98
RAPPORT ANNUEL 2015 Créateur de La Nouvelle Agriculture ®

Rapport annuel 2015 Terrena

  • Upload
    terrena

  • View
    238

  • Download
    12

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: Rapport annuel 2015 Terrena

R A P P O R T A N N U E L 2 0 1 5

Créateur de La Nouvelle Agriculture®

Page 2: Rapport annuel 2015 Terrena

P R O F I L 1

E N T R E T I E N C R O I S É 2

Hubert GARAUD - Président Maxime VANDONI - Directeur général J O U R N A L D E L’ A N N É E 6

O R G A N I S AT I O N & G O U V E R N A N C E 10

Conseil d’administration 11 Comité exécutif 13 P E R F O R M A N C E S 2 0 1 5 14

Décryptage de l’année et interview d’Olivier MIAUX 14

Chiffres clés 16

S T R AT É G I E 18

Le déploiement de La Nouvelle Agriculture® 18

Le portrait des 4 filières NA 22

Responsabilité Sociétale d’Entreprise 24

A C T I V I T É S 28

Pôle Amont 30 Pôle Végétal spécialisé 54 Pôle Volaille 62 Pôle Produits carnés 66 Pôle Distribution grand public 72 Alliances 76 R A P P O R T R S E 78

Pilier économique et gouvernance 78

Pilier environnemental 81 Pilier social 85

Pilier sociétal 87

I N D I C AT E U R S F I N A N C I E R S 2 0 1 5 90

Groupe Terrena 90

La Coopérative 91

S O M M A I R E

Page 3: Rapport annuel 2015 Terrena

NOTRE MISSION•

Valoriser durablement et de façon performante

les productions de nos adhérents

Offrir des services différenciants,

compétitifs et de proximité

Satisfaire sur le long terme nos clients

par des approches en filières

Permettre aux coopérateurs

d’être acteurs de leur devenir

Renforcer le tissu social

et économique sur notre territoire

TERRENA, 2e coopérative

agroalimentairefrançaise

5 PÔLES D’ACTIVITÉSPôle Amont, Pôle Végétal spécialisé,

Pôle Volaille, Pôle Produits carnés,

Pôle Distribution grand public

ET DES ALLIANCES•

Page 4: Rapport annuel 2015 Terrena

DES EXPLOITATIONS AGRICOLES À TAILLE HUMAINE ET FAMILIALE

28 MILLIONS DE CONSOMMATEURS DE NOS MARQUES

23 SOLUTIONS NA-

LA NOUVELLE AGRICULTURE®

121 AGRICULTEURS

SENTINELLES DE LA TERRE®

129 ANS D’HISTOIRE COOPÉRATIVE

2 millions d’hectares DE SURFACE AGRICOLE UTILE

5 MILLIARDS D’EUROS

DE CHIFFRE D’AFFAIRES

4,1 MILLIONS D’EUROS INVESTIS EN R&D AEI

LES MARQUES TERRENA

470

SITES AU CŒUR DU TERRITOIRE*

*A travers ses magasins agricoles, silos, usines de nutrition animale... Terrena est implanté dans le Grand Ouest de la France, première zone agricole d’Europe (Loire Atlantique, Maine et Loire, Vienne,

Deux Sèvres, Mayenne et sur les départements limitrophes).

63

IMPLANTATIONS AGROALIMENTAIRES

EN FRANCE ET EN EUROPE

Page 5: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 1 0

« Nous sommes des agriculteurs dont les fermes familiales sont situées

dans l’Ouest de la France. Nous développons La Nouvelle Agriculture® pour

produire autrement et proposer une alimentation de qualité, accessible

à tous. La Nouvelle Agriculture® porte un avenir positif à la fois pour les

consommateurs et pour l’agriculture française.

Depuis 2008, en développant de nouvelles pratiques agricoles centrées sur

l’Agriculture Écologiquement Intensive, nous démontrons chaque jour qu’il est

possible de produire mieux avec moins. Moins d’intrants chimiques, moins d’eau,

plus de respect des sols et du bien-être animal. Nous garantissons l’origine et la

qualité des produits, en visant le meilleur rapport qualité-prix.

La Nouvelle Agriculture® s’appuie sur des solutions et des innovations que certains

d’entre nous, les Sentinelles de la terre®, avons expérimentées en nous appuyant

sur la recherche de notre coopérative Terrena et que nous validons directement

grandeur nature dans nos exploitations.

Déjà, nous développons ces nouvelles solutions dans 2 500 fermes. Nous avons

également créé des cahiers des charges NA - La Nouvelle Agriculture® pour les

porcs, les blés, les poulets et les lapins garantissant des modes de productions

exigeants.

Nos lapins, par exemple, sont élevés sans antibiotiques et nourris sans OGM, avec

de la luzerne et des graines de lin qui favorisent la biodiversité en même temps que

la qualité nutritionnelle de nos produits.

Grâce à tous les agriculteurs adhérents de Terrena qui, année après année,

s’engagent dans la démarche et grâce aux consommateurs de plus en plus

nombreux à nous faire confiance, notre rêve prend corps et se fait une place dans

les assiettes. L’agriculture dont nous rêvons tous est en marche ».

P R O F I L

Inventer une véritable coopération

entre agriculteurs et consommateurs

Page 6: Rapport annuel 2015 Terrena

2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

19MILLIONS D’EUROS D’AIDES DE TRÉSORERIE APPORTÉS

AUX ADHÉRENTS

EN DEUX MOTS, QUEL BILAN FAITES-VOUS DE L’ANNÉE 2015 ?

H.G. Lors de notre assemblée

générale de juin, nous avions

souligné combien l’année 2015/2016

s’annonçait difficile. Notre résultat

est en ligne avec nos objectifs.

Olivier MIAUX, notre Directeur

Financier, vous commentera nos

résultats un peu plus loin dans

ce rapport. Certains adhérents

voient leurs trésoreries fondre et

sont inquiets face au manque de

perspectives devant la volatilité des

marchés, la baisse du prix du lait

notamment et le positionnement

prix de nos filières. Nous avons

engagé des investissements

comme le plan Silos, pour

accompagner notre développement

et améliorer notre productivité

dans l’intérêt de nos adhérents.

M.V. La baisse de la consommation

et l’embargo russe ont aussi

pesé sur les débouchés et par

conséquent sur les marges.

Dans ce contexte économique

tendu, la stratégie de Terrena s’est

déroulée conformément au plan

défini.

DE QUELLE FAÇON TERRENA S’ENGAGE-T-ELLE AUPRÈS DE SES ADHÉRENTS ?

H.G. La coopérative Terrena

appartient à ses adhérents et travaille

d’abord pour eux. Tous les ans

nous tenons près de 500 réunions

d’animation, assemblées de bassins

de vie, commissions, etc. Terrena

accompagne aussi ses adhérents

financièrement. En 2015, elle leur a

apporté 19 millions d’euros d’aides

de trésorerie. Pour réduire les

conséquences de la dérégulation,

H u b e r t G A R A U D ,

Président de Terrena,

M a x i m e VA N D O N I Directeur général

du Groupe Terrena

E N T R E T I E N C R O I S É

L'année Terrena, de

vue par

Page 7: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 3

« NOUS SOMMES

EN TRAIN D’INSTAURER

UNE NOUVELLE

RELATION DE

CONFIANCE

ENTRE LES

AGRICULTEURS

ET LES

CONSOMMATEURS. »

• H u b e r t G A R A U D

Président de Terrena

QUEL EST L’INTÉRÊT DES SOLUTIONS DE L’AEI ?

H.G. Nous proposons à nos

adhérents de devenir de véritables

Sentinelles de la terre, engagés

dans une mutation profonde vers

une nouvelle agriculture conciliant

respect des écosystèmes et

capacité à produire une alimentation

en quantité et en qualité, en d’autre

terme une agriculture différente.

Parallèlement, elle leur permet

de créer davantage de valeur

avec les produits NA- La Nouvelle

Agriculture®. Le consommateur

connaît leur origine et sait qu’ils

répondent à un cahier des charges

rigoureux en termes de bénéfice

Nutrition – Santé et de respect de

l’environnement et des animaux.

M.V. La valeur ainsi créée est

redistribuée équitablement grâce

au travail réalisé avec la distribution.

C’est ce que nous avons commencé

à faire avec Système U à travers

l’indexation du prix sur les coûts

de production pour les produits

qui font l’objet d’un partenariat

fort entre nous, signé sur la filière

lapin, poulet et porc. C’est aussi

ce que nous allons faire en 2016

pour le lait, en nous associant à la

démarche « Passion du Lait » de

Laïta, qui s’appuie sur les mêmes

bases que La Nouvelle Agriculture®.

H.G. Pour moi, la preuve de la

réussite de ces filières, c’est la

relation de confiance qu’elles

recréent entre les agriculteurs et les

consommateurs.

A TRAVERS LA NOUVELLE AGRICULTURE®, TERRENA CHERCHE DES DÉBOUCHÉS ET UNE MEILLEURE VALORISATION DES PRODUCTIONS AGRICOLES ?

H.G. Oui, nous créons de la valeur

pour tous les maillons de la chaîne

et notamment les agriculteurs.

Notre but est de reconquérir le

marché intérieur français avec des

nous avons aussi maintenu les prix

de 80 % des agrofournitures et nous

avons soutenu les exploitations

en danger. Nous avons répondu

présents sur la viande bovine, quand

les marchés n’étaient pas au rendez-

vous. Enfin, les contrats que la

coopérative signe avec les adhérents

sont importants pour sécuriser les

prix et les volumes, et ils constituent

un élément de valorisation des

exploitations.

QU’EST-CE QUI EXPLIQUE LA FORCE D’ATTRACTION DE TERRENA ?

H.G. C’est certainement la vision

de l’agriculture que porte Terrena.

Elle prend sa source dans l’acte de

production, dans la capacité de nos

agriculteurs à déployer des solutions

novatrices dans leurs exploitations.

Et, du fait de notre positionnement

en filière de l’amont à l’aval, nous

sommes l’un des seuls acteurs

du marché à pouvoir élaborer

des produits qui rétablissent

un lien de confiance entre les

consommateurs et les agriculteurs.

C’est cette vision que nous mettons

en œuvre depuis le lancement

de l’Agriculture Écologiquement

Intensive (AEI) en 2008.

M.V. Dans un monde économique

où la concurrence entre bassins

de production va s’exacerber,

la capacité que nous aurons à

développer un amont dynamique

et innovant est une clé de notre

avenir. Nous avons la volonté de

continuer à fédérer autour de La

Nouvelle Agriculture®. Elle s’est

poursuivie en 2015 par l’organisation

de la deuxième édition des

Terrenales, avec la présentation

de 103 solutions techniques

innovantes, par le rapprochement

entre Rives de Loire et Terrena,

et par l’arrivée de la CAM 53 avec

le statut de section autonome.

« NOUS AVONS

LA VOLONTÉ DE

CONTINUER À

FÉDÉRER AUTOUR

DE LA NOUVELLE

AGRICULTURE® »

•M a x i m e VA N D O N I

Directeur général de Terrena

Page 8: Rapport annuel 2015 Terrena

4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

500 RÉUNIONS D’ANIMATION

produits dont le consommateur

connaît l’origine et qu’il sait être de

qualité. Parallèlement, nous nous

donnons les moyens de « vendre »

La Nouvelle Agriculture® ailleurs

qu’en France et d’y trouver les

marchés indispensables à notre

développement. C’est ainsi que

nous avons fait entrer l’Irlandais

Dawn Meats au capital d’Elivia,

notre filière de produits carnés.

Par ailleurs, nous avons signé

l’acquisition de Doux, premier

exportateur européen de volaille.

C’EST AUSSI LE SENS DE VOTRE PRÉSENCE À MILAN ?

H.G. L’Exposition Universelle,

autour du thème « Nourrir la

planète, énergie pour la vie », était

une belle occasion pour Terrena,

de mettre en avant le travail des

agriculteurs et de le porter devant

le grand-public au-delà de nos

frontières. Afin d’illustrer les initiatives

agricoles françaises, le pavillon de

la France a retenu une innovation

majeure de Terrena baptisée

AgriCo2. Elle permet d’encourager

les agriculteurs à réduire leurs

émissions de gaz à effet de serre

par la mise en place de nouvelles

pratiques issues de l’AEI. Nous

avons aussi été très actifs dans le

cadre de la Conférence sur le climat

COP21, où Terrena est intervenue

au cours de trois tables rondes, et

à travers notre organisation Coop

de France qui a été partenaire

du salon World Efficiency.

COMMENT SE PRÉSENTE POUR VOUS L’ANNÉE 2016 ?

M.V. Nous travaillons à faire émerger

par métier des leaders de taille

européenne capables de se battre

dans le nouveau contexte de marché

qui s’impose à nous. 2016 est une

année importante pour intégrer

les opérations de croissance de

2015, prouver que nos objectifs

économiques sont bien tenus

et nous doter d’une architecture

financière qui nous permette de

poursuivre notre développement.

H.G. N’oublions pas que l’année

2016 s’inscrit dans notre ambition

à long terme. Terrena a pris de

l’ampleur mais garde et met en

œuvre les moyens de rester proche

de ses adhérents. Le début de

l’année a été marqué par notre

présence au Salon International

de l’Agriculture de Paris. Plus de

quatre-vingt agriculteurs se sont

relayés durant les neuf jours sur le

stand de La Nouvelle Agriculture®.

Agriculteurs sentinelles de la

terre, producteurs des filières NA,

membres actifs ou élus de leur

coopérative, tous sont allés à la

rencontre des consommateurs pour

leur expliquer leurs engagements

et répondre à leurs questions.

… E N T R E T I E N C R O I S É

L'année ena

Page 9: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 5

PILIERSDE LA STRATÉGIE

-LA SÉCURITÉ DES HOMMES La recherche du zéro accident

est bien entendu notre objectif.

En 2015, Terrena a concentré

ses efforts sur les sites

industriels afin de réduire le

nombre d’accidents. L’objectif

de 2016 est de franchir un

nouveau palier de - 10 %.

L’autre grand axe de travail

est la sécurité dans les fermes

avec l’achat de matériel pour

les travailleurs isolés (systèmes

DATI), la mise au point de

procédures de sécurité sur

les points accidentogènes,

comme le chargement des

volailles ou les livraisons de

céréales au silo. Il s’agit de

créer une véritable culture de

la sécurité à travers un certain

nombre de chantiers prioritaires

qui incluent également les

risques routiers, l’amiante et

l’accueil des saisonniers.

L’INNOVATIONDu fait de leur interdépendance,

les enjeux de la mutation du

monde agricole nécessitent

une vision globale. Telle est,

depuis 2012, la mission de

Terrena Innovation et de ses

100 collaborateurs, spécialisés

en agronomie, technologie,

ingénierie, analyses, nouvelles

énergies, réglementation,

environnement, etc. Ils sont

assistés par une équipe de

sept ingénieurs et vétérinaires

qui assurent une veille

des innovations agricoles.

L’innovation se poursuit ensuite

dans les champs et les fermes

grâce aux 121 Sentinelles

de la terre® qui testent les

solutions issues des huit

domaines de recherches de

l’AEI jusqu’à leur validation

en Solutions NA-La Nouvelle

Agriculture®. Terrena investit

chaque année 4,1 millions

d’euros en R&D AEI.

LA QUALITÉ DES PRODUITSLe label NA - La Nouvelle

Agriculture® traduit d’abord une

exigence de qualité nutritionnelle

et gustative. Ainsi le cahier

des charges de l’élevage du

lapin interdit les antibiotiques

à partir du sevrage et prescrit

une alimentation avec luzerne et

graines de lin et sans OGM

(< 0,9 %). Bien nourris et en

bonne santé, les animaux

produisent une viande de

qualité, tendre et savoureuse,

appréciée des consommateurs.

Mais le label NA - La Nouvelle

Agriculture® implique d’aller

jusqu’au bout de la démarche,

ce qui inclut la qualité de

l’emballage, dans sa conception

esthétique et écologique

comme dans sa mise en œuvre.

L’excellence de la présentation

doit être pour le consommateur

la traduction visuelle de la

qualité du travail de l’agriculteur

qui signe le produit.

TerrSÉCURITÉ, INNOVATION ET QUALITÉ

Page 10: Rapport annuel 2015 Terrena

6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

Un développement créateur de valeur

J O U R N A L D E L’ A N N É E

L’année 2015 a démontré toute la dynamique de Terrena tant du

point de vue du développement économique que de sa capacité

d’innovation. Terrena a également affirmé son rayonnement régional,

avec les Terrenales 2015, et international, avec une présence

remarquée à l’Exposition universelle de Milan et à la COP21.

-

TERRENA SE RENFORCE ET DEVIENT LE LEADER DES VINS DE LOIRE

Terrena augmente sa participation

de 45 à 66 % et devient l’actionnaire

majoritaire d’Ackerman. Leader sur

l’AOP Saumur et l’AOP Crémant

de Loire et spécialiste des fines bulles,

Ackeman a réalisé en 2015 un chiffre

d’affaires de 71,2 millions d’euros, dont

30 % à l’export, pour une production totale

de 300 000 hl. La maison Ackerman détient

notamment les marques Ackerman, Rémy-

Pannier, de Neuville, Donatien Bahuaud,

Monmousseau. Cette prise de participation

traduit la volonté de Terrena de renforcer sa

filière viticole et de lui donner les moyens

de se développer à l’international

300haDE VIGNOBLE

1 Frédéric NOUET,

l’un des six œnologues

de la Maison Ackerman

Encouragés par le succès du Porc U La Nouvelle

Agriculture® avec plus de 1 000 porcs vendus

par semaine, Système U et Terrena ont étendu

leur partenariat à la filière Lapin. Les Lapins U

La Nouvelle Agriculture® sont nourris selon le cahier des

charges Bleu-Blanc-Cœur, sans OGM (< 0,9 %) et sans

antibiotiques. Élevés, découpés et conditionnés sous le

contrôle de Terrena, ils seront vendus progressivement

par tout le réseau U. En octobre, c’était au tour du Poulet

La Nouvelle Agriculture® d’arriver dans les linéaires de

l’enseigne Système U de toute la France, en vingt-quatre

références moitié en poulet blanc moitié en jaune

TERRENA ET SYSTÈME U, LAURÉATS DU GRAND PRIX ESSEC 2016

Le 9 février à Bercy, Martine PINVILLE, secrétaire

d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la

Consommation et de l’Economie sociale et solidaire

a remis à Terrena et Système U le prix du «Projet

Collaboratif du Commerce et de ses Partenaires»

pour leur démarche Filière U- La Nouvelle Agriculture®.

DE NOUVEAUX AXES DE COOPÉRATION POUR SYSTÈME U ET TERRENA

Page 11: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 7

VOLAILLE : NAISSANCE D’UNE FILIÈRE INTERNATIONALE

457 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2015 2 317COLLABORATEURS EXPORTE VERS

100 pays

LA CAM 53 ADHÈRE À TERRENA

Entrée en négociation exclusive avec le groupe Doux en

mai 2015, Terrena, accompagnée de Sofiprotéol, a finalisé

le 9 mars 2016 l’acquisition du groupe auprès de son

actionnaire de référence actuel D&P Participations, devenant

actionnaire majoritaire de Doux SA (52,5% du capital).

Le nouveau pôle Volaille de Terrena consolide ainsi sa place

de numéro deux sur le marché français, avec 23 %

de la production nationale – volaille fraîche et produits élaborés –

et un chiffre d’affaires estimé à 1,4 milliard d’euros en 2016. Il

travaillera désormais avec plus de 1 500 éleveurs, principalement

dans l’Ouest de la France. Il commercialisera 420 000 tonnes

de volailles et emploiera 5 700 salariés sur 16 sites.

La stratégie de Terrena s’articule autour de trois axes :

• reconquérir le marché français par la mise en place de

filières en partenariat avec les clients et le développement

des marques (Père Dodu et Doux venant s’ajouter à Douce

France, Fermiers d’Ancenis et Gastronome Professionnel),

• inventer un modèle d’élevage innovant fondé

sur La Nouvelle Agriculture®,

• exporter le savoir-faire français, notamment

en direction du Moyen-Orient.

Comme l’a déclaré Maxime VANDONI, Directeur général de Terrena :

« Terrena entend valoriser le savoir-faire de ses producteurs et de ses

territoires sur les marchés à potentiel, notamment à l’international, et

contribuer à la consolidation d’une filière volaille créatrice de valeur. »

1 Michel FOUCHER (à gauche)

et Hubert GARAUD (à droite)

« Une démarche d’Hommes conduite

dans un souci de service aux

adhérents », tels sont les mots utilisés

par Hubert GARAUD, Président de

Terrena, pour qualifier le rapprochement

de la CAM 53 et de Terrena. La

Coopérative des Agriculteurs de la

Mayenne a en effet voté à une très

large majorité son adhésion à Terrena,

avec le statut de section autonome.

La CAM 53 continuera d’exister avec

sa dénomination, son siège social,

ses adhérents et ses salariés. Sa

gouvernance sera croisée avec celle

de Terrena. Le rapprochement se fera

progressivement activité par activité

dans l’objectif de fédérer les équipes.

Comme l’a dit Michel FOUCHER,

Président de la CAM à mi 2015,

« Nos coopératives partagent les

mêmes valeurs et la même vision de

l’agriculture. Nous sommes sur des

zones géographiques complémentaires

et nos modes de gouvernance sont très

proches. Ce rapprochement répond

aussi aux attentes des adhérents en

termes d’innovation, de sécurisation

des débouchés par la différentiation ».

Comme l’a signalé Hervé SCOARNEC,

Directeur de la CAM 53 « Une centaine

de synergies ont été identifiées

entre les coopératives ». Pour Ivan

LECLERC, qui a succédé à Michel

FOUCHER à la Présidence de la CAM,

« l’important est aussi de bien relayer

les échanges et les informations entre

les deux coopératives et de renforcer

la proximité avec nos adhérents ».

297,5 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES

4 000 ADHÉRENTS

564 SALARIÉS

Page 12: Rapport annuel 2015 Terrena

8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

… J O U R N A L D E L’ A N N É E

Cinq ans après la première édition, les

Terrenales 2015 ont tenu leurs promesses.

Avec plus de cent innovations présentées,

les 12 000 visiteurs, dont 8 000 agriculteurs

et partenaires techniques, ont pu, sur 8 hectares,

découvrir les nouvelles voies de l’agriculture. Elles

étaient organisées en quatre univers d’innovations :

fonctionnalités éco-systémiques, connaissance

du vivant, numérique et capteurs et, enfin, énergie,

machines et robots. 103 ateliers, autant de solutions

intelligentes et novatrices pour économiser les

ressources naturelles, réduire les intrants, favoriser

la biodiversité et améliorer les rendements dans

le respect de l’environnement. Pour cette édition

2015, les innovations étaient présentées avec le

retour d’expérience des agriculteurs Sentinelles

de la terre® qui les ont testées grandeur nature sur

leur exploitation. « Dans l’innovation, ce n’est pas

seulement la technique qui est importante, c’est

aussi celui qui la met en oeuvre et la valeur qu’il

en retire » a expliqué Hubert GARAUD, Président

de Terrena. Les Terrenales 2015 ont été un temps

fort sur ce chemin de progrès, inspirant pour

les professionnels et enthousiasmant pour les

visiteurs qui ont touché du doigt ce que pourrait

être l’agriculture des prochaines années

LES TERRENALES INVENTENT

L’AGRICULTURE DE DEMAIN-

+ DE 12 000VISITEURS 103ATELIERS

Pour en savoir plus : www.lesterrenales.com

1 Bineuse avec lecture optique qui détecte chaque plan.

95 % de la surface de culture est travaillée.

Page 13: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 9

Décembre

Terrena fait entendre sa voix à la COP21

Pour la première fois, l’agriculture et l’alimentation

faisaient explicitement partie des négociations sur

le climat. La coopérative Terrena, porteuse

de projets forts, y était représentée par

Julien FRÉMONT et Pascal BALLÉ, adhérents,

qui ont notamment présenté la solution éco-

méthane. Cette Solution NA a été sélectionnée

parmi les dix solutions jugées les plus

porteuses lors du concours « My positive

Impact » de la fondation Nicolas HULOT

Les agriculteurs de Terrena au Salon International de l’Agriculture

Du 27 février au 6 mars 2016, les agriculteurs

de Terrena engagés dans La Nouvelle

Agriculture® présentent sur un stand de

250 m2, les innovations technologiques de

l’Agriculture Écologiquement Intensive®. Elles

visent à transformer les métiers agricoles,

pour produire une nourriture plus saine,

accessible à tous, plus respectueuse

de l’environnement et des impératifs

économiques des exploitations

7 Des agriculteurs qui

agissent pour le climat,

un message clair porté

par une maquette

animée symbolisant le

territoire.

TERRENA PRÉSENTE AGRICO2 À MILAN

L’Exposition universelle de Milan s’est

déroulée du 1er mai au 30 octobre.

Elle a rassemblé plus de 140 pays

autour du thème « Nourrir la planète,

Énergie pour la vie ». Partenaire du Pavillon

de la France, Terrena a présenté pendant

15 jours la démarche AgriCO2 qui, depuis

2013, permet aux agriculteurs de réduire

leurs émissions de gaz à effet de serre.

AgriCO2 comprend sept actions techniques

référencées dans une étude INRA réalisée

avec l’appui de l’ADEME et de l’association

Bleu-Blanc-Cœur, seule association dont la

méthode de mesure des GES en élevage est

agréée par les Nations Unies dans le cadre

des accords de Kyoto pour l’élevage. Les

agriculteurs de Terrena ont déjà économisé

18 000 tonnes de CO2 en 2015 soit

l’équivalent des émissions générées

par plus de 9 000 voitures sur une année.

Page 14: Rapport annuel 2015 Terrena

1 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

TERRENA S’EXPOSE À MILAN L’Exposition universelle de Milan s’est déroulée du 1er mai au 30 octobre. Elle a rassemblé plus de 140 pays

autour du thème « Nourrir la planète, Énergie pour la vie ». Partenaire du Pavillon de la France, Terrena a présenté

pendant 15 jours la démarche AgriCO2 qui, depuis 2013, permet aux agriculteurs de réduire leurs émissions

de gaz à effet de serre grâce à une série d’actions techniques. Avec ce programme développé en liaison avec

l’INRA, l’ADEME et l’association Bleu-Blanc-Coeur, les agriculteurs de Terrena ont déjà économisé 18 000

tonnes de CO2 en 2015 soit l’équivalent des émissions générées par plus de 9 000 voitures sur une année.

(photo)

Décembre

TERRENA FAIT ENTENDRE SA VOIX À LA COP21Pour la première fois, l’agriculture et l’alimentation faisaient explicitement partie des négociations sur le climat. La

coopérative Terrena, porteuse de projets forts, y était représentée par Julien Frémont et Pascal Ballé, adhérents,

qui ont notamment présenté la solution éco-méthane. Cette Solution NA a été sélectionnée parmi les dix

solutions jugées les plus porteuses lors du concours « My positive Impact » de la fondation Nicolas Hulot.

LES AGRICULTEURS DE TERRENA AU SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTUREDu 27 février au 6 mars 2016, les agriculteurs de Terrena engagés dans La Nouvelle Agriculture® présentent

sur un stand de 250 m2, les innovations technologiques de l’Agriculture Écologiquement Intensive®.

Elles visent à transformer les métiers agricoles, pour produire une nourriture plus saine, accessible à

tous, plus respectueuse de l’environnement et des impératifs économiques des exploitations.

(photo)

Gouvernance Organisation

Une coopérative créée par des agriculteurs en 1887

-

Libre adhésion, contrôle démocratique et neutralité politique sont à la base

de la coopérative. Société de personnes, statutairement liée au territoire,

elle distribue ses résultats au prorata des opérations effectuées, et ne peut

disposer de ses réserves, au nom de la solidarité entre les générations.

Les instances de gouvernance garantissent le respect de ces principes.

-

Page 15: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 1 1

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

-Représentant les coopérateurs adhérents, le Conseil d’administration

de Terrena se compose de 33 membres agriculteurs dont un associé non-coopérateur. Son rôle est de définir la politique de la coopérative et de contrôler sa mise en œuvre.

Autour d’Hubert GARAUD, le Président de Terrena, dix d’entre eux, fortement impliqués dans la stratégie du Groupe, constituent le Bureau du Conseil d’administration.

-

Au cœur des territoires

L’animation de la vie

coopérative est structurée

autour de 500 réunions de

« Bassins de vie » qui ont

lieu chaque année avec les

agriculteurs élus sur leur

zone géographique. Cette

organisation décentralisée

garantit écoute et réactivité

dans les décisions.

Gérard GUILBAUD

Secrétaire du Conseil

Agriculteur à

Chéméré (44)

Pascal BALLÉ

Agriculteur à

La Selle-Craonnaise (53)

Thierry LAMBERT

Agriculteur à

Bouillé-Ménard (49)

Hubert GARAUD

Président de Terrena

Agriculteur à

Lusanger (44)

Olivier CHAILLOU

Vice-président

Agriculteur à

Cher-Saint-Ellier (49)

Dominique CHARGÉ

Vice-président

Agriculteur à

La Rouxière (44)

Philippe MARTINEAU

Agriculteur à

Chemillé (49)

Patrick MORON

Agriculteur

à Usseau (86)

Pierre-Luc

PAVAGEAU

Agriculteur à

Boussay (44)

MEMBRES DU BUREAU

*** Invités

permanents du

Bureau du Conseil

Ivan LECLERC ***

Agriculteur à

Mézangers (53)

Philippe VILLAIN ***

Agriculteur à

Loudun (86)

Page 16: Rapport annuel 2015 Terrena

1 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

Eric AUBRUN

Agriculteur à

Valdivienne (86)

Pierrick

BABONNEAU

Agriculteur à La

Chapelle-Heulin (44)

Jean-Claude

BÉCHU

Agriculteur à St-Hilaire

du Maine (53)

Louis-Marie

BESNARD

Agriculteur au

Mesnil-en-Vallée (49)

Samuel BRAULT

Agriculteur

à Marigny-

Marmande (37)

Patrick BRIAND

Agriculteur à

Fresnay-en-Retz (44)

Vincent CAILLON

Agriculteur à

Campbon (44)

Pierre-André

CHERBONNIER

Agriculteur au Louroux-

Béconnais (49)

Pierre DUCELLIER

Agriculteur à

Lathus-Saint-

Rémy (86)

Michel FOUCHER

Agriculteur à

Parné-sur-Roc (53)

Daniel

FRAPPREAU

Agriculteur à

Trémont (49)

Pascale GAHERY

Agricultrice à

St Berthevin-la-

Tannière (53)

Christophe GODET

Agriculteur à La

Petite-Boissière (79)

Dominique

GRASSET

Agriculteur au

May-sur-Èvre (49)

Michel GUIONNET

Agriculteur à Luché-

Thouarsais (79)

Jean-Marc

LALLOUÉ

Agriculteur à Issé (44)

Olivier MARTIN

Agriculteur à

Vaudelnay (49)

Jean-Yves

MÉNARD

Agriculteur à Saint-

Lambert la Potherie (49)

Christophe

MIAULT

Agriculteur à

Donges (44)

Bruno

PERROTEAU

Salarié administrateur

ADMINISTRATEURS

…G O U V E R N A N C E E T O R G A N I S AT I O N

Jean-Marc

POIRIER

Agriculteur à Blou (49)

Marc RÉVEILLÈRE

Agriculteur à

Bouzillé (49)

Page 17: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 1 3

LE COMITÉ EXÉCUTIF-

La Direction de Terrena est confiée à un Comité exécutif qui compte 9 membres,

autour de Maxime VANDONI, Directeur général. Il est chargé de mettre en œuvre

les décisions du Conseil d’administration. La fluidité des relations entre le Comité exécutif

et les membres du Bureau et du Conseil d’administration est au cœur

de la culture de gouvernance de Terrena.

Cette cohésion est une garantie de l’efficacité et de la performance de la coopérative.

-

Maxime VANDONI

Directeur général

Paul-Yves L’ANTHOEN

Directeur pôle Amont

Guillaume MOTHE

Directeur pôle Végétal

spécialisé

Christophe COUROUSSE

Directeur pôle Volaille

Hervé SCOARNEC

Directeur général CAM 53

et Directeur pôle

Distribution grand public

Pierric MAGNIN

Directeur des Opérations

Olivier MIAUX

Directeur Administratif

et Financier

Philippe GRIÉ

Directeur Ressources

Humaines

Alain MONTEMBAULT

Directeur R&D/Qualité/

Achat/RSE Groupe

Guy WERMEISTER

Directeur pôle Produits carnés

Page 18: Rapport annuel 2015 Terrena

1 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

Dans un environnement 2015 toujours très tendu, Terrena

a su réaliser un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros et un résultat

d’exploitation de près de 27 millions d’euros, fruit d’un engagement

quotidien et sans faille des collaborateurs de la coopérative.

-

P E R F O R M A N C E S 2 0 1 5

Décryptage de l'année 2015

O l i v i e r M I A U X

Directeur administratif et financier

du Groupe Terrena

COMMENT ANALYSEZ-VOUS L’ANNÉE 2015 ?

O.M. Comme le rappelait Maxime

VANDONI, Directeur général du

groupe, en début de ce rapport,

Terrena a dû affronter toute

l’année des « vents contraires »,

particulièrement au second

semestre. Le marché intérieur a

continué à être atone, sous l’effet

de la crise et des inquiétudes

pour le pouvoir d’achat. Et le

marché extérieur a été perturbé

par la situation en Europe centrale,

l’embargo russe continuant de peser

sur les exportations, notamment

pour le fromage, le porc et le bœuf.

Cette situation a été aggravée par

le ralentissement de l’économie

chinoise, ainsi que par la chute

du prix du pétrole qui a limité les

capacités d’importation des pays

producteurs. Tous ces facteurs

ont accentué les tendances

déflationnistes observées sur

les marchés du Groupe.

« …TERRENA A

DÛ AFFRONTER

TOUTE L’ANNÉE

DES “VENTS

CONTRAIRES”,… »

Page 19: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 1 5

CELA A-T-IL EU UNE INCIDENCE SUR LE RÉSULTAT DE TERRENA ?.

O.M. Le Groupe a fait preuve

de résistance. Il est évidemment

essentiel d’avoir un bon résultat,

car c’est lui qui nous permet

de financer l’innovation, la

productivité par l’amélioration des

infrastructures ainsi que les aides

de trésorerie à nos adhérents.

COMMENT SE PRÉSENTE 2016 ET QUELS VONT ÊTRE LES AXES D’ACTION ?

O.M. En ce début d’année, la

situation économique et géopolitique

mondiale reste très incertaine,

provoquant une forte volatilité des

devises et du prix des matières

premières. Dans ce contexte,

nous devons rester très vigilants

et redoubler nos efforts, d’abord

en poursuivant notre politique

de rigueur sur le cash avec une

meilleure gestion des comptes

clients et une maîtrise renforcée des

niveaux de stocks. Nous devons

aussi nous doter d’outils de reporting

plus homogènes pour améliorer la

réactivité des opérationnels ainsi que

d’outils de projection et d’anticipation

afin de mieux piloter le chiffre

d’affaires, le résultat d’exploitation, le

cash-flow et la dette à moyen terme.

Nous devons poursuivre notre

simplification juridique, source de

davantage d’efficience, et nous

devrons continuer à être très

sélectifs sur les investissements

industriels et informatiques :

leur montant a augmenté en

2015, majoritairement pour

l’amélioration de la productivité.

La au

Olivier MIAUX, 48 ANS.

Diplômé de l’Institut supérieur de gestion.

Ancien auditeur au cabinet Arthur Andersen, il a été Directeur administratif et

financier du Groupe Fichet-Bauche puis Directeur

administratif et financier corporate du Groupe Bel de 2008 à 2015.

Il rejoint le Groupe Terrena en octobre 2015 comme

Directeur administratif et financier et membre du Comité exécutif.

MAIS TERRENA PRATIQUE AUSSI UNE POLITIQUE DE CROISSANCE ACTIVE. QUELLE EST SON INCIDENCE POUR LE DIRECTEUR FINANCIER QUE VOUS ÊTES ?

O.M. Le paysage financier de

Terrena a effectivement été

modifié par notre stratégie de

croissance externe et notre projet

de développement à l’international.

Cette stratégie est au cœur de notre

vision et elle entraîne un niveau de

dette plus élevé. Elle nous oblige à

surveiller plus attentivement encore

les grands indicateurs financiers

mentionnés précédemment. Nous

devons également renforcer la

liquidité et la sécurité financière

du groupe. Pour cela, nous

étudions de nouvelles formes de

financement pour accompagner

notre croissance à moyen terme.

Page 20: Rapport annuel 2015 Terrena

1 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

… P E R F O R M A N C E S 2 0 1 5

LA COOPÉRATIVE

LE GROUPE TERRENA

COMPTE DE RÉSULTAT EN MILLIONS D’EUROS

2015 2014 2013

Chiffre d’affaires 1 421,1 1 381,1 1 451,9

Résultat opérationnel 3,2 11,8 11,0

Résultat net 10,1 15,7 14,9

Capacité d’autofinancement 21,4 31,1 26,6

COMPTE DE RÉSULTAT EN MILLIONS D’EUROS

2015 2014 2013

Chiffre d’affaires 5 043,8 4 683,4 4 667,6

Résultat opérationnel 26,8 35,0 13,4

Résultat net 32,3 22,1 16,7

Capacité d’autofinancement 101,3 111,1 81,5

13 998SALARIÉS EN 2015 5 044 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2015

1 406SALARIÉS EN 2015 1 421 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2015

Productions

animales

29,9 %

Autres

2,9 %

Nutrition

animale

15,6 %

RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES

Distribution

et agrofournitures

14,0 %

Lait

10,2 % Productions

végétales

27,4 %

Alliances

10,2 %

Divers

0,1 %

Distribution

1,7 %

Pôle Amont

46,2 %Pôle Produits

carnés

19,4 %

Pôle Volailles

17,2 %

Pôle Végétal

spécialisé

5,2 %

RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES

Page 21: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 1 7

L’ACTIVITÉ DU GROUPE TERRENA DYNAMISE ÉGALEMENT L’ÉCONOMIE FRANÇAISE ET LE GRAND OUEST EN PARTICULIER.

UNE DYNAMIQUE ÉCONOMIQUE PARTAGÉE

43 000EMPLOIS (DIRECTS ET INDIRECTS) SONT LIÉS À L’ACTIVITÉ DE TERRENA DONT 20 000 DANS LE GRAND OUEST

88%DES EMPLOIS DIRECTS DE TERRENA SE SITUENT DANS LE GRAND OUEST

5 600M€DE FLUX ÉCONOMIQUES SONT GÉNÉRÉS DANS L’ÉCONOMIE FRANÇAISE GRÂCE À L’ACTIVITÉ DE TERRENA (DONT 40 % DANS LE GRAND OUEST)

5 044 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES

CONSOLIDÉ

RÉSULTAT NET CONSOLIDÉ

32,3 M€

552 M€VENTES AUX

AGRICULTEURSCOOPÉRATEURS

4 492 M€DE VENTES AUX

CLIENTS EXTERNES

860 M€AGRICULTEURS COOPÉRATEURS

Achats aux adhérents

610 M€SALARIÉS

Salaires bruts versés

456 M€ Charges patronales

154 M€

3 405 M€AUTRES FOURNISSEURSMatières premières, transport,

énergies, emballages

85 M€AMORTISSEMENTS

Coût de l’outil de production

50 M€ÉTAT & COLLECTIVITÉSImpôts et taxes versés

1,6 M€BANQUES

Coût net des emprunts

TERRENA 28,0 M€

Part réinvestie dans l’entreprise

AGRICULTEURSCOOPÉRATEURS

4,3 M€Part redistribuée aux adhérents (votée en Assemblée générale)

Page 22: Rapport annuel 2015 Terrena

1 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

Le déploiementde La Nouvelle Agriculture®

S T R AT É G I E

Depuis 2008, Terrena met en œuvre de façon cohérente et

méthodique son projet stratégique global. Il couvre toute la

chaîne agro-alimentaire depuis les modes de production des

matières agricoles jusqu’à la distribution des produits finis.

-

L’avenir de l’agriculture

Respect de l’environnement,

recherche conjointe de

l’accessibilité et de la qualité

des produits, création de

valeur et de débouchés pour

les adhérents : Terrena a

engagé il y a huit ans une

stratégie qui préfigure l’avenir

de l’agriculture.

« La Nouvelle Agriculture® revalorise notre métier. Elle nous fait travailler directement pour le consommateur. » Christian ROUSSEAU n’est pas tout à fait un inconnu pour ceux qui achètent régulièrement du Porc NA-La Nouvelle Agriculture® dans les supermarchés U. Il est l’un des éleveurs dont la photo illustre les étiquettes figurant sur les barquettes. Christian est agriculteur en EARL avec son épouse à la Selle Craonnaise, commune du sud de la Mayenne. Installé en 1982, il démarre l’élevage

de porcs dix années plus tard. A deux, ils élèvent aujourd’hui 210 truies et produisent autour de 4 900 porcs par an, soit une production annuelle de 450 tonnes. Depuis deux ans, début 2014, celle-ci a rejoint le planning du porc NA géré par la coopérative.Une démarche que Christian qualifie de très positive : « 99,9 % de nos cochons bénéficient de la plus-value qui varie entre 8 et 12 centimes par kilo. » Compte tenu du surcoût qu’il évalue à quatre centimes, lié à l’alimentation non OGM et enrichie en lin des porcs, « il nous reste 8 centimes ». A l’échelle de son élevage, cela représente un bonus de vingt-cinq à trente mille euros d’après ses calculs. Un gain qu’il préfère appeler « des pertes en moins » compte tenu de l’état des cours du porc : « Aujourd’hui, avec la plus-value, j’ai réussi à équilibrer mon budget sur 2015. Je serais beaucoup plus mal sinon. » Selon lui, l’avenir est aux démarches qualité et de progrès : « On devra aller vers le sans antibiotiques. On n’en est pas si loin. Cela doit être possible d’y arriver. »

Christian éleveur de porcs NA : « Mon métier est revalorisé »

Page 23: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 1 9

L’AEI ?L’Agriculture Écologiquement Intensive (AEI) est une démarche libre fondée

sur de nouvelles pratiques qui visent à produire mieux avec moins, afin d’assurer durabilité et productivité. Pour cela, les mécanismes naturels sont utilisés intensivement et le fonctionnement des écosystèmes est amplifié.

Le principe porté par le caractère innovant de l’AEI, est d’exploiter le potentiel naturel des sols, de favoriser la biodiversité, d’associer les cultures, de replacer l’animal et son confort au cœur des pratiques d’élevage et d’utiliser les ressources naturelles, afin d’économiser

l’eau, l’énergie et de limiter les intrants non renouvelables.L’AEI redonne ainsi, progressivement, toute sa place à l’écologie

scientifique dans les modes de production. Il s’agit également de tirer parti des ressources des nouvelles technologies, de tester des approches innovantes ou, pourquoi pas, de revenir à des pratiques plus anciennes.

Expérimenter, communiquer, formerEntre l’élaboration des

solutions et leur diffusion

chez les adhérents, une

étape est nécessaire : leur

expérimentation et leur

mise au point, en situation

réelle, par les agriculteurs

Sentinelles de la terre®.

Convaincus de l’intérêt des

avancées de l’Agriculture

Écologiquement Intensive® (AEI),

des adhérents de Terrena – les

« Sentinelles de la terre® » – ont

choisi de signer la Charte qui

les engage, notamment, à

« expérimenter et diffuser les

bonnes pratiques de La Nouvelle

Agriculture® ».

Accompagnés d’un technicien

de production, ils testent sur

leur exploitation les innovations

qui ont été validées au

niveau de la recherche, et

vérifient leurs performances

techniques, économiques

et environnementales dans

des conditions réelles. Les

innovations qui démontrent

leur efficacité sont alors

estampillées Solutions NA – La

Nouvelle Agriculture® et peuvent

être généralisées aux autres

adhérents.

, 1 839 agriculteurs Terrena

utilisent Fertilio Sat® pour

une surface cultivée de

81 000 hectares, afin d’ajuster

la fertilisation et mieux piloter

leurs cultures.

, 99 producteurs utilisent

Axiolin et Orfy Méga, une

alimentation enrichie en

oméga-3 pour nourrir les porcs

et les lapins.

, Grâce aux démarches

d’accompagnement et de

conseils vétérinaires Tervet,

480 producteurs engagés

dans cette démarche peuvent

mieux gérer la santé de leurs

animaux et réduire l’utilisation

d’antibiotiques.

Le goutte à goutte maintenant réutilisable

A Champagné-Saint-Hilaire (86), Olivier PIN a testé une nouvelle technique d’irrigation de ses maïs, au goutte à goutte avec des gaines qui se ré-enroulent en bobines et sont réutilisables pendant environ dix ans. Dans le cadre de cette expérimentation, menée par Terrena Innovation et Ného, il a branché une pompe doseuse sur le système d’irrigation. Il a ainsi pu réaliser des apports d’azote précis et fractionnés via l’eau d’arrosage. Ils chiffrent à - 20 % l’économie d’eau et un rendement amélioré de + 15 % grâce à la meilleure efficience des apports. Ce dispositif trouvera sa place en complément d’un suivi du profil hydrique des sols par sondes capacitives afin de cerner au mieux les besoins d’arrosage.

8 domaines de recherche

SENTINELLES DE LA TERRE

� Nutrition et protection végétales, � Outils machines agricoles, � Nutrition et Santé Animales, � Gestion de l’eau, � Préservation du sol,� Biodiversité, � Valorisation de la biomasse, Bâtiments d’élevage & énergie.

Page 24: Rapport annuel 2015 Terrena

2 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

… S T R AT É G I E

« J’aime élever et produire plus naturellement »

« Aujourd’hui, on s’en sort mieux en utilisant des substances naturelles dans notre élevage. » Véronique MELET est « satisfaite » dit-elle du virage qu’elle a pris il y a six ans. En 2010, son élevage de lapins est l’un des premiers à s’engager dans la démarche NA - La Nouvelle Agriculture®. Éleveuse à Vern d’Anjou, au nord du Maine et Loire, Véronique est en GAEC avec son mari et deux autres associés. Leur exploitation d’élevage est des plus diversifiées : « Nous faisons du lait, des vaches allaitantes, de la volaille label avec les Fermiers d’Ancenis, du lapin et du blé pour la Farine Nouvelle Agriculture®. » L’élevage de lapins lancé en 1993, il y a vingt-trois ans, est le domaine particulier de Véronique.Elle se dit très attachée à la façon d’exercer son métier : « Nous faisons attention à l’environnement avec le but de faire des produits de qualité. Nous sommes soucieux également de préserver notre santé en utilisant le moins possible de produits chimiques. » Le lapin est ainsi élevé sans antibiotiques avec le souci de sa santé. Il est nourri sans OGM et bénéficie d’un complément de graines de lin «pour apporter un plus sur la qualité de la viande ». Cette évolution a été bénéfique économiquement : « Les lapins sont payés un peu plus cher et on s’y retrouve bien que l’aliment soit plus coûteux. » Ce n’est pas le seul avantage: « Nous avons aussi une meilleure maîtrise de la phase d’engraissement tout en ayant renoncé aux antibiotiques. » Véronique est une habituée des rencontres avec les consommateurs. Sa photo figure sur les barquettes de lapin avec celles d’autres collègues éleveurs : « C’est important de parler ce que nous faisons dans nos élevages et d’en être fiers ceci afin de défendre notre métier. »

SENTINELLES DE LA TERRE

« Je suis très favorable à l’orientation prise par la coopérative vers La Nouvelle Agriculture®. Le fait de se différencier en partant d’une logique technique permet de mettre de la cohérence dans nos systèmes de production. » Jeune éleveur, Benoît GAVALAND s’est installé en 2009 à Lusanger au nord de la Loire Atlantique. Il est en GAEC avec ses parents. Depuis, son père est parti en retraite. Benoît et sa mère sont à la tête d’un troupeau de cinquante-cinq vaches laitières et d’un atelier d’engraissement de taurillons à viande : « Nous achetons des jeunes mâles puis nous les engraissons avec les fourrages de l’exploitation. »Entre cent quarante et cent cinquante de ces taurillons sont vendus chaque année. Benoît est très soucieux de faire évoluer ses façons de produire : « Nous avons déjà une dizaine de solutions techniques de La Nouvelle Agriculture® sur l’exploitation que ce soit sur le lait, la viande ou les cultures. » Et ce n’est pas fini : « Cette année, on va se pencher sur l’irrigation. » L’an dernier, il a signé et rempli un contrat Sentinelle de la terre® avec la coopérative dans le but d’expérimenter un nouvel outil : « Nous avons fait partie de l’essai de la méthode Specmeat. Deux lots de charolais ont été conduits avec des alimentations différentes en finition. Des mesures ont été faites sur les animaux vivants puis à l’abattoir. » L’outil testé est un appareil portable de spectrophotométrie proche infrarouge. Doté d’un laser il émet un signal lumineux rouge dont une fraction est renvoyée vers

Benoît, éleveur de bovins viande : « Je teste et j’adopte des solutions innovantes »

le spectrographe. L’analyse des longueurs d’onde de cet écho donne un spectre qui serait caractéristique de la composition nutritionnelle de la viande. Cette mesure est sans douleur pour l’animal et non intrusive. « L’intérêt serait de vérifier, dès l’élevage, le résultat du travail alimentaire que nous faisons pour adapter si nécessaire les pratiques. » Benoît se dit prêt à entrer dans une démarche de différenciation : « Notre optique est de fournir les produits qu’attendent les consommateurs. »

Page 25: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 2 1

« Depuis qu’on y a goûté, c’est devenu évident que, dès que possible, on ne voudrait faire que du Poulet NA-La Nouvelle Agriculture®. C’est une production qui correspond à nos valeurs. » Quentin DEBARRE est en EARL avec ses parents à Saint Aubin de Baubigné dans les Deux Sèvres. A trois, ils élèvent sur leurs prairies une cinquantaine de vaches limousines dont ils vendent les jeunes. Mais leur principale activité est l’élevage de volailles, poulets et dindes : « Nous avons quatre bâtiments pour un total de 3 200 m2. » En octobre dernier, ils ont fait leur premier lot de poulets NA-La Nouvelle Agriculture®.Un deuxième doit démarrer très prochainement : « Dans nos bâtiments, nous faisons plus de dindes que de poulets. » Quentin a participé très tôt à l’élaboration de ce nouveau mode de production lors de réunions d’échange avec les consommateurs organisées par la coopérative : « Pour l’éleveur, c’est faire un produit de qualité pour mieux nourrir le consommateur. Cela donne un sens à notre métier et une meilleure image. »Outre l’alimentation plus qualitative, les poulets bénéficient de davantage d’espace au sol : « A dix-sept par m2, c’est plus de confort pour eux mais aussi pour nous. » Le lot réalisé en octobre s’est très bien déroulé dit-il et Quentin en est particulièrement marqué : « C’est vraiment agréable. A la fin, les poulets courent et nous pouvons circuler facilement parmi les animaux. » Économiquement, « c’est aussi bien, voire mieux, que le classique. Le kilo est payé plus cher mais on en produit moins. La marge est au moins égale voire supérieure. »Le gain est avant tout psychologique : « Même à marge équivalente, je préfère faire un poulet de qualité et vraiment sympa à produire. » Quentin a déjà participé à des rencontres avec les consommateurs : « J’aime bien. C’est l’occasion de partager, d’expliquer ce que l’on fait. » Quentin et ses parents ont déjà rénové leurs poulaillers pour les isoler thermiquement : « On va mettre du panneau solaire et créer

Quentin, éleveur de volailles : « La NA, on ne voudrait faire que ça »

une plateforme de compostage pour le fumier de volailles. » Sur les terres, ils sont passés au semis direct et Quentin se revendique de l’agriculture de conservation. Les vaches limousines sont quant à elles élevées à l’herbe et valorisées en Label Rouge. « On aimerait bien aussi un jour faire de la dinde NA-La Nouvelle Agriculture®. Cette viande est un super produit très diététique et sa durée d’élevage est plus longue. »

« …POUR L’ÉLEVEUR,

C’EST FAIRE

UN PRODUIT

DE QUALITÉ

POUR MIEUX NOURRIR

LE CONSOMMATEUR… »

Page 26: Rapport annuel 2015 Terrena

2 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

Poulet

Les Poulets NA - La Nouvelle Agriculture®

sont nourris selon le cahier des charges

Bleu-Blanc-Cœur sans OGM, à partir

de céréales 100 % françaises et avec

une complémentation comprenant

des graines de lin, naturellement riches

en oméga-3.

NOMB PRODUCTEURS

ENGAGÉS EN 2015

39 ÉLEVEURS

… S T R AT É G I E

PortraitsLes produits NA - La Nouvelle Agriculture® s’adressent à des consommateurs

attentifs aux conditions de production et aux modes d’élevage, autant qu’à la

qualité des aliments. Ils respectent le cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur,

garant d’une agriculture aux bénéfices nutritionnels et environnementaux

reconnus. La Nouvelle Agriculture® leur apporte l’assurance de produits de

proximité, issus de modes de production plus naturels, accessibles en prix,

bons en goût et apportant un bénéfice nutritionnel.

-

Lapin

Le Lapin NA - La Nouvelle Agriculture® est

le premier lapin élevé sans antibiotique

du sevrage à l’enlèvement, que ce soit

dans l’eau, dans l’alimentation ou par injection.

Les lapins sont nourris sans OGM, avec des

aliments de nos régions comme le blé, le colza

ou le tournesol, ainsi que de la graine de lin et

de la luzerne, naturellement riches

en oméga-3 ».

NOMBRE DE PRODUCTEURS ENGAGÉS EN 2015

24 ÉLEVEURS

Le logo Bleu-Blanc-Coeur(1), que l’on retrouve sur de nombreux produits alimentaires, atteste que :- les aliments (lait, viande, oeuf, pain…) viennent de fermes engagées avec Bleu-Blanc-Coeur, - les animaux y sont en bonne santé car ils ont une alimentation diversifiée avec des plantes et graines tracées et sélectionnées pour leur intérêt nutritionnel (teneur en oméga-3 par exemple),- la qualité des produits y est suivie et mesurée du champ à l’assiette, pour une bonne nutrition de l’homme, en diversifiant leurs cultures (avec du lin, de la luzerne, du lupin…), les agriculteurs Bleu-Blanc-Coeur adoptent des modes de productions favorables à la biodiversité et à l’environnement.

(1) Bleu-Blanc-Coeur est devenue la première démarche d’intérêt nutritionnel et environnemental reconnue par les ministères de la Santé et de l’Environnement (2013) après avoir été dès 2012 validée par les Nations Unies pour la prévention du réchauffement climatique.

Page 27: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 2 3

Farine

La Farine NA - La Nouvelle Agriculture®

résulte de l’assemblage de sept variétés

de blé. Adaptés aux sols de la région de

production, ces blés sont naturellement moins

sensibles aux maladies. Des outils spécifiques

permettent aussi de mieux piloter les cultures.

Enfin, grâce au système de ventilation des

silos, les blés de La Nouvelle Agriculture®

sont stockés sans traitement insecticide.

La farine NA - La Nouvelle Agriculture® est

commercialisée chez les artisans boulangers

de l’Ouest par Les Moulins d’Evélia.

NOMBRE DE PRODUCTEURS ENGAGÉS EN 2015

98 PRODUCTEURS DE BLÉ

Porc

Les Porcs NA - La Nouvelle Agriculture®

sont nourris avec des céréales comme le

blé, le colza ou le tournesol, produits dans

la région Pays de la Loire et ses départements

limitrophes, où se trouvent les exploitations.

Selon le cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur,

les éleveurs s’engagent à donner à leurs

animaux une alimentation à base de lin, qui

apporte de la diversité et de l’équilibre dans

leurs auges.

NOMBRE DE PRODUCTEURS ENGAGÉS EN 2015

39 ÉLEVEURS

2016 : accélérer le déploiement de La Nouvelle Agriculture®

Dans le cadre du plan stratégique Terrena 2020, l’année 2016 ouvre une phase d’accélération de la stratégie NA – La

Nouvelle Agriculture®.

Deux axes stratégiques ont été définis :

1 – Reconquérir le marché français en proposant des produits compétitifs et de qualité, capables d’être de solides

alternatives aux importations. Cela passe par la mise en place de filières en partenariat avec les clients. Il s’agit

de prendre position sur le territoire de consommation NA - La Nouvelle Agriculture®, estimé à environ 10 % du

marché total dans 5 ans. Les objectifs quantitatifs sont d’atteindre 50 % de part de marché et de réaliser dans ce

segment 50 % des ventes de PGC (Produits Grande Consommation) produits ou transformés par Terrena.

2 – Exporter depuis nos territoires le savoir-faire français, en apportant une offre adaptée à chaque marché.

Dès à présent, cette conviction est validée par le succès des premières filières déployées et notamment le porc, qui

repose sur la qualité de la matière agricole et des bienfaits de ses produits ; sur le renforcement de la relation de

confiance entre agriculteurs et consommateurs.

« …+ 330 % DE VOLUMES

COMMERCIALISÉS

EN PRODUITS NA - LA

NOUVELLE AGRICULTURE®

EN 2015… »

Page 28: Rapport annuel 2015 Terrena

2 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

… S T R AT É G I E

La RSE démarche indissociable

de la NALa démarche RSE, engagée par Terrena en 2013, prolonge naturellement

l’initiative de l’Agriculture Écologiquement Intensive : l’une et l’autre associent

la performance économique, la protection de l’environnement et des animaux,

la santé des consommateurs et le respect des collaborateurs. Elle s’est

structurée en 2015 dans une cartographie qui positionne ses différents enjeux.

-

Une démarche d’amélioration continue

La démarche RSE (Responsabilité

Sociétale de l’Entreprise) de Terrena

a été engagée en 2013. Son objectif,

au-delà de la conformité réglementaire,

est de mettre en place un processus

audité d’amélioration continue de notre

performance globale : économique,

environnementale, sociale et sociétale.

Elle s’inscrit dans une perspective de

création de valeur à long terme.

Ainsi, notre démarche RSE

accompagne le projet stratégique du

Groupe pour La Nouvelle Agriculture®,

dont les fondements ont été posés

en 2008 avec la mise en chantier de

l’Agriculture Écologiquement Intensive

(AEI). L’AEI pose en effet la question

de l’avenir de l’agriculture pour les

agriculteurs eux-mêmes (nécessité de

vivre de leur métier) mais aussi pour la

société (demande alimentaire mondiale

croissante dans un contexte de tension

sur les ressources naturelles).

La RSE est depuis son lancement

portée par les instantes dirigeantes

du Groupe - Comité exécutif et Conseil

d’administration. Elles ont la volonté

de faire converger les pratiques de

Terrena avec les attentes de ses parties

prenantes internes et externes, dans

une logique de co-construction. La

stratégie RSE est définie par le Comité

de pilotage RSE Groupe, auquel

participent cinq membres du Comité

exécutif.

Page 29: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 2 5

« Avec notre coopérative Terrena, nous avons la volonté de tisser des liens forts avec le

consommateur. Nous, agriculteurs organisés en coopérative, nous maîtrisons l’ensemble de la filière : nous sommes au cœur des enjeux et probablement les mieux placés pour répondre aux attentes sociétales. En affirmant notre ambition de réaliser 50 % de nos productions en filières La Nouvelle Agriculture® d’ici 2020, nous intégrons bien la RSE au cœur de notre activité : plus d’environnement dans nos fermes, plus de bien-être animal, plus de qualité nutritionnelle dans les produits, une meilleure répartition de valeur pour les agriculteurs, plus de liens et de confiance entre le consommateur et nous, les agriculteurs. La Nouvelle Agriculture® redonne du sens à notre métier et de la reconnaissance pour nos adhérents ! La RSE, c’est penser qu’on peut se développer sur un territoire (n’oubliez pas que nos exploitations familiales ne sont pas délocalisables) et que toutes les parties prenantes peuvent y trouver un bénéfice : c’est le principe même de la coopération et c’est dans nos gènes ! »

Économique & Gouvernance

La rentabilité économique est essentielle pour notre groupe. C’est en effet elle et elle seule qui permet de remplir la mission de notre coopérative : valoriser de façon durable et performante les productions de nos adhérents en investissant pour leur apporter les outils, les débouchés et les aides dont ils ont besoin.

Environnemental

L’environnement n’est pas seulement notre cadre de vie : il est notre outil de travail. Vivant dans la nature et de la nature, nous sommes en première ligne pour la défendre et l’entretenir en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre, en économisant les ressources et en favorisant la biodiversité. Loin d’être une source de contrainte, l’environnement est pour Terrena une responsabilité et un moteur d’innovation.

Social

Partenaires des coopérateurs, les salariés de Terrena sont au service des mêmes valeurs humaines. Il est d’autant plus essentiel que le groupe soit vigilant à leur assurer les conditions d’un épanouissement professionnel en termes de sécurité, de bien-être au travail, de formation, d’égalité des chances et de respect de leurs droits.

Sociétal

En interaction permanente avec nos territoires, nous sommes responsables de répondre aux attentes de nos concitoyens, tant en amont par nos pratiques agricoles qu’en aval par nos la qualité de nos productions. Il en va de leur confiance et de l’image de l’agriculteur d’aujourd’hui dans la société civile.

Sociétal

Environnemental

Social

Économique & Gouvernance

La RSE chez Terrena associe vision et performance globale de l’entreprise

autour de 4 piliers

Pascal BALLÉ

Agriculteur Administrateur,

en charge de la Nouvelle

Agriculture® et de la RSE

Page 30: Rapport annuel 2015 Terrena

2 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

… S T R AT É G I E

Cartographie des enjeux RSE de TerrenaLa cartographie des enjeux RSE de

Terrena a été réalisée en cohérence

avec les lignes directrices de la Global

Reporting Initiative 4 qui vise à rendre

compte des enjeux pertinents.

Elle a été validée par le Comité de

pilotage RSE du groupe Terrena et le

bureau du Conseil d’administration.

Plus de 1 100 salariés

ont choisi d’investir

1,24 M€ dans le fonds commun

de placement d’entreprise

baptisé Terrenactif

voir page 79

6 axes incontournables

de la Sécurité ont fait l’objet

d’actions en 2015 dans

le cadre de la politique

Safety First

voir page 85

100 % des élevages de la

filière Porc La Nouvelle

Agriculture® ont réalisé leur

première évaluation bien-être

animal (grâce à l’outil Tibena

co-construit avec nos parties

prenantes, et notamment

CIWF*)

voir page 88

10 M€ versés à ses adhérents

par Terrena et 19 M€

d’avances remboursables

en cours

voir page 79

Pour identifier nos enjeux, nous avons

analysé les impacts économiques,

environnementaux, sociaux et sociétaux

propres à notre activité et à celles de nos

adhérents, ainsi que les attentes que nous

percevons chez nos parties prenantes.

Nous devrons dans les années à venir les

consulter afin d’affiner notre analyse.

Les évolutions majeures de notre second

rapport RSE sont les suivantes :

• l’élargissement du périmètre en incluant

Gastronome et Elivia,

• la mise en place d’indicateurs RSE pour

mieux piloter nos actions,

• la formalisation des enjeux RSE

hiérarchisés sous forme de cartographie.

En 2016, nous nous efforcerons de

continuer à gagner en maturité sur nos

enjeux prioritaires et de mettre en place

une gouvernance de ces enjeux RSE afin

de nous assurer qu’ils seront bien pilotés et

diffusés dans toute l’organisation.

Avec le dispositif AgriCO2, ce

sont 18 000 tonnes de CO2

qui ont été évitées en 2015

par les adhérents Terrena dans

leurs exploitations

voir page 82

*CIWF : Compassion In World Farming

Page 31: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 2 7

Impact sur l’activité de l’entreprise

Att

en

tes p

art

ies p

ren

an

tes

Trè

s im

po

rta

nt

S’engager pour la biodiversité

Promouvoir la diversité

Développer l’Agriculture Écologiquement Intensive

Assurer un climat social de qualité

S’engager du champ à l’assiette pour une alimentation de qualité

Développer notre politique de l’emploi et la gestion de nos compétences

Garantir la Santé

& la Sécurité au travail �

Utiliser nos ressources avec plus d’efficacité

Imp

ort

an

t

Important Très important

Favoriser le bien-être animal �

Poursuivre notre engagement citoyen

Valoriser notre empreinte économique territoriale

Anticiper les évolutions des marchés

Maîtriser les impacts environnementaux liés à nos activités

Développer l’Agriculture Biologique

Développer La Nouvelle Agriculture® en France et à l’international

Renforcer le modèle

coopératif Terrena � et �

Prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux dans la politique Achats et dans la chaîne d’approvisionnement

S’engager dans la lutte

contre le changement climatique �

Environnemental Social SociétalÉconomique & GouvernancePiliers :

Page 32: Rapport annuel 2015 Terrena

2 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

Nos activités5 pôles et des alliances

Page 33: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 2 9

Interview de Hervé SCOARNEC 72

Gamm vert 74

Edimag 75

Atlantic Motoculture 75

PÔLE AMONT

Interview de Paul-Yves L’ANTHOEN 30

Filière grain et végétal 32

Filière volailles et monogastriques 37

Nutrition animale 41

Filière ruminants 43

Filière viticole 47

Machinisme et technologies 50

Filière biologie 53

PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ

Interview de Guillaume MOTHE 54

Génétique du végétal 56

Ingrédients du végétal 60

PÔLE VOLAILLE

PÔLE PRODUITS CARNÉS

PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC

Interview de Maxime VANDONI 62

Gastronome 64

Interview de Guy WERMEISTER 66

Elivia 68

Holiva Porc 71

Laïta 76

ALPM 77ALLIANCES

Page 34: Rapport annuel 2015 Terrena

3 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

Le pôle Amont est structuré autour de cinq unités de production organisées en filière, grain

et végétal, volailles et monogastriques, ruminants, viticole, machinisme et technologies.

Au plus près des agriculteurs coopérateurs, le pôle Amont les accompagne au quotidien

dans la recherche de la plus grande compétitivité et soutient leurs initiatives et leur

engagement par une expertise technique et une anticipation sur les marchés.

PAUL-YVES L’ANTHOEN, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ANNÉE 2015 POUR VOTRE PÔLE ?

P.Y.L. Plus qu’un bilan, c’est le

constat d’un changement majeur

dans les activités de production

agricole qui doit être fait, et ce

au niveau mondial. S’il fallait

caractériser 2015, cette année

charnière se divise en deux temps.

Le début d’année laissait pressentir

l’importance du choc économique

à venir et les indicateurs n’ont pas

failli, la fin 2015 venant impacter

toutes nos productions ou presque.

Les premiers signaux ont déclenché

auprès du groupe et de ses

coopérateurs une accélération dans

le changement de nos processus.

À QUELS ENJEUX CHERCHIEZ- VOUS À RÉPONDRE ?

P.Y.L. En adaptant nos process

aux mutations économiques

mondiales, nous accompagnons un

changement de rythme irrésistible et

des circonstances portées par une

très nette accélération, à tous les

Paul-Yves L’ANTHOEN,

Directeur du pôle Amont

niveaux. Un exemple très concret,

la volatilité des prix. En l’espace

d’un seul mois, les cours de blé

ont connu leur plus haut historique

et leur plus bas historique. Cette

effervescence, dont il est permis

de penser qu’elle n’ira pas en

s’atténuant, devient un paramètre

incontournable à intégrer dans nos

stratégies de développement.

À cela s’ajoute, évidemment, un

contexte économique agricole

extrêmement tendu, dont les

causes et les effets se mêlent et

sur lesquels il serait vain, d’investir

notre énergie. Nous devons nous

battre sur les leviers actionnables, le

contexte économique international

est très impactant notamment pour

les productions porcines et laitières

françaises. Le ralentissement de la

consommation au Moyen-Orient et

en Chine, la fermeture des frontières

russes et une économie agricole

Brésilienne et Argentine séduisante

à l’export, nous conduisent à

nous adapter, en continu, dans

une logique d’anticipation forte.

N O S A C T I V I T É S

LE PÔLE AMONT

Interview P a u l -Yv e s L’ A N T H O E N , Directeur du pôle Amont

Page 35: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 3 1

… L E P Ô L E A M O N T

COMMENT CETTE ADAPTATION CONTINUE SE CONCRÉTISE-T-ELLE ?

P.Y.L. J’évoquais les signaux faibles

en 2014, laissant évoquer une crise

agricole sans commune mesure.

Pour y faire face, l’amont de Terrena

a conduit en 2015 la transformation

de son organisation. Nos objectifs

très concrets visent à gagner en

agilité dans la prise de décision

et d’être réactif pour rester acteur

face aux bouleversements à venir.

Le pôle Amont est un pôle d’une

grande diversité de métiers, qui

appelait la nécessité d’injecter de

la fluidité à toutes les étapes de

la prise de décision, de clarifier

le fonctionnement mais surtout

face à la crise de retrouver la

plus grande autonomie dans

les décisions et dans la façon

de conduire la stratégie.

Cette réflexion a conduit à

structurer le pôle Amont autour

de ses cinq unités économiques,

désormais organisées en filières et

opérationnelles depuis le début de

cette année 2016. Ces filières sont

de véritables unités décisionnelles

décentralisées, dirigées par un

Comité de direction dont l’atout

majeur est d’être en prise directe

avec les adhérents producteurs

et les clients, les unités de

transformation. Autonome dans le

choix des moyens pour mettre en

œuvre la stratégie et les grandes

lignes directrices du groupe, la filière

devient une unité agile et réactive

et dispose d’une vue consolidée

depuis la production jusqu’à la

distribution. Cette transformation

en filière fera l’objet de toute notre

attention au long de l’année 2016.

« LES FILIÈRES

ET LE TERRITOIRE,

DEUX SOCLES

DE STABILITÉ SUR

LESQUELS NOUS

CONSTRUISONS

LA RECHERCHE

DE VALEUR

AJOUTÉE. »

« NOS OBJECTIFS TRÈS CONCRETS

VISENT À GAGNER EN AGILITÉ DANS

LA PRISE DE DÉCISION ET D’ÊTRE

RÉACTIF POUR RESTER ACTEUR FACE

AUX BOULEVERSEMENTS À VENIR. »

EN QUOI CETTE RÉORGANISATION DU PÔLE AMONT S’INSCRIT-ELLE DANS L’ADN DE TERRENA ?

P.Y.L. Elle en est effectivement un

prolongement naturel et logique et

ceci à plus d’un titre. Terrena articule

sa stratégie autour de deux axes

essentiels, les filières et le territoire,

deux socles de stabilité sur lesquels

nous construisons la recherche de

valeur ajoutée. Les territoires sont

le fondement de la responsabilité

que les adhérents producteurs

confient au Groupe Terrena.

Ces hommes et ces femmes,

qui investissent leurs capitaux

propres dans cette aventure

entrepreneuriale font confiance

au Groupe Terrena pour les porter

vers de nouveaux débouchés

et gagner en compétitivité. Ils

témoignent d’un engagement

sans faille dont nous prenons

l’entière mesure chaque jour. C’est

une très grande responsabilité.

À nous d’accompagner au plus près

nos adhérents et nos collaborateurs

et cela commence par l’écoute. La

coopérative est construite sur la

grande diversité des exploitations

qui la composent, ce qui suppose

une grande souplesse de gestion.

Mais également, les coopérateurs

expriment leur désir d’aller vers

des méthodes et des process plus

innovants, dont l’autonomie gagnée

au travers du fonctionnement des

filières en est une illustration.

La recherche de compétitivité est

soutenue par l’expertise technique

de Terrena, dont la valeur est

démontrée depuis longtemps.

Aujourd’hui, elle se traduit au travers

de solutions de gestion comme

Consélio. Les progrès informatiques,

la puissance de calcul à des coûts

désormais bas, sont mis à la

disposition des coopérateurs pour

leur bénéfice immédiat. Ils sont

en prise directe avec les réalités

économiques et accèdent aux

indicateurs pertinents pour forger

leurs décisions. La compétitivité

passe bien sûr par les opportunités

technologiques et à ce titre, Consélio

sera étendu aux autres productions

chaque fois que possible.

2 330 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES

46,2 %DU CA DU GROUPE

3 324SALARIÉS

Page 36: Rapport annuel 2015 Terrena

3 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

FILIÈRE GRAIN & VÉGÉTAL

CÉRÉALES ET OLÉOPROTÉAGINEUX

L’exercice 2015 est constitué de deux campagnes bien

différentes. Pour la récolte 2014, nous retiendrons en

céréales deux éléments majeurs : d’une part une production

record de blé fourrager en France due majoritairement à

un phénomène de germination sur pieds et une protéine

faible dans certaines régions françaises, et d’autre part,

une récolte de maïs record.

La conjonction de ces éléments a entraîné une amélioration

de la valeur des blés meuniers et une forte dépréciation

des céréales fourragères.

Le travail de fond, entrepris par Terrena sur la protéine des

blés meuniers porte ses fruits. Nous arrivons à valoriser nos

blés dans un contexte difficile. Le marché évite le naufrage

grâce à la performance du Dollar face à l’Euro et le contexte

géopolitique entre la Russie et l’Ukraine.

Pour la récolte 2015, les volumes et la qualité sont au

rendez-vous en France, en Europe et dans le monde tant

en céréales qu’en oléagineux.

L’amélioration des cours entrevue en juin n’aura pas résisté

au-delà des récoltes. Les stocks de fin de campagne,

toutes espèces confondues, sont en forte augmentation.

La perspective de gérer et financer des stocks de report

très confortables propage dans le marché un sentiment

baissier.

La remontée de l’Euro face au Dollar et la déprime de

l’ensemble des matières premières auront eu raison

des plus optimistes. La qualité de nos productions, le

professionnalisme dans nos métiers et la qualité de nos

clients constituent la meilleure réponse dans la turbulence

des marchés. Par ailleurs, nous poursuivons la mise en

place d’offres innovantes aux agriculteurs afin de répondre

aux différentes attentes des adhérents pour construire une

valorisation performante dans un marché aléatoire.

GRANDES CULTURES

En partenariat avec Valorex et Sofiprotéol, l’unité de production d’aliments extrudés pour animaux séduisent les éleveurs. Avec une production de

près de 25 000 tonnes par an, 50 % sont destinés à Terrena. Les aliments de la gamme Giga riches en oméga-3 favorisent la fertilité et réduisent la mortalité embryonnaire. Les éleveurs ayant opté pour les aliments Giga 100 % extrudés constatent en outre un gain lactogène important et d’une manière générale, une nette amélioration de l’état de santé des troupeaux, contribuant à la réduction des rejets de méthane des ruminants. Ces excellents résultats bénéficient de surcroît aux agriculteurs producteurs d’oléo-protéagineux, qui profitent du plan de développement des cultures de lin, en réponse à l’objectif général d’Ekoranda de monter en puissance de production dans les années à venir.

ALIMENTS POUR ANIMAUX

25 tonnes d’alimentsextrudés à Ekoranda

Page 37: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 3 3

… L E P Ô L E A M O N T

MÉTIERS DU GRAIN

L’activité Métiers du grain a accueilli au printemps 2015 la

Coopérative Agricole de la Mayenne (la CAM), entraînant

l’équipement de 65 nouveaux sites de collecte en un temps

très court pour assurer la collecte des 228 000 tonnes de

céréales et oléoprotéagineux.

L’été 2015 a connu des conditions anticycloniques idéales

pour une moisson sereine et de qualité homogène sur

tout le territoire (Poids spécifique et Protéines). Plus de

1 200 000 tonnes ont été collectées.

En automne, le tournesol et le maïs ont été constatés en

forte réduction, - 35 % au total pour ces deux espèces.

La collecte en blé NA - La Nouvelle Agriculture® se maintient

à 10 000 tonnes pour la deuxième année consécutive.

Dans le cadre de son schéma directeur industriel, Le groupe

Terrena poursuit son important plan de modernisation,

baptisé « Ambition Céréales ».

Sur la décennie à venir, la modernisation et le redéploiement

des outils de collecte et de stockage, pour un montant de

plus de 100 M€, poursuit plusieurs objectifs : l’amélioration

de la productivité, le maintien du service aux agriculteurs

et le déploiement des contrats Nouvelle Agriculture® sur

d’autres régions.

Céréales et oléoprotéagineux

Collecte 2015 unités 2015 2014

Groupe Terrena

+ Terrena Poitoutonnes 2 350 167 1 564 746

Dont Coopérative Terrena tonnes 1 243 941 1 082 163

Blés tendre et dur tonnes 774 575 600 004

Maïs tonnes 185 103 250 036

Colzas tonnes 79 411 52 493

Tournesol tonnes 30 637 52 895

Autres tonnes 174 214 126 735

DISTRIBUTION AGRICOLE ET LOGISTIQUE

ESPACES TERRENA ET MAGASINS TERRENA

Le contexte 2015 présente des variables marquées entre

les marchés grand public et les marchés professionnels.

Au titre des marchés grand public, les marchés jardin et

végétaux (mâtures), nutrition animale (Pet Food et basse-

cour) et vêtements et chaussants de travail sont stables.

De belles performances sont constatées sur les marchés

de l’énergie (granulés bois sacs), les foires aux vins, en

croissance de + 8 %.

Sur les marchés professionnels, le contexte agricole difficile

a conduit à une baisse significative (- 12 %) sur les marchés

des aménagements de bâtiments (matériaux gros œuvre et

bricolage). La protection et la conservation des fourrages

ainsi que les aliments d’allaitement connaissent également

une baisse d’activité pour les mêmes raisons.

Pour autant, et malgré la conjoncture de l’année, de bons

résultats sont observés sur les produits d’élevage (+ 5 %)

et les équipements d’élevage (+ 11 %).

L’agrandissement du magasin de Chemillé et l’ouverture

du nouveau magasin de Vieillevigne sont programmés au

titre des projets 2016.

L’objectif pour 2016 se concentre sur le développement

des Espaces Terrena et Magasins Terrena en apportant

le meilleur service aux adhérents, en adaptant en continu

les offres pour répondre à leurs attentes. La volonté de

maintenir la relation commerciale de proximité auprès des

clients ruraux est réaffirmée.

Espaces Terrena et Magasins Terrena

unités 2015 2014

Chiffre d’affaires M€ 42 44

Hors EPS et prestations.

PLATE-FORME ODALIS : + 1 % DE CHIFFRE D’AFFAIRES

L’activité globale d’Odalis a progressé de + 7 % en volume

transité sur l’année 2016 avec une hausse des volumes

de réception sur les deux derniers mois de l’année pour

tous les marchés. Le volume des prestations annexes de

réétiquetage des produits a baissé (moins de prestations

de mise en conformité des étiquettes de produits…). Le

taux de rotation des stocks en plateforme a augmenté,

+ 17 % de lignes mouvementées.

Page 38: Rapport annuel 2015 Terrena

3 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

Les éléments marquants

• 24 % du chiffre d’affaires d’activité plateforme effectués

hors distribution agricole,

• le nombre de campagnes commerciales nécessitant des

livraisons directes en exploitations agricoles a augmenté

(13 009 livraisons). Ce mode de livraison est maintenant

effectué sur 10 mois de l’année,

• l’optimisation du nombre de livraisons directes en

exploitations agricoles pour une même campagne

commerciale afin de réduire les coûts de transport reste

un objectif important (1,18 par exploitation en campagne

de printemps),

• l’adéquation des commandes au besoin pour tous

les marchés a fait encore baisser le poids global par

expédition (- 6,71 %),

• le logiciel « métier » WMS Réflex mis en place en novembre

2014 a permis de mieux répondre aux attentes des clients

au niveau traçabilité et qualification de leur stock,

• la productivité quai a progressé de + 12 % par ligne

mouvementée grâce à la formation et une meilleure

connaissance du logiciel Réflex,

• l’accompagnement par un kinésithérapeute, les

entretiens individuels notamment sur les Bonnes

Pratiques Comportementales et les efforts en matière

de sécurité de chacun des salariés ont permis de ne pas

connaître d’accident de personne et de TMS (trouble

musculo-squelettique),

• la mise en place de la réglementation Sévéso 3 au

1er juin 2015 a nécessité plusieurs déclarations de

porter à connaissance en préfecture pour la mise à

jour des rubriques de stockage de l’arrêté préfectoral

d’autorisation d’exploiter,

• des exercices des schémas d’alerte notamment avec

les services de secours ont été effectués avec succès,

• notre système de production de mousse à haut

foisonnement a été renouvelé lors des contrôles des

équipements décennaux,

• l’inspection DREAL avec le référent sûreté de la

gendarmerie comme sur tous les sites Sévéso de France

a conclu qu’Odalis est une référence nationale en matière

de gestion de la sûreté.

Les objectifs de 2016

• poursuivre l’adaptation des méthodes de gestion des

préparations de commande aux attentes des clients, en

demande de réactivité sur le réapprovisionnement, ceci

au regard de commandes dont le poids par client baisse,

• maintenir le niveau du nombre de livraisons par

exploitation par campagne commerciale, en appliquant

la réglementation du Certiphytos,

• accompagner les différents clients dans leur performance

logistique et le suivi de la traçabilité des produits selon les

préconisations de SC Trace et la réglementation en vigueur,

• préparer le nouveau cycle de certification ISO 14001,

• mettre en œuvre les contraintes de l’arrêté du 26 mai

2014 relatif à la prévention des accidents majeurs dans

les installations classées,

• finaliser la mise à jour de l’arrêté préfectoral relatif à

Sévéso 3 avec les rubriques de stockage adaptées aux

produits stockés,

• poursuivre la formation de nos collaborateurs pour une

meilleure gestion de la sécurité et réduire la pénibilité au

poste de travail,

• apporter des développements supplémentaires au

logiciel WMS Réflex pour améliorer la performance

administrative et opérationnelle,

• développer l’activité hors de la distribution agricole.

AGROFOURNITURES

Les conditions automnales de 2015 ont été très favorables

à l’implantation des céréales à paille, permettant la

poursuite du développement des surfaces d’automne. Les

céréales à paille atteignent leur plus haut niveau depuis de

nombreuses années.

Les bonnes conditions hivernales ont également favorisé

une excellente installation des cultures d’automne.

Le printemps très sec en mars et avril a enrayé le

développement des maladies et permis une implantation

précoce des cultures de printemps et une levée rapide et

régulière. Seuls les derniers semis de maïs ont souffert

d’un manque d’humidité.

En toute logique, face à la hausse des surfaces d’automne,

les surfaces implantées au printemps 2015 sont en retrait,

en tournesol de - 8 % et plus fortement en maïs grain de

- 17 %. Les pluies de juin ont permis un bon remplissage

des grains et un rendement en céréales bon à très bon

voire même exceptionnel en condition très séchante. La

qualité, notamment protéine reste bonne et très homogène

sur le territoire.

Les cultures de printemps ont fortement souffert des

conditions sèches de début d’été. Si les rendements

sont très décevants en tournesol, il en est tout autre du

maïs tant en fourrages qu’en grain. Si les craintes d’un

rendement médiocre étaient envisagées en début d’été,

les pluies à partir du 15 août ont permis l’expression de

bons rendements.

Les Terrenales ont été l’événement de l’année 2015 où

plus de 50 Solutions Nouvelle Agriculture en productions

végétales ont été présentées lors de ces 2 jours. Certaines

de ces solutions étaient au stade de recherche, d’autres

en développement et d’autres encore déjà mises sur

le marché. Chacun a pu mesurer l’avancement de la

recherche et ce que pourront être les solutions de demain.

Plusieurs de ces solutions ont été lancées en 2015, à

l’issue des Terrenales, à l’exemple de Fertilio e-RM. Cette

nouvelle Solution NA - La Nouvelle Agriculture® permet de

moduler les apports d’intrants (fertilisants, amendements,

semences, et d’autres applications demain) au sein de

chaque parcelle à partir de la caractérisation des sols

issue de la résistivité. Le producteur peut donc adapter

les apports aux besoins réels de chaque zone et ainsi

valoriser le potentiel maximum de chacune de ces zones.

Il est donc désormais possible de valoriser l’hétérogénéité

des parcelles grâce à cette solution.

Depuis son lancement en 2014, le logiciel de gestion

parcellaire Consélio a conquis de nombreux agriculteurs

par sa simplicité d’utilisation et la sécurité qu’il procure. 2015

est l’année de son déploiement et à ce jour, plus de 3 400

agriculteurs ont validé les conditions générales d’utilisation.

Page 39: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 3 5

… L E P Ô L E A M O N T

Consélio permet d’enregistrer et de tracer l’ensemble des

préconisations phytosanitaires effectuées sur les parcelles.

Le logiciel regroupe toutes les données techniques et

réglementaires et offre des solutions d’aide à la décision.

Agrofournitures

Collecte 2015 unités 2015 2014

Amendements - fertilisants tonnes 244 200 250 800

Santé végétale ha 1 550 000 1 606 000

Équipement agricole et rural M€ 42 44

Semences ha 313 500 314 600

GAS-OIL NON ROUTIER, FIOUL ET GRANULÉS BOIS VRAC

Dans la dynamique des Terrenales, Espace Terrena déploie

les 5 éco-solutions permettant d’économiser en moyenne

1 780 € de GNR (Gas-oil Non Routier) par exploitation :

Le Générium représente 63 % des 25 000 m3 de GNR livrés

à plus de 3 300 agriculteurs, Cuma et ETA. La formation

éco-conduite, Solution NA – La Nouvelle Agriculture®

et reconnue dans la démarche AgriCO2, a dépassé les

200 agriculteurs et salariés formés avec un très bon taux

de satisfaction. La nouvelle formation OptiGNR a été lancée

aux Terrenales. Testée par les Sentinelles de la terre, elle

permet d’analyser l’ensemble de son système d’exploitation

et d’identifier les leviers d’économie, les huiles FE (Fioul Eco)

améliorent par leur viscosité le rendement du moteur ;

la gamme s’est enrichie d’un service de livraison d’huile

Avia, notamment en vrac, le suivi de consommation et du

stockage constitue le nouvel axe de recherche avec le

soutien de Terrena Innovation.

Les aides aux économies d’énergie, les CEE (Certificats

d’Economie d’Energie) financés par Espace Terrena Fioul

en tant qu’Obligé, sont désormais accessibles pour les

investissements dans les pré-refroidisseurs de lait et dans

l’agroalimentaire.

Les volumes d’AdBlue®, devenu obligatoire sur les tracteurs

de dernière génération, ont été multipliés par 3 pour

atteindre 43 m3.

NÉHO

Dans la lignée de 2014, l’année 2015 aura été marquée

par une chute généralisée des marchés de productions

végétales spécialisées. Avec une baisse d’activité de l’ordre

de - 20 %, l’entreprise continue de subir les contrecoups

de filières en pleine restructuration.

L’horticulture angevine, leader sur le marché français, est

en souffrance et cherche son équilibre après une année

2014 calamiteuse.

Le marché des espaces verts est impacté par la baisse

des budgets des collectivités. Les projets de fusion de

communes retardent les travaux et affectent les marchés

de travaux publics sur tout le territoire national.

Le maraîchage, marché de plus en plus concentré

en appels d’offres, devient le lieu d’une concurrence

exacerbée qui se traduit par une érosion des marges et

un retrait volontaire de l’entreprise de certains marchés qui

frôlent la vente à perte…

Maraîchage25 %

Divers 5 %

Horticulture/ pépinière

35 %

Espaces verts 15 %Arboriculture

20 %

Répartition du chif fre d’affaires

Le marché du sud-ouest, déjà très difficile, s’est compliqué

en 2015. Dans ce contexte particulièrement difficile pour les

productions végétales, Ného a vu son activité « protection

biologique intégrée » légèrement progresser là où les

ventes de produits phytosanitaires ont baissé de - 30 %.

Le lancement de la commission innovation a permis de

cibler des axes de travail importants, notamment ceux liés

à l’optimisation de l’utilisation des produits phytosanitaires,

à l’introduction de la robotique et à celle des capteurs

électroniques dans la lutte contre les ravageurs.

Pour 2016, le rapprochement des activités maraîchage,

arboriculture et protection biologique intégrée de Ného avec

celles de la société Cecoval, filiale de Terrena, va permettre

de constituer un pôle leader sur le marché national dans

l’agrofourniture pour ces marchés spécifiques.

Ného

unités 2015 2014

Chiffre d’affaires M€ 18,2 27,8

*hors région Est, cédée fin 2014.

Page 40: Rapport annuel 2015 Terrena

3 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

MARAÎCHAGE

Regroupement avec la coopérative Rives de Loire

En production de légumes, les 9 premiers mois de 2015

ont permis aux maraîchers de bénéficier d’une conjoncture

favorable (hormis la période très humide de février qui a

généré d’importantes pertes sur la mâche). En revanche

le dernier trimestre a été extrêmement difficile. En effet les

conditions climatiques très chaudes ont avancé les cycles

de production de près d’un mois, tandis que les marchés,

traditionnellement accessibles à cette période, n’étaient

pas ouverts. Les producteurs allemands par exemple ont

pu produire jusqu’à fin décembre. Les conséquences sont

extrêmement importantes pour le maraîchage des Pays

de la Loire.

En 2015 les projets programmés ont bien été mis en

œuvre :

• Construction de 12 ha de grands abris plastiques

• Investissements froid sur l’outil industriel de Malakoff,

dont les coûts ont été fortement minorés par des

subventions européennes et l’obtention de certificats

d’économie d’énergie

• Concentration de nos outils industriels mâche autour

de l’outil ERIPAC, renforçant cette activité et évitant

de réaliser les investissements industriels importants

initialement prévus sur le site Val Nantais de Malakoff.

• Travail sur le regroupement de maraîchers de la région.

En 2016, les producteurs de la coopérative Rives de Loire,

basée à Saint Julien de Concelles, ont rejoint Terrena au

1er janvier 2016. Terrena a repris les Ets Maillard, entreprise

qui commercialise des légumes bretons tels que le

chou-fleur. Ainsi la branche légumes et fruits regroupe

45 producteurs et ses volumes ont doublé pour atteindre

un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros de légumes

commercialisés. L’activité mâche représente dorénavant

plus de 9 000 tonnes, positionnant ainsi Terrena comme

co-leader régional.

2016 sera donc une année de consolidation de l’activité

maraîchage Val Nantais de Terrena. Elle va permettre aux

producteurs de se structurer au sein d’une commission

légumes dynamique, et à notre équipe commerciale, qui

maîtrise 7 langues, de commercialiser une gamme de

62 légumes (40 000 tonnes) et de renforcer nos positions

commerciales :

• auprès de nos partenaires industriels présents sur le

marché de 4e gamme, et en particulier notre partenaire

Bonduelle dans le cadre de Val Nantais Conditionnement,

mais aussi nos autres clients,

• vers les grandes enseignes de distribution françaises,

• et vers de grands clients dans 11 pays européens.

Un plan de travail très complet a également été construit

entre les maraîchers-adhérents et Terrena-Innovation, mais

aussi avec notre partenaire Bonduelle, pour développer

des techniques de production de type AEI (Agriculture

Écologiquement Intensive).

Ces réflexions doivent nous permettre de mieux

répondre à de nouvelles attentes des consommateurs,

et déboucher sur une gamme de légumes « NA - La

Nouvelle Agriculture® ».

Maraîchage

unité 2015 2014

Volumes de légumes* tonne 13 600 12 056

Chiffre d’affaires M€ 55 12**

* hors autres activités : muguet, légumes secs et demi-secs…

** Entrée au 1er octobre 2014.

Page 41: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 3 7

… L E P Ô L E A M O N T

FILIÈRE VOLAILLES ET MONOGASTRIQUES

VOLAILLES LABELS – FERMIERS D’ANCENISLe marché des volailles Label Rouge continue de

progresser sensiblement avec une augmentation des

labellisations en faveur du développement de la découpe ;

cela s’est traduit à la production par des mises en place

au niveau national en hausse de + 2 % par rapport à 2014.

Dans ce contexte, la demande commerciale a été forte

et a permis d’utiliser au maximum de sa capacité le

potentiel de production des Fermiers d’Ancenis : la rotation

moyenne pour l’année 2015 s’élève à 3,46 lots pour un

parc de bâtiments stable, les reprises et les constructions

au nombre de 42 ayant permis de compenser les arrêts

pour départ en retraite.

En conséquence, les Fermiers d’Ancenis ont vu leurs

mises en place augmenter de + 3 % par rapport à l’année

précédente.

En 2015, la coopérative a décidé de revoir le contrat

des éleveurs au travers d’une revalorisation des marges

associée à une indexation sur le marché des matières

premières et à la mise en place d’intéressements incitatifs

et évolutifs.

L’année 2016 démarre avec des projets de construction

de bâtiments qui devraient nous permettre de développer

encore notre production pour répondre à la demande de

notre principal client Gastronome. Nous poursuivrons aussi

notre objectif de faire de la marque Ancenis qui fête ses

40 ans cette année, la référence régionale en matière de

volaille fermière.

LE POULET D’ANCENIS, POPULAIRE À NANTES !

Dans la droite ligne des objectifs de généralisation de la

marque Fermier d’Ancenis dans le bassin Grand Ouest,

le poulet d’Ancenis fait la table belle, chaque jour à « La

Cantine du Voyage » à Nantes pendant la saison estivale.

L’espace de restauration éphémère, devenu incontournable,

a renouvelé son partenariat avec les fermiers d’Ancenis en

2015, suite au succès de 2014.

Volailles Fermiers d’Ancenis

Unité 2015 2014

Taux de labellisations % - 0,4 + 0,71

Productions label têtes 9 272 759 8 922 431

NUTRITION ANIMALE

Alors que le marché national des aliments volailles a

progressé de + 2 %, les volumes d’aliments volailles de la

coopérative Terrena ont également progressé de + 3,2 %.

Les travaux sur la performance se sont poursuivis dans le cadre de groupes de réflexion entre éleveurs et via des innovations proposées aux éleveurs comme une

chaîne d’alimentation de précision ou encore, le recours dans certaines situations à des flores de litière limitant le développement des bactéries pathogènes. Le programme d’implantation de haies sur les parcours a été mené à son terme et les objectifs ont été atteints avec à ce jour 225 kilomètres de haies. Cette action s’est inscrite dans la démarche AgriCO2 de la coopérative. Notre objectif est de valoriser la qualité des volailles d’Ancenis et ses spécificités développées pour répondre aux attentes sociétales ; un pas de plus est fait dans ce sens en 2015 avec la signature du partenariat « Filière responsable engagée pour vous » avec Auchan pour le poulet Lyré fermier.

PERFORMANCE FILIÈRE

Page 42: Rapport annuel 2015 Terrena

3 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

VOLAILLES CLASSIQUES ET CERTIFIÉESEn 2015, Valiance a maintenu ses volumes de production

et son chiffre d’affaires (390 M€).

Avec près de 500 éleveurs et 850 000 m² de poulaillers,

Valiance aura produit en 2015 plus de 160 000 tonnes de

volailles vivantes (+ 0,5 %/2014). Cette croissance s’est

réalisée encore cette année sur le poulet standard, et en

particulier le poulet lourd destiné à la restauration hors

foyers.

Les prix des céréales se sont stabilisés en 2015 et le prix du

soja est descendu en fin d’année en dessous des 350 €/t

malgré une revalorisation du dollar importante en 2015.

Le prix du blé s’est maintenu en fin d’année, en dessous

des 180 €/t et celui du maïs en dessous des 170 €/t. La

consommation de volailles en 2015 a légèrement baissé

(- 0,5 %) mais beaucoup moins que l’ensemble des autres

viandes (> - 2 %). Sur le marché du canard, les volumes

ont été supérieurs de 3,5 % par rapport à 2014, avec

une fin d’année très faible en stocks, ce qui traduit une

bonne dynamique commerciale, notamment à l’export

(Allemagne).

L’enjeu en 2015 pour cette production a été de répondre

aux nouvelles exigences de bien-être animal, notamment

exprimées par nos clients allemands, pour conforter nos

volumes de production. Nous avons aussi testé cet été

2015 la production de canards de barbarie en plein air.

En octobre 2015, nous avons mis en production notre

Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® avec des pratiques

de production plus respectueuses du bien-être animal

et une logique de réduction de la densité au m² et de

démédicalisation raisonnée. Production désormais pilote

de Valiance, elle permet de tester de nouvelles techniques

de production au travers des contrats sentinelles de la terre

avec les éleveurs concernés. 2015 a connu également des

performances en élevage supérieures à l’objectif, régulières

et consolidées par rapport à 2014.

2016 sera une année charnière pour le poulet NA - La

Nouvelle Agriculture®, un produit différencié impliquant

l’engagement des agriculteurs. En GMS, les retours des

chefs de rayons et des responsables de la qualité des

magasins Système U sont déjà très positifs. Destiné à

la consommation de tous les jours, le poulet NA devrait

bientôt conquérir d’autres distributeurs.

Cette fin d’année 2015 est en revanche marquée par la

réapparition de la grippe aviaire en France et de grosses

perturbations de la production dans le Sud-Ouest,

notamment en canards gras. L’enjeu en 2016 sera de

maîtriser cette épizootie et d’éviter qu’elle ne s’étende.

Les objectifs 2016 visent à conforter nos volumes de

production pour toutes les espèces et d’encourager la

polyvalence de production au niveau des éleveurs pour

répondre à la diversité croissante des plannings. Valiance

poursuit ses efforts sur le bien-être animal dans les

différentes productions de volailles afin de répondre au

développement de La Nouvelle Agriculture® du groupe

Terrena. Enfin, en 2016 des besoins en nouveaux bâtiments

apparaissent, en canards et dindes notamment pour la

pérennité du parc.

NUTRITION ANIMALE

Un travail important de conception réalisé au premier

semestre 2015 a permis la mise en place d’une nouvelle

gamme Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® avec le

maintien des performances technico-économiques

tout en améliorant le profil en acides gras oméga-3 des

viandes. Ces aliments spécifiques Nouvelle Agriculture

sont fabriqués sur les usines d’Ancenis et de Rorthais. Le

plan d’action de la production NA - La Nouvelle Agriculture®

nécessitera de travailler sur de nouveaux axes comme le

bien-être animal, la démédicalisation tout en maintenant

les performances technico-économiques et de s’adapter

à de nouveaux programmes de production (poids, densité,

souches…).

Marge en €/m2/lot comparée Valiance/Itavi trois premiers trimestres 2015

25

20

15

10

5

0

23,2 22,8 23,3

Valiance

Poulet standard Dinde Canard

Itavi Itavi ItaviValiance Valiance

500

450

400

350

300

250

200

150

100

50

0

300 296

463435

204 201

Indice de performance 2015 comparé Valiance/Itavi

Valiance

Poulet standard Dinde Canard

Itavi Itavi ItaviValiance Valiance

Indice de performance = [(GMQ * VIABILITE)/indice de consommation]/10.

Page 43: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 3 9

… L E P Ô L E A M O N T

PALMIPÈDES GRASL’actualité Influenza de ses dernières semaines restera

comme l’événement marquant de la fin 2015 et de ce début

d’année 2016. La filière Palmipèdes gras se retrouve face à

une situation inédite avec un dépeuplement de sa principale

région de production qu’est le sud-ouest. Cette situation

va obliger les organisations à repenser profondément leurs

systèmes de production. La précédente crise sanitaire à

Influenza de 2007 avait incité le groupement Terrena à

prendre des mesures techniques permettant de maintenir

le potentiel de production chez ses adhérents.

L’année 2015 restera malgré tout une année correcte

avec une consommation au rendez-vous pour la fin de

l’année. Les volumes produits par le groupement sont en

augmentation en prêt à gaver de + 4,7 % et en baisse de

- 16 % en canards gras, du fait de l’arrêt de 2 producteurs

en début d’année. Les résultats techniques sont conformes

aux objectifs fixés. La marge brute en engraissement a

augmenté de + 10,26 % à + 3,33 €/canard entré du fait

de l’amélioration du poids de foie gras moyen et de la

viabilité. La marge brute en élevage baisse légèrement

de - 8 centimes par canard à - 2,44 €/canard entré, mais

reste au-dessus des objectifs du groupement.

Le passage aux nouvelles normes bien-être est réalisé

depuis ce début d’année et la recherche de nouveaux

producteurs pour pallier les arrêts reste la priorité.

NUTRITION ANIMALE CANARDS GRAS

Tous les éleveurs producteurs de canards gras sont passés

en cages collectives et enregistrent des performances

technico-économiques similaires voire meilleures qu’en

cages individuelles en partie grâce au travail réalisé sur la

préparation et l’alimentation des prêts à gaver.

Palmipèdes gras

19 producteurs

(Canard PAG)

Unité 2015 2014

Production PAG nombre 534 830 501 418

14 engraisseurs

Canards gras nombre 265 781 316 547

Foies tonne 150 175

PORCSUne année 2015 qui confirme le développement du Porc

NA - La Nouvelle Agriculture® au 31 décembre 2015,

25 nouveaux éleveurs ont rejoint la démarche. A ce

jour ce sont donc 49 producteurs qui commercialisent

2 200 porcs par semaine, soit une progression de + 120 %.

D’autres producteurs sont en cours de référencement. Le

développement de la gamme de produits disponibles dans

les linéaires contribue à cette progression.

Terrena a commercialisé 392 000 porcs charcutiers dont

305 000 pour la section porc de la coopérative. La baisse

de la production de - 4 % par rapport à 2014 s’explique par

des arrêts de production et des diminutions des cheptels

truies dans les élevages, conséquence d’un manque de

rentabilité de la filière porcine française.

Une impossible équation au niveau européen : production

en hausse de + 2,7 à + 3 % soit + 730 000 tonnes de viande.

La hausse des exportations vers les pays tiers (+ 5 %)

est loin de combler cette production supplémentaire.

Parallèlement, la consommation est baissière dans

plusieurs pays dont l’Allemagne et la France. Au final, le

prix du porc chute de - 10 %, conséquence d’un excès

d’offre permanent.

Le cadran moyen 2015 se situe aux alentours de 1,237 €/kg

alors qu’il était de 1,327 €/kg en 2014 et de 1,464 €/kg

en 2013. L’automne 2015 a par ailleurs mis les éleveurs et

leurs groupements dans une situation inédite : décision

de 2 abatteurs de se retirer du cadran suite au maintien

du prix politique à 1,40 €, baisse des abattages pour le

principal abattoir entraînant de lourds reports puis absence

de cotation au cadran, chaque acheteur faisant ses prix

« maison ». La décision a donc été prise pour le groupement

Terrena, comme pour l’ensemble des organisations de

producteurs, d’appliquer des prix mutualisés jusqu’au

redémarrage du MPB (marché du porc breton). Cette

période trouble, synonyme de crise très grave (absence de

fluidité et prix très inférieur au coût de production), signifie

également une absence de référence transparente pour

l’ensemble de la filière.

Dans ce contexte difficile, le renouvellement nécessaire du

parc bâtiment peine à se mettre en place, de nombreux

projets restent dans les cartons, et ce malgré des aides

conséquentes dans le cadre du plan de compétitivité et

d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE), mais aussi

des subventions allouées par Terrena pour le porc dans le

cadre du plan de confortement.

Page 44: Rapport annuel 2015 Terrena

4 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

Malgré tout, le travail technique dans les exploitations

doit se poursuivre. Les techniciens sont moteurs dans le

suivi et le conseil aux éleveurs avec un objectif prioritaire :

améliorer la compétitivité de nos adhérents. Ils utilisent

pour ce faire tous les moyens à leur disposition (outils

d’aide à la décision, gestion technico-économique,

tableau de bord…). Pour valider les progrès et innovations,

nous pouvons également compter sur nos adhérents

Sentinelles de la terre. De nombreux essais sont conduits

dans des domaines variés que sont l’efficacité alimentaire,

l’alternative aux antibiotiques dans l’aliment, le bien-être

animal, les économies d’énergie…

La poursuite du plan de progrès, partie intégrante de la

démarche Porc NA - La Nouvelle Agriculture® a conduit à

la mise en place d’un audit d’élevage sur le bien-être animal

(Tibena, application sur Smartphone) et au développement

d’un outil sur Terciel pour le suivi des lots. L’année 2016

permettra l’exploitation des données recueillies dans

ces 2 domaines afin d’apporter un conseil pertinent aux

éleveurs avec toujours ce même objectif : améliorer la

compétitivité des exploitations tout en s’appropriant le plan

éco-antibio et en tenant compte des attentes sociétales.

Concernant l’organisation de la production porcine, un

projet de rapprochement est en cours avec le groupement

porc de la CAM. En effet, la coopérative CAM est devenue

section autonome de Terrena suite aux assemblées

générales de 2015. Au niveau de la production porcine, le

groupement porc de la CAM deviendra section autonome

de Terrena courant 2016. Dans un contexte économique

compliqué, ce projet va participer à la structuration de

la filière sur un territoire cohérent et de proximité en

profitant d’une taille de groupement plus appropriée pour

développer des services à la pointe pour la filière porcine.

C’est également un moyen de donner de la reconnaissance

et du poids aux éleveurs sur nos régions dans la profession

tout en gardant de la proximité et de la réactivité avec nos

adhérents et nos élus.

NUTRITION ANIMALE

Malgré la conjoncture difficile, le volume d’aliments porcs

charcutiers n’a baissé que de - 0,8 % par rapport au budget

dans un marché national à moins - 1,3 %. Dans ce contexte

la Nutrition animale a accompagné le développement de

la production du « Porc NA - La Nouvelle Agriculture® »

avec une gamme d’aliments spécifique dont les ventes

ont progressé de + 10,8 %.

L’action Sanipro (mise en place d’une aide au financement

de pompes doseuses) lancée en 2014 s’est poursuivie

jusqu’au mois de juin 2015 et permettra d’accompagner

la préparation de l’action de démédicalisation engagée par

la production Porc NA.

Les gammes 1er et 2e âges seront renforcées avec des

adaptations de produits pour accélérer la démédicalisation

par de nouvelles solutions nutritionnelles. Dans le cadre du

rapprochement des structures de production entre Terrena

et la Cam, une évolution des gammes d’aliments porcs des

deux coopératives sera proposée aux éleveurs.

Porcs

Animaux commercialisés unités 2015 2014

Porc charcutiers nombre 391 830 398 564

Dont porcs NA nombre 100 000 40 000

Réformes nombre 5 137 5 303

Reproducteurs nombre 5 193 4 233

* Périmètre Groupe Terrena.

LAPINS2015 a été une année riche en événements. Tout d’abord, le

soutien de la coopérative face aux problèmes économiques

s’est concrétisé par une aide conjoncturelle sur le prix de

vente et un effort sur le prix en nutrition.

La mise en place de la grille de paiement au rendement a

bouleversé les habitudes tant dans les élevages que dans

l’approche adoptée par l’équipe technique. Cette même

équipe a elle-même fortement évolué et a su s’adapter

pour répondre activement aux besoins.

2015 a été aussi la mise en avant du savoir-faire du

groupement et notamment aux Terrenales où le Ter’Lib a

été dévoilé. Cette innovation a été récompensée à Milan

lors de l’exposition universelle, par l’ONG CIWF à l’occasion

des Trophées du bien-être animal. Une distinction dont la

filière peut être fière et qui permettra de se démarquer pour

aller vers toujours plus de valeur.

De par sa vision stratégique de La Nouvelle Agriculture®

et son implication forte dans l’ensemble des maillons de la

filière, Terrena continue à capter de nouveaux marchés par

ses produits et attire de nouveaux adhérents. Les éleveurs

du groupement peuvent travailler sereinement car malgré

les difficultés, la dynamique d’innovation est en marche.

Lapins

unités 2015 2014 Évolution

Lapins mis en marché* milliers 4 398 4 834 - 1,1

Chiffre d’affaires M€ 26,1 23,9 - 4,1

% de bandes sans

antibiotiques en

engraissement

% 60 57 + 5,3

* Hors AELB.

Page 45: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 4 1

… L E P Ô L E A M O N T

NUTRITION ANIMALE

Après une baisse de - 2,8 % en 2014, le marché des

aliments lapins poursuit son repli de - 4,2 %, confirmant

la baisse continue de la production nationale.

A la suite des Terrenales, la Nutrition animale Terrena a

lancé une nouvelle gamme d’aliments ORFY maternité Plus

qui a apporté une amélioration des résultats en maternité

et la satisfaction des éleveurs. Cette gamme est reconnue

Solution NA - La Nouvelle Agriculture® depuis septembre.

Les travaux de fond concernent surtout la maternité où

l’enjeu est de maintenir durablement les hauts niveaux de

performances actuels avec pour objectif de réduire les

risques d’apparition de problèmes sanitaires.

Lapins NA - La Nouvelle Agriculture®

unités 2013 2014 2015 2016 2017

Nombre de

lapins NA

produits/

semaine

nombre 9 210 10 700 13 500 18 300 32 000

Tonnage

lapins NA

vendus

tonne 103 298 371 Objectif

600

Objectif

1 000

Le lapin a été le premier à se lancer dans l’aventure de La Nouvelle Agriculture®. 2015 a été l’année de la mise en avant chez « U » à travers un co-branding. Le marché

NA se développe dans un contexte en forte baisse.

LAPIN NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE

ŒUFSLa consommation globale d’œufs reste légèrement

baissière, mais toujours avec une grande disparité entre

les œufs cages (- 6 %), les œufs plein air (+ 3 %) et le bio

(+ 6 %).

La forte baisse de la production américaine, après

l’abattage de 40 millions de poules, aura eu un effet

bénéfique pour les producteurs français.

Après 3 années de pose dans la création de nouveaux

élevages, nous redémarrons les constructions de

bâtiments plein air et bio, pour satisfaire la demande de

nos clients locaux.

NUTRITION ANIMALE PONTE ET REPRODUCTEURS

Les volumes du groupe en aliments ponte et reproducteurs

sont en croissance de + 0,9 % pour atteindre les

372 214 tonnes dans un marché national à + 1,1 %.

La coopérative a continué à développer les aliments

pondeuses Bio avec une progression de + 14,5 % en 2015.

Elle recherche de nouveaux adhérents pour satisfaire les

débouchés de cette production bio.

Œufs

Animaux commercialisés unités 2015 2014

Producteurs nombre 138 142

Œufs cages millions 545 551

Œufs plein air et bio millions 327 329

Total millions 872 880

* Périmètre Groupe Terrena.

Page 46: Rapport annuel 2015 Terrena

4 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

NUTRITION ANIMALE

Le marché français poursuit sa baisse de 0,3 % en 2015

(- 0,6 % en 2014) pour atteindre 19,6 millions de tonnes.

Les 3 secteurs les plus affectés sont les aliments porcs

(- 1,3 %), les aliments lapins (- 4,2 %) et le secteur des

ruminants qui a baissé de - 2,1 %. Les aliments vaches

laitières sont en baisse de 4,7 % à l’instar du marché des

aliments caprins en baisse de 4,6 %. En revanche, les

aliments bovins viande ont progressé de + 0,8 % comme

celui des aliments ovins en progression de + 5,3 %.

Les volumes d’aliments en volailles ont progressé avec

+ 2 % avec notamment les aliments pour poulets en

hausse de + 4,5 %.

La baisse de la consommation des aliments composés

vaches laitières, lapins et porcs est la conséquence des

mauvaises rentabilités de ces productions.

Le prix des matières premières s’est maintenu au premier

semestre. Le niveau des stocks et les bonnes récoltes

ont favorisé une baisse régulière des prix des céréales

et du soja.

Volumes commercialisés groupe

Unités 2015 2014 Évolution

Volume Groupe Terrena tonnes 1 410 270 1 416 741 - 0,5 %

dont Coopérative Terrena tonnes 588 423 596 391 - 1,3 %

Répartition des volumes du groupeVolailles de chair

et lapins

Pondeuses et

repro

Porcs Ruminants Autres Total

Familles 562 100 372 200 118 300 319 700 38 000 1 410 270

Répartition 40 % - 26 % 8 % 23 % 3%

Page 47: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 4 3

… L E P Ô L E A M O N T

FILIÈRE RUMINANTS

LAIT2015, c’est l’année de sortie des quotas laitiers.

Cette échéance était attendue par les uns et redoutée par

d’autres. Après 30 années de politique laitière administrée,

régulée, l’Europe s’engage dans une nouvelle économie

laitière : plus ouverte, plus volatile, plus exposée aux

marchés. Cette nouvelle ère laitière a démarré dans un

contexte plutôt difficile, avec un fort déséquilibre entre

l’offre et la demande au niveau mondial.

Aucun accident climatique n’a freiné la collecte dans les

grandes zones productrices de lait (Europe, Océanie,

USA) et de plus, la fin des quotas a boosté la production

européenne, notamment dans les pays de l’Europe du

Nord.

La demande de produits laitiers, quant à elle, était en repli

pour diverses raisons : politique (embargo de la Russie),

démographique (réduction des naissances en Chine) et

économique (baisse du pétrole). En conséquence de ce

déséquilibre, les cours des produits laitiers ont fortement

chuté.

Dans ce contexte, les 815 producteurs de lait Terrena ont

livré 411 millions de litres en 2015, contre 400 en 2014 et

350 en 2010.

La livraison moyenne par exploitation a dépassé les

500 000 litres et, ramenée à l’unité de main-d’œuvre

affectée à l’atelier lait, la livraison se situe à 318 000 litres.

Cette évolution de la production a été rendue possible

grâce à la politique « volume » définie par la Commission

Lait pour la période post-quotas. En effet, depuis le 1er avril

2015, 324 producteurs ont fait appel à des « attributions

de développement » pour 38 millions de litres et 45 jeunes

producteurs ont sollicité une « attribution nouvel installé »

pour 8 millions de litres.

Le prix de base moyen payé par Terrena en 2015 s’établit

à 305 €, en forte baisse par rapport aux deux années

précédentes avec des prix historiquement élevés (361 €

en 2014 et 339 €/1 000 litres en 2013).

Du fait de coûts de production relativement stables, les

revenus des producteurs ont baissé de l’ordre de - 45 %

par rapport à 2014. La politique de « volumes » de la

coopérative permet aux producteurs qui le souhaitent

de produire des volumes « B » supplémentaires. Cette

production marginale, sans investissements « nouveaux »,

reste souvent encore rentable malgré un prix B bas et

permet de limiter les baisses de revenu.

Cependant, la baisse des prix A et B et la production

supplémentaire qui mobilise des vaches et des stocks de

fourrages génèrent de sérieux problèmes de trésorerie.

Aussi, sur proposition de la Commission Lait, Terrena a

proposé une avance de trésorerie de 15 €/1 000 litres de

volume structurel pour passer cette période tendue.

Au niveau de Laïta, l’année laitière 2015 a également

été compliquée, avec des volumes et des tarifs de PGC

(Produits de Grande Consommation) en retrait, et surtout

avec une forte baisse du chiffre d’affaires « poudres » du

fait des cotations en repli d’environ 750 €/tonne.

Comme sur les exploitations, Laïta a reporté les

investissements non prioritaires.

Mais ceux qui doivent à terme limiter l’impact de la volatilité,

comme la nouvelle tour de séchage, ont été maintenus.

Ces investissements, la recherche de marchés porteurs

à l’international et le développement d’innovations

traduisent l’ambition de Laïta pour l’avenir : une valorisation

performante et durable de la production des adhérents.

Pour accompagner cette ambition, une nouvelle démarche

qualité « Passion du Lait » est déployée de l’amont à l’aval.

L’objectif de cette nouvelle charte consiste « à mieux faire

et le faire savoir ». Pour l’amont, « Passion du Lait », en

engageant les adhérents dans une démarche de progrès,

doit permettre d’une part d’améliorer la performance

économique, et d’autre part, de valoriser auprès de nos

clients et consommateurs, les bonnes pratiques ainsi que

cette dynamique de progrès. Et c’est bien en combinant

performance économique amont-aval et réponse aux

attentes de nos clients que l’on garantira un avenir pour

notre filière laitière.

Page 48: Rapport annuel 2015 Terrena

4 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

400

350

300

250

200T1 2012 T1 2013 T1 2014 T1 2015

litres

T1 2016

Prix de base B Terrena

420

400

380

360

340

320

Millions de litres

2011 2012 2013 2014 2015

Évolution de la collecte

Gestion des volumes post-2015

unités au 01/11/2015 au 01/04/2014 Évolution

Volume structurel Ml 428 382 + 46

Dont volume A Ml 367

(86 %)

359

(94 %)

+ 8

Dont volume B Ml 61

(14 %)

22

(6 %)

+ 39

Évolution du volume structurel Terrena

Démarche cer tifiée NF V01 007

litres400

350

300

2502011 2012 2013 2014 2015

Prix de base A Terrena

310

339

361

Page 49: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 4 5

… L E P Ô L E A M O N T

BOVINSUne année de turbulence, c’est ainsi que les éleveurs de

bovins peuvent qualifier l’année 2015, avec une fin de

printemps et un été marqués par des manifestations devant

les abattoirs, chez les distributeurs (GMS) et des actions

de sensibilisation.

Ter’Elevage a su, à plusieurs reprises, faire preuve d’une

grande solidarité à l’égard du monde de l’élevage en

général et des adhérents en particulier.

• 15 juin : aucune livraison d’animaux à destination des

abattoirs par décision du conseil d’administration de

Ter’Elevage et en soutien au monde de l’élevage.

• Juillet-août : maintien du paiement des animaux sur la

base de la grille FranceAgriMer alors que les marchés

dévissent partout en France.

• Septembre : opération de réduction des délais

d’enlèvements : 2 000 Jeunes Bovins sont sortis des

élevages par Ter’Elevage et Elivia. Le coût de l’opération

est intégralement pris en charge par les groupements de

l’union Ter’Elevage.

• Octobre : plusieurs foyers de FCO (fièvre catarrhale ovine)

sont déclarés dans le bassin allaitant du massif central.

Aucune activité, dont allaitement de broutards, n’est

réalisée pendant 5 semaines, ce qui freine les mises en

place dans les ateliers d’engraissement de l’ouest de

la France.

Néanmoins, dans ce contexte perturbé, les fondamentaux

de la coopérative ont démontré tout leur intérêt dans la

gestion des marchés et la sécurisation des producteurs

engagés en contrat.

En jeunes bovins, le plan de confortement engagé en 2012

produit ses effets, avec une progression de + 2 % des

volumes dans un marché orienté à la baisse.

En vaches allaitantes, secteur le plus impacté par la baisse

des cours, avec un marché lourd et un problème récurrent

d’adéquation de l’offre et de la demande, les volumes

commercialisés restent cependant positifs (+ 1 %) et ce

malgré d’importants retards d’enlèvements.

Le marché de la vache de réforme laitière sera le sujet

de satisfaction de l’année 2015. Avec une progression de

l’ordre de + 8 %, ces volumes ont permis de répondre à

la forte demande d’Elivia sur ce marché.

NUTRITION ANIMALE

En aliments pour vaches laitières, l’activité Nutrition

animale, après avoir progressé de + 2,5 % en 2014 et

dans un marché régional en baisse de - 7,5 % en Pays

de la Loire et de -5,5 % en Poitou-Charentes a réalisé

une bonne performance de - 4,2 %. Malgré le contexte

laitier difficile en 2015, la coopérative a poursuivi le

développement de ses gammes techniques d’aliments

extrudés Nouvelle Agriculture Claris et Capalia Giga, avec

une progression de + 54 % ce qui a permis une production

de 23 300 tonnes d’aliments extrudés sur le site Ekoranda

d’Ingrandes sur Vienne. Une nouvelle version de Profilia a

été lancée à l’automne proposant une nouvelle approche

et de nouveaux critères pour le conseil en nutrition. Un

nouveau module d’informations et de services ruminants

sera proposé aux adhérents via le portail Terciel au cours du

premier semestre 2016. Après accord de l’éleveur et pour

éviter les ressaisies mensuelles, le service Profilia intégrera

directement les données d’élevage en provenance de la

base nationale.

Terrena propose aussi une évolution de ses gammes de

correcteurs azotés qui ont pour avantage une meilleure

efficacité alimentaire et environnementale.

Page 50: Rapport annuel 2015 Terrena

4 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

2015 a permis d’établir le camp de base pour déployer les

projets de développement sur La Nouvelle Agriculture®

en 2016 sur 4 segments de marché et selon le planning

suivant :

• début 2016 : D’Anvial ; Objectif : 300 têtes par semaine,

• 2e trimestre : jeunes bovins NA ; Objectif : 200 têtes par

semaine,

• 3e trimestre : génisses charolaises NA ; Objectif : 300

têtes par semaine,

• fin d’année : vaches laitières NA ; Objectifs restant à

définir.

Les clôtures satellites, les boucles d’oreilles intelligentes, le

projet Spec Meat, les lunettes connectées, autant d’outils

de développement et de mesures concernant ces projets

qui étaient à l’affiche des Terrenales 2015 et ont suscité

beaucoup de curiosité de la part des éleveurs.

Bovins

Animaux commercialisés unités 2015 2014

Groupe Terrena tête 228 755 228 941

Jeunes bovins tête 68 730 71 302

Gros bovins tête 60 029 44 497

Bétail maigre tête 57 736 67 385

Veaux tête 42 260 47 757

NUTRITION ANIMALE

Les tonnages d’aliments jeunes bovins ont été stables

alors que le marché national de l’aliment composé granules

bovin a baissé de - 1,3 %.

Suite à la mise en place de l’offre de prélèvements et

d’analyses de fourrage en 2014 et aux remarques des

adhérents, l’offre dénommée Previlor a été améliorée avec

de nouveaux services. La gamme Persille Rubis contenant

de la graine de lin extrudée et des facteurs nutritionnels

spécifiques sera réservée aux adhérents produisant des

bovins à viande dans le cadre du programme NA – La

Nouvelle Agriculture® via D’Anvial. D’autres nouveautés

accompagneront les lancements des programmes Bovins

à viande NA - La Nouvelle Agriculture®.

Depuis juillet 2015, l’irlandais Dawn Meats est entré au capital d’Elivia à hauteur de 49 %. Ce partenariat, fruit d’un important travail préparatoire,

a pour but de dégager de nouveaux relais de croissance face à la baisse structurelle de la consommation en Europe. Cet accord engage notamment Dawn Meats à s’approvisionner auprès de Ter’Elevage.

ACCORD

OVINS/CAPRINSL’activité ovine de l’union Ter’Elevage a enregistré une

seconde année consécutive de hausse pour atteindre

110 000 têtes. Cette progression résulte de bonnes

performances technico-économiques des élevages et de

l’arrivée de nouveaux producteurs de la zone Bretagne-

Normandie et ce dans un contexte de baisse de production

nationale.

Dans un environnement marché n’échappant pas à la crise

des produits carnés, l’engagement dans les différentes

démarches qualité de 70 % de la production des adhérents

a permis de maintenir la valorisation de l’agneau. Parmi

ces démarches, l’agneau D’Anvial continue de séduire les

consommateurs pour atteindre 4 900 agneaux distribués

par les chevilles d’Elivia et s’inscrit totalement dans le

principe de la Nouvelle Agriculture.

Le plan de développement TOP (Ter’Elevage Ovins

Production), par ses différents contrats de production,

répond totalement aux attentes des adhérents et se poursuit

activement dans sa deuxième année de lancement.

L’activité caprine, quant à elle, subit les effets négatifs de la

conjoncture laitière engendrant une baisse du nombre de

mises bas et entraînant le volume de l’activité à la baisse.

La filière continue de se construire en 2016 avec ALPM

afin de reconquérir le marché Français tout en assurant

un modèle de production de chevreaux gras rentable afin

d’assurer la transmission des structures d’engraissement.

Ovins

Animaux commercialisés unités 2015 2014

Groupe Terrena tête 109 485 108 133

dont Coopérative Terrena tête 62 067 62 211

Caprins

Animaux commercialisés unités 2015 2014

Groupe Terrena tête 60 236 63 106

dont Coopérative Terrena tête 31 104 32 326

Page 51: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 4 7

… L E P Ô L E A M O N T

FILIÈRE VITICOLE

VIGNERONS DES TERROIRS DE LA NOËLLEL’année 2015 est marquée par une évolution positive à

+ 2 % de l’activité au global, dans un contexte qui reste

marqué par le peu de volume disponible suite à la faiblesse

des trois dernières récoltes.

Le contexte économique du Pays Nantais reste malgré tout

difficile tandis que celui de l’Anjou atteint des sommets,

avec des hausses de valorisation significatives, portées

par les rosés et les bulles. Néanmoins, on notera de belles

performances sur les muscadet-sur-lie, au travers de nos

réseaux commerciaux que sont Ackerman et Alliance Loire,

avec notamment le lancement commercial de la gamme

« Collection Faure-Brac » du nom de Philippe Faure-

Brac, meilleur sommelier du monde et qui travaille avec

les Vignerons des Terroirs de la Noëlle sur une sélection

parcellaire, les suivis de maturité de baies et des protocoles

de vinification spécifiques.

Avec un printemps et un début d’été secs et des plus

chauds, les vendanges 2015 ont renoué avec des

rendements plus normaux et une qualité remarquable, tant

sur les muscadets, malvoisie, coteaux d’ancenis gamay

que sur les appellations angevines, notamment à base de

cépage cabernet ou de chenin.

En 2015, Terrena-VTN a poursuivi des expérimentations

sur les vins sans sulfites au travers d’un projet ambitieux

sur 3 ans, labellisé et soutenu par le Pôle de compétitivité

Végépolys et la Région des Pays de la Loire. Les premiers

résultats prometteurs ont pu être dégustés lors des

Terrenales, tant sur les lieux de restauration que sur le

stand partagé avec les collègues du consortium de R&D

(constitué de l’ESA d’Angers, l’Institut de la Vigne et du

Vin, le concessionnaire de machinisme MGAV et LVVD –

Loire Viti Vini Distribution) et sur lequel l’équipe a pu même

échanger avec le Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le

FOLL, autour d’un verre de « coteaux-d’ancenis rouge 2014

sans sulfites »... A noter que ce projet riche en innovations a

déjà fait l’objet en 2015 de deux dépôts de brevets à l’INPI.

Toujours sur le plan qualité, au-delà des nombreuses

médailles (citons nos médailles d’Or en Malvoisie 2014,

mais aussi celles en muscadet-coteaux-de-la-loire-sur-lie

et côtes-de-grandlieu-sur-lie 2014) et de notre certification

« Bio », nous avons renouvelé en 2015 notre certification

IFS au niveau supérieur et BRC en grade A, pour confirmer

à nos clients la parfaite maîtrise de nos process.

Vignerons des Terroirs de la Noëlle

unités 2015 2014

Chiffre d’affaires M€ 7,0 6,8

Produits commercialisés hl 38 300 37 500

Volumes commercialisés

en vins finis conditionnés

hl 26 100 25 400

Volumes vinifiés hl 37 900 34 700

Surfaces de vignes

en production

ha 660 690

Page 52: Rapport annuel 2015 Terrena

4 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

LVVDAvec une progression de + 1 % de son chiffre d’affaires,

LVVD poursuit sa croissance mais à un rythme plus faible que

les années précédentes (+ 3 % en 2014 et + 8 % en 2013).

Sur l’ensemble du vignoble, l’année a été marquée par une

faible pression des maladies et ravageurs par rapport aux

années précédentes hormis une pression importante en

black rot dans le muscadet.

C’est surtout en fertilisation que le marché a été développé

avec le lancement réussi de la nouvelle gamme Line

Biotech Fertivie qui permet de réaliser des mélanges

adaptés aux besoins de chaque client en fonction des

objectifs de production et des terroirs.

L’année aura surtout été marquée par la concrétisation

du projet Line Biotech Natural. Ce procédé permet une

bio-préservation et une bio-protection des baies de

raisin par une brumisation au moment de la vendange

mécanique. L’objectif est de limiter l’apport de sulfite voire

à terme de les proscrire. La solution de bio-protection est

constituée à partir de levures vivantes sélectionnées avec

la collaboration de l’Institut Français du Vin. Lors du SIVAL

2016, cette innovation LVVD a été récompensée par un

trophée d’argent.

Au niveau des activités packaging, les ventes de bouteilles

ont progressé avec le développement de bouteilles

spécifiques pour des cuvées haute gamme. Un million de

cartons personnalisés ont été imprimés pour les viticulteurs

dans l’atelier de Mozé sur Loire.

Pour 2016, en partenariat avec Ackerman et les Vignerons

des Terroirs de la Noëlle, l’ambition de LVVD est d’utiliser

ses innovations et ses savoirs faire pour développer les

vins de La Nouvelle Agriculture®.

LVVD

unités 2015 2014

Chiffre d’affaires M€ 27,3 27,1

Répartition du chif fre d’affaires

Vigne 33 %

Packaging 44 %

Œnologie 9 %

Matériel vinicole 7 %

Méthode traditionnelle 5 %

Négoce vin 5 %

ACKERMANAckerman fait face à des marchés compliqués. De nouveau,

la petite récolte entraînant un manque de disponibilité en

volume conduit inévitablement à la hausse des prix du vin.

Les trois croissances externes opérées en 2015 ont été

réalisées dans une logique d’ancrage dans le territoire :

• une prise de participation majoritaire dans les Sociétés

de M. et Mme Beaujeau, vignerons emblématiques

et propriétaires du Château la Varière et du Domaine

de la Perruche dans le vignoble d’Anjou-Saumur. Ces

vignobles représentent une superficie de près de 160 ha

sur les appellations anjou-village-brissac, bonnezeaux,

saumur-champigny…

• l’acquisition du domaine de la Douesnerie (33 ha),

contiguë au Château de la Varière, permettra de renforcer

l’offre produit en domaines,

• le rachat de la Maison Drouet Frères, 3e opérateur du

vignoble nantais, lui permet de développer un véritable

outil industriel dédié à la production des vins de Nantes

(deux sites additionnels, de vinification d’une capacité

de 20 000 hl et d’embouteillage). Fondée en 1880, la

Maison Drouet Frères figure parmi les plus anciennes

maisons de vins de Loire.

Elles contribuent à asseoir Ackerman comme un acteur

référent des vins tranquilles de Loire. Sur un vignoble

totalisant 360 ha, Ackerman est un vinificateur majeur,

portant une capacité de 115 000 hl avec une puissance

renforcée sur le Nantais. L’offre premium renforcée et

sectorisée est créatrice de valeur.

Page 53: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 4 9

… L E P Ô L E A M O N T

La maison Ackerman vient de mettre en place son ERP

dont la mise en production est prévue en 2016. La solution

de gestion intégrée vise d’une part à garantir l’authenticité,

la disponibilité et le partage de l’information, et d’autre part

à fédérer l’ensemble des processus de l’entreprise afin

d’optimiser la productivité et la performance.

Ackerman poursuit sa politique d’innovation produit

déclinée sur ses marques et orientée « premiumisation » :

• Donatien Bahuaud N7 : sancerre haut de gamme,

• Ackerman Blanc de Noir : une cuvée de vin blanc

tranquille, 100 % raisins noirs,

• Ackerman X Gold : un vin à fines bulles,

• Rémy Pannier Ligéria : un vin rosé de très haute

expression.

L’activité est désormais déclinée sur le circuit de distribution

Vente à Distance, en fines bulles, sous la marque

Monmousseau.

Les objectifs 2016 illustrent le dynamisme de la maison

viticole :

• restructuration du site Internet de la marque Ackerman

avec un vrai focus sur l’e-commerce,

• devenir un acteur référent en matière d’œnotourisme avec

la mise en place d’une scénarisation digitale et interactive

du parcours de visite.

Ackerman

unités 2015 2014

Chiffre d’affaires M€ 71,2 64,7

Produits commercialisés hl 251 000 225 000

Volumes vinifiés hl 115 000 90 000

Surfaces de vignes ha 366 157

Ackerman a récemment mis en place son nouveau groupe de réflexion des vins NA - La Nouvelle Agriculture® autour de trois projets phares : conduite de vignoble,

élaboration des vins, marketing et commercialisation.

NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®

Page 54: Rapport annuel 2015 Terrena

5 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

MACHINISME ET TECHNOLOGIES

SICADIMA – BEAUPRÉAU MOTOCULTURE – PÉHU

L’année 2015 restera marquée par la progression du

chiffre d’affaires Machinisme (+ 1 %), à 68,7 M€, après une

année 2014 en net retrait (- 13 %). L’ensemble des activités

(matériels, pièces de rechange et services) participent à

cette évolution positive, néanmoins ternie en fin d’année

en raison d’un dernier trimestre marqué par une évolution

négative du chiffre d’affaires (- 1,9 %).

Avec des prises de commandes respectivement en baisse

de - 10,6 % en matériels neufs et - 15,7 % en matériels

d’occasions sur le trimestre, et malgré le dispositif fiscal

« Loi Macron », les investissements de la fin d’année

2015 auront été effectivement affectés par le contexte

de prix des productions agricoles (porc, bovins et lait

notamment). Le contexte extrêmement concurrentiel de

fin d’année aura également participé à ce constat, avec une

marque John Deere dont les récentes évolutions tarifaires

et restructurations de gamme impacteront nos parts de

marché sur le début d’année 2016.

Pour autant l’analyse des immatriculations à fin décembre

2015 a confirmé la dynamique commerciale de nos

3 entreprises avec un gain de + 2,5 points de part de

marché, à 21,1 % (253 tracteurs immatriculés) par rapport

à 2014, sur le secteur couvert. Cette performance résulte

du niveau élevé de notre portefeuille début 2015, associée

à une bonne activité commandes sur les 9 premiers mois

de l’année.

Au final, le marché 2015 de tracteurs toutes marques reste

néanmoins contrasté selon les départements : - 4,3 %

sur le Loire-Atlantique (après une baisse de - 27,3 % en

2014) et + 9,3 % sur le Maine-et-Loire (après une baisse

de - 28,1 % en 2014), tandis que le marché national termine

sur une très légère progression, + 0,1 %, après un mois de

décembre particulièrement fort en immatriculations (21 %

des volumes de l’année 2015).

Nos activités de services progressent légèrement en 2015

(+ 1,8 %) mais confirment leur potentiel de développement

avec sur le dernier trimestre 2015 :

• les premiers effets du redéploiement de notre équipe

de vendeurs itinérants pièces de rechange avec une

meilleure couverture de notre secteur,

• des ateliers dont les facturations de pièces sont en

hausse de + 4,5 %.

Les différents projets d’amélioration et d’extension de notre

réseau de distribution se sont également poursuivis en

2015 avec :

• la rénovation de l’agence de Bouvron,

• le début des travaux de construction de notre future

base de Saint-Pierre des Echaubrognes (79), qui nous

permettra ainsi dès mi-2016 d’apporter un service de

proximité à nos clients et prospects sur ce territoire

récemment confié par John Deere.

Enfin, nos équipes commerciales ont participé au relais

sur le terrain de la nouvelle offre « NA – La Nouvelle

Agriculture® » de Terrena, Fertilio e-RM, en apportant leur

expertise sur les matériels et composants nécessaires à

l’exploitation des données de modulation intra-parcellaire.

L’année 2016 verra aboutir le projet de fusion de Sicadima

et de ses filiales Beaupréau Motoculture et Péhu. Ce projet

permettra progressivement de mettre en œuvre une

organisation plus adaptée aux exigences de notre métier

de distributeur avec un meilleur partage des compétences

et une plus grande cohérence de nos offres sur l’ensemble

de notre territoire.

Page 55: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 5 1

… L E P Ô L E A M O N T

Enfin, dans un contexte de ventes de matériels dont

la tendance observée sur cette fin d’année ne devrait

pas connaître d’amélioration avant le 2e semestre 2016,

l’accélération du développement de nos activités de services

constituera l’axe de travail prioritaire pour nos équipes.

Sicadima – Beaupréau Motoculture – Péhu

unités 2015 2014

Chiffre d’affaires consolidé M€ 68,7 68,0

Tracteurs agricoles neufs

John Deere immatriculés

nombre 242 214

Répartition du chif fre d’affaires

LA NOËLLE ENVIRONNEMENTPlus de 25 ans d’expérience au service des agriculteurs

de la coopérative, des collectivités du territoire et des

activités du groupe Terrena.

Depuis 1988, l’équipe de La

Noëlle Environnement

propose son expertise

technique et réglementaire

pour accompagner les agriculteurs dans la mise aux normes,

le développement et l’optimisation de leur exploitation.

Habilité centre de formation, le bureau d’études assure

également la veille et la formation réglementaire auprès des

agriculteurs et des salariés de la coopérative. LNE est aussi

l’interlocuteur privilégié des collectivités locales et des sites

de transformation du Groupe pour la valorisation de leurs

effluents en épandage agricole.

Bâtiment agricole – L’année 2015 a été marquée par

l’entrée en vigueur du Plan de Compétitivité et d’Adaptation

des Exploitations agricoles (PCAE), large dispositif d’aides

à l’investissement pour la modernisation et l’amélioration

des performances techniques, énergétiques et

environnementales des élevages agricoles.

Organisé autour de deux appels à projet, ce plan a permis

de financer jusqu’à 30 millions d’euros d’investissement

pour moderniser ou mettre aux normes les bâtiments

d’élevage des éleveurs des Pays de Loire.

Avec 60 dossiers PCAE, l’équipe bâtiment a assuré un

soutien réactif à l’ensemble des productions animales et

a participé au montage de 15 % des dossiers déposés sur

les départements 44 et 49.

Agréés Charte Qualité Bâtiment Elevage

Bovins, les techniciens bâtiment ont

apporté leur expertise pour concevoir des

bâtiments d’élevage modernes et

performants.

Avec plus de 130 permis de construire et

36 projets de conception toute production

animale confondue, le volume de dossiers bâtiment s’est

parfaitement maintenu malgré un contexte plus difficile,

notamment pour les productions porcines et bovines.

Droit d’exploiter – Après les élevages bovins et porcins

en décembre 2013, la simplification de la procédure

d’autorisation de la nomenclature ICPE Elevage se

généralise aux élevages de volailles en octobre 2015. Ils

bénéficient à leur tour du régime de l’enregistrement qui les

dispense d’une étude d’impact et d’une enquête publique

systématiques.

Mise en place et proposée par les équipes des

productions végétales depuis l’automne 2015, la prestation Fertilio e-RM a déjà séduit de nombreux agriculteurs. En 2016, c’est plus de 2 000 ha

qui seront confiés à nos experts pédologues pour établir les profils et les cartes de sols, deux maillons essentiels pour le pilotage de la fertilisation à la micro-parcelle.

Toutes ces activités ont permis de consolider un chiffre d’affaires de 1,25 M€, en progression de + 9,4 % par rapport à l’année précédente.

C’est dans ces conditions favorables que le bureau d’études La Noëlle Environnement a rejoint le pôle Amont au 1er janvier 2016 pour accompagner les activités du Groupe dans le développement des solutions de La Nouvelle Agriculture® et la création de valeur chez les adhérents de la coopérative.

NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®

Fertilio e-RM, une solution NA pour valoriser l’hétérogénéité

des parcelles

Matériels neufs

48,1 %

Matériels d’occasion 27 %

Services 24,9 %

Page 56: Rapport annuel 2015 Terrena

5 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

Accompagnée d’une réduction des délais d’instruction,

cette nouvelle disposition permet aussi de diminuer

significativement les coûts des procédures administratives.

Il en résulte pour cette année une nette augmentation du

nombre de dossiers (+ 50 %) majoritairement réalisés sur

les élevages de volailles qui concentrent 45 % du chiffre

d’affaires de cette activité.

Veille réglementaire – Avec une hausse de près de + 20 %

du nombre de déclarations PAC et une année marquée

par une profonde réforme, l’animation réglementaire et

le soutien opérationnel aux équipes des productions

végétales, grâce notamment à la mise en place d’une

hotline accessible 5 jours sur 7, ont permis d’assurer le

bon déroulement de la campagne PAC 2015. Valorisation

de la matière organique – Interlocuteur privilégié des

industriels et des collectivités pour la valorisation de leurs

effluents organiques en épandage agricole, le bureau

d’études poursuit son développement sur cette activité

qui représente cette année plus de 20 % du chiffre

d’affaires. Pour 2016, l’intégration de la prestation « plan

d’épandage » à l’offre de service Fertilio portée par les

équipes des productions végétales devrait permettre la

mise à jour réglementaire de plus de 20 000 ha, surface

cartographiée en 2015.

Formations – Le report au 26 novembre 2015 de la

date butoir pour la détention obligatoire du certificat

individuel pour la vente et l’utilisation de produits

phytosanitaires a permis de maintenir stable le volume

des formations certiphytos avec cette année encore, près

de 900 agriculteurs, techniciens et conseillers vendeurs

certifiés.

L’année 2016 s’annonce plus calme mais la baisse attendue

de l’activité sera compensée par le renouvellement des

certificats délivrés il y a 5 ans et la mise en place de

nouvelles offres de formation, financées par VIVEA, pour

accompagner les entrepreneurs agricoles dans la transition

vers La Nouvelle Agriculture®.

Répartition du chif fre d’affaires par activité

Bâtiment agricole 27 %

Matière organique 32 %

Formation et veille réglementaire 29 %

Droit d’exploiter 11 %

SOLUTIONS D’ÉLEVAGE & TECHNOLOGIEProval termine son exercice 2015 par une progression de

+ 1 % de son chiffre d’affaires global dans un contexte

marqué par des réflexions de développement de la

part des éleveurs mais freinées par une conjoncture de

marché morose. Le nouveau périmètre de Proval Saint

Laurent comprenant l’ouverture en avril 2015 d’un pôle

« magasin et atelier » vise à développer les trois métiers

majeurs de l’entreprise : l’installation et la maintenance des

équipements techniques dans les bâtiments d’élevage,

la distribution d’équipements et de matériaux pour les

élevages et la vente de machines agricoles sélectionnées

pour l’éleveur.

Dans un environnement en baisse pour la majorité des

concessions, l’activité Proval Machinisme a maintenu

son niveau d’activité de 2014 en privilégiant d’une part

la promotion de son outil de distribution sous la marque

Efficia construite avec Terrena Nutrition Animale associant

distribution d’aliments et suivi de performances, et

l’élargissement de son territoire commercial aux éleveurs

des Deux Sèvres et de Vendée.

Pour 2016, nous travaillerons sur la valorisation du matériel

d’occasion, levier de performance interne et offrant des

solutions économiques dans un contexte plus difficile du

renouvellement du parc matériel des éleveurs. L’équipe

Proval Magasin sélectionne ses articles répondant à

la protection des utilisateurs et à l’amélioration de la

performance de l’atelier des éleveurs.

En 2016, des actions commerciales sont prévues pour

soutenir le développement et présenter de nouvelles

solutions en veillant à proposer un produit adapté au projet

du client.

La forte mobilisation de Proval avec des fournisseurs

partenaires aux Terrenales 2015 structurée autour de

plusieurs ateliers spécialisés a permis d’une part de

conforter la position de Proval comme offreur de solutions

techniques d’élevage et d’autre part de réaliser des ventes

d’aménagement de bâtiments : la sécurité et la production

selon le modèle de l’AEI (Agriculture Écologiquement

Intensive) ; quelques-unes de nos réalisations du

2e semestre 2015 :

• L’outil de contention pour bovins pour travailler seul en

toute sécurité : Secu’Prov.

• L’équipement de gestion des odeurs et des poussières

en test aujourd’hui en élevage volailles ; un accord

d’exclusivité a été signé et laisse présager des

déploiements dans les autres productions animales.

Cette politique innovante orientée solutions nouvelles de

production est permise grâce à un travail permanent entre

les filières animales de Terrena et l’expertise de Terrena

Innovation.

Conscient des nouvelles demandes d’automatisation,

Proval installera dès le 1er semestre 2016 ses premiers

robots de traite.

Solutions d’élevage & technologie – Proval

unités 2015 2014 Évolution

Chiffre d’affaires total M€ 13,5 13,4 + 1 %

• dont chiffre d’affaires

installation-maintenance

M€ 5,03 4,85 + 4 %

• dont chiffre d’affaires

magasins spécialisés

M€ 4,00 4,05 - 2 %

• dont chiffre d’affaires

machinisme

M€ 4,50 4,50 Stable

Page 57: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 5 3

… L E P Ô L E A M O N T

FILIÈRE BIOLOGIQUE

L’année 2015 a été marquée en France par le retour des

conversions bio à grande échelle avec la réforme de la

PAC favorable à l’agriculture biologique d’une part et les

difficultés des productions conventionnelles d’autre part.

Dans ce contexte, on assiste à une poursuite de la

hausse de la consommation de produits alimentaires

biologiques en France et en Europe. Le chiffre d’affaires

de la consommation de produits alimentaires biologiques

a dépassé les 5 milliards d’euros en France en 2015 contre

4,5 milliards d’euros en 2014 ; cette tendance devrait se

poursuivre en 2016.

En Terrena, les conversions sont aussi très fortes

puisque la collecte de grains 2016 devrait très fortement

augmenter pour se rapprocher des 20 000 tonnes après

une progression de près de 30 % en 2015.

Du côté des productions animales, la croissance se

poursuit aussi bien en ruminants qu’en monogastriques.

Seule la production porcine est restée stable en 2015

mais devrait elle aussi reprendre sa marche en avant au

deuxième semestre 2016.

Dans toutes les productions les prix des apports tant en

productions végétales qu’en productions animales se sont

maintenus à un très haut niveau qui devrait perdurer au

moins sur le premier semestre 2016.

En fin d’année 2015 la gouvernance de l’activité biologique

du groupe Terrena a évolué en créant entre autres

un Comité de pilotage de toutes les activités bio pour

mieux coordonner les actions de développement. Afin

d’atteindre les objectifs fixés sur la période 2016-2020 un

technicocommercial bio sera recruté sur la Vienne ainsi

qu’un responsable de l’agronomie bio pour apporter un

conseil technique de haut niveau aux producteurs Terrena.

Enfin, pour faire face au développement de la collecte

Bio en 2016, Terrena va mettre à disposition un troisième

silo avec séchoir dans le sud Vienne d’une capacité

légèrement supérieure à 11 000 tonnes ce qui porte la

capacité totale de stockage du groupe en grains bio à

près de 25 000 tonnes.

La fabrication des aliments bio du groupe située à Teillé (44)

a atteint les 52 000 tonnes d’aliments composés.

Filière biologique

Produits Unité 2015 2014

Viandes rouges tonnes 3 330 3 308

Volailles de chair tonnes 4 600 4 158

Œufs tonnes 6 623 6 203

Céréales tonnes 11 220 7 993

Nutrition animale tonnes 52 141 49 158

Meunerie tonnes 7 912 5 890

Page 58: Rapport annuel 2015 Terrena

5 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

Les métiers de la génétique du végétal contribuent activement aux défis

du monde agricole : produire plus avec moins, produire mieux et répondre aux enjeux

agro-écologiques, développer la biodiversité, ou encore augmenter les rendements.

Les métiers des ingrédients du végétal répondent à une demande croissante de végétalisation

de notre alimentation, ou plus globalement à la 2e transition alimentaire connue dans les pays

développés, à savoir une hausse des protéines végétales dans l’alimentation humaine.

Le pôle Végétal spécialisé participe, par sa valeur ajoutée,

au déploiement d’offres différenciées sur ces marchés.

GUILLAUME MOTHE, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ACTIVITÉ 2015 POUR VOTRE PÔLE ?

G.M. Après la mise en place

l’année précédente d’une stratégie

de spécialisation sur deux axes,

la génétique du végétal et les

ingrédients, afin de faire apparaître

des leaders sur ces deux marchés

très dynamiques, et de permettre de

s’inscrire dans la stratégie NA - La

Nouvelle Agriculture® de Terrena,

l’année 2015 est caractérisée

par une excellente performance

économique, avec un résultat en

forte augmentation par rapport

à 2014 à périmètre comparable.

Pour la branche génétique du

végétal, notons un nouveau

résultat historique pour Dalival qui

poursuit son développement à

l’international, avec notamment la

création d’une filiale en Pologne,

le maintien d’un chiffre d’affaires

soutenu pour Terrena Semences

grâce à la diversité de ses activités,

et un retour significatif des volumes

chez Jouffray Drillaud. L’excellente

performance à l’international de

ce dernier, notamment sur les

ventes de semences de luzerne,

confirme également la stratégie

R&D gagnante, et des technologies

semences désormais reconnues

sur les marchés. Une vision et

Guillaume MOTHE,

Directeur du pôle Végétal spécialisé

une anticipation des besoins à

moyen et long terme qui doivent

être saluées. À noter également

une première étape importante

du redressement économique de

Minier, et le lancement de la marque

« Silence ça pousse » que nous

retrouverons dans les jardineries

dès cette année. L’année 2015 a

également permis de pérenniser

notre filière Bulbes en cédant

notre filiale commerciale Jeanne

de Laval à la société Novaflore.

Pour la branche Ingrédients

du végétal, Terrena Meunerie

obtient un résultat de nouveau

en progression, confirmant le

redressement économique de

2014. L’acquisition d’un fonds de

commerce spécialisé sur le segment

de la Boulangerie Artisanale, ainsi

que le développement significatif

des clients en Farine NA - La

Nouvelle Agriculture® s’inscrivent

dans le plan de développement.

Enfin, notons la naissance

d’Inveja, issue de la fusion de

Lup’Ingrédients et Livrac. Cette

nouvelle société vise à développer,

par l’innovation, une filière

complète de protéines végétales

et de mélanges d’ingrédients

issus du végétal, maîtrisée, de la

semence jusqu’à l’incorporation

dans le produit alimentaire.

N O S A C T I V I T É S

LE PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ

Interview G u i l l a u m e M O T H E , Directeur du pôle Végétal spécialisé

Page 59: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 5 5

… L E P Ô L E V É G É TA L S P É C I A L I S É

261 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES

5,2 %DU CA DU GROUPE

1 137SALARIÉS

VIS-À-VIS DE LA NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®, QUEL EST LE RÔLE STRATÉGIQUE JOUÉ PAR LE PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ ?

G.M. Il y contribue de deux

manières bien distinctes : en

apportant des Solutions NA -

La Nouvelle Agriculture® et en

commercialisant des produits NA

- La Nouvelle Agriculture®. Dans

la branche Génétique du végétal,

les différentes filiales conçoivent

des Solutions NA - La Nouvelle

Agriculture® par l’innovation

génétique : introduction de variétés

plus résistantes aux maladies,

introduction de légumineuses ou

protéagineux, de couverts végétaux

ou développement de technologies

appliquées aux semences, etc.

Autant d’initiatives qui développent

la NA - La Nouvelle Agriculture® sur

le marché des grandes cultures,

de l’élevage et de l’arboriculture.

La branche Ingrédients du végétal,

quant à elle, consacre une part

significative de son activité

aux produits NA - La Nouvelle

Agriculture®. Travaillés en filière,

les ingrédients à base de protéines

végétales issues des céréales, lupins

et autres espèces sont produits,

transformés et commercialisés par

les activités meunerie et ingrédients

nutri-fonctionnels. Sans oublier le

lancement prometteur de la première

farine NA - La Nouvelle Agriculture®

par Evelia en boulangerie artisanale.

QUELLE PLACE ACCORDER À LA DÉMARCHE INNOVATION AU SEIN DU PÔLE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ ?

G.M. L’innovation est au cœur

de chaque métier du pôle Végétal

spécialisé. Plusieurs centres de

recherche spécialisés par métier ont

permis de développer des solutions

de traitement et d’enrobage de

semences, ou encore de développer

des pommes à nouvelles qualités

nutritionnelles et gustatives, etc. À ce

titre et par exemple, je me réjouis des

récentes homologations obtenues

par Jouffray-Drillaud sur leurs

innovations Nutrition Santé Végétale.

Elles sont la concrétisation de

nombreuses années de recherche

et ouvrent la voie au marché de la

bioscience et la commercialisation

« L’OBJECTIF

AFFICHÉ EST CLAIR :

ACCÉLÉRER

LA R&D ET

LE DÉVELOPPEMENT

À L’INTERNATIONAL

POUR CONFORTER

NOS POSITIONS

SUR NOS MARCHÉS. »

de produits de biocontrôle. C’est

également un axe important pour

trouver et développer davantage

d’applications nutritionnelles et

fonctionnelles sur les protéines

végétales, à base de céréales, lupin

ou autres espèces. Le pôle Végétal

spécialisé reste le creuset de la

recherche au sein de Terrena et le

premier pourvoyeur d’innovations au

service et au bénéfice de l’ensemble

des pôles de la coopérative. Le

réseau de partenariats, construit au

fil des années avec de nombreux

centres de recherche publics et

privés, témoigne de la vitalité R&D

du pôle. Développé en France et à

l’étranger, sur les 5 continents en ce

qui concerne Dalival, notre réseau

contribue à renforcer le rôle moteur

du pôle Végétal spécialisé dans les

progrès des sciences du végétal.

Progrès que nous partageons

auprès d’autres semenciers

dans une logique d’ouverture.

POUVEZ-VOUS NOUS RAPPELER LES PERSPECTIVES DE VOTRE PÔLE POUR 2016 ?

G.M. Dans un contexte

d’internationalisation, d’atteinte de

taille critique et de forts besoins en

R&D, nous ambitionnons de devenir

un acteur mondial en semences,

notamment en production de

semences, en technologies de

semences et en génétique. Mais

également un leader mondial

en pépinières à fruits, un acteur

européen incontournable en

ingrédients nutri-fonctionnels et un

acteur national majeur en meunerie.

L’objectif affiché est clair : accélérer

la R&D et le développement à

l’international pour conforter nos

positions sur nos marchés. Acteur

majeur et reconnu sur les marchés

de la génétique et des ingrédients

du végétal, notre pôle contribue

activement au développement de

la NA - La Nouvelle Agriculture® au

sein du groupe Terrena. L’élément

clef de cette participation est le

renforcement des liens entre les

pôles Amont et Végétal spécialisé.

Ce travail rapproché en filière,

particulièrement différenciateur, se

concrétise par le déploiement de

plusieurs comités filières et autres

synergies transverses identifiées.

Page 60: Rapport annuel 2015 Terrena

5 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

GÉNÉTIQUE DU VÉGÉTAL

JOUFFRAY-DRILLAUD

Bonne performance sur le marché des semences, avec les légumineuses en tête !

L’activité semences enregistre une excellente performance

avec une progression de la contribution de + 18 %. Dans

un marché plutôt dynamique, nos ventes de semences

de luzerne ont progressé de + 43 % sur l’Europe. Sur ce

segment, Jouffray-Drillaud affirme son leadership avec

35 % de part de marché en France et une prise de position

significative sur la zone Union européenne. Un objectif de

croissance de + 35 % en 2016, conforté par la dynamique

internationale et le lancement d’innovations génétiques et

technologiques.

Sur le segment des semences fourragères, le lancement

de la nouvelle gamme de mélanges fourrager permet

une progression de + 61 % des ventes, sur un marché

dynamisé par le plan protéines et la recherche d’autonomie

alimentaire des élevages. En 2016, notre croissance sur ce

segment s’appuiera sur le développement des mélanges

riches en légumineuses et le lancement de nouvelles

variétés fourragères innovantes.

La nouvelle PAC et l’extension des zones vulnérables ont

dopé le marché des couverts végétaux, sur lequel nous

enregistrons une croissance de + 35 % de nos ventes,

principalement sur le segment des couverts interculture,

mais aussi sur le marché des plantes compagnes

en Europe de l’Ouest. Pour 2016, notre objectif est

d’augmenter notre rentabilité par la segmentation de l’offre

et le développement d’innovations, comme les semences

de couverts enrobées avec des mycorhizes.

SEMENCES

Une stratégie d’investissement gagnante avec les SAS Energy

La stratégie d’investissement et de R&D en technologie

semences engagées ces 5 dernières années porte ses

fruits. Le pelliculage multi-couches à effet starter, appliqué

autour des semences (solution SAS Energy lancée il y a

3 ans), a été appliqué en 2015 sur 65 % de nos volumes de

semences de luzerne, qui sont eux même en progression

de + 43 %.

Cette innovation sur la micro-nutrition en phase juvénile des

jeunes luzernes est une réelle source de différenciation sur

ce marché et un levier de contribution sur cette activité.

L’année 2016, verra le lancement de nouvelles innovations

sur les semences de luzerne, de mélanges fourragers et

de couverts végétaux. Fort des succès enregistrés, nous

allons accélérer notre programme de recherche.

Innovations Nutrition Santé Végétale, adjuvant « vert » et solution de biocontrôle

L’activité nutrition santé végétale baisse de - 8 % en

contribution, en raison d’une forte concurrence sur le

marché des huiles végétales adjuvantes. Malgré cette

baisse sensible, Jouffray-Drillaud est leader en France et

s’inscrit dans un plan de développement européen pour

pénétrer les marchés à fort potentiel. Pour cela, l’entreprise

s’appuie sur deux piliers : l’obtention d’autorisations de mise

en marché obtenues dans 10 pays et la structuration du

réseau commercial. En 2016, notre activité Nutrition Santé

Végétale retrouvera le chemin de la croissance, grâce à

l’arrivée de deux innovations : Pixies un adjuvant « vert »

multifonction, et Messager un produit de biocontrôle. Ces

Page 61: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 5 7

… L E P Ô L E V É G É TA L S P É C I A L I S É

deux innovations s’inscrivent dans le déploiement de La

Nouvelle Agriculture®, et sont le fruit de la Recherche &

Développement de Jouffray-Drillaud et de partenariats.

Enfin deux nouvelles homologations sont attendues sur

2016, un inhibiteur d’uréas pour maximiser l’efficacité des

solutions azotées et un adjuvant extemporané pour les

herbicides.

Jouffray-Drillaud

Unités 2015 2014

Chiffre d’affaires total M€ 62,7 57,8

Chiffre d’affaires international M€ 4,7 4,3

Effectif 161 162

Répartition du chif fre d’affaires

Semences potagères

Les surfaces ont de nouveau progressé en 2015 de plus

de 18 %. La progression s’est principalement faite en pois

et en haricots. Les productions sous tunnel restent stables.

La période de récolte a été globalement favorable hormis

pour les haricots.

Prestations9 %

Semences 53 %

Nutrition Santé Végétale 38 %

SEMENCES TERRENA

Terrena, l’un des leaders français de la production de

semences, a connu une nouvelle année proche de son

record de production. 2015 est la 3e meilleure performance

en termes de surfaces mises en production.

L’activité semences se déploie sur 3 sites : Beaufort-en-

Vallée, Lusignan, Vern-d’Anjou.

Semences de maïs

Terrena semences a connu une très forte croissance

des surfaces depuis 3 ans, supérieure à la progression

nationale. Les surfaces 2015 ont marqué le pas, comme

l’ensemble des prestataires français.

Grâce à la technicité du réseau de producteurs et la

climatologie exceptionnelle de la région, nos rendements

semenciers sont supérieurs à ceux obtenus au niveau

national, ce qui confirment de nouveau leur excellente

stabilité pluriannuelle.

Les investissements importants réalisés sur les dernières

années ont permis d’optimiser la récolte ainsi que le délai

de nos prestations industrielles pour nos clients. En dernier

lieu, nos capacités de stockage renforcées, ont permis de

répondre aux attentes de nos clients, avec des volumes

multipliées par 3 versus le niveau normatif, et de sécuriser

nos prestations futures.

Semences de céréales

La production de céréales hybrides a doublé en 2015.

Terrena produit des hybrides aussi bien de blé, d’orge et de

triticale. Les surfaces globales en céréales ont progressé

de 11 %.

Marque déposée dans 27 pays de l’Union européenne, l’Eco Performance® est l’orientation stratégique majeure pour Jouffray-Drilllaud (qui

consacre 8 % de son chiffre d’affaires dans la R&D). Son but est d’innover sur les marchés des cultures fourragères, des grandes cultures et des cultures spécialisées en développant des productions intégrées plus respectueuses de l’environnement et des fondamentaux de l’agronomie. Son objectif est aussi de réaliser des gains de productivité et de générer de la valeur ajoutée à partager tout en améliorant l’image de l’agriculture.

STRATÉGIE

L’Eco Performance®,une initiative innovante

Jouffray-Drillaud

Page 62: Rapport annuel 2015 Terrena

5 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

Semences fourragères

Les surfaces de fourragères ont augmenté de 8 %. Les

rendements en légumineuses se sont améliorés de sorte

que les volumes produits sont 50 % supérieurs à ceux de

2014. Les volumes de fourragères produits en 2015 sont

un record absolu.

En 2015, certains process ont évolué pour passer des

haricots (graine extrêmement fragile) ce qui a convaincu

nos clients de nous confier plus de production.

En termes de perspectives, deux projets structurants ont

été lancés ou concrétisés sur l’année 2015 :

• Le projet Excellence, lancé mi 2015 avec un horizon

5 ans, a pour but de développer les services proposés

par Terrena semences et de proposer une nouvelle

approche commerciale, segmentée par métier :

production, processing, seed technology, logistique.

• L’activité technosemences se voit renforcée par

l’acquisition d’une ligne d’enrobage dédiée permettant

le début des prestations industrielles courant 2016. De

nouvelles prestations sont d’ores et déjà à l’étude en

partenariat avec certains de nos clients.

Semences Terrena

Coopérative Terrena Unités 2015 2014

Production de semences q 448 992 503 890

Effectif 192 207

Producteurs 566 571

Surfaces ha 11 107 12 439

Clients internationaux 77 77

PÉPINIÈRES

DALIVAL

En 2015, le groupe Dalival vit sa 3e année de fusion dans

la continuité en communiquant avec sa nouvelle charte

graphique et son nom en France comme à l’étranger. À

travers son unité de Recherche et Développement IFO,

Dalival voit ses nouvelles variétés intéresser des acteurs

majeurs au niveau international.

Concernant l’activité pépinière, outre la consolidation de

son développement commercial à l’export, Dalival a créé

une nouvelle filiale en Pologne Qualival dont l’objectif est de

proposer aux producteurs polonais des arbres de qualité

avec des variétés adaptées à leur climat.

En 2015, le verger Dalival a vu sa récolte de fruits atteindre

des niveaux historiques profitant d’un climat favorisant le

grossissement et la coloration des fruits. La vente des

fruits est plus dynamique qu’en 2014 même si, du fait d’un

pourcentage de variétés marketées élevé (plus de 55 %)

dans son verger, les secousses du marché sont mieux

amorties.

L’année 2016 restera dans une dynamique de consolidation,

de mise en avant de certaines nouvelles variétés et de

développement commercial à l’étranger. Le groupe

Dalival maintient ses investissements tant au niveau de la

production par ses renouvellements de plantation et de ses

outils qu’au niveau humain par des recrutements visant à

progresser et à se renforcer selon les domaines d’activité.

Dalival

Unités 2015 2014

Chiffre d’affaires M€ 36,4 32,5

Chiffre d’affaires pépinières M€ 31,1 27,4

Production de pommes tonne 7 000 6 000

Surface de vergers pour la

création et l’expérimentation

variétales-IFO

ha 13 13

Sucrée, juteuse, aux arômes rappelant la pêche et le litchi, la pomme Ladina présente tous les atouts pour séduire les arboriculteurs à la recherche d’une

plus grande diversité de leur offre. Cette variété, inédite en France, est issue d’un croisement entre Topaz et Fuji. Mieux adaptée à la culture biologique, Ladina est résistante à certaines tavelures, tolérante au feu bactérien et faiblement sensible à l’oïdium. Cette pomme est très rouge foncé (80 % minium) de calibre moyen, légèrement aplatie, sucrée, juteuse et de bonne productivité (60 à 70 tonnes à l’hectare pour un verger de trois mille arbres). Récoltée à la mi-septembre, elle permet en outre d’assurer la continuité des activités de récolte de pommes résistantes à la tavelure. Dalival en détient l’exclusivité de diffusion en France et prévoit dans un premier temps d’en réserver la distribution à un marché de niche ou de vente au détail à la ferme.

EXCLUSIVITÉ

Une pomme résistanteet exotique

Page 63: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 5 9

… L E P Ô L E V É G É TA L S P É C I A L I S É

PÉPINIÈRES MINIER

Malgré des conditions de marché qui restent encore

très tendues du fait d’une offre produits toujours très

importante, Minier a su maintenir ses positions sur ses

deux segments, la distribution spécialisée et le marché

professionnel. Pour cela l’entreprise s’est appuyée sur ses

atouts, une équipe commerciale professionnelle et motivée,

une offre produit de qualité et innovante, une dynamique

marketing reconnue.

Sur le marché professionnel, l’année 2015 s’est déclinée

en deux temps. Un printemps difficile, contrecoup des

baisses de budgets publics. Et une bonne progression sur

l’automne, qui a redonné de l’espoir et de la vitalité à un

marché qui avait besoin de repartir de l’avant. Mais cette

embellie n’a malheureusement pas permis de compenser

le retard pris sur le printemps.

La bonne nouvelle est venue du marché des jeunes

plants où Minier vise la place de leader français. Nous

avons consolidé nos parts de marché sur ce segment en

dépit des baisses de mise en culture des professionnels.

La bonne performance sur les jeunes plants se traduit

notamment sur les marchés exports où Minier fait

37 % de ses ventes. Présent dans 17 pays, Minier se

positionne comme un leader européen du secteur et le

premier exportateur français de végétaux. Il faut saluer

notamment la performance sur le Royaume Uni où les

ventes ont progressé de 20 %, portées par un dynamisme

économique marqué. Les marchés du sud également

ont bien résisté. L’Espagne où Minier est retourné après

plusieurs années d’absence et l’Italie qui reste un grand

pays de production avec une demande de jeunes plants

qui reste soutenue.

Mais le fait majeur de l’année 2015 pour les Pépinières

Minier restera le virage pris par l’entreprise avec la mise

en place d’un plan stratégique qui assurera son retour à la

rentabilité. L’axe majeur de cette nouvelle stratégie est la

clarification des segments qui s’appuie sur le lancement de

la marque « Silence, ça pousse ! ». Cette marque, destinée

au marché de la jardinerie, sera la nouvelle signature de

l’entreprise dans les jardineries à partir de janvier 2016. La

marque « Minier Solutions Pro » sera quant à elle réservée

à l’offre commercialisée auprès des producteurs. Ce

tournant stratégique permet à l’entreprise de bien clarifier

ses deux activités complémentaires auprès de ses clients.

De nouveau Minier innove en installant pour la première

fois une marque forte dans le marché des végétaux grâce

à un partenariat avec France Télévision et son émission

télévisée incontournable, suivie toutes les semaines par

500 000 fidèles. Minier propose ainsi d’accompagner le

jardinier avant, pendant et après l’achat. Qu’il soit expert

ou néophyte, celui-ci pourra prolonger l’expérience de

l’émission en jardinerie grâce à une large gamme de plantes

de qualité sélectionnées par Minier et commercialisées sous

la marque « Silence, ça pousse ! ». Puis, chez lui, il trouvera

tous les conseils et toutes les réponses aux questions qu’il

pourrait se poser sur le nouveau site internet coach-silence-

ca-pousse.fr. Un coach, diplômé de l’école d’architecture et

de paysage de Bordeaux, a été spécialement recruté pour

animer le site et des clubs régionaux, lieux de partage et

d’échange des amateurs de jardins.

Le développement de Minier s’appuie également sur

un service de R&D unique dans la profession et dans

lequel nous continuons à investir. Cette mobilisation dans

l’innovation nous permet d’offrir tous les ans à nos clients

plus d’une dizaine de nouveaux produits. Preuve de ce

dynamisme, le dernier concours Innovert organisé par le

Salon du Végétal d’Angers a récompensé nos innovations

avec 3 distinctions.

Cette nouvelle stratégie a pour objectif de porter l’évolution

des Pépinières Minier dans les années à venir et lui

permettre de retrouver un équilibre financier, une première

étape vers cet objectif a été franchie avec succès en 2015.

Le Conseil d’administration de Terrena a validé la cession du fonds de commerce au 1er janvier 2016 de Jeanne de Laval, filiale de commercialisation de

bulbes à fleurs, à la société Nova-Flore, spécialisée dans la vente de semences de fleurs horticoles et sauvages. Grâce à cette acquisition, Nova-Flore souhaite élargir et diversifier ses gammes de produits à destination des particuliers et renforcer ainsi sa présence sur le marché du jardin. Pour Terrena, l’opération offre des débouchés de proximité aux 20 producteurs adhérents de Terrena Bulbes, tout en maintenant l’employabilité.

CESSION

Terrena cède Jeanne de Laval à Nova-Flore

Pépinières Minier

Unités 2015 2014

Chiffre d’affaires M€ 23,7 24,4

• Distribution spécialisée (DS) M€ 10,9 11,2

• Professionnel (Pro) M€ 12,8 13,2

dont :

Jeunes plants M€ 4,6 4,4

Plantes M€ 19,1 20,0

Page 64: Rapport annuel 2015 Terrena

6 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

INGRÉDIENTS DU VÉGÉTAL

EVÉLIA - TERRENA MEUNERIE

Recréer le lien entre l’agriculteur, le meunier et le boulanger, valoriser le travail de chacun auprès du consommateur, travailler une farine dont la qualité

repose sur l’engagement au respect d’un cahier des charges drastique, tels sont les bénéfices aujourd’hui manifestes de la Farine NA - La Nouvelle Agriculture®, 100 % locale. Élaborée à partir de blés robustes et adaptés aux sols des régions productrices, conservés sans traitement insecticide, la Farine NA - La Nouvelle Agriculture® a donné naissance à quatre recettes aujourd’hui disponibles en boulangerie et pour lesquelles les retours consommateurs sont très positifs. C’est à la fois ces exigences de proximité, de qualité et de goût qui font la réussite de la démarche NA - La Nouvelle Agriculture®

auprès des producteurs et artisans, comme des clients.

BOULANGERIE

NA – La Nouvelle Agriculture®

en boulangerie artisanale

Cette année marque la confirmation du retour de résultats

économiques positifs, pour une deuxième année

consécutive.

Les volumes 2015 sont en légère croissance grâce

à la progression des volumes fournis aux industries

agroalimentaires et à la stabilisation de nos ventes en

boulangerie artisanale.

Le développement de la gamme Nouvelle Agriculture

en boulangerie artisanale est une réussite. La filière

de proximité, la préservation de l’environnement et

l’engagement des producteurs sont tout particulièrement

appréciés par nos clients artisans-boulangers.

L’année 2015 fut aussi marquée par la reprise de la clientèle

de la Minoterie Collin et l’exploitation temporaire du moulin

de Saint Méloir ce qui nous permet de conforter nos

positions commerciales en Bretagne.

Après une première étape de redressement économique

confirmée, les équipes vont finaliser en 2016 la deuxième

étape de la feuille de route stratégique, avec pour objectifs

d’assurer une rentabilité pérenne ainsi qu’un développement

de cette activité stratégique pour Terrena, dans le respect

des valeurs et de la mission de la coopérative.

Page 65: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 6 1

… L E P Ô L E V É G É TA L S P É C I A L I S É

INGRÉDIENTS DU VÉGÉTAL En 2015, la société Inveja est née du rapprochement de

Livrac spécialiste des mixes ingrédients issus du végétal

et de Lup’Ingredients expert du lupin, toutes deux activités

du groupe Terrena.

Ce nouvel ensemble au chiffre d’affaires de 11 M€ et

23 salariés développe un savoir-faire dans la conception,

la production et la commercialisation d’ingrédients d’origine

végétale (lupin, blé, autres sources protéiques végétales)

destinés aux industriels de l’agro-alimentaire (BVP, produits

sans gluten, substitut de viande, boissons végétales…).

Fort de son ambition de devenir un acteur de taille

européenne et dans un contexte de demande mondiale

en protéines végétales en forte hausse, Inveja va renforcer

courant 2016 son équipe R&D et investir dans son

laboratoire. Parallèlement, d’importants investissements

seront faits sur le site de production de Haute Goulaine (44)

pour augmenter les capacités de production et pour plus

que jamais garantir la qualité et la sécurité des aliments.

Ce sera la clé pour entamer l’exploration de nouvelles

ressources végétales et ainsi proposer une offre en évolution

permanente de « produits alimentaires intermédiaires »

porteurs de sens au vu des enjeux environnementaux,

économiques et sociétaux.

Inveja pourra compter sur les adhérents de la coopérative

pour s’approvisionner en matières premières issues d’une

filière végétale s’inscrivant dans la démarche La Nouvelle

Agriculture® portée par Terrena.

Inveja s’appuiera également sur son partenaire Sofiprotéol

partageant une vision commune sur le développement des

protéines végétales et bénéficiera des compétences et des

moyens du groupe Avril pour accéder à des technologies

novatrices nécessaires à son développement.

2016 sera enfin l’année de l’international : le Canada, les

USA ou encore la Chine montrent de fortes marques

d’intérêt pour nos ingrédients et notre savoir-faire.

C’est avec passion que les équipes Inveja relèveront ces

défis et révèleront le potentiel des ressources végétales !

POMMES À JUS (POMMIAUX)La SA Pommiaux filiale de Terrena a transformé sur son

site de Martigné Ferchaud en Ille et Vilaine un volume de

6 900 tonnes de pommes en 2015 soit 7 % de moins qu’en

2014.

Cette baisse d’activité s’explique par une forte perturbation

sur le marché des purs jus de pommes avec une présence

renouvelée de produits d’importation. La récolte 2015 s’est

révélée conséquente en pommes à cidre et moyenne en

pommes de table. Cette répartition a eu pour effet un

maintien des cours de matières premières à un niveau

moyen voire élevé ne favorisant pas la compétitivité des

productions françaises.

Nos ventes de jus de pommes ont enregistré une érosion

de - 8 % pour s’établirent à 51 900 hectolitres.

La baisse des volumes vendus et le prix matière première

soutenu n’ont pas favorisé un équilibre financier cohérent.

Pour 2016, les perspectives en volumes de ventes semblent

repartir sur une dynamique plus positive. Toutefois il est

encore trop tôt pour se prononcer sur une tendance finale,

les projections en pommes étant soumises aux aléas

climatiques et de ce fait les résultats attendus à la fois

industriellement et économiquement restent incertains.

En effet, nous poursuivons nos efforts pour développer

durablement l’activité commerciale Boulangerie

Artisanale :

• La gamme Nouvelle Agriculture® déployée avec succès

auprès de nos artisans boulangers.

• La marque Festival des Pains dont la notoriété est

nationale.

En Industrie agroalimentaire, nous allons accélérer

l’apport d’expertise technique en développant le co-

développement et en recherchant le partenariat avec

nos clients.

Pour cela, nous développons un axe recherche et

développement en partenariat avec INVEJA afin de créer

des synergies et de la valeur ajoutée pour nos clients, et

nous investissons significativement dès 2016 sur un nouvel

outil de mélange afin d’améliorer encore nos standards

qualité, et d’offrir à nos clients plus de produits répondant

spécifiquement à leurs besoins.

Meunerie Terrena

Unités 2015 2014

Blé tonne 225 013 218 276

Farine tonne 181 618 176 645

Effectif ETP 217 216

Page 66: Rapport annuel 2015 Terrena

6 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

Avec l’acquisition du Groupe Doux, Terrena consolide sa place de numéro deux

en France. Dorénavant, plus de 1 500 éleveurs et 5 700 salariés s’attachent

à promouvoir la qualité française, tant sur le marché intérieur qu’à l’export.

Structuré en filière, le pôle Volaille de Terrena invente l’élevage de demain,

où le bien-être animal et la qualité des produits sont les gages de sa pérennité.

MAXIME VANDONI, EXPLIQUEZ-NOUS EN QUOI LE PÔLE VOLAILLE DEVIENT ÉMINEMMENT STRATÉGIQUE EN 2016

M.V. L’activité volaille pour Terrena

a toujours été stratégique et son

potentiel de rayonnement ne nous

a jamais échappé. L’agriculture

européenne, contrairement à ses

concurrents étrangers, dispose

de champions nationaux solides

mais la polyvalence des élevages

et des cultures, leur régionalisation

également, n’offrent pas toujours

de socle suffisant pour asseoir

l’activité d’exportation. L’enjeu,

pour transformer l’essai à

l’international restait d’atteindre la

taille critique qui nous permettrait

de concurrencer les exploitations

étrangères très spécialisées

et favorisées par un contexte

géopolitique et économique les

portant vers l’export. Par ailleurs,

sur un marché de la volaille qui

s’est fortement concentré ces

dernières années, nous avons jugé

opportun et souhaitable, pour le

pôle Volaille et la coopérative en

général, de renforcer ses lignes.

C’est chose faite aujourd’hui

avec l’arrivée du Groupe Doux.

Maxime VANDONI,

Directeur général du Groupe Terrena

QUELS SERONT LES BÉNÉFICES DIRECTS À EN ATTENDRE ?

M.V. D’une part, la production

100 % halal de Doux nous permet

d’opérer sur les pays du Maghreb

notamment. D’autre part, nous

souhaitions nous appuyer sur un

plus grand nombre de marques.

Doux et Père Dodu, pour les

produits élaborés, sont des

marques fortes qui bénéficient

d’un large rayonnement hors

frontières. J’en ai d’ailleurs pris

toute la mesure lors du Gulfood

organisé à Dubaï en février dernier,

où nos interlocuteurs, de tous pays,

ont particulièrement marqué leur

reconnaissance de la qualité des

terroirs et du savoir-faire français.

Avec ce projet, nous souhaitons

aussi prolonger notre stratégie

de différenciation autour de La

Nouvelle Agriculture® sur le marché

de la volaille. Nous devons inventer

l’élevage de volaille de demain,

afin qu’il réponde à l’attente de

nos consommateurs en France

mais également à l’étranger où les

produits français jouissent toujours

d’une excellente image qualité.

N O S A C T I V I T É S

LE PÔLE VOLAILLE

Interview M a x i m e VA N D O N I , Directeur général du Groupe Terrena

Page 67: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 6 3

… L E P Ô L E V O L A I L L E

867 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES

17,2 %DU CA DU GROUPE

4 016SALARIÉS

23,8 M€D’INVESTISSEMENTS

(HORS FSO)

AU SEIN DU PÔLE VOLAILLE ET POUR LES TERRITOIRES, QUELS EN SERONT LES PRINCIPAUX EFFETS ?

M.V. Nous procédons à une

réorganisation du pôle très

structurante pour l’ensemble des

métiers de la volaille, qui seront

dorénavant distribués sur quatre

business units, la dinde, les produits

élaborés, les produits frais et

l’export. Le modèle de Gastronome

était jusqu’ici très exposé au

marché européen. Je pense à la

Pologne qui est devenue n°1 en

moins de 10 ans. Nous actionnons

toutes les synergies disponibles au

travers de cette reconfiguration et

renforçons à ce titre les fondations

par la complémentarité des

métiers. 2016 sera une année de

consolidation des équipes et de

développement des marques via

des marketings spécifiques.

Cette nouvelle orchestration nous

fait avancer. Elle est bénéfique

pour la production française et

maintient un ancrage fort sur les

territoires. Elle reconcentre la filière

et apporte de puissants leviers à nos

grandes marques nationales, face

à ses concurrents français comme

internationaux, sur un marché

qui se mondialise à vive allure.

« …L’ACTIVITÉ

VOLAILLE A

TOUJOURS ÉTÉ

STRATÉGIQUE

ET SON

POTENTIEL DE

RAYONNEMENT

NE NOUS

A JAMAIS

ÉCHAPPÉ… »

« …NOUS DEVONS INVENTER

L’ÉLEVAGE DE VOLAILLE

DE DEMAIN, AFIN QU’IL RÉPONDE

À L’ATTENTE DE NOS

CONSOMMATEURS… »

QUEL REGARD PORTEZ-VOUS SUR LES SYNERGIES QUI SE METTRONT EN ŒUVRE EN 2016 ?

M.V. C’est à la fois un

rapprochement humain et

opérationnel. Évidemment,

nous mettrons en place le plus

rapidement possible toutes les

actions nécessaires au déploiement

de notre stratégie consolidée,

avec un travail important réalisé

sur la matière, les processus,

le marketing de marque... Nous

déployons le savoir-faire Terrena,

de l’amont à l’aval pour que la

parfaite qualité des produits soit

et reste notre fer de lance, et que

de la fourche à la fourchette, les

volailles Terrena fassent la fierté des

agriculteurs coopérateurs. C’est

une ambition commune à laquelle

nous donnons tous les moyens.

Je parlais également d’un

rapprochement humain et il est

enthousiasmant. L’important

travail de redressement réalisé

par les équipes de Doux depuis

2012 témoigne de leurs qualités

humaines et professionnelles.

La coopération avec les équipes

de Gastronome, des équipes

engagées et déterminées, sera

un beau projet partagé.

Page 68: Rapport annuel 2015 Terrena

6 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

LE PÔLE VOLAILLE

ENVIRONNEMENT 2015

En 2015, notre environnement continue de se structurer

autour de différents points marquants :

• En termes d’offre, la concurrence européenne se renforce

par l’émergence de la Pologne qui devient le premier

producteur de volailles européen et le marché français

se structure par la concentration des industriels.

• La concentration de la distribution en France se poursuit :

les 4 principaux acteurs GMS représentent 93 % du

marché alimentaire.

• La volatilité des prix des céréales continue d’impacter

directement le prix de revient des volailles et l’embargo

russe a accentué la dévalorisation des coproduits.

• Le bien-être animal, la maîtrise de l’impact des

productions sur l’environnement font de plus en plus

partie des attentes des consommateurs.

Cet environnement en mouvement est constitué de

menaces (compétition européenne, poids de la GMS)

mais aussi de grandes opportunités pour Gastronome :

• la volaille reste la seule protéine animale en croissance,

• les acteurs de la distribution GMS et RHF sont sensibilisés

aux atouts de la volaille française,

• le Poulet NA-La Nouvelle Agriculture® correspond aux

attentes des consommateurs et offre l’opportunité de

bâtir autrement nos relations commerciales.

GASTRONOME

FAITS MARQUANTS 2015

La baisse des prix de revient en 2014 (impact direct des

prix de l’aliment) a pesé sur les négociations clients début

2015 et s’est traduite par une baisse de nos prix de vente.

Ceci a permis de stabiliser nos volumes en GMS (+ 2 % sur

la marque Douce France) et de les accroître de + 6 % en

B to B. Elle a néanmoins un impact négatif sur le résultat

d’exploitation du Groupe Gastronome.

Les sociétés régionales ont poursuivi leur croissance,

notamment SDA à + 7 % et l’activité Bio à + 12 %.

Les volailles sous signe de qualité ont continué leur

évolution (+ 4 %), grâce notamment à une belle saison

des festifs de fin d’année, ainsi que les produits élaborés

cuits (+ 5 %).

La fermeture annoncée en 2014 du site de Luché s’est

traduite en 2015 par une négociation avec le Groupe Casino

pour une reprise du site et de l’ensemble des salariés ainsi

qu’un contrat d’approvisionnement par Gastronome.

L’année 2015 fut aussi marquée par le lancement réussi du

Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® en partenariat avec

l’enseigne U et d’autres partenaires en restauration hors

foyer. Le Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® répond à des

exigences qualité renforcées pour le plus grand nombre

de consommateurs et aussi à une nouvelle manière de

construire nos relations commerciales avec les éleveurs

et nos clients.

Nous avons continué par ailleurs nos efforts sur la

réduction du BFR par une meilleure gestion des stocks

et des encours clients ainsi que sur le renforcement de

la productivité industrielle et logistique (mise en service

de la nouvelle plateforme logistique de Nueil les Aubiers).

Structurer les flux logistiques, doubler la capacité d’expédition, optimiser les coûts de transport, renforcer la sécurité sur le site, ce sont les quelques et très importants enjeux auxquels doit répondre la nouvelle plateforme logistique de Gastronome à Nueil-les-Aubiers dans le département des Deux-Sèvres. Développée en partenariat avec le service ingénierie de Terrena,

la plateforme, désormais mise en service depuis fin 2015, vient compléter le site d’abattage de poulets et de canards avec ses 3 500 m² dédiés à la préparation des commandes et leur expédition. L’effet de massification vise à sensiblement optimiser l’ensemble des flux destinés aux clients du sud de la France.

LOGISTIQUE

Nouvelle plate-forme logistique

Page 69: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 6 5

… L E P Ô L E V O L A I L L E

PERSPECTIVES ET OBJECTIFS 2016

Un des premiers objectifs du Groupe Gastronome sera de

fortement réduire le taux de fréquence des accidents du

travail et de continuer le fort ralentissement constaté en

2015 du taux de maladies professionnelles.

2016 devra aussi être marquée par le rapprochement

avec le Groupe Doux et la mise en œuvre d’une nouvelle

organisation permettant de développer au mieux et au plus

vite les synergies nécessaires au renforcement de notre

compétitivité. Ce rapprochement permettra au pôle Volaille

de Terrena une forte internationalisation des activités et un

développement axé sur des marques fortes.

Le Poulet NA-La Nouvelle Agriculture® tant par l’extension

de sa diffusion sur l’ensemble des créneaux GMS et

RHF que par l’élargissement du nombre de références

continuera sa croissance pour devenir une offre structurant

le marché.

Les marques Douce France et Gastronome Professionnels

continueront de profiter d’importantes ressources

commerciales et marketing.

Les volailles sous signe de qualité (dont le Poulet NA-La

Nouvelle Agriculture®) et les produits élaborés cuits auront

respectivement les ambitieux objectifs de croissance de

+ 15 % et + 10 %.

Les efforts sur la réduction du BFR et sur le renforcement

de la compétitivité industrielle continueront.

Le plan d’investissements de près de 20 millions d’euros

sera en croissance par rapport à 2015 et portera tant sur

le renforcement de la sécurité au travail et de la qualité que

sur le développement de l’innovation.

Depuis le 5 octobre 2015, les consommateurs profitent du Poulet NA - La Nouvelle Agriculture® dans les rayons de tous les magasins Système U. Nourries

sans OGM (< 0,9 %), à partir de céréales 100 % françaises, complémentées en graines de lin naturellement riches en oméga-3, les volailles NA répondent au cahier des charges Bleu Blanc Cœur, vers l’amélioration des profils lipidiques. Une quarantaine d’agriculteurs coopérateurs Terrena sont engagés dans la démarche, forts d’un double audit de qualification et signataires d’une charte de réduction des consommations d’antibiotiques. Le bien-être animal est renforcé par la réduction massive de la densité par mètre carré. Avec un prix de reprise augmenté, les agriculteurs se félicitent d’un travail facilité tout en maintenant leur rémunération au mètre carré.

NA – LA NOUVELLE AGRICULTURE®

Le Poulet NA – La NouvelleAgriculture® fait son entrée

dans les magasins U

Des sites de production et des plates-formes logistiques idéalement répartis en France pour un service efficace, quotidien et réactif.

Terrasson

Saint-Nicolas-du-Pélem

Le Bignon

Falleron

Sainte-Hermine

Condom

Saramon

Mont-de-Marsan

Montcoutant

Pizançon

Languidic Ancenis

Grâne

Nueil-les-Aubiers

Caurel

Produits élaborés cuits

Produits élaborés crus

Poulets

Dinde

Canard

Plate-forme

Bio

Fermiers du Sud-Ouest

Fermiers landais

Fermiers du Gers

Fermiers du Périgord

La marque nationale Douce France s’engage depuis plus de 40 ans sur des exigences

de qualité, de traçabilité et d’alimentation des volailles saine et équilibrée. La nutrition santé est au cœur de la démarche Douce France, avec pour socle le concept de naturalité.

DOUCE FRANCE

La R&D en marche pour Douce France

Page 70: Rapport annuel 2015 Terrena

6 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

Le pôle Produits carnés est un ensemble industriel et commercial

dont la vocation est de valoriser les viandes de boucherie, gros bovins, veaux, agneaux et porcs.

Numéro 2 français de la viande de bœuf, Elivia est le spécialiste

des démarches filières de qualité et Holvia, le leader de l’abattage

de porcs charcutiers en France, sous signes de qualité.

Des entreprises attachées à leurs territoires et dont l’activité repose sur un cahier

des charges d’excellence, pour que le goût et la qualité des produits, le bien-être animal,

la sécurité au travail, soient toujours au cœur du propos et des innovations Terrena.

GUY WERMEISTER, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ACTIVITÉ 2015 POUR VOTRE PÔLE ?

G.W. Elivia a atteint ses objectifs,

à la fois industriels, en volumes et

économiques. Elle est sur la bonne

trajectoire, celle du Plan Quatr’Un.

En revanche, l’année 2015 a été

plus compliquée pour Holvia qui

atteint ses objectifs en volumes et

industriels mais ne réalise pas ses

objectifs économiques compte

tenu d’une conjoncture porc très

difficile. Cela dit, nous notons une

forte progression des ventes de porc

issu de La Nouvelle Agriculture®.

Les importants investissements,

plus de 35 millions d’euros, ont été

réalisés conformément au plan, avec

la spécialisation du site de Laval

en porc, le nouvel atelier de steak

haché surgelé de Villers Bocage, la

première tranche du nouvel atelier

de désossage du Lion d’Angers,

les systèmes d’informations et la

poursuite de la simplification

juridique.

Ces investissements s’inscrivent

dans un plan pluriannuel 2014/2017

de 100 millions d’euros.

Guy WERMEISTER,

Directeur du pôle Produits carnés

PARLEZ-NOUS D’UN ÉVÉNEMENT CHARNIÈRE POUR L’ACTIVITÉ DU PÔLE PRODUITS CARNÉS EN 2015 ?

G.W. Dawn Meats est entrée

à hauteur de 49 % au capital

d’Elivia en juillet 2015. Cela

permettra à Elivia de développer

ses ventes à l’exportation

en Europe et dans le monde.

L’internationalisation des ventes est

vitale pour préserver notre futur.

Bien qu’étant un gros opérateur

hors de nos frontières avec 20 % de

ses activités, Elivia est encore trop

axée sur la proche Europe, comme

l’Allemagne, l’Italie ou la Grèce, et a

besoin de l’expertise, des contacts,

de l’organisation et de l’effet taille

que Dawn Meats apporte pour

accéder aux marchés plus lointains.

La baisse structurelle de la

consommation en France et en

Europe, en viande et en abats de

bœuf ne doit pas dissimuler une

demande en pleine croissance

ailleurs dans le monde, à laquelle

nous pouvons désormais accéder.

Notre offre s’appuiera aussi sur

la démarche de La Nouvelle

Agriculture® et l’image du savoir-

N O S A C T I V I T É S

LE PÔLE PRODUITS CARNÉS

Interview G u y W E R M E I S T E R , Directeur pôle Produits carnés

Page 71: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 6 7

… L E P Ô L E P R O D U I T S C A R N É S

977 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES

18,8 %DU CHIFFRE D’AFFAIRES

DU GROUPE

173 764TONNES DE VIANDE (PRODUITS FINIS)

faire gastronomique « made

in France », pour créer de la valeur.

L’entrée de Dawn Meats au capital

d’Elivia permettra en outre des

échanges de bonnes pratiques dans

l’intérêt économique de chacun.

VIS-À-VIS DE LA NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®, QUEL EST LE RÔLE STRATÉGIQUE JOUÉ PAR LE PÔLE PRODUITS CARNÉS ?

G.W. L’offre produits carnés

issue de La Nouvelle Agriculture®

est stratégique. Elle permet de

répondre aux nouvelles attentes des

marchés et de créer de la valeur

de l’amont à l’aval. C’est un relais

de croissance et de valeur ajoutée

pour toutes les filières animales.

Les attentes fortes du

consommateur sur la proximité

de la production, la traçabilité

personnalisée, l’origine,

le bien-être animal, les plans

alimentaires, la naturalité, la qualité

organoleptique, la maturation, la

sécurité alimentaire, la responsabilité

sociale et environnementale

nous imposent d’évoluer, de

nous adapter et d’innover.

Cette évolution est conduite

en association avec les

organisations de productions

animales du Groupe Terrena.

La gamme NA - La Nouvelle

Agriculture® Porc, produite par

l’organisation de production

Porc Terrena, élaborée

par Holvia et Elivia, mise en marché

en partenariat avec les magasins U,

en est la parfaite illustration. C’est un

succès de plus de 1 500 tonnes en

2015 dans un schéma économique

transparent, gagnant-gagnant.

Dans la même veine, nous

proposons en bovin, veau,

porc et agneau, une offre

carcasse Nouvelle Agriculture

Premium pour la Boucherie

Artisanale sous la marque d’Anvial

et pour les rayons traditionnels de la

GMS sous la marque Viande de Lin.

Cette activité de viande de

boucherie haut de gamme

représente plus de 5 000 tonnes

par an et répond pleinement

aux attentes des professionnels

de la Boucherie de Qualité.

cycle. Pour cela, Il faut améliorer

l’efficience de nos processus et

aller vers plus de simplification, de

spécialisation et de massification.

Nous poursuivons le déploiement

de notre Responsabilité Sociétale et

Environnementale. La qualité

de vie et la sécurité au travail,

la performance économique, le

développement de la La Nouvelle

Agriculture®, la satisfaction

de nos clients et consommateurs,

la qualité et la sécurité de nos

produits, la maîtrise des impacts

environnementaux liés à nos

activités, le bien-être animal, sont

autant d’axes sur lesquels nous

portons une attention soutenue.

La professionnalisation des équipes

relève d’une condition sine qua non

pour la qualité de notre industrie.

Si nous apportons aux hommes

les formations indispensables

à la maîtrise des fondamentaux

de tous les métiers de la viande,

nous leur associons également

des aspects aussi importants

que la conduite du changement

et la formation aux nouvelles

technologies. Nous nous assurons

du renouvellement des générations

et du transfert de connaissances.

Innover pour créer de la valeur et

accompagner l’évolution du marché,

innover sur la matière, sur les

process, sur les produits et

accompagner le développement

des marques et de la La Nouvelle

Agriculture® sont et resteront

des objectifs à long terme

et pérennes, dans une logique

d’ouverture à l’international et de

développement des

ventes à l’export.

Nous élargissons notre offre

NA - La Nouvelle Agriculture®

sur toutes les espèces

animales et à tous les degrés

d’élaboration en collaboration

étroite avec les organisations de

production du Groupe Terrena.

Pour 2016, nous élargissons notre

offre NA - La Nouvelle Agriculture®

Bovins avec une gamme de

viande de femelle race à viande

premium destinée à la GMS et

une offre jeune bovin race à

viande premium pour l’exportation.

Notre objectif est de commercialiser

50 % de nos volumes dans la

démarche NA - La Nouvelle

Agriculture® dans les cinq ans.

QUELLES SONT LES PERSPECTIVES DE VOTRE PÔLE POUR 2016 ?

G.W. Notre volonté affirmée est de

construire une industrie efficiente

alliée à un amont fort. Dans les

deux prochaines années le pôle

Produits carnés doit conduire à

leur terme les plans d’actions.

« Quatr’Un » d’Elivia et

« Tirelire » d’Holvia.

Il doit en outre se donner les

moyens industriels, informatiques

et organisationnels qui permettront

d’atteindre l’excellence et dégager

des résultats qui financeront les

futurs investissements. Il s’agit de

soutenir la production et de passer

sans dommage majeur les bas de

Page 72: Rapport annuel 2015 Terrena

6 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

PÔLE PRODUITS CARNÉS

Forte de ses 16 sites, Elivia est présente sur les principaux

bassins de production et proche des grands bassins de

consommation dont l’Europe du Nord.

Filiale viande rouge de Terrena, numéro 2 français de la

viande de bœuf, Elivia est présente sur tous les marchés et

tous les degrés d’élaboration en France et en Europe. Avec

ses gammes de produits frais ou surgelés, crus ou cuits, de

la carcasse au steak haché, en passant par les muscles, le

piécé, les produits élaborés, sous signe de qualité, sous sa

marque Tendre Et Plus…, sous marque distributeur. Elivia

commercialise auprès de la grande distribution, du réseau

traditionnel, de la RHD et de l’industrie agroalimentaire en

France, en Europe et dans le monde.

BILAN DE L’ANNÉE 2015

Malgré la baisse de la consommation de bœuf (- 2 %), le

recul des exportations françaises (crise grecque, embargo

russe, baisse de la consommation en Europe), les fortes

tensions de cet été (blocage de sites de production, perte

de ventes) Elivia poursuit sa croissance avec des abattages

en hausse de + 2 % soit 429 000 gros bovins et des ventes

en hausse de + 4,5 %.

La progression des activités et la maîtrise des coûts ont

permis d’améliorer les résultats opérationnels. Elivia est

sur la bonne trajectoire : celle du plan Quatr’Un, son plan

stratégique pour la période 2014-2017.

ELIVIA

FAITS MARQUANTS 2015

• Dawn Meats

L’accord établi entre Dawn Meats et Terrena se concrétise,

avec une entrée officielle au capital en juillet 2015 à hauteur

de 49 %. Ce partenariat, construit sur la recherche de

l’efficacité et de la complémentarité, vise à dégager

de nouveaux marchés et des relais de croissance à

l’international.

• Simplification juridique

Lancé en 2014, le projet de simplification juridique a

connu une nouvelle phase ayant permis d’aboutir en

décembre 2015 à l’intégration de l’ensemble du périmètre

industriel dans Elivia SAS, avec la fusion de 7 sociétés

sur l’année 2015 : Villers Bocage, Angers, Mirecourt et

Bougé Chambalud, Nœux-les-Mines, Vitry-le-François et

Fonctions Supports.

• Grands projets & investissements

- L’atelier SHS (steak haché surgelé) Villers Bocage, pour

lequel un montant de 12,5 millions d’euros a été investi,

a démarré en juin 2015.

- Les essais sur le nouvel atelier de découpe au Lion

d’Angers (pour un montant d’investissement de

14,5 millions d’euros) ont débuté en décembre 2015.

• La mise en place de la RSE a pour objectif de

répondre aux enjeux suivants :

- Qualité de vie au travail

- Performance économique

- Développement de l’offre sur La Nouvelle Agriculture®

- Satisfaction des consommateurs et la qualité de nos

produits

- Maîtrise des impacts environnementaux liés à nos

activités par la certification ISO 14001 de nos sites

- Bien-être animal

Page 73: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 6 9

… L E P Ô L E P R O D U I T S C A R N É S

Depuis décembre 2015, Le Lion d’Angers est le deuxième abattoir bovin certifié Afnor en France. La norme ISO 50 001 vise à lutter contre la rareté

de l’énergie et l’augmentation durable de son prix, tout en contribuant à la réduction des émissions de GES. C’est avec l’appui du pôle énergie du service patrimoine de Terrena que le site Elivia Le Lion d’Angers a obtenu la certification dont les lignes directrices lui permettent de structurer sa démarche vers la performance énergétique. Soumis à un audit annuel, le site reste vigilant au quotidien et explore toute nouvelle source d’économie d’énergie afin d’assurer la reconduction de sa certification tous les trois ans.

Les 9e journées Steakexpert, les 23 et 24 juin derniers, ont remporté un vif succès auprès de participants à la recherche d’informations pertinentes et de

qualité. De l’exploitation agricole jusqu’à l’abattage en passant par le transport, la question du bien-être animal a fait l’objet de nombreuses interventions sous l’angle de l’engagement de la filière française pour la protection des animaux à l’abattoir. Au-delà des guides de bonnes pratiques développés en partenariat avec des responsables de la protection animale, les innovations technologiques étaient mises à l’honneur. Le tapis d’élevage connecté ou encore les lunettes à réalité augmentée visant à noter la propreté des animaux sont à ce titre expérimentés par Terrena Innovation.

CERTIFICATION

Certification Afnor ISO 50 001Le Lion d’Angers

BIEN-ÊTRE ANIMAL

Les journées Steakexpertsur le bien-être animal

149 161TONNES COMMERCIALISÉES

950 M €DE CHIFFRE D’AFFAIRES

2 904SALARIÉS (CDI-CDD-INTÉRIM)

16SITES INDUSTRIELS

34,4 M €D’INVESTISSEMENTS

428 736BOVINS ABATTUS

PERSPECTIVES 2016

Elles concernent en premier lieu le développement

commercial par l’innovation, le déploiement de la marque

Tendre Et Plus…, le développement sur la RHD (restauration

hors domicile), en BtoB, dans l’Union européenne et le

grand export.

Simplification juridique (phase 3)

• L’intégration de l’ensemble du périmètre cheville est

programmée au 31 décembre 2016 (fusion de 7 sociétés).

Continuité des investissements/grands projets

Villers Bocage

• Une nouvelle ligne « égréné » est en démarrage (mode

de fabrication de viande hachée surgelée sous forme de

grain de viande, bouchon ou cheveux de viande).

• L’automatisation de la ligne « SHS Collectivités » est

programmée.

Le Lion d’Angers

• L’atelier découpe et de conditionnement est en cours de

finalisation et de démarrage.

• Les fonctionnalités du transstockeur sont analysées pour

son implantation.

• Le projet Cobotique sur le désossage est lancé en 2016

avec la participation de la région Pays de Loire.

La démarche RSE est également déployée en 2016,

avec notamment :

• Un axe qualité des produits

- Les plans d’actions de réduction du coût de la non-qualité

prévoient un objectif 2016 de - 25 %.

• Un axe sécurité au travail

- Les plans d’actions d’amélioration des conditions de

travail et de gestion des risques ont pour objectif 2016

une réduction de - 20 % du nombre d’accidents du travail.

LA NOUVELLE AGRICULTURE®

• Offre premium boucheries artisanales et rayons

traditionnels de la GMS

• Offre Génisse Charolaise à l’herbe pour la GMS France

• JB export « Zone Euro »

Page 74: Rapport annuel 2015 Terrena

7 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

Répartition des sites de production

Pôle OUEST

• Activité Abattage – Désossage – Produits Elaborés Surgelés

Pôle PE FRAIS

• Activité Produits Elaborés Frais

Pôle NORD EST

• Activité Abattage - Désossage

Pôle NORD LOIRE

• Activité Cheville et Viandes bio

Pôle SUD LOIRE

• Activité Cheville

Villers-Bocage

Bressuire

Le Lion-d’Angers

Saint-Sylvain-d’Anjou

Bougé-Chambalud

Les Herbiers

Laval

Cholet

Nœux-les-Mines

Châteauneuf-sur-Sarthe

Mirecourt

Vitry-le-François

ÉloyesLe Mans

Alençon

Livarot

Nouveautés Tendre ET PLUS... Été 2015

• Brochettes Tortillas• Echine de porc confite sauce Kentucky• Pièce tendre de bœuf à griller

Nouveautés Tendre ET PLUS… Recettes bistro

• Rognons de bœuf sauce aux deux moutardes• Rognons de bœuf sauce cognac poivre

Nouveautés Tendre ET PLUS… Hachés

• Boulettes au bœuf (3 références : nature, orientale, provençale)• Maxiburger

Nouveautés Tendre Et Plus... Surgelé

• Méga chili Tex Mex• Sélection bouchère : steack haché de faux-filet

Nouveautés Elivia Professionnel (RHF)

• Steacks hachés du terroir façon bouchère• Steacks hachés frais pur bœuf « fibres verticales ».

LA GAMME« Tendre ET PLUS... »

Page 75: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 7 1

… L E P Ô L E P R O D U I T S C A R N É S

HOLVIA PORCHolvia Porc est spécialisée dans l’abattage et la découpe

de coches et de porcs charcutiers sous signes de qualité,

Bio, d’Anvial, coches certifiées, destinés aux secteurs de la

boucherie et charcuterie artisanale, des rayons traditionnels

de la Grande Distribution et de l’industrie de la salaison.

BILAN DE L’ANNÉE 2015

Un secteur d’activité toujours en crise

L’abondance de l’offre communautaire (+ 8 millions de

porcs) est venue s’ajouter au maintien de l’embargo

russe et au repli de la consommation, étant à l’origine

de cette nouvelle crise porcine exprimée au mois de juin

2015. Holvia Porc continue sa forte croissance (+ 27,7 %

d’abattage) dans le cadre de la spécialisation du site en

porcs charcutiers et truies de réforme sous signe de

qualité. Les résultats du 1er semestre 2015 confortent cette

stratégie sur le plan des volumes, mais s’accompagnent

d’une dégradation des résultats économiques.

LES INITIATIVES DE L’ANNÉE 2015

• Arrêt de l’abattage de bovins en prestation dans le cadre

de la spécialisation de l’outil industriel de Laval en porcs.

• Transfert de l’activité de découpe de porcs Bio sur le site

d’Elivia/Selvi afin de proposer une offre Bio multi-espèces

à partir du site d’Alençon.

• Poursuite du plan directeur industriel engagé en 2014.

PERSPECTIVES 2016

Le démarrage du nouvel atelier de désossage de coches

(juin 2016) correspond à l’évolution du cahier des charges

« Coche Certifiée » vers celui de la « Coche Label Rouge »

ce qui permet de renforcer cette activité.

L’offre de Porc NA - La Nouvelle Agriculture® évolue de

1 500 à 3 000 porcs par semaine.

Notre objectif 2016 est d’atteindre 2/3 de notre activité

sous signe de qualité (Porc NA, BBC et Bio).

Les investissements se poursuivent pour démarrer le nouvel

atelier de découpe de porc charcutier au début 2017.

La commercialisation des porcs d’Anvial a progressé de +45 % (+ 400 porcs/semaine). Le développement des ventes de ce porc prémium est lié à la qualité de

l’adéquation de l’offre à la demande. Dans ce domaine, l’implication du groupement de production de porcs est une des clés de la réussite. Les ventes de produits élaborés NA - La Nouvelle Agriculture® avec Système U ont fortement progressé en 2015 (+ 50 %) en atteignant un volume hebdomadaire moyen de 32 tonnes.

NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE

Progressionde la commercialisation

des porcs d’Anvial

24 600TONNES COMMERCIALISÉES

49,6 M €DE CHIFFRE D’AFFAIRES

130SALARIÉS (CDI-CDD-INTÉRIM)

1SITE INDUSTRIEL

1,9 M €D’INVESTISSEMENTS

8,8 M €DE PRODUITS NA VENDUS

Page 76: Rapport annuel 2015 Terrena

7 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

Le pôle Distribution grand public regroupe les magasins Gamm vert, la plate-forme logistique Edimag

et la vente de matériels spécialisés en motoculture, sous l’égide d’Atlantic Motoculture.

Il apporte un vrai savoir-faire dans les métiers de la nature en proposant des produits adaptés

aux besoins des particuliers et des professionnels du jardin et des espaces verts.

HERVÉ SCOARNEC, QUEL BILAN DRESSEZ-VOUS DE L’ACTIVITÉ 2015 POUR VOTRE PÔLE ?

H.S. Globalement, l’année

2015 a été positive pour nos

deux activités, Terrena Grand

Public et Atlantic Motoculture,

ceci à des degrés divers.

Atlantic Motoculture a su dégager

de bons résultats et présente

une activité rentable, développée

sur son axe stratégique de vente

d’équipements de motoculture à

une clientèle professionnelle.

Avec une démarche de vente

de matériel haut de gamme

associée à un service après-vente

irréprochable, l’activité a très bien

résisté à la délicate conjoncture du

secteur. À ce titre, je souligne les

efforts et le travail des équipes qui

ont permis la progression du chiffre

d’affaires cette année encore, et ce

malgré la baisse significative des

budgets des collectivités territoriales.

Atlantic Motoculture présente en

outre une offre également adaptée

à une typologie de clientèle grand

public à la recherche d’un matériel

fiable et de qualité. Nos relations

privilégiées avec des marques de

Hervé SCOARNEC,

Directeur pôle Distribution grand public

renom positionnées sur le moyen et

haut de gamme répondent à cette

demande. Les professionnels

paysagistes, quant à eux, continuent

de s’appuyer sur un service après-

vente extrêmement fiable et réactif,

garant du maintien de leurs activités

auprès de leur propre clientèle.

Terrena Grand Public de son côté

doit faire face à un marché qui n’est

plus aujourd’hui en croissance. La

jardinerie reste impactée par un

contexte économique plus difficile,

et ses résultats sont très dépendants

de conditions climatiques sur

une période très courte. C’est

pourquoi, compte tenu du résultat

positif obtenu en 2015, je salue

sincèrement l’investissement des

équipes qui ont su renouer avec une

véritable dynamique commerciale

au service du commerce.

Rôle aussi important, elles ont

par ailleurs contribué à mettre

à disposition des magasins,

à orientation plus rurale, les

gammes adaptées au grand

public et qui permettent à ces

magasins sous enseigne Espace

Terrena et Relais Terrena de

disposer de gammes adaptées

à leurs ventes de proximité.

N O S A C T I V I T É S

LE PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC

Interview H e r v é S CO A R N E C , Directeur pôle Distribution grand public

Page 77: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 7 3

… L E P Ô L E D I S T R I B U T I O N G R A N D P U B L I C

84 M€DE CHIFFRE D’AFFAIRES

1,7 %DU CA DU GROUPE

391SALARIÉS

SI CES MÉTIERS NON AGRICOLES NE SONT PAS DIRECTEMENT LIÉS À LA NA - LA NOUVELLE AGRICULTURE®, COMMENT LE PÔLE DISTRIBUTION S’EN INSPIRE-T-IL POUR ÊTRE EN COHÉRENCE AVEC CETTE STRATÉGIE DU GROUPE ?

H.S. Nous valorisons aussi

l’innovation par la sélection dans

nos magasins de matériels de

pointe. Dans la droite ligne de

l’abandon progressif des

énergies fossiles, une gamme

de matériel électro-portatif

est dorénavant disponible, offrant

des avantages certains face au

matériel thermique. Les progrès

réalisés ces dernières années

sur la tenue en charge des

batteries et leur gain de puissance

permettent d’offrir aux particuliers

comme aux professionnels des

produits à haute valeur ajoutée.

Dans la démarche de

démocratisation du matériel de

jardinage, les robots de tonte

représentent également une

innovation puisqu’ils bénéficient

maintenant d’un service complet

allant du choix du matériel à la

prestation d’installation, à destination

du grand public également.

Dans nos magasins Gamm vert,

les solutions alternatives aux

produits phyto-sanitaires prennent

une place prépondérante dans le

jardin et c’est un enjeu très fort que

d’être en mesure de les développer

rapidement tout comme les

Solutions-NA sont devenues un axe

prioritaire pour les agriculteurs.

Plus largement, nous conservons

une longueur d’avance en

travaillant en étroite collaboration

avec nos fournisseurs les plus

innovants pour anticiper et

capter les signaux faibles, ceux

qui feront les pratiques du jardin

de demain. À titre d’exemple, la

gestion de l’eau dans les jardins

devient une question centrale,

à laquelle nous nous efforçons

déjà de répondre par la fourniture

de solutions nouvelle génération

comme le contrôle à distance

par l’installation de capteurs.

POUVEZ-VOUS NOUS RAPPELER LES PERSPECTIVES DE VOTRE PÔLE POUR 2016 ?

H.S. Les années à venir seront

déterminantes pour le pôle

Distribution et donneront la

tendance des orientations à

prendre, dans un marché où l’hyper

concurrence et la soumission aux

conditions climatiques peuvent

impacter durablement les résultats.

Sur ses métiers, le pôle Distribution

doit répondre à un impératif

permanent de rentabilité. Cet

enjeu prioritaire nous imposera

d’être très réactifs ainsi que de

saisir toutes les opportunités qui

nous permettront de générer du

chiffre d’affaires supplémentaire

et de pérenniser nos magasins en

les rénovant pour rester dans la

course du commerce moderne.

Compte tenu de ces conditions et

dans un marché en mutation, nous

resterons assujettis aux tendances

du marché et devrons user de

tous les leviers de croissance à

disposition. L’avenir proche doit

voir des efforts soutenus sur la

qualité de l’accueil et du conseil en

magasins et l’efficacité des équipes

de vente dans un marché stagnant

où la concurrence renforce aussi

son agressivité commerciale.

Le grand public comme les

professionnels viennent trouver au

sein des surfaces de vente l’effet

de proximité qu’ils attendent. À

ce titre, nous aurons sans doute

à compléter les solutions d’achat

par internet même si celles-ci ne

se substitueront pas à la demande

de conseils spécialisés, délivrés

sur place par des professionnels

issus de formation horticole.

Les grands axes 2016 portent

également sur le développement

d’une gamme toujours plus élargie

de produits de consommation

issus du terroir et de productions

locales, répondant aux valeurs

recherchées par le grand public. Le

Bio reste aussi une préoccupation

des particuliers qui fréquentent

nos magasins, y compris sur des

gammes de nutrition animale.

Toujours avec l’objectif d’atténuer

l’effet de saisonnalité de la jardinerie,

Terrena Grand Public développe

aussi ses gammes bricolage,

élevage, loisir et aménagement

extérieur, vêtement chaussant,

loisir, nature et bois de chauffe.

« LES GRANDS

AXES 2016 PORTENT

ÉGALEMENT SUR

LE DÉVELOPPEMENT

D’UNE GAMME

TOUJOURS

PLUS ÉLARGIE

DE PRODUITS DE

CONSOMMATION

ISSUS DU TERROIR ET

DE PRODUCTIONS

LOCALES. »

Page 78: Rapport annuel 2015 Terrena

74 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

PÔLE DISTRIBUTION GRAND PUBLIC

Avec 45 jardineries sous enseigne Gamm vert, Terrena

Grand Public exploite un des principaux réseaux franchisés

de la marque d’Invivo grand public. Le chiffre d’affaires

réalisé en 2015 est de 51 millions d’euros, en régression

de - 1,9 % par rapport à l’année précédente à périmètre

comparable. Les rayons porteurs (près de 70 % de

l’activité) sont les végétaux, les produits et outillage de

jardin, l’alimentation animale.

L’année 2015 aura été une nouvelle fois marquée par un

léger recul du marché du jardin, notamment les familles de

l’aménagement extérieur avec une météo très pénalisante en

mars et août. Nous avons constaté une légère baisse de la

fréquentation à périmètre comparable par rapport à l’année

précédente, le panier moyen est stable par rapport à 2014.

Signalons plusieurs changements relatifs à nos points de

MAGASINS GAMM VERTvente, notamment :

• la fermeture du magasin d’Angers en raison d’une

performance économique très dégradée ;

• l’ouverture d’une animalerie du magasin de Neuville.

Devant la difficulté du marché du jardin, Terrena Grand

Public remet le consommateur au centre de sa stratégie et

décline quatre axes pour améliorer l’offre pour ses clients :

• mettre en avant l’innovation produits et créer des services

complémentaires ;

• développer des produits alternatifs et des gammes

nutrition santé ;

• augmenter la part des produits loisir/plaisir ;

• favoriser les produits issus de notre coopérative.

Page 79: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 7 5

… L E P Ô L E D I S T R I B U T I O N G R A N D P U B L I C

ATLANTIC MOTOCULTUREDans un contexte économique compliqué, nous stabilisons

notre chiffre d’affaires à 9 millions d’euros soit - 0,73 % par

rapport à 2014 (la profession annonce - 7 % au niveau

national).

Nos métiers de services restent stables en termes de

chiffre d’affaires (l’activité atelier progresse de + 9 % et la

vente de pièces détachées diminue de - 10 %).

La vente des matériels professionnels progresse de

+ 11 % malgré la baisse des budgets dans les communes.

L’équipe Pro a su être active sur le terrain afin de remporter

les marchés. Ce marché professionnel s’oriente vers des

machines à plus forte capacité de travail. Le regroupement

des communes (surtout sur le Maine et Loire en 2015)

a changé les comportements d’investissements. Les

acteurs professionnels continuent à investir sur le « Zéro

Phyto ».

Nous avons équipé de nombreux clients avec du matériel

électroportatif sur batterie, qui représente près de 20 %

de cette activité professionnelle.

Le chiffre d’affaires matériels grand public diminue

de - 8 %. Les ventes de tracteurs tondeuses chutent de

- 10 à - 40 % selon les secteurs. En revanche, et dans ce

domaine également, les matériels sur batterie sont en forte

progression. Nous restons le principal acteur du secteur

sur les ventes de robots de tonte : près de 280 unités sur

l’année 2015, lesquelles représentent plus de 20 % du

chiffre d’affaires matériels grand public.

Nous équipons en outre certaines entreprises du Groupe

pour l’entretien des espaces verts.

Pour 2016, nous continuons de renforcer notre présence

sur le terrain côté professionnel et grand public. Notre

volonté d’anticiper les fluctuations des marchés se confirme

afin de répondre au mieux aux attentes des clients, et

continuer à être le leader reconnu au niveau des services

et matériels nouvelles technologies.

Répartition du chif fre d’affaires

EDIMAGEdimag est la plate-forme de stockage des marchandises

et la centrale d’achats de l’activité grand public au service

des magasins Gamm vert de Terrena Grand Public et

Espace Terrena.

En 2015, Edimag a réalisé un chiffre d’affaires de 27 millions

d’euros, en légère progression par rapport à 2014.

Des chantiers opérationnels ont été menés pour améliorer

la productivité par une optimisation des circuits de

préparation.

Un salon fournisseur a été organisé en décembre, avec en

2015 une théâtralisation des univers des marchés du jardin,

des innovations de produits et services et des animations

avec les partenaires fournisseurs.

Répartition de l’activité

Autres filiales 2 %

Terrena Grand Public

62 %

Espace Terrena36 %

Vente des matériels grand public 35 %

Vente des matériels professionnels

34 %

Métiers de services (atelier + pièces

détachées)31 %

Page 80: Rapport annuel 2015 Terrena

76 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O S A C T I V I T É S

ALLIANCES

LAÏTA

Innover, investir et internationaliser : les trois axes stratégiques de Laïta

Innover. Investir. Internationaliser. Ce sont les trois axes

stratégiques que Laïta met en œuvre pour accompagner

les associés coopérateurs dans leur croissance et les

aider à résister à une crise mondiale des marchés laitiers

particulièrement dure.

Innover. Les nouvelles offres 2015 et 2016 de la marque

Paysan Breton (fromage fouetté de Madame Loïk® figue

noix ou à la compotée de poivrons rouges, lait fermenté,

beurre de baratte, crêpes fourrées caramel…) constituent

la partie la plus visible de l’innovation mais illustre le

mouvement général de créations de produits : poudres

de yaourt à fonctionnalités et arômes nouveaux, recettes

et packagings pour des marques de distributeurs en

yaourts et fromages, avancées en nutrition santé (laits

infantiles, boissons liquides à haute teneur en protéines

ou en énergie adaptées à différentes pathologies), nouveau

concept en aliment d’allaitement pour veaux d’élevage avec

Celtilait Up… Ce sont plus de 50 produits innovants qui

ont été lancés en 2015.

Investir. Laïta a poursuivi son plan ambitieux

d’investissement pour accompagner ces innovations et

répondre à la demande de ses clients, plus nombreux et

aux exigences qualitatives toujours plus fortes. Ce plan

répond aussi à la volonté de Laïta de toujours améliorer

ses niveaux de productivité et la sécurité des hommes

au travail. Depuis 2012, c’est une moyenne annuelle

d’environ 50 millions d’euros d’investissements industriels

qui sont mis au service de cette politique. Ils s’ajoutent

aux investissements immatériels (dans les marques) et

dans la formation des hommes. C’est cette dynamique

commerciale et industrielle qui permet de répondre aux

projets de développement des associés coopérateurs et

d’offrir dans un cadre maîtrisé de nouveaux volumes de

production de lait. En 2015, Laïta a collecté 1,510 milliard de

litres de lait en augmentation de + 2,4 % par rapport à 2014.

Site de Créhen.

Page 81: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 7 7

… A L L I A N C E S

Internationaliser. L’internationalisation de Laïta se poursuit

en produits de grande consommation, en nutrition santé

ou en ingrédients secs. Le projet lait infantile et les

investissements qui l’accompagnent (plus de 60 millions

d’euros) sont centrés de fait sur l’international où l’offre de

Laïta sera qualitative dans un marché très concurrentiel.

2015 et 2016 voient également l’ouverture des premiers

bureaux permanents de Laïta au Vietnam et en Chine.

Enfin, Laïta engage et amplifiera en 2016 – en lien

opérationnel étroit avec les coopératives actionnaires – la

mise en place de « Passion du lait », démarche qui fédère

et organise, de l’amont à l’aval, les réponses que tous nos

clients attendent sur la qualité de nos produits, de nos

services, sur le soin que nous portons à accompagner

les associés coopérateurs, les salariés, à respecter

l’environnement, le bien-être de nos animaux. Cette vision

et cette organisation seront un atout majeur pour faire face

aux crises liées à la volatilité des marchés.

2015 a été et 2016 sera malheureusement une année

de forte crise, avec un prix du lait impacté par l’excédent

d’offre, la chute du prix des commodités mondiales et

une consommation européenne atone. Rester fermes et

décidés sur les axes stratégiques moyen et long termes,

renforcer l’écoute et l’information vers les associés

coopérateurs, les clients, les salariés, gagner en efficacité

opérationnelle : la route est tracée.

Activités Laïta

Unités 2015 2014

Produits de grande consommation

(hors Régilait)

tonne 195 790 198 880

Lait transformé par Laïta million

de litres

1 510 1 470

Régilait tonne 24 600 23 900

Ingrédients secs tonne 93 190 93 390

Aliments jeunes mammifères tonne 57 070 51 560

ALPML’année 2015 a été marquée par une forte diminution de la

consommation de viande de lapins sur le marché français

notamment au 1er semestre et par une accentuation de la

crise sur le marché des sous-produits. Une des principales

conséquences a été de créer un déséquilibre significatif

entre l’offre et la demande.

Le groupe ALPM a tout mis en œuvre au cours de

l’exercice pour s’adapter à cet environnement difficile et

plus particulièrement :

• ajuster progressivement le niveau des approvisionnements

de lapins en 2015 et 2016 pour retrouver un équilibre

entre l’offre et la demande,

• ajuster la capacité industrielle des outils tout en

développant un schéma de spécialisation des différents

sites du Groupe,

• poursuivre le développement du marché NA avec un

tonnage qui s’établit à 372 tonnes vendues contre

298 tonnes en 2014. Les perspectives pour 2016 sont

bonnes avec un doublement prévu du tonnage.

Les leviers du développement seront les marques du

Groupe qu’elles soient nationales ou régionales dans un

marché qui note un recul sensible des MDD et les morceaux

découpés dont la part de marché est en progression.

Le Groupe poursuivra sa collaboration avec tous les

acteurs de la filière en mettant en avant l’innovation et la

performance pour répondre aux nouvelles attentes des

consommateurs.

Page 82: Rapport annuel 2015 Terrena

7 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

R A P P O R T R S E

PILIER ÉCONOMIQUE ET GOUVERNANCE

Préambule : Au sens du décret n°2012-557 du 24 avril 2012 codifié à l’article R 225-105-1 du Code de commerce, Terrena est redevable

d’un reporting RSE pour la coopérative Terrena en propre, ainsi que pour l’ensemble des sociétés du Groupe dont elle

a le contrôle. Les informations rapportées dans le reporting RSE 2015 du Groupe concernent les coopératives Terrena,

Terrena Poitou, Gastronome et Elivia, soit un taux de couverture du reporting estimé à 60 % du chiffre d’affaires1 du

périmètre cible. Ce reporting a été audité par l’organisme tiers indépendant, SAS Cabinet de Saint Front, qui a attesté de

la présence dans le rapport de gestion Terrena des informations RSE dans les limites de périmètre précisées ci-dessus.

Nous présentons ici un extrait synthétisé de ce reporting.

• Engagement et solidarité

• Respect et considération

• Culture du client

• Création de valeur à long terme

Les 4 valeurs fondamentales du Groupe Terrena

1 Estimation sur la base du chiffre d’affaires hors Groupe réalisé par ces 4 entités.

ASSURER UNE GOUVERNANCE COOPÉRATIVE PROCHE DES ADHÉRENTS

Le groupe coopératif agricole et agroalimentaire Terrena appartient

à ses adhérents-agriculteurs. La finalité de la coopérative est de valoriser de façon

durable et performante la production de ses adhérents,

tout en assurant son rôle vis-à-vis de la société qui est de produire des aliments.

Nous nous enrichissons de nos valeurs coopératives

pour construire ensemble l’avenir et nous déployer

dans l’économie sociale et solidaire. L’Homme est ainsi

naturellement au cœur de notre mode de gouvernance.

Nos adhérents-agriculteurs y ont un rôle-clé du fait de

leur interaction à trois niveaux avec la coopérative en

tant qu’actionnaires/sociétaires, clients et fournisseurs.

La finalité de cette mutualisation de moyens qu’est la

coopérative (13 998 salariés œuvrant pour transformer

les productions végétales et animales, approvisionner

les exploitations en proximité…), est de permettre aux

adhérents de valoriser leurs productions de façon durable

et performante. Les élus s’engagent et font le lien entre les

adhérents qu’ils représentent et leur coopérative (animation

des bassins de vie…). En 2015, les administrateurs (bureau

compris) ont consacré en moyenne 89 jours à leur fonction

d’administrateur, et les membres du bureau 134 jours en

moyenne.

Page 83: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 7 9

. . . P I L I E R É CO N O M I Q U E E T G O U V E R N A N C E

RECONNAÎTRE L’ENGAGEMENT ET L’IMPLICATION DE NOS ADHÉRENTS

DANS LEUR COOPÉRATIVE En 2015, Terrena a souhaité reconnaître au travers du

dispositif Coop’Acteurs®, l’engagement des coopérateurs

selon leur niveau d’activité avec la coopérative (socle 1)

et leur implication dans la stratégie du Groupe (socle 2)

à travers la mise en place de solutions La Nouvelle

Agriculture®, ou la participation à la vie coopérative.

Ce dispositif répond à plusieurs objectifs, parmi lesquels

encourager l’engagement global des adhérents quelle

que soit la taille de leur exploitation, leur donner envie

d’être partenaire de Terrena en participant à la vie de la

coopérative et favoriser une dynamique de projets.

On compte 3 826 adhérents Coop’Acteurs® (Terrena

et Terrena Poitou), qui réalisent en moyenne 75 % de

leurs productions possibles avec Terrena (apports et

approvisionnements)1.

Pour reconnaître leur engagement nous avons distribué

1,1 million d’euros aux adhérents Coop’Acteurs® en 2015

sous forme de « chèques Coop’Acteurs® » utilisables dans

le réseau Terrena (montant variable selon l’engagement

pour les socles 1 et 2).

APPORTER UN SOUTIEN ÉCONOMIQUE À NOS ADHÉRENTS

Au-delà de l’expertise-conseil réalisée par les techniciens

de Terrena, un accompagnement financier est mis en place

auprès des adhérents via des comptes-coopérateurs ou

directement par les groupements de producteurs. Il permet

de soutenir les adhérents dans leur activité.

En 2015, 10,2 millions d’euros ont été versés par Terrena à

7 300 adhérents par le biais de retours financiers, comme

les avantages, aides financières et aides de soutien de

production de Terrena (et ce, en priorité pour les Jeunes

Agriculteurs), les remises et retours d’activités en apports

et approvisionnements, les retours Coop’Acteurs® calculés

sur l’engagement 2014 et la distribution des résultats de

2014 décidée par l’Assemblée générale 2015.

D’autres aides financières sont réalisées sous forme

d’avances de trésorerie mises à disposition par Terrena

et remboursées par les adhérents, à court, moyen, ou long

terme selon le type d’aide. Ces avances sont un soutien aux

adhérents dans le développement de leur activité (projets

d’installations, de rénovation…).

A date, 19,1 millions d’euros d’avances financières

remboursables sont en cours pour Terrena et Terrena Poitou.

Enfin, Terrena se porte régulièrement caution auprès des

banques afin d’aider ses adhérents à réaliser des projets

d’investissement. Le montant en cours de ces cautions

moyen terme est de 31,6 millions d’euros, pour soutenir

environ 146 agriculteurs.

1 Une activité minimum est définie pour accéder au dispositif : 18 000 euros d’apports à la coopérative et 9 000 euros d’approvisionnements.

350 jeunes agriculteurs ont bénéficié de la bourse Horizon, pour un montant de 190 000 euros

LE SUCCÈS DE L’OUVERTURE DU CAPITAL DE TERRENA À SES SALARIÉS

Les salariés peuvent s’engager dans le projet stratégique

de Terrena, au travers du fonds commun de placement

Terrenactif. Mis en place en 2014, il est né d’une volonté

forte du Conseil d’administration Terrena d’ouvrir le capital

de la coopérative aux salariés. Ainsi, il permet aux salariés

des sociétés composant l’Unité Économique et Sociale

(UES) Terrena de devenir associés non coopérateurs en

dédiant tout ou partie de leur épargne au développement

des projets de Terrena.

A ce jour, 1 160 salariés de l’UES Terrena (plus de 60 %

du personnel en CDI) ont investi dans Terrenactif.

Avec 2,6 millions d’euros investis depuis la création de

Terrenactif (dont 1,24 million d’euros en parts d’associés

non coopérateurs), le fonds est le principal associé non

coopérateur de Terrena. Il est également le 3e plus important

porteur de parts sociales de Terrena, après les coopératives

Terrena Poitou et CAM.

À travers ce fonds, les salariés porteurs de parts sont

appelés à participer aux décisions de la coopérative. En

effet, les salariés porteurs de parts de Terrenactif seront

représentés par des délégués qui participeront, avec voix

délibérative, à l’assemblée générale 2016 de la coopérative.

Page 84: Rapport annuel 2015 Terrena

8 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

R A P P O R T R S E

RÉAFFIRMER NOS PRINCIPES ÉTHIQUES La charte éthique, élaborée une première fois en 2012

a été révisée en 2015. Elle constitue un document qui

guide chacun, administrateur ou salarié, dans l’application

des grands principes éthiques de la conduite des

affaires. Elle concerne les activités au sein du Groupe

(administrateurs, salariés…) mais également l’extérieur

(clients, consommateurs, fournisseurs, sous-traitants,

autorités…). Elle contient des préconisations et des rappels

de grands principes, s’appuie sur les valeurs du Groupe,

et s’applique à l’ensemble des activités dans lesquelles le

Groupe est majoritaire.

Le système de pilotage de la charte, de sa diffusion et de

son application est confié par le Conseil d’administration au

Comité d’audit. La diffusion passe par une communication

aux salariés, puis à l’ensemble des parties prenantes au

travers du site institutionnel du Groupe Terrena. Chaque

manager est particulièrement en charge de veiller à

la diffusion de ces pratiques et les incarne dans la

conduite des activités. Le Comité d’audit prévoit de revoir

régulièrement le contenu de la charte et de l’adapter si

nécessaire aux nouvelles conditions de la marche des

affaires.

Chaque collaborateur ou administrateur dispose d’un droit

d’alerte au travers de la présidence du Comité d’audit et

de la Direction des Ressources Humaines du Groupe qui

s’engagent l’un et l’autre à instruire les demandes légitimes

avec toute la diligence et la confidentialité nécessaires.

Chaque administrateur ou collaborateur

du Groupe est tenu de respecter les lois et

règlements nationaux en vigueur. Au-delà

de ce principe fondamental, les principes

éthiques suivants sont primordiaux pour le

Groupe Terrena :

1. Défendre des conditions de travail

équitables, respectueuses des règles,

et des personnes

2. Satisfaire et protéger les consommateurs

3. Respecter le principe de durabilité

4. Protéger les actifs du Groupe

5. Gérer de manière r igoureuse et

communiquer avec transparence

6. Protéger les informations et la propriété

intellectuelle de Terrena

7. Respecter les principes de concurrence

loyale

8. Être intègres dans nos relations d’affaires

9. Éviter les situations de conflits d’intérêts

10. Respecter la confidentialité

11. Coopérer avec les organismes extérieurs

Charte éthique

Page 85: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 8 1

. . . P I L I E R E N V I R O N N E M E N T A L

PILIER ENVIRONNEMENTALDu champ à l’assiette, nos activités reposent sur l’utilisation de ressources naturelles.

Notre capacité à exister demain dépend de la façon dont nous saurons les utiliser.

Investir dans l’AEI et optimiser notre utilisation des ressources naturelles nous

permettent de considérer l’environnement comme un vrai levier d’innovation.

CONTINUER À DÉVELOPPER L’AGRICULTURE ÉCOLOGIQUEMENT INTENSIVE

Terrena a investi dès 2008 des moyens importants en

Recherche et Développement pour innover et proposer à

ses adhérents de nouvelles techniques de production qui

se fondent sur L’Agriculture Écologiquement Intensive (AEI).

L’AEI fournit un cadre scientifique et technologique concret

pour répondre aux enjeux d’une demande alimentaire

mondiale croissante, dans le respect des écosystèmes

et de l’environnement (voir

les 8 domaines de recherche

AEI en p.19). Agriculteurs,

techniciens et ingénieurs

sont mobilisés pour innover

en utilisant le potentiel naturel

des sols, en favorisant la

biodiversité, en associant

les cultures, en replaçant

l’animal et son bien-être au

cœur des pratiques d’élevage et en

utilisant les ressources des écosystèmes

pour économiser l’eau, l’énergie et limiter les intrants non

renouvelables.

Il s’agit aussi de tirer parti des nouvelles technologies,

d’essayer de nouveaux itinéraires agronomiques, ou de

revisiter d’anciennes pratiques.

Les solutions issues de notre recherche sont expérimentées

et validées au sein des exploitations, par des agriculteurs

Sentinelles de la terre®.

Terrena se donne pour mission de continuer à innover

dans l’AEI avec ses moyens propres et en partenariats (par

exemple via la Chaire AEI ou ses 90 projets collaboratifs),

en testant en situation réelle ces solutions pour garantir

leur faisabilité.

L a d i f f us ion des

nouvelles pratiques

se poursuit au travers

d’événements majeurs

tels les Terrenales® et

chaque jour grâce aux

Sentinelles de la terre®

et aux techniciens Terrena

qui accompagnent les

adhérents dans leurs exploitations.

En 2015, ce sont 23 Solutions La Nouvelle Agriculture® qui

ont été diffusées, avec plus de 10 500 utilisations au total.

Les Solutions-NA® consacrées aux productions végétales

couvrent 237 000 hectares.

l

l’a

cœur

es

Page 86: Rapport annuel 2015 Terrena

8 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

R A P P O R T R S E

ENCOURAGER ET VALORISER LES ACTIONS DE NOS ADHÉRENTS POUR RÉDUIRE

LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERREAgriCO

2 est un dispositif qui vise à encourager les

agriculteurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de

serre en leur permettant de quantifier les économies

de CO2 réalisées dans leurs exploitations. Ce dispositif

se base sur une étude réalisée en 2013 par l’INRA avec

l’appui de l’ADEME qui a identifié dix groupes d’actions

techniques ayant un impact positif pour réduire les rejets

de CO2 par les pratiques agricoles. A ce jour, le dispositif

AgriCO2 repose sur 7 actions reconnues par l’ADEME,

comme par exemple :

• l’accroissement de la surface de légumineuses à graines

dans les grandes cultures,

• la réduction des rejets de méthane des vaches laitières

via la technique Eco-méthane,

• les formations Eco-conduite visant à réduire la

consommation d’énergie fossile par les équipements

agricoles,

• la mise en place de haies sur les parcours de volailles

labels pour favoriser le stockage du carbone dans le sol

et développer la biomasse végétale,

• l’utilisation de couverts végétaux en inter-cultures pour

réduire la fertilisation azotée de la culture suivante.

En 2015, 2 804 exploitations se sont engagées sur au

moins une action AgriCO2 et ont permis d’éviter le rejet de

l’équivalent de 17 779 tonnes équivalent CO2.

SE DONNER LES MOYENS DE PILOTER DES INDICATEURS

AGRO-ENVIRONNEMENTAUX ROBUSTES Nous sommes en cours de réflexion pour mettre en place

des indicateurs agro-environnementaux afin de caractériser

comment Terrena impacte les pratiques agricoles de ses

adhérents, d’un point de vue environnemental notamment.

Pour ce faire, nous avons fait le choix d’étudier les

exploitations adhérentes de Terrena avec lesquelles nous

réalisons une part très importante de nos activités, ce qui

correspond à l’échantillon des adhérents Coop’Acteurs®.

Pour ces exploitations, nous disposons globalement

de données fiables grâce à différents outils et bases

de données (volumes achats-ventes, outils d’aide à la

décision…).

Plus de 30 % des exploitations regroupent plusieurs

associés1, ce qui explique la Surface Agricole Utile (SAU)

moyenne des exploitations Coop’Acteurs® qui est de

119 hectares.

La proportion de prairies est importante dans notre

système mixte polyculture-élevage. Elle représente en

moyenne autour de 32 % de la SAU de l’ensemble des

exploitations2, et 38 % pour les exploitations en production

bovine (lait ou viande)3.

34 % des exploitations ont des surfaces de légumineuses

pures (c’est-à-dire sans mélange) dans leur assolement.

Près de 35 % des exploitations ont mis en place des

couverts végétaux afin de préserver les sols.

Sur l’échantillon Coop’Acteurs®, dans 54 % des

exploitations, Terrena réalise un conseil de plan de

fumure (pour équilibrer la balance azotée entre apports

et exportations), pour une surface concernée de près de

202 300 hectares.

Pour les traitements phytosanitaires, nous effectuons

un conseil chez tous les acheteurs de produits, avec

une traçabilité sur toutes les parcelles concernées,

comme l’exige la réglementation. 94 % des adhérents

Coop’Acteurs® utilisent ce service, sur une surface de

près de 325 600 hectares.

Le nombre de cultures dans l’assolement est également

conséquent puisque 69 % des exploitations ont 4 cultures

ou plus dans leur assolement.

Distribution de l’échantillon Coop’Acteurs® en fonction du nombre de cultures dans l’assolement

1 Sous forme de GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun)

ou SCEA (Société Civile d’Exploitation Agricole) notamment.2 Prairies temporaires et permanentes.3 Données sur 2 899 exploitations Coop’Acteurs®, pour lesquels

l’assolement est disponible de façon fiable.

Nom

bre

d’ex

ploi

tatio

ns C

oop’

Acte

urs®

Nombre de cultures dans l’assolement

39

114

727691

236

498

1 019

� � � � � � �

69 %

Page 87: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 8 3

… P I L I E R E N V I R O N N E M E N T A L

DÉPLOYER UNE DÉMARCHE D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE AMBITIEUSE

En cohérence avec le projet stratégique de La Nouvelle

Agriculture®, le Groupe Terrena a entériné son engagement

environnemental en se dotant d’une Politique Énergie.

Déclinée à tous les niveaux et dans toutes les infrastructures

du Groupe, elle s’appuie sur l’optimisation de l’efficacité

énergétique, avec un objectif à 2022 de réduction des

consommations de gaz, d’électricité et de carburant de 30

% par rapport à 2013 et sur le développement des énergies

renouvelables, avec un objectif à 2022 de 30 % de la

consommation globale issue des énergies renouvelables.

79 audits énergétiques ont été effectués sur l’ensemble

des sites ou activités. Un club Énergie pilote et anime cette

démarche d’amélioration énergétique continue, au regard

des 10 règles d’or du Management Énergie définies en 2015.

Un outil de management de l’énergie est en cours de

déploiement et permettra à terme de centraliser tous les

indicateurs de performance énergétique (IPE) du Groupe,

par site, par activité. Il fournira notamment :

• Un suivi dynamique des consommations d’énergies

détaillé, sectorisé et global.

• Des tableaux de bord et rapports automatiques de suivi

des IPE.

• Le suivi du système de management de l’énergie avec

le contrôle du plan d’action énergie.

La démarche pour améliorer l’efficacité énergétique est

en marche, avec des résultats déjà visibles pour certains

sites et activités.

Gastronome Elivia

Sites abattoirs

Sites produits élaborés

Sites abattoirs

Sites produits élaborés

Électricité 0 % -1 % - 11 % - 11 %

Combustibles - 4 % -8% - 16 % - 13 %

Eau + 1 % + 2 % - 9 % - 9%

Évolution des indicateurs de performance énergétique 2015 par rapport à 2013

MAÎTRISER LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX INDUSTRIELS

Pour la partie coopérative, les silos et plus généralement les

installations de stockage de produits organique dégageant

des poussières inflammables (grains, céréales…),

peuvent engendrer deux principaux types de risques :

l’incendie et l’explosion. Pour le pôle Produits carnés, les

risques principaux concernent les rejets en eaux usées

(notamment pour les abattoirs), les incendies, les risques

toxiques et d’explosion liés à l’utilisation d’ammoniac,

ou encore les risques sanitaires. La réglementation

applicable aux Installations Classées pour la Protection

de l’Environnement (ICPE) a pour objet de prévenir ces

risques. Nous comptons 187 ICPE dans le Groupe dont

6 sites Seveso (risques d’accidents majeurs).

En vue d’apporter des solutions techniques innovantes et

durables, nous mettons en place des projets d’évolution

des infrastructures industrielles, en lien avec des Schémas

Directeurs Industriels. A partir de diagnostics réalisés sur

les sites, nous quantifions les investissements à engager

pour traiter les opportunités et menaces auxquelles

sont confrontés nos sites industriels. En 2015, les

investissements consacrés à la prévention des risques

environnementaux et des pollutions s’élevaient à plus de

583 000 euros pour le Groupe.

Nous n’avons recensé aucune mise en demeure pour

incidents liés à des risques environnementaux.

Page 88: Rapport annuel 2015 Terrena

8 4 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

R A P P O R T R S E

Bidons 171 tonnes 55 575 m de tubes pour l’industrie*

Big Bags 249 tonnes collectées 83 000 m² de plaques isolantes pour le bâtiment

Bâches 1 524 tonnes collectées 9 906 000 sacs poubelles de 100 litres

Ficelles 228 tonnes collectées des milliers de raccords pour le bâtiment

Quantité collectée Recyclage

ACCOMPAGNER NOS ADHÉRENTS POUR RECYCLER LEURS DÉCHETS

Au-delà de la gestion et la valorisation des déchets liés à

notre activité industrielle (déchets banals, organiques et

dangereux), nous accompagnons nos adhérents dans la

gestion de leurs déchets d’agrofournitures, en organisant

gratuitement chaque année quatre collectes. En 2015, plus

de 12 500 apports de déchets ont permis de collecter

plus de 2 100 tonnes, valorisées ensuite par ADIVALOR.

Parmi les déchets collectés, plus de la moitié sont des

films plastiques. Nous avons adhéré en 2015 à la Charte

100 % APE (Agriculture, Plastiques & Environnement).

Portée par le Comité des Plastiques en Agriculture qui

regroupe les fabricants et les distributeurs de produits

plastiques destinés à l’agriculture, elle vient souligner notre

engagement environnemental.

* 60 % des bidons sont recyclés.

Page 89: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 8 5

… P I L I E R S O C I A L

PILIER SOCIALDe fortes valeurs constituent le socle commun de notre culture de Groupe. L’implication

des salariés au projet stratégique est un fondamental et repose sur une prévention

Santé & Sécurité prioritaire, un climat social de qualité, le développement des

compétences, un management et un environnement de travail épanouissants.

LA SÉCURITÉ EST UNE PRIORITÉ ABSOLUELa politique Safety First impulsée au niveau du Groupe

dès 2014 et formalisée en 2015, vise l’objectif zéro

accident. Le réseau Safety est constitué de la Direction, de

coordinateurs de pôles, et de correspondants sur site. Sa

mission est de développer une « culture d’interdépendance

sécurité ». Pour ce faire, Terrena a engagé une démarche

d’améliorations multiples, aussi bien techniques que

comportementales. En 2015, 6 axes incontournables de

la Sécurité ont donné lieu à des actions.

Accueil sécurité saisonniers/ intérimaires

• Mise en place d’un processus d’accueil avant la 1re prise de poste

• Interdiction pour un saisonnier/intérimaire non formé d’intervenir sur un poste

HESTIA

• Déploiement de l’outil de pilotage HESTIA, commun à toutes les activités du Groupe

Systèmes DATI

• Référencement et déploiement des Dispositifs d’Accompagnement des Travailleurs Isolés (DATI)

Nouveaux équipements

• Réception en fonctionnement avant la mise en production

• Réalisation d’un examen de conformité par un organisme agréé

• Mise en place de formations sécurité pour le personnel

Amiante

• Nettoyage/démoussage des toitures en fibrociment par des sociétés extérieures qualifiées

• Mise en place d’une collecte annuelle des déchets amiantés

• Réflexions sur l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques

Risques routiers

• Définition des règles de sécurité routière à appliquer par tous les collaborateurs

• Mise en place d’entretiens systématiques entre le conducteurs et son supérieur hiérarchique pour tout accident responsable

Nous déplorons un accident mortel qui s’est produit le 30/12/2015 lors d’une opération de manutention dans l’usine de

Nutrition animale d’Ecouflant.

Page 90: Rapport annuel 2015 Terrena

8 6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

R A P P O R T R S E

INVESTIR DANS LA FORMATION POUR DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES

ET L’EMPLOYABILITÉL’anticipation des métiers de demain et l’identification de

nos futurs besoins en compétences est un enjeu majeur

pour Terrena. Les entretiens de progrès et professionnels

sont l’occasion de faire un bilan sur les compétences et

les besoins en formation de nos salariés.

En 2015, plus de 64 000 heures de formation ont été

dispensées dans les coopératives Terrena, Terrena Poitou,

Gastronome et Elivia.

Le rôle managérial, clé de voûte de la gestion des

compétences, bénéficie d’un accompagnement et de

formations spécifiques, comme par exemple avec l’École

de professionnalisation managériale créée en 2012 en

collaboration avec le

CNAM, ou 2 autres

formations ouvertes

en 2014 et 2015.

POURSUIVRE LES ENGAGEMENTS DE NOTRE ACCORD INTERGÉNÉRATIONNEL

Convaincus qu’instaurer une bonne

synergie entre les générations est

un moyen efficace de collaboration

et d’adaptation aux évolutions des

métiers, nous poursuivons les

engagements pris au travers de

notre accord intergénérationnel.

Celui-ci fixe des objectifs d’embauches

qui ont été largement atteints en 2015 :

les jeunes de moins de 30 ans représentent

54,6 % des recrutements en CDI, et les salariés de

plus de 50 ans représentent 5,2 % des recrutements en

CDI et CDD.

D’autres actions comme la mise en place d’un parcours

d’accueil, la mise à disposition d’un référent ou encore

la réalisation d’entretiens de suivi tendent à favoriser

la bonne intégration des jeunes dans notre Groupe.

L’organisation de binômes d’échanges, prévue par l’accord

intergénérationnel permet aux salariés expérimentés et

aux jeunes collaborateurs de se rencontrer sur la base du

volontariat pour partager leurs connaissances, acquises

sur le terrain pour les uns, ou au cours de leurs études

pour les autres.

Nous nous impliquons aussi fortement dans l’alternance.

Ainsi, nous mettons en place un processus d’intégration

approfondi des alternants : journée d’accueil, repas avec la

direction générale, rencontre avec le Président du Conseil

d’administration, etc.

Afin de tisser des liens durables avec les futurs diplômés,

nous avons formalisé des partenariats avec des écoles

de formation supérieure telles que le Groupe ESA, Agro-

Campus Ouest, ou encore ONIRIS.

C

qui

les jeun

Page 91: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 8 7

… P I L I E R S O C I É T A L

S’ENGAGER DU CHAMP À L’ASSIETTE POUR UNE ALIMENTATION DE QUALITÉ

Notre politique Qualité Groupe, nommée Terrena Quality

Management, a été validée en janvier 2016. Elle garantit la

mise en place d’une organisation et de processus efficaces

en matière de gestion de la qualité des produits depuis

la production, puis lors de la transformation, et jusqu’à

la mise en marché. Au quotidien, cela se traduit par le

développement des certifications de nos systèmes de

management de la qualité, et le déploiement d’outils de

traçabilité. Les garanties nécessaires au renforcement de

la confiance de nos coopérateurs et clients sont apportées

directement par nos activités.

Pour la partie agroalimentaire, les sites industriels

concernés de Gastronome et Elivia sont audités sur la

base du référentiel distributeur International Food Standard

(IFS). IFS assure à toutes les étapes de la transformation

des aliments, la sécurité alimentaire et la qualité des

procédés utilisés dans la production. 100 % de nos 18 sites

concernés sont certifiés, dont 16 à un niveau supérieur.

En tant que Groupe coopératif de l’agroalimentaire, nous

pouvons agir sur l’évolution des qualités nutritionnelles

des produits que nous mettons sur le marché. Avec La

Nouvelle Agriculture®, notre objectif est de proposer des

produits bruts, aux qualités sensorielles et nutritionnelles

améliorées, en innovant du champ à l’assiette. Les produits

La Nouvelle Agriculture® ont pour socle la démarche

Bleu-Blanc-Cœur qui, à travers son cahier des charges,

permet d’optimiser la qualité nutritionnelle des produits

par une diversification de l’alimentation des animaux (par

exemple : intégration de la graine de lin naturellement riche

en omégas-3).

Pour mieux nourrir les hommes, nous pouvons en effet

agir en nourrissant mieux les animaux. Notre activité de

nutrition animale nous permet d’être en pointe sur ces

thématiques. Ainsi, plusieurs gammes d’aliments ont été

développées pour différentes espèces animales (vaches

laitières, chèvres, porcs, volailles et lapins), permettant

d’améliorer le profil nutritionnel des viandes et du lait. Pour

produire ces aliments dans une logique de filière régionale,

nous avons d’ailleurs investit en partenariat avec Valorex

et Sofiprotéol, dans un outil de cuisson extrusion situé en

Poitou-Charentes (usine de nutrition animale Ekoranda).

Afin d’assurer l’approvisionnement de l’usine, l’ambition

est de continuer à développer les cultures de lin et de lupin

par les agriculteurs du bassin de production environnant.

En 2015, Gastronome et Elivia ont travaillé pour mettre en

place un outil de formulation nutritionnelle destiné à innover

plus efficacement et mieux piloter l’amélioration de leurs

gammes de produits.

PILIER SOCIÉTALCoopérative ancrée de longue date sur son territoire du Grand Ouest, le rôle sociétal

de Terrena est une préoccupation majeure de ses adhérents. C’est pourquoi

solidarité sociale et citoyenne, évolution des modes de production et du bien-

être animal, améliorations nutritionnelles sont au cœur de notre engagement.

23 %, c’est la part des nouveaux produits (moins de 3 ans) dans le portefeuille-produits Gastronome

Page 92: Rapport annuel 2015 Terrena

8 8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

R A P P O R T R S E

FAVORISER LE BIEN-ÊTRE ANIMAL Appréhendé comme une source d’innovation et une

opportunité de revisiter nos pratiques d’élevage, le bien-

être animal constitue l’un des axes stratégiques de nos

programmes de Recherche. Le bien-être animal chez

Terrena repose sur la définition du Farm Animal Welfare

Council, aujourd’hui largement utilisée et partagée (voir

encadré ci-contre).

Les approches en filières (La Nouvelle Agriculture®,

Agriculture Biologique, Label Rouge, certifié…) que

nous développons intègrent ces notions. Elles sont un

premier pas dans la transition des pratiques agricoles et

permettront un déploiement plus large des actions à toutes

les productions.

Au-delà de la mise en œuvre d’initiatives en faveur du bien-

être animal par nos éleveurs, nous nous fixons en tant

que coopérative d’aboutir au développement d’outils de

mesure et à l’intégration de ces actions dans des plans

de progrès.

La grille d’audit proposée par l’outil Tibena, déployée en

2015 dans les 42 élevages porcins La Nouvelle Agriculture®

permet aux éleveurs d’identifier leurs points forts et points

de progrès, et d’obtenir des conseils personnalisés. L’outil

est en cours d’optimisation et de développement sur les

autres filières animales.

Chaque maillon de la filière a un rôle à jouer : l’éleveur

au sein de l’exploitation, le transporteur, et l’industriel qui

assure la protection animale dans les abattoirs.

Par exemple, la filière volailles fermières Label Rouge renoue

avec des pratiques d’élevage traditionnelles, comme

les 90 000 mètres de perchage destinés à renforcer le

sentiment de sécurité et à rééquilibrer les relations de

« dominants/dominés » présentes dans le comportement

naturel des volailles. De plus, le remplacement des

cages de lapins par un système d’élevage en parcs a été

récompensé par un Lapin d’Or, décerné par l’ONG CIWF

(Compassion In World Farming) aux Trophées du bien-

être animal.

Au sein des abattoirs, des procédures de maîtrise et de

contrôle de la protection animale sont mises en œuvre par

des personnes formées. En conformité avec nos obligations

réglementaires, nous avons formé à la protection animale

au cours des 3 dernières années la totalité des personnes

manipulant des animaux vivants, soit 229 personnes pour

Gastronome et Elivia.

Avec l’émergence des technologies numériques, de

nouvelles voies d’innovation sont désormais possibles

pour faire évoluer les pratiques agricoles, à l’instar des

tapis connectés destinés à mesurer le temps de couchage

des vaches laitières en bâtiment, ou encore des lunettes

à réalité augmentée permettant d’évaluer la propreté des

animaux.

RÉDUIRE LES ANTIBIOTIQUES EN ÉLEVAGELes démarches liées à la diminution des antibiotiques

en élevage que nous menons auprès de nos adhérents

répondent à la fois à des enjeux de bien-être animal et de

santé publique (antibio-résistance). La démédication est un

travail permanent qui fait intervenir l’ensemble des maillons

de la filière. C’est avant tout un changement d’état d’esprit

et une méthode à acquérir, dans l’acceptation de la prise

de risque : observer, mesurer et analyser avant d’agir, avec

pour acteurs principaux de cette réussite le trio éleveur/

technicien/vétérinaire.

L’observation en élevage et les conseils techniques et

sanitaires doivent en effet conduire au bien-être des

animaux, et à raisonner les interventions en recourant

autant que possible à des thérapies alternatives. Pour

s’affranchir des traitements dès le plus jeune âge, il faut

bénéficier d’intrants d’excellente qualité sanitaire. La qualité

des bâtiments et de l’eau de boisson sont d’autres facteurs

de progrès tout aussi importants.

En 2015, en moyenne 60 % des bandes commercialisées

par le groupement lapin étaient réalisées sans antibiotique,

ni par l’aliment ni par l’eau de boisson, depuis le sevrage

jusqu’à la vente. Concernant le groupement Fermiers

d’Ancenis (volailles fermières Label Rouge), le pourcentage

de lots traités est passé de 10 % en 1999 à moins de 3 %

en 2015.

1 – L’absence de soif, de faim et de malnutrition

En ayant une nutrition de précision, adaptée aux besoins de chaque animal

2 – La présence d’abris appropriés et de confort

En apportant des conditions de logement et de température optimisées aux animaux

3 – L’absence de maladies ou de blessures

En veillant à travailler sur la prévention, et en limitant ainsi le nombre de traitements

4 – L’absence de peur et d’anxiété

En permettant aux animaux d’être plus calmes, ce qui limite le risque de blessures et de mauvaise santé

5 – La possibilité d’exprimer les

comportements normaux de l’espèce

En donnant aux animaux des possibilités de contacts et de mouvements nécessaires à leurs cycles naturels

5 grandes libertés des animaux d’élevage, par

le Farm Animal Welfare Council

Page 93: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 8 9

… P I L I E R S O C I É T A L

1 Etude réalisée sur les comptes comptables 2014 du Groupe Terrena, hors filiales minoritaires.

2 Investissements nets hors filiales minoritaires.

3 16 000 emplois chez nos fournisseurs et nos adhérents et 13 000 emplois chez les fournisseurs de rang N-2 à N-5.

VALORISER NOTRE EMPREINTE ÉCONOMIQUE TERRITORIALE

L’activité d’une entreprise génère des impacts économiques,

sociaux et environnementaux sur les territoires qu’elle

occupe. Engager une démarche RSE revient à prendre

ces effets en considération, afin d’entreprendre des projets

créateurs de valeur pour l’organisation et son territoire.

Un travail d’analyse sur le partage de la valeur a été initié

depuis 2013 au sein du Groupe, donnant lieu pour 2015

à la répartition présentée en page 17 du Rapport annuel.

Les impacts de notre activité sur le territoire ont également

fait l’objet d’une étude dite d’« empreinte territoriale » avec

pour objectif de localiser nos dépenses dans l’Ouest

et en France, et d’estimer l’impact direct et indirect de

nos dépenses sur l’économie. Cette étude a été réalisée

par la société Evéa-Toovalu en analysant l’ensemble des

dépenses du Groupe (soit 3,2 milliards d’euros)1.

Il est à noter que Terrena a également continué d’investir

dans ses outils industriels afin de consolider et développer

ses activités : 93,5 millions d’euros en 20152.

Ainsi cette étude montre le poids économique du Groupe,

en particulier dans l’Ouest.

Empreinte territoriale de Terrena en France et dans l’Ouest

43 000EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS

5 600 M€DE FLUX ÉCONOMIQUES

DANS L’ÉCONOMIE FRANÇAISE

Fournisseurset adhérents2 900 M€

de dépenses diectes

3 000EMPLOIS INDIRECTS

DISTRIBUTIFS

29 000 EMPLOIS INDIRECTS

PRODUCTIFS3

Dépenses des ménages

Contrats de travail254 M€

de salaires

nets versés

11 000 EMPLOIS DIRECTS

PAR LE GROUPE TERRENA (hors filiales minoritaires)

Dépenses des ménages

2 400 M€

de dépenses

indirectes

Dans l’Ouest :

42 M€ d’impôts et taxes

228 M€ de prestations sociales

92 % des dépenses du Groupe sont réalisées en France

88 %DES EMPLOIS DIRECTS 20 000 EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS

2 150 M€ DE FLUX ÉCONOMIQUES

Page 94: Rapport annuel 2015 Terrena

9 0 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

I N D I C AT E U R S F I N A N C I E R S 2 0 1 5

ACTIF

(En milliers d’euros)

Montant brut

31.12.2015

Amortissement et

provisions

Montant net

31.12.2015

Montant net

31.12.2014

Capital souscrit non appelé 0 0 0 4 279

Écart d’acquisition 70 493 - 40 901 29 592 9 497

Immobilisations incorporelles 125 491 - 49 383 76 109 64 149

Immobilisations corporelles 1 631 300 - 1 167 781 463 519 373 831

Immobilisations financières 71 574 - 10 068 61 506 54 373

Titres mis en équivalence 15 702 0 15 702 12 754

Actif immobilisé 1 914 559 - 1 268 133 646 427 514 603

Stocks et en-cours 669 368 - 25 593 643 775 553 101

Fournisseurs – Avances et acomptes versés sur commande 9 930 0 9 930 9 953

Clients et comptes rattaches 470 498 - 31 194 439 304 404 208

Autres créances 321 001 - 13 914 307 087 251 794

VMP – Équivalents de trésorerie 73 061 - 4 73 057 41 854

Disponibilités 51 444 0 51 444 63 609

Actif circulant 1 595 302 - 70 705 1 524 597 1 324 519

Comptes de régularisation 11 607 0 11 607 8 291

TOTAL ACTIF 3 521 468 - 1 338 838 2 182 631 1 851 692

PASSIF

(En milliers d’euros)

Montant

31.12.2015

Montant

31.12.2014

Capital 52 658 41 454

Réserves 555 728 519 748

Résultat de l’exercice 31 346 20 947

Capitaux propres part du Groupe 639 732 582 149

Intérêts minoritaires 33 275 28 257

Autres fonds propres 288 112

Provisions risques et charges 80 930 94 645

Emprunts et dettes financières 554 580 340 216

Clients – Avance et acompte reçus sur commande 4 041 7 168

Dettes fournisseurs et comptes rattachés 491 959 452 976

Autres dettes et comptes de régulation 377 826 346 168

Dettes 1 428 405 1 146 528

TOTAL PASSIF 2 182 631 1 851 692

SOLDE INTERMÉDIAIRE DE GESTION31.12.15 31.12.14*

Chiffre d’affaires 5 043 772 4 704 585

Production exercice 5 054 267 4 700 344

Marge brute 1 301 622 1 208 064

Autres chats externes et achats non stockés - 593 479 - 548 290

Valeur ajoutée 708 143 659 774

Subventions d’exploitation et transfert de charges 2 924 2 483

Impôts et taxes - 53 569 - 50 892

Charges de personnel - 546 532 - 497 919

Excédent brut 110 966 113 447

Autres produits et charges 8 689 5 269

Dotations reprises amortissements exploitation - 82 811 - 72 150

Dotations reprises provisions exploitation - 10 086 - 11 277

Résultat exploitation 26 758 35 289

Résultat financier -1 630 -1 584

Résultat courant 25 128 33 705

Résultat exceptionnel 7 378 - 15 980

Impôts Sociétés 122 3 826

Dotations reprises écarts acquisition - 2 297 - 1 870

Quote-part résultat des MEE 1 928 2 407

Résultat net de l’exercice 32 259 22 089

Intérêts des minoritaires - 913 - 1 142

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE 31 346 20 947

BILAN COMBINÉ

LE GROUPE TERRENA

* Présentation comparable à 2015.

Page 95: Rapport annuel 2015 Terrena

T E R R E N A 9 1

I N D I C AT E U R S F I N A N C I E R S 2 0 1 5

ACTIF

(En milliers d’euros)

Montant Brut

31.12.2015

Amt & Prov Montant net

31.12.2015

Montant net

31.12.2014

Capital souscrit non appelé 0 0 0 0

Immobilisations incorporelles 38 102 25 577 12 525 20 120

Immobilisations corporelles 355 676 273 738 81 938 71 473

Titres de participations 301 661 4 736 296 925 294 643

Immobilisations financières 20 126 232 19 894 20 143

Actif immobilisé 715 565 304 283 411 281 406 379

Stocks et en-cours 151 448 2 566 148 882 125 578

Avances et acomptes versés 1 232 1 232 778

Clients et comptes rattachés 129 475 1 241 128 234 92 965

Créances associés coopérateurs 45 464 6 294 39 170 33 206

Autres créances 141 212 22 141 190 113 644

Disponibilité 4 233 0 4 233 12 051

Actif circulant 390 127 7 814 462 942 378 221

Charges constatés avance 6 431 0 6 431 4 092

TOTAL ACTIF 1 112 033 312 097 880 654 788 692

PASSIF

(En milliers d’euros)

Montant

31.12.2015

Montant

31.12.2014

Capital social 54 968 41 921

Réserves 463 207 450 138

Résultat exercice 10 053 15 654

Capitaux propres 528 228 507 713

Autres fonds propres 0 0

Prov. risques & charges 12 927 17 567

Emprunts et dettes financières 47 473 11 535

Dettes fournisseurs et comptes rattachés 99 986 83 439

Dettes associés coopérateurs 116 261 124 540

Autres dettes 75 186 41 543

Comptes de régularisation 591 2 355

Passif circulant 339 498 263 412

TOTAL PASSIF 880 654 788 692

SOLDE INTERMÉDIAIRE DE GESTION31.12.15 31.12.14

Chiffre d'affaires 1 421 222 1 381 129

Production stockée et immobilisée 980 1 720

Production de l'exercice 1 422 202 1 382 849

Achats consommés - 1 226 765 - 1 199 528

Marge brute 195 437 183 321

Autres charges externes et achats non stockés - 89 097 - 78 988

Valeur ajoutée 106 339 104 332

Subventions et transfert de charges 353 249

Impôts et taxes - 6 212 - 5 221

Charges de personnel - 77 772 - 70 292

Excédent brut d'exploitation 22 709 29 069

Dotations et reprises amortissements et provisions d’exploitation - 19 681 - 17 098

Autres charges et produits de gestion 132 - 204

Résultat d'exploitation 3 159 11 767

Quote-part sur opérations faites en commun - 38 - 76

Résultat financier 2 689 2 861

Résultat courant 5 810 14 552

Résultat exceptionnel 6 481 1 427

Participation des salariés - 157 - 237

Impôts sur les résultats - 2 081 - 88

RÉSULTAT NET 10 053 15 654

BILAN

LA COOPÉRATIVE

Page 96: Rapport annuel 2015 Terrena

9 2 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 5

N O T E S

Page 97: Rapport annuel 2015 Terrena

Conception, création et rédaction : Keima.

Crédits photos : Photothèque Direction marketing stratégique et communication Groupe Terrena ; Horizon, le magazine de La Nouvelle Agriculture® et Thinkstock.

Photographes : Nathalie Gautier, Dominique Martin, Erwan Barbey-Chariou et Bruno des Gayets.

Imprimeur : Planchenault • Document imprimé sur un papier 100 % certifié FSC mixte.

Page 98: Rapport annuel 2015 Terrena

TERRENA « La Noëlle » – BP 20 199 – 44155 Ancenis Cedex – France – Tél. : 02 40 98 90 00 – Fax : 02 40 98 91 64www.terrena.fr

•R

ap

po

rt a

nn

ue

l 2

01

5