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De Stéphane Brizé. France. 2018. 1h53. Avec Vincent Lindon, Mélanie Rover, Jac- ques Borderie… En guerre, le nouveau film de Stéphane Brizé avec Vincent Lindon (il faut citer les deux ensemble tant leur travail en commun, leur complicité font partie intégrante du processus de fabrication et de la réussite de leurs films) s'inscrit dans la droite ligne de La Loi du marché, qui a marqué les esprits il y a trois ans. Dans La Loi du marché (Brizé a déci- dément le sens du titre qui frappe !), Vincent Lin- don incarnait un prolo taiseux qui ne croyait pas ou plus à la lutte et se résignait à son injuste licencie- ment. Dans En guerre, son personnage de Laurent Amédéo est complètement à l'opposé : il parle, bien et fort, et il lutte de toutes ses forces. Il est le leader syndical de l'usine Perrin, une entreprise de pièces automobiles du Lot et Garonne que la mai- son mère située en Allemagne décide de fermer, non pas parce qu'elle est en difficulté mais simple- ment parce qu'elle ne rapporte pas suffisamment de dividendes aux yeux de ses actionnaires. Avec une rigueur exemplaire, en créant une tension dramatique captivante, Brizé va décortiquer toutes les étapes du combat incarné magnifiquement par Vincent Lindon et autour de lui des dizaines de comédiens non professionnels (pour la plupart des syndicalistes) : la mobilisation et la solidarité des ouvriers dans la grève et l'occupation avant que les premiers doutes s'installent, les tentatives de conciliation juridique et d'interpellation politique jusqu'aux plus haut sommets de l'État, puis les premières désillusions, les premières divisions avec ceux qui veulent se garantir avant tout des indemnités de départ élevées, puis le désespoir qui gagne, avec le risque de l'explosion d'une vio- lence largement compréhensible. Tout sonne juste : les situations, les relations entre les prota- gonistes, les rapports de force… Grâce sans doute à la collaboration au scénario d'un trio qui en connaît un rayon sur la question : Xavier Mathieu, Ralph Blindauer et Olivier Lemaire (ce dernier joue d'ailleurs un syndicaliste dans le film). Brizé filme avec autant de force la parole en ac- tion – celle formatée et implacable de la logique capitalistique face à celle digne, chargée de bon sens et de colère, des ouvriers – que les moments d'affrontement, filmés et sonorisés (musique re- marquable de Bertrand Blessing) comme une montée inexorable de la tension mais aussi de la force de l'union. La démonstration est terrible : l'arsenal juridique favorise outrageusement le grand patronat qui peut licencier même si l'entre- prise est bénéficiaire et qui, s'il est obligé de pro- poser une vente, peut refuser sans arguments un repreneur pourtant jugé crédible par les experts. Face à cette omnipotence, l'impuissance du politi- que est patente, même quand il se montre indivi- duellement bienveillant, comme c'est le cas du conseiller social de l'Élysée qui ne peut rien faire face à la détermination cynique du dirigeant alle- mand du groupe. Programme du 16 au 29 mai 2018 www.cinema-eldorado.fr À L’AFFICHE > EN GUERRE de Stéphane Brizé > MANHATTAN STORIES de Dustin Guy Defa > LE CIEL ÉTOILÉ AU DESSUS DE MA TÊTE de Ilan Klipper > MES FRÈRES de Bertrand Guerry > LES DESTINÉES D’ASHER de Matan Yair > PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE de Christophe Honoré > LA RÉVOLUTION SILENCIEUSE de Lars Kraume > LES ANGES PORTENT DU BLANC de Vivian Qu > TAKARA, LA NUIT OÙ J’AI NAGÉ de Damien Manivel & Kohei Igarashi > CORNÉLIUS, LE MEUNIER HURLANT de Yann Le Quellec > FOXTROT de Samuel Maoz SÉANCES SPÉCIALES > CARTE BLANCHE LYCÉENS : GRAVE de Julia Ducournau > SOIRÉE SORTIR DU NUCLÉAIRE > SOIRÉE ARCHITECTURE & CINÉMA programme de courts-métrages > Rétro R. W. Fassbinder (Partie 2) : 7 films > Intégrale Jean-François Stévenin (3 films) CINÉ-MÔMES > SELKIRK, LE VÉRITABLE ROBINSON CRUSOÉ de Walter Tournier > DANS LA FORÊT ENCHANTÉE DE OUKYBOUKY de Rasmus A. Sivertsen De Dustin Guy Defa. États-Unis. 2018. 1h25. VOST. Avec Abbi Jacobson, Mi- chael Cera, Tavi Gevinson… Une journée à Manhattan. Dès le réveil, Benny, fan de vinyles collectors et de chemises bariolées n’a qu’une obsession : aller récupérer un disque rare de Charlie Parker. Mais il doit aussi gérer la déprime de son coloc Ray qui ne sait comment se racheter après avoir posté en ligne, en guise de vengeance, des photos de nu de sa copine. Pen- dant ce temps, Claire, chroniqueuse judiciaire dé- butante passe sa première journée sur le terrain aux côtés de Phil, journaliste d’investigation pour un tabloïd ayant des méthodes douteuses pour obtenir un scoop. Leur enquête va les mener jus- qu’à Jimmy, un horloger qui pourrait détenir, sans le savoir, les preuves d’un meurtre. Quelques blocks plus loin, Wendy, une étudiante désabusée du monde actuel, tente de persuader sa meilleure amie Mélanie qu’idéaux féministes et désirs sexuels ne sont pas incompatibles. S’ils ne se croi- sent pas toujours, une connexion existe entre tous : l’énergie de New York. Cet espace singulier et son unité de temps – le film se déroule sur une seule journée – donnent tout son charme à Manhattan Stories. Ses diffé- rentes histoires se croisent sans interférer vrai- ment les unes avec les autres, l'harmonie de l'en- semble est liée à cette ambiance si particulière d'un New York à la fois familier et chaleureux dans sa dimension « de quartier ». Chaque récit adopte un ton très différent, parfois drôle, parfois tou- chant. Mais, dans la solitude et la déambulation de tous ces personnages, il y a une forme de connexion et une énergie commune : celle d'une ville foisonnante et multiculturelle comme l’évoque le réalisateur Dustin Guy Defa : « Je m’intéresse au degré de connexion, d’une manière presque poétique, que les gens entretiennent entre eux à New York, cette ville où il y a tant de monde dans si peu d’espace, la façon dont chacun est connec- té aux autres sans se parler ni même se ren- contrer. » Mercredi 30 Mai à 20h00 Rencontre exceptionnelle avec Jean-François Stévenin animée par le critique de cinéma Hervé Aubron Tarifs habituels Pré-vente des places à l’accueil du cinéma

Programme du 16 au 29 mai 2018 · intégrante du processus de fabrication et de la réussite de leurs films) s'inscrit dans la droite ligne ... Pré-vente des places à l’accueil

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De Stéphane Brizé. France. 2018. 1h53.Avec Vincent Lindon, Mélanie Rover, Jac-ques Borderie…

En guerre, le nouveau film de Stéphane Brizé avec Vincent Lindon (il faut citer les deux ensemble tant leur travail en commun, leur complicité font partie intégrante du processus de fabrication et de la réussite de leurs films) s'inscrit dans la droite ligne de La Loi du marché, qui a marqué les esprits il y a trois ans. Dans La Loi du marché (Brizé a déci-dément le sens du titre qui frappe !), Vincent Lin-don incarnait un prolo taiseux qui ne croyait pas ou plus à la lutte et se résignait à son injuste licencie-ment. Dans En guerre, son personnage de Laurent Amédéo est complètement à l'opposé : il parle, bien et fort, et il lutte de toutes ses forces. Il est le leader syndical de l'usine Perrin, une entreprise de pièces automobiles du Lot et Garonne que la mai-son mère située en Allemagne décide de fermer, non pas parce qu'elle est en difficulté mais simple-ment parce qu'elle ne rapporte pas suffisamment de dividendes aux yeux de ses actionnaires. Avec une rigueur exemplaire, en créant une tension dramatique captivante, Brizé va décortiquer toutes les étapes du combat incarné magnifiquement par Vincent Lindon et autour de lui des dizaines de comédiens non professionnels (pour la plupart des syndicalistes) : la mobilisation et la solidarité des ouvriers dans la grève et l'occupation avant que les premiers doutes s'installent, les tentatives de conciliation juridique et d'interpellation politique jusqu'aux plus haut sommets de l'État, puis les premières désillusions, les premières divisions avec ceux qui veulent se garantir avant tout des indemnités de départ élevées, puis le désespoir qui gagne, avec le risque de l'explosion d'une vio-lence largement compréhensible. Tout sonne juste : les situations, les relations entre les prota-

gonistes, les rapports de force… Grâce sans doute à la collaboration au scénario d'un trio qui en connaît un rayon sur la question : Xavier Mathieu, Ralph Blindauer et Olivier Lemaire (ce dernier joue d'ailleurs un syndicaliste dans le film). Brizé filme avec autant de force la parole en ac-tion – celle formatée et implacable de la logique capitalistique face à celle digne, chargée de bon sens et de colère, des ouvriers – que les moments d'affrontement, filmés et sonorisés (musique re-marquable de Bertrand Blessing) comme une montée inexorable de la tension mais aussi de la force de l'union. La démonstration est terrible : l'arsenal juridique favorise outrageusement le grand patronat qui peut licencier même si l'entre-prise est bénéficiaire et qui, s'il est obligé de pro-poser une vente, peut refuser sans arguments un repreneur pourtant jugé crédible par les experts. Face à cette omnipotence, l'impuissance du politi-que est patente, même quand il se montre indivi-duellement bienveillant, comme c'est le cas du conseiller social de l'Élysée qui ne peut rien faire face à la détermination cynique du dirigeant alle-mand du groupe. �

Programme du 16 au 29 mai 2018

www.cinema-eldorado.fr

À L’AFFICHE

> EN GUERRE de Stéphane Brizé

> MANHATTAN STORIES de Dustin Guy Defa

> LE CIEL ÉTOILÉ AU DESSUS DE MA TÊTE de Ilan Klipper

> MES FRÈRES de Bertrand Guerry

> LES DESTINÉES D’ASHER de Matan Yair

> PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE de Christophe Honoré

> LA RÉVOLUTION SILENCIEUSE de Lars Kraume

> LES ANGES PORTENT DU BLANC de Vivian Qu

> TAKARA, LA NUIT OÙ J’AI NAGÉ de Damien Manivel & Kohei Igarashi

> CORNÉLIUS, LE MEUNIER HURLANT de Yann Le Quellec

> FOXTROT de Samuel Maoz

SÉANCES SPÉCIALES

> CARTE BLANCHE LYCÉENS : GRAVE de Julia Ducournau

> SOIRÉE SORTIR DU NUCLÉAIRE

> SOIRÉE ARCHITECTURE & CINÉMA programme de courts-métrages

> Rétro R. W. Fassbinder (Partie 2) : 7 films

> Intégrale Jean-François Stévenin (3 films)

CINÉ-MÔMES

> SELKIRK, LE VÉRITABLE ROBINSON CRUSOÉ de Walter Tournier

> DANS LA FORÊT ENCHANTÉE DE OUKYBOUKY de Rasmus A. Sivertsen

De Dustin Guy Defa. États-Unis. 2018. 1h25. VOST. Avec Abbi Jacobson, Mi-chael Cera, Tavi Gevinson…

Une journée à Manhattan. Dès le réveil, Benny, fan de vinyles collectors et de chemises bariolées n’a qu’une obsession : aller récupérer un disque rare de Charlie Parker. Mais il doit aussi gérer la déprime de son coloc Ray qui ne sait comment se racheter après avoir posté en ligne, en guise de vengeance, des photos de nu de sa copine. Pen-dant ce temps, Claire, chroniqueuse judiciaire dé-butante passe sa première journée sur le terrain aux côtés de Phil, journaliste d’investigation pour un tabloïd ayant des méthodes douteuses pour obtenir un scoop. Leur enquête va les mener jus-qu’à Jimmy, un horloger qui pourrait détenir, sans le savoir, les preuves d’un meurtre. Quelques blocks plus loin, Wendy, une étudiante désabusée du monde actuel, tente de persuader sa meilleure amie Mélanie qu’idéaux féministes et désirs sexuels ne sont pas incompatibles. S’ils ne se croi-sent pas toujours, une connexion existe entre tous : l’énergie de New York. Cet espace singulier et son unité de temps – le film se déroule sur une seule journée – donnent tout son charme à Manhattan Stories. Ses diffé-rentes histoires se croisent sans interférer vrai-ment les unes avec les autres, l'harmonie de l'en-

semble est liée à cette ambiance si particulière d'un New York à la fois familier et chaleureux dans sa dimension « de quartier ». Chaque récit adopte un ton très différent, parfois drôle, parfois tou-chant. Mais, dans la solitude et la déambulation de tous ces personnages, il y a une forme de connexion et une énergie commune : celle d'une ville foisonnante et multiculturelle comme l’évoque le réalisateur Dustin Guy Defa : « Je m’intéresse au degré de connexion, d’une manière presque poétique, que les gens entretiennent entre eux à New York, cette ville où il y a tant de monde dans si peu d’espace, la façon dont chacun est connec-té aux autres sans se parler ni même se ren-contrer. » �

Mercredi 30 Mai à 20h00 Rencontre exceptionnelle avec

Jean-François Stévenin animée par le critique de cinéma

Hervé Aubron

Tarifs habituels Pré-vente des places à l’accueil du cinéma

Rencontre avec Jean-François Stévenin animée par le critique de cinéma Herbé Aubron Mercredi 30 mai à 20h00 autour de :

PASSE MONTAGNE France. 1978. 1h53. Avec Jacques Villeret, Jean-François Stévenin... Georges quitte Paris pour se rendre à un sémi-naire à l’autre bout de la France. Lorsque sa voi-ture tombe en panne au bord de l’autoroute, un homme, Serge, propose de le dépanner. Il installe Georges chez lui, promettant de s’occuper de la voiture le lendemain.

********* DOUBLE MESSIEURS France. 1986. 1h30. Avec Carole Bouquet, Jean-François Stévenin... François a 40 ans et une vie sans histoire. Une femme, une fille et un bon boulot. Un jour, il dé-couvre Léo, son ancien copain de colonie de va-

cances, sur la couverture d’un roman policier.

MISCHKA France. 2002. 1h57. Avec Jean-Paul Roussillon, Jean-François Stéve-nin, Rona Hartner, Salomé Stévenin... Mischka qui, comme chaque été, suit son fils en vacances avec femme et enfants, est abandonné sur une aire d’autoroute…

De Matan Yair. Israël. Pologne. 1h28. 2018. VOST. Avec Asher Lax, Ami Smo-lartchik, Keren Berger…

Dès l’école primaire, puis au collège et au lycée, Asher, 17 ans, a toujours été un fauteur de trou-

bles impulsif. Il a du mal à se concentrer en classe, est sujet à des accès de colère et de vio-lence. Il est toutefois également doté d’un grand charme et se montre extrêmement débrouillard. Son père, très strict, le considère comme son suc-cesseur naturel qui reprendra l’affaire familiale d’échafaudages, mais Asher trouve un autre mo-dèle masculin en la personne de son professeur de littérature, Rami, et noue avec ce dernier une relation très particulière. Déchiré entre ces deux mondes, Asher se cherche une autre vie et une nouvelle identité. Une tragédie soudaine le soumet à une ultime épreuve qui forgera sa maturité. �

De Ilan Klipper. France. 2018. 1h17. Avec Laurent Poitrenaux, Camille Chamoux, Marilyne Canto, François Chattot…

Mardi 29 mai à 20h15 Rencontre avec François Chattot

Comme il serait agréable de voir un ciel étoilé trô-ner éternellement au-dessus de sa tête, pour changer des avions, des nuages de pollution et des câblages électriques, d’avoir la chance de

faire un pas de côté infime pour se rapprocher de la Grande Ourse, et paf, faire cuire ses coquillettes dans cette grande casserole céleste, obtenir une cuisson al dente à des années lumières… Puis faire une sieste digestive, en étalant son corps sur la Voie lactée… Bref, comme il serait agréable de pouvoir fantasmer la réalité sans paraître fou ! Et d’avoir la possibilité parfois de vivre seul avec ses névroses, comme Bruno, loin du regard des au-tres. Car s’il y a bien quelque chose que Bruno ne fait pas, c’est des concessions. Il préfère vivre à son rythme, choisit la liberté au conditionnement. Métro, boulot, dodo ? Non merci. Une femme, des gosses ? Bof… Les déclarations d’impôts en li-gne ? Argffs… Ce qu’il lui faut à Bruno, et d’ur-gence même, c’est de l’inspiration. Lui qui, vingt ans plus tôt, a fait sensation avec son premier roman, planche toujours sur le deuxième. Entière-ment rédigé du point de vue d’une tique qui guette patiemment sur une branche le passage d’une proie et qui philosophe… �

De Christophe Honoré. France. 2018. 2h12. Avec Vincent Lacoste, Pierre Dela-donchamps, Denis Podalydès…

Ce pourrait être l’histoire d’un jeune homme gay, Arthur (Vincent Lacoste, entre candeur et provoca-tion légère), qui, au début des années 90, débar-

que à Paris pour retrouver celui qu’il aime. Pres-que un cliché. Christophe Honoré filme cette sé-quence attendue, mais il la situe très tard dans son film, à un moment où tout est joué, déjà, et quasi-ment perdu. Car Jacques (Pierre Deladon-champs), l’écrivain dandy qu’Arthur a connu à Rennes, est malade. Il sait sa mort proche et tente de le cacher à son amoureux. De se cacher, sur-tout, pour ne pas lui faire subir sa déchéance… Il se dissimule, donc, dans l’appartement de son voisin (Denis Podalydès, extra). Mais à voir son amant errer tristement dans les rues de Paris, il ne résiste pas. Il le retrouve, l’étreint, s’abandonne… Plaire, aimer et courir vite résonne comme un beau contrepoint du 120 battements par minute de Robin Campillo qui a illuminé nos écrans l’an der-nier…�

SELKIRK, LE VÉRITABLE ROBINSON CRUSOE De Walter Tournier. Argentine, Chili, Uru-guay. 2013. 1h15. VF. À partir de 5 ans

Selkirk, un jeune corsaire indiscipliné, navigue sur les mers du Sud à la recherche de trésors. À bord du navire « L’Espérance » commandé par le Capi-taine Bullock, Selkirk se met un jour l’équipage à dos. Le jeune pirate se retrouve alors abandonné sur une île déserte. Il découvre la vie en pleine na-ture et apprend à se débrouiller pour devenir un véritable Robinson Crusoé. �

DANS LA FORÊT ENCHANTÉE DE OUKYBOUKY De R. A. Sivertsen. Norvège. 1h12. À partir de 4 ans

Il fait bon vivre dans la forêt de Oukybouky. Pour-tant, les souris Lucien et Sam-la-Vadrouille, Maître Lièvre et la famille Écureuil doivent rester prudents car certains voisins ont parfois le ventre creux et les dents longues… �

Sortir du nucléaire en 10 ans

Vendredi 18 mai à partir de 19h00

Soirée conférence/projection/débat « Sortir du nucléaire en 10 ans,

c’est possible ! »

En présence de Claude Kaiser, habitant proche de Bure et militant depuis 20 ans

contre le projet d'enfouissement de déchets nucléaires CIGÉO,

et du comité Dijon-Bure

Un apéro sera proposé à 19h00 et la séance commencera à 20h00

Grande Braderie Cinéma

Dimanche 20 mai de 10h à 18h

Tout juste après l'annonce du palmarès cannois, un grand événement se tiendra à l'Eldorado... la Grande Braderie Ciné-ma ! Un moment de fête autour du ciné-ma organisé par le Collectif Eldo. Au pro-gramme, chinage, buvette et petite res-tauration sur place ! DVD, CD, revues, romans, beaux livres, matériel photo, affi-ches seront au rendez-vous ! On vous attend nombreux sous le soleil de mai !

De Bertrand Guerry. France. 2018. 1h44. Avec David Arribe, Thomas Guerry...

Deux frères, Eddy et Rocco, ont connu leur heure de gloire sur la scène « Rock Indé » à la fin des années 90. On les retrouve dix ans plus tard sur une île, défilant en tête de la fanfare locale. Les souffrances ont brisé les cœurs et meurtri les corps, mais la joie va renaître de la fraternité. �

Mardi 22 mai à 20h00 Rencontre avec le réalisateur Bertrand Guerry

Premier Assistant Réalisateur de Cinéma pendant plus de dix ans auprès de réalisateurs tels que Gaël Morel, Jean-Pierre Sinapi, Philippe Gran-drieux, Eric Guirado et Nicolas Cuche, Bertrand Guerry se passionne pour les arts croisés : l’Image, la Musique et le Spectacle Vivant. Il réalise des courts-métrages, des clips, des publicités, des vidéos danse et des documentai-res. Mes Frères est son premier long-métrage.

Débat animé par Lorraine Joly psychologue au sein du service de génétique du CHU de Dijon

Jeudi 17 mai à 20h00 GRAVE

Séance suivie d’une discussion et d’un pot offert pour fêter la fin d’année !

Les courts-métrages présentés avant votre film

Du 16 au 22 mai Décibels de Léo Verrier 3'

Du 23 au 29 mai L'Anguille, la Fouine et le Vautour de Suki 4'

� Tous les jours à 12h00 & 14h00 : 4,50€

� Groupes (scolaires...) : 4€

� Carte Culture Étudiant : 3€50

� Jeunes (jusqu’à 18 ans) : 4,50€

� Cartes d’abonnement 10 places : 52€

� Tarif réduit : 6,50€

� Tarif Plein : 8€

Jusqu’au 22 mai venez (re)découvrir 7 films majeurs de R. W. Fassbinder tour-nés entre 1974 et 1981 en version restau-rée inédite :

Effi Briest 1974. RFA. 2h21. N&B. VOSTF. Avec Han-na Schygulla, Wolfgang Schenck, Ulli Lommel, Karlheinz Böhm…

Le Droit du plus fort 1974. RFA. 2h04. VOSTF.

Avec Peter Chatel, Rainer Werner Fass-binder, Karlheinz Böhm…

Roulette chinoise 1976. RFA. 1h26. Couleurs. VOSTF. Avec Mar-git Carstensen, Anna Karina, Alexander Aller-son, Ulli Lommel…

L’Année des treize lunes 1978. RFA. 2h05. Couleurs. VOSTF. Avec Vol-ker Spengler, Ingrid Caven, Gottfried John… ns

Le Mariage de Maria Braun 1978. RFA. 2h01. Couleurs. VOSTF. Avec Han-na Schygulla, Klaus Löwitsch, Ivan Desny, Gi-sela Uhlen…

Lola, une femme allemande 1981. RFA. 1h55. Couleurs. VOSTF. Avec Bar-bara Sukowa, Armin Mueller-Stahl, Mario Adorf, Matthias Fuchs…

Le Secret de Veronika Voss 1981. RFA.1h44. N&B. VOSTF. Avec Rosel Zech, Hilmar Thate, Cornelia Froboess, Anne-Marie Düringer…

Projection programmée par des lycéens volontaires issus de plusieurs établissements de Dijon.

De Julia Ducournau. France. 2017. 1h38. Avec Garancier Marillier, Ella Rumpf, Rabah Naït Oufella… Film interdit aux moins de 16 ans Dans la famille de Justine tout le monde est vétéri-naire et végétarien. À 16 ans, elle est une adoles-cente surdouée sur le point d’intégrer l’école véto où sa sœur aînée est également élève. Mais, à peine installés, le bizutage commence pour les pre-mière année. On force Justine à manger de la viande crue. C’est la première fois de sa vie. Les conséquences ne se font pas attendre. Justine dé-couvre sa vraie nature. �

TOUJOURS À L’AFFICHE

LA RÉVOLUTION SILENCIEUSE De Lars Kraume. Allemagne. 2018. 1h51. VOST. Avec Leonard Scheicher, Tom Gramenz… Kurt, Theo et Lena ont 18 ans et s’apprêtent à pas-ser le bac. Avec leurs camarades, ils décident de faire une minute de silence en classe, en hommage aux révolutionnaires hongrois durement réprimés par l’armée soviétique. Cette minute de silence devient une affaire d’État. Elle fera basculer leurs vies. �

LES ANGES PORTENT DU BLANC De Vivian Qu. France/Chine. 2018. 1h47. VOST. Avec Wen Qi, Zhou Meijun… Deux collégiennes sont agressées par un homme d’âge mûr dans un motel. Mia, l’adolescente qui travaillait à la réception est le seul témoin. Elle ne dit rien par crainte de perdre son emploi. Par ail-leurs, Wen, l’une des victimes, 12 ans, comprend que ses problèmes ne font que commencer….�

TAKARA, LA NUIT OÙ J’AI NAGÉ De Damien Manivel & Kohei Igarashi. Fr/Japon. 2018. 1h18. VOST. Dans une maison silencieuse, un petit garçon des-sine un poisson sur une feuille qu’il glisse dans son cartable. Le matin, sa silhouette ensommeillée s’écarte du chemin de l’école et zigzague dans la neige, vers la ville, pour donner le dessin à son père. �

CORNÉLIUS, le meunier hurlant De Yann Le Quellec. France. 1h47. 2018. Avec Bonaventure Gacon, Anaïs Demoustier… Dans un village du bout du monde voit s’installer un mystérieux visiteur, Cornélius, qui aussitôt se lance dans la construction d’un moulin. D’abord bien ac-cueilli, le nouveau meunier a malheureusement un défaut : toutes les nuits, il hurle à la lune, empê-chant les villageois de dormir.�

FOXTROT De Samuel Maoz. Fr/Israël. 2018. 1h53. VOST. Michael et Dafna, mènent une vie heureuse à Tel Aviv. Leur fils aîné effectue son service militaire en plein désert. Un matin, des soldats sonnent leur porte. Le choc de l’annonce va réveiller chez Mi-chael une blessure profonde, enfouie depuis tou-jours. Les masques tombent.�

Jeudi 24 mai à 20h15 L’amour existe de Maurice Pialat

Contre-courant de Jean-Daniel Pollet + petite surprise !

Pour cette dernière date de la saison, nous vous avons concocté un magnifique programme de courts-métrages, à ne manquer sous aucun pré-texte !

L’amour existe De Maurice Pialat. France. 1961. 22 min. Parce que c’est un chef-d’œuvre. Parce que ce n’est ni tout à fait un documentaire, ni un essai, c’est un poème cinématographique, mélancolique et puissant, qui s’articule autour des mots Maurice Pialat, des longs plans panoramiques dessinés par

Gilbert Sarthre, et de la musique de Georges Dele-rue. C’est un film de 1960, dont le propos, politi-que, sur la banlieue, sur le quotidien des habitants de la périphérie reste vrai. À l’écran, défilent dou-cement les images grises des heures de pointe dans les transports en commun, des embouteilla-ges des vies pavillonnaires prêtes à tous les sacri-fices pour échapper aux barres d’immeubles, quitte à se planter au bout d’une piste d’atterris-sage d’Orly ou de Roissy. �

Contre-courant Jean-Daniel Pollet. France. 1991. 11 min. Sur un texte de Pierre Borker, voyage symbolique autour de l’enfouissement de la Bièvre, prétexte à évoquer les problèmes de la pollution des cours d’eau dans une banlieue délabrée, le film prend le caractère d’une enquête ironique qui laisse à Jean-Daniel Pollet toute la liberté formelle qu’il aime pratiquer. Petit court métrage où l’on retrouve la science du montage et la dimension poétique de ce grand cinéaste trop rarement diffusé.�

Films suivis d’une discussion avec Xavier Hochart, architecte et

directeur du C.A.U.E de Côte d’Or

Soirée organisée en partenariat avec Latitude21 et la Maison de l’Architecture de Bourgo -gne. Pot de fin d’année offert à l’issue de la séan ce !

Mer

23

12h00 Cornélius

12h00 Mes frères

12h00 La révolution silen...

14h00 En guerre

14h15 Manhattan stories

14h00 Le ciel étoilé…

16h15 Selkirk...

16h00 Les destinées...

15h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Passe montagne

18h00 Manhattan stories

20h15 En guerre

20h00 Le ciel étoilé…

20h00 Plaire, aimer...

Jeu

24

12h00 Cornélius

12h00 La révolution silen...

14h00 En guerre

14h00 Le ciel étoilé…

14h00 Plaire, aimer...

16h15 Double messieurs

15h30 Mes frères

16h30 Manhattan stories

18h00 En guerre

17h30 Plaire, aimer...

18h00 Le ciel étoilé…

20h15 En guerre

20h00 Les destinées...

21h30 Manhattan stories

Ven

25

12h00 Cornélius

12h00 Mes frères

12h00 Manhattan stories

14h00 En guerre

14h00 Le ciel étoilé…

16h15 Les destinées...

16h00 La révolution silen...

15h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Mischka

18h00 Le ciel étoilé…

20h15 En guerre

20h00 Manhattan stories

20h00 Plaire, aimer...

Sam

26

12h00 Les destinées...

12h00 Mes frères

12h00 La révolution silen...

14h00 En guerre

14h15 Manhattan stories

14h00 Le ciel étoilé…

16h15 Selkirk...

16h00 Cornélius

15h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Passe montagne

18h00 Manhattan stories

20h15 En guerre

20h00 Le ciel étoilé…

20h00 Plaire, aimer...

Dim

27

12h00 Cornélius

12h00 Mes frères

12h00 Les destinées...

14h00 En guerre

14h15 Manhattan stories

14h00 Le ciel étoilé…

16h15 Selkirk...

16h00 La révolution silen...

15h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Double messieurs

18h00 Manhattan stories

20h15 En guerre

20h00 Le ciel étoilé…

20h00 Plaire, aimer...

Lun

28

12h00 Mes frères

12h00 La révolution silen...

14h00 En guerre

14h00 Le ciel étoilé…

14h00 Manhattan stories

16h15 Les destinées...

16h00 Cornélius

15h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Mischka

18h00 Le ciel étoilé…

20h15 En guerre

20h00 Manhattan stories

20h00 Plaire, aimer...

Mar

29

12h00 Cornélius ●

12h00 Le ciel étoilé…

12h00 La révolution silen...

14h00 En guerre

14h00 Plaire, aimer...

16h15 Double messieurs

16h30 Manhattan stories

15h30 Mes frères ●

18h00 En guerre

18h15 Les destinées...

17h30 Plaire, aimer...

20h15 En guerre

20h00 Manhattan stories

21h30 Passe montagne

Mer

16

12h00 Les anges...

11h45 Effi Briest

12h00 Takara, la nuit...

14h00 En guerre

14h15 Manhattan stories

14h00 Plaire, aimer...

16h15 Oukybouky

16h00 La révolution silen...

16h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Cornélius

18h50 Roulette chinoise●

20h15 En guerre

20h15 Manhattan stories

20h30 Plaire, aimer...

Jeu

17

12h00 Les anges...

12h00 Lola, une femme...

12h00 Takara, la nuit...

14h00 En guerre

14h15 Manhattan stories

14h00 Plaire, aimer...

16h00 Cornélius

16h00 La révolution silen...

16h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Manhattan stories

20h15 En guerre

20h30 Plaire, aimer...

Ven

18

12h00 Les anges...

12h00 Le droit du plus f.

12h00 Takara, la nuit...

14h00 En guerre

14h15 Manhattan stories

14h00 Plaire, aimer...

16h00 Cornélius

16h00 La révolution silen...

16h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Manhattan stories

20h15 En guerre

20h30 Plaire, aimer...

Sam

19

12h00 Foxtrot

12h00 Les anges...

11h45 L’année des 13...●

14h00 En guerre

14h00 La révolution silen...

14h00 Plaire, aimer...

16h15 Manhattan stories

16h00 Oukybouky

16h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Cornélius

19h00 Takara, la nuit...

20h15 En guerre

20h15 Manhattan stories

20h30 Plaire, aimer...

Dim

20

12h00 Veronika Voss ●

12h00 Les anges...

12h00 Foxtrot ●

14h00 En guerre

14h00 Takara, la nuit...

14h00 Plaire, aimer...

16h15 Manhattan stories

15h45 Le droit du plus f●

16h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Cornélius

18h50 Manhattan stories

20h15 En guerre

20h00 La révolution silen...

20h30 Plaire, aimer...

Lun

21

12h00 Cornélius

11h45 Maria Braun ●

12h00 La révolution silen...

14h00 En guerre

14h15 Manhattan stories

14h00 Plaire, aimer...

16h15 Oukybouky ●

16h00 Les anges...

16h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Lola, une femme●

19h00 Takara, la nuit...

20h15 En guerre

20h15 Manhattan stories

20h30 Plaire, aimer...

Mar

22

12h00 Les anges..●.

11h45 Effi Briest ●

12h00 Takara, la nuit ●

14h00 En guerre

14h15 Manhattan stories

14h00 Plaire, aimer...

16h00 Cornélius

16h00 La révolution silen...

16h30 Plaire, aimer...

18h00 En guerre

18h00 Manhattan stories

20h15 En guerre

20h30 Plaire, aimer...

Les ● in

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PROCHAINEMENT : Retour à Bollène de Saïd Hamich (30 mai) - Une année polaire de Samuel Collardey (30 mai) - Reprise d’Hervé Le Roux (30 mai) - Rencontre avec Jean-François Stévenin (30 mai à 20h00) - Trois visages de Jafar Panahi (6 juin) - Una questione privata de Paolo & Vittorio Taviani (6 juin) - Mrs. Fang de Wang Bing (13 juin) - Rock-o-Rico de Don Bluth (13 juin)...

Una questione privata à partir du 6 juin

Cinéma ELDORADO / 21 Rue Alfred de Musset 21000 DIJ ON Pour se rendre à l’Eldo : Lignes 5 et 12 arrêt Alfred de Musset / Station Vélodi www.cinema-eldorado.fr / [email protected] / @CinmaEldorado & CinemaEldorado