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Projets de Fin d’Études de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg Diplômés 2010 (Diplôme d’État d’Architecte)

Projets de Fin d'Études de l'École Nationale Supérieure d

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Projets de Fin d’Études de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg

Diplômés 2010(Diplôme d’État d’Architecte)

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Se référer conjointement aux arts et techniques dans la démarche de création architecturale intro-duit l’idée de la signification.

L’architecture est bien une œuvre intel-lectuelle dans laquelle la construction est conçue non dans l’esprit, mais dans l’objet même. C’est en cela qu’elle est un processus artistique, et ses modes tech-niques sont les outils même de sa réalité. En acquérant les connaissances, tech-niques, méthodes, les outils se fondent dans l’idée : le savoir-faire est contenu dans l’oeuvre et l’oeuvre est le fruit du savoir-faire. Le principe de réalité place également l’œuvre architecturale dans le domaine de l’utilité. L’utilité de ce qui est fait comme de ce qui devrait être fait.C’est en cela que le rôle de l’art et de la technique aboutit à une dimension théo-rique et historique, qui englobe la signifi-cation de l’acte architectural. Elle aborde en même temps la question du réel et de l’idée de le transformer, du contexte culturel et social : au service de quoi, dans quel but, pour qui ?

Comment se construit le projet personnel de fin d’études en AAT ?En orientant son travail vers un sujet, un thème, même assez large, qui intéresse véritablement, qui questionne fortement l’étudiant. Puis, en l’analysant de plus en plus précisément, en prenant conscience qu’il faut en limiter et structurer l’interro-gation vers des points précis.

En essayant de formuler en quoi ce ques-tionnement peut constituer le départ d’une véritable problématique architectu-rale. En recherchant l’état des études et travaux qui ont déjà été menés sur cette question, en recensant les références ar-

aatJury 1

Pierre VERCEY Représentant du domaine

Diégo PEVERELLI Enseignant autre UE

Karim BASBOUS Enseignant extérieur

Philippe POTIE Personnalité extérieure (HDR)

Olivier GAHINET Directeur d’études

Jury 2

Mattéo PORRINO Représentant du domaine

Gérard SUTTER Enseignant autre UE

Dominique GAUZIN MULLER Enseignant autre UE

Emmanuelle ANDREANI Enseignant extérieur INSA

Magali BODART Personnalité extérieure UCL

Gérald STAIB Personnalité extérieure (DRESDE)

(double diplôme uniquement)

Daniel PAYOT Personnalité extérieure UDS (HDR)

Michel MULLER Personnalité extérieure

Directeur d’études selon étudiant

Jury 3

Pierre VERCEY

Jacques RIZZOTTI

Représentants du domaine

Francis BOZZI Enseignant autre UE

Jean-François BOEHLER Enseignant autre UE

Jean-Jacques VIROT Enseignant extérieur INSA

Roger SOME Personnalité extérieure (HDR)

Directeur d’études Selon étudiant

* UEM 221: Unité d’Enseignement du cycle master de préparation du PFE

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architecture, art, techniquechitecturales, mais aussi plus largement les démarches artistiques, les modes techniques qui paraissent constituer des fondements à sa propre réflexion.

Ceci implique une conscience des le-viers nécessaires à la transformation du réel qui impose de mesurer l’originalité de l’idée à son acceptation.

Pour cela, il n’existe pas une seule démarche. Certains vont privilégier une approche artistique, d’autres vont penser que la dimension technique ou scientifique sont pour eux un mode plus concret. D’autres enfin, vont formuler leur questionnement, puis leur projet par ses finalités.

De toute manière, c’est bien l’idée puis le processus de sa matérialisation qui prévalent. C’est la conscience de mani-puler le langage spécifique de l’architec-ture qui va permettre essentiellement l’expression concrète de cette idée.

Organisation et mode opératoire Les formes d’enseignement et de travail sont diversifiées, cohérentes et homo-gènes ; aucune forme n’est privilégiée.

Au premier semestre :- L’élaboration du mémoire est le préa-lable à tout travail car il constitue la ma-tière initiale de la réflexion puis de l’idée du projet, et parce qu’il a été déjà en-gagé en 1ère année. Il constitue un lieu pour préciser sa réflexion individuelle, mais aussi pour construire des réflexions thématiques en groupe.- L’atelier de projet est le dernier «exer-cice préparatoire» avant le Projet de Fin d’Etudes, dans lequel la problématique artistique est le préalable de la fonction et dont l’objet même – l’œuvre d’art –

permet d’affirmer au plus haut point son caractère dans l’espace et ses modes opératoires techniques.

- L’élaboration de la problématique du PFE s’appuie de manière conjointe sur ces deux pratiques – séminaire théo-rique et atelier de projet. Elle constitue le mode d’écriture qui va donner à l’idée, aux thèmes abordés dans le mémoire, son contenu réel de projet architectural.

Ces trois formes de travail sont menées de front, dans un délai court (fin janvier).

A la fin du semestre, la problématique du PFE est élaborée et structurée (mé-thode), le plan du mémoire est rédigé ; les deux doivent être cohérents.

Au second semestre, le travail va se focaliser sur le PFE. La problématique, comme le mémoire, évoluent à mesure que le projet devient plus lisible et concret, tant dans ses objectifs que dans ses formes.A la fin du semestre, le PFE a pris son expression concrète.

La problématique a été finalisée et les documents graphiques rendent compte de la qualité et de la cohérence du pro-jet. Le mémoire a été rédigé dans une première version, de telle manière qu’il apparaisse indispensable à la compré-hension des fondements théoriques d’un projet. Mémoire et PFE donnent lieu à une soutenance (début juillet) qui détermine l’accès à la soutenance de ce Master en septembre.

La période qui mène vers la soutenance du Master est en fait un temps de travail personnel où l’étudiant avance dans la clarification et la complémentarité né-cessaires à son travail.

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Ensemble de tours d’habitation à Strasbourg

Projet de tours d’habitation dans le quartier du Brückhof à Strasbourg.

Pourquoi construire verticalement ?

Pour mon projet, je voudrais faire l’expéri-

mentation d’une nouvelle typologie d’habitat

vertical de moyenne hauteur. Il reste de moins

en moins de terrains constructibles dans le

centre ville ou dans sa proximité immédiate.

Pour remédier à ce problème, je pense qu’il

est nécessaire de densifier la ville à l’aide de

tours de moyenne hauteur. Je pense que la

densification de la ville avec des tours est plus

avantageuse qu’avec des bâtiments R+5, R+4

très compacts. Cela permet également de libé-

rer de la surface au sol pour une humanisation

de l’espace vital urbain à travers des prome-

nades urbaines et des espaces verts, mais

aussi parce que les tours créent un paysage

urbain, ainsi que créer des vues dégagées de

la ville, éviter vis-à-vis.

Situé à proximité immédiate de la frontière

franco-allemande, ce quartier a connu une

évolution considérable depuis ces dernières

années. Tout d’abord réhabilité grâce à la

création du cinéma CinéCité, l’ancien port

autonome de Strasbourg vient s’enrichir de la

médiathèque André Malraux quelques années

plus tard, du centre commercial Riv’étoile

puis de bâtiments administratifs comme les

Archives de Strasbourg. De nouveaux projets

sont également en cours de réalisation et no-

tamment l’éco-quartier Bruckhöf.

Dans cette partie de la ville en plein renou-

veau, j’ai donc décidé de créer une série de

5 tours d’habitation. J’ai trouvé ce site intéres-

sant parce qu’il n’y a pas beaucoup de surface

au sol, mais il y a beaucoup de volume ce que

crée des vues dégagées, il n’y a pas d’autres

bâtiments d’habitation à proximité immédiate,

donc cela évite les problèmes d’ombres, de

plus, il y a le rapport à l’eau. Au rez-de-chaus-

sée je voudrais intégrer des services publics,

ce qui aidera à créer une certaine animation

et créer de nouveaux pôles d’activité. Ce site

est aussi avantageux car il se trouve à proxi-

mité immédiate du centre ville et est desservi

par les transports en commun. La proximité

des tours avec le centre commercial est idéale

pour limiter les déplacements gourmant en

énergies. De plus, les activités divertissantes

que représentent le cinéma CinéCité et le

centre de découverte des sciences et des

technologies Le Vaisseau font de ce quartier

un endroit diversifié dans le domaine du diver-

tissement. La forme de la tour.

Avant d’arriver à cette forme de la tour j’ai

expérimenté plusieurs possibilités. Finale-

ment pour allier tous mes objectifs, à savoir

qu’aucun logement ne doit être mono orienté

au Nord, que les grands appartements doivent

être traversant et enfin la flexibilité des plans,

des façades et la simplicité géométrique des

plans, m’ont amené a cette forme. J’ai essaye

de faire une forme relativement simple, assez

discrète, car mon but n’est pas de créer un

objet « tape à l’œil » dans la ville, mais d’expé-

rimenter l’habitat à la vertical.

Daria Agafonova Directeur d’études: Thierry Rey

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Chrysalis

Projet de musée aménagé sur deux péniches reliées l’une à l’autre et unies

par une structure textile démontable.

Le projet Chrysalis va parcourir le Rhin, le Da-

nube et ses affluents. Dans notre cas nous avons

pris des exemples d’implantation se situant

dans la ville de Verdun, Saverne. (Plan masse)

ou encore Strasbourg En entrant dans ces villes,

les péniches créent un évènement populaire

tout comme le produit l’arrivée du cirque. Le but

étant d’attiré le public par une ambiance festive,

ludique et coloré.

L’événement est annoncé dans la ville par la pé-

niche elle-même (couleurs) mais aussi par les ac-

tivités qui y sont liées et les moyens mis en œuvre

(dirigeables, cubes flottant, artistes de rue, mu-

sique…), afin que cette évènement deviennent

populaire, et que tous puissent ce l’approprier.

Cet élément devient un signal et un repère de

jours comme de nuit. La nuit il s’illumine et grâce

à sa peau translucide le projet apparaît comme

une lanterne flottant sur l’eau.

Ce projet fonctionne grâce à 4 principes :

- La péniche

- La cale (surface utilisable pour le projet)

- Le parcours du visiteur

- La structure déployable

Dans ce projet sont injectés des œuvres dont le

thème est le mouvement sous ses différentes

formes.

Nous avons également imaginé le cas de la venu

d’un groupe scolaire en y intégrant un atelier pé-

dagogique. En effet nous pensons qu’il est impor-

tant de pouvoir accueillir des enfants et de leurs

proposer des activités, car le musée doit être un

lieu d’éveil et d’apprentissage par la découverte.

Ici cet apprentissage se fait de manière ludique

grâce au manipulation interactive, en stimulant

les sens et la perception. Le musée doit être vi-

vant, évolutif. Il a un rôle éducateur, son but doit

être de sensibiliser et notamment apprendre à

voir et observer aux plus jeune

Le musée ne se limite plus a exposer des œuvres

mais transforme le visiteur en protagoniste.

Tout ceci se fait dans le but de promouvoir l’art

et de le rendre accessible à tous en abordant le

musée de manière ludique. Après être sorti de la

chrysalis le visiteur sera sensibilisé et transformé.

Guillaume Bebon et Fanny Xayachack Directeur d’études: Dominique Laburte

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Réhabiliter et caractériser un morceau de ville

Projet d’équipement dédié à la pratique et à l’enseignement des arts, où artistes et public se ren-

contrent. Le bâtiment, implanté sur deux parcelles au nord-ouest de Strasbourg (place de Hague-

nau) et surplombant en partie une voie principale, marquerait une entrée de ville et s’intégrerait

dans le tissu urbain.

Le projet se situe sur deux parcelles au Nord

Ouest de Strasbourg. L’une d’elles est le centre

la place de Haguenau, l’autre est celle qui

se trouve de l’autre côté de la route. Cet en-

semble fait partie intégrante de l’entrée la plus

fréquentée de la ville de Strasbourg.

L’objectif de ce projet est de redessiner l’entrée

de ville, d’offrir à Strasbourg un établissement

artistique ambitieux et de requalifier l’extré-

mité du quartier des Halles, en perpétuelle

reconversion. Le projet se place donc sur deux

échelles : celle de l’urbain et celle de l’environ-

nement proche. Ces deux points de vues sont

clairement identifiables dans l’organisation

horizontale du projet : la base s’accroche au

tissu existant tandis que les éléments verticaux

surplombent la ville et créent un signe archi-

tectural fort à l’entrée de la ville.

L’idée de la régie culturelle et artistique est

d’offrir des espaces de création et de forma-

tion indépendants, reliés entre eux par un

vaste espace d’exposition et d’expression libre.

Cet espace public intérieur permet également

de traverser la route non pas par une passe-

relle mais par un parcours architectural riche

et complexe.

Dans sa forme, l’Atrium reprend les aligne-

ments du tissu existant tout en créant des

espaces intérieurs et extérieurs entre les dif-

férentes parties du bâtiment. Ainsi, la galerie

publique est entièrement suspendue pour

permettre l’accès à une place centrale et à

l’entrée principale du projet. La suite du par-

cours est menée de manière fluide par les

différentes articulations que l’on peut trouver

dans les connexions entre les entités program-

matiques du projet : intérieur/extérieur et hori-

zontal/vertical.

Julien Béneyt Directeur d’études: Olivier Gahinet

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Un collège à Croix-Rousse, Lyon

Projet de collège sur une petite parcelle en pente du quartier de la Croix-Rousse à Lyon.

La problématique concerne la réalisation d’un

collège de grande capacité en zone urbaine

dense. Le site retenu est à Lyon, sur les hau-

teurs de la colline de Croix-Rousse. Le choix

s’est porté sur une parcelle en pente com-

portant un certain potentiel au niveau des

vues privilégiées sur la pente boisée, la ville

en contrebas et le grand paysage au loin-

tain ; mais cette parcelle est également très

contrainte de par sa petite taille (8000 m²),

sa forme trapézoïdale irrégulière, et surtout de

par le fait qu’elle est bordée au nord et au sud

par des barres de logement de 40 m de haut.

Un collège de faible capacité (350 élèves) de

type ancien et pavillonnaire existe déjà sur ce

site, mais à mon sens, son architecture hété-

rogène et la grande surface qu’il occupe sur la

parcelle le rendent inintéressant. Il s’agit donc

de proposer une alternative sur ce site.

La figure urbaine proposée présente donc

une implantation en double équerre, avec la

volonté d’occuper le moins de largeur pos-

sible au centre de la parcelle de manière à

libérer de l’espace coté rue et ainsi créer un

parvis devant le collège, tout en conservant un

maximum d’espace coté pente pour la cour.

De plus, il s’agit de reformer le lien entre le

quartier et la vue surprenante, lien rompu

depuis par la présence des tours qui créent

un frontière visuelle en renfermant cette par-

tie de la ville sur elle-même. L’idée est donc

de créer des transparences, des vues vers la

pente dans l’alignement des rues qui mènent

à la parcelle. Enfin, dans le but de répondre

à la verticalité environnante, le projet doit for-

mer un long front bâti horizontal, surélevé d’un

niveau pour offrir des vues depuis le niveau

de la rue.

Le programme consiste en un collège de

grande capacité (750 élèves, environ 8000

m²), organisé en différents pôles qui se déve-

loppent à la fois en plan et en coupe grâce

à la pente. Ainsi, au rez-de-chaussée, les

espaces de la vie scolaire s’articulent autour

du hall. Les 24 salles de classe normalisées

sont superposées sur deux étages au R+1 et

au R+2, de part et d’autre d’une faille centrale

qui concentre les circulations horizontales et

verticales sur toute la hauteur du projet. Les

salles scientifiques sont regroupées dans l’aile

nord de la première équerre, et l’aile sud de

la seconde reçoit les salles d’étude et infor-

matique. Le troisième niveau, du fait de son

exposition idéale, reçoit les salles consacrées

aux matières « artistiques » (musique et arts

plastiques).

La cour s’organise sur deux niveaux décalés :

le premier (rdc) est en fait la dalle supérieure

du gymnase, le second (R-1) étant situé au

dessus de la demi-pension.

Pierre-Yves Boeglé Directeur d’études: Olivier Gahinet

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Espace d’art contemporain

Projet d’un musée d’art contemporain au centre de Strasbourg.

Le questionnement est à la rencontre de deux

problématiques actuelles, à savoir : l’architec-

ture des musées au XXIe siècle et la démarche

de l’architecte. Qu’attendons-nous des mu-

sées d’art moderne à la fin du XXe siècle?

Il s’agit ici de comprendre les différentes évo-

lutions possibles, mais aussi de saisir les diffé-

rentes possibilités d’envisager la manière d’ex-

poser les oeuvres par rapport à l’architecture.

Ainsi apparaît le rôle de l’architecte et de sa

prise de position dans la manière de penser et

construire un espace.

Le projet consiste en un petit musée d’art

contemporain au centre ville de Strasbourg,

répondant aux nouveaux enjeux et attentes de

notre société.

En contact direct avec la société, dans laquelle

il joue un rôle « actif », le musée évolue vers de

nouvelles formes. Il s’ouvre à la réalité environ-

nante. Le musée cherche à s’enraciner dans

le territoire qui l’entoure sans antagonisme

avec l’organisme urbain, sans rupture avec le

tissu bâti et avec plus d’attention aux réalités

locales.

Placer le projet en centre ville permet une

meilleure interaction entre le musée et le pu-

blic, qui en le côtoyant quotidiennement, se

sent plus proche et plus concerné.

Le choix du lieu a donc une importance capi-

tale pour la place du musée dans la ville, mais

aussi pour sa forme. Confronter le musée

à une situation existante, ici un tissu urbain

dense, permet de s’affranchir de la question

de la forme. Le musée s’affirme comme un

monolithe parmi les maisons alsaciennes.

Le choix de la collection permanente s’est

arrêté sur 4 oeuvres d’art internationales, afin

de travailler la mise en scène de l’oeuvre. La

déambulation à travers le musée ouvre sur des

ambiances variées animées d’une luminosité

contrastée. Ce lieu où l’oeuvre dialogue avec

son environnement, renouvelle l’expérience de

la rencontre de l’art. Elle suscite une émotion.

Il faut travailler sur la confrontation de l’édifice

avec les oeuvres qui y sont exposées.

Il s’agit ici d’éviter le choc de la rupture entre

l’art et l’architecture. Créer une architecture

résistante à l’envahissement des superstruc-

tures où l’art se réapproprie son autonomie.

Dans ce musée l’art peut à nouveau revendi-

quer sa place par rapport au musée.

Le musée offre aussi des espaces dédiés

exclusivement aux collections temporaires.

La souplesse des espaces permettent de

multiples démarches artistiques. De hautes

salles ou des «boîtes», des plafonds et des

planchers techniques facilitent les installa-

tions. Les méthodes d’exposition varient selon

les collections. Apporter une réponse spatiale

forte qui valorise les collections temporaires en

permettant une flexibilité.

Le travail sur la façade, l’enveloppe d’un bâti-

ment me paraît important. En tant qu’interface

entre intérieur et extérieur, appartenant autant

au bâtiment qu’à la ville, l’enveloppe joue un

rôle culturel et esthétique aussi important l’un

que l’autre. L’enveloppe et tout particulière-

ment la façade est la carte de visite d’un édi-

fice et de son concepteur, dans son contexte

elle marque le visage de la ville.lution pendant

sa vie professionnelle future.

Paule Burtschy Directeur d’études: Thierry Rey

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Le logement entre enjeux territoriaux, urbains et domestiques

Un parvis strasbourgeois pour les institutions européennes.

Projet d’implantation d’immeubles d’habitation visant à urbaniser le quartier des institutions euro-

péennes à Strasbourg.

Le projet se situe au Nord-Est de Strasbourg,

entre le Parc de l’Orangerie au Sud et l’exten-

sion pavillonnaire de la Robertsau au Nord.

Cette zone de projet est également contenu à

l’Ouest par le «quartier» des Institutions Euro-

péennes, et à l’Est par le Port Autonome de

Strasbourg.

La première étape de ce travail a consisté à

identifier les problèmes urbains, et à étudier

l’évolution du site dans le temps. Historique-

ment, le marqueur du lieu est le Parc de

l’Orangerie, dont l’emprise au sol et le tracé

de certains axes sont dus à l’intervention de

Le Nôtre à la fin du XVIIème siècle. A cette

époque, le futur parc est en pleine campagne,

à mi-chemin entre la ville fortifiée de Stras-

bourg et le village de la Robertsau. La pensée

paysagère de Le Nôtre le pousse à donner

une orientation Sud-Est au Parc et à dessiner

un trident. Afin de connecter le parc à Stras-

bourg, il aménage une promenade à la fran-

çaise, depuis la Porte des Pêcheurs (actuel

Place Brant) en l’agrémentant d’un aligne-

ment de tilleuls (devenu aujourd’hui l’Allée de

la Robertsau).

Le second élément majeur du site réside,

depuis les années 1960, en une tentative de

fabrication d’un quartier européen. Si le choix

de l’emplacement dans Strasbourg d’un tel

quartier me semble pertinent, l’implantation

de chaque bâtiment donne l’impression d’une

pensée au jour le jour de l’espace urbain, où

chaque nouvelle construction se bâti «là où il

y a de la place».

Le troisième élément marquant du site est

la prolifération d’un urbanisme, celui du pa-

villonnaire de la Robertsau, dont une grande

majorité de spécialistes de diverses disciplines

s’accordent à dire depuis plus d’un demi-

siècle, qu’il ne résous aucune des questions

liées au développement urbain.

Le projet consiste donc à rééquilibrer les lo-

giques territoriales par une figure urbaine qui

donne un parvis aux Institutions Européennes.

Donner un lieu d’appropriation collective,

spontanée ou pas, citoyenne, associative ou

politique, c’est considéré que l’Europe n’est

pas qu’un ensemble abstrait, juridico-écono-

mique et inaccessible.

Julien Cavaillon Directeur d’études: Olivier Gahinet

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Le palais présidentiel français au XXIème siècle

Projet de palais présidentiel à Paris, se voulant reflet du pouvoir exécutif dans une démocratie.

Le palais présidentiel idéal, qui accueille un

pouvoir démocratique au sein d’une répu-

blique est un lieu qui s’offre à la population

du pays qu’il incarne et qui se veut accessible.

Non pas qu’on puisse pénétrer dans les lieux,

ce qui serait impossible pour des raisons de

sécurités, mais qu’il se donne voir sous toutes

ses coutures, sans se cacher derrière de

hautes palissades.

J’ai fait le choix de prendre un site en plein

coeur de Paris, à la place du Petit Palais, pour

sa position centrale dans la ville, sa grande

accessibilité et visibilité, mais aussi par le fait

qu’elle soit isolée du reste du tissu bâtit, situa-

tion idéale pour des raisons de sécurités.

L’entrée se fait à l’ouest, face au grand palais.

L’idée génératrice du projet est de conserver

l’alignement existant des façades du petit et

du grand palais qui dessinent la perspective

sur les Invalides, mais de ne pas confronter

directement l’entrée du palais présidentiel à

la façade du grand palais. Il est question de

créer un véritable espace publique devant

l’entrée officielle, et qu’il y ait une relation phy-

sique directe entre le bâtiment et le citoyen

dans l’espace de la ville.

Pour répondre à cette envie, le bâtiment

adopte une forme quelque peu atypique, avec

de grands éléments longitudinaux qui viennent

englober à la fois l’ensemble du bâtiment et

l’espace publique, afin de créer une forme

d’intériorité à l’extérieur et ainsi une proximité

directe entre citoyen et espace du pouvoir, et

de conserver en venant tomber à l’alignement

la perspective sur les Invalides.

Pas de barrières visuelles, le bâtiment s’offre à

la vue, tout en préservant une forme d’intimité

pour ses occupants en s’éclairant intérieure-

ment pas un système de patios.

L’espace dédié au pouvoir se développe au

sud de l’édifice, en un parcours allant du hall,

aux salons et salle du conseil des ministres,

pour aboutir à la grande bibliothèque qui

annonce l’accès au bureau présidentiel. La

bibliothèque se démarque visiblement dans

l’édifice et depuis l’extérieur. Elle est un moyen

de signifier la présence du président et de l’es-

pace du pouvoir puisque dans sa continuité se

développe le bureau présidentiel au sud est.

Il n’y a pas dans ce projet de mise en avant

exagérée de la personne du président. L’édi-

fice est un moyen de représenter le pouvoir

démocratique et exécutif dans son fonctionne-

ment réel. Dans le principe d’une république

semi-présidentielle comme c’est le cas en

France, le pouvoir exécutif est réparti entre un

président qui tranche et un premier ministre

qui gouverne. Le président n’est qu’un arbitre

au sein d’une vaste équipe et n’est pas seul

maître à bord.

L’édifice est à l’image de cette situation par sa

complexité et sa forme constituées par l’entre-

lacement de parties diverses. Il met en avant

cette dimension de travail d’équipe et retire

tout aspect théâtral qu’on a souvent tendance

à attribuer à ce type de lieu. Pour autant, le

statut du président n’est en rien dévalorisé

puisque l’édifice adopte une posture digne et

forte qui doit être attribuée à un bâtiment ins-

titutionnel de cette envergure.

Marie Coulon Directeur d’études: Olivier Gahinet

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Pôle d’excellence et de développement des sports nautiques

Sur la friche industrielle Rhodia, dans le quartier des Près de Vaux (Besançon), projet d’implan-

tation d’un complexe des sports nautiques, conçu dans une approche de développement durable.

Ce projet aura plusieurs objectifs :

- Le premier sera de promouvoir, de faire

connaitre les sports nautiques au plus grand

nombre. Ce futur complexe devra accueillir

les habitants du quartier, de la ville en utili-

sant l’attrait du site (dans le cadre du parcours

proposé par le projet urbain de DUGUET). La

notion de parcours, sera donc

un des thèmes principaux de développement.

La mise en place d’une volonté de transpa-

rence et de fluidité devra être complémentaire

avec le thème de promotion des sports afin

de permettre une compréhension par chacun

des activités pratiquées sur le site. Cette partie

résume la volonté d’une politique de dévelop-

pement des sports nautiques.

- Le deuxième objectif sera de mettre en place

les équipements nécessaires pour l’apprentis-

sage et la pratique des activités nautiques (ces

dernières seront décrites plus loin). Ces activi-

tés seront réservées pour les sportifs de haut

niveau. Les équipements toutefois pourront

être disponibles aussi au grand public lors des

périodes de non utilisation (périodes scolaires

par exemple). Ce pôle d’excellence devra être

étudié de manière optimale et devra offrir le

maximum d’équipements.

- Le troisième objectif est l’intégration dans

le site. Le rôle primordial que joue l’eau (de

part la spécificité des sports pratiqués et de la

présence de la rivière) devra répondre à des

notions de poétique de l’espace. L’interaction

avec le Doubs est un point à développer, de

part sa proximité (volonté de faire entrer l’eau

sur le site), de jouer avec les éléments naturel

de la rivière, les reflets, la montée des eaux et

le courant. La proximité aussi de la citadelle de

VAUBAN peut être un atout à mettre en valeur

dans le cadrage des vues par exemple.

- Le quatrième objectif est dans la continuité

de la proposition de DUGUET sur la notion de

transition du parc entre la partie spirituelle

(partie en aval correspondant aux arts) et la

partie corporelle (partie en amont correspon-

dant aux sports). La position sur le terrain sera

donc très importante pour opérer cette muta-

tion.

- Le cinquième et dernier objectif concerne

la notion de développement durable. En

effet, le projet de DUGUET a été développé

sur ce concept. La question du devenir des

friches industrielle de la RHODIA pour un

développement urbain durable a été posée.

Le projet lauréat répond parfaitement à cette

problématique en apportant des solutions de

dépollution douce, d’orientations, de mise en

place de matériaux sains pour l’environne-

ment avec des concepts d’actualités. Le pôle

d’excellence et de développement des sports

nautiques devra lui aussi répondre à certaines

exigences utilisant les relations entre l’urbain

et développement durable.

Fabrice Curty Directeur d’études: Pierre Vercey

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La boîte à Mmmh

Projet de fruitière à comté à Charmauvillers (Doubs), intégrée dans le paysage.

Bien que ce fromage soit mondialement

connu, les fruitières manquent d’attractivité

et d’espaces. Ainsi, j’ai tenté de proposer une

alternative aux fruitères actuelles en valorisant

le patrimoine gastronomique et en offrant de

meilleures conditions de travail aux fromagers.

Le Comté est protégé par une AOC qui res-

treint sa zone de fabrication et d’affinage à une

certaine partie de la Franche-Comté.

Le site choisi est le village de Charmauvillers,

qui surplombe la vallée du Doubs et qui béné-

ficie de l’attractivité touiristique de la Suisse

située à 5km. Dans cette région naturelle du

Haut-Doubs, la dimension paysagère était un

point clé du projet. Il était important de trouver

un équilibre entre l’attractivité commerciale et

le respect du site.

Le bâtiment se présente comme une prairie

suspendue dans la continuité du paysage,

de laquelle émerge un édicule qui vient vous

interpeller : la boite à Mmmh !

C’est une invitation à venir découvrir ce que

renferme le bâtiment. A l’image de la maison

comtoise, la batiment réunis sous un meme

toit des espaces de vie et de fabrication.

Chaque élément du programme a toujours un

lien visuel et/ou physique avec les autres. Le

visiteur peut de cette façons suivre toutes les

étapes de fabrication des produits, les dégus-

ter et les acheter.

Elsa Dupont Directeur d’études: Dominique Laburte

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Une petite cité «désidurable» à Saverne

Projet de logements bioclimatiques à Saverne.

Sur un delaissé urbain au pied du col de Sa-

verne, en rive de ville basse historique sensible

aux inondations de la riviere Zorn qui borde

le terrain, le projet propose une requalification

du site vers une cité de 40 logements du T2 au

T5. Les principales caractéristiques de cette

proposition sont les suivantes:

- espaces partagés, paliers et coursives exté-

rieurs et des parties habitées mutualisées:

salles de réception et de réunion, laverie com-

mune, studio d’amis et chambres d’amis mis

en commun

- batiments en structure bois, de 2 à 4 niveaux

s’étageant en paliers face au soleil, construc-

tions de qualité biologique et à très basse

consommation d’énergie, niveau passif.

- création d’une boucle d’eau animant la cite,

batie en légère et discréte surélevation; cette

extension apporte sa poésie au site, et permet

de laisser de vastes espaces disponibles à

l’expansion de la rivière en cas de hautes eaux

- libération de l’espace, tres decaisse par rap-

port a la route nationale qui jouxte le terrain,

grace à la mise en place d’un parking-butoir

servant de soutènement de la voie

- ensemble de la cite dediée aux piétons et

cyclistes

L’axe majeur qui structure l’urbanite du projet

est la continuité de la ville en prolongement de

la Rue du Feu. Celle-ci relie le site a la Grand’

Rue, veritable dorsale de la vieille ville. Un lien

vegetal prolonge l’actuel square jusqu’à la ri-

vière aux abords mis en valeur et une placette

complête l’animation des espaces extérieurs.

Rémi Florian Directeur d’études: Pierre Vercey

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Centre d’accueil périscolaire et intergénérationnel

Le projet se rattache à une école maternelle qui existe déjà à Haguenau. Il comprend un restaurant

scolaire, l’espace périscolaire et la partie intergénérationnelle.

La société urbaine a conduit à l’individualisme.

Les personnes âgées sont mises à l’écart et les

jeunes n’ont plus de repères. Il est temps de

créer des structures où coexistent les enfants,

les parents et les grands parents, afin que se

retrouve les valeurs de la famille. Il me semble

donc intéressant de réaliser un centre d’ac-

cueil périscolaire et intergénérationnel. Un

lieu de rencontre, de culture, d’échange, de

partage. Où l’architecture serait comme le trait

d’union entre les générations.

Haguenau est une ville idéale pour ce projet,

car en pleine modernisation urbaine, maté-

rialisée par divers projets : revitalisation du

centre ville, du quartier saint Joseph, du parc

Bellevue, du quartier gare, création de l’éco-

quartier Thurot. Mais c’est aussi une ville ani-

mée et proche de ses habitants.

Sur le site existe déjà une école maternelle

à laquelle va se rattacher mon bâtiment. Le

terrain sera traversé par une piste piétonne et

cycliste qui se prolonge vers la zone piétonne

et ainsi avoir va aussi permettre de relier plu-

sieurs ensembles de logements neufs par une

voie « douce ».

Le programme comprend un restaurant sco-

laire, l’espace périscolaire (salle de repos,

de temps calme, salle d’activités) et la partie

intergénérationnelle (salle polyvalente, cuisine

pédagogique, salle de travail, bibliothèque-lu-

dothèque, bar café)

Pour l’implantation, le bâtiment est rattaché à

l’école maternelle pour des questions de fonc-

tionnement. Il s’aligne sur la piste piétonne,

comme un élément guide que l’on longe. La

volumétrie est simple et clair, afin de devenir

un élément marquant du parcours mais qui

n’écrase pas la maternelle. Les espaces exté-

rieurs vont jouer un rôle important dans la

rencontre intergénérationnelle. Une volonté

renforcée par le jardin potager.

Eric Gentner Directeur d’études: Pierre Vercey

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Peugeot LAB

Projet, à Montbéliard, d’une part, d’un centre culturel automobile, consacré à l’explication de la

fabrication d’un véhicule, d’autre part, d’un showroom automobile, destiné à la vente.

Un bâtiment où vitesse et lumière critères

principaux du monde de la construction auto-

mobile sont incontournables.

La forme souhaitée du bâtiment sera fortement

déterminée par les lieux, la volonté de montrer

son intégration, comme si il avait toujours été

là. L’idée du mouvement me donne l’intention

de réaliser le bâtiment avec une forme travail-

lée sur le model de l’élégance, du dynamisme,

de la transparence et de la vitesse.

Un bâtiment dynamique représentant l’activité

de la firme, un centre culturel destiné aux

habitants, dynamisé par la présence de

l’automobile. Non présenté comme une bar-

rière, mais comme un Carrefour culturel et

économique, c’est un bâtiment symbole de

puissance. Réalisé dans un esprit de liaison

à la croisée des chemins invitant à la prome-

nade, un lieu emprunté par tous et pour tous

apportant des activités culturelles manquantes

pour la ville et le site Peugeot. Il se comportera

comme une masse urbaine poreuse, laissant

passer les flux de circulation.

Un phare dans un lieu désert la nuit tombée

éclairera les entrées, celle du centre de la

ville et de la porte des usines, se comportant

comme un point de repère.

Ici la technologie et la beauté vont de paire.

Forme, fonction et structure constructive

intégreront ses critères. Une réflexion sera

proposée en terme d’espace, ou même d’ha-

bitacle traduit par la lumière et son impact.

Un geste architectural révélant la qualité des

technologies utilisées ici. Un travail sur les

couleurs d’éclairage la nuit tombé, des choix

sur l’utilité de tel ou tel rendu chromatique

dans le but de rappeler les signaux routiers.

L’art de l’automobile au service de la sociabilité

urbaine.

C’est un lieu de promenade de rencontre

inattendu ou le paysage intérieur se dessine

comme un monde de technologie où le métal

domine par son utilité et ses possibilités tech-

niques. Le choix de réaliser un centre cultu-

rel lié aux technologies automobiles appor-

tera aux habitants des réponses. Associé un

showroom, il enrichira le projet par la visuali-

sation du produit fini et créera une mixité des

fonctions qui seront culturelle et économique.

Pierre Gigon Directeur d’études: Pierre Vercey

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Droit au logement, droit à l’architecture

Le programme, destiné à l’hébergement et à la réinsertion des sans-abri, propose au centre de

Strasbourg un centre d’hébergement d’urgence et trois unités de logements. Pour leur faciliter

la réappropriation d’un logement, le projet prend en compte le statut des espaces communs, les

rapports espace privé-espace commun, espace intime-rue.

Damien Brau-Arnauty et Léa Haroutel Directeur d’études: Etienne Falk

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Ferme urbaine

Programme pour une «ferme urbaine» sur

les anciens sites d’armement Seegmuller,

rue du Bassin d’Austerlitz. Le projet vise

à favoriser la production agricole sur une

friche industrielle à Strasbourg. Des serres

en gradins sur plusieurs niveaux et desti-

nées à la production agricole coiffent deux

étages d’habitat et un rez-de- chaussée de

commerce. La fonction de sensibilisation

à l’activité agricole se fera dans une tour

végétalisée à l’ouest et dans un ancien silo

requalifié à l’est.

Jean-François Hym et Sébastien Oberlé Directeur d’études: Jacques Rizzotti

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Les méandres

Projet d’une maison de l’enfance à Koenigshoffen (Strasbourg). Elle s’appuie sur différentes

strates, qui sont parallèles à la symbolique de l’évolution de l’enfant : observer, grandir, s’élever.

Les maisons de l’enfance sont avant tout des

espaces dédiés à l’enfant mais ce sont aussi

des espaces de rencontre et d’échange entre

trois individus différents : l’enfant, son parent

et le pédagogue. D’une part, ces bâtiments

permettent à l’enfant de se sociabiliser, de ren-

contrer d’autres enfants et sont de plus pro-

pices au jeu formateur pour l’enfant. D’autre

part, ils permettent à l’adulte de rencontrer

des spécialistes et d’échanger avec d’autres

parents.

Le programme

Le programme comprend un accueil central

qui rayonne vers l’ensemble des fonctions. Il

dessert les espaces dédiés à l’enfant, un es-

pace d’accueil parent / enfant, un espace pour

le personnel et enfin un espace technique,

regroupant notamment la cuisine ainsi qu’une

laverie et une buanderie. Concernant les es-

paces propres à l’enfant, ils ont été distingués

par tranche d’âge en fonction de l’évolution de

la motricité de l’enfant.

Le bâtiment, directement en relation avec un

espace extérieur public, comporte trois accès

distincts : un accès pour le public (entrée

principale), un accès pour le personnel et en-

fin un accès pour les livraisons. Le programme

total correspond à une superficie de 2800 m².

Le site

Notre site se situe à Koenigshoffen, faubourg

de Strasbourg, entre la périphérie ouest et le

centre ville. Il s’inscrit entre un axe important

qui est celui de la route des Romain et le canal

de la Bruche faisant partie de la coulée verte

allant vers Strasbourg. Il relie ainsi deux am-

biances différentes : le quartier d’habitation et

une ambiance plus végétalisée vers le canal

de la Bruche. Nous avons choisi ce site afin

d’offrir un cadre végétal à l’enfant et ainsi pro-

fiter d’un environnement plus approprié à son

éveil.

Problematique et enjeux

Notre enjeu à été de découper notre projet par

différentes strates en parallèle avec la sym-

bolique de l’évolution de l’enfant « Observer,

grandir, s’élever ». Ces strates permettent à

l’enfant de découvrir et profiter de différentes

ambiances et points de vue. Au sol il va s’ap-

procher de l’eau, la terre, et sur le toit il va voir

la cime des arbres et l’horizon.

L’évolution de l’enfant à travers l’âge et sa

capacité motrice se développe également tout

autour du projet symbolisé par des boites de

couleurs de différentes formes et à différentes

hauteurs.

L’arbre au centre du projet symbolise égale-

ment cette idée d’évolution que l’enfant peut

venir observer des racines jusqu’à la cime.

Marine Jouny et Laure Kleinpeter Directeur d’études: Jacques Rizzotti

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Habitat intermédiaire, entre ville et campagne

Projet de logements, déclinés selon cinq typologies différentes, à la Robertsau

(Strasbourg).

Le site choisi se trouve à la Robert-

sau à Strasbourg entre un site dense

à Schiltigheim et celui plus étalé de

la Robertsau.

J’ai repéré différentes situations sur

le site : le rapport à l’eau, le rapport

à la rue, le rapport aux bâtiments

voisins et la situation à l’intérieur de

l’Îlot.

Le projet se développe de part et

d’autre d’une allée principale pou-

vant être accessible à la voiture et

aux véhicules d’urgence. Cette allée

donne accès à des venelles de distri-

bution vers les logements. Certaines

sont piétonnes d’autres donnent

accès aux logements. Le but de

cette organisation est de limiter au

maximum la présence de la voiture

puisqu’il n’y a pas de zone de sta-

tionnement extérieur. Le stationne-

ment se fait donc en sous-sol sous

l’allée principale avec des circula-

tions verticales en liaisons directe

avec les logements. Ce module ras-

semble également le local-poubelles

et vélo et la buanderie commune.

Typologie 01 : Typologie intermé-

diaire variante 01 : L’entrée se fait

du côté nord. L’accès à la coursive

se fait par la circulation verticale

des parties communes. En rez-de-

chaussée et à l’étage, les logements

bénéficient d’une partie jour et une

partie nuit. Les pièces de vie sont

traversantes.

Typologie 02 : Typologie intermé-

diaire variante 02 : La particularité

de cette typologie est d’avoir un ac-

cès direct aux logements par les ve-

nelles au Sud. Elle est donc étudiée

afin de ne pas avoir de vue directe

à l’intérieur des logements. L’intérêt

est aussi d’avoir une hiérarchie entre

l’espace public (venelle), l’espace

commun (entrée) et l’espace public

(seuil d’entrée et logement).

Typologie 03 : Maisons accollées:

L’entrée se fait au nord. Cette typo-

logie correspond à une famille nom-

breuse. Deux annexes n’ont pas de

fonction spécifique et peuvent être

approprié par les habitants comme

ils le souhaitent.

Typologie 04/05 : Petits collec-

tifs: Ces typologies particulières

puisqu’elles bénéficient d’une fa-

çade «supplémentaire» Nord/Sud et

Ouest. L’idée est de travai ller diffé-

remment les façades et de s’ouvrir

de façon généreuse vers le Nord/

Ouest tout en gardant des ouver-

tures sud avec une terrasse.

La forte présence de la végétation

m’a également amené à organisé le

projet de cette manière pour offrir à

nouveau une connexion visuelle et

physique. En effet, les logements

peuvent toujours avoir un regard

vers le paysage. Par ailleurs, on peut

également accéder directement

au chemin piétonnier à partir de la

venelle par un escalier.

Aurore Kaiser Directeur d’études: Etienne Falk

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Igreja Santa Teresa, Rio de Janeiro, Brésil

Projet d’une église catholique et d’un centre paroissial à Rio de Janeiro (Brésil), dans le quartier

de Santa Teresa.

Le projet se situe à Rio de Janeiro, dans le

quartier de Santa Teresa.

Le projet prend place sur une parcelle actuel-

lement occupée par une maison en ruine

depuis de nombreuses années.

Le projet vise à une réappropriation du lieu afin

de le donner aux habitants ; il vise à recréer un

front bâti aux rues adjacentes, à créer un es-

pace vert utilisable par les habitants en liaison

avec la végétation existante, mais avant tout,

à créer un lieu où les habitants se retrouvent

autour de la religion, de la culture religieuse,

de la fête religieuse.

Le projet se compose d’une église, d’un centre

paroissial, d’un presbytère et d’un oratoire.

L’église est composée d’un grand voile courbe

en béton blanc, c’est un mur creux, une

coque. Il symbolise une embrassade, c’est

une enveloppe protectrice, on se trouve sous

le bras de Santa Teresa. Le voile permet égale-

ment d’unifier l’espace de prière et d’accueillir

dans son épaisseur des fonctions telles que le

lieu de dévotion à la vierge Marie, les confes-

sionnaux et le clocher.

Les grandes portes de la façade Nord sont un

des éléments majeurs de cette église, elles

s’ouvrent sur le parvis et sur le paysage pour

augmenter la capacité d’accueil de l’église

lors des grandes messes. Elles symbolisent

l’ouverture et la générosité.

Le centre paroissial offre 3 salles de prière /

salles de classe / salles communale qui pos-

sèdent une modularité grâce à des portes bat-

tantes coulissantes entres les salles. Cela per-

met une adaptation de l’espace en fonction du

nombre de personnes et de l’activité : cours,

prière, réunion, fêtes de mariages…

On retrouve également une bibliothèque, des

bureaux, une cuisine collective et des sani-

taires.

Le projet crée des espaces extérieur appro-

priable librement par les habitants du quar-

tier : un préau couvert où les enfants peuvent

jouer au football, un parvis qui devient un lieu

de rencontre et un fantastique point de vue

sur Rio de Janeiro, ou encore un parc avec ses

petits chemins sinueux agrémentés de zones

de repos.

Olivier Lingelser Directeur d’études: Jacques Rizzotti

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Centre d’éveil aux arts plastiques à Besançon

Le centre d’éveil aux arts plastiques comporte deux éléments programmatiques : des ateliers de

création pour les enfants et les artistes et des espaces de diffusion. Implanté sur la friche indus-

trielle de l’usine Rhodia, le bâtiment intègre une dimension paysagère et végétale.

Le projet concerne un centre d’éveil aux arts

plastiques pour les enfants, afin de leur appor-

ter une culture artistique. C’est un lieu d’initia-

tion, de découverte et d’expérimentation, mais

aussi un lieu de création fondé sur l’échange

et la rencontre entre desartistes et des enfants.

Ce centre comporte deux éléments program-

matiques forts : des ateliers de création pour

les enfants et les artistes et des espaces de

diffusion, à travers l’exposition des travaux

réalisés sur place par chacun.

Le site d’implantation est celui d’une friche

industrielle de Besançon, restructuré en un

parc dédié aux arts et aux sports, à proximité

du centre ville.La dimension paysagère est très

forte : fond de vallée, surplombé d’un côté par

la citadelle de Vauban, de l’autre par le fort de

Bregille, bordé par le Doubs. Le terrain choisi

marque l’entrée dans ce site. Ce parc ponctué

d’équipements a pour buts d’assurer une arti-

culation entre ville et nature et de continuer la

promenade existante le long du Doubs.

Les enjeux principaux sont la forte dimension

paysagère et végétale à intégrer au bâtiment,

l’accessibilité de l’art par tous à travers une

architecture ouverte et abordable et la sen-

sibilisation des enfants aux arts plastiques à

travers une architecture qui va mobiliser

leurs sens.

Le choix d’implantation et le parti architectu-

ral sont de s’implanter de manière éclatée sur

le site afin de créer des porosités et des inte-

ractions physiques et visuelles entre le bâti, le

parc, l’eau et la vue sur la citadelle. Les abords

du centre sont pensés comme des prolonge-

ments extérieurs des espaces intérieurs.

Delphine Lornet Directeur d’études: Laurent Reynès

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Diane Martin Directeur d’études: Jacques Rizzotti

Architecture post-urgence

Sur la commune rurale de Gressier (Haïti), le projet de centre scolaire (de la maternelle au lycée)

est une construction en bambou, adaptée aux aléas sismiques et climatiques.

Le projet est une proposition de réponse à la

problématique de la reconstruction post-ur-

gence. Il ne s’agit ni du secours immédiat, ni

de l’étape de la stabilisation et de la réorgani-

sation qui se déroulent dans les semaines qui

suivent la catastrophe, et qui induisent sou-

vent le déploiement de solutions toutes-faites

inadaptées au contexte. La reconstruction est

la phase suivante, qui s’étend souvent sur des

années après le sinistre.

La reconstruction post-urgence doit être un

processus réfléchi. Elle doit s’intégrer en conti-

nuité à une problématique de développement

plus classique. Il est nécessaire d’élaborer un

projet adapté aux besoins et aux spécificités

locales, en concertation avec les populations,

et cela même si la précarité des communau-

tés appelle à l’action rapide. La reconstruction

d’habitats pérennes et décents ainsi que la

restauration des infrastructures économiques

et éducatives de base doit tenir compte des

besoins les plus urgents des populations. Mais

il est également très important d’intégrer les di-

mensions économiques, sociales, culturelles,

environnementales et de développement, et

cela sans sacrifier la qualité des espaces.

Les communautés vont reconstruire leur

identité autours des pratiques sociales et

culturelles. Le projet de reconstruction doit

donc être en mesure de donner des repères

fondamentaux aux populations. Dans ce sens,

le projet porte sur une structure éducative.

Le programme est étudié pour proposer une

échelle adaptée au contexte. Il intègre des

salles de classe pour tous les niveaux du

cycle fondamental et secondaire, une biblio-

thèque ouverte au public et plusieurs salles

polyvalentes pouvant servir à d’autres activités

sociales.

En ce qui concerne la partie plus technique,

les méthodes de construction tiennent compte

des normes antisismiques, mais apportent

également des réponses à la question de la

résistance aux cyclones et du climat cari-

béen. Le choix des matériaux est une partie

importante du projet. Ils doivent être adaptés

au contexte et aux moyens de la population.

C’est pourquoi l’utilisation du bambou a été

privilégiée. Mon projet propose de dévelop-

per une nouvelle filière, pouvant répondre aux

besoins constructifs d’une meilleure manière

que le béton de mauvaise qualité qui est uti-

lisé actuellement ; c’est en effet ce qui a causé

l’importance des dégâts lors du séisme.

Les nombreuses questions précédentes ne

doivent cependant pas être prétextes à sacri-

fier la qualité des espaces. Le projet a des

qualités fonctionnelles et répond aux problé-

matiques de nécessité, pérennité etc., mais

les qualités spatiales et d’ambiances sont éga-

lement travaillées. La notion de confort a une

influence importante sur la vie quotidienne

et le bien-être des populations, d’autant plus

après un traumatisme psychologique, voire

physique.

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Projet Vill’âge, résidence pour retraités

Réflexion sur le (mode de) logement des retraités.

Projet de résidence pour personnes âgées à Bischheim (Bas-Rhin).

Tanguy Martin Directeur d’études: Etienne Falk

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L’espace du patient

Intégrés dans leur environnement, le centre de rééducation et la maison médicale situés à Wan-

genbourg-Engenthal (Bas-Rhin) donnent au patient la possiblité d’une réappropriation des espaces

intérieurs et extérieurs.

Alors que l’image de l’hôpital se résume trop

souvent à des alignements de chambres le

long de couloirs interminables, j’ai voulu inté-

grer de nouveaux espaces qu’il puisse em-

prunter, s’approprier tout a long de son séjour.

Tout en gardant des circulations simples, ces

espaces s’y greffent par des élargissements ou

des décalages.

Le choix du terrain est une partie importante

de la construction du projet car son intégra-

tion dans l’environnement fait partie de ma

démarche, tant sur le point architectural, que

d’un point de vue de son fonctionnement.

L’ensemble de parcelles sur lequel je m’im-

plante présente 2 façades :

- Une façade sud, qui donne directement sur

un pré, et offre une vue qui balaye un paysage

vallonné.

- Au nord un contexte plus « rurbain », avec

une rue contenant les principales activités du

village (hôtel restaurant, restaurant, boulange-

rie, poste, centre culturel) dans ce contexte «

rurbain » on peut alors imaginer que les repas

des patients soient préparés par le restaurant

en face, mettant aussi a contribution son ser-

vice de blanchisserie, que les patients aient

un accès privilégié à la bibliothèque du centre

culturel, que les petits déjeuners soient fournis

par la boulangerie etc …) ce qui crée une dy-

namique locale constante dans une commune

vivant essentiellement du tourisme.

Le double programme contient 2 entités au-

tonomes mais complémentaires, la maison

médicale se présente comme un service de

proximité pour une patientèle locale, alors

que le centre de rééducation fonctionnelle

s’adresse à des patients pouvant venir de tout

le département. Cette association me permet

d’appuyer mon ancrage dans cet environne-

ment tout en ayant l’occasion de travailler sur

l’espace que le patient occupera tout au long

de son séjour.

La clinique de rééducation devait selon moi en

même temps créer un signal et contribuer à la

« rurbanité » de la façade nord, mais égale-

ment bénéficier de l’ancrage dans le terrain au

sud. C’est pourquoi l’accueil, l’espace admi-

nistratif, et les chambres organisées sur 2 ni-

veaux s’élèvent à côté de la maison médicale,

dans une enveloppe bois (tantôt succession

de latte, tantôt mur rideau bois, me permettant

de jouer entre châssis plein et châssis vitrés

au niveau des chambres, le bois représente

la fonction d’hébergement que possède ce

volume) alors que les espaces communs au

niveau -1 (salle de rééducation, piscine, res-

tauration, salle d’activités) s’intègrent dans le

terrain pour être en relation étroite (au moyen

de décrochages et de terrasses présentes sur

la quasi-totalité de la façade sud) avec les

espaces verts paysagés et aménagés pour des

activités de rééducation extérieures).

Le patient hospitalisé pendant plusieurs se-

maines dispose alors de plusieurs espaces

qui lui permettent de varier son parcours et

son appropriation de l’espace tout au long de

son séjour, l’idée étant qu’il puisse retrouver

les différents degrés d’intimité qu’il avait dans

sa vie quotidienne, dans une structure limitée

spatialement mais qui recrée différents degrés

d’extériorité.

Charlotte Melle Directeur d’études: Thierry Rey

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Cabanyal projectes

Projet articulant trois types de programmes à Valence (Espagne) dans un quartier populaire voué

à la disparition, le Cabanyal. Lieux d’exposition, bâtiments dédiés aux activités culturelles et es-

paces publics, permettent de lier configurations urbaines et situations esthétiques.

L’art, en tant qu’il bouleverse nos acquis, nos

convictions, notre instinct et notre raison ; en

tant que phénomène non-naturel, extraordi-

naire, non-attendu, est une violence faite à

nous-mêmes.

Polymorphe, pluridisciplinaire, il ne se fixe

nulle part, mais peut jaillir n’importe où.

Il fait appel à notre corps, à nos sens, à notre

vécu, nos émotions, renvoie à notre sens cri-

tique, nos doutes et notre imagination. L’acte

artistique est fondamentalement violent.

Le Cabañal est lui-même un concentré de vio-

lence. Façades bariolées, façades délabrées,

amoncellement anarchique des époques, un

quartier dont la trame réticulaire n’est qu’un

leurre. Ici, rigueur et sauvagerie se côtoient,

se réconcilient, se complètent. Les destruc-

tions que le quartier subit en vue du projet de

Blasco Ibañez est d’une violence bien visible

et indescriptible. Ecorcher la sensibilité des

bulldozers. Résister, créer.

De ces trois problématiques émerge le projet.

Tant conceptuellement que matériellement, il

oppose la violence à la violence. Un militan-

tisme qui ne crie pas mais qui érige contre.

Création contre destruction, le projet occupe

les trous, nait des cendres de ses prédéces-

seurs. Un fil, un scénario, un parcours est-

ouest, une architecture éclatée, à échelle de

la ville dont elle se nourrit. A la limite entre art

et architecture, chaque volume construit est

issu d’une recherche spatiale, portant à la fois

sur l’existant proche et lointain, sur l’ histoire

de la parcelle, sur la place de la parcelle dans

le parcours architectural, les dispositifs d’ap-

proche, d’entrée, de découverte et de mise en

interaction des œuvres avec le bâti.

La simplicité ne naît que dans l’enchevêtre-

ment, le fourbi, le capharnaüm. Elle y subsiste

en tant que telle, parce qu’elle questionne ce

qui l’entoure, parce que la simplicité formelle

ne peut pas réduire la portée du sens. L’enjeu

architectural est donc d’atteindre cette force

brutale et subversive de l’art par la plus grande

économie de moyen.

Angélique Merel Directeur d’études: Laurent Reynès

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Lieu de vie pour un voyageur immobile

S’inspirant de la vie de l’écrivain Henry David Thoreau, le projet propose la création d’une petite

structure, située en Franche-Comté, où son occupant puisse se livrer aux activités manuelles et

intellectuelles.

La problématique générale de ce travail ques-

tionne sur la façon dont on devrait construire

pour une personne souhaitant vivre une vie

simple en rapport avec la nature, à la manière

de Thoreau.

Quels espaces, quels matériaux ?

Ceci implique de s’interroger sur la façon dont

ce projet, devra dialoguer avec son environne-

ment proche et lointain. Pour cela, il convient

de définir les rapports que l’occupant entre-

tiendra avec son environnement, en fonction

du temps ou de ses activités.

Ainsi, on peut établir deux types de rapports

à créer entre le projet et le site naturel. Le

premier est un rapport direct et actif tandis

que le second est plutôt un rapport indirect et

contemplatif ou méditatif.

Certains espaces, abritant des activités plutôt

manuelles, sur des temps courts permettront

alors un contact direct avec la nature proche et

seront généreusement ouverts sur l’extérieur.

Ils seront conçus comme un ou des espaces

de transition entre deux espaces extérieurs.

L’objectif est de s’y sentir abrité, protégé par

les éléments architecturaux, mais pas en rup-

ture totale avec l’extérieur. D’autres espaces,

plutôt dédiés à des activités intellectuelles, sur

des temps longs, seront plus enveloppants,

plus retirés, et sans doute plus en relation

avec des vues lointaines ou des espaces pro-

tégés. L’occupant devra percevoir cet espace

comme un cocon protecteur, duquel il pourra

se détacher des préoccupations quotidiennes.

Cet espace sera comme à distance du site, en

apesanteur au dessus du terrain tout en res-

tant en lien avec lui.

La conception des espaces, à travers les hau-

teurs, les ouvertures, etc. doivent traduire ces

différents rapports. Les matériaux utilisés par-

ticipent également à la perception de l’espace.

L’idée est alors d’utiliser des matériaux du site,

ou de son environnement proche, pour créer

des ambiances particulières, la pierre et le

bois étant très présents sur le site.

Petite surface et sensation d’espace.

Le projet se développe sur une petite surface

afin de répondre aux principes de simplicité,

d’économie et de respect de l’environnement

induits par la problématique générale. Cepen-

dant, il est nécessaire que l’on ne soit pas

restreints ou contraints par cette petite sur-

face. C’est pourquoi il est important que l’on

éprouve une sensation d’espace à l’intérieur

du projet. Cette sensation peut être obtenue

si les espaces sont conçus de façon à ce que

l’on ai toujours quelque chose de nouveau à

découvrir : le but est de créer un lieu où, mal-

gré la simplicité des formes et des circulations,

l’occupant n’embrasse pas d’un seul coup

d’oeil tout l’espace. La fuite d’un mur, la vision

d’une ouverture… sont autant d’éléments per-

mettant de donner cette sensation d’espace.

En règle générale, l’idée est donc de créer

un projet qui s’enroule sur lui-même tout en

créant du lien avec l’extérieur : un projet qui

appelle vers l’intérieur pour ensuite s’ouvrir

vers l’extérieur.

Marion Mougey Directeur d’études: Dominique Laburte

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Renouvellement urbain du site de la caserne Ganeval à Strasbourg

Entre le musée d’art moderne et le boulevard de Nancy. Projet de renouvellement urbain du quar-

tier du Faubourg Blanc à Strasbourg, comprenant des logements, un équipement de quartier et un

jardin public.

Le constat est que le quartier du faubourg

blanc n’est pas assez valorisé et présente une

réelle incohérence spatiale et sociale. Malgré

tout le quartier possède d’énormes intérêts et

atouts à l’échelle de la ville. Le principal choix

est d’intervenir sur le site stratégique de la ca-

serne Ganeval qui créer une barrière entre le

faubourg et la ville. Il est actuellement occupé

par un « avatar du mouvement moderne »

du concept de l’ilot autonome, juxtaposé au

schéma de la ville classique constitué d’ilots

continus. Le but du projet est de requalifier

ce fragment de ville, en partant de la Gen-

darmerie départementale et en revisitant des

fonctions existantes de manière à répondre

aux évolutions permanentes de la ville. Les

potentialités du site permettent de générer

des liaisons, des connexions et de créer des

percées visuelles et offrir un nouveau paysage

urbain aux réponses d’aujourd’hui. Le princi-

pal objectif du projet est de proposer un lieu

ouvert et structurant pour la vie du quartier, de

générer de l’équilibre entre des équipements

fort et le reste du quartier, d’offrir des espaces

et des services de mixité sociale et spatiale.

Jean-Jacques Mulliez et Sevgi Tekin-Steinberger Directeur d’études: Pierre Vercey

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Insertion d’une architecture viti-vinicole dans un site remarquable

Projet d’aménagement d’un champ de vignes sur la colline de la Motte à Vesoul, avec les bâtiments

d’exploitation (culture et vinification), ainsi que des espaces d’accueil et de vente.

La principale difficulté architecturale sera de

s’inscrire dans un site entre urbain et rural; la

colline de la Motte étant au coeur de la ville, on

composera avec cette forme urbaine. Parallè-

lement, la situation est exemplaire pour fournir

à cette coopérative une portée symbolique,

une image de « marque des vins » au travers

des mêmes valeurs que celles du château. Il

s’agit donc de concevoir l’ensemble dans un

paysage actuellement en friche en prenant en

compte les questions de l’échelle, de l’acces-

sibilité et de la matérialité.

Les éléments du programme :

- aménagement d’un champ de vignes de

11ha,

- entrepôt/stockage,

- locaux d’exploitations (pressoir, cuve de

vinification, élevage en fût et en bouteille,

embouteillege),

- salle commune des adhérents

- bureaux de gestion, espace d’accueil des

visiteurs,

- salle de dégustation et de vente,

- local de maintenance.

Ce programme viti-vinicole aura pour princi-

pales fonctions la fabrication (culture et vini-

fication), l’accueil et l’information.

De plus, entre ceux qui accordent une im-

portance croissante au travail de laboratoire

et ceux qui pensent que le terroir doit gar-

der sa place privilégiée, il s’agit de transcrire

une architecture qui ne soit pas neutre. C’est

cette dernière qui saura mettre en valeur le

processus de fabrication et l’attention portée

au stockage lors du vieillissement, mais c’est

elle aussi qui établira le type de relation que

la vigne entretient avec le lieu de sa métamor-

phose. C’est pourquoi la conception d’un chai

porte plus qu’aucun autre projet la question

du rapport à la fois physique et symbolique de

l’architecture à son environnement. Il est à la

fois un lieu culturel, de production, de vente et

de tourisme, un laboratoire et un musée.

Méthode de travail :

1. Lire et exploiter le potentiel du site,

2. Comprendre la viticulture pour mieux l’inté-

grer au site,

3. S’inscrire dans une logique durable, c’est-

à-dire utiliser des matériaux locaux et projeter

une structure potentiellement autonome en

énergie.

Laura Narbey Directeur d’études: Jacques Rizzotti

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L’architecture dans les centres de secours de sapeurs-pompiers

Projet de caserne de pompiers à Mulhouse et dont l’image se veut en corrélation avec la fonction.

Michaël Nisslé Directeur d’études: Thierry Rey

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Revitaliser les territoires ruraux

Projet de centre culturel implanté à Lutzelhouse (Bas-Rhin), mais au service de la vallée de la

Bruche. L’attention est portée sur l’efficacité énergétique du bâtiment.

Les territoires ruraux restent souvent en

marge des grandes agglomérations, de par

leur éloignement géographique. La Vallée de

la Bruche, située à 45 km de Strasbourg, en

fait la preuve. Son éloignement géographique

engendre aussi son éloignement culturel. En

effet, pour la plupart des communes rurales,

les équipements culturels sont peu présents,

alors que la culture estessentielle pour l’épa-

nouissement personnel de tout individu et

génératrice de lien social.

L’équipement s’implante dans la commune

de Lutzelhouse, qui tend à se développer. le

centre culturel se situe en position d’entrée de

ville, à proximité de la gare, de la route prin-

cipale et à l’intersection de la nouvelle zone à

densifier et l’ancien quartier de la gare/zone

artisanale. Une approche historique est traitée

en conservant un mur de grès, qui consti-

tuaitanciennement une enceinte. La prise en

compte du chemin de fer dans l’implantation

du projet oriente d’avantage l’accessibilité à

l’équipement par le réseau de transport en

commun. Par son emplacement et sa situation

dans la commune, le projet ne peut s’arrêter

au centre culturel. Un projet urbain est déve-

loppé parallèlement pour constituer un en-

semble cohérent. Un axe de mobilités douces

est dessiné et va desservir tous les éléments

du quartier: logements, commerces-services,

équipements. Le tout s’articule autour d’un

espace public (place de marché, place des

festivités) qui devient le poumon du projet.

Le centre culturel traite trois éléments de

programmes qui sont réunis et fonctionnent

ensemble. Un hall commun dessert l’espace

d’exposition et la médiathèque. Le parti ar-

chitectural de l’espace d’exposition a été de

développer les espaces demanière linéaire et

séquentielle, le long du mur en grès qui déli-

mite et compose l’espace. Des patios divisent

les salles.

La médiathèque s’organise sur deux niveaux

en séparant les espaces adultes-ados des

espaces réservés à l’enfant en mezzanine. Le

café quand à lui, se situe plus en extrémité du

bâtiment dans le but de pouvoir fonctionner

indépendamment, si besoin est. Les trois fonc-

tions communiquent ensemble et s’ouvrent

entièrement sur l’espace public au Nord et sur

la rue de la gare au Sud.

Caractéristiques bioclimatiques: la forme com-

pacte, réunir les fonctions dans un seul bâti-

ment, la double orientation du bâtiment, l’uti-

lisation passive et active de l’énergie solaire,

l’isolation renforcée du bâtiment et la ventila-

tion naturelle.

Le projet est conçu entièrement autour de la

réflexion initiale sur la redynamisation des ter-

ritoires ruraux et sur l’accessibilité à la culture,

et en ayant toujours l’objectif principal de créer

un lieu convivial, pour la communauté de Lut-

zelhouse et lescommunes aux alentours. Le

but n’était pas de construire un projet phare, à

l’échelle du territoriale, mais d’être beaucoup

plusmodeste et de rester à l’échelle à locale.

Magalie De Oliveira Directeur d’études: Pierre Vercey

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Un palais de justice à Strasbourg

Projet de palais de justice à Strasbourg.

Actuellement à Strasbourg le tribunal d’ins-

tance, le tribunal civil, et le tribunal pour

enfants se disputent des locaux exigus, et les

Assisses, se trouvent même rejetées dans des

préfabriqués provisoires. C’est pourquoi j’ai

voulu travailler sur un projet répondant à un

besoin réel de ma ville.

J’ai voulu un bâtiment public riche en terme

d’usages, où les espaces de représentation,

de travail, de conciliation et de jugement se

mêleraient ...

J’ai été très attentif également à l’organisation

des différents flux qui peuvent se révéler d’une

grande complexité, notamment du fait de la

présence de détenus.

Le site que j’ai choisi présente beaucoup de

qualités pour un Palais de Justice : il est très

facile d’accès depuis Strasbourg comme de-

puis l’extérieur. Il occupe une position centrale

dans un quartier en plein développement, et

se trouve enfin sur un axe vers l’Allemagne.

La présence de l’eau est aussi un atout à ne

pas négliger et participe à la mise en valeur

de l’édifice.

Sur la façade principale de grands voiles

donnent de la prestance à un édifice dont la

fonction de représentation n’est pas secon-

daire. La trame de bureaux au-dessus de la

salle des pas perdus participe à la relation

entre les espaces de représentations et les

espaces de travail plus réservés. Le bureau

du Présidant ainsi que celui du Procureur sont

des lieux de représentation forts, facilement

lisibles depuis l’extérieur.

Pour assurer un fonctionnement interne

simple et logique, j’ai distribué les espaces

dédiés aux tribunaux pénal, civil, et pour

enfants, de manière à ce que les bureaux de

chaque service soient en liaison avec l’arrière

des salles d’audiences correspondantes. Cela

permet une lecture simple des espaces acces-

sibles au public et de ceux réservés au person-

nel judiciaire.

Nicolas Podpovitny Directeur d’études: Olivier Gahinet

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Proposition d’aménagement destiné au développement du campus universitaire du Grillenbreit et à la reconversion d’un site industriel à Colmar

Le projet sur le campus universitaire du Grillenbreit à Colmar vise à mieux le raccrocher à la ville. Il

comprend aussi l’aménagement des berges de la Lauch et la création d’un bâtiment (restaurant et centre

d’information sur les entreprises et pour les étudiants).

Le site de l’ancienne usine KIENER à Colmar,

était autrefois un lieu d’activité intense.

Devenu propriété de la ville en 1995, il accueille

depuis le campus du Grillenbreit. Celui-ci, qui est

en constante évolution, est clos, replié sur lui-

même, mal desservi et méconnu des populations

habitant les quartiers alentours. De plus, son par-

king étudiant est difficile d’accès.

Le campus est également bordé par la Lauch,

dont les berges sont aménagées à divers endroits

de son parcours dans la ville, mais totalement

délaissées sur le site.

Sur place sont aussi présents :

> le pôle formation de la Chambre de Commerce

et de l’Industrie et le Centre de Rencontres,

d’Echanges et de Formation qui proposent les

mêmes enseignements que lui.

> un ensemble d’entreprises et d’artisans occu-

pant des locaux industriels, dont une grande par-

tie est encore disponible.

> un espace musical « Le Grillen », implanté dans

l’ancienne chaufferie de l’usine, qui n’est pas mis

en valeur.

La proposition d’aménagement global du site

comporte plusieurs points :

* Prolonger la voie primaire afin d’ouvrir le cam-

pus vers la ville.

* Permettre le développement du campus en

libérant un îlot de 250m² pour la création d’un

nouveau département d’enseignement.

* Implanter un arrêt de tramway pour assurer

l’accessibilité et réduire la dépendance à la voi-

ture.

* Aménager les berges de la Lauch afin de :

> favoriser les rencontres sociales

> ajouter une nouvelle étape à la balade urbaine

> étendre les espaces verts

> faciliter l’accessibilité au « Grillen ».

* Implanter un bâtiment signal regroupant :

> un pôle « information et orientation » signalant

la nouvelle entrée du campus.

> une pépinière d’entreprises resserrant les liens

entre les acteurs principaux du site.

> un restaurant permettant l’articulation entre le

tramway et les aménagements des berges de la

Lauch.

Steeve Ritter Directeur d’études: Michel Moretti

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Un pôle de formation aux métiers des musiques actuelles

Projet de création d’un pôle d’enseignement des musiques actuelles, sur la presqu’île Malraux,

à Strasbourg.

Christine Roth Directeur d’études: Laurent Reynès

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Requalification de l’Urania à Vienne

Projet de requalification de l’ancien observatoire astronomique Urania à Vienne (Autriche). Le

socle du bâtiment est réaménagé pour permettre l’accès au Danube et les salles de spectacle sont

réhabilitées. Une surélévation sur deux niveaux est destinée à une école de musique.

Deux thématiques substantielles émanent du

projet architectural proposé : le réaménage-

ment du socle et la construction sur le bâti.

Une extension des années 1930 permet, dans

la configuration actuelle, l’accueil des visiteurs

et abrite la billetterie. Le promeneur parvient

ensuite dans un hall qui annonce la salle

de cinéma. Le bâtiment offre une situation

stratégique puisqu’il se situe à la croisée du

Ring (boulevard de cinq voies) et de la Prater

Strasse (boulevard de quatre voies).

À dire vrai, cette situation stratégique n’est

autre qu’un des nœuds gordien de ce bâti-

ment. Les spectateurs doivent être protégés

de cette circulation démesurée. Une cour

anglaise vêtue d’arbres et de plantations, dis-

simulée en deçà du sol naturel, apportera le

calme et la sérénité escomptés. L’entrée s’éta-

blira entre les deux salles de spectacle et pro-

posera une vision séduisante tout à la fois sur

la cafétéria et sur le canal du Danube.

Côté Est, cette première entrée est destinée à

la salle de spectacle principal. Côté Ouest, la

salle de spectacle aux dimensions plus modé-

rées se dote d’une entrée. Côté Nord, l’école

de Musique bénéficie d’un accès marqué par

les anciennes façades.

Les deux salles de spectacle transcrivent

une dualité d’atmosphère et sont le reflet de

l’ubiquité générale du projet. Le dédouble-

ment peut-être est-ce là toute l’ardeur du pro-

jet ? Ubiquité des atmosphères, dualité des

époques, dédoublement du bâtiment…L’am-

bivalence de l’ambiance des salles de spec-

tacle n’est que le prolégomènes de la dualité

provoquée par ce projet.

L’actuelle salle de cinéma de 270 places sera

transformée en une salle de spectacle tan-

dis que l’ancien théâtre de poupée situé au

sous-sol se changera en une obscure et mys-

térieuse salle de jazz.

La surélévation célèbre et estime l’allure du

bâtiment existant. Une fine toiture en inox

brossé se trace sur les épaisseurs des cor-

niches du bâtiment et suscite une ligne légère

et effilée au-dessus du bâtiment sans agitation

aucune du paysage. Un auditorium doté d’une

double hauteur enfantera dans la toiture une

courbe, dialoguant subtilement avec la tour

existante.

L’école sera affublée d’une peau double en

verre blanc cintré et d’un verre devenant

transparent par endroit, quand les vitrages le

sollicitent. Et cette peau de susciter l’illusion

d’un rideau.

Une structure en acier posée sur la structure

existante constituera le squelette de la surélé-

vation. Les portiques permettront un aména-

gement souple de l’espace.

Le troisième niveau de l’Urania sera évidé et la

petite école de Musique sera élevée en recul

afin de dessiner une coursive, sorte d’entre-

metteur entre l’ancien et le nouveau. Les

promeneurs, amateurs de Musique, de pay-

sages, de photographies, pourront rejoindre la

coursive et la terrasse attenante pour jouir du

tableau de la ville à travers le cadre imposé

des percements existants et persistants.

La toiture en inox brossé se transforme à

l’apparition de la coursive en un verre gris

intégrant des brises soleil pour apprivoiser la

lumière naturelle.

Manuel Stamenkovic Directeur d’études: Thierry Rey

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Centre funéraire

Projet d’un centre funéraire à Strasbourg, composé d’un funérarium, d’un crématorium et d’un

columbarium au sein d’un jardin du souvenir.

« L’homme n’a qu’un mal réel : la crainte de

la mort. Délivrez-le de cette crainte et vous

le rendrez libre. » François René de Cha-

teaubriand

De nos jours, dans la grande majorité des cas,

on meurt en dehors de chez soi : à l’hôpital

(58% en janvier 2010), en maison de retraite

ou médicalisée. Les funérariums ont donc la

tâche difficile et délicate de prendre le relais

en offrant une ultime visite au mort dans un

lieu neutre, institutionnalisé et inconnu des

proches. Il faut donc tenter de compenser

cette absence de repère. Il est important d’es-

sayer de recréer des espaces capables d’être

les refuges temporaires de ces petites commu-

nautés et favorisant l’expression de la solida-

rité humaine. Il faut rendre possible l’échange

de souvenirs, de condoléances dans des lieux

qui ne favorisent pas à première vue ces rela-

tions. Les funérariums n’arriveront jamais à

retranscrire l’univers du défunt, il faut donc

chercher à compenser ce manque en propo-

sant des espaces peut être plus propices au

recueillement, à la méditation personnelle et

à l’échange.

Le rite remplit une fonction thérapeutique

nécessaire à l’équilibre mental des survivants.

Il permet à la fois de commencer un travail de

deuil, mais aussi de déculpabiliser par rapport

au mort. Il est vécu comme une obligation

pour se mettre en règle avec le mort et demeu-

rer en paix avec lui.

Cependant, dans notre société, la part accor-

dée au rite s’est considérablement réduite.

Et cela est la résultante de plusieurs facteurs :

- La vie urbaine s’est transformée et de nou-

velles contraintes sont apparues (contrainte de

temps, d’espace, de rentabilité…)

- Le développement exceptionnel des moyens

de locomotion a permis une plus grande mobi-

lité des personnes qui se trouvent être parado-

xalement de plus en plus éloignées.

- La limite financière

- La technique de la crémation ne possède

aucune richesse symbolique : la destruction

du corps est très rapide (1h à 1h 30). Un rituel

reste à inventer puisqu’aujourd’hui l’opéra-

tion consiste seulement en l’enfournement,

le balayage des cendres, et une remise plutôt

brutale de l’urne à la famille.

Parallèlement, on se trouve en Face d’un

processus de laïcisation amorcé en 1905 en

France, et l’on est en droit de se demander

quelle place occupe la spiritualité dans notre

société. Laïcité et spiritualité cohabitent-ils

de manière harmonieuse ? Accorde-ton une

place suffisante à la vie spirituelle ?

Mais aussi, de tous temps, lors d’un décès,

se pose la question de la succession et des

questions matérielles et financières empiètent

sur le temps spirituel. Beaucoup de décès

sont donc malheureusement la cause de po-

lémiques et de conflits d’intérêt en terme de

droits de succession et d’héritage.

Le funérarium est un élément important dans

l’accompagnement de la famille à effectuer

son travail de deuil. L’architecture a pour en-

jeu la mise en relation des personnes venues

veiller le défunt. Il s’agit d’un moment fort

d’échanges et de partage.

Marc Steinmetz Directeur d’études: Pierre Vercey

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Regards croisés. Fondation d’art contemporain et centre sportif à Marseille.

Le projet vise à faire dialoguer culture corporelle et culture mentale au travers d’un bâtiment com-

posite à Marseille. La fondation d’art contemporain et le centre sportif fonctionnent séparément,

mais ont des espaces d’échange.

Dans le premier arrondissement de Marseille,

j’ai choisi de créer un équipement de quar-

tier, où dialoguent culture corporelle et culture

mentale. Ce projet est une expérience dont

l’enjeu est de faire interagir les deux types de

visiteurs. La fondation d’art contemporain et le

centre sportif, fonctionnent globalement sépa-

rément, mais échangent des regards et par-

tagent certains espaces clés comme l’accueil

et le dernier niveau.

Une nouvelle dynamique urbaine.

Sur une parcelle en longueur, (qui accueille à

l’heure actuelle un parking payant), j’ai choisi

de développer mon bâtiment composite sur

la moitié Nord. La cour urbaine ainsi libérée

conserve la respiration dans le quartier. La fa-

çade sud, en relation directe avec le contexte

urbain, donne à voir ce qu’il se passe dans

les deux entités du bâtiment : d’une part, les

sportifs sont mis en scène et d’autre part les

visiteurs de la fondation empruntant la circu-

lation verticale principale sont mis en vitrine.

Les deux entités:

Le L majuscule et le l minuscule.

L’architecture du lieu offre une lisibilité parti-

culière des deux entités. Le rez de chaussée

est le niveau commun entre les deux groupes

d’espace. Un bar et sa terrasse accessibles au

public donnent vie au cœur de projet. Le bâti-

ment est complètement recouvert d’une peau

céramique colorée et vibratoire qui reflète la

vie et la dynamique internes du projet. De part

et d’autre du vide central, deux boîtes noires

encadrent de larges baies vitrées qui cadrent

sur l’espace fitness-musculation et une des

salles de l’exposition permanente.

Regards. Provocation.

Mon projet s’articule autour d’un antagonisme

brutal et poétique : Aux moyens de cadrages

entre les deux bâtiments en vis à vis, le pro-

jet fait cohabiter le personnage primitif et la

demoiselle raffinée. L’exposition permanente

met en scène des œuvres où le corps est mal-

traité, manipulé, mis en porte à faux. Le jeu

scénographique du musée permet un regard

inquisiteur sur les corps des aficionados du

centre sportif. La terrasse panoramique du

projet est aussi un lieu de confrontation entre

les deux types de public : Sous le regard

de Notre dame de la garde, cohabitent les

visiteurs de tout le centre ainsi que d’autres

occupants très particuliers : les super-héros

qui ont pris un coup de vieux : Superman en

déambulateur, Wonder woman un peu moins

tonique... Par cette exposition et plus globale-

ment ce projet qui met en scène le sportif et

son corps, le sportif et l’image de son corps, le

visiteur et son corps et celui de l’autre, je veux

instaurer une gêne, un questionnement vis-à-

vis des œuvres contemporaines et la société

d’aujourd’hui en instaurant un lien visuel entre

la production des artistes et le monde réel.

Que la fondation soit le théâtre d’un jeu qui

le dépasse.

Elise Vaucher Directeur d’études: Jacques Rizzotti

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Maison des collines sèches à Westhalten

Projet d’une maison de la nature à Westhalten (Haut-Rhin), destinée à faire découvrir le milieu

naturel tant aux enfants qu’au grand public. Son architecture s’intègre au vignoble environnant.

Réflexions préliminaires : Il s’agit d’« Espace

Commun» et de son/ses modes d’«Habiter»...

Orientation vers le choix du sujet : Comment

mieux habiter l’espace commun initial (=pla-

nète Terre) ? Pour respecter et agir de façon

plus durable, il est nécessaire de connaître

et de comprendre les mécanismes et enjeux

divers... Comme le dit P. Madec, « la culture

est le vecteur de déploiement pérenne de la

révolution écoresponsable » Le projet et son

environnement (patrimoine historique et na-

turel, culture locale...) sont vus comme des

outils pédagogiques. Situé au cœur des col-

lines sèches de la région de Rouffach, cette

maison de la nature permet de faire décou-

vrir ce milieu naturel particulier et sensible à

des enfants (par le biais d’ateliers ou classes

découverte...) ou au «grand public»... En sai-

sissant les enjeux locaux on peut mieux appré-

hender les enjeux globaux...

En terme d’architecture, ce projet «paysage»

soulève des enjeux d’implantation et d’inté-

gration au site. Comment mettre en valeur son

environnement exceptionnel ...? Quels maté-

riaux, quels modes constructifs... pour quelle

architecture...? La question du rapport au site

sera appréhendée de façon variée, impliquant

notamment un travail sur l’ouverture, les ca-

drages, les filtres et seuils, les continuités, les

dénivelés du terrain naturel...

Le terrain se situe au dessus du village de Wes-

thalten, sur un versant sud. Entouré de vignes

et facilement accessible depuis le village, il

offre un panorama sur les collines sèches, la

vallée noble, la plaine et les crêtes vosgiennes.

Le site et les particularités du terrain guident

et calibrent le projet qui met en scène les élé-

ments naturels du site. Ainsi, la topographie

du terrain naturel est conservé et conditionne

l’implantation et la définition des 2 niveaux.

Les rangs de vignes donnent la direction

d’implantation et le rythme des portiques. Le

jeu graphique de pleins et vides réinterprète

le patchwork paysager du site. Pensé de façon

apparentée au « Land Art », le projet joue sur

l’imbrication « Artefact/Paysage » et les fait

dialoguer. Le verger est réhabilité et gagne

en surface sur les vignes. Le volume bas est

plutôt dans un mimétisme avec le lieu, rythmé

par ses portiques et animé par les arbres du

verger. Le volume haut s’affirme et signale le

projet. De l’intérieur, le canon à vue projette

l’utilisateur dans le panorama. L’objectif n’est

pas de se fondre dans le paysage, ni de le

dominer mais de créer un dialogue site/projet.

Côté route, l’interruption des vignes et les por-

tiques marquent l’entrée. L’aile basse, destinée

au grand public, joue sur les transparences.

Elle se traverse et débouche dans le verger.

(Vision linéaire/parcours sinueux ) Le parcours

offre une majorité d’espaces d’expositions per-

manentes sur l’histoire et les enjeux du site,

et d’expositions temporaires sur des thèmes

environnementaux, ou l’écologie au quoti-

dien par exemple. Le volume haut s’implante

parallèlement aux rangs de vignes. Il accueille

des classes découverte à la journée ( 2 à 3 en

groupes, par thèmes). C’est une sorte de base

pour partir explorer les collines. Les enfants

sont sensibilisés aux thématiques et le point

ainsi qu’un approfondissement des notions y

sont faits au retour de ballade. (Départ/ retour

par accès indépendant au nord).

Célia Wawretschka Directeur d’études: Etienne Falk

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Un prieuré bénédictin dans les Vosges du Nord

Projet d’un prieuré accueillant du public en quête de ressourcement, à proximité de la ferme du

Gimbelhof à Lembach (Bas-Rhin).

Dans un monde en crise, marqué par la ra-

pidité et le stress, nombreux sont ceux qui

éprouvent le besoin de se ressourcer spirituel-

lement ou simplement de marquer un temps

de pause. Entre besoin de silence, de médita-

tion ou de rituels, les motivations sont diverses

pour se mettre à la recherche d’un lieu hors

du monde, de son bruit, de sa consommation.

Contrairement à ce qui est annoncé par un

projet de Prieuré Bénédictin, l’enjeu n’est pas

de travailler sur un sujet religieux. Il semblerait

qu’une structure monastique réponde le plus

adéquatement aux besoins et choix de vie ex-

primés. Le centre du sujet est prioritairement

celui du ressourcement, de la méditation.

Le site est par conséquent un composant

déterminant du projet. La forêt de Lembach,

dans les Vosges du Nord, constitue un écrin

de verdure et met à distance le monde urba-

nisé.

La particularité du site du Gimbelhof réside

dans la ferme d’architecture traditionnelle

existante. Celle-ci présente des qualités qui,

associées au projet, permettent à l’ensemble

un fonctionnement cohérent. En effet, le prin-

cipe bénédictin de la prière et du travail, peut

être mis en application. La ferme sera donc le

lieu du travail physique et manuel, alors que

le prieuré proprement dit, sera le lieu de la

prière, du travail spirituel et intellectuel.

Contrairement à un ermitage, un prieuré se

veut hospitalier, favorable à l’accueil du public.

La contiguïté avec une structure laïque habi-

tée symbolise donc l’ouverture au monde. Le

projet peut donc se décliner en espaces de vie

où s’expriment les désirs opposés d’ouverture

et d’intériorité qui caractérisent la vie monas-

tique.

Le programme qui en découle reste à échelle

modeste, se divise en locaux de travail et acti-

vités «profanes» dans la ferme existante, et en

espaces dédiés à la vie monastique dans l’édi-

fice projeté. Un intérêt particulier sera porté à

la question de la perception : la qualité de la

lumière, de la vue, du son et de l’espace, sont

en effet, un enjeu majeur pour un tel projet.

Noémie Zirnheld Directeur d’études: Dominique Laburte

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acJury

Didier LAROCHE Représentant UEM 221*Alexis MEIER Enseignant autre UE

Richard SCOFFIER Enseignant extérieur (ENSA Versailles)Florence SARANO Enseignant extérieur (ENSA Marseille)

Jean-Frédéric LUSCHER Personnalité extérieureBruno KUBLER Personnalité extérieure

Roger SOME Personnalité extérieure (HDR)

Directeur d’études selon étudiant

* UEM 221: Unité d’Enseignement du cycle master de préparation du PFE

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architecture et complexitéDurant des siècles, la production archi-tecturale s’est répartie principalement entre deux courants : l’un, à dominante théorique, visait à constituer l’architecture comme un champ de savoirs, suscep-tible de modifications, mais reposant sur des principes partagés qui remontent au premier traité d’architecture connu, celui de Vitruve. C’est ce qu’on peut appeler le courant classique, dans lequel le discours tient une place aussi importante que le dessin. L’autre courant, d’une certaine manière anti-classique, constitue un refus de la règle, de la norme, mais il prône égale-ment une approche sensible à la nature et aux processus complexes du vivant (architecture organique). On a coutume de constater dans l’histoire de l’architec-ture, une alternance du poids de chacun de ses courants, le classicisme triomphant durant l’antiquité, la Renaissance ou l’époque 1750-1850, le courant opposé se révélant au moyen-âge, au siècle baroque et autour de 1900.Contrairement aux apparences, le Mou-vement Moderne n’a pas échappé à cette dichotomie. Le Bauhaus d’un côté, le cou-rant expressionniste de l’autre, sont deux exemples parmi d’autres de la coexistence, à la même époque et dans le même pays, de ces deux approches contradictoires. Le Corbusier est un des rares exemples parmi les maîtres modernes à avoir puisé son inspiration dans l’une et l’autre de ces approches, l’approche rationaliste et l’ap-proche lyrique.Remise en cause dès la fin des CIAM, la doctrine moderne a enfanté d’un pis-aller (post-modernisme) qui aura, malgré sa pauvreté formelle, au moins eu le mérite de poser la question de la complexi-té (Venturi).

Les mutations politiques (fin de l’opposi-tion duale Est-Ouest), économiques (crise et mondialisation), sociales (éclatement du modèle familial), technique (avène-ment de l’ère informatique), la prise de conscience écologique, sont autant de bouleversements qui rendent caduque la volonté de croire en un ordre de l’archi-tecture, qui serait lié à une organisation sociale dont on constate qu’elle est sans cesse remise en question.Dans ce contexte, ce ne sont pas les cer-titudes ni même les principes dont nous avons besoin, mais de la capacité à ap-préhender le monde dans sa complexité et son évolution constante.Prendre la mesure de ces mutations, prendre en compte la multiplicité des inter-venants dans les processus actuels d’orga-nisation et de construction de l’espace, sont une nécessité sans laquelle l’archi-tecte risque de ne plus être en phase avec ses interlocuteurs. L’architecture n’existe plus (si tant est que cela eut lieu) en tant que discipline autonome, malgré son obs-tination, en France, à vouloir camper dans le domaine du ministère de la Culture, loin des autres disciplines de la recherche et de la création.Le domaine Architecture et Complexité a pour ambition d’offrir un lieu de prise en compte de ces nouvelles données, igno-rant les anciennes querelles de chapelle aujourd’hui dépassées. Il cherche à res-ponsabiliser et autonomiser l’étudiant en lui permettant de développer, dans un contexte qu’il aura développé au travers du travail de séminaire, sa capacité à traiter le projet d’architecture comme un creuset des problématiques, un récep-tacle des contradictions assumées.

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Le viaduc comme charnière entre le port et la ville

Le projet vise à redynamiser une friche industrielle, séparée du reste de la ville d’Izmir (Turquie)

par des infrastructures ferroviaires et routières. Le viaduc qui permet d’y accéder devient le support

d’une tour comprenant des espaces d’accueil et d’exposition, un complexe hôtelier et des bureaux.

Utiliser et requalifier un ouvrage d’art inachevé

comme charniére entre le port et la ville. En

effet, le viaduc se situe entre le port et une

friche industrielle au nord de Konak. Cette

friche industrielle d’Umurbey est coupée de la

ville par des infrastructures routières à l’est et

au nord, puis une infrastructure ferrovière à

l’ouest, formant ainsi un territoire en triangle

en plein centre d’izmir.

Le projet consiste à redynamiser ce territoire

en utilisant le viaduc comme support à une

architecture comprenant un programme com-

plexe à définir en fonction des enjeux (écono-

mique, culturel et social). En se fixant comme

objectif une relation avec le port et la ville puis

developper un parc urbain qui fait grand dé-

faut à Izmir.

Aujourd’hui la zone industrielle d’Umurbey

connait de nombreux changements, mais pa-

radoxalement bien qu’elle soit au centre, elle

est coupée de la ville par des infrastructures

lourdes.

La première étape est de recenser les ou-

vrages à garder et effectuer des changements

ou des sacrifices pour un meilleur développe-

ment, comme la gare d’Alsancak.

La deuxième étape est de développer un projet

urbain sur la friche industrielle tout en conju-

gant les orientations Est-Ouest, Nord-Sud

La troisième étape est celle de l’édification du

batiment en incluant les notions de mobilité

douce et d’aménagement paysager.

Ernaël Akturk Directeurs d’études: Dominique Coulon, Volker Ziegler

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Un dojo comme paysage

Projet de création d’un dojo - centre d’enseignement du judo et des arts martiaux- à Strasbourg, sur

le site du Heyritz. Son intégration paysagère et urbaine dans l’espace public favoriserait la mixité.

Pour mon PFE, je souhaiterai travailler dans

un premier temps à l’échelle urbaine et paysa-

gère, puis à l’échelle architecturale.

Pratiquant le judo, je sais qu’il manque à

Strasbourg un dojo permettant d’accueillir

des compétitions de niveau départemental à

interrégional. Je propose donc de développer

à l’échelle architecturale, un dojo régional.

J’aimerai qu’il ne serve pas qu’à la pratique

du judo car sur un tatami, on peut pratiquer

d’autres arts martiaux (jujitsu, taiso, aïkido,..)

mais aussi du yoga, ou de la gymnastique de

type remise en forme… Je souhaiterai égale-

ment qu’il soit intégré dans un ensemble plus

complexe regroupant d’autre programme de

sport (gymnase, rowing club…), les bureaux

de la ligue d’Alsace de judo. Il pourrait ac-

cueillir d’autres programmes sans rapport

avec le sport (hôtel, auberge de jeunesse, salle

d’exposition) pour favoriser une mixité et assu-

rer une activité constante

Travaillant pour mon mémoire sur le thème

de la mixité, j’aimerai développer cette théma-

tique dans le projet. La mixité est un thème

en vogue qui paraît être la solution à tous les

problèmes des villes. Elle est souvent traitée à

l’échelle bâtiment, cependant, la simple jux-

taposition de logements différents pour des

catégories sociales différentes, ne paraît pas

être suffisante car elle engendre peu de rela-

tions sociales.

La mixité est peut-être plus à penser comme

une variable dans l’espace mais aussi dans le

temps. L’espace public est peut être l’endroit

le plus approprié pour la mixité car il appar-

tient à tous. Son aménagement peut favoriser

la mixité. La mixité sociale peut être quelque

chose de ponctuel, associé à un évènement,

un équipement public. Les gens échangent

plus facilement lorsqu’ils ont des points en

commun, une raison de se rencontrer.

Je souhaiterai travailler sur la mixité ponctuelle

en développant au niveau architectural, le

dojo qui en rapport avec l’espace public favo-

riserait la mixité et organiserait le plan urbain

et paysager. Lors d’évènements, il rassemble-

rait des personnes de milieux différents, et

de catégories sociales différentes autour d’un

point commun.

Facilement accessible depuis l’autoroute A4,

bien desservi par les transports en commun,

proche du centre-ville, le site du Heyritz à

Strasbourg permettrait aisément l’accueil d’un

dojo régional. De plus, il est situé à quelques

minutes du lycée pasteur, où étudie la plupart

des sports études judo.

Tout en étant accessible, et proche de la ville,

le site est enclavé par différents réseaux, le ca-

nal et l’hôpital civil, créant une mise à distance

de l’émulsion de la ville, favorable à l’esprit et

à la pratique du judo.

De plus, le site est un des derniers grands

espaces verts dans Strasbourg, que j’aime-

rai conserver en un parc urbain, dont le dojo

serait un des éléments spécifiques.

Audrey Beri Directeur d’études: Dominique Coulon

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Casablanca, un paysage sonore

Restructuration de la tranche côtière sud-ouest.

Projet d’un centre culturel à Casablanca (Maroc).

Se situant au Nord-Ouest du Royaume du Ma-

roc, la ville de Casablanca a su développé son

maillage à travers le temps. l’arrivée du Protec-

torat Français en 1912 a collaboré à l’écriture

de son Histoire et a légué tout un panel patri-

monial regroupant une pluralité de domaines

dont l’architecture. Cela dit, l’indépendance

du 2 Mars 1956 a non seulement offert une

identité Maroco-Marocaine, à l’instar de Fran-

co-Marocaine, à la ville de Casablanca, mais a

démontré que le suivi des travaux abandonnés

par les colons français allait poser plusieurs

contraintes. Une contrainte au niveau écono-

mique, d’où la marocanisation des entreprises

du secteur privé, une contrainte sociale qui

entrevoit l’émancipation de la femme maro-

caine, une contrainte urbanistique et architec-

turale qui énonce un entretien du patrimoine

et un suivi de chantier des plans directeurs

mais encore une contrainte plus périlleuse

et qui est celle de la «détronisation» de la

culture. Pour résumer ceci, la culture maro-

caine, comme toute autre culture issue d’un

pays ayant connu la colonisation, est scindée

en deux schémas: un schéma occidentaliste

qui se veut évolutif pour la société et un autre

figé sur des fondations dogmatiques (tradi-

tions, religion) et qui engage le marocain de

ne point trop penser de peur de désenclaver

la liberté «déguisée» d’expression. Ce faisant,

mon intérêt vers «la maladie de la culture» au

Maroc et plus précisément à Casablanca s’est

manifesté lors des tentatives d’organisations

événementielles dont le principal souci était

de se procurer un lieu où les Casablancais

puissent y assister et pour que les artistes fi-

nissent par promouvoir leur art. Mon intention

est de leur créer un complexe culturel incluant

à la fois des lieux de scène qui mettra en avant

la culture marocaine. L’assiette géographique

accueillant celui-ci se situe sur la tranche

côtière Sud-Ouest de Casablanca. Le choix du

site exprimera une approche phare d’un projet

qui se veut emblématique à l’exemple de la

Casa Da Musica à Porto par l’architecte Rem

Koolhaas. Pour conclure, le sujet en soi défen-

dra le besoin d’ouverture des Casablancais ou

Marocains et n’essaiera aucunement de cibler

l’absentéisme des fonds et les aides pour ali-

menter cet univers mais rendra hommage aux

efforts déployés par ceux dont la volonté rime-

rait avec authenticité.

Mayssoun Besri Directeur d’études: Dominique Coulon

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Un quartier parc

Réaménagement des quais de l’Ill et création d’un quartier parc sur le bassin Heyritz.

Projet d’aménagement du bassin du Heyritz à Strasbourg, Un bâtiment s’y déploie, comprenant un

Pôle paysage (lieu d’enseignement avec des espaces ouverts au public) et des logements.

L’Ill est un élément structurant de la ville, elle

possède un fort potentiel paysager, notam-

ment en ce qui concerne les espaces de

détente et de promenade. Néanmoins, le mor-

cellement du bâti, les coupures sur la prome-

nade le long de l’eau, ne rendent pas attractif

cette partie de la ville. De plus, ce quartier crée

une réelle frontière entre Neudorf et le centre

Strasbourg. Cette coupure est accentuée par

la présence de la Route du Rhin qui entraÎne

des nuisances en terme de pollution et de

niveaux de bruits.

Il s’agira de redonner à ce quartier une vraie

identité, notamment grâce à la coulée verte

(respiration urbaine) et à la présence de l’eau.

Revaloriser, retisser, intégrer, rendre acces-

sible, mixifier, rassembler, attirer.

Les enjeux à prendre en compte : lien social,

réinsertion, loisirs, espaces de respiration,

économie, transports (voiture, tram, fluvial),

culture, accessibilité, tourisme, éducation, lo-

gements, densification, mixité, rapport à l’exis-

tant, le paysage, commerces et la formation.

Démarche urbaine : Entre continuation ur-

baine Nord /Sud, grâce au retissage urbain et

une continuité paysagère Est/Ouest, pour valo-

riser l’attractivité paysagère de la zone :

. Création d’une continuité piétonne et paysa-

gère le long de l’Ill.

. Développement du bateau-bus pour offrir

une circulation plus douce, et avoir une nou-

velle temporalité.

. Création de pôles de compétences le long de

l’Ill, ainsi, le Bassin Heyritz est tourné vers le

paysage. En effet, ce site est historiquement,

un lieu d’agriculture (jardins ouvriers et zones

agricoles hors des murs d’enceinte de Vau-

ban).

. Retissage urbaine, Essai de Master Plan pour

rendre plus cohérent ce quartier, travail par

touche ponctuelles, travail avec l’existant.

Recentrage sur le quartier parc Heyritz :

Créer un programme qui répond à la logique

du concept de quartier parc....

Des infrastructures à forte identité paysagère:

école de paysage, halle de commerce, le

parc…

Le projet de quartier est constitué de quatre

entités des doubles coques, la basse regrou-

pant les infrastructures publiques et la supé-

rieure contient les logements et des espaces

de promenades. Ici, ces 4 bâtiments créés

le parc, on minimise l’impact au sol des bâti-

ments. Constitués en Deux parties : coques

logements et promenades et coques basses

infrastructures publiques. S’accompagnant

de places en creux regroupant les parkings en

vitrine et les commerces de proximité. Chacun

de ces éléments sert à créer du parc, offrir de

la déambulation et de la surprise. Les coques

sont franchissables soient par le dessus soit

par le dessous.

Développement architectural : Le pôle pay-

sage s’enroulant autour de la serre tropicale

et l’école avec la problématique d’une classe

maximale.

Anaïs Bleuzen Directeur d’études: Dominique Coulon

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Une fondation d’art

Nouveau caractère pour un matériau et un site industriel.

Projet d’intégration, à Saint-Jean-de-Maurienne, dans une usine d’aluminium en activité d’une fon-

dation d’art mêlant fonderie d’art et musée dédié à la sculpture. Le bâtiment s’intègre dans l’envi-

ronnement par son béton de lauze, que chauffe la matière en fusion.

Le projet se situe dans la vallée de la Mau-

rienne, à Saint-Jean-de-Maurienne. La vallée

constitue la liaison entre Lyon et Turin, par le

tunnel du Fréjus.

L’usine est bordée par quatre flux importants :

l’Arc, l’autoroute de la Maurienne, la départe-

mentale et la voie ferrée.

Le bâtiment, monolithique, fonctionne comme

une machine que l’on parcourt de haut en

bas. Ce parcours reprend la métaphore de

l’acheminement de la matière dans le site

de l’usine existante. Désir d’utiliser le flux de

matière existant sur le site pour alimenter la

fonderie d’art.

Nous nous sommes insérés au cœur de

l’usine, au centre névralgique de celle-ci, sans

perturber son fonctionnement interne.

Travail sur une imbrication programmatique

permettant d’offrir des transparences entre

des lieux d’exposition et des lieux de travail.

La fonderie d’art se trouve au cœur du projet.

Cet élément de programme a été façonné à

partir du parcours public du musée. Ce par-

cours permet d’avoir tant une visite classique

d’un musée mais aussi d’avoir une perception

visuelle et physique des zones de travail de la

fonderie.

On retrouve dans le projet deux types de

lumières : une lumière naturelle ainsi qu’une

lumière dégagée par la matière en fusion pré-

sente dans la fonderie d’art.

La matière en fusion permet de chauffer par

l’inertie du béton tout le bâtiment, il n’y a pas

de pertes d’énergie. Le béton est un béton

terre constitué de granulats provenant du site :

la lauze. Ce matériau nous permet aussi de

nous inscrire dans un paysage tant industriel

que sauvage.

Yannick Bonnet et Pierre-Yves Kuhn Directeur d’études: Dominique Coulon

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Transformation urbaine

Aménagement du quartier du Mont-Bart à Montbéliard.

Il vise à revitaliser le lieu et à le densifier, à l’ouvrir et à l’articuler sur la ville. Il s’accompagne de

la création d’un centre culturel et d’habitat collectif.

Entre Vosges et Jura, la ville de Montbéliard,

pôle fort de l’économie franc-comtoise avec

l’installation à ses portes du groupe Peugeot,

tente de s’inscrire comme la ville centre d’une

agglomération urbaine de 120 000 habitants :

le Pays de Montbéliard.

En marge du centre historique et en contiguïté

d’un parc urbain, le site du quartier du Mont-

Bart offre de grandes potentialités de dévelop-

pement.

Il demeure aujourd’hui un espace non traité

se présentant sous la forme de friche urbaine.

Les éléments particuliers constitutifs du site:

sa position centrale, la présence de l’eau le

ceinturant et de vastes espaces verts attestent

du caractère stratégique de ce lieu.

Il s’agit de mener une réflexion urbanistique

sur l’ensemble du site afin de désenclaver le

quartier du Mont-Bart, affirmer sa position

privilégiée au sein de la ville à proximité du

centre historique, conforté son statut de trait

d’union entre les parties nord et sud de la ville

aujourd’hui partagée par les éléments naturels

des cours d’eau et du relief.

L’étude s’attachera à la restructuration des

liaisons urbaines et la création de nouvelles

voies pour unifier ces morceaux de la ville et

relier le quartier. Elle privilégiera la gestion des

déplacements en reconsidérant la place voi-

ture et en favorisant l’utilisation de transports

doux.

La réalisation d’un parc urbain organisant le

secteur engendrerait la création de nouveaux

espaces publics contribuant à l’organisation

urbaine et sociale du quartier.

Dans le contexte du site, la revitalisation du

quartier du Mont-Bart importe beaucoup de la

mise en évidence de la présence importante

de l’eau, de la proximité du cœur historique et

d’un paysage naturel de grande qualité.

C’est pourquoi, le projet d’aménagement ur-

bain inscrit dans une logique d’aménagement

de l’ensemble du quartier, qui met en valeur et

exploite les atouts du secteur, qui préserve la

valeur d’espace de vacuité au sein de la ville

en maintenant la qualité de son site, en valo-

risant les espaces publics, en conservant des

espaces nécessaires pour assurer l’équilibre

entre nature et habitat, peut générer un nou-

veau dynamisme urbaine.

Le projet d’aménagement urbain vise une

qualité d’usage, une mixité fonctionnelle, so-

ciale et culturelle, un impact environnemental

réduit en favorisant la biodiversité, une articu-

lation avec la ville par le développement des

transports collectifs et des liaisons douces.

La conception d’un nouveau quartier portera

une réflexion sur l’implantation, l’organisation,

la typologie du bâti et la création d’espaces

dédiés aux cultures et pratiques sportives

urbaines.

A travers la densification du quartier, la pro-

blématique architecturale concernera la créa-

tion d’un bâtiment d’équipement public : un

centre culturel et deux types d’habitat collectif.

La démarche de restructuration du quartier du

Mont-Bart a pour ambition de revitaliser le lieu

et le densifier, ouvrir le quartier sur la ville et

conforter son rôle d’articulation entre les deux

grandes parties nord et sud de la cité.

Sophie Bravo Directeur d’études: Dominique Coulon

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Création d’un morceau de ville sur une ancienne friche industrielle

Stratégie d’extension du centre-ville de Mulhouse sur l’ancien site industriel de la SACM, création

d’un centre des arts numériques et d’une école de design.

Le projet de nouveau quartier, implanté sur une ancienne friche industrielle et qui relie le centre

de Mulhouse et la coulée verte de l’Illberg, intègre un lieu culturel, regroupant un centre des arts

numériques et une école d’art et de design.

Projet urbain : Création d’un nouveau quartier

mixte sur l’ancien site de la SACM (Société

Alsacienne de Construction Mécanique), re-

liant le centre-ville historique de Mulhouse et

la coulée verte de l’Illberg. Comment concilier

espaces naturel et espace urbanisé, en cœur

de ville. Comment intégrer un patrimoine in-

dustriel de qualité au futur quartier ? Analyse

territoriale et urbaine, concept d’activation des

strates physiques et immatérielles présentes

sur le site, proposition de projet urbain.

Projet architectural : Détail d’un bâtiment spé-

cifique du projet urbain, à savoir un lieu cultu-

rel regroupant un centre des arts numériques

(production, expositions, rencontres) et la

nouvelle école d’art et de design de Mulhouse.

Quelles spécificité pour les arts numériques,

qui contrairement à la plupart des œuvres tra-

ditionnelles n’ont pas besoin d’être éclairées

en raison de leur nature.

Jérémy Buob Directeur d’études: Dominique Coulon

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Mutation d’un îlot enclavé en coeur de ville

Projet de mutation d’un îlot dans le quartier gare de Strasbourg, comprenant l’ancienne centrale

électrique construite par l’ingénieur Karl Bernhard en collaboration avec l’architecte Peter Behrens

(1910). La recomposition de cet îlot vise à son ouverture sur le quartier et la ville - elle s’accom-

pagne de la création d’un espace public et de la valorisation du bâtiment de Peter Behrens, recon-

verti en centre européen des arts de la rue et des expressions artistiques populaires.

Il s’agit d’un site d‘exception par trois particu-

larités d’importances :

- un site historique industriel : ancienne usine

de production d’électricité AEG

- un quartier en pleine évolution : le quartier

de la gare

- un environnement urbain complexe : porte

d’entrée dans la ville

Notre problématique d’intervention est la re-

composition d’un îlot monofonctionnel encla-

vé, en un îlot urbain ouvert vers son quartier

et vers la ville.

Notre réflexion s’est donc orientée sur des

notions d’échelles.

Une démarche urbanistique au niveau de la

ville intégrant le végétal au cœur du projet

par une connexion à la coulée vert Strasbour-

geoise venant d’une Heyritz et un traitement

des transports doux.

Donner une identité forte à l’îlot et aux bâti-

ments existants en créant unpôle d’attractivité

autour d’un axe culturel, un centre Européen

du TAG et du Graff à l’échelle du quartier et

de la ville.

Création d’un espace public fort en son centre,

au niveau de l’îlot, afin de désenclaver le quar-

tier et l’ouvrir sur la ville.

Valorisation du patrimoine architectural exis-

tant ce site, la salle de machine réalisé par Pe-

ter Behrens maître de l’architecture moderne

en 1908, en un bâtiment public abritant le

centre Européen du TAG et du Graff.

Christophe Bury et Laurent Busy Directeur d’études: Didier Laroche

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Paysage et vie étudiante

Un projet paysager est proposé pour requalifier le campus de l’Esplanade à Strasbourg. Il s’accom-

pagne de programmes architecturaux : un bâtiment des représentations sportives et culturelles et

un bâtiment dédié à la vie étudiante.

Contrairement à la majorité des campus

français localisés en périphérie des grandes

agglomérations, celui de l’Esplanade est situé

en coeur de ville. Cependant malgré cette

position privilégiée il est en rupture avec la

dynamique urbaine et ne correspond plus aux

besoins ni aux modes de vie des étudiants

contemporains.

Nous avons donc travaillé sur cette notion

de cadre de vie. Pour nous l’enjeu principal

est de faire du campus un véritable lieu de

vie grâce à des dispositions architecturales

et paysagères qui vont permettre de créer de

la proximité, de la porosité mais aussi de la

fluidité, Il nous semble d’autre part également

important de reconnecter le campus aux quar-

tiers environnant de manière à le réintégrer à

la vie urbaine.

La piste qui nous a semblé la plus pertinente a

été de travailler dans un premier temps sur un

projet paysager comprenant plusieurs points

essentiels:

- Un élément paysager fort: la coulée verte

- Des connexions permettant d’intégrer les

modes de déplacements et jouant un rôle

signal pour l’ensemble du campus

- Des bandes végétales et des bandes de

mobilier qui accompagnent et séquencent les

parcours

Dans un second temps nous avons développé

un ensemble de programmes architecturaux

articulés autour du projet paysager. Ces pro-

grammes portent sur les thématiques de la vie

étudiante du sport et de la culture. Ces équi-

pements ont pour vocation de créer de véri-

tables lieux de vie dédiés aux étudiants.

Nous avons plus particulièrement travaillé sur

deux de ces équipements qui sont un espace

conçu pour la représentation des sports et de

la culture et un espace dédié aux pratiques de

la vie étudiante.

Anne-Laure Chartrain et Camille Schultz Directeur d’études: Dominique Coulon

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Centre de conservation et d’étude pour l’archéologie, Sélestat

Le projet de centre de conservation et d’étude pour l’archéologie se situe sur les anciens remparts

de Sélestat, dont il suit le tracé. Le bâtiment est semi-enterré comme un chantier de fouilles - ses

toitures en pente s’intègrent dans un parc public.

Le site se trouve sur la peripherie Sud-Est de

Selestat, au bord de l’Ill dans une zone cultu-

relle (college, lycee, mediatheque, FRAC,

annexe UMB, le Tanzmatten,...).

La parcelle se situe sur les traces des anciens

remparts de la ville dont une partie est resti-

tuee sur la rive ouest. Elle correspond a l’an-

cienne porte Sud de Selestat.

Le programme fait 6 500 m² inscrit dans une

parcelle de 15 000 m² environs.

A partir de ces traces reprises sur des plans

de differentes epoques, les lignes emergentes

sont manipulees afin d’extraire des formes et

des directions interressantes qui constitueront

la base de l’implantation du projet et les em-

placements des principales lignes.

A la maniere d’un chantier de fouilles, le projet

emerge de ces superpositions.

Le batiment est ainsi semi enterré afin de creer

des toitures en pentes formant un parc public

qui relie les bords de l’Ill à la ville.

L’objectif de cette inscription sensible est de

faire que le projet refabrique le site dans le-

quel il s’inscrit.

Thibault Chevalier Directeur d’études: Dominique Coulon

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Un centre psychothérapique pour enfants

Projet d’implantation à Strasbourg (cour Saint-Nicolas) d’un centre psychothérapique pour enfants.

Sa proximité de l’hôpital et son intégration dans l’espace urbain permettent aux enfants de conti-

nuer de vivre dans leur cadre ordinaire.

Longtemps, du fait de la peur qu’ils pouvaient

susciter, les troubles mentaux ont été consi-

dérés comme des aliénations, mettant ainsi

les malades mentaux à l’écart de la société.

Malgré la naissance de structures de plus

en plus adaptées dès le début du XIX ème

siècle et des importants progrès que connait

le domaine psychiatrique depuis une trentaine

d’années, nombreux sont encore aujourd’hui

les espaces de soins inadaptés aux besoins

de ses populations malades, adultes comme

enfants.

Il est, de ce fait, nécessaire de s’intéresser à

ceux que l’architecture à longtemps « laissé

de côté », préférant l’esthétique des bâtiments

aux besoins humains, corporels et physiolo-

giques; et temps de travailler à la « réhabili-

tation » de ces malades en tant que citoyens

en agissant sur le regard que la société porte

sur la « folie » et les troubles du comporte-

ments dont l’image est véhiculée par les lieux

de soins.

Mon projet de fin d’études visera ainsi à réflé-

chir à l’environnement dans lequel évoluent

les enfants souffrant de troubles du compor-

tement et de langage pour ainsi comprendre

ce que l’architecture peut apporter dans leur

rapport à l’espace et à la maladie. Cette struc-

ture de jour, permettra d’accueillir les enfants

autour d’activités thérapeutiques (espaces

de jeux, espaces de psychomotricité, espace

«d’apprentissage»...) ; d’autres espaces per-

mettront des consultations pour les enfants

accompagnés de leurs parents. L’intégration

du projet en milieu urbain permettra d’essayer

de changer le visage des établissements

pédopsychiatriques pour ne plus être syno-

nymes d’éloignement et d’exclusion. En effet,

la structure que j’ai choisi de réaliser se devra,

outre d’être un lieu ouvert et accueillant de

s’intégrer à la société. La population malade

étant de plus en plus urbaine, il est nécessaire

que de tels établissements soient proches de

la population qu’ils desservent.

Le site retenu, au niveau de la cour Saint

Nicolas à Strasbourg permet de faire la tran-

sition entre l’espace de l’hôpital général et

l’espace urbain. Le choix de cette implantation

permettra d’afficher l’existence de la mala-

die aux yeux du monde, d’assumer la mixité

des populations mais aussi de permettre aux

enfants de continuer à vivre dans leur cadre

ordinaire. Il s’agira de réussir la synthèse entre

les caractères architecturaux et urbains du

site, la logique fonctionnelle du programme

ainsi que les exigences qualitatives du projet

médical. Il sera également important de don-

ner un sens aux différents espaces de soins

en cohérence avec ce projet médical (travail

autour de la lumière, de la fluidité, d’apaise-

ment, de lisibilité...) tout en cherchant une

image non spécifiquement hospitalière. A

aucun moment la sécurité des lieux ne devra

engendrer une impression d’enfermement et

tout devra concourir à maintenir les enfants

atteints de ces troubles dans une position de

sujet et non uniquement d’objet de soins. Il

s’agira de montrer comment il peut être pos-

sible de concevoir des espaces adaptés à un

certain type de population mais également

ouvert sur la ville et intégré au tissu social et

humain.

Kathleen Delpeint Directeur d’études: Dominique Coulon

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Les re (s) sources de Monêtier

Projet d’établissement thermal de détente à Monêtier (Hautes-Alpes), ville d’eau.

Idée de créer un espace de rassemblement

qui permet la détente, l’échange,

la découverte de nouvelles sensations autour

de l’élément qu’est l’eau.

L’idée n’est pas de reprendre le schéma

classique des thermes que nous connais-

sons aujourd’hui qui tourne autour de la cure

médicale, mais plutôt de développer un lieu

collectif, public que l’on pratique pour le plai-

sir, pour la relaxation, pour la convivialité, pour

l’amusement.

Que ce soit des touristes, des promeneurs, des

habitants de la région, la volonté est de tou-

cher un public large.

L’idée est de rétablir un lieu collectif à la mon-

tagne où l’on se rencontre, pour redynamiser

la vie de ce village

Que ce soit l’alpiniste qui rentre d’une expé-

dition de plusieurs jours, un promeneur qui

se ballade à travers les vallées suivant un par-

cours jusqu’au parc des Ecrins, un touriste

qui vient profiter des attraits de la montagne,

un skieur fatigué de sa journée passée sur les

pistes ou encore un habitant de la région qui

veut tout simplement profiter d’un moment

privilégié.

Agathe Elhaik et Emilie Guyot Directeur d’études: Dominique Coulon

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105 |

Les Halles

Projet de piscine greffé sur le centre commercial des Halles à Strasbourg.

La CUS compte 9 piscines dont une seule

dans le centre de Strasbourg. Mais celle çi

ne permet pas par exemple la pratique de

la natation (bassin trop petit, structure plutôt

obsolète pour cette pratique). Dans un but

d’évolution pour le centre de Strasbourg, en

proposant ce programme, il est question de

donner la possibilité aux habitants d’avoir un

lieu pour pratiquer la nage ou toute activité en

rapport avec l’eau. Développer le thème de la

piscine c’est aussi intégrer une réflexion sur le

corps, le corps en rapport a l’eau, à l’espace.

En travaillant sur la scénographie entre corps

et matière à l’échelle du programme, il sera

aussi intéressant de développer cette notion

a l’échelle urbaine, que le projet deviennent

un corps dans la ville, afin que l’équipement

deviennent un élément actif de la ville, qu’il

contribue à la faire évoluer à la fois sur le plan

de la demande mais aussi en participant à

recréer une urbanité. Nous avons choisi de

nous positionner sur les Halles, car c’est un

site stratégique dans la ville, d’une part par

son caractère de pole économique et attractif,

d’autre part par sa place centrale dans la ville.

Pour développer le projet nous avons tout

d’abord travaillé sur l’imaginaire de ce que

pourrait être une piscine urbaine, le rapport

entre la ville et l’eau, le programme et les flux

en recherchant un paysage artificiel issu du

mélange de la ville, des gens et du programme

piscine. La piscine n’est pas juste un équipe-

ment elle doit devenir support de ville, elle doit

glisser dans la ville.

Le projet s’accroche sur les Halles, coté rue de

Sébastopol. Il se pose sur les Halles comme

une épaisseur verticale qui se retourne ensuite

horizontalement sur la toiture des Halles. Dans

cette épaisseur s’installe le programme ainsi

que le parcours public qui s’installe parallè-

lement à la progression verticale dans la pis-

cine et qui accède sur un parc en toiture. Les

fluctuations de l’épaisseur permettent de créer

des glissements entre extérieur et intérieur,

les parcours internes (piscine) et externes

se croisent à différents niveaux: le toboggan

glisse vers le parcours extérieur, la ville glisse

sur le toboggan. L’épaisseur séquence des

vues depuis la ville, la plongée en avant est un

élément visuel fort et s’accroche dans la ville.

Le paysage artificiel se développe en relation

avec la nature différente des bassins mis en

place dans le projet. Le bassin écologique crée

un paysage très particulier, une sorte d’éco-

système qui permet à l’eau du bassin d’être

filtrée puis régénérée. Ce paysage participe à

l’ensemble du projet en dessinant différentes

ambiances internes et extérieures.

Les différents bassins : plongée, espace

ludique, détente, natation, sont issus d’’une

même nappe d’eau. Le choix des directions

et l’installation des circulations la découpent

et composent les bassins. A partir de ces bas-

sins, des relations visuelles avec le paysage

artificiel s’établissent. Les espaces intérieurs

de la piscine sont en dialogue permanent avec

la ville, soit par des cadrages, des vues ou des

sensations. La plongée cadre sur la ville, la

natation communique avec le bâti de la rue

de Sébastopol, le bassin écologique dialogue

avec Strasbourg.

Mathilde Frances et Marie Lehn Directeur d’études: Dominique Coulon

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Basel project

Interaction entre industrie et vie quotidienne. Projet de reconversion du site portuaire de Kleinhü-

ningen à Bâle (Suisse), avec notamment la construction d’une piscine.

L’île de Bâle Kleinhüningen est dans un

contexte particulier, d’un côté elle est en rap-

port avec le quartier bâlois et de l’autre avec

la rive française. Les deux rives s’opposent de

part et d’autre de l’île et ont chacune une mor-

phologie très différente qui va influencer sur

les choix architecturaux du projet.

La rive française répond à une logique de

maisons individuelles de deux ou trois étages

ayant chacune un espace vert. Les maisons

semblent dispersées aléatoirement les unes

par rapport aux autres, on se sent dans un

milieu rural. A l’inverse le côté suisse répond

à une logique urbaine, on y trouve des im-

meubles hauts bordant les rues avec au centre

des ilots des espaces verts. Le fait d’avoir face

à la rive Ouest de l’île, des maisons indivi-

duelles amène à traiter des logements qui

leurs répondent. Le dialogue architectural ne

sera inévitablement pas le même car l’île se

doit d’apporter une offre de logements consé-

quente correspondant aux attentes du site,

ce par l’implantation de nombreux logements

collectifs.

Le projet se compose en strates qui s’en-

chainent et se superposent créant une gra-

duation dans les événements, un enchaine-

ment qui propose à chaque fois une ambiance

et un ressenti différent dans la découverte du

site.

On peut différencier deux types d’implantation

dans le projet, l’île se parcourt et se découvre

le long de sa promenade. L’entrée dans l’île

se fait par un ensemble de logements simples

dans leur géométrie puisque ce sont des pa-

rallélépipèdes qui varient dans leurs hauteurs,

leurs largeurs et leurs implantations en déca-

lage. Celui-ci permet d’avoir un cheminement

anguleux entre les volumes qui laisse à chaque

fois entrevoir un nouveau point de vue. Le par-

cours entre ces volumes est agréable puisque

les logements se mélangent avec le parc qui

créer une relation entre les rives Est et Ouest

de l’île, le parc sert de liant dans le tissu, il

harmonise le tout.

Le premier élément programmatique que l’on

découvre est la piscine, elle s’insère dans le

parc, mais également dans le tissu créé par

le logement. Le but est de glisser entre le lo-

gement et la piscine en faisant se rencontrer

les deux entités, c’est pourquoi l’un des blocs

surplombe une salle de l’espace de remise en

forme de la piscine.

Cette piscine est l’élément principal du projet.

C’est à son niveau que le parc prend fin pour

laisser place à l’industrie qui occupe sur une

grande partie la rive Est de l’île. Le projet se

resserre et se concentre sur la rive Ouest face

au Rhin et offre une grande plage, un port de

plaisance ainsi qu’une piscine naturelle. Cet

espace forme une respiration dans le projet,

il s’ouvre entièrement sur le fleuve et offre

aux utilisateurs un moment de calme et de

rencontre. La plage se situe en contrebas de

l’île, l’accès se fait soit par un grand escalier

contre la piscine qui s’ouvre généreusement

sur la place, soit par une rampe permettant

aux marchands de venir dans la semaine pour

le marché. Le fait d’être en contrebas apporte

une tranquillité supplémentaire, le visiteur est

déposé par le tram en haut de la plage, il a

ainsi une vue d’ensemble de la place et du

parvis d’entrée de la piscine qu’il a auparavant

traversé avec le Tram.

Delphine George Directeur d’études: Dominique Coulon

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Une école de sculpture à Tinos, Grèce

Projet d’une nouvelle école de sculpture sur marbre, implantée dans l’ancienne carrière de Vathy

sur l’île de Tinos (Grèce). Les différences de niveaux et les contraintes d’accès sont utilisées

comme l’essence du projet qui favorise la fluidité entre eux.

Tinos, une île des Cyclades grecques, est

réputée pour sa grande tradition marbrière

et culturelle. C’est aussi l’une des îles qui

concentre les plus importantes carrières de

marbre, grâce à la pureté de la matière ainsi

qu’aux nombreuses couleurs de marbre que

l’on peut y trouver, marbre vert, gris, rose et

blanc. Le marbre vert est internationalement

réputé et a servi à la construction de bâtiments

de renom, comme le pavillon de barcelone de

Mies van der Rohe.

Tinos, fidèle à sa réputation, accueille l’unique

Ecole Préparatoire à la Sculpture sur marbre

en Grèce. Cependant, le manque de moyens

accordés pour cette école oblige les élèves à

suivre les cours dans des locaux non adaptés

aux enseignements d’art et si petits qu’ils ne

permettent d’accueillir que 30 élèves par an

au grand maximum, malgré l’intérêt porté en

Grèce pour ce type de formation.

J’ai donc décidé de dessiner une nouvelle

école pour Tinos , mieux adaptée aux ensei-

gnements dispensés, capables d’accueillir

une centaine d’élèves, et qui correspondrait

mieux à la renommé culturelle de l’île.

Afin de rapprocher l’activité de sculpture de

celle de l’extraction du marbre, j’ai décidé

d’implanter cette nouvelle école dans la ca-

riière de Vathy, qui fut historiquement la plus

célèbre de Grèce puisqu’elle fut la première

carrière mécanisée électriquement dans les

années 30.

L’école s’implante sur la partie abandonnée de

la carrière, celle qui a été extraite en premier,

dont on ne distingue aujourd ’hui qu’un rocher

entaillé. Le bâtiment prend appui sur ce rocher

et s’implante face à la mer et dos à la carrière,

permettant de créer côté baie une nouvelle fa-

çade pour la carrière de Vathy. La topographie

permet de jouer avec les niveaux, auxquels on

attribue des fonctions d’enseignement parti-

culières. Les contraintes d’accès sont utilisées

comme l’essence du projet, qui favorise au

maximum une fluidité à travers les niveaux,

jouant parfois avec des programmes s’étalants

sur deux étages comme l’amphithéâtre ou des

ateliers de sculpture en gradins. Cette fluidité

de circulation s’organise à la fois sur des circu-

lations verticales intérieures et sur un parcours

traversant les différents espaces extérieurs de

l’école : le patio, les terrasses de travail et le

belvédère.

La forme architecturale de l’établissement ren-

voie à de grands blocs de marbre qui auraient

été laissés à l’abandon et qui se seraient che-

vauchés et imbriqués avec le temps. Ce sen-

timent d’abandon entre en cohérence avec le

sentiment que nous renvoie la carrière et les

traces conservées de la grandeur passée du

site . La façade principale de l’école côté mer

est orientée sud, ce qui m’a poussé à ne créer

que des ouvertures transversales, invisibles

depuis le bas de la baie et qui permettent

d’obtenir des qualités de lumières et de vues

différentes.

Cindy Guillaume Directeur d’études: Dominique Coulon

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Transformation de port de pêche

Un projet de médiathèque à Xiamen (Chine), qui permet la réhabilitation d’un quartier ancien.

Le site du projet se situe à Xiamen, une ville qui

est en train de s’élargir et d’évoluer rapidement,

jusque maintenant, encore beaucoup de monde

déménage là-bas sans cesse, la population est

déjà augmenté 2 fois, plus de million cinq cent

milles pendant dix ans. Pour améliorer la condi-

tion d’habitation et contenir plus d’habitant,

quelques vieux quartiers sont réhabilité ou re-

constuits pour le moment, à la fois, la ville s’élargit

vers la périphérie, nombreux nouveaux quartiers

résidentiels sont construits. En meme temps, on a

peu considéré sur l’environnement et le dévelop-

pement durable, en accroissant l’économie, on a

peu pris soin de la vie culturelle.

Stratégie

L’objectif principal est pour améliorer l’environne-

ment, et relever le niveau de vie dans cette ville,

surtout la vie culturelle, rechercher le contexte de

la ville, les conditions naturelles et les conditions

de paysage actuel.

On va créer un espace complexité et transition

dans la ville, un endroit de rencontrer, de com-

muniquer pour les citadins.

Problématique

Réfléchir sur la relation entre la construction et

l’environnement, la relation entre la culture et le

commerce, en particulier la fonction d’un endroit

culturel dans un vieux quartier, et dans une pé-

riode de développement rapide, la transition entre

le centre-ville et le quartier culturel, la transition

de la période.

Programme

Le projet comprend une médiathèque, un spec-

tacle en plein air, des résidences d’étudiant,

espace public, espace vert, et quelques petits

équipements publics connexes.

Yanbin Guo Directeur d’études: Dominique Coulon

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L’éveil dans tous les sens

Architecture ludique sur l’île de Nantes. Projet d’une structure ludique pour enfants, comprenant

des ateliers, une médiathèque-ludothèque, des espaces d’exposition, un auditorium et des plate-

formes de jeu. Le bâtiment est conçu comme une sculpture sur l’île de Nantes.

L’île de Nantes se dévoile depuis 2003 et

offre aux concepteurs un merveilleux terrain

d’expérimentation, logements, équipements

publiques, espaces publics. L’île de Nantes va

voir sa population doubler d’ici 2025 passant

de 13000 à 28000 habitants, de nouvelles

familles de nouveaux enfants, c’est donc de

nouveaux programme que la ville devra offrir à

cette population.

Dans cette vision, il est intéressant de recon-

sidérer la place de l’enfant dans la ville et de

proposer de nouveaux programmes en cohé-

rence avec les besoins actuels. Il faut donc

un programme qui combine le jeu, le ludique,

l’apprentissage, le loisir, réunis en une struc-

ture qui permet aux enfants de trouver une

place et aux parents de pouvoir participer.

C’est au cœur d’un parc de 13 hectares que

ce programme est proposé, au cœur du site

des chantiers, ancien site naval aujourd’hui

remodelé par un vaste programme de réha-

bilitation qui en a fait un parc urbain très

prisé et renommé garce aux nefs qui abritent

aujourd’hui les machines de l’île, dont l’élé-

phant, machines merveilleuse qui ravit tous

les enfants.

La structure ludique proposée aux enfants

propose un programme complet, depuis les

différents ateliers (culinaire, sensoriel 0-2

ans, création, danse), une médiathèque ludo-

thèque, des espace d’exposition, auditorium,

et les plateformes de jeu intérieur et extérieurs

qui permettent au bâtiment de trouver une

unité.

L’architecture de ce bâtiment se veut contem-

poraine, placé comme un objet, une sculpture

dans le site et offrant aux enfants des vues

multiples depuis l’intérieur et aux passant une

volumétrie impressionnante et élégante à la

fois.

Cette architecture est une composition entre

des volumes aux formes simples et géomé-

triques et des volumes saillants avec des

porte-à-faux qui impose alors son identité et

donne un coté ludique.

Laura Hamm Directeur d’études: Dominique Coulon

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Une école d’arts appliqués à Strasbourg

Un nouveau lieu culturel et artistique comme événement générateur de nouvelles pratiques de la

ville. Projet d’une école d’arts appliqués à Strasbourg, entre les quais de l’Ill et la place Mathias

Merian. Cette implantation permettrait la requalification des quais, un dialogue entre les éléments

fragmentés de l’école et le bâti environnant et un lien entre espace public et espace de l’école.

« Comment peut-on retranscrire à travers l’ar-

chitecture des nouvelles formes d’échanges et

de rencontres par l’émergence de nouvelles

pratiques et de nouveaux usages d’un lieu ? »

Questionnement d’un lieu spécifique à cet

enseignement qui interrogerait l’espace par

rapport à un usage, des comportements, des

outils et des méthodes spécifiques à une école

d’art, ainsi que sa place et son rôle dans la

ville, comme lieu d’échanges en proposant

l’installation d’expositions de travaux d’élèves

ou d’expositions extérieures se rapportant à

l’enseignement de l’école.

Actuellement installé en zone périphérique de

Strasbourg, l’enseignement des arts appliqués

est intégré au lycée professionnel Le Corbusier

à Illkirch, dans des locaux en préfabriqués en

attente d’un projet d’extension. Cette situation

excentrée par rapport à l’émulation culturelle

et artistique du centre ville suscite un ques-

tionnement du rapport entre ce type de pro-

gramme et son environnement. Le choix du

site se voulait donc « idéal » afin de réunir

les ingrédients nécessaires à l’alchimie sou-

haitée le projet et la ville. Après observations

des concentrations d’activités culturelles de la

ville, le choix de l’implantation du projet s’est

porté dans le centre historique de Strasbourg,

entre les quartiers dynamiques du centre et de

la Krutenau, sur les bords de l’Ill.

Le projet se développe en 3 interventions dans

le site, en adoptant un dialogue particulier

avec le bâti existant. Le premier pôle majeur,

l’école, situé en bord de quai vient reconnec-

ter la ville au quai par un dispositif de mouve-

ment de rampe et d’accès du quai à la rue, et

par un travail de transparence et de continuité

visuelle et spatiale entre les deux strates de la

ville. Les deux autres pôles se développent sur

la place Mathias mérian, les ateliers spéciali-

sés, l’exposition et les studios d’artistes tem-

poraires.

Enjeux du site :

-requalification des quais et de la place Ma-

thias mérian

-travail sur la question de l’unité d’un lieu

composé de plusieurs pôles programmatiques

intégrés et éclatés dans un environnement ur-

bain dense, par un dispositif de fragmentation

d’éléments remarquables du programme gé-

nérateur de nouveaux parcours et d’échanges,

un travail de continuité visuelle et spatiale de

la rue au quai et par la qualification de l’es-

pace public comme extension de l’école, en

tant que lieu d’évènement.

-travail sur la relation et les limites entre l’es-

pace public et l’espace de l’école. Recherche

d’intimité des lieux de travail individuels dans

l’espace urbain collectif.

Marion Hawecker Directeur d’études: Dominique Coulon

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Un centre de production et d’expérimentation viticole à Scherwiller

Pour favoriser son intégration dans le paysage viticole de Scherwiller (Bas-Rhin), le programme se

décompose en trois pôles : un centre de production viticole, un centre de formation en oenologie

et viticulture et un restaurant.

Le thème de mon PFE est né de mon envie de

travailler avec le paysage et d’étudier la rela-

tion que peut entretenir l’architecture avec le

site et le paysage suite au mémoire que j’ai

réalisé. Je me suis particulièrement intéres-

sée au paysage viticole largement présent en

Alsace. Dans le but d’immerger mon projet

dans ce paysage viticole, j’ai fait le choix de

l’implanter dans le vignoble de Scherwiller.

Mon choix s’est réalisé selon différents cri-

tères: le relief, les vues et cadrages sur le patri-

moine architectural (château de l’Ortenbourg,

le Ramstein…) et l’étendue du vignoble.

Suite à l’analyse du site et de sa richesse

agricole et architecturale, je me suis poser la

question : comment implanter un programme

dans un tel site. Il était ici question de réaliser

plus qu’un objet dans un paysage.

J’ai donc pris le parti d’éclater le programme

en 3 pôles: un centre de production viticole,

un centre de formation en œnologie et viticul-

ture et un restaurant.

Je me suis également intéressée aux sentiers

viticoles existants qui participent à la richesse

du paysage viticole pour créer un parcours qui

relie les différents pôles du projet et préserver

le site au maximum.

Cette manière d’implanter les programmes

dans le site, m’a permis de créer un véritable

monde du vin que le visiteur découvre au fur

et à mesure de sa promenade. Les différents

bâtiments apparaissent alors comme des

étapes sur le parcours et deviennent des élé-

ments attractifs.

Un rapport différents se créer alors entre

chaque programme et le parcours: dans un

premier temps le parcours longe le restaurant

puis se poursuit sur une passerelle, passe

sous le volume du centre de formation et enfin

traverse le chai viticole.

Un travail est donc réalisé sur le rapport entre

le parcours et l’architecture mais également

entre le parcours et le paysage.

L’idée était de créer des volumes simples et de

les intégrer au paysage et au site :

Le restaurant s’intègre à la pente afin d’avoir

un impact faible sur le site. Il était question ici

de créer une continuité entre le sol du terrain

et la toiture du restaurant.

La formation représente un socle dans le site

et le paysage.

Le chai viticole suit la pente. Le niveau inférieur

dédié à la production du vin s’intègre dans la

pente pour profiter de l’inertie thermique.

Il était important de créer différentes relations

entre l’architecture, le parcours et le site.

Claire Jouault Directeur d’études: Dominique Coulon

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Carré des cultures et de la création

Projet de reconversion de la manufacture des tabacs de Strasbourg en centre de création pour les

arts plastiques, la musique et la comédie.

La manufacture des tabacs de Strasbourg est

à ce jour en plein cœur de Strasbourg. A la li-

sière du centre historique, rue de la Krutenau.

Condamné par la délocalisation de sa fonction

de base celle-ci laisse depuis quelques mois

un site architecturale particulier.

Géante par sa taille au sein d’un quartier aux

parcelles étroites et juxtaposées, le site se

caractérise par un style classique, fermé et

organisé autour d’une vaste cours carrée. Par

sa disproportion et son impressionnante en-

ceinte, la manufacture permet d’imaginer des

atmosphères en décrochage avec le contexte

environnant.

Amener un programme publique au sein de

l’édifice amène à repenser sa forme si carac-

téristique des productions industrielles du

XIXème siècle. Aussi la principale réflexion

de ce projet fût d’amener l’altérité permettant

l’intégration d’un programme fort dont le statut

amènera ce site à la création d’une ouverture

sur son environnement.

Son cloisonnement et sa fermeture à l’envi-

ronnement proche permet à la fois d’accueillir

des programmes bruyant et nécessitant une

certaine intimité.

Ce travail de recherche d’altération s’est donc

principalement tourné autour d’un centre de

la création où trois arts, les arts plastiques, la

musique et la comédie, se mettent sous ten-

sion afin de créer un véritable pôle d’échange

entre les associations culturelles et son pu-

blique au sein de la ville de Strasbourg.

L’entrelacement des trois pôles se doit de

favoriser l’échange à la fois entre les diffé-

rents domaines mais aussi d’un domaine vis-

à-vis de son publique. Un soin particulier fut

apporter afin créer à travers les espaces un

véritable rapport social et artistique, se lisant

à la fois dans son rapport intérrieur/extérieur

mais aussi avec son rapport conflictuel avec

l’édifice existant.

Jean-Philippe Kutner Directeur d’études: Dominique Coulon

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Gare TGV et pôle intermodal à Besançon

Le projet replace la gare TGV au centre de Besançon, sur le site Viotte, et en fait une pièce urbaine

qui relie deux quartiers de la ville séparés par la voie ferrée. Une voie expresse est enterrée et une

gare routière aménagée en sous-sol.

Mon projet de fin d’études est né d’une réac-

tion sur l’actualité : la première tranche de

la ligne LGV Rhin Rhône sera réalisée pour

2011. Elle permettra des temps de parcours

beaucoup plus rapides pour la ligne Stras-

bourg Lyon.

Besançon est actuellement sur cette ligne

mais ne sera pas desservie par le TGV. La

mise en place des lignes à grande vitesse est

très souvent accompagnée de la création de

« gare-champs ». Celles-ci sont crées en de-

hors des centres urbains pour des questions

de coût d’infrastructure et de gain de temps

de parcours. Une gare est réalisée en ce mo-

ment même à 15km au nord de la ville dans

une petite commune très peu développée.

Mon projet de diplôme est utopique puisqu’il

replace la gare TGV au centre de Besançon,

sur le site VIOTTE.

Aujourd’hui, on assiste à une dématérialisation

des billets, les gens achètent de plus en plus

sur Internet. La gare nécessite de grosses in-

frastructures mais finalement les actions effec-

tuées dans celle-ci sont très limitées.

Ne pourrons-nous pas dire que la gare s’ef-

face… ?

Celle-ci ne peut plus être un objet isolé, un

butoir mais bien un élément connecteur dans

la ville, une pièce urbaine qui crée du tissu et

relient les tissus existants.

La gare peut intégrer plusieurs programmes et

tendre vers une activité 24h/24.

C’est un lieu de passage, d’échanges entre les

personnes, les activités…, un lieu de vie et de

services et un espace public continu

Le réseau ferroviaire coupe la ville en deux,

c’est comme s’il y avait deux Besançons. Ce

sentiment est renforcé par la topographie

(collines). Traverser le réseau ferroviaire pour

passer d’un Besançon à un autre demande

beaucoup de temps demarche car les tunnels

et les ponts sont très espacés.

Le parc qui a des vues magnifiques sur la ville

n’a aucune relation avec l’édifice public et ses

accès sont nombreux.

La gare TGV est un élément qui va permettre

de revitaliser le quartier gare et de relier les

deux Besançons.

Pour relier le parc et la gare, la voie express

est enterrée. Je profite de la topographie pour

mettre une gare routière en sous-sol qui sera

en lien rapide avec l’accès aux quais souter-

rain.

J’ai mis en place un système de double gare

pour pouvoir accéder aux trains le plus rapi-

dement possible selon ou l’on se trouve dans

la ville. Le souterrain existant est gardé et une

gare « aérienne » est créée.

La gare devient une pièce urbaine qui

connecte les deux Besançon. Je ne privilégie

pas un côté de la ville : il y a bien deux entrées.

La gare s’efface au profit d’une traversée

possible 24h/24 et la mise en place de pro-

grammes de la vie de tous les jours.

J’ai mis en place des axes clairs de traversée :

une promenade qui se termine dans le parc et

deux axes «rapides» dans la halle. Ces axes

communiquent entre eux visuellement pour

un bon repérage dans la gare.

Kelly Labourier Directeur d’études: Dominique Coulon

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Jardin de la musique

Projet d’un auditorium à Plovdiv (Bulgarie), implanté dans une friche industrielle reliée à un parc.

Objectifs du projet urbain:

- Décentralisation de la ville

- Recoudre le tissu urbain

- Création d’une zone d’attraction (lieu culte de la ville)

- Mise en place d’un ou plusieurs pulsars dans la ville

- Connecter les quartiers en périphérie

- Connecter les différents parcs dispersés en ville

- Travail sur l’entrée de la ville

- Stimulation d’utilisation de transport en commun

- Faire fonctionner le projet pendant les différents jours

- Mixité fonctionnelle - Favoriser les zones en périphérie des projets

Objectifs du projet architectural :

- Mixité fonctionnelle

- Symbiose entre la musique et l’art

- Synchrone entre projet urbain/projet architectural

- Création d’un équipement public ou les gens peuvent s’approprier les espaces intermédiaires

- Création d’un parcours infinie à l’échelle du parc et de la ville où le palais de la musique joue

un rôle d’échangeur de la circulation

Dimitar Nedevski Directeur d’études: Dominique Coulon

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Une école de musique et de danse pour le front culturel de l’Ill de Sélestat

Le projet d’école de musique et de danse à Sélestat englobe l’aménagement des berges de l’Ill.

La position centrale de Sélestat en Alsace,

fait de cette ville un point de rencontre de

diverses cultures. Elle est en lien direct avec

l’Allemagne (42km de la frontière), les Vosges

(43km de Saint Dié des Vosges) et est quasi-

ment entre les deux départements alsaciens.

Située sur la rive gauche de l’Ill, celle-ci pre-

nait une part importante dans l’histoire de

Sélestat.

C’est d’ailleurs pour cette raison que le Fond

Régional d’Art Contemporain de l’architecte

A.-J Von Kostelac s’y est installé dès 1995,

créant le front culturel de l’Ill avec d’autres

installations contemporaines implantées ulté-

rieurement comme la médiathèque intercom-

munale de C. Schouvey et J. Orth, et le centre

de spectacle festif « Les Tanzmatten » de R.

Ricciotti, G. Heintz et A.-S Kehr.

On déplore aujourd’hui un aménagement par-

tiel de ses berges, laissant la plupart des rives

à l’abandon avec une végétalisation intense et

sauvage.

Ma volonté est de venir compléter ce front

culturel de l’Ill en installant une école de mu-

sique et une école de danse sur la rive faisant

face à la médiathèque intercommunale, et de

créer une continuité avec l’aménagement des

berges pour installer une réelle relation à l’eau

qui est inexistante aujourd’hui.

Fanny Rochelle Directeur d’études: Dominique Coulon

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127 |

Reconversion d’un site industriel à Lausanne

Un théâtre en guise d’aménagement urbain sur le site industriel de Malley à Lausanne, s’accompa-

gnant d’une réhabilitation urbaine.

Les friches ferroviaires ont un impact généra-

lement négatif sur le tissu urbain avoisinant.

Que ce soit par la scission engendrée entre

les quartiers de part et d’autres des friches

ou par leurs bordures non accueillantes. La

disparition de ces frontières permet de lier

les quartiers auparavant séparés. Cependant,

ces quartiers ne sont pas forcément de même

nature en ce qui concerne leur densité et leur

mixité, étant donné qu’ils se sont développés

de manières autonomes les uns des autres.

C’est le cas du site de Malley. Le quartier sud

est de nature industriel avec ses abattoirs et

entrepôts, alors que le quartier nord est rela-

tivement bien intégré au tissu urbain. Il existe

néanmoins actuellement une certaine articu-

lation entre ces deux quartiers : Il s’agit de

l’espace engendré par les voies CFF au sud

et la voie de triage au nord. Cette zone bien

définie, accueillant déjà un certain nombre de

programmes publics, représente actuellement

déjà une certaine centralité urbaine.

Les architectures présentes sur cette frontière

de ville, sont disparates, entre un bâtiment

imposant du multiplex, une petite villa bour-

geoise, des entrepôts abandonnés, un théâtre

à l’écriture austère. Ce dernier par son archi-

tecture, et son emprise réduite, ne cadre pas

le site, et ne joue pas avec son environnement.

Au sein de cet ensemble, le piéton a peu de

place. Il s’agit pourtant d’un quartier en muta-

tion, qui attire du public. Sauf que la prome-

nade dans ce secteur est hostile aux piétons,

qui à chaque instant doivent éviter le flux de

voitures. Dès lors, comment révéler ce site, en

périphérie de ville ?

La vocation du secteur de Malley est de de-

venir à terme un pôle socio-économique. La

zone industrielle d’aujourd’hui se transformera

en un secteur animé d’infrastructures cultu-

relles, commerciales, où la mixité avec l’habi-

tat en fera sa particularité. La valorisation de

l’Avenue du Chablais et la densification du bâti

et de la nature sont les éléments moteurs de

mutation de ce territoire.

A première vue, la sensation désagréable du

lieu vient d’un environnement où le piéton est

quasiment ignoré, ou du moins, on voit que ce

n’est pas l’usager premier de ce site. La pro-

position serait de permettre aux piétons de se

rendre sur ce site, et d’y rester. Il faudrait ins-

taller des promenades piétonnes menant au

centre en passant par le site de Malley, et en

dépassant toutes ses contraintes, et de relier le

nord au sud, de requalifier le site, de lui don-

ner une identité, de gommer le passé indus-

triel ou du moins l’estomper tout en gardant

une mémoire du site.

On pourrait s’inspirer des dénivelés présents

sur le site et de créer une promenade. Et de

permettre d’offrir une vue sur l’extérieur en

prenant de la hauteur. Creer une ascension

urbaine autant qu’architecturale

Le théâtre est une salle où le spectacle com-

mence par son architecture, par son approche

dans le site.

Sandrine Rubin Directeur d’études: Dominique Coulon

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Un nouveau bâtiment de l’école d’architecture à Cluj-Napoca en Roumanie

Extension d’une école d’architecture, conçue comme un bâtiment en pente s’intégrant au parc et

à la rivière environnants.

Au-delà des besoins de surface, avec la

conception d’un nouveau bâtiment, je sou-

haite l’introduction d’une nouvelle vision de

l’architecture, car l’Ecole donne un enseigne-

ment technique de qualité, mais qui est insuf-

fisant dans mise en pratique, par des projets,

des nouvelles visions architecturaux. (Il existe

un enseignement des théories de l’architec-

ture, mais le travail dans les ateliers n’est pas

lié à cet enseignement, il existe des publica-

tions récentes, mais le problème est, qu’on ne

croit pas une seconde que cela pourrait être

une réalité en Roumanie).

En ce qui me concerne dans ce projet, j’ai

souhaité créer un lieu qui redonne confiance

en soi aux jeunes architectes. J’ai choisi tout

ce qu’il y a de mieux dans la ville :

- la proximité du centre ville, avec de nom-

breux événements culturels auxquels l’archi-

tecture devrait activement participer pour avoir

un échange entre les architectes et les habi-

tants, pour mieux les comprendre et se faire

comprendre ; s’il y a une idée qui est née,

qu’elle puisse être tout de suite exposée, vue,

comprise, jugée et éventuellement acceptée

par les autres, non seulement par les étu-

diants, mais par les habitants en général ;

- J’ai choisi un cadre naturel exceptionnel :

le parc, la rivière, La Citadelle pour encoura-

ger certaines comportements, de s’arrêter, de

contempler la nature, réfléchir. (pour un bien

être physique – un lieu qui don envie de y aller

et de y rester)

J’ai voulu donc créer une grande surface

d’échange entre les gens de l’extérieur (les

habitants), entre l’environnement naturel et

construit.

Principes d’implantation :

-j’ai voulu de la départ créer un bâtiment en

pente inséré sous la couche du sol et de la

végétation, qui s’intègre en douceur dans le

parc, mais qui est plus présente/ plus visible

coté rue, et qui participe a la définition d la

place de l’autre coté de la rivière

-j’ai souhaité également de ne pas créer un

obstacle entre le parc et de la rivière (passage

en plain-pied et passage sur le toi du bâtiment)

Lignes directrices des plans :

- volonté de redescendre la couche végétale

cotée rue

– reculement d’une partie de la barre du bâti-

ment

- construction générale en pente de direction

nord-sud

- ligne courbes, qui partent de la ruelle de sud

vers la rivière, vers la colline

Laszlo Santa Directeur d’études: Dominique Coulon

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Un palimpseste

Réappropriation d’un bâtiment du patrimoine industriel en équipement culturel.

Programme de réhabilitation d’un équipement culturel (salle de concerts) à Colmar et de création

d’un ensemble urbain, comprenant des logements étudiants, un local associatif et des commerces.

Un Equipement, une construction parmi d’autres, pas comme les autres.

La réutilisation d’un patrimoine industriel est

propice à créer du sens dans la cité ; Quand

les sciences sociales parlent de patrimoine,

elle évoquent un héritage, une mémoire, les

traces d’un passé révolu ; Implantée en bor-

dure du parking de l’IUT de Colmar, sur le

site du campus universitaire du Grillenbreit,

la salle des musiques actuelles de la ville de

Colmar baptisée «le Grillen», est une réalisa-

tion communale et le fruit de la forte demande

des associations locales; La réalisation de la

salle des musiques actuelles est succincte et

n’investie qu’une fraction très limitÈe offerte

par le bâtiment existant, la majeure partie de

l’édifice demeurant sans affectation.

L’objet de mon travail de fin d’études consiste

à la redéfinition du bâtiment public dans un

nouveau paysage urbain; Il présente un pro-

jet complet regroupant l’ensemble des fonc-

tions indispensables à l’activité de l’équipe-

ment et à son rayonnement ; Il propose une

requalification urbaine du site en intégrant

un programme de salle de sport, parc urbain,

extension du Centre de formation et de l’IUT,

logements étudiants, commerces et activités

propices au développement et à la vie du site;

En périphérie du centre ancien de Colmar,

cet édifice du patrimoine industriel local est à

fort potentiel, sa situation particulière au sein

du campus universitaire en fait un lieu straté-

gique, favorable pour créer ce nouveau pôle

pour de nouveaux liens intra urbains.

L’étude porte sur la redéfinition, dans l’édi-

fice abritant aujourd’hui Le Grillen, de l’équi-

pement culturel existant pour une réponse à

cette nouvelle affectation à caractère musi-

cale; L’aspect particulier de l’étude réside

dans la réappropriation de ce bâtiment emblé-

matique du patrimoine industriel de la ville, en

créant le dialogue revendiqué entre «ancien et

nouveau» ; En révélant les qualités spatiales

des lieux, elle propose une solution pertinente

pour actualiser l’édifice tout en respectant

son identité ; L’étude porte sur la conception

d’un nouveau complexe culturel, qui, par la

création d’un ensemble cohérent, produit une

osmose entre une image patrimoniale et réaf-

fectation pour un usage actuel.

Pour ainsi, respecter et pérenniser ce lieu de

mémoire par une réponse urbaine et archi-

tecturale satisfaisant tant aux exigences tech-

niques et formelles de la création musicale

contemporaine qu’à une intégration à l’orga-

nisme urbain.

Olivier Schweitzer Directeur d’études: Dominique Coulon

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Revalorisation du terminal de l’autobus à Séoul

Projet de nouvelle connexion entre une station de métro et un terminal des autobus à Séoul (Corée

du Sud), qui renforcerait les autres fonctions du site et en ferait un nouveau pôle d’activité.

Depuis le plan de développement économique

du territoire initié à partir des années 70s, la

capitale du pays, Séoul, se métamorphose

sans cessant et ne fini jamais d’étendre la

zone de son influence. Ceci dans le seul but,

d’obtenir la compétitivité économique.

Les nouvelles villes planifiées autour de Séoul

permettant de redistribuer les fonctions de

la capitale, ont dégringolé sous l’influence

énorme de celle-ci, et sont devenues des

«Bed-town», en perdant leur autonomie éco-

nomique. Ces villes dépendantes économi-

quement de Séoul, poussent chaque jour

leurs habitants vers la capitale pour l’emploi et

les divertissements, ce qui engendre de nom-

breux problèmes.

D’une part, la situation routière à l’intérieure

de Séoul semble incapable de gérer le trafic,

malgré un énorme réseau de transport limite

saturé. D’autre part, la mauvaise implantation

des équipements de transport urbain, n’ayant

pas été bien pris compte à leur conception,

posent également des soucis.

Le sujet de mon Projet de Fin d’Etude part

d’une réflexion qualitative face à ce genre

de problème. Le site se situe dans un point

très délicat où se trouve une station de métro

comprenant une ligne circulaire desservant la

première zone urbaine de Séoul. On y trouve

également un terminal de bus servant pour

le déplacement routier entre la capitale et

ses villes satellites. Les deux équipements de

transport n’ont aucune connexion de facilité,

du fait de la différence de niveau. En effet la

station du métro se trouve à 6,5m au dessus

du niveau du sol. Lors des moments de pointe

du matin et du soir, cette situation entraine

donc d’importants ralentissements au niveau

du trafic routiers, du fait d’une forte activité

des piétons et des bus.

Mon projet à pour objectif d’offrir une nouvelle

connexion, plus pratique, entre la station du

métro et le terminal des autobus, et de renfor-

cer les autres fonctions du site pour en faire

un nouveau pole d’activité.

Man Ki Seo Directeur d’études:

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Entretien avec un îlot

Projet d’une bibliothèque, d’une piscine et d’un théâtre dans un îlot à Casablanca (Maroc).

Younes Tazi Sadek Directeur d’études: Dominique Coulon

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Transport durable à Strasbourg

Projet de relais urbain dans le quartier de la Laiterie à Strasbourg, comprenant des parkings, des

salles de sport et des équipements commerciaux. Le relais sert à reconnecter le quartier à la ville.

Le transport durable est de plus en plus utilisé

en France. C’est un concept qui ne met pas en

danger la santé publique et les écosystèmes,

respecte les besoins de mobilité. Or, les acti-

vités de transport, représentant en moyenne

plus de la moitié de toute la pollution atmos-

phérique locale et régionale.

Stratégie de transport en commun à Strasbourg:

les orientations et la stratégie de la Commu-

nauté Urbaine de Strasbourg du Développe-

ment Durable sont de promouvoir une poli-

tique de transports écologiquement viable, qui

devrait s’attaquer au problème de l’augmenta-

tion de la circulation dans le centre ville, à la

saturation croissante du réseau et à la hausse

des niveaux de bruit et de pollution, et encou-

rager l’utilisation de modes de transport res-

pectueux de l’environnement comme le tram

et les autocars, surtout promouvoir l’utilisation

du vélo sous toutes ses formes comme moyen

de déplacement.

Le choix du site :

Le terrain est situé à l’entrée de Strasbourg du

coté sud ouest, à partir de l’autoroute A35 et

de la route de Schirmeck. Le choix du site est

du à la localisation du terrain en du dehors du

centre urbain et surtout le passage du tram

B. qui peut transporter un grand nombre de

personne vers la ville. Le quartier n’est pas

animé et il a un aspect de friche abandon-

née, dépourvu d’équipements et de lieux de

rencontre pour qu’il soit animé et fréquenté

excepté la laiterie et la résidence des Arts qui

sont isolées du reste de la ville.

Programme :

A travers mon projet de relais urbain qui

s’étalera sur une surface d’environ 15000m²,

j’aimerai apporter plus d’activités dans ce

quartier avec un programme mixte pour redy-

namiser le quartier. En premier lieu un parking

qui permettrait d’absorber un grand nombre

de voitures rentrants en ville et ainsi permettre

aux usagers de prendre le tram un moyen plus

fiable et plus durable pour se rendre en ville

et surtout que le tram sera prolongé bientôt

jusqu’à Kehl. Mais aussi mettre à leur dispo-

sition des vélos, l’auto-partage et des locaux

de maintenance. Dans un deuxième temps,

chercher à requalifier le quartier en injectant

d’autres programmes comme la culture, des

lieux de rencontres, hôtel et un centre com-

mercial qui viendront s’articuler avec la salle

de concert existante (la laiterie) et qui se

développeront le long de l’autoroute jusqu’à

la berge.

Nabil Touati Directeur d’études: Dominique Coulon

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La médiathèque St-Sauveur de Lille

De la friche industrielle à l’équipement. Projet de réhabilitation de la halle C St-Sauveur à Lille par

la création d’une médiathèque.

Le projet de ce PFE s’intéresse à la partie res-

tée à l’abandon. Le réaménagement des halles

A et B est aujourd’hui accompli ; c’est la Halle

C qui fait l’objet de ma réflexion.

La question de « l’objet » au sein des problé-

matiques urbaines est posée.

Le rôle de la médiathèque présente un lien

étroit entre « intérieur et extérieur » dans un

objectif de liaisons entre les divers lieux du site

Saint-Sauveur. La force de ce projet prendra

toute sa dimension lorsque la restructuration

du quartier sera achevée.

La future médiathèque ainsi que les équipe-

ments culturels réhabilités dans des bâtiments

monumentaux, par leurs dimensions, sont

des équipements structurants de ce nouveau

quartier. Et la médiathèque se projette comme

l’élément signal de cet ensemble.

La configuration massive et linéaire de l’entre-

pôt existant m�a conduit à repenser la volumé-

trie globale du lieu pour en faire émerger des

espaces culturels.

C’est par sa matérialité, son jeu de toiture ain-

si que ses vides, que l’édifice culturel dialogue

avec les édifices périphériques: intercon-

nexion de la Médiathèque avec les Halles A

et B, le parc urbain et la zone Habitat au sud.

Le bâtiment s’installe sur le premier tiers de

l�entrepôt existant aux mensurations gigan-

tesques: 45 mètres de large sur 475 m de

long. Une diagonale maîtresse du projet par-

tant de la citadelle et traversant le site de la

gare Saint Sauveur forme le premier axe ma-

jeur de la composition de mon projet.

Une deuxième transversalité Est / Ouest allant

du parc Jean Baptiste Lebas jusqu’à la future

station de métro, génère 3 espaces publics

importants :

- l’entrée de la médiathèque,

- le mail piétonnier

- l’esplanade publique donnant accès aux

trois entités culturelles. ( Halles A / B / C )

Ces 3 interventions dans l�espace public per-

mettent d’étirer le bâtiment dans la ville.

Au premier coup d’oeil, le bâtiment révèle son

côté sculptural par ses dimensions mais aussi

son côté aérien par son travail de toiture et ses

porte-à-faux. Sa géométrie le pose dans le site

comme Edifice public.

L’entrée, sur le généreux parvis, est abritée par

un plissement de la toiture d�accueil, le pince-

ment de ce lieu devient l’espace d’entrée. Ce

parvis devrait devenir un véritable lieu animé,

une autre centralité dans la ville. La façade

d�entrée montre une forme particulière avec

des proportions contrariées. La façade sur

deux niveaux, un peu spectaculaire sur le

parvis, montre en avancée une transparence

choisie révélant son contenu. Les espaces de

lecture s�offrent aux promeneurs comme une

invitation.

Le sas d’entrée s’allonge et aspire le visiteur

vers la médiathèque, il m’est apparu primor-

dial de le vitrer sur sa plus grande longueur,

une sorte de vitrine sur la ville faisant la rela-

tion entre intérieur et extérieur.

Depuis l’extérieur, on peut y découvrir l’esca-

lier monumental menant à l’étage disposé sur

la double hauteur de la toiture et encadré d�un

vide sur le hall, il s’impose à nous comme un

élément central appelant le visiteur à découvrir

le lieu et l’étage.

Benoît Villesange Directeur d’études: Dominique Coulon

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Brasserie / Programmes culturels

Jeux d’échelles. Projet de création d’une brasserie insérée dans le quartier patrimonial de Semur,

face à la collégiale. S’y ajoutent des espaces publics et culturels (salle de musique, bar, espace

de vente, bureau des associations).

. Travail sur un contexte de relief affirmé

Option d’un contexte fictif, typologique, permettant une certaine objectivité quant au choix du site.

Par l’analyse de celui-ci sera défini ultérieurement le(s) programme(s) détaillé(s).

. Redéfinition et déformation de l’espace public

Par la typologie particulière du site, le premier travail “projectuel“ concret portera sur l’espace

public et la perception de celui-ci.

. Mise en place d’un programme mettant en scène différentes entités

Par la même volonté d’établir une certaine richesse des relations à l’espace public, un même

travail a été mené sur les composantes mêmes du projet. Chaque entité est indépendante mais

observe un paroxysme par l’existence de programmes parallèles.

. Tissage espace public/ programme par le plan et la coupe

Suite à l’analyse du lieu, présentant un relief important, un travail de tissage des éléments par la

coupe a été effectué.

. Travail par l’échelle architecturale des rapports établis

Au delà de l’échelle urbaine ou intentionnelle, l’échelle architecturale, le détail, ont permis de

formaliser et “sculpter“ les intentions initiales.

Guillaume Wittmann Directeur d’études: Dominique Coulon

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Gare de XiaMen

Projet d’agrandissement de la gare de Xiamen (Chine).

Xiaoming Xi Directeur d’études: Dominique Coulon

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Transition, fragment et mouvement

Projet de restructuration urbaine à Wuhan ( Chine), incluant de nouvelles liaisons et de nouveaux

équipements (médiathèque, zone scolaire, zone commerciale).

WUHAN, c’est une ville possède beaucoup

de monuments qui correspondant la révolu-

tion XINHAI. Mon site donc se situé dans un

contexte la ou il y a plusieurs « fragments » de

l’ancienne partie de cette ville, qui étai récem-

ment cassé par la construction d’un nouvel

tunnel. A cause de cette construction, on était

alors dans une situation à la fois complexe et

brutale. L’enjeux sera de proposer une solu-

tion ——plutôt une solution contemporaine,

pour éviter de faire les démolitions tout simple

et de détruire la rue avec énorme valeur qu’il

s’appelle JIQING JIE, et en même temps pour

créer une nouvelle vision qui correspondant le

sujet comme le développement durable de la

ville.

Aujourd’hui, la complexité de la ville contem-

poraine n’est plus des illusions simplifiées

par certaines images, au contraire, c’est une

convergence des scenarios, c’est la musique

symphonique, le territoire en mutation. Dans

ce cas la, le cinéma, reposant sur le décou-

page et le montage pour créer des séquences

de l’espace et de la temporalité, peut nous

offrir quelle genre de potentialités par rapport

a la projetation architecturale et la stratégie

urbaine ? En explorant par un sujet « fragment

et mouvement », il s’agira ici une réflexion cor-

respondante et un essai conceptuel.

Dans un point de vue filmique, si on suppose

qu’un site peut être une histoire qui compose

déjà plein des bande-plans et des éléments

divers, le contexte du site donc peut être

considéré aussi comme une convergence de

différents récits et fragments.

Chang Zhang Directeur d’études: Dominique Coulon

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Le choix de Bâle comme champ d’étude et d’expérimentation n’est nullement for-tuit. Grande métropoles rhénanes, Bâle et Strasbourg appartiennent à la même mouvance culturelle et historique. Les circonstances et les conditions de développement des deux villes nous sont donc familières.Le choix de la ville de Bâle comme sup-port de thèmes de projet pour l’atelier du 1er semestre, s’inscrit également dans une démarche qui vise à sortir la notion de patrimoine d’une approche purement historique et conservatrice. Il s’avère nécessaire, en effet, d’élargir la notion de patrimoine à un pan entier de notre histoire récente qui est celle de l’architecture du Mouvement Moderne (c’est également l’objet du séminaire associé).Ainsi cette notion largement véhiculée, une fois débarrassée de son vernis idéo-logique et de ses connotations conserva-trices, permet d’aborder dans le projet d’architecture le rapport dialectique entre transformation et continuité historique dans ses aspects les plus polémiques.De ce point de vue le cas bâlois est exemplaire.Située dans l’aire géographique de l’Alsace, la ville de Bâle fut, plus que Strasbourg, l’un des terrains d’expéri-mentation les plus féconds de quelques protagonistes importants du Mouvement Moderne. Son territoire est aujourd’hui marqué dans sa mémoire par les œuvres bâties

apJury

Michel MORETTI Représentant UEM 221*Philippe FRAISSE Enseignant autre UE

Jean-Pierre BRAUN Enseignant extérieur (ENSA Paris-Belleville)

Diégo PEVERELLI Personnalité extérieureJean-Yves MARC Personnalité extérieure (HDR)

Directeur d’études selon étudiant

* UEM 221: Unité d’Enseignement du cycle master de préparation du PFE

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architecture et patrimoineou le souvenir des projets de Hannes Meyer, Hans Schmitt, Paul Artaria ou Hans Bernouilli.Cette tradition moderne est aujourd’hui relayée par une génération d’architectes bâlois qui construisent à Bâle, et dont la réputation a largement dépassé le cadre local (Diener et Diener , Herzog et De Meuron, Miller et Maranta, etc.).Leurs réalisations montrent la capa-cité de l’architecture contemporaine à consolider un processus séculaire de transformations historiques, sans en altérer le déroulement et la cohérence apparente.Elles constituent, pour l’atelier de pro-jet, un fond référentiel exemplaire, quasi unique en Europe sur une échelle aussi restreinte et offre un champ d’expé-riences passionnant.

Le thème et l’échelle du projet :

L’atelier porte sur un projet d’édifice inscrit dans un contexte existant dont la valeur patrimoniale aura été identifiée et décrite.Il peut s’agir d’une reconversion, d’une extension ou d’une juxtaposition.Le choix du site d’intervention et du pro-gramme est libre, à l’intérieur du péri-mètre d’étude commun.La définition et le dimensionnement du programme font partie intégrante de la démarche et seront argumentés au re-gard des capacités d’accueil de la situa-tion de projet retenue.Seront privilégiés des programmes

simples et connus afin de mettre l’accent sur l’analyse du contexte, le diagnostic architectural de l’édifice de référence et sur l’élaboration du projet architectural qui comportera un volet consacré au détail constructif.

Le déroulement de l’atelier :

L’unité de lieu permet de mutualiser la recherche documentaire, d’organiser une dynamique d’atelier autour d’une réalité urbaine partagée et de créer les conditions d’une évaluation critique transversale de la production de l’atelier.Des séances de suivi individuel alternent avec des séances de présentation col-lective des travaux en cours d’élabora-tion. Deux voyages et un séjour à Bâle per-mettent de découvrir le territoire puis de valider les hypothèses du projet après les premières esquisses.

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Interface(s) urbaine et résidentielle à Phalsbourg

Projet de requalification de la caserne Vauban à Phalsbourg (Moselle) en commerces, logements

et crèche. Le site fait aussi l’objet d’un aménagement urbain.

A Phalsbourg, ville Vauban créée au XVI°,

deux bâtiments situés au Sud et au Nord font

rempart au développement urbain de la cité.

L’un deux, au sud, est le plus grand monu-

ment qui reste de l’époque Vauban avec 175

m de long en façade. La caserne Lobau a abri-

tée pendant près de 250 ans des régiments

de cavalerie puis d’infanterie français ou alle-

mands selon l’époque. Le second bâtiment,

au Nord, d’une longueur de 150 m, également

une caserne d’infanterie, fût cependant défi-

gurée après la seconde guerre mondiale pour

les besoins d’un industriel du meuble. Ce bâti-

ment est un véritable obstacle à l’évolution de

la ville, les accès vers Le nord de la parcelle

sont laborieux, et de plus les activités pré-

sentes sont mal adaptées à sa typologie. De

plus, un centre commercial s’est implanté sur

le site sans cohésion urbaine avec l’ensemble.

Nous sommes en présence de trois entités

distinctes : Le centre ville et son mode de

fonctionnement, la caserne Vauban qui est

dénaturée et sous-exploitée, la parcelle Nord

délaissée mais au fort potentiel.

Nous avons ciblé notre programme sur la re-

conversion et la valorisation de la caserne Vau-

ban, tout en intégrant la notion d’interfaces,

qui est un édifice sans véritable identité créant

un obstacle physique au développement de la

ville mais située à un endroit stratégique entre

le centre ville et la parcelle Nord à aménager.

Proposer une stratégie d’aménagement ur-

baine et fonctionnelle du secteur permettant

une évolution de la ville en requalifiant la

parcelle Nord et affirmer son identité en s’ap-

puyant sur l’intérêt architecturale, urbain et

paysager des lieux, en raccrochant le fonction-

nement de ce secteur à celui du centre ville

comme supports d’équipement spécifiques

faisant le lien, l’interface entre les deux.

Baris Aydin et Lionel Bricot Directeur d’études: Michel Moretti

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Logements étudiants et appart-hôtel [titre restitué]

Situé à Bâle près d’un hôpital pour enfants, le bâtiment prévoit un appart-hôtel pour les parents des

enfants hospitalisés et des logements pour étudiants. Il s’articule autour de quatre lieux publics

(parvis, cours intérieures et coeur d’îlot).

La position de mon site dans la ville de Bâle

induisait un fort rapport au piéton et au che-

minement.

Situé dans le quartier St Johann, entre plu-

sieurs parcs et places, il s’agissait de construire

tout en laissant le site ouvert , afin de ne pas

détruire le lien qui existe entre le centre ville et

la partie Nord de la ville.

En effet les piétons peuvent passer de l’un

à l�autre, en ne traversant que des parcs ou

des places. Le but de ce projet fut donc, avant

tout, de créer de l’urbanité. Le parti architec-

tural prit, fut de dérouler un bâtiment autour

de 4 lieux publics : un parvis, deux cours inté-

rieures et un coeur d�îlot.

Le programme était inhérent au site. Le quar-

tier est un campus de la faculté de Sciences,

les logements étudiants font défauts. Adjacent

au site se trouve le nouvel hôpital pour enfant.

Des enfants de toute l’Europe sont amenés

à y être soignés, cependant aucune struc-

ture d�accueil des parents n�a été pensée, là

encore il y�avait un manque. Ces deux pro-

grammes, à savoir, logements étudiants ainsi

qu�appart-hôtel cohabiteraient dans les étages

du bâtiment, tandis qu’en rez-de-chaussée,

afin de laisser la plus grande ouverture, trans-

parence, et fluidité des circulations on trou-

vera les commodités (laverie, cyber café) ainsi

que des commerces (superette, boutiques ).

Le projet propose des espaces modulables

pour les parents et les étudiants. Tous les

cas sont pris en compte, parents seuls, avec

enfants, à mobilité réduite; étudiants seuls,

en couple, ou en colocation afin de satisfaire

toutes les demandes et ainsi créer une grande

variétés de mode de vie, de typologie.

Noémie Bretz Directeur d’études: Patrick Weber

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Réhabilitation de la Kaserne-areal à Bâle

Renforcement d’un pôle culturel et alternatif. Projet de création d’une infrastructure d’accueil et

d’une médiathèque à la Kasernenareal, lieu culturel à Bâle. Ces extensions de bâtiment structurent

l’aménagement d’une place publique adjacente.

Site retenu pour sa position culturelle et géo-

graphique dans la ville de Bâle, ainsi que pour

la diversité des programmes pré-existants per-

manents ou temporaires y étant présents.

Le but de ce projet est de trier, de conser-

ver, de renforcer certaines préexistences en

les complétant et en anticipant leurs besoins

futurs, mais aussi d’implanter un programme

public majeur afin de consolider le rayonne-

ment culturel et social du site. De travailler sur

la porosité du bâti dans le but de créer et de

favoriser des interfaces entre les berges du

Rhin et la cour de la caserne, amenée à deve-

nir à long terme une véritable place publique.

L’action sur l’existant se fait ponctuellement

en certains points précis de ce site complexe

après analyse sensible de leurs contextes res-

pectifs. Ce qui donne un projet caractérisé

physiquement par différents types d’interac-

tions avec l’environnement présent, allant de

la simple juxtaposition à l’extension en façade

en passant par la surélévation. Ce qui avec le

traitement d’ensemble des espaces publics de

la cour et des environs en fait un projet qui se

veut complet.

Alexis Delcroix Directeur d’études: Patrick Weber

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Un complexe hôtelier à Bâle

Une connexion entre deux jardins.

A Bâle, entre le parc Saint-Johann et le futur parc Novartis, projet d’implantation d’un complexe

hôtelier, conçu comme une tour pour l’hôtel et un socle pour le casino, le bar et l’accueil.

Le projet s’implante au Nord de Bâle entre

deux jardins : le parc Saint Johann et le fu-

tur parc Novartis. L’actuel Campus Novartis,

situé au Nord du Dreirosenbrücke, projette

de s’étendre jusqu’au pont par le biais d’un

parc. Ce parc permettra l’accès des Bâlois au

Rhin et trois grandes tours viendront délimiter

le Campus au Sud. Le site envisagé pour le

projet est actuellement pourvu d’un restaurant

dont la terrasse bloque tout passage sur la

berge alors que l’aménagement côté Novartis

vante une promenade sur les berges allant

du centre-ville jusqu’à la frontière française.

Le site en question revêt une certaine inco-

hérence architecturale d’autant plus qu’il est

réparti sur plusieurs terrasses ce qui rend son

accès compliqué.

L’objectif de mon intervention va être de partir

du programme existant pour proposer un bâti-

ment recréant une cohérence sur le site, tout

en s’intégrant dans un environnement bâti

marqué par la verticalité des tours Novartis et

l’horizontalité du pont.

Le programme se composera donc d’un res-

taurant, d’un casino, d’un bar, d’une salle de

réception et d’un hôtel. Cette dernière compo-

sante complète astucieusement l’existant tout

en répondant à un besoin réel en termes d’hé-

bergement sur la ville de Bâle. La composante

casino est venue du fait de la présence d’une

salle de jeux dans l’établissement existant.

Après un travail sur le gabarit qu’allait épouser

le projet, il s’est dessiné sous la forme d’un

socle accueillant les activités « publiques

(casino, salle de réception, bar) et d’une tour

recevant l’hôtel et des salles de réunion. Le

socle entre en communication directe avec la

berge, tandis que la tour vient se lier au socle

par l’intermédiaire d’une terrasse jardin sur

laquelle des émergences naissent des activi-

tés du socle.

Lise Dumas Directeur d’études: Patrick Weber

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Reconsidération et requalification des programmes publiques [sic] existants dans le parc St Johanns à Bâle

Dans le parc urbain St-Johann à Bâle, projet de trois extensions de bâtiments anciens réhabilités.

A une crèche s’ajoute un restaurant scolaire, à la maison des jeunes une salle de concert et à une

association de modélistes de train une zone d’exposition.

Pour mon projet de fin d’étude au sein du

domaine architecture et patrimoine, j’ai pris

le parti de travailler dans le parc urbain de

St Johanns de la ville de Bâle. En effet, il est

situé dans le quartier de St Johanns, au nord

de Bâle, au bord du Rhin. C’est un quartier

multiculturel, à caractère industriel, situé entre

la frontière française, les industries Novartis, et

non loin du port Rhénan. Placé à un endroit

stratégique, en transition entre le tissu urbain

et l’eau, le parc pourrait être considéré comme

un nouveau pôle d’identification de la ville.

La première extension concerne la crèche,

deux éléments ont permis de délimiter l’im-

plantation du bâtiment sur le terrain, en pre-

mier lieu la présence du mur d’enceinte des

anciens abattoirs, puis la présence d’une aire

de jeux pour enfants ont permis de délimiter

une zone. Le bâtiment vient cintrer l’aire de

jeux en s’appuyant sur le mur d’enceinte et

s’ouvre sur l’espace de jeux. La salle de res-

tauration fait face à la villa du vétérinaire et

le long du mur est positionné l’administration

ainsi que les autres fonctions nécessaires au

bon fonctionnement de la crèche (cuisine,

vestiaires, accueille, sanitaires).

L’extension de la maison des jeunes « Bad-

hueslie » est une salle de concert située au

nord du parc sur une zone non qualifiée ou

un mur pigeon aveugle ainsi que la limite de

la rue « elssaserstrasse » permet de délimiter

la zone d’intervention. Cette position crée à

la fois une ouverture sur le parc et un accès

direct sur la rue. Cette salle de concert per-

met d’accueillir environ trois-cents personnes

pour des concerts ou des soirées organisées

par l’association, et devient ainsi un nouveau

lieux de rencontre des jeunes du quartier mais

aussi de la population des environs, permet-

tant de répondre au manque d’espace de

l’actuelle salle commune située dans la mai-

son des jeunes.

La troisième extension est une zone d’expo-

sition pour les modélistes de train. Le projet

consiste à prolonger le mur de soutènement

jusqu’à la limite avec le parc. Ce prolongement

va offrir la possibilité d’appuyer un volume, en

porte-à-faux et décalé par rapport à l’existant,

en surplombant le Rhin. Ce volume vient dialo-

guer de façon radicale avec la maison des mo-

délistes. Cette espace ainsi crée permet d’ac-

cueillir les visiteurs désirant voir les maquettes

confectionnées par les collectionneurs mais

peut aussi être un lieux de foire et d’échange.

Concernant l’emploi des matériaux il m’a sem-

blé essentiel de respecter au maximum ce

parc et d’ainsi travailler uniquement avec des

structure en bois, légère et simple.

Ces trois interventions s’appuient ou dia-

loguent formellement de trois manières

distinctes car elles sont toutes définies par

l’existant. Ces ainsi que l’on distingue trois élé-

ments différents. Ma volonté est de venir écrire

une architecture contemporaine tout en gar-

dant un regard sur une écriture architecturale

propre à l’histoire de ce parc.

Timothy Dusseault Directeur d’études: Patrick Weber

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Création d’un CCSTI, Centre culturel scientifique technique et industriel, commune de Saint-Masmes (Marne)

La transformation et la mutation des sites industriels de la vallée de la Suippe.

Reconversion d’anciens bâtiments d’une usine de filature pour y installer un centre de vulgarisation

scientifique et réalisation d’un nouveau bâtiment accueillant salle de conférence, cafétéria, documen-

tation et archivage.

L’orientation architecturale du projet tend à la fois

à conserver les traces et le passé industriel du site

et à la fois à répondre aux besoins et impératifs

liés à l’aménagement du CCSTI.

La grande halle, qui sera utilisée comme espace

d’exposition recevra un platelage permettant de

conserver le sol actuel. Ce platelage sera évidé

par endroits et permettra de laisser en place cer-

taines machines à tisser encore existantes sur le

site.

La 4ème travée au sud ouest de la halle rece-

vra les équipements techniques. C’est un volume

en double hauteur qui s’insérera sans perturber

la trame et la structure du bâtiment. Au rez-de-

chaussée sera installée une salle de projection

(salle annexe au lieu d’exposition) le 1er niveau

sera occupé par une librairie.

L’ancienne chaufferie et les anciens ateliers

seront entièrement évidés de manière à rece-

voir une nouvelle structure indépendante du

bâtiment actuel. Ce dispositif permettra à la fois

de répondre à des aménagements spécifiques

(accueil du public et administration, salle de

réunion, secrétariat, bureaux) tout en conservant

la volumétrie actuelle. L’ancienne cheminée de

l’usine est conservée comme élément signifiant

du site.

Un travail de terrassement et une esplanade per-

met la liaison de l’ancienne usine avec le bâti-

ment de conférences. Un décaissement pourra

créer un parking accessible depuis l’esplanade.

Ainsi les véhicules en stationnement ne nuiront

pas visuellement à la lecture de l’ensemble. Le

bâtiment de conférence prendra place sur le

décaissement.

Le nouveau bâtiment fonctionnera comme un

signe fort dans le paysage, d’une hauteur un

peu plus importante que l’usine, il sera composé

d’un corps en matériau noir (peau d’Eternit) et

recouvert partiellement d’une peau réalisée en

tissage de métal. Cette peau légèrement décollée

du bâtiment favorisera de créer un espace inter-

médiaire (coursives) qui sera utilisé à la fois pour

les déplacements dans le centre et à la fois de

terrasse pour la cafétéria. L’idée du tissage rap-

pellera symboliquement le travail réalisé par les

ouvriers des filatures.

Le bâtiment de conférence se décompose en un

hall d’accueil, puis sur trois niveaux, cafétéria,

centre de documentation et salle d’archivage.

Sur l’arrière du bâtiment est aménagée la salle

de conférences. Un volume interstitiel réunira des

espaces techniques, sanitaires, salle pour le per-

sonnel, rangement, local technique, vestiaires.

Florent Fermé Directeur d’études: Patrick Weber

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C. L. S. H., Centre de loisirs sans hébergement, parc Saint- Johannes à Bâle

Projet se rattachant à une maison de jeunes à Bâle dans le parc Saint-Johannes, avec l’aménage-

ment d’un belvédère.

Le projet se trouve au cœur de la ville de Bâle,

en Suisse. Il est situé au Sud du Parc Saint

Johannes, en lieu et place des remparts moye-

nâgeux de la ville. Le fort contexte historique

du site, sa situation géographique et urbaine

– à proximité directe des berges du Rhin et

surplombant la « petite » Bâle, à l’Est, de

l’autre côté des berges du fleuves- ainsi que sa

topographie en déclivité vers les berges, sont

les moteurs d’un projet discret à travers son

écriture architecturale épurée d’un part, mais

aussi mettant en exergue la paysage historique

architectural et urbain de son environnement

avec la mise en place d’une toiture en « bel-

védère » sur le parc Saint Johannes et le Rhin

d’autre part.

Le programme du projet architectural vient

compléter celui de la Maison de jeunes exis-

tante située à l’entrée Sud-ouest du parc. La

traduction dans l’architecture se fait par une

liaison directe et physique (escalier intérieur)

entre l’édifice historique (ancienne porte de la

ville) et le projet. En outre, le rez-de-chaussée

(ici, rez-de-parc) du projet est composé d’un

sol en continuité du parc lui faisant face, et où

vient se poser une colonne vertébrale se défor-

mant pour créer des espaces de vie. Ainsi, un

auditorium, des ateliers de travail, un espace

d’exposition, une bibliothèque, un bar et deux

patios s’articulent autour de cet élément cen-

tral.

Le « meuble » de distribution est en déca-

lage avec l’axe central de l’édifice (espaces

d’expositions, auditorium et patios). Ainsi une

transparence se dévoile dès l’entrée du pro-

jet (hall d’exposition) jusqu’à son extrémité

(sous la maison de jeunes existante). La forte

porosité du meuble participe ainsi aux liens

visuels entre les différents espaces. Le rez de

parc est voué à être un espace de travail (Ate-

liers), de réflexion (bibliothèque de quartier,

auditorium), mais surtout de communication

entre les différents utilisateurs du centre de

loisirs. C’est un espace d’échange d’idées et

de savoirs.

L’élément central du projet est son belvédère,

en continuité avec la rue Elsasser en aval, et

seul des éléments programmatiques tels que

l’auditorium ou une buvette (élément rappel

du programme de rez de chaussée émergent

sur ce point de vue.

Cette nouvelle place dans la ville ainsi que

le «meuble» intérieur sont les deux princi-

paux éléments de mon projet. Ce sont des

éléments générateurs mais aussi fédérateurs

d’échanges, de discussion, et de transmission

de savoir entre les utilisateurs du centre.

Clément Gisquet Directeur d’études: Patrick Weber

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Construction d’un complexe éducatif à Bâle

Dans le cadre de la densification du nord de la ville de Bâle, projet d’implantation d’un complexe

scolaire comprenant une école maternelle, une école primaire, un espace périscolaire, une biblio-

thèque pour enfants et des logements de fonction.

Au Nord de la métropole bâloise, on trouve le

projet « tangente Nord » qui tend à déchar-

ger l’ancien réseau routier urbain, et à den-

sifier l’ensemble du quartier, le rendre plus

attrayant, comme en témoignent les nombreux

projets de construction en cours ou achevés,

la Voltamatte, un petit parc urbain, ainsi que le

campus de la firme pharmaceutique Novartis.

C’est au sein de ce contexte de densification et

de pointe en terme de qualité architecturale,

que l’on fait le choix d’implanter un complexe

éducatif, composé d’un groupe scolaire re-

groupant six classes maternelles, et six classes

primaires, un périscolaire, une bibliothèque

pour enfants et des logements de fonction.

Le parti pris d’implantation prend en compte

le contexte innovant du quartier : les anciens

bâtiments industriels appartenant au groupe

Novartis sont détruit pour laisser place à de

nouveaux bâtiments qui suivent la trame ima-

ginée par le plan directeur vers le Dreirosen

Brücke. On crée une rupture entre la Volta-

matte et la parcelle du complexe scolaire en

créant une traversée urbaine pour les modes

doux qui permet depuis la rue de rejoindre le

parc urbain de Novartis. Cette traversée ur-

baine sera bornée d’arbres afin de marquer la

limite de la parcelle. Entre le bâtiment Novartis

et le complexe scolaire on dessine un espace

stationnement et de dépose minute.

Concernant le bâtiment, on a la volonté d’affi-

cher un front urbain sur la rue, ce qui per-

mettrait de maintenir un rapport d’échelle

adéquate face aux bâtiments denses et assez

hauts environnants (chez Novartis 22 mètres).

Afin d’affirmer le statut de bâtiment public

du groupe scolaire, ainsi qu’à la bibliothèque

de quartier, on forme un grand îlot ouvert qui

l’identifie au sein de la ville et qui crée un

espace intérieur privé pour accueillir la cours

d’école. La bibliothèque prend place en tête

d’îlot dans une couleur identifiable.

Compte tenu de l’orientation de la parcelle, on

choisit d’orienter les salles au Nord, tandis que

la façade urbaine sur rues, au Sud jouera le

rôle de serre solaire, et de distribution du pro-

gramme (tout comme dans la bibliothèque).

Au Sud, une grande verrière (composée à l’aide

d’une double façade ventillée et d’une résille)

tient le bâtiment, à l’arrière, dans la cour inté-

rieure ainsi crée, les volumes s’émoussent, les

étages se superposent en gradins, les formes

sont plus souples, comme des grands ban-

deaux pliés, largement ouverts afin d’assurer

une luminosité suffisante compte tenu de

l’orientation Nord. Tandis que la bibliothèque

s’affirme à l’angle de la Voltastrasse, et de la

Elsäesserstrasse, dans un grand volume vert,

facilement identifiable dans la ville.

Chaque programme dispose d’un accès qui lui

est propre sans pour autant remettre en ques-

tion l’identité unitaire fortement identifiable du

complexe.

Mary Januel Directeur d’études: Patrick Weber

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Reconquête d’un espace en déclin par la réalisation d’un centre culturel

Projet d’un centre culturel souterrain à Laon, implanté aux pieds des remparts de la ville haute et

faisant l’objet de trois connexions, dont une à la ville basse par funiculaire.

Problématique

Le projet se situe à LAON, dans l’Aisne. La ville

médiévale est Composée d’une ville basse et

d’une ville haute située à 180 mètres d’alti-

tude. Il existe trois entrées de ville permet-

tant de franchir les remparts. Un funiculaire

permet également d’accéder à la ville haute.

Des circuits touristiques sont proposés. L’axe

majeur du centre historique se constitue de

4 rues. Une forte densité constitue le centre

ville excepté la rue du 13 octobre constitué

d’établissements scolaires. La rue termine sa

course sur l’un de ces établissements, et ne

permet pas l’accès, ni la visibilité du rempart.

En contre bas de ce rempart existe un site. Un

espace végétal laissé à l’abandon qui servait

auparavant de zone de retranchement lors des

attaques de la ville. Devenu un espace vide et

abandonné, l’accès et les promenades y sont

peut fréquenter.

La problématique du projet et de savoir com-

ment intervenir sur ce site en périmètre classé

et abandonné afin de le redynamiser. Dés lors

se poses des questions :

- Quelles sont le ou les axes majeurs du projet.

- Quelle édifice pourrait s’inscrire dans ce lieu

- Quelles sont les clefs architecturales pouvant

permettre une intégration harmonieuse et res-

pectueuse du lieu.

Parti pris

Lycée, collège et université sont à proximités

de ce site et manquent cruellement d’un lieu

d’échange de recherche et de culture .Le pro-

jet propose la réalisation d’un lieu culturel. Afin

de conserver le patrimoine du rempart et du

site, je propose d’intervenir par la construction

du projet en souterrain. Le site quand a lui pro-

posera un parc avec des vues sur le paysage.

Je propose également de relier le projet par

trois connexions :

-La première s’effectuera par la requalifica-

tion de la rue du 13 Octobre afin de créer une

continuité de la rue et de former des ilots iden-

tiques à la ville, vers la zone d’aménagement

permettant d’accéder au projet.

-La deuxième s’effectuera par des connexions

avec les circuits touristiques existants.

-La troisième consistera à relier la ville basse

à la ville haute par un funiculaire, créant ainsi

deux accès de part et d’autre de la ville haute.

Je propose de dégager les axes forts du site et

de sont environnement proche, de chercher

une dynamique architectural qui puisse ins-

crire ce lieu dans une nouvelle histoire avec

la ville.

Laurent Tissot Directeur d’études: Patrick Weber

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avtt

Jury

Volker ZIEGLER Représentant UEM 221*Cristiana MAZZONI Enseignant autre UE

Jean SITTLER Enseignant autre UEClaude TAUTEL Enseignant extérieur (ENSA St. Etienne)

Michaël DARIN Enseignant extérieur (ENSA Versailles) (HDR)Igor TORRES Personnalité extérieure, ingénieur-architecte

Directeur d’études Selon étudiant

* UEM 221: Unité d’Enseignement du cycle master de préparation du PFE

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architecture, ville, territoire, temporalités

Le domaine «Architecture, Ville, Territoire et Temporalités» se comprend comme un lieu de débat sur la ville et ses métiers où les étudiants peuvent partager et confronter leurs problématiques, thématiques et démarches. Il offre un encadrement construit au-tour de plusieurs compétences et propose des approches multi-disciplinaires. Le domaine organise régulièrement des échanges internationaux et des collaborations avec les milieux professionnels. Il constitue un lieu de production et de diffusion de con-nais-sances, adossé à l’équipe de recherche «Architecture, Morpho-logie / Morphogenèse Urbaine et Projet » (Amup), commune à l’Ensa et à l’Insa de Strasbourg.Les parcours d’étude de ce domaine conduisent prioritairement vers les métiers de la maîtrise d’oeuvre et maîtrise d’ouvrage ar-chitecturales et urbaines visant la qualité de l’habitat, des espaces publics et plus largement de l’environnement urbain et du pay-sage, la programmation et la conception des espaces urbains, en-fin vers la recherche dans les champs précités, en ouvrant notam-ment en direction du master recherche «Architecture, Structures et Projets Urbains» (Aspu) commun avec l’Insa de Strasbourg. Le domaine propose une formation approfondie au projet urbain dans ses différentes dimensions (urbanisme, architecture ur-baine, projet de paysage et de territoire), en lien avec le question-nement master de chaque étudiant.Le projet urbain est une intervention dans la ville en transforma-tion, qui tient compte des interactions entre la ville bâtie et la so-ciété qui l’habite. Il y est question des formes de la ville, mais aussi du temps et des acteurs. Dans le travail d’atelier, les étudiants sont amenés à anticiper les conditions dans lesquelles se font les projets urbains «réels».

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Développement touristique de la ville de Constantine

Pour ma part, je me suis intéressé à la ville de

Constantine la ville des ponts suspendus, ville

du savoir et des savants, la ville où l’homme

est plus haut que l’aigle avec ses 2500 années

d’histoire. Ville spécifique par sa culture judéo-

musulmane (musique et artisanat) et par sa

tradition et son magnifique site, Constantine à

connu un urbanisme anarchique après l’indé-

pendance qui avec l’exode rural, a fait d’elle

une cité saturée où l’on peut à peine circuler.

Les quartiers informels se sont créés partout

donnant une image hideuse à cette merveil-

leuse ville.

Mon terrain d’intervention se situe non loin du

centre historique médino-colonial qui était une

ancienne carrière occupée après l’indépen-

dance par un quartier informel où s’est formée

une centralité commercial artisanal parfois

même concurrentiel à celle de la vieille ville.

Avec la création de la ville nouvelle en 2003,

les autorités ont décidé de déplacer les popu-

lations qui occupent l’endroit et ont démolit

le quartier. Du coup, on se retrouve avec une

friche sur les hauteurs de la ville.

La situation particulière du site dominant la

ville et offrant un magnifique panorama sur la

vielle ville d’un coté et sur les montagnes de la

petite Kabylie de l’autre coté, et sa proximité

du centre ville administratif de la gare et de la

route nationale n°5 « Nord/Sud » ont fait que

les autorités veulent en faire un quartier haut

standing.

Etant en désaccord avec les plans de l’état,

souvent foireux et beaucoup plus politiques

qui ne prennent pas en considération les véri-

tables intérêts et choix de la population et qui

ne respectent pas l’identité de l’individu issu

d’une société arabomusulmane, en visitant le

site, j’ai pensé à saisir l’opportunité et profiter

de sa situation pour créer un grand espace

public destiné à la population Constantinoise

(parc urbain) tout en requalifiant l’ancien

quartier et en le concevant selon des principes

et des exigences qui répondent aux attentes

des populations « mixité sociale, intimité, tra-

vail artisanal … etc ».

La situation particulière du site dominant la

ville, visibilité parfaite, panorama exception-

nel, proximité de tout le patrimoine architectu-

ral et naturel de la ville m’ont fait penser aussi

à implanter des équipements à l’échelle de la

ville et qui soient en relation directe avec ce

grand espace public (Parc urbain) et le quar-

tier, surtout que des entreprises nationales et

internationales sont très intéressées par l’in-

vestissement à Constantine. La proximité du

site des gorges du Rhummel m’a également

fait penser à un ancien parcours touristique

démolit et fermé depuis 1958 et qui a donné

à Constantine le statut de ville touristique en

1929. « Le chemin des touristes » qui se situe

à 150m en dessous de la ville. J’ai pensé donc

à une réhabilitation de ce site.

par la création d’une liaison entre le quartier, le

parc et le chemin des touristes, nous pouvons

offrir aux visiteurs un parcours touristique et

de loisir qui les mènera des hauteurs de la ville

(parc, quartier) jusqu‘aux gorges du Rhummel

et qui les fera profiter de toutes les richesses

de la ville. Ainsi, on pourra donner un coup de

pouce au tourisme local de Constantine.

Amine Boulahia Directeur d’études: Bénédicte Grosjean

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Couriot

Un parc urbain habité. Projet de parcours végétalisés et d’habitat dans le quartier du puits Couriot

à Saint-Etienne.

La nature est un élément très présent dans la

ville qu’il faut préserver et développer.

Des parcours Est-Ouest végétalisés, réservés

aux déplacements doux et reliant les collines,

sont créés afin de bénéficier d’un panorama

sur la ville depuis ces reliefs. Les jardins fa-

miliaux existants sont également étendus sur

les coteaux pour faire entrer la nature en ville.

Grâce à cette continuité végétale, les usagers

bénéficieront d’une vue agréable sur le grand

paysage.

La mine et les crassiers seront à nouveau re-

liés grâce à la réalisation d’un cheminement

piéton qui conduira les visiteurs de la mine

au sommet de ces montagnes artificielles qui

deviendront alors une véritable attraction pour

les Stéphanois.

A l’échelle du site, l’espace végétalisé réalisé

à Couriot permettra de créer une respiration

dans la ville tout en valorisant la mine qui se-

rait alors située dans un « écrin vert ».

Afin de désenclaver au maximum le quartier,

un axe Nord-Sud bâti sera conçu dans le pro-

longement de la mine et reliera ainsi les quar-

tiers alentours. Ce front bâti servira également

de socle aux crassiers, les mettant ainsi en

valeur. Une liaison Est-Ouest végétale viendra

ensuite en contre point de ce lien et favorisera

l’entrée de la nature en ville. Un maille vert

commerçant viendra également structurer le

quartier tout en le reliant visuellement à la Rue

de la Tarentaise.

Le quartier sera construit dans un parc afin

de lui donner une identité propre et ainsi

proposer aux stéphanois une autre manière

d’habiter en ville. Cette relation avec la nature

permettra ainsi de créer une ambiance calme

au sein du quartier grâce à la suppression

des voitures. Une voie partagée sera présente

afin de desservir les différentes constructions,

mais la majorité des voies sera réservée aux

circulations douces. Grâce à cette vitesse,

lente, les usagers de ce site pourront alors

admirer le grand paysage qui s’offre à eux et

ainsi oublier pour quelque temps les désagré-

ments de la ville.

Karine Cailler Directeur d’études: Dominik Neidlinger, Catherine Linder

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Le bassin houiller lorrain

un territoire industriel en reconversion …

Projet de reconversion d’une friche industrielle à Freyming-Merlebach (Moselle) : les anciennes

carrières deviennent un lieu naturel, les chevalements sont mis en valeur et les bâtiments d’exploi-

tation, transformés en musée de la mine. Habitation et commerces sont créés sur les friches entre

Freyming et Merlebach.

Ces sites se posent aujourd’hui la question

d’une reconversion après un passé marqué

par l’industrialisation et l’exploitation de res-

sources diverses. On remarque que de plus

en plus de sites miniers européens se posent

également ces questions de reconversion et

on notera des régions qui font aujourd’hui

sorte de modèle comme la région de la Sarre

en Allemagne.

L’exemple de Freyming-Merlebach :

La reconversion d’anciens sites industriels, la

mise en lumière de dimensions culturelles et

historiques porteuses d’identité, se trouvent au

cœur d’un processus de mutation de grande

ampleur, passant par :

- Une recomposition paysagère des sites,

garantes d’une haute qualité de composition,

évitant un simple « verdissement » et valori-

sant le potentiel écologique ;

- Une mise en sécurité des espaces délaissés

par le traitement du risque de contamination ;

- Une mise en scène de l’ « échelle de la mo-

numentalité », faisant des traces de l’activité

industrielle des « points d’accroche » dans le

paysage, visible sur de longues distances et

révélant la dimension artistique des lieux, leur

singularité et leur rareté ;

- Une amélioration de la structure urbaine, par

la mise en relation des sites, des centres-villes

et des espaces naturels (bois et berges de

cours d’eau, ...)

- Une priorité au recyclage des friches, pour

limiter l’urbanisation et mettre en valeur les

espaces libres, selon un principe de mixité des

fonctions urbaines.

Toutes ces interventions devront concourir à

construire une image positive et dynamisant

du territoire, indispensable à l’attraction de

nouvelles activités et de services innovants,

avec à la clé, la reconquête d’une position

économique forte.

Notre travail est réalisé en deux phases : à

savoir une partie commune comprenant une

analyse du territoire qui se conclut par un

plan directeur sur l’ensemble du territoire, et

d’une partie « individuelle » plus ciblée sur la

commune de Freyming-Merlebach avec son

analyse, ses potentiels qui feront découler

une proposition de projet de la part de chacun

d’entre nous.

Véronique Claire et Yusuf Sukut Directeur d’études: Philippe Tondon, Dominik Neidlinger

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Projet d’intégration et de reconversion du vieux port de Tanger

Ville et port. Projets d’une médina contemporaine ouverte sur la vieille médina de

Tanger (Maroc) et d’un port de plaisance.

Walid Dagher, Mohamed Loudghiri et William SchneiderlinDirecteur d’études: Georges Heintz, Dominique Coulon

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Firminy, de la gare à la ville

Pôle d’échange entre le site Le Corbusier et le site industriel de la Tour de Trempe. Le design à

l’épreuve comme outil de développement économique et culturel.

Le projet investit l’arrière de la gare de Firminy pour en faire un lieu de ville et y implante un

bâtiment consacré au design.

D’abord, une stratégie à l’échelle globale

«Entre Rhône et Loire» vise à créer une en-

tité territoriale innovante, assez cohérente et

attractive à partir de la diversité et des spécifi-

cités locales reposant sur une desserte ferrée

cadencée de la Loire au Rhône dans la quête

d’une nouvelle identité pour ce territoire tra-

duisant ainsi au mieux l’avènement contem-

porain du fait métropolitain.

Firminy présente des atouts pour consolider

une stratégie de Design enclenchée par Saint

Etienne Métropole: le site Le Corbusier, le Pa-

trimoine industriel Tour de Trempe et le poten-

tiel paysager des Gorges de La Loire.

L’enjeu serait : comment l’échelle du Design

comme échelle de production de l’urbain

pourrait mettre valeur le paysage industriel

comme spectacle de l’espace public? Com-

ment s’opère cette «superposition» ? Com-

ment on expose le « chantier » de Design?

Quelle mise en scène ? Quels parcours et quel

«récit» possible ?

Architecturer le parcours entre Firminy Vert,

Firminy La Noire et la Tour de Trempe est

contraint par la fracture au niveau du secteur

gare causée par l’hégémonie des réseaux (au-

toroute souterraine- chemins de fer…). Pour

cela, une réflexion au niveau de ce nœud

consisterait à voir comment la «nouvelle»

gare change de vocation pour ne plus être de

manière «classique» un espace tampon entre

une « place de la Gare » tournée vers la ville et

un « arrière gare » abandonné mais plutôt une

épaisseur, un lieu où on s’arrête parce qu’un

spectacle de la ville commence: un lieu plus

« chargé ». La Passerelle du Design est pro-

posée comme dispositif de franchissement et

comme élément de continuité spatiale. Sym-

boliquement, c’est une architecture contem-

poraine qui assurera le lien entre l’héritage du

mouvement moderne et un patrimoine d’ar-

chitecture industrielle du 20ème siècle.

Une deuxième grande entité programmatique

liée au tourisme partira de cette nouvelle

attractivité autour de la Tour de Trempe pour

atteindre les gorges de La Loire en explorant

les richesses paysagères de la vallée en sui-

vant l’Ondaine revalorisée.

Amir Douzi Directeur d’études: Volker Ziegler, René Tabouret

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La cité Nucléaire de Strasbourg-Cronenbourg

De la cité ... vers le quartier.

Projet de transformation de la cité Nucléaire à Strasbourg-Cronenbourg en quartier par l’intermé-

diaire d’une rue structurante et active et par la réhabilitation des habitations.

La cité Nucléaire porte tous les stigmates des

grands ensembles, avec une population en

proie à des problèmes sociaux et qui restent

cloîtrée dans la cité ; des espaces extérieurs

peu ou pas travaillés, une accessibilité et des

interactions avec les quartiers qui l’entourent

réduits ; des équipements et des commerces

en nombre insuffisant.

Aujourd’hui un projet de renouvellement ur-

bain est en cours sur la cité. Un des projets

proposés offre une potentialité importante, la

nouvelle ligne de bus à haut niveau de service

qui va relier le centre ville de Strasbourg, la

cité et l’espace européen de l’entreprise, zone

d’activité en plein expansion. Cet axe permet

d’une part de relier la cité à des centres actifs,

et d’autre part à réduire le manque transport

et de communication dans la cité. Mais il n’est

pas exploiter à sa juste valeur. En effet, il pour-

rait être l’axe structurant permettant le renou-

vellement urbain de la cité.

C’est grâce à cet axe dont le tracé est redes-

siné que le projet s’articule, auquel on ajoute

un maillage de rues qui va créer des îlots et

permettre des connexions entre cette rue prin-

cipale, le reste de la cité et les quartiers voisins

de Schiltigheim. Il s’agit ensuite de ramener

autour de cette rue des fonctions utiles à la

cité, de restructurer les espaces extérieurs en

essayer de diminuer la place de la voiture dans

les îlots ou du moins en la limitant, en aména-

geant des espaces verts et des cheminements

piétons ; en créant un espace central autour

de l’arrêt de bus et la place de marché. De

réfléchir à la possible transformation du bâti le

long de la rue principale qui va bouleverser le

statut des espaces autour des immeubles. Et

de regarder comment pourrait évoluer les im-

meubles eux même pour apporter de la diver-

sité et des espaces extérieurs aux logements

des tours et des barres. En résumer d’essayer

de commencer la transformation de la cité en

quartier par l’intermédiaire d’une nouvelle rue

structurante et active.

Fanny Dumontier Directeur d’études: Caroline Birghoffer, Samuel Ngue Nogha

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181 |

Lorette, une dynamique agro-alimentaire, écologique et de loisirs.

Projet de reconversion des halles industrielles de Lorette (Loire) en halte ferroviaire et en serres-

jardins, accompagné de coulées vertes et d’un nouveau quartier.

La revalorisation des halles industrielles pour-

rait amorcer un nouvel intérêt des habitants

pour ce lieu. En effet, la reconversion des

anciennes forges Mavilor en halte ferroviaire

et en serre-jardins suspendus rendrait plus

attractif les abords de la voie ferrée tout en

offrant un autre mode de déplacement pour

les habitants de Lorette. Cette mise en valeur

du patrimoine bâti serait également renfor-

cée par la création de parcours verts en fond

de vallée qui relieraient les communes par

les transports en commun et les circulations

douces. Le territoire serait donc plus unifié et

d’autres modes de déplacements pourraient

être développés afin de proposer une alterna-

tive à la voiture.

La réalisation de coulées vertes reliant les

coteaux permettraient dans un premier temps

de relier les communes entre elles par le tou-

risme. Ces corridors pourraient redéfinir la ville

de Lorette en créant des parcours logiques

entre tous les équipements existants, futurs et

projetés déjà présents dans la commune. Ces

corridors seraient également créés en relation

avec l’eau pour mettre en valeur les qualités

paysagères qui l’accompagnent. L’intersec-

tion entre les deux trames vertes serait le lieu

de reconversion des halles industrielles et

mettrait ainsi en valeur ce patrimoine par le

paysage. De plus, la création de ces éléments

verts redonneraient une identité à Lorette et

mettraient en valeur de la production agro-ali-

mentaire locale.

Finalement, la construction d’un nouveau

quartier à proximité de la confluence des deux

cours d’eau redonnerait une certaine image

à cette poche urbaine depuis l’autoroute. Ce

quartier, s’appuyant sur la disponibilité fon-

cière des friches industrielles, développerait

une mixité des activités, des commerces, des

équipements et de l’habitat. Le quartier créé

se développerait en longueur dans le fond

de vallée, parallèlement à la Route Royale,

et viendrait alors compléter le centre ville de

Lorette. Structuré autour d’une ancienne route

traversant les industries, il serait constitué de

logements et de commerces, organisés autour

d’une rue piétonne.

Aljosha Faure Directeur d’études: Volker Ziegler, Catherine Linder

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183 |

La vallée du M’Zab

Des seuils de la conurbation urbaine à un projet local.

Projet de mosquée et de souk dans le quartier de Beni-Isguen à Ghardaïa (Algérie) et dont la struc-

turation urbaine répond à un souci de hiérarchisation des espaces et des échelles.

L’intervention sur cette espace repose sur

la globalité entre la tradition et la modernité

à travers la création d’une entité urbaine à

l’image de l’ancien Ksar.L’habitat Ksourien

qui est avant tout une idée d’appartenance à

un équilibre moral et social. Notre projet est

un espace, tantôt clos, tantôt ouvert, tantôt

pour les vivants, tantôt pour les morts, pour

les humains. Il a ses chemins piétonniers, ses

routes carrossables, ses places, ses passages

couverts, ses lieux de rencontres, ses points

d’observations, ses places de transactions, les

rues y sont hiérarchisées.

Mohamed Bilal Guerram Directeur d’études: Cristiana Mazzoni

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185 |

Réconcilier le Stanbouliote avec le Bosphore

Projet d’aménagement urbain (promenade et coulée verte) sur les rives du Bosphore pour rendre

l’accès à la mer aux Stambouliotes. Dans le quartier de Tophane (Istanbul), projet d’un centre

culturel (espace d’exposition, amphithéâtre, bibliothèque).

Transformation radicale du port:

Afin qu’il puisse se réaliser, l’Etat doit y par-

ticiper par la mise à disposition de son patri-

moine foncier, aujourd’hui laissé totalement à

l’abandon.

Les gros bateaux sont devenus très encom-

brants pour la population , sans oublier qu’il

est difficile pour eux de naviguer dans les eaux

étroites du Bosphore.

La solution est que ces bateaux arrivent plutôt,

sur le port de YENIKAPI en mer de Marmara et

surtout à proximité de la cité Historique .

La libération du bord de mer nous permettra

de créer un nouvelle promenade au bord de

l’eau de plus de 1.5 km de long. Cette nouvelle

promenade architecturale va nous permettre

de relier le quartier de GALATA à notre quar-

tier et ainsi donner un dynamisme et surtout

un potentiel très fort à ce patrimoine culturel

laissé à l’abandon aujourd’hui.

Une promenade au bord de l’eau permettra

également de créer une liaison entre le pont

de Galata et l’université Mimar Sinan, un élé-

ment non négligeable. De nouvelles percées

transversales vont également redynamiser ces

quartiers, par la création de nouveaux cœurs

d’îlot.

Une coulée verte va venir, servir de transition

entre le patrimoine culturel et surtout une invi-

tation à la population qui vit sur les lieux, de

venir tout simplement , approprier ces nou-

veaux espaces urbains un peu plus huma

nisés. Implanter des arbres, des bancs, des

espaces de rencontre et des lieux où l’on peut

tout simplement recevoir, et vivre ensemble.

Pour finir, le projet que je propose dans cette

partie de la ville d’Istanbul est un projet à

l’échelle du quartier, pour satisfaire une popu-

lation importante qui y vit et travaille dans cette

partie de la ville. Il est question de la faire profi-

ter de cet élément très fort qu’est la mer.

Centre culturel MIMAR SINAN:

Dans le prolongement de l’esprit de l’amé-

nagement urbain, je propose un Ensemble

Culturel qui va participer de la trame urbaine

et s’y intégrer.

Le développement du projet repose sur un

choix manifeste : développer différents vo-

lumes dans un souci permanant de recréer

une nouvelle vie dans cette partie de la ville

de Tophane.

Le projet s’articule en quatre composantes,

à savoir : la direction, un espace de présen-

tation à l’avant, un amphithéatre au sous sol,

une bibliothèque pour la population locale, qui

assure une transition entre le nouveau bâti-

ment et la ville existante et enfin un corps de

recherche.

La transition entre les quatre édifices est

assurée par des passerelles. Les différentes

rampes proposent des promenades architec-

turales qui offrent aux corps ambulants des

modes d’expression variés.

Ce projet, de par sa rue traversante médiane,

cherche un lien avec un environnement carac-

térisé constitué d’édifices historiques comme

par exemple l’Armurerie et la Mosquée.

Par rapport à ces édifices de caractère, j’es-

saie de concevoir un bâtiment moderne avec

une architectonique à l’allure légère qui trouve

sa place dans ce nouvel aménagement urbain.

Ali Harman Directeur d’études: Volker Ziegler, Fréderic Luckel

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187 |

Transversalité urbaine

Projet d’aménagement urbain et paysager d’un axe transversal entre les communes d’Illzach et de

Sausheim au nord de Mulhouse. La frange urbaine choisie doit intégrer les espaces verts existants

tout en proposant des équipements et des bâtiments d’habitation.

Le site choisi pour le PFE est sur la commune

d’Illzach et la commune de Sausheim, au

Nord de Mulhouse. Le choix de ce site pro-

vient d’une analyse et d’une observation du

territoire, aussi bien visuelle que terrestre. Pro-

fiter du fait que ce périmètre d’entre-villes et

de franges urbaines soit complètement dédié

à la nature par intérêt ou non des communes,

fut un enjeu pour y développer un projet qui

s’inscrive parfaitement dans le contexte actuel

et qui ne vienne pas comme un «rajout». On

peut même dire que c’est actuellement un

véritable poumon vert qui arrive jusqu’aux

portes de Mulhouse mais qui sépare de façon

très distincte les communes d’Illzach et de

Sausheim.

Le projet se développera de façon longitudi-

nale, afin de créer différentes strates com-

posées soient de nature, soient de ville, et

pour créer des transversalités entre les deux

communes mais aussi au niveau du territoire,

notamment avec la forêt de la Hardt, située à

l’Est du site de projet.

Ensuite, un point essentiel du site est la pré-

sence de l’Ill quin constitue une centralité

pour le projet, un point attractif à mettre en

valeur soit par des équipements, soit par de

la nature. Dans le projet, l’Ill sera aussi retra-

vaillée de telle sorte qu’elle s’échappe de son

lie pour arriver jusqu’à certaines habitations

et créer des jeux d’eau. Sur le site du projet,

une autre intervention consistera à créer un

nouveau tracé viaire sans que toutes les rues

soient accessibles à la voiture, le but étant de

protéger l’environnement et favoriser le déve-

loppement écologique. Des pistes cyclables

existent déjà mais elles sont discontinues.

L’idée est de les prolonger et de les relier entre

elles, tout en tant les intégrant dans le projet.

D’autres thématiques viendront aussi enrichir

ce projet : la mobilité durable, le dynamisme

économique, le confort de vie, la nature et le

paysage, le respect et la préservation de l’envi-

ronnement.

Enfin, de l’habitation viendra s’implanter sur

le site. Les voitures seront regroupées dans un

même lieu, un silo, pour éviter toute pollution.

Avec l’implantation d’habitations, des points

forts, tels une médiathèque, une crèche, une

école, un centre médical, un grand parc pu-

blic, un réfectoire, un internat et autres, vien-

dront compléter le projet. L’enjeu est d’attirer

de nouveaux habitants au sein de ces deux

agglomérations et de renforcer l’attractivité de

celles-ci, en faisant venir des gens des com-

munes alentours.

La préservation écologique sous toutes ses

formes est un impératif : la nature est considé-

rée comme un «équipement à ciel ouvert», au

sein duquel une agriculture urbaine réinven-

tée trouvera sa place.

Le projet vient finir un entre-deux-villes et

vient revaloriser des franges urbaines sans

dénaturer ce qui existe actuellement. Le but

est, au final de reussir à rétablir des continui-

tés urbaines inachevées et de créer un véri-

table projet écologique, inscrit dans notre ère

actuelle, le tout en jouant avec l’Ill. Ainsi, grâce

à tous ces atouts aux alentours du site choisi,

le projet ne peut aussi qu’aboutir à un embel-

lissement de la région.

Dorothée Heydt Directeur d’études: Catherine Linder, François Nowakowski

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189 |

Givors

Revalorisation des liens dans la ville à travers l’espace public.

Revitalisation du centre de Givors par des interventions sur les axes piétonniers et routiers et par

l’aménagement des berges du Gier.

Givors faisant parti depuis peu de la com-

munauté urbaine de Lyon, cette ville dispose

maintenant d’une opportunité pour redonner

une identité à sa ville.

Lyon grande métropole française possède une

influence qui rayonne sur tout le territoire,

allant jusqu’au niveau européen voir même

international. Le contexte et l’histoire de ce ter-

ritoire amène bon nombre d’acteurs à vouloir

s’y implanter. Ce qui en fait un bassin propice

à l’emploi.

Givors étant un point de convergence des

réseaux d’échanges et de commerce au ni-

veau national dû à sa position stratégique aux

confluences de la Vallée du Gier et de la Vallée

du Rhône. A l’époque Givors servait de pôle

pour la redistribution des marchandises au

niveau régional (vallée du Gier et du Rhône).

Givors est marqué par la bande industrielle,-

commerciale et l’autoroute A47 qui la dessert,

elle constitue à la fois un lien entre deux ter-

ritoires nationaux : la Loire et le Rhône et une

coupure dans la ville.

Aujourd’hui, Givors, la confluente doit conti-

nuer d’inscrire son histoire dans les lignes du

réseau qui traversent son territoire, un terri-

toire entre nature et industrie à reconquérir au

profit de la ville. Malgré de nombreux atouts

Givors a toujours été une ville de passage.

Pour mieux comprendre Givors il est néces-

saire de penser à l’échelle du territoire avant

de passer à échelle locale puis à l’échelle du

quartier. Ce zoom progressif permet d’identi-

fier avec plus de justesse les potentialités et les

besoins de la ville de Givors.

Processus de transformation à engager :

-Dépollution du site.

-Requalification de berge du Rhône et du Gier,

création de promenades, aménagement des

pistes cyclables sur toute la ville.

-Revalorisation du patrimoine, les Halles, les

étoiles de Renaudie, les ruines du château

médiéval…

- Création d’un Cnrs pour la dépollution des

sites industriels.

Ce processus se déroulera en plusieurs sé-

quences.

Séquence 1 : Le centre ville -Revitalisation du

centre ville, commerces de proximité, artisa-

nat. - Agencement voirie. -Axes piétons +bus

rue Salengro. -Réaménagement place Henri

Barbusse et place Jean Jaurès .-Réaménage-

ment des berges, de la halte fluviale et de la

place de la liberté.

Séquence 2 : Le parc et le Gier

-Lagunage. -Aménagement des berges du

Gier.

Séquence 3 : La route nationale, la presqu’ile

et les quais.

-Restructuration de la rue Victor Hugo.

-Réaménagement du quai, densification de

la presqu’île, restructuration des ilots, de l’es-

pace public et de la voirie.

Séquence 4 : Couverture de l’autoroute.

-Aménagement passage pour piétons.

-Ralentissement de l’autoroute.

-Extension du centre nautique.

-Connexion au quartier Nord.

Amandine Hollender Directeur d’études: Dominik Neidlinger

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La ville continue selon ses tracés

Entre les deuxième et quinzième arrondissements de Marseille, le site choisi s’inscrit à

l’intersection de ceux des concours Euromed. Le projet vise à requalifier l’autoroute en

la transformant en boulevard, à concevoir un parc inondable sur l’emprise ferroviaire du

Cannet et à proposer des activités urbaines extérieures.

Intention de projet:

- promenade douce

- requalifier les transports en communs

- apporter de nouvelles fonctions au site

pour le rendre plus dynamique et plus

vivant

Programme:

- piscine naturelle

- parkings

- centre commercial aquatique

- parcours autoroutier souterrain (aire de

repos, évènements annonçant l’entrée

de la ville)

- logements : 20%

- bureaux : 10%

- espaces vert : 40%

Kadira Jukic et Magali Oberlé Directeur d’études: Georges Heintz

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Réaménagement de la zone industrielle de Lorette

Centre sportif et agricole dans la vallée du Gier

Projet de reconversion des halles industrielles de Lorette (Loire) en centre sportif et aménagement

de coulées vertes.

Impressions du territoire

Ce grand site qui se trouve entre Rhône

et Loire et entre deux grandes villes, Lyon,

Saint-Étienne est particulier. Il est situé dans

la vallée. On peut remarquer qu’il y a quatre

circulation croisées au long de la vallée, auto-

route, chemin de fer, route nationale, rivière.

Les zones industrielles sont installées sur ce

site. Certaines usines ne fonctionnent plus

aujourd’hui. De plus, mal entretenues, elles

sont en train de se dégrader.

Projet urbain

Lorette se trouve au cœur de la vallée de Gier.

Sa zone industrielle donne l’impression d’être

isolé comme une île, entre le chemin de fer

et l’autoroute, comme île dans un fleuve. De

plus, les gens ne peuvent pas y accéder faci-

lement depuis longtemps. Aujourd’hui, un

projet urbain devrait commencer par la réou-

verture du site aux gens.

Ce site a aussi beaucoup d’avantages. On peut

remarquer qu’il est vraiment dans le cœur de

la nature. De nombreuses ressources natu-

relles sont accessibles autour du site comme

des barrages, des rivières, la forêt. Il serait

également important de s’appuyer sur le patri-

moine bâti remarquable de ce secteur et de

réaménager les anciennes halles dans la zone

industrielle.

La réflexion sur le réaménagement des bâti-

ments a des avantages économiques : la

réutilisation de la structure, des murs et des

matériaux de couverture réduit le prix de

construction. Un autre avantage est lié à la

mémoire du site. L’histoire de la ville est l’his-

toire de l’homme. Les gens peuvent imaginer

les couches de l’histoire en regardant un bâti-

ment réaménagé. Cela fait souvent plus d’im-

pression aux gens qu’un nouveau bâtiment,

et surtout si ces bâtiments représentent une

partie importante de l’identité de leur ville.

Proposition

Dans le travail engagé, les idées principales

concernent le réaménagement des halles et

la création d’une coulée verte sur le site dans

la vallée. La ville est séparée de la forêt sur

la rive nord du Gier par la zone industrielle ;

une autre liaison verte est proposée pour relier

ville et nature. On peut donc voir deux cou-

lées vertes croisées dans le site. Les nouvelles

coulées vertes accueillent des activités pour

les habitants de Lorette et de la vallée comme

pour des visiteurs. Les halles abandonnées

seront aménagées en équipements sportifs,

en piscine et en serres (avec magasins de jar-

dinage, marché et point de vente des produits

agricoles). Lorette deviendrait le centre sportif

dans la vallée de Gier en utilisant les halles.

Des halles-serres font le relais avec l’arrière-

pays agricole et les jardins ouvriers dans la

ville.

Kyung-Ju Ki Directeur d’études: Volker Ziegler

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195 |

Composer un centre pour Freyming-Merlebach

Projet de recomposition du centre de Freyming-Merlebach (Moselle), avec l’implantation d’un parc

urbain, la construction d’une nouvelle mairie et de logements.

Après la fermeture de son dernier puits d’ex-

traction en 2004, Freyming-Merlebach doit

aujourd’hui relever un nouveau défi, celui de

la métamorphose d’une ville minière tradition-

nelle en déclin en une commune dynamique,

pleinement intégrée dans le nouvel espace

européen. Cette ville est à la fois une porte vers

l’Allemagne et vers l’Europe. Elle doit faire face

au développement d’autres agglomérations,

surtout allemandes, qui ont su tiré profit de

la reconversion des sites industriels. Elle doit

également travailler en parallèle avec celles-ci

pour que cette région devienne un pôle impor-

tant à l’échelle européenne. Le travail trans-

frontalier doit devenir une partie intégrante

de l’économie sarroise pour faire face à l’idée

d’une région pauvre, guettée par le déclin

démographique et fragilisée par l’extinction de

ses industries lourdes.

La situation qui incite à faire projet est que

Freyming-Merlebach se trouve à la porte de

l’Allemagne et de l’Europe. Et qu’elle va bien-

tôt accueillir le nouveau PTU (Plateau Tech-

nique unique) qui est un hôpital multi spécia-

lités dont l’Etat aura débloqué 81,8 millions

d’euros pour ça réalisation. Le choix de ce

site est stratégique dans le fait qu’il se trouve

à proximité du réseau autoroutier et des autres

villes du bassin.

De plus Freyming-Merlebach est aussi pres-

senti pour développer une activité logistique

car elle dispose de nombreux atouts tels

que des espaces adaptés constitués par des

plates-formes, un opérateur et des partenaires

potentiels et une situation géographique trans-

frontalière intéressante.

Avec l’arrivée du PTU, Freyming-Merlebach

cherche à présent une nouvelle identité et mon

projet vient appuyer cette recherche dans la

mesure où il lui façonne une nouvelle image.

Avec la création de piste cyclable, la commune

peut maintenant s’intégrer au projet « vélo vis-

à-vis » qui relie déjà Sarrebruck à Forbach.

De plus avec l’arrivée du tram – train dans la

commune Freyming – Merlebach pourra plus

facilement s’ouvrir vers une nouvelle écono-

mie qui est le tourisme. La ville de Sarrebruck

souhaiterai vivement accueillir dans la vallée

un tourisme lié au patrimoine ce qui permet-

trait d’effacer la frontière entre les deux pays.

En offrant une possibilité d’accueille d’une

nouvelle zone d’activités tel qu’un centre de

recherche dans l’ancien parc à bois, les cités

ouvrière de proximités auront une nouvelle

raison d’exister car ces cités ouvrières ont tou-

jours été associées à une activité ( la mine).

Cependant la priorité de Freyming-Merle-

bach est de se façonner une nouvelle image

où Freyming et Merlebach ne formeront plus

qu’un. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, car

chacune des parties de la commune dispose

de leur propre centre, qu’une fracture phy-

sique est encore présente, en raison de toutes

les infrastructures des HBL qui séparent Frey-

ming de Merlebach et qu’il n’existe aucune

porosité permettant de relier les deux parties

de communes ensemble. C’est donc pour cela

que je propose de composer un centre pour

la ville de Freyming-Merlebach qui reliera le

centre de Freyming avec celui de Merlebach.

Niwath Meas Directeur d’études: Philippe Tondon, Dominik Neidlinger

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197 |

Reconversion d’un ancien site militaire à Montpellier

Le projet vise à réinscrire un ancien site militaire dans le maillage de la ville de Montpellier. Les

bâtiments sont reconvertis en bureaux ; des logements et de nouveaux équipements sont implantés.

Le site choisi pour le projet est un site mili-

taire, (l’Ecole d’application de l’infanterie de

Montpellier) qui va fermer ses portes cet été. Il

est situé dans un tissu urbain très dense, et à

seulement un kilomètre du centre historique.

La superficie totale du site est de 38 ha, il est

divisé en deux parties par le passage d’un axe

secondaire, rue des Chasseurs, la partie nord

constitue une enclave, de part sa fonction

militaire elle est entourée d’un mur d’enceinte

enfermant des bâtiments anciens qui repré-

sentent un patrimoine architectural. La partie

sud le (parc Montcalm) d’une superficie de

26 ha, elle est traversée par un ruisseau sous

terrain (le lantissargue) qui coule à l’ouest du

centre ville, et caractérisée par des espaces

vert complètement arborés. Ce parc constitue

un élément essentiel du patrimoine paysager

et sportif de la ville.

Le projet vise à ouvrir le site et le réinscrire

dans la ville, le connecter à son environne-

ment par la création d’un maillage en conti-

nuité avec le tracé au alentour, ainsi que la

mise en place de la ligne du tram au niveau

de la rue des Chasseurs, qui permettra ainsi

de relier les deux parties du site.

Les bâtiments anciens qui représentent un

intérêt patrimonial sont à conserver, et réin-

tégrer dans le projet pour des activités de

bureaux et d’artisanat afin de pouvoir donner

une nouvelle identité au quartier. Au niveau du

parc Montcalm, les espaces vert, les abords

naturels du ruisseau sont conservés et mis en

valeurs par l’aménagement d’un parc paysagé

au niveau de la zone inondable, celui-ci va

représenter un poumon vert avec à l’échelle

de la ville, dédié à des activités de loisir et de

détente.

L’aménagement du site permettra de déve-

lopper un nouveau morceau de ville, caracté-

risé par une mixité fonctionnelle, (logements,

bureaux, commerces, équipements), sociale

et aussi typologique. Dans la partie nord, une

trame orthogonale qui accueille des ilots mixtes

de R+3 à R+5 , ils sont composés de grandes

et petites barres et aussi des petits plots qui

s’adaptent aux différents programmes, loge-

ments privés, logements sociaux et de l’auto

promotion. Ces typologies permettent de créer

des ouvertures ou des passages entre les

barres afin de pouvoir traverser les ilots et les

faire communiquer ensemble, à travers des

aménagements adaptés en cœur d’ilot, dans

le but de proposer des espaces de qualité et

de convivialité. Dans la partie sud des formes

qui s’adaptent avec le caractère naturel et

le tissu existant, des logements collectifs en

barre ouverte et tournée vers le parc, et aussi

de l’habitat intermédiaire qui s’inscrit dans la

topographie du site.

L’ensemble du site est aménagé dans une

optique de développement durable, limitation

de l’utilisation de la voiture en minimisant le

réseau routier, la création de parking silos,

et l’aménagement de pistes cyclables et des

routes piétonnes.

Monia Merabet Directeur d’études: Dominik Neidlinger, Cristiana Mazzoni

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199 |

La friche industrielle comme élément charnière et nouvelle turbine écono-mique de la ville

Projet de création d’une trame verte sur la friche industrielle de la Freydière à Givors, pour redyna-

miser la ville en articulant ses différents pôles.

Givors, implantée dans le territoire de la vallée

du Gier, entre Lyon, St Etienne et Firminy, un

territoire marqué par l’industrialisation lourde

et dont l’urbanisation a été dessinée par les

contraintes physiques, la topographie et l’hy-

drographie.

Après une étude des différentes infrastruc-

tures qui maillent la ville de l’échelle territo-

riale à l’échelle locale, le constat est celui d’un

morcellement, alors que la fonction primaire

de ces réseaux devrait-être la connexion. C’est

le cas de l’autoroute particulièrement, qui tra-

verse la ville d’Est en Ouest, et des voies fer-

rées. Différents quartiers sont réduits à être

des enclaves et les liaisons si elles existent,

sont difficiles.

Givors s’avère être une ville qui subit sa

position géographique et son carrefour ter-

ritorial, qui créé des coupures, ruptures et

morcellements. Les axes principaux existants

empêchent une cohérence de fonctionne-

ment global en niant les zones urbaines

avoisinantes. Ce phénomène est couplé à

un disfonctionnement en termes de mobilité

et influe sur les relations inter-quartiers. Le

résultat est celui d’un fonctionnement ‘autiste’

de la plupart de ces quartiers. De manière

générale, elle ne profite pas de sa situation

géographique, du brassage de population de

passage de ses qualités paysagères, il n’existe

aucune mise en valeur du patrimoine naturel,

le Gier, le Rhône, et le paysage des coteaux.

Site industriel , la zone freydiere

Il est question de redonner dans un premier

temps, une cohérence à l’ensemble des quar-

tiers de Givors en termes de mobilité et de

connexion à travers les différents pôles, lieux

important de cette ville, comme le centre ville,

ainsi que la zone commerciale. Le site de la

Freydière offre la possibilité de créer un pro-

gramme complexe, nécessaire pour la redy-

namisation de la ville. La réhabilitation de la

halle industrielle existante permet l’accueil

d’un pôle d’activités mixtes (équipement, lo-

gement, tertiaire) ainsi qu’une mise en valeur

du patrimoine industriel de la ville et de la

région. L’action parallèle est la mise en place

d’un programme d’activités (cluster technolo-

gique, artisanat) et universitaire orientées dans

le domaine des énergies renouvelables et des

technologies de pointe.

Un parc à l’échelle locale.

Un poumon vert au centre de la ville, transition

entre le Giers, le Rhône, les coteaux paysage

et la ville en elle-même, valorisation paysa-

gères, avec un programme de découverte

des essence d arbres de la région ainsi que la

culture herbalistique.

Majid Messous Directeur d’études: Georges Heintz, Volker Ziegler

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201 |

Vienne, ville dense et intense

Projet visant à donner de la densité au quartier d’Ottakring à Vienne (Autriche) en travaillant sur

les vides des façades, des intersections, des rues et des places. Il s’accompagne de l’exemple d’un

projet de place publique devant une école élémentaire.

C’est un quartier, qui, suite à la formation

historique de la ville en son paysage et à son

passé politique, est depuis les années 60 un

quartier d’immigrés des Balkans ou de Tur-

quie. Les acteurs locaux entreprennent depuis

une vingtaine d’années des rénovations impor-

tantes des logements encore sous-équipés et

ont un programme de gentrification modérée,

afin de préservée l’identité forte du quartier.

Les logements étant encore trop petit et sous-

équipés pour bon nombre d’habitants immi-

grés, ils ont une présence publique beaucoup

plus visible que les habitants d’origine autri-

chienne. Entre les rénovations lourdes du

quartier et les interventions urbaines éphé-

mères des acteurs locaux, il y a l’occasion

d’infléchir de manière minimaliste et fine sur

les espaces publics, afin de réveiller et de

bousculer des lieux qui dorment du quartier

et qui ont, sous l’angle de leurs porosités, un

potentiel d’activités nouvelles.

La recherche et la sélection de ces lieux de-

vient un programme urbain. Ces lieux relati-

vement proches entrent en résonnance, et

entretiennent des liens implicites qu’une inter-

vention même légère peut révéler.

Carol Mugler Directeur d’études: Cristiana Mazzoni

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203 |

Lorette, (r)évolution industrielle

A la reconquête d’un site industriel.

Projet d’aménagement urbain et architectural d’un quartier durable à Lorette (Loire), en donnant

la priorité au paysage.

Lorette emmitouflée dans une couverture vé-

gétale, est chargée d’un lourd passé industriel

qui lui a laissé quelques séquelles. Elle souffre

d’un abandon post production industrielle.

Ce projet est une proposition d’aménagement

urbain et architectural d’un quartier durable

dans le fond de vallée de Lorette en priorisant

le travail sur le paysage.

Lorette est une ville industrielle de moins de

5000 habitants située entre Lyon et Saint-

Etienne. Cette ville est située dans un relief de

collines arborées. La topographie du terrain

est douce au Sud (habitations individuelles) et

plus pentu au Nord (très boisée). Le complexe

industriel s’est installé le long du Giers. La voie

ferrée et l’A47 viennent accentuer cette frac-

ture entre le fond de vallée et ses habitants

installés sur les coteaux. Au cœur de deux en-

tités paysagères que sont les Monts du Lyon-

nais au nord et le Parc du Pilat au sud, Lorette

est la seule ville dans la vallée du Gier où les

vides et le vert l’emportent maintenant sur le

bâti d’hier et d’aujourd’hui. En fond de vallée,

le tissu urbain morcelé par les infrastructures

dispose de nombreuses halles industrielles,

stigmates d’une époque industrielle.

La volonté de reconnecter les paramètres vi-

vants du site, est la condition initiale du projet.

En ciblant des zones définies par le parcellaire

actuelle (espaces non-bâti, interstices), en

utilisant ce que nous propose le lieu (courbes

du Dorlay, confluence des 2 eaux), la mise en

place d’un traitement des eaux par les plantes

permettra de donner une nouvelle image à

ses rivières qui survivent sur ce territoire. En

dépolluant le Gier et le Dorlay par l’utilisation

des processus naturels comme la phytoremé-

diation, nous donnerons un nouvel élan à la

nature.

Nous pourrons ensuite redonner une véritable

identité au lieu. En aidant l’environnement à

retrouver sa nature saine, nous préparons le

terrain. Le travail sur le paysage est une néces-

sité. C’est un pas décisif vers la réinsertion de

la friche industrielle dans le tissu urbain, social

et économique. Il prépare l’avenir en éliminant

ce qui pourrait faire du site un repoussoir en

exprimant certaines potentialités, en établis-

sant des liens avec les zones environnantes.

Le paysage souvent considéré comme un pro-

duit, acquiert dans ce cas un rôle moteur in-

déniable dans le développement du territoire.

Il rend possible un nouvel usage.

En offrant à ce lieu un avenir éco-logique de

nouvelles perspectives sont envisageables.

Un nouveau programme peut s’installer. En

récupérant les halles laissées à l’abandon et

leur espace, on cultive et on traite sur place

les plantes en masse à l’intérieur et l’extérieur

de ces halles. D’autres systèmes peuvent-

être mise en place, un barrage pour réguler

la montée des eaux en cas de forte précipita-

tion, des lieux d’expérimentation sur le lagu-

nage et l’assemblage des végétaux, et par la

suite peuvent devenir des lieux de recherche

et pédagogique qui montreraient les principes

de dépollution, les plantes utilisées. Enfin, la

réalisation d’un incinérateur de biomasse fina-

liserait le cycle de transformation des métaux

collectés par les plantes en énergie pour le

développement de nouvelles formes urbaines.

Vincent Paillot Directeur d’études: Catherine Linder, Volker Ziegler

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205 |

Rotterdam, NL, Merwe + Vierhavens Urban Ahoy’

Requalification de la zone portuaire du fruitterminal de Rotterdam.

La libération d’espaces portuaires dans le port de Rotterdam (Pays-Bas) donne lieu à un projet

de densification des môles, avec l’implantation de tours de bureaux, d’un campus universitaire et

d’une salle de concert.

La ville de Rotterdam, s’est engagée dans une

nouvelle extension portuaire, le Maasvlakte 2,

2 000 hectares de terres gagnés sur la mer. Ce

projet mégalomaniaque est le seul moyen pour

la ville pour garder son rang, et de répondre

à la croissance exponentielle du trafic des

conteneurs.

Cette nouvelle extension est à l’origine de

changements majeurs dans l’organisation du

port, certaines zones vont être déplacées,

d’autres restructurées, en offrant de nouveaux

espaces pour la ville. Les activités portuaires

du Merwehaven, cluster des fruits frais, et du

Vierhaven, cluster des jus de fruits, situées sur

la rive droite, déplacent à terme leurs activi-

tés dans la zone portuaire de Eemhaven et

Waalhaven de l’autre côté de la Meuse. Ac-

teurs de la ville et du Fuitport y trouvent tous

deux des avantages ; le port dans son besoin

d’espaces plus importants et mieux connectés

aux réseaux infrastructurels logistiques, et la

ville dans la volonté de se développer dans ses

limites en profitant des espaces vacants.

L’enjeu réside donc dans l’urbanisation et la

réappropriation de cet espace portuaire, dont

la situation au sein de la ville est stratégique

puisqu’il se situe dans l’aire urbaine de la mé-

tropole rotterdamoise, entre le centre ville de

Rotterdam et la ville de Schiedam, à l’intérieur

du Ring et à proximité de réseaux de trans-

ports.

Actuellement les interactions entre ville et

port sont inexistantes. Le site est enclavé et

fonctionne de manière autarcique ; par la

rupture à la fois visuelle et physique, due à la

présence d’axes urbains importants implantés

sur la digue principale de la ville au Nord et à

l’Est, et par le caractère monofonctionnel de

la zone, centrée sur les activités portuaires et

industrielles.

Afin d’engager la mutation de cette zone, plu-

sieurs actions spécifiques sont menées, dans

des temporalités intimement liées au départ

des activités portuaires :

-la création d’une dynamique périphérique

par l’implantation d’une nappe au programme

mixte et surmontée de tours de bureaux ;

soit des programmes attractifs et catalyseurs

économiques, le travail réside aussi ici dans

la reconnections du site avec le réseau infras-

tructurel en place et les quartiers résidentiels

environnants

-l’axe Keilehaven, une densification basé sur

l’investissement d’espaces vacants par des

fonctions urbaines diverses (habitats, com-

merces…) et par la réhabilitation de hall

portuaire existants en misant sur l’économie

créative.

-la création d’un campus Clean Tech Delta, ba-

sée sur les énergies renouvelables, permettant

à la ville de consolider son statut recherché de

leadership universitaire et de la connaissance,

et complémentaire par rapport à la station

énergétique déjà présente sur le site.

-la création d’une salle de concert et d’un

plateau événementiel, et d’un parc portuaire,

programme liant l’axe Keilehaven et le campus

en bout de môle, permettant de créer un pôle

attractif et une intensité.

Marc Rickling Directeur d’études: Georges Heintz, Cristiana Mazzoni

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207 |

Valencia, un récit

5 lieux pour raconter la métropole.

Projet de création d’un pôle d’activité entre le sud de la ville de Valence (Espagne) et la Huerta,

comprenant un marché, une passerelle franchissant autoroute et rio, et un centre nautique. Dans

le village de Nazaret, projet de pont et d’espace urbain.

La volonté de réaliser notre projet de fin

d’études sur la ville de Valencia trouve son

origine dans notre quatrième année scolaire

passée dans cette ville espagnole. Au cours

de cette année, nous avons pu simultané-

ment découvrir et expérimenter les différentes

facettes de la métropole, soumettre l’espace

urbain et territorial à notre jugement de simple

utilisateur.

Notre démarche de projet s’inscrit dans un

processus empirique: celle-ci nous a permis

de tester différents outils d’analyse afin de

dresser un constat à l’échelle du territoire et

d’élaborer les premières problématiques. A

partir d’un état des lieux, à la fois subjectif

et rationnellement structuré, à l’échelle ter-

ritoriale, nous avons déterminé notre espace

d’intervention pour ensuite développer deux

bandes d’intentions de projet différentes.

Enfin, en écho au travail d’analyse sensible

et «émotionnelle» in situ, nous avons proposé

cinq idées de projet mettant en scène nos

interventions en relation avec leur environ-

nement direct, tout en insistant sur le rôle de

chacune à l’échelle du territoire.

Jean-Baptiste Poivre et Julie Robin Directeur d’études: Cristiana Mazzoni, Catherine Linder

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209 |

Un nouveau quartier au port du Rhin de Strasbourg

Image et identité d’un lieu en devenir.

Projet, dans le quartier du port du Rhin à Strasbourg, de transformation d’une friche en quartier

urbain et d’implantation d’une Plateforme des arts contemporains.

Le port du Rhin de Strasbourg est une zone

portuaire fluviale et une zone de production

et de transport industriel, qui forme une sorte

d’espace tampon entre Strasbourg et Kehl,

peu peuplé et à l’échelle de l’industrie. Cet es-

pace est une cicatrice dans une vision globale

de l’ensemble urbain formé par Strasbourg et

Kehl, mais Strasbourg manque de place pour

s’étendre, et elle va avoir besoin de s’étendre

vers l’Est, donc par ce quartier. Le lien urbain

qu’il est ainsi possible de créer permettrait à

Strasbourg d’accéder vraiment à un statut de

métropole, de plus métropole européenne car

transfrontalière.

Le cœur du quartier sera la friche de l’usine

d’embouteillage de la Coop le long de la rue

du port du Rhin. Cet espace sera dédié à

la culture et à l’art à quelques centaines de

mètres de la frontière, il accueillera des asso-

ciations, artistes et étudiants français et alle-

mands, résidants ou en séjour, permettant de

mettre en place un creuset culturel à plus

grande échelle.

Car ce site se trouve au cœur de l’Eurodistrict,

territoire de transformations urbaines, et un

programme unique et novateur à cet endroit

précis peut devenir une polarité culturelle

pour la région rhénane en entier, et bien sûr

pour Strasbourg aussi.

L’image, ensuite, donnée par le quartier dans

la ville, est à retravailler en entier pour le

rendre attractif en tant que vrai quartier urbain

appartenant à la ville. Il faut donc relier le site

à la ville par des modes de transports, et par

la mixité qui est caractéristique aux quartiers

proches des centres. Une offre de logements

variés, d’emplois sur place, de services et

d’équipements vont ainsi pouvoir compléter la

toile urbaine en l’étirant jusqu’au Rhin.

Le site de la Coopérative, avec ses deux

énormes bâtiments d’usine d’embouteillage

en friche offre la position le long de la rue

du port du Rhin et la surface nécessaire au

développement d’un programme associatif et

alternatif au port. Ainsi, la Plateforme des Arts

Contemporains va prendre naissance dans

ces bâtiments, pour disposer à des artistes et

associations présents et aussi servir de foyer

culturel à d’autres groupements similaires de

Strasbourg ou d’ailleurs. Il s’agit de construire

un terrain d’expression artistique, mais aussi

de création et de recherche sur les nouvelles

formes d’art et d’expression. Ce bâtiment et

sa place seront au cœur du projet de renou-

vellement du quartier, centre de rassemble-

ment des arts, un foyer alternatif aux salles

de concert habituelles, aux musées et galeries

d’art comme le centre ville en est doté. Lieu

artistique, culturel et social, c’est aussi un lieu

de recherche et d’éducation pour les arts, et

un foyer pour les associations.

Dans une perspective plus large, de plus en

plus d’entreprises vont quitter le quartier pour

laisser à leur place des terrains à intégrer à

cette nouvelle urbanité, et faire de Strasbourg

une métropole européenne complète, qui vit

sur les bords du Rhin.

Catherine Trog Directeur d’études: Caroline Birghoffer, Cristiana Mazzoni

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211 |

Haute vallée de l’Alzette

Réflexion sur la reconnexion et l’identité d’un territoire transfrontalier après l’industrialisation

Projet d’instauration d’un élément paysager structurant trois communes françaises du Haut Val

d’Alzette (Russange, Audun-le-Tiche et Villerupt) et les reliant à la commune luxembourgeoise de

Esch-sur-Alzette. Des équipements de loisirs s’y insèrent.

Mon site prend place sur un territoire trans-

frontalier fortement marqué par son histoire

industrielle, d’un côté le Luxembourg, de

l’autre la France. Du côté luxembourgeois

nous trouvons la seconde ville du Luxem-

bourg, Esch-Alzette ainsi que Belval qui est

une ancienne friche industrielle actuellement

en reconversion. Du côté français, trois petites

communes: Russange, Audun-le-Tiche et Vil-

lerupt, présentent de faibles densités et démo-

graphies.

La région marque un territoire très vallonné.

Micheville, ancienne friche industrielle actuel-

lement entièrement vide, sera un site d’enjeux

à l’échelle de la Vallée de l’Alzette. C’est au

cœur de ces espaces que s’inscrit le bassin de

l’Alzette. Le désenclavement des réseaux du

bassin apparaît nécessaire et inéluctable pour

assurer son développement.

La région française est en perte de vitesse sur

le plan économique. Du fait de sa proximité

avec le Luxembourg, un grand nombre de tra-

vailleurs frontaliers relayent ainsi la région à

une fonction de village dortoir du Luxembourg.

La région devient peu à peu moins attractive

et peu attrayante pour les résidents. Les inten-

tions de ce projet sont de favoriser la relation

Luxembourg – France mais également de

créer des relations entre les villages français

existants pour l’attractivité.

L’idée principale étant l’instauration d’un élé-

ment paysager favorisant la relation entre les

villes tout en revalorisant l’Alzette. Il est éga-

lement important que le territoire français de

l’Alzette se dote d’un projet déclencheur pour

assurer sa propre vitalité économique.

Tania Velez Pires Directeur d’études: Bénédicte Grosjean, Georges Heintz

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L’île artificielle

Projet de création d’un éco-pôle sur une île artificielle à Hong-Kong, avec un centre de traitement

des déchets produisant de l’énergie.

Plus de la moitié de la population mondiale

actuelle vit dans des zones situées le long des

côtes. Véritable frontière urbaine, le littoral

accueil la forte majorité des villes de plus d’un

million d’habitants.

Les bouleversements climatiques vont nous

amener à reconsidérer certaines zones densé-

ment peuplées. En effet, certaines modifica-

tions majeures sont actuellement en train de

se produire ou sont à prévoir: modifications

des courants marins, désertification de cer-

taines zones, montée des eaux, etc.

Le projet s’intéresse tout particulièrement à la

construction d’îles artificielles et pose les pro-

blématiques suivantes :

La construction d’îles artificielles est-elle une

réponse urbanistique et technique adaptée

aux enjeux urbains actuels ? Les îles artifi-

cielles peuvent-elles être une solution aux pro-

blèmes de développement rencontrés dans

la plupart des grandes métropoles ? (densité,

surpopulation, énergie, pollution, transport,

etc.)

J’ai observé que les îles artificielles sont utili-

sées dans des zones côtières de forte densité

afin de répondre aux problèmes de dévelop-

pement urbain, non pas comme la base d’une

nouvelle ville mais plutôt comme le réceptacle

de ses problèmes.

Le projet a pour but principal de déplacer des

programmes urbains nuisible sur des îles arti-

ficielles. La ville serait ainsi libérée, vidée de

ses contraintes et capable de se reconstruire

dans ce nouveau cadre. Ainsi, l’utopie ne se-

rait pas dans l’île mais dans la ville.

À l’échelle de la ville, il s’agit de sélectionner

des programmes nuisibles qui sont générale-

ment des infrastructures publiques. On peut

regrouper ces différents programmes selon

trois grandes thématiques: les transports,

l’énergie et la gestion des déchets.

À l’échelle de l’île, il s’agit de combiner ces

programmes de façon complémentaire et de

les adapter à leur nouveau positionnement.

Il s’agit également de connecter l’île et la ville

grâce a un réseau de communication perfor-

mant.

Le projet développera un éco-pôle, centre de

traitement des déchets capable également de

produire de l’énergie grâce à ces derniers.

Les principales interventions sont :

- La construction de stations de transferts des

déchets permettant de connecter île et la ville

par voie maritime.

- La construction d’un réseau d’îles artificielles

le long des infrastructures de connexion exis-

tantes (pont, viaduc, etc.)

- L’agencement de programme de recyclage

des déchets associé à des programmes

de production d’énergie sur une île (partie

«usine»).

- La construction d’une partie «ville» au des-

sus de la partie usine, afin de densifier l’île et

de créer un équilibre programmatique avec

l’usine.

- La construction d’une partie «campagne»

entre la ville et l’usine afin de limiter les nui-

sances et de préserver le paysage maritime.

Alexandre Voegele Directeur d’études: Georges Heintz

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El Hamma

Tisser des liens et conforter l’habitat et les activités .

Projet visant à redessiner le front de mer du quartier El Hamma à Alger par l’implantation de tours

et à structurer un axe transversal muséographique. Une gare complète le projet.

Le quartier d’El Hamma est une ancienne

friche industrielle liée à l’industrie du port de

la ville, ce quartier se trouve marginalisé. La

lecture de la structure de la ville d’Alger nous

permet de constater, que l’évolution de son

centre urbain a été générée selon deux axes

de centralité. L’un le long de la plaine littorale,

l’autre sur la ligne de crête articulée par une

série de centres disposés transversalement

d’Est en Ouest en provenance de la Casbah

(noyau d’origine). Alger est contenue entre

deux éléments naturels : la Mer Méditerranée

d’un côté et de l’autre le massif montagneux

du tellien. Une relation particulière est née

avec chacun. La baie d’Alger a la forme d’un

colier, l’idée d’une part est de le restructurer

avec des perles, ces dernieres representeront

des projets structurants de la baie en dépas-

sant les ruptures causées par les infrastruc-

tures routières, d’autre part d’assurer le lien

avec les hauteurs d’Alger en créant des poro-

sités le long du réseau de centralités par des

axes visuels ou édifiés.

Le périmètre d’analyse urbaine se limite à la

partie ouest de la baie. Celui-ci résulte d’une

volonté de se concentrer sur les pôles existants

de la ville et de sa première extension. Toute-

fois, il est nécessaire de garder à l’esprit que

le développement de la ville s’étend jusqu’à

l’extrémité de la baie.

Le périmètre d’étude du quartier résulte d’une

volonté de réfléchir sur une partie du territoire

qui regroupe des éléments stratégiques de la

ville. Celui-ci est délimité par la place du 1er

Mai, la rue Hassiba Ben Bouali, la rue Moha-

med Beliouzdad et le Jardin d’Essai. Le carac-

tère spécifique de ce quartier se trouve aussi

dans son mélange entre une architecture

industrielle et résidentielle.

Pour le projet urbain, dans un premier temps

on donnera la priorité à la façade urbaine

composée de tours signales qui dessineront

par la suite le nouveau front urbain de la baie.

Ensuite équilibrer dans un deuxième temps

avec un axe transversal muséographique qui

relie les musées existants sur les promontoires

avec le musée de la marine comme point de

départ ou de finalité de la promenade cultu-

relle. ce dernier intègre le réseau de centralité

de la baie. Afin de répondre au flux grandis-

sant qui résulte de la création de l’axe mu-

séographique, on mettra en place une gare

multimodale à l’intersection des deux axes

de composition. Et dans un troisième temps

reconstruire le quartier qui s’articule avec la

gare autour d’une place.

Ala Zhour Adi Directeur d’études: Cristiana Mazzoni

Page 213: Projets de Fin d'Études de l'École Nationale Supérieure d

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AGAFONOVA Daria ___________________ 9

AKTURK Ernael _____________________ 81

AYDIN Baris _______________________ 149

BEBON Guillaume ___________________ 11

BÉNEYT Julien ______________________ 13

BERI Audrey ________________________ 83

BESRI Mayssoun ____________________ 85

BLEUZEN Anaïs _____________________ 87

BOEGLÉ Pierre-Yves _________________ 15

BONNET Yannick____________________ 89

BOULAHIA Amine __________________ 169

BRAU-ARNAUTY Damien ____________ 33

BRAVO Sophie ______________________ 91

BRETZ Noémie ____________________ 151

BRICOT Lionel _____________________ 149

BUOB Jérémy ______________________ 93

BURTSCHY Paule ___________________ 17

BURY Christophe ___________________ 95

BUSY Laurent_______________________ 95

CAILLER Karine ____________________ 171

CAVAILLON Julien ___________________ 19

CHARTRAIN Anne-Laure _____________ 97

CHEVALIER Thibault _________________ 99

CLAIRE Véronique __________________ 173

COULON Marie _____________________ 21

CURTY Fabrice _____________________ 23

DAGHER Walid _____________________ 175

DELCROIX Alexis ___________________ 153

DELPEINT Kathleen _________________ 101

DOUZI Amir _______________________ 177

DUMAS Lise _______________________ 155

DUMONTIER Fanny ________________ 179

DUPONT Elsa _______________________ 25

DUSSEAULT Timothy ________________ 157

ELHAIK Agathe_____________________ 103

FAURE Aljosha _____________________ 181

FERMÉ Florent ____________________ 159

FLORIAN Rémi______________________ 27

FRANCES Mathilde_________________ 105

Index

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GENTNER Eric ______________________ 29

GEORGE Delphine __________________ 107

GIGON Pierre _______________________ 31

GISQUET Clément __________________ 161

GUERRAM Mohamed Bilal ___________ 183

GUILLAUME Cindy _________________ 109

GUO Yanbin _______________________ 111

GUYOT Emilie _____________________ 103

HAMM Laura ______________________ 113

HARMAN Ali _______________________ 185

HAROUTEL Léa _____________________ 33

HAWECKER Marion _________________ 115

HEYDT Dorothée ___________________ 187

HOLLENDER Amandine _____________ 189

HYM Jean-François __________________ 35

JANUEL Mary ______________________ 163

JOUAULT Claire ____________________ 117

JOUNY Marine _____________________ 37

JUKIC Kadira ______________________ 191

KAISER Aurore ______________________ 39

KI Kyung-Ju _______________________ 193

KLEINPETER Laure __________________ 37

KUHN Pierre-Yves __________________ 89

KUTNER Jean-Philippe ______________ 119

LABOURIER Kelly __________________ 121

LEHN Marie _______________________ 105

LINGELSER Olivier __________________ 41

LORNET Delphine ___________________ 43

LOUDGHIRI Mohamed ______________ 175

MARTIN Diane ______________________ 47

MARTIN Tanguy _____________________ 45

MEAS Niwath ______________________ 195

MELLE Charlotte ____________________ 49

MERABET Monia ___________________ 197

MEREL Angélique ___________________ 51

MESSOUS Majid ___________________ 199

MOUGEY Marion ____________________ 53

MUGLER Carol _____________________ 201

MULLIEZ Jean-Jacques ______________ 55

NARBEY Laura ______________________ 57

NEDEVSKI Dimitar __________________ 123

NISSLÉ Michaël _____________________ 59

OBERLÉ Magali ____________________ 191

OBERLÉ Sébastien __________________ 35

OLIVEIRA Magalie De ________________ 61

PAILLOT Vincent ___________________ 203

PODPOVITNY Nicolas ________________ 63

POIVRE Jean-Baptiste _______________ 207

RICKLING Marc ___________________ 205

RITTER Steeve ______________________ 65

ROBIN Julie _______________________ 207

ROCHELLE Fanny __________________ 125

ROTH Christine _____________________ 67

RUBIN Sandrine ___________________ 127

SANTA Laszlo ______________________ 129

SCHNEIDERLIN William _____________ 175

SCHULTZ Camille ___________________ 97

SCHWEITZER Olivier ________________ 131

SEO Man Ki _______________________ 133

STAMENKOVIC Manuel _______________ 69

STEINMETZ Marc ___________________ 71

SUKUT Yusuf ______________________ 173

TAZI SADEK Younes ________________ 135

TEKIN-STEINBERGER Sevgi___________ 55

TISSOT Laurent ____________________ 165

TOUATI Nabil ______________________ 137

TROG Catherine ____________________ 209

VAUCHER Elise _____________________ 73

VELEZ PIRES Tania _________________ 211

VILLESANGE Benoît_________________ 139

VOEGELE Alexandre ________________ 213

WAWRETSCHKA Célia ________________ 75

WITTMANN Guillaume ______________ 141

XAYACHACK Fanny _________________ 11

XI Xiaoming________________________ 143

ZHANG Chang _____________________ 145

ZHOUR ADI Ala ___________________ 215

ZIRNHELD Noémie __________________ 77

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