Programme d’éradicaction de la BVD

Printemps 2018

Objectif : Détecter les IPI et éviter les contaminations

Dépistage à la naissance de tous les veaux grâce à la boucle d’identification préleveuse (expédiée et facturée par l’EdE). Recontrôle des résultats non favorables Chaque bovin né se voit attribuer un statut : non IPI ou virémique ou IPI

Elimination des IPI par abattage ou euthanasie dans un délai de 15 j. Le transport vers l’abattoir doit être direct et sécurisé.

Contrôle des mouvements Les bovins qui ne bénéficient pas de l’appellation non IPI doivent être dépistés avant de quitter l’élevage ou au plus tard lors du contrôle à l’introduction.

Pour les concours, rassemblement et comices se reporter à la question 13. Pour ce qui concerne les pâturages collectifs, se reporter à la question 12.

Gestion en élevage • Un élevage infecté en BVD est un troupeau dans lequel il a été mis en évidence une circulation du virus BVD ou un bovin reconnu IPI ou virémique. Cela entraîne : Dépistage sous 30 jours de tous les animaux sans statut BVD Elimination des bovins IPI sous 15 jours Ce statut prend fin un an après l’élimination du dernier porteur de virus. • Un élevage suspect d’être infecté en BVD est un troupeau dans lequel une circulation du virus BVD est suspectée ou un troupeau en lien épidémiologique avec un troupeau infecté ou avec un bovin infecté. Des investigations sont mises en place.

Si un bovin fait l’objet d’une vaccination contre la BVD, le compte-rendu de vaccination doit être adressé au GDS.

2022 Objectif : surveillance annuelle des cheptels Arrêt du dépistage à la naissance mais instauration de mesures de surveillance sérologique annuelle et de protection de la zone d’éradication.

Groupement de Défense Sanitaire du Doubs

130 bis rue de Belfort- BP 939 – 25021 BESANCON CEDEX 03.81.65.52.52 - 03.81.65.52.73 – courriel : gds25@gdsfc.org - site : www.gdsfranchecomte.org

Pourquoi généraliser ?

Plusieurs pays ont mis en place une politique d’éradication de la

BVD comme la Norvège, la Suède, la Finlande, le Danemark, la

Suisse, la Belgique, l’Allemagne …

ZERO BVD C’EST

POSSIBLE

+

LA BVD COUTE CHER

+

La BVD coûte entre 6 et 12 € /bovin/an pour le Doubs Soit 46 à 83 €/bovin/an pour un élevage infecté La BVD impacte tous les postes de production

La rentabilité du programme est déterminée en fonction des pertes liées à la maladie et des coûts

de l’éradication : Retour sur investissement en 4 à 10 ans

LUTTER C’EST RENTABLE

+

Un plan d’éradication ne peut fonctionner que collectivement :

100 % des élevages de la zone des GDS Eurosanitaire, soit 30 000 cheptels sur 19 départements

Un Arrêté Ministériel doit paraître en

2018 définissant les mesures de restriction de circulation des animaux

suspects ou infectés

LA REUSSITE SERA

FORCEMENT COLLECTIVE

+

Programme collectif de lutte contre la BVD

Comment ça se passe ? Et qu’est-ce que je dois faire ? Mais est-ce que c’est utile ? Etc. Vous trouverez ici ce qu’il faut savoir pour mener à bien la lutte collective contre la BVD afin qu’elle soit rapide et efficace dans l’intérêt de votre troupeau mais aussi du cheptel départemental et français.

Tout comprendre en 16 questions…

1. Mais je n’ai pas de BVD moi, ça sert à quoi ? Bien des éleveurs ont été surpris d’apprendre qu’ils avaient des IPI dans leur troupeau. Le dépistage permet d’assainir le troupeau et au moins de qualifier tous les bovins de non IPI pour en faciliter les mouvements. Alors pourquoi hésiter ? D’autant plus que cette décision de lutte collective a été prise par des éleveurs dans l’intérêt des éleveurs.

Prévenir plutôt que guérir. Anticiper pour ne pas subir !

2. Dépister à la naissance, pourquoi faire ? Pour qu’un dépistage soit efficace il se doit d’être facile, rapide (moins de 7 jours) et peu coûteux. Le matériel de dépistage est donc couplé aux boucles d’identification. Son intérêt ? Détecter très précocement les IPI afin de les éliminer. Plus vite vous effectuez le prélèvement, plus vite vous connaissez le résultat.

3. Mon veau est né, je fais quoi ? La boucle d’identification posée à l’oreille droite permet de réaliser le prélèvement auriculaire grâce au trocart qu’elle contient. Elle se pose avec une pince dédiée (livrée à la première commande). Après avoir posé la boucle préleveuse, il est essentiel de bien refermer le tube en plastique sur le trocart pour que le prélèvement ne se dessèche pas. Renseignez la date de prélèvement sur l’enveloppe préaffranchie sinon le laboratoire ne pourra pas garantir son résultat. Si l’enveloppe ne peut pas être postée le jour même, conservez les échantillons au réfrigérateur (sans pour autant dépasser les 48 heures). Vous trouverez au verso, un guide de pose de la boucle.

4. C’est un veau mâle, quel est intérêt de dépister ? Tout veau né doit être dépisté ! C’est la base d’une lutte efficace contre la BVD, car le virus n’a pas moins d’affinité pour les mâles que pour les femelles. Il serait donc ennuyeux de passer à côté d’une alerte BVD et de vendre dans le circuit commercial un mâle porteur de virus qui contaminerait d’autres bovins, dont un bon nombre vont être introduits dans les élevages. De plus, cette analyse permet de qualifier sa mère. Enfin, l’appellation «BVD : bovin non IPI » va rapidement devenir obligatoire pour permettre la sortie du troupeau.

5. Mon veau est mort avant identification, dois-je le dépister ? Oui, il est important de dépister les veaux morts avant d’être identifiés. Un stock de boucles dédié vous sera fourni. Si le résultat n’est pas utile pour le veau, il est très utile à la surveillance du cheptel. Lors des avortements, le vétérinaire doit aussi faire un prélèvement sur l’avorton afin de rechercher la BVD, qui pourrait être l’agent pathogène responsable.

BVD-DT-111 Programme collectif – Avril 2018

6. L’analyse, comment ça se passe ? L’analyse est réalisée au Laboratoire Vétérinaire Départemental du Doubs (LVD25). C’est une analyse virologique, c’est-à-dire que l’on recherche la présence du virus au moment du prélèvement. Un résultat d’analyse positif prouve que le bovin était infecté par le virus le jour de son prélèvement. Les résultats sont disponibles en moyenne sous 7 jours. Vous pouvez consulter directement vos résultats sur le site du GDS de Franche-Comté (dans votre espace personnel) ou bien sur Synest.

7. L’échantillon ne donne pas de résultat, que faire ? Cela arrive parfois : les trocarts sont vides, le prélèvement est desséché ou le prélèvement est dit inhibé (il a mal été conservé …). Dans ces cas, il faut refaire un prélèvement. Vous disposerez d’une boucle de « re-prélèvement » (un bouton blanc) qui ne sert qu’au re-prélèvement. Le processus d’envoi au LVD25 est le même qu’avec les boucles de naissances à la différence qu’une étiquette de traçabilité fournie par le GDS doit être ajoutée dans l’enveloppe.

8. Dépistage négatif, qu’en déduire ? Un résultat négatif signifie que votre bovin n’est ni IPI ni virémique transitoire. Il peut donc bénéficier de l’appellation « BVD : bovin non IPI ». Cette appellation lui ouvre les portes de tous les flux d’échanges d’animaux. Sur la base de ce résultat sa mère sera elle aussi qualifiée non IPI.

9. Dépistage positif, que dois-je faire ? Un résultat positif est plus inquiétant car il signe la présence du virus dans votre cheptel. Pour ce qui est du veau, un résultat positif au premier dépistage indique qu’il est soit IPI, soit virémique transitoire. Dans certains cas, il vous sera proposé de confirmer le statut, en faisant effectuer par votre vétérinaire une prise de sang, 4 à 6 semaines après le premier prélèvement. En attendant, il est alors essentiel de l’isoler. Bien entendu, ce veau ne peut pas quitter votre troupeau. Un IPI doit être éliminé le plus rapidement possible. C’est une bombe à virus qui entretient la circulation virale dans le troupeau et qui pourrait contaminer d’autres troupeaux. Sous un délai maximum de 15 jours, un IPI doit soit être euthanasié soit partir par transport sécurisé pour l’abattoir si sa valeur bouchère le permet.

10. La BVD est dans mon troupeau, que faire ? Un virémique transitoire ou un IPI a été détecté dans votre troupeau : c’est une preuve indéniable du passage viral de la BVD sur votre cheptel. Il est possible que l’exploitation héberge un autre IPI qui agit comme réservoir de la maladie. C’est pourquoi il est nécessaire de rechercher les porteurs de virus par un dépistage sanguin. Votre vétérinaire devra procéder à des prises de sang sur tous les bovins qui n’ont jamais été dépistés et qui permettront de qualifier les bovins négatifs de non IPI. Les positifs seront, eux, éliminés rapidement.

11. Je souhaite introduire un bovin (achat, pension, prêt…) que faire ? S’il n’est pas encore qualifié de bovin non IPI alors il faut réaliser un dépistage à l’introduction pour connaitre son statut et ne pas conserver un IPI. Un isolement de trois semaines est essentiel pour éviter une contamination.

Source des illustrations : GDS 25, Eurosanitaire, GDS 39

BVD-DT-111 Programme collectif – Avril 2018

12. Je souhaite mettre des animaux en pâturage collectif, quelles sont les règles ? Le mélange des animaux en estive est un facteur de risque considérable de contamination des cheptels. Pour être

autorisé à accéder à un pâturage collectif, tous les bovins âgés de plus de 21 jours le jour de l’entrée sur le parcours collectif et détenus dans le troupeau doivent posséder un statut non IPI. Pour les élevages infectés ou suspects de l’être : les animaux mis en pâturage collectif doivent présenter un résultat virologique négatif datant de moins de 15 jours avant la mise en pâture.

13. J’envisage de participer à un concours, quelles sont les règles ? Pour être autorisés à participer aux concours (tout type de concours), tous les bovins détenus dans le troupeau et âgés de plus de 21 jours en date d’arrivée sur la manifestation doivent posséder l’appellation « BVD : bovin non IPI ». Les élevages infectés sont interdits de concours. Pour les élevages suspects de l’être, les animaux participants doivent présenter un résultat virologique négatif datant de moins de 15 jours.

14. Je dois sortir des bovins de la zone saine, que dois-je faire ? Si vos bovins sont amenés à pâturer, concourir, estiver … en dehors de la zone couverte par le programme collectif de lutte (voir carte au verso) alors il est recommandé de les vacciner, de sorte que le protocole de vaccination soit terminé un mois avant leur départ, afin d’être sûr qu’ils ne ramènent pas la BVD à leur retour en zone saine.

15. Et la vaccination, que dois-je en penser ? La vaccination est un moyen individuel de prévention efficace. Elle est utile lorsqu’au moins une partie du troupeau est exposée à un niveau de risque significatif ou bien lorsque l’épisode viral est difficile à gérer. En revanche, il faut avoir conscience qu’elle pose problème vis-à-vis de la surveillance sérologique prévue dans 4 ans. Elle doit donc, d’une part être raisonnée avec votre vétérinaire, et d’autre part un compte-rendu de vaccination doit être adressé au GDS. L’assainissement collectif va réduire progressivement le risque de contamination permettant alors de se passer de la vaccination. D’un point de vue économique, le coût d’une vaccination efficace maintenue tant que le risque est présent se révèle être supérieur à celui d’un assainissement direct et collectif de tous les cheptels en même temps.

16. Et quelle sera l’étape d’après ? Les étapes décrites précédemment constituent la phase 1 du programme d’éradication. Dans 4 ans, s’il en reste, il faudra dépister les quelques animaux dont le statut n’aura pas été évalué. Et hormis les troupeaux encore en assainissement, le suivi de tous les troupeaux indemnes se fera par analyse sérologique, sous forme de sondage. Il conviendra également de préserver notre statut favorable en maîtrisant les facteurs de risques et les mouvements d’entrée sur notre territoire.

Préparez le kit et la pince spéciale

1 2 4 3 5 6

7 8 10 9

- Une paire de boucles - Un capuchon - Un sachet - Une enveloppe T

Insérez l’embout mâle sur la pince

Posez la boucle 2en1 sur son oreille droite

Retirez la pince avec le trocart

Refermez le trocart avec son capuchon

Mettez le trocart dans le sachet plastique

Mettez le(s) sachet(s) dans l’enveloppe

Notez précisément la date de prélèvement

Postez sans affranchir le jour même

Comment poser la boucle d’identification et de prélèvement BVD ?

Assurez-vous que le trocart soit en place.

Glissez l’embout femelle avec la pédale

Commencez par la boucle préleveuse, avec

une pression pour un

bon prélèvement

Seul l’échantillon à envoyer doit rester

sur la pince

Cliquez le capuchon avec la pince et

appuyez sur la targette pour libérer le trocart

Utilisez un sachet plastique par trocart et bien le refermer

Pas plus de 3 trocarts par enveloppe et si

réalisés le même jour

Indiquez la date sur l’enveloppe et collez

l’étiquette de l’adresse du LVD25

Sinon, conservez au réfrigérateur sans

dépasser 48 h pour l’envoi

Consultez les résultats d’analyses

Garantie «Non IPI» automatique Pas d’appel pour les négatifs. Le veau négatif est qualifié non IPI à vie. Sa mère est aussi qualifiée non IPI sur

descendance.

Un veau positif indique que le cheptel est touché par la BVD

Le GDS vous contacte pour chaque positif. Votre vétérinaire et le GDS vous accompagnent pour gérer ce problème.

Retrouvez les résultats dès leur

validation sur le site du GDS ou Synest

Quelques conseils importants : Bouclage rapide (sous 48h) et systématique de tous les veaux Respect de la filiation pour ne pas fausser les garanties « Non IPI » Indication de la date de prélèvement sur l’enveloppe à chaque fois Vérifier le bon prélèvement de cartilage sur le trocart : témoin vert c’est OK. Si le témoin est rose

alors l’aiguille est vide. Le prélèvement est non analysable, pas la peine de le poster. Appelez le GDS.

Si prélèvement non analysable, recontrôle par une boucle spéciale mise à disposition

Le LVD25 vous adresse les résultats

d’analyses par mail ou courrier

Négatif

Positif

N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements : Tél : 03.81.65.52.52 Email : gds25@gdsfc.org Sites internet : www.contrelabvd.com et www.gdsfranchecomte.org

OK, à poster Prélèvement non analysable