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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ------------------ Faculté de droit, d’économie, de gestion, et de sociologie ----------------- Département de sociologie ----------------- FORMATION PROFESSIONNALISANTE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOPPEMENT (FPTSD) MEMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOPPEMENT Présenté par : Mlle RAOZIVELO Ony Solomampionona Membres du jury : Président : Monsieur RABARISOLONIRINA Yves Lucien Juge : Monsieur RAKOTOARISON Paul Ghislain Encadreur pédagogique : Docteur RANAIVOARISON Guillaume Andriamitsara Encadreur professionnel : Monsieur RAFIRINGA Samuel Date de soutenance : 03 Décembre 2013 Année universitaire : 2012-2013 PISCICULTURE ET EPARGNE RURALE. CAS DE QUELQUES EXPLOITATIONS FAMILIALES DANS LA COMMUNE RURALE DE TALATA VOLONONDRY/REGON ANALAMANGA

Présenté par : Mlle RAOZIVELO Ony Solomampionona …biblio.univ-antananarivo.mg/pdfs/raoziveloOnyS_SOCIO_Lic_13.pdfLe stage a été effectué dans la commune rurale deTalata Volonondry

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ------------------

Faculté de droit, d’économie, de gestion, et de sociologie -----------------

Département de sociologie -----------------

FORMATION PROFESSIONNALISANTE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOPPEMENT

(FPTSD)

MEMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE EN TRAVAIL SOCIA L ET DEVELOPPEMENT

Présenté par : Mlle RAOZIVELO Ony Solomampionona

Membres du jury : Président : Monsieur RABARISOLONIRINA Yves Lucien Juge : Monsieur RAKOTOARISON Paul Ghislain Encadreur pédagogique : Docteur RANAIVOARISON Guillaume Andriamitsara Encadreur professionnel : Monsieur RAFIRINGA Samuel

Date de soutenance : 03 Décembre 2013

Année universitaire : 2012-2013

PISCICULTURE ET EPARGNE RURALE. CAS DE QUELQUES EXPLOITATIONS FAMILIALES DANS LA COMMUNE RURALE DE

TALATA VOLONONDRY/REGON ANALAMANGA

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PISCICULTURE ET EPARGNE RURALE. CAS DE QUELQUES

EXPLOITATIONS FAMILIALES DANS LA COMMUNE RURALE DE

TALATA VOLONONDRY/REGION ANALAMANGA

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REMERCIEMENTS

Au terme de ce mémoire de Licence professionnelle en Travail social et

Développement, nous ne pourrons pas oublier de remercier tous ceux qui nous ont permis

d’avoir ce fruit de travail. Nous tenons à remercier Dieu tout puissant qui nous a permis de

réaliser nos études, le stage et le présent mémoire.

Nos remerciements s’adressent également :

Au Directeur de la formation professionnalisante en travail social et développement

(FPTSD), Monsieur SOLOFOMIARANA RAPANOEL Bruno Allain.

Au Président du jury; qui a accepté de présider cette soutenance malgré ses lourdes

tâches.

A Monsieur le juge; qui a participé à l’évaluation de cette soutenance.

A notre encadreur pédagogique, Monsieur RANAIVOARISON Guillaume

Andriamitsara ; qui nous a consacré beaucoup de son temps et de ses conseils précieux.

A tout le personnel pédagogique et administratif de la formation professionnalisante

en travail social et développement, qui nous ont enseigné et nous ont donné tant

d’indications pour accomplir ce mémoire.

Nous remercions aussi nos parents qui nous ont soutenus moralement et financièrement durant et après nos stages. Sans oublier, l’étroite collaboration avec les personnels de la société SOAIARENANA sise dans le quartier d’Ampanobe, commune rurale de Masindray, plus particulièrement Monsieur le Directeur. Nous tenons aussi à remercier Monsieur le Maire et Monsieur l’Adjoint au Maire de la commune rurale de Talata Volonondry. Les présidents de quartiers d’Ambohimahavelona, d’Avaratsena ; d’Andranotsimihozo et les habitants sont aussi à remercier car ils nous ont beaucoup aidés pendant notre travail sur terrain.

Enfin, nous remercions de tout cœur ceux qui de près ou de loin ont contribué à

l’aboutissement de ce mémoire, Mes dames et Messieurs, nous vous en sommes très

reconnaissants ; que Dieu vous aide dans vos préoccupations et à la réalisation de tous vos

souhaits.

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SOMMAIRE

INTRUDUCTION GENERALE

PARTIE I : MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE RURALE DE TALATA VOLONONDRY ET

ANCRAGE THÉORIQUE

Chapitre 1: Présentation de l’objet d’étude et du terrain de recherche

Chapitre 2 : Approche théorique de l’évaluation de la production socio-économique de la

filière pisciculture

PARTIE II : RÉALITÉ VECUE PAR LES PISCICULTEURS ET ESSAI D’ANALYSE

Chapitre 3 : Inventaire des familles concernées par la filière pisciculture

Chapitre 4 : Résultats de l’enquête auprès des populations cibles

Chapitre 5 : Analyse des problématiques autour de la production de la filière pisciculture

PARTIE III : APPROCHE PROSPECTIVE

Chapitre 6 : Réflexion prospective

Chapitre 7 : Suggestions en tant qu’agent de développement

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

TABLE DES MATIERES

LISTE DES ILLUSTRATIONS

ANNEXES

RESUME

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LISTE DES ABREVIATIONS

CEG : Collège d’Enseignement Général

CM : Chef de Ménage

DRDR : Direction Régionale du Développement Rural

EPM : Enquête Périodique auprès des Ménages

EPP : Ecole Primaire Publique

FAO : Food and Agricultural Organization

FCM : Femme Chef de Ménage

HCM : Homme Chef de Ménage

MAEP : Michigan Association of Envorenmental Professionals

MARP : Méthode Accélérée de Recherche Participative

MER : Micro Entreprises Rurales

PFRDV : Pays à Faible Revenu et à Déficit Vivrier

PPA : Producteur Privé d’Alevins

PRD : Programme Régional de Développement

RN3 : Route Nationale n°3

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INTRODUCTION GENERALE

Généralité

Madagascar fait partie des 88pays classés dans la catégorie des pays à faible revenu et

à déficit vivrier (PFRDV), à l’insécurité alimentaire chronique. La majorité de la population

rurale vit en dessous du seuil de pauvreté avec moins de 2133calories par jour et a un revenu

journalier nettement inférieur à 1$ US.

L’économie rurale est fermée et faiblement intégrée dans l’économie mondiale.

L’esprit de prédation et de spéculation est dominant chez les ruraux et les opérateurs. La

transformation des produits agricoles et miniers et surtout des produits de la pêche restent

embryonnaires. Les produits sont peu compétitifs. De plus, le système rural est fragmenté et

peu organisé. Les liens essentiels entre la production, la transformation, et la

commercialisation sont flous.

Développer le monde rural, c’est l’objectif de tous les pays du monde. Afin d’y

parvenir, chaque peuple exploite les différents secteurs existants.

L’aquaculture fait parti de ces secteurs. Le terme aquaculture recouvre toutes les

activités ayant pour objet la production, la transformation avec conditionnement et la

commercialisation des espèces aquatiques, qu’il s’agisse de plante ou d’animal d’eau douce,

saumâtre ou salée.

L’idée d’élever des organismes aquatiques n’est pas nouvelle. C’est en Chine et en

Inde qu’une pisciculture d’eau douce très simple s’est développée 1500 ans avant notre ère.

En Europe Central, la pisciculture d’eau douce prend naissance au Moyen Age.

L’aquaculture en eau douce à Madagascar est basée uniquement sur l’élevage de type

familial et artisanal pratiqué dans les rizières et les étangs1. Elle est devenue une activité

économique courante chez nous, avant la période coloniale même.

Motifs du choix du thème et du terrain

Notre choix a été déterminé en fonction du contexte socio-économique même de

Madagascar, dont le développement social intégré et autonome reste l’un des problèmes

majeurs, malgré ses cinquante ans d’indépendance et aussi pour mieux étudier les impacts des

programmes lancés par le gouvernement malgache dans les localités rurales du pays, 1 La pisciculture familiale est celle qui est pratiquée dans un seul étang. La pisciculture qui exploite au minimum deux étangs d’alevinage, avec possibilités d’extension, est classée comme artisanale.

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essentiellement, le lancement de la filière pisciculture dans les communes pilotes de la

production de cette filière.

En l’occurrence, l’exploitation de la filière pisciculture constitue un élément motivant

ou démotivant pour le développement économique, social et culturel de la population ; aussi

bien sur le plan régional que national.

Sous l’influence du climat tropical, et à l’existence des sources d’eau dans toute l’Ile,

l’exploitation de la filière pisciculture prédomine dans des régions de toute part. On peut

également constater une variation tant au niveau des taux de productions, qu’au niveau des

différentes catégories commerciales : que ce soit sur le marché local ou national. On peut

ainsi distinguer les grands producteurs et les petits producteurs ainsi que les revendeurs.

De plus, la filière pisciculture peut être exploitée en combinaison avec les autres

activités agricoles et élevages. La commune rurale de Masindray (dans la Région

Analamanga) a été choisie à ce titre comme terrain parce qu’il y existe une entreprise

spécialisée dans la production des alevins au profit des paysans.

Les paysans concernés relèvent de la commune rurale de Talata-Volonondry. Nous

pensons qu’une activité économique subsidiaire pourrait attribuer plus d’efficacité et

d’efficience à l’exploitation familiale.

Aussi avons-nous choisi ce thème pisciculture et épargne rurale dans l’esprit d’une

redynamisation des activités paysannes.

Problématique

La récession économique, résultat de la crise sociopolitique et économique en 2009,

occulte un certain nombre de paramètres, sur lesquels il convient de se pencher si on veut

réfléchir à une relance de l’économie Malgache. En tant que travailleur social, l’amélioration

de la vie sociale et économique de la population tant en milieu urbain que rural reste parmi

nos majeures préoccupations. Ainsi, la question qu’on se pose par rapport à notre thématique

en est que : « Est-ce que la filière pisciculture peut contribuer à l’amélioration de vie

familiale jusqu’à générer des épargnes et donc un développement rural effectif ? »

Objectifs de recherche

� Objectif global

Le stage a été effectué dans la commune rurale deTalata Volonondry avec une étroite

collaboration avec une entreprise de production d’alevins sise à Masindray, d’une durée de

trois(3) mois, ayant pour objectif la mise en évidence de l’impact socio-économique de

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l’exploitation de la filière pisciculture suivant les principes d’une sécurisation alimentaire et

d’accès à l’épargne.

� Objectifs spécifiques

Mesurer les étapes franchies par les individus et les ménages dans le développement de pisciculture. Faire état du rapport entre compte d’exploitation et budget de ménage pour dégager les axes de possibilités d’une épargne rurale.

Hypothèses

A partir de certaines documentations, de discussions diverses avec les personnes

ressources ainsi que maintes observations sur le terrain, les hypothèses suivantes ont pu être

avancées :

• La pisciculture peut jouer un rôle socio-économique déterminant dans la

redynamisation de l’économie familiale de par la disponibilité d’espace foncier

suffisant ;

• Un régime de partenariat entre les différentes institutions en matière d’approche par

activité et par créativité est indispensable dans la recherche d’efficacité et d’efficience

de la filière pisciculture sur le marché de l’épargne.

Méthodologie

Dans ce document, nous allons nous servir de la théorie Marxiste « rapport sociaux de

production ».

Aussi, nous adopterons le la méthode d’approche de Bronislaw Malinowski « le

fonctionnalisme ».

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Limites de la recherche

Les recherches restent le plus souvent dans le domaine de l’abstrait, il existe un certain

décalage entre la réalité et le domaine des théories. Ainsi, certains problèmes ont-ils été

constatés, à ne citer que la difficulté en moyen de déplacement durant les descentes sur

terrain.

Notons en passage qu’on a aussi rencontré quelques difficultés à travers cette

recherche à savoir la contrainte de temps qui constitue aussi un obstacle car la disponibilité

des personnes interrogées est très limitée, rendant insuffisant nos entretiens au sein des

enquêtés.

Plan

Ce document comportera ainsi trois grandes parties :

• La première comportera le cadre théorique et la présentation du site.

• Dans la deuxième partie, nous exposerons tous les résultats de nos enquêtes et aussi nos

pratiques sur terrain.

• Enfin, la troisième et dernière partie, nous apporterons des analyses prospectives.

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PARTIE IPARTIE IPARTIE IPARTIE I ::::

MONOGRAPHIEMONOGRAPHIEMONOGRAPHIEMONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE LA COMMUNE DE LA COMMUNE DE LA COMMUNE

RURALE DE TALATA VOLONONDRYRURALE DE TALATA VOLONONDRYRURALE DE TALATA VOLONONDRYRURALE DE TALATA VOLONONDRY

ET ANCRAGE TET ANCRAGE TET ANCRAGE TET ANCRAGE THÉORIQUEHÉORIQUEHÉORIQUEHÉORIQUE

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Dans cette partie nous allons parler de la notion de l’aquaculture et aussi apporter

quelques explications sur l’état de notre terrain d’étude. Comme il est de pratique de

s’intéresser à l’étude monographique du terrain concerné avant de mener une recherche

privilégiée, ceci afin d’obtenir une étude plus complète et bien définie, alors, pour commencer

cette première partie, force est de mettre en évidence les renseignements concernant notre site

d’étude avant de s’esquisser sur les outils méthodologiques qui nous ont permis d’affirmer ou

d’infirmer nos hypothèses de recherche et de proposer des pistes de réflexions et des

suggestions.

Cette partie se subdivise en deux chapitres à savoir la présentation de notre objet

d’étude et le terrain de recherche (chapitre 1), l’ancrage théorique (Chapitre 2).

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Chapitre 1: Présentation de l’objet d’étude et du terrain de recherche

Section 1 : La pisciculture, une filière porteuse

Le peuple du monde rural essaye d’élargir leurs activités vivrières dans le but de

progresser dans la vie. La pisciculture est l’une des activités qui peuvent être bien exploitée

aussi bien par les riches que par les déshérités.

1.1. Historique de la pisciculture à Madagascar

C’est déjà en 1857, dans le but d’augmenter l’importance des pêches dans les

Pangalanes et d’avoir de grande taille, que Napoléon de Lastelle introduisit de Maurice, le

Gouramique de l’autochtone baptisa tout de suit le nom de « Loabazaha », c'est-à-dire poisson

de l’étranger.

Cette espèce qui peut atteindre 75cm et 20kg, s’est magnifiquement développée à la

côte Est. Laborde, remarquable technicien français, qui s’occupait des ateliers royaux, devint,

bien à son issu et de façon assez inattendu, un grand pisciculteur de l’île. Il fit un don à la

Reine Ranavalona, en 1861, de sept poissons rouges, là que le cyprin doré vint coloniser très

rapidement les cours d’eau et les marrais de l’Imerina (région des hauts plateaux de

Tananarive). Actuellement cette espèce occupe les 2/3 de l’île et les malgaches, au vu de cette

adaptation si rapide et si merveilleuse l’ont appelé « trondro gasy », c'est-à-dire poisson

malgache.

Partant des rivières et des canaux d’irrigations, le cyprin se mit à explorer les rizières

dont il aime les eaux calmes et chaudes et les paysans mirent vite à bon profit ces incursions,

en les emprisonnant et en faisant une sorte de rizipisciculture naturelle et extensive, pêchant

les poissons peu avant la récolte du riz. La pisciculture au vrai sens du mot était née.

En 1912, le Dr LEGENDRE2 envoyé à Madagascar pour une mission d’aquiculture, fit

venir par bateau des carpes de type « miroir ». Il créa une petite maison d’aquiculture à

Tananarive et entreprit accours d’une deuxième mission faite après la guerre 1914 – 1918 les

premiers essais de pisciculture intensive de la carpe et du cyprin. Il étudia également les

possibilités en pays merina de l’extension de la rizipisciculture avec ces deux espèces.

2 Chercheur français venu à Madagascar en 1912 mais s’y installait de 1919 à 1925

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Le service des eaux et forêts créa, en 1926, une station d’alevinage pour la carpe à

24km de la capitale et c’est de cette station que la carpe colonisa, à son tour, tous les plans

d’eaux voisins et qu’elle fut envoyée au lac Alaotra, lac Itasy, et en pays betsileo.

La carpe semblait se localiser dans les régions assez fraîches des hauts plateaux, quand

au grand étonnement de tous, un véritable pullulement fut observé, après 1940, dans les

régions côtières chaudes de Majunga et de Belo sur tsiribina.

La carpe y avait été amenée par les grands cours d’eaux de l’ouest et s’y était

remarquablement adaptée. Elle occupe actuellement plus de moitié de l’île.

En 1922, ce fut le tour de la truite, qui vint peupler les eaux fraîches de la montagne et

elle se reproduit actuellement naturellement à des altitudes supérieures à 1800 mètres.

En 1929, le Dr LEGENDRE (qui n’est pas le même que l’introducteur de la carpe) fut

venir des Gambusies pour la lutte anti-palustre et cette petite espèce pullule activement dans

tous les lacs ; rivières ; étangs ; marais ; rizières et moindre trous d’eaux.

1.2. Situation de l’aquaculture à Madagascar

Le terme aquaculture recouvre toutes les activités ayant pour objet la production, la

transformation (conditionnement) et la commercialisation d’espèces aquatiques, qu’il s’agisse

de plantes ou d’animaux d’eau douce saumâtre ou salée.

L’aquaculture consiste effectivement en la création ou la modification d’un

écosystème aquatique par la mise en œuvre de techniques culturales à des fins essentiellement

alimentaire. Elle concerne donc toutes les activités de l’élevage ou de la culture des êtres

aquatiques.

L’aquaculture s’intéresse à quatre grandes catégories de production : les algues ; les

crustacés ; les mollusques et les poissons.

Dans le domaine des eaux continentales, plusieurs espèces aquatiques peuvent faire

l’objet d’aquaculture.

A Madagascar c’est la pisciculture qui est la principale préoccupation des acteurs de

développement, tant au niveau service de vulgarisation qu’à celui de recherche. Elle a été

pratiquée depuis de longue date, précisément avant la période coloniale.

Les principales espèces utilisés sont les oreochromis niloticus ou tilapia ; nilotica

cyprinus carpio linne ou carpe royale et enfin les cyprins dorés.

La pisciculture peut être pratiquée dans un étang, dans la rizière, en appas, dans un

enclos ou dans la cage.

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L’aquaculture continentale à Madagascar reste depuis fort longtemps dans le domaine

de la sécurité alimentaire, malgré plus d’une trentaine d’années d’effort. Avec le changement

progressif de l’économie mondiale qui est orientée de plus en plus vers un marché plus

exigeant et concurrent, il faut s’adapter à cette tendance et répondre aux attentes de ce

marché. D’ailleurs, l’aquaculture en eau douce continentale à Madagascar possède sa propre

politique de développement.

1.3. L a stratégie en aquaculture en eau douce

Auparavant, les alevins étaient produits par les stations étatiques. La vulgarisation et

même la commercialisation d’alevins, souvent dans les villages très éloignés, reposaient sur

l’administration.

En 2002, le gouvernement malgache a adopté une politique de libéralisation

économique et d’implantation plus active du secteur privé dans le développement national.

Une telle politique exige que le gouvernement cesse progressivement son rôle

d’investisseur, de producteur, de commerçant, et de directeur d’entreprise pour se transformer

en facilitateur et régulateur. Le secteur privé autonome de production d’alevins est alors mis

en place.

La société civile se chargera donc du développement de l’économie du pays.

Le but est de promouvoir une économie répondant aux besoins de consommations

nationales ? Fortement génératrice de devises, animé par un secteur productif rationnel à

travers une valorisation des particularités et complémentarités dans un environnement sain.

Vu le développement de l’aquaculture à Madagascar et pour avoir un cadre de travail,

avec la contribution de la FAO, le MAEP a élaboré, en février 2006, « une stratégie pour le

développement de l’aquaculture à Madagascar »

1.4. Mesure de gestion /aménagement

Des mesures d’ordre juridique ont été prises par l’Etat pour la filière pisciculture à

Madagascar. Les plus importantes sont :

- Arrêté N°5321-2002/MAEL/SEPRH relatif à la création de l’établissement de

production et de vente d’alevins et de poissons.

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- Arrêté interministériel N°22 914/2004 du 29 Novembre portant création du comité

Technique pour la promotion de Tilapia Mono sexe Mâle

- Arrêté N° 16646/2008 du 19 Août 2008, réglementant la pratique de l’élevage en cage

et de son installation dans le domaine public dulçaquicole et saumâtre.

1.5. Les catégories des producteurs

Il existe deux catégories de producteurs à savoir : commerciales et non commerciales.

a- Les producteurs commerciaux : qui peuvent être à petite, moyenne ou grande échelle ;

ils participent activement dans l’économie de marché.

Ils achètent les intrants (y compris le capital et la main d’œuvre) et assurent la vente

des poissons hors fermes. Pour ces opérateurs, l’aquaculture est une activité économique

principale3.

b- Les producteurs non commerciaux qui peuvent également acheter les intrants,

principalement les alevins et les aliments mais dépendent principalement de la main d’œuvre

familiale et de la vente sur place du produit. Une autre caractéristique de l’aquaculture non

commerciale est qu’elle n’est qu’une partie des différentes entreprises du système agricole.

Elle est pratiquée pour diversifier la production, améliorer l’utilisation des ressources et

réduire les risques d’évènement tels qu’une mauvaise récolte ou une chute de marché.

Section 2 : Présentation du terrain de recherche

2.1. Présentation de l’entreprise privée productrice d’alevins [PPA] à Masindray

Une entreprise familiale dénommée « SOAIARENANA » se trouve dans le quartier

d’Ampanobe, commune rurale de Masindray, district d’antananarivo Avaradrano, région

Analamanga. Elle a comme objectif « le développement rural ». Elle emploie 20 ménages se

trouvant dans le quartier même. Elle est située à 3km du pont d’Ambohimanambola4.

3 Outre ces caractéristiques, l’aquaculture commerciale peut être définie comme l’élevage d’organismes aquatiques comprenant les poissons, mollusques, crustacés. 4 La commune rurale d’Ambohimanambola se trouve à14km de la ville de Tananarive.

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C’est une entreprise productrice et fournisseur d’alevins ; mais elle fait aussi le

grossissement des poissons. Elle pratique la pisciculture en étang, et en même temps elle se

sert des voiles5 pour bien distinguer les alevins selon leurs âges. Aussi pour faciliter les tâches

lorsque les clients sont venus pour acheter des alevins.

Concernant les espèces de poissons qu’elle possède, ce sont les carpes royales ; les

cyprins dorés et enfin les tilapias. Elle n’assure pas uniquement la production et la

commercialisation des alevins mais aussi la sensibilisation et la vulgarisation des techniques

appropriées auprès des paysans rizipisciculteurs. Cette phase qui vise la privatisation de la

vulgarisation piscicole.

Elle offre une formation concernant les techniques de construction des étangs auprès

des paysans. Sur ce, c’est le district et la région qui s’organise pour le coût de formation et les

paysans de leurs côtés, ils participent aussi mais avec un frais abordable. Leurs produits sont

vendus dans toute l’île, mais il est à noter qu’il y aune Collaboration étroite avec les

communes rurales comme Ankadinandriana, Sabotsy namehana, Talata Volonondry et aussi

avec la province de Majunga.

2.2. Talata Volonondry comme axe d’étude

Talata Volondry se trouve dans le district d’Antananarivo Avaradrano, dans la région

d’Analamanga et l’ex-province d’Antananarivo. Le nombre de la population est environ de

12.000

a) Origine du nom de la commune

Le non du village Talata Volonondry littéralement signifie « mardi poil de mouton ».

Cette dénomination est apparue sous le règne du roi Andrianampoinimerina, pour marquer les

jours de marchés hebdomadaires dans les différents villages aux alentours comme Sabotsy

(samedi) Namehana ; Alarobia (mercredi) Ambatomanga, etc.

C’était un grand marché où l’on a trouvé des différents produits agricoles et

d’élevages. Un jour, l’une des femmes du roi est tombée malade et le guérisseur a fait

chercher du mouton blanc pour une offrande. Le roi l’a trouvé sur le marché de mardi

(Talata). Par la suite sa femme est guérie. D’où l’appellation Talata Volonondry6 qui est

restée toujours jusqu’à maintenant.

5 C’est la pratique de la pisciculture en appas 6 Le mot « Volonondry » revient donc au sens de « couleur du mouton », c’est-à-dire la couleur du mouton que le Roi a trouvé (couleur blanche) et qu’il a amené au guérisseur pour soigner sa femme.

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b) Les infrastructures dans la commune

Actuellement, la commune est si attirante à cause du fait qu’il existe un bel endroit

accueillant comme :

- la radio Nederland où la vue panoramique donne une image positive à la commune ;

la route nationale RN3 qui est bordée de plantation d’eucalyptus ; le Rova

d’Ambohitrabiby qui représente les habitations du temps des rois ; les us et coutumes

malgache. Le paysage montre une plantation de mûrier, une espèce endémique et aussi

des produits qui sont spécialement utilisés dans le tissage de lambalandy (tissus en

soies), une particularité de la population Merina.

- Le marché communal qui se trouve au cœur de la commune.

- Le bâtiment du bureau de la commune.

- Le bâtiment du bureau du district.

- Des centres sanitaires : CSB II

- Des bâtiments scolaires : EPP, CEG et Lycée ; et des écoles privés

c) Situation géographique

La commune rurale de Talata Volonondry est située à une distance de 27km

d’Antananarivo ville et accessible par la RN3. En fait, la commune se trouve dans la partie

Nord-est d’Antananarivo.

Elle couvre une superficie de110km2 et comprend 28 quartier dont : Talata

Volonondry ; Avaratsena ; Andranotsimihazo ; Ambolo ; Ambohimiadana ; Amparafara ;

Antsahamaro ; Ankadivoribe ; Morarano-Idilana ; Ambohitrangano ; Ampanataovana ;

Ambodiala ; Ambohimahavelona ; Ampahidralambo ; Fonohasina ; Ambohitrabiby ;

Ambatondralambo ; Ambodifahitra ; Antanambao Sud ; Tsarahonenana ; Ambohitrantenaina ;

Ambatomitsangana ; Ambohibao ; Ambohibary ; Ambatomahamanina ; Falimanjaka ;

Mamoriarivo ; Kelifahitra.

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Chapitre 2 : Cadre théorique Dans ce chapitre, nous allons avancer des définitions et des concepts qui sont utiles

dans l’élaboration de ce document.

Section 1 : Quelque définition et concept

1.1. Définition du marché Au sens économique, le marché est le lieu de rencontre de l’offre et de la demande. Au

sens commerciale large, le marché comprend toute l’environnement d’un produit ou d’une

entreprise : fournisseur, clients ; banque ; Etat. Au sens commercial étroit, le marché est

l’ensemble des consommateurs d’un produit sur un territoire géographique délimité et sur un

laps de temps précis.

Connaître le marché c’est faire des analyses concernant l’offre et la demande sur la

marche. L’offre et la demande sont la principale cause de la fluctuation des prix des biens sur

le marché quand il y a beaucoup de gens qui veulent acheter (demande haute) ou qu’il n’y a

pas beaucoup de vendeurs (offre basse), le prix est à la baisse.

Quand peu de personnes désirent acheter (demande basse) ou qu’il a plusieurs vendeurs d’un

produit identique (offre haute), le prix est à la hausse.

a) Analyse de la demande

Le marketing de la demande définit d’une façon précis le client cible ; le volume de la

demande à partir des résultats de l’étude de marché et les raisons qui poussent l’utilisateur à

louer ces couverts.

Autrement dit, son objectif est de définir quantitativement et qualitativement.

b) Analyse de l’offre

L’étude de l’offre revient à analyser la concurrence directe ou indirecte du service. Il

est important de les connaître et d’analyser leurs forces et faiblesses pour pouvoir déterminer

la part de marché à prendre.

c) Exigence de la qualité

Les consommateurs exigent la qualité en premier lieu, le prix est à la suite. Cela

signifie que les produits vendus doivent être frais et en bonne états.

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1.2. Développement humain

Le développement humain peut être défini simplement comme un processus

d’élargissement des choix. Chaque jour, chaque être humain fait toute une série de choix

d’ordre économique, social, politique ou culturel. Si les êtres humains sont biens au centre des

activités entreprises en vue du développement, celle –ci devraient être orientées vers

l’élargissement des choix dans tous les domaines de l’activité humain, au bénéfice de tous.

Le développement humain est à la fois un processus et un résultat. Il concerne tant les

processus par lesquelles les choix sont accrus que les résultats de ces choix.

Ainsi défini, le développement humain est une notion assez simple, qui comporte

pourtant des implications considérables. En premier lieu, les choix humain accrus lorsque les

être acquièrent des capacités supplémentaires et jouissent d’opportunité supplémentaire

d’utiliser ces capacités.

Comme on l’a déjà indiqué, la croissance économique doit être envisagée comme un

moyen, certes important mais non comme l’objectif ultime du développement.

Les ressources apportent une contribution au bien être humain entendu au sens large, s’il en

résulte comme bénéfice un plus grand épanouissement de la vie humaine. La croissance des

revenus n’est néanmoins pas une fin en soi.

En mettant l’accent sur la notion de choix, le concept de développement humain

implique que les êtres humains doivent pouvoir influer sur les processus qui orientent leur vie.

Ils doivent pouvoir participer aux divers processus de prise de décision, ainsi qu’à l’exécution,

au suivi et à l’ajustement de celle-ci.

En dernière analyse, le développement humain est le développement des individus,

pour les individus et par les individus. Le développement des individus implique la mise en

place de capacité humaine par le développement des ressources humaines. Le développement

pour les individus implique que les bénéfices de la croissance se traduisent par une

amélioration de la vie des gens, et le développement par les individus demande que ceux-ci

puissent participer activement pour influer sur tout processus touchant à leur vie quotidienne.

1.3. La ruralité

Les définitions du terme « rural »varient énormément selon les époques, et selon les

pays. Statistiquement, un espace est considéré comme rural quand la plus petite division

administrative n’a pas atteint un seuil de population totale ou de la densité de population.

D’autres critères peuvent être pris en compte statistiquement pour définir l’espace rural,

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comme la part de l’emploi allouée aux activités primaires ou le manque d’accès à certains

équipements. La campagne, aussi appelée milieu rural, désigne l’ensemble des espaces

cultivés, habités, elle s’oppose aux concepts de ville, d’agglomération ou de milieu urbain. La

campagne est caractérisée par une faible densité par rapport aux pôles urbains environnants,

par un paysage à dominante végétales (champs, prairies, forêts et autres espaces naturels ou

semi-naturels), par une activité agricole dominante au moins par les surfaces qu’elle occupe et

par une économie structurée pus fortement autour du secteur primaire.

Les habitants sont dits ruraux ou campagnards. A l’échelle mondiale, 3,3milliards

d’individus seraient des ruraux, soit un peu moins de la moitié de la population mondiale.

Si la campagne est caractérisée par une occupation des sols majoritairement agricoles, sa

population n’est pas forcement liée à l’agriculture.

1.4. Concept du développement

Le mot développement a plusieurs sens selon les divers thèmes de son utilisation.

Dans les domaines des sciences sociales, le développement occupe toutes les réflexions des

chercheurs qui combattent l’éradication de la pauvreté dans les pays pauvres et en voies de

développement.

Pour Olivier De Sardan, un des spécialistes du développement dans « Anthropologie

et développement », il définie le développement comme une perspective fondamentalement

méthodologique, comme l’ensemble des processus sociaux induits par des opérations

volontaires de transformation d’un milieu social, entreprises par le biais d’institution ou

d’acteurs extérieurs à ce milieu, et reposant sur une tentative de greffe de ressources et/ou

technique et/ou savoirs.

En un sens, le développement n’est pas quelque chose dont il faut chercher la réalité

chez les populations concernées, contrairement à l’acception usuelle. Tout au contraire, il y a

du développement de seul fait qu’il y a des acteurs et des institutions qui se donnent le

développement comme objet ou comme but et y consacrent du temps, de l’argent et de la

compétence professionnelle. C’est la configuration « développementiste » qui définit

l’existence même du développement.

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Section 2 : Méthodologie appliquée pour le cadre expérimental

2.1. Méthodes adoptées

a) Rubrique épistémologique

Puisque nous effectuons notre recherche au sein du monde rural, nous avons l’intérêt

de nous servir de l’anthropologie de développement. La géographie, la psychologie sociale et

la production sont les disciplines qui vont parcourir à nos explications.

b) Méthodes d’approches

Nous avons emprunté la théorie Marxiste « rapport socio de production » cela dans le

but de savoir dans quel type d’activité appartient nos enquêtés. Nous nous sommes servis de

la méthode d’approche de Bronislaw Malinowski en prenant son concept fonctionnalisme. Le

fonctionnalisme de Malinowski suppose que toute pratique ait pour fonction de répondre aux

besoins des individus. Pour cet anthropologue à l'origine du courant fonctionnaliste, la notion

de fonction est indispensable pour comprendre toute société humaine. Pour lui, la fonction de

tout fait social est de répondre aux besoins de la société dont les besoins les plus primaires.

c) Méthodes de recherche

Les méthodes qualitative et quantitative aussi sont indispensables dans la réalisation

de notre recherche. L’approche quantitative qui s’apparente aux chiffres entres autres aux

statistiques et qui favorise la quantification des données collectées, en d’autres terme, elle

nous permet d’avoir des données quantifiables.

2.2. Techniques utilisées

a) Technique documentaire

D’abord, pour illustrer nos recherches nous avons à consulter différents types

d’ouvrages tels que les ouvrages généraux, les ouvrages spécifiques et enfin les documents

officiels. Nous avons eu recours à des émissions radiographiques et des documents visuels

afin d’enrichir nos données et aussi pour vérifier les réalités du terrain.

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b) Technique vivantes

• Echantillonnage

Le plus souvent, les intellectuels et les chercheurs se posent toujours la question :

combien d’enquêtés faut-il avoir pour l’échantillonnage soit représentatif ? Mais pas de

réponse fiable ; la représentativité de l’échantillon dépend de plusieurs facteurs : effectif s de

la population mère, de la population cible, diversité géographique du terrain. L’essentiel est

que la population cible soit représentée d’une façon rationnelle.

Nous avons choisi la méthode par quota, c’est-à-dire considérer comme

échantillonnage la 30% de la population mère. Sur ce, nous avons enquêté le responsable de

l’entreprise producteur d’alevins. Ensuite, nous avons engagé un entretien avec notre

population cible qui sont : les adolescents entre l’intervalle d’âge de 12 à 15 ans. Puis, les

jeunes de 16 à 25 ans et aussi les plus jeunes âgés de 26 ans -35 ans. Nous avons aussi pris en

considération les adultes de 36 ans à 45 ans.

Enfin les gens âges de 46 et plus.

• Test

Nous avons intérêt de faire le test pour les pré-enquêtes pour vérifier les

questionnaires proposées pour les ménages enquêtés.

• Questionnaires

Nos enquêtés ne sont pas forcement des gens qui savent lire et écrire, donc nous

devons nous attendre à questionner oralement ces personnes.

Puisque nous souhaitons obtenir des réponses précises, nous allons poser des questions

fermées et semi-ouvertes à tous nos enquêtés. Cela dans le but de quantifier.

• L’entretien / guide d’entretien

Ceci est en vue d’une approche qualitative pour voir ce qui se cache derrière

l’apparence. Sur ce donc, nous devons laisser parler les enquêtés.

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Dans cette première partie, la prise en compte des réalités du terrain de recherche avec

les renseignements géographiques, sociologiques, monographiques et économiques citées

auparavant est primordiale avant d’entamer la seconde partie de notre recherche. Il est aussi

très important de bien déterminer les méthodes utilisées pour pouvoir espérer un résultat

fiable et bien étudié.

Pour mieux cerner les hypothèses proposées, on a adopté le concept socio-

anthropologique dans la pratique, c’est à dire, l’anthropologie socio-économique, en mettant

en évidence la logique originale des structures et comportements socio-économiques au sein

de nombreuses sociétés existant dans le monde, qui pourrait contribuer au développement

économique et social de ces régions ,en découvrant les obstacles et en indiquant les stratégies

nécessaires pour éliminer le moindre coût social.

Ceci nous amène directement à la deuxième partie qui concerne l’interprétation des

résultats obtenus pendant le stage, notamment lors des enquêtes sur terrain dans la commune

de Talata Volonondry et dans la pisciculture sise à Masindray.

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PARTIE IIPARTIE IIPARTIE IIPARTIE II ::::

RÉALRÉALRÉALRÉALITÉ VECUE PAR LES ITÉ VECUE PAR LES ITÉ VECUE PAR LES ITÉ VECUE PAR LES

PISCPISCPISCPISCICULTEURS ET ESSAI ICULTEURS ET ESSAI ICULTEURS ET ESSAI ICULTEURS ET ESSAI

D’ANALYSED’ANALYSED’ANALYSED’ANALYSE

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L’augmentation de revenu, la sécurité alimentaire sont les défis des peuples du monde rural. Pour

les relever, il s’agit d’élargir les activités vivrières et de savoir exploiter les ressources existant

dans la localité.

Dans cette partie, nous allons exposer les résultats de nos enquêtes sur terrain. Sur ce, nous

allons faire l’inventaire des familles concernées par la pisciculture en chapitre 3 et en chapitre 4,

nous aborderons un descriptif des diverses activités exercés par les ménages enquêtés. Et enfin, en

chapitre 5, nous allons apporter une discussion concernant le rapport entre l’espace foncier

existant et le développement approprié.

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Chapitre 3 : Inventaire des familles concernées par la filière

pisciculture

Nombreuse sont les familles pratiquant la pisciculture dans la commune rurale de Talata

Volonondry. Mais comme nous ne pouvons pas enquêter une telle somme de population à cause

de la contrainte du temps. De ce fait, l’enquête a porté 60 ménages repartis sur 3 quartiers à savoir

Ambohivelona ; Avaratsena ; Andranotsimihozo.

Section 1 : Caractéristiques de la population enquêtée

Dans le tableau qui suit, nous allons voir la répartition des ménages selon les quartiers.

Tableau 1 : Répartition des ménages selon les quartiers

Nom du quartier Nombre de

ménages

Ambohimahavelona

12

Avaratsena

20

Andranotsimihozo

28

Total

60

Source : Enquête personnelle, Avril-Mai 2013

Pour le premier quartier qui se trouve à 1,2mk de la commune, nous avons pris 12

ménages ; pour le second qui est situé à 1km de la commune, nous avons enquêté 20 ménages et

quant au troisième quartier nous avons comme échantillonnages 28 ménages. Notre enquête est

rendu possible grâce aux ménages enquêtés qui ont voulu consacrer une partie de leurs temps

d’activité pour répondre à nos questions.

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1.1. Les chefs de ménage [CM]

Le ménage est un groupe de personnes, apparentées ou non, qui : vivent habituellement

ensemble (prenant le repas de midi habituellement ensemble et dorment dans une même unité

d’habitation), reconnaissent l’autorité d’une seule personne appelée « chef de ménage ». On

entend par « vivre habituellement ensemble » le fait de manger régulièrement dans une même

unité physique qui est le logement.

Tableau 2 : Présentation des chefs de ménages selon leur sexe

Sexe du chef de ménage [CM]

Nombre

Masculin

41

Féminin

19

Total 60

Source : Enquête personnelle Avril-Mai 2013

Sur les 60 ménages enquêtés, les CM de sexe masculin sont au nombre de 41 et 19

ménages soit 35,67% des ménages enquêtés sont dirigés par des femmes. Selon la loi et la norme

de la société, ce sont les hommes qui doivent être placés CM. Mais comme les femmes sont

divorcées ou séparées, aussi comme elles sont veuves et les autres qui n’ont jamais été mariées,

elles doivent assumer la responsabilité de CM. Le CM est la personne qui prend les décisions

importantes à l’intérieur du ménage (Que va-t-on consommer ? faut-il envoyer les enfants

fréquenter l’école…). Son autorité est reconnue par tous les membres du ménage.

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a) Les femmes CM

Tableau 3 : Répartition par âge des femmes CM enquêtées

Tranche d’âge Nombres des femmes CM enquêtées

] 20 – 25] 0

] 25 – 30] 0

] 30 – 35] 1

] 35 - 40] 2

] 40 – 45] 3

] 45 – 50] 5

] 50 – 55] 2

] 55 - 60] 2

] 60 – 65] 1

65 ans et plus 3

Total

19

Source : Enquête personnelle Avril-Mai 2013

Pendant notre enquête, nous avons essayé d’engager une discussion avec nos enquêtées.

C’est grâce à cela que nous avons pu leur demander la raison qui leur motive à pratiquer la

pisciculture.

Pour les femmes âgées de 45 à 50 ans qui tiennent le premier rang, pour certaines d’elles la

pisciculture est à la fois un patient et aussi une activité vivrière.

Les femmes âgées de 40 à 45ans et de 65 ans et plus qui sont au second rang. Pour le premier

groupe, elles ont beaucoup de projet en main c’est pourquoi elles doivent s’employer à pratiquer

différentes sortes d’activités.

Pour le second groupe, c'est-à-dire les femmes âgées de 65 ans et plus, pour l’une d’entre

elles, elle aide son mari à la pratique de la pisciculture. Pour l’autre femme, elle pratique la filière

pisciculture même si elle a une imperfection ; cela ne l’empêche pas de travailler. Pour la dernière,

elle continue à pratiquer la pisciculture, une des activités pratiquées par son défunt mari.

Au troisième rang, une femme âgée de 30 à 35ans et de 60 à 65ans. Pour la première qui

est âgée de 30 à 35 ans, elle a encore des enfants qui sont encore en bas âges et aussi des enfants

qui étudient encore, elle doit travailler de toutes ses forces pour nourrir ses enfants. Pour la femme

de 60 à 65 ans, elle pratique la pisciculture parce qu’elle veut faire plaisir à ses deux petits enfants

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qui vivent dans le monde urbain et qui viennent la rendre visite chaque vacance. Comme nous le

constatons tous, nous n’avons pas de femmes CM âgées entre l’intervalle d’âge de 20 à30ans

Tableau 4 : Situation matrimoniale des femmes CM Enquêtées

Situation matrimoniale Nombres des femmes CM enquêtées

Mère célibataire

Union libre

Mariée

Divorcée

Veuve

Jamais été mariée

2

5

4

4

3

1

Total

19

Source : Enquête personnelle Avril-Mai 2013

Madagascar est un pays classé parmi les pays traditionnalistes sur tout le plan de la vie. Mais

ici, le mariage légal (après le mariage coutumier : le mariage malgache traditionnel, légitimement

mari et femme) se trouve au second rang de la situation matrimoniale : les 4 parmi les 19

enquêtées sont mariées légitimement. Deux parmi ces femmes sont obligées de prendre la place de

CM car leurs maris sont partis travailler dans les provinces. Pour les deux restes, l’une d’entre

elle joue le rôle de CM à cause du fait que son époux est invalide. Quant à la dernière, son époux

est un malade mentale, face à cela elle doit travailler de toutes ses forces afin de pouvoir nourrir

ses deux enfants.

L’union libre c'est-à-dire qui s’unit par aucune loi (ni coutumière, ni légale) mais reconnu

légitimement, domine la société actuelle. Elle est au nombre de 5 de nos enquêtées. Un couple

choisi l’union libre sans motif claire ou faute de moyen pour la réalisation d’un mariage.

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Deux de nos enquêtées sont célibataires; tombées enceintes accidentellement ou les garçons

les ont quittées. Quatre de nos enquêtées sont divorcées à cause de différentes raisons. Trois parmi

les 19 enquêtées sont veuves et l’une d’entre elles vivent avec ses petits enfants et les deux autres

avec leurs enfants. Une seule femme n’a jamais été mariée, et elle élève les enfants de sa défunte

sœur.

Maintenant, nous allons pencher notre vision sur le plan socio éducatif. Dans l’ancien

temps, les parents n’étaient pas d’accord que les filles dépensent du temps à étudier. Elles doivent

s’occuper des tâches ménagères. Seuls les garçons peuvent et doivent continuer jusqu’à un certain

niveau plus haut. Même si les filles réussissent autant que les garçons en terme de rendement

jusqu’au niveau secondaire premier cycle : autant de passage en classe supérieur, légèrement

moins de redoublement de classe ; elles n’ont pas le droit de continuer. Nos ancêtres ont comme

principe que les filles suivront leurs maris. Mais le taux de décrochage scolaire chez les filles

diminue chez les ménages aisés, chez qui les conditions financières sont moins contraignantes,

notamment aux niveaux collège et lycée.

Plus le niveau de vie du ménage, mesuré par la consommation par tête est élevé, plus le

taux de scolarisation l’est. Les plus âgées de nos enquêtées sont nées vers l’année 1950. Quant

aux plus jeunes, elles sont nées dans l’année 1970. Face à cela, elles étaient victimes du

phénomène vu en dessus. Le tableau qui suit nous montre le niveau d’étude de nos enquêtées.

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Tableau 5 : Niveau d’instruction des femmes CM enquêtées

Niveau d’études Nombres des mères enquêtées

Sans instruction (maximum T3)

Niveau primaire (T4 (8ème) - T8 (4

ème)

Niveau secondaire et plus (achevé T9

(3ème) et plus)

Niveau terminal

Niveau universitaire

05

04

06

03

01

Total 19

Source : Enquête personnelle Avril-Mai 2013

Déjà encore fille, les Malgaches considèrent peu d’être de sexe féminin. La culture et la

coutume ont des retombées majeures. Ce sont les tâches ménagères qui sont destinées aux filles,

l’éducation n’est pas primée. La lecture, l’écriture et le calcul élémentaire suffisent des bagages

pour affronter la vie.

De ce fait, les 05 parmi les 19 enquêtées ont fréquenté l’école en maximum T3, y comprises

celles qui n’ont jamais franchi la porte de l’école. A ce stade, un enfant ne maîtrise pas encore les

élémentaires de la lecture, de l’écriture et du calcul. En effet, vu de la mondialisation, la

numérisation de l’environnement du monde actuel, une personne sans instruction vaut à rien.

Les 04 de nos enquêtées ont atteint au maximum le T8. A ce niveau, la maîtrise des

connaissances élémentaires permet d’offrir à l’élève des familiarisations à son monde et lui aide à

s’en approprier.

Concernant les 06 mères qui ont achevé la T9 et plus : le niveau secondaire, on peut dire

qu’elles ont beaucoup d’avantages que ces analogues mères sans instruction et de niveau primaire.

Déjà maîtrisant des connaissances de base, elles peuvent réfléchir sur la situation où elles se

trouvent.

Trois de nos enquêtées ont atteint la classe terminale, c’est pour différentes raisons qu’elles

n’ont pas pu continuer leurs études, mais quant à elles avaient le courage de continuer. Seul une de

nos enquêtées a continuée ses études à l’université, parce que pour elle les investissements dans le

capital humain, plus spécialement dans l’éducation sont essentielles pour la croissance

économique, et les politique de réduction de pauvreté.

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b) Les hommes CM

Tableau 6 : Répartition de l’âge des hommes CM

Tranche d’âge Nombres des hommes CM Enquêtés

] 20 – 25] 1

] 25 – 30] 2

] 30 – 35] 3

] 35 – 40] 2

] 40 – 45] 6

] 45 – 50] 5

] 50 – 55] 6

] 55 – 60] 8

] 60 – 65] 5

65 ans et plus 3

Total 41

Source : Enquête personnelle Avril-Mai 2013

D’après ce tableau, ce sont les hommes âgés de 55 à 60ans qui sont les plus intéressés par

la filière pisciculture. Selon leurs explications, la pisciculture est l’un de leurs patients de leurs

jeunesses et c’est pourquoi ils la continuent jusqu’à maintenant.

En second rang, ce sont les hommes âgés de 40 à 45 et de 50 à 55 ans qui la pratiquent.

Pour le premier groupe, la plupart d’eux veulent réaliser leurs chimères quand ils étaient dans les

dans les écoles de formations. Quant au second groupe, ils ont adopté la pisciculture grâce à leurs

propres ambitions.

En troisième place, les CM âgés de 45 à 50ans et de 60 à 65 ans. Pour le premier groupe,

ils font parti des amateurs de cette filière. Pour le second, ils pratiquent la pisciculture depuis leurs

jeunesses et ils la continuent encore pour faire plaisir à leurs petits enfants.

En quatrième rang, les CM entre l’intervalle d’âge de 30 à 35 ans et les 65 ans et plus.

Pour la première vague, ils ont encore des enfants en bas âges et aussi des enfants qui

étudient, donc ils doivent travailler de leurs forces afin que leurs enfants puissent continuer leurs

études. Pour les 65ans et plus, la pisciculture est une activité de rente.

En cinquième rang, les âgés de 25 à 30ans et de 35 à 40 ans. Pour eux, ils ont le même cas

que les CM âgés de 30 à 35ans.

Et en dernier rang, le CM le plus jeune âgé de 20 à 25 ans, lui il a hérité son étang de ses

parents. Il décide de continuer de pratiquer la pisciculture, une activité déjà pratiquée par sa

famille.

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Tableau 7 : Niveau d’instruction des hommes CM enquêtés

Niveau d’études Nombres des mères enquêtées

Sans instruction (maximum T3)

Niveau primaire (T4 (8ème) - T8 (4

ème)

Niveau secondaire et plus (achevé T9

(3ème) et plus)

Niveau terminal

Niveau universitaire

05

10

12

08

06

Total 41

Source : Enquête personnelle Avril - Mai 2013

D’après ce tableau, les CM qui ont fréquenté l’école en maximum T3, y comprise celui

qui n’ont jamai0s franchi la porte de l’école sont au nombre de 05. L’un d’entre eux n’a pas pu

étudier car il est orphelin à l’âge de 3ans et c’était sa famille maternelle qui s’occupait de lui. Pour

l’un autre, il était obligé d’arrêter ses études en classe de T3 car ses parents n’avaient plus le

moyen, donc il était devenu bouvier. Quant aux 3 restes, ils étaient empressés de travailler dans le

secteur du transport, ils ont décidé d’arrêter leurs études.

Dix de nos enquêtés ont atteint le niveau primaire, mais pour diverses raisons notamment

la contrainte financière ; certains parmi eux n’ont pas pu continuer leurs études. Après avoir quitté

l’école, 4 d’entre eux ont suivi une formation en menuiserie. Les deux autres ont exploité le

marché de bois de chauffages. Pour diverses raisons comme le retard d’admission en première

année du primaire, le redoublement, les 4 restes ont dépassé la tranche d’âge légale du primaire.

Mais comme ils sont classés alphabétisés car ils savent lire, écrire et faire un petit calcul ; ils ont

décidé de travailler dans le secteur du petit commerce.

Pour les 12 qui ont achevé la classe de 3ème au maximum, beaucoup d’entre eux ont suivi

après leurs études, une formation en agronomie dans l’école d’ANTSIRABE. La fréquentation

scolaire et les dépenses qui y sont liées reflètent l’intérêt que perçoit le ménage dans l’éducation

des enfants. Mais par ailleurs, le ménage est limité par des contraintes financières. Les frais

d’écolages, le transport, la nourriture sont les principaux postes qui constituent les dépenses

scolaires. Le montant de dépense est évidement plus élevé pour le niveau d’étude supérieur. Huit

de nos enquêtés ont atteint le niveau terminal et six ont un niveau universitaire. Ces derniers ont

des avantages parmi les autres car ils ont un bagage pour affronter la vie.

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1.2. La taille des ménages concernés

Avoir une famille et vivre avec est l’un des souhaits des individus sur terre. Mais comme il

y a des valeurs et normes à suivre dans la société, les membres de famille ne peuvent pas vivre

ensemble éternellement. Une fois que les jeunes sont mariés ; ils doivent vivre leurs propres vies

dans leurs propres foyers. Ils doivent former leurs propres ménages. Mais comme la vie est

devenue de plus en plus difficile, surtout depuis la période de crise politique et sociale de 2009 les

membres d’une famille doivent s’arranger entre eux afin que tout le monde puissent s’installer

dans une même toiture.

D’après l’EPM 2010, en moyenne, un ménage malagasy compte 4,8 individus. La taille

moyenne est plus importante dans les ménages ruraux (4,9 individus) que dans les ménages

urbains (4,5). Dans le tableau suivant, nous montrons la taille de nos ménages enquêtés.

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Tableau 8 : La taille des ménages concernés

Unité : chaque individu

Groupe de ménage

Nombre de ménage

dirigés par des femmes

Nombre de ménages

dirigés par des hommes

1 à 2

02

03

2 à 4

05

07

4 à 6

08

15

6 à 8

02

09

8 à 10

02

04

10 à 12

00

02

12 à 14

00

01

14 et plus

00

00

Total des ménages

enquêtés

19

41

Source : Enquête personnelle Avril – Mai 2013

Les ménages dirigés par des femmes sont sensiblement de taille plus restreinte que ceux

dirigés par des hommes. Certains de ces ménages gérés par des femmes sont souvent plus

handicapés que ceux gérés par des hommes.

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a) Les enfants des ces ménages

Tableau 9 : Répartition du nombre d’enfants selon la classe sociale d’appartenance

Classe d’appartenance

Nombre d’enfants

Aisée Moyenne Défavorisée Nombre total

des ménages

>2

04

02

02

08

[2 – 4[

07

10

03

20

[4 – 6[

05

07

09

21

[6 – 8[

01

03

04

08

8 et plus

00

01

02

03

Total des ménages enquêtés

17

23

20

60

Source : Enquête personnelle Avril – Mai 2013

Ce tableau nous montre que les ménages de la catégorie aisée ont moins d’enfants que

ceux issus de la classe défavorisée. La recherche du coefficient de corrélation nous montre que,

statistiquement parlant, il existe une corrélation négative entre les deux variables. Si la catégorie

sociale vient à s’améliorer, le couple a tendance à avoir moins d’enfants. Ceci pourrait être dû à la

considération de l’enfant comme une richesse compensant le manque de richesse matérielle.

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b) L’éducation des enfants âgés de moins de 20ans

Théoriquement, un peu plus d’un malgache sur deux ne sait lire ni écrire. Cette situation

constitue un frein au développement économique du pays. L’éducation des jeunes enfants devrait

permettre d’augmenter leur potentiel avant leur entrée dans la vie active.

• La scolarisation

Le taux de non fréquentation scolaire7 est de 47% pour les enfants de 7 à 15 ans. Mais les

pauvres en souffrent beaucoup plus que les riches et les ruraux beaucoup plus que les urbains. En

milieu rural, presque mes deux tiers des enfants des ménages les plus pauvres ne vont pas à

l’école. En milieu urbain, presque 40% n’y vont pas. Au sein des classes les plus riches, seulement

14% n’y vont pas. L’analphabétisme touche donc en premier lieu les plus pauvres. Le non

fréquentation scolaire est plus accentué en milieu rural qu’en milieu rural, même chez les couches

les moins pauvres. En effet, les parents trouvent plus d’intérêts à faire travailler leurs enfants que

de les envoyer à l’école.

Il y a bien sur l’éloignement par rapport aux l’établissement scolaires, mais peut être aussi

moins de confiance dans le système éducatif : manque d’enseignants ; de matériels pédagogiques ;

salles délabrées ; enseignants démotivés qui pratiquent, en parallèle, des activités secondaires. Il y

a aussi les faits que l’éducation primaire rapporte peu en terme salarial en milieu rural.

• Les dépenses scolaires

Officiellement, l’enseignement est gratuit à Madagascar. Cependant, il existe des dépenses

à la charge des parents. Ceci est valable même dans l’enseignement public : frais d’assurance ;

cotisation pour les associations des parents d’élèves ; en plus des dépenses usuels sur les

fournitures scolaires comme les cahiers ; les stylos et les uniformes. Les ménages de différentes

catégories de revenu ne dépensent pas de même façon pour l’éducation de leurs enfants. Une

grande partie du revenu familial des plus pauvres entre 50 et75% est consacrée à l’alimentation ;

contre moins d’un pour-cent pour l’éducation des enfants, ce qui diminue les chances de réussite

de ceux-ci dans leurs activités futurs. Ainsi la pauvreté reste un cercle vicieux. Les ménages les

plus pauvres dépensent 10.000AR/an par enfant, dix fois moins que les ménages les plus riches.

7 Tout enfant qui va à l’école la « fréquente », même s’il a dû redoubler une classe ou s’il a commencé à un âge plus avancé que normalement. La fréquentation est définie, donc, sans référence à la promotion à la quelle l’étudiant devrait se rattacher.

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Tableau 10 : Niveau d’étude des enfants de moins de 20ans

Niveau d’études

Nombres des enfants

étudiants dans les

établissements

publics

Nombre des enfants

étudiants dans les

établissements privés

Préscolaire

Niveau primaire

Niveau secondaire

Niveau secondaire et plus

, 00

21

09

00

12

31

30

19

Total

30

82

Source : Enquête personnelle Avril – Mai 2013

L’éducation des parents ainsi que leur niveau de revenu sont étroitement corrélés avec la

fréquentation et le niveau de dépenses scolaires. Plus les parents ont un niveau d’éducation élevé

et plus ils sont riches, plus ils dépensent pour l’éducation de leurs enfants. En effet, il y aurait

davantage d’incitation à faire réussir leurs enfants en vue d’une promotion sociale. De cela

découlent ces dépenses volontaires lorsqu’on envoi les enfants dans les établissements privés, ou

l’on paie des frais d’écolages mais on attend, en retour, un enseignement de qualité meilleure que

dans les établissements publics.

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Section 2 : Impacts de l’exploitation des alvins pour la population rurale

2.1. Les personnes actives occupées dans les ménages

La population active est composée des personnes pourvues d’emploi (actifs occupés) et de

celles qui sont à la recherche d’emploi (chômeurs). L’analyse de leurs caractéristiques a pour

objectif d’apprécier leurs dotations et d’en déduire la qualité du travail offert.

Selon l’EPM 2010, la population active est relativement jeune à Madagascar. Les moins de 25 ans

y représentent plus de 37%, et l’âge moyen est estimé à 32,1 ans

Tableau 11 : Nombre des personnes actives occupées dans les ménages Champ : chaque individu vivant encore dans le ménage au moment de l’enquête

Nombre des personnes

Selon le genre CM

Age des personnes

active

Nombre des personnes

actives dans les ménages

dirigés par des FCM

Nombre des personnes actives dans

les ménages dirigés par des HCM

] 15 – 25[ 08 05

[25 – 35[ 12 21

[35 – 45[ 17 37

[45 – 50[ 15 39

[55 – 60[ 13 28

[60 - 65[ 05 16

65 ans et plus 03 13

Total 83 174

Source : Enquête personnelle Avril – Mai 2013

Les personnes actives sont beaucoup plus nombreuses dans les ménages dirigés par des

HCM que dans ceux dirigés par des FCM. Etant donné que le nombre des ménages enquêtés n’est

pas le même (ménages dirigés par des FCM = 19 ; ceux dirigés par des HCM= 41) ; il existe

encore un écart non négligeable entre les nombres des personnes actives dans les deux types de

ménages. La disponibilité de la main d’œuvre adulte est plus marquée chez les riches. Et le

différentiel s’accentue en ce qui concerne les hommes. Les riches disposent de 20% à 50% de

plus de main d’œuvres masculine que les ménages pauvres. Etant donnée sa contribution

importante à la productivité du ménage, cette différence contribue sans doute à l’écart entre le

niveau de vie des ménages riches et pauvres.

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2. 2 : Les différentes activités économiques des ménages

L’économie de Madagascar demeure largement agricole. La prédominance des emplois du

secteur primaire comprenant l’agriculture, l’élevage, la pêche, et la sylviculture, se distingue

d’emblée. En 2010, ils représentent environ 80% de l’ensemble des emplois créés, tant masculins

que féminins. Cette proportion n’a pas fléchi depuis tant d’années. Même en milieu urbain, plus

de 54% des emplois sont de ce secteur. La structure des emplois selon la branche d’activités, est

pratiquement la même dans toutes les régions de Madagascar, excepté celle d’Analamanga où les

activités du secteur primaire sont relativement moins fréquentes (54% de l’ensemble des

emplois).

Tableau 12 : Les activités exercées par la population active occupée

Type d’activités Effectif de la population active

Fonctionnaires 09

Secteurs privés formels 07

Secteurs privés informels 11

Petit exploitant agricole 26

Moyen exploitant agricole 31

Grand exploitant agricole 19

Grandes élevages 12

Moyennes élevages 25

Petites élevages 15

Artisanats 07

piscicultures 65

Sylvicultures 11

Petites commerces 26

Moyennes commerces 19

Grandes commerces 15

Marchands ambulants 03

Transport 36

Ouvriers 18

Broderie 07

Confection 12

Aide familiale 04

Source : Enquête personnelle Avril - Mai 2013

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Parmi les activités non agricoles, le commerce, une activité plus facile à créer et

n’exigeant pas de qualification spécifiques, elle occupe une place non négligeable

notamment chez les femmes, puisqu’il représente près de 13% de l’ensemble des emplois : 19%

chez les femmes et11% chez les hommes.

Le transport quant à lui, il joue un rôle massif au sein de notre population cible.

Les secteurs privés formels et informels ; les artisanats ; les ouvriers ; la broderie ; la confection et

l’aide familiale se trouvent au même rang. Leur ensemble représente près de 16% de l’ensemble

des emplois.

a) Les secteurs principaux d’activités de la population active occupée

Dans la vie quotidienne, il existe deux types d’activités économiques : les activités principales et

les activités secondaires. Dans le tableau qui suit, nous allons montrer les activités principales de

notre population cible.

Tableau 12 : Activités principales de la population active occupée

Types d’activités Effective de la population

active occupée

Petits exploitants agricoles

26

Moyens exploitants agricoles

31

Grands exploitants agricoles

19

Petits exploitants d’élevages

09

Moyens exploitant d’élevages

15

Grands exploitants d’élevages

12

Transports

25

Commerces

30

Source : Enquête personnelle Avril – Mai 2013

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a) L’agriculture

Les petits exploitants agricoles (superficie de moins de 1,5 ha) constituent une

proportion non négligeable près de 34% de nos ménages agricoles enquêtés. Les moyens

exploitants (superficie économique allant de 1,5 ha à 4 ha) représentent la majorité des

ménages agricoles. Les grands exploitants ne constituent que 28% de l’ensemble des ménages

agricoles. Au niveau national, la superficie économique moyenne exploitée par ménage est de

1,4 ha, tandis que la superficie économique médiane est de 1 ha.

La riziculture subvient à une grande partie de l’alimentation et génère une partie du revenu par

la vente d’une partie de la récolte, tandis que les autres cultures constituent seulement un

appoint.

La monoculture et la polyculture

Il s’agit du nombre de cultures pratiquées par les ménages agricoles. Deux cas peuvent être

distingués. D’un coté, le ménage peut se concentrer sur une seule culture. Et dans ce cas,

l’exploitation prend la forme d’une culture intensive. D’un autre coté, il peut pratiquer

plusieurs cultures à la fois. Dans ce cas, il dirige son exploitation suivant une stratégie de

diversification des cultures, et donc de diversification des sources de revenus agricoles aussi.

Les ménages agricoles s’adonnent en général à environ moins de cinq cultures au cours d’une

campagne. Le nombre moyen de cultures par ménage, tourne autour de 4 par campagne. Les

cultures les plus pratiquées sont le paddy/riz, le manioc, la patate, le maïs, le bred, les légumes.

Ainsi, en plus du riz, ce sont les produits de substitution de ce riz qui sont les plus cultivés. Il

semble donc que la stratégie des ménages, dans le cadre de la pratique de l’agriculture, vise plus à

subvenir à l’autoconsommation alimentaire, en se basant sur la culture du riz (aliment de base des

Malagasy) et sur la culture des produits de substitution de ce riz.

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b) Gain de revenu et dépense de cheptel

A coté de l’agriculture, l’élevage est aussi très pratiqué par les ménages enquêtés. Presque

chaque ménage élève au moins un type d’animal. Le type d’élevage le plus fréquent est celui de

la volaille. On constate également une part importante de ménages qui s’impliquent dans l’élevage

de zébus (environ 30%) et de porcins (environ 20%). Certes, la taille du cheptel est généralement

minime : deux à trois têtes par ménage pour le cas de l’élevage bovin. L’existence d’un

cheptel au niveau d’un ménage, quel que soit le type d’animal, peut constituer une source de

revenus monétaires ou d’autoconsommation et une forme d’épargne importantes pour les

ménages. Dans les deux cas, le cheptel constitue un élément non négligeable par rapport au

niveau de vie d’un ménage et à son niveau de vulnérabilité face aux chocs qui peuvent agir sur son

niveau de bien-être.

Les différentes type d’animaux élevés par les ménages sont : zébus de traits ; bœufs/autres zébus ;

vaches laitières ; porcins ; poules ; oies ; ovins ; caprins ; ovins ; lapins ; dindes/canards ; autre

animaux.

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Chapitre 4 : Résultats de l’enquête auprès des populations cibles Dans ce chapitre, notre recherche est axée sur l’étude des populations cibles dans le

domaine de la filière pisciculture dans la commune rurale de Tatata-Volonondry. Ce chapitre est

constitué de 03 sections qui parlent de la typologie de la filière pisciculture ; de la comparaison

des résultats par le test du khi-2 et de l’étude concernant le Budget de ménage de référence dans la

filière pisciculture.

Section 1: Typologie de la filière pisciculture

Après la consultation de données existantes et la collecte d’informations auprès des acteurs

et informateurs clés des zones de concentration de la filière pisciculture, les 7 critères suivants

s’avèrent les plus pertinents et ont été retenus pour catégoriser les Micro Entreprises Rural(MER).

Cette micro entreprise rurale, selon le BIT comprend : 1 à 5 ouvriers et les petites

entreprises de 11 à 20 ouvriers œuvrant dans la filière, à savoir :

1. Le choix de la spéculation,

2. Le mode de faire valoir,

3. Le type d’engrais utilisé,

4. La main d’œuvre,

5. Les semences utilisées,

6. Le traitement phytosanitaire, et

7. Le résultat.

1-Différentes catégories des MER

A l’issu de la prise en compte de chaque critère supra-cité par rapport aux données

recueillies, 03 catégories des MER s’observent dans la filière « pisciculture » :

• Les MER embryonnaires, c’est-à-dire, les ouvriers qui sont parmi les simples

ouvriers ; adoptent des méthodes plus faciles et élémentaires sur la pisciculture.

• Les MER vulnérables, c’est-à-dire, les agri-pisciculteurs qui sont délicats dans leurs

manières de faire la pisciculture.

• Les MER à potentiel, c’est à dire, les agri-pisciculteurs qui sont conditionnels et

qui ont des capacités pour manifester leurs productions.

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Figure 1 : Proportion de MER dans la filière pisciculture

Source : d’après notre propre enquête ; juin 2013

La filière « pisciculture » est prédominée par les MER vulnérables. Leur proportion s’élève

de 83% des MER œuvrant dans la filière. Les MER à potentiel constituent ensuite près de 8% des

MER. Enfin, les MER embryonnaires représentent 9% dans l’ensemble.

Cela implique que la filière « pisciculture » est dans une situation déséquilibre social et

économique, elle est catégoriquement dans la filière porteuse dans la région Analamanga mais la

situation réelle de système d’exploitation n’est pas autant maitrisée par les acteurs.

2 - Caractéristiques de chaque catégorie de cibles dans la filière Pisciculture

• Les MER embryonnaires

Les MER embryonnaires dans la filière « pisciculture » sont caractérisées par le fait

qu’elles effectuent cette spéculation par tradition. La pisciculture est ainsi la continuation des

activités transmises de « père en fils » dans la famille et/ou au niveau du hameau. La pratique

culturale et le système d’exploitation agricole utilisés sont issus des expériences cumulées à

travers des générations successives.

Quant au mode de faire valoir, au niveau des MER embryonnaires au sein de la filière

pisciculture, elles sont en général propriétaires de leurs parcelles, et ont une superficie de l’ordre

de 35a en moyenne. Elles font appel au fermage, quelquefois, si les parcelles dont elles disposent

s’avèrent trop petites.

Quant à la pratique culturale, notamment pour le cas de la fertilisation des parcelles, la

fumure organique est la plus utilisée en fumure de fonds. L’apport de fumure d’entretien est rare et

si c’est le cas, c’est toujours la fumure organique qui est utilisée. Ces fumiers proviennent le plus

souvent de l’élevage des MER, sinon ils sont achetés chez d’autres exploitants de la localité.

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La main-d'œuvre utilisée pour la production des alvins, dans le cas des MER

embryonnaires, est essentiellement la main-d'œuvre familiale. Les tâches sont reparties entre les

membres actifs de la famille de l’exploitant. En période de pointe des travaux, ces MER font

recours à l’entre-aide ou « valintànana ».

Pour les MER embryonnaires, les alvins utilisés sont des alvins locaux. Ils peuvent être

issus des productions antérieures ou échangés avec d’autres exploitants. Les MER peuvent aussi

recourir à l’achat des alvins sur les marchés locaux à un prix de l’ordre d’Ar 5 000 le kilogramme.

Les MER embryonnaires dans la filière « pisciculture » ne pratiquent que très rarement les

traitements phytosanitaires. Faute de moyens, que ce soit financier, matériel ou technique, elles

n’effectuent même pas de lutte préventive.

Les rendements obtenus par ces MER embryonnaires tournent autour de 200Kg/Ha en

moyenne d’après notre étude personnelle.

Les MER embryonnaires ne se spécialisent pas entièrement sur la production des poissons.

C’est une activité secondaire pour avoir un surplus de revenus. Les MER embryonnaires

effectuent parfois la spéculation sur des parcelles sous location ou sous métayage, mais la

superficie en reste très faible.

• Les MER vulnérables

Les MER vulnérables se différencient selon leur disposition foncière ou surface

productive, le tableau suivant montre cette disparité

Tableau 13 : Représentation des MER vulnérables selon leur capacité

Effectifs

Pourcentages de

l’échantillonnage

Surfaces totales du terrain

Propriétaires des parcelles 108 60% 0 ,75ha par exploitant

Propriétaires et locataires 72 40% 1ha par exploitant

TOTAUX 180 100% En moyenne 0,75ha par

exploitant

Source : d’après une enquête personnelle, juin 2013

Pour les MER vulnérables dans la filière « pisciculture », celles-ci sont caractérisées par

leur mode de faire-valoir, qui peut être direct ou avec location. En effet, 60% d’entre elles sont

propriétaires de leurs parcelles. Les 40% restantes disposent aussi des parcelles, mais pour avoir

une surface de production plus conséquente, elles ont recours en même temps à du fermage. La

superficie cultivée par exploitant avoisine, en moyenne, les 0,75Ha.

Les MER vulnérables ont leurs raisonnements face à la production de la filière « pisciculture » sur

l’impact socio-économique de cette filière. Le tableau suivant nous montre ces répartitions.

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Tableau 14: Répartition des impacts de la pratique de pisciculture selon les MER vulnérables Choix des cibles catégorie vulnérable

sur les méthodes utilisés

Effectifs Pourcentages des échantillonnages

Activité traditionnelle 108 60%

Activité de rentabilité 72 40%

Source : d’après une enquête personnelle, juillet 2013

Pour près de 60% des MER vulnérables dans la filière, la production des alvins est une

activité qui se transmet de génération en génération, par tradition. Cependant, 40% des exploitants

des MER vulnérables estiment que la production des alvins est le meilleur moyen qui permet de

gagner de l’argent. C’est la production de contre-saison sur rizière qui est la plus pratiquée, car ces

MER en ont déjà une certaine expérience.

Les MER vulnérables ont aussi leurs habitudes d’utiliser les produits qui favorisent les

rendements des récoltes. La majorité des agri-pisciculteurs des MER vulnérables utilisent les

mêmes façons, le tableau ci-dessous va nous montrer ces différentes manières.

Tableau 15 : Répartition des MER vulnérables sur l’utilisation des produits d’entretien des alvins

Choix sur les produits d’entretien des cibles Effectif Pourcentages des échantillonnages

Produit organique pour l’alimentation 162 90%

Produit organique + provende 18 10%

Source : selon une enquête personnelle ; juillet 2013

Pour près de 90% des MER vulnérables de la filière « pisciculture », le produit organique

est le seul élément alimentaire apporté durant le cycle de production. Par contre, pour les 10%

restantes, le produit organique est utilisé comme aliments de fonds, en début d’élevage, mais elles

apportent encore de provende lors des travaux pour la croissance.

Concernant les traitements phytosanitaires des alvins, les MER vulnérables ont aussi leurs

habitudes face à cela.

• Les MER à potentiel

Les MER à potentiel pratiquent la production des alvins parce que c’est le meilleur choix,

pour eux, de gagner de l’argent. Elles pratiquent la production sur des parcelles bien aménagées et

entretenues. Ce choix est justifié par l’existence de facteurs économiques favorables pour

développer cette activité dans la localité : accessibilité durant toute l’année, existence de

débouchés/collecteurs, proximité des fournisseurs d’intrants, etc.

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Les MER à potentiel dans la filière « pisciculture » sont propriétaires de leurs parcelles. On

assiste donc à un mode de faire-valoir direct. Elles jouissent ainsi d’un plein droit sur leurs

parcelles et peuvent effectuer des investissements à cet effet. Leurs parcelles avoisinent les 1,5Ha

en moyenne.

En complément de la main d’œuvre familiale, pour certaines tâches et activités liées à la

production, les MER à potentiel font recours aussi à la main-d’œuvre extérieure salariale.

Les MER à potentiel de la filière « pisciculture » sont aussi caractérisées par l’utilisation

des alvins améliorés. Ces alvins permettent d’obtenir des poissons de meilleure qualité

(homogénéité, etc.).

Les MER à potentiel sont caractérisées, entre autres, par leur recours à l’utilisation de

traitements phytosanitaires. Elles effectuent des luttes préventives de 1 à 3 fois par cycle selon les

manifestations des maladies. Les produits sont achetés au niveau des distributeurs d’intrants

spécialisés à Talata Volonondry.

3- Besoins de services d’Appui aux Entreprises par profil dans la filière

PISCICULTURE

Chaque catégorie de MER à ses propres caractéristiques, pourtant, il y a des points qui sont

communs pour l’ensemble des MER œuvrant dans la filière. Dans une perspective de

développement de la filière « Pisciculture », des besoins d’appuis se font ressentir.

Ces besoins peuvent être classés suivant 4 axes principaux de développement :

• L’amélioration de la productivité et de la production,

• Le renforcement de capacité,

• L’amélioration de l’aval de la filière, et

• L’amélioration des services d’appui à la production en général.

4 -Aspect genre dans la filière PISCICULTURE

� Répartition du sexe dans la filière pisciculture

Dans la filière pisciculture, la répartition de chaque sexe dans la filière, en tant que chef

d’exploitation des MER est représentée dans la figure suivante :

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Figure 2: Proportion du genre dans la filière pisciculture

Source : Enquête personnelle, juillet 2013

La filière pisciculture est prédominée par la présence de près de 70% d’hommes, chef

d’exploitation. Toutefois, près de 30% des MER dans la filière sont gérées par des femmes dans

le district d’Avaradrano. La proportion de femmes dans la filière est plus conséquente dans le

commune de Talata Volonondry, avec un taux de près de 34%.

� Proportion d’âge dans la filière pisciculture

Dans la filière pisciculture, la proportion d’âge est représentée par la figure suivante :

Figure 3 : Répartition des MER par classe d’âge dans la filière pisciculture

Source : Enquête personnelle, juillet 2013

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40

Les MER de la filière pisciculture sont généralement jeunes : près de 3 MER sur 4 sont

inférieurs à 50 ans, plus de la moitié sont inférieurs à 40 ans. Autrement dit, la quasi-totalité des

MER sont dans la classe d’âge active.

Section 2 : comparaison des résultats des enquêtes auprès des populations cibles par catégorie des MER selon le test de khi-2.

Dans le cadre d’une étude comparative entre les différentes catégories des MER,

embryonnaire ; vulnérable ; à potentiel, voici la répartition de 180 agri-pisciculteurs selon leurs

opinions et leurs catégories sur l’apport de la filière pisciculture est favorable au niveau national

et régional.

On va déterminer l’Indépendance entre 03 variables qualitatives pour la mise en œuvre du

teste de khi-2.

Tableau 16 : Présentation des résultats obtenue par les catégories des MER pour le test khi-2

Opinion

Catégorie

des

MER

Pour

Différent Contre TOTAUX

MER embryonnaire 03 05 10 18

MER vulnérable 122 16 08 146

MER à potentiel 07 05 04 16

TOTAUX 132 26 22 N= 180

Source : enquête personnelle, juin 2013

On va élaborer le tableau des effectifs théorique en appliquant la formule suivante :

n* ij=ni x nj

N

La formule ci dessus consiste à connaitre les effectifs théoriques qui indique les opinions des

chaque catégories des MER existants dans la filière pisciculture dans la commune rurale de Talata

Volonondry.

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Tableau 17 : Présentation des effectifs théoriques des MER

Opinion

Catégorie des

MER

Pour Différent Contre TOTAUX

MER

embryonnaire

13,2 2,6 2,2 18

MER vulnérable 107,06 21,08 17,86 146

MER à potentiel 11,73 2,31 1,96 16

TOTAUX 131,99 25,99 22,02 N=180

Source : enquête personnelle, juin 2013

Apres cela, on va s’intituler dans le tableau des écarts qui nous permet de différencier la

réalité observée et si les deux variables étaient indépendantes.

Tableau 18 : Présentation des écarts entres les catégories des MER

Opinion

Catégorie des MER

Pour Différent Contre

MER embryonnaire -10,2 2,4 7,8

MER vulnérable 14,94 -5,08 -9,86

MER à potentiel -4,73 2,69 2,04

Source : enquête personnelle, Juin 2013

On va réaliser le tableau des écarts pondérés pour nous aider à repérer les cases les plus

éloignées de la situation d’Indépendance ainsi que celles qui sont plus proches.

Tableau 19 : Présentation des écarts pondérés des MER pour repérer les cases les plus éloignées de la situation

Opinion

Catégorie des MER

Pour Différent Contre TOTAUX

MER embryonnaire -7,89 2,21 27,65 21,97

MER vulnérable 2,08 -1,22 -5,44 -4,58

MER à potentiel -1,9 3,13 2,12 3,35

TOTAUX -7,71 4,12 24,33 D2 =20,74

Source : enquête personnelle, Juin 2013

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Le test de khi-2 consiste à comparer la distance D2 avec la valeur correspondante dans la table de

la loi du khi-2.

D2= 20,74 et x2 =9,49 alors D2 >x2, cela implique que les trois variables sont associées,

c'est-à-dire qu’il n’y a pas d’Indépendance entres ces trois variables et on rejette l’hypothèse

d’Indépendance.

La catégorie qui participe le plus à l’écart à l’Indépendance est le MER embryonnaire

d’une opinion contre l’hypothèse que la filière pisciculture est une filière porteuse au niveau

national et régional. Cette opinion contre est 27,65.

Section 3 : Budget d’une MER de référence dans la filière Pisciculture

Compte tenu de la situation agro-écologique et socio-économique de la zone de

concentration de la filière pisciculture dans la région d’Analamanga, et compte tenu de l’itinéraire

technique et des recommandations techniques pour la production des alvins dans la région, le

Budget à l’hectare d’une MER productrice de référence est comme suit :

Tableau 20 : Evolutions budgétaires annuelles des MER

Type des MER Surfaces

d’exploitation

Dépenses Bénéfices

MER

embryonnaires

35 a 94 700 Ar 100 000 Ar

MER vulnérables 1ha 371 500 Ar 270 000Ar

MER à potentiel 1,5ha 833 000 Ar 540 000Ar

Source: enquête personnelle, juin 2013

D’après ce tableau, on constate que les MER embryonnaires possèdent en moyenne 35ares

de surface d’exploitation agricole dans le domaine de la filière pisciculture ; ils ont des dépenses

de 94 700 Ar par an et ils obtiennent de bénéfice environ 100 000 Ar en une année.

Pour les MER vulnérables, elles ont des surfaces d’exploitation en moyenne 1ha par agri-

pisciculteurs, elles assument les dépenses annuelles de 371 500 Ar et ils ont un bénéfice annuel de

270 000 Ar.

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A propos des MER à potentiel, elles ont au moyenne une surface agricole de 1,5 ha et elles

mènent des dépenses annuelles de 833 000 Ar afin d’avoir un résultat bénéfique de 540 000 Ar

pendant une année.

L’évolution à l’hectare des principaux éléments financières de l’évolution de la MER au

cours d‘une période standard de trois années est présentée par le graphe suivant :

Figure 4 : Evolution des principaux éléments financiers des MER au cours de trois années

Source : enquête personnelle juin 2013

Dans 03 années, les agri-pisciculteurs font recours à quelques mains d’œuvres salariales,

en plus des mains d’œuvre familiale qui ne sont pas valorisées ; le rendement par cycle tourne

autour de 800kg /ha .la production est vendue à près de Ar 5000 le kilogramme, alors les résultats

sur le rendement tourne autour de 500 000 Ar pendant une année. La MER productrice atteindra

cette somme après 3 campagnes. Ce résultat implique que dans une campagne les agri-

pisciculteurs ont des revenus près de 160 000Ar.

La plupart d’entre eux, n’ont plus la possibilité d’envoyer leurs enfants dans des

établissements scolaires privés, alors ils sont obligés d’attendre les places disponibles dans les

établissements scolaires publiques.

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Chapitre 5 : Analyse des problématiques autour de la production de la filière pisciculture

Les obstacles du développement de la filière pisciculture dans la Région Analamanga ont

été identifiés à l’issu de l’étude diagnostic de la filière et des résultats obtenus de la recherche

effectuée sur la méthode participative.

Section 1 : Essai d’analyses socio-économiques

Les problèmes tournent principalement, autour de la faiblesse de la productivité, de la

faiblesse au niveau de la production ; du manque de capacité des différents acteurs de la filière, de

la négligence des actions en aval de la production, de l’insuffisance des appuis venant des

services, et le manque voire, l’inexistence de l’organisation et de la structuration des différents

acteurs de la filière.

I- Pour les produits évoquées

Les agri-pisciculteurs connaissent des difficultés sur les utilisations des produits selon une

technique moderne, leurs problèmes se manifestent sur les situations suivantes :

L’insuffisance de sensibilisation en matière d’utilisation de produits de variétés

améliorées ;

L’ignorance des producteurs sur la présence de groupements producteurs de semences ;

Absence de réseau de distribution des alvins améliorées ;

La non disponibilité des alvins de variétés améliorées d’où l’auto approvisionnement

continuel en semences locales avec le risque de dégénérescence ;

L’absence de service de contrôle qui certifie la qualité des alvins (pureté variétale et pureté

spécifique).

Pour l’utilisation des alvins, les agri-pisciculteurs n’ont pas assez de connaissance pour

améliorer leur savoir-faire, cela ne se produit pas selon leur propre volonté mais par la négligence

de l’état sur la valorisation de système de pisciculture. Les agri-pisciculteurs n’ont pas de capacité

à maitriser ces techniques pour l’amélioration de revenu et pour le développement familial et

social.

2 - Quant aux produits avancés

La réticence de certains producteurs sur l’utilisation des produits modernes (provendes) entraînant

l’insuffisance de la production ; le manque de transparence sur la répartition des alvins dotés à

prix subventionné et l’absence de réseau de distribution d’alvins.

Les pisciculteurs ont aussi des difficultés face aux produits de traitement sur la filière pisciculture.

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3 - Pour les produits de traitement des piscicultures, des obstacles majeurs ont été

évoqués

Le manque de compétences appropriées au traitement phytosanitaire, la cherté des produits

« cachetés » pour le traitement des productions ; la non fiabilité des produits vendus en détails au

marché et l’absence de réseau de distribution de produits phytosanitaires.

D’après cela, les agri-pisciculteurs ont du mal à améliorer leur production à cause de

l’insuffisance financière.

Il y a aussi l’insuffisance d’appui venant des services techniques et financières comme le

mauvais état des infrastructures d’irrigation ;la dégradation de l’environnement, l’érosion du sol ;

l’ensablement des bas-fonds et des rivières ; le mauvais état des routes, les pistes et l’ouvrage de

franchissement ;l’enclavement des zones potentielles de production entraînant la difficulté d’accès

aux intrants et la difficulté de commercialiser les produits et l’insécurité physique des personnes

et de leurs biens ; l’inexistence d’une structure d’entretien et de maintenance pour la durabilité des

infrastructures déjà réhabilitées ; la difficulté d’accès aux crédits intrants et matériels (taux

d’intérêt élevé), l’absence de garanti, la non reconnaissance du certificat foncier comme garanti ;

le manque d’informations statistiques fiables sur la filière pisciculture ; la dégradation de

l’environnement ,l’érosion de sol ; le mauvais état des infrastructures d’irrigation ; la non maîtrise

de l’eau d’irrigation ; la faible productivité des poissons.

Les difficultés ne s’arrêtent pas sur ces différents problèmes car les agri-pisciculteurs sont

aussi victimes des mauvais états de routes, pistes et ouvrages de franchissement ; enclavement des

zones potentielles de production entraînant à la fois la difficulté d’accès aux intrants, la difficulté

de commercialiser les produits et l’insécurité physique des personnes et de leurs biens.

Pour la structuration des acteurs, le non viabilité de la plate-forme filière pisciculture est

manifeste pour handicaper le processus de concertation et de prise de décision pour le

développement de la filière.

Faisant suite à l’étude diagnostic de la filière pisciculture dans la Région Analamanga et

l’analyse socio-économique des profils des MER, la présente approche a pour objectif

d’envisager le Développement de la Filière en regard des aspirations des MER identifiées

impliquant les différents acteurs de la filière.

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Section 2 : Vérification des hypothèses

D’après les recherches effectuées auprès des cibles de la filière pisciculture, on constate les

disparités systématiques de chaque catégorie des agri-pisciculteurs. Ces catégories successives

sont nées d’une différence de point de vue sur la manière d’exploiter la filière pisciculture dans la

commune rurale de Talata Volonondry.

Les MER embryonnaires sont caractérisées par la continuation d’activité familiale de

génération en génération. Ils sont victimes de faibles superficies de terrains car ils sont

propriétaires de leurs parcelles, pour eux la filière pisciculture est considérée comme une activité

secondaire pour avoir un surplus de revenu, alors selon eux, cette filière complète leur besoins

quotidiens et participe ainsi à leur développement social et économique.

Pour les MER vulnérables, l’activité sur la filière pisciculture se transmet de génération en

génération, ils appliquent des méthodes archaïques ; pour eux la filière pisciculture est l’un des

meilleurs moyens pour gagner de l’argent car c’est une production de contre saison en

remplacement de la riziculture ; les MER vulnérables sont délicats sur l’exploitation de la filière

pisciculture ; alors pour eux, cette filière est porteuse au niveau local et peut être régional mais

pas national et encore moins international.

Pour les MER à potentiel ; elles admettent que l’exploitation de la filière pisciculture est un

élément essentiel, favorable au développement social et économique, car elles suivent et

pratiquent les normes de techniques modernes, cela implique que les conditions de pratiques

propres à ces MER à potentiel favorisent leur puissance, leur capacité à cumuler des récoltes

colossales, elles disposent de chiffres d’affaires plus élevés par rapport aux autres œuvrant dans la

même spéculation. Alors pour eux, l’évaluation de la filière pisciculture est bénéfique pour la

situation sociale et économique sur le plan local ; régional ; national et peut être international.

Parmi les pros filière pisciculture propice au développement économique et social dans la

région Analamanga, figurent des économistes alarmés par l’augmentation vertigineuse des

dépenses de soutien des marchés, des mouvements de scientifiques inquiets de certaines

évolutions des pratiques agricoles et de la dégradation du milieu et désireux de prospecter d’autres

voies de développement, des hommes politiques et des citoyens soucieux de l’accroissement des

disparités entre pays, entre régions et entre agri-pisciculteurs. Ils demandent l’ouverture d’un

débat sur les modèles de développement de l’agriculture et sur leurs fonctions dans la société.

Face à eux, les organisations paysannes, majoritairement dominées par les bénéficiaires de la

politique agricole commune, beaucoup de techniciens de développement agricole s’accrochent à

l’idéologie du progrès technique et de la compétition internationale.

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L’évaluation montre que la répartition socio-économique de la filière pisciculture dans la

région Analamanga est insuffisante pour répondre aux besoins du marché extérieur ; alors la filière

pisciculture peut être une filière avantageuse au niveau régional mais pas encore au niveau

national, car d’une part la concurrence est rude et Talata Volonondry n’est pas de taille à rivaliser

sur le marché national au même piédestal que Menabe, Itasy ou encore Alaotra Mangoro. D’autre

part, les agricultures de la région souffrent également du changement climatique.

Puis, la crise économique mondiale, mais encore, la crise politique nationale portent

préjudices à cette exploitation de la filière pisciculture dans la région d’Analamanga. En effet, ces

deux crises se font ressentir auprès de ces agri-pisciculteurs et se manifestent par la dégression au

niveau de la production de cette filière. Alors même si la région Analamanga est l’une des régions

dites zone pilote de la production de alvins ; elle ne satisfait guerre aux attentes nationales, et

encore moins à l’échelle mondiale.

D’après les descentes sur terrain et après les interprétations des résultats obtenus ; on

constate que la situation socio-économique de la filière pisciculture dans la région Analamanga est

un enjeu primordial au développement local, sans pour autant nier l’existence des blocages

techniques, sociaux, financiers de même que psychologiques. Ceci nous conduit directement à la

dernière partie de cette recherche qui portera sur les approches prospectives.

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PARTIE IIIPARTIE IIIPARTIE IIIPARTIE III ::::

APPROCHE PROSPECTIVEAPPROCHE PROSPECTIVEAPPROCHE PROSPECTIVEAPPROCHE PROSPECTIVE

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Chapitre 6 : Réflexion prospective

Section 1: Recommandation

Pour améliorer le marché des poissons, il serait préférable de reconsidérer la question

de débouchés qui se limite principalement au marché de gros. Les collecteurs font des

bénéfices au détriment des pisciculteurs. Ces paysans effectuent parfois de dumping (ventes à

perte) faute de moyen de conservation. Ce sont les collecteurs qui fixent le tarif. Ainsi, le

secteur, notamment les transactions paysans-collecteurs doivent suivre des normes

préétablies.

La vision prévoit étendre le marché dans toute l’île voire à l’étranger. Ce qui demande

une nette amélioration tant en terme de qualité qu’en terme de quantité produite.

En effet, l’amélioration de la productivité et l’augmentation de la production

s’imposent pour répondre aux besoins du marché. Ce qui nécessite l’application des mesures

au niveau de chaque acteur impliqué dans la filière : producteurs, fournisseurs d’intrants et de

matériels d’élevages, ….

La formation et le renforcement de capacité de chaque acteur de la filière les rendront

professionnels quant à l’exercice de leur fonction : les producteurs changent de comportement

en adoptant la méthode améliorée des productions ; les fournisseurs d’intrants et de matériels

agricoles travaillent en harmonie avec les producteurs.

L’amélioration des services d’appui incite les producteurs à produire davantage.

L’organisation dans le sens de la structuration des acteurs aboutira à la mise en place

d’une plate-forme de concertation et de prise de décision pour le développement de la filière.

LES STRATEGIES

Les analyses effectuées à l’issue de l’étude diagnostic de la filière pisciculture ont

permis d’identifier six axes stratégiques pour le développement de la filière :

• L’amélioration de la productivité ;

• L’augmentation de la production ;

• La formation et le renforcement de capacité des acteurs de la filière ;

• L’appui à l’amélioration de l’aval de la production ;

• L’appui aux services d’appui ; et

• L’appui à l’organisation, la structuration des acteurs de la filière.

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LE DEFI

« Produire des poissons en quantité suffisante et suivant les qualités requises par le

marché extérieur ».

LA VISION

Le marché de poissons produit dans la Région Analamanga s’étend dans toute l’île et à

l’extérieur de Madagascar.

LE PLAN DE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE PISCICULTURE

� La vision et le défi à relever sur le développement de la filière

Il est à noter que le pisciculture n’est pas mentionné spécifiquement parmi les priorités

du Programme Régional de Développement (PRD), outil de planification édité en 2004.

Cependant, en matière du développement de l'agriculture, le PRD a mis en priorité

- l'intensification des activités agricoles et d’élevage avec la préservation de

l’environnement à travers l’aménagement de bassins versant et l'aménagement

de bas-fonds ;

- le désenclavement physique des zones productives et potentiellement

productives.

Section 2 : Justification de la formulation de la vision, du défi, des stratégies et des programmes

Chaque catégorie de MER a ses propres caractéristiques, pourtant, il y a des points qui

sont communs pour l’ensemble des MER œuvrant dans la filière. Dans une perspective de

développement de la filière Pisciculture, des besoins d’appuis se font ressentir.

Ces besoins peuvent être classés suivant quatre (4) axes principaux de

développement :

• l’amélioration de la productivité et de la production,

• le renforcement de capacité,

• l’amélioration de l’aval de la filière, et

• l’amélioration des services d’appui à la production en général.

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Chapitre 7 : Suggestions en tant qu’agent de développement

Comment rendre opérationnel les principes du développement durable en termes

abstraits ?

Les principes d’une gestion durable doivent d’abord être traduits sous la forme d’un

ensemble cohérent de valeurs-objectifs. Ces dernières doivent ensuite être déclinées en un

ensemble de critères de performances pour déboucher sur l’élaboration de normes et de

références pour agir. C’est le travail des scientifiques, des techniciens et des professionnels. Il

s’agit en effet, d’une part, d’établir un « diagnostic de situation », qui joue un rôle essentiel

dans la prise de conscience et la formation du consensus nécessaires au déclenchement de

l’action ainsi que dans la définition de son contenu, d’autre part, de guider et évaluer l’action.

Un consensus se dégage sur un certain nombre des valeurs-objectifs d’une agriculture

durable, parmi lesquelles l’équité sociale, l’emploi, l’occupation équilibrée du territoire, la

préservation de l’environnement et de la biodiversité, la qualité des produits.

Les composantes de la durabilité :

Au niveau des exploitations agricoles

La durabilité du développement des exploitations agricoles peut s’apprécier à partir

des quatre principaux types de liens que l’exploitation entretient avec son environnement :

– le lien économique, c’est-à-dire l’insertion de l’activité productive des exploitations

dans les filières amont et aval ;

– le lien social, c’est-à-dire l’insertion des agri-pisciculteurs dans la société ;

– le lien entre générations, où l’idéal de solidarité entre générations s’incarne dans la

transmission des exploitations (un des fondements du système de l’agriculture familiale) ;

– le lien écologique ou environnemental, avec pour enjeu principal la préservation sur

le long terme des ressources naturelles et de la biodiversité.

Quatre performances de durabilité des exploitations agricoles sont ainsi identifiables :

– la viabilité, qui dépend d’abord du niveau moyen des revenus (production, primes et

subventions diverses, revenus non agricoles. . .) et de leur sécurisation ;

– la « viabilité », qui traduit la qualité de vie de l’exploitant et de sa famille ;

– la « transmissibilité », qui est très liée à la place occupée par l’agriculture dans la

dynamique locale de développement ainsi qu’à la représentation sociale des métiers de

l’agriculture et des modes de vie des agri-pisciculteurs ;

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– la « reproductibilité » environnementale, dont la première composante est la qualité

écologique des pratiques agricoles, appréciée à travers leurs effets sur les ressources naturelles

(le sol, l’eau, l’atmosphère. . .).

Au niveau des piscicultures locales

La réflexion doit se prolonger au niveau des agri-piscicultures locales : il n’y a pas

d’exploitations vivantes dans des agri-piscicultures mortes ! Une démarche comparable à celle

qui a été appliquée à l’exploitation permet d’identifier à ce niveau des variables indicatrices

de la durabilité : ouverture de la profession de pisciculteur sur la vie politique et sociale

locale, participation à l’organisation des filières et maîtrise collective de la qualité des

produits mis sur le marché, diversité et complémentarité des systèmes de production en

présence, notamment en termes d’occupation du territoire, de qualité des paysages produits.

Au niveau des modèles de développement

La notion de développement durable doit enfin s’appliquer aux modèles de

développement, c’est-à-dire à l’ensemble plus ou moins cohérent des grands choix techniques

et économiques qui déterminent l’évolution de l’agri-pisciculture et de son intégration dans la

vie économique globale.

Les analystes s’accordent pour conclure que l’existence de trajectoires de

développement durable est largement conditionnée par la dynamique du progrès

technologique. Malheureusement, les discussions sur les technologies nouvelles ont tendance

à « oublier » de considérer les grands choix qui déterminent le contexte dans lequel ces

technologies prennent leur sens. Or ce sont ces choix-là, c’est-à-dire ceux qui définissent les

modèles de développement eux-mêmes, qui sont réellement déterminants pour l’avenir !

L’agri-pisciculture moderne est devenue un « méga système technologique », à l’instar

du nucléaire ou de la médecine. Et comme les autres systèmes technologiques, elle est de plus

en plus soumise à des risques qui sont eux-mêmes d’origine technologique. Ces risques sont

de deux types principaux :

– Les risques technologiques majeurs, caractérisés par une probabilité très faible mais

des conséquences très graves. L’apparition de l’encéphalopathie spongiforme bovine et sa

transmission à l’homme est un bel exemple.

De telles crises manifestent le caractère non durable de certains modèles techniques de

développement. Favoriser l’évolution vers un développement durable tout en évitant ces

crises constitue donc un objectif pertinent. Le problème clé est celui de la prévision et de la

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gestion des risques. Cela suppose notamment de rechercher les contradictions porteuses de

crises futures, de définir les moyens d’infléchir les évolutions en cours, lorsqu’elles ne

s’engagent pas sur des perspectives durables, d’apprendre à appliquer le principe de

précaution sans tomber pour autant dans l’immobilisme.

Cette analyse doit aujourd’hui se prolonger par celle de l’insertion du modèle de

développement agricole dans le modèle de développement global. C’est en effet au niveau de

cette articulation que se situent certaines contradictions majeures, dont on est encore loin

d’avoir pris la mesure. On doit par exemple apprendre à penser l’avenir de l’agriculture par

référence à la ville. C’est pourquoi la période de transition qui s’est ouverte avec la fin du

modèle des Trente Glorieuses est loin d’être close.

La durabilité, capacité à corriger des déséquilibres successifs

Sur quel laps de temps les modèles de développement doivent-ils être durables ? S’il

s’agit de deux ou trois générations successives, le modèle précédent, qui a dominé pendant

presque un demi-siècle, n’a-t-il pas été durable ? Rétrospectivement, une réponse possible

consiste à dire qu’un modèle a été durable si la période durant laquelle il a produit des effets

positifs excède largement celle durant laquelle il a exercé des effets négatifs. Cette définition

a du moins le mérite de souligner que l’idée de durabilité ne peut être interprétée que comme

une succession de déséquilibres corrigés et que l’effort doit porter en priorité sur la

conception de mécanismes d’adaptation.

En matière de pisciculture, plus encore qu’en d’autres domaines, la tendance est à

réglementer. Or la résolution des problèmes liés au développement agricole, par nature

locaux, complexes et spécifiques, s’accommode très mal de la rigidité et de l’uniformité

réglementaires. L’extension continuelle du champ de la réglementation se fait au détriment de

l’initiative individuelle et collective. Elle est d’autant plus contestable qu’elle prétend

s’appuyer sur des connaissances scientifiques, dont elle ignore souvent la portée et la fonction

sociales.

La notion de développement durable est de ce point de vue lourd d’ambiguïtés, en

raison de son contenu a priori très (trop) normatif. Or le grand défi actuel consiste à inventer

des organisations capables de s’adapter, à réhabiliter la responsabilité des différentes

catégories d’acteurs locaux, à créer des enceintes de négociation nouvelles leur permettant de

participer ensemble à la construction des solutions et, plus profondément encore, à troquer

l’idéologie du modèle unique contre une production de la diversité, véritable ressort d’une

durabilité conçue comme un processus adaptatif.

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53

Un contrat social à renouveler

La normalisation progressive de la situation socio-économique du secteur agricole se

traduit par une perte du contrôle que les agri-pisciculteurs exerçaient sur l’espace rural et sur

les orientations de l’agriculture elle-même.

Le lien contractuel formalisé au début des années 1960 ne prévoyait pas que, l’objectif

d’auto-approvisionnement atteint puis bientôt dépassé, une fraction des agri-pisciculteurs

français, favorisés par les prix garantis, allait se lancer aux frais du citoyen-consommateur

européen dans la conquête des marchés mondiaux. Il ne visait pas à faire de l’agriculture

française la puissance économique internationale de premier plan qu’elle est aujourd’hui

devenue, ce qui n’a en soi rien d’illégitime, mais outrepasse à l’évidence les termes du contrat

initial.

Un nouveau modèle de développement : l’agriculture plurifonctionnelle et

durable

Vers la fin des années 1980 émerge en France la notion d’agri-pisciculture

plurifonctionnelle et durable qui met l’accent sur les nouvelles fonctions de l’agriculture :

protection de l’environnement et de la biodiversité, entretien de l’espace rural, production de

paysages, aménagement du territoire. Elle fait une plus large place aux aspirations nouvelles

de la société et redonne de la légitimité aux aides publiques. Cette notion permet en effet

d’avancer sur la voie de la rémunération des différentes fonctions de l’agriculture et donc du

découplage des aides et de la production.

Le rôle d’un socio-organisateur

Le socio-organisateur est un travailleur social effectuant toutes les actions sociales

comme la satisfaction des besoins vitaux de l’homme ; il maintient les valeurs ,les

connaissances et la méthodologie de la profession et contribue à leur clarification et à

l’amélioration ; il maintient les normes professionnelles de service et de travail pour les

affaires progresser ; le socio-organisateur défend aussi sa profession contre les critiques

injustes et faire en sorte que la société reconnaisse la nécessite de service professionnel ;et

surtout il encourage les approches et les méthodes nouvelles nécessaires pour faire face à des

besoins nouveaux et actuels ; face aux situation socio-économique de la filière pisciculture

dans la région Analamanga ; en tant que futurs travailleurs sociaux ; la mise en place de la

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pratique de méthode participative est favorable pour l’amélioration de cette production ;car

cette méthode se confirme dans les problèmes de développement c’est un processus intensif,

itératif et rapide d’apprentissage oriente vers la connaissance des situations rurales qui

s’appuie sur une équipe multidisciplinaire. Un accent particulier est mis sur la valorisation des

connaissances et du savoir-faire des populations locales et sur la combinaison avec la

connaissance scientifique moderne.

La méthode participative consiste à dire qu’il s’agit d’une famille d’approches et de

méthodes permettant aux populations locales de partager, de promouvoir et d’analyser leurs

connaissances de la vie et des conditions y afférentes, De planifier et d’agir et de mettre en

œuvre ,contrôler et évaluer leurs propres programmes .

La MARP peut également affranchir les femmes et les groupes marginalisés ; en leur

donnant les moyens d’une plus grande expression de leurs contraintes, et cela participe

beaucoup dans le développement local car les femmes représentent toujours la majorité de la

population dans les chiffres monographiques actuels et chacun a ses propres personnalité pour

l’amélioration de la situation socio-économique.

Relatif à cette partie, on constate que la région Analamanga a une vacation agricole ;

la filière pisciculture est privilégiée dans cette région alors chaque couche de catégorie social

mène ses propres méthodes pour valoriser et exploiter la filière ; ils sont divisés en trois

catégories des MER ; ce sont les MER embryonnaires ; les MER vulnérables et les MER à

potentiels, elles adoptent différentes manières sur les modes des productions, chacun a ses

propres résultats et ses propres idées sur l’exploitation de la filière pisciculture , elles sont

victimes de déséquilibres de marché national et surtout international à cause de la crise

politique nationale et crise socio-économique mondiale actuelle. Par contre, les agri-

pisciculteurs ont des mêmes objectifs que les acteurs de développement local, c’est de

promouvoir les produits locaux dans le marché international.

Face à cela en tant que professionnel, on propose une méthode technique pour aboutir

à cette objectivité en espérant un résultat plus positif dans la future de la filière pisciculture.

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CONCLUSION GENERALE

La commune rurale de Talata Volonondry est parmi les communes qui n’arrivent pas

à maîtriser à bon escient l’exploitation de la filière pisciculture pour constituer un atout de

développement local, les cibles ignorent toute leur potentialité, la place qui leur revient, au

sein de l’exploitation agricole. Cette ignorance entraîne des répercussions néfastes et

désoriente ainsi la filière pisciculture vers un obstacle au lieu d’être un avantage pour le

développement social et économique national. Néanmoins, une cohésion sociale des cibles est

un atout exploitable pour remettre en rail leur vie associative.

A propos du volet technique, leur initiative de trouver une solution pour maîtriser le

système agricole moderne témoigne de leur volonté à progresser. Malheureusement, faute

d’argent et de connaissance en la matière, or qui pourrait vraisemblablement conduire à des

pisciculteurs de qualité et de quantité amplement suffisante. L’évaluation financière de

l’exploitation de la filière pisciculture dans la région Analamanga représente un gagne pain

quotidien pour les cibles, car le nombre de récolte par année est de trois.

Le développement socio-économique de la région d’Analamanga nécessite la

contribution de chaque citoyen local, elle ne relève pas uniquement de l’Etat. Plusieurs efforts

sont dirigés dans cette direction. Il existe en plus des institutions publiques, des organismes

non gouvernementaux et confessionnels qui opèrent dans des zones enclavées, œuvrant de

bon cœur pour le développement régional. Seulement, les raisons techniques et la logique de

la croissance socio-économique ne suffisent pas à convaincre les paysans et à les faire adhérer

au projet. Il faut une motivation profonde qui ne peut pas être évaluée quantitativement. Pour

faire accepter les cultivateurs à utiliser la méthode et les techniques modernes, l’anthropologie

est plus efficace pour préparer le terrain aux techniciens. La modernisation systématique de

l’exploitation de la filière pisciculture doit être un privilège pour le développement régional

de l’Analamanga mais cela reste toujours une affirmation verbale si le projet n’est pas

intégré.

Plus récemment, l’humanité a pris conscience des limites imposées au développement

par la biosphère. Des phénomènes comme la surpopulation dans les agglomérations géantes,

la désertification, l’aggravation de la pollution de l’air et de l’eau ont modifié l’approche du

développement économique et social. En collaboration avec les sciences de la nature, les

études en la matière cherchent désormais un nouvel équilibre entre les individus et leur

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environnement. Se pose alors la question du développement durable qui assurerait aux

générations futures des potentialités de vie au moins égales à celles qui existent aujourd’hui.

Bref, l’évaluation de la répartition socio-économique de la filière pisciculture dans la

région Analamanga est plus complexe ; Les spécialistes qui affrontent la dure réalité du sous-

développement ont compris la nécessité d’une approche interdisciplinaire prenant en compte

les phénomènes culturels et sociaux. Le développement ne peut être réduit à l’accroissement

de la richesse matérielle et intellectuelle. Il est avant tout un processus de transformation qui

exige une action forte des individus et des groupes. La volonté des hommes et leur capacité à

tirer les enseignements de l’expérience sont deux conditions prépondérantes à la dynamique

du développement.

Le concept de développement se fonde sur la mise en œuvre d’une utilisation et d’une

gestion rationnelles des ressources (naturelles, humaines et économiques), visant à satisfaire

de manière appropriée les besoins fondamentaux de l’humanité.

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BIBLIOGRAPHIE Ouvrages généraux

1. HENRI, (M), le pouvoir dans les organisations, édition d’organisation, Paris,

Montréal 1986

2. JEAN-DANIEL, (R), les règles du jeu : l’action collective et la régulation social,

ARMAND COLIN, 1997

3. KEYNES, (J-M) : théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, Payot,

Chicoutimi, Québec 1985

4. MICHEL, (C), ERHARD(F), l’acteur et le système, les contraintes de l’action

collective, seuil, Paris 1992

5. BERNOUX,(P) :HENRI(A),GILLES (H),YVES-FREDERIC(L),les nouvelles

approches sociologiques des organisations, seuil, Paris 2005

6. SAINSAULIEU, (R) l’identité au travail, presses de sciences po, Paris 1977

Ouvrages spécifiques 1. OLIVIER D SARDAN (J. P), « Société et développement », Ellipses 1990

2. OLIVIER D SARDAN (J. P), « Anthropologie et développement », Karthala, Paris

1995

3. WEBER (M), « Economie et société », Paris, Plan 1971

Documents officiels

1. Etude sur les Marchés d’Exportation non-traditionnels à Madagascar : le cas des

piscicultures secs Madagascar Agricultural Development Office en collaboration avec

Abt associates Inc. USAID 1993

2. Diagnostic rapide de la filière pisciculture à AVARADRANO (Nord Antananarivo)

Hélène Specq. Programme FDP Juillet 1999.

3. Statistiques des Elevages - Ministère de pêche et de l’élevage – 2000

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Table des matières

INTRUDUCTION GENERALE ....................................................................................................... 1

PARTIE I : MONOGRAPHIE DU TERRAIN ET ANCRAGE THÉORIQUE ...................................... 5

Chapitre 1: Présentation de l’objet d’étude et du terrain de recherche ............................................. 5

Section 1 : La pisciculture, une filière porteuse ................................................................................ 5

1.1. Historique de la pisciculture à Madagascar ................................................................................ 5

1.2. Situation de l’aquaculture à Madagascar ................................................................................... 6

1.3. L a stratégie en aquaculture en eau douce .................................................................................. 7

1.4. Mesure de gestion /aménagement .............................................................................................. 7

1.5. Les catégories des producteurs ................................................................................................... 8

Section 2 : Présentation du terrain de recherche ............................................................................... 8

2.1. Présentation de l’entreprise privée productrice d’alevins [PPA] à Masindray .......................... 8

2.2. Talata Volonondry comme axe d’étude ..................................................................................... 9

Chapitre 2 : Approche théorique de l’évaluation de la production socio-économique de la

filière pisciculture ................................................................................... Erreur ! Signet non défini.

Section 1 : Cadre théorique ............................................................................................................. 11

1.1. Définition du marché ................................................................................................................ 11

1.2. Développement humain ............................................................................................................ 12

1.3. La ruralité ................................................................................................................................. 12

1.4. Concept du développement ...................................................................................................... 13

Section 2 : Méthodologie appliquée pour le cadre expérimental .................................................... 14

2.1. Méthodes adoptées .................................................................................................................. 14

2.2. Techniques utilisées ................................................................................................................. 14

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PARTIE II : RÉALITÉ VECUE PAR LES PISCICULTEURS ET ESSAI D’ANALYSE ................. 16

Chapitre 3 : Inventaire des familles concernées par la filière pisciculture ...................................... 16

Section1: Caractéristiques de la population enquêtée ..................................................................... 16

1.1. Les chefs de ménage [CM] ....................................................................................................... 17

1.2. La taille des ménages concernés .............................................................................................. 24

Section 2: Impacts de l’exploitation des alvins pour la population rurale ...................................... 29

2.1. Les personnes actives occupées dans les ménages ................................................................... 29

2. 2 : Les différentes activités économiques des ménages ............................................................. 30

Chapitre 4 : Résultats de l’enquête auprès des populations cibles .................................................. 34

Section 1: Typologie de la filière pisciculture ................................................................................ 34

1-Différentes catégories des MER .................................................................................................. 34

2-Caractéristiques de chaque catégorie de cibles dans la filière Pisciculture ................................. 35

• Les MER embryonnaires ......................................................................................................... 35

• Les MER vulnérables ............................................................................................................... 36

• Les MER à potentiel ................................................................................................................ 37

3- Besoins de services d’Appui aux Entreprises par profil dans la filière PISCICULTURE ......... 38

4-Aspect genre dans la filière PISCICULTURE ............................................................................ 38

Section 2: comparaison des résultats des enquêtes auprès des populations cibles par catégorie

des MER selon le test du khi-2. ....................................................................................................... 40

Section 3: Budget d’une MER de référence dans la filière Pisciculture ......................................... 42

Chapitre 5 : Analyse des problématiques autour de la production de la filière pisciculture ........... 44

Section 1: Essai d’analyses socio-économiques .............................................................................. 44

1- Pour les semences ont été évoquées ............................................................................................ 44

2- Quant aux produits avancés ........................................................................................................ 44

3- Pour les produits de traitement des piscicultures, des obstacles majeurs ont été évoqués ......... 45

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Section 2 : Vérification des hypothèses .......................................................................................... 46

PARTIE III : APPROCHE PROSPECTIVE ..................................................................................... 48

Chapitre 6 : Réflexion prospective .................................................................................................. 48

Section 1: Recommandation ............................................................................................................ 48

Section 2 : Justification de la formulation de la vision, du défi, des stratégies et des programmes ........... 49

Chapitre 7: Suggestions en tant qu’agent de développement .......................................................... 50

CONCLUSION GENERALE ......................................................................................................... 55

BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................... 57

TABLE DES MATIERES……………………………………………………………..58 - 60

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des ménages selon les quartiers .....................................................16

Tableau 2 : Présentation des chefs de ménages selon leur sexe .........................................17

Tableau 3 : Répartition par âge des femmes CM enquêtées ...............................................18

Tableau 4 : Situation matrimoniale des femmes CM Enquêtées ...........................................19

Tableau 5 : Niveau d’instruction des femmes CM enquêtées ...............................................21

Tableau 6 : Répartition de l’âge des hommes CM ................................................................22

Tableau 7 : Niveau d’instruction des hommes CM enquêtés ................................................23

Tableau 8 : Taille des ménages enquêtés ............................................................................25

Tableau 9 : Répartition du nombre d’enfants selon la classe sociale d’appartenance ...........26

Tableau 10 : Niveau d’étude des enfants de moins de 20ans ...............................................28

Tableau 11 : Nombre des personnes actives occupées dans les ménages .........................29

Tableau 12 / Activités exercées par la population active occupée Erreur ! Signet non défini.

Tableau 13 : Activités principales de la population active occupéeErreur ! Signet non défini.

Tableau 14 : Représentation des MER vulnérables selon leur capacité ...............................36

Tableau 15: Répartition des impacts de la pratique de pisciculture selon les MER vulnérables .............................................................................................................................................37

Tableau 16 : Répartition des MER vulnérables sur l’utilisation des produits d’entretien des alvins ....................................................................................................................................37

Tableau 17 : Présentation des résultats obtenue par les catégories des MER pour le test khi-2 .....................................................................................................................................40

Tableau 18 : Présentation des effectifs théoriques des MER ................................................41

Tableau 19 : Présentation des écarts entres les catégories des MER ..................................41

Tableau 20 : Présentation des écarts pondérés des MER pour repérer les cases les plus éloignées de la situation .......................................................................................................41

Tableau 21 : Evolutions budgétaires annuelles des MER .....................................................42

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Proportion de MER dans la filière pisciculture .......................................................35

Figure 2: Proportion du genre dans la filière pisciculture ......................................................39

Figure 3 : Répartition des MER par classe d’âge dans la filière pisciculture .........................39

Figure 4 : Evolution des principaux éléments financiers des MER

au cours de trois années ......................................................................................................43

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ANNEXES

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ANNEXE I : Question auprès de la population cible

Renseignement :

- Anarana (Nom)

- Lahy/Vavy (Sexe)

- Taona (Age)

- Manambady ve ianao ?

Êtes-vous marié ?

- Mananjanaka ve ianao ? Raha Eny, firy ?

Avez-vous d’enfants ? Si OUI ? Combien?

- Firy ny ankizy mianatra ?

Combien sont les enfants qui fréquentent l’école ?

- Firy ianareo no iray trano ?

Vous êtes combien dans votre foyer ?

- Mampiasa jiro na rano avy @ JJIRAMA ve ianareo ?

Avez-vous accès au service JIRAMA ou non ?

- Inona no asa foto-pivelomavao ?

Quel est votre activité principale ?

- Manana asa fanampiny ve ianao ?

Avez-vous d’autre occupation ou vous concentrez seulement sur cette activité ?

- Firy taona izay no nanaovanareo ny fiompiana trondro ?

Cela fait combien d’année que vous avez pratiqué la filière pisciculture ?

- Inona no antony nandrisika anao ity asa ity ?

Qu’est ce qui vous favorise à adopter cette activité ?

- Efa nanaraka fampiofanana ve ianao taloha na nandritra ny fotoana niompianao ?

Avez-vous suivi une formation avant ou durant le temps que vous avez pratiqué cette

activité ?

- Manan-tany ve ianareo sa tsia ?

Avez-vous accès à la terre ou non ?

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Analyse du système de production

- Ahoana ny fomba fiompianareo trondro ?

Quelle technique utilisez-vous ?

- Iza no mpamatsy zana-trondro anareo ?

Qui est votre fournisseur d’alevins ?

- Ohatrinona no ividiananareo ny zana-trondro iray ?

A combien vous achetez un alevin ?

- Manatavy trondro fotsiny ve sa mamokatra zana-trondro ihany koa ?

Faites vous seulement le grossissement des poissons ou vous produisez aussi des alevins à

votre tour ?

- Ohatrinona no ivarotana ny vokatra rehefa miakatra ?

A combien vendez vous les produits lors de la campagne ?

- Manamboatra sa mividy sakafon-trondro ianareo ?

Vous produisez vous-même les aliments des poissons ou vous achetez chez les revendeurs ?

- Mahavita manao fanadiovana sy fikarakarana ara-potoana ny dobo na tanim-bary

ve ?

Arrivez-vous à faire de l’entretien régulier pour les étangs ou les rizières ?

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Analyse économique :

- Ahoana ny fahitana ny fivoaran’ity sehatr’asa ity nandritra ny 3 taona farany amin’ny

lafin’ny fandaniana sy ny masonkarena?

Comment décrivez-vous l’évolution de la filière depuis les trois dernières

années en terme de : dépenses, revenus

- Mitondra vokatsoa ho anareo ve ny vokatra lafonareo ?

Est-ce que les produits de la pisciculture vendus vous rapportent le plus ou

autre ? pourquoi ?

- Inona no ateraky ny fisondrotam-bidin’ireo kojakoja ilaina à famokarana eo amin’ny

sehatr’asa ?

Quel impact a eu l’augmentation du prix des intrants sur vos activités ?

- Araky ny hevitrao, inona no tokony atao mba hanasongadinana ny vokatra avy @

fimpiana trondro ?

Que faire d’après vous pour valoriser davantage les produits de la filière

pisciculture ?

- Inona no anjara biriky entinao @ izany ?

Et votre contribution dans tout cela ?

- Inona ny sosokevitra arosonao ?

Votre suggestion

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Analyse sociologique : - Manamora ny fahazoanareo vola amin’ny andavan’andro ve ny fitrandrahana ity

sehatr’asa ity ?

Est-ce que l’exploitation de la filière pisciculture facilite vos besoins financière quotidiens ?

-

- Mitondra vokatra hita maso amin’ny fiainam-pianankaviana sy ara-tsosialy ve ny

fiompiana trondro?

Selon vous, la filière pisciculture mène des impacts remarquables dans vos vies

familiales et sociales ?

- Ilaina amin’ny fampandrosoana ny kaominina misy anareo ve fitrandrahana ny

fiompiana trondro ?

Selon vous, l’exploitation de la filière pisciculture est –elle indispensable pour

un développement de la commune rurale de Talata Volonondry ?pourquoi ?

- Inona ny olana sedraina eo amin’ny fananan-tany ?

Quelles sont vos difficultés sur l’accès foncier ?

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ANNEXE II : Questionnaire auprès de l’entreprise PPA sise à Masindray

- Firy taona izay no nanaovanareo ity asa ity ?

Cela fait combien d’année que vous pratiquer cette activité ?

- Fa maninona no ity fiompina trondro ity no nosafidianareo fa tsy sehatra hafa?

Pourquoi avez-vous choisi d’intervenir dans cette filière mais dans une autre?

- Inona no anjara fampandrosoana entinareo amin’ity sehatra ity?

Quel est votre apport dans cette filière?

DESCRIPTIF SYNTHETIQUE : Localisation sur carte munie de repère

- Ireo faritra anatanterahana ny asa

Les zones d’interventions

- Masoivoho, sehatr’asa

Agences, ateliers

- Manao ahoana ny habetsahan’ny vokatra eto aminareo?

Flux de produits

- Inona avy ny foto-drafitr’asa ilaina amin’ity sehatra ity?

Infrastructures

- Ahoana ny sehatry ny fampiasam-bola sy ny fampindramam-bola?

A quel type de financement vous faites recours?

- Inona ireo olana sedrainareo amin’ny maha mpampandroso ny tontolo

ambanivolo anareo?

Quels sont les problèmes majeurs que vous avez rencontrés ou vous risquez

dans votre rôle d’acteur de développement rural ?

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ANALYSE DU SYSTEME DE PRODUCTION

- Inona ny teknika tena ironanareo kokoa amin’ny fanentanana ataonareo ?

Quelle technique vous utilisez le plus pour vos sensibilisations ?

- Misokajy ho firy ireo mpanjifa raha ny tahan’ny fanjifana no jerena?

Catégorie en termes de volume d’achats des cibles ?

- Iza avy ireo mpamokatra hafa maniry ny hiara-miasa aminareo?

Quels sont les different types de producteurs qui sollicitent votre collaboration?

- Mirona mankaiza ity sehatra ity amin’izao fotoana: eto an-toerana, any

ivelany?

Quelles sont les tendances actuelle dans cette filière: au niveau local,

international

- Inona no mampisongadina anareo amin’ity sehatr’asa ity?

Qu’est-ce qui fait votre plus dans la filière ?

- Inona avy ireo fahombiazana efa hita amin’ny fampandrosoana ity sehatra ity?

Quels sont les succès dont vous avez connu dans le cadre du développement de

la filière ?

- Aiza ho aiza ny fanaraha-maso ny fivoaran’ny asa sy vokatr’ireo mpanjifa eto

aminareo?

Où en êtes-vous en matière de suivi et d’évaluation auprès de votre population

cible ?

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ANNEXE III : Illustrations photographiques

Photo 1 : Production d’Alvins à Masindray

Photo 2 : Vente des alvins

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Photo 3 : Elevage d’Alvins à Masindray

Photo 4 : Agri-pisciculture à Talata Volonondry

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RESUME

TITRE : PISCICULTURE ET EPARGNE RURALE. CAS DE QUELQUES EXP LOITATIONS FAMILIALES DANS LA COMMUNE RURALE DE TALATA VOLONO NDRY / REGION ANALAMANGA

RUBRIQUE EPISTEMOLOGIQUE : Sociologie des organisations, sociologie de développement

NOMBRE DE PAGES : 60 NOMBRE DE TABLEAUX : 21 NOMBRE DE GRAPHIQUES : 04 NOMBRE DE PHOTOS : 04

NOM : RAOZIVELO ONY SOLOMAMPIONONA ADRESSE : lot IIN 124 Anjanahary

Le secteur élevage joue un rôle primordial sur le développement socio-économique de

Madagascar, vu que 80% de la population sont des ruraux. La stratégie de lutte contre la

pauvreté engendre une relance sur l’amélioration de l’économie rurale au niveau nationale.

L’augmentation des revenus des agriculteurs affecte beaucoup l’économie nationale et

l’amélioration de la vie sociale de la population ; d’où l’existence de la DRDR qui intégré

dans les filières pilotes dans la région Analamanga.

Face à cette recherche, l’objectif est de connaître la réalité des productions de la filière

pisciculture dans la région Analamanga sur l’impact de développement socio- économique et

en particulier le développement de la commune rurale de Talata Volonondry qui est parmi les

communes rurales une zone pilote de la production d’alvins.

Lors de notre analyse, nous avons constaté que le problème des MER (Micro

Entreprise rurale) à Talata Volonondry n’est pas fondé sur les revenus, mais sur la

déstabilisation des prix de la production, la dégradation de sol, le changement climatique et la

difficulté des marchés extérieurs durant cette crise actuelle.

En tant que travailleur social, nous suggérons au gouvernement Malgache d’instaurer

une politique de prix et une stratégie stable sur le marché international de la filière

pisciculture. La valorisation de cette filière dans la commune rurale de Talata Volonondry

peut être un atout sur le développement économique et social de la région et même pour la

nation.

Mots-clés : développement rural, agri-pisciculture, micro-entreprise rurale, revenu, économie

rurale

ENCADREUR PEDAGOGIQUE : Docteur RANAIVOARISON GUILLAUME A.