16
1 Programmes phares de l’OIT

Programmes phares de l’OIT - ilo.org · et budget et associent autorité mondiale en matière de politiques ... Les activités des programmes phares de l’OIT nous ... comme la

  • Upload
    lethien

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

1

Programmes phares de l’OIT

2

Une partie importante du programme de réforme de l’OIT a consisté à rendre le portefeuille de coopération pour le développement de l’OIT plus efficace.

Les cinq programmes phares jouent un rôle majeur pour renforcer l’impact et l’efficience du portefeuille des activités de coopération de l’OIT pour le développement, qui représente bien plus de la moitié des ressources de l’Or-ganisation sur le terrain. Proposés par le Directeur général et adoptés par le Conseil d’administration en 2015, les programmes phares consolident et clarifient les initiatives déjà en place pour lutter contre les déficits de travail décent et les difficultés connexes liées au monde du travail. Cette publica-tion présente les programmes phares, leurs mandats respectifs, et explique comment ils s’intègrent dans divers cadres de développement: cadre straté-gique de l’OIT, programme et budget de l’OIT et objectifs de développement durable des Nations Unies.

Les programmes phares reconnaissent l’importance du portefeuille de coopé-ration de l’OIT pour s’engager auprès des mandants. Leur création répond à des critères précis formulés par les mandants qui souhaitent renforcer leurs capacités. Ils contribuent à la réalisation de nombreux résultats du programme et budget et associent autorité mondiale en matière de politiques étayées par des données factuelles et mise en œuvre effective sur le terrain. Au-delà, ils offrent la possibilité d’amplifier l’action, de la dupliquer dans des contextes variés et de mobiliser les ressources de manière plus efficace et durable. Ainsi, ils permettent d’obtenir des résultats durables conformes aux objectifs de développement durable (ODD).

A la lumière d’enjeux mondiaux en constante évolution, le portefeuille des activités de coopération de l’OIT pour le développement doit s’adapter. Des tendances fondamentales, comme la mondialisation, la technologie et le changement climatique, auxquelles s’ajoutent la hausse des inégalités et la permanence des conflits et des déplacements de population, façonnent l’ave-nir du travail. Les activités des programmes phares de l’OIT nous rappellent avec force l’importance des quatre piliers du travail décent pour relever ces défis. La création d’emplois, les principes et droits fondamentaux au travail, l’accès à la protection sociale et le rôle du dialogue social font tous partie intégrante des programmes phares.

Les programmes phares fonctionnent en parallèle avec des projets plus petits, relevant du portefeuille de coopération pour le développement de l’OIT. Bien que menées à une échelle réduite, ces initiatives complètent les mandats des programmes phares, en testant des approches novatrices, de nouveaux thèmes de recherche, et en mettant en œuvre des interventions conçues spéciale-ment. Les synergies et la collaboration entre tous les projets et programmes sont plus cruciales que jamais au moment où l’OIT entre dans son prochain siècle de promotion et de réalisation du travail décent.

Avant-propos

Deborah GreenfieldDirectrice générale adjointepour la politique

Mme Greenfield dirige la politique, la recherche et le travail statistique de l’OIT sur l’ensemble des questions relatives au travail et à l’emploi traitées par l’Organisation.

3

Histoire Dans cette brochure

L’Examen de la structure et des opérations de terrain et de la coopération technique de l’OIT, ILO field operations and structure and technical cooperation review, publié en 2013, a invité le Bureau à agir comme «Une seule OIT» dans le cadre d’un nouveau modèle de fourniture de ser-vices, de conseils et d’activités aux mandants de l’OIT. Ce modèle est centré sur le développement de programmes intégrés de grande envergure, dans le cadre d’une ap-proche plus stratégique visant à développer et pérenniser le portefeuille de coopération pour le développement de l’OIT – les programmes phares répondent à cette exigence.

IL EXISTE CINQ PROGRAMMES PHARES:

Better Work

Socles de protection sociale pour tous (SPS)

Programme international révisé pour l’abolition du travail des enfants et du travail forcé (IPEC+)

Des emplois au service de la paix et de la résilience (EPR)

Initiative mondiale pour une action préventive dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail (OSH-GAP)

Ces programmes ont été adoptés par le Conseil d’admi-nistration du BIT en octobre 2015 et choisis, entre autres critères, parce qu’ils étaient extensibles et faciles à re-produire; qu’ils répondaient aux besoins exprimés par les mandants; renforçaient leurs capacités; et produisaient des résultats durables.

Introduction

Cette publication présente les programmes phares de l’OIT et explique comment ils s’intègrent dans le cadre stratégique et la structure existante, non seulement de l’OIT mais aussi de la com-munauté internationale, ainsi que dans les objectifs de dévelop-pement durable. Cette brochure examine aussi la façon dont les programmes phares contribuent à la mission d’autres initiatives de l’OIT, comme l’avenir du travail et la famille des initiatives pluripartites gérées par l’OIT. Les partenaires du développement et les mandants pourront aussi y découvrir comment s’impliquer.

4

BETTER WORK

Partenariat entre l’OIT et la Société financière internationale (SFI), membre du Groupe de la Banque mondiale, Better Work rassemble plusieurs catégories – gouvernements, marques mon-diales, propriétaires d’usine, syndicats et travailleurs –, afin d’améliorer les conditions de travail dans le secteur du vête-ment et de rendre le secteur plus compétitif. Actuellement opé-rationnel dans 1 500 usines employant plus de deux millions de travailleurs dans sept pays, Better Work apporte un change-ment positif et durable grâce à des évaluations, des formations, des activités de sensibilisation et de recherche qui modifient les politiques, les attitudes et les comportements. Better Work ambitionne que l’industrie mondiale du vêtement permettra à des millions de personnes d’échapper à la pauvreté, par la fourniture d’emplois décents, l’autonomisation des femmes, la compétitivité accrue des entreprises et la promotion d’une croissance économique inclusive.

SPS

DES SOCLES DE PROTECTION SOCIALE POUR TOUS

Ce programme phare vise à faire des socles de protection so-ciale (SPS) une réalité dans les pays où les systèmes de pro-tection sociale sont encore fragmentés ou insuffisamment dé-veloppés. Les socles de protection sociale sont des niveaux élémentaires de protection sociale qui devraient être garantis à tous. Définis au niveau national, ils devraient au minimum fournir des soins de santé essentiels tout au long de la vie; une protection sociale pour tous les enfants; la sécurité du revenu pour toutes les personnes en âge de travailler, notamment en cas de chômage, de maternité, de handicap et d’accident du travail; et des pensions pour toutes les personnes âgées. Le pro-gramme rassemble des gouvernements, des partenaires sociaux, des organisations de la société civile, des administrateurs de systèmes de sécurité sociale et le système des Nations Unies dans le cadre d’interventions coordonnées et intégrées en fa-veur des SPS. Il s’agit notamment de procéder à l’évaluation de la situation en matière de protection sociale et de faire des recommandations, non seulement pour concevoir des régimes de protection sociale ou réformer les systèmes existants, mais aussi pour appuyer leur mise en œuvre.

IPEC+

PROGRAMME INTERNATIONAL POUR L’ABOLITION DU TRAVAIL DES ENFANTS ET DU TRAVAIL FORCÉ (IPEC+)

Le programme IPEC+ vise à éliminer le travail des enfants d’ici à 2025 et le travail forcé d’ici à 2030, conformément à la cible 8.7 des ODD. Le programme couvre trois domaines où les violations des droits des travailleurs sont particulièrement flagrantes: i) économies rurale et informelle; ii) entreprises et chaînes d’approvisionnement nationales et mondiales; et iii) situations de crise et de fragilité. Dans ces contextes, le programme a une incidence sur: i) les politiques publiques et la gouvernance; ii) la valorisation des travailleurs et des or-ganisations d’employeurs et de travailleurs; iii) le développe-ment des connaissances et des données; et iv) les partenariats.

EPR

DES EMPLOIS AU SERVICE DE LA PAIX ET DE LA RÉSILIENCE

Ce programme vise à créer des emplois, à renforcer les com-pétences et à développer l’esprit d’entreprise dans les pays touchés par des conflits ou exposés à des catastrophes. Les véritables bénéficiaires du programme sont les jeunes hommes et femmes vulnérables qui sont la pierre angulaire d’un ave-nir meilleur. Leur insertion économique et sociale réduit non seulement les risques d’instabilité sociale et politique, mais contribue aussi à l’établissement de la paix, à la réconcilia-tion nationale et à la cohésion sociale, tout en produisant des biens publics. Le programme allie l’aide humanitaire et l’aide au développement pour un meilleur rétablissement de l’éco-nomie locale qui génère des emplois et ouvre des voies vers le développement durable et la transition vers la formalité. Dans ce but, le programme s’appuie sur les orientations stratégiques adoptées dans la nouvelle recommandation de l’OIT, la recom-mandation (nº 205) sur l’emploi et le travail décent pour la paix et la résilience, 2017, et les met en œuvre.

OSH-GAP

SÉCURITÉ ET SANTÉ AU TRAVAIL – INITIATIVE MONDIALE POUR UNE ACTION PRÉVENTIVE (OSH-GAP)

Le programme OSH-GAP favorise une culture de la prévention afin de réduire la fréquence des maladies, des lésions et des décès imputables au travail. Le programme concrétise l’enga-gement de l’OIT à garantir le droit fondamental de tous les tra-vailleurs à un milieu de travail sûr et salubre. L’OSH-GAP est une réponse directe au volume grandissant de demandes d’as-sistance formulées par les mandants de l’OIT pour apprendre à utiliser les normes internationales du travail pertinentes afin de renforcer leurs systèmes de sécurité et de santé au niveau na-tional et au niveau des entreprises. Le programme se concentre sur les secteurs où les maladies, lésions et décès imputables au travail sont les plus nombreux, comme la construction et l’agriculture, à la fois dans les chaînes d’approvisionnement nationales et mondiales, et donne la priorité à la sécurité et à la santé des travailleurs qui sont les plus exposés aux acci-dents du travail et aux maladies professionnelles.

Brève description des programmes phares

5

Quels sont les liens entre les programmes phares et les résultats du programme et budget de l’OIT pour 2018-19?

Le programme phare «Des emplois pour la paix et la résilience» contribue également au moteur transversal des politiques, une transition juste vers la durabilité environnementale.

RÉSULTAT

1Des emplois plusnombreux et de meilleurequalité pour unecroissance inclusiveet de meilleures perspectivesd’emploipour les jeunes

RÉSULTAT

2Ratification et application des normes internationales

du travail

RÉSULTAT

3Création et extension

des socles de protection sociale

RÉSULTAT

4Promouvoir

les entreprisesdurables

RÉSULTAT

5Travail décent

dans l’économierurale

RÉSULTAT

6Formalisationde l’économie

informelle

RÉSULTAT

7Promouvoir un travail sûr et la conformité des lieux de travail, y compris dans les chaînes d’approvisionnement mondiales

RÉSULTAT

8Protection des travailleurs

contre les formes de travail inacceptables

RÉSULTAT

9Des migrations

internationales de main-d’œuvreéquitables et une mobilité

efficace

RÉSULTAT

10Des organisations

d’employeurs et de travailleurs

fortes et représentatives

Better Work

Socles de protection sociale pour tous (SPS)

Programme international révisé pour l’abolition du travail des enfants et du travail forcé (IPEC+)

Des emplois au service de la paix et de la résilience (EPR)

Initiative mondiale pour une action préventive dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail (OSH-GAP)

La cohérence entre les programmes phares et le cadre stratégique de l’OIT, y compris le programme et budget biennal, est essentielle. Elle assure un lien direct entre la stratégie de l’Organisation et sa mise en œuvre.

6

BETTER WORK

Si les usines de confection sont une pré-cieuse source d’emplois et peuvent contri-buer à améliorer les moyens d’existence des travailleurs et de leurs familles, les mau-vaises conditions de travail, en particulier dans l’économie informelle, demeurent une question cruciale. Les mécanismes visant à faire respecter le droit du travail sont souvent insuffisants, et les travailleurs ne comprennent pas toujours bien quels sont leurs droits et ne possèdent pas les com-pétences requises pour les faire valoir. Ces mécanismes pourront être modifiés grâce à l’action collective mais aussi en alignant les objectifs des entreprises sur le dévelop-pement économique et social durable et en permettant aux pays producteurs de vête-ments de renforcer leurs politiques et de lut-ter contre la non-conformité. Parallèlement à ces changements, il deviendra crucial de doter les entreprises et les travailleurs des capacités et des compétences requises dans le monde du travail de demain.

SPS

La protection sociale est un droit de l’homme et un élément déterminant du développe-ment économique et social. Les systèmes de protection sociale devraient être de plus en plus sollicités à l’avenir, en raison des bouleversements actuels des économies et des sociétés, des niveaux d’inégalité éle-vés et de la nouvelle place qu’occupe le travail dans la vie des gens. Les socles de protection sociale sont indispensables pour garantir au moins un niveau élémentaire de sécurité du revenu et un accès effectif aux soins de santé essentiels à tous et, par conséquent, à la détermination de l’avenir du travail. Les SPS contribuent à promou-voir la justice sociale, la dignité humaine et le travail décent, à prévenir la pauvreté et à réduire les inégalités et la vulnérabili-té, à favoriser la résilience et à promouvoir l’inclusion sociale. Le programme phare des SPS aide les pays à concevoir et à mettre en œuvre des systèmes de protection so-ciale, y compris des socles, de façon à ré-pondre aux demandes actuelles et futures, et à tirer parti des possibilités offertes par les nouvelles technologies pour la fourni-ture des prestations et des services de pro-tection sociale.

Quels sont les liens entre les programmes phares et l’avenir du travail?L’Initiative du centenaire de l’OIT sur l’avenir du travail va marquer le centenaire de l’OIT avec un rapport stratégique, orienté vers l’action, ouvrant la voie à la réalisation du travail décent dans un environnement de travail très différent de ce qu’il était au moment de la création de l’OIT en 1919. L’initiative aborde les défis mondiaux les plus urgents dans le monde du travail, ainsi que certains des déficits de travail décent les plus systémiques.

Quels sont les liens entre les programmes phares et les objectifs de développement durable?Les programmes phares offrent une solution intéressante pour intégrer l’Agenda du travail décent à la fois dans les Plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) et dans les cadres nationaux des objectifs de développement durable. Ils permettent aussi d’incorporer le renforcement des capacités de manière plus systématique.

BETTER WORK SPS

7

IPEC+

L’élimination du travail des enfants et du travail forcé est fondamentale pour la réa-lisation du travail décent. L’éducation et une transition en douceur de l’école vers le travail décent sont primordiales pour que les enfants deviennent des membres à part entière de la société. Les jeunes en âge de travailler doivent avoir accès à de meilleures perspectives économiques et sociales et être capables de suivre leur propre voie de développement. On ne saurait trop insister sur l’importance de cet objec-tif. L’évolution progressive du changement apportera une contribution substantielle à cet égard, notamment avec le développe-ment de systèmes d’enseignement et de formation prenant en compte les change-ments technologiques profonds et les ten-dances démographiques. En découleront des bénéfices durables et inclusifs pour les travailleurs, les entreprises et l’écono-mie en général.

EPR

Les pays confrontés à la fragilité sont sou-vent ceux qui ont dû faire face à des dif-ficultés économiques structurelles, à des institutions défaillantes et à une main-d’œuvre excédentaire liées à des années de chômage de longue durée et de négli-gence, de conflits continus et de manque d’infrastructures adéquates. Ce programme phare, «Des emplois au service de la paix et de la résilience», s’attaque en priorité aux causes profondes de cette fragilité – en renforçant la résilience des institutions nationales et des capacités des individus grâce à des programmes de production pourvoyeurs d’emplois, de revenus, et qui contribuent à restaurer les infrastructures indispensables et les services publics qui font souvent défaut. Il contribue aussi à protéger et à restaurer les ressources natu-relles, participant à la sécurité hydrique et alimentaire, qui peuvent aussi être sources de tensions et de conflits et, partant, fac-teurs de fragilité. L’avenir du travail vise à garantir que tous les individus, y compris les plus vulnérables et surtout les jeunes, peuvent participer au processus de paix et contribuer à la durabilité économique, so-ciale et environnementale.

OSH-GAP

L’amélioration des conditions de travail et la promotion d’environnements de travail sûrs et salubres sont essentielles pour garantir le travail décent à l’avenir. Un travail sûr et sain et une «culture de la prévention» bien ancrée revêtent de l’importance tant pour les travailleurs que pour les entreprises. La pérennité des entreprises repose sur une main-d’œuvre sûre, productive et en bonne santé. Depuis des décennies, en réponse à la multiplication des données relatives aux risques et dangers professionnels, les entreprises ont modernisé les méthodes et les lieux de travail après avoir subi de nom-breux dommages. Pour que le travail sûr et sain devienne une réalité à l’avenir, il fau-dra intégrer la sécurité et la santé au travail dès la «conception» des futurs méthodes et lieux de travail et obtenir l’engagement des diverses parties qui pèseront sur cette conception. Le développement des connais-sances requises et la diffusion des données liées à la sécurité et à la santé devront ac-compagner le rythme des changements dans le monde du travail: l’un des principaux ob-jectifs du programme phare OSH-GAP est le développement de ces connaissances et la collecte de données grâce à des colla-borations, des réseaux et des partenariats entre institutions, agences et organismes scientifiques.

IPEC+ EPR OSH-GAP

8

SOUDAN DU SUD

TIMOR LESTE

SAMOA

SAMOA

PHILIPPINES

MONGOLIE

ÉTHIOPIE

SOMALIE

OUGANDA

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE

CAMEROUN

NIGÉRIA

NIGERMALI

GHANA

LIBÉRIA

CABO VERDE

SÉNÉGAL

MAURITANIE

TUNISIE

TURQUIE

JORDANIE

IRAQ

OUZBÉKISTAN

TURKMÉNISTAN

AFGHANISTAN

PAKISTAN INDE

SRI LANKA

NÉPAL

BANGLADESH

MYANMAR

RÉP. POP. DÉM. LAO

VIET NAM

THAÏLANDE

CAMBODGE

INDONÉSIE

KIRGHISISTAN

YÉMEN

UKRAINE

LIBAN

TERRITOIREPALESTINIENOCCUPÉ

SIERRA LEONE

CÔTE D’IVOIRE MALAWI

MOZAMBIQUE

ARGENTINE

URUGUAY

PARAGUAY

ÉTAT PLUR. DE BOLIVIE

PÉROUBRÉSIL

ÉQUATEUR

COLOMBIE

HONDURAS

NICARAGUA

EL SALVADOR

GUATEMALA

HAÏTI

MADAGASCARZAMBIE

KENYA

RÉPUBLIQUECENTRAFRICAINE

TOGO

BETTER WORK

BETTER WORK

SPS

SPS

SPS

IPEC+

IPEC+

IPEC+

IPEC+

IPEC+

IPEC+

IPEC+IPEC+

IPEC+ IPEC+OSH-GAP

OSH-GAP

OSH-GAP

OSH-GAP

EPR

EPR

EPR

EPR EPR

EPR

EPR

EPR

EPR

JPR

EPR

EPR

EPR

EPR

EPR

EPR

EPR

IPEC+

OSH-GAP

SPS

IPEC+

SPS

SPS

SPS SPS

SPS

IPEC+

SPS

IPEC+

IPEC+

BETTER WORK

IPEC+

IPEC+

BETTER WORK

IPEC+

BETTER WORK

IPEC+

IPEC+

IPEC+

IPEC+

SPS

IPEC+

SPS

SPS

EPR

SPS

EPR

IPEC+

IPEC+

JPR

IPEC+

SPS

SPS

SPS

BETTER WORK

BETTER WORK

OSH-GAP

SPS

OSH-GAP

SPS

OSH-GAP

SPS

OSH-GAP

IPEC+

EPR

OSH-GAP

IPEC+

IPEC+

IPEC+

GUINÉEEPR

SYRIEIPEC+

BETTER WORK

IPEC+

SPS

OSH-GAP

Dans quels pays les programmes phares seront-ils présents?

9

SOUDAN DU SUD

TIMOR LESTE

SAMOA

SAMOA

PHILIPPINES

MONGOLIE

ÉTHIOPIE

SOMALIE

OUGANDA

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE

CAMEROUN

NIGÉRIA

NIGERMALI

GHANA

LIBÉRIA

CABO VERDE

SÉNÉGAL

MAURITANIE

TUNISIE

TURQUIE

JORDANIE

IRAQ

OUZBÉKISTAN

TURKMÉNISTAN

AFGHANISTAN

PAKISTAN INDE

SRI LANKA

NÉPAL

BANGLADESH

MYANMAR

RÉP. POP. DÉM. LAO

VIET NAM

THAÏLANDE

CAMBODGE

INDONÉSIE

KIRGHISISTAN

YÉMEN

UKRAINE

LIBAN

TERRITOIREPALESTINIENOCCUPÉ

SIERRA LEONE

CÔTE D’IVOIRE MALAWI

MOZAMBIQUE

ARGENTINE

URUGUAY

PARAGUAY

ÉTAT PLUR. DE BOLIVIE

PÉROUBRÉSIL

ÉQUATEUR

COLOMBIE

HONDURAS

NICARAGUA

EL SALVADOR

GUATEMALA

HAÏTI

MADAGASCARZAMBIE

KENYA

RÉPUBLIQUECENTRAFRICAINE

TOGO

BETTER WORK

BETTER WORK

SPS

SPS

SPS

IPEC+

IPEC+

IPEC+

IPEC+

IPEC+

IPEC+

IPEC+IPEC+

IPEC+ IPEC+OSH-GAP

OSH-GAP

OSH-GAP

OSH-GAP

EPR

EPR

EPR

EPR EPR

EPR

EPR

EPR

EPR

JPR

EPR

EPR

EPR

EPR

EPR

EPR

EPR

IPEC+

OSH-GAP

SPS

IPEC+

SPS

SPS

SPS SPS

SPS

IPEC+

SPS

IPEC+

IPEC+

BETTER WORK

IPEC+

IPEC+

BETTER WORK

IPEC+

BETTER WORK

IPEC+

IPEC+

IPEC+

IPEC+

SPS

IPEC+

SPS

SPS

EPR

SPS

EPR

IPEC+

IPEC+

JPR

IPEC+

SPS

SPS

SPS

BETTER WORK

BETTER WORK

OSH-GAP

SPS

OSH-GAP

SPS

OSH-GAP

SPS

OSH-GAP

IPEC+

EPR

OSH-GAP

IPEC+

IPEC+

IPEC+

GUINÉEEPR

SYRIEIPEC+

BETTER WORK

IPEC+

SPS

OSH-GAP

Afrique Etats arabes Asie et Pacifique

Europe et Asie centrale

Amérique latine et Caraïbes

Total

Better Work 1 1 4 0 2 8

SPS 8 1 8 1 3 21

IPEC+ 11 3 8 4 6 32

EPR 9 3 6 1 2 21

OSH-GAP 2 0 6 0 3 11

10

2018-19-20-21-22-

Quels sont les objectifs des programmes phares pour les années à venir?

Les programmes phares ont élaboré des plans stratégiques quinquennaux pour orienter leurs activités dans les années à venir.

OSH-GAP

Le programme phare sur l’action préventive dans le domaine de la SST accompagne les Etats Membres pour améliorer leurs per-formances en matière de sécurité et de santé au travail; soutient la création et la diffusion de connaissances sur la SST par les agences, organismes et instituts de SST; génère une demande de SST, notamment parmi les jeunes travailleurs et les jeunes en-trepreneurs. GRÂCE AUX RESSOURCES DE LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT, LE PROGRAMME POURRA

EPR

Pour la période 2018-2022, ce programme cible 10 pays et met l’accent sur le développement d’approches politiques plu-ridimensionnelles au niveau national. Ces approches allient des stratégies d’investissements à haute intensité d’emploi, le per-fectionnement des compétences, le développement de PME du-rables et la promotion de l’entreprenariat, en mettant un accent particulier sur les jeunes et les groupes sociaux particulièrement vulnérables en période de crise. LA MISE EN ŒUVRE DU PRO-GRAMME AU NIVEAU NATIONAL VA SE TRADUIRE PAR

IPEC+

Le programme phare IPEC+ est centré sur l’amélioration des po-litiques publiques et de la gouvernance, l’autonomisation, les connaissances et les données, et les partenariats dans les éco-nomies rurale et informelle, les entreprises et les chaînes d’ap-provisionnement mondiales, ainsi que sur les pays en crise et en situation de fragilité. D’ici à la fin de 2019, le programme aura été introduit dans 5 nouveaux Etats Membres. D’ICI À LA FIN DE 2020, LE PROGRAMME AURA CONTRIBUÉ À

SPS

La première phase de ce programme – qui s’achève en 2020 – concentre les activités dans 21 pays (8 en Afrique et 8 en Asie et Pacifique, 3 en Amérique latine, 1 en Asie centrale et 1 au Moyen-Orient). D’ICI À 2020, L’OBJECTIF EST

BETTER WORK

EN S’APPUYANT SUR DE NOUVEAUX PARTENARIATS ET SUR CEUX QUI EXISTENT DÉJÀ, BETTER WORK VA

Soutenir les Etats Membres dans le renforcement des capacités en matière de SST, avec une priorité accordée aux secteurs à risque, aux PME et aux travailleurs exposés aux plus hauts risques de maladies et de lésions professionnelles

La création directe et indirecte (grâce à des effets d’entraînement en amont et en aval) d’emplois décents, surtout pour les jeunes, hommes et femmes

La promotion de nouvelles PME durables et l’expansion des PME existantes

Q’une stratégie nationale de protection sociale et/ou un plan de mise en œuvre pratique soient adoptés dans les 21 pays concernés

Que 14 pays sur 21 aient conçu ou réformé leur régime de protection sociale et aient adopté ou révisé la législation correspondante

Etendre son impact à 8 millions de travailleurs et 21 millions de membres de famille

Permettre aux pays producteurs de vêtements de renforcer leurs politiques

Une hausse de 50 pour cent des commentaires positifs reçus par la CEACR sur l’application des conventions relatives au travail des enfants

A l’adoption par au moins 10 Etats Membres de politiques centrées sur l’égalité hommes-femmes et sur les enfants, de lois et de réglementations visant à renforcer la protection sociale et l’éducation, avec une attention particulière aux communautés à risque.

Aider les Etats Membres à améliorer les connaissances de SST relatives aux décès, blessures et maladies liés au travail, surtout dans les chaînes d’approvisionnement mondiales

11

2018-19-20-21-22-Le développement et la mise à niveau des chaînes de valeur locales

L’amélioration de l’employabilité des jeunes grâce à des programmes de formation professionnelle et de formation à l’entrepreneuriat

Que 7 des 21 pays aient amélioré le fonctionnement, notamment les mécanismes de distribution, de leurs socles de protection sociale

Cela se traduira par une meilleure couverture (30 millions de personnes auparavant exclues seront couvertes), une meilleure qualité (50 millions de personnes auparavant partiellement couvertes bénéficieront d’un meilleur niveau de protection) et par un accès élargi (130 millions de personnes auront un accès facilité à la protection sociale).

La réalisation de ces objectifs dépendra:

1) de l’influence sur les pratiques commerciales en s’appuyant sur ce qui a fonctionné pour s’attaquer à la non-conformité

2) de l’instauration d’un environnement favorable au travail décent en renforçant les institutions publiques et en fournissant aux responsables politiques des données crédibles sur le travail décent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

L’amélioration de l’accès aux technologies appropriées et aux marchés économiques locaux

Le renforcement des mécanismes de dialogue social

Contribuer au développement et à la diffusion de connaissances et de solutions en mettant en relation et en mobilisant les agences, organismes et instituts de SST, ainsi que des réseaux régionaux de SST, grâce à la base de données INTEROSH

Augmenter la demande de SST en formant une communauté de jeunes champions et en promouvant un plan d’action pour la sécurité et la santé des jeunes à l’échelle mondiale, ainsi qu’en donnant aux jeunes travailleurs et entrepreneurs les moyens d’améliorer la SST dans leurs pays

D’ici à 2020, le programme aura développé des projets afin:

• D’atteindre les cibles 1 et 2 dans 12 Etats Membres;

• D’apporter un soutien pour l’établissement de la coalition mondiale pour la SST et la création ou le perfectionnement de 3 réseaux régionaux ou sous-régionaux;

• D’augmenter le nombre des jeunes champions de la SST et leurs capacités en vue du deuxième congrès de la jeunesse au Congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail de 2020 au Canada.

12

Comment les programmes phares appuient-ils les initiatives pluripartites?

BETTER WORK

Better Work est par nature une initiative pluripartite.

Le programme résulte d’une collaboration entre l’OIT et la

Société financière internationale (SFI), réunissant tous les échelons

de l’industrie du vêtement, y compris les usines, les acheteurs

et les travailleurs.

La forte affinité thématique entre Better Work, le Vision Zero Fund

(chargé d’œuvrer pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles dans

les chaînes d’approvisionnement mondiales) et le Pacte mondial

(chargé de soutenir les entreprises pour intégrer le dialogue social dans leur modèle d’affaires) encourage la collaboration

technique dans leurs futures activités.

SPS

Un partenariat multipartite pour la cible

1.3 des ODD rassemble au sein d’une même entité les divers

réseaux qui ont été créés pour établir des positions communes sur la protection sociale et encourager

la programmation conjointe.

L’initiative des Nations Unies pour un le socle de protection sociale promeut l’action commune par le biais des PNUAD, des groupes de travail thématiques régionaux sur la protection sociale, ainsi que de la mobilisation des ressources et de la programmation conjointes à travers un guichet SPS dans le cadre du fonds commun des

Nations Unies.

Le SPIAC-B (Conseil de coopération interinstitutions pour la protection sociale) encourage la coordination des politiques entre

l’OIT, la Banque mondiale, d’autres agences internationales et des donateurs bilatéraux; il élabore

aussi des outils interinstitutionnels d’évaluation de la protection

sociale (ISPA).

Le Réseau mondial des entreprises sur les socles de protection sociale est une plateforme de mobilisation des entreprises et des organisations

d’employeurs pour promouvoir l’extension de la protection sociale

et appuyer la mise en œuvre de systèmes publics de sécurité sociale dans certains pays.

Le Réseau pour la protection sociale, la liberté et la justice

pour les travailleurs mobilise les organisations de travailleurs afin de promouvoir et défendre les droits

des travailleurs en matière de protection sociale.

La Coalition mondiale des ONG pour les SPS regroupe

80 organisations de la société civile et syndicats qui soutiennent l’extension des socles de protection

sociale aux travailleurs de l’économie informelle et à d’autres

groupes vulnérables.

Le Partenariat mondial pour la protection sociale universelle (PSU 2030) comprend 15 organisations internationales et partenaires de développement pour favoriser la

réalisation de la protection sociale universelle.

13

L’égalité des sexes et la non-discrimination, le dialogue social et une juste transition vers la durabilité environnementale sont trois (ou quatre) facteurs politiques transversaux du programme et budget de l’OIT. Bien que n’étant pas directement liés à un programme phare en particulier, l’Organisation bénéficie de trois initiatives pluripartites correspondantes:

la Coalition internationale sur la rémunération égale (EPIC); le Réseau mondial entreprises et handicap; et le Partenariat interagences des Nations Unies pour l’action en faveur d’une économie verte.

IPEC+

L’Alliance 8.7 est un partenariat

mondial qui a pour mission d’aider l’ensemble des Etats

membres de l’ONU à prendre des mesures immédiates et efficaces pour éradiquer le travail forcé, l’esclavage moderne, la traite

des êtres humains et toutes les formes de travail des enfants,

conformément à la cible 8.7 du Programme de développement

durable à l’horizon 2030. L’Alliance 8.7 est conforme aux

objectifs d’IPEC+.

La Plateforme de l’OIT sur le travail des enfants (PTE) est la

principale initiative transectorielle de lutte contre le travail des

enfants dans les chaînes d’approvisionnement, présidée par l’Organisation internationale des employeurs et la Confédération syndicale internationale, qui ont

des affiliés dans 150 et 156 pays respectivement. C’est un forum à l’initiative des entreprises qui propose des solutions concrètes aux acheteurs, aux propriétaires

d’usine et aux fournisseurs pour intégrer des politiques volontaristes et de bonnes

pratiques d’entreprise, pour en mesurer l’impact et pour engager un dialogue constructif entre les organisations de travailleurs et les autres parties prenantes. La

PTE fait partie de la contribution de l’OIT à l’engagement des entreprises dans le cadre de

l’Alliance 8.7.

Le Réseau mondial d’entreprises sur le travail forcé et la traite des êtres humains mobilise

le monde des affaires au sens large, y compris les organisations

d’employeurs et membres d’associations professionnelles, les entreprises multinationales

et les petites et moyennes entreprises, sur ces sujets et

façonne une action collective au travers d’une réponse globale

aux problèmes structurels qui entravent le progrès.

EPR

L’un des domaines prioritaires de l’Initiative

mondiale pour l’emploi décent des jeunes, «Les jeunes en

situation de fragilité», s’inscrit dans le droit fil des objectifs du programme phare «Des emplois

au service de la paix et de la résilience». Les activités relevant

de ce domaine prioritaire sont exécutées en étroite collaboration entre l’OIT, le PNUD et le HCR.

Depuis 2012, l’Outil d’évaluation des programmes de travaux publics interinstitutions créé dans un cadre de protection sociale a fédéré les partenaires de développement aux niveaux national et international, renforçant les liens entre aide humanitaire et développement autour de la création d’emplois

grâce aux biens publics.

OSH-GAP

L’initiative mondiale pour une action préventive

dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail soutient le Vision Zero Fund dans l’élaboration, au niveau national, de projets promouvant la sécurité

et la santé au travail dans les chaînes d’approvisionnement

mondiales, et vise à renforcer les capacités de l’inspection du travail

et les systèmes d’assurance des lésions professionnelles au travers de projets locaux.

14

BETTER WORK

BETTER WORK ET L’AUSTRALIE

Le gouvernement australien est un par-tenaire de développement essentiel pour Better Work dans la région Asie-Pacifique. En 2017, le gouvernement a détaché l’un de ses fonctionnaires pour travailler six mois pour Better Work afin de renforcer leurs liens organisationnels. Ce partenariat a vu le lan-cement public d’une ambitieuse stratégie quinquennale visant à améliorer l’égalité entre les sexes dans l’industrie mondiale de l’habillement lors de la Conférence régio-nale Asie-Pacifique sur les femmes et l’ave-nir du travail, coparrainée par le gouverne-ment australien et l’OIT. A l’avenir, Better Work va travailler en étroite collaboration avec le gouvernement australien et d’autres partenaires majeurs du développement à la mise en œuvre d’une stratégie visant à am-plifier l’impact du programme, à autonomi-ser les femmes, à lutter contre le harcèle-ment sexuel et à réduire les écarts salariaux entre hommes et femmes dans le secteur.

SPF

SOCLES DE PROTECTION SOCIALE POUR TOUS ET INITIATIVE DES NATIONS UNIES SUR LES SOCLES DE PROTECTION SOCIALE

Depuis octobre 2017, les partenaires au développement soutiennent le programme phare de l’OIT grâce au guichet des Nations Unies pour les socles de protection sociale (http://un.social-protection.org). Le guichet SPS est l’occasion pour les partenaires au développement de concourir à la réalisa-tion des cinq principaux ODD sur la protec-tion sociale (les ODD 1.3, 3.8, 5.4, 8.5 et 10.4), ainsi qu’aux efforts de programma-tion conjointe interinstitutions pour faciliter la transition des programmes de transferts monétaires – pilotés par les donateurs – aux systèmes de protection sociale orientés vers le développement. En outre, en achemi-nant les fonds par l’intermédiaire du guichet SPS, les partenaires au développement sou-tiennent aussi la réforme des Nations Unies.

Comment les partenaires peuvent-ils participer au développement? Beaucoup de partenaires au développement de l’OIT soutiennent déjà – directement ou indirectement – les activités des programmes phares. Il existe plusieurs points d’entrée concrets pour s’impliquer. Avec l’appui de ses mandants, l’OIT rallie des partenaires au développement pour former des alliances dans le cadre de ses programmes phares. Cela permet à l’OIT d’instaurer une cohérence des politiques, ainsi que de mobiliser des ressources pour obtenir des résultats en matière de développement au niveau des pays.

DIVERSES MODALITÉS DE PARTICIPATION S’OFFRENT À NOS PARTENAIRES AU DÉVELOPPEMENT:

Financement du développement

S’appuyant sur l’harmonie entre les priorités thématiques de la coopération bilatérale et les objectifs des programmes phares de l’OIT, les partenaires au développement peuvent s’associer dans le cadre d’accords de financement pluriannuels, soit à l’échelle mondiale soit dans des régions ou des pays spécifiques. Cette collaboration peut s’appuyer sur un projet ou sur des accords pluripartites. Conçus pour avoir un fort impact, les programmes phares de l’OIT obtiennent des résultats grâce aux activités menées à grande échelle et permettent de renforcer plus efficacement les capacités par des économies d’échelle.

Appui et capacités en matière de ressources humaines

Les partenaires au développement ont la possibilité de détacher des membres de leur personnel pour les assigner aux programmes phares. De jeunes cadres venus des pays do-nateurs peuvent, par exemple, acquérir une expérience pratique en travaillant au sein du programme de coopération pour le développement au siège de l’OIT ou en étant affectés sur le terrain dans le cadre du programme d’administrateurs auxiliaires. Ces points d’en-trée constituent des manières concrètes d’acquérir une expertise politique et opération-nelle et de bâtir des réseaux institutionnels entre l’OIT et ses partenaires.

Partenariats public-privé

Pour le secteur privé, ce sont les partenariats public-privé qui constituent le point d’en-trée pour s’associer aux programmes phares de l’OIT. Les pratiques socialement respon-sables favorisent les gains de productivité, la compétitivité, l’innovation et l’accès à de nouveaux marchés. Dans le cadre des accords actuels, l’OIT a diverses expériences de collaboration avec des entreprises multinationales, des PME, des fondations et des ONG au travers de partenariats scientifiques ou financiers. Plusieurs acteurs du secteur pri-vé soutiennent déjà les programmes phares, à l’instar des collaborations entre IPEC+ et Mars ou entre OSH-GAP et Disney.

Témoignages, exemples

15

IPEC+

PROGRAMME INTERNATIONAL POUR L’ÉLIMINATION DU TRAVAIL DES ENFANTS ET DU TRAVAIL FORCÉ ET UNION EUROPÉENNE

Le programme phare IPEC+ collabore avec différents partenaires au développement pour résoudre les problèmes liés au tra-vail des enfants et au travail forcé dans di-vers secteurs à travers le monde. En 2018, le programme s’est associé à l’Union euro-péenne pour combattre le travail des enfants et le travail forcé dans la chaîne de valeur du coton, du textile et de l’habillement. Au Burkina Faso, au Mali et au Pakistan, ce projet de quatre ans s’emploie à renforcer les politiques et les législations nationales, ainsi qu’à conforter les capacités des col-lectivités locales et des autres acteurs pour lutter efficacement contre le travail des en-fants et le travail forcé. Dans ce contexte, le partenariat OIT-UE va permettre d’amé-liorer l’inclusion, sur les plans politique et pratique, de dispositions sur le travail décent dans l’une des plus vastes chaînes d’approvisionnement, dans laquelle les tra-vailleurs sont souvent parmi les plus vulné-rables, surtout les femmes et les enfants.

JPR

DES EMPLOIS AU SERVICE DE LA PAIX ET DE LA RÉSILIENCE ET LA CONFÉDÉRATION SUISSE

En février 2018, la Confédération suisse a adapté son programme de développement aux activités du programme phare de l’OIT «Des emplois au service de la paix et de la résilience». L’accord a pour but de renforcer et d’intégrer l’emploi dans les programmes de consolidation de la paix. Il contribue-ra aussi à la création d’emplois décents pour les jeunes dans les pays affectés par les conflits et les pays en proie aux catas-trophes. Cette nouvelle collaboration va ap-puyer les efforts en cours pour promouvoir des stratégies créatrices d’emploi pour les hommes et les femmes vulnérables dans les contextes de fragilité en mettant davan-tage l’accent sur la prévention des conflits, le renforcement de la résilience et le main-tien de la paix.

OSH-GAP

SÉCURITÉ ET SANTÉ AU TRAVAIL – ACTION MONDIALE DE PRÉVENTION ET DISNEY

Le programme phare OSH-GAP exploite les forces du secteur privé pour réduire la fré-quence des décès, blessures et maladies sur les lieux de travail, en particulier dans les pays d’approvisionnement. Dans ce contexte, la Walt Disney Company soutient les activi-tés de l’OIT en Indonésie, au Myanmar, aux Philippines et au Viet Nam pour améliorer la sécurité et la santé des jeunes travail-leurs et pour donner la parole aux jeunes travailleurs et aux jeunes employeurs sur cette importante question. Cette collabora-tion fait partie d’une campagne consacrée à la sécurité et la santé (SST) des jeunes travailleurs, et une trousse de communica-tion sur la SST a été conçue pour les jeunes. Le projet travaille en étroite collaboration avec le projet safeyouth@work financé par le ministère du Travail des Etats-Unis.

Partenariats Sud-Sud et coopération triangulaire

La coopération Sud-Sud et triangulaire est une stratégie précieuse pour identifier, docu-menter et diffuser les bonnes pratiques; faciliter les échanges de connaissances de pairs à pairs entre les partenaires sociaux et les autres acteurs; négocier des accords et des protocoles d’entente. Les partenaires au développement de l’hémisphère Sud peuvent participer aux programmes phares de l’OIT selon des modalités souples. Il s’agit no-tamment de la promotion des visites d’étude, du soutien aux initiatives pilotées par des (sous)régions du Sud; de l’attribution de bourses et d’apprentissages pour les candidats venus de l’hémisphère Sud; et de divers partenariats institutionnels comme des projets de recherche conjoints, des réseaux de connaissances et des échanges de personnel.

Soutien ponctuel à des initiatives spécifiques d’un programme phare

Les partenaires au développement peuvent aussi participer aux programmes phares en soutenant des événements ou des activités particulières comme des conférences ou des programmes de formation qui correspondent aux objectifs des programmes phares.

Programmes phares de l’OITBetter Work

Socles de protection sociale pour tous

Programme international révisé pour l’abolition du travail des enfants et du travail forcé

Des emplois au service de la paix et de la résilience

Initiative mondiale pour une action préventive dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail