50
Projet EVAL-POP-PCAET du Grand Nancy QUELLE EVALUATION D’UNE POLITIQUE ENERGIE/CLIMAT EN TERME DE QUALITE DE L’AIR POUR LES POPULATIONS ? En partenariat avec : RAPPORT

QUELLE EVALUATION D’UNE POLITIQUE … · modélisation pour permettre d’évaluer l’impact des plans d’actions sur la qualité de l’air. L’ensemble de la méthodologie

  • Upload
    phamthu

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Projet EVAL-POP-PCAET du Grand Nancy

QUELLE EVALUATION D’UNE POLITIQUE ENERGIE/CL IMAT EN TERME DE QUALITE DE L’AIR POUR LES POPULATIONS ?

En partenariat avec :

RAPPORT

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 2

REMERCIEMENTS

Remerciements à l’ensemble des personnes qui ont contribué à la bonne réalisation de cette étude : les

ingénieurs ADEME du site de Paris comme dans la Direction Régionale Lorraine, les prestataires, ainsi

qu’aux agents des services de la Métropole du Grand Nancy qui ont contribué à l’étude.

Remerciements également aux membres du comité de pilotage :

� Marie POUPONNEAU (ADEME, SEQA)

� Jacques SZERMANN (ADEME Lorraine, Directeur Adjoint)

� Benoît EVRARD (ADEME, PCUM)

� Jean-Pierre SCHIMITT (Air Lorraine)

� Gérard POL GILI (Air Lorraine)

� Alexandre OCKLER (Air Lorraine)

� Christophe CHEVARDE (Air Lorraine)

� Pierre BROUILLARD (ALEC Nancy Grand Territoire)

� Guillaume LAVIER (ALEC Nancy Grand Territoire)

� Thibaud DIEHL (ALEC Nancy Grand Territoire)

� Ludovic ENTEMEYER (Métropole Grand Nancy)

� Jérôme KLEIN (Métropole Grand Nancy)

� Timothée SENOT (Métropole Grand Nancy)

� Frédéric PERROLLAZ (Métropole Grand Nancy)

CITATION DE CE RAPPORT F.Perrollaz, G.Pol Gili. 2016. Quelle évaluation d’une politique énergie/climat en terme de qualité de l’air pour les populations ? Projet EVAL-POP-PCAET du Grand Nancy. Rapport, 50 pages.

Cet ouvrage est disponible en ligne www.ademe.fr/mediatheque

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants

droit ou ayants cause est illicite selon le Code de la propriété intellectuelle (art. L 122-4) et constitue une contrefaçon

réprimée par le Code pénal. Seules sont autorisées (art. 122-5) les copies ou reproductions strictement réservées à

l’usage privé de copiste et non destinées à une utilisation collective, ainsi que les analyses et courtes citations

justifiées par le caractère critique, pédagogique ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées, sous

réserve, toutefois, du respect des dispositions des articles L 122-10 à L 122-12 du même Code, relatives à la

reproduction par reprographie.

Ce document est diffusé par l’ADEME 20, avenue du Grésillé

BP 90406 | 49004 Angers Cedex 01

Numéro de contrat : 1462C0039

Étude réalisée par la métropole du Grand Nancy en p artenariat avec Air Lorraine et l'agence locale de l'énergie e t du climat pour ce projet co-financé par l'ADEME Projet coordonné par : Métropole du Grand Nancy Appel à projet AACT-AIR "Aide à l'action des collec tivités territoriales en faveur de la qualité de l'air"

Coordination technique - ADEME : Marie Pouponneau, ingénieur Direction Villes et Territoires Durables, Service Qualité de l'Air

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 3

TABLE DES MATIERES Résumé ................................................................................................................................................... 4

1. Cadre et objectifs du projet ........................................................................................................... 5

2. Bilan sur le territoire du Grand Nancy ......................................................................................... 6

3. Méthodologie générale .................................................................................................................. 9

3.1. Source des données ................................................................................................................. 9

3.2. Méthodologie d’évaluation .................................................................................................... 11

3.3. Outils utilisés .......................................................................................................................... 12

4. Certificats d’économie d’énergie (CEE) ..................................................................................... 14

4.1. Analyse des données ............................................................................................................. 14

4.2. Traitement des données ........................................................................................................ 19

4.3. Estimation des gains associés aux certificats d’éco nomie d’énergie .............................. 22

4.4. Impact sur les concentrations de polluants dans l’a ir ....................................................... 27

5. Réseau STAN ................................................................................................................................ 30

5.1. Analyse des données ............................................................................................................. 30

5.2. Traitement des données ........................................................................................................ 33

5.3. Estimation des gains associés en termes de consomma tions énergétiques, émissions de GES et PES ......................................................................................................................... 34

5.4. Impact sur les concentrations de polluants dans l’a ir ....................................................... 39

6. Conclusions .................................................................................................................................. 42

6.1. Projet CEE ............................................................................................................................... 42

6.2. Réseau STAN GNV ................................................................................................................. 42

7. Applications et valorisation ........................................................................................................ 43

7.1. Evolution de la géo-localisation des données ..................................................................... 43

7.2. Modélisation ............................................................................................................................ 45

7.3. Valorisation : vers une application numérique .................................................................... 46

Index des tableaux et figures ............................................................................................................. 47

Sigles et acronymes ............................................................................................................................ 48

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 4

Résumé Les plans d’actions associés aux dispositifs "Plan Climat Energie Territorial (PCAET) " sont souvent

chiffrés en termes de gains en consommations énergétiques et émissions de gaz à effet de serre (GES). Ces

projets peuvent aussi se traduire en gains d’émissions de polluants atmosphériques avec effet sanitaire

(PES) et leur impact associé sur la qualité de l’air.

Ce projet a évalué les deux actions les plus importantes du Plan Climat Air Energie Territorial du Grand

Nancy en termes d’émissions et de concentration de polluants dans l’air :

� Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE),

� L’utilisation du gaz naturel pour véhicules (GNV) sur la flotte de transports en commun du Grand

Nancy.

Pour les CEE, l’ensemble des projets permet une réduction de 8,4% de la concentration en dioxyde d’azote

(NO2) et de 1,4% de la concentration annuelle en particules fines PM10 des secteurs résidentiel et

tertiaire.

Concernant les véhicules GNV, la modélisation des gains d’émissions de PES par rapport à une

hypothétique flotte diesel équivalente présente des réductions de 0,22 µg/m3 en NO2 et 0,03 µg/m3 en

PM10.

Dans les deux cas, les projets présentent des résultats non négligeables en termes d’impact sur les

émissions de polluants et sur la qualité de l’air associée même si ce n'était pas leur objectif principal. Ceci

conforte l’importance d'une analyse transversale air/climat/énergie systématique dans les plans et

programmes qui cherchent à produire un impact sur l'un de ces trois volets afin d’éviter d’éventuels effets

antagonistes.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 5

1. Cadre et objectifs du projet

Le Grand Nancy a mis en œuvre sur son territoire un Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET), qui démontre tout l'engagement du territoire à mettre en œuvre des actions ayant un impact positif sur la qualité de l'air, l’énergie et le climat de manière intégrée. Cependant, cette approche transversale, qui doit étroitement lier des approches positives pour la qualité de l'air, le climat et la maitrise de l'énergie reste complexe à évaluer. Le PCAET du Grand Nancy dispose d’un suivi concret et spatialisée des actions mises en œuvre sur le territoire et comprend un chiffrage de ces actions en termes de consommations énergétiques et d’émissions de gaz à effet de serre (kWh économisés et tCO2 évitées). Cependant, il est aussi nécessaire de chiffrer l’impact de ces actions entreprises sur le territoire en termes d’émissions de polluants et de qualité de l'air ambiant. Dans ce cadre, l’évaluation des impacts des mesures du PCAET du Grand Nancy sur la qualité de l’air rend nécessaire le développement d’une nouvelle méthodologie de calcul. L’objectif de cette nouvelle méthodologie est double : 1. Evaluer les gains d’émissions en termes de polluants atmosphériques avec effets sanitaires (PES) des plans

d’actions du PCAET. Ces gains d’émissions permettent la réalisation d’inventaires d’émissions de polluants scénarisés sur l’ensemble du territoire

2. Modéliser ces gains d’émissions en termes de concentrations atmosphériques de polluants afin d’évaluer leur impact sur la qualité de l’air et, de facto, sur les populations. Ces résultats permettront aussi d’aider à la définition des zones sur lesquelles il faut porter une attention particulière :

� Présence de populations sensibles dans les zones de forte exposition � Porter à connaissance afin d’identifier les enjeux Air dans ces zones

Cette évaluation des gains d'émissions et d’impact sur la qualité de l’air porte sur les oxydes d’azote (NOx) et les particules fines (PM10). Les gains en émissions polluantes liées aux plans d’actions évalués dans le cadre de ce projet seront déduits des émissions totales du territoire en utilisant l’inventaire des émissions réalisé par Air Lorraine. Cette évaluation conduira à des « inventaires scénarisés » qui seront intégrés dans un outil de modélisation pour permettre d’évaluer l’impact des plans d’actions sur la qualité de l’air. L’ensemble de la méthodologie mise en œuvre pour le PCAET du Grand Nancy pourra être transposable sur d’autres PCAET.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 6

2. Bilan sur le territoire du Grand Nancy Air Lorraine dispose de différents outils permettant de caractériser la qualité de l’air en tout point du territoire :

- Des stations de mesures fixes. Sur le territoire de la Communauté Urbaine du Grand Nancy, Air Lorraine dispose d’un réseau de 7 stations de mesures fixes permettant de mesurer en continu les concentrations des polluants atmosphériques réglementés. En fonction de leur localisation, ces stations de mesures présentent différents objectifs de surveillance ainsi que différentes typologies : 2 stations de proximité trafic, 2 stations de typologie urbaine, 3 stations de typologie périurbaine ;

- Des stations mobiles permettant de suivre les zones non couvertes par des stations fixes ou pour des problématiques plus spécifiques ;

- Un inventaire communal des émissions de polluants, de gaz à effet de serre, de production et de

consommations d’énergie permettant de recenser l’ensemble des sources d’émissions sur l’ensemble du territoire (industrie, transports, agriculture, résidentiel/tertiaire, .) ;

- Des outils de modélisations permettant d’évaluer la qualité de l’air sur les zones non équipées de stations de mesures et permettant d’évaluer l’exposition des populations.

L’ensemble de ces outils permettent d’appréhender les problématiques atmosphériques de façon transversale selon le tryptique Air-Climat-Énergie. A l’aide des outils de modélisation, la détermination des populations exposées à des dépassements de seuils réglementaires est réalisée dans le cadre du rapportage européen. Entre 2010 et 2014, cette évaluation indique un chiffre qui varie entre 11 000 et 26 000 personnes exposées à des dépassements de la valeur limite N02 sur le territoire du Grand Nancy.

Zonage européen 2010 2011 2012 2013 2014

FR30A02 - Zone d'agglomération de

Nancy 25432 21861 NC 11464 16297

Tableau 1 : population exposée à des dépassements d e la valeur limite NO 2 Il faut noter que sur les mailles en dépassement, les émissions des transports sont majoritairement responsables, suivies par le résidentiel/tertiaire.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 7

Figure 1 : cartographie des concentrations moyennes annuelles en dioxyde d’azote sur le territoire du PPA de l’agglomération de Nancy en 2009

La Carte Stratégique Air (CSA) est un outil visant à informer sur la qualité de l’air à partir de résultats compilés de plusieurs polluants et sur plusieurs années. Cette carte (cf. figure 2) a été construite à partir d’un guide commun aux associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air (AASQA) et s’inscrit dans le cadre du Plan National Santé Environnement (PNSE3) pour fournir les éléments nécessaires aux acteurs des projets d’aménagement et d’urbanisme. Sur l’agglomération nancéenne, l’air est particulièrement pollué à proximité des axes routiers. Le réseau structurant (A31, A33, A330, D674, D30) et le centre-ville de Nancy (rue Jeanne d’Arc, boulevard Lobau, avenue de la Libération) sont les zones les plus altérées. Par croisement avec les habitations, il est possible d’estimer les populations concernées par chacune de ces classes (voir figure 3). Ces informations peuvent se montrer particulièrement utiles lors de réflexions portant sur le choix d’implantation d’un établissement recevant du public, notamment pour les personnes les plus vulnérables (enfants, personnes âgées, malade, ou tout individu présentant une sensibilité respiratoire).

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 8

Figure 2 : Carte Stratégique Air pour la zone d’agg lomération de Nancy

Figure 3 : distribution de la population par classe de CSA

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 9

3. Méthodologie générale

3.1. Source des données L’objectif général du présent projet est d’évaluer l’impact des plans d’actions mis en œuvre dans le cadre du PCAET du Grand Nancy, en termes d’émissions de polluants et de qualité de l'air ambiant. Dans un premier temps, 4 actions ont été considérés :

a. Les certificats d’économie d’énergie ; b. Les améliorations thermiques des bâtiments intégrés au patrimoine de la Communauté Urbaine du

Grand Nancy c. Les nouvelles « zones 30km/h » ; d. Les améliorations du réseau de transport en commun du Grand Nancy « STAN »

Figure 4 : sources de données initiales et retenues

Afin d’évaluer les gains en émissions polluantes liées à ces actions, seules certaines actions ont été sélectionnées car quantifiables en termes d’impact sur la qualité de l’air. Sur les 4 plans d’actions initiaux, seuls 2 ont été retenus afin d’évaluer leur impact sur les émissions de polluants et la qualité de l’air associée. Il s’agit :

- Les certificats d’économie d’énergie : évaluer la réduction en émissions polluantes des sources résidentielles et tertiaires par la mise en place d’équipements ou de travaux optimisant les capacités d’isolation et de chauffage des bâtiments ;

- Les améliorations du réseau de transport en commun du Grand Nancy « STAN » qui porte sur un changement de motorisation opéré par le réseau de transport en commun du Grand Nancy, évoluant d’une flotte de bus au diesel vers une flotte de bus au gaz.

Les arguments relatifs à la sélection de ces plans d’actions et à la non sélection des plans d’actions « Zones 30 » et « améliorations thermiques des bâtiments intégrés au patrimoine de la Communauté Urbaine du Grand Nancy » sont présentés ci-après (cf. figure 5 et figure 6).

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 10

Figure 5 : sources de données retenues

Figure 6 : sources de données écartées

A titre informatif, les données concernant les nouvelles chaufferies bois du territoire font déjà partie des

éléments de calcul des outils de modélisation mis en œuvre par Air Lorraine.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 11

3.2. Méthodologie d’évaluation La méthodologie utilisée est indiquée sur la figure 7 ci-après.

Figure 7 : déroulement du projet EVAL-POP-PACET

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 12

3.3. Outils utilisés

Inventaire des émissions L’inventaire des émissions de polluants dans l’atmosphère consiste en un recensement des substances polluantes sur un territoire, pendant une période de temps donnée. Une spatialisation de l’inventaire réalisée, il prend alors la dénomination de cadastre des émissions. La méthodologie de l’inventaire de polluants est partagée à l’échelle nationale et conforme au guide méthodologique rédigé par le PCIT (Pôle de Coordination des Inventaires Territoriaux) qui intègre le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (MEDDE), la Fédération Atmo-France, le CITEPA (Centre Interprofessionnel Technique d'Etudes de la Pollution Atmosphérique) et l’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques). Ce guide est disponible en ligne1. Les émissions sont découpées en plus de 400 activités polluantes anthropiques et naturelles, afin de réaliser les calculs, puis regroupées sous forme de grands secteurs SECTEN (SECTeurs économiques et ENergie) tels que : industrie, résidentiel-tertiaire, agriculture, branche énergie, transport routier et autres transports, pour fournir une structure de rapport pertinente. En fonction des données d’entrée disponibles, deux approches sont utilisées. L’approche Bottom/Up est utilisée de préférence si l’on dispose de données fines. Ces données sont agrégées à l’échelle de la commune. Un bouclage est éventuellement réalisé en fin de calcul pour retomber sur des chiffres régionaux. En cas d’absence de données fines, on utilisera la méthode Top/Down qui est une désagrégation des données régionales en données communales à l’aide de clés de répartition qui peuvent provenir d’autres données.

Figure 8 : approche top-down et bottom-up

Calcul des émissions liées au trafic routier Pour le calcul des gains des sources linéaires (induits par les flottes de bus), un autre logiciel a été mis en œuvre. Il s’agit de Circul’Air 3.2, produit développé par l’ASPA (Association de surveillance de la qualité de l’air en Alsace). Il se base sur la méthodologie européenne de calcul des émissions du transport routier COPERT IV version 11.3, sur l’OMINEA 2015 et sur les éléments publiés dans le cadre du PCIT routier (Pôle de Coordination nationale des Inventaires Territoriaux qui permet d’harmoniser les méthodologies de calcul des émissions au niveau national). A partir de données de trafic, du descriptif des tronçons routiers (pente, nombre de voies, de type urbain ou autre) et des profils de variation du trafic, les émissions d’une quarantaine de polluants atmosphériques peuvent être estimées. Le principe de calcul réalisé par CIRCUL’AIR est schématisé sur la figure présentée ci-après.

1 http://www.developpement-durable.gouv.fr/Guide-methodologique-pour-l,32289.html

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 13

Figure 9 : principe de fonctionnement de l’outil de calcul CIRCUL’AIR

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 14

Logiciel de modélisation de la dispersion atmosphérique Concernant la modélisation des émissions atmosphériques, le logiciel utilisé est ADMS Urban 3.4, développé par le CERC. Il s’agit de l’outil actuellement employé par Air Lorraine pour simuler les niveaux de pollution dans l’air à l’échelle de l’agglomération. Il permet la prise en compte de plusieurs données d’entrée sensibles aux résultats finaux :

- les taux d’émissions et les caractéristiques physiques des sources (ex. : une source résidentielle ou tertiaire est représentée comme une émission volumique alors qu’une source routière émettra de manière linéique) ;

- les profils de variation des taux d’émissions (ex. : les pics de circulation automobile les matins et les soirs) ;

- la météorologie (précipitations, température, vents, stabilité de l’atmosphère, etc.) ; - les variations spatiales du relief et de la rugosité ; - les schémas chimiques (photochimie, chimie du sulfate, etc.) et dépositions (sèches et humides) ; - la pollution de fond (ce paramètre ne sera pas intégrée afin d’évaluer directement les actions).

4. Certificats d’économie d’énergie (CEE)

4.1. Analyse des données Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), créé en 2005 par la loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique, constitue l'un des principaux instruments de la politique de maîtrise de la demande énergétique2. Il repose sur une obligation de réalisation d’économies d’énergie imposée par les pouvoirs publics aux vendeurs d’énergie appelés les « obligés » (électricité, gaz, GPL, chaleur et froid, fioul domestique et carburants pour automobiles). Ceux-ci sont ainsi incités à promouvoir activement l’efficacité énergétique auprès des consommateurs d’énergie : ménages, collectivités territoriales ou professionnels. Par la mise en œuvre des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), la Communauté urbaine a joué le rôle de tiers pour regrouper des CEE et mutualiser les économies d’énergie réalisées dans le cadre de travaux effectués sur le territoire du Grand Nancy par les particuliers, mais aussi par les communes (depuis septembre 2011), les bailleurs sociaux et les établissements de santé et d'enseignement volontaires (depuis mars 2012), les entreprises, SCI, associations, etc3.

Fin 2014, le Grand Nancy avait traité les dossiers suivants : • 160 dossiers du secteur tertiaire ; • 175 dossiers du secteur public / communes ; • 1321 dossiers du secteur particulier.

L’ensemble constitue plus de 1 600 dossiers traités depuis la mise en route du service et ont été intégrés à l’analyse.

2 Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Certificats-d-economies-d-energie,188-.html , consult. 01/2016 3 Source : http://www.grand-nancy.org/vie-quotidienne/environnement/economie-denergie/, consult. 01/2016

Les kWh CumAc

L'unité de mesure des Certificats

d'Economies d'Energie est le kWh

d'énergie finale cumulée et actualisée

sur la durée de vie du produit (kWh

d'énergie finale cumac). Cela représente

une quantité d'énergie qui aura été

économisée grâce aux opérations

d'économies d'énergie mises en place.

Pour ce projet, seuls les gains annuels (et

pas cumulés) ont été considérés.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 15

Les données d’entrée La métropole du Grand Nancy dispose d’un registre de l’ensemble des actions de type CEE. Les données associées à chaque dossier sont les suivantes :

• Adresse ; • Système de chauffage existant avant l’opération ; • Type d’opération (isolation, équipement systèmes de chauffage, etc.) ; • Économie annuelle d’énergie estimée grâce à l’opération (en kWh/an) ; • Économie d’émissions de gaz à effet de serre (en kg de CO2) ; • Les « kWh CumAc » (voir encadré page précédente).

Les typologies des travaux effectués sur le périmètre du Grand Nancy sont variées. Le recensement de l’ensemble des actions est présenté ci-après :

Type d’opération Secteur

tertiaire Communes Particuliers

Équipement chaudières biomasse 3

Équipement chaudières fioul condensation 4

Équipement chaudières gaz condensation 40 70 416

Équipement pompes à chaleur Air Eau 9 4

Équipement pompes à chaleur Géothermiques 2

Équipement de systèmes solaires thermiques 315

Équipement autres (VMC, robinet thermostatique, etc.)

57

Surperformance énergétique pour bâtiment neuf avec label de HPE

6

Équipement connexion à un réseau de chaleur urbain (RCU)

2

Isolation plancher 2 28

Isolation toiture 27 634 397

Isolation murs 23 152

Vitrage 3

Éclairage 1 31

Tableau 2 : recensement des typologies d’actions CE E

4 Sans détail entre mur/toiture/plancher

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 16

Figure 10 : nombre de projets CEE (particuliers) pa r typologie

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 17

La méthodologie Les estimations en économies d’énergie ainsi que le type d’opération ont servi de données de référence pour l’analyse en termes d’émissions de NOx et PM. Au vu de ces estimations sur la forme d’énergie finale annuelle économisée, un calcul à partir des rendements des différents systèmes est nécessaire pour connaitre la quantité de combustible utilisé et estimer correctement les émissions de polluants. En effet, les hypothèses varient en fonction de la typologie du projet :

Figure 11 : exemple de la méthodologie suivie pour l’évaluation des gains en émissions de polluants

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 18

� Chaudières biomasses : o Principe du projet : substitution d’une ancienne chaudière fioul pour la « meilleure

technologie disponible » (MTD) en bois énergie � Source des économies d’énergie : passage de 100% consommation d’énergie à une

source renouvelable (bois énergie) ;

• Gains NOx : (énergie)*(FE5fioul-FEboisMTD) ;

• Gains PM : (énergie)*(FEfioul-FEboisMTD)

• Observations : � Les gains en termes de NOx sont négatifs. En effet, le facteur d’émission (FE)

des chaudières bois type « MTD » varie beaucoup en fonction de la

littérature consultée. Mais pour ce projet nous avons retenu le FE présenté

dans le document « Evaluation prospective 2020-2050 de la contribution du

secteur biomasse énergie aux émissions nationales de polluants

atmosphériques » du CITEPA et l’ADEME où un FE de 90 gr/GJ est proposé

pour les chaudières MTD, contre les 60 gr/GJ des FE du guide CITEPA utilisés

pour l’inventaire 2012 d’Air Lorraine ;

� L’effet peut être expliqué par les améliorations technologiques qui

cherchent à réduire les émissions de PM (meilleure gestion de la

combustion à température plus élevée). En effet, les gains pour ce polluant

sont remarquables (-80%), mais présentent des effets antagonistes en

termes de NOx (+50%) ;

� Pour les facteurs émission fioul, le FE utilisé est issu du guide CITEPA (utilisé

pour l’inventaire 2012 d’Air Lorraine)

� Chaudières à condensation o Principe du projet : substitution d’une ancienne chaudière gaz naturel ou fioul pour la MTD

du même combustible (chaudière à condensation) � Source des économies d’énergie : réduction de consommation d’énergie primaire

par amélioration de technologie ;

• Gains NOx : (gain énergie)*(FEGN/fioul) • Gains PM : (gain énergie)*(FEGN/fioul) • Observations :

� Les FE utilisés sont issus du guide CITEPA (utilisé pour l’inventaire 2012 d’Air

Lorraine).

� Pompe à chaleur (PàC) o Principe du projet : substitution d’un ancien système de chauffage électrique (effet Joule) par

un système de pompe à chaleur air-eau ou géothermique � Source des économies d’énergie : réduction de consommation d’énergie primaire

par amélioration de technologie ;

• Gains NOx : sans impact sur les émissions locales par absence de combustion • Gains PM : sans impact sur les émissions locales par absence de combustion

5 FE : facteur d’émissions

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 19

� Systèmes solaires thermiques o Principe du projet : intégration d’un système de panneaux solaires thermiques à une

installation déjà équipée avec une chaudière gaz naturel � Source des économies d’énergie : réduction de consommation d’énergie primaire en

forme de gaz naturel par l’incorporation du système solaire ;

• Gains NOx : (gain énergie)*(FEGN) • Gains PM : (gain énergie)*(FEGN)

• Observations : les FE utilisés sont issus du guide CITEPA (utilisé pour l’inventaire

2012 d’Air Lorraine)

� Sans traitement en termes de polluants locaux o Equipements autre : VMC, robinet thermostatique, etc. ; o Surperformance énergétique pour bâtiment neuf avec label de HPE ; o Eclairage ; o Equipement connexion RCU

4.2. Traitement des données Afin de traduire les gains énergétiques obtenus à l’aide des certificats d’économies d’énergie et des remplacements d’équipements associés en termes d’émissions de polluants et en termes de concentrations dans l’air, les étapes suivantes ont été réalisées :

a) Identification des sources résidentielles et tertiaires concernées par une réduction d’émissions (concernées par un CEE) et quantification des gains d’émissions

� Identification et localisation des nouveaux équipements sous SIG (Système d’Information Géographique) ;

� Quantification des gains en émissions polluantes associées ; � Application des gains d’émissions au secteur résidentiel/tertiaire de l’inventaire des

émissions et création d’un inventaire scénarisé intégrant ces gains liés aux CEE ;

b) Modélisation des gains d’émissions et évaluation de l’impact sur la qualité de l’air � Cas n°1 – « sans mesures CEE » : simulation avec les seules émissions du secteur résidentiel

et tertiaire � Cas n°2 – « avec mesures CEE » : simulation avec les seules émissions du secteur résidentiel

et tertiaire intégrant les gains d’émissions associées aux CEE.

La figure ci-après présente la localisation des projets ayant fait l’objet de certificats d’économies d’énergie.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 20

Figure 12 : Géolocalisation des projets CEE

Hypothèses des simulations

� Dans le calcul des émissions (méthodologie PCIT) Les émissions du secteur résidentiel et tertiaire suivent la méthodologie nationale du PCIT (Pôle de Coordination national sur les Inventaires d'émission Territoriaux). Celles du secteur résidentiel s’appuient notamment sur les données de population et les moyens de chauffage (selon le combustible, la performance des appareils). Celles du secteur tertiaire reposent davantage sur les différentes branches qui la composent (santé, sport, bureaux, etc.) et leur nombre d’employés/capacités associés

� Dans le calcul des concentrations (simulation avec ADMS Urban) Les sources du secteur du résidentiel et tertiaire sont décrites comme des sources volumiques de 500 m par 500 m dont la hauteur varie en fonction de la hauteur moyenne des bâtiments contenus par la source. Leur nombre est ainsi limité à 669 pour la zone modélisée (avec une marge « tampon » de 500 m supplémentaires). La notion de « seules émissions » se définit par l’absence de configuration des autres sources d’émissions (ex. : les transports routiers, l’industrie, tous les autres secteurs d’activité) et l’apport de la pollution de fond entrant sur la zone de modélisation. Ce choix permet de distinguer directement l’effet de la réduction mais la prise en compte partielle de sources introduit certaines approximations (effets de la photochimie atténués notamment). Le maillage choisi pour calculer les concentrations est un maillage de points avec espacement régulier de 50m. Les simulations ont été réalisées sur 58 494 points et ont duré une semaine environ.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 21

Tableau 3 : synthèse des simulations « mesures CEE »

Autres paramètres spécifiques :

� Latitude : 48,7 ° Nord ;

� Longueur minimale de Monin-Obukhov : 30 m (valeur par défaut pour une zone urbaine), ce paramètre influe sur la stabilité de l’atmosphère et tient compte des îlots de chaleur des villes ;

� Utilisation du module de troncature spatiale (découpage de la zone de calcul en sous-zones pour réduire le temps de calcul).

Simulation Sources d’émissions Météorologie Relief/rugosité Pollution de fond

Points de

calculs

Durée des calculs

Cas n°1 669 sources (résidentiel-tertiaire uniquement) sans réduction

Année 2012 (Météo-France / WRF)

Activation du module de terrain complexe (64x64) – couches construites sur la BD ALTI

Nulle

Maillage régulier de 50 m d’espacement, soit 58494

Environ une semaine

Cas n°2

669 sources (résidentiel-tertiaire uniquement) avec réduction des mesures CEE

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 22

4.3. Estimation des gains associés aux certificats d’économie d’énergie

4.3.1. Consommations énergétiques Les projets concernant les chaudières à condensation, l’isolation de toits et l’équipement de systèmes d’énergie solaire thermique ont eu le plus grand succès dans le cadre de la démarche CEE. Par conséquence, ils présentent les valeurs brutes totales les plus élevées en termes de consommations énergétiques et d’émissions de GES. En revanche, les résultats normalisés par projet6 (gains totaux/nombre projets) montrent un comportement différent. En effet, les estimations d’économies d’énergie par projet sont globalement plus élevées lors d’un changement d’installation de chauffage (PàC, solaire, biomasse, condensation) que lors de travaux d’isolation. Cette mesure ne doit pas être interprétée comme un indicateur de l’efficacité d’un projet car le calcul n’est pas sensible à l’envergure ou à la taille des travaux associés à chaque dossier CEE de la démarche. Par contre, ces données permettent d’évaluer l’efficacité des mesures les moins populaires (par exemple, isolation plancher ou pompes à chaleur).

Figure 13 : gains totaux et unitaires associés aux projets CEE particuliers en termes d’énergie

6 A noter que les gains en énergie et GES ont été calculés dans le cadre des dossiers CEE par le porteur de la démarche. Cette étude n’a pas recalculé les valeurs, qui sont utilisées comme base pour calculer les gains en termes d’émissions de PES

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 23

4.3.2. Emissions de gaz à effet de serre Concernant les gaz à effet de serre, les résultats par projet montrent un comportement différent par rapport à la consommation énergétique. En effet, les gains les plus importants en termes de consommations énergétiques des projets avec pompes à chaleur ne sont pas traduits sous forme équivalente en termes de GES, en lien avec le faible contenu en carbone (direct) du mix électrique français7. Cette situation est complètement liée aux hypothèses de travail8. Les projets de biomasse présentent des résultats très satisfaisants suite à une substitution complète d’un carburant fossile par un carburant renouvelable.

Figure 14 : gains totaux et unitaires associés aux projets CEE particuliers en termes de GES

7 Le mix électrique français pour ce projet est estimé à 88 gr CO2/kWh. Pour comparaison, le fioul présente un facteur d’émission de 267 gr/kWh. 8 Pour rappel, il est considéré qu’un projet de PàC remplace un système de chauffage par radiateurs électrique (effet Joule)

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 24

4.3.3. Emissions de polluants atmosphériques à effe t sanitaire PES Tout comme pour les émissions de GES, les émissions de PES présentent des écarts importants en fonction du type de projet. En effet, les PàC n’apportent pas de gains d’émissions en termes de NOx et de PM, en lien avec l’absence de combustion. Les projets d’isolation apportent, quant à eux, des gains intéressants, qui s’expliquent par le fait que l’isolation permet d’obtenir des gains de consommations énergétique. Ces dernières se répercutent donc sur les émissions, même si les installations sont vétustes (chaudières). En effet, un projet d’isolation n’est pas toujours associé à un renouvellement des systèmes de chauffage, ce qui comporte des gains par unité d’énergie économisée plus importants. Les systèmes fonctionnant avec biomasse méritent une analyse séparée. Si d’un côté les résultats en termes d’énergie et climat sont positifs, les résultats concernant les émissions de PES présentent des défis à traiter. L’amélioration entre les chaudières plus anciennes et les chaudières MTD est très importante en termes de particules (au point d’être la plus efficace des mesures pour la réduction de ce polluant). Les résultats pour les NOx sont moins positifs (cf. paragraphe 4). A partir des facteurs d’émission disponibles, les fabricants de chaudières bois ont réussi à contrôler les émissions de PM, mais pas les émissions de NOx. A noter que ces conclusions sont valables pour les chaudières domestiques, tandis que les systèmes industriels / chaufferies bois des RCU suivent des contrôles plus strictes.

Figure 15 : gains totaux et unitaires associés aux projets CEE particuliers en termes de NOx

Parmi les mesures de type isolation, ce sont les projets concernant les toits qui présentent les meilleurs résultats. Cela est visible en termes d’énergie, GES et NOx, mais les chiffres sont beaucoup plus importants pour les PM. En effet, il y a 2% des dossiers (7 sur 397) où les travaux sont menés sur un bâtiment chauffé avec des systèmes bois vétustes. Ces 2% des dossiers cumulent 89% des gains en PM10. Cela s’explique grâce à l’efficacité de la mesure associée à des systèmes de chauffage avec des facteurs d’émission très élevés.

Figure 16 : gains totaux et unitaires associés aux projets CEE particuliers en termes de PM 10

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 25

4.3.4. Bilan sur les gains d’émissions associés aux CEE Les conclusions dépendent en grande partie de la typologie du projet et de l’analyse cas-par-cas, car il s’agit de technologies difficilement comparables en termes de besoins, opportunités ou budget. Ainsi, sur des bâtiments où aucune mesure d’efficacité énergétique n’a été menée, l’isolation (particulièrement des toits) présente des résultats globaux intéressants sur les aspects Air-Climat-Energie. Devant une nécessité de changer de système de chauffage, les diverses options analysées présentent différents avantages et inconvénients :

� Bois énergie : Il serait utile de prioriser la substitution des chaudières et foyers ouverts vétustes par des systèmes MTD car les gains en termes d’émissions de PM sont particulièrement conséquents. Les systèmes bois-énergie permettent aussi des gains importants en termes de consommations énergétiques et d’émissions de GES. Toutefois, il serait pertinent de modérer l’implantation de ce type d’installation sur le territoire du Grand Nancy car les émissions d’oxydes d’azote restent un enjeu important, et plus particulièrement en proximité routière. Pour se faire, il serait utile de prendre en compte les cartes de concentrations en NO2 disponibles sur le territoire en tant qu’outil d’aide à la décision afin d’éviter l’implantation de systèmes bois énergie dans des endroits déjà trop exposés à la pollution au dioxyde d’azote (zones en dépassement de valeur limite réglementaire).

� Solaires thermiques : Les gains associés sont conséquents. Toutefois, ce type d’installation concerne uniquement la production d’eau chaude sanitaire. De ce fait, les gains sont globalement inférieurs aux autres types d’installations mais la réduction de plus de 50% de la consommation d’énergie primaire dédiée à cet usage confirme l’intérêt de cette technologie

� Pompe à chaleur : Les coefficients élevés de performance des systèmes géothermiques permettent de diviser par 3 ou 4 la demande d’énergie finale sous la forme d’électricité par rapport à une installation classique de radiateurs électriques. C’est une technologie intéressante en termes de réduction de la facture énergétique du territoire, mais avec peu ou pas d’impact en termes de qualité de l’air (par absence de combustion)

� Chaudière à condensation : Cette mesure d’efficacité énergétique de type « fil de l’eau » (le renouvellement du parc de chaudières est naturel et progressif) présente aussi des gains intéressants en termes d’émissions de NOx au vu de la réduction de consommation d’énergie primaire pour une même demande.

Figure 17 : ventilation des gains totaux en fonctio n du type de projet

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 26

La disposition de l’ensemble des résultats sur un diagramme type radar montre l’« empreinte » des gains unitaires Air / Climat / Energie des différents types de mesures. Chaque axe montre les gains unitaires normalisés à la valeur la plus élevée. Ainsi, le gain le plus élevé de chaque catégorie (énergie, GES, NOx, etc.) dispose de la valeur « 1 ». La plus grande empreinte (ou capacité d’amélioration) correspond à la biomasse, même si les valeurs concernant les NOx sont inférieurs à zéro. Cette analyse démontre l’importance de l’analyse croisée Air / Climat / Energie. Figure 18 : Graphique type « radar » pour comparer l’effectivité des typologies par type de gain

4.3.5. Comparaison des gains cumulés des projets CE E avec les émissions totales du secteur résidentiel-tertiaire

Si l’on compare les gains cumulés des projets CEE avec les émissions recensées par l’inventaire d’Air Lorraine pour les secteurs tertiaire et résidentiel sur territoire du Grand Nancy, les résultats sont loin d’être négligeables. En effet, une réduction de 0,2% à 0,9% des émissions sont assez conséquentes si l’on considère que le mécanisme des CEE n’était pas initialement conçu pour réduire les émissions de PES.

Figure 19 : comparaison des gains associés aux CEE par rapport à l’ensemble des émissions / consommati ons du secteur résidentiel et tertiaire de la Métropole du Grand Nancy CUGN (Inventaire 201v2014 d’Air Lorrai ne)

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 27

4.4. Impact sur les concentrations de polluants dan s l’air Les résultats obtenus suite aux simulations distinguent deux scenarii : l’un ne tient pas compte de l’analyse quantitative précédente sur les gains en émissions par les certificats d’économie d’énergie (scénario « sans

mesures CEE »), l’autre oui (scénario « avec mesures CEE »). Afin de discerner plus nettement l’impact de ces mesures, seules les émissions du secteur résidentiel-tertiaire intègrent les calculs. De même, la pollution entrante sur le domaine de simulation (dite « de fond ») n’a pas été pas renseignée. Ces cartographies font apparaitre uniquement la contribution des émissions du secteur résidentiel-tertiaire aux concentrations de NO2 et de PM10. L’analyse des résultats de modélisation fait apparaitre que les certificats d’économie d’énergie constituent le principal levier d’action sur les émissions de polluants du secteur résidentiel et tertiaire sur le territoire du Grand Nancy, et notamment pour les particules fines. La mise en œuvre des CEE peut contribuer localement à une diminution de la concentration moyenne annuelle en PM10. Cette dernière peut représenter jusqu’à 1,5 µg/m3 pour les particules fines PM10, soit 6 à 7% des concentrations totales. Par comparaison avec les relevés annuels de la station urbaine « Charles 3 » au centre de Nancy sur ces dernières années (entre 22 et 23 µg/m3 entre 2013 et 2015), il s’agit d’un levier considérable. En effet, en agissant sur les émissions par la mise en œuvre d’actions visant à les réduire, il est donc possible d’atteindre une baisse importante des niveaux ambiants en particules fines. Ce n’est pas le cas pour le dioxyde d’azote car ce polluant est majoritairement émis par d’autres secteurs d’activité (notamment les transports routiers) sur cette zone urbanisée. A noter que l’évolution des émissions totales n’est pas forcément corrélée avec les concentrations atmosphériques, et plus particulièrement en proximité routière. Compte tenu des gains obtenus en termes de réduction sur les émissions des secteurs résidentiel et tertiaire, on observe un effet relativement proportionnel sur les concentrations associées à ces secteurs. Pour les particules fines et le dioxyde d’azote, les baisses moyennes de concentrations calculées sont respectivement de 1,4% et de 8,4% sur le territoire du Grand Nancy. Le caractère très localisé de chaque CEE peut avoir un impact plus important que les chiffres précédents (voir cercles rouges sur la figure 21). Localement, ce levier d’action peut être très important pour l’amélioration de la qualité de l’air.

CEE Populations exposées sur le Grand Nancy

Moyenne annuelle NO2 Percentile journalier 90,4 PM10

En 2014 5016 740

En 2014, avec les baisses de concentrations estimées par la mise en œuvre des mesures

CEE 5008 737

Tableau 4 : expositions sur les populations – simul ations « Mesures CEE »

Attention, les baisses sur les concentrations ont été évaluées sur l’année 2012 alors qu’elles sont appliquées ici sur les niveaux de l’année 2014. De plus, les gains sur l’exposition ne sont pas suffisamment nets pour s’assurer que la majeure partie de ceux-ci n’est pas due aux incertitudes de calculs. Ces résultats se placent dans la zone incertaine et ne permettent d’être conclusifs sur le bénéfice réel de ces actions sur l’exposition de la population aux dépassements réglementaires. Ces résultats s’accompagnent également des précautions liées aux hypothèses de calcul décrites précédemment (notamment l’absence de la photochimie du fait d’une pollution de fond nulle).

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 28

NO2 Figure 20 : sorties cartographiques de la participa tion à la concentration de NO 2 du secteur résidentiel et tertiaires avec et sans mesure CEE

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 29

PM10

Figure 21 : sorties cartographiques de la participa tion à la concentration de PM 10 du secteur résidentiel et tertiaire avec et sans mesure CEE

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 30

5. Réseau STAN

5.1. Analyse des données Le réseau STAN est le réseau de transports urbains qui dessert les vingt communes de l’agglomération nancéienne et ses 26 200 habitants. Exploité par Transdev, il comprend :

� 4 lignes structurantes (Stanway) dont une sur la forme de tram-trolleybus guidé à propulsion électrique ;

� 15 lignes de bus (Stanbus)

� 13 lignes à vocation scolaire et étudiante (Stanplus)

Figure 22 : services du réseau STAN du Grand Nancy

Depuis 15 ans, la métropole du Grand Nancy exploite les lignes Stanway et Stanbus avec des véhicules GNV9 avec l’objectif de réduire les impacts de l’exploitation du réseau de transport en commun. Afin de valider les bénéfices environnementaux de ce choix, un exercice de comparaison en termes de consommations d’énergie, d’émissions de GES et d’émissions de PES (PM10 et NOx) entre la flotte GNV existante et une hypothétique flotte diesel équivalente a été réalisé.

9 Sauf L1, tram-trolleybus guidé électrique

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 31

Le travail de comparaison a été concentré sur les lignes 2, 3 et 4 car elles cumulent 25%10 de la production annuelle de km (28% parmi les lignes « thermiques ») et 31% des déplacements de l’ensemble du réseau. La rentabilité11 de ces lignes est aussi la plus élevée parmi les lignes exploitées avec des véhicules thermiques.

Figure 23 : production kilométrique, fréquentation et rentabilité des lignes du réseau STAN

La flotte de véhicules GNV déclarée par Transdev pour 2015 présentait la ventilation par âge de véhicule. La structuration de la flotte est présentée sur la figure 25 ci-après. Cette composition est représentative de l’ensemble des lignes du réseau et non pas des véhicules circulants sur les trois lignes étudiées, qui sont souvent équipées avec le matériel roulant le plus récent. Afin de garantir une certaine représentativité de la totalité du réseau STAN, cette composition de flotte a toutefois été retenue pour l’étude des lignes 2, 3 et 4. D’autre part, les données disponibles pour la réalisation de la modélisation de la dispersion atmosphérique des polluants correspondent à l’année 2012. Par soucis de cohérence temporelle, les véhicules Euro VI (disponibles à partir de 2014) ont été retirés des calculs.

Figure 24 : Irisbus Crealis Neo GNV – Euro V

10 Données 2014 de la CUGN 11 Nombre de déplacements annuels/kilométrage annuel parcouru.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 32

Figure 25 : flotte réel du réseau STAN (source : mé tropole du Grand Nancy)

Deux flottes théoriques ont été créées afin de réaliser la comparaison entre technologies :

� Une « flotte théorique diesel 2012 », avec une ventilation par âge / catégorie EURO et type de véhicule (12 ou 18m), extrapolée de la flotte déclarée par le Grand Nancy en 2015 (Euro VI exclus) ;

� Une « flotte théorique GNV 2012 », avec une ventilation par âge/catégorie EURO, selon disponibilité de la méthodologie. En effet, le logiciel « Circul’air 3.2 », basé sur la méthodologie européenne de calcul COPERT, ne propose que deux catégories de bus GNV (Euro III et EEV12). Malheureusement, les véhicules GNV les plus modernes13 ne sont pas valorisés par la méthodologie

Figure 26 : flottes théoriques considérées pour la modélisation

12 EEV : pour Enhanced Environmentally Friendly Vehicle, ou véhicule écologique amélioré. Dans ce cas, c’est de l’EEV post Euro III. 13 Selon la littérature technique consultée, des bus Euro VI GNV peuvent présenter des FE - NOx 54 fois plus faibles que les FE pour les bus GNV Euro III EEV incorporées dans COPERT

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 33

5.2. Traitement des données Le passage d’une flotte de bus diesel vers une motorisation au gaz a d’abord nécessité d’estimer les émissions puis les concentrations des polluants. Le réseau STAN nous a mis à disposition une quantité importante d’informations pour réaliser ce travail, voici les étapes suivies :

� Sélection des lignes principales du réseau STAN hors tramway (lignes 2, 3 et 4) ;

� Configuration des tronçons routiers non retenus dans le système actuel ;

� Détermination des trafics de bus par tronçon routier ;

� Détermination des flottes de bus diesel et gaz les plus adaptés ;

� Calcul sous Circul’Air 3.2 des émissions polluantes pour une flotte de bus roulant au diesel et une autre roulant au gaz ;

� Simulation sur deux scénarii : o Cas A : simulation avec les seules émissions des bus roulant au diesel ; o Cas B : simulation avec les seules émissions des bus roulant au gaz

� Cartographies des sorties de modélisation

Figure 27 : tracé des lignes 2, 3 et 4 considérées du réseau STAN

Hypothèses des simulations Calcul des émissions (simulations Circul’Air)

Pour des raisons de temps de calcul et de pré-configuration, le choix s’est porté sur les trois lignes majeures (les 2, 3 et 4). Elles représentent à elles seules 27,8% des kilomètres parcourus par les bus du réseau Stan (hors tramway ligne 1). Une projection linéaire des résultats permettant d’atteindre une efficacité de changement de motorisation sur 100% de la flotte de bus reviendrait à multiplier les gains en émissions par 3,6. Cette projection est évidemment une approximation forte car le seul paramètre de projection est le nombre de kilomètres parcourus, les caractéristiques des routes empruntées par les autres bus peuvent induire des surémissions/sous-émissions (pente, nombre de voies, etc). Ces répartitions visent à se rapprocher au mieux de la réalité avec les possibilités offertes par l’outil. Il s’agit là d’une hypothèse qui conduit à surestimer les émissions de la nouvelle flotte de bus roulant au gaz.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 34

En effet, les dernières catégories de bus au gaz dont le réseau Stan a fait l’acquisition ne sont pas actuellement préconfigurées dans Circul’Air 3.2 (Euro VI). Il est également considéré que le pourcentage de véhicules circulant à froid est nul (le transport du dépôt aux arrêt-terminus et la continuité de service y contribuant). Ce paramétrage tend donc à légèrement sous-estimer les émissions. Calcul des concentrations (simulations ADMS Urban)

La notion de « seules émissions » se définit par l’absence de configuration des autres sources d’émissions (exemple. : autres transports routiers à l’exception des trois lignes de bus définies, l’industrie, tous les autres secteurs d’activité) et l’apport de la pollution de fond entrant sur la zone de modélisation. Ce choix permet de distinguer directement l’effet de la réduction mais la prise en compte partielle de sources introduit certaines approximations (effets de la photochimie atténués notamment). Le maillage choisi pour calculer les concentrations est un maillage de points irrégulier constitué de transects (ensemble de points de calcul répartis de manière transversale) sur les axes routiers modélisés. Cette technique vise à optimiser le temps de calcul par rapport à la finesse finale de la cartographie (ici pour déterminer au mieux l’impact autour des sources linéiques). Tableau de synthèse des simulations « STAN »

Simulation Sources

d’émissions Météorologie Relief/rugosité

Pollution

de fond

Points de

calculs

Durée

des

calculs

Cas n°A

209 tronçons routiers dont les émissions sont représentatives d’une flotte de bus au diesel

Année 2012 (Météo-France

/ WRF)

Activation du module de

terrain complexe (64x64) – couches

construites sur la BD ALTI

Nulle

Maillage irrégulier

(transects + fond)

6919 points

Environ 4 jours

Cas n°B

209 tronçons routiers dont les émissions sont représentatives d’une flotte de

bus au gaz

Tableau 5 : synthèse des simulations « STAN » Autres paramètres spécifiques :

• Latitude : 48,7 ° Nord ;

• Longueur minimale de Monin-Obukhov : 30 m (valeur par défaut pour une zone urbaine), ce paramètre influe sur la stabilité de l’atmosphère et tient compte des îlots de chaleur des villes ;

• Utilisation du module de troncature spatiale (découpage de la zone de calcul en sous-zones pour réduire le temps de calcul).

5.3. Estimation des gains associés en termes de consommations énergétiques, émissions de GES et PES

Les résultats « énergie / climat / air » du calcul sous Circul’Air 3.2 montrent des résultats antagonistes. En effet, l’utilisation d’une flotte GNV a pour conséquence une augmentation des consommations d’énergies par rapport à la flotte diesel mais permet une forte réduction des émissions de polluants atmosphériques avec effet sanitaire (PES). Cela s’explique par les rendements des différents cycles thermodynamiques utilisés par les deux technologies. Le cycle « Diesel » à allumage spontané par compression (combustible gazole) présente un rendement supérieur au cycle « Beau de Rochas / Otto » à allumage commandé (combustible essence ou GNV), et cette différence théorique (autour de 23%) est bien visible sur les résultats.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 35

Concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES), le bilan s’équilibre. En effet, bien que la consommation énergétique est plus importante pour les véhicules GNV par rapport aux véhicules diesel, le facteur d’émission de CO2 du gaz naturel est plus faible que celui du gazole (202 g/kWh vs 267 g/kWh).

Figure 28: Comparaison entre les technologies diese l et GNV pour les consommations d’énergie et émissi ons de GES à partir des résultats Circul’air Les résultats en termes d’émissions de PES sont plus évidents : L’utilisation de motorisations GNV permet de réduire les émissions d’oxydes d’azote d’environ 50% et les émissions de particules d’environ 40%. De plus, si l’on centre l’analyse pour le NO2 (le polluant objet des modélisations), les gains sont encore plus conséquents : -90% environ entre les deux technologies.

Figure 29: Comparaison entre les technologies diese l et GNV pour les émissions de NO 2 et NOx (total) à partir des résultats Circul’air

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 36

Figure 30 : Comparaison entre les technologies dies el et GNV pour les émissions de PM 10 à partir des résultats Circul’air

5.3.1. Bilan des gains d’émissions associées aux mo torisations GNV En conclusion, l’exploitation des lignes de bus en GNV a des effets positifs en termes de changement climatique et très positifs en termes de qualité de l’air, mais engendre une augmentation de la consommation énergétique. A noter que cette différence de consommation d’énergie ne se traduit pas forcement en coût d’exploitation par km plus élevé, dû à une forte différence de prix par kWh entre les deux énergies14.

5.3.2. Comparaison des gains d’émission avec les ém issions totales Les gains cumulés par l’utilisation de GNV sur le réseau STAN impliquent une réduction du 0,2% et de 0,3% par rapport à son homologue diesel si l’on compare avec les émissions de NOx et PM recensées par l’inventaire d’Air Lorraine pour le secteur routier sur le territoire du Grand Nancy. Bien qu’il ne s’agisse pas de chiffres à priori très élevés en comparaison des émissions totales du secteur routier, cette réduction d’émissions peut être considérée comme importante si l’on considère qu’elle est issue d’un seul projet (et avec un seul gestionnaire de réseau).

14 03/2016 : 0.09 €/kWh pour le gazole contre environ 0.04€/kWh pour un tarif industriel de gaz naturel

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 37

Figure 31 : Comparaison entre les technologies dies el et GNV par rapport aux totaux des consommations d’énergie et émissions de PRG de l’ensemble du secteur routier d u Grand Nancy

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 38

Figure 32 : Comparaison entre les technologies dies el et GNV par rapport aux totaux des émissions NO x et PM10 de l’ensemble du secteur routier du Grand Nancy

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 39

5.4. Impact sur les concentrations de polluants dan s l’air A nouveau, les simulations permettant d’évaluer l’impact du changement de motorisation de la flotte de bus du réseau STAN reposent sur deux scénarios : l’un prend en compte les émissions issues de bus roulant au diesel (flotte théorique « diesel 2012 »), l’autre intègre les émissions de bus roulant au gaz (flotte « GNV

2012 »). Seules les émissions des lignes de bus étudiées intègrent les calculs (lignes 2, 3 et 4). De même, la pollution entrante sur le domaine de simulation (dite « de fond ») n’a pas été pas renseignée, ce qui explique en partie les niveaux très faibles des concentrations affichées sur les cartographies. Quantitativement, le secteur des transports routiers est un contributeur majeur des rejets en dioxyde d’azote. Son levier d’action est donc fort en zone urbaine où les axes se multiplient et les trafics sont denses. Avec un changement de motorisation, la réduction en termes d’émissions s’est montrée très efficace (moins 89% en NO2 et moins 37% en PM10). L’impact sur les concentrations moyennes annuelles est directement visible sur les cartographies. La baisse moyenne occasionnée sur les concentrations annuelles en dioxyde d’azote, pour un passage du diesel vers le gaz des bus des lignes 2 à 4, est de 0,22 µg/m3. Elle est de 0,03 µg/m3 pour les particules fines. En considérant ces résultats représentatifs du reste du réseau STAN, la mise en place d’une telle action se révèle

non négligeable sur la pollution au dioxyde d’azote.

STAN

Populations exposées sur une zone tampon de 150 m autour des axes empruntés par les lignes 2 à 4

Moy. an. NO2 Percentile journalier 90,4

PM10

En 2014 3217 592

En 2014, en considérant les baisses de concentrations estimées par le changement de

motorisation de trois lignes STAN 3190 575

Tableau 6 : expositions sur les populations - simu lations « STAN » Attention, les baisses sur les concentrations ont été évaluées sur l’année 2012 alors qu’elles sont appliquées ici sur les niveaux de l’année 2014. De plus, les gains sur l’exposition ne sont pas suffisamment nets pour s’assurer que la majeure partie de ceux-ci n’est pas due aux incertitudes de calculs. Ces résultats se placent dans la zone incertaine et ne permettent d’être conclusifs sur le bénéfice réel de ces actions sur l’exposition de la population aux dépassements réglementaires. Ces résultats s’accompagnent également des précautions liées aux hypothèses de calcul décrites précédemment (notamment l’absence de la photochimie du fait d’une pollution de fond nulle).

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 40

NO2

Figure 33 : Sortie cartographique de la participati on à la concentration de NO 2 du des lignes 2, 3 et 4 du réseau STAN exploitées avec flottes théoriques diésel ou GNV

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 41

PM10

Figure 34 : Sortie cartographique de la participati on à la concentration de PM10 du des lignes 2, 3 et 4 du réseau STAN exploitées avec flottes théoriques diésel ou GNV

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 42

6. Conclusions 6.1. Projet CEE

Les projets CEE, prévus pour l’amélioration énergétique des bâtiments, présentent aussi des gains intéressants en termes de pollution locale. L’ensemble des projets produit une réduction de 8,4% de la concentration de NO2 et 1,4% de la concentration annuelle de PM10 des secteurs résidentiel et tertiaire. Les secteurs résidentiels et tertiaires sont responsables « uniquement » de 13% des émissions de NOx sur le territoire du Grand Nancy. Par conséquent, ces deux secteurs ne sont pas le levier le plus efficace pour lutter contre la concentration de ce polluant (même si toute contribution est toujours bienvenue). En revanche, la participation du résidentiel et tertiaire sur l’ensemble des émissions de PM10 est à hauteur de 25%. Malgré un taux d’amélioration sectorielle apparemment faible, sa contribution à la réduction de la présence du polluant sur le territoire est plus importante que dans le cas des NOx. Les gains en termes de consommations énergétiques sont estimés à 0,60% par rapport à la consommation des secteurs résidentiel et tertiaire. C’est-à-dire que les mêmes projets ont un impact plus élevé en termes de réduction de la concentration de polluants qu’en réduction de consommation énergétique. Le programme CEE a donc une importance en termes d’énergie et climat mais aussi en termes de réduction de la concentration de certains polluants sur le territoire. Pour les mesures CEE, il n’est pas possible de conclure, dans l’état actuel du déploiement de ces projets, sur une réduction quelconque des populations exposées aux dépassements des valeurs réglementaires.

6.2. Réseau STAN GNV L’utilisation de véhicules GNV sur les lignes fortes du réseau TC du Grand Nancy comporte des avantages évidents en termes de pollution locale et GES, au détriment de la consommation énergétique. Le projet présente des réductions de 0,22 µg/m3 en NO2 (et 0,03 µg/m3 en PM10) par rapport à son équivalent diesel, c’est un levier considérable sur la pollution aux oxydes d’azote, notamment par son caractère localisé sur les tronçons routiers urbains les plus fréquentés. Les zones en dépassement de valeur limite réglementaire pourraient être réduites par une baisse de cet ordre. Par croisement avec les zones habitées, le bénéfice en termes de réduction des populations exposées est néanmoins trop incertain pour être conclusif. L’incorporation de véhicules GNV Euro VI (qui n’est pas pour l’instant considérés par la méthodologie) devrait accentuer la différence en faveur du GNV. L’utilisation du GNV en tant que combustible a des effets antagonistes entre la recherche des économies d’énergie et la lutte contre la pollution atmosphérique. En effet, l’exploitation des lignes étudiées avec des véhicules GNV consomment 30% de plus qu’une éventuelle exploitation avec des véhicules diesel équivalents. Malgré cette réalité énergétique, les émissions de GES sont légèrement plus avantageuses avec une exploitation de véhicules GNV (-2%), au vu d’un facteur d’émission de CO2 plus avantageux pour le gaz naturel.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 43

7. Applications et valorisation 7.1. Evolution de la géo-localisation des données

Dans le cadre de son Plan Climat Air Énergie Territorial, la Métropole du Grand Nancy s’engage concrètement à réduire les consommations d’énergie et à lutter contre le réchauffement climatique. Par la mise en œuvre des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) créés par l’État, elle joue le rôle de tiers « regroupeur » des CEE pour mutualiser les économies d’énergie réalisées dans le cadre de travaux effectués sur le territoire de l’agglomération nancéienne. Ainsi, depuis 2011, le Grand Nancy aide les communes, les particuliers, les entreprises, les SCI, les associations, les copropriétés, les établissements de santé, etc. à financer leurs travaux d’isolation ou de chauffage, jusqu’à 30% de leurs investissements. Après le secteur de l’habitat, le secteur tertiaire est le plus gros consommateur d’énergie sur le territoire du Grand Nancy (19%). Cela représente également 12% des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) de l’agglomération. Le potentiel d’économie d’énergie le plus important concerne le bâti existant et les actions les plus génératrices d’économies énergétiques, climatiques et financières comme l’isolation ou le changement de chaudières, se sont développés fortement pour atteindre les objectifs du Plan Climat Air Energie Territorial. La Métropole du Grand Nancy, organisme fédérateur de l’ensemble des travaux éligibles aux CEE, géo-localise les travaux de l’ensemble des sources ponctuelles grâce à son SIG. Cette application permet de réaliser les cartes d’identités des impacts énergétiques et désormais des impacts sur la qualité de l’air.

Figure 35 : Géo-localisation des CEE sur le territo ire de la Métropole du Grand Nancy et exemple d'une carte d'identité des travaux réalisés

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 44

Le SIG, outil de suivi, de calcul et de statistique devient un outil d’aide à la décision pour la collectivité.

L’approche spatiale permet également une meilleure communication vers les bénéficiaires potentiels, grâce à un travail partenarial avec l’Agence Locale de l’Energie et du Climat Nancy Grand Territoire chargé du conseil et de l’accompagnement technique des dossiers. L’approche qualitative sur l’air est une nouvelle porte d’entrée qui apporte des arguments pour une meilleure sensibilisation aux changements climatiques et aux politiques des transports portées par la collectivité.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 45

7.2. Modélisation L’ensemble des données retenues sont des sources supplémentaires et/ou complémentaires qui permettent d’affiner la modélisation de la qualité de l’air sur l’agglomération. Même si cet outil reste prédictif, les calculs des gains d’émissions en NOx et PM10 servent à affiner le modèle et les projections possibles sur le moyen terme. En outre, ils affinent les objectifs du PPA de l’agglomération nancéienne.

Figure 36 : Géo-localisation des CEE sur le territo ire de la Métropole du Grand Nancy superposé à la m odélisation des concentrations de polluants à partir des sources d’ émissions.

>> impact des réductions sur

la modélisation?

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 46

7.3. Valorisation : vers une application numérique L’ensemble des méthodes de calcul développées, à la fois pour les gains en énergie, pour les gains climatiques et les gains de qualité de l’air développe de nouvelles perspectives en matière de base de données. La création d’un modèle de gestion de calcul offre la possibilité de réaliser une application numérique accessible à l’ensemble des particuliers et des entreprises qui souhaitent réaliser des travaux d’économies d’énergie.

Figure 37 : Principe de la future plateforme de rén ovation énergétique de l’habitat

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 47

Index des tableaux et figures Tableaux Tableau 1 : population exposée à des dépassements de la valeur limite NO2 ....................................... 6 Tableau 2 : recensement des typologies d’actions CEE ....................................................................... 15 Tableau 3 : synthèse des simulations « mesures CEE » ...................................................................... 21 Tableau 4 : expositions sur les populations – simulations « Mesures CEE » ....................................... 27 Tableau 5 : synthèse des simulations « STAN »................................................................................... 34 Tableau 6 : expositions sur les populations - simulations « STAN » ................................................... 39 Figures

Figure 1 : cartographie des concentrations moyennes annuelles en dioxyde d’azote sur le territoire du PPA de l’agglomération de Nancy en 2009 ............................................................................................. 7 Figure 2 : Carte Stratégique Air pour la zone d’agglomération de Nancy ............................................... 8 Figure 3 : distribution de la population par classe de CSA ..................................................................... 8 Figure 4 : sources de données initiales et retenues ................................................................................ 9 Figure 5 : sources de données retenues ............................................................................................... 10 Figure 6 : sources de données écartées ............................................................................................... 10 Figure 7 : déroulement du projet EVAL-POP-PACET ........................................................................... 11 Figure 8 : approche top-down et bottom-up .......................................................................................... 12 Figure 9 : principe de fonctionnement de l’outil de calcul CIRCUL’AIR ................................................ 13 Figure 10 : nombre de projets CEE (particuliers) par typologie ............................................................ 16 Figure 11 : exemple de la méthodologie suivie pour l’évaluation des gains en émissions de polluants ............................................................................................................................................................... 17 Figure 12 : Géolocalisation des projets CEE ......................................................................................... 20 Figure 13 : gains totaux et unitaires associés aux projets CEE particuliers en termes d’énergie ........ 22 Figure 14 : gains totaux et unitaires associés aux projets CEE particuliers en termes de GES ........... 23 Figure 15 : gains totaux et unitaires associés aux projets CEE particuliers en termes de NOx ........... 24 Figure 16 : gains totaux et unitaires associés aux projets CEE particuliers en termes de PM10 ......... 24 Figure 17 : ventilation des gains totaux en fonction du type de projet .................................................. 25 Figure 18 : Graphique type « radar » pour comparer l’effectivité des typologies par type de gain ....... 26 Figure 19 : comparaison des gains associés aux CEE par rapport à l’ensemble des émissions / consommations du secteur résidentiel et tertiaire de la Métropole du Grand Nancy CUGN (Inventaire 201v2014 d’Air Lorraine) ....................................................................................................................... 26 Figure 20 : sorties cartographiques de la participation à la concentration de NO2 du secteur résidentiel et tertiaires avec et sans mesure CEE .................................................................................................. 28 Figure 21 : sorties cartographiques de la participation à la concentration de PM10 du secteur résidentiel et tertiaire avec et sans mesure CEE .................................................................................. 29 Figure 22 : services du réseau STAN du Grand Nancy ........................................................................ 30 Figure 23 : production kilométrique, fréquentation et rentabilité des lignes du réseau STAN .............. 31 Figure 24 : Irisbus Crealis Neo GNV – Euro V ...................................................................................... 31 Figure 25 : flotte réel du réseau STAN (source : métropole du Grand Nancy) ..................................... 32 Figure 26 : flottes théoriques considérées pour la modélisation ........................................................... 32 Figure 27 : tracé des lignes 2, 3 et 4 considérées du réseau STAN ..................................................... 33 Figure 28: Comparaison entre les technologies diesel et GNV pour les consommations d’énergie et émissions de GES à partir des résultats Circul’air ................................................................................ 35 Figure 29: Comparaison entre les technologies diesel et GNV pour les émissions de NO2 et NOx (total) à partir des résultats Circul’air ............................................................................................................... 35 Figure 30 : Comparaison entre les technologies diesel et GNV pour les émissions de PM10 à partir des résultats Circul’air ........................................................................................................................... 36 Figure 31 : Comparaison entre les technologies diesel et GNV par rapport aux totaux des consommations d’énergie et émissions de PRG de l’ensemble du secteur routier du Grand Nancy ... 37 Figure 32 : Comparaison entre les technologies diesel et GNV par rapport aux totaux des émissions NOx et PM10 de l’ensemble du secteur routier du Grand Nancy ........................................................... 38

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 48

Figure 33 : Sortie cartographique de la participation à la concentration de NO2 du des lignes 2, 3 et 4 du réseau STAN exploitées avec flottes théoriques diésel ou GNV ..................................................... 40 Figure 34 : Sortie cartographique de la participation à la concentration de PM10 du des lignes 2, 3 et 4 du réseau STAN exploitées avec flottes théoriques diésel ou GNV ..................................................... 41

Sigles et acronymes AASQA Association agréée pour la surveillance de la qualité de l’air ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie

ADMS Urban Plateforme de modélisation intégrant plusieurs modèles dédiés au calcul des concentrations en polluants dans l’air à l’échelle urbaine

AOT40

Accumulated Ozone over Threshold of 40 ppb : somme des différences entre les concentrations horaires supérieures à 40 parties par milliard (40 ppb soit 80 µg/m3), durant une période donnée en utilisant uniquement les valeurs sur 1 heure mesurées quotidiennement entre 8 heures et 20 heures (CET)

CEE Certificats d’économie d’énergie CITEPA Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique CSA Carte Stratégique Air CUGN Communauté urbaine du Grand Nancy (nom utilisé avant Métropole du Grand Nancy) FE Facteur d’émission GES Gaz à effet de serre (équivalent à PRG) GN Gaz naturel GNV Gaz naturel pour véhicules GPL Gaz de pétrole liquéfié MTD Meilleures techniques disponibles NOx Oxyde d’azote

OMINEA Organisation et Méthodes des Inventaires Nationaux des Emissions Atmosphériques en France

PàC Pompe à chaleur PCAET Plan Climat Air Energie Territorial PES Polluants atmosphériques à effet sanitaire (PM, NOx, …)

PM10 Particule Matter = particules en suspension dont le diamètre aérodynamique est inférieur ou égal à 10 µm

PNSE3 Troisième Plan National Santé Environnement PPA Plan de Protection de l’Atmosphère PRG Potentiel de réchauffement global RCU Réseau de chaleur urbain SIG Système d’Information Géographique VMC Ventilation mécanique contrôlée

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 49

L’ADEME EN BREF L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME) participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et du développement durable. Elle met ses capacités d'expertise et de conseil à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale. L’Agence aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, les économies de matières premières, la qualité de l'air, la lutte contre le bruit, la transition vers l’économie circulaire et la lutte contre le gaspillage alimentaire. L'ADEME est un établissement public sous la tutelle conjointe du ministère de la Transition Écologique et Solidaire et du ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.

Quelle évaluation d'une politique énergie / climat en terme de qualité de l'air pour les populations ? | PAGE 50

www.ademe.fr

QUELLE EVALUATION

D’UNE POLITIQUE

ENERGIE/CLIMAT EN

TERME DE QUALITE DE

L’AIR POUR LES

POPULATIONS ?

Les plans d’actions associés aux dispositifs "Plan Climat

Energie Territorial " sont souvent chiffrés en termes de

gains en consommations énergétiques et émissions de

gaz à effet de serre. Ces projets peuvent aussi se traduire

en gains d’émissions de polluants atmosphériques avec

effet sanitaire et leur impact associé sur la qualité de

l’air.

Ce projet a évalué les deux actions les plus importantes

du Plan Climat Air Energie Territorial du Grand Nancy en

termes d’émissions et de concentration de polluants

dans l’air : le dispositif des certificats d’économies

d’énergie et l’utilisation du gaz naturel pour véhicules

sur la flotte de transports en commun du Grand Nancy.

Les actions en faveur des certificats d’économies d’énergie et de l’utilisation du gaz naturel pour véhicules sur la flotte de transport en commun du Grand Nancy présentent des résultats non négligeables en termes de réduction des émissions de polluants et sur l’amélioration de la qualité de l’air, même si ce n'était pas leur objectif principal au début de la démarche.