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Promenade de découverte du patrimoine bâti Production : Ville de Saint-Nicolas et Société historique de Saint-Nicolas Comité de travail : - M. Louis Couture - Mme Louisette Demers - M. Bernard Gingras - Mme Nathalie Ouellet (coordonnatrice du projet) Recherche et rédaction : Claude Bergeron, associé et chargé de projet, Bergeron Gagnon inc. Sincères remerciements à nos collaborateurs : - M. Benoît Gingras - Mme Robert Demers - Mme Huguette Filteau - M. Mark Le May - M. Paul Montminy - M. Richard Paquet - Mme Isabelle Paquet (qui a recueilli les informations auprès de M.François Paquet et de Mme Éléonore Paquet) Conception et réalisation graphique : - Communication visuelle Yvan Roy Préambule 1 Secteur du village 2 Secteur de la chapelle Notre-Dame-de-Grâces 7 Secteur de l’anse du Vieux-Moulin 10 Première édition Village de Saint-Nicolas en 1907 Collection : Mme P. Eugène Gosselin Une présentation de Denise Carrier-Perreault Députée des Chutes-de-la-Chaudière

Promenade découverte patrimoine bâti

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Page 1: Promenade découverte patrimoine bâti

Promenade de

découverte du

patrimoine bâti

Production : Ville de Saint-Nicolas et Société historique de Saint-Nicolas

Comité de travail :- M. Louis Couture- Mme Louisette Demers- M. Bernard Gingras- Mme Nathalie Ouellet

(coordonnatrice du projet)

Recherche et rédaction : Claude Bergeron, associé et chargé de projet, Bergeron Gagnon inc.

Sincères remerciements à nos collaborateurs :- M. Benoît Gingras- Mme Robert Demers- Mme Huguette Filteau- M. Mark Le May- M. Paul Montminy- M. Richard Paquet- Mme Isabelle Paquet (qui a recueilli les

informations auprès de M.François Paquet et de Mme Éléonore Paquet)

Conception et réalisation graphique :- Communication visuelle Yvan Roy

Préambule 1

Secteur du village 2

Secteur de la chapelle Notre-Dame-de-Grâces 7

Secteur de l’anse du Vieux-Moulin 10

Première édition

Village de Saint-Nicolasen 1907

Collection :Mme P. Eugène Gosselin

Une présentation de

Denise Carrier-PerreaultDéputée des Chutes-de-la-Chaudière

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LOCALISATION DES MAISONS

N

S

E

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Secteur du village

Secteur de l’ansedu Vieux-Moulin

Secteur de la chapelleNotre-Dame-de-Grâces

FLEUVE SAINT-LAURENT

1 8

23 4

567

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10

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131416 15

1718

1920

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2223

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RUISSEAU MOFFETROUTE MARIE-VICTORIN

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CHEMIN SAINT-JOSEPH

10 km des ponts

Les chapelles de procession

Comme bon nombre des villages anciens de la Vallée duSaint-Laurent, Saint-Nicolas comptait deux chapelles deprocession. La chapelle Notre-Dame-de-Grâces ainsi queLe Mont-Carmel font également partie du patrimoinereligieux nicolois et ont servi de lieu de prière.

Le patrimoine religieux de Saint-Nicolas, un bref aperçu

À l’instar d’une grande partie du patrimoine religieux québécois, plusieurs lieux deculte de Saint-Nicolas ont malheureusement disparu. Les raisons sont multiples :catastrophes, décisions humaines, emplacement devenu inadéquat, lieu rendu exigu,etc. Ces circonstances ont fait perdre à Saint-Nicolas des trésors d’architecture et d’artreligieux inestimables.

Les églises de Saint-Nicolas

L’église actuelle est en fait le 5e lieu de culteconnu à Saint-Nicolas. Sur les photographiesvous pouvez voir l’église érigée entre 1821

et 1823, qui a étédétruite par unincendie le 22novembre 1961 ainsi que celle reconstruite en 1962.

Les diverses transformations du presbytère actuel

Reconstruit sur les fondations du premierpresbytère érigé dans le secteur du village,vous voyez ici, le presbytère construit en1825. Ce bâtiment a par la suite subi deux

transformations impor-tantes, soit en 1904 eten 1946.

Page 3: Promenade découverte patrimoine bâti

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a Ville de Saint-Nicolas est connue, avant tout,comme une banlieue résidentielle. Pourtant, ellea 300 ans d’histoire à raconter. Saint-Nicolas

compte encore aujourd’hui un patrimoine bâti riche etdiversifié. Les maisons anciennes du territoire sont lestémoins de l’histoire, parfois oubliée et souvent méconnue..

C’est pourquoi, la Ville de Saint-Nicolas et la Sociétéhistorique de Saint-Nicolas-Bernières sont fières deprésenter la première édition d’une série de promenadesde découverte du patrimoine bâti. Ce projet, issu de laPolitique culturelle de la Ville de Saint-Nicolas, vise, entreautres, à préserver et mettre en valeur les élémentsd’intérêt historique, patrimonial et archéologique duterritoire. La présente brochure constitue l’un des moyensd’atteindre cet objectif et elle ouvre la voie à d’autresouvrages du même genre.

Bien que le patrimoine bâti nicolois soit réparti surl’ensemble du territoire municipal, pour l’heure, troissecteurs ont été privilégiés, puisqu’ils offrent une concen-tration significative de bâtiments anciens. Il s’agit dessecteurs du village, de la chapelle Notre-Dame-de-Grâceset de l’anse du Vieux-Moulin.

Cette première Promenade de découverte du patrimoinebâti offre aux citoyens et aux visiteurs une belle occasionde découvrir une partie de l’histoire et du patrimoine bâtide Saint-Nicolas. Elle témoigne, notamment, de l’établis-sement des premiers colons dans le secteur de l’anse duVieux-Moulin, des activités commerciales et institution-nelles du village de Saint-Nicolas à la fin du XIXe siècle, dela reconnaissance par la Ville de Saint-Nicolas d’un site dupatrimoine, où se retrouvent aujourd’hui deux bâtimentsclassés monuments historiques par le gouvernement duQuébec, ainsi que de l’architecture diversifiée d’unevingtaine d’habitations. Voilà autant d’éléments intéres-sants à découvrir dans le cadre de cette promenade !

L

AVIS IMPORTANT :Toutes les habitations présentées dans cette brochure sont

privées. Elles ne sont donc pas ouvertes au public. Nous vousremercions de respecter le caractère privé de ces résidenses et

des terrains leur donnant accès.

Page 4: Promenade découverte patrimoine bâti

Secteur du village

1409, rue des Lilas Maison Hébert

Érigée vers 1845, cette maison alongtemps abrité la boutique de troisferblantiers-couvreurs, membres d’unemême famille : Pierre, Napoléon etRolland Hébert. Aussi, n’est-il pas sur-prenant de constater qu’il s'agit d'unedes rares maisons anciennes de la muni-

cipalité qui a conservé en partie son revêtement traditionnel detôle agrafée, sur la cuisine d’été. Les lucarnes à croupe, et non àpignon comme celles de ses voisines, en constituent un autreélément distinctif. Fait inusité, la forme de la toiture de la cuisined'été, où œuvre présentement une artisane, rappelle celle de latoiture des lucarnes.

1

2

Chapelle de procession nord-est(rue des Pionniers)

En mars 1768, Louis Nadeau donna à laFabrique de Saint-Nicolas un emplacement, dansle dessein de permettre la construction d’unechapelle. Celle-ci fut vraisemblablement érigéeau cours de l'été qui suivit. L'édifice de pierre sedémarque par un chevet en hémicycle et unclocher, composé d'un tambour, d'un campanileet d'une flèche. En septembre 1870, l'entrepre-neur Joseph Gosselin le rénova. D'autres travauxfurent effectués en 1914, puis en 1969, huit ans

après que la chapelle eut été classée monument historique; ellefit l’objet de délicats travaux de restauration dans le cadre du300e anniversaire de la paroisse en 1994. Soulignons que lachapelle de procession ouest, qui a été déplacée aux Éboule-ments, se trouvait près du 1540, rue des Pionniers.

2

Le village de Saint-Nicolas, lieu qui témoigne de trois sièclesd’histoire de l’architecture

En parcourant les rues des Pionniers, des Lilas ainsi que le chemindu Moulin, le visiteur pourra apprécier des habitations, témoins detrois siècles d’architecture. Les premières maisons du village ont étéconstruites dès le début du XVIIIe siècle. À cette époque, de nouveauxcolons s’établissaient dans cette partie de la paroisse ; leur arrivée aamené la construction d’une nouvelle église, entre 1720 et 1728, quiremplaça la chapelle, en ruines, du secteur de l’anse du Vieux-Moulin.L’actuel secteur du village est alors devenu le cœur de la paroisse, audétriment de l’anse du Vieux-Moulin. Bien que les habitations de concep-tion québécoise y soient prédominantes, le village compte une intéressantediversité de types architecturaux, principalement à caractère domestique.Notons aussi la présence d’une grange-étable extrêmement bien conservée,qu’il faut découvrir, rue des Pionniers ouest.

Collection :Mme P. Eugène Gosselin

Collection :Société historique deSaint-Nicolas

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1418, rue des Pionniers Maison Elzéar-Pâquet

Si les occupants de cette maison qui l’onthabité durant 140 ans pouvaient revivre, ilsen auraient long à dire ! Surtout lorsqu’onapprend qu’elle a abrité tour à tour une cor-donnerie, un magasin général et un bureaude poste. Laura Pâquet y a même géréune centrale téléphonique. L’organisationasymétrique des ouvertures en façade et

particulièrement la belle vitrine à carreaux témoignent du carac-tère public de l’édifice, qui fut la propriété des familles Pâquetd’abord Elzéar, ensuite Élisabeth et Laura, puis Olivier et Noël.La maison fut érigée vers 1860.

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1366, chemin du MoulinMaison Fournier

La maison a toutes les allures d’un édifice érigé àla fin du XIXe ou au début du XXe siècle : fenêtresà grands carreaux, revêtement de planches àfeuillure, planches cornières rehaussant lesangles du bâtiment et les «retours de corniche»,ces moulures de forme triangulaire. Toutefois, ilsemblerait que les fondations de cette habitationdatent de 1734. Chose certaine, cette maison a

été construite par la famille Huot. Entre 1933 et 1956, la maisondevint un centre de services publics puisqu’Ernest Fournier y aexercé les fonctions de secrétaire-trésorier de la Municipalité etde la Commission scolaire. Tant les vastes dimensions de la mai-son que l’aide précieuse de son épouse Florestine Mercier lui ontpermis d’accueillir les nombreux citoyens qui s’y présentaientquotidiennement.

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Collection :Société historique deSaint-Nicolas

Collection :Société historique deSaint-Nicolas

1430, rue des Pionniers La plus victorienne des maisons de Saint-Nicolas !

C’est en pleine période victorienne, soit vers1890, que l’on procéda à la construction de cettemaison, exceptionnelle dans le paysage architec-tural nicolois. Elle se distingue par uneimposante tourelle centrale coiffée d’une toitureà quatre versants sur corniche. Au-dessus du toitplat, qui se démarque de l’architecture antérieure

à 1850, la tourelle semble s’élancer vers le ciel. Contrairementaux maisons de conception québécoise ou mansardées, commesa voisine de droite, toutefois, les fenêtres sont à guillotines. Lerevêtement demeure encore en bois, à l’instar des maisons plusanciennes. L’un des propriétaires de la maison, Isidore Olivier, yeut son bureau d’agent d’assurances et d’agent en valeurs mobilières.

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Collection :Société historique deSaint-Nicolas

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1432, rue des PionniersMaison Rousseau (Gérard)

Voici une maison parfaitement représentatived’un style peu répandu à Saint-Nicolas, le SecondEmpire français. Ce style a remis à la mode lestoits mansardés, formés d'un terrasson (partiesupérieure) et d'un brisis (partie basse, visible enfaçade). Les lucarnes en demi-cercle sont égale-ment typiques du style. Érigée vers 1870, lamaison se distingue par un revêtement complet

de brique, également très rare à Saint-Nicolas. Les fenêtres àgrands carreaux et la porte monumentale, dotée de pilastres etd’une corniche, ont été avantageusement conservées sur cettemaison longtemps occupée par la famille Rousseau, dontGérard, fils de Benjamin-Honoré.

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Collection :Société historique deSaint-Nicolas

1441-1443, rue des Pionniers Épicerie Saindon

C’est probablement aux environs de laSeconde Guerre mondiale que cettephoto fut prise. À cette époque, Théodoreet Joseph Lamontagne tenaient un desmagasins généraux du village. La fonc-tion s’est perpétuée jusqu’à nos jours,sous les bons soins, cette fois, de la

famille Saindon. L’édifice au toit à quatre versants et aux galeriessuperposées avait été érigé au début du XXe siècle. L’immeuble aavantageusement conservé ses fenêtres anciennes à carreaux. Ha ! sices belles grandes ouvertures pouvaient témoigner de tous les gensqu’elles ont vu circuler …que d’anecdotes on pourrait en tirer !

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1440, rue des Pionniers Ancien Couvent de Saint-Nicolas

C’est en 1876 que l’entrepreneur JosephGosselin, du rang Vire-Crêpe (chemin Saint-Joseph), termina la construction du couvent deSaint-Nicolas, ce qui en ferait l’un des plus vieuxde la Rive-Sud. Doté de trois niveaux d’occupa-tion en plus des combles, l'édifice constitue unbel exemple d'architecture institutionnelle de

style Second Empire. La toiture mansardée et le clocheton qui lasurplombe en constituent les caractéristiques dominantes. Aupremier quart du XXe siècle, une annexe aujourd’hui disparue futaménagée le long du mur ouest. Le couvent est maintenant laRésidence des Pionniers.

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Couvent de Saint-Nicolasvers 1900

Collection :M. Marcel Bédard

Magasin ThéodoreLamontagne et Frères

Collection :M. Gérard Lamontagne

Page 7: Promenade découverte patrimoine bâti

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1450, rue des Pionniers.Ancien Presbytère de Saint-Nicolas

C’est en 1825 que les syndics (marguil-liers) de la paroisse commandèrent unnouveau presbytère. Il fut érigé en pierresur les fondations du presbytère précé-dent. À l’image des nombreuses maisonsnicoloises de cette époque, il est alorsrecouvert d’un toit à deux versants à troislucarnes et doté d’une cuisine d’été demême style. En 1904, l'intérieur etl'extérieur du bâtiment firent l'objet

d'importants travaux. À ce moment, en plus de l'ajout d'un étagecomplet, on aménagea un toit en pavillon et une galerie àbalustrade surmontée d'un auvent. À l’été 2001, la Ville deSaint-Nicolas s’est portée acquéreure du presbytère qui a ététransformé en Centre de diffusion des arts et du patrimoine.

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Presbytère vers 1875

Collection :Mme Anne-Marie Fréchette

1453, rue des PionniersAutrefois, une maison de services

Érigée vers 1860, cette maison a un trèsriche passé. Ses vastes dimensions y ontrendu possible l’aménagement d’unmagasin général, du bureau de poste etde la caisse populaire, le tout, durant unemême période. Un agent d’assurances yavait même ses bureaux. La qualité deson parement uniforme de brique, lasymétrie de ses ouvertures, l'encadrementdes ouvertures, le haussement du bâti-

ment par rapport au sol en font un exemple fort représentatif de lamaison traditionnelle québécoise. En plus de l’imposte et desbaies latérales, on remarquera l'ornementation classique de laporte principale constituée de pilastres et d'un entablement. Ellefut notamment occupée par les familles Lamontagne et Deblois.

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Collection :Société historique deSaint-Nicolas

Page 8: Promenade découverte patrimoine bâti

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1467, rue des PionniersMaison Filteau

C’est vers 1720 que Jacques Beaufort,«farinier», érigea cette maison en pierresur les terres de Jean Dumets, ancêtre desfamilles Demers de Saint-Nicolas. Lamaison Filteau serait donc la plusancienne habitation de Saint-Nicolas etl’une des plus vieille de la Rive-Sud. Elleétait à l’origine de dimensions beaucoup

plus modestes. En effet, vers 1840, on procéda à son agrandisse-ment du côté du mur-pignon ouest. En même temps, onmodifia la toiture par l'ajout d’avant-toits et de lucarnes. À cetteépoque, la façade est recouverte de crépi et les murs-pignons dedéclin de bois. Précieux témoin de l’époque coloniale, la maisonFilteau a connu une intéressante évolution architecturale. Septgénérations de Filteau s’y sont succédé.

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1540, rue des PionniersMaison Éléonore-Pâquet

Au croisement de la route Marie-Victorinet de la rue des Pionniers se dresse cettemaison très bien conservée, érigée parBenjamin Pâquet senior vers 1880.Notre œil est immédiatement attiré parla magnifique porte monumentale. Enplus des pilastres et de la corniche quil’encadrent, la porte est ornée d'uneimposte et de longues fenêtres latérales.

La bordure de l’auvent est décorée de motifs si finementdécoupés qu’ils s’apparentent à de la dentelle! On remarqueraaussi la cuisine d’été, dont le mur-pignon fait face à la rue, et lerevêtement de brique de la façade, peu usuel à Saint-Nicolas.

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Résidence de BenjaminFilteau en 1890

Collection :Mme Anne-Marie Fréchette

Collection :Société historique deSaint-Nicolas

Page 9: Promenade découverte patrimoine bâti

Secteur de la chapelle Notre-Dame-de-Grâces

La route Marie-Victorin, près de la jonction de la rue desPionniers, offre une concentration exceptionnelle de bâti-ments d’intérêt patrimonial qu’il faut voir absolument! Leurimportance est telle que le secteur a été reconnu « site dupatrimoine » par la Ville de Saint-Nicolas. L’architecture yest exceptionnellement homogène et les vues des pluspanoramiques. Le lieu a conservé son caractère agricole etchampêtre. En outre, il renferme l’ancien domaine desPâquet, à l’intérieur duquel se démarquent deux édificesclassés monuments historiques par le gouvernement duQuébec, dont la chapelle Notre-Dame-de-Grâces.

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1572, route Marie-Victorin Maison Bergeron

Construit vers 1800, le 1572, route Marie-Victorin, fut occupé par les descendantsd’André Bergeron, un des principauxancêtres des Bergeron d’Amérique, et par lafamille de Georges Laliberté. Sa vaste galeriecouverte, qui parcourt deux de ses côtés,

probablement un ajout de la fin du XIXe siècle, lui donne uncaractère monumental et champêtre. On remarquera, au sommetdes colonnes tournées, les éléments de bois savammentdécoupés, appelés aisseliers, qui ont été avantageusement con-servés. C’est également sur les terres de cette propriété, dans unerésidence aujourd’hui disparue, que se déroulèrent les premièrescérémonies religieuses de Saint-Nicolas (messes et baptêmes,célébrés par des missionnaires itinérants avant l’érection del’église) et la première assemblée de conseil des habitants. Cesrassemblements se sont déroulés dans la maison d’AndréBergeron jusqu’en 1690, année où fut érigée la première église deSaint-Nicolas, dans le secteur de l’Anse-du-Vieux-Moulin.

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1602, route Marie-VictorinMaison Bernier-Montminy

C’est vers 1845 que cette maison aurait étéérigée. L’habileté de son constructeur est encoreperceptible aujourd’hui grâce aux soins que lespropriétaires successifs ont apportés à sonentretien. On remarquera particulièrement lerevêtement de bardeau de bois découpé aumur-pignon, tout comme les chambranleschantournés et les entablements à frontons

ornés de denticules, dans la partie supérieure des ouvertures.Cette habitation, qui constitue un exemple parfait de la maisonde conception québécoise, a connu une évolution des plusharmonieuses, dans le respect des traditions et du savoir-fairetraditionnel.

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Collection :Société historique deSaint-Nicolas

Collection :Société historique deSaint-Nicolas

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1631, route Marie-Victorin Chapelle Notre-Dame-de-Grâces

Érigée en guise de remerciement pour faveursobtenues par Mgr Benjamin Pâquet, la chapelleNotre-Dame-de-Grâces fut construite en 1867.Monsieur Lapointe, architecte, et l'abbé OctaveAudet conçurent les plans de l’immeuble, dont lahauteur atteint 33 pieds, rappellant ainsi l’âge duChrist. Exceptionnelle au Québec et sans doutemême au Canada, la chapelle constitue un véritablebijou d’architecture néo-gothique, perceptiblenotamment dans la forme en arc brisé des ouver-tures, les pinacles et sa composition intérieure. Latoiture a conservé son revêtement de bardeau debois, formant par endroits des motifs géométriquespolychromes. Une sacristie fut construite en 1896

le long du mur ouest. Le porche de la façade, qui avait été érigéen 1897, puis démoli en 1956, a fait l’objet d’une restaurationdes plus soignées en 1999-2000. La chapelle a été classée monu-ment historique en 1989.

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1631, route Marie-Victorin Ancien Ermitage Notre-Dame-de-Grâces

On ne se douterait pas que cette résidenceconstitue un ancien ermitage, lieu voué aurepos, à l’éducation religieuse, à la méditationet à la prière. Lorsqu’il la fit ériger en 1887,Mgr Benjamin Pâquet, recteur de l’UniversitéLaval, choisit comme source d’inspiration leSecond Empire, style alors en vogue et qui secaractérise avant tout par une toituremansardée. C’est toutefois par l’aménagementpaysager exceptionnel que l’Ermitage se distin-

guait davantage. Depuis le chemin du Roi, une allée bordéed'épinettes y conduisait, alors que la cour avant, triangulaire, étaitornée de fleurs, de vignes et d’une statue de l'ImmaculéeConception. Un site vraiment exceptionnel, à l’image du domainePâquet qui regroupait aussi la maison du même nom et lachapelle Notre-Dame-de-Grâces. L’ermitage et la chapelle furentutilisés à des fins religieuses jusqu’au milieu du XXe siècle.

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Collection :La famille Pâquet

L’Ermitage vers 1910

Collection :Famille Pâquet

Page 11: Promenade découverte patrimoine bâti

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1646, Marie-Victorin Maison Ignace-Pâquet

Construite vers 1870 par Ignace Pâquet, lamaison a toujours appartenu à cettefamille qui l’a précieusement entretenue.Aussi, conserve-t-elle encore aujourd’huila plupart de ses caractéristiquesanciennes. On remarquera plus parti-culièrement le revêtement de brique, endeux tons, très rare à Saint-Nicolas, et laporte monumentale dotée d’une imposte

et de baies latérales. Le tout est mis en valeur par une galerie semi-pourtournante, surmontée d’un auvent orné d’un fronton central. Àl’instar des édifices du voisinage, cette solide maison a été érigée enpin rouge. Un vaste corps secondaire, aujourd’hui devenu unerésidence permanente située au 1515, route Marie-Victorin, étaitautrefois annexé au mur-pignon est.

1630, route Marie-Victorin Maison Pâquet

Cette imposante maison fut érigée vers1760. Elle a connu une évolution archi-tecturale majeure, dont un agrandisse-ment par le mur-pignon est qui abritaitune laiterie, un hangar et un fournil. Enoutre, un corps secondaire, servant debâtiment de ferme, était relié à la grand’-maison selon le principe de la «maison-

bloc», très rare au Québec. La maison Pâquet fut la propriété de cettefamille jusqu'en 1923, date à laquelle la famille Hébert en fitl’acquisition. En 1989, de délicats travaux de restauration effectuéspar la famille Taschereau ont permis de redonner au bâtiment saconfiguration originale. On a remis en place la toiture à deuxversants sans avant-toit, posé du bardeau de cèdre sur la toiture etinstallé des lucarnes à croupe. Cette maison fut classée monumenthistorique en 1989.

18

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Maison ancestrale de lafamille Pâquet en1880

Collection :Mme Édouard Demers

Résidence avant le trans-port de la cuisine d’été

Collection :Mme Philippe Langlois

Page 12: Promenade découverte patrimoine bâti

Secteur de l’anse du Vieux-Moulin

1918, route Marie-Victorin Site du premier lieu de culte de Saint-Nicolas

C’est à l’arrière du 1918, routeMarie-Victorin, que fut érigévers 1686 le premier lieu deculte de Saint-Nicolas. On yconstruisit une chapelle enbois, sur les fondations depierre. Elle était accompagnéed’un presbytère, le premier de lacommunauté, et d’un cimetière.

Ces installations, qui précédèrent de quelques années l’érectioncanonique de la paroisse (1694), sont aujourd’hui disparues.Toutefois, ce magnifique site constitue un lieu d’importancehistorique pour la communauté nicoloise.

1826, route Marie-Victorin Maison Rousseau (Benjamin-Honoré)

La faible hauteur des fondations de lamaison et l’absence de galeriestémoignent bien de son ancienneté.Érigée vers 1840, elle est caractérisée enfaçade par une répartition légèrementasymétrique des ouvertures. On noteraque la toiture de la cuisine d'été nereprend pas la forme à avant-toit courbé

du corps principal. La maison fut occupée par la familleRousseau durant plusieurs générations.

Un lieu d’importance historique… et même préhistoriqueC’est dans l’anse du vieux Moulin que Régnard Duplessis, seigneur deLauzon, fit construire vers 1700 un premier moulin1. Situé face au1965, Marie-Victorin, au bas de la falaise et alimenté par les ruisseauxCouture et Moffet, il a été exploité par les Jésuites jusqu’à la Conquête.C’est d’ailleurs dans ce secteur que le premier colon, Guillaume deNevers, s’était établi aux environs de 1665. L’anse du Vieux-Moulin(appelée «anse aux hirondelles» par les autochtones) était fréquentéedepuis plusieurs millénaires par les Amérindiens, comme entémoignent les résultats forts encourageants des fouilles archéologiquesqui y ont été menées au début des années 1990.

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19

101- Arcade Olivier, Notes pouvant servir à l’histoire de la paroisse de Saint-Nicolas, page 7.

Collection :Société historique deSaint-Nicolas

Page 13: Promenade découverte patrimoine bâti

1920, route Marie-Victorin Ancienne Beurrerie Moreau

Au loin, on aura sans doute remarqué lestrois cheminées qui s’élancent du toit. Nul nese douterait que cette maison, recouverte deplanches verticales, constitue une anciennebeurrerie. Vers 1890, grâce à une corvée, ellefut érigée par un groupe d’agriculteurs quimirent ainsi sur pied la première beurreriecoopérative nicoloise, la Société de fabrication

de beurre et de fromage de la paroisse de Saint-Nicolas. Afin de trans-former la crème en beurre, elle était dotée de tous leséquipements nécessaires : plate-forme de déchargement,machine à la vapeur, structure de ventilation sur le toit, etc.Achetée en 1933 par M. Eugène Moreau, la beurrerie demeura enactivité jusqu’à la fin des années 1950. Elle fut par la suitetransformée en résidence. Notons qu’à cet endroit, l’ancien tracé dela route 132 créait un parcours fort tortueux de la route Marie-Victorin qui donnait au lieu le surnom de «croches de la beurrerie».

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1965, route Marie-VictorinMaison Couture

Parce qu’elle est située à bonne distance de laroute 132, le visiteur distrait ne remarquerasans doute pas cette maison, construite sur laterre du premier moulin seigneurial. Ellepossède une très riche histoire et a été habitéepar six générations de Couture. Avant laConquête, un premier corps de logis, quiaurait été érigé vers 1730, appartenait à la

veuve Rousseau, qui épousit Alexandre Couture. Vers la fin de laGuerre de Sept-Ans, Alexandre fut le premier des Couture àdevenir propriétaire de la maison. Le corps de logis d’origine aété ultérieurement agrandi par l’un de ses murs-pignons. À la findu XIXe siècle, Louis Couture et son fils Joachim ajoutèrent deslucarnes et des avant-toits. À l’issue d’une restauration récente, lamaison a retrouvé sa forme originale de toiture (sans les avant-toits courbés) et des lucarnes à croupe ont été aménagées. Onnotera que le grand-père de la célèbre écrivaine Arlette Cousture,Modeste-Elzéar, est né dans cette maison.

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Collection :Société historique deSaint-Nicolas

Page 14: Promenade découverte patrimoine bâti

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2017, route Marie-VictorinMaison Lambert

Cette maison aurait été construite vers1770 sur la terre ancestrale de la familleLambert. Fait exceptionnel, cette maisona toujours été habitée par la familleLambert. Elle possède en outre tous lesattributs de la maison de conceptionquébécoise. En plus des lucarnes àpignon, on remarquera plus particulière-

ment l’intéressant garde-corps en fonte moulée et la forme deslucarnes imitant le galbe harmonieux de la toiture de la maison.Il est à souligner que que c’est sur ce lot que des fouillesarchéologiques préhistoriques ont été menées au début desannées 1990.

2336, route Marie-VictorinExpression de l’habileté des artisansd’autrefois!

Érigée vers 1845 et d’abord occupée parla famille de Louis Fréchette, cettemaison est remarquable par la qualité deses détails de finition. Le revêtement debardeau de bois, très bien conservé, intègredes rangées de motifs chantournés. De lamême façon, les chambranles des ouver-

tures sont finement ouvragés et les planches cornières délicatementmoulurées. Ces détails architecturaux se répètent avantageusementsur la cuisine d’été, dont l’organisation rappelle la compositiondes maisons du chemin Saint-Joseph.

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Collection :Société historique deSaint-Nicolas

Collection :Société historique deSaint-Nicolas