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Rapport climatologique 2015

Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

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Rapport climatologique 2015

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Rapport climatologique 2015

Editeur

Office fédéral de météorologie et de climatologie

MétéoSuisse

Département climat

Operation Center 1

CH – 8058 Zürich-Flughafen

[email protected]

www.meteosuisse.ch

Rédaction

Dr. Stephan Bader, Thomas Schlegel

Auteurs

Dr. Stephan Bader, Michael Begert, Dr. Martine Collaud Coen,

Dr. Christoph Frei, Dr. Sophie Fukutome, Dr. Regula Gehrig,

Dr. Eliane Maillard Barras, Dr. Rolf Philipona, G. Romanens, Dr.

Simon Scherrer, Thomas Schlegel, Dr. Christoph Spirig, Dr. Reto

Stöckli, Dr. René Stübi, Dr. Laurent Vuilleumier

Distribution

OFCL, Vente des publications fédérales, CH 3303 Berne

www.publicationsfederales.admin.ch

Artikelnummern 313.001.f

ISSN 2296-1496

Merci de bien vouloir citer le présent rapport comme suit:

MétéoSuisse, 2016: Rapport climatologique 2015. Office

fédéral de météorologie et de climatologie. MétéoSuisse,

Zurich. 84 p.

© MétéoSuisse 2016

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3Résumé 4

Summary 6

1 Evolution du climat au cours de l’année 2015 10

2 Diagrammes représentant l’évolution annuelle 20

3 Particularités de l’année 2015 383.1 Nouveau record de chaleur 38

3.2 Fortes précipitations en mai 39

3.3 L’été caniculaire 2015 40

3.4 Records à la fin de l’année 44

4 Climat global et événements météorologiques 2015 484.1 L’année la plus chaude au niveau mondial 48

4.2 El Niño et La Niña 50

4.3 Evénements particuliers 51

4.4 Glaces marines arctiques et antarctiques 51

5 Surveillance du climat 545.1 Atmosphère 56

5.1.1 Mesures au sol 56

Température 56

Jours de gel 59

Journées d’été 60

Limite du zéro degré 61

Précipitations 62

Jours de fortes précipitations 65

Précipitations des journées très humides 66

Périodes de sécheresse 67

Indice de sécheresse 68

5.1.2 Atmosphère libre 69

Limite du zéro degré 69

Altitude de la tropopause 69

5.1.3 Composition de l’atmosphère 70

Série de mesures de l’ozone d’Arosa 70

Mesures de l’ozone à Payerne 70

Intensité des pollens 73

5.2 Terres émergées 74

Sommes de neige fraîche et journées de neige fraîche 74

Journées de neige fraîche 74

Indice du printemps 76

Floraison des cerisiers près de Liestal et apparition de la première feuille du marronnier à Genève 77

5.3 Origine des données et méthodes 80

Références 82

Table des matières

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4

Résumé

La température de l’année 2015 en Suisse a connu un écart à la

norme 1981–2010 de 1.29 degré, ce qui constitue un nouveau

record. Avec les précédentes années les plus chaudes, 2014

et 2011, qui avaient connu un excédent thermique de 1.25,

respectivement 1.21 degré, trois années proches se suivent

avec des températures élevées.

La première partie de l’hiver s’est montrée nettement trop

douce jusqu’à la mi-janvier avec une exception au moment

du changement d’année où un gros refroidissement s’est

produit avec de la neige jusque sur les régions de plaine

du Nord des Alpes. La deuxième partie de l’hiver a été bien

hivernale avec plusieurs épisodes neigeux jusqu’en plaine

des deux côtés des Alpes. Le froid a perduré tout au long du

mois de février, interrompu cependant en montagne par une

période douce vers la mi-février. Moyennée sur l’ensemble

de la Suisse, la température de l’hiver 2014/2015 a présenté

un excédent thermique de 0.7 degré par rapport à la norme

1981–2010. Au Sud des Alpes et en Engadine, cet hiver s’est

régionalement montré le deuxième le plus doux depuis le

début des mesures. Sur les sommets alpins, les températures

de l’hiver sont restées légèrement au-dessous des normes.

Au Sud des Alpes et en Engadine, les sommes pluviométriques

hivernales ont été généralement comprises entre 100 et 160%

de la norme 1981–2010. Dans les autres régions, elles ont été

comprises entre 70 et 100% de la norme et même localement

moins. L’hiver a débuté par des conditions sèches, ce qui s’est

traduit par un manque de neige jusqu’à Noël. De la neige n’était

présente qu’au-dessus de 1000 à 1500 mètres en quantité

très disparates d’une région à une autre. Fin décembre, une

première puissante offensive hivernale s’est manifestée au

Nord des Alpes avec des chutes de neige jusqu’en plaine.

A partir de la mi-janvier, plusieurs épisodes neigeux parfois

intenses se sont produits jusqu’à basse altitude des deux

côtés des Alpes. Vers la fin du mois de janvier, l’épaisseur du

manteau neigeux est devenue conforme à la moyenne d’abord

sur les versants nord des Alpes et en Valais, plus tardivement

en février dans les Grisons et les montagnes tessinoises.

Le printemps 2015 en Suisse a présenté un excédent thermique

de 1.1 degré par rapport à la norme 1981–2010. Pour de

nombreuses régions, il s’agit d’un des dix printemps les

plus chauds depuis le début des mesures en 1864. Les trois

mois du printemps ont connu des températures mensuelles

supérieures à la norme: +1.2 degré en mars, +1.4 degré en

avril et +0.8 degré en mai.

Les précipitations au Sud des Alpes sont restées nettement

déficitaires en mars et en avril. Même en mai, certaines stations

n’ont pas atteint la norme mensuelle. Le printemps a également

été régionalement trop sec sur le nord-ouest du pays avec

des valeurs comprises entre 80 et 100% de la norme. Dans

les autres régions, le mois de mai a fait la différence en étant

parfois extrêmement humide. Des fortes pluies tombées au

début du mois ont régionalement provoqué des inondations

et glissements de terrain.

Le mois d’avril a été particulièrement ensoleillé dans toute la

Suisse. Au Nord des Alpes, l’ensoleillement a également été

excédentaire en mars. En revanche, le mois de mai a connu

un ensoleillement déficitaire sur la plupart des régions. Seul le

Sud des Alpes a connu un ensoleillement proche de la norme.

La Suisse a vécu son deuxième été le plus chaud depuis le

début des mesures il y a 152 ans. Moyenné pour l’ensemble

de la Suisse, l’excédent thermique s’est élevé à 2.4 degrés

par rapport à la norme 1981–2010. Ainsi, cet été 2015 s’est

montré un degré plus chaud que les précédents étés les plus

chauds. Seul l’exceptionnel été caniculaire 2003 fait figure

d’exception. Celui-ci s’était montré près d’un degré encore

plus chaud que l’été 2015. En moyenne suisse, le mois de juin

a été le quatrième le plus chaud depuis le début des mesures

en 1864. Le mois d’août a également été le quatrième le plus

chaud depuis le début des mesures. Enfin, en Suisse romande,

en Valais, au Sud des Alpes et en Engadine, le mois de juillet

a souvent été le plus chaud depuis le début des mesures.

Ailleurs en Suisse, il fait partie des trois mois de juillet les plus

chauds depuis le début des mesures.

Les trois mois de l’été ont connu des précipitations souvent

déficitaires. Seul le mois d’août a connu des précipitations

nettement excédentaires en Valais et régionalement aussi

au Sud des Alpes. Ces régions ont également connu un été

normalement arrosé ou plus arrosé.

La durée d’ensoleillement pendant l’été 2015 a été supérieure

à la normale pour la plupart des régions du pays. Grâce à un

mois de juillet particulièrement ensoleillé, l’été 2015 au Nord

des Alpes s’est retrouvé entre le deuxième et le quatrième le

plus ensoleillé depuis le début des mesures homogénéisées

en 1961.

La température en septembre et en octobre s’est montrée

légèrement inférieure à la norme 1981-2010. En revanche, en

raison de conditions anticycloniques persistantes avec des

advections d’air chaud, la Suisse a vécu son troisième mois

de novembre le plus chaud, ainsi que le mois de décembre le

plus chaud depuis le début des mesures en 1864. Moyenné

sur l’ensemble de la Suisse, l’écart à la norme 1981–2010 s’est

élevé à 3.2 degrés pour décembre 2015. En montagne, il s’est

montré entre 4 et 6 degrés au-dessus de la normale. Ces

valeurs se situent 2 degrés au-dessus des précédents records

pour un mois de décembre, ce qui constitue un événement

absolument unique dans l’historique des mesures.

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Le manque de précipitations qui a débuté depuis le milieu

de l’été s’est prolongé au cours de l’automne. Seul le mois

de septembre a connu des quantités de précipitations

excédentaires en de nombreuses régions, notamment à

l’Ouest, au Tessin et dans les Grisons. Enfin, le Sud des Alpes

a été marqué par une sécheresse record pour les mois de

novembre et de décembre. A Lugano et à Locarno-Monti, il

n’est tombé que 0.8 mm d’eau en novembre et en décembre,

soit la somme pluviométrique la plus faible pour ces 2 mois

depuis le début de la série de mesures depuis plus de 100

ans. Grâce à cette longue période de beau temps, quelques

régions de Suisse ont connu de nouveaux records mensuels

d’ensoleillement en novembre et en décembre.

Au niveau mondial, l’année 2015 a nettement été la plus

chaude depuis le début des mesures en 1850. Avec un écart

thermique de 0.76 degré par rapport à la norme 1961–1990,

cette année 2015 a franchi de nouvelles limites dans la

série de mesures des températures. Le précédent excédent

thermique record datait de l’année 2014 avec 0.55 degré.

Les experts attribuent ce record de chaleur mondial massif à

l’effet combiné du réchauffement climatique lié aux activités

humaines et au fort événement El Niño qui s’est développé.

Si on se focalise sur l’évolution climatique à long terme,

cette année 2015 record en Suisse fournit une contribution

supplémentaire à la hausse des températures en Suisse. Toutes

les saisons étaient plus chaudes que la norme 1961–1990. En

particulier, les températures du printemps et de l’été ont connu

des valeurs de 3 à respectivement 3.6 degrés au-dessus de

la normale. L’excédent thermique a été plus modéré en hiver

avec 1.2 degré d’écart et en automne avec 0.9 degré d’écart.

En raison de l’augmentation générale de la température en

Suisse, la période analysée depuis 1959 montre que le nombre

de journées estivales a fortement augmenté, tandis que le

nombre de journées de gel a significativement diminué. Au

cours de cette même période, la limite du zéro degré a grimpé

de 410 à 420 mètres, essentiellement en hiver, au printemps

et en été. Le réchauffement général s’exprime également par

un développement plus précoce de la végétation.

L’évolution à long terme des précipitations entre 1864 et

2015 montre une tendance significative à la hausse des

sommes de précipitations pour l’année et en hiver. Pour les

autres saisons, aucun changement à long terme n’apparaît

dans la somme pluviométrique. Au Sud des Alpes, aucun

changement à long terme dans le régime des précipitations

n’apparaît pour toutes les saisons et aussi pour l’année. Le

nombre de jours avec de fortes précipitations n’a pas évolué

depuis le début de la période analysée en 1959. Par ailleurs,

les précipitations des jours très humides n’ont pas évolué.

La durée des périodes sèches les plus intenses ne montre

aucune évolution significative pour les sites de mesures qui

ont été analysés.

Les relevés plus que centenaires de la neige montrent

régionalement une légère diminution des sommes de neige

fraîche, alors qu’il n’y a aucun changement pour d’autres régions

plus étendues. Pour les journées avec de la neige fraîche,

certaines régions montrent une légère augmentation, tandis

que certaines autres régions montrent une légère diminution.

Mais d’autres régions ne montrent aucun changement.

Cependant, ces analyses ne sont pas basées sur des données

homogénéisées. L’homogénéisation des données de neige

n’a pas encore pu être prise en main.

Ces dernières années, la situation de l’ozone dans la haute

atmosphère au-dessus de la Suisse est restée stable. Cette

stabilité fait suite à une diminution de l’ozone totale de quelque

6% qui s’est produite entre 1970 et 1995.

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Summary

With a surplus of 1.29°C compared with the normal value

1981–2010 the annual temperature 2015 reached a new

record level in Switzerland. Together with the former record

temperature surpluses of 1.25°C in 2014 and 1.21°C in 2011,

three years in quick succession have yielded practically iden-

tical record temperatures.

In the first half of winter the weather in Switzerland was char-

acterized above all by mild conditions. In the second half of

winter north-westerly and northerly currents brought the

winter back to Switzerland. During several periods on both

sides of the Alps snow fell even at low altitudes. February

presented itself wintery with – in many parts – under-average

temperatures.

Despite a cold February the winter was overall too mild in

Switzerland with a surplus of 0.7°C compared with normal

values 1981–2010. Extremely mild winter conditions prevailed

south of the Alps and in the Engadine. The weather stations

of Lugano, Locarno-Monti and Samedan registered the sec-

ond-warmest winter since observations started.

Winter precipitation totals reached 100 to 160 percent of the

normal value 1981–2010 on the south of the Alps and in the

Engadine. In the remaining areas 70 to 100 percent was ob-

served. Winter started in Switzerland with a lack of precipi-

tation and snow. Snow was only confined to altitudes above

1000 to 1500 m a.s.l, and that in below-average amounts.

North of the Alps only at the end of the year could air from

the north brought snow down to lowlands. From mid-January

snow fell several times down to low altitudes on both sides

of the Alps.

Spring was also characterized by above normal tempera-

tures with a surplus of 1.1°C compared with the normal value

1981–2010. In many regions of Switzerland spring 2015 ranks

among the ten warmest since measurements began in 1864.

During March and April precipitation remained significantly

below average on the south of the Alps. Dry conditions pre-

vailed also in May in several parts of southern Switzerland.

Below average precipitation amounts were observed also in

north-western Switzerland. In the remaining areas precip-

itation amounts reached above normal amounts mainly in

May. Heavy rainfall at the beginning of the month caused

floods and landslides.

During April sunny conditions prevailed in whole Switzerland.

On the north of the Alps March also brought above-normal

sunshine amounts. During May, however, below-average

amounts were observed in most parts of Switzerland.

The Swiss summer 2015 will rank as the second-warmest in

the 152-year-old history of meteorological observation. In

Switzerland the overall mean temperature surplus amounted

to 2.4°C compared with the normal value 1981–2010. This

resulted in the summer 2015 ranking above all previous re-

cord summers with a difference of over 1°C, the only excep-

tion being the legendary, hot summer 2003. The latter was

around 1°C hotter than the summer of 2015. Switzerland

experienced the fourth-warmest June and the fourth-warm-

est August since observations started in 1864. South of the

Alps, in the Engadine, in the Valais and in Western Switzer-

land the month of July was in many parts the hottest month

since the beginning of observations. In the remaining areas

July counted among the three hottest months in the annals

spanning 152 years. All three summer months provided wide-

spread below-average rainfall. Only in August, the Valais and

also the southern parts of Switzerland showed above-aver-

age precipitation amounts.

Thanks mostly to the very sunny month of July, some regions

north of the Alps experienced the second-sunniest summer

in the homogenous measurement series available since 1961,

namely at the meteorological stations of Neuchâtel, Lucerne,

Altdorf, Zurich-Fluntern, St. Gall und Säntis. Berne registered the

third-sunniest, Basel and Geneva the fourth-sunniest summer.

In both autumn months September and October temperature

remained below average. Due to a persistent high pressure

zone with the arrival of warm air from south-westerly and

westerly directions, Switzerland registered the third-warm-

est November and the warmest December since observa-

tions started in 1864. December produced a record surplus

of 3.2°C, in high elevation sites even a surplus between 4

and 6°C. These values are 2 degrees above the previous De-

cember records. For the month of December they represent

a unique event in the history of measurement.

Already in summer precipitation was generally below average.

In autumn the scarcity of precipitation continued. Only Sep-

tember brought above-average precipitation to some major

areas, namely in the westernmost region of the country, in

Ticino and in Grisons. October precipitation totals were largely

below average and the first three weeks in November were

practically without any precipitation in the whole of Switzer-

land. Taking into account all three autumn months, precipita-

tion totals reached only 50 to 70 percent of the normal value

1981–2010 on the eastern Plateau. In the remaining areas 70

to 90 percent was observed. Only in parts of Grisons did pre-

cipitation totals amount to 100 percent of the normal value.

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7South of the Alps a record drought was experienced in the

period from November to December. Lugano and Locarno-

Monti registered only 0.8 mm of precipitation: normally a

total of 200 to 250 mm should be expected. They were the

lowest November-to-December totals in the relevant series

spanning well over 100 years.

With a view to the long-term temperature change the record

year 2015 contributed again to the elevated mean tempera-

ture in Switzerland. All seasons brought above-normal tem-

peratures. Especially in spring and summer the overall mean

temperature surplus amounted to 3.0°C and 3.6°C, far above

the the normal value 1981–2010. Moderate surpluses of 1.2°C

and 0.9°C are registered in winter and autumn.

In accordance with generally higher temperatures the number

of summer days has increased considerably while the number

of frost days has decreased in the period under scrutiny since

1959. In the same period the zero degree level has risen by

around 410 to 420 m, mainly in the winter, spring and summer

seasons. The general rise in temperature has also led to an

earlier development of vegetation.

North of the Alps the long-term precipitation development

1864–2015 shows a trend to higher precipitation totals for

the year and for the winter season. No long-term changes in

the precipitation totals have been registered for the remaining

seasons. South of the Alps no long-term change in the pre-

cipitation pattern has been registered, both as regards annual

totals and seasonal totals.

In the period under scrutiny since 1959 Both the number of

days with heavy precipitation and the precipitation totals of

very wet days have remained largely unchanged. The length

of the most intensive dry periods has not changed. The over

100-year-old snow records indicate in some regions a slight

decrease, in other regions however, there is no change in the

fresh snow totals. In the number of days with fresh snow

also some regions show a slight increase, in other regions

however the measurement series indicate a slight decrease

or no change.

In the past years the ozone situation in the upper atmosphere

over Switzerland has remained stable. This stability follows a

decrease of the ozone total of around 6% which took place

between 1970 and 1995.

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1| Evolution du climat au cours de l’année 2015

Un début d’année extrêmement doux

Au cours de la première quinzaine de janvier 2015, le temps

en Suisse a été influencé par un courant d’ouest à sud-ouest

très doux. Le 10 janvier a été une journée extrêmement

douce avec des températures moyennes journalières entre

6 et plus de 14 degrés au-dessus de la norme 1981–2010.

La Suisse centrale a connu une journée hivernale des plus

douces depuis le début des mesures. A Lucerne, la tempéra-

ture moyenne journalière a indiqué 15.1 degrés, ce qui n’était

jamais arrivé depuis le début des mesures en 1871 pour une

journée hivernale (décembre à février). La température maxi-

male de la journée a été de 19.3 degrés. Seul l’hiver 1992/93

a connu une température maximale encore plus élevée avec

19.5 degrés. Au Sud des Alpes, les maximales ont atteint 20

à presque 23 degrés. Mais là-bas, le record hivernal avait été

une température supérieure à 24 degrés.

Hivernal à partir de la mi-janvier

Un courant de nord à nord-ouest a provoqué le retour de

l’hiver en Suisse au cours de la seconde quinzaine du mois. Il

a neigé jusqu’à basse altitude des deux côtés des Alpes. Le

mois de février s’est montré hivernal avec des températures

souvent inférieures à la normale et de fréquentes chutes de

neige jusqu’en plaine des deux côtés des Alpes. Les chutes

de neige ont surtout été abondantes au Sud des Alpes. A la

mi-février, il est tombé 16 cm de neige fraîche en 2 jours à

Locarno-Monti. A Airolo (1100 m) et au San Bernardino (1640

m), il est tombé 63 cm de neige en 2 jours et même jusqu’à

96 cm à Bosco-Gurin (1500 m). Une semaine plus tard, une

advection d’air froid à partir du nord-ouest a provoqué des

chutes de neige sur presque l’ensemble de la Suisse. Les ré-

gions de plaine du Nord des Alpes se sont retrouvées sous

une couche de neige, généralement inférieure à 10 cm. Au

Sud des Alpes, il est tombé entre 10 et 20 cm de neige fraîche

et localement jusqu’à 50 cm de neige en altitude.

Un hiver extrêmement doux au Sud des Alpes et en Engadine

Malgré un mois de février froid, l’hiver en Suisse a été trop

doux avec un excédent thermique de 0.7 degré par rapport

à la norme 1981–2010. L’hiver a été particulièrement doux au

Sud des Alpes et en Engadine. Pour les stations de Lugano,

Locarno-Monti et Samedan, il s’agit du deuxième hiver le plus

chaud depuis le début des mesures. Au Sud des Alpes, les

températures ont été entre 1.5 et 1.8 degré au-dessus de la

normale. A Samedan, l’excédent thermique a même atteint

2.4 degrés par rapport à la norme. Sur le reste de l’Engadine,

il a été entre 1 et 1.4 degré au-dessus de la norme 1981–

2010. En revanche, sur les sommets alpins, les températures

de l’hiver sont restées légèrement au-dessous des normes.

Un début de printemps ensoleillé

Après un début mars gris et humide pendant quelques jours,

le soleil a brillé sur toute la Suisse jusque vers la mi-mars. Du

6 au 13, l’ensoleillement relatif a généralement été compris

entre 80 et 100%. En montagne, les températures moyennes

journalières ont souvent été entre 4 et 7 degrés au-dessus de

la norme 1981–2010. Au Jungfraujoch, elles étaient même

entre 5 et 9 degrés au-dessus de la norme. Sur le nord du Pla-

teau, les valeurs maximales ont été comprises entre 14 et 17

degrés. Au Sud des Alpes, un fort foehn du nord a permis aux

températures de grimper au-dessus de 20 degrés le 11 mars.

Record de 2014 déjà battu: la température de l’année 2015 a connu un écart à la norme 1981–2010 de 1.29 degré, ce qui constitue un nouveau record de chaleur. Avec les précédentes années les plus chaudes, 2014 et 2011, qui avaient connu un excédent thermique de 1.25, respectivement 1.21 degré, trois années proches se suivent avec des températures élevées. Le Sud des Alpes et l’Engadine ont vécu le deuxième hiver le plus chaud depuis le début des mesures en 1864, tandis que l’ensemble de la Suisse a vécu le deuxième été le plus chaud, derrière le fameux été 2003, ainsi que le troisième mois de novembre le plus chaud. Enfin, le Sud des Alpes a connu un déficit record de précipitations en novembre et en décembre.

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Beau temps pour l’éclipse solaire

Du 18 au 20 mars, un pont anticyclonique s’est installé de

l’Angleterre à la Russie, soit au bon moment pour obser-

ver dans de bonnes conditions l’éclipse solaire partielle du

20 mars, ce qui a été le cas pour la plupart de régions de la

Suisse. Cependant, une dépression d’altitude sur le sud-ouest

de la France a dirigé une couche nuageuse compacte sur le

Sud des Alpes le 20 mars. Le ciel a également été en partie

nuageux sur le sud-ouest de la Suisse romande, en particu-

lier sur la région genevoise.

Le mois de mars s’est terminé dans des conditions hiver-

nales avec de la neige jusque vers 600 mètres et des vents

tempétueux des deux côtés des Alpes. Le 27 mars, le foehn

du nord a soufflé jusqu’à 90 km/h au Sud des Alpes. Le 31

mars, la tempête Niklas a provoqué des rafales de vent supé-

rieures à 100 km/h sur le Plateau et supérieures à 160 km/h

sur les crêtes alpines.

Un mois d’avril ensoleillé et doux

Le mois d’avril a été généralement calme en Suisse, ensoleillé

et doux. Des conditions anticycloniques persistantes avec des

températures très douces et pratiquement pas de précipita-

tions ont conduit à un risque accru de danger d’incendie au

Sud des Alpes et en Engadine.

Fin de printemps avec des précipitations record

Au moment du changement de mois entre avril et mai, les

conditions météorologiques sont devenues généralement

dépressionnaires, une période de précipitations abondantes

s’est mise en place. En 6 jours, de fortes pluies sont tombées

avec une moyenne de quelque 100 mm sur l’ensemble de la

Suisse. Les plus grosses quantités d’eau sont tombées sur le

Bas-Valais, les Alpes vaudoises, ainsi que les régions proches

de l’Oberland bernois. Les régions en altitude ont reçu plus

de 200 mm de précipitations. La plupart des précipitations

se sont produites sur 3 jours. Pour certains sites qui disposent

d’une longue série de mesures depuis plus de 100 ans, il s’agit

du deuxième événement (précipitations sur 3 jours) le plus in-

tense depuis le début des mesures. Les importantes quantités

de pluie tombée ont entraîné une situation de crue, surtout

sur la partie occidentale du pays et des dégâts ont été pro-

voqués par des torrents qui sont sortis de leur lit.

D’autres fortes pluies sont tombées jusque vers la mi-mai et

finalement, plusieurs postes pluviométriques disposant d’une

longue série de mesures ont vu des précipitations record en

mai 2015, notamment dans les Alpes occidentales et dans

l’Oberland bernois. De nombreux autres postes pluviomé-

triques avec une longue série de mesures ont également

connu leur deuxième ou troisième mois de mai le plus humide.

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12 Un été caniculaire

La Suisse a vécu son deuxième été le plus chaud depuis le

début des mesures il y a 152 ans. Moyenné pour l’ensemble

de la Suisse, l’excédent thermique s’est élevé à 2.4 degrés

par rapport à la norme 1981–2010. Ainsi, cet été 2015 s’est

montré un degré plus chaud que les précédents étés les plus

chauds. Seul l’exceptionnel été caniculaire 2003 fait figure

d’exception. Celui-ci s’était montré près d’un degré encore

plus chaud que l’été 2015.

L’excédent thermique de l’été a atteint dans la plupart des

régions 2.0 à 2.5 degrés au-dessus de la norme 1981-2010.

Au Sud des Alpes, celui-ci s’est échelonné entre 1.6 et 2.3

degrés au-dessus de cette norme. La chaleur est déjà appa-

rue dès le début de l’été. Avec un excédent thermique de

1.8 degré par rapport à la norme 1981–2010, le mois de juin

s’est montré le quatrième le plus chaud depuis le début des

mesures en 1864. Juillet a été le mois le plus chaud depuis le

début des mesures en Suisse romande, en Valais, au Sud des

Alpes et en Engadine. Ailleurs en Suisse, il s’est situé dans le

top-3 des mois de juillet les plus chauds depuis le début des

mesures. L’excédent thermique a été compris entre 3 et 4

degrés au-dessus de la norme 1981–2010. Et pour terminer

l’été 2015, le mois d’août a également été le le quatrième le

plus chaud depuis le début des mesures. Moyenné sur l’en-

semble de la Suisse, l’excédent thermique de ce mois d’août

s’est montré à 1.8 degré par rapport à la norme 1981–2010.

Des vagues de chaleur proches des records

Du 1er au 7 juillet 2015, la Suisse a vécu une semaine particu-

lièrement caniculaire, une des plus extrêmes depuis le début

des mesures il y a plus de 150 ans. Les températures maxi-

males journalières étaient comprises en moyenne entre 33

et plus de 36 degrés sur les régions de plaine du Nord des

Alpes. A Genève, avec une valeur moyenne de 36.3 degrés,

il a fait presque aussi chaud qu’en août 2003 où la tempéra-

ture maximale moyenne était de 36.7 degrés. Pour d’autres

lieux de mesures, les étés 2003, 1952 et 1947 avaient connu

une semaine encore plus torride.

Cette semaine caniculaire s’est achevée avec une température

de 39.7 degrés le 7 juillet 2015 à Genève. Il s’agit d’un nou-

veau record de chaleur pour le Nord des Alpes. Il a battu de

presque 1 degré le précédent record de 38.9 degrés qui avait

été mesuré également à Genève le 28 juillet 1921.

Au Sud des Alpes, la canicule s’est installée à partir de la mi-juil-

let. La semaine la plus torride s’est produite du 17 au 23 juillet.

A Locarno-Monti, la température maximale journalière a été

de 34.7 degrés en moyenne. Il s’agit d’une valeur quasiment

équivalente à celle mesurée en août 2003 qui était de 35.0 de-

grés. La valeur la plus élevée au Sud des Alpes a été mesurée

le 22 juillet à Locarno-Monti avec 36.8 degrés. Il s’agit de la

troisième température maximale la plus élevée depuis le début

de la série disponible de mesures de Locarno-Monti en 1935.

Un ensoleillement estival régionalement important

Grâce à un mois de juillet particulièrement ensoleillé, l’été

2015 au Nord des Alpes arrive régionalement au deuxième

rang depuis 1959, soit depuis le début des mesures homogé-

néisées. C’est le cas pour les stations de Neuchâtel, Lucerne,

Altdorf, Zurich-Fluntern, Saint-Gall et le Säntis. Pour Berne, il

s’agit du troisième été le plus ensoleillé, pour Genève et Bâle

du quatrième été le plus ensoleillé.

Un début d’automne frais

En septembre et en octobre, des courants dominants de sec-

teur nord à nord-ouest avec également des situations de bise

ont influencé le régime des températures. Septembre a été

en moyenne 0.8 degré plus frais que la norme 1981-2010,

octobre 0.6 degré plus frais également. L’afflux d’air polaire

humide a permis d’enneiger les massifs à plusieurs reprises.

Un mois de novembre extrêmement doux et très ensoleillé

En raison de conditions anticycloniques persistantes avec

des advections d’air chaud depuis le sud-ouest ou l’ouest, la

Suisse a vécu son troisième mois de novembre le plus chaud

depuis le début des mesures en 1864. En moyenne nationale,

la température mensuelle s’est élevée à 2.7 degrés au-des-

sus de la norme 1981–2010. L’année passée déjà, novembre

avait été très doux avec un excédent thermique de 3.1 de-

grés. Novembre 1994 détient toujours le record de douceur

avec une température de 3.3 degrés au-dessus de la norme.

Pour de nombreuses stations, notamment celles situées en

altitude, de nouveaux records sur les températures maximales

ont été relevés. Le 12 novembre, avec une valeur de 11.9 de-

grés, la station du Grand-Saint-Bernard à 2470 mètres, a net-

tement battu de plus de 2 degrés son précédent record de

température qui était de 11.9 degrés le 11.11.1977. La station

possède une série de mesures depuis 152 ans.

En plus d’une extrême douceur, les trois premières semaines

de novembre ont été très ensoleillées sur toute la Suisse.

Pour les villes de Lucerne, Altdorf et Lugano, il s’agit du mois

de novembre le plus ensoleillé depuis le début de la série de

mesures homogénéisées en 1959. Pour d’autres sites, il s’agit

souvent du deuxième ou du troisième mois de novembre le

plus ensoleillé.

Page 13: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

13

Station Altitude Température °C Durée d’ensoleillement h Précipitations mm

m moyenne norme écart somme norme % somme norme %

Berne 553 10.0 8.8 1.2 2077 1682 123 768 1059 73

Zurich 556 10.6 9.4 1.2 1946 1544 126 918 1134 81

Genève 420 11.6 10.6 1.0 1996 1828 109 686 1005 68

Bâle 316 11.7 10.5 1.2 1945 1637 119 645 842 77

Engelberg 1036 7.8 6.4 1.4 1500 1350 111 1435 1559 92

Sion 482 11.5 10.2 1.3 2249 2093 107 500 603 83

Lugano 273 13.8 12.5 1.3 2302 2069 111 1232 1559 79

Samedan 1709 3.4 2.0 1.4 1957 1733 113 626 713 88

norme moyenne climatologique 1981–2010écart écart de la température à la norme 1981–2010% rapport à la norme 1981–2010 (norme = 100%)

Tableau 1.1

Valeurs annuelles 2015

pour une sélection de

stations MétéoSuisse

en comparaison avec la

norme 1981–2010.

Manque persistant de précipitations

Le manque de précipitations qui a débuté depuis le milieu de

l’été s’est prolongé cet automne. Seul le mois de septembre

a connu des quantités de précipitations excédentaires en

de nombreuses régions, notamment à l’Ouest, au Tessin et

dans les Grisons. En octobre, les précipitations ont souvent

été déficitaires. Les trois premières semaines de novembre

sont restées sèches sur toute la Suisse. Sur les trois mois de

l’automne, les quantités de précipitations ont atteint l’équi-

valent de 50 à 70% de la norme 1981–2010 sur le Plateau

oriental. Dans les autres régions, elles ont généralement été

entre 70 et 90% de la norme, régionalement jusqu’à 100%

de la norme dans les Grisons.

Le Sud des Alpes a vécu un déficit record de précipitations sur

la période de novembre-décembre. A Lugano et à Locarno,

il n’est tombé que 0.8 mm d’eau, alors que la norme se situe

entre 200 et 250 mm. Ce sont les sommes pluviométriques

les plus basses pour la période de novembre-décembre de-

puis plus de 100 ans de mesures homogénéisées.

Et comme l’année passée déjà, l’hiver s’est fait attendre

La douceur extrême en novembre s’est prolongée en dé-

cembre qui a connu une anomalie thermique record de 3.2

degrés par rapport à la norme 1981–2010. Le précédent re-

cord pour un mois de décembre était en 1868 avec un écart

à la norme de 3.0 degrés. Cette douceur s’est accompagnée

par un temps anticyclonique pratiquement sans précipitations,

ce qui s’est traduit par un enneigement de début de saison

largement déficitaire en montagne. La Suisse alémanique et

les Grisons ont régionalement connu le mois de décembre

le plus ensoleillé depuis le début des mesures homogénéi-

sées en 1959.

Bilan annuel

La température annuelle de 2015 a été entre 1.0 et 1.4 de-

gré au-dessus de la norme 1981–2010 pour la plupart des

régions du pays. En moyenne nationale, l’écart à la normale

s’est élevé à 1.29 degré, ce qui correspond à un nouveau re-

cord pour l’ensemble de la Suisse, juste devant l’année 2014

qui avait enregistré une anomalie thermique de 1.25 degré.

Les précipitations annuelles au Nord des Alpes ont atteint

l’équivalent de 60 à 85% de la norme 1981–2010. Dans les

Alpes, elles ont été comprises entre 80 et presque 100% de

la norme. Au Sud des Alpes, il a été recueilli l’équivalent de

70 à 95% de la norme.

L’ensoleillement a souvent atteint l’équivalent de 110 à 120%

de la norme 1981-2010. Sur le Plateau et le nord-ouest du pays,

des valeurs correspondant jusqu’à 125% de la norme ont été

mesurées. Pour certains lieux de mesures comme Neuchâtel,

Berne, Zurich et Saint-Gall, il s’agit de la troisième année la

plus ensoleillée depuis le début des mesures homogénéisées

d’ensoleillement en 1959. Pour le site de Zurich, les mesures

d’ensoleillement ont pu être homogénéisées jusqu’au début

des mesures effectives, soit en 1884.

Page 14: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

14 Températures, précipitations et durée d’ensoleillement de l’année 2015

Figure 1.1

Répartition spatiale des températures, des précipitations et de la durée d’ensoleillement en 2015.

Les valeurs mesurées sont représentées à gauche et les rapports à la norme climatologique 1981–2010 à droite.

Valeurs mesurées en 2015

Températures moyennes annuelles en °C

Somme annuelle des précipitations en mm

Rapport à l’ensoleillement annuel maximal en %

Écarts à la norme 1981–2010

Écart à la norme de la température moyenne en °C

Somme des précipitations en % de la norme

Durée d’ensoleillement en % de la norme

2.5

−9−8−7−6−5−4−3−2−10246789101214

−2.5−2−1.6−1.3−1−0.8−0.6−0.4−0.20.20.40.60.811.31.622.5

10

500

700

900

1100

1300

1500

1700

2000

2500

3000

50

70

82

90

94

98

102

108

118

130

145

170

30

35

40

45

50

55

60

65

70

80

85

90

93

96

99

101

107

113

119

128

140140128119113107101999693908580

70

65

60

55

50

45

40

35

30

1.6

1.0

0.6

0.2

-0.4

-0.8

-1.3

-2.0-2.5

14

10

8

6

20

-2

-4

-6

-8

170145130118108102989490827050

3000

2500

2000

1700

1500

1300

1100

900

700

500

10

Page 15: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

15Température mensuelle 2015: écart à la norme 1981–2010

Figure 1.2

Répartition spatiale de la température mensuelle, écart à la norme 1981–2010, en °C.

Janvier 2015

Avril 2015

Juillet 2015

Octobre 2015

Février 2015

Mai 2015

Août 2015

Novembre 2015

Mars 2015

Juin 2015

Septembre 2015

Décembre 2015

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567 7.0

5.0

3.0

1.5

0.5

-1.0

-2.0

-4.0

-6.0

Page 16: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

16 Précipitations mensuelles 2015 en pour cent de la norme 1981–2010

Figure 1.3

Répartition spatiale des précipitations mensuelles en pour cent de la norme 1981–2010.

Janvier 2015

Avril 2015

Juillet 2015

Octobre 2015

Février 2015

Mai 2015

Août 2015

Novembre 2015

Mars 2015

Juin 2015

Septembre 2015

Décembre 2015

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

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15

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15

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15

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15

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15

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15

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300

15

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300

15

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140

180

220

30030022018014012010595806550351515

35

50

65

80

95

105

120

140

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220

300

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17Durée mensuelle d’ensoleillement 2015en pour cent de la norme 1981–2010

Figure 1.4

Répartition spatiale de la durée mensuelle d’ensoleillement en pour cent de la norme 1981–2010.

Janvier 2015

Avril 2015

Juillet 2015

Octobre 2015

Février 2015

Mai 2015

Août 2015

Novembre 2015

Mars 2015

Juin 2015

Septembre 2015

Décembre 2015

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

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115

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200

25

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25

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200

25

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200

25

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200 20016014012511510595857565

25

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105

115

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200

5025

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20

2| Diagrammes représentant l’évolution annuelleTempérature, durée d'ensoleillement et précipitations

Figure 2.1

Evolution annuelle de la

température journalière,

de la durée journalière

d‘ensoleillement et des

sommes de précipitations

journalières à la station de

mesure de Berne-Zollikofen.

Plus haute/plus basse moyenne journalière de la température de l‘air dans la série de mesures homogènes de la période 1864–2014Moyenne journalière homogène de la température de l‘air de la période 1981–2010 (norme)Écart type de la moyenne journalière homogène de la température de l‘air de la période 1981–2010Durée d‘ensoleillement journalière maximale possibleSomme mensuelle moyenne des précipitations durant la période 1981–2010, répartie uniformément sur les jours du moisSomme mensuelle des précipitations répartie uniformément sur les jours du mois

Berne-Zollikofen (553 m) 1.1.–31.12.2015

Températures journalières moyennes de l‘air en °C

Moyenne: 10.0, norme: 8.8

Durée journalière d‘ensoleillement en h

Somme: 2077.0, norme: 1682.1

Somme journalière des précipitations en mm

Somme: 767.8, norme: 1058.6

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

20

10

0

-10

-20

15

10

5

0

50

40

30

20

10

0

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

−20

−10

0

10

20

0

5

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0

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−20

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0

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−20

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0

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40

50

−20

−10

0

10

20

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

Page 21: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

21

Lugano (273 m) 1.1.–31.12.2015

Températures journalières moyennes de l‘air en °C

Moyenne: 13.8, norme: 12.5

Durée journalière d‘ensoleillement en h

Somme: 2301.5, norme: 2068.9

Somme journalière des précipitations en mm

Somme: 1232.4, norme: 1559.0

Figure 2.2

Evolution annuelle de la

température journalière,

de la durée journalière

d‘ensoleillement et des

sommes de précipitations

journalières à la station de

mesure de Lugano.

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

30

20

10

0

-10

15

10

5

0

50

40

30

20

10

0

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Les diagrammes d’évolution annuelle pour toutes les stations du réseau suisse de mesures climatiques [1] figurent à l’adresse mentionnée ci-dessous:http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/evolution-du-climat.html

−10

0

10

20

30

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

63.4

96.9

53.6

60.1

−10

0

10

20

30

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

63.4

96.9

53.6

60.1

−10

0

10

20

30

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

63.4

96.9

53.6

60.1

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22 Evolution annuelle du rayonnement global

Figure 2.3

Moyenne annuelle du

rayonnement global

(W/m2) pour 2015, à partir

de données satellites.

Les cercles donnent les

mesures correspondant

aux données des stations.

120

130

140

150

160

170

180

190

●●

●●

●●

●●

●●

●●

●●

● ●

●●

ABO

AIG

ALT

ANDANT

ATT

BAN

BAS

BEH

BER

BEZ

BIE

BIZ

BLA

BOL

BRL

BUF

BUS

CDF

CEV

CGI

CHA

CHD

CHM

CHU

CHZ

CIM

CMA

COMCOV

CRM

DAV

DEM

DIA

DIS

DOL

EBK

EGH

EGO

EIN

ELM

ENG

EVI

EVO

FAH

FRE

GEN

GIH

GLA

GOE

GOR

GRA

GRC

GRE

GRH

GRO

GSB

GUE

GUT

GVE

HAIHLL

HOE

ILZ

INT

JUN

KLO

KOP

LAE

LAG

LEI

LUG

LUZ

MAG

MAHMER

MLS

MOA

MOE

MRP

MSK

MTR

MUB

MVE

NAPNEU

ORO

OTL

PAY

PIL

PIO

PLF

PMA

PSI

PUY

RAG

REH

ROB

ROE

RUE

SAE

SAMSBE

SBO

SCU

SHA

SIA

SIO

SMA

SMM

SPF

STC

STG

TAE

THU TIT

UEB

ULR

VAB

VAD

VIOVIS

WAE

WFJ

WYN

ZER

Le rayonnement global est la somme du rayonnement direct

et du rayonnement diffus sur une surface de réception hori-

zontale. Le rayonnement global revêt une importance parti-

culière pour la production d’énergie.

Le rayonnement global moyen sur l’année a atteint 170–190

Wm-2 dans les Alpes bernoises et valaisannes (Figure 2.3). Cela

correspond à une énergie cumulée sur l’année d’env. 1600

kWh m-2. Le Plateau suisse en reçoit nettement moins en rai-

son des brouillards hivernaux et d’une plus grande opacité

de l’atmosphère: à peu près 120–150 Wm-2 (1200 kWh m-2).

La différence entre les régions de montagne et de plaine est

aussi nette aux différentes stations : alors que la station de

Zurich-Fluntern a mesuré 144 Wm-2, celle du Jungfraujoch a

reçu 191 Wm-2. Le Tessin, souvent décrit comme le coin le plus

ensoleillé de Suisse, ne parvient pas à dépasser le rayonne-

ment de la haute-montagne: Locarno-Monti a reçu au cours

de l’année 2015 une moyenne de 162 Wm-2.

120

130

140

150

160

170

180

190

●●

●●

●●

●●

●●

●●

●●

● ●

●●

ABO

AIG

ALT

ANDANT

ATT

BAN

BAS

BEH

BER

BEZ

BIE

BIZ

BLA

BOL

BRL

BUF

BUS

CDF

CEV

CGI

CHA

CHD

CHM

CHU

CHZ

CIM

CMA

COMCOV

CRM

DAV

DEM

DIA

DIS

DOL

EBK

EGH

EGO

EIN

ELM

ENG

EVI

EVO

FAH

FRE

GEN

GIH

GLA

GOE

GOR

GRA

GRC

GRE

GRH

GRO

GSB

GUE

GUT

GVE

HAIHLL

HOE

ILZ

INT

JUN

KLO

KOP

LAE

LAG

LEI

LUG

LUZ

MAG

MAHMER

MLS

MOA

MOE

MRP

MSK

MTR

MUB

MVE

NAPNEU

ORO

OTL

PAY

PIL

PIO

PLF

PMA

PSI

PUY

RAG

REH

ROB

ROE

RUE

SAE

SAMSBE

SBO

SCU

SHA

SIA

SIO

SMA

SMM

SPF

STC

STG

TAE

THU TIT

UEB

ULR

VAB

VAD

VIOVIS

WAE

WFJ

WYN

ZER

190

180

170

160

150

140

130

120

Page 23: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

23

En comparaison avec la moyenne des 10 dernières années, les

valeurs du rayonnement global pour 2015 ont été supérieures

de 1–3% dans toute la Suisse. Cependant, cette anomalie po-

sitive a été limitée dans le Jura et sur le Plateau. Dans le Jura

notamment, 3 à 6% de plus ont été mesurés.

Sous nos latitudes, le rayonnement global est déterminé par

un cycle saisonnier marqué qui suit l’écliptique (Figure 2.4).

Les moyennes journalières du rayonnement solaire varient

toutefois fortement selon la couverture nuageuse journalière.

Les colonnes grises, dominantes en janvier et en février, il-

lustrent que l’hiver a été généralement sombre, tandis que

le printemps a été dans la moyenne. En revanche, juillet a été

caractérisé par plusieurs journées ensoleillées. La fin de l’au-

tomne entre octobre et novembre se démarque également

avec de nombreuses journées ensoleillées.

W/m

2

JAN FEB MAR APR MAI JUN JUL AUG SEP OKT NOV DEZ

050

100

150

200

250

300

350

Mittel (2004 - 2015)Minimum / Maximum (2004 - 2015)

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

W/m2

350

300

250

200

150

100

50

0

Figure 2.4

Moyenne journalière

du rayonnement global

pour toute la Suisse pour

2015. Les barres orange

indiquent un rayonnement

supérieur à la moyenne

et les barres grises des

valeurs inférieures à la

moyenne par rapport à la

période 2004–2015.

moyenne 2004–2015minimum / maximum 2004–2015

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24 Limite du zéro degré en atmosphère libre

Figure 2.5

Altitude moyenne de la

limite du zéro degré en

atmosphère libre au-des-

sus de Payerne en 2015.

Radiosondage aérologique

00 UTC et 12 UTC. La valeur

médiane (période de

référence 1981–2010) a été

calculée avec des données

homogénéisées et lissée

avec un filtre numérique.

90% des valeurs moyennes

journalières se situent

dans les percentiles

5% et 95%.

−1

0

1

2

3

4

5

JAN FEB MAR APR MAI JUN JUL AUG SEP OKT NOV DEZ

L’évolution de la limite du zéro degré en atmosphère libre, dé-

terminée à partir des ballons-sondes quotidiens, reflètent des

températures élevées pendant les mois du printemps et de

l’été, ainsi qu’en novembre et en décembre de l’année 2015.

En septembre et en octobre, la limite du zéro degré avait ten-

dance à être un peu plus basse que la valeur médiane de la

période de référence 1981–2010.

Une limite du zéro degré inférieure à la normale a été rele-

vée, notamment entre la seconde quinzaine de janvier et la

première moitié de février. Malgré cela, la valeur médiane

de la limite du zéro degré pendant l’année 2015 a été 320

mètres plus élevée que la valeur médiane de la période de

référence 1981–2010.

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Médiane 2015: 2.84 km; 1981−2010: 2.52 km

Altitude de Payerne

Alti

tude

en

km

Evolution annuelle 2015Médiane 1981−2010Percentiles 5% et 95% 1981−2010

5

4

3

2

1

0

-1

L’altitude de la limite du zéro degré ne peut pas toujours être

déterminée avec la plus grande précision au moyen d’un

ballon-sonde. Dans les situations d’inversion avec plusieurs

limites du zéro degré, nous prenons l’altitude la plus élevée.

Les jours où les températures sont globalement négatives,

nous calculons une limite du zéro degré fictive en ajoutant

0.5 °C à la température au sol par 100 mètres d’altitude de

moins. Lorsqu’il fait très froid l’hiver, il peut en résulter que la

limite du zéro degré se situe sous le niveau de la mer.

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25Altitude de la tropopause

La tropopause sépare la troposphère caractérisée par le temps

de la stratosphère très sèche et plutôt stable. La tropopause se

caractérise toujours par un changement notable de l'évolution

des températures et correspond souvent à la température la

plus basse entre la troposphère et la stratosphère. L'altitude

de la tropopause est établie par des ballons-sondes lâchés

deux fois par jour à Payerne. L'altitude de la tropopause est

déterminée à l'aide d'un algorithme automatique, conformé-

ment à une directive de l'OMM.

Comme pour la limite du zéro degré, l’altitude de la tropo-

pause pendant l’année 2015 a également montré des valeurs

très élevées au printemps et en été, ainsi que valeurs parfois

extrêmement élevées en novembre et en décembre. Des alti-

tudes supérieures à 16'000 m comme celles mesurées début

novembre, correspondent à des valeurs plutôt équatoriales.

L’altitude de la valeur médiane s’est située 400 mètres plus

haut que la moyenne à long terme de la valeur médiane de

la période de référence 1981–2010. Quelques valeurs plus

Figure 2.6

Altitude quotidienne de

la tropopause au-dessus

de Payerne en 2015. Radio-

sondage aérologique 00

UTC et 12 UTC. La valeur

médiane (période de

référence 1981–2010) a été

calculée avec des données

homogénéisées et lissée

avec un filtre numérique.

90% des valeurs moyennes

journalières se situent

dans les percentiles

5% et 95%.

6

8

10

12

14

16

JAN FEB MAR APR MAI JUN JUL AUG SEP OKT NOV DEZ

Médiane 2015: 11.72 km; 1981−2010: 11.32 km

Alti

tude

en

km

Evolution annuelle 2015Médiane 1981−2010Percentiles 5% et 95% 1981−2010

16

14

12

10

8

6

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

basses de l’altitude de la tropopause ont été mesurées entre

la seconde quinzaine de janvier et la première moitié de fé-

vrier, ainsi qu’en septembre et en octobre. Ces valeurs ont

suivi une évolution similaire à la limite du zéro degré qui était

également plus basse au cours de la même période en 2015.

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26 Périodes de retour des plus importantes sommes de précipitations en 1 jour en 2015

Pour déterminer si un événement météorologique excep-

tionnel est survenu, des analyses de fréquence (ou analyses

de valeurs extrêmes) sont effectuées. Ces analyses donnent

des indications sur la fréquence avec laquelle l’événement ob-

servé pourrait se produire en moyenne sur une très longue

période (période de retour).

Ce procédé («generalized extreme value analysis», ou GEV,

période de base 1961-2014) a pour objet de déterminer, pour

chaque station de mesure des précipitations, la somme de

précipitations en 1 jour la plus élevée au cours de la période

analysée. Les stations présentant les périodes de retour les

plus élevées en 2015 (> 40 ans) sont Morgins (84), Riedholz

(47), La Dôle (44) et Affeltrangen (43).

Figure 2.7

Périodes de retour des

plus importantes sommes

de précipitations en 1 jour

en 2015 (06 h : 06 h).

La taille des points et leur

couleur (échelle à droite)

indiquent la longueur de

la période de retour en

années. La couleur grise

représente des périodes

de retour de 10 ans ou

moins.

300

200

100

50

20

10

10

20

50

100

200

300

10

20

50

100

200

300

Evénements hivernaux (DJF)

Evénements printaniers (MAM)

Evénements estivaux (JJA)

Evénements automnaux (SON)

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27Cycle annuel du rayonnement UV erythémal

Figure 2.8

Moyennes journalières 2015 de l‘irradiance UV érythémale à Payerne, Locarno-Monti Davos et au Jungfraujoch, moyennes

glissantes mensuelles (31 jours) correspondantes et cycles annuels moyens établis sur les années 1995–2014 (Davos), 1997–2014

(Jungfraujoch), 1998–2014 (Payerne) et 2001–2014 (Locarno-Monti). De fin juin à mi-juillet, la station de mesure du rayonnement

du Jungfraujoch a été arrêtée pour effectuer une maintenance majeure.

La partie UV-B du spectre solaire est d’une grande impor-

tance car ce rayonnement a une influence significative sur les

êtres vivants et se révèle dans certains cas un problème de

santé publique (cancer de la peau, dommages à la cornée,

etc.) alors que dans d’autres cas il peut être bénéfique (pro-

duction de vitamine D). Les mesures UV sont faites avec des

biomètres UV érythémal. Ces instruments mesurent l‘intensité

du rayonnement UV avec un filtre érythémal dont la réponse

reproduit la sensibilité de la peau, principalement aux UV-B

avec une petite contribution des UV-A. Ces mesures sont faites

par MétéoSuisse à Davos depuis mai 1995, au Jungfraujoch

depuis novembre 1996, à Payerne depuis novembre 1997 et

à Locarno-Monti depuis mai 2001.

Irrad

ianc

e (W

/m2 )

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC

Irrad

ianc

e (W

/m2 )

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC

0.08

0.07

0.06

0.05

0.04

0.03

0.02

0.01

0.00

Irrad

ianc

e W

/m2

JournalierMensuel 2015Mensuel climatologie

Payerne Locarno-Monti

La comparaison des moyennes glissantes mensuelles avec les

cycles annuels moyens montre qu’en 2015 le rayonnement

UV a été significativement supérieur à la norme au mois de

juillet à toutes les stations, reflétant la situation caniculaire

exceptionnelle de ce mois. Au mois d’avril, le rayonnement a

été légèrement supérieur aux valeurs moyennes. En revanche,

à Davos aux mois de mai et juin le rayonnement a été infé-

rieur à la norme. Des valeurs au-dessus ou au-dessous de la

norme apparaissent quand la couverture nuageuse est faible

ou importante, respectivement. L’ozone a de l’influence plutôt

en situation de ciel clair : lorsque le ciel est dégagé, une faible

couche d’ozone va avoir pour conséquence des intensités

UV encore plus élevées. Au mois de juillet, c’est clairement la

faible couverture nuageuse qui est la cause des valeurs éle-

vée du rayonnement UV. Mais au mois d’avril, une combinai-

son de faible nébulosité et de colonne d’ozone en dessous

de la moyenne a contribué à ces dépassements de la norme.

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

0.08

0.07

0.06

0.05

0.04

0.03

0.02

0.01

0.00

Irrad

ianc

e W

/m2

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Irrad

ianc

e (W

/m2 )

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC

Irrad

ianc

e (W

/m2 )

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC

Irrad

ianc

e (W

/m2 )

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC

Irrad

ianc

e (W

/m2 )

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC

Irrad

ianc

e (W

/m2 )

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC

Irrad

ianc

e (W

/m2 )

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC

Davos Jungfraujoch

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28 Série de mesures de l’ozone d’Arosa

L’évolution annuelle de la colonne totale d’ozone sur Arosa

(Figure 2.9) montre la fluctuation annuelle typique, avec un

maximum atteint au printemps et un minimum à l’automne.

L’évolution annuelle de la colonne totale d’ozone est forte-

ment dominée par le transport d’ozone à partir des régions

du Pôle Nord, où l’on atteint le niveau maximum d’ozone à la

fin de la nuit polaire, donc au début du printemps.

Figure 2.9

Evolution annuelle de la

colonne totale d’ozone

sur Arosa en 2015. Courbe

noire: moyennes jour-

nalières. Courbe rouge:

moyennes mensuelles. La

courbe bleue montre l’évo-

lution annuelle moyenne

au cours de la période

1926–1969, avant que ne

survienne le problème de

la destruction de l’ozone.

Le 80% des fluctuations

autour de la courbe

moyenne à long terme

(1926–1969) se situent

dans la bande bleue.

200

250

300

350

400

450

JAN FEB MARZ APR MAI JUNI JULI AUG SEP OKT NOV DEZ

Ges

amto

zons

äule

[DU

]

ozon

e to

tale

[DU

]

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

450

400

350

300

250

200

Figure 2.10

Les profils d’ozone

mesurés par un spectro-

photomètre Dobson à

Arosa en 2015. Le gra-

phique montre la concen-

tration d’ozone en

Dobson Units (DU) (échelle

de droite entre 0 et 90 DU).

100 DU = 1mm d’ozone pur

à 1013 hPa et 0°C.

50

45

40

35

30

25

20

15

10

5

Alti

tude

en

km

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

En 2015, les valeurs d’ozone ont été inférieures à celles de la

période de référence 1926–1969 qui correspond à l’état de la

couche d’ozone avant la perturbation d’origine anthropique.

La baisse continue de l’ozone total mesurée depuis Arosa a

débuté vers 1970, époque à laquelle les émissions de subs-

tances nocives pour l’ozone ont commencé à fortement aug-

menter. A partir du début des années 2000, on remarque une

stabilisation de la colonne d’ozone au-dessus de la Suisse.

Moyenne journalièreMoyenne mensuelleMoyenne mensuelle1926–1969Percentiles 10% et 90% 1926–1969

Les profils d’ozone sont mesurés par un spectrophotomètre

Dobson depuis 1956 à Arosa, ce qui constitue la plus longue

série temporelle au monde. La variation annuelle d’ozone en

DU pour 2014 est représentée sur le graphique (Figure 2.10)

suivant en couleur et les valeurs moyennes des années 1970

à 1980 sont représentées en noir (courbes de niveaux pour

20, 40, 60 et 80 DU). Ceci permet de visualiser en fonction

de l’altitude les différences des valeurs d’ozone de l’année en

cours par rapport aux valeurs climatologiques.

Page 29: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

29

– A basse altitude (niveau 925 hPa), le niveau maximum

d’ozone est atteint en été en raison du fort ensoleillement

et de la pollution de l’air (qui augmente la quantité d’ozone).

– Dans la partie supérieure de l’atmosphère libre où se dé-

roulent la plupart des phénomènes météorologiques (ni-

veau 300 hPa = ~9000 m), le maximum estival est forte-

ment réduit, étant donné que les conditions n’y sont pas

optimales pour la formation d’ozone. Les pics importants

correspondent à des entrées d’ozone venues des couches

supérieures de l’atmosphère (stratosphère).

– Dans la stratosphère moyenne (niveau 40 hPa = ~18 km),

l’évolution annuelle de l’ozone est dominée par le trans-

port d’ozone par les courant dominants. Ici, la plus forte

concentration d’ozone est atteinte dans la période fin de

l’hiver – début du printemps.

– Aux altitudes plus élevées (15 hPa = ~25 km), l’ensoleil-

lement important entraîne un niveau maximum d’ozone

l’été lorsque le soleil est haut dans le ciel.

Alti

tude

en

km

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

55

50

45

40

35

30

25

Figure 2.11

Les profils d’ozone

mesurés par un

radiomètre micro-onde

à Payerne en 2015. Le

graphique montre la

concentration volumique

relative (VMR) en parties

par million (ppm) d’ozone

(échelle de droite entre

1 et 10 ppm.

Mesures de l’ozone à Payerne

Le radiomètre micro-onde SOMORA mesure la distribution

verticale d’ozone depuis 2000 à Payerne avec une résolution

temporelle de 30 min. La variation annuelle d’ozone en ppm

pour 2015 est représentée dans le graphique suivant (Figure

2.11) en couleur et la variation annuelle pour 2014 est repré-

sentée en noir (courbes de niveaux pour 4, 6 et 8 ppm). Ceci

permet de visualiser en fonction de l’altitude les différences

des valeurs d’ozone de l’année en cours par rapport à l’an-

née précédente.

Les mesures de la distribution verticale de l’ozone dans l’at-

mosphère jusqu’à une altitude d’environ 30 km sont réalisées

dans le cadre des lâchers de ballons-sondes. Les données re-

cueillies permettent de déterminer l’évolution dans le temps

de la quantité d’ozone dans les différentes couches de l’at-

mosphère. La figure suivante (Figure 2.13) montre l’évolution

détaillée pour l’année 2013 pour quatre niveaux distincts:

10

9

8

7

6

5

4

3

2

1

Page 30: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

30

Figure 2.12

Evolution de la concentra-

tion d’ozone (pression par-

tielle en nanobars) en 2015

à différentes altitudes de

la troposphère (<10 km,

niveaux 925 hPa et 300

hPa) et de la stratosphère

(>10km, niveaux 40 hPa

et 15 hPa). Les symboles

bleus sont des données

fournies par de nouvelles

sondes de mesure, les

rouges étant des données

fournies par des sondes

réutilisées.

925

hPa

Ozo

ne [n

b]

200

180

160

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120

100

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80

60

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60

40

20

120

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80

60

40

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JAN MARZ MAI JULI SEP NOV

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JAN MARS MAI JUIL SEP NOV JAN

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JAN MARZ MAI JULI SEP NOV

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JAN MARZ MAI JULI SEP NOV

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JAN MARZ MAI JULI SEP NOV

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JAN MARZ MAI JULI SEP NOV

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Page 31: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

31Mesures des aérosols au Jungfraujoch

Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez

Abso

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n (m

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10 -8

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Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez

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Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez

Anza

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m-3

)

10 2

10 4

Les aérosols influencent l’atmosphère par leurs effets directs

(absorption et diffusion du rayonnement solaire) et indirects

(formation des nuages). L’ampleur de ces effets en termes de

réchauffement ou de refroidissement reste l’une des grandes

incertitudes des modèles climatiques [15]. Les mesures des

aérosols effectuées au Jungfraujoch depuis 1995 font partie

des plus longues séries de mesures au monde [16].

L’évolution annuelle des paramètres des aérosols au Jungfrau-

joch fait apparaître des valeurs maximales l’été et des valeurs

minimales l’hiver. Les aérosols générés par des processus na-

turels et anthropogéniques s’accumulent principalement dans

la couche limite planétaire, couche basse de l’atmosphère,

haute typiquement de 0.5 à 2 km selon la saison.

Figure 2.13

Evolution en 2015 des

coefficients d’absorption

à 880 nm (au-dessus) et

de diffusion à 450 nm

(au centre) ainsi que

de la concentration en

nombre (au-dessous) des

aérosols au Jungfraujoch.

Courbe bleue: moyenne

journalière 2015.

Courbe rouge: moyenne

mensuelle glissante 2015.

Courbe verte: climatologie

de la période 1995–2014.

Les données en 2015 ont

été recueillies avec un

nouvel instrument de

mesures et n’ont pas été

homogénéisées avec les

données des mesures

précédentes.

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Abs

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Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez

Abso

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Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez

Stre

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Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez

Anza

hl (c

m-3

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10 2

10 4JAN FEB MÄR APR MAI JUN JUL AUG SEP OKT NOV DEZ

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10-6

Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez

Abso

rptio

n (m

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Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez

Stre

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10 -6

10 -4

Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez

Anza

hl (c

m-3

)

10 2

10 4104

102

L’été, le réchauffement du sol entraîne une convection ther-

mique qui permet le transport des aérosols à des altitudes

plus élevées; le Jungfraujoch est alors davantage dans la zone

d’influence de la couche limite planétaire.

L’hiver, le Jungfraujoch se trouve la plupart du temps dans la

troposphère libre [27] et est donc propice à la mesure des

propriétés optiques et de la concentration des aérosols loin

des sources de pollution.

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Page 32: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

32

Eté

Le sureau rouge a fleuri dès la mi-mai, ce qui représente un

stade précoce à très précoce avec 67% de toutes les obser-

vations. L’avance a été de 4 à 12 jours, ce qui a également été

le cas pour la floraison de la vigne. Dès début juin, les tilleuls

à larges feuilles ont fleuri, suivis des tilleuls à petites feuilles

dès la mi-juin. Pour les premiers, 53% des observations ont

été précoces à très précoces, alors que pour les deuxièmes,

seuls 47% l’ont été. L’avance de la végétation a ainsi reculé

de 1–11 jours. Un léger refroidissement dès la mi-juin a été

à l’origine de ce recul. La maturation du sureau noir (août à

début septembre) est observée depuis 1996. Dans 17% des

stations, elle n’a jamais été aussi précoce que cette année

depuis 20 ans, un effet des températures très élevées de cet

été. Toutefois, l’avance moyenne de toutes les stations n’a

été que de 4 jours et la maturation des fruits, pour 44% des

stations, a été dans la moyenne alors que 40% a été pré-

coce à très précoce.

Automne

Grosses chaleurs et sécheresse de l’été peuvent avoir de

fortes répercussions sur les phases phénologiques autom-

nales. Durant la vague de chaleur de 2003, de nombreux re-

cords ont été observés avec une coloration des feuilles très

précoce. Durant l’été 2015, cela n’a été que rarement le cas.

En moyenne, la coloration du feuillage a été dans la moyenne.

Seule la coloration du marronnier est intervenue avec 7 jours

d’avance sur la moyenne, dont 50% de stations précoces à

très précoces. Pour l’ensemble des arbres, les observations

ont été très divergentes : quelques stations ponctuelles ont

reporté un changement de coloration précoce en comparai-

son à la période 1981–2010, alors que d’autres se trouvaient

dans une phase très tardive. En ce qui concerne les obser-

vations de longue durée, depuis 1951, il y a eu très peu de

records pour le hêtre et le marronnier, alors que, suivant les

espèces, il y en a eu quelques-uns dès 1996, que ce soit une

apparition précoce ou tardive. Pour le tilleul à larges feuilles

et le mélèze 5, respectivement 7 stations ont reporté le début

le plus précoce depuis 1996. Chaleur et sécheresse agissent

aussi localement sur la coloration automnale, alors que dans

la plupart des lieux cela n’a pas d’influence. Cette année, les

vendanges ont commencé très tôt: presque toutes les sta-

tions ont montré un début précoce à très précoce, avec une

avance de 16 jours. Dès début décembre, la floraison des noi-

setiers a débuté de manière anormalement tôt, une réaction

aux températures très élevées de novembre et décembre.

Cette année, les plantes du printemps ont montré une avance

de quasiment une semaine par rapport à la moyenne 1981–

2010 et se sont développées dans un stade normal jusqu’en

avril (Chap. 5 indice du printemps). Des stades précoces de

développement ont dominé en début d’été avec une avance

d’environ 8 jours sur la moyenne. Malgré la chaleur estivale, les

couleurs automnales des arbres ont atteint un stade moyen

et peu de records de développements précoces se sont ma-

nifestés. Toutefois, les vendanges ont été très précoces. En

décembre, les premiers chatons de noisetiers ont fleuri.

L’année en cours est comparée avec la période de référence

1981–2010. Pour ce faire, les données de la période de réfé-

rence sont réparties dans des classes. La moitié des données

situées au milieu de la courbe de distribution sont classées

comme normales, les 15% situés de chaque côté comme

précoces, respectivement tardives, et les 10% situés aux ex-

trémités de la courbe comme très précoces, respectivement

très tardives. Les écarts en jours par rapport à la moyenne

de la période de comparaison ont été spécifiés pour le 50%

des cas de toutes les observations en 2015.

Printemps

Les températures douces de la première moitié de janvier ont

favorisé la floraison des premiers chatons de noisetiers au Tes-

sin ainsi que dans quelques stations du Nord des Alpes. Le

refroidissement observé dès la deuxième moitié de janvier

et en février a freiné le développement de la végétation de

telle sorte qu’à fin février la floraison des noisetiers affichaient

un retard de 4 à 12 jours. En comparaison avec la période

de référence 1981–2010, ces dates se sont situées dans la

moyenne. Pas-d’âne et anémones des bois ont profité de la

douceur de mars. Début mars, les pas-d’âne ont simultané-

ment fleuri dans plusieurs régions d’altitude, et jusqu’à 1250 à

1350 m en deuxième partie de mois. La floraison de ces deux

espèces est apparue normale à précoce, même très précoce

à certaines stations. L’avance sur la normale de la période

1981–2010 s’est située à 5 jours en moyenne. Après les jours

froids de la période pascale du début avril, la végétation s’est

développée très rapidement : cardamines des prés, pissenlits

et arbres fruitiers ont fleuri et la majeure partie des arbres

des forêts ont déployé leurs feuilles dans le courant du mois.

En début de mois, la végétation s’est retrouvée dans un état

d’avancement normal. Dans la deuxième moitié du mois, des

développements précoces à très précoces ont été observés,

en particulier pour les fleurs de marronnier et de pommier

ainsi que le déploiement des feuilles de hêtre. L’avance se si-

tuait entre 5 et 8 jours. A la fin avril, on pouvait observer des

hêtres verts à 1100 m d’altitude, ce qui signifiait une avance

d’environ 10 jours par rapport à la moyenne. Au début mai,

cette avance était d’à peine une semaine, soit une légère pré-

cocité par rapport à la date de début normale.

Développement de la végétation

Page 33: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

33

Phänologischer Kalender für die Station Rafz (1981−2010) und Saison 2015

1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.6. 1.7. 1.8. 1.9. 1.10. 1.11. 1.12.

Haselstrauch − Allgemeine Blüte

Huflattich − Allgemeine Blüte

Buschwindröschen − Allgemeine Blüte

Rosskastanie − Allgemeine Blattentfaltung

Haselstrauch − Allgemeine Blattentfaltung

Lärche − Allgemeiner Nadelaustrieb

Wiesenschaumkraut − Allgemeine Blüte

Löwenzahn − Allgemeine Blüte

Kirschbaum − Allgemeine Blüte

Buche − Allgemeine Blattentfaltung

Birnbaum − Allgemeine Blüte

Roter Holunder − Allgemeine Blüte

Apfelbaum − Allgemeine Blüte

Rosskastanie − Allgemeine Blüte

Fichte − Allgemeiner Nadelaustrieb

Margerite − Allgemeine Blüte

Heuernte − Beginn

Schwarzer Holunder − Allgemeine Blüte

Weinrebe − Allgemeine Blüte

Sommerlinde − Allgemeine Blüte

Winterlinde − Allgemeine Blüte

Vogelbeere − Allgemeine Fruchtreife

Herbstzeitlose − Allgemeine Blüte

Weinrebe − Weinlese

Buche − Allgemeine Blattverfärbung

Buche − Allgemeiner Blattfall

© MeteoSchweiz pheno.calendar 0.23 / 08.01.2016, 14:08

Hêtre − chute générale des feuilles

Hêtre − coloration générale des feuilles

Vigne − vendanges

Colchique d‘automne − floraison générale

Sorbier − maturité générale des fruits

Tilleul à petites feuilles − floraison générale

Tilleul à larges feuilles − floraison générale

Vigne − floraison générale

Sureau noir − floraison générale

Fenaison − début

Marguerite − floraison générale

Épicéa − déploiement des aiguilles

Marronier − floraison générale

Pommier − floraison générale

Sureau rouge − floraison générale

Poirier − floraison générale

Hêtre − déploiement géneral des feuilles

Cerisier − floraison générale

Pissenlit − floraison générale

Cardamine des prés − floraison générale

Mélèze − déploiement général des aiguilles

Noisetier − déploiement géneral des feuilles

Marronier − déploiement géneral des feuilles

Anémone des bois − floraison générale

Pas-d‘âne − floraison générale

Noisetier − floraison générale

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Figure 2.14

Calendrier phénologique 2015 de Rafz. La répartition

montre la période de référence 1981–2010. La date de

l’année courante est représentée par un carré noir et la

période de référence est colorée de très précoce à très

tardif en fonction de son ordre chronologique.

Phänologischer Kalender für die Station Rafz (1981−2010) und Saison 2015

1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.6. 1.7. 1.8. 1.9. 1.10. 1.11. 1.12.

Haselstrauch − Allgemeine Blüte

Huflattich − Allgemeine Blüte

Buschwindröschen − Allgemeine Blüte

Rosskastanie − Allgemeine Blattentfaltung

Haselstrauch − Allgemeine Blattentfaltung

Lärche − Allgemeiner Nadelaustrieb

Wiesenschaumkraut − Allgemeine Blüte

Löwenzahn − Allgemeine Blüte

Kirschbaum − Allgemeine Blüte

Buche − Allgemeine Blattentfaltung

Birnbaum − Allgemeine Blüte

Roter Holunder − Allgemeine Blüte

Apfelbaum − Allgemeine Blüte

Rosskastanie − Allgemeine Blüte

Fichte − Allgemeiner Nadelaustrieb

Margerite − Allgemeine Blüte

Heuernte − Beginn

Schwarzer Holunder − Allgemeine Blüte

Weinrebe − Allgemeine Blüte

Sommerlinde − Allgemeine Blüte

Winterlinde − Allgemeine Blüte

Vogelbeere − Allgemeine Fruchtreife

Herbstzeitlose − Allgemeine Blüte

Weinrebe − Weinlese

Buche − Allgemeine Blattverfärbung

Buche − Allgemeiner Blattfall

© MeteoSchweiz pheno.calendar 0.23 / 08.01.2016, 14:08

très

préc

oce

10%

préc

oce

15%

norm

ale

50%

tard

ive

15%

très

tard

ive

10%

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mai, soit 3 à 7 jours plus tôt que la moyenne. Les faibles pré-

cipitations d’avril au Tessin ont certainement contribué à cette

forte concentration précoce. En été, le début de floraison de

l’armoise et de l’ambroisie n’a que peu varié dans l’ensemble:

dès la mi-juin le pollen d’armoise est apparu et dès la pre-

mière semaine d’août pour le pollen d’ambroisie.

Durée de la saison pollinique

En raison de la floraison précoce, la saison pollinique du noi-

setier a duré 2 à 4 semaines de plus que la moyenne de ré-

férence. Le dernier jour de forte charge pollinique du noise-

tier a été mesuré entre le 12 et le 16 mars, soit avec à peine

une semaine de retard par rapport à la moyenne. Par ailleurs,

après un début tardif de leur floraison, l’aulne et le bouleau

ont eu une saison plus courte que la moyenne. Particulière-

ment chez le bouleau, on a observé un début de floraison

tardif ainsi qu’une faible intensité de floraison, ce qui a réduit

la durée totale de pollinisation de 2 à 3 semaines au lieu de

4 à 5. La saison de pollinisation du frêne a été un peu plus

courte au Nord des Alpes, alors qu’en Valais et au Tessin elle

a duré une semaine de plus que la moyenne. Au Tessin, la

saison pollinique des graminées a été extraordinairement

longue. Jusqu’à mi-juillet on a enregistré de fortes charges de

pollen de graminées. Normalement, ces concentrations dimi-

nuent début juin pour devenir modérées. En Suisse centrale

et orientale, la saison des graminées a duré jusqu’à mi-juillet,

soit une semaine de plus que la moyenne.

Intensité des pollens

La saison pollinique des gaminées a été très fortes et a montré

de nombreux jours avec des concentrations fortes à très fortes.

Au Tessin, ainsi qu’en Suisse centrale et orientale, il s’agit de la

saison pollinique la plus intense de la période de comparaison.

Pour quelques stations du Plateau, il s’agit même de la saison

la plus intense ou la deuxième la plus intense de l’ensemble

de la série de mesures. En Suisse romande, en Valais et à Bâle,

la saison a été plus intense que la moyenne, mais elle ne fait

pas partie des plus intenses. Les raisons de cette saison polli-

nique intense sont difficiles à identifier : un temps ensoleillé et

chaud aide mais ne suffit pas. Il faut aussi suffisamment d’eau

au sol à disposition et d’autres facteurs comme le type d’utili-

sation agricole joue également un rôle.

La saison pollinique des arbres au printemps de cette année

a été plutôt faible pour la plupart des espèces à l’exception

du frêne. Au Tessin, la saison pollinique pour les noisetiers,

aulnes et bouleaux a même été très faible. A Lugano, il n’y a

eu qu’une seule journée avec de forts vols de pollen du noi-

setier (en moyenne 11 jours), 8 journées avec de forts vols

de pollen d’aulne (en moyenne 15 jours) et 9 journées avec

Saison pollinique

La saison pollinique 2015 s’est caractérisée par une saison

des graminées très précoce et intense et un vol de pollen plu-

tôt faible. Seuls les frênes ont atteint une intensité plus éle-

vée que la normale. Après un début très précoce en janvier,

l’augmentation des pollens a ralenti en raison d’un temps plus

frais. La saison pollinique 2015 a été comparée à la moyenne

sur 15 ans, 1997–2011.

Sur la page internet de MétéoSuisse, des graphiques illustrent

la charge pollinique moyenne journalière des 14 principales

sortes de pollens allergènes du réseau de mesures polliniques

de Suisse. Pendant la saison pollinique, ces graphiques sont

actualisés hebdomadairement.

Début de la saison pollinique

Fin décembre, des premiers pollens de noisetiers se trouvaient

déjà dans l’air et, le 9 janvier, on a mesuré de fortes charges

polliniques. Au Tessin, c’est le troisième début de début de

saison le plus précoce après 2003 et 2013. Au Nord des Alpes,

le début de la saison du pollen des noisetiers, le 10 janvier,

a aussi été très précoce, néanmoins comparable aux autres

années toutes aussi précoces. Les températures extrême-

ment élevées de décembre et la douceur de début janvier

sont la cause de cette floraison précoce. Par la suite, un temps

frais a retardé le développement des chatons du noisetier au

Nord des Alpes. De fortes charges de pollen du noisetier ont

été mesurées pour la première fois le 20 février seulement,

ceci avec un retard d’environ une semaine par rapport à la

moyenne sur 15 ans 1997–2011. En raison de cette fraîcheur,

le début de la saison pollinique de l’aulne a été retardé. Au

Nord des Alpes, le premier fort vol de pollen a été enregistré

du 2 au 12 mars, 2 à 3 semaines plus tard que la moyenne.

Grâce à un mois de mars plutôt doux, la saison pollinique du

frêne a débuté en seconde partie du mois, soit à une date

normale. Dans différentes stations du Plateau, le temps frais

de la période pascale, début avril, a retardé la floraison des

frênes, si bien que les concentrations de pollen ont vraiment

augmenté après Pâques. Cette fraîcheur a également influencé

la saison pollinique du bouleau qui a débuté le 8 avril, avec

un retard de 5 à 8 jours par rapport à la moyenne, un début

parmi les plus tardifs de ces dernières années. Au Tessin, la

saison pollinique du bouleau a également commencé avec

quelques jours de retard, fin mars-début avril. Par la suite, la

saison des graminées a débuté très tôt, surtout au Tessin où

de fortes charges de pollen de graminées ont été mesurées

à partir du 16 avril, soit 2 semaines plus tôt que la moyenne.

Au Nord des Alpes, un fort vol de pollen a eu lieu dès le 5

http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/phenologie-et-pollen/saison-pollinique.html

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35

0

100

200

300

400

© MeteoSchweiz poll.seasonclim 0.23 / 13.01.2016, 09:57

Gräser (Poaceae): Buchs SG (445 m)2015

Polle

nkon

zent

ratio

n [m

−3]

Figure 2.15

Evolution de la saison

pollinique en 2015 des

graminées à Buchs (en

haut) et du bouleau à

Lugano (en bas) en compa-

raison à la moyenne 1997–

2011 sur 15 ans (en bleu).

La saison pollinique des

graminées a été très

intense en Suisse centrale

et orientale, ainsi qu’au

Tessin. La saison pollinique

du bouleau en 2015 a été

brève et plus faible que

la moyenne dans toute

la Suisse.

Conc

entr

atio

n po

llini

que

par m

3 400

300

200

100

0

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN

0

200

400

600

800

© MeteoSchweiz poll.seasonclim 0.23 / 13.01.2016, 10:02

Birke (Betula): Lugano (273 m)2015

Polle

nkon

zent

ratio

n [m

−3]

Conc

entr

atio

n po

llini

que

par m

3 800

600

400

200

0

MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP

de forts vols de pollen du bouleau (en moyenne 19 jours).

Au Nord des Alpes, les vols de pollen d’aulne et du bouleau

ont été nettement plus faibles que la moyenne, alors que

ceux du noisetier ont atteint des concentrations proches de

la moyenne. La saison pollinique pour l’aulne a été particu-

lièrement faible à Viège où aucune journée avec de fortes

concentrations n’a été mesurée (en moyenne 11 jours). La

quantité totale de pollen à Viège a été la deuxième la plus

faible de la période de comparaison. Les raisons de cette faible

concentration de pollen d’arbres sont difficiles à trouver. Pour

le bouleau, le cycle sur 2 ans de l’intensité de la floraison joue

probablement un rôle. En effet, l’année précédente, la saison

pollinique du bouleau a été forte à très forte. Les espèces de

pollen d’arbres modérément allergènes du charme et du hêtre

ont également présenté une très faible floraison annuelle et

la saison pollinique du chêne a aussi été un peu plus faible

que la moyenne, sauf au Tessin. La situation a été complète-

ment différente pour le frêne: de très fortes dispersions de

pollen ont été relevées surtout au Tessin et en Valais, où la

saison pollinique du frêne a été la plus intense de la période

de comparaison. Au Nord des Alpes, la saison pollinique du

frêne a également été plus intense que la moyenne, mais pas

dans le domaine des records. Alors que l’année précédente

avait souvent connu la plus faible année pollinique depuis le

début des mesures pour le frêne (probablement en raison

de la maladie du flétrissement du frêne), les frênes ont bien

récupéré cette année. Les châtaigniers qui sont infestés par

le cynips au Tessin, ont produit nettement plus de pollen à

Lugano que l’année précédente et les quantités de pollen se

sont retrouvées juste un peu au-dessous de la moyenne. A

Locarno, les châtaigniers n’ont pas encore guéri et la quan-

tité totale de pollen est restée à un niveau aussi faible que

l’année dernière.

Au Tessin, la saison de l’ambroisie n’a jamais été aussi faible

par rapport aux 15 années de comparaison 1997–2011, alors

qu’à Genève elle a été un peu plus forte que la moyenne.

La raison de cette différence est la présence d’un coléoptère

(Ophrealla communa) au Tessin et dans le nord de l’Italie qui

nuit très fortement les plantes d’ambroisie. Ce coléoptère n’est

cependant pas présent ni à Genève, ni en France.

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38

3| Particularités de l’année 2015

3.1 Nouveau record de chaleur

La température annuelle 2015 a affiché un excédent ther-

mique de 2.10 degrés par rapport à la norme 1961–1990, ce

qui constitue un nouveau record. Avec les précédentes an-

nées les plus chaudes, 2014 et 2011, qui avaient connu un ex-

cédent thermique de 2.07, respectivement 2.03 degrés, trois

années proches se suivent avec des températures élevées.

Neuf des douze mois de l’année 2015 ont connu des tem-

pératures au-dessus de la normale. Seuls les mois de février

et de septembre ont présenté des températures inférieures

à la norme 1961–1990. Le mois d’octobre s’est situé dans la

norme. L’anomalie de chaleur a été extrême en été qui s’est

montré le deuxième le plus chaud depuis le début des me-

sures en 1864, ainsi qu’en décembre qui a été le plus doux

depuis le début des mesures. Dans les Alpes, des records de

douceur ont été pulvérisés en décembre avec une tempéra-

ture mensuelle qui s’est retrouvée 2 degrés au-dessus des

précédents records.

Figure 3.1

Evolution à long terme de

la température annuelle

moyenne pour l’ensemble

de la Suisse. Le graphique

indique l’écart annuel de

la température à la norme

1961–1990 (rouge = écarts

positifs, bleu = écarts

négatifs). La courbe noire

indique la moyenne pon-

dérée sur 20 ans. La ligne

noire pointillée montre

la norme 1981–2010 qui a

été rehaussée de 0.8

degré par rapport à la

norme 1961–1990. 12

séries de mesures homo-

gènes de la Suisse servent

de base de données.

Ce sont les sites de mesures du Sud des Alpes et de l’Enga-

dine, ainsi que régionalement les endroits situés sur les crêtes

alpines, qui ont connu la température annuelle 2015 la plus

élevée depuis le début des mesures. Ailleurs en Suisse, plu-

sieurs sites ont connu leur deuxième ou troisième année la

plus chaude jamais mesurée.

Les années 2015, 2014 et 2011 ont été les plus chaudes depuis

le début des mesures en 1864. Il faut toutefois tenir compte

que l’année calendaire est un choix aléatoire d’une période

de 12 mois. Mais si on se focalise sur une période de 12 mois

consécutifs, des périodes encore plus chaudes ont été rele-

vées, comme cela a déjà été mentionné dans le rapport cli-

matologique 2011 [30]. Ainsi, les périodes allant de juin 2006

à mai 2007 et de juillet 2006 à juin 2007 ont connu l’écart

à la norme le plus élevé jusqu’à présent. Celui-ci s’élevait à

2.8 degrés au-dessus de la norme 1961-1990. Entre 2002 et

2004, ainsi que d’avril 1947 à mars 1948, des périodes de 12

mois consécutifs ont connu des excédents de température

comparables aux années 2015, 2014 et 2011.

Abwe

ichu

ng °C

−2.0

−1.5

−1.0

−0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Jahrestemperatur Schweiz 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Jahre über dem Durchschnitt 1961−1990Jahre unter dem Durchschnitt 1961−199020−jähriges gewichtetes Mittel (Gauss Tiefpassfilter)Durchschnitt 1981−2010

© MeteoSchweiz

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0-

0.5

-1.0

-1.5

-2.0

Écar

t en

o C

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393.2Fortes précipitations en mai

Pendant 6 jours consécutifs, du 30 avril 2015 en soirée au

6 mai 2015 en matinée, la Suisse a été copieusement arro-

sée avec une moyenne de 100 mm de pluie sur l’ensemble

du pays. Les plus grosses quantités ont été relevées sur le

Bas-Valais, dans les Alpes vaudoises, ainsi que dans les ré-

gions de l’Oberland bernois les plus proches de la Suisse ro-

mande (Figure 3.2). Autour des Dents-du-Midi, ainsi que des

Diablerets au Wildstrubel, les régions en altitude ont reçu

plus de 200 mm de pluie en 6 jours. Il a été relevé 227 mm

d’eau au poste pluviométrique de Morgins en Bas-Valais à

1340 mètres d’altitude. La quantité moyenne de pluie pour

un mois de mai à Morgins s’élève à 154 mm.

La plus grande partie des pluies est tombée en 3 jours. Pour

les stations qui disposent de longues séries de mesures, les

sommes relevées ont été extrêmement remarquables. A Bex/

VD, un cumul sur 3 jours de 101 mm a été mesuré. Sur les

151 années de mesures, il faut remonter jusqu’à 100 ans pour

retrouver un événement comparable. En décembre 1916, on

avait relevé 102 mm de pluie en 3 jours. Il était tombé encore

plus de pluie en 3 jours en janvier 1910 avec 107 mm et en

juillet 1871 avec 121 mm.

A Château-d’Oex, il est tombé 138 mm entre le 1er et le 3

mai 2015. Seuls janvier 1955 avait recueilli encore plus de

précipitations en 3 jours avec 146 mm et janvier 1910 avec

210 mm. Les précipitations à Château-d’Oex sont mesurées

depuis 1879.

Les grosses quantités de précipitations ont provoqué des si-

tuations de crues, notamment sur la partie occidentale de la

Suisse. Cela a été le cas avec le lac de Bienne, sur l’Orbe et

la Birse, ainsi que le long de l’Aar jusqu’au canton d’Argovie.

La commune de Saint-Gingolph/VS, située sur le Haut-Lac

Léman, a subi des coulées de boue et gravier de la Morge.

A Genève, l’Arve a atteint un niveau critique avant de se je-

ter dans le Rhône.

D’autres précipitations soutenues se sont fréquemment pro-

duites jusqu’au milieu du mois. Les 19 et 20 mai, ce sont

surtout le Sud des Alpes, le canton des Grisons et la Suisse

centrale qui ont été concernés par les pluies. Le long de la

partie orientale des versants nord des Alpes, il a fortement

plu du 25 au 26 mai. Finalement, des records de précipitations

pour l’ensemble d’un mois de mai ont été enregistrés dans

plusieurs stations disposant d’une longue série de mesures,

notamment dans les Alpes occidentales et dans l’Oberland

bernois. Par ailleurs, de nombreuses stations avec une longue

série de mesures ont comptabilisé leur deuxième ou troisième

mois de mai le plus humide.

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

220Figure 3.2

Analyse spatiale

des quantités de

précipitations du 30 avril

2015 au 6 mai 2015.

220

200

180

160

140

120

100

80

60

40

2020

40

60

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100

120

140

160

180

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220

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40

Figure 3.3

Evolution à long terme

de la température de l’été

moyennée sur l’ensemble

de la Suisse. L’écart à la

norme 1961–1990 est

représenté (en rouge

au-dessus, au bleu au-

dessous de la norme). La

ligne noire montre une

évolution de la tempéra-

ture avec une moyenne

pondérée sur 20 ans. La

ligne noire en pointillé

montre la norme 1981–

2010 qui est 1.1 degré plus

élevée que la norme 1961–

1990. Douze séries de

mesures homogénéisées

de la Suisse alimentent

ces données.

Aperçu des trois mois de l‘été

L’été caniculaire 2015 a démarré avec le quatrième mois de juin

le plus chaud depuis le début des mesures en 1864. Moyenné

sur l’ensemble de la Suisse, l’écart à la norme s’est élevé à 1.8

degré. En Suisse romande, en Valais, ainsi que sur la partie oc-

cidentale et centrale des versants nord des Alpes, l’excédent

thermique a atteint de 1.7 à 2.2 degrés. Sur les autres régions,

l’excédent thermique a été un peu moins prononcé, générale-

ment compris entre 1.2 et 1.8 degré au-dessus de la normale.

La canicule la plus intense s’est manifestée en juillet. En

moyenne nationale, ce mois a affiché une température de 3.6

degrés au-dessus de la normale. Ainsi, la Suisse a vécu son

mois de juillet le plus chaud depuis le début des mesures. Au

Sud des Alpes, en Engadine, en Valais et en Suisse romande,

juillet 2015 a été le mois le plus chaud depuis le début des

mesures en 1864. Pour les autres régions, juillet 2015 fait par-

tie des 3 mois les plus chauds depuis le début des mesures

il y a plus de 150 ans. Du 1er au 7 juillet, la Suisse a subi une

des semaines les plus torrides depuis le début des mesures.

Cette semaine s’est terminée à Genève avec la température

maximale la plus élevée jamais relevée au Nord des Alpes

(voir paragraphe suivant).

Après le quatrième mois de juin le plus chaud et le mois de

juillet le plus chaud, août a complété l’été en se positionnant

comme le quatrième le plus chaud depuis le début des me-

sures. Moyennée sur l’ensemble de la Suisse, la température

s’est élevée à 1.8 degré au-dessus de la normale.

3.3L’été caniculaire 2015

La Suisse a vécu son deuxième été le plus chaud depuis le

début des mesures il y a 152 ans. Moyenné sur l’ensemble

de la Suisse, l’excédent thermique s’est élevé à 2.4 degrés

par rapport à la norme 1981–2010. Ainsi, cet été 2015 s’est

montré plus d’un degré plus chaud que les précédents étés

les plus chauds. Seul l’exceptionnel été caniculaire 2003 fait

figure d’exception. Celui-ci s’était montré près d’un degré en-

core plus chaud que l’été 2015. Un rapport plus complet sur

la météorologie et la climatologie de l’été caniculaire 2015 a

été établi par MétéoSuisse [31].

Abwe

ichu

ng °C

−3.0

−2.0

−1.0

0.0

1.0

2.0

3.0

4.0

5.0

6.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Sommer−Temperatur (JJA)) 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Jahre über dem Durchschnitt 1961−1990Jahre unter dem Durchschnitt 1961−199020−jähriges gewichtetes Mittel (Gauss Tiefpassfilter)Durchschnitt 1981−2010

© MeteoSchweiz

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

6

5

4

3

2

1

0

-1

-2

-3

Écar

t en

o C

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41

Figure 3.4

Période caniculaire sur

7 jours la plus intense par

année avec une tempé-

rature maximale de 30

degrés ou plus. Sites de

mesures de Genève 1864–

2015 (en haut) et de Bâle

1876–2015 (en bas). Des

données de températures

maximales journalières

homogénéisées ont été

utilisées. La période cani-

culaire du 1er au 7 juillet

2015 est représentée

en rouge.

Deux semaines caniculaires extrêmes

En juillet 2015, une des semaines caniculaires les plus extrêmes

depuis le début des mesures il y a plus de 150 ans, s’est dé-

veloppée aussi bien au Nord qu’au Sud des Alpes. Au Nord

des Alpes, la semaine caniculaire extrême s’est manifestée

au début du mois, tandis qu’au Sud des Alpes, elle s’est pro-

duite au milieu du mois.

Du 1er au 7 juillet 2015, les températures maximales journa-

lières étaient comprises en moyenne entre 33 et plus de 36

degrés sur les régions de plaine du Nord des Alpes. A Ge-

nève, la température maximale moyenne s’est élevée à 36.3

degrés, soit la deuxième valeur la plus haute depuis plus de

150 ans de mesures. Cette semaine a été presque aussi tor-

ride que la semaine record en août 2003 où une tempéra-

ture maximale moyenne sur 7 jours de 36.7 degrés avait été

relevée (Figure 3.4, en haut).

A Bâle, outre août 2003, la dernière semaine de juillet 1947

avait également été caniculaire (Figure 3.4, en bas), tandis

que la première semaine de juillet 1952 avait connu une

chaleur comparable à celle de cette année. Pour les sites de

mesures de Neuchâtel, Berne, Lucerne et Zurich, tous dispo-

sant de longues séries de températures maximales homogé-

néisées, les étés 1947 et 2003 s’étaient montrés encore plus

chauds que l’été 2015.

29

30

31

32

33

34

35

36

37

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

°C

Intensivste jährliche 07-tägige Hitzeperiode (mittleres Maximum 30 Grad oder mehr)Genève 1864 – 2015

37

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35

34

33

32

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30

29

Cani

cule

o C

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

29

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31

32

33

34

35

36

37

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

°C

Intensivste jährliche 07-tägige Hitzeperiode (mittleres Maximum 30 Grad oder mehr)Basel 1876 – 2015

37

36

35

34

33

32

31

30

29

Cani

cule

o C

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

194730.0 oC

200336.7 oC

201536.3 oC

194736.2 oC

195234.7 oC

200336.9 oC

201534.7 oC

Genève

Bâle

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42 Cette semaine caniculaire au Nord des Alpes s’est achevée

avec une température de 39.7 degrés le 7 juillet 2015 à Ge-

nève, soit la température la plus élevée jamais mesurée au

Nord des Alpes. Ce nouveau record a battu de presque 1

degré le précédent record au Nord des Alpes qui avait éga-

lement été mesuré à Genève le 28 juillet 1921 avec 38.9 de-

grés. Parmi les dix températures les plus élevées mesurées

en Suisse, 7 proviennent de l’ouest et du nord-ouest de la

Suisse (Tableau 3.1).

Site de mesures

Date Rang Température maximum en degré C

Grono 11.8.2003 1 41.5

Genève 7.7.2015 2 39.7

Genève 28.7.1921 3 38.9

Delémont 31.7.1983 4 38.8

Bâle 13.8.2003 5 38.6

Grono 9.8.2003 6 38.5

Bâle 31.7.1983 7 38.4

Bâle 28.7.1921 8 38.4

Coire 28.7.1983 9 38.1

Nyon 7.7.2015 10 38.0

Tableau 3.1

Les dix températures

maximales journalières

les plus élevées mesurées

dans le réseau de Météo-

Suisse. Les valeurs maxi-

males journalières sont

disponibles depuis 1864 à

Genève et depuis 1876 à

Bâle. Les autres sites dis-

posent de mesures de-

puis 55 ans ou moins. Des

valeurs de températures

maximales journalières

homogénéisées ont

été utilisées.

Des périodes caniculaires extrêmes sont en général nettement

plus intenses sur l’ouest et le nord-ouest de la Suisse, et un

peu moins intenses au Sud des Alpes (voir comparaisons Fi-

gure 3.4 et Figure 3.5 et Tableau 3.1). Au cours des périodes

caniculaires de 2003 et 1947, les températures maximales

journalières sur une semaine étaient déjà plus basses au Sud

des Alpes qu’au Nord des Alpes.

Au cours de la période caniculaire du 1er au 7 juillet 2015, la

moyenne hebdomadaire des températures maximales au

Sud des Alpes a été de 31 à 32 degrés. Au Sud des Alpes, la

semaine la plus torride de l’année 2015 s’est produite du 17

au 23 juillet. A Locarno-Monti, la moyenne hebdomadaire

des températures maximales a atteint 34.7 degrés. Il s’agit

d’une semaine quasiment aussi torride que la semaine record

d’août 2003 où une moyenne de 35.0 degrés avait été mesu-

rée (Figure 3.5). A Lugano, la moyenne sur 7 jours des tem-

pératures maximales a atteint 32.9 degrés. Août 2003 avait

été nettement plus torride avec une moyenne sur 7 jours de

33.9 degrés. Une chaleur comparable sur 7 jours avait été

mesurée en juillet 1945 avec 33.1 degrés et en juillet 1881

avec 32.9 degrés.

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43Figure 3.5

Période caniculaire sur

7 jours la plus intense

par année avec une

température maximale de

30 degrés ou plus. Sites de

mesures de Locarno-

Monti 1935-2015 (en

haut) et de Lugano

1864-2015 (en bas). Des

données de températures

maximales journalières

homogénéisées ont été

utilisées. La période

caniculaire du 17 au 23

juillet 2015 est représentée

en rouge.

Des périodes caniculaires devenant plus fréquentes

Selon les illustrations ci-dessus, des vagues de chaleur d’une

semaine sont devenues plus fréquentes au cours des dernières

décennies. Dans les régions qui ont été affectées à plusieurs

reprises, comme la Suisse romande par exemple, les périodes

caniculaires se suivent avec des intervalles de plus en plus

courts. Les régions qui dans le passé ont à peine connu de

telles périodes caniculaires, doivent également s’attendre au-

jourd’hui à être régulièrement concernées. Selon les derniers

scénarios climatiques en Suisse, une forte augmentation des

vagues de chaleur est très probable d’ici la fin du siècle [32].

Souvent peu de précipitations

Les trois mois de l’été ont connu des précipitations souvent

déficitaires. Seul le mois d’août a connu des précipitations

nettement excédentaires en Valais et régionalement aussi

au Sud des Alpes. Ces régions ont également connu un été

normalement arrosé ou plus arrosé. En Valais, les sommes

pluviométriques ont généralement correspondu entre 100 et

145%, voire aussi localement 90% de la norme 1981–2010.

Au Sud des Alpes, les quantités de précipitations se sont éle-

vées localement entre 100 et 115% de la norme, alors que

dans le reste de la région, les valeurs ont oscillé entre 45 et

90% de la norme 1981–2010.

Dans les autres régions de la Suisse, les sommes de précipita-

tions ont généralement atteint entre 60 et 80% de la norme

1981–2010. Toutefois, en fonction de l’activité orageuse lo-

cale, de fortes variations ont été observées avec des sommes

de 90 à 100% ou alors en dessous de 50% de cette norme.

Les stations d’Elm et Altdorf, avec 55% de la norme, ont en-

registré respectivement le deuxième et le troisième été le

plus sec depuis le début des mesures en 1878, respective-

ment 1864. Dans ces deux stations, il faut remonter à 1983

pour trouver un été aussi sec. A Locarno-Monti, avec 45%

de la norme, la sécheresse estivale 2015 arrive au cinquième

rang depuis le début des mesures en 1883. Ici, une séche-

resse comparable a été observée la dernière fois durant les

étés 2013 et 1983.

29

30

31

32

33

34

35

36

37

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

°C

Intensivste jährliche 07-tägige Hitzeperiode (mittleres Maximum 30 Grad oder mehr)Locarno-Monti 1935 – 2015

37

36

35

34

33

32

31

30

29

Cani

cule

o C

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

29

30

31

32

33

34

35

36

37

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

°C

Intensivste jährliche 07-tägige Hitzeperiode (mittleres Maximum 30 Grad oder mehr)Lugano 1864 – 2015

37

36

35

34

33

32

31

30

29

Cani

cule

o C

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

194533.2 oC

200335.0 oC

201534.7 oC

194533.1 oC

200333.9 oC

194532.9 oC

Locarno-Monti

Lugano

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44 3.4Records à la fin de l’année

Température extrême en décembre dans les Alpes

Une période durable de beau temps accompagnée d’advec-

tions d’air chaud a caractérisé le temps du mois de décembre

qui a été le plus doux depuis le début des mesures en 1864.

Moyenné sur l’ensemble de la Suisse, l’écart à la norme 1981–

2010 s’est élevé à 3.2 degrés. En montagne, cet écart a atteint

entre 4 et 6 degrés au-dessus de la normale. Les sites de

mesures du Jungfraujoch (3580 m), du Säntis (2502 m) et du

Grand-St-Bernard (2472 m) ont connu un écart à la norme

1981–2010 s’élevant entre 5.6 et 5.8 degrés. Ces valeurs se

situent 2 degrés au-dessus des précédents records pour un

mois de décembre, ce qui constitue un événement absolument

unique dans l’historique des mesures.

A Davos (1594 m), l’écart à la norme 1981-2010 pour décembre

s’est situé à 4.3 degrés. C’est 1.4 degré de plus que le précé-

dent record pour un mois de décembre et cela constitue éga-

lement un événement unique. A Engelberg (1036 m), l’écart

à la norme s’est élevé à 4.2 degrés, soit un peu plus que le

précédent record de décembre 1868 qui avait une anomalie

thermique de 3.9 degrés. En revanche, à plus basse altitude

et des deux côtés des Alpes, les températures mensuelles

n’ont pas battu de records.

Figure 3.6

Écart à la norme 1961–

1990 de la température

mensuelle de décembre

au Säntis de 1864 à 2015.

En rouge, les tempéra-

tures sont au-dessus de la

norme, en bleu au-dessous

de la norme. La ligne noire

représente la moyenne

de décembre sur 20 ans.

La ligne noire en pointillé

montre la norme 1981–

2010 qui est 0.5 degré plus

élevée que la norme

1961–1990.

Abwe

ichu

ng °C

−8.0

−6.0

−4.0

−2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

8.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Monats−Temperatur (Dezember) SAE 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

8

6

4

2

0

-2

-4

-6

-8

Écar

t en

o C

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45

Un ensoleillement record pour le mois de décembre

A l’exception des régions classiques à brouillard, le soleil a

beaucoup brillé en décembre 2015. En raison de faibles per-

turbations, le soleil a peu ou pas brillé pendant 7 jours et

seulement pendant 2 jours au Sud des Alpes. En Engadine,

le soleil a brillé pendant 122 heures à Scuol et 156 heures à

Samedan. Pour ces deux sites, il s’agit d’un record pour un

mois de décembre. Les précédents records pour Scuol da-

taient de 1989 et 1975 avec 112 heures et celui de Samedan

datait de 2006 avec 140 heures, ce qui correspond à 2 jour-

nées ensoleillées de moins. A Davos, le soleil a brillé pendant

147 heures. Les précédents records étaient de 135 heures en

1989 et 134 heures en 2006, ce qui correspond également

à 2 journées ensoleillées de moins.

Cette longue période de beau temps et de douceur s’est

accompagnée d’une masse d’air très sèche, si bien que la

présence du brouillard au Nord des Alpes a été exception-

nellement faible. Ainsi, le soleil a également pu bien briller.

Les sommes d’ensoleillement ont parfois été deux fois plus

importantes que la normale, comme c’était déjà le cas en dé-

cembre 2013, localement jusqu’à presque trois fois plus im-

portantes. Des sites avec plus de 50 ans de mesures d’enso-

leillement comme Bâle, Zurich et Altdorf ont battu des records

d’ensoleillement. La durée d’ensoleillement pour ces lieux a

été comprise entre 73 heures à Altdorf et 126 heures à Bâle.

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Sécheresse au Sud des Alpes proche des records

Moyennées sur l’ensemble de la Suisse, les précipitations du

mois de décembre n’ont atteint que l’équivalent de 16% de la

norme 1981–2010, ce qui place ce mois de décembre au 5ème

rang des plus secs depuis le début de mesures en 1864. Seuls

les mois de décembre des années 1963, 1875, 1871 et 1864

avaient été encore plus secs. Au cours du mois de décembre

1871, il n’était tombé que l’équivalent de 10% de la norme.

Le manque de précipitations a été extrême au Tessin. A Lo-

carno-Monti, il n’est tombé que 0.3 mm d’eau sur l’ensemble

du mois. Il avait encore moins plu en décembre dans les an-

nées 2001 et 1898 avec 0.1 mm. A Lugano, il n’est tombé

que 0.6 mm d’eau. Seul décembre 1873 avait été encore plus

sec avec 0.5 mm. Les séries pluviométriques sont disponibles

depuis 1883 à Locarno-Monti et 1864 à Lugano.

A Mosogno, il n’a carrément pas plu. La série pluviométrique

est disponible depuis 1901 et seul décembre 1941 était resté

sec. Aucune pluie n’est également tombée sur les sites de

mesures de Bosco-Gurin, Cevio et Biasca.

Le mois de novembre avait déjà connu un déficit record de

précipitations au Sud des Alpes. A Lugano et à Locarno-Monti,

il n’est tombé que 0.8 mm d’eau en novembre et en décembre

(Figure 3.7; Figure 3.8). Il s’agit de la somme pluviométrique

la plus faible pour ces 2 mois depuis le début de la série de

mesures (en 1864 à Lugano et en 1883 à Locarno-Monti). La

précédente période novembre-décembre la plus sèche re-

monte à l’année 1921 avec 11 mm d’eau pour les 2 sites de

mesures. En 1866, il était tombé 16 mm à Lugano. En 2001,

il a été recueilli 18 mm d’eau à Lugano et 14 mm à Locar-

no-Monti. Dans tous les cas, il s’agit de quantités extrêmement

faibles et la différence entre 1 et 11 mm est anecdotique.

D’un point de vue climatologique, il est intéressant de relever

que l’année précédente, au cours de le période novembre-dé-

cembre 2014, une pluviométrie record de 637 mm avait été

relevée à Lugano (Figure 3.7). La norme pour les deux mois

est de 207 mm. A Locarno-Monti, une lame d’eau de 779

mm avait été relevée en novembre-décembre 2014, ce qui a

placé cette période au 2ème rang de la plus humide, à égalité

avec novembre-décembre 1935. Le record sur 2 mois entre

novembre et décembre est de 836 mm et il date de l’année

2002 (Figure 3.8).

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47

Figure 3.7

Somme pluviométrique sur 2 mois entre novembre et décembre à Lugano de 1864 à 2015.

La ligne noire pointillée montre la norme 1981–2010 (207 mm)

Figure 3.8

Somme pluviométrique sur 2 mois entre novembre et décembre à Locarno-Monti de 1883 à 2015.

La ligne noire pointillée montre la norme 1981–2010 (252 mm).

0

200

400

600

800

1000

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

mm

Niederschlagssumme November bis Dezember, Locarno-Monti 1883 – 2015

Summe November-Dezember Norm 1981-2010: 252 mm

1000

800

600

400

200

0

Le to

tal d

es p

réci

pita

tions

mm

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2110 2020

20150.8 oC

2014779 mm

2002836 mm

0

100

200

300

400

500

600

700

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

mm

Niederschlagssumme November bis Dezember, Lugano 1864 – 2015

Summe November-Dezember Norm 1981-2010: 207 mm

700

600

500

400

300

200

100

0

Le to

tal d

es p

réci

pita

tions

mm

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2110 2020

20150.8 oC

2014637 mm

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48

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

Abw

eich

ung

zur N

orm

in °

CFigure 4.1

Evolution à long terme de

la température globale

moyenne (terres émergées

et océans). Le graphique

indique l’écart annuel de

la température à la norme

1961–1990 (rouge = écarts

positifs, bleu = écarts

négatifs). La courbe noire

indique la moyenne pon-

dérée sur 20 ans. Données:

University of East Anglia,

2016 [14], nouveau record

HadCRUT4-gl.

Écar

t à la

nor

me

en o C 1.0

0.5

0

-0.5

-1.01860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020

4| Climat global et événements météorologiques 2015

4.1

Avec un excédent thermique global record de 0.76 degré,

l’année 2015 a franchi une nouvelle limite depuis le début de

la série de mesures des températures globales en 1850. Les

précédents excédents record étaient de l’ordre de 0.55 de-

gré. Tous les écarts de température mentionnée se réfèrent

à la norme 1961–1990.

Les plus grands écarts régionaux positifs (2 à 5 degrés par

rapport à la norme 1961–1990) se sont situés sur une vaste

région s’étendant de l’Europe orientale à l’Oural, sur une vaste

Au niveau mondial, l’année 2015 a nettement été la plus chaude depuis le début des mesures en 1850. Des températures annuelles au-dessus de la moyenne ont été mesurées sur la plupart des sur-faces terrestres et maritimes. Les plus grandes régions avec des températures annuelles inférieures à la moyenne se trouvent sur-tout sur le nord-est du Canada, sur le centre de l’Atlantique Nord, sur le Pacifique Sud ainsi que sur les surfaces maritimes autour de l’Antarctique. La situation décrite ci-dessous se fonde principale-ment sur la Déclaration annuelle de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial [25].

région au-dessus de la Sibérie, ainsi que du nord-ouest du Ca-

nada à l’Alaska. Ce qui est frappant est que, comme en 2014

déjà, l’hémisphère Nord a été nettement plus affecté par des

températures au-dessus de la moyenne que l’hémisphère Sud.

Les plus grands écarts négatifs (-0.5 à -1 degré par rapport

à la norme 1961–1990) ont été observés sur le nord-est du

Canada, sur une surface maritime étendue au sud du Groen-

land et de l’Islande, ainsi que sur quelques surfaces maritimes

autour de l’Antarctique. [25].

L’année la plus chaude au niveau mondial

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49

Période °C/10 ans °C/100 ans

1864-2015 +0.05 +0.55

1901-2015 +0.08 +0.78

1961-2015 +0.14

Tableau 4.1

Tendances de la température annuelle globale au

cours des périodes 1864–2015, 1900–2015 et 1961–

2015, calculée pour les terres émergées et les océans

globalement. Données de base: University of East

Anglia, 2016 [14], nouveau record HadCRUT4-gl.

Le Tableau 4.1. indique les tendances de la température an-

nuelle mondiale. La modification totale de la température

globale (terres émergées et océans) de 1864 à 2015 s’élève

à +0.84 degré. La température moyenne globale se situe aux

alentours de 14 °C. Le schéma de l’évolution à long terme de

la température globale, avec une accumulation d’années très

chaudes récemment, se retrouve aussi dans la série de tempé-

ratures en Suisse (Figure 5.1). Le changement de température

en Suisse est donc cohérent par rapport aux autres continents.

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50 4.2El Niño et La Niña

A partir d’août 2015, le troisième événement El Niño le plus

intense des 65 dernières années s’est développé. Selon les

données disponibles, il se situe légèrement au-dessous des

épisodes séculaires des années 1997/98 et 1982/83. Des épi-

sodes El Niño se développent en moyenne tous les quatre

à sept ans. Les épisodes intenses sont nettement plus rares

que les épisodes faibles qui apparaissent nettement plus

fréquemment.

-3-2-101234

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

ME

I-Ind

ex

Figure 4.2

Indice multivarié d‘El Niño southern oscillation (MEI). Les valeurs indicielles de la phase El Niño (phase

chaude) sont indiquées en rouge, les valeurs indicielles de la phase La Niña (phase froide), en bleu. Le

MEI est calculé à partir de la pression de surface, des composantes est-ouest et nord-sud du vent de

surface, de la température de surface de la mer, de la température de l’air au niveau de la mer et de la

couverture nuageuse. Les mesures sont effectuées dans la partie équatoriale de l’Océan Pacifique. Les

données sont disponibles sous [26].

Indi

ce M

EI 4

3

2

1

0

-1

-2

-3

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

El Niño, respectivement El Niño Southern Oscillation (ENSO),

est un facteur principal qui contribue aux variations annuelles

de la température globale. El Niño a une influence sur la circu-

lation atmosphérique globale qui se traduit par des conditions

météorologiques modifiées dans le monde entier et par une

augmentation de la température globale. Les experts attri-

buent ce record massif de chaleur mondial à l’effet combiné

du réchauffement climatique lié aux activités humaines et au

fort épisode El Niño qui s’est développé [25].

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514.3 Evénements particuliers

En Europe, la période entre mai et septembre 2015 a été ca-

ractérisée par des vagues de chaleur. Plusieurs pays ont si-

gnalé de nouveaux records de température. Après le record

de température en 2014, l’Europe a connu en moyenne la

deuxième année la plus chaude depuis le début des mesures.

En Espagne, en Finlande et en Suisse, il s’agit de l’année la

plus chaude depuis le début des mesures, en Allemagne et

en Autriche de la deuxième année la plus chaude, en France

de la troisième année la plus chaude, au Pays-Bas de la cin-

quième année la plus chaude.

Des vagues de chaleur extrêmes se sont manifestées en Inde

et au Pakistan. A la suite d’une période caniculaire de 10 jours

en mai, 2500 personnes ont perdu la vie en Inde, alors que

les températures maximales ont grimpé jusqu’à 47 degrés.

Au Pakistan, la température a dépassé les 40 degrés pendant

une semaine en juin, ce qui a coûté la vie à 1800 personnes.

La Chine a souffert d’abondantes précipitations de mai à oc-

tobre entraînant des inondations qui ont touché 75 millions

de personnes. En revanche, le nord et le nord-ouest de la

Chine ont vécu une sécheresse estivale et automnale persis-

tante, ce qui a provoqué de graves pertes dans l’agriculture.

Entre octobre et décembre, des précipitations extrêmes ont

affecté les états sud-américains du Brésil, du Paraguay et de

l’Argentine. Près de 180'000 habitants ont été sinistrés et

80'000 ont dû être évacués.

L’activité cyclonique dans l’Atlantique Nord a été légèrement

inférieure à la norme 1981-2010. Lorsqu’un événement El

Niño est en cours, l’activité cyclonique dans ce bassin est gé-

néralement réduite. En revanche, dans le Pacifique Nord-Est,

l’activité cyclonique a été au-dessus de la norme. Du 20 au 24

octobre, avec des rafales jusqu’à 346 km/h, l’ouragan Patricia

a été l’ouragan le plus violent jamais observé dans les bas-

sins du Pacifique Nord-Est et dans l’Atlantique Nord. Dans le

Pacifique Nord-Ouest, l’océan Indien et autour de l’Australie,

l’activité cyclonique a été dans la norme, sauf sur le Pacifique

Sud-Ouest où elle a été nettement au-dessus de la normale.

4.4 Glaces marines arctiques et antarctiques

La superficie de la banquise arctique s’est rétrécie au cours

de la période estivale de fonte pour atteindre un minimum de

4.41 millions de km2 à la mi-septembre, ce qui correspond à

la quatrième place de l’étendue la plus réduite depuis le dé-

but des mesures satellite disponibles en 1979. Le maximum

saisonnier atteint en février 2015 avec 14.54 millions de km2,

a été le plus faible depuis le début de la série de mesures.

Autour de l’Antarctique, la banquise a atteint en octobre 2015

un maximum de 18.83 millions de km2, soit la sixième plus

importante étendue hivernale. C’est 1.33 millions de km2 de

moins que le record de l’année précédente. Le minimum es-

tival de la banquise a été atteint en février 2015 avec 3.58

millions de km2. Il s’agit de la quatrième étendue estivale la

plus importante depuis le début des mesures satellite en

1979. Le record d’étendue a été établi en février 2013 avec

3.70 millions de km2.

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54

5| Surveillance du climat

Le chapitre suit la structure GCOS (Global Climate Observing

System) des variables climatiques essentielles [22]. Sont ainsi

traités le domaine atmosphérique et le domaine terrestre

(Tableau 5.1), et, à l’intérieur de ce dernier domaine, les me-

sures au sol. Il s’agit en l’occurrence des séries de mesures

classiques de la température et des précipitations et des pa-

ramètres qui en découlent. Pour pouvoir se concentrer le plus

directement possible sur l’évolution du climat au niveau des

différents paramètres, l’origine des données et les méthodes

sont traitées séparément au point 5.3.

Tableau 5.1

Variables climatiques

essentielles selon le GCOS

Second Adequacy Report

[24], complétées par les

variables s’appliquant

spécifiquement à la

Suisse. Tiré de [22].

Domaine Variables climatiques essentielles

Atmosphérique Mesures au sol Température de l’air, précipitations, pression atmosphérique, bilan du rayonnement en surface, vitesse et direction du vent, vapeur d’eau

Atmosphère libre Bilan radiatif (rayonnement solaire incl.), température, vitesse et direction du vent, vapeur d’eau, nuages

Composition Dioxyde de carbone, méthane, ozone, autres gaz à effet de serre, aérosols, pollen

Océanique Variablesde surface

Température de surface de la mer, salinité, niveau de la mer, état de la mer, glaces marines, courants, activité biologique, pression partielle en CO2

Variablessub-superficielles

Température, salinité, courants, nutriments, carbone, traceurs océaniques, phytoplancton

Terrestre Ecoulement, lacs, eaux souterraines, utilisation de l’eau, isotopes, couverture neigeuse, glaciers et calottes glaciaires, pergélisol, albédo, couverture terrestre (y compris le type de végétation),indice de surface foliaire, activité photosynthétique, biomasse, perturbation par le feu, phénologie

Le chapitre «Surveillance du climat» fournit un aperçu de l’évolution à long terme du climat en Suisse, en référence à l’année du rapport. Pour les paramètres principaux, la température et les précipitations, l’évolution du climat peut être retracée depuis le début des mesures officielles à l’hiver 1863/64. Pour la plupart des autres paramètres, des séries de mesures existent depuis 1959.

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55

Désignation Type Définition Signification/ caractéristique

Température Température Température moyenne journalièreconventionnelle (du matin au matin suivant), agrégée en température mensuelle et annuelle

Indicateur clé des changements climatiques et variable climatique essentielle [22].

Jours de gel(OMM)

Température Jours de l’année civile affichantune température minimaleTmin < 0°C

Le nombre de jours de gel dépend essentiellement de l’altitude de la station. Indicateur climatiqueparticulièrement pertinent à haute altitude.

Journées d’été(OMM)

Température Jours de l’année civile affichantune température maximaleTmax ≥ 25°C

Le nombre de jours d’été dépend essentiellement de l’altitude de la station. Indicateur climatiqueparticulièrement pertinent à basse altitude.

Limite du zéro degré Température Altitude à laquelle le thermomètreaffiche zéro degré, déterminée surla base des mesures effectuées par les stations au sol et au moyen de ballons-sondes

L’altitude de la limite du zéro degré est un indicateur de la température de l’atmosphère compte tenu du facteur altimétrique.

Précipitations Précipitations Somme journalière conventionnelle (du matin au matin suivant), agrégée en somme mensuelle et annuelle

Indicateur clé des changements climatiques et variable climatique essentielle [22].

Jours de fortesprécipitations(OMM)

Fortesprécipitations

Jours de l’année civile présentantdes précipitations journalièresP ≥ 20 mm

Le seuil de plus de 20 mm ne correspond pas à un niveau de précipitations extrêmes rares. Des niveaux de 20 mm sont enregistrés plusieurs fois par an en Suisse.

Précipitations desjours très humides(OMM)

Fortesprécipitations

Somme des précipitations des jours de l’année civile où les précipitations journalières atteignent P >95 percentiles des précipitations journalières (référence: 1961-1990)

Une journée est considérée comme très humide quand la somme des précipitations est supérieure à la moyenne à long terme des 18 jours les plus humides de l’année.

Nombre max. dejours consécutifssans précipitations(OMM)

Précipitations Nombre maximum de joursconsécutifs dans l’année civile oùles précipitations journalières sontinférieures à P <1 mm

Période ininterrompue de jours consécutifs sans précipitations (moins de 1 mm de précipitations).

Indice de sécheresse Précipitations SPEI (standardized precipitationevapotranspiration index); Écart par rapport au bilan hydrique moyen (différence entre les précipitations et l’évaporation potentielle)

La valeur indicielle d’un mois déterminé indique le déficit d’eau accumulé / l’excédent d’eauaccumulé au cours de la période qui précède par rapport à la norme.

Somme de neigefraîche

Précipitations Somme de neige fraîche des moisd’octobre à mars (semestre d’hiver)

Les quantités de neige et les chutes de neige fraîche dépendent - dans un rapport complexe - de la température et des précipitations. Elles réagissent donc de manière très sensible aux changements climatiques à long terme [9], [10], [11], [12], [13].

Jours avec neige fraîche

Précipitations Nombre de jours avec neige fraîchemesurable des mois d’octobre àmars (semestre d’hiver)

Tableau 5.2

Indicateurs climatiques

utilisés dans le domaine

atmosphérique et le

domaine terrestre. Les

indicateurs OMM sont défi-

nis dans l’OMM/ETCCDI [4].

Selon le GCOS, la température et les précipitations constituent

deux indicateurs clés des changements climatiques [22]. L’or-

ganisation météorologique mondiale (OMM) en a tiré un en-

semble d’indicateurs climatiques spécifiques [4] dans le but

de cerner l’évolution du régime de température et de préci-

pitations de manière détaillée et globalement uniforme, dont

la fréquence des gelées et la fréquence des fortes précipita-

tions (domaine atmosphérique, mesures au sol). Par ailleurs,

nous évoquons des indicateurs climatiques propres à la Suisse,

dont la couverture neigeuse, facteur important pour un pays

alpin (domaine terrestre).

Selon la recommandation de l'OMM, la norme (période al-

lant de 1961 à 1990) doit être utilisée pour les analyses de

l’évolution du climat [4], [28]. Ce chapitre applique cette re-

commandation en conséquence.

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56

5.1 Atmosphère

5.1.1

Mesures au sol

Les indicateurs climatiques de l’OMM utilisés ici (Tableau 5.2)

sont représentés essentiellement à titre d’exemple à la lu-

mière des séries de mesures des stations de Berne (zone de

plaine du Nord des Alpes), Sion (vallée alpine), Davos (région

alpine) et Lugano (Tessin). Ils sont calculés en tant que va-

leurs annuelles (nombre de jours de gel par an par exemple),

étant entendu que l’on se réfère toujours à l’année civile (du

1er janvier au 31 décembre).

Sur le site Web de MétéoSuisse, vous trouverez des informa-

tions complémentaires sur les indicateurs climatiques:

http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/indi-

cateurs-de-climat.html

Température

La température annuelle en 2015 en Suisse a été en moyenne

nationale 2.10 degrés au-dessus de la norme 1961-1990. Le

précédent record de 2014 avec un écart de 2.07 degrés, a

donc été légèrement battu. La troisième année la plus chaude

avait connu un excédent thermique de 2.03 degrés en 2011.

Abwe

ichu

ng °C

−2.0

−1.5

−1.0

−0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Jahrestemperatur Schweiz 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Écar

t en

o C

Avec un excédent de 1.2 degré par rapport à la norme, l’hi-

ver 2014/15 n’a pas été particulièrement doux, alors que le

printemps 2015 a été le 8ème le plus chaud en 152 ans de

mesures avec un écart de 3.0 degrés par rapport à la norme.

Avec un excédent massif de 3.6 degrés, l’été 2015 n’a été dé-

passé que par l’été caniculaire 2003. Enfin, la température de

l’automne a été 0.9 degré au-dessus de la norme 1961-1990

et s’est donc rapprochée des valeurs habituelles (Figure 5.2).

Les mois de février et de septembre ont été un peu au-des-

sous de la normale. En revanche, les mois de janvier, mars,

avril et mai ont été nettement au-dessus de la norme avec 2

degrés d’écart ou plus. Les mois de juin, août et octobre ont

été les quatrièmes les plus chauds depuis 1864, celui de no-

vembre le troisième le plus chaud. Les mois record sont juillet

avec un écart de 4.7 degrés et de décembre avec écart de

4.0 degrés au-dessus de la norme.

Pour l’ensemble de la Suisse, la tendance à long terme de

la température annuelle se situe à +1.25°C/100 ans (+0.125

°C/10 ans), ce qui correspond à un changement total de +1.9

degré (entre 1864 et 2015). Les tendances saisonnières se

situent dans une zone allant de +1.16 °C/100 ans et +1.35

°C/100 ans. Le Tableau 5.3 donne une vue d’ensemble des

tendances en matière de température.

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0

-0.5

-1.0

-1.5

-2.0

Figure 5.1

Evolution à long terme de

la température annuelle

moyenne pour l’ensemble

de la Suisse. Le graphique

indique l’écart annuel de

la température à la norme

1961–1990 (rouge = écarts

positifs, bleu = écarts

négatifs). La courbe noire

indique la moyenne pon-

dérée sur 20 ans. 12 séries

de mesures homogènes de

la Suisse servent de base

de données.

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

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57

Abwe

ichu

ng °C

−6.0

−4.0

−2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Temperatur (MAM) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Abwe

ichu

ng °C

−6.0

−4.0

−2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Temperatur (SON) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Abwe

ichu

ng °C

−6.0

−4.0

−2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Temperatur (JJA) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Abwe

ichu

ng °C

−6.0

−4.0

−2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Temperatur (DJF) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1865−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Écar

t en

o CÉc

art e

n o C

Figure 5.2

Evolution à long terme de la température saisonnière moyenne pour toute la Suisse. Le graphique indique l’écart annuel de la température

saisonnière à la norme 1961–1990 (rouge = écarts positifs, bleu = écarts négatifs). 12 séries de mesures homogènes de la Suisse servent de

base de données. La courbe noire indique la moyenne pondérée sur 20 ans.

Hiver (décembre, janvier, février) 1864/65–2014/15 Printemps (mars, avril, mai) 1864–2015

Eté ( juin, juillet, août) 1864–2015 Automne (septembre, octobre, novembre) 1864–2015

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

6.0

4.0

2.0

0

-2.0

-4.0

-6.01880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

6.0

4.0

2.0

0

-2.0

-4.0

-6.0

6.0

4.0

2.0

0

-2.0

-4.0

-6.0

6.0

4.0

2.0

0

-2.0

-4.0

-6.0

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58

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

2014 2011 1994 2003 2002 2007 2000 2006 2009 2012 1997 1989 2008 1990 1992 1947 2001 2004 1961 1999

Abw

eich

ung

zur N

orm

196

1–19

90 in

°C

Die 20 wärmsten Jahre in der Schweiz seit 1864

Écar

t par

rapp

ort à

la n

orm

e en

°C 2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0

2015 2014 2011 1994 2003 2002 2007 2000 2006 2009 2012 1997 1989 2008 1990 1992 1947 2001 2004 1961

Figure 5.3

Classement des 20 années

les plus chaudes depuis

1864. Les barres montrent

l’écart de la température

annuelle moyenne en

Suisse à la norme 1961-

1990. Les années de cha-

leurs record depuis 1990

sont représentées

en rouge.

Sur le site Web de MétéoSuisse, vous trouverez des informations complémentaires sur l’évolution de la température en Suisse:

http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques.html

http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques/tendances-observees-aux-stations.html

Période Printempsmars–mai

°C

Etéjuin–août

°C

Automneseptembre–novembre

°C

Hiverdécembre–février

°C

Annéejanvier–décembre

°C

1864–2015 +0.12fortement significatif

+0.12fortement significatif

+0.13fortement significatif

+0.13fortement significatif

+0.13fortement significatif

1901–2015 +0.16fortement significatif

+0.19fortement significatif

+0.18fortement significatif

+0.15fortement significatif

+0.17fortement significatif

1961–2015 +0.48fortement significatif

+0.51fortement significatif

+0.28fortement significatif

+0.27significatif

+0.39fortement significatif

Tableau 5.3

Tendances des températures saisonnières et annuelles en degrés Celsius par tranches de 10 ans au cours des

périodes 1864–2015, 1901–2015 et 1961–2015, (valeurs moyennes pour toute la Suisse). Les indications sur le degré

de pertinence «fortement significatif» sont expliquées dans la section température sous point 5.3, origine des

données et méthodes.

Les années affichant une température largement supérieure

à la moyenne se sont accumulées depuis la fin des années

1980. Sur les 20 années les plus chaudes enregistrées depuis

le début des mesures en 1864, 17 l’ont été depuis 1990 (Fi-

gure 5.3). Le schéma de l’évolution à long terme de la tempé-

rature en Suisse, avec une accumulation d’années très chaudes

récemment, se retrouve aussi dans la série de températures

globale (Figure 4.1). Le changement de température en Suisse

est donc cohérent par rapport au monde.

Sans mesures d’intervention efficaces, on attend en Suisse

un nouveau réchauffement important d’ici à 2050. D’ici à

2099, selon les scénarios climatiques actuels, à la lumière de

la moyenne de la période 1981–2010, le réchauffement sai-

sonnier devrait être de l’ordre de 3.2 à 4.8 degrés. C’est en

été que l’on attend le réchauffement le plus important (plus

de 4 degrés), avec même une pointe d’environ +5 °C dans

les régions méridionales du pays [23].

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59

250

200

150

100

50

0

Jours de gel

En raison de mois hivernaux plutôt doux, à l’exception d’un

mois de février qui avait connu des températures déficitaires, le

nombre de jours de gel en 2015 a été nettement au-dessous

de la moyenne pour tous les lieux de mesures représentés ici.

A Berne sur le nord du Plateau, il a été comptabilisé 99 jours

(norme 115), à Sion en Valais 93 (norme 97), à Davos dans

les Alpes orientales 178 (norme 203) et à Lugano au sud de

la Suisse 6 (norme 35).

Suite au net réchauffement des hivers, on constate une dimi-

nution des jours de gel dans les séries de mesures de Berne,

Davos et Lugano. Par décennie, on y dénombre environ 4 à 7

jours de gel de moins. Pour la série de Sion, on n’observe pas

de changement significatif dans le nombre de jours de gel.

Selon les scénarios climatiques actuels et sans mesures ef-

ficaces d’intervention à l’échelle globale, il est attendu pour

la période 2077–2099, 25 à 50 jours avec gel pour la région

de Berne, 50 jours pour la région de Sion et 125 à 150 jours

pour la région de Davos. Pour la région de Lugano, pratique-

ment aucun jour de gel n’est attendu [33].

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

50

100

150

200

250

0

50

100

150

200

250

Frosttage [Tmin < 0°C] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014

Figure 5.4

Evolution dans le temps

des jours de gel (jours de

l’année civile affichant une

température minimale

<0 °C) pour les stations

de Berne, Sion, Davos et

Lugano.

1960 1970 1980 1990 2000 2010

Berne-Zollikofen

Sion

Davos

Lugano

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60

120

100

80

60

40

20

0

Journées d’été

De nombreuses journées estivales ont été comptabilisées à la

suite des vagues de chaleur qui se sont manifestées en juillet

et août 2015. A Berne, au nord du Plateau, il a été comptabi-

lisé 55 journées d’été (norme 30), à Sion, en Valais, 83 (norme

55) et à Lugano, au sud de la Suisse, 75 (norme 50). A Da-

vos, dans les Alpes orientales, le nombre de journées d’été a

atteint une valeur record de 19 (norme 4). Au cours de l’été

2013, Davos avait comptabilisé 16 journées d’été.

Le fort réchauffement estival qui a débuté depuis les années

1980, a impliqué une forte augmentation des journées d’été,

notamment sur les régions basses de la Suisse. Cette tendance

apparaît clairement dans les quatre séries de mesures repré-

sentées ici. Par décennie, on observe quatre journées d’été

de plus à Berne, six à Sion et sept à Lugano. A Davos, à 1600

m d’altitude, la hausse est deux journées d’été par décennie.

Figure 5.5

Evolution dans le temps

des journées d’été (jours

de l’année civile affichant

une température maxi-

male ≥25 °C) pour les

stations de Berne, Sion,

Davos et Lugano.

Berne-Zollikofen

Sion

Davos

Lugano

Selon les scénarios climatiques actuels et sans mesures ef-

ficaces d’intervention à l’échelle globale, il est attendu pour

la période 2077–2099, 60 à 80 jours d’été pour la région de

Berne, plus de 100 pour les régions de Sion et de Lugano et

environ 15 pour la région de Davos [33]

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

20

40

60

80

100

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0

20

40

60

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100

120

1960 1970 1980 1990 2000 2010

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61Limite du zéro degré

La limite du zéro degré climatologique (calculée ici par des

stations de mesures au sol, voir annexe) se situe dans la

moyenne des années 1961 à 2015 vers 775 m en hiver, aux

alentours de 1965 m au printemps, à environ 3365 m en été

et à environ 2445 m en automne.

La limite du zéro degré a considérablement grimpé l’hiver,

au printemps et en été au cours de la période 1961-2014

(p-valeurs < 0.05). Selon la saison, la limite augmente de 40

(automne) à 75 m environ (printemps) tous les 10 ans. De

manière générale, ces valeurs correspondent à une éléva-

tion de la limite du zéro degré de 150 à 200 m environ par

degré de réchauffement.

Au cours de l’hiver 2014/2015, la limite du zéro degré s’est

située vers 950 mètres, soit plus ou moins dans la moyenne

attendue dans la tendance linéaire des années 1961 à 2015

(ligne pointillée). Au cours du printemps 2015, la limite du zéro

degré s’est située vers 2180 mètres, un peu au-dessus de la

moyenne de la tendance linéaire de 1961 à 2015. Avec l’été

2015 qui s'est montré chaud, la limite du zéro de degré s’est

située vers 3765 mètres et a été la deuxième valeur la plus

élevée depuis 1961. La limite du zéro degré en automne 2015

s’est presque située à 2500 mètres, légèrement au-dessous

de la tendance à long terme, mais légèrement au-dessus de

la moyenne des années 1961–2015.

L’altitude saisonnière de la limite du zéro degré décrit assez

les températures saisonnières relevées en 2015 (hiver et prin-

temps plutôt doux, deuxième été le plus chaud depuis 1864

et automne normalement doux).

1960 1970 1980 1990 2000 2010

1250

1500

1750

2000

2250

2500

1960 1970 1980 1990 2000 2010

1750

2000

2250

2500

2750

3000

3250

1960 1970 1980 1990 2000 2010

2500

2750

3000

3250

3500

3750

4000

4250

1960 1970 1980 1990 2000 2010

−250

0

250

500

750

1000

1250

15001500

1250

1000

750

500

250

0

-250

4250

4000

3750

3500

3250

3000

2750

2500

Figure 5.6

Evolution de la limite sai-

sonnière du zéro degré

(ligne noire en mètres

d’altitude), avec la ten-

dance linéaire (ligne

rouge) et les données de

la tendance (modification

et importance). Les lignes

grises verticales repré-

sentent les barres d’erreur

du calcul de la limite du

zéro degré pour chaque

année.

Hiver augmentation: 59.8 m/10 ans; valeur p: 0.008 Printemps augmentation: 74.3 m/10 ans; valeur p: <0.001

Eté augmentation: 72 m/10 ans; valeur p: <0.001 Automne augmentation: 37.6 m/10 ans; valeur p: 0.026

1960 1970 1980 1990 2000 2010

2750

2500

2250

2000

1750

1500

1250

3250

3000

2750

2500

2250

2000

1750

1960 1970 1980 1990 2000 2010

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

Page 62: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

62 Précipitations

En 2015, les quantités de précipitations sur le nord du pays

(Plateau) ont été nettement déficitaires en n’atteignant qu’à

peine l’équivalent de 80% de la norme (Figure 5.7). C’est sur-

tout la deuxième partie de l’année qui a été sèche. La seule

saison à avoir connu des conditions plus humides a été le

printemps (Figure 5.8).

Le sud du pays a également connu des précipitations nette-

ment déficitaires correspondant à 80% de la norme (Figure

5.9). Des quantités excédentaires ne sont tombées qu’en hi-

ver alors que les autres saisons ont montré des quantités dé-

ficitaires (Figure 5.10).

Sur le Plateau, on observe une tendance de précipitations à

long terme (1864–2015) de +7.0%/100 ans (+0.7%/10 ans).

Sur le plan saisonnier, une tendance significative n’apparaît

toutefois qu’en hiver (+21%/100 ans, soit +2.1%/10 ans). Au

printemps, en été et en automne, on ne relève aucune ten-

dance à long terme (1864–2015) pour une éventuelle aug-

mentation ou baisse des précipitations. La Suisse méridionale

ne montre aucune tendance à long terme pour une hausse

ou pour une diminution des précipitations, pas plus sur une

base annuelle que saisonnière. Le Tableau 5.4 et le Tableau

5.5 présentent une vue d’ensemble de précipitations sur les

versants nord et sud des Alpes.

Figure 5.7

Evolution à long terme des

sommes des précipitations

annuelles moyennes sur le

Plateau. Est représenté le

rapport des sommes des

précipitations annuelles

à la norme 1961–1990. Les

séries de mesures homo-

gènes de Genève, Bâle,

Berne et Zurich servent

de base de données. La

courbe noire indique la

moyenne pondérée sur

20 ans.

60

80

100

120

140

%

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Jahres−Niederschlag Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1864−2014Prozent zur Norm 1961−1990

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

%

140

130

120

110

100

90

80

70

60

Page 63: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

63

20

60

100

140

180

%

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (MAM) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1864−2014 Prozent zur Norm 1961−1990

20

60

100

140

180

%

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (SON) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1864−2014 Prozent zur Norm 1961−1990

20

60

100

140

180

%

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (JJA) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1864−2014Prozent zur Norm 1961−1990

20

60

100

140

180

%

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (DJF) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1865−2014Prozent zur Norm 1961−1990

%180

140

100

60

20

Hiver 100% = env. 200 mm Printemps 100% = env. 250 mm

Eté 100% = env. 300 mm Automne 100% = env. 250 mm

Figure 5.8

Evolution à long terme des

sommes des précipitations

saisonnières moyennes sur

le Plateau. Est représenté

le rapport des sommes des

précipitations saisonnières

à la norme 1961–1990 (vert

= écarts positifs, brun =

écarts négatifs). Les séries

de mesures homogènes

de Genève, Bâle, Berne et

Zurich servent de base de

données. La courbe noire

indique la moyenne pon-

dérée sur 20 ans. Il est à

noter que les étés 2008

à 2011 ont produit 100%

de précipitations, d’où les

colonnes «manquantes»

dans le graphique.

%180

140

100

60

20

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

%180

140

100

60

20

%180

140

100

60

20

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Figure 5.9

Evolution à long terme des

sommes des précipitations

annuelles moyennes à

Lugano (Suisse méridio-

nale). Est représenté le

rapport des sommes des

précipitations annuelles

à la norme 1961–1990. Les

séries de mesures homo-

gènes de Lugano servent

de base de données. La

courbe noire indique la

moyenne pondérée sur

20 ans.

60

80

100

120

140

160

%

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Jahres−Niederschlag LUG 1864−2014Prozent zur Norm 1961−1990

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

%

160

140

120

100

80

60

Page 64: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

64

Période Printempsmars–mai

%

Etéjuin–-août

%

Automneseptembre–novembre

%

Hiverdécembre–février

%

Annéejanvier–décembre

%

1864–2015 +0.7non significatif

+0.1non significatif

0 +2.1fortement significatif

+0.7significatif

1901–2015 +0.4non significatif

-0.6non significatif

+1.0non significatif

+1.7significatif

+0.7non significatif

1961–2015 -0.2non significatif

+0.1non significatif

+4.2non significatif

+0.2non significatif

+1.6non significatif

Tableau 5.4

Tendances de précipita-

tions saisonnières et an-

nuelles en pour cent par

tranche de 10 ans au cours

des périodes 1864–2015,

1901–2015 et 1961–2015,

calculées pour le Plateau.

Les indications sur le degré

de pertinence, «significatif

et non-significatif», sont

expliquées dans la section

précipitation sous point

5.3 origine des données et

méthodes.

Tableau 5.5

Tendances de précipita-

tions saisonnières et an-

nuelles en pour cent par

tranche de 10 ans au cours

des périodes 1864–2015,

1901–2015 et 1961–2015,

calculées pour la Suisse

méridionale. Les indica-

tions «non significatif»

sont expliquéesdans

la section précipitation

sous point 5.3 origine des

données et méthodes.

Période Printempsmars–mai

%

Etéjuin–août

%

Automneseptembre–novembre

%

Hiverdécembre–février

%

Annéejanvier–décembre

%

1864–2015 +0.2non significatif

0.1non significatif

-0.6non significatif

+1.2non significatif

-0.2non significatif

1901–2015 -1.0non significatif

-1.0non significatif

0.1non significatif

+1.3non significatif

-0.3non significatif

1961–2015 -0.8non significatif

+2.9non significatif

+2.8non significatif

+2.1non significatif

+1.1non significatif

Sans mesures d’intervention efficaces, à partir de 2050,

une baisse considérable des précipitations est prévisible en

Suisse. D’ici à la fin du siècle, cette baisse pourrait se situer

aux alentours de 30% à l’Ouest et au Sud selon les scénarios

50

100

150

200

250

%

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (MAM) LUG 1864−2014 Prozent zur Norm 1961−1990

50

100

150

200

250

%

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (SON) LUG 1864−2014 Prozent zur Norm 1961−1990

50

100

150

200

250

%

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (JJA) LUG 1864−2014 Prozent zur Norm 1961−1990

50

100

150

200

250

%

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (DJF) LUG 1865−2014 Prozent zur Norm 1961−1990

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Hiver 100% = env. 210 mm Printemps 100% = env. 450 mm

Eté 100% = env. 470 mm Automne 100% = env. 415 mm

Figure 5.10

Evolution à long terme des

sommes des précipitations

saisonnières, série de me-

sures homogène, Lugano

(Suisse méridionale). Est

représenté le rapport des

sommes des précipitations

saisonnières à la norme

1961–1990 (vert = écarts

positifs, brun = écarts

négatifs). La courbe noire

indique la moyenne

pondérée sur 20 ans.

%

250

200

150

100

50

0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

%

250

200

150

100

50

0

%

250

200

150

100

50

0

%

250

200

150

100

50

0

climatiques actuels, à la lumière de la moyenne de la période

1981–2010. En revanche, l’hiver, selon les scénarios actuels, la

tendance sera plutôt à un accroissement des précipitations,

en particulier sur le versant sud des Alpes [23].

Page 65: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

65

Sur le site Web de MétéoSuisse, vous trouverez des informations complémentaires sur l’évolution des précipitations en Suisse:

http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques.html

http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques/tendances-observees-aux-stations.html

Jours de fortes précipitations

Les faibles précipitations de l’année 2015 ont été accompa-

gnées par un nombre de jours plus réduit avec de fortes pré-

cipitations. Ce nombre s’est élevé à 6 jours à Berne (norme

10), 3 jours à Sion (norme 5), 7 jours à Davos (norme 10) et

21 jours à Lugano (norme 26). Comme pour le régime de pré-

cipitations en général (à l’exception de l’hiver sur le Plateau,

voir Tableau 5.4), aucune tendance significative ne peut être

observée en ce qui concerne les journées de fortes précipita-

tions aux stations de mesures mentionnées ici. En revanche,

si on regarde jusqu’en 1901, 92% des 185 séries de mesures

montrent une augmentation des fortes précipitations et 35%

montrent même une augmentation significative. Par ailleurs,

91% montrent une augmentation dans l’intensité des fortes

précipitations et 31% montrent même une augmentation

significative [33].

Figure 5.11

Nombre de jours de fortes

précipitations (≥20 mm)

au cours de l’année civile

pour les stations de Berne,

Sion, Davos et Lugano.

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2015

60

50

40

30

20

10

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

Berne-Zollikofen Sion

Davos Lugano

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2015

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2015

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

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50

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0

10

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40

50

60

0

10

20

30

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50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2015

60

50

40

30

20

10

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

60

50

40

30

20

10

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010 1960 1970 1980 1990 2000 2010

60

50

40

30

20

10

0

Page 66: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

66 Précipitations des journées très humides

La somme des précipitations des journées très humides en

2015 a été nettement au-dessous de la norme pour les sites

de mesures de Berne (121 mm, norme 216), de Davos (78 mm,

norme 214 mm), et de Lugano (728 mm, norme 858 mm).

Pour Davos, il s’agit de la deuxième valeur la plus basse depuis

le début de la série de mesures en 1959. Seule l’année 1989

avait connu une quantité encore plus basse avec 51 mm. A

Sion, la somme des précipitations des journées très humides

a atteint 108 mm, soit légèrement plus que la norme de 98

mm. Dans l’évolution à long terme des séries de mesures

mentionnées, aucune ne montre une tendance significative.

Figure 5.12

Somme des précipitations

annuelles de toutes les

journées très humides pour

les stations de Berne, Sion,

Davos et Lugano. Sont

considérées celles dont la

somme des précipitations

journalières fait partie

des 5% des précipitations

quotidiennes maximales.

La période de référence

va de 1961 à 1990.

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Lugano

Niederschlag an sehr nassen Tagen [>95.Perzentil] (mm)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014

2000

1500

1000

500

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

Berne-Zollikofen Sion

Davos Lugano

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Lugano

Niederschlag an sehr nassen Tagen [>95.Perzentil] (mm)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Lugano

Niederschlag an sehr nassen Tagen [>95.Perzentil] (mm)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

500

1000

1500

2000

0

500

1000

1500

2000Lugano

Niederschlag an sehr nassen Tagen [>95.Perzentil] (mm)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014

2000

1500

1000

500

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

2000

1500

1000

500

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

2000

1500

1000

500

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

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67Périodes de sécheresse

Avec 64 journées en 2015, Lugano a enregistré sa deuxième

période sèche la plus longue depuis le début de la série de

mesures en 1959. Une aussi longue période sèche s’était ma-

nifestée en 1980. Une période sèche encore plus longue et

record avec 81 jours s’était produite en 1988. Pour les sites

de mesures de Berne, Sion et Davos, l’année 2015 n’a pas

montré de valeurs remarquables. La période sèche la plus

longue a duré 25 jours à Berne (norme 22), 22 jours à Sion

(norme 30) et 22 jours à Davos (norme 22). Dans l’évolution

à long terme, aucune des séries de mesures mentionnées ne

fait apparaître une tendance significative indiquant un allon-

gement ou un raccourcissement des périodes de sécheresse.

Figure 5.13

Durée (nombre de jours)

de la plus longue période

de sécheresse par année

civile pour les stations de

Berne, Sion, Davos et

Lugano.

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Lugano

Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014

80

60

40

20

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

Berne-Zollikofen Sion

Davos Lugano

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Lugano

Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Lugano

Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Lugano

Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−201480

60

40

20

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

80

60

40

20

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010 1960 1970 1980 1990 2000 2010

80

60

40

20

0

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68 Indice de sécheresse

La sécheresse peut être définie de différentes manières. De

manière tout à fait générale, elle se définit comme un défi-

cit de précipitations sur une longue période pouvant aller de

plusieurs mois à plusieurs saisons. Selon la durée de la séche-

resse, la pénurie d’eau peut affecter diversement différents

domaines (agriculture et sylviculture, approvisionnement en

eau et en énergie, navigation). Le graphique ici présente le

bilan hydrique des mois d’avril à septembre sur la base du

SPEI («standardized precipitation evapotranspiration index»).

Figure 5.14

SPEI durant toute la pé-

riode de végétation (6

mois, d’avril à septembre)

à la station de mesure de

Berne. Les valeurs posi-

tives indiquent des condi-

tions plus humides que

la moyenne (1864–2015),

les valeurs négatives, des

conditions plus sèches. −3−2

−10

12

3−3

−2−1

01

23

−3−2

−10

12

3

1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 20101870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

3

2

1

0

-1

-2

-3

Le semestre d’été (période de végétation) est la période déter-

minante pour l’agriculture. Les données actuelles de la station

de Berne/Zollikofen montrent que les dernières années ont été

plus sèches que la moyenne à long terme pendant la période

de végétation, alors que 2015 fait partie des années les plus

sèches depuis 1950. Les valeurs SPEI les plus basses (1947,

1865, 2003, 1949, 1893, 1911) de cette série correspondent

très exactement aux années au cours desquelles l’agriculture

a subi les dégâts les plus importants. Les périodes très pro-

noncées de SPEI négatif correspondent bien aux sécheresses

répertoriées au cours des 150 dernières années [19], [18].

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69

1960 1970 1980 1990 2000 2010

1.9

2.1

2.3

2.5

2.7

2.9

Höh

e in

km

Linear trend Median Altitude of 0C Isotherm 1959 − 2015

Input file: Gzeroanmi.comp10.00−12 Medianlm model years

MeteoSwiss/AnalyseTrendsGzeroGtropoAnneeClimat.r/ Wed Jan 27 14:04:57 2016

5.1.2 Atmosphère libre

Limite du zéro degré

La médiane annuelle de la limite du zéro degré en atmos-

phère libre, déterminée par les ballons-sondes quotidiens, a

atteint en 2015 une altitude de 2840 mètres, la valeur la plus

élevée de la série de mesures depuis 1959. Seule l’année 2011

a connu une valeur aussi élevée immédiatement après la très

basse valeur relevée en 2010 avec une limite du zéro degré

qui était plus de 400 mètres plus basse. Cela démontre la

forte variabilité d’une année à une autre.

L’évolution à long terme de la moyenne annuelle de la limite

du zéro degré en atmosphère libre suit quasiment l’évolution

de la température moyenne annuelle en Suisse. Ce qui frappe

plus particulièrement, c’est le changement rapide qui s’opère

depuis la fin des années 1980. La moyenne annuelle de la li-

mite du zéro degré en atmosphère libre a augmenté de ma-

nière significative au cours de la période 1959-2015, avec une

hausse de 73 m tous les 10 ans. Un chiffre qui se recoupe

avec les tendances saisonnières de la limite du zéro degré

fournies par les stations de mesures au sol (chapitre 5.1.1).

Figure 5.15

Moyenne annuelle de la limite du zéro degré 1959-2015 telle

qu’obtenue par des lâchers quotidiens de ballons-sondes à

la station aérologique de Payerne. La ligne grise indique la

moyenne 1959–2015.

1960 1970 1980 1990 2000 2010

2.9

2.7

2.5

2.3

2.1

1.9

Hau

teur

en

km

Figure 5.16

Moyenne annuelle de l'altitude de la tropopause 1959–2015

telle qu’obtenue par des lâchers quotidiens de ballons-sondes

à la station aérologique de Payerne. La ligne grise indique la

moyenne 1959–2015.

Altitude de la tropopause

La médiane annuelle de la hauteur de la tropopause a atteint

en 2015 une altitude de 11’720 mètres, la valeur la plus élevée

de la série de mesures depuis 1959. La situation extrêmement

basse de 2010 et le maximum consécutif en 2011 qui s’est

répété dans le même sens entre 2014 et 2015, attestent de

la grande variabilité d’une année à une autre. La moyenne

annuelle de l'altitude de la tropopause a augmenté de ma-

nière significative au cours de la période 1959-2015 avec une

hausse de 58 m tous les 10 ans. C'est parfaitement conforme

aux tendances saisonnières de la limite du zéro degré.

1960 1970 1980 1990 2000 2010

10.7

10.9

11.1

11.3

11.5

11.7

Höh

e in

km

Linear trend Median Tropopause Altitude 1959 − 2015

Input file: Gtropoanmi.comp10.00−12 Medianlm model years

MeteoSwiss/AnalyseTrendsGzeroGtropoAnneeClimat.r/ Wed Jan 27 14:06:41 2016

11.7

11.5

11.3

11.1

10.9

10.7

1960 1970 1980 1990 2000 2010

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70D

obso

n U

nits

5.1.3 Composition de l’atmosphère

Série de mesures de l’ozone d’Arosa

Avec la série de mesures d’Arosa, la Suisse dispose de la plus

longue série au monde de mesures de la colonne d’ozone

dans l’atmosphère. Du début des mesures en 1926 à envi-

ron 1975, cette série de mesures fournit une moyenne à long

terme d’environ 330 DU. Entre 1975 et 1995, les mesures in-

diquent une baisse significative de l’ozone total qui a diminué

d’environ 20 DU. Le recul continu de l’ozone total au-dessus

d’Arosa a débuté dans les années 1970. C’est à cette époque

que l’on a relevé une forte augmentation des émissions de

substances ayant pour effet de détruire l’ozone. Ces dernières

années, on observe une stabilisation de l’ozone total [8] avec

une valeur moyenne entre 1995 et aujourd’hui se situant aux

alentours de 315 DU.

Cependant, si les années 2010 et 2013 présentent des

moyennes annuelles relativement élevées (resp. 330 et 321

DU), celles des années 2011 et 2012 sont proches de 300 DU

(resp. 301 et 303 DU). Ceci démontre la grande variabilité de

l’ozone total selon les années.

280

300

320

340

360

1925 1950 1975 2000

Ges

amto

zons

äule

[DU

]

Figure 5.17

Colonne d’ozone total

à Arosa au cours de la

période 1926–2015. 100

unités Dobson (Dobson

Unit) = 1 mm d’ozone pur à

1013 hPa et 0 °C.

360

340

320

300

280

1925 1950 1975 2000

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71

Mesures de l’ozone à Payerne

Depuis 1968, l’ozone est mesuré par ballon-sonde à la sta-

tion aérologique de MétéoSuisse à Payerne. Les mesures an-

térieures (1966–1968) proviennent de l’EPF de Zurich. Cette

série ininterrompue de mesures permet de déterminer l’évo-

lution temporelle de la quantité d’ozone dans les différentes

couches de l’atmosphère. Sur la figure suivante, trois niveaux

d’altitudes (3, 22 et 27 km) sont illustrés à titre d’exemple.

Comme le souligne les trois droites horizontales, depuis le

début des années 2000 l’ozone n’a plus changé de manière

significative. Pour les années avant 2000, une diminution de

l’ozone était observée dans la stratosphère (illustré par les ni-

veaux 22 et 27 km), alors qu’une augmentation de l’ozone était

observée dans la troposphère (illustrée ici par le niveau 3 km).

Figure 5.18

Concentration mensuelle

d’ozone à trois altitudes

durant la période 1967–

2015. Bleu: 3 km; rouge:

22 km; vert: 27 km. La

concentration d’ozone

est donnée en pression

partielle exprimée en

nanobars (nbar).

1970 1980 1990 2000 2010

0

50

100

150

200

Ozo

n [n

b]

1970 1980 1990 2000 2010

200

150

100

50

0

Ozo

ne n

bar

22 km

27 km

3 km

Page 72: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

72

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73Intensité des pollens

L’intensité de la saison des pollens varie d’année en année et

peut être tantôt très forte, tantôt très faible. Cela a une inci-

dence sur la gravité des symptômes du rhume des foins chez

les personnes allergiques aux pollens.

Dans le cas du bouleau, l’intensité de la saison des pollens

dépend, d’une part, de la météo de l’année précédente, étant

donné que les chatons de fleurs se forment dès l’été de l’an-

née précédente. Un temps chaud se traduit par un plus grand

nombre de chatons. Par ailleurs, l’intensité dépend aussi du

temps qu’il fait pendant la floraison ainsi que de la physio-

logie du végétal car les bouleaux ont tendance à fleurir tous

les deux ans. Dans le cas des pollens de graminées, l’inten-

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Birke: Zentral− und Ostschweiz

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

16000

18000

20000

© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:03

Bouleau Suisse centrale et Suisse orientale Graminées Suisse centrale et Suisse orientale

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

20000

16000

12000

8000

4000

0

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Gräser: Zentral− und Ostschweiz

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

10000

© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:03

10000

8000

6000

4000

2000

0

Figure 5.19

Intensité de la dispersion

des pollens de bouleau (à

gauche) et de graminées

(à droite) dans les régions

au Nord des Alpes entre

1989–2015 et au Tessin

entre 1991 et 2015. L’in-

dice pollinique saisonnier

est la somme des concen-

trations quotidiennes de

pollen. La courbe noire in-

dique la moyenne pondé-

rée sur 5 ans.

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Birke: Westschweiz

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

16000

18000

20000

© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:03

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Birke: Tessin

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

16000

18000

20000

© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:02

Bouleau Suisse romande

Bouleau Tessin

Graminées Suisse romande

Graminées Tessin

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Gräser: Westschweiz

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

10000

© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:03

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Gräser: Tessin

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

10000

© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:02

sité de la saison dépend essentiellement de la météo durant

la floraison des graminées.

La saison pollinique 2015 du bouleau a été plus faible que la

moyenne dans toute la Suisse (voir chapitre 2). Le cycle de

floraison sur 2 ans est bien observable au Tessin. La saison

des pollens des graminées a été nettement plus intense que

la moyenne dans toute la Suisse. Pour quelques stations du

Plateau, elle a été la plus forte ou la deuxième la plus forte

de l’ensemble de la série de mesures. Au Tessin, la tendance

montre ces dernières années une augmentation des pollens

des graminées. Cependant, les valeurs absolues sont nette-

ment plus faibles qu’au Nord des Alpes.

20000

16000

12000

8000

4000

0

10000

8000

6000

4000

2000

0

20000

16000

12000

8000

4000

0

10000

8000

6000

4000

2000

0

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

Page 74: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

74

5.2 Terres émergées

Sommes de neige fraîche et journées avec neige fraîche

Le début d’hiver 2014/215 doux et très sec a engendré des

quantités de neige fortement déficitaires. Pour le site de me-

sures de Segl-Maria en Haute-Engadine, la somme de neige

fraîche du semestre hivernal d’octobre à mars a atteint 2.62

m (norme 3.12 m). A Arosa, elle a atteint 5.22 m (norme 6.31

m), à Einsiedeln 2.08 m (norme 3.41 m) et à Lucerne 43 cm

(norme 83 cm).

En ce qui concerne les sommes de neige fraîche tombées au

cours du semestre d’hiver, aucune tendance significative ne

peut être relevée aux stations de mesures d’Arosa, Einsiedeln et

Segl-Maria. A Lucerne, on observe une diminution significative

de 2.3 cm/10 ans. Il est toutefois à noter que les enregistre-

ments journaliers et mensuels des quantités de neige ne sont

pas disponibles sous la forme de données homogénéisées.

Figure 5.20

Sommes de neige fraîche

en cm durant le semestre

d’hiver du début des me-

sures à 2015 dans les sta-

tions de mesures de Lu-

cerne (454 m d’altitude),

d’Einsiedeln (910 m),

d’Arosa (1840 m) et de

Segl-Maria (1798 m).1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

200

400

600

800

1000

0

200

400

600

800

1000

Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1884−2015

1000

800

600

400

200

0

Lucerne 454 m Einsiedeln 910 m

Arosa 1840 m Segl-Maria 1798 m

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

200

400

600

800

1000

0

200

400

600

800

1000

Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1909−2015

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

200

400

600

800

1000

0

200

400

600

800

1000

Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1891−2015

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

200

400

600

800

1000

0

200

400

600

800

1000

Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1865−2015

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1000

800

600

400

200

0

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1000

800

600

400

200

0

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1000

800

600

400

200

0

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Page 75: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

75Journées avec neige fraîche

Le début d’hiver 2014/215 doux et très sec a également en-

gendré un nombre de jours avec neige fraîche mesurable

nettement déficitaire. Pour le semestre hivernal d’octobre à

mars, le nombre de jours avec neige fraîche a été de 32 jours

à Segl-Maria en Haute-Engadine (norme 42), 65 jours à Arosa

(norme 71 jours), 28 jours à Einsiedeln (norme 46 jours) et 6

jours seulement à Lucerne (norme 18 jours).

La série de mesures d’Arosa indique une tendance significa-

tive à l’augmentation du nombre de jours avec neige fraîche.

Ce nombre est de l’ordre de +1 à +2 jours par décennie. En

revanche, Lucerne montre un nombre de jours avec neige

fraîche un peu plus faible de -0.4 jour par décennie. Il s’agit

d’une tendance significative. Aucune tendance significative

ne se dégage pour les deux stations de mesures d’Einsiedeln

et Segl-Maria. Ici aussi, il faut mentionner que les enregistre-

ments journaliers et mensuels des quantités de neige ne sont

pas disponibles sous la forme de données homogénéisées.

Figure 5.21

Nombre de jours de neige

fraîche au semestre

d’hiver du début des

mesures à 2015 dans les

stations de mesures de

Lucerne (454 m d’alti-

tude), d’Einsiedeln (910 m),

d’Arosa (1840 m) et de

Segl-Maria (1798 m).1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

20

40

60

80

100

0

20

40

60

80

100

Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1884−2015

100

80

60

40

20

0

Lucerne 454 m Einsiedeln 910 m

Arosa 1840 m Segl-Maria 1798 m

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

20

40

60

80

100

0

20

40

60

80

100

Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1909−2015

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

20

40

60

80

100

0

20

40

60

80

100

Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1891−2015

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

20

40

60

80

100

0

20

40

60

80

100

Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1865−2015

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

100

80

60

40

20

0

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

100

80

60

40

20

0

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

100

80

60

40

20

0

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

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76 Indice du printemps

L’indice du printemps est une valeur permettant de caractéri-

ser le développement de la végétation au printemps par rap-

port aux années précédentes et à la moyenne pluriannuelle.

Le développement de la végétation au printemps dépend

essentiellement des températures relevées au cours de l’hi-

ver et au printemps [7]. Le développement de la végétation

au printemps 2015 n’a été qu’un peu plus précoce que la

moyenne 1981–2010 et a été classé comme normal. Après

une floraison très précoce du noisetier en janvier, le dévelop-

pement de la végétation a été légèrement retardé jusqu’à la

mi-mars. Puis, l’avance en avril et en mai a toujours été de

l’ordre d‘une semaine.

Parallèlement aux températures plus élevées relevées en hiver

mais plus encore au printemps à partir du milieu des années

1980, l’indice du printemps indique lui aussi, depuis la deu-

xième moitié des années 1980, une évolution comparable,

par saccades, vers un développement plus précoce de la vé-

gétation au printemps.

Figure 5.22

Etat annuel du dévelop-

pement de la végétation

en Suisse (indice du prin-

temps) 1951–2015 en com-

paraison à la moyenne

pluriannuelle. La courbe

montre la moyenne

pondérée sur 5 ans.

Frühlingsindex 1951−2015

Jahr

Abwe

ichu

ng v

om M

ittel

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

−10

−5

0

5

10

sehr

früh

früh

norm

alsp

ätse

hr s

pät

© MeteoSchweiz pheno.springindex 0.23 / 08.01.2016, 14:39

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

très tardif

tardif

normal

tôt

très tôt

Écar

t à la

moy

enne

10

5

0

-5

-10

Page 77: Rapport climatologique 2015 - Federal Council · 2020. 7. 10. · 2 Rapport climatologique 2015 Editeur Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse Département

77

1800 1840 1880 1920 1960 2000

Janu

arFe

brua

rM

ärz

April

Eint

ritts

term

in

© MeteoSchweiz pheno.longts 0.23 / 08.01.2016, 14:06

1800 1840 1880 1920 1960 2000

Avril

Mars

Février

Janvier

Floraison des cerisiers près de Liestal et apparition de la première feuille du marronnier à Genève

La date de floraison des cerisiers dans les environs de la station

de Liestal est notée depuis 1894. On observe depuis 1990

environ une tendance à une floraison plus précoce dans cette

série. La date d’observation du 11 avril 2015 a eu lieu 5 jours

plus tard que la moyenne 1981–2010.

La série historique de la date de l’apparition de la première

feuille du marronnier officiel à Genève, qui existe depuis 1808,

revêt également une grande importance. C’est la plus longue

série phénologique de Suisse. A partir de 1900 environ, on

observe une nette tendance à l’apparition plus précoce de

cette feuille. En 2015, l’apparition de la première feuille du

marronnier s’est produite le 13 mars. L’apparition de la feuille

du marronnier dépend très fortement des températures.

D’autres facteurs comme l’âge de l’arbre ou le climat urbain

peuvent aussi jouer un rôle.

Figure 5.23

Floraison des cerisiers

près de Liestal durant la

période 1894–2015

(ci-dessus) et apparition

de la première feuille du

marronnier à Genève au

cours de la période 1808–

2015 (ci-dessous).

1890 1910 1930 1950 1970 1990 2010

Mär

zAp

rilM

aiEi

ntrit

tste

rmin

© MeteoSchweiz pheno.longts 0.23 / 08.01.2016, 14:06

Mai

Avril

Mars

1890 1910 1930 1950 1970 1990 2010

Kirschbäume

Rosskastanie

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78

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79

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80

5.3Origine des données et méthodes

Indicateurs climatiques selon l’OMM

Les indicateurs climatiques selon l’OMM sont calculés se-

lon les règles et avec le logiciel officiel de l’«Expert Team on

Climate Change Detection and Indices» (ETCCDI) de l’OMM

[4]. Les valeurs utilisées sont des séries homogénéisées à

partir de 1959.

Température

En raison des différents régimes de température rencontrés

sur un territoire exigu (températures plus basses en montagne,

températures plus élevées en plaine), idéalement il vaut mieux

ne pas définir l’évolution des températures en Suisse en tem-

pératures absolues mais sous la forme d’un écart à la norme

1961–1990. Les analyses se basent sur 12 séries de mesures

homogènes [2] du réseau suisse de mesures climatiques

(Swiss National Basic Climatological Network; Swiss NBCN

[1]). Pour les analyses des tendances, il est toujours indiqué à

quel point la tendance est nette. On utilise pour ce faire les

niveaux «fortement significatif» et «significatif». «Fortement

significatif» indique que l’on peut dire avec une très grande

certitude qu’on se trouve en présence d’une tendance (valeur

p≤0.01; la marge d’erreur est de 1% ou moins). «Significatif»

indique que l’on peut dire avec une grande certitude qu’on se

trouve en présence d’une tendance (valeur p>0.01 et ≤0.05

; la marge d’erreur se situe entre 1% et 5%). «Non significa-

tif» indique qu’il n’y a pas de tendance certaine par rapport

au seuil de signification choisi (valeur p=0,05).

Limite du zéro degré déterminée par des stations de mesures au sol

La méthode suivante est utilisée pour calculer la limite du zéro

degré: pour chaque moment (saisonnier ici, donc l’hiver 1962

p. ex.), la limite du zéro degré est déterminée par régression

linéaire entre les températures moyennes homogénéisées

et l’altitude (avec une évaluation de la marge d’erreur) [6]. La

variation dans le temps de la limite du zéro degré est calcu-

lée sur la base des différentes valeurs annuelles (tendance

en m/10 ans). L’ensemble des 29 stations du réseau suisse de

mesures climatiques (Swiss NBCN) sont mises à contribution

[1]. Il est à noter que la marge d’erreur dans le calcul de la li-

mite du zéro degré varie fortement en fonction de la saison

(barre d’erreur grise dans le graphique). Au printemps et en

automne, il est possible de calculer la limite du zéro degré

avec une relative précision, étant donné qu’il existe d’assez

bons rapports linéaires entre la température et l’altitude et

que la limite du zéro degré se situe encore à des altitudes

où l’on trouve des stations de mesures. L’hiver et davantage

encore l’été, le calcul est plus incertain, pour des raisons dif-

férentes néanmoins. L’hiver, le calcul est plus difficile, parce

que des lacs froids, le brouillard et des passages de fronts

froids perturbent fortement le rapport entre la température

et l’altitude et qu’il n’existe pas alors de rapport linéaire franc

entre la température et l’altitude. En été, la relation est certes

relativement linéaire mais l’altitude de la limite du zéro de-

gré est située bien au-dessus des stations disponibles. La

moindre incertitude au niveau du rapport température-alti-

tude a donc une importante incidence sur la marge d’erreur

de la limite du zéro degré.

Précipitations

En Suisse, les régimes de précipitations respectifs des versants

nord et sud des Alpes sont très différents, vu leurs caracté-

ristiques tout à fait spécifiques dans l’évolution à long terme

des précipitations. Une courbe des précipitations pour toute

la Suisse peut masquer ces différences régionales considé-

rables. C’est pourquoi nous faisons une distinction entre l’évo-

lution des précipitations sur les versants nord et sud des Alpes.

L’évolution des précipitations pour toute la Suisse (moyenne

des versants nord et sud des Alpes) n’est pas représentée. Les

analyses sont basées sur 12 séries de mesures homogènes [2]

du réseau suisse de mesures climatiques (Swiss National Basic

Climatological Network; Swiss NBCN [1]). Pour les analyses des

tendances, il est toujours indiqué à quel point la tendance est

nette. On utilise pour ce faire les niveaux «fortement signi-

ficatif» et «significatif». «Fortement significatif» indique que

l’on peut dire avec une très grande certitude qu’on se trouve

en présence d’une tendance (valeur p≤0.01 ; la marge d’er-

reur est de 1% ou moins). «Significatif» indique que l’on peut

dire avec une grande certitude qu’on se trouve en présence

d’une tendance (valeur p>0.01 et ≤0.05 ; la marge d’erreur

se situe entre 1% et 5%). «Non significatif» indique qu’il n’y

a pas de tendance certaine par rapport au seuil de significa-

tion choisi (valeur p=0,05).

Jours de fortes précipitations

La notion utilisée de «fortes précipitations» sur la base d’un

seuil ≥20 mm ne doit pas être confondue avec celle des pré-

cipitations extrêmes rares. Chaque année, on enregistre plu-

sieurs fois un volume de précipitations de 20 mm dans la plu-

part des régions de Suisse. Le phénomène est donc fréquent.

On considère comme rare un événement attendu à peu près

tous les 10 ans ou davantage. A Berne, c’est le cas à partir de

65 mm environ, à Sion, à partir de 50 mm, à Davos, à partir

de 70 mm et à Lugano, à partir de 130 mm de précipitations

journalières. Il est toutefois difficile, par essence, de déga-

ger des tendances pour les événements extrêmes en raison

même de leur rareté. Plus les événements sont rares, plus il

est compliqué de dégager une tendance [5].

Précipitations des journées très humides

Une journée est considérée comme très humide lorsque la

somme de ses précipitations est supérieure à celle des 18

(5%) journées les plus humides de l’année selon la norme.

La période de référence va de 1961 à 1990. Les graphiques

montrent la quantité annuelle totale de précipitations tom-

bant les journées très humides.

80

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81Indice de sécheresse

Les indices SPI (standardized precipitation index) et SPEI (stan-

dardized precipitation evapotranspiration index) montrent les

écarts aux précipitations moyennes et au bilan hydrique moyen

(différence entre les précipitations et l’évaporation potentielle).

Les valeurs positives indiquent des conditions plus humides que

la moyenne, les valeurs négatives, des conditions plus sèches.

Le SPI (standardized precipitation index, [20]) mesure l’anoma-

lie de précipitations sur une période donnée (typiquement de

1 à 48 mois) et se calcule à partir des sommes mensuelles de

précipitations. Les précipitations cumulées des derniers (1 à

48) mois sont comparées avec les sommes de précipitations

relevées au même moment dans le passé. La distribution de

ces sommes de précipitations est transformée en une distri-

bution normale standard autour de zéro. La valeur ainsi trans-

formée d’une somme de précipitations donnée constitue la

valeur SPI. Le SPEI (standardized precipitation evapotranspi-

ration index, [21]) est calculé de manière analogue au SPI. La

différence réside dans le fait que le calcul s’effectue non sur

la base des sommes de précipitations sur une période déter-

minée mais sur la base du bilan hydrique. Le bilan hydrique

correspond aux précipitations moins l’évapotranspiration po-

tentielle. Le SPEI est donc le bilan hydrique transformé en distri-

bution normale standard. Selon la définition de la distribution

normale standard, les conditions avec un SPI/SPEI inférieur à

-1 correspondent à une fréquence d’environ 15%, celles avec

une valeur inférieure à -2, à une fréquence d’environ 2%. La

sécheresse ou l’excédent hydrique peut dès lors être classé

en différentes catégories en fonction des indices:

Limite du zéro degré en atmosphère libre

Dans des conditions atmosphériques normales, la tempéra-

ture de l'air diminue avec une hauteur croissante par rapport

à la surface de la Terre. Si la température au sol est positive,

il existe en altitude une surface où la température est de 0

°C. Au-dessus de cette surface, la température est négative.

La hauteur à laquelle se situe la frontière entre températures

positives et négatives est qualifiée d'altitude de la limite du

zéro degré. En cas d'inversion où la limite du zéro degré est

franchie à deux, voire à trois reprises, le point d'intersection le

plus élevé est généralement considéré comme altitude de la

limite du zéro degré effective selon les directives de l'OMM.

Afin d'obtenir des chiffres comparables concernant l'altitude

de la limite du zéro degré, même lorsque les températures au

sol sont négatives, une valeur théorique est déterminée dans

de telles situations météorologiques. Une altitude ou profon-

deur fictive de la limite du zéro degré située sous la surface de

la Terre est calculée à partir de la température au sol indiquée

dans le sondage, en supposant un gradient thermique verti-

cal moyen de 0.5 °C par 100 mètres. De la sorte, on obtient

des limites du zéro degré qui se situent sous la surface et, en

cas de températures au sol de -2.5 °C ou inférieures, même

au-dessous du niveau de la mer et sont donc négatives [29].

L'altitude de la limite du zéro degré figure dans le rapport de

chaque radiosondage. Des moyennes mensuelles sont cal-

culées à partir de ces valeurs et ultérieurement utilisées pour

le calcul des tendances climatiques.

Intensité des pollens

L’indice pollinique est calculé à partir de la concentration

journalière des pollens dans l’air. La quantité de pollen par

mètre cube d’air pour le type de pollen considéré est déter-

miné quotidiennement. Les chiffres journaliers sont ensuite

cumulés pour l’ensemble de l’année. La valeur qui en résulte

est en définitive sans dimension. Stations de mesures polli-

niques utilisées: Suisse centrale et orientale: Bâle, Buchs, Lu-

cerne, Münsterlingen et Zurich. Suisse romande: Berne, Ge-

nève et Neuchâtel. Tessin: Locarno et Lugano.

Sommes de neige fraîche et journées avec neige fraîche

Les mesures journalières et mensuelles de neige ne sont pas

disponibles sous la forme de données homogènes. L’homo-

généisation des données sur la neige n’a pas encore pu être

effectuée. L’interprétation des séries de mesures doit donc

se faire avec toute la prudence requise.

Indice du printemps

L’état du développement de la végétation est enregistré au

moyen de phases phénologiques. La phénologie se penche

sur des phénomènes d’évolution naturels se produisant régu-

lièrement au cours de l’année. Des observations phénologiques

sont effectuées dans environ 80 stations réparties sur tout le

territoire suisse. L’indice du printemps utilisé ici est déterminé

sur la base des dix phases phénologiques suivantes: floraison

du noisetier, floraison du pas-d‘âne, floraison de l’anémone des

bois, déploiement des feuilles du marronnier d’Inde, floraison

du cerisier, déploiement des feuilles du noisetier, déploiement

des aiguilles du mélèze, floraison de la cardamine des prés, dé-

ploiement des feuilles du hêtre et floraison du pissenlit. Les dif-

férentes phases phénologiques dépendent bien entendu des

aléas de la météo. Ainsi, la floraison du noisetier peut intervenir

précocement s’il a fait doux à la fin de l’hiver; inversement, si

elle est suivie d’une longue période de froid, cela retardera de

nouveau le développement de la végétation. Le développement

de la végétation est en outre tributaire de l’altitude. Dans les

stations de mesures de basse altitude, où les conditions sont

douces, les phases phénologiques interviennent plus tôt qu’à

plus haute altitude, où il fait plus froid. Ces nombreuses don-

nées d’observation sont structurées et simplifiées par une ana-

lyse des principaux composants et fédérées, dans un souci de

clarté, en un indice du printemps pour l’ensemble de la Suisse [7].

81

SPEI ≤ -2.0 extrêmement sec

-2.0 < SPEI ≤ -1.5 très sec

-1.5 < SPEI ≤ -1.0 sec

-1.0 < SPEI < 1.0 normal

1.0 ≤ SPEI < 1.5 humide

1.5 ≤ SPEI < 2.0 très humide

SPEI ≥ 2.0 extrêmement humide

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