RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

DU JEUDI 2 AU DIMANCHE 5 OCTOBRE

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RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

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Ce numéro spécial est impriméà 341 500 exemplaires et publié

avec L’Alsace, Vosges MatinLes Dernières Nouvelles d’Alsace,

et Le Républicain Lorrain.

TEXTESSébastien Keller, Barbara Schuster

(Dernières Nouvelles d’Alsace)Sandrine Pays (L’Alsace)

Jacques Beaudry (Vosges Matin)

PHOTOSChristian Lutz-Sorg, Franck Kobi, David Geiss,

Virginie Rosenblieh (Dernières Nouvelles d’Alsace)Jean-Marc Loos, Vincent Voegtlin, Vanessa Meyer-Wirckel

(L’Alsace), Citroën Racing, Hyundai Motorsport,Volkswagen Motorsport, Ford, DPPI, FFSA, M-Sport

MISE EN PAGEStanislas Hauuy (Le Républicain Lorrain) A h, si je pouvais être titré en

Alsace, je signerais tout de suite ! » C’est en ces termes que s’exprimait Sébastien Ogier, en août dernier du côté de Trèves. Dans l’inter-

view qu’il nous avait accordée à la veille du Rallye d’Allemagne, le nouveau patron de la discipline ne se projetait pas encore sur son deuxième sacre consécutif.Malgré une avance des plus confortables au championnat et une concurrence éparpillée façon puzzle aux quatre coins de la planète, la route lui semblait en-core longue et parsemée d’embûches. D’autant que le pilote Volkswagen pa-raissait alors chiffonné par l’orientation que les instances fédérales voulaient donner à son sport, des mesures ‘‘an-ti-Ogier’’ assez radicales semblant en gestation pour éviter que le Français ne suive la trajectoire triomphale de Sébas-tien Loeb. En Allemagne, ces atermoie-ments l’ont poussé à la double faute éli-

minatoire. Le doute aurait pu s’installer. Il l’a repoussé d’un revers de la main, à la faveur d’un succès éclatant en Aus-tralie. Aux antipodes, son horizon s’est éclairci, la décision redoutée du conseil mondial étant ajournée.Comme l’an dernier, Ogier pourra asso-cier la flèche de la cathédrale et la ligne bleue des Vosges à une forme de consé-cration. Du Centre-Alsace au Pays d’Or-mont, dans le sud de la région puis sur les routes inexplorées de la région sa-vernoise, le trentenaire aura l’occasion de finir le boulot. En 2010 et 2012, Loeb n’avait pas tremblé en pareilles circons-tances. C’est donc en Alsace que l’on distribue la couronne mondiale. Sébas-tien Ogier ne devrait pas se faire prier pour s’en emparer. Voilà au moins une bonne raison pour se presser au bord des spéciales, même si l’enthousiasme des foules risque d’être moins débor-dant, en l’absence de l’enfant du pays.

Sébastien KELLER

Interview - Sébastien Ogier à cœur ouvert ...............

Copilote - Julien Ingrassia, le double d’Ogier ...................page 12Zoom - La nouvelle vie de Sébastien Loeb .............................page 14Gros plan - Hyundai Motorsport voit grand ............................page 16Portrait - Thierry Neuville, l’outsider .............................................page 18Actualité - L’Australie sourit à Volkswagen ...........................page 20Édition 2013 - La passation de pouvoir .............................................page 21Amateurs - Des régionaux ambitieux ................................................page 22Liste des engagés - 97 au départ ....................................................................page 24Pilotes - Les favoris au départ .......................................................................page 26Info - Programme du rallye ................................................................................page 27Vendredi 3 octobre Centre-Alsace et Vosges .............................................................pages 30 et 31Samedi 4 octobre Haut-Rhin .................................................................................................................pages 34 et 35Dimanche 5 octobre Vosges du Nord ..............................................................................................pages 36 et 37Strasbourg - Zénith et Wacken ........................................................................page 38Info - Carte générale .......................................................................................................page 39Info - Cartes détaillées des spéciales .......................... pages 41 à 53

TERRE DE TITRES

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DEFTarifs d’abonnement (par prélèvement) 7 jours sur 7au 1er janvier 2014 (France)mensuel : 31,30 euros; trimestriel : 93,90 euros;semestriel : 186,00 euros; annuel : 361,50 euros.

Pour l’étranger nous contacter.Pour s’abonner, téléphoner au 09.69.32.80.31(appel non surtaxé)

N° CPPAP : 0115 C 86826Dépôt légal : février/mars 1945 - ISSN 0245-662 X

Publicité locale et régionale« Service Publicité »18, rue de Thann68945 MULHOUSE Cedex 9Tél. 03.89.32.79.00 Télécopie 03.89.59.59.42

Société Alsacienne de Publications18, rue de Thann 68945 MULHOUSE Cedex 9 Tél. 03.89.32.70.00Télécopie 03.89.32.11.26www.lalsace.fre-mail : ALSredactionSI@lalsace.frService lecteurs : 09.69.32.80.31 (appel non surtaxé)

S.A.S. au capital de 10 210 200 eurosPrincipal actionnaire : BFCM

Président : Michel Lucas

Directeur général, directeur de la publication :Jacques Romann

Photo Citroën Racing

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Sébastien OGIER

« Je suis en lutte permanente contre

moi-même »- Instinctivement, quelles sont les premières images qui ressurgissent quand vous pensez au dernier Rallye de France ?- Il y en a beaucoup ! Les drapeaux fran-çais, la joie de mon équipe… C’est un super souvenir. Il est évident que ce ral-lye-là restera gravé dans ma mémoire. A ce jour, il s’agit de mon premier sacre mondial, et j’espère que ça ne sera pas le seul. J’avais vécu une semaine malgré tout difficile. Il y avait beaucoup d’émo-tions à gérer.

- C’est-à-dire ?- Ça avait commencé par une joie in-tense, dès le jeudi soir et la validation de mon titre à l’issue de la Power Stage (seul Thierry Neuville aurait pu retarder l’échéance, à condition de remporter la super-spéciale du Wacken qui est finale-ment revenue à Dani Sordo). Sur le coup, ça avait été un sentiment bizarre. J’étais

Jusque-là, tout allait bien. Fin août, avant d’attaquer le Rallye d’Allemagne, sur les terres de son équipe Volk-swagen, Sébastien Ogier vivait sur une autre planète.

Cinq succès en huit épreuves, deux deuxièmes places derrière son équi-pier finlandais Jari-Matti Latvala, et tout juste un plus modeste sixième rang en Suède, sa seule fausse note de la saison, l’avaient propulsé aux com-mandes du championnat du monde, loin devant le commun des mortels. En pleine réussite dans le baquet de sa Polo-R qu’il partage avec Julien Ingrassia, le natif de Gap a aussi vécu un été idyllique sur le plan privé. En juillet, il a épousé en toute discrétion la jolie Andrea Kaiser, présentatrice de télévision allemande. «Je me ger-manise», sourit le trentenaire, qui s’excuse auprès des journalistes lo-caux de ne pas encore pouvoir s’expri-mer dans la langue de Goethe.Bref, avant le départ de la manche al-lemande, Sébastien Ogier avait tout pour être heureux. Mais ce matin-là, à la veille du départ, le pilote peinait à desserrer les mâchoires, comme si quelque chose semblait perturber cette infaillible machine à gagner. La pression du résultat imposée par Volkswagen, qui avait invité une ri-bambelle de VIP pour venir fêter un nouveau succès un an après avoir dû déchanter à Trèves ? Ogier n’est pas le genre d’homme à craquer sous la pression. Alors quoi ? Au fil de la

conversation, un mal-être semble affleurer. Dans un métier où tout lui sourit, les motifs de satisfaction sont moins nombreux qu’il n’y paraît. La notion même de plaisir est remise en cause, en raison notamment de l’évo-lution du règlement qu’il juge inique. Le lendemain, ça n’a pas loupé. Sé-bastien Ogier sortait une première fois de la route. Le samedi, c’est à plus de 180 km/h que son bolide dé-crochait pour finir dans un rail de sé-curité, abandon définitif à la clé. Cette double faute ne prête toutefois pas à conséquence, puisque Jari-Matti La-tvala n’a rien trouvé de mieux à faire que de l’imiter le dimanche matin… Autant dire que la deuxième couronne mondiale ne peut plus lui échapper. Et si l’Alsace lui permettait de se souve-nir des belles choses ?

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Vainqueur en 2011 et l’an dernier,Sébastien Ogier n’a pas vécude chemin de croix en Alsace.

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déjà champion alors que le rallye n’avait même pas vraiment commencé… Le len-demain, je me suis relâché et j’ai dû me faire violence pour trouver le bon rythme.

« Cette victoire,c’est une des plus belles

de ma carrière »- Après le titre, vous aviez l’esprit libre pour aller chercher la victoire et priver Sébastien Loeb d’un ultime succès…- Je n’avais pas de revanche à prendre sur Seb. Après une première matinée difficile, je me suis simplement laissé prendre au jeu ! L’intensité de la bagarre

m’a grisé. Petit à petit, je suis parvenu à remonter les secondes perdues en dé-but de course. Voir quatre pilotes se te-nir en cinq secondes jusqu’au dernier jour (Jari-Matti Latvala, Dani Sordo et les deux ‘’Seb’’, Ogier et Loeb), c’était du ja-mais vu ! Quand j’y repense, c’était quand même un rallye sacrément intense. Et la décision s’est faite lors d’une dernière journée dantesque, sous la pluie. Tout le monde a pris un maximum de risques. Malheureusement, Seb est sorti (dès les premiers hectomètres du Vignoble de Cleebourg). Moi, j’ai été plus chanceux. Gagner dans ces conditions, ça procure pas mal de satisfactions. Cette victoire, c’est une des plus belles de ma carrière.

- S’agit-il de la plus belle ?- C’est difficile à dire. Il y en a eu d’autres qui m’ont marqué. Je pense notamment à la Jordanie, quand je gagne pour deux minuscules dixièmes de seconde devant Jari-Matti Latvala (le Finlandais était au volant d’une Ford alors que le Haut-Al-pin vivait sa première saison comme titu-laire chez Citroën, en 2011). Et puis il y a le Portugal. Celle-là, c’est ma première (en 2010), elle a forcément une saveur particulière. Le premier jour, j’avais pro-fité de ma position favorable sur la route pour creuser l’écart sur Seb, qui était contraint de balayer la piste. Ensuite, les rôles ont été inversés et Seb est revenu très fort. Ça s’est joué à pas grand-chose (huit secondes), mais on a réussi à ré-

BIO EXPRESSNé le 17 décembre 1983 (30 ans)à Gap. Marié depuis l’été 2014à Andrea Kaiser, présentatricede télévision allemande.Habite en Suisse alémanique,sur les bords du lac de Constance.Pilote d’usine chez Volkswagen Motorsport.Copilote : Julien Ingrassia.Ex-moniteur de ski, il débute le rallye en 2006, après avoir remporté la sélection Rallye Jeunes FFSA en fin d’année pré-cédente. Vainqueur du Volant Peugeot 206 et élu Espoir Échappement en 2007, champion du monde Junior en 2008 au vo-lant d’une C2 S1600. Premier rallye WRC en Grande-Bretagne en fin de saison, où il signe avec une C4 aux couleurs de l’équipe de France le temps scratch de la première spéciale. Il intègre les rangs du Citroën Junior Team l’année suivante. En 2010, il remporte son premier suc-cès au Portugal avant d’être promu dans l’équipe phare du double chevron, au côté de Loeb, pour les trois dernières épreuves sur terre. Titularisé chez Citroën WRT en 2011, il s’impose à cinq reprises. La co-habitation avec Loeb s’avère impossible. Finalement troisième du championnat, il quitte l’équipe française pour signer chez Volkswagen. Après une année de transi-tion passée à développer la Polo-R WRC, il remporte en 2013 son premier titre mondial, en Alsace. Auteur de 22 succès à ce jour, dont six cette saison, il est en passe de devenir double champion du monde. Un succès à Strasbourg début oc-tobre suffirait à son bonheur.

BIO EXPRESS

« L’an dernier, il y avait beaucoup d’émotions à gérer. »

sister jusqu’au bout. A l’époque, au sein de l’équipe ‘’Junior’’ de Citroën, j’avais encore tout à prouver. Quand tu bats la référence absolue dans la discipline, tu gagnes en confiance.

« Les meilleurespersonnes

à chaque poste »- Un succès avec Citroën en 2011, un autre en Volkswagen l’an dernier: en trois participations au volant d’une WRC, vous vous êtes imposé à deux reprises en Alsace. Ce rallye vous sourit, non ?- Le bilan est très positif, même si ce n’est pas forcément mon épreuve favorite. En Finlande, en Australie ou en Nouvelle-Zélande, quand ça va vite, je prends plus de plaisir. De manière instinctive, je préfère le ressenti sur

les rallyes ‘’terre’’ ou sur la neige. En France, on est considéré comme des spécialistes du bitume. Mais pour moi, ce n’était pas le cas. Avec le temps, j’ai appris à apprivoiser l’asphalte. Sur cette surface, il faut savoir ‘’lire’’ la route et l’adhérence. En Alsace, les routes sont difficiles et les conditions piégeuses. Malgré ce sentiment-là, je constate que j’y suis quand même performant ! Donc je ne vais pas me plaindre.

- Depuis le rallye d’Australie, en sep-tembre dernier, et avant le rallye d’Al-lemagne, Volkswagen a enchaîné douze succès de rang, huit d’entre eux étant à mettre à votre crédit. Comment expli-quez-vous cette réussite ?- Sans être arrogant, ça s’explique par le fait d’avoir les meilleures personnes à chaque poste. L’équipe, dans sa glo-balité, est très forte. On a de bons ingé-nieurs, le premier d’entre eux étant ‘’FX’’

(le Français François-Xavier Demaison), à qui je fais confiance depuis le début. Il a su concevoir une voiture fiable et per-formante. Nos mécanos, qui n’avaient pas d’expérience en rallye, ont toujours répondu présent la première année. Quant aux décideurs de l’équipe, ils ont su se montrer convaincants en obtenant les budgets et les feux verts auprès de la direction. Les équipages, enfin, doivent être au niveau ! Avec Jari-Matti (Latvala), nous sommes les deux plus rapides du championnat. Même Andreas (Mikkelsen, le troisième pilote norvégien) est de plus en plus souvent aux avant-postes. Quand Jari-Matti est moins en forme, il prend le relais.

- Entre vos années d’apprentissage, chez Citroën, et celles de la confirma-tion, avec Volkswagen, quelles sont les principales différences ?- Ma vie de pilote reste plus ou moins la même. Après, on peut toujours citer la différence de mentalités. Ici, l’équipe est beaucoup plus internationale. Chez les ‘’rouges’’, c’était plus dans le registre franco-français. Bon, il y avait quelques Corses, mais on peut les inclure dans le lot (rires) ! Dans la manière de tra-vailler, j’ai noté quelques différences no-toires, surtout au début. La progression de l’équipe s’est faite pas à pas. J’avais toujours l’impression que rien n’allait as-sez vite. En fait, on a su prendre le temps d’évoluer doucement mais sûrement. La priorité est allée à la fiabilité, avant de penser à la performance. Si je devais mettre un point négatif sur la méthode à l’allemande, c’est cette lenteur. Heureu-sement, ‘’FX’’ a su les motiver et les bou-ger ! Mais au final, ça donne un mélange qui fait que ça marche très bien…

- Citroën est-il encore un concurrent cré-dible ?- En termes de performance pure, en comparant leur voiture à la nôtre, il n’y a pas forcément de grosses différences. On l’a vu cette année, les écarts sont souvent serrés. Loeb n’est plus là, mais l’équipe n’a pas pu tout perdre en quelques mois, alors qu’elle a tout gagné durant dix ans…

- Jari-Matti Latvala, votre équipier, est aussi votre principal rival. Mais vous semblez évoluer un ton au-dessus de lui. Est-ce aussi votre sentiment ?- Un ton au-dessus, c’est exagéré. En Finlande, il m’a battu en résistant jusqu’au bout. Il devient de plus en plus fort. La vitesse pure, il l’a toujours eue.

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Chez Volkswagen, l’équipe est « beaucoup plus internationale » que chez Citroën.

En 2007, déjà, Seb disait que c’était son principal concurrent. Avant, il craquait souvent. Mais il progresse et devient de plus en plus difficile à battre. Est-ce suffisant pour viser le titre ? L’avenir nous le dira, mais sa courbe va dans le sens de la progression.

« Ça me désespèreet me démotive

un peu »- Avez-vous atteint votre meilleur ni-veau ou êtes-vous encore perfectible ?- Je travaille depuis huit ou neuf ans pour en arriver là. J’ai aujourd’hui beaucoup de confiance et d’expérience, plus de constance aussi. Surtout, je peux m’aligner sur n’importe quelle épreuve en me disant que je suis capable de me battre pour la victoire. Et ça, c’est essentiel dans l’optique du titre. Après, je suis en lutte permanente contre moi-même, pour ne pas me sentir trop sûr de moi, pour ne pas me reposer sur mes lauriers. Surtout, certaines choses me frustrent, comme l’ordre de passage, qui est souvent à mon désavantage. Cela me pousse aux limites de ma motivation. Il faut que je lutte…

- Ce combat-là est-il si dur à gagner ?- Oui, parce que j’accorde beaucoup d’importance à la sportivité et à l’équité dans le règlement. Celui-ci était au top ces dernières années. Tu réalisais le meilleur temps au shakedown (la séance d’essais organisée en préambule du rallye), tu pouvais choisir la position qui te convenait sur la route. Là, on est revenu en arrière, avec le leader du cham-pionnat qui balaye systématiquement la piste pour les suivants. Sur certains rallyes, je sais déjà avant le départ que je ne pourrai pas gagner. À moins de prendre des risques inconsidérés.

- Longtemps, Sébastien Loeb a été confronté au même problème et il a fini par s’en accommoder…- Oui, mais là, on risque de franchir un nouveau palier, dans le mauvais sens. Si l’on s’en fie aux rumeurs, le règlement pourrait encore être plus pénalisant pour le leader l’an prochain (il avait été question d’obliger le leader du championnat à balayer la route durant deux, voire trois étapes). Ça me désespère et me démotive un peu, jusqu’à un point de carrément remettre en question mon avenir. Dans la vie, il est important de faire quelque chose que l’on apprécie. Le jour où le plaisir n’est plus là, on n’arrive plus à être performant. Je

n’en suis pas là, mais j’estime qu’il est injuste d’être pénalisé à cause de son niveau.

- Alors que Volkswagen est engagé en Championnat du monde jusqu’en 2019, vous projetez-vous aussi loin ?- (Il soupire). Selon les évolutions du règlement et du rallye, non. Aujourd’hui, je ne me projette pas bien loin. Les décisions que prendra la FIA (Fédération Internationale Automobile) pourraient avoir des influences sur mon avenir, c’est évident... Mais bon, j’espère encore avoir de belles saisons devant moi en rallye, histoire de livrer de grosses bagarres avec Jari-Matti Latvala, Thierry Neuville et Huyndai, et d’autres que je ne connais pas encore mais qui s’affirmeront dans les prochaines années !

- Le fait de courir pour Volkswagen, groupe qui est présent dans presque toutes les disciplines du sport automo-bile, vous ouvre de nombreuses portes. C’est rassurant, non ?- C’est vrai que cette année, j’ai eu l’oc-casion de faire une course avec Audi, une autre en Porsche Supercup. Faire partie du groupe « VAG » est indéniablement un avantage. Ça me permet d’avoir de petits extras. J’apprécie ce genre d’ex-

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Souvenirs d’Alsace 2013 : « Quand j’y repense,c’était quand même un rallye sacrément intense ».

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périences, parce que ça demande beau-coup de boulot d’adaptation. Mais à ce stade, il ne s’agit que de petits défis. Je n’ai pas encore évoqué avec Volkswagen l’idée d’une reconversion future. Peut-être que ça m’intéressera un jour ou l’autre. Reste à savoir si ça les intéresse aussi. Si c’est le cas, il faudra choisir le moment opportun.

« Ce sont des choixqui me rendent

heureux »

- En parlant de reconversion, gardez-vous un œil sur les performances de Sébastien Loeb en Championnat du monde des voitures de tourisme ?

- Je n’ai pas suivi de très près le WTCC, parce que je suis quand même bien occupé. Tout le monde a pu constater que Citroën a une équipe ultra-dominatrice dans la discipline. Seb, lui, a de redoutables coéquipiers. Je n’ai pas eu l’occasion de beaucoup échanger avec lui ces temps-ci, mais j’ai compris qu’il était en mode « apprentissage » pour emmagasiner de l’expérience cette année et essayer d’aller chercher le titre la saison prochaine.

- A titre plus personnel, vous vous êtes marié cet été, vous avez déménagé. Votre vie a changé…- Oui, je me suis marié avec une Muni-choise (Andrea Kaiser, présentatrice de télévision). On s’est installé en Suisse al-lemande, je suis de moins en moins en France. Bref, je me germanise (rires) ! Le

seul souci reste la maîtrise de la langue. A la maison, on parle anglais. Idem chez Volkswagen. Dans l’absolu, je n’ai pas be-soin de me mettre à l’allemand. Mais j’ai envie d’apprendre. À force, je comprends de mieux en mieux. Si je prends encore quelques cours, comme je l’ai déjà fait sur un week-end, ça devrait s’améliorer !Cet été, ma vie a changé. Mais ce sont des choix qui me rendent heureux. Pourvu que ça dure !

- Le prochain grand bonheur, vous pourriez l’éprouver en Alsace, avec la validation du deuxième titre mondial. Vous y pensez ?- Ah, si ça pouvait être le cas, je signerais tout de suite !

Entretien réalisé à Trèves (Allemagne)par Sébastien Keller

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Julien Ingrassia (à gauche) et Sébastien Ogiersur la plus haute marche du podium, au Zénith.Une image amenée à être reproduite cette année ?

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J ulien Ingrassia, copilote de Sé-bastien Ogier depuis 2006, ap-précie de venir en Alsace pour y disputer un Rallye de France que le duo a déjà remporté à deux re-prises, en 2011 et en 2013 avec,

cette année-là, son premier titre de cham-pions du monde à la clé. « Cette épreuve, parfaitement organisée à tous les niveaux, suscite un bel engouement auprès du public, qui a toujours répondu présent, et est devenu un rendez-vous incontournable », souligne l’Aixois de 34 ans.Son souvenir le plus marquant reste la vic-toire décrochée il y a trois ans, « une belle performance qui prouvait notre progression en WRC », estime-t-il. « Celle de l’an dernier, accompagnée d’un titre mondial décroché dès la Power Stage - organisée à titre expéri-mental en ouverture de course le jeudi soir dans les rues de Strasbourg - est belle aus-si. Mais ce n’est pas forcément la plus belle de toutes. Celles que nous avons obtenues au Monte-Carlo (en 2009 et 2014), une épreuve de légende, ou encore en Jordanie (en 2011), avec deux dixièmes d’avance, auront toujours une saveur particulière pour moi. »

Le jeune homme aborde cette édition 2014 avec l’intention de poursuivre une marche en avant qu’aucun équipage n’est pour l’ins-tant parvenu à stopper cette saison. Mais il sait parfaitement que rien n’est jamais ac-quis d’avance. « Aujourd’hui, Sébastien et moi sommes au top, et nous sommes atten-dus au tournant par tous les autres pilotes. Ce n’est pas facile : nous devons constam-

ment nous remettre en question et rester sur nos gardes car nous pouvons tout perdre à chaque virage. C’est très excitant, mais c’est loin d’être de tout repos ! Une seule seconde de déconcentration et tous nos efforts sont réduits à néant... Comme en Allemagne - où les deux hommes ont abandonné. »

Le Français reste donc modeste : « Seuls Jari-Matti Latvala et Miikka Anttila (autre équipage Volkswagen) peuvent encore nous contester le titre de champion du monde. Il n’y a aucune consigne, tout le monde a ses chances… Alors que les meilleurs gagnent. En espérant, bien sûr, que ce soit Sébastien et moi ! »

Sandrine PAYS

L’AIXOIS DE 34 ANS, COPILOTE D’OGIER DEPUIS BIENTÔT DIX ANS, ABORDE CE RALLYEDE FRANCE AVEC AMBITION… ET MODESTIE.

« NOUS POUVONS TOUT PERDREÀ CHAQUE VIRAGE »

Julien Ingrassia

BIO EXPRESSNé le 26 novembre 1979à Aix-en-Provence

22 victoires en WRC

Champion du monde WRC 2013

Champion du monde Junior 2008

« Nous sommes devenus amis »« Avec Sébastien, nous roulons ensemble depuis bientôt dix ans. Au départ, nous avions une relation purement profes-sionnelle, mais nous avons appris à nous connaître et sommes devenus amis », ré-sume Julien Ingrassia. « Sébastien est un compétiteur dans l’âme, très méticu-leux, qui veut tout contrôler et est assez impulsif. Contrairement à moi, qui suis plus posé. Nous sommes complémen-taires et avons trouvé notre équilibre. »

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Julien Ingrassia sait que la partie s’annonce diffi cile,mais il rêve d’une troisième victoire au Rallye de France.

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A u moment où Sébastien Ogier et les animateurs du WRC at-taqueront les premiers lacets du col de la Charbonnière, l’Alsacien sera en piste à… Pékin, théâtre de la neuvième

manche du Championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC). Initialement, l’étape chinoise n’était pas inscrite au ca-lendrier. Mais l’annulation de la manche ca-lifornienne de Sonoma, prévue une semaine plus tôt, a tout chamboulé…Désormais éloigné de la petite famille du rallye, le nonuple champion du monde ap-précie sa nouvelle vie. « Ça correspond à mes attentes, assure-t-il. Je prends du plaisir, même si je ne gagne pas souvent ! » Troisième du classement provisoire, derrière ses deux équipiers de Citroën, le spécialiste Yvan Muller et la révélation argentine José-Maria Lopez, Loeb a été contraint de se remettre en question. « Le WTCC est une discipline très pointue qui demande un investissement total, indique-t-il. Il a fallu que je me remette au travail ! En rallye, après les reconnaissances du parcours, le jeudi soir, le gros du boulot était déjà abattu. Pendant la course, le feeling naturel reprenait le dessus… Là, il faut optimi-ser chaque détail. Parfois, on se plante un poil dans les réglages. Et le week-end est déjà fou-tu ! Lopez, lui, ne se goure jamais. Pour rivali-ser avec lui, il faut réaliser la course parfaite.»

« J’AI PRIS CONSCIENCEDE MES LACUNES »S’il sait que le titre est hors de portée – l’Ar-gentin compte 97 points d’avance –, Loeb n’entend pas aborder les quatre derniers rendez-vous de la saison en roues libres. « J’ai pris conscience de mes lacunes, dit-il. Il a fallu que je m’habitue à la bagarre en pe-loton. Au début, j’avais l’impression que mes équipiers prenaient beaucoup de risques pour se hisser devant et qu’ils avaient de la chance. Mais à force de constater qu’ils y parviennent presque à chaque fois, j’ai compris que c’est

mon attitude qui n’était pas assez agressive. » La fin de saison en Asie, de Pékin à Macao en passant par Shanghai et Suzuka, sera mise à profit pour « continuer à emmaga-siner de l’expérience et bien noter toutes les fautes, histoire de ne plus les commettre l’an

prochain ». Car pour Sébastien Loeb, l’objec-tif est clair. La saison 2015 sera celle de la quête d’un nouveau titre mondial. Non pas en Alsace dans une voiture de rallye, mais sur les circuits de par le monde.

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POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS QUE LE RALLYE DE FRANCE S’EST INSTALLÉEN ALSACE, SÉBASTIEN LOEB NE SERA PAS SUR LA LIGNE DE DÉPART.

L’EX-STAR DE LA DISCIPLINE, QUI CONSACRE DÉSORMAIS TOUTE SON ÉNERGIEAU CIRCUIT, SERA MÊME TRÈS LOIN DE SA RÉGION NATALE DÉBUT OCTOBRE.

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ, SÉBASTIEN LOEB…

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Alors que Kris Meekeet Mads Ostberg défendrontles chances de Citroën en Alsace,Sébastien Loeb sera en piste à Pékin.

Citroën Racing

Citroën n’abdique pasSi Citroën Racing a transféré sa réussite sportive sur les circuits du WTCC, l’équipe est rentrée dans le rang en championnat du monde des rallyes. Après avoir tout gagné durant une décennie, les ‘‘Rouges’’ apprennent à vivre d’expédients. « On continue à se battre, assure Yves Matton, le patron. Le fait de gagner en WTCC, ça tire tout le monde vers le haut. » Depuis le Rallye d’Allemagne 2013 – remporté par Dani Sordo, entretemps passé chez Hyundai -, Citroën n’a plus connu les joies de la victoire. Pourtant, une porte s’était entrouverte de manière inespérée mi-août, sur l’asphalte allemand, justement. Par le jeu des éliminations, Kris Meeke avait été propulsé en tête de l’épreuve à quelques kilo-mètres de la fin. Las, le Nord-Irlandais partait à son tour à la faute…« On avait l’occasion de rester invaincu en Allemagne et on a dû déchanter, regrette Yves Matton. D’un point de vue émotionnel, ça a été dur à vivre. En Alsace, j’espère que Kris pourra jouer devant. » Plus que le Norvégien Mads Ostberg, pas spécialement à l’aise sur le bi-tume, Meeke portera donc les espoirs du double chevron sur les routes de la région. Mais personne ne se berce d’illusions. À la régulière, les chances de voir un pilote Citroën monter sur la plus haute marche du podium restent faibles.

RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

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M ichel Nandan, 56 ans, connaît bien les lois du sport automobile. Celui qui a longtemps œuvré chez Peugeot n’avait donc pas vraiment de doute à l’aube

de cette saison 2014/2015 : l’arrivée de Hyun-dai en rallye ne serait pas un long fleuve tran-quille. Car si Volkswagen, pour son retour en rallye, s’est pris une année « off » pour déve-lopper la Polo R, le constructeur coréen s’est directement lancé dans le grand bain. Quitte à payer les pots cassés en « direct live ».

« On savait que cette saison serait une saison de rodage, car la voiture a été préparée dans un temps très court », souligne d’ailleurs Mi-chel Nandan. Comme le rappelle aussi le di-recteur technique de l’écurie basée en Alle-magne (à Alzenau, près de Francfort), le gros du travail de développement de la i20 s’est fait « in situ ». Idem pour la mise en place de l’équipe technique. « On a des gens qui sont venus de tous horizons. Même s’ils sont expéri-mentés et s’ils ont toujours été à 200%, il fallait qu’on apprenne à travailler ensemble. »

« HUYNDAI EST VRAIMENT VENU POUR GAGNER »À ce sujet, Nandan tire un bilan plus que positif alors que la fin de saison approche. « Au niveau de l’organisation, de la prépara-tion du véhicule avant les courses, on a vrai-

ment passé un palier depuis le début de sai-son », évoque même le « team principal ».Au niveau des résultats le sourire est aussi de mise. « On a fait deux troisièmes places et on fait le doublé en Allemagne. Même si cette victoire au Deutschland est un peu inespérée, c’est une victoire quand même et on pouvait difficilement rêver mieux pour une première saison », ajoute encore Michel Nandan. Seul point noir : les performances pures de la i20. « On a fait évoluer la voiture

dans le bon sens, on a progressé dans nos réglages, mais au niveau performance, on reste derrière notre concurrent Volkswagen. Il y a encore du boulot », reconnait volontiers le directeur technique. Qui rappelle aussi que, d’ici la fin de l’année, des évolutions techniques devraient faire leur apparition sur la i20. Et qu’une toute nouvelle voiture est attendue pour le courant de la saison prochaine.« Hyundai est vraiment venu en WRC pour gagner. C’est un projet à long terme, avec une implication très forte de la marque. Ils ont mis les moyens nécessaires pour avoir des résultats et le but ultime est de décro-cher un titre… C’est vraiment le début d’une aventure, l’équipe n’a été créée que l’année dernière et si on regarde le chemin qu’on a parcouru, c’est déjà pas mal », ajoute encore Michel Nandan.De quoi nourrir des ambitions de podium pour le Rallye de France, où Thierry Neu-ville sera, comme en Allemagne, épaulé par Dani Sordo et le Français Bryan Bouf-fier, habituel pilote d’essais. « Sur asphalte, la voiture a un comportement sympathique et nos pilotes ont déjà brillé en Alsace. On peut espérer un podium, même si ce ne sera pas facile… »

Barbara SCHUSTER

POUR SA PREMIÈRE SAISON EN WRC, HYUNDAI A CONNU DES HAUTS ET DES BAS.MAIS PLUS DE HAUTS QUE DE BAS, SI L’ON EN CROIT MICHEL NANDAN, LE DIRECTEUR

TECHNIQUE FRANÇAIS DE L’ÉQUIPE SUD-CORÉENNE.

UN PROJET À LONG TERME

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tHyundai a signé un doublé inespéré au dernier rallye d’Allemagne,l’Espagnol Dani Sordo prenant la deuxième place derrièrele Belge Thierry Neuville.

Hyundai Motorsport

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Le trio de pilotes qui sera au départ en Alsace :Thierry Neuville, Dani Sordo et le Français Bryan Bouffi er

(de gauche à droite).

L ’an passé, en Alsace, Thierry Neuville avait le sourire. Très à l’aise au volant de la Ford semi-privée du Quatar World team, le pilote belge de 26 ans vivait une saison 2013 épa-

tante, avec des podiums à la pelle (Grèce, Finlande, Italie, Allemagne, Australie). Des résultats probants, qui avaient per-mis au pilote germanophone de terminer à la deuxième place du championnat du monde, en dauphin de l’intouchable Sé-bastien Ogier. Et de confirmer ainsi toute l’étendue de son talent de pilote, après une saison de découverte du WRC plus mi-tigée, au sein du Junior Team de Citroën.La progression du grand espoir belge a en tout cas attiré l’attention de l’équipe coréenne Hyundai, en recherche d’un concurrent crédible pour faire face à Ogier et aux autres pilotes VW. Toujours en com-pagnie de Nicolas Gilsoul, son habituel coéquipier, Thierry Neuville n’a pas refusé l’offre de devenir le pilote n°1 du construc-teur asiatique. Après des débuts délicats

au volant d’une voiture (et d’une équipe) encore en rodage, ponctués d’une sortie de route au Monte-Carlo, le Belge a rapi-dement mis du baume au cœur à l’équipe de Michel Nandan en décrochant une en-courageante troisième place au Rallye du Mexique.

UN PODIUM EN ALSACE ?Las, la suite du championnat est plus compliquée : abandons et autres pro-blèmes de fiabilité sur la i20 éloignent Neuville des podiums. Et la bagarre tant attendue avec Volkswagen tourne sou-vent court… Jusqu’à la divine surprise allemande. Parti en tonneau lors du shakedown, la séance d’essais du jeudi matin, Thierry Neuville n’avait a priori au-cune chance de briller outre-Rhin. Mais l’équipe a réussi à reconstruire la voiture en un temps record. Le Belge s’est ac-croché et tout le monde a finalement été récompensé. Ogier est parti au tapis, La-tvala et Meeke aussi et Neuville a ainsi pu

s’offrir la première victoire de sa carrière en WRC. Avec une cerise sur le gâteau : Dani Sordo, deuxième pilote Hyundai sur asphalte, a permis à la marque coréenne de réaliser un improbable doublé sur le podium du « Deutschland ».« C’est un superbe résultat, que je n’ou-blierai jamais », exposait Thierry Neuville à l’issue de sa victoire. Un résultat qui risque en tout cas de donner de l’appétit au pilote de Saint-Vit, longtemps dans le coup l’an dernier pour la victoire en Al-sace. Son quatrième rang final l’avait un peu frustré. Pourra-t-il titiller les chronos des pilotes Volskwagen début octobre et viser un podium ?« Thierry est très rapide, il commence à avoir de l’expérience. Maintenant, à nous de lui donner une voiture compétitive… », sou-ligne Michel Nandan, le boss de Hyundai Motorsport. En attendant, en bon outsider, Neuville sera en embuscade. Juste au cas où…

Barbara SCHUSTER

La joie de Thierry Neuvilleet de son copilote

Nicolas Gilsoul (à gauche)sur le podium du dernier

Rallye d’Allemagne. Maintenant qu’il a défl oré

son palmarès en WRC,le Belge de Hyundai peutespérer briller en Alsace.

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NEUVILLE, L’OUTSIDERLE BELGE THIERRY NEUVILLE, RÉCENT VAINQUEUR DU RALLYE D’ALLEMAGNE

SUR LA HYUNDAI I20, ARRIVE EN ALSACE DANS UNE COMBINAISON D’OUTSIDER.

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RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

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E t de six. Mi-septembre, sur la terre australe, Sébastien Ogier a glané son sixième succès en dix manches. En dominant son équipier et ultime rival Ja-ri-Matti Latvala, deuxième à

6’’8, le Gapençais a mis un terme à une pé-riode moins faste, lors de laquelle il avait dû se contenter d’une deuxième place en Finlande avant de vivre une désillusion au «  Deutschland », en raison de deux sorties de route qui ont débouché sur un abandon, le seul de la saison.Le doute n’a donc pas eu le temps de s’ins-taller dans la tête du Français de Volkswa-gen. Par rapport à l’an dernier, il est même en avance sur son tableau de marche. Si son nombre de victoires est identique, seuls deux points supplémentaires figurant à son comp-teur personnel (214 contre 212), son équipe a déjà eu l’occasion de festoyer.

LE MEILLEUR PILOTEAU VOLANTDE LA MEILLEURE VOITUREL’inédit triplé australien, réalisé grâce à la troisième place du Norvégien Andreas Mikkelsen, attribue d’ores et déjà une cou-ronne mondiale, celle des constructeurs, à la marque allemande. « Il est toujours plus difficile de défendre victorieusement un titre que de le décrocher la première fois, assure Jost Capito, le directeur de Volkswagen Mo-torsport. Comme on dit, une chaîne n’est ja-

mais plus forte que son maillon le plus faible Chez nous, chaque maillon est aussi fort que l’autre.  » Le meilleur pilote au volant de la meilleure voiture : comme au temps de la splendeur de Sébastien Loeb chez Citroën, Volkswagen a su mettre en musique la déli-cate et indocile symphonie du succès. « Cette équipe le mérite tellement, savourait Ogier à Coffs Harbour. Le fait d’avoir décro-ché le titre constructeurs sur le tout premier podium 100% Volkswagen de l’histoire est juste incroyable. Nous pouvons vraiment être fiers de nous. Maintenant, une victoire serait suf-fisante pour que je décroche le titre pilotes. Ce serait formidable que cela se produise en France ! »

Avec 50 longueurs d’avance sur Latvala à trois manches de la fin, Sébastien Ogier peut se contenter d’inscrire six points de plus que le Finlandais. Mais sur les routes alsa-ciennes qui l’ont déjà vu triompher à deux reprises (2011 et 2013), le pilote va vouloir viser la gagne.Même si Kris Meeke, quatrième en Austra-lie dans le baquet de la DS3, progresse de rallye en rallye, ou si Thierry Neuville, vain-queur surprise en Allemagne avec Hyundai, peuvent espérer jouer les trouble-fête, le duel entre les deux pilotes Volkswagen de-vrait éclipser la concurrence. Et à la fin, c’est Ogier qui gagne ?

Sébastien KELLER

L’HISTOIRE SE RÉPÈTE. COMME L’AN DERNIER, SÉBASTIEN OGIER S’EST IMPOSÉEN AUSTRALIE ET ARRIVE EN ALSACE EN POSITION DE FORCE.

UN SUCCÈS À STRASBOURG LUI GARANTIRAIT UN DEUXIÈME SACRE MONDIAL.

LE TITRE LUI TEND LES BRAS

Porté en triomphe en Australie,à l’issue d’un triplé historiquepour Volkswagen, Sébastien Ogierarrive en Alsace avec l’opportunitéde valider son deuxième titre mondial.

Barême des points :25 points au 1er, 18 au 2e,15 au 3e, 12 au 4e, 10 au 5e, 8 au 6e, 6 au 7e, 4 au 8e,2 au 9e et 1 au 10e

Championnat du monde des rallyes 2014 après 10 manches

PILOTES MON SUÈ POR ARG ITA POL FIN ALL AUS FRA ESP GB 1. S. Ogier (FRA) 25+2 8 25+3 25+3 18+3 25+1 25+3 18+3 0 25+2 - - 2142. J. Latvala ( ) (FIN) 10+3 25+2 18+2 0+2 25+1 15+2 10+1 25+2 0 18+3 1643. A. Mikkelsen (NOR) 6 18 0 12 12 12+3 18+2 12 15 15 1254. M. Hirvonen ( )(FIN) 0 12+1 4+1 18 2+2 0 12 10 10+1 10 835. T. Neuville (BEL) 0 0 15 6 10 0 15 0 25+2 6 796. g M. Ostberg ( ) (NOR) 12 15+3 2 15+1 0 18 0 0 8 0 747. K. Meeke (GB) 15+1 1 0 0 15 0 6 15+1 0 12+1 678. E. Evans ( ) (GB) 8 0 12 0 6 10 0 6 12+3 4 619. M. Prokop (TCH) 0 0 10 8 4 8 1 0 6 - 3710. gH. Solberg ( )(NOR) - 6 - 10 - 6 2 2 - - 26

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Info 44113 01/10/2014N.B. 3 pts, 2 pts et 1 pt supplémentaires sont attribués au trois premiers de la Power Stage, la dernière spéciale de chaque rallye

CONSTRUCTEURS : 1. Volkswagen Motorsport 348; 2. Citroën Total Abu Dhabi WRT 154;3. M-Sport World Rally Team 146; 4. Hyundai Shell World Rally Team 141…

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L es années impaires ne réussis-sent pas à Sébastien Loeb. En tout cas pas lorsqu’il revient courir chez lui. Contraint à l’abandon en 2011, l’Alsacien a également dû jeter l’éponge en

2013. L’année passée, donc, il n’a pas ter-miné un Rallye de France qui revêtait pour-tant une importance particulière puisqu’il mettait un point final officiel à neuf ans de domination incontestée dans une disci-pline marquée à jamais de son empreinte.

Au moment de monter dans une DS3 WRC affichant pour l’occasion un look inédit des-tiné à rappeler sa carrière exceptionnelle (9 titres, 78 victoires), le pilote était déjà passé à autre chose, au circuit en l’occur-rence, avec son propre team, en attendant de s’attaquer au championnat du monde des voitures de tourisme, toujours sous les couleurs de Citroën. Depuis le début de la saison, il n’avait participé qu’à trois rallyes - Monte-Carlo (1er), Suède (2e) et Argentine (1er) - et estimait n’avoir aucune chance de gagner sur ses terres, où il s’était imposé en 2010 et 2012.

FORMIDABLEREMONTÉEFidèle à lui-même, Sébastien Loeb s’est cependant pris au jeu et a attaqué comme il le fait toujours dès lors qu’il a un volant entre les mains. Victorieux de quatre spé-ciales (ES2 Klevener 1, ES3 Ungersberg 1, ES4 Pays d’Ormont 1, ES10 Pays Welche 1), il pointe à la quatrième place du général au moment d’entamer le sprint final, dimanche dans le Bas-Rhin avec une arrivée à Hague-nau, son fief. A seulement 5’’ de Jari-Matti Latvala, 4’’6 de Dani Sordo et 3’’5 de Sébas-tien Ogier, il peut encore damer le pion à

tous ses adversaires. Il s’élance alors dans l’ES15 Vignoble de Cleebourg sur les cha-peaux de roue. Il va vite. Très vite. Trop vite. Victime d’une sortie de route, il termine ce Rallye de France plus tôt que prévu.

Du coup, le duel avec Sébastien Ogier, son successeur désigné, tourne court. Le Ga-pençais de Volkswagen, sacré champion du monde des rallyes pour la première fois dès la Power Stage, organisée à titre expérimen-tal en ouverture de course, jeudi soir dans les rues de Strasbourg, n’a pourtant pas eu la partie facile. Il a dû se battre jusqu’au bout face à Dani Sordo, Jari-Matti Latvala et Thierry Neuville, qui ont tous inscrit leur nom à une ou plusieurs spéciales, le jeune Belge s’en octroyant cinq à lui tout seul.

Un peu à la traîne le vendredi, le nouveau patron du WRC a opéré une formidable re-montée les deux jours suivants : de quoi sa-vourer pleinement cette deuxième victoire acquise sur les terres de son meilleur en-nemi. Vainqueur de huit spéciales au total, celui qui est devenu le troisième Français champion du monde des rallyes après Didier Auriol (1994) et Sébastien Loeb (2004-2012) ne pouvait rêver meilleur scénario.

Sandrine PAYS

D’UN SEB À L’AUTREUN SÉBASTIEN EN REMPLACE UN AUTRE : LOEB, CONTRAINT À L’ABANDON

EN RAISON D’UNE SORTIE DE ROUTE, OGIER, SON SUCCESSEUR, A REMPORTÉLE RALLYE DE FRANCE APRÈS AVOIR ÉTÉ SACRÉ CHAMPION DU MONDE

POUR LA PREMIÈRE FOIS DE SA CARRIÈRE DÈS LA POWER STAGE DU JEUDI SOIR.

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Alors qu’il était encore en course pour la victoire, Sébastien Loeb,victime d’une sortie de route, a été contraint à l’abandon.

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L a dernière galère en date re-monte au Rallye d’Allemagne : « Nous nous battions pour la première place dans le Fiesta Trophy, mais dans l’ES4, une corde très profonde a emmené

la voiture hors de la route, en contrebas. L’auto était intacte mais le champ dans lequel nous nous trouvions était tellement pentu et humide qu’il nous était impossible de re-monter.  » Contraint de repartir en rally 2, l’équipage Gilbert-Jamoul abandonnait là ces derniers espoirs de succès final…La saison est pourtant loin d’être terminée pour le Vosgien qui sera ainsi au départ du Rallye de Catalogne (en R2), avant de retrouver la Fiesta R5 au RAC. Deux nou-veaux rendez-vous avant lesquels l’espoir Echappement 2012 avait besoin d’accumu-ler du roulage. Ainsi, troisième du premier Trophée Twingo R1 en 2011, il a effectué un retour aux sources au Mont-Blanc,

puisqu’il a été choisi par Renault Sport pour la première sortie en compétition en France de la Clio R3T. Une expérience en-richissante qu’il tentera de poursuivre avec bonheur dans un Rallye de France que ce

globe-trotter n’imaginait pas manquer. « Pour une fois que l’on peut côtoyer les amis et les partenaires, ce serait dommage de s’en priver », conclut-il.

Jacques BEAUDRY

RIEN N’A ÉTÉ SIMPLE CETTE SAISON POUR QUENTIN GILBERT. ENGAGÉ DANS PLUSIEURS MANCHESDU CHAMPIONNAT DU MONDE AU VOLANT D’UNE FORD FIESTA R5 DE M-SPORT, MAIS AUSSI

AU SEIN DU DRIVE D-MACK FIESTA TROPHY EN FIESTA R2, LE VOSGIEN A COLLECTIONNÉLES PÉPINS MÉCANIQUES ET ACCUMULÉ LES COUPS DU SORT.

QUENTIN GILBERT, DE RETOUR AU PAYS

A u fil des ans, la petite struc-ture haut-rhinoise de Jérôme Schmitt prend du volume. AK Compétition, aujourd’hui, c’est « cinq salariés à plein temps, un chouette parc de

voitures de courses, une flotte de kartings X-30 et des projets à la pelle », aux dires du jeune et dynamique patron.En investissant plusieurs secteurs, dont l’initiation au pilotage, la sécurité rou-tière et l’événementiel, Jérôme Schmitt a amorcé une phase de développement pro-téiforme. « La compétition reste toutefois notre vitrine », indique cet ingénieur de for-mation.A ce titre, le cru 2014 du Rallye de France doit permettre de démontrer les com-pétences de la structure et rappeler son attachement régional, récompensé par le très sérieux label ‘’pôle attractivité Al-sace’’. « Nous pouvons nous targuer d’avoir quatre équipages alsaciens au départ, pré-cise Schmitt. Il y a les habitués, à savoir la

fratrie Wendling et deux petits nouveaux, Fabrice Jalinaud et Franck Goetz. » Le pre-mier nommé est « un de nos mécanos qui a un super coup de volant ». Le second est un novice passé « entre les mains d’AK Compé-tition, que nous avons préparé pour l’événe-ment et qui sera un peu le témoin de notre savoir-faire ». Quant au dernier membre du quatuor, il s’agit du patron himself ! « Ce n’était pas du tout prévu que je participe, sourit Jérôme Schmitt. Mais mon principal partenaire a insisté pour que je sois au départ. Me voilà donc reparti pour l’aventure, dans le baquet d’une Peugeot 208 R2, avec zéro kilomètre au compteur cette saison ! »Avec déjà trois participations à son ac-tif – dont une 20e place en 2011, celle du meilleur alsacien -, Jérôme Schmitt sera la figure tutélaire de cette inédite équipe d’Alsace. Avec un seul objectif avoué : « Prendre du plaisir et essayer de rallier l’ar-rivée ».

Sébastien KELLERToutes les activités de la structure sont pré-sentées sur le site : www.ak-competition.com

L’ÉCURIE DE JÉRÔME SCHMITT, AK COMPÉTITION, BASÉE À KINGERSHEIM, VA ALIGNERQUATRE ÉQUIPAGES AU DÉPART DU RALLYE. PARTICULARITÉ : ILS SONT TOUS ALSACIENS,

DONT LE PATRON, QUI PRENDRA LUI-MÊME LE VOLANT.

AK COMPÉTITION, L’ÉQUIPE D’ALSACE

Jérôme Schmitt est à la têted’une inédite équipe d’Alsace.

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de la Ford Fiesta R5, Quentin Gilbertespère être plus à son avantage en Alsace. D

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1 VOLKSWAGEN MOTORSPORT.......................................... OGIER Sébastien (FRA) / INGRASSIA Julien (FRA) VOLKSWAGEN Polo WRC.......................... WRC 1 2 VOLKSWAGEN MOTORSPORT.......................................... LATVALA Jari-Matti (FIN) / ANTTILA Miikka (FIN) VOLKSWAGEN Polo WRC.......................... WRC 1 3 CITROEN TOTAL ABU DHABI WRT.................................... MEEKE Kris (GB) / NAGLE Paul (IRL) CITROEN DS3 WRC.................................... WRC 1 4 CITROEN TOTAL ABU DHABI WRT.................................... OSTBERG Mads (NOR) / ANDERSSON Jonas (SUE) CITROEN DS3 WRC.................................... WRC 1 5 M-SPORT WRT................................................................. HIRVONEN Mikko (FIN) / LEHTINEN Jarmo (FIN) FORD Fiesta RS WRC................................ WRC 1 6 M-SPORT WRT................................................................. EVANS Elfyn (GB) / BARRITT Daniel (GB) FORD Fiesta RS WRC................................. WRC 1 7 HYUNDAI MOTORSPORT................................................... NEUVILLE Thierry (BEL) / GISOUL Nicolas (BEL) HYUNDAI i20 WRC..................................... WRC 1 8 HYUNDAI MOTORSPORT.................................................. SORDO Dani (ESP) / MARTI Marc (ESP) HYUNDAI i20 WRC..................................... WRC 1 9 VOLKSWAGEN MOTORSPORTII........................................ MIKKELSEN Andreas (NOR) / FLOENE Ola (NOR) VOLKSWAGEN Polo WRC.......................... WRC 1 10 RK M-SPORT WRT............................................................ KUBICA Robert (POL) / SZCZEPANIAK Maciek (POL) FORD Fiesta RS WRC................................ WRC 1 11 M-SPORT WRT................................................................. KUIPERS Dennis (PB) / BUYSMANS Robin (BEL) FORD Fiesta RS WRC................................ WRC 1 12 M-SPORT WRT................................................................. PROTASOV Yuriy (UKR) / CHEREPIN Pavlo (UKR) FORD Fiesta RS WRC................................ WRC 1 16 HENNING SOLBERG......................................................... SOLBERG Henning (NOR) / MINOR Ilka (AUT) FORD Fiesta RS......................................... WRC 1 20 HYUNDAI MOTORSPORT N............................................... BOUFFIER Bryan (FRA) / PANSERI Xavier (FRA) HYUNDAI i20 WRC..................................... WRC 1 21 JIPOCAR CZECH NATIONAL TEAM................................... PROKOP Martin (RTC) / TOMANEK Jan (RTC) FORD Fiesta RS WRC................................. WRC 1 22 JULIEN MAURIN.............................................................. MAURIN Julien (FRA) / KLINGER Nicolas (FRA) FORD Fiesta.............................................. WRC 2 32 PONTUS TIDEMAND......................................................... TIDEMAND Pontus (SUE) / BARTH Patrik (SUE) FORD Fiesta R5......................................... R5 3 35 BERNARDO SOUSA.......................................................... SOUSA Bernardo (POR) / MAGALHAES Hugo (POR) FORD Fiesta RRC...................................... S2000 3 36 TOP TEAMS BY MY RACING.............................................. CHARDONNET Sebastien (FRA) / DE LA HAYE Thibault (FRA) CITROEN DS3 R5....................................... R5 3 38 JOURDAN SERDERIDIS.................................................... SERDERIDIS Jourdan (GRE) / MICLOTTE Frédéric (BEL) FORD Fiesta R5......................................... R5 3 39 QUENTIN GILBERT........................................................... GILBERT Quentin (FRA) / JAMOUL Renaud (BEL) FORD Fiesta R5......................................... R5 3 40 C-RALLY........................................................................... KOLTUN Jaroslaw (POL) / PLESKOT Ireneusz (POL) FORD Fiesta R5......................................... R5 3 42 TOP RUN SRL................................................................... HELOISE Johan (FRA) / MOMETTI Roberto (ITA) SUBARU Impreza WRX.............................. N3 Prod. Cup 43 BAS MOTORSPORT SRL................................................... BRUGGER Christoph (AUT) / HEIGL Jurgen (AUT) MITSUBISHI Lancer Evo X......................... N3 Prod. Cup 49 MARTIN MC CORMACK...................................................... McCORMACK Martin (GB) / MORGAN James (GB) FORD Fiesta R5......................................... R5 52 SIMONE TEMPESTINI...................................................... TEMPESTINI Simone (ITA) / PULPEA Dorin (ROM) CITROEN DS3............................................. R3T 3 53 ARON DOMZALA.............................................................. DOMZALA Aron (POL) / GOSPODARCZYK Szymon (POL) CITROEN DS3............................................ R3T 3 54 ADAC TEAM WESER-EMS E.V.......................................... RIEDEMANN Christian (ALL) / VANNESTE Lara (BEL) CITROEN DS3............................................ R3T 3 55 QUENTIN GIORDANO....................................................... GIORDANO Quentin (FRA) / SARREAUD Valentin (FRA) CITROEN DS3............................................. R3T 3 56 STYLLEX SLOVAK NATIONAL TEAM................................. KOCI Martin (SVK) / KOSTKA Lukas (RTC) CITROEN DS3............................................ R3T 3 57 STEPHANE LEFEBVRE..................................................... LEFEBVRE Stephane (FRA) / DUBOIS Thomas (FRA) CITROEN DS3............................................ R3T 3 62 ALASTAIR FISHER........................................................... FISHER Alastair (GB) / NOBLE Gordon (GB) CITROEN DS3............................................ R3T 3 63 WURMBRAND-RACING TEAM.......................................... LUKACS Kornel (HON) / MESTERHAZI Mark (HON) CITROEN DS3............................................ R3T 3 68 RALLYE JEUNES FFSA..................................................... CAMILLI Eric (FRA) / VILMOT Maxime (FRA) CITROEN DS3........................................... R3T 3 69 FREDERIC HAUSWALD.................................................... HAUSWALD Frederic (FRA) / URAL Olivier (FRA) CITROEN DS3............................................ R3T 3 70 RALLYE JEUNES FFSA..................................................... ROSSEL Yohan (FRA) / FULCRAND Benoît (FRA)) CITROEN DS3............................................ R3T 3 71 ALAIN PYRAME................................................................. PYRAME Alain (FRA) / FUCHS Julie (FRA) RENAULT Clio RS...................................... R3T 3 72 ARMANDO PEREIRA........................................................ PEREIRA Armando (FRA) / DUVAL Guillaume (FRA) CITROEN DS3 RRC..................................... S2000 NP 73 GAMBA MATTEO.............................................................. GAMBA Matteo (ITA) / ARENA Nicola (ITA) PEUGEOT 207 S2000................................. S2000 NP 74 ACSM RALLYE TEAM........................................................ PONS Xavier (ESP) / HARO Alex (ESP) FORD Fiesta R5.......................................... R5 NP 75 HRT RALLY TEAM............................................................ HIRSCHI Jonathan (SUI) / LANDAIS Vincent (FRA) PEUGEOT 208 T16..................................... R5 NP 76 KEVIN ABBRING.............................................................. ABBRING Kévin (PB) / MARSHALL Sebastien (GB) PEUGEOT 208 T16..................................... R5 NP 77 CHARLES MARTIN........................................................... MARTIN Charles (FRA) / SALVA Thierry (FRA) PEUGEOT 208 T16..................................... R5 NP 78 PIERRE LAFAY................................................................. LAFAY Pierre (FRA) / MATHON Nicolas (FRA) FORD Fiesta R5......................................... R5 NP 79 EAMONN BOLAND............................................................ BOLAND Eamonn (IRL) / MORRISSEY Mick (IRL) SUBARU Impreza R4................................. R4 NP 80 XAVIER LEMONNIER......................................................... LEMONNIER Xavier (FRA) / LEMONNIER Marie-Laure (FRA) MITSUBISHI Lancer Evo X R4................... R4 NP 81 JEAN MARC PLISSON...................................................... PLISSON Jean-Marc (FRA) / DOMPNIER Jean-Michel (FRA) SUBARU Impreza...................................... N4 NP 82 GAETAN JEANNEL........................................................... JEANNEL Gaetan (FRA) / JEANNEL Pearl (FRA) MITSUBISHI Lancer Evo X......................... N4 NP 83 MARC DI NISI................................................................... DI NISI Marc (FRA) / DI NISI Laurent (FRA) RENAULT Megane RS................................ N4 NP 84 DE PASSORIO MARC........................................................ DE PASSORIO Marc (FRA) / LABORDERIE Cyril (FRA) RENAULT Mégane RS............................... N4 NP 85 CHEVALIER RENE............................................................ CHEVALIER René (FRA) / DIEBOLT Valérie (FRA) SUBARU Impreza...................................... N4 NP 86 HENK VOSSEN................................................................. VOSSEN Henk (PB) / GILLIS Jac (PB) MITSUBISHI Lancer Evo X........................ N4 NP 87 HAINAUT MOTOR CLUB.................................................... DE RIDDER Guillaume (BEL) / DECLERCK Kurt (BEL) MITSUBISHI Lancer Evo IX....................... N4 NP 88 NICOLAS BRAUNSTEIN.................................................... BRAUNSTEIN Nicolas (FRA) / ROCHE Yannick (FRA) MITSUBISHI Lancer Evo IX....................... N4 NP 89 OPEL HOJAS RALLYE TEAM NOE..................................... FRIESENEGGER Konrad (AUT) / HOJAS Viktoria (AUT) OPEL Corsa OPC....................................... N4 NP 90 STENGG MOTORSPORT.................................................... MOSBURGER Thomas (AUT) / KLINGER Juergen (AUT) OPEL Corsa OPC........................................ N4 NP 91 RICHARD TUTHILL............................................................ DELECOUR François (FRA) / SAVIGNONI Dominique (FRA) PORSCHE 997 GT3.................................... RGT NP 92 ROMAIN DUMAS.............................................................. DUMAS Romain (FRA) / GIRAUDET Denis (FRA) PORSCHE 997 GT3.................................... RGT NP 93 THIERRY COLNEY............................................................. COLNEY Thierry (FRA) / FORTMANN Patrick (FRA) CITROEN DS3............................................ R3T NP 94 WEHRLE PHILIPPE........................................................... WEHRLE Philippe (FRA) / WEHRLE Mathieu (FRA) CITROEN DS3............................................ R3T NP 95 DSR RACING.................................................................... FRITSCH Jonathan (FRA) / JACQUES Cédric (FRA) RENAULT Clio RS...................................... R3 NP 96 COURTOIS OLIVIER.......................................................... COURTOIS Olivier (FRA) / BRONNER Kevin (FRA) RENAULT Clio RS...................................... R3 NP 97 SCHERRER THIBAULT...................................................... SCHERRER Thibault (FRA) / OED John (FRA) RENAULT Clio RS....................................... R3 NP 98 EDDY MARCHAL............................................................... MARCHAL Eddy (FRA) / GIRARD Alison (FRA) RENAULT Clio RS...................................... R3 NP 99 PIERRE OSTERMANN...................................................... OSTERMANN Pierre (FRA) / ZINK Alexandre (FRA) RENAULT Clio RS...................................... R3 NP 100 JULIEN THONNELIER...................................................... THONNELIER Julien (FRA) / THONNELIER Charles (FRA) RENAULT Clio RS...................................... R3 NP 101 BONNARD LAURENT........................................................ BONNARD Laurent (FRA) / GALMICHE Nathalie (FRA) RENAULT Clio RS...................................... R3 NP 102 GOMEZ PHILIPPE............................................................. GOMEZ Philippe (FRA) / DENUZIERE Alexandre (FRA) RENAULT Clio RS...................................... R3 NP 103 TEAM RENAULT SPORT TECHNOLOGIES........................ GARCIA Axel (FRA) / POMARES Fabien (FRA) RENAULT Clio RS...................................... R3T NP 104 MARTIN BAPTISTE........................................................... MARTIN Baptiste (FRA) / VIEILLARD Vincent (FRA) PEUGEOT 207............................................ R3T NP 105 TROESCHCHRISTOPHE.................................................... TROESCH Christophe (FRA) / SCHLENNSTEDT Delphine (FRA) FIAT 500 Abarth........................................ R3T NP 106 PUSTELNIK STEPHANE................................................... PUSTELNIK Stéphane (FRA) / PUSTELNIK Léa (FRA) PEUGEOT 207........................................... R3T NP 107 JEROME KIRCHER............................................................ KIRCHER Jérôme (FRA) / FORZINETTI Vincent (FRA) PEUGEOT 207 RC....................................... R3T NP 108 PIERRE MARCHE............................................................. MARCHE Pierre (FRA) / GIROUX Julien (FRA) RENAULT Clio RS...................................... R3T NP 109 RACING TEAM NYONNAIS................................................ GOBALET Stephane (SUI) / LAMBIEL Romain (SUI) FORD Fiesta R2......................................... R2 NP 110 ECURIE DUINDISTEL........................................................ TANGHE Claudie (BEL) / AUGUSTIN Damien (FRA) FORD Fiesta R2......................................... R2 NP 111 DENIS BAILLIF................................................................. BAILLIF Denis (SUI) / BAILLIF Frédéric (SUI) PEUGEOT 208 VTI....................................... R2 NP 112 JÉRÔME SCHMITT............................................................ SCHMITT Jérôme (FRA) / ANTOINE Christophe (FRA) PEUGEOT 208 VTI...................................... R2 NP 113 JALINAUD FABRICE......................................................... JALINAUD Fabrice (FRA) / CHAVATTE François (FRA) CITROEN C2.............................................. R2 NP 114 CYRIL JEANNIARD........................................................... JEANNIARD Cyril (FRA) / HORNY Mathias (FRA) PEUGEOT 208 VTI..................................... R2 NP 115 JÉRÔME JANNY............................................................... JANNY Jérôme (FRA) / GUTIERREZ Clément (FRA) SKODA Fabia............................................ R2 NP 116 MACKERER PASCAL........................................................ MACKERER Pascal (FRA) / RISSER Hubert (FRA) RENAULT Twingo RS................................ R2B NP 117 NENOT CÉDRIC................................................................ NENOT Cédric (FRA) / VASSEUR Matthieu (FRA) CITROEN................................................... R2 NP 118 WILLIAM WAGNER........................................................... WAGNER William (BEL) / PAQUE Antroine (FRA) PEUGEOT 208 VTI..................................... R2 NP 119 HUGO ARELLANO............................................................ ARELLANO Hugo (LUX) / HOUSSIN Gaetan (FRA) FORD Fiesta.............................................. R2 NP 120 JEAN PAUL MONNIN........................................................ MONNIN Jean-Paul (FRA) / GILLIOT Franck (FRA) PEUGEOT 208........................................... R2 NP 121 TIM JONES....................................................................... JONES Tim (GB) / JONES Steve (GB) FORD Fiesta R2......................................... R2 NP 122 PATRICK CORNUS............................................................ CORNUS Patrick (FRA) / DAUCHEL Julien (FRA) RENAULT Twingo RS................................. R2 NP 123 ANNEMIEKE HULZEBOS.................................................. VAN DEIJNE Kevin (PB) / HULZEBOS Annemieke (PB) FORD Fiesta R2......................................... R2 NP 124 HEITZLER BERNARD........................................................ HEITZLER Bernard (FRA) / DANTZER Chantal (FRA) CITROEN C2.............................................. R2 NP 125 YANNICK WENDLING....................................................... WENDLING Yannick (FRA) / WENDLING Fanny (FRA) CITROEN C2.............................................. R2 NP 126 FRÉDÉRIC ZANZI.............................................................. ZANZI Frédéric (FRA) / HARTMANN Jérôme (FRA) SUZUKI Swift............................................. N2 NP 127 AK COMPETITION............................................................ GOETZ Franck (FRA) / DOUVIER Fanny (FRA) SUZUKI Swift............................................. N2 NP 128 PHR TEAM....................................................................... HEMMERLE Philippe (FRA) / HENG Sébastien (FRA) SUZUKI Swift............................................. N2 NP 129 WPA RACING.................................................................... JAMET Jérémy (FRA) / SECACHE Michaël (FRA) CITROEN DS3............................................. R1 NP 130 JELSCH JÉRÉMY.............................................................. JELSCH Jérémy (FRA) / BOSETTI Marc (FRA) RENAULT Twingo RS................................. R1 NP 131 TERRY FOLB.................................................................... FOLB Terry (FRA) / POUJOL Sébastien (FRA) CITROEN DS3............................................ R1 NP

RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

LYE DListe des engagésiste des engagés24

RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

LYE DPilotesPilotes26

1- Sébastien OgierNationalité : FrançaisDate de naissance : 17 décembre 1983Voiture : Volkswagen Polo R WRCÉquipe : Volkswagen Motorsport Copilote : Julien IngrassiaDébuts en Mondial : Mexique 2008

Victoires en WRC : 22

2- Jari-Matti LatvalaNationalité : FinlandaisDate de naissance : 3 avril 1985Voiture : Volkswagen Polo R WRCÉquipe : Volkswagen Motorsport Copilote : Miikka AnttilaDébuts en Mondial : Grande-Bretagne 2002Victoires en WRC : 11

9- Andreas MikkelsenNationalité : NorvégienDate de naissance : 22 juin 1989Voiture : Volkswagen Polo R WRCÉquipe : Volkswagen motorsport IICopilote : Ola FloeneDébuts en Mondial : Grande-Bretagne 2006Palmarès : vainqueur de l’Intercontinental Rally Challenge 2011 et 2012

7- Thierry NeuvilleNationalité : BelgeDate de naissance : 16 juin 1988Voiture : Hyundai i20 WRCÉquipe : Hyundai Shell World Rally TeamCopilote : Nicolas GilsoulDébuts en Mondial : Espagne 2009Victoire en WRC : 1

8- Dani SordoNationalité : EspagnolDate de naissance : 2 mai 1983Voiture : Hyundai i20 WRCÉquipe : Hyundai Shell World Rally TeamCopilote : Marc MartiDébuts en Mondial : Catalogne 2003 Palmarès : Champion du monde junior 2005Victoire en WRC : 1

3- Kris MeekeNationalité : AnglaisDate de naissance : 2 juillet 1979Voiture : Citroën DS3 WRCÉquipe : Citroen Total Abu Dhabi WRT Copilote : Paul NagleDébuts en Mondial : Grande-Bretagne 2002Palmarès : vainqueur de l’Intercontinental Rally Challenge 2009, du championnat britannique des

rallyes Junior 2012

5- Mikko HirvonenNationalité : FinlandaisDate de naissance : 31 juillet 1980Voiture : Ford Fiesta RS WRCÉquipe : M-Sport World Rally TeamCopilote : Jarmo LehtinenDébuts en Mondial : Finlande 2002Victoires en WRC : 15

6- Elfyn EvansNationalité : AnglaisDate de naissance : 28 décembre 1988Voiture : Ford Fiesta RS WRCÉquipe : M-Sport World Rally Team Copilote : Daniel BarrittDébuts en Mondial : Grande-Bretagne 2007Palmarès : champion Junior de Grande-Bretagnedes rallyes en 2010, vainqueur de la WRC Academy en 2012

4- Mads ØstbergNationalité : NorvégienDate de naissance : 11 octobre 1987Voiture : Citroën DS3 WRCÉquipe : Citroën Total Abu Dhabi WRT Copilote : Jonas AnderssonDébuts en Mondial : Suède 2006Palmarès : triple champion de Norvègedes rallyes (2007, 2008 et 2009)Victoire en WRC : 1

20- Bryan BouffierNationalité : FrançaisDate de naissance : 1er décembre 1981Voiture : Hyundai i20 WRCÉquipe : Hyundai Motorsport NCopilote : Xavier PanseriDébuts en Mondial : Sardaigne 2007Palmarès : triple champion de Pologne des rallyes (2007, 2008 et 2009) - champion de Francedes rallyes 2010

ProgrammeHoraires

PPProgramme

RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

LYE D InfoInfo 27

HHoraiires JEUDI 2 OCTOBRE 8 H 00 / 11 H 00 ................................................................................. SHAKEDOWN STRASBOURG, HAUTEPIERRE 16 H 00 / 17 H 30 ............................................... SÉANCE D’AUTOGRAPHES STRASBOURG, MAISON DE LA RÉGION 17 H 00 / 19 H 30 .................................................... CÉRÉMONIE DE DÉPART STRASBOURG, WACKEN

VENDREDI 3 OCTOBRE 7 H 30 ...................................................................................ASSISTANCE STRASBOURG, ZÉNITH 8 H 44 ......................................................................................SPÉCIALE 1 COL DE LA CHARBONNIÈRE 1 ...........................................................11,11 km 9 H 35 ......................................................................................SPÉCIALE 2 VOSGES - PAYS D’ORMONT 1 ..............................................................34,34 km 10 H 24 ......................................................................................SPÉCIALE 3 PAYS DE SALM 1 .................................................................................................9,59 km 10 H 45 / 12 H 45 ....... CONTRÔLE DE PASSAGE ET ANIMATIONS MOLSHEIM 11 H 39 .......................................................................REGROUPEMENT STRASBOURG, ZÉNITH 12 H 19 ...................................................................................ASSISTANCE STRASBOURG, ZÉNITH 14 H 03 ......................................................................................SPÉCIALE 4 COL DE LA CHARBONNIÈRE 2 ...........................................................11,11 km 14 H 54 ......................................................................................SPÉCIALE 5 VOSGES - PAYS D’ORMONT 2 ..............................................................34,34 km 15 H 43 ......................................................................................SPÉCIALE 6 PAYS DE SALM 2 .................................................................................................9,59 km 16 H 05 / 18 H 05 ....... CONTRÔLE DE PASSAGE ET ANIMATIONS MOLSHEIM 20 H 00 ......................................................................................SPÉCIALE 7 STRASBOURG ........................................................................................................4,67 km 20 H 30 ...................................................................................ASSISTANCE STRASBOURG, ZÉNITH

SAMEDI 4 OCTOBRE 6 H 30 ...................................................................................ASSISTANCE STRASBOURG, ZÉNITH 8 H 30 ......................................................................................SPÉCIALE 8 VALLÉE DE MUNSTER 1 ...........................................................................18,90 km 9 H 12 ......................................................................................SPÉCIALE 9 SOULTZEREN - LE GRAND HOHNACK 1 ...................................19,93 km 9 H 46 .................................................................................. SPÉCIALE 10 PAYS WELCHE - RIQUEWIHR 1 ..........................................................21,49 km 10 H 35 .......................................................................REGROUPEMENT COLMAR, PARC DES EXPOSITIONS 11 H 30 ...................................................................................ASSISTANCE COLMAR, PARC DES EXPOSITIONS 12 H 28 .................................................................................. SPÉCIALE 11 VALLÉE DE MUNSTER 2 ...........................................................................18,90 km 13 H 10 .................................................................................. SPÉCIALE 12 SOULTZEREN - LE GRAND HOHNACK 2 ...................................19,93 km 13 H 44 .................................................................................. SPÉCIALE 13 PAYS WELCHE - RIQUEWIHR 2 ..........................................................21,49 km 15 H 36 .......................................................................REGROUPEMENT MULHOUSE 18 H 00 .................................................................................. SPÉCIALE 14 MULHOUSE ..............................................................................................................4,86 km 18 H 30 / 21 H 45 ....... CONTRÔLE DE PASSAGE ET ANIMATIONS SÉLESTAT 20 H 10 ...................................................................................ASSISTANCE STRASBOURG, ZÉNITH

DIMANCHE 5 OCTOBRE 6 H 05 ...................................................................................ASSISTANCE STRASBOURG, ZÉNITH 7 H 30 .................................................................................. SPÉCIALE 15 FORET LA PETITE PIERRE 1 ................................................................12,33 km 8 H 18 .................................................................................. SPÉCIALE 16 FORET DE SAVERNE 1 ...............................................................................19,36 km 9 H 05 .......................................................................REGROUPEMENT SAVERNE 10 H 34 .................................................................................. SPÉCIALE 17 FORET LA PETITE PIERRE 2 ................................................................12,33 km 11 H 15 .......................................................................REGROUPEMENT SAVERNE 12 H 00 .................................................................................. SPÉCIALE 18 FORET DE SAVERNE 2 ...............................................................................19,36 km 13 H 00 ...................................................................................ASSISTANCE STRASBOURG, ZÉNITH 14 H 30 ......................................................CÉRÉMONIE D’ARRIVÉE STRASBOURG, ZÉNITH

Long. ES Lieux

Navettes gratuites

Pour vous rendre sur les épreuves spéciales, Miche-lin et la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) mettent à disposition du public un système de navettes gratuites pour se rendre sur les spéciales du Rallye de France-Alsace 2014.Chaque jour, plusieurs navettes aux couleurs du Ral-lye de France-Alsace, de la FIA et de Michelin, trans-porteront et déposeront le public à 200 mètres d’une «Zone Public». Les départs auront lieu toutes les 15 minutes pour un trajet d’environ 1h.

DÉPART HEURE DESTINATION VENDREDI 3 OCTOBRE 2014VENDREDI 3 OCTOBRE 2014 Zénith Strasbourg de 5h30 à 6h30 ES1 Col de la Charbonnière Zénith Strasbourg de 11h00 à 11h45 ES4 Col de la Charbonnière SAMEDI 4 OCTOBRE 2014SAMEDI 4 OCTOBRE 2014 Colmar Parc Expo de 6h45 à 7h45 ES9 Soultzeren-Le Grand Hohnack Colmar Parc Expo de 10h15 à 11h30 ES12 Soultzeren-Le Grand Hohnack DIMANCHE 5 OCTOBRE 2014DIMANCHE 5 OCTOBRE 2014 Zénith Strasbourg de 5h15 à 6h15 ES16 Forêt de Saverne Zénith Strasbourg de 8h45 à 9h30 ES18 Forêt de Saverne

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SALM, RETOUREN PRINCIPAUTÉ

INSCRITE AU PROGRAMME DES RÉJOUISSANCES LORS DES DEUX PREMIÈRES ÉDITIONS, ABANDONNÉE LES DEUX SUIVANTES, LA SPÉCIALE DE SALM SIGNE SON RETOUR

CETTE ANNÉE. DANS LA VALLÉE DE LA BRUCHE, LA MOBILISATION EST DÉCRÉTÉE.

L es bolides sont de retour en principauté de Salm-Salm ! Dans les forêts de cet ancien pe-tit Etat, indépendant entre 1751 et 1793, jusqu’à son rattache-ment à la France, les moteurs

vont à nouveau vrombir et les chevaux hen-nir, après deux années d’abstinence. « Ici, les routes se prêtent bien au rallye, explique Johan Lavigne, concepteur de spéciales au service de la FFSA, originaire de Schirmeck. En 2009, Jacky Jung, le premier directeur de l’épreuve, était venu me chercher pour pré-parer le terrain de l’épreuve inaugurale. Tout n’était pas non plus à inventer. Pour moitié, le tracé reprenait celui utilisé à l’époque du rallye Alsace-Vosges, en championnat de France. »Dans sa première mouture, la spéciale de Salm proposait un parcours mixte, avec un passage sur terre entre deux portions as-phaltées. « Mais en 2012, la Fédération inter-nationale a changé d’orientation, rappelle Jo-han Lavigne. Il n’était plus question de mixité. En outre, le format des épreuves a évolué. Il fallait proposer des spéciales plus longues. Notre petite virée de quelque treize kilomètres par la principauté n’était plus dans l’ère du temps… »

DE LA SUITEDANS LES IDÉESLa troisième édition abandonne donc Salm et trouve refuge dans le pays de la Haute-Bruche, entre Stampoumont et la Serva, via le col de la Charbonnière et le Champ du Feu, sur un tracé plus long de onze bornes. Cette version-là n’est toutefois pas retenue dans le parcours 2013. « Ça s’est joué entre Kleve-ner et cette spéciale-là, indique Joan Lavigne. Le côté carte postale, dans le vignoble, l’a em-porté sur le cadre de la moyenne montagne. » Pour autant, les ‘’moyens montagnards’’ ne baissent pas les bras. Ils ont même de la suite dans les idées. « La culture du sport auto est inscrite dans nos gènes et le sens de l’accueil est dans notre nature, sourit Lavigne. Quand on a une idée en tête, on a l’habitude de

foncer. » Et d’insister sur « le dynamisme des associations locales, qui ont notamment per-mis au printemps dernier de remettre sur pied la course de côte de La Broque », tombée en déshérence voilà quatre ans. En renonçant cette année aux spéciales dans le vignoble, les organisateurs ont à nouveau porté leur regard sur la vallée de la Bruche. Le pas-sage dans le col de la Charbonnière s’est imposé comme une évidence, même si le ki-lométrage a été divisé par deux par rapport à 2012. Salm est aussi revenu en grâce. Au retour des Vosges et du Pays d’Ormont, les pilotes effectueront un « sprint » intense de moins de dix kilomètres.« C’est court, puisqu’il a fallu éviter la portion sur terre et décaler le départ à Plaine, mais ça s’annonce costaud, prévient Johan Lavigne. Les pilotes savent notamment qu’ils ne peu-vent pas couper les cordes, en raison des blocs de gré qui bordent naturellement la route. Le public pourra suivre l’évolution des voitures en toute sécurité dans les zones spectateurs. Celles du départ, au village VVF de Plaine, et de l’épingle des Quelles devraient encore atti-rer beaucoup de monde. »L’ex-principauté de Salm-Salm ouvre ses portes aux ‘’sujets’’ du monde entier. La tra-dition se perpétue.

Sébastien KELLER

Outre la navette gratuite en bus mise en place au départ du Zénith de Strasbourg pour rallier le col de la Charbonnière, les associationsde la vallée de la Bruche organisentune navette pour accéder à l’épingledes Quelles, depuis La Broque.Une participation de 5 euros est demandée.

RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

LYE D Centre-AlsaceCentre-Alsace

En passant par Molsheim et SélestatLa cité Bugatti accueillera pour la pre-mière fois le rallye le vendredi 3 octobre en tant que point de contrôle de pas-sage. Les commissaires de course vise-ront ainsi le carnet de bord des bolides à deux reprises à l’issue des épreuves spéciales, en fin de matinée et en fin d’après-midi. L’arrivée des pilotes, sur un podium installé devant l’hôtel de Ville, est prévue aux alentours de 11h.Le lendemain, sur le chemin du retour entre Mulhouse et Strasbourg, un autre point de contrôle se tiendra à Sélestat. De nombreuses animations sont pré-vues autour de l’événement.

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Dans la descente des Quelles, il y avait foulelors des deux premières années.

L yon-Charbonnières, Var, Cé-vennes, Mont-Blanc... À vingt-deux ans, Jean-René Perry a déjà bourlingué partout en France. Et pour cause : placé dans un ba-quet de karting à tout juste dix

ans, le gamin a débarqué dans les rallyes alors qu’il venait à peine d’obtenir son per-mis de conduire. « Le plus simple était d’aller vers les formules de promotion, se souvient le paysagiste. Et c’est comme ça que je me suis retrouvé au départ du Rallye de France en 2011 au volant d’une Twingo. » Un souvenir indé-lébile surtout qu’il emprunte alors pour la première fois Ormont – Ortomont, le chrono mythique de l’épreuve rebaptisé cette année Vosges - Pays d’Ormont : « C’était d’autant plus impressionnant que je connaissais la spé-ciale avant tout en tant que spectateur. »Épingle de Ban-de-Sapt ou de Chatas, le ga-min rêve éveillé en retrouvant, au volant cette fois, ces lieux stratégiques dans lesquels il s’enthousiasmait devant les Loeb et autre Petter Solberg.

« Plus que ces endroits où il y a un public in-croyable, j’ai tout de suite été impressionné par la longueur de la spéciale, se souvient celui qui pointe actuellement en tête de l’Adam Cup, une formule de promotion mise sur pied par Opel. Malgré le fait que la plupart des tron-çons aient été revus, elle reste d’ailleurs la plus éprouvante avec ses 34 km. C’est un peu banal de dire ça mais c’est vrai qu’elle est, aux yeux de tous les pilotes, le juge de paix. Une fois que tu as effectué les deux passages, c’est déjà un gros morceau de passé. »

« DE LA POMMADE » De la Petite-Fosse à l’arrivée située juste avant le village de Belval, Ormont - Ortomont ne laisse aucun répit : « Si le départ se fait sur une route assez large, on ne tarde pas à entrer dans les Raids de Robache où le grip devient beaucoup plus aléatoire. Quel que soit le temps, la route reste souvent humide puisqu’une sorte de pommade se forme dessus. Dans ce genre de situation, on a vite fait de tout perdre. »

Entre le risque de sortie et celui d’abandon-ner de précieuses secondes, les pilotes de-vront pourtant choisir. Et vite. À peine une route plus large survient-elle qu’il faut déjà replonger vers Laitre et son épingle. « Les changements de rythme sont incessants, re-prend Jean-René Perry, surtout parce que la largeur de la chaussée, les revêtements, voire les conditions météorologiques évoluent très vite. J’ai toujours eu le sentiment que cette spé-ciale était finalement un résumé de la France. Ou plutôt un condensé de tous les chronos que l’on peut retrouver sur les différentes manches du championnat de France. » Une aubaine pour le jeune Vosgien qui a montré sa parfaite polyvalence depuis le dé-but de saison et qui pourrait ainsi profiter au mieux de son passage sur ses terres pour se rapprocher un peu plus de la victoire finale. Et donc du volant officiel Opel France promis au vainqueur, pour six manches du cham-pionnat de France 2015.

Jacques BEAUDRY

VosgesVosges 30- 31

JEAN-RENÉ PERRY«UN RÉSUMÉ DE LA FRANCE»À VINGT-DEUX ANS, LE SPINALIEN JEAN-RENÉ PERRY CONNAÎT DÉJÀ TOUTES LES ROUTES DU CHAMPIONNAT DE FRANCE. LE LEADER DE L’OPEL ADAM CUP EST DONC BIEN PLACÉ POUR ÉVOQUER LE SEUL CHRONO 100 % VOSGIEN, DANS LE PAYS D’ORMONT.

L’Opel Adam Cup se court pour la première foisdans le cadre du Rallye de France.Ce qui permettra à Jean-René Perry de retrouverune spéciale des Vosges – Pays d’Ormontqu’il craint autant qu’il l’apprécie.

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FOURNISSEUR

F rancis Rombourg n’est ni pilote, ni copilote. Ce qui ne l’empêche pas de posséder une sacrée ex-périence de la compétition au-tomobile. « J’ai suivi un cursus classique dans la hiérarchie des

officiels : j’ai démarré comme commissaire sta-giaire pour finir directeur de course », résume ce retraité de 65 ans.S’il n’a donc jamais envisagé une carrière derrière un volant - ou à côté - il a en re-vanche toujours consacré la majeure partie de son temps libre à sa passion, intervenant aussi bien en rallye - notamment sur l’Al-sace-Vosges - qu’en course de côte. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il se retrouve dans l’organisation du Rallye de France depuis que celui-ci a pris ses quartiers dans la région, en 2010. Aujourd’hui, l’Alsacien est responsable du parcours et des relations avec les com-munes, et de la sécurité : une lourde tâche et un travail de titan qu’il assume sans pro-blème. « Je suis tout le temps en vacances ! », rigole-t-il.Cette fois, Francis Rombourg a eu plus de boulot que l’année dernière, puisque le par-cours de la manche française du champion-nat du monde des rallyes a été modifié à plus de 50%. « Pour chaque nouvelle spéciale, il faut présenter plusieurs propositions tout en respectant le cahier des charges imposé par la FFSA », explique le Bas-Rhinois d’Hilsen-heim, qui a pris le taureau par les cornes dès la fin du mois d’octobre 2013. « J’ai fait comme d’habitude : j’ai pris une carte rou-tière et un compas, tracé un cercle au niveau du secteur choisi et regardé tout ce qu’il était possible de faire à l’intérieur de ce cercle  », détaille-t-il. « Je connais le coin et je sais ce qu’il a à offrir. Et puis j’ai aussi tout un réseau de connaissances, auquel je fais régulièrement appel, qui peut me filer de bons tuyaux ! » À l’instar de Jean-Jacques Sichler, ancien pilote qui avait été à l’origine de la spéciale Soultzeren - Pays Welche et lui a donné un coup de main lorsqu’il s’est agi de trouver une remplaçante à la spéciale du Hohlands-bourg - Firstplan. « Nous sommes allés sur le

terrain à plusieurs reprises pour étudier toutes les opportunités dans leurs moindres détails. En mixant toutes nos idées, nous avons trouvé plu-sieurs solutions, dont celle qui a finalement été retenue par le comité d’organisation du Rallye de France. »

« JUGE DE PAIX »À partir de là, Francis Rombourg, avec l’aide de Jean-Jacques Sichler et de toute l’équipe d’organisation, a pris son bâton de pèle-rin pour consulter tous les interlocuteurs concernés d’une façon ou d’une autre par le passage de la course, des maires aux diverses associations pouvant avoir leur mot à dire (no-tamment en ce qui concerne la protection de l’environnement), en passant par les riverains et les propriétaires de terrains susceptibles d’accueillir des parkings, des spectateurs ou... des hélicoptères. «  Cette fois, ça a été un peu plus compliqué en raison des élections municipales, mais nous avons mis tout le monde

d’accord. » Dans la foulée, il a aussi établi la trame du dossier technique de sécurité, do-cument qui passe au crible chaque spéciale et indique aussi bien, par exemple, les voies d’accès pour les véhicules de secours que la disposition des bottes de paille, des chicanes et des zones public.

À l’arrivée, cette ES 10-13 Pays Welche - Riquewihr longue de 21,43 km, « rapide, ner-veuse et technique » aux dires mêmes de son concepteur, pourrait bien, selon lui, jouer un rôle important dans le classement final de ce Rallye de France. « Elle est très variée, avec des montées et des descentes, des routes étroites et des routes larges, des lignes droites et des vi-rages… Elle sera le juge de paix de cette journée dans le Haut-Rhin, voire même du rallye, avec l’ES 2-5 Vosges - Pays d’Ormont. Ceux qui ont un gros cœur vont y creuser des écarts consé-quents. Ceux qui auront peur, en revanche, ris-quent d’y laisser des plumes. »

Sandrine PAYS

FRANCIS ROMBOURG,CONCEPTEUR DE SPÉCIALES

L’ALSACIEN, DONT L’UNE DES FONCTIONS SUR LE RALLYE DE FRANCE EST D’ÊTRE RES-PONSABLE DU PARCOURS, EST À L’ORIGINE DE L’ES 10-13

PAYS WELCHE - RIQUEWIHR, L’UNE DES TOUTES NOUVELLES SPÉCIALESDE CETTE ÉDITION 2014 QUI POURRAIT BIEN, SELON LUI, JOUER

UN RÔLE IMPORTANT DANS LE CLASSEMENT FINAL.

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Pour Francis Rombourg,la spéciale Pays Welche - Riquewihr est

« rapide, nerveuse et technique ».

L e Tour de France a sa voiture balai. Le Rallye de France a sa voiture damier. Confiée une fois de plus à Yves Lara, un « vieux de la vieille » rompu à cet exer-cice très particulier consistant

à passer derrière le dernier concurrent. «  Nous n’avons pas de contraintes horaires, mais nous ne pouvons pas perdre de temps non plus, parce que notre passage conditionne la levée du dispositif de sécurité mis en place par l’organisation et du coup la réouverture des routes. Nous devons donc rester dans le rythme », explique cet ancien pilote et co-pilote.L’ancien président de l’ASA Plaine de l’Ill et de l’écurie Lefebvre, par ailleurs longtemps membre de la commission des épreuves régionales de la FFSA, conduit le véhicule blanc et noir reconnaissable entre tous

sur la manche française du championnat du monde des rallyes depuis 2011 après avoir supervisé le shakedown et donné un coup de main sur certaines spéciales l’année précé-

dente, lorsque le Rallye de France a été or-ganisé en Alsace et dans les Vosges pour la première fois. « Nous avons deux missions : récupérer tous les carnets de bord confiés aux commissaires de course par ceux qui ont aban-donné, sur les spéciales ou le routier, mais aus-si toutes les feuilles de contrôle horaire et de chronométrage ainsi que les bandes de chrono-métrage : tout est informatisé, bien sûr, mais en cas de litige, c’est le papier qui fait foi. »

« JE SUIS UN PRIVILÉGIÉ »Le Haut-Rhinois domicilié à Staffelfelden, secondé cette année par Gérard Winckler, apprécie d’autant plus la mission qui lui est confiée qu’il est en général accueilli à bras ouverts : « Tous ceux qui sont à pied d’œuvre sur le terrain sont ravis de nous voir. Parce que cela veut dire qu’ils peuvent enfin souffler. Avec nous, la pression retombe ! »Les spectateurs, en revanche, n’attendent pas forcément la voiture damier, et s’approprient à nouveau la route un peu trop vite à son goût. « Les gens patientent plusieurs heures pour voir passer les concurrents : ils peuvent bien pa-tienter quelques minutes pour nous voir passer nous ! », estime Yves Lara en reconnaissant que le public reste globalement discipliné et respectueux des consignes. « Ceux qui sont là sont avant tout des passionnés, conscients des enjeux : ils savent qu’une spéciale peut être annulée si la sécurité n’est pas optimale, et ils ont dans l’ensemble un comportement exem-plaire. »Toujours directeur de course sur des épreuves nationales - entre autres sur le championnat de France de la montagne - ou régionales, ce jeune retraité de 60 ans apprécie tout particu-lièrement le Rallye de France, « point culmi-nant » de sa saison comme il le dit lui-même. Cette année comme les précédentes, il en-tend bien joindre l’utile à l’agréable et profiter pleinement de l’opportunité qui lui est offerte. « Je suis un privilégié », reconnaît-il bien vo-lontiers. « Et j’apprécie la mission qui m’est confiée à sa juste valeur, je vous le garantis ! »

Sandrine PAYS

YVES LARA, LE DERNIER EN COURSELE HAUT-RHINOIS CONDUIRA À NOUVEAU LA VOITURE DAMIER DU RALLYE DE FRANCEDONT LE PASSAGE, JUSTE APRÈS LE DERNIER CONCURRENT,INDIQUE LA FIN DE LA COURSE.

« Je rajeunis »« Je rajeunis à chaque fois que je me retrouve au volant. Et si je fais atten-tion, je m’autorise parfois quelques ac-célérations qui me rappellent de bons souvenirs. Même si elles secouent aus-si un peu celui qui est assis à côté de moi, en l’occurrence Bernard Cousin. Mais je sais qu’il apprécie malgré tout puisqu’il remonte à chaque fois dans la voiture avec moi. S’il ne vient pas cette année, c’est simplement pour assister au mariage de son fils. »

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Même s’il est « hors course »,Yves Lara doit rester dans le rythme

afi n que la réouverture des routesse fasse rapidement après

le passage du dernier concurrent.

D avid Serieys est littéralement tombé sous le charme des Vosges du Nord. Autant pour entretenir sa forme que pour découvrir les moindres recoins du parc régional, le directeur-

délégué du rallye a souvent enfourché son VTT ces temps-ci pour sillonner les sentiers forestiers du secteur.« Avant de m’y intéresser pour le rallye, je ne connaissais pas trop ce coin de l’Alsace, dit l’Héraultais. Je suis très content que la France et le monde puissent découvrir cette année une ville magnifique comme Saverne ou des endroits magiques du côté de Wangenbourg, qui mérite bien son surnom de petite Suisse alsacienne. »Mus par la volonté de « faire évoluer le par-cours et de découvrir de nouveaux territoires », les organisateurs ont trouvé leur bonheur dans le secteur savernois. « Nous avions re-censé sept à huit parcours dans les Vosges du Nord, précise David Serieys. On est allé de Wissembourg jusqu’en Alsace Bossue en pas-sant par le pays de Bitche. Le choix s’est fait par élimination, d’abord en raison des contraintes de la Fédération internationale qui exige des épreuves plus compactes, puis en concerta-tion avec les responsables du parc régional, qui nous ont indiqué les zones sensibles ou proté-gées à éviter. »

« UN VÉRITABLEENGOUEMENT »Voilà comment l’étape dominicale a mis le cap à l’ouest en basculant de l’Alsace du Nord - avec ses spéciales de Cleebourg et Bischwiller - vers les Vosges du Nord. Restait encore à déterminer une base arrière pour cette matinée de clôture. « À l’origine, Hague-nau devait rester la plaque tournante, précise le directeur-délégué. Mais avec le timing qui nous est imposé par le promoteur, désireux de faire courir la Power Stage (dernière spéciale qui attribue des points bonus) à midi, nous aurions dû lancer les voitures dans la première spéciale à 5h30 ! Du coup, Saverne s’est imposé comme une évidence. »L’attrait de la nouveauté a aussi permis de déclencher une vague d’enthousiasme ra-fraîchissante. « Saverne nous accueille dans le cadre majestueux du château des Rohan,

détaille David Serieys. On a aussi senti un véritable engouement dans tous les villages que traversera le rallye. Les mairies nous ont ouvert les portes en grand, les associations lo-cales se sont fortement mobilisées. »D’un point de vue sportif, pilotes et specta-teurs devraient aussi y trouver leur compte. Si les deux spéciales ont un profil « un peu similaire, sur des routes forestières très tech-niques », aux dires de Serieys, quelques ren-versements de situation ne sont pas à ex-clure avant le podium final à Strasbourg.« Hormis l’arrivée dans la Forêt de Saverne, ces tracés n’ont jamais été utilisés en compétition. On peut affirmer qu’aucun pilote n’a jamais posé ses roues ici. Si les écarts sont serrés le dimanche matin, comme l’an dernier avec quatre pilotes qui se tenaient en une poignée de secondes, tout pourra encore basculer. »Concrètement, le passage dans la forêt de La Petite Pierre promet d’être coriace. « À la sortie de Wimmenau et jusqu’aux portes de La Petite Pierre, en passant par Erckartswiller, il faudra éviter les pièges sur une chaussée bos-selée et sinueuse. » Dans la Forêt de Saverne, près du Haut-Barr,

les bolides s’élanceront sur la petite route des châteaux avant de basculer sur une portion plus large après Reinhardsmunster jusqu’à Wangenbourg-Engenthal, pour un « superbe final ».Ne reste plus qu’à connaître l’identité du vainqueur, Sébastien Ogier campant logi-quement le rôle de favori pour conserver son bien. A l’ouest, y aura-t-il du nouveau ?

Sébastien KELLER

CAP À L’OUEST !POUR SA CINQUIÈME ÉDITION, LE RALLYE DE FRANCE EXPLORE DE NOUVEAUX TERRITOIRES.

LE FINAL DOMINICAL SE COURRA CETTE ANNÉE EN FORÊT, DU CÔTÉ DE LA PETITE PIERREET DE SAVERNE. EXPLICATIONS AVEC DAVID SERIEYS, LE DIRECTEUR-DÉLÉGUÉ DE L’ÉPREUVE.

RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

LYE D Vosges du NordVosges du Nord

Saverne,la vie de châteauEntre les deux spéciales des forêts de La Petite Pierre et de Saverne, les pi-lotes feront un détour par le château des Rohan, à Saverne. A 9h puis à 11h15, les premières voitures passe-ront sur le podium de la place, avant de se garer dans le parc. Un écran géant permettra aux spectateurs de suivre en direct la dernière spéciale du rallye, la Power Stage qui s’élancera à midi.

David Serieys (à gauche)et son équipe ont reconnu

le parcours forestierdans ses moindres recoins.

La journée de dimanches’annonce intense.Ph

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L ’histoire qu’il entretient avec le Rallye de France s’apparente à un petit conte de fées. A l’origine, Yannick Wendling, technico-com-mercial dans la vie de tous les jours et pilote amateur les week-

ends dans des courses régionales, pensait que l’épreuve mondiale lui était inaccessible.« Ce n’est pas pour toi ! » Le constat laco-nique, formulé en 2010 à l’orée de la première édition en Alsace, s’était imposé comme une évidence. Le budget à boucler l’avait alors « déprimé ». Sans aide ni soutien financier, impossible de voir le rêve se transformer en réalité.L’année suivante, pourtant, une porte s’est entrouverte. Sur les conseils de René Goe-sel, le regretté passionné de rallye, Yannick Wendling s’est rapproché de la Ville de Bis-chwiller. Son employeur, le fabriquant de fenêtres Trendel, l’a aussi accompagné. En-core un poil court pour prendre le départ de la deuxième édition, le citoyen de Melsheim a pu s’élancer en 2012, au volant d’une Ci-troën C2-R2 Max, avec sa petite sœur Fanny comme copilote.Las, la belle aventure s’est transformée en cauchemar. « Tous les gens qui nous ont sou-tenus étaient présents le dimanche matin du côté de Haguenau, Bischwiller et Cleebourg,

rappelle-t-il. Or mon moteur a lâché à la sor-tie du parc d’assistance du Zénith… Ils ne nous ont jamais vu passer. Pour nous, c’était la fin du monde. »Abattue, la fratrie Wendling repart en cam-pagne pour « ne pas rester sur un échec ». Tout est à reconstruire, certains sponsors étant refroidis par la mésaventure. Mais les efforts vont porter leurs fruits. L’an dernier, la petite Citroën coupe la ligne d’arrivée, qui plus est à un honorable 32e rang au général.

« À DROITE, LES SAPINS,À GAUCHE, LE RAVIN »Cette réussite pousse les Wendling à franchir un nouveau palier. « Jusque-là, je louais la voiture pour le Rallye de France, explique-t-il. Cette année, je suis allé en Allemagne acheter ma C2. C’est un gros investissement, il ne faut pas se planter ! Mais je me suis bien renseigné. Histoire de bien la régler à mon goût, j’ai fait cinq courses cette saison. Elle tourne comme une horloge. Pourvu que ça dure ! »A l’approche de l’événement, le pilote âgé de 36 ans ressent les premiers frémissements liés à sa nouvelle participation. Même ses re-lations dans la vie quotidienne s’en trouvent modifiées. « Voilà quelques mois, j’étais en vi-site chez un client et sa femme m’avait accueilli

un peu froidement, sourit-il. J’y suis retourné récemment et elle m’a reconnu. ‘’C’est vous qui faites du rallye, non ? Pourquoi ne pas l’avoir dit la dernière fois ?’’ On m’a presque déroulé le tapis rouge ! Cette course représente beau-coup. Globalement, elle apporte de la joie dans un monde un peu morose. »De la joie et du bonheur, Yannick Wendling es-père encore en éprouver tout au long du pre-mier week-end d’octobre. Et particulièrement le dimanche, quand il s’agira d’emprunter les routes forestières dans le coin de La Petite Pierre et de Saverne. Un secteur que le pilote est l’un des rares à connaître.« C’est vraiment chez moi, dit-il. J’y passe ré-gulièrement pour le boulot, vers Wangenbourg et Reinhardsmunster. Ça va être un sacré mor-ceau, là-bas. Rien que les variations de lumi-nosité, entre les secteurs sombres et les clai-rières, ça va en perturber plus d’un. Les gens du coin me disent que l’endroit est dangereux : à droite, tu as les sapins, à gauche le ravin ! Mais en tant que pilote de rallye, on a un peu l’habi-tude… »Fanny et Yannick Wendling sont prêts. Le pre-mier week-end d’octobre, leur petit conte de fées peut s’enrichir d’un nouveau rayon de soleil.

Sébastien KELLER

« J’ai horreurde la triche »Yannick Wendling considère qu’il ne tire aucun avantage d’être le « local de l’étape  ». Et comme le règlement spor-tif est strict, les reconnaissances « sau-vages » du tracé étant sanctionnées d’une exclusion pure et simple, il s’entoure de toutes les précautions. « Je connais le

profil des routes, mais pas les spéciales

en détail, insiste-t-il. Moi qui ai horreur de

la triche, je ne vais pas m’amuser avec ça.

Même quand je vais voir un client, actuel-

lement, j’ai tendance à faire un détour pour

ne pas rouler sur une portion du rallye ! »

YANNICK & FANNY WENDLING, LEUR RAYON DE SOLEILORIGINAIRE DE MELSHEIM, À CÔTÉ DE HOCHFELDEN, YANNICK WENDLING ÉVOLUERA « À LA MAISON » DIMANCHE DANS LES SPÉCIALES INÉDITES DU SECTEUR DE SAVERNE.AU CÔTÉ DE SA SŒUR FANNY, L’AMATEUR ALSACIEN S’ATTEND À VIVRE UN INTENSEMOMENT DE BONHEUR.

Fanny et Yannick Wendling seront « chez eux », dimanche dans le secteur de Saverne. Phot

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LE CŒUR DU RALLYE BAT À STRASBOURG

POUR CETTE ÉDITION DU CINQUIÈME ANNIVERSAIRE, LA CAPITALE EUROPÉENNE RESTE L’ÉPICENTRE DE L’ÉPREUVE, ENTRE LE PARC D’ASSISTANCE DU ZÉNITH

ET LA SUPER-SPÉCIALE DU WACKEN.

J eudi 2 octobre au matin, tout débutera par le shakedown. La séance d’essais se tiendra comme d’habitude dans le quartier de Hautepierre, dans la plaine des sports, à partir de

8h (voir carte ci-contre). Les festivités se poursuivront dans le quartier du Wacken. L’après-midi du jeudi sera l’occasion d’approcher les pilotes régionaux et mondiaux lors de la séance d’autographes organisée à la Maison de la Région de 16h à 17h30. Dans la foulée, la cérémonie de départ verra les équipages défiler sur le podium situé dans le Stadium au niveau du par-king Tivoli. Le protocole sera rythmé pour la première fois par des démonstrations de drift, avec des pilotes rompus à l’art de la glisse.Vendredi soir, à partir de 20h, les pilotes disputeront la super-spéciale nocturne du Wacken, point final de la première étape de course. Contrairement à l’an dernier, celle-ci ne servira pas de cadre à la Power Stage, la spéciale qui attribue des points bonus au championnat.Tout au long du week-end, le public est encore attendu au parc d’assistance du Zénith, où moult animations sont au pro-gramme du matin au soir. Tout s’achèvera le dimanche (14h30) par la cérémonie d’arrivée.

PRATIQUEPour se rendre au Wacken : en tram, ligne B (arrêt Wacken) ou ligne E (arrêts Wac-ken ou Parlement européen). Pass Rallye CTS valable toute la journée du 3 octobre sur l’ensemble du réseau bus et tram. Ta-rif spécial: 3€ la journée.Pour se rendre au Zénith : en tram, ligne A (terminus Parc des sports) puis accès flé-ché via la rue Baden-Powell. En voiture, A351 sortie n°4 Allée du Zénith

Sébastien KELLER

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DÉPART ÉPREUVE SPÉCIALESPECIAL STAGE START

CARBURANT FIAFIA REFUELING

ARRIVÉE ÉPREUVE SPÉCIALESPECIAL STAGE FINISH LINE

ITINERAIRE LIAISONLIAISON ITINERARY

ITINERAIRE ESSS ITINERARY

CONTRÔLE DE PASSAGEPASSAGE CONTROL

Aut. N° AGFA-1VC1Q7N C 2014Reproduction strictement interdite / All rights strictely reserved

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Dimanche 5 octobre 2014

PC Rallye

STRASBOURG

SAVERNE

Forêt de La Petite Pierre 12,33 km

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Forêt de Saverne 19,36 km

8h1812h00

Strasbourg - Zénith

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Samedi 4 octobre 2014

Pays Welche - Riquewihr 21,49 km

9h4613h44

Soultzeren - Le Grand Hohnack 19,93 km

9h1213h10

Vallée de Munster 18,90 km

8h3012h28

MULHOUSE

COLMAR

Mulhouse 4,86 km

18h00

Colmar - Parc des Expositions

Vosges - Pays d'Ormont 34,34 km

9h3514h54

SÉLESTATCol de la Charbonnière 11,11 km

8h4414h03

Pays de Salm 9,59 km

10h2415h43

Strasbourg 4,67 km

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Vendredi 3 octobre 2014

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Vendred i 3 oc tobre : ESS 7 S t rasbourg (ZP7 + ZP5) | Samedi 4 oc tobre : ESS 14 Mulhouse(ZP1) | Dimanche 5 oc tobre : ES 16 -18 Forê t de Saverne (ZP14) e t au V i l lage «Exposan t s e tau tomobi le » basé au Zén i th de S t rasbourg .

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RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

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RALLYE DE FRANCEALS CE 2014

LYE DInfoInfo42Vosges - Pays d’Ormont - ES 2/5

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Le Rallye deFrance-Alsace,je l’ai suivisur France Infodu 2 au 5 octobre 2014résultats, commentaires et analysesen direct sur France Info

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