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SAS Hydroliennes deGénissiat DIGP 2017-0155 AK/EHA Projet de construction, installation et exploitation d’une ferme pilote d’hydroliennes fluviales dans le Rhône à l’aval du barrage de Génissiat Communes d’Injoux-Génissiat, Surjoux, Challonges et Franclens (Ain/Haut-Savoie) Dossier de demande d'autorisation Pièce n°4 : Description du projet et des travaux

Projet de construction, installation et exploitation d’une ... · ... plan de localisation de la ferme d’hydroliennes de Génissiat ... Types de protection lestée pour les câbles

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SAS Hydroliennes deGénissiat

DIGP 2017-0155 AK/EHA

Projet de construction, installation et exploitation d’une ferme pilote d’hydroliennes fluviales

dans le Rhône à l’aval du barrage de Génissiat

Communes d’Injoux-Génissiat, Surjoux, Challonges et Franclens (Ain/Haut-Savoie)

Dossier de demande d'autorisation

Pièce n°4 : Description du projet et des travaux

Dossier de demande d'autorisation DIGP 2017-0155 AK/EHA

MAÎTRE D’OUVRAGE SAS Hydroliennes de Génissiat 2 rue André Bonin, 69316 Lyon cedex 04

INTERLOCUTEUR Ahmed KHALADI

RÉFÉRENCE DU CONTRAT DIGP-2017-0155

NIVEAU DE CONFIDENTIALITÉ ☐ CONFIDENTIEL ☒ INTERNE ☐ PUBLIC

MAÎTRE D’ŒUVRE CNR Ingénierie, DIGP 2 rue André Bonin, 69316 Lyon cedex 04

Rédacteur Ahmed KHALADI/Franck PRESSIAT

Vérification Daniel JOUVE

Approbateur Jean-Louis MATHURIN

INDICE DU DOCUMENT DATE DÉSIGNATION DE LA RÉVISION

00 21/04/2017

Sommaire

1 Le projet ............................................................................................................................................................ 5 1.1 Genèse et objectifs du projet ...................................................................................................................... 5 1.2 Localisation du projet ................................................................................................................................. 6 1.3 Description des caractéristiques physiques du projet ................................................................................ 7 1.3.1 Description des hydroliennes ................................................................................................................... 8 1.3.2 Ancrage des hydroliennes ....................................................................................................................... 9 1.3.3 Le raccordement éléctrique et évacuation de l’énergie vers le réseau public (ENEDIS) ...................... 10 1.4 Déroulé des travaux ................................................................................................................................. 12 1.4.1 Fixation des angrages dans le lit du Rhône pour l’amarrage des barges ............................................. 12 1.4.2 Le réseau de raccordement électrique .................................................................................................. 13 1.4.3 Le poste de livraison (PDL) ................................................................................................................... 19 1.4.4 Fixation des hydroliennes (barges) aux ancrages et mise en service ................................................... 19

Liste des figures

Figure 3 : plan de localisation de la ferme d’hydroliennes de Génissiat ................................................................. 6

Figure 4 : Plan d’implantation des hydroliennes de Génissiat ................................................................................ 7

Figure 5 : Hydrolienne à un étage sur barge flottante en position de fonctionnement ........................................... 8

Figure 6 : Hydrolienne à un étage sur barge flottante en position relevée ............................................................. 8

Figure 7 : Dimensions des hydroliennes en position relevée ................................................................................. 9

Figure 8 : Vue en plan d'une hydrolienne et son système d'ancrage ..................................................................... 9

Figure 9 : Principales caractéristiques du projet ................................................................................................... 11

Figure 10 : Platine de fixation des câbles d’amarrage .......................................................................................... 12

Figure 11 : Méthode d'ancrage en phase travaux................................................................................................. 13

Figure 12 : Exemple d’installation de poste de transformation (PCT) ................................................................. 14

Figure 13 : Site de la station de Bognes –situation existante avec cable tendue entre les deux rives (invisible) et photomontage et esquisse avec cables exeistant et prévu ............................................................................. 15

Figure 14 : Exemple de liaison entre PCT et hydroliennes par câble sous fluvial ................................................ 16

Figure 15 : Exemple de liaison entre PCT et hydroliennes par câble tendu entre les deux rives ........................ 16

Figure 16 : Justification de la localisation du câble HTA dans le versant ............................................................. 17

Figure 17 : Vue du thalweg où passera le câble HTA dans le versant rive droite ................................................ 18

Figure 18 : Types de protection lestée pour les câbles sous-marins, fabriquée par la société FMGC ................ 18

Figure 19 : Exemple de mise à l'eau d'une hydrolienne sur sa barge à Orléans.................................................. 19

1 Le projet

1.1 Genèse et objectifs du projet

L’Agence Internationale de l’Energie, dans son rapport « Energy Technology perspectives 2015 », souligne que « l’innovation dans le domaine des technologies de l’énergie revêt une importance capitale dans la lutte contre le changement climatique, tout en contribuant au progrès économique et à la sécurité énergétique. C’est en effet le déploiement de technologies rentables et éprouvées qui, à terme, permettra la transformation du système énergétique. La dépendance persistante aux combustibles fossiles et les tendances récentes telles que les fluctuations imprévues des marchés de l’énergie soulignent l’importance de l’action des gouvernements pour promouvoir de façon à la fois individuelle et collective une utilisation optimale des ressources dans le but d’accélérer cette transformation. »

L’analyse de l’Agence Internationale de l’Energie « montre qu’il est réaliste et économiquement bénéfique de se diriger vers un système énergétique à bas carbone. » L’ADEME, dans son étude scientifique prospective « un mix électrique 100% renouvelable? Analyse et optimisations », publiée en octobre 2015, démontre qu’une augmentation drastique des Energies Renouvelables dans le mix électrique français est techniquement possible à un coût acceptable. Même si, pour que ce scénario prospectif puisse devenir une réalité, « le coût des technologies doit continuer à baisser, surtout pour les technologies les moins matures, afin de permettre un mix équilibré entre les différentes filières de production d’électricité. Cette baisse de coût peut s’envisager grâce au progrès technologique mais également via la mise en place de conditions de financement appropriées pour les énergies renouvelables. »

Une opération s’inscrivant dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir de l’ADEME

Le Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) accompagne des projets favorisant l’innovation et la création d’emplois non délocalisables. Il s’agit de renforcer les avantages compétitifs stratégiques de la France dans des secteurs à forts potentiels pour l’économie nationale. La mise en œuvre du PIA est pilotée par le Commissariat Général à l’Investissement (CGI). Il s’appuie sur plusieurs opérateurs, dont l’ADEME, qui est en charge de l’innovation pour la transition écologique et énergétique.

En 2010, à la suite des conclusions de la commission sur les priorités stratégiques d’investissement et l’emprunt national, 35 milliards d’euros de crédits ont été affectés à cinq priorités nationales :

enseignement supérieur et formation ;

recherche ;

filières industrielles et PME ;

numérique ;

développement durable.

Fort du succès du premier Programme d’Investissements d’Avenir, un second a été engagé pour la mise en œuvre de la Transition Écologique et Environnementale. L’État a confié à l’ADEME la mission d’aider les projets innovants de toutes tailles pour faire émerger ou développer les filières industrielles de demain.

C’est dans ce cadre que l’ADEME a lancé en 2015 un appel à projets « Énergies renouvelables en mer et fermes pilotes hydroliennes fluviales », ayant pour objectif de :

Financer des projets de démonstrateurs et briques technologiques dans le domaine des énergies renouvelables en mer de même que des fermes pilotes hydroliennes fluviales ;

valider la viabilité technico-économique de la technologie ;

créer une filière industrielle de fermes d’hydroliennes fluviales.

Un consortium constitué par CNR en partenariat avec Hydroquest (PME Grenobloise) et CMN (Construction Mécanique de Normandie) a répondu à cet appel à projet et a été retenu par l’ADEME pour l’installation et l’exploitaion d’une ferme d’hydroliennes à l’aval du barrage de Génissiat. Cette ferme est composée de 39 hydroliennes qui seront installées dans le lit du Rhône par groupe de 3 hydroliennes (13 groupes au total séparés de 100 à 150 m les uns des autres). La puissance installée totale est de 2,04 MW . Le projet sera porté par une société de projet « Hydroliennes de Génissiat » qui a été créée pour la circonstance. C’est une société à actions simplifiées (SAS) détenue par CNR (actionnaire majoritaire) et Hydroquest.

1.2 Localisation du projet

Figure 1 : plan de localisation de la ferme d’hydroliennes de Génissiat

Zone d’implantation des hydroliennes

Le site retenu pour le projet est localisé dans les gorges du Rhône en aval du barrage de Génissiat (voir cartes ci-dessus).Ce site présente plusieurs avantages favorables à l’installation des hydroliennes :

un bon potentiel énergétique (zone de gorge avec de fortes vitesses de courant),

une zone encaissée sans vis-à-vis et difficile d’accès,

des enjeux environnementaux limités (fort marnage…),

une faible activité de navigation, de pêche, …

la proximité du réseau électrique pour permettre le raccordement.

1.3 Description des caractéristiques physiques du projet

Le projet consiste en la mise en place de 39 hydroliennes dans le lit du Rhône, composées de 13 groupes de 3 hydroliennes, disposées en « /\ », et espacés les uns des autres d’une centaine de mètres. Le premier et le dernier groupe d’hydroliennes sont séparés d’environ 1,7 km, de la confluence Ruisseau du Monard / Rhône jusqu’au droit du hameau du Volland d’en Haut.

La figure ci-après illustre les principales caractéristiques du projet (voir aussi plan 1/10000 pièce 1).

Figure 2 : Plan d’implantation des hydroliennes de Génissiat

1.3.1 Description des hydroliennes

Les hydroliennes installées seront de type HydroQuest River, présentant une puissance unitaire de 40kW ou 80 kW (celles à plus forte puissance sont positionnées au droit des zones où la profondeur d’eau est plus importante).

L’hydrolienne HYDROQUEST est constituée de deux turbines à flux transverse et axe vertical insérées dans une structure de maintien métallique (inox) de sorte à former deux colonnes de turbines contrarotatives.

La structure de maintien est équipée de carénages hydrodynamiques permettant d’améliorer le rendement des turbines. Un système de grille anti-débris est installé sur la structure de maintien de l’hydrolienne afin de dévier les corps solides présents dans l’eau.

L’hydrolienne est maintenue dans le courant depuis une barge flottante spécifique, équipée d’un vérin hydraulique permettant de positionner l’hydrolienne en position immergée (fonctionnement) ou relevée (inspection, maintenance, transport, arrêt de la production).

Cette barge est conçue et dimensionnée pour permettre :

De maintenir les hydroliennes en fonctionnement pour le débit maximum ;

D’avoir une position horizontale à +/- 1 degré quelle que soit la force du courant ; De relever les hydroliennes hors de l’eau afin de faciliter les opérations d’exploitation et de

maintenance mais aussi en cas de faible débit ou en période de forte crue.

D’avoir un accès facilement aux hydroliennes via une plateforme de visite.

Figure 3 : Hydrolienne à un étage sur barge flottante en position de fonctionnement

Figure 4 : Hydrolienne à un étage sur barge flottante en position relevée

L’interface de l’hydrolienne avec la barge flottante se situe au niveau de la plaque supérieure de l’hydrolienne, via une platine boulonnée. Le montage et le démontage de l’hydrolienne de la barge sont très rapides.

La barge est constituée d’un châssis mécanosoudé (en acier) et de flotteurs insubmersibles de typeROTAX Marine (www.rotaxmarine.com).

Les flotteurs insubmersibles sont testés individuellement et sont opérationnels toute la durée de vie de la machine. Ils ne sont pas exposés aux chocs avec les corps flottants.

Les flotteurs sont fabriquées avec du Polyéthylène de moyenne densité assurant une bonne résistance à la fissuration sous contrainte et une bonne résistance aux chocs à basse température. Les matières utilisées sont nobles (non recyclées), stabilisées avec des agents anti UV et colorées avec du pigment noir permettant ainsi une très bonne résistance aux rayonnements ultraviolets.

Rotax garantit la qualité de ses flotteurs, en effectuant des contrôles systématiques :

d’épaisseur,

d’absorption d’eau,

d’étanchéité.

Figure 5 : Dimensions des hydroliennes en position relevée

Chaque hydrolienne sera équipée d’une ou deux caméras avec téléguidage, permettant d’avoir une information en direct sur les machines et leur environnement afin d’identifier tout éventuel dysfonctionnement et d’intervenir dans les meilleurs délais.

1.3.2 Ancrage des hydroliennes

Figure 6 : Vue en plan d'une hydrolienne et son système d'ancrage

La barge flottante est maintenue en position dans l’écoulement à l’aide de deux câbles en acier inoxydable accrochés de chaque côté de la barge et fixés sur le fond de la rivière à l’aide d’un ancrage sous forme d’un ambase fixé à l’aide de micropieux forés dont la longuer dépend de la topologie du site.

Afin de réduire l’impact des corps flottants et le risque d’embacle, une solution alternative est à l’étude. Il s’agit d’un ancrage avec un seul cable en acier inoxydable. Cette solution est en cours d’essai sur l’hydrolienne installée sur le site de la loire à Orléans. En cas de test concluant, cette solution sera appliquée sur notre projet.

1.3.3 Le raccordement éléctrique et évacuation de l’énergie vers le réseau public (ENEDIS)

L’étendue de la zone d’implantation des hydroliennes ainsi que leur puissance unitaire impose d’installer un réseau (HTA 20kV) d’interconnexion qui récuperera l’énergie produite par les hydroliennes pour l’acheminer vers le réseau de distribution public ENEDIS (ex-ERDF) via un Poste De Livraison (PDL).

L’énergie produite par les hydroliennes est transportée via un réseau de basse tension (BT 690V maxi) vers un poste de transformation compact (PCT) qui permet de la transformer en haute tension (HTA 20kV). Chaque PCT installé à proximité de la berge en rive droite pourra rassembler l’énegie délivrée par 1 à 2 groupes de trois hydroliennes.

Le projet nécessitera donc l’installation de 13 postes PCT au maximum qui seront calés au-dessus de la cote de la crue de référence.

Deux solutions sont à ce jour envisagées pour relier les câbles BT des hydroliennes aux postes de transformation (PCT). Selon la nature des berges et les profondeurs du lit, chaque groupe de trois hydroliennes pourra être relié aux postes PCT par des liaisons sous-fluviales ou par l’intermédiaire d’un câble tendu entre les deux rives qui portera les câbles BT. Cette dernière solution sera appliquée à titre de démonstation sur 2 à 3 sites (par exemple au niveau de la station hydrométrique de Bogne où un cable similiare est installé depuis plusieurs dizaines d’années pour les besoins de jaugeage de débits).

Le niveau de tension BT 690V choisi, est plus élevé que le niveau de tension 400V industriel connu afin de limiter la section des câbles BT et d’augmenter la longueur de l’étendue de ce réseau tout en restant dans des limites de chute de tension acceptable et des gammes d’équipements électriques standards. Un dispositif est prévu pour assurer l’isolation électrique galvanique pour chacune d’entre elles. L’ensemble de ces dispositions permet de limiter les risques d’interférences électriques induits par la multiplicité des hydroliennes raccordées sur un même réseau électrique.

Le principe de sous distribution BT adopté pour le raccordement de chaque hydrolienne permet d’isoler sur défaut ou de consigner chaque hydrolienne individuellement et indépendamment des autres. Ce principe garantit la continuité et la sécurité d’exploitation.

Le réseau d’interconnexion (HTA) qui reliera les différents postes compacts de transformation (PCT), sera implanté le long de la berge en rive droite en tranchée ou en subaquatique. Aucune ligne électrique aérienne n’est prévue dans le cadre du projet. Le réseau (HTA) remontera le versant en suivant un ancien pan incliné datant de la construction du barrage de Génissiat puis en tranchée pour rejoindre le poste de livraison (PDL) connecté au réseau public ENEDIS (voir plan ci-après).

Un réseau de fibre optique suivra le même cheminement que le réseau HTA. Ce réseau de télécommunication sera réalisé pour assurer les échanges d’informations nécessaires aux contrôles commandes et au pilotage des différents postes HTA, coffrets BT et hydroliennes réparties sur l’ensemble du site.

Figure 7 : Principales caractéristiques du projet

1.4 Déroulé des travaux

Pour assurer la sécurité des personnes et du matériel, les conditions hydrauliques et les créneaux favorables pour les travaux fluviaux seront définis en concertation avec les exploitants de la centrale de Génissiat et les entreprises intervenantes.

Le déroulé des travaux se déroulera en trois phases :

1.4.1 Fixation des angrages dans le lit du Rhône pour l’amarrage des barges

La barge supportant les hydroliennes est maintenue en position dans l’écoulement à l’aide de deux câbles en acier inoxydable accrochés de chaque côté de la barge et fixés sur le fond de la rivière à l’aide d’une platine d’ancrage. Il s’agit de croix d’ancrage fixée au sol par des micropieux forés dont la longeur est adaptée à la topologie du site et à la nature du sol. Des câbles d’amarrage sont ensuite fixés par manille sur ces croix et accrochés à l’autre bout sur une bouée flottante en attendant l’amarrage des barges hydroliennes. La procédure d’installation est la suivante:

Réalisation d’un sondage par site d’ancrage pour confirmer la nature du sol ;

Intervention d’un plongeur pour mettre en place l’embase et guider la tête de foreuse en position (point de forage défini par coordonnées GPS) ;

opération de forage réalisée depuis une barge aménagée spécifiquement pour ce type d’opération (voir photos ci-dessous) ;

une fois l’ancrage réalisé, un plongeur réalise la fixation de l’embase sur les tiges d’ancrages (1 à 10 m selon la nature du sol), puis installe les câbles d’amarrage ;

l’ancrage est réalisé, avec les câbles d’amarrage maintenus en surface avec des bouées, en attente de la barge ;

Des tests d’effort seront systématiquement réalisés par un organise de controle spécialisé pour valider que chaque ancrage installé est capable d’assuer les efforts pour lesquels il a été dimansionné.

Figure 8 : Platine de fixation des câbles d’amarrage

Fixation par micropieux (longueur de 1 à 10 m en fonction de la nature du sol)

Fixation des câbles d’amarrage à l’aide de manilles

Figure 9 : Méthode d'ancrage en phase travaux

1.4.2 Le réseau de raccordement électrique

Chaque hydrolienne sera reliée à un Poste Compact de Transformation (PCT) sur la rive droite du Rhône par un câble BT spécifique. Les PCT, qui transforment la puissance BT en HTA, seront reliés entre eux par un reseau interconnextion HTA qui permettra d’acheminer la puissance globale au poste de livraison (PDL) qui assurera l’interconnextion avec le réseau électrique national (ENEDIS).

1.4.2.1 Les Postes compact de transformation (PCT)

Les équipements électriques nécessaires seront installés dans des postes PCT dont les dimensions sont de l’ordre de 4 à 5 m². Ils seront installés à proximité de la berge de rive droite du Rhône. Chaque poste pourra regrouper entre 3 et 6 hydroliennes. Selon la topographie de la berge, certain postes seront installés directement au sol et d’autres pourront être surélevés de 1 à 3 m pour les caler audessus de la cote de la crue de référence. Ils seront, soit installés sur des structures de type pilotis permettant de les surélever, soit sur des plateformes réalisées en petite terrasse après un débroussaillage / déboisage préalable de l’ordre de 10 m² maximum par poste (voir figures ci-après).

L’aspect final des postes pourra être adapté pour s’insérer au mieux dans le paysage. Il existe une très large gamme de finition possible. Un paysagiste sera consulté pour définir le choix qui assurera une meilleure intergartion environnementale.

Le toit sera amovible pour permettre si nécessaire les manœuvres des éléments par hélicoptère (mise en place initiale et changement éventuel en phase d’exploitation en cas de défaillance).

Le terrassement des appuis des pilotis et/ou des plateformes des postes sera réalisé à l’aide d’une mini-pelle.

L’acheminement du matériel (structures métalliques des pilotis, postes de transformation, tourets de cables…) sera réalisé soit par hélicoptère, soit par voie d’eau à l’aide d’une barge munie d’un bras de grue téléscopique type HIAB ou bien d’une grue embarquée sur un ponton.

Nous privilégions au stade actuel, les opérations héliportés qui permettront d’intervenir quel que soit les conditions de débits du Rhône. Cependant, ces manipulations sont contraintes par les capacités de levage des appareils (1.2 tonne pour un hélicoptère de type Ecureuil, et 4.4 tonnes pour un Super Puma).

Figure 10 : Exemple d’installation de poste de transformation (PCT)

La plateforme aura pour rôle :

De positionner les postes au-dessus de la crue de référence

d’être la fondation sur laquelle sera installé le poste mais aussi au fond de laquelle passeront les câbles

de pouvoir sortir le transformateur si une opération est nécessaire.

1.4.2.2 Le réseau BT reliant les hydroliennes au postes compact de transformation (PCT)

Deux types de raccordement sont envisagés entre les hydroliennes et les PCT :

- Enterré et immergé avec fixation des câbles au fond de l’eau et utilisation des câbles d’ancrage des

hydroliennes pour desservir chaque machine. Cette solution sera priviligiée dans la majorité des cas et

l’installation des câbles sous fluviaux se fera en parallèle avec l’installation des ancrages. Ces travaux

pourront faire appel aux mêmes plongeurs et seront réalisés cocomittament à la mise en place des

ancrages.

- A titre de démonstation, sur 2 à 3 sites les câbles reliant les hydroliennes (par groupe de trois) au PCT

pourra se faire par l’intermédiare d’un câble métalique porteur tendu entre les deux rives. Cette solution

nécessitera l’intervention de cordistes pour la réalisation des ancrages des câbles porteurs et pour

réaliser la sécurisation des accès aux sites les plus escarpés.

Figure 11 : Site de la station de Bognes –situation existante avec cable tendue entre les deux rives (invisible) et photomontage et esquisse avec cables exeistant et prévu

Cable existant

Figure 12 : Exemple de liaison entre PCT et hydroliennes par câble sous fluvial

Figure 13 : Exemple de liaison entre PCT et hydroliennes par câble tendu entre les deux rives

1.4.2.3 Le réseau HTA reliant les postes compact de transformation (PCT) entre eux et le poste de livraison PDL

Pour les câbles HTA le tracé sera en grande partie réalisé dans le lit du fleuve, à l’aval de la station de Bognes, l’enfouissement pourra être réalisé à l’aide d’une petite pelle mécanique en terrassant dans un fond constitué essentiellement de galets et également en berge en suivant le cheminement du sentier déjà présent sur place.

Pour le tracé intermédiaire entre Bognes et le premier groupe d’hydroliennes, les câbles HTA seront fixés sur le fond rocheux, des saignées dans le rocher pourront être réalisées ponctuellement pour faciliter leur pose et respecter les rayons de courbure.

Les différents postes de transformation seront reliés entre eux par une ligne HTA en rive droite. Celle-ci sera soit en position sous-fluviale, au pied de la berge, soit enterrée dans le sol au niveau de la berge, près du sentier longeant le fleuve.

Afin de minimiser l’impact de la tranchée dans le versant entre la berge et le chemin en amont, il a été choisi de suivre le tracé d’un ancien pan incliné datant de la construction du barrage de Génissiat, ils seront fixés sur le béton, et seront protégés par un fourreau métallique. Ils seront ensuite enterrés dans une tranchée jusqu’au poste de livraison comme le montre la figure ci-après.

Câbles de raccordement

Figure 14 : Justification de la localisation du câble HTA dans le versant

Ce tracé permet de passer sous la passerelle du sentier pour les canoés, évitant tout impact sur celui-ci. Les clichés ci-après montrent l’état actuel du thalweg.

Figure 15 : Vue du thalweg où passera le câble HTA dans le versant rive droite

Pour les liaisons sous fluviales, les câbles seront mis en œuvre dans un fourreau de protection qui pourra être constitué de coquilles métalliques ou de tubes PEHD. Le câble HTA est protégé par des coquilles en fonte sur sa partie atterrage qui permet de lester et de maintenir les câbles dans le fond.

Figure 16 : Types de protection lestée pour les câbles sous-marins, fabriquée par la société FMGC

L’acheminement du matériel et des installations massifs s’effectuera majoritairement par moyen hélicoporté. L’aménée et la mise en œuvre des plateformes seront quant à elles acheminées par voie terrestre, ou par voie fluviale (avec une mise à l’eau soit depuis Pyrimont, soit depuis l’aval du barrage).

1.4.3 Le poste de livraison (PDL)

Le poste de livraison sera installé à proximité de la route d’accès à l’usine de Génissiat le long d’une piste de service.

L’énergie générée par les hydroliennes en basse tension (BT) et transformée en haute tension dans les postes (PCT) intermédiaires et est restituée au réseau national (ENEDIS) au moyen d’un poste de livraison. Celui-ci sera installé au niveau du début du sentier d’accès à l’embarquement pour les canoés, au droit de la rue du Tilleul.

1.4.4 Fixation des hydroliennes (barges) aux ancrages et mise en service

Les hydroliennes seront préassemblées en atelier et acheminées par camions sur le site. L’assemblage final au bord de l’eau consiste à regrouper et fixer les gros sous-ensembles de l’hydrolienne et de sa barge. La manutention et la mise à l’eau se font à l’aide d’une grue 40 ou 60 tonnes, sur un site adapté. Deux sites ont été identifiés pour l’assemblage des hydroliennes, il s’agit :

De la plateforme industrielle Génissiat située à l'aval immédiat de l'usine qui est dédiée aux travaux de maintenance et au stokage temporaire des batardeaux.

De la plateforme industrielle de Seyssel située en rive droite du Rhône en amont du barrage de retenue qui est aussi dédiée aux travaux de maintenance et dépôt de batardeaux. Ce deuxième site a été sélectionné pour servir de secours en cas d’indisponibilité du premier.

L’hydrolienne sera ensuite acheminée sur le lieu d’ancrage final par voie d’eau à l’aide d’un bateau de remorquage (80 Ch minima). Elle sera fixée à l’amarrage et au raccordement des câbles électriques qui seront déjà installés et maintenus en attente à l’aide de bouées.

Les travaux d’ancrage seront réalisés par une entreprise de travaux subaquatiques et effectués à l'aide d'une barge réglable en position à l’aide de treuils motorisés et amarrée sur chacune des rives.

Figure 17 : Exemple de mise à l'eau d'une hydrolienne sur sa barge à Orléans

Pour la sécurité des opérations, les conditions hydrauliques et les créneaux favorables aux travaux fluviaux seront définis en concertation avec l’exploitant de l’usine hydroélectrique de Génissiat.Les travaux sont prévus en 2018 pour une durée maximale de 3 à 4 mois.