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notre énergie, votre avenir
RAPPORT ANNUEL
2015
48e RAPPORT DU CONSEIL
D’ADMINISTRATIONSUR LA GESTION
ET LES COMPTES
EXERCICE 2015
2
48e RAPPORT DU CONSEIL
D’ADMINISTRATIONSUR LA GESTION
ET LES COMPTES
EXERCICE 2015
3
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SOMMAIRE
4
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SOMMAIRE
6 Conseil d’administration et direction
8 Gaznat en bref
10 Message de M. Philippe Petitpierre
12 Message de M. René Bautz
14 Contexte général
18 Négoce
22 Réseau
28 Finances et Services
32 Ressources humaines
36 Juridique
38 Participations
42 Organisation
5
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CONSEIL D’ADMINISTRATION
ET DIRECTION
6
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CONSEIL D’ADMINISTRATION
ET DIRECTIONCONSEIL D’ADMINISTRATION
Président
Philippe Petitpierre
Président et administrateur-délégué
Holdigaz SA, Vevey
Vice-président
Raphaël Morisod
Président Gazoduc SA, Sion
Pascal Abbet
Directeur Pôle Énergies
Services Industriels de Genève
Jusqu’au 28.02.2015
Vincent Collignon
Directeur commercial
Services Industriels de Genève
Dès le 12.06.2015
Pierre Gautier
Administrateur
Services Industriels de Genève
Claude-Alain Luy
Chef du Service du gaz et du chauffage à distance
des Services Industriels de la Ville de Lausanne
Jean-Yves Pidoux
Directeur
Services Industriels de la Ville de Lausanne
Antoine de Lattre
Directeur
Holdigaz SA, Vevey
Dominique Gachoud
Président
Groupe E Celsius SA, Givisiez
Remigio Pian
Directeur Énergie et Produits
Viteos SA, Neuchâtel
Caroline Cavaleri Rudaz
Secrétaire générale (hors Conseil)
Gaznat SA, Vevey
DIRECTION
René Bautz
Directeur général
Bernard Corminboeuf
Directeur
Responsable du Département Négoce
Gilles Verdan
Directeur
Responsable du Département Réseau
Henri Bourgeois
Directeur
Responsable du Département
Finances et Services
ORGANE DE RÉVISION
KPMG SA, Lausanne
7
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GAZNAT EN BREF
Siège social Lausanne
Date de fondation 12 mars 1968
Capital-actions CHF 27 millions
Exercice comptable 1er janvier au 31 décembre
CHIFFRES ESSENTIELS
Consolidés (en milliers de CHF) 2015 2014 2013
Chiffre d’affaires 479’418 524’820 650’186
Amortissements 13’176 12’727 11’641
Capacité d’autofinancement 16’762 26’768 33’743
Total du bilan 376’044 411’330 437’960
Immobilisations nettes 223’741 233’110 237’364
Endettement net 64’121 84’003 73’221
Fonds propres 117’588 115’671 125’908
Énergie en GWh* 11’398 10’959 12’361
Puissance en MW 3’442 3’437 3’595
* Livraisons transportées par le réseau de Gaznat
Note : 1 GWh = 1 million de kWh = environ 90’000 m3 de gaz naturel
8
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GAZNAT EN BREF
ACTIONNARIAT
Au 31 décembre 2015 : Part au capital Au 31 décembre 2015 : Part au capital
Services Industriels de Genève 37,51 % Frigaz SA, Givisiez 2,79 %
Commune de Lausanne 26,89 % Commune d’Yverdon-les-Bains 2,25 %
Holdigaz SA, Vevey 15,56 % Urbagaz SA, Orbe 0,86 %
Gazoduc SA, Sion 9,67 % Commune de Sainte-Croix 0,66 %
Viteos SA, Neuchâtel 3,81 %
PARTICIPATIONSSwissgas SA
But : représentation des intérêts de l’industrie
gazière suisse à l’étranger et approvisionnement
de la Suisse en gaz naturel.
Autres actionnaires : EGO, GVM, EGZ, ASIG
25,98 %
Gas&Com SA
But : réalisation et exploitation d’un réseau de
fibres optiques le long des gazoducs.
Autres actionnaires : EGO, GVM
33,3 %
Unigaz SA, Union interrégionale pour le transport du gaz natureUnigaz SA, Union interrégionale pour le transport du gaz naturel
But : interconnexion des différents réseaux
suisses de transport et de distribution de gaz
desservant le plateau et l’ouest de la Suisse.
Autre actionnaire : GVM
60 %
Fingaz SA, Financière Internationale du Gaz
But : financement du gazoduc franco-suisse
Etrez (F) – La Cure (VD) – Gland (VD) relié au
site de stockage souterrain d’Etrez.
Autre actionnaire : ENGIE
66 %
But : recherche et exploitation de gisements
d’hydrocarbures en Suisse.
Autre actionnaire : Holdigaz SA
Petrosvibri SA
66 %
gazmobile SA
But : promotion du gaz naturel carburant en Suisse.
Autres actionnaires principaux : EGO, GVM, EGZ, AIL
29,5 %
Transitgas SA
Swissgas (51 %), FluxSwiss (46 %), E.ON (3 %)
51 %
NOS PARTICIPATIONS VIA SWISSGAS
Swissgas Speicher AG
100 %
Swissgas (100 %)
Swissgas (100 %)1
100 %
SET Swiss Energy Trading SA
Swissgas (4,9 %), Fluxys (50,2 %), GIP (44,9 %)
FluxSwiss SA
4,9 %
1 Dont 65 % à titre fiduciaire pour le compte des sociétés régionales (Gaznat 30,769 %)
SEAG, Aktiengesellschaft für schweizerisches Erdöl
10 %
Swissgas (10 %)
9
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MESSAGE DE M. PHILIPPE PETITPIERRE
PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
10
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UN CAP STRATÉGIQUE À MAINTENIR
L’activité du secteur énergétique a évolué de manière extrêmement dynamique en 2015, traçant de nouvelles perspectives pour les lignes de
force tissant notre cadre de travail, dans la mesure où plusieurs éléments composant notre environnement se sont sensiblement transformés.
En effet, une partie de la classe politique maintient une vision très affirmée de ses objectifs sur le modèle énergétique de notre société, qui
inclut la suppression de la production de courant nucléaire, une diminution marquée des énergies fossiles et un accroissement de la part des
énergies renouvelables autres que l’énergie hydraulique. Toutefois, ces principes résolus, énoncés après la catastrophe de Fukushima en
2011, se sont quelque peu estompés, et le nouveau visage du Parlement fédéral issu des élections de l’automne dernier pourrait conduire
à des orientations plus nuancées au cours de la présente législature.
Dans le même temps, nous avons assisté à une baisse de grande ampleur des prix des produits pétroliers et du gaz, provoquée par une
diminution de la demande sur les marchés notamment asiatiques, mais aussi par les annonces d’offres supplémentaires de la part des
États-Unis et de l’Iran, deux régions dont les importantes capacités d’exportation, jusqu’ici bridées, se sont trouvées libérées au cours de
ces derniers mois.
En 2015, l’approvisionnement en gaz du continent européen s’est déroulé dans un contexte plus serein en ce qui concerne sa composante
russe, puisque les turbulences politiques dans la zone ukrainienne se sont atténuées. Toutefois, le passé récent a montré la nécessité qu’il
y avait pour les pays occidentaux de chercher des solutions pour améliorer la sécurité de leurs importations. À cet égard, la recherche
de nouveaux gisements continue à être l’un des chemins à privilégier. Des procédures de travail rigoureuses et de nouvelles méthodes
d’extraction seront les garants de la préservation de l’environnement.
Parallèlement, le niveau des prix du secteur de l’électricité est actuellement très bas en Europe, en raison d’une offre abondante de courant
produit par les parcs éoliens subventionnés ou par la combustion de charbon. Il en résulte pour la Suisse un risque de fragilisation de ses
grandes sociétés propriétaires d’installations hydroélectriques, lesquelles ne peuvent plus exporter leur production à un niveau économique
satisfaisant. Notre industrie, et Gaznat en particulier, doit être attentive à ce phénomène, ne serait-ce que parce que nos partenaires sont
également actionnaires des grandes sociétés électriques du pays, et que nous avons tous un intérêt direct à maintenir une communauté
énergétique financièrement solide et indépendante.
L’organisation de l’économie gazière dans un marché libéralisé a continué d’occuper nos instances dirigeantes. L’accès au réseau, dont les
tiers disposent depuis 2012 sur la base d’une convention conclue par la branche gazière avec les grands consommateurs industriels, a été
élargi en 2015. Un processus d’élaboration d’une loi fédérale sur l’approvisionnement en gaz a été initié, qui est étroitement lié à celui de
la libéralisation du marché de l’électricité, aujourd’hui suspendu à la conclusion d’un accord bilatéral entre la Suisse et l’Union européenne.
La transformation de la structure de transport de notre secteur s’est poursuivie au niveau national, en raison précisément de l’ouverture
partielle du marché aux grands consommateurs. En ce qui concerne le négoce du gaz, Gaznat a étoffé son offre de produits et permet aux
clients intéressés d’avoir accès à des offres marché parfaitement compétitives.
L’environnement général toujours en mouvement propose ainsi à l’industrie du gaz de multiples défis. Malgré l‘incertitude concernant le
soutien politique que l’économie gazière va ou non recevoir de la part des autorités fédérales concernant son rôle dans la substitution au
nucléaire, nous devons continuer à valoriser la chaîne de transport et d’approvisionnement mise sur pied il y a quarante-cinq ans. L’industrie
gazière suisse a su créer de solides outils pour assumer sa tâche, à commencer par un réseau de conduites très performant. Ses relations
au niveau international lui permettent d’avoir accès à des sources aussi fiables et compétitives que celles des acteurs gaziers européens
majeurs. C’est un atout qu’il convient de rappeler, sachant que notre pays consomme moins de 1 % de la totalité du gaz utilisé en Europe.
Les responsables de l’approvisionnement en gaz de Suisse romande, rassemblés sous l’égide de Gaznat, œuvrent avec la conviction que les
solutions consensuelles trouvées pour préserver et renforcer l’approvisionnement de notre région résisteront aux facteurs extérieurs, dans
l’intérêt de la communauté des utilisateurs de gaz naturel.
Philippe PETITPIERRE
Président
11
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MESSAGE DE M. RENÉ
BAUTZDIRECTEUR GÉNÉRAL
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MALGRÉ UN MARCHÉ DE L’ÉNERGIE VOLATILE, UN EXERCICE SATISFAISANT POUR GAZNAT
La consommation de gaz naturel a progressé en Europe après quatre années de baisses successives. Cette hausse de 4 % par rapport
à l’année 2014 est principalement due aux effets climatiques, avec une année 2015 plus proche des normales saisonnières, en ce qui
concerne les températures, malgré un été très chaud. La reprise économique dans certains pays, ainsi que les bas prix du gaz naturel
ont également contribué à cette progression, renforcée notamment par la production d’électricité à partir de centrales à gaz.
Dans la zone d’approvisionnement de Gaznat, les températures ont été également plus fraîches pendant la période de chauffage 2015, ce
qui a entraîné une hausse de 6,9 %, à 11,4 TWh, par rapport à l’année précédente. Ces chiffres correspondent à l’évolution nationale, notre
pays ayant connu une hausse similaire, avec une consommation de gaz naturel totale de 37,1 TWh.
Comme l’année précédente, la volatilité des prix sur les marchés de l’énergie a été importante en 2015. Les prix du pétrole ont poursuivi
leur chute et les prix du gaz naturel ont suivi la tendance en passant de €21/MWh à €15/MWh à la fin de l’année écoulée sur le marché
allemand, soit une baisse de l’ordre de 28 %.
Afin de rester compétitive pour le bénéfice de ses partenaires et clients, Gaznat cherche constamment à améliorer ses conditions d’achat de
gaz. Elle a ainsi conclu plusieurs négociations en 2015, lui permettant d’obtenir de meilleurs prix, tout en garantissant un approvisionnement
sûr et flexible. Une meilleure valorisation des actifs partiellement utilisés contribue également à mieux rentabiliser l’infrastructure et le
portefeuille de contrats de Gaznat.
Dans ce contexte de fléchissement des prix, le chiffre d’affaires sur l’exercice écoulé s’est contracté à CHF 479 millions. Toutefois, grâce à
la réduction des coûts d’achat de gaz et la maîtrise des charges d’exploitation, le résultat net a poursuivi sa progression à CHF 14 millions,
soit une augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente.
L’industrie gazière suisse poursuit sa mutation pour s’adapter à l’évolution du marché de l’énergie. Elle travaille intensément à l’élaboration
d’un nouveau modèle d’accès au réseau, comprenant la mise en place d’une zone de bilan unique et d’une nouvelle tarification du type
entrée/sortie pour l’ensemble des régions alimentées en gaz, à l’exception de la région des Grisons et du Tessin. Les travaux préparatoires de
la future loi sur l’approvisionnement en gaz ont également démarré dans le courant de cet exercice. L’Office fédéral de l’énergie a mis en place
un groupe d’accompagnement, constitué d’une vingtaine d’organisations, dont l’industrie gazière, avec pour mission de suivre les travaux
des experts mandatés dans le cadre de ce projet. Les premières conclusions devraient être publiées dans le courant de l’année 2016.
L’année écoulée a été marquée par les négociations de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies (COP21)
en vue d’un accord sur le climat. L’objectif est de maintenir le réchauffement en deçà du seuil de 2°C d’ici à 2100. Dans ce contexte, le
Conseil fédéral a décidé de réviser la loi sur le CO2 en complément de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie énergétique 2050. Cette
révision devra renforcer les objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Consciente de ces enjeux, Gaznat a décidé de s’investir dans les
nouvelles technologies et d’encourager la recherche et le développement sur ces sujets. Elle a participé à la création de trois chaires à l’EPFL
actives notamment dans le domaine de la mitigation des gaz à effet de serre. Un fonds de recherche a également été mis à disposition des
chercheurs de la Haute école dans les domaines de la gestion du carbone, le développement de la mobilité au gaz, la production de biogaz
ou de gaz synthétique ainsi que la méthanation du bois. Cette nouvelle dynamique démontre que le gaz n’est pas seulement une énergie
du passé, ni une énergie de transition, mais qu’associé aux énergies renouvelables, il jouera, par ses différentes facettes, un rôle majeur
dans notre avenir énergétique.
Dans le présent rapport annuel, nous avons donné la parole à deux professeurs de l’EPFL, afin qu’ils exposent les recherches en cours.
Je tiens à les remercier vivement de leur engagement pour développer ces nouveaux axes de recherche très prometteurs.
L’année écoulée a été intense pour les collaboratrices et collaborateurs de Gaznat. Cet engagement quotidien pour assurer la sécurité
d’approvisionnement, la recherche de nouvelles solutions, l’atteinte des objectifs et surtout le développement de nouveaux services
destinés aux clients mérite une reconnaissance toute particulière. Mes remerciements vont également aux partenaires, aux clients ainsi
qu’au Conseil d’administration, lesquels nous témoignent quotidiennement de leur soutien et de leur confiance.
René Bautz
Directeur général
Vevey, le 1er avril 2016
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CONTEXTEGÉNÉRAL
INTERVIEW M. BAUTZ
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« LE GAZ ? UN RÔLE D’AVENIR
À JOUER… »Pour René Bautz, Directeur
général de Gaznat, les
systèmes de production
électrique modernes au gaz
naturel sont extrêmement efficaces.
LA COP21 S’EST TERMINÉE À PARIS SUR UNE PRISE DE
CONSCIENCE DE TOUS LES ÉTATS PARTICIPANTS. QUEL
RÔLE LE GAZ JOUE-T-IL DANS CE DÉBAT ?
La convention-cadre établie n’impose finalement pas
de réduire la part des énergies fossiles, mais vise à
restreindre les émissions de CO2, soit des gaz à effet de
serre, de façon à ne pas dépasser les 1,5°C à 2°C de hausse
de la température. Ces conditions seront revues tous les
cinq ans pour en constater les effets. Les participants ne se
sont pas prononcés sur le type d’énergie. Je suis persuadé
que le gaz a un rôle d’avenir à jouer. Dans certains pays, il
devrait permettre de réduire substantiellement les émissions
de CO2. Notamment les pays qui dépendent étroitement
du charbon comme la Chine. Cette conférence mondiale
se démarque des autres réunions par le fait que tous les
pays se mettent d’accord sur un constat, même si l’accord
final doit encore être ratifié par 55 États représentant 55 %
des émissions de gaz à effet de serre. Mais la prise de
conscience est globale et les objectifs très ambitieux. En
revanche, la COP21 n’entraîne pas de contraintes absolues
dans le temps ou des taux d’émissions à respecter.
LE GAZ NATUREL EN RESSORT-IL COMME UNE ÉNERGIE MOINS POLLUANTE QUE LES AUTRES ?
La COP21 ne souhaite pas s’affranchir sans nuance de toutes
les énergies fossiles et le plus rapidement possible. Il faut
également tenir compte des aspects sociaux-économiques,
des mix énergétiques optimaux en fonction de leur
accessibilité et de leur impact sur l’environnement : il faut
avancer par étapes pour arriver à atteindre une économie
à faible émission de carbone. Mais le gaz naturel est
l’hydrocarbure qui a le plus faible taux de carbone et
pratiquement pas d’émissions de particules lors de sa
combustion. Les systèmes de production électrique modernes
fonctionnant au gaz naturel sont extrêmement efficients.
Des recherches sont entreprises un peu partout pour capter,
séquestrer et recycler le CO2 émis. De nouvelles sources de
gaz d’origine renouvelable sont également développées,
que ce soit à partir de la biomasse (biogaz) ou des énergies
renouvelables excédentaires (vent et soleil pour produire
de l’hydrogène ou du gaz de synthèse). Il nous faut trouver
des mix énergétiques intéressants pour le futur. Cela fait
partie des défis à venir. Regardez la situation dans les
pays en voie de développement : en général, la tendance
est à l’augmentation des émissions de gaz carbonique. Il
s’agit de les convaincre d’utiliser les bonnes technologies,
tenant compte de leur coût et de leur accessibilité.
DANS LE MIX ÉNERGÉTIQUE DU FUTUR, IL EST QUESTION DE GAZ DÉCARBONÉ. EN QUOI CELA CONSISTE-T-IL ?
Deux solutions existent, comme nous l’avons mentionné :
produire du gaz à partir de biomasse ou à partir d’énergie
renouvelable excédentaire transformée en gaz de synthèse
ou d’hydrogène. Une autre solution consiste à décarboner
le gaz, en captant le CO2. Il est ainsi possible d’émettre un
« certificat vert » à réinvestir dans un projet écologique,
comme une plantation de forêts qui va absorber le carbone
de l’atmosphère.
15
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APRÈS LA CATASTROPHE DE FUKUSHIMA EN MARS 2011, LE CONSEIL FÉDÉRAL A OPTÉ POUR UNE SORTIE DU NUCLÉAIRE. LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DOIT SE FAIRE PAR ÉTAPES, NOTAMMENT GRÂCE AU RECOURS AU GAZ NATUREL. QUELLE EST LA POSITION DES GAZIERS ?
Cette transition énergétique devra encore être acceptée
par le nouveau Parlement. Désormais, il est question
d’exploiter les centrales nucléaires aussi longtemps que
la sécurité le permet. L’objectif visant à remplacer 38 %
de l’énergie électrique produite à partir des centrales
nucléaires reste ambitieux. C’est aussi une question de
faisabilité économique et temporelle. Pour envisager une
sortie du nucléaire en 2050, telle que le Conseil fédéral
la prévoit, il faudra remplacer 26 TWh (milliards de
kilowattheures) sur un total de 70 TWh que représente
la production annuelle suisse. C’est plus d’un tiers de la
production électrique. Des pistes sont possibles, notamment
dans le domaine des énergies renouvelables, avec un appui
du gaz naturel. Comme les énergies éolienne et solaire
produisent de l’énergie intermittente, non disponible en
tout temps, il faudrait compter sur un accroissement de
l’énergie hydraulique et de la production électrique au
moyen de gaz naturel, que ce soit par des systèmes de
couplage chaleur-force efficients ou des centrales à cycles
combinés pour le complément. Une piste supplémentaire
consiste à augmenter l’efficacité énergétique : cela
permettrait de gagner encore 23 TWh, grâce à l’isolation
des bâtiments et au recours à des appareils électriques de
moindre consommation. Mais tout cela prendra du temps
et le cours actuel très bas de l’énergie ne facilite pas cette
tâche, en raison des importations abondantes de courant en
provenance du nord. Les gaziers estiment que la stratégie
énergétique 2050 ne tient pas assez compte des avantages
du gaz, notamment dans le domaine du stockage et celui
de la mobilité. La convergence des réseaux de gaz
et d’électricité, avec des projets comme le système
« power-to-gas », est également d’une grande pertinence.
UN PROJET INTÉRESSANT POURRAIT ÊTRE CELUI DE LA CENTRALE THERMIQUE DE VOUVRY, SUR LE SITE DE L’ANCIENNE CENTRALE DE CHAVALON, QUI POURRAIT ÊTRE OPÉRATIONNELLE ASSEZ RAPIDEMENT…
Pour l’heure, c’est le projet de grande centrale à gaz en
Suisse le plus avancé. Depuis que la raffinerie de Collombey
a cessé son activité, la seule possibilité d’alimenter la
centrale est de reconvertir l’ancienne centrale thermique
en centrale à gaz. Elle serait à même de produire du
courant aux heures de pointe ou même de l’énergie en
ruban, en cas de besoin, lorsqu’une tranche de réacteur est
à l’arrêt ou en période de faible hydraulicité. Les émissions
de CO2 produites par la centrale devront être entièrement
compensées, dont la moitié en Suisse. Il faudrait certes
reconstruire une nouvelle usine (avec une turbine à gaz
et à vapeur) et un nouveau gazoduc, mais les tours de
refroidissement pourraient être recyclées. Avec les
réductions de prix du gaz actuelles, de l’ordre de 25
à 30 % sur le marché court terme en 2015, de telles
productions peuvent à nouveau devenir intéressantes.
LE MARCHÉ DU GAZ NATUREL VIT UN CHANGEMENT IMPORTANT AVEC L’OUVERTURE À LA CONCURRENCE. QUELLES SONT LES ÉVOLUTIONS LÉGISLATIVES EN COURS ?
L’ouverture à la concurrence des marchés de l’énergie a
été engagée en Europe dès 1996, avec l’adoption d’une
première directive européenne concernant l’électricité,
suivie en 1998 d’une directive sur le gaz. Le marché
suisse du gaz évolue à son rythme vers la libéralisation.
Le client va pouvoir s’approvisionner auprès du fournisseur
de son choix. La loi sur les installations de transport par
conduites de combustibles ou carburants liquides ou
gazeux prévoit un accès des tiers au réseau à haute pression
depuis 1963, que l’industrie gazière a concrétisé dès 2012
par un accord de branche. Le marché est actuellement
ouvert à hauteur de 30 à 35 %. Environ 400 clients industriels
peuvent déjà changer de fournisseurs. La future loi suisse
sur le marché du gaz, qui devrait entrer en vigueur
en 2021, s’appuiera vraisemblablement sur ce qui se passe
en Europe et sur ce qui s’est fait en Suisse, notamment
dans le domaine de l’électricité.
16
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NÉGOCEBILAN DE L’ANNÉE 2015
CONSOMMATIONS EN SUISSE ET TEMPÉRATURES
Les consommations de gaz naturel en Suisse ont connu une
hausse de 6,9 % par rapport à 2014, pour s’établir en 2015
à 37,1 TWh.
Si l’année 2014 avait connu un excédent thermique de 1,24°C
par rapport à la norme (période de référence : 1981-2010),
l’année 2015 a battu ce record, avec un excédent thermique
de 1,29°C. En Suisse romande, juillet a même été le mois le
plus chaud depuis le début des mesures et le mois d’août a
été le cinquième mois le plus chaud enregistré ! L’ensemble
de la Suisse a vécu le deuxième été le plus chaud, après
l’été 2003, ainsi que le troisième mois de novembre le plus
chaud.
Les précipitations ont également atteint des records, avec
de fortes pluies fin avril, notamment sur le Bas-Valais et les
Alpes vaudoises. Dans certains cas, il s’agit du deuxième
événement le plus important (quantités de précipitations sur
3 jours) depuis 100 ans !
18
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Sur la zone couverte par Gaznat, les températures ont
toutefois été légèrement plus fraîches en 2015 qu’en 2014
(-0,16°C). En outre, les excédents thermiques ont été
observés des mois de mai à août, c’est-à-dire peu ou pas
pendant la période de chauffage ; de ce fait, les degrés-jour
de chauffage (DJC 20/12), quant à eux, ont été en 2015
supérieurs de 14 % à ceux de 2014.
CONSOMMATIONS DANS LA ZONE GAZNAT
Gaznat a livré 9’675 GWh à ses partenaires et à ses clients
directs, soit 7,4 % de plus qu’en 2014. Les conditions
climatiques expliquent en grande partie cette augmentation.
La situation des prix sur les marchés de l’énergie a
évolué de façon favorable en particulier en fin d’année,
incitant à produire de l’électricité à partir du gaz naturel, et
les consommations pour ces applications sont également
en hausse. Enfin, certains clients de nos partenaires
distributeurs ont changé de fournisseur et les ventes de
gaz de Gaznat à ces distributeurs en subissent les effets.
En tenant compte des corrections climatiques toutefois,
les consommations sont en légère baisse ( -1,1 % ) en
comparaison à celles de l’année dernière.
2’000
0
4’000
6’000
8’000
10’000
12’000
19981997199619951994 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
GWh Ventes de Gaznat en Suisse
Ventes aux partenairesVentes aux clients tiers
19
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ÉVOLUTION DES PRIX
Prix de marché
Les prix des marchés en Allemagne (NCG) et aux Pays-Bas
(TTF) ont accusé une baisse sensible depuis le début 2015,
passant sur le marché NCG de près de €21/MWh au mois
de janvier à €15/MWh au mois de décembre. Les excédents
d’offres de gaz sur le marché et la faiblesse des consommations
expliquent cette évolution.
Prix des produits pétroliers
Après la forte baisse observée durant l’année 2014, le prix
du baril de Brent a rebondi pendant les premiers mois de
2015, pour passer, en moyenne mensuelle, de $47,9/baril
au mois de janvier, à $64,3/baril au mois de mai. Depuis,
ce prix a poursuivi sa baisse pour atteindre $38,2/baril en
décembre.
Ces baisses ne se répercutent toutefois pas immédiatement
sur les contrats à long terme indexés sur les produits pétroliers,
car leurs prix se fondent sur des moyennes établies sur des
périodes de 5 à 8 mois, même si des indexations de gaz
« Marché » sont de plus en plus introduites dans les formules
de ces contrats.
Au final, les prix à l’importation se présentent à la fin de
l’année en sensible baisse par rapport à ceux du début 2015,
particulièrement depuis le mois de mai.
20
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 20 13.04.16 12:01
Adaptation du portefeuille de Gaznat
En constante recherche d’amélioration des conditions
d’acquisition de gaz pour ses partenaires, Gaznat a conclu
ses négociations avec ENGIE par des solutions adaptées à
la situation prévalant sur les marchés. Des discussions ont
également abouti entre E.ON (devenue Uniper début 2016)
et Swissgas ce qui a permis d’obtenir de meilleures conditions
scellant 30 ans de confiance entre ces deux parties.
Les contrats à long terme restent la colonne vertébrale de
l’approvisionnement de Gaznat. Ils sont progressivement
adaptés aux conditions de marché. Ils contribuent toujours
à la sécurité d’approvisionnement et sont indispensables
dans la mesure où il n’existe pas de gisements exploités
en Suisse.
Les possibilités de transactions marchés sont dépendantes
des consommations et des quantités minimales à prendre
en charge, caractéristiques des contrats à long terme. En
effet, ce type de contrat présente la particularité d’une
double contrainte : celle pour le fournisseur de délivrer au
client une quantité annuelle maximale, et pour le client
d’enlever et/ou de payer une quantité minimale, souvent
de l’ordre de 70 à 80 % de la quantité maximale annuelle.
Cette flexibilité permet de gérer les fluctuations climatiques
d’une année à l’autre. Progressivement, les contrats à
moyen et long termes intègrent des indexations aux prix de
marché et parfois des contraintes de quantités minimales
en forte réduction. Dans ce contexte, le pôle court terme
a pu profiter cette année d’opportunités sur le marché et a
été particulièrement attentif à l’optimisation de la valorisation
des actifs non utilisés, avec succès.
Dans le contexte de développement progressif des places
de marché, la structure des contrats d’approvisionnement
est en mutation. Leur adaptation sera donc un des enjeux
du futur pour répondre aux contraintes de sécurité
d’approvisionnement, d’une part, et tenir compte de la
volatilité des marchés, d’autre part.
Un effort encore accru vers les services
pour les partenaires et les clients
Dans la suite des décisions prises par le Conseil
d’administration en 2014, le développement des « services
aux partenaires et aux clients » s’est poursuivi cette
année au sein du département Négoce de Gaznat. Le recours
accru aux outils de gestion du négoce de l’énergie
et des risques associés (ETRM2) a permis de renforcer
encore l’efficacité de l’équipe et notamment de proposer
de nouveaux services aux partenaires, sous forme
d’informations sur l’évolution des marchés ou de rapports
de suivi des livraisons de gaz et des coûts liés à leurs
achats, par exemple.
Un groupe de travail de représentants des partenaires
et de Gaznat a travaillé sur un nouveau modèle
d’approvisionnement. Les travaux se poursuivront en
2016. Il s’agira de définir de nouveaux produits, dans
le but d’améliorer la compétitivité de nos partenaires
sur un marché toujours plus concurrentiel.
Gaznat veille par ces travaux à comprendre les besoins
des partenaires et développer des outils au plus proche
de leurs préoccupations.
2 Energy Trading and Risk Management
21
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 21 13.04.16 12:01
RÉSEAUPUISSANCE ET QUANTITÉS TRANSPORTÉES
En 2015, la pointe de puissance mesurée a atteint 3’442 MW,
valeur pratiquement identique à celle de 2014 (3’437 MW).
Les quantités transportées en 2015 sur le réseau de Gaznat
ont, quant à elles, subi une augmentation de 6,9 % par rapport
à 2014, pour atteindre 11’398 GWh.
Ces résultats s’expliquent tant par une augmentation sensible
des quantités transportées pour les clients industriels que
pour les actionnaires de Gaznat.
22
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 22 13.04.16 12:01
2’500
2’000
1’500
1’000
500
0
3’000
3’500
4’000
1995
1997
1999
2001
2005
2007
2009
2011
2013
2015
2003
MW
Puissance maximale mesurée sur le réseau de transport de Gaznat
23
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 23 13.04.16 12:01
MISE EN SERVICE DU NOUVEAU SYSTÈME DE CONDUITE ET DE SURVEILLANCE DU RÉSEAU DE TRANSPORT
Projet initié au début 2011, conjointement avec la réalisation
de l’extension du bâtiment sur le site d’Aigle inaugurée en
septembre 2012, le nouveau système de conduite et de
surveillance a officiellement été mis en service en avril 2015.
Après la mise en place et la configuration du nouveau
système, l’ancien et le nouveau système ont fonctionné
en parallèle durant une année, dans le but de valider
toutes les fonctionnalités et la haute disponibilité du
nouveau système de conduite et de surveillance.
Avec ce nouvel outil de conduite et de surveillance de son
réseau de transport, Gaznat est ainsi parée pour les années
à venir ainsi que pour les futurs défis à relever.
GAZNAT INNOVE DANS LES DOMAINES DE LA RÉALISATION DE PROJETS ET DE LA MAINTENANCE DE L’INFRASTRUCTURE GAZIÈRE
Dans un but de suivi des travaux, notamment lors de
la construction d’un nouveau gazoduc, ainsi que lors de
déplacements de tronçons de gazoducs, Gaznat s’est
nouvellement adjoint les services d’un drone, équipé d’un
appareil photo. Utilisé lors du déplacement du gazoduc
dans la zone industrielle de La Pallanterie (Commune de
Meinier) en 2015, l’engagement d’un tel équipement a
démontré tout son sens et son efficacité.
24
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 24 13.04.16 12:01
En effet, l’utilisation d’un drone permet, d’une part, de suivre
l’avancement des travaux, avec un état de situation à intervalles
réguliers (remise en état des drains, fouille et séparation des
terres végétales, respect des consignes de sécurité, etc.),
d’autre part de restituer à leurs propriétaires respectifs
des terrains en parfait état et en conformité à l’état des lieux
effectué avant la phase de construction.
Gaznat étudie aussi la possibilité d’engager un drone
pour la surveillance de tronçons spécifiques, difficilement
accessibles, en hiver, par voie terrestre.
Dans le domaine de l’optimisation de la maintenance,
Gaznat a mis en place durant cette année un réseau de
télécommunications sécurisé dédié aux équipements de
métrologie, plus particulièrement aux chromatographes
(mesures qualité et composition du gaz naturel).
Cette nouvelle infrastructure de télécommunications offre
l’avantage de pouvoir gérer et effectuer une maintenance à
distance de ces équipements et ainsi éviter des déplacements
sur sites, fort éloignés du centre de maintenance.
Soucieux d’optimiser et de rationaliser les ressources en
énergie de son site d’Aigle, Gaznat a décidé la mise en œuvre
de plusieurs mesures d’économie ainsi que la mise en place
d’un système de gestion des bâtiments, avec comme fonction
principale la gestion et le suivi de toutes les énergies
nécessaires au fonctionnement du site d’Aigle.
PRESTATIONS DE SERVICES RÉALISÉES POUR DES CLIENTS TIERS
En tant que prestataire de services spécialisés dans le
domaine de la haute pression, Gaznat a œuvré sur plusieurs
projets d’études et de réalisation, dont :
1) Construction d’un nouveau tronçon de gazoduc et d’un
poste de détente et de comptage sur mandat d’un important
client industriel.
25
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 25 13.04.16 12:01
2) Remplacement de trois vannes de sécurité, tout en
garantissant l’approvisionnement en continu du site industriel,
par la réalisation d’un piquage en charge (conduite en gaz).
sur mandat d’un important client industriel.
3) Déplacement du gazoduc dans la zone industrielle de la
Pallanterie (commune de Meinier / GE), en collaboration avec
la Fondation de la Pallanterie.
4) Maintenance préventive et corrective pour le remplacement
d’équipements électromécaniques (vannes, régulateurs,
tableaux de commande, etc.) dans différents postes de
détente et de comptage, sur mandat de clients industriels
et actionnaires de Gaznat.
TracéÉlectrotechnique
SécuritéMétrologie
Mécanique Prot. cathodique
26.8%
8.3%
2.1%0.8%0.1%
21.3%
40.6%
Logistique
Bons de travaux 2015, par domaine d’activité (en %)
Modifications
DiversCorrectifs
Préventifs Nouveaux
19.4%
2.4%1.8%
5.6%
70.8%
Bons de travaux 2015, par type d’activité (en %)
©IMMO DRONE
26
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 26 13.04.16 12:01
MAINTENANCE ET TRAVAUX SUR LES INFRASTRUCTURES GAZIÈRES
Concernant les travaux de maintenance, 1’585 bons de
travaux ont été générés et traités en 2015, dont 1’123
actions effectuées à titre préventif dans le but de garantir
une haute disponibilité de l’infrastructure gazière. Il est à
relever que tous ces travaux ont été réalisés sans restriction
de capacité de transport et sans interruption des livraisons
des clients raccordés au réseau de transport de Gaznat.
Un gazoduc a fait l’objet d’un contrôle par piston instrumenté ;
aucun défaut n’a été relevé sur la conduite contrôlée.
Durant l’année écoulée, 80 autorisations, soit une augmentation
de 31 % par rapport à 2014, ont été délivrées par l’Inspection
fédérale des pipelines pour des travaux de tiers à
proximité d’installations gazières.
Grâce à la surveillance hebdomadaire des gazoducs mise
en place par Gaznat, 8 cas de travaux de tiers n’ayant
pas fait l’objet d’une autorisation préalable ont été
découverts. Les dispositions nécessaires à de tels travaux
ont néanmoins pu être prises avant toute mise en danger.
27
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 27 13.04.16 12:02
FINANCES ET SERVICES
STRUCTURE FINANCIÈRE SOLIDE ET RÉSULTATS EN HAUSSE
Dans un contexte de forte baisse des prix de l’énergie, aussi
bien pour les contrats à long terme que sur les marchés
spot gaziers, le chiffre d’affaires de Gaznat a poursuivi sa
contraction en 2015, et ce malgré une nette augmentation
des ventes de gaz en volume par rapport à l’année 2014
(+7,4 %). Le renforcement du franc suisse par rapport à
l’euro, à la suite de l’abandon du taux plancher par la Banque
Nationale Suisse le 15 janvier 2015, a renforcé cette
tendance déflationniste sur les prix de vente en Suisse.
À CHF 479 millions, le chiffre d’affaires retrouve ainsi son
niveau d’il y a 5 ans, avant le pic de l’année 2013 lors duquel
il avait atteint CHF 650 millions.
28
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 28 13.04.16 12:02
Cette fluctuation importante des ventes de l’entreprise,
essentiellement liée à la volatilité des prix sur les marchés
et des devises, ne doit pas masquer sa bonne performance
financière. Le résultat net poursuit sa progression à
CHF 14 millions (+20 %) et la marge nette, avec un ratio de
3 % du chiffre d’affaires, affiche une augmentation encore
plus significative (+27 %) par rapport à l’année 2014.
500
400
300
200
100
0
600
700
800
2012 2013 2014 2015
mio CHF
598
650
524479
Chiffre d’affaires en mio CHF
29
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 29 13.04.16 12:02
Parallèlement, le renforcement de la structure financière
du groupe s’est poursuivi en 2015, année durant laquelle la
réduction du niveau d’investissements nécessaires, combinée
aux initiatives entreprises pour profiter des taux d’intérêts
bas sur les marchés, ont permis de réduire encore
l’endettement net consolidé, qui s’élève désormais à
CHF 64 millions. Le taux moyen de la dette est stable à
2,3 %, alors que sa maturité (durée résiduelle moyenne
des emprunts avant remboursement) atteint désormais
4 ans et 2 mois.
L’année 2015 a été riche en événements pour les équipes
du Département. L’accélération de l’ouverture des marchés
s’est accompagnée d’une demande exponentielle des
accès de tiers, et donc des besoins de rapatriement et de
traitement des données de consommation clients sur le
réseau. Par ailleurs, le renforcement de la concurrence
dans le négoce du gaz nécessite la mise en place de
nouveaux outils d’optimisation et de simulation pour les
portefeuilles d’achats et ventes de gaz. Dans ce contexte,
la refonte, le renforcement et la sécurisation des systèmes
informatiques sont plus que jamais prioritaires. Les projets
« Datawarehouse » (centralisation, protection et séparation
des données) et « ERP » (progiciel de gestion couvrant
l’ensemble des processus de l’entreprise), entamés en
2015, se poursuivront en 2016 pour une mise en service
durant l’année 2017.
Le marché suisse du gaz évolue rapidement, et Gaznat
entend répondre à ce défi afin de toujours mieux servir
ses partenaires et ses clients. Afin d’illustrer la volonté de
l’entreprise de placer résolument ses partenaires et clients
au centre de ses préoccupations, une nouvelle campagne
de communication institutionnelle sera diffusée en 2016,
autour des trois métiers de Gaznat que sont le négoce,
le transport de gaz et les services.
Gaznat, votre expert dans le domaine du transport du gaz naturel, dispose d’un réseau d’acheminement fi able et performant. Ce savoir-faire nous permet de vous garantir un service de qualité, sur-mesure et économique. Et parce que c’est important de se sentir bien accompagné, nous déployons chaque jour toute notre énergie pour répondre effi cacement à tous vos besoins.
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DE NOTRE ATTENTIONAVEC UN EXPERT EN SERVICES ÉNERGÉTIQUES
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Gaznat, votre expert dans le domaine du négoce, achète et vend du gaz aux hubs européens sur les marchés court–terme, mais également dans le cadre de contrats à moyen et long-terme. Pour cela, nous réalisons une analyse constante des marchés d’approvisionnement afi n d’optimiser les coûts et d’organiser le transport et le stockage du gaz. Ce savoir-faire nous permet ainsi de pouvoir répondre effi cacement à tous vos besoins.
AVEC UN EXPERT EN NÉGOCEVOS BESOINS SONT AU CENTREDE NOTRE ATTENTION
10
8
6
4
2
0
12
14
16
2012 2013 2014 2015
mio CHF
1.1
9.2
11.8
13.7
Résultat net en mio CHF
30
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 30 13.04.16 12:02
50
0
100
150
200
250
300
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
mio CHF
Évolution de l’endettement net consolidé
26
5
23
3
22
2
18
3
15
0
13
2
12
9
99
43
83 9
3 95
73 8
4
64
5
4
3
2
1
0
6
7
8
9
10
2.70%
2.50%
2.30%
2.10%
1.90%
2.90%
3.10%
2009 2015
9.4
4.2
Maturité et taux moyen de la dette
2.90%
2.30%
Maturité (en années)
Maturité Taux
Taux moyen (en %)
31
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 31 13.04.16 12:02
RESSOURCES HUMAINES
Gaznat a la chance de pouvoir compter sur des collaboratrices
et collaborateurs très engagés et attachés à la société.
L’adhésion à la mission de la société est forte au sein du
personnel ; elle s’explique notamment par la variété des
projets mis en œuvre et par une politique du personnel dite
de proximité. Le turn-over reste très faible.
L’effectif de Gaznat compte actuellement 58 collaborateurs
répartis sur les sites de Vevey et d’Aigle, ce qui représente
54,7 emplois à temps complet. Plus d’un quart du personnel
travaille à temps partiel.
La moyenne d’âge des employés est d’un peu plus de
44 ans. La part du personnel féminin a augmenté et se
monte désormais à près de 30 %.
32
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 32 13.04.16 12:03
RESSOURCES HUMAINES Les Ressources humaines ont, cette année, revu leurs
processus internes en matière de recrutement et d’évaluation
des compétences. Elles ont également adapté le règlement
du personnel aux derniers développements législatifs
et jurisprudentiels, de sorte à pouvoir disposer d’une
réglementation entièrement conforme et à jour. Elles
se sont aussi assurées que la politique en matière de
rémunération reste attractive par rapport au marché, ce
qui est bien le cas. L’objectif est de disposer d’un cadre de
travail dynamique pour fidéliser les collaborateurs, d’une
part, et attirer de nouveaux talents, d’autre part.
Gaznat a poursuivi ses efforts en matière de développement
des compétences. Elle a encouragé les participations à des
formations externes en Suisse et à l’étranger et mis sur pied
des formations internes pour ses cadres et ses collaborateurs.
15
0
30
45
60
01.01.06 01.01.16
Nombrede collaborateurs Évolution de l’effectif sur 10 ans
Collaborateurs à temps complet (100%) Collaborateurs à temps partiel (50% ou plus)
13
13
45
37
33
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 33 13.04.16 12:03
Convaincue de la nécessité d’innover et de rester attractive,
elle a le souci constant de maintenir l’employabilité
de son personnel. À ce titre, elle a pu collaborer de façon
nouvelle et interactive avec des spécialistes de la santé ou de
l’aéronautique aux fins d’apporter un éclairage différent sur
les meilleures pratiques en termes de work-life balance, de
gestion de la santé et de crew resource management (gestion
des ressources de l’équipe). La prise en compte des facteurs
humains se révèle primordiale et décisive pour tous les projets
et activités menés par la société. C’est bien l’élément humain
qui apporte la valeur ajoutée à toute réalisation !
26-30 ans
7%
14%
9%
19%
24%
16%
10%
2%
61-65 ans 56-60 ans51-55 ans46-50 ans41-45 ans36-40 ans31-35 ans
Répartition des âges
Nombre total de collaborateurs: 58
Âge moyen: 43.5
RéseauAutres Négoce
32%
30%
38%
Répartition des coûts de formation chez Gaznat
34
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 34 13.04.16 12:03
35
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 35 13.04.16 12:03
Le service juridique a offert son expertise aux différents
départements de la société pour les soutenir efficacement
dans l’avancement de leurs missions respectives.
Ainsi, il a œuvré à l’accompagnement de projets techniques
du département Réseau lors des procédures de consultation
ou d’approbation administrative à l’échelon communal,
cantonal et fédéral (permis de construire, mise en œuvre
de décisions de l’Office fédéral de l’énergie). Les questions
du développement du territoire et celle de la sécurité des
installations de conduites gazières nécessitent parfois des
aménagements. Il s’agit de garantir dans un même espace
tant le développement territorial que le maintien des
installations gazières d’approvisionnement énergétique. Un
esprit coopératif permet de concilier tous les intérêts et de
trouver des solutions innovantes acceptables par tous.
JURIDIQUE36
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 36 13.04.16 12:03
En matière de négoce, Gaznat a conclu plusieurs contrats
de fourniture de gaz avec des clients industriels.
Le but est d’offrir des solutions juridiques ciblées sur les
besoins nouveaux des clients et leurs spécificités.
À l’échelon national, Gaznat s’est impliquée dans différents
groupes de travail aux fins de réformer les structures
existantes comme, par exemple, en matière de mobilité
au gaz naturel, et de les rendre plus compatibles avec
l’ouverture du marché gazier à la concurrence. Il s’agit
d’anticiper les évolutions à venir et de les traduire
adéquatement en termes de gouvernance (conventions
d’actionnaires, statuts, mandats de collaboration).
D’un point de vue international, le service juridique a
formalisé de nouveaux contrats-cadres (ISDA et EFET)
avec des fournisseurs étrangers aux fins de développer
des produits financiers et de standardiser les achats
de gaz sur le marché court terme. Gaznat dispose ainsi
d’outils lui permettant de répondre tant aux exigences de
transparence du droit communautaire qu’au souhait de
flexibilité des clients et des actionnaires-partenaires.
37
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 37 13.04.16 12:04
PARTICIPATIONS
UNIGAZ
Unigaz a assuré l’exploitation des gazoducs, dont Gaznat et
Gasverbund Mittelland (GVM) ont la charge, sans restriction
de capacités de transport, et surtout sans interruption des
livraisons des clients raccordés auxdits gazoducs.
Les gazoducs d’Unigaz ont transporté au total 7’665 GWh
en 2015, ce qui représente une diminution de 15,2 % par
rapport à 2014. De même, le transfert des quantités au
travers du réseau d’Unigaz en direction de la France, au
profit de GRTgaz, s’est déroulé conformément aux
engagements contractuels.
Afin de renforcer la sécurité sur ses gazoducs, Unigaz a
poursuivi l’implantation de nouvelles balises durant l’année
écoulée.
Outre les travaux usuels d’entretien et de maintenance sur les
installations de transport, une partie du gazoduc neuchâtelois
a été contrôlé par piston instrumenté fin 2015. Les résultats
de ce contrôle n’ont relevé aucun défaut d’intégrité ou
atteinte sur les conduites.
38
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 38 13.04.16 12:04
Comme l’année précédente, Unigaz a mis en place une
surveillance spécifique des nombreux travaux soumis à
autorisation préalable, réalisés par des tiers à proximité de
ses installations gazières. À ce titre, 48 autorisations ont été
délivrées par l’Inspection fédérale des pipelines (53 en 2014).
L’assemblée générale des actionnaires s’est tenue à Berne
le 17 avril 2015. Les administrateurs ayant été élus en 2014
pour une durée de trois ans, leur mandat n’était pas soumis
à réélection cette année.
FINGAZ
L’exploitation de l’artère franco-suisse Etrez – La Cure – Gland
s’est, comme les années précédentes, parfaitement déroulée.
Les capacités de ce gazoduc ont été utilisées à satisfaction
et 2’086 GWh ont transité par cette conduite entre la France
et la Suisse, soit une augmentation de 23,6 % par rapport à
l’année 2014. La pointe horaire a, quant à elle, atteint 1’259 MW.
Durant le premier trimestre de l’année, des capacités de
transport en flux inversé de Wallbach au point d’interconnexion
« Jura », dans la zone d’échange sud en France, via notamment
le gazoduc entre Etrez et La Cure, ont été vendues sur le
marché. À ce titre, des quantités de l’ordre de 146 GWh ont été
transportées durant cette année dans le sens inverse du flux
physique habituel. En volume absolu, un total de 2’232 GWh
a transité sur cette artère.
Les administrateurs ont été élus en 2013 pour trois ans.
Leur mandat n’était donc pas soumis à réélection cette année.
Toutefois, M. Pascal Abbet ayant présenté sa démission,
M. Pierre Gautier a été élu pour le remplacer.
PETROSVIBRI
Petrosvibri a pour but la recherche et l’exploitation de gisements
d’hydrocarbures en Suisse.
Les investigations détaillées sur les prélèvements effectués
en profondeur ont permis de conclure à la présence de gaz
naturel dans trois horizons géologiques différents.
Petrosvibri a déposé une requête en vue de l’obtention d’un
permis d’exploration profonde à l’automne 2014, lequel est
actuellement à l’étude auprès des services compétents du
Canton de Vaud.
39
6A_001_RAPPORT_ANNUEL_2015_05_04.indd 39 13.04.16 12:04
Petrosvibri poursuit ses recherches pour consolider
les connaissances acquises afin d’évaluer précisément
l’importance du gaz exploitable, vérifier les données récoltées,
étudier en détail les méthodes possibles de récupération
du gaz naturel et évaluer le potentiel récupérable exact
des ressources découvertes. Soulignons que ces travaux
complémentaires ne donneront pas lieu à de nouveaux
forages. Une fois l’ensemble des paramètres connus et
les implications financières chiffrées, les partenaires
pourront se déterminer sur l’exploitation éventuelle de ce gaz.
Les membres du Conseil d’administration ayant été élus
en 2013 pour trois ans, leur mandat n’était pas soumis
à réélection cette année. Ils ont pris congé de M. Pascal Abbet,
qui a démissionné de sa fonction d’administrateur.
M. Vincent Collignon a fait son entrée au Conseil en
qualité d’administrateur.
GAZMOBILE SA
Cette année, les voitures au gaz naturel/biogaz carburant
occupent à nouveau, selon le classement du magazine
EcoMobiliste, les premières places dans la liste des voitures les
plus écologiques. Pas moins de huit véhicules au gaz naturel
sont classés parmi les dix meilleures voitures de ce tableau,
grâce à des motorisations optimisées et à des émissions
inférieures à la moyenne calculées sur toute la chaîne, depuis
la production d’énergie à la roue d’entraînement.
À fin 2015, le nombre de véhicules au gaz naturel s’élevait
à 12’481 unités, soit à une augmentation de 4,8 % par
rapport à l’année précédente. C’est le troisième parc le
plus important de véhicules dits « alternatifs », après les
véhicules à essence hybrides et électriques.
Les ventes de gaz naturel carburant se sont élevées à 10,3
millions de kilogrammes, en nette diminution, à la suite de
l’arrêt de certaines lignes de transport public. La part du
biogaz s’élève à 21,4% en 2015.
Les actionnaires de gazmobile ont réorganisé les activités de
la société, en transférant le marketing national à l’Association
suisse de l’industrie gazière et en attribuant la promotion
des ventes aux actionnaires, pour agir de manière ciblée au
niveau régional. Cette réorganisation a permis de conclure
un nouveau partenariat entre les parties concernées. Cette
nouvelle répartition des tâches entrera en vigueur au début
de l’année 2016.
GAS&COM SA
La société Gas&Com, fondée en 1999 et détenue à part
égale par Gaznat, Erdgas Ostschweiz et Gasverbund
Mittelland, est spécialisée dans la commercialisation de
services de télécommunications. La société, qui au départ
ne fournissait que des services « fibres noires » (fibres
optiques opérées par les clients), a étendu son offre par
de la location de bande passante. Cette dernière activité
a permis à Gas&Com de poursuivre sa progression
et d’augmenter ses parts de marché. Gas&Com est
particulièrement bien implantée dans le domaine des
interconnexions aux divers centres de données suisses.
Durant l’exercice 2015, une construction a été réalisée
en Suisse romande. Un nouveau câble de 144 fibres
raccorde dorénavant l’épine dorsale du réseau de
Gas&Com au datacenter BrainServe situé à Crissier. Cette
nouvelle connexion permettra, d’une part, de raccorder les
25’000’000
20’000’000
15’000’000
10’000’000
5’000’000
0
15.0%
10.0%
5.0%
0.0%
20.0%
25.0%
2012 2013 2014 2015
21.9% 21.4%
Ventes de gaz naturel/biogaz carburant en Suisse
20.3%
14’835’121 15’060’24914’587’812
10’339’243
23.0%
Gaz naturel
Kilogrammes
Biogaz en %Biogaz
40
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clients de ce centre de données, mais fournira également
une porte d’entrée de grande capacité sur la région
lausannoise pour Gas&Com. Ainsi, la société sera à
même de proposer ses services de transmission de
données à très haut débit (100 gigabits par seconde)
à des clients qui proposent des solutions en cloud.
Le personnel de Gaznat assure la commercialisation et
la mise en œuvre des liaisons pour la clientèle en Suisse
romande. L’entretien et la surveillance des tracés sur
ce secteur sont également effectués par le centre de
conduite et de surveillance de Gaznat.
Le réseau de Gas&Com s’étend sur plus de 2’000 km à
travers le Plateau suisse, de Genève à St-Gall avec des
interconnexions vers la France, l’Allemagne et l’Autriche.
PROVISIOGAS
Conformément à l’ordonnance fédérale sur le stockage
obligatoire de gaz (RS 531.215.42), le gaz naturel
est soumis à une obligation de stockage proprement
dit, afin d’assurer l’approvisionnement du pays en
gaz naturel (art. 1). Quiconque met pour la première
fois en circulation 100 tonnes ou plus de gaz naturel
sur le territoire suisse est tenu de conclure avec l’Office
fédéral de l’approvisionnement économique du pays (OFAE)
un contrat de stockage obligatoire proprement dit (art.
2 al. 1) ou de contribuer financièrement à une réserve
d’huile de chauffage ultralégère (art. 5).
En 2015, la révision de cette ordonnance a permis la
création d’une organisation, ProvisioGas, ayant pour but
la gestion du fonds de stockage, sur le modèle de celle
active pour les huiles minérales, Carbura. Désormais,
quiconque met pour la première fois en circulation
du gaz naturel sur le territoire suisse doit en aviser
ProvisioGas. Cette dernière doit, en outre, être régulièrement
informée sur le gaz mis en circulation par les acteurs
tenus à l’obligation de stockage. ProvisioGas a, quant à elle,
la charge d’informer l’OFAE de la conclusion, de la mo-
dification ou de la fin d’un contrat de stockage. Les
données en matière de douanes et de taxation du
gaz naturel lui sont transmises par l’administration
fédérale des douanes (art. 7 de l’ordonnance).
M. Bernard Corminboeuf a été élu au Comité directeur de
la nouvelle association, en qualité de représentant de Gaznat.
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MISSION ET COLLABORATEURS
Gaznat a pour mission d’anticiper les besoins en gaz naturel
et services associés de ses clients et de ses partenaires tout
en optimisant constamment ses prestations aux meilleures
conditions économiques et de sécurité.
C’est grâce au professionnalisme ainsi qu’au fort enga-
gement de ses collaborateurs et de sa direction que la
société est en mesure d’accomplir sa mission. Qu’ils en
soient ici remerciés par le Conseil d’administration !
DIRECTION
M. René Bautz assume la Direction générale de Gaznat.
Il est secondé par M. Bernard Corminboeuf, Directeur,
responsable du Département Négoce, par M. Gilles Verdan,
Directeur, responsable du Département Réseau et par
M. Henri Bourgeois, Directeur, responsable du Département
Finances et Services.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
La 47e Assemblée générale de Gaznat s’est tenue à Montreux
le 12 juin 2015 sous la présidence de M. Philippe Petitpierre.
Le Conseil d’administration n’était pas soumis à élection
cette année. Le Conseil a toutefois pris congé de M. Pascal
Abbet, qui a démissionné de sa fonction d’administrateur.
M. Vincent Collignon a été élu pour le remplacer.
M. Jean-Marie Dauger, Directeur général adjoint d’ENGIE, en
charge de la branche Global Gaz & GNL, est intervenu avec
une conférence présentant le gaz naturel comme moteur de la
mutation des marchés énergétiques et vecteur de la transition
énergétique, et a ainsi contribué à l’intérêt de l’Assemblée.
GESTION ET CONTRÔLE DES RISQUES AU SEIN DE GAZNAT
Depuis 2009, Gaznat met en œuvre une politique de gestion de
ses risques globaux sur les plans stratégique, organisationnel,
ORGANISATION42
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financier et juridique. L’objectif de cette politique est d’identifier
et de hiérarchiser l’ensemble des risques auxquels Gaznat
est confrontée, d’en assurer la maitrise et d’offrir au Conseil
d’administration une vision globale du niveau de contrôle
des risques prioritaires. La gestion des risques globaux
Gaznat est placée sous la responsabilité du management
opérationnel et mise en œuvre par le Risk Manager,
qui informe une fois par an le Conseil d’administration
de l’évolution du portefeuille de risques.
Suite à la revue des risques 2015, le portefeuille de risques
globaux a été mis à jour et chaque risque réévalué. Le porte-
feuille est désormais constitué de 122 risques, dont 19 sont
prioritaires, pour lesquels des mesures d’amélioration sont
en cours afin d’en réduire la criticité.
Par ailleurs, la croissance de l’activité du Département Né-
goce sur les marchés gaziers a conduit l’entreprise à se do-
ter, courant 2010, d’une politique spécifique de gestion des
risques Négoce. Les principaux risques suivis sont ceux des
marchés (prix, volume), de contrepartie et opérationnels. La
gouvernance des risques énergie est assurée par un Comité
constitué de membres du Conseil d’administration. Ce Comi-
té se réunit une fois par mois, afin de suivre l’exposition aux
risques et le respect des limites inscrites dans la politique. Le
suivi des risques opérationnels est quant à lui assuré par le
groupe de suivi interne des risques, lequel délègue au Risk
Manager la mise en œuvre de la politique de risques Négoce
et son contrôle.
GAZNAT STIMULE LA RECHERCHE ET ENCOURAGE LE DÉVELOPPEMENT DE NOUVELLES TECHNOLOGIES
Afin de développer des solutions innovantes pour la réduction
des émissions de CO2, Gaznat a signé en 2015 un accord
avec l’EPFL pour la création de nouvelles chaires,
opérationnelles depuis le printemps 2015.
La première de ces chaires étudie des solutions pour capter
le dioxyde de carbone (CO2) à sa source et le revaloriser
sous forme de produits dérivés. La deuxième est consacrée
aux questions de stockage souterrain et aux géo-énergies.
Les recherches menées dans le cadre de ces chaires amèneront
des solutions économiques novatrices dans les domaines
du transport, du stockage et de la fabrication de produits
dérivés. Les professeurs Laloui et Dyson détaillent leurs
projets et les opportunités qui en découleront.
43
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« Conserver le CO2 dans le sol, une solution à
creuser ».
Pour le Professeur Lyesse Laloui, détenteur de la
chaire « Gaz Naturel — Petrosvibri » à l’EPFL, enfouir
le gaz carbonique dans le sous-sol est LA solution.
Pour réduire l’impact sur le climat, la technologie fait
partie des solutions à creuser. Et notamment la séquestration
en sous-sol, la seule technologie actuelle à même de limiter
l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère. Il existe
actuellement 70 projets de stockage dans le monde.
Depuis quinze ans, les grands projets en cours séquestrent
près de 1 million de tonnes de dioxyde de carbone par an.
Et contrairement à l’extraction de gaz ou de pétrole, le
stockage de CO2 peut se faire presque n’importe où. Il
existe des réalisations en Norvège, en Algérie, au Canada,
aux USA et en Allemagne, près de Berlin.
Les freins ne sont pas technologiques mais financiers.
Capturer et séquestrer une tonne de CO2 coûte 60 à 70 euros.
Mais pour moins de 10 euros, il est possible d’acheter
des certificats de pollution sur le marché européen qui
permettent d’émettre le même volume de gaz : « Comme
on n’arrive plus à baisser le prix du captage et de
séquestration, il faudra qu’il y ait une forte volonté
politique ou une augmentation du prix des certificats
d’émissions », estime le Professeur Laloui. En Suisse,
la loi exige que 100 % des émissions de nouvelles
centrales à gaz soient compensées, dont 50 % dans le
pays même. Il conviendrait de déployer la séquestration
à côté des centrales thermiques, qui devraient être
construites pour assurer la transition vers l’abandon du
nucléaire. Avec le soutien de l’Office fédéral de l’Énergie,
la chaire de l’EPFL travaille sur le choix de sites potentiels,
afin d’effectuer des tests en grandeur nature (5 à 10’000
tonnes de CO2 par an) et démontrer la faisabilité en Suisse.
Géologiquement, l’opération doit se faire à 800 m sous
terre, là où la température est de 32°C et où le CO2 atteint
un état « supercritique », son volume diminuant de 500
fois par rapport à l’état gazeux. Un certain nombre de
conditions doivent être réunies, notamment une roche
à la couverture étanche empêchant le gaz de remonter
à la surface : « Ce gaz carbonique a encore une valeur
énergétique et marchande pour certaines industries,
mais les quantités produites par les centrales à gaz vont
bien au-delà des besoins », commente le professeur
de l’EPFL. L’impact visuel en surface est réduit à une
pompe. De petites failles peuvent se produire et créer des
microséismes que l’on pourrait ressentir en surface. Cela
suppose un suivi très rapproché, conseille le professeur
Laloui. Mais, à près d’un kilomètre sous terre, les nappes
phréatiques ne risquent pas d’être touchées. À plus long
terme, le risque existe que le CO2 supercritique, fortement
acide, déstabilise les couches géologiques garantissant
l’étanchéité du stockage : « Notre chaire étudie comment
les roches réagissent au contact avec un fluide acide. Nous
sommes parmi les seules équipes au monde capables de
faire ce travail en laboratoire. Nous avons développé des
équipements qui permettent de reproduire les conditions
régnant à des profondeurs jusqu’à 7 km. Nous avons aussi
développé des outils de prédiction des ouvrages liés à la
séquestration de CO2 qui nous permettent de prédire le
comportement des roches des années après l’injection
du gaz.»
REL » - PETROSVIBRI
SEM image of remoulded shale specimen after treatment with CO2 obtained with back-scattered
electrons at magnification 1000x.
©Thèse de doctorat de M. Danila Mylnikov – Chaire « Gaz Naturel — Petrosvibri » – EPFL
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LA CHAIRE DE « GAZ NATUREL — PETROSVIBRI »
Quelle pression faut-il appliquer pour injecter le CO2 dans
le sous-sol et occuper le plus grand volume ? Comment
optimiser l’injection ? Quel est l’impact de l’acidité du fluide
injecté ? Tels sont quelques-uns des sujets qui occupent la
chaire Petrosvibri. Deux doctorants, M. Li Chao, de l’INSA de
Rennes et M. Danila Mylnikov, du Lomonosov Moscow State
University, sont financés par la chaire. À eux s’ajoutent deux
post-doctorants, le Dr Roman Makhnenko, de l’Université du
Minnesota (USA), financé par le projet national SCCER-SoE
(Centre de Compétences Suisse en Énergie), et le Dr Victor
Vilarrasa, de l’École polytechnique de Catalogne, financé par
le programme de recherche européen « Marie Curie ».
Le Professeur Laloui gère une équipe de 25 personnes qui
s’active sur divers sujets de recherche dans le domaine de
la géomécanique.
LE PROFESSEUR LYESSE LALOUI
Le Professeur Laloui, 52 ans, est diplômé de l’École centrale
de Paris. Il est aussi professeur à l’Université de Duke, en
Caroline du Nord. En novembre 2016, il organisera au
SwissTech Convention Center de l’EPFL une conférence
internationale majeure sur les technologies de contrôle
des gaz à effet de serre, en collaboration avec l’Agence
internationale de l’énergie. Sont attendus 2’000 experts du
monde entier.
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« Le CO2 n’est pas qu’un rejet nocif,
il a une valeur énergétique. »
Pour Paul J. Dyson, Directeur de l’Institut des sciences
à l’EPFL, comme pour son collègue, Berend Smit,
Directeur du Centre de l’énergie, le gaz carbonique
est aussi une ressource à exploiter.
Capter à la source le CO2 provenant des activités industrielles
et le revaloriser sous forme de produits dérivés, telle est la
tâche d’une nouvelle chaire de l’EPFL qui bénéficie depuis
2015 du soutien de Gaznat : « Il s’agit de mettre au point et
de tester de nouvelles méthodes et matériaux permettant
de séparer plus efficacement le dioxyde de carbone des
gaz de combustion rejetés dans l’air par les cheminées
d’usines », explique Paul Dyson, Professeur en chimie et
Directeur de l’Institut des sciences et ingénierie chimiques
à l’EPFL. Il s’agit parallèlement d’étudier la chimie du
CO2, afin de synthétiser de nouvelles molécules et les
revaloriser sous forme de source de carbone pour
l’industrie, de carburant liquide ou d’autres produits dérivés.
Les solutions de captage et de séquestration souterraine
du gaz carbonique, actuellement à l’étude (voir l’interview
du Professeur Laloui), sont très coûteuses. Afin de stimuler
la recherche et d’encourager le développement de nouvelles
technologies, Gaznat et l’EPFL ont signé un accord
de collaboration scientifique.
Le captage de carbone est un processus qui consiste à collecter
et à stocker le CO2 rejeté par l’industrie et les centrales
électriques afin de réduire ses émissions. Deux manières
d’effectuer ce captage sont à l’étude, l’une utilisant des
matériaux solides poudreux qui collent au CO2, l’autre ayant
recours à un liquide qui l’absorbe. Ces stratégies ne sont
toutefois pas idéales en raison de leurs exigences en matière
d’ingénierie, de leur coût et de leur efficacité énergétique.
Or des chercheurs de l’EPFL, de l’Université de Californie à
Berkeley, de l’Université chinoise du pétrole et de l’Université
de technologie chimique de Pékin ont combiné des solides et
des liquides capables de capter le carbone pour mettre
au point une boue qui allie le meilleur des deux solutions.
L’approche la plus répandue en matière de captage de
carbone nécessite des solutions liquides d’amines, qui
absorbent le CO2 dans l’atmosphère. À grande échelle,
ce système utilise deux colonnes, l’une pour capturer le
CO2 et l’autre pour le libérer du liquide selon un procédé
appelé régénération, qui est l’étape la plus gourmande en
énergie, car le CO2 s’attache si fortement aux molécules amines
qu’il est nécessaire de les bouillir pour pouvoir les séparer.
Une alternative aux liquides consiste à utiliser des matériaux
solides appelés structures métallo-organiques (MOF) de fines
poudres dont les particules sont faites d’atomes de métal
©ALAIN HERZOG / EPFL
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48e RAPPORT DU CONSEIL
D’ADMINISTRATIONSUR LA GESTION
ET LES COMPTES
EXERCICE 2015
connectés en une structure tridimensionnelle avec des lieurs
organiques. Leur surface est couverte de nanopores qui
collectent les molécules de CO2. Cette méthode, qui implique
du transport de solides, est très astreignante en termes
d’ingénierie, commente Berend Smit, Directeur du Centre
de l’énergie de l’EPFL : « Cela équivaut à marcher avec une
assiette pleine de talc : diffi cile de ne pas en mettre partout ».
M. Smit et ses collègues ont donc combiné les solutions
liquides et solides dans une « boue », le solide étant un
MOF nommé ZIF-8 placé en suspension dans une mixture
liquide de glycol 2-méthylimidazole.
« Pourquoi une boue ? », relève Berend Smit: « Parce que
les pores des substances requises pour l’absorption sont
trop larges et que le liquide environnant les remplirait
et les empêcherait de capturer le CO2. Nous avons donc
cherché un matériau, le ZIF-8, dont les pores sont trop
petits pour les molécules de glycol, mais assez grands pour
capter celles du CO2 issu des gaz de combustion ». La faculté
qu’a la boue de combiner un faible coût avec l’effi cacité des
matériaux nanoporeux et la simplicité d’un processus de
séparation liquide lui permet de vaincre les obstacles majeurs
de mise en œuvre du captage de carbone. La boue se
sépare en outre très facilement du CO2, ce qui signifi e qu’il
est inutile d’avoir recours à de grandes quantités d’énergie,
notamment par ébullition, pour la régénération.
LE PÔLE EPFL VALAIS
Basé à Sion, le pôle EPFL Valais Wallis, développé
conjointement par le canton et l’EPFL, vise à la mise en
place d’un « campus commun » réunissant des chaires de
l’EPFL et la Haute école d’ingénierie de la HES-SO Valais à
Sion. Le projet initial prévoit la mise en place progressive
de onze chaires EPFL dans les domaines de l’Énergie
(hydraulique et turbines, ressources et gestion de l’eau, éner-
gétique industrielle, chimie verte, gestion de l’énergie,
etc.) et de la Santé (bioingénierie et biotechnologie).
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Gaznat SA • Av. Général-Guisan 28 • CH-1800 Vevey • T +41 58 274 04 84 • F +41 58 274 04 85
Conception graphique : Havas Worldwide Genève
Rédaction : Gaznat SA
Photographies : Corinne Cuendet, Wollodja Jentsch, Markus Bertschi, Studio Casagrande
Photolithographie : Scan Graphic SA
Imprimeur : Kreis Druck AG
Imprimé sur papier 70 % recyclé et FSC, avril 2016