RESSOURCES EN EAU DE TUNISIE

PUBLICATION

DE LA DIVISION DES RESSOURCES EN EAU

19721=======-===

LES PRECIPITATIONS ET LES CRUFS EXCEPTIONNEl.I.FSDE L'AUTOMNE 1969 EN nlNISIE

Par

R. KAILELHydrologue Principal

Chef du Service Hydrologiquede la D.R.E.

J. COWMBANIDirecteur de Recherches

de rORSTOMHydrologue à la D.R.E.

J. M. EOCHE DUVALIngénieur Hydrologue à la D.R.E.

ERRATA-Page 49: 2ème alinéa 7ème ligne lire « recharge D au lieu

de recherge.

Pages 52 et 53 : Figures extraites de la note « les Précipi­tations exceptionnelles de l'automne 1969 enAlgérie D - République Algérienne - Ser­.vice Météorologique.

Page 63: Dernière ligne du tableau lire 210,5 au lieu de21,05.

Page 85: La phata représente le Zéroud en crue à SidiSaâd pour une côte d'environ 5 m à l'échelle.

. Page 91: 2ème alinéa l3ème ligne lire « d'une loi D aulieu « d'ube D. •

Page 99: Vue du village de Ben Arous à la suite des cruesde l'Oued Miliane (Septembre 1969) photoE.N.I.T.

Page 108: Photos inversées.

49

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pages

INTRODUCTION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 - EVOLUTION DE LA SITUATION METEOROLOGIQUE

DE L'AUTOMNE 1969 AU COURS DES EPISODES PLU­VIEUX SUR LA TUNISIE

,,2 - PLUVIOMETRIE . . . . . .2-1 - Relevé pluviométrique. .2-2 - Situation pluviométrique

2.2. 1 - Comparaison aux moyennes.2.2.2 - Variation interannuelle des pluies de Septembre

et Octobre. . . . . . . . . . . . . . . . . . 672.2.3 - Importance des pluies de Septembre et Octobre

1969 rapportées au total annuel 1969-1970 .2-3 - Remarque concernant les intensités.

3 - LES ECOULEMENTS SUPERFICIELS.3-1 - Observations - Mesures. . . . .3-2 - Résultats et commentaires. . . .

4 - LES CONSEQUENCES DES CRUES.4-1 - Les dégats .4. 1. 1 - Voies de communications. . .

4.1.2 - Agriculture . . . . . . .4-2 - Les changements de lit des Oueds .4-3 - Modification des lits . . . . . . .4-4 - Les débordements de Sebkha . . .

5 - LISTE DES DEGATS CAUSES PAR LES INONDATIONSA - Ponts emportés ou endommagés. . . . .B - Routes et cassis emportés ou endommagés

6 - BIBLIOGRAPHIE. . . . . . . . . . . . . .

INTRODUCITON;

L'ampleur exceptionnelle des phénomènes hydrométéorologiques ob­servés à fautomne 1969 en Tunisie et fimportance du travail systématiquede mesures entreprises à cette f?ccasion avec des moyens imposants (10brigades sur l'ensemble du territoire pendant 6 semaines, 7 Ingénieurs, 20Agents Techniques), nous a incités à rédiger cette note à partir des donnéesde terrains et des doèuments existants et portés à notre connaissance.

Nous basant essentiellement· sur les nombreux relevés pluviométriquesque nous avons pu enregistrer à 'plus de 500 postes au cours des mois deSeptembre et Octobre d'une part et sur les différentes hauteurs d'eau en­registrées et les débits calculés au mesurés aux différentes stations hydro­métriques d'autre part, nous nous efforçons de faire apparaître rampleurremarquable des précipitations". de cette période, les conséquenceshydrologiques tant pour le ruiss~llement superficiel que pour la rechergedes nappes. Pour conclure un inventaire sommaire des dégâts sera dressé.

Les résultats ci-après ne représentent pas une étude exhaustive duphénomène qui ne pourra être menée à bien que lorsque notre connaissancedes régimes hydrologiques de nos régions sera meilleure. Cela ne pourraêtre fait qu'après la mise au point d'un certain nombre de monographiestelles que celles de la Medjerda et du Miliane (en cours de réalisation) duDjownine, du Zéroud et du Merguellil (en projet ).

49

Photo prise par le Satellite météorologique ESSA le 26 Septembre1969 vers midi montrant le systhème de fonnations, nuageuses orageusesstationnant au dessus de l'Atlas et couvrant presque la totalité de la Tunisie

50

'1l,

CHAPITRE 1

EVOLUTION DE LA SITUATION METEOROLOGIQUEDE L'AUTOMNE 1969 AU COVRS DES EPISODES PLUVIEUX

SUR LA TUNISIE

Aux mois de Septembre et Octobre 1969 des précipitations remar­quables se sont produites en Tunisie, sur lesquelles nous donnerons plusloin des détails. A l'origine de ces pluies, il y a des situations météoro­logiques particulières, normales ou anormales suivant la période con­sidérée.

Fin Août, début Septembre, on a pu noter l'apparition sur la pénin­sule Ibérique, d'une dépression barométrique d'altitude génératrice,suivant un schéma classique, d'averses violentes avec orages et grêle surla bordure Nord du Sahara et donc sur la Tunisie. Puis après une périoded'accalmie, on a observé fin Septembre, à partir du 20, l'apparition d'unedépression en altitude en provenance du Golfe de Gascogne. Après avoirlongé les Pyrénées, elle s'est déplacée lentement vers l'Est en Méditerranée.Une zone de hautes pressions de forte densité apparaissant alors surla France puis l'Europe Centrale contribue à accélérer ce mouvement età infléchir sa course vers le Sud, puis vers le Sud-Ouest jusqu'au Sud deMalte où elle restera presque stationnaire pendant un certain temps.La température élevée de la mer à cette époque de l'année a favorisé pareffet convectif le développement de la dépression en petit cyclone de typetropical à centre chaud. L'examen de photos prises de satellites, en par­ticulier le 25 Septembre, confirme cette interprétation. Ce petit cyclone,qui donne naissance à des vents de tempête mais cependant pas tellementrapides, va se déplacer vers l'Ouest; le 26, il sera centré au Sud de Gafsaet commencera à se désagréger, n'étant plus alimenté par l'air chaud ethumide de la méditerranée (cf. Fig. 1 et 2). Il provoque des pluies dilu­viennes qui ont interessé de vastes superficies. Un courant de retour d'airsec saharien qui s'humidifiera rapidement au contact de la mer au largede la côte Lybienne et dans le golfe de Gabès donnera naissance à unimportant système nuageux qui contribuera à maintenir un temps orageuxet pluvieux jusqu'au 28 Septembre, date à partir de laquelle le temps

51

~Il!~l __ - ..TRAJECTOIRE DU CENTRE DE L'ANTICYCLONE

TRAJECTOIRE DU CENTRE DE DEPRESSION (Surface 500mb)

1030

.J1010

FIG:2 SITUATION GENERALE LE 25 SEPTEMBRE 1969 A.Oh

ET POSITION DU CENTRE A.Oh.LES ·24 _25_26,ET 27

52

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FIG: 3LE 28 SEPTEMBRE 196 9 A 18h

===>COURANT D'AIR CHAU D ET HUMIDE

----+COU RA NT D'A 1R RELATIVEMENT FRAIS 3 OU 4°

MOINS QUE LE PRECEDENT CANALISE DANS LES

BASSES COUCHES PAR LE RELIEF

\

FIG:4SURFACE 500 mb,LE 25 OCTOBRE 1969 A Oh

commence à s'améliorer. Une infiltration d'air relativement frais prove­nant de la méditerranée au Nord de l'Algérie et s'écoulant vers le Saharaa sans doute contribué au relèvement des masses d'air chaud et humideen provenance du golfe de Gabès, le relief de la Tunisie Centrale jouantaussi un rôle important dans ce relèvement (cf. Fig. 3).

En Octobre, on assiste à nouveau en début de mois à des épisodesorageux (avec fortes pluies) dus à la présence d'une dépression en altitudecentrée sur la péninsule ibérique. On assiste ensuite à une améliorationdu temps, puis à partir du 19 ou du 20 Octobre, une dépression d'altitudeest centrée sur l'Espagne et est à l'origine de pluies abondantes. Enfin,à la fin du mois, vers le 25 Octobre, on assiste à la formation d'une nou­velle dépression en Méditerranée accompagnée d'un puissant centre dehautes pressions sur la France et l'Europe Centrale qui contribue à sondéplacement progressif vers le Sud Ouest sur l'Est Tunisien. Cette dé­pression donnera à nouveau des pluies très violentes selon un processusanalogue à celui de Fin Septembre (Cf. Fig. 4.).

Certains spécialistes pensent qu'à l'origine de ces situations météo­rologiques exceptionnelles, il faut chercher l'influence des irrégularités du«jet-Stream» d'altitude qui présentait à cette époque (surtout fin Sep­tembre) des vents anormalement forts et des ondulations inhabituelles;un point mérite aussi d'être souligné : c'est que dans nos régions, la pluiedéjà tombée favorise, en début d'automne, l'occurence de nouvelles pluiesen maintenant une forte humidité atmosphérique et en empéchant lesmasses d'air arrivant du golfe de Gabès de se dessècher.

Ainsi, à l'origine des averses diluviennes de l'automne 1969, il Y ad'abord une situation anormale et relativement rare de la circulationatmosphérique (présence fin Septembre et fin Octobre d'une forte dé­pression de type tropical au Sud de Malte accompagnée d'un fort anti­cyclone au-dessus de la France et de l'Europe Centrale) s'intercalantentre des épisodes pluvieux abondants mais d'une origine classique (dé­pression d'altitude sur la péninsule ibérique). Etant donné que la circu­lation atmosphérique n'est connue et surveillée que depuis assez peu detemps (depuis 1946), il est difficile d'émettre une opinion sur la périodede retour possible pour de tels phénomènes relativement rares.

Il

CHAPITRE 2

PLUVIOMETRIE

.~.. )

2. 1 - Relevés pluviométriquesVu l'importance des pluies tombées au cours des mois de Septembre

et d'Octobre 1969, il est intéressant de reproduire ici quelques relevésfaits pendant ces deux mois à une cinquantaine de postes pluviométriqueschoisis parmi les plus anciens de notre Réseau pluviométrique.

La carte suivante donne l'emplacement de ces postes

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EMPLACEMENT DES POSTES ......PLUVIOMETRIQUES CHOISIS \

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55

Les cartes qui suivent donnent sous forme d'isohyètes les totaux deSeptembre et Octobre, les totaux par décades et les totaux de la périodeSeptembre, Octobre et Novembre 1969.,

•

50

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• 103 erne DECADESEPTEMBRE 69

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5 EPTEMBRE 69 ....w..

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57

1 re DECADEOCTOBRE 69

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2ème DECADEOCTOBRE 69

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3 ème DECADE

OCTOBRE 69

60

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OCTOBRE 1969

61

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ISOHYETE DES MOIS DE

SEPT _OCT _ET NtlV 1969

62

PL VIES JOURNALIERES EN m lm

Houmt Gabès Kebili Matrnata Medenine Tataouine Tozeur ZarzisSouk

Sept Oct Sept Oct Sept Oct Sept Oct Sept Oct Sept Oct Sept Oct Sept Oct

1

2 8.7 4.1 .3

3 1.0 7.1 2.5

4 3.7 .2

5 .2

-- - 6 -- 25.3 - .7 .6 - - - --

7 6.6 29.5 4.1 147.1 30.0 38.0

8 68.2 9.4 1.1 10.8 5.0 3.4 9.0

9 1.4

10 2.8 .6 .3

1 .7 1.5

23

4 2.6

5

6 .9 3.5

7

8 1.6

9

20

1 16.5 90.4 6.9 21.8

2 15.2 .3 7.5 42.1 4.4 .3 10.8 20.1 26.0

3 2.5 5.1 32.1 1.5 120.3 3.1 7.5 18.5

4 3.2 11.2 7.5 13.7 .8 5.6 55.5 38.0

5 21.5 35.5 75.0 23.0 29.9 83.1 3.1 25.5 9.9 6.7 41.0 170.0 6.5

6 31.4 5.1 33.0 94.5 5.7 2.5 68.3 1.0 41.0 2.9 14.6

7 8.5 23.3 1.4 6.7 2.3

8 9.5 1.1 10.9 6.4 3.3 14.0

9 3.4 5.0

30

31 .4 2.2 9.0 1.0 13.0

total 73.8151.4115.5188.6130.4141.9 96.3173.1108.6210.5 47.7 94.7 21.7 23.9256.5139.8

nb.j. 5 Il 13 9 4 12 3 10 6 Il 2 8 4 5 4 9

Les tableaux ci-après récapitulent les pluies journalières.

PLUIES JOURNALIERES EN m/m

Ain Bizerte Tabarka Bouarada Enfida- Grombalia Ke1ibia KorbaDraham S M ville

Tunis Tunis Zaghouan BejaCarthage Manoubia

8.4 2.3 1.2 1.3 2.1 16.6 16.0 9.0

.5 .1

2.0 3.0 .5 1.2 .4 2.6 3.0 3.0

4.2 .2

6.3 1.5

12.2

11.0

.2

3.4

9.3

10.2

35.5

2.6

2.0

2.5

4.5 .6 12.6

8.0

43.0

13.5

.6

1.0 17.3

6.0

8.0

.3 .2 .6

.3 .0 1.0

2.0

4.0

.4

7.2

ILl

22.9 .0 3.6

.4

.7

.6

3.7

15.4

.5 1.2 1.8

2.0

5.4

28.8

.5

.7

.8

1.2

9.0

14.4

3.5 11.7 9.4 7.1 .9 2.0 .2

54.5

13.0 1.5 .2 .7

1.5

2.5

5.2

8.3 1.0 3.0

57.1

19.1

.9

75.3

6.3

. 1.6 10.5

15.9

.7 .3 17.0

21.8 .0 3.1

10.8

.5

1.3

34.4

5

6

7

8

9

. 10

1

2

3 10.0

4 6.0 17.3

5 .3 1.8 .1 2.4 4.0 1.2

6 7.1 26.1 1.5 .4 .1 7.0 12.6 13.0 25.8 3.4 24.8 5.3 6.3 4.1 6.8 4.1 4.0 7.2 3.2 3.7

.1 .5 .8

7

8

9

20

9.2

.2

46.6 4.2 2.5 3.1 .5 3.0

2.1 1.0

1.9 4.6

.3

7.2

.6

5.0

.4 5.0

10.2 .8

1.2

1 12.7 52.8 1.6 49.4 11.0 94.5 4.0119.0 15.0124.5 17.6 50.3 16.3 9.2 41.4 4.4 36.6 3.0 70.3 21.0120.0 7.8 59.4

2. 3.7 8.1 38.0 15.4 5.0 7.0 5.0 17.0 24.5 41.2 21.0 10.3 42.4 18.7 36.0 24.1 35.2 31.8 31.8 1.7 12.5 6.2

3 4.2 13.0 10.0

4 52.4 32.7 3.7 11.8 19.7 4.0 2.0 .2

.6

.7

.3 .5

1.2 1.0 .5 2.9

.5

6.1 6.6 15.0

3.0

5 59.7 45.5 .5 6.0 4.2 14.0 27.0 18.0 3.5 2.3 10.0 1.8 1.2 .8 2.6 .1 17.7 .5 20.0 5.2 21.5 4.3 25.9

13.2 .3 26.5 .9 14.8 .1 6.36 9.2

7 16.3 1.2

10.8 9.3 13.1 6.5 26.0

20.8 1.0 34.8 4.2 1.0 28.5 2.3 .7 .2

5.1 1.6 7.3 6.7 7.3

.6 .5 16.5 5.4

8 .

9

30

31

5.9

6.2

8.8

1.2 9.8

.7

17.1 42.0

13.9 6.0

5.5

6.0

.1

1.5

Il.4 6.8 .2

.2

16.8

8.5

1.2

.2

7.8

.3

4.0

6.0

2.0

Ll

15.5

19.0

3.7

tota1l89.6282.4 49.3 186.7 84.2249.6117.8307.1 52.0314.6 81.9178.5 52.7144.9 38.7178.3 39.5179.4 49.1 184.4 52.5315.7 49.9178.7

nb.j. 12 18 9 14 Il 16 9 12 8 14 9 20 13 13 Il 20 12 17 10 19 13 15 10 14--- ----;; ------,-----:-::-::-=-=--------·.....,-----,,..------------------:1;----1-

PLUIES JOURNALIERES EN m lm

Ebbaksour El Feïdja Le Kef Le Ksour Maktar Medjez Siliana Djendouba Tebour- ThalaEl Bab souk

Le Thibar Zaouem

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

45.01

2

3

10.7 3.7 7.0 11.0 7.5

12.0

2.5 1.4 1.9 Il.4 7.2

5.0

.5

4

5 10.1 19.3

3.5

7.0

4.0

10.5

2.0

18.0 2.5

1.3

4.6 5.2 9.1 2.0

1.0

4.4

0.5 3.0 24.0

36.0 2.0 37.7 1.0

6

7 1.8

14.4

1.2

5.5 13.5

1.0 1.0 3.0 7.0

32.0 15.4 19.5 56.0 3.5 8.5

13.6 6.2

23.6

.3

8 11.9

9 2.9

10

1

4.5

.2

2.5

1.0

12.0 2.0 5.5

15.4

6.5

26.5

7.5

7.0

2.0

5.2

.5

1.7

16.8

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12.6

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1.7

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6.7..

7.6

1.8 10.7 .5 6.0 .5 3.0 .9 4.5 1.2 1.0

6.6

9.8 7.0

9.0 2.0 12.2 2.8

3.6 2.0 1.5

5.5 2.9 5.2

2.6

21.9

8.5 0.1

3.2

2.0

20.1

5.2 7.0 1.0 3.0 1.1 2.4 17.0 0.4 1.0

4.0 .3 2.8 5.4 8.4 .3 2.4 6.3 .4 1.8

20.3 2.1 6.37

8

9

20 7.6

4.0

5.5

1.6 2.5 2.0

.5

11.0

12.0

3.5

1.5

.4

3.5

2.4

.1

2.1 2.1

50.3 1.8

2.1 1.9

1 8.7 31.0 1.3 24.0 10.5 38.5 1.5 7.0 26.0 55.0 15.0 52.6 4.4 49.9 9.5 16.0 5.8 47.4 2.6 5.0 61.0

31.0 3.1 63.0 4.7 76.0 5.6 43.0 5.7 15.42 5.0 45.4 3.7 9.5 5.0 24.5

3 35.0 2.6 4.5

57.5

5.3

4.6 12.5

4 Il.0 16.8 11.5 3.3 0.5 7.0 34.0 1.4 31.6 1.5 9.0 .4 18.2 14.2 .5 15.5 9.2

5 36.2 7.2 15.4 40.5 6.5 16.0 37.0 13.0 63.5 3.~ 18.5 .4 23.7 1.7 14.2 21.3 5.2 1.0 82.1 3.7 26.0

6 70.0 41.0 20.5 17.0 64.0 10.5 53.0 3.0156.0 75.4 1.0 23.9 37.0 18.6 15.6 .3 26.6 9.7118.0 27.1 6.5

7 34.7 32.4 26.7 3.7 40.0 23.5 28.0 25.0 96.0 66.3 8.5 1.8 35.5 48.8 17.6 7.7 35.6 26.0 26.0 97.5 22.0

10.8 19.3

7.0 .8

25.0 18.2

18.0

7.5 7.0 22.58

9

30

31

5.8

1.7

3.6 5.2

14.0 2.9

4.0

6.5

47.6

15.5

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15.0

21.1

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.6

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3.9

1.0

9.0

46.2

2.7 0.4

4.1

1.3

3.1

tota1206.6 221.7 107.4 166.9 150.5 175.2 168.8240.9418.1439.6 38.2222.3 172.3 277.7 76.1 166.2102.7203.5304.9342.5 87.3 67.4 184.3

nb.j. 13 12 14 17 13 16 10 17 Il 18 7 16 13 15 14 17 9 14 14 17 14 11 16

PLUIES JOURNALIERES EN m/m

Hajeb Kairouan Kasserine Saadia du SbeitlaEl Aioun Bargou

Sidi bou zid Sidi Saad Akouda El Djem El Hencha Le Jujubier KsisbaBir el hafey Jaugeage ouled . Bou Pepinière

Ahmed Ghrara

1

2

3

4

14.4

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12.2

2.0 1.3

1.5

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3.7

3.0

2.8

20.6

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3.0 10.4

4.3

3.0

5 18.5 43.5 .3 44.4 .5 7.4 75.0 7.5 2.0 3.0

6 153.0 15.7 56.4 106.0 12.5 42.6 6.0 64.7 5.8 1.0 6.3

7 3.9 42.7 4.1 78.8 4.5 20.2 2.3 7.4 45.2 91.4 2.3 58.6 56.6 85.0 151.7 2.0

.7 .1 13.6

.4 7.0

8.0

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2.4

27.5 39.0

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9.2 .7 .7 2.2 3.0 .2 5.4 5.0 5.0

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5.6 32.0

7.0

20 .2 1.4 .6 .8 .3 .6 .5

1 29.7 37.2 25.6 82.4 22.4 36.0 15.4 71.4 34.0 4.0 37.0 .8 22.5 52.0

2 141.3 3.9 49.4 74.0 .2 54.5 21.1 44.3 8.0 65.0 24.0 65.9 37.5 55.6 15.2 9.8 15.5 19.0 19.3 57.2 9.0 2.0

199.0 2.0118.0 7.0 71.0 15.0

.8 2.1

18.0

25.1 .1 62.0

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53.7 3.5 17.3 8.1

9.0

7.4 1.5 28.0

3.1 4.1 2.0 1.0

64.0 5.5 41.0 2.0 45.0

218.0

4.1 15.0 17.5

2.5 2.0

6 160.0 62.5 53.0 21.6 110.0 38.0109.5 81.5 55.5 54.8185.0 86.0 44.0 14.5 30.4 101.0 40.0165.0110.0 43.9 66.0 61.0

7 83.7278.3 .6 80.0 2.3 37.0 64.5 78.0175.7 44.9 40.0 43.0 53.8182.0 33.5 98.0 166.0 102.0 141.1 85.0 152.0

..3 4.1 22.2 .5 14.5

63.0 11.6 17.418.0 .1 22.0 .4 93.0

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tota1416.3 815.0144.9427.8229.0418.5297.6538.1 313.6405.7248.2365.0193.3 492.6122.5315.7408.2 374.2425.5365.0227.9419.8248.5412.5

nb.j. 8 14 17 18 13 16 16 17 10 14. 6 9 9 14 5 5 8 16 6 15 6 10 6 16

PLUIES JOURNALJERES EN m lm

Mahdia Merkez Monastir SfaxChâal

Sousse Teboulba Feriana Gafsa Maknassy Metlaoui Redeyef BenGardane

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1

2

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4

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2 30.0 33.8 20.5 1.9 30.5 44.5 14.9 1.8 18.0 20.2 33.0 50.0 2.0 13.4 15.0 3.7 14.2 2.0 1.5 6.2

2.4 13.0 41.0 1.0 12.2 2.0 6.4 85.0 33.0

5.8 16.9 3.9 1.5 4.0 44.6 14.8

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14.3 41.0 82.0 126.7 33.8 48.8

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tota1214.7381.3 86.7487.8150.0312.5117.4457.6130.3431.5283.0472.7177.3250.6 98.7 73.3226.8438.8 5.0 75.5 67.0 36.0 88.9110.6

nb.j. 5 13 4 13 10 9 10 17 Il 16 4 9 15 18 8 9 7 14 3 6 6 3 4 11

...

2.2 - Situation pluviometrique2 .2. 1 - Comparalsoo de la pluviométrie des mois de Septembre et

d'Octobre 1969 BUX moyemes calculées pour ces deux mois à partir desobservations des 50 premières aœées de ce siècle.

SEPTEMBRE OCTOBRESTATION

PLUVIOMÉTRIQUE Pluie du Pluie duIndicemois Moyenne Ecart Indice mois Moyenne Ecart

- TUNIS 49,1 34,2 + 14,9 1,43 184,4 56,1 + 128,3 3,28

- BIZERTE 8,8 32,1 - ~ 23,3 0,27 148,2 73,5 + 74,7 2,01

-MATEUR 57,9 26,7 + 31,2 2,16 255,9 59,2 + 1%,7 4,32--

- GROMBALIA 81,9 43,5 -+ 38,4 1,88 -178,5 65,7 + 112,8. 2,71

- SOUSSE 130,3 41,1 + 89,2 3,17 381,0 45,0 + 336,0 8,46

- BEJA 49,9 38,2 + Il,7 1,30 178,7 66,5 + 112,2 2,68

- TEBOURSOUK 102,9 34,0 + 68,9 3,02 208,0 51,9 + 156,i 4,00

- MEDJEZ EL BAB 38,2 32,9 + 5,3 1,16 222,3 - 41,9 + 180,4 5,30

-AIN DRAHAM 189,6 67,7 -+ 121,9 2,80 282,4 153,5 + 128,9 1,83

~. - TABARKA 84,2 54,3 + 29,9 l,55 249,6 }21,5 + 128,1 2,05

- JENDOUBA 76,1 31,0 + 45,1 2,45 166,2 44,7 + 121,5 - 3,71

- LE KEF 150,5 39,1 + 111,4 3,84 175,2 49,9 + 125,3 3,51

-MAKTAR 418,1 41,0 + 377,1 10,19 439,6 40,8 + 398,8 10,77

- KAIROUAN 135,0 36,7 + 98,3 3,67 427,R 34,9 + 392,9 12,25

- KASSERINE 229,0 34,6 + 194,4 6,61 418,5 34,1 + 384,4 12,27

- SBEÏTLA 313,6 32,1 + 281,5 9,76 405,7 43,7 + 362,0 9,28

-THALA 305,0 36,0 + 269,0 8,47 342,5 40,3 + 302,0 8,49

-SFAX 117,4 23,8 + 93,6 4,93 462,6 34,7 + 427,9 13,33

- GABES 106,5 14,2 + 92,3 7,50 161,8 32,9 + 128,9 4,91

- MAKNASSY 226,8 16,9 + 209,9 13,42 438,8 19,1 + 419,7 22,97

- GAFSA 105,1 13,5 + 91,6 7,78 76,9 16,3 + 60,6 4,71

-MATMATA %,3 12,5 + 83,8 7,70 173,1 21,7 + 151,4 7,97

- MEDENINE 108,6 8,0 + 100,6 13,57 21,05 19,5 + 191,0 10,79,Remarque :

L'indice pluviométrique représente le rapport de la pluie tombée àla moyenne du mois.

63

Les cartes qui suivent donnent les isohyètes des pluies moyennes deSeptembre et Octobre et le rapport à la normale des totaux de l'automne1969 (sous forme de courbes d'égal rapport). Cette dernière carte estparticulièrement significative en montrant clairement les zones les plusconcernées par les pluies exceptionnelles.

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66

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2.2.2 - Variation d'année en année des pluies de Septembre etd'Octobre

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Les graphiques suivants présentent les variations d'année en annéedes totaux pluviométriques mensuels de Septembre et d'Octobre à 21stations. Ces graphiques font apparaïtre d'une part la grande variabilitéde ces pluies, d'autre part l'importance vraiment exceptionnelle des to­taux de 1969.

La fréquence de ces totaux est difficile à estimer mais leur périodede retour peut être de l'ordre de 100 à 200 ans.

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SEPTEMBRE

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SEPTEMBRE

SEPTEM.RE OCTOIRE

20203 - Importance des pluies de Septembre et Octobre 1969rapportées au total annuel 1%9-70 et comparaison avec la répartition men­suelle moyenne.

Sur les graphiques suivants, nous avons figuré les pluies annuelles .moyennes et les pluies mensuelles moyennes pour 7 stations 0

Les pluies de l'automne 1969 sont aussi figurées rapportées à l'année1969-700

On constate que les pluies de Septembre et Octobre 1969 représen­tent un pourcentage très élevé du total annuel par rapport aux répartitionsmoyennes, surtout à Sfax, Sousse et Kairouan

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2.3 - Remarques concernant les intensités .

L'étude des averses du point de vue des intensités observées n'est pasencore menée à bien. En particulier ce travail ne pourra que s'insérerdans une étude exhaustive de l'intensité des averses en Tunisie d'aprèsles renseignements pluviographiques en archives, étude qui n'est qu'àpeine commencée.

Cependant, il nous a paru intéressant de présenter les courbes d'in­tensité maxima-durée pour 4 stations où des totaux journaliers impres­sionnants ont été relevés.

On remarquera en particulier que l'on a observé une intensité maxi­mum de 212 mm/heure en 5 minutes à Haffouz.

La fréquence des valeurs observées ne peut être précisée po~r l'instant

Pour la station de Tunis Manoubia, les intensités obtenues ont étéinférieures aux valeurs décennales.

INTENSITES MAXIMALEsCOURBES INTESITE_OUREE OESAVERSES

1.1bis Bge K;bir Averse du 24.9.69. Averse du 21.10.69

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28.10.69

DUREE MINUTES

CHAPITRE 3

LES ECOULEMENTS SUPERFICIELS

Les précipitations exceptionnelles qui se sont abattues sur la Tunisieà l'automne 1969, ont évidemment été la cause d'écoulements exception­nels tant par les débits maxima atteints que par les volumes écoulés.L'ampleur du phénomène a été renforcé par le fait que ces averses, loind'être isolées, se sont succédées à des intervalles de temps rapprochésarrivant ainsi sur des sols saturés d'eau ou du moins très humides, doncparticulièrement aptes au ruissellement. Cette aptitude au ruissellementétait encore renforcée par le fait que peu de végétation subsiste aprèsl'été en Tunisie Centrale.

3 . 1 - Observations - mesures

Le Service Hydrologique, bien préparé, a observé du mieux qu'ilétait possible les crues qui se sont produites à l'automne 1969, compte­tenu des difficultés de circulation (du fait des routes dévastées ou simple­ment submergées par les flots), des difficultés de communications (du

. fait des dégats considérables subis par le réseau téléphonique, seul notreréseau hertzien a permis de maintenir le contact avec les équipes sur leterrain en Tunisie Centrale et de prévenir les autorités de l'arrivée descrues).

Les observations ont porté d'abord sur les hauteurs d'eau aux sta­tions lirnnimétriques.

Les appareils enregistreurs, lorsqu'ils n'ont pas été emportés par lescrues, ont généralement fonctionné normalement. Dans la mesure oùcelà ne représentait pas trop de dangers pour les observateurs, ces der­niers de surcroit effectuaient des lectures directes permettant de recons­tituer ultérieurement les limnigrammes en cas de panne des appareils oude vérifier les enregistrements.

Dans le cas des stations détruites, des observations à posteriori ont

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CITES DANS LE TEXTE

82

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été faites. Il s'agit pour l'essentiel de levers topographiques des sectionsmouillées, des profils en long des lits et des délaissées de crues. Tousces éléments permettent dans les cas favorables d'estimer les débits maximaécoulés.

Les mesures de débit qui étaient possibles ont été faites. Cependant,les vitesses très élevées des courants n'ont pas toujours pennis d'utiliserles méthodes classiques au moulinet suspendu. Dans certains cas, lesvitesses ont dépassé 10 m /s (Oued Zéroud à Sidi Saâd). Les mesures aumoulinet suspendu sont pratiquement impossibles au delà de 4 à 5 m /s.Des jaugeages aux flotteurs ont été faits pour pallier cette difficulté.

Les débits mesurés ont souvent dépassé toutes les mesures antérieures.

Pont voie ferrée en Aval de Sidi Bou Ali le 7/10/69 vers 16h30.

83

3.2. - Résultats les plus interessants et commentaires

- Bassin de l'Oued Zéroud à Sidi Saâd (8950 Km2)

De nombreuses mesures tant au moulinet suspendu et téléphériquequ'aux flotteurs et la présence sur place d'une équipe ont permis d'étudieren détail les crues de l'automne 1969 à Sidi Saâd, malgré les difficultésdues à la mobilité du fond (variation de 15 mètres au cours des crues,chiffre confirmé par les sondages effectués sur le site de la station établis­sant le profil du seuil rocheux noyé généralement dans les alluvions).

Les principales crues observées à Sidi Saâd au cours de cette périodesont les suivantes :

DATE Debit Maximum Debit Specifique Maximumm3 /s m3 /s 1Km2

30-08-69 2400 0,268

31---08-69 1700 0,190

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28-09-69 1950 0,218

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7-10---69 5000 0,557

9-10---69 2000 0,223

22-10---69 7800 0,870

23-10---69 2600 0,290

27-10---69 6800 0,760

28-10---69 4900 0,548

29-10---69 4800 0,535

30-10---69 3800 0,424

- Les valeurs de débits sont sûres, la place manque dans le présentarticle pour les justifications nécessaires. On trouvera tous les renseigne­ments utiles dans le cahier hydrologique de l'O-.R.S.T.O.M: N° 1Volume VIII - 1971.

Les volumes écoulés sont récapitulés ci-après

Volume Lame d'eau Pluie Cœfficient CœfficientPériode écoulé ruisselée Moyenne de ruissel- réduit

106 m 3 mm mm lement %

3em décade de 1184 133 230 58,0 52,0Septembre

Septembre 1203 134 278 48,0 .44,0

Octobre 1433 160 400 40,0 36,0

Septembre etOctobre 2636 194 678 43,2 39,0

Le cœfficient de ruissellement réduit est obtenu après avoir défalquéle débit solide charrié par les eaux et évalué à 10 % du volume total.

En Octobre, le cœfficient' de ruissellement est sous-estimé du faitque l'Oued Fekkah (Sud du Zéroud) a quitté son lit nonnal et le bassin

'Versant du Zéroud pour déverser dans la Sebkha Medjoul par la SeguiaKebira une part assez considérable de son débit (100 à 200 millions de m3).Il n'est pas impossible que l'Oued Fekkah retrouve ainsi en période detrès grande crue l'ancien lit qu'il occupait avant sa capture par l'OuedHadjel (capture favorisée par les barrages en terres élevés sur son cours).

D'après ce que l'on sait déjà sur l'Oued Zéroud, on peut estimer levolume annuel médian de l'écoulement à Sidi-Saâd à 77,5.10 6 m3, lesvaleurs décennales sèches et humides étant respectivement 30,9.106 m3

et 200.10 6 m 3 •

87

La distribution statistique de ces écoulements est très dissymétriqueet la moyenne ne serait pas très significative.

Ces chiffres suffisent à donner une idée de l'énormité des écoule­ments de l'automne 1969 : près de 2400.106 m3 (défalcation faite desdébits solides). Il est très difficile, dans l'état actuel de nos connaissances,d'attribuer une période de retour à cet écoulement. On peut penser quecette période de retour est comprise dans une fourchette de 100 à 300 ans.

L'examen des dépôts de la Sebkha Kelbia permettrait peut être parcomparaison des couches successives et de leurs épaisseurs, d'arriver àune meilleures estimation.

La fréquence des débits maxima de crue observés est par contre sansdoute moins rare. D'après ce que l'on sait déjà; l'Oued Zéroud a dûprésenter des débits analogues en 1870, 1904 et 1931. Celà conduit àestimer que le débit observé de 17050 m3 /s est vraisemblablement undébit cinquantenaire.

Le lecteur trouvera plus loin un diagramme de Francou-Rodier(Fig. 3-5) où sont reportées les vàleurs maxima des débits observés enautomne en 1969 en fonction des superficies des bassins versants. Cediagramme où est tracé un réseau de droites convergentes définies à l'aidedes valeurs maxima observées dans le monde entier, permet de voir quele Zéroud, sans atteindre les valeurs records voisines de K = 6, est situédans une zone de cœfficieni: K élevé (K = 5,61). La plupart des cruesayant servi à établir ce graphique sont cinquantenaires ou· centenaires.

Sur le graphique nO 3-2, nous avons reporté les débits moyens jour­naliers à Sidi-Saâd pendant l'automne 1969 en coordonnées semi-loga­rithmiques. Les débits inférieurs à 100 m3 /s ne sont pas figurés maissimplement indiqués en chiffres. On a indiqué également les pointes decrues.

En regard des débits sont reportées les hauteurs de pluie journalièreà 4 stations réparties sur le bassin versant (Sidi-Saâd, Hadjeb el Aioun,Sbiba, Kairouan). On notera, outre les valeurs journalières élevées sou­vent atteintes, la simultanéité des averses sur le bassin versant. Ceci,joint à l'humectation des sols par des averses préliminaires, expliquel'ampleur des écoulements observés.

Bassin du Merguellil à Haffouz (679 Km2)

La station de Haffouz était remarquablement équipée pour y fairedes mesures hydrométriques. Malheureusement, la violence de la cruea été telle que d'une part le limnigraphe qui était en rive gauche s'esttrouvé placé en rive droite du fait du déplacement du lit sur 200 m environ,d'autre part, le téléphérique lourd, de 200 m de portée, a été détruit à lacrue du 28-10-1969. Auparavant, des mesures de débit au moulinet a­vaient pu être faites mais pas pour les très forts débits, le saumon de 100kg utilisé, ne pem1ettant pas des mesures de vitesse au delà de 4 à 5 m /senviron (ou bien le saumon est emporté par rupture du câble, ou bien ilrefuse de pénétrer dans l'eau exécutant des bonds désordonnés en surface).Les mesures ont été beaucoup moins nombreuses et précises que surl'Oued Zéroud.

Cependant, les débits ont pût être évalués avec une précision satis­faisante, au moins pour Septembre 1969. L'utilisation d'un géophone apermis de retrouver sous les dernières alluvions le profil dégagé par lemaximum de crue le 27 Septembre. Des jaugeages aux flotteurs ont donnéune bonne estimation des vitesses.

Une rue inondée à Kairou<ln (Sept. 1969)

89

Le débit maximum a pu ainsi être évalué à 2890 m 3 /s (4,44 m 3 /s/Km 2); ce débit était à nouveau atteint le 6 Octobre. Les volumes écouléssont indiqués dans le tableau suivant :

Volume Lame d'eau Pluie Cœfficient CœfficientPériode écoulé ruisselée Moyenne de ruissel- réduit

106 m 3 tnm mm lement %

Septembre 83,4 123 275 44,7 40,2

3ème décade deSeptembre 83,0 122,4 264 46,3 41,7

Octobre 92,0 135,5 536 25,3 22,8

Sept. et Oct. 175,4 258,5 811 31,9 28,7_._----'-.~-- --'---

Les apports de Septembre et Octobre 1969 ont représenté plus de90 % des apports totaux de l'année 1969-70, les cœfficients de ruissel­lement sont comparables à ceux du Zéroud quoique un peu plus faibles.

La crue reportée sur le diagramme Francou-Rodier a un cœfficientK = 5,15 très élevé bien qu'inférieur à celui du Zéroud. Cette crue peutaussi se voir attribuer une période de retour de 50 ans en l'absence derenseignements plus complets.

Nous avons reporté sur le graphique 3 - 3 les débits moyens jour­naliers du Merguellil à Haffouz pour Septembre et Octobre 1969 en coor­données semi--logarithmiques. En regard figurent les pluies observées à3 postes répartis sur le bassin. Les débits maxima instantanés sont aussiindiqués. Ici encore on notera que la simultanéité des averses sur le bas­sin a contribué à la formation de crues importantes.

Bassin du Mellègue à la station K 13 (9627 Km2)

L'évaluation des débits à la station K 13 est difficile du fait de laviolence du courant et de l'instabilité de la section. En particulier, à lasuite de la grande crue du 27 Septembre 1969, le lit s'est notablementremblayé. Cependant, si les débits d'étiages obtenus à partir des hau-

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teurs d'eau sont peu précis, par contre on a pu évaluer convenablementles débits de crues. Sur le graphique 3 - 4, nous avons reporté les débitsmoyens journaliers, ainsi que les pointes de crue instantanées.

En regard les pluies journalières à 4 stations réparties sur le bassinsont figurées. On notera encore que les grandes crues correspondent àdes averses généralisées sur le bassin. Les plus fortes pluies se sont ma­nifestées au Sud Est du Bassin, à proximité du bassin du Zéroud. Lemaximum de crue observé est de 4480 m 3 /s (0,465 m 3 /sjKm2). Le re­port de ce débit sur le diagramme Francou-Rodier permet de lui attribuerun cœfficient K = 4,03 nettement plus faible que ceux du Zéroud et duMerguellil. Cette crue est la plus forte observée en 27 ans, L'étude sta­tistique des crues maxima annuelles conduit à attribuer une période deretour de 110 ans environ si l'on ajuste une loi Gamma incomplète et380 ans dans le cas d'une loi de Goodrich. Nous estimons provisoire­ment que cette crue est une crue centenaire. (L'ajustement d'une loi deGumbel n'est pas satisfaisant dans ce cas, ni celui d'ube loi log-normale).

Le bassin du Mellègue était nettement hors de la zone du maximumpluviométrique de l'automne 1969 (voir le chapitre pluviométrie). Ce­pendant, les pluies y ont été supérieures à la normale (3 fois la normaledans la partie sud-est du bassin).

Autres stations.

Pour toutes les autres stations où nous pouvons donner les débitsmaxima observés, nous nous contenterons d'indiquer la superficie dubassin, la date de la crue, le débit maximum QM, le débit spécifique maxi­mum qM et le cœfficient de Francou-Rodier.

Ces crues sont classées par ordre de valeurs décroissantes du cœfficientK et sont représentées par leur numéro d'ordre sur le diagramme deFrancou-Rodier ci-après. Une gamme étendue de superficie de bassinsversants est représentée de 37,5 Km2 à 21.189 Km2. Le cœfficient Kvarie de 2,5 à 5,61, la valeur de ce cœfficient croissant lorsque l'on se rap­proche de la zone d'indice pluviométrique maximum. On notera que lestrois stations du Miliane (Thuburbo Majus, Cheylus et la Madeleine)sont représentées par des points alignés sur une droite (tracée en tiretés)correspondant à K = 4,28; cet alignement est bien conforme à l'hypo­thèse faite pour la construction du diagramme Francou-Rodier.

91

•

Les stations du Zéroud à Sidi-Saâd (pour les 3 crues les plus impor­tantes), du Merguellil à Haffouz et du Mellègue au K 13 figurent aussisur la liste.

Les faibles valeurs observées à Bou Salem et à Medjez el Bab s'ex­pliquent d'une part par le fait que seuls les affluents en rive droite étaientintéressés par les crues exceptionnelles, d'autre part par l'influence dubarrage du Mellègue.

92

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SEPTEMBRE 1969 OCTOBRE 1969 NOVEMBRE 1969

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SEPTEMBRE OCTOBRE

DÉBITS MAXIMUM DE CRUE DE L'AUTOMNE 1969

SUR DIVERS OUEDS DE TUNISIE

BY QM qM K Clas-Station Date Km2 mals rn 3 /s/Km 2 : sement

Zéroud à Sidi .Saad · .. le 27/ 9/69 8950 17050 1,9 5,61 1

Leben G 7. le 7/10/69 102:- 3500 3,41 5,08 2à 3900 à 3,80 à 5,15

Nebaana Barrage le 27/ 9/69 878 3500 4,0 5,14 3

Zéroud à SidiSaâd · .. le 6/10 /69 8950 11400 1,27 5,11 4

Merguellil à le 27/ 9/69Haffouz .. .. le 6/10/69 679 2890 4,25 5,10 5

·0. Kébir Barrage le 21 /10/69 270 1800 6,65 5,OC 6

Dridja Amont(Nebaana) .. le 21 /10 /69 37,5 525 14,0 4,8C 7

Kébir à SidiAouidet ... le 21 /10 /69 225 1250 5,55 4,78 8

Bel Assoued(Nébaana) .. le 6/10 /69 149 900 6,1 4,7':1 9

Ouadrane G 10(Leben) ... le(7 /10 /69?) 2680 3910 1,4 4,7':1 10

Zéroud à SidiSaâd · ... le 22/10 /69 8950 7800 0,87 4,69 11

, .Kseub (Nébaana) le 21 /10 /69 183 990 5,4 4,68 12

93

, ' Station Date BV QM QM K clas-Km2 m 3/s m 3 /s/Km2 semen

Oussafa / M 12(SiIia~a) . . .. 1e(6 /10 /69?) 397 1435 3,62 4,66 13

Bou Arada à BouArada (Mi1iane) le 21 /10/69 95 630 6,64 4,59 14

Maarouf le 6/10/69(Nébaana) . .. le 21 /10/69 605 1500 2,5 4,50 15

Miliarie àThuburbo Majus le 21/10/69 1003 1500 1,5 4,28 16

1403 1,28Mi1iane à Cheylus le 22/10/69 1133)(1) 1800 (1,59)(1) 4,28 17

Miliane à la 1980 1,11 (1)Madeleine .. le 22/10/69 (1710)(1) 2200 (1,29) 4,28 18

Mellègue au K13 le 27/ 9/69 9627 4480 0,465 4,03 19

Medjerda à le 28/ 9/69 ~1189 2060 0,0975 2,65 20Medjez el Bab .

Medjerda à BouSalem ..... le 28/ 9/69 16483 1490 0,0905 2,5 21

(1) Compte tenu du barrage du KEBIR.

94, .,r;,1

Nous avons récapitulé ci-après 9 crues exceptionnelles observéesdans diverses parties du monqe (U.S.A., Japon, Inde, Nlle Calédonie),à titre de comparaison. .

QUELQUES CRUES REMARQUABLESDANS LE MONDE

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;BV QM qM K Clas-

Station Date Km2 m 3 /s m 3 /s/Km 2; semen

TAMBDI (Inde) - 259 4660 18,0 5,83 a

Réservoir TRAVIS \\

(Colorado). . le 11 / 9/5'4- 17230 22700 1,32 5,63 b

EEL à Scotia(Texas) ... le 22/12/5~ 7950 15320 1,93 5,57 c

HATA (Japon) . Juin 1953 390 4000 10,3 5,57 d

SON à DEHRI été 1934 62200 32000 0,516 5,35 e1----

(INDE)_

NEOSHO àCouncil Grave. le 11 / 7/51 646 3430 5,29 5,25 f

NEOSHO à IOLA(Middle west). le 11 / 7/51 9880 12350 1,25 5,24 g

TCHAMBA à la Tribu(Nelle Caléd.) . 1948 74 1200 16,2 5,24 h

_\--

MIAMI RIVER le 26/3/1913 10.200 10.870 1,065 5,08 1

Ces crues sont aussi reportées sur le diagramme Francou-Rodieraux points marqués de a à i. (Des valeurs supérieures de K ont déjà étéobservées, dépassant légèrement 6 pour des crues non citées ici).

Sans atteindre les valeurs records du monde, les crues de l'automne1969 en Tunisie se classent parmi les plus fortes observables.

96

Pour conclure au sujet de ces crues, il nous faut revenir sur un sujet1

important: la période de retoijr que l'on peut attribuer à_ces phénomènes.Dans l'ensemble, nous avons: estimé la période de retour de toutes cescrues à 50 ans en ce qui concerne le maximum et à 100 à 300 ans pourles volumes totaux écoulés etI deux mois. Ces valeurs sont données àtitre indicatif et ne sont que 'des estimations plus ou moins étayées surdes faits connus : crues historiques du Zéroud, séquence chronologiquedes maxima annuels du Mellègue par exemple. Dire qu'un débit de cruea une période de retour de 5q ans c'est estimer la probabilité de ce débità 0,02. Cette probabilité est une estimation moyenne d'après les évène­ments observés pendant les ~inquente années précédentes par exemple.

Faute de mieux, on doit se contenter de cette valeur qui n'est pasforcément très sûre. En effet, des Oueds comme le Zéroud, dont le bassinest situé en zone semi-aride méditerranéenne, sont très sensibles à desvariations du total pluviométrique annuel. Or, il semble que l'abondancedes pluies sur l'Afrique du Nord soit dans une certaine mesure en rela­tion avec la température moyenne de l'hémisphère Nord. Nous savonsque cette température moyenne s'est accrue notablement de 1890 à 1940environ pour stagner ensuite et même decroitre depuis 1960.

Des auteurs tels que KRAUS, PEDELABORDE et DZERDZ­ZEVSKII établissent une corrélation entre la fréquence des pluies et descyclones tropicaux sur les zones méditerranéennes et sub-tropicales etles variations de la température moyenne des zones tempérées, l'expli­cation de cette corrélation se trouvant être l'origine commune de ces phé­nomènes, c'est-à-dire le type dominant de la circulation atmosphérique.Une circulation rapide, un «jet-Stream» de vitesse élevée avec rejet versle Sud de la circulation zonalç: et du front polaire entraineraient simulta­nément le refroidissement de~ zones tempérées avec formation d'anticy­clones stables et puissants su~ l'Europe et le développement de dépres­sions avec cyclones tropicaux et pluies abondantes au Sud. Notons à cesujet que les relevés effectués par les avions de ligne en Automne 1969ont permis de constater que le jet-stream à cette époque avait effective­ment des vitesses très élevés.

En définitive à des températures moyennes plus élevées en zone tem-

97

pérée Nord correspondraient des pluies plus faibles sur l'Afrique duNord, voire une certaine extension de l'aridité.

Les observations hydrologiques dont nous disposerons en Tunisiecouvrent précisément une période de températures croissantes en zonet~pérée de 1890 à 1940 et donc de sécheresse relative probable en Tunisie.Que penser alors de la probabilité de retour des crues de 1969 établie engrande partie par comparaison avec les 70 années précédentes ? Elle cor­respond en fait à la fréquence expérimentale durant cette période (périoderelativement sèche rappelons-le).'

Pour l'avenir, nous sommes dans l'incertitude. Si la décroissancedes températures de la zone tempérée observée depuis 1960 se poursuitou même si ces températures restent stationnaires, nous resterons à nou­veau dans une phase davantage pluvieuse avec des risques de crue plusélevés. . .

Malheureusement, dans l'état actuel de nos connaissances en météo- .rologie et climatologie, rien ne nous permet de prévoir l'avenir. Notons,seulement que l'histoire montre (d'après l'étude des glaciers européens) ,qu'une période relativement fraiche et donc sans doute pluvieuse en Tu-nisie a duré environ 3 siècles de 1600. à 1900, précédée par une périodè .,.plus chaude et sèche dont l'étendu~'est mal déterminée (E. LEROY LA~DURIE). Ceci montre que dans un climat stable en moyeime depuis4 à 5.000 ans au moins des fluctuations durables du climat peuvent seproduire en quelques décennies (ou même plus vite encore) et que tou-tes nos estimations de probabilité.hydrologique en zone semi-aride res-teront fragiles tant que la prévision des fluctuations climatiques sera im-possible. .'. .i·

.'

98

Vue du Village de Ben A~ous à la spite des crues de l'Oued Milianef'=:p'ntl>t'Y'l hrp 10;;0)

"

.'CHAPITRE 4

LES CONSEQUENCES DES CRUES

4 . 1. Les dégats

Les dégats provoqués par les crues de 1969 ont été très importants:

4. 1. 1. Les voies de communication.

4.1.1.1. Les routesL'infrastructure routière a été fortement touchée.

24 pont entièrement emportés2 ponts endommagés 1.200.000 Dinars de dégats

cassis) 1.600.000 Dinars de dégats.routes

4. 1. 1.2. Les voies ferrées

Les grands axes ferroviaires vitaux pour le pays (Mines) ont été en­dommagés, sur l'ensemble du réseau.

33 ponts ont subi des dégats- 10,860 Km de voies entièrement emportées et 87 Km de voies

dégarnies.Nous donnons en fin de chapitre la liste des ouvrages et routes em-

portés ou partiellement endommagés. '

4. 1.2. L'Agriculture

Pour la seule région de' Kairouan une estimation faite pour les cruesdes 25-27 Septembre 1969 et 6-7 Octobre 1969, donne les chiffres suivants:

Morts 136Sinistrés: 53.226

101

Voie Ferrée endommagée par les crues du Zéroud (Route de Pavilliers)

Pont Voie-Ferrée detruit par les crues de l'Oued Tessa à Sidi Bourouis

102

Estimation chiffrée des dégats par secteurSecteur Elal

.' H.E.R.P.A.F.ForêtsCoop. ElevageEnseignement Agricole

Total

Secteur privé

1.280.000 Dinars679.596 Dinarsi02 .000 DinarsIl .432 Dinars24 .320 Dinars

2.097.338 Dinars

AgricultureLogements

1.007.557 Dinars3.126.000 Dinars

Total 4.133.557

Total des degats 6231 .495 Dinars

Pont Route G p. 19 près du Krib delruit Pél!- les crues de ['Oued Tessa

103

Cette estimation ne porte que sur les deux premières crues, les deuxcrues suivantes ont accentué les dégats. On peut raisonnablement penserque les chiffres cités ci-dessus ne représentent que les 2/3 des dommages.

Nous donnons ci-après une carte (n C 4-1) de la Tunisie sur laquellefigurent

les zones inondéesles routes endommagéesles ponts coupés

4 .2 - Les changements de tit des Oueds

L'apport liquide a été tel, que certains Oueds débordant leur lit,ont repris d'anciens lits fossiles. Ces débordements se sont produits enrive droite et suivant la direction Sud-Est (voir carte 4.1.).

Ce phénomène a été observé sur- Le Merguellil, le Zéroud, et sa branche Sud l'Oued Fekka.

Vue générale du lit de l'Oued Merguellil au cassis d'El Ala

104

OUED ZEROUD il 5101 SAAD

après les crues de 1969

Vuc de I""val ... ers 1 amOnt

4.2.1. - Le Merguellil:

A l'aval de Fondouk el Aouareb, le Merguellil a débordé en rivedroite, empruntant l'Oued Mliha qui traverse Bled Abida et s'est jetédans l'Oued Zéroud un peu au Sud de la Rakkada.

4.2.2. - Le Zéroud

A l'aplomb de Pavillier, le Zéroud a quitté son lit inondant la plainequi se trouve à l'Est de Nasrallah, est allé remplir la Sebkha Cherita etde là s'est écoulé vers la Sebkha Sidi-el-Hani.

4.2.3 - Le Fekka (Branche Sud du Zéroud)

Dans la plaine de Gamouda (Ex. Sidi Bouzid), l'Oued Fekka arompu les digues qui depuis très longtemps, forcent les crues à s'épandreen rive gauche, inondant la plaine et s'est déversé par la Seguia Kebiradans la Sebkha Medjoul .

Il est remarquable de constater que ces cours d'eau aient repris d'an­ciens lits. La Seguia Kebira approfondie par le Fekka durant les cruesmontre un horizon de tourbe qui n'a pu se former qu'à une époque oùl'Oued Fekka, non dévié, s'écoulait dans la Sebkha Medjoul.

4. 3 - Modification des lits :

Au cours des crues de 1969 de nombreux Oueds ont modifié leur litCes modifications sont surtout sensibles pour les Oueds coulant sur leursalluvions.

Nous donnons ci;après deux vues aériennes du Merguellil à Haffouz.A gauche photo prise en 1963, à droite photo aérienne prise en 1970.

Les terrasses ont été submergées; la terrasse «A» se trouve a­baissée de 2 à 3 m, la terrasse «B» a complètement disparu. Les terrasses«D» n'ont pas été touchée.

107

IPhoto de la couverture aérienneLXII/125 - 1963

108

Photo de la couverture aérienne138 j300I R - 1970

'.

4.4 - Les débordements de Sebkha

4.4. 1 - Sebkha débordant dans une autre Sebkha

Plusieurs Sebkha remplies à la suite des pluies de 1969 ont déverséleur trop plein dans d'autres Sebkhas comme ce fut le cas de la SebkhaCherita remplie par le Zéroud et se déversant dans le Sebkha Sidi-el-Hani.

4.4.2 - Sebkha débordant dans la mer

De nombreuses Sebkha côtières ont débordé dans la mer. Le dé­bordement le plus spectaculaire fut celui de la Sebkha Kelbia.

Dès les crues de Septembre, l'eau passant le seuil de Menfess, a suivil'Oued Essed, coupant la GP 1 à Sidi Bou Ali. Le flot a rejoint la mer enpassant par la Sebkha Halk el Menzel.

La Sebkha Kelbia aurait déjà débordé par le seuil de Menfess en1870 (?) - 1883 - 1904 - 1920 - 1931 - 1949 mais jamais avec l'ainpleur de1969.

109

DEGATS CAUSES PAR LES INONDATIONS

DE «SEPTEMBRE - ocrOBRE 69»

A) - PONTS EMPORTES OU ENDOMMAGES

N° Route P.K. Oued Portée Date de Nature desApproximative Construction Dégats

m_..

1 GP.l 181+472 Kerker 20.00 1944 Pont emporté2 GP.l 479+000 Lahjar 10.00 1944 Pont emporté en totalité3 GP.2 25+200 Hallouf 12.00 1940 « «5 GP.2 76+392 Zéroud 145.28 1934-35 Perrées, rampes d'accés emportées

fondation sur pieux enfouillés,30 m de garde corps emportéstablier soulevé.

6 GP.3 400+500 Gouifia 80.00 1933 Pont entièrement emporté7 GP.3 E 8+500 M Sahal 17.00 1933 Pont emporté.8 GP.3E 14+ 150 Zarzour 7.00 1933 Pont emporté9 GP.4 28+133 El Kébir 30.00 1933 Totalement emporté.

10 GP.4 63+344 Siliana 36.00 1924 Pont entièrement emporté11 GP.4 58+250 Saboune 6.00 - Pont emporté.14 GP.5 79+000 Siliana 45.00 1924 Totalement emporté

.. Il III .d '."

~ .'

-..-..-..

No Route P.K. Oued Portée Date de Nature deslt\pproximative constructior Dégats

m

15 GP.5 136+312 Tessa 92.00 1965 Caissons déplacés et affaissés16 GP.12 95+345 Chilène 12.00 1940 Pile cédée tablier affaissé (forme

(Bou Hafna) de V).17 GP.12 9/+900 Bou Chama 8.50 1923 Murs en retour éffouillés.18 GP.12 144+000 Oussafa 15.00 1892 Pont endommagé19 GP.12 160+825 Krabel 13.00 1892 Totalement emporté20 GP.12 170+000 Amir 6.00 1931 Totalement emporté21 GP.12 176+312 Tessa 20.00 1897 Totalement emporté.22 GP.12 190+000 Lorbeus Il.50 1903 Pont totalement emporté23 GP.13 179+500 El Aouda 9.00 194924 GP.14 35+000 - - - Mur de soutenement emporté

sur 250 m ouvrage d'ouvertureInférieur à 3,00 m.

25 GP.15 260+600 Boubaya 33.50 1947 Quarts de cône emportés26 GP.17 248+600 Essath 3.00 - Radier et déversoir emportés.27 GP.18 106+000 Sarrath 45.00 1963 Pont emporté en totalité28 MC.56 98+410 Testour 90.00 1967 Tablier Bailey emporté29 MC.83 Leben 50.00 1967 Totalement emporté30 MC.l32 9+800 Melah 12.50 1945 Pile centrale cédée les deux tabliers

sont en porte à faux.31 MC.174 2+116 Siliana 60.00 1935 Une partie de tablier emportée32 RV.814 11+500 Sebkat el 55.00 1945 Pont emporté en totalité

Menzel

Estimation des réparations - 1.200.000 Dinars.

..........l'\J

B) - ROUTES ET CASSIS

EMPORTES OU ENDOMMAGES

Subdivision Route P.K. Oued Nature des dégats Quantitésconstatés approximatives

GP.3 32+800 Miliane Rampes d'accés emportées 80 mlTUNIS MC.33 2+550 Rampes d'accés + mur emporté~ 60 ml

MC.36 16+355 » » » emportées 30 ml

GP.7 71+500 - Accôtements affouillés 500 mGP.11 - Châabet Buses emportées -

GP.ll 60+120 Châabet Buses emportées -

MATEUR MC.64 - « Accôtement affouillés 25 mMC.50 - « Accôtements affouillés 2.000 mMC.55 9+763 Tine Gabions et remblais emportés -

RVE.332 1+300 Touline Chaussée emportée 50 m.

GP.6 89+000 - Arrachements et remontéesau PK d'argile dans la chaussée 430 m

JENDOUBA 90+000

.~.

1.1 1•••1'.

'.

Subdivision Route P.K. Oued Nature des dégats ,-Quantités'

constatés lpproxirnatives

JENDOUBA MC.59 4+300 - Chaussée et revêtement emportées 260 mRVE.384 0+000 - Cassi emporté - Gabion

endommagé 4m

GP.3 - - Chaussées et accôtements démolis 600 mGP.4 - - Chaussées et accôtements emportés 100 m

BEJA ·MC.29 42+000 - Cassis emporté -

MC. 46 6+200 - Cassis emporté 20 m

MC.132 - - Chaussées et accôtementsemportés. -

GP.4 - - Chaussées et accôtements emportés' -

GP.5 170 - Chaussée endommagée 40 mGP.17 150+500 Sarrath Cassis emporté 150 m

LE KEF GP.l8 92/93 - Chaussée détériorée 710 m67+250 - Accôtement affouillés murs

démolis 250 mMC. 71 69+600 - -MC.78 9/10 - Chaussée détériorée 710 m

............~

Subdivision Route P.K. Oued Nature des dégats Quantitésconstatés approximatives

GP.l 116+500 Lac Kelbia Chaussée emportée sur 900 mGP.I 92+ 117 - Accôtements emportés. 12.000 m3GP.l 138 Blibane Rampe d'accé 300 mGP.l 150 Chargui Rampe d'accés 300 mlGP.2 3+200

29+800 - Accôtements emportés 8.000 m3GP.2 - - Ravinement des rampes d'accés 500m3GP.12

.- .' ..Ensablèmént des .' 3.000·m3 .- - « «"

GP.12 - - Accôtement emporté 8.000 m3MC.48 44+500 - Emporté sur 400 m 400 m

SOUSSE MC.48 48+300 - Chaussée dégradée emportéeterrassementchaussée 500 maccôtement emporté

MC.48 66+720 - Cassi endommagé 60 mMC.82 0+800 Hamdoun Dallot dégradé -MC. 132 - - Accôtement emporté 800m3MC.132 - - « « 400 m3RVE.812 - - Chaussée emportée sur 300 m 1.800 m3RVE.813 10+000 - « « sur 400 m 1.500 mRVE.814 11+500 déversemen Chaussée emportée sur 200 m 200 m

lac Kelbia

1 l' l" 1 1

"

Subdivision Route P.K. Oued Nature des dégats Quantitésconstatés approximatives

RVE.818 - Karoub Piste sur Oued Kharoub 400 m3RVE.819 7+500 Kalsa Cassis busés 20 m

GP.l - - Chaussée emportée -Deviation de bir Salah -

- - Cassis endommagé -

MONASTIR MC.82 - - Chaussée, accôtement emportés 150 mCassis endommagé -

MC.87 19 - Chaussée emportée 150 mMC.89 Souassis - Accôtement emportés 9.000 m3

El DjemMC.94 - Chaussée dégradée 30 mMC.96 7+000 - Dégradation de la chaussée 30 mRVE.831 23 - Cassis endommagé -

GP.l 219 - Chaussée inondée 2.000 m224 - Accôtement emportés 70.000 m3291 - Chaussée ensablée 100.000 m3

SFAX 296 - Chaussée emportée 20.000 m3

Subdivision Route P.K. Oued Nature des dégats Quantitésconstatés approximatives

G.P.13 - - Accôtements emportés 30.000 m3chaussée ensablée 15.000 m3

GP.14 - - Chaussée emportée 1.600 m3Chaussée ensablée 25.000 m3Accôtements emportés 3.000 m3

MC.81 - - Accôtement 8.000 m3SFAX Chaussée 500 m2

MC.82 - - Chaussée emportée 2.000 m2Accôtements emportés 6.000 m2

MC. 119 - - Chaussée emportée 30.000 m3Accôtements emportés 1.000 m3Chaussée emportée 7.000 m2

MC.96 - - Chaussée 500 m2Accôtement 2.000 m

MC. 204 - - Accôtement emporté 5.000 m

1

RVE. - - Chaussée 2.000 m3Accôtement 6.000 m3

•• !. 1 ! 1

• 'Ol "

Subdivision Route P.K. Oued Nature des dégats Quantitésconstatés !approximatives

GP.3 225+500 Souar Cassis emporté -

226+000 El Behim Cassis emporté -228+300 B. Djeballab Cassis emporté -

SBEITLA . 234+400 - Chaussées dégradées 300 m237+300 - « . emportée ,.. 250 m

GP.15 199 Saboune Cassis emporté -

MC.71 91 - Cassis emporté -

MC.71 - - Chaussées emportées 200 mGP.3 172+200 Cheraya Cassis emporté 90 m

GP.l - - Cassis emportés 65 mGP.l 406+400 Gabès Mur en aile emporté -

GABES GP.16 - - Cassis emportés 35 mChaussée emportée 150 mRemise en état d'ouvrages divers -

MC. 107 21 Jir Cassis emportés 80 mMC.2ü6 10+700 Mélah Cassis emporté 100 m

Chaussée emportée 100 m

Subdivision Route P.K. Oued Nature des dégatsconstatés

Quantitésapproximatives

GP.19

MC.18

MC. 113

MC.121Route SidiMakhlouf

500 m2

150 m

400m

·15 m4.000 m3

100 m150 m2

5.000 m2

Chaussée endommagéeCassis emportéChaussée endommagéeCassis endommagéChaussée endommagéeDétérioration de la protectionChaussée endommagéeChaussée endommagée

i Cassis endommagé- 1 Accôteme:J.t emporté

Cassis endommagé

;

lChaussée endommagée

- Cassis endommagé-------'----'----

MEDENINE RVE.948MC. 117MC.108MC.104

Estûnation des réparations - 1.600.000 Dinars

l' t,· f r

.,. . -~---

........\0

Subdivision Route P.K. Oued Nature des dégats Quantitésconstatés approximatives

GP.3 - - Chaussée, accôtement et 500 mprotection emportés

254+300 Fekka Cassis entièrement détruit 130 m237+300 Baiech Cassis « « 160 m

GP.13 133+000 Fekka Chaussée emportée LOOO-mGAFSA MC.125 - - Chaussée, accôtement et -

protections emportés.GP.15 - - Chaussée, accôtement et -

protections emportés94+800 - Cassis emporté 80 m

137+700 - « « 300 mGP.14 - - 3 cassis emportés 140 mMC.20 - - 2 « « 90 m

GP.1 462+506 Chaussée endommagéedivers cassis endommagés ouemportés.

200 m

li

i

1 >

, .

,.

..

BiBLIOGRAPHIE-e-

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LEGENDE

1 - TYPES DE NAPPES ES DES EAUX RES-SOURCES ET ·SALINl-T IMPORTANCE DES

NAPPES PHREATIQUES ( rnoin> de 40 m de pro!ond<>ur)

RESSOUl1CES RESSOURC~S fA\lllES INTENSEMENT RESSOURCES ~ EXPLOITEES. IMPORTANTES

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AUTRES AQUIFERES

Les eaux ont 1 les res•ourceso;!~~rs ~ci des résidus s .

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loobl•> •< loooli> •>> '"1;"' "" o 1 5 I

_ , : e e s . •ciul, cas p 1: 9 ~ · moh

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;==="" Aquiléo or 1culiers •> ool · == coores

~1 Aoo;+;,., .

l:f ;.,; 1 Aooil''"' :::::•::' imooo(ooh

2 - POINTS D DES NAPP~:ESURES OU

D'EXPLO ITATION

3

' • " Puits ou Io 2 • d' roçe de m ·

3

· " ordre o•ns de 40 m d O ' débit mo ·. e prolondeu

><>mol d'ex I . r. P 01totio• j' " en 1 •·

Source 15 . . 30

: n~ d'ordre. debit moyen 1 en 1 s

Puol• ou loro . 3 nD d'ordr~" de plus de 40 m 13: débit mo. . de prolondeur

70 B "'mol d' · ose de Io . _exploilotion en 1 J_ crep1ne . !'

AUTRES NOTATIONS

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Lirnit.:" d e noppe• oquilère• peu prolondes.

Conlours d es oqui!ères col . COOr<!S el .

Limites d . greseux. e sol1nités.

4 - ETUDES ET RECH • • • • ERCHES A . > •. '. "•"°""'' ENTREPRENDRE

prolondeur. ouies possibles " • 40 rn de en eoux soulerr - 6 rnol11s de

Publico!io'1 _ MM• Min0>!ere de I' A KHO A. FARHAT M ' . Agricu lture

· UADJA D · m1stre de l'A _ H. ZEBID ' >recteur de• R gnculture

1. Che! de Io 0 · . essources en E ov,.ion de< R ou el en Sol e .. ources E en ou

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~ .... · tond •• """"•Mou• I. G. N. " 1 : 200 .000

DES RÈSSO SOUTERRAI URC NES DE

CARTE ES

LA

EN EAU X

TUNISIE

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18 20 Km . ~~'·'~~.::··~-~~'!.~~~-- ' "

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Lo corte à ete d ou 1"' J re.see o I' 01\Vier 19?l aide des do"n

0" Service d'h d ees exo•lonle•

por H ZEBIDI y rogeologoe de 1 · Hydrogeoloo

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TUNISIE

AIGÉRIE (Oté" Dt CONSTANT I N[ )

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Fiie N '. VII

Fiie N" 19

· Ju•i• (A.o~t 1911 )

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D111>0,,ti"" d la . --au 1

2

' !.~ille du Kef d ---- 1 00.000 ••feuil! .. au 1"",' ~~ d;coupagt du carlu

. OO cor101pondant.,_

La dodinai.on '"""' magnétique

pond au cent d feuil le au 1., I _ .

11

• la •rt.,er 1q39

M. Gèog.

N. Magn .

~ G . 11

Lo déclinaison diminue ch magné1ique

•que onnOe d' 11 . onviron m1nu!e• co nte1im

SITUATION .DE LA CARTE

.. ·

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... ·-1._ 1· •O

1

0 f ,.m 1 ... ,.,,,.

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.. ECHELLE 1. - ----"'----­. 6.000.000

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