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Quelques Bons Souvenirs en lien avec le CIÉF Author(s): Fernando Lambert Source: Nouvelles Études Francophones, Vol. 22, No. 1 (Printemps 2007), pp. 73-74 Published by: University of Nebraska Press Stable URL: http://www.jstor.org/stable/25702020 . Accessed: 15/06/2014 07:08 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . University of Nebraska Press is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Nouvelles Études Francophones. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.229.49 on Sun, 15 Jun 2014 07:08:42 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Quelques Bons Souvenirs en lien avec le CIÉF

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Quelques Bons Souvenirs en lien avec le CIÉFAuthor(s): Fernando LambertSource: Nouvelles Études Francophones, Vol. 22, No. 1 (Printemps 2007), pp. 73-74Published by: University of Nebraska PressStable URL: http://www.jstor.org/stable/25702020 .

Accessed: 15/06/2014 07:08

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Nouvelles Etudes Francophones, Vol. 22, No. 1, Printemps 2007

Quelques Bons Souvenirs en lien avec le CIEF

Fernando Lambert

LES

SOUVENIRS QUE JE GARDE DES CONGRES DU CONSEIL INTERNATIONAL d'Etudes Francophones sont nombreux et tous agreables. Je considere

comme un grand moment le congres d'avril 1990 a la Pointe-du-Bout, a

Fort-de-France. Je me souviens egalement du colloque organise par le Comite europeen du CIEF, en mai 1991, a FUniversite libre de Bruxelles. Pour Fexercice de memoire, je retiens le colloque de 1994, au Chateau Fron tenac de Quebec, et celui de 2000, a Sousse en Tunisie.

Lors du congres de Quebec, parmi les rencontres et les echanges inte ressants et utiles, je me souviens, dune fa^on toute particuliere, dune table ronde sur la femme. Tous les membres de ce panel etaient des fem

mes, sauf un homme, un brave, un courageux. Parmi les participants de cette table ronde, on comptait la romanciere camerounaise bien connue, Calixthe Beyala, et le poete et conteur congolais (zai'rois a l'epoque), Kama Kamanda. Les positions de Calixthe Beyala sur la question venaient d'etre diffusees dans sa celebre Lettre d'une Africaine a ses sceurs occidentals, un essai publie chez Spengler qui faisait deja beaucoup de bruit, tout specia lement chez les Africains. Le poete congolais, du haut de ses deux metres

(plus de six pieds), entendait faire valoir la vision de ses freres africains

quant au role de la femme en Afrique. Les echanges se polariserent rapidement entre ces deux invites africains.

Calixthe Beyala, forte de la reception de son essai et d'un public qui lui etait

sympathique, avait beaucoup d'arguments montrant le sort defavorable de la femme africaine. Kama Kamanda s'employait pour sa part a resituer la condition de la femme africaine dans un certain contexte qui semblait rele ver plus de l'emotif que du rationnel, donnant en partie raison, bien malgre lui, a Senghor qui avait ose dire, suscitant de vives reactions : "L'emotion est

negre, comme la raison est hellene." L'echange tenait plus du feu d'artifice

que d'une demonstration solidement construite. Connaissant bien ces deux ecrivains, je me suis retrouve en quelque sorte entre deux feux, a la suite de

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ces echanges enflammes. II faut dire que la discussion n'avait que peu fait avancer la cause de la femme africaine.

Quant au 14e Congres international du CIEF tenu du 27 mai au 3 juin 2000, a Sousse en Tunisie,.mes souvenirs sont dun autre ordre. Je n'ai pu assister a ce congres. Mes souvenirs, pourtant tres vivants et precieux, sont done faits de ce qui a precede cette rencontre et du deroulement que Fon m'a

rapporte de ce congres. Cest notre collegue Christiane Ndiaye, alors vice-presidente du CIEF,

qui avait ete chargee du travail d'approche. De fa^on chaleureuse mais comme desinteressee, elle s'enquit si j'allais participer au congres de Sousse. Devant ma reponse negative, elle s est permis de faire pression, insistant

pour que je fasse tout pour etre present au congres. Comme je ne me ren

dais pas a son attente, elle me transmit, sous le couvert du secret, la bonne nouvelle: jallais recevoir le Certificat d'Honneur Maurice Cagnon. Je pro posal alors de preparer un mot de remerciement a Fintention du CIEF et des responsables qui avaient choisi de souligner ma contribution aux etudes africaines en Amerique. Je devais confier mon message a un collegue qui prevoyait se rendre a Sousse.

^attribution du Certificat d'Honneur Maurice Cagnon me faisait un

plaisir tout special et representait pour moi un couronnement inespere. Je venais de prendre officiellement ma retraite de FUniversite Laval, tout en continuant de veiller a Fenseignement et a la recherche en litteratures

africaines, dans Fattente dun rempla^ant qui tardait a venir. Je nai jamais accorde une grande importance aux decorations qui font courir tant de

gens, y compris a Foccasion certains collegues. Mais cette reconnaissance

surprise, venant de collegues qui partageaient mon champ de recherche et

d'enseignement, me touchait beaucoup. On a beau se considerer relative ment humble et modeste, une telle reconnaissance par les pairs constitue un element stimulant et rafraichissant que j'apprecie grandement et dont je m'honore encore aujourd'hui.

En men remettant a mon experience personnelle, je n'hesite pas a consi derer Faction du CIEF comme une contribution essentielle au developpe ment des etudes sur les litteratures et les cultures francophones. D'abord en Amerique, en tout premier lieu, mais egalement dans tous les pays oil le

CIEF a tenu ses congres tres frequentes. Avec l'Amerique, il a donne a ces

etudes un espace et un public nouveaux et ouverts aux productions fran

cophones. Par ailleurs, l'exemple du CIEF a constitue un stimulant pour d'autres regions, y compris pour des pays francophones.

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