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RAPPORT ANNUEL 2013 DU PROGRAMME DE PAYS

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RAPPORT ANNUEL 2013

DU PROGRAMME DE PAYS

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TABLE DES MATIERES

LISTE DES GRAPHIQUES

ACRONYMES

I - CONTEXTE DU PAYS

II - PERFORMANCES PROGRAMMATIQUES

III - GESTION ET COORDINATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

IV - PARTENARIAT, COMMUNICATION ET MOBILISATION DE RESSOURCES

V - BILAN FINANCIER

VI - DIFFICULTES MAJEURES ET ENSEIGNEMENTS TIRES

VII - PERSPECTIVES

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I - CONTEXTE DU PAYS

En 2013, le contexte politique et socioéconomique de la Côte d'Ivoire a été marqué par une consolidation progressive de la démocratie, de la paix, de la sécurité et de la reprise de l'activité économique. Cependant, le pays reste confronté à des défis que sont : la restauration de l’état de droit et de la justice; la cohésion sociale et la réconciliation nationale; le désarmement, la démobilisation, la réintégration des ex-combattants et la reforme du secteur de la sécurité; l’emploi, notamment pour les jeunes et la réduction de la pauvreté.

Sur le plan politique, la situation connait un apaisement depuis la mise en liberté provisoire des détenus de l'ancien régime. Des concertations entre l’opposition et le gouvernement ont eu lieu. Le cycle électoral s'est achevé en avril 2013 avec les élections régionales et municipales qui se sont déroulées dans un climat généralement apaisé. Cependant, il convient de noter que ces consultations n'ont pas enregistré la participation du FPI.

Le processus de renforcement de la cohésion sociale avance délicatement avec la reprise encore timide du dialogue politique, les lenteurs dans les procédures judiciaires, la fin du mandat de la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation (CDVR) qui a rendu son rapport de fin de mandat au Président de la République le 21 novembre 2013.

La situation sécuritaire dans le pays s’est nettement améliorée, l’indice général d’insécurité est passé de 3,8 en janvier 2012 à 1,6 en mai 2013. Les programmes de désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants, de collecte des armes légères et de reforme du secteur de la sécurité sont en cours. Mais leur efficacité reste conditionnée par le contexte de réduction de ressources. Les libertés publiques et le respect de la personne humaine demeurent des défis en raison des poches d'insécurité.

L'activité économique connait une reprise solide avec un taux de croissance du PIB réel de 9,8% en 2012 contre -4,7% en 2011 et les projections en 2013 et 2014 annoncent des taux au delà de 8,5%. Cette évolution de l'activité intervient dans un contexte modéré de l'inflation, malgré la hausse du prix de certaines denrées alimentaires. Avec des appuis financiers extérieurs importants obtenus par le pays dans le cadre de la mise œuvre son Plan national de développement (PND 2012-2015) qui prône une croissance inclusive et l'équité, le gouvernement a continué de s'investir dans les grands chantiers. Les investissements publics sont en hausse (avec des projections de 9.2 % en 2013 et 11.1 % en 2014). On note également un accroissement de l’investissement privé favorisé par le retour de la confiance des investisseurs et une amélioration de l’environnement des affaires avec la poursuite des réformes.

Sur le plan social, la Côte d'Ivoire demeure un pays à faible indice de développement humain avec un IDH de 0,432 en 2012 (168ème pour 187 pays) et les progrès en la matière sont encore lents. Il est à noter que la pauvreté s'est aggravée passant d'un indice de pauvreté multidimensionnelle de 0,278 en 2002, à 3,18 en 2008 et à 0,344 en 2011. Le taux de pauvreté monétaire n'a cessé de croître passant d'un taux de 33,6% en 1998, à 38,4% en 2002 et à 48,9% en 2008. En 2012, une personne sur deux vivait encore en dessous du seuil de pauvreté. Les inégalités de revenu et de la dépense restent élevées. Elles le sont encore plus pour l'accès à la santé et à l'éducation.

D'un autre côté, l'emploi notamment des jeunes demeure une préoccupation majeure. En 2012, les jeunes diplômés connaissaient jusqu'à 6,2 ans en moyenne pour trouver leur premier emploi, la durée moyenne d'attente étant de 5,7 ans pour les demandeurs d'emplois et de 4,4 ans pour trouver un autre emploi après la perte du précédent selon l'enquête nationale sur l'emploi. L'auto emploi et l'emploi informel prédominaient avec des taux respectifs de 57,7% et de 89,4% de la population active. Environ 93% des travailleurs ne bénéficient pas de protection sociale, ce qui expose nombre

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d'entre eux à la précarité surtout compte tenu des faibles rémunérations résultant elles mêmes des bas niveaux de productivité.

Les progrès vers l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement demeurent lents et exigent des efforts massifs et ciblés pour en accélérer l'atteinte. Les progrès les plus encourageants sont enregistrés dans l'accès à l'eau potable et la réduction de la propagation du VIH mais beaucoup d'efforts restent à faire pour atteindre les résultats escomptés.

Les défis en matière d'environnement restent considérables et caractérisés par des ressources naturelles de plus en plus fragilisées avec la réduction drastique du couvert forestier (plus de 75% en moins de 50 ans), une biodiversité toujours menacée, la pollution de l’air et des cours d'eau, et l'adaptation des communautés aux changements climatiques. Pour y faire face, le gouvernement a intensifié ses actions de préservation de l'environnement et de promotion du développement durable. Des décisions importantes ont été prises comme l'interdiction des sachets plastiques non biodégradables.

La mise en œuvre du PND continue de bénéficier du soutien des partenaires au développement dont le Système des Nations Unies. C'est dans ce contexte que le Bureau pays du PNUD a continué d'exécuter son programme de coopération avec le gouvernement. A travers deux principaux axes, le Programme de Pays 2009-2013 intervient principalement dans la réduction de la pauvreté et la réalisation des OMD, l'environnement, la gouvernance, la prévention de crise et le relèvement.

II - PERFORMANCES PROGRAMMATIQUES

Les interventions du PNUD à travers le Programme de Pays ont été déclinées selon l'approche axée sur les résultats. Dans un soucis d'assurer une plus grande cohérence et une utilisation plus rationnelle des ressources, les résultats attendus du Programme s'articulent autour des deux principaux domaines de coopération que sont:

1) Réduction de la pauvreté, Réalisation des OMD et Environnement à travers lequel trois Effets Programme Pays sont escomptés; et

2) Gouvernance, Prévention des crises et Relèvement ou quatre Effets Programme Pays sont attendus.

Il convient de noter que ces piliers intègrent les thématiques transversales (Droits de l'homme, VIH/sida et genre).

REDUCTION DE LA PAUVRETE, REALISATION DES OMD ET ENVIRONNEMENT

Comme les années précédentes, le PNUD, dans son rôle d’appui-conseil au gouvernement a continué de s’investir dans les interventions suivantes :

Le renforcement des capacités nationales en matière d’élaboration et de mise en œuvre de politiques de développement aux niveaux central et local (Effet Programme Pays 1) ;

Le soutien aux initiatives génératrices de revenu et la facilitation de l'accès aux infrastructures socioéconomiques de base pour les populations défavorisées et les groupes vulnérables (Effet Programme Pays 2) ; et

La protection et la gestion durable de l’environnement (Effet Programme Pays 3).

Les résultats enregistrés au cours de l’année 2013 s'inscrivent dans la dynamique des progrès accomplis vers l'atteinte des effets ci-après déclinés.

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Les capacités d’élaboration et de mise en œuvre de politiques de développement aux niveaux central et local sont améliorées. Pour ce faire, l’appui conseil et technique du PNUD a été multiforme et a permis de renforcer les fonctions de planification, de programmation, de budgétisation, de mise en œuvre, de suivi-évaluation et de coordination des interventions de développement. En effet, ce sont cinq (5) nouveaux ministères (Poste, Technologies de l’Information et de la Communication; Solidarité, Famille, Femme et Enfant; Ressources Animales et Halieutiques; Transports; et Eaux-Forêt) qui disposent cette année d'un cadre de dépenses à moyen terme (CDMT/DPPD) pour renforcer la programmation budgétaire pluriannuelle des interventions de l'Etat au niveau des secteurs concernés; Trois (3) d'entre eux ont produit leur premier rapport annuel de performance. Les 100 experts nationaux qui y ont été formés ont une meilleure maitrise des concepts et des outils de la planification, de la programmation, de la budgétisation pluriannuelle axée sur les résultats et du suivi de l’exécution budgétaire et de contrôle de la dépense publique. Un pool de 26 formateurs nationaux issus des ministères pilotes (CDMT/DPPD), du MEF et du MEMPD ont vu leurs capacités renforcées en vue de faciliter l’élaboration des prochains CDMT/DPPD axés sur les résultats de performances. Dans la même optique, 40 parlementaires de la Commission des Affaires Economiques et Finances, 40 organisations des médias (presse écrite et audiovisuelle) et 40 acteurs des organisations de la société civile ont été formés au contrôle citoyen de l’action gouvernementale en matière de planification budgétaire et aux reformes du cadre harmonisé de l’UEMOA de gestion des finances publiques en vue de favoriser une meilleure redevabilité mutuelle des dépenses de l’Etat.

Le PNUD a aussi, dans le cadre d'un appui conjoint avec les autres agences des Nations Unies, accompagné le gouvernement dans le suivi de la mise en œuvre du Plan National de Développement à travers des contributions sur l’état de la mise en œuvre du PND une année après son adoption. Ainsi, le rapport annuel (2012) de suivi du PND adopté, présente le bilan de la première année de mise en œuvre des réalisations majeures en matière de développement en Côte d’Ivoire y compris les interventions menées par le PNUD dans chacun des domaines contribuant aux résultats stratégiques du PND et une assistance technique apportée pour la revue des indicateurs de suivi-évaluation du PND dans la perspective de la revue à mi-parcours du PND.

D'un autre côté, le PNUD s'est investi dans le plaidoyer sur des thématiques émergentes à travers le lancement et la dissémination des rapports sur le développement humain, produits au niveau mondial et national, (RDH et RNDH 2013). Le RDH 2013 « L’essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié », examine le changement profond de la dynamique mondiale guidée par les puissances rapidement émergentes du monde en développement et les conséquences importantes de ce phénomène pour le développement humain. Le RNDH 2013 « Emploi, changements structurels et développement humain en Côte d'Ivoire », quant à lui, aborde la question des changements structurels qui ont influé sur la dynamique de l'emploi et le bien-être des populations dans le pays en mettant l'accent sur les opportunités d'emplois verts et l'inclusion des travailleurs du secteur informel dans le système de protection sociale.

Ces rapports sur le développement humain ont stimulé au niveau national le débat sur les enjeux de la croissance inclusive, de l'émergence des pays en développement et de l'emploi qui constituent des défis majeurs du Plan National de Développement (PND 2012-2015). Ont pris part à cette activité, le gouvernement et le conseil économique et social au plus haut niveau de représentation, des élus locaux, des organisations de la société civile, le secteur privé, des partenaires techniques et financiers, des enseignants et chercheurs, des professionnels de medias et des étudiants qui ont été sensibilisés sur ces questions centrales.

Le PNUD a entamé une consultation au niveau mondial sur le prochain agenda de développement international après l'échéance des OMD en 2015. Les consultations nationales et dans les régions organisées avec la participation active du gouvernement, des collectivités locales, de la société civile, des jeunes, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers, ont permis aux différents

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acteurs de s’approprier la démarche inclusive et de susciter leur engagement à contribuer aux réflexions stratégiques au niveau mondial. Le processus participatif de cette initiative a stimulé l’action collective et a permis de faire le bilan de la réalisation des OMD. Des axes d’accélération de ces objectifs et les défis émergents du développement du pays devant aider à bâtir le consensus sur l’agenda Post-2015 ont également été identifiés. Le rapport de synthèse des consultations est disponible.

Le programme a par ailleurs facilité les consultations sur l’aide publique au développement conformément aux recommandations de Busan, en Corée du Sud où s'est tenu en 2011 le Quatrième Forum de Haut Niveau sur l'Efficacité de l'Aide. Pour impulser la dynamique de la coordination de l'aide au niveau national, un appui technique a été apporté aux trois ministères leaders (Ministère en charge du Plan et du développement, le Ministère en charge des affaires étrangères et le Ministère en charge de l’économie et des finances) en vue de faciliter les plateformes collaboratives de la gestion de l’aide. L'organisation de deux rencontres d'échanges sur la problématique de la coordination de l’aide et de la collecte des données, a permis à 100 experts issus de l’administration, des collectivités, du parlement, des organisations de la société civile, du secteur privé d'avoir une meilleure connaissance des recommandations de Busan sur le suivi de l’aide publique au développement. Afin de faciliter les interventions, un programme conjoint de coordination de l’aide a été formulé.

Dans la dynamique de l'appui aux collectivités locales, le Programme a aussi accompagné la planification des actions de développement en territoire. Le plan de développement local (PDL) de la sous-préfecture d'Assinie et du village de Yacolidabouo ont été élaborés avec la participation active de toutes les différentes couches des communautés, y compris les jeunes et les femmes qui ont défini une vision commune et identifié des actions prioritaires à mener d'ici à 2015 pour le développement économique et social de leur localité respective.

Dans le cadre du développement de partenariat avec les institutions de formation et les universités, l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) a été équipée en matériels didactiques et informatiques.

Les communautés et les groupes vulnérables ont des sources de revenus améliorées et un meilleur accès aux infrastructures socioéconomiques de base. A ce niveau, le PNUD a poursuivi son appui institutionnel à des structures nationales comme la Direction de la Microfinance (DMF) du Ministère de l'Economie et des Finances et l'Autorité en charge du DDR (ADDR) dont les actions visent à créer un environnement favorable à la promotion de l'entreprenariat et la création d'opportunités d'emploi au profit des populations défavorisées et des groupes vulnérables, notamment les femmes, les jeunes et les ex-combattants. Par des appuis directs à des groupements de bénéficiaires engagés dans des activités économiques, le Programme a aussi contribué à accroitre leurs capacités technique et financière.

Avec l'appui du PNUD et de UNCDF (Fonds des Nations Unies pour l'Equipement), le Gouvernement dispose aujourd'hui d'une stratégie nationale pour l'inclusion financière et des actions ont été initiées pour redynamiser le secteur de la microfinance et accroitre l'accès des personnes défavorisées à des services financiers (microcrédit, épargne,...). En collaboration avec la DMF et l'Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés (APSFD), le PNUD a soutenu le programme de renforcement des capacités des 30 institutions financières actives sur le terrain qui sont de plus en plus engagées à améliorer la gouvernance de leur organisation respective et l'offre de services financiers visant à toucher un plus grand nombre de clients.

Les interventions de réinsertion et de réintégration socio-économique des ex-combattants de l'ADDR sont réalisées à partir d'une stratégie et d'un mode opératoire qui ont été élaborés avec l'assistance technique du PNUD. Deux études ont été réalisées pour permettre à l'ADDR d'avoir une meilleure connaissance sur les opportunités d’emplois et les potentialités d’entrepreneuriat notamment dans

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les localités du pays à forte concentration d'ex-combattants. Un appui continu, à travers des services techniques spécialisés et des intrants, est apporté à 475 ex-combattants démobilisés qui sont engagés dans une activité productive. L'opération de confirmation des projets lancée par l'ADDR a permis de sensibiliser plus de 20 000 ex-combattants (95% d'hommes) qui ont adhéré au processus DDR et confirmé leur projet respectif qu'ils comptent mener pour leur réintégration. Parmi eux, plus 70% ont opté pour l'auto-emploi (commerce, agriculture, transport, artisanat).

En ce qui concerne les appuis directs apportés aux populations vulnérables, le Programme a intensifié ses interventions visant à développer et diversifier les activités économiques des bénéficiaires dont la plupart sont organisés en groupements. Les activités menées par ces populations bénéficiaires relèvent principalement des domaines de la production (agriculture, élevage, pêche, transformation de produits agricoles), du commerce et des petits métiers.

Les dynamiques locales de développement de la microentreprise sont de plus en plus consolidées et amplifiées. Le soutien du PNUD a concerné plusieurs groupes de bénéficiaires, surtout des jeunes et des femmes. C'est le cas des 75 jeunes ruraux issus de 6 villages du canton Watta dans la sous-préfecture de Hiré qui, avec le soutien du PNUD et de la compagnie LGL Mines SA Côte d'Ivoire (Newcrest), se sont investis dans des activités d'élevage de poules pondeuses et de porcs dont la production a doublé et ils génèrent des revenus qui leur permettent de se prendre en charge. Dans le département de Bocanda, ce sont plus de 282 ruraux (90% de femmes) constitués en groupements d'intérêt économique qui ont bénéficié d'un crédit grâce à un fonds revolving, un dispositif transitoire mis en place par le PNUD pour accompagner le développement de la micro-entreprise locale. Cette initiative pilote basée sur une économie sociale et solidaire a permis de stimuler au sein de la communauté, l’émergence de petites activités productives et commerciales ; les promoteurs mieux éduqués financièrement ayant contracté des crédits qu'ils remboursent progressivement et mobilisé une épargne de 10% des revenus générés. A ce jour, le Programme a contribué au renforcement des capacités techniques et financières de plus 9900 bénéficiaires qui sont engagés dans des activités de production agricoles et agropastorales, des petits métiers, le commerce et des unités de transformation.

Le PNUD a par ailleurs initié une expérience pilote visant à promouvoir la création d'opportunités pour le développement des "emplois verts" avec la mise en place d’un dispositif local de collecte, de traitement et de valorisation des déchets ménagers solides en les transformant en combustible dans les localités d'Assinie et de Yacolidabouo. Les activités réalisées grâce aux deux unités de transformation de déchets installées dans ces localités ont permis de créer 40 emplois pour des jeunes hommes et femmes.

En vue d'offrir un meilleur accès aux infrastructures socioéconomiques de base, plusieurs actions ont été menées par le PNUD et ses partenaires. Ainsi, dans le cadre du partenariat avec la Fondation du Groupe Atlantique, le centre de santé communautaire du village de Sapia dans le département de Bondoukou (au nord-est du pays) et 45 pompes hydrauliques approvisionnant plus de 40 villages dans la région du Gbêkê (au centre du pays) ont été réhabilités, équipés et livrés à une population totale d'environ 40 000 habitants. Ce qui a permis aux communautés rurales d'avoir un accès facilité à des soins de santé hygiéniques et de disposer de l'eau potable. Le centre de santé de Sapia a été équipé d'un système solaire photovoltaïque produisant de l'énergie "propre" qui lui fournit de l'électricité. Sa réhabilitation a contribué directement sur le terrain à l'insertion professionnelle de 30 jeunes dans une démarche chantier-école qui ont appris le métier de leur choix (maçonnerie ou menuiserie) et sont mieux organisés pour l'exercer. La maintenance et une gestion de ces infrastructures sont assurées par les communautés elles même avec la participation plus accrue des femmes qui contribuent activement à leur bon fonctionnement.

La mise en œuvre d'un des projets prioritaires du PDL de la sous-préfecture de Hiré a permis au lycée municipal de disposer dans le cadre de son extension de trois nouvelles salles de classe qui

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permettent aux 120 élèves de la première promotion du secondaire d'assurer la continuité de leur formation dans leur localité.

En appui aux activités de réhabilitation communautaire pilotées par l'ADDR, 10 projets de réhabilitation d'infrastructures sociales dans les communautés d’accueil des ex-combattants démobilisés identifiés à partir d'un processus de consultation communautaire sont en cours de réalisation par des ONG locales partenaires. Il s'agit principalement de 4 centres de santé, 5 écoles primaires et 3 pompes hydrauliques dans des zones à forte concentration d'ex-combattants (Boundiali, Korhogo, Bloléquin, Duékoué, Béoumi, Katiola, Anyama, et Agboville) dont la population est estimée à environ 20 000 habitants. La consultation, ayant été réalisée à travers des comités de paix et de développement, a permis de sensibiliser les communautés et de rétablir la confiance en leur sein et entre elles et les ex-combattants. Plus de 120 démobilisés sont engagés avec les communautés dans les travaux de réhabilitation. Ce qui a favorisé leur insertion et renforcé les efforts de réconciliation et de cohésion sociale dans les localités concernées.

La protection et la gestion durable de l’environnement sont améliorées. Les capacités du Ministère en charge de l'environnement, de l'hygiène publique et du développement ont été renforcées dans l’élaboration et de mise en œuvre de documents de politiques de gestion durable de l’environnement, y compris des plans d’atténuation et des mesures d’adaptation aux effets des changements climatiques. La Côte d’Ivoire dispose désormais d’un rapport diagnostique de la vulnérabilité du secteur agricole face aux changements climatiques. La vulnérabilité de la plupart des cultures pratiquées dans le pays et des pratiques agricoles paysannes d'adaptation sont connues pour certains produits (cacao, hévéa, anacarde, igname, manioc, mais..). Les résultats de cette étude diagnostique devront servir au Ministère de l’Agriculture pour élaborer une stratégie d’adaptation aux changements climatiques.

Le PNUD a continué son assistance au pays en matière de lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts, de la conservation, de gestion durable des forêts et du renforcement des stocks de carbone forestiers dans le cadre du mécanisme de REDD+. Le bureau a accompagné la mise en place d'une plateforme de partenariat entre le gouvernement et la société civile et contribue l'élaboration par la mobilisation d'expertise technique à l'élaboration d'un programme national de ONUREDD en vue de la mobilisation de plus de 3 millions de USD qui sera effectif en 2014.

En outre, face a la situation de dégradation préoccupante de la foret, le bureau a accompagner le gouvernement dans la préparation des états généraux de la forets quia permis aux principaux acteurs y compris les Partenaires Techniques et Financiers de s'accorder sur les mesures appropriées à mettre en place pour une restauration et une gestion durable des forets. Le bureau a également poursuivi les réflexions entamées à partir des 3 études sur les opportunités d'emplois verts en suscitant une meilleure implication du secteur privé comme levier des investissements en la matière dans le cadre du renforcement de la responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE) en partenariat avec la Chambre du Commerce et la SFI (Société Financière Internationale).

Dans le cadre de la coopération sud-sud, un voyage d'échange d'une délégation ivoirienne composée de représentants du Conseil Economique et Social, de l'Assemblée Nationale, du Ministère de l'Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable et des communautés villageoises a été effectué au Rwanda. Cette initiative conjointe des deux Bureau pays avait pour objectif d’acquérir des expériences à travers les bonnes pratiques du Rwanda en matière de préservation de l'environnement, de gestion des déchets et des ressources naturelles, de développement durable et de développement local. La restitution de cette mission a permis de renforcer le plaidoyer en faveur de l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques qui a été adoptée par le gouvernement.

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Des progrès ont été enregistrés au niveau de la protection du parc national de Taï avec l'appui du PNUD qui a contribué à réduire les indices d'activités humaines illégales et ceux de présence d'espèces (céphalophes, singes, hippopotames et éléphants). Toutes ces actions y compris les efforts de surveillance qui contribuent à améliorer la biodiversité dans ce parc.

Dans le cadre de la mise en œuvre du PDL de Hiré, des actions ont été initiées cette année par le PNUD en partenariat avec la compagnie LGL Mines SA Côte d'Ivoire pour contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations et préserver l'environnement dans la localité à travers le renforcement des capacités opérationnelles des services techniques de la mairie. Elle dispose d'un tracteur multifonctionnel et d'une nouvelle brigade de salubrité composée de 30 jeunes lui permettant de mieux gérer les ordures ménagères. La campagne de planting d'arbres a permis de mobiliser les communautés qui sont de plus en plus engagées à contribuer activement au reboisement des artères et espaces de la commune.

GOUVERNANCE ET PREVENTION DES CRISES ET RELEVEMENT

Conformément aux prévisions du Plan d’action pays, les actions en matière de gouvernance et de prévention de crise de relèvement ont consisté, comme les années précédentes, à soutenir:

le processus démocratique (Effet Programme Pays 4);

l’efficacité de l’administration publique (Effet Programme Pays 5);

la décentralisation et le développement local (Effet Programme Pays 6); et

l’amélioration de l’environnement sécuritaire, du dialogue et de la cohésion nationale (Effet Programme Pays 7).

Les résultats 2013 y afférents ont contribué à atteindre les résultats ci-dessous déclinés.

Les processus démocratiques (élection et contrôle de l’action gouvernementale) sont participatifs.

Les élections législatives partielles et les élections locales, qui ont mis fin en 2013 au cycle électoral, ont été financées par le gouvernement. Afin de prévenir la violence et la violation des droits de l’homme pendant la période électorale, le PNUD a soutenu une campagne de prévention des violences électorales par la formation de plus de 750 leaders communautaires et représentants d’organisations de la société civile en dialogue communautaire ainsi que la sensibilisation de plus de 100 000 citoyens dans 6 localités ayant enregistrées des violences électorales lors des législatives générales de 2011. Ces actions, combinées avec celles de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et de l'ONUCI, ont positivement contribué au maintien d'un environnement globalement pacifique avant, pendant et après les élections. Le nombre significatif de recours devant les juridictions compétentes (113) marque des avancées en termes de règlement par la voie judiciaire comparée à l’usage de la violence lors des législatives locales et municipales.

A la suite de l’évaluation finale du projet d’appui au processus électoral, des recommandations ont été faites en vue de la systématisation du travail de la CEI et de la préparation d’un programme du cycle électoral prochain. La réforme entamée par la Commission sur la base des enseignements tirés des précédent cycle électoral constitue une opportunité d’amélioration du processus électoral dans le pays.

L’assistance technique apportée à l’Assemblée Nationale a permis à l'institution de se doter d’un cadre stratégique pour la période 2013-2016. Sur la base de ce cadre stratégique, un accord cadre de coopération a été signé entre le Parlement et le Système des Nations Unies en Avril 2013. La gestion des débats parlementaires est devenue plus équitable grâce au Gestionnaire de temps de parole offert à l'institution. En termes de renforcement de capacité, le Programme a permis à 120 députés

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membres des Commissions Affaires Générales, Économiques, Défense d'avoir une meilleure compréhension des instruments internationaux et nationaux de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), de surveillance et d’application des engagements en matière d’armes légères et de petits calibres (ALPC) et de lutte contre la corruption. Formés à la budgétisation pro-pauvre et sensible au genre, les députés sont mieux outillés pour analyser les projets de loi de finance suivant les directives de l’UEMOA. La mission de 16 parlementaires et membres de l’administration parlementaire à l’Assemblée Nationale du Sénégal dans le cadre de la coopération Sud-Sud a permis à la délégation d'avoir une meilleure connaissance des actions à mener pour contribuer à la promotion de l’équité du genre et de la parité en Côte d’Ivoire.

L’Administration publique est plus efficace, transparente et responsable. Au cours de cette année, les appuis du Programme ont continué dans le renforcement de la chaine prospective ainsi que les mécanismes de contrôle de l’administration publique et de protection des droits de l’homme par la promotion d’une justice accessible à tous.

En matière de lutte contre la corruption, les différentes sessions de sensibilisation et d’information ont permis de développer un vivier d’acteurs, volontaires pour la promotion du contrôle citoyen de l’action publique. En plus des députés, ces sont 250 représentants de 20 organisations de la société civile et des média qui ont été dotés d’outils et initiés aux moyens de lutte contre la corruption. Le Secrétariat National à la Gouvernance et au Renforcement des Capacités (SNGRC) s'est approprié l’initiative du camp régional d’intégrité et a organisé la deuxième édition avec plus de 100 jeunes leaders de la sous région provenant de différents secteurs, engagés à lutter contre la corruption et revendiquer plus de transparence, de responsabilisation et de participation dans la gestion des affaires publiques. A cet effet, un réseau de 99 jeunes leaders pour l’intégrité en Côte d’Ivoire a été créé. Par ailleurs, le plaidoyer et l'assistance technique apportée ont aidé à la prise de deux ordonnances sur la prévention et la lutte contre la corruption avec notamment l’institutionnalisation de la déclaration de biens et la création d’un Haute Autorité de la lutte contre la corruption dotée de compétences en matière d’investigation et de poursuite.

En matière de justice et de droits de l’homme, les 6 cliniques juridiques déployées dans le cadre du projet conjoint PNUD/ONUCI/UE/UNICEF ont permis à 20 000 personnes ciblées par les campagnes publiques de sensibilisation, dont 49 % de femmes, de mieux appréhender les questions de droit liées au foncier, à l’état civil, aux régimes matrimoniaux. Ce sont 3000 personnes dont 51 % de femmes qui ont bénéficié de consultations juridiques gratuites et 100 personnes qui sont gratuitement accompagnées par des avocats. Pour renforcer la synergie entre les différentes initiatives, le renforcement des capacités des magistrats s’est poursuivi. Ainsi 25 magistrats et 35 greffiers, formés aux techniques d’accueil et d’écoute active des justiciables, sont désormais outillés pour adapter le langage juridique à l’environnement du justiciable et mieux accompagner les citoyens devant les tribunaux. Plus de 60 acteurs non rattachés à la justice formelle (chefs traditionnels, relais communautaires ou parajuristes) disposent de compétence pour prendre en compte les droits de l’homme dans leurs actions. Les 807 officiers et sous officiers de police et de gendarmerie, dont 57 femmes, formés sont plus engagés à rendre un service de meilleure qualité, respectueux des droits de l’homme aux populations. D'un autre côté, les dispositions relatives aux frais de justice criminelle datant de 1976 ont été actualisées afin d’encourager l’intervention d'experts dans les procédures et permettre plus de célérité dans le traitement des dossiers. Un programme pour contribuer au renforcement de l’Etat de droit notamment dans le domaine de la justice et du foncier a été élaboré.

Les processus de décentralisation et le développement local sont plus effectifs. Afin de permettre de mieux lancer les nouvelles mandatures locales, le programme a soutenu le bilan du processus de décentralisation avant l’ordonnance de septembre 2011 ainsi que le bilan des faitières des collectivités locales. Ces évaluations ont aidé à identifier les bonnes pratiques à capitaliser mais aussi les défis à relever pour un processus de gouvernance locale réussi.

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En matière de développement local, en plus du soutient aux processus de planification participative en territoire, le Programme s'est investi dans l'aménagement du territoire urbain. Ainsi, 13 diagnostics et plans communaux et un diagnostic et un plan métropolitain de restructuration des bidonvilles dans le District d'Abidjan ont été élaborés avec la contribution de CITIES ALLIANCE du Groupe de la Banque Mondiale. L’Union des Villes et Communes de Côte d'Ivoire (UVICOCI) et les élus locaux ont fait de ces diagnostics et plans d’action des outils de politique et de plaidoyer pour mobiliser des ressources et initier des actions en vue d'améliorer les conditions de vie des populations des bidonvilles.

L’environnement sécuritaire, le dialogue et la cohésion nationale sont améliorés. A ce niveau, les actions du Programme ont porté sur l’appui à la réforme du secteur sécuritaire, la lutte contre la prolifération des Armes Légères et de Petits Calibre (ALPC), la prévention des conflits et l’amélioration de la cohésion sociale ainsi que et le respect de l’Etat de droit.

Au niveau stratégique, le plaidoyer constant du PNUD avec les autres partenaires et la mise à disposition d’expertises variées ont permis d’avancer les travaux du Groupe de travail (GTRSS/Police). Les orientations tendant à l’édification d’une police civile au service de la population ont été identifiées. Les premières conclusions font recommandent l’approche de sécurité communautaire avec l’inclusion des Coordonnateurs de sécurité dans le dispositif national de gestion de la sécurité. Cette orientation stratégique résulte notamment des différentes rencontres nationales sur la sécurité communautaire, le contrôle démocratique de la sécurité intérieure et le suivi permanent des travaux de la Reforme du Secteur de la Sécurité (RSS) police.

Au niveau opérationnel, l’autorité de l’Etat se renforce de plus en plus avec la formation et l’amélioration des conditions de travail des forces de sécurité. En effet, la réhabilitation et l’équipement des infrastructures dans diverses localités par le Programme permettent aujourd’hui d’assurer la présence effective de l’administration. Notons que 35 bâtiments de l’Administration générale et 52 infrastructures des forces de sécurité publique (police, gendarmerie) ainsi que le Poste de commandement des opérations de la préfecture de Police qui ont été réhabilités et équipés. De même, le Programme a soutenu la délivrance d’une meilleure qualité de service de la police et de la gendarmerie à travers la formation initiée conjointement avec la police des nations unies (UNPOL).

Les appuis apportés à 7 commissariats et 1 district de police dans le cadre d’une initiative pilote ont permis le renforcement du professionnalisme de 500 policiers de trois communes (Treichville, Marcory et Yopougon) dans le district d’Abidjan. Il y est également noté une réduction significative des délais d’intervention des agents de police, ainsi qu’une réduction des délais et une plus grande confidentialité dans le traitement des procédures.

De plus, la qualité des relations entre les forces de police et la population dans le District d'Abidjan s’est accrue depuis la mise en place des espaces de dialogue et le lancement de la campagne de cohésion.

En ce qui concerne le DDR, les expertises placées par le PNUD au sein de l’ADDR ont permis, en partenariat avec l’ONUCI, la Banque Mondiale, et l’Union Européenne, de développer la stratégie nationale de réhabilitation et de réintégration socio-économique des ex combattants dans leurs communautés d’origine ainsi que la stratégie de communication sur l’approche. L’ADDR a par ailleurs élaboré les modalités et procédures permettant la prise en charge des ex-combattants. Ainsi, environ 11 000 ex combattants ont été réintégrés dans plusieurs secteurs d’activités (administration publique, secteur privé, activités génératrices de revenus). Deux études en cours sur les opportunités d’emplois pour les ex combattants dans leurs zones de retour et sur les emplois verts devraient concourir à une réintégration durable des cibles.

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La ComNat pour sa part a accru sa fonctionnalité et son efficacité en vue de la réduction des armes légères. Au niveau législatif, 2 Conventions internationales sur la circulation et le commerce des armes ont été ratifiées. Les 43 membres de la commission défense et sécurité de l’Assemblée Nationale ont été formés aux instruments et mécanismes internationaux de gestion des armes. Au niveau opérationnel, 5840 armes, 1840 grenades et 350 000 munitions ont été collectées et 5500 armes illégales détruites. La réhabilitation de 12 armureries, la formation de 55 armurier de la Police et le marquage de 5315 armes ont permis d’améliorer la gestion des stocks des armes des forces de sécurité. Par ailleurs, la formation de 107 observateurs et l’ouverture d’un numéro vert facilitent la production d’informations sur la violence armée. Des (15) microprojets communautaires développés à Bouaké, à l’Ouest, et à Abidjan ont permis de booster la collecte des armes, de renforcer la cohésion intercommunautaire à travers le renforcement de capacités et la création d’espaces de dialogue entre les leaders communautaires, en particulier les femmes ainsi que l’accès aux services sociaux de base.

En termes de cohésion sociale, L’étude réalisée par Interpeace sur les dynamiques de conflit à l’Ouest a permis d’identifier les points d’entrée pour des actions de prévention et de promotion de la cohésion sociale au niveau de la zone la plus affectée par le conflit ivoirien. Sur cette base les actions initiées ont donné de constater des changements notables dans 10 localités de l’Ouest où des comités locaux de paix œuvrent activement à prévenir et gérer les conflits. Le renforcement des capacités techniques de 15 radio de proximité a permis d’enregistre une amélioration de l’audience, notamment en ce qui concerne les émissions consacrées à la cohésion.

Le partenariat avec le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme pour l’appui à la CDVR a permis de conduire la phase d’enquête nationale à son terme et de soutenir la mise en place de 31 Commissions locales ainsi que 23 plateformes de la société civile pour le suivi des actions préparatoire de la phase de la recherche de la vérité. La CDVR dont le mandat est arrivé à expiration a ainsi pu soumettre un rapport à mi parcours de ses activités au Président de la République.

Plusieurs autres initiatives ont été développées avec les jeunes et la société civile en général afin de les aider à prendre leur part dans la promotion de la Cohésion et de la réconciliation. Il en va ainsi du camp des leaders des organisations de jeunesse qui a permis aux représentants de 50 organisations et comités communaux de jeunesse du district d’Abidjan de s’engager dans des actions citoyennes.

III - GESTION ET COORDINATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Tout comme l’année dernière, la plupart des programmes et des projets ont été mis en œuvre selon la modalité d'exécution nationale (NIM), renforcée par les services d’appui (acquisitions de biens et services, recrutement de staffs, etc.) du bureau du PNUD. Seuls les projets financés par le Peace Building Fund (Fonds de consolidation de la paix) et l’Union Européenne ont été mis en œuvre directement par le bureau du PNUD selon la modalité DIM.

Sur cette base, la plupart des activités détaillées dans les plans de travail annuels des 20 projets et programmes actifs pour cette année ont été financées sur présentation de requêtes (Demande de Paiement Direct) soumises par les Directeurs Nationaux des programmes et projets au Représentant Résident du PNUD. Il convient toutefois de noter que certains projets ont été mis en œuvre à partir d’avance de fonds conformément à une approche harmonisée entre agences (HACT ou Harmonized Cash Transfert) qui sera appliquée l'année prochaine à tous les projets et programmes. Pour les projets exécutés directement par le PNUD, le principe élargi de partenariat a été souvent adopté et certaines activités opérationnelles ont été réalisées à travers un mécanisme de sous-traitance avec les partenaires.

Il convient de noter qu'à la faveur du nouveau plan stratégique 2014-2017 du PNUD, l’année 2013 a été aussi marquée par les réflexions engagées au sein du bureau en vue d'aligner le programme de

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coopération en cours avec le nouveau cadre programmatique du PNUD, tout en continuant de répondre efficacement aux sollicitations du gouvernement. A l'instar de tous les bureaux pays du PNUD, Le Bureau a récemment soumis son plan d'efficacité et de viabilité financière(FSE) au siège pour examen de ses propositions d'ajustement de la structure organisationnelle afin d'assurer un plan d'exécution et un effectif optimum pour réaliser le programme ambitieux de bureau et adresser les défis du développement.

La coordination de la mise en œuvre du Programme a été menée dans le cadre des rencontres périodiques d’orientation, d'une part, entre le Cabinet du Ministère d’Etat, Ministère du Plan et du Développement et la Direction du PNUD, et d'autre part, au sein des comités de pilotage des programmes et projets tenus. Ces efforts de coordination se sont étendus à la mise en œuvre de l’UNDAF; le PNUD ayant continué de prendre une part active au Comité de Programme, aux groupes Effet UNDAF Gouvernance et Economie, Sécurité Alimentaire et Environnement, communication et groupes thématiques (protection, VIH/sida, genre).

Le bureau de terrain de Guiglo (UN House) a continué d'assurer le suivi et la coordination des interventions du Programme dans l’ouest du pays, tout en mettant l'accent sur la synergie, la complémentarité des interventions soutenues par le PNUD avec les autres agences des Nations Unies et partenaires présents sur le terrain.

IV - PARTENARIAT, COMMUNICATION ET MOBILISATION DE RESSOURCES

Les partenariats stratégiques développés dans le cadre de la mise en œuvre du Programme pays se sont poursuivis au cours au cours de cette année. En plus du Ministère d'Etat, Ministère du Plan et du Développement qui s'est investit dans la coordination du Programme, les Ministères techniques (Intérieur, Economie, Emploi, Environnement et Développement Durable, Agriculture, Femme, Jeunesse, Droits de l’homme, etc.) et des structures techniques y rattachées (DGPLP, ADDR, DGDDL, SNGRC, etc.) ont pris une part active aux interventions.

De nouveaux partenariats ont été établis avec d'autres institutions de l'Etat comme l'Assemblée Nationale avec laquelle un accord cadre de coopération a été signé et le Conseil Economique et Social pour le renforcement du plaidoyer en faveur de la préservation de l'environnement, la promotion des emplois, du développement local et durable. Les collectivités locales, le secteur privé et la société civile ont également été associés aux interventions du Programme.

La dynamique de mobilisation de ressources s’est également poursuivie encore cette année. . Une stratégie de mobilisation des ressources a été élaborée en mars avec une feuille de route claire. Certaines consultations avec les partenaires locaux clés (BAD, le Japon, la JICA, UE, MCA Pacte mondial, etc ) ont été entreprises. Les interactions avec le secteur prives se sont poursuives notamment avec la Compagnie Minière Newcrest Mining Limited a renouvelé sa contribution pour le financement du Plan de Développement Local. Le GEF (Global Environment Facility) a donné son accord pour financer le renforcement des capacités pour la gestion des trois conventions. Des concertations en cours avec la JICA et l’Union Europénne devraient aboutir très prochainement pour le financement du renforcement du professionnalisme des policiers, ainsi que la facilitation du dialogue socio-sécuritaire.

Sur le plan de la communication, des actions ont été initiées en vue de contribuer à une plus grande visibilité des interventions et des partenaires. Les informations sur la mise en œuvre et les principaux résultats obtenus du Programme ont été régulièrement publiées sur le nouveau site web du PNUD Côte d'Ivoire qui a été préparé et lancé selon les recommandations et priorité du siège.

La couverture médiatique de la quasi-totalité des activités des programmes et projets du Bureau a été assurée par les Télévisions Nationales (1ère et 2ème chaînes), les radios (Radio Nationale, la radio des Nations Unies en Côte d’Ivoire, les radios de proximité), la presse (les quotidiens nationaux)

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et la presse en ligne. Ce qui a davantage accentuée la visibilité du travail du Bureau pays et par conséquent celle des partenaires du programme.

En plus de la relation presse et de l’approche média, les supports hors média tels que, « la Plaquette de présentation du PNUD en Côte d’Ivoire », les publications trimestrielles (4) du Newsletter « les échos du PNUD », le matériels de Branding, la parution dans les magazines spécialisés et les films institutionnels ont également été utilisés pour asseoir, développer et conforter l’image du PNUD auprès des populations ivoiriennes.

Au niveau des réseaux sociaux, la page facebook sur laquelle sont relayées les activités du bureau est suivie par environ trois mille personnes.

Le partenariat avec la presse, matérialisé par l’accord scellé avec l’Organisation des Journalistes Professionnels de Côte d’Ivoire a permis l’organisation d’un grand panel des media sur la thématique de l’emploi et du changement structurel. Cette activité a réuni autour du PNUD, le gouvernement, une centaine de journalistes, le secteur privé et les Agences du Système des Nations Unies, confortant pour ainsi dire le leadership d’une PNUD sur la thématique de la réduction de la pauvreté.

Dans le cadre de la collaboration avec le Ministère de l'Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, le Bureau s'est investi dans la première édition du concours de beauté Miss Earth. Ce qui a contribué à sensibiliser à l'écologie et à la protection de l'environnement. Un petit déjeuner de presse avec la Miss a été organisé pour mieux faire connaître les interventions du gouvernement et des Nations Unies dans le domaine.

V - BILAN FINANCIER

Le montant cumulé des dépenses pour l’année 2013 est de 10 952 070 USD pour un budget global de 13 254 434 USD.

Sur un total de 10 952 070 USD de dépenses exécutées pour l’ensemble du Programme, les dépenses enregistrées dans le cadre des activités relevant de l'axe Gouvernance et Prévention de crise et Relèvement représentent 71% (soit 7 761 511 USD) contre 29% pour le domaine de coopération Réduction de la Pauvreté et Environnement (soit 3 190 560 USD).

Avec l’adoption des normes IPSAS (International Public Sector Accounting Standards), seuls les décaissements sont considérés comme des dépenses effectives. A ce jour (09/12/2013), le taux global d’exécution du budget est de 83%. Le pilier gouvernance enregistre un taux de delivery de 83%, contre un taux de 81% pour le portefeuille pauvreté (y compris les projets dans le domaine de l’environnement).

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Le bureau a opté depuis l’année 2013 pour une rationalisation des projets en adoptant une approche programme. Pour ce faire, nous avons procédé à la clôture financière de 96 projets et nous faisant passer de 111 projets actifs en 2011 à 36 projets à ce jour.

-

50

100

150

On going Operationnaly closed

Financially closed

111 24 0 36 17 962,011

2013

La mise en œuvre complète des recommandations de l’audit du bureau, du projet PAPE (Programme d’Appui au Processus Electoral) et des audits NIM antérieurs constitue l’un des défis majeurs que le bureau s’est résolument engagé à adresser avant la fin de l’arrêté des comptes. Des avancées notables sont cependant à relever dans la mise en œuvre de l’ensemble de ces recommandations d’audit et surtout celles de l’audit NIM où la note globale du Bureau est passée de deux (2) années consécutives de «Unsatisfactory » à « Partially satisfactory » comme l’indique le tableau ci-dessous :

Audit bureau 10 recommandations (8 mises en œuvre et 2 en cours)

Audit PAPE 12 recommandations (9 mises en œuvre et 3 en cours)

Audit NIM Partiellement satisfaisant en 2013 contre insatisfaisant en 2011 et 2012

Concernant le RBA Composite Ranking, notre classement au cours de la première édition d’Octobre 2012 était de 9ème, suivi une place de 29ème à la publication d’avril 2013. Sous l’impulsion du management, un suivi quasi-hebdomadaire des indicateurs de performance du bureau a été réalisé, permettant donc au bureau de se hisser à la 2ème place du dernier classement.

VI - DIFFICULTES MAJEURES ET ENSEIGNEMENTS TIRES

Des contraintes ont été relevées dans la mise en œuvre du Programme. Il s'agit entre autres: i) le retard dans l'exécution de certains programmes nationaux, notamment le DDR avec les risques liés à

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l’insécurité qui restent perceptibles malgré les améliorations en cours; ii) la méfiance communautaire qui entrave souvent certaines initiatives de réconciliation; iii) la gestion administrative et le retard dans le traitement des dossiers par la partie nationale; iv) la faiblesse des mécanismes de coordination, v) la non appropriation encore de certaines actions par le gouvernement et le recouvrement de l'encours de sa contribution financière au Programme, et vi) la mobilisation de ressources additionnelles pour le financement du Programme dans un contexte marqué par les appuis budgétaires et le relèvement de l’Etat qui demeure un défi majeur.

Parmi les enseignement tirés, il est important de noter: i) l’approche programme adoptée au niveau des deux Unités (Gouvernance et Réduction de la Pauvreté/Environnement) qui a permis d’avoir des actions ciblées, ii) l’implication effective des leaders communautaires dans les interventions qui a facilité la réalisation des objectifs, iii) les initiatives conjointes dans un cadre du « delivery as one » est une pratique qui favorise une réelle rationalisation des moyens; et iv) le reporting sur les résultats probants est une action catalytique à la mobilisation des ressources.

VII - PERSPECTIVES

Le PNUD entend poursuivre sa coopération avec la Côte d’Ivoire en vue de contribuer à l'éradication de la pauvreté et à la réduction significative des inégalités et de la vulnérabilité. Des appuis stratégiques et ciblés seront apportés pour accélérer le développement humain et garantir la durabilité des progrès. Le Programme va aussi continuer de s'investir dans des actions d'appui pour une gouvernance plus inclusive, promouvant les droits de l'homme, la réconciliation et la cohésion sociale.

Il convient de noter que les interventions du Bureau de Pays resteront alignés sur les priorités nationales déclinées dans le Plan national de développement (PND) 2012-2015 ainsi que dans le plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement 2009-2015 (UNDAF). Pour une meilleure cohérence avec le plan stratégique 2014-2017 et sur la base des avantages comparatifs, les interventions se feront à travers les deux axes désormais formulés de la manière suivante : 1) Développement humain durable; et 2) Gouvernance démocratique, réconciliation et cohésion sociale.

La nouvelle orientation programmatique qui se fera à partir des récentes analyses de la situation du pays sur le développement humain, la pauvreté multidimensionnelle et le ciblage des populations vulnérables, permettra à la fois d’intégrer les dimensions nouvelles de l’emploi et de la protection sociale et d’assurer plus de cohérence avec les projets développés dans le cadre de la gestion post-conflit. Les opportunités de partenariat et la coopération pour le développement Sud-Sud et la coopération triangulaire ainsi que la cohérence de l’action des Nations Unies à travers le Delivery as One (DAO) seront aussi prises en compte. Dans le même temps, le bureau pourra être mieux préparé à prendre le relais de l'appui de l’ONUCI dans certains domaines comme l’état de droit, les droits de l’homme, la justice, la restauration de l’autorité de l’Etat, la reforme du secteur de la sécurité.

Le Bureau pays entend contribuer au renforcement du système de coordination des Nations Unies et développer les initiatives permettant d'accélérer la mise en œuvre du DAO en Côte d'Ivoire. Il s'agira de favoriser la mise en œuvre des initiatives conjointes, de réduire les coûts de transactions par le regroupement de certains services et la mise en œuvre effective de l'approche harmonisées de remise d'espèces (HACT) en cohérence avec les mécanismes préconisés par les autorités nationales.

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ANNEXES

Tableau 1. Bilan Financier du CPAP par thématiques (en US dollars)

Budget Dépenses Delivery

Pauvreté et Réalisation des OMD 3 956 319,81 3 190 558,30 81%

Y compris Environnement 655 593,60 486 178,65 74%

Gouvernance 9 298 113,79 7 761 510,99 83%

Y compris Prévention de crise et Relèvement

7 981 650,72 6 783 918,49 85%

Programmation CPAP 2013 13 254 433,60 10 952 069,29 83%

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Tableau 2. Situation Financière en 2013 des projets et Programmes (en US dollars)

Code Atlas

Modalit

é

d'exécut

ion

Intitulé Budget [A] Dépenses [B]Delivery

[C=B/A]

00072205 NIM PARP/OMD1:Appui Institutionnel 424 364,00 289 524,89 68%

00072234 NIM PARP/OMD2:Appui Communautés 2 569 079,00 2 200 816,15 86%

00072236 NIM S/Programme Environnement 232 749,00 213 014,05 92%

00074888 NIM Appui au CPAP 307 283,21 214 038,61 70%

00070610 NIM Réhabilitation du parc de Taï 39 281,28 35 659,35 91%

00080445 NIM Renforcement Partenariat CSRS 343 078,99 204 848,17 60%

00084185 NIM Projet GEF 40 484,33 32 657,08 81%

3 956 319,81 3 190 558,30 81%

00013145 NIMProgramme d'Appui à la Sécurité

urbaine565 213,00 379 302,48 67%

00057717 DIMProgramme d'Appui au Processus

Electoral272 406,07 185 090,77 68%

00069371 DIM Renforcement des capacités 123 167,65 7 821,57 6%

00074516 NIMProgramme d'Appui à la Bonne

Gouvernance478 844,00 413 199,25 86%

00081914 DIMProgramme d'Appui à la Sécurité et

cohésion sociale175 950,00 173 701,02 99%

00082085 NIM Programme de Lutte contre les ALPC 2 141 641,44 2 003 165,41 94%

00082236 DIMProjet d'appui au Rétatblissement de

l'autorité de l'état (IRF)483 436,86 488 701,59 101%

00082521 DIMProjet d'Appui au démarrrage de la

CDVR638 340,44 534 565,44 84%

00082527 DIMProjet d'appui à la restauration de

l'ordre public1 634 647,00 1 217 694,28 74%

00082531 DIMProjet d'Appui à la Coordination de

Sécretariat technique169 366,65 126 530,45 75%

00082087 NIMProjet d'appui à la l'autonomisation des

organisations de jeunesse181 000,00 88 440,60 49%

00083064 DIM Projet Reconciliation Police Population 1 538 874,00 1 338 833,91 87%

00084074 DIMprojet de Stabilisation Sécuritaire et

Consolidation de la Paix895 226,68 804 464,22 90%

9 298 113,79 7 761 510,99 83%

13 254 433,60 10 952 069,29 83%

Selon les informations financières du 11 décembre 2013

TOTAL LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (Y compris

Environnnement)

TOTAL Gouvernance (Y compris prévention de crises et

rélèvement )

TOTAL PROGRAMME