Programme IMMILA IMpact de la MIne au LAgon … · Forum Erosion de l’ŒIL ... Le rapport annuel d’avan ement sera bientôt disponible (phase de validation et de révision). 8/28

Forum Erosion de l’ŒIL – Mardi 8 novembre 2016 – Michel ALLENBACH

Programme IMMILA IMpact de la MIne au LAgon (CNRT) Bilan au terme de l’année 1/3.

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Présentation rapide du programme

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APPEL D'OFFRE 2013 DU CNRT AXE NICKEL & ENVIRONNEMENT NATUREL

Appel à projet « BASSIN VERSANT : DE LA MINE AU LAGON » Sous appel à projet 2 : « Qualification et quantification des flux de la mine au lagon

et de leurs impacts »

REPONSE CONJOINTE UNC, Irstea, BRGM, IRD, CNRS, CEA, Rouetis R&D, EW Consultant

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LA PROBLEMATIQUE

La présence d’exploitations minières à ciel ouvert sur de nombreux bassins versants des massifs de péridotites de Nouvelle-Calédonie entraine des taux d’érosion importants sur les versants et des transferts non moins importants de sédiments (grossiers et fins) et d’éléments solubles des creeks jusqu’aux lagons.

Thio

T’Ndu (Todre)

Le programme IMMILA vise à caractériser l’influence des exploitations minières sur différents compartiments (versant, rivière, estuaire, lagon) du transect de la mine au lagon à partir de l’exemple de la région de Thio, haut lieu de l’exploitation depuis plus de 150 ans.

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L’essentiel du travail va se faire sur le BV de la Thio avec des comparaisons chaque fois que cela sera possible avec un BV moins impacté par l’activité minière, dit de référence. Il est loin d’être parfait, mais c’est tout ce dont on disposait à proximité : le bassin de la T’Ndu.


IMMILA se propose de réaliser une approche méthodologique multi-temporelle qui s’articule autour de trois échelles de temps emboîtées .

« Temps long » : Caractérisation des apports sédimentaires au littoral par l’étude de séquences de l’Holocène

récent (quelques siècles), « Période récente » Caractérisation des évolutions des bassins versants, des rivières et du littoral au cours des

50 dernières années, « Actuel » : Caractérisation de la dynamique actuelle des flux dans les rivières et dans le lagon.

Programme de 3 ans (septembre 2015 - septembre 2018). Financement : 30 260 000 FCP

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Cette approche multi-temporelle se décline en 4 tâches principales.

TACHE 1 (A) : Caractérisation de l’évolution à « long-terme ». (BRGM, UNC, LSCE - CEA, UMR 5600 EVS) TACHE 2 (B) : Caractérisation de l’évolution récente. (BRGM, IRD, UNC, Rouetis R&D, Université de Caen, UMR5600 EVS, LSCE-CEA, IRSTEA). TACHE 3 (C) : Caractérisation de l’état et du fonctionnement actuel (IRSTEA, IRD, UMR5600, LSCE-CEA, Rouetis, Elisabeth Worliczek) TACHE 4 (D) : Synthèse - BRGM/IRSTEA/UNC avec la collaboration de l’ensemble des participants

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Quelques résultats du programme

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LES RESULTATS ACTUELS La convention a été signée tardivement, en juillet 2016, après un tour de table des signatures très long. Pour autant, le programme a pu débuter de façon anticipée sur fonds propres pour certains partenaires et la date retenue comme début effectif du programme est septembre 2015. Le programme est en fin de première année sur sa durée de 3 ans (fin prévue en septembre 2018). Les résultats sont pour l’instant fragmentaires, mais significatifs tout de même (estimation 30 %). Je vais rapidement évoquer les résultats que nous avons et terminer par une information sur l’actualité du programme. Le rapport annuel d’avancement sera bientôt disponible (phase de validation et de révision).

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Les travaux de l’UMR 5600 de Lyon et du LSCE-CEA

de l’Université Paris-Saclay

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Le CNRS LSCE de Saclay et son partenaire l’UMR 5600 – EVS de Lyon ont été les premiers à intervenir, dès le mois d’avril 2015, sur la problématique du Traçage des sources de particules fines dans la rivière Thio. Les travaux visent à quantifier la contribution des sources potentielles de particules fines aux sédiments transitant dans la rivière Thio, à savoir : - les particules transitant dans les affluents miniers ; - les particules provenant des affluents non-miniers (glissements de terrain superficiels faisant suite à des feux ou au surpâturage). La technique du traçage sédimentaire consiste à mesurer des propriétés physico-chimiques conservatives tant dans les sources potentielles de particules (affluents miniers et non-miniers) que dans les sédiments ciblés dont on veut déterminer l’origine.

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Une mission de terrain a été réalisée du 29/04/2015 au 05/05/2015. Des laisses de crue correspondant aux dépôts de la dernière crue importante qui a affecté la région (février 2015) ont été prélevées à la fois sur les deux types d’affluents (miniers et non-miniers) ainsi que le long du cours d’eau principal. Des sols ont également été prélevés.

L’activité des mines de nickel génère l’export de particules provenant des horizons profonds du sol tandis que les particules mobilisées par les glissements de terrain proviennent de la partie superficielle des sols ; La discrimination de ces sources est possible en utilisant la mesure des radionucléides artificiels (retombées de 137Cs à la surface des sols suite aux essais thermonucléaires atmosphériques des années 1960) et/ou naturels (variation des teneurs en U, Th, K avec la profondeur dans les profils de sol) ;

Hypothèses de travail

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Localisation des échantillons de laisses de crue et de sols prélevés dans le bassin de la Thio en

avril/mai 2015.


La distribution des activités en radionucléides a été calculée pour chacune des sources. Afin d’avoir des résultats pour chacun des échantillons de laisses de crue prélevées, la distribution des activités en radionucléides de ces échantillons a été calculée à partir de la moyenne des mesures et de leurs incertitudes analytiques à partir d’une méthode développée en Australie par Olley et al;, 2013.

En appliquant ce modèle avec les activités en 228Th des laisses des différents affluents et celles prélevées le long de la Thio, il ressort clairement que la majorité des particules

déposées récemment dans le chenal de la Thio proviennent des affluents miniers (67–84%).

Sources des sédiments échantillonnés le long de la Thio à l’automne 2015.

Vu les très faibles niveaux de 137Cs présents dans les sols de Nouvelle-Calédonie, des mesures complémentaires vont être réalisées sur les détecteurs très bas bruit de fond du LSCE disponibles au Laboratoire Souterrain de Modane. Afin de vérifier la validité de ces résultats préliminaires au cours du temps, le carottage de dépôts sédimentaires dans la plaine alluviale de la Thio est envisagé (des prélèvements préliminaires ont été réalisés, leur analyse est en cours).

Les travaux à venir

Tracing the sources of fine sediment in a nickel mining catchment using fallout and geogenic radionuclides (Thio River, New Caledonia). EGU Vienne 2016

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Les travaux de l’IRSTEA Unité ETNA de Grenoble

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Une mission de terrain a été réalisée du 26/03 au 07/04/2016, commune à l’ensemble de l’équipe projet IRSTEA engagée dans les projets IMMILA et Gestion du passif (Frédéric Liébault, Alain Recking, Didier Richard, Mélanie Bertrand – post-doc, Tom Burlat – stagiaire M2, Nicolas Gosselin – stagiaire M2), dont les objectifs étaient de : - visiter les sites du projet ; - rencontrer les acteurs locaux ; - préparer la mission longue (3 mois) des stagiaires de Master, pour la collecte des données de terrain.

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Commentaires synthétiques de Didier Richard, chef de mission dans son CR de mission


« Le premier constat est que la rivière Thio, contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, ne présente pas les caractéristiques d’une rivière à forte activité sédimentaire. On a pu observer un style morphologique à chenal unique sinueux en seuil-mouille-banc, très clairement incisé dans un ensemble de bancs fixes, très végétalisés, qui marquent probablement le paroxysme d’une phase d’engravement en lien avec les apports miniers (hypothèse à vérifier par analyse historique des changements fluviaux). Ces bancs, bien marqués en amont, sont plus ou moins visibles à l’aval, selon la hauteur de l’eau contrôlée par la marée. Ils ont, semble-t-il, une granulométrie assez fine. L’estuaire ne semble pas non plus, à première vue, présenter de gros dépôts susceptibles de perturber les écoulements ».

La Thio L’embouchure

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La situation est différente au niveau des creeks. Trois creeks ont été identifiés comme gros pourvoyeurs de sédiments : la Néburu, la Nakaré, la Tomuru. Pour ces sites, le constat est le même : il y a des signes évidents de déstockage, avec la présence de très fortes incisions dans de gros dépôts à charge grossière. Même si la recharge solide reste très importante depuis l’amont des BV, de toute évidence le paroxysme du sur-engravement est derrière nous (étant donné l’ampleur des incisions dans des terrasses perchées), ce qui confirmerait les analyses préliminaires sur photos aériennes, qui montrent une tendance à la rétraction des bandes actives depuis les années 1970. L’analyse préliminaire des données LiDAR montre également que les bandes actives actuelles sont incisées dans un niveau qui semble correspondre au paroxysme du sur-engravement (constat sur la Thio et sur la Néburu).

La Neburu La Tomuru La Nakaré (zone amont)

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On retrouve pour tous ces creeks une configuration commune : - Une forte incision dans les dépôts ; - Une alimentation toujours importante depuis l’amont, mais clairement en baisse par rapport à ce qu’elle fut dans un passé proche ; - Une partie aval se comportant en plage de dépôt, avec un lit élargi, de moindre pente, et barré par une digue routière. Cette partie aval est cruciale, car : - c’est là que se font les dépôts ; - ce sont généralement des zones habitées, donc où se produisent les risques liés aux inondations ; - ce sont des zones de curage (60 à 70 000 m3 récemment curés sur la Nakaré avec remontée des volumes sur site minier). La conséquence de cette régulation sédimentaire est qu’il semble y avoir déconnection entre les creeks et la Thio. Cela se confirme par le faible engravement et la granulométrie fine des cônes aux confluences avec la Thio.

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SOUS TÂCHE B1 : EVOLUTION RÉCENTE DES BASSINS VERSANTS ET DES HYDROSYSTÈMES

L’objectif de cette sous-tâche est d’effectuer une analyse cartographique diachronique du sur-engravement de la Thio en se basant sur une métrique caractérisant la migration vers l’aval des sédiments : la largeur de la bande active au cours du temps. L’analyse est également réalisée sur le site témoin (bassin versant de la Todré) afin de pouvoir faire des comparaisons. Ce travail a fait l’objet d’un stage de 6 mois, réalisé par Perrine Drain à l’Irstea Grenoble (TFE, CNAM-ESGT du Mans), de février à juillet 2016. Référence bibliographique : Drain, P. 2016. Analyse historique des changements fluviaux de la Thio et de la Tôdré (Nouvelle-Calédonie). Mémoire présenté en vue d’obtenir le diplôme d’ingénieur CNAM, spécialité géomètre et topographe. CNAM-ESGT Le Mans, 60 pp.

Volet B1-B : Analyse et photo-interprétation des photos aériennes et d’images satellites à haute résolution couvrant les dernières décennies jusqu’à aujourd’hui. Cartographie diachronique des corps sédimentaires, des figures d’érosion et des autres marqueurs géomorphologiques. Caractérisation de l’état actuel appuyé par des observations de terrain.

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Après les commentaires synthétiques, je souhaite présenter ce qui a été réalisé au niveau de la sous tâche B1. Cette sous tâche était ainsi définie par le projet :


Pour cela, plusieurs jeux de photographies aériennes ont été récupérés sur le georep.nc et orthorectifiés en utilisant le logiciel Photoscan (les photographies brutes ont été déformées pour coller au relief dans les zones de fond de vallées) à l’aide du Lidar de 2012 et en se basant sur des points de calage repérés sur les orthophotographies les plus récentes (2008 pour la Thio). Un contrôle de la précision planimétrique de ces recalages a été effectué dans l’emprise du Lidar. L’extraction des largeurs de bandes actives à pas de 50 mètres a été faite à l’aide de l’outil Fluvialcorridor. L’analyse des tendances entre les différentes campagnes a été amorcée mais doit se poursuivre, notamment par l’exploitation d’une date récente qui permettra d’évaluer l’effet des crues de 2014 et 2015 sur la Thio (acquisition en cours d’images Pléiade de 2013 et 2015). L’interprétation de ces résultats devra être conduite en parallèle de l’analyse de l’évolution des exploitations minières du bassin de la Thio (volet B2-B, BRGM). Le contrôle de la précision altimétrique des orthophotographies anciennes doit être effectué afin de vérifier si l’utilisation des MNT anciens issus des traitements de Photoscan pour les différentes campagnes est possible (si la précision est suffisante pour détecter des changements morphologiques de type aggradation / incision). Si c’est le cas, une analyse des profils en long sera réalisée pour les différentes époques, et les taux de dépôt / d’incision seront calculés. Ceci permettrait de conforter les analyses conduites en planimétrique sur les largeurs de bandes actives.

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Les travaux de l’IRD, d’EWC et de ROUETIS R&D

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L’IRD, associé aux deux partenaires patentées, Isabelle Rouet et Elisabeth Worliczek est en charge des volets anthropologiques et géomatiques du projet IMMILA

Le volet anthropologique

Sujet 1 : « Etude des transformations dans les savoirs et pratiques des populations sur le littoral de la commune minière de Thio dans un contexte d’hypersédimentation des rivières et de l’interface terre-mer » (8 février- 8 août) Recrutement d’A-Tena Pidjo, Master EDTS, Muséum national d’histoire naturelle de Paris

2 mémoires de master ont été soutenus et un troisième est en cours

Sujet 2 : « Les perceptions des transformations de l'environnement des populations dans un contexte d'engravement des rivières, et les attentes des populations vis-à-vis de ce phénomène ». 6 mois (8 février- 8 août) Recrutement de Lucie Gosset, Master d’anthropologie appliquée, Université de Lyon 2

Sujet 3 : « Etude des transformations des savoirs et des pratiques de bord de mer sur le district de Borendy » Recrutement de Linn Beate Sleire, Université de Bergen – en cours -

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Forum Erosion de l’ŒIL – Mardi 8 novembre 2016 – Michel ALLENBACH 22/28

La tâche confiée à l'équipe géomatique (unité ESPACE-DEV -IRD et ROUETIS R&D) dans IMMILA consiste en l'analyse et la photo-interprétation des photographies aériennes et d’images satellites à

haute et très haute résolution spatiale couvrant les dernières décennies jusqu’à aujourd’hui.

L’analyse des données a commencé le 15 février 2016 avec l'arrivée d'un étudiant de master 2

Le volet géomatique

Sujet : "Étude de l'évolution récente des changements environnementaux : Analyse comparée d'un bassin versant minier et d'un bassin versant "naturel" à partir d'images satellites et aéroportées en Nouvelle-Calédonie (Thio, Province Sud) ». Recrutement d’Arthur LEROUX, Master 2 de Géographie parcours "Dynamique des Milieux et Risques", univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne.


Le premier objectif de l’équipe consiste à classifier des images multi-sources (multi échelles, multi dates) afin de caractériser spatialement l’évolution des sols nus et de la végétation. Il s’agit de rendre compte des changements environnementaux et de la modification des paysages intervenus à l’échelle de chacun des deux bassins versants de 1954 à 2015, avec l’encadrement d’un événement cyclonique ayant eu lieu en 1996 (cyclone Béti). Utilisant plusieurs méthodes de classification (approche objet, classifieur de type SVM...), celles-ci seront réalisées à partir d’indices de végétation et de sol afin de rendre compte des différents états de surface. Cette démarche sera accompagnée de production de valeurs quantitatives par sous bassin versants afin de produire des indicateurs à l'équipe du BRGM travaillant sur les stocks de matière alimentant l'engravement, ainsi qu’à l’équipe « estuaire » en ce qui concerne les fines.

Le second objectif est focalisé sur l’évolution paysagère du delta de la Thio et notamment l’évolution du trait de côte de 1954 à 2013. Une recherche d'outils a permis de cibler une méthode et un logiciel/plugin permettant de rendre compte des taux d’évolution par la digitalisation du trait de côte.

Les objectifs de l’équipe de géomatique


L’actualité

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L’actualité du programme, c’est une grosse mission de géophysique marine littorale qui est programmée au 12 au 20 novembre avec pour objectif l’étude de l’appareil sédimentaire à l’interface terre-mer. Cela va être fait via l’acquisition de profils de sismique réflexion très haute résolution (méthode mini-sparker et boomer) qui fournira les images acoustiques du sous-sol marin et estuarien dans les zones chenalisées navigables.

La photographie montre l’une des sources qui va être utilisée : le boomer de l’université de Caen.

Une telle source permet une pénétration de l’ordre de 20 m dans les sables, 80 m dans les argiles avec une résolution verticale de 25 cm).


Lorsqu’une pénétration plus importante est requise, le sparker constitue une bonne option. Les ondes sont émises par une génératrice (10 à 300 J

ou 50 à 250 J) au niveau d’une source (peigne sparker, 30 brins). Les ondes réfléchies sont réceptionnées par des hydrophones le long d’une

flûte sismique (streamer). La source et la flûte sont tractées à l’arrière du bateau, l’un à tribord, l’autre à bâbord.

Sismique THR source sparker

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Au vu des très faibles profondeurs d’eau, de la nature sableuse du système à étudier et de la maniabilité nécessaire au cours de l’acquisition, le système sparker sélectionné est

celui d’un mini-sparker faible puissance (50 J) et monotrace, et qui reste facilement utilisable avec une petite embarcation.

Livrables (pour les deux sites) :

- Cartes isohypses du toit du substratum géologique et cartes isopaques du prisme sédimentaire d’embouchure deltaïque ;

- Caractérisation de la géométrie, l’extension et la nature (faciès sismiques) des corps sédimentaires constitutifs du prisme deltaïque, et de leur évolution ;

- Quantification des volumes sédimentaires stockés dans les différents compartiments du prisme deltaïque (plaine deltaïque, front de delta, pro delta) ;

- Comparaison entre les deux sites, rapport, publications.

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Programme IMMILA IMpact de la MIne au LAgon (CNRT) Bilan au terme de l’année 1/3.

Merci pour votre attention.

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Les laisses et les sols ont été séchés à 40°C pendant 48h dans le laboratoire du Pôle Pluridisciplinaire de la Matière et de l'Environnement (PPME, Université de Nouvelle-Calédonie, Nouméa). Ils ont ensuite été conditionnés dans des boîtes de 15ml en polyéthylène et scellés hermétiquement. Les échantillons ont ensuite été analysés par spectrométrie gamma pendant 24 à 48h au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE, Gif-sur-Yvette).

La distribution des activités en radionucléides a été calculée pour chacune des sources. Afin d’avoir des résultats pour chacun des échantillons de laisses de crue prélevées, la distribution des activités en radionucléides de ces échantillons a été calculée à partir de la moyenne des mesures et de leurs incertitudes analytiques à 2 σ. La contribution des sources aux sédiments de la Thio a ensuite été calculée à partir de l’équation suivante : 𝐴𝑥 + 𝐵 1 − 𝑥 = 𝐶 où A et B sont les distributions des paramètres moyens mesurés dans les sources (laisses des affluents miniers et non-miniers), x est la contribution de la source A, et C est la distribution des paramètres moyens modélisée pour les sédiments. Dans cet exercice de modélisation, x a été modélisée comme une distribution normale tronquée caractérisant le mélange par une moyenne (μm) et un écart-type (σm) d’après une méthode développée en Australie (Olley et al., 2013). Le travail a permis de montrer que les paramètres les plus discriminants pour différencier les particules des affluents miniers et non-miniers sont le 137Cs et le 228Th

Préparation des échantillons et analyses

Modélisation : modèle à deux sources


TACHE 1 (A) : Caractérisation de l’évolution à « long-terme » (BRGM – UNC – LSCE/CEA – UMR 5600 EVS).

Cette première tâche traite des apports sédimentaires au littoral par l’étude de séquences de l’Holocène récent (quelques siècles), pour tenter de discriminer la part anthropique de la part naturelle de l’érosion des sols.

En amont immédiat de certaines embouchures, il a été observé des prismes sédimentaires qui indiquent une dynamique de dépôt comparable à celle observée au cours des 50 dernières années (exemple de la Kouaoua). Ces structures sédimentaires qui sont identifiables sur les images satellites ou sur les ortho-photos semblent indiquer que les processus conduisant à la mise en place des corps sédimentaires sont relativement proches des phénomènes actuels. Toutefois, ces systèmes sédimentaires se sont mis en place à des périodes antérieures à l’exploitation minière (ils sont observables sur les premières séries de photographies aériennes des années 50, par exemple), mais ils sont mal connus et non datés. L’analyse de la géométrie de ces formations, les modes de mise en place et la datation de ces corps sédimentaires permettra probablement de mieux connaitre leur dynamique sédimentaire (BV/Rivière/Estuaire).

Input : Ortho-photos et images satellites Hi-Res, mission(s) de terrain, MNT, données de sondages (tranchées d’observation à la pelle mécanique), Output : Cartographie géologique des formations holocènes récentes, datations, taux de sédimentation et flux net par période Livrables. Rapport, publication(s), quantification des évolutions et estimation des flux de sédiment au cours de la période, qualification des dépôts, SIG


TACHE 2 (B) : Caractérisation de l’évolution récente. Trois sous tâches sont identifiées : Sous-tâche B1 : Evolution récente des bassins versants et des hydrosystèmes (BRGM, IRSTEA, IRD, Rouetis & D. Elle se décompose en 3 volets : Volet B1 - A : Impact de l'activité minière sur la végétation du continuum versants-rivière-estuaire-littoral. Volet B1 - B : Analyse et photo-interprétation des photos aériennes et d’images satellites à haute résolution couvrant les dernières décennies jusqu’à aujourd’hui. Cartographie diachronique des corps sédimentaires, des figures d’érosion et des autres marqueurs géomorphologiques. Caractérisation de l’état actuel appuyé par des observations de terrain. Volet B1 - C : Chronique météorologique et hydrologique.


Sous-tâche B2 : Evolution des exploitations minières (BRGM). Sous-tâche B3 : Quantification des taux de sédimentation dans la zone littorale (UNC, BRGM, UNC, Université de Caen, IRSTEA, UMR5600 et LSCE-CEA). Elle se décompose en deux volets : Volet B3 - A : Etude des systèmes côtiers des embouchures de la Thio et de la T’Ndu (Todre). Volet B3 - B. Estimation des taux de sédimentation. Sous-tâche B4 : Synthèse sur l’évolution récente du système Bassin versant - Rivière – Littoral (ensemble des participants aux taches B1, B2 et B3).


TACHE 3 (C) : Etat et fonctionnement actuel (IRSTEA, IRD, UMR5600, LSCE-CEA, Rouetis, Elisabeth Worliczek) Deux sous-tâches concernant la qualification/quantification des flux sont identifiées : Sous tâche C1 : Transport solide grossier et en suspension (IRSTEA, UMR5600 et LSCE-CEA) Elle se subdivise en deux volets : C1 - A : Transport solide grossier. C1 - B : Matières en suspension (MES). Sous tâche C2 : Perception des habitants et acceptation sociale des transformations environnementales (IRD/Elisabeth Worliczek/Rouetis) Elle se décompose en 3 volets : C2 - A : Etude des impacts vécus et perçus sur la vie quotidienne. C2 - B : Construction d’un SIG croisant les informations physiques, biophysiques et sociales. C2 - C : Exploration de l’évolution dans le temps.


TACHE 4 (D) : Synthèse - BRGM/IRSTEA/UNC avec la collaboration de l’ensemble des participants La synthèse vise à travers la production d’un modèle opérationnel : i) à retranscrire le fonctionnement global du système actuel (BV-Rivière-

Estuaire), notamment en ce qui concerne les flux solides et liquides,4 i) à comparer l’état et le fonctionnement actuel avec ceux qui prévalaient

antérieurement au développement minier dans le but de mieux cerner les incidences de ce dernier sur le socio-éco système.



SOUS TÂCHE C1 : TRANSPORT SOLIDE GROSSIER ET EN SUSPENSION

Deux Masters (Nicolas Gosselin et Tom Burlat) ont collecté des données pendant 3 mois (bibliographie, hydrologie, géométrie et granulométries des lits, discussions avec les acteurs locaux). Ces masters ont été soutenus au mois de

septembre et les résultats sont en cours de validation et d’analyse au sein de l’IRSTEA.

Concernant les creeks, la question est de savoir ce qu’il reste encore à évacuer et à quel rythme. La solution de remédiation pour les habitations concernées en dépendra sûrement, ainsi que du lien effectif entre inondations et sur-engravement dans les zones aval. Même si le déstockage actuel contribue à remobiliser une partie de ces stocks, il est possible que l’essentiel du volume reste piégé dans ces vallées sous forme de terrasses sur de longues périodes, et qu’une nouvelle plaine alluviale encaissée dans ces dépôts se forme progressivement. La visite du Néburu montre en effet la présence d’une plaine alluviale boisée qui devait sans doute correspondre à la morphologie du site avant impact.

Concernant la Thio, on cherche à savoir vers quel profil tend la rivière, et comment expliquer les inondations ? La solution de curage de l’estuaire demandée par les habitants est-elle réaliste ? Apporterait-elle des solutions ? Pour cela, nous allons caractériser le transport moyen pour des stations considérées d’amont en aval (à partir de mesures topo et granulo). Cela permettra de vérifier par conservation de la masse s’il y a des zones en érosion ou en engravement, et vers quelle pente d’équilibre on se dirige.

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Pour les creeks et la Thio, nous allons produire une analyse hydrologique en distinguant bien les crues courantes des évènements cycloniques.

L’analyse historique de l’évolution des morphologies fluviales sur la Thio et ses principaux affluents apportera également des informations sur la dynamique spatio-temporelle du sur-engravement, qui devra être mise en perspective avec les principaux facteurs qui semblent avoir joué un rôle critique dans l’histoire récente de la rivière :

- L’évolution de la recharge sédimentaire depuis les sites miniers, en lien avec l’évolution de la réglementation (interdiction des décharges à partir des années 1970) ; - Les crues cycloniques et leur impact sur les transferts sédimentaires et sur la morphologie du lit ; - Les curages apparemment réguliers conduits dans les cours inférieurs des principaux affluents impactés par les mines, où transitent les vagues sédimentaires (Néburu, Nakaré).

Les crues cycloniques apportent quant à elles probablement des quantités importantes de sédiments en bas des creeks, mais il est possible que seule une part négligeable de cette charge passe le remblai routier (blocage physique par obstruction, ou contrôle hydraulique). On pourra répondre à cette question par analyse de la bibliographie et par recueil de témoignages sur ce qui se passe au droit des ponts lors des évènements extrêmes.

Les crues courantes sont importantes car étant données les granulométries observées sur les bancs de la Thio (plutôt fines), elles sont peut-être celles qui apportent les sédiments à la Thio depuis les creeks, au travers des sections des ouvrages de franchissement (ponts, buses).

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