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Rapport d’activités 2016 - 2017

Rapport d’activités 2016 - 2017 · 2016-2017 I Rapport d’activités La campagne 2016/2017 est la première année de mise en œuvre du nouvel accord interprofessionnel. En amont

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Rapport d’activités 2016 - 2017

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Sommaire

Préambule

Qu’est-ce qu’Intercéréales ?

Gouvernance de l'interprofession

Un nouveau projet stratégique pour l'interprofession : "faire filière"

Focus sur la démarche durabilité / plan de transformation filière céréalière

Une récolte 2016 de céréales à paille hors norme

Actions de Recherche et Développement

Particularités de la campagne 2016-2017

Quoi de neuf sur les services et outils d’aide à la décision ?

Les grandes manifestations

Actions de Promotion Export

Actions de promotion et d’information au niveau européen : deux programmes nouveaux pour l’interprofession

Actions de Promotion Marché Intérieur

Passion Céréales

Cifap

Actions filière

Actions techniques générales

Accord interprofessionnel

Gouvernance

Arrêté de l'accord d'extension interprofessionnel 2016/2019

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Rapport d’activités I 2016-2017 7

Créer de la valeur est l’enjeu principal de la filière céréalière. Notre ambition est de bâtir nos stratégies de filières en partant des attentes de nos clients, consommateurs, citoyens nationaux, européens et internationaux. Le contexte de l’année doit nous amener à faire preuve également d’une forte réactivité et adaptation, à l’exemple très difficile en 2016/2017. Cette campagne nous aura tous marqué profondément. Une nouvelle fois, la filière a su s’organiser pour faire face à ce défi et répondre à l’urgence de la situation.

Plusieurs défis nous attendent : la montée en puissance de la mer noire avec une concurrence internationale exacerbée, le changement climatique qui bouleverse nos habitudes et remet en cause certains acquis, l’accélération des évolutions dans le domaine économique et de l’information, l’évolution des attentes des consommateurs, qui veulent notamment de plus en plus connaître l’histoire des produits pour n’en citer que quelques-uns.

Intercéréales est l’interprofession reconnue par les pouvoirs publics pour les céréales. Elle est financée par des cotisations rendues obligatoires pour assurer des missions d’intérêt général pour la filière, que ce soit en matière de recherche et développement, de promotion information en France et à l’international ou d’actions techniques. C’est sa vocation initiale. Après 13 ans d’activités, l’interprofession grandit progressivement dans son rôle d’orientation stratégique et opérationnelle en interne filière et en externe, vis-à-vis d’un ensemble de parties prenantes dont les pouvoirs publics. Dans ce contexte d’évolution tel que nous le connaissons actuellement, l’interprofession mobilise, fait émerger des priorités, fédère, instruit, en direct ou en confiant la mission à une structure dédiée dont vous trouverez ci-après le compte rendu d’activités. La déréglementation des marchés engendre une interdépendance plus grande entre chaque métier de la filière. A ce titre, l’interprofession a entrepris une démarche interne volontaire de progrès sur la durabilité pour la filière sur le modèle des stratégies RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Le plan de transformation demandé par les pouvoirs publics en octobre 2017 dans le cadre des Etats Généraux de l’Alimentation a accéléré cette démarche qui va permettre notamment de renforcer le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes et de travailler sur la compétitivité de toute la filière.

« Faire filière », plus qu’un projet de communication ou un slogan offensif, c’est un élément clé d’une stratégie collective pour contribuer à créer de la valeur, à restaurer la confiance et le soutien des consommateurs et à donner les moyens à la filière de renforcer sa compétitivité.

Intercéréales, association privée à but non lucratif, est l’interprofession représentative des céréales, à savoir blé tendre, blé dur, orge, maïs, avoine, triticale, seigle, sorgho et riz.

L’interprofession est un lieu d’échange entre les organisations professionnelles qui la composent.

Créée à l’initiative des organisations professionnelles du secteur céréalier, elle a été reconnue officiellement par les Pouvoirs Publics par arrêté du 19 décembre 2003.

L’interprofession a pour objet de développer les filières céréalières en France. Elle associe les acteurs représentant les secteurs de la production, de la commercialisation et de la première transformation.

Ceux-ci établissent des accords interprofessionnels ayant force de loi, après extension par les pouvoirs publics, autour de deux missions principales :

La recherche et développement pour améliorer la compétitivité des céréales et leur adéquation aux différentes utilisations tout en préservant l’environnement.

La promotion des céréales et des produits céréaliers en France et à l’étranger.

Préambule Qu’est-ce qu’Intercéréales ?

6 2016-2017 I Rapport d’activités

Jean-François LoiseauPrésident d’Intercéréales

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Rapport d’activités I 2016-2017 9

L’interprofession est gérée par un Conseil d’administration composé des représentants désignés par les trois collèges qui le composent :

Collège production : trois membres

Collège commercialisation : trois membres

Collège transformation : trois membres

Le Conseil dispose des pouvoirs les plus étendus pour la gestion de l’association et veille à la cohérence des actions conduites. Il se réunit en général quatre fois par an, des séances supplémentaires peuvent avoir lieu en cas de besoin.

Le Conseil d’administration procède tous les trois ans à l’élection d’un bureau composé d’un Président, de deux Vice-Présidents, d’un Secrétaire, d’un Secrétaire-Adjoint et d’un Trésorier.

Le Président et les deux Vice-Présidents qui constituent l’organe permanent de concertation des trois collèges de l’interprofession, sont signataires pour chacune des professions qu’ils représentent des demandes d’extension des accords.

Le Conseil d’administration, sur proposition de son Président, nomme le Directeur et définit ses pouvoirs. Il a en outre la faculté de mettre en place des organes de contrôle d’utilisation de la CVO et d’examen des programmes.

Pour ce faire, il a constitué trois comités spécifiques chargés de rassembler et d’évaluer les projets d’actions destinés à être examinés en séance. Ils ont été mis en place en mars 2004.

Ces comités sont ouverts à l’ensemble des familles professionnelles, les dates et ordre du jour des réunions de ces comités sont adressés à toutes les familles composant l’interprofession.

Pour chaque comité, un Président est désigné par le Conseil pour animer les travaux.

Ces trois comités, « Recherche et Développement », « Promotion Marché Intérieur » et « Promotion Export », ont la charge d’initier, évaluer et valider les actions correspondantes à leur domaine de compétences. En outre, ils ont pour mission de veiller à la bonne fin des programmes dans une logique interprofessionnelle.

Gouvernance de l’interprofession

8 2016-2017 I Rapport d’activités

La campagne 2016/2017 est la première année de mise en œuvre du nouvel accord interprofessionnel. En amont du nouvel accord, un nouveau projet stratégique a été défini pour Intercéréales par ses membres. Plus qu’un projet de communication ou un slogan filière offensif, ce projet a vocation à constituer un élément clé d’une stratégie collective, à accélérer le « faire filière », à restaurer la confiance et le soutien des consommateurs et à donner les moyens à la filière de renforcer sa compétitivité. Ce projet s’articule autour de deux axes principaux :

Renforcer la performance opérationnelle de la filière au service de ses clients en France et à l’international.

Communiquer et promouvoir l’engagement de la filière vis-à-vis de la société, notamment via la mise en place d’une démarche durabilité.

Un nouveau projet stratégique pour l’interprofession : « faire filière »

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Cette première année de mise en œuvre du projet stratégique est intervenue dans un contexte hors norme. En effet, les conditions climatiques de fin de campagne ont été très mauvaises dans une grande moitié Nord de la France, entraînant un niveau de récolte bas, en recul de -20% du volume total de céréales. Si les récoltes ont été satisfaisantes dans une grande partie Sud de la France, les conditions climatiques exceptionnelles rencontrées dans les autres régions ont été fortement préjudiciables aux volumes comme aux qualités des céréales à paille. Les conditions de l’année ont également impacté les récoltes en maïs mais dans une moindre mesure.

Au regard des programmes, l’ampleur de la situation n’était pas connue au moment de la préparation des programmes et des budgets en juin 2016, qui envisageait un développement dans le cadre du nouvel accord interprofessionnel 2016/2019. Très rapidement, il a été nécessaire de revoir les programmes, aussi bien ceux confiés à des tiers comme ARVALIS - Institut du végétal, Passion Céréales, le Cifap et France Export Céréales que les différentes activités menées directement par Intercéréales et de s’adapter à ce contexte inédit, afin d’accompagner les acteurs dans cette année hors norme. La feuille de route 2016/2019 a commencé à être mise en œuvre mais une partie des actions prévues initialement ont été supprimées, d’autres différées et des actions spécifiques ont été menées, notamment sur le suivi de campagne particulière.

Une récolte 2016 de céréales à paille hors norme

Rapport d’activités I 2016-2017 11

La filière céréalière est à la croisée des chemins face à une concurrence internationale féroce et des attentes sociétales fortes.

Pour prendre en main son avenir, Intercéréales a lancé un projet de durabilité pour la filière sur le modèle des stratégies RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Cette démarche volontaire d’amélioration continue n’est pas un projet isolé mais constitue un cadre de cohérence pour l’ensemble des actions interprofessionnelles et des membres et matérialise le projet stratégique d’Intercéréales.

Le cabinet UTOPIES accompagne Intercéréales.

Une première phase réalisée au printemps 2017 a consisté en une étude de matérialité, à savoir un recueil des attentes des parties prenantes internes et externes de la filière. Les résultats de cette première phase ont été restitués à l’ensemble des membres en septembre 2017.

Le plan de transformation demandé par les pouvoirs publics en octobre 2017 dans le cadre des États généraux de l'alimentation s'est révélé être un accélérateur de la démarche interne volontaire engagée par les acteurs. Il se compose de 3 axes :

1 - Accompagner toutes les créations de valeurs du territoire local à l'international en satisfaisant les attentes clients, consommateurs, citoyens

2 - Innover pour développer la filière céréalière en transition

3 - Développer les solidarités entre les acteurs : Améliorer la compétitivité de la filière et assurer un revenu aux producteurs.

En 2018, la démarche durabilité va concrétiser la mise en œuvre de ce plan de transformation et son déploiement. Un dialogue avec les parties prenantes externes va être mis en place dans une logique de co-construction.

Focus sur la démarche durabilité / plan de transformation filière céréalière

10 2016-2017 I Rapport d’activités

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1Actions de Rechercheet Développement conduites par ARVALIS - Institut du végétal

12 2016-2017 I Rapport d’activités

Le Conseil d’Administration d’Intercéréales a validé au cours du renouvellement de l’accord interprofessionnel, pour la période 2016-2019, un programme de recherche et développement permettant de répondre à 6 orientations majeures souhaitées par le comité Recherche & Développement :

1. S’adapter au changement climatique en combinant la génétique et l’agronomie

2. Améliorer et régulariser la qualité des productions pour répondre aux attentes des marchés et des consommateurs

3. Développer des techniques de production performantes en maîtrisant les impacts sur l’environnement

4. Intégrer de nouveaux leviers pour réduire le recours aux intrants de synthèse, selon les principes de l’agroécologie

5. Tester et mettre au point, avec les producteurs, des systèmes de production multi-performants permettant de gérer l’aléa économique

6. Être acteur majeur de la révolution numérique

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Rapport d’activités I 2016-2017 15

1 Actions de Recherche et Développement conduites par ArvAlis - institut du végétal

14 2016-2017 I Rapport d’activités

Particularités de la campagne 2016-2017 : des aléas climatiques exceptionnels mais une bonne résistance des rendements et une teneur en protéines élevée

Les céréales d’hiver bénéficient de conditions climatiques favorables à l’implantation, parfois sèches dans le Nord-est du pays mais globalement l’état des cultures est satisfaisant à la sortie de l’hiver. A partir du printemps 2016, s’enclenchent plusieurs événements climatiques exceptionnels sur une proportion importante de l’hexagone. Le premier d’entre eux est un déficit hydrique, plus marqué au Nord qu’au Sud, qui se fait sentir dès le début de l’année et se poursuivra jusqu’à la maturité des grains. Il impactera le peuplement épis qui sera limitant dans certaines régions. Ce déficit hydrique est la cause d’une hétérogénéité précoce entre régions et entre parcelles d’une même région voire d’une même exploitation.

Après le sec vient le froid, apportant des températures négatives dès la fin du mois d’avril jusqu’au début du mois de mai dans un grand quart nord-est du pays. Les dégâts les plus forts seront sur les orges d’hiver, alors en fin de montaison, notamment en Lorraine et en Bourgogne, les blés tendres et blés durs seront plus rarement touchés mais montreront parfois des dégâts localement importants.

La fin de cycle pour les céréales à pailles est marquée par une arrivée précoce de températures très élevées pour la saison, avec des pointes à plus de 34°C, dès le début de la floraison. Le remplissage du grain en sera globalement pénalisé mais partant d’un potentiel élevé, l’impact sera contenu.

La récolte très précoce des céréales se déroule sans problème particulier en début de saison et pour les régions Sud. En revanche, le retour des pluies en juillet retarde les récoltes dans le Nord et font chuter le poids spécifique. Certaines parcelles de blé dur notamment en région Centre seront particulièrement touchées par des problèmes de mitadinage et aussi de germination, rendant les récoltes, dans cette région, impropres à l'alimentation humaine.

Malgré ces aléas, la campagne connaît des conditions favorables qui ont permis d’atténuer l’impact d’une climatologie globalement sévère. La nutrition azotée, facilitée par des reliquats d’azote à la sortie de l’hiver élevés et les conditions favorables d’absorption des engrais au printemps ont permis d’assurer une alimentation satisfaisante des céréales. La relative sécheresse de printemps, bien que préjudiciable à la montée des talles, a eu pour effet de diminuer significativement la pression des maladies. Enfin le rayonnement incident a été élevé de la fin de la montaison jusqu’à la récolte, influant positivement la fonction de remplissage et certaines caractéristiques qualitatives comme le poids spécifique.

La qualité des grains est rehaussée par des teneurs en protéines proches de 12.5% sur blé tendre et 14.5% sur blé dur. Les orges brassicoles d’hiver sont en revanche desservies par cette situation, bien qu’une partie des lots soit acceptable en malterie. En revanche, les orges de printemps n’accèdent que difficilement au critère brassicole en raison de teneurs en protéines très élevées et de calibrages souvent faibles.

La récolte des maïs et sorgho, dans le premier semestre de l’exercice 2016-2017, se déroule dans de bonnes conditions de fin de cycle, écartant les risques sur la qualité sanitaire. Les céréales d’été ont cependant connu plusieurs phases de croissance plus ou moins favorables. Les semis retardés par les inondations éclatent la période d’implantation et sont pénalisés par des attaques importantes de géomize. Le début de cycle a été marqué par des croissances difficiles du fait de l’excès de pluviométrie et de températures faibles en juin et début juillet. Par la suite, le retour de températures plus élevées ont permis au maïs de retrouver un rythme de croissance proche de la normale.

Le bilan ci-après du programme 2016-2017 présente les principaux acquis de l’année.

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Rapport d’activités I 2016-2017 17

1 Actions de Recherche et Développement conduites par ArvAlis - institut du végétal

16 2016-2017 I Rapport d’activités

Quoi de neuf sur les services et outils d’aide à la décision ?

Les grandes manifestations

La campagne OAD a été marquée par plusieurs événements en 2016-2017 :

Le lancement commercial de l’outil TAMEO® fruit d’une collaboration entre ARVALIS - Institut du végétal et Météo France. Cette plateforme de services va s’enrichir en 2018 avec de nouveaux modules et devrait connaître un nouvel élan.

Le nouveau portail du service FARMSTAR permet une meilleure interactivité entre les agriculteurs et la chaîne de traitement. Des difficultés de fonctionnement en début de campagne n’ont pas permis d’exploiter pleinement les fonctions de cette nouvelle interface mais l’action reprendra sa trajectoire initiale en 2018.

FERTIWEB est entrée dans sa 2ème année de fonctionnement. L’option « dynamique » initialement prévue en 2017 sera rendue opérationnelle pour la campagne 2018. En revanche l’intégration des nouveaux coefficients de besoin en azote a été réalisée malgré les délais très courts de validation par les GREN.

Prévi-LIS a pu tester en 2017 le module de décision pour le 2ème traitement contre la septoriose du blé. 2018 pourrait voir cette fonction implémentée dans l’outil.

Les grilles de risque piétin verse ont été totalement refondées et testées. Elles seront disponibles pour 2018.

Irré-LIS a été étendu à de nouvelles cultures : maïs doux et tabac

La gouvernance de SYSTERRE s’est ouverte à Terres Inovia et ITB dans le cadre d’un nouvel accord de partenariat. Cet outil est déjà largement utilisé par les instituts des grandes cultures notamment dans le cadre du projet Syppre.

La campagne 2016-2017 est marquée par une grande manifestation de portée nationale et internationale : Les Culturales 2017. Organisée sur le site champenois près de Reims en collaboration avec la chambre d’agriculture de la Marne et les partenaires du développement (chambre d’agriculture de l’Aube,…) et les acteurs économiques (coopératives et négoces), la manifestation a remporté un grand succès auprès du public agricole de la grande région Est. Le nombre de visiteurs bat ainsi le dernier record avec 16 000 personnes sur 2 jours et un taux de satisfaction générale très élevé : 89.6% de satisfaits ou très satisfaits (TS + S).

PHLOEME, les « biennales de l’innovation céréalière » initialement prévue en janvier 2017 est reportée en janvier 2018.

Les colloques filières et les colloques spécialisés, accueillent toujours un public nombreux et fidèle qui de surcroît manifeste un taux de satisfaction élevé.

Colloques 2017 % satisfaits / très satisfaitsColloque azote et innovation 98

Colloque Les capteurs 100Journée constructeurs 100

Colloque fertilisation 84Filière sorgho 96Filière blé dur 89

Filière Orges 95Les culturales (enquête en ligne) 90

Les difficultés de la récolte 2016 ont conduit nombre d’agriculteurs à participer aux réunions techniques de l’automne 2016 pour comprendre les mauvais rendements et les problèmes de qualité. 26 réunions régionales se sont tenues réunissant près de 2 300 participants. Le taux moyen de satisfaction s’élève à 97% (Satisfaits et Très Satisfaits).

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Rapport d’activités I 2016-2017 19

1 Actions de Recherche et Développement conduites par ArvAlis - institut du végétal

18 2016-2017 I Rapport d’activités

1 - S’adapter au changement climatique en combinant la génétique et l’agronomie

L’objectif général de cet axe est d’élaborer et diffuser auprès des agriculteurs et des conseillers des solutions leur permettant d’augmenter et régulariser la production dans un contexte climatique de plus en plus variable.

Identifier les idéotypes adaptés au changement climatiqueLes travaux conduits sur le blé ont permis de mettre au point des modèles de prédiction de la phénologie (épi 1 cm, épiaison) à partir d’une dizaine de marqueurs génétiques. Cette avancée ouvre la possibilité de caractériser rapidement les nouvelles variétés notamment pour faire face à des besoins de pilotage sur des variétés non inscrites au catalogue français et cependant cultivées. Ce mode de caractérisation reste encore empreint d’une incertitude qui oblige à conserver les observations au champ.La sélection assistée par marqueurs trouve ainsi un outil de plus pour créer les variétés dont les stades seront adaptés demain au climat des prochaines décennies. Des travaux antérieurs avaient montré que le changement climatique pouvait conduire à un avancement du stade épi 1 cm d’une dizaine de jours et de 5 à 6 jours le stade floraison.

Performance agronomique et résistance à la salinité pour le riz

Le programme d'évaluation des variétés de riz en pré-inscription des conditions de cultures camarguaises nourrit deux axes de travail : L’évaluation des variétés inscrites dans le cadre d’un réseau multilocal réparti sur 7 sites en Camargue.

Ce réseau a pour vocation l’acquisition de références complémentaires sur les caractéristiques, le potentiel et la régularité des variétés. En outre, la Camargue présente des conditions culturales variées avec des terres légères à fortes, plus ou moins exposées au Mistral, à la salinité et aux maladies. Pour cela, il est pertinent d’effectuer cette évaluation dans différents sites de manière à assurer la meilleure représentativité possible des différentes zones de production.

Le test de la résistance des variétés à la salinité des sols. Ce projet vise à déterminer si la sélection sur des bulks cultivés en rizière salée a conduit à l’obtention de lignées plus tolérantes à la salinité, en comparaison de la sélection conventionnelle en pépinière non salée. A terme, si ce point est établi, ce projet vise à créer des lignées plus tolérantes aux contraintes salées qui peuvent se rencontrer certaines années sur une partie des rizières camarguaises.

Rénover le conseil variétal

Le choix d’une variété de céréale à paille ou de maïs, pour les producteurs, doit prendre en compte plusieurs critères et souvent de natures différentes : productivité, aptitude en qualité, résistance aux accidents… C’est un exercice complexe que l’institut a souhaité objectiver pour permettre aux producteurs de mieux définir le profil adapté à leurs situations. La première étape a consisté à caractériser les principaux risques biotiques et abiotiques par milieu. Ensuite, les critères de choix liés à la variété ont été définis et intégrés dans un logiciel prototype permettant de sélectionner automatiquement les meilleures options par milieu et type de contrainte. Ce travail sera prolongé en 2016-2017 par le développement d’un outil interactif disponible pour les agriculteurs. Il permettra, par la suite, de proposer des combinaisons de variétés au sein d’une exploitation en vue d’augmenter la résilience de la sole de blé aux aléas climatiques.

Déplafonner les rendements

Ce projet, initié au cours de l’exercice précédent, a pour objectif de mesurer le potentiel de déplafonnement du rendement du blé, dans plusieurs conditions pédoclimatiques françaises, et d’évaluer ainsi sa marge de progrès. En 2016-2017, 5 essais ont été implantés dans la moitié Nord de la France : Bretagne, Normandie, Picardie, Champagne Alsace. Les modalités expérimentales consistent à comparer un itinéraire de référence correspondant aux pratiques optimisées de chaque région à un itinéraire levant tout facteur limitant du côté des maladies et de la nutrition azotée. Les résultats sont en cours d’exploitation.

Caractériser les résistances des plantes aux stress abiotiques

Sur maïs, l’enjeu du changement climatique est sa capacité à résister à des froids de début de cycle. Les résultats de la thèse de L. Riva-Roveda éclairent notre connaissance sur les stratégies de résistances au froid développées par deux hybrides : L’une continue à croître pendant la période de froid, l’autre stoppe sa croissance mais fait preuve d’une vigueur supérieure à la reprise de conditions plus favorables. Au final les deux hybrides atteignent des performances équivalentes. Ces travaux montrent que la recherche de variétés résistantes à des froids précoces ne peut pas se résumer à l’identification de plantes apparemment actives pendant la phase de stress.De même, la résistance des maïs au stress hydrique est un processus complexe qui fait appel à divers mécanismes physiologiques (vitesse de sénescence des feuilles, régulation stomatique, capacités de remobilisation,…). Les essais conduits sur 3 variétés de maïs différentes permettent d’identifier des mécanismes différents rendant compte de la sensibilité des variétés à des stress hydriques survenus à différentes périodes. Ces premiers résultats pourraient servir de matrice à l’évaluation d’autres variétés.Sur blé dur le phénotypage du système racinaire dans le cadre du projet « Archirac » cofinancé par le FSOV commence à délivrer des informations sur la dépendance génétique de l’architecture racinaire. Cet élément peu contrôlé jusqu’à présent dans les expérimentations peut à présent être évalué par phénotypage grâce à un endoscope.

Contribuer à faire évoluer les critères à l’inscription

Le plan Semence et agriculture Durable du CTPS a fixé sa feuille de route sur 6 axes de travail pour les prochaines années. ARVALIS - Institut du végétal par la présence de ses experts dans les groupes de travail assure la continuité entre le processus d’inscription des variétés au catalogue et les besoins des producteurs et de la première transformation. Dans le cadre de la révision des règles d’inscription des variétés, de nouveaux critères ont été proposés afin de prendre en compte l’aspect qualitatif comme par exemple la capacité des variétés à produire des protéines.

Actualiser, améliorer les modèles de prévision de rendement avant récolte

A la demande de plusieurs organismes de collecte, l’offre de services concernant la prévision de collecte a été rénovée au cours de l’exercice. Le service RECOLT-IS est la concrétisation de cette offre qui concerne le blé tendre, l’orge d’hiver et l’orge de printemps brassicole. L’originalité de la prévision rénovée consiste à coupler un ensemble d’informations de natures différentes : les résultats des modèles de prévision, les observations terrain et l’expertise des ingénieurs sur le terrain. Les produits de sortie sont le rendement par zone, positionné par rapport aux années précédentes, la teneur en protéines sur blé, le calibrage sur orges et des alertes qualités concernant le temps de chute de Hagberg et le DON.En complément de cette offre de services, une estimation précoce de la collecte a été lancée en 2017, en mode « crowd-sourcing ». Plus de 1 400 retours provenant de 800 agriculteurs ont permis de faire une évaluation des rendements, teneurs en protéines, sur blé tendre, blé dur, orges et colza en production conventionnelle et en culture Bio. En retour les producteurs peuvent visualiser sur une carte régionale, leurs performances comparées à celles des agriculteurs voisins participant à l’action. Les données seront expertisées en fin d’année afin de reconduire l’action en 2018 en procédant à des améliorations sur le plan méthodologique.

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Rapport d’activités I 2016-2017 21

1 Actions de Recherche et Développement conduites par ArvAlis - institut du végétal

20 2016-2017 I Rapport d’activités

2 - Améliorer et régulariser la qualité des productions pour répondre aux attentes des marchés et des consommateurs

Améliorer les qualités des céréales (protéines, sanitaire, …) du champ à l’usine

L’amélioration de la teneur en protéines des blés est un enjeu majeur pour la filière car il correspond à une demande de l’ensemble des utilisations intérieures et à l’export, en alimentation humaine et animale. La campagne 2016-2017 a connu des avancées majeures sur le raisonnement et le pilotage de la fertilisation azotée qui ont contribué à la teneur en protéines des blés :

L’actualisation des besoins unitaires en azote du blé tendre en se fixant un double objectif de rendement et de teneur en protéines a conduit l’institut à proposer, dès l’automne 2016, de nouveaux coefficients du besoin par quintal « bq ». La plupart des groupes régionaux d’expertise nitrate (GREN) ont validé ces propositions pour la campagne en cours ce qui a permis de fournir des conseils de fertilisation basés sur cette nouvelle approche.

Le déploiement des outils d’aide à la décision pour la gestion de la fertilisation (FERTIWEB, FARMSTAR,…) progresse ainsi que la campagne d’analyses de reliquat d’azote dans les sols, qui a connu cette année, une forte augmentation par rapport aux années précédentes.

L’outil TAMEO de valorisation de la météo spatialisée et prévisionnelle est entré en service dès 2017. Même s’il s’agit encore de la phase de lancement commercial, son utilisation permet de positionner les apports d’azote de façon optimale en fonction des conditions climatiques à venir.

Les conseils de conjoncture, retransmis par les messageries et relayés par les organismes de collecte, ont mis l’accent sur la nécessité de réduire les apports au tallage du fait de l’abondance des reliquats et de reporter une partie de la fertilisation vers des stades plus tardifs, jusqu’à l’épiaison.

Prévoir la qualité, choisir les matières premières et réduire leur variabilité

ARVALIS - Institut du végétal a entrepris l’actualisation des modèles prédictifs de la qualité avant récolte en particulier l’indice de Hagberg et la teneur en protéines. Ces modèles ont été introduits dans un nouveau produit proposé aux organismes stockeurs, Recolt-IS® qui permet de prévoir à l’échelle de l’aire de collecte, en plus du rendement ces 3 critères de qualité.

Améliorer les conditions de stockage et conservation

Le travail du grain en vue d’améliorer la qualité des lots est un enjeu important pour les producteurs et les organismes stockeurs confrontés de plus en plus à la présence de graines et contaminants. Afin d’évaluer plus efficacement la quantité de sclérotes d’ergot d’un lot, une méthode rapide basée sur un trieur optique de laboratoire (le Labseed) a été développée et utilisée en routine dès la campagne 2016-2017.

L’utilisation de l’appareil ainsi optimisé permet de réduire la durée d’analyse de 20 à 5 minutes/kg d’échantillon tout en augmentant la taille de l’échantillon sur lequel l’analyse est réalisée. La recherche de solutions alternatives à l’utilisation d’insecticides de stockage se poursuit. Elle s’oriente vers la consolidation d’itinéraires de protection intégrée au stockage utilisant en combinaison plusieurs leviers de contrôle : nettoyage, transilage, température et utilisation complémentaire de traitements en curatif (insecticides, fumigants). Au cours de la campagne, l’accent a été mis sur l’impact du nettoyage sur la réduction du nombre d’insectes vivants et de formes cachées. Les essais nous ont permis de mettre en évidence l’effet immédiat du nettoyage sur les formes adultes et sur les formes larvaires sous l’effet des chocs mécaniques. Le nettoyage a également un effet prolongé sur les populations d’insectes à condition de les avoir détectés précocement.

Une Communication soutenue sur la qualité des céréales

L’axe qualité a fait partie des sujets majeurs évoqués dans les colloques filières (blé dur et orges), les 67èmes journées techniques des industries céréalières et les interventions à l’étranger (Mahgreb en particulier) pour le compte de France Export Céréales. Les colloques « azote et innovations » de Lempdes (63) et de Toulouse (31) sur les nouveaux acquis en matière de fertilisation azotée ont permis de diffuser l’information sur l’actualisation des coefficients de besoins unitaires et les nouvelles technologies de diagnostic et d’épandage. Le point particulier de la campagne concerne la valorisation des céréales de la récolte catastrophique 2016, fortement impactée par les conditions pluvieuses et couvertes de la fin de cycle. La participation à ces journées filières reste très satisfaisante : 511 pour le blé dur, 200 pour l’orge brassicole, 280 pour les JTIC avec un taux de satisfaits à très satisfaits de 89% à 99%.

Propriétés organoleptiques et bioaccumulation d’arsenic dans le riz

Cette caractérisation est associée à la détermination de paramètres de cuisson pour chaque variété, tels que le temps de cuisson ou la capacité d’absorption, et des appréciations visuelles et gustatives de chaque dégustateur.

Le programme de Recherche & Développement en cours a pour but :

de caractériser la qualité des riz camarguais sur cet aspect particulier de l’arsenic

d’évaluer la compatibilité des projets de normes avec la qualité effective de la production camarguaise, en particulier sur riz complet,

d’identifier les principaux facteurs explicatifs de la variation des teneurs en arsenic observées.

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22 2016-2017 I Rapport d’activités

3 - Développer des techniques de production performantes en maîtrisant les impacts sur l’environnement

Développer et actualiser les outils de raisonnement et de pilotage pour la fertilisation et la gestion de l’eau

Les outils de raisonnement et de pilotage de la fertilisation et de l’irrigation font l’objet d’actualisations régulières pour tenir compte des évolutions sur les variétés, les cultures, les sols, les engrais, …etc. C’est le cas notamment pour les outils suivants : FERTIWEB, FARMSTAR, IRRE-LIS,…La principale actualisation de fond concerne FERTIWEB et FARMSTAR qui ont bénéficié dès l’année 2017 de l’actualisation des coefficients de besoins unitaires en azote « bq ».FERTIWEB a bénéficié également de l’actualisation des données sur la minéralisation des produits organiques et des couverts de cultures intermédiaires. Enfin le modèle de culture CHN qui simule la croissance du blé et du maïs au pas de temps journalier s’enrichit progressivement de nouvelles fonctionnalités qui en font un outil central dans le développement d’outils et de services dans les domaines de la gestion de l’eau et de la fertilisation azotée.IRRE-LIS, bilan hydrique informatisé validé sur maïs, blé, orge, disponible désormais en version mobile, a intégré de nouvelles cultures (maïs doux) et bénéficiera de son extension au soja en partenariat avec Terres Inovia. La polyvalence de l’outil sur un ensemble de cultures est un élément de consolidation commerciale aux vues des distributeurs de l’outil. La campagne 2017 a confirmé la progression des surfaces couvertes avec une estimation à ce jour d’environ 20 000 ha.Dans le cadre des études prospectives sur les conséquences du changement climatique, le colloque sur l’irrigation qui s’est tenu à Lyon en 2016 a présenté une étude exploratoire concernant les besoins en eau des cultures, notamment blé et maïs dans un futur proche caractérisé par des printemps et des étés plus chauds et secs. Le cycle des deux cultures est raccourci de 10 à 15 jours alors que la fréquence d’irrigation du blé augmente tandis que celle du maïs diminue du fait du raccourcissement du cycle. Les deux cultures cependant expriment des besoins d’irrigation supérieurs notamment pendant les années chaudes. Cette simulation, au-delà du cas particulier étudié, montre que l’enjeu de l’irrigation est déterminant pour les systèmes de culture de demain, mettant en avant la nécessité de créer de nouvelles réserves. Par ailleurs la répartition de l’irrigation entre cultures et les calendriers d’irrigation pourrait connaître des changements majeurs.L’expérimentation comparée des systèmes d’irrigation par aspersion et goutte à goutte enterré sur maïs, entre dans sa dernière année sur le site du Magneraud (17) et sa 2ème année sur le site de Saint Exupéry (69). En attendant la synthèse définitive, il ne semble pas y avoir, sur 3 ans, de différence significative entre les deux techniques. Si cette tendance se confirme, les performances agronomiques des deux systèmes pourraient être jugées comparables.

Caractériser le sol et ses fonctionnalitésLa base de données sols établie et actualisée par l’Institut au cours du temps, alimente de nombreux outils d’aide à la décision (FERTIWEB, FARMSTAR, IRRE-LIS, …) ce qui permet d’avoir une homogénéité de références entre diverses applications.

Afin de faciliter son utilisation par des structures partenaires ou clientes, la base Sols a été versée en 2017 sur la plateforme Inter-instituts API. Une convention de partenariat avec les principaux instituts techniques, réglant les modalités d’utilisation des données, a été signée au premier semestre 2017.Après une phase de recherche visant à mettre au point des indicateurs de la fertilité biologique des sols, ARVALIS - Institut du végétal a monté, en collaboration avec AUREA et INRA, un nouveau projet préindustriel (AgroécoSol) pour mettre au point une chaîne de traitement opérationnelle partant de l’analyse en laboratoire jusqu’à la livraison d’un conseil sur la fertilité biologique des sols. Cet ambitieux projet s’articule avec le démarrage du projet Casdar (Microbioterres) - également piloté par ARVALIS - Institut du végétal - qui vise la mise au point de références sur des bioindicateurs du sol en lien avec les cycles du carbone et de l’azote du sol.Par ailleurs des travaux ont été conduits sur la caractérisation de la réserve utile en eau des sols : effet de son incertitude de prévision sur les conseils à l’échelle parcellaire (irrigation) ou territoriale (gestion collective de l’eau). Pour mémoire, le projet d’analyse des sols par réflectance infra rouge arrive à son terme. Il a permis de mettre au point 6 équations pour des analyses en laboratoire (%C, % N total, % argile, % limons, % carbonates, CEC) et 4 équations pour réaliser des analyses avec un outil portatif au champ (Labspec).

Augmenter les fournitures N dans les SdC conventionnels et bio sans intrants extérieurs avec ou sans SCVLe projet de recherche PROLAB s’est achevé : il permet la mise en place d’un protocole de caractérisation des produits résiduaires organiques au laboratoire pour prédire leur comportement au champ. Il permet de disposer des clés de passage des cinétiques de minéralisation du carbone et de l’azote du laboratoire vers le champ (en prenant en compte les incidences des modes de préparation des échantillons).La caractérisation des potentiels de minéralisation (azote et carbone) des digestats de méthanisation se poursuit au travers de différents projets : VadiMethan (maintenant arrêté) ou Satege dans les Hauts de France.Parallèlement, l’acquisition de nouvelles références sur la volatilisation ammoniacale des PRO se poursuit dans le projet ADEME EVAPRO. La troisième et dernière année du réseau expérimental a eu lieu en 2017 et donnera lieu à une synthèse sur 2018.Les acquis concernant la minéralisation à court et long termes des produits résiduaires organiques et des couverts d’interculture ont été intégrés dans le modèle de culture CHN qui est le moteur unique de modélisation des flux d’eau, d’azote et de carbone dans les systèmes sol-plante-atmosphère. Il permet de bâtir des outils, services et de répondre à diverses questions concernant le pilotage des cultures ou l’effet de pratiques culturales sur les transferts vers les compartiments eau (NO3-), air (NH3) ou sol (stockage C).

Diagnostiquer et améliorer les performances des installations et des matériels d'irrigationUn travail d’étude et d’observation a été conduit sur plusieurs installations d’irrigation pour évaluer la consommation d’énergie dans les réseaux depuis la station de pompage jusqu’au système d’aspersion. Il ressort de ces travaux l’importance du réglage de la pompe pour améliorer le rendement énergétique de l’installation. Dans certains cas, la dépense énergétique a pu être réduite de 50% par le changement de la pompe. La valorisation des références acquises en 2016 et 2017 sera faite au travers d’actions de communication, dont deux colloques, au cours du prochain exercice. Ce projet fournira le matériau pour concevoir en 2018 une méthode de diagnostic des installations, sur les plans agronomique, économique et énergétique. Les connaissances sur les matériels d’irrigation (caractéristiques, choix, réglages, entretien, coût de fonctionnement,…) ont été synthétisées dans la rédaction d’une brochure, parue en juin 2017.

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Un état des lieux sur les adventices à problème et les divers moyens de lutte connus a été fait au travers de la brochure « gestion durable des adventices » disponible en juin 2017.Deux opérations de communication pilotes conduites en Centre-Ile de France et dans l’Ouest, avec la collaboration des agriculteurs, les organismes économiques et de développement ont servi de tests à une approche pédagogique sur la maîtrise des adventices : construction de jeux de questions/réponses sur la reconnaissance des adventices, la gestion du faux semis, fiches synthétiques… et conception de vidéos à l’attention des producteurs. En Centre-Ile de France, une enquête auprès des conseillers agricoles complète la connaissance des pratiques et des besoins techniques. Ce travail se poursuit dans ces zones sur toute la campagne 2017-2018.Dans le cadre de son plan sur la gestion durable des adventices lancé en 2016, l’institut poursuit son travail sur les leviers agronomiques (travail du sol, couverts, dates de semis), du suivi d’agriculteurs (réseau travail simplifié), teste des robots désherbeurs sur ses Digifermes et la station de Montardon et poursuit l’évaluation de la technique de récolte des menues-paille. Cette technique qui s’applique à la moisson, a montré un effet atténuateur sur la pression de graminées adventices les années suivantes. C’est donc un levier possible mais qui doit être combiné avec d’autres techniques.Enfin, l’institut poursuit ses travaux sur les résistances. Après un travail de synthèse des signalements conduit avec InVivo et les autres instituts des grandes cultures (publié lors du COLUMA de décembre 2016), ARVALIS - Institut du végétal poursuit sa recherche de tests de résistances. En effet, la gestion des résistances passe d’abord par la connaissance des situations de résistance avérée. C’est pourquoi un projet collaboratif « DiYL’OL » a été mis en place (2017-2018) pour élaborer un test de détection rapide de résistance du ray-grass aux herbicides du groupe « inhibiteurs de l’ALS ». Des tests de résistance sur graminées automnales et estivales (sétaires) en conditions contrôlées ont pu être réalisés.

Optimiser les conditions et techniques d'application des Produits de Protection des Plantes

Après une phase de promotion en 2016, le lancement commercial de TAMEO® s’est opéré au début de l’année 2017. Cet outil valorise les données climatiques prévisionnelles, permet de prévoir les stades, et les conditions climatiques optimales pour l’application des produits de protection (herbicides, fongicides,…) et des engrais azotés. Il sera complété en 2018 par un module maïs.

Les techniques d’application se sont enrichies de nouvelles innovations technologiques. Le porte-buses à sélection automatique (Amaselect de Amazone, Varioselect de Tecnoma, Optispray d’ Evrard) a été testé en octobre 2016. Il permet de disposer sur un même pulvérisateur de plusieurs jeux de buses commutables instantanément. Cette technologie facilite le réglage du pulvérisateur et peut aussi permettre une modulation de débit sans dégrader la qualité de la pulvérisation.Les buses PWM de Raven et Teejet, testées à la même période, fonctionnent par pulsations à fréquence élevée. La modulation de la fréquence d’ouverture peut permettre de procéder à des modulations de débit, là aussi sans dégrader la qualité des gouttes.Les recherches sur les techniques d’application se sont poursuivies par des essais de volume de traitement avec des herbicides sur blé, des essais de buses spécifiques pour le traitement des fusarioses de l’épi et des tests avec un adjuvant rétenteur de produit.ARVALIS - Institut du végétal s’intéresse également à la prévention des risques de transfert dans l’air. Ainsi une étude a été initiée pour évaluer l’intérêt de différents types de buses et d’un adjuvant pour réduire le transfert dans l’air d’un herbicide largement utilisé sur céréales à paille. Ces tests se poursuivront durant toute la campagne 2017-2018.

La protection des cultures reste un enjeu incontournable pour les producteurs de céréales, maïs et sorgho mais de nouveaux problèmes apparaissent ou se développent (résistances aux produits phytosanitaires, contournements de résistances génétiques, pression médiatique contre l’usage des produits phytopharmaceutiques, …) et la réglementation révise les moyens de protection (retrait de substances actives, difficultés de prolongations, restrictions d’usage,…). Dans ce contexte, les bioagresseurs restent cependant nombreux et agressifs ; parfois leur fréquence ou leur nuisibilité sont renforcées par le changement des pratiques (disparition de molécules, travail du sol, …) ou les conditions climatiques extrêmes vécues des dernières années. La protection intégrée qui vise la combinaison de plusieurs moyens de lutte offre de nouvelles perspectives mais nécessite un réel effort d’innovation pour pouvoir proposer des alternatives efficaces, rentables et opérationnelles.

Accompagner les producteurs vers le désherbage durable des culturesLa maîtrise des adventices dans les systèmes de culture céréaliers est menacée par la montée en puissance des résistances dans plusieurs régions et la réduction du nombre des solutions phytosanitaires. La gestion durable des adventices dans la rotation s’impose plus que jamais en tant que ligne directrice de la lutte contre les mauvaises herbes.

4 - Intégrer de nouveaux leviers pour réduire le recours aux intrants de synthèse, selon les principes de l’agroécologie

Le bilan de l’UMT EAU 2012-2017 a été fait au cours du premier semestre 2017. Le projet CASDAR SIMULTEAU « Conception et développement d’un modèle de territoire pour la gestion collective de la ressource en eau par les Organismes Uniques » (2015-2018) est le principal produit de sortie de l’UMT. Il a permis d'élaborer un outil d'aide à la décision pour les organismes uniques de gestion collective (OUGC), pour tester et évaluer différentes modalités de répartition d'un volume autorisé entre les irrigants d'un territoire. Cet outil permet aussi d'évaluer l'effet de différentes mesures de gestion collective en cours de campagne dans les périmètres concernés par un protocole de gestion pour améliorer la situation des débits et retarder le franchissement du seuil d'alerte. Il associe les partenaires suivants : ARVALIS - Institut du végétal (chef de file), CACG, INRA UMR AGIR, CESBIO, CRA d’Occitanie (5 des 6 partenaires de l’UMT Eau), et 3 chambres départementales d'agriculture impliquées dans les organismes uniques (Tarn, Hautes-Pyrénées et Gers). Labellisé par le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation, il a reçu le soutien financier du MAAF (Casdar), de l’Agence de l’Eau Adour Garonne et de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.

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Surveiller, analyser les risquesLa caractérisation du risque permet à la fois d’identifier les bioagresseurs mais également d’évaluer l’importance de l’agression en cours ou prévisible. Les activités d’ARVALIS - Institut du végétal portent sur :

Le diagnosticLe laboratoire de pathologie végétale a accompagné la filière autour de la caractérisation de la septoriose de l’orge. L’institut est engagé dans des réseaux de suivi de souches pour les maladies foliaires des céréales à paille. Le réseau multipartenaires « Performances » sur le blé indique en 2017 une progression continue des souches de septoriose TriMR qui présentent un niveau de résistance moyen à fort, alors que les souches sensibles diminuent depuis 2015. Ces informations sont utiles pour la conception de programmes fongicides susceptibles de contenir les phénomènes de résistance (choix des substances actives, alternance des modes d’action,…). Les enseignements de ce réseau sont traduits chaque année dans une note commune INRA-ARVALIS - Institut du végétal-ANSES, qui à partir de cet état des lieux, donne des recommandations pratiques en vue de contenir les risques de résistance. Il est par exemple recommandé de ne pas faire plus de 2 applications de fongicides du groupe SDHI en saison sur une même culture. L’efficacité de ces recommandations, relayées par les conseillers de terrain, se traduit en effet par un très faible taux de double application et plus.

L’épidémiosurveillanceARVALIS - Institut du végétal participe au dispositif d’épidémiosurveillance conduisant à la rédaction des BSV (bulletin de santé du végétal), en réalisant des observations, l’animation des filières céréales et maïs, la fourniture de données prévisionnelles des risques et la mise à disposition d’un outil d’observation et de gestion des données « VIGICULTURES® ». Sur la dernière campagne consolidée (2016), cet outil comptait 3,1 millions d’observations cumulées depuis 2008 dont 1,9 millions sur les céréales.

Les grilles de risques et les OADCes outils reposent sur des modèles de prévision des risques. La campagne a été marquée par la diffusion d’une seule grille de risque piétin verse (fusions de 8 grilles), l’intégration du nouveau modèle rouille jaune établi à partir des données de Vigicultures® dans l’outil d’évaluation des risques Prévi-LIS® (maladies et stades du blé) et les travaux de modélisation sur maladies des orges. Le programme de R/D 2016-2017 s’est également attaché à compléter le modèle avec un module de « retraitement » ou positionnement du deuxième traitement contre cette maladie. Une version test a été éprouvée au cours de la campagne 2017 avec des résultats satisfaisants mais encore perfectibles. Prévi-LIS® se développe fortement et a obtenu une reconnaissance dans le dispositif des CEPP (Certificat d'Économie de Produits Phytopharmaceutiques). Les travaux de modélisation se poursuivent sur ravageurs en particulier sur taupins et sur la JNO.

BiocontrôleLe biocontrôle a pris beaucoup d’ampleur dans les activités d’ARVALIS - Institut du végétal. L’institut participe au Consortium Public-Privé et au groupe inter-instituts animé par l’ACTA, a contribué à la sortie du guide ACTA, co-anime le RMT Elicitra sur la stimulation de défense des plantes. Il a été auditionné par la DGAL (critères de définition des produits de biocontrôle, freins au développement). Attentif aux innovations de la recherche publique ou privée, ARVALIS - Institut du végétal conduit de nombreux travaux expérimentaux sur maladies et ravageurs (moins d’innovations sur adventices). Il anime un réseau d’expérimentations avec les coopératives et les négoces (R2E). Ces efforts doivent être poursuivis car le nombre de produits de biocontrôle est loin de couvrir les cibles principales.

Bâtir des stratégies de protection intégrée tenant compte des auxiliaires et des éléments du paysageConcernant la régulation naturelle des ravageurs par les auxiliaires, les principaux travaux couvrent plusieurs points:

le lancement du programme CASDAR ARENA coordonné par ARVALIS - Institut du végétal qui vise à caractériser l’efficacité de la régulation naturelle sur pucerons d’automne ou de printemps et sur limaces,

la participation à un ouvrage coordonné par l’ACTA sur les auxiliaires des cultures,

le lancement d’un projet de fouille de données avec un partenaire de recherche slovène, le Jozef Stefan Institute, afin de caractériser les interactions entre paysages, présence d’auxiliaires et régulation (syrphes sur pucerons cette première année).

La protection intégrée des cultures repose sur notre capacité à combiner les différents leviers (prophylaxie dont la génétique, analyse des risques, lutte directe). Des synthèses ont été diffusées sur cette approche, comme par exemple un état des lieux de la protection intégrée des cultures de blé et maïs et des besoins de recherche (AFPP mars 2017) ou la brochure sur la gestion durable des adventices déjà citée. Des essais en rotations permettent de tester la combinaison de plusieurs leviers dans une approche très prospective comme c’est le cas sur les plateformes SYPPRE inaugurées en 2017.

Un projet de recherche sur la chrysomèle du maïs a été lancé. Il combine tous ces leviers : mise au point d’outils d’observation participative, modélisation du risque, méthodes de lutte directe. De même, le projet européen H2020 IWMPRAISE vise la gestion intégrée du désherbage dans la rotation. Les travaux sur la lutte contre la jaunisse nanisante de l'orge s’intègrent également dans cette approche de constitution d’une gamme de leviers et leurs combinaisons. Face à l’interdiction annoncée des néonicotinoïdes, ARVALIS - Institut du végétal a élaboré des notes techniques qui ont été présentées à l’ANSES chargée d’évaluer l’existence d’alternatives. Les travaux expérimentaux se poursuivent pour trouver des moyens agronomiques, de biocontrôle, des plantes pièges, des traitements chimiques en programme pour la maîtrise des ravageurs en l’absence de cette famille de molécules.

Toutes ces activités sont valorisées dans les communications et les formations d’ARVALIS - Institut du végétal et mises à disposition régulièrement sur le portail Ecophytopic.

Focus sur la pyriculariose et le charançon du rizLa pyriculariose est une maladie fongique qui s’attaque à toutes les parties aériennes du riz mais les dégâts sont très variables selon les années. L'objectif, en 2017, est d'évaluer le degré de résistance des variétés dans le cadre d’essais spécifiques dont le protocole a été mis au point récemment en collaboration avec le CIRAD. Les essais sont en cours.Récemment apparu en Camargue (2014), le charançon aquatique est un ravageur connu ailleurs dans le monde pour l’importance des dégâts qu’il peut causer sur la culture. Depuis 2015 un réseau de suivi de ce ravageurs est mis en place afin d’évaluer plus précisément son aire de couverture et les conditions favorables à son développement. Les essais sont en cours.

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5 -Tester et mettre au point, avec les producteurs, des systèmes de production multi-performants permettant de gérer l’aléa économique

Concevoir des systèmes de culture innovants, prospectifs, productifs, performants, respectueux de l’environnement (SYPPRE)

Les 5 plateformes expérimentales Syppre sont désormais en service. Leur lancement officiel a eu lieu en mai et juin 2017 en présence des directions des instituts et plus de 300 participants : agriculteurs, organismes économiques, organismes de développement, élus, administrations, enseignement,… L’exploitation des résultats de la première campagne sont en cours et pourront être disponibles en 2018.L’observatoire des systèmes de culture a fait l’objet d’une première synthèse en 2016. Il sera relancé en lien avec le groupe de travail « évaluation des performances » du GIS HPEE. Enfin le réseau d’agriculteurs pilotes autour de chacune des plateformes fera l’objet d’un travail de suivi des innovations au cours de la période suivante 2017-2018.A noter que l’un des sites, celui de Montesquieu Lauragais (31), a été victime des faucheurs volontaires pendant l’été 2017, bien qu’il n’y ait aucune variété de tournesol OGM ni de variété VTH sur le site. Cette action irresponsable aura pour conséquence une perte d’information et une dégradation regrettable des conditions d’expérimentation qui s’inscrivent dans la durée.Les systèmes de production en agriculture biologique se nourrissent d’informations provenant des essais bio ou conventionnels et aussi de l’expérience des autres agriculteurs bio. Le premier colloque sur les techniques de production en bio, fruit d’une collaboration entre ARVALIS - Institut du végétal et l’ITAB, a eu lieu à Paris en Novembre 2016 et a réuni plus de 230 participants.

Nouveaux systèmes de culture pour le riz

De nouveaux systèmes de culture sont étudiés pour le riz. Un essai du projet « Greenrice », qui associe des chercheurs de sept institutions basées en France, Espagne, Italie et au Royaume Uni, est mis en place. Son objectif est d'évaluer l'efficacité d'un système alternant inondation et à-secs. Bien géré, un tel système pourrait permettre de réduire la consommation d'eau de 15 à 30% et l'émission de gaz à effet de serre de 48%, ceci sans pénaliser le rendement.Une autre technique alternative d’implantation qui s’est développée en Italie à partir du début des années 90 est basée sur la pratique d’un semis enfoui et une mise en eau retardée jusqu’au stade 3-4 feuilles de la culture. Cette technique, lorsqu’elle est maîtrisée, présente l’avantage de permettre l’obtention de taux de levée très nettement supérieurs. Le Centre français du riz a mis en place un essai sur ce thème pour en mesurer les performances, notamment au regard du développement des adventices.

Évaluer les leviers de performance au niveau de l’exploitation et/ou du territoire

La recherche de solutions techniques pour compenser les effets des aléas climatiques et économiques ont conduit deux groupes d’agriculteurs, en Bourgogne et région Centre-Val de Loire, à travailler sur des systèmes de production multi-performants. Après la phase de montage des deux projets, dans le cadre d’un consortium de 17 partenaires, le diagnostic de situation partant des pratiques et des performances des agriculteurs dans ces deux régions, a été réalisé. L’idée directrice est de s’inspirer des exploitations les plus performantes du groupe pour identifier des voies de progrès extrapolables à l’ensemble des producteurs. Les premiers résultats du diagnostic révèlent une certaine variabilité des performances (efficience des intrants, efficience de la mécanisation /UTH,…) malgré l’apparente similitude des conditions de culture. La suite de l’étude doit maintenant sélectionner des scénarios d’évolution et simuler leurs impacts sur les plans agronomique, organisationnel et économique. Ces étapes auront lieu au cours du prochain exercice 2017-2018.

Intégrer les facteurs économiques (fluctuation, risque,…) dans les règles de décision des OAD

2017 est l’année de mise en test de nouveaux OAD technico-économiques.L’aide au choix d’assolement s’est vue complétée de nouveaux indicateurs permettant de comparer les performances de diverses combinaisons de culture en fonction des prix, de contraintes agronomiques et de risques climatiques.La « calculette » de choix d’investissement en matériel a été présentée aux Culturales en Juin 2017. Elle se compose de deux parties : l’une pour dimensionner le matériel par rapport au risque climatique, l’autre pour arbitrer économiquement et fiscalement un investissement matériel.L’aide à la décision concernant la gestion du risque économique a donné lieu, en 2017, à un diaporama interactif pour présenter les différents outils de gestion du risque économique et financier (assurances, Epargne de précaution, Marché à terme, ….), leur domaine de validité et les questions à se poser.

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Rapport d’activités I 2016-2017 31

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30 2016-2017 I Rapport d’activités

La communication sur le numérique a occupé de multiples interventions auprès de groupes d’agriculteurs et d’entreprises avec souvent pour objectif de sensibiliser les participants aux enjeux du numérique en agriculture. Faisant suite à deux précédents colloques, celui de Villers Saint Christophe le 15 septembre 2016 a réuni une centaine de participants venus s’informer sur les perspectives du numérique en agriculture.L’atelier « ferme numérique » des culturales 2017 les 14 et 15 juin 2017 et le show des innovations ont reçu la visite de plus du ¼ des participants, témoignant de leur intérêt pour ce sujet. L’attente était surtout vis-à-vis des robots de désherbage et de la compétition organisée pour l’occasion entre concepteurs de nouveaux robots : les Rob’Olympiades.

Dynamiser les systèmes d’informationLe projet API-AGRO conduit en partenariat entre les instituts techniques et la recherche (INRA, IRSTEA) a permis de créer une plateforme interopérable capable d’interconnecter des bases de données gérées par les instituts (produits phytosanitaires, variétés, sols, prix,…). La plateforme API-AGRO a été mise en place en février 2016 dans le but d’améliorer l’interopérabilité et les échanges de données d’expertise qui gravitent autour de l’agriculture, notamment pour faciliter l’évaluation des systèmes agricoles. Cette plateforme offre une approche basée sur les API (Application Programming Interface) permettant le partage de données avec des règles de diffusion et d’usage claires. Cette mise à disposition facilite la réutilisation des données de références dont une grande partie des instituts techniques agricoles et la réalisation d’applications mettant en œuvre ces données pour répondre à des besoins réels.

Rénover les méthodologies d’expérimentationÉvaluer les performances de la moisson en valorisant les observations des producteurs tel est le défi que le projet « Direct Moisson » a tenté de relever en 2017. Les agriculteurs abonnés à la lettre d’information ARVALIS - Institut du végétal Infos ont été sollicités pour remonter leurs résultats à la récolte sur céréales conventionnelles, en agriculture biologique et sur colza : rendements, poids spécifique, teneur en protéines, indice de Hagberg. L’action a été conduite avec la participation de Terres Inovia et de l’Agence Bio. Environ 1 400 agriculteurs ont participé à cette opération.

Rendements 2017 en q/ha, agriculture

conventionnelle uniquement

RendementsDirect Moissons

RendementsAgreste Écarts

Blé dur d'hiver 62.1 51.1 + 8.0Blé tendre d'hiver 77.3 71.5 + 5.8Colza d'hiver 39.2 35.8 + 3.4Orge de printemps 64.4 60.2 + 4.2Orge d'hiver 71.5 64.9 + 6.6

L’action conduite en 2017 servira de test pour adapter la méthodologie d’extrapolation des données. On observe en effet une surestimation des rendements par la remontée volontaire d’informations. Elle sera reconduite en 2018 avec une approche méthodologique rénovée.

6 - Être acteur majeur de la révolution numérique en agriculture

L’offre de services et de technologies numériques concerne abondamment le secteur agricole. ARVALIS  - Institut du végétal s’est fixé comme objectif d’étudier, tester et, mettre au point, en collaboration avec des partenaires privés ou publics, les innovations susceptibles d’intéresser les agriculteurs et leurs conseillers.Le programme numérique de l’institut est synthétisé dans le support suivant : https://www.ARVALISinstitutduvegetal.fr/agriculture-connectee-ARVALIS-lance-le-projet-digifermes-en-partenariat-avec-l-idele-l-itb-et-terres-inovia-@/file/galleryelement/pj/cf/e8/66/57/agr_num6677351137108148434.pdfLes culturales : show des innovations, robots, rob olympiades

Apporter de la valeur ajoutée au signal et à l’informationL’institut évalue ces technologies dans le cadre des « Digifermes® » conçues en collaboration avec IDELE, ITB et Terres Inovia et de la « Digistation » de Villers Saint Christophe dédiée à l’expérimentation.https://www.ARVALISinstitutduvegetal.fr/agriculture-connectee-ARVALIS-lance-le-projet-digifermes-en-partenariat-avec-l-idele-l-itb-et-terres-inovia-@/view-1171-arvstatiques.htmlDeux sites expérimentaux ont été retenus, l’un en système grande culture à Boigneville (91), inauguré le 28 septembre 2016, l’autre en système de polyculture élevage à Saint Hilaire en Woevre (55), présenté le 15 juin 2015.La campagne 2016-2017 a été consacrée à l’évaluation du robot de désherbage « Ecorobotix » sur cultures en ligne mais aussi sur céréales semées à 15 cm d’écartement.Le centre d’expérimentation de Vendôme étudie la valorisation des céréales dans l’alimentation des monogastriques. Cette installation a dû être reconfigurée pour respecter les normes d’expérimentation sur les animaux. Le nouveau dispositif utilise désormais des mangeoires connectées, fruit d’une collaboration entre ARVALIS - Institut du végétal et une start-up tourangelle « TEKIN ». Cet équipement permet de contrôler automatiquement la quantité d’aliment ingérée par les animaux, équipés eux-mêmes de puces RFID. La précision du matériel est de 0.03 g soit l’équivalent d’un granulé. La transmission de l’information se fait par liaison WiFi directement vers un logiciel de traitement de l’information. En Juin 2017, 16 systèmes de mesure ont pu être installés.La mise au point d’un système d’analyse des sols par réflectance infra-rouge touche à sa fin. Après l’élaboration en 2016 de 6 équations pour déterminer au laboratoire, certaines caractéristiques des sols (carbone organique, azote total, % d’argile, % de limons, % de carbonates et CEC), le travail s’est poursuivi par la recherche de calibrations pouvant être utilisées par un outil portatif au champ. Les tests ont été effectués sur 1000 carottes de sols provenant de 67 parcelles d’essais. En juin 2017, les travaux ont permis de mettre au point 4 équations d’étalonnage. Ils vont se poursuivre au cours de l’exercice suivant pour éventuellement compléter cette première série déjà utilisable.

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34 2016-2017 I Rapport d’activités

2Actions de promotion export

conduites par France Export Céréales

Les actions de promotion à l’export conduites par France Export Céréales sont structurées autour de six axes :

• Demeurer, dans la durée, auprès des clients

• Entretenir l’image des céréales françaises sur les destinations traditionnelles

• Accompagner les utilisateurs dans la connaissance et l’utilisation des céréales françaises

• Surveiller les concurrents

• Prospecter de nouveaux marchés pour les céréales françaises

• Développer le retour d’informations à destination de la filière française

Crédit photo J.F. LANGE

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Rapport d’activités I 2016-2017 37

2 Actions de Promotion Exportconduites par France Export Céréales

36 2016-2017 I Rapport d’activités

France Export Céréales dispose de quatre implantations permanentes à Casablanca, Alger, au Caire et à Pékin. Les responsables des bureaux et la direction de France Export Céréales rencontrent régulièrement les principaux acteurs, publics (ministères, Offices), professionnels et privés de ces quatre pays, interviennent lors de conférences ou salons locaux et participent à la rédaction d’un certain nombre d’articles dans la presse généraliste ou professionnelle. La présence dans les pays étrangers permet à France Export Céréales de mobiliser les administrations au plus haut niveau pour lever les freins à l’achat des céréales françaises. Au-delà de ces quatre implantations, la présence à destination est entretenue par la diffusion régulière d’informations techniques et économiques sur les céréales françaises et leur place dans les échanges mondiaux : Atout Grains, lettre bihebdomadaire en français ; le Bulletin du Blé Français, magazine trimestriel en arabe ; un site internet en Chinois.

Le retour d’informations auprès de la filière française est organisé autour de notes régulières, rédigées par les responsables des bureaux et diffusées à la filière française.

1 - Demeurer dans la durée, auprès des clients

2 - Entretenir l’image des céréales françaises sur les destinations traditionnelles

Compte tenu de leur rôle d’opérateur dans les achats de céréales, des rendez-vous spécifiques sur la production et l’offre française ont été organisés avec les directions de l’OAIC et de l’OTC. Quatre séminaires de présentation de l’offre française se sont ensuite tenus à l’automne à Casablanca, Alger, au Caire et à Tunis, avec à chaque fois, la présentation par ARVALIS - Institut du végétal de la qualité de la récolte, l’intervention d’un opérateur représentant les exportateurs (Synacomex) pour évoquer les marchés internationaux et la place de la France sur ces marchés, et d’autres exposés, variables selon les destinations, visant à éclairer les partenaires sur l’organisation et le savoir-faire de la filière française. Dans le contexte particulier de la récolte 2016, ces séminaires se sont attachés à apporter une information transparente et crédible sur la récolte, en insistant sur le caractère exceptionnel de l’année, à rassurer les clients des céréales françaises sur la pérennité de la production française et de la place de l’origine française dans le commerce mondial des céréales. Enfin, la communication, tant privée que publique, a été adaptée à chaque type d’interlocuteur pour accompagner les clients privés ou publics dans leurs préoccupations.

En Chine, la promotion du blé et de l’orge ont fait l’objet de deux manifestations distinctes pour présenter aux acteurs de ces deux filières l’offre française, l’organisation de nos filières, et l’intérêt des produits français pour les utilisateurs chinois des filières blé farine pain et orge malt bière.

Compte tenu de la baisse du budget, les autres missions à l’étranger, ont été limitées en 2016-2017.

Plusieurs délégations étrangères, en particulier marocaines et chinoises, ont été accueillies en France. Au printemps 2017, l’accent a notamment été mis, visites de terrain à l’appui, sur la capacité de la France à produire en quantité des céréales de qualité.

Crédit photo J.F. LANGE

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2 Actions de Promotion Exportconduites par France Export Céréales

38 2016-2017 I Rapport d’activités

4 - Surveiller nos concurrents

5 - Prospecter de nouveaux marchés pour les céréales françaises

6 - Développer le retour d’informations à destination de la filière française

La coopération s’est poursuivie avec les offices du Maghreb : OAIC en Algérie, ONICL au Maroc, et dans une moindre mesure, OTC en Tunisie. Le but de cette coopération est de conserver à la filière française un rôle d’interlocuteur privilégié, en apportant un appui à des instances qui jouent un rôle important dans les achats et qui souhaitent coopérer avec la partie française. De nombreuses formations ont été dispensées sur des thèmes très diversifiés ; certains sujets sont directement liés au commerce des grains ; d’autres relèvent plutôt de la coopération développée entre la filière céréalière française et ses homologues des pays du sud.

Les formations des utilisateurs de céréales françaises se sont poursuivies. Deux formations ont été réalisées à l’IFIM de Casablanca pour des techniciens meuniers d’Afrique subsaharienne : formation de base pour 15 techniciens à l’automne ; perfectionnement pour 9 autres techniciens au printemps. Deux séminaires techniques ont également été réalisés à Casablanca : l’un sur les moyens de couverture et de gestion des risques marché pour des opérateurs marocains et d’Afrique subsaharienne ; l’autre sur le rôle des organismes stockeurs dans la collecte et la commercialisation des céréales en France pour des opérateurs et des cadres de l’administration marocaine. Enfin, deux séminaires ont été organisés en Algérie sur la production de maïs en France et son utilisation en alimentation animale.

3 - Accompagner les utilisateurs dans la connaissance et l’utilisation des céréales françaises

La veille Mer Noire (Russie, Ukraine, Kazakhstan, Roumanie, Bulgarie) repose sur divers abonnements, la participation à des manifestations sur place et des contacts directs avec des informateurs étrangers. Elle a donné lieu à la diffusion régulière de notes à la filière française, sur le potentiel d’exportation et le pouvoir concurrentiel de ces pays.

Les échanges se sont également poursuivis avec la Fédération Nationale des Négociants Argentins, et avec la Bourse des Céréales de Rosario et ont également donné lieu à des notes régulières de veille sur l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay, le Brésil, et le Mexique.

Du côté des acheteurs, les importations en céréales des pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, ainsi que les origines des produits importés ont été analysées, de façon à suivre l’évolution des parts de marché de l’origine française et comprendre la façon dont ces pays, traditionnellement principaux clients des céréales françaises, ont fait face au déficit de notre origine.

Outre l’accueil d’une délégation japonaise du Ministère de l’Agriculture, une mission a été organisée, en Arabie saoudite, en juin, pour rencontrer l’Office en charge des importations de blé et d’orge (SAGO) et suivre les évolutions de la politique d’achats saoudienne.

France Export Céréales entretient des relations fréquentes et régulières avec les acteurs de l’export en France, qu’il s’agisse des nombreux contacts, formels ou non, avec le Synacomex et ses adhérents, de sa participation à différentes bourses ou de la diffusion de ses lettres d’information à près de 600 destinataires de la filière française.

Une attention particulière est portée aux responsables professionnels et aux organismes stockeurs, avec notamment l’organisation en mars 2017 à Paris de la 8ème journée export sur le thème « rebondir par la qualité et la disponibilité ». A côté de cette réunion parisienne, France Export Céréales est intervenu dans une quinzaine de réunions, de toutes natures, pour expliquer le fonctionnement du marché mondial des céréales et les attentes des clients à l’égard des céréales françaises. France Export Céréales apporte également sa contribution et son expertise des marchés étrangers aux réflexions de la filière française sur son évolution.

Enfin, France Export Céréales communique régulièrement vers les responsables politiques français, en particulier à l’étranger, sur la place des céréales françaises dans la balance commerciale, et sur ce que cela implique pour la maintenir. Ces relations se concrétisent notamment par la participation des ambassadeurs ou de leur représentant aux différents séminaires.

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Rapport d’activités I 2016-2017 4140 2016-2017 I Rapport d’activités

Au total, des actions conduites dans 29 pays

séminaire à destination de la filière française1

FRAnCE ExPoRT CéRéALES en chiffres

9 séminaires à l’étranger, rassemblant un total de 1  189 participants

2 participations et présences pour des salons à l’étranger

98 notes à destination de la filière française

32 missions à l’étranger

13 délégations étrangères accueillies en France

23 actions de formation ou missions d’expert - 295 personnes concernées

95 notes diffusées à nos partenaires et clients étrangers

15 interventions en France, 1 590 participants au total

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En février 2017, Passion Céréales et Intercéréales, ont été sélectionnées dans le cadre de l’appel à projets européen pour des actions dont l’objectif est de sensibiliser et d’informer les consommateurs européens sur les caractéristiques et qualités des productions céréalières européennes. Le projet se déroule dans deux pays, la France et la Belgique et est à destination du grand public. Il consiste en la création d’une application mobile ludique et pédagogique, « destination céréales », mise en ligne sur les plateformes de téléchargement le 15 juin 2017. Elle vise à faire découvrir les cultures et produits céréaliers européens, à travers l’observation des paysages, pour toute la famille. Les actions se déroulent sur deux années, 2017 et 2018.

L’animation de la gouvernance du projet est assurée de manière spécifique au sein de trois comités : le Comité de pilotage (COPIL) assure la surveillance globale du projet, le Comité technique (COTECH) vérifie les données techniques et financières, l’Advisory Committee alimente le projet par des experts extérieurs à la mise en œuvre.

La candidature est portée par Intercéréales en partenariat avec Passion Céréales :

Passion Céréales assure toute la mise en œuvre opérationnelle du projet en France et en Belgique ;

Intercéréales est garante de la bonne exécution de l’ensemble des actions du programme. Elle assure le pilotage administratif et financier global du programme, veille à sa bonne exécution globale et réalise l’évaluation du programme.

Projet Européen d’information grand public cofinancé par la Commission Européenne

Rapport d’activités I 2016-2017 43

Chaque année, l’offre française de céréales est présentée lors de séminaires à l’automne dans plusieurs pays européens, depuis plus de 20 ans. L’objectif est d’apporter aux acheteurs de l’information sur la situation française, en terme de marché et de qualité, de manière à faciliter le commerce par les exportateurs français et favoriser les échanges. Ces réunions rassemblent entre 40 à 100 personnes par réunion, dont les acheteurs du pays et les opérateurs français.

Les séminaires 2016 s’inscrivent dans une phase de transition. En effet, FranceAgriMer a décidé fin 2015 d’arrêter le financement de cette action suite aux évolutions de la taxe fiscale affectée (TFA). Début 2016, Intercéréales a décidé de poursuivre cette action car jugée comme importante par les membres et de confier la mise en œuvre à FranceAgriMer pour cette première année, et dans une optique de faire évoluer progressivement cette action d’information dans l’Union européenne.

2016 fut une récolte très particulière. Au regard de la situation exceptionnelle, la table ronde classiquement organisée a été remplacée par le témoignage d’un collecteur sur l’organisation de la filière française « A chaque récolte, comment s’adapter aux attentes de nos clients ? »

7 conférences de fin septembre à fin novembre 2016 : Madrid, Rome, Turin, Lisbonne, Londres, Barcelone, Breda.

Pour 2017, l’action se poursuit et a été confiée dans la mise en œuvre à France Export Céréales, qui gère dorénavant pour le compte de l’interprofession l’ensemble de l’information et promotion internationale.

Présentation de l’offre française à destination des marchés européens, action réalisée par FranceAgriMer en 2016

42 2016-2017 I Rapport d’activités

Actions de promotion et d’information au niveau européen : deux programmes nouveaux pour l’interprofession

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44 2016-2017 I Rapport d’activités

3Actions de promotion marché intérieur conduites par « Passion Céréales » et, le Cifap, sous les signatures « Observatoire du Pain » et « Espace Pain Information »

Passion CéréalesCe programme découle de la réflexion avec l’ensemble des familles de l’interprofession pour définir la feuille de route 2016-2019. Il s’agit de renforcer la communication sur 4 attentes prioritaires : promouvoir des modèles de production moderne, communiquer sur la qualité et la sécurité de la chaîne céréalière, valoriser les céréales, faire de chaque acteur de la filière un ambassadeur de la filière et des produits céréaliers.Cette stratégie s’articule autour de 2 grands axes thématiques (Céréales & alimentation et Métiers & territoires) et contient de nouvelles orientations :

Céréales et Alimentation : Il s’agit de poursuivre le travail de ré-enchantement de la consommation des céréales et des produits céréaliers, de mener des actions pédagogiques et, de renforcer la confiance des consommateurs dans les céréales et produits céréaliers.

Métiers et Territoires : La communication s’élabore autour de la valorisation des contributions des filières céréalières au traitement des grands enjeux sociétaux et à l’amélioration de l’acceptation du progrès technique.

CifapLe programme 2016/2017 du Cifap correspond à la 1ère année de la nouvelle stratégie 2016/2019 de l’interprofession Intercéréales. Suite à la baisse de la CVO farine, l’ambition du Cifap est de renforcer la confiance du consommateur et de lui donner des raisons de consommer et de préférer le pain. Ces orientations stratégiques reposent sur 4 axes :

Améliorer les connaissances scientifiques,

Améliorer les connaissances du marché du pain,

Agir auprès des relais d’opinion comme relais de la valorisation du pain,

Parler pain : soutenir les actions de l’aval, de la boulangerie.

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Rapport d’activités I 2016-2017 47

3 Actions de Promotion Marché Intérieur conduites par Passion Céréales et le Cifap (Observatoire du Pain - Espace Pain Information)

46 2016-2017 I Rapport d’activités

1 - Céréales et Alimentation

2 - Métiers et territoires

Dans le cadre du programme Céréales et Alimentation, différentes actions ont été menées, visant à :

• Développerlesvaleursimmatériellesdescéréales,àtravers

La diffusion du second numéro du mook Cérès (magazine – book) à destination des amateurs de produits céréaliers.

L’organisation d’un voyage dans l’imaginaire des céréales en Bretagne, qui a réuni près de 130 personnes dans la salle et plus de 70 personnes via la retransmission en streaming sur Facebook. Cette dernière étape venait clôturer un cycle de 3 ans où 16 voyages dans l’imaginaire des céréales ont été réalisés. Au total, ils ont réunis 2 250 participants venus écouter 90 intervenants.

L’envoi d’une newsletter culinaire bimensuelle. Plus de 120 contacts journalistes ou blogueurs culinaires en sont destinataires. 24 ont été envoyées en 2016/2017.

Un partenariat avec la France Agricole pour proposer aux lecteurs, sur tirage au sort, une visite pour deux personnes au Musée d’Orsay pour découvrir le parcours céréalier créé par l’association dans les collections du musée. Pas moins de 50 gagnants ont ainsi pu participer à cet événement.

L’édition d’un nouveau livre d’art, intitulé « Une moisson d’or et de couleurs », avec les éditions Artlys - filiale de la Réunion des Musées Nationaux (RMN) et du Grand Palais - et la Manufacture du Patrimoine. Les 35 œuvres passées à la loupe dans cet ouvrage permettent de présenter la place occupée par les céréales dans la peinture, du Moyen-Âge au XXème siècle.

Le programme Métier et territoires a porté sur les points suivants :

• Valoriserlafilièrecéréalièrecommefilièreàhautevaleursociétaleavec

L’initiation d’une première démarche de dialogue au sein d’un territoire pilote avec l’organisation d’un Forum Ouvert autour de la thématique de la proximité pour les filières céréalières. Le 10 mai 2017 à Dole, se sont réunis des professionnels de la filière céréalière et des acteurs locaux (élus, restauration collective, chambres consulaires, associations, tourisme, etc.) pour réfléchir à la question : comment les céréales peuvent amener plus de vie en Bourgogne-Franche-Comté ?

Le lancement d’un nouveau cycle d'événements, en partenariat avec les conseils régionaux et réunissant les institutionnels, les acteurs locaux de la filière, mais également d’autres acteurs sensibles aux thèmes abordés en petits comités.

La réalisation de cahiers spéciaux pour mieux faire connaître l’importance des filières céréalières dans les régions, en lien avec les principaux quotidiens régionaux. Les 3 cahiers spéciaux réalisés en 2016-2017 : en Hauts-de-France, en Ile-de-France et en région PACA.

La diffusion des plaquettes régionales, présentant les informations générales et factuelles sur la filière céréalière et ses enjeux dans chaque « nouvelle » région, en avril auprès des élus et des institutionnels locaux (chambres consulaires, collectivités territoriales, préfectures, mairies…) et, suite aux dernières élections, au nouveau gouvernement et aux nouveaux parlementaires.

Crédit Musée d'Orsay - Tony Querrec

• Poursuivre les actions de pédagogie auprès du jeune public en diffusant les outilspédagogiques

En 2016/2017, plus de 3 100 mallettes pédagogiques (« le blé, la farine, le pain », « le blé dur, la semoule, les pâtes », « le blé, la farine, les biscuits et gâteaux », « le maïs, de sa production à notre alimentation » et « à table avec Arthur ») ont été diffusées vers les écoles qui en ont fait la demande.

A travers le site www.lecoledescereales.fr, avec près de 300 commandes mensuelles et plus de 11 000 outils et documents pédagogiques diffusés auprès d’enseignants.

Avec l’animation « Graines de détectives, mène l’enquête sur les céréales », mise en place dans 2 200 restaurant scolaires de mars à mai 2017. 277 000 enfants ont participé.

Passion Céréales poursuit également l’animation du Pôle accessibilité Céréales et produits céréaliers, qui a pour rôle de faciliter la mise en place de projets collectifs entre l’interprofession céréalière et ses partenaires de la deuxième transformation, les pouvoirs publics et les consommateurs.

La création d’une formation en ligne (SPOC – Small Private Online Cours) « Des céréales à la bière : histoire, culture et gastronomie », réalisée en partenariat avec Brasseurs de France et l’IEHCA (Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation). Cette formation qui s’adresse à tous les passionnés de bière et de céréales, a débuté le 25 septembre et durera 5 semaines.

Le partenariat avec le Magazine Odélices pour l’édition de 4 nouveaux magazines diffusés chacun à 30 000 exemplaires en 2016/2017. Ces nouvelles recettes ont également été reprises dans le Bioclub’Mag, diffusé à 20 000 exemplaires.

Page 24: Rapport d’activités 2016 - 2017 · 2016-2017 I Rapport d’activités La campagne 2016/2017 est la première année de mise en œuvre du nouvel accord interprofessionnel. En amont

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3 Actions de Promotion Marché Intérieur conduites par Passion Céréales et le Cifap (Observatoire du Pain - Espace Pain Information)

48 2016-2017 I Rapport d’activités

Passion Céréales consolide ses outils de diffusion « historiques » : pôle information, relations presse, cellule de communication sensible, réseau d’experts, et poursuit le développement de sa présence sur le digital et les réseaux sociaux.

Pôle Information

Objectif : devenir le centre de ressources de la filière céréalière pour le grand public

• Éditer l’information adaptée à chaque cible

Le centre de ressources documentaires s’est enrichi cette année de nouvelles références, comme une série d’outil autour de l’importance du sol pour la culture des céréales ou la nouvelle version de la brochure « Des chiffres et des céréales ». Au total 260 000 documents ont été diffusés en 2016/2017.

En 2016/2017, plus de 500 000 exemplaires du magazine Epok’Epi ont été diffusés auprès de 6 000 classes abonnées.

• Informersurnosactions

Une lettre électronique d’information spéciale « publications » a été également créée. A partir de 2017/2018, trois à quatre fois dans l’année, elle mettra en avant les outils mis à disposition des acteurs de la filière pour les aider à communiquer.

Le rapport d’activité 2015/2016 a été diffusé auprès de 1 500 contacts.

• Accompagnerlesacteursdesfilièresdansleurcommunication

En 2016/2017, Passion Céréales a été associée à 95 manifestations à travers des partenariats mettant gratuitement à disposition des outils et du matériel événementiel.

Un catalogue dédié aux outils événementiels a été créé. En plus de référencer les outils disponibles au prêt, des idées d’animation et des conseils sur leur mise en place sont proposés.

Passion Céréales a également accompagné les ambassadeurs agridemain pour l’organisation de leur fête des moissons avec des kits communication fournis gratuitement.

• SIA2017

5ème édition de la ferme de l’Odyssée Végétale. Cette année, en plus de la valorisation des dernières innovations technologiques (moissonneuse, robot, drone…), un fournil fonctionnait toute la journée, pour faire découvrir les pains du monde produits avec les céréales françaises. Ces animations ont permis de générer 130 retombées presse au global dont 28 passages en supports audiovisuels.

3 - outils et réseaux

Crédit photo AGPB

• Valoriserlesmétiersetlesméthodesdeproductionmodernesgrâceà

La mise en ligne d’une plateforme de communication entre agriculteurs et classes : MonChamp.fr. Grâce à ce site, durant une année scolaire, des élèves, leur enseignant et un agriculteur pourront échanger sur la vie d’un champ de céréales en s’appuyant sur un ensemble de fiches pédagogiques. En 2016/2017, déjà 115 agriculteurs se sont inscrits pour échanger avec une classe sur l’année scolaire 2017/2018.

La réalisation de deux vidéos tournées en technologie 360° pour vivre la moisson de blé tendre et la récolte de maïs en immersion aux côtés d'un agriculteur céréalier.

Des partenariats rédactionnels, comme avec le blog Résonnances ou la participation à la rédaction du livre « Le Blé » d’Hervé Le Stum, aux éditions La France Agricole.

• Fairedechaqueacteurdelafilièreunambassadeurens’appuyantsur

La réalisation de 12 modules de sensibilisation à la communication grand public en 2016/2017.

La diffusion de 77 petites enseignes à placer dans les champs, pour informer les personnes qui empruntent les chemins pédestres sur les cultures qui les entourent

Le lancement des « Tuto’Com », mini formations de 40 minutes, accessibles en ligne depuis chez soi ou du bureau et ciblés sur des sujets précis. 3 sessions réalisées en 2016/2017.

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Rapport d’activités I 2016-2017 51

3 Actions de Promotion Marché Intérieur conduites par Passion Céréales et le Cifap (Observatoire du Pain - Espace Pain Information)

50 2016-2017 I Rapport d’activités

• Animerdescommunautéssurlesréseauxsociaux

Afin de susciter l’engagement des communautés (Twitter, Facebook…), de nombreuses actions ont été mises en places, telles que des jeux concours (lors de la fête de la gastronomie, lors du SIA), des actions événementielles (calendrier de l’avent à Noël) ou encore la mise en ligne de contenus spécifiques (vidéos, infographies, photos).

Plus de 50 campagnes publicitaires ont été créées, visant à accompagner la promotion de ses actions et de recruter une base de fans qualifiés.

Pour valoriser le contenu vidéo de l’association, une chaîne YouTube a été ouverte. Plusieurs playlists ont ainsi été créées pour retrouver : des chiffres clés, des portraits de passionnés, le salon de l’agriculture ou encore la possibilité de visionner les moissons de céréales vues du ciel ou à 360°.

Communication digitale

Objectifs :

 Utiliser les leviers du web 2.0 pour augmenter la visibilité des outils de communication et événements de Passion Céréales.

 Se rapprocher du grand public (via nos relais et en direct) et entrer dans une dynamique d’échange pour :. resserrer les liens entre le consommateur et les producteurs, et les produits . valoriser les contributions de la filière (emploi, économie, environnement…)

• Améliorerlaconnaissancedesmétiersdelafilière

Sur le site www.passioncereales.fr, 30 actus et 6 nouveaux dossiers ont été publiés pour valoriser la filière et ses réalités économiques, sociales et environnementales.

Les anciens sites régionaux ont été refondus et intégrés sur le site www.passioncereales.fr en 12 pages vitrines des filières régionales, présentant chaque maillon de la filière et ses chiffres clés.

Explorer et partager l’imaginaire des céréales et des produits céréaliers.

Le blog imaginaire.passioncereales.fr s’est enrichi de 28 nouvelles « histoires » faisant le lien entre les céréales et notre culture commune.

• Deveniruneréférencepourlesenseignants

En 2016/2017, avec le site lecoledescereales.fr, 4 nouvelles ressources pédagogiques ont été proposées aux enseignants de primaire et lycée. Un Enseignement Pratique Interdisciplinaire (EPI) a également été réalisé avec le Web Pédagogique. Chaque mois, ce sont en moyenne 1 900 téléchargements de ressources pédagogiques qui sont effectués sur le site.

Près de 8 000 enseignants reçoivent chaque mois une newsletter pour valoriser les ressources mises à disposition sur le site.

• AugmenterlanotoriétédePassionCéréalesetdesesoutils

Une newsletter mensuelle avec les derniers dossiers et actualités à découvrir, est envoyée auprès de 11 000 abonnés.

Grâce à l’appui de Google Ad Grants, des campagnes de référencement payant ont également été mises en place. Ces campagnes ont favorisé l’augmentation de la fréquentation des sites de 10 à 30% selon les sites.

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Rapport d’activités I 2016-2017 53

3 Actions de Promotion Marché Intérieur conduites par Passion Céréales et le Cifap (Observatoire du Pain - Espace Pain Information)

52 2016-2017 I Rapport d’activités

10ème édition du séminaire du réseau

Les 12 et 13 janvier 2017, 36 agriculteurs ont partagé, avec l’équipe, leur expérience et leurs envies pour les prochaines actions. Cette année un Forum Ouvert a été organisé dans l’objectif de réfléchir à l’avenir de l’association en proposant des idées ou des actions pour renforcer la communication de la filière, mais également de tester ce nouveau format de construction collective.

Suite à la moisson catastrophique et sans précédent de 2016, Passion Céréales en lien avec Intercéréales et ARVALIS - Institut du Végétal, a mis en place un dispositif pour accompagner les membres de la filière céréalière dans leur communication : bureau de presse spécial, rédaction de messages grand public pour la filière et séances de média-training pour les portes paroles. Pour aller plus loin, Passion Céréales sous le mandat d’Intercéréales, s’est appuyée sur l’équipe de BFM pour la réalisation d’une émission spéciale filière céréalière de 26 minutes, diffusée sur BFM Business, et pour la diffusion de portraits d’agriculteurs sur BFM TV, au moment du SIA 2017.

4 - Actions générales

5 - opération spéciale « Moisson 2016 »

Relations presse

Objectifs : Passion Céréales, interlocuteur privilégié des journalistes pour la filière céréalière. Passion Céréales met en œuvre une stratégie permettant d’accueillir les demandes des journalistes,

d’y répondre, mais aussi de susciter l’envie de traiter ces sujets, en proposant des angles nouveaux.

• Bilanpresse2016/2017

515 retombées directes – dont 68% d’articles en presse écrite

48.2 Millions de contacts atteints

65% des retombées en presse régionale (Les Hauts de France, la Bretagne et le Grand Est en tête des régions les mieux couvertes)

Cellule de communication sensible

Objectif : fédérer les acteurs de la filière via la cellule « communication sensible », partager l’information, se doter d’une méthodologie de travail et de réflexes communs face à une crise potentielle.

Une campagne de communication sur le gluten via le réseau d’information spécialiste des lieux de santé « IDS » (http://www.ids-sante.fr/) a été organisée pendant 3 mois entre le 26 septembre 2016 et le 6 janvier 2017 dans 1 420 cabinets médicaux de médecins généralistes (soit 2 840 médecins ciblés), ce qui représente une diffusion à 38 000 patients en salle d’attente.

Réseau d’experts

Objectif : Créer et animer un réseau d’experts partenaires sur les thématiques « Céréales et Alimentation » et « Métiers et territoires ».

Dans le cadre du programme Filières Contributives, Passion Céréales a invité Jean-Marc Daniel à échanger avec les professionnels des filières agricoles, le 24 novembre 2017.

En collaboration avec Sol et Civilisation, Passion Céréales a ouvert cette année un groupe de réflexion, intitulé « Comité Demain » et constitué d’experts sociétaux hors filière. Lancé à l’occasion du SIA 2017, ce comité est envisagé comme un lieu de co-construction d’une expertise autour de questions émergentes qui bousculent parfois et afin « d'interpeller » la filière pour mieux l’aider à s’adapter.

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Rapport d’activités I 2016-2017 55

3 Actions de Promotion Marché Intérieur conduites par Passion Céréales et le Cifap (Observatoire du Pain - Espace Pain Information)

54 2016-2017 I Rapport d’activités

1 - Améliorer les connaissances scientifiques

54 2016-2017 I Rapport d’activités

L’amélioration des connaissances scientifiques permet de renforcer la confiance selon deux approches :

une approche globale « santé-nutrition » avec l’accompagnement d’experts en nutrition et toxicologie. L’opinion est en mutation avec des préoccupations qui se confirment ou émergent (gluten, perturbateurs endocriniens, additifs alimentaires,...) et des questionnements qui sont récurrents (index glycémiques…). La consolidation des acquis, un des chantiers majeurs initié en 2016/2017, a conduit ce comité d’experts à étudier les troubles alimentaires (ex : orthorexie), les déterminants de l’obésité, les évictions alimentaires diverses et leurs conséquences sur la consommation de pain. Les perturbateurs endocriniens et les risques d’exposition pour les produits céréaliers ainsi que l’analyse de l’étude EATi et le rapport Anses sur les repères alimentaires ont aussi fait l’objet de la plus grande attention.

Le Cifap, en partenariat avec l’ANMF, a réactualisé la table de composition nutritionnelle des farines et des pains français. Cette carte d’identité tient compte du nouveau règlement INCO, qui rend obligatoire l’étiquetage nutritionnel des aliments depuis fin 2016, et répond à la demande croissance d’informations par le consommateur. Elle donne accès aux données de composition en macro et micronutriments des 10 pains les plus consommés et des 6 farines (5 types de farines de blé et un type de farine de seigle) les plus couramment fabriquées en France. Ces données, en complément de celles publiées par le Ciqual, permettent de disposer d’éléments de référence. La nouvelle table de composition nutritionnelle est disponible sur le site de l’Observatoire du pain.

En savoir plus : www.observatoiredupain.com

une approche spécifique sur la problématique « gluten/sans gluten ». Le gluten reste le sujet central des travaux menés sur le Cifap. Le « sans gluten » impacte la consommation de pain comme l’ont confirmé les enquêtes les plus récentes. Aussi, le Cifap s’est engagé à objectiver les débats, via Initiative gluten. Accompagné d’un comité ad-hoc composé d’experts pluridisciplinaires (gastroentérologue, généticien, technologue, sociologue…) et de l’Afdiag (Association française des intolérants au gluten), le Cifap recense, analyse et mutualise les informations scientifiques disponibles. Il contribue ainsi à l’amélioration des connaissances nécessaires à la compréhension de la problématique gluten. Initiative gluten apporte les réponses nécessaires, sous réserve de l’existence de données scientifiques avérées, sur une plateforme d’informations structurée autour d’un site Internet, d’un fil Twitter et d’une Newsletter trimestrielle. Par ailleurs, le Cifap est partenaire d’Hyperglu, groupe de réflexion pluridisciplinaire initié au sein du pôle de compétitivité Céréales Vallée.

En savoir plus : www.initiativegluten.com

Alors que les Français confirment leur attachement au pain (92 % des Français consomment du pain) et à la place de choix qu’ils lui accordent dans leur alimentation, sa consommation au quotidien semble désormais fragile, notamment auprès des plus jeunes. Il est aujourd’hui nécessaire d’agir pour préserver le lien entre le consommateur et le pain.

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3 Actions de Promotion Marché Intérieur conduites par Passion Céréales et le Cifap (Observatoire du Pain - Espace Pain Information)

56 2016-2017 I Rapport d’activités

2 - Améliorer les connaissances sur le marché du pain

3 - Accroître l’influence et la notoriété du pain auprès des leaders d’opinion et des prescripteurs

4 - Parler du pain

5 - Récolte 2016 « La bataille du bon pain»

L’observation de la société conduit le Cifap à analyser l’évolution de la consommation de pain et des comportements alimentaires. Le programme d’enquêtes barométriques mis en place en partenariat avec le Crédoc dès 2003, vise à mieux identifier et comprendre les freins et les leviers de la consommation de pain. En 2016, le nouveau baromètre confirme que le pain est toujours un aliment plébiscité par les Français. Mais sa consommation est toutefois soumise à des variables qui conduisent à une diminution des quantités.

L’ensemble des données nourrira la communication du Cifap en 2017/2018.

Les consommateurs sont en demande de plus d’informations sur la qualité nutritionnelle des différents pains, les modes de fabrication, la provenance des ingrédients… Par un dispositif de communication 100 % digital, en 2016/2017, le Cifap s’est attaché à répondre à ces attentes en élargissant la diffusion et l’audience de ses contenus. Ont ainsi été réalisés durant l’année plusieurs « Focus de l’Observatoire du pain ». Chaque mois un thème (nutrition, santé, fabrication, consommation…) était traité en dix points clés et diffusé sur Twitter et Facebook. En parallèle, les événements « Live de l’Observatoire du pain », créés par le Cifap, a permis de donner la parole à de grands chefs « influenceurs » (Thierry Marx, Julien Duboué, Guillaume Gomez…) qui sont devenus des ambassadeurs du pain sur les réseaux sociaux. Fil d’actualité Twitter : @ObsduPain

Sur la chaîne Youtube « NIAP by Coucou le pain », qui totalise près de 23 000 abonnés au 30 juin 2017 et plus de 2,6 millions de vues, de nouvelles vidéos ont été mises en ligne pour conserver le lien avec les jeunes consommateurs. Générer du contenu destiné à circuler largement sur le web et à toucher les jeunes générations, tel est son objectif.

Pour se connecter à la chaîne du pain : www.youtube.com/user/observatoiredupain

Ce dispositif 100 % digital est complété par le Magazine de l’Observatoire du pain, diffusé en 3 500 exemplaires. Chaque semestre, l’Observatoire du pain diffuse une information documentée auprès de l’ensemble des parties prenantes. Il rend compte de l’actualité sur l’alimentation et des derniers travaux réalisés par le Cifap. Des experts y proposent des analyses inédites.

Le Cifap a recentré son action à destination du grand public sur la Fête du pain, en apportant son appui au dispositif mis en place par les boulangers. C’est ainsi qu’au printemps 2017, la France a bougé avec le pain grâce à de nombreuses animations mettant à l’honneur le sport. Plus de 350 retombées medias ont relaté cette 22e fête du pain 2017. Le pain a aussi fait l’actualité du Salon international de l’agriculture qui s’est tenu à Paris fin février. Pour cette édition Passion Céréales, avec le partenariat du Cifap, avait installé un fournil « les blés français font les pains du monde ».

A chaque année sa récolte, avec son lot d’aléas qui peut, ou pas, avoir des conséquences majeures sur la moisson. La récolte 2016 a ébranlé tous les professionnels tant les rendements et la qualité étaient dégradés. Pourtant, tous ensemble, ils ont relevé le défi majeur : celui de garantir au consommateur un pain d’excellente qualité. C’est donc à la demande d’Intercéréales, que le Cifap en mis en images la mobilisation de chaque acteur de la filière : céréalier, stockeur, meunier et boulanger pour relever ce défi. Le film « La bataille du bon pain », est disponible sur la chaîne YoutYube « Niap, by coucou le pain ».

Crédit photo AGPB

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58 2016-2017 I Rapport d’activitésRapport d’activités I 2016-2017 59

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60 2016-2017 I Rapport d’activités

4Actions filières

L’accord 2016/2019 prévoit un nouveau volet d’actions appelées « actions filières », afin principalement de gérer des dossiers d’actualité, notamment sur les questions « qualités ».

Du fait de la récolte hors norme 2016, l’interprofession a largement réorienté le programme d’actions afin de s’adapter au contexte de l’année et accompagner les acteurs. Un programme spécifique a été mis en place et confié à ARVALIS - Institut du végétal autour de trois objectifs principaux :

Mieux comprendre la qualité de la récolte 2016 et informer les opérateurs

Informer les producteurs et opérateurs

Bâtir des systèmes d’information pour anticiper les événements climatiques exceptionnels

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Rapport d’activités I 2016-2017 63

4 Actions filières

62 2016-2017 I Rapport d’activités

Les conditions climatiques extrêmes se sont répercutées sur la qualité des blés de la moitié nord de la France et l’hétérogénéité de qualité a atteint un niveau jamais approché. En blé tendre, par exemple, les poids spécifiques ont été particulièrement faibles et, malgré des teneurs en protéines élevées, le comportement en panification est moyen à faible dans un grand nombre de situations.

Des actions ont été conduites pour prédire les qualités technologiques et sanitaires de la récolte 2016 et pour identifier les leviers de gestion possibles de ces qualités atypiques. Mais les conditions climatiques atypiques de la campagne ont permis également de disposer de bases de données et d’échantillons de qualités extrêmes, laissant l’opportunité de conduire des actions de recherche complémentaires. L’objectif de ces travaux est non seulement de mieux comprendre l’impact des conditions climatiques sur les qualités mais aussi de mettre en évidence des leviers de gestion si toutefois de telles situations devaient se rencontrer à nouveau.

Ce programme spécifique comporte 15 actions rassemblées en 4 thèmes :

Prédire et gérer les qualités technologiques et sanitaires de la récolte 2016 ;

Conséquences des faibles poids spécifiques (PS) de la récolte 2016 (mesure, amélioration au stockage, valorisations en alimentation animale et humaine) ;

Comprendre les qualités des protéines et de l’amidon de la récolte 2016 ;

Comprendre la qualité sanitaire de la récolte 2016.

Ce programme complémentaire a été mis en oeuvre par ARVALIS - Institut du végétal.

1- Mieux comprendre la qualité de la récolte 2016 et informer les opérateurs

En synthèse, certaines actions :

ont permis de donner des réponses immédiates aux professionnels de la filière dès l’été 2016 pour les accompagner dans la gestion des qualités sanitaire et technologique exceptionnelles de la récolte. Les résultats ont fait l’objet de notes diffusées aux entreprises de la filière.

ont permis de réaliser des avancées significatives dans la connaissance, comme les relations entre PS et valeur nutritionnelle pour les monogastriques ou l’impact du nettoyage sur l’amélioration du PS et la freinte. Les résultats ont été diffusés sous forme de compte rendus techniques diffusés à travers les lettres New@Lim et Stock@ge destinées aux opérateurs des maillons concernés des filières.

soulèvent des questions quant à la valorisation des résultats qu’elles ont permis d’obtenir. C’est le cas par exemple des travaux sur la validation de l’équation de raccordement du PS et leur impact sur la révision très prochaine de la norme NF EN ISO 7971-3.

devront être complétées par de nouveaux résultats. C’est le cas par exemple du travail sur la mise au point de la méthode de mesure d’un indicateur de salissement d’un lot type « Dockage ».

ont permis de contribuer à ouvrir de nouveaux sujets qu’il conviendra d’approfondir, comme la qualité des protéines, la qualité de l’amidon ou le déterminisme de la moucheture. Ces études ont permis également de poser les bases de nouveaux partenariats à consolider.

Ces éléments feront l’objet d’un séminaire de restitution aux acteurs au cours du 1er semestre 2018.

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4 Actions filières

64 2016-2017 I Rapport d’activités

Le changement climatique qui se profile dans les prochaines années devrait se traduire par une élévation moyenne de la température à l’échelle planétaire mais également par une augmentation de la fréquence des événements climatiques rares. L’exemple de l’année 2016 est illustratif sur ce point. L’idée a consisté à mettre en place un outil de surveillance et d’alerte sur les conditions climatiques pouvant impacter les cultures. Plus précisément, il permet de suivre en temps réel des variables agro-climatiques susceptibles d’impacter le rendement ou la qualité du blé. En termes de livrable, l’outil sera capable de représenter le niveau de risque sous forme cartographique permettant d’identifier rapidement la zone concernée et d’en déduire les surfaces de blé potentiellement touchées.

L’outil n’a pas vocation à faire de la prévision de rendement et ne permet pas de dresser une hiérarchie des variables les plus préjudiciables, chaque variable s’interprétant au cas par cas. Il permet d’évaluer en cours de campagne le niveau de risque associé à la survenue des principaux accidents agro-climatiques pouvant affecter la culture du blé tendre. Les risques associés à 32 variables agro-climatiques sont disponibles. Une première évaluation à posteriori sur la campagne 2017 a permis de mettre en évidence les principaux facteurs ayant pu altérer le potentiel de rendement, à savoir le déficit hydrique et les températures échaudantes de fin de cycle. Le panel d’utilisateurs ayant été restreint en 2017, la campagne 2018 permettra de déployer l’outil auprès d’un plus grand nombre de collaborateurs, et de tester le mode interactif.

3 - Bâtir des systèmes d’information pour anticiper les événements climatiques exceptionnels

Le plan d’actions a eu pour objectif d’accompagner notamment les producteurs au cours de la campagne dans la gestion optimale de l’itinéraire technique de leur culture de blé, en maîtrisant les charges sans compromettre le résultat et pénaliser la prochaine campagne.

La 1ère action s’est concrétisée par une campagne de diffusion de messages techniques intitulés « L’opti-néraire technique des céréales », adressés aux moments clés de la campagne aux abonnés des Newsletters Yvoir.fr (13 000 abonnés) et ARVALIS-infos.fr (60 000 abonnés). L’ANNEXE 1 détaille la liste des messages techniques diffusés.

La 2ème action a consisté à réaliser et diffuser un numéro spécial du magazine gratuit ARVALIS-Terres Inovia infos. Les agriculteurs restent en effet très attachés aux supports papier et aux magazines professionnels en particulier pour leur information technique. Grâce à son fichier de 120 000 adresses postales, la diffusion d’un magazine imprimé constitue pour ARVALIS - Institut du végétal la solution la plus efficace pour toucher le plus grand nombre d’agriculteurs. Le numéro spécial ARVALIS-Terres Inovia infos « Conseils pour une conduite économe et performante des céréales en 2016/2017 », de 30 pages a été réalisé et adressé par courrier aux 120 000 agriculteurs du fichier au mois de janvier 2017. Le document est également téléchargeable sur le site ARVALIS-infos.fr.

La 3ème et dernière action consistait à la mise œuvre des développements informatiques nécessaires pour adapter les sites internet et les lettres électroniques Yvoir.fr et ARVALIS-infos.fr aux nouveaux supports mobiles, smartphones et tablettes, dont l’usage se développe rapidement chez les producteurs, afin d’améliorer l’efficacité de la communication internet de l’institut.

Au 30/06/2017, les versions mobiles des sites internet et des newsletters ont été développées et mises en ligne fin septembre 2017.

2- Informer les producteurs et opérateurs

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66 2016-2017 I Rapport d’activités

5Actions techniques générales

Suivi de campagne – moisson 2016

Impuretés du blé tendre – publication d’un recueil interprofessionnel

Qualité sanitaire des céréales

Protéines

Normalisation des méthodes d’analyses (ANMAC) et des Chartes de production

Agriculture Biologique

Travail sur les fibres

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Rapport d’activités I 2016-2017 69

5 Actions techniques générales

68 2016-2017 I Rapport d’activités

Face à la situation climatique exceptionnelle du printemps 2016, Intercéréales a mis en place une cellule interne de « suivi de la campagne – moisson 2016 » avec les 13 membres de l'interprofession, ARVALIS - Institut du végétal, Passion Céréales, Cifap et France Export Céréales. Une dizaine de réunions téléphoniques ont permis de suivre de fin juin à début novembre l’état de la situation (aux niveaux quantitatif et qualitatif, partage des résultats d’enquêtes), les questions posées, les travaux en cours, les aspects communication (plateforme de messages, supports audiovisuels, notes spécifiques…). A la demande des membres, cette initiative, mise en place face à une situation exceptionnelle, sera reconduite quelles que soient les conditions de l’année.

Les travaux définis dans la feuille de route s’inscrivant dans une démarche de progrès se sont poursuivis sur la campagne 2016/17. Les membres de l’interprofession, avec le concours d’ARVALIS - Institut du végétal, ont réalisé un recueil interprofessionnel de gestion des impuretés du blé tendre afin de rassembler l’ensemble des connaissances existantes sur le sujet. Ce document de synthèse fait le point sur :

Enjeux de la maîtrise des impuretés du blé tendre

Définition et détermination des impuretés du blé tendre

Références réglementaires / contractuelles existantes (spécifications techniques)

Bonnes pratiques de maîtrise des impuretés à tous les niveaux de la filière

Questions / réponses

La diffusion du document a été réalisée sur le début de la campagne 2017/18, via les membres de l’interprofession. A ce jour, ce sont 2 000 exemplaires papier qui ont été diffusés auprès des acteurs de la filière, ainsi que 3 000 affiches reprenant les différentes catégories d’impuretés. La gestion des impuretés dans les lots de céréales est un enjeu pour l’ensemble de la filière.

Les travaux se poursuivent en ce sens.

1- Suivi de campagne – moisson 2016

2- Impuretés du blé tendre – publication d’un recueil interprofessionnel

Intercéréales a poursuivi l’accompagnement de la filière céréalière dans l’anticipation et la mise en œuvre de la réglementation sanitaire visant à sécuriser les denrées alimentaires issues des céréales et leurs co-produits.

En 2016/17, les problématiques des mycotoxines, de l’ergot, des résidus d’insecticides de stockage, de l’acrylamide ont mobilisé les membres de l’interprofession. Les travaux ont plus particulièrement porté sur :

La veille concernant les différents avis publiés notamment par l’EFSA (formes modifiées des mycotoxines, alcaloïdes d’ergot, chlorpyriphos-méthyl), la fourniture de données à l’EFSA (alcaloïdes d’ergot)

Le suivi des différents projets de réglementations ou de recommandations de surveillance de la Commission européenne, notamment les éléments traces métalliques, les alcaloïdes d’ergot, les résidus d’insecticides (deltaméthrine, chlorpyriphos-méthyl), et l’acrylamide

Les résultats des plans de surveillance au niveau français, le partage des données d’occurrence sur les contaminants réglementés, mais également d’enquêtes sur des contaminants qui pourraient être réglementés prochainement

La mise en œuvre de la feuille de route sur la qualité sanitaire (volet mycotoxines). Un partage de données prévisionnelles avant/autour de la récolte a été effectué en filière

La participation aux réunions organisées par Réséda, réseau pour la sécurité et la qualité des denrées animales permettant d’échanger entre les filières

L’accompagnement du plan OQUALIM, plan mutualisé d’autocontrôle sur les contaminants chimiques et biologiques des matières premières et des aliments pour animaux

L’accompagnement de la modernisation du plan de surveillance des céréales et produits céréaliers au service des opérateurs, plan collectif géré par Hyperion (Observatoire de la qualité sanitaire des céréales et produits céréaliers).

3 - Qualité sanitaire des céréales

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Rapport d’activités I 2016-2017 71

5 Actions techniques générales

70 2016-2017 I Rapport d’activités

Après l’entrée en vigueur de l’accord interprofessionnel étendu, Intercéréales a pu constater une réelle prise de conscience et la mise en place de nombreuses actions sur le terrain pour mieux prendre en compte la teneur en protéine (cf. notamment enquête Intercéréales mars 2016). La dynamique est donc bien lancée. Un nouveau référentiel des besoins en azote du blé tendre permettant l’intégration du double objectif rendement - teneur en protéines a été proposé. Un dossier technique sur la base d’expérimentation a été constitué par ARVALIS - Institut du végétal. Il définit un besoin de fertilisation azotée tenant compte de l’objectif de rendement et l’atteinte de l’objectif de 11,5% de protéines en moyenne France. Un complément de fertilisation peut être nécessaire et dépend fortement de la variété. Le dossier a été présenté au Ministère de l’agriculture en octobre 2016 qui l’a accueilli favorablement. La plupart des groupes régionaux d’expertise nitrate (GREN) ont validé ces propositions pour la campagne 2016-2017 ce qui a permis de fournir des conseils de fertilisation basés sur cette nouvelle approche. L’approche continuera d’être présentée dans les GREN en 2017-2018 (délai inhérent à la réforme territoriale dans certaines régions).

Toutefois en 2016/17, la campagne a été très particulière, liée à une récolte basse en volume et atypique en qualité, avec des teneurs élevées en protéines. Les actions prévues sur les autres céréales (maïs et orge) ont dû été reportées.

Cette année particulière a permis d’acquérir des références techniques sur blés. Intercéréales a confié un programme particulier à ARVALIS - Institut du végétal sur la compréhension des qualités des protéines en blé tendre et en blé dur ainsi que de la qualité de l’amidon des blés de la récolte 2016 (voir programme dans « actions filières »).

Après l’accident de 2016-2017, la dynamique est de retour en 2017-2018 sur le plan protéines. Elle démontre la capacité de tous les maillons de la filière - sélectionneurs, agriculteurs, collecteurs, courtiers, exportateurs et utilisateurs - à se mobiliser et à partager une vision commune déterminante pour la performance de la production française de blé tendre à long terme.

4 - Protéines

Intercéréales a poursuivi l’accompagnement des membres de l’interprofession avec l’animation d’un groupe de travail (groupe ANMAC). Intercéréales contribue, avec FranceAgriMer et ARVALIS - Institut du végétal, au financement en tant que commanditaire de la commission V30A « céréales et protéagineux » à l’AFNOR et du TC338 au CEN (Comité Européen de Normalisation). Les travaux ont porté également sur les autres commissions de l’AFNOR pouvant intéresser les membres de la filière céréalière (Commission V18A sur l’alimentation animale, Commission V03B sur les méthodes horizontales). Intercéréales prend en charge un essai inter laboratoire sur la teneur en eau du maïs.

L’évolution des Chartes de production vers la normalisation de ses cinq référentiels a abouti, avec la publication de la norme NF V30-001 « Céréales à paille et maïs – Bonnes pratiques de culture et de stockage à la ferme » début 2016. L’exercice 2016-2017 est une année de transition, avec la mise en place d’un plan d’accompagnement des organismes concernés pour un passage progressif d’un système à l’autre, le basculement s’effectuant pour la campagne 17/18.

5 - normalisation des méthodes d’analyses (AnMAC) et des Chartes de production

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Rapport d’activités I 2016-2017 73

5 Actions techniques générales

72 2016-2017 I Rapport d’activités

Suite au recentrage de l’IRTAC/Hyperion sur la gestion des plans de surveillance, Intercéréales a repris l’animation d’un groupe de travail sur les « fibres ». Au cours de la campagne 2016/17, le montage du projet « Céréfibres » a pu être finalisé.

L’objectif de ce projet est de chercher à augmenter la consommation de fibres de tous les consommateurs en lien avec les recommandations du PNNS. Pour cela, il est nécessaire de progresser sur la connaissance scientifique de l’acceptabilité par le consommateur de produits céréaliers à teneurs croissantes en fibres : pouvoir quantifier l’augmentation possible des teneurs en fibres, sans détérioration de l’acceptabilité par le consommateur (le projet ne porte pas sur un angle nutritionnel).

Le projet vise à étudier 4 produits céréaliers de consommation courante : baguette, biscuit sec, biscotte, et biscuit goûter fourré pour enfants. Pour chaque produit, partant d’un témoin, 3 niveaux croissants de fibres x 2 types de fibres ajoutées sont étudiés, ce qui porte l’étude à 7 références par type de produit. L’objectif est alors d’approcher la notion dite de seuil de rupture - la quantité maximale de fibres que le consommateur consomme sans perte d’acceptabilité du produit. Ce projet a été déposé dans le cadre de l’appel à projets DGAL 2017 du pôle accessibilité des céréales et des produits céréaliers, et a été accepté. Les travaux ont démarré et se poursuivront pour l’essentiel sur la campagne 2017/18.

Intercéréales poursuit la co-animation avec Terres Univia d’un groupe commun sur les grandes cultures biologiques. Les actions ont principalement porté sur les filières et marchés : amélioration des connaissances de la filière, prévisionnels production-utilisations avec le concours de FranceAgriMer, grâce à l'élaboration des bilans prévisionnels ; adéquation offre/demande ; réglementation ; promotion des produits.

A noter également parmi les actions conduites en 2016/17 :

L’agriculture biologique connaît une forte vague de conversion actuellement : +65 000 à 70 000 ha par an en grandes cultures en 2015, 2016 et 2017, soit selon le rythme des conversions en cours + 200 000 ha supplémentaires certifiés AB à horizon 2020, c’est-à-dire un doublement de la production en 5 ans entre 2015 et 2020.

Le travail d’anticipation des nouveaux volumes de grandes cultures disponibles sur les marchés se poursuit. Dans le prolongement de ces travaux, la grande distribution a été sensibilisée sur les volumes à venir sur la filière blé-farine-pain. Ces échanges ont donné lieu à un exemple de contractualisation originale qui est en cours : production-OS, meunier, boulanger, GMS, en alimentation humaine permettant :

D’apporter de la visibilité à toutes les parties sur 3 ans

De stabiliser les prix

De renforcer la confiance

De contribuer par cet exemple à un nouveau modèle de relation dans la filière Bio

Partenariat entre ARVALIS - Institut du végétal, Terres Inovia, ITAB avec le soutien d’Intercéréales et de Terres Univia pour l’organisation d’une première conférence technique et économique sur les grandes cultures bio en novembre 2016 ayant réuni plus de 250 participants.

6 - Travail sur les fibres6 - Agriculture Biologique

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Annexes

II – MODE DE PRÉLèVEMENTLa cotisation des producteurs sera prélevée par les organismes collecteurs, qui acceptent de supporter le coût administratif de ce prélèvement, puis versée sur appel d’Intercéréales chaque fin de trimestre.La cotisation des collecteurs sera versée sur appel d’Intercéréales chaque fin de trimestre.La cotisation portant sur la farine sera appelée par Intercéréales chaque fin de trimestre, directement auprès des opérateurs concernés.

II – AFFECTATION DES COTISATIONSLe produit de ces cotisations sera affecté (à titre indicatif) au financement des actions d’intérêt général menées en faveur de la filière céréalière.

3,5% des cotisations perçues sur la récolte de grains des producteurs, des collecteurs et sur la farine seront affectés aux actions générales portées par Intercéréales et au fonctionnement de l’interprofession ;

72,5% des cotisations perçues sur la récolte de grains des producteurs et 39% du produit des cotisations grains des collecteurs seront destinés au financement d’actions de Recherche-développement en faveur des producteurs de céréales et des opérateurs de la filière, dont la réalisation sera confiée à ARVALIS - Institut du végétal ;

48,5% du produit des cotisations grains des collecteurs seront affectés à des actions générales en faveur de la filière céréalière portées par Intercéréales ;

96,5% de la cotisation portant sur la farine seront affectés à des actions d’information, de promotion-communication, ainsi qu’à des études scientifiques, nutritionnelles et sociologiques en faveur de la consommation de pain en France, dont la réalisation sera confiée au Centre d’Information des Farines et du Pain (CIFAP) ;

24% des cotisations perçues sur la récolte de grains des producteurs et 9% du produit des cotisations grains des collecteurs seront destinés au financement d’actions de promotion, de communication, d’information et d’études économiques.

II – RECOURS EN CAS DE NON-PAIEMENTEn cas de non-paiement à Intercéréales des cotisations dues, Intercéréales est autorisée, après mise en demeure restée infructueuse au terme d’un délai d’un mois, à procéder à une évaluation d’office du montant des cotisations à prélever sur la base des quantités commercialisées, d’une part et des informations statistiques fournies par les familles professionnelles d’autre part.

Signé à Paris, le 13 octobre 2015

Pour le Collège de la production, Le président du collègeP. PINTA

Pour le collège de la collecte et du commerce,Le président du collègeJ.J. PRÉVOST

Pour le collège de la 1ère transformationLe président du collègeJ. NICOT

Rapport d’activités I 2016-2017 77

I – OBJET Les familles de la filière céréalière, réunies au sein de leur interprofession, Intercéréales, ont décidé de poursuivre le financement des actions de recherche-développement et d’expérimentation, des actions de promotion et de communication, des études économiques, ainsi que d’autres actions d’intérêt général pour la filière au cours des trois prochaines campagnes (1er juillet – 30 juin), 2016-17, et suivantes.L’Assemblée Générale d’Intercéréales du 13 octobre 2015 demande donc, dans les conditions prévues par les textes de loi relatifs aux organisations interprofessionnelles agricoles, qu’Intercéréales prélève au cours des campagnes 2016-17, et suivantes, sur la base d’un arrêté d’extension pris par les Pouvoirs publics :

deux cotisations sur toutes les quantités de blé tendre, d’orge, de blé dur, de maïs, de riz, d’avoine, de seigle, de sorgho et de triticale, collectées, à l’exception des quantités déclarées de céréales transformées par un tiers et utilisées sur l’exploitation en alimentation animale dans le cadre d’un échange céréales-aliment ;

une cotisation sur toutes les quantités de farines panifiables livrées sur le marché français.

II – SOURCES DE FINANCEMENTLe financement des actions soutenues par Intercéréales aura pour source :

une cotisation perçue auprès des producteurs de céréales, et fixée à un montant net, non soumis à TVA de 0,63 €/tonne de blé tendre, 0,63 €/tonne d’orge, 0,63 €/tonne de blé dur, 0,63 €/tonne de maïs, 0,63 €/tonne de riz, 0,63 €/tonne d’avoine, 0,63 €/tonne de seigle, 0,63 €/tonne de sorgho, 0,63 €/tonne de triticale.

une cotisation perçue auprès des collecteurs de céréales, et fixée à un montant net, non soumis à TVA de 0,03 €/ tonne de blé tendre, 0,03 €/tonne d’orge, 0,03 €/tonne de blé dur, 0,03 €/tonne de maïs, 0,03 €/tonne de riz, 0,03 €/tonne d’avoine, 0,03 €/tonne de seigle, 0,03 €/tonne de sorgho, 0,03 €/tonne de triticale.

une cotisation perçue auprès des entreprises de meunerie sur les farines panifiables produites en France et livrées sur le marché français correspondant aux lignes n° 20, 21, 22, 23, 52, 53 et 54 de l’état n° 8 de FranceAgriMer et fixée à un montant net, non soumis à TVA de 0,20 €/tonne.

Le montant des cotisations pour les campagnes 2017-18 et 2018-19 sera inchangé, sauf disposition contraire convenue par voie d’avenant.

Accord interprofessionnel

76 2016-2017 I Rapport d’activités

Relatif au financement des actions de recherche-développement et d’expérimentation, des actions de promotion, communication et études économiques, et autres actions d’intérêt général pour la filière française des céréales

Campagnes 2016-17, 2017-18, 2018-19

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Gouvernance

Rapport d’activités I 2016-2017 7978 2016-2017 I Rapport d’activités

A l’issue de l’Assemblée générale du 28 novembre 2017

Jean-François Loiseau Président

Jean-François Loiseau Président

Philippe PintaVice-Président

Lionel DeloingceVice-Président / Trésorier

Jean-François Isambert AGPB

Collège production

Philippe PintaAGPB

Jean-François Isambert AGPB

Daniel PeyraubeAGPM

Daniel PeyraubeSecrétaire

Daniel PeyraubeAGPM

Solenn le BoudecDéléguée générale

Collège commercialisation

Jean-François Loiseau Coop de France - MG

Antoine PissierFNA

Pierre DuclosSynacomex

Pierre DuclosSynacomex

Cécile DespierresChargée de communication -

assistante

Cécile AddaResponsable Durabilité

Bruno Barrier-GuillotResponsable

scientifique et technique

Daniel Foyer Gestionnaire CVO

Karine BernardResponsable

administrative et financière

Olivia le LamerResponsable

Connaissance et Information Marchés céréaliers

Collège transformation

Lionel DeloingceANMF

Rodolphe QuénardelUSIPA

François-Christian Cholat SNIA

Conseil d’administration

Créd

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Groupe de Propositions Stratégiques Comité des programmes

L'équipe administrative Intercéréales

Recherche & Développement Promotion Marché Intérieur Promotion export

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Arrêté de l'accord d'extension interprofessionnel 2016/2019

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Les membres d’Intercéréales sont les organisations professionnelles nationales de la production, de la commercialisation, et de la première transformation. Appelées aussi familles professionnelles, elles sont réparties en trois collèges :

Collège Production

AGPB : Association Générale des Producteurs de Blé AGPM : Association Générale des Producteurs de Maïs

Collège Collecte - Commercialisation

Coop de France - Métiers du Grain FNA : Fédération du Négoce Agricole SYMEX : Syndicat Français de la Meunerie d’Exportation SYNACOMEX : Syndicat National du Commerce Extérieur des Céréales

Collège Transformation

ANMF : Association Nationale de la Meunerie Française CFSI : Comité Français de la Semoulerie Industrielle Coop de France - Nutrition Animale SNIA : Syndicat National de l’Industrie de la Nutrition Animale Malteurs de France USIPA : Union des Syndicats des Industries des Produits Amylacés et de leurs dérivés USM : Union de la Semoulerie de Maïs

Pour en savoir plus ...

Recherche & Développement : contact ARVALIS - Institut du végétal Tél. : 01 44 31 10 00 - www.arvalisinstitutduvegetal.fr

Information & Promotion auprès du grand public : contact Passion Céréales Tél. : 01 44 31 10 78 - www.passioncereales.fr

Information & Promotion du pain : contact Cifap Tél. : 01 43 59 45 12 - www.observatoiredupain.com et www.espace-pain-info.com

Promotion à l’export : contact France Export Céréales Tél. : 01 44 31 10 06 - www.franceexportcereales.org

Crédit photos : Pixabay.com, ARVALIS-Institut du végétal, Passion Céréales, CIFAP- Espace Pain Information - Observatoire du Pain , France Export Céréales, Intercéréales

Intercéréales13 membres de la production, commercialisation et transformation des céréales

23-25 Avenue de Neuilly 75116 PARISTél : 01 40 67 78 95 - Fax : 01 40 67 72 98E-mail : [email protected] : www.intercereales.com