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rapport annuel d'activité 2014

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Rapport d’activités – Année 2014 -

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Rapport d’activités – Année 2014 -

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PREAMBULE

e présent rapport d’activités retrace les actions mise en œuvre et les faits

marquants de l’année 2014. Il a pour ambition d’informer et d’expliquer les

politiques arrêtées qui trouvent sens dans les apprentissages à visée

éducative, pédagogique et thérapeutique en destination du public accueilli. Il rend compte

des résultats obtenus, des moyens déployés pour atteindre les objectifs fixés. Outre

l’obligation réglementaire qui nous est faîte de produire un rapport d’activité, ce document

promeut les initiatives prises par les équipes pour apporter une offre de qualité adaptée aux

besoins des personnes accueillies.

Ce rapport d’activités met l’accent sur la transversalité dans le parcours de soins des

personnes qui, en fonction de l’âge, du niveau de handicap, des évolutions constatées, sont

affectées sur des groupes spécifiques. Un projet d’accompagnement personnalisé co-construit

avec son acteur principal, la personne accueillie, et son représentant légal, se traduit par des

actions concrètes. Elles peuvent prendre une dimension individuelle ou collective. En tous les

cas, l’individu est pris dans sa globalité, dans un cadre soucieux de garantir son évolution et

respectueux de ses origines culturelles, sociales et économiques. Autant de raisons qui

justifient la présence de professionnels aux compétences diverses (éducateurs spécialisés,

enseignants, thérapeutes, pédopsychiatre) qui se complètent offrant ainsi des modes de prise

en charge diversifiés.

L’année 2014 a été marquée par des évènements qui auront des incidences en

termes d’organisation, de fonctionnement, de prise en charge et d’accompagnement éducatif

et pédagogique. Sans citer une liste exhaustive, il convient de mentionner :

la démarche qualité initiée en 2013 dans le cadre de l’évaluation interne

qui s’est poursuivie avec le rapport d’évaluation externe ;

l’effort consenti par l’établissement pour se doter se systèmes

d’informations performants : acquisition de logiciels (intranet, dossier informatisé de la

personne accueillie, logiciel au service de la gestion des hommes et de la comptabilité) et de

tableaux de bords véritables aides au management ;

la réécriture des projets de service ;

la réorganisation du service pédagogique renforçant la transversalité

entre les enseignants et les éducateurs ;

l’offre diversifiée contribuant désormais à une meilleure

reconnaissance des compétences de notre public (intégration au CFA des personnes en

situation de handicap, ce qui constitue une première sur le territoire),

une ouverture sur notre environnement en associant les entreprises à

notre ambition d’insertion professionnelle, l’adéquation entre théorie et pratique traduite par

les chantiers-écoles offrant ainsi aux acteurs une mise en situation dans le milieu ordinaire de

travail…

C

Rapport d’activités – Année 2014 -

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Si ce rapport offre une photographie synoptique des actions mises en œuvre en 2014,

fort de l’analyse et des évaluations réalisées, il se projette sur les années à venir en jetant

comme base de travail des perspectives pertinentes et innovantes. Le travail en partenariat

avec la famille demeure un de nos engagements ; c’est la raison pour laquelle des actions ont

été retenues dans le plan de formation mais aussi en ouvrant la réflexion, notamment grâce

à l’intervention sur 2015, d’un ethnologue et d’un sociologue sur ce sujet. La réécriture du

projet d’établissement pour les cinq années à venir tracera les grandes orientations, incluant

à la fois la dimension d’accompagnement, la politique sociale et managériale, la démarche

continue de la qualité, l’amélioration des systèmes d’information… Les efforts d’amélioration

continue de la qualité seront poursuivis grâce notamment à la vigilance de la commission

qualité qui aura pour mission de veiller au respect des procédures et de les améliorer chaque

fois que cela s’avérera nécessaire.

Je souhaite que les actions entreprises en 2014 et celles à venir contribueront à

répondre aux besoins des personnes accueillies et à leurs familles.

Le Directeur

Patrick FAUSTA

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RAPPORT D’ACTIVITES

Service IMP

Par Magali BERTON

Cadre Socio Educatif

Responsable du secteur IMP

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TABLE DES MATIÈRES

I. L’INSTITUT MEDICO-PEDAGOGIQUE : LA MOBILISATION D’UNE EQUIPE EN FAVEUR DES JEUNES

ACCUEILLIS .................................................................................................................................................

1.1. L’Institut Médico Pédagogique : des Missions, une Organisation et un Fonctionnement en

faveur des jeunes accueillis ...................................................................................................................

1.1.1. Les Missions de l’IMP ........................................................................................................

1.1.2. L’Organisation architecturale ............................................................................................

1.1.3. Un Fonctionnement ...........................................................................................................

1.2. Typologie du public accueilli .....................................................................................................

1.2.1. Répartition par sexe ..........................................................................................................

1.2.2. Répartition par année de naissance ..................................................................................

1.2.3. Répartition par type de structure familiale .......................................................................

1.2.4. Répartition par lieu de résidence ......................................................................................

1.2.5. Fréquentation du service par les personnes accueillies ....................................................

II. LES FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE ECOULEE .................................................................................

2.1. Les Actions de partenariat .........................................................................................................

2.2. La Validation du Projet de Service .............................................................................................

2.3. La Rentrée 2014 et ses changements ........................................................................................

2.4. Les Evaluations ..........................................................................................................................

III. LES ACTIONS A VISEE EDUCATIVE ..................................................................................................

3.1. Les Activités sans intervenant extérieur ...................................................................................

3.2. Les Activités avec intervenant extérieur ...................................................................................

3.2.1. Les Activités des groupes de référence éducative ............................................................

3.2.2. Les Activités du midi ..........................................................................................................

3.2.3. Les Partenariats institutionnels .........................................................................................

3.3. Les Activités du mois de Juillet 2014 .........................................................................................

IV. LES PERSPECTIVES .........................................................................................................................

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I. L’INSTITUT MEDICO-PEDAGOGIQUE : LA MOBILISATION D’UNE EQUIPE EN FAVEUR DES JEUNES ACCUEILLIS

L’Institut Médico-Pédagogique (IMP) est le service de l’Institut Médico-Educatif Départemental (IMED) Léopold Héder chargé de l’accueil quotidien des enfants orientés par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Ils sont âgés de 6 à 13 ans et présentent une déficience mentale légère à moyenne avec ou sans troubles associés.

1.1. L’INSTITUT MÉDICO PÉDAGOGIQUE : DES MISSIONS, UNE ORGANISATION ET UN FONCTIONNEMENT EN FAVEUR

DES JEUNES ACCUEILLIS

L’IMP, de par la population accueillie en son sein, revêt des missions et un fonctionnement adaptés.

1.1.1. Les Missions de l’IMP L’IMP propose à chaque jeune un accompagnement personnalisé, adapté à ses problématiques et intervenant aussi bien sur le versant éducatif, pédagogique, thérapeutique, médical, paramédical que social. L’équipe pluriprofessionnelle1 met à disposition ses compétences afin de :

Développer la capacité d’adaptation à la vie collective ; être reconnu comme citoyen Développer les capacités de communication Favoriser et rechercher l’épanouissement psychoaffectif Amener le jeune à prendre conscience de ses capacités Favoriser la prise d’initiative

Les professionnels encouragent ainsi l’émergence des compétences de chaque enfant accueilli afin de favoriser la co-construction, avec les représentants légaux et le jeune, de son Projet d’Accompagnement Personnalisé (PAP).

1.1.2. L’Organisation architecturale Le public accueilli à l’IMP est réparti sur 3 pavillons :

Mahogany est le pavillon des Enseignants. Il dispose du bureau du Coordinateur Pédagogique, de 3 salles de classe, d’une salle informatique et d’une bibliothèque.

Ebène accueille les groupes de référence éducative Bougainvilliers et Héliconias. Ce pavillon dispose d’une ludothèque.

Wacapou reçoit les groupes de référence éducative Hibiscus et Orchidées. Le bureau du Cadre Socio-Educatif en charge de ce service est également sur ce pavillon.

1.1.3. Un Fonctionnement L’équipe de l’IMP est pluriprofessionnelle. Elle est constituée de différents spécialistes et techniciens intervenant dans des champs de compétence spécifique :

Une équipe éducative recrutée par l’IMED et intervenant exclusivement au sein de l’IMP : o 4 ETP Educateurs Spécialisés chacun référent d’un groupe de 10 à 11 jeunes ; o 1 ETP Monitrice Educatrice « navigante » préposée à l’encadrement des jeunes en

l’absence d’un professionnel et rattachée, préférentiellement, au pavillon Ebène ; L’Educateur Sportif intervient, pour sa part, auprès de l’ensemble des jeunes accueillis dans

l’établissement :

1 L’équipe pluriprofessionnelle réunit l’ensemble du personnel qui a contact avec les personnes accueillies et qui a donc pu développer une certaine expertise

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o 1 ETP Educateur Sportif chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre d’activités physiques et sportives.

Une équipe pédagogique mise à disposition de l’IMED par l’Education Nationale : o 3 ETP Enseignants Spécialisés titulaires du CAP ASH

Une équipe thérapeutique, médicale et paramédicale recrutée par l’IMED et intervenant au sein du service :

o 1 ETP Orthophoniste o 1 ETP Psychologue o 1 ETP Psychomotricien o 1 ETP Infirmière o Un 0,25 ETP Médecin Pédopsychiatre

L’accueil des jeunes au sein de l’établissement se fait à partir de 7h30chaque matin. Ils sont installés dans le réfectoire, dans l’attente de rejoindre leur groupe de référence éducative respectif et de débuter les activités prévues pour la journée. Les actions éducatives, pédagogiques et thérapeutiques sont organisées pour chaque jeune le Lundi, le Mardi, le Jeudi et le Vendredi de 8h00 à 15h30. Le Mercredi, l’accueil des jeunes est limité à la matinée de 8h00 à 12h00. Le temps du repas, de 11h45 à 12h15, est un moment d’accompagnement éducatif. De 12h15 à 13h15, les enfants participent, par roulement, à des activités proposées par des intervenants extérieurs. Il en sera fait état dans la suite du présent document.

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1.2. TYPOLOGIE DU PUBLIC ACCUEILLI

La particularité géographique de la Guyane implique l’accueil et l’accompagnement d’un public pluriethnique dont la diversité culturelle impose une prise en compte et une adaptation par l’équipe pluriprofessionnelle. Ainsi, l’IMP accueille des jeunes d’origines culturelles diverses : bushinengué, saramaka, brésilienne, haïtienne, dominicaine, guyanienne, surinamienne, etc. Cette pluralité d’ethnies et de cultures conduit les professionnels à travailler avec les jeunes l’acceptation de l’autre et de ses différences.

1.2.1. Répartition par sexe La répartition par sexe laisse toujours apparaître une large majorité d’enfants de sexe masculin accueilli à l’IMP : Alors que pour la période de Janvier à Février 2014 ils représentaient 58% des jeunes accueillis, les garçons représentant 65% à la rentrée scolaire de Septembre 2014.

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1.1.1. Répartition par année de naissance

La répartition par année de naissance permet de mettre en exergue une part significative de jeunes

accueillis nés entre 2000 et 2004.

Cette tendance peut s’expliquer par une orientation faite par la MDPH à l’issue de tentatives d’accompagnements en milieu scolaires ordinaires n’ayant pas été suffisantes face à certaines problématiques rencontrées par les jeunes.

Par ailleurs, les 2 jeunes filles maintenues au sein du service en dépit de leur âge avancé bénéficiaient d’une dérogation eu égard à leur immaturité et à l’accompagnement encore nécessaire au sein de l’IMP.

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1.2.2. Répartition par type de structure familiale La composition de la structure familiale d’une majeure partie des enfants accueillis au sein de l’IMP est représentative de notre société matriarcale et de plus en plus touchée par la monoparentalité. Au premier semestre 2014, 55% des jeunes évoluaient au sein d’une famille monoparentale, contre 48% au second semestre. Les familles nucléaires originelles ou recomposées, pour leur part, ne représentent quant à elles que 35 à 37% des familles des enfants accueillis. Enfin, certains enfants sujets à des placements par décision judiciaire évoluent au sein de familles d’accueil extérieures à la famille élargie.

A la rentrée de

Septembre 2014,

les spécificités

observées dans le

premier semestre

n’ont pas été

maintenues.

Aussi, l’ensemble

des enfants

accueillis

correspond à la

tranche d’âge

prévue par le

Projet de Service.

A la rentrée de

Septembre 2014, les

spécificités observées

dans le premier

semestre n’ont pas

été maintenues.

Aussi, l’ensemble des

enfants accueillis

correspond à la

tranche d’âge prévue

par le Projet de

Service.

On note, par ailleurs, que la population accueillie tend à rajeunir du fait de pathologies spécifiques

ciblées, diagnostiquées dès le plus jeune âge et autorisant ainsi un accompagnement adapté au

plus tôt.

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1.2.3. Répartition par lieu de résidence

La population guyanaise réside principalement dans les villes situées sur le littoral du département. Aussi, en 2014, la moitié des enfants accueillis à l’IMP résidait au sein du chef-lieu :

Janvier à juillet 2014 Septembre à décembre 2014

Cayenne 21 52% Cayenne 20 50%

Rémire-montjoly 6 15% Rémire-montjoly 5 12%

Matoury 7 17% Matoury 6 15%

Macouria 2 5% Macouria 3 7%

Kourou 3 8% Kourou 5 13%

Roura 0 0% Roura 0 0%

Montsinéry 1 3% Montsinéry 1 3%

Cette large prise en charge des enfants qui vivent dans le chef-lieu ou encore dans les communes

avoisinantes interroge, néanmoins, sur les possibilités d’accompagnement des enfants résidant

dans des communes plus éloignées, eu égard à l’absence de structures relevant de ce même

agrément sur le département.

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1.2.4. Fréquentation du service par les personnes accueillies La présence assidue des enfants est nécessaire afin de travailler, au mieux, les objectifs visés dans leur Projet d’Accompagnement Personnalisé (PAP).

Janvier 695 Juillet 517

Février 680 Août 0

Mars 468 Septembre 779

Avril 565 Octobre 799

Mai 643 Novembre 730

Juin 674 Décembre 571

Durant l’année, du fait d’informations régulières des parents les enfants ont plus rarement été absents durant les vacances scolaires. Ils ont ainsi pu participer aux activités ludiques et culturelles proposées durant ces périodes.

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II. LES FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE ECOULEE

L’année 2014 a, comme chaque année, été l’occasion de pérenniser certaines actions mais aussi l’opportunité d’engager de nouveaux travaux.

2.1. LES ACTIONS DE PARTENARIAT

Les actions de partenariat en 2014 se sont, principalement, tenues avec le milieu ordinaire et le SESSAD Ibis géré par l’association ADPEP. Le partenariat avec le milieu ordinaire et suivi par le Coordonateur Pédagogique a permis l’inclusion au collège d’un jeune du service. Par ailleurs, la pérennisation du partenariat avec le SESSAD a permis :

L’admission de 3 nouveaux jeunes issus de ce service dès le mois de Septembre 2014,

L’immersion de 3 jeunes dès le mois d’Octobre en vue de leur observation.

2.2. LA VALIDATION DU PROJET DE SERVICE

Travaillé, principalement, avec l’équipe éducative de l’IMP mais aussi en partenariat étroit avec les équipes thérapeutique et pédagogique, le Projet de Service de l’IMP a pu être validé durant l’année 2014. Outil stratégique et instrument pédagogique et méthodologique mis à disposition de tout professionnel du service et de l’établissement, l’élaboration de ce document a été l’occasion pour les professionnels de revisiter leur pratique. Il faudra cependant veiller à son usage comme outil de référence dans les pratiques, au quotidien, de l’ensemble des professionnels du service.

2.3. LA RENTRÉE 2014 ET SES CHANGEMENTS

A la rentrée du mois de Septembre 2014, le fonctionnement de l’IMP a été modifié.

En effet, l’équipe pédagogique du service compte, pour l’année scolaire 2014-2015, trois Enseignantes stagiaires et une Enseignante Spécialisée. La présence de ces Enseignantes mis à disposition par l’Education Nationale a obligé une nouvelle organisation du service. Aussi, les jeunes sont répartis sur les différents groupes éducatifs et pédagogiques le matin.

L’après-midi, du fait de l’absence des Enseignantes stagiaires – en formation théorique, la répartition des jeunes se fait majoritairement sur les groupes de référence éducative. Néanmoins, des projets éducatifs ayant un versant pédagogique ont été élaborés et mis en œuvre en partenariat étroit entre les Educateurs et l’Enseignante Spécialisée. Certains enfants ont donc été invités à participer à ces activités, les après-midis, en fonction des objectifs de travail définis dans le cadre de leur PAP. A l’IMP, la réunion de rentrée s’est tenue le 30 Septembre 2014 et a réuni 21 parents. En effet, la Direction de l’IMED a souhaité que chaque service procède, auprès des représentants légaux des jeunes accueillis, à une réunion de rentrée qui lui soit propre. Elle a été l’opportunité de présenter l’équipe, ses actions et projets pour l’année à venir.

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Durant ce temps de rencontre privilégié, les parents ont été invités à recevoir le Livret d’Accueil prévu par la loi du 02 Janvier 2002, à visiter le service et à prendre un pot de l’amitié avec l’ensemble des professionnels présents.

2.4. LES EVALUATIONS

L’année 2014 a été, pour l’établissement, la clôture de la démarche dévaluation interne et l’évaluation externe. Ces obligations réglementaires ont mobilisé les professionnels de l’IMP au même titre que l’ensemble des employés de l’établissement. En dépit des contraintes organisationnelles induites par les séances de travail nécessaires aux travaux des évaluations – les accompagnements auprès des jeunes accueillis devaient être maintenus – les professionnels ont apprécié d’être sollicités.

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III. LES ACTIONS A VISEE EDUCATIVE

Au début de chaque année scolaire, les Educateurs du service doivent présenter les projets éducatifs qu’ils envisagent de mettre en œuvre durant l’année en cours auprès des jeunes dont ils assurent la référence éducative. Ces activités sont animées par l’Educateur et, si nécessaire, en partenariat avec un professionnel de l’établissement ou avec un intervenant extérieur. 3.1. LES ACTIVITÉS SANS INTERVENANT EXTÉRIEUR

Les activités sont menées par les Educateurs au sein de leur groupe de référence éducative. Un même objectif n’est donc pas travaillé de manière identique selon le profil des jeunes du groupe :

JANVIER A JUILLET 2014

GROUPE ACTIVITE OBJECTIF REMARQUE

Bougainvilliers

Autour de moi, la Guyane

Découvrir la Guyane Accepter l’autre et ses différences

La méthodologie en vue de l’atteinte des objectifs de ce projet s’est avérée inadaptée au vu du profil des jeunes.

Activités manuelles Développer la créativité et l’imagination

Cette activité permet aux jeunes d’imaginer des créations pour les manifestations tout au long de l’année

Héliconias

S'orienter et se repérer dans la ville

Travailler l’orientation spatiale Savoir se déplacer de manière autonome

Les activités éducatives de ce groupe de référence éducative visent l’autonomie des jeunes accueillis pressentis, pour la plupart, à un passage en IMPro au mois de Septembre

PSE Découvrir son environnement

Jardinage Favoriser l’embellissement de son environnement

Clous et Fils

Développer sa motricité fine Travailler l’orientation spatiale

Hibiscus

Activités Manuelles Développer la créativité et l’imagination

Ce groupe participe à des concours tels que celui organisé par l’association EMEGA

Cuisine Découvrir les goûts Découvrir les condiments

Les enfants participent à cette activité pour confectionner les gâteaux d’anniversaire des jeunes du groupe et marquer, ainsi, des événements.

Jardinage Découvrir et embellir son environnement

Les jeunes sont sensibilisés à la croissance des plantes et

Orchidées Terre Développer la créativité et l’imagination

Les jeunes participent à l’embellissement de la salle du groupe en créant des figurines en terre glaise

Rapport d’activités – Année 2014 -

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Le prix remporté par le groupe Hibiscus lors du concours organisé par l’association EMEGA en

Octobre 2014

SEPTEMBRE A DECEMBRE 2014

GROUPE ACTIVITE OBJECTIF REMARQUE

Bougainvilliers Cultures de Guyane Découvrir la Guyane Accepter l’autre et ses différences

Il a donc été reconduit en mettant en œuvre une méthodologie différente.

Héliconias

S'orienter et se repérer dans la ville Activités reconduites

Jardinage

Hibiscus

Activités Manuelles

Activités reconduites Cuisine

Jardinage

Orchidées

Jardinage

Participer à l’embellissement de son environnement Respecter les règles

Les jeunes apprennent à prendre soin et à respecter son environnement

Terre Activité reconduite

Cuisine

Découvrir les goûts Découvrir les condiments

Comme pour les enfants du groupe Hibiscus, les enfants participent à cette activité pour confectionner les gâteaux d’anniversaire des jeunes du groupe et marquer, ainsi, des événements.

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3.2. LES ACTIVITÉS AVEC INTERVENANT EXTÉRIEUR

Deux types d’activités nécessitant les connaissances spécifiques de professionnels : les activités des groupes de référence éducative et les activités du midi.

3.2.1. Les Activités des groupes de référence éducative Durant le 1er semestre 2014, 9 activités ont nécessité l’expertise d’intervenants extérieurs :

JANVIER A JUIN 2014

GROUPE ACTIVITE OBJECTIF PRINCIPAL REMARQUE

Bougainvilliers

Chorale Confiance en soi Développement du langage

Deux enfants n’appartenant pas à ce groupe de référence éducative participent à cette activité qui a donné lieu à une prestation aux fêtes de fin d’année 2013 et 2014.

Yoga Détente du corps Atténuation du stress et de l'anxiété

Cette activité oblige les jeunes à l’apaisement.

Héliconias

Danse Aisance corporelle Orientation spatiale

Activité très investie par les jeunes qui a donné lieu à une prestation aux fêtes de fin d’année 2013 et 2014.

Fresque Participer à l’embellissement de son environnement

Lors de cette action ponctuelle les jeunes ont réalisé 2 fresques sur les murs extérieurs du pavillon Ebène qui héberge leur groupe de référence éducative.

Tennis Découvrir une nouvelle activité physique

Activité sportive extérieure à l’établissement

Les jeunes du groupe Héliconias apprennent une nouvelle chorégraphie en atelier Danse

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JANVIER A JUIN 2014

GROUPE ACTIVITE OBJECTIF PRINCIPAL REMARQUE

Hibiscus

Cirque Aisance corporelle Orientation spatiale

Activité investie par les jeunes

Yoga Détente du corps Atténuation du stress et de l'anxiété

Cette activité permet aux jeunes qui y participent à une activité obligeant l’apaisement. Certains jeunes s’endorment à l’issue de la séance.

Orchidées

Equitation

Découverte d’un nouvel animal Confiance en soi Aisance corporelle

Activité sportive extérieure à l’établissement

Piscine Découverte du milieu aquatique

Activité sportive extérieure à l’établissement

Les jeunes du groupe Orchidées domptent leurs appréhensions de l’animal lors de l’activité Equitation

Ces activités sont l’occasion, pour les jeunes accueillis, de rentrer en relation avec d’autres adultes que ceux de l’établissement. Ils donnent également, pour des activités telles que l’équitation ou le tennis, la délivrance d’une licence permettant aux représentants légaux de continuer cette action en dehors de l’établissement. Il s’agit, cependant, d’une opportunité dont les parents ont encore du mal à se saisir.

Fête d’anniversaire

d’enfants du pavillon

Wacapou suite à la

confection des gâteaux en

atelier Cuisine

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Beaucoup d’activités sont reconduites d’une année scolaire à l’autre, au vu des objectifs poursuivis avec certains jeunes mais également à la demande de ces derniers qui s’investissent réellement dans les activités proposées. Aussi, des activités du 1er semestre ont été reconduites durant le dernier trimestre de l’année :

SEPTEMBRE A DECEMBRE 2014

GROUPE ACTIVITE OBJECTIF PRINICIPAL REMARQUE

Bougainvilliers

Chorale Activités reconduites

Yoga

Percussions

Développer la concentration Développer le sens du rythme

Activité du midi durant l’année scolaire précédente (2013-2014), au vu de l’investissement des jeunes, l’Educateur a souhaité pérenniser cette action pour certains jeunes de son groupe et du groupe Héliconias.

Héliconias

Danse Activités reconduites

Tennis

Percussions Activité décloisonnée avec le groupe Bougainvilliers

Mise en lien des apprentissages en atelier Percussions lors de l’activité Chorale

Les activités éducatives proposées aux jeunes accueillis sont des outils de médiation et d’épanouissement des enfants. Ces apprentissages nouveaux, valorisants pour les jeunes, peuvent être partagés avec leurs pairs lors d’événements particuliers. Aussi, à la Fête de Noël de l’IMED, les jeunes qui participent aux ateliers Chorale et Danse, ont proposé des prestations appréciées du public !

Rapport d’activités – Année 2014 -

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La prestation chorale à la fête de Noël 2014

SEPTEMBRE A DECEMBRE 2014

GROUPE ACTIVITE OBJECTIF PRINICIPAL REMARQUE

Hibiscus Cirque

Activités reconduites Yoga

Orchidées

Equitation Activités reconduites

Piscine

Cirque Aisance corporelle Orientation spatiale

Nouvelle activité pour ce groupe

3.2.2. Les Activités du midi Dans l’organisation du temps de travail des professionnels du service IMP, des activités sollicitant des intervenants extérieurs ont été mises en place de 12h15 à 13h15 par système de roulement ainsi, l’ensemble des enfants du service peuvent y prendre part :

JANVIER A JUIN 2014 SEPTEMBRE A DECEMBRE 2014

Cirque

Percussions Jeux éducatifs Art thérapie Karaté

Ces interventions ont pour objectif principal de permettre aux jeunes d’investir des activités menées par des personnes autres que les professionnels de l’IMED. Ils sont sensibilisés à l’obligation de respect de l’adulte et du cadre posé. Il faut souligner que :

l’activité Karaté est mise en œuvre depuis le 02 Octobre 2014. Elle concerne 9 jeunes du service et est animée le Jeudi par le Directeur de l’établissement ;

l’intervenante de l’activité Cirque et l’Educateur Sportif de l’IMED ont mis en œuvre, pour les

plus adroits en monocycle, depuis Septembre 2014, le basket-monocycle.

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3.2.3. Les Partenariats institutionnels L’IMED bénéficie d’une pluralité de professionnels formés à des spécialités différentes. Ces spécificités permettent la mise en œuvre d’activités originales dans lesquelles chaque professionnel vise des objectifs propres à son champ d’activité et favorables à l’évolution des jeunes accueillis. Depuis le mois de Septembre 2014, les professionnels ont donc mis en place :

PROFESSIONNEL INTITULE DE L’ACTIVITE OBJET

Psychomotricien

Vélo Tout Terrain (VTT) Observer le jeune dans une situation ludique faisant appel à des capacités motrices

Temps d’accueil du matin Animer une activité calme par roulement sur chaque groupe de référence

Infirmière Prévention Santé Environnement (PSE)

Apporter son expertise paramédicale dans le cadre d’activités PSE ciblées

Orthophoniste Makaton Permettre aux enfants éloignés du langage oral d’accéder à la communication par un autre biais

Enseignante Spécialisée en binôme avec un Educateur

Journal Apporter une expertise pédagogique dans le cadre d’activités éducatives

La Ville des Mots

Découvrir le Rugby

Découvrir l’Informatique

Les jeunes de l’atelier Journal vont à la découverte de leurs pairs lors de l’interview du groupe

Les Loustics au CME Ces activités permettent aux professionnels d’observer les jeunes dans des cadres différents et d’affiner leur méthodologie de travail auprès des jeunes. Par ailleurs, il est observé que l’animation d’activités quotidiennes facilite la cohésion entre les équipes et la mise en œuvre de projets ponctuels et institutionnels tels que :

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la Semaine du Goût du 13 au 19 Octobre 2014

Journée de Sensibilisation à la Sécurité Routière le 21 Octobre 2014 à l’issue de laquelle un diplôme de participation a été remis à chaque enfant de l’IMP,

Journée de sensibilisation au respect de son corps par soi et autrui le 20 Novembre 2014 le Sidaction le 02 Décembre 2014

3.3. LES ACTIVITES DU MOIS DE JUILLET 2014

Au mois de Juillet les Enseignants Spécialisés mis à disposition par l’Education Nationale sont en congés. Par ailleurs, les fratries des enfants accueillis sont en vacances scolaires. De fait, les activités proposées à l’IMP sont éducatives mais aussi ludiques et culturelles. Aussi, au mois de Juillet 2014, les activités proposées ont été :

Activités du mois de Juillet 2014 Groupes Hibiscus et Orchidées

01/07/2014 Journée pique nique à la Ferme Zulémaro

08 au 10/07/2014 Transfert à Mana

Activités du mois de Juillet 2014 Groupes Bougainvilliers et Héliconias

07/07/2014 Visite du Musée de l’Espace et journée à Kourou

08/07/2014 Journée pique-nique à la Piscine Aquazonia

16 au 18/07/2014 Transfert à Mana

Activités du mois de Juillet 2014 Service IMP

21/07/2014 Journée détente à la Crique Coco

24/07/2014 Participation à la Fête institutionnelle de l’IMED

Le 03 Juillet 2014, les parents des enfants accueillis à l’IMP ont été conviés à une réunion d’information concernant les modalités du transfert. En effet, outre les transmissions écrites faites aux parents, il était important de les informer, de manière précise, sur ce séjour en leur présentant le programme et des photos du lieu d’hébergement. De plus, l’équipe étant présente, les représentants des jeunes accueillis pouvaient les interroger. Cette démarche de transparence vis-à-vis des parents a été porteuse puisqu’une importante majorité des enfants a ainsi pu participer au transfert (32 enfants au total) et a été présente au mois de Juillet.

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IV. LES PERSPECTIVES

L’année 2015 augure un profond changement pour le service IMP puisque la Chef de Service, dans le cadre de la Gestion Prévisionnelle des Métiers et des Compétences, sera détachée auprès du service Ressources Humaines de l’établissement pour être remplacée par un autre Cadre Socio-Educatif de l’IMED. Néanmoins, certaines actions restent à mener au sein de ce service :

Permettre aux professionnels de participer activement à la réécriture du Projet d’Etablissement,

Pérenniser les partenariats extérieurs et institutionnels,

Développer les échanges avec les parents,

Permettre, à long terme et en accord avec les stratégies de la Direction, la modification des contrats aidés en emplois permanents.

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Rapport d’activités – Année 2014 -

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SOMMAIRE

1. INTRODUCTION

2. MISSIONS ET PRESTATIONS

A. Les personnes accueillies

B. Les ressources humaines

C. Travail avec les familles

D. Les partenariats

3. FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE A. Vie du service

1- L’atelier polyvalent

2- L’atelier EVH

3- L’atelier PCM

4- L’atelier services à la personne

5- L’UAA

6- Les activités sportives

7- L’accueil des stagiaires

8- Les réunions de service

4. CONCLUSION

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INTRODUCTION

Le handicap mental est la conséquence sociale d'une déficience intellectuelle.

La personne handicapée mentale est avant tout une personne. Elle a les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres. Elle bénéficie d'un droit supplémentaire aux autres, lié à sa situation de handicap : le droit à compensation. Ce droit est affirmé dans la loi du 11 février 2005.

L'une des avancées de la loi du 11 février 2005 dans son article 2 est l'adoption d'une définition commune du handicap :

« Constitue un handicap (...) toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. » Cette définition est corrélée par celle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui donne la définition suivante : « Est appelé handicapé celui dont l'intégrité physique ou mentale est progressivement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l'effet de l'âge, d'une maladie ou d'un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l'école ou à occuper un emploi s'en trouve compromise. » Elle donne également la définition de la déficience intellectuelle : « La personne ayant une déficience intellectuelle a une capacité plus limitée d'apprentissage et un développement de l'intelligence qui diffère de la moyenne des gens. » L’Institut Médico Professionnel a pour vocation de repérer et contribuer à l’émergence de toutes les capacités des personnes accueillies afin de permettre l’acquisition de compétences professionnelles favorisant leur insertion sociale durable.

1 - MISSIONS ET PRESTATIONS

L’Institut Médico Professionnel a une capacité d’accueil en semi-internat de 50 jeunes âgés de 14 à 20 ans. Les personnes accueillies sont réparties dans des groupes d’activités organisés en :

- Un sas d’accueil, l’atelier polyvalent. - Trois ateliers professionnels.

o Atelier service à la personne (SAP) o Atelier espaces verts et horticulture (EVH) o Atelier carrelage peinture et petite maçonnerie (PCM) Et une unité spécifique :

- L’unité d’accès à l’autonomie (UAA). A - LES PERSONNES ACCUEILLIES Elles se caractérisent par leur capacité à accéder à une orientation professionnelle. Leur répartition dans les ateliers tient compte de leur choix ainsi que de leurs capacités. Si leur choix diffère de l’offre disponible au sein de l’IMPro, un projet spécifique est étudié, en collaboration avec les familles afin de tenir compte de la volonté de l’intéressé. La population de l’IMPro est mixte. Il est constaté que la population masculine est sensiblement égale à la population féminine.

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ATELIERS FILLES GARCONS

ATELIER POLYVALENT 4 7

UNITE D'ACCES A L'AUTONOMIE 7 2

SERVICES A LA PERSONNE 10 2

ESPACES VERTS HORTICULTURE 2 5

PEINTURE-CARRELAGE-MACONNERIE 0 5

TOTAL 23 21

0

5

10

15

20

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Répartition par atelier et par sexe

FILLES GARCONS

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Déficience des personnes accueillies Il semble important de rappeler que la déficience intellectuelle est une incapacité caractérisée par des limitations significatives du fonctionnement intellectuel (deux écarts types sous la moyenne) et des limitations significatives des habiletés adaptatives conceptuelles, sociales et pratiques. 5 critères essentiels participent à la mise en application adéquate de la définition en IMPro :

1) Le déficit du fonctionnement adaptatif doit être observé dans l’environnement typique des pairs de la personne en tenant compte de son âge chronologique.

2) La prise en compte de la diversité culturelle et linguistique aussi bien que les différences au niveau de la communication, de la sensibilité, de la motricité et du comportement.

3) Chez chaque personne accueillie, des limitations coexistent souvent avec des forces. 4) Un objectif important dans la description des limitations est de dresser un profil des besoins

nécessaires débouchant sur un contrat de séjour et un projet individualisé. 5) Avec un accompagnement approprié et personnalisé sur une longue période, le

fonctionnement de la personne va généralement s’améliorer et déboucher sur une proposition d’orientation.

Il faut considérer la position particulière de la Guyane et le déficit de moyens structurels réduisant trop souvent l’accompagnement et les orientations proposées aux jeunes accueillis à des solutions par défaut.

Nous posons clairement ici le problème de l’éthique professionnelle et par voie de conséquence de l’honnêteté institutionnelle vis-à-vis des personnes accueillies.

Certains usagers présentent des troubles associés à la déficience intellectuelle, les plus significatifs :

Traits autistiques.

Troubles du comportement.

Troubles du langage.

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Déficience motrice.

Troubles psychiques ;

Troubles de la concentration,

Troubles de la mémoire. Il faut toutefois signaler que ces troubles ne sont aucunement assimilés à la déficience. Les facteurs sociaux sont également pris en compte dans l’accompagnement en IMPro. Les activités des personnes accueillies

Les personnes accueillies bénéficient d’un accompagnement pluridisciplinaire organisé dans le cadre du projet d’accompagnement individuel. Les temps principaux sont des temps menés directement sur les ateliers d’affectation, durant 220 jours par an Chaque année, un travail étroit entre les différents professionnels s'effectue autour du projet de chaque jeune, dont les objectifs sont définis en accord avec les parents. On distingue trois grandes classes d'activités :

Activités par pôle : pôle éducatif, pédagogique, thérapeutique et rééducatif (psychomotricité, orthophonie, psychologique).

Activités transversales, intergroupes ou pluridisciplinaires.

Accompagnements individuels. Certaines activités sont tout à la fois éducatives, thérapeutiques et pédagogiques. La place des activités culturelles, sportives, préprofessionnelles, tournées vers l'extérieur, est très importante. Elles s'organisent dans le cadre de partenariats avec par exemple, le centre équestre, le club de judo, le club de Djokan, etc . Les activités préprofessionnelles s’organisent en interne par des apports théoriques. L’établissement sert également de lieu d’apprentissage et d’application. Ainsi les jeunes participent, tout en apprenant, à l’entretien et à l’embellissement de leur cadre de vie. Elles s’organisent également en externe notamment par des chantiers écoles chez des particuliers ou dans des établissements et lieux publics.

B - LES RESSOURCES HUMAINES

L'encadrement de l'équipe pluridisciplinaire est assuré par un cadre socio-éducatif. L'équipe socio-éducative est composée d'éducateurs spécialisés, d’éducateurs techniques spécialisés, de moniteurs-éducateurs, d'une aide médico-psychologique, d’un moniteur d’atelier et d’un agent de maitrise et d'aides-soignants qui assurent l'accompagnement éducatif des jeunes. Le soin est orienté sur une approche ciblée, pour plus d’efficacité et de compréhension des situations à traiter. Il s’organise avec une équipe éducative proximale et une équipe plus élargie qui associe les enseignants. L’équipe éducative proximale :

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Educateur

spécialisé

Educateur

technique

spécilaisé

Moniteur

éducateur

monieur

d'atelier

Aide

médico

psycologiqu

e

Agent de

maitrise

Atelier polyvalent 1 1 1

SAP 1 1

PCM 1

EVH 1

UAA 1 1

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

3.5

Atelier polyvalent SAP PCM EVH UAA

ENCADREMENT EDUCATIF

Educateur spécialisé Educateur technique spécilaisé Moniteur éducateur

monieur d'atelier Aide médico psycologique Agent de maitrise

L’effectif réduit de l’encadrement des ateliers PCM et EVH met en évidence la carence des soins en matière d’éducation spécialisée.

L’éducateur sportif : Il participe étroitement aux soins et doit organiser son temps pour un accompagnement de l’ensemble des usagers du site de Baduel.

L’équipe élargie :

L'assistant de service social intervient en amont des admissions, et assure le suivi des dossiers et les liens avec la MDPH, avec les familles et avec les différents partenaires institutionnels notamment dans le cadre des réorientations et des besoins de l’accompagnement.

L'équipe médicale, thérapeutique et rééducative assure un accompagnement personnalisé et des soins de qualité dans le domaine de la psychiatrie, de la psychologie, de la psychomotricité, et de l'orthophonie. En fonction de leurs capacités, les jeunes sont intégrés à des classes organisées par l’Unité d’enseignement. Cette unité s’organise avec trois enseignants affectés à l’IMED par l’Education Nationale. Elle est opérationnelle uniquement dans le cadre du calendrier scolaire. Il en résulte que durant la période des vacances scolaires, les personnes accueillies ne peuvent bénéficier des apports des enseignants C - LE TRAVAIL AVEC LA FAMILLE Le travail avec la famille est en même temps une obligation légale et un enjeu d’importance. La volonté du service est de travailler vraiment en collaboration avec la famille. Pour ce faire, les outils mis en place sont :

- Des contacts téléphoniques ou physiques réguliers - Des visites à domicile. - Des réunions d’information. - Le carnet de correspondance. - L’information régulière de la situation du jeune. - La participation des parents à l’élaboration des projets concernant le jeune.

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Cependant il est constaté un sous-investissement d’un grand nombre de parents dans la scolarité de leur enfant qui est souvent expliqué par leur manque de disponibilité.

D - LES PARTENARIATS Un certain nombre de personnes, d’associations ou d’entreprises viennent renforcer l’accompagnement mis en place par les divers professionnels au bénéfice des personnes accueillies. Ces personnes sont sélectionnées en fonction de leur qualification et de leurs compétences.

NOM ACTIVITES LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

ATELIERS CONCERNES

THEOLADE DJO KAN Cayenne UAA KIKINON EQUITATION Montsinéry UAA CINEMA Matoury UAA/PCM/AT

POL/SAPAT HORT Noix d’acajou Hôtel Restaurant Sinnamary ATELIER polyvalent

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FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE

L’Activité socio-éducative en IMPro s’organise sur toute la durée d’ouverture de l’établissement. Certaines manifestations institutionnelles ponctuent de manière pratique la vie du service :

- En septembre : rencontre avec les familles, qui se déroule par atelier afin de favoriser la communication et de tenir compte des contraintes de chaque famille.

- En décembre : la fête de fin d’année qui précède les vacances du même nom et qui participe à la cohésion de l’ensemble de l’établissement.

- En février la participation au carnaval permet de créer des activités communes autour des costumes et de l’organisation de temps festifs

- En avril, le traditionnel bouillon d’awara est organisé et préparé dans un élan collectif et donne lieu à un déjeuner dans la journée qui précède le départ en vacances.

A - LA VIE DU SERVICE : LES ATELIERS LES UNITES PROFESSIONNELLES L’atelier polyvalent prépare les personnes accueillies à accéder aux trois ateliers préprofessionnels.

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UNE UNITE SPECIFIQUE Cette unité permet de donner les bases d’une autonomie la plus favorable à leur insertion sociale, aux usagers ne pouvant accéder aux ateliers professionnels.

1) L’ATELIER POLYVALENT

Cet atelier dit de « préapprentissage » a aujourd’hui trois ans ; il est à la charnière entre l’IMP et l’IMPRO. Son principal objectif est de dispenser un enseignement en lien avec les activités qui sont réalisées dans les ateliers préprofessionnels pour orienter le choix professionnel des personnes accueillies et leur permettre d’intégrer ces ateliers dans les meilleures conditions. Profil sociologique de l’atelier

Année de naissance

1998 1999 2000

Age 16 15 14

Nombre d'élèves 3 1 7

filles 2 4

garçons 1 1 3

L’atelier accueille 10 jeunes en provenance de l’IMP, et un qui a formulé la demande de réaliser une année supplémentaire (Amendement Creton). La mixité est répartie de manière équilibrée.

Fonctionnement et organisation de l’atelier polyvalent

L’atelier fonctionne en sous-groupes d’activité et de niveau. L’encadrement est assuré par trois professionnels :

- une éducatrice spécialisée - une monitrice éducatrice - un moniteur d’atelier.

Les activités suivantes servent de support à l’action éducative :

- Le jardinage. - La couture. - Le repassage. - La peinture. - L’art du parchemin. - La gravure sur verre. - La mosaïque. - Le nettoyage des surfaces et des locaux

La surface végétale de l’IMED étant importante, elle est utilisée comme moyen pédagogique afin d’initier les jeunes autant sur un plan personnel que préprofessionnel. Deux fois par semaine, un point sera fait avec les jeunes afin de reprendre le travail pratique effectué de manière théorique.

Unité d’Accès à l’Autonomie

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Un cahier d’activités est dédié à chaque jeune, il retrace les apports théoriques avec des pictogrammes ou d’autres supports appropriés. LES SORTIES

En parallèle des activités menées sur l’atelier, des sorties socialisantes sont effectuées. - Visite d’administrations ou de sites professionnels où les jeunes découvriront les lieux, leurs

missions et leur utilité. - Achats dans des magasins de bricolage et d’artisanat afin de participer aux choix et à l’achat

des matériels nécessaires à la mise en place des activités exercées dans l’atelier. LES IMMERSIONS

10 jeunes (5 filles et 5 garçons) ont bénéficié d’une immersion de l’IMP vers l’atelier polyvalent. 11 jeunes ont participé au même programme de l’atelier polyvalent vers les ateliers préprofessionnels:

- 3 en horticulture : 2 garçons et 1 fille - 4 garçons en PCM - 3 filles en SAP - 2 filles en UAA

Les immersions n’ont pas pu se réaliser au SIAPS, pour des raisons de coordination entre les services. TRANSFERT

Un transfert a été réalisé en fin d’année scolaire. Il favorise la cohésion du groupe et permet d’appréhender les comportements individuels en situation particulière. En fin d’année scolaire, une exposition a permis de valoriser le travail effectué par les personnes accueillies.

2) L’ATELIER ESPACES VERTS HORTICULTURE (EVH)

Sur les 8 jeunes inscrits dans cet atelier au 01/01/2014, 7 ont suivi réellement les enseignements tout au long de l’année. L’encadrement de cet atelier est assuré par une éducatrice technique spécialisée. Cela peut quelquefois nécessiter des interventions externes au groupe, notamment en cas de conflit entre les usagers. Profil sociologique de l’atelier

Année de naissance 1999 1998 1997 1996 1995

Age 15 16 17 18 19 Nombre d’élèves 2 1 1 2 2 Filles 0 0 0 1 Garçons 2 1 1 2 1

Les apprentissages considèrent l’aspect éducatif en même temps que l’aspect professionnel ; ils ont porté sur l’autonomie au travail, la socialisation et les apprentissages préprofessionnels. L’autonomie au travail: (Arriver à l’heure à l’atelier, savoir s’équiper, écouter la consigne, connaitre le matériel adéquat, les techniques de travail, le rythme de travail…)

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La socialisation : Le respect : de l’autre, de l’atelier, du matériel, du travail à effectuer, de la loi, des consignes d’hygiène et de sécurité… Sur le plan des apprentissages du domaine professionnel Développer des connaissances pratiques et théoriques :

- savoir nommer et reconnaitre le matériel et les matériaux, - identifier les plants, - désherber, arroser, semer, repiquer, récolter, - entretenir un espace cultivé.

Chantier école à Loyola : Notre volonté d’accentuer l’apprentissage des jeunes au plus près de la réalité du monde du travail nous a amené à reconduire le chantier école sur le site historique de Loyola. Avec l’accord renouvelé de la direction et l’avis du Conseil d’Administration de l’établissement, cette activité s’est déroulée chaque semaine. Tous les jeudis, de 9 heures à 11 heures, les jeunes participaient à l’entretien du site par : le ratissage, le ramassage des feuilles, les désherbages des plateformes de circulation allée en sable, le dégagement des rigoles situées sur les côtes, dégagement des abords des allées et la tonte des parcelles enherbées. Ils ont pu apprendre et confirmer leurs compétences dans le maniement de la tondeuse à gazon et de la débroussailleuse. Les difficultés principales rencontrées au début de l’action ont été d’ordre logistique:

- départ tardif pour se rendre sur le site - difficultés pour acheminer la tondeuse du véhicule au site - manque d’outils pour l’action à mener - programmation tardive

Les locaux de travail théorique et pratique Les locaux dédiés à l’atelier sont une salle d’activité ; pour la théorie et une serre pour la pratique. La salle est peu confortable en raison de la chaleur ambiante. L’accès à internet y est quasiment impossible. Le container affecté au stockage du matériel est très peu utilisé. Il nécessite quelques aménagements et la pose d’étagères. Cet équipement est pour l’heure peu rentabilisé. La serre a subi de nombreux dommages, elle est aujourd’hui hors d’usage. De nombreux vols et détérioration sont à déplorer : échelle, système d’arrosage, surpresseur, plants à épices, d’épinard, de poivrons, piments…), Les mises en stage Contenu de la problématique des jeunes : immaturités et problème de légalité administrative les départs en stage n’ont pu être effectifs qu’à compter de septembre 2014. Sur les 7 présents, 3 jeunes ont pu s’expérimenter sur des terrains de stage divers : magasins de vente en jardinerie.

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3) L’ATELIER PEINTURE CARRELAGE PETITE MACONNERIE

Cet atelier accueille 7 élèves, dont 4 qui effectuent leur première année. Il faut y ajouter l’accueil en immersion d’un élève du Lycée de Balata. L’encadrement est assuré par un éducateur technique spécialisé. Les objectifs de cet atelier sont :

- faire acquérir aux usagers des gestes professionnels afin de les rendre plus autonomes dans le cadre professionnel.

- avoir des connaissances de base dans le métier. - savoir utiliser les outils et les matériaux à bon escient. - exploiter les outils avec efficacité. - permettre d’intégrer et de comprendre les différentes consignes. - travailler les notions d’hygiène et de sécurité au travail. - définir des objectifs. - prendre des initiatives. - pouvoir soutenir un rythme de travail. - avoir des notions d’esthétique et de finition. - travailler en équipe et respecter le matériel de son «collègue». - favoriser la mise en stage (selon les acquis et les capacités de l’usager). - travailler la notion d’autonomie complète.

Profil sociologique de l’atelier

Année de naissance 1999 1998 1997 Age 15 16 17 Nombre d’élèves 4 2 1 Filles 0 0 0 Garçons 4 2 1

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Les apports se réalisent pour une part en atelier et pour l’autre en interne ou à l’extérieur de l’établissement. Le cadre d’évolution interne est utilisé en tant que lieu d’apprentissage et d’expérimentation des acquis. Ainsi les jeunes en participant à la vie de l’établissement valorisent leurs savoirs faire. Les principales réalisations de l’année :

- réalisation d’une dalle en béton afin d’y déposer un container servant de dépôt. - réalisation d’un circuit pédestre de l’atelier aux douches par la confection de petites dalles en

béton. - peinture logement directeur. - mise en place et programmes du chantier école avec les jeunes du groupe. - mise en stage de découverte d’un jeune pendant une semaine. - mise en place de fil barbelé sur la clôture dans le cadre de la sécurisation de l’établissement. - peinture à l’EHPAD du CHAR.

Relations avec les familles L’atelier PCM a servi de support pour l’expérimentation d’un projet spécifique pour l’amélioration des liens avec les familles. Ce projet présenté synthétiquement donne la mesure de l’intérêt porté à la prise en considération systémique de la personne accueillie.

INTITULE ORGANISATION DES TEMPS FAMILIAUX DES JEUNES DE L’IMPRO

OBJECTIFS

1-Etre informé des activités des jeunes au domicile. 2-travailler le lien parent-enfant-institution. 3- travailler avec la famille et le jeune à l’organisation des temps passés hors de l’IMED Donner toute sa place à la famille

PLANIFICATION La planification de ce processus se fera tout au long de l’année et de préférence lors des congés de l’éducation nationale

ATELIERS CONCERNES Ce programme peut être appliqué à tous les jeunes de l’impro. De ce fait tous les ateliers peuvent être impliqués.

PREREQUIS Accord de la famille Accord du jeune

MODALITES DE MISE EN ŒUVRE

Discussion avec le jeune sur l’organisation du projet. Rencontre avec la famille ou appel téléphonique pour informer du projet. Recueil de la demande écrite de la famille notifiant l’acceptation des visites du personnel de l’IMED au domicile familial. La période d’observation est clairement précisée au jeune. Réalisation d’une fiche de suivi, signée par les parents à chaque visite. Les visites en familles sont réalisées sur rendez-vous. L’éducateur référent ou tout autre professionnel de l’Imed des services éducatif thérapeutique ou infirmier sont habilités à effectuer les visites en familles. L’éducateur référent est le coordonnateur du projet sous la responsabilité du chef de service. Un bilan de l’organisation sera réalisé à la fin de chaque période ou à la demande de la famille.

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Il a permis de repérer la collaboration active de la majorité des familles Sur les 7 jeunes concernés, une famille a opposé un refus catégorique, excluant l’intrusion de travailleurs sociaux – de manière générale - à son domicile. Pour les autres cela a permis:

- de repérer l’organisation des temps libre des jeunes par la famille. - de situer la dynamique des fratries - de prodiguer des conseils pour les activités extrascolaires. - de mieux cerner les conditions de vie.

En interne, cette organisation a ouvert des espaces permettant d’augmenter les temps d’analyse et de pratiques rédactionnelles. En définitive, cette expérience a été profitable et pourra être renouvelée et étendue à l’ensemble du service, en fonction des projets des personnes accueillies et des référents d’atelier.

4) L’ATELIER « SERVICES A LA PERSONNE » Après trois ans de fonctionnement, cet atelier est majoritairement choisi par la population féminine. Il prépare les jeunes à intégrer les métiers:

- d’agent de propreté et d’hygiène et d’agent d’entretien des surfaces et locaux. - d’agent de buanderie et repassage - aux petites prestations de couture

Il est observé une demande croissante pour les métiers de la restauration et du service en salle. L’atelier est encadré par une éducatrice spécialisée et un agent de maîtrise spécialisé dans la couture et la buanderie. Profil sociologique de l’atelier

En 2014 l’effectif total encadré est de 14 jeunes. 3 d’entre eux, maintenus dans l’atelier faute de place au SIAPS, y ont été orientés en cours d’année. Seuls deux garçons font partie de l’effectif. Deux d’entre eux y sont accueillis par défaut, faute de solution d’orientation adaptée et pour l’un en raison du respect du refus de la famille de la proposition d’orientation préconisée par l’équipe.

Année de naissance 1999 1998 1997 1996

Age 15 16 17 18

Nombre d’élèves 3 2 6 3

Filles 0 0 4 3

Garçons 4 2 2 0

L’activité éducative s’appuie sur une commande permanente de l’institution en matière de buanderie. Le bon équilibre entre cette exigence et les apports éducatifs reste à trouver. En outre, l’organisation de la marche en avant au sein de cette activité nous semble nécessaire à la transmission de pratiques professionnelles adaptées. L’expérimentation professionnelle se réalise en interne à l’occasion d’évènements organisés par l’établissement ou en participant à des stages intra-muros. Les mises en stage externes ont concerné deux jeunes.

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5) L’UNITE D’ACCES A L’AUTONOMIE (UAA)

L’Unité d’Accès à l’autonomie (UAA) a été créée en 2010 afin de répondre à une demande pressante d’accueil en IMPRO de jeunes, bénéficiant d’une notification MDPH mais ne pouvant intégrer les ateliers de professionnalisation proposés par l’IMED, en raison de la spécificité de leur déficience. Même si cette unité a démontré sa raison d’être et son utilité au service de ces jeunes déficients intellectuels, il n’en demeure pas moins qu’elle place l’institution en dehors du cadre de la législation et que d’autre part elle interroge l’établissement sur les principes de bientraitance envers ces jeunes. Le cadre légal est le suivant : La législation prévoit qu’un Institut médico-éducatif est composé d’un institut médico pédagogique et d’un institut médico-professionnel. Si la liberté est laissée aux établissements de proposer des modes de fonctionnement adaptés, ceux-ci doivent s’inscrire dans les missions de l’établissement et du service. Il s’avère que l’UAA est une unité qui n’assure pas un accompagnement vers la professionnalisation des usagers. En ce sens, cette unité n’a pas sa place, en l’état, au sein d’un institut médico-professionnel. Profil sociologique de l’atelier

Année de naissance 2000 1998 1997 1996 1995 1994

Age 15 16 17 18 19 20

Nombre d’élèves 2 1 1 3 2 1

Filles 1 1 1 2 1

Garçons 1 1 0 2 0 0

La majorité du groupe est composée de jeunes majeurs : 4 filles entre 18 et 20 ans et 2 garçons. En 2014 l’effectif encadré est de 10 jeunes. Il est à noter 2 départs en cours d’année, réduisant l’effectif à huit. 2 jeunes entrent dans le cadre de l’amendement Creton en début d’année. Une a quitté l’établissement depuis. Le partenariat avec la famille

Les familles s’investissent très peu dans le cadre du projet éducatif de leur enfant. Elles sont difficilement joignables par téléphone. Peu de parents ont été reçus pour un entretien. Le contact avec les parents reste majoritairement téléphonique et à l’initiative de l’IMED. Le profil et les capacités des jeunes expliquent un projet d’unité essentiellement basé sur l’acquisition d’une autonomie sociale la plus satisfaisante possible ainsi que du développement personnel. Pour cela des activités spécifiques sont élaborées. Elles se répètent généralement d’une année à l’autre. Elles sont socialisantes ou occupationnelles.

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Activité estime de soi/esthétique :

Cet atelier vise à conduire les jeunes vers une meilleure estime d’eux-mêmes. Les objectifs de cet atelier ont été atteints, les jeunes y ont participé avec beaucoup d’aisance.

Activité Djokan :

Le Djokan à pour objectif principal le développement de la psychomotricité et des capacités cognitives. L’activité s’est déroulée à Grant, deux mardi dans le mois de 14h à 15H. L’ensemble des jeunes adhérent à cette activité qui a permis la cohésion du groupe et l’émergence de facultés individuelles. Equithérapie:

L’équitation a pour objectif principal le développement de la psychomotricité, de l’autonomie et de la confiance en soi. Les jeunes apprécient cette activité tant elle est source d’épanouissement et d’apaisement personnel. Une jeune en particulier a su vaincre ses peurs et monter à cheval avec plus d’assurance. Cette activité lui a permis de gagner en confiance et en estime. Les objectifs de l’activité sont atteints. Atelier cuisine :

L’atelier cuisine s’est déroulé tous les jeudis de 8h à 10h. Les jeunes y ont adhéré avec beaucoup d’enthousiasme. Cet atelier a pour objectif la maitrise des règles d’hygiène et de sécurité, la reconnaissance des différents ingrédients, pouvoir s’approprier des recettes simples. Les objectifs sont atteints, toutefois, l’autonomie des jeunes demeure très limitée.

Atelier conte :

Cet atelier qui a lieu tous les vendredi matin, vise principalement à développer les capacités cognitives des jeunes (mémorisation, attention, concentration, compréhension…). Les objectifs de cet atelier sont atteints même si certains jeunes éprouvent de grosses difficultés en raison de leurs capacités de compréhension, d’attention et de concentration limitées.

Atelier perle:

Cet atelier vise à développer la dextérité, la mémorisation, la concentration, l’attention. Il permet également aux jeunes de se sentir valorisés à travers la confection et l’exposition de leurs propres travaux. Malgré les difficultés d’attention et de concentration de certaines, les objectifs de cet atelier ont été atteints dans la mesure où ils ont su confectionner des colliers, bracelets… Sorties Socialisantes :

Ces sorties socialisantes permettent aux jeunes d’être responsabilisés, de se repérer dans l’espace, de respecter les règles de vie en société… Ces sorties se faisait de manière régulière dans les centres commerciaux et librairies notamment dans le but de récupérer des pro forma. Activités manuelles :

Cette activité nous permet de développer les capacités cognitives et motrices (dextérité manuelle). Le temps des activités manuelles est prévu les après-midi cependant elles peuvent être organisées plusieurs fois dans la semaine notamment en période de fête où la demande de production est plus importante. Objectifs partiellement atteints. Les jeunes présentent des difficultés de compréhension des consignes et de dextérité manuelle.

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CONCLUSION L’ensemble des activités proposées aux jeunes a été favorable à leur progression tant au niveau de leur compétence que de leur développement personnel. Cependant de nombreux points d’insatisfaction persistent :

L’écart d’âge des personnes accueillies sur ce groupe est préjudiciable à la performance de l’action éducative individualisée. Nous avons observé une régression des aptitudes des jeunes entre 18 et 21 ans voulant parfois être dans l’imitation des plus jeunes.

Des demandes d’accueil en UAA sont fréquentes de la part de l’IMP et du CME.

Le manque de structure et de place d’accueil, allonge souvent la durée de séjour, au-delà de la majorité, au détriment de l’intérêt du jeune.

L’accompagnement de ces jeunes doit pouvoir se poursuivre au-delà de la période d’accueil à l’IMED.

Un projet viable pour un accompagnement de ce public dans un contexte adapté a été proposé.

6) LES ACTIVITES SPORTIVES

Les effets bénéfiques de la pratique sportive pour la déficience intellectuelle n’est plus à démontrer. Sur le plan de la santé, la pratique des activités physiques et sportives aura les mêmes effets bénéfiques que ceux observés dans la population générale, en particulier dans la lutte contre la sédentarité, l’obésité et la morbidité qui en découle. En dehors de ces effets strictement sanitaires, la pratique sportive fait partie intégrante du projet de vie de la personne accueillie. Régulière et adaptée, elle participe aussi à l’amélioration :

des fonctions sensori-motrices et cognitives : représentation du schéma corporel, maîtrise du corps, traitement des informations sensorielles, automatisation de certaines actions ;

de la coordination et de la précision des gestes ;

de la sociabilité et des interactions positives avec les « autres » ;

de l’estime de soi. En dépassant le concept d’incapacité, en valorisant les capacités de l’individu, les activités physiques et sportives sont un complément précieux et indispensable aux soins, à l’éducation et à l’activité préprofessionnelle. Préalable indispensable à toute pratique sportive, une consultation médicale de non-contre-indication doit être réalisée. Elle doit privilégier les possibilités plutôt qu’énumérer les interdits. Elle permet d’évaluer le bénéfice et les limites, voire les risques de la pratique. Les actions sportives sont menées dans le seul but de favoriser l’autonomie et l’insertion sociale par des activités sportives adaptées individuelles ou collectives. La pratique du judo, de la capoeira, de la natation sert de support à l’éducateur sportif. L’ensemble des jeunes du service bénéficie d’un accompagnement sportif d’environ 2 heures par semaine.

Rapport d’activités – Année 2014 -

43

7) ACCUEIL DES STAGIAIRES

L’accueil d’un stagiaire est l’occasion de contribuer activement à la formation des futurs diplômés de la profession. Nous voyons également dans les stages l’occasion de faire avancer les pratiques en jetant un regard neuf sur les systèmes en application. Le stagiaire parvient parfois à en identifier des failles, et ce, au grand bénéfice du service stage. En effet, si le milieu de la pratique apporte une expertise précieuse à l’étudiant, ce dernier peut en retour lui proposer des concepts différents qui peuvent s’avérer très avantageux. Le stage est une période d’expérimentation déterminante. Il permet à l’étudiant de se familiariser avec la pratique professionnelle et, si la durée du stage est suffisante, de se développer sur les plans personnel et professionnel, de faire valoir ses compétences et de faciliter son insertion au sein de la profession. Sur le plan personnel, il apprend à mieux connaître ses forces et ses faiblesses, il découvre ses propres valeurs et surtout, il acquiert une confiance en soi, un sentiment de compétence personnelle. Sur le plan professionnel, l’étudiant stagiaire valide certaines notions acquises dans le contexte académique; il en saisit le sens, la portée et les limites. Le stagiaire a également l’occasion de développer ses habiletés de gestion, sa capacité d’écoute, de communication et de travail d’équipe. Il met à l’épreuve son jugement, son sens politique et sa capacité de persuasion. La période de stage offre la possibilité de réaliser des projets concrets en rendant l’expérience plus enrichissante tant pour le stagiaire que pour le service. Un total de treize stagiaires a été accueilli, ce qui représente un temps de mise à disposition d’un maître de stage de 997 jours soit 7477 heures pour l’ensemble des ateliers. Il est demandé aux professionnels de devenir acteurs de la formation, cela n’est pas sans conséquence sur le service rendu. L’engagement des professionnels de l’IMPRO doit être salué.

Rapport d’activités – Année 2014 -

44

Etablissement fréquenté Intitulé du stage Début Fin Nbre de jours Service Unités

IRDTS AMP 1ère année 10/02/2014 28/05/2014 78 IMPRO UAA

IRDTS Educateur Spécialisé 3ème année

08/04/2013 17/04/2014 269 IMPRO ESPACE VERT

IRDTS Educateur Spécialisé 2ème année

07/04/2014 04/04/2015 193 IMPRO UAA

LYCEE MELKIOR GAREE BTS ESF 12/05/2014 30/06/2014 36 IMPRO AP

IRDTS Educateur Spécialisé 3ème année

07/04/2014 04/04/2015 193 IMPRO ESPACE VERT

IFSI Auxiliaire de puériculture 05/05/2014 30/05/2014 20 IMPRO AP

LYCEE MELKIOR GAREE 2nde SPVL BAC PRO 02/06/2014 22/06/2014 15 IMPRO SAP

LYCEE MELKIOR GAREE 2nde SPVL BAC PRO 02/06/2014 23/06/2014 16 IMPRO AP

IRDTS AMP 08/10/2014 23/01/2015 78 IMPRO UAA

IRDTS Educateur spécialisé 2ème année 20/10/2014 31/01/2015 75 IMPRO PCM

LYCEE MELKIOR GAREE BAC PRO SPVL 03/11/2014 29/11/2014 20 IMPRO UAA

LYCEE MELKIOR GAREE BAC PRO SPVL 03/11/2014 29/11/2014 20 IMPRO SAP

LYCEE MELKIOR GAREE BAC PRO SPVL 03/11/2014 29/11/2014 20 IMPRO AP

Rapport d’activités – Année 2014 -

45

Situation des stagiaires en IMPRO

LYCEE MELKIOR GAREE

IRDTS IFSI TOTAL

Métiers préparés

Élèves de bac pro

Educateur Spécialisé

AMP Auxiliaire de puériculture

Nombre de jours de stage

91 730 156 20 997

Nombre de stagiaires accueillis

6 4 2 1 13

8) LES REUNIONS DE SERVICE

Des réunions de service hebdomadaires sont organisées le jeudi de 15h50 à 17h. Ces réunions avaient l’avantage de réunir l’ensemble de l’équipe mais ne permettaient pas l’efficacité de l’organisation rationnelle des activités des ateliers, le suivi méthodique des actions engagées et l’approche suffisante de certaines situations concernant les usagers. En outre, la participation de tous les professionnels n’était pas optimale. Une organisation de réunion par atelier a été proposée et mise en application à compter d’octobre 2014. Bien plus favorable à une organisation au plus près de l’usager, par des réunions en groupes restreints avec la participation des intervenants nécessaires, elle permet chaque quinzaine la réunion de l’ensemble des professionnels du service. Ces temps favorisent la co-construction des écrits.

CONCLUSION

L’institut Médico Professionnel remplit la mission qui lui est dévolue. Les personnes accueillies et les familles expriment leur satisfaction. La nouvelle organisation mise en place avec l’Unité d’enseignement en septembre 2014 est favorable à la qualité de l’accompagnement des personnes. La collaboration avec les thérapeutes est efficiente. La carence en secrétariat et en assistant social est un frein important à la progression vers la qualité de l’accompagnement. Les phénomènes de violences chez les jeunes observés les années précédentes sont résorbés grâce à une meilleure cohésion de l’équipe éducative et d’une procédure d’immersion bénéfique. L’axe d’amélioration principale demeure la refonte du projet de l’Unité d’Accès à l’Autonomie afin de proposer aux jeunes qui le fréquentent une solution adaptée et durable à leur problématique d’insertion sociale. D’autres axes sont toutefois envisagés : l’amélioration de l’atelier buanderie, la réparation de la serre …… Enfin de manière plus large, l’amélioration du lien avec la famille permettrait l’émergence d’un projet éducatif véritablement partagé.

Le 27/02/2015

Rapport d’activités – Année 2014 -

46

Rapport d’Activités

2014

S I

A

S P

Par M. André DUJON Cadre Socioéducatif - Responsable du SIASP – Assistant Social

Rapport d’activités – Année 2014 -

47

SOMMAIRE

1- Présentation du service 1-1 Le Cadre Juridique

1-2 Les Equipements

2- Organisation du service 2-1 Le personnel

2-2 Le public

2-3 Les missions principales du S.I.A.S.P

3- Les moyens mis en place 3-1 Les catégories de stages

3-2 Le suivi en période de stage

3-3 Les actions à visée éducative

3-4 Les outils d’évaluation

4- Bilan du service 4-1 Les faits marquants

4-2 Points de vigilance

4-3 La double fonction : Responsable du S.I.A.S.P/Assistant social

5- Perspectives 5-1 Objectif à court terme :

- autonomie dans les déplacements

- renforcer la collaboration avec les familles

5-2 Objectif à moyen terme :

- mise en place d’appartements d’insertion

Conclusion

Rapport d’activités – Année 2014 -

48

1. Présentation du service

L’I.M.E.D L. HEDER a pour mission d’assurer l’intégration sociale et professionnelle des jeunes orientés

par la Maison Départementale des Personnes Handicapées de Guyane (M.D.P.H).

L’établissement a complété son dispositif d’accueil des personnes en situation de handicap en créant

en 2010 le Service d’Insertion et d’Accompagnement Social et Professionnel (S.I.A.S.P).

Le S.I.A.S.P a pour vocation de :

- préparer les jeunes à une autonomie quotidienne et aux exigences du milieu professionnel ;

- d’assurer leur mise en stage en milieu ordinaire et/ou en milieu protégé ; - de les accompagner pour une insertion sociale et professionnelle 3 ans après leur

sortie définitive de l’institution.

1-1 Le cadre juridique

Le S.I.A.S.P inscrit sa pratique dans un ensemble de valeurs énoncées principalement par deux

textes de loi :

Loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale avec plusieurs orientations

majeures dont l’affirmation des droits des usagers.

La définition des droits fondamentaux intègre l’association de la personne, de son entourage

et de sa famille, de la conception à la mise en œuvre de son projet. Diversifier les modes

d’accompagnement constitue un volet fondamental de la politique de l’établissement.

Loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la

citoyenneté des personnes handicapées ».

Son adoption traduit la volonté de sensibiliser la société civile ainsi que les employeurs. Toute

personne handicapée, selon l’article 2, a droit « à la solidarité de l’ensemble de la collectivité

nationale ». Cette politique volontariste concrétise des principes forts. Elle vise l’accessibilité

généralisée pour tous les domaines de la vie sociale (éducation, emploi, cadre bâti, transports,

loisirs …). Elle répond à une revendication majeure posant le « projet de vie » […] formulé par

la personne elle-même comme préalable à toute intervention technique.

1-1.1 Les équipements

Le service, situé dans l’ancien logement de fonction du Directeur, constitue un espace très

fonctionnel contribuant à l’insertion future des jeunes accueillis.

Les locaux sont composés de :

- trois pièces servant de bureau à trois professionnels en E.T.P

- une salle de bain et une cuisine aménagée pour l’apprentissage de l’autonomie

globale.

Rapport d’activités – Année 2014 -

49

- une salle d’une capacité de 12 places équipée de 2 ordinateurs destinée aux activités

éducatives. Elle sert aussi de salle de réunion pour les interventions des partenaires

institutionnels et les rencontres avec des chefs d’entreprise.

2. Organisation du service

2-1 Le personnel

L’équipe est constituée de :

Un Cadre socio-éducatif/ assistant social ;

Responsable de la mise en œuvre du projet de service et des plans personnalisés de chaque usager. Coordonnateur et responsable du service, il anime le travail de chaque membre de l’équipe en veillant que les actions soient en conformité avec les besoins des usagers et la législation en vigueur. En contact régulier avec les jeunes, leur famille et leur employeur, il assure un suivi des jeunes 3 ans après leur sortie.

Deux éducateurs spécialisés ;

Leur rôle consiste à sensibiliser les jeunes au monde du travail par des mises en stage, mais également à une insertion sociale dès leur sortie de l’établissement par des actions pour intensifier leur autonomie globale.

une psychologue en ¼ temps ;

une enseignante spécialisée qui, principalement affectée à l’IM.Pro, inclut dans ses

prises en charge des jeunes du S.I.A.S.P qui préparent le Certificat de Formation

Générale (C.F.G). Eventuellement, à la demande de l’équipe, elle reçoit un jeune en

stage de professionnalisation une fois/semaine pour les besoins du terrain de stage.

Parallèlement, elle participe à la préparation aux entretiens d’embauche et à la

rédaction des Projets d’Accompagnement Personnalisés (P.A.P) ;

d’autres professionnels de l’IMED (orthophoniste, psychomotricien, infirmière,

pédopsychiatre) intervenant en fonction des besoins.

2 Le public

Les personnes accueillies viennent des ateliers préprofessionnels de l’IM.Pro et sont en situation de déficience légère ou moyenne avec troubles associés. Certes, l’âge (18ans) justifie leur affectation, cependant, les capacités cognitives, le rythme, la capacité d’apprentissage et les compétences acquises sont prises en compte. Le projet d’établissement prévoit qu’ils sont accueillis jusqu’à 20 ans. Mais, dans le cadre de l’ « amendement CRETON », le jeune est maintenu dans l’effectif s’il est détenteur d’un projet professionnel en voie d’aboutir ou en attente d’une décision de la M.D.P.H pour une intégration professionnelle.

Rapport d’activités – Année 2014 -

50

Au 12 novembre 2014, l’effectif du S.I.A.S.P a atteint 17 jeunes, pour une capacité d’accueil de 12 places.

o Sexe

Sur les 17 jeunes, on dénombre 10 filles et 7 garçons, ce qui représente une progression de 42% au total par rapport à 2013.

USAGERS 2013 2014 Evolution

2014/2013

Femmes 7 58% 10 59% 43%

Hommes 5 42% 7 41% 40%

TOTAL JEUNES 12 100% 17 100% 42%

o Age

La moyenne d’âge des jeunes est de 18 ans et demi.

o Structure familiale

o Deux jeunes qui relèvent de l’Aide Sociale à l’Enfance, vivent en famille d’accueil. Sur les 15 autres, 9 vivent dans une famille monoparentale. Concernant le mode d'hébergement des 6 jeunes restants, 2 sont hébergées par une cousine '' tiers digne de confiance’ ‘par décision du Juge des Affaires Familiales (suite au décès de leur mère) et 4 vivent avec un couple parental.

o o Pour l’ensemble des 15 foyers parentaux, seuls 4 d’entre eux ont un membre ayant une activité

salariée. Les 11 autres vivent de prestations versées par la C.A.F. En outre, certaines familles sont confrontées à des difficultés ne leur permettant pas d’accompagner sereinement leur enfant (logement insalubre et/ou exigu, chômage, analphabétisme et/ou non francophones) et/ou sont fragilisées par des problèmes psychologiques et relationnels (dépression, conduites addictives, maladie mentale…)

0

2

4

6

8

10

12

Femmes Hommes

Répartition par sexe

2013 2014

Rapport d’activités – Année 2014 -

51

Conditions

d'hébergement des

usagers 2014

Couple parental 4 24%

Placement chez un

tiers 2 12%

Famille

monoparentale 9 53%

Famille d'accueil 2 12%

TOTAL 17 100%

CONDITIONS D'HEBERGEMENT DES USAGERS

Couple parental Placement chez un tiers

Famille monoparentale Famille d'accueil

Rapport d’activités – Année 2014 -

52

o Origine

Parmi les jeunes, 7 sont issus des départements d’’Outre mer : 6 guyanais dont une d’origine Hmong

et une arrivée de Mayotte. 8 sont d’origine haïtienne, 1 originaire du Guyana et 1 d’origine

brésilienne.

Cette diversité d’origine reflète la pluri-culturalité des habitants de la Guyane.

En 2013, 2 jeunes étrangers (un d’Haïti et un du Brésil) en situation irrégulière sur le plan administratif

avaient rejoint le groupe. Ils n’avaient pas pu effectuer de stage à l’extérieur, ce qui avait amoindri

leur apprentissage professionnel. J’ai pris soin d’informer les parents des arrivants en septembre 2013.

Les démarches de régularisation administrative entamées par les familles en 2012 et 2013 ont abouti

pour 3 jeunes d’origine haïtienne, permettant à l’ensemble de l’effectif d’être accueilli en stage à

l’extérieur cette année.

o Taux d’absentéisme

Les relevés d’absence sont transmis chaque semaine au service R.H. Le taux d’absentéisme global est

très bas car les jeunes sont conscients des enjeux pour leur avenir professionnel et s’absentent très

rarement. De plus, l’équipe est très réactive et dès qu’une absence est signalée, les intéressés sont

contactés.

3 Les missions principales du S.I.A.S.P

Le S.I.A.S.P exerce les missions suivantes : Préparer les jeunes à adopter leur nouveau statut d’adulte par le biais de différentes

activités et de mise en situation. La finalité étant aussi qu’ils adoptent une posture professionnelle afin de débuter leurs stages dans de bonnes conditions.

Connaître les différentes institutions et être en mesure d’effectuer seul leurs démarches administratives,

Préparer les jeunes aux techniques de recherche d’emploi : rédaction d’un CV, d’une lettre de motivation, entretien d’embauche,

Travailler sur le rapport au corps, hygiène corporelle et vestimentaire ainsi que sur les postures et l’estime de Soi,

Les rendre le plus possible autonome dans leurs déplacements au quotidien,

Les sensibiliser sur les risques liés à la santé,

Savoir gérer un budget et apprendre à consommer intelligemment.

3. Les moyens mis en place

3-1 Les catégories de stages

La mise en stage favorise le développement des aptitudes professionnelles devant permettre à terme

d’aboutir à une intégration professionnelle dans le milieu ordinaire (public ou privé) ou dans un

Etablissement et Service d’Aide par le Travail (E.S.A.T).

Rapport d’activités – Année 2014 -

53

On relève :

Le Stage de niveau I (1 voire 2 semaines), Observation ou découverte du monde du travail.

Objectifs : mesurer les degrés de capacité d’autonomie du jeune en terme d’organisation (savoir gérer ses horaires, se repérer dans l’espace et le temps, savoir utiliser les moyens de transport, solliciter le soutien d’un adulte en cas de besoin…).

Le stage de niveau II (1 mois), Découverte d’une activité professionnelle.

Objectifs : cibler les différentes activités de l’entreprise, participer aux différentes tâches à réaliser, acquérir des techniques d’apprentissage, prendre des initiatives, démontrer sa capacité à garder son poste de travail...

Le stage de niveau III de professionnalisation (2 à 3 mois en continu, renouvelables ; avec

retour dans le service 1 jour /semaine tous les 15 jours ou 1 bilan/semaine par téléphone)

Perfectionnement du choix professionnel.

Objectifs : développer des savoirs-être et des savoir-faire professionnels.

Evolution du nombre de stages par lieu d’accueil

Stages effectués

Catégories 2013 2014 %

42 51 21.4

Milieu ordinaire privé 21 24 14.2

Milieu protégé 3 6 50

Ecole privée 2 3 50

Ecole publique 4 5 25

Collectivités 12 13 8.3

Nombre de bilans 83 100 20.48

Nombre de partenaires 22 25 13.6

Certains jeunes sont encore en stage en attente de bilan

Le nombre de stages en milieu ordinaire, toutes structures confondues, va en s’accroissant d’une année à l’autre car les partenaires ont moins de préjugés sur l’image des personnes en situation de handicap. Il faut dire également que nous démythifions l’image du handicap en leur expliquant les profils et parallèlement, nous accentuons la préparation du jeune en insistant sur les enjeux avant son départ. Nous invitons également les partenaires qui le peuvent à venir présenter leurs attentes aux jeunes dans le service.

3-2 Le suivi en période de stage

Certains partenaires privés restent agréablement surpris de la motivation de nos jeunes par rapport à d’autres provenant de collèges et/ou lycées professionnels. Ces partenaires apprécient d’autant plus que l’équipe demeure disponible. D’autre part, ils sont prévenus par les jeunes eux-mêmes en cas d’absence et nous réajustons très vite les manquements par un déplacement sur le lieu de stage. D’ailleurs, ils n’hésitent pas à prolonger le stage s’il correspond au choix professionnel du jeune et ils acceptent par la suite d’en accueillir d’autres. Peu informés des dispositifs prévus par la Loi, nous prévoyons des rencontres entre les partenaires et CAP/Emploi selon les disponibilités de tout un chacun. Au préalable, nous tachons de mettre en avant l’employabilité du jeune sur un emploi pérenne.

Rapport d’activités – Année 2014 -

54

Etapes du suivi de stage :

o Prendre connaissance des modalités de la convention de stage avant le départ

o Réajuster le comportement et le travail du jeune par le biais d’un retour sur le service

pendant son stage,

o Participer aux différents bilans de stage des jeunes afin d’adapter ou d’ajuster les axes de

travail.

o Assurer la continuité du travail éducatif et professionnel du jeune, commencé à l’I.M.Pro.

par le biais de rencontres avec les professionnels (synthèses, bilans de stage, rencontres

formelles et informelles avec les équipes éducatives et les partenaires extérieurs),

3-3 Les actions à visée éducative

Les procédures mises en place en 2014 ont permis de :

o Accompagner le jeune dans l’utilisation et le repérage des transports en commun,

o Le familiariser aux opérations de gestion courante (ouverture d’un compte bancaire, …)

o Connaître et développer le lien avec la famille afin d’assurer la cohérence de l’action

éducative,

o Faire intervenir ou permettre la rencontre avec différents professionnels de santé :

MOIS Types d’actions Mars Découverte du Centre Médico Psychologique et des professionnels à la

demande des jeunes

Novembre Visionnage d’un film sur les maladies incurables avec la psychologue et les jeunes de l’atelier S.A.P

Décembre

Exposition au S.I.A.S.P d’une fresque et des dessins réalisés par les jeunes sur les Infections Sexuellement Transmissibles avec accueil de l’ensemble des usagers et du personnel de l’établissement

déplacement à l’ESAT EBENE pour échanger avec les usagers et des professionnels de santé dans le cadre de la journée Mondiale du Sida

o Développer les échanges avec des chefs d’entreprise :

MOIS Types d’actions

Février Découverte des métiers du bâtiment avec la visite d’un

chantier NOFRAYANE avec l’atelier P.C.M

Mai Découverte des activités des services techniques de la mairie

de Rémire-Montjoly avec le Responsable

Juillet Rencontre organisée à l’IMED avec Mr. VERIN de Campus

Services, de Mr. CONTOUT, Président de la Chambre des

métiers et patron d’une boulangerie, du Chef de Service de

l’ESAT EBENE, en présence du Directeur Mr. FAUSTA mais

également des jeunes ayant quitté l’établissement pour

échanger sur les attentes des employeurs et entendre les

témoignages des jeunes actuellement salariés

Rapport d’activités – Année 2014 -

55

o Travailler en collaboration avec les enseignants sur le programme de formation :

- préparation du Certificat de Formation Générale

- Attestation de Sécurité Routière

- Formation aux soins d’urgence prévue en février 2015

o Concevoir à partir de la feuille de route des éducateurs un planning hebdomadaire

d’activités quotidiennes

o Participer aux sorties éducatives et ludiques, afin de découvrir le monde extérieur et de

s’y affilier :

Dates Types d’actions 27 mars Journées Portes ouvertes au lycée

MELCHIOR et GARRE

16 mai Visite du Commissariat de police avec les jeunes de l’atelier P.C.M

26 mai Rencontre avec un Officier de Police judiciaire au S.I.A.S.P

o Contribuer à des mises en situations concrètes par les visites de structures administratives

et de forums des métiers en lien ou pas avec les activités proposées sur l’unité :

Dates Types d’actions 18 février visite de l’ESAT Matiti et déjeuner pris en commun entre les

jeunes du S.I.A.S.P et les usagers pour créer des liens

27 février Visites de la Mission locale et de Pôle Emploi

3-4 Les outils d’évaluation

o Les entretiens hebdomadaires et individuels avec le jeune et avec sa famille

o Fiche hebdomadaire d’état de présence individuelle des jeunes

o Les comptes rendus de réunion de service

o La rédaction et l’analyse des synthèses en présence des jeunes

o Les bilans de stage sur le terrain de stage avec le tuteur

o Le nombre de conventions de stage

o La diversité des partenaires

o La mise en pratique des notions abordées en atelier (faire des courses et

démarches, se repérer dans Cayenne, prendre de façon autonome les

transports en commun, prendre un petit déjeuner équilibré à GEANT Casino et

gérer un budget…),

o Rédaction du rapport annuel d’activité

Rapport d’activités – Année 2014 -

56

4. Bilan du service

La situation de certains jeunes évoluera positivement d’ici la fin de l’année scolaire 2014/2015,

en particulier pour les sortants. Ceux appelés à quitter l’établissement en juillet 2016 sont inscrits dans

un cursus de stage prometteur.

4-1 Les faits marquants

Admissions

o Quatre jeunes d’IM.Pro âgés de 18 ans qui n’avaient pu accéder au S.I.A.S.P

ont intégré le service en remplacement de ceux partis en stage.

Coopération

o Mise en place d’un partenariat avec les conseillères d’insertion de CAP/

Emploi. Des déplacements sont prévus en 2015 ; en janvier ( Flash Auto,

Campus Services) et en février (Conseil Général) auprès d’employeurs

publics et privés pour leur fournir des informations sur les dispositifs

d’embauche de personnes en situation de handicap.

o Renforcement des actions transversales avec l’IM.Pro pour préparer les

immersions des jeunes vers le S.I.A.S.P.

Orientation

Pour l’année 2014, le taux d’intégration des jeunes en « stage long de professionnalisation » avec perspective d’embauche en juillet 2015, est de 41% soit 7 jeunes sur 17.

Des résultats satisfaisants ont été enregistrés en milieu ordinaire : o EIFFAGE /B.T.P a embauché Jean-Thony qui était en stage depuis février

2014 avant sa sortie en juillet 2014 grâce à sa motivation et à l’encadrement

de l’équipe;

o Après avoir obtenu une attestation de qualification à CAFOREST, Tatiana

vient de démarrer un contrat d’apprentissage au C.F.A GALMOT pour une

formation de serveuse en salle avec le restaurant « FEIJOADA » ;

o FLASH AUTO, garage de tôlerie/peinture envisage d’effectuer la formation

de Jonas actuellement en stage en vue d’une embauche ;

o CAMPUS Services a sollicité le maintien en stage de professionnalisation de

Jean-Wilson tout en lui permettant un retour dans l’établissement 1

jour/semaine pour renforcer les acquis scolaires ;

o Le collège Just HYASINE qui vient d’ouvrir sa cuisine centrale à Macouria

attend l’accord du Conseil Général pour l’embauche de Roudchelle

actuellement en stage de professionnalisation ;

o Le magasin BUT qui a accueilli en stage Jackson, avant sa venue au S.I.A.S.P,

a renouvelé les stages et le rappelle régulièrement pour des extra. Il est

même envisagé de le transférer au groupe DARTY dont dépend l’entreprise.

Un jeune a renouvelé son stage en milieu protégé :

L’ESAT Ebène a repris en stage Allan (qui vit en famille d’accueil) dès la rentrée de septembre, et son intégration devrait se finaliser sitôt que la question de son hébergement sera réglée par l’A.T.G.

Rapport d’activités – Année 2014 -

57

8 autres qui auront 20 ans en 2016 poursuivront leur apprentissage sur les terrains de stage afin de consolider (ou de changer) leur choix professionnel.

4-2 Points de vigilance

L’environnement familial de certains jeunes a eu des conséquences sur leur situation personnelle :

o Claire avait démarré un apprentissage au lycée agricole de Matiti. Le lycée

lui avait trouvé un terrain de stage à proximité que sa tutrice a mis en échec.

Nous avons trouvé un 2ème terrain à Sinnamary avec un hébergement à

moindre coût chez un particulier, qui s’est également soldé par un échec

faute d’implication familiale. Alors qu’elle pouvait refaire sa 1ère année, la

tutrice a préféré l’enlever de l’établissement en janvier pour un autre projet

personnel.

o Ayant des compétences en couture, Yolène était en stage de découverte en

atelier couture- sur un poste vacant- à l’ESAT EBENE depuis l’IM.Pro.

Arrivée au S.I.A.S.P, elle est passée en stage de professionnalisation avec

une embauche prévue en 2014. La mère a préféré la confier à un parent

restaurateur à CACAO, prétextant qu’elle se fatiguait à l’ESAT.

o EIFFAGE/BTP m’a signalé que Jean-Thony s’était retrouvé sans argent avec son compte CCP à vide. Il s’avère que son oncle été désigné tuteur à la mort de sa mère en 2012. Le Juge des Tutelles a été informé et ils sont convoqués le 30/12/2014. En attendant, je lui ai obtenu 2 colis alimentaires par la Croix Rouge.

4-3 La double fonction : Responsable du S.I.A.S.P/ Assistant social

Les fonctions du Responsable du S.I.A.S.P se partagent en deux missions :

15%

14%

14%29%

14%

14%

CHOIX PROFESSIONNELS

BTP

RESTAURATION

MECANIQUE AUTOMOBILE

SERVICE SECTEUREDUCATION

COMMERCE

ESAT

Rapport d’activités – Année 2014 -

58

- coordonnateur de l’action de l’équipe (en lien étroit avec le Chef de Service d’IM.Pro), tout en étant

garant du projet de service et de son application sur les Projets d’Accompagnement Personnalisés

(P.A.P) des jeunes accueillis. Cette relation s’étend aux familles et aux employeurs.

- le rôle d’assistant social, est complémentaire de mes attributions et s’étend à l’IMED

L.HEDER, (Baduel et Montjoly). La fiche de poste précise bien que l’assistant social :

Intervient à la demande de la famille, du jeune, de l’équipe, ou à

son initiative

Les deux missions se superposent. Les situations impliquant les jeunes avec les problématiques

familiales et/ou parfois l’employeur, sont souvent liées étroitement. Ces situations nécessitent

l’intervention de plusieurs partenaires pour des actions en réseaux et ne peuvent pas être gérées

avec efficience faute de temps.

Rapport d’activités – Année 2014 -

59

5. Perspectives

Le suivi du jeune majeur durant 3 années après sa sortie d’un établissement médico-social est inscrit

dans les textes législatifs (art.8 décret du 27/10/1989, Loi du 2 janvier 2002) ainsi que dans le projet

d’établissement.

A l’IMED L. HEDER, la mise en place du SIASP en 2010 fait suite aux facteurs qui ont causé l’échec

d’intégration des jeunes majeurs à la sortie de l’institution : la prise en compte du projet du jeune,

mais surtout le rôle et la place de la famille, le lieu de vie ainsi que l’employabilité des jeunes par

rapport au marché du travail.

La mise en place d’une réunion le 1er jeudi du mois entre le SIASP et l’IM.Pro, permet d’ores et déjà

aux professionnels d’échanger à propos des jeunes appelés à intégrer le SIASP à la prochaine rentrée

scolaire. Les jeunes concernés ont déjà eu l’occasion d’effectuer des stages en interne.

Un protocole sera contractualisé prochainement pour définir un programme d’immersion et/ou de participation des jeunes d’IM.Pro aux activités ponctuelles avec le SIASP (visite des principales institutions et leur rôle, formation aux soins d’urgence prévue en février 2015…).

5-1 Objectifs à court terme

Autonomie dans les déplacements

Elle se traduit par l’utilisation des moyens de transport inter urbains pour aller en stage, pour les

loisirs, venir à l’IMED…

Quand un jeune doit être mis en stage à l’extérieur, il se pose la question de ses déplacements.

L’éducateur leur apprend d’abord à se repérer d’un point à un autre en prenant le bus, puis un ticket

de bus mensuel leur est remis. L’objectif, au-delà du déplacement domicile/ terrain de stage, terrain

de stage/IMED est de les inciter à circuler le weekend pour s’insérer socialement par le sport, les

loisirs... Les jeunes d’IM.Pro appelés à intégrer le SIASP participeront à l’apprentissage de l’utilisation

des moyens de transport.

Renforcer la collaboration avec les familles

Un autre élément déterminant non seulement dans l’assiduité des jeunes, la réussite des stages

mais particulièrement dans leur insertion sociale et professionnelle future résulte dans l’implication

de l’entourage familial. Jusqu’à maintenant, nous veillons scrupuleusement à associer l’entourage

familial à toutes les étapes de la « vie » du jeune majeur au SIASP :

Dès l’approche de la fin de l’année scolaire, nous rencontrons au mois de juin les parents et les

jeunes qui arriveront au SIASP. Nous leur expliquons les enjeux, le court délai de passage dans le

service (2 ans), les exigences des employeurs et l’étroitesse du monde du travail.

Bien que le jeune soit considéré comme majeur, et détenteur de son choix professionnel, nous

associons les parents à la recherche et la visite des lieux de stage, également à la signature de la

convention qu’ils vont cosigner. Nous tenons compte de leurs attentes pour la mise en place des PAP

et ils sont informés du suivi après la sortie définitive de l’établissement.

J’ai évoqué la spécificité de certaines familles cumulant des difficultés sociales (monoparentalité,

au chômage, logement exigu et/ou insalubre, analphabètes, non francophone…). Quelques-unes en

sont conscientes et acceptent un soutien d’institutions médico-psychologiques.

Rapport d’activités – Année 2014 -

60

Nombreux sont les jeunes d’ailleurs qui, dans une démarche d’autonomie, préfèrent s’adresser à des

thérapeutes extérieurs (Maison des adolescents, Centre Médico Psychologique pour adultes).

Pour les familles dans le déni de leurs problématiques, les situations demeurent complexes. Les

signalements pour une mesure de protection confiée à un tiers n’aboutissent pas toujours, d’autant

que la famille en cause doit produire le certificat d’expertise (160e non remboursés). De plus en plus,

nous tachons de repérer une (ou des) personne (s) ressource dans l’entourage du jeune majeur avec

lequel nous commençons à travailler sur un départ du domicile familial

5-2 Objectif à moyen terme

Mise en place d’appartements d’insertion.

Le projet « Appartements passerelle au service des jeunes majeurs », destinés à recevoir les jeunes

en binôme durant un stage d’une semaine pour accroître leur autonomie, a été présenté au Conseil

d’Administration au 3ème trimestre.

L’objectif d’autonomiser les jeunes s’effectue à tous les niveaux. Il ne reste plus qu’à leur trouver une

occasion concrète pour mettre en application toutes ces notions abordées par séquences.

Faute d’internat, les compétences sociales ne sont pas travaillées dans toutes leurs dimensions. Les

exercices proposés en socialisation s’inscrivent dans un cadre d’apprentissages mais pas toujours en

lien avec les besoins spécifiques des jeunes (lever le matin, gestion du temps…..).

Prenant en considération que les jeunes quittent majoritairement l’établissement à 20 ans, on pourrait

envisager la mise en place de 2 appartements d’insertion pour les jeunes dès l’âge de 18 ans. Ces

appartements, avec un agencement fonctionnel, seraient occupés en binôme, soit 2 garçons, soit 2

filles.

L’appartement permettra d’entreprendre un travail spécifique sur l’autonomie sociale, et favorisera

leur intégration dans les différents domaines de la vie.

Il correspondrait à une étape de transition où les jeunes pourraient mettre en pratique les

apprentissages dispensés en amont, notamment dans le cadre des activités de socialisation, et vérifier

comment ils les ont assimilés dans des situations de vie quotidienne.

L’accueil se fera sous forme de stages élaborés à partir du projet individuel du jeune. Le projet qui sera

contractualisé entre le jeune, sa famille et le S.I.A.S.P, définira les objectifs, la durée du stage et les

modalités d’accompagnement.

Pour les jeunes et les familles réticents ou angoissés, des groupes de parole seront mis en place et/ou

les situations seront abordées individuellement. Des formules adaptées pourront être proposées.

(Organisation d’un mini stage avec une seule nuit aux appartements.)

Situé à Cayenne, l’appartement, leur permettra d’accéder à des terrains de stages où les horaires

nécessitent une présence à des moments qui diffèrent de ceux de l’établissement (exemple : un jeune

qui veut être employé de libre-service, dans un restaurant ou dans une boulangerie doit pouvoir

s’adapter aux horaires pratiqués par cette profession.) Afin que l’impact éducatif soit optimum, ces

appartements devraient se situer dans un environnement social hétérogène pour s’insérer dans la Cité.

L’accueil s’effectuera en fonction des jours d’ouverture de l’établissement.

Rapport d’activités – Année 2014 -

61

La présence éducative ne sera pas permanente, elle interviendra en fonction des besoins des jeunes.

En fonction du projet de chaque jeune, l’éducateur spécialisé pourra assurer un temps

d’accompagnement dans la planification de la semaine, l’organisation des tâches et des activités.

La nuit une permanence téléphonique sera instaurée pour rester en contact avec un professionnel. Les

jeunes auront à gérer un budget hebdomadaire concernant la nourriture, les loisirs, et les produits

d’entretien.

Au cours du séjour un suivi régulier de l’éducateur permettra de mesurer l’évolution du jeune.

Une évaluation se fera régulièrement après chaque séjour pour mesurer l’écart entre ce qui était attendu et les actions réalisées, et permettra la poursuite du projet, l’adaptation, ou les réajustements à faire.

CONCLUSION Au-delà du contexte socio-familial, la représentation des parents sur leur enfant et son handicap est déterminante. La sortie du jeune du « cocon institutionnel » est facteur de risques variés pouvant l’amener à l’exclusion ou à subir une discrimination du fait de son handicap. Nous devons leur donner tous les moyens, outils, ressources disponibles et nécessaires à la réalisation de leur projet sur le plan personnel et professionnel. Il est indispensable de rester vigilant quant au regard porté par la famille sur le jeune pour éviter les écueils de la stigmatisation ou de la surprotection. Il faut accompagner et rassurer la famille face à la recherche d’autonomie du jeune. Un cadre de confiance et de sécurité entre la famille et le SIASP contribuera à stimuler le projet du jeune.

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Rapport d’activités – Année 2014 -

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SOMMAIRE

PREAMBULE

PRESENTATION DU SERVICE ET DU PUBLIC ACCUEILLI

1.1 - présentation du service

1.1.1 - l’organisation humaine

1.1.2 - l’organisation temporelle

1.1.3 - l’organisation matérielle

1.1.4 - l’organisation sur le plan pédagogique

2 - Présentation du Public accueilli

2.1 - Par âge

2.2 - Par sexe

2.3 - Structure familiale

2.4 - Origine géographique

2.5 - Absentéisme

LES FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE

LES ACTIONS A VISEE EDUCATIVE, PEDAGOGIQUE & THERAPEUTIQUE

3-1 - Activités du groupe « Les Loustics »

3-2 - Activités du groupe « Graine d’ortie »

3-3 - Activités du groupe « Les gais lurons »

3-4 - Activités du groupe « Hymalaya »

3-5 - Accompagnement pédagogique

3-6-7 - Autres actions

3-7 - Travail avec les familles

3-8 - Les actions pédagogiques à destination des professionnels

3-9 - Les activités pédagogiques à destinations des stagiaires

3-10 - Les temps de réunion

PERSPECTIVES

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PREAMBULE

De sa création en novembre 1978 à décembre 2011, soit durant 33 années, le Centre Médico – Educatif (CME) « les citronnelles » exerce son activité en tant que service du Centre Hospitalier Andrée ROSEMON (CHAR). Rattaché le 1er janvier 2012, à l’Institut Médico – Educatif Départemental (IMED) « L. HEDER », il devient le quatrième service de cet établissement.

Progressivement une collaboration se met en place entre les différents services, pour une harmonisation des pratiques, et des relations professionnelles s'instaurent entre les équipes.

Il est important de souligner que l'appartenance du CME à ce nouvel établissement s'est faite de façon évolutive, dans une dynamique positive, en toute sérénité, même si aujourd'hui certains aspects nécessitent plus d'attention, notamment au niveau des enfants.

Au terme de cette année 2014 qui est la troisième du fonctionnement du CME au sein de l'IMED, nous présentons notre rapport d'activité. Nous souhaitons, à travers ce document, faire part du travail réalisé.

Dans une première partie nous abordons le service et le public accueilli (son organisation, son fonctionnement, ses missions, l'âge le sexe, la structure familiale, l'origine des personnes accueillies ainsi que le taux d'absentéisme observé).

Dans une deuxième sont évoqués les faits marquants survenus dans l'année.

Dans une troisième, nous mettons en exergue les actions qui ont rythmé la vie du service, par le biais d'une description succincte mais, très imagée. Tout le travail réalisé nous amène à parler ensuite de nos perspectives pour l'année à venir.

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I - PRESENTATION DU SERVICE ET DU PUBLIC ACCUEILLI

1-1 Présentation du service

Le CME est un service excentré de l'IMED de BADUEL, situé au 14 rue Doctoré MOGES dans la commune de Rémire-Montjoly. Il bénéficie d'un environnement géographique très agréable, le bâtiment destiné à l'accueil des personnes est entouré d'un grand espace vert aménagé. A une centaine de mètres d'un côté se trouve la mer, de l'autre, à deux cents mètres environ sont présents des commerces, un centre de loisirs, un jardin d'enfants, un centre socioculturel et d'autres structures.

Ses missions relèvent de la loi du 02 janvier 2002 « rénovant l’action sociale et médico-sociale », de la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » et du code de l’Action Sociale et des Familles (CASF). Il s'agit en fait « d'apporter un accompagnement et une prise en charge adaptés aux personnes en situation de handicap mental ».

Pour le bon fonctionnement de son activité, le service dispose d’une organisation tant sur le plan humain, temporel, matériel que pédagogique.

1-1-1 : L’organisation humaine : a) Une équipe pluridisciplinaire : Chacun y joue un rôle déterminant, à travers des actions interdépendantes. Elle se dessine comme suit :

Directeur

Patrick FAUSTA

Psychologue

Infirmière

Orthophonist

e

Psychomotricienne

Chef de service

Marie-Line FIEVEE

Secrétaire

Responsable service

Financier et Logistique

Teddy BITARD

Psychomotricienne

Agent de Service Educateurs Spécialisés

Moniteurs-Educateurs

ORGANIGRAMME

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b) Des groupes éducatifs:

Afin de tendre vers un accompagnement le plus personnalisé possible, les personnes accueillies sont réparties dans quatre groupes qui prennent en compte, autant que possible l'âge et le niveau de capacité atteint :

Le groupe « les loustics » ;

Le groupe « graine d'ortie » ;

Le groupe « les gais lurons » ;

Le groupe « HIMALAYA ».

Pour chacune d’elles, un référent est désigné. 1-1-2 : L’organisation temporelle : L’activité s’exerce sur des périodes allant des mois de janvier à juillet, puis, de septembre à décembre. Le mois d’août est le temps de repos annuel octroyé aux jeunes et aux professionnels. Outre cette coupure d’un mois, des petites vacances de sept à dix jours sont accordées lors des fêtes du carnaval, de pâques et de Noël. 1-1-3 : L'organisation matérielle : Deux bureaux situés au rez-de-chaussée sont réservés à l'administration. A ce niveau du bâtiment se trouvent aussi la cuisine, le réfectoire, une salle de réunion, un préau, des vestiaires et des sanitaires. A l’étage, chaque groupe dispose d'un lieu de vie. La possibilité leur est donnée, d'utiliser des petites salles en fonction des nécessités liées à l'accompagnement des jeunes. L'enseignante spécialisée, la psychologue, l'orthophoniste, l'infirmière, la psychomotricienne bénéficient chacune d’une pièce pour les prises en charge. Lors des vacations, les médecins partagent le bureau de l'infirmière. Des outils variés constituent les supports éducatifs et pédagogiques pour l'animation des activités (jeux éducatifs, livres d'images, matériel audiovisuel, cahiers, crayons...).

Rapport d’activités – Année 2014 -

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1-1-4 : L'organisation sur le plan pédagogique :

Au-delà de ce fonctionnement, des activités sont animées en binômes par des professionnels de disciplines différentes.

2) Présentation du public

Le CME est habilité à recevoir trente-trois enfants, adolescents et de jeunes majeurs, âgés de six à vingt ans. Il s'agit de filles et garçons présentant une déficience intellectuelle sévère, sans trouble de la personnalité nécessitant un suivi médical et, sans trouble moteur entravant la locomotion.

En 2014, trente-cinq jeunes âgés entre 7 et 19 ans, présentant une déficience intellectuelle sévère voire profonde, avec des troubles associés (troubles du comportement, Troubles Envahissant du Développement (TED)), fréquentent le CME.

G. Loustics

- 1 Educatrice Spécialisée ; - 2 Monitrices-Educatrices ; - 8 jeunes. G. Graines d’Ortie - 1 Educatrice Spécialisée ; - 2 Monitrices-Educatrices ; - 9 jeunes. G. Gais-Lurons - 2 Moniteurs-Educateurs ; - 7 jeunes. G. Himalaya - 1 Educateur Spécialisé - 1 Monitrice-Educatrice - 10 jeunes

Orthophoniste

Psychomotricienne

Psychologue

Enseignante

spécialisée

Infirmière

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2-1 : La présentation par âge

2-2 : La présentation par sexe

19ans

18ans

17ans

16ans

15ans

14ans

13ans

12ans

11ans

10ans

9ans

8ans

7ans

garçons 1 0 1 3 0 0 1 2 3 2 3 0 1

filles 0 1 2 4 0 1 0 4 3 1 0 1 0

0

1

1

2

2

3

3

4

4

5

TRA

NC

HE

D'A

GES

0

5

10

15

20

17- Garçons 17-Filles

REPARTITION PAR SEXE

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2-3 : La présentation des structures familiales

2-4 : L’origine géographique

1913

2

STRUCTURE FAMILIALE

19-FAMILLESTRIANGULAIRES

13-FAMILLESMONOPARENTALES

2- FAMILLES D'ACCUEIL

16

9

2

3

4

ORIGINE GEOGRAPHIQUECME"Les Citronnelles"

Année 2014

16. CAYENNE

9. KOUROU

2. MACOURIA

3. MATOURY

4. REMIRE/MONTJOLY

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2-5 : L'absentéisme

Il s’observe un nombre important d’absences, particulièrement sur les périodes suivantes :

- Avril : plusieurs enfants malades (grippes…) - Juillet : de nombreux parents gardent leur enfant à la maison ; - Septembre et octobre : deux enfants sont sortis sur décision de leurs parents mais font

toujours partie de l’effectif. Un troisième est absent pour raison de santé.

II- LES FAITS MARQUANTS :

Les faits que nous déclinons ci-dessous, émanent des observations de l'équipe dans son ensemble. Il s'agit de :

L'organisation, sur le site de Montjoly, de manifestations réunissant tous les acteurs de l'établissement (les vœux du Directeur en janvier, la fête de fin d'année éducative et pédagogique au mois de juillet et, la fête de Noël). Ces temps forts sont source de renforcement de liens entre jeunes mais surtout entre professionnels qui font preuve d'un grand investissement pour la réussite de ces moments. Ces manifestations renforcent l'idée d'appartenir à un seul et même établissement.

Plus d'échanges avec les collègues du site de Baduel notamment à travers le groupe « comité des fêtes », les travaux de réflexion menés au sein du groupe « nouvelle alliance » ou encore, lors des interventions des psychologues ou de l'anthropologue sur « la famille et la parentalité ».

87 87

64

138

86

62

134

0

115 112

79 78

ABSENTEISME

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Une équipe de thérapeutes plus complète avec l'arrivée d'une orthophoniste à temps plein. Cela nous permet de mieux répondre aux besoins des personnes accueillies ;

La fin d'une période de turn-over sur le poste de l'infirmière car, depuis son affectation dans le service au mois de février, elle est toujours présente en fin d'année.

Un nombre important de formations riches d'enseignements, partagées avec les collègues du site de Baduel. La participation d'un personnel éducatif au colloque organisé par l'EPNAK à Auxerre, sur des thèmes variés, parmi lesquels celui de la famille.

L'embellissement du bâtiment, suite aux travaux de peinture.

L'installation des outils informatiques SESAME et ARCADIS qui facilitent la communication et le travail dans son ensemble.

Beaucoup moins de problèmes au niveau de l’informatique.

Des projets innovants fédérant l'équipe du CME. Ex : les anniversaires représentés sur une fresque. Les enfants nés dans le courant du mois sont mis à l'honneur un jour de la dernière semaine du mois, lors d'une petite fête qui réunit toutes les personnes présentes.

La première évaluation externe du CME au mois de novembre.

L'aménagement de l'espace vert avec une structure pour enfants. L'inauguration a eu lieu lors de la fête de Noël.

D'autres actions débutées en 2013 se poursuivent afin de renforcer les liens entre les personnels des deux sites. Pour exemple, l'invitation d'un groupe de l'IMP à la dégustation de la bûche géante et la participation de quelques jeunes du groupe Himalaya à une séance de cinéma avec les jeunes de l'IMPro, la fête du carnaval et la dégustation du bouillon wara.

III – LES ACTIONS A VISEE EDUCATIVE, PEDAGOGIQUE ET THÉRAPEUTIQUE

Dans son projet de service, le CME se fixe des objectifs à atteindre en faveur des jeunes qui lui sont confiés. Il s'agit de :

Favoriser l'épanouissement, la réalisation de toutes les potentialités intellectuelles, affectives et corporelles des personnes accueillies.

Développer leur autonomie.

Les aider à trouver la meilleure place possible dans la société.

Pour atteindre ces objectifs, dans le cadre de l'accompagnement proposé, diverses actions sont mises en place. Les interventions des professionnels convergent autour de trois axes :

Le développement cognitif. L'autonomie. La socialisation.

Dans l'organisation en place, il faut préciser que les encadrants de chaque groupe animent leurs activités à partir de ces trois axes, à des niveaux différents.

Ils tiennent compte des capacités individuelles du public accueilli. Il en est de même pour les autres intervenants relevant du domaine pédagogique, psychologique, thérapeutique, médical ou paramédical.

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Nous poursuivons maintenant sur les temps d'apprentissages dans les groupes et de prises en charge diverses qui rythment le quotidien de la structure en 2014. Les activités réalisées font l'objet d'une présentation écrite succincte mais très illustrée.

3-1 : L'activité du groupe « les loustics »

L'accompagnement de ces enfants au quotidien porte essentiellement sur l'autonomie, à travers l'habillage, la propreté, l'hygiène (lavage des mains, douche...). Un nombre important de stimulations sont proposées par le biais de jeux de manipulation, la motricité fine (modelage, collage...), de la peinture, du gribouillage, la motricité globale (jeux sportifs, jeux extérieurs...), le langage (chansons, comptines...). Un gros travail est réalisé en permanence au niveau de la socialisation, sur le vivre ensemble, le partage, mais aussi sur le comportement dans les lieux

publics, à travers les sorties.

Un travail fructueux si l'on se réfère à l'évolution des enfants, malgré de grosses difficultés rencontrées, soit temporairement, soit continuellement à cause de trois enfants présentant des troubles importants

du comportement. L’un, pour des raisons souvent inexpliquées, exprime de l’agressivité envers ses pairs, envers les professionnels et envers les objets (de nombreuses assiettes cassées au moment du repas) ; le second très instable et sans limites, malgré son traitement, est difficile à cadrer ; le troisième ne supportant pas la vie du groupe, exprimant son mal être par des cris, passe beaucoup de temps, au calme, au bureau de la secrétaire. Cette dernière, en sus de ses missions, n’hésite pas à apporter son aide à l’accompagnement des personnes accueillies quand cela est nécessaire.

3-2 : L'activité du groupe « graine d'ortie »

Pour ces enfants qui ont un assez bon niveau d'autonomie, le travail commencé dans le groupe précédent se poursuit. Le développement cognitif reste un axe privilégié et les apprentissages préscolaires ont toute leur place. Des actions visent à favoriser le sens de l'observation, de la concentration, de la réflexion et la démarche logique, l'observance de comportements sociaux adaptés, l'aisance motrice, le langage, la motricité fine et globale...

Les supports utilisés sont variés : le graphisme, le dessin, les activités manuelles, les jeux éducatifs divers, le chant, des DVD pour enfants, des jeux sportifs, des sorties... Ils permettent de constater une bonne progression de l'ensemble du groupe. Un outil de communication, le MAKATON, très utilisé depuis le mois d'octobre met en exergue une évolution des capacités d'expression chez les enfants. A la fête de Noël, lors d'une prestation, les enfants ont interprété la chanson : « la reine des neige ». A noter que le travail autour de l'animal se poursuit, les enfants assurent, en partie, l'entretien du lapin et des poissons.

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Une jeune, du fait de son comportement (manifestations de crises, de fortes colères), a souvent gêné le bon fonctionnement du groupe. Son absence depuis la mi-septembre permet d'animer les activités dans un climat plus serein.

Une enfant orientée au CME par la MDPH est en immersion deux jours par semaine, durant deux mois (novembre et décembre), dans le cadre d'une observation.

3-3 : L'activité du groupe « les gais lurons »

L'accompagnement de ces jeunes dont les difficultés sont très importantes, tant au niveau du comportement que de la compréhension des consignes, nécessite la mise en place d'actions ciblées. Les encadrants doivent faire preuve d'observation fine, de réflexion, d'analyse et de

persévérance. Ils insistent sur l'autonomie fonctionnelle qui est un besoin indéniable et mettent en place des actions favorables à l'acquisition des règles de vie en société. Un travail intense est proposé au niveau du corps, de nombreuses activités et beaucoup de stimulations d'ordre cognitif. Tous les supports permettant d'atteindre les objectifs préconisés sont utilisés à travers de nombreuses activités : de langage et d'expression, l'outil MAKATON est bien exploité. Le Chant, des activités manuelles, des jeux sportifs, des jeux éducatifs divers, du jardinage, la percussion, des films...

Les sorties sont très importantes, elles permettent d'aborder les conduites sociales mais aussi des aspects d'ordre affectifs notamment, les angoisses, les craintes des animaux ou autres.

Le premier semestre de l'année s'avère difficile pour les éducateurs de ce groupe car, un adolescent développe des troubles du comportement, allant jusqu'à frapper les adultes. Ils doivent s'organiser, mettre en place des stratégies, vont jusqu'à le reconduire à son domicile pour éviter des crises.

L'intervention du pédopsychiatre est nécessaire pour accompagner l'équipe éducative. Tout rentre dans l'ordre lorsqu'il intègre un autre groupe à la rentrée de septembre.

3-4 : L'activité du groupe « HYMALAYA »

Si l'accompagnement de ces adolescents et jeunes majeurs consiste en l'acquisition d'une plus grande autonomie dans les actes de la vie quotidienne, le développement cognitif n'est pas négligé. Il s'agit de maintenir les acquis mais aussi de faire évoluer leurs compétences dans ce domaine. Pour ces jeunes qui ont un comportement social relativement correct, le travail se poursuit.

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Les actions portent sur ce qui relève de l'autonomie fonctionnelle comme: la toilette, l'hygiène (y compris la gestion des menstruations pour les jeunes filles), la tenue à table... et ce qui relève d'une autonomie pratique. Quotidiennement, selon une organisation interne au groupe, les jeunes assurent la desserte et l'essuyage de leur table.

Ils ont aussi la responsabilité de l'essuyage des autres tables, du rangement des chaises et du balayage du réfectoire pour les plus performants.

Outre ces activités du quotidien, d'autres leurs sont proposées, elles sont planifiées hebdomadairement ou mensuellement. Il s'agit : des séances de langage et d'expression, du chant, des activités manuelles, de jeux sportifs, de jeux éducatifs, des sorties,

L'objectif pour ces jeunes étant aussi de préparer leur sortie. Selon leurs capacités ils participent aux activités suivantes : sensibilisation à l’entretien du linge, au repassage et à l’entretien des locaux.

L'absence d'un professionnel pour des raisons de santé a entraîné des modifications dans l'animation des activités. Son remplacement sur une période de deux mois a permis de retrouver le rythme habituel.

Deux jeunes présentant des troubles du comportement alourdissent l'accompagnement du groupe.

3-5 : L'accompagnement pédagogique :

L’enseignante en poste quitte le service au mois de janvier. Son remplacement s’effectue dès le mois de février. Les groupes de classe sont reconstitués et les accompagnements se poursuivent jusqu’à la fin de l’année scolaire début juillet. A la rentrée de septembre, une nouvelle enseignante spécialisée rejoint l’équipe. Des éléments complémentaires sont apportés dans le rapport pédagogique.

3-6-7 : Autres actions Outre ces actions menées par le personnel éducatif au sein des groupes ou encore par le personnel pédagogique, médical, paramédical et psychologique dans des lieux bien identifiés, d'autres activités sont mises en place. Elles sont animées en binôme par différents professionnels du service, accompagnés ou non de techniciens dans la discipline. Elles se déroulent dans l'enceinte de la structure ou à l'extérieur. Elles se réalisent à partir de projets, avec des objectifs précis. Les jeunes y sont inscrits en fonction de leurs besoins mais aussi de leur intérêt pour l'activité. Il s'agit de :

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Activités Encadrants du CME Autres professionnel Jour et lieu Nbre durée Observations

Autour du livre Enseignant + ME Bibliothécaire Lundi ; Ludothèque Rém/Mont

2x5

1h de janvier à décembre

5 jeunes par 15aine

Bonne participation

Arts plastiques 2 ME Plasticien Lundi préau CME 6 1h de janvier à mai

Activité qui procure du plaisir aux jeunes malgré une progression lente

Théâtre/expression corporelle

2 ME Prof de théâtre Préau CME 6 1h de janvier à juin

Bonne participation de jeunes

Cirque 1 ES + 1 ME Prof spécialisé Mardi ; Pré-au CME

8 1h30 toute l'année

Bonne progression des jeunes

Land - art Enseignant + ES Technicien 1h mercredi plage ou espace vert CME

6 1h de janvier à juin

Très bonne participation des enfants

Écoute en corps

Orthophoniste + psychomotricienne

Mercredi ; salle de psychomotricité à Baduel

6 1h début en octobre

Judo 1ES +1ME Prof judo Mardi : préau CME

Mercredi : gymnase courbaril

8

8

1h

1h

toute l'année

1h sup depuis septembre face aux bienfaits de l'activité.

Très bonne évolution des jeunes

Jeux sportifs 1 ES + 1 ME + psychomot

Mercredi ; préau CME

10 1h toute l'année

Évolution lente, jeunes en grande difficultés au CME

Natation 1 ES + 1 ME Maître-nageur Mercredi ; piscine privée « les pacoussines »

6 1h toute l'année

Longue interruption de mai à octobre à l'initiative du DSRU.

Bonne progression

Karting 1 ES + 1ME Technicien

association « les petits bolides »

Jeudi ; parking CME

2 x 8 1hToute l'année

Groupes de 8. Activité bénéfique au niveau moteur.

Équitation 1 ES + 1 ME Prof d'équitation Vendredi ; centre équestre « le kikinon » Macouria

6 1h30

toute l'année

Activité appréciée par les jeunes lorsqu’elle a lieu. Certains évoluent dans leur approche avec l’animal.

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Précisions : les activités « arts plastiques », « théâtre », « équitation » et « cirque » ne sont plus financées par le service municipal de Développement Social et Rénovation Urbaine de la ville de Cayenne depuis le mois de juin. Seule la natation l'est encore, elle a repris au mois de novembre. Depuis la rentrée de septembre, l'IMED assure donc le financement : du cirque, du judo, du karting et de l'équitation. Le land-art n'a pas été reconduit. 3-7 : Le travail avec la famille : Toutes les actions que nous venons de décrire ne peuvent se réaliser sans les familles qui représentent les personnes accueillies dans le service. Outre les nombreux entretiens téléphoniques, ces dernières sont invitées à répondre à des questionnaires ou conviées dans l'établissement à diverses occasions. Leur participation pour cette année 2014, mise en évidence dans le tableau ci-dessous, est très variable.

Actions Nombre de familles ayant participé

En juillet, bilan de fin d'année à partir de

diapositives + goûter

15 familles ont répondu à l’invitation. Temps d’échanges, très convivial

et chaleureux.

Réunion de rentrée, le 1er octobre 10

Réponse au questionnaire pour

l'élaboration du PAP

Sur 17 questionnaires distribués, 9 sont retournés, remplis.

Invitations aux entretiens élaboration ou

signature du PAP

Beaucoup d’entretiens téléphoniques ; seuls 4 parents se sont

déplacés. Les PAP sont signés pour la plupart au domicile.

Petit déjeuner diététique réalisé le 16

décembre avec la participation du

médecin et d’une diététicienne.

11 y ont participé. Moment très apprécié de tous.

Ce tableau démontre une faible participation des familles à la vie du service. Cela nous amène à réfléchir et faire des propositions pour les impliquer davantage. Ces propositions en guise de perspectives de travail pour l'année à venir, sont décrites à la fin de notre document. 3-8 : Les actions pédagogiques à destination des professionnels Il s'agit de formations enrichissantes pour l'exercice de nos professions. Pour des raisons d'organisation du service, certaines sont présentées à l'ensemble de l'équipe au cours de réunions, les autres le seront ultérieurement.

Rapport d’activités – Année 2014 -

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JANVIER FEVRIER AVRIL OCTOBRE SEPTEMBRE NOVEMBRE

janv-14 Du 12 au 14 du 18 au 20 Le 24 et 25 7 au 9

Du 7 au 10 Le 13 et 14 Du 21 au 24 22 au 24 24 au 26 Du 12 au 14

INFORMATIQUE Belair M.N

BIENTRAITANCE

GAUDILLERE.E

GUICHON.S

BALOURD.C

FIEVEE.M.L

ECRITS

PROFESSIONNELS

ALLEN.R THOMAS.J.P

AUGUSTE.S MERTOSETIKO.A

GUICHON.S BALOURD.C

DYNAMIQUE

EDMUND.G

BERNARD.A

MOLINIER.A

TROUBLE DU

COMPORTEMENT

RANGON.G.

ALLEN.R

LISLE.C

EDMUND.G.

GAUDILLERE.E

AUGUSTE.S

AGFSU ALLEN.R

MERTOSETIKO.A

PENSER NOTRE FAMILLE

RANGON.G

LISLE.C

REMMEAU.C

THOMAS.JP

GAUDILLERE.E

BALOURD.C

MAKATON

REMMEAU.C REMMEAU.C

THOMAS.JP THOMAS.JP

BALOURD.C BALOURD.C MANAGER SON EQUIPE

FIEVEE.M.L

Rapport d’activités – Année 2014 -

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3-9 : Les actions pédagogiques à destination des stagiaires : Le CME est un lieu de formation qui, cette année, permet à dix stagiaires provenant d'établissements divers (IRDTS, IFSI, Lycées, Collèges…), sur des périodes variant d’une semaine à trois mois, de bénéficier d'une expérience de terrain, et de mettre à profit les enseignements théoriques reçus à l'école. 3-10 : Les temps de réunion : Ils peuvent être programmés, en fonction des nécessités du service, notamment lors de l'élaboration de projets d'activités ponctuelles. Une réunion, animée par le Cadre Socio - Educatif, a lieu les deuxième, troisième et quatrième jeudis de chaque mois, de 15h30 à 17h30. Ce temps de réunion pour l'équipe est réservé : au partage d'informations, de communication ; aux bilans (de PAP, d'activités ou autres), d'études de cas, à l'organisation du service... Toutes les problématiques peuvent y être abordées. Pour les professionnels, le premier jeudi du mois est consacré au travail individuel ou en groupe. C'est un temps de préparation, d'écrits divers, de bilans... Ce temps peut être aussi utilisé pour croiser les regards sur des points précis. Les réunions de fin d'année, plus précisément du mois de juillet, constituent des temps d'évaluation. Y sont présentés : les bilans d'activités des différents groupes par le personnel éducatif ; le bilan des accompagnements scolaires réalisé par l'enseignante. La psychologue, l'infirmière, l'orthophoniste et la psychomotricienne font part du bilan de leurs prises en charge respectives. Ces réunions donnent aussi lieu aux bilans des ateliers mis en place : natation, équitation, karting...

PERSPECTIVES

L'année 2014 est riche de faits marquants mais riche aussi dans ce qui s'est mis en place afin de répondre aux besoins du public accueilli. Le renforcement et la stabilisation de l'équipe y ont certes joué un grand rôle mais, il faut saluer l'investissement et la mobilisation des professionnels pour que les projets initiés fassent écho auprès de tous. Dans ce rapport d’activité, nous pensons avoir mis en évidence ce travail qui nous permet d'avancer qu'il s'agit d'une année positive et que nous souhaitons poursuivre sur cette dynamique. S'il est un domaine que nous souhaitons voir changer à l'avenir, c'est la relation Famille/Institution. C'est pourquoi, nous axons nos perspectives de travail pour l'année 2015 sur une plus grande implication des familles. Pour ce faire, un projet sera élaboré en ce sens.

Rapport d’activités – Année 2014 -

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Par M. André DUJON Cadre Socioéducatif – Assistant Social - Responsable du SIASP

Rapport d’activités – Année 2014 -

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SOMMAIRE

1) PRESENTATION DU SERVICE

Intérêts du service social à l’IMED L.HEDER 1) Travail institutionnel 2) Travail auprès des jeunes 3) Travail auprès des familles 4) Relations avec les partenaires 5) Préparation à la sortie définitive de l’établissement

2) EVOLUTION 2009 - 2014

Les faits marquants

Analyse des actions

3) BILAN DU SUIVI ET DE L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL DES JEUNES APRES LEUR SORTIE : ECHEANCE 3 ANS

Préconisations

4) CONCLUSION

Rapport d’activités – Année 2014 -

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PRÉSENTATION DU SERVICE

INTERETS DU SERVICE SOCIAL A L’I.M.E.D. L.HEDER

Le service social est l’interlocuteur privilégié des familles et de tous les services sociaux extérieurs. Il fait le lien entre l’interne (ce que vit le jeune dans l’établissement) et l’externe (le vécu et l’environnement familial et social). Il s’inscrit dans l’équipe pluridisciplinaire et participe à toutes les instances de la vie institutionnelle.

1. Travail institutionnel

a) Quotidien Articulation et coordination avec l’ensemble de l’équipe de l’établissement Participation aux synthèses ou points sur les projets éducatifs. Apport du regard social dans un travail de complémentarité. b) Bilans sociaux

Dossiers d’orientation, de prolongation du placement et de renouvellement d’allocation avec la Maison Départementale des Personnes Handicapées de Guyane c) Protection de l’enfant

« Information préoccupante » de la situation avec les personnes en contact avec l’enfant en cas de repérage de maltraitance.

Liaison et suivi de la procédure avec la Mission de Développement et de Prévention Globale du Conseil Général.

2. Travail auprès des jeunes

Chaque enfant ou adolescent peut solliciter à tout moment l’assistance du professionnel pour régler un problème ou effectuer une démarche le concernant directement, ou simplement l’écouter dans un contexte différent.

Accompagnement lors de rendez-vous dans les services extérieurs ou avec les institutions administratives ou judiciaires.

Médiation lorsque la réponse sociale semble prioritaire.

Participation au projet individuel.

3. Travail auprès des familles

a) Rôle d’information L’assistant social a un rôle d’accueil et de soutien auprès des familles qui le sollicitent. Les demandes principales sont liées à des problèmes administratifs, des problèmes sociaux, des conflits familiaux…. Les familles sont alors conseillées et/ou orientées vers des services adaptés à leurs besoins.

b) Modes d’intervention Les familles sollicitent souvent par téléphone, mais aussi à l’occasion de la réorientation d’un jeune. Les entretiens avec les familles sont nécessaires pour parfaire l’évaluation sociale. Des visites à domicile peuvent être assurées. La plupart du temps, elles sont effectuées à la demande de l’institution, lorsque les parents sont démobilisés, et qu’il est nécessaire de mettre en relief le facteur social et la réalité quotidienne de l’enfant en dehors de sa prise en charge éducative et thérapeutique. Les visites peuvent également se réaliser à la demande de la famille mais surtout à l’initiative du professionnel.

Rapport d’activités – Année 2014 -

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4. Relations avec les partenaires

La gestion des relations avec les instances extérieures est nécessaire au bon fonctionnement de l’établissement et permet de coordonner les actions de chacun. L’assistant de service social participe et/ou organise des synthèses. Il assure également la liaison, la coordination et le suivi des situations avec les différents partenaires extérieurs :

- Aide Sociale à l’Enfance - Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes - Service Social Départemental - D.S.P (Direction de la Solidarité et de la Prévention) - M.D.A (Maison Des Adolescents) - Brigade des mineurs - Tribunal auprès des enfants, Juge des Tutelles, Juge aux Affaires Familiales - Différents services de placements - Centre Médico-Psychologique (adultes et enfants), Hôpital de jour - Maison Départementale des Personnes Handicapées de Guyane - Autres services sociaux spécialisés : CAF, Hôpitaux, Institutions spécialisées, Education

Nationale. L’assistant social travaille en partenariat avec tous les services sociaux dans le département, notamment dans l’évaluation des situations d’enfants en danger et dans la recherche de famille d’accueil pour les jeunes qui viennent des communes éloignées et qui n’ont pas de solution d’hébergement. 5. Préparation à la sortie définitive de l’établissement

Par anticipation, les parents sont sensibilisés aux problèmes que pose la sortie de l’I.M.E.D. L. HEDER et les recherches d’établissements adaptés lors de l’orientation professionnelle, la séparation du milieu familial, les mesures de protection sociale et juridique quand le jeune quitte définitivement la structure.

Rapport d’activités – Année 2014 -

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EVOLUTION 2009-2014 Les faits marquants : principaux changements intervenus dans l’établissement entre 2009 et 2014 Janvier 2012, s’opère le rapprochement du Centre Médico- Educatif (C.M.E) « Les Citronnelles » avec l’I.M.E.D L. HEDER. L’effectif s’accroit alors de 100 à 135 jeunes, d’où une augmentation de 35% des jeunes accueillis entre 2009 et 2012.

I.M.P IM.Pro C.M.E S.I.A.S.P TOTAL %

Garçons 23 26 19 4 72 51.80%

Filles 17 24 17 9 67 48.20%

TOTAL 40 50 36 13 139 100.00%

Effectif 2014 secteurs I.M.E.D. L.HEDER

Ici, l’effectif est de 139 jeunes, car 4 jeunes du SESSAD Ibis sont en immersion en IMP et une jeune se trouve en immersion au CME.

Rapport d’activités – Année 2014 -

84

SITUATIONS FAMILIALES

Couple parental

Famille monoparentale

Familles recomposées

Placement familial

Famille d’accueil

TOTAL

Nb de pers 34 54 22 10 15 135

% 25% 40% 16% 7% 11% 100%

La population de l’I.M.E.D, sur le site de Baduel a évolué depuis quelques années tendant vers une hétérogénéité du public accueilli. Ainsi, nous constatons une diversification des structures familiales avec une progression des familles mono parentales. D’après les chiffres de l’INSEE, en 2006 la Guyane comptait 36% de familles monoparentales contre 13,6% en France métropolitaine. En outre, de nombreuses familles se trouvent en situation sociale et/ou professionnelle précaires n’ayant souvent pour seuls revenus des prestations familiales. Certaines familles sont marginalisées et nécessiteraient un suivi psychologique. Globalement, on dénombre entre 2 et 5 voire 6 enfants par foyer. Ajoutés à cela le cadre de vie, 13 % à peine des familles occupent un logement décent avec parfois des conditions de promiscuité subies vu la taille du groupe familial. Depuis la rentrée scolaire 2014, l’établissement accueille des jeunes qui résident à Kourou et Roura. Ceux de Kourou sont récupérés le matin et ramenés à leur domicile par un transporteur privé. Ceux qui vivent à Roura sont récupérés le lundi matin, demeurent en famille d’accueil la semaine et sont ramenés le vendredi après les activités par ce même transporteur. Auparavant, les parents de ces jeunes avaient recours uniquement aux familles d’accueil. D’ailleurs les décisions d’orientation des jeunes qui résident au-delà de Kourou restent souvent sans réponse de la part des parents faute de solution d’hébergement familial. Pour ces jeunes sans prise en charge, de plus en plus nombreux, il faudrait construire un établissement dans l’Ouest de la Guyane.

Rapport d’activités – Année 2014 -

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Analyse des actions

Actions auprès des familles

Septembre 2012 à

décembre 2013

2014 % Sept

2012/déc2014

Visites à domicile 476 398 -16%

Parents reçus 648 674 4%

Rapports sociaux 95 92 -3%

Parents et/ou usagers

74 86

16%

Réunions 51 62 22%

Groupes de parole

0 0 0%

Signalements 44 28 -36%

TOTAL 1388 1340 -3% On observe que les visites à domicile (auprès des familles des jeunes inscrits, d’anciens usagers insérés ou pas et de leur entourage familial et/ou professionnel) ont diminué de 16% de septembre 2012 à décembre 2014. Janvier 2012, année du rapprochement avec le C.M.E ‘’les Citronnelles’’. Cette situation s’explique par le fait que je cumulais les fonctions de Cadre socioéducatif au S.I.A.S.P et d’Assistant social sollicité par tous les secteurs. Notamment le C.M.E qui jusqu’alors s’adressait au service social de secteur. Dans le même temps, les signalements transmis aux différentes instances (Procureur de la République, Juges d’Instance, Service de Recueils d’Informations Préoccupantes) diminuaient de 36%.

Cependant, les interventions pour les parents et/ou les anciens usagers reçus en permanence ou ayant bénéficié d’une intercession par téléphone ont compensé par une hausse de 4%. De même que les parents et/ou usagers mis en contact avec des travailleurs sociaux et d’autres institutions (psychiatrie inter secteur, psychologues, Maison des adolescents…) ont augmenté de 16%.

J’ai dû arrêter les groupes de parole qui se déroulaient avec la psychologue jusqu’en 2009, 2 fois par mois le mardi pour l’I.M.P et l’IM.Pro. Je devais assurer ma réunion de service le lundi avec le S.I.A.S.P, en tant qu’Assistant social, le mardi avec l’I.M.P et le jeudi avec l’IM.Pro.

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Actions auprès des familles

2014 %

Visites à domicile 398 29.70%

Parents reçus 674 50.30%

Rapports sociaux 92 6.87%

Parents et/ou usagers

86

6.42%

Réunions 62 4.63%

Groupes de parole

0 0.00%

Signalements 28 2.09%

TOTAL 1340 100.00%

60%

12%

20%

3%2%2%0%1%

Actions familles 2014

Actions auprès des familles

Visites à domicile

Parents reçus

Rapports sociaux

Parents et/ou usagers

Réunions, synthèses partenairesextérieurs

Groupes de parole

Signalements

Rapport d’activités – Année 2014 -

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Les parents et/ou anciens usagers reçus représentent plus de la moitié de l’activité, surtout pour les demandes d’aide financière, de relogement, de soutien ou simplement un besoin d’être écouté. Les demandes concernent souvent l’ensemble de la famille.

BILAN DU SUIVI ET DE L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL DES JEUNES APRÈS LEUR SORTIE : ÉCHÉANCE 3 ANS

Après 6 mois

Après 2 ans

Après 3 ans

Jeunes

sortis en 2010

Orientation professionnelle

Habitat

Orientation professionnelle

Habitat

Orientation professionnell

e

Habitat

A

ESAT Matiti

Appartement relais avec suivi par

A.T.G

ESAT Matiti

Famille

d’accueil

E.S.A.T Matiti

Appartement relais avec suivi

par A.T.G

B

Entreprise Délices Guyane

Domicile familial

Entreprise Délices Guyane

Domicile familial

A changé d’entreprise

milieu ordinaire

Domicile familial

C

ESAT L’EBENE Domicile familial

ESAT L’EBENE Domicile familial

ESAT l’EBENE Domicile familial

D

ESAT Matiti Domicile familial

ESAT Matiti Domicile familial

ESAT Matiti Domicile familial

E

Situation administrative

irrégulière

Domicile familial

Situation administrative

irrégulière

Centre d’Hébergement

et de Réinsertion

Sociale

Situation administrative

irrégulière

Perdue de vue

F En attente ESAT

Domicile familial

Liste d’attente E.S.A.T

Domicile familial

Période d’essai non concluante

Domicile familial

G ESAT EBENE

Domicile familial

ESAT L’EBENE Domicile familial

ESAT L’EBENE Domicile familial

H

Grossesse

Domicile familial

2ème grossesse

Domicile familial

Inscrite à Pôle emploi

Domicile familial

J

Entreprise Guyavert

Assistante familiale

Entreprise Guyavert

Appartement en

colocation

Même emploi avec nouvelle

gérance

Appartement en colocation

K En attente Domicile familial

ESAT Matiti Domicile familial

ESAT Matiti

Domicile familial

M Entreprise métallique

Appartement

Entreprise métallique

Appartement

Entreprise métallique

Appartement Marié 1 enfant

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Orientation après 3 ans

E.S.A.T Milieu ordinaire

privé Retour domicile TOTAL

Nombre de jeunes 5 3 3 11

On constate que sur 11 jeunes : 7 sont restés vivre au domicile familial; 2 ont intégré leur appartement; 1 autre, sans personne ressource et mis sous tutelle d'un organisme est passé de famille d'accueil à appartement relais: donc toujours sous tutelle ; personne ne sait qu'est devenu ce dernier. On peut déduire : Qu’une préparation à la vie en appartement aurait contribué en sus de leur insertion professionnelle à une meilleure insertion sociale et au développement de leur autonomie. D'où la nécessité de créer les appartements d'insertion pour les préparer à une autonomie globale. Il est prévu à moyen terme la mise en place d’Appartements Passerelle’’ pour les jeunes majeurs dès leur arrivée à 18 ans au service d’insertion et leur mise en stage à l’extérieur. Le projet a été présenté au Conseil d’Administration en 2014. Hébergés en binôme sur une période variant de 3 jours à une semaine, les appartements serviront à préparer les jeunes à l’apprentissage d’une vie extérieure et à la séparation familiale pendant les stages. Progressivement, le séjour dans l’appartement sous le regard de l’éducateur s’étalerait à un mois en continu selon la capacité des jeunes (garçons ou filles) à vivre en autonomie L’intervention de l’assistant social auprès de la famille y trouve tout son sens.

Rapport d’activités – Année 2014 -

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PRÉCONISATIONS

Dans le 1er compte- rendu rédigé en juillet 2010, 5 mois après le démarrage du service de suite, j’avais déjà noté qu’il faudrait 0,50 ETP supplémentaire d’un poste de psychologue. Et, l’augmentation des troubles du comportement chez les jeunes mais également l’accroissement des familles précarisées et le rattachement du C.M.E à l’établissement en janvier 2012, justifient amplement la création d’un E.T.P. Avec la transformation du poste d’assistant social en Cadre socioéducatif, deux fonctions se superposent qui risquent à terme d’atténuer la qualité des deux missions. En effet, actuellement l’assistant social (même pour 100 jeunes) remplit difficilement sa mission au sein de l’équipe et auprès des familles. En outre, les nouvelles fonctions du Cadre socioéducatif nécessitent une réelle disponibilité pour un accompagnement qui ne doit pas s’arrêter à leur sortie de l’institution à 20 ans. Dans l’absolu il faudrait prévoir à court terme l’embauche d’un Assistant social à plein temps qui interviendrait pour Baduel et le CME. Simplement parce que le CME représente un service nouveau rattaché depuis peu et qui faisait appel jusqu’alors aux assistants sociaux de secteur. Certes, il faut compter sur l’aspect financier et il semblerait que dans l’immédiat, l’IMED ne puisse procéder à une embauche.

CONCLUSION

En définitive, les différentes tâches qui m’incombent sont liées par l’objectif d’amener les jeunes et leur famille vers plus d’autonomie pour s’insérer dans la Société. Faute de disponibilité, j’interviens souvent dans l’urgence. L’accompagnement social des familles, l’insertion sociale et professionnelle des jeunes dans leur emploi, devra passer par le recrutement d’un assistant social à temps plein.

Rapport d’activités – Année 2014 -

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Par M. PANELLE Gérard

Responsable des Ressources Humaines

Rapport d’activités – Année 2014 -

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SOMMAIRE

1) PRESENTATION DU SERVICE

Ce qui a marqué l’IMED en 2014

2) LES EFFECTIFS

Tableau des emplois

1.1 - Répartition de l’Effectif par sexe (toutes catégories)

1.2 - Répartition de l’Effectif par tranche d’âge

1.3 - Répartition de l’effectif par catégorie professionnelle

3) ANCIENNETE DANS L’ETABLISSEMENT

4) PREVISION DES DEPARTS A LA RETRAITE DANS LES 5 ANNEES A VENIR

5) L’ABSENTEISME

6) LES FORMATIONS

Formations inscrites au plan 2014 et financées par l’ANFH

Formations financées par l’IMED

Actions de formations régionales organisées par l’ANFH GUYANE

7) ACCUEIL DES STAGIAIRES

8) PERSPECTIVES 2015

Rapport d’activités – Année 2014 -

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1 - PRESENTATION DU SERVICE Le service des ressources humaines est un service transversal ayant pour objectifs de mettre en place un certain nombre d’actions au service du personnel :

Mener une politique ciblée d’embauche de personnel qualifié et diplômé, en fonction des besoins affichés par la direction de l’établissement ou par les services,

Développer une politique de formation, axée sur l’accompagnement du personnel dans l’acquisition de nouvelles connaissances et l’amélioration des compétences professionnelles,

Privilégier une gestion du personnel plus humanisée par l’amélioration des conditions de travail et la recherche d’un cadre propice à l’exercice harmonieux de leur profession.

L’année 2014 aura été une période propice à la mise en œuvre de ces actions avec beaucoup de satisfaction, et les résultats sont là pour en témoigner. L’absentéisme reste, cependant, un problème majeur difficile à maitriser ; ceci n’est pas propre à l’IMED, mais génère des conséquences à tous les niveaux d’interventions. Ce qui a marqué l’IMED en 2014

Certains faits ou évènements ont marqué cette année, particulièrement dans le domaine de l’évolution de carrière du personnel, de la représentativité dans les instances et de l’acquisition de nouveaux outils de gestion plus performants. On peut citer entre autre :

La parution de plusieurs décrets, le 04 février 2014, portant revalorisation et création de certains grades de la fonction publique hospitalière. Ces décrets ont aussi permis de réviser la carrière administrative des fonctionnaires par leur intégration à travers des dispositifs bien plus avantageux

Les élections professionnelles du 04 décembre 2014 dans les 3 fonctions publiques pour le renouvellement des représentants des instances paritaires locales et départementales.

L’acquisition de nouveaux outils de gestion des ressources humaines, de comptabilité et des finances

Les contacts avec la société Synergie à fin d’acquérir un nouvel outil de gestion du temps de travail. Ils sont toujours en cours.

Sur le plan purement administratif, le service a œuvré pour :

La mise en place du nouveau formulaire de renseignements sur une fréquence annuelle,

Participer au dispositif de recrutement de Contrats d’Avenir mis en place par le gouvernement dans le cadre de l’Egalité des Chances,

L’entretien d’évaluation au renouvellement des contrats à durée déterminée et indéterminée, l’entretien intermédiaire de stagiairisation et de titularisation, et l’entretien d’appui à la performance,

La stagiairisation de 11 candidats issus des concours organisés afin de pourvoir les postes vacants,

Offrir un espace dédié au personnel afin d’obtenir toutes les réponses liées à leur suivi de carrière. Six rendez-vous ont ainsi été honorés, les résultats sont encourageants.

Rapport d’activités – Année 2014 -

93

Et sur le plan managérial :

La poursuite de l’appropriation par les cadres des outils de gestion des ressources humaines a été encouragée par la direction en souhaitant que cette pratique devienne pérenne.

Et enfin, la participation de certains cadres aux jurys de concours organisés par le CHAR, preuve de la reconnaissance de nos compétences managériales.

La proposition de mise en place de la communication RH a reçu l’adhésion du CODIR, le planning a ensuite été élaboré par le cadre socio-éducatif en formation de reconversion, à charge pour les chefs de service de choisir le créneau idoine. Faute de réponses et compte tenu de l’indisponibilité de la collaboratrice partie en formation, ce concept n’a pu se concrétiser sur le 4ème trimestre de l’année 2014. Ceci fera l’objet d’une relance en 2015. L’évaluation externe a mis en exergue et encouragé les pratiques liées à la gestion des ressources humaines telles que la mise en place de l’organigramme, les réunions du CODIR, les réunions du CHIC, la formation et le dispositif de suivi de carrière. La formalisation de toutes ces pratiques doit être le prochain chantier à entreprendre très rapidement.

2 - LES EFFECTIFS

Au 31 décembre 2014, l’effectif du personnel est évalué à 54 équivalents temps pleins de titulaires et de stagiaires, de 9 équivalents temps pleins de contrats à durée déterminée et indéterminée, et de 10 enseignants. Le recrutement d’un 2ème contrat d’avenir était indispensable afin de suppléer les encadrants de l’IMP dans l’animation des activités de groupes. L’une des animatrices a réussi une formation complète et obtenu son diplôme dans ce domaine et envisage d’embrasser une carrière dans le milieu socio-éducatif.

Rapport d’activités – Année 2014 -

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LE TABLEAU DES EMPLOIS

POSTE ETP 2014

IMED Baduel

IMED Cme

Contractuels

Personnel de direction et administratif

Directeur 1

Attachés d’administration hospitalière 1 2

Adjoint des Cadres Hospitaliers Stagiaire 1

Adjoint administratif de 1ère classe 1 1

Adjoint administratif de 2ème classe 1

Adjoint administratif principal de 2ème cl. 1

S/Total 6 1 2

Personnel médical

Psychiatre 0.5

S/Total 0.5

Personnel soignant et thérapeutique

Infirmière en soins généraux 1er grade 1 1

Psychologue 1.25 1.25

Psychomotricien 1.25 1.25

Orthophoniste 1.5 1

S/Total 5 4.5

Personnel éducatif (Cadres)

Cadre socio-éducatif 4 1

S/Total 4 1

Personnel éducatif (ES-ME-MA-AMP))

Educateurs spécialisés 8 2 2

Educateurs techniques spécialisés 2

Moniteurs éducateurs 3 7

Aide médico-psychologique 1

Moniteurs d’atelier 1

S/Total 14 9 3

Personnel technique

Technicien hospitalier 2 1

Ouvrier professionnel qualifié 2 2

Agent de maîtrise 4

Agent d’entretien qualifié 1 1

S/Total 9 4

TOTAUX 38.50 15.50 9

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I-I. REPARTITION DE L’EFFECTIF PAR SEXE (Toutes catégories)

La proportion hommes/femmes est évaluée en 2014 à 33% et 67%. Il y a une forte prédominance des femmes dans pratiquement toutes les catégories sauf dans le management et la maintenance technique. I-2. REPARTITION DE L’EFFECTIF PAR TRANCHES D’ÂGE

La moyenne d’âge du personnel est évaluée à 47 ans. Comme l’année précédente, 77% du personnel se situent dans la tranche d’âge des 40-60 ans et plus, soit 28 femmes et 20 hommes.

0

5

10

15

20

25

30

REPARTITION DE L'EFFECTIF PAR SEXE

Titulaire H Titulaire F Stagiaire H Stagiaire F

Contractuel H Contractuel F Pourcentage H Pourcentage F

0 10 20 30 40 50 60

Administratif

Management

Educatif

Médico-Technique & soins

Maintenance technique

Logistique

REPARTITION DE L'EFFECTIF PAR TRANCHES D'ÂGES

Age Contractuel Stagiaire Titulaire

Rapport d’activités – Année 2014 -

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I-3. REPARTITION DE L’EFFECTIF PAR CATEGORIE PROFESSIONNELLE

La prise en charge de la personne accueillie constitue le cœur du métier exercé à l’IMED. L’équipe pluridisciplinaire représente plus de la moitié du personnel qualifié et spécialisé en poste (52,30%).

3. ANCIENNETE DANS L’ETABLISSEMENT

7

2

5

01

0 01

0

3

0

2

0 01

2

0

22

0

3

10

10

10

012345678

REPARTITION DE L'EFFECTIF PAR CATEGORIE PROFESSIONNELLE ( hors personnel médical,administratif et logistique)

Titulaire Stagiaire Contractuel

0-4 ans 59%

5-9 ans12%

10-14 ans 3%

15-19 ans2%

20-24 ans 3%

25-29 ans3%

plus de 30 ans18%

Ancienneté

0-4 ans 5-9 ans 10-14 ans 15-19 ans 20-24 ans 25-29 ans plus de 30 ans

Rapport d’activités – Année 2014 -

97

Dans les 3 à 5 années à venir, l’établissement devra procéder à un renouvellement des postes laissés vacants par les agents partis à la retraite. Néanmoins, en 2014, la mise au concours des postes vacants a permis de stagiairiser une dizaine d’agents recrutés depuis moins de 4 ans.

4 - PREVISION DE DEPARTS A LA RETRAITE DANS LES 5 ANNEES A VENIR

DESIGNATION DES METIERS HOMMES FEMMES

Cadre socio-éducatif 1 2

Educateur spécialisé 2

Moniteur éducateur 4

Agent de maitrise 1 2

Ouvrier de maintenance 1

Educateur technique spécialisé 1

Adjoint administratif 1

Cadre administratif 1

Cuisinier 1

TOTAL 6 11

5 - L’ABSENTEISME

L’absentéisme, comme dans tous les établissements publics relève d’une problématique individuelle ; la recherche de solutions pour la réduction des absences doit avoir l’adhésion de tous les acteurs, direction, cadres, personnels ainsi que tous les partenaires travaillant autour la santé. Les facteurs favorisant les comportements d’absence sont d’ordre épidémiologique, sociétal, interprofessionnel, interpersonnel, etc. A l’IMED, le nombre d’absences, tous motifs confondus, est un reflet des comportements des agents ; maladie, accident du travail, les risques psychosociaux tels que le turn-over, le burnout et le stress sont les principaux facteurs liés à l’absentéisme. La situation de l’établissement en 2014 est plutôt catastrophique, les pics se situent en fin de 2ème et début de 3ème trimestre, puis fin de 4ème trimestre. Il est intéressant de noter que la catégorie de personnel touché par ces facteurs, notamment ceux liés aux risques psychosociaux, est celle dont la fonction principale est la prise en charge de la personne accueillie. La direction met tout en œuvre pour que le dispositif de prise en charge des agents en souffrance soit opérationnel avec la collaboration de référents bientraitance du CHAR et de la médecine du travail. Une des solutions proposées serait de favoriser la mobilité interne des agents dans la mesure où toutes les conditions sont réunies.

Rapport d’activités – Année 2014 -

98

6 - LES FORMATIONS 2014

Le plan de formation 2014 est conçu et élaboré à partir des orientations fixées par le directeur et au niveau national. C’est ainsi que des formations à caractère institutionnel ont été majoritairement choisies et proposées au personnel sans occulter les demandes de formations individuelles et las formations obligatoires.

Formations inscrites au plan 2014 et financées par l’ANFH.

Type 2a : adaptation immédiat au poste de travail

Perfectionnement Excel

Dynamique et cohésion d’équipe institution

La démarche de bientraitance

Troubles et comportement et de la personnalité à l’adolescence

Penser notre travail avec la famille de l’enfant accueilli en institution

Mieux rédiger ses écrits professionnels

Rééducation des troubles d’acquisition du langage oral et écrit

Diagnostic, stratégie et communication financière des ESSMS

Les carrefours du management

Référent bientraitance

Manager son équipe

Type 2c : développement, acquisition de connaissances et de compétences

Attestation de formation aux gestes et soins d’urgence

Formations financées par l’IMED du type 2c

Formation Makaton

Délégation EPNAK

Gestion et comptabilité

Management au quotidien

Salon de la santé

SSIASP niveau 1

32

7869

24

92

164

118

1

82

101 10085

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

Nombre d'absences

Rapport d’activités – Année 2014 -

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Actions de formation régionale organisées par l’ANFH Guyane

Animer le travail en équipe

Qualité du dialogue social

Animateur formateur DPC

7 - ACCUEIL DES STAGIAIRES

La poursuite des partenariats avec les établissements de formations, les établissements scolaires et autres organismes publics ou privés, a particulièrement marqué notre établissement compte tenu du nombre de conventions signées. L’accueil des stagiaires est tributaire de la capacité de notre établissement à gratifier les étudiants conformément à la réglementation en vigueur. Les demandes de stages ont atteint, cette année, un chiffre pléthorique compte tenu du nombre restreint d’établissements en capacité d’accueillir des stagiaires.

ORGANISMES TYPE DE STAGE NOMBRE DE STAGIAIRES

IRDTS Formation 10

LYCEE MELKIOR ET GARRE Découverte 12

IFSI Formation 5

UNIVERSITE ANTILLES-GUYANE Formation 3

APROSEP FORMATION Formation 1

LYCEE ST CHRISTOPHE DE TOULOUSE

Formation 1

AUTRES Découverte 2

8 - PERSPECTIVES 2015

Les recommandations et les préconisations formulées par les évaluateurs externes, en particulier pour la gestion des ressources humaines, sont de nature à conforter les points forts qui ont été identifiés et qui révèlent la qualité des dispositifs déjà en place. Les pistes d’amélioration qui suivent insistent particulièrement sur la formalisation de ces dispositifs de façon à permettre une harmonisation des pratiques professionnelles.

Formaliser les procédures RH : recrutement, absences, paie, gestion des dossiers des agents,

Mettre en place les feuilles de route pour les chefs de service. Un début d’action a été entrepris en ce sens,

Elaborer un plan de prévention des risques psychosociaux,

Mettre en place un tableau de suivi des visites médicales des professionnels,

Prévoir l’échéancier du plan d’action des risques professionnels,

Elaborer un plan de formation pluriannuel.

Rapport d’activités – Année 2014 -

100

Par Mme PREPONT Etiennette

Cadre Socioéducatif

Responsable de projets

Rapport d’activités – Année 2014 -

101

SOMMAIRE

I. DEMARCHE D’AMELIORATION CONTINUE DE LA QUALITE – P. 87-93

1) Présentation : - Cadre réglementaire - Démarche et Evaluation - Organisation - Fonctionnement - Mission

2) Les Actions : - Objectifs/ Plan d’actions - Evaluation

3) Perspectives 2014 /2015

II. TRANSPORT DE LA PERSONNE ACCUEILLIE – P. 94-99 1) Marché 2) Organisation et cadre réglementaire 3) Evaluation 4) Perspectives

Rapport d’activités – Année 2014 -

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1 - DEMARCHE D’AMELIORATION CONTINUE DE LA QUALITE :

1) PRESENTATION :

Cadre réglementaire :

La loi 2002-02 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale :

Introduit l’obligation pour les ESMS d’évaluer leurs activités et la qualité de leurs prestations,

Fournit une palette d’outils : le Livret d’Accueil, la Charte des Droits et Libertés, le Contrat de Séjour, le Règlement de Fonctionnement de l’Etablissement, le Projet d’Etablissement, le Conseil de la Vie Sociale.

La Loi HPST 2009-879 du 21 juillet 2009

Le Décret 2007-975 du 15 mai 2007 fixant le contenu du Cahier des Charges pour l’Evaluation des Activités et de la Qualité des Prestations des ESMS

Le Décret 2010-1319 du 3 novembre 2010 fixant le Calendrier des Evaluations Internes et Externes et les modalités de restitution de leurs résultats aux Autorités Publiques

Les Articles L312-1 et L 312-8 du Code de l’Action Sociale et des Familles

Les Articles D.312-197 à 206 et annexe n°3 au CASF

La Circulaire DGCS/SD5C/2011/390 du 21 octobre 2011 relative à l’Evaluation des Activités et de la Qualité des Prestations délivrées dans les ESMS

Instruction n°DGCS/SD5C/2013/427 du 31 décembre 2013 relative aux évaluations des activités et de la qualité des prestations délivrées dans les établissements et services médico-sociaux

L’ANESM créée en 2007, succède au CNESMS (2005-2007)

Démarche et Evaluation : La démarche qualité ?

Est un Processus d’Amélioration Continue de la Qualité des prestations fournies, C’est aussi, une démarche Volontariste et Collective, sur une longue durée, engagée

par un Etablissement, afin de conforter ses points Forts, et réduire progressivement ses points Faibles.

L’Evaluation ?

C’est l’Appréciation à intervalles réguliers de : - La cohérence : entre Finalités de l’Action et les Orientations Prioritaires - La pertinence : entre Problèmes Identifiés/ et Réponses Adaptées - L’efficacité : entre Résultats obtenus/et Conformité aux Objectifs retenus - L’efficience : Résultats en adéquation des Moyens mobilisés - L’impact : les Effets des Actions (attendues ou inattendues, souhaitées ou non)

Rapport d’activités – Année 2014 -

103

ORGANISATION :

Un état des lieux : début d’une démarche qualité de 2006 à 2009.

Un engagement de la direction : l’engagement formel du conseil d’administration et par délégation, de la direction à engager la démarche qualité en vue d’une évaluation interne et de l’évaluation externe.

Un rappel du cadre législatif et réglementaire de cette démarche (lisibilité des actions, évaluations des prestations offertes, amélioration de la qualité).

l’installation d’un groupe qualité évoluant sous les directives d’un consultant engagé par l’établissement a été chargé de revisiter le fonctionnement de l’Etablissement ; d’où :

Elaboration de fiches procédures à partir de 10 domaines d’intervention, qui ont contribué à l’élaboration du 1er référentiel IMED en octobre 2007,

Elaboration de fiches amélioratives ou correctives en s’appuyant sur les propositions d’améliorations des pratiques auprès de chaque catégorie de professionnels,

Formalisation de la procédure d’évaluation interne, pour une 1ère auto évaluation en juin 2009

Puis arrêt de la démarche, pour une reprise en : Septembre 2012 :

Reconduite de la démarche sous pilotage de l’EPNAK Pour ce faire : un plan d’action sous 5 axes a été élaboré en concertation avec le CSE, Responsable de projet.

Dossier de la personne accueillie (plan technique, architecture, organisation, contenu, mode de consultation)

Projet d’Accompagnement Personnalisé : PAP (conception, fonctionnement, transmission)

Dossier Admission de l’Usager : (contenu, organisation, Procédure et logigramme d’admission)

Plan de bientraitance : (confidentialité : secret professionnel, secret partagé, discrétion professionnelle ; Evénements indésirables : Procédure Arbre des causes)

Démarche d’Evaluation Interne (rapport réalisé en décembre 2013 et transmis à l’ARS)

FONCTIONNEMENT :

Constitution de groupes de travail

Désignation de référents CSE, coordonnateurs d’équipes de travail

Création d’un comité de pilotage (composé obligatoirement des CSE ainsi que des membres de chaque catégorie de professionnels)

MISSION :

Donner une vision synoptique de l’Etablissement

Prioriser les thématiques à traiter(en interrogeant le fonctionnement et les outils existants)

Décider de la méthode de travail

Etablir un calendrier et un échéancier

Coordonner les actions des groupes de travail

Valider les écrits (procédures, protocoles logigrammes)

Aider à repérer les forces et les faiblesses des dispositifs

Décliner en actions, les axes d’amélioration

Rapport d’activités – Année 2014 -

104

2) LES ACTIONS :

5 grands domaines ont été déclinés en plans d’Actions :

La personnalisation de l’Accompagnement

Les Droits Fondamentaux de la Personne Accueillie et la Promotion de la Citoyenneté

Le cadre de vie et d’accueil

Le Projet d’Etablissement

Le Management du Projet d’Etablissement

Rapport d’activités – Année 2014 -

105

OBJECTIFS /PLAN D’ACTIONS - ECHEANCIER

OBJECTIFS /PLAN D’ACTIONS ECHEANCIER

Elaborer le Référentiel de Bientraitance - Procédure signalement - Plan de bientraitance

Octobre 2012

Elaborer et mettre en œuvre le Document PAP - Protocoles - Logigrammes

Novembre 2013

construire et formaliser le dossier de la personne accueillie - protocoles - logigrammes - fiches techniques

Mars 2013

concevoir des formulaires institutionnels - Formulaire sorties et stages - Formulaire accueil stagiaires - Formulaire sortie ponctuelle des jeunes - Formulaire congés/absences du Personnel

Sept.2013 Nov. 2013

concevoir le Référentiel IMED Nov. /Déc. 2013

Rédiger le Rapport d’Evaluation Interne Décembre 2013

Elaborer des documents institutionnels

- Livret d’Accueil (personne accueillie, ) Décembre 2013

- Livret d’Accueil (Stagiaires), (Professionnels) Juin 2014

- Réactualisation du Contrat de Séjour Septembre 2013

- Réactualisation du Règlement de Fonctionnement Nov.2013

- Réactualisation du « Code de Bonne Conduite » Juin 2013

Rapport d’activités – Année 2014 -

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- Documents relatifs à la protection et la sécurité de la personne accueillie

Document de bientraitance Logigramme événements indésirables Arbre des causes Dossier signalement (procédure et

logigramme)

Octobre 2012 Juin 2013 Septembre 2013

- Actualiser les projets de services

Avril/Juin 2014

- Réécrire et actualiser le projet d’Etablissement

Novembre 2014 / Septembre 2015

- Inscrire la bientraitance au plan de formation

Fév. / Avril 2014

Elaboration de Procédures : - Admission - Inclusion et Réorientation Scolaire - Transport des Personnes Accueillies - Recueil de Soins Infirmiers - Gestion des enveloppes budgétaires

Juin 2013 Juillet 2013 Septembre 2013 Avril 2013

Elaborer un registre des procédures et le vulgariser

Mars 2014

Création d’un portail intranet (SESAME)

Mars 2014

Mise en place du dossier informatisé de la personne accueillie (formation des professionnels à l’utilisation de l’outil ARCADIS)

Décembre 2014

Former les professionnels à la Bientraitance des P.A Mars/Avril 2014

Préparer l’Evaluation externe (appels d’Offres, élaboration cahier des charges)

Juin 2014

Rapport d’activités – Année 2014 -

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Réalisation

Evaluation :

Elle vise à l’Amélioration continue des pratiques Professionnelles au service de la Personne accueillie. Elle s’inscrit dans une dynamique de révision des pratiques institutionnelles dans toute leur complexité, pour aider à la construction ou reconstruction de pistes de progrès, traduit en Axes d’Amélioration. C’est le principe même de l’amélioration continue, qui se divise en constituant un cercle vertueux : Planification, Réalisation, Mesure et Amélioration. La qualité dans l’établissement est une responsabilité commune à tout le personnel.

Ainsi, y a contribué notre Rapport d’Evaluation Interne réalisé en décembre 2013, pour une transmission au directeur de l’ARS, début janvier 2014.

Planification

Amélioration

MESURE

Rapport d’activités – Année 2014 -

108

PERSPECTIVES :

PERSPECTIVES 2014 - 2019

Novembre 2014 : réaliser l’Evaluation Externe de l’IMED 2014

De novembre 2014 à septembre 2015 : réécrire, valider et mettre en œuvre le Projet d’Etablissement

2015

2015 - 2016

Evaluer la mise en place du dossier informatisé de la personne accueillie (acquisition de logiciels, formation des professionnels)

Fin 2015

Vérifier et Evaluer la mise en œuvre des ≠ procédures réalisées en 2013 Fin 2015

Accentuer le travail avec les familles 2015

Poursuivre l’aménagement des locaux, afin d’offrir un cadre agréable, chaleureux, fonctionnel, dynamique et convivial à l’adresse de la personne accueillie

2015

Poursuivre l’actualisation des documents (procédures, protocoles, etc) 2015 - 2016

Doter l’établissement d’un portail d’entrée motorisé intelligent (système vidéo surveillance) pour filtrer les passages et assurer la sécurité de circulation de la personne accueillie présente dans l’institution.

2015 - 2016

Elaborer le Référentiel des bonnes pratiques professionnelles (le « bien travailler ensemble »)

2016

Elaborer le Référentiel des bonnes pratiques entre usagers 2016

2016 - 2019

Etablir un échéancier en vue de la prochaine évaluation interne 2016 - 2017

Planifier sur le long terme des thématiques à travailler 2016 - 2018

CONCLUSION :

Notre projet d’établissement est en lien avec notre démarche continue de la qualité.

Il se synthétise en trois axes fondamentaux :

Etre garant de la qualité de la prise en charge des personnes accueillies Maintenir la personne accueillie au centre du dispositif de prise en charge médicale et sociale Décliner et impulser le projet institutionnel en lien avec la démarche qualité.

Rapport d’activités – Année 2014 -

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II - LE TRANSPORT DE LA PERSONNE ACCUEILLIE

Théoriquement le Département ne finance pas le transport des élèves des IME. Le coût du transport de la personne accueillie en IME, entre son domicile et les établissements d’éducation spécialisée (site de Montjoly et site de Baduel) est supporté par ledit établissement. Le financement est inclus dans le budget de la dotation globale attribuée à l’IMED.

1) MARCHE : Le service de transport fourni à la personne accueillie, fait l’objet d’un marché conclu entre un ou des prestataires et l’ordonnateur de l’établissement.

appel d’offre sur présentation d’un cahier des charges

signature d’une convention entre le ou les prestataires choisis et l’ordonnateur de l’établissement

Les conclusions du marché passé en 2012 ont positionné 3 Prestataires :

Les transports PREVOT : (site de Baduel) pour un effectif de 100 jeunes maximum

Guyane mobilité (CME) pour un effectif de 35 jeunes maximum

Atibus : (CME et site de Baduel) pour un effectif de 8 jeunes maximum (compris dans les 135) C’est un marché à Bon de Commande et à Procédure Adaptée, conclu pour une période de 4ans. Il a pris effet le 1er septembre 2012 et expirera le 31 août 2016. Il a été aligné sur la durée du CPOM. La contractualisation est d’une durée d’un an, reconductible 4 fois maximum pour un terme au 31 août 2016. Le paiement des prestations fournies, se fait par virement Administratif Mensuel, pour un délai de paiement maximum de 30 jours.

2) ORGANISATION ET CADRE REGLEMENTAIRE L’organisation du transport de la personne accueillie dans l’institution a elle aussi fait l’objet d’une procédure réglementant les conditions de transports desdites personnes dans le souci de préserver leur sécurité. Pour ce faire, un suivi régulier, planifié, effectué par des professionnels (éducateurs/enseignants) est mis en place pour assurer : l’encadrement, la vérification, le contrôle des personnes accueillies à : - leur arrivée dans l’institution : procédure d’accueil mise en place - leur départ de l’institution : procédure d’embarquement, Par :

- L’Identification des bus (conception et mise en œuvre de logos) - L’Emission d’une liste de répartition des jeunes par bus en fonction des adresses et

du circuit. - L’émission d’un tableau de services des transports mentionnant les coordonnées

téléphoniques des transporteurs et des chauffeurs ; (qui permet aux professionnels d’encadrement d’entrer en contact avec un chauffeur en cas de besoin).

Rapport d’activités – Année 2014 -

110

Cadre réglementaire

Les établissements médico-éducatifs, n'ont pas le même nombre de journées d'ouverture que l'éducation nationale. Ils ouvrent 210 jours par an ou (42 semaines pour 210 jours) voir :

Arrêté du 23 avril 2007 : Le calcul du temps de service dans les établissements médico-éducatifs modifiant l'arrêté du 21 mars 2007 fixant les indicateurs et leurs modes de calcul. LOI n° 2005-102 du 11 Février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation à la citoyenneté des personnes handicapées. Décret du 03 mai 1984 relatifs aux conventions entre les organisateurs de transports scolaires et les entreprises de transport. Décret en conseil d’état 2003-637 du 9 juillet 2003 relatif à l’extension de l’obligation du port de la ceinture de sécurité aux occupants des autobus et autocars et modifiant le code de la route. Décret 2006-149 du 29 novembre 2006 relatif à l’obligation du port de la ceinture de sécurité et à l’utilisation de dispositifs de retenue pour enfants et modifiant le code de la route. Arrêté du 5 décembre 1996 modifié relatif aux ceintures et système de retenu, des ceintures de sécurité, a la résistance des sièges et de leurs encrages et aux appuis-tête dans les véhicules à moteurs. Arrêté du 2 juillet 1982 modifié, relatif au transport en commun de personnes. Arrêté du 03 août 2007 modifiant l’arrêté du 02 juillet 1982 relatif au transport en commun de personnes. Circulaire du 23 août 1984 relative aux mesures de sécurité dans les transports routiers de personnes Circulaire interministérielle du 23 mars 1995 relative à l’amélioration des transports scolaires. Article 27 du décret n°85-891 du 16 Août 1985, relatif aux transports urbains, non urbains et routiers de personnes.

3) EVALUATION

La nouvelle organisation du transport des personnes accueillies, a fait l’objet d’une procédure élaborée en mars 2013, dans le cadre de la démarche qualité des prestations fournies par l’établissement. La mise en en œuvre de cette nouvelle organisation a été effective en novembre 2013. Depuis, compte-tenu de :

La mise en œuvre de l’identification des bus (logos amovibles) pour un meilleur repérage par l’usager

Du planning de répartition des jeunes dans les bus, élaboré en fonction des adresses de l’usager et de l’itinéraire prévu pour le chauffeur

De la réglementation mis en place pour réguler et contrôler la montée des jeunes dans les bus au départ de l’établissement (véhicule en file indienne et leur remplissage effectué l’un après l’autre)

Du contrôle effectué auprès des jeunes dans les bus, avant leur départ (1 place = bien 1 jeune assis, ceinture de sécurité attachée)

Depuis ;

Rapport d’activités – Année 2014 -

111

Cette nouvelle organisation a contribué à une très nette amélioration du service rendu (institution, prestataires et utilisateurs) :

Pas de jeunes oubliés au sol, comme cela se produisait fréquemment auparavant

Pas de jeunes qui se trompent fréquemment de véhicule de transport, et se voient déposer à un point d’arrêt autre que celui à proximité de leur domicile (comme cela a pu déjà se produire)

Elle a également permis un meilleur contrôle des jeunes par les professionnels lors de leur montée dans les bus elle a contribuée également à améliorer les échanges entre chauffeurs et professionnels d’encadrement elle a favorisée le contrôle partagé, entre professionnels de terrains et les professionnels du transport.

3.1) Etat des lieux du transport des personnes accueillies : Le transport des personnes accueillies sur les 2 sites, s’aligne sur les journées d’ouverture de l’établissement. En fonction du calendrier scolaire spécifique aux établissements Médico-sociaux, le nombre de journées d’ouverture varie entre 205 et 208 jours. En 2014 :

nous comptabilisons 205 journées de fonctionnement.

133 jeunes régulièrement inscrits dans l’institution, et

14 jeunes accueillis en immersion en IMP, entre Mai et Juillet 2014 ; ont bénéficié de transport mis à leur disposition par l’établissement. 3 Prestataires assurent régulièrement le service (voir tableaux ci-après)

La société des transports PREVOTS : Mr. PREVOT Robert pour le site de Baduel

La société de transports GUYANE MOBILITE : Mr. LAIDLOW Paul pour le site de Montjoly

La société ATIBUS : Mr. NORDIN René sur les 2 sites Baduel et Montjoly

Rapport d’activités – Année 2014 -

112

Evolution bus « PREVOT »

Circuits desservis Effectif transporté

Matin Soir Matin & soir

IMED Tonate-Macouria/Matiti/Kourou 14 1

Kourou/MatitiIMED 8 1

IMEDCayenne (Eau Lisette, Mt Lucas, Baduel, Troubiran) Matoury (Balata ouest, Lamirande, Cotonnière, Mortium)

13 1

IMED Cayenne/Matoury/Rémire-montjoly et (inversement)

Entre 40 & 52

1

IMEDCayenne/Rémire-montjoly/Matoury et (inversement)

14 1

IMED Matoury/Cayenne / (le matin) Cayenne/Matoury/IMED (mercredi midi)

16 1

Tonate-Macouria/Cayenne/IMED (le matin) 14 1

IMED Cayenne/Montjoly/Rémire/Matoury (mercredi midi)

17 1

IMED Cayenne/Montjoly/Rémire/Matoury Et (inversement) et (mercredi midi)

20 1

Circuits desservis Effectif transporté Evolution Bus IMED / ATIBUS

IMED/CMEMontjoly/Matoury/Macouria/Montsinéry/ Roura & (inversement)

6 1

Circuits desservis Evolution bus « GUYANE MOBILITE »

Effectif transporté

Matin Soir Matin & soir

CME/Cayenne II : (Troubiran, Leblond, Galmot, Mongo, Raban, R. Barthélémi, Constant Chlore)

8 1

CME/Cayenne I : (Bonhomme, Mt-Lucas, Uranus, Cité Pascaline, Source de Baduel)

8 1

CME/Kourou/Macouria/Balata/Cogneau/Rémire-Montjoly

17 1

Rapport d’activités – Année 2014 -

113

Etat des lieux : Effectifs de jeunes transportés en 2014

IMED Effectif par Site Effectif Transporté / JOUR

Effectif Transporté / AN /2014

Site de BADUEL 100 200 41 000

Site de MONTJOLY 33 66 13 530

TOTAL 133 266 54 530

Etat des lieux : Nombre de voyages réalisés en 2014

IMED

Voyages réalisés uniquement avec clients en 2014

Aller-retour/Jour

Quota BUS Total Voyages/Jour

Total Voyages/An

Site de Baduel 2 10 20 4100

Site de Montjoly

2 3 6 1230

Totaux 5 13 26 5330

Rapport d’activités – Année 2014 -

114

4) PERSPECTIVES :

Pour donner suite aux retours de l’Evaluation externe, et poursuivre l’amélioration continue des prestations fournies aux personnes accueillies, il conviendrait de se pencher sur les points suivants :

La convention de partenariat avec le prestataire, qui devra mentionner les responsabilités en matière de surveillance des personnes transportées, sachant que l’organisateur a une obligation générale de surveillance. (art.2du Décret du 3 mai 1984codifié à l’article (R.213-4 du code de l’Education)

Cette convention devra entre autre mentionner :

La nécessité de présence d’un accompagnateur durant le transport ; du fait qu’il s’agisse de personnes en situation de handicap et du fait aussi de la dégradation du comportement de ces personnes ;

(Loi n°205-102 du 11 Février 2005, sur l’égalité des droits et des chances, la participation à la citoyenneté des personnes handicapées). Cela aura pour effet, de favoriser la pratique effective du port de la Ceinture.

Qu’en cas d’absence d’un parent (lors du retour au domicile), le jeune qui ne peut évoluer seul de par son jeune âge, et /ou de par l’importance de son trouble, sera déposé au poste de police et ses parents tenus informés.

La nécessité d’une Formation (accompagnateurs et chauffeurs). Compte-tenu de l’importance de leur mission, ces professionnels devront recevoir une formation spécifique sur :

Le détail de leur mission (consignes de sécurité durant le trajet, Vérification en fin de service, que tous les occupants du bus, soient bien descendus,

les possibles interventions sur certains points d’arrêt)

Une formation sur les différents types de handicap et leurs besoins ; (ce qui favorisera le respect de la discipline et la prévention des comportements conflictuels intégrant ainsi la notion de « chaîne éducative » entre le domicile et l’établissement d’accueil et vice-versa)

Planifier une rencontre annuelle avec les familles et les professionnels du transport ; afin de : créer un espace d’échanges formels faire le bilan de l’année écoulée

Réaliser une charte « Garantie de Sécurité et de Bientraitance » dans le bus ou alors un « Code de Civilité ».

Reprendre l’Identification des bus par le posage de « logos »

Mettre à disposition sur intranet pour consultation uniquement, le tableau de répartition des personnes accueillies dans les différents bus. (adresses et nos de téléphone des familles ; nos de

Téléphone du transporteur et des chauffeurs).

Rapport d’activités – Année 2014 -

115

Rapport d’activités – Année 2014 -

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RAPPORT D’ACTIVITES - DE SEPTEMBRE 2014 A FEVRIER 2015 -

PAR Johanna PAMPHILE Infirmière DE

Site de Baduel

SOMMAIRE

1) PRESENTATION DU SERVICE ET DU PUBLIC ACCUEILLI

Mission de l’infirmière

2) PROJETS MIS EN ŒUVRE EN 2014

Semaine du goût

Mon corps c’est mon corps

Journée Sidaction

3) FORMATIONS

4) PARTICIPATION A LA VIE DE L’ETABLISSEMENT

5) ACTIVITES : ACCUEIL DE STAGIAIRES

6) PERSPECTIVES FIN 2015

7) CONCLUSION

Rapport d’activités – Année 2014 -

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1 - PRÉSENTATION DU SERVICE ET DU PUBLIC ACCUEILLI

Le service paramédical et médical pour le site Baduel est constitué d’une infirmière. Un médecin généraliste et un pédopsychiatre y effectuent des vacations une fois par semaine l’après-midi. L’infirmière est présente sur le site de 8h00 à 15h30 le lundi et vendredi, de 8h à 17h le mardi et jeudi et de 8h à 12h30 le mercredi. Missions de l’infirmière :

mettre en place des actions de prévention

prodiguer des soins

assister le médecin

évaluer et établir un pré-diagnostic

travailler en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire, la famille et des partenaires extérieurs

prévoir et commander le matériel

établir les menus en collaboration avec l’infirmière du site de Rémire et la cuisinière et les transmettre aux éducateurs et enseignants

être à l’écoute et orienter

savoir être polyvalent

accueillir des étudiants infirmiers et d’auxiliaires de puériculture

faire des transmissions La journée est rythmée par les traitements chroniques le matin et le midi, le reste du temps s’organise selon que l’infirmière participe à des activités avec les enfants :

elle organise les pré-visites pour la visite médicale,

prépare les projets en cours ou à venir avec des partenaires ou non et en collaborations avec les éducateurs,

prévoit la commande de produits et de matériel en pharmacie,

participe à l’élaboration des menus qui feront ensuite l’objet d’information sur les groupes,

prépare les PAP et,

est à l’écoute des jeunes et des professionnels.

prend les rendez-vous pour les médecins

met en place d’outil de transmission (infirmière /et le médical) pour l’utilisation de supports adaptés.

Le site de Baduel a un effectif de 100 jeunes, enfants, adolescents et jeunes adultes déficients légers et moyens ; âgés de 6 ans à 21 ans, répartis sur trois secteurs :

- IMP (6-12ans), - IMPRO (12-18ans) et, - SIASP (18-21ans).

Le tableau ci-dessous représente la fréquence de passage à l’infirmerie tous jeunes confondus. Il faut noter ; que ce tableau ne reflète qu’à deux tiers la réalité du terrain. La fréquence des passages devrait être un peu plus élevée. Les événements ou demandes impromptues selon l’affluence, ne laissent pas toujours d’opportunité de notifier les passages.

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ACTES

Sept. 2014

Oct. Nov. Déc. Janv. 2015

Fév. Total

SOINS 11 2 8 1 4 1 27

AUTRES 34 16 29 4 5 2 90

URGENCES 1 1 2

RETOUR DOMICILE 1 1

PROFESSIONNELS 4 2 6 12

demande serviette hygiénique 2 4 3 3 1 6 19

Pas pris de petit-déjeuner 3 2 5 2 3 5 20

Traitement CHRONIQUE 2 2 2 2 2 2 12

Total 52 27 52 14 16 22 183

À chaque passage d’un jeune, les transmissions sont faites sur logiciel (Arcadis) dès lors que le jeune est enregistré (ce qui n’est pas encore le cas de tous), et un mot est écrit dans le carnet de correspondance à l’attention des parents. Beaucoup de temps informels ne sont pas quantifiables. En effet, un professionnel ou un jeune peut interpeller l’infirmière pour une situation qui interroge ; le fait de pouvoir se rendre disponible ne serait-ce que pour écouter l’autre, juste échanger parfois, permet de trouver une ou des solutions, voire dans certains cas, débloquer la situation du moment. La quasi-totalité des jeunes du site, ont eu leur visite médicale. Les observations relevées, (quand il y en a) ont été transmises aux parents (sans qu’il y ait eu forcément un retour). Une pré-visite est organisée et réalisée par l’infirmière, avant chaque intervention du médecin qui vérifie : le poids, la taille, la vue et la mise à jour des vaccinations. Pour les jeunes détectés en surpoids, des préconisations au niveau du déjeuner sont faites, pour éviter au jeune concerné de se resservir, (en l’occurrence quand il a eu une bonne assiette). Un suivi diététique est aussi proposé. Il est effectué à La Maison Des Adolescents à Cayenne, quand le parent est en mesure de poursuivre et d’appliquer les indications de la diététicienne. Cette consultation est gratuite et accessible aux jeunes de 12 à 21 ans. Le suivi pédopsychiatrique est poursuivi et permet de :

détecter une pathologie si elle existe,

de suivre cette pathologie,

de réajuster ou de mettre en place un traitement approprié,

et de suivre de près les jeunes qui sont sur un terrain favorable pour glisser dans la maladie dû du contexte familiale.

Mais par ailleurs, les éléments d’entretien ne répondent pas toujours aux attentes des équipes (à l’aide qu’ils sont en droit d’attendre pour adapter la prise en charge éducative de l’usager sur son groupe, et de trouver des éléments de réponse pour comprendre le comportement de celui-ci).

MOIS

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2 - PROJETS MIS EN ŒUVRE EN 2014

Semaine du goût

Au mois d’octobre, la semaine du goût a été mise en place avec la collaboration de la responsable de cuisine :

découverte d’un fruit local chaque jour sous différentes formes, aspect, texture afin que les usagers développent leurs papilles gustatives et découvrent différentes manières d’apprécier un aliment.

Globalement, cette semaine du goût a été très appréciée, même si certaines préparations ont pus déplaire. Cette expérience reste à reconduire, car les usagers ont apprécié de découvrir d’autres façons de cuisiner les fruits et de les déguster. Un planning de menus est aussi établit sur l’année, en collaboration avec l’infirmière du site de Rémire, pour faire en sorte que les menus soient les plus équilibrés possibles. Toutefois, sans l’aide experte d’une diététicienne, cet équilibre au niveau des menus reste approximatif pour le moment.

Activité brossage des dents Avec la collaboration des éducateurs du groupe Bougainvilliers, l’activité brossage des dents a été mise en place selon un planning établi de septembre à janvier. Les éducateurs ont au préalable relevés quelques imperfections en matière d’hygiène buccale : mauvaise haleine et manque de savoir-faire des jeunes dans la façon de se brosser les dents. Un livret de conduites à tenir, a été réalisé et transmis aux éducateurs, accompagné de supports adaptés aux jeunes. Un travail en amont a été réalisé par les éducateurs du groupe, pour aider les jeunes à mieux appréhender les supports mis à leur disposition. Ce 1er travail s’est vu enrichi de supports nouveaux proposés par les éducateurs. Un exercice d’application a été réalisé, le midi après le repas, pour permettre de vérifier l’efficacité des supports mis en place. Dans l’ensemble l’exercice a été concluant. Pour un grand nombre d’entre eux, le brossage des dents est compris et bien reproduit au bout de trois mois. Pour d’autres, ils ont encore besoin d’être accompagnés. Parmi les outils mis en place, il nous a paru nécessaire de ponctuer le temps du brossage des dents par une musique qui définit la durée du brossage (3 minutes, est une notion complètement abstraite pour des jeunes qui n’ont pas de repères dans le temps).

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PRECONISATIONS : Il est prévu l’an prochain de revoir avec les éducateurs, le jour de l’activité Prévention Santé Environnement(PSE) qui cohabite en ce moment avec le jour de la visite médicale, entravant ainsi la participation active de l’infirmière. Le seul recours pour l’instant, est de tout préparer en amont et transmette les données aux éducateurs, qu’ils puissent les appliquer auprès des jeunes. Le manque de disponibilité fait que je ne suis pas en mesure de mener et de suivre l’activité du début à la fin avec les responsables de groupe

« Mon corps » c’est « mon corps » Ce projet a été initié par Mr. CYRILLE (psychomotricien), je porte ma contribution à la réalisation de ce projet. Le projet « Mon corps, c’est mon corps » a été pensé pour aider le jeune à se recentrer sur son corps, l’aider à connaître ce corps qui lui appartient, et apprendre à le protéger. Pour ce faire, différents supports ont été utilisés (vidéo, images). L’intervention a été bénéfique pour les usagers :

Certains jeunes se sont mis à parler d’événements les concernant. La comptine du film a permis aux jeunes de bien retenir et comprendre le message de

protection du corps, de son corps.

Journée Sidaction

Dans le cadre de cette journée, au travers des différentes activités et interventions mises en place, nombre de jeunes se sont interrogés sur:

leur corps qui change et évolue, les relations amoureuses leur désirs, leur envies, leurs ressentis.

Certains nous ont fait part de leur expérience amoureuse (avoir eu des rapports sexuels pas forcément protégés). Cette journée mondiale du Sidaction qui a lieu le 1er décembre de chaque année, à été l’occasion pour l’infirmière, de : faire une première approche autour des rapports sexuels non protégés, pour informer les

jeunes sur les modalités de transmission du Virus Immuno déficient Humain d’aider les jeunes novices à conscientiser les risques encourus dans le cas de rapports non

protégés, de rafraîchir la mémoire à ceux qui ont tendance à « oublier » sur les dangers d’un rapport non

protégé, d’aider le jeune à dépasser les stéréotypes (souvent faux et non fondés), rassurer les plus jeunes par une meilleure compréhension de la maladie, de comment celle-ci

agit dans le corps, sans pour autant la stigmatiser. Cette journée de Sidaction a été l’occasion pour nombre d’ateliers éducatifs de se mettre au-devant de la scène tels que :

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les ateliers SAP et SIASP : réalisations de diverses affiches étudiées avec et par les jeunes,

avec la collaboration des éducateurs et des enseignants, des affiches réalisées par l’Infirmière : explicitant les modes de contaminations et déjouant les

idées fausses ou idées reçues, Différents supports ont été utilisés : vidéo expliquant les réactions de notre corps face à

l’intrusion d’un corps étranger dans l’organisme, Un jeu de « l’OIE » a été réalisé sur un questionnaire d’ordre général, pour développer la

connaissance des jeunes sur cette maladie, l’atelier Polyvalent a réalisé un « arbre de la vie » afin d’aider les jeunes à comprendre que

l’on continue à vivre comme tout le monde même si on est porteur de la maladie, une mise en scène autour de mots clés sur le SIDA a été présentée par l’atelier SAP, rythmé au

son des tambours, avec la participation d’une association culturelle pour mettre en musique et en danse le petit récit préparé par les jeunes de cet atelier avec l’aide de leurs éducateurs.

Cette journée a été très appréciée de tous. Les usagers ont réussi à comprendre comment le virus agit dans le corps et ont pu retenir des mots complexes grâce aux dessins animés présentés sur les défenses immunitaires.

3 - FORMATIONS

Deux formations sur cette période sont venues compléter mes connaissances:

- « Les troubles du comportement et de la personnalité à l’adolescence » et, - « Personnes ressources ». - Ces formations ont contribué à remobiliser mes connaissances et les consolider.

Cela a été l’occasion pour moi, d’échanger et découvrir mes collègues dans un autre contexte ;

Cela a permis de mieux se connaître et d’être attentif à la façon que chacun a de fonctionner.

Ces formations m’ont également permis de mieux connaître les autres structures et leurs modalités d’orientation.

4 - PARTICIPATION A LA VIE DE L’ETABLISSEMENT :

Durant cette période, j’ai été sollicitée pour participer à diverses réunions :

- Le CVS, - Le CHSCT et, - La réunion du groupe « COMMUNICATION » pour la rédaction du journal de l’IMED : le journal

« IMEDIA » J’ai été sollicitée pour rédiger des articles sur des sujets autour de la santé. Sur cette période, j’en ai écrit deux :

- Un sur le brossage de dents, - L’autre sur la journée du Sidaction, préparée et organisée par mes soins.

Je suis également, membre du comité des fêtes depuis fin octobre. C’est l’occasion qui m’est donnée de contribuer et de participer à la vie de l’institution et d’y travailler dans un autre contexte avec les collègues.

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5 - ACTIVITES : ACCUEIL STAGIAIRES

Depuis la rentrée de septembre, j’ai reçu :

deux étudiantes Auxiliaires de Puériculture durant un mois, une stagiaire de 3ème de collège, en stage de découverte sur une semaine.

La présence des stagiaires sur les ateliers éducatifs est étudiée avec la collaboration des équipes éducatives, celles-ci devant impérativement se trouver en présences de jeunes. La décision d’orienter une stagiaire sur un groupe (X) est une décision concertée, arrêtée avec l’éducateur du groupe, la stagiaire et la tutrice de stage (l’infirmière) ; le chef de service est informé des dispositions prises. Quand l’occasion m’est donnée, Je participe à des activités avec les enfants ; ce sont des moments privilégiés qui me permettent de :

- voir les jeunes évoluer sur leur groupe, - De les observer dans un autre contexte - de repérer leur comportement, - de mieux les connaître et d’anticiper leur réaction et, - de créer du « Lien ».

6- PERSPECTIVES FIN 2015

Projet à venir d’ici la fin de l’année scolaire :

mise en place de l’activité « Accidents Domestiques « avec le groupe Bougainvilliers, Intervention de la Maison des Adolescents auprès des usagers, des parents et des

professionnels autour de la question de « la Sexualité ».

CONCLUSION :

De nombreux outils utilisés lors des différentes interventions sont créés et proposés par mes soins, d’autres ont été réalisés avec la collaboration des professionnels avec qui je partage certains projets. Les préparations demandent du temps et de l’imagination.

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BILAN D’ACTIVITÉ JANVIER À DÉCEMBRE 2014 L’infirmière fait partie d’une équipe pluridisciplinaire, elle mène des actions Techniques, Relationnelles et Educatives. Les activités se basent sur la prévention et la surveillance médicale des enfants. Le médecin généraliste attaché au CME assure sa visite mensuelle et une visite médicale tous les 6 mois, il peut lui arriver de voir les enfants présentant des problèmes. 5 enfants sont sous traitement anti épileptique et 7 autres sous traitement neuroleptique. J’ai participé au projet d’établissement et à l’élaboration du projet de service. J’ai aussi été amenée à remplacer l’infirmière du site de Baduel une dizaine de fois. Cependant quelques difficultés à signaler :

- L’hygiène corporelle et alimentaire de certains enfants - Certains parents sont difficiles à contacter par téléphone (changement ou pas de numéros),

même les courriers restent sans réponse. - Certains enfants malades sont quand même envoyés au CME malgré les mots laissés dans le

carnet de correspondance et leur état de santé. - Absence de retour des parents lors de la visite du médecin traitant avec l’enfant.

Les soins dispensés à l’infirmerie :

Soins techniques (troubles physiques) : - Blessures superficielles (coupures, brûlures). - Fièvre. - Maladies infectieuses (allergies, malaises, Crises d’épilepsie). - Maux de tête, de ventre. - Asthénie.

Administration des thérapeutiques prescrites par le Médecin en suivant le protocole : - Médicaments de première nécessité (antalgiques, antipyrétique).

Soins d’hygiène : - Douche - Soins des pieds et mains - Soins de bouche, brossage des dents

Surveillance de la santé physique : - Croissance staturo-pondérale chaque mois

Contrôle des paramètres vitaux :

- Température - Constantes (Tension, pulsation) - Bandelettes urinaires - Glycémie capillaire

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Soins Relationnels :

- Ecoute : afin de mieux comprendre la demande des enfants. L’usage de « Placebo » qui permet de vérifier si la plainte est somatique ou psychologique.

Soins Educatifs :

- Actions menées :

1/3 des enfants du CME sont en surpoids et/ou obèses. L’accent a été posé sur le surpoids et l’obésité des enfants (journée mondiale de l’obésité le 31 mai 2014), la sensibilisation des enfants par le biais de support imagés, de vidéos (manger des légumes verts, éviter les plats en sauce, ne pas manger la peau du poulet, prendre des fruits au lieu de gâteaux et de sodas, de l’eau à volonté) et le sport ludique comme support éducatif. En ce qui concerne la prévention du surpoids, une journée du sport a été organisée en septembre 2014. Trois groupes ont été constitués :

- 1 groupe de marche à la plage, - 1 groupe de marche sur le sentier du chemin Vidal, - 1 groupe resté au CME

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Et pour finir nous avons mis en place un petit déjeuner équilibré (présence des parents 11) afin d’apprendre à mieux se nourrir sous la compétence d’une diététicienne en décembre 2014. Bien que la santé des enfants relève du devoir des parents, l’infirmière garde un droit de regard et de contrôle par le biais du carnet de Santé. Pour l’hygiène : Il y a aussi eu la journée mondiale du lavage des mains le 15 octobre 2014, participation de toute l’équipe pluridisciplinaire ainsi que les enfants.

Mise en place d’atelier le matin et l’après-midi du lavage simple des mains (eau+savon antiseptique)

Lavage des mains avec la solution hydro alcoolique. Semaine du goût du 13 au 19 octobre 2014 :

- Atelier épluchure de fruits - Confection de Milkshake aux fruits - Confection de Smoothies aux fruits

Mise à jour des vaccinations :

- Récupération du dernier calendrier vaccinal - Elaboration d’une fiche vaccinale facilement exploitable - Courrier adressé aux parents : 11 ont donné le carnet de santé ;

- 14 enfants ne sont pas à jour de leur vaccination et/ou devaient le faire dans l’année - 19 ont des vaccinations obligatoires effectuées correctement mais avaient des vaccinations

recommandées à faire. - 15 enfants ont tous les vaccins.

Soins aux enfants : Petits soins : 109 actes de février à décembre 2014 Pansement de plaies, excoriations, chutes, ecchymoses, mycoses, maux de tête, douleurs abdominales, boutons de moustiques, furoncles, hygiène, malaise, désobstruction rhino pharyngée…

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SOMMAIRE

1) INTRODUCTION 2) PRESENTATION ET ORGANISATION DE L'UNITE D'ENSEIGNEMENT 3) ANALYSE DE L'ACTIVITE 4) ÉLEMENTS FORTS DE L'ANNEE 2014 5) PERSPECTIVES 6) CONCLUSION

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1- INTRODUCTION

Ce rapport d'activité a pour objectif de décrire d'une façon synthétique le fonctionnement de l'Unité d'Enseignement de l'IMED sur l'année 2014 , d'identifier les faits marquants et les temps forts qui ont alimenté la vie du service, et d'exposer les perspectives à court et moyen terme visant à dynamiser l'organisation de l'Unité d'Enseignement.

2- PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT

2-1) l'équipe enseignante: L'IMED accueille une Unité d'Enseignement pour l'ensemble de ces 2 sites : Cayenne (Imed) et Rémire-Montjoly (CME). L'équipe enseignante, spécialisée en majorité (titulaire d'un CAPA-SH option D), est affectée à l'IMED par le Rectorat de Guyane. Elle compte habituellement 8 professeurs des écoles dont 1 coordonnateur pédagogique, répartis comme suit:

1 professeur des écoles spécialisé intervenant au CME sur le site de Rémire-Montjoly

3 professeurs des écoles spécialisés intervenant en IMP sur le site de Baduel

2 professeurs des écoles spécialisés et un professeur des écoles intervenant en IMPro sur le site de Baduel.

1 coordonnatrice pédagogique, professeur des écoles spécialisé référent de l'équipe enseignante.

L'année 2014 a connu des mouvements de personnels relativement conséquents, ce qui a modifié considérablement l'organisation de l'Unité d'Enseignement à compter du mois de septembre 2014. La coordonnatrice en poste a bénéficié d'une mutation en mai 2014 et a été remplacée par un professeur des écoles spécialisé qui enseignait en IMPro. Le poste libéré en IMPro a été attribué à une contractuelle jusqu'en juillet 2014. 6 professeurs de écoles, par le biais des mouvements inter et intra-départementaux ont pu bénéficier d'une nouvelle affectation, et un recrutement conséquent a dû être organisé pour la rentrée scolaire 2014-2015. S'agissant de l'IMED, les postes d'enseignants sont mentionnés à profil et doivent donc être validés par un entretien en présence du postulant, de l'Inpecteur ASH de l'Éducation Nationale, du Directeur de l'IMED et du Coordonnateur pédagogique. Le département de Guyane étant déficitaire en enseignants spécialisés, il a fallu recruter des enseignants professeurs des écoles non spécialisés mais qui avaient émis le souhait de participer à la formation CAPA-SH option D se déroulant de septembre 2014 à mai 2015 à l'École Supérieure du Professorat et de l'Éducation de Cayenne (ESPE). Cette formation se déroule en alternance impliquant à la fois la gestion d'une classe le matin à l'IMED et un temps d'enseignement professionnel l'après-midi à l'ESPE.

En septembre 2014, l’équipe enseignante est composée de la façon suivante, ce qui entraine une attribution et une répartition différentes des postes pour l'année scolaire 2014-2015:

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1 professeur des écoles spécialisé intervenant au CME sur le site de Rémire-Montjoly

3 professeurs des écoles stagiaires CAPA-SH option D et 1 professeur des écoles non spécialisé intervenants en IMP sur le site de Baduel.

2 professeurs des écoles spécialisés, 1 professeur des écoles stagiaire CAPA-SH option D et 1 professeur des écoles non spécialisé intervenants en IMPro sur le site de Baduel.

1 coordonnateur pédagogique, professeur des écoles spécialisé référent de l'équipe enseignante, basé sur le site de Baduel.

2-2) les missions de l'Unité d'Enseignement: L'Unité d'Enseignement met en œuvre tout dispositif d'enseignement visant la réalisation des PPS des élèves handicapés scolarisés au sein de l'IMED ou dans des établissements extérieurs. L'organisation de l'enseignement porte sur:

la nature et les niveaux des enseignements en référence aux cycles correspondants dans l'enseignement scolaire en milieu ordinaire.

Au CME, les objectifs visés sont ceux du référentiel de compétences du cycle 1 correspondant au cycle des apprentissages premiers2 en sachant que les pathologies et les handicaps lourds de certains élèves ne permettent pas de viser l’intégralité de ces compétences. Seront travaillés en priorité les prérequis en matière de maîtrise de la langue et des mathématiques avec une approche de la citoyenneté. À l'IMP et à l'IMPro, les objectifs visés sont ceux du référentiel de compétences du cycle 1, du cycle 2 et du cycle 3 en fonction des capacités développées par les élèves dans certaines disciplines en sachant que les niveaux , dans chaque discipline, sont très hétérogènes. Au niveau de l'IMPro, sont travaillées conjointement avec l'éducateur technique référent des compétences préprofessionnelles3. Au-delà des compétences travaillées par cycle, la difficulté réside à trouver l'obstacle qui freine l'acquisition de telle ou telle notion. Le travail demandé à chaque enseignant est de trouver des pistes de remédiassions qui permettent de détourner la difficulté afin d'entrer pleinement dans la signification des apprentissages. C'est pourquoi l'enseignement pédagogique dispensé au sein de l'IMED est élaboré en fonction des besoins scolaires des élèves et sur la base des PPS.

la nature des dispositifs mis en œuvre pour rendre opérationnel le PPS:

Ce sont des aides spécifiques à coordonner avec le plateau technique de l'établissement : travail en lien direct avec l'équipe pluri-professionnelle de l'IMED. C'est un travail de longue haleine qui permet de gérer au mieux la position et l'évolution de chaque élève accueilli au sein de l'IMED et qui, à terme, pourrait bénéficier d'un retour progressif vers le milieu ordinaire, travail visible dans les PPI et relayé par une présence omniprésente sur le terrain pour concrétiser le projet décidé.

2http://www.education.gouv.fr/cid2770/le-socle-commun-de-connaissances-et-de-competences.html

3http://www.education.gouv.fr/cid2770/le-socle-commun-de-connaissances-et-de-competences.html

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L'U.E n'a pas vocation à tenir à l'écart ou à protéger plus que de raison, mais elle doit contribuer à faire grandir et à soutenir l'entrée dans le milieu ordinaire en prenant appui sur le projet de vie qui ne se réduit pas au projet thérapeutique. Le projet d'accompagnement doit être d'autant plus déterminé par le projet de vie dans nos compétences d'établissement médico-sociaux que celui-ci revêtira un caractère d'orientation plus professionnel à terme.

2-3) l'organisation de l'Unité d'Enseignement: 2 types d'organisation se sont côtoyées cette année, induits par les changements en matière de personnels mais surtout par la volonté de réfléchir à une prise en charge pédagogique différente des élèves de l'établissement en matière de nombre d'heures d'enseignement dispensées, de contenus d'enseignement, de coordination fructueuse avec les différents services éducatifs en fonction des besoins recensés et du projet de vie des personnes accueillies. Une première organisation, de janvier à juillet 2014, avec 7 classes réparties et fonctionnant de la façon suivante:

une classe au CME: 20 élèves sur 33 scolarisés sur des périodes de 15 à 30 minutes en groupe de 2 à 5. Le choix de ne pas scolariser certains élèves est discuté en réunion d'équipe et est justifié selon des critères établis: limite d'âge de scolarisation, aucune appétence scolaire, handicap trop lourd ne permettant pas la scolarisation. Dans ces cas bien précis, d'autres prises en charge sont prévues en compensation.

3 classes à l'IMP: 1 classe de 15 élèves, 1 classe de 13 élèves, 1 classe de 12 élèves répartis en fonction de la tranche d'âge des élèves mais aussi du niveau des élèves. Ces classes fonctionnent le lundi, le mardi, le jeudi et le vendredi de 8h00 à 11h30 et de 13h30 à 15h30. Chaque groupe classe est répartie en 3 groupes et chaque groupe de 4 à 5 élèves est scolarisé sur un créneau horaire spécifique: 1 créneau de 8h00 à 10h00, 1 créneau de 10h30 à 11h30 et 1 créneau de 13h30à 15h30. Les temps de scolarisation hebdomadaires varient en fonction des groupes de 6 à 8 heures.

3 classes à l'IMPro: 2 classes de 15 élèves et 1 classe de 16 élèves répartis en fonction de leur niveau scolaire. 5 personnes accueillies ne sont pas scolarisées avec comme critère retenu, le manque d'appétence scolaire. Elles bénéficient d'une prise en charge éducative axée sur l'accès à l'autonomie et la maitrise des gestes de la vie quotidienne.

pas de scolarisation au SIAPS: le critère retenu est la limite d'âge atteinte pour prétendre à une

scolarisation. Les personnes accueillies au sein de ce service travaillent en priorité l'autonomie et l'insertion professionnelle.

Une deuxième organisation, réfléchie et actée en conservant son caractère expérimental dans un premier temps, est décidée en mai 2014 pour une mise en place en septembre 2014 correspondant au début de l'année scolaire 2014-2015.

Cette nouvelle organisation prend en considération différents éléments visant à optimiser le fonctionnement de l'U.E au profit des personnes accueillies:

une volonté de l'U.E de s'impliquer d'une manière plus efficace et plus professionnelle dans le fonctionnement de l'équipe pluridisciplinaire de l'IMED.

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l'augmentation réfléchie des temps de scolarisation pour certains élèves de l'IMED qui démontrent des compétences et obtiennent des résultats satisfaisants.

une réflexion commune sur les critères de non-scolarisation: La limite d'âge est pertinente ; une personne accueillie de plus de 18 ans ne peut-elle pas mettre en avant ses motivations à vouloir intégrer un cursus scolaire? La déficience cognitive trop lourde représente-elle un frein à la scolarisation? N'avons-nous pas les compétences nécessaires pour accueillir ce public? La non-appétence scolaire constatée par rapport à des comportements difficiles suffit-elle à fermer les portes de notre école? Ces différentes questions sont posées et admettent des réponses fonctionnelles.

la dynamique de classe qui doit passer par des effectifs augmentés au sein des différents groupes scolarisés. L'augmentation des effectifs doit favoriser l'émulation intellectuelle.

la prise en compte des apprentissages préprofessionnels dispensés au sein de l'IMPro est primordiale. Notre mission consiste à préparer et à favoriser toute forme d’insertion professionnelle. Un rapprochement entre enseignants et éducateurs techniques est obligatoire et doit aboutir à des résultats concrets en matière de professionnalisation.

l'ouverture vers l'extérieur: une admission à l'IMED ne doit pas être considérée comme définitive. Nos enseignants doivent viser la maîtrise et l'élévation du niveau scolaire pour prétendre à un retour progressif vers le milieu ordinaire chaque fois que cela est possible.

la continuation de la création et le développement des partenariats avec le milieu ordinaire pour réduire les temps de latence et de réflexion quant à l'admission d'un élève de l'IMED dans une structure du milieu ordinaire.

la recherche de champs professionnels non dispensés à l'Imed pour élargir le choix des compétences à travailler.

une volonté d'inscrire la famille dans le projet pédagogique et professionnel de chaque élève afin de visualiser concrètement l'évolution de leur enfant dans les apprentissages proposés et les décisions prises en équipe pluri professionnelle.

Cette organisation, effective depuis septembre 2014 doit prendre également en considération les changements de personnels et l'accueil de 4 professeurs des écoles stagiaires, présents à mi-temps sur l'année, même si 2 postes de remplaçants ont été attribués pour combler les absences de l'après-midi. Au niveau du service IMPro, les 4 enseignants présents sur le service travaillent en coopération étroite avec les éducateurs d'ateliers préprofessionnels. À ce titre, l'enseignant devient référent de 2 ateliers préprofessionnels pour soutenir les apprentissages des métiers proposés d'un point de vue théorique et pédagogique. Les ateliers sont divisés en 2 groupes distincts qui vont bénéficier en alternance d'une prise en charge scolaire et d'une prise en charge éducative sur des activités préprofessionnelles. Les différents groupes sont accueillis à la journée: 1 demi groupe à l'école et l'autre en atelier. Cette réorganisation vise plusieurs objectifs:

une meilleure coopération professionnelle entre éducateurs et enseignants sur des objectifs de travail communs.

une dynamique de classe et d'atelier optimisée par une prise en charge à la journée.

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un temps de scolarisation à la journée en adéquation avec les besoins des élèves permettant d'aborder les apprentissages en profondeur.

un temps d'atelier à la journée permettant de mieux structurer les activités professionnelles et d'engager plus facilement des chantiers école.

une coordination simplifiée avec le statut de référent classe/atelier. Au niveau de l'IMP, le service pédagogique fonctionne avec une organisation majoritairement modifiée par rapport aux années précédentes. Ces modifications sont intervenues suite à la nomination sur le service de 3 professeurs des écoles qui préparent le CAPA-SH. Cette formation prévoit la présence de ces professeurs sur leurs postes respectifs à l'IMED uniquement le matin, les après-midis étant consacrés à la préparation du CAPA-SH à l'ESPE. Pour pallier l'absence de ces enseignants les après-midis, le rectorat a créé un poste supplémentaire sur cette année scolaire. De ce fait, des changements d'organisation au niveau du travail ont dû être proposés et acceptés par l'ensemble des professionnels de l'IMP (éducateurs, thérapeutes et enseignants). Ces changements ont été réfléchis, pensés dans l'optique d'un fonctionnement optimal du service et dans le respect de l'implication professionnelle de chacun. L'organisation choisie est la suivante:

le matin de 8h00 à 11h30: 4 groupes classes qui accueillent l'ensemble des élèves IMP sur des quotités horaires bien définies.

l'après-midi de 13h30 à 15h30: 1 atelier pédagogique/éducatif qui accueille en moyenne 12 élèves.

le lundi: le journal « les étincelles », élaboration de la conception à son impression avec connaissance de l'organisation d'une rédaction.

le mardi: la ville des mots (d'après Orsena), travail sur la maitrise de la langue et sur la construction grammaticale. le jeudi: initiation au rugby et découverte du monde et des cultures à travers les grandes capitales du rugby. le vendredi: préparation à l'ASSR (IMPro). Cette réorganisation, sur ces 2 services présente au vu de son fonctionnement, nécessairement, des avantages et des inconvénients qui font l'objet d'une évaluation en fin d'année 2014. Au niveau du SIAPS, les personnes accueillies peuvent bénéficier d'un enseignement à la carte en relation avec leur projet professionnel et des demandes spécifiques des employeurs ou des maitres de stage. Le temps scolaire est calculé en fonction des besoins en tenant compte des temps de présence en stage. Ils bénéficient en moyenne de 3 à 6 heures de scolarisation hebdomadaires. 2 élèves ne sont pas scolarisés car ils n'ont pas exprimé de demande spécifique par rapport à l'école.

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2-4) Création d'une classe CFA adaptée: L'IMED, aujourd'hui est en mesure, par rapport à des compétences décelées chez certains jeunes, d'accéder à des formations qualifiantes type CAP. Les textes en vigueur nous permettent d'être force de propositions par rapport à ce projet. Nous décidons conjointement, M. Fausta, directeur de l'IMED, M. Larochelle, chef de service IMPro et M. Kerichard, coordonnateur pédagogique, de concrétiser auprès d'un établissement de formation existant une convention de coopération permettant d'accueillir les élèves de l'IMED concernés pour mettre en place une formation adaptée préparant à une formation qualifiante. Nous avons donc trouvé un partenaire admettant, dans son fonctionnement et d'un point de vue éthique, d’inclure dans ses modules de formation et ses champs professionnels des élèves en situation de handicap inscrits à l'IMED: le CFA Galmot de Cayenne.

Les objectifs à atteindre sont fixés comme suit:

favoriser l'accès à l'apprentissage via un contrat d'apprentissage et une inclusion en temps partagé entre le CFA et l'IMED et la réussite des élèves en situations de handicap.

aider l'entreprise à mieux appréhender l'inclusion des personnes handicapées dans le monde du travail via l'apprentissage.

créer un réseau d'entreprises capables d'accueillir des élèves en situation de handicap.

valoriser les différentes actions pour faire connaître dans le milieu de l'ASH nos réussites dans ce domaine.

à terme, créer une structure à échelle départementale qui mutualiserait des compétences d'ordre professionnel, éducatif et pédagogique au profit de l'insertion professionnelle de jeunes en situation de handicap.

Une partie importante de l'activité de l'U.E entre mai et décembre 2014 a été consacrée à la recherche des besoins spécifiques pour que cette classe de CFA adapté puisse fonctionner dès cette année scolaire:

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133

trouver une structure type CFA (centre de formation pour apprentis) capable d'ouvrir ses champs professionnels à nos élèves afin de permettre leur inscription au CAP.

fédérer un groupe de professionnels qui travaillerait autour de ce projet.

répertorier les réseaux d'aides en faveur du projet.

constituer une bibliothèque documentaire autour de ce projet.

démarcher des chefs d'entreprise pour obtenir des contrats d'apprentissage en impliquant les familles, les réseaux institutionnels, et le carnet d'adresses existant au niveau du Siasp-Imed.

organiser une démarche conjointe et opérationnelle permettant d'aboutir à la réussite du projet.

lier et maintenir des relations avec des partenaires incontournables pour le bon déroulement de cette formation:

* Éducation Nationale: référentiels de formation et adaptations au niveau de l'examen CAP. * Agefiph, Fiph, Cap Emploi: aides, embauches, orientations... * Instances consulaires: fichier employeurs. * Conseil Régional: informer, convaincre, relayer des actions concrètes, obtenir des appuis... * MDPH: orientation, cellule insertion professionnelle, expertise handicap.

obtenir l'approbation et le soutien des familles pour permettre la réalisation du projet en termes de modalités pratiques: horaires de travail, alternance, transports, choix du métier, acceptation que l'enfant accède à une formation.

À ce jour, trois élèves bénéficient de cette formation en alternance: 3 semaines chez l'employeur et 1 semaine à l'école. Les champs professionnels choisis sont la restauration (service en salle) pour 2 élèves et la pâtisserie pour 1 élève. L'IMED assure l'ensemble des apprentissages fondamentaux en utilisant les référentiels CFA dans les locaux de l'IMED et en respectant le calendrier des apprentissages du CFA. Le CFA assure le référentiel professionnel de la formation en relation avec le champ professionnel choisi. Un référent professeur des écoles IMED est désigné et assure le suivi intégral de la formation qu'il dispense dans le cadre du référentiel du CAP défini au préalable avec le responsable pédagogique du CFA et le coordonnateur pédagogique de l'Imed.. Un référent éducatif Imed est chargé de la coordination professionnelle de la formation entre tous les acteurs impliqués: employeurs, professeurs techniques, parents. Il les visite régulièrement, dans le respect d'un calendrier préalablement établi, pour valider le bon fonctionnement de la formation.

2-5) la recherche de partenaires: L'IMED se doit d'être un établissement de référence en matière de prise en charge d'élèves en situation de handicap sur la Guyane. Un état des lieux de la scolarisation des élèves handicapés doit être établi pour agir et proposer des solutions efficaces.

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Un constat s'impose:

des élèves de l'Imed peuvent prétendre à un retour progressif vers une scolarisation en milieu ordinaire.

des élèves bénéficiant d'une notification MDPH/IME sont scolarisés en milieu ordinaire faute de place dans les établissements médico-sociaux.

Il est donc important de se rapprocher et de créer des liens de partenariat avec les établissements de l'Éducation Nationale à la fois dans le premier degré mais aussi dans le second degré. L'organisation de rencontres entre les différentes entités permet la mise en place de procédures d'accueil visant à améliorer la scolarisation des élèves. À ce jour, l'IMED a finalisé avec ses partenaires 8 conventions de coopération:

1 centre de formation pour apprentis.

3 lycées professionnels.

3 collèges.

1 école primaire. Ces coopérations permettent à la fois d'intégrer à temps partiel à l'IMED des élèves du milieu ordinaire bénéficiant d'une notification MDPH, mais aussi l'accueil d'élèves de l'IMED en milieu ordinaire. Immersion Imed en milieu ordinaire Immersion milieu ordinaire à l’Imed 2-6) les missions du coordonnateur pédagogique Sous l'autorité fonctionnelle du directeur de l'IMED et en collaboration avec les différents cadres de l'établissement, le coordonnateur assure:

l'organisation du service hebdomadaire des enseignants de l'U.E.

la supervision de l'organisation des groupes d'élèves.

la coordination des interventions des enseignants pour soutenir la scolarisation des élèves au sein même de l'établissement mais aussi de l'établissement scolaire en milieu ordinaire en lien avec son responsable.

le travail en lien avec les enseignants référents ASH des différents secteurs de l'ile de Cayenne: à ce titre, le coordonnateur pédagogique de l'IMED s'est vu attribué une mission supplémentaire en septembre 2014, celle d'enseignant référent ASH pour l'ensemble des personnes accueillies au sein de l'IMED.

la recherche de partenaires pour améliorer la scolarisation des élèves handicapés.

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3 – ANALYSE DE L’ACTIVITE 3-1) évaluation de la nouvelle organisation scolaire au sein de l'U.E: Pour l'IMP: En coordination avec M. Dujon (chef de service IMP et assistant social de l'établissement), nous avons établi un calendrier, une procédure permettant la mise en place de cette évaluation et une synthèse qui servira de support pour l'organisation de l'enseignement en IMPro à la rentrée prochaine (2015-2016) :

calendrier: 18 décembre 2014 → présentation du support d'évaluation en réunion de secteur. 13 janvier 2015 → mise en commun des réflexions en réunion grand groupe

procédure: un rappel du fonctionnement de l'organisation, les objectifs à atteindre par rapport à cette réorganisation, un tableau récapitulatif mentionnant les points forts, les points qui posent problème et les améliorations proposées pouvant être mises en place rapidement.

synthèse: à partir des documents remis par les professionnels et l'expression de leurs travaux de réflexion, établir une synthèse permettant de valider dans le temps cette réorganisation en y apportant les aménagements nécessaires et utiles pour optimiser les prises en charge pédagogiques et éducatives dans l'intérêt des personnes accueillies à l'IMED.

Unanimement, il ressort de la discussion avec tous les professionnels, une meilleure coordination entre les services. L'implication entre éducateurs et enseignants est ressentie comme un point très positif et permet des échanges constructifs sur les pratiques professionnelles de chacun. Subsistent des points faibles quant à cette organisation. Ce sont les difficultés à coordonner les temps de prise en charge entre le pédagogique et l'éducatif. Les temps de présence des enseignants entre le matin et l'après-midi sont trop disparates: il est difficile de constituer des groupes cohérents en nombre par rapport aux activités. Cette organisation a dû remettre en cause des activités habituellement proposées sur certains groupes éducatifs.

Trois enseignants sur quatre ne participent pas aux réunions de secteur (en formation à l'ESPE l'après-midi), ce qui ne permet pas de concrétiser les décisions prises lors de ces réunions.

Des améliorations peuvent être apportées rapidement. Il va être demandé à M. NOËL (IEN ASH) et M. CALUMEY (référent formation ASH), la possibilité pour les enseignants stagiaires de participer au moins une fois par mois à ces réunions de secteur. De la même façon, il serait intéressant que ces stagiaires puissent participer à la construction des projets d'accompagnements personnalisés qui ont lieu en général les après-midis pour l'ensemble des élèves qu'ils encadrent.

D'un commun accord, tous les professionnels disent qu'il est difficile de trouver une organisation optimale en phase avec les écarts de présence des enseignants entre le matin et l'après-midi. De plus, le service éducatif de l'IMP a dû faire face à des absences de personnels relativement longues pour des raisons médicales. Ce phénomène est venu déstabiliser aussi l'organisation des après-midis qui proposait un travail en binôme: éducatif et pédagogique.

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Tous les professionnels reconnaissent également le caractère temporaire de cette organisation et restent concentrés sur les efforts de coordination qu'ils font au quotidien pour que l'année se déroule le mieux possible jusqu'en juillet 2015. L'an prochain, l'IMED est assuré de retrouver un fonctionnement beaucoup plus classique avec trois temps pleins d'enseignants sur l'année, mais l'organisation, telle qu'elle existe actuellement pourra être maintenue. Les binômes éducatifs/pédagogiques doivent perdurer pour travailler en profondeur l'accès à la citoyenneté. POUR L'IMPRO:

En coordination avec M. LAROCHELLE (chef de service IMPro), nous avons établi un calendrier, une procédure permettant la mise en place de cette évaluation et une synthèse qui servira de support pour l'organisation de l'enseignement en IMPro à la rentrée prochaine (2015-2016) : Calendrier : 20 novembre 2014 → présentation du support dévaluation en réunion de secteur 11 décembre 2014 → mise en commun des réflexions en réunion grand groupe 15 janvier 2015 → mise en place des améliorations proposées en petit groupe

Procédure : un rappel du fonctionnement de l'organisation, les objectifs à atteindre par rapport à cette réorganisation, un tableau récapitulatif mentionnant les points forts, les points qui posent problème et les améliorations proposées pouvant être mises en place rapidement. Synthèse : à partir des documents remis par les professionnels et l'expression de leurs travaux de réflexion, établir une synthèse permettant de valider dans le temps cette réorganisation en y apportant les aménagements nécessaires et utiles pour optimiser les prises en charge pédagogiques et éducatives dans l'intérêt des personnes accueillies à l'Imed. Unanimement:

un partage, une coopération, une concertation au niveau des pratiques professionnelles entre éducateurs et enseignants qui sont plus facile à mettre en place.

des projets professionnels cohérents et mieux travaillés car on est sur des classes référentes, sur 1 voire 2 champs professionnels.

des temps de prise en charge qui permettent d'aborder les apprentissages plus en profondeur.

des élèves qui ont répondu favorablement à ces changements en terme d'augmentation des durées de scolarisation et de professionnalisation: « on peut mieux apprendre; mieux travailler, on a plus de temps ».

une véritable dynamique professionnelle autour des métiers: théorie et pratique relayées d'une façon cohérente entre éducateurs et enseignants.

du temps pour les chantiers-écoles.

du temps pour l'organisation de sortie en commun alliant le pédagogique et l’éducatif.

des interlocuteurs, des référents mieux repérés, mieux identifiés par les élèves.

des repérages mieux construits car plus de temps partagé pour l'orientation des élèves.

une disponibilité améliorée car moins d'interlocuteurs. Des points posent certaines interrogations:

des temps de scolarisation parfois contraignants et fatiguants pour certains élèves qui ont une capacité d'attention difficile à maintenir sur des durées longues.

gestion des absences des enseignants lorsqu'elles se produisent.

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Des améliorations sont proposées immédiatement:

offrir la possibilité de mettre en place des aménagements en termes de durée de scolarisation au cas par cas.

Quant à la gestion des absences des enseignants, il est rappelé qu'il existe une procédure inscrite dans le projet de service de l'U.E et qu'il faut appliquer.

Cette démarche d'évaluation discutée et travaillée en équipe pluriprofessionnelle a permis de mettre en évidence les bienfaits de cette réorganisation en matière de cohésion d'équipes. Les apprentissages proposés sont mieux abordés, mieux travaillés par rapport à des durées de prise en charge plus cohérentes dans le cadre d'une scolarisation alliant les apprentissages fondamentaux et les apprentissages préprofessionnels. Comme dans toute organisation récente, il reste des points d'amélioration à trouver et à intégrer intelligemment pour ne pas déstabiliser les bases de construction de ce nouveau fonctionnement qui paraissent solides. Dans un premier temps, il a été admis d'un commun accord de revoir les durées de scolarisation au cas par cas dans les groupes de travail concernés. Une interrogation subsiste néanmoins car la fatigabilité de certains élèves ne se manifeste pas uniquement en classe mais également en atelier. Nous devons réfléchir pour la rentrée prochaine à la mise en place d'activités périscolaires qui permettraient à ces élèves de se ressourcer: quelles activités, de quels moyens disposons-nous, quel professionnel doit-on mobiliser, quel effectif, quelle durée et quelle fréquence..? 3-2) les évolutions constatées par rapport à cette nouvelle organisation:

Elèves scolarisés (tous services confondus):

janvier à juin 2014 septembre à décembre 2014

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

89%95%

11%5%

nbre d'élèves scolarisés

nbre d'élèves non scolarisés

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Nombre d'heures de scolarisation hebdomadaire:

Evolution des partenariats :

janvier à juin 2014 septembre à décembre 2014

0

2

4

6

8

10

12

14

CME

IMP

IMPro

SIAPS

Ecole primaire

Collège

Lycée

CFA

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4 - FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE 2014 Février 2014 : participation au concours de dessin organisé par l'association Omega et attribution du Prix Spécial du Jury à la classe CME. Juin 2014 : participation à l'animation Scolafoot organisée par le Rectorat. Octobre 2014

participation au concours de dessin organisé par l'association Omega et attribution du 2ème prix à la classe IMP et du Prix Spécial du Jury à la classe IMPro.

rencontres entre les instances de l'IMED, du CFA et du Rectorat pour confirmer le partenariat.

7 élèves de l'IMED reçoivent les honneurs pour leur obtention du CFG session 2013-2014. Novembre 2014

Participation à la Fête de la Science organisée par le Rectorat et le Zoo de Guyane. Intervention d'animateurs de la Fête de la Science pour un spectacle autour d'expériences scientifiques. À l'occasion du concours de dessin, tous les élèves ont reçu une place gratuite pour visiter le Zoo de Guyane.

Invitation au Rectorat, en présence de Madame la Ministre de l'Éducation Nationale, pour inaugurer l'exposition des dessins du concours d'octobre.

5 - PERSPECTIVES L'année 2014 a été riche en changement tant en personnel qu'en organisation. En tant que coordonnateur pédagogique, c'est une année de découverte m'appuyant sur un fonctionnement existant aux bases solides et avec la volonté d'apporter une dynamique autour de l'enseignement dispensé et des relations avec l'extérieur.

Il faut accorder une importance première au projet de vie et professionnel de la personne accueillie en travaillant obligatoirement en équipe et suffisamment en amont en ouvrant les propositions de manière à ce que la famille soit actrice et participante. Nos observations et nos bilans doivent se concevoir de manière collégiale pour aboutir à des décisions qui expriment et répondent à la réalité des situations. La recherche de partenaires doit se poursuivre et l'expertise de l'IMED doit être reconnue. Nous disposons d'une équipe pluriprofessionnelle capable de mettre en œuvre et de partager ses compétences avec le milieu ordinaire confronté à des situations d'élèves en situation de handicap. La référence, à terme, pour nos élèves et leurs familles ne doit plus être l'établissement médico-social qui les accueille mais le milieu ordinaire.

6 - CONCLUSION Les réalisations de 2014 doivent se poursuivre en optimisant l'organisation au quotidien de l'U.E. Cette optimisation passera par le partage et l'écoute entre tous les professionnels de l'établissement et en favorisant l'ouverture vers les familles et les coopérations avec nos partenaires existants et à venir.

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SOMMAIRE

RAPPORT N°1 – Par Mme Paule CHABOUD - Psychologue Eléments de contexte

Axe 1 - Activités cliniques auprès des personnes accueillies Axe 2 - Activités cliniques institutionnelles Axe 3 - Formation – Information – Recherche

CONCLUSION RAPPORT N°2 – Par Mme Catherine LISLE – Psychologue

Organisation temporelle des prises en charge

L’accompagnement des enfants

Participation aux réunions PAP

L’accompagnement des parents

Collaboration interne

Temps fort de l’année

Projets et perspectives

Annexe.

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RAPPORT D’ACTIVITE 2014 - PSYCHOLOGUE IMED

SITE BADUEL

Par

Paule CHABOUD

ELÉMENTS DE CONTEXTE Le site de Baduel accueille 100 enfants présentant une déficience légère ou moyenne, âgés de 6 à 20 ans. Ce sont le retard scolaire, les difficultés d’apprentissages, les difficultés d’adaptation au système scolaire caractérisant ces enfants qui motivent ainsi leur orientation dans l’établissement par la Maison départementale des personnes handicapées. Le site de Baduel comprend trois entités : IMP pour les enfants de 6 à14 ans ;IMPRO pour les adolescents de 14 à 18 ans et le SIASP pour les jeunes adultes. Les interventions du psychologue se déclinent selon trois axes dont la spécificité est définie par la circulaire DGOS/RHHN°2012-181.Les axes de travail sont conformes à la fiche métier de la FPH.

activités cliniques auprès des personnes accueillies

activités cliniques institutionnelles

formation, information, recherche. Par une démarche professionnelle propre, et, inscrivant sa pratique dans une référence théorique, le psychologue étudie et traite les rapports entre la vie psychique et les comportements individuels et collectifs. Sa mission fondamentale est de faire reconnaitre et respecter la personne dans sa dimension psychique. A L’IMED, le psychologue dispose d’un bureau adapté et des moyens de communication mis à disposition par l’établissement. Le bureau est situé dans le pavillon Bois Violet qui regroupe également les collègues paramédicaux ; ce pavillon dispose d’une salle de réunion et d’un espace d’accueil.

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AXE 1 - ACTIVITES CLINIQUES AUPRES DES PERSONNES ACCUEILLIES

OBJECTIF

L’objectif essentiel des accompagnements cliniques est de développer la personnalité et de participer à une prise en charge holistique d’un sujet. L’objectif de ces suivis cliniques est d’accueillir les enfants et les adolescents, de proposer un espace de parole et d’élaboration pour ces enfants.

Profil des personnes accueillies L’OMS entend par déficience intellectuelle la capacité sensiblement réduite de comprendre une information nouvelle ou complexe, et d’apprendre et d’appliquer de nouvelles compétences (trouble de l’intelligence).Il s’ensuit une aptitude diminuée à faire face à toute situation de manière indépendante (trouble du fonctionnement social), un phénomène qui commence avant l’âge adulte et exerce un effet durable sur le développement. Les facteurs environnementaux et affectifs participent de façon prégnante à l’instauration d’une déficience (hors cas des déficiences liées à des atteintes organiques). Force est de constater que les enfants accueillis à l’IMED, malgré leur retard scolaire, comprennent

beaucoup de chose et « ont l’intelligence » pour reprendre l’expression de Bernard GIBELLO. Il s’agit plutôt d’enfants aux besoins éducatifs particuliers.

Modalités d’intervention

L’intervention du psychologue se fait selon trois modalités : lors des entretiens de préadmission, lors des demandes de bilans MDPH ; l’écoute et le recueil des demandes se font également lors de passage sur les groupes éducatifs, pédagogiques, pendant les réunions. Les demandes des professionnels sont répertoriées en fonction des groupes éducatifs.

Les enseignants sont particulièrement demandeurs, ce qui est remarquable car cela permet une analyse du contexte des situations d’apprentissage et permet de comprendre les comportements et performances scolaires. L’analyse de la demande va déterminer les modalités d’intervention envers les enfants, ou les préconisations au profit des professionnels.

Organisation

Un planning d’accompagnements est établi et transmis aux chefs de service, éducateurs et enseignants. Il est adapté en fonction des organisations internes aux différentes entités, et en lien avec les professionnels paramédicaux. Dans le planning, des plages sont laissées à dessein libre pour répondre aux demandes ponctuelles. Les accompagnements sont en général hebdomadaires et ajustés en fonction de l’état du sujet. La scansion temporelle constitue non seulement une contenance, un repérage spatio-temporel, un soutien organisateur à l’identité des personnes.

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Ce cadre posé participe au travail de repérage spatio-temporel des éducateurs, participant ainsi à un accompagnement global dans le cadre d’un travail d’équipe.

Moyen

L’entretien clinique reste le principal outil du psychologue. Il s’agit d’une situation active d’écoute centrée sur le discours, le vécu et la relation transférentielle. C’est par l’entretien clinique que se pose un diagnostic, et par la suite les indications thérapeutiques. Il est basé sur le respect de la personne accueillie. Le dessin est utilisé avec les enfants, il constitue un support d’expression de la vie psychique, avec l’exposition de la complexité psychique et des processus pulsionnels. Le dessin reflète la subjectivité sur la surface du papier. Le dessin permet à l’enfant d’exprimer ce qu’il ne peut dire faute de mots, et permet l’ouverture d’un espace inédit ou le désir se déploie, et où l’image inconsciente du corps se construit. Le jeu permet à l’enfant de mettre en œuvre sa capacité à créer, il est un espace transitionnel entre le « Moi » et le « non-Moi », entre le « dedans » et le « dehors ». Ainsi faisant « comme si » l’enfant met en œuvre la capacité de penser. Certains enfants ne peuvent pas jouer et le jeu peut être perçu comme dangereux. La répartition des accompagnements est présentée au tableau 1.

Accompagnements cliniques

TABLEAU 1 : REPARTITION DES ACCOMPAGNEMENTS CLINIQUES

IMPro

SIASP

IMP

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Les caractéristiques des enfants

Le tableau 2 présente la répartition par sexe des accompagnements, et le tableau 3 représente les structures familiales.

Structure familiale

Un bilan, un suivi clinique ne peut se faire sans prendre en compte les dynamiques familiales et le contexte culturel. C’est dans la famille que se construit l’identité et que se transmettent valeurs et normes culturelles.

TABLEAU 3 : STRUCTURE FAMILIALE

Filles

Garçons

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La Guyane est un territoire de diversité culturelle, composé d’une mosaïque de population.

Chaque communauté possède sa propre organisation familiale. La famille est dite matrifocale, elle se définit par le couple présence maternelle/absence paternelle.

La famille monoparentale est bien souvent rattachée à la famille élargie.

La pluri paternité est une spécificité créole.

Les systèmes de parenté basés sur la notion de lignage et de clan sont particuliers au Noirs Marrons, Hmong, Amérindiens.

Les parents sont systématiquement rencontrés à l’arrivée d’un enfant dans l’établissement, ils sont aussi rencontrés à la demande des éducateurs, à ma demande, ou s’ils le souhaitent

Les rencontres peuvent être médiatisées avec un éducateur.

Le tableau 4 présente la répartition par origine culturelle des enfants rencontrés dans le cadre des accompagnements cliniques.

La multiculturalité est la richesse et la fécondité du travail clinique en Guyane.

Une approche anthropologique est ainsi nécessaire au clinicien, la symptomatologie rencontrée chez les enfants doit se lire au prisme d’une approche anthropologique.

La symptomatologie est signe de trajet d’exil et de transmission transgénérationnelle. Des processus de déliaison affectant le lien social à la génération des parents, se transforme en symptôme chez l’enfant.

TABLEAU 4 : ORIGINE CULTURELLE

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LES BILANS

Outre les accompagnements cliniques, les rencontres avec les personnes accueillies se font à l’occasion de bilan pour la MDPH, et les bilans de pré admission. Pour ces bilans, des temps spécifiques de rencontre sont nécessaires avec les enfants et les parents.

Le tableau 5 présente la répartition des bilans.

TABLEAU 5 - REPARTITION DES BILANS

La restitution des bilans de pré admission donne lieu à un écrit, inséré dans le dossier de la personne accueillie, et à une restitution orale en équipe pluridisciplinaire. Avec ces bilans il s’agit d’évaluer la pertinence de l’entrée d’un enfant dans l’établissement. La restitution des bilans MDPH est un document écrit transmis à l’assistant social de l’établissement.

MDPH

Préadmission

TABLEAU 5 : REPARTITION DES BILANS

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AXE 2 - ACTIVITE CLINIQUE INSTITUTIONNELLE

Le psychologue travaille à faire reconnaitre et respecter la personne dans sa dimension psychique, tout en s’articulant aux données du social. L’accompagnement des personnes accueillies ne peut se faire sans prendre en compte les dynamiques institutionnelles et mécanismes transférentiels et contre transférentiels mis en jeu, De même que la prise en considération des partenaires extérieurs participe à un accompagnement global.

Le tableau 6 présente la répartition des différents partenariats.

Cette année a marqué une collaboration particulière avec l’infirmière de l’établissement avec l’association des deux professionnels pour une action autour du Sida. Elle s’est traduite par le visionnage d’un film « Philadelphie » avec les personnes accueillies du SIASP et de l’atelier Service à la Personne, projection suivie d’un débat.

TABLEAU 6 - LES PARTENARIATS INTERNE/EXTERNE

Dans le cadre de partenariat interne, un travail en collaboration avec le psychiatre de l’établissement se met en place si nécessaire. Il y a peu de rencontre avec le médecin généraliste.

Les rencontres avec le coordonnateur pédagogiques sont l’occasion de questionnement réciproque et d’élaboration clinique.

Collaboration IDE

Réunion coordinateur

pédagogique

CHSCT

Rencontre partenaire

extérieur

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De même l’année 2014 a été marquée par une implication dans les groupes de travail liée à l’évaluation interne. Les partenaires extérieurs sont l’ASE autant que faire se peut, l’association JCLT, le CSAPA, des psychologues demandeurs, la Maison des Adolescents. La MDPH a été un partenaire privilégié dans le cadre de la préparation des journées de santé mentale qu’elle a organisée et auxquelles l’IMED a participé. Le tableau 7 présente la répartition des réunions institutionnelles. Ces réunions sont informatives pour les réunions de secteur. Une présentation sur la thématique de l’inceste a été proposée à l’équipe de l’IMP : « Inceste, incestes ? En quoi l’inceste intéresse le travail social ? » Présentation faite en décembre 2014.

Les réunions PAP sont l’occasion d’écoute de l’équipe pluriprofessionnelle, et d’apporter un éclairage clinique sur l’évolution d’un enfant. Les Projets d’Accueil Personnalisés sont restitués sous forme d’écrits personnels et singuliers relatant l’évolution du suivi clinique, cet écrit est annexé au dossier de la personne accueillie. Il est transmis au Chef de Service et Coordonnateur Pédagogique. TABLEAU 7 - REPARTITION DES REUNIONS

Dans le cadre de l’activité institutionnelle, le groupe d’expression au profit des jeunes adultes du SIASP s’est prolongé et terminé en mai 2014 au départ de l’éducateur. Le bilan écrit de ce temps de travail a été transmis au Directeur. Les rencontres avec les professionnels sont les réponses aux demandes à composante institutionnelle. La fin de l’année 2014 a été aussi l’occasion d’accueillir un stagiaire en psychologie, Master 1 de psychologie du développement, de l’Université Paris 8, stage se poursuivant en 2015.

Réunions IMP

Réunions IMPro

Réunions SIASP

Réunions

institutionnelles

Réunion PAP

Rencontres

professionnelles

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AXE 3 – FORMATION - INFORMATION - RECHERCHE

Cet axe de travail appelé formation, information, recherche, correspond à une fonction nécessaire à un exercice optimisé des missions. L’objectif de ce temps est de travailler à l’élaboration de la pratique professionnelle, et à s’inscrire dans une dynamique de rencontres professionnelles, à une actualisation des connaissances. La supervision apparaissant comme nécessaire à la pratique clinique. Un compte rendu est fait au Directeur chaque année de l’utilisation de ce temps. Les actions entreprises sont les suivantes : Supervision pratique professionnelle Paris

Validation Master 1 Université de PARIS XI : Ethique, Science, Santé et Société : - Sujet de Mémoire : « C’est pour ton bien, enjeux éthique du processus décisionnel

dans

le contexte multiculturel de la Guyane Française » Directrice de Recherche F Kleltz-Drapeau

Formation psychanalytique Séminaires et Groupes de travail Paris

Groupe de lecture de textes Cayenne

Travail autour de l’interculturalité : Les familles haïtiennes Cayenne

Participation aux rencontres de l’Association Guyanaise des Psychologues Cayenne,Kourou.

Membre jury IFSI Cayenne

Société d’études camusiennes : « Camus et la Némésis des grecs : la juste mesure dans la pensée grecque » Paris

Ecole Pratique des Hautes Etudes en Psychopathologie « Eloge de l’autorité » M Gauchet/C Melman Paris

CONCLUSION

La mise en place de nouvelle organisation de travail instaure une dynamique à l’établissement.

L’intérêt de la fonction de psychologue en établissement médico-social réside dans la spécificité de ses missions. Pour l’accompagnement des enfants, l’établissement est à entendre comme un maillage contenant, pare excitant et ordonné. Ainsi une des missions du psychologue est d’œuvrer à un accompagnement holistique, à être au service des personnes accueillies et au service des différentes équipes au profit des personnes accueillies. La complexité du « travailler ensemble » dans des inter relations marquées par la différence est à soutenir dans une tension nécessaire et respectueuse de chacun.

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RAPPORT D’ACTIVITE 2014 - PSYCHOLOGUE IMED

SITES BADUEL / MONTJOLY

Par

Catherine LISLE

L’ORGANISATION TEMPORELLE DES PRISES EN CHARGE

En tant que psychologue, j’interviens sur les deux sites géographiques de l’IMED

Le lundi, le mercredi, le jeudi et parfois le vendredi à Montjoly : au Centre Médico-Educatif qui accueille

des jeunes âgés de 5 à 20 ans en situation de handicap sévère.

Les mardis et parfois le vendredi sur le secteur de Baduel, qui accueille des jeunes en situation de

handicap léger à moyen.

Notre établissement et nos professionnels ont pour mission d’enseigner, d’apporter une éducation

adaptée, des soins spécifiques, dans le but d’offrir aux personnes accueillies, la meilleure insertion

sociale ou professionnelle possible.

Pour concourir dans ce sens, voici les missions essentielles que j’exerce :

L’ACCOMPAGNEMENT DES ENFANTS

L’accompagnement individuel des personnes accueillies

SITES MONTJOLY BADUEL

Nombre de jeunes

accompagnés

17 jeunes

24 jeunes

Nombre de rencontre 72 +

Observation de 2 nouveaux (non

chiffré)

93 rencontres de jeunes

L’accompagnement durant la préadmission

Incontournable : elle représente l’instance instaurant le lien entre la famille et l’institution.

Rapport d’activités – Année 2014 -

152

PREADMISSIONS Dont 3 enfants observés sur 2 ou 3 journées

13 familles (dont 1 famille absente aux 3 RDV) Et 2 autres en observation de plus d’un mois

Ces familles ont été accueillies durant l’année 2014, pour un accompagnement lors de la

préadmission :

- avec un recueil d’information pour la constitution du dossier administratif ;

- la lecture des comptes rendus des consultations antérieures ;

- un temps d’observation et d’évaluation individuelle ;

- un temps d’observation sur les groupes d’enfants ;

- un temps de rédaction de bilan ;

- un travail de coopération constante avec l’équipe pluridisciplinaire.

Accompagnement dans le cadre de l’examen psychologique

Ce sont les bilans psychologiques à destination de la MDPH. Ils permettent aux familles de renouveler

les droits d’allocations enfant handicapé ou d’indiquer une réorientation.

12 ENFANTS A MONTJOLY 8 JEUNES A BADUEL

14 bilans pour le CME : 10 renouvellements

(dont 1 refait 3 fois) et 2 réorientations

8 Renouvellements des droits

Soit un TOTAL de 22 bilans

Accompagnement de jeunes à l’extérieur

Cela fait aussi partie de notre travail : accompagnement par l’équipe d’une famille à l’audience du

tribunal de Cayenne, me concernant pour du soutien psychologique à la famille. Ce travail fait suite à

un travail de préparation en individuel en institution. Ce travail a également été complété par 3 visites

à domicile pour un travail systémique avant, pendant et après l’audience.

1 autre jeune de Montjoly avait également un déplacement de prévu à Saint Laurent du Maroni, pour

une audience au tribunal, préparation de ce jeune par un travail d’étayage de l’équipe.

PARTICIPATION AUX REUNIONS DES PAPS

C’est l’occasion qu’ont les différents membres de l’équipe pluridisciplinaire de coordonner leur

travail afin d’ajuster leurs missions aux besoins des personnes accueillis.

MONTJOLY BADUEL

33, soit l’intégralité des jeunes du CME 12, impossibilité de participer aux 24 PAP pour

cause de chevauchement

avec d’autres missions.

Rapport d’activités – Année 2014 -

153

L’ACCOMPAGNEMENT DES PARENTS

Les parents peuvent également bénéficier d’un soutien psychologique ou de rencontres ponctuelles

pour obtenir des conseils ou des outils de guidance infantile ou pour recevoir de simples informations.

Lors des rencontres individuelles

Montjoly

4 parents demandeurs d’accompagnement régulier, dont 1 qui n’est

pas venu

1 parent pour l’orienter vers le réseau

3 parents pour un accompagnement à la sortie et l’après CME.

Baduel Pas de parent demandeur d’accompagnement régulier

8 parents rencontrés

Lors des groupes de parole

Ces groupes ont la vocation de soulager les parents en partageant les difficultés vécues.

8 parents Inscrits, dont 1 parent du secteur IMP

6 parents présents à la 1ère rencontre

3 parents présents à la 2ème et 3ème rencontre

Puis 1 seul parent (différent à chaque fois) présent lors des 3 dernières rencontres.

Ces groupes de parole ont eu lieu du mois de janvier au mois de juin au rythme d’une rencontre par

mois. Les horaires ont été aménagés en tenant compte des disponibilités des parents en leur proposant

à minima 2 créneaux horaires. A l’unanimité : les parents demandent d’être contactés la veille de la

rencontre pour ne pas oublier ce rendez-vous, même en étant en possession du planning des

rencontres.

COLLABORATION INTERNE

Il est essentiel d’échanger en permanence avec tous les professionnels des deux sites, mais ce travail

n’est pas quantifiable. Participation à la vie institutionnelle et aux différentes réunions et

manifestations festives.

Participation à la réécriture du projet de service.

Contribution au remaniement du questionnaire d’observation utilisé par les éducateurs.

Rapport d’activités – Année 2014 -

154

TEMPS FORT DE L’ANNEE

Renforcement du réseau intranet par l’outil Sésame et l’outil Arcadis.

Participation à l’évaluation externe par le biais d’un entretien.

Participation à l’apprentissage du Makaton

Départ, non remplacé du médecin pédopsychiatre des Citronnelles.

Autres temps forts : Participation aux différentes formations

Intervention de l’anthropologue,

Les écrits professionnels,

La bientraitance,

Colloque autisme,

Troubles du comportement et de la personnalité chez l’adolescent.

Penser notre travail avec la famille de l’enfant accueilli en institution,

PROJET ET PERSPECTIVES

Proposition de projet coécrit avec le SIASP, non retenue.

Travailler à une meilleure collaboration avec les parents en modifiant la page qui leur est dédiée dans

le projet d’accompagnement personnalisé. Idée approuvée par les évaluateurs externes et retenue par

le groupe nouvelle alliance que j’ai récemment intégrée.

Projet de formation individuelle correspondant à un besoin institutionnel comme personnel : Le

master de neuropsychologie.

BESOIN : Les demandes d’accompagnement du site de Baduel requièrent la présence de 2

psychologues à temps plein.

Bilan d’activité de Catherine LISLE, Rédigé le 13 février 2015

Psychologue, N° Adeli : 9C9300265 Service les Citronnelles : 0594 29 40 80

Les mardis, site de Baduel : 0594 30 01 13

Rapport d’activités – Année 2014 -

155

- Rencontre avec consœurs psychologues - Membre du concours infirmiers - Recherches - Préparation aux concours sur titres des psychologues préparation dossier,

- Projet de service : travail avec les thérapeutes. - Réécriture de ma partie, réécriture projet institutionnel, - Participation Démarche qualité - Participation évaluation Externe - En échange permanent avec l’équipe

- Réunion d’équipe au sujet d’un enfant, - Gendarmerie,

- Echanges avec équipes : Dr Albretch, Dr Dimanche, échange des bilans, éducs, groupes CME, avec IMP et IMPro. Chef de service en continue,

- Réunion orientation Chloé - Transmission de ma liste de prise en charge et de ma file active aux chefs de service, - Participation vie institutionnelle / : Réunion des parents, accueil EPNACK, matinée diététique :

petit déjeuner avec les parents, réunions des parents, toutes les fêtes (carnaval, Noël,, journée de fermeture annuelle…) halloween,

- Evaluation WISC Baduel,

- MAVIN, (ANNULE), FRANCILENE, FREITAS BARBOSAS, - Participation au remaniement questionnaire des éducateurs, - Participation à la visite du CTE. - Réunion présentation outil sésame mars. - Renouvellement mdph Imed : Gleyson CHAPUIS II, ISAAC Kesha, HENRY Nelson, LINO PAIXIO,

Alexandrine, Wladimir, Alan RIBERE, maxim (orientations, William, Georgie),

- Accompagnement des sortants mère d’Olivier et fils, camps Kourou, la cip, Révémira, assistante maternelle Maxim : ok,

- RDV avec parent dans le cadre de l’accompagnement Rencontre parent : tante Kesha, Sœur d’Otniel

- Jeunes nécessitant bilan neuropsy. Souhait de faire la formation. RONALD ABS, mère RAMON ok,

- Compte rendu de projet Hervé rdv pris, Bruno rdv pris, - Co-écriture de projet avec le SIASP.

- Présentation du service et du public (organisation, fonctionnement, missions, page, sexe, structure familiale, origine, taux d’absentéisme.

- Préadmission : Maléus revue 3 fois janvier et mars, Teddy (admis), Annabelle Marie Madeleine, Dylan Plancy (admis). Et autant de bilan à rédiger. Ariston Dawin, Testu Leila, Rose Andrée Joseph, Gaël Gary Amalensi, Parys Avery, Auguste GabrielI, nécessite la lecture des documents. Jean-luc Marquis, Ketty Sophie «3 rdv : abs. Mandé Radhia II, Adrien Rosa re obs°,

Rapport d’activités – Année 2014 -

156

Faits marquants de l’année (admissions, coopérations, orientation) = évaluation externe. Les actions à visée éducative (représentation recherchées, évaluation). Perspective

Le rapport d’activité montre l’évaluation de l’activité par rapport aux objectifs fixés. Il n’est pas

exhaustif.

Montre la cohérence des actions pour développer la culture commune

Il met l’accent sur la transversalité

Est une photographie de l’établissement.

Une perspective dynamique sur l’évolution de la structure

Un travail de veille tout au long de l’année

Par des phrases simples, mots simples et concrets des exemples formes actives. Pas de sigles. Eviter

les termes administratifs ou techniques.

Otniel IIII, LydiaIIIII, AlexandrineIIII, Xavier III, BertinII, JasonIII, SabrinaIII, KeshaII chiffré nombre pec

Aurélia III, Evens III, NelsonIIII, Gatien IIII, AndersonII, Saquille III, Juiliana iiiII, Roudchel IIII, Saqille,

Lazar JordanyIII, , Roniel I, WladimirIII, Willys I demande rdv III et ne vient pas.Guillaume II, Kenjy III,

Ambola II,

Participation pour toutes les réunions pour tous les enfants CME. Zeng qi II, LaureenIII, AntonioII,

Melvin III, Mirlège. Dorisi II, Laurence, Bruno IiIII 1abs, Laureen III, Catrine II,Ronald , LaurenceII, Maxim,

MirlègeI, Kerwin 1abs, TeddyIII, Romain dormait, les nouveaux : Romain, Ramon, Bragna, Steven,

Parents Catrine III abs II (makaton), William (orientation), Révémira (sortie), Kerwine (makaton),

Nelson tél., Ronald ok, mère Roudchel ok, Accompagnement de jeune à l’extérieur.

MACKENLEY, isaac, lydia, otniel, Aurélia, Kertis, Céline, kenjy, xavier, iranildo, guillaume, pas pu

participer à pap Aurélia car se chevauchait avec formation. Ambola,

OBSERVATIONS stanley morisseau,

Accompagnement de jeune à l’extérieur.

Audience tribunal et visite du tribunal pour travail de préparation à l’audience, vad chez les Morisson.

Travail d’étayage avec CME pour accompagner Antonio pour son audience avec mère.

Bikendy, Olivier, Laurence bilan réalisé 3fois, Murphy, Evaluation Kerwin, Courrier pour orienter

Steven, Zhang gi, Bragna, Kathiana, Romain, Kerwin, Laureen T,

Mavine, Francilène, Janvier Kétia, Kesha, Otniel, Wladimir, Willys. Roudchelle.

Rapport d’activités – Année 2014 -

157

Rapport d’activités – Année 2014 -

158

SOMMAIRE

Rapport d’activités 2014 – Par Isaïna CONSTANCE – Orthophoniste

Nombre de jeunes suivis par secteur jusqu’en juin 2014

Nombre de jeunes suivis par secteur – de septembre à décembre 2014

Bilans orthophoniques réalisés en septembre 2014 sur le site de baduel

Outils utilisés

Difficultés notées chez les jeunes suivis en orthophonie

Inconvénients dans le suivi

Liste d’attente

Groupe communication

Comité technique d’établissement

Nouvelle Alliance

Formations 2014

Formation Makaton – du 22 au 24 septembre 2014 et du 24 au 26 novembre 2014 dispensée par AAD Makaton

EPNAK

Rapport d’activités 2014 – par Clémence REMMEAU – Orthophoniste

Rapport d’activités 2014 – par René-Paul CIRILLE – Psychomotricien La psychomotricité

L’évaluation psychomotrice

La prise en charge en psychomotricité

La psychomotricité en institution

L’intégration de la psychomotricité dans un projet d’équipe

Outils d’évaluation

Outils de médiation et prise en charge

Réunions

Activités à l’IMED

Formations

Rapport d’activités 2014 – par Elsa GAUDILLERE – Psychomotricienne

Rapport d’activités – Année 2014 -

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RAPPORT D’ACTIVITES 2014

1) Nombre de jeunes suivis par secteur jusqu’en juin 2014

IMP IMPRO

12 10

6 filles / 6 garçons 4 filles / 6 garçons

22 jeunes

1 groupe de 2 jeunes, dont 1 garçon.

Ces jeunes sont suivis à raison d’une fois par semaine avec une durée de 30 à 45 mn selon les capacités attentionnelles du jeune.

IMPro40%

IMP60%

0%0%

IMPRO/IMP

Par Isaïna CONSTANCE

ORTHOPHONISTE

26 février 2015

Rapport d’activités – Année 2014 -

160

2) Nombre de jeunes suivis par secteur de septembre 2014 à décembre 2014

IMP IMPRO

13 11

4 filles / 9 garçons 4 filles / 7 garçons

22 jeunes

1 groupe de 5 jeunes dont 3 garçons 1 groupe de 4 jeunes dont 2 garçons.

Il y a 5 jeunes pour lesquels un suivi orthophonique à raison de deux fois par semaine s’avère nécessaire.

3) Bilans orthophoniques réalisés au mois de septembre 2014 site Baduel

10 bilans orthophoniques effectués. IMP : 10 IMPRO : 0

4) Outils utilisés

Les outils utilisés pour la rééducation sont : supports imagés (pour enrichir le vocabulaire, pour travailler l’articulation, pour améliorer la structure des phrases…), pictogrammes (notamment pour deux jeunes ayant une fonction verbale très déficitaire), CD-ROM, comptines, contes, dessins, discussion autour d’un thème, livre de lecture, modèle labial, sensation kinesthésique, LSF (bien que peu développé, faute d’expérience).

Le test utilisé principalement est : la ELO (Evaluation du Langage Oral).

IMPRO/IMP

IMP IMPRO

Rapport d’activités – Année 2014 -

161

5) Difficultés notées chez les jeunes suivis en Orthophonie

Difficultés repérées Objectifs pointés

Retard de langage (oral : agrammatique) et de parole Trouble de la parole Trouble de la communication verbale (exemple : bégaiement) Echanges verbaux restreints Difficultés d’attention-concentration Difficultés de mémorisation Difficultés de compréhension orale Grande pauvreté du lexique Discours hors réalité Débit rapide la parole Difficultés à se repérer dans le temps Manque de confiance Difficultés pragmatiques (pas adapté au contexte)

Accéder à une communication orale plus

intelligible

Enrichir le vocabulaire

Permettre une meilleure prononciation des mots

Elaborer une structure syntaxique adéquate

Développer un discours cohérent

Mémoriser les jours de la semaine et les mois

de l’année

Valoriser le jeune à travers ses diverses productions, quel que soit le domaine

□ Important □ Moins important

6) Inconvénients dans le suivi

En Orthophonie, les difficultés langagières peuvent résulter d’un souci médical (problème ORL, ophtalmologique,…), il est alors parfois nécessaire même voire indispensable d’avoir ces examens en main pour une meilleure prise en charge thérapeutique du jeune accueilli. Soit ces examens sont obsolètes ou inexistants dans le dossier du jeune.

La collaboration avec les familles sur une durée annuelle est peu fréquente. En effet, on constate qu’avec l’appui de la famille, le travail mené auprès du jeune et les résultats qui émergent sont différents… C’est la raison pour laquelle des pistes de réflexion sont dégagées, notamment au sein du groupe Nouvelle Alliance, afin de solliciter, d’associer et d’inviter les familles au fonctionnement de l’institution, de façon plus régulière et systématique.

Rapport d’activités – Année 2014 -

162

7) Liste d’attente 2014

IMP IMPRO

SEDO Riana TINGO Florentine

ACHILLE Kénédy ISAAC Kesha

BLS Xavier BERROA-CLOPIN Deave

PETIOTE Edouarline DESSALINE Sophia

DESROSIERS Alexandrine

LORTEAU Dayana

MORISSON Lydia

EDMOND Doeg

SIMEON Evens

8) Groupe Communication

Je fais partie de ce groupe qui se réunit une fois tous les deux mois le mercredi de 11h à 12-12h30, afin de réunir toutes les informations concernant les évènements/les faits qui ont eu lieu dans l’établissement. Ces informations paraissent ensuite dans le journal « IMEDI@ ».

J’ai assisté à 2 réunions, en mars et en septembre.

9) Comité Technique d’Etablissement (CTE)

J’ai assisté à 4 CTE avant les nouvelles élections professionnelles du 4 décembre 2014.

10) Nouvelle Alliance

Le groupe « Nouvelle Alliance » est né suite à l’arrivée de l’EPNAK en février 2012. Des groupes de

travail se sont créés pour échanger sur différents thèmes, notre portait sur « l’implication de la famille

en institution ». Après leur départ, il nous a semblé intéressant de poursuivre ce travail qui est un

point fondamental dans les institutions.

Depuis le départ de Mme DECHAMP, je suis le modérateur et rapporteur du groupe. Je prends les

notes, fais le compte rendu que je transmets aux différents membres du groupe puis aux chefs de

service ainsi qu’à la Direction.

Les objectifs de ce groupe de réflexion se déclinent en plusieurs points :

Faciliter les interactions avec les familles.

Nous aider en tant que professionnel à mettre en place un projet plus cohérent et davantage en lien avec la dynamique réelle de la famille.

Bénéficier d’un meilleur éclairage dans le domaine de l’interculturalité.

Rapport d’activités – Année 2014 -

163

Informer et impliquer davantage les familles dans la vie de l’institution, tout en respectant leur

cheminement.

Renforcer leur sentiment de compétences parentales.

Aider les familles à percevoir les potentialités de leur enfant.

Nouvelle composition du groupe : 8 professionnels.

Nos rencontres se tiennent le jeudi, une fois par mois de 8h à 9h30 en alternant site Baduel / site

Montjoly. Pour l’année 2014, nous avons tenu 5 réunions. Certaines n’ont pas été effectives pour cause

de formations et mise en place de groupes de travail avec l’Arrivée de l’EPNAK.

11) Formations 2014

La Bientraitance, formation dispensée par l’organisme de formation AC3S, du 12 au 14 février 2014.

La Rééducation des troubles du langage oral et écrit « et si c’était le sens qui commandait la forme ? » du 24 au 1er mars 2014 en Guadeloupe.

Les Ecrits professionnels, dispensée par AC3S, du 7 au 9 avril 2014.

Les Troubles du comportement et de la personnalité, dispensée par Institut Repères, du 7 au 10 octobre 2014.

Penser notre travail avec la famille, dispensée par Institut Repères du 21 au 24 octobre 2014.

Animer le travail en équipe, dispensée par l’ANFH, du 18 au 20 novembre 2014.

12) Formation MAKATON du 22 au 24 septembre 2014 et du 24 au 26 novembre 2014 au CGOS…dispensée par AAD MAKATON

Le MAKATON est un programme d’éducation au langage, constitué d’un vocabulaire fonctionnel utilisé avec la parole, les signes et/ou les pictogrammes. Les signes et les pictogrammes illustrent l’ensemble des concepts. Ils offrent une représentation visuelle du langage, qui améliore la compréhension et facilite l’expression. La diversité des concepts permet rapidement de favoriser les échanges, en accédant à l’ensemble des fonctions de la communication : dénommer, formuler une demande ou un refus, décrire, exprimer un sentiment, commenter... Le programme Makaton a été conçu pour répondre aux besoins d’un public d’enfants et d’adultes souffrant de troubles d’apprentissage et de la communication.

MAKATON s’adresse également à l’entourage de la personne en situation de handicap : parents, orthophonistes, éducateurs, psychomotriciens, etc., afin d’utiliser le même mode de communication et faciliter ainsi son apprentissage.

Nombre de participants IMED : 6 professionnels et 2 parents.

D’autres professionnels venant de l’ADAPEI ont participé également.

Depuis la formation, 2 ateliers « MAKATON » se sont mis en place avec deux éducatrices du secteur

IMP et UAA (ayant également bénéficié de la formation) qui sont présentes lors des séances.

Rapport d’activités – Année 2014 -

164

UAA : 4 jeunes.

Profil langagier des jeunes

O G A-C L

Trouble de la parole Trouble de la parole et une maitrise insuffisante de la langue française

D’importantes difficultés phonologiques et syntaxiques

Trouble important de la parole et échanges oraux très restreints

IMP (Hibiscus) : 4 jeunes.

Profil langagier des jeunes

F D J-D M

Trouble de la parole et débit

rapide

Difficultés pragmatiques et attentionnelles

Retard de parole et de langage

Trouble de la parole

13) EPNAK

Arrivée de l’EPNAK au mois de février 2014 pour des séances de travail. J’ai participé à 2 séances le 5

et 6 février, les thèmes étant « la multiculturalité » et « le projet individuel ».

Départ d’une délégation de 6 professionnels dont je faisais partie, à PARIS et AUXERRE pour une visite

des différentes structures de l’EPNAK et un échange des pratiques professionnelles dans le cadre du

partenariat, du 13 au 20 juin 2014.

Rapport d’activités – Année 2014 -

165

RAPPORT D’ACTIVITE DE L’ANNEE 2014

En poste depuis 1 an dans l’établissement, mes prises en charge se font de manière individuelle mais

aussi en groupe ou en binômes.

Mon premier groupe, nommé « Ecoute en corps » a lieu le mercredi après-midi dans la salle de

psychomotricité de l’IMED à Baduel, je suis accompagnée de la psychomotricienne du CME. Notre

activité se base sur la rééducation des fonctions exécutives, nous tentons de faire face aux difficultés

rencontrées par les jeunes accueillis parasitant certaines occupations du quotidien.

Le deuxième groupe compte 6 professionnels ; éducatrice, moniteurs, professeur des écoles,

psychomotricienne et orthophoniste. Nous travaillons par groupe (trois à quatre enfants par groupe)

et basons notre exercice sur la compréhension et de manière plus générale la communication des

jeunes en difficulté.

Enfin, le dernier atelier a lieu le vendredi matin dans le groupe Himalaya où nous essayons de mettre

en place une communication par signes et soutenant le langage oral grâce au programme Makaton.

Les séances réalisées en binômes permettent aux enfants de se valoriser, de favoriser l’entraide et de

se dynamiser les uns les autres.

Clémence REMMEAU

Orthophoniste au CME

« Les Citronnelles »

Rapport d’activités – Année 2014 -

166

Les prises en charge individuelles sont quant à elles dirigées vers la mise en place d’une communication

la plus fonctionnelle possible, l’étayage du langage et du lexique de manière générale, les troubles

cognitifs associés, mais aussi la rééducation des troubles oro-myo-fonctionnels.

J’accompagne également deux jeunes sur les temps du repas. Le langage et la communication sont

bien sûr toujours travaillés (grâce aux signes et aux pictogrammes par la création de set de table

fonctionnel) mais nous nous axons plus sur la rééducation de la mastication et de la déglutition face

aux troubles observés en bilan.

La dernière action engagée depuis le mois d’octobre est la formation MAKATON (programme d’aide à

la communication et à l’émergence du langage) auprès des professionnels du CME. En effet, la diffusion

de cette méthode de communication à la fois alternative et augmentative permet d’homogénéiser les

pratiques de chacun dans l’intérêt des jeunes reçus au CME.

Une formation auprès des parents est également envisagée pour le début d’année 2015.

Rapport d’activités – Année 2014 -

167

BILAN D’ACTIVITE 2014

Le recrutement d’une psychomotricienne en septembre 2013 au CME me permet désormais de

concentrer mon champ d’intervention sur le site de Baduel. Ma formation, le projet de fin de cycle, ma

présence réduite m’obligea à me focaliser sur des actions du groupe, des actions d’observation et

d’accompagnement en étant sur le terrain, dans les groupes de vie et faire de la coordination

permettant au jeune de mieux s’intégrer au groupe de vie. Ma présence était dans les groupes de

jeunes instables ou de jeunes en grande difficulté de compréhension. Cette année je n’ai fait que trois

voyages pour mon master2 du 06-17 janvier 2014 et du 10- 17 février 2014 la dernière semaine de juin

et première semaine de juillet 2014 pour la soutenance.

Le premier semestre 2014 a été consacré à l’organisation d’un projet de recherche : « Proposition

d’une extension, en ville pour les jeunes de 18-25 ans incapables d’accéder à la professionnalisation,

pour éviter les amendements Creton ». Un travail de recherche, avec pour lieu d’investigation principal

l’IMED, axé surtout sur les jeunes en difficulté d’apprentissage des bases de la professionnalisation.

Tout en étant présent à l’IMED il me fallait contacter les jeunes déjà sorties de l’IMED et leurs parents

pour avoir une idée de leur devenir après l’institution.

Lancer un questionnaire, le dépouiller, l’analyser et proposer un projet qui avait pour but d’éviter les

amendements Creton, accompagner les jeunes majeurs qui ne sont pas capables d’apprentissage

professionnel et leur offrir un tremplin jusqu’à 25 ans dans l’attente d’une place en institution adaptée

ou qu’une institution voie le jour en Guyane.

Donc ma présence dans le groupe UAA fut régulière, mes investigations au SIAPS le furent aussi, et

mes contacts avec les partenaires tels que l’ARS, la MDPH, le foyer de vie alpinia, l’IRDTS, l’université

Antilles Guyane (échanges avec un anthropologue guyanais), le conseil Général de Guyane.

Mes contacts réguliers avec la responsable financière pour budgéter le projet, et mes entretiens

réguliers avec mon Guidant de projet fin cycle Mr LAROCHELLE furent très chronophages.

Pour ce qui est de mon temps de présence pour l’accompagnement psychomoteur un bref rappel sur

la profession.

René-Paul CIRILLE

Psychomotricien D.E.

Rapport d’activités – Année 2014 -

168

LA PSYCHOMOTRICITE

« Faire bouger l’enfant dans son corps pour que ça bouge dans sa tête ».

1 - Le psychomotricien qui est-ce ?

Le psychomotricien est un professionnel de la santé qui intervient dans le dépistage, la prévention

et le traitement des troubles psychomoteurs. Certaines de ses interventions peuvent également

être à visée éducative.

Il a pour rôle d’aider l’enfant à mieux prendre conscience de son corps, à le maîtriser, à en faire un

instrument capable de s´exprimer et de communiquer.

2 - L´évaluation psychomotrice

Avant toute prise en charge, le psychomotricien propose un bilan dans le but d’évaluer les

compétences psychomotrices de l’enfant (équilibre, coordinations, tonus, latéralité, schéma

corporel et organisation dans l’espace et le temps). Il peut se faire sous différentes formes (passation

d’épreuves, observations dans le jeu, ou sur le groupe de vie…) selon l’âge de l’enfant, son niveau et

ses capacités d’attention et de compréhension. Cette évaluation permet de comprendre comment

l’enfant maîtrise son corps et s’organise dans son environnement et de mettre en place un projet

thérapeutique.

3 - La prise en charge en psychomotricité

La prise en charge en psychomotricité vise à favoriser l´activité du sujet, sa participation sociale, mais

aussi le développement de sa personnalité toute entière. Elle peut aussi aider l’enfant à intégrer

certains apprentissages scolaires.

Le psychomotricien utilise des techniques variées qui font intervenir le corps, en voici quelques-

unes pour exemple :

techniques d’expression corporelle : jeux de rôles… activités d’équilibre et de coordinations : parcours moteurs, exercices d’orientation et de structuration spatiale et temporelle, relaxation, activités rythmiques, jeu symbolique, travail à partir de stimulations sensorielles : visuelles, tactiles, sonores…

4 - La psychomotricité au sein de l’institution

a) Le suivi des enfants :

Le psychomotricien travaille dans l’établissement. Il intervient dans la prise en charge individuelle des enfants mais aussi dans leur accompagnement à l’activité piscine, équitation, cirque, sportive,……. partout où il peut apporter sa compétence spécifique par rapport aux difficultés de certains enfants (appréhension,…).

Rapport d’activités – Année 2014 -

169

Les séances de psychomotricité se déroulent le plus souvent dans la salle de psychomotricité. Cette salle est généralement bien repérée par les enfants et leur propose un choix de matériel varié (cerceaux, ballons, jeux de société, instruments de percussion, pâte à modeler, puzzles...).

Les séances peuvent être individuelles ou collectives en fonction du projet thérapeutique et de la capacité de l’enfant à s’intégrer à un groupe.

La prise en charge se fait au rythme d’une séance par semaine et dure d’une demi-heure à ¾ d’heure. Les enfants intégrés à l’IMP bénéficient pour la plupart d’un suivi individuel en psychomotricité.

Le psychomotricien intervient moins fréquemment auprès des jeunes de l’IMPRO (atelier relaxation, conscience et respect corporel, conscience rythmique, atelier VTT…).

b - L’intégration de la psychomotricité dans un projet d’équipe :

Le projet thérapeutique fait partie intégrante du projet individuel de l’enfant et est construit en étroite collaboration avec les autres professionnels (éducateurs, enseignants, orthophoniste, psychologue, infirmière…). Tout projet de prise en charge en psychomotricité est validé par le médecin psychiatre.

Les parents peuvent à tout moment rencontrer les psychomotriciens à leur demande ou à la demande des professionnels Telle est ma mission à l’IME tout en ayant comme objectif, pour le premier semestre, l’obtention du master 2 et ma présence la plus efficiente possible des absences à cause de la formation longue.

Les tableaux représentant mes interventions sont transmis parallèlement pour mes interventions en

IMP et en IMPRO ; N’y figurent pas les entretiens parents que j’ai eus pour 10 parents de jeunes. Et je

participe aussi aux différents projets personnalisés des jeunes.

J’ai réfléchi aussi au mode d’intervention que je pouvais avoir afin qu’un maximum de jeunes puissent

profiter à la rentrée de septembre de psychomotricité. Étant seul pour une institution de 100 jeunes

plus quelques inclusions SESSAD en IMP et Scolaire en IMPRO.

Je propose donc au chef de service d’intervenir en groupe le matin de 8 h-8h45 tous les matins dans

un groupe de vie différent. Souvent j’accompagnais les jeunes du groupe Orchidées en équitation ainsi

que ceux du groupe Hibiscus.

J’ai participé à un transfert de jeunes des groupes Heliconias et Bougainvilliers à Mana. Là j’ai eu à

encadrer une sortie vélo à travers la ville du Saint-Laurent avec l’ensemble des jeunes et des

éducateurs participants et Co-encadrés le groupe des garçons avec un éducateur.

Une activité foot a aussi été mise en place avec la réalisation d'une rencontre de foot avec des jeunes

du quartier à Mana.

À l’IMPRO j’ai participé à une sortie aux iles du salut.

Dès la rentrée de septembre j’ai effectué 11 bilans d’entrée. La période de bilan a duré un mois puis le

mois suivant je commence alors mes prises en charge, en groupe afin que chaque semaine les 40

jeunes de l’IMP aient une séance de psychomotricité.

Le planning des jeunes en individuel put se mettre en place progressivement par rapport aux

différentes interventions et du projet des jeunes.

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Des projets intéressant toute l’institution, telles, la sensibilisation à la sécurité routière, l’animation

d’information sur le respect du corps et de prévention aux risques d’abus sexuel et l’animation à la

prévention contre le sida furent mis en place et réalisés. Le but était surtout que tous les jeunes soient

sensibilisés et donc un travail de mise à niveau des outils fut fait.

À l'aide de bilans psychomoteurs entiers ou partiels, j’ai pu déceler chez certains jeunes des troubles

psychomoteurs dont les plus courants ont été :

troubles du tonus et tonico émotionnel

troubles du schéma corporel

troubles de la latéralité

troubles de l’équilibre

troubles de la coordination dynamique

trouble de l’adresse gestuelle et/ou motrice

manque de repérage temporel et/ou spatial

trouble de la structuration temporelle et/ou spatiale

trouble de l’image du corps

difficultés de contrôle de la respiration

Ces troubles peuvent se présenter seuls ou être associés à une instabilité, inhibition, épilepsie, des

troubles du comportement, un handicap sensoriel (liste non exhaustive).

Outils d’évaluation :

Pour réaliser un bilan, nous avons besoin d’une salle et d’un bilan psychomoteur.

J’utilise pour mon bilan psychomoteur :

l’activité motrice spontanée

le dessin du bonhomme de Goodenough

test de latéralité usuelle de Marguerite AUZIAS

épreuve graphique d’organisation perceptive L.BENDER

échelle de développement psychomoteur de LINCOLN-OSERETSKY

test d’orientation droite-gauche de PIAGET/HEAD

test de rythme de MIRA STAMBACK

test de la figure de REY

le PEP-R

Outils de médiation et prise en charge :

Durant les séances, les supports proposés aux jeunes étaient adaptés à leurs difficultés et à leur vécu.

Nous avons donc travaillé avec comme support :

le jeu spontané

les jeux psychomoteurs (adresse, coordination, dissociation)

le dessin et exercices de graphomotricité

la relaxation

la danse

l’expression corporelle

la musique et des instruments

Programme d’organisation des emplois du temps et des activités imprévues pour les jeunes en cours

d’année ont annulé certains suivis.

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Il faudra planifier à l’avance des activités spécifiques pour les temps de vacances scolaire.

Quelques entretiens parents où on a pu pointer les comportements facilitateurs ou inhibiteurs pour un meilleur accompagnement du projet de l’enfant, et savoir quelles sont leurs préoccupations et mieux connaître le milieu de vie des jeunes.

Réunions :

J’ai participé aux réunions de synthèses et à des PAP.

Les activités à l’IMED

Atelier VTT

Plusieurs jeunes ont profité d’une initiation au vélo qui se faisait pour trois groupes de jeunes dans la

matinée du mardi sous le hall des sports. 10 vélos ont été achetés.

Deux groupes de l’IMP

Atelier percussion tempo à l’IMPRO

Le lundi après-midi des jeunes en compagnie des enseignants, ont profité d’un apprentissage au

solfège rythmique.

Reconnaissance des notes, reconnaissance des sons (que dit la note), lecture.

Lecture avec la bouche, lecture avec la bouche et les mains, lecture avec les mains.

Formations

Une formation sur l’adolescence : intéressante pour l’information recueillie, et aussi pour réviser et

perfectionner nos pratiques

Une formation comment encadrer une équipe : très enrichissante dans l’objectif futur fixé.

Une formation ARCADIS pour la gestion des dossiers, mais pour cela il faut un bon ordinateur que

j’aurai bientôt pour y aller sereinement.

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BILAN D’ACTIVITES 2014

De janvier à juillet 2014, j’ai suivi 29 jeunes en prise en charge individuelle à raison d’une séance par semaine. Deux d’entre eux ont bénéficié de deux suivis hebdomadaires. Les objectifs de travail et le contenu des séances sont propres à chaque enfant, en fonction de ses difficultés, aptitudes et besoins. Ces différents paramètres ont été évalués lors d’un bilan psychomoteur à mon entrée dans l’établissement en septembre 2013 et font l’objet d’une réévaluation régulière, basée d’une part sur mes observations personnelles et d’autre part sur celles de l’équipe pluridisciplinaire, exposées notamment lors de l’écriture ou la réactualisation des Projets d’Accompagnement Personnalisés.

Depuis le mois de septembre 2014, j’ai mis en place cinq prises en charge en binôme, ce qui m’a permis d’accroître le nombre de suivis et d’instaurer une nouvelle dynamique de travail qui s’avère bénéfique pour les enfants.

J’ai participé tout au cours de l’année au groupe « Bouge ton corps » que j’encadre depuis octobre 2013 avec une éducatrice et un moniteur éducateur. Onze jeunes y sont présents et nous leur proposons différents exercices qui visent, sur le plan psychomoteur, à travailler les coordinations dynamiques générales, l’équilibre et l’aisance motrice. Sur le plan éducatif, nous mettons l’accent sur le respect d’autrui, du cadre, des limites et des règles du groupe ainsi que sur la compréhension et l’exécution des consignes.

J’ai reconduit par ailleurs l’atelier « corps et danse » que j’avais mis en place en octobre 2013. Ce groupe accueille quatre adolescentes du groupe Himalaya et, via diverses activités d’expression corporelle et de jeux dansés, tente de répondre aux objectifs suivants : stimuler l’engagement corporel et améliorer l’aisance motrice ; développer la connaissance et la conscience kinesthésique du corps ; apprendre à gérer ses émotions et acquérir une meilleure confiance en soi ; travailler la relation à l’autre (adaptation, respect, gestion des distances relationnelles).

Au cours du mois d’octobre 2014, j’ai créé l’atelier « Ecoute en corps » en collaboration avec Clémence REMMEAU, l’orthophoniste. Il s’agit d’un groupe de six enfants où nous travaillons principalement les fonctions exécutives grâce à une approche rythmique et musicale. Les objectifs psychomoteurs et orthophoniques retenus sont : développer les capacités d’écoute, d’attention, de concentration et de mémorisation ; travailler la structuration temporelle ; améliorer les coordinations manuelles, le contrôle du geste et les praxies (percussions) ; acquérir de nouveaux repères sur le plan corporel, temporel et spatial ; améliorer les capacités de discrimination auditive indispensables à l’émergence du langage ; développer des capacités de coopération et d’entraide au sein d’un groupe ; améliorer la production de phonèmes.

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En outre, j’ai participé tout au long de l’année à l’encadrement et/ou l’organisation des diverses activités ponctuelles qui ont eu lieu au sein de l’établissement ou lors de sorties à l’extérieur. J’ai également apporté ma collaboration et mon soutien à l’infirmière pour certaines de ses interventions (journée mondiale de la lutte contre l’obésité, semaine du goût, petit déjeuner avec les parents…).