Ramakrishna Francais PDF

7/26/2019 Ramakrishna Francais PDF

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16 L'hommeteau, l'Esprit pose alors l'attirance de ses promesse-La balance s'incline du ct d'avidy si l'homme chomonde- t il se trouve entran vers la terre; maiss'ilfait lection de l'Esprit, le plateau de vidy l'lejusqu' Dieu(1).

4. - btenez Dieu d'abord, et ensuite les richesmais n'essayez pas de faire l'inverse.

Si vous ne menez une vie mondaine qu'aprs a

acquis votre spiritualit, vous ne risquerez pas de pla paix de votre mee).5. - u parles de rformes sociales. Avant de l

entreprendre, ralise Dieu. Souviens-toi que lesrishisdejadis renonaient au mondepouratteindre Dieu. C'estla seule chose ncessaire; le reste te sera donnsurplussi vraiment tu le dsires. Vois d'abord Die;

t u pourras ensuite faire des discours et parler de rfosocialese).6. - n voyageur nouveau-venu dans une vi

doit, avant de la visiter, s'assurer d'un logement conable pour la nuit e ty dposer ses bagages. Aprs celseulementil ira visiter la cit. Sans cette prcaution,ilrisque de ne pas trouver de place e t de passer la nui labelle toile. De mme, celui qui(") s'est assur d'un reposternel en Dieu peut sans crainte vaquer sonouvragejournalier. Lorsque la nuit sombre et terrible dlam ort descendrasur lui, s'il n'a pris cette prcaution,ilpassera par des difficults e t des souffrances sans nom

7. - la porte des greniers pleins de riz e t de pchiches,on place des piges pour les souris. Elles soattires par l'odeur du riz grillqu'ony met et dlais-sent le riz du grenier; lles viennent en prendre dans lepige,o elles meurent.

I1 en est de mme pour l'me. Elle est au seuil dla

(1) Voir aussi110 et 520ci-dessous.e) Voir aussi 341 ci-dessous.*) Vpiraussi 1218 ci-dessous.

i Litt. : l'homme nouvellement arriv en cc monde,quandf J


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18 Lhomme

uns m angent neuf heures du matin, dautres midi,

dautres quatorze heures, dautres enfin ne prenneleur nourriture que le soir, au coucher du soleil. De mtous les hommes pourront et devront voir Dieujour ou lautre, que ce soit pendant cette vie-ci ou abien dautres existences.

10. - ne mre a plusieurs enfants.Alun elle donneun jouet, lautra .m epoupe, au troisime des bonbons

si bien quabsorbes pa r ces choses, ils oublient leur mMais,si lun deux jette son jouet et scrie: ( O u estmaman?n elle vient immdiatement lapaiser enleprenant dans ses bras.

Ainsi,6 ommes, vous ne pensez pas la Mre Divineparce que vous vous laissez absorber parles attache-ments du monde; mais ds que vous les rejetterez eque vous appellerez la Divine Mre, vous pouvezsrs quElle viendra vous e t vous recueillera dans Sebras(

11. - Mditez sur la Sagesse et la Batitude tnelles e t vous trouverez la batitude. La Batitudternelle, m ais elle est masque e t obscurcie par Irancee).

12. - e signe distinctif de la richesse est davoun e lampe allume dans chaque chambre. Les pauvrpeuvent soffrir le luxe de beaucoup dhuile et p ar cquent nont que peu de lumires.

Le temple de nos corps ne doit pas tre tenu dantnbres; l faut allumer en lui la lampe de la connasance. Allumez la lam pe de la sagesse dans votre cbreet contemplez le visage de la Mre Divine. Chapeut atteindre cette connaissance.

13.- 1 y a le moi personnel et leMoisuprieur.Tout individu es t reli au Moi suprieur.I1 y a une cana-lisation degazdans chaque maison; n ob tientun bran-chement en sadressant la compagnie du gaz. Fa ites

(I)

Voir aussi827ci-dessous(3 Voir aussi 753ci-dessous.


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22 LhommeLme humaine est comme cette poupe de sel, l

diffrenci, individualis. LAbsolu, le Non-conditioest lOcan sal infini, lego indiffrenci.La poupe de sel ne pouvait pas revenir expliquela

profondeur du grand Ocan. Tel est le cas de celui qale bonheur de raliser le Dieu absolu dans les prodeurs insondables dunirvikalpa-samdhi,qui efface toutetoute individualit. Indiffrenci comme il est,il nepeut pas ressortir des abmes pour expliquer au mola nature du Dieu absolu et non-conditionn.Et sijamais, par la volont de ma Mre, il tait possible lapoupe de sel de revenir ltat diffrenci, elle devraitsexprimer en fonction du limit, dans le langage dladiffrenciation; elle devraitse comporter comme unhab itant du monde relatif e t phnomnal.

Cest pourquoi leGrandMystredfie toutes les ten-tatives faites pour lexpliquer. LAbsolu, le Non-cotionn, ne peut pas tre exprim en fonction du reet du conditionn. LInfini ne peut se dcrire danlangue du fini(I).

29. - est le Seigneur Lui-mme qui joue soforme humaine. Cest Lui le grand prestidigitateuretcette fantasmagorie dejvaet dejagat est Son grandtour. Seulle prestidigitateurest rel; le tour est uneillusione).

30. - n prestidigitateur vint devant un roi faiparade de ses tours. Aprs quil se fut loign unecertaine distance, le roivit venir lui un cavalierarm,recouvert dornements somptueux. L e roiet ses cour-tisans essayrent de discerner lillusion e t la vrit ce quils voyaient. Ils dcouvrirent que ni le chevniles ornements ntaient rels.Et finalement, ils virentque le prtendu cavaliertait pied et sans cheval.Autrement dit,Brahmanest vrai, mais le monde estirrel- oute analyse le dtruit.

1 ) Voir aussi1177,1239, 1265 et 1493 ci-dessous.(a) Voir aussi1262, 1279, 1283,1375 et 1388 ci-dessous.


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Sa naturerelle 2331. - e corps humain est comme une marmite; e

mental, lintellect e tles sens sont comme leau, le riz e tles pommes de terre. Quand vous mettezsur le feu unemarmite contenant de leau, du riz et des pommes terre, ils deviennent chauds, etsi on les touche on sebrle les doigts, bien quela chaleur nappartienne enralit ni la marmite, ni ieau, ni la pomme deterre, ni au riz. De mme, cest la puissance deBrahmanen lhomme qui fait jouer leur rle au mental, Iin-tellect e t aux sens; uand cette force cesse dagir, euxaussi sarrtente).

32. - es lgumes dansent en cuisant dansla mar-mite,si bien que les enfants les croient vivants. Mais lparents leur expliquent que ces lgumes ne remuent deux-mmes- i on enlevaitla marmite du feu, leursmouvements sarrteraient to u t de suite. De mme, clignorancequidit : J esuis celui qui agit.)) Toute notreforceest la force de Dieu- cartezce feu,t ou trede-vient inerte.

33. - ne marionnette danse tant quon tire lesfils quila font bouger, mais ds quela main du matresarrte, eiie redevient immobile.

34. - II y avait u n saint homme qui vivait en ta tdextase et ne causait jamais avec personne.I1 passaitpourfou. Unjour, ay an t mendi dela nourriture dansle village, il alla sasseoirsurun chien e t se mit mangeret donner mangerau chien. Ce fut un trange spec-tacle qui at ti ra une foule de curieux, car le saint hommettait alternativement un morceau danssa boucheet un morceau dans la gueule du chien,si bien quelhomme e t la bte mangeaient ensemble comme une pdamis. Quelques-uns des spectateurs commencrense moquer du saint homme, le considrant commefou.Alorsil leur dit: Pourquoi riez-vous?

Vishnou est assissur Vishnou,Vishnou nourrit Vishnou,

l) Voiraussi149 ci-dessous.


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24 Lhomme

Pourquoi riez-vous,6 Vishnou?Rien de ce qui est nest autre que Vishnou.(I)35. - Ashfvakra-Samhife) raite de la connais-sance du Moi. Celui qui connat le Moi dclare: ( soham,

J e suis LuiI), cest--dire le plus haut Moi. Cest unparole qui convient un sage pratiquant le renonce-ment. Cest la conception de tous lessannysinsvdn-tistes. Maisil nest pas bon pour un homme mondaidavoir cette ide. Le mondain fait toutes sorteschoses; comment pourrait-il en mme temps treMoi suprieur, Dieu absolu,qui est an-del de touteaction?(3)

36. - a plus grande manifestation de Dieu est lhomme.Vous pouvez vous tonner que celui quiatoutes les imperfections de lhomme ordinaire (la fla soif, e t mme la maladie e t le chagrin), puisse treIncarnation de Dieu. Maisil est crit que(( mme Brah-man pleure, lorsquil est pris au pige des cinq ments)) (*). Voyez Shr Rmachandra: ommeil pleuraquandil perditSit

Le Seigneur Sincarna aussi dans un sanglier afindtruire Hiranyksha(). Mais Sa tche une fois accom-plie, I1 refusa de retourner dans Sa propre sphreI1continua de vivre en sanglier, avec une laie, e tI1 en eu tdes marcassins. I1 tait parfaitement heureux. Les dse demandrent: ( Quest-ce que cela signifie? Il semblque le Seigneur ne veuille pas revenir.n Ils allrent toustrouver Shiva etLui soumirent le problme. Shiva Serendit auprs du sanglier et le pressa de revenir, mcelui-ci ne voulut rien entendre.Alors,de Son trident,

l) Voir aussi 1440 et 1461 ci-dessous.(*) dfahff hrala (Vana-parva, chap. 131). Dialogue, prsent

sousforme dune srie dnigmes, entre AshtAvakra (legourouduroi Janaka) et Vandin.

Voir aussi40, 537 et1102 ci-dessous.(9 Voir aussi 1178 ci-dessous.(6) Allusion mythologique. Hiranyksha avait jet la terre dans

la mer. Vishnou,sous la forme dun sanglier (son 30Avatar),tua Hiranykshae t fit de nouveau merger la terre.


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Lhomme asservi 25Shiva tua lanimal. Le Seigneur clata de rire e t remodans les cieux.

37. - attachons pas une trop grande importance une photographie, car elle ne reprsente que le corpAdorons plut t Celui qui rside dans lme et en estSeigneur.

c.- H O M M EASSERVI

38.- M . demanda un jour Shr Rmakrishnasi lacompassiontaifaussi une servifude.Le Matre rpondit: ( Cette question nest pas pour le

commun des mortels. La compassion est le rsultat saftva.Des trois qualits(gunas),satfvacorrespond laprotection,rajas la cration ettamas la destruction.MaisBrahman,lAbsolu, est au-del des troisgunas; l est

aussi au-del de Prakriti, la nature.L o est la Ralitabsolue, nulle qualit de la natu re ne saurait parvencoutez cette histoire:

II y av ai t une fois un hommequitraversait une fort.I1f u tsurpris par des brigands qui le dtroussrent compltement. Un des brigands dit alors: ( A quoi bonluilaisser la v ie?n e t il dgaina son pe pour tuer le pri-sonnier.(( Pourquoi le tuer? demandaun autre brigand,en arrtant son camarade, lions-lui bras et jambes jetons-le dans le foss.n Ils le ligotrent donc et senallrent en le laissant l. Un peu plus tard le troisimbrigand revint vers le malheureux etlui dit : ( Tu esbless? Attends un peu,je vais dfaire tes liens et terendre la libert,n Quand cela fut fait, il ajouta: ( E tmaintenant, suis-moi, je vais tindiquer ton chemin.1)Aprs avoir march pendant longtemps, ils parvinrenla grand-route. ((Regarde,dit le brigand, voiltonvillage.Suis la route e t t u seras bientt chez toi.- onsieur, ditlautre plein de reconnaissance,vousvenez de me rendreun signal service e t je vous en remercie. Ne voulez-vopas venir jusque chezmoi?- on, rpondit le brigand,je ne peux pas,la police my trouverait.n

Ce monde-ci est comme la fort de lhistoire. Les tro


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26 Lhomme

bandits sont lestrois gunas de la nature: afiva,rajas e ttamas. Jva,lme individuelle, est le voyageur attaqu;la connaissancede soi est son trsor.Tamaslenchaneavec les liens de ce monde, maissaflvale protge contrerajaset tamas.E n se rfugiant ensaffva, ejiva se librede la luxure, dela colreet du mirage qui son t luvrede tamas;ainsisaffva libre lej tva de la servitude dumonde. Maissaffva est aussi lun des brigands.I1 conduitnanmoins lhomme jusquau sentier qui mne laDemeure suprme, e t lui dit: Voil ton foyer puisildisparat. Mmesatfva ne peut pntrer dansla rgionde lAbsolul).

39. - hankara tait un gran djn n in, qui avait vritable connaissancedu Moi. I1 avait ralis le Brah-man un, partou t e t en tous les tres.I1ne reconnaissaitaucune distinction de casteou de croyance.A une cer-taine poque cependant, il eut conscience de queldiffrences.I1 faisait une distinction entre un paria e t ubrahmane de haute caste ou un sage. I1 naurait touch un paria aprs stre baign dans le Gange sOr, un paria revenait une fois des abattoirs en portsur ses paules un joug auquel taient suspendus paniers de viande crue.I1 rencontra Shankarchrya qui

1) VARIANTE Il y a trois espces de qualits (gunas) : attva(puret), rajas (qualit qui mne au travail avec attachement)e t iamas(ignorance); mais aucune delles ne peut nous menerau Seigneur. coutez cette histoire qui en fournit un exemple :Un homme qui passait par une fort fut attaqu par trois voleursqui le dpouillrent de tout ce quil possdait. Un des voleurs ditalors : A quoi bon pargner cet homme? B e t il leva sa hache pourlui couper la tte. Un autre voleur sy opposa e t di t : Ne tuezpas cet homme, quoi cela servirait-il? Mieux vaut le laisser

ici en lui a ttachant les mains e t les pieds. B Ceci fut accept, ettous trois semparrent de leur victime, lui attachrent bras e tjambes et ensuite sen allrent. Aprs un certain temps, le troi-sime voleur revint vers le prisonnier e t lui dit : Comme tu doissouffrir1 J e vais t e dtacher immdiatement. D Layant fait, levoleur lui demanda de le suivre e t soffrit le conduire hors de lafort. Quand ils approchrent de la grand route, le voleur expliqua son compagnon quil atteindrait sa demeure en suivant tel ettel chemin. Lhomme reconnaissant lui dit : Tu mas sauv lavie, viens, je te prie, jusque chez moi. D Le voleur rpondit : Non,

e ne puis y aller ; es gens le sauraient ; e ne puis que tindiquerL hemin de la demeure ; ela fait, j e dois partir.


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Lhommeasservi 27revenait de se baigner dans les eaux sacres du Gan

et lun des paniers effleurale saint homme qui scria,fch: Coquin, t u mas touch1n Le paria rpondit:a J e ne tai point touch e t tu ne mas pas touch.Rfl-chiset dis-moi ce que t u es rellement, si ton vraiu moiDest ton corps ou ton esprit ou ton jugement. T u sais le vraiu moiD ne dpend pas des trois gunas qui formenlunivers, ni sattva, ni rajas, ni tamasn. Shankarchrya,tonn, se rendit ces raisonset se prosterna devant leparia.Alors celui-ci se transforma e t parutsousla formede Shiva, le Seigneur de la Sagesse.A cette minute,lilspirituel de Shankara souvrit,et ilralisa lunit absoluede ldtman(3.

40. - 1 est faux de dire ds le dbut: J e vois Dieu,impersonnel-personnel, manifest en toutes choses e t

toutes choses. Tout ce que jevois, hommes, femmes, ani-maux, iseaux, arbres, fleurs, tou test Dieu. Oh je suisrempli de joie e t de bonheur Jai dpass tous les plaet toutes les souffrances Soham, soham etc.n (z)

E n rgle gnrale, une discipline prliminaire eabsolument ncessaire. Sans elle, on ne peut avoir bhSans elle, onest bien loin en vrit de la connaissanceabsolue(a).

Les prcieuxtrsors sont soigneusement enferms e tmis sous cl.Et vous navez pas encore ouvert les serrureAussi ne vous appartient-il pas de dire: Jai ouvert laporte e t jai pntr dans la chambre. Voyez, jai mimainsur ces trsors ta n t dsirs, sur ces joyaux tinclants, ces diamants, ces pierres prcieuses1 Voyez, jepossde tousD

41. - a nature du jiva change avec laddition dchaqueupdhi.Quand un homme shabille comme u nfreluquetet se drape dans de fines mousselines bordede noir, les chants damour de Nidhu Bbu viennnaturellement ses lvres. Pour unepaire de bottines

(*) Dit Narendra le 11 mars1886.(8) Voiraussi35 ci-dessuset 537 et 1102ci-dessous.Voiraussi178ci-dessous.


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28 L'homme

anglaises, un homme, m &me ymphatique,est to u t bouffide vanit; l se met sifler, ets'il faut qu'il m onte unescalier,il saute d'une marche l'autre comme unshib 1 ) . Si un homme tient une plume la main, ilgribouillera indiffremment tout le papier qu'il tverse).

42. - omme le serpent est distinct de sa peaupeut s'en dpouiller, ainsi l'me est distincte du core).

43. - es vdntistes disent quel'dtmanest entire-ment dtach de tout. Mal ou bien, douleur ou jopeuvent l'affectcr- mais affectent ceux qui restenattachs leur corps. La fume peut salirlesmurs, maiselle ne peut souiller le ciel.

44. - es hommes ont des natures diffrentes suivquesatfua,rajasoutamasprdomine en eux.

Les hommes tamasiques sont gostes; ls dormenttropet mangent trop; a colre e t les passions ont librcours en eux.

Les hommes rajasiques sont trop attachs au traIls aiment les beaux habits bien ajusts; ls sont propreset soigns; ls aiment une maison luxueuse e t bien meble. Lorsqu'ils s'assoient pour adorer Dieu,ils aimentporter des vtements de grand prix. Lorsqu'ils focharit, i ls dsirent qu'on le sache.

Les hommes sattviques sont tr4s doux, paisiblesans ostentation. Ils ne sont pas trs proccups dehabillement, ils mnent une vie simple e t se contend'un revenu modeste; eurs besoins sont peu importantsIls ne s'adonnent pas la flatterie pour obtenir des avantages personnels. Ils ne s'inquilttent pas de la faonleurs enfants sontvtus. Ils ne dsirent ni gloire, nirenomnit;e,ils ne cherchentpas se faire admirer niaduler. Hs adorent Dieu dans le secret et ne fontparade de leurs aumnes. Cette tape sattvique edernier barreau de l'chelle qui conduit la terrasse de la

l TJn a monsicura europcii.* Voir aussi434 et 571ci-dessous.i Voir aussi1378 et 1419 ci-dessous.


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Lhommeasservi 29Divinit. Lhomme parvenu cette tape naura plusat tend re longtemps ava nt darriver la conscience deDieu.

45. - ien que toutes les mes soient pareilles danleur Essence ultime, elles peuvent se diviser nanmen quatre classes daprs leurs conditions respectiv

I1 y a dabord celles qui sont libres jamais(nifya-mukfas),comme Nrada, le grand sage. Elles demeuredans le monde pour le bien dautrui, pour enseignelaVrit leur prochain.

I1 y a les mondains, les mes lies(baddhas),qui son tattachs aux petites choses de ce monde (argent, hneurs, titres, plaisirs sensuels, pouvoir, etc.).Ils oublientDieu e t ne Lui donnent jamais une pense.

Les mes qui lut tent pour leur libration(mumukshus)font to u t leur possible pour viter le monde, cest--dire(( la femme e tiorn l). Mais trs peu dentre ellesparviennent ce quelles cherchent, cest--dire lalibration.

Les mes libres(mukfas) ont celles qui ne sont pasattaches (( la femme e tiorn. Les saints en sont desexemples. Dans leur pense, on ne trouve nulle trdattachement aux choses de ce monde; ils mditconstamment sur des pieds sacrs du Seigneur.

46. - upposez queYon jette un filet dans untang. Certains des poissons sont bien tro p malins ples pcheurs e t ne se laissent jamais prendre. Mais on les compter sur les doigts dela main.Ils sont compa-rables auxnifya-siddhas.

La plupart des poissons sont pris dans le filet. Cetains font de leur mieux pour sen chapper.Ils sontcomme les mes qui lut tent pour se librer(mumukshus).Parm i eux, deuxoutrois seulement russissent sauterpar-dessus le filet e t retomber dans leau libre. Nous envoyons souvent.Ils font un gros(( floc11) Et les pcheurs,e t tous les badauds scrient: ( RegardezI regardezI ungrospoisson qui se sauve1n

(1) Voir note1, page47.


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30 LhommeMais la plupart des poissons narrivent pas schap-

per.Et dailleurs la plupart ne le dsirent pas Ils aimmieux se prcipiter, la t te la premire, dansla vase quiest au fond de ltang. Ils sentortillent dans le fietrestent parfaitement immobiles. Ils se disent: Noussommes en parfaite scurit e t nous navons plus craindreN. es malheureux ne savent pas que bient8tpcheurs vont les amenersur la rive.A ces poissons-l,onpeu t comparer les(( mondains. ls se sentent labridans leurs maisons de boue, mais ils sont pris danfilets du monde, ils seront bientt privs deiEaulaVie e t amens terre poury tre tus(1).

47. - es jouets reprsentant des personnes sontrois espces: es premiers sont faits ensel, les secondsen ktoffe, les troisimes en pierre.

Si vous plongez ces poupes dans leau, les premse dissolvent e t perdent compltement leur formesecondes simbibent deau mais conservent leur fLes troisimes sont impermables.

Les poupes de sel reprsentent lhommequi plongedans le Moi universel et, pntrant to ut, e st devenunavec Lui; l est lhomme libr,muktae).

Les poupes dtoffe reprsentent le vra i adorateuou

(I) Voir aussi 298, 805 e t 1603 ci-dessous.VARIANTEa I1 existe quatre espces diffrentes dmes :

l o es mes enchanes; 20 les mes qui aspirent la libert;3 O es mes libres ; O les mes qui on t trouv la libert ter-nelle.

Quand les poissons sont pris dans un filet, il en est qu i cherchent en sortir ; nous pouvons les comparer aux mes aspirant laFbert. Si elles russissent schapper du filet, elles seront amais libres. Dautres poissons sont trop prudents pour se

laisser prendre lastuce du pcheur ; ls reprsentent les mesextrmement libres. Une autre catgorie de poissons sont ceuxqui tombent dans le pige et ne se rendent pas compte de leursituation fatale. Ils nagent lintrieur du filet, sendorment dansle sdiment dpos au fond de leau et se croient compltement labri. Ceux-l sont semblables aux hommes frivoles qui. tout entant plongs dans lillusion et la poursuite du plaisir, se sententen scurit.

Pour les mes libres et pour celles qui aspirent la vrit,cette vie ressemble un puits obscur et bruyant. s

(z) Voiraussi 28 ci-dessus.


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L'hommeasservi 31bhalcfaqui est rempli de la Batitude divine e t dela con-naissance.

Et les poupes de pierre sont semblables au x hommfrivoles dont l'esprit ne peut absorber mme une petgout te de la Suprme Sagesse.

48. - 'homme est semblable une taie d'oreiller.Une taie peut tre rouge, une autre noire,et ainsi desuite, mais toutes contiennent le mme coton.I1 en estde mme pour des hommes. L'un est beau, l'autre laid, un troisime est pieux, un quatrime mchanmais c'est le mme Dieu qui rside en tous(3.

49. - eaucoup de gteaux de mme apparencepeuvent tre fourrs d'ingrdients divers: uelques-unspeuvent contenir de la noix de coco, d'autres du lcondense e t sucr(kshtra),d'autres encore de la pure de

pois non sucre, etc. De mme, bien queles corps humainssoient composs des mmes matriaux, les hommdiffrent les uns des au tres par leurs qualits diversChez certains,satfuaprdomine e tles conduit vers Dieu;chez d'autres,rajas accrot le travail e t les devoirs; hezd'autres, tamas provoque l'ignorance qui loignedeDieue).

50. - n fils de brahm ane est videmment un brah-mane,parsa naissance mme. Maisil est des brahmanesqui deviennent des savants distingusou des prtres,d'autres des cuisiniers, et d'autres enfin qui se rouldans la poussire devant la porte d'une courtisanee).

51. - 1est bien vrai que Dieu rside mme dansletigre, mais nous ne devons pas pour cela nous jeterau

cou de l'animal e t le serrer sur notre c a m . Ainsiil est

( I Voir aussi 1288 et 1502 ci-dessous.(z] VARIANTELa pte des gteaux est faite avec de la farine

de riz, mais l'intrieur du gteau peuvent se trouver des chosestrs diverses.Et le gteau est bonou mauvais selon la qualitde ce qu'ona employ pour le fourrer.De mme, tous les corpshumains sont faits de la mme matire, mais la qualit des hommes

diffre selon la puret de Ieur cur.D Voiraussi273ci-dessous.(*) Voiraussi1312 ci-dessous.


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32 Lhommevrai que Dieu existe mme dans les mchants, milnest pas recommandable de les frquenter(1).

52. - I est dit dans les critures sacres que leest Dieu en personne. Mais ily a certaines eaux dont onpeut se servirpour le culte, dautres qui sont bonneseulement laver le lingeou la vaisselle, dautres encoreavec lesquelles on peut se laver la figure et les mainsles repas, e t quon ne doit ni boire, ni employersur lau-tel. De mme,il y a des homines bons e t des mchantdes adorateurs de Dieu e t des hommes qui naimenDieue).I1 est vra i que Dieu habite le cur detousleshommes, mais on ne peut pas frquenter les mchN ceux qui naiment pas Dieu. Nous ne pouvonsavoir avec eux de rapports troits.I1 y a des gens quilon peut tout juste dire bonjour, de loin, et ily en adautres avec qui mme cela nest pas possible. I1 fsetenir lcart de ces gens-l.

53. - oute eau, cela va sans dire, est Nryana( 8 )(Vishnou), mais toute espce deau nest pas bonboire. De mme, bien quil soit vrai que le Tout-puirside partout, nanmoins tou t endroit nest pas visiter.

Comme vous pouvez prendre une sorte deaupourvouslaver les pieds, une autre pour vous rincer la boucune troisime pour boire- andis quil en est dautresquil ne faut pas mme toucher- e mme certainslieux peuvent tre visits, il en est dautres quon nsaluer que de loin en leur disant adieu, et ainsi de su()

54. - Mfie-toi:l o de celui dont les mots coulent comme de le;20 de celui quia scell la porte de son cceur;30 du dvot qui affichesa pit en piquant derriEre son40 de la femme qui porte un long voile;

oreille la feuille sacretulasi) ;

l ) Voir aussi212 et 1199 ci-dessous.e) Voir aussi1335ci-dessous.i) VARIANTE I1 est certain que Nryana planesur toutes

(4) Voir aussi348et 1618 ci-dessous.es eaux.I)


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Morfet rincarnation 33

est trs malsaine.

50 de la mare couverte dherbes e t dont leau froid

D. - MORTET RINCARNATION

55. - e pch, comme le mercure, ne peut jamaissedissimuler(1). Si vous employez, dans le plus grandsecret, une prparation de mercure, vous pouvez tsrs quunjourou lautre une ruption se produira. Demme, sivouscommettez un pch, vous tes certainsquunjour oulautre vous en subirez les consquences.

56. - i lhomme souffre, cest parce quil manque ddvotion pour Dieu.I1 faut donc faire le ncessairepourque la pense de Dieu sveille dans lesprit lorsquonvamourir. E t le seul moyen, cest la pratique constante la dvotion pour Dieu. Celui qui pratique ainsi toute vie est certain de penser Dieu lheure de sa mort.

57. - a nouvelle incarnation dun homme tantdtermine par les penses quil a eues au moment desamort, les exercices de pit sont absolument ncessairSi, par une pratique constante, lesprit se libre complment des proccupations terrestres, lide de Dieu qremplitalors toute lme ne labandonnera pas lheurede la mort.

55. - On demanda un jour Shr Rdmakrishna:(( Bhagavn,un homme est-il condamn renatresilnepensepas Dieu linstantde sa morf- me silasouvent pens Dieu pendantsa vie1 ))

Le Matre rpondit: ( Les hommes pensent Dieu,mais nont pas de foi. Ils Loublient et sattachent amonde. L a pense fait avec le monde comme llphaqui, en sortant de son bain, se roule dans la poussirMais si, aprs avoir baign llphant, onle conduitdans son curie, il na pas loccasion de se salir de noveaue).De mme, si un homme rflchit Dieu lins-

(l)

VARIANTEI

Lepchet lemercuresontlourds digrer.D

(2) Voiraussi495ci-dessous,


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34 Lhommetan t de sa mort, son mental est purifi e t ne cour

aucun risque dtre contamin par(( la femme e t lor(I).59. - ourquoi un enfant crie-t-il sa naissance:N Kahn, kahn1 D (O,o?) Cela signifie: ( Dans lamatrice jtais dans leyoga,je pensais aux pieds de lotudu Seigneur. Maiso suis-je m ain tenan t?P ()

60. - ant quun homme reste dans lignorancest--dire aussi longtemps quil na pas ralis Dilsera oblig de renatre sur terre. Mais celui qui a eulillu-mination na plus revenir, ni en ce monde, ni en aucuautre sphre.

Les potiers talent leurs marchandises au soleilPOUFles scher, aussi bien les objets cuits que les objetnoncuits. Quand le btail traverse la place,il pitine parfoisla vaisselle. Le potier jette au loin les dbris de pocuites, maisil ramasse les morceaux de non-cuites, reptrit en une grosse boule dargile e t les remet sletour pour en faire des ustensiles nouveaux.

E n vrit, je vous le dis, ta n t que lon na pas rDieu,il fa u t retourner en tre les mains du potier, c-dire renatre maintes reprises().

61. - e fait est que tout dsir(3 dejnnaou demuktidpend dukarmaque vous avez eu dans des incarnations prcdentese).

62. - estle grain de riz non bouilli qui germe- e

(I) e t par consquent de devoir renatre dans e monde auquelnous condamne rat tachement a la femme e t lor D

(2) Les critures sacres hindoues reprsentent souvent len-fant avant la naissance comme plonge dans ladoration de Dieue t la mditation, e t perdant conscience de tout cela au momentde la naissance.

(a) VARIANTE Lorsquun pot non cuit est bris, le potierpeut en utiliser iargile pour faire un nouveau pot ; mais lorsquecest un pot cuit qui est bris, le potier ne peut plus le refaire. Demme, lorsquun homme meurt en tat dignorance, il renat,mais quand il a t bien cuit au feu de la vritable connaissanceet quil es t au moinent de sa mort un homme parfait, il ne renatpas. ID

Voir aussi 290 ci-dessous.(9 Voir aussi 145 ci-dessous.

VARIANTE ...une grande p e e u dsir...


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&lorief rincarnation 35grain bouilli ne peut plus germer. De mme celui quidevenusiddha,parfait, na plus renatre en ce monde;Iasiddhaa u contraire, ihomme non-parfait, do it contnuer de renatre jusquce quil deviennesidha.

63. - 1 est inutile de semer des grains deriz qui ontbouilli, car ils ne germeront pas. Une fois quun homa tr bouilli)) au feu de la connaissance,il ne peut plusservir rien dansla cration; l estlibr (3.

64. - a naissance e t la mort sont comme des bullesurieau. Leauest relle, les bulles sont phmres; llesslventhors de leau, puisy etombent. D e mme, Dieuest un grand ocan do ntles bulles sontles mes. Par Luielles naissent, en Lui elles existent, Lui elles retour-nent().

65. - ue pouvons-nous faire contre la mort7 1 fau tnousy prparer.Si elle pntre chez vous,il faut la com-bat tre avec Ipe du Sa intNomde Dieu. Dieu estle seulauteur de iaction... Donnez-Lui vo tre procuration. Vnavez rien craindre quand vos affaires sont entre lemains dun honnte homme. QueSa volont soit faite

Et le chagrin existera toujours. I1est comme unfils nde notre ego. Lorsque Rvana fu t tu surle champ debataille, Lakshmanase pencha sur lui e tconstata que touslesos de son corps taient transpercs.a ORma scria-t-il, Tes flches sont terribles I1 nest pas une partiecorps de Rvana quelles naient traverse.- on frrerpondit Rma, ces trous que tu vois nont pas t6 fpar Mes flches, mais par la douleur. Ce sont les trades grandes souffrances qua endures Rvana.D

Tout ce qui est du monde est phmre. Maisofemme, enfants, to ut cela ne dure quun jour. Le palmseul est vrai; ourquoi safliger sil en tombe un ou deuxfruits?

Voici ce que fait Dieu: 1 cre, I1 conserve etI1 dtruit.La m ortaiste,e t au jour de la Dissolution, tout sera

1 ) Voir aussi 186 ci-dessow.(*) Voiraussi24 ci-dessus.


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36 Lhommedtruit e t rien ne subsistera. Mais la Mre en conser

les graines pour les semer de nouveau lorsque soniheure dune nouvelle cration(1).66. - ous avez de la chance dtre seule. Dieu vie

Lui-mme en aide ceuxquinont personne au mondep).67. - e suicide est un grand pch. Celui qui

commet devra renatre mainte e t mainte reprise, subirbien des fois les souffrances e t les tribulations de la

Mais ce nest pas un pch, e t lon ne peut pas direplus que ce soit un suicide, dabandonner son colorsquon a trouv le Seigneur. I1y a des gens qui pr-fren t se passer de leurcorps quand ils ont obtenu lillu-mination. E t en vrit ce moule dargile nest plus nsaire une fois que la statue dor at fondue.

I1y a bien des annes, un jeune homme de Baranagg denviron vingt ans, venait souvent me voir. Toules fois, il entrait dans une extase si profonde que Hrdevait le tenir pour lempcher de tomber e t de se roles membres. Un jouril me dit: ( J e ne viendrai plus vousvoir. AdieuD. Et un peu plus tard, jappris quil avaiabandonn son corps.

68. - arm i ceux qui son t parvenus la Connais-sance et qui ont rhalis Dieu,il y en a qui abandonnentleur corps. Mais naturellement une telle auto-destrues t for t rare.

l) Voir aussi 78 ci-dessous.(*) Paroles adressees GolpMa,une veuvequi venait de perdre

sa fille unique. Elle devint une discipledu Matre,qui se renditplusieursfois chez eiie.


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Chapitre IIMy

A. - MAYA,PUISSANCE COSMIQUEDU SEIGNEUR

69. - ul ne peut connatreMy. Un ourNradadit au Seigneur de lunivers: Seigneur, montre-moiTaMy quia lhabitude de rendre possible limpossible.L e Seigneurfit un signe dassentiment et, un peu plustard , I1 emmena Nrada en voyage. Aprs avoir marun certain temps, le Seigneur eutsoif; atigu, I1 Sassitet dit Nrada: Jaisoif,va Me chercherun peu deaunimporteo. D Nrada partit la recherche de leau.

Nen trouvant pas to ut prs de l,il sloigna toujoursdavantage et vit enfin une rivire une certaine dis-tance. Quandil sen fu t approch, il trouva, au bord deleau, une ravissante jeune fille et fut immdiatemsous le charme de sa beaut. Elle parla avec douceuNrada quand il sapprocha delle, e tils furent trs viteamoureux lun de lautre. Nrada lpousa, vcut av

elle et ils eurent de nombreux enfants. Al6rs quvivaient ainsi, heureux tous ensemble, la peste vidsoler le pays. La mort frappait chaque porte.Nrada proposa quils abandonnent leur demeure sen aillent au loin. Sa femme y consentit et ils parrent, tenant les enfants par la main. Mais au momentoils passaientsur le pont qui franchissait la rivire, uneterrible inondation survint et les vagues tourbillonantes emportrent dabord leurs enfants, lun ap


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38 Mylautre, puis la reinme,qui fut aussi noye. Nrada,ananti par la douleur, sassit sur la berge et se ppleurer amrement. Le Seigneur ce moment, apparutdevant lui et demanda: ( O Nrada,o est leau, etpourquoi pleures-tu? Tu es all chercher une crdeau. J e tattends e t voil une bonne demi-heurt u es parti.- ne demi-heureD scria Nrada. Douzeannes entires staient coules dansson esprit, alorsque toutes ces scnes staient passes en une dheure. Nrada alors comprit tout e t dit: ( Seigneur, jemincline devan t Toi e t devantTa merveilleuseMy. D

70. - oute diffrenciation se situe dans le domadeMy. En dautres termes, cestMy qui cause ladiffrenciation, e t celle-ci prendfin quandcesse My.

Tous les lments de lunivers, tousles objets, touslesphnomnes, tou t ce qui est ob jet de cration, de pvation e t de destruction, to ut ce qui relve du corpla pense ou de lme, tout ce que lon voit ltat deveille, en rve, dans le sommeil profond, et mmmditation(dhyna),tout cela fait partie deMy.

Et tout cela est considr comme irrel par lesjn-nins qui interprtentla philosophie vdntique lamanire de Shankara.

71. - My est Brahmance que le serpentenmouvement est a u serpent au repos.My es t la forceactive,Brahmanla force potentielle.

72.- rahmane tMy sont comme ieau de locCanparfois calme e t parfois souleve pa r des vagues. Lcalme estBrahmanet locan tumultueuxMy e).

73.- rahmanest Shakti commele feu saproprit de brler, ieau safracheure).74. - hiva et Shakfi,intelligenceet nergiee),

sont tous deux ncessaires la cration. Le potier nemodle pas un vase avec de largile sche; leau l

l) Voir aussi 1277 ci-dessous.a) Voir aussi 1271 ci-dessous.a) VARIANTEiAbsoluet la PuissanceD


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Puissance cosmique 30

indispensable. De mmeShivane peut crerseulsans

laide deShakti.75. - sirant voirMyA,jobtins la faveur duncvision: une goutte deau se gonfla, devint une jeunfille, puis une femme qui donna naissance un enfant.Ds que celui-ci fu t n, elle le prit e t le dvora. Plusiautres enfants naquirent ainsi e t furent de mme dvpar elle. Ainsi je connusMye).

76. - riday, mon neveu, avait lhabitude dattacher chaque matin un veau dans le jardin. Je lui demandai la raison. I1 me rpondit que prochainemil enverraitce veau la maison pour tre placsouslejouge t tirer la charrue. E n entendant ces paroles, jentrai en extase. Quele travail deMy est merveilleuxLe village de Hriday est loign de Calcuttao noussommes, le veau ferait to ut ce chemin, l-basil grandi-ra it e t tirerait ensuite la charrue Voyez comme hommes mondains font des conomies et des prodavenir, au lieu de sen remettre Dieu Cela, cestlemonde, cestMy e)

77. - e serpenta du venin dans ses crochets, maiscela ne lincommode pas e til ne risque pas den mourir.Ce nest poison que pour les autres quandils sont mordus.De mme, bien que Dieu contienne en Lui le mondphnomne,I1est au-dessus et au-del dece monde quinexiste comme tel que pour nousC).

78. - oyez comment cre ma Mre divine.A lafin dun cycle, quandle monde es t dtruit, m a Mre, en

1) VARIANTEdes deux dernires phrases) : Et tout ce. quientrait dans sa bouche devenait du vide. Elle me montrait ainsique tou t est nant. Et elle semblait dire : Viens moi, confusionViens moi, illusion1 ViensIa

(*) Le Matre comparait le choc quil avait alors reu un violentcoup assen sur la tte.

Voir aussi 570 ci-dessous.( 8 ) VARIANTE Lorsque le serpent mange, son propre venin

ne laffecte pas ; mais le venin empoisonne ceux qui sont morduspar le serpent. De m@me, May&existe en Dieu, mais ne peut in-duire Dieu en erreur ; ce sont les hommes qui se laissent leurrerpar Mgn Voiraussi1242 ci-dessous.


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ChapitreIIIMy commeRichesse

et Sexualit()

A. - ASERVITUDE DU SEXE

96. - uelle estla nature de My? Cestluxure quifait obstacle au progrs spirituel.

la

(*IE n lisant les passages contenus dans ce chapitre e t les sui-vants, OUil est question de khin-knchana,


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48 My,richesseet smualif97.- st-ceMyou meye(1) qui a dvor toute

chose?98. - es mes englues dans le monde ne peuveslever jusqu Dieu- lles restent captives de la

femme e t lor, mme si ces choses ne leur apportenque des humiliations.

99. - oyez prudents, chefs de famille, ne mettpas trop de confiance en une femme; avec perfidie elleprendra de lempiresur vous.

100. - upposez quun homme ayant une fortefi-vre e t une soif excessive se trouve plac devant range de cruches deau frache et un assortimenbouteilles dbouches pleines dunjus acidul. Sera-t-ilpossible cet homme malade et demi dlirant desabstenir de goter leau et au jus, mmesi le fait

den absorber doit augmenter son mal?I1 en est de mme pour un homme qui, sous linfluaffolante de ses sens toujours actifs et trompeurstrouve plac entre lattraction de la femme duneet celle de la richesse de lautre. I1 est irrsistiblematti r par ces choses e t se met ainsi dans une situaplus fcheuse quauparavante).

101.- U nMrwri() vinf un jour versShrRma-krislrnaef lui demanda: ( Pourquoi, Seigneur, puisquejai renonc fout,ne puis-je voir Dieu7 )

Le Matre rpondif: ( Vousconnaissez les outres decuiro lon conserve de lhuile? Mme si vous en viune compltement, elle en gardera lodeur, e t des thuileuses persisterontsur ses flancs et son fond. De mme

il subsiste en vous un relent de mondanite).n

( l ) E n bengali, la femme.(2) VARIANTEde la seconde pnrtie) : De mme lhomme qui

vi t dans le monde, qui est at teint de la forte fivre de la luxure etqui est assoiff de plaisirs sensuels, ne peut rsister la tentationlorsquil est plac entre les charmes de la beaut et ceux de larichesse. I1 scartera certainement du sentier de la dvotion. D

Voir aussi 878 ci-dessous.(8) Habitant de Mrwr.(9 Voiraussi 157 ci-dessous.


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Servituded u sexe 49102. - oubliez pas que,par (I ia femme e tiorn, les

hommes sont plongs dans la frivolit e t carts de DiI1 est trange que nul ne trouve de paroles autres qugieuses pour sa propre femme, quelle soit bonne, mavaiseou mdiocre.

103.- omme le singe sacrifie sa vie aux pieds duchasseur, ainsi lhomme sacrifie la sienne aux pieds dubelle femme(1).

104. - rofp Chandra Mozoomdar soutenaitu n lourau Maifrequiltaifpossibleaux chefsde familledevivre dansle monde sanstrecontamins parson esprit.

Shr Rmakrishnalui rpondit: Savez-vous quelleespce dhomme cest, votre chef de famille soi-disanon-contamin par le monde? Commeil nest pas conta-min)) par le monde et que par consquent il ne sin

quite pas de questions dargent, cestsa femmequisoccupe de ses finances e t de sa maison. Si un pauvbrahmane vient mendier auprs de cen matre de mai-son, elui-ci lui dit: Vousperdez votre temps, je netouche jamais une pice dargent1n Si le pauvre brah-mane insiste e t limportune, le chef de famille, toujouN non-contamin songe quil est bon parfois, de fairelaumne, e t il dit: Revenez demain, et je verrai ce queje peux faire pour vous.n Rentr chez lui, cet hommeexemplaire d it sa femme: : Pourrions-nous donner uneroupie ce pauvre homme tomb dansla misre?n Lafemme colreuse et sarcastique rpond: ( Oh quellegnrositVous dpensez les roupies commeon dis-perse les feuilles e t les pierres, sans mmey pensern Lemari sexcuse en expliquant: Ce brahmane est trspauvre, nous ne pouvons vraiment lui offrir moins1-Non, dit la femme, voici deux annas, cest to ut ce quje puis faire.)) Le bbu, toujours(( non-contaminn,accepte ce que sa femme lui donne, et le lendemain mendiant ne reoit que les deux annas. Ces hommes qvousdites non-contamins ne sont pas leur propre

(I) Allusion&une clbre lgende sanskrite.


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50 My,richesseet sexualitmatre. Parce quils ne dirigent pas eux-mmes leaf-

faires de leur famille, ilsse croient trs bons et trssaints, mais en ralit, ils se laissent avec la plus gfaiblesse mener par leur femme, et ne sont qupauvres spcimens dune humanit bien veule(

105. - utrefois, les prtres du temple deGouin-dajien Jaipur() ne se mariaient jamais. Leur(( connais-sance du Moin tait alors extrmement puissante(8).Un jour le roi les envoya chercher, maisils refusrentde se rendre cet appel e t dirent: ( Que le roi viennenous n Plus tard, ils se marirent, e t le roi ne fu t poblig denvoyer quelquun les qurir.Ils allaient deleur propre chef chez le roiet lui disaient: ( Mahrj,Mahrj,nous sommes venus vous apporter nos bndictions avec notre offrande de fleurs dposes pousur lautel, veuillez les accepter...n e t ainsi de suite. Quepouvaient-ils faire dautre, les pauvres gens, ils bien obligs dagir ainsi1 Unjour ils btissaient leurmaison, un aut rejour ils organisaientlanna-prshana (9pour leur fils; ne autre fois encore,ils mariaient leursfilles, e t ainsi de suite Grce toutes ces circonstances,ils avaient un constant besoin dargent.

Voyez vous-mmes ce que vous tes devenus en faisant les serviteurs dautrui. Ceux de vos jeunesqui connaissent bien langlais e t qui o n t reu une tion sur le modle occidental acceptent en silencecoups de pied que leur administrent leurs matSavez-vous ce qui est la base de toutes ces humilia-tions et de toutes ces craintes? Cest(( la femmen, la

sujtion lattrait du sexee).(*) Voir aussi 568 ci-dessous.(2) Principaut importante de lHindoustan occidental.(s) VARIANTEde la deuxime phrase): Alors ils taientforts

dans lamour et la connaissance de Dieu.D(9 Crmonie clbre lorsquon donnepour la premire foisdu

r i z un enfant (vers le sixime mois).s) Paroles adresses Vijoy Kr. Goswmi,qui. se plaignait

dtre trop absorb par son travail auBrhmo Sam j et de ne paspouvoirvenir aussi souventquil laurait voulu.Voiraussi 790 ci-dessous.


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Servitude dusexe 51106. - n homme pauvre e t sans travail tait dan

une grande dtresse.A plusieurs reprises il alla demanderde louvrage auburu-bbu(1) dun bureau; mais celui-cile renvoyait toujours avec des rponses vasives: Re-venez demain. Passez me voir un autre jour, etc.n Biendu temps scoula ainsi. Un jour quele pauvre homme seplaignait d e son sort un ami, celui-ci lui d it: Que t ues stupide davoirus la semelle de tes souliers aller

voir cet individu; va chez Golp, supplie-la de taider,et, crois-moi, demain tu auras un emploi1n Golp taitla matresse de lemploy en question.Le malheureuxchmeur courut chez elle immdiatement et lui di:a Mre,je suis dans une grande dtresse; vous seulepouvez me sauver. J e suis brahm ane e t nai ni argen?travail; ma femme e t mes enfants meurent de faim.

vous voulez dire un mot en ma faveur, jobtiendraiunemploi.D Golp, songeant avec compassion au tristsortdu brahmane, lui demanda qui il fallait dire cem ot pour que iaffaire se ft. L e pauvre homme rpon:a Si vous intercdez pour moi auprs duburu-bbu,jesuis certain dobtenir un emploi.D Golp promit d e par-ler le soir mmeA iemploy. E n effet, ds le Iendemainun messager vint trouverle chmeur, le priant deserendre tout de suite au travail.Le bum-bbule recom-manda au chef de service en ces termes: Ce nouvelemploya de grands talents, e tpourque nous puissionsen bnficier, je lai attach nos bureaux.D

Voil le charme quune femme peut jetersur unhomme; le monde entiera la folie deu la femme e tiorn.

107. - n pauvre brahmane avait pour disciple unriche marchand de drap, dailleurs fort avare. Le brmane eu t besoin, un jour, dune pice dtoffe pour cvrir ses livres saints.I1 la demanda son disciple qui luirpondit: J e suis dsol, mais je nai rien en ce momequi puisse vous convenir.Si vous me laviezdit quelquesheures plus tt, jaurais pu trouver cequil vous faut

1) Employ6principal.


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52 Afy, ricliesseet sexualitMaisjy songerni; appelez-moi de temps autre votre

dsir.))

Le pauvre brahmane sen alla fort du.Toute cette conversation avait t entenduepar lafemme du marchand, cache derriere un paravent. envoya chercher le brahmane et lui dit: ( RvrendPre, que demandiez-vous au matre de cette maisonDLe brahm ane lui raconta alors ce qui stait pass.(( Re-tournez chez vous, Seigneur, dit la femine, vous avotre pice dtoffe demain matin.n

Quand le marchand revint le soir la maison, le dia-logue suivant sengagea: ( Avez-vous ferm la boutique,demanda la femm e?- ui. Que vous faut-il?- llezto u t de suite me chercher deux pices dtoffe de la mleure qualit que vous ayez dans le magasin.- tes-voussi presse? J e vous donnerai cela demain.- on,il me les fa ut to u t de suiteou pas du tout.D

Que pouvait faire le malheureux marchand?I1 navaitplus affaire un pauvregourouspirituel quon peut ber-ner de promesses vagues, niais au(( gouroudalcve))dont les exigences doivent tre satisfaitessouspeine denavoir plus de paix la maison. Le marchand, sansprotester, e t malgr lheure tardive, alla donc ouson choppe et rapporta les toffes.Le lendemain,labonne dame les envoya augourouavec ce message: Si,dans lavenir, vous avez besoin dautre chose, adresvous moi e t vous le recevrez( l ) . ))

B. - E SESE ET LE PROGRS SPIRITUEL

108. - es hommes qui ont le dsir de raliser Die

e t de faire des progrs dans la vie religieuse devraiegarder tou t spcialement des piges dela sensualit e t dela richesse. Celui qui ny prend pas garde natteinjamais la perfection.

109. - itynanda demanda Shr Chaitanya:l) Ceux qui implorentla Mre Divine, pleine de piti, ont plus

de chance de voir leur prire exauce queceuxqui sadressentun Pre cleste daspectplus svre. (Notedes diteurs deMa-,dras...).


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54 My, ichesseet sexualitmarise f aux veuves,je dis quil leurest bonde resfercomme moi,car il vaut mieux se marier quede brler(I). n

Shr Rmakrishna ajouta: Cest le mariage qui estcause de toutes les servitudes.

- Voulez-vous dire,Bhagavn,lui demanda-t-on, quele mariage est contraire la volontdeDieu7 Mais com-ment Sa cration pourraif-elle continuersi les hommes nese mariaienf pas7

- e vous inquitez pas de cela,rpondit4en sou-rianf.Ceux qui veulent se marier sont parfaitemlibres de le faire. Ce que je vous a i dit est entre nJ e disce que jai dire; mais vous pouvez en prendrece quevous voudrez.n

114.- esprit libr de tout attachement auobjets des sens va dro it Dieu e t restefix sur Lui. Desmes enchanes se dlivrent de cette manire. Lengage dansun cheminqui lloigne de Dieu est enesclavage.

115.- uand lattachement (( la femme etlor nest effac de lesprit, que reste-t-il dans lme? Unimentle bonheur deBrahman.

c. - OMMENTTRIOMPHER DU SEXE

116.- uandon demanda au Maifre pourquoi ilnevivait pasen familleavecsa femme, il rpondif: ( Unjourle Dva Krttikeya() gratigna desonongle lemuseau dun chat. En rentrant chez lui,il vit sur levisage de sa Mre divine, Prvat, la trace dune tignure.(( Mre, lui dit-il, doTe vient cette vilaine

cicatrice sur lajoue?n

La Mre de lunivers rpondit:(( Mon fils, cest luvre d e ta main, cest la trace deongle n Krttikeya, stupfait, demanda: Commentest-ce possible, je ne me souviens pas de Tavoir gr- s-tu oubli, lui ditsa mre, ce chat que t u as gra-tign ce matin?- on, dit Krttikeya, je men sou-

(1) I Cor.VII,8, 9.l) Dieude la guerre,fiis deShiva e t dePrvatt


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Comment triompherdu sexe 55viens, mais quel rapporty a-t-il avec T a cicatrice?-

Rien nexiste en ce monde, mon cher enfant, dit alla Mre,hors de Moi-mme; e suis toute la cration,ce que tu blesses ne blesse que Moi)) Krttikeya futtrs surpris et cela le dcida ne pas se marier. Quiaurait-il pu pouser, puisque toutes les femmes sesyeux reprsentaient la Mre? De raliser ainsi la mtern it de la femme iloigna du mariage. J e suis comKrttikeya, je considre chaque femme comme ma MDivine,P

117. - uandonrencontre un serpent, cest la cou-tum e de dire: OMre Manas(I), cachez votre face etne me montrez que votre queue.B De mme, quand vousrencontrez une jeune femme, vous devriez la saluerlappelant votre Mre, e t au lieu de regarder son visa

vous devriez regarderses

pieds. Si vous agissez ainsi,vous serez librs de la cra inte dune tentation ou dchutee).

118.- n disciple demanda un jour Shr Rma-krishna comment il devaitsy prendre pour vaincre lesmauvaises penses qui slevaient parfois dansson espritmalgr la oie religieusequil menait.

LeBhagavnrpondit:t

Un homme ava it un chienquil aimait beaucoup, quil caressait e t embrassait pafois. Un sagelui conseilla de ne pas attacher pareilleimportance un chien, animal sans intelligence aprstout et qui pouvait le mordre une fois ou iautre. possesseur du chien se rendit cet avis et, repoussantlanimal, ne voulut plus sen occuper ni le caresser.chien, incapable dabord de comprendre la raison dechangement dattitude, revint plusieurs fois quter umarque damiti auprs de son matre; l ne cessa devenir que lorsque le matre prit lhabitude de le bat

l) La deesse des serpents.(a) VARIANTEde la seconde partie): Demme,il est sagede

se tenir lcart des influencesqui tendent exciter la sensualit.I1 vaut beaucoup mieux ne pas entrer du tout en contact avec ellesquacqurir de lexprience par une chute.Voiraussi 437,635 et 639 ci-dessous,


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56 My,richesseet sexualittoutes lesfoisquil sapprochait pour se faire caresse

Cest la mme chose pour vous. Malgr votre dsvous en dfaire, le chien que vous avez nourrisi long-temps dans votre sein ne peut se dcider vous aban-donner.I1 ny a pas de mal cela. Sil sapproche devous, donnez-lui une bonne correction au lieu deresses, e t au bout de peu de temps il ne vous imponera plus.n

119. - La femme et lorn ont plong le mondeentier dans le pch. La femme se trouve dsarmelors-que vous la considrez comme une manifestation dMre Divine. Nous ne pouvons voir Dieu ta n t que npassion pouru la femme etlor n nest pas teinte.

120.- orsquun homme est arriv Dieu par unintenseuairgya,les tentations dsordonnes delaluxure svanouissent e til ne craint plus rien, pas mmesa femme.Si deux aimants ingaux sont mme dis-tance dun morceau de fer, le uel des deux attirerle

sant. E n vrit, Dieu est le plus grand aimant. Que faire contre Luila femme aimant plus faible que Lui?

121. - es personnes qui habitent une maison i

feste de serpents venimeux doivent toujours treleurs gardes. De mme les hommes qui vivent danmonde doivent toujours conserver leur vigilanceface des piges(( de la femme et de lorn.

D. - ES RICHESSES ET LE PROGRS SPIRITUEL ()

fer avecla plus grande force?E idemment le plus puis-

122.-

avez-vous pas remarqu que, ds que voavez de largent,vous voulez lattacher pour ne pas leperdre?

123.- asservissement au monde a pour cause lchanes(( de la femme et delor. es hommes mondainsont les pieds e t les poings lis.Ils croient quils trouve-ront la paix, le repos e t la scurit dans la vase au

l) Voir aussi371 376ci-dessous.


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Richesseset progrsspirituel 57dela mare, cest--dire dans(( la femme e t lor. ls nesavent pas que cest ce qu i tu e lme. Quand lun de hommesest sur son lit de mort, sa femme lui dit: ( T uvas nous quitter. Quelle fortune me laisses-tu?n Ellene d it pasun mot du Seigneur.Et lhomme lui-mme esttellement a ttach au monde quil sinquite quand ulampe brle dans sa chambre; l appelle: ( Qui est l ?Faites attention. Ne laissez pas brler plus dune mcEt ne consommez pas plus dhuile quil nest strictement ncessaire))

124. - U n riche ngociant de Mrwr (Rjputna),nomm Lakshmnryana,vint une fois prsenter seshommages Shr Rmakrishna.Ils eurentune longuediscussion sur le Vdnta etsur dautres sujets religieux.

Lakshmnryanafut tellement enchant de lexpos deShr Rmakrishna quavant dele quitter il lui offrit demettre six mille roupies son service, Celte propositionfit Shr Rmakrishna leffet dunviolentcoup sur latte, et il sen vanouit presque.Dsquil eut recouvr sessens,il dit Lakshmnryana, comme laurait faitunenfant, surun fon trahissantle profond dgot queluiinspira it cette proposition: ( Sortez dici immdiatement;vous osez me tenter avec lappt deM y Si jaccep-

tais votre argent, mon esprit en serait toujours occupRLakshmnryanafut un moment dconcert, puisilobserva: ( Matre, vous tes encore quelque peu en dede la perfection.- omment cela? dit Shr Rmakrishna.Son admirateur lui rpondit: ( U n saint parfait ne faitpas de distinction dans les choses quon lui offre entre qui est acceptable et ce quine lest pas. Ce quon lui offre

ne le satisfait pas plus que ce quon lui enlve ne le mcontente.)) Shr Rmakrishna sourit lgrementet luiexpliqua: ( Voyez-vous,sil y a une taclie,si lgre,soit-elle, sur un miroir, celui-ci ne pourra plus reflter quiparfaitement votre image.De mme, il ne doit pasyavoir la moindre trace de luxure oudordans un espritpur ( l) . u

l) Voiraussi322e t 1300 ci-dessous.


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58 My, richesseet sexualitSon admirateur rpliqua: Daccordf Cefte somme

pourra tre conserve pour uouspar votre neveu Hridayqui uous sert.- Mais non,rpliqua Shr Rmakrishnamme cela ne peut pas se faire. Supposez que je dem&Hriday de payer quelque chose quelquun ou que jaieenvie de dpenser largent pour un bu t spcial e t qusois pas de cet avis.La pense pourrait naturellementme venir: Largent nest pas lui, il nena la gardeque pour mon compte.Un el gosme doit aussi tre re-

125. - n ma demand de percevoir mon traitemeauprs du caissier du tem ple e t de lui signer des reMais jai rpondu: Cest impossible. Donnez largentquelquun dautresi vous voulez.Je nelai pas demand.mJ e suis le serviteur du seul Dieu. Qui dautre pourraservir? Ne servez quun seul matre.

126. - uant moi, je ne puis rien mettre de ctpour lavenir, pas mme un clou de girofle.

127. -Le Matredit Niranjan,un jeune disciple:a Vous avez, comme un homme vivant dans le monaccept un travail rtribu. Si votre travail ne servai entretenir votre mre, jedirais : Honte vous, honten

pouss. D

(1) VARIANTE Certains textes ajoutent le dialogue suivant :a Le Mrwri insista cependant sursa proposition et cita lune des

aroles de Shr Rmakrishna lui-mme : Si lesprit est comme dePhuile, il flottera, mme sur un ocan de femmes e t dor. D Le Matrerpliqua : Cest vrai, mais si lhuileflotte trs longtemps surleau,elle se putrfie. De mme, en admettant que Iesprit ne fasse queflotter sur locan des femmes e t de lor, ce contact continu, pro-long longtemps, tendrait certainement vicier Iesprit e t luiferaitdgager une mauvaise odeur. sLorsque le Mattre racontait cette histoire, il ajoutait : En cou-tant ces offres de Lakshmnryana, il me semblait que quelquun- - _me sciait le crne. II

I1 ajoutait aussi parfois : J e voulus savoir (e quelle (SradDv) en pensait, e t quand elle vint, je lui dis : Cet homme veutdonner beaucoup dargent, et comme je ne veux pas accepter,il veut le dposer votre nom. Pourquoi ne laccepteriei-vous pas?Quest-ce que vousen dites? Elle rpondit aussitt : Commentcela serait-il possible? On ne peut pas accepter cet argent. Si je leprenais, ce serait comme si vous le preniez vous-mme. En len-tendant, j e poussai un grand soupir de soulagement.


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Richesses etprogrsspirituel 61hant, entendit une voix dire: ( Veux-tu accepter septvases pleinsdor? n I1 regarda autour de lui, et ne vitpersonne; mais cette offre avait veill sa cupidit e tilrpondit: ( Oui, jaccepteles sept vasesn. La voix reprit:a Va chez toi,les vases sont dans t a maisonn. Le barbierse rendit en hte chezlui pour vrifier cette trangeassertion.La premire chose quil vit en arrivant, cefurent les vases.11 les ouvrit e t les trouva remplisdor,sauf le dernier qui ntait qu moiti plein. Le barbressentit alors lardent dsir de remplir ce dernier vason bonheur lui semblant ainsi incomplet. Il vendit bijoux dor e t dargent e t les convertit en pices dor qjeta dans le vase; mais celui-ci, mystrieusement, sobs-tinait ne pas vouloir se remplir.Le barbier, exaspr,se rduisit, avec sa famille, la misre, en sacrifiant auvase insatiableses gains e t ses conomies, mais narriva

pas le remplir.I1alla humblement supplier le roi daug-menter son salaire. L e roi, dontil tait un des favoris,doubla son traitement. Les sommes gagnes fureverses dans le vase qui resta nanmoins moiti vide.L e barbier enfin se mit mendier de porte en porte,et lesaumnes quil recevait, de mme que son gain, allrsentasser dans le vase. Des mois passrent; a situationdu bsrbier avare devenait toujours plus critique.Le roilui d it un jour: Eh quoi lorsque t u ne gagnais que lamoiti de ton salaire actuel, t u tais contentet gai; prsent, avec tes gages doukes, jete vois abattu, sou-cieux, morose; ue tarrive-t-il? aurais-tu reu les septvasesdor? a Stupfait de la question, le barbier rpondit: Sire, comment Votre Majest a-t-elle t informde cette histoire?- e connais-iu pas, dit leroi, lessignes distinctifs de tous ceux quileyakska(I) offrelessept vases?II me lesa offerts aussi, mais jelui ai demandsi ctait de largent mettre en rserve ou dpenser.La questionfit sauver leyakska.Ne sais-tu pas quepersonne ne peut dpenser cet argent?I1 amne avec

1) Les yakshrrssont des demj-dieux,assistants de Kuvera,dieude la richesse.


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64 My,richesseet sexualitgourou.De toi j'apprendrai le destin invitable des chesses qu'on accumulel). D

140. - e mme que l'eau coule librement sousunpont, etn'y est jamais stagnante, de mme l'argentcoulelibrement entreles doigts des librs, et rien n'en restattach leurs mains. Les gens de cette sorte ne possdpas la moindre prtendue sagesse mondaine.

141.- ssayez de vous conformer cette rgle(") :

utilisez ce qui se prsente naturellementA

vous sans quevous ayez aucun effort faire pour l'obtenir. Ne vousinquitez jamais de(( mettre de ctpourles mauvaisjoursn, etc.

142.- elui pour qui l'argent n'estqu'unserviteures t vraimentunhomme.Par contre, ceux qui ne saventpas faire de l'argent un usage convenable ne mri

gure cenomd'hommee).

(1) Voiraussi375ci-dessous.(*) yadrichehli-Zblia(Cf.Bhagavad-Gta,IV, 2).(*) Voir aussi 371 375 ci-dessous.


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Chapitre IVMycommenhamkra(ego)e)

A. - E FLAU DE L'GOSME

143. - e soleilverse sa lumire e tsa chaleur surlemonde entier, mais il ne peu t empcher un nuage d'intcepterses rayons(").

De mme,tant que l'gosme enveloppe votre cur,Dieu ne peuty faire brillerSa lumire.

144. - ussilongtemps quel'ahamkraexiste,il y a la fois lekarmaet lekart- ui sont identiques lacause et l'effet. En fait,il y a encore les millions dejuas,etjagatavec les vingt-quatrefuituas,le temps passprsent et futur, les naissances futures, et toutes lautres diffrenciations.

145. - i la connaissanceduMoi(jnna), ni la lib-ration(rnukii)ne sont possibles tan t que l'gosme existe

(I). Les mots aham et ahamkra ont t dans ce chapitre traduitsde diverses faons selon le contexte, coinine d'ailleurs ils l'ont tdans le texte anglais. Aucun dcs termes employs : ego, moi,je,gosme, etc., n'en est un quivalent exact. La philosophie, le sys-tme de discipline spirituelle de l'Inde comprennent par l leprincipe fondamental d'individuation qui donne naissance ausens du a je B, le sentiment simultan de sparation d'avec Dieu e tles autres individus, e t toutes les autres consquences psychiqueset physiques de cette individuation. Le but de la vie spirituelle estd'arracher cette sourcepremire de toute a mondanit D et dearaliser

al'unit de toute existence.2) Voir aussi 80 ci-dessus.


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66 My comme ahamkren vous,et par consquent les naissances e t les mortspeuvent prendre fine).146. - ijoy Krishna Goswmi demanda unjour Shr Rmakrishna: ( Seigneur, pourquoi sommes-nouainsi dansta servitude? Pourquoine pouvons-nous voirDieu?n

Il rpondit: Parce que iego de lhomme est lui-mmMy. Cest notre gosme qui exclut la lumire. Qucet ego aura disparu, toutes les dificults seront leSi, par la grce de Dieu, la pense: ( ce nest pas moi qu iagisn est fermement tablie dans le cur dun homcet homme estsrde devenirjvanmukta,dtrelibrds cette vie; l na plus rien craindre.D

147. - i je tends un morceau dtoffe entre vousmoi,vous ne pouvez me voir, bien que jesois ct devous comme dhabitude.De mme, bien que Dieu voussoitplus proche quenimporte qui ici-bas, lcran de votre gosme empche deLe voir.

148. - e s o l dne peu t se reflter dans leau bourbeuse; e mme,la connaissancedu Q MoiD ne peutsemanifester dansle cur dun homme ta n t quil contieencore lide deQ moiD e t dea mienD- My e).149. - n peut toucher avec la main duriz, des 4gumes e t des pommes de terre plongs dansla marmitedeau froide, maison ne le peut plus quand ona faitchaufferle toutsurle feu.

On peut en dire au tan t dujEva.Le corps est la mar-mite; a richesse e t le savoir, la caste e tla race, le pouvoire t la position e t bien dautres choses encore sont cole riz, les lgumeset les pommes de terre. Lgosmeestla chaleur qui surchauffe e t rend hautain lejvae).

l Voir aussi 61 ci-dessus.VARIANTE Ni le soleil nila lune ne peuvent se reflter

clairement dans de leau bourbeuse. Ainsi 1Ame universelle ne peut@trebien ralise en nous tant quele voile delillusion nest. paS

cart, cest--dire tant que persiste le sens dua

moiB

et du amiena,Voir aussi294 ci-dessous.(3 Voir aussi31 et 32 ci-dessus.


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Le fraude Zgosme 67150.- eau de pluie ne sjourne passur un terrain

lev, elle coule le long de la pente jusquau point ie pbas.De mme, la grce de Dieu demeure dans lecur des

hommes les plus humbles e t scoulehors de celui deshommes vainset fiers(3.

151. - gosme est tellenient nfaste que, tantquil nest pas dtruit, ihomme ne peut trouver le sa

Le petitveau,ds quil est n, vagit: ham han,(( moiB.Et voyezcombien de dificults lui cause cet gosm

(ahamkra).En premier lieu, lorsquil grandit, il fautquil se courbesousle joug.I1 travaille de laube lanuit, dans la pluieet le soleil, tirer des charre ttes lour-dement charges.Si cest une vache, elle est attache

un piquet. Lanimal peu t mme tre tu par le bouche t sa viandemange. Sa peau sera tanne, deviendra ducuir, e t on en fera des souliers. Malgr cela,il ne perdpas encore son gosme,car si de cette mme peauonfa it des tambours qui sont sans cesse ba ttus sans pitavec la main ou avecdes baguettes,ils rendent encorelemme son: hamkain, u moi

Et cest seulement aprs quona fait avec sesentrailies des cordes pourles arcs employs dans le car-dage du coton, que ie pauvre animal apprend lhumiet queses ennuis sont termins.Et cela parce quil nedit pIusu ham haZD moin -mais u Tu hatn, a cestToi nLe u j e n doit disparatreet faire place aua Toin ; t celane se produit pas t a n t que ihomme nest pas spirituement veill. Tant quily a gosme, nous disons(( je,j e N ; uand cet gosme est dtruit,nouscommenonsdire: Dieu,Tu es toute).

152.- a libert vous viendra quand votre egoseffaceraet quevousserez plongs dans la Divinit.

l) Voir aussi253 ci-dessous.2) Le texte ci-dessus est compos6 deplusieursversions diff-

rentes qui.ont et6 fondues enune seule. 11sagit naturellement detranscriptions fantaisistes des affbrentssons rapports.


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68 Mycommeuhamkr153.- quel niomcnt un homme peut-il atteindr

lesalut? Seulement quand son(( moiD est mort.151.- Quand serez-vous libre? Lorsque cet(( egoD

vousquittera.u J e1) et (( mien1) sont ignorance.Toi D e t(( Tien )) sontla vraie connaissance. Le vritable dvodit toujours: ( O Seigneur, Tu es Celui qui agit(karf).T u fais tout. Dans Tes mains je ne suis quun siminstrument. J e fais tou t ce que Tu me fais faire. T

ceci est Ta gloire. Cette maison e t cette famille appartinent Toi e t non moi.Je nai quele droit dexcuterTes ordresl). D

155.- 1 est absurde de dire: ( Le mondejagat ) estirrelD, tan t que vous restez convaincu que vous-mmvous tes rel. Quinconquena pas ralisBrahmannepeut pas se rendre compte que le monde est irrel.

B. - A DIFFICULT E SURMONTER LEGOSME

1%. - La vanit des hommes frivoles peut diminuegraduellement, mais celle du saint devenu vaniteuxsa propre saintet est la plus opinitre.

157.- 1 est dificile de se dfaire de son gosme. L

bol dans lequel ona conserv du suc dail ou doignonen retient lodeur pntrante, serait-il lav cent foisDe mme, il reste toujours en nous quelque trace

notre gosmee).158. - e dyspeptique ne sait que trop bien qu

certains aliments lui sont funestes; a force de lhabitudeest pourtant telle que de les voir lui met leau la

bouchee).1 k nhie , bien quevousessayiez assidment de sup-( l ) Voir aussi215, 249,1339et 1472 ci-dessous.(?) VanIAxTE : Le boldans lequel on a conserv dujus dail

retient cette odeur, meme aprs quonla plusieursfois lav.DemCmeIbeosme est un aspect si obstin de lignorance quilnedispnrait jamais compltement, quelque effort que lonfassepoursendkbarrasser. D

Voir aussi 101 ci-dessus et 1599 ci-dessous.(7 Voir aussi533 ci-dessous.


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Egomtiret ego non mr 69primer en vous lide du moi e t dela possession,ds que vous agissez, lego non volu,u non-mrD, re-parate).159. - 1 est peu dhommes qui puissent atteindre lsamdhie t se dbarrasser deIaham,de leur ego, qui lesabandonne si difficilement. Vous avez beau raisonneranalyser continuellement, cet ego revient toujours

Abattez aujourdhui larbrepfpa lp), demain vous enverrez pousser les rejets.160. - a libration(mukfi)ne peut tre atteinte

que par celui qui soublie entirement lui-mme. Onrarement: Toi, cest Toin avant davoir rellementsouffert, et mme aprs que nous avons tout perdu,sentiment dun: Tien)) la place du(( mien)) ne nous est

pas encore naturel.

vous.

161. - ( MoiD cest lignorance.u ToiP, cestla sagesse.Ceux qui recherchentla renomme e t la gloire sillu-

sionnent. Ils oublient que tou test ordonn par le GrandDispensateur des choses, que to ut d au Seigneur enul autre. Lhomme sage rpte: Cest Toi, Seigneur,

cest Toi. Mais lignorant et labus disent: Cestmoi, cest moi1)

C. - EGO( M U R 1) ET LEGO (( NON MUR n

162. - 1 y a deux espces dego: Lun qui es tm r(pakk)et lautre qui ne lest pas(kacch).u Voicima

maison, ma chambre, mon fils)) ;

e((

moin

quia cettepense nest pas parvenu maturit, tandis que legomr est celui qui pense: ( J e suis le serviteur de Dieu,je suis Son enfant, je suis lessence de lternelle connsance libre(). ))

(I) Voiraussi 1599ci-dessous.f, VARIANTEI1y a deux espces dego,lun a mrD et lautre

D non-mrD. a Rien ne mappartient, quoi que je voieou senteouentende, et mme ce corps nestpas moi; e suis toujourster-

) Ficus religiosa.


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70 1Clycommeahamkcir- uappcllc-t-onle u moi mauvaisu ? Cestle R moiD

qui dit:(

Comment1 vous ne m e connaissez pas? Potan t je suis riche.Quiest aussi riche que moi? Quiose-ra it me surpasser?P

164.- ego qui rend u n homme frivole,qui lat-tache (( la femme etlor n est mauvais. Cest le(( moiPqui sinterpose entrelmeindividuelleet letre Uni-versel e t les spare

165. - e moi qui affirme: Je suis le serviteur deDieun est le moi caractristique de iadorateur. Cele moi de la connaissanceuidy), e t on le nomme lemoia m rn e)

166.- e a moin allam) dun enfant est sembIable un visage reflt dansun miroir.Le visagereflt stexactement pareil au visage rel, maisil nest quuneapparencec).

D. - OMMENT TRIOMPHER DE LEGO

167.- Un sdhu qui dsirait confrer un desesdisciples la connaissance duvr i Moi,linstalla dans unsuperbe jardin, e t senalla. Quelques jours plustard, ilrevintet demandaik sondisciple: As-tudes dsirsformuler?n Sur la rponse affirmative du disciple,il luiamena une jolie jeune femme nomme Shyma,et il luiconseilla de manger sans crainte dela viande e t du pois-son. Longtemps aprs,il revint encore e t reposa la mmequestion. Cette fois-cile disciple rpondit: Non, merci,je nai besoin de rien.D Le shu prit aiorssondiscipleet Shym prs delui, et, m ontrant les mains dela

femme,il demanda: Quest-ce quecela? - es mainsde ShymD rponditle disciple. Ensuiteil montralesyeux, le nez,et diverses parties du corps dela femmeennel, libre et omniscientD, voil Xesidesque fait apparaitrelegoa mr D. a Voici ma femme, voici mon enfant, voicima maison,voici mon corpsD, ce genre de conscienceestune manifestationdeYego a non-mrD.

( l ) VARIANTE Ego du serviteur,ego de ladorateur, ego denidyd,ce sontl autant de noms diffrentspour le moi 4 mr n.(a) Voir aussi184 et 1105 ci-dessous.


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Commentiriompherde Iego 71rptant toujours la mme question, laquelle le dis-

ciple rpondait. Celui-cise dit tou t coup: J e parlede toutes ces choses comme tantu cecin ou a celan deShym, mais quest alors Shym elle-mme?n E t ildemanda augourou: Mais qui est donc cette Shym qui appartiennentles mains,les yeux e t les oreilles?DLesdhuluidit : Si tu veux le savoir, viens moi etje.tinstruirai.D Et il lui rvla le secrete).

168. - orsquon m dite sur le mota je n et quonen recherche la source, on dcouvre quil nexprime lgosme. Maisil est trs difficile de sen dbarrasser.Il faut lui dire: Moipervers,si je ne puis t e dloger,demeure en moi uniquement commele serviteur deDieu.D

169. - hankarchrya avait un disciple qui leservit longtemps sans obtenir delui aucun enseignement.Unjour, entendant despas derrirelui, le Sage demanda:u Quiest i? n Le disciple rpondit: Cest moi.n Lemaftre alorslui dit : Si ce moitest si cher, dploie-lejusquii linfini, cest--direu raliseD que t u es luniversentier; oualorsrenonces-y compltement.D

170. - ous expliquons que leBrhmoSamdja tfond par un tel ou un tel,maiscombien dentre nouspenseront dire : I1 a t fond par la volont deDieu?D

171, - ites toujours en votreforintrieur: Cessoucis de famiUe ne sont pasles miens; ls sont ceux deDieuet je suis Son serviteur. J e nexiste que pour Luobir.n Quand cette ideest amorce en vous,il nexisteplus rien quevouspuissiez appeler votre proprit.

172. - i vous ne pouvez chasser ce sentiment dlego, faites-luisubir une modification(updhi)etconservez-le commeun a moi-serviteurP.

Le moi qu i se groupe au tou r de la pense: je suisle serviteur e t ladorateur de DieuD ne peu t plus gure

faire de mai. Les sucreries peuvent nous rendre dysp(l) Voiraussi1079 ci-dessous.


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Legochezle sage 75le septime plan, le plan le plus hau t d us~madhi,t qui

se sont ainsi plonges dans la conscience de Dieu, plaisent, de ces hauteurs spirituelles, revenir ici-baspour le bien de ihumanit. Elles conservent le Moi dlaconnaissancer h m de vidy),autrement dit lea MoisuprieurD. Mais ce moi nest quune simple apparenceune ligne trace surla surface des eauxc).

186. - ego brl parle feu d e la suprme connais-sance est comme une corde consume qu i conservesaforme mais ne peut plus servir rien a ttacher e t senva en poussiresi lon souffle dessus. Dans cetO lacolre e t lgosme ne peuvent plus tre que des aprences().

187. - n dormeur voit en rve quelquun quivalassassiner. pouvant,il se rveille en criant.Mais sa

porteest bien close e t personne nest sanssa chambre.Nanmoins, pendant plusieurs minutes encore, soncurpalpite violemment.

De mme, en nous quittant, no tre gosme( ~ b h i m b n ~ )laisse encore en nous des traces de son impulsion.

188. - illusiondu monde des phnomnes nesefface pas facilementet demeure mme aprs quelona vu clair. Si vousvoyez u n t igre en rve, le rveseffacera,mais les battements devotre c ur persisteront

189. - prs la conqutedu sambdhi,le a moi Bpeut demeurer dans lhomme, soit comme serviteur, comme adorateur. Shankarchrya garda lego devidyd,de la Connaissance, pour instruireles autres.

190. - huka Dva se trouvait dans lesambdhioiile moi devient un avec lAbsolu, lorsquele Seigneurluienvoya Nrada. I1 observa quele sagetait assis,abso-lument inconscient du mondedes sens,et aussiimmo-bile quune pierreou une poutre. Nrada se m it jouerdu luthet chanter quatre strophes consacres la

3 Voir aussi 172 ci-dessus et 262, 1045, 1146, 1196 et 12303 Voiraussi 63 ci-dessuse t 716 ci-dessous.ci-dessous.


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L'ego chezle sage 77celui dela rivire.I1 en est de mme pour legourou(1)dont l'me est une avec l'me universelle, mais qui gacependant enlui une lgre trace de l'ego, une traced'individualit qui marque la sparation de son extence propre d'avec celle de la Divinit.

193.- e IlIafre, en plaisanfanf, demandaun jourdun disciple: ( Croyez-vous qu'il reste en moi quelquetrace de l'ego(abhimna)7

- ui, rpondif le disciple, jecroisque vous en avezconservunpeu, et cela pour quatre raisons: our conser-ver vofre corps, pour prier Dieu amoureusemenf poresfer dansla compagnie des dvofs(bhaktas)et pour aider instruire votre prochain. Cette trace d'ego est aussi rsulfaf de beaucoup de prires. J e crois que I'fat natude votre me entire n e peut fre dcrit que pariin mof:samdhi.C'est pourquoi je dis que c'est parla prire quevous avez conservunpeud'abhimna.- ui, dit le Matre,mais ce n'est pasmoi qui aigard ce moi(aham), c'estmaMere Divine. Elle seulepeut exaucerla priree).

(I) VARIANTE ... le paramalictmsn.. D(a) Voiraussi218 e t 1493 ci-dessous.


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Chapitre V

La servitudedu savoirlivresque

A. - TRILITEDU SAVOIR EXCLUSIVEMENT LIVRESQUE

194. - a connaissance qui purifie iespritet lem u r est la seule vraie Connaissance- out le reste nestquela ngation de la Connaissancec).

195. - u debut,il faut tudier les crituressa-cres, commela Punchadashl() ; cest dans lescom-mencements quon raisonne et quon discute. Maensuite,u avec le plus grand soin, mon esprit, installe

dans mon curla Mre bien-aime. hissions-nousLyvoir,toie t moi, e t que nul autre neLy aperoiveD.Dans le cours de laslidhan,il estbon dtudier toutes

les critures. Mais lorsquon a ralis la Mre,la con-naissance ne fait plus jamais dfaut; est Ellequi enfournit dinpuisables rserves.

Lhomme qu i veu t savoir crire doit dabord apprendialphabet; prs quoi il peut crire sans peler les mots

Lorsquil fait fondre delor, le fondeur concentretoute son nergie sur ce quil fait; dune main,il fa i tmarcherle soufflet, de lautreil agite un ventail, e t avecla boucheil souffle dans un tuyau. Ainsi jusquce

(1) VARIANTELa sagessequipurifle lintelligence estla vraiesagesse.Tout le reste est ignorance.D

(a) Ouvrage de VBdhta advatacompo$ au X V I ~siclepardeux disciples deShankara : Mdhava Vidyranya etBhrat-Ttha.


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80 Savoir livresque

quelorsoit fondu. Mais une foislorvers dans le moule,le fondeur pousse un soupir de soulagement et sar

Si lon se borne tudier les critures, cela ne sertrien. Quand onvit dans lambiance dea la femme etlor I), on ne peut pas comprendre le sens vritable Livres sacrs. Lattachement au monde nous privela connaissance.

(( Pour augmenter mes charmes,(( Japprenais pas cur

Des chansons damour.c Hlas coulez, mes larmesa Car pour mon malheur(( Jpousai un sourd...n196.- U n jour, Keshab Chandra Sen vint voirShrt

Rmakrishna au temple de Dakshineswaret lui posa cettequesfion: Beaucoup de savants(pandits)lisent quantitde livres sacrs. Comment se fait-il alorsquils nobtien-nent jamais la vraie sagesse spirituelle7 n

Il rpondit: Le milan et le vautour planent trshau t dans le ciel, mais ont tou t le temps les yeux sur les charniers, la recherche de carcasses en dcomposition.Le milan e t le vautour sont ceuxquifontdegrands discourset qui essaient de se justifier en faisanles uvres(karma)prescrites par les Livres sacrs(Shsfras).Lesprit des soi-disant lettrs reste attacaux choses terrestres, U la femme etlor )) ; est pour-quoi ils ne peuvent acqurir la vraie ConnaissancAquoi bon lire un grand nombre duvres sacres, slondoit sen tenirl? N

197.- quoi sert lesavoirlivresque? Lespanditspeuvent connatre beaucoup de versets et de texsacrs, mais quoi bon les rpter?I1faut raliser dansvotre vie les vrits contenues dans les critures.Lasimple lecture, ta n t que vous restez attachs au mo (( la femme e tlor D ne vous apportera ni la sagesseni le salut.

198. - os soi-disantpanditssont grandiloquents.Ils discourentsur Brahman, sur Dieu,sur labsolu,SUT


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86 Savoir livresquele cornac en tait une aussi, au moins aussi parfa

e t mme davantagee).C. - A VANIT DES DISCUSSIONS213.- orsquon emplit une cruche, on entend

glouglou; ds quelle est pleine, le bruit sarrte. Ailhomme qui na pas encore trouv Dieu est prodigvains arguments sur Son existenceet Sa nature, maiscelui qui La vu jouit silencieusement de la batidivine.Le glouglou, cest le raisonnement, cest la dcrimination qui, par la volont de ma Mre, nous cosent la vraie Connaissance. Ce bruit indique quelacruche nest pas encore pIeine.Et de mme, le fait dediscriminer(uichru)prouve que le bu t na pas encort atteint.

L e glouglou cependant se fait entendre de nouvesiion verse dans une au tre cruche de leau qui ta it la cruche pleine, sile sage transm et un disciple leaude la divine Sagessee).

214.- es hommes ordinaires parlent abondammen t de religion, mais la m ettent fo rt peu en pratiLe sage, mme si sa vie entire est religion, en pfo rt peu.

215.- hr Rmakrishnadit un jour un hommetrsamateur de discussions: ( Si un seul mot peut voussatisfaire, venez moi; mais sivousdsirez comprendrela vrit aprs une longue argumentation, allezvoirKeshab Chandra Sen.n

216.- ombien de temps dureront les bruits e tlesrumeurs qui sortent de la maisono gaiement lon fes-toie? Aussi longtemps queles convives naurontpascommenc le repas.Ds quil sera servi et que les platsseront entams, le bruit diminuera des trois qua

(I) Dans certaines versions,le nom de Vishnou est remplacpar Nryana.

Voir aussi51 ci-dessuset 1199 ci-dessous.(a) Voir aussi 262 et 1555ci-dessous,


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But deifude 89Le beurre insuffisamment chauff est lesdhakqui

aspire la Connaissance. Leau laquelle il est encoreml ne peut en tre chasse que si on le metsur le feu.Et cet ego, ce moi, fait beaucoup de bruit lorsquosen dbarrasse. Ds quila disparu, tou t va bien: plusde cris, plus de bruit.

En mme temps, toutes les impurets se dposent afond de la pole. La mondanit, lattachement (( lafemme et lor)) et tous lesmauxqui les accompagnentsont les impurets.

223.- Quand la grcedu Tout-puissant descendsur les hommes, chacun deux comprend ses erreursSachant cela, on ne devrait pas discuter.

224.- endant monsjour Bnars avec RiathurBbu, je demandai Tailanga Swmi: ( Comment se

fait-il que les hommes parlent de tant de Dieux aloquil nya quun Dieu?)i Leswmiobservait alors unvude silence. Aussi se contenta-t-il de lever un doige t il se jeta dans une sorte dextase, indiquant parlquesi lon cherche Laborder par la mditation, onnarrive qu un seul Dieu, mais que dans les discusions philosophiques, le sens de lunit est chass pcelui de la diversit(1).

225.- a ralisation deBrahman est-elle facile?Elle est impossible sans lannihilation du mental. Lgouroudit son disciple: ( Donne-moi t a pense et je tedonnerai lillumination.

D. - E BUT VERITABLE DE LTUDE

226.- outes les critures saintes montrent lechemin qui mne Dieu. A quoi bon avoir recours auxlivres une fois quevous connaissez ce chemin? Lheure estest venue alors de la communion solitaire de votre mavec Dieu(.

l) Voir aussi 1232 ci-dessous.p) VARIANTE Lheure est venue alors demployerles moyens

ncessaires pour avancer.D


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90 SavoirlivresqueUn homme habi tant un village avait reu d'un pa

la campagne une lettrele priant d'acheter diverseschoses. Au moment de s'en occuper, i'homme vit qavait garla lettre. Aprs l'avoir longtem ps chercheil finit par la retrouver.I1 la relut, et voici ce qu'ellecontenait: Envoie-moi dix livres de sucreries, ceoranges et huit pices de drap.n I1 s'en alla faire lesacha ts ncessaires e t ensuite je ta la lettre.

Pendan t combien de temps une telle let tre aurait-de la valeur pour vous? T ant que vous ne connatpas son contenu. Ensuite, vous vous efforceriez dqurir les choses demandes. Les critures saintefont que vous montrer le chemin qui mne Dieu, c'est--dire le moyen de raliser Dieu. Une fois que vousnaissez la voie, efforcez-vous d'arriver a u But, qu i elaRalisation.

227. - e plus haut savoir,par vidy, est ce parquoi nous connaissons Dieu. Tout le reste, simpShsiras,philosophie, logique ou grammaire, ne soque des fardeaux qu i fatiguent l'esprit. Les crit(granihas)sont parfois desgranihis(nuds). Elles nesont utiles que lorsqu'elles mnent par4uidy, e plusha ut savoir( l ) .

228. - eaucoup pensent que la connaissance dDieu ne peut tre atteinte sans l'tude des crituMais au-dessus de la lecture ily a l'auditione),e t au-dessus de l'audition, ily a la vision(a), la (( ralisation.Cela fa it une plus grande impression d'entendre Instructeur parler de la Sagesse que de lire une psur elle dans un livre. Mais voir est la plus forteimpressionsI1 es t plus intressant d'entendre parler dBnars par quelqu'un quii'a visit que d'en lire unesimple description- t il est mieux encore d'aller vous-mmes visiter Bnars4).

229. - eux espces diffrentes d'hommes peuvel) Voir aussi208 ci-dessus.*) des memes textes enseignsparun matre.

I*) des vrits contenues dansces textes,(9 Voiraussi203ci-dessus.


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Bufde Itude 91arriver ici-basAla Connaissance du Moi, qu i est un deschemins qu i mnent Dieu. Les premiers sont ceux dontiesprit reste dgag de to u t enseignement e t nest pinfluenc par les penses dautrui. Les seconds sont cqui, ayant tudi sciences e t religions, on t compris,terme de leurs tudes, le nan t de leur savoir.

230. - ien des gens sont fiers de leur instructionet parlent volontiers derreurset de superstitions. Maisiadorateur sincre trouve toujoursle Dieu dAmourprt lui tendre une main secourable. Mmesil amarch longtemps dansle chemin de ierreur, cela napas dimportance, car le Seigneur connat ses besoinse tlui fait raliser un jour le dsir de son cur.

231. - eux hommes entrrent dans un verger. Lundeux, attach aux choses temporelles, ds quil e

franchi la grille,se mitA compter le nombre des man-guiers,le nombre de mangues que chaque arbrepor-tait, etc.,et calculer combien pouvait valoir le vergerSon compagnon se rendit vers le propritaire,fit saconnaissance, puis sen alla tranquillement sous umanguieret se mit cueilliret manger des fruits,commele propritairely avait autoris. Quel estleplus sage des deux? Mangez donc les mangues Cela vrassasiera.A quoi sert-il de compter les arbres et lesfeuilles et de faire des calculs? Lhomme fier de sointelligence es t occup par toutes sortes de vaines dcussionset controversessur Dieu, tandis que le sage,bhakfa,ayan t reu la grce de Dieu, jouit du bonheusuprme en ce mondel).

(I) VARIANTEde la dernire phrase) : Lhomme fier de sonintellect saffaire inutilement chercher le a pourquoi D e t le com-ment D de la cration, tandis que lhumble sage lie amiti avec leCrateur et jouit de Son bienfait de batitude suprme.

AUTREVARIANTE Allons, Podo, mange donc les mangues1A quoi t e ser t de compter combien il y a de centaines darbresdans le verger, combien de milliers de branches et combien demillions de feuilles? Tu es ici pour manger les fruits. Mange-les e tva-ten1 Tu es arriv dans ce monde comme tre humain, pourparvenir Dieu par une sdhan.Ton devoir est de tefforcer dac-

qurir la bhakti.Pourquoi temptrer dans des discussions oiseuses?Les discussions philosophiques changeront-elles ta vie?@


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92 Savoirlivresque232.- n seul rayon de lumire venant de ma M

Divine, qui est, en vrit, la desse de la Sagesse(Saras-oafi),peut humilier lepandifle plus savant, et le faireressembler au ver de ter re qu i rampesur le sol 1).

233.- ignorance dit: ( Ceci est delor,cela est ducuivre.)) Mais la sagesse dclare: ( Tout est deIore).

234.- i vous lisez toute la Bhagavad-Git, voarriverez au mme rsultat que si vous prononcez dfois le mot: Git.Rpter: ( Gif, Gif)) une douzainede fois, cela revient dire: d-gi,I-gi (3). En un seulmot, la Gt vous enseigne le renoncement.O i v arenonce tout et jette-toi aux pieds de lotus du Sgneur(*).

235.- ans un plerinage travers lInde duSud, Chaitanya Dva rencontra un homme pieuxpleurait tandis quunpandiflisait devant lui une pagede la Git. Cet homme ne connaissail meme pas Iab

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