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Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
1
UUNNIIVVEERRSSIITTEE DD’’AANNTTAANNAANNAARRIIVVOO
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Présenté par :: RRRAAAKKKOOOTTTOOONNNJJJAAANNNAAAHHHAAARRRYYY AAAnnndddrrriiinnniiiaaaiiinnnaaa
Sous l’encadrement de : Encadreur Pédagogique Encadreur Professionnel Monsieur RALISON Roger Monsieur RANDRIAMIHARISOA Mamy Alfa Maître de conférence, Professeur de Comptabilité à l’ISAE (Institut Chef de Département GESTION Supérieur d’Administration d’Entreprise)
AU : 2005-2006 Session : 02 Août 2006
PPPRRROOOJJJEEETTT DDDEEE CCCRRREEEAAATTTIIIOOONNN DDD’’’UUUNNNEEE FFFEEERRRMMMEEE DDD’’’EEELLLEEEVVVAAAGGGEEE DDDEEE PPPOOOUUULLLEEETTT DDDEEE CCCHHHAAAIIIRRR DDDAAANNNSSS LLLAAA CCCOOOMMMMMMUUUNNNEEE RRRUUURRRAAALLLEEE DDDEEE
MMMAAANNNDDDOOOTTTOOO
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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vant tout, je glorifie le seigneur tout puissant qui m’a donné la vie et la
force pour pouvoir réaliser ce mémoire de fin d’étude ; car sans lui, je ne serais arrivé là
où j’en suis.
Ensuite j’adresse mes sincères remerciements à :
Monsieur RAJERISON Wilson, Professeur titulaire, Président de l’Université
d’Antananarivo.
Monsieur RANOVONA Andriamaro, Maître de Conférences, Doyen de la Faculté
de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie de l’Université d’Antananarivo.
Monsieur RALISON Roger, Maître de Conférences, Chef de Département Gestion
et Responsable de l’option Finances et Comptabilité ; mon encadreur
pédagogique, de m’avoir dirigé et de m’avoir autorisé à présenter ce mémoire, je
lui remercie profondément.
Monsieur ANDRIATSEHENO Daniel, Maître de Conférences, Responsable de
l’option Marketing et Directeur du Centre des Etudes et de Recherche en Gestion
Je souhaite également remercier :
Monsieur RANDRIAMIHARISOA Mamy Alfa, Professeur à l’ISAE, mon encadreur
professionnel de m’avoir conseillé et guidé avec compétence et bonne volonté tout
au long de la préparation de cet ouvrage.
A tous les Professeurs, permanents ou vacataires ; et à tous les personnels du
Département de nous avoir formé et encadré durant ces quatre années d’étude.
Enfin, je remercie tout particulièrement ma famille en l’occurrence mes parents qui
m’ont soutenu moralement et financièrement, ainsi que mes amis et tous ceux qui ont
contribué de loin ou de près à la réalisation de ce mémoire, car sans leur soutien moral et
leur aide matérielle, cet ouvrage n'aurait pu être réalisé.
Sincèrement, merci à tous.
SSOOMMMMAAIIRREE
REMERCIEMENTS
A
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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INTRODUCTION GENERALE 1 PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET CHAPITRE I : Présentation du projet 5
Section 1 : Genèse du projet 5 Section 2 : Caractéristiques du projet 11 Section 3 : Moyens d’exploitation 12
CHAPITRE II : Etude de marché 15 Section 1 : Description du marché visé 15 Section 2 : Analyse de l’Offre 16 Section 3 : Analyse de la Demande 19 Section 4 : Analyse de la concurrence et part du marché 27 Section 5 : Stratégies et politiques marketing adoptées 30
CHAPITRE III : Théories générales sur les outils et critères d’évaluation 35 Section 1 : Les outils d’évaluation 35 Section 2 : Les critères d’évaluation 38
RESUME DE LA PREMIERE PARTIE 40 DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET CHAPITRE I : Conduite générale de l’élevage 42
Section 1 : Conception de l’élevage 42 Section 2 : Techniques d’élevage 45 Section 3 : Alimentation des volailles 50 Section 4 : Suivi et programme sanitaire 53
CHAPITRE II : Capacité de production envisagée 59 Section 1 : Planning de production et évolution du chiffre d’affaires 59 CHAPITRRE III : Etudes organisationnelles 66
Section 1 : Structures organisationnelles 66 Section 2 : Organisation du travail 67 Section 3 : Organisation administrative 69
RESUME DE LA SECONDE PARTIE 70 TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET CHAPITRE I : Coût des investissements 72
Section 1 : Nature et coût des investissements 72 Section 2 : Détermination du fond de roulement initial 77 Section 3 : Plan de financement et de remboursement 78 Section 4 : Compte de gestion 81
CHAPITRE II : Etude de faisabilité 89 Section 1 : Compte de résultat prévisionnel 89 Section 2 : Plan de trésorerie pluriannuelle 92 Section 3 : Bilan prévisionnel pluriannuel 92
CHAPITRE III : Evaluation du projet 99 Section 1 : Evaluation financière 99 Section 2 : Evaluation économique 106 Section 3 : Evaluation sociale 107
RESUME DE LA TROISIEME PARTIE 107 CONCLUSION GENERALE 108
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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LLIISSTTEE DDEESS GGRRAAPPHHEESS Graphe n°1 : Répartition du marché par rapport aux habitudes d’achat des ménages 17
Graphe n°2 : Répartition du marché par rapport aux habitudes d’achat des restaurants 18
Graphe n°3 : Les habitudes de consommation des ménages 20
Graphe n°4 : Les habitudes de lieu de consommation des ménages 21
Graphe n°5 : Les motivations d’achat de poulet de chair et poulet gasy 22
Graphe n°6 : Prix psychologique 24
Graphe n°7 : Part de marché 28
Graphe n°8 : Répartition des poussins dans la poussinière suivant
l’ambiance climatique 46
Graphe n°9 : Evolution de la MBA pendant les cinq premières années d’activité 101
Graphe n°10 : VAN et investissement 102
Graphe n°11 : Indice de profitabilité par rapport à l’investissement 103
Graphe n°12 : Le TRI 104
Graphe n°13 : Représentation de la DRCI 106
Graphe n°14 : Interprétation du seuil de rentabilité 107
Graphe n°15 : Interprétation du point mort 107
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LISTE DES ABREVIATIONS
AVITECH : Technique d’Aviculture ADEFI : Action pour le Développement et le Financement des Micro Entreprises AFSSA : Association Française pour le Service de la Santé Animale APEM : Association Pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar CF : Coût Fixe CV : Coût Variable CA : Chiffre d’Affaires CP : Capitaux Propres CNaPS : Caisse National de Prévoyance Sociale CGI : Code Général des Impôts DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté DRCI : Durée de Récupération des Capitaux Investis EBE : Excédent Brute d’Exploitation FRI : Fonds de Roulement Initial GMQ : Gain Moyen Quotidien IP : Indice de Profitabilité Irr : Irrégulier INSTAT : Institut National des Statistiques IC : Indice de consommation MAP : Madagascar Action Plan MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche MPE : Maison de Petit Elevage MBA : Marge Brute d’Autofinancement MMB : Matériel et Mobilier de Bureau MSCV : Marge sur coût variable OSIE : Organisme Sanitaire Inter-Entreprise PU : Prix Unitaire PNB : Produit National Brut PIB : Produit Intérieur Brut PCG : Plan Comptable Général SIPEM : Société d’Investissement pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar SOPRAMAD : Société de la Production Avicole de Madagascar SR : Seuil de Rentabilité Sem : Semaine TRI : Taux de Rentabilité Interne TVA : Taxe sur Valeur Ajoutée VAN : Valeur Actuelle Nette
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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LLIISSTTEE DDEESS TTAABBLLEEAAUUXX Tableau 1 : Données climatiques de la région de Mandoto 7 Tableau 2 : Répartition spatiale de la population 8 Tableau 3 : Effectif du cheptel de la région du Vakinakaratra 9 Tableau 4 : Moyens humains 12 Tableau 5 : Matériels et Mobiliers de Bureau 12 Tableau 6 : Matériels avicoles 12 Tableau 7 : Matériels de nettoyage 12 Tableau 8 : Répartition du marché par rapport aux habitudes d’achat des ménages 16 Tableau 9 : Répartition du marché par rapport aux habitudes des restaurants 17 Tableau 10 : Evolution de la demande individuelle de viandes 19 Tableau 11 : Habitudes d’achat de consommation des ménages 19 Tableau 12 : Habitudes de lieu de consommation des ménages 20 Tableau 13 : Fréquences de consommation des ménages 21 Tableau 14 : Motivation d’achat du poulet gasy et poulet de chair 22 Tableau 15 : Fréquences d’achat des restaurants 23 Tableau 16 : Prix psychologiques 24 Tableau 17 : Analyse concurrentielle 26 Tableau 18 : Evolution des prix des concurrents 26 Tableau 19 : Prix comparatifs de produits de substitution 27 Tableau 20 : Estimation de l’effectif des poulets vendus sur le marché ciblé 28 Tableau 21 : Méthode de calcul de la MBA 33 Tableau 22 : Comparaison des races de poulet de chair avec leur IC 44 Tableau 23 : Norme d’élevage en fonction de l’âge du volaille 47 Tableau 24 : Quantité d’eau par jour pour 100 poulets selon l’âge 48 Tableau 25 : Mesure de mangeoire selon l’âge pour 25 poulets 49 Tableau 26 : Besoin alimentaire des poulets de chair en région chaude 49 Tableau 27 : Exemple de formulation de provende 50 Tableau 28 : Valeurs alimentaires des principales matières premières 51 Tableau 29 : Consommation d’eau selon l’âge des poulets 52 Tableau 30 : Programme de vaccination (poulet de chair) 56 Tableau 31 : Plan de consommation des poussins 59 Tableau 32 : Production mensuelle de la première année 60 Tableau 33 : Production mensuelle de la deuxième année 60 Tableau 34 : Estimation de production de l’année 3 à 5 61 Tableau 35 : Récapitulation des productions estimatives de l’année N à N+4 61 Tableau 36 : Consommation de provende (poulet de chair) 62 Tableau 37: Estimation de la dépense annuelle en provende 63 Tableau 38 : Tableau prévisionnel de vente 64 Tableau 39 : Profils du personnel 68 Tableau 40 : Construction 73 Tableau 41 : Tableau des investissements techniques 74 Tableau 42 : Matériel et Mobilier de Bureau 75 Tableau 43 : Coût total des investissements 76 Tableau 44 : Tableau d’amortissement des immobilisations 77 Tableau 45 : Fond de roulement initial 78
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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Tableau 46 : Bilan d’ouverture 79 Tableau 47 : Plan de financement 80 Tableau 48 : Plan de remboursement 81 Tableau 49 : Tableau d’approvisionnement en poussins d’un jour 83 Tableau 50 : Coût annuel des provendes 84 Tableau 51 : Coût annuel des vaccins et traitements 84 Tableau 52 : Coût annuel des emballages 84 Tableau 53 : Tableau d’achats non stockés et autres approvisionnements 85 Tableau 54 : Services extérieurs 85 Tableau 55 : Autre services extérieurs 86 Tableau 56 : Impôts et taxes 86 Tableau 57 : Les charges de personnels 87 Tableau 58 : Les charges patronales 87 Tableau 59 : Les charges financières 88 Tableau 60 : Dotation aux amortissements 88 Tableau 61 : Tableau des ventes annuelles 88 Tableau 62 : Comptes de résultat estimatif sur cinq années 92 Tableau 63 : Tableau de flux de trésorerie pluriannuels 94 Tableau 64 : Bilan au 31 décembre N 95 Tableau 65 : Bilan au 31 décembre N+1 96 Tableau 66 : Bilan au 31 décembre N+2 97 Tableau 67: Bilan au 31 décembre N+3 98 Tableau 68 : Bilan au 31 décembre N+4 99 Tableau 69 : Tableau de calcul de la MBA 101 Tableau 70 : Détermination de l’IP 102 Tableau 71 : Tableau de détermination du TRI (taux 35%) 103 Tableau 72 : Tableau de détermination du TRI (taux 25%) 104 Tableau 73 : Tableau de calcul de la DRCI 105 Tableau 74 : Tableau de calcul du seuil de rentabilité 106 Tableau 75 : Détermination du point mort 107
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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n 2002, le PNB de Madagascar était de quatre milliards de dollars, soit un
PNB par habitant de 230 dollars. C’est dire à quel point la grande île est l’un des pays les
plus pauvres du monde. Paradoxalement, les résultats macro-économiques font état
depuis quelques années de croissance économique plus forte que celle de la
démographie, fruit de la libéralisation et de la privatisation, fait sans impact significatif sur
la vie quotidienne de la population. Le secteur secondaire et le secteur tertiaire sont à
l’origine de cette croissance mais pour ce qui est du secteur primaire, la situation n’a pas
changée et ce secteur continue de souffrir.
En effet, cette même année, 31% des Malgaches seulement étaient citadins et le
secteur agricole occupait 79.57% de la population active mais ne contribue que pour 45%
au PNB. Par conséquent, le développement rural figure parmi les priorités de l’Etat
malgache (Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté ou DSRP,
aujourd’hui remplacé par le Madagascar Action Plan ou MAP).
Ainsi pour un développement rapide et durable, Madagascar se doit, dans son plan
de développement, de tenir compte du secteur primaire trop longtemps sous estimé et
sous exploité.
Outre l’agriculture, la production animale constitue un enjeu essentiel pour
l’économie national et pour ce secteur la priorité est accordée à la production des
INTRODUCTION
E
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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espèces à cycle court (porcs, volailles, abeilles, poissons, …). La part de l’aviculture dans
la production nationale en viande est relativement modeste car elle vient après la
production bovine, porcine et celle de chèvres et de moutons qui restent dans le circuit
national.
Ces quelques observations, notamment la dernière, font que notre choix de projet
s’est porté sur l’élevage de poulets de chair.
Ainsi, notre projet s’intitule : « Création d’une ferme d’élevage de poulet de
chair dans la commune rurale de Mandoto ». Nous avons choisi spécialement cette région pour les raisons suivantes :
Inexistence d’un projet similaire ;
Climat favorable à l’élevage projeté ;
Accessibilité et disponibilité de l’infrastructure ;
Possibilité d’extension des activités ;
Existence des différents paramètres de production tels que : Eau, terrain,
diverses matières premières etc.…
Bien que l’élevage aviaire notamment le poulet de chair a un bel avenir devant lui,
il se trouve confronter à des contraintes telles que la hausse des coûts des intrants
comme les poussins d’un jour, les provendes ; la hausse du frais d’encadrement sanitaire
et du coût des vaccins.
Pour mener à bien notre étude, des recherches ont été effectuées pour obtenir le
maximum d’information par le biais des consultations bibliographiques, consultation des
documents sur l’analyse financière pour renforcer nos compétences en matière de
gestion ; et surtout en aviculture pour approfondir nos connaissances sur la conduite
générale d’élevage et la technique de production de poulet de chair. Outre les
renseignements et données statistiques disponibles sur la filière, des enquêtes ont été
entrepris auprès des intervenants de la filière, auprès des marchands de produits locaux,
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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des enquêtes sur le marché pour obtenir les comportements des clients ciblés, les
différents prix des produits étudiés, leurs saisonnalités et leurs commercialisations.
De plus, pour constater de visu la réalité et d’en faire un rapprochement avec les
acquis théoriques, nous avons effectué des visites de fermes et d’un organisme tels que
AVITECH, FAFITSARA et MPE.
L’étude comporte trois grandes parties :
-La première partie est consacrée à l’identification du projet à savoir la présentation
du projet, l’étude de marché, la stratégie et politiques marketing à adopter ainsi que le
rappel théorique sur les outils et critères d’évaluation du projet.
-La seconde partie est traitée comme la conduite du projet avec ses techniques
d’élevage ainsi que la capacité de production envisagée suivie de l’étude de faisabilité
organisationnelle.
-La troisième et dernière partie relative à l’étude financière approfondie fait
apparaître les états financiers, les différentes analyses de faisabilités du projet ainsi que
quelques différentes évaluations nécessaires.
En somme, nous proposons des perspectives d’avenir du projet.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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PPRREEMMIIEERREE PPAARRTTIIEE ::
IIDDEENNTTIIFFIICCAATTIIOONN DDUU
PPRROOJJEETT
vant d’entrer dans les détails, il faut, dans un premier temps, voir les
généralités concernant le projet, les raisons ainsi que les faits qui nous ont poussé à
choisir ce projet intitulé : « Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair
dans la commune rurale de Mandoto », et aussi les avantages que présente le projet sur
le plan économique et social.
Un projet est une idée qu’une personne ou un groupe d’individus envisage de
mettre en œuvre à un moment donné et dans un milieu spécifique, dans un futur plus ou
moins proche.
L’identification de notre projet se subdivise alors en :
- Présentation du projet.
- Étude du marché.
- Théories sur les critères de rentabilité.
A
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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: PRESENTATION DU PROJET
Ce premier chapitre va décrire en premier lieu l’historique de la filière poulet de
chair, la présentation de la région d’implantation ; puis les avantages du projet sur le plan
économique et social et enfin sa fiche signalétique et les moyens d’exploitation.
Section 1 : Genèse du projet Dans cette première section, nous allons décrire successivement la filière poulet
de chair, les raisons qui nous ont poussé à choisir ce projet, la zone d’implantation et les
avantages du projet sur le plan économique et social.
Voyons dans la rubrique ci-dessous l’historique de la filière à Madagascar.
1-1 Description de la filière poulet de chair 92,2% des volailles de basse-cour sont des poules car appréciées pour sa chair et
ses œufs. De plus à Madagascar, pratiquement tout le monde consomme de la viande de
poulet. L’aviculture traditionnelle est ancienne et est pratiquée sans restriction aucune par
qui le veut pour une consommation essentiellement familiale ; l’aviculture moderne quant
à elle date des années 60 quand les Frères des Ecoles Chrétiennes ont introduit des
races performantes de poule.
Depuis près d’un demi siècle, l’aviculture a connu un essor considérable pour
devenir une profession pour beaucoup d’éleveurs situés près des grandes
agglomérations urbaines. En effet, contrairement à l’aviculture traditionnelle qui a du mal
à se développer, surtout en milieu rural, car décimée annuellement par le choléra aviaire
et la maladie de Newcastle ou pseudo peste aviaire, l’aviculture moderne a connu un
développement fulgurant et depuis 1993, le poulet de chair figure de plus en plus au
menu des foyers malgaches. La peste porcine qui a sévit depuis la fin de l’année 1998 et
qui a détruit 70% du cheptel porcin a d’ailleurs accru considérablement la demande de ce
type de viande.
Chapitre I
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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Ce sont surtout les habitants vivants à la périphérie des chefs lieux de Faritany et
de la capitale qui pratiquent l’élevage de poulets de chair car les débouchés et les
consommateurs sont proches, de plus ils ont l’assurance de trouver des vaccins contre
les principales maladies.
Bien qu’encore considéré par beaucoup comme un luxe, la consommation de
poulet de chair s’inscrit inexorablement dans les habitudes alimentaires du monsieur tout
le monde malgache.
1-2 Choix du projet : Ayant constaté que :
.Madagascar est un pays dont l’économie repose éventuellement sur le
développement de l’agriculture et de l’élevage ;
Dans le contexte de la lutte contre la pauvreté, l’élevage se doit de
contribuer à la création d’emplois ;
La politique de l’Etat actuel met l’accent sur le secteur privé et sa
détermination à soulever le secteur primaire ;
L’élevage de poulet de chair est une activité à cycle court et de ce fait elle
est génératrice de revenu rapide et il existe une forte rotation du capital investi ;
L’existence du marché en amont constitué par les fournisseurs d’aliments
de volailles, de poussins d’un jour et de vaccins fait qu’on ne rencontre pas de difficultés
sur l’approvisionnement en ces matières ;
La potentialité du marché en aval permet d’écouler les produits ;
Les ménages malgaches tendent vers un changement d’habitude
alimentaire et une préférence de plus en plus accrue de la viande blanche ;
Nos techniciens ont la maîtrise de production avicole ;
Nous avons décidé de créer cette unité d’élevage de poulet de chair en vue de
contribuer au développement du secteur primaire, de prendre part à la transformation de
l’élevage traditionnelle en élevage moderne, d’absorber une partie du chômage dans la
zone d’implantation, de satisfaire les consommateurs de viande blanche en leur offrant
des produits de haute qualité dégustative.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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1-3 Objectifs et choix d’implantation Cette sous section se subdivise en deux rubriques à savoir : l’objectif,
l’implantation du projet que nous allons aborder ci-après.
1-3-1 Objectifs
Notre objectif principal est de vendre notre produit c'est-à-dire les poulets de chair
aux consommateurs finaux tels que ménages, hotely gasy, restaurants, grande surface
etc.…. ; c’est aussi de vendre les produits secondaires tels que : fumier de ferme.
Tout cela sera dans un but lucratif.
Un objectif secondaire est de diffuser en milieu paysan l’esprit d’entreprise et
d’entrer dans un dynamisme économique d’investissement et de profit pour contribuer au
développement rapide et durable selon le grand slogan de notre gouvernement.
1-3-2 Implantation du Projet :
La zone d’implantation du projet se situe dans la région de Mandoto, une des dix
huit (18) communes de Betafo, région du Vakinankaratra.
De par son climat, ses étendues de parcours, et sa position de charnière par
rapport à d’autres régions, la région du Vakinankaratra, notamment Mandoto est, à tous
points de vue une région favorable à l’élevage. De plus, la forte concentration de la
population rurale et le marché non encore saturé justifient le choix de l’implantation dans
cette région.
Situation géographique :
Le district de Mandoto se trouve à 104 km de la capitale du Vakinankaratra,
Antsirabe, sur la RN 34.
La pénéplaine de Mandoto-Ramartina constitue le moyen ouest de la région du
Vakinankaratra et l’altitude s’abaisse à 900m, quant à la superficie, elle s’étend sur
9107km2.
Mandoto est délimitée à l’ouest par la commune de Vasiana, au sud-est par la commune
de Fidirana, au nord-est par la commune d’Ambohimanambola et enfin à l’est par les
communes d’Ankazomiriotra, Inanantonana et Soavina et par la rivière d’Andratsay.
Climat :
Station météorologique de la région de Mandoto
Mandoto se trouve à : 46° 17 longitude est
19°34 latitude sud
Et son altitude varie entre 840m à 1000m.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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L’année comporte 3 saisons bien individualisées :
• Une saison pluvieuse et relativement chaude de Novembre à Mars
• Une saison fraîche et relativement sèche de Mais à Septembre
• Une saison fraîche et relativement froide de Avril en Octobre
Dans le Moyen-Ouest de Vakinankaratra, le district de Betafo, y compris Mandoto
enregistre une moyenne annuelle de température de 21° avec des maxima de 30°8 et
des minima de 10°2.
Tableau 1 : Données climatiques
Station Altitude Périodes Annuelle Température moyenne
Mois le plus chaud Mois le plus froid
mois température mois température
Mandoto 800-900 68-70 21 Déc. 22,9 Juillet 17,4
Source : Direction de la Météorologie et d’hydrologie d’Antananarivo Ampandrianomby
La température ne présente pas de risques pour des diverses spéculations
agricoles et élevages, sauf dans les hautes altitudes où quelques dégâts sont enregistrés
une année sur cinq.
Le Moyen Ouest est la plus chaude de la Région de Vakinankaratra ce qui
favorise notre projet d’élevage.
Milieu social :
La population est composée essentiellement de différentes ethnies telles que :
Merina, Betsileo, Bara, Antandroy. On peut donc dire que Mandoto est une zone
d’immigration.
D’après notre enquête et étude sur terrain, 70% de la population vivent en milieu rural
contre 30% en milieu urbain et le niveau de scolarisation se présente comme suit :
Tableau n° 2 : Répartition spatiale de la population : (sous-préfecture de Betafo)
Sous-préfecture Pop° totale Pop° urbaine Pop° rurale Taux d’urbanisation
Betafo 338636 28174 310462 8.30
Source : Préfecture de Vakinankaratra
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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Activités économiques :
Les principales activités économiques de la population sont l’agriculture et
l’élevage. Ceux-ci sont justifiés par la forte concentration de la population rurale et
l’existence de sols variés favorables aux différents types de cultures.
Dans la région de Mandoto, l’agriculture est caractérisée par la riziculture mais on
y trouve également la culture de manioc qui y est très abondante ; la culture du maïs.
Concernant le gros élevage, il est caractérisé généralement par les bovins entre
80% et 90% des exploitations et des porcins correspondants à 10% des exploitations, et
enfin les caprins et les ovins étant presque inexistants.
Pour le petit élevage, on assiste à une prédominance du poulet (poulet gasy) entre
70% et 90% des exploitations ; et des canards entre 10% et 30% des exploitations.
Enfin, on peut noter l’inexistence totale d’étangs piscicoles dans la région de
Mandoto.
Le tableau qui suit nous montre l’effectif du Cheptel de la Région du Vakinankaratra toute
entière :
Tableau n° 3 : effectif du Cheptel de la Région du Vakinankaratra
Espèces Effectifs
Bovin 296300
Porcin 57900
Volailles 1791000
Ovins 4900
Caprins 710
Equis 270
Source : DIRA Vakinakaratra 2001
Ce tableau explique que l’Aviculture a connu un développement palpable dans
toute la Région de Vakinankaratra en compensation de l’élevage porcin décimé par la
Peste Porcine Africaine, Les gros et petits éleveurs s’adonnent à l’Aviculture
(pondeuses, chair, canard…)
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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Marchés existants :
D’après nos recherches et surtout la descente et la réalité que nous vivons, le
marché de poulet de chair dans le district de Mandoto et ses voisins est largement
impossible d’être saturé ou même inexistant.
De plus, nous y disposons d’un terrain de 2000m2, indispensable à la construction
de la ferme.
C’est d’après cette situation que nous avons eu l’idée de créer ce projet
d’exploitation avicole pour diversifier notre activité et surtout pour rentabiliser les affaires
dans ce secteur.
1-4 Avantages du projet sur le plan économique et social Au niveau national, l’aviculture, considérée comme une filière très prometteuse
pour le développement de l’économie, est d’une grande importance :
Apport au développement rapide : essor du secteur évalué à 1000%
en dix ans autour de toutes les grandes villes
Instrument efficace pour la lutte contre la pauvreté.
Outre les apports incontestables du projet à l’aviculteur, la création d’une ferme
d’élevage comme celle-ci présente quelques atouts et avantages sur le plan économique
à savoir :
• Existence d’organismes d’appui à la filière (MPE) permettant
de mener à bien la professionnalisation,
• Création d’entreprise encouragée par l’Etat,
• Existence de plusieurs institutions de financement telles
qu’Entreprendre à Madagascar, l’ADEFI, l’APEM-SIPEM,
CECAM,
• Dispositifs règlementaires suffisants,
• Marché pas encore saturé,
• Augmentation de la demande en produits avicoles
intermédiaire,
• Main d’œuvre non coûteuse.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
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Sur le plan social, notre projet entraîne une création d’emploi qui réduit le taux de
chaumage d’où l’augmentation de la valeur ajoutée. Ainsi, l’accroissement du PIB par
habitant est envisageable. En somme, le projet est pourvoyeur d’emploi pour la région.
De plus, la réalisation de cette ferme procurera d’autres avantages
supplémentaires pour le fermier, entre autres : le développement ou le renforcement du
sens de responsabilité, de coopération et d’initiative.
Enfin, on peut dire que la production de chair de poulet contribue à l’amélioration
du menu de chaque ménage non seulement dans la région d’implantation, mais
également dans tout Madagascar.
Section 2 : Caractéristiques du projet Dans cette seconde section, nous allons essayer de définir ce que c’est qu’un
projet et de donner toutes les informations relatives à l’entreprise toute entière telle que :
son capital, ses personnels, son bénéfice annuel etc.…
2-1 Définition Un projet est un ensemble d’activités ou d’opérations interdépendantes à réaliser
dans un délais déterminé à l’aide de moyens et ressources limités mis en œuvre de façon
ordonnée afin d’atteindre un ou plusieurs objectifs et dont la société, la collectivité ou les
individus attendent des avantages monétaires ou non monétaires. Selon AFNOR, un
projet est une démarche spécifique qui permet de structurer méthodologiquement et
progressivement une réalité à venir.
Les ressources sont de plusieurs sortes : financières, humaines, matérielles,
incorporelles et technologiques.
Dans le cas présent, notre projet est une installation d’une ferme d’élevage de
poulets de chair dans la région de Mandoto.
2-2 Fiche signalétique du projet Notre projet est en même temps de type « industriel » et « commercial » qui ne
vise que les avantages des agriculteurs de la région sans oublier consommateurs locaux
et nationaux. Ainsi, notre ferme serait composée de 11400 têtes de poulets à la phase de
croisière si elle ne sera que 7200 têtes seulement au début de l’exploitation. A noter que
cette phase sera atteinte à la troisième année d’exploitation (N+2).
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
12
Coût d’investissement : 25 500 500 Ar
Part du promoteur : 9 800 000 Ar
Production annuelle: 6270 têtes avec une augmentation annuelle de 1140 têtes
par an
Nombre du personnel : 6 personnes
Chiffre d’affaire annuel : 48 594750 Ar pour l’année de départ
Seuil de rentabilité : 44 810 243 Ar pour l’année de départ
Valeur Actuelle Nette : 8 015 361 Ar
Taux de Rentabilité Interne : 31 %
Délai de Récupération des Capitaux Investis : 3ans et 6 mois
Section 3 : Les différents moyens d’exploitation Rappelons que le but de l’activité de toute entreprise est de produire des biens ou
fournir des services. Très généralement, toute unité de production peut donc être
considéré comme un opérateur social de transformation entre, d’une part, des matières
ou des biens existants et du travail et d’autre part de nouveaux biens. Le travail est le
bien où les matières existantes se combinent sous l’autorité du chef d’entreprise et de ses
collaborateurs pour donner d’autres biens comme dans notre cas, les poulets de chair
vifs. Donc, pour fabriquer un produit, il est nécessaire de bien identifier les moyens
(humains, matériels, financiers) utilisés pour que l’unité soit apte à démarrer dès sa
naissance.
Alors, la production dépend du moyen utilisé. Pour une activité, les moyens
humains sont les facteurs de production très importants. Et pour ce projet de création
d’une ferme d’élevage de poulets de chair dans la région de Mandoto, le personnel sera
composé d’un(e) gérant(e), un(e) technicien(ne), un chauffeur, un gardien et deux
ouvriers que nous allons énumérer dans le tableau ci-après :
Tableau n° 4 : Les moyens humains
TITRES NOMBRE
Gérant(e) 01
Technicien(e) 01
Chauffeur 01
Gardien 01
Ouvrier 02
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
13
• Les moyens matériels : ils sont composés de matériels de transport,
matériels et mobilier de bureau et de matériels avicoles.
Tableau n°5 : Matériel de transport et MMB
DESIGNATIONS NOMBRE
Tables 03
Chaises 06
Etagères 03
Machine à calculer 02
Armoire 01
Camionnette 01
Dans le tableau ci-dessous figurent les matériels avicoles indispensables à
la croissance et à la santé des volailles.
Tableau n°6 : Matériels avicoles
DESIGNATIONS NOMBRE
Mangeoires 20
Abreuvoirs 15
Balance 01
Soubiques 05
Seringues 15
Glacière 01
Brouette 02
Les matériels avicoles sont composés des mangeoires, des abreuvoirs,
d’une balance, des soubiques, des seringues, d’une glacière et des
brouettes.
Les détails concernant ces matériels seront étudiés dans la seconde partie
de ce travail.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
14
Le tableau ci-dessous renferme les matériels de nettoyage tels que balais,
Chamoisines etc.…
Tableau n°7 : Matériels de nettoyage
DESIGNATIONS NOMBRE
Balais 10
Tenues des ouvriers 04
Chamoisines 05
• Les moyens financiers
Le schéma du financement du projet se présente comme suit :
Apport personnel : il est constitué par les apports en numéraire et en
nature. Il représente 38,60% des investissements à réaliser.
- Apport en nature : terrain
- Apport en numéraire : pour financer la construction et le matériel de
transport
Emprunt : il est prévu de contracter les emprunts auprès d’un
organisme financier.
- Emprunt à long terme : pour financer la construction des bâtiments, des matériels et
mobiliers de bureau, des matériels avicoles ainsi que des aménagements et
installations.
- Emprunt à court terme : pour financer les charges pendant la période de démarrage et
les imprévus. Cet emprunt constitue environ les 61,40% de l’investissement
nécessaire.
Ainsi s’achève ce premier chapitre portant sur la présentation du projet, nous allons
passer au second chapitre relatif à l’étude de marché.
Cette étude est essentielle parce que la connaissance de la situation actuelle de
marché déterminera notre décision sur l’élaboration ou non de notre projet.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
15
: ETUDE DE MARCHE
Comme le marché présente un rôle fondamental aussi bien comme planificateur
naturel de l’économie globale que comme théâtre du processus d’échange, il doit être
étudié dans sa complexité et dans sa totalité.
Cette étude consiste à connaître son évolution, à identifier les éléments pouvant
influencer l’activité commerciale ainsi que leur changement.
Dans ce deuxième chapitre, nous allons décrire les différentes étapes à parcourir
pour mener à bien l’élevage et la commercialisation des produits à savoir : la description
dudit marché, l’analyse de l’offre, l’analyse de la demande, l’analyse de la concurrence et
la part du marché.
Section 1 : Description du marché visé Tout d’abord, il s’avère nécessaire de donner une définition du marché : le marché
d’un produit est le lieu de rencontre à une date donnée de la volonté des consommateurs
exprimée par leur demande et des désirs des producteurs exprimés par leur offre. De
cette confrontation résultera un prix pour le produit et un niveau de transaction. (1)
Dans notre cas, le marché envisagé sera au niveau local c'est-à-dire le marché
régional, et au niveau national.
1-1 Domaine d’étude Notre étude porte sur la commercialisation et la consommation de la viande de
poulet en générale et de poulet de chair en particulier.
Concernant les zones d’étude, nous nous concentrons sur le marché local (Mandoto,
Ankazomiriotra et Betafo) et le marché d’Antsirabe qui sont nos principaux marchés
cibles.
Les clients cibles sont constitués principalement par les ménages, les hotely gasy, les
restaurants, les grandes surfaces et les collectivités.
(1 ) Mr MOURAD ; cours de PGE, année 2004
Chapitre II
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
16
1-2 Situation actuelle du marché Dans le cadre de la conjoncture nationale actuelle, les analyses des données
économiques disponibles font ressortir que la consommation de viande de poulet ne
cesse d’augmenter dans toutes les principales grandes villes. Cette situation transparaît à
travers l’affluence des consommateurs dans les grandes surfaces, dans des divers
marchés urbains et auprès des revendeurs.
Toutefois, à peine sorti des grandes villes, le poulet de chair ne figure pas encore
au menu des ménages comme le cas de Mandoto et ses environs, ce qui fait de ce
marché un marché encore vierge que nous espérons exploiter peut être en devenir
leader.
Section 2 : Analyse de l’offre Notre but est de connaître les caractéristiques de l’offre non seulement sur le
marché local, mais surtout au niveau des grandes villes comme Antsirabe et
Antananarivo ; d’analyser la distribution et la répartition du produit par rapport aux
habitudes d’achat des différentes catégories de clients cibles.
2-1 Offre locale L’analyse de l’offre nous conduit à connaître les différents produits concurrentiels
sur le marché visé.
Côté viande, on trouve uniquement sur le marché local de la viande de bœuf et de la
viande de cochon et cela seulement deux fois par semaine ; chacun consommant
occasionnellement les poulets dits « poulet gasy » provenant de sa basse- cour.
C’est pourquoi, nous nous proposons d’écouler sur ce marché une certaine quantité de
nos produits et nous envisageons de l’augmenter en fonction de la demande et le
comportement des consommateurs.
2-2 Offre nationale Les marchés urbains constituent les plus gros points d’éclatement des ventes. Les
produits aviaires sur le marché d’Antsirabe proviennent de l’élevage traditionnel et de
l’élevage moderne.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
17
Ainsi, les acteurs de distribution sont constitués par les grandes et moyennes
surfaces, les magasins spécialisés (boucherie, charcuterie, états de bouchers, point de
vente appartenant aux grosses fermes), les grands restaurants et les établissement de
consommation.
2-2-1 Les grossistes
Ils fournissent les revendeurs et les distributeurs de toute taille, les utilisateurs et
les consommateurs finaux ; une partie du marché du Faritany s’approvisionne auprès des
producteurs.
2-2-3 Les revendeurs
Ils englobent les revendeurs et détaillants opérant sur le marché, certains grands
magasins spécialisés de toutes tailles confondues.
Ils s’approvisionnent auprès des éleveurs en moyenne pour 35 kg par jour (vif 70 % ; vidé
30%). Ils revendent les produits sous forme « vidé entier frais », « découpe frais », ou
sous-produits (têtes et pattes, gésiers).
2-2-4 Les grandes et moyenne surfaces (GMS)
Ils ne se limitent pas à un seul fournisseur et passent des contrats avec plusieurs
fermes, grossistes plus ou moins formels, pour pouvoir jongler avec les avantages offerts
et bénéficier de la loi de la concurrence. Leurs choix sur les fournisseurs sont basés sur
des critères de prix, de qualité, de capacité de fiabilité et de régularité de
l’approvisionnement. Ils passent une commande de 1000 kg de poulet par semaine et de
20 kg par jour (300 kg tous les 15 jours) en moyenne pour les moyennes surfaces.
A titre illustratif, les boucherie et poissonnerie font un achat de 40 kg par semaine.
Et les marchands (vendeur de marché) arrivent à écouler près de 20 kg de poulets par
jour.
2-3 Répartition du marché de poulet de chair Tableau n°8 : Répartition du marché par rapport aux habitudes d’achat des ménages
Approvisionnement poulet de chair par consommateur Fréquence
Marché 47 %
Boucherie, poissonnerie 33 %
Pavillon 10 %
GMS 9 %
Eleveur 1%
Source : Gama Consulting
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
18
Traduisons ce tableau en graphique statistique ci-dessous :
Graphique n°1 : Répartition du marché par rapport aux habitudes d’achat des ménages
Répartition du marché de poulet de chair
47%
33%
10%9% 1%
Marché Boucherie, poissonneriePavillon GMSEleveur
Le marché, les boucheries et poissonneries sont des lieux d’achat privilégiés par
les consommateurs du fait de leur prix abordable et leur proximité.
Voyons dans le tableau suivant la répartition du marché par rapport aux habitudes
d’achat des restaurants.
Tableau n°9 : Répartition du marché par rapport aux habitudes des restaurants
Approvisionnement de poulet de chair par restaurant Fréquence
Boucherie, poissonnerie 26%
Marché 27%
Eleveur 20%
Revendeur 13%
Pavillon 7%
GMS 7%
Source : Gama Consulting
De même pour les restaurateurs, le marché, les boucheries et poissonneries sont
des lieux d’achat privilégiés en raison des prix, de la proximité et de leur habitude.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
19
Traduisons le tableau n°9 en graphique statistique suivante :
Graphique n°2 : Répartition du marché par rapport aux habitudes d’achat des restaurants
Répartition du marché par rapport aux habitudes d'achat des restaurants
26%
27%20%
13%7% 7%
Boucherie, poissonnerie MarchéEleveur RevendeursPavillon GMS
En fonction de leurs capacités d’approvisionnement, certains restaurants préfèrent
acheter auprès des éleveurs (20%).
Section 3 : Analyse de la demande Comme l’analyse de la demande permet d’identifier préalablement les
consommateurs cibles et leur comportement afin d’y proposer nos produits ; dans cette
troisième section, on va parler de l’identification des consommateurs, de l’étude
comportementale, et enfin du prix psychologique.
3-1 Identification des consommateurs Ils portent notamment sur :
• Les ménages ;
• Les établissements de consommation et de restaurant de tout genre et de
toute taille ;
• Les hotely gasy, gargotes rôtisseurs ambulants ;
• Collectivités et communautés de tous genres, hôpitaux, cantines, centres
sociaux…
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
20
3-2 Etude de comportement des consommateurs On les analyse à l’aide des grandeurs ci-après :
-Evolution de la demande globale ;
-Habitude des consommations des ménages ;
-Motivation d’achat ;
-Fréquence d’achat des restaurateurs.
3-2-1 Evolution de la demande globale
Actuellement, on assiste à l’influence de l’environnement politique et économique
sur l’évolution de la consommation d’un bien à l’autre.
Ainsi, le tableau ci-dessous nous démontre l’évolution de la demande globale de
poulets de chair.
Tableau n°10 : Evolution de la demande individuelle de viandes (unité= kg).
Type de viandes
1999
2001
2002
2003
Viande de bœuf mélangé 12 9,42 5,3 *
Viande de porc 3,66 2,64 1,7 1,6
Akoho gasy 2,57 2,21 1,3 *
Poulet de chair * 1,5 0,7 1,3
Source : INSTAT et MPE (* n’a pas pu être communiqué)
L’épidémie de peste porcine qui a sévi à Madagascar pendant l’année 1999 a eu
pour conséquence le changement de la préférence des consommateurs vers les poulets
de chair. Ceci est renforcé actuellement par l’insuffisance de la viande de bœuf.
A cause de la crise politico-économique en 2002, la consommation des viandes se
dégrade y compris le poulet de chair. Mais la demande individuelle du poulet de chair ré
augmente en 2003, par contre celle de la viande porcine continue à se dégrader.
D’après ce tableau, on peut envisager la croissance de la demande de poulet de
chair.
3-2-2 Habitude d’achat des ménages On les analyse selon les habitudes d’achat, le lieu et les fréquences de
consommation des ménages.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
21
Les habitudes d’achat de consommation de ménage sont présentées dans
le tableau ci-dessous.
Tableau n°11 : Les habitudes d’achat de consommation des ménages
Achat Pourcentage
Poulet de chair 80%
Poulet gasy 9%
Poularde 11%
Source : Gama Consulting
D’après ce tableau, 84% des ménages enquêtés ont l’habitude d’achat de poulet de chair.
Traduisons ce tableau par le graphe ci-dessous :
Graphe n°3 : Les habitude de consommation des ménages
Les habitude de consommation des ménages
80%
9%11%
Poulet de chair Poulet gasy Poularde
Les habitudes de lieu de consommation des ménages sont données dans le
tableau ci-après :
Tableau n°12 : Les habitudes de lieu de consommation des ménages.
Lieu de consommation A la maison Hotely Resto Au travail Grillade
Poulet de chair 78% 15% 26% 3% 10%
Poulet gasy 94% 17% 10% 1%
Poularde 11%
Source : Gama Consulting
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
22
Traduisons le tableau en graphiques statistiques suivantes :
Graphes n°4 : Les habitudes de lieu de consommation des ménages
Habitudes de consommation des ménages au travail
3%
1%
0%1%2%3%4%
Poulet dechair
Pouletgasy
Poularde
Au travail
Habitudes de consommation des ménages dans les hotely
15%
17%
14%15%16%17%18%
Poulet dechair
Pouletgasy
Poularde
Hotely
Habitudes de consommation des ménages au grillade
10%
0%2%4%6%8%
10%12%
Poulet dechair
Pouletgasy
Poularde
Grillade
Habitudes de consommation des ménages dans les resto
26%
10%
0%10%20%30%
Poulet dechair
Pouletgasy
Poularde
Au resto
Habitudes de consommation des ménages à la maison
78%94%
11%
0%20%40%60%80%
100%
Poulet dechair
Pouletgasy
Poularde
A la maison
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
23
Le tableau suivant présente les fréquences de consommation :
Tableau n°13 : Les fréquences de consommation des ménages
Fréquence de consommation
Par jour
3x / sem
2x/ sem
1x/ sem
2x/ mois
Par mois
Souvent Fêtes Irr
Poulet de chair 2% 3% 17% 32% 1% 16% 8% 8% 7%
Poulet gasy 3% 39% 2% 28% 8% 22% 6%
Poularde 1% 2% 1% 1% 3% 8%
Source : Gama Consulting (x : fois, / : par, sem : semaine, Irr : irrégulier)
Le tableau montre que :
97% de la population enquêtée consomment du poulet gasy. 84% d’entre eux
mangent du poulet de chair, chez eux dans 78% des cas, au restaurant (26%) ou auprès
des grillades (surtout le soir) dans 10% des cas.
Le poulet se consomme au moins une fois par semaine (32% pour le poulet de
chair et 39% pour le poulet gasy).
3-2-3 Motivation d’achat des ménages
Les principales motivations d’achat sont :
• Le goût pour le poulet gasy,
• La facilité de cuisson et sa tendresse pour le poulet de chair.
Tableau n°14 : Les motivations d’achat du poulet gasy et poulet de chair.
Pourquoi poulet gasy
Fréquence Pourquoi poulet de chair Fréquence
Goût 45% Facile à cuire (rapide) 35%
Usage multiple 30% Goût + Délicieux 19%
Qualité 18% Moins cher 8%
Habitude 11% Tendre 7%
Moins cher 3% Disponible 5%
Lui-même éleveur 1% Plus gras 2%
Lui-même éleveur 2%
(poulet gasy trop dur) 1%
Source : Gama Consulting
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
24
Traduisons ce tableau par les graphes ci-après :
Graphique n° 5 : Les motivations d’achat du poulet de chair et poulet gasy
Les motivations d'achat du poulet gasy
41%
28%
17%
10% 3%1%
Goût Usage multipleQualité HabitudeMoins cher Lui-même éleveur
Les motivations d'achat du poulet de chair
44%
24%
10%
9%6% 3%3%1%
Facile à cuire Goût et délicieuxMoins cher TendreDisponible Plus grasLui-même éleveur "Poulet gasy trop dur"
Généralement, on distingue 2 catégories de consommateurs finaux :
Les grands consommateurs (moyenne 1,5kg tous les 2fois par semaine par
ménage)
Les consommateurs moyens (moyenne de 1kg par semaine par ménage)
3-2-4 Fréquence d’achat des restaurants
La fréquence d’achat des restaurants est résumée dans le tableau
suivant :
Tableau n°15 : Fréquence d’achat des restaurants
Fréquence d’achat
Par jour
3x/sem 2x/sem 1x/sem 2x/mois Fêtes Irr
Poulet de chair 32% 7% 11% 4% 4%
Poulet gasy 39% 4% 14% 11% 7%
Poularde 4% 4%
Source : Gama Consulting (x=fois ; /=par ; Irr=Irrégulier)
Les restaurateurs s’approvisionnent essentiellement sur le marché, au niveau des
boucheries et poissonneries ou directement auprès des éleveurs.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
25
Les contraintes :
Le prix du poulet de chair ne constitue un frein à l’achat que pour 25% des
enquêtés.
Par contre, dans 45% des cas, le prix du poulet gasy leur paraît trop cher.
Ils se plaignent également de la disponibilité des produits pendant les périodes de fête.
Pour 4% d’entre eux, le problème de proximité du distributeur se pose.
3-2-5 Prix psychologique
Le prix psychologique est une fourchette de prix pour lequel le poulet de chair est
susceptible d’être consommé par la population cible. Il peut provoquer immédiatement à
l’achat ou non achat des produits.
Voyons dans le tableau ci après les fourchettes de prix de 1kg de poulet de chair :
Tableau n°16 : Prix psychologique (unité=ariary)
Fourchette des prix de 1kg de poulet de chair Réponses Pourcentages
<4000 7 7,4
[4100,4300] 25 26,6
[4400,4600] 45 47,9
[4700,5000] 14 14,9
>5000 3 3,2
TOTAL 94 100
Source : Gama Consulting
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
26
Nous traduisons le tableau en graphique statistique suivant :
Graphe n°6 : Prix psychologique
0,00%1000,00%2000,00%3000,00%4000,00%5000,00%Réponses
ou Pourcent
agesmois de
4000[4700,5000]
Prix
Prix psychologique
Pourcentages Réponses
.Presque la moitié des personnes enquêtées répond que le prix du kilogramme
accessible est entre [4400,4600]. Au dessous de cette fourchette, les gens pensent que
le poulet est de mauvaise qualité avec une condition d’hygiène insalubre. Au dessus de
ce prix, ils estiment que c’est trop cher.
La plupart des distributeurs prennent une marge de 200 à 400 Ariary le kilo. Donc,
le prix psychologique est de [4000,4400] Ariary le kilo.
Dans l’ensemble, des fluctuations au niveau de la vente sont constatées sur le
marché :
A la hausse :
Au moment des fêtes de noël et du nouvel an, pâques
et de la fête nationale.
A la fin de la semaine, à partir du vendredi soir.
Lors de la période de paie des fonctionnaires et
travailleurs privés à partir de 20ème de chaque mois.
A la baisse : pendant la période de vacances, (du mois de juin)
notamment au niveau des supermarchés en raison de départ en
congé des expatriés et au départ en vacances des cadres nationaux.
Bien que l’offre soit importante dans les grandes villes, le marché reste encore
disponible.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
27
Section 4 : La concurrence et part du marché Nous allons essayer d’analyser alternativement un à un à ces éléments à savoir :
-Analyse concurrentielle ;
-La part du marché.
4-1 Analyse de la concurrence Nous allons identifier deux grands types de concurrents : les concurrents directs et
les concurrents indirects. L’identification de ces concurrents semble utile avant de
pénétrer sur le marché.
4-1-1 Les concurrents directs
Ils sont composés de grandes sociétés de type formel et des éleveurs de type
informels.
Ces divers concurrents ont chacun leur propre caractéristique au niveau de la structure
du marché.
Nous allons résumer à partir du tableau suivant les forces, les faiblesses et le
positionnement de ces concurrents directs.
Tableau n°17 : Analyse concurrentielle
Concurrents Forces Faiblesses Positionnement
La ferme
« Tombotsoa »
Antsirabe
-Diverse gamme de produit
-Effet de l’expérience
-Prix très élevés
-Mode de paiement
Spécialiste
Les autres
fermes
-Bon conditionnement au
niveau forme
-Couverture partielle
-Mode de
paiement
Spécialiste
Secteurs
informels
-Prix moins élevé
-Produit presque partout
-Manque
d’expérience
-Non-respect des normes
sur la qualité et les formes
de commercialisation
Source : Ministère de l’élevage
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
28
Parmi eux, la ferme « Tombotsoa », une des plus grande dans la ville d’Antsirabe
constitue le plus redoutable concurrent sur les marchés cibles. Il effectue des actions
promotionnelles lors des fêtes civiles et religieuses.
Concernant les prix, les concurrents pratiquent presque les mêmes tarifs, les
grandes surfaces pratiquent les prix les plus élevés.
Voyons dans le tableau ci-après l’évolution des prix des concurrents durant les
cinq dernières années.
Tableau n°18 : Evolution du prix des concurrents (en Ariary)
Rubriques 2001 2002 2003 2004 2005
Prix min /kg 1800 2000 3200 3600 4000
Prix max /kg 2000 2400 3600 4000 4400
4-1-2 Les concurrents indirects
Les concurrents indirects sont composés par des petits éleveurs dont l’élevage est
de type familial avec une bande de 50 têtes au plus. Ils ont comme produits d’exploitation
l’« akoho gasy» qui coûte plus chair que le poulet de chair sur le marché.
Et des concurrents en terme de produit de substitution: dindes, canards, poissons,
viande de porc et de bœuf que le tableau suivant indique le prix.
Tableau n°19 : Prix comparatif des produits de substitution (Unité en Ariary)
Type de viande Unité Prix unitaire
Viande de porc kg 5200
Viande bovin kg 4000
Poulet gasy vif Tête (moyenne) 6000
Poulet gasy vif kg 4500
Poisson kg 4000
Source : Enquête au marché d’Asabotsy Antsirabe
D’après ce tableau, les prix des produits de substitution tel que la viande porcine et
des poulets gasy semblent assez élevés par rapport à ceux des poulets de chair.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
29
De plus, il y a les non consommateurs absolus pour la viande de porc pour cause
religieuse ou culturelle comme les Musulmans, les Adventistes et certains conservateurs
de « fadin-drazana ».
4-2 Part de marché La part de marché cible est le rapport entre la vente de l’entreprise et le total des ventes
de toutes les entreprises. Elle a pour formule :
Nous allons estimer l’effectif des poulets vendu sur le marché d’Antsirabe et ses
environs dans le tableau que nous allons voir ci- après :
Tableau n°20 : Estimation de l’effectif des poulets vendus sur le marché d’Antsirabe et
ses environs
Lieu de provenance Effectif
Ankazomiriotra et Betafo 8 275
Antsirabe 214 755
Ambohibary et Faratsiho 10 836
Ambatolampy 12 324
Total 246 190
Source : Enquête sur le marché
Notre entreprise envisage de produire 48800 têtes de poulets en fin de la 5ème année ;
d’où notre part de marché :
2461904880048800
+ = 0,1654
Vente de l’entreprise Part de marché = Vente de l’entreprise + vente des concurrents
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
30
La part de marché est donc de 16,54% à l’année N+4 qui parait moindre par rapport à
celle des concurrents mais nous pensons augmenter ce chiffre en améliorant nos produits
et la qualité de service.
Représentons graphiquement ce pourcentage de marché :
Graphique n°7 : Part de marché
Part de marché
83,46%
16,54%
Part de l'entreprise Part des concurrents
Section 5 : Les stratégies et politiques marketing L’analyse de l’offre et de la demande nous a permis de choisir nos politiques de
vente ainsi que les stratégies mises en œuvre sur le marché.
Nous allons ensuite parler des stratégies susceptibles d’être utilisées.
5-1 Les stratégies adoptées Dans notre cas, l’objectif est d’atteindre le niveau de chiffre d’affaire prédéterminé,
d’écouler tous les poulets produits et de stimuler la demande potentielle.
Pour ce faire, on doit obligatoirement favoriser les commandes auprès des distributeurs,
ensuite les demandes successives des consommateurs. C’est pourquoi on adopte les
deux stratégies suivantes :
5-1-1 La stratégie PUSH
La stratégie « PUSH » consiste à pousser les produits par les distributeurs ou
vendeurs. Elle s’appuie essentiellement sur les incitations ou avantages offertes aux
distributeurs et vendeurs.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
31
Cette stratégie se divise en deux étapes :
1ère étape : consiste sur le fait de donner des avantages aux distributeurs comme
le mode de paiement à crédit, le prix promotionnel accessible. Les différents distributeurs
ciblés sont outres les boucheries, les supermarchés et les restaurants.
2ème étape : les distributeurs poussent le produit vers les consommateurs finals.
Il faut remarquer que pour avoir un bon résultat, ces deux étapes doivent être liées.
5-1-2 La stratégie PULL
La stratégie « PULL » consiste à attirer les consommateurs vers les produits et
donc à les faire acheter.
Cette stratégie se subdivise en trois parties :
- dans un premier temps, c’est à nous, producteur, d’attirer l’attention des
consommateurs grâce à la publicité qui vante nos produits ;
- ensuite les consommateurs se dirigent vers les distributeurs pour acheter
les produits ;
- et enfin, les distributeurs, pour répondre à la demande des
consommateurs, doivent passer des commandes auprès du producteur, c’est-à-dire
nous.
Dans ce projet, on met en œuvre à la fois la stratégie « PULL » et la stratégie
« PUSH ».
Notons que la politique de vente à adopter ici est celle qui consiste à vendre en
grande quantité avec des marges réduites.
La stratégie est réalisée grâce au dialogue avec les distributeurs en leur proposant
la qualité des produits, des délais de paiement adéquats, un prix accessible. Quant à
l’autre stratégie, elle est faite par l’intermédiaire de la publicité qui indique la qualité des
produits, leurs spécificités, leur prix ainsi que toute autre information susceptible d’attirer
les consommateurs vers les produits
5-2 La politique marketing MIX Nous adoptons la politique de marketing mix composée des quatre grandeurs ci-après :
• La politique de produit ;
• La politique de prix ;
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
32
• La politique de distribution ;
• La politique de communication.
5-2-1 La politique des produits :
Le produit est un bien ou service créé par l’entreprise, destiné à être vendu sur le
marché, capable de satisfaire plus ou moins un besoin.
Les consommateurs veulent de plus en plus des poulets « prêts à cuire » qui sont
déjà découpés en plusieurs morceaux : le poulet vidé, foie et gésier et les têtes et pales
pattes.
Notons que dans un but d’économie domestique, la vente de poulet en morceaux
se développe, tant au niveau des petits « tsena » locaux que dans les grandes et
moyennes surfaces et magasins spécialisés. Cette présentation a l’avantage de
permettre à la ménagère d’acheter la quantité correspondant à son budget et à ses
besoins et de prendre les morceaux de son choix.
Pour fixer la qualité de nos produits finals, nous devons tenir compte des
exigences des consommateurs, c’est-à-dire leurs attentes et leurs besoins sur notre
produit comme par exemple un poulet ni trop gras ni trop maigre, bien déplumé et propre,
bonne présentation, etc.…
Ces diverses exigences constituent une véritable qualité du poulet de chair. Pour
ce faire, nous utilisons les provendes fournies par AVITECH et on choisira de préférence
des poulets à plumage blanc parce qu’ils sont de meilleure présentation au niveau
apparence.
Par conséquent, le technicien d’élevage cherche un produit de qualité à partir des
différents paramètres ci-dessus avec les diverses conditions techniques d’élevage. Afin
de pouvoir se positionner avec les autres concurrents, nos produits devront être livrés
sous emballage plastique (cellophane) dans le but de les donner une image de marque.
Sauf pour les produits destinés aux supermarchés, le poulet doit être scellé dans un
même emballage en cellophane.
5-2-2 La politique de prix La décision de la politique de prix est un élément fondamental pour la survie de
l’entreprise parce que le prix a un impact direct sur le volume de vente et surtout sur la
rentabilité.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
33
Par conséquent, il faut trouver un équilibre des prix parmi plusieurs variables
comme le prix concurrentiel, le coût de revient, le prix proposé par les consommateurs ou
prix psychologique.
Par ailleurs, il faut se référer aux prix des grands concurrents car notre but est de
faire des prix de lancement au niveau des marchés pendant la première année
d’existence. En effet, après une étude profonde, l’entreprise fixe le prix du poulet de chair
vide à 4400 Ariary le kilo
5-2-3 La politique de distribution
Le circuit de distribution est le chemin parcouru par le produit pour le rendre
accessible aux consommateurs. Selon la politique adoptée par l’entreprise, on utilise les
deux circuits suivants :
- le circuit indirect : il consiste à ne placer qu’un seul intermédiaire entre le
producteur et les consommateurs tel que les boucheries, les
poissonneries, les restaurants, les hotely Gasy …
- le circuit direct : c’est un système de vente directe, c’est-à-dire qu’il n’y a
pas d’intermédiaires comme les cantines, les grillades,…
Outres les emballages plastiques que nous fournissons gratuitement à nos
revendeurs, nous choisissons des prix de vente assez moindres par rapport aux
concurrents pour fidéliser les distributeurs ainsi que les revendeurs.
Nous faisons la livraison des points de vente au prorata des commandes, de plus,
nous les octroyons des conditions assez souples comme suit :
10 jours après la livraison pour les boucheries, les poissonneries et les
épiceries ;
7 jours pour les cantines et restaurants ;
3 jours pour les grillades ;
Pour les grandes surfaces : 50% au moment de la livraison et le reste dans
trois à quatre jours.
5-2-4 La politique de communication
Nous savons que la communication a pour objectif essentiel de transmettre les
informations et de favoriser les ventes. La politique de communication est donc
importante pour les entreprises naissantes qui sont souvent négligées par les autres
firmes.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
34
La communication nous aide non seulement à faire connaître notre entreprise,
mais encore à donner une image à nos produits d’une part, et à se distinguer des
concurrents d’autre part.
Ainsi nous avons choisi la publicité comme moyen de communication. Cette
publicité se subdivise en deux sortes :
L’affichage sur les lieux de vente indique nos prix sur les produits
désignés, nos points forts ainsi que notre adresse ;
La deuxième sorte de publicité est liée directement au produit c’est-à-
dire à sa notoriété et à sa présentation. Celle-ci se manifeste par la
présentation des paniers en cellophane placés côte à côte avec les
poulets de chair ou bien en évidence sur l’étalage.
Rappelons que sur les paniers en cellophane sont inscrits les informations
suivantes : dessin des morceaux de poulet « prêt à cuire », nom et adresse
commercial,…
Ensuite, la communication est faite à l’aide d’un prospectus dans le cas des
supermarchés et autres qui constituent notre demande potentielle du centre ville.
Enfin, cette mode de communication est donc destinée à informer le public de
l’existence de nos produits, à convaincre les consommateurs réels ou potentiels de les
acheter et surtout pour inciter les distributeurs utilisateurs à passer leurs commandes
chez nous.
Suite à l’étude que nous venons de faire sur le marché, nous pouvons conclure
que l’offre est composée par les éleveurs pratiquant de l’élevage moderne et ceux qui
pratiquent l’élevage traditionnel. Le marché est réparti en fonction des habitudes
d’achat de la clientèle et la demande en fonction des habitudes de consommation et
des motivations de la ménagère ainsi que de la fréquence des habitudes
d’approvisionnement des restaurateurs.
Malgré la forte concurrence, notre entreprise dispose encore d’une part de
marché et cela grâce aux stratégies adoptées : stratégie PULL et stratégie PUSH ainsi
que des politiques marketing.
Nous en avons fini donc avec l’étude de marché et nous allons, dans le
chapitre qui suit, poursuivre notre développement avec les théories générales sur les
outils et les critères d’évaluation.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
35
: THEORIES GENERALES SUE LES OUTILS ET
CRITERES D’EVALUATION
Ce troisième chapitre met en exergue les différents critères et outils qui servent à
mesurer la qualité, la viabilité et la rentabilité du projet.
En effet, le choix d’investissement peut être réalisé à l’aide d’un critère quantitatif :
la rentabilité des capitaux investis.
Ces capitaux investis seront comparés aux flux générés, c’est la marge brute
d’autofinancement (MBA) ou « cash – flow ».
Cette marge brut d’autofinancement peut être obtenue comme suit :
Tableau n° 21 : Méthode de calcul de MBA
Eléments Montant
Recette
Charges
charges décaissées (avec flux)
charges calculées (sans feux)
Résultat imposable
Impôt sur les sociétés = T%
Résultat net
Amortissement
(+) R (-) D (-) C r = R- (D+C) (-) r (T/100) (+) r – r (T/100) (+) A
MBA R – r (T/100) + A
Section 1 : Les outils d’évaluation Pour pouvoir déterminer une rentabilité plus significative, les différents flux réalisés
à des dates différentes seront actualisés à un certain taux.
Chapitre III
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
36
Les critères généralement utilisés pour le choix d’investissement sont :
- La valeur actuelle nette (VAN).
- Le taux de rentabilité interne (TRI).
- L’indice de profitabilité (IP).
- Le délai de récupération des capitaux investis (DRCI).
- Le seuil de rentabilité (SR)
1-1 La valeur actuelle nette (VAN) C’est le premier critère de rentabilité car elle permet de constater directement la
rentabilité.
La valeur actuelle nette est définie et obtenue par la différence entre la somme des
marges brutes d’autofinancement actualisées à un certain taux exigé pour la rentabilité de
l’investissement et la somme des capitaux investis.
On obtient donc la forme suivante :
01
)1( IiMBAVAN jn
jj −+= −
=∑ 2
c : i : taux d’actualisation
Io : capitaux investis.
n : année
j : indice d’actualisation
La valeur actuelle nette peut être positive, nulle ou négative.
Interprétation : VAN > 0, l’investissement a une rentabilité supérieure au taux exigé
VAN = 0, l’investissement a une rentabilité égale au taux exigé
VAN < 0, l’investissement a une rentabilité inférieure au taux exigé.
1-2 Le taux de rentabilité interne (TRI) C’est le deuxième critère que nous allons adopter. Le taux de rentabilité interne est
le taux d’actualisation qui donne une valeur actuelle nette nulle. Il doit être considéré
comme le taux d’intérêt maximum auquel est possible l’emprunt du capital nécessaire au
financement de l’investissement pour que l’opération envisagée ne soit pas déficitaire.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
37
Ainsi, lorsque le taux de l’emprunt est inférieur au taux de rentabilité interne d’un projet, la
valeur actuelle nette de cet investissement (en prenant comme taux d’actualisation le taux
de l’emprunt), devient positive et l’opération est bénéficiaire. Par conséquent, le projet
peut être retenu.
Comment déterminer ce taux ?
Il ne peut se calculer par une équation mathématique simple. Il faut procéder par
approximation de la manière suivante :
Pour un projet déterminé, on établit les valeurs actuelles nettes correspondant à
plusieurs taux d’actualisation qui donne une VAN égale à 0. Ce taux correspond au taux
de rentabilité interne. Formule
(3)
Où Io : somme des investissements3
1-3 L’indice de profitabilité (IP) Ce troisième critère est représenté par le rapport entre : au numérateur, la somme
des marges brutes d’autofinancement actualisées et au dénominateur, la somme des
capitaux investis actualisés
Formule de cet indice : (4)
10
+=I
VANIP
L’indice de profitabilité peut être supérieur à 1, égal à 1 ou inférieur à 1.
Interprétation : Ip > 1, l’investissement a une rentabilité supérieure au taux exigé
Ip = 1, l’investissement a une rentabilité égale au taux exigé
Ip < 1, l’investissement a une rentabilité inférieure au taux exigé
(3) (4) Mme RAVALITERA ; cours de Gestion de Projet, année 2004
01
)1( IiMBATRI jn
jj −+= −
=∑
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
38
1-4 Le délai de récupération des capitaux investis (DRCI) C’est le dernier critère de rentabilité que nous allons voir. Il s’agit du temps
nécessaire pour que le total des recettes procurées par le projet atteigne le montant des
investissements réalisés. C’est-à-dire le nombre d’années au cours desquelles, il est
possible de «récupérer » la somme initialement investie.
Avec ce dernier critère, on se propose d’évaluer, non pas un taux, mais une durée.
Il nous permet de savoir en combien de temps les «cash – flows- », produits après la
réalisation du projet (chiffres de l’étude prévisionnelle), permettront de «récupérer » la
somme investie.
Il correspond aussi à une préoccupation financière ressentie par l’entrepreneur : dans
certain cas, en effet, la liquidité est préférée au profit.
1-5 Le seuil de rentabilité
C’est un instrument de prévision à court terme .Le seuil de rentabilité ou
chiffre d’affaires critique est le montant du chiffre pour lequel l’entreprise réalise ni perte ni
bénéfice c’est là où la marge sur coût variable couvre exactement les charges fixes.
Formule : Le SR est calculé par la formule ci-après
(4)
MSCVCAxCFSR =
Interprétation :
- Si le chiffre d’affaires soit supérieur au SR, l’entreprise réalise de bénéfice
- Si le CA soit inférieur au SR, l’entreprise réalise de déficit (perte)
(4) RAZAFIMBELO Florent, cours de GFA, année 2004
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
39
Section 2 : Les critères d’évaluation Les critères d’évaluation permettent de juger la qualité du projet. On distingue
généralement : la pertinence, l’efficacité, l’efficience et la durée de vie.
2-1 La pertinence : La pertinence d’un projet peut être définie comme sa capacité à réaliser, les
objectifs qui lui sont assignés ce qui revient à mesurer ses risques de défaillances. En
générale, la référence se fait au niveau de l’adéquation des objectifs du projet à son,
environnement.
2-2 L’efficacité : L’efficacité s’apprécie par la comparaison des objectifs et des résultats. C’est le
degré de réalisation des objectifs ou des résultats.
2-3 L’efficience :
L’efficience ou la production se réfère au coût et rythme auquel des interventions sont
transformées en résultat.
Elle se mesure par la comparaison des coûts et des résultats.
Elle se réfère aussi à l’utilisation optimale des ressources dans la production des
outputs
2-4 La durée de vie du projet :
Le critère de la durée de vie du projet vise à évaluer la capacité de l’action ou de
résultat afin de poursuivre l’exploitation de façon autonome après le retrait de l’assurance
extérieur, il faut distinguer :
- la phase d’investissement
- la phase de montée en puissance après son démarrage
- Le régime de croisière
- La fin du projet.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
40
-
En conclusion, nous pouvons dire qu’il est très important de savoir si les
investissements que l’on va faire présentent des risques du point de vue rentabilité car si
on investit, on cherche un certain produit de cet investissement.
Il est aussi important de savoir dans quelle mesure notre investissement présente
une rentabilité et comment se calcule cette rentabilité. Ces outils et critères sont utilisés
pour permettre aux investisseurs ou aux établissements de crédit de connaître dans
notre cas de mesurer la rentabilité de nos investissements. De même, avec ces
méthodes, il est possible de comparer plusieurs projets entre eux.
RRééssuumméé ddee llaa pprreemmiièèrree ppaarrttiiee
’étude de cette première partie nous montre l’importance tant au niveau
économique que social de l’aviculture notamment de la filière poulet de chair à
Madagascar. Ainsi, les potentialités que présente la région de Mandoto et ses voisines
favorisent la production et la commercialisation de nos produits.
De plus, l’étude de marché nous permet de fixer un prix concurrentiel et d’adopter
quelques stratégies et politiques commerciales bien que le marché en matière de poulet
de chair à Madagascar est largement impossible d’être saturé. Tout cela nous permet de
dire, en partie, que le projet est faisable.
Cependant, la réussite du projet dépend de la bonne maîtrise des techniques de
production. L’objet de la deuxième partie que nous allons aborder ci-après est la conduite
technique du projet.
L
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
41
DDEEUUXXIIEEMMEE PPAARRTTIIEE ::
CCOONNDDUUIITTEE DDUU PPRROOJJEETT
’exposé qui suit portera sur une conception harmonieuse de l’élevage de
poulet de chair où les paramètres « hygiène, habitat, alimentation et rendement » sont
à la portée de cette nouvelle Entreprise d’abord, et ensuite pour l’ensemble de l’aviculture
malgache.
Ce premier chapitre va décrire les aspects techniques de l’élevage, ensuite la
production envisagée est étudiée dans le second chapitre. Et enfin, dans le dernier
chapitre, on va essayer de représenter la structure organisationnelle et la fonction
administrative existantes.
L
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
42
: CONDUITE GENERALE DE L’ELEVAGE
L’aviculture moderne repose essentiellement sur des techniques d’élevages
appropriés selon les normes et les règles à respecter.
Dans ce chapitre, on va voir la gestion pratique de cette élevage c'est-à-dire on va
citer et préciser les infrastructures envisagées, le technique d’élevage, l’alimentation des
volailles et le suivi et programmes sanitaires.
Il s’avère nécessaire de noter que la conduite du projet est l’ensemble des
techniques et méthodes intégrées dans un système d’information qui aide une équipe
dirigée par le chef de projet à prendre des décisions.
Section 1 : Conception de l’élevage Dans une aviculture moderne, la conception d’un bâtiment d’élevage doit être faite
selon les différentes normes et règles. Nous allons voir dans cette première section les
conditions d’implantation, les normes et règles à respecter et la conception et préparation
des bâtiments.
1 .1- Conditions d’implantation : L’implantation d’un élevage doit être bien réfléchi. Il faut tenir compte des éléments
suivants :
Le site : éviter les terrains humides, et choisir un endroit abrité des
grands vents, d’accès facile.
Disposition des installations : prévoir une entrée pour ce qui arrive
dans l’élevage (entrée « propre ») et une sortie pour les déchets (sortie
« sale»).
Axe des locaux d’élevage : parallèle au vent dominant de saison
des pluies.
1. 2- Normes et règles à respecter lors de la construction : Comme il l’a été dit auparavant, les bâtiments devront être conformes aux normes
telles que : La densité d’occupation :
Elle ne doit pas dépasser 10 à 12 sujets par m2 .Dans ce cas, le couloir de
surveillance n’est pas indispensable. Cette densité correspond à une surface totale de
100 à120 m2 pour 1000 sujets.
Chapitre I
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
43
L’ambiance climatique :
Maintenir dans le bâtiment une température et un degré hygrométrique
convenables en favorisant une ventilation naturelle et la protection contre la pluie. L’hygiène :
Les murs intérieurs et le sol des bâtiments doivent être lisses et sans fissures pour
éviter l’incrustation des parasites et faciliter le nettoyage et la désinfection pendant le vide
sanitaire.
Le sol doit être en pente légère de 2% vers les murs extérieurs pour permettre
l’évacuation d’eau de lavage.
Un pédiluve devra être aménagé à chaque entrée du bâtiment.
1.3 - Conception des bâtiments : Il existe de nombreux modes d’élevage, mais la claustration au sol reste le
système le mieux adapté et le mieux économique pour notre région.
Les qualités requises pour les bâtiments d’élevage peuvent être résumées comme suit :
La construction doit être à la fois économique et rationnelle.
Les locaux seront d’un nettoyage et d’un entretien aisés.
Les installations permettent la réalisation facile et rapide des tâches
quotidiennes.
Les bâtiments seront conformes aux normes d’élevage relatives à la densité
d’occupation, à l’ambiance climatique et à l’hygiène.
1.4 - Préparation du bâtiment proprement dit : Notre poulailler sera construit de façon simple avec des matériaux locaux et adapté
à l’élevage située au sol et au climat local.
Le terrassement du sol sera monter de 50cm, ceci afin d’empêcher l’humidité et de
se défendre contre les prédateurs.
En raison du climat chaud de Mandoto et pour réduire le coût de fabrication, le toit
traditionnel dit « Tafo bozaka » est le mieux approprié.
Les murs sont fabriqués à partir de briques locales de hauteurs respectives de
1,20m et 1,80m de grillage devant, et de 2,4m derrière.
Le schéma en annexe nous aide à mieux connaître la forme détaillée du bâtiment.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
44
1-5 Choix de la race à exploiter : La qualité de la chair des poulets dépend du rythme de leur croissance. Plus la
croissance est lente, meilleur est la viande. Afin de répondre aux différentes demandes
du marché, nous devrions sélectionner des souches répondant à des critères de
production précis.
Ainsi, la souche poulet de chair compte plusieurs races qui sont résumées dans le
tableau ci-dessous. Evidemment, nous avions importé ces races de poulets car elles
n’existaient pas à Madagascar. Comme l’élevage de poulet de chair est encore très
récent à Madagascar, les quelques fournisseurs présents dans cette filière essayent tant
bien que mal de satisfaire la demande qui, heureusement, elle aussi est encore très
restreinte.
Voici les fournisseurs de poussins de Madagascar :
• SOPRAMAD
• AVITECH
• SOANAVELA
• BEVALALA
Tableau n°22 : Races de poulet de chair avec leurs indices de consommation
Races Age (jours) Poids moyen vif
Indice de C° Viabilité (%)
Vedettes 42
49
56
63
1410
1735
2085
2395
1,80
1,95
2,06
2,22
Starbro 6ème sem 2068 2 95
Redbro 52 1750 2,10 97
Poulet
lohmann
40 1400 1,8
Broiler
Hubhard
7ème sem
8ème sem
9ème sem
1850
2150
2500
2
2,15
2,30
Source : MPE Nanisana
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
45
D’après le conseil du technicien de la MPE, Mr RANDRIAMIADANARIVO
Mampiandra, et d’après les données présentés dans le tableau ci-dessus, nous avons
choisi spécialement la race STARBRO distribuée par AVITECH pour les raisons
suivantes :
D’abord, cette race, classée parmi une souche à croissance rapide c'est-à-dire
avec abattage précoce pour une production de viande de qualité standard, a une
facilité d’adaptation climatique, beaucoup plus résistant à la chaleur et aux
diverses maladies de volailles, ce qui nous donne un faible taux de mortalité.
Ensuite, cette race nous permet de dégager beaucoup plus de marge bénéficiaire
en raison du coût de production plus bas (gain de poids considérable et indice de
consommation tolérable).
Enfin, en raison du rapport qualité prix.
Section 2: La technique d’élevage Dans cette seconde section, nous allons étudier successivement les différentes
étapes que nous devrions parcourir pour mener à bien un élevage de poulet de chair ;
ainsi que les aménagements et les équipements propres à chaque étape. 3 périodes sont
généralement prises en considération :
Le démarrage de 0 à 14ème jour ;
La croissance de 15ème à 21ème jour et
La finition de 22ème à 45ème jour.
2.1- Le démarrage (0 à 14ème jour) : C’est surtout dans cette phase que les éleveurs devront traiter avec soins et le plus
de précaution les poussins.
La densité d’occupation : La mise en place des poulets est en fonction de leur âge, alors la densité est
déterminée à partir du nombre de poulets mis en place. Elle dépend aussi de plusieurs
paramètres tel que l’importance des équipements (mangeoires, abreuvoirs…).
Dans la phase de démarrage, la densité doit correspondre à 30 poussins par m2.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
46
La température ambiante : Dans la poussinière, la température doit se situer entre 32 et 35°C et à 26°C dans
la salle d’élevage proprement dite.
La répartition des poussins par rapport à la source de chaleur renseigne
parfaitement sur un état de confort thermique, lorsque la température n’est pas suffisante,
les poussins sont blottis en permanence au niveau de la source de chaleur, par contre, si
elle est trop élevée, ils s’en éloignent le plus possible.
Le graphique ci-dessous nous montre le positionnement des poussins autour du
chauffage.
Graphique n°8 : Répartition des poussins dans la poussinière suivant l’ambiance climatique
Alimentation : Une provende spéciale de démarrage de type (521 ax-cx), très riche en protéine et
énergétique sera préparée et distribuée à volonté.
Nous préférons utiliser une simple feuille de carton pour la distribution des
provendes ce qui permet aux poussins de s’alimenter facilement et le bruit provoquée par
les coups de bec les incite à consommer davantage.
Consommation : La consommation journalière est de 15 à 50g d’aliment et de 30 à 100ml d’eau par
poussin.
Les détails concernant les aliments des volailles ainsi que leur préparation seront
étudiés dans la section 3.
- Trop froid -Trot chaud - Chaleur mal repartie - Chaleur correcte
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
47
2.2- La période de croissance (de 15ème à 21ème jour) : Densité d’occupation : 10 à 12 sujets par m2. C’est à partir du 15èmé jour que les
poussins occupent la totalité de la superficie du local d’élevage.
Température ambiante : Nous devrons maintenir une température de 26°C à
l’endroit des sources de chaleur et de moins de 22°C dans la salle d’élevage.
Consommation : La consommation journalière est de 60g d’aliment et de120 ml
d’eau par poussin.
2.3- La période de finition (de 22ème jour à 45ème jour) : Cette période correspond à la phase finale que les poulets doivent traverser avant
d’être consommés, c'est-à-dire avant d’être livrer sur le marché.
Comme la densité d’occupation doit être proportionnelle à l’âge des volailles, dans
cette dernière phase, elle correspond à10 à 12 poulets par m2 ;
La température dans la salle d’élevage ne doit pas dépasser de 18°C.
Remarque : Dans une région chaude comme dans notre cas, une température trop
élevée favorise la multiplication des parasites ce qui nuit à notre élevage.
Alimentation : La provende de démarrage est remplacée par la provende de
finition de type (541 ax-cx), qui est moins riche en protéine et qui est distribuée à l’aide
des mangeoires adaptées selon l’âge des poulets.
La consommation journalière est de 15 à 50g d’aliment et de 30 à 100 ml d’eau
par sujet.
Taux de mortalité : Un taux de mortalité acceptable dans un aviculture moderne se situe entre 4 et 5 p100 et
se repartit comme suit :
3% en période de démarrage et
2% en période de croissance et finition.
On peut résumer dans le tableau ci-dessous les différentes phases d’élevage ainsi que
leurs caractéristiques.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
48
Tableau n°23 : Norme d’élevage en fonction de l’âge du volaille
DEMA RRAGE CROIS SANCE FINI TION
Age d’élevage
(en semaine)
1 2 3 4 5 6 7 8
Poids vif unitaire
(g)
160 402 725 1117 1579 2068 2546 3027
Densité (nbr de
sujet / m2)
30 20 10-12
Température
idéale (°C)
-sous l’éleveuse 32-35 26
-dans la salle 26 22 20 18 18 18 18
Pgme lumineux lampe chauffante lumière naturelle
C° d’aliment
g/jrs/1sujet
21 47 74 103 137 163 181 216
C° d’eau
ml/jrs/1sujet
40 60 80 100 130 160 180 200
Taux de mortal.
(%)
2-3 1-2
Source : AVITECH Mandrosoa Ivato
2.4- Les matériels nécessaires à l’élevage Les ouvriers ou les éleveurs doivent mettre en place différents types de matériels
d’élevage tels que les matériels d’abreuvoir et de mangeoire, les matériels de chauffage.
2-4-1 Le matériel de chauffage et d’éclairage
Le matériel de chauffage est très important surtout pour les poussins parce que
les poussins sont sensibles aux coups de froid alors ils ont besoin de la chaleur
nécessaire que la poule mère aurait pu leur procurer. Le besoin de chaleur reste stable à
la période de croissance mais d’une façon réduite.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
49
Il existe 2 types de matériels de chauffage : l’une c’est la lampe chauffante ou
ampoule et l’autres c’est le four à bois ou à charbon qui se place au dessus des briques.
Nous utilisons des plaques de fûts métalliques qui seront chauffées au feu de bois
et dont la chaleur sera acheminée par des conduites en briques vers le poulailler.
Le schéma en annexe nous aide à mieux connaître la forme de ce matériel.
2-4-2 Les matériels d’alimentation :
Il existe une large gamme de matériels d’alimentation commercialisée localement
et certains peuvent être fabriqués par les éleveurs eux-mêmes.
Pour notre ferme, on utilise :
L’abreuvoir :
L’abreuvoir sera réglé au niveau du dos des poulets, on utilise l’abreuvoir construit
en plastique pour en faciliter le nettoyage et pour éviter les gaspillages d’eau, et de
couleur vive pour attirer les poulets. Ce matériel est conçu également de manière à éviter
la pollution par les fientes.
Tableau n°24: Quantité d’eau par jour pour 100 poulets selon l’âge
La mangeoire :
La dimension d’équipement de mangeoire varie selon l’âge des poulets.
Tableau n°25 : Mesure de mangeoire selon l’âge pour 25 poulets
Age Quantité Mesure
1er à 30ème jours
31ème à 60ème jrs
61ème jrs et plus
1
1
2
1m x 0,1m x 0,04m
1m x 0,2m x 0,20m
1m x 0,2m x 0,20m
Le schéma en annexe indique des différents types des équipements d’abreuvoir et
de mangeoire.
Age Quantité d’eau
1er à 30ème jours
31ème à 60ème jrs
61ème jrs et plus
5 à 10l
15 à 25l
25 à 30l
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50
Les perchoirs
Dans la chambre des poulets on utilise les perchoirs pour qu’ils puissent se relaxer
surtout la nuit. Leur emplacement se situe près du mur à une hauteur de 0,5m et ils sont
fabriqués avec du bois rond.
Section 3 : Alimentations des volailles Atteignant 70% du coût de revient, l’alimentation des volailles qui est d’ailleurs le
plus important des paramètres de l’aviculture, ne doit pas être mise en reste tant au
niveau qualitatif c'est-à-dire l’apport en protéine, vitamine, minéraux etc.… , qu’au niveau
quantitatif.
L’alimentation des poulets est composée généralement de provendes et d’eau qui
font partie des éléments nutritifs. Ces deux éléments sont interdépendants et très
indispensables pour la survie et la croissance des volailles.
Le tableau ci-après nous montre les besoins alimentaires des poulets de chair en
région chaude selon la catégorie et la période d’élevage.
Tableau n°26 : Besoin alimentaire des poulets de chair en région chaude
Nutriments Démarrage (0à3 semaines)
Croissance (> à 3 semaine)
EM (%) 3200 3200
PB (%) 23,70 20,10
Lysine (%) 1,24 0,93
Méthionine (%) 0,52 0,41
Calcium (%) 0,10 0,90
Phosphore disponible (%) 0,45 0,38
Source : MAEP, Direction de l’Elevage
(Ex : énergie en Kcal/ kg de provende ; nutriments exprimés en % du poids de provende)
EM : Energie Métabolisable ; PB : Protéines brutes
En plus de ces besoins, les volailles doivent également disposer de minéraux,
d’oligo-élément et de vitamines en très faible quantité.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
51
3.1- Formulation des provendes : La formulation des provendes consiste à combiner les différentes matières
premières dont on dispose afin d’obtenir un mélange assurant la satisfaction des besoins
des animaux tout en garantissant le prix le plus faible par kg d’aliment fabriqué.
Tableau n°27 : Exemple de formulation de provende
Taux d’incorporation en (%)
Matières premières
Démarrage Croissance Finition
Son de Riz 6 5 6
Maïs 54,18 58 65
Tourteau
d’Arachide
23 23 18
Farine de Poisson 15 13 13
Poudre d’os 0,8 0,8 0,5
Sel 0,4 0,4 0,4
Lysine 0,25 0,25 0,24
CMV 0,2 0,2 0,2
Méthionine 0,17 0,17 0,17
Craie 0,65 0,70 0,80
Source : MAEP, Direction de l’Elevage.
CMV : Concentré Minéraux-Vitaminé
Comme nous avons vu les différentes matières premières constitutives de la provende, il
est nécessaire d’étudier les apports nutritifs apportés par ces matières à l’aide du tableau
ci-dessous.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
52
Tableau n°28 : Valeurs alimentaires des principales matières premières pour l’aviculture,
exprimées en Kcal / kg d’aliment pour l’énergie métabolisable et en % du poids d’aliment pour
les autres valeurs.
EM (Kcal/kg)
PB (%)
Lysine (%)
Méthionine (%)
Ca (%)
Ph. Dispo.
(%)
Céréales
Maïs 3300 9,7 0,32 0,20 0,01 0,05
Blé 3050 11,3 0,32 0,19 0,06 0,18
Sons Xts divers
Son de Riz 1860 7,0 0,21 0,10 0,07 0,14
Son de blé 2220 15,6 0,62 0,23 0,11 0,32
Tourteau
d’arachide
2825 47,2 1,49 1,34 0,16 0,06
Farine de
Poisson
3300 62,7 4,72 1,77 5,05 2,55
Autres aliments
Lysine 3870 95,6 99 - - -
Méthionine 4950 58,7 - 98,9 - -
Poudre d’os 400 6,0 - - 23,5 11,2
Calcaire
naturel
39,0 0,02
Source : MAEP
3.2- L’Eau : L’eau est indispensable pour tout être vivant. Ainsi, pour les poulets de chair, elle
est l’un des éléments nutritifs le plus importants car il existe une interdépendance entre la
consommation d’eau et la consommation de provende.
L’eau a également un rôle très important au niveau du corps des poulets
puisqu’elle l’aide à la digestion et l’équilibre de la température corporelle.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
53
La consommation d’eau représente normalement deux fois celle en aliment et elle
varie en fonction de l’âge des poulets. En période chaude, elle peut cependant atteindre
quatre fois la consommation en aliment. C’est pourquoi il faut veiller à ce que les volailles
disposent en permanence d’eau claire à volonté. Une mauvaise alimentation en eau
provoque des retards de croissance.
Tableau n°29 : Consommation d’eau selon l’âge des poulets :
Age (semaine) Quantité d’eau (mg / jr)
1 40
2 60
3 80
4 100
5 130
6 160
7 180
8 200
Source : AVITECH Mandrosoa Ivato
Remarque: - L’eau doit rester toujours propre. En effet il faut nettoyer aux moins une
fois par semaine les abreuvoirs.
- Il faut éviter d’exposer les abreuvoirs au soleil parce que l’eau chaude
n’est pas d’appétence.
- On utilise l’eau de la JIRAMA ou de l’eau de source ou encore du puit.
Section 4 : Le suivi et programme sanitaire La santé des animaux prend une grande place dans tout élevage avicole car non
seulement c’est l’un des paramètres de notre projet, mais elle est également le facteur de
production le plus important. Ainsi, le problème de couverture sanitaire est crucial pour
l’aviculture traditionnelle mais la situation est plus rassurante pour la filière moderne
comme la nôtre.
Pour avoir un meilleur rendement au niveau de production de poulets de chair,
il faut tenir compte de l’hygiène de la ferme toute entière surtout des volailles. Ainsi, avoir
des poulets en bonne santé nécessite des précautions et des règles impératives
correspondants à un suivi sanitaire très strict que nous allons voir successivement
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
54
4-1 Prévention des maladies : Dans tout élevage avicole rationnel, l’acte vétérinaire curatif doit devenir
l’exception car c’est en respectant l’adage « Mieux vaut prévenir que guérir » que
l’éleveur moderne diminuera au maximum l’incidence économique due à la pathologie.
Les règles conditionnant la réussite de cette prévention sont les suivantes :
-Respecter le groupe de la bande unique au niveau de l’élevage.
-désinfecter complètement entre chaque bande en respectant les 3 temps suivants :
1er temps : nettoyage, décapage
2ème temps : désinfection proprement dite
3ème temps : vide sanitaire
-Vacciner correctement en temps voulu
-Déparasiter (coccidiose, ténias, ascaris…) et débecquer les volailles en suivant les
programmes exposés plus loin.
4-1-1 La grippe Aviaire :
La grippe Aviaire est une maladie des oiseaux due à un certain virus
hautement pathogène et transmissible à l’homme appelé H5N1 qui s’adapte facilement à
tout milieu. Sa particularité est que, non seulement il attaque les oiseaux, mais aussi les
humains et les animaux domestiques tels que chats, chiens et jusqu’à maintenant, il
n’existe aucun vaccin humain contre la grippe aviaire A (H5N1).
Actuellement, à l’aide des oiseaux migrateurs, la grippe Aviaire a déjà tué
plusieurs millions de volailles (en Asie, en Europe et en Russie) et maintenant elle
menace le continent Africain car elle sévit déjà au Nigeria.
C’est pour cette raison que nous devons prendre des précautions particulières
pour éviter toute éventuelle contamination par cette dangereuse maladie
Préventions :
Afin d’éviter une contamination de ferme à ferme, il est nécessaire d’appliquer
rigoureusement des procédures de décontamination du matériel utilisé dans ces fermes
(vêtements, matériels avicoles, voitures...)
La possibilité et l’efficacité d’une campagne de vaccination pour les volailles
domestiques sont en cours d’évaluation par l’AFSSA
Ainsi, les principales recommandations insistent sur la nécessité :
d’élever les différentes espèces animales séparément, en évitant notamment tout
contact entre les volailles et d’autres animaux ;
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
55
de mener de larges campagnes de vaccination sur ces animaux dans les zones à haut
risque de transmission ;
d’encourager les éleveurs à signaler les cas suspects de grippe aux autorités en
prévoyant un dédommagement adéquat pour le préjudice financier subi en cas
d’abattage.
de ne pas nourrir ni abreuver les animaux à l’extérieur car la distribution d’aliments peut
attirer des oiseaux sauvages. La distribution d’aliment à l’intérieur minimise la promiscuité
entre oiseaux sauvages et domestiques et restreint le risque (estimé très faible par
l’AFSSA) de passage de virus entre les espèces sauvages et domestiques.
d’éviter d’utiliser de l’eau en provenance de points d’eau à l’air libre et servant au
nettoyage et à l’abreuvage des volailles car la survie du virus dans les eaux douces de
surface peut être de plusieurs semaines. Les filets de sécurité ne peuvent être considérés
comme totalement efficaces car ils peuvent aussi servir de perchoir à la faune sauvage
facilitant la retombée de fientes sur les parcours de oiseaux domestiques.
4-1-2 l’hygiène du poulailler
Voici quelque règles conditionnant l’hygiène de l’habitat des volailles :
Vider complètement le poulailler dès le départ de la bande
précédente.
Dépoussiérer au jet toutes les surfaces du bâtiment
Asperger les surfaces mouillées d’une solution de lessive décapante
Mettre en service un pédiluve remplie de désinfectant concentré
Laver le matériel avec une solution de décapant. Le rincer puis le
désinfecter.
Installer le matériel
Pulvériser sur toutes les parois du poulailler de l’insecticide non
toxique pour les volailles.
4-1-3 l’hygiène des animaux
Comme pour le poulailler, quelques précautions paraissent indispensables pour
maintenir les volailles en bonne santé :
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
56
Nettoyer quotidiennement les abreuvoirs et les désinfecter une fois par semaine.
Renouveler périodiquement la solution de désinfectant des pédiluves
Disposer en permanence des appâts de raticide autour du poulailler et dans le
magasin d’aliment.
4-1-4 Programme sanitaire
La prévention des maladies des volailles est obtenue par la mise en œuvre d’un
programme sanitaire intégrant les méthodes de la prophylaxie sanitaire et médicale,
adaptée aux conditions locales, pathologiques, climatiques et alimentaires ainsi qu’aux
souches de volailles utilisées. Il constitue la liste chronologique détaillée de ce que
l’éleveur doit effectuer dans ce domaine.
Le programme de vaccination est exposé dans le tableau ci-après :
Tableau n°30 : Programme de vaccination (poulet de chair)
Age Vacci nation Autres opérations Vaccin Méthodes
Avant l’arrivée
des poussins
Lavage + désinfection des
locaux d’élevage. Vide
sanitaire de 15jrs
6ème jrs TAD HITCHNER B1
Eau de boisson / Spray Aliment poussin pré
démarrage pdt la 1ère semaine
12ème jours TAD GUMBORO FORTE Eau de boisson Anticoccidien éventue
Antiparasitaire éventuel16ème jours. TAD GUMBORO VAC Eau de boisson Anticoccidien éventuel
Antiparasitaire éventuel21ème jours TAD LASOTA Eau de boisson / Spray Anticoccidien éventuel
Antiparasitaire éventuel
Source : Mr RANDRIAMIADANARIVO Mampiandra, Ingénieur technicien (MPE Nanisana
Remarque : d’après les conseils du technicien, il est préférable d’utiliser un anti-
stress pendant et après la période de vaccination.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
57
IC=
4-2 La fiche d’élevage
C’est une fiche indispensable à l’enregistrement de tous les paramètres du lot de
poulet tels que la croissance, la santé, les productions etc.….
L’éleveur doit observer régulièrement le lot des poulets et noter tous les
évènements qui doivent être sur une fiche d’élevage. Une fiche d’élevage doit compter les
éléments suivants :
- la date et l’âge des animaux
- la mortalité journalière et cumulée
- la consommation alimentaire
- date et type de vaccin
- traitement
- date de couveuse
Concernant le contrôle de la croissance des poulets, l’éleveur doit procéder à une
pesée systématique de deux fois par semaine à heure fixe en prenant 10 à 20 poulets de
façon à contrôler la croissance du lot.
La pesée permet :
- de déceler en cas de retard de croissance dû à une anomalie qu’il faut
résoudre rapidement
- de comparer les poids moyens obtenus
Remarques :
Le GMQ ou Gain Moyen Quotidien est définie par le rapport entre le gain du poids
entre deux pesages d’une part, et le nombre de jours entre deux pesages d’autre part.
il est exprimé en Kg/jrs.
L’Indice de consommation ou IC est la capacité de l’animal de transformer l’aliment. Il
est le rapport entre la quantité d’aliment consommé et le gain de poids.
Qté d’aliment consommé (kg)
Gain de poids (kg)5
(6)
Gain de poids entre 2 pesages
Nbre de jours entre 2 pesages
(5) PARIS : Edition Maisonneuve et Larose, 1996, Volume 2 156p ; « L’élevage de la volaille »
GMQ=
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58
En conclusion, la conduite sanitaire de l’élevage de poulet de chair est fonction de
la qualité des installations, de la qualité des poussins d’un jour résultant elles-mêmes de
la conduite sanitaire et nutritionnelle des reproducteurs, de la maîtrise des problèmes
sanitaires dans les filières avicoles et des moyens mis en œuvre sur le terrain par les
entreprises de production et les organisations économiques, professionnelles ou
gouvernementales.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
59
: CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Comme dans toutes les entreprises, l’activité productive peut être représentée
par un programme de production. C’est la liste et les différentes quantités de facteurs
employés ainsi que le volume de produits qui en résultent. Dans ce chapitre, nous allons
traiter les productions que notre entreprise envisage d’atteindre au cours des cinq années
à venir.
Ce chapitre dépend entièrement de l’étude de marché que nous avons établi
auparavant tel que: part de marché, politique commerciale et stratégie marketing
adoptées…
Section1 : Planning de production et évolution du chiffre d’affaire Cette première section est caractérisée par des tableaux de production
prévisionnelle et de l’estimation de l’évolution du volume de vente et du chiffre d’affaire.
Ainsi, l’obtention des poulets de chair vifs et préparés, c'est-à-dire prêts à être vendus, est
conditionnée par une perte de 5% au plus correspondante à un taux de mortalité que
nous devrons subir au cours de la période d’élevage. De plus, le planning de production
est fonction de la consommation des poussins qui sont considérés pour notre cas comme
des principaux intrants.
1-1 Plan de consommation de poussins d’un jour En générale, la consommation des poussins se fait chaque début du mois avec un
lot mensuel constant que nous devrions maintenir jusqu’au mois de décembre de la
même année. Ce lot constant croit d’année en année, d’où l’évolution du lot des poussins
durant les 5 années à venir : 600, 700, 900, 1000, 1100 têtes.
Voyons dans le tableau ci-dessous l’approvisionnement en poussins d’un jour.
Tableau n°31 : Plan de consommation des poussins (unité : tête de poussin)
Année Produits N N+1 N+2 N+3 N+4
C° mensuelle Poussins d’1 jour 600 700 900 1000 1100
C° annuelle Poussins d’1 jour 7200 8400 10800 12000 13200
Chapitre II
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
60
Remarques :
Nous choisissons la race Starbro qui atteint le poids nécessaire à l’abattage (1600g à
2100g) entre 5ème et 6ème semaine.
D’après ce tableau donc, nous démarrons avec un lot de 600 poussins d’un jour en mois
de janvier de l’année N (année de démarrage) et nous espérons les liquider à partir du
5ème au 6ème semaine.
Et on remarque une augmentation de l’ordre de 6000 poussins soit de 83% de la
consommation initiale à la 5ème année.
1-2 Production envisagée Cette sous section se subdivise en 2 parties telles que :
La production pendant le démarrage c'est-à-dire la 1ère
et la 2ème année et ;
La production au-delà de la période de croisière c'est-à-
dire de la 3ème jusqu’à la 5ème année.
Enfin nous récapitulons sous forme d’un tableau la production prévisionnelle annuelle.
1-2-1 Production pendant le démarrage
La production mensuelle est estimée à 600 têtes par mois ; mais avec un taux de
mortalité de 5%, nous obtenons 570 têtes de poulets vifs à partir du 5ème semaine.
Pour cerner nos calculs, on part de l’hypothèse suivant :
Pour l’année N :
600 poussins x 5% ----------------- 570 poulets vifs à liquider après 6 semaines
Pour l’année N+2
700 poussins x 5% ------------------ 665 poulets vifs prêts à abattre à partir de
chaque 5ème semaine.
Tableau n°32 : Production mensuelle de la première année (unité : tête de poulet vif)
Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Total Poulets
vifs
570 570 570 570 570 570 570 570 570 570 570 6270
Engrais 855 855 855 855 855 855 855 855 855 855 855 9 405
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61
(kg)
Pour la deuxième année, nous démarrons avec un lot mensuel de 700 poussins,
soit de 8400 poussins en fin du mois de l’année 2
Tableau n°33 : Production mensuelle de la deuxième année (unité : tête de poulet vif)
Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Total
Poulets
vifs
665 665 665 665 665 665 665 665 665 665 665 665 7980
Engrais
(kg)
1088 1088 1088 1088 1088 1088 1088 1088 1088 1088 1088 1088 11970
D’après ce tableau, la production mensuelle augmente à 17% par rapport à la
première année. La quantité des poulets produits passe de 570 à 665 têtes par mois. A
partir de la première année, les produits sont disponibles chaque mois.
1-2-2 Production au-delà de la période de croisière A la fin de la deuxième année, nous pouvons atteindre une vitesse de croisière, en
effet, comme nous avons déjà acquis un savoir-faire assez important tant au niveau
technique que commercial, nous pourrions accroître la production.
De plus, l’évolution des besoins des consommateurs c'est-à-dire de la demande
sur le marché grâce à notre politique marketing nous pousse à augmenter le volume de
production correspondant à 1140 têtes chaque année depuis l’année N+2 jusqu’à l’année
N+4.
Voyons ci-dessous le tableau qui nous donne l’estimation de la production au-delà
de la période de croisière c'est-à-dire de l’année 3 à 5.
Tableau n°34 : Estimation de la production de l’année 3 à 5 (unité : tête de poulet vif)
Année N+2 N+3 N+4 Total
Poussins d’1
jours
10 800 12 000 13 200 36 000
Poulets vifs 10 260 11 400 12 540 34 200
Engrais (kg) 15 390 17 100 18 810
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62
A la fin de l’année N+4, on remarque une importante augmentation de la
production qui a presque doublée par rapport à celle de 1ère année. En d’autre terme, la
production passe de 6270 têtes à 12540 têtes en 5ème année.
Récapitulons maintenant dans un tableau les productions estimatives de l’année N
à l’année N+4.
Tableau n°35 : Récapitulation des productions estimatives de l’année N à N+4 (unité : tête
de poulet vif)
Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Total
C° des
poussins
7 200 8 400 10 800 12 000 13 200 51 600
Production 6 270 7 980 10 260 11 400 12 540 48 450
Engrais (kg) 9 405 11 970 15 390 17 100 18 810 72 675
Ainsi, notre production ne cesse d’augmenter chaque année et à la fin de l’année
N+4, elle aura une augmentation de 100% par rapport à l’année de départ (12540 contre
6270 en 1ère année).Tout cela grâce à notre politique interne, externe et surtout au suivi
scrupuleux du programme sanitaire.
Comme on a tout établi les productions prévisionnelles, il est nécessaire d’étudier
l’évolution du chiffre d’affaire.
1-3 Evolution du chiffre d’affaire Avant de donner une prévision pluriannuelle de vente, nous allons tout d’abord
estimer les dépenses en provendes pour chaque unité de production.
Voyons dans le tableau ci-après la consommation journalière, hebdomadaire ainsi
que le cumul pour que nous puissions évaluer la consommation individuelle d’un sujet
dès le démarrage jusqu’à l’abattage ou finition.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
63
Tableau n°36 : Consommation de provende (poulet de chair)
Semaines Provende
g/jrs /1sujet g/sem/1sujet Cumule
1 21 150 150
2 47 330 480
3 74 520 1000
4 103 720 1720
5 137 960 2680
6 163 1140 3820
7 181 1270 5090
8 216 1510 6600
Source : AVITECH Mandrosoa Ivato
D’après ce tableau, on peut tirer que la consommation de provende d’un sujet
jusqu’à l’âge de l’abattage est de 3000g en moyenne. Autrement dit, un poulet nécessite
3kg de provendes durant les six semaines d’élevage.
Consommation durant la phase de démarrage : Durant le premier mois de démarrage, on avait consommé avec 600têtes de poussins
d’un jour.
Calcul : pour 600 poussins---------------------- 570 poulets vifs x 3kg = 1710 kg
Soit, 1710 kg x 11 mois ------------- 18 810 kg de provendes en 1ère année.
D’où la provende nécessaire pour le premier mois de démarrage est de 1 710 kg ou
environ 34 sacs et demi (sac de 50kg à 45400 Ar chez AVITECH).
Tableau n°37 : Estimation de la dépense annuelle en provende
Année N N+1 N+2 N+3 N+4
Production (têtes) 6 270 7 980 10 260 11 400 12 540
Qté de provendes
(kg)
Qté de provendes
18 810
376
23 940
479
30 780
616
34 200
684
37 620
752
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64
(sac)
Coût en Ariary 17 672 000 22 513 000 28 952 000 32 148 000 35 344 000
Ainsi, notre produit est composé de :
Poulet préparé qui est notre produit principal, c’est à dire le poulet entier
dépourvu de ses organes ;
Abats (foies, gésiers, têtes et pattes) qui représentent les 25% du poids
d’un poulet vif ;
Fumiers, considérés comme un sous-produit (un tête de poulet
correspond à 1,5 kg de fumiers ou d’engrais)
Après analyse du marché, étude du prix et diverses actions commerciales, on
aurait pu fixer le prix unitaire de nos produits : (poulet préparé) à 4400 Ar le Kilo ; (abats)
à 4000 Ar le Kilo et les engrais à 150 Ar le Kilo ceux qui sont largement inférieurs à ceux
des concurrents.
Pour la détermination du chiffre d’affaire, nous devrons partir de l’hypothèse
suivant :
Pour l’année 1 (6)
- 6270 têtes de poulet correspondent à 10 973kg (en prenant comme poids
unitaire moyen : 1,750kg)
- Les abats correspondent à 2 743 kg (25 % du poids total)
- 6270 têtes de poulet donnent environ 9 405 kg d’engrais (1,5 x 6270
têtes)
Product° x PU ……………………. Chiffre d’affaire annuelle
Poulet préparé : 8 230 kg x 4 400 Ar …………………… 36 212 000 Ar
Abats : 2 743 kg x 4 000 Ar ………………….... 10 972 000 Ar
Engrais : 9 405 kg x 150 Ar ……………………….. 1 410 750 Ar
Total des ventes de la première année ………………… 48 594 750 Ar
De même pour les deuxième et troisième année qui suivent.
A partir de la quatrième année, nous avons estimé d’augmenter les prix unitaire de nos
produits ; cette mesure est relative à la hausse de coût des facteurs de production.
(6) Méthode de calcul
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
65
Le prix unitaire du poulet préparé passe de 4 400Ar à 4 600Ar ; 4 000Ar à 4 200Ar pour
les Abats et 150 à 200Ar pour les fumiers.
A travers le tableau ci-dessous, voyons maintenant l’évolution du chiffre d’affaire durant
les cinq années à venir.
Tableau n°38 : Tableau prévisionnel de vente (suivant le mode de calcul (7))
Désignations Unité N N+1 N+2 N+3 N+4
Product° têtes 6 270 7 980 10 260 11 400 12 540
Poulets
préparés
Kg 8 230 10 474 13 466 14 962 16 459
Abats Kg 2 743 3 491 4 489 4 988 5 486
Engrais Kg 9 405 11 970 15 390 17 100 18 810
C A annuelle Ariary 48 594 750 61 844 500 79 514 900 93 193 800 102 514 600
Nous avons vu dans ce chapitre la capacité de production que notre entreprise
permet. Et à partir de ces capacités, nous avons défini un planning de production au
cours des cinq années à venir.
Avec emploi optimal des facteurs de production comme les provendes, les moyens
humains, l’approvisionnement régulier en poussins etc.…, ces quantités augmentent
d’une année à l’autre à partir de la première année
Nous avons aussi présenté une prévision des ventes durant les cinq ans malgré le
fait que ces ventes sont difficilement prévisibles.
Pour atteindre cette capacité de production et respecter le planning, il faut une
organisation de façon efficiente des facteurs et c’est l’objet du troisième chapitre que
nous allons aborder ci après.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
66
: ETUDE ORGANISATIONNELLE
En général, l’entreprise constitue un groupe humain, matériel et financier ou
mieux un ensemble de groupes à l’intérieur desquels il s’agit de former et de motiver les
hommes pour assurer son meilleur fonctionnement. Alors, il y a un ensemble hiérarchisé
d’individu regroupé en vue d’atteindre un objectif commun qu’on appelle organisation. La
plus favorable est celle qui assure le meilleur jeu des fonctions.
Si ces derniers prennent une extension prononcée, il arrive au moment où, dans
les domaines de recherche, de production, commercial, il n’est plus possible de faire face
normalement aux tâches incombant aux services implantés, c’est alors que des mutations
de structure doivent intervenir.
L’organigramme permet :
• La connaissance exacte de l’entreprise ou du projet et s’il a été
élaboré avec soin, on a effectivement une image précise des différents services.
Ces services varient selon la structure de l’entreprise ou de projet.
• De contacter les anomalies d’organisations existantes.
• D’éviter les conflits d’autorités.
Section 1 : Structure organisationnelle Un organigramme est un graphique qui représente la structure de l’entreprise ou
de projet et fait apparaître les organes et les diverses fonctions qui concourent à son
activité. La structure consiste alors en la réparation des pouvoirs, des responsabilités,
des tâches et des communications de la société.
Avec plus ou moins de précision, une entreprise doit définir les fonctions de
chacun, leurs relations, leurs rôles, etc.…
Chapitre III
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
67
Organigramme envisagé
Section 2 : Organisation de travail L’organisation de travail varie selon les fonctions et la responsabilité au sein de
l’entreprise. Donc, l’organisation s’applique à différencier logiquement les fonctions, à
repartir entre les services, les tâches et les responsabilités, à assurer les liaisons
indispensables au fonctionnement harmonieux de l’ensemble.
2-1 Description des tâches Les tâches et responsabilités de chaque personnel de l’entreprise seront détaillées
dans cette sous-section.
2-1-1 Le Gérant :
Son rôle essentiel est de :
Maintenir la rentabilité et l’efficacité de l’entreprise
GERANT (E)
TECHNICIEN SPECIALISE
CHAUFFEUR GARDIEN OUVRIER 1 OUVRIER 2
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
68
Assurer la réalisation du projet en veillant à l’optimisation de la
qualité technique, du délai et du coût
Assurer la gestion administrative et financière de l’entreprise
Assurer la gestion du personnel
Assurer le suivi de la production et de la commercialisation du
produit
Tenir la comptabilité analytique de l’entreprise et établir la
stratégie commerciale
Instaurer un climat de collaboration entre les différents
responsables
2-1-2 Le Technicien :
Il a pour fonction de :
Assurer le fonctionnement de production
Assurer le suivi et l’exécution de livraison
Surveiller l’hygiène et la propreté des poulaillers, de la
poussinière, des poulets et de la ferme toute entière
Maintenir la santé des volailles
Exécuter le fonctionnement du magasin de stock, de la
provenderie
Assurer la visite périodique des volailles.
2-1-3 Le Chauffeur :
Il assure les besoins de l’entreprise pour le transport des achats, les livraisons des
commandes des clients et quelque besoin du personnel de l’entreprise.
2-1-4 Le Gardien : Il assure le gardiennage, la protection du patrimoine de la ferme.
2-1-5 Les ouvriers : La fonction des ouvriers est directement et étroitement liée au technicien
spécialisé. Ils ont pour fonction d’exécuter les tâches prescrites par le Gérant et le
Technicien comme :
l’alimentation et la nourriture des volailles
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
69
la composition de la provende
l’enlèvement des fumiers et la couverture du poulailler
L’hygiène de la ferme et la santé des poulets.
2.2 Qualifications requises pour chaque personnel : A travers le tableau ci –après, voyons les profils des personnels à l’intérieur de
l’entreprise.
Tableau n°39 : Profils du personnel
Fonctions Profil
Gérant - Baccalauréat +4 en Gestion ou équivalent
- Connaissance du milieu rural surtout dans le
domaine de l’aviculture
- Solide expérience dans le poste similaire
- a le sens de l’organisation et de la communication,
dynamique et rigoureux.
Technicien - Baccalauréat +2 ou BTS agricole et élevage
- Expérience dans le domaine de l’aviculture
- Maîtrise parfaite de l’élevage de poulet de chair
- Capable de diriger une équipe
- Dynamique, sérieux
Chauffeur - Titulaire d’un permis de conduire B
- Non alcoolique
- Agé de plus de 30 ans
Gardien - Pratique des arts martiaux
- Non alcoolique
- Sérieux
Ouvriers - Tempérament dynamique, esprit d’équipe, sérieux
- Diplôme BEPC
Section 3 : Organisation administrative L’organisation administrative est composée d’une organisation fonctionnelle et
d’une organisation administrative c'est-à-dire une fonction administrative.
3.1 Organisation fonctionnelle Pour assurer la fonction administrative, il faut respecter les cinq impératifs de
commandement à savoir : prévoir, organiser, diriger, coordonner et contrôler.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
70
C’est une fonction diffusée par nature, puisqu’elle s’exerce à tous les échelons et
dans tous les services de l’entreprise. Les attributions qu’elle confère croisent dans le
même sens que les responsabilités hiérarchiques.
3.2 Organisation administrative : La fonction administrative se décompose en trois sous fonctions : direction,
gestion et exécution. Pour ce projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair,
le gérant établit les politiques et répartit les tâches hiérarchiques et fonctionnelles.
Le gérant occupe la relation avec l’administration et aussi le paiement de salaire du
personnel, assure l’efficacité de ce projet.
D’ailleurs, toute société désirant exercer une activité économique à Madagascar
doit se conformer au droit malgache .La procédure de création de société dépend de son
statut juridique. A considérer :
- dépôt des statuts au tribunal de commerce
- immatriculation statistique à l’INSTAT
- publication de la constitution au Journal d’Annonce Légale
- formalité au CNaPS et OSIE.
RRééssuumméé ddee llaa sseeccoonnddee ppaarrttiiee
ans cette seconde partie, nous avons montré la maximisation des
rendements en fonction des techniques, des méthodes et des outils nécessaires tout en
respectant, non seulement des quelques règles et normes d’élevage, mais également
l’accroissement prévisionnel de production et la qualité requise sur le marché.
Afin d’affirmer que ce projet est réussi ou encore rentable, les ressources clés
disposées précédemment ne sont pas complètes ou indépendantes, il nous faut aborder
une étude complémentaire quasi- permanente dans l’entreprise. C’est l’objet même de la
troisième et dernière partie de cette présente étude.
D
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
71
TTRROOIISSIIEEMMEE PPAARRTTIIEE ::
EETTUUDDEE FFIINNAANNCCIIEERREE DDUU
PPRROOJJEETT
a gestion financière, indispensable dans la décision d’investissement, de
financement des activités et d’un projet, vise à assurer en permanence la disposition et
moyens de paiement pour la production et la commercialisation des produits, en les
obtenant un meilleur prix. Elle consiste à contrôler qu’aucun bien de la société reste mal
utilisé, ainsi à gérer les ressources et les emplois pour maximiser le profit.
Le financement d’un projet touche tant au niveau des investissements qu’au
niveau du fonctionnement. Chaque investissement doit d’abord répondre à un besoin et
permettre une amélioration quantitative et/ou qualitative afin de trouver sa justification.
Donc, avant de financer un projet, il est nécessaire d’estimer les coûts des
investissements et plus précisément le coût d’exploitation de ce projet, puis une série de
calculs montrera l’étude de faisabilité. Les évaluations socio-économiques et financières
vont clore cette partie
L
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
72
: COUT DES INVESTISSEMENTS
Ce premier chapitre va permettre d’évaluer : tout d’abord la nature et le coût des
investissements avec le tableau d’amortissement, ensuite la détermination du fond de
roulement initial, le plan de remboursement et de financement et enfin les comptes de
gestion.
Section 1 : Nature et coût des investissements L’investissement est présenté par des immobilisations corporelles et
immobilisations incorporelles (éléments de dépense dont la durée de vie supérieure à un
an). Dans son aspect commun, il correspond à une dépense immédiate dont on attend
des avantages futurs.
1-1 Investissements des activités techniques Ils son constitués généralement par : le terrain, la construction, le matériel de
transport, les matériels et outillages avicoles et les matériels de nettoyage.
1-1-1 Le terrain L’acquisition d’un terrain de 2000 m2 s’avère nécessaire pour le projet. Son coût
d’acquisition est évalué à 6 000 000 Ar d’où le m2 vaut 3000 Ar.
1-1-2 La construction
Presque la totalité de la somme allouée à la construction est à financer pour
faciliter la mobilisation de l’activité, elle est évaluée à 5 000 000 Ar dont 4 000 000 Ar à
financer.
Tableau n°40 : Construction (unité : Ariary)
Désignation Quantité Montant
Bâtiments 4 5 000 000
Notre ferme est constituée de quatre bâtiments dont un de 15m sur 5m pour le
poulailler ; un autre pour le bureau et les deux derniers pour la provenderie, stockage et
pour les toilettes.
Chapitre I
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
73
1-1-3 Le matériel de transport
Il s’agit d’une camionnette frigorifique indispensable au transport des produits vers
Antsirabe et dont le montant total est à financer. Son coût d’acquisition est évalué à
11 000 000 Ar.
1-1-4 Les matériels et outillages avicoles
Ils constituent les outillages nécessaires à l’élevage des poulets. Ils sont évalués à
556 000 Ar. Les listes de ces matériels sont détaillées dans le tableau ci-dessous.
1-1-5 les matériels de nettoyage
Ils constituent les matériels indispensables à la propreté de la ferme toute entière.
Le montant total est évalué à 48 500 Ar.
Le tableau ci-après récapitule les investissements techniques :
Tableau n°41 : Tableau des investissements techniques (en Ariary)
Désignation Quantité Unité Prix U Montant
Immobilisations corporelles : -Terrain
-Construction
-Matériels avicoles :
Mangeoires
Abreuvoirs
Seringues
Brouettes
Balance
Glacière
-Matériels de nettoyage :
Balais
Combinaisons
Chamoisines
Soubiques
-Matériels de transport
2 000
04
20
15
15
02
01
01
10
04
05
05
01
M2
Bâtiment
Pcs
Pcs
Pcs
Pcs
Pcs
Pcs
Pcs
Pcs
Pcs
Pcs
Voiture
3 000
15 000
9 000
400
30 000
20 000
35 000
300
10 000
600
500
11 000 000
6 000 000
5 000 000
300 000
135 000
6 000
60 000
20 000
35 000
3 000
40 000
3 000
2 500
11 000 000
Totaux 22 604 500
D’après ce tableau, on constate que le coût total des investissements techniques
s’élève à 22 604 500 Ar.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
74
1-2 Investissement des activités administratives L’investissement des activités administratives est constitué par les frais de
développement immobilisé et les matériels et mobiliers de bureau. Il est indispensable au
bon fonctionnement de l’entreprise.
1-2-1 Frais de développement immobilisé
En particulier les Immobilisations incorporelles sont désignées par le frais de
développement immobilisé qui fait partie des emplois à long terme de l’entreprise, ils
présentent la somme d’argent engagé par le promoteur à l’occasion de la création de
cette unité d’exploitation. En effet, ces frais s’élèvent à Ariary 400 000 Ar.
1-2-2 Matériel et mobilier de bureau (MMB)
Il est composé de matériels nécessaires à l’équipement du bureau administratif. Le
tableau ci-dessous nous montre les éléments constitutifs de cette rubrique avec ses
coûts respectifs.
Tableau n°42 : Matériel et mobilier de bureau (en Ariary)
Désignation Quantité Prix U Montant
Tables 03 10 000 30 000
Chaises 06 4 000 24 000
Etagères 03 6 000 18 000
Calculatrice 02 6 000 12 000
Armoire 01 12 000 12 000
Totaux 96 000
Le coût total du matériel et mobilier de bureau s’élève à 96 000 Ar
1-3 Coût total des investissements Voyons dans le tableau ci-après le coût total des investissements qui n’est autre
que la somme du coût des investissements techniques et des investissements des
activités administratives.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
75
Tableau n°43 : Coût total des investissements (en Ariary)
Désignation Montant
Immobilisations Incorporelles :
Frais de développement immobilisable
Immobilisations corporelles :
Terrain Construction Matériel de transport Matériel et outillage avicole Matériel de nettoyage Matériel et mobilier de bureau
Trésorerie :
Banque
400 000
6 000 000
5 000 000
11 000 000
556 000
48 500
96 000
2 400 000
Totaux 25 500 500
D’ ou le coût total des investissements pour la réalisation de ce projet est de
25 500 500Ar.
1-4 L’amortissement L’amortissement est une constatation comptable d’une dépréciation des valeurs
d’un élément d’actif résultant de l’usage dont l’effet est irréversible
Le principe de la constitution des amortissements est la récupération des fonds
investis lors de l’acquisition des immobilisations. Il est un moyen permettant d’acquérir
un nouveau matériel en remplaçant au bout de certain moment.
La politique d’amortissement constitue un instrument privilège de la défense du capital et
de sa croissance, et consiste à assurer le renouvellement du capital. Pour la constitution
de ces amortissements, on utilisera la méthode linéaire dans tout type de matériels.
La formule de l’amortissement linéaire est :
a = V0 x t%
Tel que t = utilitédouviededurée '100
Où V0 = Valeur d’origine
D’après la formule, nous allons établir le tableau d’amortissement.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
76
Tableau n°44 : Tableau d’amortissement des immobilisations (en Ariary)
Immobilisations Durée de vie
V0 T% N N+1 N+2 N+3 N+4
-Frais de développement immobilisable
-Construction
-Matériel de transport
- M M B
-Matériels et outillages
-Matériels de nettoyage
5
20
10
5
5
5
400 000
5 000 000
11 000 000
96 000
556 000
48 500
20
5
10
20
20
20
80 000
250 000
1 100 000
19 200
111 200
9 700
80 000
250 000
1 100 000
19 200
111 200
9 700
80 000
250 000
1 100 000
19 200
111 200
9 700
80 000
250 000
1 100 000
19 200
111 200
9 700
80 000
250 000
1100 000
19 200
111 200
9 700
Total 1 570 100 1 570 100 1 570 100 1 570 100 1 570 100
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
77
A noter que les terrains (compte n° : 211) ne sont pas amortissables même s’ils
font partie des immobilisations corporelles, par contre ils gagnent des valeurs en
prorata de temps.
Le tableau présenté ci-dessus nous montre les amortissements des
immobilisations des activités durant les cinq années d’exercice considérées.
Section 2 : Détermination de fond de roulement initial Le fonds de roulement initial est la liquidité monétaire nécessaire pour couvrir les
charges pendant la période de démarrage du projet.
2-1 Détermination du FRI
Les besoins en trésorerie pour le bon fonctionnement de l’exploitation seront
représentés par le tableau suivant :
Tableau n°45 : Fond de roulement initial (en Ariary)
Désignation Quantité Unité Prix Unit Montant
Provendes 34,5 Sacs de 50kg 47 000 1 621 500
Poussins d’1 jrs 600 Têtes 1 100 660 000
Vaccins Doses 50 000
Carburant et
divers
68 500
Totaux 2 400 000
Dans notre cas, pour couvrir les besoins en trésoreries, il faut chercher le FRI
suffisant pour la production jusqu’à la première recette à partir de la 5ème semaine.
Nous avons un montant de 2 400 000 Ar pour le FRI.
2-2 Bilan initial Le bilan initial ou bilan d’ouverture regroupe les besoins et les ressources de
l’entreprise au début de l’activité.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
78
Tableau n°46 : Bilan d’ouverture selon le PCG 2005
Bilan au 1er janvier N
ACTIF PASSIF et CP
Rubriques Montant Rubriques Montant
Actifs non courants -Immobilisations incorporelles :
Frais de développement immob.
-Immobilisations corporelles :
Terrain
Construction
Matériel de transport
Matériel et outillage avicole
Matériel de nettoyage
MMB
Total des actifs non
courants.................
Actifs courants Banque
Total des actifs
courants…………….....
400 000
6 000 000
5 000 000
11 000 000
556 000
48 500
96 000
23 100 500
2 400 000
2 400 000
Capitaux propres Capital
Total des capitaux
propres…….
Passifs non courants Emprunts et dettes
financières
Total des passifs non
courants...
9 800 000
9 800 000
15 700 500
15 700 500
TOTAL DES ACTIFS 25 500 500 TOTAL DES PASSIFS et CP
25 500 500
D’après ce tableau, le bilan initial dégage une somme de 25 500 500 Ar
nécessaire à la construction et l’installation du projet entier.
Section 3 : Plan de financement et remboursement La réalisation de ce projet nécessite une ressource financière très importante.
Ainsi, les apports propres n’arrivent pas à couvrir la totalité des investissements
nécessaires. Alors, nous avons décidé de recourir à un crédit bancaire, considéré
comme un emprunt à long terme que nous allons rembourser suivant les conditions
imposées par la banque, d’où l’objet de cette troisième section.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
79
3-1 Plan de financement Le plan de financement, présenté dans le tableau ci-après sous forme de
parts à financer et des apports, a pour but de faire apparaître les variations des
ressources de financement de l’entreprise au cours d’un exercice et les emplois qui
en ont été fait.
Tableau n°47 : Plan de financement selon le PCG 2005
Rubriques Montants Apports A financer
Actifs non courants Immobilisations incorporelles :
Frais de développement immobilisable
Immobilisations corporelles :
Terrain
Construction Matériel de transport
Matériel et outillage avicole
Matériel de nettoyage
M M B
Total des actifs non courants.........................
Actifs courants Banque
Total des actifs courants.................................
400 000
6 000 000
5 000 000
11 000 000
556 000
48 500
96 000
23 100 500
2 400 000
2 400 000
400 000
6 000 000
1 000 000
2 400 000
4 000 000
11 000 000
556 000
48 500
96 000
TOTAL DES ACTIFS 25 500 500 9 800 000 15 700 500
POURCENTAGE 100% 38,60% 61,40%
Le financement du projet se répartit en apports propres et en apports
étrangers. D’après ce tableau, les apports propres ou apports personnels couvrent
les 38,60 % du montant total et les restes c'est-à-dire les 61,40 % correspondent aux
sommes que nous allons emprunter à la banque (crédit d’investissement) pour
couvrir la totalité de la somme nécessaire à la réalisation du projet.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
80
3-2 Plan de remboursement Le plan de remboursement des dettes repose sur les quelques conditions suivantes :
• Le remboursement des emprunts à moyen terme débutera à la fin de la 1ère
année par la méthode d’annuité constante.
• Le remboursement devrait être payé chaque année au cours de 5 ans.
• Le taux d’intérêt est de 20%.
• Les intérêts se calculent comme suit : I = C x i
• Les annuités se calculent comme suit : A= C x ni
i−+− )1(1
(8)
Avec :
C : Capital au début de période
A : Annuité
i : Taux d’intérêt
I : Intérêt
Exemple pour l’année N :
I = 15 700 500 x 20% ……………………………. I = 3 140 100
Et A = 15 700 500 x 5)20,1(120,0
−−………………… A = 5 249 928
Tableau n°48 : Plan de remboursement
Année Capital au début de
période
Intérêt Amortissement Annuité Restant dû
N 15 700 500 3 140 100 2 109 828 5 249 928 13 590 672
N+1 13 590 672 2 718 134 2 531 794 5 249 928 11 058 878
N+2 11 058 878 2 211 776 3 038 152 5 249 928 8 020 726
N+3 8 020 726 1 604 145 3 645 783 5 249 928 4 374 943
N+4 4 374 943 874 989 4 374 943 5 249 928 0
10 549 140 15 700 500 26 249 640
(8) Table financière n°5
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
81
-L’amortissement se calcule comme suit : Amortissement = Annuité - Intérêt
-Le capital à la fin de période ou restant dû est égal à : Capital - Amortissement
L’emprunt à long terme d’un montant total de 26 249 640 Ar, contracté par
l’Entreprise est remboursable par cinq annuités constantes de 5 249 928 Ar pendant
5 ans avec un intérêt total de 10 549 140 Ar. Autrement dit, un emprunt d’un montant
de 15 700 500 Ar produit des intérêts de 10 549 140 Ar.
Ce premier chapitre nous apporte les immobilisations sur la nature et le
montant des investissements nécessaires à notre exploitation. Le calcul que nous
venons d’effectuer dégage un coût total des investissements égale à 25 500 500Ar
dont 9 800 000Ar acquis et 15 700 500Ar à emprunter, avec un taux d’intérêt de
20%, la somme à rembourser s’élève à 26 249 640Ar. Et pour couvrir les charges
indispensables au démarrage de notre activité, nous avons besoin de FRI d’un
montant de 2 400 000Ar. Ensuite, notre bilan initial dégage un montant de
25 500 500Ar.
La section qui suit portera sur les comptes de gestion qui regroupent les
comptes des charges et des produits réalisés par l’entreprise.
Section 4 : Les comptes de gestion Voyons dans la rubrique suivante les comptes des charges et des produits.
4-1 Les comptes des charges Elles regroupent :
Les achats consommés (60) : ils sont présentés par :
-achat des poussins
-achat des provendes
-achat des vaccins et traitements
-achat des emballages
-achat de fourniture de bureau
-les énergies (carburant)
Les services extérieurs (61) : Assurance
Les autres services extérieurs (62) : les frais de publicité
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82
Les impôts et taxes (63)
Les charges de personnel (64)
Les dotations aux amortissements (68)
4-2 Les produits Généralement, les produits sont les ventes réalisées par l’entreprise. Ils sont
constitués par :
la vente des poulets préparés ;
la vente des abats (foies, gésiers, pattes et têtes) ; et
la vente des engrais.
4-3 Les charges provisionnelles d’exploitation Par définition, les charges sont des diminutions d’avantages économiques au
cours de l’exercice sous forme de consommations, de sorties ou diminutions d’actifs
ou de survenance de passifs. Elles ont pour effet de diminuer les capitaux propres
autrement que par des distributions aux participants aux capitaux propres.
4 -3-1 Les achats consommés
Achat des poussins d’1 jour :
D’après le plan de consommation de poussins dans la deuxième partie de
cette étude, pour le premier mois de démarrage, nous avons acheté 600 têtes de
poussins d’un jour chez AVITECH à un prix unitaire de 1 100Ar. Cette consommation
augmenta d’année en année suivant le planning de production
Voyons dans le tableau ci-dessous le montant de l’approvisionnement en
poussins pour les cinq années à venir
Tableau n°49 : Achat des poussins d’un jour pour les cinq années (en Ar).
Désignations N N+1 N+2 N+3 N+4
Tête de poussin d’un
jour
7 200 8 400 10 800 12 000 13 200
Prix unitaire 1 100 1 100 1 100 1 100 1 100
Montant 7 920 000 9 240 000 11 880 000 13 200 000 14 520 000
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83
Achat des provendes :
Rappelons que 1 sujet consomme 3 kg de provendes jusqu’à la fin du cycle
d’élevage. Ainsi, 600 poussins, en tenant compte du taux de mortalité de 5%,
nécessitent d’après nos calculs, 1 710kg ou 34 sacs et demi de provendes avec un
prix de 45 400 Ar le sac de 50 kg chez AVITECH ; ce qui nous coûte 1 621 500Ar au
total.
Le tableau qui suit nous montre l’estimation des consommations annuelles de
provendes avec leurs coûts respectifs.
Tableau n°50 : Coûts annuels de provendes (en Ar)
Eléments N N+1 N+2 N+3 N+4
Quantités (sac) 376 479 616 684 752
P U 47 000 47 000 47 000 47 000 47 000
Montant 17 672 000 22 513 000 28 952 000 32 148 000 35 344 000
D’après ce tableau, on constate une augmentation annuelle de la quantité de
provende consommée correspondante à l’effectif annuel des volailles, ce qui
augmente évidement le montant de la charge relative à la provende qui est de
35 344 000 Ar en 5ème année.
Achat des vaccins et traitements :
Rappelons que le coût des vaccins nécessaires à la période de démarrage est
de 50 000Ar pour des vaccins de 1000 doses. Ainsi, le montant annuel des charges
correspondantes à l’achat des vaccins se résume dans le tableau suivant :
Tableau n°51 : Coûts annuels des vaccins et traitements (en Ar)
Désignations N N+1 N+2 N+3 N+4
Vaccins et traitements 650 000 600 000 600 000 600 000 700 000
Autres approvisionnements :
Dans cette rubrique, il s’agit d’achat des cellophanes en plastique
indispensables au scellage et à l’acheminement des produits. Elles sont considérées
comme des emballages perdus.
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84
Tableau n°52: Coût annuels des emballages en Ariary
Désignations N N+1 N+2 N+3 N+4
Cellophanes 31 350 40 000 51 300 57 000 62 700
Les achats non stockés et autres approvisionnements
Dans cette rubrique figurent les approvisionnements en carburant, en huile
lubrifiant, en fournitures qui ne passent pas par un compte de magasin tels que les
fournitures administratives, les fournitures consommables …
Le tableau ci-après nous montre les détails concernant les coûts annuels
respectifs de ces charges citées précédemment.
Tableau n°53 : Achats non stockés et autres approvisionnements (en Ar)
Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4
Carburants et lubrifiants 622 000 622 000 672 000 700 000 750 000
Fournitures administratives 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000
Fournitures consommables 5 000 6 000 8 000 8 000 9 000
Matières consommables 9 000 10 000 9 000 11 000 11 000
Matériel, équipement et travaux 10 000 6 000 8 000 8 000 10 000
Totaux 661 000 659 000 712 000 742 000 795 000
Les achats non stockés (carburants, diverses fournitures et matières) varient selon
la production et l’exploitation.
4-3-2 Les services extérieurs
Le tableau suivant renferme tous les éléments de cette rubrique avec leurs
coûts annuels respectifs.
Tableau n°54: Les services extérieurs (en Ariary)
Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4
Entretien et réparation 100 000 100 000 110 000 115 000 120 000
Primes d’assurance 120 000 120 000 150 000 170 000 200 000
Etudes et recherches 100 000 120 000 100 000 110 000 120 000
Documentation et divers 50 000 60 000 55 000 57 000 60 000
Totaux 370 000 400 000 415 000 452 000 500 000
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4-3-3 Les autres services extérieurs
Ils sont constitués par les publicités, les services bancaires, les personnels
extérieurs à l’entreprise etc.… que nous allons voir dans le tableau ci-dessous.
Tableau n°55 : Les autres services extérieurs (en Ariary)
Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4
Personnels extérieurs
à l’entreprise
100 000 100 000 100 000 100 000 100 000
Publicité et relation
publique
150 000 120 000 140 000 160 000 190 000
Déplacement, mission
et réception
50 000 50 000 55 000 55 000 60 000
Service bancaire et
assimilé
65 000 65 000 65 000 65 000
Cotisations diverses 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000
Total 310 000 345 000 370 000 390 000 425 000
Dans ce tableau, on remarque une augmentation annuelle du coût, celle-ci est due à
la progression de l’activité de l’entreprise chaque année
4-3-4 les impôts et taxes
Tableau n°56 : Les impôts et taxes (en Ariary)
Années N N+1 N+2 N+3 N+4
Droit d’enregistrement 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000
Timbres fiscaux 30 000 30 000 30 000 30 000 30 000
Impôts sur le véhicule (vignettes) 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000
Autres impôts 10 000 12 000 15 000 18 000 20 000
Total 190 000 192 000 195 000 198 000 200 000
4-3-4 les charges de personnel
Elles sont constituées par les salaires limités annuellement et les charges
patronales que nous allons détaillées dans les tableaux ci-après :
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86
Tableau n°57 : Les charges de personnel (en Ariary)
Catégorie professionnelle
Rémunération brute/mois
N N+1 N+2 N+3 N+4
Gérant 350 000 4 200 000 4 620 000 5 082 000 5 590 200 6 149 220
Technicien 250 000 3 000 000 3 300 000 3 630 000 3 993 000 4 392 300
Chauffeur 150 000 1 800 000 1 980 000 2 178 000 2 395 800 2 635 380
Ouvrier 1 100 000 1 200 000 1 320 000 1 452 000 1 597 200 1 756 920
Ouvrier 2 100 000 1 200 000 1 320 000 1 452 000 1 597 200 1 756 920
Gardien 110 000 1 320 000 1 452 000 1 597 200 1 756 920 1 932 612
Total 1 060 000 12 720 000 13 992 000 15 391 200 16 930 320 18 623 352
Les charges de personnel s’élèvent à 12 720 000 Ar en première année et
passent à 18 623 352 Ar en cinquième année.
Tableau n°58 : Les charges patronales (en Ariary)
Années N N+1 N+2 N+3 N+4
Charges de
personnel
12 720 000 13 992 000 15 391 200 16 930 320 18 623 352
CNAPS (13%) 1 653 600 1 818 960 2 000 856 2 200 942 2 421 036
OSIE (5%) 636 000 699 600 769 560 846 516 931 168
Total 2 289 600 2 518 560 2 770 416 3 047 458 3 352 204
Les charges de personnels pour les trois premiers mois de l’année N sont
évaluées à 3 180 000Ar (1 060 000 x 3) ; quand aux charges patronales, elles sont
estimées à 572 400Ar durant les premiers mois de démarrage.
La rémunération des salaires pour les personnels cadres est proportionnelle
aux diplômes obtenus et les nombres d’heures de travail qui sont de 8 heures par
semaine, soient de 40 heures par mois. Il en est de même pour les personnels
exécutants mais en tenant compte de son attribution.
Les salaires sont augmentés de l’ordre de 10% par an suivant l’évolution du
chiffre d’affaire.
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87
4-3-5 Les charges financières
Les charges financières sont les intérêts relatifs à l’emprunt auprès de la
banque. Nous allons voir dans le tableau suivant le montant de ces charges durant
les cinq années d’exploitation.
Tableau n°59 : Charges financières
Années N N+1 N+2 N+3 N+3 Total
Intérêts
bancaires
3 140 100 2 718 134 2 211 776 1 604 145 874 989 10 549 140
4-3-7 Les amortissements
Ce sont les amortissements des immobilisations figurant à l’actif du bilan telles
que les frais de développement immobilisé, les matériels de transports, les MMB
etc.…Les détails des calculs ont été déjà traités dans la première section de ce
chapitre.
Tableau n°60 : Dotation aux amortissement
Années N N+1 N+2 N+3 N+4
Dotation aux
amortissements
1 570 100 1 570 100 1 570 100 1 570 100 1 570 100
4-4 les produits provisionnels d’exploitation Les produits comprennent les sommes reçues ou à recevoir au titre de
l’exploitation de l’exercice. Pour notre projet, il s’agit des ventes de poulets de chair
préparés et des sous produits tels que les abats et les engrais.
4-4-1 Les chiffres d’affaires sur cinq ans
Voyons dans le tableau ci dessous l’estimation des ventes durant les cinq
années à venir.
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88
Tableau n°61 : Ventes annuelles (en Ariary)
Désignations Unit PU N N+1 N+2 N+3 N+4
Poulets
préparés
Kg 4 400 8 230 10 474 13 466 14 962 16 459
Abats Kg 4 000 2 743 3 491 4 489 4 988 5 486
Engrais Kg 150 9 405 11 970 15 390 17 100 18 810
C.A Ar 48 594 750 61 844 500 79 514 900 93 193 800 102 514 100
D’après ce tableau, l’accroissement annuel du chiffre d’affaire est relatif aux
quantités de poulets produites chaque année.
Dans ce premier chapitre, nous avons vu l’investissement nécessaire pour la
réalisation du projet qui s’élève à 25 500 500Ar ainsi que le tableau
d’amortissement ; nous y avons déterminé le fond de roulement initial d’un montant
de 2 400 000Ar.
Ensuite, nous y avons établi le plan de financement ce qui nous oblige à
contracter une certaine somme auprès de la banque pour combler la partie à
financer.
Nous y avons établi également un plan de remboursement qui dégage un intérêt
bancaire d’une somme de 10 549 140Ar.
Enfin, nous y avons mis en exergue les différents postes des comptes de
gestion, c'est-à-dire les comptes de charges et les comptes de produits.
Le second chapitre que nous allons aborder ci-après porte sur l’étude de
faisabilité du projet.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
89
: ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET
Ce chapitre nous permettra de déterminer les résultats prévisionnels et
d’analyser la rentabilité. Donc nous allons voir successivement le compte de résultat
prévisionnel, ensuite, le plan de trésorerie pluriannuel et enfin le bilan prévisionnel.
Nous rappelons que nous traiterons cette rubrique selon le PCG 2005
Section 1 : Compte de résultat prévisionnel Le compte de résultat a pour objet de déterminer le résultat net comptable de
la société à la fin de chaque période. Il nous permet d’apprécier la performance de la
société à réaliser des profits.
Le compte de résultat ne tient pas compte des décalages d’encaissement ou
de décaissement des produits ou des charges par la société.
1-1 Les produits
Selon le PCG 2005, les produits se définissent comme accroissements
d’avantages économiques au cours de l’exercice sous forme d’entrées ou
d’accroissements d’actifs ou de diminutions de passifs. Ils ont pour effet d’augmenter
les capitaux propres autrement que par des augmentations provenant des apports
des participants aux capitaux propres.
1-2 Les charges Comme on a déjà traité auparavant, les charges sont des diminutions
d’avantages économiques au cours de l’exercice sous forme de consommations, de
sorties ou diminutions d’actifs ou de survenance de passifs. Elles ont pour effet de
diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions aux participants
aux capitaux propres.
Chapitre II
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
90
1-3 Le compte de résultat prévisionnel Avant d’établir le tableau du compte de résultat, il est nécessaire de définir ce
que c’est qu’un compte de résultat.
Le compte de résultat est un état récapitulatif des charges et des produits
réalisés par l’entité au cours de la période considérée. Par différence, il fait
apparaître le résultat net de la période.
Il ne tient pas comptes de délai d’encaissement ou de décaissement des
charges ou des produits réalisés.
Le résultat peut être positif, dans le cas où les produits seraient supérieurs
aux charges et le projet, réalise de bénéfice.
Inversement, le projet présente une perte quand les produits sont inférieurs
aux charges.
Voyons dans le tableau ci-dessous les détails du compte de résultat
pluriannuel.
Concernant l’impôt sur le bénéfice, en tant que nouvelle entreprise créée,
nous bénéficions de l’exonération des impôts pendant les trois premières années
d’exercice selon le Code Général des Impôts (CGI).
D’après ce tableau, nous constatons déjà un résultat positif de 1 043 600 Ar
en première année et une augmentation progressive chaque année. Cela nous
permet de dire en quelque sorte que le projet est faisable.
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91
Tableau n°62 : Comptes de résultat estimatif sur cinq années selon PCG 2005 (en Ar)
Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4
Chiffre d’affaire
(I) PRODUCTION DE L’EXERCICE
Achats consommés
Services extérieurs et autres consommations
(II)CONSOMMATION DE L’EXERCICE
(III)VALEUR AJOUTEE (I-II)
Charges de personnel
Impôts et taxes
(IV)EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
Dotation aux amortissements
(V)RESULTAT OPERATIONNEL
Produits financiers
Charges financières
(VI)RESULTAT FINANCIER
(VII)RESULTAT AVANT IMPOT (V+VI)
Impôts exigibles sur résultats (30%)
48 594 750
48 594 750
26 934 350
680 000
27 614 350
20 980 400
15 009 600
190 000
5 780 800
1 570 100
4 210 700
0
3 140 100
(3 140 100)
1 070 600
0
61 844 500
61 844 500
33 052 000
745 000
33 797 000
28 047 500
16 510 560
192 000
11 344 940
1 570 100
9 774 840
0
2 718 134
(2 718 134)
7 056 706
0
79 514 900
79 514 900
42 195 300
785 000
42 980 300
36 534 600
18 161 616
195 000
18 177 984
1 570 100
16 660 884
0
2 211 776
(2 211 776)
14 396 108
0
93 193 800
93 193 800
46 747 000
842 000
47 589 000
45 604 800
19 977 778
198 000
25 429 022
1 570 100
23 858 922
0
1 604 145
(1 604 145)
22 254 777
6 676 433
102 514
600
102 514
600
51 421 700
925 000
52 346 700
50 167 900
21 975 556
200 000
27 992 344
1 570 100
26 422 244
0
874 989
(874 989)
Totaux produits des activités ordinaires
Totaux charges des activités ordinaires
--
--
--
--
--
--
--
--
--
--
RESULTAT NET DE L’EXERCICE 1 070 600 7 056 706 14 396 108 15 578 344 17 883 079
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92
Section 2 : Plan de trésorerie pluriannuel La trésorerie est l’ensemble des comptes caisses à l’actif et au passif, le solde
créditeur de banque et des concours bancaires courants.
Le plan de trésorerie estime la prévision des encaissements et des
décaissements pour la période, le budget de trésorerie est important pour la gestion
des disponibilités.
Les tableaux de flux de trésorerie que nous allons présenter ci-après ont pour
but d’apporter une base d’évaluation de la capacité de l’entreprise à générer de la
trésorerie ainsi que les informations sur l’utilisation de ces flux de trésorerie. Ils
enregistrent le mouvement de trésorerie (encaissement et décaissement) annuelle
de l’entreprise. Ils sont importants dans la mesure où ils limitent les frais et les
risques de découvert bancaire. (cf page 93)
Section 3 : Bilans comptables prévisionnels Le bilan est un document comptable qui fournit une représentation du
patrimoine. Il récapitule à un moment donné, l’ensemble des droits et des
engagements qui caractérisent à la fois la situation juridique et la situation financière
de la société.
Ainsi pour notre projet, les bilans prévisionnels des 5 années sont considérés
indépendants afin d’apprécier la performance de chaque année (cf page 94 à 98)
D’après le tableau ci-dessous, nous avons une trésorerie positive de
50 534 836Ar. Cela nous permet de dire que notre situation financière est saine.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
93
Tableau n°63 : Tableau des flux de trésorerie pluriannuel (en Ar)
RUBRIQUES N-1 N N+1 N+2 N+3 N+4
Capital 9 800 000
Emprunt 15 700 500
Chiffre d'affaire 48 594 750 61 844 500 79 514 900 93 193 800 102 514 600
TOTAL ENCAISSEMENTS 25 500 500 48 594 750 61 844 500 79 514 900 93 193 800 102 514 600
Investissement 23 100 500 Achats consommés 26 934 350 33 052 000 42 195 300 46 747 000 51 421 700
Services extérieurs 680 000 745 000 785 000 842 000 925 000
Charges de
personnels 12 720 000 13 992 000 15 391 200 16 930 320 18 623 352
Charges patronales 2 289 600 2 518 560 2 770 416 3 047 458 3 352 204
Charges financières 3 140 100 2 718 134 2 211 776 1 604 145 874 989
Remboursement 2 109 828 2 531 794 3 038 152 3 645 783 4 374 943
Impôts et taxes 190 000 192 000 195 000 198 000 200 000
IBS 6 676 433 7 664 177
TOTAL DECAISSEMENTS 23 100 500 48 063 878 55 749 488 66 586 844 79 691 139 87 436 365
Variation de trésorerie 2 400 000 530 872 6 095 012 12 928 056 13 502 661 15 078 235
Trésorerie initiale 2 400 000 2 930 872 9 025 884 21 953 940 35 456 601
Trésorerie finale 2 400 000 2 930 872 9 025 884 21 953 940 35 456 601 50 534 836
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94
Tableau n°64 : Bilan au 31 décembre N
Exercice clos le 31 décembre N
ACTIF CP et PASSIF
Rubriques Valeurs brutes
Amort & pertes de Valeurs
Valeurs nettes
Rubriques Montants
ACTIFS NON COURANTS Immobilisations incorporelles
-Frais de dév. Immobilisable
Immobilisations corporelles
Terrain
Construction
Matériel de transport
Matériel et outillage avicole
Matériel de nettoyage
MMB
Total des actifs non courants
ACTIFS COURANTS Trésorerie
Total des actifs courants
400 000
6 000 000
5 000 000
11 000 000
556 000
48 500
96 000
23 100 500
2 930 872
2 930 872
80 000
250 000
1 100 000
111 200
9 700
19 200
320 000
6 000 000
4 750 000
9 900 000
444 800
38 800
76 800
21 530 400
2 930 872
2 930 872
CAPITAUX PROPRES
Capital
Report à nouveau
Résultat net
Total des Capitaux Propres
PASSIFS NON COURANTS Emprunts
Total des passifs non courants
9 800 000
1 070 600
10 870 600
13 590 672
13 590 672
TOTAL ACTIFS 26 031 372 1 570 100 24 461 272 TOTAL PASSIFS et CP 24 461 272
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
95
Tableau n°65 : Bilan au 31 décembre N+1
Exercice clos le 31 décembre N+1
ACTIF PASSIF et CP
Rubriques Valeurs brutes
Amort & pertes de valeurs
Valeurs nettes
Rubriques Montants
ACTIFS NON COURANTS Immobilisations incorporelles
-Frais de dév. Immobilisable
Immobilisations corporelles
Terrain
Construction
Matériel de transport
Matériel et outillage avicole
Matériel de nettoyage
MMB
Total des actifs non courants
ACTIFS COURANTS Trésorerie
Total des actifs courants
400 000
6 000 000
5 000 000
11 000 000
556 000
48 500
96 000
23 100 500
9 025 884
9 025 884
160 000
500 000
2 200 000
222 400
19 400
38 400
240 000
6 000 000
4 500 000
8 800 000
333 600
29 100
57 600
19 960 300
9 025 884
9 025 884
CAPITAUX PROPRES
Capital
Report à nouveau
Résultat net
Total des Capitaux Propres
PASSIFS NON COURANTS Emprunts
Total des passifs non courants
9 800 000
1 070 600
7 056 706
17 927 306
11 058 878
11 058 878
TOTAL ACTIFS 32 126 384 3 140 200 28 986 184 TOTAL PASSIFS et CP 28 986 184
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
96
Tableau n°66 : Bilan au 31 décembre N+2
Exercice clos le 31 décembre N+2
ACTIF PASSIF et CP
Rubriques Valeurs brutes
Amort & perte de valeurs
Valeurs nettes
Rubriques Montants
ACTIFS NON COURANTS Immobilisations incorporelles
-Frais de dév. Immobilisable
Immobilisations corporelles
Terrain
Construction
Matériel de transport
Matériel et outillage avicole
Matériel de nettoyage
MMB
Total des actifs non courants
ACTIFS COURANTS Trésorerie
Total des actifs courants
400 000
6 000 000
5 000 000
11 000 000
556 000
48 500
96 000
23 100 500
21 953 940
21 953 940
240 000
750 000
3 300 000
333 600
29 100
57 600
160 000
6 000 000
4 250 000
7 700 000
222 400
19 400
38 400
18 390 200
21 953 940
21 953 940
CAPITAUX PROPRES
Capital
Report à nouveau
Résultat net
Total des Capitaux Propres
PASSIFS NON COURANTS Emprunts
Total des passifs non courants
9 800 000
8 127 306
14 396 108
32 323 414
8 020 726
8 020 726
TOTAL ACTIFS 45 054 440 4 710 300 40 344 140 TOTAL PASSIFS et CP 40 344 140
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
97
Tableau n°67 : Bilan au 31 décembre N+3
Exercice clos le 31 décembre N+3
ACTIF PASSIF et CP
Rubriques Valeurs brutes
Amort & perte de valeurs
Valeurs nettes
Rubriques Montants
ACTIFS NON COURANTS Immobilisations incorporelles
-Frais de dév. Immobilisable
Immobilisations corporelles
Terrain
Construction
Matériel de transport
Matériel et outillage avicole
Matériel de nettoyage
MMB
Total des actifs non courants
ACTIFS COURANTS Trésorerie
Total des actifs courants
400 000
6 000 000
5 000 000
11 000 000
556 000
48 500
96 000
23 100 500
35 456 601
35 456 601
320 000
1 000 000
4 400 000
444 800
38 800
76 800
80 000
6 000 000
4 000 000
6 600 000
111 200
9 700
19 200
16 820 100
35 456 601
35 456 601
CAPITAUX PROPRES
Capital
Report à nouveau
Résultat net
Total des Capitaux Propres
PASSIFS NON COURANTS Emprunts
Total des passifs non courants
9 800 000
22 523 414
15 578 344
47 901 758
4 374 943
4 374 943
TOTAL ACTIFS 58 557 101 6 280 400 52 276 701 TOTAL PASSIFS et CP 52 276 701
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
98
Tableau n°68 : Bilan au 31 décembre N+4
Exercice clos le 31 décembre N+4
ACTIF PASSIF et CP
Rubriques Valeurs brutes
Amort & perte de valeurs
Valeurs nettes
Rubriques Montants
ACTIFS NON COURANTS Immobilisations incorporelles
-Frais de dév. Immobilisable
Immobilisations corporelles
Terrain
Construction
Matériel de transport
Matériel et outillage avicole
Matériel de nettoyage
MMB
Total des actifs non courants
ACTIFS COURANTS Trésorerie
Total des actifs courants
400 000
6 000 000
5 000 000
11 000 000
556 000
48 500
96 000
23 100 500
50 534 836
50 534 836
400 000
1 250 000
5 500 000
556 000
48 500
96 000
-
6 000 000
3 750 000
5 500 000
-
-
-
15 250 000
50 534 836
50 534 836
CAPITAUX PROPRES
Capital
Report à nouveau
Résultat net
Total des Capitaux Propres
PASSIFS NON COURANTS Emprunts
Total des passifs non courants
9 800 000
38 101 758
17 883 078 65 784 836
- -
TOTAL ACTIFS 73 635 336 7 850 500 65 784 836 TOTAL PASSIFS et CP 65 784 836
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
99
: EVALUATION DU PROJET
Nous allons analyser dans ce chapitre, les différents impacts et évaluations.
Cette analyse se fera par traitement des états financiers et d’utilisation des critères
de rentabilité ; par la constatation de la contribution au développement économique
et social du projet.
L’évaluation du projet se divise en trois sections :
Evaluation financière,
Evaluation économique et
Evaluation sociale.
Section 1 : Evaluation financière L’évaluation financière nous oriente à l’appréciation de la situation ou de la
structure financière de l’entité. Dans cette section, nous allons analyser un par un les
indicateurs de rentabilité qui sont des paramètres servant à l’appréciation du projet à
savoir :
La Valeur Actuelle Nette
L’Indice de Profitabilité
Le Taux de Rentabilité Interne et
La Durée de Récupération des Capitaux Investis
1-1 La Valeur Actuelle Nette La V.A.N est la somme des valeurs actualisées des revenus futurs diminuée
du montant du fonds de roulement initial.
La valeur actuelle nette permet ainsi de juger si l’investissement est acceptable ou
non, par l’expression des « cash-flows » au moment de l’évaluation à l’aide du taux
d’intérêt de l’emprunt. Il faut noter que la viabilité du projet croit avec la taille de la
valeur actuelle nette.
Ainsi, on a comme formule : ∑=
− −+=n
j
ij CtMBAVAN
1)1(
NB : La Marge Brute d’Autofinancement ou « cash-flow » désigne la capacité
d’autofinancement de l’entreprise.
Voyons dans le tableau ci-dessous les détails de calcul de la MBA ou « cash-flow »
et de la VAN :
Chapitre III
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
100
Tableau n°69 : Calcul de la MBA ou « cash-flow » et de la VAN (en Ariary)
RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4
Résultat avant impôt 1 070 600 7 056 706 14 396108
22 254777 25 547255
IBS 6 676 433 7 664 177
Amortissements 1 570 100 1 570 100 1 570 100 1 570 100 1 570 100
MBA 2 640 700 8 626 806 15 966208 17 148 444 19 453 178
Coefficient (1 + t)-j 0,8333 0,6944 0,5787 0,4822 0,4018
MBA actualisée 2 200 495 5 990 454 9 239 645 8 268 980 7 816 287
MBA cumulée 2 200 495 8 190 949 17 430594 25 699 574 33 515 861
Investissement 25 500500
VAN 8 015 361
Interprétons ce tableau par le graphique ci –après :
Graphique n°9 : Evolution de la MBA pendant les cinq premières années d’activité
Evolution de la MBA pendant 5 ans
05 000 000
10 000 00015 000 00020 000 00025 000 000
N N+1 N+2 N+3 N+4Années
MB
A
MBA
On constate que la pente de la courbe se referme à partir de l’année 4, c’est à
dire que le résultat de ces exercices diminuent un peu, cela parce qu’à partir de cette
quatrième année le résultat de l’exercice est déduit des impôts sur les bénéfices.
Du coté de la valeur actuelle nette, elle s’élève à 8 015 361Ar qui est
largement positive ce qui veut dire que les flux nets dégagés par l’activité de l’entité
peuvent couvrir le montant de l’investissement.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
101
Voyons ci-dessous l’interprétation graphique de cette valeur par rapport à
l’investissement :
Graphique n°10 : VAN et investissement
VAN par rapport à l'Investissement
24%
76%
VAN Investissement
1-2 L’Indice de Profitabilité L’indice de profitabilité indique la profitabilité relative de l’investissement, il se
calcule par le rapport entre la somme des MBA actualisée et le montant de
l’investissement.
Tableau n°70 : Détermination de l’IP
RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4
MBA 2 640 700 8 626 806 15 966208 17 148 444 19 453 178
Coefficient (1 + t)-j 0,8333 0,6944 0,5787 0,4822 0,4018
MBA actualisée 2 200 495 5 990 454 9 239 645 8 268 980 7 816 287
MBA cumulée 2 200 495 8 190 949 17 430594 25 699 574 33 515 861
Investissement 25 500 500
D’où IP = Somme des MBA actualisées / Investissement………..2550050033515861 = 1,31 >
IP=1,31 veut dire que 1Ar investi génère 0,31Ar de bénéfice.
Pour expliquer la rentabilité du projet, il faut que l’IP soit supérieur à 1, alors
d’après le calcul, notre indice de profitabilité est bien supérieur 1,31 > 1, ce qui
prouve que le projet est rentable. Le graphique ci-dessous prouve cette rentabilité en
évoquant la différence entre le montant de l’investissement et la somme des MBA
cumulées.
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
102
Graphique n°11 : Indice de Profitabilité par rapport à l’investissement
Indice de Profitabilité et investissement
57%
43%
MBA cumulée Investissement
1-3 Le Taux de Rentabilité Interne Le taux de rentabilité interne est le taux d’actualisation pour lequel les flux
nets de trésorerie peuvent couvrir le montant de l’investissement ; autrement dit, le
TRI est un taux correspondant à un une Valeur Actuelle Nette nulle c'est-à-dire un
taux maximum pour que l’emprunt effectué ne conduise pas l’entreprise à une perte.
. Pour expliquer la rentabilité du projet, ce TRI doit être supérieur au taux de
référence qui est le taux bancaire. Pour le calcul, nous utilisons la méthode avec
intervalle en prenant deux taux différents par exemple 25% et 30%.
Les tableaux ci après nous montrent les détails du calcul :
Tableaux n°71 : Détermination du TRI
a. Si TRI = 25%
RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4
MBA 2 640 700 8 626 806 15 966 208 17 148 444 19 453 178
Coefficient (1 + t)-j 0,8 0,64 0,512 0,41 0,328
MBA actualisée 2 112 560 5 521 156 8 174 698 7 030 862 6 380 642
MBA cumulée 2 112 560 7 633 716 15 808 414 22 839 276 29 219 918
Investissement 25 500 500
VAN 3 719 418
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
103
b. Si TRI = 35%
RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4
MBA 2 640 700 8 626 806 15 966 208 17 148 444 19 453 178
Coefficient (1 + t)-j 0,741 0,549 0,406 0,301 0,223
MBA actualisée 1 956 759 4 736 116 6 482 280 5 161 682 4 338 059
MBA cumulée 1 956 759 6 692 875 13 175 155 18 336 837 22 674 896
Investissement 25 500 500
VAN (2 825 604)
c. Détermination du TRI par interpolation :
-2 825 604 < 0 < 3 719 418
35 % > TRI > 25%
35 – 25 = -2 825 604 – 3 719 418
TRI – 25 = 0 – 3 719 418
=−
−37194180
25TRI37194182825604
2535−−
− → TRI -25 = 6545022
37194180 = 5,68
Finalement TRI = 31 %
D’après le calcul le taux de rentabilité interne est de 31% qui est supérieur au taux
d’actualisation de 20 %, cela nous permet d’avoir une marge de sécurité de 11%.
Cette marge permet à l’entreprise de s’endetter davantage. Ces résultats chiffrés
peuvent se traduire en graphique statistique ci-après.
Graphique n°12 : Le TRI
Le TRI
3 719 418
0
-2 825 604-4 000 000-2 000 000
02 000 0004 000 0006 000 000
25% 31% 35%
Taux
VAN
VAN
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
104
1-4 La Durée de Récupération des Capitaux investis C’est le temps nécessaire pour que la mise initiale en investissement soit récupérée.
Le tableau ci –après nous montre le détail du calcul de la DRCI.
Tableau n°73 : Tableau de calcul de la DRCI
RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4
MBA 2 640 700 8 626 806 15 966 208 17 148 444 19 453 178
Coefficient (1 + t)-j 0,8333 0,6944 0,5787 0,4822 0,4018
MBA actualisée 2 200 495 5 990 454 9 239 645 8 268 980 7 816 287
MBA cumulée 2 200 495 8 190 949 17 430 594 25 699 574 33 515 861
Investissement 25 500 500
Par la méthode en intervalle, on a :
17 430 594 < 25 500 500 < 25 699 574
3ème année < DRCI < 4ème année
Détermination par interpolation :
4 – 3 = 25 699 574 – 17 430 594
DRCI -3 = 25 500 500 – 17 430 594
17430594255005003
−−DRCI =
174305943351586134
−− → DRCI – 3 = 0,5
D’où DRCI = 3,5 ans
D’après le calcul, DRCI = 3,5 ans. La DRCI est atteint entre la troisième et la
quatrième année, ce qui veut dire que le montant de l’investissement initial sera
récupéré après 3 ans et 6 mois d’exercice. Cet intervalle peut être représenté comme
montre le graphique suivant :
Graphique n°13 : Représentation de la DRCI
La DRCI
010 000 00020 000 00030 000 000
Année 3 Année3,5
Année 4
Années
MB
A
cum
ulée
s /
inve
stis
sem
ent
MBA cumuléés
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
105
1-5 Le seuil de rentabilité Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise couvre la
totalité de ses charges sans bénéfice ni perte ; à ce stade, le résultat est nul. Il peut
se présenter en valeur et périodiquement.
Voyons dans le tableau ci-dessous la détermination du seuil de rentabilité en
valeur :
Tableau n° 74 : Calcul du seuil de rentabilité (en Ar)
ELEMENTS N N+1 N+2 N+3 N+4
Chiffres d'affaire 48 594 750 61 844 500 79 514 900 93 193 800 102 514 600
Charges variables 30 754 450 36 515 134 45 192 076 49 193 145 53 221 689
Charges fixes 16 579 790 18 172 660 19 731 716 21 745 878 23 745 656
Marge sur Coût Variable 17 840 300 25 329 366 34 322 824 44 000 655 49 292 911
RESULTAT 1 260 510 7 156 706 14 591 108 22 254 777 25 547 255
Taux de la MSCV (%) 37% 41% 43% 47% 48%SEUIL DE RENTABILITE 44 810 243 44 323 561 45 887 712 46 267 826 49 470117
Le tableau suivant nous montre la détermination du point mort ou seuil de rentabilité
en période :
Tableau n°75 : Point mort
ELEMENTS N N+1 N+2 N+3 N+4
Chiffres d'affaire 48 594 750 61 844 500 79 514 900 93 193 800 102 514 600
RESULTAT 1 260 510 7 156 706 14 591 108 22 254 777 25 547 255
SEUIL DE RENTABILITE 44 810 243 44 323 561 45 887 712 46 267 826 49 470117
Mois d’exercice 12 12 12 12 12
Point mort 11,06 8,6 6,93 5,96 5,79
Dates 11 mois et 2
jours 8 mois et 18
jours 6 mois et 28
jours 5mois et 29
jours 5 mois et 24
jours
02 déc N 18 sept N+1 28 juil N+2 29 juin N+3 24 juin N+4
Projet de création d’une ferme d’élevage de poulet de chair dans la commune rurale de Mandoto
106
Voyons dans les graphiques ci-dessous l’interprétation de ces résultats.
Graphique n°14 : Interprétation graphique du seuil de rentabilité et du point mort
05000000
100000001500000020000000250000003000000035000000400000004500000050000000
CA
N N+1 N+2 N+3 N+4
Années
Seuil de rentabilité
CF MSCV SR
Point mort
11,068,6
6,93 5,96 5,79
0
5
10
15
N N+1 N+2 N+3 N+4
Années
Moi
s
Point mort
Sur la figure ci-dessus, on remarque des valeurs décroissantes du point mort
(nbre de mois). La rentabilité de l’entreprise est expliquée par le décroissement de la
courbe du point mort. Plus la courbe forme une concavité vers le bas du plan,
meilleur est le résultat.
Section 2 : Evaluation économique du projet Avec la libération progressive de l’économie malagasy, on compte sur le
secteur primaire pour relancer l’offre et insuffler une nouvelle dynamique dans le
pays. Etant donné l’envergure de ce projet, sa naissance engendre des impacts non
négligeables sur l’économie de notre pays.
Le secteur primaire est le principal moteur de l’accélération de la croissance
du produit intérieur brut (PIB) d’après les dirigeants, ainsi la rentabilité de ce présent
projet le prouve. En effet, par le chiffre d’affaire de l’entreprise, l’Etat en retirera
certainement des profits (valeur ajoutée créée s’élevant à 44 838 400 Ar en
cinquième année d’exercice), d’où sa contribution à l’augmentation du PIB.
En outre, cette relance économique est soutenue par la hausse de la création
d’emploi dans le secteur. Du point de vue plus général à Madagascar, la création des
PME est le principal pourvoyeur d’emploi pour les jeunes en âge de travailler. L’unité,
pour sa part va créer un certain nombre d’emploi dans la région. A cet effet, il
contribuera à réduire, ne serait ce qu’une partie infime, le taux de chômage.
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Au point de vue fiscalité, comme cette dernière représente la plus grande partie
(70%) des ressources financières de l’Etat, nous pouvons dire que le projet participe à
l’augmentation de ces dernières par les recettes fiscales que l’Etat pourrait dégager quant
aux impôts à payer par l’entreprise.
Section 3 : Evaluation sociale du projet Si on parle des impacts sociaux que nous pouvons attendre de ce projet, le
premier concerne la contribution à la création d’emploi et à une amélioration de conditions de
travail, ou à une augmentation des masses salariales dans la région Ainsi, l’augmentation de la
production de poulet de chair peut participer ou même renforcer la sécurité alimentaire pour
la région d’abord et ensuite pour les malgaches toute entiers.
A cet effet, les viandes de poulet ne seraient plus considérées comme un produit de
luxe, mais que ces dernières seraient à la portée de tous, et qu’elles seraient parmi les
menus journaliers des ménages Malgaches.
Nous pouvons également envisager de contribuer à l’apprentissage des techniques
d’élevage moderne aux petits éleveurs locaux, grâce à une étroite collaboration avec le
Ministère de l’élevage et L’Avitech qui nous accordent une formation systématique chaque
semestre.
En plus de cela, comme le nombre des éleveurs augmente, nous pensons que nous
pouvons espérer une amélioration de la vie des parties concernées par les différentes
ressources nouvellement créées, et que les pouvoirs d’achats des Malagasy commencent à
augmenter.
Résumé de la troisième partie
u cours de cette dernière partie, nous avons vu que les résultats
générés par ce projet dans les cinq premières années sont très satisfaisants. En
effet, il en ressort que lors de ces exercices comptables, nous avons enregistré des
bénéfices. Cela nous permet d’affirmer que le projet est rentable.
De plus, nous avons vu aussi dans cette partie l’évaluation de cette rentabilité
avec l’aide des différents critères montrant ainsi la viabilité du projet.
Enfin, nous y avons constaté les impacts positifs du projet sur le plan
financier, économique et social.
A
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108
a filière avicole présente un avenir pour le développement de
Madagascar vue que les conditions pour l’élevage y sont très favorables : conditions
climatiques, abondance de matières premières pour la fabrication de la nourriture
des volailles ; alors que l’état actuel de cette filière montre l’insuffisance de la
pratique de l’élevage amélioré, ceci explique la faible productivité dans cette filière.
Après quelques observations, cette présente étude a été montée justement
pour contribuer à dynamiser cette filière, à prendre part au développement du
secteur primaire et à répondre aux besoins des consommateurs de viande de poulet
en leur proposant des produits de haute qualité tant en goût qu’en apports
caloriques.
Nous avons affirmé que la situation géographique du site d’exploitation
correspond parfaitement aux conditions exigées par la filière tant sur le plan social,
climatologique que sur le plan infrastructurel. Ainsi, l’implantation du site dans la
commune de Mandoto se base sur l’étude minutieuse du marché à servir, déjà
développé dans la première partie, qui montre que la filière est une affaire
prometteuse du fait que les clients se plaignent de la non disponibilité du poulet de
chair surtout en période de fête.
La bonne marche de ce projet exige une prudente réalisation et des savoirs
faire en techniques d’élevage : de la conception des bâtiments d’élevage qui doivent
répondre aux besoins des volailles, passant par la maîtrise parfaite des aliments
distribués à chaque phase de production, à la conduite de l’élevage et le suivi
sanitaire justifié par une prise de mesures particulières pour la prévention contre la
grippe aviaire ; ainsi que des connaissances en gestion de projet, de production, en
gestion financière, en comptabilité et en marketing.
De plus, outre les moyens humains, ce projet réclame aussi des moyens
matériels et financiers pour le démarrage en sus de volonté, c’est la raison pour
laquelle nous devons recourir à un emprunt auprès d’une institution financière.
CCOONNCCLLUUSSIIOONN
L
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109
Si on ne parle que de la faisabilité et de la rentabilité du projet, l’étude
financière, déjà développée dans la troisième partie, nous confirme sa viabilité et
nous pouvons même affirmer que l’objectif est réaliste pour convaincre les décideurs
non-techniciens, politiques ou financiers, que les moyens demandés seront
efficacement utilisés, et que le projet correspond à une utilisation optimale des
ressources disponibles.
L’accroissement des valeurs attendues de l’entreprise, expliqué par la valeur
nette actuelle qui est largement positive, nous la confirme, sans parler du délai de
remboursement des capitaux investis qui est largement inférieur au délai de
remboursement des emprunts, et le taux de rentabilité interne qui est aussi
largement supérieur au taux d’emprunt.
Du point de vu économique et social, la réalisation de ce projet contribue au
développement de la zone d’implantation notamment de la commune rurale de
Mandoto et au développement de l’économie national par le biais des différents
taxes et impôts à payer, et s’associe à la lutte contre le chômage par la création
d’emploi.
Ainsi, ce projet est le fruit de quatre années d’études, dispensées au sein du
Département Gestion de l’Université d’Antananarivo, qui nous a permis de
développer nos acquis, nos connaissances ainsi que notre savoir être. Cet ouvrage
est issu de cinq années d’efforts au cours desquelles nous avons pu forger petit à
petit son élaboration pour une application plus rationnelle des moyens techniques et
humains pour la rentabilisation du secteur de l’élevage.
Pour terminer, les perspectives d’avenir reposent sur l’extension de notre
activité à l’élevage et à la production de chair d’autruche mais à condition que les
données techniques, financières et matérielles soient réunies et remplies. Ainsi, la
diversification de nos produits sur le marché sera envisageable.
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AANNNNEEXXEESS
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Fig. 1 : Abreuvoir
Fig. 2 : Matériel de chauffage
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Fig. 3 : Poussins d’un jour de race « Starbro »
Fig. 4 : Poulet de trois semaines
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Fig.5: Schéma du bâtiment du « tafo bozaka »
Fig.6 : Schéma du perchoir
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BIBLIOGRAPHIE
Par Mme ANDREAS Irène ; 3èmè année Gestion ; année 2003
« Cours de Marketing.»
De André BULDGEN et Collaborateurs.
« Aviculture semi-industrielle en climat subtropical.»
DETRIE, Jean PIERRE, STRATEGOR,
Paris, 3ème édition, Dunod, 1997 (215 pages)
« Politique générale de l’Entreprise »
Par Eugène GOATER, Trégobio, ZA. BELLEVUE 22970 Ploumagoar
« Conduite sanitaire des élevages de poulets de chair en climat chaud.»
PARIS : Edition Maisonneuve et Larose, 1996, Volume 2 156p
« L’élevage de la Volaille.»
ITAVI Sept. 1999
« La production de Poulets de Chair en climat chaud.»
Par Mme RAVALITERA ; 4ème année Gestion, année 2004
« Cours de Gestion de Projet.»
Par Mr RAZAFIMBELO Florent ; 4ème année Gestion, année 2004
« Cours de Gestion Financière Approfondie.»
Par RAZOELINARISOA Lydia ; RAPATSALAHY Sabine et RAZANATSOA
Paulette.
« Guide pratique de l’élevage des poulets de chair.»
Par RANDRIARIMALALA, Mémoire de fin d’étude ESPA Bevalala 2002
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« Essais d’optimisation de quelques paramètres de techniques d’abattage
influençant la qualité de viande de poulet de chaire : cas de l’abattoir ROVA. »
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES GRAPHES LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION 1 PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET Chapitre I : PRESENTATION DU PROJET 5 Section 1 : Genèse du projet 5 1 1-Description de la filière poulet de chair 5 1 2-Choix du projet 6 1 3-Objectifs et choix d’implantation 7 1 4-Avantages du projet sur le plan économique et social 10 Section 2 : Caractéristique du projet 11 2 1-Définition du projet 11 2 2-Fiche signalétiques du projet 11 Section 3 : Moyens d’exploitation 12 3 1-Moyens humains 12 3 2-Moyens matériels 13 3 3-Moyens financiers 14 . Chapitre II : ETUDE DE MARCHE 15 Section 1 : Description du marché visé 15 1 1-Domaine d’étude 15 1 2-Situation actuelle du marché 16 Section 2 : Analyse de l’offre 16 2 1-Offre locale 16 2 2-Offre nationale 16 2 2 1-Les grossistes 17
2 2 2-Les revendeurs 17 2 2 3-Les Grandes et moyennes surfaces 17
2 3-Repartition du marché de poulet de chair 17 Section 3 : Analyse de la demande 19 3 1-Identification du consommateur 19 3 2-Etude du comportement du consommateur 20
3 2 1-Evolution de la demande globale 20 3 2 2-Habitude d’achat et de consommation des ménages 20
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3 2 3-Motivation d’achat des ménages 23 3 2 4-Fréquence d’achat des restaurants 24 3 2 5-Prix psychologique 25
Section 4 : Analyse de la concurrence et part de marché 27 4 1-Analyse de la concurrence 27
4 1 1-Les concurrents directs 27 4 1 2-Les concurrents indirects 28
4 2-Part de marché 29 Section 5 : Les stratégies et politique marketing 30 5 1-Les stratégies adoptées 30 5 1 1-La stratégie PUSH 31 5 1 2-La stratégie PULL 31 5 2-La politique marketing mix 31 5 2 1-La politique des produits 32 5 2 2-La politique de prix 32 5 2 3-La politique de distribution 33 5 2 4-La politique de communication 33 ChapitreIII : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET CRITERES
D’EVALUATION 35 Section 1 : Les outils d’evaluation 35 1 1-La valeur actuelle nette (VAN) 36 1 2-Le taux de rentabilité interne (TRI) 36 1 3-Indice de profitabilité 37 1 4- Délai de récupération des capitaux inventions (DRCI) 38 1 5-Seuil de rentabilité 38 Section 2 : Les critères d’évaluation 39 2 1-Pertinence 39 2 2-Efficacité 39 2 3-Efficience 39 2 4-Durée de vie du projet 39 Résumé de la première partie 40 DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET Chapitre I : CONDUITE GENERALE DE L’ELEVAGE 42 Section 1 : Conception de l’élevage 42 1 1-Condition d’implantation 42 1 2-Normes et règles à respecter lors de la construction 42 1 3-Conception des bâtiments 43 1 4-Preparation des bâtiments proprement dits 43 1 5-Choix de la race à exploiter 44 Section 2 : Technique d’élevage 45 2 1-Période de démarrage (de 0 à 14ème jrs) 45 2 2-Période de croissance (de 15 à 21ème jrs) 47 2 3-Période de finition (de 22 à 45ème jrs) 47 2 4-Matériels nécessaires à l’élevage 48
2 4 1-Matériels de chauffage et d’éclairage 48 2 4 2-Matériels d’alimentation 49
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Section 3 : Alimentation des volailles 50 3 1-Formulation des provendes 51 3 2-L’eau 52 Section 4 : Suivi et programme sanitaire 53 4 1-Prévention des maladies 54
4 1 1-Notion sur la grippe Aviaire avec prévention 54 4 1 2-L’hygiène du poulailler 55 4 1 3-L’hygiène des animaux 55 4 1 4-Tableau récapitulatif du programma sanitaire 56
4 4-La fiche d’élevage 57 Chapitre II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE 59 Section 1 : Planning de production et évolution du chiffre d’affaire 59 1 1-Plan de consommation des poussins 59 1 2-Production envisagée 60 1 2 1-Production pendant le démarrage 60 1 2 2-Production au-delà de la période de croisière 61 1 3-Evolution du chiffre d’affaire 62 Chapitre III : ETUDE ORGANISATIONNELLE 66 Section 1 : Structure organisationnelle 66 1 1-Organigramme envisagé 67 Section 2 : Organisation de travail 67 2 1-Description des tâches 67 2 2-Qualification requises pour chaque personnel 69 Section 3 : Organisation administrative 69 3 1-Organisation fonctionnelle 69 3 2-Organisation administrative 70 Résumé de la troisième partie 70 TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET Chapitre I : COÛT DES INVESTISSEMENTS 72 Section 1 : Nature et coût des investissements 72 1 1-Investissement technique 72 1 2-Investissement des activités administratives 74 1 3-Coût total des investissements 74 1 4-L’amortissement 75 Section 2 : Détermination du fond de roulement initial 77 2 1-Détermination du FRI 77 2 2-Bilan initial 77 Section 3 : Plan de financement et de remboursement 78 3 1-Plan de financement 79 3 2-Plan de remboursement 80 Section 4 : Compte de gestion 81 4 1-Les comptes des charges et produits 81 4 2-Les charges prévisionnelles d’exploitation 82 5 3-Les produits prévisionnels d’exploitation 87
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Chapitre II : ETUDE DE FAISABILITE 89 Section 1 : Compte de résultat prévisionnel 89 1 1-Les comptes des charges 89 1 2-Les comptes des produits 89 1 3-Le compte de résultat prévisionnel 90 Section 2 : Plan de trésorerie pluriannuelle 92 Section 3 : bilan prévisionnel pluriannuel 92 Chapitre III : EVALUATION DU PROJET 99 Section 2 : Evaluation financière 99 2 1 -Détermination de la VAN et interprétation 99 2 2-Détermination de l’IP et interprétation 101 2 3-Détermination du TRI et interprétation 102 2 4-Détermination de la DRCI et interprétation 104 2 5-Détermitation du SR et interprétation 105 Section 1 : Evaluation économique 106 Section 3 : Evaluation sociale 107 Résumé de la troisième partie 107
CONCLUSION GENERALE 109 ANNEXE BIBLIOGRAPHIE TABLE DES MATIERES