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PROGRAMME D’APPUI A LA PETITE IRRIGATION (PAPI) Juin 2014 Partenaires financiers : Coopération suisse R E C A N i g e r R é s e a u N a t io n a l d e s C h a m br e s d A g ri c u l t u r e d u N i g e r

R s RECA N i g e r N u N d PROGRAMM ’APPUI A LA P t i o a ... · des CRA ; - Une gestion raisonnée des ressources naturelles (en particulier l‘eau) et des ressources foncières

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PROGRAMME D’APPUI A LA PETITE IRRIGATION (PAPI)

Juin 2014

Partenaires financiers : Coopération suisse

RECA N iger

Rés

eau

Nat

ional

des

Chambres d’Agriculture

du N

iger

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TABLE DES MATIERES

SIGLES ET ACRONYMES ................................................................................................................... 3

RESUME ................................................................................................................................................ 4

1. INTRODUCTION ......................................................................................................................... 8

2. CONTEXTE ................................................................................................................................... 9

3. CADRAGE, GRANDS PRINCIPES .......................................................................................... 11

4. PRESENTATION DE LA STRATEGIE ET DU DISPOSITIF DU PROGRAMME .......... 13

4.1. ACTION PARTIELLE 1 : APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DE PRODUCTION ET DE

GESTION DES EXPLOITATIONS FAMILIALES. ................................................................................................. 19

4.1.1. Volet 1 : Développement des outils de conseil à l’exploitation familiale ...............19

4.1.2. Volet 2 : Appui au plan stratégique du RECA Niger .......................................................24

4.2. ACTION PARTIELLE 2 : ACCES AUX SERVICES FINANCIERS ADAPTES AUX BESOINS DE

L’EXPLOITATION FAMILIALE. ........................................................................................................................ 26

4.3. ACTION PARTIELLE 3 : LES CONDITIONS-CADRE ET LES INFRASTRUCTURES SOCIO ÉCONOMIQUES

PERMETTENT DE RÉPONDRE AUX BESOINS DES EF DANS LA VALORISATION DES PRODUCTIONS ISSUES

DE LA PETITE IRRIGATION ............................................................................................................................. 35

4.3.1. Volet 1 : Mise en place d’un mécanisme de financement des investissements structurants ....................................................................................................................................................35

4.3.2. Volet 2 : Renforcement de la concertation des acteurs du sous-secteur de la petite irrigation au niveau régional ....................................................................................................36

5. PRÉSENTATION DES PARTIES PRENANTES DU PROGRAMME ............................... 36

6. MODALITES DE MISE EN ŒUVRE ...................................................................................... 38

7. APPRECIATION GLOBALE DU PROGRAMME, RISQUES ET HYPOTHESES ............ 38

8. MONITORING ET SUIVI ......................................................................................................... 41

9. CADRE LOGIQUE ..................................................................................................................... 42

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SIGLES ET ACRONYMES

3N Les Nigériens Nourrissent les Nigériens ANFICT Agence Nationale de Financement des Collectivités Territoriales ANFO Association Nationale des Coopératives des Professionnels de la Filière Oignon APSFD Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés BAGRI Banque Agricole BCD Bureau de Coopération Danoise CEDEAO Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest CGEF Conseil de Gestion à l’Exploitation Familiale CIFDT Centre d’Innovation, de Formation et de Diffusion de Technologies CPS Centre de Prestation de Service de la Filière Riz CRA Chambre Régionale d’Agriculture CTD Collectivité Territoriale Décentralisée DDC Direction du Développement et de la Coopération (Suisse) DEP Direction des Etudes et des Programmes DGA Direction Générale de l’Agriculture DIAC Dispositif Intégré d’Appui Conseil EAF Exploitation Agricole Familiale FAD Fonds Africain de Développement FAPCA Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle Continue et à l’Apprentissage FCMN Fédération des Coopératives Marîchères du Niger FIDA Fonds International de Développement Agricole FISAN Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle GIZ Deutsche Gesellschaft fûr Internationale Zusammenarbeit HC3N Haut-Commissariat à l’Initiative 3N IDA International Development Agency IF Institution Financière INRAN Institut National de la Recherche Agronomique du Niger INS Institut national de la Statistique OMD Objectifs du Millenaire pour le Développement OP Organisation Paysanne PADEL Programme d’Appui au Développement Local PADIP Projet d’Appui au Développement de la petite Irrigation Privée

PAMED Programme d'Appui à la Mise en place des Entités Décentralisées PASADEM Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire et au Développement de la Région de Maradi PASEL Programme d’Appui au Secteur Elevage PASR Programme d’Appui au Secteur Rural

PECEA Programme de Promotion de l’Emploi et de la Croissance Economique dans l’Agriculture

PPAAO Programme Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest PRODEX Projet de Développement des Exportations et des marchés Agro Sylvo Pastoraux RECA - Niger Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger SFD Service Financier Décentralisé SG Secrétaire Général SIMA Système d’Information sur les Marchés Agricoles

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RESUME

Le potentiel irrigable du Niger serait de l’ordre de 270.000 ha1 répartis entre la vallée du

fleuve Niger (près de 50%), les dallols, les goulbis, les koramas, les cuvettes, les mares et les

oasis. Entre 75.000 et 100.000 ha seraient aménagés et exploités à 90%. Les périmètres de

contre saison représenteraient entre 60.000 et 70.000 ha, les aménagements hydro-agricoles

avec maîtrise totale de l’eau une superficie de 13.850 ha et les périmètres privés dans l’ordre

de 15.000 à 20.000 ha. Le développement des aménagements hydro-agricoles avec maîtrise

totale de l’eau, s’est révélé être une stratégie coûteuse avec des résultats mitigés (coûts

d’aménagement élevés, difficultés liés au transfert de gestion aux organisations de produc-

teurs, coût élevé de la redevance hydraulique, tendance baissière des rendements moyens,

etc.).

Face à cette situation la petite irrigation privée apparaît être une solution efficace. Les techno-

logies utilisées sont simples et à des coûts suffisamment accessibles pour faciliter

l’investissement (et le renouvellement des équipements). L’activité permet des résultats éco-

nomiques importants. La petite irrigation a permis l’expansion significative du secteur horti-

cole au cours de dix dernières années et au nombre de ses atouts, on peut citer : (i) une de-

mande urbaine forte et en expansion pour les produits agricoles locaux ; (ii) l’existence d’un

marché sous-régional très vaste, bien organisé, mais dont le fonctionnement est complexe et

mouvant; (iii) la disponibilité de ressources hydriques accessibles à bas coût dans les bas-

fonds ; (iv) la réduction des coûts des équipements d’irrigation ; (v) le développement pro-

gressif de réseaux de services via les OPF (Mooriben, FCMN, ANFO, OP régionales, etc.).

Toutefois, le secteur reste confronté à des contraintes qui freinent son développement. Il s’agit

notamment de : (i) la faible productivité de la terre et du travail (pertes importantes liées à la

non maîtrise des questions phytosanitaires, pertes post-récolte élevées, insuffisante maîtrise

des itinéraires techniques, qualité des semences, etc.); (ii) une connaissance insuffisante des

marchés ; (iii) la carence du conseil technico-économique et difficultés d’accès à

l’information technique (connaissance des variétés, optimisation des itinéraires techniques,

gestion de l’eau/adéquation technologie, etc.) et sur les prix ; (iv) des difficultés de stockage

et d’écoulement de la production à certaines périodes ; (v) la faible structuration des filières

horticoles ; (vi) un accès difficile au financement ; (vii) un environnement général peu incita-

tif et même souvent défavorable à la prise de risques et aux innovations.

Le Programme d’Appui à la Petite Irrigation (PAPI), porté par le Réseau des Chambres

d’Agriculture du Niger et soutenu par la Coopération Suisse, vise justement à développer le

secteur horticole en donnant aux producteurs et productrices l’opportunité de vivre décem-

ment de leur activité, et en offrant des opportunités d’emploi et d’auto-emploi pour les jeunes

et les femmes. Ce programme sera mené en étroite collaboration avec le Ministère de

l’Agriculture, le HC3N, et sera cohérent avec la stratégie définie par l’I3N, et complémentaire

des différents programmes et projets soutenus par les partenaires techniques et financiers.

Ce programme contribuera également au développement de la décentralisation et de la gou-

vernance locale par l'émergence d'activités économiques inscrites aux politiques de dévelop-

pement des régions. Les Collectivités Locales, en partenariat avec la profession agricole, dé-

clineront au sein de leur schémas territoriaux de développement, les investissements utiles à

l’amélioration de l’environnement des activités de production horticole et relevant de leur

1 Ce chiffre est en cours de révision et il sera vraisemblablement supérieur.

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compétences (infrastructures de transport, de marché, etc.). Un mécanisme financier adapté

soutiendra ces investissements.

Le PAPI sera implanté dans les régions de Dosso et Maradi et focalisé sur quatre préoccupa-

tions complémentaires:

- L’amélioration des services d’appui-conseil pour les exploitations agricoles familiales

y compris à l’investissement ;

- Le soutien aux investissements pour le développement de la petite irrigation grâce à

l’accès des exploitations agricoles familiales à des financements articulant crédit

auprès des institutions de financement et subvention, et prenant en compte les besoins

d’insertion pour les jeunes et les femmes ;

- L’amélioration des infrastructures structurantes pour un renforcement des services de

proximité, en s’appuyant sur les collectivités locales (communes, régions) et le

développement de leurs relations partenariales avec la profession agricole, par le biais

des CRA ;

- Une gestion raisonnée des ressources naturelles (en particulier l’eau) et des ressources

foncières ;

- Le développement des capacités de Maîtrise d’Ouvrage et de Maîtrise d’œuvre du

RECA et des CRA de Maradi et de Dosso.

La finalité du programme est de soutenir la sécurité alimentaire et la durabilité économique de

15.000 exploitations agricoles, dont 4.500 dirigées par des femmes, et 500 par des jeunes dans

les régions de Maradi et de Dosso.

Il sera recherché un développement des exploitations familiales dans la diversification et la

modernisation de leurs activités, initialement dans les régions de Maradi et de Dosso, puis

dans d'autres régions, et de créer des opportunités pour l'insertion des jeunes et des femmes

dans des activités de production. Cela se concrétisera à travers : (i) la valorisation des équi-

pements de petite irrigation et des productions horticoles, en particulier grâce à la sécurisation

de l’accès des exploitations aux principaux services de proximité qui leur sont utiles (conseil,

information, formation, intrants, connaissance du marché, financement, etc.), (ii) la sécurisa-

tion des droits fonciers, (iii) l’amélioration et au développement des infrastructures écono-

miques, (iv) ainsi qu’une gestion optimisée de la ressource en eau.

Pour y parvenir les objectifs spécifiques suivants sont fixés :

Les exploitations familiales modernisent leurs activités agricoles grâce à un accès

durable au conseil agricole et de gestion.

o Les exploitations familiales sont soutenues par un dispositif d'appui – conseil en ma-

tière de gestion de l'exploitation et dans la maîtrise des marchés. Ce dispositif de con-

seil de gestion est mis en œuvre par les chambres régionales d’agriculture (CRA) et

les organisations paysannes avec l’appui du RECA.

o Les résultats du conseil de gestion seront utilisés pour alimenter les contenus des dis-

positifs de conseil agricoles existants (OP, groupements de services conseils privés et

services techniques).

o Le RECA et les CRA capitalisent les résultats et expériences et alimentent les disposi-

tifs d’appui conseil sur les résultats obtenus.

Les exploitations familiales accèdent à un financement adapté à leurs besoins.

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o Les exploitations familiales accèdent à des services financiers adaptés et durables.

Des mécanismes de stabilisation (fonds de garantie, bonification, financement combi-

né crédit/subvention) permettent de faire l'articulation entre les institutions de crédit

et les exploitations familiales.

Les groupes vulnérables (jeunes et femmes) accèdent au foncier et sécurisent leurs

terres. Ils accèdent à des appuis financiers adaptés.

Les conditions-cadres et les infrastructures socioéconomiques permettent de répon-

dre aux besoins des EAF dans la valorisation des productions issues de la petite irri-

gation.

o Les collectivités territoriales réalisent des infrastructures marchandes et/ou de ser-

vices, et des investissements communautaires, qui favorisent l'accès et la maîtrise des

marchés aux exploitations familiales et crée les conditions d'une fiscalité locale dy-

namique.

o Le RECA et les CRA améliorent l’organisation de leur dispositif pour assurer avec

progressivité les services relevant de leurs missions.

o Le RECA et les CRA consolident les compétences de leurs élus pour intervenir avec ef-

ficacité dans le dialogue politique appuyés en cela par leurs techniciens.

o Les collectivités territoriales développent des mécanismes de concertation avec les

CRA et les organisations paysannes pour formuler des interpellations sur les politi-

ques de développement sectoriel et sur l'accès aux services publics.

Les risques principaux sont :

La substitution par le RECA et les CRA du rôle des OP : la mise en œuvre du programme

requiert que le RECA/CRA et les organisations professionnelles restent fidèles à leurs rô-

les et attributions afin de structurer leurs offres de services au profit des exploitations fa-

miliales. À travers le programme d’appui aux organisations paysannes, la DDC va conti-

nuer son appui afin que les acteurs de la société civile rurale se renforcent afin d’aboutir à

une meilleure compréhension des rôles et des complémentarités entre les structures.

La configuration du Fonds d’investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle

(FISAN) en trois facilités autonomes mais complémentaires, a été validée, à savoir (i) Fa-

cilité 1 : Crédit Agricole, (ii) Facilité 2 : Investissements structurants et (iii) Facilité 3 :

Subventions ciblées. Concernant la facilité « Crédit agricole », la mise en place par l’Etat

des trois (3) fonds de soutien au crédit agricole constitue une étape préalable indispensa-

ble aux mécanismes de soutien qui seront déployés par le FISAN.

La canalisation des fonds d’investissement à travers l’ANFICT doit s’accompagner d’un renforcement des capacités des CT. Les mécanismes de l’ANFICT prévus pour fournir des appuis techniques aux CT doivent être mis en place. La détermination des priorités d’investissement relève de la responsabilité des organes de décision des collectivités mais celle-ci devront développer des mécanismes de consultation avec les autres acteurs notamment les organisations des producteurs..

La gouvernance au niveau des collectivités territoriales (région et commune) : la gestion

sécurisée des fonds et le choix de prestataires compétents (services déconcentrés de l’Etat,

bureaux et cabinets privés d’étude, entreprises) pour la réalisation des infrastructures

structurantes sont déterminants dans la réussite du programme. Si la gestion des fonds

communaux n'est pas transparente, c'est le processus de décentralisation et les élus qui

perdent leur crédibilité et donnent raison à leurs détracteurs.

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Le programme PAPI a prévu la mise en place d’un opérateur fiduciaire, qui fera périodique-

ment (trimestriel ou semestriel) l’audit de la gestion des fonds des infrastructures. Cet opéra-

teur mettre également en place un appui technique aux communes pour la préparation de leurs

dossiers d’investissements et réalisation des infrastructuresL’amélioration des capacités de

gestion du RECA et des CRA et la transparence dans le fonctionnement des OP contribueront

sans doute à une plus grande efficacité du programme et une réduction des risques.

Le PAPI implique un grand nombre de partenaires déjà tous soutenus par le Bureau de coopé-

ration suisse dans le cadre d'autres programmes. Le suivi-évaluation du programme se fera à

travers les dispositifs déjà mis en place par le RECA et les CRA, et selon les règles du rappor-

tage déjà en vigueur (périodicité trimestrielle des rapports, suivi trimestriel par le chargé de

programme). Le RECA à travers son dispositif de suivi évaluation établira au démarrage du

programme une base de référence pour les indicateurs clés du cadre logique.

Au niveau national, un comité de pilotage sera mis en place pour examiner le bilan des activi-

tés de l’année précédente et le plan d’actions de l’année suivante. Ce comité sera placé sous la

présidence du Haut-commissariat à l’I3N, qui assurera le suivi d’ensemble du programme. Il

comprendra notamment le Ministère de l’Agriculture, les collectivités territoriales, le RECA,

les chambres régionales et la DDC. Le RECA élaborera les rapports semestriels et annuels

d’activités sur la base des rapports des partenaires du programme (CRA, institutions finan-

cières, organisations professionnelles, opérateur fiduciaire). Il veillera à ce que les effets du

programme sur les femmes et les jeunes soient mis en évidence.

Les fonds du programme seront essentiellement gérés à travers deux principaux contrats, avec

le RECA et l’opérateur fiduciaire qui aura en charge la gestion et le suivi périodique des fonds

mis au niveau des banques et les collectivités territoriales. Mais il y aura des contrats avec

l’Université de Lausanne, IPAR ou d’autres pour les interpellateurs ou pour des études.

Le chargé de programme est responsable du suivi régulier de la mise en œuvre du programme

à travers des visites de terrain et l’analyse des rapports consolidés élaborés par le RECA.

Dans ce travail de suivi, le chargé de programme sera appuyé par des institutions de recherche

et d’autres organismes spécialisés dans l’accompagnement de telle dynamique. Ils apporteront

une analyse critique et contradictoire des activités menées et documenteront les acquis.

Ce suivi va également accorder une attention particulière aux recommandations de l’étude

d’impact environnemental financé par la DDC. En collaboration avec le PHRASEA, un dis-

positif de suivi de la ressource en eau sera mis en place par les services déconcentrés de

l’hydraulique de Dosso et Maradi.

Le programme sera d’une durée de douze ans et comprendra une première phase de 4 ans

(2015 – 2018). La première phase du programme sera d’un montant de 9.850.000 CHF (hors

crédit d’ouverture) financé principalement par la Coopération suisse.

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1. INTRODUCTION

La formulation de ce document de programme d’appui à la petite irrigation a été faite à partir

de :

- L’animation technique du groupe de travail, mis en place par le RECA, en charge

d’assurer le pilotage de l’exercice de conception du programme, ainsi que le partage

avec les acteurs locaux et régionaux et la concertation avec les PTF ;

- La rédaction d’un document de programme présenté par le RECA à la coopération

suisse.

L’identification de ce programme d’appui à la petite irrigation résulte des conclusions

de la mission d’évaluation du Projet d’Appui au Développement de la petite Irrigation

Privée (PADIP), financé par la DDC, mis en œuvre par l’Université de Lausanne et

l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

Le RECA assurera la maîtrise d’ouvrage de ce programme qui interviendra dans les Régions

de Dosso et de Maradi, cela pour une période de 10 ans. Le présent rapport précise les moda-

lités de mise en œuvre d’une première phase de ce programme pour une durée de quatre ans.

La phase de préparation s’est déroulée en mai 2013. Le processus de construction du pro-

gramme a reposé sur un dialogue permanent, afin qu’il reflète les aspirations et les ambitions

des parties prenantes :

- Tenu de deux réunions avec le groupe de travail mis en place par le RECA (15 et 22

mai 2013) ;

- Tenu une réunion avec le Haut-Commissariat de l’I3N (HC3N) ;

- Tenu des réunions de travail régulières de l’équipe technique du RECA appuyées par

des consultants ;

- Missions à Dosso et Maradi au cours desquels ont été rencontrés les Chambres

Régionales d’Agriculture (CRA) et les Organisations professionnelles (OP)

régionales, les Conseils Régionaux, les services de l’Agriculture, l’Université de

Maradi, des institutions de microfinance et différents projets (RUWANMU,

PASADEM, PAMED, PRODEX, etc.) et des irrigants (exploitations individuelles et

groupements) ;

- Rencontre des différents intervenants du secteur : FIDA, Coopération Danoise, Lux

Développement, Coopération Suisse, l’institution financière ASUSU, BAGRI, la

faculté de sciences de Niamey, etc. ;

- Restitution des résultats provisoires au cours d’un atelier à Niamey le 27 mai

2013.

Les analyses réalisées lors de l’étude du programme se sont inscrites dans la logique d’une

approche programme et dans le cadre du Plan de Développement Stratégique du RECA.

La préoccupation centrale était d’internaliser les actions (ou fonctions) identifiées dans le

cadre des responsabilités institutionnelles du RECA et de son réseau de CRA. Elle a éga-

lement apporté une attention forte au renforcement des relations institutionnelles des

Chambres avec leurs partenaires clés (HC3N, Ministère de l’Agriculture, Institutions fi-

nancières, Collectivités Territoriales, etc.).

Ce programme considère que l’irrigation est un moyen pour renforcer les capacités de

production de l’exploitation familiale. Le premier objectif de la valorisation d’un investis-

sement en équipements de petite irrigation est de développer et de sécuriser la production vé-

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gétale, principalement les productions horticoles (fruits et légumes), éventuellement de cul-

tures bénéficiant d’appoints d’eau en saison hivernale (céréales, fourrages). Au cours de la

préparation de ce programme, les termes de la valorisation de la petite irrigation ont été

interrogés principalement sous l’angle de l’amélioration de la productivité des parcelles,

de la réduction des pertes sur cultures (principalement liées à l’insuffisance de maîtrise des

questions phytosanitaires, etc.) et post récolte, ainsi que sur les opportunités d’une meil-

leure valorisation des produits sur les marchés soit dans leur forme brute (en adaptant les

cycles de production à la demande, stockage, etc.), soit sous forme transformée.

Ce programme cible les exploitations familiales du secteur horticole irrigué et s’intéresse aux

facteurs qui favoriseront l’amélioration de leurs revenus, mais également à la création

d’opportunités d’insertion aux jeunes et aux femmes, cela, dans les régions de Dosso et Mara-

di. L'appui est construit à partir des conclusions du programme PADIP. Il prend en compte les

engagements de la DDC auprès des organisations paysannes et du Réseau National des

Chambres d'Agriculture du Niger (RECA) en matière d’amélioration de l'appui conseil au

producteur. Ce programme contribuera également au développement de la décentralisation et

de la gouvernance locale par l'émergence d'activités économiques inscrites dans le cadre des

programmes de développement des régions.

La population du Niger est jeune : 49,5% d’entre eux ont moins de 15 ans. 48% des Nigériens

entrent dans les classes de population active (15-64 ans). 28,9% des plus de 15 ans sont al-

phabétisés. (15,1% des femmes de plus de 15 sont alphabétisées). Environ 200.000 jeunes

arrivent annuellement sur le marché de l’emploi, dont 90% sans aucune qualification.

2. CONTEXTE:

Au Niger, les principales contraintes qui pèsent sur la sécurité alimentaire des populations

sont intimement liées aux limites des systèmes de production agropastoraux tels qu'ils se pra-

tiquent actuellement. En raison des évolutions climatiques, de l'abandon progressif des ja-

chères, de la pression croissante des animaux et des hommes sur les ressources naturelles et

de l'inadaptation des politiques agricoles à soutenir durablement et efficacement les exploita-

tions familiales, les systèmes de production traditionnels n'assurent plus l'autosuffisance ali-

mentaire du pays. Alternative souvent évoquée, les grands aménagements hydro-agricoles, en

raison de leur coût d'investissement et de maintenance excessif, souffrent de la concurrence

des riz d'importation. Si des alternatives semblent porteuses, notamment en matière de petite

irrigation et de transformation des produits, elles restent encore marginales. Dans ce contexte

particulièrement contraignant, les exploitations familiales tentent de s'adapter en diversifiant

la production et la source des revenus, notamment par l'artisanat, l'embouche bovine, la mi-

gration temporaire ou définitive d'une partie des membres de la famille. Plus que l'aide inter-

nationale, ce sont avant tout ces alternatives qui permettent aux exploitations familiales de

vivre ou de survivre.

Les pouvoirs publics, associés aux partenaires techniques et financiers ont mis en place des

mesures susceptibles d'atténuer ces contraintes majeures. Ces initiatives, généralement con-

çues sous la forme de projets, demeurent encore insuffisamment portées par les organisations

socioprofessionnelles paysannes, les collectivités territoriales et le secteur privé.

Sur la base d'un message fédérateur, l'Initiative 3N’, ‘’les Nigériens Nourrissent les Nigé-

riens" affiche des ambitions légitimes en termes de mobilisation des populations rurales et de

valorisation des savoir-faire locaux, pour doper la production.

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Afin de répondre à ces enjeux il s’avère nécessaire de soutenir la modernisation des exploita-

tions familiales par des mesures structurantes liées à la maîtrise des techniques de production,

à la gestion des comptes d'exploitation, à la sécurisation foncière, à l'accès aux intrants de

qualité et la maîtrise des marchés, grâce aux routes rurales, aux infrastructures marchandes et

à l'adoption de législations commerciale.

Les changements observés au sein de certains systèmes de production montrent que les pro-

ducteurs peuvent s’engager dans un processus durable d’intensification, préservant les res-

sources naturelles à la base de leurs activités productives. Les femmes et les jeunes sont parti-

culièrement concernés par de telles activités qui constituent une évolution significatives à

l'agriculture familiale traditionnelle. C'est sur ces enjeux que devraient aussi se concentrer les

moyens et les modalités de l'aide publique, afin de déboucher sur des politiques cohérentes,

conçues dans la proximité des populations rurale et avec leur participation.

Le Niger dispose d’un potentiel irrigable de 270.000 ha2,

dont un tiers serait actuellement va-

lorisé. En raison de la baisse sensible des coûts d'investissement, la petite irrigation apparaît

comme une alternative porteuse qui suscite un grand intérêt au sein des exploitations fami-

liales, auprès des jeunes et des femmes en particulier. Dans ses conclusions, le rapport final

du PADIP3 situe en entre F.CFA 100'000 et 850'000/ha (forage, motopompe, tuyaux…) les

investissements initiaux à consentir, pour des bénéfices estimés entre FCFA 300'000 à

500'000/ha au terme de la campagne maraîchère (2 à 3 cycles de production/an).

Avec 70 hab./km2,

les Régions de Dosso et de Maradi sont parmi les plus peuplées du Niger.

Elles disposent d’un potentiel de terres irrigables non négligeable et des perspectives écono-

miques importantes en raison de leurs proximités avec le Nigéria et le Bénin. Plus de 5.000

km² de bas-fonds4 ont été recensés et dans ces zones, la petite irrigation est en pleine expan-

sion. Par ailleurs, l’émergence de plus en plus marquée d’organisations paysannes, associée à

un engagement significatif des collectivités territoriales pour le développement des espaces

communaux et des régionaux, modifient sensiblement l'environnement des producteurs. Il ne

s'agit plus seulement de représenter des exploitations familiales, dans des espaces de concerta-

tion, mais de s'assurer que les paysans accèdent effectivement aux services et influencent pro-

gressivement les politiques de développement sectorielles mises en œuvre. Certaines organi-

sations professionnelles agricoles disposent désormais d'une crédibilité reconnue. Elles sont

notamment parties prenantes de la formulation et de la mise en œuvre des plans locaux de

développement. Cette évolution a été largement soutenue par le Réseau National des

Chambres d’Agriculture (RECA)5, qui représente l’ensemble de la profession agricole du Ni-

ger, défend les intérêts des exploitations familiales et joue l’interface entre les organisations

de producteurs, les services publics, les collectivités territoriales et l'état.

Il faut également relever l'émergence d'un secteur privé qui opère principalement dans l'éco-

nomie informelle, mais assure pour l'essentiel l’approvisionnement en intrants et en équipe-

ments. Les activités de transformation restent encore limitées et peu soutenues. Les circuits

commerciaux sont relativement structurés, mais échappent généralement aux règles de l'éco-

nomie et à la fiscalité.

2 Inventaire en cours du potentiel irrigable au Niger, mis en œuvre à partir du programme PADIP (UNIL et Université de

Niamey) soutenu par la coopération suisse de mai 2010 à juin 2012 3 Source: UNIL (Lausanne) et Université de Niamey, programme PADIP, Rapport final, pages 3-17 à 20; septembre 2012

4 Les bas-fonds sont désignés par le terme "Dallols" dans la Région de Dosso et par le terme "Goulbis" dans la Région

de Maradi Ces dallols et goulbis se caractérisent par des sols d’origine alluviale, des nappes phréatiques superfi-cielles et des mares permanentes ou semi-permanentes

5 Le Réseau National des Chambres d’Agriculture (RECA) est un établissement public à caractère professionnel créé

par la loi 2000-15 du 21 août 2000 et son décret d’application 2001-105 /PRN /MDR du 18 mai 2001

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Conformément aux orientations de la stratégie "I3N", les Partenaires Technique et Financiers

soutiennent les initiatives prises dans ce cadre stratégique. La valorisation de la petite irriga-

tion y figure comme enjeu prioritaire. Au côté du FIDA, du Danemark, de la Banque Mon-

diale, de la France et du Luxembourg, la Suisse est active dans ce secteur, particulièrement

dans les régions de Dosso et de Maradi.

Pertinence et rapport avec le cadre stratégique

Ce programme vient en appui aux exploitations familiales rurales. Il devrait contribuer direc-

tement à l’amélioration des revenus, à la création de nouvelles activités, à la modernisation et

à l'adaptation des systèmes de production propres d'environ 15.0006

exploitations familiales. Il

ouvre également des perspectives d'insertion plus favorables aux femmes et aux jeunes, parti-

culièrement exclus des prises de décisions, en matière de conduite et de gestion des exploita-

tions familiales. En raison de l'importance de la ressource en eau et des investissements con-

sentis pour sa gestion, elle force la voie à un règlement équitable de la sécurisation foncière.

En outre, les aspects post récolte s'avèrent particulièrement déterminants, notamment en ma-

tière de commercialisation des produits et de maîtrise des marchés, par le vente directe, le

stockage ou la transformation. Ces perspectives incitent à un engagement décisif des collecti-

vités territoriales dans la mise en œuvre de politiques économiques locales attractives, con-

formes aux intérêts et aux sensibilités des producteurs, notamment par la réalisation d'infras-

tructures communautaires et par la promotion des produits locaux. Elle place les pouvoirs

centraux dans leur rôle de régulateur des politiques de développement et dans leur fonction

essentielle de mise à disposition de services publics de qualité.

Cet engagement permet également de valoriser les appuis soutenus par la coopération suisse

depuis de nombreuses années au profit du développement rural, particulièrement de l'exploita-

tion familiale. Il est cohérent avec les appuis consentis en matière de décentralisation, de gou-

vernance locale, d’émergence d’un mouvement paysan fort et influent, dans les régions de

Dosso et de Maradi. Il valorise les investissements communautaires déjà soutenus par la DDC

en matière de pistes rurales. Finalement, il contribue au développement des relations que la

coopération suisse entretient avec d'autres agences, pour la formulation d'appuis coordonnés

et harmonisés, soucieux d'une maîtrise d'ouvrage portée par les communautés et les collectivi-

tés territoriales.

Cet appui est conforme à l’engagement pris par la Suisse dans son accompagnement du Niger,

pays fragile, pour la mise en œuvre d'une politique de développement destinée assurer le

mieux-être des populations, notamment dans les domaines du développement rural et de la

réforme de l’Etat. Il s'inscrit dans les lignes directrices de la stratégie de coopération avec le

Niger. Cet appui correspond également aux priorités que le Gouvernement du Niger s’est

fixées dans les orientations stratégiques du Plan de Développement Economique et Social et

de l'initiative "i3N".

3. Cadrage, grands principes

La valorisation de la petite irrigation s’accorde à la fois à de différentes fonctions liées direc-

tement à la production : information et conseil technico-économique, recherche appliquée,

connaissance des marchés, formation, financement, sécurisation foncière, gestion de la quali-

té, stockage, transformation, etc., mais également à un certain nombre de fonctions liées à

6 Statistiques tirées de la base de données des membres (de la Fédération des coopératives maraichères du Niger

(FCMN NIYYA)

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l’environnement de l’activité sur lequel le producteur ne peut agir directement : gestion

de la ressource en eau, infrastructures économiques, réglementation phytosanitaire et sani-

taire, politique de financement du secteur agricole, application des textes fonciers, etc.

La petite irrigation concerne principalement les cultures horticoles qui valorisent le mieux les

investissements. Le micro réseau peut également être valorisé en saison hivernale en appoint

sur des petites parcelles fourragères, ou vivrières (légumineuses, céréales, etc.). La valorisa-

tion de la petite irrigation, qui est un moyen, se rapporte principalement au développe-

ment des activités qu’elle contribue à sécuriser.

Le champ de préoccupation est vaste, n’est ni à la portée d’un seul acteur, ni d’un seul inter-

venant. Il convient d’analyser avec les producteurs et les structures qui les appuient :

- Quels sont les leviers qui favoriseront l’amélioration des performances technico-

économiques des exploitations, et la consolidation des économies locales ?

- Quelles sont les rôles et les responsabilités des acteurs impliqués et comment les

conforter dans leurs missions ?

Ce « programme » se recentrera donc autour de cinq préoccupations complémentaires :

- L’amélioration des revenus (et donc de sécurité alimentaire) des exploitations

agricoles familiales qui ont fait le choix d’investir dans des technologies de petite

irrigation ;

- L’amélioration des services de proximité qui favorisera la structuration de l’économie

locale, mais également ouvrira des opportunités d’insertion pour les jeunes et les

femmes ;

- Une gestion raisonnée des ressources naturelles (en particulier l’eau) et des ressources

foncières, ainsi que l’amélioration de l’environnement de l’activité, cela en s’appuyant

sur les collectivités locales (Communes, Régions) et le développement de leurs

relations partenariales avec la profession agricole, par le biais des CRA ;

- L’amélioration des conditions de sécurité sanitaire des individus et des aliments ;

- Le développement des capacités de Maîtrise d’Ouvrage et de Maîtrise d’œuvre du

RECA et des CRA de Maradi et de Dosso.

Des principes forts dans la conception :

- La cohérence de l’intervention avec le cadre national de l’I3N ;

- Ce programme a fait le choix d’intervenir au travers de la profession agricole. Il

s’agira d’inscrire ses actions dans le champ des responsabilités respectives des CRA et

du RECA (en particulier, il s’aligne sur le Plan de Développement Stratégique du

RECA), et de renforcer leurs capacités pour cela. Conjointement les CRA et le RECA

appuieront les organisations professionnelles des secteurs horticoles à mieux assumer

leur rôle et à s’approprier un certain nombre d’outils nécessaires à une structuration

optimale des filières concernées ;

- Simplicité et efficacité. Eviter la dispersion et se concentrer sur les activités qui auront

un réel effet levier sur le développement du secteur et l’amélioration des conditions de

vie des ménages agricoles ;

- Souplesse. Dans ce domaine il n’existe pas de « sur mesure ». L’adaptation à la variété

des situations est nécessaire (différents types d’exploitations, micro pôles de

production, nature du marché, etc.) ;

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- Bien évidement optimiser la complémentarité des actions menées par la profession

agricole avec celles des Collectivités locales, ainsi qu’avec les autres interventions

dans le secteur de la petite irrigation, avec les programmes liés au secteur horticole, et

les programmes d’appui au RECA/CRA et OP faîtières.

4. Présentation de la stratégie et du dispositif du programme

Le programme est principalement localisé dans les régions de Maradi et de Dosso, et se concen-

trera ses activités le long des zones alluviales (ou de bas-fonds) où se sont développées des ini-

tiatives de familles d’agriculteurs ou de microgroupes (souvent de femmes) qui ont investi dans

des petits équipements d’irrigation pour valoriser la proximité de la ressource en eau. Les acti-

vités de valorisation de la petite irrigation (et d’amélioration des productions horticoles) seront

mises en œuvre directement par les organisations professionnelles agricoles, dans le cadre de

leurs prérogatives respectives, en étroite concertation, coordination et cohérence avec les autres

appuis en cours ou planifiés. Simultanément, un appui sera apporté au renforcement des capaci-

tés de maîtrise d’ouvrage et d’œuvre du RECA.

Ce programme aura pour objectif général la sécurité alimentaire et la durabilité économique

de 15.000 exploitations familiales dans les régions de Maradi et Dosso et il sera décliné au-

tour de deux grands enjeux :

- Améliorer les revenus des exploitations familiales du secteur horticole irrigué, et

favoriser l’insertion par l’emploi des jeunes et des femmes, en améliorant et sécurisant

l’accès aux services qui leur sont prioritairement nécessaires ;

- Contribuer par le dialogue à structurer les filières horticoles, l’organisation du

territoire et à améliorer l’environnement économique des exploitations familiales.

Vision de l’intervention : les organisations professionnelles agricoles, en lien avec les autres

acteurs du développement agricole, consolident et gèrent des services d’appui et de proximité

qui permettent aux exploitations familiales résidant à la périphérie des zones irrigables de déve-

lopper des alternatives économiques durables afin de pallier aux effets des sécheresses récur-

rentes qui affectent les productions pluviales. Grâce au développement et à la valorisation de la

petite irrigation, les conditions de sécurité économique et alimentaire des ménages sont amélio-

rées, les économies locales sont dynamisées et offrent de nouvelles opportunités d’emploi et

d’auto-emploi aux jeunes et aux femmes des Régions de Dosso et de Maradi. Grâce au renfor-

cement de la concertation dans des cadres appropriés, les organisations professionnelles agri-

coles, les Collectivités Locales, les services déconcentrés de l’Etat et le secteur privé contri-

buent à l’amélioration de l’environnement économique de l’activité horticole (amélioration des

infrastructures économiques, accès au foncier et aux services financiers de proximité, dévelop-

pement des arrangements institutionnels, etc.), à une gestion raisonnée des ressources renouve-

lables et favorisent une plus grande équité d’accès aux services, en particulier aux jeunes et aux

femmes. En assurant la maîtrise d’ouvrage du programme et en développant les capacités insti-

tutionnelles pour assurer de telles fonctions, le RECA et son réseau de CRA consolident le rôle

de la profession agricole dans la définition et la mise en œuvre des politiques rurales, tout en

développant des outils performants d’appui au développement des exploitations agricoles fami-

liales.

Finalité : La finalité du programme est de soutenir la sécurité alimentaire et la durabilité éco-

nomique de 15.000 exploitations agricoles, dont 4.500 dirigées par des femmes, et 500 par des

jeunes dans les régions de Maradi et de Dosso.

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Il sera recherché un développement des exploitations familiales dans la diversification et la mo-

dernisation de leurs activités, initialement dans les régions de Maradi et de Dosso, puis dans

d'autres régions, et de créer des opportunités pour l'insertion des jeunes et des femmes dans des

activités de production.

Cela de concrétisera à travers : (i) la valorisation des équipements de petite irrigation et des

productions horticoles, en particulier grâce à la sécurisation de l’accès des exploitations aux

principaux services de proximité qui leur sont utiles (conseil, information, formation, intrants,

connaissance du marché, financement, etc.), (ii) la sécurisation des droits fonciers, (iii)

l’amélioration et au développement des infrastructures économiques, (iv) ainsi qu’une gestion

optimisée de la ressource en eau.

Hypothèse d’impact : la valorisation de la petite irrigation, par une meilleure gestion des pro-

ductions horticoles par les exploitations familiales (amélioration des volumes, de la qualité et

des prix, gestion de la trésorerie et des investissements, grâce au conseil et l’accès aux services

de productivité), une meilleure gestion des ressources en eau et foncières, le développement des

infrastructures économiques (grâce à une meilleure concertation profession - collectivités lo-

cales et une meilleure planification des besoins, priorités, ressources) permettra l’augmentation

durable des revenus des ménages agricoles, offrira des opportunités supplémentaires d’activité

aux jeunes et aux femmes et favorisera le développement des économies locales.

Pour y parvenir les objectifs spécifiques suivant sont fixés :

Les exploitations familiales modernisent leurs activités agricoles grâce à un accès

durable au conseil agricole et de gestion.

o Les exploitations familiales sont soutenues par un dispositif d'appui – conseil en ma-

tière de gestion de l'exploitation et dans la maîtrise des marchés. Ce dispositif de con-

seil de gestion est mis en œuvre par les chambres régionales d’agriculture (CRA) et

les organisations paysannes avec l’appui du RECA.

o Les résultats du conseil de gestion seront utilisés pour alimenter les contenus des dis-

positifs de conseil agricoles existants (OP, groupements de services conseils privés et

services techniques).

o Le RECA et les CRA capitalisent les résultats et expériences et alimentent les disposi-

tifs d’appui conseil sur les résultats obtenus.

Les exploitations familiales accèdent à un financement adapté à leurs besoins.

o Les exploitations familiales accèdent à des services financiers adaptés et durables.

Des mécanismes de stabilisation (fonds de garantie, bonification, financement combi-

né crédit/subvention) permettent de faire l'articulation entre les institutions de crédit

et les exploitations familiales.

Les groupes vulnérables (jeunes et femmes) accèdent au foncier et sécurisent leurs

terres. Ils accèdent à des appuis financiers adaptés.

Les conditions-cadres et les infrastructures socioéconomiques permettent de répon-

dre aux besoins des EAF dans la valorisation des productions issues de la petite irri-

gation.

o Les collectivités territoriales réalisent des infrastructures marchandes et/ou de ser-

vices, et des investissements communautaires, qui favorisent l'accès et la maîtrise des

marchés aux exploitations familiales et crée les conditions d'une fiscalité locale dy-

namique.

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o Le RECA et les CRA améliorent l’organisation de leur dispositif pour assurer avec

progressivité les services relevant de leurs missions.

o Le RECA et les CRA consolident les compétences de leurs élus pour intervenir avec ef-

ficacité dans le dialogue politique appuyés en cela par leurs techniciens.

o Les collectivités territoriales développent des mécanismes de concertation avec les

CRA et les organisations paysannes pour formuler des interpellations sur les politi-

ques de développement sectoriel et sur l'accès aux services publics.

La stratégie d’intervention du RECA pour la valorisation de la petite irrigation s’aligne sur les

conclusions du programme PADID qui précise le potentiel et les contraintes de la petite irriga-

tion au Niger et l'intérêt de soutenir un tel secteur au profit des exploitations familiales et du

Programme d'Options Stratégiques (COSOP) du FIDA en appui à ce secteur. Cette stratégie

sera principalement mise en œuvre par la profession agricole.

S'agissant plus spécifiquement de l'accès des exploitations familiales aux services financiers, la

stratégie prend en compte les pratiques déjà développées par les organisations paysannes en la

matière, ainsi les orientations définies par le processus de mise en place du Fonds

d’investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN).

En ce qui concerne les collectivités territoriales, se fondant sur le Code Général des collectivités

et sur la place que leur accordent le Plan de Développement Economique et Sociale et l'Initia-

tive "i3N", le Bureau de la coopération suisse entend valoriser les collaborations existantes avec

les mairies et les Conseil régionaux en matière de réalisation d'infrastructures communautaires,

notamment de routes rurales, comme c'est le cas dans la région de Dosso.

Conformément à l'option prise par le Niger en matière de décentralisation et de gouvernance

locale, le soutien de la coopération suisse au développement des investissements structurants se

fera à partir de fonds d'appui régionaux, inscrits au budget des collectivités territoriales. Pour la

région de Dosso, la coopération suisse engagera ces appuis dans le cadre du Fonds d'Appui Ré-

gional de Développement Agricole Durable mise en place sous l'impulsion de la coopération

luxembourgeoise, en appui au Conseil régional. Pour la région de Maradi ou dans d'autres ré-

gions, un mécanisme financier comparable pourrait se concevoir.

Ce programme cherche d’abord à être le plus simple possible. Il sera principalement pris en

charge par la profession dans le cadre de ses missions. C’est un pari important qu’il im-

porte de gagner. Les organisations professionnelles agiront selon les termes de la subsidiarité

de compétences et avanceront étape par étape (démarches pilotes afin d’adapter et maîtriser

les outils avant de les développer), cela tant pour le RECA que pour les CRA.

Dans le cadre du programme, le RECA et les CRA feront ce que les autres ne font pas, de

manière à être complémentaires aux autres intervenants. Les actions ciblées sont destinées

à avoir un effet levier maximum sur le secteur horticole, en particulier en alimentant

l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine du conseil d’informations et de prescrip-

tions de qualité, en développant des outils qualifiés de formation à destination des producteurs

et de conseillers (d’OP, d’ONG, de projets, des services de l’Etat, etc.), ainsi que de conseil

technico-économique à l’exploitation.

La mise en œuvre du programme se construit autour de trois axes :

- A) Le dispositif d'appui – conseil technico-économique, de gestion de l'exploitation

et pour la maîtrise des marchés sera mis en œuvre par le RECA en concertation avec

les CRA de Dosso et de Maradi, ainsi que les organisations paysannes. Ce dispositif

repose sur :

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o La mise en place un service de Conseil de Gestion à l’Exploitation

Familiale dont les résultats (ou références) alimenteront les différents

dispositifs de formation/conseil, d’animation, seront investis dans le dialogue

interprofessionnel, politique et avec le secteur financier ;

- Ce service de conseil de gestion sera géré directement par les CRA avec

l’appui du RECA et la participation volontaire des OP.

o Le développement d’un service de conseil/formation/expérimentation reposant

sur la production de références technico-économiques de qualité sur les

secteurs horticole et de la petite irrigation, accessibles à tous les acteurs. Le

développement d’un tel service reposera sur un réseau de centres techniques /

centres de formation / parcelles de démonstration dont l’installation sera

progressive.

- Pour ce service il sera recherché des partenariats avec différents

structures et organisations (OP, ONG, projets, secteur privé). La gestion

sera fonction des engagements de chacun (voir annexe 1). C’est une option

lourde qui privilégie pour les CRA et le RECA une fonction d’animation

plutôt que la gestion directe d’un Centre d’innovation, de formation, de

diffusion de technologies définie dans un premier temps dans ce

programme mais qui pourra intervenir par la suite.

o Les Organisations Professionnelles pourront accéder à une ligne de

financement pour appuyer le développement de leurs réseaux de conseil là où

les producteurs sont totalement « abandonnés », par le biais de fonds à coût

partagé.

o Poursuivre le renforcement des capacités institutionnelles et de service du

RECA et des CRA de Dosso et Maradi (veille, capitalisation, contribution au

dialogue politique, gestion du conseil de gestion à l’exploitation familiale).

- B) L'accession des exploitations familiales à des services financiers adaptés se fera

dans le cadre de la mise en place du Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimen-

taire et Nutritionnelle (FISAN) et sur la base d'une collaboration avec à l'ONG SOS

Faim Luxembourg. Il s'agira non seulement de valoriser les dispositifs existants, mais

d'accompagner ces démarches d'un mécanisme de stabilisation durable, négocié entre les

exploitations familiales, les banques et autres institutions de crédit, de manière à ce que

les engagements des uns et des autres correspondent aux législations en cours, ainsi qu'à

l'intérêt, à la sensibilité et à la capacité des exploitations familiales. Le RECA et les

CRA joueront un rôle important dans ce dialogue, en particulier en valorisant les acquis

du conseil de gestion et des référentiels technico-économiques ;

C’est le premier pari de ce programme. Dans la majorité des programmes et projets, le

financement des exploitations agricoles se fait essentiellement par des subventions attri-

buées à des organisations de producteurs de base. Pour les exploitations familiales qui

ne sont pas éligibles au niveau de ces programmes, le financement se fait au minima

(fonds propres) ou par l’accès à des crédits à des conditions plus onéreuses que les sys-

tèmes financiers. De plus, même en cas d’accès à des subventions, des exploitations sont

quand même obligées de rechercher des financements complémentaires sous forme de

crédit, le plus souvent auprès d’opérateurs économiques.

- C) Les infrastructures marchandes et les investissements communautaires (mar-

ché, local de conservation, pôles de services de transformation, réseau de piste,…)

seront réalisés par les collectivités territoriales, à partir d'un appui financier de la

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coopération suisse au budget du Conseil régional ou des communes concernées, ou par

l'abondement de fonds existants, telle que la Caisse de Financement Routier Autonome

(CFRA) qui contribue à l'entretien des routes rurales dans la région de Dosso. La Coopé-

ration suisse contribuera en outre au développement de l'Agence National de Finance-

ment des Collectivité territoriales (ANFICT), dont la finalité est de faciliter le dévelop-

pement économique des communes à travers des droits de tirages négociés. Les modali-

tés de mise en œuvre de ces fonds seront négociées entre les différentes parties, dont la

profession représentée par les CRA, dans le cadre des concertations avec le Conseil ré-

gional ou les mairies.

Ces investissements devront améliorés l’environnement des chaînes de valeur maraî-

chères sélectionnées avec les collectivités territoriales, et dans leurs principaux bassins

de production. Cette composante pourrait également contribuer à développer des in-

frastructures structurantes nécessaires à des entreprises coopératives qui développe-

raient des activités en aval des chaines de valeur. Elle pourrait également renforcer les

aspects de formation professionnelle et de recherche-développement pour maintenir la

compétitivité des chaines de valeur et développer des technologies « vertes ».

C’est le second pari de ce programme.

A travers ces démarches de proximité, on favorise le développement de relations encore peu

explicites entre les élus et les producteurs ou productrices, entre les Collectivités locales,

la société civile et les services publics.

Simultanément le programme prendra en considération trois dimensions clés :

l’environnement (en priorité une gestion raisonnée de la ressource en eau), le foncier,

l’insertion professionnelle des jeunes et des femmes.

De manière transversale, les principes suivants feront l’objet d’une attention particulière du-

rant toute l’intervention :

Prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des jeunes : Conformément aux

recommandations de l’étude « Femme et foncier » financée par la DDC, le PAPI va sou-

tenir un plaidoyer auprès des autorités traditionnelles, religieuses et communales pour

l’accès des femmes à la terre, et va promouvoir la sécurisation foncière pour les femmes

(notamment par l’achat).

Complémentarité et mutualisation dans la mise en œuvre des activités : Certaines fonc-

tions et activités (conseil de gestion, opérateur financier, etc.) se feront à coût partagé avec

le Programme de Promotion de l’Emploi et de la Croissance Economique dans

l’Agriculture (PECEA) dans les régions de Zinder et Diffa. D’autres complémentarités se-

ront développés avec le programme de LuxDev dans la région de Dosso (e.g. contribution

conjointe à un fonds placé au niveau de la Banque Agricole du Niger, BAGRI), avec les

programmes financés par le FIDA dans la région de Maradi (e.g. cofinancement des in-

vestissements structurants).

Prise en compte des déplacés : les deux régions du programme sont frontalières avec le

Nigeria, qui connait des perturbations sécuritaires pouvant engendrer un déplacement des

populations vers la zone du programme. Une veille intensive sera faite quant à l'évolution

de cette situation pour le moment circonscrite à Diffa.

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Les fonds de subvention pour la réalisation des investissements structurants7 seront logés au

niveau d’un opérateur financier qui sera recruté, par appel d’offres restreint, pour assurer le

suivi et le contrôle périodique de l'usage des fonds et l'agenda qui soutient leurs engagements.

La gestion des infrastructures réalisées sous la maîtrise d’ouvrage communale pourra être

déléguée à des opérateurs privés ou gérée par des mécanismes déjà fonctionnels (e.g. fonds

d'entretien routier).

Le budget pour cette phase est de CHF 10’0000'000

Actions partielles Montant (CHF)

%

2015 2016 2017 2018 TOTAL

AP 1 : Conseil

agricole, gestion 604’196 554’702 572’600 539’049 2’270’547 23%

AP 2 : Financ. expl.

familiales 245 283 245’283 339’623 339’623 1’169’811 12%

AP 3 : Financement

infrastructures 1’103’774 1’688’679 1’688’679 905’660 5’386’792 55%

AP 4 : Suivi, ac-

compagnement.,

monitoring

241’509 260’377 241’509 279’453 1’022’849 10%

TOTAL 2’194’762 2 749 042 2’842’411 2’063’785 9’850’000 100%

Crédit d'ouverture

150’000

Total phase

10’000’000

AP2: le budget prévisionnel est relatif au financement des exploitations familiales (subvention). Cependant, la

consommation budgétaire pourra varier en fonction des situations constatées au sein des exploitations familiales,

cas par cas. La subvention sera plafonnée à 50% du montant demandé.

AP3: le financement des investissements structurants (AP3) fait plus de 50% du budget total du programme, cela

est essentiellement dû aux coûts de réalisation élevés des infrastructures à réaliser.

Les fonds du programme seront essentiellement gérés à travers deux principaux contrats :

avec le RECA (action partielle 1)

et l’opérateur fiduciaire qui aura en charge la gestion et le suivi périodique des fonds

mis au niveau des banques et les collectivités territoriales (actions partielles 2 et 3)

A cela d’ajoute des contrats avec l’Université de Lausanne, IPAR ou d’autres pour les inter-

pellateurs ou pour des études et les évaluations (action partielle 4).

Monitoring et pilotage

Le PAPI implique un grand nombre de partenaires déjà tous soutenus par le Bureau de coopé-

ration suisse dans le cadre d'autres programmes. Le suivi-évaluation du programme se fera à

travers les dispositifs déjà mis en place par le RECA et les CRA de Maradi et Dosso, et selon

les règles du rapportage déjà en vigueur (périodicité trimestrielle des rapports, suivi trimes-

triel par le chargé de programme). Le RECA à travers son dispositif de suivi évaluation établi-

7 Les investissements structurants vont être des magasins de stockage et de conservation, des pistes d’accès aux sites

maraichers, les digues de protection des sites maraichers et l’aménagement des terres irrigables

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ra au démarrage du programme une base de référence pour les indicateurs clés du cadre logi-

que.

Au niveau national, un comité de pilotage sera mis en place pour examiner le bilan des activi-

tés de l’année précédente et le plan d’actions de l’année suivante. Ce comité sera placé sous la

présidence du Haut-Commissariat à l’i3N, qui assurera le suivi d’ensemble du programme. Il

comprendra le Ministère de l’Agriculture, les collectivités territoriales, le RECA, les cham-

bres régionales, les organisations paysannes et la DDC. Le RECA élaborera les rapports se-

mestriels et annuels d’activités sur la base des rapports des partenaires du programme (Collec-

tivités territoriales, CRA, institutions financières, organisations professionnelles). Il veillera à

ce que les effets du programme sur les femmes et les jeunes soient mis en évidence.

4.1. Action partielle 1 : Appui au renforcement des capacités de production et de gestion des exploitations familiales.

4.1.1. Volet 1 : Développement des outils de conseil à l’exploitation familiale

Ce volet est destiné à implanter un service de conseil de gestion aux exploitations qui in-

vestissent dans des aménagements et équipements de petite irrigation. Ce CGEF constitue

un élément spécifique d’un dispositif de conseil à l’exploitation familiale qui n’a pas été déve-

loppé dans le domaine de la petite irrigation au Niger. Le CGEF vise à aider l’agriculteur à

prendre des décisions stratégiques quant à la conduite de l’exploitation, à la décision

d‘investir et aux modalités de valorisation de sa production. L’information produite par

un dispositif de CGEF est susceptible de produire une levier puissant tant sur les diffé-

rents dispositifs de conseil et de formation d’encadreurs existants, sur la définition des pro-

duits financiers susceptibles d’appuyer le secteur (en particulier la microfinance), sur

l’argumentaire de négociation des politiques entre la profession agricole et les institutions

publiques (Ministères, Collectivités Territoriales, etc.), sur la délimitation des relations sec-

teur privé – profession agricole dans la structuration des filières.

Des dispositifs analogues sont mis en place depuis maintenant plus de 10 ans au Bénin et

Burkina Faso, parmi les pays voisins. Des représentants et techniciens du RECA, de cer-

taines CRA et d’OP faîtières ont visité ces expériences en 2012, avec une participation

du la Direction Général de l’Agriculture (DGA) et de l’Institut National de la Recherche

Agronomique du Niger (INRAN). La décision d’investir un tel service s’appuie sur les

réflexions consécutives à ces visites.

Durant cette phase « pilote » 6 conseillers de gestion à l’exploitation familiale seront mis

en place (3 dans la CRA de Dosso, 3 dans la CRA de Maradi) appuyés par un coordonnateur

du réseau de CGEF implanté à Maradi. Le coordonnateur du dispositif, sera également en

charge de la veille économique et des marchés des produits horticoles en collaboration

avec les cadres du RECA. Sa mission consistera à développer les outils dans une perspective

de les étendre à l’ensemble des CRA avec l’appui d’autres partenaires (FIDA, Coopération

Danoise, etc.). Durant les deux premières années la mise en place du dispositif sera appuyée

par une expertise intermittente issue de la sous-région.

Le RECA prévoit un dispositif de CGEF sur 4 régions du Niger : Dosso, Maradi, Zinder et

Diffa. En plus des deux régions du programme, les CRA de Diffa et Zinder mettront en place

un dispositif de CGEF dès 2015.

Les 6 CGEF appuieront individuellement 300 exploitations équipées en petite irrigation

et organiseront périodiquement des animations auprès des encadreurs et des membres des

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20

OP impliquées dans les filières horticoles, de bassins de production horticoles pour valo-

riser les résultats du CGEF et consolider la réflexion des producteurs dans le sens d’une

meilleure organisation des filières concernées. 5.000 producteurs seront directement touchés

par ces animations. La diffusion des résultats par l’intermédiaire des radios rurales ou com-

munautaires devrait permettre de toucher 50.000 producteurs ou productrices.

Les opportunités économiques existantes dans un contexte de valorisation de la petite irriga-

tion insistent sur l’importance d’améliorer la prise de décision au sein de l’exploitation agri-

cole familiale, mais également son environnement (accès aux services, meilleure organisation

des marchés, politiques de soutien au secteur mieux harmonisées et plus en relation avec les

contraintes clés, etc.). Dans le secteur des productions liées (principalement horticoles) à la

valorisation des investissements en petite irrigation, il est nécessaire d’améliorer la perfor-

mance des exploitations agricoles, cela en leur permettant de mieux gérer son environnement

technico-économique, en particulier identifier les solutions techniques mieux adaptées aux

opportunités du marché mais aussi la gestion de son exploitation : maîtrise des coûts produc-

tion, de la trésorerie, des investissements, de la gestion de ses crédits, de la gestion du grenier,

etc.. Le développement d’un outil de conseil de gestion à l’exploitation familiale doit favori-

ser l’amélioration des performances grâce à une meilleure maîtrise des facteurs, mais égale-

ment l’engager dans une démarche qui l’ouvre à d’autre opportunités de marché grâce à une

meilleure capacité d’analyse des enjeux et progressivement le développement de nouvelles

compétences qui se justifient économiquement (normes de qualité, sécurité sanitaire, régle-

mentations phytosanitaires, normes de certification, etc.). Cette maîtrise de facteurs plus com-

plexes favorisera progressivement la professionnalisation du secteur horticole et contribuera à

renforcer la structuration des filières. Bien que reposant sur la confidentialité des comptes de

chaque exploitant, une telle démarche permet de produire des références Technico Econo-

miques à partir de la capitalisation des informations issues de l’ensemble des exploitations.

Ces références peuvent contribuer à renforcer l’intermédiation économique (négociations

commerciales et interprofessionnelles), financière (consolidation des produits financiers, for-

mation des agents de crédit,…), et politique (fiscalité, subventions, etc.) entre les acteurs du

secteur.

Le conseil technico-économique à l’exploitation suppose de développer un conseil individuel,

en réponse à une demande avec contribution du client aux coûts. Mais surtout, grâce aux réfé-

rences produites, il permet de développer trois autres fonctions :

- L’animation technico-économique en diffusant, en fonction des besoins exprimés, des

prescriptions aux exploitations fragiles qui n’auront pas accès directement à un ser-

vice individuel par le biais des réseaux de conseil existants ;

- La concertation/négociation professionnelle en valorisant certains acquis du conseil, et

en s’appuyant sur un argumentaire construit et chiffré pour trouver les réponses adap-

tées aux questions posées ;

- Le renforcement régulier des capacités des conseillers et des agents de vulgarisation

(vulgarisation de référentiels, animation économique) des différents dispositifs pré-

sents dans les régions (services techniques, OP, ONG, projets).

Le conseil technico-économique à l’exploitation constitue un élément spécifique du dis-

positif d’appui/conseil. Il touche principalement les exploitations « performantes » qui con-

tribuent à son coût, car il permet de mieux valoriser leurs activités et investissements. Cet

outil, comme nous l’avons précisé précédemment complète les outils « classiques » de conseil

agricole en leur fournissant des références précises (qui permettent d’affiner les outils

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21

d’animation et d’élaborer des curricula de formation mieux adaptés aux exigences du travail

des agents de terrain) et des prescriptions pour les décideurs. La participation financière des

utilisateurs aux coûts du conseil renvoie de fait à un pilotage par les utilisateurs directs, à la

différence des dispositifs d’appui/conseil en place accessibles à toutes les catégories d’acteurs

qui entrent davantage dans le domaine des services publics.

La mise en place d’un dispositif, d’outils et de conseillers exige du temps et ne pourra être

étendue rapidement à une échelle importante. Il est nécessaire de développer une démarche

pilote pour une fonction utile, mais faiblement développée. Au Niger Pour cela certaines ex-

périences passées mais interrompues (Région de Diffa) et l’expérience des CPS seront valori-

sées. La construction du dispositif sera le produit d’une concertation soutenue entre les pro-

fessions impliquées dans la valorisation de la petite irrigation (Mooriben, FCMN, ANFO,

coopératives spécialisées, etc.), les CRA de Dosso et Zinder, le Ministère de l’Agriculture, et

le HC3N animée par le RECA-Niger.

Le développement de tels outils, qui non seulement fournissent des services directs aux ex-

ploitations agricoles familiales (services rémunérés), mais également permettent d’améliorer

les relations entre la profession agricole, le secteur privé marchand et l’Etat, doit être portée

par cette profession agricole des métiers de l’horticulture (principale spéculation valori-

sant la petite irrigation)et en relation avec les services de l’agriculture et des Collectivités Lo-

cales compétentes, et le HC3N au niveau national.

La mise en place des outils et des conseillers de gestion de l’exploitation familiale (CGEF)

s’appuiera sur la mobilisation d’une expertise spécialisée intermittente ayant déjà une expé-

rience dans le conseil de gestion à l’horticulture et dans l’appui à la mise en place de disposi-

tif.

En ce sens, Le RECA assurera la coordination de la mise en place du dispositif dans les CRA

de Dosso et Maradi (et progressivement dans d’autres CRA avec l’appui d’autres parte-

naires), son suivi et la valorisation de l’information qu’il produira dans le dialogue rela-

tif à l’amélioration des services aux exploitations agricoles familiales agricoles. Les Con-

seillers de Gestion à l’Exploitation Familiale seront sous la responsabilité administrative

et financière des CRA dans le cadre de conventions de délégation de service.

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Tableau 1 : Répartition des responsabilités dans la mise en œuvre du CGEF

Activité

Roles

Organisations de producteurs

impliquées dans la valorisation

de la petite irrigation (FCMN,

ANFO, Mooriben, autres orga-

nisations des filières horticoles)

CRA DOSSO et MARADI RECA

Mise en place de

l’activité

- Contribution à l’analyse de la

demande sur la zone ;

- Contribution à l’identification

des producteurs volontaires ;

- Définition de l’articulation du

CGEF avec leurs propres dis-

positifs de conseil ;

- Participation au pilotage du

dispositif

- Animation de la démarche de mise

en œuvre, en lien avec les princi-

paux partenaires régionaux ;

- Contribution à l’analyse de la de-

mande dans la Région ;

- Définition concertée de

l’articulation du CGEF avec les

dispositifs régionaux de conseil

(OP, Services de l’Agriculture,

agents d’agriculture de CTD, pro-

jets, ONG, etc. ;

- Appui à la concertation avec les

acteurs régionaux influant sur la

valorisation de la PI (Code Rural,

Institutions Financières décentrali-

sées, CTD, etc. ;

- Définition du mécanisme de pilo-

tage avec la profession et les ser-

vices de l’agriculture ;

- Recrutement des conseillers ;

- Actualisation des connaissances sur l’A/C dans les deux Régions, capi-

talisation des expériences et définition d’un cadre pilote de CGEF adap-

té au Niger (et d’outils de communication);

- Organisation des échanges avec les organisations représentants de pro-

ducteurs pour délimiter le cadre de l’intervention ;

- Mise en place des outils destinés à alimenter la démarche : veille éco-

nomique sous régionale, référentiels technico-économiques ;

- Définition d’une stratégie et élaboration des outils/procédures de mise

en place des CGEF ;

- Définir le profil du conseiller, son mode de travail, son intégration dans

le dispositif RECA/CRA/OPF, et un curricula de formation ;

- Appui à la concertation (en lien avec le HC3N et le MINAGRI) pour in-

tégrer l’outil dans le cadre d’une stratégie de conseil pour la profession-

nalisation des EF liées à la valorisation de la PI ;

- Appui à la concertation avec les acteurs influant sur la valorisation de la

PI (Code Rural, Institutions Financières décentralisées, etc. ;

- Mise ne place d’un mécanisme de pilotage du dispositif (profession,

HC3N, MINAGRI. ;

- Rédaction d’un document de stratégie (et guidesde travail, etc.) ;

- Négociation des partenariats financiers (stratégie d’extension du dispo-

sitif, etc.) ;

- Appui technique au CRA, mise en place des procédures techniques, ad-

ministratives et délégation des ressources financières ;

Développer les prin- - Appuyer la mise en place des - Appuyer la mise en place des outils - Mettre en place des outils visant à la connaissance de l’EA et de son

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23

cipaux outils de con-

seil pour démarrer

une démarche de

CGEF

outils visant à la connaissance

de l’EA et de son contexte ;

- Appuyer l’élaboration

d’outils d’accompagnement

de projets d’EA ;

visant à la connaissance de l’EA et

de son contexte ;

Appuyer l’élaboration d’outils

d’accompagnement de projets

d’EA ;

contexte ;

- Définir des outils d’accompagnement de projets d’EA ;

-

Mise en œuvre du

CGEF, des outils de

suivi, de capitalisa-

tion et de valorisation

des résultats.

- Participer aux instances de

suivi/pilotage ;

- Assurer un suivi des paysans

appuyés ;

- Organiser des séances

d’animation valorisant les ac-

quis du CGEF ;

- Gestion du conseiller,

- Suivre le respect des procédures de

respect de la confidentialité ;

- Elaborer des outils simples de sui-

vi ;

- Elaborer un outil de traitement au-

tomatique des données ;

- Définir des clés, règles, et procé-

dures de partage des informations

technico-économiques ;

- Suivi projets d’EF auprès des

structures concernées (IMF, Code

Rural,…).

- Définir des procédures de respect de la confidentialité ;

- Définir des clés, règles, et procédures de partage des informations tech-

nico-économiques ;

- Elaborer des outils de suivi ;

- Harmoniser les outils de traitement automatique des données ;

- Alimenter les conseillers en prescriptions techniques et économiques ;

- Valoriser les acquis du CGEF dans le dialogue politique et profession-

nel.

Ressources humaines - - 3 Conseillers/CRA + 1 CGEF ani-

mateur des 2 équipes (CRA Mara-

di) ;

-

- SG RECA/élus –Animation de la démarche, utilisation des résultats

dans le dialogue politique ;

- 1 Coordonnateur CGEF, chargé de veille économique ;

- Assistance technique intermittente en phase de démarrage (2 premières

années) ;

- - 6 motos ;

- 6 ordinateurs portables = 2 impri-

mantes

- 1 bureau équipé affecté

- 1 bureau affecté ;

- 1 ordinateur portable + imprimante.

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4.1.2. Volet 2 : Appui au plan stratégique du RECA Niger

Dans ce volet, il s’agit d’apporter un appui aux plans de développement stratégiques du RE-

CA et des CRA de Dosso et Maradi, cela en vue de les consolider dans l’exercice de leurs

missions institutionnelles et opérationnelles, en particulier leurs missions de représentation et

d'intervention tant sur le plan institutionnel que sur celui des programmes d'actions.

Par « l’entrée » valorisation de la petite irrigation », le RECA et les deux CRA

s’attèleront à jouer leur rôle consulaire améliorer l’environnement du secteur en inter-

venant sur un certain nombre de leviers ;

- L’adaptation de la stratégie nationale d’appui/conseil aux exploitations familiales aux

évolutions récentes : dynamisme des marchés des produits agricoles sous-régionaux,

forte baisse des coûts d’investissement pour les équipements d’irrigation, forte

dynamique des secteurs marchands (en particulier les filières horticoles, etc.),

nécessité d’offrir des opportunités peu consommatrices de terres d’activités aux

milliers de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché de l’emploi (près de

200.000 dont la plupart sans qualification, etc.), adaptation au changement climatique,

nécessité de partager la prise en charge de la fonction entre l’Etat, la profession et le

secteur privé, etc. ;

- La nécessité de « mettre de l’ordre » dans le financement du secteur agricole et

proposant des mécanismes qui favorisent le développement pérenne des marchés de

services nécessaires aux agriculteurs (conseils, approvisionnement,

entretien/maintenance, etc.), cela en réduisant les distorsions entre les instruments

financiers en place. Le RECA se donnera également les moyens de se positionner sur

le débat sur le Fonds d’Intervention pour la Sécurité Alimentaire au Niger (FISAN);

- Le financement des établissements consulaires (CRA/RECA);

- Les procédures d’homologation, d’étiquetage et d’information des producteurs ;

- Le financement des investissements structurants ;

- La sécurisation de l’accès au foncier en particulier pour les productrices et les jeunes,

etc.

Ces différents aspects seront destinés à aider le RECA a renforcer ses capacités de propo-

sition sur certains grands débats qu’il aura à conduire en collaboration avec le HC3N et

le Ministère de l’Agriculture au niveau national, les CRA, les conseils régionaux et les

services techniques au niveau régional. La tenue de réunions, d’ateliers, de visites

d’échange, de voyages d’études et la mobilisation d’expertise pour des études

d’approfondissement seront appuyés. L’outil financier (Composante 2) permettra égale-

ment d’afficher la volonté du RECA de jouer un rôle dans la coordination des interven-

tions et une meilleure cohérence entre les outils de financement et d’appui ainsi que

leurs procédures, cela en montrant l’exemple.

En outre, dans le cadre de la gestion des lignes du crédit du fonds d’investissement, le RECA

entreprendra des négociations avec les institutions financières pour :

- Définir les types de produits financiers qui mériteraient d’être développés et soutenus ;

- Définir les modalités et procédures de mise en œuvre des lignes de crédit qui seront af-

fectées ;

- Contribuer à la formation ; et à l’appui des agents de crédit de l’institution financière

retenue.

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Au-delà de ces activités, un appui sera apporté à la mise en œuvre d’un certain nombre

de volets de son plan de développement stratégique, en particulier ;

- Le renforcement des capacités de documentation, de plaidoyer et de lobbying des élus

et des techniciens pour améliorer la qualité de la participation de la profession aux dé-

bats de politiques agricoles ;

- L’animation de groupes de réflexion sur des thématiques d’actualité se rapportant au

développement de l’agriculture;

- Communication sur les grandes problématiques de développement agricole (traduction

et diffusion de documents, animation de débats, réalisation d’émissions de radio, télé

débats, conférences de presse, etc. ;

- Production et diffusion de notes techniques et de conjoncture ;

- Animation d’un site web, etc.

La tenue de réunions, d’ateliers, de visites d’échange, de voyages d’études et la mobilisation

de prestataires spécialisés sera appuyée. En outre, les salaires et le fonctionnement de 18

techniciens et agents seront pris en charge.

Outre l’appui à la mise en œuvre du plan stratégique du RECA, ce volet prendra également en

compte les activités inhérentes à la mise en œuvre du programme, en particulier l’échange

d’information, la communication et la discussion et la validation des résultats, acquis et des

orientations dans un cadre partenarial.

Un comité de pilotage, dont la présidence est assurée par le RECA, sera mis en place et se

réunira annuellement : il comprend au maximum 12 membres, dont

- Un représentant du HC3N;

- Les présidents des CRA de Dosso et Maradi, du RECA, ainsi que 3 représentants des

organisations professionnelles nationales, accompagnés respectivement d’un

technicien en charge de les conseiller (non de délibérer);

- Un représentant du Ministère de l’Agriculture ;

- Un représentant de la Coopération Suisse.

Son secrétariat est assuré par le Secrétaire Général du RECA.

Les conventions de délégation de gestion, ainsi que le programme et le budget annuel du RE-

CA (investissement, mobilisation d’expertise, études, etc.) sont validés par le comité de pilo-

tage du programme.

Afin de faciliter le dialogue avec les partenaires techniques et financier une réunion de

travail est organisée semestriellement afin d’informer sur l’évolution des activités et des

partenariats du RECA et des CRA, et favoriser un débat avec la profession agricole sur des

questions du moment.

Enfin, le service financier du RECA apporte un appui agents comptables des CRA pour har-

moniser leurs procédures, outils de suivi et de rapportage financier. Le personnel financé par

le programme affecté au niveau des CRA est géré directement par celles-ci dans le cadre de

conventions qui les lient au RECA, et qui insistent sur la redevabilité des résultats.

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4.2. Action partielle 2 : Accès aux services financiers adaptés aux besoins de l’exploitation familiale.

4.2.1. Analyse de la demande de financement des opérateurs privés de l’irrigation et approche méthodologique du financement

Analyse de la demande de financement des opérateurs privés d’irrigation

Les opérateurs privés d’irrigation ont des besoins relativement homogènes quelque soient les

choix de cultures. Le plus souvent, ils développent des stratégies de diversification pour ré-

duire leur risque et mieux optimiser leur exploitation.

En termes d’équipement, il est possible de distinguer 2 types de besoins :

Des besoins de petits équipements qui peuvent être financé sur une campagne (pompe et fo-

rages à faible profondeur principalement),

Des équipements plus conséquents dont la rentabilité nécessite un financement sur une plus

longue période (36 mois) (puits, forage plus profond, réseau californien, dispositif de goutte à

goutte)

En plus de ces besoins d’équipement, les opérateurs ont besoin de financer chaque campagne

d’une durée qui n’excède pas 8 mois. Les besoins en crédit de campagne sont liés à des be-

soins de financement pour acheter les semences, les traitements phytosanitaires, les engrais,

les conditionnements, etc.

Pour des cas spécifiques, il est possible de compléter les crédits de campagne par un crédit

stockage afin que le promoteur bénéficie de conditions plus favorables en termes de prix pour

écouler leur production.

Illustration 1 : typologie des besoins de finance-

ment

Durée

Conservation /

stockage

Approvisionnement

intrants

Crédit CT 12 mois

remboursement

trimestriel

Crédit MT

équipement 36

mois maxi

Crédit stockage

3 mois in fine

Investissements

moyen terme

Investissements

court terme

Crédit de campagne

6 à 8 mois in fine

Approche méthodologique du financement

Le financement de l’agriculture est une activité considérée comme à risque. Les cultures peu-

vent échouer, le climat peut influencer la productivité, et les prix de vente fluctuent et sont le

plus souvent difficiles à prévoir lors de la planification de la production. Lorsque la produc-

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tion est en deçà des prévisions, les exploitants agricoles auront des difficultés à rembourser

leurs prêts surtout en l’absence de garanties8.

Afin de prêter dans de bonnes conditions, les différentes composantes du risque dans

l’agriculture devront être identifiés, appréciés et activement maîtrisées par les institutions fi-

nancières prêteuses qui auront fait le choix de développer leur activité dans le monde rural et

plus spécifiquement sur l’agriculture (au sens large du terme).

L’approche du financement est en grande partie liée à une analyse des risques. En ce qui con-

cerne la petite irrigation privée l’analyse des risques peut être étudiée plus spécifiquement :

Le risque de production et de rendement est davantage lié au respect de l’itinéraire technique

et au respect des procédures de traitement phytosanitaire.

Les risques de prix et de marché sont le plus souvent connus à l’avance. La maîtrise de

l’information sur les marchés et les périodes de commercialisation contribuent à atténuer ce

risque. De même les stratégies de diversification de la production et l’alternance de plusieurs

campagnes sur une année participent à atténuer ces risques de prix et de marché.

Ainsi les risques spécifiques liés aux cultures irriguées peuvent-être relativement bien cernés

et des dispositions peuvent être prises au moment de l’étude du dossier pour atténuer ces

risques.

Dans ce contexte, pour faire face à ces risques, le prêteur quel qu’il soit à besoin avant tout de

maîtriser l’information. La sécurisation de son crédit passe par une bonne connaissance de

l’environnement et des acteurs. C’est l’avantage des commerçants qui financent la plus grande

partie des producteurs irriguant malgré des conditions pas toujours très avantageuses pour ces

derniers.

Pour les institutions de financement (banques, établissements de crédit et institutions de mi-

crofinance), la maîtrise des circuits de productions et de commercialisation est plus incertaine.

Les IF ne bénéficient pas d’un mécanisme sécurisation des recettes comme c’est le cas par

exemple pour le coton. Elles doivent alors trouver un autre mécanisme qui leur permet de

maîtriser l’environnement.

Seul un partenaire technique proche des producteurs et qui dispose des compétences spéci-

fiques sur les activités menées peut jouer ce rôle. Dans l’environnement nigérien certaines

Organisations de Producteurs (OP) et les Chambres Régionales d’Agriculture appuyées par le

RECA peuvent jouer ce rôle. Cela suppose l’établissement d’une relation de confiance et

préalablement la mise place d’un programme de renfoncement des compétences de ces ac-

teurs.

Le partenaire technique apporte une sécurisation de l’opération de financement en travaillant

sur :

L’encadrement technique des producteurs par la maîtrise de l’itinéraire technique, le conseil

sur les traitements phytosanitaires, le développement de stratégie dans la gestion du périmètre

cultivé et le conseil de gestion.

Le dialogue avec l’IF partenaire par l’échange d’informations. L’IF améliore sa connaissance

technique sur les cultures irriguées et sur les circuits de commercialisation des produits ainsi

que sa connaissance de sa clientèle effective ou potentielle.

Le suivi post-financement en accompagnant la banque dans le suivi de terrain et en apportant

son expertise sur d’éventuels problèmes rencontrés par le producteur.

8Les garanties servent à rembourser le crédit en cas d'impayé (garantie financière ou matérielle)

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Parallèlement, le partenaire technique enrichit sa connaissance sur les procédures de finance-

ment de l’IF, ce qui va lui permettre d’améliorer son conseil de gestion et ainsi mieux prépa-

rer les producteurs à leur relation de financement. Ce point contribue également à la sécurisa-

tion de la relation.

4.2.2. Proposition d’un mécanisme de financement à conditions préférentielles des opérateurs privés de la petite irrigation

Principes :

Le mécanisme financier proposé repose sur le principe de facilitation de l’accès au finance-

ment par le crédit en accordant une subvention d’équipement9.

Le mécanisme prend en compte le financement dans sa globalité avec la possibilité d’apporter

la garantie sur l’ensemble des crédits sollicités (équipement et besoin en fonds de roulement).

Cette disposition complémentaire vient consolider le mécanisme en limitant la part de risque

de l’institution financière prêteuse sur l’ensemble du crédit (équipement et besoin en fonds de

roulement).

Dans l’exemple repris ci-dessous, avec un taux de subvention des équipements de 35%, la

part de risque pris par l’institution financière avec une garantie de 50% est de 33% du mon-

tant du projet sans la prise en compte d’une garantie financière (souvent égale à 10% du mon-

tant du prêt).

Illustration 3 : Schéma général du mécanisme de financement à conditions préférentielles

Apport personnel du promoteur

(fonds propres)

5 à 10% du montant du projet

Subvention d'investissement

apportée par le programme

30 à 40 % du coût des

investissements

Crédit d'investissement

de 12 à 36 mois complété

éventuellement d'un crédit pour

financer le BFR du projet

50 à 60% du montant du projet

Garantie du crédit (garantie de

portefeuille ou garantie individuelle)

50 à 70% du montant du crédit

Afin d’apprécier l’impact de la subvention sur un cas pratique, il est pris l’exemple du finan-

cement d’un investissement d’un forage et de ses équipements complété par un crédit de cam-

pagne correspondant à 50% du montant de l’investissement. Les caractéristiques du montage

et des crédits sont précisés dans le tableau ci-dessous. La situation de référence correspond à

un financement sans subvention.

9Ce principe est cohérent avec les orientations retenues dans le cadre du FISAN pour le financement des producteurs, des OP et des

opérateurs privés (Axe 1 et Axe 3)

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Tableau 4 : exemple de l’impact de la subvention sur le coût d’un projet

Hypothèse sans subvention Hypothèse subvention à 25% Hypothèse subvention à 35%

Montant du projet 6 000 000 Montant du projet 6 000 000 Montant du projet 6 000 000

Forage et équipement 4 000 000 Forage et équipement 4 000 000 Forage et équipement 4 000 000

Intrants et fonds de roulement 2 000 000 Intrants et fonds de roulement 2 000 000 Intrants et fonds de roulement 2 000 000

Apport personnel 600 000 Apport personnel 600 000 Apport personnel 600 000

Montant à financer 5 400 000 Montant à financer 5 400 000 Montant à financer 5 400 000

dont part équipement 3 600 000 dont part équipement 3 600 000 dont part équipement 3 600 000

dont BFR 1 800 000 dont BFR 1 800 000 dont BFR 1 800 000

Part de la subvention sollicité 0 Part de la subvention sollicité 1 000 000 Part de la subvention sollicité 1 400 000

Crédit équipement 3 600 000 Crédit équipement 2 600 000 Crédit équipement 2 200 000

Crédit de campagne 1 800 000 Crédit de campagne 1 800 000 Crédit de campagne 1 800 000

Caractérisqtiques des crédits Caractérisqtiques des crédits Caractérisqtiques des crédits

Equipement 36 mois remboursement trimestriel Equipement 36 mois remboursement trimestriel Equipement 24 mois remboursement trimestriel

Campagne 8 mois in fine Campagne 8 mois in fine Campagne 8 mois in fine

Taux d'intérêt annuel MT 15,0% Taux d'intérêt annuel MT 15,0% Taux d'intérêt annuel MT 15,0%

Taux d'intérêt annuel CT 20,0% Taux d'intérêt annuel CT 20,0% Taux d'intérêt annuel CT 20,0%

Frais de dossier 1,5% Frais de dossier 1,5% Frais de dossier 1,5%

Frais de suivi 1,5% Frais de suivi 1,5% Frais de suivi 1,5%

Assurance décés 1% Assurance décés 1% Assurance décés 1%

Montant des intérêts payes sur MT 1 003 054 Montant des intérêts payes sur MT 724 428 Montant des intérêts payes sur MT 612 977

Montant des intérêts payes sur CT 252 000 Montant des intérêts payes sur CT 252 000 Montant des intérêts payes sur CT 252 000

Total des intérêts payés 1 255 054 Total des intérêts payés 976 428 Total des intérêts payés 864 977

Coût total de l'opération 1 255 054 Coût total de l'opération -23 572 Coût total de l'opération -535 023

L’exemple traité montre que l’impact de la subvention annule le coût du crédit avec un taux

de subvention de 25% sur l’équipement. Avec un taux plus élevé, une partie de

l’investissement est également subventionné en plus de la prise en charge du coût des crédits.

Un taux de subvention compris entre 30 à 40% répond bien au double objectif de prendre en

charge le coût du crédit (y compris la part des intérêts du crédit en BFR) et une partie de

l’investissement.

Par ailleurs, ce mécanisme permet une diffusion plus large de la subvention. L’effet de levier

du fonds avec le recours au crédit est compris entre 5 et 6 selon les cas (hors apport person-

nel). Cela signifie qu’avec 100 FCFA de subvention, il est possible de financer un projet à

hauteur de 500 ou 600 FCFA.

Traitement spécifique des dossiers portés par les femmes et les jeunes agriculteurs

Le taux de subvention pourra être augmenté pour favoriser l’installation des jeunes agricul-

teurs sans terre et leur permettre d’acheter les premiers équipements10.

Un traitement équiva-

lent est proposé pour les femmes portant un projet d’investissement dans la petite irrigation.

Les dossiers « femmes et jeunes » sont analysés et appréciés avec la même rigueur que les

autres dossiers et l’institution financière responsable de la gestion de la subvention PAPI con-

serve toute latitude dans la décision de financement ou de non financement des dossiers pré-

sentés. Il est recommandé de ne retenir aucun ratio à priori pour le financement de cette caté-

gorie de porteurs de projet.

Cette disposition s’insère dans un dispositif plus large du PAPI qui inclura une démarche spé-

cifique d’accompagnement des jeunes agriculteurs formés (notamment au niveau des disposi-

10La mise en place de règles spécifiques doit toujours être appréciée avec le souci de ne pas créer une fausse demande pour obtenir de

meilleures conditions.

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30

tifs « Sites Intégrés de Formation Agricole » (SIFA) mis en œuvre par la fondation SWISS-

CONTACT dans les régions de Dosso et Maradi11

).

Il est proposé une majoration de 10 points pour les jeunes de 21 à 35 ans et pour les femmes,

ce qui porte le taux maximum de subvention à 50% du montant des investissements à finan-

cer.

L’ensemble de ces propositions seront révisées en fonction des décisions qui seront prises

dans le cadre du FISAN.

Mise en œuvre du mécanisme

La mise en place du mécanisme repose d’une part sur la relation à établir entre le maître

d’ouvrage du fonds de subvention (la DDC) et chaque institution financière partenaire pour la

partie financement et d’autre part sur la relation partenariale avec le RECA, les Chambres

Régionales d’Agricultures et les OP partenaires pour la partie technique.

Dans sa mise en œuvre opérationnelle avec les promoteurs, le schéma propose une relation

directe entre le promoteur et son institution financière prêteuse avec l’appui des partenaires

techniques pour d’une part préparer le promoteur et d’autre part accompagner l’IF sur la con-

naissance du client.

A un autre niveau, le RECA travaille avec les institutions financières sur des approches mé-

thodologiques du crédit à l’irrigation (fiches techniques, séminaires d’analyse des filières) et

d’échange d’informations sur le déroulement des campagnes et de situation des marchés.

Le schéma ci-dessous de mise en œuvre du mécanisme présente les différentes relations à tous

les niveaux de partenariat.

Illustration 4 : Schéma de mise en œuvre du mécanisme pour une institution financière

11La mission a pu participer à une réunion de travail entre le RECA et SWISSCONTACT sur cette question : perspectives d’amélioration des

dispositifs SIFA et réflexion sur l’accompagnement des jeunes agriculteurs formés dans leur projet d’exploitation agricole, y compris au

niveau des institutions financières. Les modalités concrètes de cette démarche sont en cours de d’élaboration et se mettront en place

progressivement.

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31

Promoteurs

1

3

3

5

CRA / OP

RECA

Comité de crédit

Auditeur

Instruction du

dossier

Visite terrain

2

1

2

Prêt +

déblocage

subvention

Cadre

partenarial

6

4

Analyse et

montage du

dossier

Agence de l'IF

Conseil de

gestion -

préparation du

promoteur

Demande de

crédit

4

Appui

technique

Fonds PAPI Rapport

Convention

fiduciaire

Audit du

fonds

Mise en place du mécanisme (numérotation en violet)

1 - Le fonds PAPI est mis en place auprès des institutions financières partenaires à partir de la

signature d’une convention fiduciaire qui détermine les règles de gestion du fonds.

2 – Parallèlement, le RECA, signe avec chaque institution ou globalement, une convention de

partenariat qui fixe les différents axes de collaboration et les échanges d’information.

3 – Chaque CRA (Maradi et Dosso) est partie prenante de la convention partenariale avec le

RECA et s’engage à appuyer les institutions financières partenaires dans l’accompagnement

du financement de leurs clients (visite terrain commune par exemple).

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32

4 – Un auditeur indépendant est chargé de s’assurer de la bonne application des conventions

avec les institutions financières. Il rend compte à la maîtrise d’ouvrage de l’état d’utilisation

du fonds PAPI et du respect des règles d’éligibilité et de gestion du fonds.

Circuit d’instruction d’un dossier de financement (numérotation orangée)

1 - Le promoteur peut être appuyé par la CRA de sa région ou par une OP de son choix (par-

tenaire du programme) pour l’aider à concevoir son projet et dans la présentation de son dos-

sier à une institution financière partenaire.

2 – Il introduit sa demande de financement auprès de l’institution financière qu’il a choisi.

3, 4 et 5 – Celle-ci va entamer l’instruction conformément à ses procédures internes (analyse

de la demande, visite du promoteur et de son exploitation, instruction et montage du dossier,

décision du comité de crédit de l’IF).

6 – Si la décision est favorable, le prêt est débloqué ainsi que la quote-part de la subvention.

En termes de reporting, l’institution financière produit un état des crédits et des subventions

accordées, ainsi que l’état sur la situation des remboursements selon une périodicité trimes-

trielle par exemple. Chaque année, elle soumet un rapport d’activité sur la situation du fonds

qui lui a été confié et sur la situation de l’activité de crédit.

Articulation du mécanisme entre institutions partenaires

Articulation entre les institutions de financement

L’approche retenue est de favoriser le choix par le promoteur de l’IF dans leur diversité. Tou-

tefois, le niveau des institutions financières est inégal à la fois en termes de couverture géo-

graphique et en termes de solidité technique et financière.

Il est donc recommandé de travailler directement avec au moins 2 ou 3 institutions financières

par région (cela peut-être les mêmes sur les 2 régions) sélectionnées sur des critères rigoureux

et de favoriser les relations entre les institutions financières partenaires avec des institutions

de microfinance de plus petites tailles.

Les IMF bénéficieraient ainsi à l’accès au fonds PAPI par l’intermédiaire d’une institution

partenaire.

Cette articulation vise à éviter de donner un avantage concurrentiel aux institutions les plus

importantes tout en visant l’efficacité dans la mise en œuvre du dispositif. Cela permet éga-

lement de créer une émulation entre les institutions et de conforter le dispositif en cas de

manque d’initiatives d’une institution partenaire. Le schéma ci-dessous montre les articula-

tions proposées pour toucher le plus grand nombre de producteurs en fonction de leur taille.

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Illustration 5 : Articulation entre les institutions financières partenaires du pro-

gramme

Fonds PAPI

Banque Grande IMF

Promoteurs

Promoteurs

Petites IMF

Petits

promoteurs

Prêts

Prêts

Prêts

Conventions fiduciaires

Refinancement

Articulation avec un mécanisme de garantie

Un mécanisme de garantie peut jouer un rôle important dans un programme tel que le PAPI

pour donner une impulsion à l’activité de crédit en complément du mécanisme de subvention

s’il est performant.

Un mécanisme performant repose sur la confiance des institutions financières quant à la sol-

vabilité du gestionnaire du fonds et à sa capacité à payer rapidement les dossiers contentieux

garantis. Son appropriation par ces mêmes institutions financières se traduit par leur associa-

tion à l’ensemble de son activité (définition des produits dans leur intégralité, des circuits, des

documents, des décisions, etc.).

Il découle de ces principes que le mécanisme de garantie conseillé doit garantir l’institution

financière et non le client comme le montre le schéma ci-dessous.

A partir des hypothèses du programme PAPI, la production des crédits sur les 4 premières

années se répartit de la façon présentée dans le tableau qui suit.

Tableau 5 : Répartition prévisionnelle du fonds de subvention et de l’activité de crédit

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Année 1 Année 2 Année 3 Année 4

Montant fonds subvention 100 000 000 250 000 000 325 000 000 325 000 000

Nombre d'exploitants 500 1 250 1 625 1 625

Taux moyen subvention équip 30% 30% 30% 30%

Montant moyen subvention 200 000 200 000 200 000 200 000

Apport personnel 70 000 70 000 70 000 70 000

Montant crédit équipement 600 000 600 000 600 000 600 000

Montant moyen crédit campagne 400 000 400 000 400 000 400 000

Production crédit équipement 300 000 000 750 000 000 975 000 000 975 000 000

Production crédit campagne 200 000 000 500 000 000 650 000 000 650 000 000

Total production crédit 500 000 000 1 250 000 000 1 625 000 000 1 625 000 000

Sélection des institutions partenaires

La réussite d’un tel programme repose sur l’implication forte des institutions financières rete-

nues pour le programme.

L’implication passe la mise en place à la fois par une sélection des partenaires, et

l’établissement d’un dialogue permanent entre chaque institution et le RECA en ce qui con-

cerne l’amélioration de leurs connaissances sur l’irrigation.

La sélection des institutions financières devrait s’effectuer à partir de critères simples qui dé-

montrent les capacités de l’institution financière à répondre aux attentes du programme.

Les principaux critères porteront sur :

Le développement de méthodologies et de procédures adaptées à l’agriculture en général

et à la petite irrigation en particulier.

L’existence d’une expérience dans le domaine agricole et la petite irrigation soit directe-

ment soit en partenariat avec d’autres institutions.

L’existence d’instruments spécifiques pour ce type d’objet (ligne de garantie, ligne de

crédit).

La présence géographique d’au moins une agence, guichet ou point de service dans au

moins une des 2 régions du programme.

Une description des moyens humains et physiques disponibles dans chaque agence, gui-

chet ou point des services pour répondre aux attentes du programme.

De façon pratique, la sélection devrait pouvoir se faire selon une procédure d’appel à manifes-

tation d’intérêt. La sélection sera ouverte aux banques et aux institutions de microfinance, à

partir de critères financiers minima. La sélection sera limitée à au plus 3 institutions par ré-

gion. Elle fera l’objet de la signature d’une convention fiduciaire de gestion du fonds de sub-

vention entre la DDC et chaque institution retenue.

Au cours de la mission, plusieurs institutions financières rencontrées se sont montrées intéres-

sées par l’approche du programme et par le mécanisme proposé.

Les institutions ont été sensibles aux points suivants :

La responsabilisation sur la gestion de la subvention et du crédit qui l’accompagne.

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35

La garantie de la confidentialité des dossiers.

La garantie d’utiliser leurs propres procédures pour gérer le crédit et la subvention.

La possibilité de travailler avec des IMF en sous-traitance.

4.3. Action partielle 3 : Les conditions-cadre et les infrastructures socio économiques permettent de répondre aux besoins des EF dans la va-lorisation des productions issues de la petite irrigation

4.3.1. Volet 1 : Mise en place d’un mécanisme de financement des investissements structurants

Dans le cadre du PAPI, le financement des infrastructures structurantes portées par les com-

munes sur la base d’une concertation avec les OP, sera assuré par un mécanisme régional de

subvention. Il s’agit d’un dispositif transitoire préparant la mise en œuvre du mécanisme de

l’ANFICT pour le financement des investissements des communes. Ce dispositif est cohérent

avec les orientations retenues dans le cadre du FISAN pour le financement des infrastructures

structurantes portées par les communes (« axe 2 : appuyer l’ANFICT qui sera l’instrument de

l’Etat pour le financement des infrastructures structurantes des communes en renforçant ses

moyens »).

› Objet du financement

Compte tenu du montant prévisionnel du fonds d’investissement du PAPI et de la préparation

coordonnée d’un programme d’appui à la décentralisation incluant un fonds d’investissement

aux collectivités territoriales, il est proposé de cibler les investissements collectifs sui-

vants (non exhaustif) :

Accès et maîtrise des marchés : comptoirs de vente ; aires et magasins de stockage, maga-

sins de conservation (…),

Pôles de services pour les petites unités de transformation,

Protection des sites de production : stabilisation des berges et des sites d’érosion régres-

sive (…).

Principes de financement des infrastructures structurantes

Concertation entre commune et OP : la concertation entre commune et OP pour

l’identification et la gestion des infrastructures est une conditionnalité pour le financement des

infrastructures : les engagements seront conditionnés à la mise en place d'un cadre concerta-

tion (ou d'une structure remplissant cette fonction) démontrant qu'il y a effectivement un

échange construit entre la commune et les organisations paysannes ou les associations socio-

professionnelles « usagères » de l’infrastructure. La qualité du processus de concertation fera

l’objet d’une vérification auprès des acteurs concernés avant décision de financement.

La CRA pourra jouer un rôle de facilitation / accompagnement du processus de concertation

(« ingénierie sociale »).

Maîtrise d’ouvrage communale : la commune est responsable de la concertation avec les OP

pour l’identification, la définition et la priorisation des besoins en infrastructures structu-

rantes. Elle élabore la demande financement suite à une décision de son conseil communal et

co-signe la convention de financement avec le Conseil Régional. Elle inscrit le montant de

l’investissement dans le budget communal (ressources externes), ainsi que le montant de sa

contribution.

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36

Elle assure la passation des marchés pour l’achat de biens et de services nécessaires à la mise

en œuvre et à l’entretien des infrastructures selon les procédures définies par le code général

des collectivités territoriales et par le code des marchés publics au Niger12.

Dans cet exercice elle a la possibilité de mobiliser les appuis des services techniques compé-

tents et en charge de l’appui technique aux communes, ainsi que ceux de la CRA ou de toute

autre compétence jugée nécessaire. Pour les infrastructures complexes, la commune peut avoir

recours à des prestataires privés dont les prestations seront prises en charge par le fonds ré-

gional PAPI.

La commune a la responsabilité de la gestion et de l’entretien des infrastructures, ainsi que du

recouvrement des taxes d’exploitation qui sont portées sur les livres de recette du budget

communal. Elle définit les règles de gestion en concertation avec les OP concernées.

Cofinancement des infrastructures : la commune cofinance les projets d’infrastructures et

marque ainsi son engagement.

Les taux de contribution pratiqués devront tenir compte des pratiques en cours dans la région

d’intervention, du type de commune (du niveau de son assiette fiscale) et du montant de

l’investissement sollicité.

4.3.2. Volet 2 : Renforcement de la concertation des acteurs du sous-secteur de la petite irrigation au niveau régional

Ce volet comporte :

- des activités de renforcement des capacités des élus des collectivités territoriales,

- des appuis ciblés aux services techniques déconcentrés,

- le suivi des réalisations par les CT,

- des missions de suivi du HCi3N, du Ministère de l’Agriculture, de l’ANFICT,

- la prise en charge de l’opérateur financier pour la gestion des fonds,

- les concertations des acteurs du sous secteur de la petite irrigation,

- les réunions du comité de pilotage.

5. Présentation des parties prenantes du programme

Le Réseau National des Chambres d’Agriculture (RECA) est un établissement public à

caractère professionnel créé par la loi 2000-15 du 21 août 2000. Huit Chambres Régionales

d’Agriculture (CRA) sont présentes dans chacune des huit régions du Niger. Le RECA joue

à la fois un rôle d’animation, d’appui technique et de facilitation d’échanges d’expériences

vis-à-vis des 8 CRA.

12Le Code général des collectivités territoriales confère à la commune des compétences en matière de maîtrise d’ouvrage (article 89) : « le

maire assure la maitrise d’ouvrage des opérations d’investissements réalisées par la commune ou réalisées à son nom et pour son compte ».

L’ordonnance n° 2002-007 du 18 septembre 2002 portant code des marchés publics au Niger, modifiée par l’ordonnance n° 2008-06 du 21 février 2008, et leurs textes d’application (arrêtés 142 et 143 du 29 juin 2012) portent création, attributions, composition-type et

fonctionnement de la commission ad hoc d’ouverture des plis et d’évaluation des offres des marchés publics et de délégation des services

publics des collectivités territoriales.

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37

Le RECA joue à la fois un rôle de représentation et opérationnel. Il constitue l’interface entre

les organisations paysannes, les pouvoirs publics et les autres partenaires du développement

agricole.

Ces missions institutionnelles sont définies comme suit:

- Faire connaître les préoccupations des diverses catégories de producteurs ruraux et

faire valoir leur point de vue dans le cadre des politiques et programmes de

développement ;

- Informer les producteurs ruraux dans tous les domaines qui les concernent et faciliter

leur accès aux services et ressources en leur fournissant les orientations et les conseils

adéquats ;

- Aider les producteurs ruraux dans la promotion et la réalisation de leur projet ;

- Représenter et défendre l’intérêt de l’ensemble de la profession agricole ;

- Représenter les Chambres Régionales d’Agriculture auprès des pouvoirs publics ou de

toutes institutions publiques, privées, nationales ou internationales.

Le RECA et les CRA ne bénéficient pas de ressources pérennes telles que définies par la loi.

A ce niveau tout reste à imaginer. Le RECA et les CRA bénéficient d’un certain nombre

d’appuis : Coopération Danoise dans les Régions de Diffa et de Zinder, de l’Union Euro-

péenne dans la Région de Zinder, de la Coopération Suisse dans les Régions de Maradi et de

Dosso, du FIDA dans la Région de Maradi et de la Coopération Luxembourgeoise dans la

Région de Dosso, la Banque Mondiale dans la Région de Maradi (PRODEX). Ces appuis ont

permis de mettre en place des équipes régionales, de former les élus, d’appuyer le finance-

ment de microprojets, de réaliser des études et un important travail de capitalisation, égale-

ment de communiquer par le biais de différents outils : radio, site internet, téléphonie mobile,

poster, lettre d’information, guide et manuels, etc. Les CRA de Maradi et de Dosso ont été

dotées de personnel grâce à l’appui de la Coopération Suisse. L’appui de la Coopération

Luxembourgeoise et du FIDA ont permis de doter ces deux CRA de véhicules. Le RECA et

les CRA de Maradi et Dosso seront renforcés dans leurs missions opérationnelles et de

représentations.

Les bénéficiaires

Le programme soutiendra les exploitations familiales et les groupements associatifs de jeunes

et de femmes qui s'engagent dans la production maraîchère, dans les régions de Dosso et de

Maradi. Conformément à son mandat, le Réseau National des Chambres d’Agriculture (RE-

CA) en appui au Chambre Régional d'Agriculture (CRA) sera chargé de développer les appuis

aux exploitations familiales et aux organisations et groupement de base pour la maîtrise des

techniques de production et la gestion de l'exploitation

En fondant cet engagement dans des démarches construites dans la proximité des exploita-

tions familiales, on favorise le développement de relations encore peu explicitent entre les

élus et les citoyens, entre les collectivités territoriales, la société civile et les services publics.

Pour soutenir cette dynamique, il sera fait appel à des mandataires ayant développé des dé-

marches adaptées à la construction de la gouvernance locale et de la citoyenneté.

Enfin, le Bureau de la coopération suisse au Niger poursuivra son dialogue avec l'état et les

autres agences de développement, afin de s’assurer de la cohérence des programmes, notam-

ment en exploitant les complémentarités entre les différentes interventions soutenues par le

FIDA, le Luxembourg, le Danemark et de leur rayonnement possible au niveau national.

Partenaires et alliances possibles, avec leurs avantages et inconvénients

Dans le cadre de ce programme, les principaux partenaires de la DDC seront :

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Les organisations paysannes mandatées par leur membres pour interpeller l'état, les

collectivités territoriales et les services publics afin de mettre en œuvre des politiques

locales de développement susceptibles de soutenir les activités de production et de

commercialisation réalisée dans le cadre des exploitations familiales.

Le secteur privé impliqué dans l'approvisionnement en intrants, la vente d'équipement,

la commercialisation, le transport.

Le Réseau National des Chambres d’Agriculture, conformément à la mission que les

organisations paysannes et l'état lui ont confiée pour l'appui/conseil aux producteurs à

travers le réseau des Chambres Régional d'Agriculture (CRA)

Les Collectivité territoriales pour le développement de politiques structurantes et leur

mise en œuvre, destinées à soutenir le producteur dans l'accès et la maîtrise du marché,

ainsi que dans la sécurisation de la propriété foncière comme le prévoit le code général

des collectivités territoriales

Le Haut Commissariat à l'initiative "3N", le ministère de l'agriculture et les services

publiques pour que les appuis formulés dans les documents stratégiques parviennent

effectivement à soutenir les exploitations familiales.

Sous l'égide des Conseil régionaux, La DDC soutiendra la mis en place de cadres de concerta-

tion avec le FIDA, les coopérations danoise, française et luxembourgeoise, avec lesquels le

programme partage les mêmes zones d’intervention et la même approche, ceci afin

d’optimiser les engagements et les financements prévus dans le cadre de ces différents appui.

Dans la continuité du travail effectué lors du PADIP, les universités de Lausanne, de Niamey

et de Maradi accompagneront le programme sur les aspects de recherche - développement

notamment par l'analyse critique des activités menées et par la documentation des acquis.

6. Modalités de mise en œuvre

Le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N constitue la tutelle du Programme et assure ainsi son

pilotage. Le Comité de Pilotage qui se réunira annuellement. Le secrétariat est assuré par le

Secrétaire Général du RECA.

Le Bureau de la coopération suisse au Niger veillera au respect des procédures, des lignes

directrices de la DDC et de la cohérence avec les stratégies nationales.

La gestion de fonds du programme se fera principalement à travers des institutions financières

recrutées après appel d’offres.

La coordination et le suivi se fera à travers les cadres de concertation créés par les conseils

régionaux. Une complémentarité et coordination étroite sera recherchée avec les autres inter-

venants dans les deux régions concernées, dans le cadre des instances propres des Conseils

Régionaux de Dosso et Maradi, de façon à optimiser les appuis apportés.

Le RECA, en lien avec le Bureau de la Coopération Suisse à Niamey sera responsable des

activités de capitalisation des expériences et de dialogue politique sectoriel.

7. Appréciation globale du programme, risques et hypothèses

Ce programme constitue une expérience originale au Niger, de confier à une organisation pro-

fessionnelle disposant d’un mandat national et à caractère universel de représentation de la pro-

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fession agricole, reconnu par un texte de loi, la responsabilité de maîtrise d’ouvrage et de maî-

trise d’œuvre d’un programme de développement.

La DDC est engagé depuis quelques années en appui à l’émergence et à la consolidation

d’organisations professionnelles agricoles, dont en particulier le Réseau des Chambres

d’Agriculture du Niger auquel elle apporte un appui institutionnel conséquent. Par ailleurs, la

Coopération Suisse apporté un appui à la promotion de la petite irrigation privée par le biais du

programme PADIP, qui a fortement contribué à l’amélioration de la connaissance de ce secteur

spécifique et à établir des orientations de manière à fournir des services au ménages agricoles

pour qu’ils valorisent mieux leurs investissements.

Cette action complète également les appuis apportés par la Coopération Suisse dans les Régions

de Maradi et Dosso par le biais des Programmes d’Appui au Développement Local (PADEL) et

d’Appui au Secteur Elevage (PASEL).

La petite irrigation constitue une adaptation pragmatique à la très grande variabilité de la pro-

duction vivrière pluviale, cela grâce à l’opportunité de l’existence d’une ressource en eau faci-

lement accessible et la baisse des coûts d’aménagement de petits périmètres privés. Davantage

que de favoriser une extension des aménagements, et donc de provoquer le risque d’épuiser les

aquifères, il est apparu nécessaire de davantage améliorer les conditions de productivité des

cultures horticoles que portent ces aménagements familiaux, mais également d’optimiser la va-

lorisation des produits par les marchés. Ces actions conjointes devraient avoir un impact signifi-

catif sur la progression des revenus des ménages. Le développement de ce secteur d’activité

nécessitera également des adaptations, en particulier dans les domaines de l’accès au finance-

ment et au foncier pour que les femmes et les jeunes puissent promouvoir leurs propres projets.

Le programme est mis en place par une organisation professionnelle pérenne, qu’il ne faudra

pas « noyer » dans des activités multiples, difficilement gérables et risquées pour la crédibilité

de la structure (à vouloir trop faire ont fait mal). Le programme soutiendra donc l’appui au dé-

veloppement d’activités «limitées» correspondant à des domaines où prévaut un vide certain,

mais pouvant avoir un effet levier significatif sur l’ensemble des filières horticoles liées à la

petite irrigation, en particulier le conseil de gestion à l’exploitation familiale et le renforcement

des dispositifs de conseil technico-économique aux horticulteurs (mise en place d’un méca-

nisme de veille sur les marchés et d’un centre technique). Par ailleurs le RECA veillera à ce que

chaque organisation partenaire soit responsabilisée dans le rôle qui est le sien (CRA sur les

questions de développement agricole régional, OP dans l’amélioration de leurs dispositifs et

outils de conseil/encadrement, institutions financières dans la gestion de lignes de crédit, Con-

seils Régionaux dans la gestion de fonds d’investissement, etc.). Le RECA élaborera des con-

ventions avec ces différentes institutions et veillera au respect et à la qualité des engagements.

Le programme s’inscrit dans les orientations de l’I3N, notamment ses sous-programmes 1 et 2.

Le programme est cohérent avec les orientations stratégiques de la division Afrique de l’ouest

de la DDC et de la stratégie de coopération suisse au Niger qui ont fait du développement rural

et plus précisément de l’accroissement de la production agro-sylvo-pastorale une de leurs priori-

tés.

Le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles du RECA, des CRA et des OP

des filières horticoles devrait leur permettre d’ici cinq à six ans d’assurer un conseil de qualité

aux petits irrigants, de leur donner accès à des informations et formations fiables et utiles, et de

sécuriser leur environnement (accès à des intrants de qualité, au foncier et au financement). Le

dialogue engagé entre la profession agricole (par le biais du RECA et des CRA) avec les ser-

vices de l’Etat, les CTD et le secteur privé (en particulier les institutions financières) permettra

d’améliorer durablement la pénétration des services financiers de proximité, les conditions de

sécurité sanitaire, la gestion de la ressource en eau, l’accès des femmes et des jeunes au foncier,

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40

une meilleure cohérence des interventions et une plus grande efficacité des investissements

identifiés. La position de la profession agricole dans le dialogue politique et filière sera totale-

ment acceptée tant par le secteur public que le secteur privé.

Au terme de la première phase du programme le projet d’implantation du CIFDT sera engagé,

et sa gestion par les professions du secteur horticole sera effective la sixième année. Des moda-

lités de financement des services publics par les organisations professionnelles agricoles auront

été identifiées et mises en œuvre au cours des trois première années du programme.

Les risques encourus par le programme sont détailles dans le tableau à la suite.

Principaux risques identifiés liés

à l’intervention

Probabilité

d’occurrence

Impact Mesures d’atténuation planifiées

Les modalités de financement

pérennes des fonctions de

service public des organisations

professionnelles agricoles ne

sont pas définies, ni mises en

œuvre

Forte Majeur Contribuer en lien avec le HC3N à

l’adaptation des mesures identifiées dans

le DIAC et s’investir dans les réflexions

relatives à la mise en place du FISAN,

des fonds régionaux, et du financement

des établissements publics à caractère

professionnel

Les approches des projets

présents dans les zones

d’intervention sont divergentes

et non harmonisées

Fort Majeur En lien avec les Conseils Régionaux, les

CRA veillent à l’harmonisation des

approches des intervenants au niveau

des filières irriguées

La ressource en eau s’épuise

rapidement, car elle n’est pas

gérée

Fort Majeur Assurer un suivi des nappes en lien avec

les services concernés et définir des

mécanismes qui incitent à l’utilisation de

technologies économes

L’implantation des services

financiers de proximité est

compromise par les réticences

des partenaires financiers à

s’appuyer davantage sur eux

Moyen Moyen Renforcer les liens institutionnels

profession/SFD, appuyer le

développement de produits financiers

adaptés et la formation des agents de

crédit aux problématiques agricoles, et

soutenir le développement de

mécanismes lignes de crédit

La réglementation et le contrôle

des importations de produits

phytosanitaires n’évoluent pas

Moyen Fort Les organisations professionnelles

assurent un suivi rapproché des

pratiques et fournissent des prescriptions

argumentées aux services de protection

des végétaux

L’intervention ne profite qu’aux

responsables des OP et à une

certaine catégorie de

producteurs influents

Faible Moyen Veiller au fonctionnement démocratique

des OP et s’assurer que le

renouvellement des organes s’effectue

de façon transparente

Les produits de la recherche ne

répondent aux préoccupations

des producteurs

Moyen Moyen Un cadre de concertation est établi est

établi entre les structures de recherche et

les OP

Les préoccupations des

producteurs ne sont prises en

compte dans les politiques

Moyen Moyen Une action vigoureuse de lobbying et

plaidoyer est entreprise par les

responsables de la profession

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41

gouvernementales

Les groupes vulnérables

(femmes et jeunes…) sont

marginalisés

Faible Moyen Les critères de sélection des dossiers de

sous-projets prendront en compte les

besoins des groupes vulnérables

8. Monitoring et suivi

Le système de suivi et d’évaluation visera à s’assurer du monitoring des différents niveaux de

résultats (impacts, effets, produits) et de celui des processus et intrants. Le suivi des change-

ments tels qu’identifiés dans le cadre logique se fera par la mise en place d’un dispositif de

suivi sur la base des données existant et en associant étroitement les partenaires du pro-

gramme, de la planification jusqu’au suivi-évaluation. Le suivi de la mise en œuvre (activités,

outputs) relèvera de la compétence du RECA. Le suivi systématique des activités sur le ter-

rain sera complété par des rapports périodiques semestriels et annuels réalisés à partir de pla-

nifications opérationnelles et financières annuelles approuvées par le Comité de Pilotage du

programme, le Bureau de Coopération et par des audits financiers annuels. Les hypothèses

d’impact du programme seront régulièrement interrogées par les partenaires du programme et

les responsables de sa mise en œuvre ainsi que la DDC.

Un comité de pilotage du programme sera mis en place pour examiner le bilan des activités de

l’année précédente et le plan d’actions de l’année suivante. Il regroupera le Haut-

Commissariat à l’i3N, le Ministère de l’Agriculture, les collectivités territoriales, le RECA,

les chambres régionales, les organisations paysannes et la DDC. Le RECA fournira les rap-

ports semestriels et annuels d’activités qui respecteront au maximum les spécificités de genre

(données désagrégées par sexe). Ces rapports seront la compilation des différents rapports

provenant des partenaires du programme (CT, CRA, Institutions financières, OP)

Le chargé de programme effectuera un suivi régulier de la mise en œuvre du programme, à

travers des visites terrains, l’exploitation des rapports semestriels et annuels, élaborés par le

RECA et des réunions avec les autres acteurs.

Une attention particulière sera accordée aux recommandations de l’étude d’impact environ-

nemental du programme. Un dispositif de suivi de la ressource en eau sera mis en place de

concert avec le programme PHRASEA de la DDC et sera piloté par les services techniques

régionaux de l’hydraulique de Dosso et Maradi.

Une autoévaluation à mi-parcours permettra si nécessaire d’apporter les correctifs nécessaires

aux orientations stratégiques du programme. Une revue externe réalisée en fin de phase

(2018) sous la responsabilité de la DDC permettra d’apprécier le niveau d’influence du pro-

gramme à moyen terme tant au niveau de ses partenaires directs qu’au niveau des bénéfi-

ciaires et dégagera les acquis et limites du programme afin d’établir des perspectives pour la

suite des appuis de la DDC dans le domaine.

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9. Cadre Logique

Hiérarchie des objectifs

Stratégie d’intervention Indicateurs clés

Sources des données Moyens de vérification

Impact (objectif général)

Indicateurs d’impact

La sécurité alimentaire et la durabilité écono-mique de 15'000 exploitations familiales sont effectives dans les régions de Maradi et de Dosso.

Quantités de produits agricoles produits et commercialisés ;

Chiffre d'affaires des EF

Niveau d'endettement des EF

Situation de santé (amélioration de l'état nutritionnel des EF)

Enquêtes INS et statistiques nationales

Rapports d’activités des OP du secteur horticole

Etudes et enquêtes spécifiques de l’agriculture et du RECA

Outcomes (Effets) Indicateurs d’outcomes Facteurs externes

(hypothèses et risques)

Outcome 1 :

Les exploitations familiales modernisent leurs activités agricoles grâce à un accès durable au conseil agricole et de gestion

Taux d’adoption des itinéraires techniques de production et post production aux exigences des marchés

Thèmes des innovations intro-duites

Augmentation de la productivité (sous l'angle quantitatif mais aussi en termes de valeur)

Fiches de suivi technico-économique (CGEF) ;

-

La sécurité des zones d’intervention est assurée

La coopération Suisse poursuit son appui au RECA

Outcome 2 :

Les exploitations familiales accèdent à un finan-cement adapté à leursbesoins

Nombre des ouvertures de comptes et dépôts au niveau des IMF

Montant totaldes crédits desti-nés aux projets liés à la petite ir-rigation ;

Evolution des demandes de financement de

Part des apports dans les dos-siers de financement ;

Rapports IF et IMF partenaires ;

Le Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutri-tionnelle (FISAN) est adopté par le Gouvernement

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Hiérarchie des objectifs

Stratégie d’intervention Indicateurs clés

Sources des données Moyens de vérification

Nombre de prêts accordés -

Outcome 3 :

Les groupes vulnérables (jeunes et femmes) ac-cèdent au foncier et sécurisent leurs terres. Ils accèdent à des appuis financiers adaptés

Nombre d'exploitations "vulné-rables" (jeunes et femmes) ac-cédant aux terres

Nombre d'exploitations "vulné-rables" ayant perdu ses terres

% bénéficiaires par rapport au total des personnes vulnérables qui accèdent aux terres ou les perdent

-

Rapports des CRA et Commis-sions foncières

Données désagrégées par sexe et âge nécessaires

Outcome4 :

Les conditions-cadres et les infrastructures so-cioéconomiques permettent de répondre aux besoins des EF dans la valorisation des produc-tions issues de la petite irrigation.

Les Communes et les Régions intègrent les préoccupations des producteurs représentés par les OP et les CRA dans leurs plans de développement régionaux ;

Les infrastructures socioéco-nomiques sont fonctionnelles et utilisées (gouvernance, utilisa-tion)

Les plans de développement régionaux sont mis en œuvre

Plans régionaux et communaux de développement et d’investissement ;

Rapports d’activité et d’audit ;

Rapports d’activité des Conseils Régionaux, des CRA et des services régionaux de l’agriculture

Les synergies avec les autres projets de développement de la zone sont renforcées

Outputs par outcome et coûts Indicateurs d’outputs

Pour l’outcome 1:

Output 1 Au moins 15’000 exploitations familiales sont soutenues par un dispositif d'appui – conseil de gestion

Nombre de paysans suivis en Conseil de gestion à l’exploitation familiale (CGEF) ;

Nombre d’animateurs et de

Rapports des CRA et du RECA

Rapports des OP

Rapports CRA et services ré-

Les services agricoles répondent aux besoins des producteurs ;

-

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Hiérarchie des objectifs

Stratégie d’intervention Indicateurs clés

Sources des données Moyens de vérification

conseillers d’OP formés ;

Nombre de producteurs suivis au sein des OP ;

Nombre de modules de forma-tion préparés ;

Public indirectement bénéfi-ciaire des formations ;

Un système d’information des produits agricoles est fonction-nel au niveau des CRA

gionaux

Rapports des projets dans les régions

Montant de la contribution de la DDC (output 1): 2’270’547 CHF soit 23% du coût total

Pour l’outcome 2 et l’outcome 3:

Output 2 Les exploitations familiales accè-dent à des services financiers adaptés à leurs besoins.

Au moins 10 000 exploitations familiales dirigées par des hommes, ont reçu des finance-ments auprès des institutions fi-nancières (crédits et subven-tions)

95% des conventions signées entre les IMFet les EF ont été exécutées convenablement;

Nombre d’agents de crédits formés par le RECA;

Taux de remboursement des crédits

Rapport d’activité RECA

Rapports d’activités des ré-seaux de IMF ;

- Un cadre de concertation est établi entre les OP, le RECA et les IMF.

Output 3 Les groupes vulnérables (femmes et jeunes) accèdent progressive-ment à la propriété foncière et au

Au moins 4500 exploitations familiales dirigées par des femmes et 500 jeunes ont reçu

Registre COFO

Résultats banques et IMF

Fonctionnalité des COFO

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Hiérarchie des objectifs

Stratégie d’intervention Indicateurs clés

Sources des données Moyens de vérification

financement à partir de méca-nismes souples

des financements auprès des institutions financières (crédits accompagnés de subventions)

Nombre de jeunes installés grâce aux appuis du pro-gramme

Nombre de femmes et jeunes accédant à la propriété foncière par héritage

Nombre de femmes et jeunes accédant à la propriété foncière par achat

Output 4 les commissions foncières com-munales sécurisent les terres irrigables des femmes et des jeu-nes

Nombre d’actes de sécurisation foncière octroyés aux femmes et aux jeunes

Registres COFOCOM, COFO-DEP

Fonctionnalité des COFO

Montant de la contribution de la DDC (outputs 2,3 et 4): 1'169’811 CHF soit 12% du coût total

Output 5 Les organisations paysannes en lien avec les collectivités territo-riales réalisent des infrastructures structurantes permettant un accès au marché et le développement de ce dernier.

Nombre de dossiers instruits, financés et réalisés :

- 1 comptoir de vente construit,

- 69 aires de séchage construites

- 18 de magasins de stockage construits,

- 22 magasins de conservation d’ (oignon construits

- 8 magasins de conservation de pomme de terre construits

- 79 kms de pistes réalisés

- 950 ml de digues de protection

Rapports d’activités des OP, CRA ;

Rapports des audits ;

-

Les différents partenaires natio-naux et internationaux s’inscrivent dans un cadre de fi-nancement harmonisé au sein duquel les différents acteurs sont consolidés dans leurs rôles

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Hiérarchie des objectifs

Stratégie d’intervention Indicateurs clés

Sources des données Moyens de vérification

des sites réalisées

- 250 hectares de terres aména-gées;

13

Output 6 Les organisations paysannes, les chambres régionales d’agriculture définissent, en concertation avec les collectivités territoriales, des politiques locales de développe-ment qui soutiennent la moderni-sation des exploitations et la mai-trise des marchés.

Nombre de réunions trimes-trielles tenues entre collectivités CRA et OP;

Nombre de politiques, de plans, de stratégies établis

Nombre de rapports et de notes rédigées envoyés au niveau na-tional;

Pourcentage de questions pro-posées mises à l’ordre du jour de réunions de concertation (HCi3N, Ministère de l’Agriculture, PTF etc.) ;

Rapport d’activités des CRA et collectivités

Rapports des réunions des co-mités de pilotage

Un cadre de dialogue permanent est établi entre les OP, les CTD, les SFD et les services de l’Etat.

Montant de la contribution de la DDC (outputs 5 et 6): 5’386’792 CHF soit 55% du coût total

Suivi, accompagnement et Monitoring : Montant de la contribution de la DDC : 1'022'849 CHF soit 10%

13

Les besoins en infrastructures sont énormes, les prévisions faites pour cette première phase du PAPI sont indicatives, la nature et les quantités d’infrastructures seront déterminées

suite aux concertations entre OP et les communes en fonction des priorités des zones respectives.

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Montage institutionnel du Programme d'Appui à la petite irrigation (PAPI)

1/ En attendant la mise en œuvre effective de l'ANFICT, le PAPI va mettre en œuvre des procédures

transitoires. Le Programme d'Appui aux Collectivités Territoriales (PACT), accompagne l'opérationna-

lisation de l'ANFICT. Le PAPI va utiliser un opérateur financier pour suivre les collectivités territo-

riales dans la gestion des fonds du programme.

2/ Le travail sur les mécanismes de financement pour les EF va explorer plusieurs pistes: contribution

au fonds régional de Dosso, participation des OP aux conseils de gestion des IF, appui aux IMF pour

offrir leurs services dans les localités, accompagnement des OP faîtières pour qu'elles se portent ga-

rantes des fonds, etc. L'approche ou les approches retenues seront alignées avec les options choisies

par le Haut Commissariat 3N (FISAN, etc.). Le PAPI envisage de travailler avec un opérateur de ga-

rantie qui donne les garanties nécessaires pour que les IMF offrent leurs services aux producteurs.

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Décentralisation et gouvernance locale: cohérence des programmes de la DDC au Niger