Projet de valorisation agricole des eaux de la STEP de Conte

Valorisation des eaux de la STEP de Conte .juin 2019.

Projet de valorisation agricole des eaux de la STEP de Conte


Contexte de l’étude

ORDRE DU JOUR

Principe du projet étudié

Bilan financier

Dimensionnement du projet étudié

Présentation de la zone déficitaire choisie




Bilan financier

Présentation des enquêtes de terrain


ORDRE DU JOUR


CONTEXTE DE L’ETUDE

Lors du renouvellement de l’autorisation d’exploitation de la stationd’épuration de Conte en 2017, le commissaire enquêteur a émis unavis défavorable à l’issue de l’enquête publique.

Le motif principal :• Le débit de dilution minimum défini pour diluer le rejet de la

station d’épuration ne correspond pas à la réalité d’aujourd’hui.

Historique de l’étude

En 2018, la Régie des Eaux de Mont de Marsan, aujourd’hui Régieintercommunale, a sollicité la Chambre d’agriculture des Landes pourétudier la faisabilité de réutiliser les eaux traitées en agriculture.


1er constat : la rivière Midou ne joue plus son rôle de dilution l’été


Pour ne pas dégrader la rivière, il est nécessaire de diluer le rejet de lastation d’épuration avec un débit du Midou de 1.6 m3/s minimum.


En période d’étiage, le débit s’effondre comme le montre la synthèsedes débits journaliers de 2010 à 2017 (Source données DREAL Aquitaine) :

1er constat : la rivière Midou ne joue plus son rôle de dilution l’été



Le changement climatique va amplifier la baisse du débit d’étiage avecl’augmentation de la température et la modification de la répartitionpluviométrique annuelle (données issues d’un rapport du GIEC) :

2ème constat : le débit du Midou va continuer de baisser


Aggravation des étiages de 20 % à 40 % d’ici 2050


3ème constat : l’augmentation de la population

L’accueil de population est un enjeu majeur pour l’agglomérationavec un taux de croissance de 1,1% par an.Sur la commune de Mont de Marsan, ce sera 2650 habitants deplus d’ici 2030 (données issues du Doc Orientation et d’Objectif du SCOT).

Le SCOT incite à densifier l’habitat pour limiter la consommationfoncière en privilégiant les zones à urbaniser desservies par lesréseaux d'assainissement collectif.


La quantité d’eau traitée à la STEP de Conte va augmenter


Mont de Marsan se situe à la confluence de deux bassins versants trèsagricoles (Midou et Douze).

Principales productions : maïs et soja destinés à l’élevage de poulets,canards gras, bovins viande.

La nature très sableuse des sols nécessite la pratique de l’irrigation.

Le besoin en eau des cultures ne cesse d'augmenter à cause duréchauffement climatique. Le besoin d’irrigation aussi…

4ème constat : l’augmentation de la demande en eau


Les restrictions d’usages vont encore s’intensifier


Il est nécessaire de reconsidérer le débits minimum de dilution du Midou à0,7 m3/s pour être en cohérence avec la réalité de son régimel’hydrologique estival.

• Avec cette nouvelle référence de débit minimum de dilution,la STEP de Conte n’est plus en conformité règlementaire.

Conséquence : les performances de la STEP sont compromises !

• Mais cette nouvelle référence est temporaire etdevra être réévaluée à moyen et long terme


La pérennité de ce système n’est pas garantie

La qualité de l’eau traitée doit donc être améliorée


Pour répondre à cette problématique, la régie intercommunale asouhaité étudier plusieurs solutions :

2 solutions s’avèrent possibles

• Mieux traiter l’eau et maintenir un rejet en rivière (étude menée par SUEZ environnement).

• Mieux traiter l’eau et la valoriser en agriculture.

Cette dernière solution fait l’objet de cette présentation.






Bilan financier


ORDRE DU JOUR


Un stockage des eaux

Nouvelle station de pompage

Nouveau réseau d’irrigation

Substitution de pompages en rivière

PRINCIPE DU PROJET ETUDIE

Traitement complémentaire

La valorisation de l’eau en faveur de l’irrigation comme solution alternative

https://www.google.fr/url?sa=i&rct=j&q=&esrc=s&source=images&cd=&ved=2ahUKEwiNvNfk_9LaAhXGWxQKHaAvCeEQjRx6BAgAEAU&url=https://www.actu-environnement.com/ae/news/eaux-usees-reutilisation-guide-arpe-paca-30744.php4&psig=AOvVaw32kOv4ZyzMxNGIWPTYCAmG&ust=1524662251622144

https://www.google.fr/url?sa=i&rct=j&q=&esrc=s&source=images&cd=&ved=2ahUKEwiNvNfk_9LaAhXGWxQKHaAvCeEQjRx6BAgAEAU&url=https://www.actu-environnement.com/ae/news/eaux-usees-reutilisation-guide-arpe-paca-30744.php4&psig=AOvVaw32kOv4ZyzMxNGIWPTYCAmG&ust=1524662251622144


Peut-on utiliser l’eau traitée de STEP en irrigation ?

Oui, autorisé règlementairement depuis 2014.

Existe t’il un risque sanitaire ?

Non, si la qualité de l’eau est conforme aux normes imposées.

Comment rendre l’eau conforme ?

Prévoir un traitement supplémentaire : tertiaire filtration supplémentaire et désinfection de l’eau



Pourquoi valoriser ces eaux en irrigation ?

2 Ces eaux sont riches en éléments minérauxindispensables aux culturesAzotes et Phosphores représentent une économie en fertilisation.Teneurs moyennes en éléments minéraux dans les eaux issues de la station deConte :

Equivalent à la fertilisation azotée de 55 ha de maïs

Fertilisation en phosphore de 90 ha de maïs

Nitrates total: 8,5 mg/l soit 12 tonnes/an

Phosphore : 4,5 mg/l soit 6,3 tonnes/an

Quelles cultures envisagées ?

Tout type de cultures avec une qualité d’eau : A

1 C’est une ressource en eau sécurisée Quota proposé : 1700 m3/ha au lieu de 1500 m3/ha initialement sans restrictions(200 m3/ha proviennent des eaux de pluies tombant dans les réservoirs).




Principe du projet retenu

Bilan financier



ORDRE DU JOUR


1. Parcelles irriguées à partir de pompages en rivières non réalimentées sur le bassin versant du Midou

Substitution déjà effective grâce à la géothermie

PRESENTATION DE LA ZONE DEFICITAIRE CHOISIE


2. Parcelles irriguées à partir de la rivière Ludon et ses affluents :

27 exploitations

1 125 hectares

2 601 m3/h

1 753 782 m3

Surfaces irriguées en pompage rivière

Débits autorisés

Volumes autorisés



3. Parcelles des irrigants retenues dans le projet :

21 exploitations

962,59 hectares

2 251 m3/h

1 502 017 m3

Surfaces irriguées

Débits autorisés

Volumes autorités






Bilan financier


ORDRE DU JOUR


1– Acheminement de l’eau vers les parcelles irriguées :

Tracé de la conduite d’amenée

CARACTERISTIQUES :

• Linéaire : 16,9 km en PVC pression Ø 400• Coût 3 040 000 €

• Nombreux obstacles• Nombreux propriétaires

DIMENSIONNEMENT DU PROJET ETUDIE


• Sur terrain agricole (accord de principe du propriétaire)• Ouvrage bâché• Hauteur de digue inférieure à 10 m• Volume des réserves = volumes issues de la STEP + eaux de pluies

tombant au droit des ouvrages

Valorisation des eaux de la STEP

2 – Stockage des eaux dans des bassins avec géomembranes :



3 – Plan de situation de l’implantation des bassins de stockage :

1

2

5

3

4



• Volume de stockage : 165 000 m3

• Emprise totale : 5 ha pour 3,8 de surface en eau

• Personnes concernées : 4

• Surfaces irriguées : 83,2 hectares à 1700 m3/ha

COUT :

• Création du bassin de stockage : 846 996 €

• Station de desserte : 99 400 €

• Réseau de desserte : 62 095 €

1

• Pompages concernés : 4

TOTAL : 1 009 991 €

CARACTERISTIQUES :

• Plan d’épandage des eaux : 1 500 €

• Volume utile : 141 500 m3


4 – Caractéristiques du stockage n°1 et des réseaux de desserte :



• Emprise totale : 6,5 ha pour 4,3 de surface en eau


• Surfaces irriguées : 147 hectares à 1700 m3/ha

COUT :

• Création du bassin de stockage : 1 049 281 €

• Station de desserte : 196 900 €

• Réseau de desserte : 184 015 €

2


TOTAL : 1 431 696 €

CARACTERISTIQUES :





Valorisation des eaux de la STEP de Conte .juin 2019. Valorisation des eaux de la STEP

3

COUT :

• Création du bassin de stockage : 1 322 564 €• Station de desserte : 227 900 €• Réseau de desserte : 156 974€

TOTAL : 1 708 938 €





• Surfaces irriguées : 223 hectares à 1700 m3/ha• Pompages concernés : 7

CARACTERISTIQUES :





4

COUT :

• Création du bassin de stockage : 1 469 171 €• Station de desserte : 245 400 €• Réseau de desserte : 140 433€

TOTAL : 1 856 504 €





• Surfaces irriguées : 260 hectares à 1700 m3/ha


CARACTERISTIQUES :





5

COUT :

• Création du bassin de stockage : 1 420 458 €• Station de desserte : 245 400 €• Réseau de desserte : 220 441 €

TOTAL : 1 887 799 €





• Surfaces irriguées : 247,64 hectares à 1700 m3/ha


CARACTERISTIQUES :







Bilan financier

Présentation des enquêtes de terrain


ORDRE DU JOUR


Le coût global du projet est de : 12 567 518€ HT

Traitement tertiaire

(estimation SUEZ )

Réseau d'amenée

(tracé 2)

Bassins de

stockage

Stations de

pompage

irrigation

Réseaux de

désserte

parcelles

Total

1 560 000 € 3 040 000 € 6 188 560 € 1 015 000 € 763 958 € 12 567 518 €

Coût global du projet

(Amenée d'eau tracé 2)

BILAN FINANCIER

la Régie Intercommunale ne pourra pas porter seule ce projet qui dépasse son périmètre d’intervention.

Valorisation des eaux de la STEP de Conte .juin 2019. Valorisation des eaux de la STEP

Une collaboration avec des partenaires est à construire :

BILAN FINANCIER

L’Institution Adour, Etablissement Public Territorial de Bassin, a pourmission de mettre en œuvre des actions concertées œuvrant au retourà une gestion équilibrée des différents usagers de l’eau sur le grandbassin versant de l’Adour :

- acteur incontournable du projet envisagé, il réalise déjà desouvrages de réalimentation de rivière et de stockage,

- compétent pour assurer la gestion et la maintenance deces ouvrages.

La Collectivité irrigante : un syndicat intercommunal est présent surle périmètre du projet, il a pour mission de coordonner les irrigantsdans leurs prélèvements d’eau.

- Il est légitime pour prendre en charge la réalisation desstations de pompage collectives et les réseaux de distribution.


Montage financier du Partenariat : Régie intercommunale / Institution Adour / Collectivité irrigante

Coût à la charge de la Régie intercommunale :

Le traitement tertiaire et le réseau d’amenée d’eau aux bassins de stockage.

Coût du traitement

tertiaire et de

l'acheminement de

l'eau au bassin

Aides publiques

(80%)

Coût

d'exploitation

(traitement + 2

stations de

relevage sur la

base de

l'estimation

SUEZ )

Auto

financement

Coût annuel

d'exploitation +

amortissement

(35 ans)

Coût annuel

ramené au m3

d'eau facturé par

la régie

intercommunale

Coût supplémentaire

pour un foyer

(100 m3/an)

4 600 000,00 € 3 680 000,00 € 47 000,00 € 920 000,00 € 73 285,71 € 0,03 € 2,82 €

Financement du projet porté par la

Régie intercommunale du Marsan

BILAN FINANCIER

• Le coût annuel de fonctionnement pourra être minoré de 9600 € siune participation des exploitants agricoles aux frais d’énergied’acheminement (10€/ha/an) s’avère nécessaire.

• Le coût du traitement tertiaire sera minoré si les nouvellesinstallations nécessaires au traitement du phosphore sont réutilisables


Coût à la charge de l’Institution Adour :

Coût des ouvragesAides publiques

(80%)

Cout d'exploitation

(gestion et

entretien des

ouvrages)

Auto

financementCout / ha

Cout annuel

d'exploitation +

amortissement

(35 ans)

Coût à refacturer

aux exploitants

(ha/an)

6 188 560 € 4 950 848 € 36 800,00 € 1 237 712 € 1 287 € 72 163 € 75 €

Financement du

projet porté par

l'Institution Adour

BILAN FINANCIER



Coût à la charge du syndicat intercommunal du Ludon-Gaube :

Coût des stations

de reprise et

réseaux de

desserte

Aides publiques

(80%)Autofinancement

Coût

d'investissement

de la desserte

des parcelles / ha

Coût

d'amortissement

de la desserte

des parcelles sur

15 ans /ha

1 778 958 € 1 423 166 € 355 792 € 387 € 26 €

Financement du projet porté par le

Syndicat Intercommunal du Ludon et du

Gaube

BILAN FINANCIER



Coût des infrastructures payé par l’irrigant (charges fixes) :

Coût total de l’irrigation payé par l’irrigant (+ charges variables) :

Coût affermage

Institution

(€/ha/an)

amm 35 ans

Coût de participation

au remplissage des

réserves

(€/ha/an)

Coût d'amortissement

des installations

(€/ha/an)

amm 15 ans

Frais de gestion

d'administrative de la

structure

(€/ha/an)

Coût moyen des

frais d'énergie

(€/ha/an)

Coût moyen des

Assurances

(€/ha/an)

Coût final payé par

l'irrigant

(€/ ha /an)

75 € 10 € 26 € 6 € 120 € 10 € 247 €

Coût affermage

Institution /ha/an

(amm 35 ans)

Coût de participation au

remplissage des

réserves (€/ha)

Coût d'amortissement

des installations sur 15

ans /ha

Coût total

(€/ha/an)

75 € 10 € 26 € 111 €

BILAN FINANCIER


S’affranchir des débits de dilution

Ne plus impacter la qualité de l’eau du cours d’eau

Pouvoir continuer le nécessaire développement des zones urbaines

Devenir une référence en terme de gestion durable de l’eau

Pour le gestionnaire de la STEP : sécurité et efficacité

CONCLUSION


Pérenniser l’activité économique du bassin de Ludonessentiellement agricole

Contribuer au maintien des exploitations agricolesSupprime le risque de restrictions de pompageSécurise et renforce le quota d’eau d’irrigation Permet la diversification des cultures

Maintenir et développer des filières agricoles

Contribuer au maintien des activités nautiques et l’intérêt de l’activité pêche de loisirs sur le cours d’eau

Pour le territoire : Un enjeu économique et social fort

CONCLUSION


Contribue à l’amélioration de la rivière Midou (Natura 2000) encœur de ville – participe au bien-être des Montois le long duchemin de halage en bord de rivière (très fréquenté)

Supprime le rejet de la STEP dans le Midou (diminuel’eutrophisation du cours d’eau)

Participe au maintien d’une population d’écrevisses à pâtesblanches sur un affluent du Ludon

Pour l’environnement : des bénéfices remarquables

1 – Améliore la qualité de l’eau du Midou aujourd’hui dégradée :

CONCLUSION


2 – Améliore la quantité d’eau du Midou en période d’étiage :

21 exploitations concernées

962,59 hectares

2 251 m3/h

1 502 017 m3

Surfaces substituées :

Pompages supprimés :

Volume substitué :

Impact du projet sur l’hydrologie du cours d’eau en période estivale :

0,750 m3/s soit environ 4 000 000 m3

Débit attendu à Mont de Marsan : 1,03 m3/s

Substitution de 1 502 017 m3 soit 38% de volume en plus durant l’étiage

Débit moyen actuel en période d’étiage à Mont de Marsan

Augmentation de débit de 0,3 m3/s durant l’étiage !La suppression du rejet de la Step ne représente

que 0,05m3/s

CONCLUSION


Cette étude permet de mettre en évidence la faisabilité technique deréutiliser des eaux traitées issues de la STEP avec une hypothèse à 80% d’aides.

Le cout facturé à l’abonné du réseau d’assainissement serait de 3 ct €supplémentaires par m3.

Le coût supporté par les agriculteurs serait de 247€/ha/an dont111€/ha/an liés au coût des infrastructures, ce qui est dans lamoyenne des investissements concernant ce type d’ouvragesd’irrigation.

Un partenariat avec l’Institution Adour et le SIAGE du Ludon-Gaubeserait à concrétiser.

Pour la Régie communautaire dont la problématique est la conformitéde son rejet en rivière, la réutilisation des eaux traitées serait unesolution pérenne et vertueuse.

CONCLUSION


Un projet intégré dans une démarche de gestion de l’eau à l’échelle du bassin Midour

5 enjeux à satisfaire :

Répondre aux besoins quantitatifs des différents usages

Améliorer la qualité des masses d’eau

Anticiper et s’adapter au changement climatique

Approfondir les connaissances, informer, sensibiliser, valoriser les acteurs engagés

Participer à l’amélioration de l’état des milieux naturels

PROJET DE TERRITOIRE POUR LA GESTION DE L’EAU DU MIDOUR

6 orientations stratégiques et

une cinquantaine d’actions pour y répondreUne co-construction par l’ensemble des acteurs du territoire

La valorisation des eaux traitées en agriculture est une des actions privilégiées du futur programme d’actions du projet de territoire, elle répond à 4 enjeux du territoire.

D’autres collectivités y réfléchissent et la commune de Nogaro a d’ailleurs lancé une étude de faisabilité à l’image de celle réalisée pour l’agglomération du Marsan.

Bassin du

Ludon


cité galliane – BP 279

40005 MONT DE MARSAN CEDEX

Retrouvez-nous sur

www.landes.chambre-agriculture.fr

Merci de votre attention

Documents

Projet de valorisation agricole des eaux de la STEP de Conte