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1 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Ce document a été élaboré à partir d’un ouvrage dont les références n’apparaissent pas de façon claire, car
non connues. Si toutefois cela devait porter préjudice à une personne, merci de nous en aviser pour que nous
puissions le retirer du site.
Définition : psychologie des conscience cognitive élaborée par Antoine de La Garanderie, le Gestion
Mentale explore, décrit et étudie les processus mentaux dans leur diversité . Il s’agit d’aider les
apprenants en difficulté à découvrir leurs stratégies mentales d’apprentissage, les rendre conscients
de leur potentiel et confiants dans leurs capacités, à les utiliser
il s’agit d’arriver à une motivation par la conscientisation : c’est par le moyen de l’évocation
que va se faire cette conscientisation : il s’agit de permettre à l’apprenant de repérer ses itinéraires
mentaux lors de l’accomplissement d’une tâche, d’observer ses propres stratégies pour ainsi enrichir
ses propres procédures mentales.
Le dialogue pédagogique est un moyen de favoriser cette explicitation du contenu de l’évocation,
il s’agit d’un véritable travail métacognitif. Il reste une limite à ces outils : ils ne seront pas utiles
pour des élèves indisponibles pour des raisons d'ordre psychoaffectif. Un autre type d'action sera
nécessaire en amont.
L’objectif de ce dialogue est de conduire à la connaissance de soi, de lui faire prendre conscience
des habitudes mentales mises en oeuvre au cours des activités les plus variées. De l’instruire du
« comment faire » pour qu’il puisse se « mettre en projet » en réutilisant cette procédure,
transférer une stratégie. Faire préciser le projet de la personne lorsqu'elle accomplit une tâche.
Le projet est l'orientation réfléchie et spontanée que le sujet donne à son activité. Il structure les gestes
mentaux qui sont : l'attention, la mémorisation, la compréhension, la réflexion et l'imagination.
L’objectif est d’apprendre à gérer des situations d’adaptation aux problèmes et non une adaptation
par reproduction du modèle = il s’agit donc d’un entraînement à l’évocation et au contrôle de son
contenu.
Dans la pédagogie de la gestion mentale,le geste pédagogique de l’enseignant va suivre la démarche
suivante :
La première étape pour l’enseignant va être de rechercher ses propres structures mentales d’apprentissage
(document RETZ P. 24 et document ouvrage « méthodes pour apprendre … P.9
Qu’est-ce que la gestion mentale ?
Que veut-on évaluer ?
quelles compétences ?
Comment ?
Il s’agit de la restitution
d’une connaissance par
l’élève, évaluée par le
maître
Comment apprend
l’élève ? quelles sont
ses caractéristiques
intrinsèques ?
Comment perçoit-il les
messages de
l’enseignant ?
Quel cours vais-je
faire ?
Avec quelles
adaptations ?
Quel sera le message
que je vais énoncer et
comment ?
2 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
1 2 3
Il faut passer d’une pédagogie implicite à une pédagogie explicite : renseigné sur les lois du
fonctionnement mental, le maître dispose d’une grille d’analyse qui lui permettra de mieux comprendre sa
pratique pédagogique et de l’ajuster à une classe donnée en tenant compte des individualités.
C’est la mise en projet qui détermine l’efficacité de tous les gestes mentaux :
Il y a 5 gestes mentaux qui sont étudiés et toujours présent :
L'ATTENTION
La MEMORISATION
La COMPREHENSION
La REFLEXION
L'IMAGINATION
Message de
l’enseignant
perception restitution
EVOCATION
Evaluation du
professeur
Enfant et ses
caractéristiques
intrinsèques
Dialogue
pédagogique
Prise de conscience de
son fonctionnement
mental
- enrichissement des
procédures
- exploitation de toutes les
ressources pédagogiques
3 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
perception évocation
Regarder Ecouter Humer Déguster Palper
Voir Entendre Sentir Goûter Toucher
Le concept clé de la théorie de la gestion mentale est l' « évocation ». L'évocation est une activité mentale d' appropriation. C'est une étape importante du traitement de
l'information, qui précède la construction de représentations et, parfois, se confond presque avec elle.
Il est reconnu que la qualité de la présentation d'une information influence l'efficacité de son acquisition
par l'élève. Mais le facteur déterminant, en gestion mentale, reste l'activité d'évocation, qui peut se réaliser
à travers un discours, des images mentales ou d'autres modes perceptifs (kinesthésie, etc.).
Deux niveaux de conscience
Premier niveau d’analyse du cerveau
qui organise les sensations
élémentaires issues de nos organes
des sens, de façon qu’elles
deviennent significatives
Prolongement de la perception –
retour que la conscience opère sur un
objet de perception pour le faire
exister mentalement ;
Image mentale = image visuelle,
olfactive, auditive …
= re/garder ; re/entendre ; re/sentir …
Deux niveaux de conscience
Evoquer
= faire le monde dans sa tête – traduction
mentale de ce qui est reçu par les 5 sens en
l’absence de l’objet de perception
Evocation spontanée ou dirigée
Percevoir = reçu par les 5 sens
– reconnu par le cerveau
en présence de l’objet de perception
4 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Le message délivré par l'enseignant passe par plusieurs étapes dans le système nerveux de l'apprenant et y
subit différents codages :
codage perceptif > cerveau primaire > cerveau limbique > néocortex > évocation > codage mental >
représentation de l’information
L'évocation est une image mentale, visuelle, auditive ou verbale, par laquelle le sujet rend mentalement
présent le monde qui l'entoure, la réalité qui est, ou celle qu'il invente.
Les évocations sont les constructions mentales des objets de perception.
Elles ne sont pas en lien direct avec les organes des sens. L'objet perçu étant extérieur au sujet, les
évocations qu'il s'en fait sont très personnelles, intérieures à lui-même. Elles peuvent être fixes ou mobiles,
abstraites ou concrètes. Le champ mental peut être plus ou moins étendu et tenir compte simultanément
d'une plus ou moins grande quantité d'évocations.
Habitudes mentales évocatrices :
Il s’agit d’un exercice de réflexion par la mobilisation d’images visuelles, verbales, et/ou auditives.
Certains enfants n’utilisent pas telle ou telle catégorie d’évocation, en l’occurrence lorsque ces dernières
ont suscité, un moment donné des souffrances psychiques. Ans le processus de mémorisation, le système
limbique trie les informations qui lui parviennent.Si ces informations déclenchent des souvenirs pénibles,
le système limbique risque de bloquer le passage vers le cortex, Un stress peut provoquer inhibition et
oubli.
Il existe un lien intrinsèque entre les habitudes évocatrices et la façon dont on procède pour
comprendre, réfléchir, mémoriser, imaginer.
On perçoit donc bien l’importance de faire découvrir le plus tôt possible à la fois des images mentales,
visuelles et auditives.
Exemple : pour reproduire une figure géométrique :
Enrichir la palette évocatrice, c’est jouer sur les propres habitudes mentales évocatrices du sujet
L’enseignant doit susciter des
images mentales mixtes (
visuelles et auditives)
Un sujet visuel peut évoquer auditivement sur des évoqués
visuels
Un sujet auditif peut évoquer visuellement sur des évoqués
auditifs
Visuels
- mise en projet
- observer et voir dans ta tête
- message auditif de description
donné par l’adulte et répété
plusieurs fois ;
- l’enfant répète ce message auditif
Auditifs
- mise en projet
- message auditif de description donné par
l’adulte et répété plusieurs fois
- évocation (redire le message en essayant
de « voir » la figure dans sa tête.
5 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Il y a nécessité du double codage de l’évocation :
- évocation/observation de son propre geste
comparaison/équilibre.
- évocation/observation du geste du maître
Les quatre paramètres de l’évocation
P1 = concerne les évocations relatives au réel concret
- on re-voit
- on ré-entend les paroles
- on ré-entend les sons naturels
- on re-sent des impressions, mouvements, odeurs …
ces évocations « affectives » sont insuffisantes pour permettre un apprentissage scolaire.
Cependant, elles sont indispensables pour le passage par la réalité des choses et des êtres, pour
trouver le sens de ce qui est perçu par l’enfant.
L’évocation du réel permet d’accéder à l’abstraction : plus la connaissance est ancrée dans le concret
et la réalité, plus le passage à l’abstraction sera facilité.
P2 = permet l’accès au code symbolique
(mots, nombres , opérations dites « par cœur », automatismes – règles simples, tables de
multiplication …
évocation qui permet de gérer les apprentissages qui relèvent d’automatismes, du « reproduit »
constitué à l’école élémentaire,
indispensable à l’acquisition des apprentissages complexes.
Absent dans de l’un de ces composants, il peut expliquer un certain nombre de difficultés
- en orthographe : les mots eux-mêmes ne sont pas évoqués
exemple : dans sa tête, l’enfant peut revoir le mot « chat » - il l’épelle ou se dit « chat prend un
« t » »
- des problèmes de dyscalculie : à cause de l’absence de l’évocation du chiffre.
Trop développé, ce paramètre provoque des difficultés dans les activités de réflexion et
d’imagination, de par une tendance à reproduire ou à réciter par cœur.
P3 = les apprentissages complexes rationnels
qui sont constitués :
- des évocations (visuelles, auditives, verbales ;
- des rapports (liens)
- des relations de cause à effet
- des rapports d’ordre :
o analogiques (différences ou similitudes)
o des sériations spatiales ou temporelles
o des appartenances ( inclusion, exclusion)
exemple : « chat prend un « t » parce qu’au féminin, il devient « chatte » (CP)
un chat appartient à la famille des mammifères carnivores (CE/CM)
Ces apprentissages permettent les opérations de réflexion, de compréhension, d’analyse)
P4 = regroupe les évocations amenant le sujet à l’imagination et à la créativité
= établissement de liens inédits entre les choses perçues = permet de gérer des situations de
découverte , d’invention
6 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
4 paramètres
P1
P3
P2
P4
Quotidien – vécu
concret
- objets
- gestes
- scènes
Apprentissages complexes
rationnels
- liens logiques
- liens analogiques
- déduction
- induction
- raisonnement
- rapports
- relations
Imaginaire
- création
- découverte
- transformation
- prolongement
- anticipation
- invention
Automatismes
Apprentissages simples
- mots
- chiffres
- schémas simples
- symboles
- règles simples
- par coeur
7 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Il faut veiller à solliciter les 4 paramètres lors des activités pédagogiques ,
présenter les informations en sollicitant tous les paramètres
utiliser des évoqués de type P1 pour ancrer les connaissance dans u concret et permettre une
meilleure abstraction
s’appuyer sur le P dominant pour développer un P déficient
pratiquer le dialogue pédagogique pour rechercher le P dominant et le P faible ;
voir pour lier à la mémorisation et à la mémoire « Méthodes pour apprendre P. 105 … du court terme au
long terme – la mémoire n’aime pas le stress – la mémoire a peur de l’inconnu - la mémoire a besoin
d’avoir un projet ;
Le paramètre est présent mais non performant : en P1, les images sont fixes, floues, fugitives, sans
lien ; les évocations sont vagabondes, non conformes à la réalité = le manque d’idées, de cohérence dans
la chronologie lors d’une production de texte par exemple.
Les désordres paramétriques : en P2, l’élève a bien l’image de la silhouette du mot,mais sans réelle
évocation visuelle ou verbale = difficultés en orthographe d’usage.
Les conflits paramétriques : les obstacles
- en P1 au P2 : un enfant visuel revoit les objets dans sa tête en situation de dictée, en entendant le
mot, et non le graphisme du mot.
- P2 au P3 : difficultés orthographiques grammaticale : l’élève évoque les mots dans sa tête, mais ne
fait pas les liens entre règles et exemples.
- P4 au P2 et P3 : peu de différence entre réalité et imaginaire, entre perçu et évoqué.
Les bascules paramétriques : il y a mauvaise utilisation du paramètre préférentiel dans des stratégies
d’apprentissage ( par exemple utilisation de stratégies purement verbales inefficaces là où il s’agit d’un
sujet qui devrait utiliser le visuel)
Les pistes : prolonger, compléter l’évocation première, en s’appuyant sur le paramètre dominant, pour
développer le paramètre déficient .
Les difficultés liées aux paramètres qui peuvent apparaître
8 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Chaque situation d’apprentissage devra être précédée d’une mise en projet
L’éducation des gestes mentaux = compétences transversales à faire acquérir à l’élève au cours de
chaque cycle.
L’attention = saisie des informations , conditionne toute activité intellectuelle. Née d’une structure de
projet de sens.
Etre attentif, c’est évoquer, faire exister le monde dans notre tête.
La mémoire a besoin d’un projet pour se lancer dans une situation problème à résoudre, dans un nouvel
apprentissage.
Il n’y a pas d’évocation dirigée sans projet : il ne peut y avoir de mémoire sans projet
d’utilisation dans le futur d’un information capturée dans le présent.
L’imaginaire de l’avenir est le lieu de conservation de nos souvenirs. L’évocation est dans le
prolongement et au-delà de la perception. Cette évocation est bien pro-jet au sens étymologique du terme,
conscience de l’avenir qui s’ouvre.
Difficultés ou échec scolaire sont parfois non la conséquence d’une mémoire défaillante, mais d’un
manque d’implication dans les activités scolaires. OR, la motivation n’est autre qu’une stimulation du
système limbique qui conduit à aller vers un apprentissage ressenti comme susceptible de satisfaire un
besoin.
Les structures de projet orientent les gestes mentaux d’attention, de compréhension de
mémorisation, de réflexion et d’imagination. Il faut aider les élèves à les rendre conscients.
Le maître doit enclencher chez les apprenants une démarche de mémorisation ou de recherche,
d’attention, en définissant l’objectif, en finalisant les informations : s’il n’y a pas de projet d’évoquer,
l’élève en reste à la perception.
Pour le maître, il s’agit donc de donner du sens (signification) et un sens ( direction)
- préciser l’objectif à atteindre pour chaque travail
- faire évoquer l’objectif et les consignes
- en fonction des impératifs pédagogiques, aider els élèves à se mettre en projet d’évoquer, de
réutiliser/de s’expliquer/d’expliquer à un autre, d’appliquer
Le projet, moteur de l’activité mentale
Les gestes mentaux
9 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
mémorisation
projet
re-voir, re-entendre …
contrôle
Perception : voir, entendre …
Etre attentif, c’est avoir le projet d’évoquer = le geste d’attention
……………. ……………….
……………. …………… ………….. ..
…………..
………….
……………. ……………….
……………. ……………
………….. .. …………..
………….
……...
évocation Imaginaire
d’avenir
présent avenir
10 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Il faut différencier objectif et projet
= avant de voir, entendre, toucher, sentir, il faut se donner mentalement les moyens de re-voir, re-
entendre, re-toucher … On favorise cette promotion de l’évocation en donnant à l’élève le projet avec les
termes « tu vas regarder pour …
« tu vas écouter pour … »
= ouverture à l’avenir que l’enfant doit porter en lui.
Les conséquences pour l’apprenant :
- évoquer le projet : pourquoi vais-je retenir ce cours, cette leçon, en quoi est-ce important = projet
de réutiliser la notion évoquée
- apprendre dans le but de retrouver le contenu dans le futur
- vivre mentalement les conditions de la récitation, de l’interrogation ; imaginer les questions qui
pourraient être posées , esquisser les réponses = se représenter la scène de la restitution =
anticipation mentale.
- Se tester = connaître son niveau de performance, se fixer comme objectif de l’améliorer ;
Au moment où l’élève reçoit l’information,il doit être en projet de la réutiliser - dans un futur
- dans une autre discipline
- dans un autre lieu
= les projeter dans un imaginaire d’avenir.
MEMORISATION ET EVOCATIONS
L’acte de mémorisation consiste à évoquer le contenu de sa leçon, soit en s’en donnant des images, soit en
se la parlant, soit en ré-entendant dans sa tête la voix qui l’aurait formulée, en s’imaginant qu’on est en
train de la réciter et en recommençant autant qu’il le faut cette opération, jusqu’à ce qu’on soit en mesure
de l’exécuter sans faute. Rien n’empêche d’utiliser plusieurs formes évocatives : visuelles, verbales,
auditives. L’essentiel étant qu’on soit en situation d’expression évocative et non plus de perception
actuelle : on ne regarde plus, on n’écoute plus ce qui est à apprendre. On est en train de jouer la récitation.
J’attache une particulière importance au sens d’avenir que celui qui veut mémoriser doit donner à son
effort. L’acte de mémorisation a pour structure de finalité l’imaginaire de l’avenir. Pour moi, j’estime que
cette forme de sens : attacher à l’avenir ce qu’on entend retenir - est essentielle.
Objectif
Extérieur à la personne ; but à atteindre
évaluable objectivement
- dessiner, raconter …
- orthographier correctement le mot «
pomme »
- réaliser une roulade en EPS
-
Projet
Structure interne qui, en nous donnant les
moyens mentaux, va nous permettre
d’atteindre cet objectif ; anticipation mentale,
imaginaire d’avenir.
- revoir, réentendre, me redire ce que
j’aurai observé
- revoir le mot « pomme » dans sa tête
et/ou l’épeler
- s’imaginer, se raconter ce qu’on va
faire
-
Geste de mémorisation = faire le projet de réutiliser les évoqués
11 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Comprendre, c’est établir un rapport de sens entre une chose concrète ou abstraite et la traduction
qu’on élabore justement pour la comprendre, c’est à dire la prendre avec soi.
Disons cela autrement : comprendre, c’est, grâce à des mots, des phrases, des images, qu’on évoque,
établir un rapport de sens avec une chose perçue, qui est de nature concrète ou abstraite.
L’évocation de compréhension c’est la traduction, le transfert, de ce qui est à comprendre. Pour
certains sujets, le passage par la mémorisation pour atteindre la compréhension est nécessaire, mais ce
n’est pas la compréhension.
Ce n’est plus, comme dans l’attention, évoquer purement et simplement la chose perçue.
Ce n’est plus, comme dans la mémorisation, reproduire ou répéter la chose perçue pour en conserver un
évoqué qui lui soit identique.
C’est encore et toujours évoqué mais il s’agit alors d’évoqués susceptibles de dégager des analogies,
c’est à dire des similitudes et des différences, qui naîtront de la confrontation entre eux et la chose
perçue à comprendre. Cela veut dire que l’effort de traduction par la production d’évoqués ne
conduit pas forcément au succès. Il faudra essayer des évoqués, s’adonner à des confrontations entre
eux et la chose perçue jusqu’à ce que des intuitions de similitude ou de différence se manifestent, qui
seront des réalisations approchées de la compréhension.
Pour certains, toute l’intuition de la compréhension est dans l’application d’une loi, d’une règle,
d’une formule. : ce sont des projets à visée appliquante
Pour d’autres, elle est dans leur explication : ce sont des projets à visée expliquante .
Ces projets de compréhension sont différents et complémentaires.
Les démarches de compréhension peuvent aller de la loi à l’exemple : démarche déductive ; elles
peuvent aller de l’exemple à la loi : démarche inductive : ces deux démarches sont indispensables
pour mener une démonstration.
Avec certains, la compréhension exige qu’une globalité soit évoquée, qui puisse être confrontée
à la chose qui est à comprendre.
Avec d’autres, cette chose sera comprise dès lors qu’elle sera inscrite dans une sérialité :
d’abord, ensuite, après...
Le sujet qui évoque visuellement ne pourra comprendre ce qu’on lui dit que s’il peut traduire en
images. Il ira plutôt vers la visée explicative avec une préférence pour la démarche déductive . Il
Le projet de comprendre : GESTE DE COMPREHENSION
12 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
préfère la loi, la règle, avant d’avoir l’exemple. Il évoque avec un commentaire pour s’expliquer
comment utiliser la règle.
Le sujet qui évoque auditivement ou verbalement ne pourra comprendre ce qu’on lui montre que
lorsqu’il l’aura traduit en discours : il ira plutôt vers la visée applicative et la démarche inductive en
mémorisant les exemples types = il s’agira avec lui d’éviter les stratégies de reproduction, les recettes,
sans retour à la loi référente.
On saisit, sur le vif, la responsabilité de l’enseignant qui sans cesse propose aux élèves des évoqués (à
évoquer pour eux...) destinés à leur faire comprendre la leçon du jour. Mais quels évoqués privilégie-t-
il à son insu... ?
Le lien avec la mémoire : la mémoire fonctionne selon un processus associatif. Le savoir se construit par
une mise en relation des connaissances préexistantes avec la connaissance nouvelle, pour produire une
réorganisation des connaissances.
= la mémoire enregistre des structures, ensembles organisés et non des faits disparates.
Pouvoir classer est une des conditions de fonctionnement et les données doivent s’articuler dans une
architecture cohérente.
= il faut fournir aux élèves une structure de classement en indiquant et en notant le plan du cours.
- lire les titres, interlignes = cadre
- passer du général au particulier = le contenu.
comparaison
= GLOBALITE
Avec certains, la compréhension exige qu’une globalité soit évoquée, qui puisse être confrontée à la chose
qui est à comprendre ;
Très souvent, le sujet visuel comprend l’état initial par rapport à l’état final.
Le maître doit veiller à entraîner les élèves à une
double démarche, privilégiant un retour
systématique vers la loi
La loi
Exemple 1 Exemple 2 Exemple 3
Compréhension dans le cadre spatial
Image initiale
Image finale
13 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
discours
étape 1 étape 2 ….. étape finale
= LINEARITE
Image modifiée ou nouvelle image = SEQUENTIALITE
discours
Souvent, c’est l’image 1 modifiée
= SEQUENTIALITE
Compréhension dans le cadre temporel
Compréhension dans le cadre espace-temps
Compréhension spatio-temporelle
Image 1
Image 2
Image 3
Image
finale
Compréhension dans le cadre espace-temps
Compréhension temporo-spatiale
Image 1
Image 2
Image
finale
Sujets visuels : les évoqués sont structurés spatialement
Il comprend et réfléchit dans le cadre de l’espace : par exemple, il réordonne spatialement
les données d’un problème.
Sa réflexion est une image de plus en plus élaborée, c’est une réalité du temps développée
dans l’espace.
Le sujet auditif : il comprend et réfléchit dans le cadre du temps.
Il prend appui sur des repères chronologiques (d’abord, ensuite, puis, enfin)
Les évoqués ordonnées successivement lui donnent un déroulement temporel
permettant la compréhension.
14 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Réfléchir, c’est faire un retour vers des connaissances mémorisées et évocatrices des ois, règles,
expériences, d’un vécu quotidien …
LA REFLEXION L’acte de réflexion n’est pas autre chose que la recherche des évoqués acquis qui sont susceptibles de faire
comprendre un exercice, un problème... Se mettre en situation de réflexion, c’est mentalement s’interroger
ainsi : par rapport à la question qui m’est posée ou que je me pose à moi-même, qu’est-ce qui dans mes
acquis est susceptible de me permettre d’y répondre ? Il s’agit donc toujours de procéder à des
évocations dans le but de les confronter à ce qui est à comprendre. On est en droit de penser que, dans l’acte de compréhension précédemment analysé, la production des
évoqués de traduction relève d’un acte de réflexion. Il y a, à mon sens, une différence que les enseignants
saisiront. Dans leur langage, ils n’emploient pas indifféremment les termes de compréhension et de
réflexion. Or la nuance qu’ils y mettent est pédagogiquement et phénoménologiquement importante.
La compréhension demande qu’on fasse appel à des évoqués de toute sorte, qui viennent de
l’expérience acquise de la façon la plus ordinaire, c’est à dire, pour rester dans mon langage, par des
habitudes évocatives grâce auxquelles des moyens de comprendre sont mis en oeuvre.
En revanche, l’appel à la réflexion suppose qu’on a acquis des évoqués culturels, spécifiques :
c’est le théorème qui a été appris la semaine passée, c’est le procédé de calcul utilisé pour mener à bien un
type d’exercice précédemment étudié, qui sont sollicités.
D’une façon générale, l’acte de réflexion, lorsqu’il est pédagogiquement requis, demande que soient
cherchés d’une façon systématique tous les acquis culturels, qui sont susceptibles de déclencher des
intuitions de sens, lorsqu’ils seront confrontés à ce qui est à comprendre.
Pour le maître, dans le processus d’apprentissage il s’agit d’éveiller un écho, une résonance chez
l’apprenant ; D’où la nécessité du projet de créer des liens entre les acquis et un problème posé
= il faut multiplier dès la saisie, des liaisons avec les concepts proches, et restituer la notion à
acquérir par rapport au cours précédent.
Il y a des conditions de mobilisation des acquis pour apprendre : amener les élèves à dégager les
analogies et les contrastes :
- analogies = ressemblances, comparaisons, parallélismes
- contrastes = opposition, contre-arguments
Pour réfléchir à une résolution de problème, on va amener les élèves à :
- l’évocation des données dans leur totalité, visuellement en revoyant les mots, leur racine, les
images ou auditivement, en parlant.
- Contrôle de cette évocation pour vérifier si toutes les données ont bien été évoquées
- Retour aux acquis, règles, lois, exemple type, expérience …
- Va et vient entre les données évoquées et les acquis en vue d’un tri
- Flexion de la loi, règle, exemple … sur les données du problème à résoudre.
Le geste de réflexion
15 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
L'opération mentale de réflexion suppose le déroulement successif de plusieurs étapes
1. La perception de l'énoncé : cette perception est sensorielle (écoute d'un énoncé parlé,
lecture des consignes, etc.).
2. L'évocation (ou saisie, ou encore image mentale de l'énoncé) : mentalement, le sujet
se représente des images, ou des mots, ou des paroles intérieures qui donnent un sens à
l'énoncé qu'il vient d'écouter ou de lire. Il s'autorise à traduire en objet mental ce qu'il
entend ou voit. Cette phase est indispensable au bon traitement du problème posé. Elle est
suivie de la part de l'élève d'une reformulation de la consigne, reformulation qui devra être
fidèle et complète. On remarque à ce propos que plus le langage de la consigne est concret,
plus l'évocation sera facile. Cette évocation va soutenir le sens du travail qui va être
effectué par la suite.
3. L'analyse : le sujet traduit les termes de l'énoncé, dégage les liens entre les différents
éléments qui le composent. Cette étape sera d'autant plus facile à mener avec exactitude
que l'évocation aura été fidèle à l'énoncé perçu. L'analyse consiste à généraliser un cas
particulier. De la phase de perception à la phase d'analyse, le sujet sera ainsi passé du
particulier au général.
4. La problématique : Cette tâche, fruit de l'analyse correctement menée, est d'un haut
niveau de conceptualisation. La problématique consiste à reconnaître le problème posé
dans l'énoncé. Il s'agit d'un problème général, appartenant à une " classe de problèmes "
déterminée. Cette opération sera d'autant plus facile que l'élève aura pu anticiper de tels
problèmes au moment où il mémorisait son cours.
5. Le retour sur la mémoire et le tri des connaissances : Lors de cette étape, l'élève va
faire appel à ses souvenirs et trier parmi ses connaissances celles qui conviendront à la
résolution du problème. Là encore, cette mobilisation des acquis sera d'autant plus rapide
que ceux-ci, lors de leur propre processus d'apprentissage, auront été mémorisés en vue
d'un réemploi futur
16 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
3 Ré 4
flexion
5
1 2 évocation
Perception : voir, entendre …
Le geste de réflexion
……………. ……………….
……………. ……………
………….. .. …………..
………….
……………. ……………….
……………. …………… ………….. ..
…………..
………….
……...
ACQUIS
17 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Au moment où on perçoit des données, quel est mon projet :
- reproduction fidèle ?
- reconstruction en fonction de ma personnalité ?
- accueillir l’inédit ?
C’est l’appropriation de l’objet de perception qui me permet d’envisager sa modification, sa
transformation, de faire œuvre de création.
PRINCIPAUX CONCEPTS
FAMILLE MENTALE
La représentation mentale peut avoir différentes formes :
Visuelle/Auto-visuelle Auditive/Auto-auditive ou verbale Mixte
CONSTANTES Ce sont des indicateurs de structure mentale
Cerveau droit : visuel, spatial, global, simultané, inductif Cerveau gauche : auditif, temporel, linéaire, séquentiel, déductif
ÉVOCATION MENTALE
C'est le processus mental de représentation des informations perceptives
Mise en projet = percevoir puis évoquer puis restituer/réguler Perception = entrée sensorielle Évocation = faire exister mentalement Restitution/Régulation = essai, contrôle, modification (répéter la
perception et/ou l'évocation)
PARAMÈTRES
Différents domaines peuvent être investis par l'évocation :
P1 - Domaine du réel concret (scène, personnage, geste…) P2 - Domaine des automatismes (mot, chiffre, tables, règles
simples...) P3 - Domaine de la logique (orthographe, analogie, règles
complexes…) P4 - Domaine de la créativité (invention, découverte…)
GESTES MENTAUX
C'est une structure opératoire utilisant les évoqués
Geste d'attention = faire le projet d'évoquer Geste de mémorisation = faire le projet de réutiliser les évoqués Geste de compréhension = faire le projet de traduire les évoqués
Geste de réflexion = faire le projet de confronter les évoqués Geste d'imagination = faire le projet de transformer les évoqués
Le geste d’imagination
18 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Le but de la pédagogie de la gestion mentale est de rendre les élèves conscients des gestes
mentaux qu’ils effectuent à partir de leurs évoqués. Elle favorise donc l’introspection.
Les difficultés de l'apprenant découlent essentiellement de la méconnaissance des
moyens dont il fait usage lorsqu'il réussit. Le dialogue pédagogique a pour objectif de faire prendre
conscience aux apprenants de leurs ressources mentales, de proposer des remédiations. Ce dialogue est
un outil d'accompagnement à l'introspection, en classe ou en entretien individuel. Ce n’est ni un
entretien affectif, ni une enquête psychologique, mais un échange qui permettra à l’élève de faire
émerger de sa conscience les procédures qu’il a utilisées pour faire attention, mémoriser, comprendre,
apprendre … Il s'engage toujours à partir d'une situation de réussite, qui peut fort bien être
extrascolaire. Il ne porte pas sur les connaissances mais sur les démarches mentales.
Il est nécessaire de laisser à l'apprenant le temps d'évoquer, en ne lui posant pas trop de
questions. L'enseignant demande à l'élève comment il a procédé afin de centrer les réponses au niveau
de l'évocation. Puis il reformule uniquement ce qui concerne les démarches d'apprentissage, pour
l'engager à poursuivre ou à rectifier la reformulation. L’enfant choisira ou non de modifier ses
stratégies.
Ce dialogue suit les règles de la non directivité, et les techniques de reformulation (cf. C.
ROGERS) car il est indispensable de ne pas induire les réponses de l'élève. Il sert à déterminer son
profil d'apprentissage, et on ne reformulera donc que les démarches cognitives utilisées et utilisables
par l’élève. Les questions doivent toujours rester ouvertes et porter sur le « comment » et non sur le
« pourquoi ». L'enseignant s'appuie également sur les gestes physiques et les mouvements oculaires
qui sont des indicateurs observables du fonctionnement mental de l'apprenant .
Pour l’enseignant, cela permettra de comprendre ce qui s’est passé dans la tête de l’élève, et
donc, en cas d’échec, de déterminer s’il y a absence d’évocation, absence d’évocations adaptées, un
paramètre déficient ou trop envahissant …
Pour le groupe-classe, cela permettra de découvrir d’enrichir les procédures personnelles de
celles des autres.
Ce dialogue pédagogique peut s’engager à tout moment du déroulement de la classe :
après une activité
lors d’une correction
avant d’aborder une nouvelle notion
après la mémorisation d’une leçon
après la lecture d’un énoncé
après la résolution d’un exercice …
Le dialogue pédagogique
19 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
Ce n’est pas :
- un dialogue affectif,
moral, psychologique,
socio-familial
- un enseignement
magistral
Le dialogue pédagogique
C’est :
- une recherche des procédures
utilisées et utilisables pour
s’adapter aux tâches scolaires
- un enrichissement pour
chacun :
o l’élève, qui découvre
comment font les autres,
et comment il fait
o le professeur qui voit
mieux comment expliquer
o le groupe, qui apprend le
respect de l’autre, change
d’attitude ;
Le rôle de l’enseignant
- rendre consciente la réalité mentale de l’élève
- identifier les habitudes évocatives
- ne pas enfermer l’élève dans un profil mais élargir son champ d’action
- proposer d’autres procédures
- avoir une écoute inconditionnellement positive
« rentrer dans le mécanisme de l’autre en s’oubliant »
« trouver la logique de l’erreur »
20 sources : document RETZ et document ouvrage « méthodes pour apprendre …
IMPLICATIONS
DE LA GESTION
MENTALE DANS
LA PRATIQUE
DE LA CLASSE
Temps de
l’évocation
Mise en
projet Prise en compte
des paramètres
Dialogue
pédagogique
Education
des gestes
mentaux
Présentation
du message
auditive visuelle
kinesthésique
Temps
d’évocation
Réussite
Clarté des
objectifs
Contrôle de
l’évocation
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