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LA NATURE EN VILLE UNE NOUVELLE VISION POUR LES ESPACES VERTS Le mot du Maire Animé par la volonté de mettre en place une gestion plus durable, économe en eau, excluant le recours aux désherbants chimiques mais surtout soucieux de favoriser la préservation de la biodiversité en ville, le service des Espaces Verts développe une méthode de travail plus respectueuse de la nature. Cette démarche sera longue et progres- sive, elle passera par différents essais qui entraîneront un changement de notre représentation de la ville. L’herbe sera plus présente dans notre ville. Nos acquis considérés comme fondamentaux « une ville propre est une ville sans mauvaises herbes » doivent être remis en cause et notre perception doit évoluer. L’herbe ne doit plus être considérée comme mauvaise ou sale. L’utilisation massive de désherbants chimiques représente un véritable risque pour l’environnement et la santé. Ces produits appliqués sur les surfaces imperméables, tels que les trottoirs, caniveaux, allées, sont massivement emportés par les pluies vers nos ressources en eau. C’est pourquoi je vous invite à participer à cette “aventure”. En changeant notre vision et nos comportements, par le geste simple, de laisser sa place à “La nature en ville”, nous serons tous acteurs de l’avenir de notre planète. ...MAINTENANT À VOUS DE JOUER Rappel de la loi X Le plus efficace ... le désherbage manuel L’huile de coude, même si c’est parfois fati- guant reste souvent la meilleure méthode. Une paire de gants, une binette, un peu de courage, une après-midi ensoleillée et voilà votre jardin et votre trottoir débarassés des herbes que vous considérez génantes. X Le plus facile ... l’eau de cuisson Quel gaspillage que de jeter dans l’évier l’eau de cuisson de vos pommes de terre alors qu’elle fait un excellent désherbant... quelques pas avec la casserole à la main, l’eau chaude sur les herbes de vos trottoirs, quelques jours d’attente et vous en voilà débarassé. X Le plus onéreux... le désherbeur thermique Si vous n’avez vraiment pas la force d’appliquer les deux autres méthodes, il vous reste la solution “thermique”. Vous trouverez en jardinerie ces desher- beurs qui brulent les herbes spontanées. Un investissement de base coûteux pour ce matériel qui n’est pas 100% écologique, puisqu’il consomme du gaz... HERBES SPONTANÉES ...PAS INUTILES et PARFOIS COMESTIBLES Gelée de pissenlit Au mois de mars, cueillir des capitules de fleurs de pissenlit, sans les tiges. Faire bouillir le vin doux, stopper l’ébullition, mettre les fleurs de pissenlit et couvrir. Laisser infuser jusqu’au refroidisse- ment, filtrer. Ajouter le sucre, l’agar-agar (gélifiant à base d’algues), amener à ébullition et cuire 5 minutes. Remplir les pots : fermer, retourner, laisser refroidir. Nom latin : Taraxacum gr.officinale Weber. Autres noms : dent-de-lion, salade de taupe, laitue de chien, chopine, couronne de moine, liondent. Description: plante vivace, très variable, de 5 à 40 cm. Les feuilles sont toutes dis- posées en rosette, divisées en lobes ai- gus, d’où le surnom de dent-de-lion. Les capitules de fleurs jaunes apparaissent entre février et octobre. Ses graines à ai- grette s’envolent au vent. Plante très commune des prés, des bords des chemins et de tout terrain. Utilisations Culinaires : parmi toutes les salades sau- vages, le pissenlit est sans doute la plus connue et récoltée depuis toujours. On coupe les feuilles au niveau du collet dès la fin de l’hiver et avant la floraison et l’apparition du latex qui les rend amères. Les feuilles, riches en provitamines A (caroténoïdes), vitamines B2, PP et C contiennent aussi du calcium, fer, sodium et potassium. Elles sont délicieuses crues en salade, ou même cuites, juste passées à la poêle. Avec les fleurs, on fait du vin et aussi une confiture de couleur ambrée. La racine torréfiée est utilisée comme succédané du café, comme la chicorée. Médicinales : « pissenlit » indique claire- ment les propriétés diurétiques de la plante, qui est aussi apéritive, amère, stomachique et bonne pour le foie. Durant la Seconde Guerre mondiale, en Russie, il a même été cultivé industriel- lement pour produire du caoutchouc (sa racine contient du latex) ! LES DÉSHERBANTS ATTENTION DANGER ! Pourquoi en réduire l’utilisation ? La réglementation impose désor- mais une réduction conséquente de l’utilisation des produits phytosani- taires. L’objectif à l’horizon 2015 est d’atteindre un bon état écologique pour l’ensemble des masses d’eau, et de garantir la sécurité d’approvisionnement en eau potable de toutes les populations. Où vont ils ? A l’heure actuelle, des études mon- trent que moins de 1 % des pesti- cides utilisés entrent en contact avec l’organisme ciblé. Même si l’on utilise moins de pro- duits phytosanitaires en zone ur- baine qu’en zone agricole, l’impact de ceux-ci en ville est nettement plus néfaste pour l’ écologie En ville, les surfaces imperméables (voiries, trottoirs) ou semi perméa- bles au ruissellement sont très nom- breuses. De ce fait, à chaque pluie, les produits chimiques utilisés se retrouvent très rapidement dans les réseaux et surfaces d’eau (lacs, ruis- seaux, mer). Les stations d’épuration ne sont pas équipées pour traiter la pollu� tion par les pesticides. Il existe actuellement en France une pollution généralisée de l’ensemble des cours d’eau et nappes sou- terraines, en grande partie liée à l’utilisation de ces produits (par le monde agricole, les particuliers et les collectivités). Il suffit d’un gramme de pesticide déversé pour provoquer une pollu� pour provoquer une pollu� tion sur 10 km d’un ruisseau Alors que faire ? Tout simplement accepter que la nature a ses droits sur Terre... UNE HERBE SUR UN TROTTOIR OU DANS UN JARDIN N’EST PAS MAUVAISE... Elle fait des fleurs, souvent jolies, permet aux abeilles de vivre, peut servir de répulsif aux nuisibles et peut même être un régal gustatif... L’usage des désherbants, même s’ils sont en vente libre n’est pas anodin .. Nous pouvons tous agir pour limiter l’impact de ces produits sur notre planète ... § 05 46 51 11 66 www.larochelle.fr L’exemple d’un des habitants de nos trottoirs À table ! ... et comment faire sans pesticides? Il est interdit d’utiliser tous pesticides (désherbants, fongicides, insecticides) à moins de 5 m minimum des cours d’eau, plans d’eau, dans les fossés (même à sec), cours d’eau, collecteurs d’eau, puits, sur les avaloirs, caniveaux et bouches d’égout. Extrait arrêté préfectoral du 21 avril 2009 Maxime BONO Député-Maire de La Rochelle Untitled-1.indd 1 16/04/2010 11:19:38

Rappel de la loi ATTENTION DANGER ! LA NATURE … · 2010-04-29 · Quel gaspillage que de jeter dans l’évier l’eau ... quelques pas avec la casserole à la main, l’eau chaude

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LA NATURE EN VILLE

UNE NOUVELLE VISION POUR LES ESPACES VERTS

Le mot du Maire

Animé par la volonté de mettre en place une gestion plus durable, économe en eau, excluant le

recours aux désherbants chimiques mais surtout soucieux de favoriser la préservation de la biodiversité en ville, le service des Espaces Verts développe une méthode de travail plus respectueuse de la nature.Cette démarche sera longue et progres-sive, elle passera par différents essais qui entraîneront un changement de notre représentation de la ville. L’herbe sera plus présente dans notre ville. Nos acquis considérés comme fondamentaux « une ville propre est une ville sans mauvaises herbes » doivent être remis en cause et notre perception doit évoluer. L’herbe ne doit plus être considérée comme mauvaise ou sale.L’utilisation massive de désherbants chimiques représente un véritable risque pour l’environnement et la santé. Ces produits appliqués sur les surfaces imperméables, tels que les trottoirs, caniveaux, allées, sont massivement emportés par les pluies vers nos ressources en eau.C’est pourquoi je vous invite à participer à cette “aventure”. En changeant notre vision et nos comportements, par le geste simple, de laisser sa place à “La nature en ville”, nous serons tous acteurs de l’avenir de notre planète.

...MAINTENANT À VOUS DE JOUER

Rappel de la loi

X Le plus efficace ... le désherbage manuel

L’huile de coude, même si c’est parfois fati-guant reste souvent la meilleure méthode. Une paire de gants, une binette, un peu de courage, une après-midi ensoleillée et voilà votre jardin et votre trottoir débarassés des herbes que vous considérez génantes.

X Le plus facile ... l’eau de cuisson

Quel gaspillage que de jeter dans l’évier

l’eau de cuisson de vos pommes de terrealors qu’elle fait un excellent désherbant... quelques pas avec la casserole à la main, l’eau chaude sur les herbes de vos trottoirs, quelques jours d’attente et vous en voilà débarassé.

X Le plus onéreux... le désherbeur thermique

Si vous n’avez vraiment pas la force d’appliquer les deux autres méthodes, il vous reste la solution “thermique”.Vous trouverez en jardinerie ces desher-beurs qui brulent les herbes spontanées. Un investissement de base coûteux pour ce matériel qui n’est pas 100% écologique, puisqu’il consomme du gaz...

HERBES SPONTANÉES...PAS INUTILES et PARFOIS COMESTIBLES

Gelée de pissenlitAu mois de mars, cueillir des capitules de fleurs de pissenlit, sans les tiges. Faire bouillir le vin doux, stopper l’ébullition, mettre les fleurs de pissenlit et couvrir. Laisser infuser jusqu’au refroidisse-ment, filtrer.

Ajouter le sucre, l’agar-agar (gélifiant à base d’algues), amener à ébullition et cuire 5 minutes. Remplir les pots : fermer, retourner, laisser refroidir.

Nom latin : Taraxacum gr.officinale Weber.

Autres noms : dent-de-lion, salade de taupe, laitue de chien, chopine, couronne de moine, liondent.

Description: plante vivace, très variable, de 5 à 40 cm. Les feuilles sont toutes dis-posées en rosette, divisées en lobes ai-gus, d’où le surnom de dent-de-lion. Les capitules de fleurs jaunes apparaissent entre février et octobre. Ses graines à ai-grette s’envolent au vent.Plante très commune des prés, des bords des chemins et de tout terrain.

Utilisations

Culinaires : parmi toutes les salades sau-vages, le pissenlit est sans doute la plus connue et récoltée depuis toujours. On coupe les feuilles au niveau du collet dès

la fin de l’hiver et avant la floraison et l’apparition du latex qui les rend amères. Les feuilles, riches en provitamines A (caroténoïdes), vitamines B2, PP et C contiennent aussi du calcium, fer, sodium et potassium. Elles sont délicieuses crues en salade, ou même cuites, juste passées à la poêle. Avec les fleurs, on fait du vin et aussi une confiture de couleur ambrée. La racine torréfiée est utilisée comme succédané du café, comme la chicorée.

Médicinales : « pissenlit » indique claire-ment les propriétés diurétiques de la plante, qui est aussi apéritive, amère, stomachique et bonne pour le foie.

Durant la Seconde Guerre mondiale, en Russie, il a même été cultivé industriel-lement pour produire du caoutchouc (sa racine contient du latex) !

LES DÉSHERBANTS ATTENTIONDANGER !

Pourquoi en réduire l’utilisation ?La réglementation impose désor-mais une réduction conséquente de l’utilisation des produits phytosani-taires. L’objectif à l’horizon 2015 est d’atteindre un bon état écologique pour l’ensemble des masses d’eau, et de garantir la sécurité d’approvisionnement en eau potable de toutes les populations.

Où vont ils ?A l’heure actuelle, des études mon-trent que moins de 1 % des pesti-cides utilisés entrent en contact avec l’organisme ciblé.

Même si l’on utilise moins de pro-duits phytosanitaires en zone ur-baine qu’en zone agricole, l’impact de ceux-ci en ville est nettement plus néfaste pour l’ écologieEn ville, les surfaces imperméables (voiries, trottoirs) ou semi perméa-bles au ruissellement sont très nom-breuses. De ce fait, à chaque pluie, les produits chimiques utilisés se retrouvent très rapidement dans les réseaux et surfaces d’eau (lacs, ruis-seaux, mer).

Les stations d’épuration ne sont pas équipées pour traiter la pollu�tion par les pesticides.

Il existe actuellement en France une pollution généralisée de l’ensemble des cours d’eau et nappes sou-terraines, en grande partie liée à l’utilisation de ces produits (par le monde agricole, les particuliers et les collectivités).

Il suffit d’un gramme de pesticide déversé pour provoquer une pollu� pour provoquer une pollu�tion sur 10 km d’un ruisseau

Alors que faire ?

Tout simplement accepter que la nature a ses droits sur Terre...

UNE HERBE SUR UN TROTTOIR OU DANS UN JARDIN N’EST PAS MAUVAISE... Elle fait des fleurs, souvent jolies, permet aux abeilles de vivre, peut servir de répulsif aux nuisibles et peut même être un régal gustatif...

L’usage des désherbants, même s’ils sont en vente libre n’est pas anodin ..Nous pouvons tous agir pour limiter l’impact de ces produits sur notre planète ...

§ 05 46 51 11 66 www.larochelle.fr

L’exemple d’un des habitants de nos trottoirs“

À table !

... et comment faire sans pesticides?

Il est interdit d’utiliser tous pesticides (désherbants, fongicides, insecticides) à moins de 5 m minimum des cours d’eau, plans d’eau, dans les fossés (même à sec), cours d’eau, collecteurs

d’eau, puits, sur les avaloirs, caniveaux et bouches d’égout.Extrait arrêté préfectoral du 21 avril 2009

Maxime BONO Député-Maire de La Rochelle

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NOUS FAISONS ...La gestion différenciée

Mais qu’est-ce que c’est ?Soucieux de préserver la biodiversité en ville et animé par la volonté de mettre en place une gestion plus naturelle, économe en eau, excluant, dans la mesure du possible, le recours aux désherbants chimiques, le service des Espaces Verts développe depuis un an une méthode de travail plus respectueuse encore de

l’environnement.

Cette méthode, appelée gestion différenciée, consiste à entretenir de manière plus adaptée chaque espace en fonction de ses usages.

Elle remet en question le « tout horticole », sans pour autant le bannir complètement, pour parvenir à des espaces plus naturels : plantés d’espèces sauvages et locales, moins consommateurs de produits phytosanitaires, et plus accueillants pour la faune.

Quatre classes d’entretien ont été définies: les espaces « jardins », les es-paces paysagers, les espaces verts d’agrément et les espaces naturels.

Cette démarche progressive passera par différents essais qui entraîneront un changement de la vision que peuvent avoir les rochelais des espaces verts de leur ville. L’herbe sera plus présente dans nos villes....

Nos acquis considérés comme définitifs « une ville propre est une ville sans mauvaises herbes » doivent être remis en cause et notre perception doit évoluer. L’herbe ne doit plus être considérée comme mauvaise ou sale ! elle est simplement spontanée.

Plus respectueuse de l’environnementPlus économique Plus de diversité des paysages Plus de faune et de flore

Moins de pesticidesMoins de déchets vertsMoins de consommation d’eauMoins de pollution

+

-

La Charte Terre saine, signée par la Ville en Juin 2009, vise à accompagner les com-munes du Poitou-Charentes dans une démarche progressive de suppression des pesticides dans l’entretien des espaces publics.

Cette démarche a pour objectif :

- d’aider à engager une nouvelle gestion des espaces (publics ou non).- d’apporter un nouveau regard sur les herbes spontanées et la nature de proximité (une herbe sur un trottoir n’est pas sale).- de diminuer voire supprimer l’utillisation de produits toxiques pour la santé et pol-luants pour l’environnement.

ET SURTOUT

- de protéger les ressources et espèces naturelles.

La démarche Terre Saine n’a pas pour objectif d’être “immédiate”.Il faut, avant tout, revoir notre approche de la gestion des es-paces publics et des végétaux qui peuvent y pousser...

Une réflexion a été menée afin d’identifier quels espaces et quels sites ont vraiment besoin d’être désherbés et comment les entretenir...RIEN N’EST FIGÉ ... ON PEUT S’ADAPTER !

L’engagement dans la Charte est axé, sur un changement de regard, donc de stratégie d’entretien de ces espaces.

Pourquoi nous avons signé la charte Terre Saine ?“ LA NATURE EN VILLE ... ... TOUS ACTEURS POUR NOTRE PLANÈTE

SERVICE ESPACES VERTS 05 46 51 11 66

Comment ça marche?

L’entretien est différent selon les endroits

“ X Classe 1 : Les espaces “jardins”

X tonte et désherbage fréquents avec ramassage

X arrosage automatique

X fleurissement bi-annuel

X utilisation raisonnée des produits phytos

X taille et fertilisation régulière

X ramassage des détritus et vidange des corbeilles quotidien

X Classe 2 : Les espaces paysagers X tonte et désherbage réguliers avec ramassage

X peu d’arrosage (uniquement si nécessaire)

X fleurissement “autogéré” (bulbes, prairies fleuries)

X pas de fertilisation, peu de désherbage

X taille des arbres et arbustes si nécessaire

X Classe 3 : Les espaces verts d’agrément X tonte d’entretien avec ramassage si nécessaire

X pas d’arrosage

X fleurissement durable et spontané

X pas de fertilisation, peu de désherbage

X taille des arbres si nécessaire

X pas de fertilisation

X Classe 4 : Les espaces naturels X fauchage et taille si nécessaire

X pas de désherbage chimique

X INTERVENTION HUMAINE MINIMALE

La naturemaitrisée,

parfois contrainte

La naturedécor de

notre quotidien

La naturereprend ses

droits

La nature, en liberté

Classe 1 :Je plante, je fleuris, je tonds, j’arrose, je fertilise,j’entretiens

régulièrement

Classe 2 :Je plante, je

fleuris, je tonds, j’arrose si besoin,

j’entretiens raisonnablement.

Classe 3 :Je plante des végétaux qui

nécessitent peu d’entretien,

je tonds si besoin, je n’arrose pas.

Classe 4 :Je ne plante pas,, je n’arrose pas.,

je fauche si besoin... Je laisse toute sa place à la nature

Des

sins

réal

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