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1 euro Le Progressiste Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Le Progressiste “La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais” - Aimé CESAIRE mercredi 16 juin 2010 - N° 2135 AU SOMMAIRE « LES MEILLEURS SPÉCIALISTES DES AFFAIRES MARTINIQUAISES SONT LES MARTINIQUAIS EUX-MÊMES » (DR ALIKER) LE MARIN, FORT-DE-FRANCE… : LES VILLES PPM AMÉNAGENT (PP.5, 6, 7) ISRAEL : LETTRE DE S. LETCHIMY À N. SARKOZY (P.3)

Progressiste n° 2135

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1 euro

Le ProgressisteHebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Le Progressiste“La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais”

- Aimé CESAIRE

mercredi 16 juin 2010 - N° 2135

AU SOMMAIRE- KOUTT ZEPON : LE MIM EN CAPILOTADE (P.7)« LES MEILLEURS SPÉCIALISTES DES AFFAIRES MARTINIQUAISES SONT LESMARTINIQUAIS EUX-MÊMES » (DR ALIKER)

LE MARIN, FORT-DE-FRANCE… : LES VILLES PPM AMÉNAGENT(PP.5, 6, 7)

ISRAEL : LETTRE DE S. LETCHIMY À N. SARKOZY(P.3)

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EDITORIAL

Le Progressiste - Page 2 - mercredi 16 juin 2010

Le 24 janvier dernier, aprèsavoir rejeté massivementla proposition dʼun 74 non

maîtrisé, les Martiniquais ontfait le choix de la mise enplace dʼune Collectivité uniquedans le cadre de lʼégalité desdroits du 73. Le 21 mars, ilsont choisi la liste « Ensemblepour une Martinique Nou-velle  » conduite par Serge

LETCHIMY. Il sʼagit là de deux choix démocra-tiques très cohérents qui sont intervenus après delong mois de campagne dʼexplication et de péda-gogie de notre part pour démontrer la cohérencede nos positions. Ce sont ces choix quʼil convientaujourdʼhui de mettre en œuvre, par lʼadoption pro-chaine du plan de relance, par la mise en place denotre programme, véritable pacte avec le Peuple,par la mise en place de cette Collectivité uniquerevendiquée par le PPM depuis trente ans. Cʼestdans ce cadre que se tiennent les discussions encommission mixte, pour préparer les pourparlersavec le gouvernement. Ces discussions ont per-mis pour lʼheure dʼobtenir un consensus assezlarge en matière de gouvernance de cette Collec-tivité. Il sʼagit de proposer de distinguer lʼexécutifde lʼassemblée, exécutif chargé de mettre enœuvre, de façon non plus unique mais collégiale etresponsable, les décisions de lʼassemblée. Ilsʼagit là de faire en sorte que tous les pouvoirs nesoient pas concentrés sur une seule personne,mais au contraire que lʼexercice de ce pouvoir soitpartagé, avec un contrôle de lʼassemblée.Contrôle exercé notamment par une motion de dé-fiance constructive, c'est-à-dire avec présentationdʼun programme alternatif et une équipe de rem-placement. Il sʼagit également de faire en sorteque les instances consultatives aient toute leur in-dépendance vis-à-vis de la collectivité, dans la dé-signation de leurs membres, dans la réalisation dubudget qui leur est alloué ou encore dans les pos-sibilités dʼintervenir en plénière. Ce sont des élé-

ments fondamentaux de lʼexercice démocratiquequi sont possibles dans le cadre du 73 actuel, etqui doivent permettre à notre société Martiniquaisedʼavancer.Certains ont encore du mal à se remettre deschoix du Peuple Martiniquais et tentent par tousles moyens de rejouer la campagne électorale ter-minée depuis trois mois. Alors, ils tentent par tousles moyens, en plénière, dans la presse, de déni-grer, de critiquer, dʼempêcher la mise en œuvre duchoix des Martiniquais. Cʼest ignorer la détermi-nation qui est la nôtre de mettre en œuvre notreprogramme, sur tous les plans, relance écono-mique, transport, énergie, formation …. Cʼest igno-rer également la nécessaire mutation despratiques politiques réclamée par les Martiniquais,mise en œuvre par Serge LETCHIMY et sonéquipe quel que soit le niveau ou la collectivitéconcernée. En réalité, les consultations de janvier et les élec-tions régionales de mars dernier auront une portéedont on ne mesure pas encore toute lʼampleur.Déjà, dans le camp de la droite, on a pu observerdes positionnements différents et un début de rup-ture avec la création de partis tout azimut, pourtenter un repositionnement et recoller avec les as-pirations profondes de ce Peuple. Certains restentautistes et complètement enfermés dans leurmonde et leurs pratiques. Au Parti ProgressisteMartiniquais, nous continuerons dʼavancer,dʼavancer avec et pour le Peuple Martiniquais.

Didier LAGUERRESecrétaire général du PPM

AU PPM, NOUS CONTINUONS D’AVANCERAVEC ET POUR LE PEUPLE !

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«Monsieur le Président,

Lundi 31 mai, vers 4h du matin, les

forces armées israéliennes ont

donné lʼassaut à une flottille inter-

nationale transportant plusieurs

centaines de militants humanitaires

et plusieurs tonnes de matériels

destinées à la population civile de

Gaza, très fragilisée par le blocus

enduré depuis 3 ans ainsi que les

destructions occasionnées par des

opérations militaires multiples. Cet

assaut criminel sʼest soldé par plu-

sieurs décès, des dizaines de bles-

sés et des centaines dʼarrestations,

dont plusieurs citoyens français et

ressortissants de pays alliés.

Cette action est inacceptable à plu-sieurs titres. Dʼune part, elle intervientdans les eaux internationales méditer-ranéennes où la liberté de naviguer doitêtre garantie, au même titre que danslʼocéan Indien. Dʼautre part, elle a prispour cible des internationaux désarmésdont lʼaction ne pouvait, en aucune ma-nière, être considérée comme un actedʼagression envers lʼEtat israélien, niêtre assimilée aux actions des mouve-ments armés palestiniens. Enfin, elleconcerne une action humanitaire visantà dénoncer un blocus parfaitement illé-gal et immoral au regard des obliga-tions conventionnelles incombant àIsraël comme puissance occupantedes territoires palestiniens.

Dans ce cadre, il ne saurait être ques-tion de se contenter de dénoncer la «

disproportion » de la force utilisée alorsque cʼest le principe même de sonusage qui est en cause ici, comme ilest en cause dans lʼaffaire du « RachelCorrie » quelques jours plus tard. Onne saurait non plus invoquer une quel-conque provocation alors que ces mis-sions ambitionnaient de briser unblocus illégitime dont la levée est de-mandée par les pays membres delʼUnion européenne et le secrétaire gé-néral de lʼONU. On ne saurait pas plusse contenter de simples remontrancesverbales.

Ces actions sʼajoutant aux nombreusesexactions commises ces dernières an-nées, notamment au Liban durant lʼété2006 et à Gaza au cours de lʼhiver2008-2009, mais aussi à la poursuiteininterrompue du processus de coloni-sation à Jérusalem-Est et en Cisjorda-nie, je vous demande instamment deprendre, en concertation avec nos par-tenaires européens, les dispositionsfermes et déterminées qui sʼimposentpour obtenir des autorités civiles et mi-litaires israéliennes quʼelles cessent,une fois pour toutes, ces violationsconstantes et inadmissibles des règlesélémentaires du droit international, no-tamment humanitaire, et des consen-sus internationaux. Ces dernièresrendent en effet parfaitement illusoiretout espoir de règlement pacifique desdifférents territoriaux au Proche-Orienttandis que la faiblesse des réactions dela France et de lʼUnion européenne vis-à-vis de tels agissements ne peut quedécrédibiliser durablement leurs ac-tions à lʼégard du respect des droits delʼHomme, de la démocratie et des dis-positions au fondement de lʼarchitec-ture internationale de sécurité,notamment au Moyen-Orient.

Je vous prie dʼagréer, Monsieur le Pré-sident, lʼexpression de ma haute consi-dération.»

Salah Hamouri, citoyen

français détenu en Israël.

Question écrite de Serge Letchimy

Serge Letchimy au ministre des af-

faires étrangères. Il y a toujours en

Israël un français âgé de 25 ans,

ayant la double nationalité française

et palestinienne, condamné à 7 ans

de prison par un tribunal militaire is-

raélien. Statuant à huis clos pour un

acte dont ce jeune homme a été

contraint de sʼaccuser en vertu

dʼune procédure dite de plea bargain,

ce jugement a été rendu après 3 ans

de détention au cours desquels une

vingtaine dʼaudiences ont fait lʼobjet

de reports successifs faute de té-

moins et/ou dʼéléments de preuve

permettant dʼétablir sa culpabilité.

Les autorités françaises ont récem-ment obtenu des autorités iraniennesla libération de Clotilde Reiss, ressor-tissante française de 24 ans injuste-ment retenue en Iran depuis plusieursmois. Cette libération intervient aprèsun procès devant un tribunal civil deTéhéran dont lʼaudience a été publiqueet devant lequel elle sʼest accuséedʼactes quʼelle se défend par ailleursdʼavoir commis.

Ce furent ainsi des «  aveux extor-qués » selon les  termes du premier mi-nistre. Elle est aujourdʼhui libre, aprèsdes mois très « difficiles pour une jeunefille » toujours selon les termes du pre-mier ministre.

Après 5 années de détention fondés làaussi sur des aveux extorqués, il ne faitaucun doute que cette épreuve estpour ce jeune homme tout aussi illégi-time et difficile à supporter quʼelle le futpour  Clotilde Reiss.

En conclusion, il aimerait savoir ce quele gouvernement compte faire pour queles ressortissants français confrontés àdes injustices analogues caractériséesne soient pas traités de manière diffé-renciée, de sorte à ce quʼils bénéficient,ainsi que leur famille, du soutien actifdu gouvernement pour demander leurlibération – quʼils rentrent en France ouquʼils restent dans le pays où ils viventnormalement.

L’ETAT D’ISRAEL EN ACCUSATION

Le Progressiste - Page 3 - mercredi 16 juin 2010

FLOTTILLE DE GAZA: LETTRE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

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TETE

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B R E V E S*** B R E V E S*** B R E V E S*** DE D.C.

PLAN DE RELANCE

Sainte-Marie, lundi 14 juin à 18 heures, cinéma Excelsior Diamant, le 18 juin à 18 heures sur la Placede lʼEglise, samedi 19 juin à 17 heures au Marché de Saint-Pierre. Venez nombreux poser vos ques-tions, porter votre contributions, et être informés du programme du plan de relance.

KOUTT ZEPON

Changement de nom: MIM ou PARéTé?

Ceux qui doutaient des conséquences de la distribution dʼargent public sur les résultats électoraux, enont la preuve grâce aux cantonales partielles. Les guichets automatiques sont fermés, la marche enarrière est enclenchée! Les plaintes en diffamation nʼy font rien. Pour ceux qui voudraient accuser lesélecteurs, rappelons que la reconnaissance est, pour ceux qui sont dans le besoin, une forme dʼhon-nêteté. Seuls les corrupteurs doivent être sanctionnés... et honte aux soutireurs.

Louis CRUSOL

LE PARTI PROGRESSISTE ET SES MILITANTS FETENT AIME CESAIRE

LE SAMEDI 26 JUIN AU SIEGE DE TRENELLE à 19 H

DANSES, CHANTS, TAMBOURS, SLAM, et THEATRE CELEBRERONT LE POETE

NOTEZ CE RENDEZ-VOUS ET VENEZ NOMBREUX PARTICIPER A UN MOMENT DʼHOMMAGE

EN TOUTE CONVIVIALITE.

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TOUT DʼABORD, LE FORT TARTENSONHaut lieu du Patrimoine militaire, avantdʼêtre le Patrimoine de la Ville, TARTEN-SON constitue un site magnifique, commesavaient autrefois le choisir les occupantsde la Colonie : lʼArmée.

Le site, nonloin de Clairière,domine tout leC e n t r e - v i l l e ,surplombant labaie, depuis leFort Saint Louisjusquʼau bas duMalecon, tou-

chant presque la Pointe des Nègres.Propriété de la Ville, Tartenson est appelé àdevenir un Haut lieu culturel, dont la miseen valeur est déjà prévue dans les plans dela Ville, avec lʼinstallation dʼun téléphérique,dʼun espace muséal et dʼune animation cul-turelle et festive dont les contours restent àpréciser.Lʼentrée historique, datant de 1867, fait dé-couvrir des bâtiments en pierre à rénover,des corps entiers préservés, des piècesvastes aux murs épais, des douves et desponts qui doivent être repris en main.Dès que la trésorerie municipale le per-

mettra, puisque les ressources des com-

munes sont diminuées par les plans de ri-gueur et autres suppressions de lʼoctroi demer, les travaux reprendront et restituerontau Peuple Martiniquais ce bien qui est richede promesses…

LA RAVINE SAINTE-CATHERINEParce quʼelle était menace dʼinondations etde déversements intempestifs dʼeaux plu-viales, la ravine méritait ces travaux salva-teurs ; la Ville sʼy attèle, mettant hors dʼeaude nombreuses habitations. Entre la rue dela Guyane, le lotissement Monplaisir etlʼavenue des Canéficiers, les ouvriers ontréalisé des travaux dʼimportance qui sonten train dʼêtre menés à leur terme : terras-sements, buse en béton de 1200 mm dediamètre, regard de contrôle, cunette enbéton, raccordement des canalisationsdʼeaux pluviales existantes. Les travaux ontdémarré en janvier 2009, ont été arrêtésaprès la liquidation judiciaire de lʼentrepriseSDBA, et sont maintenant repris par lʼen-treprise « les chantiers de Trénelle » qui ytravaille activement…

LE TRAITEMENT dʼun TALUS sur bergesde la RAVINE BOUILLE

Au quartier BAS MATERNITE, sur lesberges de la Ravine, la situation était de-venue périlleuse. A la rue du Gros Consoul,certaines maisons, dont deux en particulier,étaient menacées de destruction : le talus,dʼune hauteur de 10 mètres à peu près,très abrupt, avec une pente quasi verticale,était lʼobjet dʼinstabilités graves, de glisse-ments. Il était urgent pour la Ville dʼinterve-nir.

Après une étude géotechnique, sur cette

AMENAGEMENT

Le Progressiste - Page 5 - mercredi 16 juin 2010

CHANTIERS (SUITE)LA VILLE, PETIT À PETIT, SE TRANSFORME…

Entree du Fort Tartenson

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AMENAGEMENT

Le Progressiste - Page 6 - mercredi 16 juin 2010

zone, entre la rue Gros Consoul et la ravineBouillé, lʼentreprise retenue (HC Caraïbes)a dû trouver des solutions de confortement,de drainage de ce talus, pour retenir les

maisons des riverains, menacées. Les tra-vaux de soutènement, absolument acroba-

tiques, vu la proximité de la ravine, peumaîtrisable, surtout par gros temps, ont étédiligentés.

Démarrés en janvier 2010, ces travauxvont être réceptionnés à la fin du mois dejuin (coût 260.419 E  ,50). Les riverains,dont Mme Narayenen, peuvent désormaisdormir tranquillement.

La Ville de Fort de France est très atten-tive à maintenir la sécurité de ces loge-ments, dans ces sites naturellementdangereux et fragiles

J.DARSIERES

Place Mitterrand et Ravine Bouille

Talus de la Ravine Bouille

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Le Progressiste - Page 7 - mercredi 16 juin 2010

AMENAGEMENTVILLE DU MARIN, HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN« UN INDENIABLE POLE DE COMPETITIVITE »

Dans un contexte socio-écono-mique extrêmement difficile, lescollectivités –en premier lieu lescommunes- sont touchées de pleinfouet dans leur gestion quotidiennepar le mal développement dû engrande partie au désengagementprogressif de lʼEtat qui se manifesteentre autres par la disparition de lataxe professionnelle, la baisse de ladotation dʼoctroi de mer (consécu-tive au ralentissement du volumedʼactivité économique globale), lespressions sociales éprouvantes, lamontée oppressante du chômage –notamment celui des jeunes- inac-ceptable, la poussée et les ravagesde la délinquance, insupportable…

La Ville du Marin, sous lʼadministra-tion intelligente et avisée de notrecamarade Rodolphe DESIRE, mili-tant et défenseur de toutes lescauses où le sort de « lʼhumain »est en péril, contre vents et marées,en responsabilité, fait front. En boncapitaine, dans les « coups de Tra-falgar » et la « purée de pois », il atoujours maintenu le cap en tenantfermement la barre. Depuis tou-jours, il a fait sienne cette penséedʼEpictète : « Il nʼy a de vent mau-vais que pour celui qui ne sait pasoù il va ». Et il sait où i va, le bou-gre ! Où il veut mener sa ville et sesconcitoyens  : vers un développe-ment économique endogèneconcerté qui place le Marinois enacteur, vers la construction hu-maine et sociale de sa cité, verslʼharmonie et la paix entre tous les

Marinois.

Fort dʼun passé riche avec à la findu 19e siècle une industrie sucrière,un port, une ville commerciale, uneplace forte, Le Marin a connu unepériode de déclin avec la fermeturede lʼUsine en 1969, une baisse dé-mographique (-6.000 habitants)entre 1970 et le début des années80. Dès 1983, de manière auda-cieuse mais réaliste, RodolpheDESIRE définissait de nouveauxobjectifs pour sa ville : lui redonnerson importance et son rayonne-ment dʼantan et lui donner un nou-vel essor, qui reposait sur troiscritères : la ville administrative (lebut étant dʼy installer toutes les ad-ministrations de proximité), la villeportuaire (il fallait de nouveau tour-ner le Marin vers la mer avec lacompétence port de plaisance), laville commerciale (développementrapide des activités avec de nom-breux commerces. Bien entendu,ces objectifs doivent sʼinscrire dansle principe du respect du dévelop-pement durable. Déjà !

Un souci de cohésion sociale pourun désenclavement des 19 quar-tiers, la création dʼun parc de 1.000logements sociaux, un DSQ inno-vant, une politique de la ville volon-tariste, une aide significative auxassociations. Une protection delʼenvironnement par une conserva-tion in situ et ex situ des biodiversi-tés. Cʼest un grand principe inscritdans le POS de 1989 qui avait pourobjectif principal de tourner le Marinvers la mer. Ce POS de 1989 des-sinait un développement réfléchi.Alors, en 2010, cʼest dans leprisme dʼun regard sans complai-sance et sans concession sur desprojets dʼune époque, quand Mar-guerite YOURCENAR dit

« Construire, cʼest collaborer avecla terre… Cʼest mettre une marquehumaine sur un paysage qui ensera modifié à jamais… Cʼest colla-borer avec le temps, en saisir ou enmodifier lʼesprit, lui servir de relaisvers un long avenir ».

Quʼa-t-il été réalisé ? Le DSQ deDuprey, le giratoire de Morne Gom-mier, la zone artisanale de Duprey-Artimer, le centre de carénage,lʼopération de logements sociaux àCédaise, le Centre Culturel, le pro-jet de centre nautique, la galeriecommerciale, lʼopération de loge-ments à La Agnès, lʼaménagementdes abords de la Cité scolaire, lamodernisation du port de plaisance,les logements de Mondésir et de LaFanchon, la modernisation de lʼhô-pital… De nombreux projets rete-

nus dans le programme sont encours de réalisation : la protectionet la valorisation du Morne Aca,lʼaménagement du front de mer etde la place Joffre, lʼaménagementpaysager de la Ville, le centre com-mercial, la gare routière, les rési-dences hôtelières de Bassin Tortue,la piste cyclable, lʼopération MaisonRouge, la plaine des sportsOʼNeil…

A ce jour, il ne reste que lʼhôtel àFour à Chaux qui ne soit réalisé.(Dans notre prochaine édition, LeMarin de demain).

Serge SOUFFLEUR

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LUTTES SOCIALES

Le Progressiste - Page 8 - mercredi 16 juin 2010

En France, lʼElysée et Matignon sesont mis dʼaccord pour aboutir à leursfins tout en tentant dʼendormir les sala-riés, du public et du privé, tous concer-nés  : on devra travailler plus tard etcotiser plus longtemps. Tels sont –pourlʼinstant- les deux principaux leviersque le gouvernement entend actionnerà partir de 2011 pour enrayer –légère-ment  ?- lʼinsondable déficit des ré-gimes (nombreux) de retraites, dont onsait pourtant depuis belle lurette quʼilpourrait être largement comblé si tousceux qui devaient « verser au pot » -particuliers, certes, mais aussi revenusdu patrimoine, riches soumis à lʼImpôtde Solidarité sur la Fortune, orga-nismes divers…- sʼacquittaient régu-lièrement et sous contrôle de leurdette.

Endormir les salariés ?- Ce nʼest ja-mais par hasard (les gouvernementsde la Ve République nous y ont forte-ment habitués) que les réformes lesplus impopulaires se concoctent etapparaissent au grand jour dans despériodes que nos gouvernants pensentpropices à un certain relâchement dela vigilance : examens scolaires et uni-versitaires, veille de grandes vacances« dʼété »…. compétitions sportives in-ternationales telles lʼactuel Mondial de

football !La division syndicale.-

Ils comptent égalementsur les approches diffé-rentes, voire divergentesdes organisations syndi-cales nationales pour«  diviser pour mieux ré-gner », vieux principe ma-chiavélique qui fait

toujours recette en période troublée.Ainsi, ce mardi 15 juin, la centraleForce Ouvrière est-elle partie seule(avec la Fédération générale Auto-nome des Fonctionnaires et les ensei-gnants des lycées professionnelsaffiliés au SNETAA) en grève contrecette réforme alors que lʼensemble dessix autres grands défenseurs des tra-vailleurs publics et privés (CGT, CFDT,FSU, UNSA, Solidaires…) appelle à unmouvement dʼampleur le 24 juin…contre cette même réforme. FO re-proche en effet à la CFDT son « pas dedeux » : Dʼaccord avec les autres syn-dicats pour ne pas toucher à lʼâge légal

de départ à la retraite (6O ans), mai as-souplissement sur la durée de cotisa-tions (que lʼEtat veut voir augmenterprogressivement dʼun trimestre par an).Pour FO, il sʼagit là dʼun « marché dedupes. En allongeant encore à 41, 42ou 43 ans comme le souhaite François

Fillon qui se soucie surtout des mar-chés, la retraite à 60 ans, ce sera unmirage ».

Les fonctionnaires et les salariés

public/privé, le 24 juin, entendent dé-fendre les acquis sociaux en ayantaussi en point de mire les premiers ar-bitrages à venir concernant la prépara-tion des budgets 2011, notammentdans lʼEducation Nationale  : « Seuleune mobilisation massive empêcherales remises en cause sur les retraites,,en particulier celle du Code des Pen-sions (maintien de la durée de cotisa-tion, maintien de la possibilité du départen retraite dès 60 ans, calcul de lapension sur les six derniers mois) etdʼaméliorer la situation de lʼemploi etdes salaires ».

Concertation ou leurre ?- Là encore,la méthode gouvernementale est bienrôdée : on convie les centrales syndi-cales à de grandes tables-rondes oùlʼon fait semblant de recueillir les avisdes travailleurs (les seuls véritable-ment concernés  !) alors que la ma-chine est déjà en branle et quʼil sʼagitavant tout de prévenir tout méconten-tement structuré dans la rue. Onpourra toujours, par la suite, se vanterdʼêtre une démocratie exemplaire.Au fait : puisque, en haut lieu, on réu-nit des « Grenelle » sur tout, pourquoi

ne pas avoir convoqué au niveau detoute la France un « Grenelle des re-traites » ? Parc que lʼon est conscientdu leurre quʼa été le « Grenelle de lʼen-vironnement » ???

Daniel COMPERE

RETRAITES : IL EST ENCORE TEMPS !

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Le Progressiste - Page 9 - mercredi 16 juin 2010

DANS NOS AMERIQUES

* TRINIDAD : UNE FEMME PREMIER MI-

NISTRE

Cʼest une première dans ce pays (Trinidad-et-Tobago) de 1,3 million dʼhabitants. LePremier ministre sortant, Patrick MAN-

NING, avait pris le risque de dissoudre leParlement à la suite dʼune perte deconfiance de la population dans ses diri-geants après une série dʼaffaires de cor-ruption. Le Peopleʼs National Movmentétait au pouvoir depuis 47 ans. Une coali-tion de cinq partis dʼopposition a obtenu 27sièges sur les 41 que compte le Parlementet a placé aux affaires Madame Kamla

PERSAD-BISSESSAR, 58 ans, leader duUnified National Congress (tendance so-

c i a l - d é m o -c r a t e ) ,ancienne pro-cureure géné-rale.Il semble quʼàlʼoccasion deces électionslégislatives lavieille rivalitéentre descen-dants dʼIndiens

et de Noirs se soit quelque peu apaisée carcette coalition a su transcender les clivagesethniques, toujours très vivaces dans la po-pulation trinidadienne.

* SURINAM : LE RETOUR DE DESI BOU-

TERSE

On saura au plus tard le 25 juin si le Parle-ment surinamien confirme la victoire de la« Mega-Combinatie » qui a remporté 23des 51 sièges que compte lʼAssemblée na-tionale. Il en faut 34 pour désigner le Pré-sident de la République et le NationaleDemocratische Partij de Desi BOUTERSE

nʼest pas au bout de ses peines. Dans lesannées 80, cet ancien homme fort avaitdéfié lʼancienne puissance coloniale (les

Pays-Bas) etla commu-nauté inter-nationale quilʼaccusaientdʼavoir faitéliminer phy-s i q u e m e n tquinze oppo-sants à sonrégime mili-taire. Les voi-

sins immédiats du Surinam (le Guyanaanglophone et la Guyane française) restenttrès attentifs à lʼévolution politique de Pa-ramaribo.

Daniel COMPERE

Mme Kamla PERSAD-BISSESSAR

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PATRIMOINE

Le Progressiste - Page 10 - mercredi 16 juin 2010

Le Patrimoine, une pro-

messe dʼavenir

« Il ne peut y avoir de société,il ne peut y avoir dʼidentité quitraverse le temps et serve desocle aux individus, commeaux groupes qui composentune société, sʼil nʼexiste despoints fixes, des réalités sous-traites (provisoirement maisdurablement) aux échangesde dons et aux échanges mar-chands  ». (M. Godelier-1996- «  Lʼénigme du don  »,Arthème/Fayard)

Une problématique particu-

lière dans les sociétés post-

coloniales

La perception patrimoniale neva pas de soi. Comme il y aune perception morale ou uneperception esthétique, il y a

une perception patrimonialequi est évolutive et propre àchaque société. Le patrimoineengage lʼidentité dʼune com-munauté, plus spécifiquementdans nos sociétés post-escla-vagistes et post-coloniales. Iltouche à lʼémergence delʼidentification et suppose lʼac-ceptation du projet socialdʼune société et de son his-toire.

Le patrimoine est alors de-

venu un marqueur identi-

taire

Le patrimoine immatériel estlʼauthentique trace laissée parles principaux acteurs de lʼhis-toire, la langue créole, les tra-ditions culturelles (les danses,le carnaval, la cuisine, lescontes,etc.…), le patrimoine

naturel (la mangrove parexemple). Le patrimoine ma-tériel apparaît dès lors commepatrimoine « officiel », produitpar une société esclavagisteet post coloniale (églises,forts, statues, habitations,etc.…). Avant de devenir pa-trimoine, ces monuments, ceslieux, ces expériences cultu-relles étaient des formes devie, lesquelles se perpétuentcomme patrimoine, devenantainsi des formes de lʼidentité.Le patrimoine se construitdonc dans un dialogueconstant avec les membresdʼune société qui reconnais-sent appartenir à la mêmecommunauté dʼémotion, desentiments, de pensée, parta-geant les mêmes lieux et lesmêmes expériences histo-riques.Le patrimoine est vivant

Il parle aux hommes par lesens quʼil donne à la construc-tion identitaire et au marquagedes repères mémoriels es-sentiels à la vie dʼune com-munauté.  Il est chargédʼhistoire, il répond à unefonction symbolique et poli-tique. Les manifestationscommémoratives, les projetsdʼurbanisme sur ce qui méritedʼêtre conservé, protégé etvalorisé, témoignent de lafonction politique du patri-moine.Une nouvelle forme de ré-

PATRIMOINE, TERRITOIREET DEVELOPPEMENT ENDOGENE

(Extraits librement choisis par la rédaction du « Progressiste » dʼune communication présentée parElisabeth LANDI au Forum de lʼUltrapériphérie européenne tenu à Bruxelles les 27 et 28 mai 2010).

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PATRIMOINE

Le Progressiste - Page 11 - mercredi 16 juin 2010

sistance patrimoniale, cul-

turelle et politique apparaît

en Martinique

Elle doit sʼaffirmer contre lespolitiques de lʼoubli et de lʼins-trumentalisation de lʼhistoire ;elle nécessite de prendre encompte une politique globalede sauvegarde de lʼensembledes faits patrimoniaux et peutdevenir le paradigme de lʼac-tion politique dans la perspec-tive dʼun développementhumain, éthique et durable.Alors, comment passer

dʼune conception contrai-

gnante à une perception va-

lorisante ?

Les mises en valeur des mo-numents, leur ouverture à lavisite ont fait naître un vérita-ble engouement du public (cf.les Journées du Patrimoineen septembre). Mais en dépitde ce succès, le patrimoinereste encore perçu commeune charge et une source decontraintes ; or il est un atoutmajeur pour lʼattractivité desterritoires, lʼéquilibre écono-

mique, lʼiden-tité et lacohésion so-ciale.Il est néces-

saire de ré-

pondre à un

b e s o i n

contemporain

pour une du-

rabilité du pa-

trimoine

Vu les nou-velles configu-r a t i o n sterritoriales (in-tercommuna-

lité, pays, etc…), la recompo-sition des missions et descompétences publiques etinstitutionnelles, les lois dedécentralisation et les exi-gences européennes, le pas-sage dʼune logique de sitesaxée sur la restauration à unedémarche privilégiant leur ins-cription dans un environne-ment élargi, le passage dʼunedémarche curative à une ap-proche préventive, dyna-mique, systémique.

Valoriser le patrimoine bâti

et immatériel

Cʼest sʼinscrire dans une pers-pective de politique intégrée,dʼattractivité et de dynamisa-tion des territoires,, une prisede conscience du rôle écono-mique significatif, la nécessitéde mesurer lʼimpact et decomprendre la complexité desenjeux nouveaux  : besoinsaccrus dʼinformation, de mé-thodes et de données fiables,de mise en réseau, dʼexper-tise, de développement de ca-pacités collectivesdʼintervention.

(A suivre  : -Impact social etéconomique.- Dépenses pu-bliques.- Une ressource pourla construction et le dévelop-pement des territoires.- Unmode de développement ter-ritorial spécifique)

Page 12: Progressiste n° 2135

imp.

TO

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Le Progressiste - Page 12 - mercredi 16 juin 2010

AUX TERRES SAINVILLE

COMITÉ DE RÉDACTION :

Daniel COMPERE

Jeannie DARSIERES

Didier LAGUERRE

Laurence LEBEAU

Daniel RENAY

Serge SOUFFLEUR

Victor TISSERAND

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates qui lui ont tou-

jours fait confiance.

« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide matérielle, in-

tellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous les remercions d’envoyer

leurs dons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs suggestions au siège du PPM :

- Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.

Directeur de la Publication : Daniel COMPERE

18, Allée des Perruches - Rte de l’Union - 97200 Fort-de-France

Téléléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01

Site Internet : www.ppm-martinique.fr

Email : [email protected]

N° de CPPAP : 0511 P 11495

Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf2. Complétez-le3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-Franceou par Mail à [email protected] le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr

Ecole des Terres Sainville,lieu de l'expo

Les 3 conferenciersGilbert PAGO, Elisabetn LANDI, Micheline MARLIN-GAUDIER

L'ancien maire, Victor SEVERE

L'expo aux Terres Sainville

L'incontournable CESAIRE

Le Maire parcourt l'expo

Le maire Raymond ST LOUIS AUGUSTIN

EXPO ET CONFÉRENCE