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Programme - National Assembly€¦ · « Que sera la politique demain ? ». Pour ses 25 ans, la Journée du Livre Politique a trouvé un thème à la hauteur des attentes de la France

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Programme

9h45 : Mot de bienvenue – Luce Perrot, présidente de Lire la Politique, Jérôme Fénoglio, directeur de la rédaction, Le Monde

10h : Les 25 ans de la Journée du Livre Politique :

Éloge de François Mitterrand par Élisabeth Guigou, ancienne ministre, députée de Seine-Saint-Denis

Éloge de Maurice Schumann par Valérie Toranian, directrice de la rédaction, La Revue des Deux Mondes

10h15 – Débat : Pourquoi « écrire » la politique ? animé par Arlette Chabot, éditorialiste et Philippe Méchet, secrétaire général de Lire la Société,

Avec  les anciens lauréats et présidents de jury du Prix du Livre Politique et du Prix des Députés :

Fadela Amara, Jean-Jacques Augier, François Bazin, Jean-Pierre Chevènement, Jérôme Clément, Michèle Cotta, Joseph Daniel, Caroline Fourest, Béatrice Gurrey, Laurent Joffrin, Louis Mermaz, Michelle Perrot, Dominique Reynié, Louis Schweitzer, Alain-Gérard Slama, Denis Tillinac, Gérard Unger

11h15 – Débat  : Citoyens, qui pour vous représenter ? animé par Françoise Fressoz, éditorialiste, Le Monde

Avec  : Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux  ; Marie Desplechin, écrivaine  ; Hervé Le Bras, démographe, directeur d’études à l’EHESS ; Bruno Le Roux, député de Seine-Saint-Denis

12h15  : Remise du Prix des Députés animée par Émilie Aubry, journaliste LCP-AN avec le jury du Prix des Députés

12h35  : Remise du Prix du Livre Politique animée par Émilie Aubry, journaliste LCP-AN avec le jury du Prix du Livre Politique

12h45  : Discours de Costa-Gavras, scénariste, réalisateur, président de la Cinémathèque, président du jury du Prix du Livre Politique 2016

12h50  : Discours de Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale

14h30  : Présentation du sondage Ipsos, par Brice Teinturier, directeur général délégué, IPSOS France avec Gérard Courtois, éditorialiste, Le Monde

14h45 – Débat : Nouveaux médias : acteurs ou ennemis de la démocratie ? animé par Élisabeth Chavelet, rédactrice en chef en charge des grands entretiens, Paris Match

Avec  : Dominique Cardon, sociologue spécialiste des nouvelles technologies ; Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès ; Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne ministre, députée de l’Essonne  ; Benoît Thieulin, fondateur et directeur de l’agence d’innovation numérique La Netscouade, ancien président du Conseil National du Numérique, doyen de l’École de Communication et du Master digital humanities de Sciences Po

15h45  – Débat  : Pourquoi le débat politique est-il devenu inaudible ? animé par Michèle Cotta, éditorialiste, essayiste

Avec  : Guillaume Bachelay, député de Seine-Maritime  ; Catherine Clément, écrivaine  ; Jean-Christophe Fromantin, député des Hauts-de-Seine  ; Stéphane Rozès, président de CAP, professeur à Sciences Po Paris et HEC

17h00 : Remise du Prix Étudiant du Livre Politique – France Culture par Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Avec  : Sandrine Treiner, directrice de France Culture et le jury du Prix Étudiant du Livre Politique – France Culture

17h15 : Discours de clôture

13h30  : Ouverture de la librairie éphémère de la Documentation française

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Sommaire

ProgrammeSommaire«  La politique à livre ouvert  » par Marc Ladreit de Lacharrière, président-directeur général de Fimalac, Président de la Fondation Culture & Diversité, Président de la Revue des Deux Mondes« La France de l’intelligence » par Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationaleLa 25e Journée du Livre Politique« Le changement c’est maintenant ? » par François Bazin, essayiste, écrivain, secrétaire général du jury du Prix du Livre Politique«  25 ans déjà  !  », par Maurice Benassayag, conseiller d’État honoraire«  Jusqu’où ira le PRAF  ?  » par Brice Teinturier, directeur général délégué Ipsos France« Une autre manière d’envisager la politique » par Marie-Christine Dalloz, députée du Jura«  Le livre politique, un indispensable outil de compréhension » par Nathalie Nieson, députée de la Drôme«  Le dernier pari européen  » par Matthieu Croissandeau, directeur de la rédaction, L’ObsDébat : Pourquoi « écrire » la politique ?« Le récit national » par Jérôme Fenoglio, directeur, Le MondeDébat : Citoyens, qui pour vous représenter ? «  Donner du sens  » par Marie-Eve Malouines, présidente-directrice générale, LCP-AN« Le livre politique  : une belle exception culturelle française  » par Costa-Gavras, scénariste, réalisateur, président de la Cinémathèque, président du jury du Prix du Livre Politique 2016Les finalistes du Prix du Livre PolitiqueLe jury du Prix du Livre PolitiqueLes finalistes du Prix des DéputésLe jury du Prix des Députés« La réponse est entre tes mains  » par Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès

Débat  : Nouveaux médias  : acteurs ou ennemis de la démocratie ?« Une anthropolitique  » par Dominique Reynié, professeur des Universités à Sciences Po, directeur général de la Fondation pour l’innovation politiqueDébat  : Pourquoi le débat politique est-il devenu inaudible ?« Made in Taïwan » par Mathieu Deslandes, rédacteur en chef adjoint, Rue89« À demain ! » par Laurent Guimier, directeur, France Info«  C’est sur eux que nous comptons  » par Sandrine Treiner, directrice, France Culture«  La politique de demain  !  » par Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la RechercheLes finalistes du Prix Étudiant du Livre Politique – France CultureLe jury du Prix Étudiant du Livre Politique – France Culture«  La Journée du Livre Politique  : un moment d’éducation civique  » par Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) Le Concours de commentaires «  Génération + de Politique »«  Metrobus au service du transport public  » par Gérard Unger, président-directeur général, MetrobusDessin de JulBibliothèque politique – les incontournables de mars 2015 à mars 2016Dessin de Plantu«  Nous avons besoin de la politique  » par Pierre Guelman, directeur des affaires publiques, ERDF«  Pour un lecteur éclairé  » par Bertrand Munch, Directeur de l’information légale et administrativeLe Comité de parrainage de Lire la PolitiqueRemerciementsSoutenir Lire la Politique

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En accompagnant cette 25e Journée du Livre Politique, je me réjouis de contribuer à la participation du plus grand nombre, et particulièrement des plus jeunes, aux débats d’idées et aux grandes questions de la vie citoyenne.

Le thème choisi cette année, « Que sera la politique demain ? », interroge notre capacité collective à sor-tir du pessimisme ambiant, à anticiper et construire l’avenir pour et avec les jeunes générations.

La jeunesse, qui est notre plus belle force, est au cœur de mes engagements. C’est pourquoi j’ai créé en 2006 la Fondation Culture & Diversité pour favoriser l’accès des jeunes issus de l’éducation prio-ritaire aux arts et à la culture.

Je suis ainsi particulièrement heureux de favori-ser l’ouverture de la Journée du Livre Politique aux

lycéens et aux étudiants, en soutenant, depuis sa création il y a 8 ans, le concours de commentaires « Génération + de Politique », organisé pendant cette journée de réflexion. Il s’agit pour les plus jeunes d’une occasion exceptionnelle de rencontrer ceux qui écrivent et pensent le monde, et qui font vivre sans relâche le débat d’idée en cette période d’incer-titude.

L’enrichissement collectif de notre débat citoyen est aujourd’hui crucial, je suis aujourd’hui heureux de mesurer que ce débat est bien vivant, et soucieux qu’il le demeure. C’est donc avec une grande joie que j’ai souhaité, une fois encore, accompagner cette belle journée.

Marc Ladreit de LacharrièrePrésident-directeur général de Fimalac, Président de la Fondation Culture & Diversité, Président de la Revue des Deux Mondes

La PoLitique à Livre ouvert

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« Que sera la politique demain ? ». Pour ses 25 ans, la Journée du Livre Politique a trouvé un thème à la hauteur des attentes de la France. L’année 2015, en apportant sur notre sol fureur, larmes et colère, a lancé à nos consciences et nos esprits un défi sans précédent.

Sans politique, le peuple ne contrôle pas les forces qui agissent sur lui, sur l’emploi de sa puissance, sur la division de son travail, sur le partage des fruits de ses efforts. Sans politique, le peuple est soumis à des pouvoirs qu’il ne connaît pas, qu’il subit et qui décident en fonction d’intérêts qui ne sont pas les siens.

Il est des livres politiques qui changèrent la face du monde. Le Contrat social de Rousseau fit peut-être la Révolution française, le Capital de Marx toutes les révolutions d’un siècle, la Société du spectacle de Debord peut-être mai 68, les autonomistes italiens avaient l’Anti-Œdipe de Deleuze et Guattari à la main lors de leurs manifestations de 1977.

La France, glorieuse nation de bouillonnement in-tellectuel et de confrontation des idées, apporte des réponses politiques au malaise que tout le monde ressent, dans chaque ville et village, dans chaque quartier, dans nos campagnes. C’est cette émulation, cette effervescence, cette incandescence, que nous recréons chaque année avec cette audace à laquelle nous ne renoncerons jamais : l’ambition d’être digne d’une idée si française de refondation et de libération populaires.

Des tortionnaires ont voulu détruire notre intelli-gence. À nous de ne jamais altérer l’extrême tension de l’esprit et du cœur qui ont permis à la France d’être à la fois la République des Lettres et celle des Droits de l’Homme.

Je souhaite à tous les participants, aux lauréats et à tous les visiteurs de cette Journée du Livre Politique la bienvenue à l’Assemblée nationale.

La France de L’inteLLigence

Claude BartolonePrésident de l’Assemblée nationale

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QUATRE DÉBATS SUR LE THèME «  QUE SERA LA PoLITIQUE DEMAIN ? »La Journée du Livre Politique est l’occasion de réunir autour de questions politiques majeures les acteurs de la vie démocratique et citoyenne française. Pour cette 25e édition, ministres, députés, journalistes, chercheurs, professeurs, essayistes… seront réunis autour de quatre débats pour discuter de l’avenir de la politique.

LA REMISE DU PRIx DU LIvRE PoLITIQUEDepuis 1996, le Prix du Livre Politique a pour ambi-tion de récompenser un ouvrage, paru dans l’année, qui favorise l’analyse, la réflexion, la revalorisation du discours et de la pensée politique. Ce prix est dé-cerné par un jury de journalistes politiques, présidé cette année par Costa-Gavras, scénariste, réalisateur et président de la Cinémathèque.

LA REMISE DU PRIx DES DÉPUTÉSCréé en 2004, le Prix des Députés est décerné par un jury constitué de quinze députés, présidé par Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale. Il ré-compense, sur les mêmes critères que le Prix du Livre Politique, un ouvrage politique paru dans l’année.

LA REMISE DU PRIx ÉTUDIANT DU LIvRE PoLITIQUE – FRANCE CULTURECréé à l’occasion des 25 ans de la Journée du Livre Politique, sous le haut patronage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en partenariat avec France Culture, le Prix Étudiant du Livre Politique – France Culture sera remis par Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lors de la 25e Journée du Livre Politique avec Sandrine Treiner, directrice de France Culture et le jury composé de 10 étudiants de master et 1re année de doctorat.

LE CoNCoURS DE CoMMENTAIRES « GÉNÉRATIoN + DE PoLITIQUE »Pour prolonger l’esprit de la Journée du Livre Politique, l’association Lire la Politique a créé le concours de commentaires «  Génération + de Politique » en partenariat avec la Fondation Culture & Diversité et la Fondation Total. Ce concours invite les lycéens et étudiants à apporter leur contri-bution aux réflexions et aux débats ouverts lors de la Journée, par la rédaction d’un commentaire. 

LA LIBRAIRIE ÉPHÉMèRE DE LA 25E JoUR-NÉE DU LIvRE PoLITIQUETenue par La Documentation française, cette librai-rie réunit les ouvrages incontournables de l’année 2015‒2016.

Accueillant les auteurs les plus prestigieux, un espace signatures s’attache à rendre hommage au travail des éditeurs et des écrivains qui participent à la vivacité et à la diversité de la pensée politique en France. Il permet également d’établir un moment d’échange convivial entre les auteurs et leurs lecteurs.

CAHIER SPÉCIAL – LES 25 ANS DU PRIx DU LIvRE PoLITIQUE Un cahier, en édition limitée, est créé afin de fêter les 25 ans de la Journée du Livre Politique. Les té-moignages des anciens présidents de l’Assemblée nationale et de nos jurys, des lauréats du Prix du Livre Politique et du Prix des Députés, des membres du comité de parrainage ainsi que des amis fidèles de la Journée du Livre Politique, sont réunis dans ce cahier. Nous les remercions tous de leurs contribu-tions exclusives.

La 25e Journée du Livre PoLitique

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La politique est en crise, dit-on. Mais quand diable ne l’a-t-elle pas été  ? Ceux qui se sont penchés sur son sort – en démocratie, s’entend – ont consacré des pages entières sur ses limites, ses manques et ses dysfonctionnements, quitte d’ailleurs à ajouter de nouvelles lignes au dictionnaire des lieux communs. La politique est un combat et un art de la mobili-sation. Elle suppose la confrontation et l’arbitrage, autre nom du compromis. Elle vise à assembler, dans l’action, ce qui est divers, dans les intentions. À ce titre, elle est décevante par nature. Sans doute est-ce pour cela qu’après avoir pris acte de sa crise, les mêmes, faute de la changer, plaident pour qu’on fasse de la politique autrement.

À partir de là, imaginer demain, c’est admettre que la politique restera identique en espérant qu’elle de-vienne différente. Les problèmes qu’elle rencontre ne sont pas originaux. Ils sont datés. D’où leur acui-té. Comment représenter, comment faire émerger une volonté commune, comment faire en sorte que celle-ci débouche sur une action efficiente ? Poser ces questions aujourd’hui, c’est constater que les formes dites classiques de la politique sont à bout de souffle.

L’individualisation des demandes et des com-portements bousculent les structures partisanes, délégitimise les représentations parlementaires et prive les gouvernants des armes qui étaient autre-fois le gage d’une efficacité supposée. Ce sont donc, avant tout, les instruments de la politique qui mé-ritent d’être modifiés ou changés. Il est clair, en tout cas, qu’ils ne pourront pas rester en l’état.

Plus qu’une solution, c’est une direction qui est ain-si indiquée. Mais si on y réfléchit bien, n’est-ce pas souvent ainsi que la politique évolue, de crises en crises, en essayant de surmonter les obstacles qu’elle dresse elle-même sur sa route et en inventant, fut-ce en tâtonnant, les conditions de sa survie ? Il lui est arrivé, dans le passé, d’échouer dans cette ambition qui, il est vrai, n’est pas mince. Mais alors, ça n’est pas la politique qui a disparu mais la démocratie qui en est le cadre. Que sera la démocratie, demain  ? Pour les prochains débats de la Journée du Livre Po-litique, ce pourrait être une belle suite.

François BazinEssayiste, écrivain, secrétaire général du Prix du Livre Politique

Le changement c’eSt maintenant ?

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J’avais dans les années 1985 créé un prix du livre politique remis à l’occasion d’un déjeuner.

En prenant la responsabilité de relancer ce prix, Luce Perrot lui a donné une tout autre ampleur.

Désormais il est décerné à l’Assemblée nationale, précédé d’échanges entre personnalités majeures, devant un public de plus en plus nombreux, il est devenu un évènement important du débat citoyen.

Par ce prix, et ceux que décerne « Lire la Politique », qu’elle anime également (par sa capacité à susciter

des amitiés fidèles, à rassembler des personnalités diverses), Luce Perrot a ainsi prolongé un profond engagement au sein de la démocratie.

À l’heure où « ceux qui nous gouvernent » sont l’ob-jet de toutes les critiques, certaines justifiées, ces rencontres ont montré que des journalistes libres, des élus engagés, des citoyens actifs, sont les acteurs indispensables de la reconquête civique.

Il nous faut maintenant rassembler tous les pro-grammes, proposés depuis 25 ans, les relier et leur décerner le prix spécial du livre politique.

25 anS déJà !

Maurice BenassayagConseiller d’État honoraire

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JuSqu’où ira Le PraF ?

Il existe en France un parti en pleine ascension  : le PRAF. Le PRAF, c’est celui des «  Plus-Rien-À-Foutre ». Le PRAF n’a rien à voir avec le FN et la contestation. Il n’est pas non plus le parti des abs-tentionnistes. Ces derniers, on le sait, sont d’abord des abstentionnistes intermittents et s’abstenir, comme le nom l’indique, n’est pas n’en avoir « plus rien à foutre  ». Les PRAFISTES sont en revanche des radicaux : ils sont allés au bout de cette crise du politique dont on parle tant depuis plus de 30 ans. La question n’est plus celle de la crédibilité du dis-cours politique. Elle n’est plus celle du résultat. Elle n’est plus celle de la représentation. Elle n’est plus celle des clivages, qu’il s’agisse du clivage « gauche-droite », ou « peuple-élite » ou « ouvert-fermé ». La question est qu’il n’y a précisément plus de question. Un PRAFISTE n’est pas, n’est plus en colère. Il a rompu, c’est tout. Il a la réponse. Il n’en a «  plus rien à foutre » de tout cela. Il fait autrement, ailleurs, sans. Il n’attend plus rien du politique. D’ailleurs, il est serein.

Certes, comme dans tout parti, il y a des purs et des moins purs. Le pur PRAFISTE s’occupe de sa famille, de ses amis, de son travail, d’avoir un peu d’argent et de donner du sens à sa vie et à celle de ses proches. Il pense éducation, week-end, loisirs,

relations avec ses collègues. Ce n’est ni un égoïste, ni un individualiste forcené. Mais la politique, ses émissions, ses débats, les élections, c’est fini, ça ne sert rigoureusement à rien. Certes aussi, on peut se rassurer en discernant « le PRAFISTE citoyen », ce-lui qui n’est pas totalement dépolitisé, qui est même parfois engagé, qui donne de l’argent ou du temps à des organisations humanitaires, qui peut s’investir dans son quartier, adhérer sur le net à une com-munauté de soutien à telle ou telle cause. Bref, ce PRAFISTE-là est un peu comme monsieur Jourdain qui fait de la politique sans le savoir mais une autre forme de politique qui pour lui n’en est pas. Il s’en-gage autrement. on se dit alors qu’il peut revenir. Erreur fatale  ! La caractéristique du PRAFISTE est qu’il a définitivement rompu avec la politique tradi-tionnelle. Il ne reviendra pas. C’est à la politique de revenir vers lui. Et c’est une autre paire de manches.

Quand on cherche à remobiliser les abstentionnistes ou à faire revenir les électeurs du FN vers les partis politiques dits de gouvernement, on reste dans le paradigme classique de la politique et d’un ébran-lement démocratique encore limité. Avec le PRAF, parti en expansion, on est au cœur de cet ébranle-ment. Jusqu’où ira le PRAF ?!

Brice TeinturierDirecteur Général délégué D’Ipsos France

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une autre manière d’enviSager La PoLitique

La politique n’est plus seulement du seul ressort des élus.

De plus en plus, de groupes de réflexion, d’as-sociations mais aussi d’écrivains, de philosophes participent au débat public pour analyser des situa-tions, ou co-construire des propositions.

Les médias ou les réseaux sociaux ont ouvert un vecteur de réflexion, on peut donc penser que la politique sera demain plus présente dans les débats. Les dangers de cette appropriation généralisée de la politique restent le populisme, l’antiparlementa-risme et la démagogie qui ouvrent des portes aux extrémistes.

Il semble donc nécessaire d’inventer d’autres lieux de débats, d’autres formes pour garantir des équilibres avec ceux qui ont reçu un mandat du peuple. C’est dans le respect de cette alchimie que citoyens comme élus doivent repenser l’action publique, dans le souci de servir une cause commune.

Nul doute que le livre politique aura non seulement un espace mais contribuera à porter une réflexion

auprès des formations politiques, et permettra le dépassement des clivages pour une réflexion plus aboutie et moins partisane.

Le livre politique c’est aussi l’accès à une connais-sance, une analyse pour tous ceux qui n’ont pas eu la possibilité de réaliser des études supérieures. En cela, il est nécessaire à l’aboutissement du débat dé-mocratique.

Un livre politique c’est l’ouverture des champs du possible. Si la décision finale d’une loi restera du ressort du parlement, l’éclairage des causes et des conséquences sera permis par cette lecture.

on est riche de la confrontation de ses idées mais la vraie dimension d’un politique se mesure, au-delà de l’écoute de l’autre, à la prise en considération des arguments opposés. Dans une société où les clivages, les stigmatisations et les oppositions sont si vio-lentes, il convient de nous rassembler pour repenser nos institutions et retrouver un socle commun qui fasse consensus.

Marie-Christine DallozDéputée du Jura

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Le Livre PoLitique, un indiSPenSabLe outiL de comPréhenSion

Le livre et la politique ont toujours fait bon ménage dans notre pays. Si l’on en juge par l’offre éditoriale de ces derniers mois et la qualité des ouvrages sélec-tionnés pour la 25e Journée du Livre Politique, cette exception française a de beaux jours devant elle. Et c’est avec passion, et une curiosité renouvelée, que je me suis plongée dans ces lectures qui sont au-tant de moments d’oxygénation de l’esprit que de compréhension d’un écosystème politique en pleine mutation.

En tant qu’élue, pleinement engagée dans la vie pu-blique, comment ne pas avoir la volonté de mieux saisir et de tirer les enseignements par exemple de la modification des clivages traditionnels, de la crise de la représentation et l’émergence d’une «  contre démocratie », de l’impact des nouveaux médias sur le débat public, du retour des nationalismes et des identités frileuses.

L’écrit nous permet cette prise de recul, ce moment de réflexion si rare et donc si indispensable. Il nous permet aussi de dégager les perspectives de demain et de revenir sur le passé afin de redonner, pour re-

prendre l’expression de François Mitterrand, du temps au temps.

L’actualité éditoriale de ce début d’année donne la place qu’il mérite à l’ancien Président de la République. En France, c’est bien connu, les hommes et les femmes politiques gardent un rap-port particulier à la littérature. François Mitterrand en était le parfait exemple. Certains parleront de survivance d’un temps révolu où l’homme d’État se devait aussi d’être un écrivain, à l’image de victor Hugo ou de Jean Jaurès.

Il est certain qu’à l’heure d’internet, des réseaux so-ciaux, des infos en continu, le rapport à l’écrit s’est banalisé, voire démystifié. Il n’empêche : le livre reste indispensable. Il est un outil de compréhension, un guide d’action incontournable.

Je me réjouis que l’Assemblée nationale consacre une journée à sa promotion et qu’à travers lui, mette en avant des auteurs de grand talent qui font honneur au débat et donc à la démocratie.

Nathalie NiesonDéputée de la Drôme

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Que reste-t-il de nos amours européennes  ?  « Une vieille photo » ? Un « bonheur fané », comme le dit la chanson ? Difficile d’y croire encore au moment où le modèle entier de la construction européenne paraît vaciller sur ses bases. Mal remise de la crise financière et de la crise de la dette, l’Europe a bien failli y laisser sa monnaie unique, à défaut de sa peau. Ébranlée par la crise migratoire, elle a vu voler en éclats la libre circulation. Attaquée sur ses valeurs fondamentales de démocratie et de progrès, elle doit faire face à une redoutable dérive autoritaire de la part de pays qui l’ont rejointe très récemment comme la Hongrie ou la Pologne. Enfin, frappée au cœur par le terrorisme, elle se révèle hélas toujours incapable de faire taire les égoïsmes nationaux pour élever au rang de priorité numéro un la sécurité de ses concitoyens.

Hier, la Grèce faillit être boutée hors de la zone euro. Demain peut-être, le Royaume-Uni choisira-t-il de faire sécession. Le spectre de la désintégration que les europhiles agitent chaque fois que l’heure devient

grave n’est plus une figure de style mais une menace réelle et sérieuse inscrite dans le temps.

Et pourtant, il faut le répéter inlassablement, la solution passera bien par plus d’Europe et non moins d’Europe. Le refrain peut paraître éculé ou contre-intuitif, en particulier à la veille d’une cam-pagne présidentielle propice à la démagogie et au populisme. Mais qu’on s’en réjouisse ou qu’on s’en désole, il faut avoir le courage de reconnaître que l’intégration de nos économies est un processus ir-réversible. Il va donc falloir batailler plus que jamais pour défendre nos valeurs démocratiques, faire avan-cer une nécessaire harmonisation des conditions de vie et de travail, mieux se répartir la charge et les rôles entre les différents pays membres, améliorer la transparence et le contrôle, renforcer enfin les pro-cessus de décisions. Bref, faire un dernier pari, au sens pascalien du terme, sans savoir s’il débouchera sur un nouveau chemin, plutôt que d’opter pour une porte de sortie qui ne mènera qu’à l’impasse.

Le dernier Pari euroPéen

Matthieu CroissandeauDirecteur de la rédaction, L’Obs

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«  Écrire la politique » est une notion qui a beau-coup évolué. Assurément, La Politique¸ dialogue de Platon, et les ouvrages contemporains ne se res-semblent en rien. Pourtant, la politique fût théorisée et couchée sur papier tout au long de l’Histoire. Il apparaît donc un besoin de l’Homme à ne pas seule-ment vivre la politique.

Pourquoi écrire la politique  ? D’abord, parce que la politique n’est pas qu’une affaire de mots. C’est aussi une affaire d’idées. Et il se dessine aujourd’hui une tendance qui place la politique comme une ma-tière orale. Écrire la politique c’est donc lui donner une certaine crédibilité. L’écriture permet le dé-veloppement, l’approfondissement, l’explication. C’est-à-dire, tout ce qui amène une réflexion abou-tie.

De surcroît, écrire la politique c’est toucher un lec-teur, et donc rentrer dans son intimité. C’est lui parler de nos idées en tête-à-tête. C’est tout sim-plement s’adresser à lui de manière individuelle. Le lecteur se sent alors plus concerné par les écrits,

et lorsqu’ils sont politiques, peut y réfléchir plus aisément. Il a le temps de prendre du recul et de s’interroger, ce que ne lui offre pas le discours, plus éphémère, plus concis.

Enfin, on peut considérer, comme Diderot l’affirme dans Le neveu de Rameau, qu’« Il vaut mieux écrire de grandes choses que d’en exécuter de petites ». Cette citation s’applique parfaitement au domaine poli-tique. Écrire, c’est déjà agir. C’est aussi en avoir  la conscience, car celui qui écrit le fait dans un but pré-cis, et pas seulement pour être lu. L’écrivain défend une cause, une thèse, une histoire, un engagement, utilise des mots forts de sens.

C’est pour toutes ces raisons qu’il faut écrire la politique, d’autant plus aujourd’hui. Parce que la politique mérite qu’on s’y intéresse. Parce que la politique mérite d’avantage de considération. Parce qu’elle reste le fondement de notre société. La poli-tique ne se résume pas aux hommes politiques et à leurs discours. C’est avant tout un modèle, des idées.

Pourquoi « écrire » La PoLitique ?

10-15 – DÉBAT

« Il vaut mieux écrire de grandes choses que d’en exécuter de petites. » Denis Diderot, Le neveu de Rameau.

Animé par Philippe Méchet, secrétaire général de Lire la Société, et Arlette Chabot, éditorialiste

Avec les anciens lauréats et présidents de jury du Prix du Livre Politique et du Prix des Députés :Fadela Amara, Jean-Jacques Augier, François Bazin, Jean-Pierre Chevènement, Jérôme Clément, Michèle Cotta, Joseph Daniel, Caroline Fourest, Béatrice Gurrey, Laurent Joffrin, Louis Mermaz, Michelle Perrot, Dominique Reynié, Louis Schweitzer, Alain-Gérard Slama, Denis Tillinac, Gérard Unger

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En France, depuis des siècles, la politique se fait aussi dans les livres. Dans notre pays, depuis des lustres, la chose publique a partie liée avec l’œuvre littéraire. En ce début 2016, compétition présidentielle oblige, nombre de candidats, déclarés ou putatifs, à la plus haute fonction, ont sacrifié à cette tradition natio-nale mêlant confidences soigneusement calibrées, anecdotes inédites, coups de griffes plus ou moins appuyés contre tel ou tel adversaire, et portrait de soi, aussi avantageux que possible.

Tout au long de ces mois, comme chaque année, d’autres livres se sont attachés à déjouer ces disposi-tifs de séduction. Des observateurs, le plus souvent des éditorialistes et des journalistes politiques, se sont efforcés de passer en coulisses pour dépeindre, sous un autre jour, les personnages, les grands actes et les petites manœuvres de notre récit national.

Les politiques écrivent pour se faire élire : il était logique que l’un de ces observateurs soit élu pour avoir écrit. Le Monde est fier d’avoir accompagné, depuis vingt-cinq ans, le Prix du Livre Politique dans ce choix, qui a parfois primé l’un de ses journalistes. Le Monde est heureux d’avoir soutenu cette entre-

prise de tri et de distinction dans l’effervescence éditoriale que continue de susciter la vie politique. Et notre rédaction est particulièrement touchée que l’Assemblée nationale ait proposé, pour marquer ce quart de siècle, de consacrer une exposition à vingt-cinq des Unes du quotidien qui ont marqué chacune des années de ce partenariat, qui ont rythmé ce grand récit qui compose la trame de chacun des livres des acteurs et des observateurs de la vie publique.

Cette 25e édition est toutefois teintée d’une vive in-quiétude. Ce récit national, et certains des grandes valeurs qu’il convoque ‒ la construction européenne, l’égalité entre les citoyens ‒ nombre de Français ne veulent plus y croire. Nombre d’électeurs le re-jettent, comme des sornettes vouées à les détourner d’une réalité qui les angoisse, de changements qui les inquiètent. Quelle que soit la manière dont elle se manifeste, cette protestation doit être enten-due. C’est le choix qu’a fait la 25e Journée du Livre Politique, en se consacrant à ce thème : « Que sera la politique demain ?  » Autrement dit : comment resserrer la trame de ce grand récit, en train de se dé-faire ? Les grands livres politiques de demain seront ceux qui oseront affronter cette question.

Le récit nationaL

Jérôme FenoglioDirecteur, Le Monde

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citoyenS, qui Pour vouS rePréSenter ?

« Méfiance », « dégoût ». Tels sont, selon un sondage réalisé au lendemain des élections régionales par le Cevipof, les sentiments que la politique «  ins-pire d’abord  » aux Français  : 72 % en tout, contre 17  % qui ont à son égard des jugements positifs. Dans la même veine, selon cette fois-ci un sondage odoxa rendu public fin janvier par France Info et Le Parisien. Aujourd’hui, 77 % des personnes inter-rogées souhaitent que le non-cumul des mandats, limités à deux élections successives, soit obligatoire, et 76 % que les élus soient contraints de démission-ner de la fonction publique.

Finis, les « professionnels de la politique », issus pour-tant d’élections tout à fait démocratiques  ? oui si l’on se réfère à la popularité d’Emmanuel Macron. Le jeune ministre de l’Économie, qui n’a jamais été élu, revendique « d’être entré par hasard dans la vie politique  » et prétend «  ne pas vouloir apprendre le métier politique  ». Encore oui, si l’on en croit les Français quand on les interpelle sur ce sujet. Quitte à tomber comme au premier tour des régionales dans les pièges racistes et anti-européens du Front National. Toujours oui, si l’on navigue sur internet, à en juger par le nombre de « mouvements citoyens » qui ont fleuri depuis quelque temps : de « Parlement-et- citoyens.fr  » à « Laprimaire.com  », en passant par le collectif « pour une transition citoyenne ». Sans parler

de «  Nouvelle donne  » ou de la commune «  parti-cipative  » de Saillans, dans le vercors, où, lors des municipales de 2014, une liste «  collégiale  » a raflé 56,8  % des suffrages. Ni de l’écrivain Alexandre Jardin auteur de « Laissez-nous faire (…) on a déjà commencé  »,  qui, en 2015 a lancé le mouvement « Bleu, Blanc, Zèbre », puis le manifeste des Faizeux. Son appel  ? «  Laissez-nous faire, nous les faizeux, celles et ceux qui agissent au quotidien pour trouver des solutions performantes aux maux qui rongent notre société ».

Certes, mais pas si simple. Il y a loin parfois des espoirs à la réalité. Les Français veulent des hommes et des femmes «  neufs  », mais dans les sondages, aussi, c’est à Alain Juppé, 70 ans, que vont leurs préférences. vive le vote participatif, mais aux dernières élections régionales, combien de voix ont recueilli les listes « Nous, citoyens  », ce mouvement créé en 2013 par l’entrepreneur Denis Payre ? 1,56 % en Auvergne-Rhône-Alpes, 1,36  % en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, et 0,63 % en Île-de-France, les trois régions où elles étaient représentées. Enfin, le 13 décembre dernier, lors du second tour des régio-nales, les Français ont choisi le « vote républicain », et suivi les consignes de la gauche, – malgré l’hostilité de Nicolas Sarkozy –, pour barrer la route au FN.

11H15 – DÉBAT

Animé par Françoise Fressoz, éditorialiste, Le Monde, avec Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux, Marie Desplechin, écrivaine, Hervé Le Bras, démographe, directeur d’études à l’EHESS, Bruno Le Roux, député de Seine-Saint-Denis

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Demain, grâce à la révolution numérique, toutes les informations sur tous les sujets, venues de tous les horizons seront disponibles en temps réel sur n’importe quel écran, du plus petit au plus grand, nomade ou sédentaire.

Il ne s’agira plus de recevoir une information dont l’origine serait choisie au gré de nos envies. Chacun sera destinataire d’une multitude d’informations dont il deviendra lui-même l’émetteur. Le système d’information ne s’effectuera plus dans un seul sens, de haut en bas, mais de façon communautaire, dans tous les sens.

L’information circulera donc d’un groupe social à un autre réseau, du sommet à la base, de la base au sommet, sur les côtés, à l’intérieur ou à l’extérieur du groupe, en toute liberté.

Notre plus grande difficulté sera alors de choisir notre information plutôt que de la subir. Il faudra opérer une sélection dans cette avalanche d’informa-tions, les hiérarchiser afin, tout simplement, de les comprendre.

Car la multiplication d’informations enchevêtrées ne produit pas de sens. Aussi sûrement que l’accumula-tion de notes engendre une cacophonie désagréable ; l’amoncellement d’informations génère la confusion et l’incompréhension.

Ce constat se vérifie particulièrement concernant la vie politique. De tweets en confidentiels et alertes, rien n’échappe à notre vigilance. Disposons-nous pour autant de notre comptant d’explications avant de forger notre opinion quand l’accessoire se mêle à l’essentiel, la rumeur à l’enquête, dans un brouhaha incompréhensible. Et l’on arrive à se demander si le buzz n’est pas à l’information ce que le bruit est à la musique : une manifestation qui donne envie de tourner les talons. Ce que ne manquent pas de faire certains électeurs.

Il est indispensable de prendre le temps de trier les informations, de les confronter, de les digérer. Le livre politique apparaît alors comme le complément indispensable de ce que proposent certains médias comme La Chaîne Parlementaire  : la liberté de prendre le temps de donner du sens.

donner du SenS

Marie-Ève MalouinesPrésidente-directrice générale de LCP-Assemblée nationale

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L’invitation pour la présidence du jury du Prix du Livre Politique est arrivée sur l’ordinateur de mon épouse. Elle me l’a transmise avec le commentaire «  il serait bien que tu acceptes ».J’ai donc accepté, comme il m’est arrivé de présider des jurys de festivals de films avec la même légèreté et la même perspec-tive de plaisirs et de découvertes.Aux festivals de cinéma, des hôtesses vous prennent en charge. Ici, pas d’hôtesses. Des livreurs pressés, méfiants, se sont succédé avec des livres, et encore des livres, un déluge de livres.Mon acceptation m’a ouvert les vannes du livre politique, il y en a sur tous les pro-blèmes, sur toutes les attentes, et mêmes sur les indifférences de notre société.Sur la laïcité, très à la mode en ce mo-ment, sur le djihadisme, sur l’identité nationale et privée, sur les problèmes de la gauche, et ceux de la droite. Sur les hommes exceptionnels, et d’autres qui le sont moins, en politique naturellement.J’ai commencé à lire avec une boulimie de lecture, du plaisir et de l’intérêt com-mandés.Le jour de la réunion du jury, pour la pre-mière rencontre, j’avais lu une partie des livres reçus et je continuais toujours a en recevoir.Je décidai d’aller à pieds jusqu’à ce « Petit Hôtel » de la rue de l’Université où allait se tenir le déjeuner du jury. Je ne connais-sais pas cet hôtel, comme je ne connaissais pas l’organisation du prix.J’imaginais un hôtel petit, avec un restau-rant correspondant à la taille de l’hôtel et naturellement un petit jury de six, sept personnes comme au cinéma.Chemin faisant, j’imaginais ce que j’allais

dire comme introduction à la réunion. Je décidai de parler du foisonnement de sujets des livres que nous avions à consi-dérer et à juger. J’avais été impressionné par les livres programmes électoraux des futurs candidats à l’élection présidentielle. Toutes les bonnes solutions, pas toujours les mêmes, pour sortir le pays de la crise y étaient. Pourquoi la crise persiste ?

J’ai lu des livres sur des personnages po-litiques du passé, très bien écrits avec des points de vue critiques, apaisés, sereins même, qui sans doute sont les plus près de la vérité avec un grand travail de re-cherches et une très belle écriture.

Des livres sur des personnalités politiques en exercice ou en attente de l’être étaient plus directs, fouillant le quotidien et le général avec vivacité, où l’écrivain, soit garde la distance, soit montre sa sympa-thie, ou son aversion toujours raisonnée, motivée.Certains tenant compte du fait, très hu-main que le lecteur aime voir celui en qui il croit être loué, et celui qu’il n’aime pas, être brocardé.

Il y avait aussi des auto-hagiographies qui ne m’ont pas beaucoup intéressé.Des essais sur l’extrémisme politique, au-delà des sondages et des automatismes passionnels, avec des analyses approfon-dies, larges, scientifiques. Des études, des réflexions sur la démo-cratie étudiée pour mieux comprendre où en est le gouvernement, en quoi cette démocratie a failli, avec des questions, obsédantes, présentes directement ou in-directement dans chacune des lectures de

ces livres. La République est-elle encore républi-caine ?Enfin, tous ces essais, enquêtes, études, récits, m’ont semblé pouvoir jouer un rôle important sur l’information et la réflexion, désiré par le lecteur citoyen qui se trouve confronté presque quotidienne-ment aux prophéties du proche déclin du pays. Nous avions entre nos mains le plus vaste éventail de réflexion, de pensées poli-tiques et sociales.Je suivais la rue de l’Université. J’étais stu-péfait : le 128, adresse du « Petit Hôtel », était l’Assemblée nationale. À mon arrivée au «  Petit Hôtel  », la présidente, Luce Perrot m’a remis le rè-glement du prix et la liste des noms des membres du jury. J’étais sidéré : 25 jour-nalistes des services politiques des médias nationaux. Parmi eux des grandes signa-tures dont je lisais les articles, et certains que j’avais déjà rencontrés.La réplique «  Si j’avais su, j’aurais pas venu » du P’tit Gibus m’est venue à l’esprit en même temps que l’envie de m’éclipser.Ils m’ont tous accueilli avec beaucoup de générosité. Une autre surprise m’attendait et une belle découverte. Tous, malgré les différences d’âge, de sexe, de sensibili-té, d’appartenance, de conviction, nous sommes retrouvés à être, en général, d’ac-cord sur les mêmes livres aux différentes étapes de la sélection et jusqu’au choix final.Signe irréfutable, permanent, de la tradi-tion française qui consiste à s’unir autour de ce qui est culture, qualité et liberté, quand bien même il s’agit de politique.

Costa-GavrasScénariste, réalisateur, président de la Cinémathèque,président du jury du Prix du Livre Politique 2016

Le Livre PoLitique : une beLLe excePtion cuLtureLLe FrançaiSe

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LeS FinaLiSteS du Prix du Livre PoLitique

ReMISe DU PRIx DU LIVRe POLITIqUe par le jury et son président, Costa-Gavras, scénariste, réalisateur, président de la Cinémathèque. Animée par Émilie Aubry, journaliste LCP-AN.

LeS FINALISTeS DU PRIx DU LIVRe POLITIqUe :(par ordre alphabétique d’auteurs)

Le mauvais génieAriane Chemin,

vanessa Schneider, Fayard

Un Français de tant de souchesAlain Minc,

Grasset

Terreur dans l'hexagone ‒ Genèse du djihad Français

Gilles Kepel avec Antoine Jardin, Gallimard

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PRÉSIDeNT : Costa-Gavras, scénariste, réalisateur, président de la Cinémathèque

SeCRÉTAIRe GÉNÉRAL : François Bazin, essayiste, écrivain, secrétaire général du Prix duLivre Politique

MeMBReS DU JURy :Émilie Aubry, journaliste, LCP-AN, ARTEAlexis Brézet, directeur de la rédaction, Le Figaro, Le Figaro Magazine Anna Cabana, journaliste, Le Point, BFM TVArlette Chabot, éditorialisteÉlisabeth Chavelet, rédactrice en chef en charge des grands entretiens, Paris MatchMichèle Cotta, éditorialiste, essayisteGérard Courtois, éditorialiste, Le MondeMatthieu Croissandeau, directeur de la rédaction, L’ObsMathieu Deslandes, rédacteur en chef adjoint, Rue89Frédéric Dumoulin, chef du service politique, AFPelsa Freyssenet, chef adjointe du service Politique, Les Echos Étienne Gernelle, directeur de la rédaction, Le Pointyaël Goosz, rédacteur en chef du service politique, France InfoLaurent Guimier, directeur, France InfoBéatrice Gurrey, grand reporter, Le MondeBruno Jeudy, rédacteur en chef Politique et Économie, Paris MatchLaurent Joffrin, directeur de la rédaction, LibérationMarie-Ève Malouines, présidente-directrice générale LCP-ANJulien Martin, journaliste politique, L’ObsDominique de Montvalon, rédacteur en chef politique, Le Journal du Dimanche Luce Perrot, présidente-fondatrice, Lire la PolitiqueBrice Teinturier, directeur général délégué, IPSOS Franceyves Thréard, directeur adjoint de la rédaction, Le FigaroValérie Toranian, directrice La Revue des Deux Mondes

COMITÉ De LeCTURe :Abdel Malek Riad, conseiller du Président de l’Assemblée nationaleMax Armanet, directeur de Forum-MédiaPhilippe Méchet, secrétaire général de Lire La Politique, maître de conférence à Sciences Po Paris directeur des relations institutionnelles, EDF

Le Jury du Prix du Livre PoLitique

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LeS FinaLiSteS du Prix deS déPutéS

ReMISe DU PRIx DeS DÉPUTÉS par le jury et son président, Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale. Animée par Émilie Aubry, journaliste LCP-AN

LeS FINALISTeS DU PRIx DeS DÉPUTÉS :(par ordre alphabétique d’auteurs)

François Mitterand – Journées particulières

Laure Adler, Flammarion

Je dirai malgré toutque cette vie fut belleJean d’ormesson,

Gallimard

De Gaulle Mitterand –La bataille des deux France

Robert Schneider, Perrin

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Le Jury du Prix deS déPutéS

COMITÉ De LeCTURe :Luce Perrot, Présidente de Lire la PolitiqueAbdel Malek Riad, Conseiller du Président de l’Assemblée nationale

Guillaume BachelayDéputé de Seine-Maritime

Sergio CoronadoDéputé des Français établis à l’étranger

Marie-Christine DallozDéputée du Jura

Bernard DebréDéputé de Paris

Sébastien DenajaDéputé de l’Hérault

Claude GreffDéputée d’Indre-et-Loire

Marietta KaramanliDéputée de la Sarthe

Bernadette LaclaisDéputée de Savoie

Bruno Le RouxDéputé de Seine-Saint-Denis

Nathalie NiesonDéputée de la Drôme

Franck RiesterDéputé de Seine-et-Marne

Rudy SallesDéputé des Alpes-Maritimes

Nicolas SansuDéputé du Cher

Roger-Gérard SchwartzenbergDéputé du val-de-Marne

MeMBReS DU JURy :

PRÉSIDeNT :Claude Bartolone,Président de l’Assemblée nationale

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Que sera la politique demain ? Je tourne la question dans ma tête, la retourne et la retourne encore.

Et la seule réponse à laquelle j’arrive, après avoir consacré un quart de siècle à la politique, c’est que je n’en sais fichtre rien.

La politique, demain, peut se réduire à peu de choses. Un pur théâtre d’ombres. Un affrontement hyperpersonnalisé et hyperinstantané sans aucun sens. Une gestion, dans l’ordre ou le désordre, du déclin d’un pays rongé par le pessimisme, le ressen-timent et la défiance – faute d’avoir su le réformer. Ce scénario n’est pas une pure construction intellec-tuelle, ce peut être une réalité.

Et puis, à l’inverse, la politique, demain peut re-devenir une grande chose. Nous entrons dans des temps agités. Nous vivons dans un monde en chaos. Menace terroriste. Réchauffement climatique. Mi-grations massives. Les jeunes ont peut-être moins envie de politique mais ils ne vont pas avoir le choix. La politique s’invite à nouveau chez chacun d’entre nous. Il va falloir arbitrer, il va falloir inventer, il va

falloir s’engager. La jeunesse, éduquée, connectée, inventive, doit contribuer à renouveler la politique. Ce scénario peut, lui aussi, être une réalité.

Alors, que sera la politique demain ?

En définitive, la réponse pourrait être trouvée dans cette parabole qu’Al Gore aimait à raconter.

C’est l’histoire d’un jeune garçon et d’un vieil homme qui est réputé pour trouver toutes les ré-ponses aux questions qui lui sont posées. Le jeune garçon veut piéger le vieil homme. Il capture un pe-tit oiseau, l’enferme dans ses mains et demande au vieil homme s’il est mort ou vivant. S’il répond que l’oiseau est vivant, le jeune homme serre les doigts et le tue. S’il répond que l’oiseau est mort, le jeune homme ouvre les mains et le libère. Le vieil homme réfléchit un instant et répond : la réponse est entre tes mains.

Il en est de même pour ce que sera la politique demain  : la réponse est entre les mains de chacun d’entre nous.

La réPonSe eSt entre teS mainS

Gilles FinchelsteinDirecteur général de la Fondation Jean-Jaurès

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nouveaux médiaS : acteurS ou ennemiS de La démocratie ?

Quand il crée en 2006 le site « Wikileaks  », Julian Assange pensait-il que six ans plus tard, cette or-ganisation non gouvernementale deviendrait le nom d’une affaire  ? À l’époque, il entend protéger «  la liberté et sa diffusion par les médias  », en don-nant « audience aux lanceurs d’alerte et aux fuites ». En 2010,  « Wikileaks » compte près d’1 500 000 fans sur Facebook. Et le monde a fait de lui le « cablegate », du nom du scandale des écoutes qui, en 1974, avait contraint Richard Nixon à démissionner de la présidence des États-Unis. Ces révélations sont relayées par le New York Times, le Guardian ou en-core Le Monde.

En 2012, le site dévoile moult informations jusque-là secrètes sur la guerre en Syrie et les politiques de détention des États-Unis, dans le camp de Guantanamo notamment. La même année, Julian Assange tombe sous le coup d’un mandat d’arrêt dans le cadre d’agressions sexuelles. Il est réfugié depuis à l’ambassade de l’Équateur à Londres. Il nie, affirme que les Américains souhaitent son extradition et ne lui « ont pas pardonné » la publication de centaines de milliers de documents confidentiels, militaires et diplomatiques. En 2015, «  Wikileaks  » révèle que Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont été espionnés par la Nasa. Début fé-vrier, trois ans et demi après le début de l’affaire Wikileaks, un comité de l’oNU demande la libé-ration de Julian Assange, estimant sa détention « arbitraire ».

voilà de quoi, sans doute, conforter les experts qui estiment, ils sont nombreux, que la toile est un nouvel outil pour renforcer la démocratie, puisque tout un chacun peut y accéder d’un simple clic. Les hommes politiques n’ont-ils pas leur blog, à de rares exceptions près  ? Les témoins d’un drame, comme les attentats du 13 novembre dernier, ne peuvent-ils pas, en prenant sur le champ quelques photos, permettre à la France entière de partager illico ou presque leur information, par télévisions interpo-sées ? Le remaniement ministériel de février dernier n’est-il pas annoncé pour la première fois en priorité à la planète Twitter ?

Non, répond le sociologue Gérald Bronner, auteur de « La démocratie des crédules », aux Puf. Pourquoi, explique-t-il, ce que l’on peut lire sur internet, sur un forum par exemple, serait-il représentatif de ce que pense l’opinion publique ? La rapidité avec la-quelle les informations sont diffusées, quelle que soit leur véracité, permet des mobilisations certes immé-diates mais représentant quelle légitimité  ? Gérald Bronner cite le cas de ce bijoutier de Nice, qui a tué l’un de ses agresseurs, et la page Facebook de soutien qui a recueilli plus d’1,6 millions de « J'aime ». La loi du Talion donc, appliquée sans le moindre doute. Il n’y a pas si longtemps, ce genre de prise de position relevait de la sphère privée ou du café du commerce.

14H45 – DÉBAT

Animé par Élisabeth Chavelet, rédactrice en chef en charge des grands entretiens, Paris Match, avec Dominique Cardon, sociologue spécialiste des nouvelles technologies, Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne ministre, députée de l’Essonne, Benoît Thieulin, fondateur et directeur de l’agence d’innovation numérique La Netscouade, ancien président du Conseil National du Numérique, doyen de l’École de Communication et du Master digital humanities de Science Po

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La politique sera ce que nous en ferons. Il est exact qu’il y a une incertitude à propos de ce que sera la politique demain. Le fait que chacun le ressente au-jourd’hui est une manifestation de notre situation historique. Si cet état d’incertitude n’est pas nouveau, il semblait avoir disparu. Pour le moins, il s’était re-plié face au triomphe d’une indéniable et brillante réussite collective propulsée par la reconstruction de l’après-guerre et l’exceptionnelle prospérité des Trente Glorieuses.

Ce « demain », dont on ne sait pas ce qu’il sera, n’a plus les couleurs chatoyantes de l’idéal qu’il avait hier. Ce n’est pas ce vieux futur prometteur qui a soutenu l’idée de progrès depuis quatre ou cinq siècles ; il s’agit plutôt d’un « à venir » menaçant.

Aujourd’hui, on s’interroge sur ce que sera la po-litique demain parce que nous avons à choisir entre plusieurs chemins. Deux au moins. Le pre-mier conduit à la sortie de l’âge démocratique. La démocratie n’a aucune raison de durer toujours. C’est d’ailleurs pour quoi il faut la défendre. Le se-cond chemin nous oriente vers la régénération du grand projet humaniste, digne de notre condition anthropologique : l’affirmation de la liberté, du pro-grès et de la dignité de tous définit une politique de la condition humaine. C’est l’anthropolitique. La politique retrouvera sa dimension catastrophique si nous renonçons à exprimer la grandeur et la beauté singulières de l’humanité.

Ce n’est qu’entre la fin du xviiie siècle et la première moitié du xxe que la primauté du droit, le parlemen-tarisme et le suffrage de masse, d’abord masculin puis universel, ont fini par former un agencement politique complet, efficace et légitime. Cela fait donc moins d’un siècle que nous, les Européens, vivons dans un ordre démocratique. À considérer l’épais-seur de l’histoire politique, on sait que la couche est d’une extrême finesse. La démocratie s’est installée en Europe au terme d’un processus long, laborieux, et qui n’a pas été linéaire. Fascisme, nazisme et com-munisme ont été, tour à tour et ensemble, les trois figures de la menace. Le fascisme et le nazisme sont tombés en 1945, le communisme ne s’est effondré qu’en  1989. Un quart de siècle après, à nouveau, nous voyons se lever des forces puissantes, politiques, religieuses ou technologiques redoutables pour nos libertés, c’est-à-dire pour l’humanité.

Défendre nos  libertés, les promouvoir dans le monde, lutter pour la reconnaissance effective et universelle de la dignité du genre humain, au plan matériel comme au plan immatériel, restaurer et pré-server la planète, telles sont les tâches qui définissent non pas la politique de demain, mais la politique pour demain. La politique de demain procédera donc de la politique aujourd’hui.

une anthroPoLitique

Dominique ReyniéProfesseur des Universités à Sciences Po, directeur généralde la Fondation pour l’innovation politique

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Pourquoi Le débat PoLitique eSt-iL devenu inaudibLe ?

La cacophonie qui a suivi la proposition, par le Président de la République de la déchéance de natio-nalité pour les terroristes est caricaturale. À gauche comme à droite. Le 16 novembre dernier, juste après les attentats de Paris, François Hollande, devant le Congrès réuni à versailles, demande la prolongation de l’état d’urgence, la révision de la Constitution, et la déchéance de nationalité des bi-nationaux, pour punir « le terrorisme djihadiste ». Il est ovationné par les députés et les sénateurs de tous bords, debout. Le chef de l’État sait qu’il peut compter, les sondages le prouvent, sur une très large majorité de Français.

Las. L’unité vole en éclats, dès le lendemain. Les verts, Jean-Luc Mélenchon et le Parti Communiste y voient là un acte de discrimination : ce texte va je-ter l’opprobre sur les Français d’origine maghrébine. Cécile Duflot ira même jusqu’à comparer la gauche au pouvoir au régime de vichy. Le gouvernement n’est pas en reste. Début janvier, Manuel valls annonce que la France va signer la convention internationale de 1961, qui interdit l’existence d’apatrides. Mais il se garde bien de dire que la même convention cite un certain nombre d’exceptions, dont « le comporte-ment de nature à porter un préjudice grave aux intérêts essentiels de l’État ». Lequel figurera dans le texte de loi soumis aux députés et aux sénateurs… La mi-nistre de la Justice, Christiane Taubira, démissionne. L’avocate du mariage pour tous a choisi son timing.

À droite, les futures primaires clivent elles aussi. Nicolas Sarkozy est favorable à la déchéance de na-tionalité. Mais François Fillon s’y oppose, et parle de « mascarade ». Alain Juppé est délibérément flou. Dans son livre, « Pour un État fort  » (Jean-Claude Lattes), il se prononce pour. Mais dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, il parle d’une « me-

sure purement symbolique qui ne change rien ». Que les Français qui s’y retrouvent lèvent le doigt !

La solution ? Des élections primaires ? À droite, elles auront donc lieu pour la première fois en novembre prochain. À gauche  ? Écologistes et représentants de la société civile (l’écrivaine Marie Desplechin, le démographe Hervé Le Bras, l’économiste Thomas Picketty, Daniel Cohn-Bendit, l’historien Michel Wieviorka…) ont lancé une pétition en ce sens dans Libération. La gauche de la gauche a suivi. Les verts sont pour. Mais Jean-Luc Mélenchon ne souhaite pas les rejoindre. Jean-Christophe Cambadelis a beau jeu d’affirmer qu’il y est favorable, à condition que tous les courants de gauche soient unis…

En attendant, Michel Wieviorka* estime que les primaires ne sont pas « une fin en soi ». Il propose de redonner sa place, sur le terrain, au mouvement associatif dans le « processus » d’expertise et de déci-sion. L’historien Pierre Rosanvallon** table lui sur de nouveaux rapports «  gouvernants-gouvernés  », qui ne peuvent plus se résumer à des rendez-vous électoraux. Il suggère la création de « commissions publiques  », et le développement « d’agences de vi-gilance citoyenne  », à l’instar de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, présidée par le magistrat Jean-Louis Nadal, mise en place après l’affaire Cahuzac. La démocratie de proximité ? Dans un récent sondage du Cevipof, les Français, dans leur grande majorité, font confiance à leur maire pour résoudre leurs problèmes.

* Auteur de « Retour au sens – Pour en finir avec le déclinisme », Robert Laffont

** Auteur de « Le bon gouvernement », Le Seuil

15H45 – DÉBAT

Animé par Michèle Cotta, éditorialiste, essayiste, avec Guillaume Bachelay, député de Seine-Maritime, Catherine Clément, écrivaine, Jean-Christophe Fromantin, député des Hauts-de-Seine, Stéphane Rozès, président de CAP, professeur à Sciences Po Paris et HEC

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Connaissez-vous Audrey Tang ? À 12 ans, elle quit-tait l’école pour faire du code. À 15 ans, elle créait sa première start-up. Aujourd’hui, cette « retraitée » de 34 ans, qui se dit « anarchiste conservatrice », est une « hackeuse civique » à Taïwan : elle crée des instru-ments pour réinventer la démocratie.

Un peu de transparence pour commencer : elle a d’abord contribué à la mise à disposition du public de façon lisible et jolie à la fois, des données budgé-taires du gouvernement. Jusque-là, la complexité du sujet semblait autoriser les autorités à dire en subs-tance : « C’est trop compliqué pour vous, faites-nous confiance. ».

Cela a apporté un tel progrès que le gouvernement a fini par le reprendre à son compte – tout comme l’outil qui facilite l’élaboration participative des lois auquel elle a donné vie.

En 2014, elle s’est investie dans le « mouvement des Tournesols » – le « occupy » local, en quelque sorte. Alors que des étudiants occupaient le Parlement, une plateforme créée pour l’occasion a incité les citoyens à se parler, à débattre.

Quelques mois plus tard, c’est «  le candidat des internautes  », un indépendant, qui a été élu à la

mairie de Taipei après une campagne « crowdsour-cée » et « open source ». Quant au nouveau Premier ministre, en poste depuis janvier, c’est un ancien in-génieur de chez Google passionné par les questions d’« open data » et d’« open gov ».

Quand les citoyens ont accès aux données et ont vrai-ment leur mot à dire, cela change tout. À en croire Audrey Tang, «  Taïwan est unique en vertu de la confiance solide et mutuelle entre le gouvernement et la société civile  ». Renouveler les pratiques poli-tiques, c’est aussi régénérer la démocratie.

Brisez vos boules de cristal : en France aussi, demain est déjà là. La « civic tech » essaime. on pétitionne en ligne, on cible les électeurs clés grâce à des applis, on bricole des outils d’analyse citoyenne des comptes publics, on s’essaye à l’écriture collaborative de la loi.

Et puis, surtout, on débat, jour après jour sur les réseaux sociaux. Notre ère est celle de la grande conversation, de la délibération permanente. Les citoyens ont les moyens de prendre position sur tous les sujets qui les intéressent. Le peuple s’exprime : il suffit de tendre l’oreille.

made in taïwan

Mathieu DeslandesRédacteur en chef adjoint de Rue89

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Demain. S’il me venait à l’idée de mener un jour un combat électoral, je crois que je résumerais l’essen-tiel de mon matériel de campagne à ce beau mot. Quoi de plus essentiel en effet que d’aborder la vie politique en regardant loin, devant, plus loin, en tentant de capter ce qui pointe à l’horizon ?

« Demain » devrait être la page la plus remplie des agendas de nos femmes et hommes politiques, qui restent trop noircis aux pages « hier » et « aujourd’hui ». La politique, c’est bien sûr se souvenir et gérer le quotidien. Cela devrait être aussi tenter d’ouvrir la voie. Faire des paris. Inviter un peuple à dessiner son propre avenir.

Bien entendu, les médias ont leur part de responsabi-lité dans cette situation. Nous restons trop « collés » au quotidien et ne jouons que trop imparfaitement le rôle d’éclaireur des citoyens et de leurs représen-tants quand il s’agit de penser l’avenir collectif.

C’est pourtant le défi -essentiel- que tente de rele-ver l’équipe de France Info depuis 18 mois. Après

avoir remis au Président de la République un « livre blanc de la jeunesse » à l’occasion de la CoP21, re-censant les propositions d’un millier de collégiens pour la planète en 2050, France Info se lance dans un nouveau défi : contribuer de façon innovante au grand débat démocratique de 2017, à l’occasion des élections présidentielles et législatives.

Déjà, le 25 janvier dernier, des milliers de citoyens -élus ou non- ont contribué sur les antennes de la chaîne à une initiative baptisée #onfaitquoidemain. Toute la journée, des élus, des militants, des responsables associatifs ou des citoyens engagés ont tracé les contours d’une démocratie vivante, rénovée, moderne et inventive. Jusqu’en 2017, France Info poursuivra dans ce but.

Ainsi, de jour en jour, l’équipe de France Info avance vers… demain.

à demain !

Laurent GuimierDirecteur, France Info

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C’est vers eux que nous regardons. La politique a besoin d’être réenchantée, de retrouver du crédit, de la confiance, de l’audience. C’est ainsi que la créa-tion du Prix Étudiant du Livre Politique  –  France Culture s’est imposée à nous cet automne comme une évidence, comme un signal, une bouteille à la mer, une invitation.

Il s’agit de primer un livre politique, mais davantage encore de parler d’idées politiques avec les nouvelles générations de citoyens, comme France Culture le fait régulièrement en délocalisant Les Matins dans des universités ou des écoles en période électorale et en organisant un questionnement des politiques et des chercheurs par les étudiants. Il s’agit d’un prix participatif, et c’est toute la valeur du travail mené avec Lire la Politique, avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

La France est déjà en campagne, dans un climat poli-tique qui ne favorise pas la réflexion, ni la mesure, ni le débat de fond. Dans un contexte assez détestable, les plus sages ne sont pas ceux que l’on pourrait croire – ce ne sont pas les plus expérimentés. En nous engageant dans cette belle et nouvelle initia-tive, en suscitant la lecture et la discussion sur les idées en politique, en favorisant sur notre antenne la libre expression des jeunes femmes et hommes, je fais le pari qui n’est pas démagogique, que de leurs aspirations surgiront les pensées du renouveau démocratique de demain.

Le Prix Étudiant du Livre Politique – France Culture sera l’occasion à la radio de favoriser l’analyse, la re-valorisation du discours et de la pensée politique. Merci aux étudiants qui nous accompagnent dès cette première édition. Ils sont les pionniers d’une aventure que j’espère longue et fructueuse.

c’eSt Sur eux que nouS comPtonS

Sandrine TreinerDirectrice, France Culture

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Le regard actuel porté par les citoyens sur la politique est une invitation au changement. Puisque la politique est ce que les femmes et les hommes en font, ce sont eux qui doivent se remettre en ques-tion s’ils entendent redonner un sens à leur action et une légitimité à la représentation des citoyens qu’ils incarnent. La politique de demain doit mettre un terme au terrible clivage « eux »/« nous », qui cultive l’idée d’un système d’élites et de privilèges.

La démocratie représentative se doit de l’être vrai-ment. Cela doit passer tout d’abord par le non-cumul des mandats pour que les élus soient pleinement dévoués au devoir de représentation qui leur a été confié. Cela nécessite aussi une clarification et une simplification de l’attribution des compétences de chacun. Il faut en outre établir des passerelles entre la vie politique et la société civile, pour qu’il soit plus facile de passer de l’une à l’autre  ; et inversement. Ainsi cela conduirait-il à la fin des « carrières poli-tiques », qui éloignent les élus des citoyens.

Cela nécessite une réflexion sur la possibilité de ré-concilier démocratie représentative et démocratie

participative. Autrement dit, le vote ne doit pas être le symbole du renoncement des citoyens à la participation dans la vie de la Cité, mais au contraire, l’une des mises en œuvre, parmi de nombreuses autres, de leur action. Représentation et participation ne doivent pas être considérées comme antinomiques, mais au contraire, comme complémentaires. La participation signifie aus-si «  évaluation  »  ; les politiques publiques menées doivent être jugées selon des critères clairs, et cette lucidité à l’égard de leur performance est l’une des pierres de l’édifice de la confiance entre citoyens et élus. Le meilleur facteur de production de la politique de demain sera la confiance !

Jules Renard écrivait dans son Journal, le 28 janvier 1890  : «  Je ne m’occupe pas de politique. – C’est comme si vous disiez : "  Je ne m’occupe pas de la vie " ». C’était vrai dans la politique d’hier, ce le sera davantage encore dans la politique de demain !

La PoLitique de demain !

Thierry MandonSecrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

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LeS FinaLiSteS du Prix étudiant du Livre PoLitique – France cuLture

ReMISe DU PRIx ÉTUDIANT DU LIVRe POLITIqUe – FRANCe CULTURe par Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Avec : Sandrine Treiner, directrice de France Culture et le jury du Prix Étudiant du Livre Politique – France Culture

LeS FINALISTeS DU PRIx ÉTUDIANT DU LIVRe POLITIqUe – FRANCe CULTURe :(par ordre alphabétique d’auteurs)

Un silence religieux – La gauche face au djihadisme

Jean Birnbaum, Seuil

Le piège Daech –  L’État islamique ou le retour

de l’HistoirePierre-Jean Luizard,

La Découverte

La force de gouverner –Le pouvoir exécutif en France

XIXe-XXIe sièclesNicolas Rousselier,

Gallimard

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Le Jury du Prix étudiant du Livre PoLitique – France cuLture

RePRÉSeNTANTS INSTITUTIONNeLS :Guillaume erner, Producteur des Matins de France CulturePascale Laborier, Chargée de mission SHS et vie universitaire, Cabinet de M. Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la RechercheLuce Perrot, Présidente-fondatrice de Lire la Politique, Déléguée générale de Lire la Société

Côme BaratteÉtudiant en Master 1 Sciences politiques mention « théorie politique », École doctorale, Sciences Po

Sarah DaoudÉtudiante en Master 1 Sciences politiques mention « relations internationales », École doctorale, Sciences Po

Théo DardonvilleÉtudiant en Master 1 Sciences politiques parcours métiers du politique, Université Paris-Est Marne-la-Vallée

Benjamin GentilsÉtudiant en Msc Management des politiques publiques, Sciences Po Lille

Gérôme GulliÉtudiant en Master 2 Travail politique et parlementaire, Université Paris Ouest Nanterre La Défense

emmanuel LeclercÉtudiant en Master Recherche en relations internationales, École doctorale, Sciences Po

Claudia LostanlenÉtudiante en Master 2 Sciences politiques mention « histoire militaire, géopolitique », Sciences Po Aix

Nicolas PoirelÉtudiant en Master 2 Politiques Publiques et Opinions, Université Paris-Dauphine

Lucile RouillonÉtudiante en Master 1 Sciences politiques mention « métiers du politique », Université Paris-Est Marne-la-Vallée

Thibault UrbainÉtudiant en Master 2 Histoire, civilisations, patrimoine des mondes contemporains, Université Cergy-Pontoise

MeMBReS DU JURy :

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Que sera la politique demain ? Il serait aisé et rassurant de répondre, « elle sera ce que nous, citoyens, en fe-rons », en pensant qu’elle sera nécessairement mieux qu’aujourd’hui. La vérité veut de dire qu’elle sera surtout dépendante de la qualité des débats publics, de la possibilité donnée à chacun de pouvoir y par-ticiper en toute connaissance de cause, c’est-à-dire en pouvant maîtriser les tenants et aboutissants des enjeux que les débats politiques doivent permettre d’arbitrer. or, en la matière, le progrès est une ques-tion d’éducation à la vie civique reçue au plus tôt, et est aussi une question d’entraînement.

Une éducation reçue au plus tôt. Le Prix du Livre Politique est chaque année le moment d’une émula-tion intellectuelle pour des centaines de lycéens qui participent et concourent aux journées organisées par Lire la Politique. Plus qu’une découverte, c’est bien un moment d’éducation qui est ainsi organisé. Grâce à l’émulation du prix, il incite chacun des jeunes qui participent à lire et ainsi découvrir ce que sont les débats intellectuels autour des enjeux économiques, sociétaux et politiques. Lire la Politique est aussi un entraînement nécessaire à la formation civique. Que l’on soit jeune ou moins jeune, on ne peut pleine-ment et utilement participer aux débats publics que

si l’on y est entraîné. La qualité de la réflexion en dépend, et c’est à ce prix que les débats peuvent être de qualité, et ainsi faire en sorte que l’arène politique soit le lieu d’une compétition de haut niveau, et non une bataille de cour de récréation.

La Journée du Livre Politique fait partie, tous les ans depuis 25 ans, des moments indispensables qui donnent de la qualité aux débats politiques en privilégiant la réflexion sur l’essentiel à l’écart des querelles tactiques en réunissant des personnalités et citoyens d’horizons divers.

Nous souhaiterions tous que la politique demain res-semble en permanence à ce moment trop rare.

Ce sera la mission des nouvelles générations de s’ins-pirer en permanence de ces moments pour que la politique demain intéresse et soit prise en charge par beaucoup plus de citoyennes et de citoyens que ce n’est le cas aujourd’hui. Cela est d’autant plus impé-rieux que l’Europe connaît des événements et subit des crises qui mettent en danger son futur, elle a plus que jamais besoin de citoyens actifs pour que la politique demain ait un sens.

La Journée du Livre PoLitique : un moment d’éducation civique

Didier LeschiDirecteur de l’Office Français de l’Intégration et de l’Immigration (OFII)

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Depuis 1991, l’association Lire la Politique s’est donnée pour vocation de revaloriser le discours et l’analyse politique, de réhabiliter l’échange entre les citoyens et ceux qui les gouvernent, entre les électeurs et leurs institutions. Ainsi, depuis 25 ans, nous organisons la Journée du Livre Politique qui réunit des personnalités politiques, des élus, des journalistes, des essayistes, des chercheurs, des professeurs… autour de débats sur les grandes pro-blématiques contemporaines.

Pour prolonger l’esprit de cette Journée du Livre Politique, l’association Lire la Politique a créé le concours de commentaires «  Génération + de Politique » en partenariat avec Fimalac, la Fondation Culture & Diversité et la Fondation Total. Ce concours invite les lycéens et les étudiants présents à apporter leur contribution aux réflexions et aux débats initiés lors de la Journée, par la rédaction d’un commentaire.

Les nouvelles générations sont la cible privilégiée de la Journée du Livre Politique. Afin que ce public ne soit pas uniquement spectateur, mais bien acteur de cette manifestation républicaine, nous les en-courageons, cette année encore, à être nombreux à participer à cette réflexion collective et à faire valoir leurs idées et leurs convictions dans le débat public, par leur commentaire.

Celui-ci portera au choix sur :- le sondage présenté lors de la Journée du Livre Politique 2016 ;- l’ouvrage lauréat du Prix du Livre Politique 2016 ;- l’ouvrage lauréat du Prix des Députés 2016 ;- l’ouvrage lauréat du Prix Étudiant du Livre Politique – France Culture  2016 ;- l’un des débats de la Journée du Livre Politique 2016 ;- le thème de la manifestation.

Le concours de commentaires, auquel ils peuvent participer à l’issue de cette Journée, leur permet de gagner dans chaque catégorie (lycéen ou étudiant in-

dividuel) un premier prix de 1000 €, un second prix de 500 €, ainsi qu’un prix collectif* de 1000 €.

Le commentaire devra comporter entre 2500 et 4 000 signes. Le plan et les axes sont laissés à l’appré-ciation de l’élève ou de l’étudiant. Le délai de renvoi des textes est fixé au lundi 26 mai 2016 à minuit au plus tard.  Les résultats seront proclamés courant juin 2016.

*Le projet collectif est réalisé par des groupes de 3 à 15 personnes

JURy DU CONCOURS De COMMeNTAIReS « GeNeRATION + De POLITIqUe » :François Bazin, essayiste, écrivainArlette Chabot, éditorialisteThomas Clay, doyen honoraire de la faculté de droit et science politique à l’Université de versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, conseiller de M. Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la RechercheMichèle Cotta, éditorialiste, essayisteCatherine Ferrant, déléguée générale, Fondation TotalFrançoise Fressoz, éditorialiste, Le Mondeeléonore de Lacharrière, déléguée générale, Fondation Culture & Diversité Didier Leschi, directeur, l’Office Français de l’Intégration et de l’Immigration (OFII)elise Longuet, directrice des relations extérieures, Fimalac Luce Perrot, présidente et fondatrice de Lire la Politique Annick Steta, chercheur associée au CEREFIGE, Chroniqueur à La Revue des Deux MondesAntoine de Tarlé, président du directoire des éditions Ouest France

Le concourS de commentaireS « génération + de PoLitique »

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METRoBUS, créée en 1949, filiale à 67  % de PUBLICIS et à 33 % de J.C. DECAUx, est la socié-té qui gère la publicité de la RATP et des réseaux de transports des grandes villes françaises. Elle a égale-ment remporté en 2008 les appels d’offres lancés par la SNCF et RFF pour la publicité dans l’ensemble des gares de France. Premier réseau européen de pu-blicité dans le domaine des transports, METRoBUS est depuis leur création partenaire de la Journée du Livre Politique et de la Journée du Livre d’Économie car elle estime avoir aussi pour vocation de soutenir de nombreuses activités culturelles et intellectuelles. Il suffit de prendre le métro, le bus ou le train pour s’apercevoir de la place que tiennent les films, les pièces de théâtre, les expositions, les concerts, les débats, etc. sur les panneaux d’affichage de la RATP ou des gares.

METRoBUS est consciente de travailler pour des services publics performants et attache donc la plus grande importance aux manifestations cultu-relles qui s’adressent à tous les types de citoyens. Le soutien à la Journée du Livre Politique s’inscrit dans cette tradition de l’entreprise et nous sommes fiers de cette spécificité.

Par ailleurs, METRoBUS est au service des annonceurs en mettant à leur disposition des vec-teurs de communication performants et innovants, tels les panneaux numériques. L’innovation est en effet au cœur de l’entreprise car elle seule permet d’assurer notre compétitivité, qui est au centre de nos activités comme elle doit l’être pour toutes les entreprises françaises.

metrobuS au Service du tranSPort PubLic

Gérard UngerPrésident-directeur général de Metrobus

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AFrançois Mitterrand – Journées particulières, L. Adler, Flammarion

BLa petite fille de la Vème République, R. Bachelot, FlammarionLe travail et la loi, R. Badinter, A. Lyon-Caen, FayardLa vraie vie – Appel à la corruption de la jeunesse, A. Badiou, FayardFrançois et Angela, N. Barotte, GrassetDissimulations – La véritable affaire Cahuzac, J.-L. Barré, FayardUne histoire trouble de la Vème République – Le poison des affaires, M. Baudriller, TallandierLes ombres d’un Président, F. Bazin, Plon-PerrinMitterrand : « Dites-leur que je ne suis pas le diable », G.-M. Benamou, PlonPermis de construire – Nous vivrons ce que nous changerons, L. Berger, TallandierMes années Mitterrand, J.-L. Bianco, FayardUn silence religieux – La gauche face au djihadisme, J. Birnbaum, SeuilAnti-secrets, Fillon-Sarkozy : ce qui n’a jamais été dit, J. de Boishue, PlonUn monde pour Stella, G. Boyer, JC LattèsLes inaudibles – Sociologie politique des précaires, C. Braconnier, N. Mayer, Presses de Sciences PoSimone, éternelle rebelle, S. Briand, FayardÀ demain, Gramsci, G. Brustier, Éditions du Cerf

CÀ gauche les valeurs décident de tout, J.-C. Cambadélis, PlonÀ quoi rêvent les algorithmes – Nos vies à l’heure des big data, D. Cardon, SeuilLa Dernière Leçon, N. Châtelet, SeuilSuite à la Dernière Leçon, N. Châtelet, SeuilLe mauvais génie, A. Chemin, V. Schneider, FayardAutorité, e. Ciotti, Éditions du momentJacques Chirac, vie publique, archives privées, C. Clément, Hugo ImageLe Tombeur du Général, C. Clerc, Allary ÉditionsLe sursaut français, J.-F. Copé, StockGouvernez !, F. Cornut-Gentille, Alma Éditeur

Le Monde selon Mitterrand, M. Cotta, TallandierPetit Dictionnaire absurde et impertinent de l’Économie et de la Finance, e. Cugny, Éditions Féret

DMadame H, R. Debray, GallimardLa laïcité au quotidien, R. Debray, D. Leschi, GallimardUn homme d’action – De l’hôpital à la politique, B. Debré, StockLe Monde selon Chirac, J.-L. Debré, TallandierCode Birdie – Nouvelles révélations sur l’enquête Cahuzac, M. Delahousse, FlammarionFrères ennemis - L’hyperviolence en politique, R. Dély, H.Vernet, Calmann-LévyManifeste contre le gaspillage, A. Derambarsh, FayardAu cœur du pouvoir – L’exécutif face aux attentats, B. Dive, PlonLe grand virage – Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?, C. Duflot, Editions Les Petits MatinsHonte à ceux qui se taisent, N. Dupont-Aignan, Fayard

eL’ambigu Monsieur Macron – Enquête sur un ministre qui dérange, M. endeweld, FlammarionPetites leçons de diplomatie – Ruses et stratagèmes des grands de ce monde à l’usage du quotidien, F. encel, Autrement

FLes Arabes, leur destin et le nôtre, J.-P. Filiu, La DécouverteFaire, F. Fillon, Albin MichelPiège d’identité – Réflexions (inquiètes) sur la gauche, la droite et la démocratie, G. Finchelstein, FayardLa seule exactitude, A. Finkielkraut, StockLes irremplaçables, C. Fleury, GallimardJ’ai choisi de bien vieillir, F. Forette, L’ArchipelEloge du blasphème, C. Fourest, GrassetMarie Curie prend un amant, I. Frain, SeuilLe stage est fini, F. Fressoz, Albin Michel

GChirac, une vie, F.-O. Giesbert, FlammarionLe kiosquier de Charlie, A. Ginori, EquateursPour en finir vraiment avec le millefeuille territorial, e. Giuily, O. Régis, L’Archipel

bibLiothèque PoLitique LeS INCONTOURNABLeS MARS 2015 – MARS 2016

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HSecrètes histoires – La naissance d’un monde moderne, F. Heisbourg, Stock

JPour une histoire politique de la politique de la ville, A. Jazouli, H. Rey, Éditions de l’aubeLe réveil français – Pour en finir avec les défaitistes, les déclinistes et autres prophètes du malheur, L. Joffrin, StockL’école est finie, J. Julliard, Flammarion Mes chemins pour l’école, A. Juppé, JC LattèsL’Etat fort – Vers un nouveau monde, A. Juppé, JC Lattès

KTerreur dans l’Hexagone, genèse au djihad français, G. Kepel, GallimardNous avons changé de monde, N. Kosciusko-Morizet, Albin MichelL’horloge enchantée, J. Kristeva, FayardBeauvoir présente, J. Kristeva, Fayard

LLe pari du FN, H. Le Bras, AutrementNe vous résignez pas !, B. Le Maire, Albin MichelLe piège Daech – L’État islamique ou le retour de l’Histoire, P.-J. Luizard, La Découverte

MChangeons le système, pas le climat, N. Mamère, P. Farbiaz, FlammarionSituation de la France, P. Manent, Desclée de BrowserLe printemps des libertés, H. Mariton, L’ArchipelLe hareng de Bismark-Le poison allemand, J.-L. Mélenchon, PlonUn Français de tant de souches, A. Minc, GrassetFrançois Mitterrand Œuvres Tome 1, P. Gaudibert, J. Raffik, P. Journoud, P.-e. Guigo, J. Bonnin, Les Belles LettresFrançois Mitterrand Œuvres Tome 2, J. Vigreux, G. Saunier, P.-e. Guigo, Les Belles LettresPenser global-L’humain et son univers, e. Morin, Robert Laffont

OJe dirai malgré tout que cette vie fut belle, J. d’Ormesson, GallimardDieu, les affaires et nous – Chronique d’un demi-siècle, J. d’Ormesson, Robert Laffont

PToujours là, toujours prêt, P. Pelloux, Cherche MidiLa liberté sans expression ? Jusqu’ où peut-on tout dire, écrire, dessiner ?, e. Pierrat, FlammarionNous sommes la France, N. Polony, Plon

RLes guerres du Président, D. Revault d’Allonnes, SeuilRévolution française, D. Reynié, PlonAux actes dirigeants !, R. Rivaton, Les Belles LettresLe Bon Gouvernement, P. Rosanvallon, SeuilRetourne à la maison ! – Les femmes politiques face au sexisme ordinaire, C. Rotman, Robert LaffontFrançois Mitterrand – De l’intime au politique, e. Roussel, Robert LaffontA mi-parcours, A. Rousselet avec M.-e. Chamard, P. Kieffer, Kero EditionsLa force de gouverner, N. Rousselier, Gallimard

SLa France pour la vie, N. Sarkozy, Plon2084, B. Sansal, GallimardL’énigmatique Monsieur Hollande - Dans les coulisses de l’Élysée, V. Schneider, J.-C. Coutausse, Stock De Gaulle et Mitterrand, R. Schneider, PerrinOn achève bien les jeunes, B. Spitz, Grasset

TL’étrangère, V. Toranian, FlammarionAhlam, M. Trévidic, JC Lattès

VL’exigence, M. Valls, GrassetLe moment est venu de dire ce que j’ai vu, P. de Villiers, Albin MichelFraternité, j’écris ton nom, P. Viveret, Les Liens qui Libèrent

WLe sens de la République, P. Weil avec N. Truong, GrassetRetour au sens – Pour en finir avec le déclinisme, M. Wieviorka, Robert LaffontMichael W. Squirrel « Le Séisme, Marine Le Pen Présidente », M. Wieviorka, Robert LaffontUne crise devenue française, e.Woerth, l’ArchipelChérie, je vais à Charlie, M. Wolinski, Seuil

ainSi que LeS auteurS de bd :Catharsis, Luz, FuturopolisLe procès Colonna, D. Paganelli, Tignous, Glénat BDLa Planéte des Sages – Tome 2, C. Pépin, Jul, DargaudLes mystères de la Cinquième République – Tome 1,2,3, P. Richelle, F. Ravard, Glénat BDLe château, M. Sapin, DargaudL’Arabe du Futur 2 – Une jeunesse au Moyen-Orient, R. Sattouf, Allary Editions

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S’interroger sur l’avenir de la politique, c’est avant tout questionner les pratiques des politiques car la politique demain ne sera pas le produit d’un courant fataliste ou d’une pente irréversible.

Le télescope de Schopenhauer peut-il nous aider ? Il proposait cette expérience aux hommes politiques : qu’ils se projettent plusieurs décennies dans l’avenir et, de là où ils se trouvent alors, qu’ils s’emparent d’un télescope pour juger de leur action présente. Que souhaitons-nous voir ?

Un écrivain engagé a dit que la politique était le métier des choses inachevées. La politique, les politiques, injustement décriés, seront-ils un jour reconnus pour ce qui doit les construire et obséder leur quotidien  : le respect des engagements pris, la primauté des valeurs, l’honnêteté scrupuleuse, la préparation des avenirs, l’humilité de ne pas tout promettre ?

Au-delà du politique, le questionnement du Prix du Livre Politique nous invite à une saine interrogation : que voulons-nous être demain dans nos métiers, dans nos engagements, notre vie de citoyen ?

Engagements, valeurs, proximité, solidarité, innovation… ces mots résonnent puissamment à ERDF, entreprise loin de «  la politique  » mais quotidiennement présente auprès de ceux qui font vivre nos territoires. Sa légitimité auprès des élus, des acteurs locaux et des citoyens est profondément an-crée dans la qualité du service rendu pour apporter l’électricité partout et pour tous. Pour chacun des 35 000 agents, s’interroger sur l’entreprise demain, c’est avant tout écouter et comprendre ce qui est et restera l’essentiel pour ceux que nous servons : nous entendons proximité, respect des engagements, soli-darité entre territoires, innovation.

Inversons la question, «  qu’est-ce-que ne devra pas être la politique demain »  ? Distante, cynique, hors-sol, décalée, professionnelle, artificiellement clivante…

Les politiques changeront, souhaitons que la politique conserve, retrouve, son essence  : créatrice de liens et de solutions, capable de créer de légitimes débats mais aussi de rassembler.

Nous avons besoin de la politique.

nouS avonS beSoin de La PoLitique

Pierre GuelmanDirecteur des affaires publiques, ERDF

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Le réflexe pour s’informer et comprendre – l’expression choisie par les éditions de La Documentation française qualifie toujours l’une des missions de la direction de l’information légale et administrative (DILA), placée sous l’autorité du Secrétariat général du gouvernement : donner à comprendre, contex-tualiser les faits grâce à une information fiable et à jour, éclairer le citoyen avec pédagogie, donner les clés des débats publics actuels sans prendre partie, autant dans ses éditions papier que sur le site du dé-bat public vie-publique.fr.

Ces ressources et contenus, disponibles en papier, en livres numériques ou sur nos sites internet, ont marqué, et continuent à marquer des générations d’hommes politiques français. L’esprit dans lequel elles ont été produites, constitue une garantie pour tout citoyen qui souhaite mieux connaître notre vie publique.

Cette garantie, la DILA y contribue, chaque jour, par ses chronologies, ses dossiers d’actualités, ses

éclairages sur la vie politique en débat et en permet-tant l’accès aux rapports et discours publics ainsi qu’aux projets de lois en cours.

Son rôle est particulièrement important dans un monde en crises multiples où la place de l’État, acteur de la démocratie, doit rester prépondérante.

Notre institution est ainsi fière de contribuer au succès de cette 25e Journée du Livre Politique à l’Assemblée nationale et d’offrir l’opportunité à ses visiteurs de découvrir l’offre éditoriale riche des éditions de La Documentation française et des Journaux officiels. La DILA est également heureuse de valoriser son travail d’éditeur et son rôle d’impri-meur d’État en offrant cette année à l’occasion de ce 25e anniversaire, le livret Journée du Livre Politique – Spécial 25 ans.

Pour un Lecteur écLairé

Bertrand MunchDirecteur de l’information légale et administrative

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MeMBReS D’HONNeUR

Robert BadinterAncien ministre de la Justice, ancien Président du Conseil Constitutionnel, sénateur honoraire

Aurélie FilippettiAncienne ministre de la Culture et de la Communication, députée de la 1e circonscription de la Moselle, Conseillère municipale de Metz

CO-PRÉSIDeNTS

Marc Ladreit de LacharrièrePDG de Fimalac, Président de la Fondation Culture et Diversité, Président de la Revue des Deux Mondes

Louis SchweitzerCommissaire général à l’Investissement, Président d’Initiative France, Président d’honneur de Renault

MeMBReS

François BazinEssayiste, écrivain

Maurice BenassayagConseiller d’État honoraire

Isabelle DebréSénateur des Hauts-de-Seine, vice-présidente du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, vice-Présidente du Sénat

Gilles FinchelsteinDirecteur général de la fondation Jean-Jaurès

Caroline FourestJournaliste, éditorialiste, essayiste, scénariste, réalisatrice et co-fondatrice de la revue ProChoix, chroniqueuse à Radio France

Louis GautierSecrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale

Hervé Le BrasDémographe, essayiste, directeur d’études à l’EHESS, chercheur émérite à l’INED, membre du conseil d’administration de l’ENS (Ulm), Président du conseil scientifique de la DATAR, Chroniqueur à la revue La Recherche

Bruno Le RouxDéputé de la 1re circonscription de Seine-Saint-Denis, Président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Président de la Fédération Léo Lagrange

Nathalie LoiseauDirectrice de l’ENA

Philippe MéchetSecrétaire général de Lire La Politique, maître de conférence à Sciences Po Paris directeur des relations institutionnelles, EDFFrédéric MionDirecteur de Sciences Po Paris

Luce PerrotPrésidente-fondatrice de Lire la Politique

Louis PetietPrésident de Krief Group

Dominique ReyniéDirecteur général de la fondation pour l’innovation politique, professeur à Sciences Po Paris

Frank RiesterDéputé de la 5e circonscription de Seine-et-Marne

Stéphane RozèsConsultant, Président de CAP (Conseils, analyses et perspectives), enseignant à Sciences Po Paris et HEC

Dominique SchnapperSociologue, politologue, ancien membre du Conseil Constitutionnel

Alain-Gérard SlamaEssayiste, historien, professeur à Sciences Po Paris, membre de la mission sur l’avenir des Institutions

Brice TeinturierDirecteur général délégué d’IPSoS France

Gérard UngerPDG de Métrobus

Michel WieviorkaSociologue, Directeur d’études à l’EHESS, Administrateur de la Fondation Maison des sciences de l’homme

comité de Parrainage 2015-2016

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NOUS ReMeRCIONS TOUT PARTICULIÈReMeNT :

Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale, Jean-Luc Porcedo, directeur de cabinet du Président de l’Assemblée nationale, Mathieu Monot, chef de cabinet du Président de l’Assemblée nationale, Abdel Malek Riad, conseiller du Président de l’Assemblée nationale, Catherine Babelon, directrice du service de la communication et de l'information multimédia de l’Assemblée nationale, la Présidence de l’Assemblée nationale et l’ensemble des services de l’Assemblée nationale, …

…  Costa-Gavras, scénariste, réalisateur, président de la Cinémathèque, président du jury du Prix du Livre Politique 2016, Jérôme Fénoglio, directeur, Le Monde, Laurent Guimier, directeur, France Info, Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac, président de la Fondation Culture & Diversité, Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Monloubou, président du Directoire d’ERDF, Sandrine Treiner, directrice, France Culture, Gérard Unger, Président Directeur Général de Metrobus

ainSi que LeS membreS du conSeiL d’adminiStration de Lire La PoLitique :Président  : Paul Calandra, conseiller en entreprise, Vice-présidents  : Maurice Benassayag, conseiller d’État honoraire, Claude estier, sénateur honoraire, Luce Perrot, inspecteur général honoraire de l’administration des affaires culturelles, Secrétaire général  : Philippe Méchet, directeur des relations institutionnelles, EDF, maître de conférences à Sciences Po Paris, Trésorier  : Jérôme Piodi, coordinateur et trésorier de l’observatoire de la défense et de la Fondation Jean Jaurès, Les Administrateurs  : Mariella Berthéas, Florence Dépret, Bernard Giroux, Cédric Lewandowski, Guillaume Merzi, Antoine de Tarlé

cette Journée n’aurait Pu Se réaLiSer SanS L’amicaL concourS de :Émilie Aubry, journaliste, LCP-AN, ARTE, François Bazin, écrivain, journaliste, Arlette Chabot, éditorialiste, Élisabeth Chavelet, rédactrice en chef en charge des grands entretiens, Paris Match, Michèle Cotta, éditorialiste, essayiste, Gérard Courtois, éditorialiste, Le Monde, Isabelle Desmet, directrice des relations médias de Total, Guillaume erner, producteur des Matins de France Culture, Catherine Ferrant, déléguée générale de la Fondation Total, Directrice du mécénat, Gilles Finchelstein, directeur général de la fondation Jean-Jaurès, Françoise Fressoz, éditorialiste, Le Monde, Louis Gautier, secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, Étienne Gernelle, directeur de la rédaction, Le Point, Catherine Gros, vice-présidente de Publicis Consultants, Pierre Guelman, directeur des affaires publiques, ERDF, Laurent Joffrin, directeur de la rédaction, Libération, Jul, auteur de bandes-dessinées, dessinateur de presse, Pascale Laborier, chargée de mission SHS et vie universitaire, secrétariat d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Adrien Landivier, relations publiques et institutionnelles, France Culture, Didier Leschi, directeur de l’Office Français de l’Intégration et de l’Immigration, Paule-H. Levy, directrice, RCJ, Élise Longuet, directrice des relations extérieures, Fimalac, Plantu, dessinateur de presse, Dominique Reynié, professeur à Sciences Po, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), Brice Teinturier, directeur général délégué IPSOS France, Céline Zoubeidi, Conseillère communication, cabinet de M. Thierry Mandon, secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

ont égaLement ParticiPé à La PréParation et au SuccèS de cette Journée :Olivier Connan, chef de la division de la communication institutionnelle, Assemblée nationale, Jean-Pascal Andrieu, intendant de l’hôtel de la Présidence, Assemblée nationale, Régis Huguet, directeur de la restauration au service de la logistique parlementaire, Assemblée nationale, …

… ainSi que :Guillaume Barré, Aurélien Boudeau, Frédéric Colin, Frédéric Delmotte, Vincent Dusseaux, Florian Gibert-Abensour, Marlène Godet, Rachel Hardouin, Olivier de Lagarde, Claire Ménard, Lucie Normand, Virginie Nicolle, Karine Peuvrier, Marie Riber, France Roque, Camille Vigogne. Et l'ensemble du personnel du Petit Hôtel, si cher à notre président de jury, Costa-Gavras.

remerciementS

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Soutenir Lire La PoLitique

L’idée démocratique exige que chacun puisse accéder au savoir, à l’information et à ses lumières. La vie de la cité ne peut se concevoir sans l’accès au débat d’idées pour tous.

Fondée en 1991 par Luce Perrot, l’association Lire la Politique se propose de renouveler le lien entre tous les citoyens et leur République.

Pour réveiller notre instinct d’« animal politique », comme disait Aristote, l’association organise des journées de rencontres avec des acteurs majeurs de la vie publique, autour de tables rondes mais aussi en mettant à l’honneur le livre, la pérennité et l’universalité de l’écrit et la galaxie Gutenberg.

Revaloriser l’importance du discours, de l’analyse, de la réflexion, de la pensée mais aussi de l’esprit critique, telle est notre ambition.

SOUTeNIR LIRe LA POLITIqUe - POUR SOUTeNIR LeS VALeURS De LA RÉPUBLIqUe, De LA DÉMOCRATIe, De LA LAÏCITÉ - POUR CRÉeR DU LIeN SOCIAL

Je soutiens l’association Lire la Politique et souhaite m’associer à ses actions :

Donateur, je verse une contribution minimum deMembre bienfaiteur, je verse une contribution deMembre actif, je verse une contribution deMembre simple, je verse une contribution de Membre étudiant ou chômeur, je verse une cotisation de

Merci d’adresser votre chèque bancaire à l’ordre de Lire la Société ainsi que vos coordonnées sous enveloppe affranchie à :Lire la Société, 7, passage Legendre – 75017 Paris

« Quelle est la première partie de la politique ? L’éducation. La seconde ? L’éducation. Et la troisième  ? L’éducation. »Jules Michelet

«  Ce sont les démocrates qui font la démocratie, c’est le citoyen qui fait la République. »George Bernanos

«  Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l’obéissance il assure l’ordre  ; par la résistance il assure la liberté. »Alain

«  La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l’exactitude de l’information. Si le citoyen n’est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire. »Jean-François Revel

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