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8/10/2019 Pythagore.pdf

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BIBLIOTHEQUE ALPHA

Pythagore,les Nombres et

lEsprit

Par le Professeur Dr. Francis Dessart

Prsident dHonneurdAlpha International


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Pythagore

Fils de la Terre et du Ciel toile; et je suis de race divine, sachez-le

Pythagore

Le but des mystres, est de ramener les mes leur principe, leur tat primitif et final ; c'est-

-dire la vie, Dieu dont elles sont descendues,

Partir du Ciel pour y revenir un jour, tel est, selon Platon, le sort de l'me humaine .

Saint Augustin dans "La cit de Dieu"

L'oeuvre de Pythagore possdait une double originalit. Elle se dveloppait la fois sur

deux plans et s'assurait ainsi une profonde rsonance.

1. Les anciens Matres enseignaient en leur demeure un nombre rduit de disciples;

certains mme n'en acceptaient que deux ou un seul la fois. Pythagore, au contraire,

s'adresse la masse du peuple, comme le fera un jour l'Eglise, lorsqu'elle aura popularis

certains Mystres. Il prche la multitude, il communie directement avec elle. Il lui

enseigne les premiers lments de la morale et fait sur elle une impression profonde. Il

organise ainsi, par des discours et des causeries, une propagande exotrique, premire

tape dans la lutte pour un monde meilleur. Platon et son matre Socrate imiteront un

jour cette publicit gracieuse et familire pour les ides qui leur seront chres ; ils se

promneront sur l'agora ou dans les jardins d'Akadmos et donneront leurs auditeurs

les premiers principes de la philosophie.

2. Ce travail prparatoire accompli, il s'oprera une slection svre; seuls, les meilleurs

seront appels par le Matre devenir ses collaborateurs ; eux seuls recevront, goutte

goutte, la prcieuse liqueur de la Vrit, une rvlation gradue des Mystres, matire

qui demeurera toujours trangre la masse incomprhensive, qui ne peut dpasser le

stade de l'thique. Le Matre sera le seul gardien de son Ordre; il fera lui-mme le choixdes lus, en pleine souverainet. Seuls, les disciples qui lui donneront toutes garanties

intellectuelles et morales et qui, pour le suivre, n'hsiteront pas tout abandonner :


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position sociale, activits profanes, famille, pourront tre jugs dignes denter dans

lordre hirarchique dont il sera l'animateur. Encore cette faveur leur sera-t-elle

difficilement accorde; il n'hsitera pas leur imposer une attente longue et parfois

dprimante; un stage rempli d'preuves susceptibles de faire apparatre le degr de leur

initiation.

Lorsqu'ils auront enfin franchi le seuil du Sanctuaire et qu'ils auront t admis la

communication des Mystres, il leur demandera un effort quotidien, une ardeur constante, unzle dvorant du corps et de l'me, dans l'tude et l'dification de leur personnalit nouvelle. Il

leur rservera une formation si complte, une culture si tendue, une base scientifique si

substantielle, qu'il en fera des savants et des sages, des physiciens et des astronomes, des

moralistes et des lgislateurs, de vritables Guides de l'Humanit.

Et si certains, parmi eux demeureront en permanence auprs de lui, pour l'.assister dans

la formation journalire de nouveaux adeptes, venus de toutes les cits du monde hellnique,

d'autres, au contraire, recevront ordre de se sparer de la communaut, il les renverra dans le

monde extrieur, pour y continuer la propagande exotrique et clairer leurs concitoyens de

leurs conseils salutaires. Ils formeront ainsi le premier : Tiers-Ordre europen; mls la vie

profane, ils ne perdront cependant jamais contact avec l'Ordre, qui les aura instruits. Ilsbrilleront alors, au nombre de plusieurs centaines, dans toutes les cits de Grande-Grce; on en

trouvera en Sicile, en Grce, dans les les; il en paratra mme en Syrie, en Asie Mineure, en

Egypte. Ils laisseront derrire eux des Lois, des Constitutions, des Prambules, des Traits de

Morale et de Cosmologie. Leur action se continuera pendant plusieurs sicles et se traduira dans

l'histoire de la pense humaine par une trace brillante, par une lumire imprissable.

LES MYSTERES AU TEMPS DE PYTHAGORE

Lorsque Pythagore tablit son Ordre en Grande-Grce, il avait reu, dans les divers pays,

o il avait rsid, la plnitude d'une formation initiatique. Car son poque, il existait dj ,

chez tous les peuples mditerranens, un grand nombre de "Mystres" : les "Tlts". Ils

consistaient dans la rvlation, confidentielle, de certains Secrets cosmiques, par des prtres

spcialiss, un nombre restreint de disciples, dignes de les recevoir et susceptibles d'en faire un

bon usage. En chaque rgion, des instructeurs consacrs au culte des divinits locales, y

enseignaient les Mystres qui leur taient particuliers, dans des Sanctuaire.

Pythagore


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Plutarque, Pausanias, Apule font comprendre qu'ils ont t successivement reus aux

Mystres grecs de Dmter et de Dionysos, ainsi qu'aux Mystres gyptiens d'Osiris et d'Isis 1.

Ce ne sont pas seulement des philosophes, ports tout naturellement l'investigation

mtaphysique, qui seront les plus friands de ces investitures rptes. Les grands chefs

politiques de l'Antiquit manifesteront le mme intrt pour elles. Lorsque le monde romain aura

subi profondment l'influence hellnique, on verra ses empereurs les plus illustres imiter

Pythagore et se rendre l'tranger pour y conqurir une qualit nouvelle.

De mme que le Firent Sylla et Cicron, on verra Auguste, Domitien, Hadrien, Antonin

le Pieux, Lucius Verus, Marc-Aurle, Septime Svre et Julien chercher en Grce linitiation

aux Mystres.

Du temps de Pythagore, les principaux Mystres taient dj forms. Certains dentre

eux avaient mme acquis une grande renomme. Ceux dIsis et dOsiris se clbraient en

Egypte ; ceux dAdonis en Syrie ; ceux dHcate en Samothrace ; ceux de Zeus en Crte ; ceux

dAphrodite en Chypre.

Sur le sol mme de la Grce, il existait dans la plupart des villes des grands sanctuaires

o taient clbrs les Mystres : Sparte, Mgare, Olympie, Egine, Corinthe, Thbes et Lerne.Mais, de tous, ctaient ceux dEleusis qui jouirent du plus grand retentissement.

LES MYSTERES DE LEGYPTE

Mais c'est, certes l'Egypte, terre classique des mystres, qui aura sur Pythagore la plus

grande influence initiatique. "Il passa vingt-deux annes dans les Temples de l'Egypte, dit

Jamblique ; il y tudia l'astronomie et la gomtrie ; il s'y fit recevoir, non en courant ni

n'importe comment, toutes les initiations des Dieux." "Non en courant" dit l'auteur ; cela

indique que loin de demander en hte d'tre l'objet d'une investiture occasionnelle, il eut la

patience d'attendre et de recevoir un enseignement complet et des initiations approfondies. "Ni

n'importe comment" : ce n'est donc pas une rception de pure forme qu'il est all solliciter ; il

sera considr comme leur gal en science et en thaumaturgie.

Mais en quoi consistaient les initiations gyptiennes ? Sur ce grand et passionnant

problme, toute une littrature a vu le jour. On a mis quantit d'hypothses ou de brillantes et

fragiles fantaisies. Que n'a-t-on entendu sur ce sujet ! Une premire cole, reprsente par

Roeder, Hall, Newton, Hohlenberg, etc., enseigne que les initiations extrmement

impressionnantes taient donnes par des prtres gyptiens une lite de nophytes, elles se

droulaient en partie dans la Grande Pyramide et dans le Sphinx de Gizeh. Les crmonies

auraient comport des preuves physiques puisantes et redoutables. Et, dans un passage devenu

classique, Apule ne dit-il pas, en parlant de l'initiation de Lucius aux Mystres gyptiens :

"J'ai atteint les confins de la mort. Ayant foul le sol de Proserpine, j'en suis revenu, en

traversant tous les lments ?"

N'essayons pas de dpartager car la question n'est pas l. Que la Pyramide de Chops et

le temple du Sphinx aient ou non servi des initiations secrtes cela n'a qu'une importance

accessoire. C'est l'existence d'initiations en Egypte qui ne peut tre conteste.

Soyons cependant prcis, la religion gyptienne comportait deux degrs de rvlations.

Au peuple, on donnait une approximation lmentaire de certaines Vrits cosmiques, sous le

voile du mythe religieux. Mais on rservait la vritable science secrte aux membres de 1a caste

1 I ntern pendant 10 ans Babylone, Pythagore y reut l'initiation chaldenne.


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sacerdotale ; de rares trangers en furent parfois les bnficiaires. De nos jours encore, la

religion courante nous offre 1'exemple de ce dualisme ; la masse des fidles ne reoit qu'un

enseignement lmentaire et populaire des Mystres chrtiens. La religion grecque fit d'ailleurs

de mme ; elle ouvrait tous ses fidles les portes de ses temples; ; elle leur permettait d'assister

aux exercices du culte, mais elle n'accordait pas l'entre des sanctuaires o se clbraient les

mystres n'importe quel croyant. Tous n'taient pas accepts Eleusis.

Pythagore reut donc cette double communication de la Vrit. Avec le peuple gyptien,(le plus religieux de tous, les peuples, ce qu'affirme Hrodote) il participa au culte public

d'Osiris et d'Isis ; avec les prtres de Memphis et notamment Eunouphis d'Hliopolis il

approfondit les Traditions de l'Egypte. L'auteur des "Philosophoumena", qui est certes le Pre de

l'Eglise, le plus rudit et le mieux renseign en ces matires, parle ainsi des Mystres d'Isis :

"Les Egyptiens, suivant l'opinion universelle, ont livr tous les autres hommes les

Tlts de tous les autres Dieux; ils ont les premiers rvl les symboles et les rites, les objets

sacrs et les rcitations, qui ne peuvent se dvoiler aux non-' initis".

Et Plotin prcise :

"Voici le secret de la dfense que l'on fait dans les Mystres d'en rvler le secret, ceux

qui n'ont pas t initis."

Comme le Divin est une chose ineffable, on 'dfend d'en parler ceux qui n'ont pas eu le

bonheur de le voir." Tout le monde n'tait donc pas admis ces rvlations ; il y eut toujours

deux enseignements sotriques : l'un populaire et fragmentaire ; le second, prcis et complet.

Le peuple ne reut jamais qu'un ple reflet des Mystres.

Plutarque nous a rapport cette lgende de faon explicite2. Rsumons-la brivement :

Osiris a t assassin par le cruel Typhon ; son cadavre fut jet dans le Nil. Le coffre qui le

contenait fut port par les flots de la mer Byblos et un cdre se dveloppa tout autour. Isis

parvint le retrouver aprs de nombreuses recherches. Mais, de nuit, Typhon survint et dchira

le corps d'Osiris en quatorze morceaux qu'il dispersa de toutes parts. Isis du chercher bien long-

temps pour les retrouver ; elle put en runir treize ; le sexe ne fut pas retrouv. R envoya alors

Anubis remettre en place tous les membres disjoints d'Osiris, Isis le ranima par son souffle et

Osiris devint le roi de l'empire des morts, l'Amenti. Ultrieurement son fils Horus vengea son

pre et vainquit Typhon.

Ce mythe ternel, susceptible de nombreuses interprtations se retrouve dans toutes les

initiations. Car le nophyte tait - un moment donn - soumis une mort symbolique (comme

le Dieu assassin, il devra mourir pour renatre) ; et lorsqu'il renaissait et se levait de sa couchefunbre, il tait assimil au Dieu lui-mme, qui revivait en lui et le faisait participer sa radia-

tion spirituelle. La lgende d'Osiris eut aussi un rle considrable dans le culte des morts qui prit

en Egypte un dveloppement extraordinaire. Les rites avaient en effet pour but d'assimiler le

dfunt au Dieu lui-mme, de le ranimer sur le plan spirituel, o il sjournait dornavant ; on lui

rendait, par une savante et minutieuse liturgie, l'usage de ses membres et de chacun de ses sens. !

"On rassemblait tout ce qui tait pars" de mme qu'on avait reconstitu Osiris avant de le

ressusciter.

Une partie de ce symbolisme se retrouvera dans le Pythagorisme, o l'initi devra,

comme le grain de bl, symbole d'Osiris, mourir pour renatre. Pythagore fut ensuite fortement

imprgn de l'enseignement gyptien relatif la vie posthume de l'me humaine. Il dclarera,

2Nous navons aucun crit direct de Pythagore lui-mme.


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comme ses instructeurs gyptiens, que l'me est imprissable, il la fera passer par la barque

sacre pour se rendre au jugement ou psychostasie et, pour prparer l'me ce moment

redoutable, il imposera tous ses disciples de se peser moralement chaque jour, par une

psychostasie volontaire ; il fera esprer aux justes la batitude finale, le sjour dans l'le des

Bienheureux. Il rptera ainsi les Traditions gyptiennes sur la barque d'Isis, la pese des mes

par le greffier Thot, le refuge final dans les champs bienheureux d'Ialou. Conservera-t-il dans ses

rites des symboles spcifiquement gyptiens ? On peut noter que nous retrouvons dans certains

de ses enseignements la dualit Osiris-Isis, sous forme du binaire : Soleil-Lune; le culte d'Ambn-R, sous la forme du rite de salut au Soleil levant ; la balance de Thot dans les symboles de ses

Nomothtes ; la barque d'Isis, dans l'enseignement secret sur la survie. Le scarabe sacr sera

remplac par le papillon et l'Herms gyptien sera reprsent en chacun de ses Temples.

Mais ce qui influencera et inspirera beaucoup le Matre dans ses directives rituelles, ce

sera surtout la minutieuse et tonnante liturgie gyptienne. La sainte Hirarchie y sera respecte.

La liturgie sera soigneusement mise au point et applique. Pythagore du tre stupfait de la

valeur essentielle que ses instructeurs gyptiens rservaient aux rites religieux ; de l'importance

considrable qu'ils attribuaient chacun de leurs gestes. de la richesse magique qu'ils prtaient

chacune de leurs paroles.

Les initiations gyptiennes

L'Egypte possdait le secret de l'animation de ses Dieux par le fait mme du Rituelpratiqu. En les priant et en leur imposant les mains, le prtre donnait ses Dieux une vie relle;

il les chargeait de puissance Vitale ; il les animait rellement. Afin que cette charge secrte ne se

dissipt pas, elle tait soigneusement renouvele chaque jour par un rite particulier, d'une rigide

ncessit. De mme que le prtre moderne anime l'hostie et le vin du calice par l'effet de la

transsubstantiation, le prtre gyptien animait son Dieu chaque matin, lors de son service

quotidien. Quoi qu'il en soit, le Rituel de l'animation du Dieu tait d'une prcision mticuleuse,

d'un formalisme inimaginable. Il serait trop long de la rsumer ici.

Le mrite de cette liturgie consistait donner tous l'impression que les statues des

Dieux taient vivantes ; c'tait autre chose que leur simple image qui tait l'objet de leur

vnration. On conoit ds lors quel enthousiasme mystique, quelles scnes de joie spirituelle,

quelle ferveur soutenue accompagnaient l'exercice de chaque rituel religieux en Egypte.


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Mais avant de quitter cette terre imprgne d'effluves clestes, demandons-nous si les

initiations gyptiennes ne comportaient pas un autre lment, un secret particulier, un rite

magique insouponn, une richesse cache, une rvlation sensible de la Divinit ? Rveillait-on

dans l'initi une partie de ces pouvoirs ancestraux dont il avait perdu l'usage et que dj

souponnaient les initis de la Crte ? L'un des symboles les plus mystrieux de l'Egypte est le

fameux Pilier occulte d'Osiris. En voici deux exemples clbres. Le premier est une confidence

d'Apule, qui complte celle que nous avons dj donn :

"Ecoute donc, crit-il, et crois-moi, j'ai dit la Vrit ; au milieu de la nuit, j'ai vu le Soleil

resplendir de son pur clat ; les Dieux infernaux et les Dieux clestes, j'ai pu les contempler,

face face; c'est de tout prs que je les ai adors ... Voil ce que je puis te rapporter ..."

Et il ajoute que plusieurs jours encore aprs son initiation, il demeura dans un tat

indicible de ravissement intrieur. Les larmes lui vinrent aux yeux lorsqu'il du faire ses adieux

au temple de la desse. Le second mythe, est non moins prcis et formel : c'est le rhteur

Aristide ; il crit :

"Je vis soudain le Dieu devant moi. Il me sembla que je le touchais. J'avais l'impression

de flotter entre l'tat de sommeil et celui de veille. Mes cheveux se dressrent sur ma tte et jepleurai de joie. Quel est l'homme capable d'ex-primer ces sentiments ineffables ? Seul, l'initi

peut les connatre et les comprendre."

Un jour, l'aptre Paul aura, lui aussi une extase et il se verra ravi dans le ciel ; et il dira la

mme chose : "Aucune bouche humaine ne peut exprimer ce que j'ai vu et ressenti."

Tous les Mystiques du Moyen Age diront la mme chose : c'est un tat de flicit

indicible, un anantissement dans la joie de la perception divine. Dieu est un Soleil rayonnant et

il nous absorbe dans sa clart vivante : on ne fait qu'un avec Lui. Plotin dcrira les mmes tats

et Jamblique y fera aussi allusion. Pythagore du participer ces phnomnes ; dans les Vers

Dors il est fait une allusion non quivoque la possibilit de s'lever dans l'ther radieux et de

devenir, par incorporation, un Dieu soi-mme... Pythagore reut vritablement en Egypte une

formation complte ; aucune initiation grecque n'et pu lui apprendre autant.

Le personnage historique et color que fut Pythagore, le philosophe et matre, est surtout

connu pour ses travaux mathmatiques. On devrait aussi se souvenir de lui pour ses disciplines.

Pythagore vcut l'poque de la Grce antique de 580 500 avant Jsus-Christ. Aristote, qui

vcut environ 200 ans aprs Pythagore dit que plus que tout autre, Pythagore "travailla d'abord

sur les mathmatiques". Natif de l'le de Samos, Pythagore visita l'Egypte et sans doute y acquit

une grande connaissance3. Finalement, il s'tablit dans la cit grecque de Crotone dans le sud de

ce qui est maintenant l'Italie. L il fonda son cole ou socit o les mathmatiques taient l'undes sujets importants d'enseignement. Pythagore disait : "Toutes choses sont des nombres".

Il pensait que les nombres avaient beaucoup d'importance en musique. De l viennent ses

termes de moyenne harmonique et de progression harmonique. L'influence des mathmatiques

sur la philosophie et les mthodes scientifiques a t profonde. Les thories de Pythagore sur les

mathmatiques ont influenc les matres au cours des ges4. Il considrait les nombres comme

3 Durant les annes de sa captivit Babylone, Pythagore reut l'initiation chaldenne ; mais il apprit aussi

beaucoup des Mages persans, hritiers de Zoroastre et de l'lite des captifs hbreux.

4 La science des nombres donne la clef de l'univers. Les mondes se meuvent selon le rythme etl'harmonie des nombres sacrs. Sa cosmogonie, ses profondes connaissances astronomiques se retrouvent dans les

"Vers dors" dans "le Time" de Platon.


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des formes telles que celles que l'on voyait sur les ds et les cartes jouer. Dans ses.

considrations il insistait sur' les formes des carrs et de pyramide plutt que sur les autres. On

lui attribue le clbre thorme selon lequel, dans un triangle rectangle, la somme des carrs des

cts de l'angle droit est gale au carr de l'autre ct de l'hypotnuse. La combinaison de

mathmatiques et de thologie telle qu'elle est expose par Pythagore caractrise rellement la

philosophie religieuse de la Grce antique. On se souvient probablement davantage de

Pythagore pour ses travaux mathmatiques, mais peut-tre serait-il intressant pour nous

d'examiner les disciplines qu'il prescrivait ses lves de Crotone.

Son cole tait stricte et complte, ce fut probablement la premire universit5. Un

axiome pythagoricien dit :

"Aucun homme n'est jamais gradu dans l'cole de la vie. Jusqu' la fin il n'est qu'un

tudiant.: Il peut mme encore apprendre jusqu' son dernier souffle."

Pour les Pythagoriciens, la connaissance tait une manire de vivre mettant l'individu en

condition pour bien vivre. L'tudiant devait tre suffisamment conditionn pour tre capable

d'appliquer une discipline personnelle dans sa propre vie. La discipline commenait par une

srie de rgles que l'individu s'imposait lui-mme. On croyait fermement que la personne qui

pouvait se contrler elle-mme tait suprieure celle qui pouvait s'emparer d'une ville. Ladiscipline qu'on s'imposait ainsi avait pour but de contribuer la formation du caractre,

l'dification d'une rserve intrieure contre les pressions, d'une scurit intrieure. Les examens

d'entre Crotone taient bien plus difficiles que ceux que nous devons passer aujourd'hui.

L'tudiant devait tre fort en mathmatiques, en musique et en astronomie entre autres sujets.

L'importance des mathmatiques est facile comprendre. On pensait que celui qui avait de

bonnes bases en astronomies ne pouvait pas tre un goste. Aprs tout n'tait-ce pas l'tude

de la nature, des lois cosmiques et de l'univers?

Pythagore fut le premier, croyons-nous, reconnatre que la terre est ronde et que c'est

sa rotation qui nous donne le jour et la nuit. Dans son vrai sens, la discipline n'tait pas un

5 I l y recevait les femmes qui il donnait l'initiation.


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ensemble de rglements, ctait une sorte d'ordre ou de rythme. Les Pythagoriciens pensaient

que toutes les personnes ayant accompli des ralisations et des exploits avaient eu une

discipline personnelle presque automatique. La musique en tant que troisime discipline, tait

une srnit des motions et des instincts. C'tait un moyen de rechercher l'harmonie et la

beaut, et mme d'adorer. Pythagore rvla la gamme musicale de huit notes qui est appele la

gamme pythagoricienne.

La discipline de la parole par le silence n'tait pas trs facile, car de toutes les parties del'homme la plus difficile contrler c'est la langue. Les Pythagoriciens taient trs conscients

des difficults que nos paroles peuvent nous amener. Les tudiants avancs taient obligs

de garder le silence complet pendant une certaine priode. Il y avait un autre axiome

pythagoricien qui disait : "Ne dites de mal de personne" ce quoi l'un des disciples rpondit :

"Matre, cette recommandation est pratiquement un dcret de silence pour chacun de nous".

Quand la parole est rprime et retenue, l'individu apprend couter. De mme que la

langue est difficile discipliner, ainsi en est-il pour l'estomac et les autres apptits, et

Pythagore fut l'un des premiers le reconnatre. Pythagore insistait sur la mditation du matin

comme sur une pratique d'utilit vitale parce qu'elle ouvrait le jour. La musique tait aussi

employe dans ce but. La danse, classique de l'poque tait pratique en raison de sonimportance de rythme et d'harmonie. Le corps n'tait jamais soumis des mouvements violents

et excessifs. On prtend que Pythagore disait aussi qu'il y a trs peu d'volution personnelle

sans un certain sens de l'humour. Parlant de Pythagore Hraclite disait :

"II a pratiqu la recherche et l'tude plus que tous les autres hommes et il a recueilli la

sagesse en accomplissant les choses lui-mme".

Parmi d'autres choses on se souviendra de la recommandation suivante que Pythagore

faisait ses tudiants : "Cherchez trouver fie quoi et comment le monde est fait afin que vous

puissiez trouver une meilleure manire de vivre".

Pythagore tait un homme religieux et une sorte de mysticisme lui est attribu. Sa

religion est peut-tre ne de son opposition aux dieux de l'Olympe et aux autres "dieux moins

civiliss". Pythagore avait, tendance "mettre toute valeur dans l'unit invisible de Dieu". Il

disait que l'me tait immortelle et il louait la vie contemplative. Aprs un certain temps et la

guerre avec Sybaris, beaucoup de citoyens de Crotone s'opposrent aux enseignements de

Pythagore et ses efforts pour rpandre les concepts de raison et de moralit ce qui amena

lexil ou la mort de Pythagore et la dispersion de son cole. Il semblerait que l'homme moderne

s'est rapproch du point o il a besoin de pratiquer certaines des disciplines de l'cole de

Crotone pour faire face aux problmes d'aujourd'hui.


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Les Nombres et lEsprit

Lnergie-esprit ternelle,incre et acausale,qui est l'origine infinie de notre Univers,

de tous les Univers, de tout le ou les "Big-Bang".

Energie-Esprit-Vie que l'on peut galement appeler Dieu si l'on veut rassembler

l'Absolu en quelques lettres, est avant tout une Force organisatrice,. qui s'exprime donc par des

Lois et, comme toute organisation lgifre, Elle est rgie par des Nombres.

"Tout est organis par le Nombre", disait dj Pythagore et, plus tard, le philosophe

entomologiste botaniste J.H. Fabre loua aussi le Nombre en ces vers :

"Nombre, rgulateur de.'3 effets et des causes

Qui donnes le comment et le pourquoi des choses""

("Arithmos" ou"Le Nombre")

Nous remarquerons,au cours de cette tude,combien ces Nombres cosmiques sont des

nombres simples,entiers et naturels,harmonieux et quilibrs.

Suivez-nous dans notre qute merveilleuse de ces nombres de lEsprit, en commenant,

bien entendu, par le plus simple de tous, c'est dire le nombre UN.

LE NOMBRE UN

En vrit, le nombre UN n'est pas un nombre, puisqu'il ne mesure rien, ne dpartage rien.

Il reprsente l' Unit Divine , lEsprit Premier, le Force-Une fondamentale de l'Univers. Il est

le Signe Unique du Grand Tout, qu'il englobe 1'infini

Voici ce propos ce qucrit Edouard Schur :

"Pythagore enlevait ses disciples au monde des formes et des ralits; il effaait le temps

et l'espace et les faisait descendre avec lui dans la Grande Monade dans l'Essence de l'Etreincr. Pythagore l'appelait l'Un premier compos d'harmonie...l'Esprit qui se meut par lui-

mme, l'Indivisible et le grand Non-Manifest, dont les mondes phmres manifestent la pense

cratrice, l'Unique, l'Eternel, l'Inchangeable, cach sous les choses multiples qui passent et qui

changent."

Pythagore disait que la Grande Monade agit en Dyade cratrice...

LE NOMBE DEUX

Cest donc le premier des Nombres organisateurs et lgifrants du Cosmos. Il est

l'expression de la loi de dualit et de la polarit si souvent applique dans la Nature: les plesNord et Sud de notre plante; ses positions par rapport au soleil (2 solstices et 2 quinoxes); le

rythme des mares (flux et reflux); les montagnes et les valles alternes, etc


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En botanique, la symtrie rgne en matresse chez tant de feuilles nervures (celles du

lilas, par exemple); de fleurs symtrie radiale (celles du lis par exemple); de fruits(l'abricot); de

gousses bivalves (le pois), de graines(le bl) etc. etc...

Chez, les animaux,est-il besoin de recenser leurs deux yeux,leurs deux oreilles, (comme

chez l'homme); leurs deux ailes,parfois leurs deux pattes(chez les oiseaux); leur bisexualit

(mle et femelle); etc...

Notons que les radiesthsistes et autres sensitifs, reconnaissent une bipolarit nergtique

inverse chez l'homme et chez la femme.

Les sciences physiques travaillent galement sur les bipolarits lorsquelles tudient les

aimants, la boussole, les atomes (lectron ngatif et proton positif). Tous les appareils

lectriques invents par les hommes, possdent deux bornes dentre et de sortie du courant. Les

vibrations physiques (lectromagntiques, sonores (fig.1), etc.) sont enregistres sous la forme

de courbes sinusodales doublement alternes et, en mcanique, les rotations sont dues laction

de couples-moteurs de deux forces gales et opposes.

fig. 1

LArt utilise souvent le Nombre Deux dans ses symtries architecturales, dans les clair-

obscur des peintres (Rembrandt par exemple), et dans tous les dessins en noir et blanc et dans

tous les jeux de lumires et dombres qui sont insparables, car, ainsi que la crit Paul Valry :

rendre la lumire

Suppose dombre une morne moiti

(Le Cimetire marin)

En musique, les acousticiens nous apprennent que les frquences de deux notes spares

par un intervalle doctave sont dans le rapport 2 ; par ailleurs, les chanteurs dopras savent nous

charmer par dharmonieux duos.

En matire de philosophie, de religions, doccultisme, de symbolisme, etc. dualit et

bipolarit opposent souvent leurs lments : Dieu et Satan , le Bien et le Mal, le libre-arbitreet le dterminisme, la matire et lesprit

Tout est double, tout a deux ples enseignait dj Herms le Trismgiste dans ses

Tables dEmeraude .

LE NOMBRE TROIS

Si le nombre Deux engendre souvent le mouvement par le double jeu des forces

opposes, le nombre Trois est le premier nombre statique, quilibr autour dun centre.

Gomtriquement, cest le premier nombre qui puisse dlimiter lespace, en formant lescts dun triangle, qui est la figure la plus simple aprs le cercle, et la plus quilibre quand ses

trois cts sont gaux (triangle quilatral).


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Certaines faces de cristaux sont des triangles (chez lamthyste par exemple). Des

plantes ont des feuilles trilobes (le jeune lierre) ou trois folioles (le trfle) ; des fleurs ont trois

ptales (le bougainvillier) ; des fruits ont une section triangulaire (arrondie chez la banane) ; des

graines sont parfois groupes par trois (celle du ricin) ; il existe des algues triangulaires (les

diatomes , et mme certains grains de pollen (figures 2).

fig. 2

Citons parmi les animaux, des sortes de crustacs des mers primitives, vivant il y a

quelques 500 millions dannes, nomms trilobites, qui mritent bien leur nom ainsi que le

montre la figure 3 :

fig 3

Chez lhomme, on peut ramener ses corps subtils au nombre de trois : le corps physique,

le corps nergie (ou astral), le corps mental (ou spirituel).

Les sciences lmentaires nous parlent de trois tats des corps matriels : ltat solide,

ltat liquide et ltat gazeux ; de notre monde matriel trois dimensions (longueur, largeur,

hauteur) ; des trois couleurs primaires de la lumire (le rouge, le jaune et le bleu) ; des courants

lectriques triphass, etc.

Larchitecture sinscrit dans notre espace tridimensionnel (comme la sculpture).

Rappelons seulement les faces triangulaires des Pyramides dEgypte et les trois portails ouverts

sur les parvis de nos cathdrales.

La peinture, bien quelle sexprime sur deux dimensions, honore parfois le nombre troisdans ses triptyques (tableaux trois panneaux). Remarquons cependant que les savantes

perspectives de la peinture figurative suggrent admirablement notre monde trois dimensions.


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Noublions pas la Musique avec ses accords parfaits de trois sons (do-mi-sol, par

exemple), ses sonates, ses concertos trois mouvements. Quant au rythme ternaire, son emploi

le plus populaire est bien dans la valse, bien que dautres pices musicales se mesurent

galement trois temps (le menuet, la passacaille).

Le nombre Trois est sacralis par de nombreuses religions ou philosophies : par la Triade

chez les Druides et aussi chez Platon (le Beau, le Vrai, le Bien) ; par la Sainte Trinit chez lesChrtiens (le Pre, le Fils et le Saint Esprit) ; par Osiris, Isis et Horus chez les Egyptiens ; par

Brahm, Vishnou et Siva chez les Hindous, sans oublier les Francs-Maons aux trois points

symboliques.

Un oracle de Zoroastre dit :Le nombre trois rgne partout dans l'univers. Et la Monade

est son principe. Le mrite incomparable de Pythagore est de l'avoir formule avec la clart du

gnie grec. Il en fit le centre de sa thogonie et le fondement des sciences.

LE NOMBRE QUATRE

Cest le premier multiple du premier nombre (2 x 2), honor par certains cristaux (le sel,le diamant), par des vgtaux de la famille des Crucifres (aux 4 ptales) et bien dautres

plantes (le Forsythia, la vronique, le coquelicot) ; par tant danimaux (les quadrupdes) et

dinsectes 4 ailes (papillons), sans oublier les 4 saisons distribues 2 2.

Le ternaire humain et divin rsum dans la Monade constitue la Ttrade Sacre pour

Pythagore.

LE NOMBRE CINQ

Il est la somme de Deux et de Trois, du binaire et du ternaire quil quilibre

harmonieusement.

La nature, toujours prise dharmonie et dquilibre, a donc gnralis le nombre Cinq

dans la grande famille botanique des Rosaces , qui comptent quelque 120 espces en France

et en Suisse, dont tant darbres fruitiers (pcher, abricotier, prunier, cognassier, etc.) et aussi

lglantine, mre de la rose.

Mais il y a galement dautres fleurs pentagonales, de la grande famille des

Renonculaces (bouton dor, anmones).

Le nombre Cinq rgit la forme rguliredu pentagone qui, lorsquil est toil, se

retrouve de manire insouponne dans la

section inhabituelle dune pomme

( Rosace ) par le travers (figure 4).

La morphologie de certains animaux

relve galement du nombre Cinq (coquille de

loursin, toile de mer) sans oublier la main

humaine avec ses cinq doigts ncessaires et

suffisants pour effectuer tant de travaux

manuels. fig 4


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Pour les dessinateurs classiques (dont Lonard de Vinci), le corps humain sinscrit dans

un pentagone convexe rgulier, lorsquil tient ses membres en position cartes (figure 5).

fig 5

Notons dailleurs que la construction dun pentagone rgulier relve du nombre Cinq,

puisquelle utilise le fameuxNombre dOr cher aux artistes classiques.

Les musiciens chinois se servent de la gamme de 5 tons (gamme pentatonique : do-r-

mi-sol-la par exemple) et, pour les acousticiens, le rapport de quinte (3/2) est le plus simple et le

plus harmonieux aprs loctave dj rencontr (rapport 2).

Le pentacle sacr tait considr par les Anciens comme le symbole de la perfection.

Chez les Chrtiens, la fte de Pentecte a lieu cinquante jours (5 fois 10) aprs Pques, do son

nom.

LE NOMBRE SIX

Il est le premier multiple de Trois et, en mme temps le produit mathmatique des 2

premiers nombres (3 x 2).

Pour les Pythagoriciens, le nombre Six est le nombre parfait, car il est le premier nombre

qui soit gal la somme de tous ses diviseurs (1 + 2 + 3).

Nous avons vu que la lumire se dcomposait en 6 couleurs spectrales fondamentales.

De nombreux cristaux, de la famille du quartz (amthyste, topaze, quartz hyalin ou

fum) ont six faces, en raison de leur structure molculaire.

Mais il y a aussi les cristaux de neige (figure 6) quon peut observer sur une fine poudre

de frimas, mieux que dans un flocon o ils se trouvent agglomrs.


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fig 6

Les plantes de la famille des Liliaces possdent 6 ptales (ou spales) : le lis, la

tulipe, etc.

Les insectes ont tous six pattes (3 paires) et les abeilles btissent leurs cellules sous la

forme de petits hexagones juxtaposs qui constituent un ensemble dformable capable

demmagasiner le maximum de miel (figure 7).

fig 7

LE NOMBRE SEPT

Avec le nombre Sept, nous entrons en pleine religiosit et mysticit. De tous temps,

lHomme a vu en lui un symbole religieux, alors que la Nature lexploite beaucoup moins, car il

est moins simple que les nombres prcdents.

Sil dnombre le folioles ou les lobes de certaines feuilles, cest surtout en suivant une

progression impaire : les jeunes feuilles prsenteront trois lobes ou trois folioles, alors que les

feuilles du vgtal adulte en possderont 7, car la plante porteuse a besoin de spanouir pluslargement lair et au soleil (exemples : les feuilles lobes du lierre, les folioles de celle du

marronnier). Signalons dautre part, dans le domaine de la physique, que le nombre Sept est le


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nombre maximum de couches dlectrons que peut comporter un atome lourd (luranium par

exemple) ; mais des corps plus lgers en comportent moins, videmment (exemple : latome

dhydrogne qui na quun seul lectron).

Mais les religions, avons-nous dit, se rattrapent largement sur la carence de la Nature vis

vis du nombre Sept, par leur symbolisme multipli. Leurs Ecritures parlent des 7 pchs

capitaux, des 7 sacrements, des 7 merveilles du monde, des 7 plaies, des 7 vaches grasses ou

maigres, etc.

Le Coran compte 7 versets, les moines bouddhistes 7 rincarnations, etc. jusquaux

contes de notre enfance qui assument le septnaire dans les 7 femmes de Barbe-Bleue, les bottes

de 7 lieues de lOgre aux 7 filles, etc.

Dans le domaine de lart occidental, on cr la gamme diatonique de 7 notes. Newton a

dcel 7 couleurs dans la composition de la lumire ; alors que Chevreuil, plus tard en trouvera

fondamentalement 6 : 3 couleurs primaires (le bleu, le jaune et le rouge) et 3 couleurs

secondaires obtenues par leur mlange deux deux (le vert, le violet et lorang).

Mme remarque en ce qui concerne les plantes de notre systme solaire, quon a crulongtemps tre les seules tourner autour de notre soleil, avant la dcouverte postrieure de

Pluton et dUranus qui fit mentir le Bon Dieu dans sa septomanie .

LE DIX OU TETRAGRAMME

Pythagore pensait que le 10 = 1 + 2 + 3 + 4.

Lysis en parle avec enthousiasme dans les "Vers Dors"; les pythagoriciens juraient

par ce grand symbole :

J'en jure par celui qui grava dans nos curs .

La Ttrade sacre, immense et pur symbole,

Source de la Nature et modle des Dieux.

Le 10 nous renvoie aussi la Dcade sacre : les 9 Muses + Hestia, la Science divine,

gardienne du Feu primordial.

La Bible nous parle des 10 Commandements, des 10 plaies dEgypte

CONCLUSION

Ainsi, rptons-le, lEnergie-Esprit Cosmique se trouve merveilleusement lgifre par

des nombres simples, quilibrs, harmonieux, les plus simples tant statistiquement les plus

abondamment reprsents dans la Nature.

Evidemment, il y a une foule dautres nombres de plus en plus complexes dans

lUnivers.

Mais, bien les prendre, on saperoit quils ont une base numrique fort simple, avant

de se perdre dans leurs dbordements qui peuvent paratre parfois alatoires.

Si on ne peut dmontrer facilement les ptales dune pquerette (qui sont en ralitautant de petites fleurs) ni les innombrables aiguilles dun pin, observons les individuellement,

et nous nous apercevrons que chaque ptale et que chaque aiguille suit la loi de dualitet de


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symtrie rgie par le nombre Deux (figures 8).

fig 8 : aiguilles de pin

Partout, au fond, on retrouve le nombre Deux, que ce soit galement dans les

distributions paires (ce qui est vident), mais aussi dans les distributions impaires de part et

dautre dun axe de symtrie (exemple la feuille de lierre, figure 9)

fig 9

Le nombre Deux est bien, en vrit, le nombre de plus prs de Dieu , qui est lUnit.

Si UN est Dieu, DEUX est presque Dieu !

Et voici, pour conclure, un pome ddi la gloire du Nombre, inspir au naturaliste J.H.

Fabre, qui tait aussi un philosophe et un spiritualiste :


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Le Nombre

Nombre, rgulateur des effets et des causes,

Qui donne le comment et le pourquoi des choses,

Que me veux-tu, Nombre imposant ?

De son divin cerveau lEternel Gomtre,

Pour pondrer le monde, un jour te fit-il natre

Irrsistible, tout-puissant ?

Nombre abstrait, serais-tu la divine logique ?

Serais-tu le compas dont la pointe harmonique

Marque pour chaque chose et le temps et le lieu ?

Serais-tu la balance et la rgle immortelles

Rpandant la mesure et le poids autour delles,

Nombre abstrait, serais-tu la logique de Dieu ?

Lordre nat sous ses lois, lordre dans le dlire ;

Lordre dans le chaos, et la cleste lyre

De ses accords harmonieux

Sur leurs axes fumants pondre les systmes,

Les arrte ravis de ses concerts suprmes,

Concerts que lon nentend quaux cieux.

Nombres qui balancez lUnivers sur son ple,

Nombre qui souteniez son ardente coupole

Sur un inbranlable essieu,

Droulez, droulez vos lois, vos harmonies,

Dans lespace et le temps, ces deux mers infinies ;

Le Nombre est la raison de Dieu

Jean-Henri Fabre(Ajaccio, septembre 1852)


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AVERTISSEMENT

Les monographies dites sous la dnomination Bibliothque Alpha traitent de sujets

se rapportant aux questions philosophiques, spirituelles ou sotriques. Elles sont proposes

nos membres car nous pensons que leur lecture peut tre pour eux trs difiante et leur apporter

des lments de rflexion importants.

Toutefois, les ides prsentes dans ces monographies sont celles de leurs auteurs, ides

quils se sont forges partir de leur interprtation personnelle des enseignements sotriques

ou bien dexpriences spirituelles diverses. Elles nengagent donc en aucune manire

lassociation ALPHA, dont lenseignement non dogmatique et non religieux, est dlivruniquement dans ses Cours de Sciences Psychiques.

Conformment la tradition cet enseignement est confidentiel et dlivr exclusivement

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