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En partenariat avec : Propositions 2O14 de l’ANDRH Emploi des jeunes et formation tout au long de la vie : quelles responsabilités ? > L’emploi des jeunes et l’alternance > La formation tout au long de la vie

Propositions ANDRH 2014

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DESCRIPTION

A l’occasion de ses Assises nationales, qui se tiendront le 20 juin à Paris, à l’Hôtel Westin, l’ANDRH présentera ses propositions 2014 sur deux thèmes : L’emploi des jeunes et la formation tout au long de la vie.Parmi les propositions, dont vous trouverez l’intégralité en PJ, l’ANDRH préconise plus particulièrement de :• Généraliser l’alternance à tous les établissements d’enseignementIl nous apparaît décisif que l’alternance – voie royale pour rapprocher le monde du travail et celui de l’enseignement – devienne un standard d’éducation pour l’ensemble des jeunes et des établissements d’enseignement, ce qui est loin d’être le cas aujourd ‘hui. Afin de favoriser ce mode d’insertion, l’ANDRH propose que le versement de la taxe d’apprentissage soit réservé aux seuls établissements qui proposent à leurs élèves des contrats d’apprentissage, qu’une fraction du 1 % logement soit affectée aux alternants afin de les aider à louer un logement à proximité de l’entreprise d’accueil et que cette dernière participe au financement du permis de conduire des alternants.• Assurer un co-investissement formation entreprise/salarié par le déblocage des plans d’épargne entrepriseL’enjeu est de rendre les collaborateurs acteurs de leurs parcours professionnels. A cet effet, l’ANDRH estime qu’ un co-financement salarié/entreprise du nouveau Compte personnel de formation développerait cette responsabilité des salariés. En pratique, l’ANDRH souhaite que la loi soit modifiée pour permettre que le salarié puisse débloquer de manière anticipée son plan d’épargne entreprise ou son compte épargne temps pour co-financer avec l’entreprise la formation dont il bénéficie.Des sommes considérables – 100 milliards d’euros – sont en effet bloquées dans les plans d’épargne entreprise et il serait légitime que le collaborateur puisse, sans attendre cinq ans, en utiliser une part pour co-financer une action de formation.

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  • En partenariat avec :

    Propositions2O14 de lANDRHEmploi des jeunes et formation tout au long de la vie: quelles responsabilits?

    > Lemploi des jeunes et lalternance> La formation tout au long de la vie

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    ditoAlors que le chmage touche plus de 10% de la population active, dont un quart de jeunes de moins de 26 ans, plus de 400 000 emplois resteraient non pourvus en France. Le manque de candidats

    adapts aux besoins des entreprises est mme considr comme un frein structurel lemploi des

    jeunes par prs dun DRH sur deux*!

    Au vue de ce constat paradoxal, lANDRH a choisi pour thme de ses Assises 2014 : lemploi des

    jeunes et la formation tout au long de la vie.

    Assurer la continuit entre la formation initiale et linsertion professionnelle suppose une collaboration

    entre lentreprise et le systme ducatif, systmatise, dans une logique de co-dveloppement. Nous

    proposons, notamment, que lalternance voie royale pour rapprocher le monde du travail et celui

    de lenseignement devienne un standard dducation pour lensemble des jeunes et des tablissements

    denseignement.

    Maintenir et dvelopper ensuite les comptences des salaris afin de prserver leur emploi actuel

    ou futur et permettre lentreprise une plus grande adaptabilit aux mutations conomiques et

    sociales est, par ailleurs, un enjeu majeur en termes de gestion des ressources humaines. Nous pensons

    quune co-construction entreprise/salari du nouveau compte personnel de formation (CPF) est

    essentielle pour rendre ce dernier rellement acteur de son parcours professionnel. Le collaborateur

    pourrait ainsi dbloquer de manire anticipe son plan dpargne entreprise plus de 100 milliards

    deuros y sont bloqus ! et son compte pargne temps, pour financer une part de sa formation.

    Jean-Christophe Sciberras Prsident national de lANDRH

    * tude sur lemploi des jeunes, ANDRH-Inergie, 2014.

  • 4Sommaire

    Lemploi des jeunes et lalternancez AXE 1 Systmatiser la collaboration entre monde de lentreprise et celui de lducation, dans une logique de co-dveloppement des jeunes 7

    ProPoSition 1 Pour les enseignants 8

    ProPoSition 2 Pour les conseillers dorientation 8

    ProPoSition 3 Pour les jeunes 8

    ProPoSition 4 Pour lentreprise 9

    z AXE 2 Gnraliser lalternance comme constitutive du parcours de formation 10

    ProPoSition 5 Gnraliser lalternance 11

    ProPoSition 6 Favoriser laccueil des jeunes 11

    ProPoSition 7 Dvelopper le e-learning 11

    ProPoSition 8 Valoriser les tuteurs 12

    ProPoSition 9 Simplifier les dispositifs dalternance des jeunes 12

  • 5La formation tout au long de la vie ProPoSition 10 Considrer la formation comme un investissement 16

    ProPoSition 11 Assurer un co-investissement entreprise/salari dans la construction du CPF 17

    ProPoSition 12 Favoriser laccs la formation pour les salaris des TPE-PME 18

    ProPoSition 13 Dvelopper le dialogue social sur la formation 18

    ProPoSition 14 Donner plus de lisibilit sur les mtiers 19

  • Lemploi des jeunes et lalternanceAfin de disposer de donnes rcentes et objectives concernant lemploi des jeunes et lalternance, lAnDrH en partenariat avec inergie a conduit, dbut 2014, une enqute cible auprs dun panel de 167 DrH et professionnels de la fonction, reprsentatifs du monde des services (46%), de lindustrie (41%) et du secteur public (8%).

    Celle-ci fait apparatre trois constats majeurs :

    1 Lemploi des jeunes est un enjeu pour 2 entreprises sur 3: 54% des entreprises dclarent vouloir augmenter la part dalternants ;

    2 Le manque de candidats sur les mtiers en tension (400000 postes non pourvus) constitue une difficult majeure, notamment au sein des filires techniques ou dites de production;

    3 La complexit administrative des dispositifs fait lunanimit contre elle.

    Par ailleurs, la part des jeunes dans les recrutements du panel ne cesse de saff aiblir (1/3 en 2013 contre 1/2 en 2011) alors que la question de lemploi des jeunes figure depuis trs longtemps au cur des dbats nationaux. Il savre donc plus que jamais impratif de conduire des actions concrtes et cibles aux rsultats valuables.

    Dans ce cadre, lAnDrH eff ectue plusieurs propositions organises en deux axes majeurs:z AXE 1 Systmatiser la collaboration entre lentreprise

    et lducation des jeunes, dans une logique de co-dveloppement

    z AXE 2 Stimuler lalternance et simplifier les disposi-tifs dalternance.

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    z AXE 1 Systmatiser la collaboration entre le monde de lentreprise et celui de lducation, dans une logique de co-dveloppement des jeunes

    Laccs lemploi des jeunes se caractrise par un taux de chmage important et un nombre de dcrocheurs en croissance chaque anne (135 000 dcrocheurs en 1986, 180 000 actuellement). Or le dcrochage nest pas une fatalit: lAllemagne, par exemple, compte quatre fois moins de dcrocheurs et la tendance est la rsorption.

    En consquence, le monde de lducation et le monde de lentreprise doivent intensifier leur coopration pour endiguer et rduire le dcrochage scolaire.

    Seul cet eff ort conjoint permettra aux jeunes de mieux connatre les mtiers et les besoins de lentreprise, ce qui contribuerait viter les orientations par dfaut, source de dmotivation et dchec scolaire.

    Ce rapprochement est dautant plus ncessaire quen priode de tensions conomiques et sociales, la France se prive aussi de talents tus dans luf .

    Lintensification du dcloisonnement entre le monde de lentreprise et celui de lducation saffirme donc comme un enjeu majeur. En parallle, la promotion de lalternance, tous les niveaux dtudes et dans tous les domaines simpose comme un moyen incontournable pour stimuler lemploi des jeunes et rduire les besoins professionnels non pourvus.

  • Proposition 2

    Proposition 3

    Pour les conseillers dorientation

    e insrer des passages en entreprise de type formation/ action dans leurs parcours professionnels (au minimum trois semaines par an) lissue desquels ils rendraient un mmoire de propositions destines dvelopper lemployabilit des jeunes, mmoire intgr dans leurs valuations annuelles;

    e Prvoir chaque anne lorganisation conjointe dune rencontre mtiers au sein de ltablissement.

    e recruter des conseillers dorientation connaissant le monde de lentreprise.

    Pour les jeunes

    e Systmatiser les stages en entreprises (1 semaine 6 mois) dans tous les cursus de formation, contenus, dure et types dentreprises adapts selon les niveaux et les types de cursus. En seconde, devenue classe dorientation, le mois de juin actuellement inoccup devrait tre loccasion dun stage dun mois en entreprise;

    Les propositions concernent les quatre acteurs essentiels : enseignants conseillers dorientation, jeunes et entreprises.

    Les conseillers dorientation constituent une vritable

    cl de voute du dcloison-nement. Il convient donc

    de dvelopper leur rle et leur offrir les moyens dagir en tant que pas-

    seurs convaincus entre le milieu de lenseignement et

    le monde professionnel.

    Il est indispensable dinitier le plus tt possible, les

    jeunes aux codes du monde professionnel ainsi que de rendre accessible

    tous laccs des stages vritablement significatifs.

    Proposition 1Pour les enseignants

    e instaurer un module connaissance du monde du travail dans les cursus de formation initiale;

    e Mettre en place un stage en entreprise, tous les cinq ans, assorti dune formation consacre aux volutions rcentes du monde du travail , afin de rester connect une ralit conomique trs volutive.

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    Les jeunes ntant pas gaux du point de vue des rseaux familiaux et personnels, il importe, notamment par des dmarches de types jume-lages ou parrainages , de leur offrir la possibilit daccs des milieux professionnels les plus larges et adapts.

    Laction des collaborateurs qui simpliquent dans les dmarches de tutorat, daccueil et dinsertion des jeunes doit tre valorise et considre comme une comptence reconnue dans son parcours et son volution professionnelle. Pour ce faire, lors des entretiens annuels, ce type daction doit tre systmatiquement pris en compte.

    Proposition 1e valuer chaque stage (via un jury mixte: cole/entre-prise) dans tous ses aspects (technique / intgration) et systmatiser lvaluation du stage dans le processus dobtention du diplme;

    e Favoriser laccs des jeunes au stage et linsertion professionnelle par des jumelages de proximit entre tablissements denseignement et entreprises.

    Pour lentreprise

    e Comptabiliser les dpenses lies laccueil des ensei-gnants, conseillers dorientation et jeunes qui doivent vritablement tre considres comme un investissement amortissable. Compte tenu de leffort daccueil ncessaire, elles devraient faire lobjet dun crdit dimpt;

    e Gnraliser les formations accueil et tutorat des jeunes au sein des quipes;

    e Prendre en compte les actions daccueil et de tutorat pour les valuations annuelles des collaborateurs concerns;

    e intgrer les critres accueil et tutorat des jeunes dans le bilan annuel dveloppement durable de lentreprise. Il sagit dun vritable engagement socital qui, ce titre, revt une pleine lgitimit pour figurer au sein des bilans dveloppement durable.

    Proposition 4

  • z AXE 2 Gnraliser lalternance comme constitutive du parcours de formation

    Lapprentissage constitue encore trop souvent une orientation par dfaut, la diff rence de certains pays tels lAllemagne, qui se situe parmi les meilleurs en termes de taux dactifs. Ce constat concerne beaucoup les mtiers manuels et techniques, alors quen parallle les entreprises expriment de vritables besoins non satisfaits pour ces types de mtiers.

    cet gard, la France ne compte plus que 350 000 apprentis, essentiellement masculins et rpartis dans les TPE et PME, alors que lAllemagne compte 1 500 000 apprentis, rpartis dans les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, avec une proportion de filles bien plus leve quen France.

    Pourtant lenqute ralise sur lemploi des jeunes en dbut danne a montr que les DrH plbiscitent lalternance, et notamment lapprentissage.

    En consquence, il nous apparait dcisif et possible de dvelopper fortement lalternance en France.

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    En Allemagne, la situation savre beaucoup moins acadmique : le mtier importe plus que le diplme. Ce regard plus ouvert valorise ainsi lapprentissage, vritable accs au mtier proprement dit. Cette valorisation prendra dautant plus corps quelle sera accompagne de mesures favorisant laccs au logement et au transport des alternants.

    Gnraliser lalternance

    e Faire de lalternance un standard dducation pour lensemble des jeunes et des tablissements denseigne-ment. Les entreprises mobiliseront des capacits daccueil en consquence. Le versement de la taxe dapprentissage sera rserv aux tablissements qui proposent leurs lves des contrats dapprentissage.

    Proposition 5

    Favoriser laccueil des jeunes

    e Affecter une fraction du 1 % logement aux alternants afin de les aider louer un logement proximit de lentre-prise daccueil;

    e Financer un tiers du permis de conduire des alternants.

    Dvelopper le e-learning

    e Dmatrialiser la formation classique quand la matire sy prte pour simplifier lorganisation du temps des alter-nants. Cette dmarche permettrait de rduire notablement les difficults lies labsence de moyens de transport;

    Proposition 6

    Proposition 7

  • Proposition 8

    Proposition 9

    Valoriser les tuteurs

    e Stimuler les systmes apprenants de lentreprise et reconnatre le rle des rfrents en tant que coordonnateurs des parcours professionnels:

    reconnaissance et valorisation du rle et des comp-tences des rfrents par une formation spcifique, par une prise en compte de ce rle dans lvaluation ainsi que par un abondement du Compte personnel de formation (CPF);

    formalisation et respect des processus RH dintgration du jeune : dfinition du parcours daccueil, rapport dton-nement, entretien de fin de priode dessai.

    Simplifier les dispositifs dalternance des jeunes

    e Fusionner les contrats : un seul contrat dalternance par la fusion des contrats dapprentissage et de profession-nalisation dont la distinction nest pas claire;

    e Assouplir les modalits de rupture du contrat dappren-tissage en la permettant par insuffisance avre ; supprimer la voie lourde de la rupture par le conseil des prudhommes;

    e Appliquer aux trois fonctions publiques le taux de 5% daccueil des jeunes en alternance, alors que le taux daccueil actuel est drisoire;

    e Dcharger les PME de lensemble des oprations administratives lies lalternance et lapprentissage.

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    Proposition 8

    Proposition 9

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  • La formation tout au long de la vie remettre la formation au cur de la stratgie de lentreprise, simplifier les dispositifs pour une plus grande adaptabilit et une rduction des ingalits daccs la formation ainsi que promouvoir et responsabiliser le salari : telles sont les principales ambitions de la rforme de la formation professionnelle en cours, entrine par lAccord national interprofessionnel du 13 dcembre 2013 et par la loi du 5 mars 2014.

    La pierre angulaire de cette rforme est la cration dun compte personnel de formation (CPF): universel, individuel et intgralement transfrable. Cest une innovation importante que lANDRH soutient.

    Lautre grande nouveaut est, pour les entreprises, la substitution dune contribution unique lancienne obligation lgale qui enfermait la formation professionnelle dans un carcan administratif et fiscal, avec une dfinition restrictive de la formation.

    Lobjectif est donc bien damliorer un systme jusque-l focalis sur les moyens, au dtriment des finalits, la dpense oblige plutt que linvestissement selon les termes mmes de Michel Sapin, ministre du Travail, de lEmploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue social lorsquil a prsent le projet de loi relatif la formation professionnelle, lemploi et la dmocratie sociale devant lAssemble nationale.

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    e La formation demeure essentielle dans les politiques RH pour plus de 67% des entreprises;

    e les principales difficults prvisibles de mise en uvre de la rforme sont centres sur la gestion du CPF et les formations ligibles ce nouveau dispositif;

    e 65% des entreprises considrent que la rforme aura un impact sur leur budget formation;

    e 94 % des rpondants indiquent que les formations distance reprsentent encore moins de 25% des formations, mme si celles-ci sont en croissance constante depuis trois ans.

    Les dfis dune vraie rforme de la formation sont clairement poss : un dispositif adapt tant aux politiques demploi au niveau collectif territorial, par secteur dactivit ou par entreprise quau niveau individuel du souhait lgitime dvolution professionnelle de chacun.

    * Enqute ralise en ligne en mars 2014 auprs des professionnels de la fonction RH, membres de lANDRH ; chantillon rpondant de 208 DRH.

    Pour apprcier la vision de ses adhrents sur cette rforme de formation, lANDRH a lanc une enqute* dont les principaux enseignements sont les suivants:

  • Proposition 10

    e Aborder une fois par an dans lagenda des organes de gouvernance de lentreprise (conseils de surveillance, conseils dadministration) le business plan du capital humain , dont la formation et le dveloppement des comptences constitueraient une composante majeure;

    e Modifier les normes comptables et financires de faon considrer les dpenses de formation comme un inves-tissement amortissable et non, comme trop souvent, une variable dajustement budgtaire;

    e intgrer la politique formation dans une GPEC de long terme (au-del des 3 ans actuels) permettant danticiper les mutations technologiques, conomiques et sociales en faisant de la formation un investissement dcisif au service de la performance durable de lentreprise.

    Considrer la formation comme un investissement de long terme pour la comptitivit de lentreprise

    Leffort de simplification pour les entreprises devrait encourager

    la formation tre un levier de comptitivit,

    lui permettant une plus grande adaptabilit aux mutations conomiques

    et sociales. Dune charge administrative et fiscale, la formation doit devenir

    un outil au service de la comptitivit.

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    Proposition 11

    e Mobiliser le Compte personnel de formation au titre du co-investissement salari/entreprise, en louvrant tout type de formation, y compris celles relevant du plan de formation (ds lors quelles sont qualifiantes et/ou certifiantes) pour ne pas reproduire les difficults vcues avec le DIF, dont les conditions dutilisation taient restric-tives et qui tait donc sous-utilis. Il convient dintgrer dans les formations ligibles au CPF et visant acqurir un socle de connaissances et de comptences, les formations aux langues et linformatique vises par des certificats reconnus. Enfin, lANDRH encouragera auprs de ses adhrents la signature daccordscomportant un abondement en heures du CPF, en contrepartie dun largissement des formations relevant de ce dernier;

    e Permettre au salari de dbloquer de manire anticipe son plan dpargne entreprise ou son compte pargne temps pour co-financer la formation. Des sommes consid-rables 100 milliards deuros sont bloques dans les plans dpargne entreprise et il serait lgitime que le salari puisse, sans attendre cinq ans, en utiliser une part pour co-financer une action de formation.

    Assurer un co-investissement entreprise/salari dans la construction du compte personnel de formation

    Lenjeu essentiel en termes de gestion des ressources

    humaines est de rendre les salaris acteurs de leurs

    parcours professionnels, en rpondant tant aux besoins de lentreprise en termes de comptences qu lobjectif de rendre actifs les salaris

    dans leurs parcours, notamment en suscitant

    lapptence des salaris les moins qualifis.

  • Proposition 12

    e Permettre aux tPE/PME et leurs salaris daccder un conseil financ par les branches professionnelles pour dfinir leur plan de formation professionnelle;

    e Affirmer le rle du conseil en volution professionnelle auprs des salaris des tPE/PME, qui interviendra pour proposer des actions de formation, en lien avec lentreprise.

    e Favoriser lmergence de rH temps partag en permettant la mutualisation des comptences en gestion des ressources humaines (par le biais de groupements demployeurs, des chambres de commerces et dindustrie, des chambres de mtiers ou des syndicats demployeurs): lAnDrH est prte engager des exprimentations avec ses adhrents;

    Un des dernires enqutes du Cereq montre bien

    quen 2010, comme les annes prcdentes, linvestissement en

    formation augmente avec la taille de lentreprise:

    seulement 58% des entreprises de 10 19

    salaris sont formatrices alors quelles le sont

    quasiment toutes au-del de 250 salaris.

    Proposition 13

    e ngocier en vue de conclure des accords les plus larges sur les orientations stratgiques en matire de formation et demploi, la formation tant un sujet qui rassemble souvent un large consensus avec les organisations syndicales;

    e Simplifier la logique de construction du plan de forma-tion en ne distinguant plus les formations dadaptation au poste de travail et les formations de dveloppement des comptences, distinction assez artificielle et mal comprise;

    e Aborder dans la ngociation la question de lutilisation des nouvelles technologies pour favoriser la formation distance, dispositif performant qui a fait ses preuves.

    Dvelopper le dialogue social sur la formation de faon mesurer efficacement leffort rel global de formation

    Aucune comptitivit durable ne peut tre

    acquise sans un dialogue social de qualit. Forte de

    cette conviction qui lanime de longue date, lANDRH

    considre que la ngocia-tion du plan de formation prvue par la rforme en

    cours est une avance pour des relations sociales

    quilibres.

    Favoriser laccs la formation pour les salaris des tPE-PME

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    Proposition 14

    e investir principalement les branches professionnelles de ce rle de veille et dinformation prospective sur les mtiers. En revanche, lANDRH sinterroge sur lapport rel des rgions sur les rponses adaptes aux besoins en formation des entreprises sur un territoire : un moment o le mille-feuille territorial est remis en question, lANDRH estime que le rle des rgions en matire de formation ne correspond aucune logique claire, que les comptences qui leur ont t dvolues nont gure prouv leur pertinence et que, lpoque de la mondialisation, les niveaux nationaux et europens devraient tre privilgis.

    e Confier ds lors aux branches professionnelles et leurs oPCA une vritable animation sur les besoins en forma-tion, croisant les travaux de leurs diffrents observatoires pour une vritable GPEC.

    Donner plus de lisibilit sur les mtiers pour que la formation professionnelle soit un vritable levier daccs, de maintien et de retour lemploi

    Si lon veut que lobjectif dune rforme de la

    formation qui donnerait aux salaris et aux deman-

    deurs demploi de vraies perspectives dvolution

    et aux entreprises les moyens daccrotre leur

    comptitivit soit atteint, il est indispensable davoir une meilleure visibilit sur

    les besoins en emplois et comptences.

    Proposition 13

  • Association nationale des directeurs des ressources humaines5, avenue Bertie Albrecht, 75008 Paris

    tL. : 01 56 88 18 28

    www.andrh.fr Graph

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