3

Quand Labro rencontre Newman…moonriver-entertainment.com/wp-content/uploads/2014/03/... · Selon le vieil adage qui veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne, le réalisateur

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Quand Labro rencontre Newman…moonriver-entertainment.com/wp-content/uploads/2014/03/... · Selon le vieil adage qui veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne, le réalisateur
Page 2: Quand Labro rencontre Newman…moonriver-entertainment.com/wp-content/uploads/2014/03/... · Selon le vieil adage qui veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne, le réalisateur

Selon le vieil adage qui veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne, le réalisateur George Roy Hill «Abattoir 5», «Le monde selon Garp» et le couple formé par Paul Newman et Robert Redford se retrouvent pour «L’Arnaque», quatre ans après le succès de «Butch Cassidy et le Kid».

Mais le sujet inquiète les producteurs car il faut reconstituer avec toute la fidélité requise le Chicago des années trente. La 20th Century-Fox qui a produit avec les bénéfices que l’on sait «Butch Cassidy» est dubitative et c’est heureusement l’Universal qui va accepter.

Dès lors, tout est mis en route pour assurer ce qui va être la perfection du film, la supervision artistique est confiée à Henry Bumstead, les costumes à la légendaire Edith Head et c’est Robert Surtees qui, à la direction de la photographie, va réussir à retrouver le style quelque peu nostalgique de cette Amérique d’hier qui sort peu à peu de la grande crise économique qui l’a frappée. Rien ne va manquer, ni les vieilles voitures, ni les vieux téléphones, ni les complets à la mode…

George Roy Hill sent qu’il joue gagnant et Paul Newman et Robert Redford - ou plutôt Henry Gondorff et Johnny Hooker - vont mettre au point une machination quasi diabolique pour ruiner Doyle Lonnegan (Robert Shaw), le spectateur finissant lui-même par devenir leur complice en espérant qu’ils vont parvenir à venger leur ami assasiné.

À mi-chemin entre la comédie - certaines séquences sont réellement drôles - et le film à suspense - et quel suspense ! -, «L’Arnaque» demeure aujourd’hui comme hier une grande réussite.

Les Oscars dont on peut parfois contester le choix ne se sont pas trompés en couronnant à sept reprises le film qui obtiendra notamment les Oscars du meilleur film, de la meilleure réalisation et du meilleur scénario.

Patrick BrionSpécialiste de l’histoire du cinéma américain… et ami…

Propos recueillis par Bruno Vincent pour Moonriver Entertainment

«L’Arnaque» est un film merveilleux. J’en ai un souvenir d’autant plus intime que j’avais eu la chance, quelques longues, longues années auparavant, de rencontrer Paul Newman, l’un des deux acteurs de cette réussite de George Roy Hill. Cela se passait pendant le tournage d’ «Exodus», le film d’Otto Preminger, sur l’île de Chypre. J’étais l’envoyé spécial de «France Soir» pour «couvrir» le tournage et j’ai du passer une courte semaine à observer Preminger, les comédiens et Newman dans les différentes scènes de tournage. Nous avons passé du temps ensemble sur la plage, bu des bières, et même, sans doute, nagé l’un à côté de l’autre quelques instants. A l’époque, Newman était déjà, sinon une légende dans le monde du cinéma et des cinéphiles, du moins, remarqué et remarquable, car, en gros, il n’avait pas tourné un seul mauvais film. Si l’on examine la carrière qu’il poursuivit ensuite, après «Exodus», cette vérité demeure constante. Il y avait dans ses yeux, les fameux yeux bleus de Newman, une sorte de détachement ironique, de l’humour, un scintillement de séduction, certes, mais jamais prétentieux. Ce qui me frappait aussi, lorsque nous bavardions, c’était la qualité de sa voix, un peu grave, bien posée, sans trop d’accent, et qui ajoutait au charisme de cet homme, de taille plutôt moyenne, qui transportait avec lui ce qui demeure le grand secret des stars – une sorte d’aura, un magnétisme. Pour revenir à «L’Arnaque», je crois qu’il faut retenir, d’abord la mécanique diabolique du scenario - comme toujours pour les grands films américains, comme tous les films, ce qui compte, c’est le scenario, c’est l’histoire ! Ensuite, l’habile reconstitution de l’époque, les décors, les accessoires, la lumière, la façon dont George Roy Hill et son décorateur, James Payne, ont su donner à certaines scènes, en particulier celles de nuit, une teinte et un aspect étonnement similaires aux plus grands tableaux d’Edward Hopper. Je suis d’ailleurs certain, George Roy Hill n’en a jamais vraiment beaucoup parlé, qu’en particulier une séquence, la nuit, dans un bar quasi vide, quand Redford sent qu’il est suivi et qu’il tourne, autour de lui, une atmosphère de suspense et de danger, que la fameux tableau «Night Hawks» de Hopper, a constitué le modèle autour duquel le metteur en scène, son designer et son chef opérateur ont travaillé.

Mais enfin, et surtout, il y a ce duo formidable – deux acteurs qui ont répété la même connivence que dans «Butch Cassidy et le Kid», et qui proposent aux spectateurs ravis, la célèbre tradition du «buddy movie» - c’est-à-dire l’amitié entre deux hommes, qui passent à travers toutes les épreuves pour réussir soit un hold-up, soit une expédition, soit un exploit de guerre, bref, un élément de récit qui, à l’époque, beaucoup plus qu’aujourd’hui, était considéré comme une des constructions types du cinéma américain gros calibre.

J’ai revu plusieurs fois le film avec toujours autant de plaisir. Bien entendu, on ne peut conclure sans souligner ce qui a été une des forces du film, la qualité de la bande sonore, la belle musique de Marvin Hamlisch – ce piano ragtime qui rappelle les années 20 et 30, et la musique de Jelly Roll Morton, et qui ajoute à l’ensemble et à la quasi perfection de ce long métrage, une note de nostalgie, mélancolie, poésie, bref, ce qui est indispensable à tout long métrage : le mariage de la BO avec une image et un récit de suspense et d’humour - car le film est à la fois sérieux, mais prête aussi à sourire, ce qui explique, en partie, une des raisons pour lesquelles l’année de sa sortie, «The Sting» décrocha toutes les récompenses qu’il méritait.

Philippe LabroJournaliste, écrivain, réalisateur, auteur… et ami…

Propos recueillis par Bruno Vincent pour Moonriver Entertainment

Quand Labro rencontre Newman…

Une grande réussite…

MOONRIVER ENTERTAINMENT - SARL - Bruno Vincent - Siège social : 6, rue de Tannebourg - 94170 Le Perreux-sur-Marne Tél . : 06 09 61 36 29 - Web : http://moonriver-entertainment.com - Email : moonriver.entertainment@sfr. fr - Numéro de distr ibuteur : 2996

Page 3: Quand Labro rencontre Newman…moonriver-entertainment.com/wp-content/uploads/2014/03/... · Selon le vieil adage qui veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne, le réalisateur

Robert Redford Robert Shaw

Redford / Newman

Paul Newman

Résumé

Récompenses : 7 Oscars…

Fiche technique

Con

cept

ion

: Pas

cal C

ossu

: 06

65

08 0

4 26

- pa

scal

@m

oonr

iver-e

nter

tain

men

t.com

- To

us d

roits

rése

rvés

MO

ON

RIVE

R-EN

TERT

AIN

MEN

T

MOONRIVER ENTERTAINMENT PRÉSENTE

Criminel de petite envergure, Johnny Hooker et son complice, Luther, flouent sans le savoir un employé du très puissant et très violent gangster Doyle Lonigan. Lorsque Hooker découvre que Lonigan leur court après, il tente d’avertir Luther mais arrive trop tard pour le sauver.

Désirant venger la mort de son ami, Hooker demande l’aide d’Henry Gondorf un arnaqueur de grande réputation. Ils décident de monter une arnaque audacieuse mais risquée contre Lonigan…

Meilleur film : Tony Bill, Julia Phillips, Michael Phillips Meilleur réalisateur : George Roy Hill Meilleur scénario original : David S. Ward Meilleure direction artistique : Henry Bumstead et James Payne Meilleurs costumes : Edith Head Meilleur montage : William Reynolds Meilleure adaptation musicale : Marvin Hamlisch

Copie numérique Couleur - Format d’image : 1.85 Studio Universal - États-Unis - 1973 - Durée : 112 mnNuméro de Visa : 42500

MOONRIVER ENTERTAINMENT - SARLBruno VincentSiège social : 6, rue de Tannebourg - 94170 Le Perreux-sur-MarneTél. : 06 09 61 36 29 - Email : [email protected] : http://moonriver-entertainment.com - No de distributeur : 2996

FILMINGERStockage / Distribution10, rue Marie Curie - 78310 MaurepasTél. : 01 49 19 24 24 - Sonia : 06 80 70 84 99

GRAPHISTEConception, réalisation graphiquePascal COSSUTél. : 06 65 08 04 26 Email : [email protected]

BLUMA FILMSProgrammation : David GAUTHIERTél. : 01 77 10 11 71 / 06 83 87 31 27 Email : [email protected]