Mensuel gratuit

Siège du journal

MPT de Saint-Pierre

Tél 02 98 45 1 0 92

echodesaintpierre@orange.fr

http: //echodesaintpierre.voila.net

L' É CHOde Saint-PierreQuilbignon

N° 243 mai 2012

L'Écho de Saint-Pierre, impressions

Gaby et Monique, des imprimeurspas comme les autres !

Nous souhaitions ce mois-ci mettre en évidence deuxacteurs inconnus et pourtant essentiels de votre Écho,nos imprimeurs. Voilà donc 1 0 années, soit 1 00numéros, que nous avons confié à Gaby et MoniqueFraisse la lourde tâche de transformer la versioninformatique de notre Écho en version papier. Jamaisen retard pour que vous puissiez l ire votre mensuel endébut de chaque mois, i ls nous ont accompagnés pourfaire évoluer notre présentation, tout en améliorantrégul ièrement leurs matériels d’ impression. I ls nousont aussi suivis dans nos évolutions d'uti l isation delogiciels de mise en page. Nous avons bâti avec euxune relation qui dépasse une simple relationcontractuel le. Leurs conseils sont précieux, et ledernier nous permet aujourd’hui de bénéficier pour letirage de l’Echo d’une TVA réduite, ce qui pal l ie ladiminution de subvention que la Vil le nous octroie.Sinon, i l aurait fal lu tirer un numéro de moins pourl 'année !

En avri l 2002, le journal a subi une crise due au départde celui qui assurait la mise en page jusqu'au numéro1 43 de mai. I l a fal lu trouver un autre responsable.L'équipe s'est réorganisée, et a travail lé sur unenouvelle version bicolore du journal, qui a étémaintenue jusqu'à ce jour.Le journal était imprimé à Quimper, nous avonsdemandé plusieurs devis, et nous ne regrettons pasd'en avoir confié le travail à Gaby et Monique, dePlougastel. Nous les remercions.

L'Écho a sa charteLe premier Écho de Saint-Pierre est paru en janvier1 988, nous sommes donc au 243ème numéro, c'est leplus ancien journal de quartier de Brest.Le comité de rédaction s’est engagé à privi légier laprésentation :- d’associations de la Rive Droite,- d'actions vers l ’enfance et la jeunesse,- des habitants du quartier,- des animations du territoire

De manière régulière, une place est réservée auxarticles du patrimoine culturel du quartier, notammentles articles fournis par l ’association «Mémoire deSaint-Pierre».Le comité de rédaction refuse les articles à caractèrecommercial, et varie tant la présentation que lecontenu du journal.

La version « Internet »« L’Écho de Saint-Pierre » est disponible sur le site :http: //echodesaintpierre.voila.net.On peut y l ire les 1 2 derniers numéros parus, lesbrèves plus détai l lées que sur l 'Écho papier, et les 243articles de mémoire parus depuis sa création.I l est aussi mis en l igne sur le portai l « Écho de Saint-Pierre » de Wiki-Brest :http: //www.wiki-brest.net/index.php/Portai l :%C3%89cho_de_Saint-Pierre_Quilbignon

Le CollectifNous faisons partie du collectif des journaux dequartiers brestois, qui regroupe une dizaine dejournaux.Ce collectif nous permet de nous rencontrer etd'échanger nos idées. I l organise des formations enécriture ou l 'uti l isation de logiciels. I l est pi loté par laVil le et la Ligue de l'Enseignement.

P.P.

Un service expérimental

Depuis quelques mois, Brest Métropole Océane testeun service en ligne qui vous permet de signalerdirectement, via son site Internet (http: //www.brest.fr),tous les problèmes que vous pourriez constater surl ’espace public. A partir de votre ordinateur, vouspouvez alerter les services communautaires enprécisant la nature du problème. Vous pouvez mêmele localiser sur une carte, ou rajouter une photo.

Un service réactif

Lors de mes balades sur le chemin côtier, j ’avaisremarqué que les marches réalisées dans un secteurpentu rendaient dangereuse la randonnée. J’ai doncdécidé de tester ce service informatique en postant marequête un dimanche soir. Dès le mardi matin, j ’étaiscontacté pour quelques précisions complémentaires,et un technicien était sur le terrain l ’après-midi même,à la rencontre des promeneurs. Tous confirmant lecaractère délicat de ce passage, les services merappelaient dès le jeudi pour me faire retour de leursconclusions. Une réflexion sur un réaménagementétait lancée avec l’association chargée de lamaintenance des sentiers côtiers. Quelle ne fut pasma surprise en fin de semaine suivante de constaterque l’association était intervenue immédiatement, etavait réal isé un travail pertinent, sécurisant ce secteurdélicat du sentier côtier.

Un service à développer

Ce service en ligne n’est expérimenté actuel lementque sur le quartier de Bellevue et sur Plouzané. Jevous invite, si vous y résidez, à uti l iser ce service dèsque nécessaire. Pour ma part, je souhaite, au vu de laréactivité des services, que ce dispositif soit étendu àl’ensemble des territoires de Brest Métropole Océane.

Daniel Impieri

MPT de Saint-Pierre• du 2 au 1 2 mai : exposition "la MPT prend le maquis"• vendredi 1 1 mai : théâtre avec "les piqueteros"• du 1 6 mai au 3 juin : exposition des réalisations artistiquesdes enfants fréquentant l 'Accueil de loisirs et l 'Accompagne-ment à la scolarité• samedi 29 mai : Théâtrales 29, atel iers et représentationsavec les jeunes compagnies du Pays de Brest

Collège Saint Vincent• lundi 07 mai de 1 6h30 à 1 8h30 : "le printemps des ar-tistes" ; expositions, réal isations commentées par lesélèves, prestations scèniques ; horaire et programme dispo-nibles à partir du 2 mai sur le site http: //stvincent-brest.fr ; ou-vert à tousPLM Jean Le Gouil• ouverture du centre de loisirs tout l 'été 201 2. Pendant lestravaux dans le réfectoire du 9 jui l let au 31 août, déplace-ment du centre de loisirs (y compris la garderie) à l 'écoleJean de La Fontaine

MPT du Valy-Hir• samedi 5 mai : "Pique-nique de Valyfleuri" au pied des im-meubles ; plantations, vente et échange de plantes• vendredi 1 1 mai "Repas partagé, U.S.A. " avec la participa-tion des groupes de musique de la MPT

• samedi 26 et dimanche 27 mai : "24h Nautiques" auMoulin Blanc, engagement d'un équipage et animations

Patronage Laïque de Recouvrance• dimanche 6 mai à 1 5h : Fest Deiz avec Breizh Storming etCorre/Lannuzel dans la sal le parquet bois ; buvette et crêpessur place. . . entrée 6€

Mairie de Saint-Pierre• du 2 au 31 mai : "6 sur SIX", exposition de peintures etphotos présentée par Keltiek Spered et Forb4n

Maison de la Fontaine• jusqu'au 25 mai : exposition d'art contemporain , carteblanche à Michel GUINOT qui présente ses œuvres et invite6 artistes plasticiens de 1 4h30 à 1 7h30, du lundi au samedi(sauf jours fériés)

Légion Saint-Pierre• jeudi 31 mai à 1 9h30 : grand prix cycliste de Saint-Pierre,organisé par la section cyclopédestre, avec le soutien duBic 2000 , dans le quartier de Kerargaouyat

Médiathèque de la Cavale Blanche• mercredi 1 6 mai à 1 0h30 : heure du conte, histoires pourles 4-8 ans• du mercredi 2 mai au samedi 30 juin : exposition«Bibl iothèques en couleur»

Les brèves

BMO à votre écouteça fonctionne !

« L'Écho de Saint-Pierre » aparticipé au "diagnostic enmarchant", sur le trajet dutramway, en accompagnant lesmembres du ConseilConsultatif de Quartier (CCQ).

La démarche

Le groupe "diagnostic enmarchant" est une émanation duConseil Consultatif du Quartierde Saint-Pierre ; ses membresrandonnent régul ièrement depuishuit ans. La démarche a pour but d'évaluer ce qui estperfectible sur le domaine public, en suivant certainstrajets à pieds. A l'issue de ces séances, un dossiercompilant les anomalies constatées est transmis à lamairie de quartier, pour être traité par les agents deproximité (nouvelle appellation des Inspecteurs duDomaine Public).Le 2 avri l dernier se tenait, sur une durée de troisheures, un constat sur le parcours du tramway. Unepersonne malvoyante, une autre chargée du dossier,un photographe, un journaliste et plusieurs autresvolontaires, sont partis de la route de Plymouth pourarriver à l 'entrée de Plouzané.Le projet de construction du tramway s'estprincipalement focalisé autour des piétons, desPersonnes à Mobil ité Réduite (PMR) et des cyclistescar on le sait, plusieurs vil les dotées du tramway ontrecensé de nombreux accidents par manque devigi lance. « Tout le monde en parle mais personnen'ose le mettre à l 'écrit. Nous sommes là pour cela » aconfié un volontaire.

Un parcours perfectible

Le parcours connaît plusieurs préoccupations :certains passages piétons ne sont pour le moment passignalés. I l est alors diffici le pour un malvoyant de

traverser les rails du tramwaysachant qu'i l est si lencieux. Lespersonnes malvoyantes et non-voyantes disposent detélécommandes fournies parl 'association brestoise ValentinHaüy. El les sont détectées par lesfeux de signalisation pour piétons,et peuvent ainsi traverser en toutesécurité. Du vert, la couleurchange parfois rapidement,certains feux ne comptant que sixsecondes avant de passer aurouge. Pour une sécurité

maximale pour tous les piétons, la Vil le de Brest s'estengagée à ce que ce système fonctionne surl 'ensemble de l 'agglomération en 201 4.Que ce soit sur la route ou les trottoirs, là encore unproblème apparaît : les voies de pistes cyclablescroisent les circuits pour piétons. Cela peut s'avérerdangereux si l 'on ne fait pas attention. « Les piétons,les personnes à mobil ité réduite et les cyclistes sontune 'non culture à Brest', i ls ne sont pas encoreprioritaires » déclare un marcheur.Le tramway modifie également les conditions decirculation des voitures, camions et bus, puisque lesrails occupent un espace important. D'après unvolontaire, des traces laissées sur les trottoirs et deschangements d'axes pour les poids lourds sontinévitables.

Le chantier n'est toutefois pas encore complètementabouti. La SemTram travail le d'ai l leurs avec desassociations de personnes à mobil ité réduite, afin deconcil ier au mieux les différentes voies de circulation. I ly a donc fort à parier qu'en juin, nous pourronsconstater un certain nombre d'améliorations sur cemême parcours.

Audrey Colin et Leïla Delefortrie

Le diagnostic de l'Échosur le terrain avec le CCQ de Saint-Pierre

LLee ggrroouuppee aauu ttrraavvaaii ll ((pphhoottoo ppuubbll iiééeeaavveecc ll ''aauuttoorriissaattiioonn dduu TTééllééggrraammmmee))

Non, ce ne sera pas avec la 1 ère l igne de notretramway brestois que vous irez vous bronzer àTrégana. Avec ses un peu plus de 1 4 kilomètres, notrel igne ne tient pas la comparaison avec la plus longueligne de tramway du monde, et ses 67 kilomètres. Pourla découvrir, i l vous faudra vous déplacer en Belgique.El le parcourt toute la côte, de la frontière française à lafrontière néerlandaise. El le a été inaugurée en jui l let1 885 ! Tout au long des 70 arrêts, vous découvrirezune vue imprenable sur la côte car la voie est situéesur la digue qui surplombe la mer du Nord. Et si vousdescendiez sur la plage à l’un des nombreux arrêts ?Voilà une bonne idée de voyage après les « Tonnerresde Brest » !

D.I

Un tram qui vous amène à la plage !

Dans notre famil le, nous sommesbouchers depuis 1 935. Mon père,Louis Pochart a changé de métierabandonnant celui de maraîcher (àKeranquéré) pour prendre lasuccession de Madame Eusen,bouchère au 33 rue de la Mairie (cetimmeuble a été rasé pourl ’agrandissement du parking). Les

deux employés Louis Loussot et Jean Le Berre sontchargés d’apprendre le métier à leur nouveau patron.A cette époque les quartiers de bœuf étaient découpés,mais pas désossés, tout était vendu en bœuf à jus,ragoût, pot au feu, très peu de beefsteak. On a appris àdénerver et ficeler la viande, par un ouvrier parisien.Celui-ci recherché par les Allemands avait trouvé refugeà la boucherie, muni d’une fausse carte d’identité.La viande était vendue fraîche, la cl ientèle n’appréciaitpas la marchandise passée en chambre froide. Lespremiers appareils frigorifiques sont apparus en 1 937-1 938, auparavant c’étaient les glacières, les barres deglace étaient fournies par la Brasserie de Kerinou. Lecommerce était ouvert dès 6h30 tous les jours desemaine, même le dimanche matin.Les gens mangeaient énormément de viande carchaque semaine nous débitions 2 bœufs et 6 à 7 veaux.La majorité des boucheries était fermées par une simplegri l le, laissant passer le courant d’air et une fraîcheurconstante, le sol cimenté ou carrelé était recouvert desciure de bois pour ne pas glisser.

1 945-1 951En 1 945 du fait de la destruction du Pont

National (le grand pont) rel iant la Rive Droite à Brest, lesbouchers et charcutiers se sont organisés et ont occupéles trois abattoirs existant sur notre rive, à savoirl ’abattoir Aballain aux 4 Moulins, Pochart à Pouléder etLe Moign à Kernabat. Tous les bouchers et charcutiersles uti l isaient :- à l ’abattoir des 4 Moulins on trouvait les charcutiers(Aballain, I l l iou, Madec)- à Pouléder : les bouchers de Recouvrance (JeanLabbé, Louis Floch), de Kérangoff (René Guéguen), duRuisan (René Pochart), de Beg Avel (François MarieMarc), du bourg (Louis Pochart)- à Kernabat : les bouchers du bourg (Jean Le Moign),du Petit Paris (Guil laume LeMoign), de Kerbonne,(François Petton), des 4 Moulins (Louis Moal), deRecouvrance (Joseph Abgral l , Jean Rivoual).

Louis Marc, en accord avec Louis Pochart avait loué ungarage et après aménagement, ce fut le début del ’entreprise Beg Avel.Le travail s’y déroulait dans une ambiance « bonenfant », où tout de même les vieux garçons bouchers

faisaient la loi, mais aimaient par contre le travail bienfait à la main, pas de mécanique ni d’électronique àcette époque. Les veaux abattus étaient gonflés à l ’aided’une pompe à main, ce qui facil itait l ’enlèvement de lapeau. Le morceau de rôti servi au magasin avait unebelle présentation mais diminuait beaucoup à la cuisson(cette pratique a été abandonnée en 1 948-1 949).

Ces années ne se sont pas passées sans situationsépiques comme l’histoire d’un taureau en furie qui casseson attache et va vagabonder dans le bourg. Lors desjournées d’abattage (en mil ieu de semaine) lesblanchisseuses du Barul lu et de La Salette voyaientl ’eau du ruisseau passer au rouge avec le sangs’écoulant directement de l’abattoir ; aux 4 Pompes lespoissons devaient se régaler.Cette situation a perduré jusqu’en 1 951 , l ’état sanitairedes l ieux n’était plus aux normes. Aussi quelquesbouchers ont opté pour rejoindre l ’abattoir municipal deBrest, d’autres se sont fait l ivrer par les grossistes. Cefut la fin des abattoirs de Saint-Pierre.I l y avait aussi 3 inspecteurs sanitaires chargésd’évaluer l ’état sanitaire des bêtes : Mrs Tréhoret,Feuil lant et Vail lant. I ls devaient aussi comptabil iser lepoids des bêtes pour la taxe d’abattage.Les peaux étaient salées et stockées dans un appentisen fin de semaine, el les étaient classées etdébarrassées par la maison Morvan.Les tripes et les abats étaient transformés par la sociétéKervern de Kerinou.PS : les deux boucheries restantes sur la Rive Droitesont situées au Petit Paris et au bourg.

Jean Pochart, ancien boucher rue Paul Masson

Responsable de rédaction : Daniel Vanhooland. Rédacteurs de ce numéro : Audrey Colin, Leïla Delefortrie, DanielImpiéri, Paul Person, Jean Pochart.

Imprimeur : Bureau 2000 tél 0298402694 - imprimé sur papier garanti sans chlore. Logiciel utilisé : SCRIBUS.Le journal est aidé par la Ville de Brest et fait partie du Collectif des journaux de quartiers brestois.

Boucheries et abattoirs à Saint-Pierre

LLoouuiiss PPoocchhaarrtt ddeevvaanntt ll ''aanncciieennnneebboouucchheerriiee ddee MMmmee EEuusseenn