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RACONTE NOUS TA MER - ACTUS

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Page 1: RACONTE NOUS TA MER - ACTUS

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SOMMAIRE

1) Présentation a) L'élève

b) La formation c) L'entreprise

2) La bolinche à bord du Kan Ar Moor

a) En mer b) A terre

3) Vers une pêche durable ?

a)Des progrès ont été réalisés b)Ce qu’il reste à améliorer

4)Conclusion

5) Annexes

a)Projet environnemental: « Raconte nous ta mer »

b) Les Invendus (présentation et vidéo)

Voici mon histoire d’apprenti marin…

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1) Présentation a) L’élève :

Je m’appelle Léon-Zao, PASSUELLO, mon matricule est le 2009T6133 et j'ai passé deux année au lycée maritime du Guilvinec en Bac Pro CGEM en alternance avec pour objectif : le Capitaine 500. Je vais présenter les modules les plus intéressants de ces deux années et l’entreprise qui m’a accueillie. Dans ce rapport, j’explique la formation, mais surtout ce que j’ai appris au cours de ces deux dernières années, ce qui m’a choqué et comment je vais tenter de mettre à profit ces compétences dans mes projets futurs. b) La formation Mon inscription à cette formation est née d’une longue maturation. En effet, déjà titulaire d’un baccalauréat STI option Génie civil obtenu en 2003 et ayant toujours été passionné par le monde maritime, il me fallait un brevet me permettant de pouvoir travailler légalement sur les bateaux. Après avoir postulé en vain pour la formation du capitaine 200 voile en méditerranée, j’ai été informé de la mise en place d’une formation baccalauréat professionnel Conduite et Gestion des Entreprises Maritimes par apprentissage. Après avoir contacté le Lycée maritime du Guilvinec le professeur Bernard Berrrou s’est rendu disponible et c’est ainsi que j’ai effectué ma première marée de 14 jours à bord de « Petite fleur » en août 2009. J’aurai aimé poursuivre l’apprentissage à bord de ce chalutier hauturier du Guilvinec car l’équipage était sympathique mais l’armateur n’y a pas trouvé d’intérêt, ce fût ma première expérience à la pêche dans les eaux Bretonnes. C’est ensuite que j’ai signé avec Yanick Bouris un premier contrat pour embarquer sur le chalutier San Yann II. Armé à la pêche au large au Guilvinec (cf. vidéo) nous sommes partis pour une marée d’essai au mois de septembre 2010. Le chalut est un métier intéréssant mais trop violent pour moi , j’ai donc démissionné. Grace a Romain Le Bleis du comité local des pêches, j’ai ensuite signé un contrat et embarqué avec Gilles patron du Kan Ar Moor armé a la Senne tournante dit « bolinche », sur lequel je travaille encore avec plaisir aujourd’hui.

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Notre classe a été la première promotion d’apprentis pour la formation Baccalauréat CGEM, elle a vu le jour lors de l’année scolaire 2009/2010. Nous sommes 7 jeunes aux parcours très différents, j’étais aussi le plus vieux de la classe car les jeunes de mon âge choisissent en général une formation continue comme le Capacitaire qui dure 6 mois. La différence d’âge et donc l’entente avec mes camarades de classe était parfois difficile, d’où mon fréquent absentéisme, mais dans l’ensemble je suis heureux de ne pas avoir abandonné.

Au port de Loctudy, Navigation sur le Skol Ar Mor avec Bernard Berrou

Durant la formation sécurité incendie

-La formation « Médical II » : Les deux classes de Bac Pro CGEM ont suivi au sein du Lycée cette formation encadrée successivement par des pompiers formateurs du CIS, des médecins du centre télé-médical PURPAN de Toulouse et un infirmier. Nous avons appris à refermer une plaie à l’aide d’agrafes, à effectuer des injections de morphine, à poser un collier cervical et nous nous sommes entrainés au brancardage.

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Sur le parking de l’internat, une simulation d’accident en scooter

Pose d’un pansement compressif Pose d’agrafes sur une langue de boeuf Je renouvellerai volontiers cette formation régulièrement, car on y apprend vraiment les gestes qui sauvent et sans pratiquer, on les oublie trop vite. -Le Certificat Général d'Opérateur (radio): C'est le diplôme de radio qui permet d’être opérateur dans toutes le zones océaniques du globe. Il est obligatoire pour être titulaire du brevet de capitaine 500, il m’a appris comment utiliser les systèmes de détresse et de communication en mer. Nous avons aussi appris à utiliser le vocabulaire anglais normalisé pour les communications maritimes. Un plus indispensable pour ma vie future. -La formation aux techniques de lutte avancée contre l'incendie: Elle a eu lieu au CIS de Concarneau, c’est un bâtiment construit et aménagé pour former les marins à la prévention de l’incendie et aux techniques individuelles de survie. Le but est d’allumer des feux de cuves a gasoil et de les éteindre ensuite en jet diffusé avec les dispositifs d’extinction disponibles à bord tel que des extincteurs ou une manche a incendie.

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Nous avons été entrainés par les formateur marins pompier Rico et Youne pendant deux sessions d’une dizaine de jours. Nous avons été tour à tour porteur de l’appareil respiratoire, directeur de lutte (chef d’opération sur le terrain) et directeur d’une équipe d’intervention (chef des opérations à la passerelle). Le feu nous a tous rudement mis à l’épreuve.

Plan d’action au tableau pour suivre l’évolution des équipes Cette formation de qualité nous à permis de se faire une idée du comportement à avoir face à un feu a bord mais nous a aussi permis d’apprendre à gérer une équipe. Le BAERS (Brevet d’Aptitude aux Embarcations et Radeau de survie) Ce module comprend deux parties : la théorie fût assurée par Mr. Jaffres au lycée. Pour la pratique notre classe est partie pour 5 jours dans le pays Basque. Les exercices se déroulaient sur les quais du port de Pasajès (Pasaia) en Espagne, dans un centre de formation maritime à la sécurité en mer, en partenariat avec le lycée maritime de Ciboure. Nous avons mis à l’eau et manœuvré sur différentes embarcations de sauvetage. Nous avons procédés au gonflage et à la mise à l’eau d’un radeau de survie d’une capacité de 12 personnes. Je me souviens aussi des dispositifs de pompage des poissons sur la criée qui peut accueillir des navires dont les tonnages dépassent 100t par navire. « Les bateaux sont tellement chargé qu’ils rentrent au port à couple pour ne pas chavirer » nous racontait notre formateur espagnol.

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2) La Bolinche à St Guenolé Définition : La Bolinche ou senne tournante et coulissante, consiste à encercler le poisson vivant avec un filet non-maillant.

Les sennes sont des filets rectangulaires utilisés en surface pour encercler des bancs de poissons. Les sennes tournantes peuvent atteindre de grandes dimensions et dépasser une longueur d’un kilomètre pour une hauteur de 100 à 200 mètres. Des flotteurs sont fixés sur la partie supérieure : « la corde liège » tandis que la partie inférieure est lestée « la corde plomb ». Une coulisse permet le boursage du filet (fermeture de la partie inférieure) qui peut ainsi retenir la totalité du poisson encerclé. Le coup de senne se déroule en plusieurs étapes :

Filage Encerclement

Boursage Virage et Salabardage Remarque : la bolinche est une senne de dimensions plus réduites, utilisée pour la pêche côtière.

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La technique de pêche des bolincheurs est identique à celle des senneurs océaniques. Avantages : La bolinche est en général sélective même si le maillage utilisé est de petite dimension. La sélectivité est due au comportement en banc des espèces pélagiques recherchées, qui sont le plus souvent homogènes. Le poisson est ramené le long du bord. Cette technique permet donc de ramener à bord un poisson d’une excellente qualité. Opérant en surface, les sennes ont peu d’impact sur les habitats marins. Source : Wikipedia

Le navire : Le Kan Ar Moor : chant de la mer en breton (attention pas canard mort !). Construction classique bordée chênes sur membrures en bois aux chantiers de La Rochelle en 1964, il est ensuite armé à la pêche côtière et pratiquait à l’origine le chalut (voir photo), c’est en 1992 qu’il est transformé en bolincheur.

Le Kan Ar Moor armé au chalut (en vert) en 1987

Inconvénients : Cette technique ne peut pas être utilisée par mauvais temps, les opérations de halage du filet à bord étant trop compliquées en raison de la quantité de filet utilisée. Elle ne peut être pratiquée que sur les espèces pélagiques. Dans certaines pêcheries les opérations de pêche peuvent être interrompues juste avant que le poisson ne soit ramené à bord. Dans ce cas la mortalité des poissons stressés, voire blessés, peut être élevée.

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Le Kan Ar Moor armé à la bolinche avant que la passerelle soit transformée en 1997

Le Kan Ar Moor tel que je l’ai connu en 2010 au début de ma formation

Chargé à bloc, route vers le port.

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Après modification de janvier 2011, du portique et du mâtereau.

Le Kan ar moor aujourd’hui L'équipage:

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De gauche à droite : Jean, Logan, Léon, Erwan et Georges. L'administration: Le groupement de gestion CAPAD se trouve à St Guénolé. Il gère la comptabilité de l’armement et rédige les fiches de payes. Le moteur : C’est un modèle de marque Caterpillar, il développe une puissance de 240 chevaux. Il est alimenté en Gasoil par deux cuves de deux milles litres chacune. On refait le plein tout les 15 jours de mer suivant le temps d’utilisation. Une vidange est faite toutes les 500 à 700 heures d’utilisation. Une pompe hydraulique attelée permet de faire fonctionner : la grue, les deux power block, le treuil, le pilote automatique et le propulseur arrière. Il y a à bord une cuve d’huile hydraulique de 200 litres. Le secteur de barre (direction assistée) fonctionne lui grâce a une pompe hydraulique dédiée. L’électricité est fournie par une dynamo, le courant est en 24 volts continus pour alimenter tous les appareils de navigation et l’éclairage du poste équipage. Tout le reste fonctionne en 220 volts : le micro-onde, la télévision et l’éclairage du pont qui se fait à l’aide de 7 projecteurs halogènes,. L’ordinateur de navigation qui supporte Max Sea possède son propre onduleur. En cas d’avarie les batteries SMDSM prennent le relais pour alimenter les appareils de navigation, mais évidement pas les halogènes trop gourmandes en énergie.

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La Passerelle :

Ici c’est l’espace du patron, il communique avec les autres bateaux par VHF principalement pour savoir ou se trouve le poisson, mais aussi pour tuer le temps qui se fait long lorsque l’on est en route, mais il faut savoir rester à l’écoute pour discerner les informations intéressantes. A bord, Gilles effectue une veille visuelle et auditive permanente. Lorsqu’il est fatigué et que nous sommes en route vers le port, il lui arrive de faire appel à l’un des matelots pour faire du quart et veiller. Le quart passe souvent lentement car il n’y a pas grand chose à faire, à part corriger la route sur le pilote automatique et suivre le trafic.

Pupitre moteur Max sea

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Premier GPS Deuxième GPS Anémomètre

Température des cuves Compas satellitaire Compas réglementaire

AIS Sondeur Partie technique : Les dimensions des bolinches utilisées a St Guénolé mesurent en environ 350 à 380m de long pour une hauteur (jupe) de 50 à 60 mètres.

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Les mailles de la toile font 10mm de coté la corde plomb est lestée à 1,9kg/m et est coupée tout les 11m pour en sauver le maximum si un morceau se déchire. Les pattes relient les margouilets à la ralingue (bas du filet).

Détail d’un margouillet, on peut voir la coulisse qui passe dans l’anneau.

La coulisse qui permet le boursage du filet et virée par un treuil hydraulique posé sur le pont devant la passerelle il emmagasine environ 500m de coulisse. Elle est changée deux fois par an.

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Avant de tourner on met d’abord à l’eau la « bouée » :

La mise à l’eau de la bolinche se fait à grande vitesse environ 5 ou 6 nœuds pour encercler le poisson le plus rapidement possible, préalablement détecté visuellement ou par le sonar. Le temps nécessaire à la capture du poisson, depuis le début de la mise à l’eau jusqu’à la fin du boursage, est approximativement d’un quart d’heure. Le poisson est ensuite amené à bord avec une salabarde. La durée de cette opération dépend de la quantité de poisson capturée, On peut stocker a bord environ 12 tonnes de sardines dans les 4 cuves réfrigirées et environ 5t en ponté. Celles-ci contiennent de l’eau salée réfrigérée aux environs de zéro degré par des gros serpentins directement au contact de l’eau. Le poisson meurt rapidement et en douceur. Sa conservation est optimale. Espèces recherchées : La bolinche est utilisée pour capturer les poissons pélagiques dont les poissons bleus, comme le maquereau la sardine, le hareng, l’anchois. Suivant la température de l’eau on trouve en baie d’Audierne : De novembre à avril : du Chinchard de la dorade rose et grise et du mulet. Toute l’année : du maquereau De Mai à octobre : des sardines et de l’anchois

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Lieux de pêche : Baie d’Audierne, Iles des Glénan, Ile de Sein, Baie de Douarnenez, des endroits riche en plancton qui attire les poissons. -Rythme de travail : Nous sortons du dimanche soir au jeudi soir inclus. Avec Gille On sortait en moyenne 120 à 140 nuits par an, alors que certains navires sorte presque 200 nuits par an. Il arrive qu’on la pêche le jour (rarement) mais la nuit, les sardines se déplacent en surface. Au dessus de 20 a 25 noeuds de vent avec le clapot qui va avec, les manœuvres se compliquent et le matériel s’use plus rapidement. En général les bolincheurs ne sortent pas dans ces conditions. Il arrive que nous sortions avec une mer belle et qu’une fois arrivé sur zone, le vent fraichisse dans ce cas nous ne faisons qu’un seul coup de filet, qu’il soit fructueux ou pas nous rentrons immédiatement. -Les salaires (parts) La paye se fait toutes les semaines en général le vendredi chez Cathy : un bar de St Guenole. C’est une vielle tradition qui perdure et qui permet de retrouver tout l’équipage autour d’une ou deux tasse. Un matelot gagne 1 part soit de environ de 8 % Du total des ventes Exemple : pour 10t de sardines vendue a 0,45€ un matelot touche environ 360€ Le mécanicien touche 1,25 parts Gilles le patron touche 2 parts a) En mer:

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Le patron c’est Gilles, de la famille Scuiller. Le père était marin pêcheur, les trois fils le sont également. Ils possèdent trois de la dizaine de sardiniers qui travaillent encore sur le port. Ils étaient beaucoup plus nombreux il y a trente ans, ce sont des survivants. Effectivement Aujourd’hui ce sont de plus gros navire qui appartiennent à de gros armements qui prennent le marché. -La manœuvre: Gilles a la passerelle, Jacky est au liège, Erwann aux margouillets, Logan et Fanch a la toile, Georges au plomb, Léon au basse croc. Comme a bord de tous navire, durant la manœuvre chacun est à son poste. Les taches son différentes suivant l’avancement de la manoeuvre . Le premier signal est sonore, c’est quand le patron baisse le régime du moteur (500tr /min) ! (C’est qu’il a vu une tache sur le sonar). Si on n’est pas déjà sur le pont il faut alors sortir de son sommeil de sa couchette pour rejoindre son poste en moins de 30 secondes. Jacky met le feu à l’eau. Nous laissons partir environs deux mètres du début du filet et je me mets alors à genoux dessus pour le retenir, Jacky fait alors deux ou trois tous mort sur un taquet pour pouvoir le larguer rapidement avec un bout qui retient le filet. A ce moment la bouée ou feux est a environ 30 brasses en remorque derrière le bateau. Quand George est paré a desserrer le frein, que Logan est lui paré a tirer sur la coulisse, et que Erwann est paré a envoyer les premier mètres de plomb par dessus la lisse. Nous crions « PARÉ » pour prévenir Gilles En effet la manœuvre commence à cet instant et tout se déroule très vite pour avoir un maximum de chance d’encercler le poisson avant qu’il ne s’échappe. Le filet doit être clair pour filer par dessus la lisse bâbord, les 32 anneaux ou margouillets doivent être rangés soigneusement sur le canon pour partir ensuite dans le bon ordre.

Quand le bateau est paré à filer Gilles crie « laisse aller », on desserre le volant du frein du treuil et on tire sur la coulisse pour l’aider à filer. La toile part alors à l’eau a toute vitesse et le bateau accélère environ 5 ou 6 noeuds. Tous feux éteints car la lumière attirerait le poisson vers le bateau, et non vers le filet. On ne garde alors que les feux de navigations et une lampe rouge sur le pont. Lorsque les marques matérialisée par des lièges blanc partent a l’eau, Jacky a l’arrière annonce : quart ! La moitié ! Les trois-quarts ! Quand tout le filet est dans l’eau il faut alors attraper la bouée dont on peut distinguer les deux feux a retournements, le navire ralenti à 30 brasses de la bouée je me place a l’étrave avec le basse croc pour « basse croquer » le bout qui retient le « tal avant » une fois croché on crie attrapé ! Je tend a Erwann le basse croc a ma gauche pour qu’il le saisisse et passe le bout dans le vire-orin. Le bateau bat alors machine arrière et Jacky à tourne le tal arriere qui filait encore sur un taquet Dés lors que la bouée est a bord tout doit se passer très vite pour pas que le poisson est le temps de sortir avant que le filet ne se referme.

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Logan vire le tal arrière sur la poupée du treuil, Fanch amarre la coulisse et garde le mou a bord et George est aux manettes du treuil. Pour virer la coulisse il faut faire tourner le treuil plus vite suivant si on et sur des haut-fond de roche alors que sur des fonds de sable on doit virer plus lentement. La coulisse passe dans 32 anneaux en inox qui sont amarrés tout les 12m au bas de la jupe du filet. Quand on vire les derniers mètres de la coulisse les anneaux sortent de l’eau et viennent se caler à l’extrémité de la biquette.

La biquette

On peut alors remonter le plomb à bord pour pas que le poisson ne s’échappe par dessous le bateau. Une fois le boursage terminé, on procède alors au virage du filet grâce au deuxième power block qui est en pendant au bout d’un mât,

Power block

Le filet est soigneusement replié sur le pont, ce qui n’est pas une mince affaire, cette manœuvre dure environ 10 a 15 min suivant les conditions météo.

Pendant le virage, de gauche a droite : Georges, Erwann et Jacky au liège. Si il y a du vent le navire a tendance à rentrer dans le filet et ne doit pas s’arrêter de virer donc chaque matelot doit assurer son poste sans ralentir la cadence. Il faut aussi synchroniser le plomb et le liège pour qu’il n’y est

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pas de décalage pour cela on incline le power block vers l’avant ou l’arrière et on annonce le passage des marques (quart, moitié, trois-quarts) Le poisson est ramené sur le flan du bateau dans une poche que l’on forme en accrochant le liège au débordeur et en ramenant a bord la toile a la main, on peut ensuite le qualifier et le quantifier.

Une fois la poche le long du bateau

Au début j’était impressionné de voir tant de poisson frétiller et surtout par les quantités capturées pour si peu d’énergie dépensée. Comparée a d’autres engins actifs comme le chalut, la bolinche est peu gourmande en énergie. Une fois dans la poche, le poisson est amené dans la cuve avec une salabarde guidée par la grue. La durée de cette opération dépend de la quantité de poisson capturée. Les quatres cuves contiennent de l’eau salée réfrigérée aux environs de zéro degré. Le poisson meurt rapidement et en douceur. Grace à la technologie on peut trouver de la sardine en quantité et vraiment fraîche à Saint Guénolé.

Une des cuves, remplie de 2 tonnes de Griset.

-Vie a bord

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Le patron travaille beaucoup. Moins physiquement que nous les matelots, mais il a la responsabilité nous diriger vers les meilleurs coins, de repérer le poisson à l’aide du sonar et d’un sondeur, de prendre la décision de pêcher, ou pas. Il est sans arrêt à l’affût, concentré. Alors que nous le matelots on se repose en attendant le feu vert du patron, moment à partir duquel tout s’emballe. On peut attendre des heures sans que rien ne se passe. Parfois même ne pas être utiles de toute la nuit mais on préfèrent s’activer fréquemment, la sortie en mer parait ainsi plus courte.

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-Navigation en baie d'Audierne

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Route pêche : 2h30 de St Guenolé à l’ile de sein pour trouver principalement des dorades et du chinchard pendant l’hiver 3h30 pour les Glenans, ou l’on a trouvé du mulet. 15min pour aller devant la torche ou on peut trouver la sardine. La passe de St Guénolé est particulièrement étroite et sinueuse il y a deux alignements à suivre une fois passée Basse Gouac’h la marque latérale verte qui se trouve à l’entrée. La houle qui vient du sud ouest déferle violement sur le récif à quelques brasses du chenal d’entrée. Toute la navigation est basée sur le radar et le Max Sea, le patron n’hésite pas a utiliser l’AIS pour savoir ou se trouvent les autre bateaux. Les patrons communiquent leurs manœuvres par VHF sur canal 6. Priorités lors des manœuvres : Le navire qui est le plus a gauche peut filer les navires a droite ne peuvent pas, logique car le filet part sur bâbord. Pour tourner la majorité des bolincheurs se signalent avec une ou plusieurs lumières rouges. On peut ainsi savoir si un bateau est en train de manœuvrer si on voit ses lumières rouges. A ne pas confondre avec les marques rouge latérales. C’est impressionnant de voir les bateaux manœuvrer si prés les uns des autres même par mer agitée -La Sécurité a bord Il n’y pas de mesure réelle pour éviter les accidents a bord. Nous avons quand même le matériel minimum pour être aux normes SMDSM : un radeau de survie 10 personnes, 2 VHF ASN plus une portative, une balise Cospas/Sarsat... Malgré la législation, à bord 1 matelots sur 7 porte sa VFI je ne la porte pas moi même car elle m’encombre lors des manœuvres même si je suis conscient que si n’importe qui vient à passer par dessus bord, il aurai très peu de chance être retrouvé vivant. b) A terre: -Débarquement du poisson : Dernière étape de la nuit : débarquer le poisson, toujours à l’aide de salabarde guidée par la grue. La sardine est sous la glace dans les bailles, les goélands se servent abondamment, les anciens et les touristes aussi. Une vieille et belle tradition. Les quantités et la taille du poisson que ramène le Kan ar mor sont déjà connues et inscrites au tableau dans la criée ainsi que pour les autres bateaux. Autrefois, les petites sardines étaient les plus prisées. Parce qu’adaptées à la mise en conserve, et peut-être meilleures. Aujourd’hui, c’est l’inverse, le cours des grosses est plus élevé, les consommateurs apprécient les filets de sardines, tout comme les rillettes, qui se préparent plus facilement plus le poisson est gros.

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-Tri des captures On tri lorsque le poisson est mélangé. Le plus souvent la sardine est mélangée avec des maquereaux mais aussi parfois avec des chinchards, des méduses ou encore de l’anchois. Cela prend beaucoup de temps et altère la qualité du poisson car lorsqu’il est sur la table de tri il est manipulé et réchauffé. C’est donc toujours préférable de ramener du poisson « pur ».

On tri aussi le Griset (dorade grise) par taille : Taille 1 +de 800gr, Taille 2 +de 500gr, Taille 3 +de 300gr Il faut donc peser un a un chaque poisson, lorsque l’on en à 3 tonnes le tri peut prendre Plus de 3h.

Pesée du griset et mise en caisse des « Ravelles » ou dorade rose

-Conditionnement

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Suivant les espèces on met en caisse en baille ou caissettes en bois Le chinchard jaune et les anchois en caissette : chaque caissette est recouverte d’une pelle de glace en copeaux Le chinchard noir le griset en caisses, la sardine et le maquereau en baille plastique de 500 litres : chaque baille est remplie de trois pelles de glace et d’un tiers d’eau de mer ensuite on complète avec le poisson. On compte 250kg par baille de 500l. -Vente du poisson sous criée : Une Fois débarqué et conditionné le poisson est stocké dans les chambres froides en attendant la vente aux enchères suivante ou alors vendus directement aux mareyeur comme pour la sardine qui part le plus souvent directement aux ateliers.

Tonnage des criées Françaises en 2009

Prix de Retraits pour la campagne 2011

Sardines de l’atlantique vendues 6,50€/Kg sur un étal de poissonnerie à Paris

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-Nettoyage et réparation du filet En été, avant de partir en weekend une fois que le poisson est vidé des cuves nous débarquons la totalité du filet sur le quai pour faire tomber tout les morceau de sardines qui sont restés maillé ou collé à la toile. Cela nous permet aussi de voir les trous et de les réparer. On utilise un power block électrique mis a disposition sur le quai

Nettoyage de la nappe sur le quai

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3) Vers une pêche durable ? « Il faut respecter la ressource » ce terme est peut-être intégré par beaucoup mais l’appât du gain est toujours trop fort pour convaincre tout le monde alors on continu à pêcher des tonnages énorme « de peur que l’autre ait plus » pour avoir au final un prix d’achat dérisoire d’un produit dévalorisé voir dans certains cas invendus. a)Des progrès ont été réalisés -Les Organisations de Producteurs n’indemnisent plus ou peu le poisson invendu aux pêcheurs ceci incite réellement les patron à poursuivre leurs effort.

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-Les poubelles du bord sont en général ramenées à quai alors qu’avant on jetait tout par dessus bord. Effectivement d’après mon expérience les marins qui pratiquent la pêche côtière sont assez respectueux et gardent les plus gros déchets à bord.

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b) Ce qui peut être amélioré Problématique: Dévalorisation des espèces dites "fourrage" (maquereaux, chinchard, anchois, sardines) Chaque année dans le monde 105 Millions de tonne de poissons, crustacés et mollusques sont tués et prélevés de nos océans. Seulement 50 millions de tonnes finissent dans nos assiettes. Mais alors ou passent les 55 millions restant ? Notons tout de même que, 80% de la production de la pêche mondiale, est consommée par les pays développés. En ce qui nous concerne, la chambre de commerce et d'industrie de Quimper Cornouaille a vu passer en 2009 sous ses 7 criées, 51 000 t de produits de la pêche. 14 000 t ont été débarqués a la criée de Penmarc'h St Guénolé en 2009, dont 7000 t de sardines. D'après mon expérience d'apprenti sur le bolincheur Kan Ar Moor à Saint Guénolé, j'ai pu constater que entre 5 et 10% des sardines sont invendues mais les chiffres exacts ne m'ont pas été communiqués. Qu'est ce qu'un invendu? En France, tout commence à la Criée … Quand le poisson n'y atteint pas un prix minimum, il est retiré du marché afin de soutenir les cours. Les pêcheurs reçoivent alors une compensation financière, le prix de retrait. Il est fixé par les Organisations de producteurs qui peuvent reporter la vente pour a voir une deuxième chance de vendre le poisson. Le poisson invendu est le plus souvent transformé en farine animale, alors même qu'il est parfaitement consommable. Autrefois il était pesé et rejeté directement devant le port, aujourd’hui ce sont des camions qui viennent débarrasser les criées des « coproduits » de la pêche, déchets de filetage et invendus Ces invendus sont récupérés en priorité par l'association les Paniers de la mer, Elle consiste à mettre le poisson invendu des criées, à disposition d'associations caritatives, telle que le Secours Populaire, ou la fédération française des Banques Alimentaires. Les paniers de la mer récupèrent seulement 170 tonnes d'invendus par an, faute de moyen pour en conserver d’avantage. A Concarneau, l'usine Bioceval transforme 200 tonnes par jour, soit 57 000 tonnes par an de coproduits de la pêche : têtes, arrêtes, peau et invendus. Les invendus représentent, selon le directeur de l'usine, 3% de son activité soit 1700 tonnes par an. Pourquoi ? Les captures sont mélangées a d'autre « hors taille », cas de la bolinche. Les conserveries et les Surgélateur ne peuvent plus absorber d'avantage. L'offre dépasse la demande. Les cours sont moins élevés ailleurs (Espagne, Maroc). Alors comment les éviter et sinon comment les valoriser ? Les patrons devraient décider de ne pas embarquer le poisson si il est mélangé a des espèces interdites a la vente ou en dessous de la taille minimale de capture. Les patrons pourraient s’accorder à réduire les tonnages débarqués pour éviter le surplus. Si même après un report de vente la marchandise reste invendue, les patrons devraient avoir l'obligation de trouver une association caritative comme preneur. Ex: Si il y a trop invendus les patrons devraient payer des associations comme les panier de la mer qui pourraient alors les transformer pour la consommation humaine. Et pourtant aujourd'hui dans le monde :

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2O Millions de tonnes sont des captures accidentelles ou involontaires, et sont immédiatement rejetées en mer. 85 Millions de tonnes sont débarqués chaque année dans les pêcheries mondiales » 35 Millions de tonnes de déchets de filetage et d'invendus partent en farine ou en huile pour l’élevage. Quel gâchis ! Beaucoup de progrès ont été réalisés mais plus de transparence des chiffres de tonnages serait souhaitable. Statistiques: FAO, France Agrimer , Bretagne qualité mer.

-Les moteurs restent allumés pendant le débarquement de la pêche Alors que certains navires préfèrent utiliser la grue électrique qui se trouve sur le quai d’autres comme le Kan ar mor débarquent le poisson avec la grue du bord ce qui sollicite la pompe hydraulique entrainée par le moteur. La débarque de la pêche dure en moyenne 2h mais peut durer plus de 6h pendant lesquelles les moteurs des bateaux restent allumés. Selon les professionnels la quantité de gasoil consommé pendant ce temps est économiquement négligeable, et écologiquement ne semble pas être porté d’intérêt. Il devrait être interdit sauf nécessité de garder son moteur allumé a quai. -Les mégots une goutte d’eau dans l’océan ? En Bretagne 15000 professionnels de la pêche soit environ 10000 fumeurs 90 % jettent leurs mégots par dessus bord. Si ces pêcheurs fument dix cigarettes par jour : ca fait 32 850 000 mégots par an rejetés dans les eaux Bretonnes soit environ 33 tonnes de filtres de cigarettes. C’est peut être pour certains une goutte d’eau dans l’océan mais n’est il pas lui même constitué de gouttes d’eau ?

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4) Conclusion Durant ces deux années à bord du Kan Ar Mor, j’ai aimé sentir le vent et la mer sur ma peau j’ai aimé sentir ce bateau filer dans les vagues entendre ses bordés en chênes vibrer. J’ai aussi aimer voir le ciel étoilé et le soleil se lever et se coucher j’ai aimer voir l’océan qu’éclairait la lune, J’ai aimé voir les sardines qui laisse des trainées de plancton phosphorescent et qui bouillonnent et frétillent à l’étrave, j’ai aimé quand nous relâchions le poisson pour le voir repartir vivant dans l’immensité « Va, va faire des petits »… Malgré les progrès le métier de marin reste très dur physiquement où notre corps d’humain et notre santé est rudement mise à l’épreuve, le rythme y est décalé. Même si ce métier paye très bien je pense plutôt valider mon capitaine 500 en poursuivant mon aventure sur les plus grands voiliers que sillonnent nos précieux océans. Je suis simplement heureux quand je suis sur l’eau que l’on pêche « juste de quoi » pour vivre simplement. Une vie sans grosse voiture ni villa. Mais une vie simple, sobre et heureuse. La formation en alternance m’a permis de voir le temps passer très vite, de mieux m’intégrer à l’équipage et d’apprendre le métier sur le « tas » avec des « tas » de responsabilités. 5) Annexes a)Projet « PPCP » environnemental: Projet Professionnel a caractère pluridisciplinaire. «Raconte nous ta mer», c’est un tour de l'atlantique en voilier a la rencontre des hommes qui agissent pour l'océan. Ma fiancée Nina et moi avons monté ce projet pour pouvoir mettre nos compétences respectives en action. Nina est journaliste et je suis marin et ma on me prête un bateau alors c’est décidé nous partirons aider autant que possible des gens qui n’ont pas eu notre chance. Pour ce projet plusieurs organismes comme la Région Bretagne ou la ville de paris sont prêt a nous aider financièrement. La ville du Guilvinec, dont j’ai rencontré un des responsables se contente d’aide matérielle mais quoi qu’il arrive le projet aboutira…. b)Les Invendus (Powerpoint et vidéo) Remerciements : Je tient particulièrement à remercier toute l’équipe du lycée pour leurs patience, ainsi que Gilles Scuiller qui m’a fait confiance…

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