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Projets de Fin d’Études de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg
Diplômés 2010(Diplôme d’État d’Architecte)
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Se référer conjointement aux arts et techniques dans la démarche de création architecturale intro-duit l’idée de la signification.
L’architecture est bien une œuvre intel-lectuelle dans laquelle la construction est conçue non dans l’esprit, mais dans l’objet même. C’est en cela qu’elle est un processus artistique, et ses modes tech-niques sont les outils même de sa réalité. En acquérant les connaissances, tech-niques, méthodes, les outils se fondent dans l’idée : le savoir-faire est contenu dans l’oeuvre et l’oeuvre est le fruit du savoir-faire. Le principe de réalité place également l’œuvre architecturale dans le domaine de l’utilité. L’utilité de ce qui est fait comme de ce qui devrait être fait.C’est en cela que le rôle de l’art et de la technique aboutit à une dimension théo-rique et historique, qui englobe la signifi-cation de l’acte architectural. Elle aborde en même temps la question du réel et de l’idée de le transformer, du contexte culturel et social : au service de quoi, dans quel but, pour qui ?
Comment se construit le projet personnel de fin d’études en AAT ?En orientant son travail vers un sujet, un thème, même assez large, qui intéresse véritablement, qui questionne fortement l’étudiant. Puis, en l’analysant de plus en plus précisément, en prenant conscience qu’il faut en limiter et structurer l’interro-gation vers des points précis.
En essayant de formuler en quoi ce ques-tionnement peut constituer le départ d’une véritable problématique architectu-rale. En recherchant l’état des études et travaux qui ont déjà été menés sur cette question, en recensant les références ar-
aatJury 1
Pierre VERCEY Représentant du domaine
Diégo PEVERELLI Enseignant autre UE
Karim BASBOUS Enseignant extérieur
Philippe POTIE Personnalité extérieure (HDR)
Olivier GAHINET Directeur d’études
Jury 2
Mattéo PORRINO Représentant du domaine
Gérard SUTTER Enseignant autre UE
Dominique GAUZIN MULLER Enseignant autre UE
Emmanuelle ANDREANI Enseignant extérieur INSA
Magali BODART Personnalité extérieure UCL
Gérald STAIB Personnalité extérieure (DRESDE)
(double diplôme uniquement)
Daniel PAYOT Personnalité extérieure UDS (HDR)
Michel MULLER Personnalité extérieure
Directeur d’études selon étudiant
Jury 3
Pierre VERCEY
Jacques RIZZOTTI
Représentants du domaine
Francis BOZZI Enseignant autre UE
Jean-François BOEHLER Enseignant autre UE
Jean-Jacques VIROT Enseignant extérieur INSA
Roger SOME Personnalité extérieure (HDR)
Directeur d’études Selon étudiant
* UEM 221: Unité d’Enseignement du cycle master de préparation du PFE
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architecture, art, techniquechitecturales, mais aussi plus largement les démarches artistiques, les modes techniques qui paraissent constituer des fondements à sa propre réflexion.
Ceci implique une conscience des le-viers nécessaires à la transformation du réel qui impose de mesurer l’originalité de l’idée à son acceptation.
Pour cela, il n’existe pas une seule démarche. Certains vont privilégier une approche artistique, d’autres vont penser que la dimension technique ou scientifique sont pour eux un mode plus concret. D’autres enfin, vont formuler leur questionnement, puis leur projet par ses finalités.
De toute manière, c’est bien l’idée puis le processus de sa matérialisation qui prévalent. C’est la conscience de mani-puler le langage spécifique de l’architec-ture qui va permettre essentiellement l’expression concrète de cette idée.
Organisation et mode opératoire Les formes d’enseignement et de travail sont diversifiées, cohérentes et homo-gènes ; aucune forme n’est privilégiée.
Au premier semestre :- L’élaboration du mémoire est le préa-lable à tout travail car il constitue la ma-tière initiale de la réflexion puis de l’idée du projet, et parce qu’il a été déjà en-gagé en 1ère année. Il constitue un lieu pour préciser sa réflexion individuelle, mais aussi pour construire des réflexions thématiques en groupe.- L’atelier de projet est le dernier «exer-cice préparatoire» avant le Projet de Fin d’Etudes, dans lequel la problématique artistique est le préalable de la fonction et dont l’objet même – l’œuvre d’art –
permet d’affirmer au plus haut point son caractère dans l’espace et ses modes opératoires techniques.
- L’élaboration de la problématique du PFE s’appuie de manière conjointe sur ces deux pratiques – séminaire théo-rique et atelier de projet. Elle constitue le mode d’écriture qui va donner à l’idée, aux thèmes abordés dans le mémoire, son contenu réel de projet architectural.
Ces trois formes de travail sont menées de front, dans un délai court (fin janvier).
A la fin du semestre, la problématique du PFE est élaborée et structurée (mé-thode), le plan du mémoire est rédigé ; les deux doivent être cohérents.
Au second semestre, le travail va se focaliser sur le PFE. La problématique, comme le mémoire, évoluent à mesure que le projet devient plus lisible et concret, tant dans ses objectifs que dans ses formes.A la fin du semestre, le PFE a pris son expression concrète.
La problématique a été finalisée et les documents graphiques rendent compte de la qualité et de la cohérence du pro-jet. Le mémoire a été rédigé dans une première version, de telle manière qu’il apparaisse indispensable à la compré-hension des fondements théoriques d’un projet. Mémoire et PFE donnent lieu à une soutenance (début juillet) qui détermine l’accès à la soutenance de ce Master en septembre.
La période qui mène vers la soutenance du Master est en fait un temps de travail personnel où l’étudiant avance dans la clarification et la complémentarité né-cessaires à son travail.
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Ensemble de tours d’habitation à Strasbourg
Projet de tours d’habitation dans le quartier du Brückhof à Strasbourg.
Pourquoi construire verticalement ?
Pour mon projet, je voudrais faire l’expéri-
mentation d’une nouvelle typologie d’habitat
vertical de moyenne hauteur. Il reste de moins
en moins de terrains constructibles dans le
centre ville ou dans sa proximité immédiate.
Pour remédier à ce problème, je pense qu’il
est nécessaire de densifier la ville à l’aide de
tours de moyenne hauteur. Je pense que la
densification de la ville avec des tours est plus
avantageuse qu’avec des bâtiments R+5, R+4
très compacts. Cela permet également de libé-
rer de la surface au sol pour une humanisation
de l’espace vital urbain à travers des prome-
nades urbaines et des espaces verts, mais
aussi parce que les tours créent un paysage
urbain, ainsi que créer des vues dégagées de
la ville, éviter vis-à-vis.
Situé à proximité immédiate de la frontière
franco-allemande, ce quartier a connu une
évolution considérable depuis ces dernières
années. Tout d’abord réhabilité grâce à la
création du cinéma CinéCité, l’ancien port
autonome de Strasbourg vient s’enrichir de la
médiathèque André Malraux quelques années
plus tard, du centre commercial Riv’étoile
puis de bâtiments administratifs comme les
Archives de Strasbourg. De nouveaux projets
sont également en cours de réalisation et no-
tamment l’éco-quartier Bruckhöf.
Dans cette partie de la ville en plein renou-
veau, j’ai donc décidé de créer une série de
5 tours d’habitation. J’ai trouvé ce site intéres-
sant parce qu’il n’y a pas beaucoup de surface
au sol, mais il y a beaucoup de volume ce que
crée des vues dégagées, il n’y a pas d’autres
bâtiments d’habitation à proximité immédiate,
donc cela évite les problèmes d’ombres, de
plus, il y a le rapport à l’eau. Au rez-de-chaus-
sée je voudrais intégrer des services publics,
ce qui aidera à créer une certaine animation
et créer de nouveaux pôles d’activité. Ce site
est aussi avantageux car il se trouve à proxi-
mité immédiate du centre ville et est desservi
par les transports en commun. La proximité
des tours avec le centre commercial est idéale
pour limiter les déplacements gourmant en
énergies. De plus, les activités divertissantes
que représentent le cinéma CinéCité et le
centre de découverte des sciences et des
technologies Le Vaisseau font de ce quartier
un endroit diversifié dans le domaine du diver-
tissement. La forme de la tour.
Avant d’arriver à cette forme de la tour j’ai
expérimenté plusieurs possibilités. Finale-
ment pour allier tous mes objectifs, à savoir
qu’aucun logement ne doit être mono orienté
au Nord, que les grands appartements doivent
être traversant et enfin la flexibilité des plans,
des façades et la simplicité géométrique des
plans, m’ont amené a cette forme. J’ai essaye
de faire une forme relativement simple, assez
discrète, car mon but n’est pas de créer un
objet « tape à l’œil » dans la ville, mais d’expé-
rimenter l’habitat à la vertical.
Daria Agafonova Directeur d’études: Thierry Rey
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Chrysalis
Projet de musée aménagé sur deux péniches reliées l’une à l’autre et unies
par une structure textile démontable.
Le projet Chrysalis va parcourir le Rhin, le Da-
nube et ses affluents. Dans notre cas nous avons
pris des exemples d’implantation se situant
dans la ville de Verdun, Saverne. (Plan masse)
ou encore Strasbourg En entrant dans ces villes,
les péniches créent un évènement populaire
tout comme le produit l’arrivée du cirque. Le but
étant d’attiré le public par une ambiance festive,
ludique et coloré.
L’événement est annoncé dans la ville par la pé-
niche elle-même (couleurs) mais aussi par les ac-
tivités qui y sont liées et les moyens mis en œuvre
(dirigeables, cubes flottant, artistes de rue, mu-
sique…), afin que cette évènement deviennent
populaire, et que tous puissent ce l’approprier.
Cet élément devient un signal et un repère de
jours comme de nuit. La nuit il s’illumine et grâce
à sa peau translucide le projet apparaît comme
une lanterne flottant sur l’eau.
Ce projet fonctionne grâce à 4 principes :
- La péniche
- La cale (surface utilisable pour le projet)
- Le parcours du visiteur
- La structure déployable
Dans ce projet sont injectés des œuvres dont le
thème est le mouvement sous ses différentes
formes.
Nous avons également imaginé le cas de la venu
d’un groupe scolaire en y intégrant un atelier pé-
dagogique. En effet nous pensons qu’il est impor-
tant de pouvoir accueillir des enfants et de leurs
proposer des activités, car le musée doit être un
lieu d’éveil et d’apprentissage par la découverte.
Ici cet apprentissage se fait de manière ludique
grâce au manipulation interactive, en stimulant
les sens et la perception. Le musée doit être vi-
vant, évolutif. Il a un rôle éducateur, son but doit
être de sensibiliser et notamment apprendre à
voir et observer aux plus jeune
Le musée ne se limite plus a exposer des œuvres
mais transforme le visiteur en protagoniste.
Tout ceci se fait dans le but de promouvoir l’art
et de le rendre accessible à tous en abordant le
musée de manière ludique. Après être sorti de la
chrysalis le visiteur sera sensibilisé et transformé.
Guillaume Bebon et Fanny Xayachack Directeur d’études: Dominique Laburte
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Réhabiliter et caractériser un morceau de ville
Projet d’équipement dédié à la pratique et à l’enseignement des arts, où artistes et public se ren-
contrent. Le bâtiment, implanté sur deux parcelles au nord-ouest de Strasbourg (place de Hague-
nau) et surplombant en partie une voie principale, marquerait une entrée de ville et s’intégrerait
dans le tissu urbain.
Le projet se situe sur deux parcelles au Nord
Ouest de Strasbourg. L’une d’elles est le centre
la place de Haguenau, l’autre est celle qui
se trouve de l’autre côté de la route. Cet en-
semble fait partie intégrante de l’entrée la plus
fréquentée de la ville de Strasbourg.
L’objectif de ce projet est de redessiner l’entrée
de ville, d’offrir à Strasbourg un établissement
artistique ambitieux et de requalifier l’extré-
mité du quartier des Halles, en perpétuelle
reconversion. Le projet se place donc sur deux
échelles : celle de l’urbain et celle de l’environ-
nement proche. Ces deux points de vues sont
clairement identifiables dans l’organisation
horizontale du projet : la base s’accroche au
tissu existant tandis que les éléments verticaux
surplombent la ville et créent un signe archi-
tectural fort à l’entrée de la ville.
L’idée de la régie culturelle et artistique est
d’offrir des espaces de création et de forma-
tion indépendants, reliés entre eux par un
vaste espace d’exposition et d’expression libre.
Cet espace public intérieur permet également
de traverser la route non pas par une passe-
relle mais par un parcours architectural riche
et complexe.
Dans sa forme, l’Atrium reprend les aligne-
ments du tissu existant tout en créant des
espaces intérieurs et extérieurs entre les dif-
férentes parties du bâtiment. Ainsi, la galerie
publique est entièrement suspendue pour
permettre l’accès à une place centrale et à
l’entrée principale du projet. La suite du par-
cours est menée de manière fluide par les
différentes articulations que l’on peut trouver
dans les connexions entre les entités program-
matiques du projet : intérieur/extérieur et hori-
zontal/vertical.
Julien Béneyt Directeur d’études: Olivier Gahinet
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Un collège à Croix-Rousse, Lyon
Projet de collège sur une petite parcelle en pente du quartier de la Croix-Rousse à Lyon.
La problématique concerne la réalisation d’un
collège de grande capacité en zone urbaine
dense. Le site retenu est à Lyon, sur les hau-
teurs de la colline de Croix-Rousse. Le choix
s’est porté sur une parcelle en pente com-
portant un certain potentiel au niveau des
vues privilégiées sur la pente boisée, la ville
en contrebas et le grand paysage au loin-
tain ; mais cette parcelle est également très
contrainte de par sa petite taille (8000 m²),
sa forme trapézoïdale irrégulière, et surtout de
par le fait qu’elle est bordée au nord et au sud
par des barres de logement de 40 m de haut.
Un collège de faible capacité (350 élèves) de
type ancien et pavillonnaire existe déjà sur ce
site, mais à mon sens, son architecture hété-
rogène et la grande surface qu’il occupe sur la
parcelle le rendent inintéressant. Il s’agit donc
de proposer une alternative sur ce site.
La figure urbaine proposée présente donc
une implantation en double équerre, avec la
volonté d’occuper le moins de largeur pos-
sible au centre de la parcelle de manière à
libérer de l’espace coté rue et ainsi créer un
parvis devant le collège, tout en conservant un
maximum d’espace coté pente pour la cour.
De plus, il s’agit de reformer le lien entre le
quartier et la vue surprenante, lien rompu
depuis par la présence des tours qui créent
un frontière visuelle en renfermant cette par-
tie de la ville sur elle-même. L’idée est donc
de créer des transparences, des vues vers la
pente dans l’alignement des rues qui mènent
à la parcelle. Enfin, dans le but de répondre
à la verticalité environnante, le projet doit for-
mer un long front bâti horizontal, surélevé d’un
niveau pour offrir des vues depuis le niveau
de la rue.
Le programme consiste en un collège de
grande capacité (750 élèves, environ 8000
m²), organisé en différents pôles qui se déve-
loppent à la fois en plan et en coupe grâce
à la pente. Ainsi, au rez-de-chaussée, les
espaces de la vie scolaire s’articulent autour
du hall. Les 24 salles de classe normalisées
sont superposées sur deux étages au R+1 et
au R+2, de part et d’autre d’une faille centrale
qui concentre les circulations horizontales et
verticales sur toute la hauteur du projet. Les
salles scientifiques sont regroupées dans l’aile
nord de la première équerre, et l’aile sud de
la seconde reçoit les salles d’étude et infor-
matique. Le troisième niveau, du fait de son
exposition idéale, reçoit les salles consacrées
aux matières « artistiques » (musique et arts
plastiques).
La cour s’organise sur deux niveaux décalés :
le premier (rdc) est en fait la dalle supérieure
du gymnase, le second (R-1) étant situé au
dessus de la demi-pension.
Pierre-Yves Boeglé Directeur d’études: Olivier Gahinet
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Espace d’art contemporain
Projet d’un musée d’art contemporain au centre de Strasbourg.
Le questionnement est à la rencontre de deux
problématiques actuelles, à savoir : l’architec-
ture des musées au XXIe siècle et la démarche
de l’architecte. Qu’attendons-nous des mu-
sées d’art moderne à la fin du XXe siècle?
Il s’agit ici de comprendre les différentes évo-
lutions possibles, mais aussi de saisir les diffé-
rentes possibilités d’envisager la manière d’ex-
poser les oeuvres par rapport à l’architecture.
Ainsi apparaît le rôle de l’architecte et de sa
prise de position dans la manière de penser et
construire un espace.
Le projet consiste en un petit musée d’art
contemporain au centre ville de Strasbourg,
répondant aux nouveaux enjeux et attentes de
notre société.
En contact direct avec la société, dans laquelle
il joue un rôle « actif », le musée évolue vers de
nouvelles formes. Il s’ouvre à la réalité environ-
nante. Le musée cherche à s’enraciner dans
le territoire qui l’entoure sans antagonisme
avec l’organisme urbain, sans rupture avec le
tissu bâti et avec plus d’attention aux réalités
locales.
Placer le projet en centre ville permet une
meilleure interaction entre le musée et le pu-
blic, qui en le côtoyant quotidiennement, se
sent plus proche et plus concerné.
Le choix du lieu a donc une importance capi-
tale pour la place du musée dans la ville, mais
aussi pour sa forme. Confronter le musée
à une situation existante, ici un tissu urbain
dense, permet de s’affranchir de la question
de la forme. Le musée s’affirme comme un
monolithe parmi les maisons alsaciennes.
Le choix de la collection permanente s’est
arrêté sur 4 oeuvres d’art internationales, afin
de travailler la mise en scène de l’oeuvre. La
déambulation à travers le musée ouvre sur des
ambiances variées animées d’une luminosité
contrastée. Ce lieu où l’oeuvre dialogue avec
son environnement, renouvelle l’expérience de
la rencontre de l’art. Elle suscite une émotion.
Il faut travailler sur la confrontation de l’édifice
avec les oeuvres qui y sont exposées.
Il s’agit ici d’éviter le choc de la rupture entre
l’art et l’architecture. Créer une architecture
résistante à l’envahissement des superstruc-
tures où l’art se réapproprie son autonomie.
Dans ce musée l’art peut à nouveau revendi-
quer sa place par rapport au musée.
Le musée offre aussi des espaces dédiés
exclusivement aux collections temporaires.
La souplesse des espaces permettent de
multiples démarches artistiques. De hautes
salles ou des «boîtes», des plafonds et des
planchers techniques facilitent les installa-
tions. Les méthodes d’exposition varient selon
les collections. Apporter une réponse spatiale
forte qui valorise les collections temporaires en
permettant une flexibilité.
Le travail sur la façade, l’enveloppe d’un bâti-
ment me paraît important. En tant qu’interface
entre intérieur et extérieur, appartenant autant
au bâtiment qu’à la ville, l’enveloppe joue un
rôle culturel et esthétique aussi important l’un
que l’autre. L’enveloppe et tout particulière-
ment la façade est la carte de visite d’un édi-
fice et de son concepteur, dans son contexte
elle marque le visage de la ville.lution pendant
sa vie professionnelle future.
Paule Burtschy Directeur d’études: Thierry Rey
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Le logement entre enjeux territoriaux, urbains et domestiques
Un parvis strasbourgeois pour les institutions européennes.
Projet d’implantation d’immeubles d’habitation visant à urbaniser le quartier des institutions euro-
péennes à Strasbourg.
Le projet se situe au Nord-Est de Strasbourg,
entre le Parc de l’Orangerie au Sud et l’exten-
sion pavillonnaire de la Robertsau au Nord.
Cette zone de projet est également contenu à
l’Ouest par le «quartier» des Institutions Euro-
péennes, et à l’Est par le Port Autonome de
Strasbourg.
La première étape de ce travail a consisté à
identifier les problèmes urbains, et à étudier
l’évolution du site dans le temps. Historique-
ment, le marqueur du lieu est le Parc de
l’Orangerie, dont l’emprise au sol et le tracé
de certains axes sont dus à l’intervention de
Le Nôtre à la fin du XVIIème siècle. A cette
époque, le futur parc est en pleine campagne,
à mi-chemin entre la ville fortifiée de Stras-
bourg et le village de la Robertsau. La pensée
paysagère de Le Nôtre le pousse à donner
une orientation Sud-Est au Parc et à dessiner
un trident. Afin de connecter le parc à Stras-
bourg, il aménage une promenade à la fran-
çaise, depuis la Porte des Pêcheurs (actuel
Place Brant) en l’agrémentant d’un aligne-
ment de tilleuls (devenu aujourd’hui l’Allée de
la Robertsau).
Le second élément majeur du site réside,
depuis les années 1960, en une tentative de
fabrication d’un quartier européen. Si le choix
de l’emplacement dans Strasbourg d’un tel
quartier me semble pertinent, l’implantation
de chaque bâtiment donne l’impression d’une
pensée au jour le jour de l’espace urbain, où
chaque nouvelle construction se bâti «là où il
y a de la place».
Le troisième élément marquant du site est
la prolifération d’un urbanisme, celui du pa-
villonnaire de la Robertsau, dont une grande
majorité de spécialistes de diverses disciplines
s’accordent à dire depuis plus d’un demi-
siècle, qu’il ne résous aucune des questions
liées au développement urbain.
Le projet consiste donc à rééquilibrer les lo-
giques territoriales par une figure urbaine qui
donne un parvis aux Institutions Européennes.
Donner un lieu d’appropriation collective,
spontanée ou pas, citoyenne, associative ou
politique, c’est considéré que l’Europe n’est
pas qu’un ensemble abstrait, juridico-écono-
mique et inaccessible.
Julien Cavaillon Directeur d’études: Olivier Gahinet
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Le palais présidentiel français au XXIème siècle
Projet de palais présidentiel à Paris, se voulant reflet du pouvoir exécutif dans une démocratie.
Le palais présidentiel idéal, qui accueille un
pouvoir démocratique au sein d’une répu-
blique est un lieu qui s’offre à la population
du pays qu’il incarne et qui se veut accessible.
Non pas qu’on puisse pénétrer dans les lieux,
ce qui serait impossible pour des raisons de
sécurités, mais qu’il se donne voir sous toutes
ses coutures, sans se cacher derrière de
hautes palissades.
J’ai fait le choix de prendre un site en plein
coeur de Paris, à la place du Petit Palais, pour
sa position centrale dans la ville, sa grande
accessibilité et visibilité, mais aussi par le fait
qu’elle soit isolée du reste du tissu bâtit, situa-
tion idéale pour des raisons de sécurités.
L’entrée se fait à l’ouest, face au grand palais.
L’idée génératrice du projet est de conserver
l’alignement existant des façades du petit et
du grand palais qui dessinent la perspective
sur les Invalides, mais de ne pas confronter
directement l’entrée du palais présidentiel à
la façade du grand palais. Il est question de
créer un véritable espace publique devant
l’entrée officielle, et qu’il y ait une relation phy-
sique directe entre le bâtiment et le citoyen
dans l’espace de la ville.
Pour répondre à cette envie, le bâtiment
adopte une forme quelque peu atypique, avec
de grands éléments longitudinaux qui viennent
englober à la fois l’ensemble du bâtiment et
l’espace publique, afin de créer une forme
d’intériorité à l’extérieur et ainsi une proximité
directe entre citoyen et espace du pouvoir, et
de conserver en venant tomber à l’alignement
la perspective sur les Invalides.
Pas de barrières visuelles, le bâtiment s’offre à
la vue, tout en préservant une forme d’intimité
pour ses occupants en s’éclairant intérieure-
ment pas un système de patios.
L’espace dédié au pouvoir se développe au
sud de l’édifice, en un parcours allant du hall,
aux salons et salle du conseil des ministres,
pour aboutir à la grande bibliothèque qui
annonce l’accès au bureau présidentiel. La
bibliothèque se démarque visiblement dans
l’édifice et depuis l’extérieur. Elle est un moyen
de signifier la présence du président et de l’es-
pace du pouvoir puisque dans sa continuité se
développe le bureau présidentiel au sud est.
Il n’y a pas dans ce projet de mise en avant
exagérée de la personne du président. L’édi-
fice est un moyen de représenter le pouvoir
démocratique et exécutif dans son fonctionne-
ment réel. Dans le principe d’une république
semi-présidentielle comme c’est le cas en
France, le pouvoir exécutif est réparti entre un
président qui tranche et un premier ministre
qui gouverne. Le président n’est qu’un arbitre
au sein d’une vaste équipe et n’est pas seul
maître à bord.
L’édifice est à l’image de cette situation par sa
complexité et sa forme constituées par l’entre-
lacement de parties diverses. Il met en avant
cette dimension de travail d’équipe et retire
tout aspect théâtral qu’on a souvent tendance
à attribuer à ce type de lieu. Pour autant, le
statut du président n’est en rien dévalorisé
puisque l’édifice adopte une posture digne et
forte qui doit être attribuée à un bâtiment ins-
titutionnel de cette envergure.
Marie Coulon Directeur d’études: Olivier Gahinet
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Pôle d’excellence et de développement des sports nautiques
Sur la friche industrielle Rhodia, dans le quartier des Près de Vaux (Besançon), projet d’implan-
tation d’un complexe des sports nautiques, conçu dans une approche de développement durable.
Ce projet aura plusieurs objectifs :
- Le premier sera de promouvoir, de faire
connaitre les sports nautiques au plus grand
nombre. Ce futur complexe devra accueillir
les habitants du quartier, de la ville en utili-
sant l’attrait du site (dans le cadre du parcours
proposé par le projet urbain de DUGUET). La
notion de parcours, sera donc
un des thèmes principaux de développement.
La mise en place d’une volonté de transpa-
rence et de fluidité devra être complémentaire
avec le thème de promotion des sports afin
de permettre une compréhension par chacun
des activités pratiquées sur le site. Cette partie
résume la volonté d’une politique de dévelop-
pement des sports nautiques.
- Le deuxième objectif sera de mettre en place
les équipements nécessaires pour l’apprentis-
sage et la pratique des activités nautiques (ces
dernières seront décrites plus loin). Ces activi-
tés seront réservées pour les sportifs de haut
niveau. Les équipements toutefois pourront
être disponibles aussi au grand public lors des
périodes de non utilisation (périodes scolaires
par exemple). Ce pôle d’excellence devra être
étudié de manière optimale et devra offrir le
maximum d’équipements.
- Le troisième objectif est l’intégration dans
le site. Le rôle primordial que joue l’eau (de
part la spécificité des sports pratiqués et de la
présence de la rivière) devra répondre à des
notions de poétique de l’espace. L’interaction
avec le Doubs est un point à développer, de
part sa proximité (volonté de faire entrer l’eau
sur le site), de jouer avec les éléments naturel
de la rivière, les reflets, la montée des eaux et
le courant. La proximité aussi de la citadelle de
VAUBAN peut être un atout à mettre en valeur
dans le cadrage des vues par exemple.
- Le quatrième objectif est dans la continuité
de la proposition de DUGUET sur la notion de
transition du parc entre la partie spirituelle
(partie en aval correspondant aux arts) et la
partie corporelle (partie en amont correspon-
dant aux sports). La position sur le terrain sera
donc très importante pour opérer cette muta-
tion.
- Le cinquième et dernier objectif concerne
la notion de développement durable. En
effet, le projet de DUGUET a été développé
sur ce concept. La question du devenir des
friches industrielle de la RHODIA pour un
développement urbain durable a été posée.
Le projet lauréat répond parfaitement à cette
problématique en apportant des solutions de
dépollution douce, d’orientations, de mise en
place de matériaux sains pour l’environne-
ment avec des concepts d’actualités. Le pôle
d’excellence et de développement des sports
nautiques devra lui aussi répondre à certaines
exigences utilisant les relations entre l’urbain
et développement durable.
Fabrice Curty Directeur d’études: Pierre Vercey
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25 |
La boîte à Mmmh
Projet de fruitière à comté à Charmauvillers (Doubs), intégrée dans le paysage.
Bien que ce fromage soit mondialement
connu, les fruitières manquent d’attractivité
et d’espaces. Ainsi, j’ai tenté de proposer une
alternative aux fruitères actuelles en valorisant
le patrimoine gastronomique et en offrant de
meilleures conditions de travail aux fromagers.
Le Comté est protégé par une AOC qui res-
treint sa zone de fabrication et d’affinage à une
certaine partie de la Franche-Comté.
Le site choisi est le village de Charmauvillers,
qui surplombe la vallée du Doubs et qui béné-
ficie de l’attractivité touiristique de la Suisse
située à 5km. Dans cette région naturelle du
Haut-Doubs, la dimension paysagère était un
point clé du projet. Il était important de trouver
un équilibre entre l’attractivité commerciale et
le respect du site.
Le bâtiment se présente comme une prairie
suspendue dans la continuité du paysage,
de laquelle émerge un édicule qui vient vous
interpeller : la boite à Mmmh !
C’est une invitation à venir découvrir ce que
renferme le bâtiment. A l’image de la maison
comtoise, la batiment réunis sous un meme
toit des espaces de vie et de fabrication.
Chaque élément du programme a toujours un
lien visuel et/ou physique avec les autres. Le
visiteur peut de cette façons suivre toutes les
étapes de fabrication des produits, les dégus-
ter et les acheter.
Elsa Dupont Directeur d’études: Dominique Laburte
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27 |
Une petite cité «désidurable» à Saverne
Projet de logements bioclimatiques à Saverne.
Sur un delaissé urbain au pied du col de Sa-
verne, en rive de ville basse historique sensible
aux inondations de la riviere Zorn qui borde
le terrain, le projet propose une requalification
du site vers une cité de 40 logements du T2 au
T5. Les principales caractéristiques de cette
proposition sont les suivantes:
- espaces partagés, paliers et coursives exté-
rieurs et des parties habitées mutualisées:
salles de réception et de réunion, laverie com-
mune, studio d’amis et chambres d’amis mis
en commun
- batiments en structure bois, de 2 à 4 niveaux
s’étageant en paliers face au soleil, construc-
tions de qualité biologique et à très basse
consommation d’énergie, niveau passif.
- création d’une boucle d’eau animant la cite,
batie en légère et discréte surélevation; cette
extension apporte sa poésie au site, et permet
de laisser de vastes espaces disponibles à
l’expansion de la rivière en cas de hautes eaux
- libération de l’espace, tres decaisse par rap-
port a la route nationale qui jouxte le terrain,
grace à la mise en place d’un parking-butoir
servant de soutènement de la voie
- ensemble de la cite dediée aux piétons et
cyclistes
L’axe majeur qui structure l’urbanite du projet
est la continuité de la ville en prolongement de
la Rue du Feu. Celle-ci relie le site a la Grand’
Rue, veritable dorsale de la vieille ville. Un lien
vegetal prolonge l’actuel square jusqu’à la ri-
vière aux abords mis en valeur et une placette
complête l’animation des espaces extérieurs.
Rémi Florian Directeur d’études: Pierre Vercey
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Centre d’accueil périscolaire et intergénérationnel
Le projet se rattache à une école maternelle qui existe déjà à Haguenau. Il comprend un restaurant
scolaire, l’espace périscolaire et la partie intergénérationnelle.
La société urbaine a conduit à l’individualisme.
Les personnes âgées sont mises à l’écart et les
jeunes n’ont plus de repères. Il est temps de
créer des structures où coexistent les enfants,
les parents et les grands parents, afin que se
retrouve les valeurs de la famille. Il me semble
donc intéressant de réaliser un centre d’ac-
cueil périscolaire et intergénérationnel. Un
lieu de rencontre, de culture, d’échange, de
partage. Où l’architecture serait comme le trait
d’union entre les générations.
Haguenau est une ville idéale pour ce projet,
car en pleine modernisation urbaine, maté-
rialisée par divers projets : revitalisation du
centre ville, du quartier saint Joseph, du parc
Bellevue, du quartier gare, création de l’éco-
quartier Thurot. Mais c’est aussi une ville ani-
mée et proche de ses habitants.
Sur le site existe déjà une école maternelle
à laquelle va se rattacher mon bâtiment. Le
terrain sera traversé par une piste piétonne et
cycliste qui se prolonge vers la zone piétonne
et ainsi avoir va aussi permettre de relier plu-
sieurs ensembles de logements neufs par une
voie « douce ».
Le programme comprend un restaurant sco-
laire, l’espace périscolaire (salle de repos,
de temps calme, salle d’activités) et la partie
intergénérationnelle (salle polyvalente, cuisine
pédagogique, salle de travail, bibliothèque-lu-
dothèque, bar café)
Pour l’implantation, le bâtiment est rattaché à
l’école maternelle pour des questions de fonc-
tionnement. Il s’aligne sur la piste piétonne,
comme un élément guide que l’on longe. La
volumétrie est simple et clair, afin de devenir
un élément marquant du parcours mais qui
n’écrase pas la maternelle. Les espaces exté-
rieurs vont jouer un rôle important dans la
rencontre intergénérationnelle. Une volonté
renforcée par le jardin potager.
Eric Gentner Directeur d’études: Pierre Vercey
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Peugeot LAB
Projet, à Montbéliard, d’une part, d’un centre culturel automobile, consacré à l’explication de la
fabrication d’un véhicule, d’autre part, d’un showroom automobile, destiné à la vente.
Un bâtiment où vitesse et lumière critères
principaux du monde de la construction auto-
mobile sont incontournables.
La forme souhaitée du bâtiment sera fortement
déterminée par les lieux, la volonté de montrer
son intégration, comme si il avait toujours été
là. L’idée du mouvement me donne l’intention
de réaliser le bâtiment avec une forme travail-
lée sur le model de l’élégance, du dynamisme,
de la transparence et de la vitesse.
Un bâtiment dynamique représentant l’activité
de la firme, un centre culturel destiné aux
habitants, dynamisé par la présence de
l’automobile. Non présenté comme une bar-
rière, mais comme un Carrefour culturel et
économique, c’est un bâtiment symbole de
puissance. Réalisé dans un esprit de liaison
à la croisée des chemins invitant à la prome-
nade, un lieu emprunté par tous et pour tous
apportant des activités culturelles manquantes
pour la ville et le site Peugeot. Il se comportera
comme une masse urbaine poreuse, laissant
passer les flux de circulation.
Un phare dans un lieu désert la nuit tombée
éclairera les entrées, celle du centre de la
ville et de la porte des usines, se comportant
comme un point de repère.
Ici la technologie et la beauté vont de paire.
Forme, fonction et structure constructive
intégreront ses critères. Une réflexion sera
proposée en terme d’espace, ou même d’ha-
bitacle traduit par la lumière et son impact.
Un geste architectural révélant la qualité des
technologies utilisées ici. Un travail sur les
couleurs d’éclairage la nuit tombé, des choix
sur l’utilité de tel ou tel rendu chromatique
dans le but de rappeler les signaux routiers.
L’art de l’automobile au service de la sociabilité
urbaine.
C’est un lieu de promenade de rencontre
inattendu ou le paysage intérieur se dessine
comme un monde de technologie où le métal
domine par son utilité et ses possibilités tech-
niques. Le choix de réaliser un centre cultu-
rel lié aux technologies automobiles appor-
tera aux habitants des réponses. Associé un
showroom, il enrichira le projet par la visuali-
sation du produit fini et créera une mixité des
fonctions qui seront culturelle et économique.
Pierre Gigon Directeur d’études: Pierre Vercey
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Droit au logement, droit à l’architecture
Le programme, destiné à l’hébergement et à la réinsertion des sans-abri, propose au centre de
Strasbourg un centre d’hébergement d’urgence et trois unités de logements. Pour leur faciliter
la réappropriation d’un logement, le projet prend en compte le statut des espaces communs, les
rapports espace privé-espace commun, espace intime-rue.
Damien Brau-Arnauty et Léa Haroutel Directeur d’études: Etienne Falk
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Ferme urbaine
Programme pour une «ferme urbaine» sur
les anciens sites d’armement Seegmuller,
rue du Bassin d’Austerlitz. Le projet vise
à favoriser la production agricole sur une
friche industrielle à Strasbourg. Des serres
en gradins sur plusieurs niveaux et desti-
nées à la production agricole coiffent deux
étages d’habitat et un rez-de- chaussée de
commerce. La fonction de sensibilisation
à l’activité agricole se fera dans une tour
végétalisée à l’ouest et dans un ancien silo
requalifié à l’est.
Jean-François Hym et Sébastien Oberlé Directeur d’études: Jacques Rizzotti
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Les méandres
Projet d’une maison de l’enfance à Koenigshoffen (Strasbourg). Elle s’appuie sur différentes
strates, qui sont parallèles à la symbolique de l’évolution de l’enfant : observer, grandir, s’élever.
Les maisons de l’enfance sont avant tout des
espaces dédiés à l’enfant mais ce sont aussi
des espaces de rencontre et d’échange entre
trois individus différents : l’enfant, son parent
et le pédagogue. D’une part, ces bâtiments
permettent à l’enfant de se sociabiliser, de ren-
contrer d’autres enfants et sont de plus pro-
pices au jeu formateur pour l’enfant. D’autre
part, ils permettent à l’adulte de rencontrer
des spécialistes et d’échanger avec d’autres
parents.
Le programme
Le programme comprend un accueil central
qui rayonne vers l’ensemble des fonctions. Il
dessert les espaces dédiés à l’enfant, un es-
pace d’accueil parent / enfant, un espace pour
le personnel et enfin un espace technique,
regroupant notamment la cuisine ainsi qu’une
laverie et une buanderie. Concernant les es-
paces propres à l’enfant, ils ont été distingués
par tranche d’âge en fonction de l’évolution de
la motricité de l’enfant.
Le bâtiment, directement en relation avec un
espace extérieur public, comporte trois accès
distincts : un accès pour le public (entrée
principale), un accès pour le personnel et en-
fin un accès pour les livraisons. Le programme
total correspond à une superficie de 2800 m².
Le site
Notre site se situe à Koenigshoffen, faubourg
de Strasbourg, entre la périphérie ouest et le
centre ville. Il s’inscrit entre un axe important
qui est celui de la route des Romain et le canal
de la Bruche faisant partie de la coulée verte
allant vers Strasbourg. Il relie ainsi deux am-
biances différentes : le quartier d’habitation et
une ambiance plus végétalisée vers le canal
de la Bruche. Nous avons choisi ce site afin
d’offrir un cadre végétal à l’enfant et ainsi pro-
fiter d’un environnement plus approprié à son
éveil.
Problematique et enjeux
Notre enjeu à été de découper notre projet par
différentes strates en parallèle avec la sym-
bolique de l’évolution de l’enfant « Observer,
grandir, s’élever ». Ces strates permettent à
l’enfant de découvrir et profiter de différentes
ambiances et points de vue. Au sol il va s’ap-
procher de l’eau, la terre, et sur le toit il va voir
la cime des arbres et l’horizon.
L’évolution de l’enfant à travers l’âge et sa
capacité motrice se développe également tout
autour du projet symbolisé par des boites de
couleurs de différentes formes et à différentes
hauteurs.
L’arbre au centre du projet symbolise égale-
ment cette idée d’évolution que l’enfant peut
venir observer des racines jusqu’à la cime.
Marine Jouny et Laure Kleinpeter Directeur d’études: Jacques Rizzotti
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Habitat intermédiaire, entre ville et campagne
Projet de logements, déclinés selon cinq typologies différentes, à la Robertsau
(Strasbourg).
Le site choisi se trouve à la Robert-
sau à Strasbourg entre un site dense
à Schiltigheim et celui plus étalé de
la Robertsau.
J’ai repéré différentes situations sur
le site : le rapport à l’eau, le rapport
à la rue, le rapport aux bâtiments
voisins et la situation à l’intérieur de
l’Îlot.
Le projet se développe de part et
d’autre d’une allée principale pou-
vant être accessible à la voiture et
aux véhicules d’urgence. Cette allée
donne accès à des venelles de distri-
bution vers les logements. Certaines
sont piétonnes d’autres donnent
accès aux logements. Le but de
cette organisation est de limiter au
maximum la présence de la voiture
puisqu’il n’y a pas de zone de sta-
tionnement extérieur. Le stationne-
ment se fait donc en sous-sol sous
l’allée principale avec des circula-
tions verticales en liaisons directe
avec les logements. Ce module ras-
semble également le local-poubelles
et vélo et la buanderie commune.
Typologie 01 : Typologie intermé-
diaire variante 01 : L’entrée se fait
du côté nord. L’accès à la coursive
se fait par la circulation verticale
des parties communes. En rez-de-
chaussée et à l’étage, les logements
bénéficient d’une partie jour et une
partie nuit. Les pièces de vie sont
traversantes.
Typologie 02 : Typologie intermé-
diaire variante 02 : La particularité
de cette typologie est d’avoir un ac-
cès direct aux logements par les ve-
nelles au Sud. Elle est donc étudiée
afin de ne pas avoir de vue directe
à l’intérieur des logements. L’intérêt
est aussi d’avoir une hiérarchie entre
l’espace public (venelle), l’espace
commun (entrée) et l’espace public
(seuil d’entrée et logement).
Typologie 03 : Maisons accollées:
L’entrée se fait au nord. Cette typo-
logie correspond à une famille nom-
breuse. Deux annexes n’ont pas de
fonction spécifique et peuvent être
approprié par les habitants comme
ils le souhaitent.
Typologie 04/05 : Petits collec-
tifs: Ces typologies particulières
puisqu’elles bénéficient d’une fa-
çade «supplémentaire» Nord/Sud et
Ouest. L’idée est de travai ller diffé-
remment les façades et de s’ouvrir
de façon généreuse vers le Nord/
Ouest tout en gardant des ouver-
tures sud avec une terrasse.
La forte présence de la végétation
m’a également amené à organisé le
projet de cette manière pour offrir à
nouveau une connexion visuelle et
physique. En effet, les logements
peuvent toujours avoir un regard
vers le paysage. Par ailleurs, on peut
également accéder directement
au chemin piétonnier à partir de la
venelle par un escalier.
Aurore Kaiser Directeur d’études: Etienne Falk
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Igreja Santa Teresa, Rio de Janeiro, Brésil
Projet d’une église catholique et d’un centre paroissial à Rio de Janeiro (Brésil), dans le quartier
de Santa Teresa.
Le projet se situe à Rio de Janeiro, dans le
quartier de Santa Teresa.
Le projet prend place sur une parcelle actuel-
lement occupée par une maison en ruine
depuis de nombreuses années.
Le projet vise à une réappropriation du lieu afin
de le donner aux habitants ; il vise à recréer un
front bâti aux rues adjacentes, à créer un es-
pace vert utilisable par les habitants en liaison
avec la végétation existante, mais avant tout,
à créer un lieu où les habitants se retrouvent
autour de la religion, de la culture religieuse,
de la fête religieuse.
Le projet se compose d’une église, d’un centre
paroissial, d’un presbytère et d’un oratoire.
L’église est composée d’un grand voile courbe
en béton blanc, c’est un mur creux, une
coque. Il symbolise une embrassade, c’est
une enveloppe protectrice, on se trouve sous
le bras de Santa Teresa. Le voile permet égale-
ment d’unifier l’espace de prière et d’accueillir
dans son épaisseur des fonctions telles que le
lieu de dévotion à la vierge Marie, les confes-
sionnaux et le clocher.
Les grandes portes de la façade Nord sont un
des éléments majeurs de cette église, elles
s’ouvrent sur le parvis et sur le paysage pour
augmenter la capacité d’accueil de l’église
lors des grandes messes. Elles symbolisent
l’ouverture et la générosité.
Le centre paroissial offre 3 salles de prière /
salles de classe / salles communale qui pos-
sèdent une modularité grâce à des portes bat-
tantes coulissantes entres les salles. Cela per-
met une adaptation de l’espace en fonction du
nombre de personnes et de l’activité : cours,
prière, réunion, fêtes de mariages…
On retrouve également une bibliothèque, des
bureaux, une cuisine collective et des sani-
taires.
Le projet crée des espaces extérieur appro-
priable librement par les habitants du quar-
tier : un préau couvert où les enfants peuvent
jouer au football, un parvis qui devient un lieu
de rencontre et un fantastique point de vue
sur Rio de Janeiro, ou encore un parc avec ses
petits chemins sinueux agrémentés de zones
de repos.
Olivier Lingelser Directeur d’études: Jacques Rizzotti
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Centre d’éveil aux arts plastiques à Besançon
Le centre d’éveil aux arts plastiques comporte deux éléments programmatiques : des ateliers de
création pour les enfants et les artistes et des espaces de diffusion. Implanté sur la friche indus-
trielle de l’usine Rhodia, le bâtiment intègre une dimension paysagère et végétale.
Le projet concerne un centre d’éveil aux arts
plastiques pour les enfants, afin de leur appor-
ter une culture artistique. C’est un lieu d’initia-
tion, de découverte et d’expérimentation, mais
aussi un lieu de création fondé sur l’échange
et la rencontre entre desartistes et des enfants.
Ce centre comporte deux éléments program-
matiques forts : des ateliers de création pour
les enfants et les artistes et des espaces de
diffusion, à travers l’exposition des travaux
réalisés sur place par chacun.
Le site d’implantation est celui d’une friche
industrielle de Besançon, restructuré en un
parc dédié aux arts et aux sports, à proximité
du centre ville.La dimension paysagère est très
forte : fond de vallée, surplombé d’un côté par
la citadelle de Vauban, de l’autre par le fort de
Bregille, bordé par le Doubs. Le terrain choisi
marque l’entrée dans ce site. Ce parc ponctué
d’équipements a pour buts d’assurer une arti-
culation entre ville et nature et de continuer la
promenade existante le long du Doubs.
Les enjeux principaux sont la forte dimension
paysagère et végétale à intégrer au bâtiment,
l’accessibilité de l’art par tous à travers une
architecture ouverte et abordable et la sen-
sibilisation des enfants aux arts plastiques à
travers une architecture qui va mobiliser
leurs sens.
Le choix d’implantation et le parti architectu-
ral sont de s’implanter de manière éclatée sur
le site afin de créer des porosités et des inte-
ractions physiques et visuelles entre le bâti, le
parc, l’eau et la vue sur la citadelle. Les abords
du centre sont pensés comme des prolonge-
ments extérieurs des espaces intérieurs.
Delphine Lornet Directeur d’études: Laurent Reynès
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Diane Martin Directeur d’études: Jacques Rizzotti
Architecture post-urgence
Sur la commune rurale de Gressier (Haïti), le projet de centre scolaire (de la maternelle au lycée)
est une construction en bambou, adaptée aux aléas sismiques et climatiques.
Le projet est une proposition de réponse à la
problématique de la reconstruction post-ur-
gence. Il ne s’agit ni du secours immédiat, ni
de l’étape de la stabilisation et de la réorgani-
sation qui se déroulent dans les semaines qui
suivent la catastrophe, et qui induisent sou-
vent le déploiement de solutions toutes-faites
inadaptées au contexte. La reconstruction est
la phase suivante, qui s’étend souvent sur des
années après le sinistre.
La reconstruction post-urgence doit être un
processus réfléchi. Elle doit s’intégrer en conti-
nuité à une problématique de développement
plus classique. Il est nécessaire d’élaborer un
projet adapté aux besoins et aux spécificités
locales, en concertation avec les populations,
et cela même si la précarité des communau-
tés appelle à l’action rapide. La reconstruction
d’habitats pérennes et décents ainsi que la
restauration des infrastructures économiques
et éducatives de base doit tenir compte des
besoins les plus urgents des populations. Mais
il est également très important d’intégrer les di-
mensions économiques, sociales, culturelles,
environnementales et de développement, et
cela sans sacrifier la qualité des espaces.
Les communautés vont reconstruire leur
identité autours des pratiques sociales et
culturelles. Le projet de reconstruction doit
donc être en mesure de donner des repères
fondamentaux aux populations. Dans ce sens,
le projet porte sur une structure éducative.
Le programme est étudié pour proposer une
échelle adaptée au contexte. Il intègre des
salles de classe pour tous les niveaux du
cycle fondamental et secondaire, une biblio-
thèque ouverte au public et plusieurs salles
polyvalentes pouvant servir à d’autres activités
sociales.
En ce qui concerne la partie plus technique,
les méthodes de construction tiennent compte
des normes antisismiques, mais apportent
également des réponses à la question de la
résistance aux cyclones et du climat cari-
béen. Le choix des matériaux est une partie
importante du projet. Ils doivent être adaptés
au contexte et aux moyens de la population.
C’est pourquoi l’utilisation du bambou a été
privilégiée. Mon projet propose de dévelop-
per une nouvelle filière, pouvant répondre aux
besoins constructifs d’une meilleure manière
que le béton de mauvaise qualité qui est uti-
lisé actuellement ; c’est en effet ce qui a causé
l’importance des dégâts lors du séisme.
Les nombreuses questions précédentes ne
doivent cependant pas être prétextes à sacri-
fier la qualité des espaces. Le projet a des
qualités fonctionnelles et répond aux problé-
matiques de nécessité, pérennité etc., mais
les qualités spatiales et d’ambiances sont éga-
lement travaillées. La notion de confort a une
influence importante sur la vie quotidienne
et le bien-être des populations, d’autant plus
après un traumatisme psychologique, voire
physique.
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Projet Vill’âge, résidence pour retraités
Réflexion sur le (mode de) logement des retraités.
Projet de résidence pour personnes âgées à Bischheim (Bas-Rhin).
Tanguy Martin Directeur d’études: Etienne Falk
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L’espace du patient
Intégrés dans leur environnement, le centre de rééducation et la maison médicale situés à Wan-
genbourg-Engenthal (Bas-Rhin) donnent au patient la possiblité d’une réappropriation des espaces
intérieurs et extérieurs.
Alors que l’image de l’hôpital se résume trop
souvent à des alignements de chambres le
long de couloirs interminables, j’ai voulu inté-
grer de nouveaux espaces qu’il puisse em-
prunter, s’approprier tout a long de son séjour.
Tout en gardant des circulations simples, ces
espaces s’y greffent par des élargissements ou
des décalages.
Le choix du terrain est une partie importante
de la construction du projet car son intégra-
tion dans l’environnement fait partie de ma
démarche, tant sur le point architectural, que
d’un point de vue de son fonctionnement.
L’ensemble de parcelles sur lequel je m’im-
plante présente 2 façades :
- Une façade sud, qui donne directement sur
un pré, et offre une vue qui balaye un paysage
vallonné.
- Au nord un contexte plus « rurbain », avec
une rue contenant les principales activités du
village (hôtel restaurant, restaurant, boulange-
rie, poste, centre culturel) dans ce contexte «
rurbain » on peut alors imaginer que les repas
des patients soient préparés par le restaurant
en face, mettant aussi a contribution son ser-
vice de blanchisserie, que les patients aient
un accès privilégié à la bibliothèque du centre
culturel, que les petits déjeuners soient fournis
par la boulangerie etc …) ce qui crée une dy-
namique locale constante dans une commune
vivant essentiellement du tourisme.
Le double programme contient 2 entités au-
tonomes mais complémentaires, la maison
médicale se présente comme un service de
proximité pour une patientèle locale, alors
que le centre de rééducation fonctionnelle
s’adresse à des patients pouvant venir de tout
le département. Cette association me permet
d’appuyer mon ancrage dans cet environne-
ment tout en ayant l’occasion de travailler sur
l’espace que le patient occupera tout au long
de son séjour.
La clinique de rééducation devait selon moi en
même temps créer un signal et contribuer à la
« rurbanité » de la façade nord, mais égale-
ment bénéficier de l’ancrage dans le terrain au
sud. C’est pourquoi l’accueil, l’espace admi-
nistratif, et les chambres organisées sur 2 ni-
veaux s’élèvent à côté de la maison médicale,
dans une enveloppe bois (tantôt succession
de latte, tantôt mur rideau bois, me permettant
de jouer entre châssis plein et châssis vitrés
au niveau des chambres, le bois représente
la fonction d’hébergement que possède ce
volume) alors que les espaces communs au
niveau -1 (salle de rééducation, piscine, res-
tauration, salle d’activités) s’intègrent dans le
terrain pour être en relation étroite (au moyen
de décrochages et de terrasses présentes sur
la quasi-totalité de la façade sud) avec les
espaces verts paysagés et aménagés pour des
activités de rééducation extérieures).
Le patient hospitalisé pendant plusieurs se-
maines dispose alors de plusieurs espaces
qui lui permettent de varier son parcours et
son appropriation de l’espace tout au long de
son séjour, l’idée étant qu’il puisse retrouver
les différents degrés d’intimité qu’il avait dans
sa vie quotidienne, dans une structure limitée
spatialement mais qui recrée différents degrés
d’extériorité.
Charlotte Melle Directeur d’études: Thierry Rey
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Cabanyal projectes
Projet articulant trois types de programmes à Valence (Espagne) dans un quartier populaire voué
à la disparition, le Cabanyal. Lieux d’exposition, bâtiments dédiés aux activités culturelles et es-
paces publics, permettent de lier configurations urbaines et situations esthétiques.
L’art, en tant qu’il bouleverse nos acquis, nos
convictions, notre instinct et notre raison ; en
tant que phénomène non-naturel, extraordi-
naire, non-attendu, est une violence faite à
nous-mêmes.
Polymorphe, pluridisciplinaire, il ne se fixe
nulle part, mais peut jaillir n’importe où.
Il fait appel à notre corps, à nos sens, à notre
vécu, nos émotions, renvoie à notre sens cri-
tique, nos doutes et notre imagination. L’acte
artistique est fondamentalement violent.
Le Cabañal est lui-même un concentré de vio-
lence. Façades bariolées, façades délabrées,
amoncellement anarchique des époques, un
quartier dont la trame réticulaire n’est qu’un
leurre. Ici, rigueur et sauvagerie se côtoient,
se réconcilient, se complètent. Les destruc-
tions que le quartier subit en vue du projet de
Blasco Ibañez est d’une violence bien visible
et indescriptible. Ecorcher la sensibilité des
bulldozers. Résister, créer.
De ces trois problématiques émerge le projet.
Tant conceptuellement que matériellement, il
oppose la violence à la violence. Un militan-
tisme qui ne crie pas mais qui érige contre.
Création contre destruction, le projet occupe
les trous, nait des cendres de ses prédéces-
seurs. Un fil, un scénario, un parcours est-
ouest, une architecture éclatée, à échelle de
la ville dont elle se nourrit. A la limite entre art
et architecture, chaque volume construit est
issu d’une recherche spatiale, portant à la fois
sur l’existant proche et lointain, sur l’ histoire
de la parcelle, sur la place de la parcelle dans
le parcours architectural, les dispositifs d’ap-
proche, d’entrée, de découverte et de mise en
interaction des œuvres avec le bâti.
La simplicité ne naît que dans l’enchevêtre-
ment, le fourbi, le capharnaüm. Elle y subsiste
en tant que telle, parce qu’elle questionne ce
qui l’entoure, parce que la simplicité formelle
ne peut pas réduire la portée du sens. L’enjeu
architectural est donc d’atteindre cette force
brutale et subversive de l’art par la plus grande
économie de moyen.
Angélique Merel Directeur d’études: Laurent Reynès
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Lieu de vie pour un voyageur immobile
S’inspirant de la vie de l’écrivain Henry David Thoreau, le projet propose la création d’une petite
structure, située en Franche-Comté, où son occupant puisse se livrer aux activités manuelles et
intellectuelles.
La problématique générale de ce travail ques-
tionne sur la façon dont on devrait construire
pour une personne souhaitant vivre une vie
simple en rapport avec la nature, à la manière
de Thoreau.
Quels espaces, quels matériaux ?
Ceci implique de s’interroger sur la façon dont
ce projet, devra dialoguer avec son environne-
ment proche et lointain. Pour cela, il convient
de définir les rapports que l’occupant entre-
tiendra avec son environnement, en fonction
du temps ou de ses activités.
Ainsi, on peut établir deux types de rapports
à créer entre le projet et le site naturel. Le
premier est un rapport direct et actif tandis
que le second est plutôt un rapport indirect et
contemplatif ou méditatif.
Certains espaces, abritant des activités plutôt
manuelles, sur des temps courts permettront
alors un contact direct avec la nature proche et
seront généreusement ouverts sur l’extérieur.
Ils seront conçus comme un ou des espaces
de transition entre deux espaces extérieurs.
L’objectif est de s’y sentir abrité, protégé par
les éléments architecturaux, mais pas en rup-
ture totale avec l’extérieur. D’autres espaces,
plutôt dédiés à des activités intellectuelles, sur
des temps longs, seront plus enveloppants,
plus retirés, et sans doute plus en relation
avec des vues lointaines ou des espaces pro-
tégés. L’occupant devra percevoir cet espace
comme un cocon protecteur, duquel il pourra
se détacher des préoccupations quotidiennes.
Cet espace sera comme à distance du site, en
apesanteur au dessus du terrain tout en res-
tant en lien avec lui.
La conception des espaces, à travers les hau-
teurs, les ouvertures, etc. doivent traduire ces
différents rapports. Les matériaux utilisés par-
ticipent également à la perception de l’espace.
L’idée est alors d’utiliser des matériaux du site,
ou de son environnement proche, pour créer
des ambiances particulières, la pierre et le
bois étant très présents sur le site.
Petite surface et sensation d’espace.
Le projet se développe sur une petite surface
afin de répondre aux principes de simplicité,
d’économie et de respect de l’environnement
induits par la problématique générale. Cepen-
dant, il est nécessaire que l’on ne soit pas
restreints ou contraints par cette petite sur-
face. C’est pourquoi il est important que l’on
éprouve une sensation d’espace à l’intérieur
du projet. Cette sensation peut être obtenue
si les espaces sont conçus de façon à ce que
l’on ai toujours quelque chose de nouveau à
découvrir : le but est de créer un lieu où, mal-
gré la simplicité des formes et des circulations,
l’occupant n’embrasse pas d’un seul coup
d’oeil tout l’espace. La fuite d’un mur, la vision
d’une ouverture… sont autant d’éléments per-
mettant de donner cette sensation d’espace.
En règle générale, l’idée est donc de créer
un projet qui s’enroule sur lui-même tout en
créant du lien avec l’extérieur : un projet qui
appelle vers l’intérieur pour ensuite s’ouvrir
vers l’extérieur.
Marion Mougey Directeur d’études: Dominique Laburte
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Renouvellement urbain du site de la caserne Ganeval à Strasbourg
Entre le musée d’art moderne et le boulevard de Nancy. Projet de renouvellement urbain du quar-
tier du Faubourg Blanc à Strasbourg, comprenant des logements, un équipement de quartier et un
jardin public.
Le constat est que le quartier du faubourg
blanc n’est pas assez valorisé et présente une
réelle incohérence spatiale et sociale. Malgré
tout le quartier possède d’énormes intérêts et
atouts à l’échelle de la ville. Le principal choix
est d’intervenir sur le site stratégique de la ca-
serne Ganeval qui créer une barrière entre le
faubourg et la ville. Il est actuellement occupé
par un « avatar du mouvement moderne »
du concept de l’ilot autonome, juxtaposé au
schéma de la ville classique constitué d’ilots
continus. Le but du projet est de requalifier
ce fragment de ville, en partant de la Gen-
darmerie départementale et en revisitant des
fonctions existantes de manière à répondre
aux évolutions permanentes de la ville. Les
potentialités du site permettent de générer
des liaisons, des connexions et de créer des
percées visuelles et offrir un nouveau paysage
urbain aux réponses d’aujourd’hui. Le princi-
pal objectif du projet est de proposer un lieu
ouvert et structurant pour la vie du quartier, de
générer de l’équilibre entre des équipements
fort et le reste du quartier, d’offrir des espaces
et des services de mixité sociale et spatiale.
Jean-Jacques Mulliez et Sevgi Tekin-Steinberger Directeur d’études: Pierre Vercey
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Insertion d’une architecture viti-vinicole dans un site remarquable
Projet d’aménagement d’un champ de vignes sur la colline de la Motte à Vesoul, avec les bâtiments
d’exploitation (culture et vinification), ainsi que des espaces d’accueil et de vente.
La principale difficulté architecturale sera de
s’inscrire dans un site entre urbain et rural; la
colline de la Motte étant au coeur de la ville, on
composera avec cette forme urbaine. Parallè-
lement, la situation est exemplaire pour fournir
à cette coopérative une portée symbolique,
une image de « marque des vins » au travers
des mêmes valeurs que celles du château. Il
s’agit donc de concevoir l’ensemble dans un
paysage actuellement en friche en prenant en
compte les questions de l’échelle, de l’acces-
sibilité et de la matérialité.
Les éléments du programme :
- aménagement d’un champ de vignes de
11ha,
- entrepôt/stockage,
- locaux d’exploitations (pressoir, cuve de
vinification, élevage en fût et en bouteille,
embouteillege),
- salle commune des adhérents
- bureaux de gestion, espace d’accueil des
visiteurs,
- salle de dégustation et de vente,
- local de maintenance.
Ce programme viti-vinicole aura pour princi-
pales fonctions la fabrication (culture et vini-
fication), l’accueil et l’information.
De plus, entre ceux qui accordent une im-
portance croissante au travail de laboratoire
et ceux qui pensent que le terroir doit gar-
der sa place privilégiée, il s’agit de transcrire
une architecture qui ne soit pas neutre. C’est
cette dernière qui saura mettre en valeur le
processus de fabrication et l’attention portée
au stockage lors du vieillissement, mais c’est
elle aussi qui établira le type de relation que
la vigne entretient avec le lieu de sa métamor-
phose. C’est pourquoi la conception d’un chai
porte plus qu’aucun autre projet la question
du rapport à la fois physique et symbolique de
l’architecture à son environnement. Il est à la
fois un lieu culturel, de production, de vente et
de tourisme, un laboratoire et un musée.
Méthode de travail :
1. Lire et exploiter le potentiel du site,
2. Comprendre la viticulture pour mieux l’inté-
grer au site,
3. S’inscrire dans une logique durable, c’est-
à-dire utiliser des matériaux locaux et projeter
une structure potentiellement autonome en
énergie.
Laura Narbey Directeur d’études: Jacques Rizzotti
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L’architecture dans les centres de secours de sapeurs-pompiers
Projet de caserne de pompiers à Mulhouse et dont l’image se veut en corrélation avec la fonction.
Michaël Nisslé Directeur d’études: Thierry Rey
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Revitaliser les territoires ruraux
Projet de centre culturel implanté à Lutzelhouse (Bas-Rhin), mais au service de la vallée de la
Bruche. L’attention est portée sur l’efficacité énergétique du bâtiment.
Les territoires ruraux restent souvent en
marge des grandes agglomérations, de par
leur éloignement géographique. La Vallée de
la Bruche, située à 45 km de Strasbourg, en
fait la preuve. Son éloignement géographique
engendre aussi son éloignement culturel. En
effet, pour la plupart des communes rurales,
les équipements culturels sont peu présents,
alors que la culture estessentielle pour l’épa-
nouissement personnel de tout individu et
génératrice de lien social.
L’équipement s’implante dans la commune
de Lutzelhouse, qui tend à se développer. le
centre culturel se situe en position d’entrée de
ville, à proximité de la gare, de la route prin-
cipale et à l’intersection de la nouvelle zone à
densifier et l’ancien quartier de la gare/zone
artisanale. Une approche historique est traitée
en conservant un mur de grès, qui consti-
tuaitanciennement une enceinte. La prise en
compte du chemin de fer dans l’implantation
du projet oriente d’avantage l’accessibilité à
l’équipement par le réseau de transport en
commun. Par son emplacement et sa situation
dans la commune, le projet ne peut s’arrêter
au centre culturel. Un projet urbain est déve-
loppé parallèlement pour constituer un en-
semble cohérent. Un axe de mobilités douces
est dessiné et va desservir tous les éléments
du quartier: logements, commerces-services,
équipements. Le tout s’articule autour d’un
espace public (place de marché, place des
festivités) qui devient le poumon du projet.
Le centre culturel traite trois éléments de
programmes qui sont réunis et fonctionnent
ensemble. Un hall commun dessert l’espace
d’exposition et la médiathèque. Le parti ar-
chitectural de l’espace d’exposition a été de
développer les espaces demanière linéaire et
séquentielle, le long du mur en grès qui déli-
mite et compose l’espace. Des patios divisent
les salles.
La médiathèque s’organise sur deux niveaux
en séparant les espaces adultes-ados des
espaces réservés à l’enfant en mezzanine. Le
café quand à lui, se situe plus en extrémité du
bâtiment dans le but de pouvoir fonctionner
indépendamment, si besoin est. Les trois fonc-
tions communiquent ensemble et s’ouvrent
entièrement sur l’espace public au Nord et sur
la rue de la gare au Sud.
Caractéristiques bioclimatiques: la forme com-
pacte, réunir les fonctions dans un seul bâti-
ment, la double orientation du bâtiment, l’uti-
lisation passive et active de l’énergie solaire,
l’isolation renforcée du bâtiment et la ventila-
tion naturelle.
Le projet est conçu entièrement autour de la
réflexion initiale sur la redynamisation des ter-
ritoires ruraux et sur l’accessibilité à la culture,
et en ayant toujours l’objectif principal de créer
un lieu convivial, pour la communauté de Lut-
zelhouse et lescommunes aux alentours. Le
but n’était pas de construire un projet phare, à
l’échelle du territoriale, mais d’être beaucoup
plusmodeste et de rester à l’échelle à locale.
Magalie De Oliveira Directeur d’études: Pierre Vercey
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Un palais de justice à Strasbourg
Projet de palais de justice à Strasbourg.
Actuellement à Strasbourg le tribunal d’ins-
tance, le tribunal civil, et le tribunal pour
enfants se disputent des locaux exigus, et les
Assisses, se trouvent même rejetées dans des
préfabriqués provisoires. C’est pourquoi j’ai
voulu travailler sur un projet répondant à un
besoin réel de ma ville.
J’ai voulu un bâtiment public riche en terme
d’usages, où les espaces de représentation,
de travail, de conciliation et de jugement se
mêleraient ...
J’ai été très attentif également à l’organisation
des différents flux qui peuvent se révéler d’une
grande complexité, notamment du fait de la
présence de détenus.
Le site que j’ai choisi présente beaucoup de
qualités pour un Palais de Justice : il est très
facile d’accès depuis Strasbourg comme de-
puis l’extérieur. Il occupe une position centrale
dans un quartier en plein développement, et
se trouve enfin sur un axe vers l’Allemagne.
La présence de l’eau est aussi un atout à ne
pas négliger et participe à la mise en valeur
de l’édifice.
Sur la façade principale de grands voiles
donnent de la prestance à un édifice dont la
fonction de représentation n’est pas secon-
daire. La trame de bureaux au-dessus de la
salle des pas perdus participe à la relation
entre les espaces de représentations et les
espaces de travail plus réservés. Le bureau
du Présidant ainsi que celui du Procureur sont
des lieux de représentation forts, facilement
lisibles depuis l’extérieur.
Pour assurer un fonctionnement interne
simple et logique, j’ai distribué les espaces
dédiés aux tribunaux pénal, civil, et pour
enfants, de manière à ce que les bureaux de
chaque service soient en liaison avec l’arrière
des salles d’audiences correspondantes. Cela
permet une lecture simple des espaces acces-
sibles au public et de ceux réservés au person-
nel judiciaire.
Nicolas Podpovitny Directeur d’études: Olivier Gahinet
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Proposition d’aménagement destiné au développement du campus universitaire du Grillenbreit et à la reconversion d’un site industriel à Colmar
Le projet sur le campus universitaire du Grillenbreit à Colmar vise à mieux le raccrocher à la ville. Il
comprend aussi l’aménagement des berges de la Lauch et la création d’un bâtiment (restaurant et centre
d’information sur les entreprises et pour les étudiants).
Le site de l’ancienne usine KIENER à Colmar,
était autrefois un lieu d’activité intense.
Devenu propriété de la ville en 1995, il accueille
depuis le campus du Grillenbreit. Celui-ci, qui est
en constante évolution, est clos, replié sur lui-
même, mal desservi et méconnu des populations
habitant les quartiers alentours. De plus, son par-
king étudiant est difficile d’accès.
Le campus est également bordé par la Lauch,
dont les berges sont aménagées à divers endroits
de son parcours dans la ville, mais totalement
délaissées sur le site.
Sur place sont aussi présents :
> le pôle formation de la Chambre de Commerce
et de l’Industrie et le Centre de Rencontres,
d’Echanges et de Formation qui proposent les
mêmes enseignements que lui.
> un ensemble d’entreprises et d’artisans occu-
pant des locaux industriels, dont une grande par-
tie est encore disponible.
> un espace musical « Le Grillen », implanté dans
l’ancienne chaufferie de l’usine, qui n’est pas mis
en valeur.
La proposition d’aménagement global du site
comporte plusieurs points :
* Prolonger la voie primaire afin d’ouvrir le cam-
pus vers la ville.
* Permettre le développement du campus en
libérant un îlot de 250m² pour la création d’un
nouveau département d’enseignement.
* Implanter un arrêt de tramway pour assurer
l’accessibilité et réduire la dépendance à la voi-
ture.
* Aménager les berges de la Lauch afin de :
> favoriser les rencontres sociales
> ajouter une nouvelle étape à la balade urbaine
> étendre les espaces verts
> faciliter l’accessibilité au « Grillen ».
* Implanter un bâtiment signal regroupant :
> un pôle « information et orientation » signalant
la nouvelle entrée du campus.
> une pépinière d’entreprises resserrant les liens
entre les acteurs principaux du site.
> un restaurant permettant l’articulation entre le
tramway et les aménagements des berges de la
Lauch.
Steeve Ritter Directeur d’études: Michel Moretti
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Un pôle de formation aux métiers des musiques actuelles
Projet de création d’un pôle d’enseignement des musiques actuelles, sur la presqu’île Malraux,
à Strasbourg.
Christine Roth Directeur d’études: Laurent Reynès
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Requalification de l’Urania à Vienne
Projet de requalification de l’ancien observatoire astronomique Urania à Vienne (Autriche). Le
socle du bâtiment est réaménagé pour permettre l’accès au Danube et les salles de spectacle sont
réhabilitées. Une surélévation sur deux niveaux est destinée à une école de musique.
Deux thématiques substantielles émanent du
projet architectural proposé : le réaménage-
ment du socle et la construction sur le bâti.
Une extension des années 1930 permet, dans
la configuration actuelle, l’accueil des visiteurs
et abrite la billetterie. Le promeneur parvient
ensuite dans un hall qui annonce la salle
de cinéma. Le bâtiment offre une situation
stratégique puisqu’il se situe à la croisée du
Ring (boulevard de cinq voies) et de la Prater
Strasse (boulevard de quatre voies).
À dire vrai, cette situation stratégique n’est
autre qu’un des nœuds gordien de ce bâti-
ment. Les spectateurs doivent être protégés
de cette circulation démesurée. Une cour
anglaise vêtue d’arbres et de plantations, dis-
simulée en deçà du sol naturel, apportera le
calme et la sérénité escomptés. L’entrée s’éta-
blira entre les deux salles de spectacle et pro-
posera une vision séduisante tout à la fois sur
la cafétéria et sur le canal du Danube.
Côté Est, cette première entrée est destinée à
la salle de spectacle principal. Côté Ouest, la
salle de spectacle aux dimensions plus modé-
rées se dote d’une entrée. Côté Nord, l’école
de Musique bénéficie d’un accès marqué par
les anciennes façades.
Les deux salles de spectacle transcrivent
une dualité d’atmosphère et sont le reflet de
l’ubiquité générale du projet. Le dédouble-
ment peut-être est-ce là toute l’ardeur du pro-
jet ? Ubiquité des atmosphères, dualité des
époques, dédoublement du bâtiment…L’am-
bivalence de l’ambiance des salles de spec-
tacle n’est que le prolégomènes de la dualité
provoquée par ce projet.
L’actuelle salle de cinéma de 270 places sera
transformée en une salle de spectacle tan-
dis que l’ancien théâtre de poupée situé au
sous-sol se changera en une obscure et mys-
térieuse salle de jazz.
La surélévation célèbre et estime l’allure du
bâtiment existant. Une fine toiture en inox
brossé se trace sur les épaisseurs des cor-
niches du bâtiment et suscite une ligne légère
et effilée au-dessus du bâtiment sans agitation
aucune du paysage. Un auditorium doté d’une
double hauteur enfantera dans la toiture une
courbe, dialoguant subtilement avec la tour
existante.
L’école sera affublée d’une peau double en
verre blanc cintré et d’un verre devenant
transparent par endroit, quand les vitrages le
sollicitent. Et cette peau de susciter l’illusion
d’un rideau.
Une structure en acier posée sur la structure
existante constituera le squelette de la surélé-
vation. Les portiques permettront un aména-
gement souple de l’espace.
Le troisième niveau de l’Urania sera évidé et la
petite école de Musique sera élevée en recul
afin de dessiner une coursive, sorte d’entre-
metteur entre l’ancien et le nouveau. Les
promeneurs, amateurs de Musique, de pay-
sages, de photographies, pourront rejoindre la
coursive et la terrasse attenante pour jouir du
tableau de la ville à travers le cadre imposé
des percements existants et persistants.
La toiture en inox brossé se transforme à
l’apparition de la coursive en un verre gris
intégrant des brises soleil pour apprivoiser la
lumière naturelle.
Manuel Stamenkovic Directeur d’études: Thierry Rey
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Centre funéraire
Projet d’un centre funéraire à Strasbourg, composé d’un funérarium, d’un crématorium et d’un
columbarium au sein d’un jardin du souvenir.
« L’homme n’a qu’un mal réel : la crainte de
la mort. Délivrez-le de cette crainte et vous
le rendrez libre. » François René de Cha-
teaubriand
De nos jours, dans la grande majorité des cas,
on meurt en dehors de chez soi : à l’hôpital
(58% en janvier 2010), en maison de retraite
ou médicalisée. Les funérariums ont donc la
tâche difficile et délicate de prendre le relais
en offrant une ultime visite au mort dans un
lieu neutre, institutionnalisé et inconnu des
proches. Il faut donc tenter de compenser
cette absence de repère. Il est important d’es-
sayer de recréer des espaces capables d’être
les refuges temporaires de ces petites commu-
nautés et favorisant l’expression de la solida-
rité humaine. Il faut rendre possible l’échange
de souvenirs, de condoléances dans des lieux
qui ne favorisent pas à première vue ces rela-
tions. Les funérariums n’arriveront jamais à
retranscrire l’univers du défunt, il faut donc
chercher à compenser ce manque en propo-
sant des espaces peut être plus propices au
recueillement, à la méditation personnelle et
à l’échange.
Le rite remplit une fonction thérapeutique
nécessaire à l’équilibre mental des survivants.
Il permet à la fois de commencer un travail de
deuil, mais aussi de déculpabiliser par rapport
au mort. Il est vécu comme une obligation
pour se mettre en règle avec le mort et demeu-
rer en paix avec lui.
Cependant, dans notre société, la part accor-
dée au rite s’est considérablement réduite.
Et cela est la résultante de plusieurs facteurs :
- La vie urbaine s’est transformée et de nou-
velles contraintes sont apparues (contrainte de
temps, d’espace, de rentabilité…)
- Le développement exceptionnel des moyens
de locomotion a permis une plus grande mobi-
lité des personnes qui se trouvent être parado-
xalement de plus en plus éloignées.
- La limite financière
- La technique de la crémation ne possède
aucune richesse symbolique : la destruction
du corps est très rapide (1h à 1h 30). Un rituel
reste à inventer puisqu’aujourd’hui l’opéra-
tion consiste seulement en l’enfournement,
le balayage des cendres, et une remise plutôt
brutale de l’urne à la famille.
Parallèlement, on se trouve en Face d’un
processus de laïcisation amorcé en 1905 en
France, et l’on est en droit de se demander
quelle place occupe la spiritualité dans notre
société. Laïcité et spiritualité cohabitent-ils
de manière harmonieuse ? Accorde-ton une
place suffisante à la vie spirituelle ?
Mais aussi, de tous temps, lors d’un décès,
se pose la question de la succession et des
questions matérielles et financières empiètent
sur le temps spirituel. Beaucoup de décès
sont donc malheureusement la cause de po-
lémiques et de conflits d’intérêt en terme de
droits de succession et d’héritage.
Le funérarium est un élément important dans
l’accompagnement de la famille à effectuer
son travail de deuil. L’architecture a pour en-
jeu la mise en relation des personnes venues
veiller le défunt. Il s’agit d’un moment fort
d’échanges et de partage.
Marc Steinmetz Directeur d’études: Pierre Vercey
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Regards croisés. Fondation d’art contemporain et centre sportif à Marseille.
Le projet vise à faire dialoguer culture corporelle et culture mentale au travers d’un bâtiment com-
posite à Marseille. La fondation d’art contemporain et le centre sportif fonctionnent séparément,
mais ont des espaces d’échange.
Dans le premier arrondissement de Marseille,
j’ai choisi de créer un équipement de quar-
tier, où dialoguent culture corporelle et culture
mentale. Ce projet est une expérience dont
l’enjeu est de faire interagir les deux types de
visiteurs. La fondation d’art contemporain et le
centre sportif, fonctionnent globalement sépa-
rément, mais échangent des regards et par-
tagent certains espaces clés comme l’accueil
et le dernier niveau.
Une nouvelle dynamique urbaine.
Sur une parcelle en longueur, (qui accueille à
l’heure actuelle un parking payant), j’ai choisi
de développer mon bâtiment composite sur
la moitié Nord. La cour urbaine ainsi libérée
conserve la respiration dans le quartier. La fa-
çade sud, en relation directe avec le contexte
urbain, donne à voir ce qu’il se passe dans
les deux entités du bâtiment : d’une part, les
sportifs sont mis en scène et d’autre part les
visiteurs de la fondation empruntant la circu-
lation verticale principale sont mis en vitrine.
Les deux entités:
Le L majuscule et le l minuscule.
L’architecture du lieu offre une lisibilité parti-
culière des deux entités. Le rez de chaussée
est le niveau commun entre les deux groupes
d’espace. Un bar et sa terrasse accessibles au
public donnent vie au cœur de projet. Le bâti-
ment est complètement recouvert d’une peau
céramique colorée et vibratoire qui reflète la
vie et la dynamique internes du projet. De part
et d’autre du vide central, deux boîtes noires
encadrent de larges baies vitrées qui cadrent
sur l’espace fitness-musculation et une des
salles de l’exposition permanente.
Regards. Provocation.
Mon projet s’articule autour d’un antagonisme
brutal et poétique : Aux moyens de cadrages
entre les deux bâtiments en vis à vis, le pro-
jet fait cohabiter le personnage primitif et la
demoiselle raffinée. L’exposition permanente
met en scène des œuvres où le corps est mal-
traité, manipulé, mis en porte à faux. Le jeu
scénographique du musée permet un regard
inquisiteur sur les corps des aficionados du
centre sportif. La terrasse panoramique du
projet est aussi un lieu de confrontation entre
les deux types de public : Sous le regard
de Notre dame de la garde, cohabitent les
visiteurs de tout le centre ainsi que d’autres
occupants très particuliers : les super-héros
qui ont pris un coup de vieux : Superman en
déambulateur, Wonder woman un peu moins
tonique... Par cette exposition et plus globale-
ment ce projet qui met en scène le sportif et
son corps, le sportif et l’image de son corps, le
visiteur et son corps et celui de l’autre, je veux
instaurer une gêne, un questionnement vis-à-
vis des œuvres contemporaines et la société
d’aujourd’hui en instaurant un lien visuel entre
la production des artistes et le monde réel.
Que la fondation soit le théâtre d’un jeu qui
le dépasse.
Elise Vaucher Directeur d’études: Jacques Rizzotti
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Maison des collines sèches à Westhalten
Projet d’une maison de la nature à Westhalten (Haut-Rhin), destinée à faire découvrir le milieu
naturel tant aux enfants qu’au grand public. Son architecture s’intègre au vignoble environnant.
Réflexions préliminaires : Il s’agit d’« Espace
Commun» et de son/ses modes d’«Habiter»...
Orientation vers le choix du sujet : Comment
mieux habiter l’espace commun initial (=pla-
nète Terre) ? Pour respecter et agir de façon
plus durable, il est nécessaire de connaître
et de comprendre les mécanismes et enjeux
divers... Comme le dit P. Madec, « la culture
est le vecteur de déploiement pérenne de la
révolution écoresponsable » Le projet et son
environnement (patrimoine historique et na-
turel, culture locale...) sont vus comme des
outils pédagogiques. Situé au cœur des col-
lines sèches de la région de Rouffach, cette
maison de la nature permet de faire décou-
vrir ce milieu naturel particulier et sensible à
des enfants (par le biais d’ateliers ou classes
découverte...) ou au «grand public»... En sai-
sissant les enjeux locaux on peut mieux appré-
hender les enjeux globaux...
En terme d’architecture, ce projet «paysage»
soulève des enjeux d’implantation et d’inté-
gration au site. Comment mettre en valeur son
environnement exceptionnel ...? Quels maté-
riaux, quels modes constructifs... pour quelle
architecture...? La question du rapport au site
sera appréhendée de façon variée, impliquant
notamment un travail sur l’ouverture, les ca-
drages, les filtres et seuils, les continuités, les
dénivelés du terrain naturel...
Le terrain se situe au dessus du village de Wes-
thalten, sur un versant sud. Entouré de vignes
et facilement accessible depuis le village, il
offre un panorama sur les collines sèches, la
vallée noble, la plaine et les crêtes vosgiennes.
Le site et les particularités du terrain guident
et calibrent le projet qui met en scène les élé-
ments naturels du site. Ainsi, la topographie
du terrain naturel est conservé et conditionne
l’implantation et la définition des 2 niveaux.
Les rangs de vignes donnent la direction
d’implantation et le rythme des portiques. Le
jeu graphique de pleins et vides réinterprète
le patchwork paysager du site. Pensé de façon
apparentée au « Land Art », le projet joue sur
l’imbrication « Artefact/Paysage » et les fait
dialoguer. Le verger est réhabilité et gagne
en surface sur les vignes. Le volume bas est
plutôt dans un mimétisme avec le lieu, rythmé
par ses portiques et animé par les arbres du
verger. Le volume haut s’affirme et signale le
projet. De l’intérieur, le canon à vue projette
l’utilisateur dans le panorama. L’objectif n’est
pas de se fondre dans le paysage, ni de le
dominer mais de créer un dialogue site/projet.
Côté route, l’interruption des vignes et les por-
tiques marquent l’entrée. L’aile basse, destinée
au grand public, joue sur les transparences.
Elle se traverse et débouche dans le verger.
(Vision linéaire/parcours sinueux ) Le parcours
offre une majorité d’espaces d’expositions per-
manentes sur l’histoire et les enjeux du site,
et d’expositions temporaires sur des thèmes
environnementaux, ou l’écologie au quoti-
dien par exemple. Le volume haut s’implante
parallèlement aux rangs de vignes. Il accueille
des classes découverte à la journée ( 2 à 3 en
groupes, par thèmes). C’est une sorte de base
pour partir explorer les collines. Les enfants
sont sensibilisés aux thématiques et le point
ainsi qu’un approfondissement des notions y
sont faits au retour de ballade. (Départ/ retour
par accès indépendant au nord).
Célia Wawretschka Directeur d’études: Etienne Falk
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Un prieuré bénédictin dans les Vosges du Nord
Projet d’un prieuré accueillant du public en quête de ressourcement, à proximité de la ferme du
Gimbelhof à Lembach (Bas-Rhin).
Dans un monde en crise, marqué par la ra-
pidité et le stress, nombreux sont ceux qui
éprouvent le besoin de se ressourcer spirituel-
lement ou simplement de marquer un temps
de pause. Entre besoin de silence, de médita-
tion ou de rituels, les motivations sont diverses
pour se mettre à la recherche d’un lieu hors
du monde, de son bruit, de sa consommation.
Contrairement à ce qui est annoncé par un
projet de Prieuré Bénédictin, l’enjeu n’est pas
de travailler sur un sujet religieux. Il semblerait
qu’une structure monastique réponde le plus
adéquatement aux besoins et choix de vie ex-
primés. Le centre du sujet est prioritairement
celui du ressourcement, de la méditation.
Le site est par conséquent un composant
déterminant du projet. La forêt de Lembach,
dans les Vosges du Nord, constitue un écrin
de verdure et met à distance le monde urba-
nisé.
La particularité du site du Gimbelhof réside
dans la ferme d’architecture traditionnelle
existante. Celle-ci présente des qualités qui,
associées au projet, permettent à l’ensemble
un fonctionnement cohérent. En effet, le prin-
cipe bénédictin de la prière et du travail, peut
être mis en application. La ferme sera donc le
lieu du travail physique et manuel, alors que
le prieuré proprement dit, sera le lieu de la
prière, du travail spirituel et intellectuel.
Contrairement à un ermitage, un prieuré se
veut hospitalier, favorable à l’accueil du public.
La contiguïté avec une structure laïque habi-
tée symbolise donc l’ouverture au monde. Le
projet peut donc se décliner en espaces de vie
où s’expriment les désirs opposés d’ouverture
et d’intériorité qui caractérisent la vie monas-
tique.
Le programme qui en découle reste à échelle
modeste, se divise en locaux de travail et acti-
vités «profanes» dans la ferme existante, et en
espaces dédiés à la vie monastique dans l’édi-
fice projeté. Un intérêt particulier sera porté à
la question de la perception : la qualité de la
lumière, de la vue, du son et de l’espace, sont
en effet, un enjeu majeur pour un tel projet.
Noémie Zirnheld Directeur d’études: Dominique Laburte
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acJury
Didier LAROCHE Représentant UEM 221*Alexis MEIER Enseignant autre UE
Richard SCOFFIER Enseignant extérieur (ENSA Versailles)Florence SARANO Enseignant extérieur (ENSA Marseille)
Jean-Frédéric LUSCHER Personnalité extérieureBruno KUBLER Personnalité extérieure
Roger SOME Personnalité extérieure (HDR)
Directeur d’études selon étudiant
* UEM 221: Unité d’Enseignement du cycle master de préparation du PFE
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architecture et complexitéDurant des siècles, la production archi-tecturale s’est répartie principalement entre deux courants : l’un, à dominante théorique, visait à constituer l’architecture comme un champ de savoirs, suscep-tible de modifications, mais reposant sur des principes partagés qui remontent au premier traité d’architecture connu, celui de Vitruve. C’est ce qu’on peut appeler le courant classique, dans lequel le discours tient une place aussi importante que le dessin. L’autre courant, d’une certaine manière anti-classique, constitue un refus de la règle, de la norme, mais il prône égale-ment une approche sensible à la nature et aux processus complexes du vivant (architecture organique). On a coutume de constater dans l’histoire de l’architec-ture, une alternance du poids de chacun de ses courants, le classicisme triomphant durant l’antiquité, la Renaissance ou l’époque 1750-1850, le courant opposé se révélant au moyen-âge, au siècle baroque et autour de 1900.Contrairement aux apparences, le Mou-vement Moderne n’a pas échappé à cette dichotomie. Le Bauhaus d’un côté, le cou-rant expressionniste de l’autre, sont deux exemples parmi d’autres de la coexistence, à la même époque et dans le même pays, de ces deux approches contradictoires. Le Corbusier est un des rares exemples parmi les maîtres modernes à avoir puisé son inspiration dans l’une et l’autre de ces approches, l’approche rationaliste et l’ap-proche lyrique.Remise en cause dès la fin des CIAM, la doctrine moderne a enfanté d’un pis-aller (post-modernisme) qui aura, malgré sa pauvreté formelle, au moins eu le mérite de poser la question de la complexi-té (Venturi).
Les mutations politiques (fin de l’opposi-tion duale Est-Ouest), économiques (crise et mondialisation), sociales (éclatement du modèle familial), technique (avène-ment de l’ère informatique), la prise de conscience écologique, sont autant de bouleversements qui rendent caduque la volonté de croire en un ordre de l’archi-tecture, qui serait lié à une organisation sociale dont on constate qu’elle est sans cesse remise en question.Dans ce contexte, ce ne sont pas les cer-titudes ni même les principes dont nous avons besoin, mais de la capacité à ap-préhender le monde dans sa complexité et son évolution constante.Prendre la mesure de ces mutations, prendre en compte la multiplicité des inter-venants dans les processus actuels d’orga-nisation et de construction de l’espace, sont une nécessité sans laquelle l’archi-tecte risque de ne plus être en phase avec ses interlocuteurs. L’architecture n’existe plus (si tant est que cela eut lieu) en tant que discipline autonome, malgré son obs-tination, en France, à vouloir camper dans le domaine du ministère de la Culture, loin des autres disciplines de la recherche et de la création.Le domaine Architecture et Complexité a pour ambition d’offrir un lieu de prise en compte de ces nouvelles données, igno-rant les anciennes querelles de chapelle aujourd’hui dépassées. Il cherche à res-ponsabiliser et autonomiser l’étudiant en lui permettant de développer, dans un contexte qu’il aura développé au travers du travail de séminaire, sa capacité à traiter le projet d’architecture comme un creuset des problématiques, un récep-tacle des contradictions assumées.
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Le viaduc comme charnière entre le port et la ville
Le projet vise à redynamiser une friche industrielle, séparée du reste de la ville d’Izmir (Turquie)
par des infrastructures ferroviaires et routières. Le viaduc qui permet d’y accéder devient le support
d’une tour comprenant des espaces d’accueil et d’exposition, un complexe hôtelier et des bureaux.
Utiliser et requalifier un ouvrage d’art inachevé
comme charniére entre le port et la ville. En
effet, le viaduc se situe entre le port et une
friche industrielle au nord de Konak. Cette
friche industrielle d’Umurbey est coupée de la
ville par des infrastructures routières à l’est et
au nord, puis une infrastructure ferrovière à
l’ouest, formant ainsi un territoire en triangle
en plein centre d’izmir.
Le projet consiste à redynamiser ce territoire
en utilisant le viaduc comme support à une
architecture comprenant un programme com-
plexe à définir en fonction des enjeux (écono-
mique, culturel et social). En se fixant comme
objectif une relation avec le port et la ville puis
developper un parc urbain qui fait grand dé-
faut à Izmir.
Aujourd’hui la zone industrielle d’Umurbey
connait de nombreux changements, mais pa-
radoxalement bien qu’elle soit au centre, elle
est coupée de la ville par des infrastructures
lourdes.
La première étape est de recenser les ou-
vrages à garder et effectuer des changements
ou des sacrifices pour un meilleur développe-
ment, comme la gare d’Alsancak.
La deuxième étape est de développer un projet
urbain sur la friche industrielle tout en conju-
gant les orientations Est-Ouest, Nord-Sud
La troisième étape est celle de l’édification du
batiment en incluant les notions de mobilité
douce et d’aménagement paysager.
Ernaël Akturk Directeurs d’études: Dominique Coulon, Volker Ziegler
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Un dojo comme paysage
Projet de création d’un dojo - centre d’enseignement du judo et des arts martiaux- à Strasbourg, sur
le site du Heyritz. Son intégration paysagère et urbaine dans l’espace public favoriserait la mixité.
Pour mon PFE, je souhaiterai travailler dans
un premier temps à l’échelle urbaine et paysa-
gère, puis à l’échelle architecturale.
Pratiquant le judo, je sais qu’il manque à
Strasbourg un dojo permettant d’accueillir
des compétitions de niveau départemental à
interrégional. Je propose donc de développer
à l’échelle architecturale, un dojo régional.
J’aimerai qu’il ne serve pas qu’à la pratique
du judo car sur un tatami, on peut pratiquer
d’autres arts martiaux (jujitsu, taiso, aïkido,..)
mais aussi du yoga, ou de la gymnastique de
type remise en forme… Je souhaiterai égale-
ment qu’il soit intégré dans un ensemble plus
complexe regroupant d’autre programme de
sport (gymnase, rowing club…), les bureaux
de la ligue d’Alsace de judo. Il pourrait ac-
cueillir d’autres programmes sans rapport
avec le sport (hôtel, auberge de jeunesse, salle
d’exposition) pour favoriser une mixité et assu-
rer une activité constante
Travaillant pour mon mémoire sur le thème
de la mixité, j’aimerai développer cette théma-
tique dans le projet. La mixité est un thème
en vogue qui paraît être la solution à tous les
problèmes des villes. Elle est souvent traitée à
l’échelle bâtiment, cependant, la simple jux-
taposition de logements différents pour des
catégories sociales différentes, ne paraît pas
être suffisante car elle engendre peu de rela-
tions sociales.
La mixité est peut-être plus à penser comme
une variable dans l’espace mais aussi dans le
temps. L’espace public est peut être l’endroit
le plus approprié pour la mixité car il appar-
tient à tous. Son aménagement peut favoriser
la mixité. La mixité sociale peut être quelque
chose de ponctuel, associé à un évènement,
un équipement public. Les gens échangent
plus facilement lorsqu’ils ont des points en
commun, une raison de se rencontrer.
Je souhaiterai travailler sur la mixité ponctuelle
en développant au niveau architectural, le
dojo qui en rapport avec l’espace public favo-
riserait la mixité et organiserait le plan urbain
et paysager. Lors d’évènements, il rassemble-
rait des personnes de milieux différents, et
de catégories sociales différentes autour d’un
point commun.
Facilement accessible depuis l’autoroute A4,
bien desservi par les transports en commun,
proche du centre-ville, le site du Heyritz à
Strasbourg permettrait aisément l’accueil d’un
dojo régional. De plus, il est situé à quelques
minutes du lycée pasteur, où étudie la plupart
des sports études judo.
Tout en étant accessible, et proche de la ville,
le site est enclavé par différents réseaux, le ca-
nal et l’hôpital civil, créant une mise à distance
de l’émulsion de la ville, favorable à l’esprit et
à la pratique du judo.
De plus, le site est un des derniers grands
espaces verts dans Strasbourg, que j’aime-
rai conserver en un parc urbain, dont le dojo
serait un des éléments spécifiques.
Audrey Beri Directeur d’études: Dominique Coulon
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Casablanca, un paysage sonore
Restructuration de la tranche côtière sud-ouest.
Projet d’un centre culturel à Casablanca (Maroc).
Se situant au Nord-Ouest du Royaume du Ma-
roc, la ville de Casablanca a su développé son
maillage à travers le temps. l’arrivée du Protec-
torat Français en 1912 a collaboré à l’écriture
de son Histoire et a légué tout un panel patri-
monial regroupant une pluralité de domaines
dont l’architecture. Cela dit, l’indépendance
du 2 Mars 1956 a non seulement offert une
identité Maroco-Marocaine, à l’instar de Fran-
co-Marocaine, à la ville de Casablanca, mais a
démontré que le suivi des travaux abandonnés
par les colons français allait poser plusieurs
contraintes. Une contrainte au niveau écono-
mique, d’où la marocanisation des entreprises
du secteur privé, une contrainte sociale qui
entrevoit l’émancipation de la femme maro-
caine, une contrainte urbanistique et architec-
turale qui énonce un entretien du patrimoine
et un suivi de chantier des plans directeurs
mais encore une contrainte plus périlleuse
et qui est celle de la «détronisation» de la
culture. Pour résumer ceci, la culture maro-
caine, comme toute autre culture issue d’un
pays ayant connu la colonisation, est scindée
en deux schémas: un schéma occidentaliste
qui se veut évolutif pour la société et un autre
figé sur des fondations dogmatiques (tradi-
tions, religion) et qui engage le marocain de
ne point trop penser de peur de désenclaver
la liberté «déguisée» d’expression. Ce faisant,
mon intérêt vers «la maladie de la culture» au
Maroc et plus précisément à Casablanca s’est
manifesté lors des tentatives d’organisations
événementielles dont le principal souci était
de se procurer un lieu où les Casablancais
puissent y assister et pour que les artistes fi-
nissent par promouvoir leur art. Mon intention
est de leur créer un complexe culturel incluant
à la fois des lieux de scène qui mettra en avant
la culture marocaine. L’assiette géographique
accueillant celui-ci se situe sur la tranche
côtière Sud-Ouest de Casablanca. Le choix du
site exprimera une approche phare d’un projet
qui se veut emblématique à l’exemple de la
Casa Da Musica à Porto par l’architecte Rem
Koolhaas. Pour conclure, le sujet en soi défen-
dra le besoin d’ouverture des Casablancais ou
Marocains et n’essaiera aucunement de cibler
l’absentéisme des fonds et les aides pour ali-
menter cet univers mais rendra hommage aux
efforts déployés par ceux dont la volonté rime-
rait avec authenticité.
Mayssoun Besri Directeur d’études: Dominique Coulon
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Un quartier parc
Réaménagement des quais de l’Ill et création d’un quartier parc sur le bassin Heyritz.
Projet d’aménagement du bassin du Heyritz à Strasbourg, Un bâtiment s’y déploie, comprenant un
Pôle paysage (lieu d’enseignement avec des espaces ouverts au public) et des logements.
L’Ill est un élément structurant de la ville, elle
possède un fort potentiel paysager, notam-
ment en ce qui concerne les espaces de
détente et de promenade. Néanmoins, le mor-
cellement du bâti, les coupures sur la prome-
nade le long de l’eau, ne rendent pas attractif
cette partie de la ville. De plus, ce quartier crée
une réelle frontière entre Neudorf et le centre
Strasbourg. Cette coupure est accentuée par
la présence de la Route du Rhin qui entraÎne
des nuisances en terme de pollution et de
niveaux de bruits.
Il s’agira de redonner à ce quartier une vraie
identité, notamment grâce à la coulée verte
(respiration urbaine) et à la présence de l’eau.
Revaloriser, retisser, intégrer, rendre acces-
sible, mixifier, rassembler, attirer.
Les enjeux à prendre en compte : lien social,
réinsertion, loisirs, espaces de respiration,
économie, transports (voiture, tram, fluvial),
culture, accessibilité, tourisme, éducation, lo-
gements, densification, mixité, rapport à l’exis-
tant, le paysage, commerces et la formation.
Démarche urbaine : Entre continuation ur-
baine Nord /Sud, grâce au retissage urbain et
une continuité paysagère Est/Ouest, pour valo-
riser l’attractivité paysagère de la zone :
. Création d’une continuité piétonne et paysa-
gère le long de l’Ill.
. Développement du bateau-bus pour offrir
une circulation plus douce, et avoir une nou-
velle temporalité.
. Création de pôles de compétences le long de
l’Ill, ainsi, le Bassin Heyritz est tourné vers le
paysage. En effet, ce site est historiquement,
un lieu d’agriculture (jardins ouvriers et zones
agricoles hors des murs d’enceinte de Vau-
ban).
. Retissage urbaine, Essai de Master Plan pour
rendre plus cohérent ce quartier, travail par
touche ponctuelles, travail avec l’existant.
Recentrage sur le quartier parc Heyritz :
Créer un programme qui répond à la logique
du concept de quartier parc....
Des infrastructures à forte identité paysagère:
école de paysage, halle de commerce, le
parc…
Le projet de quartier est constitué de quatre
entités des doubles coques, la basse regrou-
pant les infrastructures publiques et la supé-
rieure contient les logements et des espaces
de promenades. Ici, ces 4 bâtiments créés
le parc, on minimise l’impact au sol des bâti-
ments. Constitués en Deux parties : coques
logements et promenades et coques basses
infrastructures publiques. S’accompagnant
de places en creux regroupant les parkings en
vitrine et les commerces de proximité. Chacun
de ces éléments sert à créer du parc, offrir de
la déambulation et de la surprise. Les coques
sont franchissables soient par le dessus soit
par le dessous.
Développement architectural : Le pôle pay-
sage s’enroulant autour de la serre tropicale
et l’école avec la problématique d’une classe
maximale.
Anaïs Bleuzen Directeur d’études: Dominique Coulon
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Une fondation d’art
Nouveau caractère pour un matériau et un site industriel.
Projet d’intégration, à Saint-Jean-de-Maurienne, dans une usine d’aluminium en activité d’une fon-
dation d’art mêlant fonderie d’art et musée dédié à la sculpture. Le bâtiment s’intègre dans l’envi-
ronnement par son béton de lauze, que chauffe la matière en fusion.
Le projet se situe dans la vallée de la Mau-
rienne, à Saint-Jean-de-Maurienne. La vallée
constitue la liaison entre Lyon et Turin, par le
tunnel du Fréjus.
L’usine est bordée par quatre flux importants :
l’Arc, l’autoroute de la Maurienne, la départe-
mentale et la voie ferrée.
Le bâtiment, monolithique, fonctionne comme
une machine que l’on parcourt de haut en
bas. Ce parcours reprend la métaphore de
l’acheminement de la matière dans le site
de l’usine existante. Désir d’utiliser le flux de
matière existant sur le site pour alimenter la
fonderie d’art.
Nous nous sommes insérés au cœur de
l’usine, au centre névralgique de celle-ci, sans
perturber son fonctionnement interne.
Travail sur une imbrication programmatique
permettant d’offrir des transparences entre
des lieux d’exposition et des lieux de travail.
La fonderie d’art se trouve au cœur du projet.
Cet élément de programme a été façonné à
partir du parcours public du musée. Ce par-
cours permet d’avoir tant une visite classique
d’un musée mais aussi d’avoir une perception
visuelle et physique des zones de travail de la
fonderie.
On retrouve dans le projet deux types de
lumières : une lumière naturelle ainsi qu’une
lumière dégagée par la matière en fusion pré-
sente dans la fonderie d’art.
La matière en fusion permet de chauffer par
l’inertie du béton tout le bâtiment, il n’y a pas
de pertes d’énergie. Le béton est un béton
terre constitué de granulats provenant du site :
la lauze. Ce matériau nous permet aussi de
nous inscrire dans un paysage tant industriel
que sauvage.
Yannick Bonnet et Pierre-Yves Kuhn Directeur d’études: Dominique Coulon
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Transformation urbaine
Aménagement du quartier du Mont-Bart à Montbéliard.
Il vise à revitaliser le lieu et à le densifier, à l’ouvrir et à l’articuler sur la ville. Il s’accompagne de
la création d’un centre culturel et d’habitat collectif.
Entre Vosges et Jura, la ville de Montbéliard,
pôle fort de l’économie franc-comtoise avec
l’installation à ses portes du groupe Peugeot,
tente de s’inscrire comme la ville centre d’une
agglomération urbaine de 120 000 habitants :
le Pays de Montbéliard.
En marge du centre historique et en contiguïté
d’un parc urbain, le site du quartier du Mont-
Bart offre de grandes potentialités de dévelop-
pement.
Il demeure aujourd’hui un espace non traité
se présentant sous la forme de friche urbaine.
Les éléments particuliers constitutifs du site:
sa position centrale, la présence de l’eau le
ceinturant et de vastes espaces verts attestent
du caractère stratégique de ce lieu.
Il s’agit de mener une réflexion urbanistique
sur l’ensemble du site afin de désenclaver le
quartier du Mont-Bart, affirmer sa position
privilégiée au sein de la ville à proximité du
centre historique, conforté son statut de trait
d’union entre les parties nord et sud de la ville
aujourd’hui partagée par les éléments naturels
des cours d’eau et du relief.
L’étude s’attachera à la restructuration des
liaisons urbaines et la création de nouvelles
voies pour unifier ces morceaux de la ville et
relier le quartier. Elle privilégiera la gestion des
déplacements en reconsidérant la place voi-
ture et en favorisant l’utilisation de transports
doux.
La réalisation d’un parc urbain organisant le
secteur engendrerait la création de nouveaux
espaces publics contribuant à l’organisation
urbaine et sociale du quartier.
Dans le contexte du site, la revitalisation du
quartier du Mont-Bart importe beaucoup de la
mise en évidence de la présence importante
de l’eau, de la proximité du cœur historique et
d’un paysage naturel de grande qualité.
C’est pourquoi, le projet d’aménagement ur-
bain inscrit dans une logique d’aménagement
de l’ensemble du quartier, qui met en valeur et
exploite les atouts du secteur, qui préserve la
valeur d’espace de vacuité au sein de la ville
en maintenant la qualité de son site, en valo-
risant les espaces publics, en conservant des
espaces nécessaires pour assurer l’équilibre
entre nature et habitat, peut générer un nou-
veau dynamisme urbaine.
Le projet d’aménagement urbain vise une
qualité d’usage, une mixité fonctionnelle, so-
ciale et culturelle, un impact environnemental
réduit en favorisant la biodiversité, une articu-
lation avec la ville par le développement des
transports collectifs et des liaisons douces.
La conception d’un nouveau quartier portera
une réflexion sur l’implantation, l’organisation,
la typologie du bâti et la création d’espaces
dédiés aux cultures et pratiques sportives
urbaines.
A travers la densification du quartier, la pro-
blématique architecturale concernera la créa-
tion d’un bâtiment d’équipement public : un
centre culturel et deux types d’habitat collectif.
La démarche de restructuration du quartier du
Mont-Bart a pour ambition de revitaliser le lieu
et le densifier, ouvrir le quartier sur la ville et
conforter son rôle d’articulation entre les deux
grandes parties nord et sud de la cité.
Sophie Bravo Directeur d’études: Dominique Coulon
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Création d’un morceau de ville sur une ancienne friche industrielle
Stratégie d’extension du centre-ville de Mulhouse sur l’ancien site industriel de la SACM, création
d’un centre des arts numériques et d’une école de design.
Le projet de nouveau quartier, implanté sur une ancienne friche industrielle et qui relie le centre
de Mulhouse et la coulée verte de l’Illberg, intègre un lieu culturel, regroupant un centre des arts
numériques et une école d’art et de design.
Projet urbain : Création d’un nouveau quartier
mixte sur l’ancien site de la SACM (Société
Alsacienne de Construction Mécanique), re-
liant le centre-ville historique de Mulhouse et
la coulée verte de l’Illberg. Comment concilier
espaces naturel et espace urbanisé, en cœur
de ville. Comment intégrer un patrimoine in-
dustriel de qualité au futur quartier ? Analyse
territoriale et urbaine, concept d’activation des
strates physiques et immatérielles présentes
sur le site, proposition de projet urbain.
Projet architectural : Détail d’un bâtiment spé-
cifique du projet urbain, à savoir un lieu cultu-
rel regroupant un centre des arts numériques
(production, expositions, rencontres) et la
nouvelle école d’art et de design de Mulhouse.
Quelles spécificité pour les arts numériques,
qui contrairement à la plupart des œuvres tra-
ditionnelles n’ont pas besoin d’être éclairées
en raison de leur nature.
Jérémy Buob Directeur d’études: Dominique Coulon
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Mutation d’un îlot enclavé en coeur de ville
Projet de mutation d’un îlot dans le quartier gare de Strasbourg, comprenant l’ancienne centrale
électrique construite par l’ingénieur Karl Bernhard en collaboration avec l’architecte Peter Behrens
(1910). La recomposition de cet îlot vise à son ouverture sur le quartier et la ville - elle s’accom-
pagne de la création d’un espace public et de la valorisation du bâtiment de Peter Behrens, recon-
verti en centre européen des arts de la rue et des expressions artistiques populaires.
Il s’agit d’un site d‘exception par trois particu-
larités d’importances :
- un site historique industriel : ancienne usine
de production d’électricité AEG
- un quartier en pleine évolution : le quartier
de la gare
- un environnement urbain complexe : porte
d’entrée dans la ville
Notre problématique d’intervention est la re-
composition d’un îlot monofonctionnel encla-
vé, en un îlot urbain ouvert vers son quartier
et vers la ville.
Notre réflexion s’est donc orientée sur des
notions d’échelles.
Une démarche urbanistique au niveau de la
ville intégrant le végétal au cœur du projet
par une connexion à la coulée vert Strasbour-
geoise venant d’une Heyritz et un traitement
des transports doux.
Donner une identité forte à l’îlot et aux bâti-
ments existants en créant unpôle d’attractivité
autour d’un axe culturel, un centre Européen
du TAG et du Graff à l’échelle du quartier et
de la ville.
Création d’un espace public fort en son centre,
au niveau de l’îlot, afin de désenclaver le quar-
tier et l’ouvrir sur la ville.
Valorisation du patrimoine architectural exis-
tant ce site, la salle de machine réalisé par Pe-
ter Behrens maître de l’architecture moderne
en 1908, en un bâtiment public abritant le
centre Européen du TAG et du Graff.
Christophe Bury et Laurent Busy Directeur d’études: Didier Laroche
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Paysage et vie étudiante
Un projet paysager est proposé pour requalifier le campus de l’Esplanade à Strasbourg. Il s’accom-
pagne de programmes architecturaux : un bâtiment des représentations sportives et culturelles et
un bâtiment dédié à la vie étudiante.
Contrairement à la majorité des campus
français localisés en périphérie des grandes
agglomérations, celui de l’Esplanade est situé
en coeur de ville. Cependant malgré cette
position privilégiée il est en rupture avec la
dynamique urbaine et ne correspond plus aux
besoins ni aux modes de vie des étudiants
contemporains.
Nous avons donc travaillé sur cette notion
de cadre de vie. Pour nous l’enjeu principal
est de faire du campus un véritable lieu de
vie grâce à des dispositions architecturales
et paysagères qui vont permettre de créer de
la proximité, de la porosité mais aussi de la
fluidité, Il nous semble d’autre part également
important de reconnecter le campus aux quar-
tiers environnant de manière à le réintégrer à
la vie urbaine.
La piste qui nous a semblé la plus pertinente a
été de travailler dans un premier temps sur un
projet paysager comprenant plusieurs points
essentiels:
- Un élément paysager fort: la coulée verte
- Des connexions permettant d’intégrer les
modes de déplacements et jouant un rôle
signal pour l’ensemble du campus
- Des bandes végétales et des bandes de
mobilier qui accompagnent et séquencent les
parcours
Dans un second temps nous avons développé
un ensemble de programmes architecturaux
articulés autour du projet paysager. Ces pro-
grammes portent sur les thématiques de la vie
étudiante du sport et de la culture. Ces équi-
pements ont pour vocation de créer de véri-
tables lieux de vie dédiés aux étudiants.
Nous avons plus particulièrement travaillé sur
deux de ces équipements qui sont un espace
conçu pour la représentation des sports et de
la culture et un espace dédié aux pratiques de
la vie étudiante.
Anne-Laure Chartrain et Camille Schultz Directeur d’études: Dominique Coulon
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Centre de conservation et d’étude pour l’archéologie, Sélestat
Le projet de centre de conservation et d’étude pour l’archéologie se situe sur les anciens remparts
de Sélestat, dont il suit le tracé. Le bâtiment est semi-enterré comme un chantier de fouilles - ses
toitures en pente s’intègrent dans un parc public.
Le site se trouve sur la peripherie Sud-Est de
Selestat, au bord de l’Ill dans une zone cultu-
relle (college, lycee, mediatheque, FRAC,
annexe UMB, le Tanzmatten,...).
La parcelle se situe sur les traces des anciens
remparts de la ville dont une partie est resti-
tuee sur la rive ouest. Elle correspond a l’an-
cienne porte Sud de Selestat.
Le programme fait 6 500 m² inscrit dans une
parcelle de 15 000 m² environs.
A partir de ces traces reprises sur des plans
de differentes epoques, les lignes emergentes
sont manipulees afin d’extraire des formes et
des directions interressantes qui constitueront
la base de l’implantation du projet et les em-
placements des principales lignes.
A la maniere d’un chantier de fouilles, le projet
emerge de ces superpositions.
Le batiment est ainsi semi enterré afin de creer
des toitures en pentes formant un parc public
qui relie les bords de l’Ill à la ville.
L’objectif de cette inscription sensible est de
faire que le projet refabrique le site dans le-
quel il s’inscrit.
Thibault Chevalier Directeur d’études: Dominique Coulon
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Un centre psychothérapique pour enfants
Projet d’implantation à Strasbourg (cour Saint-Nicolas) d’un centre psychothérapique pour enfants.
Sa proximité de l’hôpital et son intégration dans l’espace urbain permettent aux enfants de conti-
nuer de vivre dans leur cadre ordinaire.
Longtemps, du fait de la peur qu’ils pouvaient
susciter, les troubles mentaux ont été consi-
dérés comme des aliénations, mettant ainsi
les malades mentaux à l’écart de la société.
Malgré la naissance de structures de plus
en plus adaptées dès le début du XIX ème
siècle et des importants progrès que connait
le domaine psychiatrique depuis une trentaine
d’années, nombreux sont encore aujourd’hui
les espaces de soins inadaptés aux besoins
de ses populations malades, adultes comme
enfants.
Il est, de ce fait, nécessaire de s’intéresser à
ceux que l’architecture à longtemps « laissé
de côté », préférant l’esthétique des bâtiments
aux besoins humains, corporels et physiolo-
giques; et temps de travailler à la « réhabili-
tation » de ces malades en tant que citoyens
en agissant sur le regard que la société porte
sur la « folie » et les troubles du comporte-
ments dont l’image est véhiculée par les lieux
de soins.
Mon projet de fin d’études visera ainsi à réflé-
chir à l’environnement dans lequel évoluent
les enfants souffrant de troubles du compor-
tement et de langage pour ainsi comprendre
ce que l’architecture peut apporter dans leur
rapport à l’espace et à la maladie. Cette struc-
ture de jour, permettra d’accueillir les enfants
autour d’activités thérapeutiques (espaces
de jeux, espaces de psychomotricité, espace
«d’apprentissage»...) ; d’autres espaces per-
mettront des consultations pour les enfants
accompagnés de leurs parents. L’intégration
du projet en milieu urbain permettra d’essayer
de changer le visage des établissements
pédopsychiatriques pour ne plus être syno-
nymes d’éloignement et d’exclusion. En effet,
la structure que j’ai choisi de réaliser se devra,
outre d’être un lieu ouvert et accueillant de
s’intégrer à la société. La population malade
étant de plus en plus urbaine, il est nécessaire
que de tels établissements soient proches de
la population qu’ils desservent.
Le site retenu, au niveau de la cour Saint
Nicolas à Strasbourg permet de faire la tran-
sition entre l’espace de l’hôpital général et
l’espace urbain. Le choix de cette implantation
permettra d’afficher l’existence de la mala-
die aux yeux du monde, d’assumer la mixité
des populations mais aussi de permettre aux
enfants de continuer à vivre dans leur cadre
ordinaire. Il s’agira de réussir la synthèse entre
les caractères architecturaux et urbains du
site, la logique fonctionnelle du programme
ainsi que les exigences qualitatives du projet
médical. Il sera également important de don-
ner un sens aux différents espaces de soins
en cohérence avec ce projet médical (travail
autour de la lumière, de la fluidité, d’apaise-
ment, de lisibilité...) tout en cherchant une
image non spécifiquement hospitalière. A
aucun moment la sécurité des lieux ne devra
engendrer une impression d’enfermement et
tout devra concourir à maintenir les enfants
atteints de ces troubles dans une position de
sujet et non uniquement d’objet de soins. Il
s’agira de montrer comment il peut être pos-
sible de concevoir des espaces adaptés à un
certain type de population mais également
ouvert sur la ville et intégré au tissu social et
humain.
Kathleen Delpeint Directeur d’études: Dominique Coulon
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Les re (s) sources de Monêtier
Projet d’établissement thermal de détente à Monêtier (Hautes-Alpes), ville d’eau.
Idée de créer un espace de rassemblement
qui permet la détente, l’échange,
la découverte de nouvelles sensations autour
de l’élément qu’est l’eau.
L’idée n’est pas de reprendre le schéma
classique des thermes que nous connais-
sons aujourd’hui qui tourne autour de la cure
médicale, mais plutôt de développer un lieu
collectif, public que l’on pratique pour le plai-
sir, pour la relaxation, pour la convivialité, pour
l’amusement.
Que ce soit des touristes, des promeneurs, des
habitants de la région, la volonté est de tou-
cher un public large.
L’idée est de rétablir un lieu collectif à la mon-
tagne où l’on se rencontre, pour redynamiser
la vie de ce village
Que ce soit l’alpiniste qui rentre d’une expé-
dition de plusieurs jours, un promeneur qui
se ballade à travers les vallées suivant un par-
cours jusqu’au parc des Ecrins, un touriste
qui vient profiter des attraits de la montagne,
un skieur fatigué de sa journée passée sur les
pistes ou encore un habitant de la région qui
veut tout simplement profiter d’un moment
privilégié.
Agathe Elhaik et Emilie Guyot Directeur d’études: Dominique Coulon
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105 |
Les Halles
Projet de piscine greffé sur le centre commercial des Halles à Strasbourg.
La CUS compte 9 piscines dont une seule
dans le centre de Strasbourg. Mais celle çi
ne permet pas par exemple la pratique de
la natation (bassin trop petit, structure plutôt
obsolète pour cette pratique). Dans un but
d’évolution pour le centre de Strasbourg, en
proposant ce programme, il est question de
donner la possibilité aux habitants d’avoir un
lieu pour pratiquer la nage ou toute activité en
rapport avec l’eau. Développer le thème de la
piscine c’est aussi intégrer une réflexion sur le
corps, le corps en rapport a l’eau, à l’espace.
En travaillant sur la scénographie entre corps
et matière à l’échelle du programme, il sera
aussi intéressant de développer cette notion
a l’échelle urbaine, que le projet deviennent
un corps dans la ville, afin que l’équipement
deviennent un élément actif de la ville, qu’il
contribue à la faire évoluer à la fois sur le plan
de la demande mais aussi en participant à
recréer une urbanité. Nous avons choisi de
nous positionner sur les Halles, car c’est un
site stratégique dans la ville, d’une part par
son caractère de pole économique et attractif,
d’autre part par sa place centrale dans la ville.
Pour développer le projet nous avons tout
d’abord travaillé sur l’imaginaire de ce que
pourrait être une piscine urbaine, le rapport
entre la ville et l’eau, le programme et les flux
en recherchant un paysage artificiel issu du
mélange de la ville, des gens et du programme
piscine. La piscine n’est pas juste un équipe-
ment elle doit devenir support de ville, elle doit
glisser dans la ville.
Le projet s’accroche sur les Halles, coté rue de
Sébastopol. Il se pose sur les Halles comme
une épaisseur verticale qui se retourne ensuite
horizontalement sur la toiture des Halles. Dans
cette épaisseur s’installe le programme ainsi
que le parcours public qui s’installe parallè-
lement à la progression verticale dans la pis-
cine et qui accède sur un parc en toiture. Les
fluctuations de l’épaisseur permettent de créer
des glissements entre extérieur et intérieur,
les parcours internes (piscine) et externes
se croisent à différents niveaux: le toboggan
glisse vers le parcours extérieur, la ville glisse
sur le toboggan. L’épaisseur séquence des
vues depuis la ville, la plongée en avant est un
élément visuel fort et s’accroche dans la ville.
Le paysage artificiel se développe en relation
avec la nature différente des bassins mis en
place dans le projet. Le bassin écologique crée
un paysage très particulier, une sorte d’éco-
système qui permet à l’eau du bassin d’être
filtrée puis régénérée. Ce paysage participe à
l’ensemble du projet en dessinant différentes
ambiances internes et extérieures.
Les différents bassins : plongée, espace
ludique, détente, natation, sont issus d’’une
même nappe d’eau. Le choix des directions
et l’installation des circulations la découpent
et composent les bassins. A partir de ces bas-
sins, des relations visuelles avec le paysage
artificiel s’établissent. Les espaces intérieurs
de la piscine sont en dialogue permanent avec
la ville, soit par des cadrages, des vues ou des
sensations. La plongée cadre sur la ville, la
natation communique avec le bâti de la rue
de Sébastopol, le bassin écologique dialogue
avec Strasbourg.
Mathilde Frances et Marie Lehn Directeur d’études: Dominique Coulon
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Basel project
Interaction entre industrie et vie quotidienne. Projet de reconversion du site portuaire de Kleinhü-
ningen à Bâle (Suisse), avec notamment la construction d’une piscine.
L’île de Bâle Kleinhüningen est dans un
contexte particulier, d’un côté elle est en rap-
port avec le quartier bâlois et de l’autre avec
la rive française. Les deux rives s’opposent de
part et d’autre de l’île et ont chacune une mor-
phologie très différente qui va influencer sur
les choix architecturaux du projet.
La rive française répond à une logique de
maisons individuelles de deux ou trois étages
ayant chacune un espace vert. Les maisons
semblent dispersées aléatoirement les unes
par rapport aux autres, on se sent dans un
milieu rural. A l’inverse le côté suisse répond
à une logique urbaine, on y trouve des im-
meubles hauts bordant les rues avec au centre
des ilots des espaces verts. Le fait d’avoir face
à la rive Ouest de l’île, des maisons indivi-
duelles amène à traiter des logements qui
leurs répondent. Le dialogue architectural ne
sera inévitablement pas le même car l’île se
doit d’apporter une offre de logements consé-
quente correspondant aux attentes du site,
ce par l’implantation de nombreux logements
collectifs.
Le projet se compose en strates qui s’en-
chainent et se superposent créant une gra-
duation dans les événements, un enchaine-
ment qui propose à chaque fois une ambiance
et un ressenti différent dans la découverte du
site.
On peut différencier deux types d’implantation
dans le projet, l’île se parcourt et se découvre
le long de sa promenade. L’entrée dans l’île
se fait par un ensemble de logements simples
dans leur géométrie puisque ce sont des pa-
rallélépipèdes qui varient dans leurs hauteurs,
leurs largeurs et leurs implantations en déca-
lage. Celui-ci permet d’avoir un cheminement
anguleux entre les volumes qui laisse à chaque
fois entrevoir un nouveau point de vue. Le par-
cours entre ces volumes est agréable puisque
les logements se mélangent avec le parc qui
créer une relation entre les rives Est et Ouest
de l’île, le parc sert de liant dans le tissu, il
harmonise le tout.
Le premier élément programmatique que l’on
découvre est la piscine, elle s’insère dans le
parc, mais également dans le tissu créé par
le logement. Le but est de glisser entre le lo-
gement et la piscine en faisant se rencontrer
les deux entités, c’est pourquoi l’un des blocs
surplombe une salle de l’espace de remise en
forme de la piscine.
Cette piscine est l’élément principal du projet.
C’est à son niveau que le parc prend fin pour
laisser place à l’industrie qui occupe sur une
grande partie la rive Est de l’île. Le projet se
resserre et se concentre sur la rive Ouest face
au Rhin et offre une grande plage, un port de
plaisance ainsi qu’une piscine naturelle. Cet
espace forme une respiration dans le projet,
il s’ouvre entièrement sur le fleuve et offre
aux utilisateurs un moment de calme et de
rencontre. La plage se situe en contrebas de
l’île, l’accès se fait soit par un grand escalier
contre la piscine qui s’ouvre généreusement
sur la place, soit par une rampe permettant
aux marchands de venir dans la semaine pour
le marché. Le fait d’être en contrebas apporte
une tranquillité supplémentaire, le visiteur est
déposé par le tram en haut de la plage, il a
ainsi une vue d’ensemble de la place et du
parvis d’entrée de la piscine qu’il a auparavant
traversé avec le Tram.
Delphine George Directeur d’études: Dominique Coulon
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Une école de sculpture à Tinos, Grèce
Projet d’une nouvelle école de sculpture sur marbre, implantée dans l’ancienne carrière de Vathy
sur l’île de Tinos (Grèce). Les différences de niveaux et les contraintes d’accès sont utilisées
comme l’essence du projet qui favorise la fluidité entre eux.
Tinos, une île des Cyclades grecques, est
réputée pour sa grande tradition marbrière
et culturelle. C’est aussi l’une des îles qui
concentre les plus importantes carrières de
marbre, grâce à la pureté de la matière ainsi
qu’aux nombreuses couleurs de marbre que
l’on peut y trouver, marbre vert, gris, rose et
blanc. Le marbre vert est internationalement
réputé et a servi à la construction de bâtiments
de renom, comme le pavillon de barcelone de
Mies van der Rohe.
Tinos, fidèle à sa réputation, accueille l’unique
Ecole Préparatoire à la Sculpture sur marbre
en Grèce. Cependant, le manque de moyens
accordés pour cette école oblige les élèves à
suivre les cours dans des locaux non adaptés
aux enseignements d’art et si petits qu’ils ne
permettent d’accueillir que 30 élèves par an
au grand maximum, malgré l’intérêt porté en
Grèce pour ce type de formation.
J’ai donc décidé de dessiner une nouvelle
école pour Tinos , mieux adaptée aux ensei-
gnements dispensés, capables d’accueillir
une centaine d’élèves, et qui correspondrait
mieux à la renommé culturelle de l’île.
Afin de rapprocher l’activité de sculpture de
celle de l’extraction du marbre, j’ai décidé
d’implanter cette nouvelle école dans la ca-
riière de Vathy, qui fut historiquement la plus
célèbre de Grèce puisqu’elle fut la première
carrière mécanisée électriquement dans les
années 30.
L’école s’implante sur la partie abandonnée de
la carrière, celle qui a été extraite en premier,
dont on ne distingue aujourd ’hui qu’un rocher
entaillé. Le bâtiment prend appui sur ce rocher
et s’implante face à la mer et dos à la carrière,
permettant de créer côté baie une nouvelle fa-
çade pour la carrière de Vathy. La topographie
permet de jouer avec les niveaux, auxquels on
attribue des fonctions d’enseignement parti-
culières. Les contraintes d’accès sont utilisées
comme l’essence du projet, qui favorise au
maximum une fluidité à travers les niveaux,
jouant parfois avec des programmes s’étalants
sur deux étages comme l’amphithéâtre ou des
ateliers de sculpture en gradins. Cette fluidité
de circulation s’organise à la fois sur des circu-
lations verticales intérieures et sur un parcours
traversant les différents espaces extérieurs de
l’école : le patio, les terrasses de travail et le
belvédère.
La forme architecturale de l’établissement ren-
voie à de grands blocs de marbre qui auraient
été laissés à l’abandon et qui se seraient che-
vauchés et imbriqués avec le temps. Ce sen-
timent d’abandon entre en cohérence avec le
sentiment que nous renvoie la carrière et les
traces conservées de la grandeur passée du
site . La façade principale de l’école côté mer
est orientée sud, ce qui m’a poussé à ne créer
que des ouvertures transversales, invisibles
depuis le bas de la baie et qui permettent
d’obtenir des qualités de lumières et de vues
différentes.
Cindy Guillaume Directeur d’études: Dominique Coulon
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Transformation de port de pêche
Un projet de médiathèque à Xiamen (Chine), qui permet la réhabilitation d’un quartier ancien.
Le site du projet se situe à Xiamen, une ville qui
est en train de s’élargir et d’évoluer rapidement,
jusque maintenant, encore beaucoup de monde
déménage là-bas sans cesse, la population est
déjà augmenté 2 fois, plus de million cinq cent
milles pendant dix ans. Pour améliorer la condi-
tion d’habitation et contenir plus d’habitant,
quelques vieux quartiers sont réhabilité ou re-
constuits pour le moment, à la fois, la ville s’élargit
vers la périphérie, nombreux nouveaux quartiers
résidentiels sont construits. En meme temps, on a
peu considéré sur l’environnement et le dévelop-
pement durable, en accroissant l’économie, on a
peu pris soin de la vie culturelle.
Stratégie
L’objectif principal est pour améliorer l’environne-
ment, et relever le niveau de vie dans cette ville,
surtout la vie culturelle, rechercher le contexte de
la ville, les conditions naturelles et les conditions
de paysage actuel.
On va créer un espace complexité et transition
dans la ville, un endroit de rencontrer, de com-
muniquer pour les citadins.
Problématique
Réfléchir sur la relation entre la construction et
l’environnement, la relation entre la culture et le
commerce, en particulier la fonction d’un endroit
culturel dans un vieux quartier, et dans une pé-
riode de développement rapide, la transition entre
le centre-ville et le quartier culturel, la transition
de la période.
Programme
Le projet comprend une médiathèque, un spec-
tacle en plein air, des résidences d’étudiant,
espace public, espace vert, et quelques petits
équipements publics connexes.
Yanbin Guo Directeur d’études: Dominique Coulon
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L’éveil dans tous les sens
Architecture ludique sur l’île de Nantes. Projet d’une structure ludique pour enfants, comprenant
des ateliers, une médiathèque-ludothèque, des espaces d’exposition, un auditorium et des plate-
formes de jeu. Le bâtiment est conçu comme une sculpture sur l’île de Nantes.
L’île de Nantes se dévoile depuis 2003 et
offre aux concepteurs un merveilleux terrain
d’expérimentation, logements, équipements
publiques, espaces publics. L’île de Nantes va
voir sa population doubler d’ici 2025 passant
de 13000 à 28000 habitants, de nouvelles
familles de nouveaux enfants, c’est donc de
nouveaux programme que la ville devra offrir à
cette population.
Dans cette vision, il est intéressant de recon-
sidérer la place de l’enfant dans la ville et de
proposer de nouveaux programmes en cohé-
rence avec les besoins actuels. Il faut donc
un programme qui combine le jeu, le ludique,
l’apprentissage, le loisir, réunis en une struc-
ture qui permet aux enfants de trouver une
place et aux parents de pouvoir participer.
C’est au cœur d’un parc de 13 hectares que
ce programme est proposé, au cœur du site
des chantiers, ancien site naval aujourd’hui
remodelé par un vaste programme de réha-
bilitation qui en a fait un parc urbain très
prisé et renommé garce aux nefs qui abritent
aujourd’hui les machines de l’île, dont l’élé-
phant, machines merveilleuse qui ravit tous
les enfants.
La structure ludique proposée aux enfants
propose un programme complet, depuis les
différents ateliers (culinaire, sensoriel 0-2
ans, création, danse), une médiathèque ludo-
thèque, des espace d’exposition, auditorium,
et les plateformes de jeu intérieur et extérieurs
qui permettent au bâtiment de trouver une
unité.
L’architecture de ce bâtiment se veut contem-
poraine, placé comme un objet, une sculpture
dans le site et offrant aux enfants des vues
multiples depuis l’intérieur et aux passant une
volumétrie impressionnante et élégante à la
fois.
Cette architecture est une composition entre
des volumes aux formes simples et géomé-
triques et des volumes saillants avec des
porte-à-faux qui impose alors son identité et
donne un coté ludique.
Laura Hamm Directeur d’études: Dominique Coulon
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Une école d’arts appliqués à Strasbourg
Un nouveau lieu culturel et artistique comme événement générateur de nouvelles pratiques de la
ville. Projet d’une école d’arts appliqués à Strasbourg, entre les quais de l’Ill et la place Mathias
Merian. Cette implantation permettrait la requalification des quais, un dialogue entre les éléments
fragmentés de l’école et le bâti environnant et un lien entre espace public et espace de l’école.
« Comment peut-on retranscrire à travers l’ar-
chitecture des nouvelles formes d’échanges et
de rencontres par l’émergence de nouvelles
pratiques et de nouveaux usages d’un lieu ? »
Questionnement d’un lieu spécifique à cet
enseignement qui interrogerait l’espace par
rapport à un usage, des comportements, des
outils et des méthodes spécifiques à une école
d’art, ainsi que sa place et son rôle dans la
ville, comme lieu d’échanges en proposant
l’installation d’expositions de travaux d’élèves
ou d’expositions extérieures se rapportant à
l’enseignement de l’école.
Actuellement installé en zone périphérique de
Strasbourg, l’enseignement des arts appliqués
est intégré au lycée professionnel Le Corbusier
à Illkirch, dans des locaux en préfabriqués en
attente d’un projet d’extension. Cette situation
excentrée par rapport à l’émulation culturelle
et artistique du centre ville suscite un ques-
tionnement du rapport entre ce type de pro-
gramme et son environnement. Le choix du
site se voulait donc « idéal » afin de réunir
les ingrédients nécessaires à l’alchimie sou-
haitée le projet et la ville. Après observations
des concentrations d’activités culturelles de la
ville, le choix de l’implantation du projet s’est
porté dans le centre historique de Strasbourg,
entre les quartiers dynamiques du centre et de
la Krutenau, sur les bords de l’Ill.
Le projet se développe en 3 interventions dans
le site, en adoptant un dialogue particulier
avec le bâti existant. Le premier pôle majeur,
l’école, situé en bord de quai vient reconnec-
ter la ville au quai par un dispositif de mouve-
ment de rampe et d’accès du quai à la rue, et
par un travail de transparence et de continuité
visuelle et spatiale entre les deux strates de la
ville. Les deux autres pôles se développent sur
la place Mathias mérian, les ateliers spéciali-
sés, l’exposition et les studios d’artistes tem-
poraires.
Enjeux du site :
-requalification des quais et de la place Ma-
thias mérian
-travail sur la question de l’unité d’un lieu
composé de plusieurs pôles programmatiques
intégrés et éclatés dans un environnement ur-
bain dense, par un dispositif de fragmentation
d’éléments remarquables du programme gé-
nérateur de nouveaux parcours et d’échanges,
un travail de continuité visuelle et spatiale de
la rue au quai et par la qualification de l’es-
pace public comme extension de l’école, en
tant que lieu d’évènement.
-travail sur la relation et les limites entre l’es-
pace public et l’espace de l’école. Recherche
d’intimité des lieux de travail individuels dans
l’espace urbain collectif.
Marion Hawecker Directeur d’études: Dominique Coulon
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Un centre de production et d’expérimentation viticole à Scherwiller
Pour favoriser son intégration dans le paysage viticole de Scherwiller (Bas-Rhin), le programme se
décompose en trois pôles : un centre de production viticole, un centre de formation en oenologie
et viticulture et un restaurant.
Le thème de mon PFE est né de mon envie de
travailler avec le paysage et d’étudier la rela-
tion que peut entretenir l’architecture avec le
site et le paysage suite au mémoire que j’ai
réalisé. Je me suis particulièrement intéres-
sée au paysage viticole largement présent en
Alsace. Dans le but d’immerger mon projet
dans ce paysage viticole, j’ai fait le choix de
l’implanter dans le vignoble de Scherwiller.
Mon choix s’est réalisé selon différents cri-
tères: le relief, les vues et cadrages sur le patri-
moine architectural (château de l’Ortenbourg,
le Ramstein…) et l’étendue du vignoble.
Suite à l’analyse du site et de sa richesse
agricole et architecturale, je me suis poser la
question : comment implanter un programme
dans un tel site. Il était ici question de réaliser
plus qu’un objet dans un paysage.
J’ai donc pris le parti d’éclater le programme
en 3 pôles: un centre de production viticole,
un centre de formation en œnologie et viticul-
ture et un restaurant.
Je me suis également intéressée aux sentiers
viticoles existants qui participent à la richesse
du paysage viticole pour créer un parcours qui
relie les différents pôles du projet et préserver
le site au maximum.
Cette manière d’implanter les programmes
dans le site, m’a permis de créer un véritable
monde du vin que le visiteur découvre au fur
et à mesure de sa promenade. Les différents
bâtiments apparaissent alors comme des
étapes sur le parcours et deviennent des élé-
ments attractifs.
Un rapport différents se créer alors entre
chaque programme et le parcours: dans un
premier temps le parcours longe le restaurant
puis se poursuit sur une passerelle, passe
sous le volume du centre de formation et enfin
traverse le chai viticole.
Un travail est donc réalisé sur le rapport entre
le parcours et l’architecture mais également
entre le parcours et le paysage.
L’idée était de créer des volumes simples et de
les intégrer au paysage et au site :
Le restaurant s’intègre à la pente afin d’avoir
un impact faible sur le site. Il était question ici
de créer une continuité entre le sol du terrain
et la toiture du restaurant.
La formation représente un socle dans le site
et le paysage.
Le chai viticole suit la pente. Le niveau inférieur
dédié à la production du vin s’intègre dans la
pente pour profiter de l’inertie thermique.
Il était important de créer différentes relations
entre l’architecture, le parcours et le site.
Claire Jouault Directeur d’études: Dominique Coulon
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Carré des cultures et de la création
Projet de reconversion de la manufacture des tabacs de Strasbourg en centre de création pour les
arts plastiques, la musique et la comédie.
La manufacture des tabacs de Strasbourg est
à ce jour en plein cœur de Strasbourg. A la li-
sière du centre historique, rue de la Krutenau.
Condamné par la délocalisation de sa fonction
de base celle-ci laisse depuis quelques mois
un site architecturale particulier.
Géante par sa taille au sein d’un quartier aux
parcelles étroites et juxtaposées, le site se
caractérise par un style classique, fermé et
organisé autour d’une vaste cours carrée. Par
sa disproportion et son impressionnante en-
ceinte, la manufacture permet d’imaginer des
atmosphères en décrochage avec le contexte
environnant.
Amener un programme publique au sein de
l’édifice amène à repenser sa forme si carac-
téristique des productions industrielles du
XIXème siècle. Aussi la principale réflexion
de ce projet fût d’amener l’altérité permettant
l’intégration d’un programme fort dont le statut
amènera ce site à la création d’une ouverture
sur son environnement.
Son cloisonnement et sa fermeture à l’envi-
ronnement proche permet à la fois d’accueillir
des programmes bruyant et nécessitant une
certaine intimité.
Ce travail de recherche d’altération s’est donc
principalement tourné autour d’un centre de
la création où trois arts, les arts plastiques, la
musique et la comédie, se mettent sous ten-
sion afin de créer un véritable pôle d’échange
entre les associations culturelles et son pu-
blique au sein de la ville de Strasbourg.
L’entrelacement des trois pôles se doit de
favoriser l’échange à la fois entre les diffé-
rents domaines mais aussi d’un domaine vis-
à-vis de son publique. Un soin particulier fut
apporter afin créer à travers les espaces un
véritable rapport social et artistique, se lisant
à la fois dans son rapport intérrieur/extérieur
mais aussi avec son rapport conflictuel avec
l’édifice existant.
Jean-Philippe Kutner Directeur d’études: Dominique Coulon
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Gare TGV et pôle intermodal à Besançon
Le projet replace la gare TGV au centre de Besançon, sur le site Viotte, et en fait une pièce urbaine
qui relie deux quartiers de la ville séparés par la voie ferrée. Une voie expresse est enterrée et une
gare routière aménagée en sous-sol.
Mon projet de fin d’études est né d’une réac-
tion sur l’actualité : la première tranche de
la ligne LGV Rhin Rhône sera réalisée pour
2011. Elle permettra des temps de parcours
beaucoup plus rapides pour la ligne Stras-
bourg Lyon.
Besançon est actuellement sur cette ligne
mais ne sera pas desservie par le TGV. La
mise en place des lignes à grande vitesse est
très souvent accompagnée de la création de
« gare-champs ». Celles-ci sont crées en de-
hors des centres urbains pour des questions
de coût d’infrastructure et de gain de temps
de parcours. Une gare est réalisée en ce mo-
ment même à 15km au nord de la ville dans
une petite commune très peu développée.
Mon projet de diplôme est utopique puisqu’il
replace la gare TGV au centre de Besançon,
sur le site VIOTTE.
Aujourd’hui, on assiste à une dématérialisation
des billets, les gens achètent de plus en plus
sur Internet. La gare nécessite de grosses in-
frastructures mais finalement les actions effec-
tuées dans celle-ci sont très limitées.
Ne pourrons-nous pas dire que la gare s’ef-
face… ?
Celle-ci ne peut plus être un objet isolé, un
butoir mais bien un élément connecteur dans
la ville, une pièce urbaine qui crée du tissu et
relient les tissus existants.
La gare peut intégrer plusieurs programmes et
tendre vers une activité 24h/24.
C’est un lieu de passage, d’échanges entre les
personnes, les activités…, un lieu de vie et de
services et un espace public continu
Le réseau ferroviaire coupe la ville en deux,
c’est comme s’il y avait deux Besançons. Ce
sentiment est renforcé par la topographie
(collines). Traverser le réseau ferroviaire pour
passer d’un Besançon à un autre demande
beaucoup de temps demarche car les tunnels
et les ponts sont très espacés.
Le parc qui a des vues magnifiques sur la ville
n’a aucune relation avec l’édifice public et ses
accès sont nombreux.
La gare TGV est un élément qui va permettre
de revitaliser le quartier gare et de relier les
deux Besançons.
Pour relier le parc et la gare, la voie express
est enterrée. Je profite de la topographie pour
mettre une gare routière en sous-sol qui sera
en lien rapide avec l’accès aux quais souter-
rain.
J’ai mis en place un système de double gare
pour pouvoir accéder aux trains le plus rapi-
dement possible selon ou l’on se trouve dans
la ville. Le souterrain existant est gardé et une
gare « aérienne » est créée.
La gare devient une pièce urbaine qui
connecte les deux Besançon. Je ne privilégie
pas un côté de la ville : il y a bien deux entrées.
La gare s’efface au profit d’une traversée
possible 24h/24 et la mise en place de pro-
grammes de la vie de tous les jours.
J’ai mis en place des axes clairs de traversée :
une promenade qui se termine dans le parc et
deux axes «rapides» dans la halle. Ces axes
communiquent entre eux visuellement pour
un bon repérage dans la gare.
Kelly Labourier Directeur d’études: Dominique Coulon
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Jardin de la musique
Projet d’un auditorium à Plovdiv (Bulgarie), implanté dans une friche industrielle reliée à un parc.
Objectifs du projet urbain:
- Décentralisation de la ville
- Recoudre le tissu urbain
- Création d’une zone d’attraction (lieu culte de la ville)
- Mise en place d’un ou plusieurs pulsars dans la ville
- Connecter les quartiers en périphérie
- Connecter les différents parcs dispersés en ville
- Travail sur l’entrée de la ville
- Stimulation d’utilisation de transport en commun
- Faire fonctionner le projet pendant les différents jours
- Mixité fonctionnelle - Favoriser les zones en périphérie des projets
Objectifs du projet architectural :
- Mixité fonctionnelle
- Symbiose entre la musique et l’art
- Synchrone entre projet urbain/projet architectural
- Création d’un équipement public ou les gens peuvent s’approprier les espaces intermédiaires
- Création d’un parcours infinie à l’échelle du parc et de la ville où le palais de la musique joue
un rôle d’échangeur de la circulation
Dimitar Nedevski Directeur d’études: Dominique Coulon
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Une école de musique et de danse pour le front culturel de l’Ill de Sélestat
Le projet d’école de musique et de danse à Sélestat englobe l’aménagement des berges de l’Ill.
La position centrale de Sélestat en Alsace,
fait de cette ville un point de rencontre de
diverses cultures. Elle est en lien direct avec
l’Allemagne (42km de la frontière), les Vosges
(43km de Saint Dié des Vosges) et est quasi-
ment entre les deux départements alsaciens.
Située sur la rive gauche de l’Ill, celle-ci pre-
nait une part importante dans l’histoire de
Sélestat.
C’est d’ailleurs pour cette raison que le Fond
Régional d’Art Contemporain de l’architecte
A.-J Von Kostelac s’y est installé dès 1995,
créant le front culturel de l’Ill avec d’autres
installations contemporaines implantées ulté-
rieurement comme la médiathèque intercom-
munale de C. Schouvey et J. Orth, et le centre
de spectacle festif « Les Tanzmatten » de R.
Ricciotti, G. Heintz et A.-S Kehr.
On déplore aujourd’hui un aménagement par-
tiel de ses berges, laissant la plupart des rives
à l’abandon avec une végétalisation intense et
sauvage.
Ma volonté est de venir compléter ce front
culturel de l’Ill en installant une école de mu-
sique et une école de danse sur la rive faisant
face à la médiathèque intercommunale, et de
créer une continuité avec l’aménagement des
berges pour installer une réelle relation à l’eau
qui est inexistante aujourd’hui.
Fanny Rochelle Directeur d’études: Dominique Coulon
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Reconversion d’un site industriel à Lausanne
Un théâtre en guise d’aménagement urbain sur le site industriel de Malley à Lausanne, s’accompa-
gnant d’une réhabilitation urbaine.
Les friches ferroviaires ont un impact généra-
lement négatif sur le tissu urbain avoisinant.
Que ce soit par la scission engendrée entre
les quartiers de part et d’autres des friches
ou par leurs bordures non accueillantes. La
disparition de ces frontières permet de lier
les quartiers auparavant séparés. Cependant,
ces quartiers ne sont pas forcément de même
nature en ce qui concerne leur densité et leur
mixité, étant donné qu’ils se sont développés
de manières autonomes les uns des autres.
C’est le cas du site de Malley. Le quartier sud
est de nature industriel avec ses abattoirs et
entrepôts, alors que le quartier nord est rela-
tivement bien intégré au tissu urbain. Il existe
néanmoins actuellement une certaine articu-
lation entre ces deux quartiers : Il s’agit de
l’espace engendré par les voies CFF au sud
et la voie de triage au nord. Cette zone bien
définie, accueillant déjà un certain nombre de
programmes publics, représente actuellement
déjà une certaine centralité urbaine.
Les architectures présentes sur cette frontière
de ville, sont disparates, entre un bâtiment
imposant du multiplex, une petite villa bour-
geoise, des entrepôts abandonnés, un théâtre
à l’écriture austère. Ce dernier par son archi-
tecture, et son emprise réduite, ne cadre pas
le site, et ne joue pas avec son environnement.
Au sein de cet ensemble, le piéton a peu de
place. Il s’agit pourtant d’un quartier en muta-
tion, qui attire du public. Sauf que la prome-
nade dans ce secteur est hostile aux piétons,
qui à chaque instant doivent éviter le flux de
voitures. Dès lors, comment révéler ce site, en
périphérie de ville ?
La vocation du secteur de Malley est de de-
venir à terme un pôle socio-économique. La
zone industrielle d’aujourd’hui se transformera
en un secteur animé d’infrastructures cultu-
relles, commerciales, où la mixité avec l’habi-
tat en fera sa particularité. La valorisation de
l’Avenue du Chablais et la densification du bâti
et de la nature sont les éléments moteurs de
mutation de ce territoire.
A première vue, la sensation désagréable du
lieu vient d’un environnement où le piéton est
quasiment ignoré, ou du moins, on voit que ce
n’est pas l’usager premier de ce site. La pro-
position serait de permettre aux piétons de se
rendre sur ce site, et d’y rester. Il faudrait ins-
taller des promenades piétonnes menant au
centre en passant par le site de Malley, et en
dépassant toutes ses contraintes, et de relier le
nord au sud, de requalifier le site, de lui don-
ner une identité, de gommer le passé indus-
triel ou du moins l’estomper tout en gardant
une mémoire du site.
On pourrait s’inspirer des dénivelés présents
sur le site et de créer une promenade. Et de
permettre d’offrir une vue sur l’extérieur en
prenant de la hauteur. Creer une ascension
urbaine autant qu’architecturale
Le théâtre est une salle où le spectacle com-
mence par son architecture, par son approche
dans le site.
Sandrine Rubin Directeur d’études: Dominique Coulon
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Un nouveau bâtiment de l’école d’architecture à Cluj-Napoca en Roumanie
Extension d’une école d’architecture, conçue comme un bâtiment en pente s’intégrant au parc et
à la rivière environnants.
Au-delà des besoins de surface, avec la
conception d’un nouveau bâtiment, je sou-
haite l’introduction d’une nouvelle vision de
l’architecture, car l’Ecole donne un enseigne-
ment technique de qualité, mais qui est insuf-
fisant dans mise en pratique, par des projets,
des nouvelles visions architecturaux. (Il existe
un enseignement des théories de l’architec-
ture, mais le travail dans les ateliers n’est pas
lié à cet enseignement, il existe des publica-
tions récentes, mais le problème est, qu’on ne
croit pas une seconde que cela pourrait être
une réalité en Roumanie).
En ce qui me concerne dans ce projet, j’ai
souhaité créer un lieu qui redonne confiance
en soi aux jeunes architectes. J’ai choisi tout
ce qu’il y a de mieux dans la ville :
- la proximité du centre ville, avec de nom-
breux événements culturels auxquels l’archi-
tecture devrait activement participer pour avoir
un échange entre les architectes et les habi-
tants, pour mieux les comprendre et se faire
comprendre ; s’il y a une idée qui est née,
qu’elle puisse être tout de suite exposée, vue,
comprise, jugée et éventuellement acceptée
par les autres, non seulement par les étu-
diants, mais par les habitants en général ;
- J’ai choisi un cadre naturel exceptionnel :
le parc, la rivière, La Citadelle pour encoura-
ger certaines comportements, de s’arrêter, de
contempler la nature, réfléchir. (pour un bien
être physique – un lieu qui don envie de y aller
et de y rester)
J’ai voulu donc créer une grande surface
d’échange entre les gens de l’extérieur (les
habitants), entre l’environnement naturel et
construit.
Principes d’implantation :
-j’ai voulu de la départ créer un bâtiment en
pente inséré sous la couche du sol et de la
végétation, qui s’intègre en douceur dans le
parc, mais qui est plus présente/ plus visible
coté rue, et qui participe a la définition d la
place de l’autre coté de la rivière
-j’ai souhaité également de ne pas créer un
obstacle entre le parc et de la rivière (passage
en plain-pied et passage sur le toi du bâtiment)
Lignes directrices des plans :
- volonté de redescendre la couche végétale
cotée rue
– reculement d’une partie de la barre du bâti-
ment
- construction générale en pente de direction
nord-sud
- ligne courbes, qui partent de la ruelle de sud
vers la rivière, vers la colline
Laszlo Santa Directeur d’études: Dominique Coulon
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Un palimpseste
Réappropriation d’un bâtiment du patrimoine industriel en équipement culturel.
Programme de réhabilitation d’un équipement culturel (salle de concerts) à Colmar et de création
d’un ensemble urbain, comprenant des logements étudiants, un local associatif et des commerces.
Un Equipement, une construction parmi d’autres, pas comme les autres.
La réutilisation d’un patrimoine industriel est
propice à créer du sens dans la cité ; Quand
les sciences sociales parlent de patrimoine,
elle évoquent un héritage, une mémoire, les
traces d’un passé révolu ; Implantée en bor-
dure du parking de l’IUT de Colmar, sur le
site du campus universitaire du Grillenbreit,
la salle des musiques actuelles de la ville de
Colmar baptisée «le Grillen», est une réalisa-
tion communale et le fruit de la forte demande
des associations locales; La réalisation de la
salle des musiques actuelles est succincte et
n’investie qu’une fraction très limitÈe offerte
par le bâtiment existant, la majeure partie de
l’édifice demeurant sans affectation.
L’objet de mon travail de fin d’études consiste
à la redéfinition du bâtiment public dans un
nouveau paysage urbain; Il présente un pro-
jet complet regroupant l’ensemble des fonc-
tions indispensables à l’activité de l’équipe-
ment et à son rayonnement ; Il propose une
requalification urbaine du site en intégrant
un programme de salle de sport, parc urbain,
extension du Centre de formation et de l’IUT,
logements étudiants, commerces et activités
propices au développement et à la vie du site;
En périphérie du centre ancien de Colmar,
cet édifice du patrimoine industriel local est à
fort potentiel, sa situation particulière au sein
du campus universitaire en fait un lieu straté-
gique, favorable pour créer ce nouveau pôle
pour de nouveaux liens intra urbains.
L’étude porte sur la redéfinition, dans l’édi-
fice abritant aujourd’hui Le Grillen, de l’équi-
pement culturel existant pour une réponse à
cette nouvelle affectation à caractère musi-
cale; L’aspect particulier de l’étude réside
dans la réappropriation de ce bâtiment emblé-
matique du patrimoine industriel de la ville, en
créant le dialogue revendiqué entre «ancien et
nouveau» ; En révélant les qualités spatiales
des lieux, elle propose une solution pertinente
pour actualiser l’édifice tout en respectant
son identité ; L’étude porte sur la conception
d’un nouveau complexe culturel, qui, par la
création d’un ensemble cohérent, produit une
osmose entre une image patrimoniale et réaf-
fectation pour un usage actuel.
Pour ainsi, respecter et pérenniser ce lieu de
mémoire par une réponse urbaine et archi-
tecturale satisfaisant tant aux exigences tech-
niques et formelles de la création musicale
contemporaine qu’à une intégration à l’orga-
nisme urbain.
Olivier Schweitzer Directeur d’études: Dominique Coulon
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Revalorisation du terminal de l’autobus à Séoul
Projet de nouvelle connexion entre une station de métro et un terminal des autobus à Séoul (Corée
du Sud), qui renforcerait les autres fonctions du site et en ferait un nouveau pôle d’activité.
Depuis le plan de développement économique
du territoire initié à partir des années 70s, la
capitale du pays, Séoul, se métamorphose
sans cessant et ne fini jamais d’étendre la
zone de son influence. Ceci dans le seul but,
d’obtenir la compétitivité économique.
Les nouvelles villes planifiées autour de Séoul
permettant de redistribuer les fonctions de
la capitale, ont dégringolé sous l’influence
énorme de celle-ci, et sont devenues des
«Bed-town», en perdant leur autonomie éco-
nomique. Ces villes dépendantes économi-
quement de Séoul, poussent chaque jour
leurs habitants vers la capitale pour l’emploi et
les divertissements, ce qui engendre de nom-
breux problèmes.
D’une part, la situation routière à l’intérieure
de Séoul semble incapable de gérer le trafic,
malgré un énorme réseau de transport limite
saturé. D’autre part, la mauvaise implantation
des équipements de transport urbain, n’ayant
pas été bien pris compte à leur conception,
posent également des soucis.
Le sujet de mon Projet de Fin d’Etude part
d’une réflexion qualitative face à ce genre
de problème. Le site se situe dans un point
très délicat où se trouve une station de métro
comprenant une ligne circulaire desservant la
première zone urbaine de Séoul. On y trouve
également un terminal de bus servant pour
le déplacement routier entre la capitale et
ses villes satellites. Les deux équipements de
transport n’ont aucune connexion de facilité,
du fait de la différence de niveau. En effet la
station du métro se trouve à 6,5m au dessus
du niveau du sol. Lors des moments de pointe
du matin et du soir, cette situation entraine
donc d’importants ralentissements au niveau
du trafic routiers, du fait d’une forte activité
des piétons et des bus.
Mon projet à pour objectif d’offrir une nouvelle
connexion, plus pratique, entre la station du
métro et le terminal des autobus, et de renfor-
cer les autres fonctions du site pour en faire
un nouveau pole d’activité.
Man Ki Seo Directeur d’études:
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Entretien avec un îlot
Projet d’une bibliothèque, d’une piscine et d’un théâtre dans un îlot à Casablanca (Maroc).
Younes Tazi Sadek Directeur d’études: Dominique Coulon
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Transport durable à Strasbourg
Projet de relais urbain dans le quartier de la Laiterie à Strasbourg, comprenant des parkings, des
salles de sport et des équipements commerciaux. Le relais sert à reconnecter le quartier à la ville.
Le transport durable est de plus en plus utilisé
en France. C’est un concept qui ne met pas en
danger la santé publique et les écosystèmes,
respecte les besoins de mobilité. Or, les acti-
vités de transport, représentant en moyenne
plus de la moitié de toute la pollution atmos-
phérique locale et régionale.
Stratégie de transport en commun à Strasbourg:
les orientations et la stratégie de la Commu-
nauté Urbaine de Strasbourg du Développe-
ment Durable sont de promouvoir une poli-
tique de transports écologiquement viable, qui
devrait s’attaquer au problème de l’augmenta-
tion de la circulation dans le centre ville, à la
saturation croissante du réseau et à la hausse
des niveaux de bruit et de pollution, et encou-
rager l’utilisation de modes de transport res-
pectueux de l’environnement comme le tram
et les autocars, surtout promouvoir l’utilisation
du vélo sous toutes ses formes comme moyen
de déplacement.
Le choix du site :
Le terrain est situé à l’entrée de Strasbourg du
coté sud ouest, à partir de l’autoroute A35 et
de la route de Schirmeck. Le choix du site est
du à la localisation du terrain en du dehors du
centre urbain et surtout le passage du tram
B. qui peut transporter un grand nombre de
personne vers la ville. Le quartier n’est pas
animé et il a un aspect de friche abandon-
née, dépourvu d’équipements et de lieux de
rencontre pour qu’il soit animé et fréquenté
excepté la laiterie et la résidence des Arts qui
sont isolées du reste de la ville.
Programme :
A travers mon projet de relais urbain qui
s’étalera sur une surface d’environ 15000m²,
j’aimerai apporter plus d’activités dans ce
quartier avec un programme mixte pour redy-
namiser le quartier. En premier lieu un parking
qui permettrait d’absorber un grand nombre
de voitures rentrants en ville et ainsi permettre
aux usagers de prendre le tram un moyen plus
fiable et plus durable pour se rendre en ville
et surtout que le tram sera prolongé bientôt
jusqu’à Kehl. Mais aussi mettre à leur dispo-
sition des vélos, l’auto-partage et des locaux
de maintenance. Dans un deuxième temps,
chercher à requalifier le quartier en injectant
d’autres programmes comme la culture, des
lieux de rencontres, hôtel et un centre com-
mercial qui viendront s’articuler avec la salle
de concert existante (la laiterie) et qui se
développeront le long de l’autoroute jusqu’à
la berge.
Nabil Touati Directeur d’études: Dominique Coulon
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La médiathèque St-Sauveur de Lille
De la friche industrielle à l’équipement. Projet de réhabilitation de la halle C St-Sauveur à Lille par
la création d’une médiathèque.
Le projet de ce PFE s’intéresse à la partie res-
tée à l’abandon. Le réaménagement des halles
A et B est aujourd’hui accompli ; c’est la Halle
C qui fait l’objet de ma réflexion.
La question de « l’objet » au sein des problé-
matiques urbaines est posée.
Le rôle de la médiathèque présente un lien
étroit entre « intérieur et extérieur » dans un
objectif de liaisons entre les divers lieux du site
Saint-Sauveur. La force de ce projet prendra
toute sa dimension lorsque la restructuration
du quartier sera achevée.
La future médiathèque ainsi que les équipe-
ments culturels réhabilités dans des bâtiments
monumentaux, par leurs dimensions, sont
des équipements structurants de ce nouveau
quartier. Et la médiathèque se projette comme
l’élément signal de cet ensemble.
La configuration massive et linéaire de l’entre-
pôt existant m�a conduit à repenser la volumé-
trie globale du lieu pour en faire émerger des
espaces culturels.
C’est par sa matérialité, son jeu de toiture ain-
si que ses vides, que l’édifice culturel dialogue
avec les édifices périphériques: intercon-
nexion de la Médiathèque avec les Halles A
et B, le parc urbain et la zone Habitat au sud.
Le bâtiment s’installe sur le premier tiers de
l�entrepôt existant aux mensurations gigan-
tesques: 45 mètres de large sur 475 m de
long. Une diagonale maîtresse du projet par-
tant de la citadelle et traversant le site de la
gare Saint Sauveur forme le premier axe ma-
jeur de la composition de mon projet.
Une deuxième transversalité Est / Ouest allant
du parc Jean Baptiste Lebas jusqu’à la future
station de métro, génère 3 espaces publics
importants :
- l’entrée de la médiathèque,
- le mail piétonnier
- l’esplanade publique donnant accès aux
trois entités culturelles. ( Halles A / B / C )
Ces 3 interventions dans l�espace public per-
mettent d’étirer le bâtiment dans la ville.
Au premier coup d’oeil, le bâtiment révèle son
côté sculptural par ses dimensions mais aussi
son côté aérien par son travail de toiture et ses
porte-à-faux. Sa géométrie le pose dans le site
comme Edifice public.
L’entrée, sur le généreux parvis, est abritée par
un plissement de la toiture d�accueil, le pince-
ment de ce lieu devient l’espace d’entrée. Ce
parvis devrait devenir un véritable lieu animé,
une autre centralité dans la ville. La façade
d�entrée montre une forme particulière avec
des proportions contrariées. La façade sur
deux niveaux, un peu spectaculaire sur le
parvis, montre en avancée une transparence
choisie révélant son contenu. Les espaces de
lecture s�offrent aux promeneurs comme une
invitation.
Le sas d’entrée s’allonge et aspire le visiteur
vers la médiathèque, il m’est apparu primor-
dial de le vitrer sur sa plus grande longueur,
une sorte de vitrine sur la ville faisant la rela-
tion entre intérieur et extérieur.
Depuis l’extérieur, on peut y découvrir l’esca-
lier monumental menant à l’étage disposé sur
la double hauteur de la toiture et encadré d�un
vide sur le hall, il s’impose à nous comme un
élément central appelant le visiteur à découvrir
le lieu et l’étage.
Benoît Villesange Directeur d’études: Dominique Coulon
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Brasserie / Programmes culturels
Jeux d’échelles. Projet de création d’une brasserie insérée dans le quartier patrimonial de Semur,
face à la collégiale. S’y ajoutent des espaces publics et culturels (salle de musique, bar, espace
de vente, bureau des associations).
. Travail sur un contexte de relief affirmé
Option d’un contexte fictif, typologique, permettant une certaine objectivité quant au choix du site.
Par l’analyse de celui-ci sera défini ultérieurement le(s) programme(s) détaillé(s).
. Redéfinition et déformation de l’espace public
Par la typologie particulière du site, le premier travail “projectuel“ concret portera sur l’espace
public et la perception de celui-ci.
. Mise en place d’un programme mettant en scène différentes entités
Par la même volonté d’établir une certaine richesse des relations à l’espace public, un même
travail a été mené sur les composantes mêmes du projet. Chaque entité est indépendante mais
observe un paroxysme par l’existence de programmes parallèles.
. Tissage espace public/ programme par le plan et la coupe
Suite à l’analyse du lieu, présentant un relief important, un travail de tissage des éléments par la
coupe a été effectué.
. Travail par l’échelle architecturale des rapports établis
Au delà de l’échelle urbaine ou intentionnelle, l’échelle architecturale, le détail, ont permis de
formaliser et “sculpter“ les intentions initiales.
Guillaume Wittmann Directeur d’études: Dominique Coulon
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Gare de XiaMen
Projet d’agrandissement de la gare de Xiamen (Chine).
Xiaoming Xi Directeur d’études: Dominique Coulon
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Transition, fragment et mouvement
Projet de restructuration urbaine à Wuhan ( Chine), incluant de nouvelles liaisons et de nouveaux
équipements (médiathèque, zone scolaire, zone commerciale).
WUHAN, c’est une ville possède beaucoup
de monuments qui correspondant la révolu-
tion XINHAI. Mon site donc se situé dans un
contexte la ou il y a plusieurs « fragments » de
l’ancienne partie de cette ville, qui étai récem-
ment cassé par la construction d’un nouvel
tunnel. A cause de cette construction, on était
alors dans une situation à la fois complexe et
brutale. L’enjeux sera de proposer une solu-
tion ——plutôt une solution contemporaine,
pour éviter de faire les démolitions tout simple
et de détruire la rue avec énorme valeur qu’il
s’appelle JIQING JIE, et en même temps pour
créer une nouvelle vision qui correspondant le
sujet comme le développement durable de la
ville.
Aujourd’hui, la complexité de la ville contem-
poraine n’est plus des illusions simplifiées
par certaines images, au contraire, c’est une
convergence des scenarios, c’est la musique
symphonique, le territoire en mutation. Dans
ce cas la, le cinéma, reposant sur le décou-
page et le montage pour créer des séquences
de l’espace et de la temporalité, peut nous
offrir quelle genre de potentialités par rapport
a la projetation architecturale et la stratégie
urbaine ? En explorant par un sujet « fragment
et mouvement », il s’agira ici une réflexion cor-
respondante et un essai conceptuel.
Dans un point de vue filmique, si on suppose
qu’un site peut être une histoire qui compose
déjà plein des bande-plans et des éléments
divers, le contexte du site donc peut être
considéré aussi comme une convergence de
différents récits et fragments.
Chang Zhang Directeur d’études: Dominique Coulon
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Le choix de Bâle comme champ d’étude et d’expérimentation n’est nullement for-tuit. Grande métropoles rhénanes, Bâle et Strasbourg appartiennent à la même mouvance culturelle et historique. Les circonstances et les conditions de développement des deux villes nous sont donc familières.Le choix de la ville de Bâle comme sup-port de thèmes de projet pour l’atelier du 1er semestre, s’inscrit également dans une démarche qui vise à sortir la notion de patrimoine d’une approche purement historique et conservatrice. Il s’avère nécessaire, en effet, d’élargir la notion de patrimoine à un pan entier de notre histoire récente qui est celle de l’architecture du Mouvement Moderne (c’est également l’objet du séminaire associé).Ainsi cette notion largement véhiculée, une fois débarrassée de son vernis idéo-logique et de ses connotations conserva-trices, permet d’aborder dans le projet d’architecture le rapport dialectique entre transformation et continuité historique dans ses aspects les plus polémiques.De ce point de vue le cas bâlois est exemplaire.Située dans l’aire géographique de l’Alsace, la ville de Bâle fut, plus que Strasbourg, l’un des terrains d’expéri-mentation les plus féconds de quelques protagonistes importants du Mouvement Moderne. Son territoire est aujourd’hui marqué dans sa mémoire par les œuvres bâties
apJury
Michel MORETTI Représentant UEM 221*Philippe FRAISSE Enseignant autre UE
Jean-Pierre BRAUN Enseignant extérieur (ENSA Paris-Belleville)
Diégo PEVERELLI Personnalité extérieureJean-Yves MARC Personnalité extérieure (HDR)
Directeur d’études selon étudiant
* UEM 221: Unité d’Enseignement du cycle master de préparation du PFE
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architecture et patrimoineou le souvenir des projets de Hannes Meyer, Hans Schmitt, Paul Artaria ou Hans Bernouilli.Cette tradition moderne est aujourd’hui relayée par une génération d’architectes bâlois qui construisent à Bâle, et dont la réputation a largement dépassé le cadre local (Diener et Diener , Herzog et De Meuron, Miller et Maranta, etc.).Leurs réalisations montrent la capa-cité de l’architecture contemporaine à consolider un processus séculaire de transformations historiques, sans en altérer le déroulement et la cohérence apparente.Elles constituent, pour l’atelier de pro-jet, un fond référentiel exemplaire, quasi unique en Europe sur une échelle aussi restreinte et offre un champ d’expé-riences passionnant.
Le thème et l’échelle du projet :
L’atelier porte sur un projet d’édifice inscrit dans un contexte existant dont la valeur patrimoniale aura été identifiée et décrite.Il peut s’agir d’une reconversion, d’une extension ou d’une juxtaposition.Le choix du site d’intervention et du pro-gramme est libre, à l’intérieur du péri-mètre d’étude commun.La définition et le dimensionnement du programme font partie intégrante de la démarche et seront argumentés au re-gard des capacités d’accueil de la situa-tion de projet retenue.Seront privilégiés des programmes
simples et connus afin de mettre l’accent sur l’analyse du contexte, le diagnostic architectural de l’édifice de référence et sur l’élaboration du projet architectural qui comportera un volet consacré au détail constructif.
Le déroulement de l’atelier :
L’unité de lieu permet de mutualiser la recherche documentaire, d’organiser une dynamique d’atelier autour d’une réalité urbaine partagée et de créer les conditions d’une évaluation critique transversale de la production de l’atelier.Des séances de suivi individuel alternent avec des séances de présentation col-lective des travaux en cours d’élabora-tion. Deux voyages et un séjour à Bâle per-mettent de découvrir le territoire puis de valider les hypothèses du projet après les premières esquisses.
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Interface(s) urbaine et résidentielle à Phalsbourg
Projet de requalification de la caserne Vauban à Phalsbourg (Moselle) en commerces, logements
et crèche. Le site fait aussi l’objet d’un aménagement urbain.
A Phalsbourg, ville Vauban créée au XVI°,
deux bâtiments situés au Sud et au Nord font
rempart au développement urbain de la cité.
L’un deux, au sud, est le plus grand monu-
ment qui reste de l’époque Vauban avec 175
m de long en façade. La caserne Lobau a abri-
tée pendant près de 250 ans des régiments
de cavalerie puis d’infanterie français ou alle-
mands selon l’époque. Le second bâtiment,
au Nord, d’une longueur de 150 m, également
une caserne d’infanterie, fût cependant défi-
gurée après la seconde guerre mondiale pour
les besoins d’un industriel du meuble. Ce bâti-
ment est un véritable obstacle à l’évolution de
la ville, les accès vers Le nord de la parcelle
sont laborieux, et de plus les activités pré-
sentes sont mal adaptées à sa typologie. De
plus, un centre commercial s’est implanté sur
le site sans cohésion urbaine avec l’ensemble.
Nous sommes en présence de trois entités
distinctes : Le centre ville et son mode de
fonctionnement, la caserne Vauban qui est
dénaturée et sous-exploitée, la parcelle Nord
délaissée mais au fort potentiel.
Nous avons ciblé notre programme sur la re-
conversion et la valorisation de la caserne Vau-
ban, tout en intégrant la notion d’interfaces,
qui est un édifice sans véritable identité créant
un obstacle physique au développement de la
ville mais située à un endroit stratégique entre
le centre ville et la parcelle Nord à aménager.
Proposer une stratégie d’aménagement ur-
baine et fonctionnelle du secteur permettant
une évolution de la ville en requalifiant la
parcelle Nord et affirmer son identité en s’ap-
puyant sur l’intérêt architecturale, urbain et
paysager des lieux, en raccrochant le fonction-
nement de ce secteur à celui du centre ville
comme supports d’équipement spécifiques
faisant le lien, l’interface entre les deux.
Baris Aydin et Lionel Bricot Directeur d’études: Michel Moretti
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Logements étudiants et appart-hôtel [titre restitué]
Situé à Bâle près d’un hôpital pour enfants, le bâtiment prévoit un appart-hôtel pour les parents des
enfants hospitalisés et des logements pour étudiants. Il s’articule autour de quatre lieux publics
(parvis, cours intérieures et coeur d’îlot).
La position de mon site dans la ville de Bâle
induisait un fort rapport au piéton et au che-
minement.
Situé dans le quartier St Johann, entre plu-
sieurs parcs et places, il s’agissait de construire
tout en laissant le site ouvert , afin de ne pas
détruire le lien qui existe entre le centre ville et
la partie Nord de la ville.
En effet les piétons peuvent passer de l’un
à l�autre, en ne traversant que des parcs ou
des places. Le but de ce projet fut donc, avant
tout, de créer de l’urbanité. Le parti architec-
tural prit, fut de dérouler un bâtiment autour
de 4 lieux publics : un parvis, deux cours inté-
rieures et un coeur d�îlot.
Le programme était inhérent au site. Le quar-
tier est un campus de la faculté de Sciences,
les logements étudiants font défauts. Adjacent
au site se trouve le nouvel hôpital pour enfant.
Des enfants de toute l’Europe sont amenés
à y être soignés, cependant aucune struc-
ture d�accueil des parents n�a été pensée, là
encore il y�avait un manque. Ces deux pro-
grammes, à savoir, logements étudiants ainsi
qu�appart-hôtel cohabiteraient dans les étages
du bâtiment, tandis qu’en rez-de-chaussée,
afin de laisser la plus grande ouverture, trans-
parence, et fluidité des circulations on trou-
vera les commodités (laverie, cyber café) ainsi
que des commerces (superette, boutiques ).
Le projet propose des espaces modulables
pour les parents et les étudiants. Tous les
cas sont pris en compte, parents seuls, avec
enfants, à mobilité réduite; étudiants seuls,
en couple, ou en colocation afin de satisfaire
toutes les demandes et ainsi créer une grande
variétés de mode de vie, de typologie.
Noémie Bretz Directeur d’études: Patrick Weber
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Réhabilitation de la Kaserne-areal à Bâle
Renforcement d’un pôle culturel et alternatif. Projet de création d’une infrastructure d’accueil et
d’une médiathèque à la Kasernenareal, lieu culturel à Bâle. Ces extensions de bâtiment structurent
l’aménagement d’une place publique adjacente.
Site retenu pour sa position culturelle et géo-
graphique dans la ville de Bâle, ainsi que pour
la diversité des programmes pré-existants per-
manents ou temporaires y étant présents.
Le but de ce projet est de trier, de conser-
ver, de renforcer certaines préexistences en
les complétant et en anticipant leurs besoins
futurs, mais aussi d’implanter un programme
public majeur afin de consolider le rayonne-
ment culturel et social du site. De travailler sur
la porosité du bâti dans le but de créer et de
favoriser des interfaces entre les berges du
Rhin et la cour de la caserne, amenée à deve-
nir à long terme une véritable place publique.
L’action sur l’existant se fait ponctuellement
en certains points précis de ce site complexe
après analyse sensible de leurs contextes res-
pectifs. Ce qui donne un projet caractérisé
physiquement par différents types d’interac-
tions avec l’environnement présent, allant de
la simple juxtaposition à l’extension en façade
en passant par la surélévation. Ce qui avec le
traitement d’ensemble des espaces publics de
la cour et des environs en fait un projet qui se
veut complet.
Alexis Delcroix Directeur d’études: Patrick Weber
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Un complexe hôtelier à Bâle
Une connexion entre deux jardins.
A Bâle, entre le parc Saint-Johann et le futur parc Novartis, projet d’implantation d’un complexe
hôtelier, conçu comme une tour pour l’hôtel et un socle pour le casino, le bar et l’accueil.
Le projet s’implante au Nord de Bâle entre
deux jardins : le parc Saint Johann et le fu-
tur parc Novartis. L’actuel Campus Novartis,
situé au Nord du Dreirosenbrücke, projette
de s’étendre jusqu’au pont par le biais d’un
parc. Ce parc permettra l’accès des Bâlois au
Rhin et trois grandes tours viendront délimiter
le Campus au Sud. Le site envisagé pour le
projet est actuellement pourvu d’un restaurant
dont la terrasse bloque tout passage sur la
berge alors que l’aménagement côté Novartis
vante une promenade sur les berges allant
du centre-ville jusqu’à la frontière française.
Le site en question revêt une certaine inco-
hérence architecturale d’autant plus qu’il est
réparti sur plusieurs terrasses ce qui rend son
accès compliqué.
L’objectif de mon intervention va être de partir
du programme existant pour proposer un bâti-
ment recréant une cohérence sur le site, tout
en s’intégrant dans un environnement bâti
marqué par la verticalité des tours Novartis et
l’horizontalité du pont.
Le programme se composera donc d’un res-
taurant, d’un casino, d’un bar, d’une salle de
réception et d’un hôtel. Cette dernière compo-
sante complète astucieusement l’existant tout
en répondant à un besoin réel en termes d’hé-
bergement sur la ville de Bâle. La composante
casino est venue du fait de la présence d’une
salle de jeux dans l’établissement existant.
Après un travail sur le gabarit qu’allait épouser
le projet, il s’est dessiné sous la forme d’un
socle accueillant les activités « publiques
(casino, salle de réception, bar) et d’une tour
recevant l’hôtel et des salles de réunion. Le
socle entre en communication directe avec la
berge, tandis que la tour vient se lier au socle
par l’intermédiaire d’une terrasse jardin sur
laquelle des émergences naissent des activi-
tés du socle.
Lise Dumas Directeur d’études: Patrick Weber
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Reconsidération et requalification des programmes publiques [sic] existants dans le parc St Johanns à Bâle
Dans le parc urbain St-Johann à Bâle, projet de trois extensions de bâtiments anciens réhabilités.
A une crèche s’ajoute un restaurant scolaire, à la maison des jeunes une salle de concert et à une
association de modélistes de train une zone d’exposition.
Pour mon projet de fin d’étude au sein du
domaine architecture et patrimoine, j’ai pris
le parti de travailler dans le parc urbain de
St Johanns de la ville de Bâle. En effet, il est
situé dans le quartier de St Johanns, au nord
de Bâle, au bord du Rhin. C’est un quartier
multiculturel, à caractère industriel, situé entre
la frontière française, les industries Novartis, et
non loin du port Rhénan. Placé à un endroit
stratégique, en transition entre le tissu urbain
et l’eau, le parc pourrait être considéré comme
un nouveau pôle d’identification de la ville.
La première extension concerne la crèche,
deux éléments ont permis de délimiter l’im-
plantation du bâtiment sur le terrain, en pre-
mier lieu la présence du mur d’enceinte des
anciens abattoirs, puis la présence d’une aire
de jeux pour enfants ont permis de délimiter
une zone. Le bâtiment vient cintrer l’aire de
jeux en s’appuyant sur le mur d’enceinte et
s’ouvre sur l’espace de jeux. La salle de res-
tauration fait face à la villa du vétérinaire et
le long du mur est positionné l’administration
ainsi que les autres fonctions nécessaires au
bon fonctionnement de la crèche (cuisine,
vestiaires, accueille, sanitaires).
L’extension de la maison des jeunes « Bad-
hueslie » est une salle de concert située au
nord du parc sur une zone non qualifiée ou
un mur pigeon aveugle ainsi que la limite de
la rue « elssaserstrasse » permet de délimiter
la zone d’intervention. Cette position crée à
la fois une ouverture sur le parc et un accès
direct sur la rue. Cette salle de concert per-
met d’accueillir environ trois-cents personnes
pour des concerts ou des soirées organisées
par l’association, et devient ainsi un nouveau
lieux de rencontre des jeunes du quartier mais
aussi de la population des environs, permet-
tant de répondre au manque d’espace de
l’actuelle salle commune située dans la mai-
son des jeunes.
La troisième extension est une zone d’expo-
sition pour les modélistes de train. Le projet
consiste à prolonger le mur de soutènement
jusqu’à la limite avec le parc. Ce prolongement
va offrir la possibilité d’appuyer un volume, en
porte-à-faux et décalé par rapport à l’existant,
en surplombant le Rhin. Ce volume vient dialo-
guer de façon radicale avec la maison des mo-
délistes. Cette espace ainsi crée permet d’ac-
cueillir les visiteurs désirant voir les maquettes
confectionnées par les collectionneurs mais
peut aussi être un lieux de foire et d’échange.
Concernant l’emploi des matériaux il m’a sem-
blé essentiel de respecter au maximum ce
parc et d’ainsi travailler uniquement avec des
structure en bois, légère et simple.
Ces trois interventions s’appuient ou dia-
loguent formellement de trois manières
distinctes car elles sont toutes définies par
l’existant. Ces ainsi que l’on distingue trois élé-
ments différents. Ma volonté est de venir écrire
une architecture contemporaine tout en gar-
dant un regard sur une écriture architecturale
propre à l’histoire de ce parc.
Timothy Dusseault Directeur d’études: Patrick Weber
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Création d’un CCSTI, Centre culturel scientifique technique et industriel, commune de Saint-Masmes (Marne)
La transformation et la mutation des sites industriels de la vallée de la Suippe.
Reconversion d’anciens bâtiments d’une usine de filature pour y installer un centre de vulgarisation
scientifique et réalisation d’un nouveau bâtiment accueillant salle de conférence, cafétéria, documen-
tation et archivage.
L’orientation architecturale du projet tend à la fois
à conserver les traces et le passé industriel du site
et à la fois à répondre aux besoins et impératifs
liés à l’aménagement du CCSTI.
La grande halle, qui sera utilisée comme espace
d’exposition recevra un platelage permettant de
conserver le sol actuel. Ce platelage sera évidé
par endroits et permettra de laisser en place cer-
taines machines à tisser encore existantes sur le
site.
La 4ème travée au sud ouest de la halle rece-
vra les équipements techniques. C’est un volume
en double hauteur qui s’insérera sans perturber
la trame et la structure du bâtiment. Au rez-de-
chaussée sera installée une salle de projection
(salle annexe au lieu d’exposition) le 1er niveau
sera occupé par une librairie.
L’ancienne chaufferie et les anciens ateliers
seront entièrement évidés de manière à rece-
voir une nouvelle structure indépendante du
bâtiment actuel. Ce dispositif permettra à la fois
de répondre à des aménagements spécifiques
(accueil du public et administration, salle de
réunion, secrétariat, bureaux) tout en conservant
la volumétrie actuelle. L’ancienne cheminée de
l’usine est conservée comme élément signifiant
du site.
Un travail de terrassement et une esplanade per-
met la liaison de l’ancienne usine avec le bâti-
ment de conférences. Un décaissement pourra
créer un parking accessible depuis l’esplanade.
Ainsi les véhicules en stationnement ne nuiront
pas visuellement à la lecture de l’ensemble. Le
bâtiment de conférence prendra place sur le
décaissement.
Le nouveau bâtiment fonctionnera comme un
signe fort dans le paysage, d’une hauteur un
peu plus importante que l’usine, il sera composé
d’un corps en matériau noir (peau d’Eternit) et
recouvert partiellement d’une peau réalisée en
tissage de métal. Cette peau légèrement décollée
du bâtiment favorisera de créer un espace inter-
médiaire (coursives) qui sera utilisé à la fois pour
les déplacements dans le centre et à la fois de
terrasse pour la cafétéria. L’idée du tissage rap-
pellera symboliquement le travail réalisé par les
ouvriers des filatures.
Le bâtiment de conférence se décompose en un
hall d’accueil, puis sur trois niveaux, cafétéria,
centre de documentation et salle d’archivage.
Sur l’arrière du bâtiment est aménagée la salle
de conférences. Un volume interstitiel réunira des
espaces techniques, sanitaires, salle pour le per-
sonnel, rangement, local technique, vestiaires.
Florent Fermé Directeur d’études: Patrick Weber
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C. L. S. H., Centre de loisirs sans hébergement, parc Saint- Johannes à Bâle
Projet se rattachant à une maison de jeunes à Bâle dans le parc Saint-Johannes, avec l’aménage-
ment d’un belvédère.
Le projet se trouve au cœur de la ville de Bâle,
en Suisse. Il est situé au Sud du Parc Saint
Johannes, en lieu et place des remparts moye-
nâgeux de la ville. Le fort contexte historique
du site, sa situation géographique et urbaine
– à proximité directe des berges du Rhin et
surplombant la « petite » Bâle, à l’Est, de
l’autre côté des berges du fleuves- ainsi que sa
topographie en déclivité vers les berges, sont
les moteurs d’un projet discret à travers son
écriture architecturale épurée d’un part, mais
aussi mettant en exergue la paysage historique
architectural et urbain de son environnement
avec la mise en place d’une toiture en « bel-
védère » sur le parc Saint Johannes et le Rhin
d’autre part.
Le programme du projet architectural vient
compléter celui de la Maison de jeunes exis-
tante située à l’entrée Sud-ouest du parc. La
traduction dans l’architecture se fait par une
liaison directe et physique (escalier intérieur)
entre l’édifice historique (ancienne porte de la
ville) et le projet. En outre, le rez-de-chaussée
(ici, rez-de-parc) du projet est composé d’un
sol en continuité du parc lui faisant face, et où
vient se poser une colonne vertébrale se défor-
mant pour créer des espaces de vie. Ainsi, un
auditorium, des ateliers de travail, un espace
d’exposition, une bibliothèque, un bar et deux
patios s’articulent autour de cet élément cen-
tral.
Le « meuble » de distribution est en déca-
lage avec l’axe central de l’édifice (espaces
d’expositions, auditorium et patios). Ainsi une
transparence se dévoile dès l’entrée du pro-
jet (hall d’exposition) jusqu’à son extrémité
(sous la maison de jeunes existante). La forte
porosité du meuble participe ainsi aux liens
visuels entre les différents espaces. Le rez de
parc est voué à être un espace de travail (Ate-
liers), de réflexion (bibliothèque de quartier,
auditorium), mais surtout de communication
entre les différents utilisateurs du centre de
loisirs. C’est un espace d’échange d’idées et
de savoirs.
L’élément central du projet est son belvédère,
en continuité avec la rue Elsasser en aval, et
seul des éléments programmatiques tels que
l’auditorium ou une buvette (élément rappel
du programme de rez de chaussée émergent
sur ce point de vue.
Cette nouvelle place dans la ville ainsi que
le «meuble» intérieur sont les deux princi-
paux éléments de mon projet. Ce sont des
éléments générateurs mais aussi fédérateurs
d’échanges, de discussion, et de transmission
de savoir entre les utilisateurs du centre.
Clément Gisquet Directeur d’études: Patrick Weber
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Construction d’un complexe éducatif à Bâle
Dans le cadre de la densification du nord de la ville de Bâle, projet d’implantation d’un complexe
scolaire comprenant une école maternelle, une école primaire, un espace périscolaire, une biblio-
thèque pour enfants et des logements de fonction.
Au Nord de la métropole bâloise, on trouve le
projet « tangente Nord » qui tend à déchar-
ger l’ancien réseau routier urbain, et à den-
sifier l’ensemble du quartier, le rendre plus
attrayant, comme en témoignent les nombreux
projets de construction en cours ou achevés,
la Voltamatte, un petit parc urbain, ainsi que le
campus de la firme pharmaceutique Novartis.
C’est au sein de ce contexte de densification et
de pointe en terme de qualité architecturale,
que l’on fait le choix d’implanter un complexe
éducatif, composé d’un groupe scolaire re-
groupant six classes maternelles, et six classes
primaires, un périscolaire, une bibliothèque
pour enfants et des logements de fonction.
Le parti pris d’implantation prend en compte
le contexte innovant du quartier : les anciens
bâtiments industriels appartenant au groupe
Novartis sont détruit pour laisser place à de
nouveaux bâtiments qui suivent la trame ima-
ginée par le plan directeur vers le Dreirosen
Brücke. On crée une rupture entre la Volta-
matte et la parcelle du complexe scolaire en
créant une traversée urbaine pour les modes
doux qui permet depuis la rue de rejoindre le
parc urbain de Novartis. Cette traversée ur-
baine sera bornée d’arbres afin de marquer la
limite de la parcelle. Entre le bâtiment Novartis
et le complexe scolaire on dessine un espace
stationnement et de dépose minute.
Concernant le bâtiment, on a la volonté d’affi-
cher un front urbain sur la rue, ce qui per-
mettrait de maintenir un rapport d’échelle
adéquate face aux bâtiments denses et assez
hauts environnants (chez Novartis 22 mètres).
Afin d’affirmer le statut de bâtiment public
du groupe scolaire, ainsi qu’à la bibliothèque
de quartier, on forme un grand îlot ouvert qui
l’identifie au sein de la ville et qui crée un
espace intérieur privé pour accueillir la cours
d’école. La bibliothèque prend place en tête
d’îlot dans une couleur identifiable.
Compte tenu de l’orientation de la parcelle, on
choisit d’orienter les salles au Nord, tandis que
la façade urbaine sur rues, au Sud jouera le
rôle de serre solaire, et de distribution du pro-
gramme (tout comme dans la bibliothèque).
Au Sud, une grande verrière (composée à l’aide
d’une double façade ventillée et d’une résille)
tient le bâtiment, à l’arrière, dans la cour inté-
rieure ainsi crée, les volumes s’émoussent, les
étages se superposent en gradins, les formes
sont plus souples, comme des grands ban-
deaux pliés, largement ouverts afin d’assurer
une luminosité suffisante compte tenu de
l’orientation Nord. Tandis que la bibliothèque
s’affirme à l’angle de la Voltastrasse, et de la
Elsäesserstrasse, dans un grand volume vert,
facilement identifiable dans la ville.
Chaque programme dispose d’un accès qui lui
est propre sans pour autant remettre en ques-
tion l’identité unitaire fortement identifiable du
complexe.
Mary Januel Directeur d’études: Patrick Weber
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Reconquête d’un espace en déclin par la réalisation d’un centre culturel
Projet d’un centre culturel souterrain à Laon, implanté aux pieds des remparts de la ville haute et
faisant l’objet de trois connexions, dont une à la ville basse par funiculaire.
Problématique
Le projet se situe à LAON, dans l’Aisne. La ville
médiévale est Composée d’une ville basse et
d’une ville haute située à 180 mètres d’alti-
tude. Il existe trois entrées de ville permet-
tant de franchir les remparts. Un funiculaire
permet également d’accéder à la ville haute.
Des circuits touristiques sont proposés. L’axe
majeur du centre historique se constitue de
4 rues. Une forte densité constitue le centre
ville excepté la rue du 13 octobre constitué
d’établissements scolaires. La rue termine sa
course sur l’un de ces établissements, et ne
permet pas l’accès, ni la visibilité du rempart.
En contre bas de ce rempart existe un site. Un
espace végétal laissé à l’abandon qui servait
auparavant de zone de retranchement lors des
attaques de la ville. Devenu un espace vide et
abandonné, l’accès et les promenades y sont
peut fréquenter.
La problématique du projet et de savoir com-
ment intervenir sur ce site en périmètre classé
et abandonné afin de le redynamiser. Dés lors
se poses des questions :
- Quelles sont le ou les axes majeurs du projet.
- Quelle édifice pourrait s’inscrire dans ce lieu
- Quelles sont les clefs architecturales pouvant
permettre une intégration harmonieuse et res-
pectueuse du lieu.
Parti pris
Lycée, collège et université sont à proximités
de ce site et manquent cruellement d’un lieu
d’échange de recherche et de culture .Le pro-
jet propose la réalisation d’un lieu culturel. Afin
de conserver le patrimoine du rempart et du
site, je propose d’intervenir par la construction
du projet en souterrain. Le site quand a lui pro-
posera un parc avec des vues sur le paysage.
Je propose également de relier le projet par
trois connexions :
-La première s’effectuera par la requalifica-
tion de la rue du 13 Octobre afin de créer une
continuité de la rue et de former des ilots iden-
tiques à la ville, vers la zone d’aménagement
permettant d’accéder au projet.
-La deuxième s’effectuera par des connexions
avec les circuits touristiques existants.
-La troisième consistera à relier la ville basse
à la ville haute par un funiculaire, créant ainsi
deux accès de part et d’autre de la ville haute.
Je propose de dégager les axes forts du site et
de sont environnement proche, de chercher
une dynamique architectural qui puisse ins-
crire ce lieu dans une nouvelle histoire avec
la ville.
Laurent Tissot Directeur d’études: Patrick Weber
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avtt
Jury
Volker ZIEGLER Représentant UEM 221*Cristiana MAZZONI Enseignant autre UE
Jean SITTLER Enseignant autre UEClaude TAUTEL Enseignant extérieur (ENSA St. Etienne)
Michaël DARIN Enseignant extérieur (ENSA Versailles) (HDR)Igor TORRES Personnalité extérieure, ingénieur-architecte
Directeur d’études Selon étudiant
* UEM 221: Unité d’Enseignement du cycle master de préparation du PFE
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architecture, ville, territoire, temporalités
Le domaine «Architecture, Ville, Territoire et Temporalités» se comprend comme un lieu de débat sur la ville et ses métiers où les étudiants peuvent partager et confronter leurs problématiques, thématiques et démarches. Il offre un encadrement construit au-tour de plusieurs compétences et propose des approches multi-disciplinaires. Le domaine organise régulièrement des échanges internationaux et des collaborations avec les milieux professionnels. Il constitue un lieu de production et de diffusion de con-nais-sances, adossé à l’équipe de recherche «Architecture, Morpho-logie / Morphogenèse Urbaine et Projet » (Amup), commune à l’Ensa et à l’Insa de Strasbourg.Les parcours d’étude de ce domaine conduisent prioritairement vers les métiers de la maîtrise d’oeuvre et maîtrise d’ouvrage ar-chitecturales et urbaines visant la qualité de l’habitat, des espaces publics et plus largement de l’environnement urbain et du pay-sage, la programmation et la conception des espaces urbains, en-fin vers la recherche dans les champs précités, en ouvrant notam-ment en direction du master recherche «Architecture, Structures et Projets Urbains» (Aspu) commun avec l’Insa de Strasbourg. Le domaine propose une formation approfondie au projet urbain dans ses différentes dimensions (urbanisme, architecture ur-baine, projet de paysage et de territoire), en lien avec le question-nement master de chaque étudiant.Le projet urbain est une intervention dans la ville en transforma-tion, qui tient compte des interactions entre la ville bâtie et la so-ciété qui l’habite. Il y est question des formes de la ville, mais aussi du temps et des acteurs. Dans le travail d’atelier, les étudiants sont amenés à anticiper les conditions dans lesquelles se font les projets urbains «réels».
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Développement touristique de la ville de Constantine
Pour ma part, je me suis intéressé à la ville de
Constantine la ville des ponts suspendus, ville
du savoir et des savants, la ville où l’homme
est plus haut que l’aigle avec ses 2500 années
d’histoire. Ville spécifique par sa culture judéo-
musulmane (musique et artisanat) et par sa
tradition et son magnifique site, Constantine à
connu un urbanisme anarchique après l’indé-
pendance qui avec l’exode rural, a fait d’elle
une cité saturée où l’on peut à peine circuler.
Les quartiers informels se sont créés partout
donnant une image hideuse à cette merveil-
leuse ville.
Mon terrain d’intervention se situe non loin du
centre historique médino-colonial qui était une
ancienne carrière occupée après l’indépen-
dance par un quartier informel où s’est formée
une centralité commercial artisanal parfois
même concurrentiel à celle de la vieille ville.
Avec la création de la ville nouvelle en 2003,
les autorités ont décidé de déplacer les popu-
lations qui occupent l’endroit et ont démolit
le quartier. Du coup, on se retrouve avec une
friche sur les hauteurs de la ville.
La situation particulière du site dominant la
ville et offrant un magnifique panorama sur la
vielle ville d’un coté et sur les montagnes de la
petite Kabylie de l’autre coté, et sa proximité
du centre ville administratif de la gare et de la
route nationale n°5 « Nord/Sud » ont fait que
les autorités veulent en faire un quartier haut
standing.
Etant en désaccord avec les plans de l’état,
souvent foireux et beaucoup plus politiques
qui ne prennent pas en considération les véri-
tables intérêts et choix de la population et qui
ne respectent pas l’identité de l’individu issu
d’une société arabomusulmane, en visitant le
site, j’ai pensé à saisir l’opportunité et profiter
de sa situation pour créer un grand espace
public destiné à la population Constantinoise
(parc urbain) tout en requalifiant l’ancien
quartier et en le concevant selon des principes
et des exigences qui répondent aux attentes
des populations « mixité sociale, intimité, tra-
vail artisanal … etc ».
La situation particulière du site dominant la
ville, visibilité parfaite, panorama exception-
nel, proximité de tout le patrimoine architectu-
ral et naturel de la ville m’ont fait penser aussi
à implanter des équipements à l’échelle de la
ville et qui soient en relation directe avec ce
grand espace public (Parc urbain) et le quar-
tier, surtout que des entreprises nationales et
internationales sont très intéressées par l’in-
vestissement à Constantine. La proximité du
site des gorges du Rhummel m’a également
fait penser à un ancien parcours touristique
démolit et fermé depuis 1958 et qui a donné
à Constantine le statut de ville touristique en
1929. « Le chemin des touristes » qui se situe
à 150m en dessous de la ville. J’ai pensé donc
à une réhabilitation de ce site.
par la création d’une liaison entre le quartier, le
parc et le chemin des touristes, nous pouvons
offrir aux visiteurs un parcours touristique et
de loisir qui les mènera des hauteurs de la ville
(parc, quartier) jusqu‘aux gorges du Rhummel
et qui les fera profiter de toutes les richesses
de la ville. Ainsi, on pourra donner un coup de
pouce au tourisme local de Constantine.
Amine Boulahia Directeur d’études: Bénédicte Grosjean
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Couriot
Un parc urbain habité. Projet de parcours végétalisés et d’habitat dans le quartier du puits Couriot
à Saint-Etienne.
La nature est un élément très présent dans la
ville qu’il faut préserver et développer.
Des parcours Est-Ouest végétalisés, réservés
aux déplacements doux et reliant les collines,
sont créés afin de bénéficier d’un panorama
sur la ville depuis ces reliefs. Les jardins fa-
miliaux existants sont également étendus sur
les coteaux pour faire entrer la nature en ville.
Grâce à cette continuité végétale, les usagers
bénéficieront d’une vue agréable sur le grand
paysage.
La mine et les crassiers seront à nouveau re-
liés grâce à la réalisation d’un cheminement
piéton qui conduira les visiteurs de la mine
au sommet de ces montagnes artificielles qui
deviendront alors une véritable attraction pour
les Stéphanois.
A l’échelle du site, l’espace végétalisé réalisé
à Couriot permettra de créer une respiration
dans la ville tout en valorisant la mine qui se-
rait alors située dans un « écrin vert ».
Afin de désenclaver au maximum le quartier,
un axe Nord-Sud bâti sera conçu dans le pro-
longement de la mine et reliera ainsi les quar-
tiers alentours. Ce front bâti servira également
de socle aux crassiers, les mettant ainsi en
valeur. Une liaison Est-Ouest végétale viendra
ensuite en contre point de ce lien et favorisera
l’entrée de la nature en ville. Un maille vert
commerçant viendra également structurer le
quartier tout en le reliant visuellement à la Rue
de la Tarentaise.
Le quartier sera construit dans un parc afin
de lui donner une identité propre et ainsi
proposer aux stéphanois une autre manière
d’habiter en ville. Cette relation avec la nature
permettra ainsi de créer une ambiance calme
au sein du quartier grâce à la suppression
des voitures. Une voie partagée sera présente
afin de desservir les différentes constructions,
mais la majorité des voies sera réservée aux
circulations douces. Grâce à cette vitesse,
lente, les usagers de ce site pourront alors
admirer le grand paysage qui s’offre à eux et
ainsi oublier pour quelque temps les désagré-
ments de la ville.
Karine Cailler Directeur d’études: Dominik Neidlinger, Catherine Linder
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Le bassin houiller lorrain
un territoire industriel en reconversion …
Projet de reconversion d’une friche industrielle à Freyming-Merlebach (Moselle) : les anciennes
carrières deviennent un lieu naturel, les chevalements sont mis en valeur et les bâtiments d’exploi-
tation, transformés en musée de la mine. Habitation et commerces sont créés sur les friches entre
Freyming et Merlebach.
Ces sites se posent aujourd’hui la question
d’une reconversion après un passé marqué
par l’industrialisation et l’exploitation de res-
sources diverses. On remarque que de plus
en plus de sites miniers européens se posent
également ces questions de reconversion et
on notera des régions qui font aujourd’hui
sorte de modèle comme la région de la Sarre
en Allemagne.
L’exemple de Freyming-Merlebach :
La reconversion d’anciens sites industriels, la
mise en lumière de dimensions culturelles et
historiques porteuses d’identité, se trouvent au
cœur d’un processus de mutation de grande
ampleur, passant par :
- Une recomposition paysagère des sites,
garantes d’une haute qualité de composition,
évitant un simple « verdissement » et valori-
sant le potentiel écologique ;
- Une mise en sécurité des espaces délaissés
par le traitement du risque de contamination ;
- Une mise en scène de l’ « échelle de la mo-
numentalité », faisant des traces de l’activité
industrielle des « points d’accroche » dans le
paysage, visible sur de longues distances et
révélant la dimension artistique des lieux, leur
singularité et leur rareté ;
- Une amélioration de la structure urbaine, par
la mise en relation des sites, des centres-villes
et des espaces naturels (bois et berges de
cours d’eau, ...)
- Une priorité au recyclage des friches, pour
limiter l’urbanisation et mettre en valeur les
espaces libres, selon un principe de mixité des
fonctions urbaines.
Toutes ces interventions devront concourir à
construire une image positive et dynamisant
du territoire, indispensable à l’attraction de
nouvelles activités et de services innovants,
avec à la clé, la reconquête d’une position
économique forte.
Notre travail est réalisé en deux phases : à
savoir une partie commune comprenant une
analyse du territoire qui se conclut par un
plan directeur sur l’ensemble du territoire, et
d’une partie « individuelle » plus ciblée sur la
commune de Freyming-Merlebach avec son
analyse, ses potentiels qui feront découler
une proposition de projet de la part de chacun
d’entre nous.
Véronique Claire et Yusuf Sukut Directeur d’études: Philippe Tondon, Dominik Neidlinger
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Projet d’intégration et de reconversion du vieux port de Tanger
Ville et port. Projets d’une médina contemporaine ouverte sur la vieille médina de
Tanger (Maroc) et d’un port de plaisance.
Walid Dagher, Mohamed Loudghiri et William SchneiderlinDirecteur d’études: Georges Heintz, Dominique Coulon
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Firminy, de la gare à la ville
Pôle d’échange entre le site Le Corbusier et le site industriel de la Tour de Trempe. Le design à
l’épreuve comme outil de développement économique et culturel.
Le projet investit l’arrière de la gare de Firminy pour en faire un lieu de ville et y implante un
bâtiment consacré au design.
D’abord, une stratégie à l’échelle globale
«Entre Rhône et Loire» vise à créer une en-
tité territoriale innovante, assez cohérente et
attractive à partir de la diversité et des spécifi-
cités locales reposant sur une desserte ferrée
cadencée de la Loire au Rhône dans la quête
d’une nouvelle identité pour ce territoire tra-
duisant ainsi au mieux l’avènement contem-
porain du fait métropolitain.
Firminy présente des atouts pour consolider
une stratégie de Design enclenchée par Saint
Etienne Métropole: le site Le Corbusier, le Pa-
trimoine industriel Tour de Trempe et le poten-
tiel paysager des Gorges de La Loire.
L’enjeu serait : comment l’échelle du Design
comme échelle de production de l’urbain
pourrait mettre valeur le paysage industriel
comme spectacle de l’espace public? Com-
ment s’opère cette «superposition» ? Com-
ment on expose le « chantier » de Design?
Quelle mise en scène ? Quels parcours et quel
«récit» possible ?
Architecturer le parcours entre Firminy Vert,
Firminy La Noire et la Tour de Trempe est
contraint par la fracture au niveau du secteur
gare causée par l’hégémonie des réseaux (au-
toroute souterraine- chemins de fer…). Pour
cela, une réflexion au niveau de ce nœud
consisterait à voir comment la «nouvelle»
gare change de vocation pour ne plus être de
manière «classique» un espace tampon entre
une « place de la Gare » tournée vers la ville et
un « arrière gare » abandonné mais plutôt une
épaisseur, un lieu où on s’arrête parce qu’un
spectacle de la ville commence: un lieu plus
« chargé ». La Passerelle du Design est pro-
posée comme dispositif de franchissement et
comme élément de continuité spatiale. Sym-
boliquement, c’est une architecture contem-
poraine qui assurera le lien entre l’héritage du
mouvement moderne et un patrimoine d’ar-
chitecture industrielle du 20ème siècle.
Une deuxième grande entité programmatique
liée au tourisme partira de cette nouvelle
attractivité autour de la Tour de Trempe pour
atteindre les gorges de La Loire en explorant
les richesses paysagères de la vallée en sui-
vant l’Ondaine revalorisée.
Amir Douzi Directeur d’études: Volker Ziegler, René Tabouret
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La cité Nucléaire de Strasbourg-Cronenbourg
De la cité ... vers le quartier.
Projet de transformation de la cité Nucléaire à Strasbourg-Cronenbourg en quartier par l’intermé-
diaire d’une rue structurante et active et par la réhabilitation des habitations.
La cité Nucléaire porte tous les stigmates des
grands ensembles, avec une population en
proie à des problèmes sociaux et qui restent
cloîtrée dans la cité ; des espaces extérieurs
peu ou pas travaillés, une accessibilité et des
interactions avec les quartiers qui l’entourent
réduits ; des équipements et des commerces
en nombre insuffisant.
Aujourd’hui un projet de renouvellement ur-
bain est en cours sur la cité. Un des projets
proposés offre une potentialité importante, la
nouvelle ligne de bus à haut niveau de service
qui va relier le centre ville de Strasbourg, la
cité et l’espace européen de l’entreprise, zone
d’activité en plein expansion. Cet axe permet
d’une part de relier la cité à des centres actifs,
et d’autre part à réduire le manque transport
et de communication dans la cité. Mais il n’est
pas exploiter à sa juste valeur. En effet, il pour-
rait être l’axe structurant permettant le renou-
vellement urbain de la cité.
C’est grâce à cet axe dont le tracé est redes-
siné que le projet s’articule, auquel on ajoute
un maillage de rues qui va créer des îlots et
permettre des connexions entre cette rue prin-
cipale, le reste de la cité et les quartiers voisins
de Schiltigheim. Il s’agit ensuite de ramener
autour de cette rue des fonctions utiles à la
cité, de restructurer les espaces extérieurs en
essayer de diminuer la place de la voiture dans
les îlots ou du moins en la limitant, en aména-
geant des espaces verts et des cheminements
piétons ; en créant un espace central autour
de l’arrêt de bus et la place de marché. De
réfléchir à la possible transformation du bâti le
long de la rue principale qui va bouleverser le
statut des espaces autour des immeubles. Et
de regarder comment pourrait évoluer les im-
meubles eux même pour apporter de la diver-
sité et des espaces extérieurs aux logements
des tours et des barres. En résumer d’essayer
de commencer la transformation de la cité en
quartier par l’intermédiaire d’une nouvelle rue
structurante et active.
Fanny Dumontier Directeur d’études: Caroline Birghoffer, Samuel Ngue Nogha
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Lorette, une dynamique agro-alimentaire, écologique et de loisirs.
Projet de reconversion des halles industrielles de Lorette (Loire) en halte ferroviaire et en serres-
jardins, accompagné de coulées vertes et d’un nouveau quartier.
La revalorisation des halles industrielles pour-
rait amorcer un nouvel intérêt des habitants
pour ce lieu. En effet, la reconversion des
anciennes forges Mavilor en halte ferroviaire
et en serre-jardins suspendus rendrait plus
attractif les abords de la voie ferrée tout en
offrant un autre mode de déplacement pour
les habitants de Lorette. Cette mise en valeur
du patrimoine bâti serait également renfor-
cée par la création de parcours verts en fond
de vallée qui relieraient les communes par
les transports en commun et les circulations
douces. Le territoire serait donc plus unifié et
d’autres modes de déplacements pourraient
être développés afin de proposer une alterna-
tive à la voiture.
La réalisation de coulées vertes reliant les
coteaux permettraient dans un premier temps
de relier les communes entre elles par le tou-
risme. Ces corridors pourraient redéfinir la ville
de Lorette en créant des parcours logiques
entre tous les équipements existants, futurs et
projetés déjà présents dans la commune. Ces
corridors seraient également créés en relation
avec l’eau pour mettre en valeur les qualités
paysagères qui l’accompagnent. L’intersec-
tion entre les deux trames vertes serait le lieu
de reconversion des halles industrielles et
mettrait ainsi en valeur ce patrimoine par le
paysage. De plus, la création de ces éléments
verts redonneraient une identité à Lorette et
mettraient en valeur de la production agro-ali-
mentaire locale.
Finalement, la construction d’un nouveau
quartier à proximité de la confluence des deux
cours d’eau redonnerait une certaine image
à cette poche urbaine depuis l’autoroute. Ce
quartier, s’appuyant sur la disponibilité fon-
cière des friches industrielles, développerait
une mixité des activités, des commerces, des
équipements et de l’habitat. Le quartier créé
se développerait en longueur dans le fond
de vallée, parallèlement à la Route Royale,
et viendrait alors compléter le centre ville de
Lorette. Structuré autour d’une ancienne route
traversant les industries, il serait constitué de
logements et de commerces, organisés autour
d’une rue piétonne.
Aljosha Faure Directeur d’études: Volker Ziegler, Catherine Linder
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La vallée du M’Zab
Des seuils de la conurbation urbaine à un projet local.
Projet de mosquée et de souk dans le quartier de Beni-Isguen à Ghardaïa (Algérie) et dont la struc-
turation urbaine répond à un souci de hiérarchisation des espaces et des échelles.
L’intervention sur cette espace repose sur
la globalité entre la tradition et la modernité
à travers la création d’une entité urbaine à
l’image de l’ancien Ksar.L’habitat Ksourien
qui est avant tout une idée d’appartenance à
un équilibre moral et social. Notre projet est
un espace, tantôt clos, tantôt ouvert, tantôt
pour les vivants, tantôt pour les morts, pour
les humains. Il a ses chemins piétonniers, ses
routes carrossables, ses places, ses passages
couverts, ses lieux de rencontres, ses points
d’observations, ses places de transactions, les
rues y sont hiérarchisées.
Mohamed Bilal Guerram Directeur d’études: Cristiana Mazzoni
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Réconcilier le Stanbouliote avec le Bosphore
Projet d’aménagement urbain (promenade et coulée verte) sur les rives du Bosphore pour rendre
l’accès à la mer aux Stambouliotes. Dans le quartier de Tophane (Istanbul), projet d’un centre
culturel (espace d’exposition, amphithéâtre, bibliothèque).
Transformation radicale du port:
Afin qu’il puisse se réaliser, l’Etat doit y par-
ticiper par la mise à disposition de son patri-
moine foncier, aujourd’hui laissé totalement à
l’abandon.
Les gros bateaux sont devenus très encom-
brants pour la population , sans oublier qu’il
est difficile pour eux de naviguer dans les eaux
étroites du Bosphore.
La solution est que ces bateaux arrivent plutôt,
sur le port de YENIKAPI en mer de Marmara et
surtout à proximité de la cité Historique .
La libération du bord de mer nous permettra
de créer un nouvelle promenade au bord de
l’eau de plus de 1.5 km de long. Cette nouvelle
promenade architecturale va nous permettre
de relier le quartier de GALATA à notre quar-
tier et ainsi donner un dynamisme et surtout
un potentiel très fort à ce patrimoine culturel
laissé à l’abandon aujourd’hui.
Une promenade au bord de l’eau permettra
également de créer une liaison entre le pont
de Galata et l’université Mimar Sinan, un élé-
ment non négligeable. De nouvelles percées
transversales vont également redynamiser ces
quartiers, par la création de nouveaux cœurs
d’îlot.
Une coulée verte va venir, servir de transition
entre le patrimoine culturel et surtout une invi-
tation à la population qui vit sur les lieux, de
venir tout simplement , approprier ces nou-
veaux espaces urbains un peu plus huma
nisés. Implanter des arbres, des bancs, des
espaces de rencontre et des lieux où l’on peut
tout simplement recevoir, et vivre ensemble.
Pour finir, le projet que je propose dans cette
partie de la ville d’Istanbul est un projet à
l’échelle du quartier, pour satisfaire une popu-
lation importante qui y vit et travaille dans cette
partie de la ville. Il est question de la faire profi-
ter de cet élément très fort qu’est la mer.
Centre culturel MIMAR SINAN:
Dans le prolongement de l’esprit de l’amé-
nagement urbain, je propose un Ensemble
Culturel qui va participer de la trame urbaine
et s’y intégrer.
Le développement du projet repose sur un
choix manifeste : développer différents vo-
lumes dans un souci permanant de recréer
une nouvelle vie dans cette partie de la ville
de Tophane.
Le projet s’articule en quatre composantes,
à savoir : la direction, un espace de présen-
tation à l’avant, un amphithéatre au sous sol,
une bibliothèque pour la population locale, qui
assure une transition entre le nouveau bâti-
ment et la ville existante et enfin un corps de
recherche.
La transition entre les quatre édifices est
assurée par des passerelles. Les différentes
rampes proposent des promenades architec-
turales qui offrent aux corps ambulants des
modes d’expression variés.
Ce projet, de par sa rue traversante médiane,
cherche un lien avec un environnement carac-
térisé constitué d’édifices historiques comme
par exemple l’Armurerie et la Mosquée.
Par rapport à ces édifices de caractère, j’es-
saie de concevoir un bâtiment moderne avec
une architectonique à l’allure légère qui trouve
sa place dans ce nouvel aménagement urbain.
Ali Harman Directeur d’études: Volker Ziegler, Fréderic Luckel
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Transversalité urbaine
Projet d’aménagement urbain et paysager d’un axe transversal entre les communes d’Illzach et de
Sausheim au nord de Mulhouse. La frange urbaine choisie doit intégrer les espaces verts existants
tout en proposant des équipements et des bâtiments d’habitation.
Le site choisi pour le PFE est sur la commune
d’Illzach et la commune de Sausheim, au
Nord de Mulhouse. Le choix de ce site pro-
vient d’une analyse et d’une observation du
territoire, aussi bien visuelle que terrestre. Pro-
fiter du fait que ce périmètre d’entre-villes et
de franges urbaines soit complètement dédié
à la nature par intérêt ou non des communes,
fut un enjeu pour y développer un projet qui
s’inscrive parfaitement dans le contexte actuel
et qui ne vienne pas comme un «rajout». On
peut même dire que c’est actuellement un
véritable poumon vert qui arrive jusqu’aux
portes de Mulhouse mais qui sépare de façon
très distincte les communes d’Illzach et de
Sausheim.
Le projet se développera de façon longitudi-
nale, afin de créer différentes strates com-
posées soient de nature, soient de ville, et
pour créer des transversalités entre les deux
communes mais aussi au niveau du territoire,
notamment avec la forêt de la Hardt, située à
l’Est du site de projet.
Ensuite, un point essentiel du site est la pré-
sence de l’Ill quin constitue une centralité
pour le projet, un point attractif à mettre en
valeur soit par des équipements, soit par de
la nature. Dans le projet, l’Ill sera aussi retra-
vaillée de telle sorte qu’elle s’échappe de son
lie pour arriver jusqu’à certaines habitations
et créer des jeux d’eau. Sur le site du projet,
une autre intervention consistera à créer un
nouveau tracé viaire sans que toutes les rues
soient accessibles à la voiture, le but étant de
protéger l’environnement et favoriser le déve-
loppement écologique. Des pistes cyclables
existent déjà mais elles sont discontinues.
L’idée est de les prolonger et de les relier entre
elles, tout en tant les intégrant dans le projet.
D’autres thématiques viendront aussi enrichir
ce projet : la mobilité durable, le dynamisme
économique, le confort de vie, la nature et le
paysage, le respect et la préservation de l’envi-
ronnement.
Enfin, de l’habitation viendra s’implanter sur
le site. Les voitures seront regroupées dans un
même lieu, un silo, pour éviter toute pollution.
Avec l’implantation d’habitations, des points
forts, tels une médiathèque, une crèche, une
école, un centre médical, un grand parc pu-
blic, un réfectoire, un internat et autres, vien-
dront compléter le projet. L’enjeu est d’attirer
de nouveaux habitants au sein de ces deux
agglomérations et de renforcer l’attractivité de
celles-ci, en faisant venir des gens des com-
munes alentours.
La préservation écologique sous toutes ses
formes est un impératif : la nature est considé-
rée comme un «équipement à ciel ouvert», au
sein duquel une agriculture urbaine réinven-
tée trouvera sa place.
Le projet vient finir un entre-deux-villes et
vient revaloriser des franges urbaines sans
dénaturer ce qui existe actuellement. Le but
est, au final de reussir à rétablir des continui-
tés urbaines inachevées et de créer un véri-
table projet écologique, inscrit dans notre ère
actuelle, le tout en jouant avec l’Ill. Ainsi, grâce
à tous ces atouts aux alentours du site choisi,
le projet ne peut aussi qu’aboutir à un embel-
lissement de la région.
Dorothée Heydt Directeur d’études: Catherine Linder, François Nowakowski
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Givors
Revalorisation des liens dans la ville à travers l’espace public.
Revitalisation du centre de Givors par des interventions sur les axes piétonniers et routiers et par
l’aménagement des berges du Gier.
Givors faisant parti depuis peu de la com-
munauté urbaine de Lyon, cette ville dispose
maintenant d’une opportunité pour redonner
une identité à sa ville.
Lyon grande métropole française possède une
influence qui rayonne sur tout le territoire,
allant jusqu’au niveau européen voir même
international. Le contexte et l’histoire de ce ter-
ritoire amène bon nombre d’acteurs à vouloir
s’y implanter. Ce qui en fait un bassin propice
à l’emploi.
Givors étant un point de convergence des
réseaux d’échanges et de commerce au ni-
veau national dû à sa position stratégique aux
confluences de la Vallée du Gier et de la Vallée
du Rhône. A l’époque Givors servait de pôle
pour la redistribution des marchandises au
niveau régional (vallée du Gier et du Rhône).
Givors est marqué par la bande industrielle,-
commerciale et l’autoroute A47 qui la dessert,
elle constitue à la fois un lien entre deux ter-
ritoires nationaux : la Loire et le Rhône et une
coupure dans la ville.
Aujourd’hui, Givors, la confluente doit conti-
nuer d’inscrire son histoire dans les lignes du
réseau qui traversent son territoire, un terri-
toire entre nature et industrie à reconquérir au
profit de la ville. Malgré de nombreux atouts
Givors a toujours été une ville de passage.
Pour mieux comprendre Givors il est néces-
saire de penser à l’échelle du territoire avant
de passer à échelle locale puis à l’échelle du
quartier. Ce zoom progressif permet d’identi-
fier avec plus de justesse les potentialités et les
besoins de la ville de Givors.
Processus de transformation à engager :
-Dépollution du site.
-Requalification de berge du Rhône et du Gier,
création de promenades, aménagement des
pistes cyclables sur toute la ville.
-Revalorisation du patrimoine, les Halles, les
étoiles de Renaudie, les ruines du château
médiéval…
- Création d’un Cnrs pour la dépollution des
sites industriels.
Ce processus se déroulera en plusieurs sé-
quences.
Séquence 1 : Le centre ville -Revitalisation du
centre ville, commerces de proximité, artisa-
nat. - Agencement voirie. -Axes piétons +bus
rue Salengro. -Réaménagement place Henri
Barbusse et place Jean Jaurès .-Réaménage-
ment des berges, de la halte fluviale et de la
place de la liberté.
Séquence 2 : Le parc et le Gier
-Lagunage. -Aménagement des berges du
Gier.
Séquence 3 : La route nationale, la presqu’ile
et les quais.
-Restructuration de la rue Victor Hugo.
-Réaménagement du quai, densification de
la presqu’île, restructuration des ilots, de l’es-
pace public et de la voirie.
Séquence 4 : Couverture de l’autoroute.
-Aménagement passage pour piétons.
-Ralentissement de l’autoroute.
-Extension du centre nautique.
-Connexion au quartier Nord.
Amandine Hollender Directeur d’études: Dominik Neidlinger
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La ville continue selon ses tracés
Entre les deuxième et quinzième arrondissements de Marseille, le site choisi s’inscrit à
l’intersection de ceux des concours Euromed. Le projet vise à requalifier l’autoroute en
la transformant en boulevard, à concevoir un parc inondable sur l’emprise ferroviaire du
Cannet et à proposer des activités urbaines extérieures.
Intention de projet:
- promenade douce
- requalifier les transports en communs
- apporter de nouvelles fonctions au site
pour le rendre plus dynamique et plus
vivant
Programme:
- piscine naturelle
- parkings
- centre commercial aquatique
- parcours autoroutier souterrain (aire de
repos, évènements annonçant l’entrée
de la ville)
- logements : 20%
- bureaux : 10%
- espaces vert : 40%
Kadira Jukic et Magali Oberlé Directeur d’études: Georges Heintz
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Réaménagement de la zone industrielle de Lorette
Centre sportif et agricole dans la vallée du Gier
Projet de reconversion des halles industrielles de Lorette (Loire) en centre sportif et aménagement
de coulées vertes.
Impressions du territoire
Ce grand site qui se trouve entre Rhône
et Loire et entre deux grandes villes, Lyon,
Saint-Étienne est particulier. Il est situé dans
la vallée. On peut remarquer qu’il y a quatre
circulation croisées au long de la vallée, auto-
route, chemin de fer, route nationale, rivière.
Les zones industrielles sont installées sur ce
site. Certaines usines ne fonctionnent plus
aujourd’hui. De plus, mal entretenues, elles
sont en train de se dégrader.
Projet urbain
Lorette se trouve au cœur de la vallée de Gier.
Sa zone industrielle donne l’impression d’être
isolé comme une île, entre le chemin de fer
et l’autoroute, comme île dans un fleuve. De
plus, les gens ne peuvent pas y accéder faci-
lement depuis longtemps. Aujourd’hui, un
projet urbain devrait commencer par la réou-
verture du site aux gens.
Ce site a aussi beaucoup d’avantages. On peut
remarquer qu’il est vraiment dans le cœur de
la nature. De nombreuses ressources natu-
relles sont accessibles autour du site comme
des barrages, des rivières, la forêt. Il serait
également important de s’appuyer sur le patri-
moine bâti remarquable de ce secteur et de
réaménager les anciennes halles dans la zone
industrielle.
La réflexion sur le réaménagement des bâti-
ments a des avantages économiques : la
réutilisation de la structure, des murs et des
matériaux de couverture réduit le prix de
construction. Un autre avantage est lié à la
mémoire du site. L’histoire de la ville est l’his-
toire de l’homme. Les gens peuvent imaginer
les couches de l’histoire en regardant un bâti-
ment réaménagé. Cela fait souvent plus d’im-
pression aux gens qu’un nouveau bâtiment,
et surtout si ces bâtiments représentent une
partie importante de l’identité de leur ville.
Proposition
Dans le travail engagé, les idées principales
concernent le réaménagement des halles et
la création d’une coulée verte sur le site dans
la vallée. La ville est séparée de la forêt sur
la rive nord du Gier par la zone industrielle ;
une autre liaison verte est proposée pour relier
ville et nature. On peut donc voir deux cou-
lées vertes croisées dans le site. Les nouvelles
coulées vertes accueillent des activités pour
les habitants de Lorette et de la vallée comme
pour des visiteurs. Les halles abandonnées
seront aménagées en équipements sportifs,
en piscine et en serres (avec magasins de jar-
dinage, marché et point de vente des produits
agricoles). Lorette deviendrait le centre sportif
dans la vallée de Gier en utilisant les halles.
Des halles-serres font le relais avec l’arrière-
pays agricole et les jardins ouvriers dans la
ville.
Kyung-Ju Ki Directeur d’études: Volker Ziegler
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Composer un centre pour Freyming-Merlebach
Projet de recomposition du centre de Freyming-Merlebach (Moselle), avec l’implantation d’un parc
urbain, la construction d’une nouvelle mairie et de logements.
Après la fermeture de son dernier puits d’ex-
traction en 2004, Freyming-Merlebach doit
aujourd’hui relever un nouveau défi, celui de
la métamorphose d’une ville minière tradition-
nelle en déclin en une commune dynamique,
pleinement intégrée dans le nouvel espace
européen. Cette ville est à la fois une porte vers
l’Allemagne et vers l’Europe. Elle doit faire face
au développement d’autres agglomérations,
surtout allemandes, qui ont su tiré profit de
la reconversion des sites industriels. Elle doit
également travailler en parallèle avec celles-ci
pour que cette région devienne un pôle impor-
tant à l’échelle européenne. Le travail trans-
frontalier doit devenir une partie intégrante
de l’économie sarroise pour faire face à l’idée
d’une région pauvre, guettée par le déclin
démographique et fragilisée par l’extinction de
ses industries lourdes.
La situation qui incite à faire projet est que
Freyming-Merlebach se trouve à la porte de
l’Allemagne et de l’Europe. Et qu’elle va bien-
tôt accueillir le nouveau PTU (Plateau Tech-
nique unique) qui est un hôpital multi spécia-
lités dont l’Etat aura débloqué 81,8 millions
d’euros pour ça réalisation. Le choix de ce
site est stratégique dans le fait qu’il se trouve
à proximité du réseau autoroutier et des autres
villes du bassin.
De plus Freyming-Merlebach est aussi pres-
senti pour développer une activité logistique
car elle dispose de nombreux atouts tels
que des espaces adaptés constitués par des
plates-formes, un opérateur et des partenaires
potentiels et une situation géographique trans-
frontalière intéressante.
Avec l’arrivée du PTU, Freyming-Merlebach
cherche à présent une nouvelle identité et mon
projet vient appuyer cette recherche dans la
mesure où il lui façonne une nouvelle image.
Avec la création de piste cyclable, la commune
peut maintenant s’intégrer au projet « vélo vis-
à-vis » qui relie déjà Sarrebruck à Forbach.
De plus avec l’arrivée du tram – train dans la
commune Freyming – Merlebach pourra plus
facilement s’ouvrir vers une nouvelle écono-
mie qui est le tourisme. La ville de Sarrebruck
souhaiterai vivement accueillir dans la vallée
un tourisme lié au patrimoine ce qui permet-
trait d’effacer la frontière entre les deux pays.
En offrant une possibilité d’accueille d’une
nouvelle zone d’activités tel qu’un centre de
recherche dans l’ancien parc à bois, les cités
ouvrière de proximités auront une nouvelle
raison d’exister car ces cités ouvrières ont tou-
jours été associées à une activité ( la mine).
Cependant la priorité de Freyming-Merle-
bach est de se façonner une nouvelle image
où Freyming et Merlebach ne formeront plus
qu’un. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, car
chacune des parties de la commune dispose
de leur propre centre, qu’une fracture phy-
sique est encore présente, en raison de toutes
les infrastructures des HBL qui séparent Frey-
ming de Merlebach et qu’il n’existe aucune
porosité permettant de relier les deux parties
de communes ensemble. C’est donc pour cela
que je propose de composer un centre pour
la ville de Freyming-Merlebach qui reliera le
centre de Freyming avec celui de Merlebach.
Niwath Meas Directeur d’études: Philippe Tondon, Dominik Neidlinger
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Reconversion d’un ancien site militaire à Montpellier
Le projet vise à réinscrire un ancien site militaire dans le maillage de la ville de Montpellier. Les
bâtiments sont reconvertis en bureaux ; des logements et de nouveaux équipements sont implantés.
Le site choisi pour le projet est un site mili-
taire, (l’Ecole d’application de l’infanterie de
Montpellier) qui va fermer ses portes cet été. Il
est situé dans un tissu urbain très dense, et à
seulement un kilomètre du centre historique.
La superficie totale du site est de 38 ha, il est
divisé en deux parties par le passage d’un axe
secondaire, rue des Chasseurs, la partie nord
constitue une enclave, de part sa fonction
militaire elle est entourée d’un mur d’enceinte
enfermant des bâtiments anciens qui repré-
sentent un patrimoine architectural. La partie
sud le (parc Montcalm) d’une superficie de
26 ha, elle est traversée par un ruisseau sous
terrain (le lantissargue) qui coule à l’ouest du
centre ville, et caractérisée par des espaces
vert complètement arborés. Ce parc constitue
un élément essentiel du patrimoine paysager
et sportif de la ville.
Le projet vise à ouvrir le site et le réinscrire
dans la ville, le connecter à son environne-
ment par la création d’un maillage en conti-
nuité avec le tracé au alentour, ainsi que la
mise en place de la ligne du tram au niveau
de la rue des Chasseurs, qui permettra ainsi
de relier les deux parties du site.
Les bâtiments anciens qui représentent un
intérêt patrimonial sont à conserver, et réin-
tégrer dans le projet pour des activités de
bureaux et d’artisanat afin de pouvoir donner
une nouvelle identité au quartier. Au niveau du
parc Montcalm, les espaces vert, les abords
naturels du ruisseau sont conservés et mis en
valeurs par l’aménagement d’un parc paysagé
au niveau de la zone inondable, celui-ci va
représenter un poumon vert avec à l’échelle
de la ville, dédié à des activités de loisir et de
détente.
L’aménagement du site permettra de déve-
lopper un nouveau morceau de ville, caracté-
risé par une mixité fonctionnelle, (logements,
bureaux, commerces, équipements), sociale
et aussi typologique. Dans la partie nord, une
trame orthogonale qui accueille des ilots mixtes
de R+3 à R+5 , ils sont composés de grandes
et petites barres et aussi des petits plots qui
s’adaptent aux différents programmes, loge-
ments privés, logements sociaux et de l’auto
promotion. Ces typologies permettent de créer
des ouvertures ou des passages entre les
barres afin de pouvoir traverser les ilots et les
faire communiquer ensemble, à travers des
aménagements adaptés en cœur d’ilot, dans
le but de proposer des espaces de qualité et
de convivialité. Dans la partie sud des formes
qui s’adaptent avec le caractère naturel et
le tissu existant, des logements collectifs en
barre ouverte et tournée vers le parc, et aussi
de l’habitat intermédiaire qui s’inscrit dans la
topographie du site.
L’ensemble du site est aménagé dans une
optique de développement durable, limitation
de l’utilisation de la voiture en minimisant le
réseau routier, la création de parking silos,
et l’aménagement de pistes cyclables et des
routes piétonnes.
Monia Merabet Directeur d’études: Dominik Neidlinger, Cristiana Mazzoni
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La friche industrielle comme élément charnière et nouvelle turbine écono-mique de la ville
Projet de création d’une trame verte sur la friche industrielle de la Freydière à Givors, pour redyna-
miser la ville en articulant ses différents pôles.
Givors, implantée dans le territoire de la vallée
du Gier, entre Lyon, St Etienne et Firminy, un
territoire marqué par l’industrialisation lourde
et dont l’urbanisation a été dessinée par les
contraintes physiques, la topographie et l’hy-
drographie.
Après une étude des différentes infrastruc-
tures qui maillent la ville de l’échelle territo-
riale à l’échelle locale, le constat est celui d’un
morcellement, alors que la fonction primaire
de ces réseaux devrait-être la connexion. C’est
le cas de l’autoroute particulièrement, qui tra-
verse la ville d’Est en Ouest, et des voies fer-
rées. Différents quartiers sont réduits à être
des enclaves et les liaisons si elles existent,
sont difficiles.
Givors s’avère être une ville qui subit sa
position géographique et son carrefour ter-
ritorial, qui créé des coupures, ruptures et
morcellements. Les axes principaux existants
empêchent une cohérence de fonctionne-
ment global en niant les zones urbaines
avoisinantes. Ce phénomène est couplé à
un disfonctionnement en termes de mobilité
et influe sur les relations inter-quartiers. Le
résultat est celui d’un fonctionnement ‘autiste’
de la plupart de ces quartiers. De manière
générale, elle ne profite pas de sa situation
géographique, du brassage de population de
passage de ses qualités paysagères, il n’existe
aucune mise en valeur du patrimoine naturel,
le Gier, le Rhône, et le paysage des coteaux.
Site industriel , la zone freydiere
Il est question de redonner dans un premier
temps, une cohérence à l’ensemble des quar-
tiers de Givors en termes de mobilité et de
connexion à travers les différents pôles, lieux
important de cette ville, comme le centre ville,
ainsi que la zone commerciale. Le site de la
Freydière offre la possibilité de créer un pro-
gramme complexe, nécessaire pour la redy-
namisation de la ville. La réhabilitation de la
halle industrielle existante permet l’accueil
d’un pôle d’activités mixtes (équipement, lo-
gement, tertiaire) ainsi qu’une mise en valeur
du patrimoine industriel de la ville et de la
région. L’action parallèle est la mise en place
d’un programme d’activités (cluster technolo-
gique, artisanat) et universitaire orientées dans
le domaine des énergies renouvelables et des
technologies de pointe.
Un parc à l’échelle locale.
Un poumon vert au centre de la ville, transition
entre le Giers, le Rhône, les coteaux paysage
et la ville en elle-même, valorisation paysa-
gères, avec un programme de découverte
des essence d arbres de la région ainsi que la
culture herbalistique.
Majid Messous Directeur d’études: Georges Heintz, Volker Ziegler
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Vienne, ville dense et intense
Projet visant à donner de la densité au quartier d’Ottakring à Vienne (Autriche) en travaillant sur
les vides des façades, des intersections, des rues et des places. Il s’accompagne de l’exemple d’un
projet de place publique devant une école élémentaire.
C’est un quartier, qui, suite à la formation
historique de la ville en son paysage et à son
passé politique, est depuis les années 60 un
quartier d’immigrés des Balkans ou de Tur-
quie. Les acteurs locaux entreprennent depuis
une vingtaine d’années des rénovations impor-
tantes des logements encore sous-équipés et
ont un programme de gentrification modérée,
afin de préservée l’identité forte du quartier.
Les logements étant encore trop petit et sous-
équipés pour bon nombre d’habitants immi-
grés, ils ont une présence publique beaucoup
plus visible que les habitants d’origine autri-
chienne. Entre les rénovations lourdes du
quartier et les interventions urbaines éphé-
mères des acteurs locaux, il y a l’occasion
d’infléchir de manière minimaliste et fine sur
les espaces publics, afin de réveiller et de
bousculer des lieux qui dorment du quartier
et qui ont, sous l’angle de leurs porosités, un
potentiel d’activités nouvelles.
La recherche et la sélection de ces lieux de-
vient un programme urbain. Ces lieux relati-
vement proches entrent en résonnance, et
entretiennent des liens implicites qu’une inter-
vention même légère peut révéler.
Carol Mugler Directeur d’études: Cristiana Mazzoni
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203 |
Lorette, (r)évolution industrielle
A la reconquête d’un site industriel.
Projet d’aménagement urbain et architectural d’un quartier durable à Lorette (Loire), en donnant
la priorité au paysage.
Lorette emmitouflée dans une couverture vé-
gétale, est chargée d’un lourd passé industriel
qui lui a laissé quelques séquelles. Elle souffre
d’un abandon post production industrielle.
Ce projet est une proposition d’aménagement
urbain et architectural d’un quartier durable
dans le fond de vallée de Lorette en priorisant
le travail sur le paysage.
Lorette est une ville industrielle de moins de
5000 habitants située entre Lyon et Saint-
Etienne. Cette ville est située dans un relief de
collines arborées. La topographie du terrain
est douce au Sud (habitations individuelles) et
plus pentu au Nord (très boisée). Le complexe
industriel s’est installé le long du Giers. La voie
ferrée et l’A47 viennent accentuer cette frac-
ture entre le fond de vallée et ses habitants
installés sur les coteaux. Au cœur de deux en-
tités paysagères que sont les Monts du Lyon-
nais au nord et le Parc du Pilat au sud, Lorette
est la seule ville dans la vallée du Gier où les
vides et le vert l’emportent maintenant sur le
bâti d’hier et d’aujourd’hui. En fond de vallée,
le tissu urbain morcelé par les infrastructures
dispose de nombreuses halles industrielles,
stigmates d’une époque industrielle.
La volonté de reconnecter les paramètres vi-
vants du site, est la condition initiale du projet.
En ciblant des zones définies par le parcellaire
actuelle (espaces non-bâti, interstices), en
utilisant ce que nous propose le lieu (courbes
du Dorlay, confluence des 2 eaux), la mise en
place d’un traitement des eaux par les plantes
permettra de donner une nouvelle image à
ses rivières qui survivent sur ce territoire. En
dépolluant le Gier et le Dorlay par l’utilisation
des processus naturels comme la phytoremé-
diation, nous donnerons un nouvel élan à la
nature.
Nous pourrons ensuite redonner une véritable
identité au lieu. En aidant l’environnement à
retrouver sa nature saine, nous préparons le
terrain. Le travail sur le paysage est une néces-
sité. C’est un pas décisif vers la réinsertion de
la friche industrielle dans le tissu urbain, social
et économique. Il prépare l’avenir en éliminant
ce qui pourrait faire du site un repoussoir en
exprimant certaines potentialités, en établis-
sant des liens avec les zones environnantes.
Le paysage souvent considéré comme un pro-
duit, acquiert dans ce cas un rôle moteur in-
déniable dans le développement du territoire.
Il rend possible un nouvel usage.
En offrant à ce lieu un avenir éco-logique de
nouvelles perspectives sont envisageables.
Un nouveau programme peut s’installer. En
récupérant les halles laissées à l’abandon et
leur espace, on cultive et on traite sur place
les plantes en masse à l’intérieur et l’extérieur
de ces halles. D’autres systèmes peuvent-
être mise en place, un barrage pour réguler
la montée des eaux en cas de forte précipita-
tion, des lieux d’expérimentation sur le lagu-
nage et l’assemblage des végétaux, et par la
suite peuvent devenir des lieux de recherche
et pédagogique qui montreraient les principes
de dépollution, les plantes utilisées. Enfin, la
réalisation d’un incinérateur de biomasse fina-
liserait le cycle de transformation des métaux
collectés par les plantes en énergie pour le
développement de nouvelles formes urbaines.
Vincent Paillot Directeur d’études: Catherine Linder, Volker Ziegler
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205 |
Rotterdam, NL, Merwe + Vierhavens Urban Ahoy’
Requalification de la zone portuaire du fruitterminal de Rotterdam.
La libération d’espaces portuaires dans le port de Rotterdam (Pays-Bas) donne lieu à un projet
de densification des môles, avec l’implantation de tours de bureaux, d’un campus universitaire et
d’une salle de concert.
La ville de Rotterdam, s’est engagée dans une
nouvelle extension portuaire, le Maasvlakte 2,
2 000 hectares de terres gagnés sur la mer. Ce
projet mégalomaniaque est le seul moyen pour
la ville pour garder son rang, et de répondre
à la croissance exponentielle du trafic des
conteneurs.
Cette nouvelle extension est à l’origine de
changements majeurs dans l’organisation du
port, certaines zones vont être déplacées,
d’autres restructurées, en offrant de nouveaux
espaces pour la ville. Les activités portuaires
du Merwehaven, cluster des fruits frais, et du
Vierhaven, cluster des jus de fruits, situées sur
la rive droite, déplacent à terme leurs activi-
tés dans la zone portuaire de Eemhaven et
Waalhaven de l’autre côté de la Meuse. Ac-
teurs de la ville et du Fuitport y trouvent tous
deux des avantages ; le port dans son besoin
d’espaces plus importants et mieux connectés
aux réseaux infrastructurels logistiques, et la
ville dans la volonté de se développer dans ses
limites en profitant des espaces vacants.
L’enjeu réside donc dans l’urbanisation et la
réappropriation de cet espace portuaire, dont
la situation au sein de la ville est stratégique
puisqu’il se situe dans l’aire urbaine de la mé-
tropole rotterdamoise, entre le centre ville de
Rotterdam et la ville de Schiedam, à l’intérieur
du Ring et à proximité de réseaux de trans-
ports.
Actuellement les interactions entre ville et
port sont inexistantes. Le site est enclavé et
fonctionne de manière autarcique ; par la
rupture à la fois visuelle et physique, due à la
présence d’axes urbains importants implantés
sur la digue principale de la ville au Nord et à
l’Est, et par le caractère monofonctionnel de
la zone, centrée sur les activités portuaires et
industrielles.
Afin d’engager la mutation de cette zone, plu-
sieurs actions spécifiques sont menées, dans
des temporalités intimement liées au départ
des activités portuaires :
-la création d’une dynamique périphérique
par l’implantation d’une nappe au programme
mixte et surmontée de tours de bureaux ;
soit des programmes attractifs et catalyseurs
économiques, le travail réside aussi ici dans
la reconnections du site avec le réseau infras-
tructurel en place et les quartiers résidentiels
environnants
-l’axe Keilehaven, une densification basé sur
l’investissement d’espaces vacants par des
fonctions urbaines diverses (habitats, com-
merces…) et par la réhabilitation de hall
portuaire existants en misant sur l’économie
créative.
-la création d’un campus Clean Tech Delta, ba-
sée sur les énergies renouvelables, permettant
à la ville de consolider son statut recherché de
leadership universitaire et de la connaissance,
et complémentaire par rapport à la station
énergétique déjà présente sur le site.
-la création d’une salle de concert et d’un
plateau événementiel, et d’un parc portuaire,
programme liant l’axe Keilehaven et le campus
en bout de môle, permettant de créer un pôle
attractif et une intensité.
Marc Rickling Directeur d’études: Georges Heintz, Cristiana Mazzoni
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207 |
Valencia, un récit
5 lieux pour raconter la métropole.
Projet de création d’un pôle d’activité entre le sud de la ville de Valence (Espagne) et la Huerta,
comprenant un marché, une passerelle franchissant autoroute et rio, et un centre nautique. Dans
le village de Nazaret, projet de pont et d’espace urbain.
La volonté de réaliser notre projet de fin
d’études sur la ville de Valencia trouve son
origine dans notre quatrième année scolaire
passée dans cette ville espagnole. Au cours
de cette année, nous avons pu simultané-
ment découvrir et expérimenter les différentes
facettes de la métropole, soumettre l’espace
urbain et territorial à notre jugement de simple
utilisateur.
Notre démarche de projet s’inscrit dans un
processus empirique: celle-ci nous a permis
de tester différents outils d’analyse afin de
dresser un constat à l’échelle du territoire et
d’élaborer les premières problématiques. A
partir d’un état des lieux, à la fois subjectif
et rationnellement structuré, à l’échelle ter-
ritoriale, nous avons déterminé notre espace
d’intervention pour ensuite développer deux
bandes d’intentions de projet différentes.
Enfin, en écho au travail d’analyse sensible
et «émotionnelle» in situ, nous avons proposé
cinq idées de projet mettant en scène nos
interventions en relation avec leur environ-
nement direct, tout en insistant sur le rôle de
chacune à l’échelle du territoire.
Jean-Baptiste Poivre et Julie Robin Directeur d’études: Cristiana Mazzoni, Catherine Linder
| 208
209 |
Un nouveau quartier au port du Rhin de Strasbourg
Image et identité d’un lieu en devenir.
Projet, dans le quartier du port du Rhin à Strasbourg, de transformation d’une friche en quartier
urbain et d’implantation d’une Plateforme des arts contemporains.
Le port du Rhin de Strasbourg est une zone
portuaire fluviale et une zone de production
et de transport industriel, qui forme une sorte
d’espace tampon entre Strasbourg et Kehl,
peu peuplé et à l’échelle de l’industrie. Cet es-
pace est une cicatrice dans une vision globale
de l’ensemble urbain formé par Strasbourg et
Kehl, mais Strasbourg manque de place pour
s’étendre, et elle va avoir besoin de s’étendre
vers l’Est, donc par ce quartier. Le lien urbain
qu’il est ainsi possible de créer permettrait à
Strasbourg d’accéder vraiment à un statut de
métropole, de plus métropole européenne car
transfrontalière.
Le cœur du quartier sera la friche de l’usine
d’embouteillage de la Coop le long de la rue
du port du Rhin. Cet espace sera dédié à
la culture et à l’art à quelques centaines de
mètres de la frontière, il accueillera des asso-
ciations, artistes et étudiants français et alle-
mands, résidants ou en séjour, permettant de
mettre en place un creuset culturel à plus
grande échelle.
Car ce site se trouve au cœur de l’Eurodistrict,
territoire de transformations urbaines, et un
programme unique et novateur à cet endroit
précis peut devenir une polarité culturelle
pour la région rhénane en entier, et bien sûr
pour Strasbourg aussi.
L’image, ensuite, donnée par le quartier dans
la ville, est à retravailler en entier pour le
rendre attractif en tant que vrai quartier urbain
appartenant à la ville. Il faut donc relier le site
à la ville par des modes de transports, et par
la mixité qui est caractéristique aux quartiers
proches des centres. Une offre de logements
variés, d’emplois sur place, de services et
d’équipements vont ainsi pouvoir compléter la
toile urbaine en l’étirant jusqu’au Rhin.
Le site de la Coopérative, avec ses deux
énormes bâtiments d’usine d’embouteillage
en friche offre la position le long de la rue
du port du Rhin et la surface nécessaire au
développement d’un programme associatif et
alternatif au port. Ainsi, la Plateforme des Arts
Contemporains va prendre naissance dans
ces bâtiments, pour disposer à des artistes et
associations présents et aussi servir de foyer
culturel à d’autres groupements similaires de
Strasbourg ou d’ailleurs. Il s’agit de construire
un terrain d’expression artistique, mais aussi
de création et de recherche sur les nouvelles
formes d’art et d’expression. Ce bâtiment et
sa place seront au cœur du projet de renou-
vellement du quartier, centre de rassemble-
ment des arts, un foyer alternatif aux salles
de concert habituelles, aux musées et galeries
d’art comme le centre ville en est doté. Lieu
artistique, culturel et social, c’est aussi un lieu
de recherche et d’éducation pour les arts, et
un foyer pour les associations.
Dans une perspective plus large, de plus en
plus d’entreprises vont quitter le quartier pour
laisser à leur place des terrains à intégrer à
cette nouvelle urbanité, et faire de Strasbourg
une métropole européenne complète, qui vit
sur les bords du Rhin.
Catherine Trog Directeur d’études: Caroline Birghoffer, Cristiana Mazzoni
| 210
211 |
Haute vallée de l’Alzette
Réflexion sur la reconnexion et l’identité d’un territoire transfrontalier après l’industrialisation
Projet d’instauration d’un élément paysager structurant trois communes françaises du Haut Val
d’Alzette (Russange, Audun-le-Tiche et Villerupt) et les reliant à la commune luxembourgeoise de
Esch-sur-Alzette. Des équipements de loisirs s’y insèrent.
Mon site prend place sur un territoire trans-
frontalier fortement marqué par son histoire
industrielle, d’un côté le Luxembourg, de
l’autre la France. Du côté luxembourgeois
nous trouvons la seconde ville du Luxem-
bourg, Esch-Alzette ainsi que Belval qui est
une ancienne friche industrielle actuellement
en reconversion. Du côté français, trois petites
communes: Russange, Audun-le-Tiche et Vil-
lerupt, présentent de faibles densités et démo-
graphies.
La région marque un territoire très vallonné.
Micheville, ancienne friche industrielle actuel-
lement entièrement vide, sera un site d’enjeux
à l’échelle de la Vallée de l’Alzette. C’est au
cœur de ces espaces que s’inscrit le bassin de
l’Alzette. Le désenclavement des réseaux du
bassin apparaît nécessaire et inéluctable pour
assurer son développement.
La région française est en perte de vitesse sur
le plan économique. Du fait de sa proximité
avec le Luxembourg, un grand nombre de tra-
vailleurs frontaliers relayent ainsi la région à
une fonction de village dortoir du Luxembourg.
La région devient peu à peu moins attractive
et peu attrayante pour les résidents. Les inten-
tions de ce projet sont de favoriser la relation
Luxembourg – France mais également de
créer des relations entre les villages français
existants pour l’attractivité.
L’idée principale étant l’instauration d’un élé-
ment paysager favorisant la relation entre les
villes tout en revalorisant l’Alzette. Il est éga-
lement important que le territoire français de
l’Alzette se dote d’un projet déclencheur pour
assurer sa propre vitalité économique.
Tania Velez Pires Directeur d’études: Bénédicte Grosjean, Georges Heintz
| 212
213 |
L’île artificielle
Projet de création d’un éco-pôle sur une île artificielle à Hong-Kong, avec un centre de traitement
des déchets produisant de l’énergie.
Plus de la moitié de la population mondiale
actuelle vit dans des zones situées le long des
côtes. Véritable frontière urbaine, le littoral
accueil la forte majorité des villes de plus d’un
million d’habitants.
Les bouleversements climatiques vont nous
amener à reconsidérer certaines zones densé-
ment peuplées. En effet, certaines modifica-
tions majeures sont actuellement en train de
se produire ou sont à prévoir: modifications
des courants marins, désertification de cer-
taines zones, montée des eaux, etc.
Le projet s’intéresse tout particulièrement à la
construction d’îles artificielles et pose les pro-
blématiques suivantes :
La construction d’îles artificielles est-elle une
réponse urbanistique et technique adaptée
aux enjeux urbains actuels ? Les îles artifi-
cielles peuvent-elles être une solution aux pro-
blèmes de développement rencontrés dans
la plupart des grandes métropoles ? (densité,
surpopulation, énergie, pollution, transport,
etc.)
J’ai observé que les îles artificielles sont utili-
sées dans des zones côtières de forte densité
afin de répondre aux problèmes de dévelop-
pement urbain, non pas comme la base d’une
nouvelle ville mais plutôt comme le réceptacle
de ses problèmes.
Le projet a pour but principal de déplacer des
programmes urbains nuisible sur des îles arti-
ficielles. La ville serait ainsi libérée, vidée de
ses contraintes et capable de se reconstruire
dans ce nouveau cadre. Ainsi, l’utopie ne se-
rait pas dans l’île mais dans la ville.
À l’échelle de la ville, il s’agit de sélectionner
des programmes nuisibles qui sont générale-
ment des infrastructures publiques. On peut
regrouper ces différents programmes selon
trois grandes thématiques: les transports,
l’énergie et la gestion des déchets.
À l’échelle de l’île, il s’agit de combiner ces
programmes de façon complémentaire et de
les adapter à leur nouveau positionnement.
Il s’agit également de connecter l’île et la ville
grâce a un réseau de communication perfor-
mant.
Le projet développera un éco-pôle, centre de
traitement des déchets capable également de
produire de l’énergie grâce à ces derniers.
Les principales interventions sont :
- La construction de stations de transferts des
déchets permettant de connecter île et la ville
par voie maritime.
- La construction d’un réseau d’îles artificielles
le long des infrastructures de connexion exis-
tantes (pont, viaduc, etc.)
- L’agencement de programme de recyclage
des déchets associé à des programmes
de production d’énergie sur une île (partie
«usine»).
- La construction d’une partie «ville» au des-
sus de la partie usine, afin de densifier l’île et
de créer un équilibre programmatique avec
l’usine.
- La construction d’une partie «campagne»
entre la ville et l’usine afin de limiter les nui-
sances et de préserver le paysage maritime.
Alexandre Voegele Directeur d’études: Georges Heintz
| 214
215 |
El Hamma
Tisser des liens et conforter l’habitat et les activités .
Projet visant à redessiner le front de mer du quartier El Hamma à Alger par l’implantation de tours
et à structurer un axe transversal muséographique. Une gare complète le projet.
Le quartier d’El Hamma est une ancienne
friche industrielle liée à l’industrie du port de
la ville, ce quartier se trouve marginalisé. La
lecture de la structure de la ville d’Alger nous
permet de constater, que l’évolution de son
centre urbain a été générée selon deux axes
de centralité. L’un le long de la plaine littorale,
l’autre sur la ligne de crête articulée par une
série de centres disposés transversalement
d’Est en Ouest en provenance de la Casbah
(noyau d’origine). Alger est contenue entre
deux éléments naturels : la Mer Méditerranée
d’un côté et de l’autre le massif montagneux
du tellien. Une relation particulière est née
avec chacun. La baie d’Alger a la forme d’un
colier, l’idée d’une part est de le restructurer
avec des perles, ces dernieres representeront
des projets structurants de la baie en dépas-
sant les ruptures causées par les infrastruc-
tures routières, d’autre part d’assurer le lien
avec les hauteurs d’Alger en créant des poro-
sités le long du réseau de centralités par des
axes visuels ou édifiés.
Le périmètre d’analyse urbaine se limite à la
partie ouest de la baie. Celui-ci résulte d’une
volonté de se concentrer sur les pôles existants
de la ville et de sa première extension. Toute-
fois, il est nécessaire de garder à l’esprit que
le développement de la ville s’étend jusqu’à
l’extrémité de la baie.
Le périmètre d’étude du quartier résulte d’une
volonté de réfléchir sur une partie du territoire
qui regroupe des éléments stratégiques de la
ville. Celui-ci est délimité par la place du 1er
Mai, la rue Hassiba Ben Bouali, la rue Moha-
med Beliouzdad et le Jardin d’Essai. Le carac-
tère spécifique de ce quartier se trouve aussi
dans son mélange entre une architecture
industrielle et résidentielle.
Pour le projet urbain, dans un premier temps
on donnera la priorité à la façade urbaine
composée de tours signales qui dessineront
par la suite le nouveau front urbain de la baie.
Ensuite équilibrer dans un deuxième temps
avec un axe transversal muséographique qui
relie les musées existants sur les promontoires
avec le musée de la marine comme point de
départ ou de finalité de la promenade cultu-
relle. ce dernier intègre le réseau de centralité
de la baie. Afin de répondre au flux grandis-
sant qui résulte de la création de l’axe mu-
séographique, on mettra en place une gare
multimodale à l’intersection des deux axes
de composition. Et dans un troisième temps
reconstruire le quartier qui s’articule avec la
gare autour d’une place.
Ala Zhour Adi Directeur d’études: Cristiana Mazzoni
| 216
AGAFONOVA Daria ___________________ 9
AKTURK Ernael _____________________ 81
AYDIN Baris _______________________ 149
BEBON Guillaume ___________________ 11
BÉNEYT Julien ______________________ 13
BERI Audrey ________________________ 83
BESRI Mayssoun ____________________ 85
BLEUZEN Anaïs _____________________ 87
BOEGLÉ Pierre-Yves _________________ 15
BONNET Yannick____________________ 89
BOULAHIA Amine __________________ 169
BRAU-ARNAUTY Damien ____________ 33
BRAVO Sophie ______________________ 91
BRETZ Noémie ____________________ 151
BRICOT Lionel _____________________ 149
BUOB Jérémy ______________________ 93
BURTSCHY Paule ___________________ 17
BURY Christophe ___________________ 95
BUSY Laurent_______________________ 95
CAILLER Karine ____________________ 171
CAVAILLON Julien ___________________ 19
CHARTRAIN Anne-Laure _____________ 97
CHEVALIER Thibault _________________ 99
CLAIRE Véronique __________________ 173
COULON Marie _____________________ 21
CURTY Fabrice _____________________ 23
DAGHER Walid _____________________ 175
DELCROIX Alexis ___________________ 153
DELPEINT Kathleen _________________ 101
DOUZI Amir _______________________ 177
DUMAS Lise _______________________ 155
DUMONTIER Fanny ________________ 179
DUPONT Elsa _______________________ 25
DUSSEAULT Timothy ________________ 157
ELHAIK Agathe_____________________ 103
FAURE Aljosha _____________________ 181
FERMÉ Florent ____________________ 159
FLORIAN Rémi______________________ 27
FRANCES Mathilde_________________ 105
Index
217 |
GENTNER Eric ______________________ 29
GEORGE Delphine __________________ 107
GIGON Pierre _______________________ 31
GISQUET Clément __________________ 161
GUERRAM Mohamed Bilal ___________ 183
GUILLAUME Cindy _________________ 109
GUO Yanbin _______________________ 111
GUYOT Emilie _____________________ 103
HAMM Laura ______________________ 113
HARMAN Ali _______________________ 185
HAROUTEL Léa _____________________ 33
HAWECKER Marion _________________ 115
HEYDT Dorothée ___________________ 187
HOLLENDER Amandine _____________ 189
HYM Jean-François __________________ 35
JANUEL Mary ______________________ 163
JOUAULT Claire ____________________ 117
JOUNY Marine _____________________ 37
JUKIC Kadira ______________________ 191
KAISER Aurore ______________________ 39
KI Kyung-Ju _______________________ 193
KLEINPETER Laure __________________ 37
KUHN Pierre-Yves __________________ 89
KUTNER Jean-Philippe ______________ 119
LABOURIER Kelly __________________ 121
LEHN Marie _______________________ 105
LINGELSER Olivier __________________ 41
LORNET Delphine ___________________ 43
LOUDGHIRI Mohamed ______________ 175
MARTIN Diane ______________________ 47
MARTIN Tanguy _____________________ 45
MEAS Niwath ______________________ 195
MELLE Charlotte ____________________ 49
MERABET Monia ___________________ 197
MEREL Angélique ___________________ 51
MESSOUS Majid ___________________ 199
MOUGEY Marion ____________________ 53
MUGLER Carol _____________________ 201
MULLIEZ Jean-Jacques ______________ 55
NARBEY Laura ______________________ 57
NEDEVSKI Dimitar __________________ 123
NISSLÉ Michaël _____________________ 59
OBERLÉ Magali ____________________ 191
OBERLÉ Sébastien __________________ 35
OLIVEIRA Magalie De ________________ 61
PAILLOT Vincent ___________________ 203
PODPOVITNY Nicolas ________________ 63
POIVRE Jean-Baptiste _______________ 207
RICKLING Marc ___________________ 205
RITTER Steeve ______________________ 65
ROBIN Julie _______________________ 207
ROCHELLE Fanny __________________ 125
ROTH Christine _____________________ 67
RUBIN Sandrine ___________________ 127
SANTA Laszlo ______________________ 129
SCHNEIDERLIN William _____________ 175
SCHULTZ Camille ___________________ 97
SCHWEITZER Olivier ________________ 131
SEO Man Ki _______________________ 133
STAMENKOVIC Manuel _______________ 69
STEINMETZ Marc ___________________ 71
SUKUT Yusuf ______________________ 173
TAZI SADEK Younes ________________ 135
TEKIN-STEINBERGER Sevgi___________ 55
TISSOT Laurent ____________________ 165
TOUATI Nabil ______________________ 137
TROG Catherine ____________________ 209
VAUCHER Elise _____________________ 73
VELEZ PIRES Tania _________________ 211
VILLESANGE Benoît_________________ 139
VOEGELE Alexandre ________________ 213
WAWRETSCHKA Célia ________________ 75
WITTMANN Guillaume ______________ 141
XAYACHACK Fanny _________________ 11
XI Xiaoming________________________ 143
ZHANG Chang _____________________ 145
ZHOUR ADI Ala ___________________ 215
ZIRNHELD Noémie __________________ 77