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pure / edition 9 avril / mai / juin — 2014 revue professionnelle de la mode / 4x par an p911477 / anvers x Etiket, une nouvelle marque belge Créativité dans le commerce du détail Les marques qui s'y prennent autrement La recette secrète de s.Oliver Dans cette éDition

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Pure Style & Fashion 9 - FR Pure est la seule revue professionnelle de la mode au Benelux axée sur les grands classiques:les marques à la fois modernes et intemporelles, pour toute personne qui accorde beaucoupd’importance au style, à l’élégance et aux dernières tendances. Une source d’informations et d’inspiration pour tous les professionnels de la mode.d’inspiration pour tous les professionnels de la mode.

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Etiket, une nouvelle marque belgeCréativité dans le commerce du détail

Les marques qui s'y prennent autrementLa recette secrète de s.Oliver

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Pure Style & Fashion

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Savez-vous ce qu’il y a de plus agréable en retrouvant quatre éditions par an de Pure? Le fait de pouvoir partager également des histoires qui se déroulent entre les deux grandes saisons de salons. Soyons clairs: une nouvelle saison, des visites de salon, de nouvelles collections et une nouvelle inspi-ration … Tout cela nous donne plein d’énergie et nous avons un malin plaisir à approfon-dir tout cela en janvier et juillet. Quant à l’idée de sortir un numéro en avril, cela nous permet de nous attarder sur plein d’autres choses. Car le monde ne s’arrête pas entre deux saisons, bien au contraire! Des f lagshipstores et showrooms belges ouvrent leurs portes, de nouvelles marques sont lancées, des séminaires donnent ma-tière à réflexion aux débutants … Pure était chaque fois là et c’est avec plaisir qu’elle partage ses histoires qui inspirent ses lecteurs.

Nous profitons de cette édition pour vous présenter quelques marques qui ont retenu toute notre attention lors des dernières visites de salons. C’est surtout à Berlin que de nombreuses petites marques, indépen-dantes et innovantes, ont sollicité toute notre attention. Nous leur avons accordé tout l’intérêt qu’elles méritent, car il arrive

parfois que ces marques débutantes soient un modèle d’innovation dans ce monde qui change. Il est important de rester à la page, insiste l’entrepreneur Stijn Nachtergaele dans cette édition. Il accompagne les détaillants vers un avenir innovant et couronné de succès. Chez s.Oliver, l ’évolution a également beaucoup d’importance, même si on y accorde d’autres priorités en insistant sur la stabilité et la gestion durable.

Quel que soit votre point de vue, ce numéro de Pure vous pré-sente encore un certain nombre d’histoires qui font réfléchir et qui peuvent vous inspirer. Prenez le temps pour digérer toutes ces informations afin d’entamer la prochaine saison en pleine forme!

Bonne lecture!

L’équipe de Pure,Stephanie Duval ~ Rédactrice en chefLuc Van Ginneken ~ Éditeur responsable

Et le monde continue à tourner

edito

Pure Style & Fashion

04

12Marie Martens

33News

06Semis

16Hommage à la féminité

30Simon & Me

10Fros International & Lacoste

26Start to sell

23Le nouveau retail

32Chanter avec Rains

29Mipacha

08S.Oliver

34Get in touch!

Credits Cover: Rains

Pure Style & Fashion est une édition de Squadra Media – Rédactrice en chef Stephanie Duval – Responsable de la publication Luc Van Ginneken – Éditeur Sandra Gyles – Collaborateurs Christin Ho, Jolien Pardoen, Kim Siroyt, Charlotte Vercruysse, Chris Vermuyte – Photographie Jockum Klenell – Art direction, conception, illustrations Hans Van Acker, Wim Vandersleyen – Production Farrah Daponte – Traduction Philippe Van der Avoort – Concept & adresse de la rédaction Squadra Media NV, IJzerenweglei 17, 2640 Mortsel, T: 03 448 47 30, F: 03 448 47 31 – Éditeur responsable Luc Van Ginneken, IJzerenweglei 17, 2640 Mortsel

Envoyé gratuitement aux professionels de la mode, boutiques et magasins de chaussures.Membre de l’Union des Éditeurs de la Presse Périodique. Toute reproduction d’un extrait de ce numéro ne peut se faire qu’avec consentement formel de l’éditeur.

14Le duo derrière Etiket

18News

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Pure Style & Fashion

06

Semistexte Stephanie Duval

highlight

Les grandes marques françaises ne viennent pas toutes de Paris. Ainsi, le label de mode Semis est établi à Marseille, où la marque exploite aussi le concept store 318. Ce magasin en dit long sur la philosophie et la vision de Semis: c’est un mélange de marques et produits européens et français, chaque article faisant preuve de qualité et de savoir-faire. Semis a aussi des racines portugaises, où le label produit ses vêtements dans sa propre fabrique. Soixante professionnels y travaillent non seulement aux nouvelles collections de la marque, mais ils y produisent aussi du prêt-à-porter pour quelques grands noms du secteur de la mode. Tout se passe sous la direction de Nicolas Capron, le directeur créatif qui a fait ses armes dans les grandes maisons de mode à Paris. Toutes ces con-naissances, tout ce savoir-faire et tout ce professionnalisme ont fait de Semis une marque incontournable. En fait, il n’y a pas grand-chose à ajouter car la collection parle d’elle-même ...

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Pure Style & Fashion

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laquelle nous avons opté pour une approche plus personnalisée. Nous sommes toujours sur la route et chez nos clients, ce qui a fina-lement permis de devancer nos collègues. Et cela se voit aussi au niveau des ventes. En outre, nous nous concentrons sur les

systèmes, donc il faut des clients et des équipes qui puissent travailler avec nos outils. Pour continuer à grandir, il est im-portant d’avoir une distribution étendue, mais la collaboration avec nos partenaires reste essentielle.»

Sur quoi insistez-vous en ouvrant un nouveau point de vente?«Nous sommes toujours en mouvement. Nous voulons continuer à grandir via les franchises, mais il faut veiller à différents aspects. L’endroit doit être favorable, le partenaire doit avoir une bonne base finan-cière et le loyer doit être correct. L’environnement est aussi important: quels sont les magasins dans les environs et quel environnement de

interview

La recette secrète de s.Oliver

Une soliDe éqUipe + De soliDes partenaires = Une soliDe marqUe

texte Jolien Pardon

La marque de mode allemande s.Oliver étonne ses partisans et détrac-teurs par sa forte croissance ces dernières années. Le nombre de points de vente augmente, les collections sont variées et les ventes évoluent à la hausse. Paul Vanden Eynde travaille depuis 11 ans pour s.Oliver. Depuis 2004, il est responsable régional Wholesale & Franchise pour la Belgique, le Luxembourg et la France. Il nous explique la vision et les réalisations de s.Oliver.

s.Oliver est une entreprise familiale qui n’est pas cotée en Bourse. Est-ce un choix délibéré? Paul Vanden Eynde: «Bernd Freier a ouvert son premier magasin en 1969 à Würzburg, en Allemagne. Depuis sa création, l’entreprise s’est développée pour devenir l ’un des principaux fabricants de vêtements en Europe. Les actions sont en grande partie entre les mains de la famille, ce qui fait que l’entreprise reste libre de son destin. De plus, ce choix garantit la stabilité et la sé-curité en ces temps difficiles d’un point de vue financier. s.Oliver compte maintenir cette stratégie le plus longtemps possible.»

s.Oliver réalise un chiffre d’affaires qui s’exprime en milliards d’euros et qui augmente chaque année. Quelle est votre stratégie? «Il est d’une importance primordiale qu’une entreprise puisse se développer constam-ment en pensant à l’avenir. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons décidé d’adopter une hiérarchie plus verticale et d’imaginer de nouveaux concepts. Les nou-velles surfaces et boutiques à système ont permis d’augmenter fortement notre chiffre d’affaires et de renforcer notre équipe.»

s.Oliver accorde beaucoup d’impor-tance aux partenariats solides. Comment entretenez-vous les relations avec les partenaires retail?«s.Oliver a toujours dû rivaliser avec ses collègues et c’est d’ailleurs la raison pour

Pure Style & Fashion

9

interview

«Il n’y a pas de formule magique pour l’équipe parfaite, mais je suis convaincu de l’efficacité de mon approche.»

Paul Vanden Eynde

Le saviez-vous?

• s.Oliver a été créée en 1969 en Allemagne avec l’ouverture

d’une petite boutique appelée ‘Sir Oliver’, qui vient du nom

‘Oliver Twist’ de Charles Dickens. ‘Sir’ a été ajouté au nom

pour donner une renommée internationale à la boutique.

• Aujourd’hui, s.Oliver est présente dans 30 pays et compte

plus de 200 magasins en gestion propre et plus de

300 enseignes partenaires. L’entreprise familiale fournit

actuellement du travail à près de 7200 travailleurs dans le

monde entier. Et ce nombre ne cesse d’augmenter.

• En 2012, le groupe s.Oliver a réalisé un chiffre d’affaires

de 1,265 milliard d’euros, soit une croissance de pas moins

de 5,4% par rapport à 2011. Le groupe du Benelux a réalisé

cette même année une augmentation de 6,5%.

• La marque principale s.Oliver regroupe quatre segments

appelés ‘univers lifestyle indépendants’: s.Oliver, Sir Oliver,

QS by s.Oliver et Triangle by s.Oliver.

• En 1993, Chaloc GmbH a été créée, rebaptisée ‘comma’

en 2002. Composée de vêtements et d’accessoires, cette

marque de mode se trouve dans un segment de prix un rien

supérieur. Entre-temps, comma fonctionne indépendamment

de s.Oliver.

marques correspond le mieux à s.Oliver? C’est en fonction de cet environnement que nous adaptons notre stratégie. La qualité passe avant la quantité.»

Pour garantir une marque solide et rentable, il vous une équipe motivée et stable. Quel est votre secret?«Depuis que je suis devenu responsable régional en 2004, j’ai réussi à composer une équipe forte de 17 personnes, parmi lesquelles il y en a avec qui je travaille depuis près de dix ans. C’est grâce à la stabilité et à la connaissance de cette équipe que s.Oliver a réalisé une forte croissance en Belgique, au Luxembourg et en France. Impossible d’y arriver sans l’aide du personnel adéquat. Ce n’est certes pas facile de diriger 17 personnes, mais il est im-portant de rester à l’écoute et d’apprendre à interpréter les signaux. Bien sûr, il faut aussi veiller à ce que les collaborateurs restent motivés et s’amusent dans ce qu’ils font. Je les ai appris à travailler de façon autonome, chacun ayant ses propres responsabilités. Il n’y a pas de formule magique pour l’équipe parfaite, mais je suis convaincu de l’efficacité de mon approche. C’est grâce à une solide équipe qui collabore avec nos solides partenaires que nous sommes devenus une solide marque.»

La croissance se reflète aussi dans la collection de s.Oliver. Celle-ci est plus variée que jamais. Comment décrire s.Oliver en 2014?«Le label s.Oliver n’a jamais été un créateur de tendance, mais plutôt un suiveur de tendance. Nous proposons des articles de mode à un rapport prix/qualité exceptionnel. Ces dernières années, l’entreprise a investi énormément et s’est fortement développée au-delà des frontières du marché domestique allemand. Grâce à ce positionnement international, le public est d’autant plus varié, ce qui entraîne une plus grande diversité au niveau des collections. Pour nos plus grands segments, nous avons réussi à composer une collection internationale, qui correspond à un public dans

de nombreux pays. De plus, il existe des segments qui offrent encore pas mal de poten-tiel. Ainsi, il y a deux ans, nous avons lancé Triangle by s.Oliver pour les grandes tailles, une collection qui n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Mais nous continuons à investir sans cesse dans nos collections, nos employés et nos partenaires.»

www.soliver.com

Pure Style & Fashion

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Une offre diversifiéeLe nouveau showroom à Bruxelles présente aux acheteurs les dernières collections de Lacoste et les marques de Fros International. Grâce à une vaste gamme de marques, Fros est un acteur majeur sur le marché de la chaussure. Le showroom abrite aussi bien des marques classiques que des labels jeunes et branchés. Parmi les valeurs établies, il y a des noms comme Serafini, US Polo et Grève. Ce dernier produit depuis des décennies des chaussures tradition-nelles pour homme et est un solide acteur sur le marché plus ex-clusif. Les dernières acquisitions au sein du portefeuille sont les marques Dr. Martens, Ted Baker Footwear, Boxfresh, British Knights, Barleycorn, Munich et ShoeRepublic. Très populaire

auprès des jeunes, Dr. Martens présente une image branchée, ce qui en fait la marque de chaussures la mieux vendue de Fros Inter-national.

Bien que leur portefeuille soit essen-tiellement constitué de marques de chaus-sures, on y trouve aussi quelques marques de textile qui mettent surtout l’accent sur les vêtements outdoor modernes. On pense notamment au label écossais Lyle & Scott, fondé il y a 140 ans et surtout connu comme marque de vêtements au passé prestigieux dans le domaine du golf. Par ailleurs, vous pouvez aussi vous rendre au showroom pour découvrir Kjus, une marque lancée en 2000 par le champion de ski olympique Lasse Kjus. Kjus exprime la passion du sport en offrant un design particulier et un excellent confort.

www.bl-diffusion.eu

www.fros-international.be

news

Fros International & Lacostel’Union Des forces aUgmente le potentiel

texte Jolien Pardon

Fros International est le distributeur de différents labels de mode au Benelux, parmi lesquels les marques de chaussures Dr. Martens, Lyle & Scott et Ted Baker Footwear, leur dernière acquisition. L’année passée, ils ont créé une joint-venture avec la marque lifestyle Lacoste. En Belgique, le textile et les sacs de Lacoste sont représentés par l’agence BL Diffusion. Pour mieux faire connaître leur marque, Fros International et BL Diffusion viennent d’ouvrir un nouveau showroom à Bruxelles.

Wim van Soest, directeur de Fros Interna-tional, explique pourquoi la joint-venture a été une décision favorable pour les deux parties: «Début 2013, Fros International a lancé une joint-venture avec Lacoste, à raison d’une répartition 50/50 des actions sur le commerce de détail au Benelux. Lacoste s’est rendu compte qu’une joint-venture offre une meilleure stratégie pour l’avenir. En travaillant ensemble, nous pouvons offrir un meilleur service et occuper une position beaucoup plus ferme, ce qui ga-rantit pour les deux parties un avenir plus stable.»

BL Diffusion opère comme distributeur en Belgique, indépendamment de Fros International. Mais en vue d’une synergie de leurs marques et afin d’attirer un public plus large, Fros et BL Diffusion ont ouvert récemment un nouveau showroom au Trade Mart à Bruxelles. Étant donné que de nombreux grands distributeurs y sont éta-blis et qu’il y a par conséquent un grand nombre de clients potentiels, le déménage-ment du showroom d’Anvers à Bruxelles était une étape logique pour Fros Inter-national.

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Pure Style & Fashion

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brand report

Avant et surtout pendant ses études de sciences politiques et sociales, Marie créait des bijoux qu’elle vendait dans de petits magasins. Plus tard, elle s’est mise à la couture: en utilisant des tissus à carreaux chinés dans les brocantes, elle a appris à piquer droit et à fabriquer des sacs simples qu’elle offrait à ses amies. N’ayant aucune formation professionnelle dans la mode, elle s’est fait assister par des professionnels de la scène de mode parisienne pour créer sa toute nouvelle collection. Le principal aspect de sa collection de sacs à main est la volonté de composer une collection équitable avec des produits équitables, où l’on paie pour la qualité des matériaux au lieu de payer pour la marque.

Grâce à son travail à Paris, Marie fré-quente souvent les milieux de luxe où ses sacs trouvent acquéreur. Les sacs à main se situent dans la catégorie de prix de 250 à 500 euros, en fonction des matières utili-sées. Insistant sur la qualité de la finition et le choix des matières, Marie fait appel aux fournisseurs qui travaillent avec de grandes maisons de mode.

Marque pour les nomades citadinsSelon une étude de marché que la créatrice avait menée avant de se lancer, il semble que le sac à main idéal n’existe pas. En fait, l’étude révèle que l’idéal serait d’avoir trois sacs à main différents, parfaitement adap-tés à différentes situations. Marie les a fina-lement créés: le petit appelé ‘New York’ est une pochette assez grande pour emporter l’essentiel, l’idéal pour les sorties dans les villes cosmopolites; le moyen ‘Ibiza’ est un sac bohémien pour les vacances — à emporter

Marie Martens Des sac s à main qUi sont

Une caresse poUr les yeUx

texte Charlotte Vercruysse

sur l’île du même nom ou ailleurs; et le plus grand nommé ‘Paris’ est un sac qui vous permet de ranger le nécessaire pour le travail et même une paire de sneakers à enfiler quand vos pieds en ont marre des talons.

Ainsi, le groupe cible semble être claire ment défini: les nomades citadins qui bougent tout le temps et qui ont besoin d’un sac confortable qui satisfait à différents critères. La collection convient pour trois générations, en commençant par les étudi-antes soucieuses de la qualité qui souhaitent un sac de qualité. Marie mise résolument

sur le style sobre et élégant en proposant une palette de couleurs et des formes intem-porelles qui plaisent à toutes les femmes.

Le fil rose fluo de cette collection — et de toutes les collections futures, comme la collection estivale à laquelle Marie se con-sacre actuellement — est ce petit détail ludique qu’on retrouve sur chaque sac: outre la bande rose fluo, chaque sac est agrémenté d’un pompon en fourrure qui donne envie de toucher l’article. Les sacs ne sont donc pas tout à fait classiques, mais ils deviendront peut-être de grands classiques.

Née et élevée à Gand, Marie Martens est tombée amoureuse de Paris qui est devenue sa ville d’adoption. Après la création d’une collection de bijoux fantaisie (Marie-moi), elle nous propose aujourd’hui une collec-tion de sacs à main. Après dix ans de carrière dans de grandes entreprises et après la naissance de sa deuxième fille, elle a décidé en 2012 de renouer avec sa première passion: créer des accessoires de mode.

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Pure Style & Fashion

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interview

Le duo derrière Etiketà l a fois rock’n’roll e t DistingUé

texte Chris Vermuyten

pour adultes. Il nous arrivait aussi de trouver de superbes matières au salon des tissus, mais qui étaient hélas beaucoup trop chères pour Zorrro ou Gold. Parfois, l’idée revenait à la surface, mais pendant près de deux décennies elle est restée dans nos esprits dans un état latent.»

Distingué avec une touche rebelleEntre-temps, Dirk et Liz ont pris le taureau par les cornes. Au lieu de proposer deux collections pour enfants, ils se limitent à une seule, Gold, et à cela s’ajoute Etiket pour les adultes. Dirk Goossens: «Etiket est de-venue une collection élégante, très sobre au niveau des couleurs. Nous nous sommes surtout défoulés dans le choix des tissus.» Liz: «Ce n’est pas une collection pour se démarquer, car tout est très modéré au niveau des couleurs. En revanche, il y a beaucoup d’accents colorés.» Le groupe cible n’est pas limité en âge. Le look est jeune, mais dis-tingué avec une touche rebelle. Dirk: «Ce fut d’emblée une collection pour les deux sexes parce que nous nous sommes basés sur un concept global. Nous avons déve-loppé la collection de façon très intuitive, où l’apport féminin venait surtout de Liz tandis que moi j’étais plus fort au niveau des aspects masculins. C’est logique, n’est-ce pas? Certaines pièces pour hommes conviennent également pour les femmes. Ou bien disons plutôt que nous avons créé une collection pour femmes qui contient aussi quelques pièces pour les hommes. Nous trouvons par exemple que la combi-naison des tops ultra féminins avec des parkas plus viriles est très réussie. Nous avons délibérément choisi de présenter un ensemble limité, nous ne voulions pas proposer une collection interminable.»

Imprimés originauxLe duo est aussi très fort au niveau des imprimés originaux. Les deux créateurs ont une formation de graphiste et cela se voit. Ils ont créé tous les imprimés eux-mêmes en vue d’une production exclusive pour la collection. Dirk: «Grâce à la technique de l’impression numérique, nous pouvons réaliser des imprimés très spéciaux et proches de la réalité. Ainsi, pour notre première col-lection, nous avons créé un magnifique imprimé d’écailles de saumon. Pour obtenir ce résultat, nous avons été au marché où nous avons acheté un saumon frais que nous avons ensuite photo-

graphié dans notre atelier. L’idée initiale n’est pas séduisante, mais le résultat est en tout cas magnifique: une couleur profonde aux reflets argentés. Nos propres imprimés sont essentiels car c’est ce qui fait la diffé-rence. Nous accordons aussi énormément d’importance au choix des matières. Ainsi, nous sommes très attachés aux tissus japo-nais parce qu’ils offrent ce petit quelque chose en plus. Ils sont sobres, d’une qua-lité irréprochable, très performants sur le plan technique, très riches et innovants, et super confortables.»

«Nous suivons notre instinct en nous basant sur ce que nous semble intéressant

au lieu de nous baser sur ce qui fait la mode aujourd’hui. D’où l’idée de produire

nos propres imprimés.» Liz Cornelis

Interviewer les partenaires commer-ciaux Liz Cornelis et Dirk Goossens est une expérience assez étrange: l’un et l’autre complètent leurs phrases et développent leurs rai-sonnements. Après vingt ans de collaboration, ils sont clairement sur la même longueur d’onde. En 1994, ils ont lancé Zorrro, une col-lection pour enfants. Aujourd’hui, ils nous proposent une suite inti-tulée Etiket, une collection pour femmes et hommes adultes. «Nous avons commencé cette collection d’une manière très réfléchie», dé-clare Dirk. «Et pourtant, Etiket a été développée de façon très in-tuitive», ajoute Liz.

L’idée de créer une collection pour adultes était déjà dans l’air depuis quelque temps. Mais il faut savoir que commercialiser chaque année deux collections différentes pour enfants (Zorrro et Gold) demande énormément de travail. Liz Cornelis: «Les idées sont restées vagues pendant long-temps. En créant des collections pour enfants, nous avons souvent pensé que nous pour-rions les adapter pour en faire une variante

Pure Style & Fashion

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interview

Belge et internationalLiz: «Je trouve aussi que nous avons créé une collection très belge, même si nous envisageons une distribution au-delà des frontières, voire carrément internationale. Je veux dire par là qu’il s’agit d’une col-lection dans des coloris décents comme le bleu marine, le kaki, le noir, un peu de blanc et l’écru pour l’été, et beaucoup de gris. Le style est sobre, belge. Les collections fran-çaises ont généralement une dimension plus rock’n’roll. Mais comme le prix est plutôt élevé, la collection ne convient pas à toute boutique. Cela nous oblige donc d’aller à l’étranger. Lors de la prochaine saison, nous serons présents à plusieurs salons. Si nous avons appris une chose au cours des vingt dernières années, c’est la patience et nous connaissons l’importance des bons points de vente. Nous n’avons pas l ’intention d’ouvrir nos propres magasins. C’est un métier à part, nous nous limitons à notre collection. Il y a également une série d’accessoires assortis et c’est nécessaire pour apporter la touche de finition: quelques sacs de week-end et de soirée et des bijoux.»

Exclusif mais commercialDirk et Liz créent leur collection en pensant aussi à eux-mêmes. Il est essentiel de se poser la question suivante: ‘Est-ce que je porterais ceci?’. Liz: «Notre collection reflète notre façon de penser et de sentir. Nous ne faisons pas grand-chose en ce qui concerne les tendances, même si nous sommes toujours influencés par cet aspect, par exemple après une visite au salon des tissus Première Vision à Paris. Notre point de départ est en tout cas différent. La collection Etiket reflète notre façon de concevoir la mode; nous suivons notre instinct en nous basant sur ce que nous semble intéressant au lieu de nous baser sur ce qui fait la mode aujourd’hui. D’où l’idée de produire nos propres imprimés. Pourtant, après vingt ans d’expérience dans le domaine de la mode, nous sommes suffi-samment réalistes pour nous dire que tout doit pouvoir se vendre, être commercial, et donc nous devons faire ici et là un compro-mis commercial.» Et Dirk ajoute: «C’est l’art d’oublier un peu soi-même comme point de référence.»

Pour que tout soit clair, pourrait-on as-socier à Etiket un look plus général? Dirk: «J’ai souvent l’image d’un architecte qui me vient à l’esprit quand je suis en train de créer. Je suppose que c’est lié à ma formation de graphiste? D’ailleurs, je suis toujours flat-té quand les gens pensent que je suis archi-tecte quand il s’agit de deviner mon métier!»

www.etiketbelgium.com

Positionnement

La catégorie de prix d’Etiket se situe

dans le segment moyen à élevé.

Ainsi, une jupe coûte au consomma-

teur entre 200 et 300 euros, et un

sweater environ 220 euros. La pièce

la plus chère est la parka qui coûte

360 euros. La production se fait au

Portugal, l’impression en France.

Les tailles sont réalistes: tout est

disponibles de la taille XS à la taille L.

Etiket

Lorsque Liz et Dirk cherchaient un

nom approprié pour cette marque,

ils ont fait un brainstorming pendant

des heures, mais ils ne trouvaient

rien. Le nom devait convenir pour les

hommes et les femmes, et être facile

à prononcer dans différentes langues.

Finalement, quelqu’un a lancé:

«Alors, que faut-il mettre sur cette

étiquette?» Et c’est ainsi qu’ils ont

pensé au nom ‘Etiket’. Le duo a

délibérément choisi l’orthographe

néerlandaise, afin de faire référence

aux origines du label.

Le logo

Le logo d’Etiket est un pigeon – du

moins pour cette première collection

– et plus particulièrement un pigeon

voyageur. «Ce pigeon convient

parfaitement pour notre marque,

surtout pour les couleurs. Car toutes

ces nuances de gris subtiles sont

aussi nos couleurs. De plus, le

pigeon est non seulement très connu

en Flandre, mais aussi au Japon, un

de nos pays cibles. Nous avons

d’ailleurs étendu l’idée du pigeon.

Ainsi, nous nous sommes inspirés

des bagues de pigeons pour créer un

pendentif. L’idée est présente dans

toute notre collection, ce qui est

aussi très bien pour renforcer notre

image de marque.»

Pure Style & Fashion

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interview

Hommage à la féminitéDorothee schUmacher à propos

De son premier fl agshipstore belgetekst Christin Ho

Vous êtes active dans le secteur de la mode depuis un quart de siècle. Quelle est votre motivation?Dorothee Schumacher: «Depuis ma première collection dans les années 80, je cherche à créer des si lhouettes très féminines. Aujourd’hui, cela semble évident, mais ce n’était pas du tout le cas à l’époque où je me suis lancée. Je rencontrais des femmes meneuses qui portaient des costumes mas-culins. Mes clients sont des personnalités fortes et intelligentes qui veulent s’habiller d’une façon très féminine pour toute cir-constance. Si vous vous respectez, on le voit aussi à votre style vestimentaire. En tant que mère de quatre enfants et chef d’entreprise, je comprends ma clientèle.»

Pourquoi le choix s’est-il porté sur Anvers?«Les Anversois sont cool et leur intérêt pour la gastronomie, l’art et la mode rendent la

Selon les détaillants ...

«Au bout de cinq saisons, nous avons aménagé dans notre

magasin un coin complet consacré à Dorothee Schumacher.

On voit qu’il y a une forte personnalité derrière la marque:

féminité, raffinement et souci du détail avec de jolis cintres

décorés de petits nœuds.» – Maureen — Maes, Miss & Mister

Kapellen

«Nous sommes le seul partenaire de la marque au Limbourg.

C’était le coup de foudre. Ma mère et moi portons la collection,

mais à notre façon. Cela fait de Schumacher une marque

agréable. Les vêtements permettent de créer différents looks.

De plus, les livraisons et les échanges se passent toujours de

manière correcte et rapide. C’est agréable pour nous comme

pour nos clients.»

— Caroline Van Helleputte, Connection Fashion Tongres

Berlin, Londres et … Anvers! La créatrice allemande Dorothee Schumacher vient d’ouvrir son premier flagshipstore en Belgique. Cela fait déjà 25 ans qu’elle est présente sur la scène de la mode avec son propre label. Le temps est venu pour Pure de découvrir la femme derrière la marque. Une histoire imprégnée de passion pour la féminité, la créativité et l’importance des amitiés durables.

importance cruciale. Par ailleurs, nous avons une vaste collection de vêtements, d’accessoires et de chaussures. Nous ne faisons pas de customisation. C’est absolument l’un de nos atouts. Le marché est bien sûr différent partout, mais les quatre collections par an sont vastes et variées. Si certaines pièces d’une saison précédente n’ont pas été vendues, elles conviennent encore parfaitement pour la saison suivante, parce qu’elles ont aussi leur place dans la nou-

velle collection. Le flagshipstore ne repré-sente aucune menace pour les détaillants, mais un véritable enrichissement. Ainsi, la marque gagne en popularité et les clients continuent de fréquenter le magasin.»

Quels sont vos projets d’avenir?«Avec mon équipe, je voudrais continuer à inspirer les femmes du monde entier. Le siège à Mannheim emploie 140 personnes de 22 nationalités. Elles sont non seulement mes collègues, mais aussi mes clients. Nous nous comprenons, nous partageons les mêmes sentiments. Nous ne pouvons pas oublier les détaillants. Ils continuent de croire en nous c’est grâce à eux que Dorothee Schumacher est prête pour s’attaquer aux vingt-cinq prochaines années.»

www.dorothee-schumacher.com

ville unique. Il y règne une ambiance ouverte et détendue, et vous êtes toujours le bien-venu pour bavarder un peu. J’ai choisi le quartier de la mode parce que je trouve qu’il est important d’attirer l’attention des femmes dans la rue, de les inspirer et de les convain-cre à choisir mes collections. Ici, j ’ai l’impression que ma marque met la femme parfaitement en valeur. C’est d’ailleurs aussi le cas avec mes quatre autres flagship-stores à Berlin, Munich et Londres.»

La marque Schumacher est représentée dans le monde entier par 600 détaillants dans 46 pays. Est-ce que cela requiert une approche particulière?«D’une part, mes détaillants sont mes clients. D’autre part, ils sont mes amis. Nous les invitons chaque année au Berlin Fashion Week. Ils font partie du monde de Dorothee Schumacher. Leur feed-back est d’une

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news

01. Pure loves Casa CamperLors de la dernière saison des salons, Pure a été invitée à tester l’hôtel légendaire de la marque de chaussures espagnole Camper à Berlin. Ce pied-à-terre unique était la base de notre rédactrice en chef pour visiter les salons Bread & Butter, (capsule), Premium et SEEK. «Durant la saison des salons, j’aime réserver un hôtel qui offre un petit extra: un havre de paix au cœur de la tempête et de préférence un endroit qui inspire», nous confie Stephanie Duval. «Des chambres sobres, un vaste buffet libre-service qui présente des snacks sains même après l’heure du petit-déjeuner et un service irréprochable du personnel du lobby: Casa Camper ne laisse rien au hasard et offre l’endroit idéal au professionnel de la mode qui veut se

retirer après une journée éreintante ponctuée de rendez-vous et de conférences.» www.casacamper.com

02. Falc a 40 ansFalc, l’entreprise qui produit Naturino, Falcotto et Voile Blanche, fête cette année son 40e anniversaire. Fondée en 1974 dans le petit village de Civitanova Marche en Italie, Falc est devenue leader mondial en matière de chaussures pour enfants. www.naturino.com

03. Nouveau dans le paysage retail2014 est déjà une année très remplie pour les détaillants de la mode. De nombreux nouveaux concept stores et flagshipstores ont récemment ouvert leurs portes. C’est

surtout Fashion Club 70 qui a un agenda surchargé avec l’ouverture du premier brand store international pour le label hollandais Nikkie (en août, Korte Gasthuisstraat) et du premier magasin monomarque de la marque italienne Elisabetta Franchi (Schut-tershofstraat 35) à Anvers. L’invasion italienne s’étend à la côte et c’est à Knokke qu’un flagshipstore de Just Cavalli (Kustlaan 303) et un magasin monomarque de Philipp Plein (Kustlaan 217) viennent d’ouvrir leurs portes. Après le retour couronné de succès de Strelli Homme, un magasin pilote de la marque ne pouvait pas manquer. Entre-temps, ce magasin a ouvert ses portes à Gand (Walpoortstraat 34) et, jusque fin août, Strelli Homme dispose d’un pop-up shop à Anvers (Steenhouwersvest 52) avant d’y ouvrir un magasin permanent en septembre. Enfin, l’agence créative King George a rénové un établissement de Concept Fashion Store. Le concept retail à Lochristi (Antwerpsesteenweg 94c) s’est enrichi d’un bar à café, d’une zone d’accessoires, d’un jardin vertical et d’un arbre dont les branches s’étendent jusqu’au toit.

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news

04. Beheim International Brands a 65 ans

Beheim International Brands possède les licences des collections de sacs des marques comme Tom Tailor, Gabor et Camel Active. En 2013, l’entreprise a enregistré une augmen-tation du chiffre d’affaires de 20%. La firme allemande a fait de gros investissements en logistique et a engagé davantage de person-nel dans différentes régions, notamment en Belgique et aux Pays-Bas. En septembre, l’entreprise fêtera son 65e anniversaire et organisera un évènement spécial. www.beheim.de

05. Vision revient aux ØksnehallenVision, le salon de la mode à Copenhague, quitte le Lokomotivværkstedet pour investir les Øksnehallen. Ce site n’est pas neuf: c’est l’endroit où la région scandinave cherchait autrefois à évoluer vers les sommets de l’industrie de la mode, mais les halls étaient occupés par un salon lifestyle pendant le week-end de la mode durant quelques saisons. «Les Øksnehallen ont une signifi-cation importante pour les participants du

Copenhagen Fashion Week. Un grand nombre d’entreprises de mode scandinaves que nous connaissons aujourd’hui y ont été créées et y ont développé une réputation internationale», raconte brand manager Trine Lindegaard. Le déménagement permet aussi de redéfinir le salon, qui commence un dimanche à partir de cette saison. Trine Fruergaard, responsable communication, explique: «C’est le moment idéal pour affiner notre segmentation. Pour notre concept qui fait peau neuve, nous travaillons avec de solides partenaires au niveau du développement créatif, de la culture, de la gastronomie et des médias.» Vision aura lieu à Copenhague du 3 au 6 août 2014.www.cphvision.dk

06. Alberto lance une collection pour femme À la demande récurrente des consommateurs et partenaires retail, Alberto a lancé cette année une collection pour femme. Spécialisée dans les pantalons, la marque cesse de se concentrer exclusivement sur la mode pour homme depuis 1922. L’actuelle saison d’été et la prochaine saison d’hiver représentent la phase de test de la section pour femmes de la marque qui lance six modèles différents en denim. www.alberto-pants.com

07. J. Brand réinterprète le jeanJ. Brand adore réinventer le jean. Grâce à une matière stretch technologique, la marque a lancé le stocking jean la saison dernière: un pantalon qui a l’aspect d’un jean et qui ressemble à un bas

nylon au toucher. La coupe est bien sûr serrée et les modèles varient de la version légendaire super skinny aux styles les plus récents: the stacked super skinny, side zip legging et high-rise alana crop.www.jbrandjeans.com

08. Nouveau site pour Panorama Berlin

Après trois saisons couronnées de succès au ExpoCenter Airport, Panorama Berlin dé-ménage pour s’installer dans un nouveau site au centre-ville. Située au cœur de Berlin, ExpoCenter City propose une excellente in-frastructure et une accessibilité sans pareille (transports en commun et service de navettes). Le site offre des possibilités d’expansion (de 21 000 à 33 200 m²), ce qui n’est pas un luxe superflu vu le succès du salon. Pure est surtout ravie du nouveau concept NOW, pour les ‘flash order collections’. Enfin, nous ne man-querons pas d’assister au TW Trend Talk qui aura lieu la première matinée du salon. Rendez-vous à Panorama Berlin @ Messe Berlin ExpoCenter City du 8 au 10 juillet 2014. www.panorama-berlin.com

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FASHION TODAY! TEL. 03 227 39 39 FRAAS.COM

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RETAIL

LE NOUVEAU

RETAILnightingale évolUe avec le monDe

texte Stephanie Duval

Si l’on dénombre encore de nombreuses victimes dans le secteur de la mode, c’est de moins en moins à cause de l’une ou l’autre crise et c’est de plus en plus lié au Meilleur des Mondes dans lequel on vit. La crise économique mondiale est-elle à la base de ce changement? Probablement, mais les changements qu’on voit aujourd’hui — chez le consommateur, dans le commerce de détail et dans la mode — ne sont pas transitoires. Pour beaucoup, ce n’est pas une situation facile. Stijn Nachtergaele se concentre avec son bureau Nightingale sur le nouveau monde dans lequel nous évoluons et a entre autres appliqué son savoir-faire sur Treffer, un

magasin de mode à Zelzate. Pure en est fan.

Pure Style & Fashion

retail

Nightingale

Stijn Nachtergaele a gagné ses

galons dans les relations publiques de

la mode, mais a élargi ses horizons en

adoptant une approche plus globale.

Branding, développement de concept,

stratégies de communication …

sont autant d’activités proposées par

son bureau Nightingale.

Treffer en bref

Offre de la marque: Angels, Antwrp,

Avalanche, GSTAR, Hampton Bays,

Lee Cooper, Maison Scotch, McGregor,

MINIMUM, Nathalie Vleeschouwer,

Roos Vandekerckhove, Senso et Very

Simple.

Aspect caractéristique: la touche

personnelle de la propriétaire Katrien

Hyde. Elle est toujours seule en magasin,

donc les clients voient toujours la

même tête et cela permet de créer des

contacts personnalisés. Katrien a suivi

une formation de deux ans en conseil

couleurs et style, et cela se voit dans la

collection qu’elle sélectionne chaque

année. La couleur y joue un rôle très

important.

www.treffer.be

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RETAIL

un grand nombre d’indépendants qui sont actifs depuis longtemps dans le secteur, est – à mon avis – le fait de ne plus pouvoir changer ou de ne plus vouloir s’adapter. La génération des aînés s’oppose à la nouvelle révolution numérique et rejette tout ce qui est lié à cela. Cela crée un retard qui est difficile à rattraper.»

Quel service proposez-vous avec Nightingale et comment cela se passait-il avec Treffer?«Nightingale offre une approche globale: de la communication à la création de concept et de l’accompagnement à l’exécution. Nous nous concentrons sur une expérience en magasin à 360 degrés: tout doit être adapté au nouveau concept et tous les sens doivent être stimulés. Treffer existe déjà depuis environ 30 ans et jouit d’une bonne réputa-tion dans la région. Comme le magasin n’a plus été rénové depuis plus de 15 ans, nous avons décidé de changer tout, sauf le nom. Le plus grand changement était le nivellement de l ’étalage à l ’entrée pour agrandir la surface du magasin. Le deuxième changement important était la suppression du plafond rabaissé afin de mettre à nu le béton brut et créer un nouveau look. Nous avons aussi fait un ravalement de façade, parce qu’un nouvel aménagement de magasin n’a pas de sens s’il n’y a aucun changement à l’extérieur. À l’intérieur, les clients sont chouchoutés avec des dressings ouverts au caractère intime. De plus, nous avons ajouté au concept quelques notes design en

évitant de créer un univers trop ‘clean’. L’idée était de créer salon scandinave avec une touche industrielle. Enfin, le site web a également fait peau neuve, avec un social media wall qui attire tous les regards.»

Quels sont les autres concepts de magasin que vous avez développés avec Nightingale?«Nightingale existe depuis un peu plus d’un an. L’idée est venue lors de la création d’un nouveau concept de magasin pour le Concept Fashion Group. Là, en collaboration avec un autre bureau, j’ai conçu et développé une

toute nouvelle identité. Nous avons aussi créé et réalisé le concept de Mensville à Hamme, un magasin pour hommes, wineshop et bar à café. C’était le premier bar/magasin combiné en Belgique. Actuellement, nous sommes en train de développer un showroom de mode spectaculaire de 1000 m² à Anvers, le showroom d’un label de mode international à Istanbul, et deux nouveaux stands pour Bread and Butter à Berlin et Modefabriek à Amsterdam.»

Quel est le plus grand changement pour le détaillant belge?Stijn Nachtergaele: «En Belgique, les bouti-ques ont de plus en plus de mal à faire face à la concurrence des grandes chaînes de magasin. Nous sommes d’une époque où il ne fallait pas faire trop d’efforts pour vendre des articles; les chouettes marques et produits se vendaient comme de petits pains. Aujourd’hui, les choses ont changé: le consommateur est devenu plus critique et l’information est actuellement plus faci-lement disponible qu’avant. Cela signifie que le consommateur a beaucoup plus d’outils en mains et qu’il est mieux informé. Comme il y a encore trop peu de détaillants qui visitent des salons et cherchent une nouvelle formule, il est toujours plus dif-ficile de se mesurer à ceux qui prennent la peine de faire ces efforts, et ces derniers sont généralement de plus grands magasins et des chaînes de magasins.»

Pensez-vous qu’il y a encore de l’avenir pour le détaillant indépen-dant dans le secteur de la mode?«Je crois encore dans les boutiques modestes, à condition d’être ouvert à l’innovation, d’être conscient du changement et d’oser s’adapter. Je crois vraiment dans les spéci-alistes établis dans une région déterminée: ils savent ce dont les clients locaux ont besoin, ils répondent à leurs besoins, ils créent une ambiance et ils collaborent avec des partenaires locaux qui sont liés à l’univers de leurs clients. Le plus grand obstacle pour

«Je crois vraiment dans les spécialistes établis dans une région déterminée: ils savent ce dont les clients locaux ont

besoin et ils répondent à leurs besoins.»

stijn nachtergaele

www.nightingale.be

START

SELL

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TRADETRADE

START TO SELL

encoUr ager les entrepreneUrs

cré atifs DébUtants

texte Kim Siroyt

START

SELL

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Vous êtes un jeune entrepreneur créatif et vous avez la soif d’entreprendre. La façon dont vous allez réaliser votre projet dans le contexte retail actuel n’est toute­fois pas encore très claire. La vision de la marque, le positionnement, comment approcher les partenaires et attirer les clients sont autant d’aspects qui vous font poser beaucoup de questions. Car, en effet, créativité et esprit d’entreprise ne vont pas toujours facilement de pair. En Flandre, Starters CreativeXchange est un projet qui cherche à motiver les entrepreneurs débu­tants et fournir des réponses aux questions fréquem­ment posées.

TRADE

Starters CreativeXchange est un projet de subvention du gouvernement flamand. Kim Mampaey est coordinatrice de projets ‘retail innovant’ au sein de la Chambre de Com-merce Anvers-Waasland. «Cela déjà fait des années que nous proposons un accompagne-ment aux jeunes entrepreneurs, mais nous constatons que les secteurs créatifs sont confrontés à une autre problématique. Le préfinancement au sein du secteur de la mode en est un bon exemple. Étant donné la région où nous sommes actifs, nous avons choisi de nous concentrer sur les débutants qui se lancent dans l’industrie de la mode et le développement de produits. L’initiative commence par des conférences données par des entrepreneurs expérimentés, suivies d’un moment de réseautage. Ensuite, les personnes intéressées peuvent s’inscrire pour des ateliers d’accompagnement.»

Un magasin pop-upLe pop-up shop est un concept intéressant pour l’entrepreneur débutant. C’est logique étant donné que le risque financier est nettement plus bas et que le concept offre plein d’autres avantages à une personne qui veut d’abord tâter le marché. Un magasin pop-up est un emplacement temporaire où les entre preneurs peuvent présenter leur produit, ce qui représente un avantage pour les bâtiments commerciaux inoccupés. Le concept est également apprécié par les centres commer ciaux. Ainsi, dans la commune de Kapellen au nord d’Anvers, les ‘Kapellen pops (up)’ ont été organisés pendant la

période des fêtes, et dont le but était de stimuler les immeubles commerciaux inoccupés et de rendre le centre plus attrayant pour les nouveaux commerçants. Sur les vingt bâtiments disponibles, huit ont été aménagés en pop-up shop. Et ce fut un succès, car plusieurs entre preneurs ont décidé d’ouvrir leur magasin plus longtemps et certains en ont fait un magasin permanent.

Pour Ellen Kegels, chef d’entreprise de LN Beanies et LN Andes et l’une des oratrices pour CreativeXchange, le concept du pop-up shop a été un succès. «J’ai retiré une expérience très favorable de mes pop-up stores. Ils ont eu tous plus de succès que prévu. Pour des marques comme les miennes, qui sont uniquement dis-ponibles en ligne, il s’agit d’un outil précieux. On s’adresse à un nouveau public et une fois que les clients se sont familiarisés avec votre marque, ils feront plus facilement du shopping en ligne. Ouvrir et animer un magasin pop-up n’est pas à sous-estimer au niveau de la charge de travail. Il faut trouver le bâtiment adéquat et tenir compte des aspects pratiques de l’établissement, comme l’assurance et le vol. Il faut aussi consacrer de nombreuses heures supplémentaires pour assurer le bon fonctionnement du magasin à côté de votre activité à temps plein. Comme les jeunes entrepre-neurs n’ont généralement pas le budget nécessaire pour embaucher du personnel, vous êtes livré à vous-même. N’oubliez pas que la vente est un métier à part entière qu’il faut pouvoir exercer dans ce magasin physique temporaire.»

TRADE

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trade

Différent des autresUne question souvent posée est de savoir ce qu’il faut faire en tant que jeune entrepreneur pour être différent des autres. Comment introduire votre marque dans une boutique et comment veiller à ce que les clients remarquent vos créations? Natalie Lachat a expéri­menté ces deux aspects. En tant qu’acheteuse de la boutique multimarques Garderobe National à Anvers, elle rencontre de jeunes entrepreneurs et, en tant que créatrice de Magdalena, elle a expérimenté personnellement le côté créatif du processus. «Grâce à la combinaison de ces deux boulots, j’ai accumulé beaucoup d’expérience et une bonne connaissance en la matière, ce qui est parfois difficile pour les gens qui essaient de me vendre quelque chose (rires). En tant qu’acheteuse, il est important pour moi qu’une marque ait une identité ou ADN; la collection doit reposer sur de bonnes bases et l’histoire autour de la marque doit être authentique. En tant qu’entrepreneur, il est important de faire soi­même les recherches nécessaires pour trouver le magasin où l’on veut s’établir. Le magasin doit être adapté à votre marque. Cela vous semble peut­être évident, mais de nombreux entrepre­neurs ont déjà raté leur coup à ce sujet. En tant qu’entrepreneur, je conseillerais d’engager un agent dès le début. Une collection que l’on crée soi­même est comme un enfant, mais il est normal que cela ne va pas plaire à tout le monde. Un agent forme un tampon, un intermédiaire qui traite le feed­back d’une façon appropriée. C’est un monde sans pitié qui change tout le temps, soyez donc sur vos gardes et soyez surtout prêt à travailler beaucoup. Si vous n’avez pas la passion nécessaire, vous ne ferez pas long feu dans ce business.»

Créativité et esprit d’entrepriseÀ travers ce projet, CreativeXchange veut surtout motiver et stimu­ler les jeunes entrepreneurs à faire leurs premiers pas dans le domaine du détail. «Nous voulons aussi attirer l’attention des détaillants sur le fait que le secteur est en plein développement. L’e­commerce est devenu très important et les commerçants doivent y accorder l’attention nécessaire», déclare Kim Mampaey. «Actu­ellement, de plus en plus d’entrepreneurs se rendent compte que la vente online et offline vont de pair, mais cela nécessite encore un soutien. Le cliché du secteur est vrai en partie. La créativité ne peut survivre sans esprit d’entreprise, mais le contraire est tout aussi vrai. C’est une question de trouver le juste équilibre.»

6 CONSEILS POUR LES STARTERS

1. Élaborez un business plan pour

les prochaines années et tâchez

de réaliser les objectifs que

vous avez visés. Le suivi de vos

finances est très important.

2. Ne sous-estimez pas l’importance

des médias sociaux. Utilisez-les

pour renforcer votre marque et

créez un contenu original qui ne

manquera pas de stimuler le

public.

3. Entourez-vous de personnes qui

vous donnent des critiques et

conseils constructifs et honnêtes.

4. Ne baissez pas trop vite les bras

et continuez à avoir confiance en

vous et en votre histoire.

Soyez ouvert au feed-back,

sans négliger toutefois votre

propre vision.

5. Réfléchissez suffisamment à

votre concept et restez critique

vis-à-vis de vous-même.

6. Recherchez les possibilités

pour le retail innovant.

Pour plus d’infos:

www.voka.be/antwerpen-waasland/diensten/creatieve-starters

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Pure Style & Fashion

label

L’éthique, c’est cool auSSi!mipacha montre l’e xemple

texte Stephanie Duval

Les sneakers colorés de Mipacha ont attiré mon attention et quand les jeunes et sympathiques hollandais m’ont raconté leur histoire, j’étais conquise. À peine âgés de 19 et 20 ans, Nick de Ronde Bresser et Julius Weise ont lancé leur propre marque. Son diplôme en poche, Julius a voyagé aux quatre coins du monde, et notamment au Pérou. Il était tellement impressionné par la nature, la culture et les gens que ce pays est devenu l’objet d’une véritable fascination.

De retour au pays, il n’a pas voulu poursuivre des études ni accepter un premier emploi, mais il a créé sa propre entreprise avec son meilleur ami Nick. Le duo a tout de suite compris qu’il ne fallait pas que ce soit simplement une nouvelle marque. C’est sans doute un aspect typique de leur génération: le côté éthique de leur entreprise a joué un rôle important. Julius: «Tout a commencé par cette volonté de lancer un projet social au Pérou en vue de créer une marque aux Pays-Bas qui soit innovante et parfaitement adaptée à la mode occiden-tale. Dès le début, nous avions l’intention d’offrir des opportunités durables aux gens de Cuzco, l’ancienne ville inca.»

From Cuzco, with loveAvec l’aide de la famille et des amis, Nick et Julius ont ouvert une première fabrique à Cuzco, où ils ont enseigné l’art de la cordonnerie aux membres de la population locale. Chaque paire de sneakers Mipacha est réalisée en matériaux péruviens authentiques et assemblée à la main. De plus, la fabrique fonctionne selon les normes européen-nes, ce qui garantit des conditions de travail humaines pour les ouvriers locaux. Ce projet fournit donc de l’emploi et 10% des bénéfices de Mipacha sont reversés pour financer des projets locaux.«Nous avons donné des machines à une fondation qui forme des femmes sans emploi à devenir des couturières professionnelles», explique Julius. «Tous les Mipachas sont découpés dans des tissus péruviens authentiques. Ces derniers présentent un motif fixe qui

Les points culminants de la saison des salons ne sont pas les nombreuses fêtes de la mode ni les évène-ments de réseautage, mais plutôt ces moments où l’on découvre une nouvelle marque qui combine de beaux produits à une histoire intéressante. Ce mo-ment-là, je l’ai vécu en passant devant le stand de Mipacha au salon (capsule) à Berlin.

fait qu’il y a toujours des chutes. Ces mor-ceaux de tissu sont récupérés et utilisés pour confectionner des sacs à dos et des bracelets.» Mipacha achète le fruit du travail à un prix équitable et offre un sac et un bracelet gratuits pour chaque paire de chaussures vendue via le webshop.

Cela ressemble à un conte de fée: deux jeunes hommes hollandais qui lancent une nouvelle marque branchée sur le marché en construisant un monde meilleur.

Pourtant, ce projet est bel et bien réel et le duo n’a pas encore dit son dernier mot: «Bientôt, nous avons un lancement impor-tant à Berlin et nous travaillons dur pour développer un réseau de distribution dans le monde entier.» Affaire à suivre, donc!

www.mipacha.com

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Simon & MeDesign DUr able allemanD

texte Stephanie Duval

Pas de collection de saison pour Simon: les articles se succèdent par numéros au sein d’une collection intemporelle et minimaliste de produits – parmi lesquels un peigne, un bracelet et un t-shirt blanc. Le produit offre chaque fois une réponse à un besoin réaliste, en insistant sur le design de qualité et le savoir-faire allemand. En ce qui concerne la production, Simon travaille avec différents spécialistes.

En quoi le label Simon & Me est-il différent des autres labels de mode ou de design?

Simon Freund: «Dans le monde du design, notre démarche est tout à fait normale, mais en ce qui concerne la mode, l’approche est en effet différente. À mon avis, c’est parce que la mode est très proche des gens et de ce qu’ils veulent exprimer, tandis que le design tourne autour du produit et de la manière dont il peut ajouter de la valeur à votre vie. Nous faisons ce qu’on appelle des ‘design lifestyle items’, mais nous voulons aussi produire du ‘menswear’. C’est une combinaison peu courante.»

Comment choisissez-vous le prochain objet ou article pour votre collection?«Souvent, ce sont des objets du quotidien. Quand je veux créer un nouvel article, j’observe d’abord les choses que j’utilise déjà. Je veux en améliorer le design et leur offrir une qualité nettement supérieure en collaboration avec des spécialistes locaux en Alle-magne. Certains produits sont très liés à une idée ou à un concept que je veux partager. La boussole, par exemple, est non seulement

Les créateurs passionnés qui veulent lancer aujourd’hui une nouvelle marque savent que seule la passion ne suffit pas. Dans la masse des marques neuves et existantes, il faut arriver à sortir du lot en présentant un concept différent ou une approche innovante, une chose que le créateur allemand Simon Freund a bien comprise. Ayant lancé le label Simon & Me, une marque pour homme qui ne peut être rangé dans un secteur ou un domaine particulier, ses créations sont à la frontière entre la mode et le design.

le modèle de notre sens de l’esthétique et notre amour pour l’artisanat. Cet objet symbolise aussi la recherche de la voie dans sa propre vie.»

Comment la marque Simon & Me collabore-t-elle avec les détaillants?«Depuis le début, nous sommes convaincus qu’il est important de collaborer avec des détaillants à l’échelle locale et internationale, au lieu de vouloir vendre tout nous-mêmes via le un webshop. Nous pensons d’ailleurs que le client doit pouvoir faire l’expérience de nos produits. Nous voulons aussi nous concentrer sur la création d’un bon produit et confier le service et la vente aux détaillants qui en font leur spécialité. Nous n’avons qu’un magasin à Berlin, où nous vendons nous-mêmes nos produits chaque samedi. C’est le seul moyen de rencontrer et parler avec notre consommateur.»

Nous avons découvert Simon & Me à SEEK à Berlin. Comment ce salon s’est-il déroulé pour vous?«SEEK a toujours été mon salon préféré et c’était génial de pouvoir y présenter pour la première fois notre marque. L’ambiance est très juste, les gens qui visitent le salon sont formidables … Cela nous a fait du bien et le feed-back positif était énorme. Nous sommes convaincus qu’il existe encore des salons à Paris et New York qui présentent une telle ambiance positive, qui attirent d’autres détaillants et acheteurs. Notre participation dépendra donc de cela. Affaire à suivre!»

www.simonandme.com

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Pure Style & Fashion

«Nous faisons ce qu’on appelle des ‘design lifestyle items’, mais nous

voulons aussi produire du ‘menswear’. C’est une combinaison peu courante.»

Simon Freund

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matière connue. De plus, comme on accorde beaucoup d’importance au toucher, le côté extérieur présente un silk touch pour un toucher satiné et les vestes sont quasi infroissables. Toutes les coutures sont soudées, si bien que la matière est également imperméable

aux endroits les plus vulnérables. Parfois, la matière est doublée aux endroits les plus exposés à la pluie. Enfin, nous veillons toujours à ce que la circulation de l’air soit optimale, par exemple via des trous d’aération sous les bras et sur l’arrière. Sur notre site, nous expliquons l’ensemble du processus à l’aide d’un petit film – c’est très intéressant à regarder!»

label

Chanter avec RainsqUe poUvons-noUs apprenDre Des Danois ?

texte Stephanie Duval

Les Belges ont l’art de se plaindre du mauvais temps. Or, on oublie trop souvent qu’il existe des pays où c’est pire et qui parviennent à en tirer le meilleur parti. On pense par exemple aux Danois avec Rains: ils ont créé une marque démocratique et à la mode qui propose des variantes moder-nes du trench-coat et des vêtements imperméables. Pure a rencontré Philip Lotko, le responsable marketing & RP de ce label scandinave.

D’où vient l’idée de Rains?Philip Lotko: «Depuis longtemps, la veste de pluie classique est un objet purement pratique qu’on achète à peine deux ou trois fois sur une vie entière. Notre but était de présenter les vêtements de pluie au même niveau que d’autres articles de mode et d’en faire des collections qui inspirent et qui changent. Très scandinave au niveau du design et du look, Rains souligne les affini-tés qu’on a avec la pluie. Nous voulons surprendre le consommateur en développant davantage nos produits et notre identité.»

En quoi Rains fait-elle la différence par rapport à d’autres vêtements de pluie?«Nos produits peuvent être portés non seulement quand il pleut, mais aussi lorsqu’il va peut-être pleuvoir. Ces dernières années, la météo dans le monde entier est devenue nettement plus capricieuse. Ainsi, un tel article ne peut manquer dans aucune garde-robe. De plus, notre look intemporel et minimaliste plaît aux gens de tout âge, tant aux hommes qu’aux femmes, tant aux jeunes qui ne tiennent pas en place qu’aux adultes plus sédentaires. Enfin, grâce au prix démo-cratique, il s’agit d’un article qui s’achète facilement en complément, ou qui peut faire l’objet d’un achat impulsif afin de compléter la garde-robe du consommateur.»

Que pouvez-vous raconter au sujet de la production de la collection Rains?«Les vêtements de pluie sont généralement composés d’un tissu revêtu de caoutchouc du côté extérieur. Les vêtements classiques en caoutchouc comprennent souvent une couche de PVC ou de polyuréthane. On a voulu faire une version plus légère de cette

www.rains.dk

En affichant des prix de 90 à 130 euros,

Rains se situe dans le segment moyen.

Frederik Vilain d’UnionVille est le

distributeur de la marque sur le marché

belge. En ce qui concerne la position

de Rains sur le marché, il dit: «Le but

est de servir tout le monde: le concept

store, la boutique de jeans, mais aussi

le magasin de vélo branché!»

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Pure Style & Fashion

news

01.Freddy lance WR.UP et Pant Room à Anvers

Freddy sait que la mode est une affaire d’expérience pour le consommateur. Voilà pourquoi la marque ouvre à Anvers le tout premier Pant Room de Belgique: un flagship-store où les clients peuvent faire l’expérience des effets spéciaux du pantalon WR.UP. Un élastique spécial au niveau de la taille permet d’affiner la silhouette de chaque femme.www.freddy.com

02. Replay recherche l’innovation technologique

Replay, la marque de jeans italienne, a lancé la saison dernière une innovation technologique en vue d’une production écologique. La collection capsule Replay Laserblast L.I.F.E. utilise des pigments naturels d’origine minérale pour le procédé des couleurs: la roche pulvérisée permet de créer des accents vintage. Pour ces jeans, Replay utilise aussi la technologie laser écologique pour des effets de brossage et un stone wash pour un look usé, et prouve ainsi que le jean à la mode ne doit pas néces-sairement être mauvais pour l’environnement. www.replay.it

03. Un nouveau chapitre pour Fresh DistributionAprès dix ans d’activités dans un bel immeuble situé au Achtergracht à Amsterdam, Fresh Distribution a déménagé pour s’installer dans un nouveau showroom à Amsterdam-Noord. Pour le directeur Jesse Smit, il s’agit d’un moment très spécial. Après des débuts modestes en livrant des t-shirts aux boutiques de sneakers, il gère aujourd’hui différentes entreprises à succès et dirige une équipe de vingt personnes. Fresh Distribution est une filiale de FreshCotton Holding. L’entreprise est spécialisée dans la distribution de mar-ques streetwear et représente actuellement les labels Wemoto, The Hundreds, Rook et The Quiet Life. La raison du déménagement vers Noord est simple. Smit: «Nous voulons étendre notre réseau de distribution et offrir aux marques que nous représentons l’espace qu’elles méritent. Sous la direction de notre responsable des ventes et marketing, Philippe Cabrera Kathusing, nous voulons élargir notre portefeuille de marques A avec des labels innovants lors des prochaines années.»

Pour l’aménagement d’un nouveau showroom à Amsterdam-Noord, Fresh Distribution a collaboré avec l’architecte Samir Bantal de Studio Oblique et Julien Rademaker de Gevonden op Marktplaats. Jesse: «Toute personne qui nous connaît sait que nous avons un peu l’esprit de contradiction. Nous aimons faire cavalier seul. Si les seventies sont à la mode, nous ne manquerons pas d’évoluer dans un tout autre sens.» Partant d’un espace moder-ne et un peu monotone, Julien et Samir ont présenté un plan en-tièrement réalisé dans le design Memphis Milano des années 80. «Nous sommes très satisfaits du résultat final et de la collaboration. Nous avons élaboré ensemble nos desiderata et l’esprit de Fresh

Distribution pour donner forme à un aménagement sympa qui ne passera pas inaperçu.»www.freshdistribution.eu

04. Bread & Butter reste réservé aux professionnels

Les temps sont agités pour le salon profes-sionnel Bread & Butter, qui a lancé ces dernières saisons plusieurs initiatives inno-vantes et axées sur l’avenir. L’initiative la plus récente était de rendre le salon acces-sible aux consommateurs pendant un certain nombre de jours, mais suite aux réactions négatives des exposants les orga-nisateurs du salon n’ont pas retenu cette idée à cause de la logistique compliquée et l’augmentation de la durée du salon. Lors de la prochaine saison, le salon sera donc à nouveau réservé aux professionnels.www.breadandbutter.com

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Pure Style & Fashion

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Aigle - Dubois et Fils - (T) +32 2 344 18 71Alberto - Hanselaer Modeagentuur - (T) +32 3 230 92 93

Bandolera - CCT - (T) +32 2 267 94 93Barutti - Van Overmeiren Textiles BVBA - (T) +32 9 346 90 18Bijorhca - Reed Expositions France - (T) +33 1 47 56 50 00BL Diffusion - (T) +32 3 216 70 90Bread & Butter Berlin - (T) +49 30 200 370 Bugatti - Dynamic Copartners - (T) +32 2 263 21 41

Calamar - Van Overmeiren Textiles BVBA - (T) +32 9 346 90 18Cambio - Röling Import (T) +32 2 478 65 66Camel Active - VG Fashion - (T) +32 2 267 66 34Carl Gross - Menswear Agencies - (T) +32 2 343 04 36CAT - Dubois et Fils - (T) + 32 2 344 18 71CG Club of Gents - Dynamic Copartners - (T) +32 2 263 21 41Ciff - +45 32 47 22 13Converse - Kesbo - (T) +32 495 531 623

Digel - GM Modeagenturen - (T) +32 2 307 57 54Dorothee Schumacher - (T) +49 62 112 725 800

Eterna - Fox sa - (T) +32 89 72 28 60Etiket - (T) +32 3 480 55 28Etnia - EDC BVBA - (T) +32 13 52 14 07

FRAAS - Fashion Today - (T) + 32 3 227 39 39Frank Lyman - EDC BVBA - (T) +32 13 52 14 07Fros International - (T) +32 3 216 70 90

Gardeur - JPH Fashion - (T) +32 2 479 47 27GDS - (T) +49 211 45 60 01

Hans Boodt - Group CTN (T) +32 56 31 57 00Hattric - Touché Agentur - (T) +32 11 34 38 15

ISPO - Van Ekeris Expo Service - (T) +31 23 525 85 00

Jocavi - Schöningh Fashion - (T) +32 2 267 91 31

M.E.N.S. - Fox sa - (T) +32 89 72 28 60Malvin - D3 Fashion - (T) +32 16 40 43 40Marc O'Polo - Marc O'Polo - (T) +32 3 707 10 17Marvelis - VG Fashion - (T) +32 2 267 66 34Masterhand - Van Overmeiren Textiles BVBA - (T) +32 9 346 90 18Minkel - Moens Fashion Group - (T) +32 3 755 88 24Mipacha - (T) +31 46 420 50 02Modamont - (T) +33 1 70 38 70 10Modefabriek - (T) +31 204 421 960

Navigare - Dynamic Copartners - (T) +32 2 263 21 41Nightingale - Stijn Nachtergaele - (T) +32 468 200 411Nilorn Belgium - (T) +32 9 210 40 93

Olsen - Röling Import (T) +32 2 478 65 66Olymp - Deboyser Agencies - (T) +32 3 440 52 91Onitsuka Tiger - Asics Benelux - (T) +31 88 274 27 38

Panorama Berlin - (T) +49 30 20 88 91 340Pennyblack - Amoda - (T) +32 3 289 95 75Première Vision - (T) +33 4 72 60 65 00Premium - (T) +49 30 629 0850

Rains - UnionVille - (T) +32 3 294 02 11Redmond - Fox sa - (T) +32 89 72 28 60Redpoint - Van Overmeiren Textiles BVBA - (T) +32 9 346 90 18

Sebago - Dubois et Fils - (T) + 32 2 344 18 71Semis - Carine Boxy - (T) +32 476 52 29 55Simon & Me - (T) +49 30 63 960 563s.Oliver - (T) +49 180 5 007 704Stones - Deboyser Agencies - (T) +32 3 440 52 91

The Original Penguin - Dubois et Fils - (T) +32 2 344 18 71

Van Gils - (T) +32 3 233 53 56Viccio - EDC BVBA - (T) +32 13 52 14 07VISION - (T) +45 39 648 586

Wellensteyn - nv Vynckier C - (T) +32 475 733 443Who’s Next - (T) +33 1 40 13 74 74

XTSY - D3 Fashion - (T) +32 16 40 43 40

Yolan - Schöningh Fashion - (T) +32 2 267 91 31

Zerres - EDC BVBA - (T) +32 13 52 14 07

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私の街、私の足跡

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