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C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I 337 (2003) 49–52 Contrôle optimal Propriétés génériques des trajectoires singulières Yacine Chitour a , Frédéric Jean b , Emmanuel Trélat a a Univ. Paris-Sud, Labo. AN-EDP,Math., UMR 8628, bat. 425, 91405 Orsay cedex, France b ENSTA,UMA, 32, bd Victor, 75015 Paris, France Reçu le 19 mai 2003 ; accepté le 20 mai 2003 Présenté par Jean-Michel Bismut Résumé Nous énonçons des résultats de généricité des trajectoires singulières en géométrie sous-riemannienne : génériquement (au sens de la topologie de Whitney) toute trajectoire singulière est d’ordre minimal et de corang 1, et en particulier n’est pas de Goh si le rang de la distribution est supérieur ou égal à 3. Nous étendons ces résultats aux systèmes affines en le contrôle. Pour citer cet article : Y. Chitour et al., C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I 337 (2003). 2003 Académie des sciences. Publié par Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. Abstract Generic properties of singular trajectories. We give genericity results for singular trajectories in sub-Riemannian geometry: generically (in the sense of the Whitney topology), every singular trajectory is of minimal order and of corank 1 and in particular is not of Goh type if the rank of the distribution is greater or equal to 3. We extend these results to control- affine systems. To cite this article: Y. Chitour et al., C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I 337 (2003). 2003 Académie des sciences. Publié par Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. 1. Introduction Soient M une variété lisse de dimension n, x 0 un point de M, et T> 0 un réel. Dans les définitions à suivre, notre point de vue est local, et quitte à se placer dans une carte on peut considérer, pour simplifier l’exposé, que M = R n . Considérons alors le système de contrôle général ˙ x(t) = f(x(t),u(t)), x(0) = x 0 , où f : R n × U R n est une application lisse et où l’ensemble des contrôles admissibles U est un ouvert de L ([0,T ], R m ). On définit sur U l’application entrée-sortie E x 0 ,T : u x(T,x 0 , u), où x(t,x 0 , u) est la solution du système associée à u U et partant de x 0 en t = 0. Définition 1.1. Un contrôle u est dit singulier sur [0,T ] si c’est un point critique de l’application entrée-sortie E x 0 ,T . Une trajectoire x(t,x 0 , u) est dite singulière sur [0,T ] si u est singulier. Elle est dite de corang 1 si la singularité est de codimension 1 dans R n . Soit x R n . Considérons maintenant le problème de contrôle optimal suivant : parmi toutes les trajectoires solutions du système reliant x 0 à x , déterminer une trajectoire minimisant le coût C T (u) = T 0 f 0 (x,u) dt , où Adresses e-mail : [email protected] (Y. Chitour), [email protected] (F. Jean), [email protected] (E. Trélat). 1631-073X/03/$ – see front matter 2003 Académie des sciences. Publié par Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/S1631-073X(03)00252-8

Propriétés génériques des trajectoires singulières

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C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I 337 (2003) 49–52

Contrôle optimal

Propriétés génériques des trajectoires singulières

Yacine Chitoura, Frédéric Jeanb, Emmanuel Trélata

a Univ. Paris-Sud, Labo. AN-EDP, Math., UMR 8628, bat. 425, 91405 Orsay cedex, Franceb ENSTA, UMA, 32, bd Victor, 75015 Paris, France

Reçu le 19 mai 2003 ; accepté le 20 mai 2003

Présenté par Jean-Michel Bismut

Résumé

Nous énonçons des résultats de généricité des trajectoires singulières en géométrie sous-riemannienne : génériqsens de la topologie de Whitney) toute trajectoire singulière est d’ordre minimal et de corang 1, et en particulier n’esGoh si le rang de la distribution est supérieur ou égal à 3. Nous étendons ces résultats aux systèmes affines en le conPourciter cet article : Y. Chitour et al., C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I 337 (2003). 2003 Académie des sciences. Publié par Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Abstract

Generic properties of singular trajectories. We give genericity results for singular trajectories in sub-Riemangeometry: generically (in the sense of the Whitney topology), every singular trajectory is of minimal order and of coand in particular is not of Goh type if the rank of the distribution is greater or equal to 3. We extend these results toaffine systems.To cite this article: Y. Chitour et al., C. R. Acad. Sci. Paris, Ser. I 337 (2003). 2003 Académie des sciences. Publié par Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.

1. Introduction

SoientM une variété lisse de dimensionn, x0 un point deM, etT > 0 un réel. Dans les définitions à suivrnotre point de vue est local, et quitte à se placer dans une carte on peut considérer, pour simplifier l’expM = R

n. Considérons alors le système de contrôle généralx(t) = f (x(t), u(t)), x(0) = x0, oùf :Rn × U → Rn

est une application lisse et où l’ensemble des contrôles admissiblesU est un ouvert deL∞([0, T ],Rm). On définitsurU l’ application entrée-sortieEx0,T :u �→ x(T , x0, u), oùx(t, x0, u) est la solution du système associée àu ∈ Uet partant dex0 en t = 0.

Définition 1.1. Un contrôleu est dit singulier sur[0, T ] si c’est un point critique de l’application entrée-sorEx0,T . Une trajectoirex(t, x0, u) est ditesingulièresur [0, T ] si u est singulier. Elle est ditede corang1 si lasingularité est de codimension 1 dansR

n.

Soit x ∈ Rn. Considérons maintenant le problème de contrôle optimal suivant : parmi toutes les traje

solutions du système reliantx0 à x, déterminer une trajectoire minimisant lecoût CT (u) = ∫ T

0 f 0(x,u)dt , où

Adresses e-mail :[email protected] (Y. Chitour), [email protected] (F. Jean), [email protected] (E. Tré

1631-073X/03/$ – see front matter 2003 Académie des sciences. Publié par Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droitsréservés.doi:10.1016/S1631-073X(03)00252-8

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f 0 :Rn × U → R est une fonction lisse. Lafonction valeurST au pointx est alors définie comme la borninférieure des coûts des trajectoires reliantx0 à x en tempsT . Le principe du maximum de Pontryagin (voir [13affirme que si la trajectoirex(·) associée au contrôleu ∈ U est optimale sur[0, T ], alors il existe une applicatiop(·) : [0, T ] → R

n absolument continue, appelée vecteur adjoint, et un réelp0 � 0, tels que le couple(p(·),p0) estnon trivial, et tels que les équations suivantes sont vérifiées pour presque toutt ∈ [0, T ] :

x(t) = ∂H

∂p

(x(t),p(t),p0, u(t)

), p(t) = −∂H

∂x

(x(t),p(t),p0, u(t)

),

∂H

∂u

(x,p,p0, u

) = 0,

oùH(x,p,p0, u)= 〈p,f (x,u)〉 + p0f 0(x,u) est le Hamiltonien du système.Uneextrémaleest par définition un quadruplet(x(·),p(·),p0, u(·)) solution du système précédent. Sip0 �= 0,

l’extrémale est ditenormale, et sip0 = 0 elle est diteanormale.En particulier toute trajectoire singulière est la projection d’une extrémale anormale, et réciproquementUne trajectoire singulière qui n’est pas la projection d’une extrémale normale est ditestricte.Dans cette note nous énonçons des résultats de généricité des trajectoires singulières, en géomé

riemannienne tout d’abord, puis pour des systèmes affines. Nous généralisons ceux de [6], resp. [11], qui coles systèmes affines mono-entrée, resp. sous-riemanniens de rang 2, et améliorons aussi certains résuNotons que dans le preprint [9] l’auteur a tenté de démontrer des propriétés semblables, cependant lesainsi que leur preuve, sont erronés. Dans un article à venir, nous démontrerons en détail tous ces résultat

2. Trajectoires singulières en géométrie sous-riemannienne

Soit M une variété lisse de dimensionn. UnedistributionD sur la variétéM est par définition un sous-fibrdu fibré tangentTM. Elle est dite de rangm si en tout pointx deM on a dimD(x) =m. Une courbex(·) surM,définie sur[0,1] et absolument continue, est diteD-horizontalesi pour presque toutt ∈ [0,1] on ax(t) ∈ D(x(t)).

Les sections du sous-fibréD sont des champs de vecteurs lisses surM.Pour toute courbeD-horizontalex(·) surM et pour toutt ∈ [0,1], il existe une carte enx(t) dans laquelle on

peut définir localement la distributionD parm champs de vecteursf1, . . . , fm, de sorte que, au voisinage det , lacourbex(·) est une trajectoire du système de contrôlex = ∑m

i=1uifi(x).Notons que l’ensemble des courbesD-horizontales n’est pas en général une variété : ses singul

correspondent aux trajectoires singulières, qui sont intrinsèques à la distributionD.D’après le principe du maximum toute trajectoire singulière est la projection d’une extrémale ano

soit doncp(·) un vecteur adjoint associé. Posons alors, pour tousi, j ∈ {1, . . . ,m} : hi(t) = 〈p(t), fi (x(t)〉, ethij (t) = 〈p(t), [fi , fj ](x(t))〉, où [ , ] est le crochet de Lie de champs de vecteurs. Le long de cette extranormale on a les relationshi(t) = 0, pouri = 1, . . . ,m. Par dérivation on obtient

∑mj=1hij (t)uj (t) = 0, pour tout

i = 1, . . . ,m.Le long de l’extrémale anormale(x(·),p(·), u(·)), on appellematrice de Gohau tempst la matrice carrée

antisymétriqueG(t) = (hij (t))1�i,j�m. Son rangr(t) est pair et ne dépend pas de la base(f1, . . . , fm) choisiedans la carte. Si de plusm est pair, detG(t)= (P (t))2 = 0, oùP(t) est un polynôme en leshij (t) de degrém/2, lePfaffien. Par dérivation

∑mi=1uj (t){hj ,P }(t) = 0. Soit alorsG(t) la (m+ 1)×m matrice, égale à la matriceG(t)

augmentée de la ligne({hj ,P }(t))1�j�m. Le rangr(t) de G(t) ne dépend pas de la base choisie dans la cTout contrôle singulieru = (u1, . . . , um) est dans le noyau de la matrice de Goh le long de l’extrémale anorcorrespondante. Sim est impair etr(t) = m − 1 (resp. sim est pair etr(t) = m − 1), alors on en déduitu(t) ausigne près, ainsi que la direction singulière correspondante. Ceci justifie la définition suivante (voir [6]).

Définition 2.1. Si m est impair (resp. pair), une trajectoire singulière est dited’ordre minimalsi elle admet unrelèvement anormal le long duquel l’ensemble dest ∈ [0,1] tels quer(t) = m − 1 (resp.r(t) = m− 1) est densedans[0,1].

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al

on

ne

e

comme

nnienneion 2.3

etes sous-

normale

e

A l’opposé, et pourm quelconque, une trajectoire singulière est ditede Gohsi elle admet un relèvement extrémanormal tel quer(t) est identiquement nul.

Théorème 2.2.Soientm un entier tel que2� m< n, etDm l’ensemble des distributions de rangm de la variétéMmuni de la topologieC∞ de Whitney. Il existe un ouvertOm dense dansDm tel que, pour toute distributionD ∈Om,toute trajectoire singulière non triviale deD est d’ordre minimal et de corang1. De plus le complémentaire deOm

est de codimension infinie.

Remarque 1. En particulier, sim� 3, toute distribution deOm n’admet aucune trajectoire singulière de Goh ntriviale, ce qui améliore [2, Théorème 8] où l’existence d’un ensemble dense seulement est montrée.

Remarque 2.Si m est impair, il existe de plus un ouvert dense deM tel que par tout point de cet ouvert passe utrajectoire singulière non triviale (voir aussi [12]).

Enonçons maintenant des conséquences en géométrie sous-riemannienne. Unevariété sous-riemannienn(M,D,g) est constituée d’une variétéM de dimension finie, d’une distributionD surM, et d’une métriquegsur D. Elle est dite analytique si tous les objets sont analytiques. Ladistance sous-riemanniennedSR(x0, x1)

entre deux pointsx0 et x1 de M est la borne inférieure des longueurs (au sens de la métriqueg) des courbeshorizontales joignantx0 à x1 en temps 1. Une telle courbe horizontale, de longueur égale àdSR(x0, x1), est diteminimisante. La sphère sous-riemannienneS(x0, r) centrée enx0, de rayonr, est l’ensemble des pointsx deMtels quedSR(x0, x)= r.

L’étude des courbes minimisantes peut s’effectuer dans le cadre du contrôle optimal. On peutprécédemment supposer queM = R

n et que la distributionD est engendrée parm champs de vecteursf1, . . . , fm.On se ramène alors au problème decontrôle optimalpour le système (cf. [4])x = ∑m

i=1uifi(x), et pour le coût∫ 10 g(x(t), x(t))1/2 dt . Le résultat suivant est dû à [5].

Proposition 2.3. Soitm� n, et soitGm l’ensemble des couples(D,g) oùD est une distribution de rangm surMetg une métrique sous-riemannienne, muni de la topologieC∞ de Withney. Il existe un ouvert dense deGm tel quetoute trajectoire singulière non triviale d’un couple de cet ensemble est stricte.

L’existence de trajectoires singulières minimisantes est liée à la régularité de la distance sous-riema(voir [1,2,15], et voir [8,10] pour une définition générale de la sous-analyticité). En combinant la Propositet la Remarque 1, on obtient le corollaire suivant, qui améliore [2, Théorème 9].

Corollaire 2.4. Si 3 � m < n, il existe un ouvert dense deGm tel que tout couple de cet ensemble n’admaucune trajectoire singulière minimisante. De plus, dans le cadre analytique, ceci implique que les sphèrriemanniennes de petit rayon associées sont sous-analytiques.

3. Trajectoires singulières des systèmes de contrôle affines

SoientM une variété lisse de dimensionn et (f0, . . . , fm) un(m+1)-uplet de champs de vecteurs lisses surM.Fixons un réelT > 0. Considérons le système de contrôle affinex = f0(x) + ∑m

i=1uifi(x), où l’ensemble descontrôles admissiblesu= (u1, . . . , um) est un ouvert deL∞([0, T ],Rm).

Comme dans la section précédente, toute trajectoire singulière est la projection d’une extrémale a(x(·),p(·)), et on définit de la même façon, pour toutt ∈ [0, T ] et i, j ∈ {0, . . . ,m}, les fonctionshi(t) et hij (t).Le long de cette extrémale anormale on a les relationsh0(t) = Cste, ethi(t) = 0 pouri = 1, . . . ,m. Par dérivationon obtienthi0(t)+ ∑m

j=1hij (t)uj (t) = 0, pouri = 0, . . . ,m.Le long de l’extrémale anormale(x(·),p(·), u(·)), on appellematrice de Goh(resp.matrice de Goh augmenté)

au tempst la matrice carrée antisymétriqueG(t) = (hij (t))1�i,j�m (resp.�G(t) = (hij (t))0�i,j�m). Si de plusmest impair, det�G(t) = �P (t) = 0, où �P(t) est un polynôme en leshij (t), le Pfaffien. Par dérivation{h0, �P }(t) +

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, 1973.95) 118.

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trie sous-

∑mi=1uj (t){hj , �P }(t) = 0. Soit G(t) la (m + 2) × (m + 1) matrice, égale à la matrice�G(t) augmentée de l

ligne ({hj , �P }(t))0�j�m. Si m est pair et rgG(t) = m (resp. sim est impair et rgG(t) = m), alors on en déduil’expression deu(t). Ceci motive la définition suivante.

Définition 3.1. Si m est pair (resp. impair), une trajectoire singulière est dite d’ordre minimal si elle admrelèvement anormal le long duquel l’ensemble dest ∈ [0,1] tels que rgG(t) = m (resp. rgG(t) = m) est densedans[0,1].

A l’opposé, et pourm quelconque, une trajectoire singulière est ditede Gohsi elle admet un relèvement extrémanormal tel que la matrice de Goh associée est identiquement nulle.

Théorème 3.2. Soientm un entier tel que1 � m < n, et Fm l’ensemble des(m + 1)-uplets de champs dvecteurs linéairement indépendants(f0, . . . , fm) muni de la topologieC∞ de Whitney. Il existe un ouvertOm

dense dansFm tel que pour tout(m + 1)-uplet deOm, toute trajectoire singulière non triviale du systèmecontrôle affinex = f0(x)+ ∑m

i=1uifi(x) est d’ordre minimal et de corang1. De plus le complémentaire deOm

est de codimension infinie.

Remarque 3. En particulier sim � 2 tout système affine associé à un(m + 1)-uplet deOm n’admet aucunetrajectoire singulière de Goh non triviale, et donc aucune trajectoire rigide non triviale (pour une définitiorigidité, voir [3,7]).

Avec les notations de la première section, considérons le problème de contrôle optimal associé à unaffine avec le coût quadratiqueCT (u) = ∫ T

0

∑mi=1ui(t)

2 dt . La régularité de la fonction valeurST associée a ététudiée dans [14]. Tout d’abord on a le résultat suivant analogue à la Proposition 2.3.

Proposition 3.3. Sim < n, il existe un ouvert dense deFm tel que toute trajectoire singulière non triviale d’usystème affine formé avec un(m+ 1)-uplet de cet ensemble est stricte.

Corollaire 3.4. Si2 � m< n, il existe un ouvert dense deFm tel que tout système affine associé à un(m+1)-upletde cet ensemble n’admet aucune trajectoire singulière minimisante. Par conséquent dans le cadre analfonction valeurST est continue et sous-analytique sur son ensemble de définition.

Références

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