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Presses Universitaires du Mirail Quito et la crise de l'Alcabala, (1580-1600). Coll, de la MPI by Bernard LAVALLÉ Review by: Michel BERTRAND Caravelle (1988-), No. 60 (1993), pp. 148-150 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40853184 . Accessed: 14/06/2014 12:15 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.121 on Sat, 14 Jun 2014 12:15:18 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Quito et la crise de l'Alcabala, (1580-1600). Coll, de la MPIby Bernard LAVALLÉ

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Presses Universitaires du Mirail

Quito et la crise de l'Alcabala, (1580-1600). Coll, de la MPI by Bernard LAVALLÉReview by: Michel BERTRANDCaravelle (1988-), No. 60 (1993), pp. 148-150Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40853184 .

Accessed: 14/06/2014 12:15

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Lai présentation de chaque document comprend, comme il est usuel dans cette série des Cartas de cabildos hispanoamericanos, outre des éléments de localisation et ses caractéristiques propres (auteurs, date, destinataire), un bref aperçu de son contenu. Les limites géographiques de la zone concernée obéissent bien évidemment aux délimitations en usage pendant la période coloniale, ce qui explique l'inclusion de la Gobernación de Popayán dans ce qui apparaît comme un recensement et un catalogue extrêmement complet des possibilités d'études urbaines à partir des docu- ments conservés dans ce fonds d'archivé Comme l'on pouvait s'y attendre, quatre villes concentrent l'essentiel de la documentation: Quito, Guaya- quil, Popayán et Cuenca. Plus de la moitié des documents recensés concernent par ailleurs le XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle (pour 80% d'entre eux, comme c'est le cas pour l'ensemble de la documentation relative aux cabildos à l'AGI, ceci pour des raisons administratives et politques). A travers la fréquence de cette documentation, le chercheur parvient déjà à une évaluation de la dynamique urbaine équatorienne (ainsi de la croissance de Guayaquil et de Cuenca dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle). Quant au contenu des actes et de la correspondance, il est représentatif du rôle des cabildos américains en tant que représentants des intérêts locaux "et créoles" -si l'on en croit J. Ortiz. Relations de mérites et sollicitudes diverses émanant des représentants des élites locales (civiles et religieuses) désormais identifiables à travers ce recense- ment, constituent l'ssentiel des thèmes abordés avec les problèmes relatifs non pas tant à l'exercice de l'autorité ou de la justice proprement dites qu'au relations entretenues avec d'autres sièges du pouvoir colonial (Audiences, Gobernaciones y Corregimientos voire les vice-royautés de Lima et Santa Fe, dans la mesure même où elles pouvaient interférer avec les auto- rités locales). Peu ou pas de références à la population indigène, ou encore à des thèmes fondamentaux pour l'évolution économique et sociale de l'Audience de Quito {obrajes, mines, haciendas, mita etc ...) évoqués dans d'autres types de documents. En revanche, les représentations auprès des autorités supérieures relatives à la décadence économique de la région se succèdent avec une relative insistance. Un index onomastique et géogra- phique complète cet ensemble représentatif des possibilités offertes par la documentation de ce fonds, et en fait un instrument de travail essentiel pour qui s'intéresse aux destinées de l'Equateur colonial.

Frédérique LANGUE.

Bernard LAVALLÉ, Quito et la crise de V Alcabala, (1580-1600) . Bor- deaux, Coll. de la MPI, CNRS, 1991.

S'attaquer à un événement particulièrement connu, ayant déjà fait l'objet d'analyses ou d'études servant de références, est toujours une

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COMPTES RENDUS I49

entreprise risquée. Ce risque se trouve multiplié si l'événement en ques- tion fait partie des mythes fondateurs d'un peuple, ou d'une nation, comme c'est le cas ici. C'est pourtant le projet que D. Lavallé a entrepris de concrétiser dans son travail sur Quito et la crise de l'alcabala. Disons d'emblée qu'il évite les deux écueils qui guettent l'historien dans ce genre de situation: se contenter de redire sous des formes à peine modi- fiées ce que l'historiographie répète comme des certitudes inconstestées; ou au contraire caricaturer l'événement étudié pour

" faire neuf " à tout prix.

C'est que le travail de B. Lavallé apparaît comme bien plus que la simple étude d'une crise politique, majeure certes à l'échelle quiténien- ne, mais somme toute bien plus relative à celle de l'empire espagnol. L'étude de cette crise elle-même ne couvre en fait qu'un seul chapitre sur les 7 qui constituent l'ensemble de l'ouvrage. La crise politique devient ici un prétexte pour dessiner avec précision et richesse d'infor- mations un tableau de l'audience de Quito à la fin du XVIo siècle. Cette vision large évite à l'auteur de s'enfermer dans une approche exclusive de l'événement, et d'en saisir la complexité.

Le premier intérêt de ce travail réside en effet dans l'étude précise du contexte. Tous les aspects importants sont décortiqués avec précision, autant pour ce qui concerne le domaine économique (Ch. 1), que la question institutionnelle (Ch. 3) ou les divers aspects de la question sociale (Ch. 2, 4, et 5). L'image qui reste de cette audience est celle d'un monde en crise, au sein duquel la tentative de renforcement du contrôle métropolitain se heurte à une sensibilité locale exacerbée par des ten- sions aux origines diverses. Le deuxième intérêt de ce travail que nous aimerions souligner est celui du recours, sinon à de nouvelles archives, du moins à de nouvelles interrogations. Nous voulons évoquer ici l'uti- lisation faite des sources judiciaires. Celles-ci, par leur richesse d'infor- mations permettent de situer les acteurs de ces événements dans leur réalité sociale. A partir des interrogatoires, témoignages ou autres rap- ports, apparaissent en filigrane les relations vécues au sein du tissu social quiténien: rivalité créole/métropolitain, aspirations des populations marginalisées, tension au sein de la classe dominante...

Sans chercher à répondre à la "prodomite " dénoncée par P. Chaunu,-

et dont l'historiographie raffole trop souvent à propos de tels épisodes - B. Lavallé tente enfin de replacer l'événement politique dans une nou- velle perspective. Cette crise révèle en fait deux aspects contradictoires de la réalité impériale espagnole. Elle montre d'abord la volonté affir- mée de renforcer le pouvoir étatique. Ce dernier cherche à gommer les spécificités reconnues aux territoires américains depuis la conquête, mais

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progressivement rognées en particulier après la promulgation des Lois Nouvelles. Mais la crise et la solution choisie pour y répondre imposent à ce même pouvoir d'accepter des limites à son contrôle accru. En fin de compte, ce qui s'élabore à Quito après cette crise c'est le consensus socio- politique américain qui assure tout à la fois une meilleure "exploitation" de l'empire au profit de la métropole, et une reconnaissance des intérêts locaux "tolerables" aux yeux de cette même métropole.

Ce travail, par bien des points remarquables, pèche cependant à nos yeux d'un défaut. En choisissant le parti-pris des faits, il en reste trop redevable à une histoire événementielle un peu traditionnelle. On aurait aimé que les acteurs de cette histoire vivante, qui laisse une place majeure aux émotions, aux emportements, aux sentiments souvent vio- lents, soient davantage étudiés pour eux-mêmes. De tels moments de crises offrent souvent à l'historien l'occasion fructueuse de s'inscrire dans une perspective d'étude des représentations et des structures mentales. Au vu de la richesse des documents exploités par l'auteur, on ne peut que regretter que cet aspect ne soit pas véritablement approfondi. Une autre critique que nous émettrions concernerait la part trop belle faite à notre avis au clivage entre créoles et péninsulaires. Sans en nier l'impor- tance, il nous semble cependant qu'il demanderait à être mis davantage en parallèle avec d'autres facteurs d'affrontements sociaux, tout particu- lièrement par un recours plus systématique à l'étude des réseaux de clientèles dont on devine pourtant l'importance.

Enfin on regrettera, en le reprochant bien plus à l'éditeur qu'à l'auteur, l'idée de ne pas offrir de véritables annexes en limitant celles-ci à un seul chapitre. L'étude montrant la grande valeur des sources utili- sées dans ce travail, -en particulier à travers des citations nombreuses-, il nous semblait judicieux d'offrir au lecteur une sélection de quelques-uns des matériaux utilisés parmi les plus significatifs. Ces remarques bénignes n'enlèvent cependant rien au travail de B. Lavallé. D'une écri- ture agréable, éclairant des épisodes souvent confus, riche en informa- tions de toutes sortes, il offre une remarquable présentation de synthèse d'une province de l'empire espagnol au cours d'une étape charnière de son histoire.

Michel BERTRAND.

Comerciantes mexicanos en el siglo XVIII.

Selección de documentos e introducción por Carmen YUSTE . México, UNAM, 1991, 265p.Instituto de Investigaciones Históricas. Serie His- toria Novohispana ,45.

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