Rapport annuel 2007 - Schweizer Informationsportal zu ... · Pierre MAFFLY (Diacre Paroisse Estavayer) ... M. Pierre-Yves MAILLARD, qui a mis en place un plan cantonal d'action, appelé

Rapport annuel 2007 Page 1 sur 20

Fondation l'Epi

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Fondation l'Epi

Piou – Piou

Ou un échantillon de mon existence que j'ai envie de partager avec ceux qui déposeront leur regard sur ces lignes.

C'est l'histoire d'un oiseau qui était resté longtemps en cage. Il a donc appris à voyager avec son esprit. Du coup, lorsqu'on lui a rendu sa liberté, il tenta de voler dans un univers inconnu et l'orage eu raison de ses ailes. Pour continuer à s'évader, Piou-Piou cessa de regarder vers le ciel pour aller se noyer dans un océan d'alcool et autres stupéfiants.

Puis il rencontra un ange qui le prit comme compagnon et lui montra comment faire avec amour. Piou-Piou sortit de l'eau pour regarder le soleil. Seulement lorsque l'ange et l'oiseau se séparèrent, il fit un piqué pour se retrouver à nouveau sous l'eau. Mais au fond de lui, il rêvait toujours d'étoiles, alors il chercha une île où il pourrait construire son nid et apprendre à utiliser ses ailes.

Il trouva alors l'Epi……… Mmmhh ! Que c'est bon de redécouvrir son âme et son corps avec la douceur d'un nid, la tendresse de ses congénères et la sécurité d'une île pour le protéger lors de ce périlleux apprentissage.

Alors bon vent à tous les volatiles !!! PS: Aux anges aussi, Piou-Piou est célibataire…

Frédéric, résidant de l'Epi dès le 10.12.2007


Fondation l'Epi

Conseil de Fondation: Président: M. Laurent ZUMSTEIN, pasteur, Lausanne

Vice-président: M. Philippe RODER, projeteur en technique du bâtiment,

Combremont-le-Grand Secrétaire: Maître Jean-Marc BARILIER, notaire, Payerne Membres: M. le Préfet Honoraire Samuel BADOUX, Forel-sur-

Lucens

M. le Dr Jean-Michel CHEVEY, médecin généraliste,

Payerne

M. Joseph JAQUET, sacristain, Bulle Mme Yolande PERRIN, ancienne municipale, mère de

famille, Payerne Mme Mireille PIDOUX, responsable CMS, Forel-sur-Lucens

Direction: Serge RUDAZ, à 100 %

Equipe éducative: Alexandra BAVAY, éducatrice à 80%, jusqu'au 31.07.07

Serge CONNE, MSP à 90 % José DUPONT, MSP, à 100 %

Joeliton FALCAO, éducateur à 60 % dès le 01.08.07

Gil FROSSARD, secrétaire social à 80 %, dès le 01.08.07 à 100 %

Marcel PELLET, éducateur à 100 %

Jasmine RAPIN, éducatrice à 75 % (en formation HES)

L'effectif en EPT au 31.12.07 est de 625 %

Equipe veilleurs: Luc BAVAY, jusqu'au 28.02.07

Emil DUMITRU, dès le 01.03.07

Joeliton FALCAO, jusqu'au 31.07.07

Ruth HEDIGER, dès le 01.07.07

Florence PIDOUX,

Stagiaires: Xuan My HA, du 01.08.06 au 31.01.07

Florie REPOND, du 01.02.07 au 31.07.07

Elodie GUERDAT, du 01.08.07 au 31.01.08

Stagiaires ETS: Jean-Pierre FAVRE, secrétariat à 50 %, du 24.01.07 au 23.07.07

Anita MAGNENAT, secrétariat à 50 %, du 22.10.07 au 21.01.08

Hans-Ruedi BALLMER, TIG à 100 %, du 14.05.07 au 19.07.07

Hans-Ruedi BALLMER, MIS à 80 %, du 23.07.07 au 15.01.08


Fondation l'Epi

Fiduciaire: Jean-Claude BRESSON, expert comptable

Supervision: Catherine RIMAZ, éducatrice spécialisée, superviseuse

Bénévolat: Maria OLIVEIRA, animation Liliane RUDAZ, administration

Intervenants: Christiane NEY, art thérapie Geneviève SPRING, diététique

Partage spirituel: Membres des AA (Alcooliques Anonymes)

Intervenants sociaux CB (Croix-Bleue Vaudoise) Philippe BURKI (Officier Armée du Salut, Payerne)

Marie-José GENEUX (Diacre, aumônier HIB)

Pierre MAFFLY (Diacre Paroisse Estavayer)

Pierre OBERSON (Prêtre auxiliaire, Payerne)

André SCHAERLY (Prêtre, curé, modérateur, Payerne)

Frédéric SIEGENTHALER (Pasteur, Paroisse Estavayer)

Laurent ZUMSTEIN (Pasteur, Haute-Broye)


Fondation l'Epi

Rapport du Président

De 07, je retiendrai, bien sûr, ce moment familier où, autour du fauteuil de la conteuse, Alix Noble, résidants, équipe éducative, Conseil et proches de la Fondation, nous nous sommes laissés entraîner dans la fantaisie de ces histoires… pas si fantaisistes que cela, dans le fond. C’était notre manière de fêter les 25 ans de l’institution. Mais aussi, autre manière de fêter et autre souvenir fort de cette année, ce temps de portes ouvertes, le lendemain: simplement, hôtes et passants d’un instant, on se rencontrait, se parlait, se racontait. Il faisait beau et l’accueil était chaleureux. Anniversaire sans flon-flon mais vrai; humain. Oui, deux beaux souvenirs.

A part cela ? Une année qui vit la fin de l’engagement au Conseil de Fondation de Philippe Roder, sans doute l’un de ceux qui, au cours des années, ont vécu de plus près les changements et les transformations des murs et des prestations de l’Epi. Qu’il soit ici encore une fois remercié pour son investissement et son attention constante à l’esprit de la maison.

Et à propos d’esprit et après 25 ans, un peu titillé, certes, par le SPAS, le Conseil de Fondation, en sa séance de septembre a redit son attachement aux valeurs chrétiennes. Fait pas si anodin que cela puisque cet enracinement suscite parfois un peu de méfiance de la part des usagers ou des partenaires. Pourtant, le Conseil l’a réaffirmé.

Alors l’Epi, un lieu d’endoctrinement ? Que nenni ! Un lieu qui, au nom de ces mêmes valeurs, mise sur l’accueil de celui qui pousse la porte, ouvert à sa spiritualité quelle qu’elle soit, mais attentif à ce qu’elle puisse l’aider dans son cheminement. Elle peut lui être une force, pour autant qu’il y soit connecté ! L’Epi voulu donc comme une occasion de renouer aussi avec cette part de nos personnes.

2007 ? Vous le lisez, rien d’extraordinaire ! Mais des partis pris pour qu’à l’Epi, on puisse se parler et se rencontrer (!). C’est dans ces contacts, pensons-nous, que se découvre le chemin vers un peu plus de liberté. Laurent ZUMSTEIN, Président du Conseil de Fondation


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Rapport de la direction

Ce rapport est l'occasion de parler de notre travail, celui d'une équipe qui met en route ses compétences, pour que des personnes puissent reprendre goût à la vie, repartir dans un projet de vie de qualité. Dans ce rapport nous avons donné la parole à deux résidants. Sylvie, qui avec des mots simples, mais tellement puissants, nous partage son passage dans notre institution. Quel bonheur de l'avoir vu partir pour ce fameux projet de vie de qualité. Sylvie fait partie de ces personnes que nous avons accueillies habitée par "cette non envie de vivre". Elle est partie, mais elle revient. Soit pour partager un repas, une sortie du samedi, ou alors au travers de son témoignage. Quelle reconnaissance j'ai de l'avoir connue.

Et nous avons également Frédéric, qui lui aussi, nous emmène dans son histoire, et en peu de mots il a tout dit. Sylvie est partie, Frédéric est arrivé. A chaque fois c'est une nouvelle aventure. Mais à chaque fois, nous membres de l'équipe éducative, nous en ressortons grandis. Eh oui, quel bonheur de faire un métier qui nous aide à avancer dans notre propre vie, à affronter nos propres difficultés, à redonner sens à un monde qui perd parfois de son humanité.


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Les statistiques, c'est un autre moyen que nous avons pour parler de notre activité. Nous avons un comparatif de 6 années, et ces quelques chiffres donnent des éléments intéressants.

L'âge moyen a passablement baissé, et nous accueillons plus de dames. Ce dernier élément est apprécié et la dynamique du groupe s'en ressent. La durée moyenne des séjours a diminué pour arriver à un séjour moyen d'environ 1 ½ année. Enfin, le taux d'occupation en 2007 est à nouveau supérieur à 100 %. Il a fallu parfois entrer en matière pour une admission, afin de permettre à une situation d'évoluer favorablement, alors que nous n'avions pas forcément de place disponible.

Un autre élément que nous avons observé ces dernières années, c'est la difficulté de mettre en place des projets de sortie. Problèmes liés à la réinsertion professionnelle ou occupationnelle, mais également la difficulté de trouver un logement, dans un marché bouché, avec des gérances de moins en moins favorables à accueillir des personnes sortant d'une institution, avec des dettes, un passé d'alcoolique, à l'AI ou à l'aide sociale. Notre société a un effort à faire dans ce domaine, parce que ces difficultés peuvent prolonger un séjour inutilement, et mettre la personne en situation de fragilité.


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Une autre préoccupation récente, est l'introduction d'EVITA (Evaluation Indication Traitement Accompagnement). Est-ce une préoccupation parce que c'est nouveau, ou parce que cette instance questionne le résidentiel alcool ? Ce dispositif est né de la volonté de notre conseiller d'Etat, M. Pierre-Yves MAILLARD, qui a mis en place un plan cantonal d'action, appelé Pact-alcool 2007-2012.

Plusieurs arguments sont mis en avant pour justifier ce dispositif: le nombre de lits "alcool" par habitant pour le canton de Vaud serait parmi les plus élevé de Suisse. La collaboration entre les acteurs du système santé alcool serait insuffisante. L'offre thérapeutique du canton de Vaud n'est pas coordonnée et il existerait un clivage entre le réseau médical et le réseau socio-éducatif en alcoologie.

Le chef du DSAS a donc mandaté le CTA (Centre de Traitement en Alcoologie) et la FVA (Fondation Vaudoise contre l'Alcoolisme) pour élaborer ce projet. Un binôme médico-social a été créé et dès le 01 janvier 2008, toute admission d'un résidant dans une institution alcool Vaudoise, devra avoir l'aval d'EVITA pour obtenir le financement du séjour. Cette instance déterminera le type de traitement proposé: psychiatrique ou social, ambulatoire ou résidentiel, ainsi que la durée du traitement. Au moment voulu le binôme réévaluera la situation et prononcera la fin du traitement ou sa poursuite.

Loin de moi l'intention d'entrer en polémique par rapport à cette démarche. Il est vrai que ce dispositif nous préoccupe et nous le percevons actuellement surtout comme une contrainte supplémentaire à l'encontre du résidentiel. Les acteurs concernés doivent également être attentifs à nos craintes, et aux contraintes qui sont les nôtres. La qualité de la prise en charge que nous offrons, est bien entendu liée aux conditions de travail de nos structures.


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Quelques évènements marquants de l’année 2007:

� Crée en 1982, notre institution a fêté ses 25 ans en juin 2007. Deux temps ont permis de marquer l'événement: � Une soirée a réuni les proches de l'Epi: les résidants actuels

et anciens, les membres du Conseil, les intervenants du Partage Spirituel et les collaborateurs. Cette soirée était festive, et avant un bon repas, nous avons eu le privilège d'écouter Madame Alix NOBLE, conteuse, qui nous a fait voyager au travers de 4 contes délicieux.

� Un samedi, journées portes ouvertes, les collaborateurs et les résidants se sont mis en quatre pour accueillir les nombreux visiteurs. Venus par amitié, par curiosité ou par intérêt professionnel. Ceci a généré des échanges intéressants et nous a permis de rendre visible notre institution.

� Le 05 juillet 2007, nous avons démarré une formation en alcoologie sur site, à l'attention des collaborateurs et ouverte à quelques intervenants extérieurs. Cette formation est échelonnée sur plus d'une année, et elle est orchestrée par l'ISPA (Institut Suisse de Prévention de l'Alcoolisme et autres toxicomanies), par son directeur Michel GRAF. En plus de l'acquisition de nouvelles connaissances pour les collaborateurs de notre institution, cette formation nous permet également de créer des liens avec des partenaires du réseau alcoologique.

� Les résidants de l'Epi vivant de relativement longs séjours, l'équipe éducative, sous la responsabilité de Marcel PELLET, organise chaque année un camp. Pour cette année les résidants et les accompagnants sont retournés en Dordogne. Plusieurs aspects importants sont abordés pendant cette expérience: apprendre à se faire plaisir et se reposer, découvrir des lieux ou des sites pas connus, déguster des plats différents, apprentissage de la vie sociale pas si évident pour des personnes souffrant d'une alcoolo-dépendance.


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� Tout au long de l'année, des professionnels du médico-social viennent nous trouver pour découvrir nos prestations, et pour partager le repas de midi.

� Le 24 décembre 2007, la RSR au travers du micro de Jean-Marc RICHARD est venue à l'Epi pour son émission "chacun pour tous" spécial fêtes. Pendant les fêtes, Jean-Marc RICHARD souhaite mettre sous le feu des projecteurs celles et ceux qui s'engagent toute l'année auprès de leurs prochains, au travers de l'émission "une goute d'eau dans la mer". Ceci a été une occasion offerte à notre institution de présenter notre action. La parole a été donnée aux bénévoles, et plus particulièrement à deux résidants. Un homme, résidant de l'Epi a nommé ses difficultés, son ambivalence, mais aussi sa détermination à s'abstenir de l'alcool responsable d'une partie de ses difficultés. Une dame, ayant terminé son séjour depuis quelques mois, est venu témoigner. Elle qui n'avait plus envie de vivre, a maintenant retrouvé une vie active dans le bénévolat et elle offre une partie de son temps aux autres.

Le témoignage de cette dame est magnifique, il nous encourage à persévérer et il me rappelle des propos que j'ai entendu de M. Olivier AMIGUET, alors président du CSP Vaud, justifiant la gratuité des prestations pour des personnes en difficulté. Je cite de mémoire: La circularité du don: je reçois aujourd'hui quelque chose de quelqu'un sans pouvoir forcément le payer. Cela peut être une prestation, mais également un sourire. Quelques temps plus tard, je redonnerai ce que j'ai reçu. Ce ne sera pas à la même personne, pas de la même manière, mais le don aura ainsi circulé.


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Quelques projets pour l’année 2008: Tous n'ont pas la même importance, mais ils font partie de ces éléments qui mettent une institution comme la nôtre en mouvement.

� Prévue pour 2007, la rénovation des façades de notre institution sera effectuée en 2008. C’est également pour cette raison que vous trouverez un bulletin de versement au milieu de ce rapport. Si vous le souhaitez et si vous en avez la possibilité, un don de votre part sera apprécié.

� Maintenir la qualité de nos prestations, répondre aux besoins des personnes accueillies, nous adapter aux demandes des intervenants partenaires, tels sont nos défis permanents. Mais notre priorité pour l'année 2008, c'est la mise en place d'un cours d'alcoologie à l'attention des résidants. Cette prestation manque actuellement dans notre offre, et elle répondra à un besoin souvent exprimé par des personnes accueillies.

Voilà pour 2007, et quelques perspectives de ce que nous allons vivre en 2008. Merci aux membres du Conseil de Fondation, qui veillent à la bonne marche de notre structure. Et c’est une grande reconnaissance que j’exprime à mes collaborateurs, pour leur engagement, leur motivation, leurs compétences. C’est aussi de la gratitude que j’exprime aux résidants pour le chemin de rétablissement de chacun et tout le travail qu’ils effectuent dans le cadre de l’occupation. Mais c’est surtout un grand MERCI aux résidants qui au quotidien, nous démontrent que nos efforts valent la peine. Je vous souhaite une lecture agréable de ce rapport. C’est avec plaisir que nous vous accueillerons pour partager quelques instants, un repas, la visite de notre institution…

Serge RUDAZ, Directeur


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ACCOMPAGNER

"En fait, c'est quoi exactement le travail que vous faites à l'Epi ?" Cette question nous est souvent posée lorsque nous évoquons notre travail. Et elle nous renvoie à nos propres interrogations face à notre activité. Quel est notre travail, comment l'effectuons-nous ?

S'il fallait résumer en un seul mot ce qui se passe à l'Epi, je choisirais le mot accompagner. Chaque lettre de ce mot nous permet de comprendre un de ses aspects:

Accueillir. Lors de l'arrivée d'un nouveau résidant, il nous tient particulièrement à cœur de l'accueillir tel qu'il est. Avec ses souffrances, ses difficultés, mais aussi avec ses richesses.

Courage. Entrer dans une démarche de soins par rapport à un problème d'alcool demande du courage de la part des résidants. Nous tenons à honorer ce courage et le rendre concret en élaborant avec chaque résidant les objectifs personnels de son séjour.

Côtoyer. Durant leur séjour dans notre institution, nous côtoyons au quotidien les résidants. La vie en communauté, malgré ses difficultés, permet une proximité importante et un soutien précieux.

Objectifs. Définir des objectifs précis est une étape importante du séjour. Qu'ai-je besoin de changer dans ma vie ? Quels sont les éléments qui me sont nécessaires pour bien vivre ? Voici les questions qui servent de base de discussion pour élaborer les objectifs.

Main. Accompagner signifie pour moi marcher main dans la main. Ni en tirant, ni en poussant, mais en soutenant, en ajustant nos pas. Rechercher la vitesse qui convient à chaque résidant.

Partager. Le moment du repas est important. Il nous permet de partager la nourriture qui nous donne des forces et des paroles qui nourrissent nos cœurs.


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Activités. Chaque résidant participe à la vie de l'institution au travers de son activité occupationnelle. Accomplir ces tâches permet de retrouver assurance et confiance en soi.

Guider. Accompagner veut aussi dire guider. Guider dans les choix, les décisions. Ne pas décider à la place du résidant, mais le soutenir dans l'élaboration de ses projets.

Nouer des liens. Les difficultés vécues font que beaucoup des résidants ont perdu leurs liens sociaux. Nouer des liens avec les autres résidants et avec l'équipe éducative est un élément important.

Evaluer. Le résidant a-t-il atteint les objectifs fixés ? De quoi a-t-il encore besoin pour avoir en main tous les éléments pour réussir le retour à une vie autonome ? Faire régulièrement le point stimule la progression vers les objectifs.

Réussir. Comment mesurer la réussite du séjour d'un résidant ? Nous estimons qu'un séjour est réussi lorsque le résidant quitte l'institution en ayant atteint les objectifs fixés et que son projet d'avenir trouve l'approbation du réseau.

ACCOMPAGNER: un seul mot, mais plusieurs éléments qui construisent notre travail, jalonnent nos interventions. Un mot qui fait le tour de notre activité, qui en dit l'essentiel.

Bénévole, Liliane RUDAZ


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Regard d'une stagiaire

Lorsque la Haute Ecole Fribourgeoise de travail social nous a présenté les différentes institutions susceptibles de nous accueillir pour une période de stage de 6 mois, j’ai immédiatement été séduite par la Fondation l’Epi. En effet, le domaine de la dépendance m’a toujours intéressé. Peut-être est-ce parce que je suis fille de restaurateurs. J’ai donc côtoyé dès ma plus tendre enfance des personnes en difficulté avec l’alcool. J’étais déjà sensible à leur situation. J’ai également été séduite par le fait que l’Epi soit une petite institution située en pleine campagne. Après un jour d’essai, je savais que c’était en ce lieu que je souhaitais effectuer mon stage.

J’ai débuté mon activité au mois d’août 2007. Ma tâche était de remplacer tous les débuts de semaine la responsable de l'intendance, Jasmine, elle-même en formation d’éducatrice. Dès mon arrivée, je me suis immédiatement sentie très bien accueillie par les résidants ainsi que par l’équipe éducative. J’ai été interpellée par la chaleur humaine de chacun.

Bien qu’étant stagiaire, on m’a très vite confié des responsabilités importantes telles que la préparation des médicaments par exemple. Petit à petit, je me suis familiarisée avec le fonctionnement institutionnel et je m’y suis vite sentie à l’aise.

J’ai eu la chance, au mois de septembre, de partir en camp dans le Périgord avec la majorité des résidants et deux collègues. Ce séjour a été rempli de découvertes, tant au niveau de la connaissance de chaque personne qu’au niveau des découvertes culturelles. Un autre moment fort de mon stage a été celui de la période des fêtes. Etant de permanence le jour de Noël ainsi que le jour de Nouvel-An, j’ai pu partager des moments conviviaux avec mes collègues et aussi, mais surtout, avec les résidants. J’ai beaucoup apprécié le fait de pouvoir partager des moments de discussion pendant et après les repas.


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Aujourd’hui, la fin de mon stage approche à grands pas. Je retournerai aux cours dispensés par l’école sociale, tout en gardant un très bon souvenir de ma période de stage. En effet, cette expérience professionnelle m’a apporté énormément de satisfaction aussi bien au niveau professionnel qu’au niveau personnel. Je me réjouis d’ailleurs de « garder un pied dans la maison » en assurant le rôle de veilleuse deux fois par semaine dès le mois de février 2008.

Stagiaire HES-TS, Elodie GUERDAT

Regard d'une veilleuse

Lors du rapport de l’année précédente, notre objectif était de partager plus de moments collectifs avec les résidants.

Nous constatons avec plaisir que nous nous sommes rapprochés de cet objectif durant l’année 2007. Cette évolution est due à un enchevêtrement de facteurs qui sont difficiles à identifier. Cependant, deux éléments peuvent être mis en évidence. D’une part, les résidants dont la collaboration est primordiale. En effet, l’arrivée de nouvelles personnalités chez les résidants a engendré une dynamique différente et a permis aux veilleurs de compter sur certains « leaders positifs » pour animer les soirées. D’autre part, il y a eu des changements au sein de l’équipe veilleurs qui ont su, grâce à une attitude positive, tirer profit de cette nouvelle dynamique pour l’animation des soirées. Les parties de billard, de pétanque et les jeux de société sont désormais fréquents.


Fondation l'Epi

Quelques personnes sont toujours réfractaires à des moments en commun, mais cela ne signifie pas forcément qu’elles restent enfermées dans leur chambre sans occupation. La lecture, la télévision, le dessin, la couture ou les balades font partie des activités régulièrement pratiquées de manière solitaire.

Mais pourquoi relever ces occupations individuelles, alors que le but des veilleurs est d’amener les résidants à partager des moments collectifs? Parce que le fait d’occuper son temps libre semble être une faculté « naturelle », mais représente parfois une difficulté pour les personnes qui arrivent à l’Epi. Cela vaut donc la peine de relever que le temps libre est de plus en plus occupé de manière active. Cette évolution peut constituer une prémisse à des soirées en commun. Les progrès observés cette année ne

peuvent que motiver

l’équipe des veilleurs dans leur travail et

encourager les résidants à continuer à se prendre en charge.

Au nom de l'équipe veilleurs, Florence PIDOUX


Fondation l'Epi

FONDATION L'EPI MENIERES

Bilan Association au 31 décembre 2006 / 2007 ACTIF 2006 2007 FFrrss FFrrss Caisse 3'028.75 3'848.40 CCP 28'934.71 33'302.11 BCF c/ courant 12'068.65 5'678.95 BCV c/c 703.52.74 799'171.65 95'680.50 BCV Loyer 5047.95.86 3'201.25 3'201.25 Débiteurs SPAS 25'992.90 38'505.30 Débiteurs 41'839.15 77'392.30 Stock alimentation 2'548.35 2'548.35 Stock divers 1'052.60 1'052.60 Mobilier foyer 7'800.00 6'500.00 Matériel informatique 9'150.00 7'900.00 Véhicules 14'300.00 7'100.00 Atelier, machines et installations 1'560.00 1'341.00 Immeuble Ménières 944'150.00 944'150.00 Impôt anticipé 1'150.79 2'770.95 Actifs transitoires 10'968.90 35'612.55 Excédent de charges 2006 361'126.65 28'126.65 Excédent de charges 2007 0.00 294'123.91 Total de l'actif 2'064'496.36 1'588'834.82 PASSIF Comptes des résidants 13'013.00 23'164.47 Créanciers, fournisseurs 28'803.15 14'613.90 Créanciers AVS 5'592.80 443.75 Créanciers LPP 31'591.75 0.00 Créanciers APG maladie 0.00 1'614.00 Créanciers Ass. Accidents 2'053.90 2'178.30 BCF hypothèque 1er rang 663'926.95 655'950.00 Passifs transitoires 493'506.15 29'249.75 Capital fondation: 826'008.66 861'620.65 Total du passif 2'064'496.36 1'588'834.82


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Compte exploitation FOYER

du 1.1.2006 au 31.12.2006 et 1.1.2007 au 31.12.2007 2006 2007 FFrrss FFrrss RECETTES Pensions et réservations 331'667.60 396'035.15 Avances SPAS adultes 167'699.40 177'888.85 Ventes de produits et services 40'353.27 31'027.48 Repas du personnel 3'536.00 4'655.60 Intérêts créanciers 1'094.16 4'628.95 Total des recettes 544'350.43 614'236.03 DEPENSES Salaires 506'574.40 532'938.40 Charges sociales 96'836.90 91'736.10 Prestations de tiers 37'932.10 38'229.80 Frais de personnel 16'350.65 15'643.00 Produits pharmaceutiques 933.65 1'772.30 Alimentation 43'917.15 39'810.05 Lingerie, ménage, nettoyage 7'964.40 5'206.95 Entretien installations, immeuble 15'888.17 9'003.81 Frais de véhicules 14'212.80 11'994.30 Frais utilisation des installations 40'973.11 38'268.11 Electricité et chauffage 18'046.05 19'176.90 Ecole, formation et loisirs résidants 27'713.95 37'203.15 Frais de bureau et admin. 21'999.20 19'282.10 Outillage et matériel ateliers 9'577.65 11'019.37 Assurances 9'702.80 9'464.55 Taxes, cotisations et divers 13'217.50 10'439.10 Amortissements 10'732.35 9'969.00 Leasings en cours 17'268.00 12'146.80 Total des dépenses 909'540.83 913'303.79 Excédents de charges -365'190.40 -299'067.76 Totaux égaux 544'350.43 614'236.03


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Détermination du P.R. alimentation

Journées résidants 3'810 Total journées 3'810 Coût alimentation Fr. 39'810.05 P.R. d'une journée alimentation Fr. 10.45 Détermination du taux d'occupation Possibilité d'hébergement: 8 places + 2 extérieures 10 x 365 jours 3'650 j. Journées de résidants facturées 3'810 j. Taux d'occupation 104.38%


CHARGES ET PRODUITS HORS EXPLOITATION

du 1.1.2007 au 31.12.2007

2006 FFrrss

Dons de soutien et divers 4'943.85 Produits nets hors exploitation 4'943.85


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Témoignage de Sylvie

Il y a quelques jours de cela, j’ai regardé un reportage à la TV. Plusieurs exilés d’un pays africain, amassés sur un bateau de fortune,

tentaient de quitter leur pays afin de gagner les côtes du continent européen et découvrir ainsi « l’Eldorado ». Par une mer houleuse et mal préparé, le bateau chavira et les occupants se trouvèrent à la mer en situation de naufragés. Seuls deux survivants arrivèrent sur les côtes européennes et furent secourus par les garde-côtes.

Je me suis dit qu’à un moment de ma vie, je me suis retrouvée dans la même situation que ces deux naufragés. Licenciée par mon employeur, j’ai recherché une nouvelle place de travail. D’un certain âge, la recherche d’un emploi ne fût pas facile et les réponses à mes offres étaient toutes négatives.

Le temps passait et je me sentais de plus en plus inutile, ma motivation se lézardant au rythme des échecs. J’ai vécu cette situation comme une « tempête » pour finalement sombrer dans l’alcool pareil à un naufrage. Après quelques années, par chance, je me suis échouée sur les rives

de l’Epi. Tels les garde-côtes pour les naufragés africains, l’équipe de l’Epi m’a pris en charge, m’a écouté, m’a accompagné et m’a apporté l’aide et le soutien nécessaire.

Ma vie a alors pris un nouvel élan, un nouveau départ.

Ayant quitté l’institution à fin 2007, j’effectue actuellement du bénévolat. Mon but est de donner un peu de moi-même aux personnes qui m’entourent et à qui je pense pouvoir apporter un peu de mieux être dans leur vie.

Ces dernières années, j’ai beaucoup reçu et je sais maintenant que je

peux aussi donner…

Sylvie, Sylvie, Sylvie, Sylvie, Ancienne résidante de l'EpiAncienne résidante de l'EpiAncienne résidante de l'EpiAncienne résidante de l'Epi

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