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Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178 177 Résultats.– Ces configurations sémiologiques métaphoriques en scintigraphie osseuse peuvent s’appliquer à l’échelon local avec l’atteinte d’une seule pièce osseuse, à l’échelon régional si elles intègrent plusieurs pièces osseuses d’une même région anatomique ou à l’échelon général si elles impliquent l’ensemble du squelette. Conclusions.– Nous avons tenté d’analyser, dans l’idée d’enrichir le vocabulaire sémiologique en médecine nucléaire ostéo-articulaire, la genèse d’une configu- ration sémiologique métaphorique qui peut provenir soit de l’extension d’une métaphore existante en scintigraphie planaire ou en radiologie conventionnelle, soit être créée de novo. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.157 P 113 Aspects de la TEMP/TDM au Tc-99 m HDP dans la dysplasie fibreuse des os F. Baulieu a , A. Bakhsh a , A. Martin b , B. Erra a , Y. Venel a , M. Courtehoux a , J.-L. Baulieu a , D. Mulleman c , G. De Pinieux d , M. Santiago Ribeiro a a Médecine nucléaire, CHU de Tours, Tours, France b Radiologie, CHU de Tours, Tours, France c Rhumatologie, CHU de Tours, Tours, France d Anatomie et cytologie pathologiques, CHU de Tours, Tours, France Objectifs.– La dysplasie fibreuse des os (DFO) est une anomalie du développe- ment osseux telle que la cavité médullaire est remplacée par du tissu conjonctif fibreux. En dépit de la nature fibreuse de la lésion, la scintigraphie montre en général une fixation du traceur osseux aussi bien dans les formes monosto- tiques que polyostostiques. Le but de ce travail est de tenter de préciser grâce à l’imagerie TEMP/TDM la distribution et la signification de la fixation osseuse lésionnelle. Matériels et méthodes.– L’étude a concerné neuf patients (cinq hommes et quatre femmes) d’âge moyen = 41 ans (extrêmes = 25 et 75 ans) atteints de DFO de forme monostotique dans cinq cas. L’examen a été réalisé avec une caméra Siemens TM T2. Il a comporté une acquisition précoce à dix minutes, suivie d’une imagerie du corps entier associée dans tous les cas à une TEMP/TDM (32 pas de 30 s). Résultats.– Les lésions étaient franchement hyperhémiées chez trois patients. La scintigraphie osseuse a montré des lésions osseuses qui n’étaient pas connues chez trois patients. La TEMP/TDM a révélé chez tous les patients une hétéro- généité de la fixation au sein des lésions, des territoires d’hyperfixation toujours moins étendus que les territoires de remaniement osseux en TDM, une super- position des foyers avec les zones d’hyperdensité relative. Conclusions.– La scintigraphie osseuse permet le bilan d’extension de la DFO. Les données de la TEMP/TDM suggèrent que la fixation est limitée aux trabécules osseuses et reflètent les lésions observables à l’examen anatomopa- thologique. L’imagerie scintigraphique planaire tend à sous-estimer l’étendue des lésions. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.158 P 114 Quand la scintigraphie osseuse révèle une appendicite E. Rust a , C. Gomez Ferreira b , F. Hubele a , F. Becmeur b , A. Imperiale a , I.-J. Namer a a Biophysique et médecine nucléaire, hôpitaux universitaires, Strasbourg, France b Chirurgie pédiatrique, hôpitaux universitaires, Strasbourg, France Objectifs.– Nous rapportons la découverte d’une appendicite chez une enfant de quatre ans au décours de la scintigraphie osseuse réalisée devant un tableau clinique de boiterie fébrile. Matériels et méthodes.– Une enfant de quatre ans présente un syndrome fébrile avec diarrhées et douleurs abdominales diffuses sans signe physique d’orientation. Un traitement antibiotique oral est prescrit par le médecin trai- tant, amendant la symptomatologie. La semaine suivante, une boiterie fébrile droite motive une consultation aux urgences. Devant le syndrome inflammatoire biologique et la négativité de la radiographie, de l’échographie des hanches, une scintigraphie osseuse est demandée à la recherche d’une ostéomyélite. Résultats.– Les clichés osseux corps entier réalisés trois heures après injection de 140 MBq d’oxidronate de sodium sont strictement normaux. En revanche, les clichés précoces au temps tissulaire retrouvent une plage d’hypercaptation pathologique en fosse iliaque droite, motivant la réalisation d’une échographie puis d’un scanner abdominaux retrouvant un plastron appendiculaire en contact intime avec le psoas droit. Il s’agissait donc d’une appendicite de présentation trompeuse, abâtardie par l’antibiothérapie et révélée tardivement par une reprise fébrile associée à un psoïtis. Conclusions.– Le diagnostic d’appendicite peut être extrêmement difficile chez les enfants, avec des formes cliniques parfois très trompeuses. La scintigraphie osseuse est un examen très performant dans le diagnostic de multiples affections osseuses pédiatriques. En cas de clichés osseux tardifs normaux, il convient d’étudier d’autant plus attentivement les clichés précoces qui peuvent révéler des phénomènes vasomoteurs et inflammatoires tissulaires aspécifiques mais pouvant fournir des éléments d’orientation diagnostique cruciaux. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.159 P 115 Découverte fortuite a la scintigraphie osseuse d’une calcinose sous-cutanée après injection d’héparine calcique : à propos d’un cas W. El Ajmi , A. Sellem , Y. Mahjoub , Y. Salhi , H. Hammami Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie Objectifs.– Illustration par un cas clinique d’une découverte fortuite à la scin- tigraphie osseuse d’une calcinose sous-cutanée qui se définit par un dépôt dermique et hypodermique de calcium, un effet secondaire rare après injection sous-cutanée d’héparine calcique. Patients et méthodes.– Patiente âgée de 35 ans, hospitalisée en neurologie pour l’exploration d’une ascite exsudative. Dans ses antécédents, on note un sarcome d’Ewing du genou droit traité en 2003 par chirurgie et radiothérapie externe avec une bonne évolution, une myasthénie, sous traitement Mestinon ® , thy- mectomie avec à l’anapath un thymome invasif et compliqué d’une paraplégie (patiente en chaise roulante) mise sous héparine calcique. Une scintigraphie osseuse a été réalisée et n’a pas objectivé de métastases osseuses. En revanche, elle visualise de multiples zones d’hyperfixation d’intensité modérée, de taille différente, en extraosseux et en regard des faces antérieures et antéroexternes des bras et des cuisses (siège d’injection de l’héparine calcique), sans anomalie ni à l’inspection ni à la palpation en regard, évoquant une calcinose sous-cutanée. L’hypofixation relative des os des membres inférieurs est en rapport avec la paraplégie. Conclusion.– La calcinose sous-cutanée iatrogène est une affection peu connue, peu décrite, mais dont la fréquence reste probablement sous-estimée. La scin- tigraphie osseuse au hydroxy-méthyl-diphosphonate, qui se fixe au niveau des dépôts calciques, a permis d’orienter le diagnostic dans ce cas. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.160 P 116 Aspect scintigraphique d’une maladie exostosante multiple :à propos d’un cas Y. Mahjoub , W. El Ajmi , A. Sellem , H. Hammami Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie Objectifs.– Illustration par un cas clinique de la cartographie d’une mala- die exostosante multiple (MEM), définie par une chondrodysplasie héréditaire à transmission autosomique dominante et caractérisée par le développement d’excroissances osseuses et cartilagineuses dans les régions métaphysaires des os longs. Patients et méthodes.– Il s’agit d’un sujet de sexe féminin, âgé de 16 ans, aux antécédents familiaux de MEM (sans notion de dégénérescence maligne) et aux antécédents personnels d’exostose du tibia et du fémur droit, découverte et opérée en 2011. Elle consulte en décembre 2012 pour tuméfaction ovalaire au niveau de la moitié supérieure de la face postérieure de l’humérus gauche faisant 13 × 19 cm, dure, fixe et indolore. Une scintigraphie osseuse au HMDP- 99mTc a été réalisée comme bilan d’extension et a révélé de multiples et larges foyers hyperfixants hétérogènes, modifiant l’aspect normal de l’os en regard.

Quand la scintigraphie osseuse révèle une appendicite

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Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178 177

Résultats.– Ces configurations sémiologiques métaphoriques en scintigraphieosseuse peuvent s’appliquer à l’échelon local avec l’atteinte d’une seule pièceosseuse, à l’échelon régional si elles intègrent plusieurs pièces osseuses d’unemême région anatomique ou à l’échelon général si elles impliquent l’ensembledu squelette.Conclusions.– Nous avons tenté d’analyser, dans l’idée d’enrichir le vocabulairesémiologique en médecine nucléaire ostéo-articulaire, la genèse d’une configu-ration sémiologique métaphorique qui peut provenir soit de l’extension d’unemétaphore existante en scintigraphie planaire ou en radiologie conventionnelle,soit être créée de novo.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.157

P 113

Aspects de la TEMP/TDM au Tc-99 m HDP dans ladysplasie fibreuse des osF. Baulieu a, A. Bakhsh a, A. Martin b, B. Erra a, Y. Venel a, M. Courtehoux a,J.-L. Baulieu a, D. Mulleman c, G. De Pinieux d, M. Santiago Ribeiro a

a Médecine nucléaire, CHU de Tours, Tours, Franceb Radiologie, CHU de Tours, Tours, Francec Rhumatologie, CHU de Tours, Tours, Franced Anatomie et cytologie pathologiques, CHU de Tours, Tours, France

Objectifs.– La dysplasie fibreuse des os (DFO) est une anomalie du développe-ment osseux telle que la cavité médullaire est remplacée par du tissu conjonctiffibreux. En dépit de la nature fibreuse de la lésion, la scintigraphie montre engénéral une fixation du traceur osseux aussi bien dans les formes monosto-tiques que polyostostiques. Le but de ce travail est de tenter de préciser grâce àl’imagerie TEMP/TDM la distribution et la signification de la fixation osseuselésionnelle.Matériels et méthodes.– L’étude a concerné neuf patients (cinq hommes etquatre femmes) d’âge moyen = 41 ans (extrêmes = 25 et 75 ans) atteints de DFOde forme monostotique dans cinq cas. L’examen a été réalisé avec une caméraSiemensTM T2. Il a comporté une acquisition précoce à dix minutes, suivie d’uneimagerie du corps entier associée dans tous les cas à une TEMP/TDM (32 pasde 30 s).Résultats.– Les lésions étaient franchement hyperhémiées chez trois patients. Lascintigraphie osseuse a montré des lésions osseuses qui n’étaient pas connueschez trois patients. La TEMP/TDM a révélé chez tous les patients une hétéro-généité de la fixation au sein des lésions, des territoires d’hyperfixation toujoursmoins étendus que les territoires de remaniement osseux en TDM, une super-position des foyers avec les zones d’hyperdensité relative.Conclusions.– La scintigraphie osseuse permet le bilan d’extension de la DFO.Les données de la TEMP/TDM suggèrent que la fixation est limitée auxtrabécules osseuses et reflètent les lésions observables à l’examen anatomopa-thologique. L’imagerie scintigraphique planaire tend à sous-estimer l’étenduedes lésions.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.158

P 114

Quand la scintigraphie osseuse révèle une appendiciteE. Rust a, C. Gomez Ferreira b, F. Hubele a, F. Becmeur b, A. Imperiale a,I.-J. Namer a

a Biophysique et médecine nucléaire, hôpitaux universitaires, Strasbourg,Franceb Chirurgie pédiatrique, hôpitaux universitaires, Strasbourg, France

Objectifs.– Nous rapportons la découverte d’une appendicite chez une enfantde quatre ans au décours de la scintigraphie osseuse réalisée devant un tableauclinique de boiterie fébrile.Matériels et méthodes.– Une enfant de quatre ans présente un syndromefébrile avec diarrhées et douleurs abdominales diffuses sans signe physiqued’orientation. Un traitement antibiotique oral est prescrit par le médecin trai-tant, amendant la symptomatologie. La semaine suivante, une boiterie fébriledroite motive une consultation aux urgences. Devant le syndrome inflammatoirebiologique et la négativité de la radiographie, de l’échographie des hanches, unescintigraphie osseuse est demandée à la recherche d’une ostéomyélite.

Résultats.– Les clichés osseux corps entier réalisés trois heures après injectionde 140 MBq d’oxidronate de sodium sont strictement normaux. En revanche,les clichés précoces au temps tissulaire retrouvent une plage d’hypercaptationpathologique en fosse iliaque droite, motivant la réalisation d’une échographiepuis d’un scanner abdominaux retrouvant un plastron appendiculaire en contactintime avec le psoas droit. Il s’agissait donc d’une appendicite de présentationtrompeuse, abâtardie par l’antibiothérapie et révélée tardivement par une reprisefébrile associée à un psoïtis.Conclusions.– Le diagnostic d’appendicite peut être extrêmement difficile chezles enfants, avec des formes cliniques parfois très trompeuses. La scintigraphieosseuse est un examen très performant dans le diagnostic de multiples affectionsosseuses pédiatriques. En cas de clichés osseux tardifs normaux, il convientd’étudier d’autant plus attentivement les clichés précoces qui peuvent révélerdes phénomènes vasomoteurs et inflammatoires tissulaires aspécifiques maispouvant fournir des éléments d’orientation diagnostique cruciaux.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.159

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Découverte fortuite a la scintigraphie osseuse d’unecalcinose sous-cutanée après injection d’héparine calcique :à propos d’un casW. El Ajmi , A. Sellem , Y. Mahjoub , Y. Salhi , H. HammamiHôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie

Objectifs.– Illustration par un cas clinique d’une découverte fortuite à la scin-tigraphie osseuse d’une calcinose sous-cutanée qui se définit par un dépôtdermique et hypodermique de calcium, un effet secondaire rare après injectionsous-cutanée d’héparine calcique.Patients et méthodes.– Patiente âgée de 35 ans, hospitalisée en neurologie pourl’exploration d’une ascite exsudative. Dans ses antécédents, on note un sarcomed’Ewing du genou droit traité en 2003 par chirurgie et radiothérapie externeavec une bonne évolution, une myasthénie, sous traitement Mestinon®, thy-mectomie avec à l’anapath un thymome invasif et compliqué d’une paraplégie(patiente en chaise roulante) mise sous héparine calcique. Une scintigraphieosseuse a été réalisée et n’a pas objectivé de métastases osseuses. En revanche,elle visualise de multiples zones d’hyperfixation d’intensité modérée, de tailledifférente, en extraosseux et en regard des faces antérieures et antéroexternes desbras et des cuisses (siège d’injection de l’héparine calcique), sans anomalie nià l’inspection ni à la palpation en regard, évoquant une calcinose sous-cutanée.L’hypofixation relative des os des membres inférieurs est en rapport avec laparaplégie.Conclusion.– La calcinose sous-cutanée iatrogène est une affection peu connue,peu décrite, mais dont la fréquence reste probablement sous-estimée. La scin-tigraphie osseuse au hydroxy-méthyl-diphosphonate, qui se fixe au niveau desdépôts calciques, a permis d’orienter le diagnostic dans ce cas.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.160

P 116

Aspect scintigraphique d’une maladie exostosantemultiple :à propos d’un casY. Mahjoub , W. El Ajmi , A. Sellem , H. HammamiHôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie

Objectifs.– Illustration par un cas clinique de la cartographie d’une mala-die exostosante multiple (MEM), définie par une chondrodysplasie héréditaireà transmission autosomique dominante et caractérisée par le développementd’excroissances osseuses et cartilagineuses dans les régions métaphysaires desos longs.Patients et méthodes.– Il s’agit d’un sujet de sexe féminin, âgé de 16 ans, auxantécédents familiaux de MEM (sans notion de dégénérescence maligne) etaux antécédents personnels d’exostose du tibia et du fémur droit, découverteet opérée en 2011. Elle consulte en décembre 2012 pour tuméfaction ovalaireau niveau de la moitié supérieure de la face postérieure de l’humérus gauchefaisant 13 × 19 cm, dure, fixe et indolore. Une scintigraphie osseuse au HMDP-99mTc a été réalisée comme bilan d’extension et a révélé de multiples et largesfoyers hyperfixants hétérogènes, modifiant l’aspect normal de l’os en regard.