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Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Revue à mi-parcours
Programme de Finalisation et de Mise
en Œuvre du Système National de
Surveillance des Forêts de la RDC
Dr. Shoa Asfaha & MSC. Ir. Wells Mto Wa Sokye
Juillet 2019
Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Abréviations
AFAT Agriculture, Foresterie et autres Affectations des Terres
CAFI Central African Forest Initiative
CCNUCC Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
CDN Contribution Déterminée à l’échelle Nationale
CN-REDD Coordination nationale REDD - Réduction des Emissions issues de la Déforestation et de la Dégradation des Forêts
COMIFAC Commission des Forêts d’Afrique Centrale
COP Conférence des Parties
CPDN Contribution Prévue Déterminée au Niveau National DIAF Direction des Inventaires et Aménagements Forestiers
FAO Food and Agriculture Organization (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture)
FCPF Forest Carbon Partnership Facility (Fonds de partenariat pour le carbone forestier)
FFBC Fonds Forestier du Bassin du Congo
FSC Forest Stewardship Council
GEF Global Environment Facility
GES Gaz à Effet de Serre
GIEC Groupe International d’Experts sur le Climat
I-GES Inventaire des Gaz à Effet de Serre
IFN Inventaire Forestier National
LOI Lettre d’Intention
MEDD Ministère de l’Environnement et Développement Durable
MRV / MNV Mesure, Reporting, Vérification / Mesure, Notification et Vérification
NERF Niveau des Emissions de Référence pour les Forêts
OCDE/CAD Organisation de Coopération et de Développement Economiques/ Comité d’Aide au Développement
ONG Organisation non-Gouvernementale
ONU-REDD Organisation de Nations Unies - Réduction des Emissions issues de la Déforestation et de la Dégradation des Forêts
OSC Organisations de la Société Civile
PFBC Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo
PGDF Plateforme de Gestion Durable des forêts
PIB Produit Intérieur Brut
PIF Programme d’Investissement pour la Forêt
PNAT Plan National d’Affectation des Terres
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement
PRBA Premier Rapport Biennal Actualisé
PTF Partenaire Technique et Financier
PTBA Plan de Travail et Budget Annuels
R-PP Readiness Preparation Proposal (Proposition de Préparation à la REDD+ ou Plan de Préparation à la REDD+)
REDD Réduction des Emissions issues de la Déforestation et de la Dégradation des Forêts
SESA Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS)
SNSF Système National de Surveillance des Forets
SIG Système d’Information Géographique TDR Termes de Références
TLC Triple Line Consulting
TDC Théorie de Changement
Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
UE Unité d’Echantillonnage
UFA Unité Forestière d’Aménagement
UFE Unité Forestière d’Exploitation
UMD University of Maryland
WCS Wildlife Conservation Society (Société de Conservation de la faune sauvage)
WWF World Wildlife Fund
Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Contents
RESUME EXECUTIF ...................................................................................................................... 6
PARTIE A: INTRODUCTION ........................................................................................................ 14
1. CONTEXTE DU PROGRAMME ................................................................................................ 14
2. OBJECTIFS & PORTÉE DE LA REVUE A MI-PARCOURS ...................................................... 16
3. APPROCHE ET METHODOLOGIE DE LA REVUE A MI-PARCOURS ..................................... 18
3.1. Approche .................................................................................................................... 18
3.2. Méthodologies et Outils .............................................................................................. 18
3.3. Processus de revue : collecte de données et rapportage ............................................ 19
3.4. Limites de la revue à mi-parcours ............................................................................... 19
PARTIE B: PRINCIPAUX RESULTATS DE LA REVUE A MI-PARCOURS ................................ 20
1. Pertinence et Alignement .......................................................................................................... 20
1.1. Pertinence du projet par rapport au problème identifié lors de la conception du projet 20
1.2. Alignement et concordance stratégique ...................................................................... 21
2. Réalisation des Produits et des Résultats ................................................................................. 23
2.1. Livraison des produits ................................................................................................. 24
2.2. Efficacité – Le niveau de réalisation des résultats attendus ........................................ 25
2.3. Efficience .................................................................................................................... 35
2.4. Commentaires sur les Risques ................................................................................... 37
2.5. Durabilité .................................................................................................................... 44
3. Défis majeurs ............................................................................................................................ 49
4. Conclusion ................................................................................................................................ 50
5. Les recommandations ............................................................................................................... 51
Annexe 1 : Termes de Reference ………………………………………………………………………. 55
Annexe 2 : Le Cadre Logique du Programme SNSF …………………………………………………. 62
Annexe 3 : Matrice des questions de revue à mi-parcours …………………………………………... 66
Annexe 4 : Liste des personnes interviewées …………………………………………………………. 71
Annexe 5 : Liste des documents revus ………………………………………………………………….73
Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Remerciements
De prime à bord, nous sommes très reconnaissants des personnes qui ont partagé leurs points de vue et expériences pendant nos entretiens. Nos remerciements vont aux nombreuses personnes du Bureau de la représentation de la FAO en RDC, notamment le Représentant Résident, le personnel administratif, les experts de la FAO appuyant le programme de finalisation et de mise en œuvre du Système National de Surveillance des Forêts (SNSF), le MEDD, notamment le Secrétaire General, les Directeurs, Chefs de Divisions et des techniciens de la DIAF, de la DDD, de la CN-REDD+, les partenaires de mise en œuvre du programme, tels que le WCS, WRI, OSFAC, les ONG nationales (SoS Nature, Les Aiglons, LEPAFORT), ainsi que les experts du FONAREDD. Nos remerciements spéciaux vont à Madame Minoarivelo Randrianarison (FAO-Rome) pour son encouragement et sa flexibilité tout au long du processus de cette revue et à Mr Alpha Diallo pour avoir organisé toutes nos réunions avec les partenaires et avoir rendu notre séjour très plaisant à Kinshasa. Son professionnalisme a été exemplaire. Nous serons très reconnaissants de recevoir des commentaires constructifs des parties concernées, et nous acceptons l'entière responsabilité en cas de lacune. A toutes les autres personnes qui nous ont assistés d’une façon ou d’une autre tout au long de cette mission, nous disons « merci ».
6 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
RESUME EXECUTIF 1. Ce rapport présente les résultats de la revue à mi-parcours couvrant la première phase de
mise en œuvre du Programme de finalisation et de mise en œuvre du Système National de
Surveillance des Forets (SNSF), durant la période comprise entre le 1er janvier 2017 et le 31
décembre 2018.
2. La revue est conduite par une équipe indépendante de consultants (appuyée par l’équipe du
projet) afin d’analyser les progrès et introduire des révisions ou corrections, lors de la
seconde période de mise en œuvre du Programme, si nécessaire et ce au regard des
résultats attendus tels que détaillés dans le document de programme mais aussi des jalons
2018 et 2020 détaillés dans la lettre d’intention signée entre la RDC et l’Initiative CAFI.
3. L’objectif global de la revue à mi-parcours est d’évaluer la qualité de la mise en œuvre du
Programme SNSF et de ses résultats intermédiaires, en ce compris :
La mise en œuvre du plan de travail,
La pertinence et la durabilité des activités entreprises,
La réalisation des résultats,
L’efficience de l’utilisation des ressources, et
L’implication et l’appropriation des parties prenantes concernées, ainsi que la gestion
des structures de gouvernance du Programme.
4. L’objectif de la revue est aussi de formuler des recommandations et d’identifier et prioriser
des actions à prendre pour améliorer les modalités pratiques de mise en œuvre pour la
deuxième phase du Programme prévue pour la période 2019-2020.
5. L’approche de l’évaluation s’appuie sur un cadre d’analyse, élaboré à partir des questions-
clés autour des critères mentionnés ci-dessus, c’est-à-dire pertinence, efficacité, efficience,
et durabilité, ainsi que des catégories additionnelles des questions transversales et des
questions relatives aux facteurs affectant la performance du programme.
6. L’évaluation s’est appuyée sur les méthodes de collecte de données, notamment : i) des
analyses documentaires ; et ii) des entretiens semi-structurés avec des parties prenantes
nationales, la FAO et d’autres partenaires au développement. Notre approche est itérative et
souple comme méthode d'investigation, en ce sens qu'elle nous a permis d'approfondir
l'investigation et de confirmer des résultats des revues des documents par la pratique
d’entretiens. Les résultats et jugements dans cette revue sont basés sur des preuves et des
analyses solides, clairement documentées. Les informations sont triangulées dans la
mesure du possible. La revue à mi-parcours a eu une approche participative et
transparente. Tout au long du processus, l'équipe de revue a assuré une liaison étroite avec
l’équipe projet de la Représentation de la FAO en RDC d’une part, et les conseillers
techniques régionaux de la FAO d’autre part.
7. La revue à mi-parcours a été conduite entre le 22 avril et 25 juin 2019. Elle a compris une
mission de terrain de 10 jours tenue à Kinshasa entre le 24 avril et 3 mai 2019 pour la
consultation et collecte de données.
7 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Résultats principaux
Pertinence du projet par rapport au problème identifié lors de la conception
8. Le Programme SNSF répond clairement au problème identifié lors de la conception, exprimé
dans le document de proposition du projet. La conception du programme est appropriée et
cohérente. La stratégie du Programme qui s’appuie sur le renforcement des capacités, des
collaborations avec des partenaires travaillant dans le processus REDD+, est appropriée.
Toutefois, la conception semble avoir sous-estimé dans une certaine mesure le délai
nécessaire pour certains produits pour lesquels la gestion du Programme continue de faire
des ajustements et adaptation dans sa planification. La pertinence du programme par
rapport au problème identifié est considérée comme hautement satisfaisante.
Alignement et concordance stratégique
9. Le Programme SNSF est intégré dans la stratégie cadre nationale REDD+ qui est exprimée
dans le Plan d’Investissement REDD+ : Programme 3.1 Forêt - Système National de
Surveillance des Forêts. Le programme s’aligne aussi avec les objectifs de
développement durable auxquels le pays s’est engagé et a même crée en 2001 une
direction de développement durable (DDD) au sein du MEDD. Le SNSF est aussi
pertinent par rapport aux priorités internationales et régionales sur le changement
climatique, la conservation et gestion durable des ressources, telles que le CCUNCC, la
FAO, le Plan de Convergence du COMIFAC, et d’autres initiatives régionales notamment le
PFBC et le FFBC. L’alignement de ce programme est considéré hautement
satisfaisant.
Efficacité
10. Dans l’ensemble, le Programme SNSF a fait un grand progrès dans l’accomplissement de
ses résultats ; de nombreux produits qui contribuent à la réalisation des objectifs ont été
achevés, même s’il y a eu quelques délais pour certains produits et que quelques défis
restent à être adressés pendant la deuxième phase du programme.
11. Résultat 1 : La RDC dispose de données sur le changement du couvert forestier et de
niveaux de référence pour les provinces forestières : le travail sur la composante
l’opérationnalisation du Système de Surveillance des Terres par Satellite et production des
données sur les superficies de changement du couvert forestier, a constitué une réussite
majeure. La RDC dispose d’un Niveau d’Émissions de Référence pour les Forêts (NERF),
dont l’évaluation technique a été publiée par la CCNUCC. Il faut noter que le NERF est
actuellement considéré comme le plus grand acquis de ce programme. Ceci est rendu
possible par les cartes de référence et les données d’activités (DA) produites pour les
périodes 2000-2010 et 2010-2014, ainsi que par la collaboration étroite entre la DDD et la
DIAF facilitée par l’appui technique de la FAO. Quant aux estimations provinciales
préparées avec l’appui de la FAO, elles ne sont pas encore finalisées et validées.
12. L’opérationnalisation complète du portail web avance lentement. Le Programme doit
adresser cela en priorité afin de disséminer et communiquer effectivement ses produits et
résultats. Bien que la capacité technique de la DIAF en télédétection ait augmenté, il reste
8 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
encore des défis importants dans sa capacité technique pour l’harmonisation des
méthodologies. Dans l‘ensemble, ce résultat est en voie d’obtention.
13. Résultat 2 : Les inventaires forestiers des provinces forestières sont réalisés et les
facteurs d’émissions sont disponibles : le travail sur la composante de l’Inventaire
Forestier National avance bien en termes de la collecte de données et leur qualité, de la
façon dont les partenaires collaborent entre eux assurant l’harmonisation des
méthodologies, et des produits achevés jusqu’ici, même si il y a eu un délai dans certains
aspects dû en grande partie à des facteurs extérieurs (ex : accès et sécurité). Les travaux
de collecte des données ont couvert neuf provinces au Nord pendant cette première phase1.
La méthodologie de l‘IFN a été élaborée et validée, et le manuel de collecte de données est
disponible. La base de données de l’IFN est développée et centralisée. Le défi est de
renforcer d’avantage l’équipe de l’IFN en connaissance technique en vue de pouvoir faire le
traitement et l’analyse des données à temps. Dans l’ensemble, le résultat planifié est en
voie d’obtention.
14. Résultat 3 : La RDC rapporte régulièrement les émissions de Gaz à Effet de Serre et
soumet ses BUR : le travail sur la composante IGES évolue bien. Le laboratoire IGES est
opérationnel et le Premier Rapport Biennal Actualisé (PRBA) est finalisé et reste à être
validé prochainement. Une version préliminaire du rapport IGES pour le secteur AFAT est
préparé bien que pas encore validé. Le travail de cette composante se déroule
généralement sans beaucoup de difficultés et la coordination par la DDD au niveau de la
préparation et soumission du NERF à la CCNUCC est appréciée par tous les partenaires
interviewés. Le résultat planifié est en bonne voie d’être obtenu sans difficultés.
15. Résultat 4 : La RDC possède un système de suivi des 3 évènements majeurs de
déforestation : le travail sur cette composante n’a pas encore démontré suffisamment de
progrès ; toutefois les trois registres (des projets miniers, des plantations forestières et des
grands projets agricoles) sont disponibles2. Aussi les données sur les évènements majeurs
de déforestation contenues dans le rapport produit en 2017 donnent quelques indications
même si elles ne sont pas conclusives. Toutefois, plus de réflexion sur ce qui est attendu de
cette composante est nécessaire en vue d’harmoniser ce travail avec le reste du programme
SNSF. La performance du résultat planifié enregistre beaucoup de délais et de
problèmes de cohérence.
16. Résultat 5 : Les informations sur la REDD+ résultat du SNSF sont disponibles par les
parties prenantes à travers Terra Congo : cette composante liée à la disponibilité de
l’information, la communication et la dissémination présente des résultats mitigés. La
sensibilisation auprès des autorités administratives et des communautés locales se passe
bien lors du travail de terrain dans le cadre de la collecte des données pour l’IFN, facilitée en
partie par la collaboration que le programme a eu avec les ONG locales. Mais la
communication et dissémination des produits/résultats du programme SNSF est faible, en
partie liée au retard de l’opérationnalisation complète du portail web. Le résultat attendu
enregistre un délai important.
17. Résultat 6 : Le programme est opérationnel et la coordination entre partenaires est
effective : L’appui technique apporté par la FAO aussi bien que la coordination du
programme sont généralement bien appréciés par les partenaires. Ce programme a amené
plusieurs partenaires à travailler ensemble, en particulier la DDD et la DIAF, qui n’avaient
1 14 provinces vont être couvertes pendant la deuxième phase (2019-2020) dans les provinces du Sud. 2 Les registres des plantations forestières et grands projets agricoles font partie des données produites dans l’atlas forestier. Le registre minier provient du cadastre minier.
9 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
pas l’habitude de travailler étroitement. Toutefois un mécanisme de communication régulier
(ex. réunion mensuelle) entre les partenaires de mise en œuvre du programme en dehors
de PTC aurait consolidé d’avantage la collaboration entre les partenaires. Les structures de
gouvernance et d’échange (COPIL et PTC) continuent à bien opérer. Toutefois il y a eu
quelques contraintes dans la gestion du programme, dû au changement de plusieurs
experts techniques de la FAO aussi bien qu’au niveau de la DIAF et WRI, ajouté à l’absence
du Chef de programme pendant longtemps, un poste qui n’est pas encore entièrement
pourvu. Malgré ces lacunes, le programme a pu adapter sa gestion continuellement en vue
d’accomplir des résultats importants.
18. Il nécessaire d’améliorer la coordination technique au niveau national en vue d’harmoniser
les méthodologies proposées par les multiples partenaires de développement, ce qui
semble affecter la cohérence du programme. La DIAF a fait part d’une certaine confusion
concernant ces méthodologies sans pour autant voir la complémentarité entre elles en vue
d’assurer l’harmonisation nécessaire pour le SNSF. Dans l’ensemble, le résultat attendu
est en voie d’obtention.
19. Pour conclure, le Programme dans son ensemble, malgré des difficultés majeures en
particulier dans deux de ses résultats planifiés (Résultats 4 & 5), l’efficacité du Programme
SNSF est considérée satisfaisante.
Efficience
20. Le programme a connu quelques retards surtout au niveau résultats 4 et 5. Il y a eu des
activités qui ont été plus budgétivores et d’autres dont l’exécution n’a presque pas
commencé au regard de leurs budgets respectifs et de leurs niveaux d’achèvement. Ces
délais sont causés pour différents raisons (internes et externes) : retard dans le
déboursement de fonds, problèmes logistiques, stabilité des experts et techniciens, relation
entre les institutions étatiques, planification, attente ambitieuse sur la durée des activités lors
de la conception.
21. Cependant, la gestion est en générale relativement efficiente et rassure que la possibilité
d’atteindre effectivement (à 100%) les résultats escomptés est évidente. En d’autres termes,
il est bien possible de récupérer le retard et réaliser les produits accomplis avec le fonds
restant (soit 1.030.407 USD) si, entre autres, un réalignement budgétaire et une
reprogrammation des activités sont faites, et avant tous les problèmes identifiés en relation
en particulier des résultats 4 et 5 sont adressés.
22. En somme toute, l’efficience du programme SNSF est considérée satisfaisante.
Durabilité
23. Bien que le Programme SNSF soit en train d’obtenir des résultats qui à terme
contribueraient à l’impact sur l’environnement, le climat et la pauvreté, le Programme n’a
pas produit une stratégie de sortie claire décrivant le processus de transition pour
pérenniser ce travail. La durabilité reste un défi majeur pour opérationnaliser et maintenir le
SNSF dans un contexte tel que la RDC.
24. Renforcement de capacité technique : le Programme a fait des efforts considérables dans
le renforcement des capacités dans les différents domaines. Plus de 80 techniciens de
10 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
MEDD (notamment la DIAF et la DDD)3 ont été formés par l’assistance technique de la FAO
et aussi par d’autres partenaires de développement (ex : JICA, UMD) dans certaines
techniques de pointe (la technologie de télédétection - traitement et acquisition des images,
la planification, la conception, la conduite de l’inventaire et le traitement des données ; le
calcul du niveau de référence). Le grand défi reste comment arriver à garder les techniciens
formés. De manière générale, la DIAF a exprimé le souhait de voir ce renforcement
continuer et être approfondi (notamment sur la maîtrise des techniques de télédétection et
cartographie des changements de couvert forestier).
25. La durabilité technique : le pays pourrait faire le suivi du couvert forestier avec l’outil
développé, en collaboration avec la FAO et d’autres partenaires internationaux s’il y a une
institution capable de pérenniser ce programme. Notre constat est qu’il existe en particulier
des lacunes dans en ce qui concerne la coordination technique en vue d’harmoniser les
méthodologies afin de produire des résultats fiables dans l’avenir. Sans une institution
capable qui peut assurer la coordination technique avec un appui financier conséquent et
continu, il est difficile de savoir comment le SNSF pourrait être opérationnalisé et maintenu.
26. La durabilité environnementale : Les résultats de ce programme SNSF sont attendus pour
aider le gouvernement à assurer la gestion durable de l’environnement. Une fois les
données du couvert forestier disponibles et une meilleure connaissance de ressources
forestières et de la dynamique de forêt obtenue, la prise de conscience et l’engagement du
Gouvernement seront élevés par rapport à la protection de l’environnement.
27. La durabilité économique : le programme SNSF se focalise principalement sur la mise en
place de ce système pertinent de contrôle/surveillance permettant la prise de décisions
écologiquement soutenables quant à l’affectation des terres et l’utilisation des ressources
naturelles. Il se réalise concomitamment avec des projets de développement rural intégrés
grâce auxquels les populations sont supposées trouver des réponses à leurs besoins
immédiats de développement économique.
28. Dans son ensemble, la durabilité est considérée peu probable à moins que le financement continu par les partenaires de développement au-delà du programme et que le gouvernement s’engage davantage en versant aussi sa contrepartie en vue de pérenniser les acquis.
Question transversale
29. Genre : le programme n’a pas fait un effort particulier en vue de l’intégration du genre. L’équilibre entre les femmes et les hommes à des postes est toujours en faveur des hommes. Bien que les femmes comptent pour 1/3 des agents de la DDD mis à disposition du programme et que les techniciens d’encodage de la base de données IFN comptent 8 femmes sur 10, il est à noter que l’entièreté des agents déployés sur le terrain pour l’exercice d’inventaire est constituée d’hommes (30 agents). Pour le volet télédétection, les femmes représentent 20% des agents mis à disposition, ce qui est un pas positif. Dans une certaine mesure, le genre est aussi pris en compte à travers les groupes de discussion par sexe pendant l’étude socio-économique dans le cas de l’IFN. Par moment, pour mieux entendre les points de vue des femmes pendant les consultations, les hommes et les
3 En ce qui concerne la division géomatique : LOA n°1 = 10 techniciens ; LOA n°2 = 10 techniciens ; LOA n°3 = 20 techniciens ; LOA n°4 = 23 techniciens ; LOA n°5 = 14 techniciens. Chaque LOA a une durée comprise entre 5 et 6 mois. (Les techniciens sont donc contractualisés toute l’année, même si parfois il y a un mois de break). La présence des consultants FAO est assurée en moyenne 3 fois par semaine à la DIAF depuis le début du projet (cela peut varier selon les pics d’activité).
11 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
femmes sont consultés séparément. Dans l’ensemble, la question de genre doit continuer a être améliorée.
Conclusion
30. Le Programme s’est reposé sur une bonne stratégie de partenariat développée par la FAO et le MEDD, notamment la DDD et la DIAF. La FAO a assuré une coordination effective entre tous les partenaires du programme et a apporté son appui technique qui a contribué au renforcement de la partie gouvernementale dans les différents aspects techniques. Bien qu’il reste quelques lacunes dans l’harmonisation des méthodologies pour assurer suffisamment de cohérence entre les différentes composantes du programme, dans l’ensemble, la conclusion que dresse la revue à mi-parcours est positive. En effet, le Programme a pu mettre sur pied une série d’outils techniques et des produits importants, tels que le SSTS et l’IFN, le NERF accepté et publié par la CCNUCC, qui permettront à la RDC de suivre son couvert forestier et son émission en GES. Toutefois, il y a aussi un certain nombre de défis et de contraintes que le Programme doit adresser pendant la seconde phase qui couvre 2019-2020, en vue d’atteindre tous ses résultats escomptés.
Les recommandations
31. Nos recommandations résultent des analyses faites tout au long du rapport de revue à mi-parcours. Elles sont basées sur les informations fournies lors des entretiens et de l’analyse des documents clés. L’intention de cette revue est de fournir des recommandations clés susceptibles d’entrainer des actions en vue d’améliorer le programme SNSF pendant la seconde phase.
Gestion du Programme
La coordination entre les partenaires de mise en œuvre du Programme doit être
renforcée à travers un mécanisme de communication, tels qu’une réunion régulière
mensuelle au-delà des échanges techniques au niveau de la PTC et des groupes de
travail ou du COPIL. Ces réunions régulières permettront la synergie entre les différents
partenaires qui travaillent sur les différents aspects du programme.
Stabiliser les experts techniques de la FAO : il est important qu’il y ait stabilité pour
assurer la bonne réussite du programme. De manière urgente, un Chef du Programme
doit être identifié pour remplacer celui parti depuis un moment, combler les
manquements en termes de gestion de la première phase et assurer une bonne
réalisation des activités du programme.
Renforcement des capacités techniques : la FAO a apporté son appui technique qui
a contribué au renforcement de capacités dans différents aspects techniques, ce qui est
apprécié par de nombreux techniciens de la DIAF et la DDD. Il est à noter qu’il y a eu
l’absence de plan de renforcement initial et les besoins ont émergé.4 Le besoin de
renforcer d’avantage leurs capacités techniques est évident. Ceci reste un défi constant
surtout quand les personnes formées quittent leur poste.
4 Au cours de la 1ere phase, le renforcement s’est concentré sur l’utilisation des outils SEPAL et CEO, sur l’interprétation des données de référence, l’apprentissage de nouvelles méthodes pour la détection des changements, les calculs d’analyse des incertitudes. Suite aux dernières manipulations dans R, la division géomatique a exprimé le souhait d’avoir une formation dans ce langage.
12 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Communication et dissémination : le programme doit adresser comme une priorité la
faiblesse en communication et dissémination des résultats du SNSF en rendant le
portail web entièrement fonctionnel et en utilisant d’autres moyen de communication ; la
sensibilisation commencée au niveaux provinces/localités doit être renforcée.
Suivi, Rapportage et Evaluation : le Programme bénéficierait davantage de rigueur si
le cadre logique avait été raffiné en distinguant les produits des activités et des résultats.
De plus, il serait utile de rapporter le progrès sur les résultats planifiés en faisant un lien
entre produits et résultats, pour mieux apprécier le niveau du progrès par rapport aux
résultats planifiés.
Harmonisation et cohérence
Il est important d’avoir plus de réflexion sur la composante liée au système de suivi
des évènements majeurs de la déforestation (lié au Résultat 4), en vue de
l’harmoniser avec le SSTS en particulier. Le programme doit réfléchir à la manière
d’adresser les problèmes identifiés, liés à la représentativité de l’échantillonnage, et
obtenir les ressources nécessaires pour la validation / vérification en vue que les
résultats générés par cette composante soient réellement utiles pour le SNSF. Une
discussion en PTC serait souhaitable pour redéfinir l’objectif et la faisabilité de cette
composante qui sous-tend un jalon de la LOI5.
Une institution capable pour coordination technique : en vue de combler les
lacunes techniques observées dans l’harmonisation des méthodologies et la cohérence
du Programme, le MEDD doit s’engager à renforcer la DIAF pour assurer la coordination
technique en amenant toutes les parties prenantes.
Amélioration de relation entre la FAO et la DIAF
Il est d’une importance primordiale que le désaccord méthodologique entre la DIAF et la
FAO créé en particulier lors du travail d’estimations faites par la FAO sur les émissions
aux niveaux provinciaux soit résolu assez urgemment en vue d’avancer dans
l’achèvement du programme. En effet, les estimations provinciales doivent être
finalisées et validées pour aider le gouvernement à planifier le développement intégré
spécifique à chaque province, et à prendre des décisions soutenues qui s’imposent pour
la bonne gestion des ressources forestières. Des activités récentes de travail en
commun sur la méthodologie et les résultats (retraite de Kisantu) permettent de
progresser dans ce sens.
Engagement plus élevé du Gouvernement
Un engagement plus élevé du gouvernement doit se traduire par une affectation d’un
budget, c’est-à-dire verser sa contrepartie pour l’opérationnalisation et le maintien du
SNSF au-delà de la période de ce programme, au lieu de dépendre entièrement des
donateurs extérieurs. Une plus grande appropriation du mécanisme REDD+ en général,
et du SNSF en particulier est nécessaire par le gouvernement, et notamment le MEDD.
5 L’objectif des alertes GLAD était de proposer un suivi en temps réel, ce qui n’est pas actuellement le cas. Certains se demandent aussi si les alertes GLAD sont le meilleur outil de suivi.
13 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Financement
Engagement continu des partenaires de développement : les agences de
développement, y compris la FAO, doivent continuer à apporter leurs appuis techniques
et financiers à l’opérationnalisation et au maintien du SNSF au-delà de la période de ce
programme et à consolider les acquis du Programme SNSF à court et moyen termes
jusqu’à ce que le gouvernement soit prêt à prendre en charge. Les partenaires de
développement devraient aussi continuer à soutenir techniquement et stratégiquement
le MEDD dans ses efforts pour la prise en compte dudit programme dans les budgets
annuels des gouvernements central et provinciaux en formation.
14 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
PARTIE A: INTRODUCTION
1. CONTEXTE DU PROGRAMME 1. D’après le rapport de la FAO sur l’évaluation des ressources forestières mondiales (FRA,
2015), les forêts du bassin du Congo couvrent une superficie d’environ 241 millions d’ha,
constituant ainsi le deuxième plus grand massif forestier tropical après les forêts
amazoniennes. A elle seule, la République démocratique du Congo (RDC) abrite près de
65% de la superficie totale des forêts du bassin du Congo, soit approximativement 152,6
millions d’hectares (FRA, 2015, MEDD, 2012 et 2015)6. A l’échelle mondiale, la RDC (qui
s’étend sur 2.345.410 km2 de superficie) se range à la 6ème place parmi les plus grands
pays forestiers du monde, après la Russie, le Brésil, le Canada, les Etats-Unis et la Chine.
Avec une telle superficie forestière en milieu tropical, le potentiel ligneux des forêts de la
RDC est énorme. A titre indicatif, le nombre d’essences forestières totalisées au cours de
divers travaux d’inventaires est de plus de 750, avec des volumes sur pied allant jusqu'à
environ 250 m3/ha au cœur de la cuvette centrale.7
2. Malgré un taux de déforestation relativement faible en comparaison de la moyenne
mondiale, la RDC fait face à un taux de déforestation historiquement élevé sur les 20
dernières années (taux annuel de déforestation de 0,31% pour la période 1990-2010 (DIAF,
2015). Sur la base du scénario de référence utilisé par le Ministère en charge de
l’Environnement, la déforestation cumulée concernerait, en 2013, 12 à 13 millions d’hectares
et la dégradation 21 à 22 millions d’hectares, réduisant ainsi la couverture forestière
nationale à 132-133 millions d’hectares (DIAF, 2015)
3. Afin de répondre aux exigences de la Convention-Cadre des Nations Unies pour le
Changement Climatique (CCNUCC) en matière de lutte contre le changement climatique,
mais aussi dans un souci de conservation et de gestion de son couvert forestier et de
développement durable de son territoire, la RDC s’est engagée, avec l’appui de ses
partenaires, dans le processus REDD+ depuis 2009. Le Gouvernement a validé, en
novembre 2012, la Stratégie Cadre Nationale REDD+. La Stratégie REDD+ promeut une
gestion et une utilisation durables des terres en vue d’adresser de façon intégrée les divers
moteurs de la déforestation et de stabiliser le couvert forestier tout en assurant la croissance
économique, l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs
conditions de vie. La Stratégie REDD+ est basée sur sept piliers qui répondent aux moteurs
de déforestation : (i) l’aménagement du territoire, (ii) la sécurisation foncière, (iii)
l’exploitation agricole et forestière durable, (iv) l’atténuation des effets négatifs de
l’exploitation forestière et minière, (v) la promotion d’un accès à une énergie durable, (vi) la
maîtrise de la croissance démographique, et (vii) l’amélioration de la gouvernance.
4. Elle a été déclinée de façon opérationnelle dans un Plan d’Investissement REDD+ qui fixe le
cadre programmatique. Ce Plan d’Investissement a été validé en septembre 2013, puis
actualisé en 2015 pour couvrir la période 2016-2020. Le 22 avril 2016, le Gouvernement de
la RDC a signé une Lettre d’Intention (LOI) avec l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique
Centrale (CAFI) dans laquelle cette dernière s’engage à financer le Plan d’Investissement
REDD+ sur la période 2016-2022, à hauteur de 190 M USD sur le coût estimé à 1.040
Milliards USD au travers du Fonds National REDD+ (FONAREDD). Dans cette LOI, la RDC
6 Il faut noter qu’il existe plusieurs chiffres : par exemple, la stratégie nationale REDD+ parle de 66,5% (155
millions ha) alors que le plan d’investissement REDD+ parle de 67% en 2015
7 JICA - 2017
15 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
s’engage à des réformes sectorielles consacrées en 8 objectifs auxquels sont associés 43
Jalons dont 29 à échéance 2018 et 14 à échéance 2020. Le financement est constitué de
deux tranches, une première tranche sécurisée de 120 Millions et une deuxième tranche
conditionnelle dont le décaissement dépend des résultats d’une vérification à mi-parcours
prévue en 2019. Il s’ensuit que le financement de tous les programmes est conçu en deux
tranches.
5. Pour répondre aux exigences de la Convention Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques (CCNUCC), les pays souhaitant participer au mécanisme REDD+
doivent élaborer un Système National de Surveillance des Forêts (SNSF) capable de
mesurer l’impact des activités anthropiques sur les émissions/absorptions de Gaz à Effet de
Serre (GES) liées aux changements d’affectation des terres. Dans ce cadre, la RDC a
l’ambition de se doter d’un SNSF opérationnel et fiable. Pour ce faire, le Ministère de
l’Environnement et Développement Durable (MEDD), à travers la Direction des Inventaires
et Aménagements Forestiers (DIAF) et la Direction du Développement Durable (DDD), doit
poursuivre le travail entamé pour opérationnaliser le SNSF et développer ses différents
piliers, comme le Système de Surveillance des Terres par Satellite (SSTS), l’Inventaire
Forestier National (IFN), l’Inventaire des Gaz à Effet de Serre (IGES) et le Niveau
d’Emissions de Référence des Forêts (NERF). C’est ainsi que, la RDC ayant établi les
bases de ce SNSF avec des appuis précédents, le financement du CAFI à travers
FONAREDD vise à compléter et finaliser ledit SNSF.8
6. L’objectif principal du Programme de Finalisation et de Mise en Œuvre du Système National
de Surveillance des Forêts (SNSF) est de doter la RDC d’un SNSF opérationnel capable de
répondre aux exigences de la CCNUCC pour la mise en œuvre du mécanisme REDD+. Le
Programme SNSF est financé par le FONAREDD avec les fonds de l’initiative CAFI en deux
tranches de 6 001 241 dollars américains et 3 998 762 respectivement. Le Programme est
directement mis en œuvre par la FAO, en partenariat avec le MEDD principalement, et
couvre la période 2017-2020.
7. Transversal pour l’effet 3 attendu du Plan d’Investissement REDD+ de la RDC (la
déforestation et la dégradation issue de l’exploitation des forêts sont réduites grâce à une
gestion plus durable), le programme doit permettre d’atteindre les objectifs spécifiques
suivants : (i) Opérationnalisation de Terra Congo, production des données d’activités
(données de changement de superficie du couvert forestier) et soumission des NERF des
provinces forestières auprès de la CCNUCC ; (ii) Evaluation des ressources forestières et
amélioration des connaissances sur les stocks de carbone forestier grâce à la réalisation du
premier IFN ; (iii) Renforcement et opérationnalisation de l’IGES afin de compiler les
communications nationales sur les changements climatiques et les rapports biennaux
actualisés (comprenant une annexe technique spécifique aux activités REDD+) ; (iv) Suivi
des évènements majeurs de déforestation ; et (v) Mise à disposition des informations et des
résultats du SNSF et de la REDD+ auprès de toutes les parties prenantes.
8 Proposition de programme de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture au Fonds National REDD+ de la RDC : Programme de finalisation et de mise en œuvre du Système national de surveillance des forets de la République démocratique du Congo ; Décembre 2016. Ce Programme actuel est basé sur un travail fait avant sur les différents aspects. La RDC disposait d’un plan d’action pour la mise en place et opérationnalisation de son SNSF validé nationalement en 2014. Ce plan d’action détaille les activités devant être menées pour établir ce SNSF et identifie les institutions qui seront mobilisées. Les travaux du MECNDD (actuellement MEDD) en collaboration avec la FAO avaientt mis en place des cellules techniques opérationnelles travaillant sur les trois piliers du SNSF, à savoir (i) le Système de Surveillance des Terres par Satellite (SSTS), (ii) l’Inventaire Forestier National (IFN) et (iii) l’Inventaire des Gaz à Effet de Serre (IGES).
16 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
8. Le Programme a démarré en janvier 2017 et le présent document concerne la revue à mi-
parcours au terme de la première phase de mise en œuvre ayant couvert la période 2017-
2018.
2. OBJECTIFS & PORTÉE DE LA REVUE A MI-PARCOURS 9. La revue à mi-parcours (2 ans) portera sur la première phase de mise en œuvre du
Programme, soit sur la période comprise entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2018.
La revue est conduite par une équipe indépendant des consultants (appuyée par l’équipe du
projet) afin d’analyser les progrès et introduire des révisions ou corrections (sur les activités
à entreprendre et résultats à atteindre lors de la seconde période de mise en œuvre du
Programme) si nécessaire et ce au regard des résultats attendus tels que détaillés dans le
document de programme mais aussi des jalons 2018 et 2020 détaillés dans la lettre
d’intention signée entre la RDC et l’Initiative CAFI.
10. L’objectif global de la revue à mi-parcours est d’évaluer la qualité de la mise en œuvre du
Programme SNSF et ses résultats intermédiaires, en ce compris :
La mise en œuvre du plan de travail,
La pertinence et la durabilité des activités entreprises,
La réalisation des résultats,
L’efficience de l’utilisation des ressources, et
L’implication et l’appropriation des parties prenantes concernées, ainsi que la gestion
des structures de gouvernance du Programme.
11. L’objectif de la revue est aussi de formuler des recommandations et d’identifier et prioriser
des actions à prendre pour améliorer les modalités pratiques de mise en œuvre pour la
deuxième phase du Programme prévue pour la période 2019-2020. Pour ce faire, la revue à
mi-parcours se penche sur les modalités d’exécution retenues, leur efficience, les risques
associés et fait des recommandations d’ajustement.
12. De manière particulière, la revue à mi-parcours s’est focalisée sur les indicateurs du plan de
suivi/évaluation détaillé dans le cadre logique du programme ainsi que sur la gestion
adaptive du programme. De manière spécifique, la revue à mi-parcours permet de
contribuer à l’atteinte des objectifs suivants :
Rendre compte sur la mise en œuvre du Programme et informer la prise de décision. Il
s’agit de répondre aux besoins en information et aux intérêts des décideurs
(Gouvernement, bailleur, management de la FAO) et autres parties prenantes du
Programme ;
Améliorer la mise en œuvre du Programme. Il s’agit d’informer les gestionnaires et
responsables des opérations du Programme en formulant des recommandations sur les
modalités pratiques à revoir et en identifiant et priorisant les actions à prendre pour
améliorer la performance du Programme durant la deuxième phase de mise en œuvre
(période 2019-2020) ;
Eclairer la mise en œuvre du Programme. Il s’agit de répondre aux besoins en
information et aux intérêts du personnel du Programme en apportant une
compréhension approfondie et contextualisée du programme, de ses enjeux, de ses
pratiques et de ses perspectives.
17 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
13. La revue à mi-parcours a porté sur l’ensemble des six composantes du Programme SNSF.
De manière spécifique, la revue à mi-parcours s’est attachée, pour chaque composante du
Programme, à répondre aux questions suivantes :
Les résultats attendus durant la première phase de mise en œuvre du projet ont-ils été
atteints ?
Quels facteurs ont contribué à atteindre ou non les résultats escomptés ?
Dans quelle mesure les produits et l'assistance de la FAO ont-ils contribué aux
résultats?
La stratégie de partenariat de la FAO a-t-elle été appropriée et efficace ?
Quels facteurs ont contribué à l'efficacité ou à l'inefficacité du Programme ?
L’égalité des sexes et d’autres questions d’équité ont-elles été intégrées au
Programme?
La relation entre les ressources et les résultats est-elle adéquate et cohérente ?
Les actions d’atténuation des risques ont-elles été mises à jour et prises telles que
planifiées ?
Les structures de gouvernance du Programme sont-elles adéquatement soutenues et
impliquées ?
Le programme a-t-il adopté une gestion adaptative permettant d’ajuster les activités aux
circonstances du moment ?
14. Les principaux utilisateurs de l’évaluation seront le Gouvernement de la République
Démocratique du Congo, la FAO et ses partenaires d’exécution, notamment la DIAF, la
DDD, FONAREDD, les ONG tant nationales qu’internationales impliquées directement dans
la mise en œuvre du programme SNSF. Enfin il est à noter que les résultats de la revue
seront partagés et discutés avec le Comité de Pilotage du Programme SNSF.
18 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
3. APPROCHE ET METHODOLOGIE DE LA REVUE A MI-
PARCOURS
3.1. Approche
15. La revue à mi-parcours a eu une approche participative et transparente avec les parties
prenantes internes et externes. Tout au long du processus, l'équipe de revue a assuré une
liaison étroite avec l’équipe du projet, de la Représentation de la FAO en RDC d’une part, et
les conseillers techniques régionaux de la FAO d’autre part.
16. Notre approche est itérative et souple comme méthode d'investigation, en ce sens qu'elle
nous a permis d'approfondir l'investigation et de tester les résultats de revues
documentaires par le biais d'entretiens. Les résultats et jugements sont basés sur des
preuves et des analyses solides, clairement documentées dans le rapport de la revue à mi-
parcours. Les informations sont triangulées (c’est-à-dire vérifiées à partir des différentes
sources) dans la mesure du possible, et quand la vérification ne sera pas possible, la source
unique est mentionnée9.
3.2. Méthodologies et Outils
17. Un cadre d'analyse a été élaboré à partir des questions clés posées dans les Termes de
Référence (Annexe 1) autour de critères mentionnés ci-dessus pour répondre aux besoins
d'information de cette revue à mi-parcours. Ceci a constitué le principal instrument de
collecte de données au cours de la revue et a façonné et guidé nos entretiens à chaque
étape. Une telle approche est une méthode d'évaluation ou de revue établie qui analyse à la
fois les résultats documentés et les points de vue des parties prenantes et des informateurs
clés.
18. La revue à mi-parcours a été réalisée à l’aide des outils suivants :
Révision documentaire de tous les documents d’information pertinents, y compris le
document de programme (présentant, en particulier, le cadre des résultats, le plan de
suivi/évaluation et la matrice des risques), les plans de travail et budget annuels, les
rapports semestriels et annuels de mise en œuvre, les documents de travail et comptes
rendu des réunions du comité de pilotage, la lettre d’intention signée par la RDC et
l’Initiative CAFI, le Plan d’Investissement National REDD+ et d’autres documents
produits par le programme.
Entretiens semi-structurés (en face à face ou par téléphone, Skype) avec des
informateurs clés, des intervenants et des participants, notamment :
◼ les acteurs gouvernementaux du MEDD, en ce compris le Secrétaire Général et les
responsables et techniciens de la DIAF et de la DDD ;
◼ les représentants du FONAREDD, dont du Secrétariat Exécutif et du Comité Technique ;
◼ le Représentant de la FAO en RDC ;
◼ L’ensemble du personnel de l’équipe projet de la FAO à Kinshasa ;
◼ Les conseillers techniques régionaux de la FAO ;
9 Les individus ne seront pas mentionnés de nom s’il faut préserver l’anonymat. Dans des tels cas, les sources sont mentionnées en des termes génériques (Gouvernement, ONG, donateur, etc.) ou par code attribué à chaque répondant.
19 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
◼ Les représentants des partenaires de mise en œuvre, en ce compris JICA, WCS, WRI,
OSFAC, les ONG Nationales ;
◼ Les membres de la plateforme de concertation établie par le programme ;
◼ Les organisations partenaires de la mise en œuvre de l’IFN.
3.3. Processus de revue : collecte de données et rapportage 19. La revue à mi-parcours a été conduite entre 22 Avril et 25 Juin 2019, c’est-à-dire en trois
mois une mission de terrain de 10 jours a été tenue à Kinshasa entre le 24 Avril et 3 Mai
2019 pour la consultation et collecte de données. Vu la durée assez courte de la mission de
terrain en RDC (10 jours), elle s’est surtout focalisée sur la collecte de données à partir des
entretiens semi-structurés et de groupes de consultation pour recueillir les informations. Un
grand nombre des personnes ont été consultées et des entretiens avec toutes les catégories
de parties prenantes clés qui étaient directement ou indirectement impliquées dans le
SNSF. Quelques entretiens ont aussi eu lieu à travers Skype ou téléphone pour ceux qui ne
sont pas basés en RDC. En tout, 68 personnes ont été consultées dont 39 personnes dans
2 larges groupes, 11 dans de petits groupes, et 18 personnes individuellement ; la liste
complète des personnes interviewées est présentée en Annexe 4.
20. L’équipe projet de la FAO à Kinshasa a assuré la logistique, en ce compris l’organisation
des voyages et des rendez-vous avec les contreparties.
21. Le rapport de revue à mi-parcours a été partagé avec la FAO pour commentaires avant sa
finalisation ; les suggestions jugées appropriées par l’équipe de revue y ont été incorporées.
3.4. Limites de la revue à mi-parcours 22. La revue à mi-parcours a eu quelques limites que les lecteurs doivent prendre en
considération :
Contribution / attribution : Dans la plupart de cas, il n’était pas difficile de dégager la
contribution apportée par chaque partenaire comme chacun a une responsabilité bien
définie dans une composante spécifique, ex. Composante IGES, DDD ; composante
IFN, DIAF-Division IFN, composante SSTS- DIAF-Division Géomatique ; composante
EMD, WRI etc. Toutefois, là où il y a eu contribution par d’autres partenaires ou
donateurs (ex. JICA, University of Maryland) qui travaillent avec les mêmes partenaires
gouvernementaux, il est difficile de savoir la contribution apportée directement ou
indirectement dans ce Programme. Aussi, comme les travaux de plusieurs composantes
de ce Programme avaient commencé bien avant 2017 (début de l’intervention ce
programme), il n’est pas toujours facile d’apprécier les résultats qui émanent seulement
après Janvier 2017. Toutefois, en se basant sur la production des données d’activités,
l’on a pu trianguler les informations dans la mesure du possible en vue d’évaluer la
contribution apportée par le Programme SNSF pendant la période considérée pour cette
revue à mi-parcours (phase 1 : 2017-2018).
Consultations au niveau local ou départemental : Vue la contrainte du temps, une visite
de terrain dans une province n’a pas pu lieu ; mais l’équipe de revue a pu consulter au
téléphone ou dans des réunions semi-structurées (face à face) quelques personnes de
la société civile qui ont participé dans le Programme. Par conséquent les informations
reçues concernant la communication et la sensibilisation menées par le Programme
SNSF, est limitée et n’ont pas pu être suffisamment triangulées.
20 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
PARTIE B: PRINCIPAUX RESULTATS DE LA REVUE A MI-
PARCOURS
1. Pertinence et Alignement
1.1. Pertinence du projet par rapport au problème identifié lors de la
conception du projet 23. Le programme répond clairement au problème identifié pendant la conception du projet telle
qu’elle est présentée dans la proposition du programme SNSF. Lors de la conception du
projet, il a été identifié que le pays malgré un taux de déforestation relativement faible en
comparaison de la moyenne mondiale, la RDC fait face à un taux de déforestation
historiquement élevé sur les 20 dernières années (taux annuel de déforestation de 0,31%
pour la période 1990-2010 (DIAF, 2015) ; mais le pays n’avait pas la capacité de produire
les outils nécessaires pour avoir les connaissances nécessaires sur les ressources
naturelles qu’il regorge et en faire le suivi afin de prendre des actions probantes de la
gestion durable de ses ressources forestières. Par exemple, la RDC n’a pas encore un
inventaire forestier national pouvant permettre d’avoir des connaissances améliorées de ses
forêts et démontrer ses stocks de carbone et sa capacité de séquestration du CO2. Aussi, il
y avait une absence de données sur les superficies du couvert forestier pouvant permettre
de démontrer le dégrée de déforestation actuelle avec la projection dans le temps, et un
Inventaire de Gaz à Effet de Serre (IGES) qui montre et suit le niveau d’émission.
24. Toutes les personnes interviewées reconnaissent l’importance et la pertinence de ce
programme de finalisation et mise en œuvre du SNSF, car ce dernier est un outil de suivi et
d’information qui permettrait au pays d’avoir la connaissance améliorée de ses ressources
naturelles, entre autres des statistiques sur la déforestation et les émissions de GES, et des
estimations liées à la séquestration du carbone, qui seront nécessaires aussi bien au niveau
national qu’au niveau international.
25. Le Programme SNSF est conçu par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) de la
République Démocratique du Congo en collaboration avec le Ministère de l’Environnement
et Développement Durable (MEDD). Le MEDD a désigné la Direction d’Inventaire et
Aménagement Forestier (DIAF) et la Direction de Développement Durable (DDD) pour la
mise en œuvre du SNSF avec l’appui technique de la FAO qui travaille en collaboration
avec des partenaires nationaux et internationaux10 actifs dans les domaines de la REDD+ et
de l’évaluation des ressources forestières.
26. La conception du programme est appropriée et la mise en œuvre de SNSF est alignée sur
les résultats attendus lors de la conception et exprimés dans le document de la proposition
du programme. Toutefois, le délai prévu pour atteindre tous les résultats escomptés d’ici
2020, peut avoir manqué un peu de réalisme compte tenu en particulier du contexte général
du pays (en particulier politique) et de capacité de certaines institutions de MEDD comme la
DIAF. Certains produits planifiés semblent être un peu ambitieux, et que le programme
continue de faire des ajustements de ce qui est prévu dans le calendrier du programme.
10 Entre autres, Wildlife Conservation Society (WCS), World Ressources Institute (WRI), Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), Observatoire Satellital des Forêts d’Afrique Centrale (OSFAC), et les ONG nationales, telles que SOS-Nature, les Aiglons, Laboratoire d’Ecologie du Paysage et Foresterie Tropicale.
21 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Le Programme SNSF répond clairement au problème identifié lors de la conception, exprimé dans le document de la proposition du programme. Le programme SNSF est approprié et cohérent. La stratégie du Programme qui s’appuie sur le renforcement des capacités, des collaborations avec des partenaires travaillant dans le processus REDD+, est appropriée. Toutefois, la conception semble avoir sous-estimé dans une certaine mesure le délai nécessaire pour certains produits que la gestion du Programme continue de faire des ajustements et adapter sa planification. La pertinence du programme par rapport au problème identifié est considérée hautement satisfaisante.
1.2. Alignement et concordance stratégique11 27. L’objectif du programme SNSF a sa portée au niveau national et international : lié à la
REDD+, à la lutte contre le changement climatique et au développement durable auxquels le
pays s’est engagé. Le programme s’aligne à l’objectif spécifique du Fonds CAFI, à savoir
« La déforestation et la dégradation issue de l’exploitation des forêts sont réduites grâce à
une gestion plus durable » pour lequel le Gouvernement de la RDC a signé une Lettre
d’Intention (LOI) avec CAFI.
28. Au niveau du plan d’investissement REDD+ : le SNSF a été conçu sur un besoin exprimé
pendant le processus REDD+ en RDC, tel qu’il est intégré dans la stratégie cadre nationale
REDD+ qui est exprimée dans le Plan d’Investissement REDD+ : Programme 3.1 Forêt -
Système National de Surveillance des Forêts. Selon le contenu du plan d’investissement,
le programme devrait permettre de12:
Contribuer à rendre fonctionnel Terra Congo (inventaire des changements de surface) ;
Contribuer à rendre fonctionnel l'Inventaire Forestier National - IFN (inventaire des
valeurs de biomasse et carbone) ;
Contribuer à rendre fonctionnel l'Inventaire de Gaz à Effet de Serre (IGES) sur le
secteur de l'utilisation des terres ("UTCAFT") ;
Assurer une veille proactive sur les évènements majeurs de déforestation (ex : agro-
industrie).
29. Le programme va même au-delà du plan d’investissement comme ces résultats planifiés
inclus, en plus de ce qui est mentionnés ci-dessus, la production de données sur les
superficies de changement du couvert forestier, la soumission de NERF auprès de
CCNUCC, la mise à disposition des informations et des résultats du MRV auprès de toutes
les parties prenantes et le renforcement de capacités.
30. Le programme SNSF soutient les plans de développement aussi bien aux niveaux national,
provinciaux que des Entités Administratives Décentralisés (secteurs et chefferies) qui
intègre la REDD+ dans le sens qu’il donne un baseline (situation de référence) pour
promouvoir un climat des affaires et l’investissement dans les infrastructures, verrous de la
croissance. En effet, autour du concept de « révolution de la modernité », le Président de la
République a posé dans son discours d’investiture du 20 décembre 2011 la vision d’un pays
devenant notamment à l’horizon 2030 « un pool économique et industriel, un grenier
agricole, une puissance énergétique et environnementale ». Il a fixé, ce faisant, un cap
renversant la perspective qu’offre aujourd’hui le pays d’une très forte insécurité alimentaire
et d’une pénurie en énergie et en infrastructures qui entrave son développement. Il propose
11 Alignement / adéquation stratégique avec le résultat du PCF / PNUAD / résultat organisationnel / Cadre des ODD / contribution à l'impact / ODD et objectifs 12 Proposition du Programme, P.7.
22 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
dans le même temps une voie rompant avec la dépendance vis-à-vis de l’exportation des
seules ressources minérales dont les retombées, comme ailleurs en Afrique, ont été
décevantes en matière de création d’emplois formels et de réduction de la pauvreté. Cette
voie consistant à faire aussi de la protection de l’environnement un relais de croissance est
ouverte dans le nouveau Document de Stratégie pour la Croissance et la Réduction de la
Pauvreté (DSCRP 2) qui fait de la lutte contre le changement climatique un de ses piliers.
31. En plus, le programme SNSF promeut de faire de REDD+ un instrument de contrôle de la
transition forestière. Car, la RDC souhaite être reconnue comme un acteur géopolitique
maître de son destin, ne misant pas seulement comme par le passé sur la seule
redistribution d’une rente minière (voire peut-être à l’avenir pétrolière et gazière), elle veut
investir en milieu rural, à destination du paysannat, où les effets démultiplicateurs sur la
réduction de la pauvreté sont les plus élevés. En conférant une valeur au maintien de la
couverture forestière pour les ménages ruraux agricoles et dans la perspective d’une
pression accrue de la demande internationale de terres agricoles que ne manquera pas
d’entraîner l’amélioration des infrastructures et du climat des affaires, REDD+ se présente
en RDC comme un outil d’aménagement du territoire nécessaire pour piloter le
développement socio-économique et, en amont, un outil d’élaboration d’une stratégie de
développement durable qui cherchera à minimiser l’impact du développement économique
sur le couvert forestier.
32. Le programme donne une bonne base de référence (baseline) pour la mise en application
de la Loi N°11/2002 du 29 août 2002 portant Code Forestier ; et de l’Engagement de la
République Démocratique du Congo à restaurer d’ici 2030, 8 millions d’hectares des terres
dégradées et déboisées au Challenge de Bonn.
33. Au niveau international, l’opérationnalisation effective du SNSF permettra à la RDC
d’atteindre plusieurs objectifs majeurs, tels que :
la mise en œuvre des décisions de la Conférence des Parties (COP) relatives à la
REDD+ en termes de surveillance et de MRV,
la mise en œuvre des recommandations pratiques du GIEC pour l’estimation des
émissions et absorptions de Gaz à effet de Serre (GES) liées au secteur forestier et
soumettre le document NERF à la CCNUCC, et
les engagements du gouvernement auprès de plusieurs bailleurs internationaux à
surveiller et à notifier ses activités REDD+ sur une base régulière.
34. Au niveau de la FAO : Le programme SNSF est en ligne avec le cadre stratégique de la
FAO, en particulier avec l’Objectif Stratégique 2 « Intensifier et améliorer de manière durable
l’apport de biens et de services issus de l’agriculture, de la foresterie et des pêches », et en
particulier avec les produits de la résultante 4 de cette objectif qui concernent l’importance
des décisions fondées sur des données factuelles en matière de planification et de gestion
des secteurs de l’agriculture et des ressources naturelles.
35. Au niveau des objectifs de développement durable : le programme s’aligne aussi aux
objectifs de développement durable auxquels le pays s’est engagé et a même crée
en 2001 une direction de développement durable (DDD) au sein du MEDD, avec les
objectifs de mettre en place les recommandations et résolutions de la Commission
Mondiale sur le développement durable et la COP aux Conventions sur la
biodiversité, le changement climatique et la désertification. La DDD est une des
directions du Ministère qui met en œuvre le Programme SNSF, notamment
23 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
l’inventaire de GES et la production et soumission du NERF. D’après la DDD, le
gouvernement prévoit l’intégration du SNSF dans la politique nationale forestière ainsi que
dans la révision prévue du code forestier 2002.
36. Au niveau des politiques régionales : Le programme SNSF s’aligne aussi au Plan de
convergence de la COMIFAC 2015-2025, qui est le cadre de référence et de coordination de
toutes les interventions en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes
forestiers en Afrique Centrale auquel la RDC fait partie. Le programme est également
pertinent par rapport à d’autres initiatives régionales dont le Partenariat pour les Forêts du
Bassin du Congo (PFBC) et l’initiative du Fonds forestier du Bassin du Congo (FFBC).
1. Le Programme SNSF s’aligne au plan d’investissement REDD+ et d’autres priorités
nationales et internationales liées au développement durable. Le SNSF est aussi pertinent
par rapport aux priorités internationales et régionales sur le changement climatique, la
conservation et gestion durable des ressources, telles que le CCUNCC, la FAO, le Plan de
Convergence du COMIFAC, et d’autres initiatives régionales notamment le PFBC et le FFBC.
La pertinence est considérée hautement satisfaisante.
2. Réalisation des Produits et des Résultats 37. Le Programme SNSF a planifié des résultats mais les produits ne sont clairement identifiés
ou présentés par rapport aux résultats. Les différents niveaux des objectifs ne sont pas
entièrement clairs dans le document de la proposition du projet. Aussi parfois la formulation
des résultats diffère dans les différents documents du Programme (ex : la proposition du
projet, les rapports annuels et le cadre logique). Le cadre logique du Programme mentionne
les résultats avec leurs indicateurs mais pas les produits ; certains indicateurs d’activités
présentés dans le cadre logique (présenté dans les rapports annuels) ressemblent plutôt
des produits ; quelques « résultats intermédiaires » présentés dans le cadre logique initial
(dans le document de la proposition du projet) aussi apparaissent plutôt comme des
produits.
38. Dans l’absence de présentation claire des produits dans les divers documents du
programme, l’équipe de cette revue à mi-parcours utilise la définition présentée ci-
dessous13, et selon cette définition, nous avons pu identifier ce que nous considérons étant
comme « produits », et sont présentés dans le tableau 1. Il est à noter toutefois que notre
analyse est focalisée sur les résultats présentés dans le cadre logique, et l’accomplissement
des produits qui contribuent à ces résultats sont discutés au sein des analyses des
Résultats (se référer 2.2). Notre analyse est généralement basée sur les indicateurs et/ou
cibles d’indicateurs des résultats planifiés lors de la conception du programme et parfois
actualisés dans le cadre de résultats présentés dans les rapports annuels. Il y a parfois une
13 Pour cette revue, l’équipe de cette revue utilise ces définitions des termes ‘résultat’ et ‘produit’ : Produit : des activités finalisées ; ex : Le document NERF produit ; le manuel de l’Inventaire produit ; le portail web établi. Tous ces produits sont établis sur la base de séries d’activités accomplis. Résultat : Un résultat est un changement descriptible ou mesurable amené par une relation de cause à effet.
Plusieurs produits peuvent contribuer à l’accomplissement d’un résultat. Un résultat est défini aussi comme des
effets des actions d’un programme.
24 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
différence dans les indicateurs présentés dans les deux documents. Nous avons pris les
indicateurs qu’on considère capable de démontrer ou mesurer le progrès du Programme.
Dans l’ensemble, à cause de la faiblesse d’un certain nombre des indicateurs des résultats
planifiés, notre analyse va au-delà de ces indicateurs pour faire l’état de lieu sur le niveau de
progrès des résultats, en tenant compte aussi de la gestion adaptive du programme qui
parfois a entrainé de changement dans les priorités.
39. D’après les revues documentaires et les entretiens que nous avons pu avoir avec les
différentes parties prenantes, dans l’ensemble, le Programme SNSF a fait un grand
progrès dans l’achèvement de ses résultats ; de nombreux produits qui contribuent à
l’accomplissement des résultats planifiés ont été achevés.
2.1. Livraison des produits Tableau 1 : Bref aperçu des produits réalisés
Produits Entièrement réalisés Produits partialement réalisés
◼ Document du NERF révisé et accepté par la
CCNUCC
◼ Méthodologie de l’IFN élaborée et validée
◼ Manuel de collecte de données disponible (IFN)
◼ Personnes formées (48)
◼ Base de données complète (IFN)
◼ Un laboratoire IGES opérationnel
◼ Un registre de projets minier établi
◼ Un registre de plantations forestières établi
◼ Un registre des grands projets agricoles établi
◼ Estimations provinciales pas encore validées
◼ Portail Web établi (mais pas entièrement
opérationnel)
◼ Un système de suivi par satellite des projets
miniers alimentés
◼ Un système de suivi par satellite des projets des
plantations forestières alimentés
◼ Un système de suivi par satellite des grands
projets agricoles alimentés
◼ Rapport de l’IFN pas encore finalisé
◼ Rapport Biennal Actualisé pas encore validé et
soumis
◼ Une version préliminaire du rapport IGES pour
le secteur AFAT) préparé mais pas
validé
40. Comme le tableau ci-dessus démontre, il y a un certain nombre de produits qui sont réalisés
et d’autres en cours de réalisation. Il faut noter que la liste des produits mentionnés dans le
tableau n’est pas exhaustive, et seulement ceux considérés importants ont été mentionnés.
La partie suivante élabore la réalisation de ces produits et la contribution de ces produits
aux résultats planifiés.
25 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
2.2. Efficacité – Le niveau de réalisation des résultats attendus
Résultat 1 : La RDC dispose de données sur le changement du couvert forestier et de niveau
de référence pour les provinces forestières [Jalon 2018 a) et b) – secteur forestier]
Indicateurs du résultat
Document de niveau de référence
Rapport sur l’évolution du couvert forestier (tous les 2 ans)
Terra Congo fonctionnel
41. Dans l’ensemble ce résultat avance positivement et il y a eu des réalisations importantes,
même s’il y ait eu de retard dans certains aspects de cette composante. Le Programme a pu
établir les cartes de référence et produire les données d’activités (DA) pour les périodes
2000-2010 et 2010-2014. Cela a permis la construction du NERF de la RDC, qui est
considéré par beaucoup d’interlocuteurs14 comme le plus grand résultat de ce
programme. Le document du NERF national a été élaboré, techniquement et politiquement
validé, et soumis à la CCNUCC, qui a publié son évaluation technique. Il est publié sur la
page de la RDC du site-web CCNUCC le 10 décembre 2018. La collaboration entre la DIAF
et la DDD, qui ont travaillé plus étroitement sur cet aspect et l’implication des experts
techniques – internationaux et nationaux – ont aidé le Programme à produire un document
bien élaboré, révisé après commentaires, et publié par la CCNUCC.
42. Il est à noter qu’a l’origine, le résultat attendu concernant le niveau d’émission de référence,
selon la proposition du programme et la lettre d’Intention signée entre le CAFI et la RDC,
était de produire, en premier lieu, les niveaux de références pour les provinces forestières –
les trois anciennes provinces prioritaires (Bandundu, Equateur, Orientale). Toutefois, après
consultation au niveau de la Plateforme Technique de Concertation, il s’est avéré opportun
de préparer et soumettre le NERF national, avant que toutes les estimations aux niveaux
provinciaux soient finalisées.
43. Vers la fin de 2018 et début 2019, la FAO a fait des analyses et l'amélioration dans les
estimations provinciales de déforestation et d’émission du GES en se basant sur les
données collectées pour les périodes 2000-2010 et 2010-2014 et aussi la production des
données d’activités pour la période 2014-2016 entamés en 2018. Les résultats préliminaires
pour les estimations provinciales donnent des résultats différents du NERF et des
éclaircissements méthodologiques sont nécessaires.
44. Le FONAREDD semble être soucieux du risque de réputation que ce décalage de résultat
implique pour la RDC. Aussi, la priorité pour FONAREDD était de disposer des estimations
provinciales en premier lieu en vue de disposer des données provinciales qui permettent au
gouvernement dans sa planification de développement intégré spécifique à chaque province
et de prendre des décisions soutenues qui s’imposent pour la bonne gestion des ressources
forestières. Alors que la priorité pour le Programme a été d’assurer la soumission du NERF
national avant la fin de l’Année 2018.
14 13, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1
26 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
45. Pour la DIAF, le problème semble plutôt provenir de la démarche prise par la FAO d’avoir
produit ces estimations provinciales sans associer suffisamment la DIAF. La FAO semble
avoir pris cette initiative (de faire les estimations provinciales) en bonne foi, pendant qu’il y
ait eu des contraintes de communication, tel que l’accès difficile à l’internet pendant la
période électorale où le travail collaboratif avec la DIAF et les activités du Programme avait
par conséquent été ralenti, et aussi en réponse à certaine pression par les donateurs, de
produire les estimations provinciales assez rapidement.
46. Il est à noter que la FAO est en train de travailler en ce moment avec la DIAF pour illustrer
toutes les cartes de base et revenir sur les approches méthodologiques. Ces résultats
seront discutés au niveau du groupe de travail technique, et ensuite présentés au niveau de
la Plateforme Technique de Concertation en Juillet 2019. Il est attendu de nombreux
interlocuteurs interviewés15 que des suggestions doivent être proposées, sans tarder, sur
comment procéder, ou communiquer ces résultats au niveau national et international, en
vue de dissiper des risques de réputation pour les uns et les autres ou aussi en vue de
réduire des effets négatifs (ex : dans la collaboration entre la DIAF et la FAO et la remise en
cause de la méthodologie générale que la FAO a utilisé). Quelques interlocuteurs16 ont
même mentionné l’importance d’une revue tierce pour résoudre ce problème d’interprétation
des images satellitaires en vue d’instaurer la confiance de la DIAF dans la méthodologie
employée par la FAO.
47. Un Portail Web du SNSF (initialement appelé Terra Congo) a été établi. Bien que les
capacités de stockage du serveur utilisé par la DIAF aient été augmentées et les capacités
techniques de la DIAF renforcées, le développement de nouvelles fonctionnalités n’est pas
encore fait. Il y a eu du retard sur l’opérationnalisation du portail web en raison de manques
de coordination et suivi entre la FAO et la DIAF. Toutefois, un module de téléchargement
des fichiers numériques et une amélioration de l'attractivité de l'interface sont en cours de
développement. Le portail est accessible via le lien http://www.rdc-snsf.org/portal/. Il est clair
pour de nombreux partenaires que l’opérationnalisation du portail web doit prendre une
priorité pendant la phase finale (2019-2020) en vue d’améliorer la communication et la
dissémination des produits de ce Programme. Sans doute le système de communication et
dissémination est d’une portée très limitée, demandant plus d’efforts, en particulier en
ressources humaines et techniques.
Dans l’ensemble, le résultat de cette composante est en train d’être bien achevé ; le plus
grand acquis est que la RDC dispose le document NERF soumis à une évaluation
technique et publié par la CCNUCC. Les estimations faites aux niveaux provinciaux
nécessitent d’être finalisées et validées. L’opérationnalisation entière du portail web avance
faiblement que le Programme doit adresser en priorité, en vue de disséminer et
communiquer effectivement les produits/résultats du programme. Dans l‘ensemble, ce
résultat est en train d’être bien réalisé.
15 6, 13, 4, 7, 3, 2, 8, 9, 16 16 6, 13, 3
27 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Résultat 2: Les inventaires forestiers des provinces forestières sont réalisés et les facteurs
d’émission sont disponibles [Jalon 2018 a) et b) – secteur forestier]
Indicateurs du résultat
Rapport d’Inventaire Forestier
Cibles finales
2017-2018 : 9 provinces forestières couvertes par un inventaire forestier
2019-2020 : 8 provinces forestières couvertes par un inventaire forestier
48. Le progrès entamé dans cette composante semble être apprécié par tous les partenaires
interviewés, même si le rapport de la première phase de l’Inventaire forestier n’est pas
encore achevé et qu’il y ait eu un délai dans le traitement et analyses de données. Le
Programme a pu couvrir 9 nouvelles provinces issues du démembrement de deux provinces
forestières au Nord, telles que la Tshopo, Haut-Uélé, Bas-Uélé, Ituri, Mongala, Equateur,
Tshuapa, Sud-Ubangi et Nord-Ubangi. Sur les 143 UE planifiées pour la première phase, les
données sur 122 UE avaient été collectées, ce qui constitue 85% de ce qui est planifié. Le
reste n’a pas pu être fait dû aux raisons d’insécurité et difficulté d’accès dans certaines
provinces17. Quelques retards ont aussi été enregistré pendant le travail de terrain du au
délai dans le décaissement par la FAO, en particulier les ONG locales n’ayant pas
généralement suffisamment de fonds pour préfinancer la collecte de données.18
49. La méthodologie de l‘IFN a été élaborée et validée, le manuel de collecte de données est
disponible19, la base de données de l’IFN est développée et les données provenant de 122
UE sont encodées par la DIAF. Il y a donc progrès sur la centralisation de données. Le
programme a permis d’harmoniser sur la méthodologie à suivre pour l’IFN. Tous les
partenaires qui travaillent dans ce domaine s’étaient mis ensemble pour définir une
méthodologie probante à suivre. Beaucoup pensent que cette harmonisation n’aurait pas eu
lieu si l’on n’avait pas le programme SNSF20.
50. La nécessité du travail d’Inventaire national forestier et la collaboration entre les différents
partenaires qui ont travaillé ensemble sur l’IFN ont été positivement mentionnés par de
nombreux répondants21. L’approche participative qui a été utilisée lors de l’élaboration de la
méthodologie ainsi que du manuel de collecte de données, et le progrès acquis dans la
réalisation de l’Inventaire National Forestier ont été vivement appréciés par les partenaires.
L’opportunité que cette composante du programme SNSF a créée pour consolider la
collaboration avec les communautés locales est aussi mise en relief, comme indique le
témoignage ci-dessous.
17 Le programme a planifié deux équipes d’inventaires (2019-2020) prévue pour couvrir 14 provinces au Sud,
c’est-à-dire plus qu’il a été planifié auparavant dans le document du programme. En tout, 23 provinces seront
couvertes pour toute la période du programme. Une équipe de l’IFN est partie dans 14 du Sud pendant notre
mission à Kinshasa. 18 17,11, 20, 18, 22, 19 Manuel de terrain de l’Inventaire Forestier National de la République du Congo, MEDD avec la collaboration de la FAO et JICA, juillet 2017. 20 5, 17, 8, 15, 19 21 5, 17, 8, 15, 13,12, 10
28 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Le Programme nous permet de faire une évaluation réelle. Les données sur la déforestation et
l’étude économique réalisées dans le cadre de l’IFN sont nécessaires et utile ; une évaluation de
stock de carbone et de biomasse sera utile dans le cas de la REDD+ pour avoir plus de connaissance
sur la déforestation afin de mieux orienter les actions que le gouvernement doit mener. Le projet a
affermi la collaboration avec les communautés locales lors de notre travail de collecte de données
sur le terrain dans le cadre de l’IFN.
Un partenaire du programme (ONG locale)
51. Le contrôle qualité de données est fait progressivement ; toutefois dû au départ d’expert qui
travaillait sur le traitement de données et l’enregistrement sur la base de données, il y a eu
du retard qui semble affecter dans une certaine mesure, le travail de l’IFN y compris la
correction si une erreur a été détectée lors du contrôle qualité. Le programme a un défi en
termes de traitement et analyse de données tant que le recrutement d’un expert en
remplacement de celui qui est parti n’est pas rapidement assuré.
52. Concernant, l’adaptation et/ou développement de nouvelles équations allométriques, il y a
eu une décision technique de ne pas investir au nord du pays dans cette activité durant la
première phase ; car les équations existaient pour les forêts de la partie nord de la RDC et
par conséquent d’utiliser les équations qui ont été développées au niveau régionale (Afrique
Centrale). Le développement des équations qui est en train d’être planifié est relatif aux
caractéristiques des forêts du sud du pays, donc en lien avec la seconde phase du projet.
Dans l’ensemble, ce résultat avance bien en termes de la collecte de données et leur qualité,
de la façon dont les partenaires collaborent entre eux et a pu couvrir 9 provinces dans la
collecte de données. Il y a peu de retard sur la réalisation de certaines activités mais le
programme est en train de mettre en œuvre ces activités. Le défi important est de renforcer
l’équipe en vue de pouvoir faire le traitement et analyse de données à temps. Ce résultat est
en train de bien être achevé.
Résultat 3. La RDC rapporte régulièrement ses émissions de GES et soumet ses BUR [Jalon
2018 – secteur agricole ; et Jalon 2018 a) et b) du secteur forestier]
Indicateurs du résultat
Rapports Biennal Actualisé
Cibles finales
Soumission du 1er BUR en 2017-18
Soumission du 2eme BUR en 2019-20
29 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
53. Selon nos interlocuteurs22, cette composante fait de progrès sans beaucoup de difficultés,
même s’il y a un peu de retard sur la soumission du 1er BUR. La DDD qui coordonne cette
composante, collabore bien avec les différents partenaires. Elle a soumis le document
national NERF à la CCNUCC comme elle coordonne le travail du pays dans les 3 grandes
conventions internationales : i) Désertification, ii) Changement Climatique, et
Développement Durable – Rio ; elle est le point focal au niveau national du Comité de
Pilotage sur le Changement Climatique et Economie Verte. La DDD utilise les données
géomatiques et celles de l’IFN pour faire des estimations de Gaz à effet de serre avec
l’appui de la FAO. Ce programme a fait que la DDD puisse se nourrir des données de la
DIAF, ce qui n’existait pas avant et a permis une bonne collaboration intra-ministérielle.
54. Ce résultat a fait quelques réalisations : le laboratoire IGES a été renforcé sur le plan du
personnel technique et de nouveaux équipements ainsi que la mise à jour des équipements
existants en vue de renforcer l’opérationnalisation de la cellule de coordination. La
méthodologie pour l’IGES a été finalisée et adoptée. La base de données, feuilles de calcul
pour la réalisation de l'IGES, a été complétée pour la série temporelle 2000-2014, et les
données précises et cohérentes existent sur cette série temporelle. L’année 2000 a été
choisie comme année de référence car elle est un point de convergence de la grande
majorité de produits cartographiques relatifs aux étendues forestières de la RDC et elle est
en outre l’année de référence choisie par la RDC pour sa Contribution Déterminée à
l’échelle Nationale (CDN) au titre de la CCNUCC.23
55. Les travaux de compilation du Rapport Biennal Actualisé (RBA) 2018 ont été finalisés, en
parallèle à la production des Données d’Activités pour la période 2014-2016.24 Aussi, une
version préliminaire du rapport d’inventaire des Gaz à Effet de Serre (GES) pour le
secteur Agriculture, Forêt et autres Affectations des Terres (AFAT) a été préparé aussi
bien que le rapport d'assurance qualité associé. Ceci constitue comme élément de
contribution au Premier Rapport Biennal Actualisé (PRBA) de la République Démocratique
du Congo (RDC), conformément aux directives figurant dans l’annexe III de la décision
2/CP.1725. Mais le rapport IGES n’a pas encore été validé. Il est prévu que celui-ci soit
publié sur le portail web du SNSF une fois que le portail sera entièrement opérationnel.
Cette composante évolue bien et le Premier Rapport Biennal Actualisé est finalisé et reste à
être validé prochainement, ainsi que le rapport IGES qui est préparé mais pas encore valide.
Le travail de cette composante se déroule généralement sans beaucoup de difficultés et la
coordination par la DDD est appréciée par des partenaires. Ce résultat est en train de bien
être achevé.
22 1, 5, 18, 20, 6, 3, 17 23 DDD: Rapport Préliminaire de l’Agriculture, Foresterie et autres Affectation des Terres, Draft, 2018 24 Rapport Annuel 2018 25 DDD: Rapport Préliminaire de l’Agriculture, Foresterie et autres Affectation des Terres, Draft, 2018
30 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Résultat 4. La RDC possède un système de suivi des 3 évènements majeurs de déforestation [Jalon
2018 – secteur agricole]
Indicateurs du résultat
1. Mises à jour de la base de données (système de suivi des grands
évènements de déforestation) ;
2. Rapports sur les évènements majeurs de déforestation
Cibles
2017-2018 : Les évènements majeurs de déforestation sont suivis et une
base de données sur ces évènements est disponible ;
2019-2020 : La base de données est alimentée et les résultats disponibles
56. L’objectif de cette composante est de fournir des analyses des évènements majeurs de
déforestation (EMD) sur la plateforme Terra Congo. Ces analyses complémentaires sont
basées sur les alertes GLAD avec un filtrage à 5 ha, au sein de trois types d’affectation
prioritaires initialement cartographiées au sein de l’Atlas. Le WRI a un Protocol d’accord
établi avec la FAO, et est chargé d’estimer les superficies déforestées et d’identifier des
évènements majeurs de déforestation à l’intérieur et aux alentours d’affectation des terres
visées (concessions minières, forestières et agricoles). Au début du programme, des
échanges techniques ont eu lieu entre la DIAF, la FAO et le WRI pour discuter sur la
méthodologie à adopter pour le suivi des grands évènements majeurs de déforestation, la
fréquence de rapportage ainsi que pour déterminer la définition de ce que constitue « un
évènement majeur de déforestation ». Cela a été aussi discuté au sein de la PTC avec
d’autres partenaires.
57. Dans l’ensemble la performance de cette composante n’est pas satisfaisante et évolue très
lentement dû au fait que la vérification de la qualité des données sur terrain a pris plus de
temps que prévu. Jusqu’ici, les couches des plantations forestières et des grands projets
agricoles ont été cartographiées et mises à jour dans le cadre du travail sur l’atlas forestier
en partenariat avec la DIAF/Géomatique (donc le MEDD)26. Ces registres permettront de
centraliser et compiler les données générées par le suivi de ces affectations de terres. Il est
prévu que ces informations seront recoupées par les données qui seront analysées par le
système de suivi satellite et produites par la DIAF. Mais, le système de suivi par satellite
n’est pas encore achevé comme il y a eu beaucoup de délais.
58. Le WRI a aussi pu produire le premier rapport sur les évènements majeurs de déforestation
en 2017, qui est disponible bien que celui-ci n’ait pas encore publié dans le portail web du
Programme. Il faut noter que les résultats énoncés dans ce premier rapport ne semblent pas
être très conclusifs, et ne répondent pas entièrement aux attentes des donateurs et
partenaires (notamment le FONAREDD, la FAO et la DIAF). Selon le calendrier de ce
Programme, le deuxième rapport aurait été disponible à la fin de 2018, mais cela a été
retardé. Un délai supplémentaire a été octroyé au WRI en vue de préparer le rapport sur les
évènements majeurs de déforestation pour la période couvrant 2018, mais en cherchant des
possibilités de regroupement des outils de surveillance des terres par satellite.
26 Il est à noter que la couche des projets miniers provient du cadastre minier (du Ministère des Mines), et la DIAF n’a pas l’autorisation de la modifier ou de la mettre à jour
31 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
59. Un certain nombre de problèmes ont été mentionnés par le WRI qui a limité la performance
du résultat et une certaine insatisfaction des partenaires clés :
les missions de terrain sont budgétivores par rapport aux résultats fournis et il est
nécessaire d’adapter le plan de travail. Deux options sont possibles pour cette
adaptation : diminuer les missions de terrain (proposition du WRI) ou augmenter le
budget des missions.
étant donné que le Protocole d’accord était focalisé sur le suivi de la déforestation liée
aux activités dans les concessions forestières seulement, le WRI s’est concentrée sur
les concessions industrielles et autour, alors que les attentes du donateur FONAREDD
avaient évolué, souhaitant que le suivi des évènements majeurs couvre toutes autres
affectations de terres au-delà des concessions industrielles,
la discordance dans les années déterminées pour la collecte des données par le WRI et
la DIAF-SSTS27
60. Bien qu’il y ait maintenant un accord entre le WRI et la FAO de couvrir toutes autres
affectations de terres pour le suivi des évènements majeurs de déforestation, il n’est pas
clair comment certains problèmes soulevés pendant la première phase, tels que
l’insuffisance de ressources pour les missions de terrain nécessaires pour la vérification et
validation de données générées par le satellite seront résolus. Aussi, bien que le rapport
produit en 2017sur les évènements majeurs de déforestation contient quelques indications
sur les moteurs de déforestation même si pas conclusif, il est difficile d’apprécier comment
le travail fait par le WRI (pour la période 2018) complète les données de la SSTS (fait par la
DIAF) considérant que les périodes suivies sont différentes par les deux. Il ne semble pas
avoir une harmonisation entre les données, et la transversalité n’est pas là ; le travail de
cette composante n’a pas été suffisamment lié au SSTS ; le WRI semble avoir travaillé de la
manière qui ne puisse pas permettre la convergence entre les deux et aurait fait son travail
en parallèle.
61. Il n’est pas suffisamment clair pour l’équipe de cette revue jusqu’à quel point le WRI a reçu
de guide ou direction par la DIAF ou la FAO au début du programme pour comprendre
l’attente des partenaires et aussi si le WRI a démontré suffisamment de flexibilité pendant la
mise en œuvre sur l’importance d’ajuster de façon continue la méthodologie utilisée. Le
manque de mécanisme de communication et d’échange (au-delà de PTC), à savoir une
réunion régulière, facilitée par la DIAF, entre les partenaires de mise en œuvre de
différentes composantes semble handicaper la synergie qui devait exister entre cette
composante et le reste.
62. Dans l’ensemble, il semble qu’il y a encore une insuffisance dans l’harmonisation et la
cohérence entre les deux composantes : SSTS et le suivi des évènements majeurs de la
déforestation.
Cette composante n’a pas encore démontré suffisamment de progrès ; toutefois les trois
registres (des projets miniers, des plantations forestières et des grands projets agricoles) sont
disponibles. Aussi les données générées sur les évènements majeurs de déforestation sur le
rapport produit en 2017 donnent quelques indications même si ces données ne sont pas
conclusives. Plus de travail de réflexion sur ce qui est attendu de cette composante est
27 Selon le WRI, le Protocol d’accord avec la FAO, le WRI doit faire le rapport de 2017 couvrant la période 2015-2016, et son deuxième rapport en 2018, doit couvrir les données de l’année 2017 ; alors que dans le cadre de SSTS, la DIAF doit collecter de données pour le suivi du NERF chaque deux ans (ex : 2014-16, 2016-18). Cela rend difficile les comparaisons entre les deux résultats (celui de WRI dont les données sont collectées sur une base annuelle, ce qui n’est pas le cas pour le NERF) ; il n’a pas de croisement entre les deux.
32 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
nécessaire en vue d’harmoniser ce travail avec le reste du programme SNSF. La
performance de ce résultat planifié enregistre beaucoup de délai et de l’insuffisance
dans la démarche/cohérence.
Résultat 5. Les informations sur la REDD+ résultant du SNSF sont disponibles et accessibles par les
parties prenantes à travers Terra Congo [Jalon 2018 b) – secteur forestier]
Indicateurs du résultat
Terra Congo dynamique
Cibles finales
2017-18 : Des rapports réguliers sur le résultat de la REDD+ sont
disponibles. Terra Congo actualise
2019-20: Terra Congo fonctionnel
63. L’objectif de cette composante est d’assurer une bonne connaissance par toutes parties
prenantes, depuis les communautés dépendant des ressources forestières jusqu’aux
décideurs politiques, sur les enjeux liés à la REDD+ et d’élever la conscience sur la
nécessité du système de surveillance des ressources forestières et aussi de renforcer
l’appropriation du SNSF par les décideurs politiques. Cet objectif est aussi lié à la
transparence. Nombreux répondants28 confirment qu’il y a progrès en termes de
sensibilisation ; le programme organise des activités de sensibilisations auprès de parties
prenantes, telles que des autorités administratives et des communautés locales dans le
cadre du travail de l’IFN lors des missions de terrain.
64. Ce sont les équipes en charge de collecte des données de terrain qui ont assuré le travail
de sensibilisation avec quelques ONG locales qui collaboraient pendant la première phase
dans le cadre de l’IFN. Différents outils ont été utilisés – spots radios présentant les objectifs
et l’importance de surveillance, dans les différentes langues en Français, Lingala et Swahili.
Bien que la DIAF ait la technique IFN, les ONG nationales avaient la cartographie de la zone
pour une bonne planification logistique et c’est à elles que revenait le rôle d’assurer la
sensibilisation des communautés locales ainsi que le plaidoyer auprès des autorités locales
pour faciliter le déroulement des activités sur terrain. Pour les communautés locales la forêt
est une source vitale, d’où il fallait créer la confiance pour qu’elles acceptent les gens qui
peuvent entrer dans leurs forêts. Le travail de sensibilisation au niveau local continue par les
équipes de l’IFN dans les provinces au Sud.
65. Le Programme a aussi établi un portail web (Terra Congo) dans l’objectif de communiquer
les produits et les résultats du SNSF. Toutefois comme le portail web n’est pas encore
entièrement opérationnel (se référer section 2.2 Résultat 1), la publication de résultats
intermédiaires du SNSF n’est pas encore assurée. La dissémination se fait aussi au niveau
de la PTC à laquelle le Secrétaire Général du MEDD participe, mais cela est limité. Il y a
clairement une insuffisance sur la communication et la dissémination des produits et
résultats du SNSF et notamment sur l’état de la forêt.
Cette composante n’a pas encore fait le progrès attendu, bien que la sensibilisation auprès des
autorités administratives et communautés locales se passe bien lors de travail de terrain dans
le cadre de la collecte de données pour l’IFN. La communication et dissémination des
28 15, 12,11, 10 (au total plus de 30 personnes, y compris le groupe large interviewe)
33 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
produits/résultats du programme SNSF est faible en partie dû au retard dans
l’opérationnalisation du portail web. Le résultat attendu enregistre de délai important.
Résultat 6. Le Programme est opérationnel et la coordination entre partenaires est effective
Indicateurs du résultat
Rapports des COPIL et Comité Technique MNV
Cibles finales
2 Réunions du COPIL annuellement
Réunions du Comité Technique MNV (8 ?)
66. Le Programme évolue bien sur ce résultat. Du point de vue opérationnel, les activités du
Programme se déroulent bien. Tous les partenaires interviewés apprécient la FAO pour
avoir amené ces différents partenaires à travailler ensemble, en particulier la DDD et la
DIAF qui n’ont jamais travaillé de façon étroite dans le passé. L’assistance technique de la
FAO est bien appréciée. Toutefois au niveau de la gestion du Programme, il y a eu quelques
contraintes : le plus important étant le blocage institutionnel exercé par le MEDD à l’encontre
des activités financées par le FONAREDD qui a entrainé la suspension des activités du
programme entre Septembre et Décembre 2017. Cela a retardé certaines activités et aussi
eu une répercussion sur la gestion comme le chef du programme ayant été déclaré ‘persona
non grata’ était obligé de quitter le pays rapidement. Son remplacement n’étant pas encore
assuré (malgré quelques efforts mis par la FAO), cela continue d’affecter le déroulement du
Programme. Il faut noter qu’un chef de programme provisoire a été assigné pour au moins
coordonner certains aspects du programme (pour s’adapter à la situation créée par le
MEDD), mais pas sur le plan technique. Le fait de ne pas avoir une personne qui coordonne
tous les aspects du programme et sert comme un interlocuteur auprès des partenaires en
particulier le MEDD est un handicap ; de plus le changement de quelques experts
techniques de la FAO (au niveau de la télédétection) qui avaient travaillé dans le programme
est venu s’ajouter à ce problème du manquement dans la continuité du personnel.
67. Plusieurs partenaires auraient souhaité une collaboration plus étroite les impliquant plus
dans le programme en vue de leur permettre de voir la totalité du travail plutôt que de
travailler dans un aspect spécifique sans savoir toute la dimension du programme. Le
programme aurait bénéficié d’une réunion régulière en particulier avec les partenaires qui
mettent en place des activités des composantes pour discuter sur les différents aspects en
vue de renforcer la synergie et l’harmonisation entre les différentes composantes (ex : SSTS
et suivi des évènements majeurs de déforestation). Des réunions séparées avec les
responsables de composantes ne créent pas de synergie souhaitée dans tout le
programme. Les partenaires souhaiteraient avoir un partenariat plus approfondi avec plus
d’échanges, en complément des échanges qui s’opèrent au niveau de PTC qui sert pour un
large groupe. Cela aussi éviterait que les partenaires de mise en œuvre apprennent pour la
première fois quelques choses dans une réunion du COPIL29.
29 Selon un partenaire de mise en œuvre de SNSF
34 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
De plus, d’après un interlocuteur, les partenaires de DIAF qui ne sont pas dans le SNSF,
tels que la JICA, UMD, n’ont pas pu capitaliser le travail fait dans le SNSF par la FAO, et
cette dernière aussi n’a pas pu capitaliser leurs efforts.30 Les données des institutions
doivent être mises à contribution pour renforcer les données nationales et plus de
communication et d’échange seraient nécessaires. Il semble que le partage des données (et
des méthodologies) entre les partenaires semble plus délicat. Selon un expert de la FAO,
les données et les méthodologies appuyées par la FAO sont mises à disposition
entièrement et discutées lors des PTC et qu’il faut renforcer ce processus pour l’ensemble
des partenaires et l’ensemble de thématiques.
68. Au niveau de gouvernance du programme, le Comité de Pilotage (COPIL) qui est l’organe
de décision,31 donne des orientations générales pour le programme et permet une
coordination étroite du programme entre le MEDD et la FAO. Il se réunit généralement 2 fois
par an et si nécessaire peut avoir une réunion extraordinaire. Jusqu’ici il s’est réuni trois fois
depuis le début du programme. La Plateforme Technique de Concertation (PTC) qui donne
des orientations techniques se réunit mensuellement depuis février 2017 pour discuter des
aspects techniques liés à la mise en œuvre du SNSF. Les quatre sous-groupes techniques :
i) NERF, ii) l’IFN, iii) SSTS et, iv) IGES se réunissent selon les besoins nécessaires au
SNSF. De nombreux ministères, organisations ou personnes travaillant dans la question de
REDD+ et en particulier sur le système de suivi/surveillance de ressources forestières
participent et échangent au sein de PTC et aussi dans les sous-groupes thématiques. Les
thèmes discutés au sein de PTC varient : ex. la construction et la méthodologie du NERF, la
méthodologie pour l’IFN ; le suivi des grands évènements de déforestations ; la présentation
et la validation du portail web ; la cartographie de carbone forestier LiDAR et le processus
des IGES, etc.
69. Les discussions au sein de PTC sont appréciées par tous les interlocuteurs, qui mentionnent
la PTC étant pertinente pour les échanges, la communication des grandes lignes et des
orientations techniques. Il y a aussi un constat que cette orientation n’est pas toujours
déclinée32, à savoir communiquer à tous les niveaux. En principe c’est au MEDD,
notamment à travers la DIAF ou la DDD ou la CN-REDD+ que doit se faire la coordination
technique ; mais les capacités techniques doivent encore être renforcées pour assumer ce
rôle. Il y a donc un manquement dans cet aspect important. La DIAF doit renforcer ses
capacités pour harmoniser les produits proposés par les différents partenaires tels que la
JICA, UMD, FAO, WRI qui proposent différentes méthodologies utilisant différentes
hypothèses de travail, afin de bâtir un Programme SNSF robuste et crédible.
70. Concernant le Suivi, Rapportage et Evaluation, le programme utilise le système de suivi
de la FAO, et une harmonisation avec le système de suivi du FONAREDD est faite. Le
Programme a développé lors de la conception, un cadre logique des résultats qui est
généralement cohérent, et ceci a été un peu modifié pendant la mise en œuvre du
programme. Le suivi annuel de la performance du programme est assuré en utilisant cet
instrument. Ce dernier est focalisé sur les activités qui ressemblent souvent des produits
(outputs). Le Comité de pilotage assure l’orientation mais aussi un suivi général annuel du
Programme. La plupart des indicateurs exprime le nombre de rapports ou produits accompli
30 6 31 Les différents ministères et parties représentées sont : DIAF, DDD, CN-REDD+, Ministère de l’Agriculture, Ministère du Plan, Ministère des Affaires Foncières, Ministère d’Aménagement du Territoire, Ministère de de l’Energie. Le COPIL est piloté par le MEDD. 32 6
35 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
est donc généralement quantitative ; le Programme n’a pas développé des indicateurs
qualitatifs qui pourraient aider le suivi des aspects liés à la qualité des produits ainsi que du
processus (ex : coordination, partenariat, engagement etc.). Toutefois cela ne semble pas
avoir affecté beaucoup sur le rapportage des résultats même si plus d’harmonisation entre
les différents documents sur la formulation de résultats et leurs indicateurs sont nécessaires
pour rendre plus claires les résultats, indicateurs et cibles attendues.
L’opération et la coordination entre partenaires est bien apprécié ainsi que l’appui technique
apportée par la FAO par les partenaires. Ce programme a amené plusieurs partenaires à
travailler ensemble, en particulier la DDD et la DIAF beaucoup plus étroitement. Toutefois il y a
eu quelques contraintes dans la gestion par le changement des experts techniques et
l’absence du Chef de programme. Les structures de gouvernance et d’échange (COPIL et
PTC) continuent à opérer bien. Le manquement sérieux est l’absence d’une institution qui
assure la coordination technique en vue d’harmonisation et de cohérence dans le programme,
et aussi un mécanisme de communication régulier entre les partenaires de mise en œuvre du
programme en dehors de PTC. Malgré ces lacunes, le programme a pu adapter sa gestion
continuellement. Dans l’ensemble, le résultat attendu est en train d’être acquis.
2.3. Efficience
71. L’équipe de revue à mi-parcours a aussi comparer la réalisation des résultants, la mise
en œuvre du plan de travail avec l’utilisation du budget afin d’apprécier si le niveau de
l’utilisation des ressources financières augure l’atteinte des résultats escomptés et
donner des recommandations si nécessaire. L’analyse a été faite résultat par résultat en
appréciant le niveau d’atteinte de leurs produits respectifs.
72. Par rapport au Résultat 1 : Dans l’ensemble, ce résultat est en train d’être bien réalisé,
comme la section précédente a démontré, et doit avoir atteint un taux d’achèvement de
70% au regard des niveaux d’accomplissement des indicateurs clés33 de ce résultat.
Bien que le NERF national soit soumis au CCNUCC, ce qui suppose une réalisation à
100% de l’indicateur lié aux niveaux de référence, il y a lieu de signaler qu’il y a eu un
dépassement de 59% de ressources allouées à l’établissement des NERF alors qu’il est
encore attendu la finalisation et validation des estimations aux niveaux provinciaux. Ceci
n’est pas étonnant vu l’envergure du NERF : pour le NERF national, les dépenses ont
été anticipées alors et concentrées sur cette période étant donné le besoin de discuter
au niveau national (et dans les régions) ainsi que de présenter nationalement le NERF.
73. Les activités de communication et diffusion de résultats ont été très faibles et n’ont
consommé que 27% de ressources prévues ; Le portail est établi mais partiellement
opérationnel. Une validation à haut niveau doit avoir lieu et autres dispositions doivent
être prises pour son opérationnalisation effective. Cette réalisation peut être estimée à
50% alors qu’il en reste encore plus de ressources (soit 94%).
74. Au regard de ce qui précède, l’équipe de revue à mi-parcours estime que globalement
les ressources restantes (soit 14%) sont suffisantes pour atteindre l’achèvement complet
du Résultat 1. Seulement, elle propose des réalignements budgétaires pour assurer que
33 (i) document de niveau de référence (90% de réalisation), (ii) Rapport sur l’évolution du couvert forestier (tous les 2 ans) (65%), (iii) Terra Congo Fonctionnel (65%)
36 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
l’établissement des NERFs Provinciaux ou estimation provinciales (qui sera l’activité de
rattrapage) ne souffre pas de déficience de financement en 2019.
75. Par rapport au Résultat 2 : La collecte des données a couvert 40% du territoire
national.34 La base des données a été développée et les informations par rapport aux 12
provinces ont déjà été toutes encodées. Un retard est très remarquable quant à la
production et la validation du rapport de la première phase de l’IFN » ainsi que celle de
« communication et diffusion des résultats ».
76. En plus, il ressort des différentes interviews qu’il faut attendre également que les
analyses des données soient faites par la DIAF avec l’appui technique de l’Expert en
recrutement, la finalisation du rapport de la première phase de l’IFN et l’atelier de
présentation et validation des résultats (zéro réalisation jusqu’à présent), leur
communication et diffusion avant d’envisager l’achèvement complet du résultat 2.
77. Dans l’ensemble, le taux d’achèvement de ce résultat est évalué à 85% au regard des
niveaux d’accomplissement des indicateurs clés de ce résultat ; 84% de ressources
allouées ont été utilisées. L’équipe de revue à mi-parcours estime qu’il ne serait possible
d’atteindre le résultat escompté avec les ressources financières restantes (16%) (se
référer au tableau 2) ; par conséquent un réalignement budgétaire de l’ensemble du
budget et une nouvelle programmation des activités seraient nécessaires afin de
combler le dépassement budgétaire de 61% déjà constaté au niveau de l’activité de «
centralisation, traitement analyse des données et publication des résultats » qui, du
reste, n’est pas encore achevée. Il faut noter que le déploiement des équipes sur le
terrain et la collecte de données utilisent beaucoup de ressources financières et qu’un
alignement global du budget serait nécessaire considérant que le programme doit
couvrir 14 provinces au Sud pour la collecte de données pour l’IFN pendant la deuxième
phase.
78. Par rapport au Résultat 3 : Les estimations du progrès réalisé (80%)35 par rapport à
l’atteinte du résultat 3 dépassent le niveau de consommation du budget (soit 65%) y
alloué malgré quelques dépassements budgétaires surtout au niveau de l’activité de
« revue des IGES précédents, la définition de la méthodologie d’inventaires GES et la
compilation des données ». Ceci étant, des stratégies et une programmation appropriée
doivent être mises en place pour assurer la récupération du retard accusé en rapport
avec la réalisation du résultat 3 en cette première phase de mise en œuvre du
programme SNSF.
79. Par rapport au Résultat 4 : Un déséquilibre (une adéquation) exceptionnel est
remarquable entre l’utilisation des ressources financières allouées au résultat 4 (76%) et
le niveau de progrès réalisés (55%)36 vers son achèvement complet. L’activité de « mise
en place d’un registre et le système de suivi par satellite des grands projets agricoles de
la RDC » et celle de « mise en place d’un registre et le système de suivi par satellite des
projets miniers en RDC » ont été trop budgétivores (avec des dépassements de 80% et
40 % respectivement) alors que les résultats ne sont pas encore du tout validés et le
34 9 provinces issues des deux provinces forestières ont été couvertes (Ituri, Tshopo, Haut-Uélé, Bas-Uélé, Tshapa, Mongala, Equateur, Sud-Ubangi, Nord-Ubangi). Pour l’ancienne province de Bandundu, il a été considéré les données produites par JICA (pour Mai-Ndombe, Kwilu et Kwango). Il reste au total 14 provinces à couvrir dans la deuxième phase. 35 Le premier Rapport Biennal Actualisé est finalisé et reste seulement à être validé prochainement 36 Les données générées sur les événements majeurs de déforestation ne sont pas encore conclusives et la base des données n’est pas encore disponible.
37 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
rapport de surveillance des événements majeurs de la déforestation n’a pas jusque-là
été publié.
80. Un délai supplémentaire de 6 mois a été accordé à WRI pour notamment compléter
l’étude sur les possibilités de regroupement des outils de surveillance des terres par
satellite, et le rapport de 2018 sur les événements majeurs de la déforestation. L’équipe
du programme pense qu’il y a la possibilité d’arriver à l’achèvement complet du résultat 4
étant donné qu’un avenant au protocole d’accord a été préparé entre la FAO et le WRI.
Toutefois un certain nombre de problèmes identifiés qui ont été soulevés dans la partie
précédente (se référer à la section 2.2) doivent être adressés en vue que le résultat
planifié soit accompli. Jusqu’ici l’efficience de ce résultat est faible.
81. Par rapport au Résultat 5 : Le progrès réalisé est moindre (55%). La communication et
dissémination des produits/résultats du programme SNSF est faible. Bien que les
équipes de terrain aient effectué le travail de sensibilisation auprès des autorités locales
et coutumières et les populations locales, le résultat enregistre encore du retard. Le
niveau d’utilisation des ressources est aussi bas (soit 33,6%). Plusieurs rapports
réguliers sur le résultat de la REDD+ ne sont pas encore publiés et disponibles. La Terra
Congo n’est toujours pas actualisée. L’efficience de ce résultat est faible.
82. Par rapport au Résultat 6 : Le niveau de progrès réalisé est évalué à 90% par rapport à
l’achèvement du résultat 6. Il semble largement supérieur au niveau de décaissement
qui est de 37,4%. Toutefois, cette évaluation tient compte seulement au nombre de
réunions effectuées au niveau de PTC et COPIL, qui sont les indicateurs de ce résultat.
L’équipe de revue à mi-parcours recommanderait plus d’efforts sur la mise en place d’un
mécanisme de communication (ex : réunion mensuelle) entre les partenaires de la mise
en œuvre, et le budget existant permettrait cela. Il est aussi important de faire un
réalignement budgétaire avec les autres résultats.
Certes, le programme a connu quelques retards, mais la gestion est en générale relativement
efficiente et rassure la possibilité d’atteindre effectivement tous les résultats escomptés. En
d’autres termes, il est bien possible de récupérer le retard et réaliser les produits non réalisés
avec le fonds restant (soit 1.030.407 USD) si, entre autres, un réalignement budgétaire et une
reprogrammation des activités sont faites, et avant tous les problèmes identifiés en relation, en
particulier des résultats 4 et 5 sont adressés. Dans l’ensemble, l’efficience est satisfaisante.
2.4. Commentaires sur les Risques
83. De l’analyse de l’autoévaluation des risques du programme SNSF, il ressort que les
risques identifiés dans le ProDoc ont été généralement suivis. L’évaluation indépendante
a pu ressortir d’autres risques non pris en compte par le programme voire des risques
dont le programme n’a pas toujours de mesures d’atténuation. Ceci étant l’équipe
d’évaluation suggère au programme de fournir plus d’efforts dans la mise à jour régulière
du cadre de gestion des risques et identifier des mesures d’atténuation plus probantes.
84. Les risques prévus dans le ProDoc ont été généralement suivis. Seulement, il y a besoin
de fournir des efforts dans l’actualisation du cadre de gestion des risques et l’examen
fréquent de la gestion des risques clés étant donné que les interlocuteurs ont pu
soulever d’autres risques dont les rapports narratifs n’ont pas fait mention (voir tableau
2 : analyse du cadre de gestion des risques);
38 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
85. La plupart des risques ont des mesures d’atténuation mais pas certains ; tel est le cas de
celui de changement des interlocuteurs au niveau du gouvernement qui affecterait la
réalisation des résultats en termes de temps (retard) et de qualité (voir annexe 6). Pour
certaines risques les mesures d’atténuation ne sont pas très satisfaisantes. Cela étant,
le programme devrait réfléchir davantage sur des mesures d’atténuation plus probantes.
39 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
Tableau 2 : Analyse du cadre de gestion des risques du programme SNSF
Risk
N°
Description du risque Impact
(H, MH,
ML or L)
Probabi
lité
(estimat
ion H,
MH, ML,
or L)
Classement
*
(Red/Amber/
Green)
Actions atténuation Analyse de l’état actuel et de
la description des actions
menées pour atténuer les
risques
Observation
(identification et
prise en compte
dans la mise en
œuvre du
programme)
1 Conflits politiques et armés MH MH ambre Contribuer au dialogue à
l’intérieur du pays à travers
notamment ma
déconcentration de la DIAF
Il est présenté qu’aucun conflit
politique et armé n’ait été
observé depuis le début de
mise en œuvre du programme
pourtant certains interoculaires
disent que certaines équipes
ont été arrêtés et subi des
tortures dans les zones en
conflits armées ou par les
braconniers dans certaines
provinces voire dans des parcs
comme Salonga Certains
endroits n’ont pas été visités à
cause de cela.
Risque identifié dans
le PRODOC et suivi
2 Incertitude politique liée à
la situation politique
(période électorale de 2016
pour la RDC) et possibilité
de changement au niveau
du Gouvernement
H MH ambre Mise à disposition de
techniciens dédiés à la mise
en œuvre du programme à la
DIAF et à la DDD
Le changement de
Gouvernement en mai 2017
n’a pas affecté la mise en
œuvre du Programme. La
continuité auprès du
Gouvernement a été assurée.
Les élections présidentielles et
législatives de décembre 2018
ont ralenti les activités, sans
blocage majeur.
Risque identifié dans
le PRODOC et suivi
40 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
3 Le déploiement pour la
mise en œuvre du
programme est retardé ou
n’est pas effectué dans les
délais nécessaires.
Procédures d’achat et
d’acquisition de matériels
impactant et regardant la
mise en œuvre du
programme.
MH MH Vert Le processus de recrutement
de tous les techniciens et
personnels du programme
sera lancé dès réception de
la réponse du Fond National
REDD+, n’attendant pas
ainsi la disponibilité des
fonds
Une identification de tous les
matériels à acquérir et un
plan d’achat sera réalisé dès
le début du programme. Les
procédures d’achat seront
lancées par anticipation.
Des retards quant à
l’acquisition des matériels
(informatiques, roulant et petits
matériels pour l’inventaire
forestier national) ont été
observés mais ils n’ont pas
impacté la mise en œuvre du
Programme. Aussi le chef du
projet n’a toujours pas été
remplacé ce qui a ralenti la
coordination. Le programme a
pu mettre un chef de projet
pour l’intérim, ce qui a aidé la
coordination.
Risque identifié dans
le PRODOC et suivi
4 Les ressources humaines
disponibles ne sont pas
techniquement adéquates
pour une mise en œuvre
effective et efficace du
programme
ML ML vert La FAO mettra à contribution
ses compétences
techniques afin de pouvoir
mettre en place le
personnel du programme
(renforcement de capacité
accru au début de la mise en
œuvre du
programme)
Personnel technique et
opérationnel disponible
localement et appui technique
du siège permanent. Ceci n’est
toujours pas suffisant car il
existe encore des lacunes en
termes capacité (personnel
technique ou de
management), la RDC
n’attirant pas les Experts
Internationaux et le risque de
perdre le staff formé. Le
programme devrait mieux
réfléchir sur une mesure
d’atténuation plus probante
pour la seconde phase.
Risque identifié dans
le PRODOC et suivi
5 Difficile accessibilité des
sites de collecte de
données particulièrement
H H rouge Mise à disposition de
matériels adéquats pour
atteindre les zones
Certaines zones sont
inaccessibles (conditions
climatiques, sécuritaires). Il
Risque identifié dans
le PRODOC et suivi
41 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
pour l’inventaire forestier
national
difficilement accessibles.
Réduction de la densité
d’échantillonnage dans les
zones moins accessibles
Intégration de la
communauté locale dans les
équipes de collecte de
données pour l’inventaire
forestier
était prévu que ces zones
soient réévaluées
ultérieurement. Néanmoins,
certains endroits n’ont pas été
visités à cause de conditions
de sécurité.
6 L’atteinte des objectifs fixés
par le CAFI ne dépend pas
seulement de l’atteinte de
l’objectif du présent
programme mais
également de l’objectif des
autres programmes qui
seront lancés en même
temps
MH MH ambre Coordination efficace du
Secrétariat du Fonds
National REDD+
Prise de conscience sur les
enjeux des porteurs de
programme
Des dispositions sont prises au
sein de la FAO pour que
toutes les ressources
nécessaires pour une mise en
œuvre optimale du programme
soient disponibles (y compris
la mobilisation des ressources
humaines propres à la FAO).
Risque identifié dans
le PRODOC et suivi
7 Le décaissement des fonds
couvrant la seconde
période du programme
SNSF (2019-2020) ne
dépend pas seulement de
la performance du
programme mais aussi des
résultats obtenus par les
autres projets financés par
à travers le FONAREDD.
MH MH ambre Un plaidoyer au niveau du
FONAREDD et du bailleur
pour une évaluation
indépendante pour un
décaissement des fonds de la
seconde tranche en fin
d'année 2019.
Nouveau risque
identifié avant
l’évaluation
indépendante
8 Absence de centres de
formation en RDC pour
MH ML ambre Mobilisation des experts du
programme et de la FAO HQ
Les formations nécessaires
pour la bonne marche du
Risque identifié dans
le PRODOC et suivi
42 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
former des experts
nationaux
pour le renforcement de
capacité et former des
formateurs
programme sont
principalement dispensées par
les experts de la FAO, avec un
appui de partenaires comme la
JICA pour la méthodologie
d’inventaire forestier en terre
ferme, et USFS pour les zones
de tourbières. Ces formations
sont ciblées en fonction des
besoins préalablement
identifiés et validés d’un
commun accord avec le
Ministère de l’Environnement.
9 Risque de réputation –
payer les techniciens
directement.
H H rouge Des négociations ont été
menées avec le MEDD pour
trouver des pistes de
solutions- elles sont abouti à
un compromis salutaire
Nouveau risque
mentionné par les
interlocuteurs
10 Les ONG n’ont pas
généralement suffisamment
de fonds pour préfinancer –
le délai de décaissement
affecte leur travail (Le
mode de
fonctionnement lourd des
Nations Unies). Mais aussi
étalement des protocoles
d’une courte période à une
période plus longue. Ceci
bouscule d’autres
programmes des ONG
voire le programme SNSF
lui-même
ML MH ambre Le non-respect des protocoles
dérange le calendrier des
partenaires (un protocole d’un
mois s’étale sur 5 mois). Ceci
affecte même les programmes
individuels (prestataires de
service). Les ONG
préfinançaient par des moyens
de bord (faible qualité et
quantité des résultats)
Le programme n’a pas encore
identifié une mesure
d’atténuation
Nouveau risque
mentionné par les
interlocuteurs
43 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
11 Changement de
personnes : lead technique
office ; et beaucoup de
mouvement des experts a
désétablisse.
MH MH ambre Jusque-là, le programme a du
mal à identifier le nouveau
Chef de projet au niveau
national, les experts
internationaux n’étant pas
attirés de travailler en RDC à
cause de conflit. Pour atténuer
le risque, le programme a
désigné un Staff comme chef
de projet par intérim comme
solution intermédiaire
Nouveau risque
mentionné par les
interlocuteurs
12 Risque que les Experts de
la DDD, de la DIAF et des
ONG locales déjà formés
aillent ailleurs (pertes du
personnel qualifié).
ML MH ambre Le programme n’a pas encore
identifié une atténuation
Nouveau risque
mentionné par les
interlocuteurs
13 Changement des
interlocuteurs au niveau du
MEDD et au niveau de ses
Directions (DDD et DIAF)
entrainerait le gaspillage
des ressources et ralentirait
l’accomplissement des
résultats voire la réduction
de la leur qualité
MH MH ambre Le programme n’a pas encore
identifié une atténuation et
utilise seulement « le bon
sens »
Nouveau risque
mentionné par les
interlocuteurs
14 Le non-partage de la même
vision du programme entre
partenaire. Ceci entraine le
gaspillage de temps mais
aussi des tensions et
frustrations lors des PTC.
MH MH ambre Pour atténuer cela quelques
séances techniques ont été
organisées en dehors du PTC
pour mieux évoluer dans la
compréhension commune.
Plus de mécanisme de
communication doivent être
établis.
Nouveau risque
mentionné par les
interlocuteurs
44 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
2.5. Durabilité Par rapport au développement des capacités
86. L’objectif principal du Bureau pays FAO-RDC est d’aider le Gouvernement de la RDC à
élaborer des politiques, des programmes et des projets visant à assurer la sécurité
alimentaire et de réduire la faim et la malnutrition, pour aider à développer l’agriculture, la
pêche et utiliser ses ressources environnementales et naturelles d’une manière durable.
Dans son portefeuille, la FAO-RDC compte plusieurs projets de résilience par rapport à la
sécurité alimentaire, et le programme SNSF est un des programmes de développement
durable. La matérialisation et pérennisation de ce programme serait soutenue directement
ou indirectement par plusieurs autres projets en cours d’identification ou de formulation37 qui
ont tous des aspects de renforcement de capacités des institutions de différents Ministères
concernés.
87. Le programme SNSF a renforcé des alliances et de partenariats. Le plus saillant est le
partenariat entre la DDD et la DIAF qui auparavant travaillaient comme en concurrence au
point où la DDD devaient chercher les informations ailleurs (au niveau des partenaires ONG
et universités étrangères) au lieu de s’alimenter à partir de la DIAF avec laquelle, elle
partage le même Ministère. Il existe maintenant un Cadre de Dialogue interministériel qui n’a
pas existé avant. Le changement climatique est transversal et ainsi le programme travaille
dans une certaine mesure en concertation avec les différents ministères qui sont
représentés au niveau de la PTC. Le Ministère du Plan joue un rôle fédérateur entre les
différents ministères : Agriculture, Environnement, Aménagement du territoire, Energie, etc.
et le Ministère de finances aussi travaille avec les différents ministères. Les deux ministères
sont clés dans le plan national de stratégie de développement.
88. Le personnel technique aussi bien de la DIAF que des ONG participantes dans ce
programme ont été formés surtout sur la méthodologie de l’IFN à Luki (au Congo Central) et
plusieurs formations et voyages d’échanges sont organisés. La première phase a permis
d’avoir un staff DIAF outillé qui pourra réaliser des travaux de la 2ème phase avec
professionnalisme et finesse. Pour la géomatique, la formation technique a été faite aussi
bien à Rome comme au pays (RDC). Seulement, il y a lieu de voir comment augmenter le
nombre des botanistes formés dans l’équipe des techniciens. Aussi, les échanges avec les
autres pays devraient être renforcés/multipliés.
89. Le Programme a aussi enrichi les ONG locales en renforçant leur connaissance technique
et a aidé à renouer des bonnes alliances entre les ONG locales et les communautés locales
comme entre la DIAF et les communautés locales ; Seulement les relations entre les ONG
37 Par exemple : (i) le projet sur la politique d’agriculture durable dont le contrat de financement est déjà signé
avec CAFI/FONAREDD, (ii) le projet intégré Equateur (qui sera financé par CAFI/FONAREDD et la Suède, (iii) le
projet « One Health » qui sera financé par l’USAID, (iv) le projet de pisciculture qui sera financé par la Banque
Mondiale. Et avec les fonds propres, la FAO développe des projets comme (vi) le projet Bambou, (vii) le projet
d’appui au ministère de l’agriculture à mettre en place une cellule dédiée à la sécurité alimentaire (viii) appuyer le
ministère de pêche sur l’actualisation de la loi sur la pêche, (ix) appuyer le MEDD sur une étude pour soumettre
un projet de 35 millions au Fonds Vert pour le Climat (car beaucoup de Pays ne savent pas comment y accéder
et comme la FAO est accréditée, la FAO va aider à mettre en place des données nécessaires pour le
Gouvernement de la RDC).
45 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
locales et la DIAF n’ont pas été toujours faciles (car domaine trop technique auquel
beaucoup d’ONG locales n’en étaient pas encore habituées). Mais dans l’ensemble, les
ONG locales ont été valorisées et ont pu se connecter à d’autres organisations travaillant
dans le domaine de l’environnement.
90. Cependant, il y a nécessité d’améliorer le tir pour garantir cette durabilité. La FAO devra
renforcer d’avantage la partie nationale par exemple dans l’analyse et traitement des
données. En d’autres termes, la partie nationale devra être impliquée davantage au travers
par exemple le transfert des capacités se réalisant au jour le jour et cela en travaillant
ensemble avec l’équipe de la FAO. A ce sujet, la FAO a programmé le passage à la DIAF
de ses experts plus de deux fois par semaine. Les relations entre la FAO et la DIAF
devraient davantage s’améliorer (en particulier avec la Géomatique). Les directions de la
MEDD impliquées dans ce programme devraient être capables d’identifier aussi des besoins
en renforcement des capacités (apport technique étranger) à soumettre pour le co-
financement du Gouvernement afin de rendre ainsi plus durable les acquis du programme
SNSF. L’équipe de la revue à mi-parcours a été rassurée par la détermination du MEDD
pour faire des efforts en vue de démontrer au nouveau Gouvernement que le programme
SNSF est en premier lieu le besoin du Pays et qu’il revient au Gouvernement congolais d’en
assurer la continuité.
91. Le renforcement des capacités des personnels du MEDD est assuré en plus de suivi
régulier par les experts de la FAO (ex : travaillant à la DIAF au moins 2 fois/ semaine), mais
aussi au travers les groupes de travail et la Plateforme Technique de Concertation (PTC)
ainsi que le Comité de Pilotage (COPIL) qui sont actuellement opérationnels.
Durabilité institutionnelle
92. Comme mentionné antérieurement, la DIAF nécessite un soutien pour la coordination
technique nécessaire liée au SSTS, vue la complexité technique que celui-ci requiert ; alors
que sur l’aspect IFN, il y a une possibilité que le travail soit pérennisé du point de vue
technique, s’il y a financement. Quant à la DDD, beaucoup de nos interlocuteurs38 pensent
qu’elle continue en s’améliorant et donc le travail peut être pérennisé comme dans le cas de
l’IFN.
93. La CN-REDD+ ne joue plus les rôles qu’elle jouait avant pour raison de déficit de
financement. Selon quelques interlocuteurs, la CN-REDD+ a coordonné pendant la phase
de développement de la méthodologie de NERF et que le pays a pu harmoniser la
méthodologie à utiliser. Actuellement elle n’a pas suffisamment de financement ; elle est
affaiblie et n’assure plus la coordination technique entre les différents ministères comme
stipulé dans son mandat39. Il faut toutefois noter que la MEDD est en train de discuter avec
la Banque Mondiale pour redynamiser la CN-REDD+ afin de permettre à celle-ci de jouer le
rôle qui lui était attendu pendant cette phase d’investissement.40 FONAREDD est un fonds
et ne peut pas se substituer en coordination technique du processus REDD+. Il est très
important que le MEDD identifie une institution habilitée à faire la coordination technique
nécessaire en vue d’assurer l’accomplissement et la pérennisation du SNSF.
38 6, 1, 8, 9, 5, 20, 13 39 9, 21 40 9
46 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
94. Une durabilité institutionnelle suppose aussi une coordination entre différents ministères, qui
est généralement faible. Vue la faiblesse de CN-REDD+, c’est à la DIAF et à la DDD, dans
une certaine mesure, de devoir impliquer les autres institutions (ONG, Secteur Privé,
Ministères, etc.) auprès desquelles elles peuvent aussi collecter les informations. Car par
exemple, il y a un autre PTC dans le secteur de l’Energie (« SNSF-Energie ») et qu’il doit y
avoir une coordination avec celui-ci. Mais la coordination entre les différents ministères reste
faible. Même la DDD reçoit les informations d’autres Ministères mais de façon pas très
officielle, et donc généralement des informations minimales, pas très fouillées. La
coordination entre les différents ministères ne semble être encore une priorité, c’est la raison
pour laquelle la DDD reçoit peu de soutien du Gouvernement. La capacité financière dans le
pays est encore faible et le gouvernement n’a pas mis un fonds pour que tous les Ministères
travaillent et coordonnent mieux leurs activités en matière de REDD+.
95. En termes de durabilité institutionnelle, il sied aussi de signaler qu’il y a besoin d’avoir des
manuels pour chaque méthodologie décrivant la procédure, telle qu’il a été fait pour l’IFN.
Ces manuels peuvent appuyer le pays en termes de pérennisation des acquis. Pour ce faire,
la FAO devra, dans la phase 2019-2020 prendre aussi en priorité cet aspect en produisant
et multipliant des manuels des procédures suivies pour chaque méthodologie utilisée, les
mettre à la disposition des institutions utilisatrices pour servir d’outil de rappel et de
formation pour l’avenir.
Par rapport à la durabilité technique
96. Celle-ci est très liée à la durabilité institutionnelle. L’équipe de la revue a remarqué des
lacunes pour coordonner les données techniques au niveau de SSTS. Selon un
interlocuteur41, la nouvelle manière d’estimation en faisant de l’échantillonnage n’est pas
facile même pour les experts internationaux. Surtout comme c’est une méthode qui a
entrainé la divergence entre la FAO et la DIAF Géomatique, il y a un risque que cette
méthode soit abandonnée, si une assistance technique dans cet aspect ne continue pas au-
delà de la période du programme. Alors que la FAO estime qu’en fait, cette manière
d’échantillonner est même plus facile et plus logique que ce qui a été fait auparavant. La
méthode est celle préconisée par le GFOI et les bonnes pratiques relatives à la REDD+ en
matière de données d’activité. Par conséquent, mettre l’accent sur la nécessité d’expliquer
mieux ces bonnes pratiques et les implications des différentes méthodologies semble une
priorité plutôt que de revenir sur des acquis. Le problème majeur pour la SSTS est que tant
qu’il n’y a pas de coordination technique, l’harmonisation des données techniques ne peut
pas être faite, avec risque toutes les données des uns demeurent éternellement non fiables
aux yeux des autres et vice-versa.
97. Par-contre d’autres aspects techniques utilisés par l’IFN et la DDD, les experts nationaux
semblent les maitriser mieux, et tant que le financement est assuré, la durabilité technique
ne serait pas un problème majeur.
Par rapport à la durabilité environnementale
98. Le projet n’avait pas prévu de réaliser des études d’impact environnemental et social car il
s’agit à ce stade de mettre en place un système national de surveillance sur les forêts. Le
programme SNSF permet aux communautés comme aux animateurs de terrain aussi bien
41 6
47 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
des ONG locales nationales et internationales, du secteur privé, et du gouvernement
(notamment le MEDD) de partager les valeurs accordées aux ressources naturelles par les
uns et les autres et les stratégies appropriées pour leur gestion durable dans un contexte
très dynamique en termes de pressions sur les ressources naturelles. Les résultats de ce
programme vont aider le gouvernement à assurer la gestion durable de l’environnement une
fois les données du couvert forestier sont disponibles et il y a une meilleure connaissance
de ressources forestières et la prise de conscience et de l’engagement du Gouvernement
seront élevés par rapport à la protection de l’environnement.
Par rapport à la durabilité économique
99. Le programme SNSF se focalise principalement à la mise place de cet outil pertinent de
contrôle/surveillance permettant de prendre des décisions écologiquement soutenables
quant à l’affectation des terres et l’utilisation des ressources naturelles. Il se réalise
concomitamment avec des projets de développement rural intégrés desquels les
populations sont supposées de trouver de réponses immédiates à leurs besoins immédiats
de développement économique. Il s’agit ici des programmes d’adaptation que la DDD met
en place et les programmes Intégrés comme celui de l’Equateur (avec le financement
CAFI/FONAREDD+ et la Suède). C’est au-delà de cette revue de voir quels sont ces
besoins, et si les réponses du gouvernement envers le développement économique local et
national répondraient à ces besoins. Toutefois le contexte général du pays reste toujours
fragile sur le plan politique, sécurité, économique et social, et il semblerait difficile, mais pas
impossible, de voir les aspirations ou besoins immédiats et de longs termes des populations
se réaliser bien qu’il existe de nombreux programmes de résilience et de développement
que les partenaires de développement, tels que la FAO soutienne en RDC.
Par rapport à l’égalité entre sexes
100. Le programme n’a pas fait un effort particulier en vue de l’intégration du genre. L’équilibre
entre les femmes et les hommes à des postes est toujours en faveur des hommes. Bien que
les femmes comptent pour 1/3 des agents de la DDD mis à disposition du programme et
que les techniciens d’encodage de la base de données IFN comptent 8 femmes sur 10, il est
à noter que l’entièreté des agents déployés par la DIAF sur le terrain pour l’exercice
d’inventaire est constituée d’hommes (30 agents). En effet, tous les techniciens agents de la
DIAF experts en inventaires forestiers sur le terrain sont des hommes. Pour l’IFN, l’ONG
LAPAFORT a formé 4 femmes et 3 sont parties sur le terrain à Bas Uélé. Pour le volet
télédétection, les femmes représentent 20% des agents mis à disposition. Dans l’ensemble
les femmes sont surtout impliquées dans le cadre de la sensibilisation, mais là aussi, le
nombre est réduit car le travail de collecte de données est considéré difficile surtout le
transport de matériel, et pour une femme aller en forêt n’est pas accepté par la société en
général.
101. Par ailleurs, des données socio-économiques sont collectées lors des Inventaires sur le
terrain dans le but de faire ressortir l’état de l’environnement humain, social, économique,
culturel et administratif des communautés riveraines face au massif forestier ainsi que leur
dépendance à la forêt au moment de la réalisation de l’IFN. Ces informations sont collectées
à travers des entrevues (groupés, et individuels). Lorsque les conditions le permettent
(acceptation de la communauté), les femmes participent aussi aux enquêtes socio-
économiques pour permettre que l’avis des femmes sont mieux entendu.
48 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
102. Mis à part la géomatique (à la DIAF), la FAO (où l’on a interviewé trois femmes), le
FONAREDD (où l’on s’est entretenu avec deux femmes), les femmes étaient
remarquablement absentes dans des réunions organisées pour les interviews de revue à
mi-parcours dans les autres institutions rencontrées.
Le programme a sans doute contribué à renforcer les capacités techniques des techniciens de la DIAF, de la DDD, ONG locales et d’autres partenaires dans des aspects techniques qui serviront pour le pays. Le programme a aussi renforcé les institutions, telles que la DDD et la DIAF. La durabilité institutionnelle semble probable plus pour certaines institutions que pour d’autres en ce qui concerne la pérennisation des travaux (des acquis). La pérennisation dans le système de suivi par satellite qui demande une connaissance technique pointue serait plus difficile, sans apport technique and financier de l’extérieur. Un vide institutionnel observé en matière d’harmonisation technique demeure un défi majeur qui doit être adressé. La pérennisation des acquis du programme demanderait aussi des leaders qui comprennent l’importance du système et qui soient prêts à mettre des ressources nécessaires, de stabilité politique y compris stabilité de personnel (ministres, directeurs, experts, techniciens) et renforcement continue et une motivation des techniciens sont nécessaires pour assure la garantir la continuité des travaux. Dans son ensemble, la durabilité est considérée peu
probable à moins que le financement continu par les partenaires de développement et que le gouvernement s’engage davantage, s'en approprie et assume ses responsabilités.
49 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
3. Défis majeurs
Vide institutionnel dans la coordination technique et harmonisation
103. Il existe un vide institutionnel au niveau de la coordination technique en vue d’une
harmonisation et cohérence technique impulsée par le Programme SNSF. La
multiplicité des partenaires techniques avec leurs propres agendas, objectives, intérêts, et
méthodologies engendre la présentation de plusieurs jeux de données (FAO, UMD, JICA)
pour un même pays. Ceci reste un défi très important. Bien que la PTC ait créé un cadre
d’échange et de communication entre partenaires y compris de prise de décisions dans
certains cas, elle n’a pas un mandat pour faire la coordination technique qui doit relever du
gouvernement de la RDC, notamment le MEDD.
Suivi des évènements majeurs de déforestation – insuffisance de synergie et de
complémentarité
104. Cette composante a enregistré le plus de retard ; la façon dont cette composante est
organisée et la manière dont le WRI travaille ne permettant pas la convergence entre ses
résultats et ceux de la composante SSTS est un grand handicap. Il n’est pas claire comment
les résultats de cette composante vont être complémentaire au SSTS et les travaux vont se
dérouler pour générer des résultats utiles tant qu‘il y ait des problèmes de représentativité
de l’échantillon et l’insuffisance de ressources pour les missions de terrain pour la
vérification et validation des données satellitaires et la méthodologie qui n’a pas démontré
des résultats conclusifs pendant la première phase.
Insuffisance dans l’appropriation
105. Dans l’ensemble, le manquement dans l’appropriation du Programme SNSF est observé à
différents degrés selon l’institution ou personnel du MEDD interviewés. Souvent nos
interlocuteurs se référaient sur des données satellitaires de SSTS comme étant de la FAO,
de JICA ou d’UMD, au lieu des données de la RDC. De plus, Il semble que la relation entre
appropriation et responsabilité ne semble être bien intériorisée parmi la majorité des
techniciens interviewés (notamment ceux travaillant à la DIAF-Géomatique). Une implication
plus élevée est souhaitée par les techniciens pour s’approprier davantage du programme,
mais souvent sans attente de responsabilités des structures dans lesquelles ils font partie.
Relation entre FONAREDD et le MEDD
106. Le problème qui a émergé lors de la mise en œuvre du programme lié à la relation entre les
deux parties (FONAREDD et MEDD) a créé un blocage institutionnel pour la continuation
des activités du Programme, qui a retardé certaines activités. La suspension observée
pendant 4 mois (sep-déc. 2017) a été levée par le MEDD, et les activités du programme ont
continué pour enregistrer des résultants importants.
Insuffisance de capacité technique et d’encadrement
107. Malgré les différentes formations reçues, il y a lieu de dire qu’il y a des disciplines où il se
présente encore des lacunes importantes comme celle de botanique dans lesquelles les
experts sont peu nombreux. La plupart des ONG locales et nationales n’étaient pas encore
habituées à la mise en œuvre des activités des composantes du programme SNSF qui est
trop technique. En plus, La FAO devra penser à intégrer plus la partie nationale par exemple
50 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
l’implication des techniciens de la DIAF dans l’analyse et traitement des données. Un des
grands défis est aussi de pouvoir garder ceux qui ont été formés ; certains techniciens
quittent pour d’autres postes plus rémunérateurs et manquent de motivation.
Contexte politique du pays
108. La stabilité politique est importante pour attirer des experts internationaux venir travailler en
RDC. Jusqu’ici, il a été difficile pour la FAO pour remplacer le Chef du Programme, en partie
parce qu’il n’y a pas eu de candidats qui remplissent le profil du poste. De plus il y a eu de
changement de personnes à plusieurs niveaux (national et aussi international), ce qui
ralentit la mise en œuvre du programme.
Des résultats non-concordant entre le NERF et les estimations provinciales
109. Comme il est déjà discuté au sein du résultat 1, le décalage de résultats entre le NERF
soumis et publié et les estimations provinciales faites avec l’appui de la FAO récemment
reste un défi important pour le Programme. Une résolution est souhaitée par de nombreux
interlocuteurs qui participent directement et indirectement dans ce programme. Des activités
récentes de travail en commun sur la méthodologie et les résultats (retraite de Kisantu)
permettent de progresser dans ce sens.
Difficultés d’accès et communication
110. Avec une superficie élevée (soit 2.345.410 km2) de l’étendue du territoire national, des
infrastructures de transport en état de défectuosité très avancée combiné avec la présence
des milices et des groupes armés, l’accès et la communication deviennent plus complexes,
l’insécurité parfois des équipes est évidente, les dépenses deviennent plus élevées, etc.
4. Conclusion 111. Le Programme SNSF est pertinent et répond aux priorités nationales de développement
telles qu’exprimées dans les politiques nationales mais aussi aux politiques internationales et régionales, telles que celles de CCUNCC, FAO, et COMIFAC, en matière de changement climatiques, la conservation et la gestion durable des forêts et d’autres ressources. Le Programme est intégré dans la stratégie cadre nationale REDD+ qui est déclinée dans le Plan d’Investissement REDD+.
112. Le Programme est en train de bien accomplir ses résultats ; un grand nombre des produits qui contribuent à l’accomplissement de réalisations attendues et des résultats escomptés ont été achevés. La première phase a créé des bases solides pour l’approfondissement et l’achèvement des produits/résultats qui éventuellement contribueraient à la réduction de la déforestation et de dégradation issue de l’exploitation des forêts.
113. Le Programme repose sur une bonne stratégie de partenariat développé entre la FAO et le MEDD, notamment la DDD et la DIAF. La FAO a assuré une coordination effective entre tous les partenaires du programme et a apporté son appui technique qui a contribué au renforcement de la partie gouvernementale dans les différents aspects techniques. Bien qu’il ait de manquement dans l’harmonisation des méthodologies, dans l’ensemble, la conclusion que dresse la revue à mi-parcours est positive. Car le Programme a pu mettre sur pied une série d’outils techniques et des produits importants, tels que le SSTS et l’IFN, le NERF accepté et publié par la CCNUCC, qui permettront la RDC à suivre son couvert forestier et son émission en GES en vue de réduire la déforestation et la dégradation issue de forêts. Toutefois, il y a aussi un certain nombre de défis et de contraintes que le Programme doit
51 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
adresser pendant la seconde phase, qui couvre 2019-2020, en vue d’atteindre tous ses résultats escomptés.
5. Les recommandations 106. Nos recommandations résultent des analyses faites tout au long de la revue à mi-parcours.
Elles sont basées sur les informations fournies lors des entretiens et de l’analyse des documents clés. L’intention de cette revue est de fournir des recommandations clés susceptibles d’entrainer des actions en vue d’améliorer la mise en œuvre du programme SNSF pendant la seconde phase.
Gestion du Programme
La coordination entre les partenaires de mise en œuvre du Programme doit être
renforcée à travers un mécanisme de communication, tels qu’une réunion régulière
mensuelle où les progrès du Programme et les problèmes rencontrés sont discutés et
des solutions identifiées pour une gestion adaptive - cela doit se passer au-delà des
échanges techniques au niveau de la PTC et des groupes de travail ou du COPIL. Ces
réunions régulières permettront de voir la synergie qui doit exister entre les différentes
composantes à savoir les partenaires qui travaillent sur les différents aspects du
programme ; cela éviterait le travail en silos, et renforcerait la cohérence du programme.
Une approche focalisée d’avantage sur la production de livrables techniques et des
résultats sans porter suffisamment d’attention au processus d’engagement et
d’institutionnalisation solide du processus risque de compromettre le but final du
programme. Ceci est un grand défi dans un contexte où les institutions d’Etat sont
encore fragiles et manquent de capacités techniques et organisationnelles nécessaires.
Stabiliser les experts techniques de la FAO : il est important qu’il ait stabilité pour
assurer le bon aboutissement du programme, comme dans le passé le changement des
experts techniques semble avoir handicapé dans une certaine mesure le programme.
De manière urgent, un Chef du Programme doit être identifié pour remplacer celui parti
depuis un moment et combler les quelques lacunes de gestion de la première phase et
pour une bonne réalisation des activités du programme. Il est important que la
spécification de ce poste donne priorité à une personne avec de l’expérience en gestion
de programme dans un contexte similaire à la RDC, capable de pouvoir naviguer et
travailler avec plusieurs divisions au sein du MEDD. Une connaissance technique seule
ne serait pas suffisante dans un environnement complexe qui requiert beaucoup de
patience et de travail en équipe. La FAO est en train de faire des efforts dans ce sens.
Renforcement de capacité technique : bien que la FAO ait apporté son appui
technique qui a contribué au renforcement de capacités dans différents aspects
techniques, ce qui est apprécié par de nombreux techniciens de la DIAF et la DDD, le
besoin de renforcer d’avantage leurs capacités techniques est évident. Ceci reste un
défi constant surtout quand les personnes formées quittent leur poste. De plus, en vue
de renforcer la motivation des techniciens, des formations continues sont importantes ;
car ce facteur pourrait motiver les techniciens pour rester dans leur poste, étant donné
le niveau des rémunérations financières pas toujours satisfaisantes.
Communication et dissémination : le programme doit adresser comme une priorité
l’insuffisance en communication et dissémination des résultats du programme SNSF. Le
portail web doit être entièrement fonctionnel et les différents résultats du programme
doivent être publiés et rendu publics, en vue de sensibiliser mais aussi pour la
transparence. D’autres moyens de communication des résultats doivent aussi être
52 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
identifiés, et la sensibilisation qui a commencé pendant la première phase auprès des
autorités locales et communautés renforcée.
Suivi, Rapportage et Evaluation : le Programme bénéficierait d’avantage de rigueur si
le cadre logique avait été raffiné en distinguant les produits des activités et des
résultats. En ce moment il n’est pas toujours clair quels sont les produits attendus par
rapport aux activités et aux résultats ; certaines activités mentionnées ressemblent
plutôt à des produits dans le cadre logique présentés pour le rapportage. De plus, il
serait utile d’identifier quelques indicateurs qualitatifs pour le résultat 6 sur
‘l’opérationnalisation et la coordination entre partenaires’ en vue de solidifier le
partenariat et l’harmonisation ; car les indicateurs identifiés jusqu’ici sont seulement sur
le nombre des réunions qui doivent être tenus pour la PTC et le COPIL. Souvent le
rapportage dans le rapport annuel est focalisé sur les livrables et les activités. Il serait
utile de rapporter (dans le rapport annuel) le progrès sur les résultats planifiés en faisant
un lien entre produits et résultats, pour mieux apprécier le niveau du progrès par rapport
aux résultats planifiés.
Harmonisation et cohérence
Il est important d’avoir plus de réflexion sur la composante liée au système de suivi
des évènements majeurs de la déforestation (lie au Résultat 4), en vue de
l’harmoniser avec le reste du programme SNSF. Le programme doit réfléchir comment
adresser les problèmes identifiés, tels que son harmonisation avec le travail de SSTS,
la représentativité de l’échantillonnage, les ressources nécessaires pour la validation
/vérification en vue que les résultats générés par cette composante soient réellement
utiles pour le SNSF.
Coordination technique : la DIAF doit être renforcée plus en avant afin d’assurer son
rôle de coordonnateur de l’assistance technique que les agences de développement
apportent en matière de télédétection et d’inventaire forestier, tout en gardant
l’avantage comparatif de chaque agence et partenaire. Le MEDD doit augmenter ses
engagements en vue de renforcer la coordination technique de SNSF par la DIAF ou
responsabiliser une autre division pour faire cette coordination.
Amélioration de relation entre la FAO et la DIAF
Il est d’une importance primordiale que le désaccord entre la DIAF et la FAO créé en
particulier lors du travail d’estimations faites par la FAO sur les émissions aux niveaux
provinciaux soit résolu assez urgemment en vue d’avancer dans l’achèvement du
programme. Les deux parties doivent arriver à une résolution, et si nécessaire faire
effectuer une revue tierce par une institution indépendante en vue de dissiper la
méfiance sur la méthodologie utilisée par la FAO. En effet, les estimations provinciales
doivent être finalisées et validées pour aider le gouvernement à planifier de
développement intégré spécifique à chaque province, et à prendre des décisions
soutenues qui s’imposent pour la bonne gestion des ressources forestières.
Engagement plus élevé du Gouvernement
L’engagement continu du gouvernement au plus haut niveau pour le processus REDD+
est important pour la pérennisation de ce Programme SNSF, qui est intégré dans la
53 Evaluation à mi-parcours du Programme SNSF – RDC – Rapport Final
stratégie REDD+. Un engagement plus élevé du gouvernement doit se traduire par une
affectation d’un budget, c’est-à-dire verser sa contrepartie pour
l’opérationnalisation et maintien du SNSF au-delà de la période de ce programme, au
lieu de dépendre entièrement des donateurs extérieurs. Une plus grande appropriation
du mécanisme REDD+ en général, et du SNSF en particulier est nécessaire par le
gouvernement, et notamment le MEDD.
Une Plateforme de coordination plus solide des partenaires de développement,
tels que la FAO, la banque Mondiale, la JICA, le CAFI, le gouvernement et d’autres
agences de développement impliquées dans le processus REDD+ est importante en
vue d’augmenter des synergies entre des multiples actions pour combattre la
déforestation et la dégradation de forêts plutôt que des actions parallèles parfois sans
coordination. Cette coordination doit être assurée par le gouvernement, notamment le
MEDD.
Financement
Engagement continu des partenaires de développement : bien que le gouvernement
de la RDC doive être appelé à chercher et mobilier des ressources et apporter sa
contribution pour la pérennisation des acquis, sans les soutiens financiers nécessaires,
la RDC ne parviendra pas à réduire la déforestation et à limiter la dégradation
forestière. Par conséquent, les agences de développement, y compris la FAO, doivent
continuer à apporter leurs appuis techniques et financiers à l’opérationnalisation et
au maintien du SNSF au-delà de la période de ce programme en vue de consolider les
acquis du Programme.
54
Annexes
55
Annexe 1 : Termes de Référence
1. CONTEXTE DU PROGRAMME SNSF
La République démocratique du Congo (RDC) est engagée dans le processus REDD+ depuis 2009.
Le Gouvernement a validé, en novembre 2012, la Stratégie Cadre nationale REDD+. La Stratégie
REDD+ promeut une gestion et une utilisation durables des terres en vue d’adresser de façon intégrée
les divers moteurs de la déforestation et de stabiliser le couvert forestier tout en assurant la croissance
économique, l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie.
La Stratégie REDD+ est basée sur sept piliers : l’aménagement du territoire, la sécurisation foncière,
l’exploitation agricole et forestière durable, l’atténuation des effets négatifs de l’exploitation forestière
et minière, la promotion d’un accès à une énergie durable, la maîtrise de la croissance démographique
et l’amélioration de la gouvernance. Elle a été déclinée de façon opérationnelle dans un Plan
d’Investissement REDD+ qui fixe le cadre programmatique. Ce Plan d’Investissement a été validé en
septembre 2013, puis actualisé en 2015 pour couvrir la période 2016-2020. Le 22 avril 2016, le
Gouvernement de la RDC a signé une Lettre d’Intention (LOI) avec l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique
Centrale (CAFI) dans laquelle cette dernière s’engage à financer le Plan d’Investissement REDD+ sur
la période 2016-2022, à hauteur de 190 M USD au travers du Fonds National REDD+ (FONAREDD).
Dans cette LOI la RDC s’engage à des réformes sectorielles consacrées en 8 objectifs auxquels sont
associés 43 Jalons dont 28 à échéance 2018 et 15 à échéance 2020. Le financement est constitué de
deux tranches, une première tranche sécurisée de 120 Millions et une deuxième tranche conditionnelle
dont le décaissement dépend des résultats d’une vérification à mi-parcours prévue en 2019. Il s’ensuit
que le financement de tous les programmes est conçu en deux tranches.
Pour répondre aux exigences de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques (CCNUCC), les pays souhaitant participer au mécanisme REDD+ doivent élaborer un
Système National de Surveillance des Forêts (SNSF) capable de mesurer l’impact des activités
anthropiques sur les émissions/absorptions de Gaz à Effet de Serre (GES) liées aux changements
d’affectation des terres. Dans ce cadre, la RDC a l’ambition de se doter d’un SNSF opérationnel et
fiable. Pour ce faire, le Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD), à travers la
Direction des Inventaires et Aménagements Forestiers (DIAF) et à travers la Direction du
Développement Durable (DDD), doit poursuivre le travail entamé avec l’appui de la FAO pour
opérationnaliser le SNSF et développer ses différents piliers, comme le Système de Surveillance des
Terres par Satellite (SSTS), l’Inventaire Forestier National (IFN), l’Inventaire des Gaz à Effet de Serre
(IGES) et le Niveau d’Emissions de Référence des Forêts (NERF). C’est ainsi que, la RDC ayant établit
les bases de ce SNSF avec des appuis précédents, le financement FONAREDD vise à compléter et
finaliser ce SNSF.
L’objectif principal du Programme de Finalisation et de Mise en Œuvre du Système National de
Surveillance des Forêts est de doter la RDC d’un SNSF opérationnel capable de répondre aux
exigences de la CCNUCC pour la mise en œuvre du mécanisme REDD+. Le Programme SNSF est
financé par le FONAREDD avec les fonds de l’initiative CAFI en deux tranches de 6 001 241 dollars
américains et 3 998 762 respectivement. Le Programme est directement mis en œuvre par la FAO, en
partenariat avec le MEDD, et couvre la période 2017-2020.
Transversal pour l’effet 3 attendu du Plan d’Investissement REDD+ de la RDC (la déforestation et la
dégradation issue de l’exploitation des forêts sont réduites grâce à une gestion plus durable), le
programme doit permettre d’atteindre les objectifs spécifiques suivants : (i) Opérationnalisation de Terra
Congo, production des données d’activités (données de changement de superficie du couvert forestier)
et soumission des NERF des provinces forestières auprès de la CCNUCC ; (ii) Evaluation des
ressources forestières et amélioration des connaissances sur les stocks de carbone forestier grâce à
la réalisation du premier IFN ; (iii) Renforcement et opérationnalisation de l’IGES afin de compiler les
communications nationales sur les changements climatiques et les rapports biennaux actualisés
56
(comprenant une annexe technique spécifique aux activités REDD+) ; (iv) Suivi des évènements
majeurs de déforestation ; (v) Mise à disposition des informations et des résultats du SNSF et de la
REDD+ auprès de toutes les parties prenantes.
Les résultats principaux en date sont : (i) la soumission à la CCNUCC d’un NERF national basé sur
des données d’activités pour les périodes 2000-2010 et 2010-2014, (ii) la réalisation de l’IFN sur 45%
(9 provinces) du pays, (iii) la compilation de l’IGES du secteur Agriculture, Foresterie & autres
Affectations des Terres (AFAT) pour la période 2000-2014, (iv) la mise en place de la méthodologie
pour le suivi des évènements majeurs de déforestation et (v) la mise en place d’une plateforme
technique de concertation sur le SNFS pour assurer la coordination entre partenaire.
Le Programme a démarré en janvier 2017 et les présents termes de référence concernent la revue à
mi-parcours au terme de la première phase de mise en œuvre ayant couvert la période 2017-2018.
2. OBJECTIFS & PORTEE DE LA REVUE A MI-PARCOURS
La revue à mi-parcours (24 mois) portera sur la première phase de mise en œuvre du Programme, soit
sur la période comprise entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2018. La revue sera conduite par
l’équipe du projet (appuyée de consultants indépendants) afin d’analyser les progrès et introduire des
révisions ou corrections (sur les activités à entreprendre et résultats à atteindre lors de la seconde
période de mise en œuvre du Programme) si nécessaire et ce au regard des résultats attendus tels
que détaillés dans le document de programme mais aussi des jalons 2018 et 2020 détaillés dans la
lettre d’intention signée entre la RDC et l’Initiative CAFI.
L’objectif global de la revue à mi-parcours est d’évaluer la qualité de la mise en œuvre du Programme
SNSF et ses résultats intermédiaires, en ce compris (i) la mise en œuvre du plan de travail, (ii) la
pertinence et la durabilité des activités entreprises, (iii) la réalisation des résultats (iv) l’efficience de
l’utilisation des ressources, (v) l’implication et l’appropriation des parties prenantes concernées, ainsi
que la gestion des structures de gouvernance du Programme. L’objectif de la revue est aussi de
formuler des recommandations et d’identifier et prioriser des actions à prendre pour améliorer les
modalités pratiques de mise en œuvre pour la deuxième phase du Programme prévue pour la période
2019-2020. Pour ce faire, la revue à mi-parcours se penchera sur les modalités d’exécution retenues,
leur efficience, les risques y associés et fera des recommandations d’ajustement.
De manière particulière, la revue à mi-parcours devra se focaliser sur les indicateurs du plan de
suivi/évaluation détaillé dans le document de programme ainsi que sur la gestion des risques et des
actions prises pour les atténuer.
De manière spécifique, la revue à mi-parcours doit permettre de contribuer à l’atteinte des objectifs
suivants :
• Rendre compte sur la mise en œuvre du Programme et informer la prise de décision. Il s’agira
de répondre aux besoins en information et aux intérêts des décideurs (Gouvernement, bailleur,
management de la FAO) et autres parties prenantes du Programme ;
• Améliorer la mise en œuvre du Programme. Il s’agira d’informer les gestionnaires et
responsables des opérations du Programme en formulant des recommandations sur les
modalités pratiques à revoir et en identifiant et priorisant les actions à prendre pour améliorer
la performance du Programme durant la deuxième phase de mise en œuvre (période 2019-
2020) ;
• Eclairer la mise en œuvre du Programme. Il s’agira de répondre aux besoins en information et
aux intérêts du personnel du Programme an apportant une compréhension approfondie et
contextualisée du programme, de ses enjeux, de ses pratiques et de ses perspectives.
57
La revue à mi-parcours portera sur l’ensemble des six composantes du Programme SNSF. De manière
spécifique, la revue à mi-parcours s’attachera, pour chaque composante du Programme, à répondre
aux questions suivantes :
• Les résultats attendus durant la première phase de mise en œuvre du projet ont-ils été atteints?
• Quels facteurs ont contribué à atteindre ou non les résultats escomptés?
• Dans quelle mesure les produits et l'assistance de la FAO ont-ils contribué aux résultats?
• La stratégie de partenariat de la FAO a-t-elle été appropriée et efficace?
• Quels facteurs ont contribué à l'efficacité ou à l'inefficacité du Programme?
• L’égalité des sexes et d’autres questions d’équité ont-elles été intégrées au Programme?
• La relation entre les ressources et les résultats est-elle adéquate et cohérente?
• Les actions d’atténuation des risques ont-elles été mises à jour et prises telles que planifiées ?
• Les structures de gouvernance du Programme sont-elles adéquatement soutenues et
impliquées ?
• Le programme a-t-il adopté une gestion adaptative permettant d’ajuster les activités aux
circonstances du moment ?
Enfin, il est à noter que les résultats de la revue seront partagés et discutés avec le Comité de Pilotage
du Programme SNSF.
3. METHODOLOGIE
3.1. Principe
La revue à mi-parcours doit adopter la méthode la plus efficace pour mener à bien les tâches et
atteindre les objectifs susmentionnés, tout en garantissant des normes de qualité de niveau constant
et élevé. A cet égard, les directives générales et le respect des Normes & Standards UNEG1 seront
utilisés comme référence.
La revue à mi-parcours s’attachera à évaluer le programme en fonction d'un ensemble minimal de
critères, tels que ceux présentés et définis dans l’Annexe I.
Les conclusions de la revue à mi-parcours devront être fondées sur des faits, des preuves et des
analyses solides et clairement documentées dans le rapport final de revue à mi-parcours. Ainsi, les
analyses menant à des jugements devront toujours être clairement motivées. Les constats et
conclusions de la revue à mi-parcours sont entièrement celles des évaluateurs et ne sauront être
modifiées en cas de divergence d’opinion des partenaires. Ces commentaires seront enregistrés en
annexe de la revue.
3.2. Outils
La revue à mi-parcours pourra être réalisée à l’aide des outils suivants :
• Révision documentaire de tous les documents d’information pertinents, y compris le document
de programme (présentant, en particulier, le cadre des résultats, le plan de suivi/évaluation et
la matrice des risques), les plans de travail et budget annuels, les rapports semestriels et
annuels de mise en œuvre, les documents de travail et comptes rendu des réunions du comité
de pilotage, la lettre d’intention signée par la RDC et l’Initiative CAFI, le Plan d’Investissement
National REDD+, les termes de références de l’appel à manifestation d’intérêt du FONAREDD
pour la mise en œuvre du programme SNSF, etc.
1 (http://uneval.org/normsandstandards)
58
• Entretiens semi-structurés (en face à face ou par tout autre moyen de communication
approprié) avec des informateurs clés, des intervenants et des participants, notamment :
o les acteurs gouvernementaux du MEDD, en ce compris le Secrétaire Général et les
responsables et techniciens de la DIAF et de la DDD ;
o les représentants du FONAREDD, dont du Secrétariat Exécutif et du Comité
Technique ;
o le Représentant de la FAO en RDC;
o L’ensemble du personnel de l’équipe projet de la FAO à Kinshasa ;
o Les conseillers techniques régionaux de la FAO ;
o Les représentants des partenaires de mise en œuvre, en ce compris JICA, USFS,
WCS, WRI et OSFAC ;
o Les membres de la plateforme de concertation établie par le programme ;
o Les organisations partenaires de la mise en œuvre de l’IFN.
Une liste non exhaustive des principales parties prenantes et des individus à consulter est
présentée en Annexe II.
3.3. Processus de consultation
La revue à mi-parcours doit appliquer une approche transparente avec les parties prenantes internes
et externes. Tout au long du processus, l'équipe de revue assurera une liaison étroite avec l’équipe
projet de la Représentation de la FAO en RDC d’une part et les conseillers techniques régionaux de la
FAO d’autre part.
Le projet de rapport de revue à mi-parcours sera partagé avec la FAO pour commentaires avant
finalisation ; les suggestions seront incorporées comme jugé approprié, mais sans obligation, par
l'équipe de revue.
3.4. Modalités pratiques
La revue à mi-parcours se tiendra à Kinshasa durant une semaine de travail pleine, du 01 au 10 avril
2019 inclus. L’équipe projet de la FAO à Kinshasa pourra assurer la logistique, en ce compris
l’organisation des voyages et des rendez-vous avec les contreparties.
4. ROLES & RESPONSABILITES
L’Equipe Projet (EP), en ce compris le responsable du budget (BH - Budget Holder), le responsable
technique principal (LTO - Lead Technical Officer) et les membres de l'équipe de mise en œuvre à
Kinshasa, est responsable de la gestion de la revue à mi-parcours.
Le BH est notamment chargé de lancer la revue, d'informer le Bureau d'évaluation de la FAO (OED
- FAO Office of Evaluation) et d'attribuer les principales responsabilités tout au long du processus. Le
BH, avec le soutien de l’EP, est responsable des tâches suivantes :
• Identifier le responsable de la revue à mi-parcours (membre de l’EP et/ou responsable du suivi-
évaluation) ;
• Identifier et recruter l'Equipe de Revue (ER), avec l'appui, le cas échéant, de l'OED ;
• Informer le personnel de l’ER au début du processus sur la méthodologie et les outils de la
revue, avec le soutien du point focal de l'OED ;
• Assurer une large disponibilité de toutes les informations et de la documentation du projet, y
compris les niveaux de référence disponibles, les rapports d'avancement, les données de suivi,
les informations de base sur le contexte du projet, l'analyse des parties prenantes, etc. ;
59
• Organiser des réunions avec les parties prenantes et les partenaires concernés ;
• Organiser la ou les missions sur le terrain, y compris tous les aspects logistiques ;
• Faire circuler le projet de rapport de revue à mi-parcours à toutes les parties prenantes du
projet et y incorporer les commentaires (y compris ceux de l'OED) ;
• S’assurer de la présentation des constats et recommandations du rapport de revue à mi-
parcours aux structures de gouvernance du Programme ;
• Valider la version finale du rapport de revue à mi-parcours ;
Le BH est également chargé de diriger et de coordonner la préparation de la réponse de la FAO et du
rapport de suivi de revue à mi-parcours, avec l’appui de l’EP et du LTO. Les directives de l'OED
fournissent de plus amples informations sur ce processus.
Le Responsable de la Revue (RR) est nommé par le BH ou l’EP pour veiller à ce que toutes les étapes
de la revue soient effectivement réalisées. Le RR est responsable de la communication avec toutes les
parties prenantes à la revue, ainsi que de la ponctualité des résultats attendus. Le RR sert de lien entre
EP, OED et ER.
Une fois informé par le BH, OED désignera un correspondant pour fournir un appui technique tout au
long du processus de revue à mi-parcours, en ce compris des conseils et un soutien technique ponctuel
à l’EP. En particulier, OED assistera l’EP dans l'identification des membres de l'ER, participera aux
panels d'entretien, informera l’ER du processus de revue et discutera, si nécessaire, de la méthodologie
et des outils à utiliser pour la revue à mi-parcours. En outre, OED réalisera l’assurance-qualité des
projets de termes de référence et du rapport final de revue à mi-parcours afin de vérifier leur
présentation, leur cohérence et, enfin, la qualité, la clarté et la solidité des preuves et de l'analyse sur
lesquelles ils sont basés.
L’ER est chargée de développer et d’appliquer la méthodologie de revue à mi-parcours, de mener la
revue à mi-parcours et de produire le rapport de revue à mi-parcours. Tous les membres de l’ER
participeront aux réunions d’information et de débriefing, aux discussions et aux différentes visites, et
contribueront à la revue à mi-parcours en fournissant des contributions écrites pour la version finale du
rapport de revue à mi-parcours. L'ER acceptera les grandes lignes du rapport au début du processus
de revue à mi-parcours, sur la base du modèle fourni par OED. L’ER sera également libre d’élargir la
portée, les critères, les questions et les problèmes énumérés ci-dessus, ainsi que de développer ses
propres outils et cadre d’évaluation, dans les délais et dans les ressources disponibles et sur la base
de discussions avec le RR, le BH et l’EP, le cas échéant. L’ER est entièrement responsable de son
rapport, qui peut ne pas refléter les vues du gouvernement ou de la FAO. Un rapport de revue à mi-
parcours n'est pas soumis à l'approbation technique de la FAO, bien que l’OED soit responsable de
l'assurance qualité de tous les rapports de revue à mi-parcours.
Le RR guide et coordonne les membres de l’ER dans leurs travaux spécifiques, discute de leurs
conclusions et recommandations et prépare le projet de rapport final en consolidant les contributions
des différents membres de l’ER.
5. COMPOSITION & PROFIL DE L’EQUIPE DE REVUE
L’ER sera composée d’un Chef d’Equipe (CE) et d’un Membre d’Equipe (ME).
Les responsabilités du CE sont, entre autres, les suivantes :
• Le CE est responsable de la qualité de tous les livrables produits durant la revue à mi-parcours ;
• Le CE dirige l'élaboration d'un plan de travail pour la revue à mi-parcours ;
• Le CE développe les outils et la méthodologie pour la revue à mi-parcours ;
• Le CE est responsable de l’élaboration du rapport et de l’intégration des contributions du ME ;
60
• Bien que la revue à mi-parcours soit basée sur des entretiens et rencontres selon les besoins,
une référence documentée devra rester la principale source d’information et devra toujours
valider, préciser ou clarifier les informations saisies verbalement.
Les compétences du CE sont, entre autres, les suivantes :
• Bonne compréhension du mécanisme REDD+ sous l’égide de la CCNUCC, et notamment des
exigences techniques du Cadre de Varsovie pour la REDD+ ;
• Bonne compréhension des principes techniques liés à l’évaluation des ressources forestières ;
• Connaissance approfondie du secteur forestier en RDC ;
• Bonne connaissance des règles, procédures de gestion et modalités pratiques de mise en
œuvre de projets des agences des Nations Unies ;
• Expérience confirmée dans l’évaluation de programme similaire ;
• Excellentes compétences en rédaction et en édition de document ;
• Orthographe impeccable, souci du détail et respect des délais.
Les qualifications du CE sont, entre autres, les suivantes :
• Diplôme universitaire de niveau supérieur en en agronomie, foresterie, sciences
environnementales, sciences de gestion ou dans un autre domaine pertinent ;
• Un minimum de 10 années d'expérience professionnelle dans le secteur de la coopération au
développement et la gestion de projet, en ce compris une expérience confirmée dans des pays
en développement ;
• La maîtrise du français, écrit et parlé, est une exigence ;
Les responsabilités du ME sont, entre autres, les suivantes :
• Le ME est chargé de faciliter les processus de consultation avec les partenaires nationaux ;
• Le ME est chargé d’apporter des contributions et de mener à bien toutes les tâches convenues
avec le CE.
Les compétences du ME sont, entre autres, les suivantes :
• Connaissance approfondie des acteurs du mécanisme REDD+ en RDC, du Plan
d’Investissement REDD+ de la RDC, de la lettre d’Intention signée par la RDC et l’Initiative
CAFI, des acteurs du FONAREDD et du MEDD ;
• Expérience avérée dans l’évaluation de programme similaire ;
• Souci du détail et respect des délais
Les qualifications du ME sont, entre autres, les suivantes :
• Diplôme universitaire de niveau supérieur en en agronomie, foresterie, sciences
environnementales, sciences de gestion ou dans un autre domaine pertinent ;
• Un minimum de 7 années d'expérience professionnelle en gestion de projet, en ce compris une
expérience confirmée dans le secteur forestier en RDC ;
• La maîtrise du français, écrit et parlé, est une exigence.
Dès le début du processus, les consultants sélectionnés devront fournir plus de détails sur la division
du travail dans leur plan de travail.
Enfin, il est également à noter que les deux consultants ne doivent être employés ni par le
gouvernement de la RDC, ni par une agence des Nations Unies.
6. RESULTATS ATTENDUS
Les résultats attendus de la revue à mi-parcours sont les suivants :
61
• Informations sur la mise en œuvre du plan de travail, la pertinence et la durabilité des activités
entreprises, la réalisation des résultats, l’efficience de l’utilisation des ressources du
Programme et la gestion des risques ;
• Réponses (et éléments de preuve) aux questions d'évaluation ;
• Recommandations pour l’amélioration de la mise en œuvre du Programme SNSF lors de la
2ème phase 2019-2020 ;
• Rapport de démarrage détaillant la planification et la méthodologie de mise en œuvre de la
revue
• Projet de rapport de revue à mi-parcours à soumettre aux parties intéressées pour
commentaires ;
• Rapport final de revue à mi-parcours.
7. CALENDRIER
7.1. Ventilation du travail
Activité Chef d’équipe Membre d’équipe
Préparation du plan de travail et de la méthodologie
2 jours 2 jours
Revue de la documentation technique 7 jours 7 jours
Mission à Kinshasa et sur terrain 10 jours 10 jours
Préparation du draft de rapport pour commentaires
8 jours 8 jours
Intégration des commentaires et préparation du rapport final
3 jours 3 jours
Total 30 jours 30 jours
7.2. Calendrier
Actions Responsables Dates
Préparation du plan de travail et de la méthodologie et lecture de la documentation technique fournie par l’EP
ER 15/03/2019
Briefing de l’ER EP, avec appui éventuel d’OED 19/03/2019
Préparatifs logistiques (voyages, invitations, réunions, Etc.)
EP 22/03/2019
Mission de la Revue à mi-parcours à Kinshasa
ER 01 au 10/04/2019
Draft de rapport de revue à mi-parcours pour commentaires (incluant liste des personnes rencontrées et liste des documents consultés)
EP et OED pour commentaires et contrôle-qualité
24/04/2019
Commentaires du commanditaire EP, Commanditaire 24/04 au 01/05/2019
Rapport final de revue à mi-parcours pour commentaires
EP et OED pour commentaires et contrôle-qualité
06/05/2019
Revue du rapport EP, Commanditaire 06 au 10/05/2019
Rapport final, incluant édition finale et publication
EP 17/05/2019
62
Annexe 2 : Le Cadre Logique du Programme SNSF 2
Jalon Résultats Indicateurs de
Résultat
Cibles
(seulement
pour l’anneee)
Activités à suivre Indicateurs d'activité
Jalon en matière de forêt 2018:
Communication à la CNUCC du
niveau d'émissions de référence
pour les forêts (NERF/NRF) pour
le territoire couvrant les trois
anciennes provinces prioritaires
(Bandundu, Equateur, Orientale).
Les NERF/NRF soumis seront
développés en consultation étroite
avec toutes les parties prenantes
pertinentes, y compris les
partenaires de CAFI.
Mise à disposition publique sur la
plateforme Terra Congo des
données de déforestation générées
à l'échelle nationale par le système
national de suivi des forêt
1. La RDC dispose de
données sur le changement
du couvert forestier et de
niveaux de référence pour
les provinces forestières
Document de niveau
de référence
Rapport sur
l’évolution du
couvert forestier
(tous les 2 ans)
TerraCongo
fonctionnel
1.1.Achat, mise à jour des ressources matérielles
et renforcement des capacités
Matériels livrés
Formation sur les technologies nouvelles
Locaux de la DIAF rénovés
1.2. Etablissement du NERF/NRF
Document NERF révisé
Nbr d'ateliers de validation du document
NERF révisé
Document NERF révisé soumis
1.3. Surveillance biannuelle du changement de la
couverture forestière
Un rapport sur le changement de la
couverture forestière est produit tous les 2
ans
1.4. Communiquer et diffuser des résultats Rapports (4)
1.5. Maintenance, amélioration et
opérationalisation du portail SNF Portail mis à jour
1.6. Les possibilités de regroupement de tous les
outils de surveillance satellitaire des terres en
RDC sont explorées
Une étude réalisée
2. Les inventaires forestiers
des provinces forestières
sont réalisés et les facteurs
d’émission sont disponibles
Rapport d'inventaire
forestier
2.1.Elaborer de manière participative la
méthodologie de l’inventaire forestier national "
multi-usage"
Méthodologie de l’IFN élaborée et validée
2.2. Développer un manuel et de fiche de terrain Manuel de collecte de données disponible
Fiches de terrain disponibles
2.3. Recruter et former le personnel national
pour mettre en œuvre l'inventaire forestier
national
Nbre de personnel recruté (1)
Nbre de formations
2 Ce cadre logique est la version utilisee par le programme pour le suivi – sans le detail. Il ne contient pas les cibles clairement mis dans la version qui est dans le document de la proposition du programme. les cibles sont numeriques – e.g.nombre de rapports. Donc nous utilisons les cibles qui sont dans le document de la proposiiton du programme pour cette revue a mi-parcours comme elles sont completes et le rapport annuel reporte aussi par rapport a elles.
63
Jalon Résultats Indicateurs de
Résultat
Cibles
(seulement
pour l’anneee)
Activités à suivre Indicateurs d'activité
2.4. Les équipes ont le matériel nécessaire pour
faire la collecte des données de terrain
Lot de matériels acquis
Lots de matériel déployé
2.5. Achat, déploiement, stockage et entretien et
collecte des données
Nombre d'equipes de collecte de données
déployées
Lots de fiches de collectes de données
remplies disponibles (321)
2.6. Adapter et / ou développer de nouvelles
équations allométriques Equations allométriques adaptées
2.7. Centraliser, traiter et analyser les données, et
publication des résultats
Jeux de données brutes disponibles (321)
Base de données de l'IFN développée
Jeux de données entrés dans la base de
données et validés (321)
Nombre de formations en traitement et
analyse des données
Jeux de donnés analysés (321)
Fichier d'analyse de données disponible
2.8. Produire et valider le rapport général de
l'IFN Rapport national produit et validé
2.9. Communiquer et diffuser des résultats
Nombre de publications accessibles sur
internet
3. La RDC rapporte
régulièrement ses émissions
de GES et soumet ses BUR
Rapports
3.1. Renforcer et opérationnaliser le laboratoire
IGES Un laboratoire opérationnel
3.2. Mobiliser, renforcer le personnel technique
et opérationnalisation de la cellule de
coordination
Nombre de missions d'échange
Nombre de Protocoles d'accords signés avec
la DDD
Nombre de techniciens recrutés
3.3. Revue des IGES précédents, définition de la
méthodologie d’inventaire GES et compilation
des données
Document de méthodologie adoptée
Base de données complétée
64
Jalon Résultats Indicateurs de
Résultat
Cibles
(seulement
pour l’anneee)
Activités à suivre Indicateurs d'activité
3.4. Appuyer la revue de l’IGES qui sera soumis
au plus tard en 2018 et production de l’IGES
national actualisé du secteur UTCATF pour la
période 2018-2020
Draft du document de revue de l’IGES
disponible
IGES validé
3.5 Produire des rapports biennaux actualisés,
incluant l’annexe technique REDD+, pour la
période 2018-2020
Rapport biennaux élaborés (2)
3.6. Communiquer et diffuser les résultats Publication de rapport
4. La RDC possède un
système de suivi des 3
évènements majeurs de
déforestation
Mises à jour de la
base de données
(système de suivi
des grands
évènements de
déforestation)
4.1. Mise en place d’un registre et système de
suivi par satellite des plantations forestières de la
RDC
Un Registre des plantations forestiéres est
disponible
Un système de suivi par satellite des
plantations forestières alimenté
4.2. Mise en place d’un registre et système de
suivi par satellite des grands projets agricoles de
la RDC
Un registre des grands projets agricoles est
disponible
Un système de suivi par satellite des grands
projets agricoles alimenté
4.3. Mise en place d’un registre et système de
suivi par satellite des projets miniers de la RDC
Un registre des projets miniers est disponible
Un système de suivi par satellite des projets
miniers alimenté
Rapports sur les
évènements majeurs
de déforestation
4.4. Publication annuelle d’un rapport de
surveillance des événements majeurs de
déforestation
Rapports annuels publiés (4)
5. Les informations sur la
REDD+ résultant du SNSF
sont disponibles et
accessibles par les parties
prenantes à travers Terra
Congo
Terra Congo
dynamique
5.1. Sensibiliser les parties prenantes sur la
fonction de surveillance Nbre d’ateliers/de sessions de sensibilisation
5.2. Communiquer les activités du SNSF
Une campagne de sensibilisation est réalisée
Outil de communication disponible
6. Le Programme est
opérationnel et la
Rapports des COPIL
et comité technique
MRV
6.1. Opérationnaisation du Comité de Pilotage Rapport de réunions du Comité de Pilotage
6.2. Opérationnaisation du Comité Technique
MNV
Rapports de réunions du Comité Technique
MNV
65
Jalon Résultats Indicateurs de
Résultat
Cibles
(seulement
pour l’anneee)
Activités à suivre Indicateurs d'activité
coordination entre
partenaires est effective
Jalon Agriculture 2018 :
Un système de suivi satellitaire du
développement spatial des
plantations commerciales intégré
au système de suivi des forêts
(NSFM)
Le dispositif de suivi
satellitaire des conversions
est en place et renseigne
effectivement les grands
événements de
déforestation.
Dispositif
opérationnel dès le
début 2018
66
Annexe 3 : Matrice des questions de revue à mi-parcours
Note Signification
A Performance excellente, au-delà des attentes
B Performance en bonne voie
C Performance problématique. Besoin de mesures correctives
D Performance présentant des lacunes sérieuses. Besoin d’importantes mesures correctives, de réorientation ou de résiliation anticipée du projet
3 Alignement / adéquation stratégique avec le résultat du PCF / PNUAD / résultat organisationnel / Cadre des ODD / contribution à l'impact / ODD et objectifs
Critère Sous-critères Note par
sous-critère (A-D)
Note globale par critère
1. Pertinence
Pertinence du projet par rapport au problème identifié lors de la conception du projet
---
---
Alignement et concordance stratégique3 ---
2. Réalisation des résultats
Contribution à l’impact ---
--- Réalisation du résultat ---
Réalisation des produits ---
3. Mise en œuvre du plan de travail et du budget
Mis en œuvre des activités en temps voulu ---
--- Mis en œuvre des activités dans la limite du budget prévu
---
Application d’une stratégie de gestion des risques
---
4. Durabilité
Développement des capacités ---
---
Durabilité environnementale ---
Égalité entre les sexes ---
Approche fondée sur les droits de l’homme ---
- Droit à l’alimentation ---
- Travail décent ---
Durabilité technique ---
Durabilité économique ---
67
Questionnaires de base sur la revue a mi-parcours 4
Grille des résultats
A B C D SO5
1. Pertinence (Utile pour compléter la Section C du rapport)
1.1. Pertinence par rapport au problème à résoudre
1.1.1. Jusqu’à quel point la conception du projet était-elle appropriée pour assurer la gestion efficace des résultats?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
1.1.2. Jusqu’à quel point le projet a-t-il fourni des solutions techniques nouvelles ou inconnues auparavant des bénéficiaires/parties prenantes, et que seule l’expertise technique fournie à travers le projet ne pouvait apporter?6
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
1.2. Alignement et concordance stratégique (Cadre des ODD /résultat CPP/résultat PNUAD/priorité nationale/résultat de l’organisation/autre)
1.2.1. Jusqu’à quel point le projet a-t-il contribué au résultat du Cadre de programmation par pays (CPP)/au résultat du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement (PNUAD)/à la priorité nationale/au résultat de l’organisation/autre (le cas échéant) ?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note. Indiquer l’existence ou non du CPP et, le cas échéant, la période couverte et la façon dont le projet contribue directement à sa mise en œuvre. Si le projet ne fait pas partie du CPP, expliquez pour quelles raisons.
GLOBAL
2. Réalisation des résultats (Utile pour compléter la Section C du rapport)
2.1.1. Mesure dans laquelle une contribution à l'impact a été apportée à la réalisation des ODD et de leurs objectifs
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
4 Nous avons développé des questions spécifiques pour chaque répondant en se basant sur les questions général proposées dans cette matrice par la FAO. Certaines questions dans cette matrice n’ont pas été trouvé appropriées pour ce programme et par conséquent pas utilisées. Cette matrice nous a aussi aidés à enregistrer nos notes
d’interview, ce qui est utile pour le traitement et analyse de données.
5 SO = sans objet 6 Indiquer quelles nouvelles capacités techniques ont été acquises par chaque groupe de bénéficiaires (agriculteurs, administrateurs, services nationaux, décideurs etc.) et quels experts
(fonctionnaires techniques FAO, consultants internationaux) étaient chargés de mettre en œuvre ce transfert des connaissances.
68
Grille des résultats
A B C D SO5
2.1.2. Jusqu’à quel point le résultat attendu a-t-il été réalisé?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
2.1.3. Jusqu’à quel point les produits attendus ont-ils été livrés?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
GLOBAL
3. Mise en œuvre du plan de travail et du budget (Utile pour compléter la Section D du rapport)
3.1. Plan de travail et budget
3.1.1. Jusqu’à quel point les activités ont-elles été mises en œuvre dans les délais prescrits?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note et décrire les défis rencontrés, le cas échéant (achats, distribution, sélection, Lettres d’accord, contrats, etc.)
3.1.2. Jusqu’à quel point les activités ont-elles été mises en œuvre dans la limite du budget prévu?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
3.2. Gestion des risques
3.2.1. Jusqu’à quel point les risques présents dans le projet ont-ils été activement gérés (mise à jour régulière du cadre de gestion des risques et progrès dans l’examen fréquent de la gestion des risques-clés)? (autoévaluation)
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
3.2.2 Comment jugez-vous les résultats du projet en ce qui concerne la gestion des risques environnementaux et sociaux provoqués par le projet (y compris les risques imprévus)?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
GLOBAL
4. Durabilité (Utile pour compléter la Section E du rapport)
4.1. Développement des capacités
4.1.1. Jusqu’à quel point les politiques pertinentes et le cadre juridique en vigueur ou en cours de développement soutiennent-ils la durabilité du résultat du projet?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note et indiquer quelles politiques et quelle législation sont nécessaires afin d’assurer la durabilité. Décrire comment celles-ci seront développées, quand, par qui et par quels moyens techniques et financiers.
69
Grille des résultats
A B C D SO5
4.1.2. Jusqu’à quel point le projet est-il incorporé dans des structures de l’organisation qui risquent de continuer au-delà du projet et qui se sont engagées vers la durabilité des résultats?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
4.1.3. Jusqu’à quel point des partenariats et des alliances pouvant contribuer à la durabilité du projet ont-ils été créés ou renforcés? 4.1.4. 4.1.5. 4.1.6. 4.1.7. 4.1.8. Accompagner d’un bref texte justifiant votre note, citant les partenaires et expliquant les alliances.
4.1.4. Jusqu’à quel point le projet disposait-il d’une solide stratégie de sortie et d’une action de suivi clairement définie?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note, expliquant la stratégie de sortie et l’action complémentaire.
4.2. Égalité entre les sexes
4.2.1. Les activités ont-elles répondu aux exigences et aux priorités des femmes et hommes bénéficiaires et parties prenantes, suivant l’approche identifiée lors de la phase de conception du projet?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
4.2.2. Les femmes et les hommes ont-ils bénéficié de façon équitable des résultats obtenus lors de cette intervention? Se focaliser particulièrement sur la contribution du projet à la réalisation d’un ou plusieurs objectifs de la politique FAO sur l’égalité des sexes (à savoir participation équitable dans le processus de prise de décision; accès et supervisions des conditions d’accès à un travail décent, aux revenus, aux terres et à d’autres ressources productives, aux biens, aux services et aux marchés; et la réduction de la charge de travail des femmes)?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
4.3. Durabilité environnementale
4.3.1. Quelle note attribueriez-vous aux résultats du projet concernant l’intégration de la durabilité environnementale?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
4.4. Approche fondée sur les droits de l’homme (y compris le droit à l’alimentation et le travail décent)
4.4.1. Jusqu’à quel point le projet a-t-il contribué à la réalisation des droits de l’homme, comment a-t-il encouragé les principes des droits de l’homme (notamment les principes PANTHER: participation; obligation redditionnelle; non discrimination; transparence; dignité humaine; habilitation et état de droit) dans le processus de prise de décision et jusqu’à quel point a-t-il renforcé la notion des droits et des obligations?
4.4.2. Comment le projet a-t-il contribué à la mise en œuvre des Directives sur le Droit à l’Alimentation adoptées par la FAO en 2004?
4.4.3. Jusqu’à quel point le projet a-t-il contribué à la création des opportunités d’emploi rémunéré et d’entreprenariat pour la jeunesse rurale, les femmes et les autres groupes cibles du projet?
70
Grille des résultats
A B C D SO5
4.4.4. Jusqu’à quel point le projet a-t-il contribué à l’amélioration des conditions de travail dans les zones rurales (par exemple réduction du travail des enfants, amélioration de la sécurité et de la santé au travail et réduction des horaires de travail excessifs)?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
4.5. Durabilité technologique
4.5.1. Jusqu’à quel point la technologie utilisée/introduite par le projet est-elle appropriée/flexible?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
4.5.2. Jusqu’à quel point le projet a-t-il contribué au développement des connaissances locales/capacités/ressources/bonnes pratiques?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
4.5.3. Comment jugez-vous la capacité des parties prenantes et des bénéficiaires de poursuivre les activités du projet sans assistance technique supplémentaire?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note.
4.6. Durabilité économique
4.6.1. Dans quelle mesure les ressources financières supplémentaires ont-elles été allouées/mobilisées au programme du secteur ou sous-secteur grâce au projet?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note, indiquant les sources et le niveau de financement.
4.6.2. Jusqu’à quel point les produits et les services développés par le projet sont-ils abordables pour les bénéficiaires et les parties prenantes?
Accompagner d’un bref texte justifiant votre note, indiquant si les bénéficiaires auront recours au financement externe (et, le cas échéant, le mécanisme et la source de financement).
GLOBAL
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Annexe 4 : Listes de personnes interviewées NOMS FONCTIONS INSTITUTIONS
A. Interviews en groupe large
Division Inventaire Forestier à la DIAF/MEDD
Kondjo Shoko ANDRE Chef de Bureau IFN et Coordonnateur du Programme
IFN/DIAF
Atibassay Banapyaneny PAPY Chef d’équipe Adj. IFN/DIAF
Kambale KATEMBO Chef d’équipe IFN/DIAF
Kititi Muluta NOEL Botaniste IFN/DIAF
Kwete Yamba BAUDOUIN Chef d’équipe Adj. IFN/DIAF
Wembonyama Kondjo FABRICE Chef d’équipe Adj. IFN/DIAF
Afino Basila LIFZTA Chef d’équipe IFN/DIAF
Lifendi Walo SAMUEL Botaniste IFN/DIAF
Mabobele Mayeto LUNTAS Chef d’équipe IFN/DIAF
Ebuta Elabu DANIEL Chef d’équipe IFN/DIAF
Okoka Shako BERTHOLD Chef d’équipe IFN/DIAF
Mushabaa Amisi BENOIT Ir Agro Forestier IFN/DIAF
Munekeralingi KITOKO Chef d’équipe IFN/DIAF
Babuya Kanuapuki ISRAEL Chef d’équipe IFN/DIAF
Ratsina Logboma ROBERT Botaniste IFN/DIAF
Paluku Musenzi PAMUS Botaniste IFN/DIAF
Kandala JOSEPH Chef d’équipe Adj. IFN/DIAF
Asante Fadhili FAT-RAY Chef d’équipe Adj. IFN/DIAF
Asimonyio Anio JUSTIN Botaniste IFN/DIAF
Diongo Lowolo Raymond ALBERT Chef d’équipe IFN/DIAF
Ngaka Fusabu RENE Botaniste IFN/DIAF
Ahuma GBENGE Botaniste IFN/DIAF
Kambere Malonge Botaniste IFN/DIAF
MBONGA KIEKO Solange Operateur de saisie des données
IFN/DIAF
Division Géomatique à la DIAF/MEDD
Malick MUAMBA Chef de Division Géomatique
Division Géomatique /DIAF
Mukalay Ngongo NORBERT Technicien Division Géomatique/DIAF
Mbenza NGIMBI Technicien Division Géomatique/DIAF
Heritier KANDJO Technicien Division Géomatique/DIAF
Kumbanzi MBEMBA Technicien Division Géomatique/DIAF
Manzila NGONGO Technicien Division Géomatique/DIAF
Esabe KAZONGO Technicien Division Géomatique/DIAF
Fale DINA Technicienne Division Géomatique/DIAF
Kosa VEDASTIN Technicien Division Géomatique/DIAF
Mbobola NGOY Technicien Division Géomatique/DIAF
Mbaya MTUMUBUNGA Technicien Division Géomatique/DIAF
Mwanda NLANDU Technicienne Division Géomatique/DIAF
Alunga NGANI Technicien Division Géomatique/DIAF
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Mavungu Kieko GRACE Technicienne Division Géomatique/DIAF
Mpongo BOLELEKA Technicienne Division Géomatique/DIAF
B. Interviews en petit groupe
Direction de Développement Durable au MEDD
Godefroid Ndaukila Directeur DDD DDD/MEDD
Aimé Mbuyi Chef de Division Changements Climatiques
DDD/MEDD
Secrétariat du FONAREDD
Astrid NTANGA Suivi et évaluation FONAREDD
Félicien MULENDA Coordonnateur National FONAREDD
Mirey Atallah Conseillère Technique Principale
FONAREDD
OSFAC
Michel Ngoy KIBWILA Technicien OSFAC
Cédric SINGA Technicien OSFAC
Serges KALAMU Technicien OSFAC
Landing MANE Directeur OSFAC
ERA CONGO
Dodo NDONDA Ingénieur ERA Congo
Jean-Robert B Bwangoy-Bankanza Directeur Pays ERA Congo
C. Interviews réalisées individuellement
Aristide Ongone Obame Représentant de la FAO en RDC
FAO - DRC
Alpha Diallo Chargé des Opérations & de Suivi
FAO - DRC
Amélie Arquero Expert SIG & Télédétection
FAO - DRC
Wilfred Kombe Expert SIG & Télédétection
FAO - DRC
Augustin Lamulamu Expert en Inventaires Forestiers
FAO - DRC
Ester Mertens Conseillère Technique Régionale
FAO (Rome)
Minoarivelo Randrianarison Conseillère Technique Régionale
FAO (Rome)
Benjamin TOIRAMBE BAMONINGA Secrétaire Général MEDD
Jean Paul Lubula Directeur DIAF DIAF/MEDD
Claire Halleux Conseillère Technique WRI
Jean Rémy Makana Coordonateur SOS Nature
Jean-Paul Kibambe Expert SIG & Télédétection
WCS
Christophe Musampa Conseiller technique JICA
Jean-Pierre PITCHOU Coordonnateur Laboratoire d’Ecologie du paysage et Foresterie Tropicale (LEPAFORT)
Polycarpe NGAWI Coordonnateur Les Aiglons
Guy KAJEMBA Coordonnateur GTCR
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Annexe 5 : Liste des documents revus
BAKOUMA J., 2017. Rapport regional synthèse N°3 sur l’évaluation de la chaîne de valeurs de la foresterie durable dans les pays REDD+ du Bassin du Congo. Projet FAO/WWF-France
CAFI, 2016. Lettre d’Intention pour la mise en place d’un partenariat entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI) sur la mise en oeuvre de la Stratégie Cadre Nationale REDD+ de la RDC et son plan d’investissemet
CTR, 2018. Rapport de l’analyse des rapports semestriels 2018 des programmes SNSF et PIREDD PO.
CN-REDD, 2015. Plan d’Investissement REDD+ (2015-2020) version du 23 novembre 2015 soumise au second Conseil d’Administration de CAFI du 7 décembre 2015
CN-REDD, 2016. Standards Nationaux Sociaux et Environnementaux REDD+ de la RDC version finale 2016 au second Conseil d’Administration de CAFI du 7 décembre 2015
CN-REDD, 2012. Stratégie Cadre Nationale REDD+ pour la RDC
DDD, RDC, 2018. Rapport Préliminaire de l’Agriculture, Foresterie et autres Affectation des Terres, Draft,
DIAF RDC, 2018. Résultats préliminiaires du suivi des événements majeurs de deforestation liés aux plantations, concessions forestières, grands projets agro-industriels et miniers Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO, 2017. Analyse des indicateurs de performance du programme SNSF. réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO, 2018. Analyse des indicateurs de performance du programme SNSF. réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO, 2004. Directives de la FAO-2004 sur le droit à l'alimentation
FAO RDC, 2018. Matrice de suivi des jalons janvier 2018_190318. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2018. Matrice de suivi des jalons janvier 2018-180306. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2017. Plan de Travail et Budget pour l’Année 2017 (PTBA-2017). Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2018. Plan de Travail et Budget pour l’Année 2018 (PTBA-2018). Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2019. Plan de Travail et Budget pour l’Année 2019 (PTBA-2019). Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2017a. Présentation du NERF (atelier du 27 décembre 2017). Résumé Exécutif. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2017b. Présentation du NERF (atelier du 27 décembre 2017). Section processus d’élaboration, partenaires, echelle et portée du NERF.Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2017c. Présentation du NERF (atelier du 27 décembre 2017). Section Production des données d’Activités. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2017d. Présentation du NERF (atelier du 27 décembre 2017). Section Facteurs d’émissions. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2017e. Présentation du NERF (atelier du 27 décembre 2017). Section Construction du NERF. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
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FAO RDC, 2016. PRODOC-FAO_Version-finale GATEWAY: Programme de finalisation de la mise en oeuvre du Système National de Surveillance des Forêts de la République Démocratqiue du Congo.
FAO RDC, 2017. Rapport Annuel sur l’état d’avancement du programme REDD+ (1er janvier – 31 décembre 2017). Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2017. Rapports mensuels sur l’état d’avancement du programme REDD+ (de janvier à décembre 2017). Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2018. Rapports mensuels sur l’état d’avancement du programme REDD+ (de janvier à décembre 2018). Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2018. Rapport Annuel sur l’état d’avancement du programme REDD+ (1er janvier – 30 juin 2018). Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2018. Rapport Annuel sur l’état d’avancement du programme REDD+ (1er janvier – 31 décembre 2018). Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2018. Rapport d’inventaire des Gaz à Effet des Serre (GES) pour le secteur Agriculture, Forêt et autres Affectations des Terres (AFAT) (CFR 3).
FAO RDC, 2018. Résultats attendus du FONAREDD. Taux d’achevement au regard de la Planification 2017 et de 2018. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2017. Séance II.-Objectifs de l’Inventaire Forestier National. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2017a. Séance III.-Méthodologie de l’Inventaire Forestier National. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2017b. Séance III.-Méthodologie de l’Inventaire Forestier National. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FAO RDC, 2019. TdR - Consultant National - Revue à mi-parcours_190130-1. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
FONAREDD, 2018. Résolution du Comité technique N°17/2 du 02-03 Août 2018, FONAREDD/Resolution 2 SNSF/02-03.08.2018/CT17
MEDD. 2017. Manuel de terrain de l’Inventaire Forestier National de a République Démocratique du Congo. FAO/JICA
OSFAC, 2016. Appui Technique pour le Renforcement des Capacités de la DIAF et la Finalisation de L’Analyse de Changement du Couvert Forestier en RDC, Finance par UN-REDD.
OSFAC, 2018. ER-PIN Mai-Ndombe, Interprétation des points de référence, 2000-2017, FAO/WB
Jean Bakouma. 2017. Projet FAO/WWW-France ; Evaluation de la chaine de valeurs de la foresterie durable dans les pays REDD+ du Bassin du Congo ; Rapport régional de synthèse - Draft
JICA RDC, 2017. Manuel de terrain de l’inventaire Forestier National de la République Démocratique du Congo.
PNUD, 2017. Préparation d’une feuille de route pour la mise en œuvre de la Contribution Déterminée Nationale (CDN) de la RDC. Document du projet.
WRI RDC, 2018. Méthodologie de suivi des événements majeurs de déforestation/dégradation liés aux plantations, concessions forestières, grands projets agricoles et agro-industriels ainsi qu’aux projets miniers/concessions minières. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UNJ.
WRI RDC, 2018. Rapport annuel du suivi des événements majeurs de deforestation de l’année 2017 au sein de different types d’affecation des terres. Programme SNSF, réf.FAO du programme: UNJP/DRC/057/UN