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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II) PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)

PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE

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Cette brochure présente les temps forts du PACCIA II, soulignant les changements opérés dans les régions bénéficiaires, ainsi que les enseignements tirés durant la mise en œuvre du programme, entre 2009 et mi-2012, qui contribuent au renforcement durable des capacités de développement du commerce en Afrique. Les contributions à la rédaction de cette publication proviennent essentiellement des partenaires et bénéficiaires du programme.

Images digitales sur la page de couverture:En haut à gauche: © Bridget CoilaAutres: © ITC

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PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE 3

PARTENAIRES

PACCIA II se fonde sur des partenariats stratégiques avec trois Communautés économiques régionales (CER):

Le Marché Commun de l’Afrique de l’Est et Australe (COMESA)

La Communauté Economique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC)

La Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

APPUI FINANCIER

PACCIA II est financé par l’Agence canadienne de développement international (ACDI)

PACCIA II EN UN COUP D’OEIL

QUELQUES CHIFFRES

3 CER africaines ont renforcé leur leadership et leurs structures d’appui au commerce

9 IAC régionales, organismes et réseaux du secteur privé - dont 2 réseaux de femmes d’affaires - ont été consolidés et sont associés à l’élaboration des politiques commerciales ainsi qu’à la promotion des échanges commerciaux

203 experts africains - dont 52 femmes - ont acquis des compétences durables en matière d’appui au développement du commerce à travers des formations de formateurs, de l’appui-conseil et du e-learning

3,162 PME et micro-producteurs - dont 2,651 femmes - ont amélioré leur capacité d’exportation et leur accès à de nouveaux marchés

110 documents techniques ont été produits en partenariat avec les CER et IAC

4 portails d’information commerciale en ligne et plateformes de e-learning ont été créés

114 évènements, ateliers de renforcement des capacités et missions d’affaires ont eu lieu dans 29 pays

44 pays d’Afrique Subsaharienne - dont 30 PMA et pays enclavés - ont bénéficié directement ou indirectement des interventions régionales et nationales menées dans le cadre du PACCIA II

OBJECTIFS STRATEGIQUES • DespartenariatsetréseauxpanafricainspourlapromotionducommercerégionaletdesexportationspourundéveloppementdurableenAfrique

• LessecrétariatsdesCERprennentlescommandesdudéveloppementetdelapromotiondurablesdeséchangescommerciauxrégionaux,entantquepartenairesreconnusetvisibles

• Lesréseauxrégionauxd’appuiaucommerce,ycomprislesréseauxdefemmesd’affaires,sontassociésàl’élaborationdespolitiquescommercialesrégionalesainsiqu’àlapromotiondeséchangescommerciaux

• Despartenariatsd’affairestransfrontaliersetledéveloppementdurabledesexportationsdesentreprisesdanslessecteursetmarchésprioritaires

OBJECTIF PRINCIPALSoutenirl’intégrationrégionaleenAfriqueàtraverslapromotionetledéveloppementducommerce

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)4

PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE 5

GESTION AXÉE SUR LES RÉSULTATS POUR UNE PLANIFICATION STRATÉGIQUE

LE COMESA PRODUIT SON PLAN STRATÉGIQUE À MOYEN TERME SELON LES PRINCIPES DE LA GAR 10

RENFORCER L’EXPERTISE EN ANALYSE DES MARCHÉS POUR DÉVELOPPER LE COMMERCE REGIONAL

LES EXPERTS EN COMMERCE UTILISENT LES OUTILS D’ANALYSE DES MARCHÉS POUR PROMOUVOIR LES EXPORTATIONS 12

LA CEEAC PUBLIE SES PREMIERS ANNUAIRES STATISTIQUES DU COMMERCE 14

PROMOUVOIR LA COMPÉTITIVITÉ DES EXPORTATIONS EN AFRIQUE DE L’OUEST

LA CEDEAO LANCE SON INITIATIVE EXPECT ET SON RÉSEAU D’EXPERTS 15

AUGMENTER L’ACCÈS A L’INFORMATION COMMERCIALE POUR LES ENTREPRISES ET INVESTISSEURS

”RERINFOCOM“, PREMIER RÉSEAU RÉGIONAL D’INFORMATION COMMERCIALE DE LA CEEAC 17

FAIRE ENTENDRE LA VOIX DU SECTEUR PRIVÉ DANS LA POLITIQUE COMMERCIALE ET LE DIALOGUE PUBLIC-PRIVÉ

LE CONSEIL DES AFFAIRES DU COMESA, ORGANISATION RECONNUE DU SECTEUR PRIVÉ 19

LE FORUM DES AFFAIRES DU COMESA STIMULE LE DIALOGUE PUBLIC-PRIVÉ 20

PREMIER FORUM DES ACTEURS A L’EXPORTATION DE LA CEDEAO 21

VERS LA CRÉATION D’UN VÉRITABLE FORUM DU SECTEUR PRIVÉ EN AFRIQUE CENTRALE 22

UNE APPROCHE SECTORIELLE RÉGIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT DES CHAINES DE VALEUR ET LA CROISSANCE DU SECTEUR PRIVÉ

APPUI CIBLÉ A LA CHAINE DE VALEUR DE LA MANGUE EN AFRIQUE DE L’OUEST 24

SOUTIEN A LA FILIÈRE CUIR EN AFRIQUE DE L’EST ET AUSTRALE: PILOTE AU ZIMBABWE 26

9 MILLIONS DE DOLLARS DE NOUVELLES EXPORTATIONS POUR LES ENTREPRISES DU CUIR DU COMESA 28

NOUVELLES OPPORTUNITÉS COMMERCIALES POUR LES FEMMES ET MICRO-PRODUCTEURS AU KENYA 30

LE DROIT COMMERCIAL EN TANT QU’INSTRUMENT POUR L’INTÉGRATION RÉGIONALE ET LA PROMOTION DU COMMERCE

DES PETITES ENTREPRISES EN AFRIQUE CENTRALE APPRENNENT COMMENT UTILISER LE DROIT COMMERCIAL RÉGIONAL POUR STIMULER LEURS EXPORTATIONS 32

L’ACCÈS! DES FEMMES D’AFFAIRES AFRICAINES AU COMMERCE INTERNATIONAL

DE LA FORMATION AU MARCHÉ : L’HISTOIRE DE PAULLY APPIAH AU GHANA 34

MISER SUR LE MODÈLE ET LES RÉALISATIONS DU PACCIA II POUR STIMULER LE COMMERCE INTRA-AFRICAIN

RECOMMANDATIONS DU COMITÉ DE PILOTAGE DU PACCIA II (31 OCTOBRE-1 NOVEMBRE 2011) ET DU RAPPORT D’ÉVALUATION A MI-PARCOURS (DÉCEMBRE 2011) 37

TABLE DES MATIÈRES

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L’intégration régionale est essentielle pour le développement et la croissance économiques en Afrique, et recèle un potentiel considérable de réduction de la pauvreté. Elle permet l’accès à de plus vastes marchés, encourage la concurrence et la spécialisation, et renforce les systèmes de production. Elle favorise également les économies d’échelle nécessaires aux pays afin qu’ils puissent stimuler la compétitivité de leurs industries, améliorer leur productivité, encourager l’innovation et attirer une part plus importante des investissements et des importations mondiales.

Les communautés économiques régionales (CER) africaines ont fait de grandes avancées en matière d’intégration de leurs marchés en établissant des zones de libre-échange et en harmonisant leurs tarifs douaniers. Ces avancées ne se traduisent cependant pas encore pleinement par un renforcement significatif des échanges commerciaux régionaux ou internationaux, de la compétitivité et de l’emploi.

Avec un commerce intra régional entre 10% et 12% de ses exportations totales, la performance de l’Afrique sur les marchés reste limitée en comparaison avec d’autres parties du monde, ce qui offre des opportunités importantes encore inexploitées. Le continent représente 2% à 3% du commerce mondial du fait de la contraction importante du commerce global dû à la crise économique dans les pays développés, ce qui rend la coopération et l’intégration commerciales régionales encore plus pertinentes.

Dans l’esprit du NEPAD, c’est le secteur privé qui doit être le moteur de la croissance économique au service des pauvres, et celle-ci doit être ancrée dans un commerce régional et interrégional accru. Les dirigeants réunis au 18ème Sommet de l’Union Africaine (UA) ont convenu qu’un élargissement du commerce intra-africain est vital et ont approuvé la création d’une zone de libre-échange continentale d’ici 2017.

TRAVAILLER EN PARTENARIAT AVEC LES CER POUR STIMULER L’INTÉGRATION COMMERCIALE

Trois des Communautés économiques régionales africaines -- le Marché Commun de l’Afrique de l’Est et Australe (COMESA), la Communauté Economique des

États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) -- ont établi des partenariats stratégiques avec le Centre du commerce international (ITC) dans le cadre du Programme d’appui au renforcement des capacités de commerce international au service de l’Afrique (PACCIA II) afin de soutenir les efforts d’intégration régionale en Afrique.

Financé par l’Agence canadienne de développement international (ACDI), PACCIA II vise à renforcer les capacités d’appui des institutions régionales et nationales en Afrique afin d’accroître la compétitivité à l’exportation, les liens avec les marchés et les recettes à l’exportation des petites et moyennes entreprises (PME) africaines.

“L’ITC a établi un partenariat avec les Communautés économiques régionales afin d’appuyer l’intégration commerciale, et ainsi d’accroître les niveaux de vie et de répondre aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)”, selon Mme Patricia R. Francis, Directrice Exécutive de l’ITC.

CONCENTRER LES EFFORTS SUR LES SECTEURS À FORT POTENTIEL POUR LA CRÉATION D’EMPLOIS, LA CROISSANCE ECONOMIQUE, LES FEMMES ET LA COOPÉRATION SUD-SUD

PACCIA II concentre ses efforts sur les secteurs offrant un fort potentiel de croissance en Afrique, notamment le secteur agricole. Le renforcement de la compétitivité à l’exportation dans ce secteur est essentiel puisqu’il s’applique au premier secteur d’emploi, d’activités et d’échanges dans la région, avec une forte implication des femmes.

Le programme fournit des services ciblés pour les femmes exportatrices grâce à ACCÈS! au commerce

Lancement du PACCIA II à Libreville, au Gabon, en juillet 2009 M. Jean-Marie Paugam, Directeur exécutif adjoint de l’ITC, et Prof. N’galadjo Lambert Bamba, Commissaire en charge des politiques macroéconomiques de la Commission de la CEDEAO, en mars 2011

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international pour les femmes d’affaires africaines, qui améliore la compétitivité des entreprises appartenant à des femmes en Afrique et la promotion de leurs produits sur les marchés internationaux.

Les pays les moins avancés (PMA) et enclavés bénéficient des interventions régionales et nationales menées dans le cadre du PACCIA II. L’intégration régionale agit comme un incubateur pour l’expansion de leurs exportations et la diversification de leurs économies, permettant ainsi aux pays à plus faibles revenus de rejoindre progressivement le système commercial multilatéral, tout en aidant à réduire les disparités entre pays.

Le PACCIA II se concentre sur l’exploitation des nouvelles opportunités qui se développent sur les marchés sous régionaux et émergents, qui offrent un potentiel important de coopération Sud-Sud au profit des PME africaines.

PROMOUVOIR LE DÉVELOPPEMENT DU COMMERCE RÉGIONAL

En complément des efforts de politique et négociation commerciales, l’intégration régionale requiert des services d’appui publics et privés afin de guider et soutenir les entreprises. PACCIA II consolide les structures de développement et de promotion du commerce des Communautés économiques régionales africaines pour l’analyse de marché, l’élaboration de stratégies d’exportation et la gestion de programmes axée sur les résultats. Le renforcement des capacités est basé sur un apprentissage par la pratique et lié à l’élaboration d’une feuille de route des priorités pour le développement et la promotion du commerce dans les régions.

“L’objectif principal du PACCIA II est de renforcer la capacité des CER à répondre aux besoins du secteur privé dans le domaine commercial”, selon Mme Patricia R. Francis, Directrice Exécutive de l’ITC.

CONSOLIDER LES RÉSEAUX D’APPUI AU COMMERCE ET D’EXPERTS AFRICAINS

Afin que les institutions d’appui au commerce (IAC) fournissent des services pertinents et efficaces aux exportateurs, le PACCIA II renforce la coordination entre ces institutions, telles que les associations du secteur privé et sectorielles, les organismes nationaux de promotion du commerce et les chambres de commerce. Une meilleure communication et coopération entre ces institutions permet de constituer une interface compétente entre les communautés économiques régionales et le secteur privé, qui est nécessaire à la croissance durable des exportations. Leurs prestations de services est consolidée en matière de défense des intérêts des entreprises et de systèmes d’information commerciale afin d’améliorer les connaissances des marchés et les liens commerciaux.

Cela inclut également le développement et le renforcement de réseaux d’experts africains qualifiés et certifiés qui sont en mesure de fournir des services d’appui, grâce à de la formation, du coaching et du e-learning en information commerciale, droit des affaires, analyse de marché, stratégie d’exportation, promotion des affaires, défense des intérêts des entreprises, et services dédiés aux femmes d’affaires.

RENFORCER LES CHAÎNES DE VALEUR RÉGIONALES ET LES LIENS DES PME AVEC LE MARCHÉ

Pour renforcer la compétitivité du secteur privé africain sur les marchés mondiaux et régionaux, il est nécessaire de développer les compétences à l’exportation des entreprises, encourager les chaînes de valeur transfrontalières, lever les barrières internes et faciliter les liens à l’exportation. Le PACCIA II aide le secteur privé à exprimer ses intérêts dans le dialogue politique, à développer une meilleure compréhension des marchés d’exportation, à renforcer les chaînes d’approvisionnement régionales, à améliorer la qualité

Représentants du Congo et du Gabon (photo de gauche) et Carlos Bonfim, Directeur du Commerce au Secrétariat Général de la CEEAC (photo de droite) lors de l’évènement de lancement du PACCIA II à Libreville, au Gabon, en juillet 2009

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de ses produits et à promouvoir ses liens commerciaux stratégiques au sein des marchés régionaux et étrangers. Augmenter la compétitivité des PME signifie davantage d’emplois et des revenus plus élevés, ce qui contribue à la diversification des exportations et à la croissance économique.

ACCOMPAGNER LES FEMMES D’AFFAIRES VERS L’EXPORTATION

La majorité des femmes d’affaires africaines ne sont pas outillées pour contribuer pleinement à la croissance économique, même si elles représentent plus de la moitié de la population active mondiale. Elles sont confrontées à des obstacles tels que l’accès limité au financement, à la formation et à l’information sur les marchés ; les traditions culturelles et les obligations familiales peuvent également les affaiblir.

ACCÈS! au commerce international pour les femmesd’affaires africaines vise à améliorer les services de soutien aux entreprises appartenant à des femmes afin d’accroître leur capacité à exporter et leur succès sur les marchés internationaux et régionaux dans le but ultime de promouvoir leur autonomisation économique. ACCÈS! fournit une formation dédiée en matière de gestion à l’exportation, d’appui-conseil et de mentorat, de développement des produits et d’accès aux marchés pour les femmes d’affaires dans 19 pays d’Afrique sub-saharienne.

ACCÈS! est composé d’un réseau de 63 formateurs africains certifiés et 19 IAC au sein des régions du COMESA, de la CEEAC, de la CEDEAO, de l’EAC et de la SADC, doté des compétences nécessaires pour offrir toutes les activités d’appui au commerce au-delà du programme. L’initiative implique des organisations sensibles au genre, contribuant ainsi à l’Objectif 3 du Millénaire pour le développement (OMD), la promotion de

l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Plus de 2 500 femmes d’affaires ont suivi les formations et un grand nombre ont bénéficié d’un mentorat et de conseils ciblés post-formation. Un grand nombre d’entre elles a déclaré que le programme ACCÈS!leur a permis d’améliorer leur connaissance et leur capacité à affronter la concurrence internationale.

Au niveau régional, l’ITC coopère avec la Fédération des femmes d’affaires au sein du COMESA (FEMCOM), le Réseau Africain pour le Soutien à l’Entreprenariat Féminin (RASEF) en Afrique Centrale, le Centre pour le Développement du Genre (CDG) et la Fédération des Femmes Entrepreneures et Femmes d’Affaires de la CEDEAO (FEFA).

GÉRER LE PROGRAMME POUR DES RÉSULTATS DURABLES

Les principes de mise en œuvre du PACCIA II, qui sont déterminants pour son impact et sa pérennité, incluent: la gestion axée sur les résultats, le renforcement des capacités au travers de formations de formateurs et coaching, l’appropriation du programme par les organisations africaines, les liens avec les autres initiatives panafricaines, régionales et nationales, la prise en compte de l’égalité hommes-femmes et de l’environnement.

La coordination du programme est facilitée par de bureaux régionaux localisés au sein des secrétariats du COMESA et de la CEEAC et de la Commission de la CEDEAO. Elle est soutenue par le Comité de pilotage du programme composé des trois CER, de l’Union Africaine, de la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies/Centre africain de politique commerciale, des principaux réseaux représentants le secteur privé africain; ainsi que l’ACDI en tant que principal bailleur de fonds et l’ITC.

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)10

LE COMESA PRODUIT SON PLAN STRATÉGIQUE À MOYEN TERME SELON LES PRINCIPES DE LA GAR Un des principaux résultats du PACCIA II est le renforcement du Secrétariat du COMESA et des Institutions d’appui au commerce (IAC), afin qu’elles prennent les rennes du développement et de la promotion du commerce pour atteindre la vision du COMESA: “Êtreune Communauté économique régionale pleinementintégrée, internationalement compétitive, avec de hautsstandardsdeviepourtousseshabitants,prêteàparticiperàlaCommunautééconomiqueafricaine”.

L’approche de gestion axée sur les résultats (GAR) améliore l’efficacité administrative et la responsabilisation en fixant des objectifs réalistes, le suivi des progrès vers la réalisation des résultats escomptés, l’intégration des leçons apprises dans les décisions de gestion et la formulation de rapports de performance.

Le COMESA et l’ITC ont organisé une formation GAR dans le cadre du PACCIA II afin de consolider les structures régionales de développement du commerce et les systèmes de gestion des performances. Les bénéficiaires étaient constitués du personnel du Secrétariat du

COMESA, des associations sectorielles et des institutions telles que l’Institut du cuir et des produits du cuir (LLPI) et le Conseil des affaires du COMESA (CBC), qui ont acquis des connaissances pratiques et des compétences en GAR qu’ils ont utilisé pour concevoir le Plan stratégique à moyen terme (MTSP) 2011-2015 du COMESA.

La formation a exposé les participants à des outils GAR sur-mesure en créant un cadre logique pour les programmes du COMESA, soutenant ainsi la conception, la gestion et la mise en œuvre des projets de développement et de promotion du commerce par les principales institutions de la région. La formation a été ”très utile pour biengérer les projets en utilisant les ressources demanièreefficaceetefficienteafinquelesprojetsapportentl’impactescompté“, a déclaré un participant.

Les principales difficultés étaient de finaliser le nouveau MTSP selon les principes de la GAR et d’améliorer l’intégration des décisions politiques régionales dans les plans de développement et budgets nationaux.

Atelier de renforcement des capacités du COMESA, 2010

GESTION AXÉE SUR LES RÉSULTATS POUR UNE PLANIFICATION STRATÉGIQUE

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PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE 11

Le COMESA a donc, pour la première fois, développé son MTSP avec les bénéficiaires du programme -- c’est à dire les États membres -- lors d’Ateliers nationaux de consultation qui se sont tenus dans différents pays de la région, avec l’appui technique du PACCIA II et l’appui financier de la Banque mondiale. Ces consultations ont contribué à améliorer la communication entre le Secrétariat du COMESA et les États membres, tout en renforçant la visibilité du Secrétariat et son rôle moteur au sein de la région. ”Pour le COMESA, cela a permisune collaboration efficace au cours des réunions deplanification stratégique“, a déclaré un membre du personnel d’une des institutions de la région.

Non seulement le Plan stratégique à moyen terme est entièrement basé sur la GAR, mais il englobe aussi les plans stratégiques des États membres. De plus, les ateliers ont contribué à la planification et la programmation annuelle tout en intégrant les priorités des États membres aux décisions régionales. Cela permet une mise en œuvre efficace des programmes du COMESA aux niveaux régional et national.

Des projets similaires de renforcement des capacités ont été menés dans les régions de la CEEAC et de la CEDEAO. Un total de 48 experts africains des institutions d’appui au commerce et des Communautés économiques régionales ont été formés à la GAR dans le cadre du PACCIA II pour gérer et mettre en œuvre leurs programmes de développement liés au commerce. La CEEAC a produit ses budgets et plans de travail annuels selon les principes de la GAR, et ils ont été approuvés par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC.

Sources:Bulletinsd’informationélectroniquesduCOMESA;RapportduCOMESAsurlesAteliersnationauxdeconsultationsurlePlanstratégiqueàmoyenterme2011-2015;ÉvaluationdelaformationsurlaGARparlesparticipants.

Toutes les photos: Ateliers de renforcement des capacités du COMESA, 2009-2010

M. Sindiso Ngwenya, Secrétaire Général du COMESA, remet un certificat GAR à un membre du personnel du COMESA, en novembre 2009

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)12

LES EXPERTS EN COMMERCE UTILISENT LES OUTILS D’ANALYSE DES MARCHÉS POUR PROMOUVOIR LES EXPORTATIONS

Dans le cadre du PACCIA II, l’ITC a mené un programme de mentorat sur l’évaluation du potentiel à l’export, en partenariat avec le COMESA, la CEEAC et la CEDEAO, à travers lequel 43 experts africains provenant des trois régions ont été formés et coachés sur les outils et méthodologies d’analyse de marchés. La formation ”n’auraitpaspuêtreplusappropriée“, a déclaré l’un des experts, ajoutant que le programme ”m’apermisdefournir,de manière plus efficace, des informations adaptéesaux besoins des exportateurs pour qu’ils prennent desdécisionsstratégiquesdemarketing“.

Le personnel des Communautés économiques régionales (CER) et des Institutions nationales d’appui

au commerce (IAC) ont appris comment utiliser les outils et méthodes d’analyse des marchés pour la promotion des exportations aux niveaux national et régional, en considérant la réduction de la pauvreté, et l’impact pour les femmes et l’environnement. Les activités ont spécifiquement couvert l’analyse des statistiques et d’autres indicateurs de performance commerciale, ainsi que des recherches sur la compétitivité à l’exportation à travers des consultations auprès d’entreprises.

Suite à ces activités, les participants ont amélioré leurs compétences en analyse des marchés et ont appris comment appliquer les outils pour évaluer le potentiel d’exportation. Ils ont également identifié les secteurs prioritaires pour la promotion du commerce régional, sur la base d’indicateurs tels que les performances à l’export, l’évaluation par les entreprises, les conditions d’accès aux marchés internationaux, la capacité de production, les tendances des marchés mondiaux, et l’impact sur la création d’emplois, dont celui des femmes, la réduction de la pauvreté et le développement rural.

”Si nous parlons de renforcement des capacités, c’estun véritable exercice de renforcement des capacités“, a déclaré un participant.

RENFORCER L’EXPERTISE EN ANALYSE DES MARCHÉS POUR DÉVELOPPER LE COMMERCE REGIONAL

Atelier de formation à l’analyse de marché en Afrique Centrale, septembre 2009

“Nous utilisons les outils d’analyse de marché pour soutenir les négociations bilatérales de la Zambie ainsi que les négociations avec SADC et COMESA dans le cadre du processus tripartite”, déclare l’Agence zambienne de développement.

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PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE 13

Le programme de mentorat a permis aux régions de définir les secteurs et marchés de destination prioritaires pour leurs exportations. Le Secrétariat Général de la CEEAC a recommandé pour la première fois le café, le cacao et le bois en tant que secteurs pilotes pour la promotion du commerce régional en Afrique Centrale. La CEDEAO a sélectionné six secteurs -- la mangue, l’anacarde, l’huile de palme, le Karité, le sésame et le riz -- comme prioritaires pour sa nouvelle initiative de compétitivité des exportations non liées au pétrole ”EXPECT“, à travers un processus participatif mené et géré par la région.

Les participants ont déjà appliqués les compétences et connaissances acquises dans leur travail quotidien, pour appuyer les décisions de négociations commerciales et les entreprises de leurs pays.

L’Agence zambienne de développement a déclaré que ”en tant que résultat de la formation, nous utilisons lesoutilsd’analysedemarchépoursoutenirlesnégociationsbilatéralesdelaZambieainsiquelesnégociationsavecSADCetCOMESAdanslecadreduprocessustripartite“.

Le Conseil de promotion des exportations du Ghana a utilisé les outils pour organiser des foires commerciales dans certains pays comme la Guinée Équatoriale, le Libéria et le Sierra Léone et pour ”identifier lesproduitsimportéslargementparcespays,leurcommercebilatéralavec le Ghana, les tarifs, la balance commerciale, lacroissance du marché, etc. [Ces outils] ont fourni auConseilbienplusd’informationspermettantdemeneràbiencesmissionsdemarché“.

Ceux qui ont été formés ont transmis leurs connaissances à d’autres experts en commerce, afin d’améliorer la recherche, l’accès aux marchés et la diversification des produits, décuplant ainsi l’impact des formations.

”J’ai organisé un atelier sur l’analyse de marchés enutilisantl’outilTradeMapdel’ITC“ explique un participant au programme de mentorat ”Environ 40 exportateursmauriciensl’ontsuivi,et leretouresteneffettrèspositif.TradeMap va leur permette de mener leurs propresrecherchesetanalysesdecesmarchés“.

Trois membres du personnel de l’Agence zambienne de développement ont formé 15 autres conseillers en promotion des exportations sur l’analyse du marché ”PACCIAIIaeuuneffetmultiplicateurpournous“.

En Afrique de l’Ouest, un réseau de sept experts formés en tant que formateurs par le PACCIA II a signé un mémorandum afin de partager les méthodologies et outils pour évaluer le potentiel d’exportation de manière durable au sein de la région de la CEDEAO.

En Afrique Centrale, 10 experts des États membres de la CEEAC et du personnel du Secrétariat ont été formés et encadrés pour recueillir et analyser des données d’exportation et d’importation et produire des rapports sur le commerce régional. Le premier annuaire statistique du commerce de la CEEAC a ainsi été publié en 2009 et diffusé auprès des décideurs politiques, du secteur privé et des universitaires.

L’ITC a développé des plateformes en ligne pour les CER et IAC dans leurs pays membres afin de renforcer leurs connaissances et former d’autres experts au sein des régions, de manière durable, après la fin du programme.

Source:Enquêted’évaluationélectroniquecomplétéeparlesexpertsdesrégionsduCOMESA,delaCEEACetdelaCEDEAO;Témoignagesdespartenairesetbénéficiaires.

Atelier de formation à l’analyse de marché en Afrique Centrale, septembre 2009

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)14

LA CEEAC PUBLIE SES PREMIERS ANNUAIRES STATISTIQUES DU COMMERCE

Les statistiques en général et celles du commerce international en particulier sont indispensables pour orienter les décisions en matière économique. Les pays en développement, notamment ceux de l’Afrique Centrale, dont les économies sont basées essentiellement sur les exportations de matières premières, ont en permanence besoin d’une information claire et précise sur les performances qu’ils réalisent avec leurs partenaires commerciaux. Cela permet aux responsables politiques de mieux identifier les filières porteuses qui doivent être prises en considération lors de l’élaboration, du suivi et de l’évaluation des politiques régionales de développement et de promotion du commerce. La production et l’analyse des statistiques du commerce extérieur sont cruciales pour soutenir les efforts d’intégration régionale.

Jusqu’à présent, tous les pays de la CEEAC ne partageaient pas leurs données d’exportation et d’importation. De fait, l’analyse du commerce intra régional de la CEEAC était limitée, essentiellement basée sur des statistiques-miroirs fournies par les partenaires commerciaux. Cette situation s’est améliorée grâce à la formation et l’accompagnement sur l’analyse statistique et des marchés fournis par l’ITC dans le cadre du PACCIA II. Le Secrétariat Général de la CEEAC a mené une collecte régionale de données parmi ses 10 États membres,

en partenariat avec les administrations douanières de chaque pays. Cette collecte a permis une amélioration dans six pays de la région, et fournit des statistiques couvrant plusieurs années pour l’Angola, le Cameroun, le Tchad et le Gabon, qui comptent parmi les économies prépondérantes dans la région.

Sur la base de ces statistiques et du soutien du PACCIA II, le Secrétariat Général de la CEEAC a produit et publié les tout premiers Annuaires statistiques du commerce des États de l’Afrique Centrale. Ces rapports de 300 pages comprennent une analyse du profil commercial de chaque pays membre et ont été présentés et distribués aux Sommets des Chefs d’État et Conseils des Ministres de la CEEAC en 2011 et 2012.

Ces publications, qui seront mises à jour chaque année, font partie des efforts du Secrétariat Général de la CEEAC pour promouvoir et développer durablement le commerce et l’intégration régionale. La CEEAC estime qu’il s’agit d’un achèvement majeur et d’un outil crucial pour les responsables politiques, le secteur privé, les universitaires et d’autres opérateurs économiques de la région et au-delà.

Selon Louis Sylvain-Goma, Secrétaire Général de la CEEAC, les Annuaires statistiques du commerce contribuent à ”promouvoir l’Afrique Centrale et accroîtreson niveau d’implication au commerce international, etd’autre part, à accroître les échanges intra-régionaux“, et ”rehaussent lavisibilitéduSecrétariatauprèsdesEtatsmembres“.

La CEEAC prévoit de mettre en place un observatoire pour organiser et améliorer la collecte et le suivi des données au sein de la région. Le PACCIA II soutient cette initiative en renforçant les capacités régionales d’analyse de marchés, et en améliorant la collecte et le traitement des données.

Sources:AnnuairesstatistiquesducommercedesEtatsdel’AfriqueCentrale2009et2010:avant-proposetpréfaces.

Les Annuaires statistiques du commerce contribuent à “promouvoir l’Afrique Centrale et accroître son niveau d’implication au commerce international, et d’autre part, à accroître les échanges intra régionaux”, et ”rehaussent la visibilité du Secrétariat auprès des Etats membres”, explique M. Louis Sylvain-Goma, Secrétaire Général de la

CEEAC.

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PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE 15

PROMOUVOIR LA COMPÉTITIVITÉ DES EXPORTATIONS EN AFRIQUE DE L’OUEST

LA CEDEAO LANCE SON INITIATIVE EXPECT ET SON RÉSEAU D’EXPERTS

La CEDEAO a franchi une étape importante vers la mise en place d’une capacité régionale durable pour le développement et la promotion du commerce en Afrique de l’Ouest, en se dotant d’un cadre de programmation des activités et de mobilisation des ressources: l’initiative “EXPECTpour ledéveloppementde lacompétitivitédesentreprisesdanslecommerceetl’exportation”.

Elaborée conjointement par la Direction du Secteur Privé de la Commission de la CEDEAO et l’ITC dans le cadre du PACCIA II, EXPECT s’appuie sur trois piliers:• le Réseau régional d’experts pour l’Entreprise et le

Commerce (REC-CEDEAO) lancé en juillet 2010 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, qui est l’outil technique et opérationnel pour la mise en œuvre de l’initiative;

• la Plateforme des Acteurs de l’Exportation (PAE), qui est l’instrument de dialogue des acteurs publics et privés, chargé d’identifier et de relayer les problématiques affectant le commerce et les exportations auprès des instances de décision de la CEDEAO, et qui a tenu son premier Forum à Cotonou, au Bénin, en Décembre 2011;

• l’Unité de facilitation EXPECT au sein de la Commission de la CEDEAO, chargée de mobiliser les partenariats et de faciliter de manière durable la mise en œuvre des programmes et activités du réseau des experts et de la PAE

EXPECT s’articule autour des chaînes de valeurs à fort potentiel pour la région, identifiées avec l’appui du PACCIA II: la mangue, l’anacarde, l’huile de palme, le Karité, le sésame et le riz. L’appui de l’ITC à travers le PACCIA II se concentre sur la mangue.

L’initiative EXPECT, pour laquelle l’ITC à travers le programme PACCIA II est un partenaire principal de la région, s’intègre dans la vision stratégique de la CEDEAO

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Le REC-CEDEAO est ”un puissant outil d’intégration de l’économie de notre région”, declared the Minister of Commerce and Private Sector Promotion of Togo.

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)16

de renforcer l’intégration régionale et l’émergence d’entreprises compétitives, à même de générer une valeur ajoutée durable et une amélioration des conditions de vie des populations en Afrique de l’Ouest. Le financement de l’initiative par la CEDEAO est assuré jusqu’en 2015. Le PACCIA II a également travaillé avec la CEDEAO afin de créer une plateforme des capacités requises pour développer le commerce régional. Le REC-CEDEAO, un réseau d’experts en commerce issus des secteurs privés et publics et représentant les 15 pays membres, a été conçu afin de promouvoir les exportations en Afrique de l’Ouest dans le cadre d’EXPECT et dans l’optique de soutenir le développement économique et social.

”CenesontpaslesÉtatsoulesinstitutionsquirencontrentdes problèmes commerciaux, mais bien les partiesprenantesaucommerce“, affirme Serge Bombo, Directeur général adjoint de l’Association pour la promotion des exportations de Côte d’Ivoire et Président du REC-CEDEAO. ”Nousprenonsàbraslecorpslesproblèmesquiseposentàl’exportation…LeREC-CEDEAOnecherchepasàréglerlesproblèmesauniveaumacromaisbienauniveaumicro“, a indiqué M. Bombo. ”Ilrépondauxbesoinsdes entreprises et fait face aux problèmes affectant leschaînesdevaleur“.

Grâce au renforcement des capacités et au coaching dont il a bénéficié à travers le PACCIA II, le REC-CEDEAO a contribué aux initiatives de développement et de promotion du commerce de la Commission de la CEDEAO. Le Secrétariat du REC-CEDEAO, qui dispose d’un système financier et administratif à part entière, a été formé aux procédures appropriées pour gérer et exécuter efficacement des projets et activités liés au commerce selon les principes de Gestion axée sur les résultats (GAR), et en utilisant un logiciel et des manuels spécialement conçus.

”À l’échelle sous régionale, le soutien de l’ITC est trèsimportant“, a ajouté M. Bombo. ”L’ITCnousadonnéunestructure et une orientation à suivre en nous fournissantdesméthodesetdesoutils“.

Le Conseil pour la promotion des exportations aux Nigéria (”Nigeria Export Promotion Council“) a reçu le soutien technique de deux experts du réseau, avec l’appui de l’ITC, pour la mise en œuvre de son programme de

formation pour la promotion des exportations. ”Cettecontributionàlaréussiteduprogrammeétaitfondamentaleetenrichissantecarelleajetélesbasesnécessairessurlesquellesleresteduprogrammeestconstruit“.

Le groupe s’efforce d’analyser et de renforcer de manière systématique les principales chaînes de valeur régionales EXPECT afin de développer la compétitivité et créer des emplois. ”Nous allons commencer par la mangue,en nous penchant sur chaque étape du processus deproduction, depuis la plantation, jusqu’à l’exportation“, explique M. Bombo. ”Nousrecenseronslespointsfaiblesetdétermineronsainsilesmaillonsdelachaînedevantêtrerenforcéspouraccroîtrelavaleurduproduit“.

Le REC-CEDEAO est devenu un réseau crédible en Afrique de l’Ouest pour fournir de l’assistance liée au commerce aux institutions et entreprises de la région. Outre le règlement des problèmes liés au commerce, le groupe offre une enceinte de plaidoyer au secteur privé à travers la PAE permettant aux parties intéressées de s’approprier les problèmes recensés et de les résoudre. Ses 15 bureaux facilitent la transmission de l’information, offrent un plan de résolution pour chaque pays, et associent diverses entités représentant des approches différentes du commerce.

Le Ministre Togolais du commerce et de la promotion du secteur privé a décrit le REC-CEDEAO comme ”unpuis-santoutild’intégrationdel’économiedenotrerégion“.

Sources:RapportsetdocumentsdelaCEDEAO;Rapportannueldel’ITC;ArticlesdelapressenationaleduTogo.

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PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE 17

AUGMENTER L’ACCÈS A L’INFORMATION COMMERCIALE POUR LES ENTREPRISES ET INVESTISSEURS

”RERINFOCOM“, PREMIER RÉSEAU RÉGIONAL D’INFORMATION COMMERCIALE DE LA CEEAC

Le Secrétaire Général de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) a signé un protocole d’accord formalisant la création du premier Réseau régional d’information commerciale des États membres de la CEEAC avec les Chambres de commerce du Cameroun, du Gabon, du Congo et la Fédération des entreprises de la République Démocratique du Congo. Le protocole de collaboration assure une coopération interinstitutionnelle active pour la production et la diffusion de l’information

commerciale ainsi que la possibilité, à moyen terme, d’accueillir de nouveaux membres et d’assurer la pérennisation du réseau.

Baptisé ”RERINFOCOM“ par la région, ce réseau interinstitutionnel se trouve sous l’égide de la CEEAC avec l’appui du PACCIA II. Il facilite l’accès à l’information commerciale pour les entreprises et les investisseurs et permet de rationaliser et d’améliorer les interventions du Secrétariat Général de la CEEAC en matière de promotion des échanges régionaux, en partenariat avec les organisations nationales d’appui au commerce.

”Lamaîtrise de l’information est une des clés de voûte“ explique Roger Tchoungui, Secrétaire Général Adjoint de la CEEAC. ”Le réseau d’information commerciale estcapitalpourinformerlesecteurprivédesdéveloppementséconomiquesetcommerciauxdelarégionmaisaussipouractualiserrégulièrementlesconnaissancesenlamatière“.

Cette approche de transparence dans l’accès à l’information fait partie des priorités de l’ITC, comme le souligne le Directeur Exécutif Adjoint, M. Jean Marie

“Un groupement de jeunes entrepreneurs camerounais est entré en contact avec un importateur de poivre néerlandais grâce à une note d’information que la Chambre de commerce a élaboré sur le poivre Penja. Une promesse de transaction est en cours de négociation”, témoigne la Chambre de Commerce, d’Industrie, des

Mines et de l’Artisanat du Cameroun.

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)18

Paugam: ”La première source d’injustices et d’inégalitésdans les transactions au sein du système commercialinternationalprovientd’asymétriesenmatièred’informationentre pays et au sein même des pays. Par conséquent,lamissionpremièredel’ITC,selonsonmandathistoriquedepuis les années soixante, est d’offrir l’accès auxinformationssurlesmarchésentantquebienpublic“.

Cette collaboration entre la CEEAC et l’ITC s’est matérialisée par la création du RERINFOCOM, le premier portail Internet régional pour l’Afrique Centrale, qui permet aux opérateurs économiques d’accéder à des informations clés pour le développement des affaires, telles que les statistiques commerciales, réglementations commerciales en vigueur, fichiers d’entreprises et profils de marchés.

L’information sur ce portail est régulièrement alimentée, sous la coordination du Secrétariat Général de la CEEAC, par un système automatique de mise à jour, ainsi que par les partenaires nationaux dont la capacité en matière de gestion de l’information est renforcée à travers des activités de formation et de mentorat.

”Grâce au RERINFOCOM, nous avons découvert denouvellessourcesd’informationcommerciale“, explique un représentant de la Fédération des Entreprises du Congo.

”L’étudeduprofildemarchénousainspirédansleconseilet l’accompagnement de femmes entrepreneurs ayantsuivilaformationACCÈS!duPACCIAIIencequiconcernelespré requisà l’export,notamment lesexigencessur lesemballages, les normes, les tendances du marché, lescontactscommerciaux.Acesujet,nousallonsmeneruneétudesurlemarchédumaniocetsesdérivéspourvoirdansquellemesurecesproduitspeuventtrouverdesdébouchéssurleplanrégional“.

Le gestionnaire en information commerciale de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun explique comment le PACCIA II a changé et amélioré ses services d’appui aux PME: ”Notre métiernous oblige au quotidien à apporter des réponses auxinterrogations des nombreuses entreprises qui veulents’engagerdanslesexportations.Lacollecte,letraitementetladiffusionde l’informationestdoncnotrevécuquotidien.Toutefois, laméthodologieemployée jusqu’àprésentainsique les moyens de diffusion n’étaient pas toujours lesmeilleurs et n’obéissaient pas forcement aux exigencesenlamatière.L’initiativeconjointedelaCEEACetdel’ITCnousapermisdemieuxdiffuserune informationsélectivepar Internet. Nous nous sommes appropriés les outils etméthodesd’analysedesfluxcommerciaux…nouspouvonsdésormaisréaliserdesbulletinsd’information... lesitewebvanouspermettredelesdiffuser…etnouspourronsl’utilisercommeunevéritableplacedemarchépournosfemmesethommesd’affaires“.

Cela a un impact direct sur le commerce et les exportations: ”Ungroupementdejeunesentrepreneurscamerounaisestentréencontactavecunimportateurdepoivrenéerlandaisgrâce à une note d’information que la Chambre decommerceaélaborésurlepoivrePenja.Unepromessedetransactionestencoursdenégociation“ajoute-t-il.

Sources:Articlesetreportagesdelapressed’AfriqueCentrale;RapportsetsiteInternetduSecrétariatGénéraldelaCEEAC;Témoignagesdespartenairesetbénéficiaires;Documentsrelatifsàla45èmeréunionduGroupeConsultatifCommundel’ITC;PortailInternet“Rerinfocom”:http://www.netvibes.com/rerinfocom-ceeac-eccas#RERINFOCOM.

Le Général Louis Sylvain-Goma, Secrétaire Général de la CEEAC, signe le Protocole d’accord “Rerinfocom” avec les Chambres de commerce, en septembre 2011

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PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE 19

FAIRE ENTENDRE LA VOIX DU SECTEUR PRIVÉ DANS LA POLITIQUE COMMERCIALE ET LE DIALOGUE PUBLIC-PRIVÉ

LE CONSEIL DES AFFAIRES DU COMESA, ORGANISATION RECONNUE DU SECTEUR PRIVÉ Une plus grande participation du secteur privé dans les politiques et négociations commerciales est cruciale pour améliorer les capacités de développement et de promotion des échanges en Afrique. Le PACCIA II soutient pour cela la création et le renforcement d’organismes faîtiers du secteur privé.

En Afrique de l’Est et Australe, le Conseil des affaires (CBC) sert de plateforme principale pour relayer les préoccupations liées au développement et contribuer au renforcement du secteur privé dans les pays membres, comme mandaté par le Traité du COMESA.

Suite à la forte demande pour un organe régional de coordination des activités du secteur privé, le 27ème Conseil des Ministres du COMESA a décidé, en décembre 2009, de renforcer le CBC en tant qu’organisation faîtière régionale. Cela implique la consolidation du Conseil en tant qu’institution à travers la mise en place d’un Secrétariat indépendant et pleinement opérationnel avec la capacité de promouvoir les intérêts et, de manière plus large, de développer le secteur privé.

L’ITC et le COMESA ont fourni l’expertise technique et les ressources nécessaires à travers le PACCIA II pour renforcer le CBC en tant qu’interface principale du dialogue public-privé régional.

Un coordinateur du CBC a été recruté, un nouveau plan stratégique à moyen terme incluant un régime d’adhésion des membres, des principes de gouvernance et opérationnels ainsi qu’une nouvelle stratégie de communication, ont permis de renforcer l’identité de l’institution.

Le CBC a vu le nombre de ses membres augmenter avec 19 organisations du secteur privé. Un nouveau Conseil d’administration composé de sept États membres du COMESA -- le Burundi, l’Égypte, Maurice, l’Ouganda, la Zambie, le Zimbabwe et le Malawi qui en a la présidence -- ainsi qu’une Assemblée générale ont été élus en tant que comité exécutif régional pour représenter le CBC dans la région, et qu’organe de gouvernance pour superviser ses performances.

“Grâce au CBC, nous travaillons avec le secteur privé de la région et au niveau international pour identifier et bénéficier des retombées en matière de commerce et de partenariats entre entreprises, et c’est un très grand succès”, selon M. Sindiso Ngwenya, Secrétaire Général du COMESA.

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)20

Initialement soutenu par le PACCIA II, le CBC a évolué en un secrétariat intégré chargé de la promotion et du développement des affaires. Le portefeuille de services du Conseil a été modifié pour répondre aux besoins du secteur privé dans des domaines tels que la défense des intérêts des entreprises, l’analyse de marché et la création de relations d’affaires. Le CBC a facilité la coopération Sud-Sud entre le COMESA et d’autres pays dont les économies sont en forte croissance en Asie et dans les pays Arabes pour stimuler les exportations et le secteur privé en Afrique de l’Est et Australe.

La défense des intérêts des entreprises est au cœur du mandat du CBC. L’appropriation par la communauté des affaires et la reconnaissance de la contribution du CBC à la politique régionale ont permis une participation plus active du secteur privé dans les politiques commerciales qui influent sur les barrières aux échanges dans la région. Le CBC a préparé et fait campagne, avec succès, pour des prises de position sur les règles d’origine, le mouvement des entrepreneurs et la suppression des visas dans la région. Ces actions ont contribué à l’activation du dialogue entre le secteur privé et les décideurs politiques à travers le partage d’expériences et de leçons apprises autour des questions cruciales pour le développement des affaires.La compétence du CBC en matière d’intégration

commerciale régionale en Afrique est de plus en plus visible. Dans le cadre du processus tripartite COMESA-EAC-SADC, le CBC a dirigé la formation d’un groupe de travail du secteur privé et a organisé le premier Forum des affaires tripartite. Le Conseil est devenu la voix reconnue du secteur privé dans le COMESA. Dans une région où le dynamisme économique repose en grande partie sur le commerce, le CBC s’est positionné en tant qu’institution de coordination qui représente efficacement les besoins de la communauté des affaires au plus haut niveau de prise de décision.

”EntantquevoixdusecteurprivéauseinduCOMESA,nouscherchonsàfournirdessolutionsinnovantespourreleverlesdéfisdontsouffrentlesentreprisesetquifreinentlacroissanceéconomiquedanslarégion“,a expliqué le président du CBC Mathews Chikankheni.”Lesecteurprivépartageunevisioncommunepouraccroîtresoninfluencesurlespolitiquesauplushautniveaudeprisededécision.Entantqu’institutionduCOMESAdirigéepar lemilieudesaffaires,nousavonscherchéàmettreenœuvredesstratégiessoigneusementadaptées pour développer le secteur privé et les PME auniveaudelacompétitivitérégionaleetinternationale“.

Le Secrétariat du CBC a veillé à devenir plus autonome en mobilisant des ressources au-delà du programme PACCIA II et en collaborant avec des partenaires au développement et le secteur privé. Le budget opérationnel et projet du CBC inclut désormais également le soutien de l’USAID et d’entreprises membres.

”GrâceauCBC,noustravaillonsaveclesecteurprivédelarégionetauniveauinternationalpouridentifieretbénéficierdesretombéesenmatièredecommerceetdepartenariatsentreentreprises,etc’estuntrèsgrandsuccès“, a déclaré Sindiso Ngwenya, Secrétaire Général du COMESA.

Sources:Bulletinsd’informationélectroniquesduCOMESA;RapportsetdocumentsduCBC;SiteInternetduCBC(www.comesabusinesscouncil.org).

LE FORUM DES AFFAIRES DU COMESA STIMULE LE DIALOGUE PUBLIC-PRIVÉ Le PACCIA II favorise le dialogue entre décideurs politiques et entreprises afin que les intérêts du secteur privé soient intégrés à la prise de décisions et aux négociations pour le renforcement du commerce régional.

Le Forum des affaires du COMESA, organisé une fois par an par le CBC, est l’un des événements phares de la région. Il s’adresse au secteur privé et favorise le dialogue public-privé, renforçant ainsi la visibilité du COMESA dans les pays membres et auprès de la communauté des affaires.

Le Forum 2011 a réuni des entreprises régionales et internationales d’Afrique sub-saharienne, des États-Unis et d’Europe. Plus de 400 entreprises se sont retrouvées à

Lilongwe, au Malawi, pour débattre de questions relatives au commerce et aux affaires, afin de faire des propositions à intégrer à la feuille de route du CBC et au programme du Secrétariat du COMESA pour faciliter les échanges et la compétitivité. Trente liens commerciaux ont été identifiés lors du Forum.

”La première grande question que de nombreusesentreprises à travers lemonde se posent est, est-il sûrdefairedesaffairesenAfrique,est-ceunenvironnementpropice?C’est lorsd’évènementstelsqueleForumdesaffaires du COMESA que vous pouvez rencontrer desentrepreneursetinvestisseursrégionauxetinternationauxetainsirépondreàcesquestions“, a déclaré le président

La Coordinatrice du CBC au Forum AGOA, en juin 2011

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du ”WorldTradeCentre“ Afrique.

Le Forum offre également des opportunités pour les PME de se connecter avec de grandes multinationales qui cherchent des fournisseurs locaux, tels que le Groupe Nestlé, qui a exploré le renforcement de sa présence en Afrique, la société suisse confessant le potentiel de croissance en matière de transformation de produits agro-alimentaires tels que le thé, le lait, le maïs, le blé, le sorgho, le manioc et les fruits.

Le président du CBC a souligné le rôle du Conseil pour unir le secteur privé afin de réduire le coût des affaires et identifier les outils nécessaires pour renforcer la compétitivité des entreprises au sein des marchés régionaux et mondiaux.

Sources:RapportsetdocumentsduCBC;SiteInternetduCBC(www.comesabusinesscouncil.org);SiteInternetduForumdesaffairesduCOMESA(www.comesabusinessforum.org).

PREMIER FORUM DES ACTEURS A L’EXPORTATION DE LA CEDEAO

Le premier Forum des Acteurs à l’Exportation de la CEDEAO, qui s’est tenu en décembre 2011 avec l’appui du PACCIA II, représente un pas en avant sur la voie de l’instauration d’un mécanisme officiel de dialogue public-privé en Afrique de l’Ouest.

Le thème du Forum ”ImpactdumécanismedelibéralisationdeséchangesdelaCEDEAOsurledéveloppementrégionaldesfilièresagro-industrielles“ était issu des recommandations de la revue de l’Aide pour le commerce. Le Forum a abordé la question de la compétitivité des petites et moyennes entreprises (PME) dans les chaines de valeur agricoles, qui est au cœur des préoccupations de la région en vue d’assurer la sécurité alimentaire et de lutter contre la pauvreté.Au total, 120 décideurs politiques, experts et acteurs du secteur privé, notamment ceux des filières mangue et huile de palme, ont pris part au Forum qui s’est tenu à Cotonou, au Bénin. Ils représentaient 14 pays membres de la CEDEAO, des

organisations professionnelles de la région (ROPA, RECAO, FOPAO, FEFA, FEWACCI), l’ITC et d’autres partenaires au développement (AFREXIM BANK, le PNUD, le TRADE HUB, ECOBANK).Le Forum fait partie intégrante de l’initiative ”EXPECTpourle développement de la compétitivité des entreprisesdans le commerce et l’exportation“ de la Commission de la CEDEAO élaborée conjointement avec l’ITC dans le cadre du PACCIA II. EXPECT est mise en œuvre par le Réseau des Experts pour l’Entreprise et le Commerce de la CEDEAO (REC-CEDEAO) et à travers la Plateforme des

“Que ce Forum soit le détonateur d’une franche collaboration entre le secteur privé et les décideurs politiques de la région, ceci pour l’éclosion d’un milieu des affaires”, souligne M. Jean-Louis Billon, Président de la PAE.

Forum des affaires du COMESA, à Lilongwe, au Malawi, en octobre 2011

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)22

Acteurs de l’Exportation (PAE), dont le premier Forum était celui de Cotonou.

Comme Madame la Ministre de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, de la République du Bénin l’a souligné ”leprogrammePACCIAII...apermisauxexpertsd’identifieretderetenirdessecteursetgroupesdeproduitsporteurspourledéveloppementéconomiquede l’ensemble des pays de la CEDEAO... la mangue,l’anacarde et l’huile de palme. Ainsi, l’initiative prise deréunirleprésentforumdesacteursdel’exportationdelaCEDEAOestmotivépar... lebesoind’apprécier l’impactduSchémadelibéralisationdeséchanges,...demettreenplaceuncadrerégionalpourlapromotiondesexportationsetdelacompétitivitédesentreprises...etdedisposerd’uncadrerégionaldeconcertationdesAgencesdePromotiondesExportations“.

Les participants ont adopté une série de recommandations afin de stimuler le développement des PME exportatrices et de les rendre plus compétitives sur

les marchés régionaux et internationaux dans les années à venir. Leurs décisions se sont notamment fondées sur des études du potentiel à l’exportation et des bulletins d’information commerciale préparés par des experts régionaux avec l’appui et le coaching du PACCIA II. Des recommandations sur le Schéma de libéralisation des échanges (SLE) de la CEDEAO dans les chaînes de valeur de la mangue et de l’huile de palme ont été formulées à l’issue du Forum sur la base de deux notes de position du secteur privé présentées durant l’évènement.

Le Président de la PAE, Jean-Louis Billon, a souhaité ”quece Forumsoit le détonateur d’une franchecollaborationentre le secteur privé et les décideurs politiques de larégion,ceci,a-t-ilsouligné,pourl’éclosiond’unmilieudesaffaires“.

Source:SiteInternetdelaPAE(www.ecowas-eap.com);RapportsdelaCEDEAOsurleForumdesActeursdel’Exportation;ArticlesdepressesurleForumdesActeursdel’Exportation.

VERS LA CRÉATION D’UN VÉRITABLE FORUM DU SECTEUR PRIVÉ EN AFRIQUE CENTRALEMalgré les efforts menés par la CEEAC afin d’améliorer les infrastructures liées au transport et à l’énergie en Afrique Centrale, les entreprises constatent que les barrières au développement des transactions commerciales, telles que les frais de douanes et taxes, demeurent. Le secteur privé de la sous-région ne dispose que de peu de moyens afin de faire changer les choses et de faire entendre ses positions auprès des décideurs politiques. Le manque de dialogue entre le milieu des affaires et les instances régionales est notamment dû à l’inexistence d’un mécanisme structuré de dialogue public-privé, et à la non-application sur le terrain de certaines décisions qui faciliteraient pourtant le développement des échanges et des affaires.

Selon le Directeur de la promotion de la Chambre de Commerce du Cameroun, la sous-région souffre d’une

”absence de concertation pour surmonter les difficultésinfrastructurelles“. Il y a donc ”nécessité de fédérerpour faire entendre et coordonner les efforts pour uneparticipation active au développement des affaires etau dialogue public-privé“ constate Roger Tchoungui, Secrétaire Général Adjoint de la CEEAC.

“Un tournant historique pour l’émergence du commerce en Afrique Centrale” selon la presse régionale; “Le Secrétariat Général de la CEEAC considère qu’un grand pas a été franchi,” selon M. Carlos Bonfim, Directeur du Commerce au Secrétariat Général de la CEEAC.

Les représentants des ORAC et Carlos Bonfim, Directeur du Commerce au Secrétariat Général de la CEEAC (photo de droite), à Douala, au Cameroun, en septembre 2011

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PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE 23

C’est fort de ce constat que les 10 pays membres de la CEEAC, avec l’appui du PACCIA II, ont créé trois Organisations régionales d’appui au commerce (ORAC): l’Organisation des Patronats de l’Afrique Centrale (OPAC), l’Organisation des Chambres Consulaires de l’Afrique Centrale (OCCAC) et le Réseau Africain pour le Soutien à l’Entreprenariat Féminin d’Afrique Centrale (RASEF-AC). C’est lors d’une réunion régionale présidée par le Secrétariat Général de la CEEAC en septembre 2011 en présence de tous les États membres et de 19 organisations nationales du secteur privé, que les statuts, plans stratégiques et bureaux exécutifs de ces 3 organisations ont été établis et signés.

”Ilnes’agitpasdecréerunenouvellestructureenplusdes structures déjà existantes. L’OPAC a pour but detravailleravecleSecrétariatGénéraldelaCEEACpourquetrèsprogressivementetrapidementlepartenariatpublic-privé soit une réalité dans notre sous-région” précise le Secrétaire Général de l’OPAC.

Cette initiative va permettre à ces organisations de fédérer leurs efforts et jouer pleinement leur rôle de représentation des intérêts du secteur privé et d’interface vis-à-vis des décideurs politiques. La création des ORAC ”est unesatisfactionquisoutiendra l’entrepreneuriat féminindansla sous-région“ confirme la représentante du RASEF. ”Les avantages sont majeurs” ajoute le Président de la Chambre de Commerce du Gabon ”créer une taillecritique au niveau de l’Afrique Centrale afin de pouvoiréchanger entre pays de la sous-région mais surtoutsupporterlaconcurrenceinternationale“.

Lors de la réunion, un appel du secteur privé de la région a été rédigé et signé conjointement par les ORAC. ”L’AppeldeDouala“, adressé aux États membres de la CEEAC,

demande la mise en œuvre effective des décisions adoptées par les décideurs politiques afin de faciliter les transactions commerciales régionales.

La réunion et les activités de renforcement des capacités qui ont suivi ont permis de renforcer les connaissances des ORAC et de leurs membres sur les sujets de politique commerciale régionale et sur leur impact sur le développement des affaires. Une avancée que la presse régionale qualifie de ”tournanthistoriquepourl’émergencedu commerce en Afrique Centrale“, tandis que le ”Le Secrétariat Général de la CEEAC considère qu’ungrandpasaétéfranchi“ selon Carlos Bonfim, Directeur du Commerce au Secrétariat Général de la CEEAC.

Source:Articlesetreportagesdelapresserégionaleetnationaled’AfriqueCentrale;RapportsduSecrétariatGénéraldelaCEEAC.

Signatures de leurs statuts par les représentants des ORAC, à Douala, au Cameroun, en septembre 2011

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)24

UNE APPROCHE SECTORIELLE RÉGIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT DES CHAINES DE VALEUR ET LA CROISSANCE DU SECTEUR PRIVÉ

APPUI CIBLÉ A LA CHAINE DE VALEUR DE LA MANGUE EN AFRIQUE DE L’OUESTL’initiative EXPECT de la CEDEAO, développée et mise en œuvre avec l’appui du PACCIA II, s’articule autour des chaînes de valeurs des filières d’exportation à haut potentiel pour la région. L’appui de l’ITC à cette initiative, à travers le PACCIA II, se concentre sur la mangue.

Le renforcement de la compétitivité à l’exportation des entreprises opérant dans le secteur agricole est primordial puisqu’il s’applique au premier secteur d’emploi, d’activités et d’échanges dans la région, avec une forte implication des femmes. Il contribue aussi à la sécurité alimentaire, qui est une préoccupation principale de la CEDEAO.

Or, au sein de l’espace CEDEAO, il est estimé que 40 à 50% de la production de mangues est perdue alors qu’environ 60% de la pulpe qui sert aux entreprises de transformation dans certains pays ouest africains est importée d’autres régions.

Le Document d’Orientation Stratégique (DOS) pour la filière mangue en Afrique de l’Ouest, développé avec l’appui du PACCIA II, a été validé par les 15 pays membres de la

CEDEAO lors d’un atelier régional qui s’est tenu à Lomé, au Togo, en août 2011, sous la houlette de la Commission de la CEDEAO et de son Réseau régional d’experts pour l’Entreprise et le Commerce (REC-CEDEAO).

Au total, 31 représentants des secteurs publics et privés de la région ont validé les propositions du document de stratégie qui préconise 3 grandes orientations pour le renforcement des capacités productives et des exportations du secteur, en tenant tout particulièrement compte du rôle et de l’impact sur les femmes: augmenter la consommation régionale, accroître la capacité de

“Nous avons exporté 8 conteneurs de plus de 172 tonnes de mangues par voie aérienne et par bateau... Cela se traduit par une hausse de 50% du volume des exportations de l’entreprise,” déclare un entrepreneur de Côte d’Ivoire.

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transformation et de conservation des produits, et améliorer leur adaptation aux normes des marchés importateurs.

Selon le Ministre togolais du commerce et de la promotion du secteur privé qui a ouvert l’atelier ”dansuncontexted’économiemondialisée, ilest importantdesemettreàniveau pour s’insérer dans le concert sous régional etmondialàtraversdesfilièresàvaleursajoutéesintenses.Jesouhaitequecedocumentrépondeauxnombreusesdemandes des opérateurs économiques et desinvestisseurspouroptimiserleursinvestissementsdanslafilière“.

Non seulement le PACCIA II a facilité l’émergence d’une vision régionale commune pour développer et moderniser le secteur, mais il a également fourni des services ciblés aux PME pour accroître leurs connaissances et leurs exportations, en mettant l’accent sur les marchés émergents sous la forme de coopération Sud-Sud.

Des producteurs de mangue d’Afrique de l’Ouest ont participé à un voyage d’étude à Petrolina au Brésil en novembre 2011 avec l’appui du REC-CEDEAO et de l’ITC dans le cadre du PACCIA II. Le Brésil avait été identifié comme une destination idéale, sa chaîne de valeur de la mangue étant très développée et ce pays ayant récemment signé un accord de coopération avec la CEDEAO pour une coopération Sud-Sud, notamment dans les filières agricoles.

La collaboration entre la CEDEAO et l’Agence brésilienne de recherche agricole (EMBRAPA) a été initiée au profit des entreprises de la filière mangue. Grâce à cette mission et au suivi des relations d’affaires lors de ”FruitLogistika“, foire mondiale pour le commerce des fruits et légumes frais, les entrepreneurs ont établi de nouveaux contacts commerciaux au sein de leur industrie avec des organismes de recherche, des institutions de promotion du commerce locales et le secteur privé. Ils ont également appris de l’expérience de travail en cluster du Brésil.

”Jevaisrevoirmesactivitésetcorrigercequimemanqueen utilisant tout ce que j’ai appris au cours de la visited’étude“ a déclaré un producteur du Ghana. ”Je vaisaméliorer ma production, en particulier l’applicationd’engraisetd’autresnutriments“.

A la suite de ces activités, un importateur brésilien a entreprit son premier voyage d’affaires au Sénégal où il a visité les plantations de manguiers et a rencontré les producteurs afin d’identifier de nouveaux fournisseurs pour ses clients européens. ”Cette visite ouvre desperspectives commerciales intéressantes pour lesexportateurs rencontrés qui, au-delà des relationscontractuelles envisagées, ont reçu des informationset des conseils avisés sur les marchés d’exportation,notamment européens, et leurs exigences“ explique le Point focal du REC-CEDEAO au Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat du Sénégal.

Une entreprise de Côte d’Ivoire a exporté pour la première fois avec succès des mangues ouest africaines de qualité sur le marché européen et a établi un partenariat d’affaires durable avec un acheteur international. ”Grâceaucontactavecunacheteurinternationalétabliavecl’appuidel’ITC,nousavonsexportéhuitconteneursdeplusde172tonnesdemanguesparvoieaérienneetparbateau“, a déclaré le Directeur général de l’entreprise. Cela se traduit par une hausse de 50% du volume des exportations de l’entreprise. ”De 173 tonnes, nous allons passer à 739tonnesen2013“, ce qui représente une croissance par quatre par rapport à l’année précédente.

Une femme entrepreneur du Mali qui avait pris part à la mission au Brésil a commencé sa propre production de mangues, avec un premier champ de 8 hectares. Elle souhaite utiliser des méthodes d’irrigation similaires à celles observées lors des présentations techniques par l’EMBRAPA et des visites de plantations au Brésil. La prochaine étape est la réalisation d’une analyse financière afin de déterminer les coûts d’utilisation de ces nouvelles techniques d’irrigation.

En outre, les Pays-Bas et la Belgique ont offert de financer la construction de son entreprise de fabrication de pulpe concentrée de mangue à Bamako. Certains des contacts d’affaires qu’elle a établis lors de sa visite au Brésil sont des clients potentiels pour sa nouvelle usine, qui permettra de créer environ 100 emplois pour les hommes et femmes de la région. L’usine devrait être opérationnelle en 2013.

Source:ArticlesdelapressenationaleduTogo;RapportsduREC-CEDEAOetsurleForumdesActeursdel’Exportation;

Témoignagesdespartenairesetbénéficiaires.

Atelier de stratégie à l’exportation pour le secteur de la mangue, novembre 2010 Mangues d’Afrique de l’Ouest exportées sur le marché européen

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SOUTIEN A LA FILIÈRE CUIR EN AFRIQUE DE L’EST ET AUSTRALE: PILOTE AU ZIMBABWEUn des principaux objectifs des Communautés économiques régionales (CER) par le biais du PACCIA II est l’amélioration de leurs capacités à formuler des stratégies régionales sectorielles à travers un processus participatif, impliquant le secteur privé.

Le secteur du cuir est un des secteurs prioritaires du COMESA pour le développement et la croissance économique. Un document de stratégie régionale a été conçu à travers un processus participatif sous la houlette du Secrétariat du COMESA et impliquant les 15 pays membres de la région. Un comité de coordination, désigné par le Secrétariat du COMESA et représentant les associations et parties prenantes du secteur du cuir, a été créé en tant que mécanisme d’appropriation et de mise en œuvre de la stratégie. Le COMESA et le comité ont organisé des tables rondes au Malawi, en Ouganda et au Zimbabwe.

Parmi les leçons apprises lors de ces tables rondes était l’importance d’intégrer la stratégie régionale dans la politique nationale de sorte qu’elle bénéficie davantage aux PME.

Le gouvernement du Zimbabwe a demandé au COMESA et à l’ITC de l’aider à élaborer une stratégie pour valoriser sa filière cuir. Le pays a alors été choisi comme pilote pour répliquer la stratégie régionale au niveau national et s’assurer qu’elle est mise en œuvre de manière à contribuer au développement du secteur privé et qu’elle bénéficie à tous les acteurs le long de la chaîne de valeur.

L’industrie du cuir au Zimbabwe implique une diversité de micro, petites, moyennes et grandes entreprises qui ont généré un montant total de ventes estimé à 82,2 millions

de dollars des E.-U. en 2011. En dépit de sa performance passée et de son potentiel, la croissance du secteur est limitée par le manque de collaboration entre les acteurs de la filière, la pénurie de peaux de qualité et l’insuffisance d’accès à des financements abordables. Environ 84% des cuirs et peaux sont exportés à l’état brut, ce qui pénalise les tanneries locales qui ont été contraintes de réduire leur production et, dans certains cas, de fermer. Sur 16 tanneries, 6 seulement étaient opérationnelles en avril 2012 selon les rapports officiels. En outre, les producteurs locaux de produits finis doivent faire face à la solide concurrence des importations, moins chères, sur le marché domestique. Alors que le secteur a produit 17 millions de paires de chaussures et a exporté dans les pays développés à son apogée en 1999, il n’est aujourd’hui plus compétitif sur le marché mondial.

“Le Comité de coordination a permis d’obtenir une plus grande appropriation par le secteur privé, qui gère maintenant la mise en œuvre de la stratégie,” explique un tanneur.

Production de cuir et produits en cuir par des entreprises au Zimbabwe

Atelier participatif, à Bulawayo, au Zimbabwe, en novembre 2011

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”Lesecteurducuir aunénormepotentielpour accroîtresa contribution à l’économie et devenir un facteur dedéveloppementsocial“, a déclaré un représentant du pays.

Un processus de consultation impliquant tous les acteurs de la chaîne de valeur a débuté en août 2011 et des réunions ont eu lieu dans les grandes villes de Harare et Bulawayo, ainsi que dans les provinces du Mashonaland et Matabeleland où l’élevage et la production de cuir sont prépondérants. Le processus a permis une véritable appropriation par les acteurs du secteur pour la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la stratégie.

Un comité de coordination comprenant des représentants de toute la filière (agriculteurs, commerçants, tanneurs, fabricants, associations, institutions financières, représentants du Ministère de l’Industrie et du Commerce, en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et le Ministère des Finances) a été le catalyseur et le leader pour le développement et l’exécution de la stratégie.

Selon un représentant du secteur privé: ”Grâce à cettedémarcheparticipative,uncertainsensd’appartenanceestnéentrelesacteursquiontlesentimentdefairevraimentpartieduprocessus“.

La stratégie vise à moderniser la filière cuir au Zimbabwe de sorte qu’elle contribue davantage à la croissance économique, à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté. Elle est le résultat de l’évaluation du potentiel du marché, de la rentabilité des entreprises, des contraintes de l’offre et de la dynamique du secteur par les acteurs économiques et les acheteurs. Elle fixe des objectifs commerciaux pour 2012-2017 et fournit une feuille de route claire basée sur des accords à chaque niveau de la filière.

”Les acteurs de la chaîne de valeur ont maintenant unobjectifcommun,celuidepromouvoir lavaleurajoutéeetune meilleure reconnaissance du potentiel du secteur“, selon un représentant du gouvernement.

L’objectif est désormais de fabriquer des produits qui apportent de la valeur ajoutée, tels que les chaussures et la maroquinerie, pour les marchés intérieur et d’exportation. Cette approche nécessite la création d’une association sectorielle gérée par la filière sous forme d’une plateforme public-privé fixant les priorités et sollicitant l’appui du Gouvernement et des partenaires au développement, ainsi que la mise en place d’un Fond d’investissement et de développement pour investir dans le secteur.

Le pays a déjà réalisé certains des objectifs fixés par la stratégie. Le cuir fait désormais partie des priorités de la politique de développement industriel du Zimbabwe pour 2012-2016, une association a été créée pour améliorer la collecte et la qualité des cuirs, des tanneurs et collecteurs ont établi un accord pour l’exportation de peaux semi-tannées (”wet-blue“), et les banques et entreprises locales ont approuvé la création du Fonds pour le développement du cuir.

”LedocumentdestratégieetlefonctionnementduComitédecoordinationreprésententdéjàunsuccès“, a déclaré un collecteur de cuir. ”LeComitédecoordinationapermisd’obtenir une plus grande appropriation par le secteurprivé,quigèremaintenantlamiseenœuvredelastratégie“ explique un tanneur.

À plus long terme, la stratégie devrait créer des emplois grâce à son appui aux micro, petites et moyennes entreprises qui opèrent désormais en groupements, accroître les recettes des ventes de 82,6 millions dollars des E.-U. en 2011 à 116 millions en 2017, et diversifier les exportations vers les marchés régionaux et mondiaux.

Source:Témoignagesdespartenairesetbénéficiaires;Documentsdestratégiesectorielle.

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9 MILLIONS DE DOLLARS DE NOUVELLES EXPORTATIONS POUR LES ENTREPRISES DU CUIR DU COMESA

Souvent, les petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique n’ont pas les informations sur les normes et les exigences des marchés. C’est le cas pour celles opérant le long de la chaine de valeur du cuir, qui constitue pourtant l’un des secteurs prioritaires du COMESA pour le développement du commerce régional.

PACCIA II vise à préparer les PME pour les marchés régionaux et internationaux, par le biais d’une approche orientée vers les marchés. En participant à des ateliers de dissémination de l’information, à des foires, des missions et visites commerciales et des réunions acheteurs-vendeurs, les entrepreneurs apprennent des acheteurs et des concurrents, échangent leurs expériences, évaluent le meilleur moyen d’améliorer leurs capacités de production et de stimuler leur compétitivité.

La Foire africaine du cuir qui s’est déroulée à Addis-Abeba en mars 2011 et a accueilli plus de 190 visiteurs d’Afrique, d’Europe, d’Asie et des Amériques, représentait une opportunité unique pour les PME de rencontrer les importateurs. Le Secrétariat du COMESA, son Comité de coordination pour le cuir, ainsi que l’ITC, ont organisé la participation et l’exposition de produits de 10 PME venues d’Éthiopie, du Kenya, du Malawi, du Rwanda, du Soudan, de Zambie et du Zimbabwe.

Les entrepreneurs ont collecté des informations stratégiques pour améliorer leur compétitivité: ”Lafoireaélarginotrechampd’activitésetnosconnaissances,nousapermisdecomprendrenosfaiblesses,nosforcesetnosperspectives“; ”J’aiacquisdenouvellescompétencesettechniques qui vont m’aider à améliorer mes produits“; ”J’aimaintenantunemeilleure idéed’où jepeux trouverdesproduitschimiques,desmatièrespremièrespourleschaussuresetdespiècesderechangemoinschers,afinderéduiremescoûtsdeproduction“.

Sur les 31 000 dollars des E.-U. investit par le PACCIA II dans cette activité, les entrepreneurs ont estimé le chiffre d’affaire généré à 2 millions de dollars.

Cela a également permis d’identifier des lacunes spécifiques en termes de qualité et d’emballage, dans les offres des exportateurs africains pour répondre aux exigences des marchés d’importation. Celles-ci ont été analysées afin de fournir un appui spécifique aux PME au-delà du PACCIA II.

En guise de préparation à des visites commerciales à l’étranger, des études sur la demande et l’offre ont été menées auprès des PME dans le secteur du cuir et des ateliers de diffusion ont été organisés en Ethiopie, au Kenya, au Soudan, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe. Pendant ces ateliers, l’accent a été mis sur les possibilités d’investir dans la filière cuir au sein du COMESA.

16 tanneurs de la région ont bénéficié de visites commerciales en Inde et en Italie, qui ont permis de confirmer que ”l’Afriquedisposed’unegrandepossibilitédecroissance“ et qu’il y a ”debonneschancespourvoiraugmenter les relationsd’affairesentre l’Afriqueet notrepays“, comme l’expliquent les acheteurs.

Entreprises de l’industrie du cuir lors d’ateliers nationaux et voyages d’affaires, en 2011

“Si l’approche du PACCIA II axée sur la valeur ajoutée et le marché était appliquée, un développement concret serait visible dans la région et l’Afrique dans son ensemble”, selon M. Sindiso Ngwenya, Secrétaire Général du COMESA

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Priorité a été donnée à l’environnement en initiant des relations directes entre fournisseurs indiens et italiens, et utilisateurs africains de technologies de traitement des effluents. Les tanneurs africains ont été sensibilisés à l’utilisation de procédés de tannerie respectueux de l’environnement, par le biais de présentations et de visites d’usines de traitement des effluents, comme l’explique un participant d’Ouganda: ”nousavonsvulesdifférentestechniquespourlaproductionducuiretl’importancedesusinesdetraitementdeseffluents“.

A la suite de 573 réunions d’affaires, les entreprises ont conclu de nouvelles commandes fermes pour une valeur totale de 9 millions de dollars des E.-U. pour de la croûte de cuir, des achats de produits chimiques et de machines et des transferts de technologie, tandis que 5 millions sont en cours de négociation. En traitant directement avec les importateurs, les tanneurs africains peuvent ainsi éliminer les intermédiaires tels que les agents et commerciaux, représentant une augmentation estimée de leurs profits de 3 à 15%. Des transferts de technologie pour améliorer la qualité du ”wet-blue“ et du cuir fini, des associations entre entreprises et des investissements étrangers directs sont également en cours de discussion.

”J’aiconcluunaccordd’unevaleurde180000dollarsdesE.-U.decuirfinidemouton,quiouvredesopportunités

pour une exportation future de cuir fini“, a rapporté un entrepreneur éthiopien.

Ces résultats sont le fruit de la coopération entre COMESA, son comité de coordination pour la filière cuir menée l’Institut du cuir et des produits du cuir (LLPI), l’ITC, l’Association indienne des tanneurs et marchants de cuir et peaux (AISHTMA), et l’Union italienne des industries du cuir (UNIC).

Une coopération et des relations d’affaires durables ont été initiées avec des échanges commerciaux qui se poursuivent au-delà des activités du programme, comme cela est expliqué par un entrepreneur d’Ouganda: ”Nous avons vendu unéchantillondecroûtedecuirpourunevaleurde50000dollarsdesE.-U....nousessayonsdevendreunconteneurdepeauxde chèvre, qui pourrait sematérialiser l’an prochain... nousavonsachetédumatérieldetraitementdeseffluentssuiteàlavisiteetenachèteronsunpeuplusl’annéeprochaine“.

M. Sindiso Ngwenya, Secrétaire Général du COMESA, a fait part de son optimisme and a affirmé que ”si l’approchedu PACCIA II axée sur la valeur ajoutée et le marché étaitappliquée, un développement concret serait visible dans larégionetl’Afriquedanssonensemble“.

Source:RapportduCOMESAsurlavisitecommercialeenInde;Questionnairesd’évaluationremplisparlesentrepreneurs;Témoignagesdespartenairesetbénéficiaires;KenyaLeatherDevelopmentCouncilNEWS.

Foire africaine du cuir, à Addis-Abeba, en Ethiopie, en mars 2011 Entreprises de l’industrie du cuir lors d’ateliers nationaux et voyages d’affaires, en 2011

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NOUVELLES OPPORTUNITÉS COMMERCIALES POUR LES FEMMES ET MICRO-PRODUCTEURS AU KENYADans le cadre de ses programmes PACCIA II et ”Communautésdéfavoriséesetcommerce“, l’ITC soutient la production de produits en cuir fabriqués localement par des communautés marginalisées, des femmes et des groupes de micro-producteurs. Ceci vise à encourager les distributeurs et créateurs européens à proposer davantage de produits de mode et d’objets de décoration en provenance d’Afrique de l’Est et Australe.

Le secteur du cuir est un des secteurs prioritaires du COMESA pour le développement et la promotion régional du commerce. L’augmentation des exportations de produits de mode éthique en cuir offre des opportunités d’affaires à long terme.

Au Kenya, une collection de chaussures fabriquées localement avec des matériaux typiques du pays, et des composants tels que des semelles et semelles intérieures, a été créée et commercialisée pour soutenir les micro-producteurs. Malgré la forte concurrence des importations de chaussures d’occasion, de nouveaux investissements dans le renforcement des capacités pour soutenir la productivité et réduire les coûts de production pourraient faire des chaussures africaines une réalité.

Dans l’optique d’appuyer ces groupes de micro-producteurs, le tannage traditionnel a été étudié pour stimuler la production de cuir organique par les communautés rurales en utilisant uniquement des agents de tannage naturels et disponibles localement. Le travail de recherche et les tests ont montré que le tannage

traditionnel est principalement effectué par les femmes et que le matériau produit est entièrement respectueux de l’environnement, ce qui représente une avancée majeure.

Les analyses des échantillons ont permis l’évaluation et l’ajustement de la qualité du produit de sorte que, une fois finalisé, le nouveau cuir organique fabriqué par la communauté pourra être utilisé dans des collections de mode éthique. Deux grandes maisons de couture ont déjà manifesté leur intérêt.

FABRICATION DE CUIR TANNÉ ORGANIQUE PAR LES FEMMES

Rumuruti, une ville de 4 500 habitants dans la vallée du Rift, à environ 240 km au nord-est de Nairobi, est un endroit isolé avec peu de perspectives économiques. La météo peu clémente est un défi pour les communautés principalement pastorales vivant dans la région, et au sein desquelles les femmes constituent la majorité des personnes sans emploi.

Les femmes de Rumuruti font face à des barrières économiques et, pour des raisons culturelles, ne peuvent pas posséder de bétail qui constitue pourtant la principale activité de la région. Pourtant, elles font des progrès dans cet environnement économique difficile. Elles ont commencé à produire un cuir biologique basé sur des méthodes de fabrication locales, mais ne sont pas en mesure d’offrir des produits répondant aux normes des marchés.

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Dans le cadre de l’Initiative de mode éthique, des représentants du programme ”Communautésdéfavorisées et commerce“ de l’ITC se sont rendus à Rumuruti, et, utilisant la même logique (agents de tannage naturels) mais des matières premières différentes (plantes locales), ont aidé à améliorer ces systèmes. Les feuilles de thé, largement disponibles au Kenya, et les arbustes de la région ont été introduits en tant qu’agents de tannage, contribuant ainsi à réduire la déforestation, les arbres étant auparavant coupés pour cet usage.

L’initiative pilote a été élargie avec l’appui du PACCIA II et environ 50 femmes des communautés ethniques Samburu, Borana, Somali et Turukana en bénéficient désormais.

Les communautés Samburu, Borana et Somali ont considérablement profité de l’initiative. Elles utilisaient en effet une méthode très rudimentaire pour traiter le cuir, offrant peu de valeur ajoutée. Les 30 femmes Turukana sont les plus avancées dans le processus, elles ont

adopté la nouvelle technologie tout en conservant une méthode de travail riche en main d’œuvre qui permet de maintenir l’emploi.

Le tannage du cuir est un processus très complexe qui nécessite une surveillance des niveaux de température PH et de la mécanisation, pour lesquels le groupe manque de capacités. Avec l’appui de l’ITC par le biais de l’Initiative de mode éthique et du PACCIA II, un emplacement central sert désormais de centre à partir duquel les processus de travail seront gérés et contrôlés, et de centre d’incubation pour que les femmes fournissent leurs produits au ”EthicalFashionAfrica“. Cela doit permettre de créer de l’emploi pour les communautés marginalisées de femmes qui seront ainsi en mesure d’augmenter leurs revenus et de renforcer leurs capacités en participant directement à l’activité économique de leur région.

Source:Programme”Communautésdéfavoriséesetcommerce“/Initiativedemodeéthiquedel’ITC.

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LE DROIT COMMERCIAL EN TANT QU’INSTRUMENT POUR L’INTÉGRATION RÉGIONALE ET LA PROMOTION DU COMMERCE

DES PETITES ENTREPRISES EN AFRIQUE CENTRALE APPRENNENT COMMENT UTILISER LE DROIT COMMERCIAL RÉGIONAL POUR STIMULER LEURS EXPORTATIONS

La réglementation mise en place par l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) contribue à coordonner les règles et procédures légales et fournit des informations stratégiques sur la manière d’établir et de développer les entreprises. Elle facilite l’intégration des micro et petites entreprises dans l’économie formelle et protège leurs droits. Par exemple, le statut d’entreprise à personne unique permet aux femmes d’affaires de séparer leur bien social de leur bien personnel.

Cependant, les règles de l’ODAHA, qui compte à ce jour 16 pays membres en Afrique Centrale et de l’Ouest, ne sont pas toujours appliquées, aux dépends du secteur privé et du développement du commerce. Ceci s’explique

notamment par le fait que les petites et moyennes entreprises (PME), de même que les avocats et les juges qui font appliquer les lois, n’en ont qu’une connaissance partielle. De plus, le Secrétariat de l’ODAHA a largement ciblé son travail de sensibilisation auprès des ministères et experts légaux plutôt que le secteur privé.

Sur la base de ce constat, et dans le cadre du PACCIA II, une approche pratique a été conçue pour aider les PME au Tchad et au Congo à comprendre les avantages et les implications du droit des affaires sur le commerce.

La CEEAC et l’ITC ont établi des partenariats avec le Secrétariat de l’ODAHA, la Chambre de commerce et d’industrie du Tchad (CCIAMA), ainsi que la Chambre de commerce de Pointe Noire au Congo (CCAIM). Ces organisations ont un rôle majeur dans la sensibilisation du secteur privé sur les règles commerciales.

Des manuels pratiques ont été développés, avec les contributions techniques du Centre africain pour le droit et le développement (CADEV) et les chambres de commerce, incluant des guides ODAHA spécifiques

Ateliers de formation sur le droit OHADA à N’Djamena, Sarh et Moundou, au Tchad, en décembre 2010

“La formation m’a permis de savoir comment défendre mes droits auprès des bailleurs et d’obtenir des crédits pour stimuler mes affaires,” explique une femme entrepreneur à Moundou.

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à chaque pays sous forme de questions-réponses et couvrant des sujets tels que la taxation des affaires, la création d’entreprise, les emprunts et le règlement des litiges. Des livrets directement pertinents pour les petites entreprises ont aussi été produits (passer de l’informel au formel, le bail commercial, techniques de recouvrement de dettes).

Plus de 300 PME, des commerciaux, des avocats et des juristes, dont 18% de femmes, ont suivi des formations à N’Djamena, Brazzaville et Pointe Noire, mais aussi en dehors des grandes villes, à Sarh, Moundou et Owando. Organisés par les chambres de commerce, avec le support d’experts africains, du Secrétariat de l’OHADA, la CEEAC et l’ITC, ces évènements combinaient des séances plénières et des exercices pratiques. Les participants ont acquis des connaissances et des compétences en droit commercial régional, ainsi que sur les règlementations pour étendre leurs activités.

”C’estlapremièrefoisquel’onvoyaitplusdeparticipantsàlafinqu’audébutdelaformation“ précise l’expert en droit commercial de l’ITC, ”lesparticipantsauTchadutilisaientleur téléphones portables pour conseiller à d’autresentrepreneursderejoindrelaformation“.

”Habituellement, au Tchad, le commerce ne suit pasle droit standard“ explique un entrepreneur à Sarh, ”de telles formations aident les commerçants àcomprendre leurs droits et à remplir leurs devoirs“. En connaissant l’environnement des affaires, les PME sont

plus confiantes pour investir et développer leurs activités: ”Cetteformationmedonnelecouragededéveloppermonaffaire“ explique un petit entrepreneur à Moundou, tandis qu’une femme entrepreneur indique que ”La formationm’a permis de savoir comment défendre mes droitsauprèsdesbailleursetd’obtenirdescréditspourstimulermesaffaires“.

Les chambres de commerce ont développé leur portefeuille de services pour les entreprises, et pu coopérer avec le Secrétariat de l’ODAHA qui a participé pour la première fois à des formations ciblant des PME, pourtant premières bénéficiaires des lois de l’ODAHA. À présent, le Secrétariat comprend mieux les intérêts spécifiques du secteur privé, et pourra les prendre en compte lors des prochaines révisions de ses textes.

Sur la base des enseignements tirés des interventions au Tchad et au Congo, les activités au Gabon et en République Centrafricaine ont intégré une formation d’experts nationaux pour assurer la durabilité et un ”effetmultiplicateur“. Neuf experts, en partenariat avec les institutions d’appui au commerce dans ces deux pays, sont maintenant en mesure de partager des informations sur les avantages et les implications des règles commerciales régionales qui bénéficieront au secteur privé au-delà du PACCIA II.

Sources:Rapportsdel’ITCsurlesformationsauTchadetauCongo;Questionnairesd’évaluationremplisparlesentreprisesàlafindesformations.

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L’ACCÈS! DES FEMMES D’AFFAIRES AFRICAINES AU COMMERCE INTERNATIONAL

DE LA FORMATION AU MARCHÉ : L’HISTOIRE DE PAULLY APPIAH AU GHANA

DE 20 UNITÉS À 3 TONNES

Paully Appiah Kubi a eu l’idée de créer son entreprise lorsqu’elle a vu des fruits et des légumes de bonne qualité gâchés parce qu’il n’y avait pas d’infrastructures de stockage et de traitement dans les zones rurales du Ghana. Elle s’est rendu compte qu’il était possible d’éviter le gaspillage de produits de qualité en utilisant de simples méthodes de séchage tout en stimulant les exportations et en offrant aux paysans des solutions pour pallier au caractère saisonnier de leur activité.

Ebenut Ghana Limited a débuté ses activités en 1996 dans un petit atelier local disposant d’un seul appareil de séchage pour traiter 20 fruits ou légumes à la fois. Bien que la concurrence fût faible, Paully s’est attelée dès le départ à valoriser son entreprise sur le marché. Ses recherches ont montré que les consommateurs étaient de plus en plus attentifs à la valeur nutritionnelle de leur alimentation. Ingénieur agronome de formation, Paully savait comment préserver la valeur nutritionnelle des fruits et des légumes lors du séchage. Elle a alors introduit des techniques sans sulfites ou autres agents de conservation. Sélectionnant soigneusement ses fournisseurs, Ebenut

Atelier de formation de formateurs ACCÈS! pour le COMESA, à Lusaka, en Zambie, septembre-octobre 2010

Mme Paully Appiah Kubi

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a alors créé une gamme de produits qui pouvaient obtenir le label ‘Commerce équitable’ (FLO CERT) et biologique accordés par l’”Institute for Market Ecology“. Ces deux certifications allaient permettre à l’entreprise de maximiser la valeur ajoutée de ses produits.

L’expansion d’Ebenut a coïncidé avec la période où les exportations du Ghana ont connu un véritable boom. Entre 2003 et 2007, les exportations de fruits frais tels que l’ananas ont augmenté de 45%, le pays devenant ainsi le troisième exportateur vers l’Union européenne. Ebenut employait alors 47 personnes et s’approvisionnait auprès de 21 fournisseurs. Actuellement, Ebenut assure le traitement, l’emballage et la commercialisation de trois tonnes de fruits et légumes secs par mois.

LA FORMATION ACCÈS! A SUSCITÉ UN REGAIN DE CONFIANCE

Paully déclare que le programme de formation à l’exportation ACCÈS!, géré par le ”Ghana ExportPromotion Authority“ lui a ouvert de nouveaux horizons. ”Le programme couvre tellement de sujetsimportants concernant le processus d’exportation.J’ai particulièrement apprécié lesmodules de formationsur les INCOTERMS® 2010 et sur les techniquesde négociation. Grâce à ACCÈS!, j’ai acquis uneconnaissance plus précise des responsabilités vis-à-visdesclients et fournisseurs, cequim’a aidéedansmonprocessus de négociation. Grâce à cette confiance enmoi,jesuisenmesuredeparleraveclesclientsàtraversunerelationgagnant-gagnant.Lesimplefaitd’avoiraccèsàcetteinformationestdéjàdynamisant.Lesavoirpermetd’éliminer la peur qui empêched’affronter de nouveauxmarchés“. Ebenut exporte aujourd’hui vers l’Afrique de l’Ouest, l’Europe et les États-Unis.

En 2008, Paully a été nommée par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) pour le prix annuel ’WomaninBusinessAward’, en reconnaissance de son sens aigu des affaires. Cette récompense, attribuée tous les ans, juge l’innovation, l’esprit d’entreprise et les résultats d’une société. Paully est également membre respecté de l’ ”Association ofGhanaIndustry“et du”EmpretecBusinessForum“. Mais elle avoue que ”cequireprésentelaplusgranderéussitede mon entreprise est la satisfaction d’avoir développé

“Le programme couvre tellement de sujets importants concernant le processus d’exportation… Le simple fait d’avoir accès à cette information est déjà dynamisant. Le savoir permet d’éliminer la peur qui empêche d’affronter de nouveaux marchés,” déclare Paully.

Ateliers de formation ACCÈS!

Ebenut Ghana Limited

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PROGRAMME D’APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DE L’AFRIQUE (PACCIA II)36

une idée simple, de l’avoir concrétisée et de constaterl’appréciationdesclients“.

DES DÉFIS INNOMBRABLES: DU CAPITAL AU SOUTIEN MORAL

En dépit des excellentes perspectives commerciales, d’une ligne de produits de qualité et d’une reconnaissance internationale des résultats de l’entreprise, il est quasiment impossible pour Ebenut d’obtenir un prêt de la part d’une institution financière formelle. Les femmes du Ghana ont très peu accès aux garanties que la majorité des institutions exigent pour accorder un emprunt. ”Pendanttrois longues années, les banques se sont montréesréticentesàm’accorderunprêt.Ellesproposentdebaserleprêtsurlescommandes.Etdescommandes,j’enaiplein.Maisjenepeuxpascourirlerisquedeprendredegrossescommandes si les banques ne suivent pas“. Comme beaucoup de femmes entrepreneurs dans la région, elle doit réinjecter ses bénéfices directement pour assurer une prudente expansion de son entreprise. En raison de cette contrainte, Ebenut refuse environ sept tonnes de commandes par mois, perdant ainsi l’opportunité d’acheter auprès des fermiers locaux, d’embaucher plus de personnel et de dynamiser les exportations du Ghana.

Paully fait remarquer que la faiblesse de ses flux de trésorerie n’a pas permis à son entreprise de se préparer à la récession économique, estimant que ”celaauraitdûêtre lemoment d’accroître les activités demarketing, departiciper aux foirescommercialesetd’entreprendreplusde développement commercial“. À l’instar des autres petits exportateurs qui ont réussi, Paully s’est employée à consolider la position d’Ebenut sur le marché local pour s’adapter aux nouvelles circonstances. ”Une fois qu’ona traversé tant d’obstacles, on s’y habitue et on finit partrouverdessolutions, toutsimplement; ils’agitdenepasfuir l’obstacle“. Les obstacles pour les petites entreprises en Afrique ne manquent pas.

L’expérience la plus difficile, Paully l’a vécue tout au début quand elle devait livrer une grosse commande pour l’Europe et que l’équipe de nuit ne s’était pas présentée. A l’atelier. ”Lesproduitsdevaientsécherdanslanuitetj’aidûexpliqueràmonmariquejenerentraispasàlamaison“. Paully reconnaît qu’il n’est pas facile d’établir un équilibre

entre ses obligations professionnelles et sa vie familiale, quand on est à la fois épouse et mère de famille. ”Il fauttrouver du temps supplémentaire pour planifier, surtoutquand les enfants sont petits“. Paully et son mari ont trouvé le juste équilibre et ont élevé avec succès leurs trois garçons: deux sont médecins et le troisième est comptable.

LES OPPORTUNITÉS SONT LÀ : NOUVEAUX DÉBOUCHÉS, NOUVEAUX PRODUITS, NOUVELLE STRATÉGIE

Les exportations réalisées par les femmes entrepreneurs telles que Paully dans ce secteur sont essentielles pour l’économie du Ghana. La bonne nouvelle est que les estimations prévoient une croissance constante de la demande de fruits et légumes exotiques secs pendant de nombreuses années à venir. Pour positionner Ebenut dans cette perspective d’opportunités, Paully a participé au programme Conseil aux entreprises ACCÈS! et espère qu’il lui permettra également de mettre en place la meilleure stratégie pour lancer une nouvelle ligne de produits en Amérique du Nord. Ebenut a récemment étendu sa ligne traditionnelle de fruits, noix et légumes séchés pour introduire des versions instantanées du riz traditionnel Jollof ghanéen et du Gari Foto. Grâce à un emballage et à un étiquetage judicieusement adaptés et à une certaine connaissance des chaînes américaines de distribution de produits alimentaires, Paully envisage d’introduire les nouveaux produits dans les supermarchés américains en 2012. ”Il est incontestableque leprogrammedeConseilauxentreprisesd’ACCÈS!joueraunrôlecrucialdanscettenouvelleétape!“.

Source:Brochure”UnACCÈS!ausuccèsàl’export:Témoignagesdesfemmesd’affairesafricaines“.

Ateliers de formation de formateursACCÈS! pour la CEDEAO, à Dakar, au Sénégal, en juin 2010 et pour la CEEAC à Libreville, au Gabon, en juillet 2010

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PROMOUVOIR LE COMMERCE RÉGIONAL POUR UNE COMPÉTITIVITÉ GLOBALE 37

MISER SUR LE MODÈLE ET LES RÉALISATIONS DU PACCIA II POUR STIMULER LE COMMERCE INTRA-AFRICAIN

RECOMMANDATIONS DU COMITÉ DE PILOTAGE DU PACCIA II (31 OCTOBRE-1 NOVEMBRE 2011) ET DU RAPPORT D’ÉVALUATION A MI-PARCOURS (DÉCEMBRE 2011)

Le PACCIA II, programme phare de la contribution de l’ITC à l’Aide pour le commerce en Afrique, a démontré le potentiel d’une approche régionale pour fournir des solutions pratiques à l’intégration commerciale, et a commencé à produire des résultats concrets au niveau de l’entreprise, y compris pour les femmes entrepreneurs.

Le Comité de pilotage du PACCIA II a convenu lors de sa 4ème réunion (31 Octobre-1 Novembre 2011) que d’importantes leçons ont été tirées et s’est félicité des réalisations du programme telles que décrites dans l’Evaluation à mi-parcours:

• ”LePACCIAIIrépondàunvéritablebesoindel’Afriqueenmatièrededéveloppement:lanécessitéd’améliorerlecommercesurlecontinent...LesCERsontmaintenantenmesure de devenir des acteurs clés et reconnusdans les questions d’intégration du commerce et dudéveloppementdesaffairesenAfrique“

Le programme a démontré sa pertinence pour répondre aux besoins de l’Afrique en matière de développement du commerce, et à ceux des CER qui l’ont utilisé pour renforcer leur culture de la GAR, leurs capacités d’appui au commerce et leurs réseaux avec les IAC et le secteur privé. Les CER sont maintenant mieux positionnés pour devenir des acteurs reconnus en matière du développement des affaires en Afrique. Ils ont intégré le PACCIA II dans leur planification stratégique et leurs cadres opérationnels afin de mobiliser d’autres initiatives et financements liés au commerce.

• ”Ledéveloppementd’organisations faîtièrescrédiblespourlareprésentationrégionaledesentreprisescompteparmi les réalisations importantes du programmePACCIAII“

Le programme a créé et renforcé des réseaux africains d’appui au commerce et des organisations du secteur privé équipés d’outils et compétences pour répondre aux besoins des entreprises.

• ”L’ITC s’est avéré être une organisation d’assistancetechnique liée au commerce de grande qualité, enfournissant une excellente formation et des conseilstechniquessurunlargeéventaildequestionsliéesaucommerce“

Le programme a transféré des capacités à des groupes d’experts africains dans des domaines clés tels que l’information commerciale, le droit des affaires, l’analyse de marché, la stratégie à l’exportation, la promotion des échanges, la défense des intérêts des entreprises, et les services dédiés aux femmes d’affaires.

Les partenaires, les parties prenantes panafricaines et le bailleur de fonds (ACDI) ont convenu que les objectifs de développement et de promotion du commerce du PACCIA II doivent être poursuivis au-delà de la fin du programme en 2013. Le Comité de pilotage a demandé à l’ITC de consulter les parties prenantes concernées afin de développer le programme qui succèdera au PACCIA II.

PACCIA II entre dans sa phase finale de mise en œuvre et se terminera en 2013. L’ITC encourage l’intérêt des donateurs et des partenaires pour miser sur le modèle, les réalisations et l’élan créé, afin de soutenir davantage le programme d’intégration régionale de l’Afrique et stimuler le commerce intra-africain.

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