19
Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied sur un conte : « L’incroyable histoire de Lucie et Groudi » Nous avons lu et expliqué le texte , qui n’était pas des plus simples. Ensuite ,nous avons , avec l’accord de l’auteur , tenté de l’adapter en bande dessinée. Il a fallu faire quelques recherches, des esquisses …

Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

  • Upload
    lambao

  • View
    217

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée …..

Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied sur un conte : « L’incroyable histoire de Lucie et Groudi »

Nous avons lu et expliqué le texte , qui n’était pas des plus simples. Ensuite ,nous avons , avec l’accord de l’auteur ,

tenté de l’adapter en bande dessinée.

Il a fallu faire quelques recherches, des esquisses …

Page 2: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

S’organiser en groupe

Se répartir les tâches

Page 3: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Partager ses talents

Page 4: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Mettre au point des stratégies…

Page 5: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Le projet fini, une entrevue avec l’auteur a été organisée :

Celui-ci avant de découvrir le travail des élèves a répondu aux questions préparées par les élèves :

Comment avez-vous trouvé le titre du livre ?

J'ai choisi « l'incroyable histoire... » parce qu'il s'agit d'un conte et que les contes sont toujours des

histoires INCROYABLES, on peut même dire que c'est ce qui les définit. Le titre complet est

volontairement très long. Je voulais quelque chose qui suscite la curiosité et d'un point de vue

esthétique je le trouve assez équilibré.

Est-ce difficile d'imaginer les personnages et leur nom ?

Pour ma part, le plus difficile c'est de choisir parmi un choix très vaste et de déterminer le personnage

qui pourra être le mieux adapté et le plus utile à l'histoire. En réalité, les idées et les personnages me

viennent facilement, c'est l'originalité qui me sert de fil conducteur. Il m'arrive de regretter le choix

d'un personnage, dans ce cas, c'est très simple, soit je l'élimine soit je le modifie.

A propos des noms, c'est le même principe que j'applique.

Pourquoi avoir appelé les personnages « Lucie » et « Groudi » ?

Je dois préciser que c'est un conte que j'ai écrit pour ma fille qui s'appelle Lucie. C'est une sorte de

cadeau que je lui ai fait. Lucie veut dire lumière et la lumière est le symbole de l'espoir, c'est le thème

principal de ce conte.

Le cochon, quant à lui, se nomme Groudi car c'est Lucie qui le nomme comme cela à cause du cri qu'il

produit lorsqu'il est tout petit (groui-groui) un cri de porcelet, en fait.

Comment et pour quoi avoir choisi ces lieux pour l'histoire ? (les marais, la cave inondable)

Voilà une très bonne question ; les marais se sont imposés d'eux-mêmes par le choix d'un monde

dominé par des crapauds esclavagistes. En réalité, les crapauds ne vivent pas exclusivement en milieu

marécageux, mais l'univers des marais était trop tentant. J'ai senti que j'allais pouvoir exploiter ce décor

pour augmenter le sentiment d'inquiétude qui est une des clefs de ce livre. Je vous renvoie à la grande

scène du marécage qui est très significative et dont je suis très fier, au passage.

La cave inondable ? C'est une façon d'introduire la notion de répétition du malheur. Ils quittent la cave

humide pour se retrouver ensuite coincés dans un dangereux marais. J'ai souhaité la scène de

l'inondation de la cave pour créer un effet crescendo dans la dramatisation des mésaventures. C'est un

moment éprouvant comme on en rencontre dans tous les contes de bonne facture, cela fait partie des

codes traditionnels de ce genre littéraire. Je pense qu'une histoire dépourvue de drame et de scène

angoissante ne peut être reconnue en tant que conte, cela relève d'un autre genre, mais pas de celui du

conte.

Page 6: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Ces lieux existent-ils vraiment dans votre vie ?

Voilà une question très étrange... On peut dire de chacun de nous qu'à un moment ou un autre, au cours

de notre vie, nous avons eu à traverser des « zones marécageuses » et que nous avons souvent eu

l'impression de vivre « enfermés » dans une certaine mesure.

L'idée de départ qui a motivé ce travail, c'était d'écrire un conte dédié à tous les enfants victimes où

qu'ils soient sur terre, c'est pourquoi j'ai essayé d'explorer le thème du cauchemar d'une manière

générale mais inhabituelle. Les marais sont des endroits peu fréquentés, brumeux, très humides et

froids, ils distillent naturellement des sensations d'hostilité.

J'ajouterai que ces lieux doivent exister puisque … je les ai imaginés.

Où se situe le château du début ?

Fort heureusement, il n'existe que dans ma tête et dans le livre, cela va de soi.

Comment avez-vous choisi les noms des crapauds et celui de Piotr ?

De mémoire, pour les crapauds j'ai dû improviser en fonction des sonorités voulues, afin de provoquer

aussi des jeux de mots. Je les ai également affublés de titres honorifiques qui sont réels chez les

« crapauds-humains ». Je m'en suis servi pour jouer avec le ridicule.

Pour Piotr, dans mon souvenir, je voulais un prénom court et exotique. C'est un personnage hors

norme, étonnant et qui détonne franchement dans les milieux que traversent Lucie et Groudi. Je voulais

qu'il fasse un peu pitié d'entrée de jeu ; Piotr ça sonne un peu comme « piètre » en ancien français cela

veut dire, le manant, celui qui va à pied (les pneus en guise de sandales) et par extension celui de peu

de valeur, celui qui ne compte pas.

Page 7: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Cette histoire est-elle vraie ?

Rappelons tout de même qu'il s'agit d'un conte et que le conte est un écrit imaginaire, donc totalement

imaginé par son auteur.

J'ai volontairement créé un trouble en utilisant des scènes inspirées de faits qui arrivent parfois à

certains d'entre nous, ici sur terre, chez nous, les hommes « civilisés ». C'est ce qui donne cette

impression de « vécu ».

Ce qui est vrai, c'est ce qui est avéré, ce que l'on peut prouver. L'histoire existe bien puisque vous

l'avez lue dans le livre... le livre existe et tant que le livre existera l'histoire aussi. En toute logique cette

histoire est donc vraie.

Pourquoi avoir choisi le thème de la justice ?

Vous comprendrez le jour où vous aurez BESOIN d'elle. Autrement dit, la justice est un réservoir

inépuisable de critiques et de moqueries, il y a tellement à dire et à lui reprocher que je ne me suis pas

gêné . Dans cette histoire j'ai surtout pointé du doigt son caractère inique (injuste) et le ridicule de son

jargon qui n'a d'autre utilité que d'enfumer le plaignant.

La jeune Lucie aura beau expliquer qu'elle est une victime, elle sera traitée en coupable et c'est

malheureusement toujours d'actualité, puisque l'on a vu dernièrement comment la justice a « servi » les

enfants dans l'immonde affaire d'Outreau.

Comment ressentez-vous cette histoire ?

C'est une parabole sur le danger que représente le non respect des règles.J'ai repris le thème de l'enfant

qui ne respecte pas les recommandations de ses parents et c'est aussi une parabole sur l'espoir qui

permet aux enfants victimes de continuer à grandir et à se dépasser en dépit des difficultés subies. En

surmontant les épreuves Lucie s'affirme et mûrit peu à peu. C'est le fameux thème de la résilience si

cher au célèbre Boris Cyrulnik.

Comment cette histoire vous a-t-elle été inspirée ?

Sincèrement, elle est venue à moi comme cela, c'est ce que l'on appelle justement « l'inspiration », je

serais bien en peine de l'expliquer.

Page 8: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

A quel endroit avez-vous eu l'idée d'écrire ce livre et pourquoi ?

Je l'ai écrit à Cambrai où j'ai longtemps vécu. C'est une ville qui dispose d'une bibliothèque pour les

jeunes très bien fournie. J'ai lu une quantité astronomique de contes et d'histoires pour les jeunes à mes

propres enfants. A force d'en lire, cela m'a donné envie d'en écrire moi-même. J'ai voulu relever le défi

de ce genre littéraire très particulier.

A quel endroit avez-vous eu l'idée que Lucie et Groudi se transforment ?

J'avais décidé cela avant d'écrire la première ligne. Avant de commencer, je prépare un plan et je

prévois des scènes ; je mets en ordre mes idées (la trame). La transformation, la fée, le château et les

crapauds souverains, sont des idées qui sont venues tout de suite, alors que l'idée de la rencontre avec

Piotr est venue plus tard en cours d'écriture, tout comme l'idée de la fin.

D'où vient l'idée des salamandres ? Des esclaves ? Et des autres personnages ?

Les salamandres c'était pour l'originalité et parce que ce sont des amphibiens comme les grenouilles et

les crapauds. Ensuite, j'ai voulu diversifier les animaux, afin de mettre l'accent sur le fait qu'un peuple

dominateur et agressif n'a pas de limite à sa sauvagerie. Il se pose en modèle de référence et s'impose

avec son arrogance. Il peut s'en prendre à tout ce qui est vivant sans distinction, rabaissant chaque être

au rang de serviteur ou d'animal domestique.

Pourquoi avoir choisi un cochon et une fille muette ?

Le cochon n'a pas beaucoup été utilisé en tant que premier rôle, c'était pour sortir des sentiers battus

(un clin d’œil à l'histoire). Si la fille est muette c'est parce que je souhaitais un personnage avec un

handicap, pour changer des codes habituels... ensuite, je ne voulais pas que l'on pense que j'avais

dressé le portrait de ma fille. Comme celle-ci était très très bavarde étant petite, j'ai choisi d'en faire

l'exact opposé.

Pourquoi être aussi sévère et méchant avec eux ?

J'accepte sévère mais pas méchant. Quand le récit impose des passages durs et difficiles je me plie aux

nécessités de l'histoire. Comment parler de peine et de souffrance sans les décrire exactement ? La

méchanceté vient du monde des crapauds. Mes personnages étant plongés dedans, je n'ai pas eu le

choix. Rassurez-vous, je suis capable d'écrire des choses très gentilles aussi.

Page 9: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Comment avez-vous imaginé les langages de la fée et des crapauds ?

Cela me vient sans doute de mes dispositions auditives naturelles. Je suis musicien amateur et les sons

comptent beaucoup pour moi. J'ai joué avec les sons et les onomatopées pour ce qui concerne la fée, au

début seulement. Il y a une influence qui provient certainement de la bande dessinée.

Pour les crapauds, c'est différent, j'ai voulu les tourner en ridicule en mettant en avant leur prétention.

L'élite des crapauds pour se donner de l'importance et se différencier du peuple, utilise le langage

ancien « des terres sèches » pour montrer à quel point ils sont les plus intelligents. En réalité, ils le

parlent très mal et ça donne lieu à beaucoup de fantaisie. Je me suis amusé à distordre la langue

française avec des clins d’œil appuyés en direction de la complexité de notre conjugaison et de notre

grammaire.

Avez-vous utilisé vos personnages dans d'autres livres ?

Certains le seront, mais je ne veux pas en dire plus pour le moment. Ce qui est certain, c'est qu'il y aura

d'autres livres. Deux autres sont déjà écrits tandis qu'un troisième est en cours.

Combien de temps dure l'aventure de Lucie et Groudi ?

C'est un mystère... Au début de l'histoire Lucie est une fillette et à la fin elle est devenue une jeune fille

en âge de devenir une femme. C'est tout ce que l'on sait et c'est bien comme ça.

Le mystère demeure, c'est tout le plaisir du conte.

Pourquoi ne connaît-on pas la fin de l'histoire ?

La question est amusante, parce qu'il y a forcément une fin puisqu'il y a une dernière page. Ce qui vous

a troublé c'est qu'il s'agit d'une fin « ouverte ». C'est un choix qui permet d'envisager éventuellement

une suite à l'histoire et invite le lecteur à faire un effort d'imagination.

Il y a tout de même une fin « aboutie ». C'est la prise de conscience de Lucie qui va devoir faire un

choix définitif. Ce qui va influencer le reste de son existence et encore plus celle de Groudi. Elle

réfléchit longuement, analyse son parcours, ce qu'elle a compris de sa vie et elle en détermine un choix.

Je rappelle que la fée lui propose de choisir.

J'ai préféré une fin mystérieuse à une fin classique du type « ils se marièrent et eurent beaucoup

d'enfants ».

Page 10: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Est-ce que « Lucie et Groudi » est votre premier livre ? Avez-vous déjà écrit des histoires qui

n'ont pas été publiées ? Avez-vous écrit plusieurs livres ? Y aura-t-il une suite à ce livre ?

J'ai écrit un roman fantastique « le vol du héron » qui n'a pas été publié et un roman « l'ami hinoki »

que je n'ai pas proposé aux éditeurs. Lucie et Groudi est mon premier roman pour la jeunesse. J'ai écrit

un essai de « réflexions » qui n'a pas plu aux éditeurs, puis j'ai écrit « l'enfant géant » qui peut être

considéré comme une suite de «Lucie et Groudi » et aussi le premier tome de « l'appel du corridor »

deux romans pour la jeunesse en attente de réponse des éditeurs. En ce moment, je termine le deuxième

tome.

Faut-il faire de longues études et lesquelles, pour écrire des livres ?

Bonne question ; heureusement, l'écriture est un art et une passion, il n'y a donc pas d'études requises.

Cela s'apprend en lisant puis en écrivant, des petits textes, des poésies, des chansons, puis des

nouvelles, etc.... Ce qui est certain, c'est qu'au départ l'écrivain est un lecteur. La lecture est le premier

cycle d'étude. Personnellement, je me suis passionné pour la lecture à partir de neuf-dix ans (CM1 –

CM2). Il n'y a pas de règle, mais c'est comme la danse ou la musique, plus tôt on s'y met et moins c'est

pénible.

Aimeriez-vous que cette histoire soit réalisée en film ?

Oui, bien sûr, je suis ouvert à toute les formes de diffusion, théâtre, comédie musicale, bande dessinée,

dessin animé. L'histoire est écrite, elle ne demande qu'à vivre... On n'écrit pas pour les cartons ou le

pilon.

Comment avez-vous fait pour entrer dans le monde du livre ?

Je me sentirais entré dans le monde du livre quand je serai bien diffusé, pour le moment ce n'est pas

encore le cas. Au sujet de la publication, il faut pousser la porte des maisons d'éditions, en envoyant

beaucoup de manuscrits. Ce sont les comités de lecture de ces maisons qui décident de publier ou non.

En soi c'est déjà une victoire, mais la route est longue.

Page 11: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Est-ce difficile d'écrire un livre ?

Une fiction, oui, car il faut faire appel à l'imagination et on n'est pas toujours disposé à cela. C'est plus

simple d'écrire un ouvrage technique, un travail universitaire ou un essai de pensées, parce que, dans

ces cas-là, une fois que le plan est dressé il n'y a plus qu'à rédiger.

Lorsque l'on doit travailler, le style, les idées, faire des choix artistiques, réfléchir sur la qualité des

phrases, passer du temps à formuler et reformuler, et réfléchir sur le sens profond des thèmes choisis,

tout cela augmente forcément la difficulté.

Avez-vous vendu beaucoup de livres ?

Jusqu'à maintenant, non. Mais le livre est toujours disponible, on peut le commander partout y compris,

en ligne, sur le net. Je garde espoir, j'aimerais bien que cette histoire vive sa vie.

Avez-vous été aidé par votre entourage ?

Cela relève de la passion, c'est un parcours solitaire... L'entourage est occupé par ses propres passions.

Aimez-vous les animaux ?

C'est une belle question ! J'adore les animaux et l'univers du conte me permet de les faire parler, ce qui

est un vrai régal. J'ai un faible pour les chiens depuis toujours, pour les chats aussi et les pigeons qui

sont si maltraités dans nos villes. J'aime le « monde des animaux » parce qu'il ne connaît pas l'argent et

n'est pas infesté par la banque, les politiciens et la télé.

Avez-vous aimé écrire ce livre ?

J'ai adoré écrire ce livre, tout comme les suivants. La passion est le moteur de ce travail. Si l'on n'aime

pas ce que l'on fait comment aller au-delà de dix pages ?

Pourquoi avoir écrit un livre au lieu d'une B.D. ?

Je ne suis pas dessinateur. Je me sens auteur et musicien dans l'âme, le dessin, que j'aime pourtant

beaucoup, ne fait pas partie de mon univers créatif. Cela demande d'autres qualités que je n'ai pas. Cela

dit, votre travail m'a beaucoup impressionné et je vous en remercie chaleureusement.

Page 12: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Combien d'heures par semaine travaillez-vous ?

Je ne peux pas répondre précisément ; cela va de quelques heures à quarante heures voire plus, c'est en

fonction de ma disponibilité mentale. En réalité, je ne compte pas en heures mais plutôt en semaines.

Combien de temps faut-il pour écrire une page ?

Une page au format livre, cela peut aller de 1 heure à 4 heures, cela dépend du passage, je vais plus vite

quand il y a des dialogues. Les passages plus poétiques demandent une recherche supplémentaire. Pour

le format « traitement de texte » c'est deux à trois fois plus.

Pourquoi dites-vous au début du conte « ...que même nos grands-parents ont oublié » ?

C'est une formule pour introduire le genre du conte, cela équivaut à « il était une fois... ». C'est pour

entrer plus vite au cœur du récit, en acceptant d'emblée la nature « incroyable » de l'histoire. Autrefois,

les grands parents racontaient les histoires et ils transmettaient leurs souvenirs de manière orale à leurs

enfants. C'est une façon de dire, que tout le monde a oublié parce que ça remonte plus loin que la

mémoire des anciens et qu'il faut CROIRE ce qui est raconté, parce que c'est écrit et qu'il n'y a plus de

témoins de cette époque.

Pourquoi faire apparaître la fée avec « plein » de lumière ?

Encore une fois, la lumière c'est l'espoir. La fée redonne espoir au moment où tout va mal. La lumière

qui entoure la fée renvoie à quelque chose de surnaturel.

Pourquoi n'avez-vous pas mis d'illustrations ?

Comme je l'ai dit, je ne dessine pas. C'est l'éditeur qui décide ou non d'illustrer. De mon point de vue,

comme je considère que ce livre s'adresse autant aux adultes qu'aux plus jeunes, je trouve que les

images ne s'imposent pas. C'est un roman tout public qui ne doit pas faire fuir les lecteurs avertis en

donnant l'impression qu'il s'agit uniquement d'une « petite histoire pour les enfants ».

Pour qui est écrit ce livre ?

Pour tous les enfants-victimes qui souffrent ou ont souffert et ont besoin de garder espoir. Et je l'ai

dédié à ma fille Lucie.

Quelques images de cette entrevue très enrichissante intellectuellement et

humainement.

Page 13: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

L’auteur a très vite captivé notre attention tout le monde a participé à l’entretien…

Page 14: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

Mr Szarvas a découvert le travail des CM1, il a d’abord été surpris par la quantité et la difficulté du travail

fourni par les élèves, puis a lu la bande dessinée composée par la classe. Le résultat l’a pleinement satisfait, le

texte original a bien été respecté, le séquençage des vignettes l’a impressionné, il a exprimé sa satisfaction, son

admiration aux élèves, qui peuvent tous être fiers d’eux car tout le monde a participé à son niveau.

Il a profité de cet entretien pour rappeler l’importance de l’objet livre et de la lecture, rappelant que les écrits

restent et servent à transmettre des connaissances, que la lecture permet non seulement d’acquérir ces savoirs

mais aussi de se distraire en favorisant l’imagination. Le livre est un ami que l’on doit avoir sans cesse à ses

côtés. Peu importe ce que l’on lit, un roman, une BD, un journal …. la lecture nourrit.

Page 15: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied
Page 16: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied
Page 17: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied
Page 18: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied
Page 19: Projet des CM1 :lire un conte et le transformer en bande ... des CM1 :lire un conte et le transformer en bande dessinée ….. Cette année les CM1 ont travaillé d’arrache pied

L’entrevue s’est terminée par une séance de dédicaces :