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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 - Devenir – asso · 2019. 10. 9. · L’association a de nouveaux défis à affronter pour l’année 2019, en particulier la montée en charge du service

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RAPPORTD’ACTIVITÉ

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L’association Devenir est une association fondée enmars 1982 et régie par la loi du 1er juillet 1901 œuvrantdans le domaine de la protection de l’enfance. Elle apour mission d’aider et de protéger des mineurs etjeunes majeurs, sans distinction de sexe, rencontrantdes difficultés familiales et une insertion socialedifficile. Elle est établie depuis l’origine sur le territoirede Neuilly-sur-Marne. Association de taille humaine,elle emploie 97 professionnels et accueille 138 jeunesdans trois établissements. Nos trois structures sonthabilitées par l’Aide sociale à l’enfance du départementde Seine-Saint-Denis.

SOMMAIRE

4

28

35

12

PRÉSENTATION DE L’ASSOCIATION

Rapport moral du Président . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4La Gouvernance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6L’année 2018 en quelques mots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7L’association en chiffres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Focus sur les salariés, focus sur les jeunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9La vie associative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

NOS STRUCTURES

Le SAUO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12Présentation, faits marquants

La MECS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17PrésentationLe foyer Les Gavroches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17Faits marquantsLe foyer Les Marmousets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17Faits marquants

Le Service ADOPHÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Faits marquants

Le Service de suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23Le Service AJIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23Présentation, faits marquantsLe SAAJ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Faits marquants

NOS FINANCES

Le rapport financier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Les comptes de l’association . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

ANNEXES

Le projet associatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

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LE RAPPORT MORAL DU PRÉSIDENTJ’ai l’honneur en ce jour de vous présenter le rapport moral de l’association DEVENIR pour l’année 2018. Jetrouve important de vous rappeler le but et les valeurs notre l’association.

L’association DEVENIR a pour but d’aider des jeunes, garçons et filles, rencontrant des difficultés familiales et uneinsertion sociale difficile. Elle leur propose un lieu d’écoute, d’éducation et d’insertion. Elle intervient essentiellementpar la mise en place et la gestion de différentes structures d’accueil spécialisées, adaptées aux besoins spécifiquesdes enfants, adolescents et jeunes adultes. En concertation avec les différents organismes concernés par la protectionde l’enfance, elle participe à l’étude des besoins de l’enfance et suggère toute réforme nécessaire.Elle s’appuie sur les valeurs exprimées par son projet associatif :• Le respect inconditionnel des individualités, de la singularité, de la vie privée de chacun• La laïcité et la non-discrimination• La promotion de citoyenneté

Comme vous le savez ces valeurs de l’association, nous les portons tous, nous membre du CA comme notre ADN.Les membres du CA ainsi que l’association DEVENIR porte un grand intérêt aux enfants qui lui sont confiés. Nousmettons tout en œuvre pour le meilleur accueil des jeunes, afin de leur permettre une vraie perspective d’évolutiondans le respect des choix des jeunes. Nous constatons de nombreuses réussites grâce au travail quotidien deséquipes sur le terrain et de notre direction générale, Je ne vous cache pas que nous sommes fiers de ces succès.

Les rapports avec l’environnement

L’association entretien d’excellents rapports avec les institutions, ses partenaires et notamment avec son financeurexclusif, le département de la Seine-Saint-Denis. Pendant l’année 2018, nous a donné la possibilité et à plusieursreprises aux membres du CA et à la direction générale de rencontrer les acteurs dirigeants de l’Aide sociale à l’enfancedu Conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Nous savons que notre association possède les qualités pour développertoute sa place dans le domaine de la protection de l’enfance en Seine-Saint-Denis.

Pour autant, malgré un contexte économique compliqué, nous devons aussi nous ouvrir tels que le prévoient nosstatuts à d’autres territoires et à d’autres financeurs, pour cela nous devons rester mobilisés et agiles.En 2018, nous venons de avons pu créer de nouveaux liens avec la mairie et le milieu notre environnement local afinde bâtir de nouveaux projets avec de nouveaux appuis. Durant cet exercice, les membres du CA ont aussi mis en placeune relation personnalisée avec chaque structure de l’association en désignant deux membres du CA par unité. De cefait nous tissons des liens associatifs avec nos partenaires, en complémentarité avec la direction générale.

Le déroulement des activités

Les membres du CA souhaitent donner toute sa place à chacune des structures, l’assemblée générale est l’occasionde partager le rapport de nos activités pour partager les moments importants au cours de l’année écoulée.J’en profite pour féliciter toutes les équipes pour le travail réalisé et les succès rencontrés pour le parcours des enfantsou des jeunes accueillis.Bravo à vous tous.

L’actualité de l’association

Comme vous le savez, l’association a vécu un début d’année 2018 mouvementé particulièrement avec le départ deson directeur général Marc Noël et de son président Laurent Cambon. Au regard des compétences et de l’investissementde Gaëlle Masse Le Goanvic, il était tout naturel qu’elle soit candidate pour le poste de directrice générale. Aprèsune procédure de recrutement très ouverte, c’est elle qui a été retenue pour occuper ces fonctions. Le CA lui réitèretoute sa confiance.

L’année 2018 fut aussi marquée par la crise au SAUO. Le CA en étroite collaboration avec la direction générale suitde près l’évolution de la situation institutionnelle, professionnelle et humaine, au regard des missions reçues del’ASE 93, en mettant tout en œuvre pour surmonter les difficultés, dont certaines peuvent avoir des conséquencesgraves pour l’accueil et le vécu des jeunes accueillis. Un état des lieux et des risques fut réalisé, ainsi qu’une évaluationdes risques psycho-sociaux. Le recrutement d’une directrice remplaçante et l’appui de la direction de la MECS ontpermis de poursuivre l’activité. Le CA reste attentif au fonctionnement de cette structure, à la qualité du suivi et del’orientation des jeunes accueillis.

Nous sommes conscient que nous sommes encore qu’au milieu du gué. Nous sommes résolus à réussir pour assurertoutes nos missions éducatives à l’égard des mineurs qui nous sont confiés.L’association a de nouveaux défis à affronter pour l’année 2019, en particulier la montée en charge du service ADOPHÉ,ouverte en juin qui fut plus lente que prévue. Aussi de très nombreux projets voient le jour, je vais laisser les directeurs des structures vous les exposer.

Pour finir, je souhaitais aussi féliciter l’ensemble des membres du Conseil d’administration, qui travaillent bénévolementpour l’avenir de notre association.Leurs engagements, leurs solidarités me touchent profondément, sachez que nous formons une équipe qui partageune même confiance pour aborder l’avenir. Merci à eux.Je voulais aussi saluer le départ de Virginie Baillon, elle quitte notre Conseil d’administration pour des raisons personnelles,après avoir contribué à l’association en plus de ses responsabilités professionnelles. Bonne route Virginie !J’espère que 2019 nous permettra d’accroître le nombre des adhérents qui viendront renforcer les ressources de notre CA.

Je reste confiant sur l’avenir de notre association, nous possédons un bel ensemblier, nous pouvons nous appuyersur nos talents et nos expertises métier, par l’expérience cumulées au long des années. J’ai toute confiance dansnotre réussite collective.

Merci pour votre écoute,Joël Deguilly

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LA GOUVERNANCE

Une commission financeCette instance est présidée par le trésorier et le trésorier adjoint. Elle se réunit aux moins deux fois par an. Cetteinstance travaille sur les orientations de la politique financière de l’association, élabore des solutions d’améliorationde la gestion de celle-ci.

Un conseil de direction (CODIR)Le CODIR réunit les directeurs et directeurs adjoints des structures. Il se réunit à minima une fois par mois. Il décideet contrôle les modalités de mise en œuvre des orientations associatives.

Une réunion des Cadres Cette instance est composée de 10 membres (directeurs, chefs de service et responsable administrative et financière).Elle est présidée par la directrice générale. Elle pilote la mise en œuvre opérationnelle des orientations associatives auniveau des services.

DIRECTION GÉNÉRALEGaëlle MASSE LE GOANVIC

PRÉSIDENTEÉlise SALERES

VICE-PRÉSIDENTJoël DEGUILLY

SECRÉTAIREPatrice FLEURY

SECRÉTAIRE ADJOINTAlain DURAND

TRÉSORIÈRENicole BRICOT

ADMINISTRATEURSMartine INGRATO - Philippe AVEZ - Yves ZAPARUCHA

TRÉSORIER ADJOINTJorge CARDOSO

La direction et la bonne gouvernance de l’association sont assurées par les instances suivantes, un conseil d’admi-nistration, d’une commission finance, d’un comité de direction et de réunions cadres.

Un conseil d’administration Il est constitué actuellement de 9 membres et présidé depuis le 19 juin 2019 par Madame Élise Saleres. Le conseildécide des orientations et de la stratégie nécessaire à la vie de l’association, entre autres pour la mise en œuvre duprojet associatif.

Bonjour à toutes et à tous,

Je voudrais tout d’abord vous remercier, chacune, chacun, d’avoir pu vous rendre disponible et d’être là aujourd’huipour ce moment important dans la vie de notre association. Mes remerciements vont aussi, tout particulièrement,à la Mairie qui a accepté d’accueillir l’Assemblée Générale de Devenir dans cette salle des mariages. Ancrée sur ce territoire depuis 1983, il a paru important à notre Président, Monsieur Joël Deguilly, et à notre Trésorier,Monsieur Philippe Avez, de retisser des liens qui, au fil des années, avaient pu quelque peu se distendre. C’est pourquoi, en juillet 2018, nous avons souhaité rencontrer Monsieur Trigance, directeur de cabinet du Maire.Grâce à cette rencontre, nous avons pu organiser une réunion, avec tous les acteurs concernés de la Mairie, pourenvisager des partenariats qui soient pertinents et bénéfiques pour les jeunes qui sont accueillis et suivis au seinde Devenir.

Au cours de l’année 2018, ce sont déjà 3 jeunes qui ont pu bénéficier d’un job d’été, en partenariat avec le Servicejeunesse, sur l’évènement "Neuilly plage".Nous avons également amorcé un début de collaboration avec la Médiathèque autour de quatre projets : • l’acquisition de scan-pass, • une exposition photos, • des ateliers de théâtre forum,• la mise en place d’une convention pour des pass-culture.Cette convention devrait être signée courant 2019, mais des actions ont déjà commencé.

Nous avons également travaillé avec la chargée de politique de la ville pour la sollicitation d’une subvention. Lasomme de 10.000,00 € (dix mille euros) qui a été attribuée à Devenir va permettre à 10 jeunes de passer leur permisde conduire. Nous souhaitons pouvoir continuer dans une même dynamique au cours des prochaines années.

Plus globalement, l’année 2018 a été une année contrastée avec des réussites significatives, des actions innovantes,des équipes de professionnels engagés, mais aussi quelques difficultés, il faut bien l’admettre. Nous avons su y faireface et elles nous ont permis de revisiter nos pratiques, de réaffirmer notre projet et, toujours, d’améliorer la priseen charge des jeunes qui sont confiés à Devenir.Au cours de cette Assemblée Générale, nous vous présenterons les éléments marquants de la vie de nos structures,ainsi que le rapport moral du Président et les comptes consolidés 2018. Au niveau institutionnel, elle aura été marquée par le départ, après plus de 25 ans au service des jeunes au sein del’association Devenir, de Marc Noël. Marc a marqué de son empreinte le Service de suite qu’il a contribué à créer, à développer et dont il a assuré lapérennité. En devenant directeur général, il a donné l’impulsion pour moderniser, professionnaliser et structurerl’association afin qu’elle puisse répondre aux mieux aux défis actuels et à ceux de demain. Lorsqu’il a fallu engager le processus de recrutement, et pour la durée de cette procédure, le Conseil d’Administrationm’a confié l’intérim en mars 2018 et, assez naturellement, j’ai proposé ma candidature parmi celles des autrescandidats. C’est finalement le 11 septembre 2018 que les membres du Conseil d’Administration ont arrêté leur choixet je les remercie d’avoir accepté de me faire confiance en me confiant la tâche délicate d’assurer la directiongénérale de notre association.

L’ANNÉE 2018 EN QUELQUES MOTS

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Il n’a pas toujours été simple, pendant l’intérim, puis pendant quelques mois encore, d’assurer ces missions nouvellestout en gardant le poste de directrice administrative et financière que j’occupais déjà jusqu’à ce que nous ayons purecruter ma remplaçante, en décembre. Madame Carla Da Cruz est venue rejoindre notre équipe au siège et a prisson poste en janvier 2019. Au niveau ressources humaines, comme l’ensemble des structures du secteur de l’Aide Sociale à l’Enfance, nousrencontrons certaines difficultés de recrutement quels que soient les postes à pourvoir. En 2018, cela a pu concernerl’ensemble de nos structures. Pour autant, Devenir se développe et propose des offres nouvelles !

D’une part, répondant aux attentes du Département, l’association a ouvert un nouveau service, le Service ADOPHÉ.En effet, le Département ayant manifesté le désir de baisser de 5 places la MECS pour ouvrir 30 places de placementà domicile, nous avons ouvert un nouveau service courant juin. Une nouvelle cheffe de service, Madame MélissaGruenzig, avait été recrutée en avril. La montée en charge de nouveau service de placement à domicile a été plus difficile que prévu. Nous avons finil’année 2018 avec seulement 14 jeunes, au lieu des 30 jeunes prévus.

D’autre part, à la demande de Monsieur Pierre Stecker, directeur de l’enfance et de la famille, grâce à des fondsd’appui aux politiques d’insertion, l’association s’est engagée dans une expérimentation qui consiste à travaillerautour de l’insertion et du relogement de jeunes placés se trouvant à l’hôtel social. Les recrutements ont été réalisésen 2018, mais l’activité n’a réellement commencé qu’en 2019. Je tiens ici à remercier les professionnels, celles et ceux qui assurent la direction de nos différents foyers et services,comme celles et ceux qui forment nos équipes éducatives. Je veux notamment souligner l’engagement de MadameCaroline Volondat et de Monsieur Yann Valleur et leur investissement pour la mise en œuvre de nouveaux projetsautant que leur implication constante auprès de leurs équipes pour assurer au mieux la prise en charge des jeunes.

C’est parce que Devenir peut compter sur des professionnels compétents et engagés, au sein des directions, parmiles chefs de service, comme dans nos équipes éducatives, que nos partenaires reconnaissent la qualité du travailde l’association et n’hésitent pas à solliciter Devenir quand il s’agit d’innover et de porter de nouveaux projets. Merci de ce tout ce que vous apportez quotidiennement et qui fait de Devenir la belle association qu’elle estaujourd’hui.

Gaëlle Masse Le Goanvic,Directrice générale

Avec la création d’ADOPHÉ et la montée en chargedu SAAJ, nous avons réalisé 5 % de journées enplus qu’en 2017.

Nous finissons l’année avec un déficit de journées cumulées de 3 725journées : difficultés de montée en charge du service ADOPHÉ mais éga-lement difficulté d’atteindre 33 jeunes en moyenne sur le service SAAJ.

LA TYPOLOGIE DES JEUNES ACCUEILLIS

L’ASSOCIATION EN CHIFFRES

LES ACTIVITÉS

JOURNÉES

Réalisées Prévues Variation %

2014 2015 2016 2017 2018

ÉTABLISSEMENTS

Hébergement

MECS 11 374 11 569 11 099 11 845 10 540 10 585 - 45 - 0,43 %

SDS - AJIR 13 594 13 594 13 541 9 482 8 159 8 030 129 1,61 %

SAUO 5 358 5 358 5 383 5 878 5 638 5 840 - 202 - 3,46 %

Placement à domicile

ADOPHÉ 1 119 3 325 - 2 206 - 66,35 %

Accueil de jour

SDS - SAAJ 837 4 060 7 608 9 009 - 1 401 - 15,55 %

Total 30 326 30 521 30 023 31 265 33 064 36 789 - 3 725 - 10,13 %

Effectif par sexe(en pourcentage)

Répartition des effectifs par site(en pourcentage)

Pyramide des âges

80

M F

20

1

1

2

4

16

14

5

1

2

1

11

26

67

44

24

0 à 4 ans

5 à 7 ans

8 à 9 ans

0 à 4 ans

10 à 11 ans

12 à 13 ans

14 à 15 ans

16 à 17 ans

18 à 19 ans

Masculin

Féminin

Entrées et sorties par structure

ADOPHÉ AJIR GAVROCHES MARMOUSETS SAAJ SAUO

SortiesEntrées

110

148 11

5412

2422

6363

77

2917

14

31

52SAUOLes GavrochesLes MarmousetsADOPHÉAJIRSAAJ

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L’association DEVENIR au 31 décembre 2019 com-prenait 91 collaborateurs. Les principales caractéristiques sont sa jeunesse etsa féminisation.

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LE PERSONNEL

Effectif par sexe(en pourcentage)

41

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Pyramide des âges du personnel

5

8

14

7

6

5

4

2

3

5

4

6

6

6

5262

2

1

0 à 24 ans

25 à 29 ans

30 à 34 ans

35 à 39 ans

40 à 44 ans

45 à 49 ans

50 à 54 ans

55 à 59 ans

60 à 64 ansMasculin

Féminin

Masculin

Féminin

9

41

30

22

5

2

ADMINISTRATIF ÉDUCATIF PARAMÉDICAL SERVICES GÉNÉRAUX

Pyramide des anciennetés par sexe

MasculinFéminin

1

1

0

2 ans

4 ans

6 ans

10 ans

12 ans

8 ans

17 ans

23 ans

5

5

711

16

2

2

33

3

2

2

2

11

1

44

8

1

1

1 1

1

1

1

CADRES NON CADRES

14

77

Répartition des effectifs par site(en pourcentage)

37

28

23

12

MECSSDS

SAUOFRAIS COMMUNS

Répartition par catégorie

Répartition par statut

Séminaire Cadre en NovembreUn séminaire des cadres a été organisé en novembre, les 15 et 16 novembre,à la ferme de la petite loge en Seine-et-Marne. Ce moment a permis de continuer le travail accomplis en début d’annéesoit le processus de cohésion de l’équipe de direction (Travail de régulationet d’analyse des tensions). Il nous a permis de confronter nos représentations de l’association et demettre au jour des pistes d’améliorations ainsi que des axes stratégiquessur lesquelles les cadres souhaitent travailler. Quelques réflexions travaillées lors de ce séminaire : « L’association Devenirest une association de protection de l’enfance qui est dans un processusd’évolution au sein d’un environnement exigent et complexe de crises.Elle présente des dangers inhérents à sa composante mais a pour elledes atouts comme sa capacité créative.

L’association poursuit sa politique de développement des compétences.Elle assure un soutien à la professionnalisation, à l’adaptation des com-pétences liées à l’évolution des publics accueillis ainsi qu’à la nouvelleréglementation du secteur.

LA FORMATION

LA VIE ASSOCIATIVE

Les contributions Formation 2018(en pourcentage)

34

8

15

3

27

13

Contribution unique hors CPF

de 0,80 %

Contribution unique légale CPF

à 0,20 %Obligation conventionnelle

mutualisée à 0,35 %

Obligation d'investissement formation 0,65 %

Versement volontaire à 0,30 %

CIF-CDD

Dépenses par catégorie de personnel(en pourcentage)

57

14

16

13

ÉducatifAdministratif

Services générauxCadres

5

10

8

24

7

4

Masculin

Féminin

CADRESÉDUCATIFS

ADMINISTRATIFS

SERVICES GÉNÉRAUX

Nombre de salariés en formation en 2018

Assises de la protection de l’enfance à Nantes les 28 et 29 juin 2018Il nous a paru important de sortir de l’institution pour aller nous nourrirdes avancées de la protection de l’enfance. Le thème de ses assises était « Dans la famille “je protège l’enfant", jevoudrais… tous ceux qui répondent à ses besoins ».Ce thème est au cœur de nos préoccupations associatives. Cependant,pour arriver à mieux identifier et à mieux valoriser les ressources (qu’ellessoient de sang ou de cœur) qui entourent, ou qui sont susceptiblesd’entourer l’enfant ou le jeune, il est indispensable de changer nos repré-sentations, former nos équipes et valoriser de nouveaux modes decoopération. Les besoins fondamentaux de l’enfant ainsi que le travailauprès des familles et ou personnes ressources sont au cœur de la loi du14 mars 2016.

Il semble à l’équipe cadre que nous sommes à untournant et qu’il est important de se mobiliser pourla faire évoluer. L’association Devenir est traverséede perturbations, ressentis comme violents quiillustrent de la transformation, de la mutation, del’évolution du secteur de la protection de l’enfance. Face à son histoire (nœuds et crises) l’association aun défi à relever au regard de la complexité desenjeux actuels, de son besoin de réorganisation etde mutation pour aller vers des projets innovants etcréatifs « c’est maintenant ou jamais… ».

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Le Service d’Accueil d’Urgence et d’Orientation, situé 64 avenue de Maison Blanche à Neuilly-sur-Marne,peut accueillir :

Le SAUO est un lieu d’hébergement et d’accompagnement de transitionen urgence dont le but est de permettre aux jeunes, qu’ils soient primo-arrivants dans le service de l’ASE ou ayant besoin d’une nouvelleorientation, de faire un bilan personnel et d’être soutenus par uneévaluation de leur situation afin qu’ils puissent trouver une orientationdans le lieu le plus adéquat à la poursuite de leur projet de vie.Le SAUO, au regard du besoin de protection pour l’enfant qui a motivé leplacement, se doit de se questionner sur un possible retour en familleou sur les modalités de relations qu’il peut entretenir avec elle enfonction de son intérêt supérieur (accueil administratif, accueil séquentielou placement à domicile "ADOPHÉ"). Il s’agit d’évaluer, avec l’ASE, cetaspect dans une meilleure collaboration possible avec la famille del’enfant. Certaines orientations et/ou évaluations peuvent nécessiter dedépasser la durée de séjour. L’établissement peut faire preuve d’uneadaptation relative si le projet du jeune peut être finalisé par un nouveauprojet d’accueil ailleurs et que la rupture avec l’établissement entraveraitson orientation. En intégrant ce service, les jeunes signent un documentindividuel de prise en charge (DIPC) et co-élaborent un Projet Personnalisé(PP) qui définit les objectifs individualisés et les moyens qui seront misen œuvre pour y parvenir en fonction de chaque jeune, selon quatreaxes majeurs :

L’ACCUEIL IMMÉDIAT

Objectifs : mettre à l’abri en urgence le jeune, prendre en compte sesdifficultés et offrir un espace d’écoute spécialisée si besoin.Moyens : accueil en pavillon, en appartement et famille d’accueil àtout moment, prise en charge individualisée rapide par une équipeinterdisciplinaire.

LA RECHERCHE DE STABILITÉ PSYCHO-AFFECTIVE DE L’ENFANT

Objectifs : favoriser une plus grande estime de soi par l’expérimentationprogressive de l’autonomie, la prise en compte de sa parole, la prise encharge de ses besoins élémentaires, le plaisir, la stimulation intellectuelleet cognitive (notamment pour les jeunes déscolarisés) et la découverted’univers culturels nouveaux et enrichissants.

• Un appartement partagé où quatre jeunes sonthébergés, appelé SAUO 3 : mini-collectif de 4places avec une équipe dédiée.

• Une place chez une assistante familiale recrutéepour l’accueil d’un jeune : ce dispositif doit permettreà un jeune de bénéficier d’un cadre plus chaleureuxet entourant et/ou de l’isoler du collectif pour luipermettre de dégager des objectifs adaptés à sasituation. L’hébergement en famille d’accueil estgénéralement décidé en réunion d’équipe.

Dans tous les cas, il s’agit de proposer un accueil quipermette une stabilisation du jeune, une gestion dela crise, un apaisement grâce à un suivi individualiséet/ou collectif au quotidien, empreint de chaleur etde cadre, en attendant que le jeune puisse bénéficierd’un accueil pérenne. Ce dispositif est pour le momenten suspens, étant donné que l’assistante familiale afait valoir ses droits à la retraite début janvier 2018.Malgré une annonce suivie et renouvelée, nousn’avons pas pu recruter en 2018.

Moyens : chambre en semi-autonomie, en appartement partagé ; gestionde petits budgets ; participation à des activités extérieures sans éducateurs; écoute bienveillante et attentive de l’ensemble de l’équipe éducative ;prévenance de la maîtresse de maison dans l’aide à l’entretien de sonlinge, de son espace personnel et des espaces collectifs ; ateliers péda-gogiques, activités culturelles et sportives à visées thérapeutiques oufavorisant l’éducation à la citoyenneté.

L’ÉVALUATION DE LA SITUATION

Objectifs : objectiver une évaluation globale de la situation familiale,personnelle, psychologique et scolaire de l’enfant. Moyens : travail d’équipe pluridisciplinaire ; entretiens individuels ;entretiens psychologiques ; bilans de santé, scolaire, psychologique ;évaluation du lien parent/enfant et personnes ressources/enfant ;appui sur les relations partenariales.

LA MISE EN ŒUVRE D’UN PROJET D’ORIENTATIONLe temps d’accueil et d’observation au SAUO va permettre de préconiserune orientation. Ce travail se réalise avec les familles, l’ASE et le jeune. Objectifs : préconiser des pistes d’orientation en lien avec les besoins dujeune, l’ASE et la famille. Moyens : synthèses interdisciplinaires ; rencontre avec les partenaires,familles et jeunes ; observations et évaluations.

Les jeunes sont accueillis dans les lieux suivants :• Un pavillon, pour la structure principale, qui dispose de douze places

d’hébergement appelé SAUO 1. C’est le premier lieu d’accueil. Il permetd’observer les comportements au sein d’un collectif et de dégager desobjectifs personnalisés. Il est composé de neufs chambres individuellesou à deux, équipées de salles de bain individuelles (sauf deux chambresoù les sanitaires sont collectifs) – capacité de 12 lits ;

• Un second pavillon, SAUO 2, à côté du pavillon principal, où se trouvela salle de réunion, une salle d’entretien individuel, familial ou avecla psychologue et les bureaux administratifs.

LE SAUO

Au pavillon principal,12 jeunes garçons âgés de 12 à 18 ans

+ 4 jeunesdans un appartement partagé à Neuilly-sur-Marne(extension)

NOS STRUCTURES

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Origine des jeunes accueillis

Mineurs non accompagnés (MNA)

ÉVOLUTION DU PUBLIC ET DURÉE DE PRISE EN CHARGE EN SAUO

L’année 2018 a été marquée par la diminution de l’accueil de mineursnon-accompagnés (MNA). En effet, avec la création de la CAMNA (Celluled’accompagnement des mineurs non-accompagnés) par le Départementpour répondre aux besoins spécifiques de cette population et ainsi faireen sorte qu’ils sortent des dispositifs de l’urgence, le nombre de MNAaccueillis a beaucoup baissé, passant de 47 %, en 2016 et 2017, à 17 %, en2018, soit 11 jeunes MNA accueillis au sein du SAUO.

Ce chiffre est également à corréler avec le nombre de primo-arrivantspar rapport aux jeunes se trouvant dans le dispositif d’urgence dû à unaccueil pour crise ou rupture. Ces derniers représentent, en 2018, 49 %des accueils contre 13 %, en 2016, et 23 %, en 2017, revenant à un taux serapprochant de celui de 2014 et 2015 (43 %).

L’année 2018, comme l’année 2017, a vu le nombre de jeunes sorties sansorientation (fugue ou fin de prise en charge) augmenter très fortement.Le nombre de jeunes sortis de notre dispositif pour fugue de plus de 72heures a beaucoup augmenté entre 2016 et 2018. Cette évolution, nous demande de revoir notre projet d’établissementpour que nous ayons une réponse adaptée à la modification du type depublic de ces dernières années. Les retours en famille sont très exceptionnels. Il nous semble que celavient de la difficulté d’évaluer la dimension de la famille par l’équipe.

Années 2014 2015 2016 2017 2018

Nombres d’entrées 55 54 93 91 63

Primo-arrivants 31 31 81 70 32

Accueil de crise/Rupture 24 23 12 21 31

Urgence suite à rupture (en %) 43 43 13 23 49

Motifs - - - - -

Enfants maltraités 13 6 28 12 12

Enfants en situation de risques 23 22 21 38 40

Mineurs non accompagnés 19 27 44 43 11

Mineurs Non Accompagnés (en %) 35 52 47 47 17

Moyenne d’âge des jeunes - Entrées 15 ans 15 ans 15 ans 16 ans 15 ans

SORTIES

Années 2014 2015 2016 2017 2018

Nombres de sorties 47 56 91 94 65

Retour en famille 7 9 8 2 8

Fugue 7 3 10 26 13

Vers un établissement (type MECS) 16 23 45 20 21

Placement familial 3 4 3 6 6

Hôtel social 2 1 3 3 -

PEMIE 2 7 9 14 -

Fin de prise en charge 10 9 13 25 17

Sans orientation (en %) 57 21 25 54 46

Moyenne d’âge des jeunes - Sorties 15 ans 15 ans 15 ans 16 ans 15 ans

DURÉE DES PRISES EN CHARGE

Années 2014 2015 2016 2017 2018

< 72 heures 10 10 18 36 7

< 1 mois 11 10 32 50 20

< 3 mois 8 10 16 17 14

< 6 mois 11 18 18 14 26

< 9 mois 4 3 4 13 5

> 1 an 3 5 3 1 6

Durée dans la limite des 3 mois (en %) 62 54 73 72 53

Durée au-delà des 3 mois (en %) 38 46 27 28 47

Durée de prise en chargeComme les statistiques précédentes, elle reflète le changement depopulation des années 2016 et 2017 ainsi qu’un retour à la norme de 2018. L’effet de l’accueil des MNA de manière plus importante en 2016 et2017, a permis de répondre au délai imposé à l’urgence, soit 3 moispour évaluer et orienter. Aujourd’hui, l’évaluation et l’orientation de jeunes issues, pour lamajorité de multi-ruptures, prends plus de temps (travail avec lafamille et les personnes ressources, travail sur le projet du jeune, surla santé et la scolarité). Il est aujourd’hui important de revoir les fondamentaux de l’accueild’urgence avec l’équipe actuelle qui, pour la grande majorité d’entreelle, n’a que 2 à 3 ans d’ancienneté. Il nous faut, en tant qu’institution,permettre à ces professionnels de se former pour avoir des outils pourrépondre aux mieux aux besoins fondamentaux des jeunes accueillis.

2014 2015 2016 2017 2018

2312

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3131

Primo-arrivants Accueil de crise/rupture

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32

24

35 %

52 %

47 % 47 %

17 %

2014 2015 2016 2017 2018

57 %

21 % 25 %

54 %46 %

2014 2015 2016 2017 2018

Sorties sans orientation (fugue, fin de prise en charge)

2014 2015 2016 2017 2018

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% dans la limite de 3 mois % au-delà de 3 mois

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UN BILAN SYNTHÉTIQUE DE L’ANNÉE 2018

Le travail éducatif des deux dernières années s’estvu modifié au regarde de la loi de 2016, qui énonce« se centrer sur l’enfant, c’est envisager la pluralitéde ses besoins, prendre en compte son parcourset les ressources de son environnement1 ». Lespratiques professionnelles se sont ajustées en tenantcompte de ces nouvelles directives :• la sécurisation du parcours,• la mobilisation de personnes ressources2 et le

travail à mener sur ces personnes ressources,3

• le rapport d’évaluation et les écrits professionnels,• privilégier l’intérêt supposé de l’enfant, si nécessaire

au détriment des parents.

LES DEUX ÉQUIPES SE SONT ADAPTÉES

Le taux d’absentéisme a très fortement diminuécomparativement à l’année 2016, ce qui est plutôtrassurant à deux titres : du côté du bien-être autravail, mais aussi de la qualité de l’accompagnementéducatif car « le turn-over du personnel est uneforme de non bientraitance4 ».En terme d’activité, l’année 2018 aura permis ladiminution de la capacité d’accueil des jeunes enhébergement de 31 à 29.Le service ADOPHÉ, créé en juin 2018, a subit unemontée en charge plus lente que celle prévue.

Nous intervenons à la demande de l’Aide Sociale à l’Enfance qui considèreque nous pouvons aider l’enfant et sa famille, car pour un certain temps,ils ne peuvent plus vivre ensemble. Cette situation est généralementdifficile et vécue avec des émotions très vives comme la colère, latristesse, l’appréhension ou la peur. Notre rôle est de rassurer chacun,puis de soutenir la relation entre les parents et l’enfant, de les aider àparler de leurs difficultés et à se comprendre afin de permettre si celaest souhaité et possible un retour en famille dans de bonnes conditions.

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D’autant plus que certains jeunes ont un traitement de neuroleptiques,qu’ils refusent souvent et dont la mauvaise observance peut avoirdes conséquences lourdes.De telles pathologies entrent en résonnance avec d’autres problématiquesprésentes dans le groupe. La psychose a un fort pouvoir désorganisateuret met à mal tout cadre qui n’est pas formé à la contenir.

Le SAUO est confronté de plus en plus fréquemmentà l’accueil de jeunes présentant des pathologiesmentales. Dans plusieurs cas, des situations très lourdes,avec une structure psychotique (plus ou moinsdécompensée), auraient nécessité un accueil dansun lieu spécialisé.

La directrice se trouvant en arrêt maternité juste après ses congés, nousavons été contraint, dans l’urgence, de recruter une nouvelle direction.Le Conseil d’Administration a alors décidé, en concertation avec la direction,de faire appel à intervenant extérieur, Monsieur Gwenaël Faucher, pourréaliser un état des risques sur cette structure. Malgré les actions mises en place, le mois d’août fut des plus difficiles.Les différentes directions de l’association, ainsi que la direction généraleet le Président, se sont tous mobilisés durant cette période. Cette situation préoccupait, évidemment, le Conseil d’Administration et,en lien avec la direction générale, il a demandé que lui soit régulièrementtransmis des points sur l’avancée des actions correctives mises en place.Pour compléter ces actions, le CHSCT a demandé à la direction généraleun diagnostic des risques psychosociaux sur la structure. Le cabinet"Travail et Prévention" a été choisi et commencera leurs entretiensdébut 2019. Tous les cadres de l’association ont été, et sont toujours, misà contribution pour aider les cadres du SAUO. À la fin de l’année 2018, malgré les actions menées et les efforts conjuguésdes uns et des autres, dont la mobilisation de Madame Volondat ensoutien à Madame El Haj, directrice remplaçante, les difficultés demeuraient.Cependant, nous sommes persuadés que le SAUO retrouvera un fonc-tionnement totalement opérationnel d’ici la fin de l’année 2019.

Un travail de longue haleine devra suivre pour retravailler le projet et lesfondamentaux de ce que doit être un service d’accueil d’urgence etd’orientation. Des actions de soutiens à l’équipe vont être mises en placeau cours de l’année 2019 qui amorcera le travail nécessaire sur le projet,actuellement "en panne", de ce service.

Le SAUO a, depuis le départ de la salariée chargéede l’atelier pédagogique, des difficultés à travaillerle sujet de la scolarité avec les jeunes accueillis. Lemanque de partenariat sur le sujet en est la principalecause. Les seuls partenaires identifiés, les annéesprécédentes, sont des partenaires comme APRELISou Créons Crayons, partenaires mis en place pourles MNA ou les jeunes en très grandes difficultésque nous avons accueillis jusqu’en 2016. Pour répondre à la vacuité des jeunes, des animateursont été recrutés proposant des activités culturelleset sportives. La nouvelle direction devra reprendre une démarchede partenariat pour évaluation des besoins scolairesdes jeunes et d’une alternative à celle-ci quand lare-scolarisation prendra plus de temps que le tempspassé au SAUO.

DIFFICULTÉS AU SAUO

L’année 2018 a fait émerger de grosses difficultéssur notre Service d’accueil d’urgence et d’orientation. Dès nos premières inquiétudes, après les arrêts ma-ladies successifs du chef de service et de la directricependant le premier semestre 2018, Madame AitIdder, directrice du SAUO, a été sollicitée début juinpour établir un état des lieux. Or, de cette analyse, ilest effectivement ressorti un certain nombre deproblèmes, tant logistique que d’équipe.

SANTÉ

Années 2014 2015 2016 2017 2018

Handicap

Dossier MDPH en cours 9 1 2 3 4

Dossier MDPH finalisé 1 3 5 6 3

Champ de la psychiatrie ou pédopsychiatrie

Suivi CMP 4 5 8 4 3

Enfants ayant un traitement neuroleptique 6 3 8 5 3

Jeunes ayant fait l’objet d’une ou plusieurs hospitalisations dans l’année 5 1 9 5 1

Nombre de jeunes suivis pour des pathologies - - - - -

Nécessitant un suivi au long cours (santé psychiatrique, maladie chronique…) 3 4 10 26 -

Affections particulaires 4 16 1 9 2

SCOLARITÉ (AU 31 DÉCEMBRE)

Années 2014 2015 2016 2017 2018

Jeunes scolarisés (en %) 38 73 41 50 50 La MECS : deux foyers auquel, depuis avril 2018, se greffe un troisième service : ADOPHÉ.

LA MECS

Le foyer Les Marmousets et le foyer Les Gavroches proposent chacun 13 places en hébergement pour des enfants âgés de 10 à 18 ans.

1. Selon Laurence Rossignol, assises du CNAEMO, 23 mars 2016.2. Loi de 2016 relative à la protection de l’enfance, décret du 10 octobre

2016.3. Lettre de l’Observatoire de la pauvreté et de l’exclusion sociale

(ONPES), février 2016.4. Le dispositif d’écoute individuel de l’enfant, Maurice Berger, 2002.

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Décembre 2018 : le « Projet ERASMUS + »

Issu d’un projet européen nommé « plateformeErasmus » échange culturel entre jeunes de 13 à18 ans issus de plusieurs pays (Portugal, Égypte,Espagne, France, Turquie, Hongrie). La question mise au travail avec ces jeunes est « Quel impact l’interculturalité a-t-elle au sein del’Europe ? Comment les jeunes le vivent-ils, quelregard portent-ils ?La France a été représentée par l’association DEVENIR,qui a mobilisé cinq jeunes volontaires : une anciennejeune des Marmousets désormais accueillie au SDS,deux adolescents des Gavroches, un Marmousetset un ancien jeune – également accueilli aux Mar-mousets pendant trois ans – mais ayant quitté lastructure depuis peu.

L’organisation a été très complexe, en raison desmontages administratif (papier d’identité, autorisationdes représentants légaux et de l’ASE, assurancesetc.), du financement (fonds européens mais avancepar l’association) et du peu de temps dont nousdisposions pour concrétiser ce projet. Sans compterles aspects éducatifs : certains adolescents se mon-traient ambivalents à l’idée de partir et des hésitationsont eu lieu jusqu’au dernier moment.Le voyage s’est effectué en avion, première expériencepour plusieurs d’entre eux. Le groupe, et sa mascotte,ont été autorisés à visiter le cockpit.

QUELQUES PROJETS INNOVANTS

Avril 2019 : le « Projet Calais », Aide aux migrantsLors d’échanges formels et informels au foyer, les jeunes des Marmousetsont fait part de leur désir « d’aider les autres ». Après une période de préparation, notamment consacrée à l’obtentionde l’accord des parents (ou des inspectrices), tous les jeunes du foyerLes Marmousets, accompagnés par l’ensemble de l’équipe, sont partisen direction de l’auberge des migrants située à Calais. L’accueil matinal puis la visite des lieux se sont déroulés en anglais.Certains jeunes comprenaient et traduisaient pour les autres, aidésquand nécessaire par les éducateurs. Le groupe a ensuite été partagéautour de deux plusieurs tâches : l’épluchage des pommes de terre, laconfection du repas, le tri de vêtements…

Dans chaque atelier, l’ambiance était sérieuse mais chaleureuse : jeunes,éducateurs et bénévoles ont œuvrés ensemble, échangeant sur lesactivités menées, choisissant les musiques de fond puis s’asseyanttous autour de la table pour un déjeuner en commun.Les enfants et adolescents se sont montrés très enthousiastes et impliquéstout au long de la journée malgré la pénibilité des tâches. En fin d’après-midi, le président les a chaudement félicités pour leur travail, valorisantleur engagement et leur intégration.Ce week-end s’est terminé par des visites et par une baignade dans lamanche pour les volontaires, qui étaient nombreux malgré la températurede l’eau (9 degrés).

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Sur la santé :L’augmentation des interventions psychoéducatives auprès des familleset des personnes ressources a produit ses effets auprès des enfants etdes adolescents placés. Ces derniers présentent moins de troubles ducomportement puisqu’ils repèrent que nous nous occupons sérieusementde leur situation familiale. Un apaisement majeur et manifeste dans ladynamique du groupe mais aussi dans leur vie psychique apparaît. Unepossibilité d’élaborer ensemble des projets dans un esprit de créativitéémerge. Les enfants et les adolescents pour certains d’entre euxapprennent à faire avec les parents qu’ils ont (alcoolisme, agresseurs,abandonniques ou autres défaillances…), apprennent à arrêter de lesattendre tels qu’ils se les idéalisent afin de se recentrer sur le propreépanouissement. Pour d’autres, ils constatent d’autres champs despossibles dans le positionnement de leurs parents, des formes dechangements, parfois, de l’espoir.

Le nombre des départs pour les urgences ou hospitalisations pédiatriqueset pédopsychiatriques a diminué par rapport à 2017. La stabilisationinstitutionnelle des équipes permet davantage aux adolescents debénéficier d’attention et d’écoute de la part des éducateurs, du psy-chologue des cadres.Les exclusions définitives pour faits de violence ne relèvent plus dedécision passage à l’acte mais bien d’une élaboration commune del’équipe, de la famille et du partenaire ASE sur plusieurs semainesdans l’intérêt de l’adolescent. Les exclusions temporaires ont lieupour répondre à la nécessité de sécurisation immédiate et pour créerun sas temporel pour penser la poursuite du placement du jeuneconcerné. Elles ne constituent plus l’effet de maltraitance institutionnellemais un outil de travail.

QUELQUES DONNÉES D’ORDRE GÉNÉRALE POURLA MECS

Sur le mouvement des jeunes :• 42 jeunes ont été suivis en 2016 sur les deux foyers

que constituent LA MECS ;

• 13 jeunes ont été admis et 15 sont sortis dont :- 4 retours en famille (dont 3 avec mesure),- 5 en logement temporaire (FJT, résidence sociale…),- 3 vers un établissement avec prise en charge ASE,- 1 vers un placement familial,- 1 hébergé par un tiers,- 1 en hébergement d’urgence.

Sur la scolarité :85 % des jeunes scolarisés (1 en primaire, 6 au collège,11 en bac pro, 2 en lycée général, 2 en scolaritéadaptée).

Nombre des départs aux urgences pédiatriqueset pédopsychiatriques et des traitements

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES ACTIONS AUPRÈS DES JEUNES MENÉES PAR LA PSYCHOLOGUE EN 2018(45 ENFANTS ET ADOLESCENTS ACCUEILLIS SUR L’ANNÉE)

Nombre d’entretiens psychologiques avec jeunes

Nombre de parents ou personnes ressources reçues en entretien

Nombre de Visites à Domicile

Nombre d’échanges téléphoniques avec les parents ou personnes ressources (dont 3 à l’étranger pour un MNA)

Réunion de préadmission

Entretien préparation à audience, à synthèse ou restitution de synthèses, aux entretiens APJM avec inspectrice ASE…

273

24

4

32

15

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TABLEAU RÉCAPITULATIF DES ACTIONS PARTENARIALES MENÉES PAR LA PSYCHOLOGUE EN 2018

Nombre de synthèses avec l’ASE

Nombre de synthèses partenariales hors ASE

Nombre d’échanges téléphoniques avec les psychologues de l’ASE

Nombre d’échanges téléphoniques avec les partenaires du champ pédopsychiatrique, psychologique et paramédicale hors ASE

Nombre d’orientations psychologiques

Nombre de suivi psychologiques maintenus par le travail de réseau

31

7

48

51

15

7

QUELQUES VERBATIMS POUR TENTER D’ÉVALUER LA RÉUSSITEDE CE PROJET« Il y a des gens qui font des choses pour rien, qui donnent du temps sans être payer, juste parce que d’autres ont besoin ».M. 15 ans« C’était dur, mais vraiment super ! ». M. 13 ans.« Les éducs, les jeunes, pendant une journée on étaient pareils,

on faisait les mêmes choses » A. 17 ans.« En rentrant, les jeunes ont été plus sensibles à la question

des dépenses, peut-être aussi au respect des locaux ». J. éducatrice

0

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

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NeuroleptiquesAnxiolitiques

HospitalisationsPédopsychiatrie

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Ainsi, l’argent de poche est constitué comme suit :• 50 % produit par la capacité du jeune à tenir les

objectifs éducatifs entendus avec l’équipe : rendez-vous, projet personnalisé, ateliers socioéducatifs,sorties…

• 15% par la scolarité : assiduité, ponctualité, attitude…• 15 % par le savoir vivre : salutations, langage, respect

des règles de collectivité• 10 % par le respect de son espace individuel : tenue

de la chambre mise à sa disposition…• 10 % par le respect des espaces collectifs : services

de tables, lieux communs…

L’évaluation est séquencée de manière hebdomadaire,pour une perception mensuelle : c’est-à-dire quechaque semaine est remise à zéro, et la perceptiondes « gains » accumulé a lieu chaque fin de mois.Enfin, les transgressions graves peuvent annulertout ou une partie de l’argent de poche : violences,absences longues et répétées…

Conclusions :L’annonce d’une capacité supérieure de gain a lar-gement rassuré les jeunes sur le changement quenous proposions. Pour une grande majorité d’entreeux, le sens que nous avons associé était justifié etpermettait d’établir « un principe de justice etd’équité ».

Trois catégories se sont alors distinguées :• une première qui investit complètement son

projet et les règles de la collectivité : elle obtientle maximum de sa possibilité et se voit renforcéenarcissiquement ;

• une deuxième qui n’atteint pas le maximum, enraison notamment d’une déscolarisation régulière ;

• une troisième qui n’obtient pratiquement riencar elle transgresse tous les cadres.

En termes quantitatifs, cela n’a pas beaucoup plusmotivé les jeunes à « gagner de l’argent de poche »,ou son contraire. En revanche, et cela est nouveau,les jeunes qui n’ont pas réussi à atteindre les critèresrequis pour obtenir tout ou en partie de leur argentde poche, ont trouvé des réponses et des raisonsdont ils connaissent les mécanismes. Cela a permis d’éteindre complètement les phan-tasmes (les espoirs ou les craintes) quant à desrègles informelles pour acquérir ce type d’avantage.Dans l’accompagnement de certaines situations,cela a permis d’identifier plus précisément certainesproblématiques de l’ordre de la relation harcelanteou de l’objet transitionnel…

Nous avons, au bout de six mois, réajustés les coef-ficients de chaque groupe bonifiés et prévoyonsde les réinterroger régulièrement avec notre public,pour rester réceptif à l’évolution du projet et descontextes sociaux et collectifs.

LA BONIFICATION D’ARGENT DE POCHE

Diagnostic : Nous avons fait le choix d’expérimenter une bonification de l’argentde poche à la suite de plusieurs constats :Le premier provient directement du retour des familles sur la problé-matique des avantages « en nature » dispensés par les dispositifsd’accompagnements éducatifs, et notamment les foyers.Ainsi, lorsqu’il ne s’agit pas de répondre aux besoins fondamentauxde l’enfant (alimentation, santé, éducation, hygiène, vêture…), lesfamilles estiment que donner accès à des loisirs et des possibilitésd’achats, purement consuméristes, et en réponse directe avec unerecherche de plaisir immédiate, les mettent dans une concurrence « déloyale », malsaine et excluante :• déloyale car directement liée aux ressources économiques des

familles, qui ne sont pas les mêmes que les foyers ;• malsaine car elle crée un clivage et une stigmatisation de « la

mauvaise famille », opposée au « bon foyer » ;• excluante car cela ne prépare pas le jeune à retourner en famille et

l’incite à préférer un foyer pour ses bénéfices « secondaires »(toucher de l’argent et accéder à des loisirs coûteux).

Un autre constat met en évidence que de manière croissante, la remised’argent de poche à notre jeune public, sans aucune association desens et d’usage, était vécu par les jeunes comme un dû, de l’association,de l’ASE, ou de l’état pour répondre à leur statut d’enfant placé. Le ton très souvent vindicatif pour exiger ce dû laissait même penserl’attente d’une réparation à « l’effraction » faite dans leur vie familiale. Defait, cet argent de poche tendait à attester de l’offense faite par l’institution,et figer la représentation du jeune de son caractère destructif.

Mise en œuvre Ainsi, nous avons décidé de proposer des volumes d’argent de pochelégèrement supérieurs à la grille usuellement appliquée, afin de « positiver » le changement.Nous l’avons divisé en plusieurs groupes associés, chacun, à différentsaspects de l’investissement du jeune dans son projet, et pour lesquelsnous avons décidé, pour donner suite à des ateliers en équipe,l’attribution de niveaux d’importance.

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Le séjour s’est déroulé du 31 décembre au 8 janvier2019, à Grenade. Notre groupe a été accueilli avec ceux des autrespays et hébergé dans un centre d’accueil de jour ;les jeunes ont intégré des chambres qu’ils parta-geaient en fonction de l’âge et du sexe de leur(s)colocataire(s). Derrière, un autre foyer accueillaitdes jeunes espagnols avec lesquels nos adolescentsont partagé des parties de foot et tenté d’établirdes discussions en utilisant un mélange d’espagnol,de français et d’anglais…Chaque soirée, un pays faisait une présentationde sa culture (à travers un jeu, une activité, desdessins ou peinture, des spectacles, des photosdiffusée par retroprojecteur…) puis préparait unrepas traditionnel. Pour nous, il a eu des crêpes,des quiches, confiture, des gâteaux au beurre, ungros plateau de fromage et tous ces mets rapportésde France.Les jeunes sont allés en boite de nuit, ont visitél’Alhambra, fait la « Cabalgada de los reyes Magos »(route des Rois mages) dans un village authentique,pratiqués de la randonnée en montagne, visitégrenade… Ces activités se sont fait tout le groupe dejeune des 6 pays différents.

La majeure partie du projet a été financé par lesfonds européens (transport, hébergement, repas,musée et lieux culturels).

5. Robin, P. (2013). “Les maux du corps des enfants de la protection de l'enfance : une impossiblemise en mots ?” Corps, 11(1), 225-232. doi:10.3917/corp1.011.0225.

6. Ibid.7. Parole d’une éducatrice de la MECS DEVENIR.8. Robin, P. (2013). Ibid.

C’était un truc de fou, mêmeen parlant pas la même langue ona réussi à se comprendre !

JUIN 2018 : CRÉATION DE L’ATELIER SOCIO-ESTHÉTIQUE

Dans la lignée des travaux de Pierrine Robin, maître de conférence ensciences sociales, spécialiste de la protection de l’enfance, dont les travaux viennent qualifier le corps des enfants de la protection de l’enfance de « morcelé », « cassé », « en souffrance »5, la MECSDEVENIR a choisi de mettre en place en septembre 2018 l’atelier socio-esthétique encadré par l’intervenante Anna Korchonnof. Celle-ci est so-cio-esthéticienne à l’hôpital Montsouris au sein du service des enfantshospitalisés en crise.L’atelier socio-esthétique tente donc d’apporter une réponse à cescorps « maltraité, déplacé, contraint et diffracté »6. À travers cedispositif, la MECS propose aux personnes accueillies un espace autourdu bien-être permettant de prendre soin de son corps ; un espacepour souffler, s’apaiser et se détendre. Cette atelier se situe doncdans une approche alliant le soin et l’éducatif pour aider les jeunes àmieux vivre leur placement, leurs problématiques et les tensionsrencontrées.De manière collégiale un groupe de pilotage composé de deuxéducateurs, de deux chefs de service et de l’intervenante, a défini uncalendrier pour l’année 2018-2019 à raison d’une séance par semainele mardi en alternance sur les deux structures (Gavroches et Marmousets)et deux séances le 1er et le dernier samedi du mois le matin pour LesMarmousets et l’après-midi pour Les Gavroches.Une séance dure 1h45 avec des thèmes diversifiés : techniques de massage,relaxation, fabrication bouillotte de relaxation, le nail art, fabrication decosmétiques naturelles, soin du visage-corps, maquillage, pose de fauxongles et vernis, création de crème de visage et cheveux, etc.Un bilan intermédiaire en décembre 2018 et un bilan en juin 2019 ontété effectuées. Il en ressort que l’ensemble des personnes accueilliesont participé au moins une fois à l’activité dont 1/3 y participent trèspeu (1-3), 1/3 moyennement et un 1/3 très régulièrement.On note aussi un impact positif sur les jeunes : « après les séances, ilssont plus détendus avec des comportements moins agressifs »7. Cestemps sont également identifiés par les professionnels comme un espaced’observation des comportements et attitudes des personnes accueilliesqui viennent nourrir l’analyse clinique et les diagnostics éducatifs deséquipes psycho éducatives. En effet après chaque séance, un débriefingest réalisé entre Anna l’intervenante et les éducateurs de service.

Pour conclure, outre la nécessité de développer la mise en mots et laparticipation des jeunes et des familles, il est essentiel de prendre aussien compte de manière complémentaire et supplémentaire les « mauxdu corps » qui deviennent « le principal mode d’expression des enfantsde la protection de l’enfance » en étant aussi « un corps salvateur etexpressif »8. En parallèle, l’atelier boxe éducative qui a été mis enplace en place en 2017, s’est pérennisé avec un élargissement desmodalités (Cross-fit et renforcement musculaire) et des activitéspendant les vacances tel que le football, le VTT, le tchoukball, lapeteca, etc.).

Page 12: RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 - Devenir – asso · 2019. 10. 9. · L’association a de nouveaux défis à affronter pour l’année 2019, en particulier la montée en charge du service

AJIR est un service d’hébergement et d’accompagnement des jeunes vers l’insertion et le relogement.

LE SERVICE AJIRLE SERVICE DE SUITE,

22 jeunespeuvent être hébergés en appartementspartagés ou en studio. Ce service a pour objectif de faciliter une réelle autonomiepersonnelle et soutenir chaque projet scolaire et professionnel en vue d’une insertion avant 21 ans.

Le service AJIR est un dispositif destiné à desadolescents et des jeunes adultes qui souhaitentun soutien, afin d’être accompagnés concernant :• Le savoir-habiter : acquérir un apprentissage

de la vie quotidienne sur le lieu d’hébergement.• La formation/l’emploi : mener à bien son parcours

d’insertion à travers la scolarité, la formation oul’inscription dans l’emploi avec un travail importantsur l’estime de soi.

• La santé : prendre en compte et soutenir l’amé-lioration de sa santé physique et psychique.

• Le budget : apprendre à gérer un budget, soutenirl’acquisition de revenus suffisants et une épargnepour préparer la sortie du dispositif.

• Le lien avec la famille et l’environnement : fa-voriser le maintien des liens avec sa famille ainsiqu’avec les personnes ressources de son réseaupersonnel.

• Les démarches administratives : favoriser laconnaissance et la compréhension du mondeextérieur et des structures de droits commun.

• La stabilité personnelle : permettre à chacund’acquérir un équilibre personnel, une stabilitéaffective et sociale.

• Le relogement : bénéficier d’un hébergementpérenne à la sortie du service.

Sept places de ce service sont dédiéesau dispositif AIR qui propose un accom-pagnement éducatif renforcé auprès dejeunes en situation de vulnérabilité.

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PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU SERVICE ADOPHÉ

Le service ADOPHÉ, créé en juin 2018, a subi unemontée en charge plus lente que celle prévue. Pourrappel, les missions du service ADOPHÉ (Accompa-gnement à Domicile avec Possibilité d’Hébergement)est une nouvelle modalité d’accompagnement pro-posée en Seine-Saint-Denis, conçue comme unealternative au placement en institution. Cet accompagnement repose sur un partenariatentre les parents et les professionnels autour desbesoins fondamentaux du mineur. Les deux partiess’engageant à trouver ensemble les réponsesadaptées aux difficultés rencontrées par la famille,en tenant compte de son vécu, de son expérienceet de ses valeurs.

La mesure ADOPHÉ peut être ordonnée par le juge des enfants dans lecadre d’une mesure judiciaire ou signée par l’inspecteur.trice de l’ASEdans le cadre d’une mesure administrative. La durée de la mesure estde 6 mois, renouvelable 2 fois.Le service s’adresse à des mineurs âgés de 0 à 17 ans dont l’évaluationdu danger ne justifie pas un placement hors du domicile. Nous avonsouvert le service avec deux adolescents de 16 ans, puis un garçon de7 ans. Ensuite, les admissions se sont diversifiées tant au niveau del’âge que du type de problématique.Le service ADOPHÉ de l’association Devenir accompagnera, à terme,30 mineurs.Les différents professionnels de l’équipe ADOPHÉ (éducateurs, TISF,psychologue etc.) mettent en œuvre un accompagnement intensifd’environ 5h/semaine dont les objectifs sont adaptés aux besoins dumineur et de sa famille (ex. travail autour du lien parents-enfants,insertion professionnelle, resocialisation, décrochage scolaire etc.). Enplus du suivi individuel du jeune et de sa famille, des évènementscollectifs (animation à thème, loisirs, groupes de parole etc.) sont proposésponctuellement par le service tout au long de la prise en charge.Un système d’astreinte assure une disponibilité du service 7/7 et24/24, 365 jours par an et un lit de repli est prévu pour accueillir lemineur au sein d’un des deux foyers de la MECS (Gavroches et Mar-mousets) en cas d’extrême nécessité. Pour l’année 2018, cette situationne s’est pas présentée.

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LES CHIFFRES DE L’ANNÉE 2018

31 jeunes ont été suivis (10 filles et 21 garçons)venant de 17 circonscriptions, 1- dans le cadred’une APJM et 15 dans le cadre d’une OPP. Deuxjeunes était sous DAP et deux sous tutelle.8 admissions ont été réalisées au cours de l’annéepour une moyenne d’âge de 17 ans, nous observonsd’ailleurs un rajeunissement des jeunes à l’entréedu service.

10 jeunes sont sortis, avec pour moyenne d’âge19 ans :• 2 retours famille• 3 FJT• 2 maisons relais• 1 logement social• 2 dans le parc privé

Scolarité/insertion : > 19 scolarisés :• 5 en alternances (2 CAP1/2 CAP2/1Bacpro)• 1 CLIN• 5 en Lycée général

(1 en 2de /1 en 1re /3 en Terminale)• 8 lycées pro (1 en 2de/2 en 1re/5 en Terminale)> 11 non scolarisés :• 5 emplois• 1 formation qualifiante• 2 dispositifs insertion mobilisation professionnelle

hors éducation nationale• 3 recherches d’emploi ou formation

Santé :10 pathologies nécessitant un suivi long cours,4 en suivi en psychiatrie/pédopsychiatrie dont 1avec un traitement neuroleptique.

De plus, nous intervenons en renfort pour préparerau mieux les jeunes en les informant, en les ac-compagnant physiquement lors de rendez-vousextérieurs importants, notamment avec les institutionsqu’ils sont amenés à rencontrer (ex : employeurs,organismes de formations, établissements scolaires,Pôle Emploi, Mission Locale…).Enfin, en parallèle aux accompagnements indivi-duels avec les jeunes, chaque chargé d’insertioneffectue une veille professionnelle et développedes contacts avec des partenaires locaux. Ils s’in-forment des nouveaux dispositifs légaux auprèsdes organismes et approfondissent leur réseaude partenaires en se rendant aux différents salonsen Ile-de-France.

Les partenaires : Nous avons développé un réseau de partenairesnotamment concernant le soutien scolaire auprèsde l’ASEIP (association d’enseignants qui proposeun accompagnement socioéducatif et à l’insertionprofessionnelle) et ANACOURS. De plus, nous tra-vaillons en étroite relation avec la mission locale deNeuilly-sur-Marne et le PAJ de Neuilly-Plaisance.Enfin, nous travaillons également avec l’association« Rues et cités » qui propose un permis aux personnesvulnérables à tarif réduit.

Perspectives pour 2019 :• Créer un atelier collectif hebdomadaire dédié à

l’insertion avec diverses thématiques (TRE, simulationentretien, connaissance de soi…) pour les jeunesdu SDS animé par un chargé d’insertion.

• Projet financé par le service politique de la ville deNeuilly-sur-Marne « En route vers l’emploi » quipropose un financement de 10 permis de conduirepour les jeunes du SDS afin de favoriser leur in-sertion professionnelle.

L’ACCOMPAGNEMENT VERS L’INSERTIONCOMME OBJECTIF CENTRAL

Cette année quatre chargés d’insertion travaillent au Service de suite,sous l’autorité du directeur et des chefs de service et élaborent etmettent en œuvre, en synergie avec l’équipe éducative, un accompa-gnement à l’insertion socioprofessionnelle global en direction desjeunes pris en charge par le Service de suite.Le but est d’effectuer un travail de co-construction de projet avec lesjeunes pour favoriser leur épanouissement et restaurer leurs droitsdans l’objectif d’assurer une insertion vers le milieu ordinaire. Cela in-tervient dans les domaines scolaires et socioprofessionnels.Les chargés d’insertion proposent un accompagnement dans l’élaborationdu projet professionnel, dans la mise en œuvre d’aspect techniqueset la mise en relation avec les personnes ressources.

Les objectifs :• Aider les jeunes à la compréhension et à l’acceptation des codes et

normes professionnels ;• Travailler l’estime de soi et valoriser les compétences professionnelles

et périphériques ;• Permettre une adaptation aux réalités sociales et professionnelles ;• Encourager et stimuler les contacts extérieurs ;• Donner un sens à leur projet dans une temporalité préétablie ;• Permettre de développer une mobilisation dans leurs projets à court,

moyen et long terme ;• Les aider à se situer dans une réalité sociale et professionnelle avant

leur fin de prise en charge par l’ASE.

Les missions :À travers des rendez-vous majoritairement individuels, les chargésd’insertion ont pour mission de soutenir les jeunes à la constructiond’un projet réaliste et réalisable, tout en prenant en compte les profilsdes jeunes (compétences, valeurs, désirs, freins…). Nous intervenons également dans les champs des apprentissages etdes techniques de recherche d’emploi et/ou formations en prônantl’autonomie, c’est-à-dire permettre aux jeunes d’effectuer leurs démarchesen s’impliquant et en se saisissant de leur projet. Nous proposons unsoutien aux TRE (technique de recherche d’emploi…) et un soutienscolaire par le biais de partenaires.

FOCUS

LE DISPOSITIF AIR, UN ACCOMPAGNEMENT « SUR MESURE »Le dispositif AIR démontre sa pertinence depuis de nombreusesannées comme « sas » d’entrée ou de trajectoire dans le service.Il propose des modalités d’accueil diversifiées qui ont favorisél’admission de jeunes de la MECS et du SAUO de notreassociation ainsi que des jeunes « extérieurs » plus fragiles quin’auraient pas pu intégrer le service de semi-autonomie plusclassique.Un grand nombre de ces jeunes nécessitent une prise en chargeplus soutenue qui favorise la relation duelle mais égalementla relation à l’autre et notamment avec leurs pairs, le besoinde temps pour faire émerger et étayer un projet, quel qu’ilsoit, la place de l’éducateur à l’interface entre le jeune et lesautres partenaires de son projet.Le dispositif a évolué depuis de nombreuses années et en2018, sur les 7 places disponibles, nous accueillons 4 jeunestrès vulnérables qui ont besoin d’un étayage au quotidien.L’équipe s’est renforcée par 4 éducateurs, une psychologue etune chargée d’insertion orchestrée par la cheffe de service.Nous avons fait le choix, cette année d’un binôme éducatifpour chaque jeune, avec une éducatrice référente « fil rouge »qui gère le dossier administratif. Avant même son arrivée, la qualité de l’accueil est au centre.La procédure d’admission mise en place commence par unerencontre dans son lieu d’accueil avec les personnes ressourcespuis une autre dans nos locaux, enfin, une à l’extérieur avec leréférent de la structure et 2 professionnels de notre service.L’originalité est que nous avançons souvent « à tâtons » avecun fil conducteur en cherchant ensemble au quotidien, lastratégie opérante pour chaque jeune.Nous sommes amenés très souvent à « mettre un pas de côté »,de « tordre le cadre » tout en gardant un cap pour étayer untravail de réassurance à consolider, pour éviter la reproductionde passages à l’acte, pour essayer de « mettre des mots » surce qu’ils ressentent et « aller les chercher » là où ils fuguentou se réfugient.Par un dialogue incitatif et régulier dans la durée, par une relationde confiance réciproque, l’équipe s’implique, s’engage dans larelation avec le jeune, permet l’émergence du désir du sujet,levier pour le développement de l’autonomie et l’émancipationde la personne.Un point de coordination par semaine est essentiel ainsi qu’unecommunication au quotidien. La fréquence des suivis, une relation psychopédagogique etun accompagnement en lien avec des partenaires variés etadaptés font la force ce de ce dispositif.

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Les axes de travail sont :1• La découverte du plaisir de cuisiner et de serestaurer :• développer le plaisir de manger ce que l’on vient

de préparer ;• découvrir de nouvelles saveurs et de nouveaux

aliments ;• développer un climat favorable à l’échange par

la création de groupes réduits et le partage destâches culinaires ;

• favoriser l’élaboration de projet de groupe : repasà thème… ;

• apprendre à décorer une table et des plats.

2• Le développement de l’autonomie : appren-tissage des notions de base pour élaborer etpréparer un repas :• apprentissage de recettes simples à réaliser :

pratique de la lecture, mémorisation du savoir-faire et conception d’un classeur pour recueillirles recettes expérimentées ;

• apprendre à réaliser une liste de course eteffectuer les achats dans un supermarché ;

• développer et mettre en pratique des connais-sances sur l’alimentation équilibrée.

3• La valorisation et l’estime de soi par la res-ponsabilisation :• permettre ponctuellement à chacun des jeunes

du groupe de vivre l’expérience valorisante de « chef cuisinier » et décider du menu, de l’élaborationdu repas, de la liste de courses ;

• permettre à chacun d’expérimenter des rôlesdifférents valorisant leur image personnelle etsociale ;

• développer les comportements et les habitudesd’assiduité en s’inscrivant et en participant àl’atelier dans la durée.

L’atelier cuisineDepuis plusieurs années, l’un des objectifs du Service de suite (SDS)et du SAAJ est de développer des activités et des projets collectifs ausein de la structure. Le SAAJ étant axé sur un accompagnement individualisé, il ne permetpas les temps collectifs pour tous les jeunes qui y sont admis ; ce quiest nécessaire pour amener à l’émergence d’une synergie entre pairs.À travers cet atelier, les jeunes sont amenés à se rencontrer. L’atelierest ouvert à tous les jeunes du SDS, cela donne la possibilité auxjeunes du SAAJ de poser des questions sur leur vie en appartement. La cuisine tant dans la pratique que dans son aspect symboliquevéhicule des souvenirs d’enfance, une « alimentation psychoaffective »qui font partie de la construction de son histoire. La mémoire sensorielle (gustative, olfactive, visuelle et tactile) est stimuléeet peut raviver des expériences bienheureuses ou malheureuses. Ilnous semble important de rappeler que l’objectif de l’atelier n’est pasthérapeutique ; il vise avant tout l’épanouissement, l’autonomie et lasocialisation du jeune. Toutefois, nous accordons de l’importance à cette dimension psy-choaffective car dans notre mission d’accompagnement, nous restonsvigilants à toutes manifestations permettant d’adapter nos attitudeset guider au mieux les jeunes vers d’autres démarches. En effet,l’atelier est un outil d’observation et d’évaluation nous permettant derecueillir des éléments concernant les jeunes qui y participeront.La cuisine est une activité riche en échanges et en apprentissages dela vie. Ce projet s’inscrit dans une action éducative qui tient compte àla fois de l’individuel et du collectif en offrant aux résidents intéressésun espace socialisant mais aussi une passerelle vers l’autonomie. Ce projet a émergé entre autres d’une demande des jeunes qui sequestionnaient sur leurs capacités à s’occuper seul de leur quotidienlorsqu’ils seront en autonomie dans un appartement.Cet atelier est destiné aux jeunes du SAAJ et du SDS, ayant uneactivité de journée ou non.Nous avons constitué un groupe allant de 4 à 6 jeunes. Le but étantque ce groupe reste stable dans les limites du possible. Cependant,l’atelier est ouvert aux jeunes qui le souhaitent en cours d’année.

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Orientation :• 7 en semi-autonomie• 2 en FJT• 1 en MECS• 1 resté chez l’assistante familiale• 4 retours en famille• 1 refus de la prise en charge du SAAJ• 6 relogement droit commun

FOCUSCréation du dispositif expérimental FAPIAfin de promouvoir de nouveaux accès à l’emploi, le plan dépar-temental pour l’insertion et l’emploi 2018-2020 de la Seine-Saint-Denis a défini plusieurs actions. Ces actions se déclinenten trois axes :1• Promouvoir un territoire accélérateur d’emplois2• Construire un territoire de compétences3• Impulser un territoire d’innovation

Le troisième axe a la volonté de susciter, par le renforcementdu partenariat local, le lien entre dynamiques territoriales, re-tombées en matière d’emploi et parcours d’insertion adaptés.Pour ce, le Département accorde une place plus accrue à l’ex-périmentation à travers trois initiatives :Initiative 13 : Innover dans la gouvernanceInitiative 14 : Innover, développer et expérimenterInitiative 15 : Innover dans l’évaluation

C’est dans le cadre de l’initiative 15 que l’association DEVENIRsouhaite mettre en place un nouveau projet en 2019. Pour leDépartement, « l’évaluation des dispositifs est la conditiond’une réponse adaptée, renouvelée et améliorée aux besoinsdes bénéficiaires ». L’association DEVENIR a donc obtenu par ledépartement une enveloppe budgétaire du Fonds d’appui auxpolitiques d’insertion, en présentant un projet d’insertion pour lesjeunes issus de l’ASE, projet qui contient plusieurs spécificités :• un public exclusivement hébergé à l’hôtel social : les jeunes

concernés souffrent d’une certaine invisibilité parmi lesusagers des structures d’insertion sociale et professionnelle,et plus généralement des dispositifs de droit commun ;

• la mise en place d’un nouveau dispositif d’accompagnement :il s’agit d’une expérimentation qui allie démarche ethnoso-ciologique et approche clinique, susceptible de transformerla relation habituelle entre l’équipe éducative et le jeuneconcerné ;

• une nouvelle approche de la notion d’autonomie : une dé-finition de l’autonomie relationnelle plus en accord avec lasociabilité humaine, et une prise en compte de l’autonomiecollective ;

• l’évaluation de l’autonomie des jeunes : à travers des outilsconcrets d’accompagnement et une approche tridimensionnelledu partenariat.

Le projet prévoit donc l’accompagnement éducatif et socio-pro-fessionnel de 20 jeunes issus de l’ASE, par une équipe composéed’un éducateur, d’un psychologue (à temps partiel) et d’un chargéd’insertion, lequel sera également le chargé de mission garant dela mise en place et de la pérennisation du dispositif.

LE SERVICE D’ACCUEIL ET D’ACCOMPAGNEMENTDES JEUNES

PrésentationLe SAAJ accompagne 44 jeunes garçons et filleshébergés chez des assistantes familiales du dépar-tement de Seine-Saint-Denis. Ce service a pourobjectif de faciliter une réelle autonomie personnelleet soutenir chaque projet scolaire et professionnelen vue d’une insertion avant 21 ans.Le SAAJ est un dispositif destiné à des adolescentsqui souhaitent un soutien, afin de :• réaliser leur projet scolaire ou professionnel,• favoriser leur autonomie et l’accès au droit commun,• repérer dans leur famille et leur entourage, les

réseaux de soutien,• soutenir la séparation progressive avec la famille

d’accueil,• éprouver la réalité de la vie en logement autonome,

avec un travail d’accompagnement à la gestionfinancière,

• accompagner le jeune vers une sortie du dispositifASE dans les meilleures conditions.

Les chiffres de l’année 201852 jeunes ont été accompagnés durant cette annéepar l’équipe du SAAJ dont 20 filles et 32 garçons. 24 admissions ont été réalisées tout au long del’année sur le SAAJ et 22 sorties du dispositif.La moyenne d'âge des jeunes admis est de 17 ans etla moyenne d'âge des jeunes sortants est de 19 ans.Scolarité/insertion :31 jeunes au total sont scolarisés, par ailleurs nousnotons :• 8 alternances • 3 sur un dispositif d’insertion• 3 en élaboration de projet• 3 en recherche d’emploi• 2 en situation d’emploi• 0 en inactivité (essentiellement pour des raisons

administratives : absence de papiers)

LE SAAJ

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Un absentéisme en baisse et très concentréL’association a enregistré 3 439 jours d’arrêt de travail en 2018, contre4 048 jours en 2017. Cela représente une baisse de 15 %.Les arrêts maladie « simples » représentent 2 523 jours, soit 77 % deces absences, les autres motifs (notamment congés maternité et ac-cidents de travail) ont progressé de 14 à 23 % par rapport à 2017.Si le taux d’absentéisme parait encore élevé, il faut préciser que 8salariés comptent entre 100 et 200 jours d’arrêts (1 131 jours) et que 3salariés en longue maladie ont été absents toute l’année (1 095 jours).11 salariés représentent à eux seuls 88 % des arrêts de travail.

Davantage de salariés en formationAu total, l’association a proposé 12 formations différentes en 2018 (24 en 2017). Tous les établissements ou services sont concernés, et63 personnes ont bénéficié de l’effort de formation cette année, soitune augmentation de 50 % par rapport à l’année précédente. Lapriorité a été donnée aux formations collectives. Cette dynamique estencouragée et le sujet de la formation professionnelle reste unepriorité pour l’association.

BILAN FINANCIER

Total du Bilan : 3 348 842 €Total du compte de résultat (Produits) : 6 016 365 €Résultat de l’exercice : - 347 602 €

LE RAPPORTFINANCIERBILAN SOCIAL 2018

L’évolution de l’emploiLe nombre d’ETP s’était stabilisé en 2017 aprèsune hausse importante en 2016, en 2018 leseffectifs repartent sensiblement à la hausse : • 75,71 en 2017• 84,85 en 2018Les effectifs ont fortement augmenté du fait d’unemontée en charge d’ADOPHÉ (3.67 ETP) et dudéveloppement des activités du service de suite(+ 5.18 ETP). 94 personnes travaillent au 31 décembre 2018.Les salariés en CDI représentent 86 % des équipes,le nombre de CDD est bien plus élevé qu’enmoyenne dans l’année (5 % en moyenne en 2018et 14 % au 31 décembre).Les équipes sont composées principalement defemmes. Elles représentent 57 % du total des ef-fectifs et sont particulièrement bien représentéesau niveau des postes de cadre (directrices etcheffes de service).Le turn-over reste encore élevé à l’association,c’est un indicateur pour la réflexion que doit menerle conseil d’administration et les cadres sur lesconditions de travail à DEVENIR. Il faut aussi tem-pérer ces chiffres en rappelant que le turn-overest un sujet qui touche toutes les associationsfranciliennes du secteur social et médico-social.

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Le résultat d’exploitation 2018 est déficitaire : - 303 K€.Le montant des charges financières a diminué de50 % par rapport à l’exercice 2017. Le recours auxdécouverts bancaires ou des cessions de créancesa été quasi nul en 2018. Les taux pratiqués par lesbanques sur ces produits étaient très élevés et ilsméritent aujourd’hui d’être renégociés. Le résultatcourant : - 325 K€.

Le BilanTotal du bilan : 3 348 842 € (3 764 890 € en 2017). Àl’actif, les amortissements se poursuivent (197 K€)et malgré des investissements importants réalisésdurant l’exercice, qui concernent l’ensemble desétablissements, le total net des immobilisations adiminué de 84 K€ en 2018. Le montant des créances est passé de 829 K€ en2017 à 313 K€ en 2018. L’association a fait untravail important avec les services concernés dudépartement de la Seine-Saint-Denis pour que leproduit des tarifications soit réglé au mieux chaquemois. L’augmentation modérée de la trésoreries’explique par le résultat déficitaire de l’exercice.

Les évènements majeurs en 2018 • Un résultat déficitaire assez important, • Un désendettement qui se confirme depuis deux exercices,• Un niveau de trésorerie qui s’est amélioré tout au long de l’année.

Le résultat de l'exercice 2018 est déficitaire : • 347 K€ en 2018• + 379 K€ en 2017• 31 K€ en 2016• + 30 K€ en 2015 Comme c’est le cas depuis plusieurs années, les résultats alternententre excédents et déficits et dans des proportions quasi-identiques.

Activité 2018Évolution du nombre de journées réalisées depuis 2014, nous sommespassés de 30 326 Journées réalisées à 33 064 journées soit une pro-gression de 9,02 %.

Le compte de résultat Les produits de la tarification ont nettement diminué par rapportl’exercice précédent, et les charges ont augmenté notamment du faitdes embauches sur les nouveaux dispositifs mis en œuvre pendantl’exercice. Le nombre de journées réalisées en 2018 est très en deçàdu prévisionnel.Le nombre de journées réalisées par les internats est sensiblementidentique à l’année passée. Une partie du déficit de l’établissements’explique notamment du fait d’une activité plus forte à une périodede l’année où le prix de journée était moins élevé. La montée encharge du service ADOPHÉ a été plus lente qu’imaginée.Le service AJIR a tenu ses objectifs, un excédent de journées a mêmeété réalisé. C’est le seul établissement dans ce cas en 2018. Au SAAJ, cesont au maximum 33 mesures sur les 44 autorisées qui ont été gérées. Le nombre de journées réalisées au SAUO est plutôt satisfaisantcomparé au contexte dans lequel a fonctionné cet établissement.Le recours à l’interim qui a permis dans les moments difficiles demaintenir des taux d’encadrement des jeunes satisfaisants a été bienplus important en 2018. (+ 129 K€/2017).

NOS FINANCES

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Globalement, la situation financière de l’association est saine. Lerisque de cessation de paiement n’est plus d’actualité et la gestionactuelle permet d’être confiant dans l’avenir. La qualité du travailréalisé par Mme Gaëlle Masse Le Goanvic et toute son équipe est ànoter.Des objectifs pour 2019 • L’augmentation du nombre de journées réalisées dans les établisse-

ments ;• Un recours moins important au travail temporaire ;• La renégociation des dettes à moyen et long terme ;• Propositions de délibération du Conseil d’Administration à l’Assemblée

Générale du 19 juin 2019.

Le niveau de trésorerie a tout de même légèrementaugmenté par rapport à 2017. Les difficultés detrésorerie connues au début de l’année 2017 sontun lointain souvenir, et le risque de cessation depaiement est écarté durablement.

Au passif, la baisse du total du bilan s’explique par :• Le niveau des fonds propres qui diminue du fait

du résultat déficitaire de l’exercice,• La reprise d’une provision pour risques dans le

cadre d’un litige avec un salarié. • Le niveau des dettes est relativement stable.

L’association a débuté un travail pour restructurersa dette auprès des organismes bancaires.

• Le niveau du Fonds de roulement représente 84jours de fonctionnement de l’association, soit 17jours de plus que l’année passée).

Le résultat final administratif déficitaire 2018s’élève à – 242 739 €. Le Conseil d’administrationréunit en séance le 23 avril 2019 a arrêté lescomptes comme présentés ci-dessus. Les propositions de délibérations à l’AG de ce joursont les suivantes : • approbation des comptes 2018, résultat déficitaire

à affecter de - 242 739 €,• proposition d’affectation du résultat en report

à nouveau.

LES RÉSULTATS PAR ÉTABLISSEMENT AVEC REPRISE DES RÉSULTATS DE L’ANNÉE N-2

2018 Résultat n-2 Provision CP Résultat à affecter

MECS (Gavroches, Marmousets, Adophé) - 214 621 € 22 227 € - 192 395 €

SAUO - 164 162 € 62 396 € 6 374 € - 95 393 €

SDS 32 881 € 14 997 € - 1128,93 € 46 749 €

Gestion propre - 1 700 € - 1 700 €

Total - 347 602 € 77 393 € 27 472 € - 242 739 €

LE BILAN ACTIF Du 01/01/2018 au 31/12/2018 Au 31/12/2017 Brut Amort. Prov. Net Net

LES COMPTES DE L’ASSOCIATION

ACTIF IMMOBILISÉImmobilisations incorporelles

Frais d'établissement 66 491 66 491 Frais de développement Concessions, brevets et droits similaires 13 020 13 020 5 736Fonds commercial Autres 30 188 27 999 2 189 5 365Immobilisations en cours Avances

Immobilisations corporellesTerrains 21 500 21 500 21 500Constructions 1 676 320 829 656 846 664 930 540Installations techniques, matériel et outillages industriels 10 608 8 905 1 703 3 034Autres 1 762 013 1 236 183 525 830 514 436Immobilisations en cours 4 470 4 470 5 132Avances et acomptes

Immobilisations financières (1)Participations 3 3 3Titres immobilisés de l'activité en portefeuille Autres titres immobilisés Prêts Autres 87 540 87 540 87 871TOTAL I 3 672 154 2 182 254 1 489 899 1 573 618Comptes de liaison TOTAL II

ACTIF CIRCULANT Stocks et en-cours

Matières premières, autres approvisionnements En-cours de production (biens et services) Produits intermédiaires et finis Marchandises Avances et acomptes versés sur commandes 42 312 42 312

Créances (2)Créances redevables et comptes rattachés (3) 313 121 313 121 829 647Autres 74 818 74 818 84 557

Valeurs mobilières de placement 4 451 4 451 4 424Instruments de TrésorerieDisponibilités 1 388 588 1 388 588 1 261 170Charges constatées d'avance (2) 35 653 35 653 11 474TOTAL III 1 858 943 1 858 943 2 191 272Frais d'émission d'emprunts à étaler IV Primes de remboursement des emprunts V Écarts de conversion actif VI TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III + IV + V + VI) 5 531 097 2 182 254 3 348 842 3 764 890

(1) Dont à moins d'un an(2) Dont à plus d'un an(3) Dont créances mentionnées à l'article R 314-96 du code de l'action sociale et des familles

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LE BILAN PASSIF Du 01/01/2018 au 31/12/2018 Au 31/12/2017

PRODUITS D'EXPLOITATIONVentes de marchandisesProduction vendue

Biens Services 22 042 22 042 45 611

Chiffre d'affaires net 22 042 22 042 45 611Production

Stockée Immobilisée Dotations et produits de tarification 5 363 205 5 363 205Prix de journée Dotation globale Autres

Subventions d'exploitation reçues 33 206 38 711Reprises sur amortissements, dépréciations, provisions et transferts de charges 150 455 109 780Cotisations 80 72Autres produits (hors cotisations) 98 864 158 187TOTAL I 5 667 853 5 986 772CHARGES D'EXPLOITATION

Achats de marchandises Variation de stock de marchandises Achats de matières premières et autres approvisionnements Variation de stock matières premières et autres approvisionnements Autres achats et charges externes 1 966 870 1 829 973Impôts, taxes et versements assimilés 278 446 244 869Salaires et traitements 2 470 332 2 269 369Charges sociales 1 030 498 958 527

Dotations aux Amortissements sur immobilisations 196 917 197 154Dépréciations des immobilisations Dépréciations de l'actif circulant Provisions 19 788

Autres charges 28 325 27 619TOTAL II 5 971 389 5 547 298RÉSULTAT D'EXPLOITATION (I - II) - 303 536 439 474Excédent ou déficit transféré IIIDéficit ou excédent transféré IVQuotes-parts de résultat sur opérations faites en commun (III - IV)Produits financiers

Produits financiers de participation 6 5Produits des autres valeurs mobilières et créances actif immobilisé Autres intérêts et produits assimilés 27 28Reprises sur provisions, dépréciations et transferts de charges

TOTAL V 33 33Charges financières

Dotations financières aux amortissements et dépréciations Intérêts et charges assimilées 22 005 43 515Différences négatives de change Charges nettes sur cessions valeurs mobilières placements

TOTAL VI 22 005 43 515RÉSULTAT FINANCIER (V - VI) - 21 972 - 43 482RÉSULTAT COURANT AVANT IMPOTS (I - II + III - IV + V - VI) - 325 508 395 993

LE COMPTE DE RÉSULTAT Au 31/12/2018 Au 31/12/2017 France Exportation Total Total

FONDS PROPRESFonds associatifs sans droit de reprise 138 778 138 778Fonds associatifs avec droit de reprise : 133 000 133 000

Dons Legs Subventions d'investissement sur biens renouvelables

RéservesExcédents affectés à l'investissement 484 360 484 360Réserve de compensation 56 431 56 431Excédents affectés à la couverture du besoin en fonds de roulement 169 164 169 164Autres réserves

Report à nouveauReport à nouveau (gestion non contrôlée) 21 312 23 412Dépenses refusées par l'autorité de tarification ou inopposables aux financeurs - 322 107 - 251 398Résultat sous contrôle de tiers financeurs 601 672 189 037Dépenses non opposables aux tiers financeurs - 242 403 - 282 044

Résultat de l'exercice (1) - 347 602 379 465Subventions d'investissement sur biens non renouvelables Provisions réglementées

Couverture du besoin en fonds de roulement 264 854 264 854Amortissements dérogatoires et provisions pour renouvellement des immobilisations 15 191 25 763Réserves des plus-values nettes d'actif 133 577 114 577Immobilisations grevées de droits

TOTAL I 1 106 227 1 445 401Comptes de liaison IIProvisions pour

Risques 105 552Charges 209 662 238 829

Fonds dédiés surSubventions de fonctionnement Autres ressources

TOTAL III 209 662 344 382DETTESEmprunts et dettes

Auprès d'établissements de crédit (2) 518 489 818 834Financières diverses (3)

Avances et acomptes reçus sur commandes en coursRedevables créditeurs Dettes

Fournisseurs et comptes rattachés (4) 926 554 818 834Fiscales et sociales 566 003 511 954Sur immobilisations et comptes rattachés 5 111 25 299

Autres dettes (5) 16 796 33 313TOTAL IV 2 032 954 1 975 108Écarts de conversion passif VTOTAL GÉNÉRAL (I + II + III + IV + V) 3 348 842 3 764 890

(1) Résultat sous contrôle de tiers financeurs : dont compte 1201(1) Résultat sous contrôle de tiers financeurs : dont compte 1291(2) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque(3) En particulier : cautions versées par les résidents à leur entrée dansl'établissement(4) Dont à moins d'un an(4) Dont à plus d'un an(5) Dont fonds majeurs protégés

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Produits exceptionnelsSur opérations

De gestion 777 1 597En capital 100 2 500

Reprises sur provisions, dépréciations et transferts de charges Charges exceptionnellesSur opérations

De gestion 3 971 20 174En capital

Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 19 000 451TOTAL VIII 22 971 20 625RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (VII - VIII) - 22 094 - 16 527Impôts sur les bénéfices IX Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs X Engagements à réaliser sur ressources affectées XI TOTAL DES PRODUITS (I + III + V + VII + X) 5 668 762 5 990 902TOTAL DES CHARGES (II + IV + VI + VIII + IX + XI) 6 016 365 5 611 437EXCÉDENT OU DÉFICIT (Total des produits - Total des charges) - 347 602 379 465

LE COMPTE DE RÉSULTAT (SUITE) Au 31/12/2018 Au 31/12/2017 France Exportation Total Total

ANNEXES

LE PROJETASSOCIATIF

La capacité de la MECS est portée de 28 à 31jeunes.;

• 2012 : mise en œuvre d’un projet de siège et decuisine centrale, engagé dans un bâtiment jouxtantle « foyer Les Gavroches ». Inauguration de cettestructure nommée « Agora » en 2014 ;

• 2015 : départ à la retraite du fondateur de l’as-sociation ;

• 2016 : restructuration du Service de suite. Lesplaces d’hébergement passent de 37 à 22. Unservice d’accueil de jour pour l’insertion de 44jeunes hébergées chez des assistantes familialesdu département voit progressivement le jour.

UNE ÉVOLUTION EN LIEN AVEC L’ENVIRONNE-MENT SOCIO-ÉCONOMIQUE ET LES POLITIQUESSOCIALES

La première montée en charge des places d’héber-gement s’est située entre 1992 et 1999 avec 28nouvelles places sur la MECS et le Service de suiteUne deuxième vague s’est produite entre 2001 et2009 avec la création de 35 places supplémentairessur le SAUO, la MECS et le Service de suite.Cette évolution de l’association est en lien avec lavolonté de la Seine-Saint-Denis de créer des placessur son département, à la fois pour limiter le placementen province, permettre un hébergement et un suiviplus proche des jeunes et favoriser les relations fa-miliales et à la fois pour répondre à l’augmentationglobale du nombre d’enfants confiés à l’ASE.

L’HISTOIRE ET LE PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT

Dix dates clés structurent l’évolution de l’institution :• Septembre 1982 : création d’un lieu de vie qui devient la MECS « Foyer

les Gavroches » en 1984 lors de la création de l’association Devenir :prise en charge de trois jeunes garçons de 12 à 18 ans dans le cadreexclusif de l’Aide sociale à l’enfance de Seine-Saint-Denis ;

• 1988 : ouverture du premier appartement partagé du Service desuite pour trois garçons. Les trois premiers studios voient le jourprogressivement à partir de 1990. Jusqu’en 2016, le Service de suitesera intégré à la MECS ;

• 1993 : déménagement du « foyer Les Gavroches » à proximité. Créationdu « foyer Les Marmousets » dans l’ancien pavillon. Sur le mêmemodèle qu’au « Foyer les Gavroches », un couple éducatif vit sur placeet prend en charge six garçons et filles de 10 à 14 ans ;

• 1995 : accroissement de la capacité d’accueil du Service de suite quidevient mixte, au bénéfice de 9 jeunes supplémentaires. En 1997, puisen 1999, douze nouveaux studios s’ouvriront, portant la capacitéd’accueil à 27 jeunes ;

• 2001 : accroissement de la capacité d’accueil du « foyer Les Gavroches »par l’achat d’un pavillon mitoyen. Suite au départ du couple éducatif du« foyer Les Marmousets », l’association Devenir crée un pôle « Internat »regroupant les deux foyers ;

• 2006 : ouverture du Service d’accueil d’urgence et d’orientation (SAUO).La même année, le « foyer Les Gavroches » crée un appartement d’ap-prentissage à l’autonomie de quatre places afin de préparer les jeunesau passage au Service de suite ;

• 2009 : le Service de suite passe à 37 jeunes notamment grâce à unmodule pour 4 jeunes mineurs isolés étrangers en pavillons partagés.

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• des lieux d’écoute et d’hébergement,• un accompagnement vers le logement,• une insertion socio-professionnelle.La mission s’exerce dans un cadre réglementé.

Les valeurs et principes de fonctionnement qui fondent l’action destrois établissements des « Gavroches » s’inscrivent dans des principesqu’elle souhaite défendre, à savoir :• le respect inconditionnel des individualités, de la singularité, de la vie

privée de chacun,• la laïcité et la non-discrimination,• la promotion de la citoyenneté.

À l’inverse, l’association refuse :• la discrimination sous toutes ses formes,• les abus de toutes sortes (financiers, humains),• la maltraitance des enfants et des adultes,• le non-respect des principes républicains et de la loi.

LES ORIENTATIONS DU PROJET

L’association Devenir est aujourd’hui en mesure de relever les défisqui s’imposent à elle : son accroissement et/ou sa participation à desgroupements de coopération afin de mieux s’adapter aux enjeux financierset techniques et son développement pour répondre aux nouvellesproblématiques de la protection de l’enfance.Pour cela, elle défend les axes stratégiques suivant pour les 5 ans à venir :• développer le soutien aux professionnels par la formation, la qualification,• développer le travail en partenariat et en réseaux,• utiliser les outils d’évaluation pour mieux répondre aux problématiques

des publics accueillis,• contribuer à l’élaboration des schémas départementaux et à leur mise

en œuvre,• développer les adhésions pour accroître la légitimité politique de l’as-

sociation et élargir les réseaux et les compétences,• développer les synergies en interne et en externe, les transversalités

entre établissements dans une logique de parcours de l’enfant.

LES MISSIONS ET LES ENJEUX

L’association Devenir est animée par une volonté d’amélioration permanentede la qualité des services rendus aux enfants et à leur famille. Cet effortconstant implique une évolution des méthodologies et des pratiquesprofessionnelles. Dans ce cadre, l’observation, l’analyse, l’évaluation etl’innovation sont largement promues.L’enjeu pour l’association est de permettre à chaque structure de bénéficierd’une autonomie suffisante pour permettre la mise en œuvre de sonprojet spécifique tout en maintenant une cohérence au niveau institutionnel,au niveau de ses principes, de ses valeurs et de sa politique.Pour répondre à cette préoccupation, un pôle de direction centrale avecun directeur général et une directrice administrative et financière a étécréé en 2007 et réactualisé en 2015. Il contrôle et administre les établis-sements dirigés par des cadres opérationnels. L’ensemble fonctionne ensynergie tout en favorisant les particularités.

Pour répondre à son volet d’amélioration du dispositif d’alerte, designalement et d’évaluation, l’association Devenir renforce son travail decoordination des différents acteurs et a mené une réflexion constantesur sa gouvernance.

Cette évolution a également accompagnée lesbesoins pressentis ou formulés par le département,que ce soit l’accueil de jeunes filles, de jeunes han-dicapés, de jeunes majeurs, de jeunes mineurs isolés,de jeunes en grande difficulté ou de jeunes enaccueil d’urgence. Enfin, cette évolution a porté surla création de structures à petits effectifs, souples,permettant une prise en charge la plus adaptée auxsituations et la plus individualisée possible.L’association Devenir, en quintuplant son nombrede places au bénéfice exclusif des jeunes pris encharge par l’ASE du département, s’est situé commeun partenaire soucieux de ces problématiques etengagé pour y répondre.Avec l’accroissement de l’activité des structures del’association, l’évolution des conceptions éducativesdans le sillage des lois 2002.2 puis 2007 et l’arrivéede nouveaux cadres formés, les procédures vontse formaliser, des documents vont être élaboréstant au niveau des relations humaines, du mana-gement, de la gestion financière ou des pratiqueséducatives.L’association est en conformité avec la loi 2002-2et dans ce cadre, chaque structure possède sonlivret d’accueil, des conseils de la vie sociale oud’autres formes de participation ont été mise enplace, chaque jeune est amené à signer un documentindividuel de prise en charge ainsi qu’un Projetpersonnalisé et le projet institutionnel rédigé en2005 a été régulièrement réactualisé avant sarefonte aujourd’hui.Outre l’aspect légal, ces outils sont conçus dans leurélaboration et dans leur fonctionnement pour fairevaloir le droit des bénéficiaires, et notamment uneamélioration de la place de la famille dans la prise encharge des enfants qui réforme les usages éducatifsde suppléance familiale hérités du lieu de vie.

LE PROJET ET SES VALEURS

L’association Devenir a pour mission d’aider et deprotéger des mineurs et jeunes majeurs, sans dis-tinction de sexe, rencontrant des difficultés familialeset une insertion sociale difficile.Elle leur propose :• un accompagnement éducatif global en lien avec

les familles,

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Parallèlement, l’association met en œuvre l’amélioration de la qualitéde la prise en charge dans le cadre du suivi des évaluations interne etexterne, en formalisant chaque année des fiches actions répondantau plan d’action quinquennal.

LES PRINCIPES D’INTERVENTION

Les principes d’intervention de l’association pour la mise en œuvre denos valeurs fondatrices sont les suivants :• Répondre aux besoins élémentaires des personnes (santé, sommeil,

alimentation, loisirs et culture, éducation etc.) ;• Aider les personnes accueillies à surmonter leurs difficultés et à s’insérer

dans la cité en s’appuyant sur leurs potentialités ;• Développer des actions adaptées en fonction des problèmes rencontrés ;• Accompagner les personnes sans les enfermer dans une assistance

durable ;• Les amener progressivement à se prendre en charge seules ;• Associer autant que possible la famille au projet de la personne ;• S’inscrire dans une vision globale et systémique de l’individu, à savoir

la prise en compte de la dimension familiale mais aussi culturelle etéconomique ;

• Inscrire l’action sociale et médico-sociale dans les dispositifs de droitcommun (logement, insertion socio-professionnelle, santé) ;

• Promouvoir une continuité des prises en charge ;• Offrir des réponses innovantes et développer une offre de qualité ;• Promouvoir la participation des usagers et des salariés dans le fonc-

tionnement des établissements et au sein de la gouvernance sous laforme de représentations.

LES OBJECTIFS D’ÉVOLUTION ET DE DÉVE-LOPPEMENT

Le Conseil d’administration de l’association Devenirse donne pour les cinq années à venir, six grandsobjectifs d’évolution et de développement :1• Se rapprocher d’autres associations de structure

comparable en inventant des formes de mutuali-sation ;

2• Répondre aux problématiques de santé psychique etsomatique des personnes qui nous sont confiées ;

3• Adapter les accueils aux personnes en situationde handicap physique et/ou mental ;

4• Ouvrir les établissements et services à la dimensiond’insertion socio-professionnelle vers les dispositifsde droit commun ;

5• Améliorer la gouvernance et les modalités dedirigeance en conformité avec les statuts associatifset les délégations des cadres ;

6• Élargir l’activité à d’autres départements que laSeine-Saint-Denis.

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• Accueil d’urgence ou de dépannage : admissionde la personne le jour même où la demande a étéformulée par un service.

• AEMO - Action Éducative en Milieu Ouvert : il n’y a pas de placement mais l’intervention d’un éducateuren assistance auprès de la famille concer née parcette mesure.

• ASE - Aide Sociale à l’Enfance : c’est un servicedépartemental du Conseil Général qui prend no-tamment en charge les placements de mineurset de jeunes majeurs qui nous sont confiés. Ceservice est composé d’éducateurs, de conseillerssocio-éducatifs, de personnels administratifsd’encadrement et comptable. C’est une autoritéde contrôle à tous les niveaux (pédagogiques,financiers).

• CIO : Centre d’Information et d’Orientation.

• CIEJ : Centre Initiative Emploi Jeunes.

• CMPP - Centre Médico Psycho-Pédagogique :service auquel peuvent être adressés des enfants et adolescents ayant des difficultés scolaires ou des troubles psycho moteurs ou des troubles ducomportement. Après un bilan, il réalise en ambula -toire une action thérapeutique : l’enfant reste dansson lieu d’hébergement (famille ou foyer).

• CMS : Centre Médical de Santé.

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LEXIQUE • DIPC : Document Individuel de Prise en Charge.

• ETP : abréviation d’Équivalent Temps Plein, ce qui est une manière dedésigner l’amplitude travaillée (1 ETP = 1 poste à plein-temps ou à 100 %).

• FJT : Foyer de Jeunes Travailleurs.

• Jeune majeur(e) : le décret du 02 décembre 1975 étend l’aidesociale aux jeunes de 18 à 21 ans s’il y a un projet dûment argumenté.

• Livret d’Accueil : document précisant les modalités généralesd’accueil sur le plan matériel et humain, il inclut le règlement defonctionnement (ex-règlement intérieur) et la charte des droits etlibertés. Il est remis à l’arrivée de chaque usager.

• MECS : Maison d'Enfants à Caractère Social.

• MIE - Mineur Isolé Étranger : mineur sans parent identifié sur le solfrançais.

• MNA - Mineur Non Accompagné : mineur soit prive temporairementou definitivement de la protection de sa famille.

• PJJ - Protection Judiciaire de la Jeunesse : c’est un service quidépend du Ministère de la Justice et qui a des instances départe -mentales et régionales. Ce service nous confie des jeunes quidépendent du Juge des Enfants. Ce dernier peut choisir lui-même letype de placement pour le jeune ou le confier à l’ASE. C’est aussi uneautorité de contrôle à tous les niveaux (pédagogiques, financiers).

• PPJ : Projet Personnalisé du Jeune.

• Projet institutionnel : document qui décline les objectifs, les méthodesvoulues et les moyens déployés par un établissement quant à unemission d’accueil vis-à-vis d’un public déterminé.

• Taux d’occupation : proportion des places effectivement utilisées.

• Transfert : déplacement partiel d’un établissement pour des vacances.

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ASSOCIATION DEVENIR125, avenue du Maréchal Leclerc - 93330 Neuilly-sur-Marne

Tél. 01 43 08 28 28 - Courriel : [email protected]

www.devenir-asso.fr

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