété de plus de 19,000 occupants de maisons de CHA et NHDC dont plus de la moitié est désor-
mais propriétaires de leur maison et terrain ;
· la création d’une nation d’entrepreneurs en donnant le support nécessaire et en éliminant les contraintes bureau-
cratiques et les contraintes en termes d’accès aux ressources et aux capacités a conduit à un accroissement
considérable des PME. Alors qu’il y avait 3,454 PME en 2005, ce chiffre est aujourd’hui de 12,538 dont la
majorité appartient aux femmes ;
· la création de la « Competition Commission » pour assurer une compétition saine et pour créer un environnement
d’affaires propice à tous ;
· l’adoption d’un « Equal Opportunities Bill » pour promouvoir la méritocratie et l’équité sociale en luttant contre
toutes les formes de discrimination ;
· la mise sur pied d’un « Truth and Justice Commission » pour réparer les injustices commises dans le passé, en
particulier par rapport à la spoliation des terres ;
· la création de l’ « Empowerment fund » avec une dotation budgétaire de Rs 5 milliards ;
· la réintroduction de la pension universelle ;
· le transport gratuit pour les étudiants, les senior citizens et les autrement capables ;
· l’augmentation massive de subventions sur le gaz, la farine et le riz – subventions qui soulagent principalement
les familles défavorisées ;
· la mise en oeuvre d’un programme de « Corporate social Responsibility » qui fait de l’entreprise une partie
prenante de la vie des communautés locales.
|
24 ACCENTUER D’AVANTAGE L’ « EMPOWERMENT »
DES PLUS PAUVRES
L’ « empowerment » des plus pauvres est demeuré la priorité du
Gouvernement durant les cinq années passées. sortir durablement
une famille de la pauvreté c’est lui donner l’accès à une maison, à un
travail, aux finances pour créer une petite entreprise qui lui donne
des revenus additionnels, assurer l’éducation à ses enfants ou un
métier si l’enfant n’a pas pu réussir son parcours scolaire. Notre
politique vise à accorder une seconde chance à ceux qui n’ont pas
réussi leur examen de CPE.
Ce qui a été accompli
· sur les 7,000 familles recensées vivant dans la pauvreté absolue,
nous avons remis sur le chemin de l’école 792 enfants en leur
payant le matériel scolaire, le déjeuner et le transport, soit
environ Rs 1,200 par mois par enfant. Dans ces familles, il n’y a
plus un seul enfant qui ne fréquente pas l’ecole aujourd’hui. Nous
avons offert une maison en béton à 217 familles et une maison
en bois à 1,500 familles. 1,476 personnes ont pu bénéficier d’un
« booster loan » en moyenne de Rs 70,000 ou de micro-crédit
de Rs 40,000 pour lancer une petite entreprise. Nous avons
offert un travail à 1,950 chefs de familles. Beaucoup de femmes
ont pu monter une petite entreprise pour amener un revenu
supplémentaire dans leurs foyers.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
25
NOTRE ENGAGEMENT
Nous réitérons notre engagement d’œuvrer pour la mise en place d’un
nouveau modèle économique prospère et compétitif au niveau mondial
à travers la démocratisation. Beaucoup a été accompli ; des chantiers
ont déjà été mis en œuvre qui demandent à être complétés. Nous nous
attelerons à parachever ces chantiers et à faire face aux nouveaux défis
afin de poursuivre la construction d’une économie moderne et équitable.
L’Avenir
|
26 LA DÉMOCRATISATION DE L’ÉCONOMIE
Le but de notre programme de démocratisation de l’économie
demeure l’amélioration de l’efficience et de la performance de
l’économie nationale et la réalisation des objectifs stratégiques
suivants :
1. Notre succès dans l’industrie cannière nous encourage à pour-
suivre l’ouverture des opportunités d’accès aux ressources
économiques à un plus grand nombre de Mauriciens à travers
une participation directe dans les principales activités
économiques : l’industrie manufacturière, la grande distribution,
les services financiers, les TIC et l’industrie du loisir – le tourisme
et les activités connexes.
Nous nous assurerons que les consommateurs paient un juste
prix pour l'énergie achetée par le CEB auprès des Independent
Power Producers (IPP) et qu'ils deviennent actionnaires de ces
sociétés.
2. La réforme de l’accès à la terre sera accentuée par la création
d’une base de données consacrée aux terres de l’Etat dans le
cadre du projet de cadastre déjà initié. Cette nouvelle base de
données permettra une allocation et une gestion plus transpa-
rente des terres selon un système plus équitable.
3. La méritocratie à travers notamment la présence à des positions
de management et de contrôle dans des entreprises significa-
tives du secteur privé et l’égalité de chances dans les opportu-
nités d’accès à l’emploi et de développement de carrière dans
les secteurs public et privé.
4. La création d’une nation d’entrepreneurs créatifs et novateurs
à travers l’accès aux opportunités d’entrepreunariat, princi-
palement par la facilitation de l’accès au financement incluant
l'incitation à une plus grande souplesse des institutions bancaires,
à la technologie, aux capacités de management et aux opportu-
nités de marché.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
27
UNE ÉCONOMIE MODERNE AVEC DES INFRASTRUCTURES
APPROPRIÉES ET DES FINANCES SAINES
Nous renforcerons la modernisation des infrastructures publiques.
Nous poursuivrons notre politique de réduction graduelle des taxes
douanières jusqu’à leur élimination complète dans le but de créer
une « duty free island ».
Nous continuerons aussi à faire en sorte que notre régime fiscal nous
permette de demeurer compétitif et d’attirer l’investissement tout
en révisant certaines dispositions fiscales pour encourager l’épargne.
Ainsi, les intérêts percus ne seront plus soumis à l'impôt. De même,
avec l'introduction du nouveau cadastre, la NRPT sera remplacée.
Une économie moderne requiert notamment la poursuite des
réformes institutionnelles déjà enclenchées afin d’atteindre une
compétitivité internationale optimale. Les réformes en profondeur
déjà enclenchées depuis 2005 seront poursuivies de même que
l’ « empowerment » de nos citoyens et la lutte contre la pauvreté.
CRÉATION D’UN MINISTèRE DE L’INTÉGRATION SOCIALE
Afin de souligner notre engagement dans la lutte contre la pauvreté,
le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir va créer un ministère de
l’Intégration sociale qui sera chargé de coordonner toutes les actions
gouvernementales concernant l’éradication de la pauvreté, de
l’exécution des projets relatifs à l’ « empowerment » et l’élaboration
des politiques visant à promouvoir l’inclusion à tous les niveaux
de l’action gouvernementale. Ce programme d'intégration sociale
veillera également à la réussite de tous les enfants mauriciens,
grâce à un parcours de réussite scolaire qui sera axé sur :
· la prévention de l'échec scolaire précoce, en agissant sur les diffi-
cultés d'apprentissage du « numeracy » et « litteracy » pendant
et hors le temps scolaire,
· le soutien à la parentalité, l'éducation pré-primaire et la média-
tion école-famille,
· la mise à disposition des poches de pauvreté identifiées d'outils
pédagogiques spécialisés.
Même si l’île Maurice est aujourd’hui plus prospère qu’elle ne l’était
il y a cinq ans, notre action déjà entreprise pour l’éradication de
la pauvreté sera intensifiée avec un développement encore plus
poussé de l’économie.
· Nous accentuerons d’avantage l’ « empowerment » des plus
pauvres durant notre prochain mandat. Nous nous engageons
pour les cinq ans à sortir la totalité des 7,000 familles dans les
229 poches de l’état de pauvreté absolue. Nous continuerons le
programme déjà engagé et mettront les ressources néce ssaires
pour assurer ce résultat. Cela comprendra la construction d’au
moins 10,000 logements et la formation et le placement dans
l’emploi.
CH
AP
ITR
E 3
LES SECTEURS
L’Agro-industrie
Alors que l’industrie sucrière se transforme en industrie cannière, l’agriculture, qui a longtemps été le pilier de l’économie
mauricienne est appelée à se transformer pour répondre aux nouvelles exigences. L’agriculture traditionnelle conser-
vera toutefois une place importante dans ce processus afin de satisfaire les besoins en légumes.
LE SUCRE
suite à la décision de l’Union Européenne en 2005 concernant la réforme de la politique agricole européenne, le
Gouvernement a mis en place toute une stratégie visant à maintenir la compétitivité de notre industrie sucrière et
son éventuelle transformation en industrie cannière. C’est dans ce cadre que fut élaborée la « Multi Annual Adapta-
tion strategy » (MAAs) qui fut approuvée par l’UE.
L’Union européenne déboursa les fonds d’accompagnement nécessaires pour nous permettre de réaliser les mesures
préconisées dans le MAAs suite à des négociations ardues.
· Dans le cadre de la mise en route de ces mesures, le Gouvernement a conclu un accord historique avec le secteur
privé. Cet accord prévoit entre autres la cession de 2000 arpents de terre pour des projets du Gouvernement.
· Le VRs 2 ainsi que les ERs furent introduits en faveur des employés de l’industrie sucrière.
· selon le programme de renforcement des capacités, quelques 2,500 retraités de l’industrie ont été formés dans
divers domaines afin de faciliter leur éventuelle intégration dans la vie active.
· Un accord favorable aux métayers a été signé avec la MsPA, prévoyant l’accès à la proprièté à la terre. Ils
de viennent soit propriétaire du terrain qu’ils occupent déja soit d’un terrain équivalent.
Toujours dans le cadre des réformes post 2005, deux raffineries produisent actuellement du sucre blanc raffiné pour
le marché européen. Un accord a été signé avec une société allemande pour la commercialisation de 400,000 tonnes
en Europe pour les prochaines sept années.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
29
Le « field Operation Regrouping and Irrigation Project » (fORIP) mis en place par la Mauritius sugar Authority vise à
regrouper 15,000 hectares appartenant aux petits et moyens planteurs d’ici 2015. Provision a aussi été faite pour
l’épierrage de ces terres.
· La centralisation des établissements sucriers a permis de rationaliser la production de sucre tout en dotant le
pays de deux raffineries produisant du sucre blanc raffiné et des sucres spéciaux destinés à l’exportation.
· La diversification des activités des principaux producteurs de sucre vers d’autres créneaux tels la production
d’électricité et d’éthanol.
SECTEUR VIVRIER ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
suite à la hausse mondiale des prix des produits alimentaires, le Gouvernement a élaboré une stratégie pour contenir
les risques liés à la fluctuation brutale des prix. Ce plan a été conçu en consultation avec les divers partenaires
concernés, particulièrement les petits planteurs.
Différents plans de soutien ont par conséquent été mis en place, nommément :
· le « seed Potato Purchase scheme »,
· le « seed Onion Purchase scheme »,
· le « food Crop Insurance scheme ».
Quelques 200 arpents de terre appartenant à la Rose Belle sugar Estate et la sugar Investment Trust ont été cédés
à bail aux planteurs de légumes qui se sont regroupés pour la culture et la production de fruits et légumes.
Un « Agro Processing Plant » a été construit à Wooton. Il sert à former des entrepreneurs engagés dans la trans-
formation alimentaire.
|
30 SECTEUR DU BÉTAIL
Toujours dans le contexte de la flambée des prix de produits alimentaires sur le plan mondial, le Gouvernement a créé
un cadre incitatif pour relancer la production de lait et ainsi réduire notre dépendance à l’importation. Deux sociétés
en « joint venture » avec des étrangers produisent actuellement 6,000 litres de lait quotidiennement.
Quatre unités de pasteurisation sont opérationnelles sous la responsabilité de sociétés coopératives.
Pour l’Alliance de l’Avenir, le secteur de l’agro-industrie en général, mais l’industrie cannière en particulier, demeurera au
centre de nos préoccupations. Ces secteurs sont en pleine mutation et l’avenir de milliers de planteurs et d’employés
sont directement liés à ces développements.
Le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir interviendra vigoureusement afin de sauvegarder les intérêts des planteurs
et des travailleurs de l’industrie tout en assurant les meilleures conditions de compétitivité pour l’épanouissement de
l’industrie dans son ensemble. Même si le poids de l’industrie sucrière dans l’économie nationale a été considérable-
ment réduit depuis plusieurs années, le secteur demeure un point névralgique de par son importance dans la configu-
ration des rapports entre les partenaires de l’industrie.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
31
L’AVENIR
Dans le cadre de notre stratégie visant à la sécurité alimentaire, nous allons poursuivre la diversification et la consolidation de notre secteur
agro-alimentaire en le rendant plus compétitif sur le long terme.
La récente crise alimentaire mondiale a clairement démontré les risques réels de la trop grande dépendance de notre pays sur l’importation
pour les produits de base pour nourrir notre population.
L’Alliance de l’Avenir propose un ensemble cohérent de mesures au niveau local et sollicitera la participation de toutes les parties intéressées,
surtout des petits planteurs, pour sa réalisation.
· Nous allons revoir la structure actuelle de l’utilisation des terres agricoles dans le but de rééquilibrer le partage sucre/autres produits agri-
coles en fonction de nouvelles réalités – baisse des prix du sucre d’une part et politique de sécurité alimentaire d’autre part. Le rôle des
petits planteurs sera déterminant dans cette nouvelle configuration qui sera définie dans notre nouvelle stratégie.
· La modernisation de l’industrie sucrière se poursuivra tout en tenant compte de la nécessité d’une plus grande ouverture et d’un partage
plus équitable des revenus de l’industrie parmi tous les acteurs, y compris les petits planteurs, laboureurs et artisans.
· Le « food security fund Plan » sera revu afin de le consolider et de l’étoffer par des mesures additionnelles visant à la mise en place d’un
environnement favorable et les institutions nécessaires.
· De nouveau plans de financement seront institués afin de promouvoir et faciliter l’investissement dans les infrastructures et les technolo-
gies nouvelles telles que l’hydroponique, la transformation agro-alimentaire et les biotechnologies.
· La mise en place d’un plan de stabilisation des revenus des petits planteurs.
· Le rôle et les fonctions actuelles de l’ « Agricultural Marketing Board » seront revus et toute la chaîne logistique sera consolidée afin
d’assurer l’accès aux marchés.
· Le renforcement des capacités afin de former particulièrement les jeunes et les femmes qui veulent se lancer dans l’ « agribusiness ». Les
ressources du « National Empowerment fund » ainsi que les infrastructures de l’AREU seront mobilisées dans ce sens.
· Création d’un Institut de Biotechnologie agricole.
· Mise en opération d’un food Technology Laboratory.
|
32 LES RESSOURCES MARINES/LA PÊCHE – UN NOUVEAU PILIER DE L’ÉCONOMIE
Notre pays dispose d’environ deux millions de kilomètres carrés de mer et de ressources marines que nous exploitons
à peine. Le Droit International de la Mer étend notre Zone Economique Exclusive (ZEE) à 325 kilomètres de nos côtes.
L’existence de ces vastes ressources marines (poissons, algues notamment) dans notre ZEE nous offre de larges
possibilités de développer une véritable industrie des ressources marines qui soit durable et profitable.
La création du « fishermen Investment Trust », au coût de Rs 30 millions, durant notre mandat s’inscrit dans notre
vision d’exploiter ces ressources et donner l’occasion aux pêcheurs d’avoir accès aux finances et à la formation.
Nous continuerons d’encourager les entrepreneurs à développer les ressources marines. 4461 pêcheurs ont eu
droit gra tuitement chacun à 300 actions. Rs 45 millions ont été mise à la disposition de la MPCB pour financer les
différents projets des pêcheurs, par exemple, pour acheter les bateaux de pêche, pour le traitement des poissons…
Nous continuerons à faire de la pêche en haute mer et de l’exploitation industrielle des ressources marines, un pilier
important de notre économie au bénéfice de l’ensemble de la population. Ceci contribuera de manière substantielle à
la création d’emplois, au développement humain, à la stabilité sociale et à une croissance économique durable.
Promotion de l’algoculture (« Sea Harvest Project»)
Le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir adoptera des mesures visant à promouvoir la culture des algues et des
végétaux marins pour des besoins alimentaires, commerciaux et industriels.
La production d’algues et de végétaux marins pourrait avoir de nombreuses utilisations :
· Aliments,
· fertilisants,
· Bioplastiques,
· Colorants,
· Aliments pour bétail,
· Produits pharmaceutiques, mais également le « Algal fuel » – source énergétique à base d’algues.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
33
La performance du secteur de l’industrie, particulièrement le textile et l’habillement, a été sérieusement déstabilisée
par la crise économique mondiale qui eu des effets négatifs sur nos marchés traditionnels. Le Gouvernement a réagi
rapidement en mettant en place un « stimulus package » avec comme objectif prioritaire la sauvegarde de l’emploi.
Grâce à cette prompte action du Gouvernement, nous avons pu surmonter dans une large mesure les conséquences
les plus graves en termes de pertes d’emploi qui ont été relativement limitées.
Le deuxième axe important de la politique de développement industriel a été l’accent mis sur le développement des
PME ainsi que le développement de l’entrepreneuriat, surtout l’entrepreneuriat féminin.
C’est ainsi que les « Empowerment and Equity Funds » ont été mis sur pied, dont les composantes sont :
1. « sME Partnership fund Equity Participation ». Des montants allant de Rs 300,000 à Rs 3 millions sont
disponibles pour soutenir les entreprises en difficultés.
2. « Micro Credit financing » à hauteur de Rs 75,000
3. Quasi équité aux « start ups » et aux PME à hauteur de Rs 500,000
D’autre part, le second « Equity fund » prévoit un montant de Rs 500 millions pour favoriser les interventions de
re-engineering dans des entreprises.
Environ 2,000 demandes ont été reçues et approuvées en faveur des PME sous ces différents programmes d’aide
aux entreprises pendant ces dernières années pour un montant total d’environ Rs 325 millions.
Conscient des contraintes que la mondialisation impose aux industries des petits états comme Maurice, le Gouverne-
ment a pris les décisions qui s’imposent. Améliorer la compétitivité de l’industrie d’une part et la montée en gamme
afin de créer plus de valeur ajoutée, d’autre part, ont été les deux lignes directrices de notre politique industrielle.
Pour ce faire, nous avons encouragé l’intégration verticale et la formation de clusters et autres partenariats straté-
giques.
L’Industrie
|
34 suite à des consultations avec toutes les parties concernées, différents plans sectoriels ont été lancés par Enterprise
Mauritius pour consolider les secteurs suivants en encourageant le développement des capacités, la recherche de
plus d’efficience et le développement de nouveaux marchés :
1. l’imprimerie,
2. la bijouterie et les accessoires,
3. le textile et l’habillement parmi les PME.
Un « Design and fashion Institute » a été mis sur pied pour encourager le développement de la créativité et du
design qui sont des éléments importants de notre stratégie de montée en gamme.
Plus de Rs 500 millions ont été allouées au « Manufacturing Adjustment and sME Développement fund » pour la
modernisation des entreprises. 52 projets ont été approuvés sous ce programme qui sera implémenté par Enter-
prise Mauritius, le sEHDA et la « National Women Entrepreneur Council ».
L’Alliance de l’Avenir poursuivra la politique industrielle qui consiste à promouvoir les industries à haute valeur ajoutée,
ainsi que l’intégration verticale afin de consolider les bases de notre développement industriel. Nous poursuivrons
vigoureusement la promotion de l’investissement par le truchement de la BOI.
Les nouveaux secteurs tels que la pharmaceutique, les technologies de pointe ainsi que le textile technique qui
représentent des secteurs d’avenir, seront particulièrement visés.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
35
LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET
L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ
Les PME emploient déjà presque la moitié des employés, soit 44 %
de la main d’œuvre du secteur industriel et contribue à environ 18 %
du PIB.
L’Alliance de l’Avenir, dans le cadre de sa politique de démocrati-
sation de l’économie, compte utiliser les PME comme fer de lance
pour le développement de l’entrepreneuriat, avec un accent particu-
lier sur la formation des femmes. Les PME seront l’outil privilégié
pour l’accès aux ressources financières qui permettra aux hommes
et aux femmes de réaliser leur créativité en créant leurs propres
entreprises.
Nous allons faciliter l’accès aux ressources financières pour les
PME afin de permettre aux femmes et aux hommes de réaliser leur
potentiel en créant leur propre entreprise.
Le soutien aux PME prendra entre autres les formes suivantes, en
sus des mesures qui sont prises pour le « business facilitation » en
général :
1. Des programmes spécifiques pour la formation des entrepre-
neurs avec le soutien de la sEHDA,
2. Nous donnerons aux entrepreneurs l’occasion de faire des
rencontres à l’international afin de se familiariser avec les
méthodes modernes de gestion et d’innovation en organisant
des visites ciblées,
3. Les programmes pour encourager l’adoption des technologies
nouvelles seront revus afin de les rendre plus accessibles,
4. Les capacités d’Enterprise Mauritius seront renforcées afin de
pouvoir aider encore plus les petites et moyennes entreprises
dans leurs fonctions de branding et de marketing.
|
36
Le Tourisme
Pendant la periode 2005–2010, les recettes touristiques ont connu
une augmentation de 65 %.
En 2009, les arrivées touristiques se situaient à 871,356 malgré la
crise financière internationale. Elles avaient connu une baisse spec-
taculaire de 15,1 % en 2007, avec un total de 907,000 visiteurs
pour ensuite passer à 930,456 visiteurs en 2008.
Il est important de noter que Maurice a été la « BEST ISLAND
DESTINATION IN THE WORLD » en 2009, un titre décerné lors
des « World Travel Awards » en novembre 2009, à Londres.
Pour assurer le développement durable de l’industrie touristique,
nous avons énoncé une nouvelle politique pour augmenter l’attrait
de la destination, pour accroître sa visibilité et pour diversifier la
demande vers des pays tels que l’Inde, les Emirats Arabes ou la
Russie.
Des mesures appropriées ont été introduites pour améliorer la
sécurité et la qualité du produit touristique. Toute une série de
programmes a été lancée pour améliorer le produit touristique,
notamment au niveau des sites culturels et historiques.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
37
Afin d’assurer une sécurité optimale aux touristes, différentes
mesures ont été prises :
1. La cadence et la régularité des patrouilles policières ainsi que de
la police du Tourisme ont été rehaussées.
2. Des caméras de surveillance ont été installées dans des points
stratégiques et ont donné de très bons résultats, comme à flic
en flac.
3. L’éclairage de certains sites touristiques a été amélioré. L’Alliance
de l’Avenir continuera à promouvoir l’île Maurice comme une
destination haut de gamme attirant une clientèle de classe. En
sus de nos campagnes de promotion, nous continuerons à attirer
des stars et des « highly visible personalities » pour consolider
l’image de marque du pays.
La crise mondiale de 2009 a eu un effet de ralentissement,
même s’il a été contenu grâce aux mesures actives (stimulus
package) déployées par le Gouvernement. Nous maintiendrons
cependant la trajectoire avec l’objectif de 2 millions de touristes
pour l’an 2015.
Afin de réussir ce pari, nous redoublerons d’efforts sur nos
marchés traditionnels. Parallèlement, nous nous embarquerons
à la conquête de nouveaux marchés en tournant de plus en plus
nos regards vers l’Est et les pays émergents qui, selon toutes
les prévisions, afficheront un taux de croissance beaucoup plus
élevé que les pays qui représentent nos marchés traditionnels.
L’émergence d’une classe moyenne de plus en plus sophistiquée
dans ces pays offre un potentiel énorme dont nous pouvons
tirer profit.
Cette nouvelle orientation marketing entraînera des consé-
quences sur notre approche traditionnelle et le « mindset » dans
l’industrie. Le Gouvernement soutiendra les efforts de formation
et de familiarisation que pourrait entraîner une telle démarche.
|
38
Les TIC : vers une île Maurice intelligenteLe secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)
Après 42 ans d’indépendance, notre pays qui traditionnellement dépendait des piliers économiques tels que l’industrie
sucrière, le tourisme, le textile et le secteur financier, voit en ce moment dans les technologies de l’information et de
la communication un secteur très prometteur pour la croissance économique de l’île.
A cet effet, plusieurs mesures ont été prises au niveau national par le Gouvernement pour consolider les bases d’une
croissance soutenue de cette industrie. Nous avons accompli un immense progrès depuis les cinq dernières années
pour nous positionner dans la région aussi bien qu’au niveau international.
C’est la raison pour laquelle nous voyons l’avenir ensemble et dans la continuité afin de réduire la note de la commu-
nication tout en augmentant la bande passante pour tous nos citoyens afin de créer une île Maurice Intelligente.
LES RÉALISATIONS
· De 2005 à 2008, le secteur des TIC a maintenu un fort taux de croissance de 12,6 % en moyenne. Malgré la crise
économique mondiale en 2009, le taux de croissance a été estimé à environ 16,2 % l’année dernière.
· Le nombre d’emplois dans le secteur des TIC est passé de 7 410 en 2005 à plus de 12 000 en 2009. On devrait
atteindre la barre des 20 000 emplois en 2012.
· En parallèle, le nombre d’entreprises spécialisées dans le secteur IT–BPO a augmenté de 90 en 2005 à plus
de 300 en 2009. Cette industrie a augmenté le nombre initial de professionnels qu’elle emploie de 2 392 à ses
débuts en 2004 à 14 000 en 2009.
· En 2009, le secteur IT–BPO a réalisé un chiffre d’affaires de Rs 12,5 milliards et a contribué au Produit Intérieur
Brut à hauteur de 5,8 %.
· L’année dernière, nous avons franchi le seuil du million d’utilisateurs de téléphones portables. Le taux de pénétra-
tion de la téléphonie mobile est sorti de 52 % en 2005 pour atteindre 83 % à la fin de 2009.
· La pénétration de l’Internet a plus que doublé de 2005 à 2009 et d’environ 10 % à 21 % l’année dernière.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
39
· Grâce à un modèle novateur de facturation des coûts pour l’industrie de la télécommunication introduit en mai
2008, un appel téléphonique de 3 minutes revient maintenant au consommateur à presque 30 % moins cher
qu’en 2004. Quant aux appels internationaux, leurs prix ont baissé jusqu’à 90 %. Au niveau de l’ADsL, la réduc-
tion des prix a été de 66 % sur les offres destinées à la maison et de 55 % pour les entreprises.
· La connectivité internationale de Maurice se fait principalement à travers les câbles sous-marins dont le sAfE.
Ces cinq dernières années, le prix de la connectivité à travers le sAfE a connu une baisse de 61 %.
· En 2008, pour la première fois une étape majeure a été franchie au niveau des appels téléphoniques entre les
îles. Les tarifs pour les appels d’un téléphone fixe à un autre de Maurice à Rodrigues et vice-versa, ont baissé par
72 %. D’autre part, les tarifs de communication d’un téléphone fixe vers un mobile entre les îles ont baissé par
environ 55 %.
· L’introduction de la téléphonie mobile à Agaléga.
· La bande passante internationale de l’Internet est passée de 71 Mops en 2004 à plus de 500 Mops à la fin
de 2009, soit une expansion de 600 %. L’entrée en opération du câble sous-marin LION et la connexion future
de Maurice au projet de développement du câble EAssy, vont davantage accroître la capacité de cette bande
passante. Ainsi, la connectivité au réseau internet et non seulement plus rapide mais les coûts ont connu une
baisse significative durant la période.
· Maurice est classée comme un des pays les moins chers dans le marché global de l’IT–BPO selon le « IT–BPO
strategic Review Report » de 2009.
· Le Bureau du Commissaire pour la Protection des Données (« Office of the Data Protection Commissionner »)
pleinement opérationnel depuis février 2009, contribuera à faire de Maurice une destination reconnue à travers
le monde pour l’industrie de l’IT–BPO. En outre, l’ « Electronic Transactions Act » a été amendé en 2009 pour
créer la confiance dans les transactions électroniques à Maurice.
· En 2005, nous avons commencé à offrir l’accès gratuit à l’internet aux écoles. Aujourd’hui, tous les collèges
d’Etat et les institutions secondaires privées disposent d’un accès gratuit à l’internet à haut débit à travers le
« Government Online Centre ».
|
40 · Chacune des 275 écoles primaires de Maurice et de Rodrigues a été équipée d’ordinateurs afin de s’assurer que
les enfants ne soient plus dépourvus de facilités de base au niveau des TIC. Des efforts additionnels ont été
entrepris pour que les écoles primaires aient des laboratoires informatiques.
· sous le projet de l’ « Universal ICT Education » ou IC3, plus de 76 000 participants ont participé à ce cours de
formation destiné à donner à un quart de la population mauricienne des compétences en informatique.
· Le Plan stratégique National pour les TIC 2007/ 2011 a défini le cadre pour que le Gouvernement et le secteur
privé contribuent à faire des TIC le 5eme pilier de l’économie. Le coût de son implémentation est estimé à un
milliard de roupies. Pas moins de 124 projets sont contenus dans ce plan, pour accroître l’efficience de différents
secteurs dont l’Education, le Tourisme, la santé, l’Industrie…
· En 2005, Maurice était déjà prête pour l’E-Government et avait été classée par les Nations-Unies au premier rang
en Afrique sur ce plan.
· Un plan d’action pour la sécurité des enfants lorsqu’ils sont en ligne, a été élaboré et soutenu par le Gouverne-
ment depuis janvier 2009.
· Un Comité National pour la Prévention et la Protection contre les Cyber Crimes, a été mis sur pied sous l’égide
de l’Autorité de régulation des TIC, l’ICTA, afin d’avoir une approche nationale concertée pour combattre avec effi-
cacité les cybercrimes.
· Un accord a été signé entre Maurice et l’Inde pour déployer le projet Pan Africain de réseau électronique (« Pan
African e-Network Project ») pour la mise en place des facilités de télé-éducation et de télé-médecine.
· Le fonds de service Universel a été créé suite à la « Universal service fund Regulation » de 2008. A ce jour,
les contributions des opérateurs s’élèvent à Rs 80 millions qui seront utilisées à réduire la fracture numérique
dans le pays.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
41
L’AVENIR DANS LA CONTINUITÉ
1. Notre vision est de faire de Maurice l’une des nations les mieux
connectées au monde durant les prochaines cinq années –
une « I-Mauritius » – et de réduire la facture numérique car le
« broadband » demeure l’un des moyens d’accélérer l’intégration
de nouvelles technologies et qui permet aux citoyens de bénéfi-
cier au mieux des TIC.
2. En plus de la connectivité internationale, nous allons promou-
voir et soutenir la modernisation de notre infrastructure locale
en passant des câbles en cuivre vers un réseau à fibre optique
pour des services à haut débit. Nous rendrons l’internet encore
plus accessible au public car nous avons l’intention de faire de
l’accès à l’internet, un droit de base pour les citoyens de Maurice
durant les cinq prochaines années. Nous comptons lancer un
plan spécial ciblant les couches défavorisées pour des « bundle
services » comprenant l’accès à un ordinateur et à l’internet
Broadband.
3. Nous allons faciliter le déploiement de nouvelles technologies
comme le LTE (« Long Term Evolution ») afin d’apporter à nos
citoyens une expérience numérique totalement nouvelle.
4. Nous avons l’intention de révolutionner la manière dont nous
éduquons nos enfants. Nous allons introduire le Programme
« One Laptop Per Child » (OLPC) avec l’objectif de transformer
l’éducation de nos enfants en leur permettant d’avoir accès aux
outils de la technologie moderne qui les aideront à comprendre
l’informatique dès leur plus jeune âge.
5. Les investissements dans la recherche et le développement des
TIC peuvent jouer un rôle capital dans la croissance économique
du pays à long terme. Nous allons lancer un programme
d’innovations destiné aux jeunes dans les TIC pour développer
une culture d’innovations parmi eux en matière de TIC.
6. Nous développerons un écosystème novateur pour les TIC afin
que les TIC soutiennent en profondeur les entreprises et les
industries. A cet effet, des recherches pluridisciplinaires visant
à créer un environnement favorable à l’innovation, à développer
des réseaux parmi les PME et à bâtir les connaissances ainsi
que les capacités, seront initiées.
7. Nous allons poursuivre en profondeur la réforme du cadre légis-
latif afin de créer l’environnement approprié qui permettra à de
nouveaux modèles d’entreprises d’émerger sur un réseau entière-
ment « IP » pour offrir de nouveaux services. Cela pourra inclure
des centres de stockage de données et du « cloud computing »
entre autres.
8. Dans le cadre du projet Maurice Ile Durable, nous lancerons
un plan visant à encourager les initiatives des entreprises
utilisant les TIC pour réduire leur empreinte carbone.
9. La construction de bâtiments écologiques (« Intelligent/Green
buildings ») sera encouragée.
10. Pour rendre la culture et le savoir au plus grand nombre, nous
allons créer une bibliothèque en ligne où les Mauriciens pourront
accéder gratuitement à la littérature, à la musique et aux vidéos
produits localement.
|
42 Les efforts de diversification de l’économie seront poursuivis afin d’augmenter les possibilités de croissance dans
tous les secteurs, accroissant ainsi la capacité de créer plus d’emplois. Pour atteindre cet objectif, nous comptons :
· Continuer nos efforts pour que le secteur de la formation devienne un secteur économique d’avenir par le
développement d’écoles privées internationales (visant surtout une clientèle régionale) et en attirant à Maurice
des universités étrangères et des étudiants étrangers.
· Diversifier le secteur du « global business » tant au niveau géographique qu’au niveau des activités qui se dérou-
lent dans ce secteur. Redynamiser le secteur par de nouvelles impulsions marketing sur les grands marchés inter-
nationaux. Le « global business » et les services financiers seront la locomotive qui fera du secteur des services
en général, un des principaux moteurs de notre économie. La formation d’un personnel de haut niveau sera une
des priorités pour le développement du secteur.
· Le Gouvernement lancera également un programme visant à promouvoir notre pays comme un centre pour le
« Legal Process Outsourcing ». Les compétences juridiques disponibles dans notre pays ainsi que le bilinguisme
devront nous permettre de prendre une part de marché en pleine expansion de l’outsourcing dans le secteur
juridique.
· Nous poursuivrons nos efforts pour le développement du pays en un Centre International d’Arbitrage. Nous
organiserons une conférence internationale sur ce sujet fin 2010.
· Encourager le développement des activités du Port franc en renforçant les axes de coopération Asie–Maurice–
Afrique.
Les industries de services – Les nouveaux pôles
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
43
Les Infrastructures publiques
Le développement des infrastructures publiques est un facteur clé
du succès de tous les pays qui ont réussi leur décollage économique.
Ceci est manifestement vrai pour Maurice qui a su créer et dével-
opper un réseau infrastructurel important et en tirer un avantage
maximum pour soutenir son développement économique depuis
l’indépendance. Entre 2005 et 2010, le Gouvernement a continué à
privilégier les investissements massifs dans ce secteur.
Quelques exemples des réalisations de ces cinq dernières années,
entre autres :
1. La réalisation du projet de construction du « south Eastern
Highway » qui vient consolider l’axe routier nord-sud ;
2. La construction de la route Terre Rouge–Verdun qui a démarré
en février 2010 et qui devrait être complétée en 32 mois. Les
procédures pour la deuxième phase du projet ont été bouclées
et les appels d’offres seront lancés incessamment ;
3. Une nouvelle voie d’accès au coût de Rs 100 millions est actu-
ellement en construction à Riche Terre tandis qu’une nouvelle
route est en construction pour mener vers le triangle d’Ebène ;
4. La construction du pont de Macondé longtemps réclamée par
les habitants de la localité a été réalisée et inaugurée en mars
de cette année ;
5. La route de Wooton à Belle Rive a été agrandie et ouverte à
la circulation en décembre 2009 tandis que celle reliant Camp
Thorel à l’Espérance a été livrée en octobre 2009 ;
6. La route menant de Vacoas/Phœnix à Bambous.
CH
AP
ITR
E 4
|
44 LE RÉSEAU ROUTIER A CONNU DES TRANSFORMATIONS MAJEURES
À TRAVERS L’ÎLE
Le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir mettra sur une liste prioritaire un certain nombre
de chantiers afin de rendre le trafic plus fluide, surtout sur les goulots d’étranglements des
entrées nord et sud de Port Louis. Ainsi, dès l’entrée en fonction du nouveau Gouvernement,
l’Alliance de l’Avenir lancera la construction d’un échangeur qui remplacera l’actuel rond-
point du Caudan. La phase 2 du projet Terre Rouge–Verdun sera aussi une des priorités du
Gouvernement.
Afin d’améliorer l’axe nord–sud et mieux cerner les exigences qui découleront d’importants
développements immobiliers et touristiques qui ont été initiés dans la région nord, l’autoroute
du Nord sera agrandie entre forbach et Grand Baie tandis que le tronçon de l’autoroute
entre Quai D et Terre Rouge sera réaménagé et amélioré.
Le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir est conscient que même si ces développements
sont des exemples qui vont aider dans une grande mesure à améliorer la fluidité du trafic, il
n’en reste pas moins vrai que des mesures additionnelles seront nécessaires pour résoudre
de manière plus définitive l’important problème du trafic routier, surtout sur les axes menant
vers Port Louis. Ces embouteillages quotidiens ont des conséquences extrêmement néga-
tives sur l’économie mauricienne dans son ensemble et particulièrement sur la productivité
des Mauriciens ainsi que sur l’environnement.
L’aménagement de « bus lanes » et le projet de construction du « Harbour Bridge » seront
parmi les priorités du Gouvernement. Le projet Métro léger sera revu.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
45
Le Logement et les Terres
La politique du logement et de l’aménagement du territoire définit dans une grande mesure la qualité de la vie des
populations. Le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir mettra tout en œuvre pour une optimisation de l’utilisation
du sol afin de pouvoir atteindre ses objectifs, tant sociaux qu’économiques. L’industrie du Tourisme, le développe-
ment foncier, l’urbanisation ainsi que les logements sociaux, par exemple, sont tous d’importants consommateurs
d’espace et de sol. La politique de l’aménagement du territoire demeure l’instrument privilégié du Gouvernement
dans la gestion de ses exigences et dans l’harmonisation de ses objectifs à long terme.
Durant ces cinq dernières années, le Gouvernement s’est donné les moyens d’atteindre les objectifs décrits plus haut.
C’est ainsi que le ministère du Logement et des Terres a introduit tout un nouvel arsenal législatif dans ce sens :
1. Le « Outline Planning Permission and Morcellement Act 2009 » a permis la mise en place d’une base de données
pour permettre aux promoteurs de projets de soumettre des propositions préliminaires avant de soumettre des
formulaires plus détaillés concernant leurs projets respectifs.
2. La mise à jour de la carte de Port Louis : les cartes décrivant le « Port Louis Outline schemes » ont été mises à
jour et modernisées en format numérique facile à utiliser afin d’assister les développeurs et les autorités locales
dans leur travail.
3. Un rapport d’un alignement alternatif a été préparé pour répondre aux doléances des propriétaires des terres et
pour éliminer les obstacles potentiellement nuisibles aux projets de développement. Ce nouvel alignement sera
aussi très utile pour un alignement alternatif des routes vers Grand Baie.
4. En ligne avec les efforts du Gouvernement visant à améliorer la facilitation du développement des affaires
(« Business facilitation ») les « Planning Policy Guidelines » ont été modifiés afin de normaliser et simplifier les
procédures de permis et ainsi rendre les lignes directives plus accessibles et « user friendly ».
Comme nous l’avons dit plus haut, le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir veillera à ce que les terres de l’état
soient utilisées de manière à maximiser leur valeur intrinsèque et foncière et ce, afin que l’Etat en soit un des princi-
paux bénéficiaires, soit directement ou indirectement.
CH
AP
ITR
E 5
|
46 C’est dans cet esprit que le Gouvernement
a introduit la clause 18 dans les contrats
de bail des terres de l’Etat à partir de juillet
2009. Cette clause interdit le transfert du
bail à des fins spéculatives et met un terme
aux velléités de spéculation facile de ceux
qui sont les bénéficiaires des baux.
Le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir mettra en pratique le
projet LAVIMs qui consistera à créer une base de données complète
et accessible ainsi qu’un cadastre actualisé et numérisé. LAVIMs est
un projet révolutionnaire qui résultera en une modernisation de notre
système de gestion des terres en y introduisant une transparence
complète.
LES GRANDS CHANTIERS
Mauritius JinFei Economic Trade and Cooperation Zone Co. Ltd
Riche Terre
Un méga-projet dont le montage financier est estimé à USD 750
millions (soit Rs 22, 5 milliards)
Le projet est composé de quatre axes : Technologie informatique et
affaires, Commerce et logistique, Hospitalité et tourisme et Indus-
trie manufacturière et de transformation. Quelques 34,000 emplois
directs et un grand nombre d’emplois indirects seront ainsi créés.
Les Salines Development Project Port Louis
Un méga-projet au coût de USD 1 milliard, le plus gros volume en
investissement direct étranger autour d’un seul projet enregistré à
Maurice jusqu’ici.
Ce projet qui comprendra des centres administratifs apportera un
nouveau dynamisme dans la capitale et contribuera grandement à
l’offre des produits touristiques.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
47
Le nouveau Terminal de l’aéroport international SSR
soucieux de promouvoir l’image de marque de Maurice dans cette
partie du monde et pour nous mettre en diapason des développe-
ments futurs, le Gouvernement a pris la décision d’agrandir et de
moderniser les structures d’accueil à l’aéroport international ssR.
Le Gouvernement a lancé l’un des plus grands chantiers en termes
d’infrastructures avec le projet d’une nouvelle aérogare. Avec un
investissement d’environ Rs 10 milliards, ce terminal d’une super-
ficie de 57,000 m2 pourra accueillir dans des conditions de confort
et de sécurité de niveau international, plus de quatre millions de
passagers par an, soit le double du nombre actuel. Le terminal
proposera 52 comptoirs d’enregistrement et huit passerelles
télescopiques pour faciliter les mouvements des passagers. Une
surface commerciale de 3400 m2 est prévue ainsi que 2200 m2 de
salons. Une deuxième piste est également prévue.
Le nouveau terminal deviendra un emblème de l’île Maurice du
21ème siècle. sa conception, inspirée de « l’arbre du voyageur »
tient en ligne de compte nos exigences en matière de protection
de l’environnement. Le terminal sera équipé de panneaux solaires
et d’équipements spécifiques permettant de récupérer les eaux de
pluie. Les travaux qui ont démarré en mars 2010 devraient être
achevés en 30 mois.
Le réseau routier
Début des travaux pour la construction de nouveaux axes
routiers, notamment la route Terre Rouge–Verdun qui est
déjà en chantier, le pont Macondé dans le sud du pays
(Rs185 millions) qui vient d’être achevé, la nouvelle voie
d’accès qui desservira la zone économique de Riche Terre
(Rs 101 millions), la nouvelle route menant au triangle de Réduit
(Rs 287 millions), la route Wooton–Belle Rive (Rs 140 millions),
le Beaux songes Link Road qui a déjà démarré (Rs 279 millions),
le Triolet Bypass (Rs 226 millions), le Goodlands Bypass (Rs 295
millions), l’agrandissement de l’autoroute du Nord en cours actuel-
lement pour un montant de Rs 228 millions et bien d’autres projets
d’entretien de plusieurs millions de roupies.
Le développement d’une nouvelle ville à Highlands
Le plus ambitieux projet de transformation du paysage urbain
mauricien nécessitera un investissement de UsD 7 à 8 milliards
(Rs 210 à 240 milliards). Il contiendra plus de 110 000 nouvelles
résidences et quelques 220 000 m2 d’espaces de bureaux. Dans
le cadre de sa politique de décentralisation, le Gouvernement s’est
engagé à y transférer 16 ministères employant plus de 12,000
personnes. Ce projet sera executé sous le mode Partenariat public/
privé.
Les Communications extérieures
CONNECTIVITE
Dans un souci constant d’améliorer la connectivité de l’île Maurice avec le monde extérieur, le ministère des Communi-
cations a renégocié 21 accords concernant le trafic aérien pour la période 2005–2010. Ces nouveaux accords
prennent en compte les nouvelles règles internationales relatives aux accords bilatéraux. Ils permettent aussi à un
plus grand nombre de compagnies aériennes d’atterrir à l’île Maurice, augmentant de ce fait le nombre de sièges
disponibles sur la destination Maurice.
Air Mauritius a de son côté étendu son réseau d’accords avec d’autres lignes aériennes.
MODERNISATION DE L’AEROPORT
La modernisation des services à l’aéroport est un objectif permanent de la politique du Gouvernement. AML a ainsi
installé des écrans pour l’information des passagers tandis que des CCTV assurent une meilleure sécurité.
Un terminal a été aménagé pour les jets privés. Le nombre de comptoirs pour le service des passagers est passé de
12 à 16 à l’Immigration et de 16 à 22 à l’arrivée.
Un nouveau dépôt pour le carburant a été mis en opération en avril 2007 pour assurer une meilleure gestion de
notre stock de jet fuel.
AML a investi Rs 227 millions dans des travaux d’aménagement au niveau de la piste.
Le département de l’Aviation civile a investi Rs 8 millions dans le remplacement de l’ « Instrument Landing system »
en vue des travaux d’agrandissement aéroportuaire.
Pour assurer une communication performante, le mât de la station de Bigara a été remplacé au coût de Rs 40
millions tandis que des provisions de plus de Rs 50 millions ont été allouées au remplacement d’équipements DVOR/
DME en 2010.
CH
AP
ITR
E 6
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
49
MODERNISATION DU PORT
La MPA a déboursé quelque Rs 6 milliards dans des projets de développement et d’infrastructures afin de faire de
Port Louis une plateforme stratégique pour la logistique au niveau régional.
Parmi les plus gros projets, nous pouvons citer :
1. Le dragage du Canal Anglais au coût de Rs 493 millions. Ceci permet désormais d’accueillir des porte-conteneurs
de la 5ème génération et de se positionner comme le deuxième port de conteneurs dans la région subsaharienne,
après Cape Town.
2. L’installation de caméras de surveillance dans la zone portuaire et les bâtiments du port ont optimisé la sécurité
dans le port. De nouveaux équipements « Harbour Radio » ont également été installés pour améliorer la surveil-
lance et le mouvement des navires.
3. Un terminal pétrolier a été aménagé à Mer Rouge pour accueillir les pétroliers au coût de Rs 622 millions.
4. Le quai de croisières baptisé Christian Decotter est opérationnel depuis février 2010, en plus d’un terminal au
coût de Rs 25 millions.
5. La mise en place d’un système de surveillance radar à Agaléga pour mieux surveiller nos eaux territoriales.
L’extension du terminal de conteneurs est en cours avec l’augmentation de la profondeur du chenal et l’augmentation
de la capacité d’accueil des conteneurs. Les travaux devraient coûter Rs 3,5 milliards. Port-Louis est désormais le
deuxième port de conteneurs le plus profond d’Afrique subsaharienne, après Cape Town.
|
50 La Cargo Handling Corporation Ltd a fait l’acquisition de matériel au coût de Rs 1,4 milliard comprenant cinq grues
portiques, huit grues et 24 tracteurs. Rs 75 millions ont été investis dans des équipements informatiques de manière
à avoir une meilleure interaction avec la Cargo Handling system.
Ainsi, avec l’augmentation de la productivité, il y a une rotation plus importante dans le nombre de navires qui sont
à quai et le temps d’attente a diminué.
· La productivité moyenne par mouvements horaires est passée à 19,4 comparé à 15,9 en octobre 2008.
· Le mouvement de navires se situe en moyenne à 45 mouvements par heure, comparé à 20 en octobre 2008.
· Le temps d’attente a été réduit à 1,5 heures, comparé à 70 heures en octobre 2007.
L’Alliance de l’Avenir est pleinement consciente de la nécessité de développer la connectivité de Maurice avec le
reste du monde. Nous avons aussi l’ambition de faire de Maurice un centre régional d’affaires et une plaque tour-
nante pour le développement du commerce Asie–Afrique. Nous continuerons donc à investir massivement dans
l’amélioration et la modernisation de notre port et de l’aéroport afin d’en assurer la compétitivité dans un monde
où nos concurrents sont à l’affût. Nous rechercherons des partenaires stratégiques pour complémenter nos efforts
quand cela s’avérera nécessaire.
Une étude sera menée sur la faisabilité de réouverture du port de Mahébourg pour décongestionner Port Louis et
créer un autre pôle d’activités dans le sud du pays.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
51
CH
AP
ITR
E 7
Maurice Ile Durable
L’Alliance de l’Avenir est pleinement consciente que la croissance économique aux dépens
de l’environnement naturel est une vision à court terme qui coûterait très cher aux généra-
tions futures. Consciente de notre responsabilité de transmettre à ces générations une île
Maurice où il fait bon vivre, l’Alliance de l’Avenir s’engage à promouvoir vigoureusement
le projet de Maurice Ile Durable (MID). Ce projet a été conçu pour servir d’encadrement et
définir les contours du modèle de développement durable que nous adopterons pendant les
prochaines années.
Le projet MID a été lancé par le Gouvernement en 2008 et une provision budgétaire de
Rs 1,3 milliard y a été allouée. Le MID fund permettra de financer le nouveau concept
de « Land Based Oceanic Industry » pour une meilleure utilisation des ressources marines.
Dans un premier temps, l’eau provenant des fonds marins sera pompée et utilisée pour les
besoins de climatisation, en attendant d’autres projets telle l’exploitation des algues à des
fins industrielles.
Le Gouvernement s’est engagé dans le projet MID après avoir sauvé la vallée de ferney
dès son entrée au pouvoir. selon les experts, ce projet de route aurait été une catastrophe
écologique.
|
52 PRODUCTION D’ENERGIE A PARTIR
DES SOURCES RENOUVELABLES
Le Gouvernement a favorisé plusieurs projets dans le domaine de
l’énergie renouvelable tels que la ferme éolienne installée à Rodri-
gues pour une capacité de 275 KW.
Des études de faisabilité pour l’installation d’une ferme éolienne de
25 MW à Curepipe ainsi qu’une autre d’une capacité de 10 MW à
Plaines des Roches ont été complétées. Le projet de Plaine-des-
Roches va être réalisé dans les mois à venir.
Les mesures que nous proposons :
· L’Alliance de l’Avenir s’engage à revoir le « Environment Protec-
tion Act 2002 » afin de consolider le cadre légal pour la protec-
tion de notre écosystème. Ces amendements tiendront en ligne
de compte les exigences du projet MID.
· Nous étudierons les meilleurs moyens de favoriser le principe de
« pollueur payeur » afin surtout d’encourager les grosses entre-
prises à mieux gérer l’écoulement de leurs déchets industriels.
· La gestion des lieux sensibles « environmentally sensitive areas
– EsAs » sera l’une des priorités du Gouvernement de l’Alliance
de l’Avenir. L’amélioration, la conservation et la protection de
ces EsAs, surtout sur nos zones côtières, relèvent de l’urgence
à mettre un frein à une dégradation imminente de notre envi-
ronnement naturel. Ainsi, les lois relatives seront amendées ou
introduites afin de donner un cadre légal aux actions que nous
comptons entreprendre.
· Renforcer le cadre juridique relatif aux autorisations nécessaires
aux projets de développement afin d’intégrer d’avantage la
dimension écologique dans le cadre de la mise à jour du plan
national stratégique qui est en voie de préparation. La popula-
tion est partie prenante de ce plan car des consultations natio-
nales ont précédé sa préparation.
· Le plan comprendra aussi de nouvelles mesures pour inciter des
grandes entreprises à utiliser des énergies renouvelables pour au
moins la moitié de leur besoin énergétique. Nous encouragerons
une plus grande collaboration entre l’industrie et les organismes
de recherche, y compris les universités, concernant les énergies
renouvelables.
La mise en place d’une fiscalité verte qui vise à encourager les
comportements « eco-friendly » par le truchement d’incitations
fiscales plutôt que de sanctions punitives :
· Dans ce contexte, nous proposerons des mesures afin
d’encourager des éco-prêts, voire des « Ecocash Back ».
· Des mesures seront proposées afin d’encourager les opéra-
teurs dans le secteur du transport public à considérer l’option
« énergies moins polluantes » lors du renouvellement de leurs
flottes de véhicules.
· Introduire une dimension écologique accrue dans le processus
de contrôle technique de véhicules en rajoutant un certificat
vert.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
53
· Elaboration d’un guide pour les consommateurs sur une
meilleure utilisation de l’énergie et encourager ces derniers à
adopter des « monitoring mechanisms » qui leur permettent de
mesurer et quantifier leur consommation d’énergie.
· Nous proposerons des mesures pour inciter les promoteurs
immobiliers et les grandes entreprises à intégrer des « Environ-
ment Officers » dans leurs équipes.
Le changement climatique est au centre des préoccupations de
l’Alliance de l’Avenir tant il est vrai que les Mauriciens sont très
sensibles aux éventuels effets de changements. L’intégration de la
notion du changement climatique dans les analyses de nos projets
de développement, programmes et plans nationaux visant à un
« low carbon economy » sera compatible à notre projet MID.
Les questions relatives à la protection de l’environnement devront
être au centre des préoccupations de tous les Mauriciens sans
distinction. C’est pourquoi le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir
s’efforcera de mobiliser et de conscientiser tous les Mauriciens, dès
leur plus jeune âge, aux enjeux d’une vie saine et écologique.
ENERGIE
· L’adoption d’un « Energy Efficiency Bill ».
· La création d’une « Energy Commission » pour coordonner
la politique énergétique au niveau de tous les organismes
opérant dans le secteur et proposer une politique énergétique
commune.
· Un soutien financier aux petits producteurs indépendants
d’électricité dont le surplus de production sera racheté par le
CEB.
· La création d’au moins trois parcs éoliens.
· La permission à des coopératives de se développer en petits
producteurs d’énergie et surtout renouvelable.
Des mesures ont été prises pour :
· faciliter la vente d’ampoules économiques à bas prix,
· faciliter l’accès à des énergies renouvelables au public par le
truchement du « solar water Heater scheme »,
· encourager l’économie et l’énergie dans le secteur public.
Depuis ces cinq dernières années, des législations importantes ont été introduites pour améliorer les conditions de
travail dans les entreprises aussi bien que pour renforcer le cadre légal pour la protection des employés.
1. « Occupational safety and Health Act » (2005)
2. « Employment Relations Act » (2008)
3. « Employment Rights Act » (2008).
De nouvelles institutions ont été mises en place afin de rendre opérationnelles les dispositions de ces législations,
telles que la « Commission for Conciliation and Mediation», l’ « Employment Relations Tribunal » ou l’ « Advisory
Council on Occupational safety and Health » entre autres.
Les Remuneration Orders ont été revus dans les secteurs tels que les salles de cinéma, l’industrie de la distribution,
le secteur du bétail etc.
Un nouveau Remuneration Order pour les agences de voyage et des tour operators a été établi en 2009.
« WORKFARE PROGRAMME »
Le Workfare Programme opère sous le cadre légal du « Employment Relations Act » 2008. Il prévoit le soutien et
une assistance pour ceux ayant perdu leur emploi, notamment à travers :
· le « Transition Unemployment Benefit »,
· le placement dans des entreprises (8758 personnes),
· l’aide à la création d’une PME. 2,323 personnes ont bénéficié de ce programme depuis son lancement et une
somme de Rs 78,6 millions a été déboursée.
Le monde du TravailC
HA
PIT
RE
8
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
55
« LABOUR MARKET INFORMATION SYSTEM »
Toujours dans le but de favoriser l’embauche ou la réembauche,
le « Labour Market Information system » a été créé. Il s’agit d’un
réseau reliant 13 bureaux régionaux et un service gratuit pour
l’enregistrement et le placement/recrutement
MIGRATION CIRCULAIRE
En collaboration avec l’Organisation pour la Migration et d’autres
ministères, 5 projets ont été exécutés sous cette initiative et 267
travailleurs ont été embauchés au Canada.
L’Alliance de l’Avenir continuera à renforcer l’arsenal des législa-
tions afin de protéger le droit des employés. Les procédures seront
simplifiées dans la mesure du possible et les cas qui sont référés à
nos différentes agences seront immédiatement considérés. Nous
considérons que des relations industrielles saines sont une condi-
tion nécessaire pour la survie des entreprises. Celles-ci doivent
servir à motiver les employés par une juste rémunération de leurs
contributions.
D’autre part l’Alliance de l’Avenir renforcera l’inspectorat du
ministère. Il est inadmissible que dans une île Maurice moderne
quelques grandes entreprises continuent à forcer leurs employés
à travailler dans des conditions d’insalubrité ou dans un environ-
nement nuisible à leur santé.
Pour atteindre ces buts, l’Alliance de l’Avenir compte introduire, de
façon urgente, les mesures suivantes :
1. Révision du « Registration of Associations Act » de 1978,
2. Nouvelles règlementations sous le « Occupational safety and
Health Act » visant à réduire le bruit au travail et les conditions
d’hébergement des travailleurs étrangers,
3. formulation d’une nouvelle politique pour l’emploi « National
Employment Policy »
4. « Decent Work Country Programme » en collaboration avec
l’Organisation Internationale du Travail,
5. « National Occupational safety and Health Profile »,
6. Révision du fonctionnement du « National Pay Council » afin
d’instaurer un dialogue permanent entre les partenaires
sociaux.
|
56 FONCTION PUBLIQUE
Le ministère de la fonction Publique demeure le fer de lance des
réformes administratives visant à rendre le service civil plus efficient
et à offrir un service de qualité au public.
Le « Programme Based Budgeting » a été appliqué afin d’assurer
que les fonds publics soient utilisés de manière à mieux garantir
un retour optimal pour chaque roupie dépensée. Cet exercice de
discipline budgétaire est une nécessité afin de rendre la fonction
publique plus productive et contribuer ainsi à l’effort national pour
améliorer la compétitivité de Maurice.
· Révision du code d’éthique pour les fonctionnaires en mai 2007
et publication d’un document établissant les paramètres favori-
sant l’émergence d’un service civil moderne et répondant aux
normes de transparence et d’ « accountability ».
· Mise en place en février 2008 d’un « Ethics Outline Corner » en
collaboration avec l’ICAC afin de favoriser une culture d’éthique
dans la fonction publique.
· Lancement en octobre 2006 des « Public service Excellence
Awards » récompensant les ministères et départements qui
ont adopté des initiatives innovantes au niveau des services
offerts.
· A février 2010, quelque 45,178 fonctionnaires (soit 92 %) ont
bénéficié du programme de renforcement des capacités sous
le « Performance Management system » qui constitue une
réforme stratégique importante dans le service civil.
· Nous avons publié un « Citizen Charter » qui prévoit les droits
des citoyens dans leurs rapports avec l’Administration publique.
Le service civil demeure un élément important dans la mise en
œuvre de la politique du Gouvernement tant en ce qui concerne
son rôle d’interface avec le public que dans son rôle d’initiateurs de
« Policy ».
L’Alliance de l’Avenir considère que le plus grand défi auquel doit
faire face la fonction publique, c’est le rehaussement du « delivery
of services » au public par des employés motivés. Les organismes
publics ont reçu des budgets considérables durant ces cinq dernières
années mais le public s’attend de plus en plus à de meilleures pres-
tations de la part des agents publics.
Le renforcement des capacités de la fonction publique sera donc
une priorité du Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir. Nous encou-
ragerons la formation continue aussi bien que l’intégration de spécia-
listes qui pourront traiter les questions de plus en plus complexes
qui se posent aux différents ministères.
Les mesures de réforme que nous proposerons ne viseront pas à
dégraisser le service mais à mieux utiliser les ressources humaines
disponibles de manière optimale. Des consultations seront entamées
avec les syndicats représentant les employés du service civil et un
consensus sera dégagé sur les grandes lignes de la reforme dans le
respect des principes énoncés plus haut.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
57
De nombreuses mesures ont été prises par le Gouvernement depuis juillet 2005 pour :
1. renforcer les moyens dont dispose la police,
2. la rénovation des locaux utilisés par les forces de police,
3. le renforcement des dispositions de la loi relatives à la criminalité.
Depuis 2005, sept nouvelles stations de police ont été construites, plusieurs autres stations et locaux ont été
rénovés et des travaux sont en cours dans d’autres locaux. La Police s’est doté de 616 nouveaux véhicules, d’un
« Advanced Light Helicopter » et fera l’acquision d’un « Offshore Patrol Vessel ».
1306 nouveaux policiers ont été recrutés.
Les caméras de surveillance ont été installées à flic en flac et à Quatre Bornes. D’autres systèmes de caméras de
surveillance seront opérationnels à Grand Baie et à Port Louis au mois d’août.
En février 2010, la Police a rendu public le premier document stratégique sur la police mauricienne. Le « National
Policing strategic framework – NPsf » propose une refonte fondamentale de la force policière et met l’accent sur
le service à la communauté. Les principaux axes de la NPsf sont :
1. « Community Policy »,
2. « Enhance the Reactive Capability ».
3. « Intelligence-Led Policing »,
4. « The Permanent strategic Planning Capability »,
5. « Human Resources Management Capability »,
6. « Achieving a Human Rights Compliant Organisation ».
La sécurité de nos citoyensC
HA
PIT
RE
9
|
58 Le prochain Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir continuera la tâche de réformer en profondeur de la Police afin
d’assurer l’ordre et la paix dans le pays.
Afin d’assurer davantage la sécurité et le bien-être de nos citoyens, nous adopterons les mesures suivantes :
1. Un nouveau « Police Act » et un « Police Procedures and Criminal Evidence Act » et les Codes de Conduite
nécessaires qui régiront la conduite de personnes chargées d’enquête criminelle et notamment leurs pouvoirs
d’arrestation, de « search and seizure », d’interrogatoire et détention des suspects,
2. Un cadre juridique nécessaire pour les opérations du « National Criminal Intelligence service »,
3. La mise sur pied d’un organisme indépendant opérant sous l’égide du bureau du DPP afin de mieux lutter contre
les crimes transfrontaliers et obtenir la confiscation des biens illicites,
4. Un nouveau « Victims Rights Act » et un « Victims Charter » afin de mieux protéger les droits des victimes
d’actes criminels,
5. Un nouveau « Juvenile Justice Act » qui protègera les droits des enfants qui se trouvent en difficulté avec la justice,
6. Un nouveau « Bail Act » qui proposera des conditions plus détaillées qui guideront les magistrats appelés à
décider de la libération sous caution. Cette nouvelle loi contiendra également des dispositions concernant le
couvre-feu ou la surveillance électronique qui peuvent être ordonnés par la Cour dans certains cas. La loi prévoira
également les circonstances dans lesquelles une personne relâchée sous caution peut être arrêtée de nouveau
pour non-respect des conditions attachées à sa remise en liberté,
7. La mise sur pied d’un « National Crime Control Commission » qui veillera de près à l’application de mesures
concernant la protection de personnes les plus vulnérables, notamment les personnes âgées, les femmes, les
enfants et les personnes autrement capables. Cette Commission sera également chargée d’étudier les moyens
de prévention du crime et en particulier de la délinquance juvénile et des causes de la criminalité,
8. La mise sur pied de « Local Community Policing Committees » qui pourront faire des recommandations concer-
nant les stratégies locales visant à réduire la criminalité.
9. La création d’un « Independent Police Complaints Bureau ».
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
59
Le prochain Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir apportera une
modification importante à la loi afin de prévenir toute intimida-
tion de témoins dans le cadre de procès contre des trafiquants de
drogue et d’autres crimes considérés comme graves.
La nouvelle loi devra permettre à la Cour de décider dans certains
cas que les dépositions (« statements ») déjà données à la police
par des témoins qui décident ensuite de se rétracter peuvent être
admises comme preuves au cours de certains procès.
Cette mesure importante enverra un signal très fort aux trafiquants
de drogue qui sauront que l’intimidation de témoins avant ou durant
un procès serait peine perdue car les déclarations antérieures de
ces témoins pourront être utilisées en cour.
Cette nouvelle procédure pénale sera accompagnée d’un « Witness
Protection Programme ».
Le Gouvernement apportera des modifications aux lois existantes
afin de prévoir des peines plus sévères pour ceux trouvés cou pables
de meutre ou d’assasinat, ainsi que pour les trafiquants de drogue
et les passeurs.
Le Gouvernement recrutera au moins 5 000 nouveaux policiers qui
recevront une formation adéquate prévue dans le cadre de la réor-
ganisation de la police engagée par le Premier ministre et ministre
de l’Intérieur.
LES PRISONS
Le travail de fond commencé ces dernières années sera poursuivi. Le
Gouvernement de l'Alliance de l'Avenir engagera de vastes consulta-
tions avec les ONG, les forces vives, les chercheurs, afin d'instituer
une nouvelle politique carcérale mieux adaptée aux besoins d'une
île Maurice moderne.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
61
La Sécurité Sociale
RESPECT ET GRATITUDE ENVERS NOS AÎNÉS
Dès son arrivée au pouvoir, le Gouvernement a démontré son adhésion au principe du
respect et de gratitude envers les personnes du troisième âge en rétablissant promptement
la pension universelle pour tous les retraités. Depuis, les pensions ont été ajustées régulière-
ment à la hausse passant de Rs 1,900 en 2004 à Rs 3,048 en 2010.
En 2006, la « Protection of Elderly Persons Act » a été votée.
Le « Capitation Grant » pour les retraités vivant dans des institutions charitables a été
rehaussé de 20 %.
Afin de faciliter la mobilité des personnes âgées, le Gouvernement a introduit le transport
gratuit pour les pensionnaires. Cette mesure a aussi été étendue pour que les personnes
autrement capables puissent également en bénéficier.
En 2010, l’espace récréatif et de loisirs disponibles pour les personnes âgées a été élargi avec
l’ouverture d’un nouveau centre à Belle Mare, le « ssR Recréation Centre for the Elderly »
après celui de Pointe aux sables.
Les personnes âgées de plus de 60 ans bénéficient gratuitement du vaccin contre la grippe.
Le paiement des pensions par la poste a été rendue possible.
Le budget du ministère de la sécurité sociale est passé de Rs 11,4 milliards en 2005 à
Rs 14,5 millards en 2009.
CH
AP
ITR
E 1
0
|
62 Les actions prises en faveur des autrement capables comprennent :
· La participation active aux travaux du comité des Nations-Unies
sur la Convention des droits des autrement capables.
· Une campagne de sensibilisation contre toute forme de discrimi-
nation dans l’éducation et la formation.
· Un meilleur accès aux loisirs.
· L’augmentation de l’aide sociale.
· Une assistance financière à 1,000 enfants alités et souffrant
d’incontinence.
· Plus de 600 personnes autrement capables ont été formées et
embauchées.
· Une assistance financière sous forme de « Careers Allowance »
à 200 enfants souffrant d’un handicap sévère et dont les revenus
des parents ne dépassent pas Rs 25,000 par an.
NOS PRINCIPES
Les principes directeurs de l’Alliance de l’Avenir pour assurer la
protection sociale des personnes âgées sont puisés dans nos
valeurs de solidarité nationale, de justice sociale et de respect de la
dignité humaine. Nous élargirons les moyens d’élargir notre action
afin de nous assurer qu’un nombre grandissant de personnes qui
souffrent actuellement des conséquences de la misère, puissent
mener une vie décente.
Ainsi l’Alliance de l’Avenir s’engage à :
1. Maintenir le principe de l’universalité des pensions aux personnes
qui ont atteint l’âge de la retraite, aux veuves ainsi qu’aux
personnes autrement capables.
2. Le système d’aide sociale sera revu afin d’assurer que toutes
les familles vivant au-dessous du seuil de pauvreté puissent en
profiter.
3. Des mesures appropriées et spécifiques seront prises pour briser
les chaînes de la misère qui font que la pauvreté se transmet de
génération en génération.
4. A la lumière des succès passés, nous renforcerons les opportu-
nités de formation pour les personnes autrement capables en
vue de leur assurer un emploi.
5. Deux centres de récréation additionnels seront mis sur pied
dans le nord et le sud du pays. Un troisième centre est prévu à
Pointe aux Piments et un quatrième à Riambel.
6. Nous introduirons des mesures additionelles pour assurer des
services à domicile pour les personnes ne pouvant se déplacer.
Nous formerons dans ce but des « Carers » spécialisés.
7. Nous nous engageons à construire au moins 10,000 logements
pour la classe défavorisée, ainsi que la classe moyenne.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
63
La Femme et la Famille
Le bien-être des femmes et de la famille continuera d’être au centre des préoccupations du prochain Gouverne-
ment de l’Alliance de l’Avenir. L’égalité entre les genres et toutes les autres questions relatives aux discriminations
existantes envers les femmes seront étudiées et des solutions appropriées y seront apportées.
Entre 2005 et 2010, le ministère a mis en place une série de mesures afin d’atteindre les objectifs que le Gouverne-
ment s’était fixés en se basant sur une approche qui vise à donner plus de pouvoir (« empowerment ») aux femmes
ainsi que la promotion de l’égalité des sexes (« gender equality »).
1. Un « Gender Information system » a été institué pour avoir accès à des données fiables et constamment mises
à jour.
2. Le projet de « Capacity Building for Gender Equality and Empowerment of Women » a été réalisé sur la période
2005–2009. Cet exercice a permis la consolidation de la machinerie pour une vraie analyse, une revue et un suivi
continu des « gender issues ».
40 « Gender focal Points » ont été mis en place dans les différents ministères et départements afin de faire un suivi
et une évaluation des genres et préparer l’ « African Gender Development Index ».
PROGRAMME DE SENSIBILISATION
1. suite aux divers programmes de formation et de sensibilisation menés par le ministère, pas moins de 18 770
femmes ont bénéficié des cours de « home economics » dont le but est surtout de faciliter l’embauche, mais
aussi pour leur épanouissement personnel.
2. Pour la période 2005 à ce jour, 12 000 femmes ont été sensibilisées à la sexualité, la santé reproductive et
l’importance des exercices physiques et des activités sportives.
3. 22 programmes de sensibilisation ont été conduits pour 1 500 femmes sur la loi contre la discrimination sexuelle
en collaboration avec le « National Human Rights Commission ».
CH
AP
ITR
E 1
1
|
64 4. Le « Gender Unit » en collaboration avec les autres parte-
naires, organise régulièrement une série de consultations et un
programme de sensibilisation sur les questions de la violence
domestique, le « parental empowerment », l’environnement et
les effets direct sur les questions de genres.
5. 40 officiers ont été formés spécialement pour la gestion des
projets dans le but de soumettre des propositions sous le
« special Collaborative programme » pour le soutien aux femmes
et enfants en détresse.
CONSOLIDATION DE LA BASE INFRASTRUCTURELLE
POUR UNE PLUS GRANDE AUTONOMIE DE LA FEMME
· Le « National Women Development Centre » inauguré à Phœnix
en mars 2007.
· Le « Triolet Women Empowerment Centre » lancé en mars
2009.
· Rapports annuels sur les statistiques (« a Gender approach »)
· Le « Optional Protocol on the Convention of all forms of discrim-
ination against women » ratifié en octobre 2008.
L’Alliance de l’Avenir consolidera les acquis dans le domaine de
l’égalité des genres ainsi que sur toutes les questions annexes
telles que la violence familiale ou la discrimination au travail.
1. Nous instituerons un système de support technique dans
chaque ministère afin de mettre en œuvre leur « sectoral gender
policies ».
2. Un « Research Centre on Gender Issues » sera mis sur pied.
3. formation de « clusters » pour regrouper des femmes entre-
preneuses dans différents secteurs tels le textile, l’habillement,
l’agro-industrie etc.
4. Un « family Theme Park » sera construit.
5. Construction d’un « Regional Creativity Centre » à Belle Mare
afin d’encourager la créativité chez les très jeunes.
6. Le « Consolidated Children Bill » sera introduit au Parlement.
7. Des crèches pour les enfants à partir de trois mois seront mis en
place afin de libérer les femmes au travail.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
65
La Jeunesse et les Sports
Les résultats obtenus ces cinq dernières années sont éloquents :
· La première médaille de l’Ile Maurice aux Jeux Olympiques
· Notre 6ème place aux Jeux de la francophonie à Beyrouth
· 71 médailles remportées par nos athlètes sur la scène interna-
tionale en 2009.
Afin d’encourager encore plus nos athlètes de haut niveau, le
Gouvernement a pris des mesures pour les aider directement en
augmentant le quota et les allocations financières tombant sous
le « High Level sport Unit ». Dans le même sens, le quantum du
« cash prize » a été augmenté.
Une nouvelle dynamique a été insufflée au sport de haut niveau.
L’effet a été plus que positif sur la performance de nos athlètes
tant sur le plan continental que mondial. Des Directeurs Techniques
Nationaux ont été embauchés dans les disciplines suivantes :
football, badminton, judo, triathlon et natation.
FOOTBALL
Le « steering Committee, Ministère – fédérations et secteur privé »
mis en place par le MJs, a déjà soumis un « Master Plan » pour la
relance du sport-roi à Maurice : le football.
CH
AP
ITR
E 1
2
|
66 Dans le but d’encourager le plus grand nombre de Mauriciens à
pratiquer les différentes disciplines sportives, la politique d’accès
aux infrastructures sportives appartenant à l’Etat a été revue afin
de permettre à un maximum de personnes de pouvoir utiliser ces
facilités. Un protocole d’accord a ainsi été signé avec le ministère de
l’Education, de la Culture et des Ressources Humaines pour que les
facilités sportives des collèges d’Etat soient rendues accessibles.
FORMATION
Les Centres Nationaux de formation de volley ball et de football ont
été ouverts tandis que la fondation pour la formation continue au
football a été mise en place.
INFRASTRUCTURES
· Mise sur pied d’une agence pour la maintenance et la gestion
des infrastructures sportives appartenant au Gouvernement.
· Les pelouses des stades George V, Anjalay, Germain Comar-
mond et Auguste Vollaire ont été refaites. Tout a été mis en
œuvre par le ministère afin de tirer le maximum de bénéfices et
des retombées positives de cet évènement dans la région.
Tout en accordant un intérêt particulier au sport de haut niveau au
vu des excellents résultats de ces cinq dernières années, l’Alliance
de l’Avenir compte accorder au sport un rôle central dans le déve-
loppement d’une société saine et active aussi bien que dans la
formation de nos jeunes. Tout sera mis en œuvre afin que plus de
jeunes puissent avoir accès aux infrastructures et à la formation
pour atteindre leur plein épanouissement. L’accent sera mis sur les
plus talentueux. Nous veillerons qu’à l’avenir, il n’y ait pas un seul
jeune qui ne puisse trouver le moyen de développer tout son poten-
tiel dans une discipline sportive.
Pour atteindre ses objectifs, l’Alliance de l’Avenir s’engage à
prendre les mesures suivantes :
1. Mettre en pratique le « Master Plan du steering Committee »
ministère–fédération–secteur privé pour le football.
2. Créer l’Institut National du sport à Belle Vue. Il sera appelé
à devenir un centre de référence, de perfectionnement et
d’excellence.
3. Construction de nouvelles infrastructures sportives, dont notam-
ment :
· un stade de football dans le sud,
· un stade de cricket dans le Nord,
· trois stades de beach soccer et de beach volley,
· un complexe sportif moderne à Triolet,
· un centre de voile à Grand Baie,
· un vélodrome,
· une piscine à Rivière des Anguilles.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
67
Dans le cadre de la relance du football et afin de professionnaliser
cette discipline au niveau national, les allocations des équipes de
première et deuxième division seront revues à la hausse.
Nous proposons que les sportifs de carrière qui ont beaucoup donné
au pays soient reconvertis en encadreurs et entraîneurs.
Nous proposons également l’adoption d’un « Integrated strategic
Plan for sports » en collaboration avec les fédérations sportives et
le Comité National Olympique.
Les principaux axes du Plan seront les suivants :
· Un audit complet des infrastructures existantes afin d’évaluer les
besoins des sportifs de chaque région. Cela permettra d’achever
le processus de régionalisation.
· La construction de structures sportives dans toutes les écoles
primaires et l'introduction d’activités sportives dans le cursus
scolaire garantissant la participation de tous les éléves aux
activités sportives.
· Afin de renforcer le concept de fun sports, des facilités seront
mises en place à travers l’ « International sports federations
Development Program for Kids in Primary schools » (par exemple
« fIfA Program & IAAf Kids Athletics »).
· Le renforcement du rôle du « Trust fund for Excellence in sports »
pour donner plus de chances à nos athlètes doués.
· La création d’un « National and Regional Training structures »
sous l’égide du ministère de la Jeunesse et des sports ainsi que
les collectivités locales et les fédérations de sports régionales et
nationales sera organisé et structuré adéquatement.
· Lancement d’un « National Institute of sports (NIs) » ainsi que
la création du concept d’un Village olympique avec « one-stop
shop High-Tech sports facilities, » à Highlands.
· Le rôle de « High Level sports Unit » sera redéfini afin de garantir
l'épanouissement de nos meilleurs athlètes sur le plan interna-
tional pendant leur carrière sportive et une intégration adéquate
et honorable dans la vie civile par la suite.
· Le concept “ sports for life”, fruit d’une collaboration entre le
ministère des sports et celui de la santé, sera développé pour
les plus jeunes. Le but de cette action sera de réduire de manière
drastique la prévalence des maladies non transmissibles comme
le diabète et l’hypertension chez les générations à venir.
· Les activités extracurriculaires et extra-scolaires comme le sport
et la culture sous les auspices des fédérations reconnues et
des ONG dûment enregistrées par le comité NEf/CsR seront
encouragées et même rendues plus faciles par la mise à disposi-
tion de transport gratuit pour ceux qui s’inscriront aux activités
sportives et ce, même pendant le week end.
L’accès aux infrastructures sportives appartenant à l’Etat sera
facilité pour tous les citoyens en dehors des heures de travail selon
un programme établi avec soin.
|
68
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
69
En conformité avec le programme gouvernemental de 2005–2010, le Gouvernement s’est engagé dans une réforme
en profondeur de l’Education.
Une panoplie de projets contenus dans le Plan stratégique 2005–2010 a été mise en chantier.
Trois documents de base, notamment, les « New Curriculum framework » pour les secteurs pré-primaire, primaire et
secondaire on été présentés et ils servent de référence à la nouvelle orientation dans ces secteurs respectifs.
Tous les efforts du ministère ont été entrepris dans le but de garantir aux jeunes :
1. une éducation de qualité,
2. un meilleur accès à l’éducation,
3. une éducation qui leur assurera un emploi.
Quelques exemples de résultats découlant de ces réformes lors de ces cinq dernières années qui sont aujourd’hui
visibles :
PRE-PRIMAIRE
Le « Early Childhood Care Education Authority » (ECCEA) a été mis sur pied. L’une des ses premières tâches a été la
présentation d’un manuel de procédures pour traiter des aspects relevant des normes, du niveau et de la santé.
Le taux d’enregistrement dans le pré-primaire pour la période est passé de 84,5 % à 94 %, tandis que le taux
d’enfants non scolarisés dans la tranche d’âge de 3 à 4 ans a été ramené de 15 % à 6 %.
Le ministère maintient un regard constant sur la qualité des services offerts et veille à ce qu’ils soient conformes à
la Convention des enfants.
L’ÉducationC
HA
PIT
RE
13
|
70 PRIMAIRE
Des mesures ont été prises afin de réduire le taux d’échecs au
CPE. Les résultats ont été probants, le taux de réussite passant de
64,89 % en 2005 à 68,13 % en 2009
1. « Baseline Profiling », mode d’évaluation en std 1 pour identifier
les qualités et les faiblesses des élèves
2. « Bridging the Gap Programme »
3. « Evaluation diagnostic en std 3 »
4. Evaluation continue en std 3 et 4
5. « Enhancement Programme en std 4 »
Ecoles ZEP
L’expérience des écoles ZEP a été concluante. Le taux de réussite
est passé à 36 % alors qu’il était de 29 % en 2002 tandis que le
taux d’absentéisme passait de 15 % à 13 %.
Introduction de l’informatique à l’école
Rs 185 millions ont été consacrées à l’introduction d’ordinateurs et
autres facilités dans toutes les écoles primaires.
SECONDAIRE
suite aux engagements pris, le Gouvernement a revu le mode
d’admission dans les collèges secondaires d’Etat. Tous les collèges
admettent les élèves de form I à VI.
14 institutions deviennent des collèges nationaux tandis que les
autres admettent les élèves sur une base régionale et selon leurs
zones respectives.
Un examen national en form III a été institué.
L’enseignement de la science a reçu une attention particulière pour
encourager plus d’étudiants à opter pour cette filière. Depuis 2009,
un projet pilote intitulé « 21st Century science » a été introduit. Il
consiste en un programme de deux ans pour ceux qui n’ont pas
choisi les sciences comme matière. Inversement, l’étude de la litté-
rature ou une science sociale est proposée aux étudiants ayant
opté pour les sciences.
Formation
La formation des enseignants n’a pas été negligée. 446 ensei-
gnants ont ainsi pu obtenir un « Educator’s Licence » en suivant
des cours au MIE qui a lancé un programme spécial à leur intention.
D’ici 2012, tous les aspirants-enseignants devront être munis d’une
licence dispensée par le MIE pour se joindre à la profession.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
71
TERTIAIRE
Entre 2005 et 2009, le nombre d’étudiants au Tertiaire passe de
28,864 à 42,267 tandis que le nombre d’institutions qui dispensent
des cours dans ce secteur passe de 38 à 50.
Le « fashion and Design Institute » a été mis sur pied.
NOS PROPOSITIONS
Secondaire
· Discipline
Toute la problématique autour de l’indiscipline à l’école sera
revue afin d’être gérée avec plus d’efficacité encore, notamment
par un renforcement des services psychologiques des institu-
tions scolaires.
· L’accès aux langues ancestrales, au kréol et au bhojpuri
De nouvelles facultés seront offertes pour que tous les étudi-
ants désireux de se familiariser avec l’étude des langues ances-
trales ainsi que le kréol et le bhojpuri puissent le faire.
· Plus d’autonomie aux écoles
· Une efficacité renforcée dans le management des institutions
scolaires, à travers de nouveaux concepts, notamment par
l’institution d’un « board of governors ».
· Nous lancerons un « National Initiative for Civic Education »
(NICE) qui assurera la formation des étudiants après le secon-
daire pour les encourager à s’impliquer davantage dans les
activités communautaires.
· Expérience du monde du travail
Un programme de placement au travail pour les élèves du cycle
secondaire sera introduit afin de familiariser ces derniers au
monde du travail et de ses réalités.
· SC and HSC Examination fees
La formule actuelle concernant l’assistance financière aux frais
d’examens des étudiants de la sC et de la HsC sera revue afin
de bénéficier à un plus grand nombre.
· « Management and Funding Framework for Private Secondary
Schools »
Les rôles et les attributions de la PssA seront revus afin d’assurer
un meilleur financement des écoles secondaires financées par des
fonds publics. Par ailleurs, la formule de « grant-in-aid » actuel aux
ONG sera revue.
· Special Education Needs
Afin de faciliter l’accès aux enfants souffrants de handicaps
divers, un plan sera mis en place afin d’assurer le transport
gratuit de ces enfants de leur lieu de résidence à l’école par un
autre moyen de transport que le bus.
|
72 · Ecole pour les surdoués
Une institution secondaire spéciale sera mise sur pied afin de
prendre en compte et d’encourager les enfants surdoués.
· Usage des langues maternelles
L’utilisation des langues maternelles incluant la langue créole en
tant que support pour faciliter l’apprentissage et l’enseignement
sera encouragée et les amendements nécessaires à la législation
seront apportés. Le kréol sera introduit comme langue option-
nelle dans le cursus scolaire, notamment au niveau du CPE.
· Educator’s Council
Un conseil de l’éducation sera mis sur pied pour mieux
professionnaliser le métier d’enseignant notamment à travers
l’établissement d’un « code of practice ».
· Student Exchange Programmes
Un programme d’échanges permettant aux élèves du cycle
primaire et secondaire de se confronter aux réalités des
étudiants d’autres pays à travers des vidéo conférences ou des
voyages organisés, sera mis en place.
La révolution digitale de l’éducation
· Toutes les écoles seront équipées d’un « e-learning specialist
room » afin de les rendre plus familiers à l’univers des multimédia.
· Connexion sans fil dans toutes les institutions scolaires
Toutes les écoles primaires, secondaires et tertiaires seront
connectées à l’internet sans fil afin de renforcer l’utilisation de
l’outil informatique par les enseignants et les élèves, et aussi à
tous les niveaux de l’administration.
· Un ordinateur pour chaque enfant
Le Gouvernement mettra en place un mécanisme d’apprentissage
digital où les étudiants défavorisés auront la possibilité se
s’équiper en ordinateurs portables.
· Un ordinateur pour chaque enseignant
Afin de renforcer l’utilisation de l’outil informatique dans
l’enseignement, un mécanisme sera également mis en place afin
que les enseignants puissent s’équiper en ordinateurs portables.
Avec la connectivité internet à l’école, ces ordinateurs porta-
bles permettront aux enseignants de moderniser leur approche
pédagogique.
Réforme du système de management
· Un « school Administration and Management system » (sAMs),
qui mettra en connexion « on line » toutes écoles et le ministère
de l’Education. Ce système permettra aux directeurs d’école de
consacrer plus de temps à la partie pédagogique de leur travail
· School Administration and Management System (SAMS)
Un système de gestion scolaire informatisée sera mis en place
afin d’assurer que l’administration scolaire soit plus fluide et
efficiente. Ce système permettra à l’information scolaire d’être
gérée en temps réel.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
73
· Informatisation des laboratoires
Le programme d’informatisation des laboratoires de sciences
sera renforcé avec plus d’écoles ayant des ordinateurs porta-
bles, des projecteurs digitaux et des « data loggers ».
· Internet gratuit aux jeunes
sous le programme HRKAD, les étudiants nécessiteux pourront
avoir accès à l’internet à haut débit afin de démocratiser l’accès
à l’information.
· Décentralisation (« Educational Zones ») – (New)
Les zones d’éducation seront revues afin de rendre les insti-
tutions scolaires plus proches des lieux d’habitation des élèves.
Enseignement Technique et Formation Professionnelle ( TVET)
· Accès
La politique du Gouvernement d’améliorer l’accès à l’enseigne-
ment technique et la formation professionnelle sera poursuivie
davantage et une attention particulière sera accordée à la popu-
lation défavorisée. Des établissements de formation seront mis
en place dans divers endroits de l’île.
· Diversification des programmes
La panoplie de programmes de formation sera élargie afin de
mieux répondre aux besoins de formation dans les secteurs
existants et émergents. A titre d’exemple, une école de forma-
tion en cinématographie sera mise en place dans le but de
favoriser le développement de l’industrie cinématographique à
Maurice.
· Egalité des sexes
Afin de réduire le taux de chômage parmi les femmes, des
programmes de formation mieux adaptés à leurs besoins seront
offerts. Une politique plus agressive sera élaborée dans le but
d’encourager plus de femmes à s’inscrire dans les programmes
de formation, traditionnellement perçus comme des métiers
réservés aux hommes.
· Centres d’Excellence
Le développement de Centres d’Excellence dans le domaine
de la formation professionnelle sera favorisé dans un souci
d’améliorer davantage la qualité de formation et de répondre
aux exigences des normes internationales. Dans le même souffle,
ces Centres d’Excellence auront une vocation régionale.
· Mobilité internationale
Dans le cadre du programme de la migration circulaire et dans
un souci d’améliorer l’employabilité, le Gouvernement favorisera
une politique qui vise à accroître la mobilité internationale des
étudiants mauriciens.
· Orientation professionnelle
Une nouvelle direction sera donnée au « Careers Guidance Unit »
du ministère grâce à un portail développé par la HRDC afin de
permettre aux étudiants d’avoir accès à l’information sur les
secteurs de priorité dans le marché du travail, afin d’éliminer le
fossé entre l’acquisition des compétences et la réalité du monde
du travail.
|
74 Education tertiaire
· Open University
Avec la proclamation de la législation sur l’ « Open University »,
le Gouvernement mettra en place des pôles régionaux pour
faciliter l’accès aux études supérieures, incluant Rodrigues.
Ce nouveau mode d’enseignement permettra à tous d’étudier à
leur propre rythme et selon leur disponibilité. Ils pourront même
entamer des études supérieures, les interrompre et revenir
ensuite vers leur formation selon leur disponibilité. Cette univer-
sité à distance travaillera en collaboration avec plusieurs insti-
tutions de renom international, notamment de l’Angleterre, de
l’Inde, de la france, de Malaisie et de Chine, afin d’accroitre la
qualité des qualifications disponibles.
L’Alliance de l’Avenir entamera des réformes de fond et de forme.
Les programmes d’études seront revus afin de les rendre plus
conformes aux besoins d’une société moderne.
Le « Mauritius Institue of Education » sera appelé à jouer un rôle plus
important dans le développement d’un cursus scolaire approprié.
Au niveau pré-primaire et primaire, l’accent sera mis sur une
éli mination graduelle de la compétition féroce et un « child centred
approach » sera adopté, qui visera non seulement à développer des
connaissances mais aussi les aptitudes et les valeurs citoyennes
chez les enfants.
L’éducation civique et la sensibilisation à la protection des
ressources naturelles et de l’écologie seront parties intégrante du
cursus scolaire.
Le système de bourses d’Etat sera revu afin de le rendre accessible
à un plus grand nombre d’étudiants. L’Alliance de l’Avenir est pleine-
ment consciente qu’une société en pleine mutation et qui s’intègre
rapidement dans l’économie mondiale, pose de nouveaux défis.
Afin d’assurer que l’ambiance en classe et à l’école favorise la
compréhension sociale et affective au-delà des barrières, nous
pro posons l’introduction d’un programme inspiré d’un modèle
canadien largement primé internationalement : « ROOTs Of
EMPATHY ».
Nous lancerons un nouveau plan d’emprunt pour encourager les
études tertiaires.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
75
Adapté aux réalités mauriciennes, ce programme visera à former
des enfants qui :
· seront mieux équipés en terme d’aptitude sociale et affective
tout en réduisant l’agressivité dans leur comportement,
· auront moins de stress et une meilleure opinion d’eux-mêmes,
de leurs camarades et de leurs enseignants,
· par conséquence s’épanouiront pleinement et auront un meilleur
comportement en classe et en société.
Maurice doit impérativement accroître le nombre de jeunes Mauriciens
étudiant les sciences. Un vaste plan de rehaussement du niveau
et du contenu de l’enseignement scientifique à partir du primaire
jusqu’au tertiaire sera proposé. La promotion de l’enseignement et
de la recherche scientifique sera une priorité majeure du prochain
Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir.
Nous estimons qu’un des nouveaux piliers de la diversification
économique de notre pays sera l’émergence d’entreprises qui feront
appel à des compétences scientifiques et que notre pays devra
investir massivement dans la promotion de la science.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
77
La Culture
1. Artist Welfare Fund
Un fond de bien-être sera mis sur pied afin de venir en aide aux artistes dans le besoin.
2. National Award for Excellence in Arts
Un plan sera institué afin de récompenser les artistes qui se seraient particulièrement distingués dans toutes les
formes artistiques, tant au niveau national qu’international.
3. Festival mauricien
Dans le cadre des célébrations annuelles de la fête Nationale, un « National Unity Award » sera octroyé à tout
Mauricien qui se serait distingué dans la consolidation de l’unité nationale. Cet Award qui, en fait sera réintroduit,
se situera dans le contexte d’un festival mauricien mettant en valeur notre vocation pluriculturelle.
4. Festival International kréol
Les quatre éditions ont connu un grand succès.
5. Mauritius Intellectual Property Office (MIPO)
Le MIPO, qui sera appelé à être un cadre régulateur pour tout les aspects de droit d’auteur (« copyright ») et de
propriété Intellectuelle (« Intellectual Property Rights »), sera institué.
6. Ecole de perfectionnement pour les artistes
Cette école spécialisée est destinée à mettre en valeur les talents cachés des jeunes artistes.
CH
AP
ITR
E 1
4
|
78 7. Chaîne télé culturelle
Une chaîne télé sera consacrée exclusivement à offrir plus
d’ouverture et de visibilité aux artistes et aux organisation
culturelles.
8. Ecole de cinéma
Afin d’assurer le développement de l’industrie cinématographique,
une école de cinéma sera mise sur pied pour former les Mauriciens
dans les différents aspects de la cinématographie.
9. President Fund for Creative Writing
Le présent « President fund for Creative Writing in English »
sera étendu à toutes les langues écrites et parlées à Maurice,
incluant le kréol et le bhojpuri.
10. Assistance aux artistes grâce à :
· Un plan de marketing pour les produits des artistes.
· Une assistance pour permettre aux artistes d’avoir leur propre
studio d’enregistrement.
· Une assistance financière pour la production des œuvres.
· Accès des artistes aux infrastructures existantes et appropriées
· Assistance/marketing pour la revalorisation du théâtre.
· favoriser l’osmose à travers des productions conjointes par les
artistes
11. Promotion de la Culture et du Patrimoine
Le parc des musées à Maurice sera étendu comme suit :
· Musée virtuel des Arts et de la Culture
Un musée virtuel pour mettre en valeur notre riche diversité
culturelle.
· Musée multimédia du Patrimoine
Un musée multimédia dédié spécifiquement à notre patrimoine.
· Musée du Patrimoine
Un musée pour valoriser l’histoire du peuplement de Maurice.
12. Speaking Unions
Pour compléter la liste des « speaking Unions », l ’Arabic, le
Bhojpuri, le français, le Kréol, le sanskrit et le Mandarin speaking
Unions seront établis.
13. National Heritage Fund
Les objectifs et le fonctionnement du National Heritage fund
seront revus et élargis pour une meilleur gestion du patrimoine.
14. Conseil National de la Culture
Un Conseil National de la Culture sera une plateforme pour
favoriser le dialogue interculturelle et sera une instance fédéra-
tive des Centres Culturels et speaking Unions.
15. Faciliter la création de chaînes de télévision privée.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
79
La SantéC
HA
PIT
RE
15
sur la période 2005–2010, les trois principaux indicateurs de santé
se sont améliorés à Maurice :
1. L’espérance de vie pour les hommes et les femmes est passé
de 72,3 ans en 2005 à 72,7 ans en 2009.
2. Le taux de mortalité infantile a baissé de 14 % en 2004 à
13,3 % en 2009
3. Pour la première fois, le taux de mortalité lié au diabète et aux
maladies cardiovasculaires a chuté : 56,5 % en 2009 contre
58,4 % en 2005.
Les services de la santé ont continué à pourvoir gratuitement aux
besoins en soins de notre population en très grand nombre. A
titre d’exemple :
· 22,000 patients par jour visitent les différents centres hospita-
liers de l’île, dont 8,000 dans les hôpitaux.
· Environ un millier de patients suit une dialyse avec les facilités
d’un transport gratuit mis à leur disposition.
· 330,000 personnes ont bénéficié de soins dentaires en 2009.
· 500,000 radiographies ainsi que 9,500 CT scans réalisés en
2009.
|
80 INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS
Conformément aux engagements pris, le Gouvernement a massive-
ment investi dans de nouvelles facilités médicales pour la popula-
tion.
Au niveau des infrastructures :
· Reconstruction de l’hôpital A.G. Jeetoo à Port Louis
(Rs 2 milliards)
· Construction d’une nouvelle medi-clinic à Plaine Verte
(Rs 53,4 millions)
· Construction d’une nouvelle unité d’urgences à l’hôpital ssR
(Rs 78 millions)
· Construction d’un nouveau bloc à l’hôpital de flacq
(Rs 125 millions).
Acquisition d’équipements modernes et performants :
· Machinerie IRM et « Cobalt Teletherapy »
· Machinerie de lithotripsie (Rs 500 millions).
PERSONNEL
Les effectifs dans les hôpitaux et autres centres de santé ont été
constamment renforcés depuis 2005. 5,000 nouveaux employés
ont rejoint le service dont 500 « Medical Health Officers/senior Med.
Health Officers », 200 « Health Records clerks », 600 « student
nurses », 700 « Nursing Officers ».
Le nombre de médecins est passé de 777 en 2005 à 887 en 2009
tandis que le nombre d’infirmiers passait de 2,732 à 3,187 pour la
même période.
De nombreux membres du personnel de tous niveaux ont bénéficié
de cours de formation ou de bourses d’études pour se perfectionner
dans leurs domaines respectifs. Ainsi, 22 médecins suivent actuel-
lement des formations en ophtalmologie, anesthésie et médecine
interne avec l’Institut de Bordeaux.
38 officiers, dont des administrateurs régionaux et des surinten-
dants poursuivent des cours en « Hospital Management ».
CAMPAGNE POUR LA PROMOTION DE LA SANTÉ
ET LA QUALITÉ DE LA VIE
Le ministère est par ailleurs engagé dans des vigoureuses
campagnes de prévention. C’est ainsi que plus de 90,000 jeunes
ont été examinés à travers les cliniques mobiles qui sillonnent le
pays.
De nouveaux règlements ont été promulgés concernant le taba-
gisme et l’abus de l’alcool.
Une campagne intensive et multimédia a été menée sur les maladies
non-transmissibles et les facteurs de risques.
La mise en place d’un service de dépistage pour le cancer du sein et
du col de l’utérus. (11,900 femmes dépistées pour le cancer du sein
et 9,600 pour le cancer du col de l’utérus).
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
81
Plusieurs institutions internationales ont loué le ministère pour
la manière dont l’épidémie de maladies infectieuses a été gérée,
notamment le contrôle effectif de la grippe AH1N1 et de la dengue,
l’opération de démoustication pour prévenir le Chikungunya.
Prévention du VID/sIDA – institution du National AIDs secretariat
au Bureau du Premier ministre.
Programme d’échanges de seringues et programme de substitution
à la méthadone avec 2634 personnes en soin de novembre 2006
à ce jour.
L’alliance de l’Avenir continuera à investir dans la modernisation de
nos services de santé afin de le rendre plus « patient friendly ».
Nous proposons les mesures suivantes :
1. Création d’un institut specialisé pour la santé et le bien-être des
femmes.
2. Mise sur pied d’un hôpital gériatrique qui améliorera la qualité de
la vie de nos aînés et leur offrira des soins à la pointe des tech-
niques modernes.
3. Mise en place de services digitaux de mammographie.
4. Construction d’un nouveau bloc opératoire à l’hôpital Victoria.
5. Mise sur pieds d’un hôpital pédiatrique.
6. Encourager le développement des hôpitaux privés, à l’instar de
fortis, Apollo ou City Clinic.
Nous comptons par ailleurs décentraliser les services psychiatriques
et introduire un audit clinique dans les services de santé.
Par ailleurs, nous comptons introduire de nouvelles législations
qui viseront à :
1. permettre la recherche et le « clinical trials » à Maurice,
2. introduire un processus de validation des praticiens de la
médecine.
L’Alliance de l’Avenir va réviser tout l'encadrement juridique des
« care service providers » à Maurice. Les hôpitaux publics et privés,
les professionnels de la santé, les laboratoires d’analyses et tous
ceux qui fournissent des services de santé et de soutien aux
malades, aux personnes agées et ceux qui sont autrement capables,
seront régis par un nouveau cadre légal qui prévoira les obligations
des fournisseurs de services aux patients et consommateurs et les
droits de ces derniers.
L’Alliance de l’Avenir compte accélérer le développement du tourisme
médical à Maurice comme un pilier additionnel de notre économie.
Notre objectif est d’encourager un certain nombre d’institutions à
s’installer dans le pays en vue d’attirer 100,000 patients d’ici à 2015.
|
82 AMÉLIORER LES SERVICES DANS LES RÉGIONS
Lancement du projet « E-Business Plan » destiné à informatiser et
à mettre en réseau l’ensemble des collectivités locales. Il s’agit d’un
portail offrant un service plus efficient pour l’octroi de divers types
de permis. La municipalité de Quatre-Bornes et le Conseil de District
de Moka–flacq opèrent sous ce nouveau système informatique
depuis le mois de janvier. Les autres collectivités locales seront
reliées d’ici à mi-juin 2010.
Rationalisation des procédures dans les collectivités locales pour
l’octroi des permis d’opération (« Building & Land use Permit ») à
l’intention des PME et des investisseurs en général, conformément
aux dispositions du « Business facilitation Act ». Le temps d’attente
pour les petites et moyennes entreprises est désormais de trois
jours alors que le délai pour les autres catégories d’opérateurs
économiques a été réduit à 15 jours.
Le « Local Investment fund » d’un montant de Rs 100 millions
pour chaque collectivité locale a permis la réalisation de plusieurs
projets d’infrastructures tels que les marchés, les foires, les drains,
l’asphaltage des routes notamment, en conformité avec les procé-
dures relatives aux « procurements ».
Aménagement des plages publiques et construction d’infrastructures
(douches, toilettes, bancs, kiosques et points de lumière) sur
plusieurs plages publiques autour de l’île.
Rodrigues
L’Alliance de l’Avenir continuera à renforcer la capacité administra-
tive de l’Ile et la modernisation des infrastructures publiques.
Nous attacherons une attention particulière au développement
de :
· la Pêche,
· l’Agriculture,
· le Tourisme, y compris l’éco-tourisme marin, et
· le stockage de l’eau
Toutes les mesures seront prises pour consolider l’intégration de
Rodrigues à la République de Maurice. Nous mettrons sur pied un
« Empowerment fund » spécifique à Rodrigues.
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
83
Agaléga
· Depuis décembre 2005, les villages d’Agaléga sont pourvus en
électricité 24 heures sur 24. Les habitants peuvent capter tous
les programmes de la radio et de la télévision depuis novembre
2008.
· Ouverture en janvier 2008, d’une « Lower secondary school »
pour les élèves des form I à III.
· Depuis novembre 2006, tous les travailleurs manuels ont droit
à une pension, ayant été placés sur la liste « Permanent and
Pensionable Establishment ». Leurs conditions de travail ont
été revues en 2008 et leurs salaires ont été augmentés en
conséquence. La dernière augmentation de salaires remontait à
1995.
· Depuis avril 2008, 59 familles peuvent obtenir un bail pour le
terrain sur lequel se trouve leur maison.
· Un projet d’énergie renouvelable a été lancé sur l’île avec l’aide
du « Mauritius Research Council » pour l’utilisation de l’huile de
coco comme carburant en remplacement du diesel. Un tracteur
utilise déjà cette source d’énergie non polluante à titre expéri-
mental. si l’expérience s’avère concluante, elle sera étendue à
Maurice.
· Développer l’industrie du tourisme et l’exploitation des cocos.
La démocratie locale par la décentralisation des centres de déci-
sions en les ramenant, dans la mesure du possible, plus près de
ceux concernés, est un des piliers de la politique relative aux Admi-
nistrations Régionales. Le deuxième axe de notre politique consiste
à faciliter les formalités administratives afin de réduire le coût et le
temps de faire des affaires à Maurice, tant pour les PME que pour
les autres.
· A Agaléga, trois conseils communautaires seront créés à Village
25, La fouche et ste Rita.
· Priorité sera donnée au projet de remise en état de la piste
d’atterrissage et de la jetée.
· Un centre de refuge sera construit à l’île du sud.
· Mauritius Telecom améliorera le réseau téléphonique afin de
permettre aux habitants de bénéficier des services de l’Internet.
· L’utilisation des énergies renouvelables sera encouragée. Des
mesures ont déjà été prises pour que les maisons et les bâti-
ments administratifs utilisent l’énergie solaire.
La diplomatie mauricienne s’est engagée activement sur divers dossiers d’importance vitale pour le pays. Cette
réussite sur le plan de la diplomatie s’est traduite par des accords qui ont été très bénéfiques à l’économie maurici-
enne en général.
Le dossier des négociations portant sur la fin du Protocole sucre a finalement abouti sur un package financier pour
permettre à l’industrie sucrière de faire face à la transition vers l’industrie cannière. L’Union Européenne a aussi
consenti à des soutiens budgétaires afin de nous permettre de boucler cette période difficile d’ajustements.
En août 2009, un Accord de Partenariat Economique (APE) a été signé avec l’UE. Celui-ci a permis la création de
nouvelles opportunités pour Maurice et de bénéficier des exportations sur le marche européen sans taxe ni quota.
Des règlements plus flexibles vont également permettre à Maurice et aux autres pays du bloc régional « Eastern and
southern Africa » d’accroitre leur part de marché en Europe et de développer davantage certains secteurs tels que
les services financiers et la propriété intellectuelle notamment.
Grace aux efforts de notre diplomatie, Maurice a obtenu une dérogation pour l’exportation de 3000 tonnes métriques
de thon en boîte ainsi que 600 tonnes de longes de thon sur le marché européen. Cet accord a été signé le 17 juillet
2008.
AGOA ET THIRD COUNTRY FABRIC
Un autre succès éclatant de notre diplomatie a été l’adoption par le Congrès américain des amendements aux règle-
ments de l’ « African Growth and Opportunities Act » (AGOA) qui permettent à Maurice de se qualifier sous les provi-
sions dites de « Third Country fabric ». Les bénéfices pour Maurice sont, entre autres, la fin des taxes sur les produits
textiles et autres exportations sur le marché américain, indépendamment de l’origine des matières de base de ces
produits. Ce qui permet à notre industrie des vêtements de continuer et même de croître ses exportations vers les
Etats-Unis.
Les Relations InternationalesC
HA
PIT
RE
16
AL
LIA
NC
E D
E L
’AV
EN
IR P
RO
GR
AM
ME
GO
UV
ER
NE
ME
NTA
L
|
85
SIGNATURE ENTRE MAURICE ET LA FRANCE D’UN ACCORD BILATERAL
PORTANT SUR LA MIGRATION CIRCULAIRE
Ceci signifie que les Mauriciens travaillant dans des secteurs comme la plomberie, l’électricité, la maçonnerie entres
autres, (61 métiers et secteurs ont été identifiés) d’aller travailler en france pour une période maximale de 15 mois,
avec possibilité de renouvellement.
ACCORD AVEC LES SEYCHELLES SUR LES LIMITES DE NOS ZONES EXCLUSIVES ECONOMIQUES
Grâce à des accords signés entre nos deux îles et qui ont permis de délimiter nos Zones Economiques Exclusives
(juillet 2008) il a été possible aux deux pays de soumettre un dossier conjoint aux Nations-Unies pour un élargisse-
ment des leurs Zones Economiques Exclusives respectives. Après de longs mois d’âpres négociations, les Nations-
Unies ont accordé des milliers de kilomètres carrés additionnels à Maurice et aux seychelles (2009).
Par la suite, il a été convenu avec les Nations-Unies que les deux pays bénéficieront du concept de « état océan ».
En sus de ces mesures, un grand nombre de traités ont été signés avec divers pays traitant de sujets variés allant
de la non-double imposition, aux questions relatives aux échanges de prisonniers.
PROPOSITIONS DE L’ALLIANCE DE L’AVENIR
La diplomatie économique est une des clés de notre succès économique depuis l’Indépendance. L’Alliance de l’Avenir
se sent légitimement l’héritier de cette grande tradition et compte poursuive vigoureusement dans cette même voie.
La nouvelle architecture économique mondiale avec l’émergence des géants comme l’Inde et la Chine pèsera sur nos
options futures sans que nous ne négligions pour autant nos partenaires économiques et commerciaux traditionnels,
surtout l’Europe et les Etats-Unis.
|
86 La coopération régionale entre les îles de l’océan indien aussi bien
que notre participation active au sein des grands groupes régionaux
tels que l’Union Africaine, la COMEsA ou la sADC, sera l’une des
priorités de notre diplomatie économique. Nous renforcerons le
rôle de notre pays dans la diplomatie régionale dans le but d’ouvrir
de nouveaux marchés pour nos industries et services. Le marché
africain offre de grandes perspectives pour l’exportation des
services tels que l’éducation, la comptabilité et le « consultancy ».
Nous encouragerons les firmes mauriciennes à explorer le potentiel
tandis que notre diplomatie économique visera à faciliter la pénétra-
tion de ces marchés.
La montée en puissance de l’Inde et de la Chine, entre autres
facteurs, dans la géopolitique mondiale redonnera ses lettres de
noblesse à la devise « stella, Clavisque, Maris, Indici » – l’étoile et la
clé de l’océan indien – devise que Maurice avait fait sienne pendant
de longues périodes de son histoire. Nous aurons l’opportunité de
jouer un rôle de premier ordre dans la nouvelle configuration qui
s’annonce et devrions pouvoir en tirer un maximum de bénéfices
pour notre pays, en déployant une diplomatie économique intelli-
gente.
Le Gouvernement de l’Alliance de l’Avenir procédera à une refonte
des structures du ministère des Affaires Etrangères ainsi qu’à un
renforcement accéléré de la capacité d’analyse et d’action afin de
pouvoir gérer les dossiers de plus en plus complexes auxquels nous
serons confrontés.
LES CHAGOS
L’Alliance de l’Avenir continuera à revendiquer avec force notre
souveraineté sur Tromelin et l’archipel des Chagos. Les Gouverne-
ments anglais successifs nous ont donné l’assurance que l’archipel
des Chagos sera retourné à Maurice dès qu’il ne sera plus néces-
saire aux installations de défense.
suite à l’annonce unilatérale de la création d’un parc marin dans
les eaux de l’archipel des Chagos, Maurice a vigoureusement
dénoncé cette décision car elle enfreint la souveraineté de Maurice
sur l’archipel. Une telle initiative va aussi à l’encontre du retour des
Chagossiens sur leur terre natale. La Cour Européenne des Droits de
l’Homme doit d’ailleurs statuer sur cette question prochainement.
L’Alliance de l’Avenir redoublera les efforts diplomatiques pour la
reconnaissance de la souveraineté de notre pays sur l’archipel des
Chagos et un retour sans condition des Chagossiens dans leur île
natale.
Le prochain Gouvernement se prépare à un « step up » notre action
sur le plan multilatéral, juridique et au niveau de l’opinion inter-
nationale.
“Rassembler, construire, servir, c’est le sens de mon engagement politique”Dr Navin Ramgoolam LEADER DE L’ALLIANCE DE L’AVENIR