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Presses Universitaires du Mirail Quarante ans de Caravelle Author(s): Jacques GILARD Source: Caravelle (1988-), , QUATRIÈMES TABLES DÉCENNALES (1993-2003) (2003), pp. 3-5 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40854108 . Accessed: 15/06/2014 04:20 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.79.176 on Sun, 15 Jun 2014 04:20:57 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

QUATRIÈMES TABLES DÉCENNALES (1993-2003) || Quarante ans de Caravelle

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Presses Universitaires du Mirail

Quarante ans de CaravelleAuthor(s): Jacques GILARDSource: Caravelle (1988-), , QUATRIÈMES TABLES DÉCENNALES (1993-2003) (2003), pp. 3-5Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40854108 .

Accessed: 15/06/2014 04:20

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CM.H.LB. Caravelle p. 3-5, Toulouse, 2003

Quarante ans de Caravelle

La présentation de ces quatrièmes tables décennales de Caravelle est, comme

toujours en pareil cas, l'occasion d'un regard rétrospectif et d'un bilan, sur les

quarante ans de notre revue et sur ses dix dernières années. Le chiffre, flatteur, des quatre décennies écoulées depuis la fondation a aussi de quoi impressionner, en nous imposant l'évidence qu'une telle durée, pour une revue scientifique, suppose une action continue et cohérente assumée par plusieurs générations successives. Aucune carrière universitaire ne dure en effet quarante ans : les pères fondateurs de Caravelle ont transmis la responsabilité à Georges Baudot, qui a

dirigé la revue pendant vingt-huit ans, avant de la transmettre à l'auteur de ces

lignes, qui s'est efforcé de poursuivre le rajeunissement du comité et devra transmettre la revue à une nouvelle génération dans un avenir proche.

Si, comme le constatait Georges Baudot en présentant les troisièmes tables décennales, Caravelle avait connu un certain tassement dans les années 1983- 1993 en publiant moins de pages qu'auparavant, la décennie qui s'achève aura vu la courbe remonter. Caravelle a publié, de 1993 à 2003, du numéro 61 au numéro 80, 6028 pages, passant en 2001 le cap des 20 000 pages avec le numéro double 76-77, qui était d'hommage à Georges Baudot. Une comparaison portant sur le nombre d'articles publiés le confirme : en laissant de côté ce numéro double, exceptionnel à tous égards, et ses 61 collaborations - forcément plus brèves que la moyenne - , Caravelle a publié, de 1993 à 2003, 191 articles (contre 161 entre 1983 et 1993). Et ce que nous nous risquons à

ranger dans l'incertaine catégorie des «autres textes» (variétés, entretiens, «recouvrances», témoignages, documents, écrits de création littéraire) donne pour la décennie écoulée un total de 127 (contre 56 pour la décennie précédente). Sur ce dernier point, le choix de publier un certain nombre de «cahiers» de littérature, centrés sur un genre littéraire et un pays ou une région, a joué un rôle quantitatif non négligeable, en réunissant des textes brefs ou très brefs qui contribuent à gonfler les chiffres. Les chiffres ne disent pas tout, mais il est certain que, globalement, la conjoncture a été moins maussade ces dix dernières années.

Les considérations inquiètes de Georges Baudot en 1993 restent cependant largement valables aujourd'hui, même si elles doivent être quelque peu infléchies et même si certains termes doivent être retouchés ou nuancés. Dans le marché

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étroit qui est celui de toute revue universitaire, et plus encore s'agissant d'une revue centrée sur l'Amérique latine, l'augmentation des prix reste un facteur négatif: la décennie qui s'achève se trouve dans la droite ligne de celle qui l'avait précédée ; en dix ans notre abonnement a augmenté presque exactement de 42%, et la vente au numéro de 30% exactement. Cette inévitable évolution des prix, que l'équipe de Caravelle et les Presses Universitaires du Mirail contiennent autant qu'elles le peuvent, a des conséquences particulièrement lourdes pour la revue : elle nous ferme pratiquement le marché latino-américain, desinvesti par la force des choses vers 1975 (effets de l'augmentation, alors, des prix du papier), sur lequel elle reste présente - mais de façon bien exiguë - par le biais des échanges et de quelques dons, dons qui ne peuvent évidemment pas être bien nombreux.

Le passage à la saisie informatique, qui avait marqué la fin de la décennie précédente et que Georges Baudot déplorait en 1993, dans sa présentation du numéro 60, pour de très justes raisons liées à la qualité de l'impression, est maintenant un fait accompli. Il a engendré un nouveau système de fonctionnement, moins rythmé que l'ancien (le rituel des premières et deuxièmes épreuves !) et aux exigences plus diffuses mais aussi plus constantes. Dans cette adaptation nécessaire aux nouvelles techniques, Caravelle aura su assez vite rejoindre le niveau traditionnel de qualité d'impression, et ce grâce au minutieux travail de Stella Buna qui, outre le secrétariat de rédaction, assure la composition de la revue depuis cinq ans. Le recours à l'informatique, une politique de réduction des coûts, impulsée par les Presses Universitaires du Mirail et le choix de tirages très ajustés ont permis à Caravelle d'atteindre une bonne santé financière. On peut et on doit s'en réjouir, mais à condition de ne pas oublier l'étroitesse du champ sur lequel nous opérons, ni sa vulnérabilité : le marché est réduit, le débouché latino-américain est (pour combien d'années encore ?) infime et le malthusianisme gagne partout du terrain, dans les bibliothèques universitaires de bien des pays comme dans la gestion des échanges de bon nombre de revues sœurs, y compris les mieux installées. Aucune revue scientifique n'échappe actuellement à une érosion de ses abonnements et de ses échanges. Caravelle est affectée, elle aussi, par cette érosion ; celle-ci, en ce qui nous concerne, reste heureusement limitée, mais elle joue année après année et constitue, bien sûr, un souci pour l'avenir. Elle annonce que des décisions seront peut-être un jour à envisager sinon à prendre (faudra-t-il choisir - ou se résigner à - la «mise en ligne»?). Elle annonce aussi de nouvelles tâches, pour la décennie qui s'ouvre maintenant, la cinquième, de nouvelles tâches qui ont pour point de mire l'exaltante obligation de conduire Caravelle & son numéro 100 et à son demi-siècle d'existence.

Nous ferons peu de commentaires sur le contenu de ces quatrièmes tables décennales. De ses trente à ses quarante ans, Caravelle est restée fidèle à son esprit pluridisciplinaire, celui-là même qu'avaient voulu ses fondateurs et qu'a maintenu Georges Baudot au cours de ses vingt-huit années de gestion. Les études littéraires restent les plus représentées, suivies par les études historiques, et

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Tables décennales 5

Caravelle a continué à faire la part belle aux textes de création, émanant d'écrivains renommés ou de jeunes talents. On constate néanmoins quelques signes d'évolution, qui répondent à celle de la recherche latino-américaniste et, plus largement, à celle des études en lettres et sciences humaines : l'histoire de l'art a occupé plus de place qu'auparavant (l'incorporation d'éléments

iconographiques a également progressé), de même que les travaux sur la poésie orale et les musiques populaires ; l'essor des «Cultural Studies», très vigoureux dans les pays anglo-saxons, marque nos sommaires récents de façon appréciable. Sous la continuité, de nouvelles orientations se dessinent, qui se préciseront dans les années à venir et contribueront à conduire Caravelle - nous n'en doutons

pas - jusqu'à son cinquantième anniversaire et, bien sûr, au-delà. Mais ce sera une autre histoire, et qui appartiendra à une autre génération.

Jacques GILARD

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