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Fichier : L4A-5.doc ESDEP GROUPE DE TRAVAIL 4A PROTECTION DE L'ACIER CONTRE LA CORROSION Leçon 4A.5 La corrosion des plates-formes pétrolières

Protection Cathodique Important

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Protection Cathodique

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  • Fichier : L4A-5.doc

    ESDEP

    GROUPE DE TRAVAIL 4A

    PROTECTION DE L'ACIER CONTRE LA CORROSION

    Leon 4A.5

    La corrosion des plates-formes ptrolires

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    OBJECTIF

    Amener les tudiants comprendre la protection des ensembles, tuyaux, etc. sur les

    plates-formes et dans le sol.

    PREREQUIS

    Leon 4A.1 : Gnralits sur la corrosion

    Leon 4A.2 : Facteurs gouvernant la protection des structures en acier

    Leon 4A.3 : Pratique de la protection anticorrosion des btiments

    Leon 4A.4 : Protection anticorrosion des ponts

    LEON CONNEXE

    Aucune

    RESUME

    Cette leon traite des systmes disponibles pour la protection des structures offshore. Il

    traite de la mise en place des palplanches, de la corrosion dans les sols, de la

    surveillance lectrique de la corrosion et, trs rapidement, de l'activit bactrienne et de

    ses consquences sur le taux de la corrosion.

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    1. OFFSHORE

    La Mer du Nord est plus hostile que les Golfes du Texas ou de l'Arabie. La technologie

    valable pour les pays chauds doit s'adapter aux conditions climatiques tant pour les

    constructions ctires que pour celles offshore de la Mer du Nord.

    Les difficults de la rparation des revtements ou, pire encore, de remplacer l'acier,

    font qu'il est impratif que le systme de revtement empche la perte de l'acier par

    corrosion.

    1.1 Constructions offshore fixes

    Les constructions offshore fixes se divisent en trois zones :

    sous-marine et soumises aux mares,

    la zone de dferlement,

    les ponts.

    1.1.1 Zones sous-marines et soumises aux mares

    Les ingnieurs spcialiss dans la lutte anticorrosion ne sont pas toujours d'accord sur le

    choix d'un systme de protection de l'acier dans ces zones.

    Les uns soutiennent que la zone au dessous du plus bas niveau de l'eau est soumise des

    agressions mcaniques au cours de la construction et de l'accrochage et qu'aucun

    revtement protecteur ne peut durer vingt-cinq ans dans l'eau de mer. Donc, la

    protection anodique (anodes sacrificielles ou courant impos) est indispensable pour

    appuyer les systmes de revtement. On se demande alors si les revtements sont

    ncessaires puisque l'on peut facilement accrotre la capacit de la protection cathodique

    et donc assurer une protection totale de la surface d'acier non revtu.

    L'argument oppos est que mme abms, les revtements rduisent l'amprage du

    courant impos et la consommation d'anodes. Les revtements amliorent sans aucun

    doute la protection anticorrosion au niveau des angles et des soudages. Il semble donc

    sens d'quilibrer le prix de revient des revtements par rapport la seule protection

    cathodique.

    Il n'y a pas de discussion quant aux avantages apports par les revtements de surface

    dans la zone soumise aux mares et jusqu' 10 m au-dessous du plus bas niveau moyen

    des mers1.

    1 N.d.T. : Depuis plusieurs annes mme les Britanniques se rfrent notre "Zro des Cartes". Puis-je

    suggrer que cette rfrence soit accepte ici ?

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    On peut augmenter l'paisseur de l'acier pour tenir compte de la corrosion dans cette

    zone trs agressive, mais on utilise toujours la protection cathodique combine avec des

    revtements.

    1.1.2 Zone de dferlement et jetes

    Ces zones se protgent convenablement par les systmes de revtement efficaces en

    zone soumise aux mares. Le dessous des ponts de soutnement et, en gnral, toutes

    les faces internes en font partie.

    Tout systme choisi pour cet environnement doit tre capable de bien rsister l'eau,

    la pntration de la rouille et aux produits ptroliers ou chimiques. Ils doivent aussi

    accepter des rparations partielles.

    1.1.3 Ponts

    Les ponts des plates-formes ptrolires offshore rclament la protection de systmes de

    revtement intensifs parce qu'ils subissent une circulation dense, aux impacts et aux

    produits ptroliers et chimiques. Sur les jetes, les ponts sont souvent une extension de

    la route d'approche et ne sont donc pas vulnrables. L o ils sont en acier, les mmes

    considrations s'appliquent que pour la protection des plates-formes ptrolires

    offshore.

    1.2. quipements offshore mobiles

    Il s'agit d'un grand nombre d'articles, par exemple les derricks de forage sur vrins (en

    eau peu profonde), les plates-formes de forage automobiles et semi-submersibles, les

    bateaux d'avitaillement. Les conditions de service varient selon les quipements et leur

    mode de fonctionnement. Tous subissent des chocs et des abrasions importants qui

    entranent la destruction des revtements de protection. L'entretien est difficile et se fait

    en gnral en mme temps que les rparations mcaniques ou les rvisions et pendant

    les priodes de relche. Les systmes de revtement utiliss pour la protection des

    quipements offshore sont semblables ceux qui s'adressent aux constructions offshore

    fixes.

    1.3 Choix des peintures

    Le choix des peintures est largement influenc par les conditions climatiques prvisibles

    pendant la construction et bien sr l'entretien. Pour un ouvrage neuf, la prparation des

    surfaces (toujours par sablage abrasif) et l'application des premires couches se fera

    dans des ateliers o temprature et humidit sont contrles. Il n'est pas possible de

    monter entirement sous abri la plupart des structures offshore et la complexit mme

    de la fabrication exige un grand nombre de rparations sur place, que l'on ne peut donc

    raliser qu' l'extrieur. Bien que le sablage abrasif local soit la mthode de prparation

    normale en cas de dtrioration en cours de fabrication, il y a des cas o le nettoyage

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    avec des outils lectriques est le seul possible. Les produits utiliss pour les rparations

    partielles doivent avoir de bonnes performances ( un niveau invitablement rduit) par-

    dessus une telle prparation et une application dans des conditions d'exposition aux

    intempries, parfois violentes. Les finitions sur l'ouvrage termin doivent aussi avoir de

    bonnes performances dans des conditions similaires.

    1.3.1 Systmes pour les zones sous-marine, soumise aux mares et de dferlement

    1.3.1.1 Ouvrages neufs

    La prparation des surfaces est dans tous les cas le sablage abrasif Sa 2/, ISO 8501-1

    [1]

    Les primaires possibles sont une couche de :

    silicate de zinc deux composants de 75 m

    poxyde de zinc deux composants de 35 m

    une primaire poxy deux composants de 50 m

    La couche de finition commune serait :

    poxyde de goudron deux composants sans

    avec des solides < 60 %

    application au pistolet sans air 200 m par couche.

    1.3.1.2 Entretien en cours de service

    La peinture de maintenance des ouvrages offshore fixes, des jetes, etc. ne pourra

    probablement se faire que pendant les quatre ou cinq mois du printemps et de l't, ce

    qu'il est convenu d'appeler " la fentre de beau temps". Le travail cesse invitablement

    par mauvais temps, quand la dernire couche se trouve moiti ou compltement

    immerge, reoit des paquets de sel, etc. Donc, chaque couche doit pouvoir rsister au

    milieu autant que la finition.

    Il est faisable de rparer les zones sous marines en utilisant des revtements poxyde

    sans solvant et dplaant l'eau. Comme ces revtements sont appliqus par des

    plongeurs, les problmes sont vidents. Il est donc habituel de compter plutt sur la

    protection cathodique pour prvenir la corrosion aux endroits o la peinture manque.

    Les dgts dans les zones soumis mare ou de dferlement demandent rparation

    parce que la protection cathodique n'est pas efficace plus de 0,2 m au-dessus du plus

    bas niveau de l'eau.

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    1.3.2 Systmes Type pour l'Utilisation au-dessus de la Zone de Dferlement

    1.3.2.1 Ouvrages neufs

    Le choix de la primaire se fait parmi celles qui conviennent pour les zones sous-marine,

    soumise mare ou de dferlement dcrites ci-dessus. La prparation des surfaces est le

    sablage abrasif Sa 2, ISO 8501-1.

    Le systme de finition sera probablement compos de couches intermdiaires d'poxyde

    sans polyamide deux composants haute rsistance appliques en paisseurs de film sec

    de 100 150 m par couche. On en met normalement deux. La premire peut-tre

    pigmente par de l'oxyde de fer micac pour augmenter la prise aux artes. La couche

    de finition d'environ 50 m de film sec sera soit une peinture deux composants dcrite

    comme urthane ou polyurthane et base probablement de rsine acrylique

    libre d'isocyanate ou d'urethane inhibiteur d'humidit un composant, c'est--dire. un

    matriau ragissant l'humidit atmosphrique, donnant un produit fini prsentant des

    caractristiques similaires celles des varits deux composants. La couche finale est

    en gnral modifie pour s'assurer qu'on pourra la recouvrir de peinture de fabrication et

    d'entretien sans qu'il soit ncessaire de commencer par un sablage lger pour obtenir de

    l'adhrence. La description du produit qui se trouve dans les brochures techniques du

    fabricant comporte en gnral le mot recouvrable . Quand l'aspect fini n'est pas

    d'importance primordiale, on peut utiliser une primaire au silicate de zinc (75 m

    d'paisseur de film sec) suivi de deux couches d'poxyde sans polyamide deux

    composants haute rsistance pour donner un film sec de 150 m d'paisseur de film

    sec par couche.

    1.3.2.2 Maintenance

    L'entretien rclame en gnral un sablage Sa 2 suivi de l'application du systme de

    revtement d'origine. Le traitement se fait sur l'ensemble ou par endroits selon que le

    revtement srieusement abm ou s'il ne s'agit que de zones isoles.

    Lorsque la prparation de surface utilise un sablage abrasif l'eau, on utilise des

    primaires spciales, par exemple de l'poxyde enrichi au zinc ou des modifications

    cartant l'eau.

    Si le sablage est impossible, on peut aussi se servir d'outils lectriques aux normes

    sudoises St2, puis une primaire qui est un mastic aux pigments d'aluminium

    poxyde deux composants avant de procder la finition comme not ci-dessus. Ne

    l'employer que pour des rparations mineures.

  • Page 6

    1.3.3 Modles de Systmes pour les Ponts

    1.3.3.1 Ouvrages neufs

    Les ponts rclament des systmes trs rsistants qui doivent tre antidrapants autant

    que rsistants aux conditions rigoureuses notes par ailleurs. Des systmes poxydes

    deux composants sans solvant sont disponibles pour l'application directe en une seule

    couche de 3000 m sur les surfaces sables (Sa 2). Ces revtements contiennent du

    silex qui les empche de devenir glissants une fois en service. Il existe d'autres produits

    qui ne font pas d'tincelles pour l'usage dans les zones risque d'incendie.

    Des revtements standards poxyde deux composants haute rsistance du type utilis

    pour les zones de dferlement s'emploient galement en applications deux couches

    (total du film sec 200+ m) sur des primaires poxydes deux composants au silicate de

    zinc, enrichis au zinc ou sans zinc.

    1.3.3.2 Entretien

    La maintenance consiste en gnral sabler Sa 2 puis rappliquer les systmes

    d'origine, soit sur l'ensemble soit l o les dommages sont localiss. Si, pour une raison

    ou une autre il est impossible de procder au sablage, on se sert d'outils lectriques au

    standard sudois St3 qui convient pour le systme normal de revtement, c'est--dire un

    systme de peinture poxyde deux composants 200 m. Le revtement haute

    rsistance exige un niveau de sablage lev. La prparation de la surface pour l'entretien

    est la mme que pour la peinture d'origine.

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    2. PALPLANCHES

    Les sections d'acier utilises pour les palplanches en acier offrent une rsistance et une

    durabilit maximum (tout en ayant de bonnes qualits de pntration) au poids le plus

    bas qu'une bonne conception puisse atteindre. Les palplanches s'utilisent aussi bien pour

    les ouvrages temporaires que permanents. Les utilisations courantes sont la dfense

    contre la mer, la conqute de terrain sur la mer, les quais et les gabions. Les palplanches

    peuvent tre pisses lorsque des longueurs suprieures 30 m sont ncessaires et

    bien que les palplanches soient, en gnral, rserves aux ouvrages en ligne droite ,

    par exemple les murs d'un quai, on peut employer les sections dans des formes

    nombreuses y compris des cercles complets.

    La dure relle des palplanches non protges, qu'elles soient faites d'acier doux ou

    d'acier haute rsistance (par exemple dans les qualits 43A et 50A, BS 4360 :1986)

    dpend des contraintes imposes en service et de la corrosion. La dure potentielle des

    sections varie de plus de 120 ans lorsqu'elles sont exposes une atmosphre taux de

    corrosion moyen de 0,05 mm/anne environ 80 ans dans une zone de dferlement au

    taux moyen de 0,09 mm/anne en supposant qu'une seule face de l'ouvrage soit expose.

    Lorsque les deux cts d'un ouvrage en palplanches sont exposs l'atmosphre, par

    exemple, la dure relle diminue de quelques 30 %.

    De nombreux milieux dans lesquels on utilise des palplanches ont des taux de corrosion

    faibles. On sait que les palplanches enfonces dans des sols intacts se corrodent moins

    de 0,03 mm/anne. Dans un tel cas, la protection est superflue. Par contre, la corrosion

    dans une zone de dferlement peut atteindre 0,15 mm/anne. Si les contraintes sont

    galement leves, il convient de prendre des mesures pour accrotre la dure de

    l'ouvrage. On peut remplacer l'acier doux par de l'acier haute rsistance, comme on

    peut en augmenter l'paisseur. La protection cathodique peut convenir. Mais tout au

    dbut de la liste des moyens de protection il y a les peintures.

    Les revtements de protection doivent rpondre certaines exigences :

    les peintures doivent convenir l'application au pistolet sans air,

    les peintures doivent tre schage rapide et se mettre hors d'eau trs vite,

    des solides au dessus de 50 % sont ncessaires pour assurer une paisseur de film

    sec de 100 400 m en deux couches maximum.

    Ces qualits sont indispensables pour permettre une mise en uvre rapide et sans problme dans les ateliers o l'on applique le revtement d'origine.

    De plus, le revtement doit :

    possder une excellente adhrence,

  • Page 8

    tre dur et rsistant l'abrasion,

    tre faiblement permable l'eau, avoir une bonne rsistance chimique pour rsister au transit, la mise en place et finalement au milieu auquel il est expos.

    Un certain nombre de systmes de peintures sont disponibles pour le spcificateur qui

    choisira parmi ceux conus pour cet usage particulier. Un expert, British Steel, n'accepte

    seulement que deux produits, l'un et l'autre conus spcifiquement pour les palplanches.

    Le premier est une rsine poxy de haute rsistance deux composants sans isocyanate.

    On l'applique sur des surfaces nettoyes par sablage abrasif la qualit SA 2 jusqu'

    400 m en une ou deux couches. On s'en sert pour les digues, jetes, murailles des ports

    et les plies de soutnement dans les sols corrosifs. La premire intervention de

    maintenance est en principe aprs 15 ans pour une exposition svre. La maintenance

    consiste soit en un sablage suivi d'une projection au pistolet sans air du revtement

    d'origine en une seule couche 400 m ou en deux couches de ce qui en fait est le

    second systme que l'on considre comme adquat pour la protection des palplanches.

    Ce second systme est dcrit comme vinyl/goudron. Ce revtement est une rsine

    modifie par des rsines vinyl spcifiques qui lui donnent une certaine lasticit. Ce

    produit monocomposant ne sche que par vaporation du solvant, ce qui le rend

    particulirement bien adapt l'emploi sur chantier. On peut l'appliquer jusqu' 150 m

    par couche. Il s'emploie pour les murailles des canaux et des fleuves et les ouvrages non

    exposs aux milieux agressifs. On choisira de prfrence un nettoyage au sablage

    abrasif Sa 2, mais ce produit s'emploie efficacement sur de l'acier prpar avec des

    outils lectriques (Norme sudoise St2 ou 3). L'entretien rclame l'application du

    matriau d'origine l'paisseur de film sec d'origine ou bien on peut recouvrir de rsines

    haute rsistance de diverses formules.

    Seule la rsine poxyde sans isocyanate doit tre employe pour les ouvrages

    protection cathodique.

  • Page 9

    3. CORROSION DANS LES SOLS

    La corrosion dans les sols est semblable celle dans l'eau. Elle demande la prsence

    d'un lectrolyte et de circonstances produisant des zones anodiques et cathodiques dans

    l'acier ou le fer.

    Pour que les conditions de sol produisent de la corrosion il faut :

    de l'humidit,

    de l'oxygne,

    des sels en solution qui augmentent la conductivit lectrique,

    un tat acide.

    Les ouvrages d'acier enterrs sont rarement exposs des conditions dans lesquelles

    l'lectrolyte est suffisamment acide pour favoriser la corrosion sans prsence d'oxygne

    pour entretenir le processus. La corrosion rclame en gnral un sol permable l'air,

    avec des variations de l'tat du sol donnant naissance des variations dans la ventilation

    et la cration de zones anodiques et cathodiques (voir figure 1). L'exception tant

    l'argile imbibe d'eau et neutre ; bien que l'oxygne ne puisse pntrer, la corrosion

    intervient par les bactries rductrices de sulfates (voir 5).

    Le courant lectrique accidentel peut provoquer une corrosion grave, le mtal enterr

    offrant un accs de faible rsistance. Le mtal se comporte en cathode l o pntre le

    courant positif et devient anode l o le courant lche le mtal. La figure 2 illustre ce

    problme. L'effet est plus grave avec le courant continu.

    Les mthodes permettant le contrle de la corrosion dans les sols sont peu nombreuses.

    Quand le sol est acide, on peut rendre les pipelines moins vulnrables en garnissant les

    tranches de morceaux de chaux qui modifient le pH. Cette mthode ne sera

    probablement pas bonne pour les ouvrages ou les palplanches l o le sol doit tre laiss

    intact. Dans de nombreux cas, la seule rponse efficace consiste modifier la route du

    pipe-line ou changer l'emplacement de l'ouvrage.

    Classiquement, on a protg les structures enterres par des revtements de peinture au

    goudron, des rsines ou du bitume renforc rsine. Aujourd'hui, les rsines le plus

    frquemment employes sont les poxydes, les vinyls et les urthanes, c'est--dire. que

    les revtements examins ci-dessus conviennent aux aciers immergs et aux palplanches

    enterres. Dans le cas des tuyaux enterrs, d'autres revtements, par exemple de

    l'poxyde-poudre, du polythylne trois couches ou des revtements de bandes de toile

    sont envisager.

    Pour tout acier ou fer enterr, il faut une protection cathodique pour renforcer

    l'efficacit du revtement.

  • Page 10

    4. CONTROLE DE LA CORROSION PAR L'ELECTRICITE

    La meilleure mthode connue est la protection cathodique, mais il en existe d'autres,

    c'est--dire. la protection anodique et l'isolation lectrique.

    4.1 La protection cathodique

    La protection cathodique repose sur le fait que, si toute la surface d'un mtal est rendue

    cathodique par une lectrode externe, la corrosion ne se produit pas. La figure 3 illustre

    la mise en uvre d'un courant impos. En gnral, un courant continu de faible voltage est le courant externe confrant la protection. La borne positive de la source du courant

    est connecte une anode auxiliaire place distance de l'ouvrage protger. L'ouvrage

    est lui-mme connect la borne ngative et le courant passe de l'anode la structure

    protge. Celle-ci est en gnral revtue de peinture ou de bandes protectrices parce que

    le courant ncessaire pour protger une structure non revtue serait trop lev pour que

    le systme soit rentable. Donc, le revtement ou les bandes sont la toute premire

    dfense et la protection cathodique se charge des dfauts de ce revtement.

    Les anodes sacrificielles (alliages de zinc, d'aluminium ou de magnsium) sont utilises

    galement (figure 4). Dans ce cas, l'lectrode auxiliaire est d'un mtal plus actif que le

    mtal protger qui devient la cathode. Un courant externe est alors inutile, mais la

    protection cesse si l'anode est compltement use.

    4.2 La protection anodique

    La protection anodique rclame une couche passive pour protger le mtal de la

    corrosion. On applique un courant externe dans le sens oppos celui d'un systme

    cathodique. Les lectrons quittent la surface, faisant monter le potentiel de l'anode

    jusqu' une valeur laquelle le mtal devient passif (figure 5). La densit requise est

    leve, mais une fois la passivit acquise un trs faible courant suffit faire marcher le

    systme. Un intrt supplmentaire rside dans la puissance de propagation leve

    du courant qui atteint des zones loignes de la cathode. Le systme est donc

    particulirement utile dans les rservoirs aux formes complexes et dans les longs

    pipelines.

    Le liquide manipul doit tre passivable, par exemple, l'acide sulfurique. Le courant et

    le milieu demandent une surveillance attentive assurant que les conditions correctes sont

    maintenues. Sinon, la corrosion est rapide.

  • Page 11

    4.3 L'isolation lectrique

    L'isolation lectrique augmente la rsistance dans certains endroits de la cellule de

    corrosion, rduisant le courant et donc la corrosion. Par exemple, la rsistivit lectrique

    de l'eau dminralise est trs suprieure celle d'une solution sale et le taux de

    corrosion de la premire est moins lev en consquence.

    Changer le trac des pipelines pour viter des sols corrosifs de faible rsistivit rduit le

    risque de corrosion. Le fait de dposer les pipelines dans des sols de rsistivit

    diffrente peut provoquer des zones anodiques dans le mtal se trouvant dans des sols

    de faible rsistivit et des zones cathodiques dans les sols haute rsistivit, crant des

    cellules de corrosion.

    On vite ces courants en ligne longue en insrant des joints isolants entre les sections de

    tuyaux.

    Enfin, en isolant l'un de l'autre les diffrents mtaux, par exemple un bardage

    d'aluminium de l'acier qui le soutient limine le risque de corrosion galvanique.

  • Page 12

    5. ORGANISMES AEROBIES ET ANAEROBIES

    Les explications dtailles dpassant le cadre de cette leon, il reste que les ingnieurs

    et les architectes doivent prendre conscience des effets des organismes arobies et

    anarobies sur l'occurrence de la corrosion dans les ouvrages d'acier ou de fer immergs

    ou enterrs. Dans la pratique, il faut rechercher les conseils des spcialistes au cas o les

    bactries risquent de se dvelopper.

    Les organismes arobies sont ceux qui exigent de l'oxygne libre pour prosprer et les

    anarobies ceux qui ne rclament pas d'oxygne.

    Dans le domaine de la corrosion, les bactries rductrices des sulfates (BRS) sont sans

    doute les plus connues ; elles sont sans aucun doute des plus destructrices. Dans notre

    milieu prdominance arobique, elles sont endmiques parce que ce sont des

    organismes strictement anarobies. Lorsque l'oxygne du milieu diminue, par exemple

    dans les eaux stagnantes, sur une jete mare basse, les BRS se rveillent. Le

    dveloppement des cellules entrane l'apparition de sous-produits qui provoquent la

    corrosion anarobie. Leur mtabolisme exige la transformation en eau des molcules de

    sulfate, ce qui libre des sulfures ragissant avec l'hydrogne pour former un gaz

    extrmement corrosif, le sulfure d'hydrogne. Ce processus non seulement diminue le

    niveau de l'oxygne, ce qui encourage le dveloppement des bactries, mais aussi

    entrane des ractions avec le fer et l'acier.

  • Page 13

    6. CONCLUSION

    Bien que cette partie de l'ouvrage soit du domaine du technicien de la prvention de la corrosion, architectes et ingnieurs doivent en prendre certains aspects en

    considration.

    Les traitements anticorrosion des ouvrages offshore ne sont pas les mmes au niveau et au dessus des ponts, ni dessous au niveau des mares.

    Les systmes de protection des palplanches exigent une connaissance des niveaux de contrainte et des gammes de produits, ainsi que des sols et de l'eau dans

    lesquels on les enfonce.

    Les dgts se produisant en cours de construction ou en service rclament l'emploi de revtements rsistant aux chocs, surtout en milieu marin. Les mthodes

    permettant de contrler la corrosion lectrolytique offrent sans doute les

    meilleures solutions.

    Il faut prendre en compte la possibilit que des bactries se dveloppent, provoquant une action corrosive sur les aciers immergs ou enterrs.

  • Page 14

    7. BIBLIOGRAPHIE

    1. Escalante, E., "Corrosion and Protection of Steel Piles in a Natural Seawater

    Environnement", NSB Monograph 158, Washington, National Bureau of

    Standards, 1997.

    2. "Effect of Cathodic Protection Level and Stress Ration on the Fatigue Streingth

    of Welded Plate Specimens in Seawater", Microfiche Report with OTH 89310,

    London, HMSO, 1990.

    3. Thorpe, T.W. "Influence of Stress Spectrum, Seawater and Cathodic Protection

    on Fatigue Crack Propagation in Structural Steels", London, HMSO, 1990.

    4. Carney, R.F.A., "Cathodic Protection of Steel in Real and Simulated Seawater

    Environnements", London, HMSO, 1989.

    5. Waite, D., "Steel Piles", Chapter 29 - Steel Designers" Manual, Oxford,

    Blackwell Scientific Publications, 1992.

    6. Wijngaard, B. H., "Steel Piling Corrosion in Marine Environnements - a

    Survey", EUR 7430, EEC, ECSC, 1982.

  • Page 15

    TRADUCTION DES FIGURES

    Cathode Anode Cathode Sable et gravier Argile

    Sable et gravier

    Figure 1 - Corrosion rsultant de variations de la nature du sol

    Conducteur Vers le gnrateur Voie Tuyau mtallique

    Sol Anode Cathode

    Figure 2 - Corrosion de mtal enterr provoqu par des courants lectriques provenant d'un

    train lectrique

    Alimentation Courant Continu Anode Courant

    lectrode de rfrence Structure protge

    Figure 3 - Protection cathodique par courant impos

    Fils liant les anodes sacrificielles au pipeline : sens du flux d'lectrons

    Pipeline enterr Anodes sacrificielles enterres proximit du pipeline

    Courant positif de l'anode au pipeline par la terre

    Figure 4 - Protection cathodique par anode sacrificielles

    Vers le stabilisateur de potentiel Rfrence Cathode

    Bac d'acier Acide Pont salin Sens du courant

    Figure 5 - Protection anodique d'un bac d'acier