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R A P P O R T A N N U E L 2 0 1 5
Créateur de La Nouvelle Agriculture®
P R O F I L 1
E N T R E T I E N C R O I S É 2
Hubert GARAUD - Président Maxime VANDONI - Directeur général J O U R N A L D E L’ A N N É E 6
O R G A N I S AT I O N & G O U V E R N A N C E 10
Conseil d’administration 11 Comité exécutif 13 P E R F O R M A N C E S 2 0 1 5 14
Décryptage de l’année et interview d’Olivier MIAUX 14
Chiffres clés 16
S T R AT É G I E 18
Le déploiement de La Nouvelle Agriculture® 18
Le portrait des 4 filières NA 22
Responsabilité Sociétale d’Entreprise 24
A C T I V I T É S 28
Pôle Amont 30 Pôle Végétal spécialisé 54 Pôle Volaille 62 Pôle Produits carnés 66 Pôle Distribution grand public 72 Alliances 76 R A P P O R T R S E 78
Pilier économique et gouvernance 78
Pilier environnemental 81 Pilier social 85
Pilier sociétal 87
I N D I C AT E U R S F I N A N C I E R S 2 0 1 5 90
Groupe Terrena 90
La Coopérative 91
S O M M A I R E
NOTRE MISSION•
Valoriser durablement et de façon performante
les productions de nos adhérents
•
Offrir des services différenciants,
compétitifs et de proximité
•
Satisfaire sur le long terme nos clients
par des approches en filières
•
Permettre aux coopérateurs
d’être acteurs de leur devenir
•
Renforcer le tissu social
et économique sur notre territoire
TERRENA, 2e coopérative
agroalimentairefrançaise
5 PÔLES D’ACTIVITÉSPôle Amont, Pôle Végétal spécialisé,
Pôle Volaille, Pôle Produits carnés,
Pôle Distribution grand public
ET DES ALLIANCES•
DES EXPLOITATIONS AGRICOLES À TAILLE HUMAINE ET FAMILIALE
•
28 MILLIONS DE CONSOMMATEURS DE NOS MARQUES
•
23 SOLUTIONS NA-
LA NOUVELLE AGRICULTURE®
121 AGRICULTEURS
SENTINELLES DE LA TERRE®
129 ANS D’HISTOIRE COOPÉRATIVE
2 millions d’hectares DE SURFACE AGRICOLE UTILE
5 MILLIARDS D’EUROS
DE CHIFFRE D’AFFAIRES
4,1 MILLIONS D’EUROS INVESTIS EN R&D AEI
LES MARQUES TERRENA
470
SITES AU CŒUR DU TERRITOIRE*
*A travers ses magasins agricoles, silos, usines de nutrition animale... Terrena est implanté dans le Grand Ouest de la France, première zone agricole d’Europe (Loire Atlantique, Maine et Loire, Vienne,
Deux Sèvres, Mayenne et sur les départements limitrophes).
63
IMPLANTATIONS AGROALIMENTAIRES
EN FRANCE ET EN EUROPE
T E R R E N A 1 0
« Nous sommes des agriculteurs dont les fermes familiales sont situées
dans l’Ouest de la France. Nous développons La Nouvelle Agriculture® pour
produire autrement et proposer une alimentation de qualité, accessible
à tous. La Nouvelle Agriculture® porte un avenir positif à la fois pour les
consommateurs et pour l’agriculture française.
Depuis 2008, en développant de nouvelles pratiques agricoles centrées sur
l’Agriculture Écologiquement Intensive, nous démontrons chaque jour qu’il est
possible de produire mieux avec moins. Moins d’intrants chimiques, moins d’eau,
plus de respect des sols et du bien-être animal. Nous garantissons l’origine et la
qualité des produits, en visant le meilleur rapport qualité-prix.
La Nouvelle Agriculture® s’appuie sur des solutions et des innovations que certains
d’entre nous, les Sentinelles de la terre®, avons expérimentées en nous appuyant
sur la recherche de notre coopérative Terrena et que nous validons directement
grandeur nature dans nos exploitations.
Déjà, nous développons ces nouvelles solutions dans 2 500 fermes. Nous avons
également créé des cahiers des charges NA - La Nouvelle Agriculture® pour les
porcs, les blés, les poulets et les lapins garantissant des modes de productions
exigeants.
Nos lapins, par exemple, sont élevés sans antibiotiques et nourris sans OGM, avec
de la luzerne et des graines de lin qui favorisent la biodiversité en même temps que
la qualité nutritionnelle de nos produits.
Grâce à tous les agriculteurs adhérents de Terrena qui, année après année,
s’engagent dans la démarche et grâce aux consommateurs de plus en plus
nombreux à nous faire confiance, notre rêve prend corps et se fait une place dans
les assiettes. L’agriculture dont nous rêvons tous est en marche ».
P R O F I L
Inventer une véritable coopération
entre agriculteurs et consommateurs
2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
19MILLIONS D’EUROS D’AIDES DE TRÉSORERIE APPORTÉS
AUX ADHÉRENTS
EN DEUX MOTS, QUEL BILAN FAITES-VOUS DE L’ANNÉE 2015 ?
H.G. Lors de notre assemblée
générale de juin, nous avions
souligné combien l’année 2015/2016
s’annonçait difficile. Notre résultat
est en ligne avec nos objectifs.
Olivier MIAUX, notre Directeur
Financier, vous commentera nos
résultats un peu plus loin dans
ce rapport. Certains adhérents
voient leurs trésoreries fondre et
sont inquiets face au manque de
perspectives devant la volatilité des
marchés, la baisse du prix du lait
notamment et le positionnement
prix de nos filières. Nous avons
engagé des investissements
comme le plan Silos, pour
accompagner notre développement
et améliorer notre productivité
dans l’intérêt de nos adhérents.
M.V. La baisse de la consommation
et l’embargo russe ont aussi
pesé sur les débouchés et par
conséquent sur les marges.
Dans ce contexte économique
tendu, la stratégie de Terrena s’est
déroulée conformément au plan
défini.
DE QUELLE FAÇON TERRENA S’ENGAGE-T-ELLE AUPRÈS DE SES ADHÉRENTS ?
H.G. La coopérative Terrena
appartient à ses adhérents et travaille
d’abord pour eux. Tous les ans
nous tenons près de 500 réunions
d’animation, assemblées de bassins
de vie, commissions, etc. Terrena
accompagne aussi ses adhérents
financièrement. En 2015, elle leur a
apporté 19 millions d’euros d’aides
de trésorerie. Pour réduire les
conséquences de la dérégulation,
H u b e r t G A R A U D ,
Président de Terrena,
M a x i m e VA N D O N I Directeur général
du Groupe Terrena
E N T R E T I E N C R O I S É
L'année Terrena, de
vue par
T E R R E N A 3
« NOUS SOMMES
EN TRAIN D’INSTAURER
UNE NOUVELLE
RELATION DE
CONFIANCE
ENTRE LES
AGRICULTEURS
ET LES
CONSOMMATEURS. »
• H u b e r t G A R A U D
Président de Terrena
QUEL EST L’INTÉRÊT DES SOLUTIONS DE L’AEI ?
H.G. Nous proposons à nos
adhérents de devenir de véritables
Sentinelles de la terre, engagés
dans une mutation profonde vers
une nouvelle agriculture conciliant
respect des écosystèmes et
capacité à produire une alimentation
en quantité et en qualité, en d’autre
terme une agriculture différente.
Parallèlement, elle leur permet
de créer davantage de valeur
avec les produits NA- La Nouvelle
Agriculture®. Le consommateur
connaît leur origine et sait qu’ils
répondent à un cahier des charges
rigoureux en termes de bénéfice
Nutrition – Santé et de respect de
l’environnement et des animaux.
M.V. La valeur ainsi créée est
redistribuée équitablement grâce
au travail réalisé avec la distribution.
C’est ce que nous avons commencé
à faire avec Système U à travers
l’indexation du prix sur les coûts
de production pour les produits
qui font l’objet d’un partenariat
fort entre nous, signé sur la filière
lapin, poulet et porc. C’est aussi
ce que nous allons faire en 2016
pour le lait, en nous associant à la
démarche « Passion du Lait » de
Laïta, qui s’appuie sur les mêmes
bases que La Nouvelle Agriculture®.
H.G. Pour moi, la preuve de la
réussite de ces filières, c’est la
relation de confiance qu’elles
recréent entre les agriculteurs et les
consommateurs.
A TRAVERS LA NOUVELLE AGRICULTURE®, TERRENA CHERCHE DES DÉBOUCHÉS ET UNE MEILLEURE VALORISATION DES PRODUCTIONS AGRICOLES ?
H.G. Oui, nous créons de la valeur
pour tous les maillons de la chaîne
et notamment les agriculteurs.
Notre but est de reconquérir le
marché intérieur français avec des
nous avons aussi maintenu les prix
de 80 % des agrofournitures et nous
avons soutenu les exploitations
en danger. Nous avons répondu
présents sur la viande bovine, quand
les marchés n’étaient pas au rendez-
vous. Enfin, les contrats que la
coopérative signe avec les adhérents
sont importants pour sécuriser les
prix et les volumes, et ils constituent
un élément de valorisation des
exploitations.
QU’EST-CE QUI EXPLIQUE LA FORCE D’ATTRACTION DE TERRENA ?
H.G. C’est certainement la vision
de l’agriculture que porte Terrena.
Elle prend sa source dans l’acte de
production, dans la capacité de nos
agriculteurs à déployer des solutions
novatrices dans leurs exploitations.
Et, du fait de notre positionnement
en filière de l’amont à l’aval, nous
sommes l’un des seuls acteurs
du marché à pouvoir élaborer
des produits qui rétablissent
un lien de confiance entre les
consommateurs et les agriculteurs.
C’est cette vision que nous mettons
en œuvre depuis le lancement
de l’Agriculture Écologiquement
Intensive (AEI) en 2008.
M.V. Dans un monde économique
où la concurrence entre bassins
de production va s’exacerber,
la capacité que nous aurons à
développer un amont dynamique
et innovant est une clé de notre
avenir. Nous avons la volonté de
continuer à fédérer autour de La
Nouvelle Agriculture®. Elle s’est
poursuivie en 2015 par l’organisation
de la deuxième édition des
Terrenales, avec la présentation
de 103 solutions techniques
innovantes, par le rapprochement
entre Rives de Loire et Terrena,
et par l’arrivée de la CAM 53 avec
le statut de section autonome.
« NOUS AVONS
LA VOLONTÉ DE
CONTINUER À
FÉDÉRER AUTOUR
DE LA NOUVELLE
AGRICULTURE® »
•M a x i m e VA N D O N I
Directeur général de Terrena
4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
500 RÉUNIONS D’ANIMATION
produits dont le consommateur
connaît l’origine et qu’il sait être de
qualité. Parallèlement, nous nous
donnons les moyens de « vendre »
La Nouvelle Agriculture® ailleurs
qu’en France et d’y trouver les
marchés indispensables à notre
développement. C’est ainsi que
nous avons fait entrer l’Irlandais
Dawn Meats au capital d’Elivia,
notre filière de produits carnés.
Par ailleurs, nous avons signé
l’acquisition de Doux, premier
exportateur européen de volaille.
C’EST AUSSI LE SENS DE VOTRE PRÉSENCE À MILAN ?
H.G. L’Exposition Universelle,
autour du thème « Nourrir la
planète, énergie pour la vie », était
une belle occasion pour Terrena,
de mettre en avant le travail des
agriculteurs et de le porter devant
le grand-public au-delà de nos
frontières. Afin d’illustrer les initiatives
agricoles françaises, le pavillon de
la France a retenu une innovation
majeure de Terrena baptisée
AgriCo2. Elle permet d’encourager
les agriculteurs à réduire leurs
émissions de gaz à effet de serre
par la mise en place de nouvelles
pratiques issues de l’AEI. Nous
avons aussi été très actifs dans le
cadre de la Conférence sur le climat
COP21, où Terrena est intervenue
au cours de trois tables rondes, et
à travers notre organisation Coop
de France qui a été partenaire
du salon World Efficiency.
COMMENT SE PRÉSENTE POUR VOUS L’ANNÉE 2016 ?
M.V. Nous travaillons à faire émerger
par métier des leaders de taille
européenne capables de se battre
dans le nouveau contexte de marché
qui s’impose à nous. 2016 est une
année importante pour intégrer
les opérations de croissance de
2015, prouver que nos objectifs
économiques sont bien tenus
et nous doter d’une architecture
financière qui nous permette de
poursuivre notre développement.
H.G. N’oublions pas que l’année
2016 s’inscrit dans notre ambition
à long terme. Terrena a pris de
l’ampleur mais garde et met en
œuvre les moyens de rester proche
de ses adhérents. Le début de
l’année a été marqué par notre
présence au Salon International
de l’Agriculture de Paris. Plus de
quatre-vingt agriculteurs se sont
relayés durant les neuf jours sur le
stand de La Nouvelle Agriculture®.
Agriculteurs sentinelles de la
terre, producteurs des filières NA,
membres actifs ou élus de leur
coopérative, tous sont allés à la
rencontre des consommateurs pour
leur expliquer leurs engagements
et répondre à leurs questions.
… E N T R E T I E N C R O I S É
L'année ena
T E R R E N A 5
PILIERSDE LA STRATÉGIE
-LA SÉCURITÉ DES HOMMES La recherche du zéro accident
est bien entendu notre objectif.
En 2015, Terrena a concentré
ses efforts sur les sites
industriels afin de réduire le
nombre d’accidents. L’objectif
de 2016 est de franchir un
nouveau palier de - 10 %.
L’autre grand axe de travail
est la sécurité dans les fermes
avec l’achat de matériel pour
les travailleurs isolés (systèmes
DATI), la mise au point de
procédures de sécurité sur
les points accidentogènes,
comme le chargement des
volailles ou les livraisons de
céréales au silo. Il s’agit de
créer une véritable culture de
la sécurité à travers un certain
nombre de chantiers prioritaires
qui incluent également les
risques routiers, l’amiante et
l’accueil des saisonniers.
L’INNOVATIONDu fait de leur interdépendance,
les enjeux de la mutation du
monde agricole nécessitent
une vision globale. Telle est,
depuis 2012, la mission de
Terrena Innovation et de ses
100 collaborateurs, spécialisés
en agronomie, technologie,
ingénierie, analyses, nouvelles
énergies, réglementation,
environnement, etc. Ils sont
assistés par une équipe de
sept ingénieurs et vétérinaires
qui assurent une veille
des innovations agricoles.
L’innovation se poursuit ensuite
dans les champs et les fermes
grâce aux 121 Sentinelles
de la terre® qui testent les
solutions issues des huit
domaines de recherches de
l’AEI jusqu’à leur validation
en Solutions NA-La Nouvelle
Agriculture®. Terrena investit
chaque année 4,1 millions
d’euros en R&D AEI.
LA QUALITÉ DES PRODUITSLe label NA - La Nouvelle
Agriculture® traduit d’abord une
exigence de qualité nutritionnelle
et gustative. Ainsi le cahier
des charges de l’élevage du
lapin interdit les antibiotiques
à partir du sevrage et prescrit
une alimentation avec luzerne et
graines de lin et sans OGM
(< 0,9 %). Bien nourris et en
bonne santé, les animaux
produisent une viande de
qualité, tendre et savoureuse,
appréciée des consommateurs.
Mais le label NA - La Nouvelle
Agriculture® implique d’aller
jusqu’au bout de la démarche,
ce qui inclut la qualité de
l’emballage, dans sa conception
esthétique et écologique
comme dans sa mise en œuvre.
L’excellence de la présentation
doit être pour le consommateur
la traduction visuelle de la
qualité du travail de l’agriculteur
qui signe le produit.
TerrSÉCURITÉ, INNOVATION ET QUALITÉ
6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
Un développement créateur de valeur
J O U R N A L D E L’ A N N É E
L’année 2015 a démontré toute la dynamique de Terrena tant du
point de vue du développement économique que de sa capacité
d’innovation. Terrena a également affirmé son rayonnement régional,
avec les Terrenales 2015, et international, avec une présence
remarquée à l’Exposition universelle de Milan et à la COP21.
-
TERRENA SE RENFORCE ET DEVIENT LE LEADER DES VINS DE LOIRE
Terrena augmente sa participation
de 45 à 66 % et devient l’actionnaire
majoritaire d’Ackerman. Leader sur
l’AOP Saumur et l’AOP Crémant
de Loire et spécialiste des fines bulles,
Ackeman a réalisé en 2015 un chiffre
d’affaires de 71,2 millions d’euros, dont
30 % à l’export, pour une production totale
de 300 000 hl. La maison Ackerman détient
notamment les marques Ackerman, Rémy-
Pannier, de Neuville, Donatien Bahuaud,
Monmousseau. Cette prise de participation
traduit la volonté de Terrena de renforcer sa
filière viticole et de lui donner les moyens
de se développer à l’international
300haDE VIGNOBLE
1 Frédéric NOUET,
l’un des six œnologues
de la Maison Ackerman
Encouragés par le succès du Porc U La Nouvelle
Agriculture® avec plus de 1 000 porcs vendus
par semaine, Système U et Terrena ont étendu
leur partenariat à la filière Lapin. Les Lapins U
La Nouvelle Agriculture® sont nourris selon le cahier des
charges Bleu-Blanc-Cœur, sans OGM (< 0,9 %) et sans
antibiotiques. Élevés, découpés et conditionnés sous le
contrôle de Terrena, ils seront vendus progressivement
par tout le réseau U. En octobre, c’était au tour du Poulet
La Nouvelle Agriculture® d’arriver dans les linéaires de
l’enseigne Système U de toute la France, en vingt-quatre
références moitié en poulet blanc moitié en jaune
TERRENA ET SYSTÈME U, LAURÉATS DU GRAND PRIX ESSEC 2016
Le 9 février à Bercy, Martine PINVILLE, secrétaire
d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la
Consommation et de l’Economie sociale et solidaire
a remis à Terrena et Système U le prix du «Projet
Collaboratif du Commerce et de ses Partenaires»
pour leur démarche Filière U- La Nouvelle Agriculture®.
DE NOUVEAUX AXES DE COOPÉRATION POUR SYSTÈME U ET TERRENA
T E R R E N A 7
VOLAILLE : NAISSANCE D’UNE FILIÈRE INTERNATIONALE
457 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2015 2 317COLLABORATEURS EXPORTE VERS
100 pays
LA CAM 53 ADHÈRE À TERRENA
Entrée en négociation exclusive avec le groupe Doux en
mai 2015, Terrena, accompagnée de Sofiprotéol, a finalisé
le 9 mars 2016 l’acquisition du groupe auprès de son
actionnaire de référence actuel D&P Participations, devenant
actionnaire majoritaire de Doux SA (52,5% du capital).
Le nouveau pôle Volaille de Terrena consolide ainsi sa place
de numéro deux sur le marché français, avec 23 %
de la production nationale – volaille fraîche et produits élaborés –
et un chiffre d’affaires estimé à 1,4 milliard d’euros en 2016. Il
travaillera désormais avec plus de 1 500 éleveurs, principalement
dans l’Ouest de la France. Il commercialisera 420 000 tonnes
de volailles et emploiera 5 700 salariés sur 16 sites.
La stratégie de Terrena s’articule autour de trois axes :
• reconquérir le marché français par la mise en place de
filières en partenariat avec les clients et le développement
des marques (Père Dodu et Doux venant s’ajouter à Douce
France, Fermiers d’Ancenis et Gastronome Professionnel),
• inventer un modèle d’élevage innovant fondé
sur La Nouvelle Agriculture®,
• exporter le savoir-faire français, notamment
en direction du Moyen-Orient.
Comme l’a déclaré Maxime VANDONI, Directeur général de Terrena :
« Terrena entend valoriser le savoir-faire de ses producteurs et de ses
territoires sur les marchés à potentiel, notamment à l’international, et
contribuer à la consolidation d’une filière volaille créatrice de valeur. »
1 Michel FOUCHER (à gauche)
et Hubert GARAUD (à droite)
« Une démarche d’Hommes conduite
dans un souci de service aux
adhérents », tels sont les mots utilisés
par Hubert GARAUD, Président de
Terrena, pour qualifier le rapprochement
de la CAM 53 et de Terrena. La
Coopérative des Agriculteurs de la
Mayenne a en effet voté à une très
large majorité son adhésion à Terrena,
avec le statut de section autonome.
La CAM 53 continuera d’exister avec
sa dénomination, son siège social,
ses adhérents et ses salariés. Sa
gouvernance sera croisée avec celle
de Terrena. Le rapprochement se fera
progressivement activité par activité
dans l’objectif de fédérer les équipes.
Comme l’a dit Michel FOUCHER,
Président de la CAM à mi 2015,
« Nos coopératives partagent les
mêmes valeurs et la même vision de
l’agriculture. Nous sommes sur des
zones géographiques complémentaires
et nos modes de gouvernance sont très
proches. Ce rapprochement répond
aussi aux attentes des adhérents en
termes d’innovation, de sécurisation
des débouchés par la différentiation ».
Comme l’a signalé Hervé SCOARNEC,
Directeur de la CAM 53 « Une centaine
de synergies ont été identifiées
entre les coopératives ». Pour Ivan
LECLERC, qui a succédé à Michel
FOUCHER à la Présidence de la CAM,
« l’important est aussi de bien relayer
les échanges et les informations entre
les deux coopératives et de renforcer
la proximité avec nos adhérents ».
297,5 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES
4 000 ADHÉRENTS
564 SALARIÉS
8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
… J O U R N A L D E L’ A N N É E
Cinq ans après la première édition, les
Terrenales 2015 ont tenu leurs promesses.
Avec plus de cent innovations présentées,
les 12 000 visiteurs, dont 8 000 agriculteurs
et partenaires techniques, ont pu, sur 8 hectares,
découvrir les nouvelles voies de l’agriculture. Elles
étaient organisées en quatre univers d’innovations :
fonctionnalités éco-systémiques, connaissance
du vivant, numérique et capteurs et, enfin, énergie,
machines et robots. 103 ateliers, autant de solutions
intelligentes et novatrices pour économiser les
ressources naturelles, réduire les intrants, favoriser
la biodiversité et améliorer les rendements dans
le respect de l’environnement. Pour cette édition
2015, les innovations étaient présentées avec le
retour d’expérience des agriculteurs Sentinelles
de la terre® qui les ont testées grandeur nature sur
leur exploitation. « Dans l’innovation, ce n’est pas
seulement la technique qui est importante, c’est
aussi celui qui la met en oeuvre et la valeur qu’il
en retire » a expliqué Hubert GARAUD, Président
de Terrena. Les Terrenales 2015 ont été un temps
fort sur ce chemin de progrès, inspirant pour
les professionnels et enthousiasmant pour les
visiteurs qui ont touché du doigt ce que pourrait
être l’agriculture des prochaines années
LES TERRENALES INVENTENT
L’AGRICULTURE DE DEMAIN-
+ DE 12 000VISITEURS 103ATELIERS
Pour en savoir plus : www.lesterrenales.com
1 Bineuse avec lecture optique qui détecte chaque plan.
95 % de la surface de culture est travaillée.
T E R R E N A 9
Décembre
Terrena fait entendre sa voix à la COP21
Pour la première fois, l’agriculture et l’alimentation
faisaient explicitement partie des négociations sur
le climat. La coopérative Terrena, porteuse
de projets forts, y était représentée par
Julien FRÉMONT et Pascal BALLÉ, adhérents,
qui ont notamment présenté la solution éco-
méthane. Cette Solution NA a été sélectionnée
parmi les dix solutions jugées les plus
porteuses lors du concours « My positive
Impact » de la fondation Nicolas HULOT
Les agriculteurs de Terrena au Salon International de l’Agriculture
Du 27 février au 6 mars 2016, les agriculteurs
de Terrena engagés dans La Nouvelle
Agriculture® présentent sur un stand de
250 m2, les innovations technologiques de
l’Agriculture Écologiquement Intensive®. Elles
visent à transformer les métiers agricoles,
pour produire une nourriture plus saine,
accessible à tous, plus respectueuse
de l’environnement et des impératifs
économiques des exploitations
7 Des agriculteurs qui
agissent pour le climat,
un message clair porté
par une maquette
animée symbolisant le
territoire.
TERRENA PRÉSENTE AGRICO2 À MILAN
L’Exposition universelle de Milan s’est
déroulée du 1er mai au 30 octobre.
Elle a rassemblé plus de 140 pays
autour du thème « Nourrir la planète,
Énergie pour la vie ». Partenaire du Pavillon
de la France, Terrena a présenté pendant
15 jours la démarche AgriCO2 qui, depuis
2013, permet aux agriculteurs de réduire
leurs émissions de gaz à effet de serre.
AgriCO2 comprend sept actions techniques
référencées dans une étude INRA réalisée
avec l’appui de l’ADEME et de l’association
Bleu-Blanc-Cœur, seule association dont la
méthode de mesure des GES en élevage est
agréée par les Nations Unies dans le cadre
des accords de Kyoto pour l’élevage. Les
agriculteurs de Terrena ont déjà économisé
18 000 tonnes de CO2 en 2015 soit
l’équivalent des émissions générées
par plus de 9 000 voitures sur une année.
1 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
TERRENA S’EXPOSE À MILAN L’Exposition universelle de Milan s’est déroulée du 1er mai au 30 octobre. Elle a rassemblé plus de 140 pays
autour du thème « Nourrir la planète, Énergie pour la vie ». Partenaire du Pavillon de la France, Terrena a présenté
pendant 15 jours la démarche AgriCO2 qui, depuis 2013, permet aux agriculteurs de réduire leurs émissions
de gaz à effet de serre grâce à une série d’actions techniques. Avec ce programme développé en liaison avec
l’INRA, l’ADEME et l’association Bleu-Blanc-Coeur, les agriculteurs de Terrena ont déjà économisé 18 000
tonnes de CO2 en 2015 soit l’équivalent des émissions générées par plus de 9 000 voitures sur une année.
(photo)
Décembre
TERRENA FAIT ENTENDRE SA VOIX À LA COP21Pour la première fois, l’agriculture et l’alimentation faisaient explicitement partie des négociations sur le climat. La
coopérative Terrena, porteuse de projets forts, y était représentée par Julien Frémont et Pascal Ballé, adhérents,
qui ont notamment présenté la solution éco-méthane. Cette Solution NA a été sélectionnée parmi les dix
solutions jugées les plus porteuses lors du concours « My positive Impact » de la fondation Nicolas Hulot.
LES AGRICULTEURS DE TERRENA AU SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTUREDu 27 février au 6 mars 2016, les agriculteurs de Terrena engagés dans La Nouvelle Agriculture® présentent
sur un stand de 250 m2, les innovations technologiques de l’Agriculture Écologiquement Intensive®.
Elles visent à transformer les métiers agricoles, pour produire une nourriture plus saine, accessible à
tous, plus respectueuse de l’environnement et des impératifs économiques des exploitations.
(photo)
Gouvernance Organisation
Une coopérative créée par des agriculteurs en 1887
-
Libre adhésion, contrôle démocratique et neutralité politique sont à la base
de la coopérative. Société de personnes, statutairement liée au territoire,
elle distribue ses résultats au prorata des opérations effectuées, et ne peut
disposer de ses réserves, au nom de la solidarité entre les générations.
Les instances de gouvernance garantissent le respect de ces principes.
-
T E R R E N A 1 1
LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
-Représentant les coopérateurs adhérents, le Conseil d’administration
de Terrena se compose de 33 membres agriculteurs dont un associé non-coopérateur. Son rôle est de définir la politique de la coopérative et de contrôler sa mise en œuvre.
Autour d’Hubert GARAUD, le Président de Terrena, dix d’entre eux, fortement impliqués dans la stratégie du Groupe, constituent le Bureau du Conseil d’administration.
-
Au cœur des territoires
L’animation de la vie
coopérative est structurée
autour de 500 réunions de
« Bassins de vie » qui ont
lieu chaque année avec les
agriculteurs élus sur leur
zone géographique. Cette
organisation décentralisée
garantit écoute et réactivité
dans les décisions.
Gérard GUILBAUD
Secrétaire du Conseil
Agriculteur à
Chéméré (44)
Pascal BALLÉ
Agriculteur à
La Selle-Craonnaise (53)
Thierry LAMBERT
Agriculteur à
Bouillé-Ménard (49)
Hubert GARAUD
Président de Terrena
Agriculteur à
Lusanger (44)
Olivier CHAILLOU
Vice-président
Agriculteur à
Cher-Saint-Ellier (49)
Dominique CHARGÉ
Vice-président
Agriculteur à
La Rouxière (44)
Philippe MARTINEAU
Agriculteur à
Chemillé (49)
Patrick MORON
Agriculteur
à Usseau (86)
Pierre-Luc
PAVAGEAU
Agriculteur à
Boussay (44)
MEMBRES DU BUREAU
*** Invités
permanents du
Bureau du Conseil
Ivan LECLERC ***
Agriculteur à
Mézangers (53)
Philippe VILLAIN ***
Agriculteur à
Loudun (86)
1 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
Eric AUBRUN
Agriculteur à
Valdivienne (86)
Pierrick
BABONNEAU
Agriculteur à La
Chapelle-Heulin (44)
Jean-Claude
BÉCHU
Agriculteur à St-Hilaire
du Maine (53)
Louis-Marie
BESNARD
Agriculteur au
Mesnil-en-Vallée (49)
Samuel BRAULT
Agriculteur
à Marigny-
Marmande (37)
Patrick BRIAND
Agriculteur à
Fresnay-en-Retz (44)
Vincent CAILLON
Agriculteur à
Campbon (44)
Pierre-André
CHERBONNIER
Agriculteur au Louroux-
Béconnais (49)
Pierre DUCELLIER
Agriculteur à
Lathus-Saint-
Rémy (86)
Michel FOUCHER
Agriculteur à
Parné-sur-Roc (53)
Daniel
FRAPPREAU
Agriculteur à
Trémont (49)
Pascale GAHERY
Agricultrice à
St Berthevin-la-
Tannière (53)
Christophe GODET
Agriculteur à La
Petite-Boissière (79)
Dominique
GRASSET
Agriculteur au
May-sur-Èvre (49)
Michel GUIONNET
Agriculteur à Luché-
Thouarsais (79)
Jean-Marc
LALLOUÉ
Agriculteur à Issé (44)
Olivier MARTIN
Agriculteur à
Vaudelnay (49)
Jean-Yves
MÉNARD
Agriculteur à Saint-
Lambert la Potherie (49)
Christophe
MIAULT
Agriculteur à
Donges (44)
Bruno
PERROTEAU
Salarié administrateur
ADMINISTRATEURS
…G O U V E R N A N C E E T O R G A N I S AT I O N
Jean-Marc
POIRIER
Agriculteur à Blou (49)
Marc RÉVEILLÈRE
Agriculteur à
Bouzillé (49)
T E R R E N A 1 3
LE COMITÉ EXÉCUTIF-
La Direction de Terrena est confiée à un Comité exécutif qui compte 9 membres,
autour de Maxime VANDONI, Directeur général. Il est chargé de mettre en œuvre
les décisions du Conseil d’administration. La fluidité des relations entre le Comité exécutif
et les membres du Bureau et du Conseil d’administration est au cœur
de la culture de gouvernance de Terrena.
Cette cohésion est une garantie de l’efficacité et de la performance de la coopérative.
-
Maxime VANDONI
Directeur général
Paul-Yves L’ANTHOEN
Directeur pôle Amont
Guillaume MOTHE
Directeur pôle Végétal
spécialisé
Christophe COUROUSSE
Directeur pôle Volaille
Hervé SCOARNEC
Directeur général CAM 53
et Directeur pôle
Distribution grand public
Pierric MAGNIN
Directeur des Opérations
Olivier MIAUX
Directeur Administratif
et Financier
Philippe GRIÉ
Directeur Ressources
Humaines
Alain MONTEMBAULT
Directeur R&D/Qualité/
Achat/RSE Groupe
Guy WERMEISTER
Directeur pôle Produits carnés
1 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
Dans un environnement 2015 toujours très tendu, Terrena
a su réaliser un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros et un résultat
d’exploitation de près de 27 millions d’euros, fruit d’un engagement
quotidien et sans faille des collaborateurs de la coopérative.
-
P E R F O R M A N C E S 2 0 1 5
Décryptage de l'année 2015
O l i v i e r M I A U X
Directeur administratif et financier
du Groupe Terrena
COMMENT ANALYSEZ-VOUS L’ANNÉE 2015 ?
O.M. Comme le rappelait Maxime
VANDONI, Directeur général du
groupe, en début de ce rapport,
Terrena a dû affronter toute
l’année des « vents contraires »,
particulièrement au second
semestre. Le marché intérieur a
continué à être atone, sous l’effet
de la crise et des inquiétudes
pour le pouvoir d’achat. Et le
marché extérieur a été perturbé
par la situation en Europe centrale,
l’embargo russe continuant de peser
sur les exportations, notamment
pour le fromage, le porc et le bœuf.
Cette situation a été aggravée par
le ralentissement de l’économie
chinoise, ainsi que par la chute
du prix du pétrole qui a limité les
capacités d’importation des pays
producteurs. Tous ces facteurs
ont accentué les tendances
déflationnistes observées sur
les marchés du Groupe.
« …TERRENA A
DÛ AFFRONTER
TOUTE L’ANNÉE
DES “VENTS
CONTRAIRES”,… »
T E R R E N A 1 5
CELA A-T-IL EU UNE INCIDENCE SUR LE RÉSULTAT DE TERRENA ?.
O.M. Le Groupe a fait preuve
de résistance. Il est évidemment
essentiel d’avoir un bon résultat,
car c’est lui qui nous permet
de financer l’innovation, la
productivité par l’amélioration des
infrastructures ainsi que les aides
de trésorerie à nos adhérents.
COMMENT SE PRÉSENTE 2016 ET QUELS VONT ÊTRE LES AXES D’ACTION ?
O.M. En ce début d’année, la
situation économique et géopolitique
mondiale reste très incertaine,
provoquant une forte volatilité des
devises et du prix des matières
premières. Dans ce contexte,
nous devons rester très vigilants
et redoubler nos efforts, d’abord
en poursuivant notre politique
de rigueur sur le cash avec une
meilleure gestion des comptes
clients et une maîtrise renforcée des
niveaux de stocks. Nous devons
aussi nous doter d’outils de reporting
plus homogènes pour améliorer la
réactivité des opérationnels ainsi que
d’outils de projection et d’anticipation
afin de mieux piloter le chiffre
d’affaires, le résultat d’exploitation, le
cash-flow et la dette à moyen terme.
Nous devons poursuivre notre
simplification juridique, source de
davantage d’efficience, et nous
devrons continuer à être très
sélectifs sur les investissements
industriels et informatiques :
leur montant a augmenté en
2015, majoritairement pour
l’amélioration de la productivité.
La au
Olivier MIAUX, 48 ANS.
Diplômé de l’Institut supérieur de gestion.
Ancien auditeur au cabinet Arthur Andersen, il a été Directeur administratif et
financier du Groupe Fichet-Bauche puis Directeur
administratif et financier corporate du Groupe Bel de 2008 à 2015.
Il rejoint le Groupe Terrena en octobre 2015 comme
Directeur administratif et financier et membre du Comité exécutif.
MAIS TERRENA PRATIQUE AUSSI UNE POLITIQUE DE CROISSANCE ACTIVE. QUELLE EST SON INCIDENCE POUR LE DIRECTEUR FINANCIER QUE VOUS ÊTES ?
O.M. Le paysage financier de
Terrena a effectivement été
modifié par notre stratégie de
croissance externe et notre projet
de développement à l’international.
Cette stratégie est au cœur de notre
vision et elle entraîne un niveau de
dette plus élevé. Elle nous oblige à
surveiller plus attentivement encore
les grands indicateurs financiers
mentionnés précédemment. Nous
devons également renforcer la
liquidité et la sécurité financière
du groupe. Pour cela, nous
étudions de nouvelles formes de
financement pour accompagner
notre croissance à moyen terme.
1 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
… P E R F O R M A N C E S 2 0 1 5
LA COOPÉRATIVE
LE GROUPE TERRENA
COMPTE DE RÉSULTAT EN MILLIONS D’EUROS
2015 2014 2013
Chiffre d’affaires 1 421,1 1 381,1 1 451,9
Résultat opérationnel 3,2 11,8 11,0
Résultat net 10,1 15,7 14,9
Capacité d’autofinancement 21,4 31,1 26,6
COMPTE DE RÉSULTAT EN MILLIONS D’EUROS
2015 2014 2013
Chiffre d’affaires 5 043,8 4 683,4 4 667,6
Résultat opérationnel 26,8 35,0 13,4
Résultat net 32,3 22,1 16,7
Capacité d’autofinancement 101,3 111,1 81,5
13 998SALARIÉS EN 2015 5 044 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2015
1 406SALARIÉS EN 2015 1 421 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2015
Productions
animales
29,9 %
Autres
2,9 %
Nutrition
animale
15,6 %
RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES
Distribution
et agrofournitures
14,0 %
Lait
10,2 % Productions
végétales
27,4 %
Alliances
10,2 %
Divers
0,1 %
Distribution
1,7 %
Pôle Amont
46,2 %Pôle Produits
carnés
19,4 %
Pôle Volailles
17,2 %
Pôle Végétal
spécialisé
5,2 %
RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES
T E R R E N A 1 7
L’ACTIVITÉ DU GROUPE TERRENA DYNAMISE ÉGALEMENT L’ÉCONOMIE FRANÇAISE ET LE GRAND OUEST EN PARTICULIER.
UNE DYNAMIQUE ÉCONOMIQUE PARTAGÉE
43 000EMPLOIS (DIRECTS ET INDIRECTS) SONT LIÉS À L’ACTIVITÉ DE TERRENA DONT 20 000 DANS LE GRAND OUEST
88%DES EMPLOIS DIRECTS DE TERRENA SE SITUENT DANS LE GRAND OUEST
5 600M€DE FLUX ÉCONOMIQUES SONT GÉNÉRÉS DANS L’ÉCONOMIE FRANÇAISE GRÂCE À L’ACTIVITÉ DE TERRENA (DONT 40 % DANS LE GRAND OUEST)
5 044 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES
CONSOLIDÉ
RÉSULTAT NET CONSOLIDÉ
32,3 M€
552 M€VENTES AUX
AGRICULTEURSCOOPÉRATEURS
4 492 M€DE VENTES AUX
CLIENTS EXTERNES
860 M€AGRICULTEURS COOPÉRATEURS
Achats aux adhérents
610 M€SALARIÉS
Salaires bruts versés
456 M€ Charges patronales
154 M€
3 405 M€AUTRES FOURNISSEURSMatières premières, transport,
énergies, emballages
85 M€AMORTISSEMENTS
Coût de l’outil de production
50 M€ÉTAT & COLLECTIVITÉSImpôts et taxes versés
1,6 M€BANQUES
Coût net des emprunts
TERRENA 28,0 M€
Part réinvestie dans l’entreprise
AGRICULTEURSCOOPÉRATEURS
4,3 M€Part redistribuée aux adhérents (votée en Assemblée générale)
1 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
Le déploiementde La Nouvelle Agriculture®
S T R AT É G I E
Depuis 2008, Terrena met en œuvre de façon cohérente et
méthodique son projet stratégique global. Il couvre toute la
chaîne agro-alimentaire depuis les modes de production des
matières agricoles jusqu’à la distribution des produits finis.
-
L’avenir de l’agriculture
Respect de l’environnement,
recherche conjointe de
l’accessibilité et de la qualité
des produits, création de
valeur et de débouchés pour
les adhérents : Terrena a
engagé il y a huit ans une
stratégie qui préfigure l’avenir
de l’agriculture.
« La Nouvelle Agriculture® revalorise notre métier. Elle nous fait travailler directement pour le consommateur. » Christian ROUSSEAU n’est pas tout à fait un inconnu pour ceux qui achètent régulièrement du Porc NA-La Nouvelle Agriculture® dans les supermarchés U. Il est l’un des éleveurs dont la photo illustre les étiquettes figurant sur les barquettes. Christian est agriculteur en EARL avec son épouse à la Selle Craonnaise, commune du sud de la Mayenne. Installé en 1982, il démarre l’élevage
de porcs dix années plus tard. A deux, ils élèvent aujourd’hui 210 truies et produisent autour de 4 900 porcs par an, soit une production annuelle de 450 tonnes. Depuis deux ans, début 2014, celle-ci a rejoint le planning du porc NA géré par la coopérative.Une démarche que Christian qualifie de très positive : « 99,9 % de nos cochons bénéficient de la plus-value qui varie entre 8 et 12 centimes par kilo. » Compte tenu du surcoût qu’il évalue à quatre centimes, lié à l’alimentation non OGM et enrichie en lin des porcs, « il nous reste 8 centimes ». A l’échelle de son élevage, cela représente un bonus de vingt-cinq à trente mille euros d’après ses calculs. Un gain qu’il préfère appeler « des pertes en moins » compte tenu de l’état des cours du porc : « Aujourd’hui, avec la plus-value, j’ai réussi à équilibrer mon budget sur 2015. Je serais beaucoup plus mal sinon. » Selon lui, l’avenir est aux démarches qualité et de progrès : « On devra aller vers le sans antibiotiques. On n’en est pas si loin. Cela doit être possible d’y arriver. »
Christian éleveur de porcs NA : « Mon métier est revalorisé »
T E R R E N A 1 9
L’AEI ?L’Agriculture Écologiquement Intensive (AEI) est une démarche libre fondée
sur de nouvelles pratiques qui visent à produire mieux avec moins, afin d’assurer durabilité et productivité. Pour cela, les mécanismes naturels sont utilisés intensivement et le fonctionnement des écosystèmes est amplifié.
Le principe porté par le caractère innovant de l’AEI, est d’exploiter le potentiel naturel des sols, de favoriser la biodiversité, d’associer les cultures, de replacer l’animal et son confort au cœur des pratiques d’élevage et d’utiliser les ressources naturelles, afin d’économiser
l’eau, l’énergie et de limiter les intrants non renouvelables.L’AEI redonne ainsi, progressivement, toute sa place à l’écologie
scientifique dans les modes de production. Il s’agit également de tirer parti des ressources des nouvelles technologies, de tester des approches innovantes ou, pourquoi pas, de revenir à des pratiques plus anciennes.
Expérimenter, communiquer, formerEntre l’élaboration des
solutions et leur diffusion
chez les adhérents, une
étape est nécessaire : leur
expérimentation et leur
mise au point, en situation
réelle, par les agriculteurs
Sentinelles de la terre®.
Convaincus de l’intérêt des
avancées de l’Agriculture
Écologiquement Intensive® (AEI),
des adhérents de Terrena – les
« Sentinelles de la terre® » – ont
choisi de signer la Charte qui
les engage, notamment, à
« expérimenter et diffuser les
bonnes pratiques de La Nouvelle
Agriculture® ».
Accompagnés d’un technicien
de production, ils testent sur
leur exploitation les innovations
qui ont été validées au
niveau de la recherche, et
vérifient leurs performances
techniques, économiques
et environnementales dans
des conditions réelles. Les
innovations qui démontrent
leur efficacité sont alors
estampillées Solutions NA – La
Nouvelle Agriculture® et peuvent
être généralisées aux autres
adhérents.
, 1 839 agriculteurs Terrena
utilisent Fertilio Sat® pour
une surface cultivée de
81 000 hectares, afin d’ajuster
la fertilisation et mieux piloter
leurs cultures.
, 99 producteurs utilisent
Axiolin et Orfy Méga, une
alimentation enrichie en
oméga-3 pour nourrir les porcs
et les lapins.
, Grâce aux démarches
d’accompagnement et de
conseils vétérinaires Tervet,
480 producteurs engagés
dans cette démarche peuvent
mieux gérer la santé de leurs
animaux et réduire l’utilisation
d’antibiotiques.
Le goutte à goutte maintenant réutilisable
A Champagné-Saint-Hilaire (86), Olivier PIN a testé une nouvelle technique d’irrigation de ses maïs, au goutte à goutte avec des gaines qui se ré-enroulent en bobines et sont réutilisables pendant environ dix ans. Dans le cadre de cette expérimentation, menée par Terrena Innovation et Ného, il a branché une pompe doseuse sur le système d’irrigation. Il a ainsi pu réaliser des apports d’azote précis et fractionnés via l’eau d’arrosage. Ils chiffrent à - 20 % l’économie d’eau et un rendement amélioré de + 15 % grâce à la meilleure efficience des apports. Ce dispositif trouvera sa place en complément d’un suivi du profil hydrique des sols par sondes capacitives afin de cerner au mieux les besoins d’arrosage.
8 domaines de recherche
SENTINELLES DE LA TERRE
� Nutrition et protection végétales, � Outils machines agricoles, � Nutrition et Santé Animales, � Gestion de l’eau, � Préservation du sol,� Biodiversité, � Valorisation de la biomasse, Bâtiments d’élevage & énergie.
2 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
… S T R AT É G I E
« J’aime élever et produire plus naturellement »
« Aujourd’hui, on s’en sort mieux en utilisant des substances naturelles dans notre élevage. » Véronique MELET est « satisfaite » dit-elle du virage qu’elle a pris il y a six ans. En 2010, son élevage de lapins est l’un des premiers à s’engager dans la démarche NA - La Nouvelle Agriculture®. Éleveuse à Vern d’Anjou, au nord du Maine et Loire, Véronique est en GAEC avec son mari et deux autres associés. Leur exploitation d’élevage est des plus diversifiées : « Nous faisons du lait, des vaches allaitantes, de la volaille label avec les Fermiers d’Ancenis, du lapin et du blé pour la Farine Nouvelle Agriculture®. » L’élevage de lapins lancé en 1993, il y a vingt-trois ans, est le domaine particulier de Véronique.Elle se dit très attachée à la façon d’exercer son métier : « Nous faisons attention à l’environnement avec le but de faire des produits de qualité. Nous sommes soucieux également de préserver notre santé en utilisant le moins possible de produits chimiques. » Le lapin est ainsi élevé sans antibiotiques avec le souci de sa santé. Il est nourri sans OGM et bénéficie d’un complément de graines de lin «pour apporter un plus sur la qualité de la viande ». Cette évolution a été bénéfique économiquement : « Les lapins sont payés un peu plus cher et on s’y retrouve bien que l’aliment soit plus coûteux. » Ce n’est pas le seul avantage: « Nous avons aussi une meilleure maîtrise de la phase d’engraissement tout en ayant renoncé aux antibiotiques. » Véronique est une habituée des rencontres avec les consommateurs. Sa photo figure sur les barquettes de lapin avec celles d’autres collègues éleveurs : « C’est important de parler ce que nous faisons dans nos élevages et d’en être fiers ceci afin de défendre notre métier. »
SENTINELLES DE LA TERRE
« Je suis très favorable à l’orientation prise par la coopérative vers La Nouvelle Agriculture®. Le fait de se différencier en partant d’une logique technique permet de mettre de la cohérence dans nos systèmes de production. » Jeune éleveur, Benoît GAVALAND s’est installé en 2009 à Lusanger au nord de la Loire Atlantique. Il est en GAEC avec ses parents. Depuis, son père est parti en retraite. Benoît et sa mère sont à la tête d’un troupeau de cinquante-cinq vaches laitières et d’un atelier d’engraissement de taurillons à viande : « Nous achetons des jeunes mâles puis nous les engraissons avec les fourrages de l’exploitation. »Entre cent quarante et cent cinquante de ces taurillons sont vendus chaque année. Benoît est très soucieux de faire évoluer ses façons de produire : « Nous avons déjà une dizaine de solutions techniques de La Nouvelle Agriculture® sur l’exploitation que ce soit sur le lait, la viande ou les cultures. » Et ce n’est pas fini : « Cette année, on va se pencher sur l’irrigation. » L’an dernier, il a signé et rempli un contrat Sentinelle de la terre® avec la coopérative dans le but d’expérimenter un nouvel outil : « Nous avons fait partie de l’essai de la méthode Specmeat. Deux lots de charolais ont été conduits avec des alimentations différentes en finition. Des mesures ont été faites sur les animaux vivants puis à l’abattoir. » L’outil testé est un appareil portable de spectrophotométrie proche infrarouge. Doté d’un laser il émet un signal lumineux rouge dont une fraction est renvoyée vers
Benoît, éleveur de bovins viande : « Je teste et j’adopte des solutions innovantes »
le spectrographe. L’analyse des longueurs d’onde de cet écho donne un spectre qui serait caractéristique de la composition nutritionnelle de la viande. Cette mesure est sans douleur pour l’animal et non intrusive. « L’intérêt serait de vérifier, dès l’élevage, le résultat du travail alimentaire que nous faisons pour adapter si nécessaire les pratiques. » Benoît se dit prêt à entrer dans une démarche de différenciation : « Notre optique est de fournir les produits qu’attendent les consommateurs. »
T E R R E N A 2 1
« Depuis qu’on y a goûté, c’est devenu évident que, dès que possible, on ne voudrait faire que du Poulet NA-La Nouvelle Agriculture®. C’est une production qui correspond à nos valeurs. » Quentin DEBARRE est en EARL avec ses parents à Saint Aubin de Baubigné dans les Deux Sèvres. A trois, ils élèvent sur leurs prairies une cinquantaine de vaches limousines dont ils vendent les jeunes. Mais leur principale activité est l’élevage de volailles, poulets et dindes : « Nous avons quatre bâtiments pour un total de 3 200 m2. » En octobre dernier, ils ont fait leur premier lot de poulets NA-La Nouvelle Agriculture®.Un deuxième doit démarrer très prochainement : « Dans nos bâtiments, nous faisons plus de dindes que de poulets. » Quentin a participé très tôt à l’élaboration de ce nouveau mode de production lors de réunions d’échange avec les consommateurs organisées par la coopérative : « Pour l’éleveur, c’est faire un produit de qualité pour mieux nourrir le consommateur. Cela donne un sens à notre métier et une meilleure image. »Outre l’alimentation plus qualitative, les poulets bénéficient de davantage d’espace au sol : « A dix-sept par m2, c’est plus de confort pour eux mais aussi pour nous. » Le lot réalisé en octobre s’est très bien déroulé dit-il et Quentin en est particulièrement marqué : « C’est vraiment agréable. A la fin, les poulets courent et nous pouvons circuler facilement parmi les animaux. » Économiquement, « c’est aussi bien, voire mieux, que le classique. Le kilo est payé plus cher mais on en produit moins. La marge est au moins égale voire supérieure. »Le gain est avant tout psychologique : « Même à marge équivalente, je préfère faire un poulet de qualité et vraiment sympa à produire. » Quentin a déjà participé à des rencontres avec les consommateurs : « J’aime bien. C’est l’occasion de partager, d’expliquer ce que l’on fait. » Quentin et ses parents ont déjà rénové leurs poulaillers pour les isoler thermiquement : « On va mettre du panneau solaire et créer
Quentin, éleveur de volailles : « La NA, on ne voudrait faire que ça »
une plateforme de compostage pour le fumier de volailles. » Sur les terres, ils sont passés au semis direct et Quentin se revendique de l’agriculture de conservation. Les vaches limousines sont quant à elles élevées à l’herbe et valorisées en Label Rouge. « On aimerait bien aussi un jour faire de la dinde NA-La Nouvelle Agriculture®. Cette viande est un super produit très diététique et sa durée d’élevage est plus longue. »
« …POUR L’ÉLEVEUR,
C’EST FAIRE
UN PRODUIT
DE QUALITÉ
POUR MIEUX NOURRIR
LE CONSOMMATEUR… »
2 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
Poulet
Les Poulets NA - La Nouvelle Agriculture®
sont nourris selon le cahier des charges
Bleu-Blanc-Cœur sans OGM, à partir
de céréales 100 % françaises et avec
une complémentation comprenant
des graines de lin, naturellement riches
en oméga-3.
NOMB PRODUCTEURS
ENGAGÉS EN 2015
39 ÉLEVEURS
… S T R AT É G I E
PortraitsLes produits NA - La Nouvelle Agriculture® s’adressent à des consommateurs
attentifs aux conditions de production et aux modes d’élevage, autant qu’à la
qualité des aliments. Ils respectent le cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur,
garant d’une agriculture aux bénéfices nutritionnels et environnementaux
reconnus. La Nouvelle Agriculture® leur apporte l’assurance de produits de
proximité, issus de modes de production plus naturels, accessibles en prix,
bons en goût et apportant un bénéfice nutritionnel.
-
Lapin
Le Lapin NA - La Nouvelle Agriculture® est
le premier lapin élevé sans antibiotique
du sevrage à l’enlèvement, que ce soit
dans l’eau, dans l’alimentation ou par injection.
Les lapins sont nourris sans OGM, avec des
aliments de nos régions comme le blé, le colza
ou le tournesol, ainsi que de la graine de lin et
de la luzerne, naturellement riches
en oméga-3 ».
NOMBRE DE PRODUCTEURS ENGAGÉS EN 2015
24 ÉLEVEURS
Le logo Bleu-Blanc-Coeur(1), que l’on retrouve sur de nombreux produits alimentaires, atteste que :- les aliments (lait, viande, oeuf, pain…) viennent de fermes engagées avec Bleu-Blanc-Coeur, - les animaux y sont en bonne santé car ils ont une alimentation diversifiée avec des plantes et graines tracées et sélectionnées pour leur intérêt nutritionnel (teneur en oméga-3 par exemple),- la qualité des produits y est suivie et mesurée du champ à l’assiette, pour une bonne nutrition de l’homme, en diversifiant leurs cultures (avec du lin, de la luzerne, du lupin…), les agriculteurs Bleu-Blanc-Coeur adoptent des modes de productions favorables à la biodiversité et à l’environnement.
(1) Bleu-Blanc-Coeur est devenue la première démarche d’intérêt nutritionnel et environnemental reconnue par les ministères de la Santé et de l’Environnement (2013) après avoir été dès 2012 validée par les Nations Unies pour la prévention du réchauffement climatique.
T E R R E N A 2 3
Farine
La Farine NA - La Nouvelle Agriculture®
résulte de l’assemblage de sept variétés
de blé. Adaptés aux sols de la région de
production, ces blés sont naturellement moins
sensibles aux maladies. Des outils spécifiques
permettent aussi de mieux piloter les cultures.
Enfin, grâce au système de ventilation des
silos, les blés de La Nouvelle Agriculture®
sont stockés sans traitement insecticide.
La farine NA - La Nouvelle Agriculture® est
commercialisée chez les artisans boulangers
de l’Ouest par Les Moulins d’Evélia.
NOMBRE DE PRODUCTEURS ENGAGÉS EN 2015
98 PRODUCTEURS DE BLÉ
Porc
Les Porcs NA - La Nouvelle Agriculture®
sont nourris avec des céréales comme le
blé, le colza ou le tournesol, produits dans
la région Pays de la Loire et ses départements
limitrophes, où se trouvent les exploitations.
Selon le cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur,
les éleveurs s’engagent à donner à leurs
animaux une alimentation à base de lin, qui
apporte de la diversité et de l’équilibre dans
leurs auges.
NOMBRE DE PRODUCTEURS ENGAGÉS EN 2015
39 ÉLEVEURS
2016 : accélérer le déploiement de La Nouvelle Agriculture®
Dans le cadre du plan stratégique Terrena 2020, l’année 2016 ouvre une phase d’accélération de la stratégie NA – La
Nouvelle Agriculture®.
Deux axes stratégiques ont été définis :
1 – Reconquérir le marché français en proposant des produits compétitifs et de qualité, capables d’être de solides
alternatives aux importations. Cela passe par la mise en place de filières en partenariat avec les clients. Il s’agit
de prendre position sur le territoire de consommation NA - La Nouvelle Agriculture®, estimé à environ 10 % du
marché total dans 5 ans. Les objectifs quantitatifs sont d’atteindre 50 % de part de marché et de réaliser dans ce
segment 50 % des ventes de PGC (Produits Grande Consommation) produits ou transformés par Terrena.
2 – Exporter depuis nos territoires le savoir-faire français, en apportant une offre adaptée à chaque marché.
Dès à présent, cette conviction est validée par le succès des premières filières déployées et notamment le porc, qui
repose sur la qualité de la matière agricole et des bienfaits de ses produits ; sur le renforcement de la relation de
confiance entre agriculteurs et consommateurs.
« …+ 330 % DE VOLUMES
COMMERCIALISÉS
EN PRODUITS NA - LA
NOUVELLE AGRICULTURE®
EN 2015… »
2 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
… S T R AT É G I E
La RSE démarche indissociable
de la NALa démarche RSE, engagée par Terrena en 2013, prolonge naturellement
l’initiative de l’Agriculture Écologiquement Intensive : l’une et l’autre associent
la performance économique, la protection de l’environnement et des animaux,
la santé des consommateurs et le respect des collaborateurs. Elle s’est
structurée en 2015 dans une cartographie qui positionne ses différents enjeux.
-
Une démarche d’amélioration continue
La démarche RSE (Responsabilité
Sociétale de l’Entreprise) de Terrena
a été engagée en 2013. Son objectif,
au-delà de la conformité réglementaire,
est de mettre en place un processus
audité d’amélioration continue de notre
performance globale : économique,
environnementale, sociale et sociétale.
Elle s’inscrit dans une perspective de
création de valeur à long terme.
Ainsi, notre démarche RSE
accompagne le projet stratégique du
Groupe pour La Nouvelle Agriculture®,
dont les fondements ont été posés
en 2008 avec la mise en chantier de
l’Agriculture Écologiquement Intensive
(AEI). L’AEI pose en effet la question
de l’avenir de l’agriculture pour les
agriculteurs eux-mêmes (nécessité de
vivre de leur métier) mais aussi pour la
société (demande alimentaire mondiale
croissante dans un contexte de tension
sur les ressources naturelles).
La RSE est depuis son lancement
portée par les instantes dirigeantes
du Groupe - Comité exécutif et Conseil
d’administration. Elles ont la volonté
de faire converger les pratiques de
Terrena avec les attentes de ses parties
prenantes internes et externes, dans
une logique de co-construction. La
stratégie RSE est définie par le Comité
de pilotage RSE Groupe, auquel
participent cinq membres du Comité
exécutif.
T E R R E N A 2 5
« Avec notre coopérative Terrena, nous avons la volonté de tisser des liens forts avec le
consommateur. Nous, agriculteurs organisés en coopérative, nous maîtrisons l’ensemble de la filière : nous sommes au cœur des enjeux et probablement les mieux placés pour répondre aux attentes sociétales. En affirmant notre ambition de réaliser 50 % de nos productions en filières La Nouvelle Agriculture® d’ici 2020, nous intégrons bien la RSE au cœur de notre activité : plus d’environnement dans nos fermes, plus de bien-être animal, plus de qualité nutritionnelle dans les produits, une meilleure répartition de valeur pour les agriculteurs, plus de liens et de confiance entre le consommateur et nous, les agriculteurs. La Nouvelle Agriculture® redonne du sens à notre métier et de la reconnaissance pour nos adhérents ! La RSE, c’est penser qu’on peut se développer sur un territoire (n’oubliez pas que nos exploitations familiales ne sont pas délocalisables) et que toutes les parties prenantes peuvent y trouver un bénéfice : c’est le principe même de la coopération et c’est dans nos gènes ! »
Économique & Gouvernance
La rentabilité économique est essentielle pour notre groupe. C’est en effet elle et elle seule qui permet de remplir la mission de notre coopérative : valoriser de façon durable et performante les productions de nos adhérents en investissant pour leur apporter les outils, les débouchés et les aides dont ils ont besoin.
Environnemental
L’environnement n’est pas seulement notre cadre de vie : il est notre outil de travail. Vivant dans la nature et de la nature, nous sommes en première ligne pour la défendre et l’entretenir en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre, en économisant les ressources et en favorisant la biodiversité. Loin d’être une source de contrainte, l’environnement est pour Terrena une responsabilité et un moteur d’innovation.
Social
Partenaires des coopérateurs, les salariés de Terrena sont au service des mêmes valeurs humaines. Il est d’autant plus essentiel que le groupe soit vigilant à leur assurer les conditions d’un épanouissement professionnel en termes de sécurité, de bien-être au travail, de formation, d’égalité des chances et de respect de leurs droits.
Sociétal
En interaction permanente avec nos territoires, nous sommes responsables de répondre aux attentes de nos concitoyens, tant en amont par nos pratiques agricoles qu’en aval par nos la qualité de nos productions. Il en va de leur confiance et de l’image de l’agriculteur d’aujourd’hui dans la société civile.
Sociétal
Environnemental
Social
Économique & Gouvernance
La RSE chez Terrena associe vision et performance globale de l’entreprise
autour de 4 piliers
Pascal BALLÉ
Agriculteur Administrateur,
en charge de la Nouvelle
Agriculture® et de la RSE
2 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
… S T R AT É G I E
Cartographie des enjeux RSE de TerrenaLa cartographie des enjeux RSE de
Terrena a été réalisée en cohérence
avec les lignes directrices de la Global
Reporting Initiative 4 qui vise à rendre
compte des enjeux pertinents.
Elle a été validée par le Comité de
pilotage RSE du groupe Terrena et le
bureau du Conseil d’administration.
Plus de 1 100 salariés
ont choisi d’investir
1,24 M€ dans le fonds commun
de placement d’entreprise
baptisé Terrenactif
voir page 79
�
6 axes incontournables
de la Sécurité ont fait l’objet
d’actions en 2015 dans
le cadre de la politique
Safety First
voir page 85
�
100 % des élevages de la
filière Porc La Nouvelle
Agriculture® ont réalisé leur
première évaluation bien-être
animal (grâce à l’outil Tibena
co-construit avec nos parties
prenantes, et notamment
CIWF*)
voir page 88
�
10 M€ versés à ses adhérents
par Terrena et 19 M€
d’avances remboursables
en cours
voir page 79
�
Pour identifier nos enjeux, nous avons
analysé les impacts économiques,
environnementaux, sociaux et sociétaux
propres à notre activité et à celles de nos
adhérents, ainsi que les attentes que nous
percevons chez nos parties prenantes.
Nous devrons dans les années à venir les
consulter afin d’affiner notre analyse.
Les évolutions majeures de notre second
rapport RSE sont les suivantes :
• l’élargissement du périmètre en incluant
Gastronome et Elivia,
• la mise en place d’indicateurs RSE pour
mieux piloter nos actions,
• la formalisation des enjeux RSE
hiérarchisés sous forme de cartographie.
En 2016, nous nous efforcerons de
continuer à gagner en maturité sur nos
enjeux prioritaires et de mettre en place
une gouvernance de ces enjeux RSE afin
de nous assurer qu’ils seront bien pilotés et
diffusés dans toute l’organisation.
Avec le dispositif AgriCO2, ce
sont 18 000 tonnes de CO2
qui ont été évitées en 2015
par les adhérents Terrena dans
leurs exploitations
voir page 82
�
*CIWF : Compassion In World Farming
T E R R E N A 2 7
Impact sur l’activité de l’entreprise
Att
en
tes p
art
ies p
ren
an
tes
Trè
s im
po
rta
nt
S’engager pour la biodiversité
Promouvoir la diversité
Développer l’Agriculture Écologiquement Intensive
Assurer un climat social de qualité
S’engager du champ à l’assiette pour une alimentation de qualité
Développer notre politique de l’emploi et la gestion de nos compétences
Garantir la Santé
& la Sécurité au travail �
Utiliser nos ressources avec plus d’efficacité
Imp
ort
an
t
Important Très important
Favoriser le bien-être animal �
Poursuivre notre engagement citoyen
Valoriser notre empreinte économique territoriale
Anticiper les évolutions des marchés
Maîtriser les impacts environnementaux liés à nos activités
Développer l’Agriculture Biologique
Développer La Nouvelle Agriculture® en France et à l’international
Renforcer le modèle
coopératif Terrena � et �
Prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux dans la politique Achats et dans la chaîne d’approvisionnement
S’engager dans la lutte
contre le changement climatique �
Environnemental Social SociétalÉconomique & GouvernancePiliers :
2 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
Nos activités5 pôles et des alliances
T E R R E N A 2 9
Interview de Hervé SCOARNEC 72
Gamm vert 74
Edimag 75
Atlantic Motoculture 75
PÔLE AMONT
Interview de Paul-Yves L’ANTHOEN 30
Filière grain et végétal 32
Filière volailles et monogastriques 37
Nutrition animale 41
Filière ruminants 43
Filière viticole 47
Machinisme et technologies 50
Filière biologie 53
PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ
Interview de Guillaume MOTHE 54
Génétique du végétal 56
Ingrédients du végétal 60
PÔLE VOLAILLE
PÔLE PRODUITS CARNÉS
PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC
Interview de Maxime VANDONI 62
Gastronome 64
Interview de Guy WERMEISTER 66
Elivia 68
Holiva Porc 71
Laïta 76
ALPM 77ALLIANCES
3 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
Le pôle Amont est structuré autour de cinq unités de production organisées en filière, grain
et végétal, volailles et monogastriques, ruminants, viticole, machinisme et technologies.
Au plus près des agriculteurs coopérateurs, le pôle Amont les accompagne au quotidien
dans la recherche de la plus grande compétitivité et soutient leurs initiatives et leur
engagement par une expertise technique et une anticipation sur les marchés.
PAUL-YVES L’ANTHOEN, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ANNÉE 2015 POUR VOTRE PÔLE ?
P.Y.L. Plus qu’un bilan, c’est le
constat d’un changement majeur
dans les activités de production
agricole qui doit être fait, et ce
au niveau mondial. S’il fallait
caractériser 2015, cette année
charnière se divise en deux temps.
Le début d’année laissait pressentir
l’importance du choc économique
à venir et les indicateurs n’ont pas
failli, la fin 2015 venant impacter
toutes nos productions ou presque.
Les premiers signaux ont déclenché
auprès du groupe et de ses
coopérateurs une accélération dans
le changement de nos processus.
À QUELS ENJEUX CHERCHIEZ- VOUS À RÉPONDRE ?
P.Y.L. En adaptant nos process
aux mutations économiques
mondiales, nous accompagnons un
changement de rythme irrésistible et
des circonstances portées par une
très nette accélération, à tous les
Paul-Yves L’ANTHOEN,
Directeur du pôle Amont
niveaux. Un exemple très concret,
la volatilité des prix. En l’espace
d’un seul mois, les cours de blé
ont connu leur plus haut historique
et leur plus bas historique. Cette
effervescence, dont il est permis
de penser qu’elle n’ira pas en
s’atténuant, devient un paramètre
incontournable à intégrer dans nos
stratégies de développement.
À cela s’ajoute, évidemment, un
contexte économique agricole
extrêmement tendu, dont les
causes et les effets se mêlent et
sur lesquels il serait vain, d’investir
notre énergie. Nous devons nous
battre sur les leviers actionnables, le
contexte économique international
est très impactant notamment pour
les productions porcines et laitières
françaises. Le ralentissement de la
consommation au Moyen-Orient et
en Chine, la fermeture des frontières
russes et une économie agricole
Brésilienne et Argentine séduisante
à l’export, nous conduisent à
nous adapter, en continu, dans
une logique d’anticipation forte.
N O S A C T I V I T É S
LE PÔLE AMONT
Interview P a u l -Yv e s L’ A N T H O E N , Directeur du pôle Amont
T E R R E N A 3 1
… L E P Ô L E A M O N T
COMMENT CETTE ADAPTATION CONTINUE SE CONCRÉTISE-T-ELLE ?
P.Y.L. J’évoquais les signaux faibles
en 2014, laissant évoquer une crise
agricole sans commune mesure.
Pour y faire face, l’amont de Terrena
a conduit en 2015 la transformation
de son organisation. Nos objectifs
très concrets visent à gagner en
agilité dans la prise de décision
et d’être réactif pour rester acteur
face aux bouleversements à venir.
Le pôle Amont est un pôle d’une
grande diversité de métiers, qui
appelait la nécessité d’injecter de
la fluidité à toutes les étapes de
la prise de décision, de clarifier
le fonctionnement mais surtout
face à la crise de retrouver la
plus grande autonomie dans
les décisions et dans la façon
de conduire la stratégie.
Cette réflexion a conduit à
structurer le pôle Amont autour
de ses cinq unités économiques,
désormais organisées en filières et
opérationnelles depuis le début de
cette année 2016. Ces filières sont
de véritables unités décisionnelles
décentralisées, dirigées par un
Comité de direction dont l’atout
majeur est d’être en prise directe
avec les adhérents producteurs
et les clients, les unités de
transformation. Autonome dans le
choix des moyens pour mettre en
œuvre la stratégie et les grandes
lignes directrices du groupe, la filière
devient une unité agile et réactive
et dispose d’une vue consolidée
depuis la production jusqu’à la
distribution. Cette transformation
en filière fera l’objet de toute notre
attention au long de l’année 2016.
« LES FILIÈRES
ET LE TERRITOIRE,
DEUX SOCLES
DE STABILITÉ SUR
LESQUELS NOUS
CONSTRUISONS
LA RECHERCHE
DE VALEUR
AJOUTÉE. »
« NOS OBJECTIFS TRÈS CONCRETS
VISENT À GAGNER EN AGILITÉ DANS
LA PRISE DE DÉCISION ET D’ÊTRE
RÉACTIF POUR RESTER ACTEUR FACE
AUX BOULEVERSEMENTS À VENIR. »
EN QUOI CETTE RÉORGANISATION DU PÔLE AMONT S’INSCRIT-ELLE DANS L’ADN DE TERRENA ?
P.Y.L. Elle en est effectivement un
prolongement naturel et logique et
ceci à plus d’un titre. Terrena articule
sa stratégie autour de deux axes
essentiels, les filières et le territoire,
deux socles de stabilité sur lesquels
nous construisons la recherche de
valeur ajoutée. Les territoires sont
le fondement de la responsabilité
que les adhérents producteurs
confient au Groupe Terrena.
Ces hommes et ces femmes,
qui investissent leurs capitaux
propres dans cette aventure
entrepreneuriale font confiance
au Groupe Terrena pour les porter
vers de nouveaux débouchés
et gagner en compétitivité. Ils
témoignent d’un engagement
sans faille dont nous prenons
l’entière mesure chaque jour. C’est
une très grande responsabilité.
À nous d’accompagner au plus près
nos adhérents et nos collaborateurs
et cela commence par l’écoute. La
coopérative est construite sur la
grande diversité des exploitations
qui la composent, ce qui suppose
une grande souplesse de gestion.
Mais également, les coopérateurs
expriment leur désir d’aller vers
des méthodes et des process plus
innovants, dont l’autonomie gagnée
au travers du fonctionnement des
filières en est une illustration.
La recherche de compétitivité est
soutenue par l’expertise technique
de Terrena, dont la valeur est
démontrée depuis longtemps.
Aujourd’hui, elle se traduit au travers
de solutions de gestion comme
Consélio. Les progrès informatiques,
la puissance de calcul à des coûts
désormais bas, sont mis à la
disposition des coopérateurs pour
leur bénéfice immédiat. Ils sont
en prise directe avec les réalités
économiques et accèdent aux
indicateurs pertinents pour forger
leurs décisions. La compétitivité
passe bien sûr par les opportunités
technologiques et à ce titre, Consélio
sera étendu aux autres productions
chaque fois que possible.
2 330 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES
46,2 %DU CA DU GROUPE
3 324SALARIÉS
3 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
FILIÈRE GRAIN & VÉGÉTAL
CÉRÉALES ET OLÉOPROTÉAGINEUX
L’exercice 2015 est constitué de deux campagnes bien
différentes. Pour la récolte 2014, nous retiendrons en
céréales deux éléments majeurs : d’une part une production
record de blé fourrager en France due majoritairement à
un phénomène de germination sur pieds et une protéine
faible dans certaines régions françaises, et d’autre part,
une récolte de maïs record.
La conjonction de ces éléments a entraîné une amélioration
de la valeur des blés meuniers et une forte dépréciation
des céréales fourragères.
Le travail de fond, entrepris par Terrena sur la protéine des
blés meuniers porte ses fruits. Nous arrivons à valoriser nos
blés dans un contexte difficile. Le marché évite le naufrage
grâce à la performance du Dollar face à l’Euro et le contexte
géopolitique entre la Russie et l’Ukraine.
Pour la récolte 2015, les volumes et la qualité sont au
rendez-vous en France, en Europe et dans le monde tant
en céréales qu’en oléagineux.
L’amélioration des cours entrevue en juin n’aura pas résisté
au-delà des récoltes. Les stocks de fin de campagne,
toutes espèces confondues, sont en forte augmentation.
La perspective de gérer et financer des stocks de report
très confortables propage dans le marché un sentiment
baissier.
La remontée de l’Euro face au Dollar et la déprime de
l’ensemble des matières premières auront eu raison
des plus optimistes. La qualité de nos productions, le
professionnalisme dans nos métiers et la qualité de nos
clients constituent la meilleure réponse dans la turbulence
des marchés. Par ailleurs, nous poursuivons la mise en
place d’offres innovantes aux agriculteurs afin de répondre
aux différentes attentes des adhérents pour construire une
valorisation performante dans un marché aléatoire.
GRANDES CULTURES
En partenariat avec Valorex et Sofiprotéol, l’unité de production d’aliments extrudés pour animaux séduisent les éleveurs. Avec une production de
près de 25 000 tonnes par an, 50 % sont destinés à Terrena. Les aliments de la gamme Giga riches en oméga-3 favorisent la fertilité et réduisent la mortalité embryonnaire. Les éleveurs ayant opté pour les aliments Giga 100 % extrudés constatent en outre un gain lactogène important et d’une manière générale, une nette amélioration de l’état de santé des troupeaux, contribuant à la réduction des rejets de méthane des ruminants. Ces excellents résultats bénéficient de surcroît aux agriculteurs producteurs d’oléo-protéagineux, qui profitent du plan de développement des cultures de lin, en réponse à l’objectif général d’Ekoranda de monter en puissance de production dans les années à venir.
ALIMENTS POUR ANIMAUX
25 tonnes d’alimentsextrudés à Ekoranda
T E R R E N A 3 3
… L E P Ô L E A M O N T
MÉTIERS DU GRAIN
L’activité Métiers du grain a accueilli au printemps 2015 la
Coopérative Agricole de la Mayenne (la CAM), entraînant
l’équipement de 65 nouveaux sites de collecte en un temps
très court pour assurer la collecte des 228 000 tonnes de
céréales et oléoprotéagineux.
L’été 2015 a connu des conditions anticycloniques idéales
pour une moisson sereine et de qualité homogène sur
tout le territoire (Poids spécifique et Protéines). Plus de
1 200 000 tonnes ont été collectées.
En automne, le tournesol et le maïs ont été constatés en
forte réduction, - 35 % au total pour ces deux espèces.
La collecte en blé NA - La Nouvelle Agriculture® se maintient
à 10 000 tonnes pour la deuxième année consécutive.
Dans le cadre de son schéma directeur industriel, Le groupe
Terrena poursuit son important plan de modernisation,
baptisé « Ambition Céréales ».
Sur la décennie à venir, la modernisation et le redéploiement
des outils de collecte et de stockage, pour un montant de
plus de 100 M€, poursuit plusieurs objectifs : l’amélioration
de la productivité, le maintien du service aux agriculteurs
et le déploiement des contrats Nouvelle Agriculture® sur
d’autres régions.
Céréales et oléoprotéagineux
Collecte 2015 unités 2015 2014
Groupe Terrena
+ Terrena Poitoutonnes 2 350 167 1 564 746
Dont Coopérative Terrena tonnes 1 243 941 1 082 163
Blés tendre et dur tonnes 774 575 600 004
Maïs tonnes 185 103 250 036
Colzas tonnes 79 411 52 493
Tournesol tonnes 30 637 52 895
Autres tonnes 174 214 126 735
DISTRIBUTION AGRICOLE ET LOGISTIQUE
ESPACES TERRENA ET MAGASINS TERRENA
Le contexte 2015 présente des variables marquées entre
les marchés grand public et les marchés professionnels.
Au titre des marchés grand public, les marchés jardin et
végétaux (mâtures), nutrition animale (Pet Food et basse-
cour) et vêtements et chaussants de travail sont stables.
De belles performances sont constatées sur les marchés
de l’énergie (granulés bois sacs), les foires aux vins, en
croissance de + 8 %.
Sur les marchés professionnels, le contexte agricole difficile
a conduit à une baisse significative (- 12 %) sur les marchés
des aménagements de bâtiments (matériaux gros œuvre et
bricolage). La protection et la conservation des fourrages
ainsi que les aliments d’allaitement connaissent également
une baisse d’activité pour les mêmes raisons.
Pour autant, et malgré la conjoncture de l’année, de bons
résultats sont observés sur les produits d’élevage (+ 5 %)
et les équipements d’élevage (+ 11 %).
L’agrandissement du magasin de Chemillé et l’ouverture
du nouveau magasin de Vieillevigne sont programmés au
titre des projets 2016.
L’objectif pour 2016 se concentre sur le développement
des Espaces Terrena et Magasins Terrena en apportant
le meilleur service aux adhérents, en adaptant en continu
les offres pour répondre à leurs attentes. La volonté de
maintenir la relation commerciale de proximité auprès des
clients ruraux est réaffirmée.
Espaces Terrena et Magasins Terrena
unités 2015 2014
Chiffre d’affaires M€ 42 44
Hors EPS et prestations.
PLATE-FORME ODALIS : + 1 % DE CHIFFRE D’AFFAIRES
L’activité globale d’Odalis a progressé de + 7 % en volume
transité sur l’année 2016 avec une hausse des volumes
de réception sur les deux derniers mois de l’année pour
tous les marchés. Le volume des prestations annexes de
réétiquetage des produits a baissé (moins de prestations
de mise en conformité des étiquettes de produits…). Le
taux de rotation des stocks en plateforme a augmenté,
+ 17 % de lignes mouvementées.
3 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
Les éléments marquants
• 24 % du chiffre d’affaires d’activité plateforme effectués
hors distribution agricole,
• le nombre de campagnes commerciales nécessitant des
livraisons directes en exploitations agricoles a augmenté
(13 009 livraisons). Ce mode de livraison est maintenant
effectué sur 10 mois de l’année,
• l’optimisation du nombre de livraisons directes en
exploitations agricoles pour une même campagne
commerciale afin de réduire les coûts de transport reste
un objectif important (1,18 par exploitation en campagne
de printemps),
• l’adéquation des commandes au besoin pour tous
les marchés a fait encore baisser le poids global par
expédition (- 6,71 %),
• le logiciel « métier » WMS Réflex mis en place en novembre
2014 a permis de mieux répondre aux attentes des clients
au niveau traçabilité et qualification de leur stock,
• la productivité quai a progressé de + 12 % par ligne
mouvementée grâce à la formation et une meilleure
connaissance du logiciel Réflex,
• l’accompagnement par un kinésithérapeute, les
entretiens individuels notamment sur les Bonnes
Pratiques Comportementales et les efforts en matière
de sécurité de chacun des salariés ont permis de ne pas
connaître d’accident de personne et de TMS (trouble
musculo-squelettique),
• la mise en place de la réglementation Sévéso 3 au
1er juin 2015 a nécessité plusieurs déclarations de
porter à connaissance en préfecture pour la mise à
jour des rubriques de stockage de l’arrêté préfectoral
d’autorisation d’exploiter,
• des exercices des schémas d’alerte notamment avec
les services de secours ont été effectués avec succès,
• notre système de production de mousse à haut
foisonnement a été renouvelé lors des contrôles des
équipements décennaux,
• l’inspection DREAL avec le référent sûreté de la
gendarmerie comme sur tous les sites Sévéso de France
a conclu qu’Odalis est une référence nationale en matière
de gestion de la sûreté.
Les objectifs de 2016
• poursuivre l’adaptation des méthodes de gestion des
préparations de commande aux attentes des clients, en
demande de réactivité sur le réapprovisionnement, ceci
au regard de commandes dont le poids par client baisse,
• maintenir le niveau du nombre de livraisons par
exploitation par campagne commerciale, en appliquant
la réglementation du Certiphytos,
• accompagner les différents clients dans leur performance
logistique et le suivi de la traçabilité des produits selon les
préconisations de SC Trace et la réglementation en vigueur,
• préparer le nouveau cycle de certification ISO 14001,
• mettre en œuvre les contraintes de l’arrêté du 26 mai
2014 relatif à la prévention des accidents majeurs dans
les installations classées,
• finaliser la mise à jour de l’arrêté préfectoral relatif à
Sévéso 3 avec les rubriques de stockage adaptées aux
produits stockés,
• poursuivre la formation de nos collaborateurs pour une
meilleure gestion de la sécurité et réduire la pénibilité au
poste de travail,
• apporter des développements supplémentaires au
logiciel WMS Réflex pour améliorer la performance
administrative et opérationnelle,
• développer l’activité hors de la distribution agricole.
AGROFOURNITURES
Les conditions automnales de 2015 ont été très favorables
à l’implantation des céréales à paille, permettant la
poursuite du développement des surfaces d’automne. Les
céréales à paille atteignent leur plus haut niveau depuis de
nombreuses années.
Les bonnes conditions hivernales ont également favorisé
une excellente installation des cultures d’automne.
Le printemps très sec en mars et avril a enrayé le
développement des maladies et permis une implantation
précoce des cultures de printemps et une levée rapide et
régulière. Seuls les derniers semis de maïs ont souffert
d’un manque d’humidité.
En toute logique, face à la hausse des surfaces d’automne,
les surfaces implantées au printemps 2015 sont en retrait,
en tournesol de - 8 % et plus fortement en maïs grain de
- 17 %. Les pluies de juin ont permis un bon remplissage
des grains et un rendement en céréales bon à très bon
voire même exceptionnel en condition très séchante. La
qualité, notamment protéine reste bonne et très homogène
sur le territoire.
Les cultures de printemps ont fortement souffert des
conditions sèches de début d’été. Si les rendements
sont très décevants en tournesol, il en est tout autre du
maïs tant en fourrages qu’en grain. Si les craintes d’un
rendement médiocre étaient envisagées en début d’été,
les pluies à partir du 15 août ont permis l’expression de
bons rendements.
Les Terrenales ont été l’événement de l’année 2015 où
plus de 50 Solutions Nouvelle Agriculture en productions
végétales ont été présentées lors de ces 2 jours. Certaines
de ces solutions étaient au stade de recherche, d’autres
en développement et d’autres encore déjà mises sur
le marché. Chacun a pu mesurer l’avancement de la
recherche et ce que pourront être les solutions de demain.
Plusieurs de ces solutions ont été lancées en 2015, à
l’issue des Terrenales, à l’exemple de Fertilio e-RM. Cette
nouvelle Solution NA - La Nouvelle Agriculture® permet de
moduler les apports d’intrants (fertilisants, amendements,
semences, et d’autres applications demain) au sein de
chaque parcelle à partir de la caractérisation des sols
issue de la résistivité. Le producteur peut donc adapter
les apports aux besoins réels de chaque zone et ainsi
valoriser le potentiel maximum de chacune de ces zones.
Il est donc désormais possible de valoriser l’hétérogénéité
des parcelles grâce à cette solution.
Depuis son lancement en 2014, le logiciel de gestion
parcellaire Consélio a conquis de nombreux agriculteurs
par sa simplicité d’utilisation et la sécurité qu’il procure. 2015
est l’année de son déploiement et à ce jour, plus de 3 400
agriculteurs ont validé les conditions générales d’utilisation.
T E R R E N A 3 5
… L E P Ô L E A M O N T
Consélio permet d’enregistrer et de tracer l’ensemble des
préconisations phytosanitaires effectuées sur les parcelles.
Le logiciel regroupe toutes les données techniques et
réglementaires et offre des solutions d’aide à la décision.
Agrofournitures
Collecte 2015 unités 2015 2014
Amendements - fertilisants tonnes 244 200 250 800
Santé végétale ha 1 550 000 1 606 000
Équipement agricole et rural M€ 42 44
Semences ha 313 500 314 600
GAS-OIL NON ROUTIER, FIOUL ET GRANULÉS BOIS VRAC
Dans la dynamique des Terrenales, Espace Terrena déploie
les 5 éco-solutions permettant d’économiser en moyenne
1 780 € de GNR (Gas-oil Non Routier) par exploitation :
Le Générium représente 63 % des 25 000 m3 de GNR livrés
à plus de 3 300 agriculteurs, Cuma et ETA. La formation
éco-conduite, Solution NA – La Nouvelle Agriculture®
et reconnue dans la démarche AgriCO2, a dépassé les
200 agriculteurs et salariés formés avec un très bon taux
de satisfaction. La nouvelle formation OptiGNR a été lancée
aux Terrenales. Testée par les Sentinelles de la terre, elle
permet d’analyser l’ensemble de son système d’exploitation
et d’identifier les leviers d’économie, les huiles FE (Fioul Eco)
améliorent par leur viscosité le rendement du moteur ;
la gamme s’est enrichie d’un service de livraison d’huile
Avia, notamment en vrac, le suivi de consommation et du
stockage constitue le nouvel axe de recherche avec le
soutien de Terrena Innovation.
Les aides aux économies d’énergie, les CEE (Certificats
d’Economie d’Energie) financés par Espace Terrena Fioul
en tant qu’Obligé, sont désormais accessibles pour les
investissements dans les pré-refroidisseurs de lait et dans
l’agroalimentaire.
Les volumes d’AdBlue®, devenu obligatoire sur les tracteurs
de dernière génération, ont été multipliés par 3 pour
atteindre 43 m3.
NÉHO
Dans la lignée de 2014, l’année 2015 aura été marquée
par une chute généralisée des marchés de productions
végétales spécialisées. Avec une baisse d’activité de l’ordre
de - 20 %, l’entreprise continue de subir les contrecoups
de filières en pleine restructuration.
L’horticulture angevine, leader sur le marché français, est
en souffrance et cherche son équilibre après une année
2014 calamiteuse.
Le marché des espaces verts est impacté par la baisse
des budgets des collectivités. Les projets de fusion de
communes retardent les travaux et affectent les marchés
de travaux publics sur tout le territoire national.
Le maraîchage, marché de plus en plus concentré
en appels d’offres, devient le lieu d’une concurrence
exacerbée qui se traduit par une érosion des marges et
un retrait volontaire de l’entreprise de certains marchés qui
frôlent la vente à perte…
Maraîchage25 %
Divers 5 %
Horticulture/ pépinière
35 %
Espaces verts 15 %Arboriculture
20 %
Répartition du chif fre d’affaires
Le marché du sud-ouest, déjà très difficile, s’est compliqué
en 2015. Dans ce contexte particulièrement difficile pour les
productions végétales, Ného a vu son activité « protection
biologique intégrée » légèrement progresser là où les
ventes de produits phytosanitaires ont baissé de - 30 %.
Le lancement de la commission innovation a permis de
cibler des axes de travail importants, notamment ceux liés
à l’optimisation de l’utilisation des produits phytosanitaires,
à l’introduction de la robotique et à celle des capteurs
électroniques dans la lutte contre les ravageurs.
Pour 2016, le rapprochement des activités maraîchage,
arboriculture et protection biologique intégrée de Ného avec
celles de la société Cecoval, filiale de Terrena, va permettre
de constituer un pôle leader sur le marché national dans
l’agrofourniture pour ces marchés spécifiques.
Ného
unités 2015 2014
Chiffre d’affaires M€ 18,2 27,8
*hors région Est, cédée fin 2014.
3 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
MARAÎCHAGE
Regroupement avec la coopérative Rives de Loire
En production de légumes, les 9 premiers mois de 2015
ont permis aux maraîchers de bénéficier d’une conjoncture
favorable (hormis la période très humide de février qui a
généré d’importantes pertes sur la mâche). En revanche
le dernier trimestre a été extrêmement difficile. En effet les
conditions climatiques très chaudes ont avancé les cycles
de production de près d’un mois, tandis que les marchés,
traditionnellement accessibles à cette période, n’étaient
pas ouverts. Les producteurs allemands par exemple ont
pu produire jusqu’à fin décembre. Les conséquences sont
extrêmement importantes pour le maraîchage des Pays
de la Loire.
En 2015 les projets programmés ont bien été mis en
œuvre :
• Construction de 12 ha de grands abris plastiques
• Investissements froid sur l’outil industriel de Malakoff,
dont les coûts ont été fortement minorés par des
subventions européennes et l’obtention de certificats
d’économie d’énergie
• Concentration de nos outils industriels mâche autour
de l’outil ERIPAC, renforçant cette activité et évitant
de réaliser les investissements industriels importants
initialement prévus sur le site Val Nantais de Malakoff.
• Travail sur le regroupement de maraîchers de la région.
En 2016, les producteurs de la coopérative Rives de Loire,
basée à Saint Julien de Concelles, ont rejoint Terrena au
1er janvier 2016. Terrena a repris les Ets Maillard, entreprise
qui commercialise des légumes bretons tels que le
chou-fleur. Ainsi la branche légumes et fruits regroupe
45 producteurs et ses volumes ont doublé pour atteindre
un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros de légumes
commercialisés. L’activité mâche représente dorénavant
plus de 9 000 tonnes, positionnant ainsi Terrena comme
co-leader régional.
2016 sera donc une année de consolidation de l’activité
maraîchage Val Nantais de Terrena. Elle va permettre aux
producteurs de se structurer au sein d’une commission
légumes dynamique, et à notre équipe commerciale, qui
maîtrise 7 langues, de commercialiser une gamme de
62 légumes (40 000 tonnes) et de renforcer nos positions
commerciales :
• auprès de nos partenaires industriels présents sur le
marché de 4e gamme, et en particulier notre partenaire
Bonduelle dans le cadre de Val Nantais Conditionnement,
mais aussi nos autres clients,
• vers les grandes enseignes de distribution françaises,
• et vers de grands clients dans 11 pays européens.
Un plan de travail très complet a également été construit
entre les maraîchers-adhérents et Terrena-Innovation, mais
aussi avec notre partenaire Bonduelle, pour développer
des techniques de production de type AEI (Agriculture
Écologiquement Intensive).
Ces réflexions doivent nous permettre de mieux
répondre à de nouvelles attentes des consommateurs,
et déboucher sur une gamme de légumes « NA - La
Nouvelle Agriculture® ».
Maraîchage
unité 2015 2014
Volumes de légumes* tonne 13 600 12 056
Chiffre d’affaires M€ 55 12**
* hors autres activités : muguet, légumes secs et demi-secs…
** Entrée au 1er octobre 2014.
T E R R E N A 3 7
… L E P Ô L E A M O N T
FILIÈRE VOLAILLES ET MONOGASTRIQUES
VOLAILLES LABELS – FERMIERS D’ANCENISLe marché des volailles Label Rouge continue de
progresser sensiblement avec une augmentation des
labellisations en faveur du développement de la découpe ;
cela s’est traduit à la production par des mises en place
au niveau national en hausse de + 2 % par rapport à 2014.
Dans ce contexte, la demande commerciale a été forte
et a permis d’utiliser au maximum de sa capacité le
potentiel de production des Fermiers d’Ancenis : la rotation
moyenne pour l’année 2015 s’élève à 3,46 lots pour un
parc de bâtiments stable, les reprises et les constructions
au nombre de 42 ayant permis de compenser les arrêts
pour départ en retraite.
En conséquence, les Fermiers d’Ancenis ont vu leurs
mises en place augmenter de + 3 % par rapport à l’année
précédente.
En 2015, la coopérative a décidé de revoir le contrat
des éleveurs au travers d’une revalorisation des marges
associée à une indexation sur le marché des matières
premières et à la mise en place d’intéressements incitatifs
et évolutifs.
L’année 2016 démarre avec des projets de construction
de bâtiments qui devraient nous permettre de développer
encore notre production pour répondre à la demande de
notre principal client Gastronome. Nous poursuivrons aussi
notre objectif de faire de la marque Ancenis qui fête ses
40 ans cette année, la référence régionale en matière de
volaille fermière.
LE POULET D’ANCENIS, POPULAIRE À NANTES !
Dans la droite ligne des objectifs de généralisation de la
marque Fermier d’Ancenis dans le bassin Grand Ouest,
le poulet d’Ancenis fait la table belle, chaque jour à « La
Cantine du Voyage » à Nantes pendant la saison estivale.
L’espace de restauration éphémère, devenu incontournable,
a renouvelé son partenariat avec les fermiers d’Ancenis en
2015, suite au succès de 2014.
Volailles Fermiers d’Ancenis
Unité 2015 2014
Taux de labellisations % - 0,4 + 0,71
Productions label têtes 9 272 759 8 922 431
NUTRITION ANIMALE
Alors que le marché national des aliments volailles a
progressé de + 2 %, les volumes d’aliments volailles de la
coopérative Terrena ont également progressé de + 3,2 %.
Les travaux sur la performance se sont poursuivis dans le cadre de groupes de réflexion entre éleveurs et via des innovations proposées aux éleveurs comme une
chaîne d’alimentation de précision ou encore, le recours dans certaines situations à des flores de litière limitant le développement des bactéries pathogènes. Le programme d’implantation de haies sur les parcours a été mené à son terme et les objectifs ont été atteints avec à ce jour 225 kilomètres de haies. Cette action s’est inscrite dans la démarche AgriCO2 de la coopérative. Notre objectif est de valoriser la qualité des volailles d’Ancenis et ses spécificités développées pour répondre aux attentes sociétales ; un pas de plus est fait dans ce sens en 2015 avec la signature du partenariat « Filière responsable engagée pour vous » avec Auchan pour le poulet Lyré fermier.
PERFORMANCE FILIÈRE
3 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
VOLAILLES CLASSIQUES ET CERTIFIÉESEn 2015, Valiance a maintenu ses volumes de production
et son chiffre d’affaires (390 M€).
Avec près de 500 éleveurs et 850 000 m² de poulaillers,
Valiance aura produit en 2015 plus de 160 000 tonnes de
volailles vivantes (+ 0,5 %/2014). Cette croissance s’est
réalisée encore cette année sur le poulet standard, et en
particulier le poulet lourd destiné à la restauration hors
foyers.
Les prix des céréales se sont stabilisés en 2015 et le prix du
soja est descendu en fin d’année en dessous des 350 €/t
malgré une revalorisation du dollar importante en 2015.
Le prix du blé s’est maintenu en fin d’année, en dessous
des 180 €/t et celui du maïs en dessous des 170 €/t. La
consommation de volailles en 2015 a légèrement baissé
(- 0,5 %) mais beaucoup moins que l’ensemble des autres
viandes (> - 2 %). Sur le marché du canard, les volumes
ont été supérieurs de 3,5 % par rapport à 2014, avec
une fin d’année très faible en stocks, ce qui traduit une
bonne dynamique commerciale, notamment à l’export
(Allemagne).
L’enjeu en 2015 pour cette production a été de répondre
aux nouvelles exigences de bien-être animal, notamment
exprimées par nos clients allemands, pour conforter nos
volumes de production. Nous avons aussi testé cet été
2015 la production de canards de barbarie en plein air.
En octobre 2015, nous avons mis en production notre
Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® avec des pratiques
de production plus respectueuses du bien-être animal
et une logique de réduction de la densité au m² et de
démédicalisation raisonnée. Production désormais pilote
de Valiance, elle permet de tester de nouvelles techniques
de production au travers des contrats sentinelles de la terre
avec les éleveurs concernés. 2015 a connu également des
performances en élevage supérieures à l’objectif, régulières
et consolidées par rapport à 2014.
2016 sera une année charnière pour le poulet NA - La
Nouvelle Agriculture®, un produit différencié impliquant
l’engagement des agriculteurs. En GMS, les retours des
chefs de rayons et des responsables de la qualité des
magasins Système U sont déjà très positifs. Destiné à
la consommation de tous les jours, le poulet NA devrait
bientôt conquérir d’autres distributeurs.
Cette fin d’année 2015 est en revanche marquée par la
réapparition de la grippe aviaire en France et de grosses
perturbations de la production dans le Sud-Ouest,
notamment en canards gras. L’enjeu en 2016 sera de
maîtriser cette épizootie et d’éviter qu’elle ne s’étende.
Les objectifs 2016 visent à conforter nos volumes de
production pour toutes les espèces et d’encourager la
polyvalence de production au niveau des éleveurs pour
répondre à la diversité croissante des plannings. Valiance
poursuit ses efforts sur le bien-être animal dans les
différentes productions de volailles afin de répondre au
développement de La Nouvelle Agriculture® du groupe
Terrena. Enfin, en 2016 des besoins en nouveaux bâtiments
apparaissent, en canards et dindes notamment pour la
pérennité du parc.
NUTRITION ANIMALE
Un travail important de conception réalisé au premier
semestre 2015 a permis la mise en place d’une nouvelle
gamme Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® avec le
maintien des performances technico-économiques
tout en améliorant le profil en acides gras oméga-3 des
viandes. Ces aliments spécifiques Nouvelle Agriculture
sont fabriqués sur les usines d’Ancenis et de Rorthais. Le
plan d’action de la production NA - La Nouvelle Agriculture®
nécessitera de travailler sur de nouveaux axes comme le
bien-être animal, la démédicalisation tout en maintenant
les performances technico-économiques et de s’adapter
à de nouveaux programmes de production (poids, densité,
souches…).
Marge en €/m2/lot comparée Valiance/Itavi trois premiers trimestres 2015
25
20
15
10
5
0
23,2 22,8 23,3
Valiance
Poulet standard Dinde Canard
Itavi Itavi ItaviValiance Valiance
500
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
300 296
463435
204 201
Indice de performance 2015 comparé Valiance/Itavi
Valiance
Poulet standard Dinde Canard
Itavi Itavi ItaviValiance Valiance
Indice de performance = [(GMQ * VIABILITE)/indice de consommation]/10.
T E R R E N A 3 9
… L E P Ô L E A M O N T
PALMIPÈDES GRASL’actualité Influenza de ses dernières semaines restera
comme l’événement marquant de la fin 2015 et de ce début
d’année 2016. La filière Palmipèdes gras se retrouve face à
une situation inédite avec un dépeuplement de sa principale
région de production qu’est le sud-ouest. Cette situation
va obliger les organisations à repenser profondément leurs
systèmes de production. La précédente crise sanitaire à
Influenza de 2007 avait incité le groupement Terrena à
prendre des mesures techniques permettant de maintenir
le potentiel de production chez ses adhérents.
L’année 2015 restera malgré tout une année correcte
avec une consommation au rendez-vous pour la fin de
l’année. Les volumes produits par le groupement sont en
augmentation en prêt à gaver de + 4,7 % et en baisse de
- 16 % en canards gras, du fait de l’arrêt de 2 producteurs
en début d’année. Les résultats techniques sont conformes
aux objectifs fixés. La marge brute en engraissement a
augmenté de + 10,26 % à + 3,33 €/canard entré du fait
de l’amélioration du poids de foie gras moyen et de la
viabilité. La marge brute en élevage baisse légèrement
de - 8 centimes par canard à - 2,44 €/canard entré, mais
reste au-dessus des objectifs du groupement.
Le passage aux nouvelles normes bien-être est réalisé
depuis ce début d’année et la recherche de nouveaux
producteurs pour pallier les arrêts reste la priorité.
NUTRITION ANIMALE CANARDS GRAS
Tous les éleveurs producteurs de canards gras sont passés
en cages collectives et enregistrent des performances
technico-économiques similaires voire meilleures qu’en
cages individuelles en partie grâce au travail réalisé sur la
préparation et l’alimentation des prêts à gaver.
Palmipèdes gras
19 producteurs
(Canard PAG)
Unité 2015 2014
Production PAG nombre 534 830 501 418
14 engraisseurs
Canards gras nombre 265 781 316 547
Foies tonne 150 175
PORCSUne année 2015 qui confirme le développement du Porc
NA - La Nouvelle Agriculture® au 31 décembre 2015,
25 nouveaux éleveurs ont rejoint la démarche. A ce
jour ce sont donc 49 producteurs qui commercialisent
2 200 porcs par semaine, soit une progression de + 120 %.
D’autres producteurs sont en cours de référencement. Le
développement de la gamme de produits disponibles dans
les linéaires contribue à cette progression.
Terrena a commercialisé 392 000 porcs charcutiers dont
305 000 pour la section porc de la coopérative. La baisse
de la production de - 4 % par rapport à 2014 s’explique par
des arrêts de production et des diminutions des cheptels
truies dans les élevages, conséquence d’un manque de
rentabilité de la filière porcine française.
Une impossible équation au niveau européen : production
en hausse de + 2,7 à + 3 % soit + 730 000 tonnes de viande.
La hausse des exportations vers les pays tiers (+ 5 %)
est loin de combler cette production supplémentaire.
Parallèlement, la consommation est baissière dans
plusieurs pays dont l’Allemagne et la France. Au final, le
prix du porc chute de - 10 %, conséquence d’un excès
d’offre permanent.
Le cadran moyen 2015 se situe aux alentours de 1,237 €/kg
alors qu’il était de 1,327 €/kg en 2014 et de 1,464 €/kg
en 2013. L’automne 2015 a par ailleurs mis les éleveurs et
leurs groupements dans une situation inédite : décision
de 2 abatteurs de se retirer du cadran suite au maintien
du prix politique à 1,40 €, baisse des abattages pour le
principal abattoir entraînant de lourds reports puis absence
de cotation au cadran, chaque acheteur faisant ses prix
« maison ». La décision a donc été prise pour le groupement
Terrena, comme pour l’ensemble des organisations de
producteurs, d’appliquer des prix mutualisés jusqu’au
redémarrage du MPB (marché du porc breton). Cette
période trouble, synonyme de crise très grave (absence de
fluidité et prix très inférieur au coût de production), signifie
également une absence de référence transparente pour
l’ensemble de la filière.
Dans ce contexte difficile, le renouvellement nécessaire du
parc bâtiment peine à se mettre en place, de nombreux
projets restent dans les cartons, et ce malgré des aides
conséquentes dans le cadre du plan de compétitivité et
d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE), mais aussi
des subventions allouées par Terrena pour le porc dans le
cadre du plan de confortement.
4 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
Malgré tout, le travail technique dans les exploitations
doit se poursuivre. Les techniciens sont moteurs dans le
suivi et le conseil aux éleveurs avec un objectif prioritaire :
améliorer la compétitivité de nos adhérents. Ils utilisent
pour ce faire tous les moyens à leur disposition (outils
d’aide à la décision, gestion technico-économique,
tableau de bord…). Pour valider les progrès et innovations,
nous pouvons également compter sur nos adhérents
Sentinelles de la terre. De nombreux essais sont conduits
dans des domaines variés que sont l’efficacité alimentaire,
l’alternative aux antibiotiques dans l’aliment, le bien-être
animal, les économies d’énergie…
La poursuite du plan de progrès, partie intégrante de la
démarche Porc NA - La Nouvelle Agriculture® a conduit à
la mise en place d’un audit d’élevage sur le bien-être animal
(Tibena, application sur Smartphone) et au développement
d’un outil sur Terciel pour le suivi des lots. L’année 2016
permettra l’exploitation des données recueillies dans
ces 2 domaines afin d’apporter un conseil pertinent aux
éleveurs avec toujours ce même objectif : améliorer la
compétitivité des exploitations tout en s’appropriant le plan
éco-antibio et en tenant compte des attentes sociétales.
Concernant l’organisation de la production porcine, un
projet de rapprochement est en cours avec le groupement
porc de la CAM. En effet, la coopérative CAM est devenue
section autonome de Terrena suite aux assemblées
générales de 2015. Au niveau de la production porcine, le
groupement porc de la CAM deviendra section autonome
de Terrena courant 2016. Dans un contexte économique
compliqué, ce projet va participer à la structuration de
la filière sur un territoire cohérent et de proximité en
profitant d’une taille de groupement plus appropriée pour
développer des services à la pointe pour la filière porcine.
C’est également un moyen de donner de la reconnaissance
et du poids aux éleveurs sur nos régions dans la profession
tout en gardant de la proximité et de la réactivité avec nos
adhérents et nos élus.
NUTRITION ANIMALE
Malgré la conjoncture difficile, le volume d’aliments porcs
charcutiers n’a baissé que de - 0,8 % par rapport au budget
dans un marché national à moins - 1,3 %. Dans ce contexte
la Nutrition animale a accompagné le développement de
la production du « Porc NA - La Nouvelle Agriculture® »
avec une gamme d’aliments spécifique dont les ventes
ont progressé de + 10,8 %.
L’action Sanipro (mise en place d’une aide au financement
de pompes doseuses) lancée en 2014 s’est poursuivie
jusqu’au mois de juin 2015 et permettra d’accompagner
la préparation de l’action de démédicalisation engagée par
la production Porc NA.
Les gammes 1er et 2e âges seront renforcées avec des
adaptations de produits pour accélérer la démédicalisation
par de nouvelles solutions nutritionnelles. Dans le cadre du
rapprochement des structures de production entre Terrena
et la Cam, une évolution des gammes d’aliments porcs des
deux coopératives sera proposée aux éleveurs.
Porcs
Animaux commercialisés unités 2015 2014
Porc charcutiers nombre 391 830 398 564
Dont porcs NA nombre 100 000 40 000
Réformes nombre 5 137 5 303
Reproducteurs nombre 5 193 4 233
* Périmètre Groupe Terrena.
LAPINS2015 a été une année riche en événements. Tout d’abord, le
soutien de la coopérative face aux problèmes économiques
s’est concrétisé par une aide conjoncturelle sur le prix de
vente et un effort sur le prix en nutrition.
La mise en place de la grille de paiement au rendement a
bouleversé les habitudes tant dans les élevages que dans
l’approche adoptée par l’équipe technique. Cette même
équipe a elle-même fortement évolué et a su s’adapter
pour répondre activement aux besoins.
2015 a été aussi la mise en avant du savoir-faire du
groupement et notamment aux Terrenales où le Ter’Lib a
été dévoilé. Cette innovation a été récompensée à Milan
lors de l’exposition universelle, par l’ONG CIWF à l’occasion
des Trophées du bien-être animal. Une distinction dont la
filière peut être fière et qui permettra de se démarquer pour
aller vers toujours plus de valeur.
De par sa vision stratégique de La Nouvelle Agriculture®
et son implication forte dans l’ensemble des maillons de la
filière, Terrena continue à capter de nouveaux marchés par
ses produits et attire de nouveaux adhérents. Les éleveurs
du groupement peuvent travailler sereinement car malgré
les difficultés, la dynamique d’innovation est en marche.
Lapins
unités 2015 2014 Évolution
Lapins mis en marché* milliers 4 398 4 834 - 1,1
Chiffre d’affaires M€ 26,1 23,9 - 4,1
% de bandes sans
antibiotiques en
engraissement
% 60 57 + 5,3
* Hors AELB.
T E R R E N A 4 1
… L E P Ô L E A M O N T
NUTRITION ANIMALE
Après une baisse de - 2,8 % en 2014, le marché des
aliments lapins poursuit son repli de - 4,2 %, confirmant
la baisse continue de la production nationale.
A la suite des Terrenales, la Nutrition animale Terrena a
lancé une nouvelle gamme d’aliments ORFY maternité Plus
qui a apporté une amélioration des résultats en maternité
et la satisfaction des éleveurs. Cette gamme est reconnue
Solution NA - La Nouvelle Agriculture® depuis septembre.
Les travaux de fond concernent surtout la maternité où
l’enjeu est de maintenir durablement les hauts niveaux de
performances actuels avec pour objectif de réduire les
risques d’apparition de problèmes sanitaires.
Lapins NA - La Nouvelle Agriculture®
unités 2013 2014 2015 2016 2017
Nombre de
lapins NA
produits/
semaine
nombre 9 210 10 700 13 500 18 300 32 000
Tonnage
lapins NA
vendus
tonne 103 298 371 Objectif
600
Objectif
1 000
Le lapin a été le premier à se lancer dans l’aventure de La Nouvelle Agriculture®. 2015 a été l’année de la mise en avant chez « U » à travers un co-branding. Le marché
NA se développe dans un contexte en forte baisse.
LAPIN NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE
ŒUFSLa consommation globale d’œufs reste légèrement
baissière, mais toujours avec une grande disparité entre
les œufs cages (- 6 %), les œufs plein air (+ 3 %) et le bio
(+ 6 %).
La forte baisse de la production américaine, après
l’abattage de 40 millions de poules, aura eu un effet
bénéfique pour les producteurs français.
Après 3 années de pose dans la création de nouveaux
élevages, nous redémarrons les constructions de
bâtiments plein air et bio, pour satisfaire la demande de
nos clients locaux.
NUTRITION ANIMALE PONTE ET REPRODUCTEURS
Les volumes du groupe en aliments ponte et reproducteurs
sont en croissance de + 0,9 % pour atteindre les
372 214 tonnes dans un marché national à + 1,1 %.
La coopérative a continué à développer les aliments
pondeuses Bio avec une progression de + 14,5 % en 2015.
Elle recherche de nouveaux adhérents pour satisfaire les
débouchés de cette production bio.
Œufs
Animaux commercialisés unités 2015 2014
Producteurs nombre 138 142
Œufs cages millions 545 551
Œufs plein air et bio millions 327 329
Total millions 872 880
* Périmètre Groupe Terrena.
4 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
NUTRITION ANIMALE
Le marché français poursuit sa baisse de 0,3 % en 2015
(- 0,6 % en 2014) pour atteindre 19,6 millions de tonnes.
Les 3 secteurs les plus affectés sont les aliments porcs
(- 1,3 %), les aliments lapins (- 4,2 %) et le secteur des
ruminants qui a baissé de - 2,1 %. Les aliments vaches
laitières sont en baisse de 4,7 % à l’instar du marché des
aliments caprins en baisse de 4,6 %. En revanche, les
aliments bovins viande ont progressé de + 0,8 % comme
celui des aliments ovins en progression de + 5,3 %.
Les volumes d’aliments en volailles ont progressé avec
+ 2 % avec notamment les aliments pour poulets en
hausse de + 4,5 %.
La baisse de la consommation des aliments composés
vaches laitières, lapins et porcs est la conséquence des
mauvaises rentabilités de ces productions.
Le prix des matières premières s’est maintenu au premier
semestre. Le niveau des stocks et les bonnes récoltes
ont favorisé une baisse régulière des prix des céréales
et du soja.
Volumes commercialisés groupe
Unités 2015 2014 Évolution
Volume Groupe Terrena tonnes 1 410 270 1 416 741 - 0,5 %
dont Coopérative Terrena tonnes 588 423 596 391 - 1,3 %
Répartition des volumes du groupeVolailles de chair
et lapins
Pondeuses et
repro
Porcs Ruminants Autres Total
Familles 562 100 372 200 118 300 319 700 38 000 1 410 270
Répartition 40 % - 26 % 8 % 23 % 3%
T E R R E N A 4 3
… L E P Ô L E A M O N T
FILIÈRE RUMINANTS
LAIT2015, c’est l’année de sortie des quotas laitiers.
Cette échéance était attendue par les uns et redoutée par
d’autres. Après 30 années de politique laitière administrée,
régulée, l’Europe s’engage dans une nouvelle économie
laitière : plus ouverte, plus volatile, plus exposée aux
marchés. Cette nouvelle ère laitière a démarré dans un
contexte plutôt difficile, avec un fort déséquilibre entre
l’offre et la demande au niveau mondial.
Aucun accident climatique n’a freiné la collecte dans les
grandes zones productrices de lait (Europe, Océanie,
USA) et de plus, la fin des quotas a boosté la production
européenne, notamment dans les pays de l’Europe du
Nord.
La demande de produits laitiers, quant à elle, était en repli
pour diverses raisons : politique (embargo de la Russie),
démographique (réduction des naissances en Chine) et
économique (baisse du pétrole). En conséquence de ce
déséquilibre, les cours des produits laitiers ont fortement
chuté.
Dans ce contexte, les 815 producteurs de lait Terrena ont
livré 411 millions de litres en 2015, contre 400 en 2014 et
350 en 2010.
La livraison moyenne par exploitation a dépassé les
500 000 litres et, ramenée à l’unité de main-d’œuvre
affectée à l’atelier lait, la livraison se situe à 318 000 litres.
Cette évolution de la production a été rendue possible
grâce à la politique « volume » définie par la Commission
Lait pour la période post-quotas. En effet, depuis le 1er avril
2015, 324 producteurs ont fait appel à des « attributions
de développement » pour 38 millions de litres et 45 jeunes
producteurs ont sollicité une « attribution nouvel installé »
pour 8 millions de litres.
Le prix de base moyen payé par Terrena en 2015 s’établit
à 305 €, en forte baisse par rapport aux deux années
précédentes avec des prix historiquement élevés (361 €
en 2014 et 339 €/1 000 litres en 2013).
Du fait de coûts de production relativement stables, les
revenus des producteurs ont baissé de l’ordre de - 45 %
par rapport à 2014. La politique de « volumes » de la
coopérative permet aux producteurs qui le souhaitent
de produire des volumes « B » supplémentaires. Cette
production marginale, sans investissements « nouveaux »,
reste souvent encore rentable malgré un prix B bas et
permet de limiter les baisses de revenu.
Cependant, la baisse des prix A et B et la production
supplémentaire qui mobilise des vaches et des stocks de
fourrages génèrent de sérieux problèmes de trésorerie.
Aussi, sur proposition de la Commission Lait, Terrena a
proposé une avance de trésorerie de 15 €/1 000 litres de
volume structurel pour passer cette période tendue.
Au niveau de Laïta, l’année laitière 2015 a également
été compliquée, avec des volumes et des tarifs de PGC
(Produits de Grande Consommation) en retrait, et surtout
avec une forte baisse du chiffre d’affaires « poudres » du
fait des cotations en repli d’environ 750 €/tonne.
Comme sur les exploitations, Laïta a reporté les
investissements non prioritaires.
Mais ceux qui doivent à terme limiter l’impact de la volatilité,
comme la nouvelle tour de séchage, ont été maintenus.
Ces investissements, la recherche de marchés porteurs
à l’international et le développement d’innovations
traduisent l’ambition de Laïta pour l’avenir : une valorisation
performante et durable de la production des adhérents.
Pour accompagner cette ambition, une nouvelle démarche
qualité « Passion du Lait » est déployée de l’amont à l’aval.
L’objectif de cette nouvelle charte consiste « à mieux faire
et le faire savoir ». Pour l’amont, « Passion du Lait », en
engageant les adhérents dans une démarche de progrès,
doit permettre d’une part d’améliorer la performance
économique, et d’autre part, de valoriser auprès de nos
clients et consommateurs, les bonnes pratiques ainsi que
cette dynamique de progrès. Et c’est bien en combinant
performance économique amont-aval et réponse aux
attentes de nos clients que l’on garantira un avenir pour
notre filière laitière.
4 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
400
350
300
250
200T1 2012 T1 2013 T1 2014 T1 2015
litres
T1 2016
Prix de base B Terrena
420
400
380
360
340
320
Millions de litres
2011 2012 2013 2014 2015
Évolution de la collecte
Gestion des volumes post-2015
unités au 01/11/2015 au 01/04/2014 Évolution
Volume structurel Ml 428 382 + 46
Dont volume A Ml 367
(86 %)
359
(94 %)
+ 8
Dont volume B Ml 61
(14 %)
22
(6 %)
+ 39
Évolution du volume structurel Terrena
Démarche cer tifiée NF V01 007
litres400
350
300
2502011 2012 2013 2014 2015
Prix de base A Terrena
310
339
361
T E R R E N A 4 5
… L E P Ô L E A M O N T
BOVINSUne année de turbulence, c’est ainsi que les éleveurs de
bovins peuvent qualifier l’année 2015, avec une fin de
printemps et un été marqués par des manifestations devant
les abattoirs, chez les distributeurs (GMS) et des actions
de sensibilisation.
Ter’Elevage a su, à plusieurs reprises, faire preuve d’une
grande solidarité à l’égard du monde de l’élevage en
général et des adhérents en particulier.
• 15 juin : aucune livraison d’animaux à destination des
abattoirs par décision du conseil d’administration de
Ter’Elevage et en soutien au monde de l’élevage.
• Juillet-août : maintien du paiement des animaux sur la
base de la grille FranceAgriMer alors que les marchés
dévissent partout en France.
• Septembre : opération de réduction des délais
d’enlèvements : 2 000 Jeunes Bovins sont sortis des
élevages par Ter’Elevage et Elivia. Le coût de l’opération
est intégralement pris en charge par les groupements de
l’union Ter’Elevage.
• Octobre : plusieurs foyers de FCO (fièvre catarrhale ovine)
sont déclarés dans le bassin allaitant du massif central.
Aucune activité, dont allaitement de broutards, n’est
réalisée pendant 5 semaines, ce qui freine les mises en
place dans les ateliers d’engraissement de l’ouest de
la France.
Néanmoins, dans ce contexte perturbé, les fondamentaux
de la coopérative ont démontré tout leur intérêt dans la
gestion des marchés et la sécurisation des producteurs
engagés en contrat.
En jeunes bovins, le plan de confortement engagé en 2012
produit ses effets, avec une progression de + 2 % des
volumes dans un marché orienté à la baisse.
En vaches allaitantes, secteur le plus impacté par la baisse
des cours, avec un marché lourd et un problème récurrent
d’adéquation de l’offre et de la demande, les volumes
commercialisés restent cependant positifs (+ 1 %) et ce
malgré d’importants retards d’enlèvements.
Le marché de la vache de réforme laitière sera le sujet
de satisfaction de l’année 2015. Avec une progression de
l’ordre de + 8 %, ces volumes ont permis de répondre à
la forte demande d’Elivia sur ce marché.
NUTRITION ANIMALE
En aliments pour vaches laitières, l’activité Nutrition
animale, après avoir progressé de + 2,5 % en 2014 et
dans un marché régional en baisse de - 7,5 % en Pays
de la Loire et de -5,5 % en Poitou-Charentes a réalisé
une bonne performance de - 4,2 %. Malgré le contexte
laitier difficile en 2015, la coopérative a poursuivi le
développement de ses gammes techniques d’aliments
extrudés Nouvelle Agriculture Claris et Capalia Giga, avec
une progression de + 54 % ce qui a permis une production
de 23 300 tonnes d’aliments extrudés sur le site Ekoranda
d’Ingrandes sur Vienne. Une nouvelle version de Profilia a
été lancée à l’automne proposant une nouvelle approche
et de nouveaux critères pour le conseil en nutrition. Un
nouveau module d’informations et de services ruminants
sera proposé aux adhérents via le portail Terciel au cours du
premier semestre 2016. Après accord de l’éleveur et pour
éviter les ressaisies mensuelles, le service Profilia intégrera
directement les données d’élevage en provenance de la
base nationale.
Terrena propose aussi une évolution de ses gammes de
correcteurs azotés qui ont pour avantage une meilleure
efficacité alimentaire et environnementale.
4 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
2015 a permis d’établir le camp de base pour déployer les
projets de développement sur La Nouvelle Agriculture®
en 2016 sur 4 segments de marché et selon le planning
suivant :
• début 2016 : D’Anvial ; Objectif : 300 têtes par semaine,
• 2e trimestre : jeunes bovins NA ; Objectif : 200 têtes par
semaine,
• 3e trimestre : génisses charolaises NA ; Objectif : 300
têtes par semaine,
• fin d’année : vaches laitières NA ; Objectifs restant à
définir.
Les clôtures satellites, les boucles d’oreilles intelligentes, le
projet Spec Meat, les lunettes connectées, autant d’outils
de développement et de mesures concernant ces projets
qui étaient à l’affiche des Terrenales 2015 et ont suscité
beaucoup de curiosité de la part des éleveurs.
Bovins
Animaux commercialisés unités 2015 2014
Groupe Terrena tête 228 755 228 941
Jeunes bovins tête 68 730 71 302
Gros bovins tête 60 029 44 497
Bétail maigre tête 57 736 67 385
Veaux tête 42 260 47 757
NUTRITION ANIMALE
Les tonnages d’aliments jeunes bovins ont été stables
alors que le marché national de l’aliment composé granules
bovin a baissé de - 1,3 %.
Suite à la mise en place de l’offre de prélèvements et
d’analyses de fourrage en 2014 et aux remarques des
adhérents, l’offre dénommée Previlor a été améliorée avec
de nouveaux services. La gamme Persille Rubis contenant
de la graine de lin extrudée et des facteurs nutritionnels
spécifiques sera réservée aux adhérents produisant des
bovins à viande dans le cadre du programme NA – La
Nouvelle Agriculture® via D’Anvial. D’autres nouveautés
accompagneront les lancements des programmes Bovins
à viande NA - La Nouvelle Agriculture®.
Depuis juillet 2015, l’irlandais Dawn Meats est entré au capital d’Elivia à hauteur de 49 %. Ce partenariat, fruit d’un important travail préparatoire,
a pour but de dégager de nouveaux relais de croissance face à la baisse structurelle de la consommation en Europe. Cet accord engage notamment Dawn Meats à s’approvisionner auprès de Ter’Elevage.
ACCORD
OVINS/CAPRINSL’activité ovine de l’union Ter’Elevage a enregistré une
seconde année consécutive de hausse pour atteindre
110 000 têtes. Cette progression résulte de bonnes
performances technico-économiques des élevages et de
l’arrivée de nouveaux producteurs de la zone Bretagne-
Normandie et ce dans un contexte de baisse de production
nationale.
Dans un environnement marché n’échappant pas à la crise
des produits carnés, l’engagement dans les différentes
démarches qualité de 70 % de la production des adhérents
a permis de maintenir la valorisation de l’agneau. Parmi
ces démarches, l’agneau D’Anvial continue de séduire les
consommateurs pour atteindre 4 900 agneaux distribués
par les chevilles d’Elivia et s’inscrit totalement dans le
principe de la Nouvelle Agriculture.
Le plan de développement TOP (Ter’Elevage Ovins
Production), par ses différents contrats de production,
répond totalement aux attentes des adhérents et se poursuit
activement dans sa deuxième année de lancement.
L’activité caprine, quant à elle, subit les effets négatifs de la
conjoncture laitière engendrant une baisse du nombre de
mises bas et entraînant le volume de l’activité à la baisse.
La filière continue de se construire en 2016 avec ALPM
afin de reconquérir le marché Français tout en assurant
un modèle de production de chevreaux gras rentable afin
d’assurer la transmission des structures d’engraissement.
Ovins
Animaux commercialisés unités 2015 2014
Groupe Terrena tête 109 485 108 133
dont Coopérative Terrena tête 62 067 62 211
Caprins
Animaux commercialisés unités 2015 2014
Groupe Terrena tête 60 236 63 106
dont Coopérative Terrena tête 31 104 32 326
T E R R E N A 4 7
… L E P Ô L E A M O N T
FILIÈRE VITICOLE
VIGNERONS DES TERROIRS DE LA NOËLLEL’année 2015 est marquée par une évolution positive à
+ 2 % de l’activité au global, dans un contexte qui reste
marqué par le peu de volume disponible suite à la faiblesse
des trois dernières récoltes.
Le contexte économique du Pays Nantais reste malgré tout
difficile tandis que celui de l’Anjou atteint des sommets,
avec des hausses de valorisation significatives, portées
par les rosés et les bulles. Néanmoins, on notera de belles
performances sur les muscadet-sur-lie, au travers de nos
réseaux commerciaux que sont Ackerman et Alliance Loire,
avec notamment le lancement commercial de la gamme
« Collection Faure-Brac » du nom de Philippe Faure-
Brac, meilleur sommelier du monde et qui travaille avec
les Vignerons des Terroirs de la Noëlle sur une sélection
parcellaire, les suivis de maturité de baies et des protocoles
de vinification spécifiques.
Avec un printemps et un début d’été secs et des plus
chauds, les vendanges 2015 ont renoué avec des
rendements plus normaux et une qualité remarquable, tant
sur les muscadets, malvoisie, coteaux d’ancenis gamay
que sur les appellations angevines, notamment à base de
cépage cabernet ou de chenin.
En 2015, Terrena-VTN a poursuivi des expérimentations
sur les vins sans sulfites au travers d’un projet ambitieux
sur 3 ans, labellisé et soutenu par le Pôle de compétitivité
Végépolys et la Région des Pays de la Loire. Les premiers
résultats prometteurs ont pu être dégustés lors des
Terrenales, tant sur les lieux de restauration que sur le
stand partagé avec les collègues du consortium de R&D
(constitué de l’ESA d’Angers, l’Institut de la Vigne et du
Vin, le concessionnaire de machinisme MGAV et LVVD –
Loire Viti Vini Distribution) et sur lequel l’équipe a pu même
échanger avec le Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le
FOLL, autour d’un verre de « coteaux-d’ancenis rouge 2014
sans sulfites »... A noter que ce projet riche en innovations a
déjà fait l’objet en 2015 de deux dépôts de brevets à l’INPI.
Toujours sur le plan qualité, au-delà des nombreuses
médailles (citons nos médailles d’Or en Malvoisie 2014,
mais aussi celles en muscadet-coteaux-de-la-loire-sur-lie
et côtes-de-grandlieu-sur-lie 2014) et de notre certification
« Bio », nous avons renouvelé en 2015 notre certification
IFS au niveau supérieur et BRC en grade A, pour confirmer
à nos clients la parfaite maîtrise de nos process.
Vignerons des Terroirs de la Noëlle
unités 2015 2014
Chiffre d’affaires M€ 7,0 6,8
Produits commercialisés hl 38 300 37 500
Volumes commercialisés
en vins finis conditionnés
hl 26 100 25 400
Volumes vinifiés hl 37 900 34 700
Surfaces de vignes
en production
ha 660 690
4 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
LVVDAvec une progression de + 1 % de son chiffre d’affaires,
LVVD poursuit sa croissance mais à un rythme plus faible que
les années précédentes (+ 3 % en 2014 et + 8 % en 2013).
Sur l’ensemble du vignoble, l’année a été marquée par une
faible pression des maladies et ravageurs par rapport aux
années précédentes hormis une pression importante en
black rot dans le muscadet.
C’est surtout en fertilisation que le marché a été développé
avec le lancement réussi de la nouvelle gamme Line
Biotech Fertivie qui permet de réaliser des mélanges
adaptés aux besoins de chaque client en fonction des
objectifs de production et des terroirs.
L’année aura surtout été marquée par la concrétisation
du projet Line Biotech Natural. Ce procédé permet une
bio-préservation et une bio-protection des baies de
raisin par une brumisation au moment de la vendange
mécanique. L’objectif est de limiter l’apport de sulfite voire
à terme de les proscrire. La solution de bio-protection est
constituée à partir de levures vivantes sélectionnées avec
la collaboration de l’Institut Français du Vin. Lors du SIVAL
2016, cette innovation LVVD a été récompensée par un
trophée d’argent.
Au niveau des activités packaging, les ventes de bouteilles
ont progressé avec le développement de bouteilles
spécifiques pour des cuvées haute gamme. Un million de
cartons personnalisés ont été imprimés pour les viticulteurs
dans l’atelier de Mozé sur Loire.
Pour 2016, en partenariat avec Ackerman et les Vignerons
des Terroirs de la Noëlle, l’ambition de LVVD est d’utiliser
ses innovations et ses savoirs faire pour développer les
vins de La Nouvelle Agriculture®.
LVVD
unités 2015 2014
Chiffre d’affaires M€ 27,3 27,1
Répartition du chif fre d’affaires
Vigne 33 %
Packaging 44 %
Œnologie 9 %
Matériel vinicole 7 %
Méthode traditionnelle 5 %
Négoce vin 5 %
ACKERMANAckerman fait face à des marchés compliqués. De nouveau,
la petite récolte entraînant un manque de disponibilité en
volume conduit inévitablement à la hausse des prix du vin.
Les trois croissances externes opérées en 2015 ont été
réalisées dans une logique d’ancrage dans le territoire :
• une prise de participation majoritaire dans les Sociétés
de M. et Mme Beaujeau, vignerons emblématiques
et propriétaires du Château la Varière et du Domaine
de la Perruche dans le vignoble d’Anjou-Saumur. Ces
vignobles représentent une superficie de près de 160 ha
sur les appellations anjou-village-brissac, bonnezeaux,
saumur-champigny…
• l’acquisition du domaine de la Douesnerie (33 ha),
contiguë au Château de la Varière, permettra de renforcer
l’offre produit en domaines,
• le rachat de la Maison Drouet Frères, 3e opérateur du
vignoble nantais, lui permet de développer un véritable
outil industriel dédié à la production des vins de Nantes
(deux sites additionnels, de vinification d’une capacité
de 20 000 hl et d’embouteillage). Fondée en 1880, la
Maison Drouet Frères figure parmi les plus anciennes
maisons de vins de Loire.
Elles contribuent à asseoir Ackerman comme un acteur
référent des vins tranquilles de Loire. Sur un vignoble
totalisant 360 ha, Ackerman est un vinificateur majeur,
portant une capacité de 115 000 hl avec une puissance
renforcée sur le Nantais. L’offre premium renforcée et
sectorisée est créatrice de valeur.
T E R R E N A 4 9
… L E P Ô L E A M O N T
La maison Ackerman vient de mettre en place son ERP
dont la mise en production est prévue en 2016. La solution
de gestion intégrée vise d’une part à garantir l’authenticité,
la disponibilité et le partage de l’information, et d’autre part
à fédérer l’ensemble des processus de l’entreprise afin
d’optimiser la productivité et la performance.
Ackerman poursuit sa politique d’innovation produit
déclinée sur ses marques et orientée « premiumisation » :
• Donatien Bahuaud N7 : sancerre haut de gamme,
• Ackerman Blanc de Noir : une cuvée de vin blanc
tranquille, 100 % raisins noirs,
• Ackerman X Gold : un vin à fines bulles,
• Rémy Pannier Ligéria : un vin rosé de très haute
expression.
L’activité est désormais déclinée sur le circuit de distribution
Vente à Distance, en fines bulles, sous la marque
Monmousseau.
Les objectifs 2016 illustrent le dynamisme de la maison
viticole :
• restructuration du site Internet de la marque Ackerman
avec un vrai focus sur l’e-commerce,
• devenir un acteur référent en matière d’œnotourisme avec
la mise en place d’une scénarisation digitale et interactive
du parcours de visite.
Ackerman
unités 2015 2014
Chiffre d’affaires M€ 71,2 64,7
Produits commercialisés hl 251 000 225 000
Volumes vinifiés hl 115 000 90 000
Surfaces de vignes ha 366 157
Ackerman a récemment mis en place son nouveau groupe de réflexion des vins NA - La Nouvelle Agriculture® autour de trois projets phares : conduite de vignoble,
élaboration des vins, marketing et commercialisation.
NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®
5 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
MACHINISME ET TECHNOLOGIES
SICADIMA – BEAUPRÉAU MOTOCULTURE – PÉHU
L’année 2015 restera marquée par la progression du
chiffre d’affaires Machinisme (+ 1 %), à 68,7 M€, après une
année 2014 en net retrait (- 13 %). L’ensemble des activités
(matériels, pièces de rechange et services) participent à
cette évolution positive, néanmoins ternie en fin d’année
en raison d’un dernier trimestre marqué par une évolution
négative du chiffre d’affaires (- 1,9 %).
Avec des prises de commandes respectivement en baisse
de - 10,6 % en matériels neufs et - 15,7 % en matériels
d’occasions sur le trimestre, et malgré le dispositif fiscal
« Loi Macron », les investissements de la fin d’année
2015 auront été effectivement affectés par le contexte
de prix des productions agricoles (porc, bovins et lait
notamment). Le contexte extrêmement concurrentiel de
fin d’année aura également participé à ce constat, avec une
marque John Deere dont les récentes évolutions tarifaires
et restructurations de gamme impacteront nos parts de
marché sur le début d’année 2016.
Pour autant l’analyse des immatriculations à fin décembre
2015 a confirmé la dynamique commerciale de nos
3 entreprises avec un gain de + 2,5 points de part de
marché, à 21,1 % (253 tracteurs immatriculés) par rapport
à 2014, sur le secteur couvert. Cette performance résulte
du niveau élevé de notre portefeuille début 2015, associée
à une bonne activité commandes sur les 9 premiers mois
de l’année.
Au final, le marché 2015 de tracteurs toutes marques reste
néanmoins contrasté selon les départements : - 4,3 %
sur le Loire-Atlantique (après une baisse de - 27,3 % en
2014) et + 9,3 % sur le Maine-et-Loire (après une baisse
de - 28,1 % en 2014), tandis que le marché national termine
sur une très légère progression, + 0,1 %, après un mois de
décembre particulièrement fort en immatriculations (21 %
des volumes de l’année 2015).
Nos activités de services progressent légèrement en 2015
(+ 1,8 %) mais confirment leur potentiel de développement
avec sur le dernier trimestre 2015 :
• les premiers effets du redéploiement de notre équipe
de vendeurs itinérants pièces de rechange avec une
meilleure couverture de notre secteur,
• des ateliers dont les facturations de pièces sont en
hausse de + 4,5 %.
Les différents projets d’amélioration et d’extension de notre
réseau de distribution se sont également poursuivis en
2015 avec :
• la rénovation de l’agence de Bouvron,
• le début des travaux de construction de notre future
base de Saint-Pierre des Echaubrognes (79), qui nous
permettra ainsi dès mi-2016 d’apporter un service de
proximité à nos clients et prospects sur ce territoire
récemment confié par John Deere.
Enfin, nos équipes commerciales ont participé au relais
sur le terrain de la nouvelle offre « NA – La Nouvelle
Agriculture® » de Terrena, Fertilio e-RM, en apportant leur
expertise sur les matériels et composants nécessaires à
l’exploitation des données de modulation intra-parcellaire.
L’année 2016 verra aboutir le projet de fusion de Sicadima
et de ses filiales Beaupréau Motoculture et Péhu. Ce projet
permettra progressivement de mettre en œuvre une
organisation plus adaptée aux exigences de notre métier
de distributeur avec un meilleur partage des compétences
et une plus grande cohérence de nos offres sur l’ensemble
de notre territoire.
T E R R E N A 5 1
… L E P Ô L E A M O N T
Enfin, dans un contexte de ventes de matériels dont
la tendance observée sur cette fin d’année ne devrait
pas connaître d’amélioration avant le 2e semestre 2016,
l’accélération du développement de nos activités de services
constituera l’axe de travail prioritaire pour nos équipes.
Sicadima – Beaupréau Motoculture – Péhu
unités 2015 2014
Chiffre d’affaires consolidé M€ 68,7 68,0
Tracteurs agricoles neufs
John Deere immatriculés
nombre 242 214
Répartition du chif fre d’affaires
LA NOËLLE ENVIRONNEMENTPlus de 25 ans d’expérience au service des agriculteurs
de la coopérative, des collectivités du territoire et des
activités du groupe Terrena.
Depuis 1988, l’équipe de La
Noëlle Environnement
propose son expertise
technique et réglementaire
pour accompagner les agriculteurs dans la mise aux normes,
le développement et l’optimisation de leur exploitation.
Habilité centre de formation, le bureau d’études assure
également la veille et la formation réglementaire auprès des
agriculteurs et des salariés de la coopérative. LNE est aussi
l’interlocuteur privilégié des collectivités locales et des sites
de transformation du Groupe pour la valorisation de leurs
effluents en épandage agricole.
Bâtiment agricole – L’année 2015 a été marquée par
l’entrée en vigueur du Plan de Compétitivité et d’Adaptation
des Exploitations agricoles (PCAE), large dispositif d’aides
à l’investissement pour la modernisation et l’amélioration
des performances techniques, énergétiques et
environnementales des élevages agricoles.
Organisé autour de deux appels à projet, ce plan a permis
de financer jusqu’à 30 millions d’euros d’investissement
pour moderniser ou mettre aux normes les bâtiments
d’élevage des éleveurs des Pays de Loire.
Avec 60 dossiers PCAE, l’équipe bâtiment a assuré un
soutien réactif à l’ensemble des productions animales et
a participé au montage de 15 % des dossiers déposés sur
les départements 44 et 49.
Agréés Charte Qualité Bâtiment Elevage
Bovins, les techniciens bâtiment ont
apporté leur expertise pour concevoir des
bâtiments d’élevage modernes et
performants.
Avec plus de 130 permis de construire et
36 projets de conception toute production
animale confondue, le volume de dossiers bâtiment s’est
parfaitement maintenu malgré un contexte plus difficile,
notamment pour les productions porcines et bovines.
Droit d’exploiter – Après les élevages bovins et porcins
en décembre 2013, la simplification de la procédure
d’autorisation de la nomenclature ICPE Elevage se
généralise aux élevages de volailles en octobre 2015. Ils
bénéficient à leur tour du régime de l’enregistrement qui les
dispense d’une étude d’impact et d’une enquête publique
systématiques.
Mise en place et proposée par les équipes des
productions végétales depuis l’automne 2015, la prestation Fertilio e-RM a déjà séduit de nombreux agriculteurs. En 2016, c’est plus de 2 000 ha
qui seront confiés à nos experts pédologues pour établir les profils et les cartes de sols, deux maillons essentiels pour le pilotage de la fertilisation à la micro-parcelle.
Toutes ces activités ont permis de consolider un chiffre d’affaires de 1,25 M€, en progression de + 9,4 % par rapport à l’année précédente.
C’est dans ces conditions favorables que le bureau d’études La Noëlle Environnement a rejoint le pôle Amont au 1er janvier 2016 pour accompagner les activités du Groupe dans le développement des solutions de La Nouvelle Agriculture® et la création de valeur chez les adhérents de la coopérative.
NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®
Fertilio e-RM, une solution NA pour valoriser l’hétérogénéité
des parcelles
Matériels neufs
48,1 %
Matériels d’occasion 27 %
Services 24,9 %
5 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
Accompagnée d’une réduction des délais d’instruction,
cette nouvelle disposition permet aussi de diminuer
significativement les coûts des procédures administratives.
Il en résulte pour cette année une nette augmentation du
nombre de dossiers (+ 50 %) majoritairement réalisés sur
les élevages de volailles qui concentrent 45 % du chiffre
d’affaires de cette activité.
Veille réglementaire – Avec une hausse de près de + 20 %
du nombre de déclarations PAC et une année marquée
par une profonde réforme, l’animation réglementaire et
le soutien opérationnel aux équipes des productions
végétales, grâce notamment à la mise en place d’une
hotline accessible 5 jours sur 7, ont permis d’assurer le
bon déroulement de la campagne PAC 2015. Valorisation
de la matière organique – Interlocuteur privilégié des
industriels et des collectivités pour la valorisation de leurs
effluents organiques en épandage agricole, le bureau
d’études poursuit son développement sur cette activité
qui représente cette année plus de 20 % du chiffre
d’affaires. Pour 2016, l’intégration de la prestation « plan
d’épandage » à l’offre de service Fertilio portée par les
équipes des productions végétales devrait permettre la
mise à jour réglementaire de plus de 20 000 ha, surface
cartographiée en 2015.
Formations – Le report au 26 novembre 2015 de la
date butoir pour la détention obligatoire du certificat
individuel pour la vente et l’utilisation de produits
phytosanitaires a permis de maintenir stable le volume
des formations certiphytos avec cette année encore, près
de 900 agriculteurs, techniciens et conseillers vendeurs
certifiés.
L’année 2016 s’annonce plus calme mais la baisse attendue
de l’activité sera compensée par le renouvellement des
certificats délivrés il y a 5 ans et la mise en place de
nouvelles offres de formation, financées par VIVEA, pour
accompagner les entrepreneurs agricoles dans la transition
vers La Nouvelle Agriculture®.
Répartition du chif fre d’affaires par activité
Bâtiment agricole 27 %
Matière organique 32 %
Formation et veille réglementaire 29 %
Droit d’exploiter 11 %
SOLUTIONS D’ÉLEVAGE & TECHNOLOGIEProval termine son exercice 2015 par une progression de
+ 1 % de son chiffre d’affaires global dans un contexte
marqué par des réflexions de développement de la
part des éleveurs mais freinées par une conjoncture de
marché morose. Le nouveau périmètre de Proval Saint
Laurent comprenant l’ouverture en avril 2015 d’un pôle
« magasin et atelier » vise à développer les trois métiers
majeurs de l’entreprise : l’installation et la maintenance des
équipements techniques dans les bâtiments d’élevage,
la distribution d’équipements et de matériaux pour les
élevages et la vente de machines agricoles sélectionnées
pour l’éleveur.
Dans un environnement en baisse pour la majorité des
concessions, l’activité Proval Machinisme a maintenu
son niveau d’activité de 2014 en privilégiant d’une part
la promotion de son outil de distribution sous la marque
Efficia construite avec Terrena Nutrition Animale associant
distribution d’aliments et suivi de performances, et
l’élargissement de son territoire commercial aux éleveurs
des Deux Sèvres et de Vendée.
Pour 2016, nous travaillerons sur la valorisation du matériel
d’occasion, levier de performance interne et offrant des
solutions économiques dans un contexte plus difficile du
renouvellement du parc matériel des éleveurs. L’équipe
Proval Magasin sélectionne ses articles répondant à
la protection des utilisateurs et à l’amélioration de la
performance de l’atelier des éleveurs.
En 2016, des actions commerciales sont prévues pour
soutenir le développement et présenter de nouvelles
solutions en veillant à proposer un produit adapté au projet
du client.
La forte mobilisation de Proval avec des fournisseurs
partenaires aux Terrenales 2015 structurée autour de
plusieurs ateliers spécialisés a permis d’une part de
conforter la position de Proval comme offreur de solutions
techniques d’élevage et d’autre part de réaliser des ventes
d’aménagement de bâtiments : la sécurité et la production
selon le modèle de l’AEI (Agriculture Écologiquement
Intensive) ; quelques-unes de nos réalisations du
2e semestre 2015 :
• L’outil de contention pour bovins pour travailler seul en
toute sécurité : Secu’Prov.
• L’équipement de gestion des odeurs et des poussières
en test aujourd’hui en élevage volailles ; un accord
d’exclusivité a été signé et laisse présager des
déploiements dans les autres productions animales.
Cette politique innovante orientée solutions nouvelles de
production est permise grâce à un travail permanent entre
les filières animales de Terrena et l’expertise de Terrena
Innovation.
Conscient des nouvelles demandes d’automatisation,
Proval installera dès le 1er semestre 2016 ses premiers
robots de traite.
Solutions d’élevage & technologie – Proval
unités 2015 2014 Évolution
Chiffre d’affaires total M€ 13,5 13,4 + 1 %
• dont chiffre d’affaires
installation-maintenance
M€ 5,03 4,85 + 4 %
• dont chiffre d’affaires
magasins spécialisés
M€ 4,00 4,05 - 2 %
• dont chiffre d’affaires
machinisme
M€ 4,50 4,50 Stable
T E R R E N A 5 3
… L E P Ô L E A M O N T
FILIÈRE BIOLOGIQUE
L’année 2015 a été marquée en France par le retour des
conversions bio à grande échelle avec la réforme de la
PAC favorable à l’agriculture biologique d’une part et les
difficultés des productions conventionnelles d’autre part.
Dans ce contexte, on assiste à une poursuite de la
hausse de la consommation de produits alimentaires
biologiques en France et en Europe. Le chiffre d’affaires
de la consommation de produits alimentaires biologiques
a dépassé les 5 milliards d’euros en France en 2015 contre
4,5 milliards d’euros en 2014 ; cette tendance devrait se
poursuivre en 2016.
En Terrena, les conversions sont aussi très fortes
puisque la collecte de grains 2016 devrait très fortement
augmenter pour se rapprocher des 20 000 tonnes après
une progression de près de 30 % en 2015.
Du côté des productions animales, la croissance se
poursuit aussi bien en ruminants qu’en monogastriques.
Seule la production porcine est restée stable en 2015
mais devrait elle aussi reprendre sa marche en avant au
deuxième semestre 2016.
Dans toutes les productions les prix des apports tant en
productions végétales qu’en productions animales se sont
maintenus à un très haut niveau qui devrait perdurer au
moins sur le premier semestre 2016.
En fin d’année 2015 la gouvernance de l’activité biologique
du groupe Terrena a évolué en créant entre autres
un Comité de pilotage de toutes les activités bio pour
mieux coordonner les actions de développement. Afin
d’atteindre les objectifs fixés sur la période 2016-2020 un
technicocommercial bio sera recruté sur la Vienne ainsi
qu’un responsable de l’agronomie bio pour apporter un
conseil technique de haut niveau aux producteurs Terrena.
Enfin, pour faire face au développement de la collecte
Bio en 2016, Terrena va mettre à disposition un troisième
silo avec séchoir dans le sud Vienne d’une capacité
légèrement supérieure à 11 000 tonnes ce qui porte la
capacité totale de stockage du groupe en grains bio à
près de 25 000 tonnes.
La fabrication des aliments bio du groupe située à Teillé (44)
a atteint les 52 000 tonnes d’aliments composés.
Filière biologique
Produits Unité 2015 2014
Viandes rouges tonnes 3 330 3 308
Volailles de chair tonnes 4 600 4 158
Œufs tonnes 6 623 6 203
Céréales tonnes 11 220 7 993
Nutrition animale tonnes 52 141 49 158
Meunerie tonnes 7 912 5 890
5 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
Les métiers de la génétique du végétal contribuent activement aux défis
du monde agricole : produire plus avec moins, produire mieux et répondre aux enjeux
agro-écologiques, développer la biodiversité, ou encore augmenter les rendements.
Les métiers des ingrédients du végétal répondent à une demande croissante de végétalisation
de notre alimentation, ou plus globalement à la 2e transition alimentaire connue dans les pays
développés, à savoir une hausse des protéines végétales dans l’alimentation humaine.
Le pôle Végétal spécialisé participe, par sa valeur ajoutée,
au déploiement d’offres différenciées sur ces marchés.
GUILLAUME MOTHE, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ACTIVITÉ 2015 POUR VOTRE PÔLE ?
G.M. Après la mise en place
l’année précédente d’une stratégie
de spécialisation sur deux axes,
la génétique du végétal et les
ingrédients, afin de faire apparaître
des leaders sur ces deux marchés
très dynamiques, et de permettre de
s’inscrire dans la stratégie NA - La
Nouvelle Agriculture® de Terrena,
l’année 2015 est caractérisée
par une excellente performance
économique, avec un résultat en
forte augmentation par rapport
à 2014 à périmètre comparable.
Pour la branche génétique du
végétal, notons un nouveau
résultat historique pour Dalival qui
poursuit son développement à
l’international, avec notamment la
création d’une filiale en Pologne,
le maintien d’un chiffre d’affaires
soutenu pour Terrena Semences
grâce à la diversité de ses activités,
et un retour significatif des volumes
chez Jouffray Drillaud. L’excellente
performance à l’international de
ce dernier, notamment sur les
ventes de semences de luzerne,
confirme également la stratégie
R&D gagnante, et des technologies
semences désormais reconnues
sur les marchés. Une vision et
Guillaume MOTHE,
Directeur du pôle Végétal spécialisé
une anticipation des besoins à
moyen et long terme qui doivent
être saluées. À noter également
une première étape importante
du redressement économique de
Minier, et le lancement de la marque
« Silence ça pousse » que nous
retrouverons dans les jardineries
dès cette année. L’année 2015 a
également permis de pérenniser
notre filière Bulbes en cédant
notre filiale commerciale Jeanne
de Laval à la société Novaflore.
Pour la branche Ingrédients
du végétal, Terrena Meunerie
obtient un résultat de nouveau
en progression, confirmant le
redressement économique de
2014. L’acquisition d’un fonds de
commerce spécialisé sur le segment
de la Boulangerie Artisanale, ainsi
que le développement significatif
des clients en Farine NA - La
Nouvelle Agriculture® s’inscrivent
dans le plan de développement.
Enfin, notons la naissance
d’Inveja, issue de la fusion de
Lup’Ingrédients et Livrac. Cette
nouvelle société vise à développer,
par l’innovation, une filière
complète de protéines végétales
et de mélanges d’ingrédients
issus du végétal, maîtrisée, de la
semence jusqu’à l’incorporation
dans le produit alimentaire.
N O S A C T I V I T É S
LE PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ
Interview G u i l l a u m e M O T H E , Directeur du pôle Végétal spécialisé
T E R R E N A 5 5
… L E P Ô L E V É G É TA L S P É C I A L I S É
261 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES
5,2 %DU CA DU GROUPE
1 137SALARIÉS
VIS-À-VIS DE LA NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®, QUEL EST LE RÔLE STRATÉGIQUE JOUÉ PAR LE PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ ?
G.M. Il y contribue de deux
manières bien distinctes : en
apportant des Solutions NA -
La Nouvelle Agriculture® et en
commercialisant des produits NA
- La Nouvelle Agriculture®. Dans
la branche Génétique du végétal,
les différentes filiales conçoivent
des Solutions NA - La Nouvelle
Agriculture® par l’innovation
génétique : introduction de variétés
plus résistantes aux maladies,
introduction de légumineuses ou
protéagineux, de couverts végétaux
ou développement de technologies
appliquées aux semences, etc.
Autant d’initiatives qui développent
la NA - La Nouvelle Agriculture® sur
le marché des grandes cultures,
de l’élevage et de l’arboriculture.
La branche Ingrédients du végétal,
quant à elle, consacre une part
significative de son activité
aux produits NA - La Nouvelle
Agriculture®. Travaillés en filière,
les ingrédients à base de protéines
végétales issues des céréales, lupins
et autres espèces sont produits,
transformés et commercialisés par
les activités meunerie et ingrédients
nutri-fonctionnels. Sans oublier le
lancement prometteur de la première
farine NA - La Nouvelle Agriculture®
par Evelia en boulangerie artisanale.
QUELLE PLACE ACCORDER À LA DÉMARCHE INNOVATION AU SEIN DU PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ ?
G.M. L’innovation est au cœur
de chaque métier du pôle Végétal
spécialisé. Plusieurs centres de
recherche spécialisés par métier ont
permis de développer des solutions
de traitement et d’enrobage de
semences, ou encore de développer
des pommes à nouvelles qualités
nutritionnelles et gustatives, etc. À ce
titre et par exemple, je me réjouis des
récentes homologations obtenues
par Jouffray-Drillaud sur leurs
innovations Nutrition Santé Végétale.
Elles sont la concrétisation de
nombreuses années de recherche
et ouvrent la voie au marché de la
bioscience et la commercialisation
« L’OBJECTIF
AFFICHÉ EST CLAIR :
ACCÉLÉRER
LA R&D ET
LE DÉVELOPPEMENT
À L’INTERNATIONAL
POUR CONFORTER
NOS POSITIONS
SUR NOS MARCHÉS. »
de produits de biocontrôle. C’est
également un axe important pour
trouver et développer davantage
d’applications nutritionnelles et
fonctionnelles sur les protéines
végétales, à base de céréales, lupin
ou autres espèces. Le pôle Végétal
spécialisé reste le creuset de la
recherche au sein de Terrena et le
premier pourvoyeur d’innovations au
service et au bénéfice de l’ensemble
des pôles de la coopérative. Le
réseau de partenariats, construit au
fil des années avec de nombreux
centres de recherche publics et
privés, témoigne de la vitalité R&D
du pôle. Développé en France et à
l’étranger, sur les 5 continents en ce
qui concerne Dalival, notre réseau
contribue à renforcer le rôle moteur
du pôle Végétal spécialisé dans les
progrès des sciences du végétal.
Progrès que nous partageons
auprès d’autres semenciers
dans une logique d’ouverture.
POUVEZ-VOUS NOUS RAPPELER LES PERSPECTIVES DE VOTRE PÔLE POUR 2016 ?
G.M. Dans un contexte
d’internationalisation, d’atteinte de
taille critique et de forts besoins en
R&D, nous ambitionnons de devenir
un acteur mondial en semences,
notamment en production de
semences, en technologies de
semences et en génétique. Mais
également un leader mondial
en pépinières à fruits, un acteur
européen incontournable en
ingrédients nutri-fonctionnels et un
acteur national majeur en meunerie.
L’objectif affiché est clair : accélérer
la R&D et le développement à
l’international pour conforter nos
positions sur nos marchés. Acteur
majeur et reconnu sur les marchés
de la génétique et des ingrédients
du végétal, notre pôle contribue
activement au développement de
la NA - La Nouvelle Agriculture® au
sein du groupe Terrena. L’élément
clef de cette participation est le
renforcement des liens entre les
pôles Amont et Végétal spécialisé.
Ce travail rapproché en filière,
particulièrement différenciateur, se
concrétise par le déploiement de
plusieurs comités filières et autres
synergies transverses identifiées.
5 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
GÉNÉTIQUE DU VÉGÉTAL
JOUFFRAY-DRILLAUD
Bonne performance sur le marché des semences, avec les légumineuses en tête !
L’activité semences enregistre une excellente performance
avec une progression de la contribution de + 18 %. Dans
un marché plutôt dynamique, nos ventes de semences
de luzerne ont progressé de + 43 % sur l’Europe. Sur ce
segment, Jouffray-Drillaud affirme son leadership avec
35 % de part de marché en France et une prise de position
significative sur la zone Union européenne. Un objectif de
croissance de + 35 % en 2016, conforté par la dynamique
internationale et le lancement d’innovations génétiques et
technologiques.
Sur le segment des semences fourragères, le lancement
de la nouvelle gamme de mélanges fourrager permet
une progression de + 61 % des ventes, sur un marché
dynamisé par le plan protéines et la recherche d’autonomie
alimentaire des élevages. En 2016, notre croissance sur ce
segment s’appuiera sur le développement des mélanges
riches en légumineuses et le lancement de nouvelles
variétés fourragères innovantes.
La nouvelle PAC et l’extension des zones vulnérables ont
dopé le marché des couverts végétaux, sur lequel nous
enregistrons une croissance de + 35 % de nos ventes,
principalement sur le segment des couverts interculture,
mais aussi sur le marché des plantes compagnes
en Europe de l’Ouest. Pour 2016, notre objectif est
d’augmenter notre rentabilité par la segmentation de l’offre
et le développement d’innovations, comme les semences
de couverts enrobées avec des mycorhizes.
SEMENCES
Une stratégie d’investissement gagnante avec les SAS Energy
La stratégie d’investissement et de R&D en technologie
semences engagées ces 5 dernières années porte ses
fruits. Le pelliculage multi-couches à effet starter, appliqué
autour des semences (solution SAS Energy lancée il y a
3 ans), a été appliqué en 2015 sur 65 % de nos volumes de
semences de luzerne, qui sont eux même en progression
de + 43 %.
Cette innovation sur la micro-nutrition en phase juvénile des
jeunes luzernes est une réelle source de différenciation sur
ce marché et un levier de contribution sur cette activité.
L’année 2016, verra le lancement de nouvelles innovations
sur les semences de luzerne, de mélanges fourragers et
de couverts végétaux. Fort des succès enregistrés, nous
allons accélérer notre programme de recherche.
Innovations Nutrition Santé Végétale, adjuvant « vert » et solution de biocontrôle
L’activité nutrition santé végétale baisse de - 8 % en
contribution, en raison d’une forte concurrence sur le
marché des huiles végétales adjuvantes. Malgré cette
baisse sensible, Jouffray-Drillaud est leader en France et
s’inscrit dans un plan de développement européen pour
pénétrer les marchés à fort potentiel. Pour cela, l’entreprise
s’appuie sur deux piliers : l’obtention d’autorisations de mise
en marché obtenues dans 10 pays et la structuration du
réseau commercial. En 2016, notre activité Nutrition Santé
Végétale retrouvera le chemin de la croissance, grâce à
l’arrivée de deux innovations : Pixies un adjuvant « vert »
multifonction, et Messager un produit de biocontrôle. Ces
T E R R E N A 5 7
… L E P Ô L E V É G É TA L S P É C I A L I S É
deux innovations s’inscrivent dans le déploiement de La
Nouvelle Agriculture®, et sont le fruit de la Recherche &
Développement de Jouffray-Drillaud et de partenariats.
Enfin deux nouvelles homologations sont attendues sur
2016, un inhibiteur d’uréas pour maximiser l’efficacité des
solutions azotées et un adjuvant extemporané pour les
herbicides.
Jouffray-Drillaud
Unités 2015 2014
Chiffre d’affaires total M€ 62,7 57,8
Chiffre d’affaires international M€ 4,7 4,3
Effectif 161 162
Répartition du chif fre d’affaires
Semences potagères
Les surfaces ont de nouveau progressé en 2015 de plus
de 18 %. La progression s’est principalement faite en pois
et en haricots. Les productions sous tunnel restent stables.
La période de récolte a été globalement favorable hormis
pour les haricots.
Prestations9 %
Semences 53 %
Nutrition Santé Végétale 38 %
SEMENCES TERRENA
Terrena, l’un des leaders français de la production de
semences, a connu une nouvelle année proche de son
record de production. 2015 est la 3e meilleure performance
en termes de surfaces mises en production.
L’activité semences se déploie sur 3 sites : Beaufort-en-
Vallée, Lusignan, Vern-d’Anjou.
Semences de maïs
Terrena semences a connu une très forte croissance
des surfaces depuis 3 ans, supérieure à la progression
nationale. Les surfaces 2015 ont marqué le pas, comme
l’ensemble des prestataires français.
Grâce à la technicité du réseau de producteurs et la
climatologie exceptionnelle de la région, nos rendements
semenciers sont supérieurs à ceux obtenus au niveau
national, ce qui confirment de nouveau leur excellente
stabilité pluriannuelle.
Les investissements importants réalisés sur les dernières
années ont permis d’optimiser la récolte ainsi que le délai
de nos prestations industrielles pour nos clients. En dernier
lieu, nos capacités de stockage renforcées, ont permis de
répondre aux attentes de nos clients, avec des volumes
multipliées par 3 versus le niveau normatif, et de sécuriser
nos prestations futures.
Semences de céréales
La production de céréales hybrides a doublé en 2015.
Terrena produit des hybrides aussi bien de blé, d’orge et de
triticale. Les surfaces globales en céréales ont progressé
de 11 %.
Marque déposée dans 27 pays de l’Union européenne, l’Eco Performance® est l’orientation stratégique majeure pour Jouffray-Drilllaud (qui
consacre 8 % de son chiffre d’affaires dans la R&D). Son but est d’innover sur les marchés des cultures fourragères, des grandes cultures et des cultures spécialisées en développant des productions intégrées plus respectueuses de l’environnement et des fondamentaux de l’agronomie. Son objectif est aussi de réaliser des gains de productivité et de générer de la valeur ajoutée à partager tout en améliorant l’image de l’agriculture.
STRATÉGIE
L’Eco Performance®,une initiative innovante
Jouffray-Drillaud
5 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
Semences fourragères
Les surfaces de fourragères ont augmenté de 8 %. Les
rendements en légumineuses se sont améliorés de sorte
que les volumes produits sont 50 % supérieurs à ceux de
2014. Les volumes de fourragères produits en 2015 sont
un record absolu.
En 2015, certains process ont évolué pour passer des
haricots (graine extrêmement fragile) ce qui a convaincu
nos clients de nous confier plus de production.
En termes de perspectives, deux projets structurants ont
été lancés ou concrétisés sur l’année 2015 :
• Le projet Excellence, lancé mi 2015 avec un horizon
5 ans, a pour but de développer les services proposés
par Terrena semences et de proposer une nouvelle
approche commerciale, segmentée par métier :
production, processing, seed technology, logistique.
• L’activité technosemences se voit renforcée par
l’acquisition d’une ligne d’enrobage dédiée permettant
le début des prestations industrielles courant 2016. De
nouvelles prestations sont d’ores et déjà à l’étude en
partenariat avec certains de nos clients.
Semences Terrena
Coopérative Terrena Unités 2015 2014
Production de semences q 448 992 503 890
Effectif 192 207
Producteurs 566 571
Surfaces ha 11 107 12 439
Clients internationaux 77 77
PÉPINIÈRES
DALIVAL
En 2015, le groupe Dalival vit sa 3e année de fusion dans
la continuité en communiquant avec sa nouvelle charte
graphique et son nom en France comme à l’étranger. À
travers son unité de Recherche et Développement IFO,
Dalival voit ses nouvelles variétés intéresser des acteurs
majeurs au niveau international.
Concernant l’activité pépinière, outre la consolidation de
son développement commercial à l’export, Dalival a créé
une nouvelle filiale en Pologne Qualival dont l’objectif est de
proposer aux producteurs polonais des arbres de qualité
avec des variétés adaptées à leur climat.
En 2015, le verger Dalival a vu sa récolte de fruits atteindre
des niveaux historiques profitant d’un climat favorisant le
grossissement et la coloration des fruits. La vente des
fruits est plus dynamique qu’en 2014 même si, du fait d’un
pourcentage de variétés marketées élevé (plus de 55 %)
dans son verger, les secousses du marché sont mieux
amorties.
L’année 2016 restera dans une dynamique de consolidation,
de mise en avant de certaines nouvelles variétés et de
développement commercial à l’étranger. Le groupe
Dalival maintient ses investissements tant au niveau de la
production par ses renouvellements de plantation et de ses
outils qu’au niveau humain par des recrutements visant à
progresser et à se renforcer selon les domaines d’activité.
Dalival
Unités 2015 2014
Chiffre d’affaires M€ 36,4 32,5
Chiffre d’affaires pépinières M€ 31,1 27,4
Production de pommes tonne 7 000 6 000
Surface de vergers pour la
création et l’expérimentation
variétales-IFO
ha 13 13
Sucrée, juteuse, aux arômes rappelant la pêche et le litchi, la pomme Ladina présente tous les atouts pour séduire les arboriculteurs à la recherche d’une
plus grande diversité de leur offre. Cette variété, inédite en France, est issue d’un croisement entre Topaz et Fuji. Mieux adaptée à la culture biologique, Ladina est résistante à certaines tavelures, tolérante au feu bactérien et faiblement sensible à l’oïdium. Cette pomme est très rouge foncé (80 % minium) de calibre moyen, légèrement aplatie, sucrée, juteuse et de bonne productivité (60 à 70 tonnes à l’hectare pour un verger de trois mille arbres). Récoltée à la mi-septembre, elle permet en outre d’assurer la continuité des activités de récolte de pommes résistantes à la tavelure. Dalival en détient l’exclusivité de diffusion en France et prévoit dans un premier temps d’en réserver la distribution à un marché de niche ou de vente au détail à la ferme.
EXCLUSIVITÉ
Une pomme résistanteet exotique
T E R R E N A 5 9
… L E P Ô L E V É G É TA L S P É C I A L I S É
PÉPINIÈRES MINIER
Malgré des conditions de marché qui restent encore
très tendues du fait d’une offre produits toujours très
importante, Minier a su maintenir ses positions sur ses
deux segments, la distribution spécialisée et le marché
professionnel. Pour cela l’entreprise s’est appuyée sur ses
atouts, une équipe commerciale professionnelle et motivée,
une offre produit de qualité et innovante, une dynamique
marketing reconnue.
Sur le marché professionnel, l’année 2015 s’est déclinée
en deux temps. Un printemps difficile, contrecoup des
baisses de budgets publics. Et une bonne progression sur
l’automne, qui a redonné de l’espoir et de la vitalité à un
marché qui avait besoin de repartir de l’avant. Mais cette
embellie n’a malheureusement pas permis de compenser
le retard pris sur le printemps.
La bonne nouvelle est venue du marché des jeunes
plants où Minier vise la place de leader français. Nous
avons consolidé nos parts de marché sur ce segment en
dépit des baisses de mise en culture des professionnels.
La bonne performance sur les jeunes plants se traduit
notamment sur les marchés exports où Minier fait
37 % de ses ventes. Présent dans 17 pays, Minier se
positionne comme un leader européen du secteur et le
premier exportateur français de végétaux. Il faut saluer
notamment la performance sur le Royaume Uni où les
ventes ont progressé de 20 %, portées par un dynamisme
économique marqué. Les marchés du sud également
ont bien résisté. L’Espagne où Minier est retourné après
plusieurs années d’absence et l’Italie qui reste un grand
pays de production avec une demande de jeunes plants
qui reste soutenue.
Mais le fait majeur de l’année 2015 pour les Pépinières
Minier restera le virage pris par l’entreprise avec la mise
en place d’un plan stratégique qui assurera son retour à la
rentabilité. L’axe majeur de cette nouvelle stratégie est la
clarification des segments qui s’appuie sur le lancement de
la marque « Silence, ça pousse ! ». Cette marque, destinée
au marché de la jardinerie, sera la nouvelle signature de
l’entreprise dans les jardineries à partir de janvier 2016. La
marque « Minier Solutions Pro » sera quant à elle réservée
à l’offre commercialisée auprès des producteurs. Ce
tournant stratégique permet à l’entreprise de bien clarifier
ses deux activités complémentaires auprès de ses clients.
De nouveau Minier innove en installant pour la première
fois une marque forte dans le marché des végétaux grâce
à un partenariat avec France Télévision et son émission
télévisée incontournable, suivie toutes les semaines par
500 000 fidèles. Minier propose ainsi d’accompagner le
jardinier avant, pendant et après l’achat. Qu’il soit expert
ou néophyte, celui-ci pourra prolonger l’expérience de
l’émission en jardinerie grâce à une large gamme de plantes
de qualité sélectionnées par Minier et commercialisées sous
la marque « Silence, ça pousse ! ». Puis, chez lui, il trouvera
tous les conseils et toutes les réponses aux questions qu’il
pourrait se poser sur le nouveau site internet coach-silence-
ca-pousse.fr. Un coach, diplômé de l’école d’architecture et
de paysage de Bordeaux, a été spécialement recruté pour
animer le site et des clubs régionaux, lieux de partage et
d’échange des amateurs de jardins.
Le développement de Minier s’appuie également sur
un service de R&D unique dans la profession et dans
lequel nous continuons à investir. Cette mobilisation dans
l’innovation nous permet d’offrir tous les ans à nos clients
plus d’une dizaine de nouveaux produits. Preuve de ce
dynamisme, le dernier concours Innovert organisé par le
Salon du Végétal d’Angers a récompensé nos innovations
avec 3 distinctions.
Cette nouvelle stratégie a pour objectif de porter l’évolution
des Pépinières Minier dans les années à venir et lui
permettre de retrouver un équilibre financier, une première
étape vers cet objectif a été franchie avec succès en 2015.
Le Conseil d’administration de Terrena a validé la cession du fonds de commerce au 1er janvier 2016 de Jeanne de Laval, filiale de commercialisation de
bulbes à fleurs, à la société Nova-Flore, spécialisée dans la vente de semences de fleurs horticoles et sauvages. Grâce à cette acquisition, Nova-Flore souhaite élargir et diversifier ses gammes de produits à destination des particuliers et renforcer ainsi sa présence sur le marché du jardin. Pour Terrena, l’opération offre des débouchés de proximité aux 20 producteurs adhérents de Terrena Bulbes, tout en maintenant l’employabilité.
CESSION
Terrena cède Jeanne de Laval à Nova-Flore
Pépinières Minier
Unités 2015 2014
Chiffre d’affaires M€ 23,7 24,4
• Distribution spécialisée (DS) M€ 10,9 11,2
• Professionnel (Pro) M€ 12,8 13,2
dont :
Jeunes plants M€ 4,6 4,4
Plantes M€ 19,1 20,0
6 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
INGRÉDIENTS DU VÉGÉTAL
EVÉLIA - TERRENA MEUNERIE
Recréer le lien entre l’agriculteur, le meunier et le boulanger, valoriser le travail de chacun auprès du consommateur, travailler une farine dont la qualité
repose sur l’engagement au respect d’un cahier des charges drastique, tels sont les bénéfices aujourd’hui manifestes de la Farine NA - La Nouvelle Agriculture®, 100 % locale. Élaborée à partir de blés robustes et adaptés aux sols des régions productrices, conservés sans traitement insecticide, la Farine NA - La Nouvelle Agriculture® a donné naissance à quatre recettes aujourd’hui disponibles en boulangerie et pour lesquelles les retours consommateurs sont très positifs. C’est à la fois ces exigences de proximité, de qualité et de goût qui font la réussite de la démarche NA - La Nouvelle Agriculture®
auprès des producteurs et artisans, comme des clients.
BOULANGERIE
NA – La Nouvelle Agriculture®
en boulangerie artisanale
Cette année marque la confirmation du retour de résultats
économiques positifs, pour une deuxième année
consécutive.
Les volumes 2015 sont en légère croissance grâce
à la progression des volumes fournis aux industries
agroalimentaires et à la stabilisation de nos ventes en
boulangerie artisanale.
Le développement de la gamme Nouvelle Agriculture
en boulangerie artisanale est une réussite. La filière
de proximité, la préservation de l’environnement et
l’engagement des producteurs sont tout particulièrement
appréciés par nos clients artisans-boulangers.
L’année 2015 fut aussi marquée par la reprise de la clientèle
de la Minoterie Collin et l’exploitation temporaire du moulin
de Saint Méloir ce qui nous permet de conforter nos
positions commerciales en Bretagne.
Après une première étape de redressement économique
confirmée, les équipes vont finaliser en 2016 la deuxième
étape de la feuille de route stratégique, avec pour objectifs
d’assurer une rentabilité pérenne ainsi qu’un développement
de cette activité stratégique pour Terrena, dans le respect
des valeurs et de la mission de la coopérative.
T E R R E N A 6 1
… L E P Ô L E V É G É TA L S P É C I A L I S É
INGRÉDIENTS DU VÉGÉTAL En 2015, la société Inveja est née du rapprochement de
Livrac spécialiste des mixes ingrédients issus du végétal
et de Lup’Ingredients expert du lupin, toutes deux activités
du groupe Terrena.
Ce nouvel ensemble au chiffre d’affaires de 11 M€ et
23 salariés développe un savoir-faire dans la conception,
la production et la commercialisation d’ingrédients d’origine
végétale (lupin, blé, autres sources protéiques végétales)
destinés aux industriels de l’agro-alimentaire (BVP, produits
sans gluten, substitut de viande, boissons végétales…).
Fort de son ambition de devenir un acteur de taille
européenne et dans un contexte de demande mondiale
en protéines végétales en forte hausse, Inveja va renforcer
courant 2016 son équipe R&D et investir dans son
laboratoire. Parallèlement, d’importants investissements
seront faits sur le site de production de Haute Goulaine (44)
pour augmenter les capacités de production et pour plus
que jamais garantir la qualité et la sécurité des aliments.
Ce sera la clé pour entamer l’exploration de nouvelles
ressources végétales et ainsi proposer une offre en évolution
permanente de « produits alimentaires intermédiaires »
porteurs de sens au vu des enjeux environnementaux,
économiques et sociétaux.
Inveja pourra compter sur les adhérents de la coopérative
pour s’approvisionner en matières premières issues d’une
filière végétale s’inscrivant dans la démarche La Nouvelle
Agriculture® portée par Terrena.
Inveja s’appuiera également sur son partenaire Sofiprotéol
partageant une vision commune sur le développement des
protéines végétales et bénéficiera des compétences et des
moyens du groupe Avril pour accéder à des technologies
novatrices nécessaires à son développement.
2016 sera enfin l’année de l’international : le Canada, les
USA ou encore la Chine montrent de fortes marques
d’intérêt pour nos ingrédients et notre savoir-faire.
C’est avec passion que les équipes Inveja relèveront ces
défis et révèleront le potentiel des ressources végétales !
POMMES À JUS (POMMIAUX)La SA Pommiaux filiale de Terrena a transformé sur son
site de Martigné Ferchaud en Ille et Vilaine un volume de
6 900 tonnes de pommes en 2015 soit 7 % de moins qu’en
2014.
Cette baisse d’activité s’explique par une forte perturbation
sur le marché des purs jus de pommes avec une présence
renouvelée de produits d’importation. La récolte 2015 s’est
révélée conséquente en pommes à cidre et moyenne en
pommes de table. Cette répartition a eu pour effet un
maintien des cours de matières premières à un niveau
moyen voire élevé ne favorisant pas la compétitivité des
productions françaises.
Nos ventes de jus de pommes ont enregistré une érosion
de - 8 % pour s’établirent à 51 900 hectolitres.
La baisse des volumes vendus et le prix matière première
soutenu n’ont pas favorisé un équilibre financier cohérent.
Pour 2016, les perspectives en volumes de ventes semblent
repartir sur une dynamique plus positive. Toutefois il est
encore trop tôt pour se prononcer sur une tendance finale,
les projections en pommes étant soumises aux aléas
climatiques et de ce fait les résultats attendus à la fois
industriellement et économiquement restent incertains.
En effet, nous poursuivons nos efforts pour développer
durablement l’activité commerciale Boulangerie
Artisanale :
• La gamme Nouvelle Agriculture® déployée avec succès
auprès de nos artisans boulangers.
• La marque Festival des Pains dont la notoriété est
nationale.
En Industrie agroalimentaire, nous allons accélérer
l’apport d’expertise technique en développant le co-
développement et en recherchant le partenariat avec
nos clients.
Pour cela, nous développons un axe recherche et
développement en partenariat avec INVEJA afin de créer
des synergies et de la valeur ajoutée pour nos clients, et
nous investissons significativement dès 2016 sur un nouvel
outil de mélange afin d’améliorer encore nos standards
qualité, et d’offrir à nos clients plus de produits répondant
spécifiquement à leurs besoins.
Meunerie Terrena
Unités 2015 2014
Blé tonne 225 013 218 276
Farine tonne 181 618 176 645
Effectif ETP 217 216
6 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
Avec l’acquisition du Groupe Doux, Terrena consolide sa place de numéro deux
en France. Dorénavant, plus de 1 500 éleveurs et 5 700 salariés s’attachent
à promouvoir la qualité française, tant sur le marché intérieur qu’à l’export.
Structuré en filière, le pôle Volaille de Terrena invente l’élevage de demain,
où le bien-être animal et la qualité des produits sont les gages de sa pérennité.
MAXIME VANDONI, EXPLIQUEZ-NOUS EN QUOI LE PÔLE VOLAILLE DEVIENT ÉMINEMMENT STRATÉGIQUE EN 2016
M.V. L’activité volaille pour Terrena
a toujours été stratégique et son
potentiel de rayonnement ne nous
a jamais échappé. L’agriculture
européenne, contrairement à ses
concurrents étrangers, dispose
de champions nationaux solides
mais la polyvalence des élevages
et des cultures, leur régionalisation
également, n’offrent pas toujours
de socle suffisant pour asseoir
l’activité d’exportation. L’enjeu,
pour transformer l’essai à
l’international restait d’atteindre la
taille critique qui nous permettrait
de concurrencer les exploitations
étrangères très spécialisées
et favorisées par un contexte
géopolitique et économique les
portant vers l’export. Par ailleurs,
sur un marché de la volaille qui
s’est fortement concentré ces
dernières années, nous avons jugé
opportun et souhaitable, pour le
pôle Volaille et la coopérative en
général, de renforcer ses lignes.
C’est chose faite aujourd’hui
avec l’arrivée du Groupe Doux.
Maxime VANDONI,
Directeur général du Groupe Terrena
QUELS SERONT LES BÉNÉFICES DIRECTS À EN ATTENDRE ?
M.V. D’une part, la production
100 % halal de Doux nous permet
d’opérer sur les pays du Maghreb
notamment. D’autre part, nous
souhaitions nous appuyer sur un
plus grand nombre de marques.
Doux et Père Dodu, pour les
produits élaborés, sont des
marques fortes qui bénéficient
d’un large rayonnement hors
frontières. J’en ai d’ailleurs pris
toute la mesure lors du Gulfood
organisé à Dubaï en février dernier,
où nos interlocuteurs, de tous pays,
ont particulièrement marqué leur
reconnaissance de la qualité des
terroirs et du savoir-faire français.
Avec ce projet, nous souhaitons
aussi prolonger notre stratégie
de différenciation autour de La
Nouvelle Agriculture® sur le marché
de la volaille. Nous devons inventer
l’élevage de volaille de demain,
afin qu’il réponde à l’attente de
nos consommateurs en France
mais également à l’étranger où les
produits français jouissent toujours
d’une excellente image qualité.
N O S A C T I V I T É S
LE PÔLE VOLAILLE
Interview M a x i m e VA N D O N I , Directeur général du Groupe Terrena
T E R R E N A 6 3
… L E P Ô L E V O L A I L L E
867 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES
17,2 %DU CA DU GROUPE
4 016SALARIÉS
23,8 M€D’INVESTISSEMENTS
(HORS FSO)
AU SEIN DU PÔLE VOLAILLE ET POUR LES TERRITOIRES, QUELS EN SERONT LES PRINCIPAUX EFFETS ?
M.V. Nous procédons à une
réorganisation du pôle très
structurante pour l’ensemble des
métiers de la volaille, qui seront
dorénavant distribués sur quatre
business units, la dinde, les produits
élaborés, les produits frais et
l’export. Le modèle de Gastronome
était jusqu’ici très exposé au
marché européen. Je pense à la
Pologne qui est devenue n°1 en
moins de 10 ans. Nous actionnons
toutes les synergies disponibles au
travers de cette reconfiguration et
renforçons à ce titre les fondations
par la complémentarité des
métiers. 2016 sera une année de
consolidation des équipes et de
développement des marques via
des marketings spécifiques.
Cette nouvelle orchestration nous
fait avancer. Elle est bénéfique
pour la production française et
maintient un ancrage fort sur les
territoires. Elle reconcentre la filière
et apporte de puissants leviers à nos
grandes marques nationales, face
à ses concurrents français comme
internationaux, sur un marché
qui se mondialise à vive allure.
« …L’ACTIVITÉ
VOLAILLE A
TOUJOURS ÉTÉ
STRATÉGIQUE
ET SON
POTENTIEL DE
RAYONNEMENT
NE NOUS
A JAMAIS
ÉCHAPPÉ… »
« …NOUS DEVONS INVENTER
L’ÉLEVAGE DE VOLAILLE
DE DEMAIN, AFIN QU’IL RÉPONDE
À L’ATTENTE DE NOS
CONSOMMATEURS… »
QUEL REGARD PORTEZ-VOUS SUR LES SYNERGIES QUI SE METTRONT EN ŒUVRE EN 2016 ?
M.V. C’est à la fois un
rapprochement humain et
opérationnel. Évidemment,
nous mettrons en place le plus
rapidement possible toutes les
actions nécessaires au déploiement
de notre stratégie consolidée,
avec un travail important réalisé
sur la matière, les processus,
le marketing de marque... Nous
déployons le savoir-faire Terrena,
de l’amont à l’aval pour que la
parfaite qualité des produits soit
et reste notre fer de lance, et que
de la fourche à la fourchette, les
volailles Terrena fassent la fierté des
agriculteurs coopérateurs. C’est
une ambition commune à laquelle
nous donnons tous les moyens.
Je parlais également d’un
rapprochement humain et il est
enthousiasmant. L’important
travail de redressement réalisé
par les équipes de Doux depuis
2012 témoigne de leurs qualités
humaines et professionnelles.
La coopération avec les équipes
de Gastronome, des équipes
engagées et déterminées, sera
un beau projet partagé.
6 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
LE PÔLE VOLAILLE
ENVIRONNEMENT 2015
En 2015, notre environnement continue de se structurer
autour de différents points marquants :
• En termes d’offre, la concurrence européenne se renforce
par l’émergence de la Pologne qui devient le premier
producteur de volailles européen et le marché français
se structure par la concentration des industriels.
• La concentration de la distribution en France se poursuit :
les 4 principaux acteurs GMS représentent 93 % du
marché alimentaire.
• La volatilité des prix des céréales continue d’impacter
directement le prix de revient des volailles et l’embargo
russe a accentué la dévalorisation des coproduits.
• Le bien-être animal, la maîtrise de l’impact des
productions sur l’environnement font de plus en plus
partie des attentes des consommateurs.
Cet environnement en mouvement est constitué de
menaces (compétition européenne, poids de la GMS)
mais aussi de grandes opportunités pour Gastronome :
• la volaille reste la seule protéine animale en croissance,
• les acteurs de la distribution GMS et RHF sont sensibilisés
aux atouts de la volaille française,
• le Poulet NA-La Nouvelle Agriculture® correspond aux
attentes des consommateurs et offre l’opportunité de
bâtir autrement nos relations commerciales.
GASTRONOME
FAITS MARQUANTS 2015
La baisse des prix de revient en 2014 (impact direct des
prix de l’aliment) a pesé sur les négociations clients début
2015 et s’est traduite par une baisse de nos prix de vente.
Ceci a permis de stabiliser nos volumes en GMS (+ 2 % sur
la marque Douce France) et de les accroître de + 6 % en
B to B. Elle a néanmoins un impact négatif sur le résultat
d’exploitation du Groupe Gastronome.
Les sociétés régionales ont poursuivi leur croissance,
notamment SDA à + 7 % et l’activité Bio à + 12 %.
Les volailles sous signe de qualité ont continué leur
évolution (+ 4 %), grâce notamment à une belle saison
des festifs de fin d’année, ainsi que les produits élaborés
cuits (+ 5 %).
La fermeture annoncée en 2014 du site de Luché s’est
traduite en 2015 par une négociation avec le Groupe Casino
pour une reprise du site et de l’ensemble des salariés ainsi
qu’un contrat d’approvisionnement par Gastronome.
L’année 2015 fut aussi marquée par le lancement réussi du
Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® en partenariat avec
l’enseigne U et d’autres partenaires en restauration hors
foyer. Le Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® répond à des
exigences qualité renforcées pour le plus grand nombre
de consommateurs et aussi à une nouvelle manière de
construire nos relations commerciales avec les éleveurs
et nos clients.
Nous avons continué par ailleurs nos efforts sur la
réduction du BFR par une meilleure gestion des stocks
et des encours clients ainsi que sur le renforcement de
la productivité industrielle et logistique (mise en service
de la nouvelle plateforme logistique de Nueil les Aubiers).
Structurer les flux logistiques, doubler la capacité d’expédition, optimiser les coûts de transport, renforcer la sécurité sur le site, ce sont les quelques et très importants enjeux auxquels doit répondre la nouvelle plateforme logistique de Gastronome à Nueil-les-Aubiers dans le département des Deux-Sèvres. Développée en partenariat avec le service ingénierie de Terrena,
la plateforme, désormais mise en service depuis fin 2015, vient compléter le site d’abattage de poulets et de canards avec ses 3 500 m² dédiés à la préparation des commandes et leur expédition. L’effet de massification vise à sensiblement optimiser l’ensemble des flux destinés aux clients du sud de la France.
LOGISTIQUE
Nouvelle plate-forme logistique
T E R R E N A 6 5
… L E P Ô L E V O L A I L L E
PERSPECTIVES ET OBJECTIFS 2016
Un des premiers objectifs du Groupe Gastronome sera de
fortement réduire le taux de fréquence des accidents du
travail et de continuer le fort ralentissement constaté en
2015 du taux de maladies professionnelles.
2016 devra aussi être marquée par le rapprochement
avec le Groupe Doux et la mise en œuvre d’une nouvelle
organisation permettant de développer au mieux et au plus
vite les synergies nécessaires au renforcement de notre
compétitivité. Ce rapprochement permettra au pôle Volaille
de Terrena une forte internationalisation des activités et un
développement axé sur des marques fortes.
Le Poulet NA-La Nouvelle Agriculture® tant par l’extension
de sa diffusion sur l’ensemble des créneaux GMS et
RHF que par l’élargissement du nombre de références
continuera sa croissance pour devenir une offre structurant
le marché.
Les marques Douce France et Gastronome Professionnels
continueront de profiter d’importantes ressources
commerciales et marketing.
Les volailles sous signe de qualité (dont le Poulet NA-La
Nouvelle Agriculture®) et les produits élaborés cuits auront
respectivement les ambitieux objectifs de croissance de
+ 15 % et + 10 %.
Les efforts sur la réduction du BFR et sur le renforcement
de la compétitivité industrielle continueront.
Le plan d’investissements de près de 20 millions d’euros
sera en croissance par rapport à 2015 et portera tant sur
le renforcement de la sécurité au travail et de la qualité que
sur le développement de l’innovation.
Depuis le 5 octobre 2015, les consommateurs profitent du Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® dans les rayons de tous les magasins Système U. Nourries
sans OGM (< 0,9 %), à partir de céréales 100 % françaises, complémentées en graines de lin naturellement riches en oméga-3, les volailles NA répondent au cahier des charges Bleu Blanc Cœur, vers l’amélioration des profils lipidiques. Une quarantaine d’agriculteurs coopérateurs Terrena sont engagés dans la démarche, forts d’un double audit de qualification et signataires d’une charte de réduction des consommations d’antibiotiques. Le bien-être animal est renforcé par la réduction massive de la densité par mètre carré. Avec un prix de reprise augmenté, les agriculteurs se félicitent d’un travail facilité tout en maintenant leur rémunération au mètre carré.
NA – LA NOUVELLE AGRICULTURE®
Le Poulet NA – La NouvelleAgriculture® fait son entrée
dans les magasins U
Des sites de production et des plates-formes logistiques idéalement répartis en France pour un service efficace, quotidien et réactif.
Terrasson
Saint-Nicolas-du-Pélem
Le Bignon
Falleron
Sainte-Hermine
Condom
Saramon
Mont-de-Marsan
Montcoutant
Pizançon
Languidic Ancenis
Grâne
Nueil-les-Aubiers
Caurel
Produits élaborés cuits
Produits élaborés crus
Poulets
Dinde
Canard
Plate-forme
Bio
Fermiers du Sud-Ouest
Fermiers landais
Fermiers du Gers
Fermiers du Périgord
La marque nationale Douce France s’engage depuis plus de 40 ans sur des exigences
de qualité, de traçabilité et d’alimentation des volailles saine et équilibrée. La nutrition santé est au cœur de la démarche Douce France, avec pour socle le concept de naturalité.
DOUCE FRANCE
La R&D en marche pour Douce France
6 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
Le pôle Produits carnés est un ensemble industriel et commercial
dont la vocation est de valoriser les viandes de boucherie, gros bovins, veaux, agneaux et porcs.
Numéro 2 français de la viande de bœuf, Elivia est le spécialiste
des démarches filières de qualité et Holvia, le leader de l’abattage
de porcs charcutiers en France, sous signes de qualité.
Des entreprises attachées à leurs territoires et dont l’activité repose sur un cahier
des charges d’excellence, pour que le goût et la qualité des produits, le bien-être animal,
la sécurité au travail, soient toujours au cœur du propos et des innovations Terrena.
GUY WERMEISTER, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ACTIVITÉ 2015 POUR VOTRE PÔLE ?
G.W. Elivia a atteint ses objectifs,
à la fois industriels, en volumes et
économiques. Elle est sur la bonne
trajectoire, celle du Plan Quatr’Un.
En revanche, l’année 2015 a été
plus compliquée pour Holvia qui
atteint ses objectifs en volumes et
industriels mais ne réalise pas ses
objectifs économiques compte
tenu d’une conjoncture porc très
difficile. Cela dit, nous notons une
forte progression des ventes de porc
issu de La Nouvelle Agriculture®.
Les importants investissements,
plus de 35 millions d’euros, ont été
réalisés conformément au plan, avec
la spécialisation du site de Laval
en porc, le nouvel atelier de steak
haché surgelé de Villers Bocage, la
première tranche du nouvel atelier
de désossage du Lion d’Angers,
les systèmes d’informations et la
poursuite de la simplification
juridique.
Ces investissements s’inscrivent
dans un plan pluriannuel 2014/2017
de 100 millions d’euros.
Guy WERMEISTER,
Directeur du pôle Produits carnés
PARLEZ-NOUS D’UN ÉVÉNEMENT CHARNIÈRE POUR L’ACTIVITÉ DU PÔLE PRODUITS CARNÉS EN 2015 ?
G.W. Dawn Meats est entrée
à hauteur de 49 % au capital
d’Elivia en juillet 2015. Cela
permettra à Elivia de développer
ses ventes à l’exportation
en Europe et dans le monde.
L’internationalisation des ventes est
vitale pour préserver notre futur.
Bien qu’étant un gros opérateur
hors de nos frontières avec 20 % de
ses activités, Elivia est encore trop
axée sur la proche Europe, comme
l’Allemagne, l’Italie ou la Grèce, et a
besoin de l’expertise, des contacts,
de l’organisation et de l’effet taille
que Dawn Meats apporte pour
accéder aux marchés plus lointains.
La baisse structurelle de la
consommation en France et en
Europe, en viande et en abats de
bœuf ne doit pas dissimuler une
demande en pleine croissance
ailleurs dans le monde, à laquelle
nous pouvons désormais accéder.
Notre offre s’appuiera aussi sur
la démarche de La Nouvelle
Agriculture® et l’image du savoir-
N O S A C T I V I T É S
LE PÔLE PRODUITS CARNÉS
Interview G u y W E R M E I S T E R , Directeur pôle Produits carnés
T E R R E N A 6 7
… L E P Ô L E P R O D U I T S C A R N É S
977 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES
18,8 %DU CHIFFRE D’AFFAIRES
DU GROUPE
173 764TONNES DE VIANDE (PRODUITS FINIS)
faire gastronomique « made
in France », pour créer de la valeur.
L’entrée de Dawn Meats au capital
d’Elivia permettra en outre des
échanges de bonnes pratiques dans
l’intérêt économique de chacun.
VIS-À-VIS DE LA NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®, QUEL EST LE RÔLE STRATÉGIQUE JOUÉ PAR LE PÔLE PRODUITS CARNÉS ?
G.W. L’offre produits carnés
issue de La Nouvelle Agriculture®
est stratégique. Elle permet de
répondre aux nouvelles attentes des
marchés et de créer de la valeur
de l’amont à l’aval. C’est un relais
de croissance et de valeur ajoutée
pour toutes les filières animales.
Les attentes fortes du
consommateur sur la proximité
de la production, la traçabilité
personnalisée, l’origine,
le bien-être animal, les plans
alimentaires, la naturalité, la qualité
organoleptique, la maturation, la
sécurité alimentaire, la responsabilité
sociale et environnementale
nous imposent d’évoluer, de
nous adapter et d’innover.
Cette évolution est conduite
en association avec les
organisations de productions
animales du Groupe Terrena.
La gamme NA - La Nouvelle
Agriculture® Porc, produite par
l’organisation de production
Porc Terrena, élaborée
par Holvia et Elivia, mise en marché
en partenariat avec les magasins U,
en est la parfaite illustration. C’est un
succès de plus de 1 500 tonnes en
2015 dans un schéma économique
transparent, gagnant-gagnant.
Dans la même veine, nous
proposons en bovin, veau,
porc et agneau, une offre
carcasse Nouvelle Agriculture
Premium pour la Boucherie
Artisanale sous la marque d’Anvial
et pour les rayons traditionnels de la
GMS sous la marque Viande de Lin.
Cette activité de viande de
boucherie haut de gamme
représente plus de 5 000 tonnes
par an et répond pleinement
aux attentes des professionnels
de la Boucherie de Qualité.
cycle. Pour cela, Il faut améliorer
l’efficience de nos processus et
aller vers plus de simplification, de
spécialisation et de massification.
Nous poursuivons le déploiement
de notre Responsabilité Sociétale et
Environnementale. La qualité
de vie et la sécurité au travail,
la performance économique, le
développement de la La Nouvelle
Agriculture®, la satisfaction
de nos clients et consommateurs,
la qualité et la sécurité de nos
produits, la maîtrise des impacts
environnementaux liés à nos
activités, le bien-être animal, sont
autant d’axes sur lesquels nous
portons une attention soutenue.
La professionnalisation des équipes
relève d’une condition sine qua non
pour la qualité de notre industrie.
Si nous apportons aux hommes
les formations indispensables
à la maîtrise des fondamentaux
de tous les métiers de la viande,
nous leur associons également
des aspects aussi importants
que la conduite du changement
et la formation aux nouvelles
technologies. Nous nous assurons
du renouvellement des générations
et du transfert de connaissances.
Innover pour créer de la valeur et
accompagner l’évolution du marché,
innover sur la matière, sur les
process, sur les produits et
accompagner le développement
des marques et de la La Nouvelle
Agriculture® sont et resteront
des objectifs à long terme
et pérennes, dans une logique
d’ouverture à l’international et de
développement des
ventes à l’export.
Nous élargissons notre offre
NA - La Nouvelle Agriculture®
sur toutes les espèces
animales et à tous les degrés
d’élaboration en collaboration
étroite avec les organisations de
production du Groupe Terrena.
Pour 2016, nous élargissons notre
offre NA - La Nouvelle Agriculture®
Bovins avec une gamme de
viande de femelle race à viande
premium destinée à la GMS et
une offre jeune bovin race à
viande premium pour l’exportation.
Notre objectif est de commercialiser
50 % de nos volumes dans la
démarche NA - La Nouvelle
Agriculture® dans les cinq ans.
QUELLES SONT LES PERSPECTIVES DE VOTRE PÔLE POUR 2016 ?
G.W. Notre volonté affirmée est de
construire une industrie efficiente
alliée à un amont fort. Dans les
deux prochaines années le pôle
Produits carnés doit conduire à
leur terme les plans d’actions.
« Quatr’Un » d’Elivia et
« Tirelire » d’Holvia.
Il doit en outre se donner les
moyens industriels, informatiques
et organisationnels qui permettront
d’atteindre l’excellence et dégager
des résultats qui financeront les
futurs investissements. Il s’agit de
soutenir la production et de passer
sans dommage majeur les bas de
6 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
PÔLE PRODUITS CARNÉS
Forte de ses 16 sites, Elivia est présente sur les principaux
bassins de production et proche des grands bassins de
consommation dont l’Europe du Nord.
Filiale viande rouge de Terrena, numéro 2 français de la
viande de bœuf, Elivia est présente sur tous les marchés et
tous les degrés d’élaboration en France et en Europe. Avec
ses gammes de produits frais ou surgelés, crus ou cuits, de
la carcasse au steak haché, en passant par les muscles, le
piécé, les produits élaborés, sous signe de qualité, sous sa
marque Tendre Et Plus…, sous marque distributeur. Elivia
commercialise auprès de la grande distribution, du réseau
traditionnel, de la RHD et de l’industrie agroalimentaire en
France, en Europe et dans le monde.
BILAN DE L’ANNÉE 2015
Malgré la baisse de la consommation de bœuf (- 2 %), le
recul des exportations françaises (crise grecque, embargo
russe, baisse de la consommation en Europe), les fortes
tensions de cet été (blocage de sites de production, perte
de ventes) Elivia poursuit sa croissance avec des abattages
en hausse de + 2 % soit 429 000 gros bovins et des ventes
en hausse de + 4,5 %.
La progression des activités et la maîtrise des coûts ont
permis d’améliorer les résultats opérationnels. Elivia est
sur la bonne trajectoire : celle du plan Quatr’Un, son plan
stratégique pour la période 2014-2017.
ELIVIA
FAITS MARQUANTS 2015
• Dawn Meats
L’accord établi entre Dawn Meats et Terrena se concrétise,
avec une entrée officielle au capital en juillet 2015 à hauteur
de 49 %. Ce partenariat, construit sur la recherche de
l’efficacité et de la complémentarité, vise à dégager
de nouveaux marchés et des relais de croissance à
l’international.
• Simplification juridique
Lancé en 2014, le projet de simplification juridique a
connu une nouvelle phase ayant permis d’aboutir en
décembre 2015 à l’intégration de l’ensemble du périmètre
industriel dans Elivia SAS, avec la fusion de 7 sociétés
sur l’année 2015 : Villers Bocage, Angers, Mirecourt et
Bougé Chambalud, Nœux-les-Mines, Vitry-le-François et
Fonctions Supports.
• Grands projets & investissements
- L’atelier SHS (steak haché surgelé) Villers Bocage, pour
lequel un montant de 12,5 millions d’euros a été investi,
a démarré en juin 2015.
- Les essais sur le nouvel atelier de découpe au Lion
d’Angers (pour un montant d’investissement de
14,5 millions d’euros) ont débuté en décembre 2015.
• La mise en place de la RSE a pour objectif de
répondre aux enjeux suivants :
- Qualité de vie au travail
- Performance économique
- Développement de l’offre sur La Nouvelle Agriculture®
- Satisfaction des consommateurs et la qualité de nos
produits
- Maîtrise des impacts environnementaux liés à nos
activités par la certification ISO 14001 de nos sites
- Bien-être animal
T E R R E N A 6 9
… L E P Ô L E P R O D U I T S C A R N É S
Depuis décembre 2015, Le Lion d’Angers est le deuxième abattoir bovin certifié Afnor en France. La norme ISO 50 001 vise à lutter contre la rareté
de l’énergie et l’augmentation durable de son prix, tout en contribuant à la réduction des émissions de GES. C’est avec l’appui du pôle énergie du service patrimoine de Terrena que le site Elivia Le Lion d’Angers a obtenu la certification dont les lignes directrices lui permettent de structurer sa démarche vers la performance énergétique. Soumis à un audit annuel, le site reste vigilant au quotidien et explore toute nouvelle source d’économie d’énergie afin d’assurer la reconduction de sa certification tous les trois ans.
Les 9e journées Steakexpert, les 23 et 24 juin derniers, ont remporté un vif succès auprès de participants à la recherche d’informations pertinentes et de
qualité. De l’exploitation agricole jusqu’à l’abattage en passant par le transport, la question du bien-être animal a fait l’objet de nombreuses interventions sous l’angle de l’engagement de la filière française pour la protection des animaux à l’abattoir. Au-delà des guides de bonnes pratiques développés en partenariat avec des responsables de la protection animale, les innovations technologiques étaient mises à l’honneur. Le tapis d’élevage connecté ou encore les lunettes à réalité augmentée visant à noter la propreté des animaux sont à ce titre expérimentés par Terrena Innovation.
CERTIFICATION
Certification Afnor ISO 50 001Le Lion d’Angers
BIEN-ÊTRE ANIMAL
Les journées Steakexpertsur le bien-être animal
149 161TONNES COMMERCIALISÉES
950 M €DE CHIFFRE D’AFFAIRES
2 904SALARIÉS (CDI-CDD-INTÉRIM)
16SITES INDUSTRIELS
34,4 M €D’INVESTISSEMENTS
428 736BOVINS ABATTUS
PERSPECTIVES 2016
Elles concernent en premier lieu le développement
commercial par l’innovation, le déploiement de la marque
Tendre Et Plus…, le développement sur la RHD (restauration
hors domicile), en BtoB, dans l’Union européenne et le
grand export.
Simplification juridique (phase 3)
• L’intégration de l’ensemble du périmètre cheville est
programmée au 31 décembre 2016 (fusion de 7 sociétés).
Continuité des investissements/grands projets
Villers Bocage
• Une nouvelle ligne « égréné » est en démarrage (mode
de fabrication de viande hachée surgelée sous forme de
grain de viande, bouchon ou cheveux de viande).
• L’automatisation de la ligne « SHS Collectivités » est
programmée.
Le Lion d’Angers
• L’atelier découpe et de conditionnement est en cours de
finalisation et de démarrage.
• Les fonctionnalités du transstockeur sont analysées pour
son implantation.
• Le projet Cobotique sur le désossage est lancé en 2016
avec la participation de la région Pays de Loire.
La démarche RSE est également déployée en 2016,
avec notamment :
• Un axe qualité des produits
- Les plans d’actions de réduction du coût de la non-qualité
prévoient un objectif 2016 de - 25 %.
• Un axe sécurité au travail
- Les plans d’actions d’amélioration des conditions de
travail et de gestion des risques ont pour objectif 2016
une réduction de - 20 % du nombre d’accidents du travail.
LA NOUVELLE AGRICULTURE®
• Offre premium boucheries artisanales et rayons
traditionnels de la GMS
• Offre Génisse Charolaise à l’herbe pour la GMS France
• JB export « Zone Euro »
7 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
Répartition des sites de production
Pôle OUEST
• Activité Abattage – Désossage – Produits Elaborés Surgelés
Pôle PE FRAIS
• Activité Produits Elaborés Frais
Pôle NORD EST
• Activité Abattage - Désossage
Pôle NORD LOIRE
• Activité Cheville et Viandes bio
Pôle SUD LOIRE
• Activité Cheville
Villers-Bocage
Bressuire
Le Lion-d’Angers
Saint-Sylvain-d’Anjou
Bougé-Chambalud
Les Herbiers
Laval
Cholet
Nœux-les-Mines
Châteauneuf-sur-Sarthe
Mirecourt
Vitry-le-François
ÉloyesLe Mans
Alençon
Livarot
Nouveautés Tendre ET PLUS... Été 2015
• Brochettes Tortillas• Echine de porc confite sauce Kentucky• Pièce tendre de bœuf à griller
Nouveautés Tendre ET PLUS… Recettes bistro
• Rognons de bœuf sauce aux deux moutardes• Rognons de bœuf sauce cognac poivre
Nouveautés Tendre ET PLUS… Hachés
• Boulettes au bœuf (3 références : nature, orientale, provençale)• Maxiburger
Nouveautés Tendre Et Plus... Surgelé
• Méga chili Tex Mex• Sélection bouchère : steack haché de faux-filet
Nouveautés Elivia Professionnel (RHF)
• Steacks hachés du terroir façon bouchère• Steacks hachés frais pur bœuf « fibres verticales ».
LA GAMME« Tendre ET PLUS... »
T E R R E N A 7 1
… L E P Ô L E P R O D U I T S C A R N É S
HOLVIA PORCHolvia Porc est spécialisée dans l’abattage et la découpe
de coches et de porcs charcutiers sous signes de qualité,
Bio, d’Anvial, coches certifiées, destinés aux secteurs de la
boucherie et charcuterie artisanale, des rayons traditionnels
de la Grande Distribution et de l’industrie de la salaison.
BILAN DE L’ANNÉE 2015
Un secteur d’activité toujours en crise
L’abondance de l’offre communautaire (+ 8 millions de
porcs) est venue s’ajouter au maintien de l’embargo
russe et au repli de la consommation, étant à l’origine
de cette nouvelle crise porcine exprimée au mois de juin
2015. Holvia Porc continue sa forte croissance (+ 27,7 %
d’abattage) dans le cadre de la spécialisation du site en
porcs charcutiers et truies de réforme sous signe de
qualité. Les résultats du 1er semestre 2015 confortent cette
stratégie sur le plan des volumes, mais s’accompagnent
d’une dégradation des résultats économiques.
LES INITIATIVES DE L’ANNÉE 2015
• Arrêt de l’abattage de bovins en prestation dans le cadre
de la spécialisation de l’outil industriel de Laval en porcs.
• Transfert de l’activité de découpe de porcs Bio sur le site
d’Elivia/Selvi afin de proposer une offre Bio multi-espèces
à partir du site d’Alençon.
• Poursuite du plan directeur industriel engagé en 2014.
PERSPECTIVES 2016
Le démarrage du nouvel atelier de désossage de coches
(juin 2016) correspond à l’évolution du cahier des charges
« Coche Certifiée » vers celui de la « Coche Label Rouge »
ce qui permet de renforcer cette activité.
L’offre de Porc NA - La Nouvelle Agriculture® évolue de
1 500 à 3 000 porcs par semaine.
Notre objectif 2016 est d’atteindre 2/3 de notre activité
sous signe de qualité (Porc NA, BBC et Bio).
Les investissements se poursuivent pour démarrer le nouvel
atelier de découpe de porc charcutier au début 2017.
La commercialisation des porcs d’Anvial a progressé de +45 % (+ 400 porcs/semaine). Le développement des ventes de ce porc prémium est lié à la qualité de
l’adéquation de l’offre à la demande. Dans ce domaine, l’implication du groupement de production de porcs est une des clés de la réussite. Les ventes de produits élaborés NA - La Nouvelle Agriculture® avec Système U ont fortement progressé en 2015 (+ 50 %) en atteignant un volume hebdomadaire moyen de 32 tonnes.
NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE
Progressionde la commercialisation
des porcs d’Anvial
24 600TONNES COMMERCIALISÉES
49,6 M €DE CHIFFRE D’AFFAIRES
130SALARIÉS (CDI-CDD-INTÉRIM)
1SITE INDUSTRIEL
1,9 M €D’INVESTISSEMENTS
8,8 M €DE PRODUITS NA VENDUS
7 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
Le pôle Distribution grand public regroupe les magasins Gamm vert, la plate-forme logistique Edimag
et la vente de matériels spécialisés en motoculture, sous l’égide d’Atlantic Motoculture.
Il apporte un vrai savoir-faire dans les métiers de la nature en proposant des produits adaptés
aux besoins des particuliers et des professionnels du jardin et des espaces verts.
HERVÉ SCOARNEC, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ACTIVITÉ 2015 POUR VOTRE PÔLE ?
H.S. Globalement, l’année
2015 a été positive pour nos
deux activités, Terrena Grand
Public et Atlantic Motoculture,
ceci à des degrés divers.
Atlantic Motoculture a su dégager
de bons résultats et présente
une activité rentable, développée
sur son axe stratégique de vente
d’équipements de motoculture à
une clientèle professionnelle.
Avec une démarche de vente
de matériel haut de gamme
associée à un service après-vente
irréprochable, l’activité a très bien
résisté à la délicate conjoncture du
secteur. À ce titre, je souligne les
efforts et le travail des équipes qui
ont permis la progression du chiffre
d’affaires cette année encore, et ce
malgré la baisse significative des
budgets des collectivités territoriales.
Atlantic Motoculture présente en
outre une offre également adaptée
à une typologie de clientèle grand
public à la recherche d’un matériel
fiable et de qualité. Nos relations
privilégiées avec des marques de
Hervé SCOARNEC,
Directeur pôle Distribution grand public
renom positionnées sur le moyen et
haut de gamme répondent à cette
demande. Les professionnels
paysagistes, quant à eux, continuent
de s’appuyer sur un service après-
vente extrêmement fiable et réactif,
garant du maintien de leurs activités
auprès de leur propre clientèle.
Terrena Grand Public de son côté
doit faire face à un marché qui n’est
plus aujourd’hui en croissance. La
jardinerie reste impactée par un
contexte économique plus difficile,
et ses résultats sont très dépendants
de conditions climatiques sur
une période très courte. C’est
pourquoi, compte tenu du résultat
positif obtenu en 2015, je salue
sincèrement l’investissement des
équipes qui ont su renouer avec une
véritable dynamique commerciale
au service du commerce.
Rôle aussi important, elles ont
par ailleurs contribué à mettre
à disposition des magasins,
à orientation plus rurale, les
gammes adaptées au grand
public et qui permettent à ces
magasins sous enseigne Espace
Terrena et Relais Terrena de
disposer de gammes adaptées
à leurs ventes de proximité.
N O S A C T I V I T É S
LE PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC
Interview H e r v é S CO A R N E C , Directeur pôle Distribution grand public
T E R R E N A 7 3
… L E P Ô L E D I S T R I B U T I O N G R A N D P U B L I C
84 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES
1,7 %DU CA DU GROUPE
391SALARIÉS
SI CES MÉTIERS NON AGRICOLES NE SONT PAS DIRECTEMENT LIÉS À LA NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®, COMMENT LE PÔLE DISTRIBUTION S’EN INSPIRE-T-IL POUR ÊTRE EN COHÉRENCE AVEC CETTE STRATÉGIE DU GROUPE ?
H.S. Nous valorisons aussi
l’innovation par la sélection dans
nos magasins de matériels de
pointe. Dans la droite ligne de
l’abandon progressif des
énergies fossiles, une gamme
de matériel électro-portatif
est dorénavant disponible, offrant
des avantages certains face au
matériel thermique. Les progrès
réalisés ces dernières années
sur la tenue en charge des
batteries et leur gain de puissance
permettent d’offrir aux particuliers
comme aux professionnels des
produits à haute valeur ajoutée.
Dans la démarche de
démocratisation du matériel de
jardinage, les robots de tonte
représentent également une
innovation puisqu’ils bénéficient
maintenant d’un service complet
allant du choix du matériel à la
prestation d’installation, à destination
du grand public également.
Dans nos magasins Gamm vert,
les solutions alternatives aux
produits phyto-sanitaires prennent
une place prépondérante dans le
jardin et c’est un enjeu très fort que
d’être en mesure de les développer
rapidement tout comme les
Solutions-NA sont devenues un axe
prioritaire pour les agriculteurs.
Plus largement, nous conservons
une longueur d’avance en
travaillant en étroite collaboration
avec nos fournisseurs les plus
innovants pour anticiper et
capter les signaux faibles, ceux
qui feront les pratiques du jardin
de demain. À titre d’exemple, la
gestion de l’eau dans les jardins
devient une question centrale,
à laquelle nous nous efforçons
déjà de répondre par la fourniture
de solutions nouvelle génération
comme le contrôle à distance
par l’installation de capteurs.
POUVEZ-VOUS NOUS RAPPELER LES PERSPECTIVES DE VOTRE PÔLE POUR 2016 ?
H.S. Les années à venir seront
déterminantes pour le pôle
Distribution et donneront la
tendance des orientations à
prendre, dans un marché où l’hyper
concurrence et la soumission aux
conditions climatiques peuvent
impacter durablement les résultats.
Sur ses métiers, le pôle Distribution
doit répondre à un impératif
permanent de rentabilité. Cet
enjeu prioritaire nous imposera
d’être très réactifs ainsi que de
saisir toutes les opportunités qui
nous permettront de générer du
chiffre d’affaires supplémentaire
et de pérenniser nos magasins en
les rénovant pour rester dans la
course du commerce moderne.
Compte tenu de ces conditions et
dans un marché en mutation, nous
resterons assujettis aux tendances
du marché et devrons user de
tous les leviers de croissance à
disposition. L’avenir proche doit
voir des efforts soutenus sur la
qualité de l’accueil et du conseil en
magasins et l’efficacité des équipes
de vente dans un marché stagnant
où la concurrence renforce aussi
son agressivité commerciale.
Le grand public comme les
professionnels viennent trouver au
sein des surfaces de vente l’effet
de proximité qu’ils attendent. À
ce titre, nous aurons sans doute
à compléter les solutions d’achat
par internet même si celles-ci ne
se substitueront pas à la demande
de conseils spécialisés, délivrés
sur place par des professionnels
issus de formation horticole.
Les grands axes 2016 portent
également sur le développement
d’une gamme toujours plus élargie
de produits de consommation
issus du terroir et de productions
locales, répondant aux valeurs
recherchées par le grand public. Le
Bio reste aussi une préoccupation
des particuliers qui fréquentent
nos magasins, y compris sur des
gammes de nutrition animale.
Toujours avec l’objectif d’atténuer
l’effet de saisonnalité de la jardinerie,
Terrena Grand Public développe
aussi ses gammes bricolage,
élevage, loisir et aménagement
extérieur, vêtement chaussant,
loisir, nature et bois de chauffe.
« LES GRANDS
AXES 2016 PORTENT
ÉGALEMENT SUR
LE DÉVELOPPEMENT
D’UNE GAMME
TOUJOURS
PLUS ÉLARGIE
DE PRODUITS DE
CONSOMMATION
ISSUS DU TERROIR ET
DE PRODUCTIONS
LOCALES. »
74 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC
Avec 45 jardineries sous enseigne Gamm vert, Terrena
Grand Public exploite un des principaux réseaux franchisés
de la marque d’Invivo grand public. Le chiffre d’affaires
réalisé en 2015 est de 51 millions d’euros, en régression
de - 1,9 % par rapport à l’année précédente à périmètre
comparable. Les rayons porteurs (près de 70 % de
l’activité) sont les végétaux, les produits et outillage de
jardin, l’alimentation animale.
L’année 2015 aura été une nouvelle fois marquée par un
léger recul du marché du jardin, notamment les familles de
l’aménagement extérieur avec une météo très pénalisante en
mars et août. Nous avons constaté une légère baisse de la
fréquentation à périmètre comparable par rapport à l’année
précédente, le panier moyen est stable par rapport à 2014.
Signalons plusieurs changements relatifs à nos points de
MAGASINS GAMM VERTvente, notamment :
• la fermeture du magasin d’Angers en raison d’une
performance économique très dégradée ;
• l’ouverture d’une animalerie du magasin de Neuville.
Devant la difficulté du marché du jardin, Terrena Grand
Public remet le consommateur au centre de sa stratégie et
décline quatre axes pour améliorer l’offre pour ses clients :
• mettre en avant l’innovation produits et créer des services
complémentaires ;
• développer des produits alternatifs et des gammes
nutrition santé ;
• augmenter la part des produits loisir/plaisir ;
• favoriser les produits issus de notre coopérative.
T E R R E N A 7 5
… L E P Ô L E D I S T R I B U T I O N G R A N D P U B L I C
ATLANTIC MOTOCULTUREDans un contexte économique compliqué, nous stabilisons
notre chiffre d’affaires à 9 millions d’euros soit - 0,73 % par
rapport à 2014 (la profession annonce - 7 % au niveau
national).
Nos métiers de services restent stables en termes de
chiffre d’affaires (l’activité atelier progresse de + 9 % et la
vente de pièces détachées diminue de - 10 %).
La vente des matériels professionnels progresse de
+ 11 % malgré la baisse des budgets dans les communes.
L’équipe Pro a su être active sur le terrain afin de remporter
les marchés. Ce marché professionnel s’oriente vers des
machines à plus forte capacité de travail. Le regroupement
des communes (surtout sur le Maine et Loire en 2015)
a changé les comportements d’investissements. Les
acteurs professionnels continuent à investir sur le « Zéro
Phyto ».
Nous avons équipé de nombreux clients avec du matériel
électroportatif sur batterie, qui représente près de 20 %
de cette activité professionnelle.
Le chiffre d’affaires matériels grand public diminue
de - 8 %. Les ventes de tracteurs tondeuses chutent de
- 10 à - 40 % selon les secteurs. En revanche, et dans ce
domaine également, les matériels sur batterie sont en forte
progression. Nous restons le principal acteur du secteur
sur les ventes de robots de tonte : près de 280 unités sur
l’année 2015, lesquelles représentent plus de 20 % du
chiffre d’affaires matériels grand public.
Nous équipons en outre certaines entreprises du Groupe
pour l’entretien des espaces verts.
Pour 2016, nous continuons de renforcer notre présence
sur le terrain côté professionnel et grand public. Notre
volonté d’anticiper les fluctuations des marchés se confirme
afin de répondre au mieux aux attentes des clients, et
continuer à être le leader reconnu au niveau des services
et matériels nouvelles technologies.
Répartition du chif fre d’affaires
EDIMAGEdimag est la plate-forme de stockage des marchandises
et la centrale d’achats de l’activité grand public au service
des magasins Gamm vert de Terrena Grand Public et
Espace Terrena.
En 2015, Edimag a réalisé un chiffre d’affaires de 27 millions
d’euros, en légère progression par rapport à 2014.
Des chantiers opérationnels ont été menés pour améliorer
la productivité par une optimisation des circuits de
préparation.
Un salon fournisseur a été organisé en décembre, avec en
2015 une théâtralisation des univers des marchés du jardin,
des innovations de produits et services et des animations
avec les partenaires fournisseurs.
Répartition de l’activité
Autres filiales 2 %
Terrena Grand Public
62 %
Espace Terrena36 %
Vente des matériels grand public 35 %
Vente des matériels professionnels
34 %
Métiers de services (atelier + pièces
détachées)31 %
76 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O S A C T I V I T É S
ALLIANCES
LAÏTA
Innover, investir et internationaliser : les trois axes stratégiques de Laïta
Innover. Investir. Internationaliser. Ce sont les trois axes
stratégiques que Laïta met en œuvre pour accompagner
les associés coopérateurs dans leur croissance et les
aider à résister à une crise mondiale des marchés laitiers
particulièrement dure.
Innover. Les nouvelles offres 2015 et 2016 de la marque
Paysan Breton (fromage fouetté de Madame Loïk® figue
noix ou à la compotée de poivrons rouges, lait fermenté,
beurre de baratte, crêpes fourrées caramel…) constituent
la partie la plus visible de l’innovation mais illustre le
mouvement général de créations de produits : poudres
de yaourt à fonctionnalités et arômes nouveaux, recettes
et packagings pour des marques de distributeurs en
yaourts et fromages, avancées en nutrition santé (laits
infantiles, boissons liquides à haute teneur en protéines
ou en énergie adaptées à différentes pathologies), nouveau
concept en aliment d’allaitement pour veaux d’élevage avec
Celtilait Up… Ce sont plus de 50 produits innovants qui
ont été lancés en 2015.
Investir. Laïta a poursuivi son plan ambitieux
d’investissement pour accompagner ces innovations et
répondre à la demande de ses clients, plus nombreux et
aux exigences qualitatives toujours plus fortes. Ce plan
répond aussi à la volonté de Laïta de toujours améliorer
ses niveaux de productivité et la sécurité des hommes
au travail. Depuis 2012, c’est une moyenne annuelle
d’environ 50 millions d’euros d’investissements industriels
qui sont mis au service de cette politique. Ils s’ajoutent
aux investissements immatériels (dans les marques) et
dans la formation des hommes. C’est cette dynamique
commerciale et industrielle qui permet de répondre aux
projets de développement des associés coopérateurs et
d’offrir dans un cadre maîtrisé de nouveaux volumes de
production de lait. En 2015, Laïta a collecté 1,510 milliard de
litres de lait en augmentation de + 2,4 % par rapport à 2014.
Site de Créhen.
T E R R E N A 7 7
… A L L I A N C E S
Internationaliser. L’internationalisation de Laïta se poursuit
en produits de grande consommation, en nutrition santé
ou en ingrédients secs. Le projet lait infantile et les
investissements qui l’accompagnent (plus de 60 millions
d’euros) sont centrés de fait sur l’international où l’offre de
Laïta sera qualitative dans un marché très concurrentiel.
2015 et 2016 voient également l’ouverture des premiers
bureaux permanents de Laïta au Vietnam et en Chine.
Enfin, Laïta engage et amplifiera en 2016 – en lien
opérationnel étroit avec les coopératives actionnaires – la
mise en place de « Passion du lait », démarche qui fédère
et organise, de l’amont à l’aval, les réponses que tous nos
clients attendent sur la qualité de nos produits, de nos
services, sur le soin que nous portons à accompagner
les associés coopérateurs, les salariés, à respecter
l’environnement, le bien-être de nos animaux. Cette vision
et cette organisation seront un atout majeur pour faire face
aux crises liées à la volatilité des marchés.
2015 a été et 2016 sera malheureusement une année
de forte crise, avec un prix du lait impacté par l’excédent
d’offre, la chute du prix des commodités mondiales et
une consommation européenne atone. Rester fermes et
décidés sur les axes stratégiques moyen et long termes,
renforcer l’écoute et l’information vers les associés
coopérateurs, les clients, les salariés, gagner en efficacité
opérationnelle : la route est tracée.
Activités Laïta
Unités 2015 2014
Produits de grande consommation
(hors Régilait)
tonne 195 790 198 880
Lait transformé par Laïta million
de litres
1 510 1 470
Régilait tonne 24 600 23 900
Ingrédients secs tonne 93 190 93 390
Aliments jeunes mammifères tonne 57 070 51 560
ALPML’année 2015 a été marquée par une forte diminution de la
consommation de viande de lapins sur le marché français
notamment au 1er semestre et par une accentuation de la
crise sur le marché des sous-produits. Une des principales
conséquences a été de créer un déséquilibre significatif
entre l’offre et la demande.
Le groupe ALPM a tout mis en œuvre au cours de
l’exercice pour s’adapter à cet environnement difficile et
plus particulièrement :
• ajuster progressivement le niveau des approvisionnements
de lapins en 2015 et 2016 pour retrouver un équilibre
entre l’offre et la demande,
• ajuster la capacité industrielle des outils tout en
développant un schéma de spécialisation des différents
sites du Groupe,
• poursuivre le développement du marché NA avec un
tonnage qui s’établit à 372 tonnes vendues contre
298 tonnes en 2014. Les perspectives pour 2016 sont
bonnes avec un doublement prévu du tonnage.
Les leviers du développement seront les marques du
Groupe qu’elles soient nationales ou régionales dans un
marché qui note un recul sensible des MDD et les morceaux
découpés dont la part de marché est en progression.
Le Groupe poursuivra sa collaboration avec tous les
acteurs de la filière en mettant en avant l’innovation et la
performance pour répondre aux nouvelles attentes des
consommateurs.
7 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
R A P P O R T R S E
PILIER ÉCONOMIQUE ET GOUVERNANCE
Préambule : Au sens du décret n°2012-557 du 24 avril 2012 codifié à l’article R 225-105-1 du Code de commerce, Terrena est redevable
d’un reporting RSE pour la coopérative Terrena en propre, ainsi que pour l’ensemble des sociétés du Groupe dont elle
a le contrôle. Les informations rapportées dans le reporting RSE 2015 du Groupe concernent les coopératives Terrena,
Terrena Poitou, Gastronome et Elivia, soit un taux de couverture du reporting estimé à 60 % du chiffre d’affaires1 du
périmètre cible. Ce reporting a été audité par l’organisme tiers indépendant, SAS Cabinet de Saint Front, qui a attesté de
la présence dans le rapport de gestion Terrena des informations RSE dans les limites de périmètre précisées ci-dessus.
Nous présentons ici un extrait synthétisé de ce reporting.
• Engagement et solidarité
• Respect et considération
• Culture du client
• Création de valeur à long terme
Les 4 valeurs fondamentales du Groupe Terrena
1 Estimation sur la base du chiffre d’affaires hors Groupe réalisé par ces 4 entités.
ASSURER UNE GOUVERNANCE COOPÉRATIVE PROCHE DES ADHÉRENTS
Le groupe coopératif agricole et agroalimentaire Terrena appartient
à ses adhérents-agriculteurs. La finalité de la coopérative est de valoriser de façon
durable et performante la production de ses adhérents,
tout en assurant son rôle vis-à-vis de la société qui est de produire des aliments.
Nous nous enrichissons de nos valeurs coopératives
pour construire ensemble l’avenir et nous déployer
dans l’économie sociale et solidaire. L’Homme est ainsi
naturellement au cœur de notre mode de gouvernance.
Nos adhérents-agriculteurs y ont un rôle-clé du fait de
leur interaction à trois niveaux avec la coopérative en
tant qu’actionnaires/sociétaires, clients et fournisseurs.
La finalité de cette mutualisation de moyens qu’est la
coopérative (13 998 salariés œuvrant pour transformer
les productions végétales et animales, approvisionner
les exploitations en proximité…), est de permettre aux
adhérents de valoriser leurs productions de façon durable
et performante. Les élus s’engagent et font le lien entre les
adhérents qu’ils représentent et leur coopérative (animation
des bassins de vie…). En 2015, les administrateurs (bureau
compris) ont consacré en moyenne 89 jours à leur fonction
d’administrateur, et les membres du bureau 134 jours en
moyenne.
T E R R E N A 7 9
. . . P I L I E R É CO N O M I Q U E E T G O U V E R N A N C E
RECONNAÎTRE L’ENGAGEMENT ET L’IMPLICATION DE NOS ADHÉRENTS
DANS LEUR COOPÉRATIVE En 2015, Terrena a souhaité reconnaître au travers du
dispositif Coop’Acteurs®, l’engagement des coopérateurs
selon leur niveau d’activité avec la coopérative (socle 1)
et leur implication dans la stratégie du Groupe (socle 2)
à travers la mise en place de solutions La Nouvelle
Agriculture®, ou la participation à la vie coopérative.
Ce dispositif répond à plusieurs objectifs, parmi lesquels
encourager l’engagement global des adhérents quelle
que soit la taille de leur exploitation, leur donner envie
d’être partenaire de Terrena en participant à la vie de la
coopérative et favoriser une dynamique de projets.
On compte 3 826 adhérents Coop’Acteurs® (Terrena
et Terrena Poitou), qui réalisent en moyenne 75 % de
leurs productions possibles avec Terrena (apports et
approvisionnements)1.
Pour reconnaître leur engagement nous avons distribué
1,1 million d’euros aux adhérents Coop’Acteurs® en 2015
sous forme de « chèques Coop’Acteurs® » utilisables dans
le réseau Terrena (montant variable selon l’engagement
pour les socles 1 et 2).
APPORTER UN SOUTIEN ÉCONOMIQUE À NOS ADHÉRENTS
Au-delà de l’expertise-conseil réalisée par les techniciens
de Terrena, un accompagnement financier est mis en place
auprès des adhérents via des comptes-coopérateurs ou
directement par les groupements de producteurs. Il permet
de soutenir les adhérents dans leur activité.
En 2015, 10,2 millions d’euros ont été versés par Terrena à
7 300 adhérents par le biais de retours financiers, comme
les avantages, aides financières et aides de soutien de
production de Terrena (et ce, en priorité pour les Jeunes
Agriculteurs), les remises et retours d’activités en apports
et approvisionnements, les retours Coop’Acteurs® calculés
sur l’engagement 2014 et la distribution des résultats de
2014 décidée par l’Assemblée générale 2015.
D’autres aides financières sont réalisées sous forme
d’avances de trésorerie mises à disposition par Terrena
et remboursées par les adhérents, à court, moyen, ou long
terme selon le type d’aide. Ces avances sont un soutien aux
adhérents dans le développement de leur activité (projets
d’installations, de rénovation…).
A date, 19,1 millions d’euros d’avances financières
remboursables sont en cours pour Terrena et Terrena Poitou.
Enfin, Terrena se porte régulièrement caution auprès des
banques afin d’aider ses adhérents à réaliser des projets
d’investissement. Le montant en cours de ces cautions
moyen terme est de 31,6 millions d’euros, pour soutenir
environ 146 agriculteurs.
1 Une activité minimum est définie pour accéder au dispositif : 18 000 euros d’apports à la coopérative et 9 000 euros d’approvisionnements.
350 jeunes agriculteurs ont bénéficié de la bourse Horizon, pour un montant de 190 000 euros
LE SUCCÈS DE L’OUVERTURE DU CAPITAL DE TERRENA À SES SALARIÉS
Les salariés peuvent s’engager dans le projet stratégique
de Terrena, au travers du fonds commun de placement
Terrenactif. Mis en place en 2014, il est né d’une volonté
forte du Conseil d’administration Terrena d’ouvrir le capital
de la coopérative aux salariés. Ainsi, il permet aux salariés
des sociétés composant l’Unité Économique et Sociale
(UES) Terrena de devenir associés non coopérateurs en
dédiant tout ou partie de leur épargne au développement
des projets de Terrena.
A ce jour, 1 160 salariés de l’UES Terrena (plus de 60 %
du personnel en CDI) ont investi dans Terrenactif.
Avec 2,6 millions d’euros investis depuis la création de
Terrenactif (dont 1,24 million d’euros en parts d’associés
non coopérateurs), le fonds est le principal associé non
coopérateur de Terrena. Il est également le 3e plus important
porteur de parts sociales de Terrena, après les coopératives
Terrena Poitou et CAM.
À travers ce fonds, les salariés porteurs de parts sont
appelés à participer aux décisions de la coopérative. En
effet, les salariés porteurs de parts de Terrenactif seront
représentés par des délégués qui participeront, avec voix
délibérative, à l’assemblée générale 2016 de la coopérative.
8 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
R A P P O R T R S E
RÉAFFIRMER NOS PRINCIPES ÉTHIQUES La charte éthique, élaborée une première fois en 2012
a été révisée en 2015. Elle constitue un document qui
guide chacun, administrateur ou salarié, dans l’application
des grands principes éthiques de la conduite des
affaires. Elle concerne les activités au sein du Groupe
(administrateurs, salariés…) mais également l’extérieur
(clients, consommateurs, fournisseurs, sous-traitants,
autorités…). Elle contient des préconisations et des rappels
de grands principes, s’appuie sur les valeurs du Groupe,
et s’applique à l’ensemble des activités dans lesquelles le
Groupe est majoritaire.
Le système de pilotage de la charte, de sa diffusion et de
son application est confié par le Conseil d’administration au
Comité d’audit. La diffusion passe par une communication
aux salariés, puis à l’ensemble des parties prenantes au
travers du site institutionnel du Groupe Terrena. Chaque
manager est particulièrement en charge de veiller à
la diffusion de ces pratiques et les incarne dans la
conduite des activités. Le Comité d’audit prévoit de revoir
régulièrement le contenu de la charte et de l’adapter si
nécessaire aux nouvelles conditions de la marche des
affaires.
Chaque collaborateur ou administrateur dispose d’un droit
d’alerte au travers de la présidence du Comité d’audit et
de la Direction des Ressources Humaines du Groupe qui
s’engagent l’un et l’autre à instruire les demandes légitimes
avec toute la diligence et la confidentialité nécessaires.
Chaque administrateur ou collaborateur
du Groupe est tenu de respecter les lois et
règlements nationaux en vigueur. Au-delà
de ce principe fondamental, les principes
éthiques suivants sont primordiaux pour le
Groupe Terrena :
1. Défendre des conditions de travail
équitables, respectueuses des règles,
et des personnes
2. Satisfaire et protéger les consommateurs
3. Respecter le principe de durabilité
4. Protéger les actifs du Groupe
5. Gérer de manière r igoureuse et
communiquer avec transparence
6. Protéger les informations et la propriété
intellectuelle de Terrena
7. Respecter les principes de concurrence
loyale
8. Être intègres dans nos relations d’affaires
9. Éviter les situations de conflits d’intérêts
10. Respecter la confidentialité
11. Coopérer avec les organismes extérieurs
Charte éthique
T E R R E N A 8 1
. . . P I L I E R E N V I R O N N E M E N T A L
PILIER ENVIRONNEMENTALDu champ à l’assiette, nos activités reposent sur l’utilisation de ressources naturelles.
Notre capacité à exister demain dépend de la façon dont nous saurons les utiliser.
Investir dans l’AEI et optimiser notre utilisation des ressources naturelles nous
permettent de considérer l’environnement comme un vrai levier d’innovation.
CONTINUER À DÉVELOPPER L’AGRICULTURE ÉCOLOGIQUEMENT INTENSIVE
Terrena a investi dès 2008 des moyens importants en
Recherche et Développement pour innover et proposer à
ses adhérents de nouvelles techniques de production qui
se fondent sur L’Agriculture Écologiquement Intensive (AEI).
L’AEI fournit un cadre scientifique et technologique concret
pour répondre aux enjeux d’une demande alimentaire
mondiale croissante, dans le respect des écosystèmes
et de l’environnement (voir
les 8 domaines de recherche
AEI en p.19). Agriculteurs,
techniciens et ingénieurs
sont mobilisés pour innover
en utilisant le potentiel naturel
des sols, en favorisant la
biodiversité, en associant
les cultures, en replaçant
l’animal et son bien-être au
cœur des pratiques d’élevage et en
utilisant les ressources des écosystèmes
pour économiser l’eau, l’énergie et limiter les intrants non
renouvelables.
Il s’agit aussi de tirer parti des nouvelles technologies,
d’essayer de nouveaux itinéraires agronomiques, ou de
revisiter d’anciennes pratiques.
Les solutions issues de notre recherche sont expérimentées
et validées au sein des exploitations, par des agriculteurs
Sentinelles de la terre®.
Terrena se donne pour mission de continuer à innover
dans l’AEI avec ses moyens propres et en partenariats (par
exemple via la Chaire AEI ou ses 90 projets collaboratifs),
en testant en situation réelle ces solutions pour garantir
leur faisabilité.
L a d i f f us ion des
nouvelles pratiques
se poursuit au travers
d’événements majeurs
tels les Terrenales® et
chaque jour grâce aux
Sentinelles de la terre®
et aux techniciens Terrena
qui accompagnent les
adhérents dans leurs exploitations.
En 2015, ce sont 23 Solutions La Nouvelle Agriculture® qui
ont été diffusées, avec plus de 10 500 utilisations au total.
Les Solutions-NA® consacrées aux productions végétales
couvrent 237 000 hectares.
l
l’a
cœur
es
8 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
R A P P O R T R S E
ENCOURAGER ET VALORISER LES ACTIONS DE NOS ADHÉRENTS POUR RÉDUIRE
LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERREAgriCO
2 est un dispositif qui vise à encourager les
agriculteurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de
serre en leur permettant de quantifier les économies
de CO2 réalisées dans leurs exploitations. Ce dispositif
se base sur une étude réalisée en 2013 par l’INRA avec
l’appui de l’ADEME qui a identifié dix groupes d’actions
techniques ayant un impact positif pour réduire les rejets
de CO2 par les pratiques agricoles. A ce jour, le dispositif
AgriCO2 repose sur 7 actions reconnues par l’ADEME,
comme par exemple :
• l’accroissement de la surface de légumineuses à graines
dans les grandes cultures,
• la réduction des rejets de méthane des vaches laitières
via la technique Eco-méthane,
• les formations Eco-conduite visant à réduire la
consommation d’énergie fossile par les équipements
agricoles,
• la mise en place de haies sur les parcours de volailles
labels pour favoriser le stockage du carbone dans le sol
et développer la biomasse végétale,
• l’utilisation de couverts végétaux en inter-cultures pour
réduire la fertilisation azotée de la culture suivante.
En 2015, 2 804 exploitations se sont engagées sur au
moins une action AgriCO2 et ont permis d’éviter le rejet de
l’équivalent de 17 779 tonnes équivalent CO2.
SE DONNER LES MOYENS DE PILOTER DES INDICATEURS
AGRO-ENVIRONNEMENTAUX ROBUSTES Nous sommes en cours de réflexion pour mettre en place
des indicateurs agro-environnementaux afin de caractériser
comment Terrena impacte les pratiques agricoles de ses
adhérents, d’un point de vue environnemental notamment.
Pour ce faire, nous avons fait le choix d’étudier les
exploitations adhérentes de Terrena avec lesquelles nous
réalisons une part très importante de nos activités, ce qui
correspond à l’échantillon des adhérents Coop’Acteurs®.
Pour ces exploitations, nous disposons globalement
de données fiables grâce à différents outils et bases
de données (volumes achats-ventes, outils d’aide à la
décision…).
Plus de 30 % des exploitations regroupent plusieurs
associés1, ce qui explique la Surface Agricole Utile (SAU)
moyenne des exploitations Coop’Acteurs® qui est de
119 hectares.
La proportion de prairies est importante dans notre
système mixte polyculture-élevage. Elle représente en
moyenne autour de 32 % de la SAU de l’ensemble des
exploitations2, et 38 % pour les exploitations en production
bovine (lait ou viande)3.
34 % des exploitations ont des surfaces de légumineuses
pures (c’est-à-dire sans mélange) dans leur assolement.
Près de 35 % des exploitations ont mis en place des
couverts végétaux afin de préserver les sols.
Sur l’échantillon Coop’Acteurs®, dans 54 % des
exploitations, Terrena réalise un conseil de plan de
fumure (pour équilibrer la balance azotée entre apports
et exportations), pour une surface concernée de près de
202 300 hectares.
Pour les traitements phytosanitaires, nous effectuons
un conseil chez tous les acheteurs de produits, avec
une traçabilité sur toutes les parcelles concernées,
comme l’exige la réglementation. 94 % des adhérents
Coop’Acteurs® utilisent ce service, sur une surface de
près de 325 600 hectares.
Le nombre de cultures dans l’assolement est également
conséquent puisque 69 % des exploitations ont 4 cultures
ou plus dans leur assolement.
Distribution de l’échantillon Coop’Acteurs® en fonction du nombre de cultures dans l’assolement
1 Sous forme de GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun)
ou SCEA (Société Civile d’Exploitation Agricole) notamment.2 Prairies temporaires et permanentes.3 Données sur 2 899 exploitations Coop’Acteurs®, pour lesquels
l’assolement est disponible de façon fiable.
Nom
bre
d’ex
ploi
tatio
ns C
oop’
Acte
urs®
Nombre de cultures dans l’assolement
39
114
727691
236
498
1 019
� � � � � � �
69 %
T E R R E N A 8 3
… P I L I E R E N V I R O N N E M E N T A L
DÉPLOYER UNE DÉMARCHE D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE AMBITIEUSE
En cohérence avec le projet stratégique de La Nouvelle
Agriculture®, le Groupe Terrena a entériné son engagement
environnemental en se dotant d’une Politique Énergie.
Déclinée à tous les niveaux et dans toutes les infrastructures
du Groupe, elle s’appuie sur l’optimisation de l’efficacité
énergétique, avec un objectif à 2022 de réduction des
consommations de gaz, d’électricité et de carburant de 30
% par rapport à 2013 et sur le développement des énergies
renouvelables, avec un objectif à 2022 de 30 % de la
consommation globale issue des énergies renouvelables.
79 audits énergétiques ont été effectués sur l’ensemble
des sites ou activités. Un club Énergie pilote et anime cette
démarche d’amélioration énergétique continue, au regard
des 10 règles d’or du Management Énergie définies en 2015.
Un outil de management de l’énergie est en cours de
déploiement et permettra à terme de centraliser tous les
indicateurs de performance énergétique (IPE) du Groupe,
par site, par activité. Il fournira notamment :
• Un suivi dynamique des consommations d’énergies
détaillé, sectorisé et global.
• Des tableaux de bord et rapports automatiques de suivi
des IPE.
• Le suivi du système de management de l’énergie avec
le contrôle du plan d’action énergie.
La démarche pour améliorer l’efficacité énergétique est
en marche, avec des résultats déjà visibles pour certains
sites et activités.
Gastronome Elivia
Sites abattoirs
Sites produits élaborés
Sites abattoirs
Sites produits élaborés
Électricité 0 % -1 % - 11 % - 11 %
Combustibles - 4 % -8% - 16 % - 13 %
Eau + 1 % + 2 % - 9 % - 9%
Évolution des indicateurs de performance énergétique 2015 par rapport à 2013
MAÎTRISER LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX INDUSTRIELS
Pour la partie coopérative, les silos et plus généralement les
installations de stockage de produits organique dégageant
des poussières inflammables (grains, céréales…),
peuvent engendrer deux principaux types de risques :
l’incendie et l’explosion. Pour le pôle Produits carnés, les
risques principaux concernent les rejets en eaux usées
(notamment pour les abattoirs), les incendies, les risques
toxiques et d’explosion liés à l’utilisation d’ammoniac,
ou encore les risques sanitaires. La réglementation
applicable aux Installations Classées pour la Protection
de l’Environnement (ICPE) a pour objet de prévenir ces
risques. Nous comptons 187 ICPE dans le Groupe dont
6 sites Seveso (risques d’accidents majeurs).
En vue d’apporter des solutions techniques innovantes et
durables, nous mettons en place des projets d’évolution
des infrastructures industrielles, en lien avec des Schémas
Directeurs Industriels. A partir de diagnostics réalisés sur
les sites, nous quantifions les investissements à engager
pour traiter les opportunités et menaces auxquelles
sont confrontés nos sites industriels. En 2015, les
investissements consacrés à la prévention des risques
environnementaux et des pollutions s’élevaient à plus de
583 000 euros pour le Groupe.
Nous n’avons recensé aucune mise en demeure pour
incidents liés à des risques environnementaux.
8 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
R A P P O R T R S E
Bidons 171 tonnes 55 575 m de tubes pour l’industrie*
Big Bags 249 tonnes collectées 83 000 m² de plaques isolantes pour le bâtiment
Bâches 1 524 tonnes collectées 9 906 000 sacs poubelles de 100 litres
Ficelles 228 tonnes collectées des milliers de raccords pour le bâtiment
Quantité collectée Recyclage
ACCOMPAGNER NOS ADHÉRENTS POUR RECYCLER LEURS DÉCHETS
Au-delà de la gestion et la valorisation des déchets liés à
notre activité industrielle (déchets banals, organiques et
dangereux), nous accompagnons nos adhérents dans la
gestion de leurs déchets d’agrofournitures, en organisant
gratuitement chaque année quatre collectes. En 2015, plus
de 12 500 apports de déchets ont permis de collecter
plus de 2 100 tonnes, valorisées ensuite par ADIVALOR.
Parmi les déchets collectés, plus de la moitié sont des
films plastiques. Nous avons adhéré en 2015 à la Charte
100 % APE (Agriculture, Plastiques & Environnement).
Portée par le Comité des Plastiques en Agriculture qui
regroupe les fabricants et les distributeurs de produits
plastiques destinés à l’agriculture, elle vient souligner notre
engagement environnemental.
* 60 % des bidons sont recyclés.
T E R R E N A 8 5
… P I L I E R S O C I A L
PILIER SOCIALDe fortes valeurs constituent le socle commun de notre culture de Groupe. L’implication
des salariés au projet stratégique est un fondamental et repose sur une prévention
Santé & Sécurité prioritaire, un climat social de qualité, le développement des
compétences, un management et un environnement de travail épanouissants.
LA SÉCURITÉ EST UNE PRIORITÉ ABSOLUELa politique Safety First impulsée au niveau du Groupe
dès 2014 et formalisée en 2015, vise l’objectif zéro
accident. Le réseau Safety est constitué de la Direction, de
coordinateurs de pôles, et de correspondants sur site. Sa
mission est de développer une « culture d’interdépendance
sécurité ». Pour ce faire, Terrena a engagé une démarche
d’améliorations multiples, aussi bien techniques que
comportementales. En 2015, 6 axes incontournables de
la Sécurité ont donné lieu à des actions.
Accueil sécurité saisonniers/ intérimaires
• Mise en place d’un processus d’accueil avant la 1re prise de poste
• Interdiction pour un saisonnier/intérimaire non formé d’intervenir sur un poste
HESTIA
• Déploiement de l’outil de pilotage HESTIA, commun à toutes les activités du Groupe
Systèmes DATI
• Référencement et déploiement des Dispositifs d’Accompagnement des Travailleurs Isolés (DATI)
Nouveaux équipements
• Réception en fonctionnement avant la mise en production
• Réalisation d’un examen de conformité par un organisme agréé
• Mise en place de formations sécurité pour le personnel
Amiante
• Nettoyage/démoussage des toitures en fibrociment par des sociétés extérieures qualifiées
• Mise en place d’une collecte annuelle des déchets amiantés
• Réflexions sur l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques
Risques routiers
• Définition des règles de sécurité routière à appliquer par tous les collaborateurs
• Mise en place d’entretiens systématiques entre le conducteurs et son supérieur hiérarchique pour tout accident responsable
Nous déplorons un accident mortel qui s’est produit le 30/12/2015 lors d’une opération de manutention dans l’usine de
Nutrition animale d’Ecouflant.
8 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
R A P P O R T R S E
INVESTIR DANS LA FORMATION POUR DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES
ET L’EMPLOYABILITÉL’anticipation des métiers de demain et l’identification de
nos futurs besoins en compétences est un enjeu majeur
pour Terrena. Les entretiens de progrès et professionnels
sont l’occasion de faire un bilan sur les compétences et
les besoins en formation de nos salariés.
En 2015, plus de 64 000 heures de formation ont été
dispensées dans les coopératives Terrena, Terrena Poitou,
Gastronome et Elivia.
Le rôle managérial, clé de voûte de la gestion des
compétences, bénéficie d’un accompagnement et de
formations spécifiques, comme par exemple avec l’École
de professionnalisation managériale créée en 2012 en
collaboration avec le
CNAM, ou 2 autres
formations ouvertes
en 2014 et 2015.
POURSUIVRE LES ENGAGEMENTS DE NOTRE ACCORD INTERGÉNÉRATIONNEL
Convaincus qu’instaurer une bonne
synergie entre les générations est
un moyen efficace de collaboration
et d’adaptation aux évolutions des
métiers, nous poursuivons les
engagements pris au travers de
notre accord intergénérationnel.
Celui-ci fixe des objectifs d’embauches
qui ont été largement atteints en 2015 :
les jeunes de moins de 30 ans représentent
54,6 % des recrutements en CDI, et les salariés de
plus de 50 ans représentent 5,2 % des recrutements en
CDI et CDD.
D’autres actions comme la mise en place d’un parcours
d’accueil, la mise à disposition d’un référent ou encore
la réalisation d’entretiens de suivi tendent à favoriser
la bonne intégration des jeunes dans notre Groupe.
L’organisation de binômes d’échanges, prévue par l’accord
intergénérationnel permet aux salariés expérimentés et
aux jeunes collaborateurs de se rencontrer sur la base du
volontariat pour partager leurs connaissances, acquises
sur le terrain pour les uns, ou au cours de leurs études
pour les autres.
Nous nous impliquons aussi fortement dans l’alternance.
Ainsi, nous mettons en place un processus d’intégration
approfondi des alternants : journée d’accueil, repas avec la
direction générale, rencontre avec le Président du Conseil
d’administration, etc.
Afin de tisser des liens durables avec les futurs diplômés,
nous avons formalisé des partenariats avec des écoles
de formation supérieure telles que le Groupe ESA, Agro-
Campus Ouest, ou encore ONIRIS.
C
qui
les jeun
T E R R E N A 8 7
… P I L I E R S O C I É T A L
S’ENGAGER DU CHAMP À L’ASSIETTE POUR UNE ALIMENTATION DE QUALITÉ
Notre politique Qualité Groupe, nommée Terrena Quality
Management, a été validée en janvier 2016. Elle garantit la
mise en place d’une organisation et de processus efficaces
en matière de gestion de la qualité des produits depuis
la production, puis lors de la transformation, et jusqu’à
la mise en marché. Au quotidien, cela se traduit par le
développement des certifications de nos systèmes de
management de la qualité, et le déploiement d’outils de
traçabilité. Les garanties nécessaires au renforcement de
la confiance de nos coopérateurs et clients sont apportées
directement par nos activités.
Pour la partie agroalimentaire, les sites industriels
concernés de Gastronome et Elivia sont audités sur la
base du référentiel distributeur International Food Standard
(IFS). IFS assure à toutes les étapes de la transformation
des aliments, la sécurité alimentaire et la qualité des
procédés utilisés dans la production. 100 % de nos 18 sites
concernés sont certifiés, dont 16 à un niveau supérieur.
En tant que Groupe coopératif de l’agroalimentaire, nous
pouvons agir sur l’évolution des qualités nutritionnelles
des produits que nous mettons sur le marché. Avec La
Nouvelle Agriculture®, notre objectif est de proposer des
produits bruts, aux qualités sensorielles et nutritionnelles
améliorées, en innovant du champ à l’assiette. Les produits
La Nouvelle Agriculture® ont pour socle la démarche
Bleu-Blanc-Cœur qui, à travers son cahier des charges,
permet d’optimiser la qualité nutritionnelle des produits
par une diversification de l’alimentation des animaux (par
exemple : intégration de la graine de lin naturellement riche
en omégas-3).
Pour mieux nourrir les hommes, nous pouvons en effet
agir en nourrissant mieux les animaux. Notre activité de
nutrition animale nous permet d’être en pointe sur ces
thématiques. Ainsi, plusieurs gammes d’aliments ont été
développées pour différentes espèces animales (vaches
laitières, chèvres, porcs, volailles et lapins), permettant
d’améliorer le profil nutritionnel des viandes et du lait. Pour
produire ces aliments dans une logique de filière régionale,
nous avons d’ailleurs investit en partenariat avec Valorex
et Sofiprotéol, dans un outil de cuisson extrusion situé en
Poitou-Charentes (usine de nutrition animale Ekoranda).
Afin d’assurer l’approvisionnement de l’usine, l’ambition
est de continuer à développer les cultures de lin et de lupin
par les agriculteurs du bassin de production environnant.
En 2015, Gastronome et Elivia ont travaillé pour mettre en
place un outil de formulation nutritionnelle destiné à innover
plus efficacement et mieux piloter l’amélioration de leurs
gammes de produits.
PILIER SOCIÉTALCoopérative ancrée de longue date sur son territoire du Grand Ouest, le rôle sociétal
de Terrena est une préoccupation majeure de ses adhérents. C’est pourquoi
solidarité sociale et citoyenne, évolution des modes de production et du bien-
être animal, améliorations nutritionnelles sont au cœur de notre engagement.
23 %, c’est la part des nouveaux produits (moins de 3 ans) dans le portefeuille-produits Gastronome
8 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
R A P P O R T R S E
FAVORISER LE BIEN-ÊTRE ANIMAL Appréhendé comme une source d’innovation et une
opportunité de revisiter nos pratiques d’élevage, le bien-
être animal constitue l’un des axes stratégiques de nos
programmes de Recherche. Le bien-être animal chez
Terrena repose sur la définition du Farm Animal Welfare
Council, aujourd’hui largement utilisée et partagée (voir
encadré ci-contre).
Les approches en filières (La Nouvelle Agriculture®,
Agriculture Biologique, Label Rouge, certifié…) que
nous développons intègrent ces notions. Elles sont un
premier pas dans la transition des pratiques agricoles et
permettront un déploiement plus large des actions à toutes
les productions.
Au-delà de la mise en œuvre d’initiatives en faveur du bien-
être animal par nos éleveurs, nous nous fixons en tant
que coopérative d’aboutir au développement d’outils de
mesure et à l’intégration de ces actions dans des plans
de progrès.
La grille d’audit proposée par l’outil Tibena, déployée en
2015 dans les 42 élevages porcins La Nouvelle Agriculture®
permet aux éleveurs d’identifier leurs points forts et points
de progrès, et d’obtenir des conseils personnalisés. L’outil
est en cours d’optimisation et de développement sur les
autres filières animales.
Chaque maillon de la filière a un rôle à jouer : l’éleveur
au sein de l’exploitation, le transporteur, et l’industriel qui
assure la protection animale dans les abattoirs.
Par exemple, la filière volailles fermières Label Rouge renoue
avec des pratiques d’élevage traditionnelles, comme
les 90 000 mètres de perchage destinés à renforcer le
sentiment de sécurité et à rééquilibrer les relations de
« dominants/dominés » présentes dans le comportement
naturel des volailles. De plus, le remplacement des
cages de lapins par un système d’élevage en parcs a été
récompensé par un Lapin d’Or, décerné par l’ONG CIWF
(Compassion In World Farming) aux Trophées du bien-
être animal.
Au sein des abattoirs, des procédures de maîtrise et de
contrôle de la protection animale sont mises en œuvre par
des personnes formées. En conformité avec nos obligations
réglementaires, nous avons formé à la protection animale
au cours des 3 dernières années la totalité des personnes
manipulant des animaux vivants, soit 229 personnes pour
Gastronome et Elivia.
Avec l’émergence des technologies numériques, de
nouvelles voies d’innovation sont désormais possibles
pour faire évoluer les pratiques agricoles, à l’instar des
tapis connectés destinés à mesurer le temps de couchage
des vaches laitières en bâtiment, ou encore des lunettes
à réalité augmentée permettant d’évaluer la propreté des
animaux.
RÉDUIRE LES ANTIBIOTIQUES EN ÉLEVAGELes démarches liées à la diminution des antibiotiques
en élevage que nous menons auprès de nos adhérents
répondent à la fois à des enjeux de bien-être animal et de
santé publique (antibio-résistance). La démédication est un
travail permanent qui fait intervenir l’ensemble des maillons
de la filière. C’est avant tout un changement d’état d’esprit
et une méthode à acquérir, dans l’acceptation de la prise
de risque : observer, mesurer et analyser avant d’agir, avec
pour acteurs principaux de cette réussite le trio éleveur/
technicien/vétérinaire.
L’observation en élevage et les conseils techniques et
sanitaires doivent en effet conduire au bien-être des
animaux, et à raisonner les interventions en recourant
autant que possible à des thérapies alternatives. Pour
s’affranchir des traitements dès le plus jeune âge, il faut
bénéficier d’intrants d’excellente qualité sanitaire. La qualité
des bâtiments et de l’eau de boisson sont d’autres facteurs
de progrès tout aussi importants.
En 2015, en moyenne 60 % des bandes commercialisées
par le groupement lapin étaient réalisées sans antibiotique,
ni par l’aliment ni par l’eau de boisson, depuis le sevrage
jusqu’à la vente. Concernant le groupement Fermiers
d’Ancenis (volailles fermières Label Rouge), le pourcentage
de lots traités est passé de 10 % en 1999 à moins de 3 %
en 2015.
1 – L’absence de soif, de faim et de malnutrition
En ayant une nutrition de précision, adaptée aux besoins de chaque animal
2 – La présence d’abris appropriés et de confort
En apportant des conditions de logement et de température optimisées aux animaux
3 – L’absence de maladies ou de blessures
En veillant à travailler sur la prévention, et en limitant ainsi le nombre de traitements
4 – L’absence de peur et d’anxiété
En permettant aux animaux d’être plus calmes, ce qui limite le risque de blessures et de mauvaise santé
5 – La possibilité d’exprimer les
comportements normaux de l’espèce
En donnant aux animaux des possibilités de contacts et de mouvements nécessaires à leurs cycles naturels
5 grandes libertés des animaux d’élevage, par
le Farm Animal Welfare Council
T E R R E N A 8 9
… P I L I E R S O C I É T A L
1 Etude réalisée sur les comptes comptables 2014 du Groupe Terrena, hors filiales minoritaires.
2 Investissements nets hors filiales minoritaires.
3 16 000 emplois chez nos fournisseurs et nos adhérents et 13 000 emplois chez les fournisseurs de rang N-2 à N-5.
VALORISER NOTRE EMPREINTE ÉCONOMIQUE TERRITORIALE
L’activité d’une entreprise génère des impacts économiques,
sociaux et environnementaux sur les territoires qu’elle
occupe. Engager une démarche RSE revient à prendre
ces effets en considération, afin d’entreprendre des projets
créateurs de valeur pour l’organisation et son territoire.
Un travail d’analyse sur le partage de la valeur a été initié
depuis 2013 au sein du Groupe, donnant lieu pour 2015
à la répartition présentée en page 17 du Rapport annuel.
Les impacts de notre activité sur le territoire ont également
fait l’objet d’une étude dite d’« empreinte territoriale » avec
pour objectif de localiser nos dépenses dans l’Ouest
et en France, et d’estimer l’impact direct et indirect de
nos dépenses sur l’économie. Cette étude a été réalisée
par la société Evéa-Toovalu en analysant l’ensemble des
dépenses du Groupe (soit 3,2 milliards d’euros)1.
Il est à noter que Terrena a également continué d’investir
dans ses outils industriels afin de consolider et développer
ses activités : 93,5 millions d’euros en 20152.
Ainsi cette étude montre le poids économique du Groupe,
en particulier dans l’Ouest.
Empreinte territoriale de Terrena en France et dans l’Ouest
43 000EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS
5 600 M€DE FLUX ÉCONOMIQUES
DANS L’ÉCONOMIE FRANÇAISE
Fournisseurset adhérents2 900 M€
de dépenses diectes
3 000EMPLOIS INDIRECTS
DISTRIBUTIFS
29 000 EMPLOIS INDIRECTS
PRODUCTIFS3
Dépenses des ménages
Contrats de travail254 M€
de salaires
nets versés
11 000 EMPLOIS DIRECTS
PAR LE GROUPE TERRENA (hors filiales minoritaires)
Dépenses des ménages
2 400 M€
de dépenses
indirectes
Dans l’Ouest :
42 M€ d’impôts et taxes
228 M€ de prestations sociales
92 % des dépenses du Groupe sont réalisées en France
88 %DES EMPLOIS DIRECTS 20 000 EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS
2 150 M€ DE FLUX ÉCONOMIQUES
9 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
I N D I C AT E U R S F I N A N C I E R S 2 0 1 5
ACTIF
(En milliers d’euros)
Montant brut
31.12.2015
Amortissement et
provisions
Montant net
31.12.2015
Montant net
31.12.2014
Capital souscrit non appelé 0 0 0 4 279
Écart d’acquisition 70 493 - 40 901 29 592 9 497
Immobilisations incorporelles 125 491 - 49 383 76 109 64 149
Immobilisations corporelles 1 631 300 - 1 167 781 463 519 373 831
Immobilisations financières 71 574 - 10 068 61 506 54 373
Titres mis en équivalence 15 702 0 15 702 12 754
Actif immobilisé 1 914 559 - 1 268 133 646 427 514 603
Stocks et en-cours 669 368 - 25 593 643 775 553 101
Fournisseurs – Avances et acomptes versés sur commande 9 930 0 9 930 9 953
Clients et comptes rattaches 470 498 - 31 194 439 304 404 208
Autres créances 321 001 - 13 914 307 087 251 794
VMP – Équivalents de trésorerie 73 061 - 4 73 057 41 854
Disponibilités 51 444 0 51 444 63 609
Actif circulant 1 595 302 - 70 705 1 524 597 1 324 519
Comptes de régularisation 11 607 0 11 607 8 291
TOTAL ACTIF 3 521 468 - 1 338 838 2 182 631 1 851 692
PASSIF
(En milliers d’euros)
Montant
31.12.2015
Montant
31.12.2014
Capital 52 658 41 454
Réserves 555 728 519 748
Résultat de l’exercice 31 346 20 947
Capitaux propres part du Groupe 639 732 582 149
Intérêts minoritaires 33 275 28 257
Autres fonds propres 288 112
Provisions risques et charges 80 930 94 645
Emprunts et dettes financières 554 580 340 216
Clients – Avance et acompte reçus sur commande 4 041 7 168
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 491 959 452 976
Autres dettes et comptes de régulation 377 826 346 168
Dettes 1 428 405 1 146 528
TOTAL PASSIF 2 182 631 1 851 692
SOLDE INTERMÉDIAIRE DE GESTION31.12.15 31.12.14*
Chiffre d’affaires 5 043 772 4 704 585
Production exercice 5 054 267 4 700 344
Marge brute 1 301 622 1 208 064
Autres chats externes et achats non stockés - 593 479 - 548 290
Valeur ajoutée 708 143 659 774
Subventions d’exploitation et transfert de charges 2 924 2 483
Impôts et taxes - 53 569 - 50 892
Charges de personnel - 546 532 - 497 919
Excédent brut 110 966 113 447
Autres produits et charges 8 689 5 269
Dotations reprises amortissements exploitation - 82 811 - 72 150
Dotations reprises provisions exploitation - 10 086 - 11 277
Résultat exploitation 26 758 35 289
Résultat financier -1 630 -1 584
Résultat courant 25 128 33 705
Résultat exceptionnel 7 378 - 15 980
Impôts Sociétés 122 3 826
Dotations reprises écarts acquisition - 2 297 - 1 870
Quote-part résultat des MEE 1 928 2 407
Résultat net de l’exercice 32 259 22 089
Intérêts des minoritaires - 913 - 1 142
RÉSULTAT NET PART DU GROUPE 31 346 20 947
BILAN COMBINÉ
LE GROUPE TERRENA
* Présentation comparable à 2015.
T E R R E N A 9 1
I N D I C AT E U R S F I N A N C I E R S 2 0 1 5
ACTIF
(En milliers d’euros)
Montant Brut
31.12.2015
Amt & Prov Montant net
31.12.2015
Montant net
31.12.2014
Capital souscrit non appelé 0 0 0 0
Immobilisations incorporelles 38 102 25 577 12 525 20 120
Immobilisations corporelles 355 676 273 738 81 938 71 473
Titres de participations 301 661 4 736 296 925 294 643
Immobilisations financières 20 126 232 19 894 20 143
Actif immobilisé 715 565 304 283 411 281 406 379
Stocks et en-cours 151 448 2 566 148 882 125 578
Avances et acomptes versés 1 232 1 232 778
Clients et comptes rattachés 129 475 1 241 128 234 92 965
Créances associés coopérateurs 45 464 6 294 39 170 33 206
Autres créances 141 212 22 141 190 113 644
Disponibilité 4 233 0 4 233 12 051
Actif circulant 390 127 7 814 462 942 378 221
Charges constatés avance 6 431 0 6 431 4 092
TOTAL ACTIF 1 112 033 312 097 880 654 788 692
PASSIF
(En milliers d’euros)
Montant
31.12.2015
Montant
31.12.2014
Capital social 54 968 41 921
Réserves 463 207 450 138
Résultat exercice 10 053 15 654
Capitaux propres 528 228 507 713
Autres fonds propres 0 0
Prov. risques & charges 12 927 17 567
Emprunts et dettes financières 47 473 11 535
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 99 986 83 439
Dettes associés coopérateurs 116 261 124 540
Autres dettes 75 186 41 543
Comptes de régularisation 591 2 355
Passif circulant 339 498 263 412
TOTAL PASSIF 880 654 788 692
SOLDE INTERMÉDIAIRE DE GESTION31.12.15 31.12.14
Chiffre d'affaires 1 421 222 1 381 129
Production stockée et immobilisée 980 1 720
Production de l'exercice 1 422 202 1 382 849
Achats consommés - 1 226 765 - 1 199 528
Marge brute 195 437 183 321
Autres charges externes et achats non stockés - 89 097 - 78 988
Valeur ajoutée 106 339 104 332
Subventions et transfert de charges 353 249
Impôts et taxes - 6 212 - 5 221
Charges de personnel - 77 772 - 70 292
Excédent brut d'exploitation 22 709 29 069
Dotations et reprises amortissements et provisions d’exploitation - 19 681 - 17 098
Autres charges et produits de gestion 132 - 204
Résultat d'exploitation 3 159 11 767
Quote-part sur opérations faites en commun - 38 - 76
Résultat financier 2 689 2 861
Résultat courant 5 810 14 552
Résultat exceptionnel 6 481 1 427
Participation des salariés - 157 - 237
Impôts sur les résultats - 2 081 - 88
RÉSULTAT NET 10 053 15 654
BILAN
LA COOPÉRATIVE
9 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5
N O T E S
Conception, création et rédaction : Keima.
Crédits photos : Photothèque Direction marketing stratégique et communication Groupe Terrena ; Horizon, le magazine de La Nouvelle Agriculture® et Thinkstock.
Photographes : Nathalie Gautier, Dominique Martin, Erwan Barbey-Chariou et Bruno des Gayets.
Imprimeur : Planchenault • Document imprimé sur un papier 100 % certifié FSC mixte.
TERRENA « La Noëlle » – BP 20 199 – 44155 Ancenis Cedex – France – Tél. : 02 40 98 90 00 – Fax : 02 40 98 91 64www.terrena.fr
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