JOURNAL DE L’ASSOCIATION DES PARENTS ET AMIS DE LA MAÎTRISE DES HAUTS DE SEINE

E D I T O R I A L Bilan et espoir. Quelle année ! Avec l’Opéra au cœur du programme musical la Maîtrise a montré sa «maîtrise». Vous constaterez dans ce numéro combien cette saison a été riche pour toutes et tous, des plus petits aux plus grands. La tournée en Espagne va conclure pour une soixantaine d’enfants l’aventure musicale de cette année. Formons le vœu que la saison 2001-2002 soit un aussi bon cru : voyez les aperçus du programme page 7, ils sont prometteurs. A la jonction de ces deux années nous nous retrouvons le 24 juin pour notre traditionnelle fête de la Sainte Cécile, fête de la solidarité, et pour accueillir les nouveaux : parents et enfants. Merci à tous d’en faire un grand moment de joie partagée autour de la musique. Bon été en musique.

Laurent LEPRETTE, Président de l’APAMHS

Une saison de haut niveau Sans avoir l'air d'y toucher, un printemps fort timide nous a emmenés néanmoins vers les beaux jours. L'été s'annonce sans fanfares ni trompettes, mais en musique et avec quelle unanimité, pour la Maîtrise ! C'est l'époque où comme toute structure artistique, celle-ci regarde déjà vers la saison prochaine. Comme c'est l'usage, ces pages dévoilent quelques-uns uns de ses rendez-vous automnaux. On ne saurait cependant prendre congé de l'année 2000-2001 sans revenir sur le brillant programme que la Maîtrise a inscrit à son actif : autant d'événements qui se rap-pelleront au bon souvenir des spectateurs, au risque d'augmenter les regrets de ceux qui ne purent assister à certains concerts... Le rideau s'ouvre sur la magie de la soirée d'anniversaire du 20 décembre, dont la réussite magistrale mériterait de répéter les bravos et « hourrah » qui ont longuement résonné dans la

N° 6 Juin 2001

S o m m a i r e K… ................................... 2 La Dame de Pique .......... 3 Le Petit Ramoneur.......... 3 La Damnation de Faust . 4 Les concerts ..................... 5 La Maîtrise en Espagne . 6 L’agenda .......................... 7 Soleils & Musiques ........ 8

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prestigieuse salle du théâtre des Amandiers à Nanterre. Outre les remerciements que nous adressons à nouveau à son directeur pour son accueil, qu'il soit permis de saluer d’un grand coup de chapeau l'ensemble des organisateurs, entièrement et pleinement responsables de l'ambiance exceptionnelle de chaleur et de gaieté vécue ce soir-là ! On ne sait qui de la musique ou des enfants était le plus à l'honneur...

La première nous fit voyager à travers les siècles dans un programme parfaitement éclectique, et sous tous les horizons du Maroc jusqu'en Ecosse. Les enfants ont régalé leur public et il faut mentionner spécialement les plus jeunes qui nous ont étonné en faisant entendre en avant-première quelques extraits de Duel et Duo de Gilles Maugenest, qu'ils avaient travaillé pendant leur stage à Lamoura. Début 2001, l'agenda de la Maîtrise allait ensuite être placé pour l'opéra sous le signe d'une création mondiale (K...), de deux nouvelles productions (Le Petit Ramoneur, La Damnation de Faust), et d'une reprise (La Dame de Pique). L'activité concert a permis en outre d'entendre deux messes entrées au répertoire de la Maîtrise : la messe en sol et la messe en do majeur de Gounod... Excusez du peu

Marie-Laure Blistène

« K… Création mondiale»

Eh oui la MHS a été partie prenante dans une création mondiale de l’Opéra de Paris. Quel chemin parcouru pour nos filles ! La reconnaissance de la qualité chorale et du « professionnalisme »... L’opéra en douze scènes s’inspire du Procès de Franz Kafka. Le spectacle présente une totale symbiose entre trois créateurs : le compositeur Philippe Manoury, le metteur en

scène André Engel et le décorateur Nicky Rieti. Travail d’équipe remarquable dans lequel se sont coulées naturellement nos chanteuses. Dès les répétitions celles-ci ont été considérées par le Philippe Manoury, André Engel, Dennis Russel Davies le chef d’orchestre et les chanteurs comme faisant partie de leur monde. Il fallait voir avec quelle gentillesse et en même temps quelle exigence de qualité tant vocale que scénique ils faisaient travailler ces jeunes filles. Il régnait de plus une excellente ambiance faite de passion et de sérénité. Quelle démonstration de ce qu’apporte la Maîtrise à ses chanteurs : le travail de la voix, mais aussi l’immersion dans le monde du spectacle et de la création. Vivre et comprendre de quelle manière se façonnent ces moments de bonheur que nous savourons après en tant que spectateurs.

Laurent Leprette

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« La Dame de pique » La Dame de pique , à l'origine une nouvelle de la veine fantastique de Pouchkine, lui-même inspiré des Contes d'Hoffmann, est avec Eugène Onéguine, le plus célèbre des dix opéras de Piotr Illitch Tchaikovski. Dans un style post romantique la musique est animée d'un souffle lyrique d'une énergie particulière qui sert admirablement le récit. Qui ne connaît la figure de Hermann le joueur, parfait prototype de l'anti héros, ici chanté par le ténor Serguei Larin, et de la comtesse (la très grande mezzo Felicity Palmer), dont il cherche à s'approprier le secret d'une combinaison de cartes censée lui apporter la fortune pour lui permettre d'épouser sa chère Lisa ? Le spectacle donné en février était une reprise de la coproduction entre l'Opéra Bastille, l'Opéra d'Amsterdam et le Théâtre communal de Florence, que le public parisien a pu entendre en 1999. La mise en scène de Lev Dodin rehaussait admirablement le caractère fantastique de l'orchestration. Les costumes très raffinés de Chloé Obolensky ont transformé les enfants en personnages de Tourgueniev qu'ils embellirent de leur charme et de leur grâce.

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« Le Petit Ramoneur » Benjamin Britten est l'un des compositeurs « fétiches » de la Maîtrise : son Billy Budd que la Maîtrise a inscrit depuis plusieurs années à son répertoire, sera représenté cet automne à l'Opéra Bastille. Créé deux ans auparavant au Festival d'Aldeburgh, en 1949, Le Petit Ramoneur (The Little Sweep) précède immédiatement cette œuvre. Elle constitue la deuxième partie de Let's Make an Opera ! (Faisons un Opéra !) divertissement écrit « à l'intention de la jeunesse ». Cette production donnée à l'Opéra Comique

sous la direction musicale de Philippe Hui marquait le premier contact des Maîtrisiens avec cette œuvre. Dix-huit solistes répartis sur trois équipes ont travaillé vocalement depuis le mois de septembre, pour aborder la mise en scène (signée Mireille Laroche, directrice de La Péniche Opéra) fin janvier, la première ayant lieu le 19 mars dernier. Ces six mois de travail attestent d'une belle constance dans l'effort, dont la réussite du spectacle atteste également avec éclat.

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« La Damnation de Faust » « Œuvre unique, inclassable, dictée par la seule fantaisie et l'imagination créatrice », La Damnation de Faust fut composée en 1828 dans sa première version. La première représentation fut un échec et Berlioz détruisit la partition. Fasciné pourtant par l’œuvre de Goethe, Berlioz « le plus goethéen des compositeurs » comme l'assurait Guy de Pourtalès, revient à Faust et remanie dix sept ans plus tard la partition en transformant les huit scènes initiales bâties à partir de la traduction française (...) signée de Gérard de Nerval. L'oeuvre est pourtant très austère sur le plan dramaturgique et faute de texte, le compositeur doit s'improviser auteur. Il invente des scènes, en situe une en Hongrie, hiérarchise les rôles autour des trois personnages, Faust Méphisto et Marguerite, chacun gratifié d'airs désormais célèbrissimes. Ce sont pourtant les chœurs qui se taillent la part du lion dans une partition où « jamais il n'avait semblé frôler d'aussi près dans l'écriture, l'essence, la condition humaine et les forces qui la déchirent. » D'abord figurantes angéliques dans le prologue où leur souffle

fait tourner les pages d'une immense partition manuscrite projetée sur un écran, «nos» filles partici-pent à la danse des paysans puis à la scène de la taverne où elles assurent magis-tralement la distribution des bocks ! Ce n'est qu'à la fin de l’œuvre que l'on entend (enfin !) les vingt-deux jeunes chanteuses, priant dans la scène de la course à l'abîme et dans la scène finale dite « apothéose de Marguerite ». A côté d'un chœur adulte très étoffé, elles auront fait honneur à la Maîtrise dans leur réponse à la difficulté d'une œuvre « qui exige des chanteurs exceptionnels, un

orchestre et un chef follement inspirés » comme le résume Françoise Malettra. Elles sont conscientes en cela de la chance inouïe d'être guidées par Seiji Ozawa, et de côtoyer des solistes de la stature de José Van Dam. La précision, la sensibilité, le sens des couleurs et des nuances d'un chef dont les maîtres furent Karajan et Bernstein servent admirablement une partition digne de convaincre à jamais le public français réputé indifférent à Berlioz. Un musicien de l'orchestre confiait le soir de la première « être dirigé par Seiji Ozawa c'est un bonheur, c'est comme de voyager dans une Mercedes climatisée : tout est tellement parfait qu'il ne peut rien arriver de mauvais ! »

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« Les concerts » CONCERT GOUNOD à GARCHES Devant un public attentif et chaleureux (composé de nombreux parents de maîtrisiens, membres du collège....), les filles ont entamés la messe n°4 de Gounod, puis garçons et filles ont chanté la messe n°3, sous la direction de M. Olivier Opdebeck. L'accompagnement de l'organiste, M. Eric Lebrun, était excellent, donnant un relief particulier à ce 1er concert Gounod en l'église de Garches. Compositeur du XIX ème siècle, Charles Gounod a été longtemps partagé entre sa passion pour la musique et sa foi en Dieu. Il a réussi à concilier les deux en composant divers opéras et messes. Alors que la messe en sol majeur n°3 à trois voix égales joue avec les sentiments de l’auditeur en alternant passages brillants et moments recueillis, c’est par sa simplicité que la messe en ut majeur n°4 à deux voix égales émeut le public. On ne peut qu’applaudir Gounod qui a su marier diversité et virtuosité. Ces deux messes présentées par la Maîtrise sont inédites depuis un siècle. Ce sont deux compositions de César Franck pour orgue qui ont ouvert les deux parties de la représentation : le Choral n°3 et le prélude, fugue et variation.

Brigitte Lonc EGLISE DE SAINT-CLOUD

Dieu que c’est beau !! Gabriel Fauré aurait sûrement aimé être là pour écouter nos filles chanter sa Messe Basse dans la superbe église de Saint-Cloud sous la

direction de Gaël Darchen. Je suis sûre que de son Paradis il devait être aux Anges !!!

Merci à toutes ces jeunes filles et à nos solistes Laëtitia et Audrey avec une pensée toute particulière pour Fanny qui malheureusement n’avait pas pu participer à ce concert mais à qui nous avons bien pensé. EGLISE DES INVALIDES

Devinez qui vient chanter sous cette belle coupole ce soir ????????

Le concert a continué dans la superbe église des Invalides. Concert privé commandé par France-Télécom où un public choisi les a chaleureusement applaudies. Nous avons pu apprécier comme à chaque fois la magnifique voix de Sandrine Lebec et des autres solistes, comme l’Alto Jacqueline Mayeur, le Ténor Patrick Garayt et le Baryton Jean-Louis Serre. Et bien sûr sans oublier toute la chorale qui nous a fait vibrer des pieds à la tête. Pendant la deuxième partie du concert autant à Saint-Cloud qu’aux Invalides, nous avons pu écouter avec tout le plaisir du monde, la Petite Messe solennelle de Rossini toujours sous la direction de Gaêl Darchen accompagné au piano par Arlinda Roux une de nos sympathiques professeurs de musique. Vous pouvez voir nos «petites» en pleine répétition, très concentrées sous les doigts de fée de Sandrine.

Danielle PAU

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La Maîtrise en Espagne

e " passage de l'adolescence à l'âge adulte ", signalé par Gaël Darchen à propos de la Maîtrise dont il assure la direction, devient perceptible non seulement dans le niveau musical, mais se fait sentir également dans l'évolution de sa programmation. L'organisation de la tournée en Espagne illustre

ainsi cette recherche d'un style de concerts qui mette en jeu les compétences dont la Maîtrise a désormais fait la preuve. Madrid constituera l'étape-phare, assortie d'un concert organisé par le chœur d'enfants de l'Opéra de Madrid, d'un périple de vingt jours qui emmènera les enfants dans les villes emblématiques de ce pays culturellement si foisonnant : Barcelone, Carthagène, Valencia, Vic, Ronda marqueront autant de concerts dans des monuments prestigieux qui doubleront l'impact de l'événement. D'autres étapes sont prévues telles Tolède, Séville, Malaga, Grenade. La pratique musicale dans son aspect choral n'a plus à faire la preuve de son efficacité pédagogique, il convient en revanche de souligner combien le fait de chanter dans des lieux aussi universellement connus que le palais royal de Les, - ou Saint Pierre de Rome pour celles qui avaient fait la tournée italienne à Pâques 2000 - bouleverse la perception de tels monuments. Y " faire de la musique " devient une façon de s'approprier leur beauté en participant directement à l'émotion qui s'en dégage, et ainsi d'en conserver un souvenir personnel beaucoup plus durable qu'une simple photographie. Cela n'est possible que par des prodiges d'organisation et une qualité de contacts à très haut niveau. Ces performances de l'équipe de la Maîtrise sont devenues si habituelles que nous risquons d'en oublier l'aspect exceptionnel ! Bon voyage jeunes Maîtrisiens ; sachez combien nous envions votre chance! ¯

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2001 – 2002 : LES RENDEZ-VOUS MUSICAUX

n enfant désobéissant, un roi naufragé, des femmes qui meurent d'amour, parfois de mort violente, parfois de la main même de leur amant, une meurtrière, des nobles rebelles au tsar, un navire en proie aux hasards de la mer... Ce sont pourtant des fréquentations dont nos enfants

s'honorent ; le public quant à lui les recherche, au point qu'il est prêt à attendre patiemment pour payer le droit d'accéder à leur présence ! Vous l'avez deviné, il s'agit des personnages des opéras auxquels participera la Maîtrise la prochaine saison : par la grâce de grands compositeurs la scène de l'Opéra sera traversée par les convulsions des passions humaines et les lois implacables de la nature ! Billy Budd, L'enfant et les sortilèges, Wozzeck, La Bohême et la Kovantchina nous emmèneront jusqu'à Noël. Tosca ensuite viendra nous aider à nous remettre des fêtes de fin d'année, tandis que le Chevalier à la rose viendra contrebalancer la noirceur de l'âme de Lady Macbeth. L'amour est bien fragile en effet comme nous le rappelleront Idoménée et Carmen, au moment même où arrivera le printemps ! Printemps, été, automne, hiver, il s’agit bien des Saisons. Le soleil resplendira sur celles-ci quoi qu’il advienne puisque le maître Joseph Haydn les a mises en musique ; nos enfants ont déjà démarré les répétitions qui présagent encore une fois d’une soirée mémorable. Celle-ci est incontournable et vous vous devez de la retenir dès à présent sur vos agendas : le samedi 8 décembre à la salle Pleyel. Concert toujours avec Mahler pour sa 3ème symphonie donnée le 20 septembre à 20 h à l’Opéra Bastille dans un programme qui réunit également une œuvre d’Alban Berg et l’Epilogue de Wozzek de Manfred Gurlitt. Pour interpréter une nouvelle fois son œuvre fétiche, La flûte enchantée de Mozart, la Maîtrise a choisi la nouveauté : une mise en scène de Claude Santelli accompagnera une production donnée sous le chapiteau du cirque Gruss ce qui permettra le concours de divers animaux participant à la scénographie. Ce rendez-vous avec le rêve prendra date sur plusieurs représentations réparties du 4 au 21 octobre 2001. Pour ceux qui auraient manqué le Petit ramoneur une session de rattrapage leur est proposée à Paris et dans les grandes villes de province suivantes : Dijon, Bordeaux, Aix-en-Provence, Limoges. Pour la région parisienne, les étapes sont : Meaux et Rueil-Malmaison ainsi que l’Opéra comique où le spectacle est repris en juin 2002. Pour préparer tout cela, il faut bien travailler tôt ou tard ! Noter donc que la première répétition des enfants aura lieu le 3 SEPTEMBRE 2001 – eh oui, avant la rentrée scolaire !!!! Les parents eux, sont sollicités le 4 septembre 2001 pour la réunion du chœur préparatoire. Les parents des garçons ont rendez-vous le 5 septembre et ceux des filles le 7 septembre. Cerise sur le gâteau : Mamans, vous allez avoir hâte de rentrer de vacances car enfin nous allons chanter, et, last but not least, les répétitions seront conduites par Gaël Darchen en personne. Oui vous avez bien lu, une chorale se crée pour les mamans, dont les répétitions auront lieu les mercredis de 20h30 à 22h00. La première est fixée au 12 septembre. Les inscriptions et règlements s’effectueront à partir de 19h30 sur place. E VIVA LA MUSICA ! ¯

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SOLEILS ET MUSIQUES

'étymologie du mot vacances désigne la disponibilité, voire une certaine vacuité. N'y voyons là aucune malice et profitons-en pour

appliquer cette recette à nos oreilles : quoi de plus luxueux pour elles que le vide, c'est-à-dire le silence, pour se reposer des bruits de la ville, vrombissements de moteurs, sirènes, klaxons, claquements de portes, sonneries de téléphones portables ou non ? Désintoxiquons-les de toutes les mauvaises musiques, de la publicité, des «animations » de centres commerciaux, des jingles radiophoniques et autres indicatifs d'émissions télévisuelles souvent aussi pauvres que leur introduction musicale... Mettons-nous à l'école des musiciens et écoutons d'abord les bruits de la nature qui furent pour les compositeurs une source inépuisable d'inspiration, de Berlioz à Beethoven, de John Cage à Messiaen. Passés ces quelques jours de « diète » auditive, nous n'aurons garde alors de manquer un concert local, qu'il participe d'un événement prestigieux ou d'un modeste festival de village. De la Bretagne à la Provence, du Nord au Pays Basque, mille lieux rivalisent d'intérêt qui permettent souvent d'entendre de grands musiciens difficilement accessibles dans les théâtres parisiens toujours trop chers ou trop pleins. Ne nous refusons pas le plaisir d'accorder aussi notre attention aux événements locaux : la fanfare des pompiers de la Motte Beuvron entendue le jour de la fête votive n'est pas celle d'un orchestre national, mais - et c'est là que la musique se révèle un art total - c'est un plaisir de voir jouer des musiciens amateurs avec cette conviction, cet enthousiasme constant. Il n'y a pas que la Polka des lampions ou Sambre et Meuse au répertoire de fanfares qui désormais s'ouvrent aux musiques actuelles. L'envie de danser se fait jour quelquefois en découvrant par surprise la musique de son film préféré, salsas et sambas diverses, sans compter des œuvres originales de compositeurs contemporains.

Derrière un air qui n'est peut être pas complètement au point se dissimulent des soirées de répétitions après le travail, accumulées au cœur de l'hiver dans la « salle polyvalente » de la Mairie peut-être mal chauffée. Face à la facilité de la soirée TV c'est finalement beaucoup d'endurance, qui mérite d'être encouragée ! Et qui sait, peut-être une vocation est-elle en train de s'éveiller chez le tout jeune fifre, au troisième rang à droite... Inutile de rappeler que si

vos pas vous mènent hors de nos frontières, il faut ouvrir encore plus grand les oreilles et les yeux... Si décidément, vous optez pour le silence, la lecture l'ouvrira à la musique. Voici un petit choix d'ouvrages en relation directe ou indirecte avec des événements maîtrisiens. Deux ouvrages à propos de Benjamin Britten : Xavier de Gaulle, Benjamin Britten ou l'impossible quiétude (Actes Sud, 1996) avec une préface d'André Tuboeuf. Ernest Ansermet, Correspondances avec des compositeurs européens (1916-

1966), 2 vol. Ed. Georg 1994 et 1996 Romantisme certes, mais surtout beaucoup d'humour dans les Mémoires d'Hector Berlioz, (2 vol. collection Garnier Flammarion), où le compositeur se raconte comme un personnage de roman. Un portrait du chanteur « héros » de la Damnation de Faust : Michèle Friche, José Van Dam, Buchet Chastel Duculot, 1988 Enfin pour rendre hommage à l'Espagne : Placido Domingo, Mes rôles d'opéra, Grasset 2001. Que le soleil et la musique vous accompagnent ! ¯

Pupitres est publié par l’Association des Parents et Amis de la Maîtrise des Hauts de Seine. Tous les parents intéressés, les chanteurs maîtrisiens qui le souhaitent sont conviés à participer à sa réalisation.

Nous remercions pour leur collaboration Danielle Pau (conception, graphique, maquette), Marc Augé, Aline Dialinas, Chiara Gardel, Laurent Leprette, Anne-Sophie Lépinay:, Françoise Poulizac, Hubert Toubiana, Marie-Laure Verroust-Blistène

(rédaction, coordination), ainsi que Mme Gruyelle, Pierre Lavet (auteur des magnifiques photos), Mme Leguay, Mme Ludwig, Brigitte Ronphe.

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