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CADEAU : LE CALENDRIER MUNDIAL 2010 ! Magazine. Actualité. Economie. Développement international Bimestriel Prix : 1000 F cfa CEMAC • Europe 2 • Canada : $2, 50 p. 16 Miss Cameroun 2010 p 34 Le nouvel échangeur à Yaoundé p 21 Coupe du Monde 2010 Que la fête commence p 32 CAMEROUN Aménagement urbain Emmanuel ETOUNDI OYONO le DG de la MAETUR met le turbo... Quelle œuvre exaltante que d’être parmi les bâtisseurs, les réalisateurs des grandes ambitions ! Juin-juillet 2010 La Réforme en marche N° 2 Notre invité exclusif SM Alim HAYATOU p 14 Cinquantenaire des indépendances

RAFALE MEDIA JUN/JULY 2010

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CAMEROUN Aménagement urbain Emmanuel ETOUNDI OYONO le DG de la MAETUR met le turbo...

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CADEAU : LE CALENDRIER MUNDIAL 2010 !

Magazine. Actualité. Economie. Développement internationalBimestriel Prix : 1000 F cfa CEMAC • Europe 2 € • Canada : $2, 50

p. 16

Miss Cameroun 2010

p 34

Le nouvel échangeur

à Yaoundé p 21

Coupe du Monde 2010

Que la fête commence p 32

CAMEROUNAménagement urbain

Emmanuel ETOUNDI OYONO

le DG de la MAETURmet le turbo... “Quelle œuvre exaltante que d’être parmi les bâtisseurs, les réalisateurs des grandes ambitions !”

Juin-juillet 2010

La Réforme en marcheN° 2

Notre invité exclusif SM

Alim HAYATOU p 14

Cinquantenaire des indépendances

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Sommaire

L’EditoLe temps est compté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Actualité politiqueLe marathon de l’administration Obama . . . . 6Nicolas Sarkozy et la droite divisée . . . . . . . . 8

SociétéLe Cinquantenaire du Sénégal : un anniversaire célébré sur fond de polémique et d’africanisme . . . . . . . . . . . . . . . 11Le Cinquantenaire du Cameroun : une association des chefs traditionnels . . . . . 13L’invité exclusif des cinquantenaires sa Majesté Alim HAYATOU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Profil hautCameroun : création d’un laboratoire pharmaceutique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Développement urbainLa Maetur... la sécurité foncière au Cameroun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Des projets porteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18Interview de M. Emmanuel Etoundi OyonoDG de la MAETUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20Yaoundé : L’échangeur qui change la vie . . . 21

Economie et entreprisesCSPH : L’architecture durable . . . . . . . . . . . . . . . . 22Infrastructures énergétiques : Le Cameroun passe de la théorie à la pratique . . . . . . . . . . . . 23La crise financière : Quel impact sur les économies africaines ? . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Rafale santé Allo docteur MAX : Comment obtenir une assistance médicale à la procréation ? . . . . 28

La chronique de Gilbert NdebiQui peut le plus ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

SportMundial 2010 : que la fête commence ! . . . 32

CultureMiss Cameroun 2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

ObamaLe marathon 7

16

25

3232

Emmanuel Etoundi O y o n ole DG de la MAETUR

Sarkozy et la droite divisée

La crise financière

Miss CamerounMarie Barbara Matagnini

Mundial2010

8

11 Cinquantenairedes indépendances

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possibilité de parrainage scolaire

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 20105

Lors d’une campagne électorale en France, une militante du parti socialiste s’est exprimée ainsi : « quand on vote un président, on vote pour quelqu’un à qui on confie sa vie ; son avenir, ses enfants. ». Se montrer digne d’une telle confiance est une lourde responsabilité. D’ordinaire, un dirigeant peut compter sur le respect et le soutien de ses sujets, s’il leur apporte dans une mesure raisonnable, la paix et la sécurité. Cependant, si ces sujets perdent confiance en lui pour une raison ou pour une autre, il risque d’être vite remplacé. Voici quelques situations qui, du jour au lende-main, ont provoqué la destitution des dirigeants puissants : de mauvaises conditions de vie, La guerre et L’aspiration à d’autres formes de gouvernement.

En mettant le passé au service du présent, je m’en voudrais énormément si je ne vous suggère pas mon triangle gagnant dont les sommets représentent les USA, La France et le Cameroun. Ces trois pays issus de continents diffé-

rents ont à leur tête trois chefs d’états qui pourtant, nourrissent la même ambition. Briguer un autre mandat aux prochaines échéances électorales prévues entre 2011 et 2013. Mais en fait, la grande interrogation qui me préoccupe présentement est de savoir : est-ce que Barack OBAMA, Nicolas SARKOZY et Paul BIYA ont-ils les mêmes chances de passer cette épreuve ? Surtout dans un contexte pluriel ou certains qualifieraient « de démocratie très avancée ou en voie de démocratisation ». La nation quant à elle, est prête à tous les sacrifices tant qu’elle est dirigée, tant que le gouvernement indique précisément ses objectifs et qu’elle est sûre que ceux qui la dirigent, font de leur mieux. Revenons particulière-ment sur la notion de paix que les trois revendiquent à leur actif.Depuis Platon, la paix se définit comme « la tranquillité de l’ordre ».L’ordre on le sait, dit que chaque chose est à sa place. Quand chacun est à sa place tout est tranquille « on est en paix ». Sous cette base, j’aurai souhaité lire à nouveau leur bilan ne serait ce que dans le domaine de la sécurité sociale ! Prix Nobel de la paix par anticipation en 2009, reforme sur la santé, accord sur le désarmement signé avec la Russie, le Président OBAMA part avec la faveur des pronostics.Mais d’ici un à deux ans, tout est encore possible. La science politique n’est pas la géométrie ! Tout dépend des ressources des uns et des autres. L’important c’est qu’ils restent à l’écoute de leur nation et réagissent.

Car le temps est compté !

L’é

dito

La Rafale MédiaLe magazine bimensuel d’information générale d’actualité économique, développement internationalRécépissé n°ooo621/RDDJ/06/BASCDirecteur de publication : ChinesVilde Jeanne OTIDirecteurs de la rédaction :Didier OTI - Mathieu Dominique NDOUGUESSARédacteur en chef : Gilbert NDEBIRédacteurs : Jean Marcel Batah, Laure Tsitsol, Vincent Etoundi, Oscar Yebga, Christophe MvondoConseillers à la rédaction : Laurent PratConception/réalisation : 3L - www.3L.frInfographie : Juliette Kendo Photographie : Abdouraman YayaPartenariat : MailwatcherImpression : PATON 38 rue Roger Salengro 92 Issy les MlxDistribution : Cameroun : MESSA PRESS Paris : Kiosque 12 bld des Capucines Paris 17è

Tirage : 10 000 ex.Contact CamerounSiège : Yaoundé Efoulan descente LacBP 13889 - Tél : +237 99 86 41 70Contact Paris : 21, rue Jules Ferry 92100 Boulogne-Bill. +33 6 15 23 14 12E-mail : rafalemedia@hotmail. fr

Par Chinesvilde Jeanne OTI

Le temps est compté

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 20106

Le marathon de l’administration ObamaDe Washington en Israël en passant par l’Europe, tous ceux qui ont parié sur sa « faiblesse », en le comparant à Jimmy Carter ou en annonçant sa défaite en 2012, doivent désormais réviser leur jugement. Le « Waterloo » promis par le sénateur républicain Jim De Mint s’est transformé en une victoire politique déterminante pour Barack Obama.

Par Jean Marcel BATAH

RÉFORME DE SANTÉ

CTUALITE POLITIQUEA

Lors d’un dernier rassemblement populaire en Virginie, le Prési-dent américain a annoncé : « Une

lutte longue d’un siècle va s’achever sur un vote historique. Teddy Roosevelt savait que c’était juste. Harry Truman savait que c’était juste. Teddy Kennedy savait que c’était juste... » Déclaration qui a fait scander un cri de ralliement de 8 500 personnes rassemblés dans le gymnase de George Mason. Cri de ralliement qu’on n’avait pas entendu depuis longtemps: « Yes we can. » Barack Obama n’avait pas attendu pour ranimer la flamme. « Souve-nez-vous, il y a trois ans. Nous n’étions pas bien haut dans les sondages. On nous avait disqualifiés d’office ! » Le message était clair : aujourd’hui comme hier ne pas sous-estimer sa détermination.

Une réforme majeureLe vote de la réforme santé de Barack Obama, le 21 mars dernier, constitue un progrès historique majeur. Il s’est produit malgré une opposition déterminée, démagogique, souvent mensongère.Barack Obama et les démocrates ont fait en sorte que, d’ici un an, des dizaines de millions de personnes sortent de l’incerti-tude et de l’angoisse de tout perdre en cas de maladie ou d’accident. Il a fait en sorte que, dès la signature de la loi, les assurés n’aient plus à craindre que leur assurance soit annulée, plafonnée, amputée, au gré des trucs et des arnaques dont plusieurs de ces entreprises sont passées maîtres. Le cap franchi, par le mandat de Barack Obama, pour la qualité de vie des Améri-cains, est majeur. C’est pourquoi il a eu

raison de dire qu’il venait d’être scellée « une autre pierre dans le socle du rêve américain ».Aujourd’hui, 55 millions d’Américains, soit un sur six, n’ont pas de couver-ture médicale (et on estime que 18 000 personnes meurent chaque année du fait de cette non-couverture). Grâce à la réforme Obama, 32 millions de personnes seront couvertes, mais il en restera tout de même 23 millions sans couverture, soit un sur treize.Alors que les autres pays industrialisés couvrent 100% de leur population, les USA couvriront, dans neuf ans, 95% de leurs résidants légaux. La chose est para-doxale, car la réforme votée est la moins socialisée des pays industrialisés et à des années lumières des régimes canadien, britannique ou français. Au-delà de l’ex-tension de la couverture, le projet plante un pieu dans la pratique la plus détestée des assureurs privés américains : leur capacité de refuser de traiter un assuré qui avait une « condition antérieure », c’est-à-dire un problème médical avant de contracter son assurance : « Ce n’est pas une réforme radicale, a dit Obama, mais c’est une réforme majeure. »

Il a fallu du temps.La réforme, qui serait l’une des plus auda-cieuses de l’histoire politique américaine, a été votée à la Chambre des repré-sentants, après plus d’un an de débats houleux.

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 20107

Barack Obama réussit là où nombre de ses prédécesseurs ont échoué.

CTUALITÉ POLITIQUEA

Jusqu’ici, seul le président Lyndon Johnson avait réussi à obtenir des avan-cées significatives en matière de sécurité sociale, par la promulgation en 1965 d’une loi offrant une couverture de santé aux personnes âgées ou à bas revenus.Réformer le système de santé a toujours été un combat de longue haleine aux Etats-Unis, où la méfiance à l’égard d’un gouvernement central fort a toujours été aiguisée. En 1854 déjà, le président Franklin Pierce avait mis son veto à un projet de loi en matière de santé mentale, estimant que la santé relevait du domaine privé.Trois quarts de siècle plus tard, l’Ame-rican Medical Association, qui regroupe une majorité des médecins américains, dénonçait des propositions visant à mieux organiser les soins de santé comme une « incitation à la révolution » par des « soviets médicaux ». Pas éton-nant dès lors que les partisans d’une réforme du système de santé, tels le président Theodore Roosevelt, ont vu leur ambition contrecarrée, génération après génération. En pleine Dépression, Franklin Roosevelt avait réussi à faire passer une loi sur l’assurance chômage et l’âge de la retraite, mais la couverture maladie universelle, initialement prévue, avait finalement été retirée du texte final en raison de l’opposition du secteur médical.En 1930, les citoyens américains assu-raient 80% des coûts médicaux du pays. Les autorités, à tous les niveaux, prenaient environ 14% à leur charge, le reste étant payé par les entreprises et des associations philanthropiques.Aujourd’hui, le gouvernement et les Etats couvrent la moitié des coûts des soins médicaux. Même si la réforme n’avait pas été adoptée, le taux de prise en charge par les pouvoirs publics aurait dépassé la barre des 50%, à la faveur d’un senti-ment de solidarité qui côtoie l’individua-lisme au rang des valeurs fortes de la nation américaine.La réforme apportée par Barack Obama s’inspire paradoxalement d’une mesure

préconisée en 1974 par le républicain Richard Nixon, qui souhaitait faire payer l’assurance-maladie des travailleurs les plus pauvres par les entreprises, sous peine de lourdes pénalités. Les syndicats et les démocrates avaient alors combattu la mesure, espérant obtenir mieux encore par la suite, mais en vain.Le démocrate Bill Clinton, dont l’ambitieux projet de réforme du système de santé avait échoué en 1993, semble avoir retenu la leçon. En décembre dernier, il a encouragé les démocrates à tenter d’obtenir le maximum, sans toute-fois faire de la réforme une bataille du tout ou du rien. « L’Amérique ne peut pas se permettre de laisser la perfection être l’ennemi du bien », avait-il insisté.

Les perspectivesAvec ce vote et la signature présiden-tielle, du projet de loi, les États-Unis ont-ils rejoints les pays industrialisés dans le XXIème siècle, en termes de poli-tiques publiques ? Non. Pour arriver complètement, il leur faudrait voter une loi qui garantisse

aux salariées le maintien de leur emploi au retour de leur grossesse. A l’heure actuelle, et depuis Clinton en 1998, seules les salariées des grandes entreprises ont ce « privilège ». Une fois cette étape franchie, la super-puissance américaine pourrait envisager

une autre réforme : assurer des congés de maternité rémunérés. En effet, moins de 10% des salariées américaines y ont droit, aujourd’hui.Tout cela étant dit, ce vote démontre que même dans un contexte de bipolarisation extrême, il est possible de faire voter des réformes majeures à Washington. Jusqu’à ce soir-là, ce n’était pas certain. Barack Obama l’a souligné : « Nous avons réussi à nous élever au-dessus des pesanteurs de notre vie politique. Nous avons prouvé que nous sommes un peuple encore capable de réaliser de grandes choses. »

« L’Amérique ne peut pas se permettre de laisser la perfection être l’ennemi du bien »

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 20108

Bien futé celui qui prétend maîtri-ser à ce jour la météo politique française à l’horizon 2012 ;

les guéguerres internes des partis et le désintéressement las des français en sont les principales causes. Il serait donc malvenu pour tout analyste de procéder par ce que les académiciens appellent le « strict contre-pied » car ni la gauche qui feint se retrouver à nouveau à l’occasion des dernières régionales, ni la droite qui s’emblait soudée depuis 2007 ne rassu-rent. Ces deux tendances bouillonnent de l’intérieur. Les questions qui divisent au sein de la majorité sont de trois ordres : la pour-suite de certaines réformes, le bouclier fiscal et les primaires annoncées par Xavier Bertrand. Malgré l’ouverture à droite qui a fait entrer chiraquiens et villepinistes dans la nouvelle équipe gouvernementale de François Fillon, malgré la grande entente sur la non augmentation des impôts en France, le tam-tam sur le bouclier fiscal divise : Le président du groupe UMP du Sénat Gérard Longuet n’est pas pour le maintien du bouclier en l’état, mais souhaite « une réflexion d’ensemble sur la fiscalité des revenus de tous les Français ».

« Il faut un trip-tyque, demande Philippe Marini, rapporteur géné-ral du budget au Sénat : suppression du bouclier, de l’ISF et augmentation de l’impôt sur le revenu à due proportion des enjeux. Si on ne fait pas les trois, on doit maintenir le bouclier… »

Supprimer l’ISF ?Jacques Chirac l’a

fait en 1986, quand il était premier ministre. Deux ans plus tard, sitôt réélu, François Mitterrand le rétablissait. Vu les circonstances, le sujet paraît bien trop explosif pour que Nicolas Sarkozy s’en saisisse. « Mais qu’il ne commette pas l’erreur politique et économique de sacri-fier un symbole comme le bouclier fiscal sous pression de la gauche », supplie le député de la Drôme Hervé Mariton. Il ne fait vraiment pas bon être Président de la République en France ces derniers mois !

Après la taxe carbone, le bouclier fiscal risque d’être la prochaine victime du choc des régionales. Chaque jour, une nouvelle voix s’élève dans la majorité pour réclamer qui sa « suspension », qui son « abrogation ». Alain Juppé préconise de « s’interro-ger sur ce que l’on appelle le bouclier fiscal, parce que les choses ont changé ». « Aujourd’hui, il y a une petite minorité de très riches qui ne cessent de s’enrichir, a affirmé l’ex-premier ministre. Cela ne me choquerait pas qu’on demande aux très riches de faire un effort de solida-rité supplémentaire vis-à-vis de ceux qui souffrent. »Le Premier Ministre François Fillon a déjà dit non à l’abrogation du bouclier. Il a rappelé au passage que la France a « déjà le niveau de prélèvements obligatoires le plus élevé du monde », et qu’il « ne faut pas casser le retour de la croissance ». Certains par contre n’ont « pas de reli-gion définitive » sur le sujet ; Jean-Fran-çois Copé, naguère farouche défenseur du bouclier, a demandé un délai de réflexion. Car ce débat sur le bouclier fiscal en cache un autre : les partisans de son abrogation pure et simple mili-tent en fait, même s’ils évitent de le dire clairement, pour une augmentation de la pression fiscale.

Nicolas Sarkozy et la droite diviséeC’est une vague de séismes politiques qui frappe la droite française depuis les dernières régionales. Et pour causes, la poursuite des réformes entreprises par la majorité, les questions économiques en pleine crise mondiale, les questions politiques et même des « froufrous ».

CTUALITÉ POLITIQUEA

Par Sylvie LOUBOUTIN

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 20109

CTUALITÉ POLITIQUEA

Sarkozy doit revenir aux fondamentaux de la droite, en redevenir le champion pour 2012.

Dominique de Villepin, qui est le géniteur de ce bouclier, veut le suspendre, demandant au

contraire d’alourdir l’impôt sur le revenu des catégories les plus aisées, se place lui aussi dans la perspective de prélèvements supplémentaires.De « l’absence, selon Nicolas Sarkozy, du Directeur des ressources humaines » à gauche, se vantant de savoir employer les socialistes : Dominique Strauss-Kahn au

FMI, Besson et Kouchner à ses côtés… on est passé à l’ouverture au sein de la majo-rité. Preuve s’il en fallait qu’il y a malaise à l’UMP !Des prises de positions des « éléphants » de la gauche qui ont vu passer Ségolène Royal à la présidentielle de 2007, on assiste aujourd’hui à celle des « Ténors » de la droite. En passant par certains grincements sur l’incarnation de la fonc-tion Présidentielle en France, les prises de positions du Président de la Répu-blique parfois accusé de népotisme et les bisbilles autour de sa vie privée…En refondant les statuts de l’UMP, Nicolas Sarkozy a voulu maintenir son influence sur le parti tout en étant le chef de l’exé-cutif. Ce qui n’est qu’un leurre dans un pays de démocratie aussi avancé. Indice : L’idée de primaires pour désigner le candidat UMP à l’élection présiden-tielle, avancée par le secrétaire général du parti, Xavier Bertrand. Une idée qui divise la majorité et qui trouble. Surtout au moment où Nicolas Sarkozy a vu sa popularité chuter dans les sondages, dont

l’un conclut que 57 % des Français ne souhaitent pas qu’il se représente. « Je ne comprends pas ce débat qui ne me paraît pas du tout d’actualité. Je pense que c’est même à certains égards un peu absurde d’aborder cette question des primaires aujourd’hui », a dit le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé. « Les Français veulent que l’on apporte des réponses à la crise économique », a-t-il ajouté sur France 2. Pour 2012, « c’est un rendez-vous de bon sens que de se trouver derrière Nicolas Sarkozy pour sa réélection que nous souhaitons pour un deuxième mandat et continuer ses réformes », a-t-il poursuivi. Alain Juppé, Maire de Bordeaux s’est réjouit de cette déclaration. Dominique de Villepin quant à lui a exclu de se présenter à des primaires en vue d’une candidature à l’élection présidentielle de 2012, jugeant ce mécanisme « contraire à la tradition politique » du gaullisme dont il se réclame.C’est dire combien la droite frémit, vibre comme une corne de brume. Elle vibre

tellement au point de cacher le jeu politique qui se déroule au parti socialiste avec Ségolène Royal qui joue à l’électron libre, Dominique Strauss-Kahn, grand favori selon de nombreux sondages, qui n’ex-clu pas de se présenter lui aussi à la présidentielle de 2012, Benoît Hamon qui veut aller au-delà de son poste de porte parole du PS, Martine Aubrey qui tente de rassu-rer au lendemain des régionales…Tout laisse penser que toutes ces excitations de gauche comme de droite ne pourront, sans aucun doute, profiter qu’au Front Natio-nal de Jean-Marie le Pen. Heureu-sement qu’il existe le second tour synonyme d’exclusion du FN. Quel génie ont eu les politiques de l’in-troduire aux différentes confron-tations électorales !

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201011

Le Sénégal, comme 16 autres pays africains commémore cette année 2010, les cinquante ans de

son accession à la souveraineté interna-tionale. Placée sous le thème : « Forces de défense et de sécurité au cœur de la sécurité humaine » Une fête sans grand intérêt pour la majorité des sénégalais, préoccupés par leur survie quotidienne. Et une cérémonie d’ouverture dont l’un des temps forts a fait couler beaucoup d’encre. Il s’agit de l’inauguration le 4 avril dernier, par le Président sénégalais, du Monument de la Renaissance Africaine.Trois personnages : un couple de noirs, torse nu, surgissant du ventre d’un volcan éteint : l’homme, qui arbore sur sa tête un képi traditionnel, tient sa femme par la taille et porte, sur son épaule gauche, son enfant pointant du doigt l’horizon. Tous les trois ont le visage tourné vers l’Océan atlantique. Quel symbole !C’est le « Monument de la Renaissance Africaine ». Il se dresse sur l’une des deux collines du village de Ouakam, près de Dakar- capitale du Sénégal- et serait le plus haut du monde : 513 mètres ! Ses

travaux ont débuté le 15 Avril 2002. 8 ans de construction pour ce monument tout en bronze. Les spécialistes estiment sa durée de vie à 1 200 ans !

Une statue à la gloire personnelle du Président Wade ?Le monument est l’œuvre d’un panel d’ar-chitectes coréens, africains et américains, placés sous l’égide du sénégalais Pierre Goudiaby Atépa.Pour Maître Wade, la statue symbo-lise la renaissance africaine après des siècles d’esclavage et de colonisation. Son inauguration a été le point d’orgue de la commémoration du cinquante-naire du Sénégal mais aussi la pomme de discorde des habitants de ce pays. Trop impudique pour certains (reli-gieux) ; énorme, pour d’autres (artistes) et surtout, très coûteuse pour l’opposition : 13 milliards de francs CFA, selon des sources concordantes. « L’argent aurait pu servir à la lutte contre la pauvreté et le chômage ». Dans son ensemble, l’oppo-

sition dénonce une « vaste opération de spéculation foncière dont la finalité n’est autre que de permettre à Abdoulaye Wade de laisser ses empreintes dans l’histoire du Sénégal, en bénéficiant par la même occa-sion de juteuses royalties sur un monu-ment prétendument destiné à symboliser le couronnement de la lutte menée par le peuple sénégalais pour la liberté, la dignité et la libre détermination ».De ce fait, pourquoi le Président a-t-il réclamé 35% des recettes que générerait la statue ? Propriété intellectuelle inter-rogent les membres de l’opposition ?En tous cas, maître Wade, est parvenu à réaliser un de s es vieux rêves : laisser son empreinte dans les pages de l’histoire du Sénégal en particulier et de l’Afrique en général. La statue ne s’appelle pas « Monu-ment Wade » même si beaucoup de séné-galais la surnomment désormais ainsi. Intelligent, maître Wade lui a choisi un nom de baptême à connotation d’Union Africaine. Et en africaniste convaincu, le pionnier du NEPAD a tenu à commémorer l’indépendance de son illustre pays qui fut pendant longtemps la capitale de l’Afrique occidentale française, en présence de ses pairs : 19 chefs d’Etats et de gouverne-ments : les Présidents ATT et son épouse, Lobbo Traoré ; Aly Bongo Onbimba, Gabon et son épouse ; Blaise Compaoré, Burkina Faso ; Thomas Yayi Boni du Bénin ; Helen Johnson Sirleaf, Libéria ; Yahya Jammeh, Gambie ; L’ivoirien Laurent Koudou Gbagbo; Robert Mugabe du Zimbabwe ; l’ancien Président du Nigéria, Olesegun Obasanjo ; le Président du Malawi et non moins Prési-dent en exercice de l’Union Africaine, le Dr Binga Wa Muthamarika (récemment élu malgré l’opposition du libyen Moummar Kaddhafi) ; le Premier Ministre du Togo, Gilbert Ombo ; le Révérend pasteur améri-cain, Jessie Jackson ; l’artiste chanteur sénégalo-américain, Akon ; les représen-tants de la Libye, du Maroc, de la Tunisie,

LE CINQUANTENAIRE DU SÉNÉGAL

Un anniversaire célébré sur fond de polémique et d’africanisme

OCIÉTÉS

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201012

de l’Arabie Saoudite, du Koweit, du Qatar, de la Corée et bien d’autres personnalités du monde entier. Des têtes couronnées d’Afrique se sont succédées à la tribune du stade Léopold Sédar Senghor, qui pour magnifier le monu-ment, qui pour évoquer les efforts que les Africains doivent désormais déployer en vue du développement économique et social du continent : entre autres, l’ancien Président du Nigéria, Olesegun Obasanjo ; le Président malawite, le Dr. Binga Wa Muthamarika ; le Révérend américain, Jessie Jackson...Le choix de la date d’indépendance du Sénégal (4 Avril) pour commémorer l’inau-guration de ce monument n’est certes pas le fruit du hasard. Le choix du maître de cérémonie a été mûri, prémédité, au regard même du faste et de la grandiloquence qui ont sous-tendu toutes les phases des deux premiers évènements marquant les cinquante ans d’indépendance du Sénégal.Après la journée du lancement du 13 février 2010 ; qui a été un temps fort de communion et de solidarité et la célé-bration de la fête de l’indépendance, le

04 avril 2010 qui a constitué le moment phare du cinquantenaire avec l’inaugu-ration du Monument de la Renaissance Africaine, la troisième étape des cérémo-nies commémoratives du cinquantenaire du Sénégal sera celle de la Journée du Tirailleur prévue au mois de juillet 2010 et la quatrième phase qui va clore l’année de célébration sera la journée des Forces Armées prévue le 10 novembre 2010.

Le monument d’Abdoulaye Wade, bien loin des préoccupations de son peuple !A travers les activités prévues dans le cadre du Cinquantenaire, le gouverne-ment sénégalais entend atteindre cinq grands objectifs :- Rendre un hommage mérité aux hommes et aux femmes qui ont façonné le destin du Sénégal, à travers une rétros-pective des faits majeurs historiques, culturels, socio-économiques et militaires ayant marqué la vie de la Nation, de 1960 à nos jours. - Exalter l’unité et la cohésion nationales qui ont permis d’inscrire le Sénégal dans une stabilité politique et sociale remar-quable. - Permettre aux Sénégalais en général, et à la jeunesse en particulier, de s’appro-prier le sens de la symbolique nationale, notamment la valeur du drapeau et du sceau de la République.

- Exhorter les Sénégalais, toutes couches sociales et toutes catégories socio-professionnelles confondues à la culture du travail qui conditionne le culte de l’ex-cellence. - Mettre en exergue l’implication constante de toutes les Forces de Défense et de Sécurité dans le développement de la Nation sénégalaise et magnifier leur rôle dans la préservation de la Sécurité Humaine., Côté enthousiasme populaire cependant il faudra attendre, car les sénégalais ont la tête ailleurs : l’assurance de leur survie. Dans un pays où 54% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, un monument de la “Renaissance africaine“, pour commémorer cinquante années d’indépendance est louable mais la raison demeure insuffisante pour justifier ce que bien des Sénégalais ont qualifié de “gaspillage des fonds publics“.

« Cette fête revêt une importance capitale pour le Sénégal, pour l’Afrique et pour toute la communauté internationale qui considère que le siècle qui s’engage sera celui de notre continent. Nous devons donc dans nos actes de tous les jours garder à l’esprit ce défi historique et l’impérieuse nécessité de ne pas rater le rendez-vous avec l’histoire.C’est pourquoi, la célébration de ce cinquantenaire sera pour chacun de nous un moment d’introspection mais aussi de communion et de prospective pour que dans un élan collectif, nous regar-dions tous dans la même direction, celle du renforcement de l’unité nationale, de la promotion du développement et de la prospérité du Sénégal dans une Afrique unie, forte et solidaire ».

Par Laure Tsitsol

DÉFI ARCHITECTURAL

Ses 550 m en font le monument le plus haut du monde

Faites-nous part de vos suggestionse-mail : rafalemedia@hotmail. frou B. P. 13889 Yaoundé Cameroun

OCIÉTÉS

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201013

OCIÉTÉS

Alim HAYATOU est né vers 1946 à Garoua, fils de Lamido HAYA-TOU et de MBIRO, de profes-

sion Inspecteur Principal du Trésor, il fait ses études primaires à l’Ecole Publique de Garoua, le secondaire au Lycée Clas-sique de Garoua et Supérieures en France. Marié, il est père de six enfants.Secrétaire d’Etat du Ministère de la Santé depuis le Gouvernement de 1996 et Lamido Chef Traditionnel de Garoua depuis l’an 2000.A l’issue du conseil national des Chefs Traditionnels du Cameroun qui s’est tenu le 27 Mars 2010, Sa Majesté ALIM HAYATOU a été élu président des Chefs traditionnels du Cameroun. Quelques missions importantes lui ont été assi-gnées :- Redynamiser l’autorité traditionnelle- Mobiliser les populations pour les

enjeux sociaux et économiques.- Encadrer et former les populations - Valoriser la culture et les vertus tradi-

tionnelles- Protéger l’héritage ancestral...

Le nouveau président de l’Association des Chefs Traditionnels du Cameroun a du pain sur la planche, l’activité est immense, gérer toutes les chefferies traditionnelles avec tout ce que cela comporte est une entreprise titaneste.Avec tact, sa majesté ALIM HAYATOU a réconcilié tous les fils du Lamidat de Garoua. Nous osons croire qu’il dirigera cette association des chefs traditionnels sans trop de difficultés.Réconciliateur, fin négociateur et homme de dialogue, en plus des atouts déjà cités, ses pairs ont sans doute choisi l’homme qu’il faut à la place qu’il

faut. Ce genre de poste mérite habituel-lement quelqu’un qui a des qualités, un homme d’expérience comme sa Majesté

ALIM HAYATOU pour faire marcher la structure et atteindre ses objectifs, bref une personne dynamique et entrepre-nante.Sa majesté ALIM HAYATOU a beaucoup œuvré pour la tenue du premier forum des chefs traditionnels du Cameroun, lors des consultations au Premier minis-tère pour la mise en place d’Elections Cameroon (ELECAM) et avait pratique-ment porté ce projet.Avec son influence et sa carrure le premier forum a eu lieu . Compte tenu de tout cela, il était logique qu’il soit porté à la tête du Conseil national des chefs traditionnels du Cameroun.Nous pouvons donc dire sans risque de nous tromper que la chefferie tradition-nelle au Cameroun a des bonnes pers-pectives avec sa Majesté ALIM HAYATOU à sa tête.

LE CINQUANTENAIRE DU CAMEROUN

Une nouvelle association des chefs traditionnels du CamerounOn le connaissait jusque là comme Secrétaire d’Etat au Ministère de la Santé et Lamido à Garoua, mais depuis le 27 mars dernier, il a été porté à la tête de l’Association des Chefs Traditionnels du Cameroun. Ce qui signifie de nouvelles responsabilités sur le plan administratif, politique et traditionnel.

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Alors qu’il n’était qu’un adolescent de 14 ans au moment où le Cameroun accédait à l’indépendance en 1960, sa Majesté Alim HAYATOU revient particulièrement ici sur une partie de notre histoire, en posant la problématique de la reconsidération natio-nale, bien que ce soient les peuples qui fassent l’histoire et non les individus.

La Rafale Média : pouvez vous nous parler des périodes (avant, pendant et après) de l’indépendance ?Sa Majesté Alim HAYATOU : vous me posez là une grande question qui échappe normalement à ma simple connaissance d’un profane en matière de communi-cation. Je voudrais tout simplement dire que c’est la période que j’ai vécue avec beaucoup d’intensité, et j’ai eu la chance d’appartenir à une famille qui a participé activement à la vie politique et sociale de la ville de Garoua, si bien qu’étant jeune déjà, j’ai eu le privilège de côtoyer un certain nombre de personnalités politiques qui rendaient visite à notre feu père le Lamido HAYATOU, et après à mon grand frère le feu Lamido ABDOULAYE, si bien que la période la plus remarquable pour moi avant les indépendances, était les élections de décembre 1957. J’étais un bambin de 11 ans, on nous utilisait comme colleurs d’affiches, si bien qu’à l’époque, je savais déjà ce qu’était une élection. J’ai participé activement non comme leader ou person-nalité ressource, mais comme un ‘’citoyen curieux’’. Ensuite, il y‘a eu les élections de janvier 1957, qui ont vu la naissance de l’autonomie du Cameroun, ce qui a abouti à la création de l’Assemblée Territoriale et

l’installation du premier gouvernement d’André Marie MBIDA, par la suite, celui d’AHIDJO en 1958.

R.M. : que gardez vous de l’année 1960 ?S.M.A.H : les années 1960 et 1961, c’est en ce moment que je suis admis au certifi-cat d’étude primaire et en 6ème, donc c’est à l’école primaire de Garoua que nous avons participé aux festivités de l’indépendance. Ces dernières se sont déroulées en trois étapes, et dans trois villes différentes.Le 1er janvier, c’était la déclaration de l’in-dépendance à Yaoundé, par Ahmadou AHIDJO, assisté du représentant du Général De Gaulle. Ensuite le 2 janvier à Douala et le 3 janvier à Garoua qui rassemblaient tous les invités de l’indépendance. Peut être que j’étais préparé pour les fonctions publiques, car on lisait les journaux même si on ne comprenait pas tout.

La R.M : et après les indépen-dances ?S.M.A.H : après les indépendances ce qui m’a frappé, c’est que nous avons eu la chance d’avoir notre fils comme président : Ahmadou AHIDJO, en plus, les responsables de l’époque ont ressenti l’importance de l’indépendance.

La R.M : quel rapport Ahidjo avait il avec les chefs traditionnels ?S.M.A.H : il faut remarquer que le prési-dent AHIDJO est venu trouver cette institution qui travaillait déjà avec l’ad-ministration coloniale. Aussi, il faut rele-ver que les chefs traditionnels n’ont pas le même poids, le même style de vie. Tout dépend des régions du Cameroun !

La R.M : à ce jour comment voyez vous le développement économique, indus-triel et commercial du Cameroun ?S.M.A.H : je suis content de vous dire que le Cameroun se porte bien. Nous sommes quand même bien placés en Afrique sub sahélienne. A l’époque, le Cameroun avait une grande satisfaction morale. Comparez vous-même la CAMAIR et la Kenya Airways qui avait pourtant un même départ ! Du fait du comportement de nos gestionnaires, on n’a pas pu garder la performance. Toute-fois, on reste un pays sur lequel il faut compter.

La R.M : comment le Cameroun se remet- il de la crise ?S.M.A.H : Là, c’est un grand problème politique, qui relève surtout des pouvoirs publics. C’est à eux de donner l’orientation. Nous venons net de sortir de l’eau, et nous commençons un envol.

La R.M : que dites vous des perspectives du Cameroun mais surtout la place de l’agriculture pour le développement ?S.M.A.H : il y’a assurément beaucoup d’ambitions surtout pour l’exploitation de notre potentiel énergétique et de nos ressources. Quant à l’agriculture, ce problème sera traité avec plus de sérieux qu’auparavant en 2010.

Propos recueillis par Mathieu Dominique NDOUGUESSA et Jeanne OTI

L’invité exclusif des cinquantenaires de l’indépendance du Cameroun et de la réunification, sa Majesté Alim HAYATOU, Lamido de Garoua.‘‘Les festivités en 1960 s’étaient déroulées en trois étapes et dans trois villes.’’

OCIÉTÉS

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ROFIL HAUT P

En grande première  : un Laboratoire Pharmaceutique d’Afrique Centrale de

fabrication d’anti-rétroviraux (ARV) contre le SIDA ainsi que des médicaments

génériques a été inauguré le 08 Avril dernier à Douala.

CAMEROUN

Création d’un laboratoire pharmaceutique

A l’initiative d’un homme d’affaires Camerounais, Monsieur Célestin TAWAMBA est née la Compagnie Industrielle Pharmaceutique (CINPHARM). Ce jeune

quadragénaire diplômé de HEC de Paris Dauphine, a exercé pendant cinq ans au Cabinet Ernest et YOUNG, représente la nouvelle génération d’homme d’affaires Camerounais. En effet, un Laboratoire Pharmaceutique de fabrication d’anti-rétroviraux (ARV) contre le SIDA, également de médicaments génériques a été inauguré le Jeudi 08 Avril denier à Douala – Cameroun, en présence de plusieurs délégations et d’un parterre impressionnant de personnalités parmi lesquelles le Ministre de la Santé Publique, Monsieur André MAMA FOUDA. Ses produits seront commercialisés à destination de l’Afrique Centrale à partir du mois de Juin prochain. La Compagnie Industrielle Pharmaceutique (CINPHARM) fabri-quera des anti-rétroviraux et antituberculeux, elle produira aussi des génériques antalgiques, antiparasitaires, antipalu-déens, anticonvulsivants, anti-inflammatoires, antibiotiques, tous correspondants aux pathologies les plus fréquentes de la région. L’objectif étant de permettre aux populations d’Afrique Centrale de se soigner avec moins d’un dollar par jour. Monsieur TAWAMBA a indiqué que les premiers médicaments de son laboratoire allaient être disponibles sur le marché en début Juin 2010. Les perspectives de production annuelle de CINPHARM sont de : 1, 5 milliards de comprimés, 150 millions de gélules, 10 millions de flacons Sirops liquides, 6 millions de flacons Sirops Secs, 10 millions de flacons Solutés Massifs L’usine a coûté 11 milliards de francs CFA (16, 7 millions d’Eu-ros), à bénéficiéd’un financement Allemand et dispose de trois unités de fabrication, deux laboratoires de contrôle de qualité érigés et équipés selon les normes de l’OMS, ainsi qu’une unité de traitement des déchets et des eaux usées. Elle emploiera 300 personnes dont 20 Pharmaciens avec une perspective pour l’ex-

pertise Pharmaceutique des étudiants africains. Parlant de ce laboratoire : Célestin TAWAMBA explique que ‘’c’est d’abord un outil de souveraineté pour l’Etat du Cameroun de se doter d’une unité pharmaceutique performante qui sera certainement la première en Afrique Sub-Saharienne, respectant les normes de fabrication du médicament’’. C’est un outil qui va permettre à l’Etat de combattre les pandémies, les maladies opportunistes, les maladies telles que le Paludisme et le SIDA. Monsieur TAWAMBA pense que ce projet va réduire le coût des médicaments au Cameroun à hauteur de 70 milliards de francs CFA l’année et apporter un soulagement moral pour les malades du SIDA qui pourront avoir sur place leur traitement. Le Ministre de la Santé André MAMA FOUDA, représentant du Gouvernement s’est félicité du courage de l’homme d’affaires Camerounais Célestin TAWAMBA qui a osé dans ce qu’on peut appeler un terrain inconnu, mais osé quand même pour le bonheur des peuples africains. Le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour soutenir les activités de ce complexe phar-maceutique unique en Afrique Centrale.

Par Mathieu Dominique NDOUGUESSA

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UNE FRANCHE REUSSITE

A quoi mesure t-on la réussite d’une entreprise ? Est –ce par rapport à la quantité de richesses

qu’elle rapporte à ses promoteurs, ou alors à son degré de rayonnement sur le plan interne et international ?Pour le cas précis de la mission d’amé-nagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux (MAETUR), en dépit d’une conjoncture économique difficile, son état de santé actuel est excellent. Tous les faisceaux lumineux sont concordants.Agissant en temps que bras séculier de l’Etat camerounais dans la chaine des institutions chargées de réduire le déficit du logement et des terrains à bâtir depuis 1977, la MAETUR s’attèle au fil du temps, à œuvrer pour la réalisation de cet objectif, grâce à une stratégie de déve-loppement active et originale. Active par la richesse de sa diversification, et origi-nale par la tentative de concilier effica-cité et humanisme.

LA MAETUR AU BOUT DES DOIGTSFaire face aux problèmes fonciers et domaniaux, mais surtout assurer aux familles un logement décent, la MAETUR a pensé à tout cela, en proposant à sa clientèle une gamme variée de presta-tions, c’est ainsi qu’elle peut intervenir comme aménageur, bureau d’études et de contrôle, mais aussi dans la doma-nialisation.Le client MAETUR qui arrive aujourd’hui à Nyom plateau, Mendong Lycée,

Ngousso – HGY, Nkolo Mimboman, Nkomo – Okoui ou encore à Bonamous-sadi Gendarmerie…… se rendra compte que les lotissements aménagés par la MAETUR ont la caractéristique d’être viabilisés, avec notamment un réseau d’eau potable, électricité et routes bitu-mées. Les prix de la parcelle proposée, intègrent la valeur de ces prestations. L’acquéreur contribuant ainsi à la réali-sation de ces équipements réservés aux concessionnaires de service public. Rappelons au passage qu’à la création de la MAETUR en 1977, l’Etat avait mis en place les moyens nécessaires pour mener à bien sa mission (entre autres des subventions et des terrains d’as-siette libres de toute occupation) . Mais depuis le déclenchement de la crise économique, la donne a changé. La MAETUR ne reçoit plus de subventions. L’entreprise finance sur fonds propres les travaux et vend au prix coûtant, les parcelles aménagées sur les terrains acquis en dehors de l’Etat.La situation actuelle qui exige plus d’équité, plaide pour une mutualisation des coûts d’aménagement des nouvelles

zones d’habitat où interviennent des acteurs du développement urbain comme MAETUR, et les concessionnaires des réseaux et des équipements urbains tels que (les Collectivités locales décentrali-sées, CAMWATER, EDC, CAMTEL...La MAETUR peut aussi intervenir auprès de ses clients potentiels en tant que bureau d’études pouvant assurer l’or-ganisation, la coordination, le contrôle et la programmation des études et les travaux avec toutes les déclinaisons opérationnelles.Dans certaines occasions, la MAETUR assure le contrôle de conformité aux normes des travaux d’assainissement des eaux usées et pluviales, les stations d’épuration et de traitement des voiries et routes interurbaines ou régionales, des ouvrages d’art, des travaux topogra-phiques et de numérisation des terrains pour coller aux coûts projetés.Le budget et les crédits destinés à la production et à la cession des parcelles produites en dépendent. La sagesse exige qu’il faut rechercher un coût de projet compatible avec les capacités financières des personnes physiques ou morales.

La Maetur... la sécurité foncière au Camerounpar Jeanne OTI

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L a M A E T U R . . . L A S E C U R I T É FONCIÈRE.

Le client MAETUR muni de ce document a une action directe contre quiconque viendrait porter atteinte à son droit de propriété.Certains camerounais ont compris peut être tardivement après les « casses » de la cité capitale (quartier Ntaba – Nlongkak, Mballa IV, Carrière, Etetack...) que les sites de la MAETUR sont les plus sécurisés.Dans le souci de permettre à une tranche importante de la population d’accéder à ce précieux sésame, la MAETUR a renoncé à la rémunération qu’elle percevait du fait de ces prestations. Le client gagne désormais en temps et en argent.

Emmanuel Etoundi Oyono,l’homme fort de la MAETUR

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201018

La bonne marche d’une entreprise dépend de plusieurs facteurs, entre autres de son capital humain. Et ça, Emmanuel ETOUNDI OYONO Directeur Général de la MAETUR le sait. C’est pourquoi il a fait du management des compé-tences, son socle de la gestion des ressources humaines. Depuis pratiquement deux ans qu’il est à la tête de cette entreprise et s’appuyant sur sa longue expérience acquise jusque là dans les grandes sociétés d’Etat au Cameroun,

il a su imposer ici sa touche particulière en instaurant un système de management de la performance où le personnel d’encadrement est désormais amené à fixer des objectifs, accompagner les collaborateurs à mesurer les résultats,, relever et combler les déficits de compétence. Haute technicité, créativité, esprit d’initiatives capacité et désir d’assumer ses responsabilités. Voilà quelques éléments qui assurent le succès de l’entreprise.

Les rapports du Directeur Général avec son personnel à en croire ses proches collaborateurs sont surtout professionnels « je vous demande, tous tant que vous êtes de participer à ce grand chantier ; plantons, chauffeurs, secrétaires, cadres, marquons de notre empreinte notre passage à la MAETUR, en réussissant le noble travail qui nous attend, en relevant le grand défi qui nous est lancé. C’est notre manière de revitaliser la MAETUR et de servir notre Etat ».

Douala et Yaoundé les deux plus grandes métropoles, frôlent désor-mais les 2.000.000 d’habitants,

chacune avec respectivement 1,9 millions et 1,8millions. Dans le souci de remédier à l’important déficit des logements sociaux évalué à plus d’un million d’unité, le Chef de l’Etat son Excellence Paul BIYA a accordé une priorité dans son septennat en cours, à l’amélioration du cadre de vie des popu-lations par la construction des logements sociaux qui en fait, s’identifient comme des logements répondant à un niveau de pres-tations données, destinées aux ménages à

faibles revenus et dont l’Etat ou une collec-tivité publique prend à sa charge une partie du coût.Cette grande ambition du Chef de l’Etat a vu le début de sa concrétisa-tion lors du lancement du projet pilote du programme gouvernemental de construction de 10.000 logements et d’aménagement de 50.000 parcelles. Les questions foncières et domaniales, situées en amont des programmes gouver-nementaux, relatifs à l’habitat social et le développement des infrastructures néces-sitent un traitement particulier qui se

traduira par la construction des réserves sur 1.800.000 hectares de terres identifiées sur l’ensemble du territoire national.

Le projet pilote d’OlembéLe 23 Décembre 2009, Son Excellence Philémon YANG présidait La cérémonie de la pose de la première pierre de la construction de 1200 logements sociaux à Olembé Yaoundé dont les travaux d’amé-nagement sont confiés à la MAETUR. Ce projet s’étend sur une superficie de 10 hectares. Ici seront construits 60 immeubles ayant chacun 20 appartements de type F4 ou F5 (séjour et chambres).Sur ce site seront aménagés par ailleurs des aires de jeux et loisirs, des centres commer-ciaux et de santé, des lieux de culte. Les travaux prévus doivent durer 15 mois et estimés à 25 milliards de francs CFA.Par ailleurs, ce projet devant constituer un nouveau pôle de développement, sa concrétisation se traduira par une concen-tration d’au moins 8.000 âmes dans les 1200 logements qui y seront réalisés.

Des projets porteursHorizon 2013… 10 000 logements sociaux et 50.000 parcelles à aménager.

Yaoundé

Nom du site Nombre de

lots disponiblesSuperficie

en m²Nyom plateau 14 276 - 861Mendong lycée 12 400-1035Mendong lycée 3 5 351-481Ngousso HGY 5 628-731Nkolo Mimboman 2 637-649Nkomo - Okoui 19 317-845

Soa North résidential lands 02 3131-4431Kribi Bwambé – beach 35 218-11378Buéa Bokwango 20 580-1448

Bafoussam Koptchou 3 27 231 – 581Douala Bonamoussadi Gendarmerie 27 240-761

EVELOPPEMENT URBAIND

La quête de la performance

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201020

Interview de Monsieur Emmanuel Etoundi OyonoDirecteur Général de la MAETUR

CONSTRUIRE

La RAFALE Média : M. le Directeur Général, pouvez- vous nous rappeler vos missions primordiales ?M. Emmanuel Etoundi Oyono : Il a été demandé à la MAETUR de réaliser les opérations d’aménagement des terrains en zone urbaine pour les besoins d’ha-bitation et en zone rurale et pré urbaine pour les familles.

Où en êtes-vous avec le dossier de transformation de la MAETUR ? D G : Le dossier de transformation de la MAETUR en Société Anonyme est en chantier, il a connu quelques problèmes du fait que l’environnement initial a changé, il est question de revisiter cette vision de l’époque. On pense en effet, que la MAETUR peut jouer un grand rôle auprès de l’Etat, dans le domaine des opérations foncières et d’aménagement pour la transforma-tion du cadre de vie des populations. Une réflexion approfondie s’impose afin de définir les missions à assi-gner à la nouvelle MAETUR. A la lueur de ces missions, on pourra dégager la

formule la plus adaptée pour assurer un rôle de création des opérations d’aménagement pour les plus démunis.

Les services de la MAETUR ont été requis dans le projet de sécu-risation, du périmètre du palais présidentiel. En quoi consiste concrè-tement la tâche de la MAETUR dans ce projet ? L’absence d’aménage-ment sur le terrain vague autour de la Présidence de la République, susci-

tait des velléités d’envahissement de ces espaces par les riverains et autres. La réalisation d’aménagement dans ce périmètre : Voiries, équipements de type administratif… doit permettre une meilleure sécurisation des abords du palais présidentiel.

Les acquéreurs des lots MAETUR éprouvent des difficultés à obtenir un titre foncier avez-vous mené une action en direction du Ministère des Domaines et des affaires foncières pour une obtention rapide d’un titre foncier par les acquéreurs de vos lots ? La MAETUR assure ce qui est règlemen-tairement prévu pour l’établissement des Titres Fonciers ; elle effectue des relances constances auprès du MINDAF pour le déblocage de cette situation.

Dans le projet de sécurisation du péri-mètre du dépôt pétrolier S.C.D.P de Nsam, il y a un volet relogement des populations. Ce relogement est-il déjà effectif sur le terrain ? Un aménagement de 100 parcelles viabilisées (eau, électricité, bitume) a été réalisé au frais de l’Etat, pour reloger les sinistrés de la SCDP. Un titre Foncier individuel a été délivré à tout bénéficiaire d’un terrain de cette zone.

Emmanuel Etoundi Oyono est l’homme des situations compliquées; il a fini par avoir le profil de redresseur. De la société de recouvrement des créances, au port de Douala et aujourd’hui à la Maetur, Emmanuel Etoundi Oyono, 59 ans, a su imposer son style et produit des résultats.

Propos recueillis par Marie Bernard

Direction générale de la MAETUR

EVELOPPEMENT URBAIND

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201021

EVELOPPEMENT URBAIND

Finis les embouteillages au carre-four dit de la province à Yaoundé. La communauté urbaine de

la cité capitale a lancé un chantier de construction d’un échangeur à cet endroit où on circulait difficilement aux heures de pointe.La construction de cet ouvrage entre dans le cadre d’un vaste programme d’aménage-ment de la voirie urbaine de Yaoundé pour le plus grand bonheur des habitants de la ville aux sept collines.Les automobilistes qui traversent le carre-four de la province ne connaissent plus de difficultés. L’échangeur nouvellement construit offre des conditions idéales pour une circulation fluide. Le grand carrefour jadis embouteillé aux heures de pointe a fait place à un échangeur flambant neuf. Les agents de police qui étaient à la tâche quotidiennement sur l’ancien carrefour ont été redéployés ailleurs. La circulation se règle d’elle-même grâce à la fonctionna-lité du carrefour : les véhicules en prove-nance d’Etoudi ou du Rond point Nlongkak et se rendant au centre ville peuvent désormais choisir trois voies : ils peuvent emprunter le tunnel pour ressortir devant les services du ministère des Relations exté-rieures ; emprunter la route en contre bas de l’échangeur et de passer devant le Centre culturel camerounais pour rejoindre le

carrefour Warda. Ils peuvent égale-ment emprunter une bretelle à droite du tunnel pour rejoindre le rond point au dessus. Ceux-là peuvent alors, pour les taximen, déposer leurs passagers qui se rendent dans les services du

gouverneur ou à la sous-préfecture de Nlongkak. Ils peuvent alors rejoindre le ministère des Relations extérieurs ou faire le rond point pour descendre vers l’OAPI ou encore continuer vers la Rue Ceper.Les mêmes itinéraires sont valables dans le sens opposé.Par contre les véhicules en provenance de Rue Ceper, Etoa Meki en passant par le Collège Matamfen et se rendant vers les quartiers Briqueterie, Tsinga, ou encore Combattant, traversent le carrefour en empruntant le rond point au dessus du tunnel pour rejoindre l’échangeur simplifié situé plus bas. Une embellie qui ne laisse pas indifférent les usagers de la route. « On

pouvait facilement passer trente minutes sur place à la province. Maintenant, c’est très pratique. On peut traverser le carrefour à 40km/h. Il faut avouer que le délégué travaille vraiment beaucoup », se réjouit Eric Tonye taximan.Dans ce concert de satisfaction, il y en a qui reconnaissent en la société qui a réalisé l’infrastructure, des grandes capacités techniques et une célérité dans le travail. « Nous sommes très contents de Razel qui a livré le chantier avant la date. On a connu par le passé des gens qui ont lambiné sur des chantiers qui pouvaient se faire en quelques mois », confie Grégoire Ombang, commerçant à Yaoundé.Il n’y a pas que le tunnel et son rond point du dessus. Les autorités munici-pales sont en train d’en faire un lieu d’at-traction. Des bancs publics sont posés, les fleurs et du gazon sont plantés. Des lampadaires qui jonchent les abords des différentes voies donnent un éclat parti-culier au site dans la nuit.Après, le carrefour des trois statuts, après l’agrandissement de la route d’Olézoa, voici le nouvel échangeur au cœur de la ville de Yaoundé. Une autoroute est en construc-tion entre le quartier Emana et le quartier Olembé. Et ça ne fait que commencer.

Fluidifier la circulation

L’échangeur qui change la vieL’infrastructure réalisée au carrefour des services du Gouverneur du Centre est ouvert à la circulation depuis plusieurs mois. Le chef d’œuvre architectural a embelli le lieu et fluidifié la circulation sur ce carrefour jadis embouteillé.

par Christophe Mvondo

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201022

Caisse de Stabilisation

des Prix des Hydrocarbures (CSPH)

Elle a été créée au lende-main du premier choc pétrolier, en 1974. Sa réor-

ganisation est survenue en 1998 pour devenir un établissement public doté de la personnalité juri-dique et de l’autonomie financière. Sa mission principale est de réguler les prix des hydrocarbures au travers de la prise en

charge partielle ou totale des augmentations de prix desdits produits. Ce, dans la mesure de ses possibilités financières. Son Directeur Général, Monsieur Ibrahim TALBA MALLA a contribué à la respectabilité de cette importante entreprise en la dotant d’un imposant immeuble faisant office de siège.

L’architecture durable

CONOMIE & ENTREPRISESE

Dynamique de progrèsInscrit dans le même mouvement créatif que le bois Sainte-Anastasie, le bâtiment de la CSPH offre un réel coup d’éclat au quartier Warda sur l’axe présidentiel et met en valeur l’une des principales ressources économiques du CAMEROUN.

par Eunice Deschamps

UN BATIMENT FUTURISTE

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Le Cameroun passe de la théorie à la pratiqueINFRASTRUCTURES ÉNERGÉTIQUES

Fin de solutionner l’insuffisance en matière énergétique au Cameroun, le Président Biya a

engagé la phase théorique. Les projets de Lom Pangar, Memve’ele … ont été annoncé. L’objectif étant de passer de 974 mégawatts, production énergétique actuelle, à 3000 d’ici l’horizon 2020.Avec le projet du barrage de Lom Pangar qui a finalement trouvé des financements l’an dernier, les 150 milliards de francs

CFA requis pour sa réalisation. Et le démarrage des travaux le 15 mai 2009, de même que le projet de barrage de Memve’ele dont le financement est passé de 190 à 365 milliards de francs CFA . Après la convention signée le 25 septembre 2009 entre la partie c a m e r o u n a i s e et celle chinoise. Lom Pangar et Memve’ele sont à ce jour une réalité. Les travaux qui ont débuté prendront fin en 2012. La

réalisation du barrage de Lom Pangar représente un enjeu des plus straté-giques dans le programme de mise en valeur des ressources énergétiques nationales, notamment pour le déve-loppement du potentiel hydroélectrique du bassin de la Sanaga, dans la mesure où il conditionne l’aménagement futur des sites hydroélectriques de Nachtigal, ou encor de Song Mbengué, tous deux situés en aval du site de Lom Pangar.

La capacité du barrage de Lom Pangar équivaut presque à la somme des trois barrages de retenue aménagés sur la Sanaga : Mbakaou, Bamendjin et Mapé. Il se hissera sur 45, 5m de hauteur et s’étalera sur 188m de longueur en crête, couvrant ainsi une superficie de plus de 500 km2. C’est dire toute l’envergure de ce projet aux retombées nationales. En réalité, les réflexions sur la question énergétique ne datent pas d’aujourd’hui, les efforts également. L’Etat s’efforce de créer un environnement propice au déve-loppement d’un secteur économique viable tant dans les villes que dans les campagnes. Sans être exhaustif, souli-gnons la création par le Président Biya d’un comité de pilotage des problèmes énergétiques, la centrale à fioul lourd de Limbé avec ses 80 MW.

Selon les experts, la condition pour qu’un pays se développe est relative à son indépendance énergétique. Lors de son discours de fin d’année 2005 à la nation, le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya en est déjà conscient, en rele-vant ce « déficit énergétique chronique » dont souffre le Cameroun. Un pays qui constitue pourtant le deuxième potentiel énergétique d’Afrique subsaharienne, après la République Démocratique du Congo. Depuis lors on est passé, après de longues réflexions, à l’action.

Par Bebi QEREN

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Page 24: RAFALE MEDIA JUN/JULY 2010

La construction d’une centrale thermique de Yassa-Dibamba (à Douala) sur un site de 7, 5

hectares avec une capacité de 86 MW. Citons aussi les aménagements hydro-électriques du pays : la centrale d’Edéa, 264 MW ; celle de Song-Loulou, 348 MW ; les barrages de Lagdo, 72 MW ; de la Mapé, 32 millions de m3 ; les barrages de régulation de Mbakaou, 2620 millions de m3 ; de Bamendjin, 1800 millions de m3 et les 42 centrales thermiques qui déclinent une puissance totale de 757 MW.La création en 2000

de l’Agence d’Electrification Rurale vient renforcer l’accès des populations des zones rurales à cette donne, si caracté-ristique du développement de l’homme.Dès son arrivée en 2001, confrontée à un déficit de l’offre énergétique surtout en saison sèche, AES-Sonel décide d’in-vestir urgemment pour l’accroissement des moyens de production thermique. En trois ans seulement, plus de 70 milliards d’investissement pour répondre aux besoins en électricité des indus-tries, des ménages et des collectivités.La construction et la mise en service en

septembre 2004 de la centrale thermique de Limbé a permis de résorber significa-tivement le déficit d’énergie électrique que connaissait le réseau interconnecté Sud en saison sèche. Un vrai bijou tech-nologique construit dans le respect des normes environnementales de la Banque mondiale, d’une capacité installée de 85 MW et d’un coût de 50 milliards de FCA avec ses ouvrages associés c’est la plus grosse centrale thermique du pays. Des efforts importants sont actuellement déployés pour améliorer la fiabilité des réseaux de transport et de distribution ainsi que pour porter le service clientèle aux normes de qualité mondiale. La créa-tion de Electricity Development Corpo-ration (EDC) vient consolider la volonté des pouvoirs publics de moderniser et de renforcer le secteur énergétique du Cameroun.EDC est l’opérateur de référence dans le secteur de l’énergie électrique au Came-roun. A la fois structure centrale de coor-dination de la réflexion stratégique et organe agissant de l’Etat dans le domaine de l’électricité. Il joue un rôle accru dans les segments de la production, du trans-port, de la distribution, de la commercia-lisation, de la négoce d’énergie électrique et de l’importation/exportation d’électri-cité de l’industrie électrique camerou-naise. C’est une société à capital public détenu à 100% par l’Etat. Sans conteste, tous ces efforts augurent un bel avenir pour le Cameroun.

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Un déficit énergétique chronique

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201025

LA CRISE FINANCIÈRE

Quel impact sur les économies africaines ?De par son ampleur et sa complexité, la crise financière actuelle est un évènement d’une portée tout à fait excep-tionnelle. Toutefois, grâce aux interventions massives des gouvernements et des banques centrales, le feu a pu être éteint ; laissant derrière lui de profondes séquelles. Il s’agit maintenant d’éviter de le raviver et de revivre un tel cauchemar.

Par Oscar YEBGA

Tout a commencé sur un segment de marché rela-tivement étroit, celui des

crédits hypothécaires à risque aux Etats Unis « subprimes » sous l’ère du Président Georges Walker BUSH, touchant d’abord les banques nationales. Ça ne s’est pas arrêté là ! La crise, profitant de la mondia-lisation du système financier, s’est étendue à la planète entière dans une ampleur que l’on n’avait pas vue depuis des générations.

Le système financier africain à l’epreuve de la criseAu jour d’aujourd’hui, l’on est en mesure d’évaluer les dégâts causés sur le conti-nent africain qui, au départ, se croyait protégé de par sa faible exposition à l’in-ternational. Illusion !D’une manière générale, les crises finan-cières sont en effet trop couteuses. Selon

les estimations, elles induisent des pertes de prospérité de 20 à 300% du produit intérieur brut. Les discours politiques des chefs d’Etat africain sont unanimes : la crise menace de réduire à néant, les progrès accom-plis pendant une dizaine d’années dans le cadre des réformes de politiques écono-miques, visant à faire de l’Afrique, une destination plus attrayante pour les capitaux privés. Mais nous ne saurions

oublier que depuis toujours, les phases d’expansion et de contraction de la conjoncture se sont succédé sous forme de cycles plus ou moins réguliers. Du point de vue théorique, il n’est donc guère surprenant que plusieurs écono-mies nationales doivent connaitre une accalmie, après les années 2004 – 2007 marquées par un fort essor compétitif. Depuis quelques trimestres déjà, certains pronostiqueurs tablaient sur un ralen-tissement de l’économie en 2008-2010. Dans quelques années ce sera sans doute une gageure pour les économistes de distinguer rétrospectivement l’évolu-tion intrinsèque de la conjoncture et des effets de la crise financière.

D’après l’écono-miste en Chef de la région Afrique de la Banque Mondiale, SHARTA DEVA-

RAJAN, la crise financière mondiale et larécession qui s’en est suivie, ont eu un triple impact. Primo, le ralentissement des apports de capitaux privés pénaliserait les écono-mies qui comptaient sur ces ressources pour financer les investissements dont ils ont grand besoin en particulier, les infrastructures. Le Ghana et le Kenya avaient déjà reporté l’émission d’obliga-tions souveraines d’une valeur d’environ 800 millions de $, secundo, les prix des produits de base baissent, ce qui nuit lamentablement aux exportateurs, mais par contre profite aux importateurs. L’Afrique tire l’essentiel de ses revenus des produits qu’elle exporte brute sans transformation donc sans création de richesses et de surcroit à des prix sur lesquels elle n’a aucune influence. Paral-lèlement, elle importe des biens manu-facturés dont les termes de l’échange ne sont point favorables.

« Les crises financières sont très couteuses »

PANIQUE INTERBANCAIRE

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201026

Prix et devise étant des facteurs préjudi-ciables par leur volatilité à la confection des budgets. A titre d’exemple, la contri-bution de la SNH au budget du Came-roun pour l’exercice précédent a fondu comme neige de 20 % et le Cameroun a perdu depuis 2007 1, 5 % de croissance (3, 9 % en 2007, 3, 5 % en 2008, 2, 5% en 2009).Tertio, il est probable que les envois de fonds des travailleurs à l’étranger qui, en Afrique sont de l’ordre de 15 milliards de dollars par an, ainsi que l’aide étrangère marqueront un repli ; en d’autres termes toutes les sources de financement au mieux sont devenues incertaines.

Réponses et enseignementsDe l’avis des experts, la crise finan-cière repose sur la réglementation des banques, progressivement intervenue aux USA depuis les années 80 ou le géant de l’économie mondiale a voulu montrer aux yeux du monde entier l’avantage du libéralisme économique sur toute autre façon de gérer les économies, alors que la France et d’autres pays européens prônaient un libéralisme régulé par des règles d’encadrement pour éviter les grandes dérives. Les africains à travers le Sénégal et l’Afrique du Sud réclamaient entre temps que le monde soit construit avec l’apport de tous. Qu’on le prenne pour dit : cette crise financière a été positive pour les plus intelligents !D’ailleurs, le président BARACK OBAMA n’a-t-il pas tiré son épingle du jeu lors de sa campagne électorale ? Inélucta-blement, elle a permis aux uns et autres de voir les choses sous un jour nouveau. Face à la crise, certaines valeurs ont

montré leur solidité : la solidarité, le courage, la perspicacité...Dans un autre registre, la pression de la crise pourrait sensibiliser peut être nos dirigeants à mieux gérer les ressources nationales pour éviter les soulèvements populaires, ce qui serait alors très positif pour l’Afrique en mal de gouvernance. Ainsi, il serait louable qu’avec les graves leçons à tirer de la crise actuelle, il faudrait se tourner vers une réglementa-tion ciblée, harmonisée au niveau inter-national et une surveillance efficace des marchés financiers.

Croissance en berne, en pourcentage par an :2006-2007-2008-2009.

Une diminution de 1% de croissance mondiale se traduit par la

perte de 1000 milliards de dollars.

La crise financière actuelle laissera des sequelles durables

notamment en ce qui concerne la reglementation et la

surveillence du secteur financier.

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201028

Allo docteur Max !

Le 25 Juillet 1978, OLDHAM, en Angleterre, est le théâtre d’une naissance historique :

une fillette du nom de Louise BROWN voit le jour. Louise est le premier “ bébé éprouvette ” au monde. Aujourd’hui, la médecine moderne dispose de toute une batterie de substances et de tech-niques de pointe qui ont entièrement transformé le traitement de la stéri-lité que je vais vous donner. Aussi, les risques encourus Mais avant tout cela, il faudrait au préalable savoir quelles sont les implications éthiques et morales des techniques de procréation, et l’incidence sur les liens conjugaux, par exemple :• Quel sera à long terme, le contre coup

affectif d’une telle naissance sur les parents, si l’un d’eux seulement est le parent génétique ou même si aucun des deux ne l’est ?

• Comment réagira l’enfant en appre-nant que sa naissance est le fruit d’une forme de conception inhabituelle ?

• L’enfant devra t’il être informé de sa nature de filiation ? Devrait t-il être autorisé à rechercher ses parents biologique ?

• Quels sont les droits et devoirs moraux et légaux du ou des donneurs ?

Quelques techniques de procréation assistée1) L’insémination artificielle (IA)Introduction de sperme dans les voies génitales de la femme aux moyens d’instruments sans qu’il y ait rapport sexuel.On a souvent recours à l’IA avant d’envi-sager les méthodes décrites ci-dessous ;2) Le transfert intratubaire de gamètes (ou GIFT par gamete intrafallopian transfer), techniques consistant à prélever des ovules dans les ovaires, à les mélanger à des spermatozoïdes, à déposer ces ovules non fécondés et ces spermatozoïdes dans les trompes de Fallope à l’aide d’un laparoscope (une sonde servant à l’examen de la cavité abdominale) que l’on introduit par de minuscules incisions dans l’abdomen.3) La fécondation in-vitro (FIV) Technique consistant à prélever des ovules dans les ovaires et à les féconder en dehors du corps. Les embryons obte-nus sont ensuite déposés dans l’utérus par le canal cervical.4) L’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ou ICSI) pour intracy-toplasmic sperm injection) Technique consistant à injecter directe-

ment en laboratoire un spermatozoïde dans un ovule.5) Le transfert intratubaire de zygotes (ZIFT ou zygote intrafallopian transfer)Technique consistant après avoir prélevé des ovules et les avoir fécondé en labo-ratoire à les insérer dans les trompes de Fallope par une petite incision de l’ab-domen. Les risques encourus 1) Les erreurs de manipulationIl est arrivé de confondre des spermato-zoïdes et des embryons entre eux, c’est ainsi qu’un couple a eu des jumeaux d’une autre race, et qu’une femme a accouché des jumeaux de deux races différentes.2) Les naissances multiplesDes études ont montré que les nais-sances multiples, dues à l’implantation de plusieurs embryons dans l’utérus accroissent la proportion des bébés prématurés des mort –nés et de ceux qui présentent des insuffisances pondé-rales ou des infirmités durables.3) Les anomalies congénitalesSelon une étude, les bébés conçus par fécondation in-vitro risquent d’avan-tage de souffrir d’un palais fendu, d’une migration incomplète des testicules, ou d’autres malformations encore touchant le cœur ou les reins.4) La santé de la mère, une grossesse multiple ou des complications faisant suite à un traitement hormonal peuvent mettre en danger la santé de la mère.

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Comment obtenir une assistance médicale à la procréation ?

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CADEAULE CALENDRIER MUNDIAL 2010 !

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201030

Le Président Paul BIYA ne fait rien, ou presque, au hasard. Et, s’il a décidé de tourner son atten-

tion vers Yaoundé, en accordant une enveloppe de 25 milliards de francs CFA pour la construction de 1200 logements sociaux à Olembé pouvant accueillir en 2011 près de 8 000 âmes, 17 662 569 882 francs CFA TTC pour les travaux d’amé-nagement de la Pénétrante Nord qui va faciliter aussi bien les entrées que les sorties de la Capitale et 11 milliards pour l’aménagement du Carrefour de la sous-préfecture : l’ouvrage qui présente un passage souterrain de quatre voies (2 x 2), des espaces verts en plein reboi-sement, des parkings … C’est sans doute parce qu’il reste fidèle à sa logique face aux échéances électorales de 2011. « Tant que Yaoundé respire…. Le Came-roun vit ». Le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé Gilbert TSIMI EVOUNA préci-sait le 13 février 2009 que « tous ces projets d’embellissement de la capitale constituent une traduction supplé-mentaire en actes de la politique des Grandes Ambitions prônée par le Chef de l’Etat Son Excellence Paul BIYA à qui les populations adressent leurs sincères

remerciements pour toutes les actions menées en vue de l’amélioration de leur cadre de vie ».Mais son discours aurait pu être plus attrayant s’il avait adressé à l’attention de la plus haute autorité les doléances d’une bonne partie de la population de Yaoundé victime des casses et qui ne demande qu’à être recasée. Il sait bien que Mballa II, (T.F 2819 et T.F 3451) a été totalement rasé en Juin 2008, Ntaba Nlongkak, Etetak, Carrière, Montée Aurore ……. On aurait pu choisir une formule simple « Monsieur le Président, un autre projet pour le recasement des déguerpis de Yaoundé, voilà qui complè-terait l’œuvre entreprise par vous jusque là, car qui peut le plus, peut le moins ». Peut être, certains dans son entourage trouveraient à redire par rapport à ces propos, prétendant que les déguerpis n’avaient ni titre foncier, ni permis de bâtir, qui plus est, occupaient les terres de l’Etat. Mais au fait, qu’elle est la raison d’être de l’Etat, sinon de sécu-riser à certaines circonstances les plus vulnérables ? Dans ce contexte, qu’est- ce qui aurait alors motivé FOUDA André, l’un des premiers bâtisseurs de la Capi-tale à reloger les déguerpis même sans

titre foncier ? De mon point de vue, je reste sceptique non sur la volonté, mais sur les résultats de l’actuel Délégué du Gouvernement . Une certaine opinion pense qu’il fait bien son job, parce que la ville est en pleine mutation, ce qui traduit d’ailleurs son élan de dyna-misme ! Mais pourquoi ne concilierait – il pas modernisme humanisme ? Pour reprendre ici les termes d’AROUNA BEY, un ancien occupant de Mballa II « les déguerpis sont considérés à Yaoundé comme les moins que rien,, pourtant à l’école, on nous enseignait que l’homme est la mesure de toutes choses ». C’est en regardant de près l’état de relations entre les gouvernés et les gouvernants que la question de savoir, par quels moyens, il est possible de rétablir sinon le dialogue social. Il ne faudrait pas l’ou-blier ; Yaoundé c’est environ 1/10ème de la population totale du Cameroun, ce qui n’est pas négligeable lors d’un scrutin. Et Dieu seul sait combien de mécontents les casses ont engendrés ici. Dans nos villages, les anciens nous rappelaient toujours « qu’il n’aurait pas de coups de feu dans la brousse s’il n’y habitaient que l’escargot et la tortue ».

« Qui peut le plus ... »

A CHRONIQUE de Gilbert NdebiL

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201032

PORTS

Le Mondial Sud-Africain sourit au Cameroun ?

L’équipementier Puma exploite l’image du célèbre supporter des lions Ngando Pickett pour

sa campagne coupe du monde 2010 : l’image du Camerounais se retrouve ainsi dans les lieux de grandes fréquentations tels que le métro parisien.

La chanson officielle de la coupe du monde retenue par la FIFA « Waka waka, this time for Africa » est la reprise par Shakirra d’une chanson camerounaise des années 1985 Zangalewa du groupe Golden sounds.

En conclusion, nous pouvons dire que ces indices sont assez révélateurs et qu’il ne reste plus qu’au onze national de poser la cerise sur le gâteau en réalisant un parcours élogieux au pays de Nelson Mandela. Faire mieux que leurs ainés lors mondial Italiens en 1990 - dont le parcours s’était arrêté en quart de finale - permettra au CAMEROUN une fois de plus de marquer l’histoire des coupes du monde.

par Claude Perez

COUPE DU MONDE 2010

Que la fête commence !

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201033

PORTS

Pour la 3e fois de l’histoire après 1960 et 1984 la France a décroché l’organisation du championnat d’Europe de Football qui aura lieu en 2016. L’UEFA a en effet voté à l’unanimité le 28 Mai 2010 en Suisse pour la candida-ture Française au dépens de l’Italie et de la Turquie.

Notons que le président Sarkozy s’est impliqué personnellement et a soutenu de

tout son poids la candidature Française. A n’en pas douter, l’expérience de la France dans l’organisation des grands rendez-vous comme la coupe du monde de foot-ball en 1998 et de rugby en 2007 ainsi que le niveau remarquable des infrastructures et des équipements dont dispose le pays ont été des atouts.Michel Platini président de l’UEFA annon-çant la victoire de la France le 28/05/2010 à Genève.

Cocorico ! L’Euro 2016 pour la France.

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LA RAFALE MEDIA N°2 • JUIN 201034

ULTUREC

Le duel des belles du Cameroun a donc livré son verdict. Marie Barbara Matagnini, plus belle

parmi les 21 jeunes filles candidates au concours « Miss Cameroun Lux 2010 » du COMICA. La nuit a été longue, et le suspense porté à son paroxysme. Pour l’élection de cette année, le Comica a retenu trois filles par région. Les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord ont été regroupées en un ensemble Grand Nord. Tout comme le Centre, le Sud et l’Est qui ont constitué une seule région. Le directeur général du COMICA, Denis Roger Mbouemboue explique que ces regroupements se font à cause du manque de finance-ment pour se rendre dans toutes les régions du pays en ce qui concerne les présélections. La soirée de l’élection de Miss Cameroun Lux 2010 a été marquée ainsi été marquée par diverses pres-tations des candidates. Elles se sont toutes livrées aux exercices du concours, consistant au passage multiples devant le jury en tenue de ville, tenue traditionnelle, maillot de bain et en tenue de soirée. Le jury n’a pas dérogé à la tradition, le niveau des candidates a été testé en langue nationale, en culture générale et surtout au bilinguisme. Les candidates, lors de leurs différents passages se sont livré à une véri-table une offen-sive de charmes : sourire ravageur, démarche altière, regard perçant pour le plus grand bonheur des invités de la salle des 1500 places du Palais des Congrès de Yaoundé.

La soirée a été meublée de prestations d’ar-tistes avec une innovation cette année : l’hommage à Michael Jackson et à Marc Vivien Foe. Le COMICA a décidé ainsi de saluer la mémoire d’un artiste de génie et celle d’un footballeur qui a soutenu l’initia-tive Miss Cameroun dans ses débuts, mais également d’encourager les lions indomp-tables à deux mois de la coupe du monde. Un rendez-vous auquel participera Miss Cameroun 2010.C’est en 2001 que Indrig Solange Amougou a lancée cette initiative afin de primer la beauté et la jeunesse camerounaise. L’ini-

tiative en a est donc à sa 7ème édition.

Le dernier tour du concours aura été serré tant plusieurs finalistes pour cette 7ème édition étaient

d’une beauté à émouvoir les poètes et d’une éloquence

appréciables. Mais il fallait en éliminer vingt pour désigner la

Miss. C’est au petit matin du 11 avril que les sept

membres du jury ont jeté leur dévolu sur la deuxième dauphine de la région de l’Ouest du Cameroun. Agée de 19 ans, Marie Barbara Matagnini est étudiante en droit à l’univer-sité de Yaoundé 2 avec une taille de 1m78. Son combat annoncé : la gestion saine des ordures ménagères et industrielle. La cérémonie a bénéficié de la présence d’un invité de choix, Mme Rosette

Mboutchouang, la mère de la Première Dame, miss Doume

dans sa jeunesse qui a été désigné par le COMICA pour remettre la couronne à la miss Cameroun 2010. Fin de mandat pour Anne Lucrèce Step, et prise de fonction de Marie Barbara Matagnini.

par Victorine Beguel

Farya Oummoul, première dauphine, étudiante, Extrême-Nord, 22 ans

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CONCOURS

Miss Cameroun 2010Marie Barbara Matagnini élueL’étudiante de 19 ans s’est démarquée face aux 20 autres candidates dans la nuit du 10 au 11 avril 2010

Comment devenir Miss Cameroun

• être de nationalité camerounaise• être de bonne moralité (profil

psychologique favorable)• être originaire de la localité des

présélections• savoir s’exprimer en langue locale, en

français et en anglais• être âgée de 18 à 28 ans• Etre scolarisée• Avoir une bonne présentation physique

(cheveux, ongle, peau…)• Etre célibataire sans enfant• Avoir 1m70 pieds nus• Etre naturelle (cheveux, ongle. Peau…)

être belle (bonne présentation physique) maîtriser les us et coutumes de sa localité.

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