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Quelle est la place de la prise en charge psychologique et
relationnelle ?
Dr Didier Vernay
CHU de Clermont-Ferrand
• La SEP est une intrus ! • La survenue de la SEP transforme l’existence de la
personne atteinte mais également de son entourage.
• Projet de vie de famille, de travail, vie sociale et de loisirs sont parfois cruellement remis en cause ou doivent être modifiés.
• L’acceptation d’un tel état est-elle possible ou ne peut-on faire au minimum que s’adapter, « faire avec » !
• Classiquement l’annonce diagnostique est suivie chronologiquement de phases :
• de déni, • de révolte, • de dépression • puis de “ négociation ” avec
cette “ nouvelle réalité ”.
• Rien n’est joué définitivement
• En fait si ces attitudes et sentiments sont habituels
rien n’est joué définitivement et en fonction de
l’évolution de la maladie et des circonstances divers
sentiments animent les personnes atteintes de SEP
et leurs proches.
la colère, le sentiment de frustration ou de jalousie “ pourquoi moi ? ”
la peur “ que vais-je devenir ? ” le refus “ je vais faire comme
avant ! ” la culpabilité “ vous seriez mieux
sans moi ” la gêne “ j’ai peur du regard des
autres ” la perte de confiance et du respect
de soi “ je ne suis plus bon à rien ” la détresse, la dépression “ à quoi
bon, ça ne sera plus comme avant ”
• Pour les personnes ayant une SEP les états émotionnels fréquemment observés sont :
• Pour le conjoint : difficultés de modification des rôles (du regard) car ne
pouvant ou refusant de s’adapter à de nouvelles tâches, obligations ou à renoncer à certaines activités ou projets.
Il peut s’ensuivre des réactions d’incompréhension “ tu peux bien le faire ”, de fuites, de colère “ avec ta fatigue, on fait jamais rien ”, de sentiments de frustration et de culpabilité “ si je
t’avais amené chez le médecin plus tôt .”.
• Les enfants peuvent être sujets à :
des réactions de peurs (papa va t-il mourir ?), de tristesse, de dépression, de culpabilité “ c’est de ma faute si maman est
fatiguée ” ou d’état de somatisation (douleurs abdominales,
dermatoses . . . )
• Les tiers
Les amis, les collègues peuvent avoir du mal à trouver la bonne “ distance ” entre abandon et relation d’aide excessive lorsqu’elle est étouffante.
Les médecins et soignants n’ont pas (et ne peuvent pas) toujours la qualité d’écoute attendue.
• Les principes de la prise en charge “ la fermeté dans la douceur ”
Réalisme : Je me respecte, à ce titre j’essaie d’identifier mes états émotionnels et ceux des personnes que je côtoie. J’accepte ces faits et de cette réalité – et non de mes fantasmes – que je vais partir “ c’est peut-être dur, mais sur du dur on peut construire ! ”
Se faire plaisir : sur cette base solide je recherche les voies vers le beau, le confort, le plaisir sain pour “ panser mes plaies ”
Rêver : je transforme progressivement ma perception du monde et mes valeurs
• Les modalités de la prise en charge
Se faire aider = parler + pratiquer une méthode psycho-physique
Trouver un intervenant en qui l’on a confiance : psychothérapeute, relaxologue, kiné . .
Faire un travail régulier et sur le long terme individuel et/ou collectif
Essayer d’impliquer son entourage (mais ne pas le contraindre)
• L’homme est un animal social, il lui faut
Des contacts, une vie relationnelle Un statut affectif et social (reconnaissance) Des nourritures artistiques, existentielles et
spirituelles
Des projets positifs