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Rapport d’activité 2018 Agence du Service Civique

Rapport d’activité - Service Civique

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Rapport d’activité2018Agence du Service Civique

ER AS M US + FR ANC E J EUNESSE & SPORT I B IL A N D U VOL E T JE UN E SSE E N 2018

1. L’ Agence du Service Civique

04 Qui sommes-nous ?

06 En chiffres

08 Organisation

10 Pilotage territorial et partenaires

12 Cartographie

2. Le Service Civique

16 Le Service Civique pour les jeunes

22 Focus recrutement

24 Le Service Civique pour les organismes

36 Le Service Civique pour la société

40 Focus inclusion

3. Erasmus+ et le Corps Européen de solidarité

48 La mobilité des jeunes et des acteurs de jeunesse

50 Les partenariats stratégiques

52 Le dialogue structuré

53 SALTO

54 TCA - Transnational cooperation activities

55 Volet Sport de programme Erasmus+

4. Exécution financière

ÉditoParfois, la vie professionnelle donne la chance

de passer de l’autre côté du miroir. Alors que

je comptais, en 2018, parmi les partenaires

du Service Civique et d’Erasmus+ Jeunesse

et Sport, me voilà aujourd’hui en situation de

présenter le rapport d’activité de l’Agence.

Je tiens à remercier en premier lieu Yannick

Blanc de son implication et ses réussites à la

Présidence de l’Agence. À son instar, c’est

avec fierté, engagement et enthousiasme

que je m’investirai à la tête de cette belle ins-

titution.

Fierté de porter désormais le travail des

équipes, dont je connaissais déjà la qualité

et la capacité d’innovation. Engagement de

relever les défis à venir qui sont autant de

chances pour nos ambitions de s’épanouir,

s’améliorer et rayonner. Enthousiasme enfin

de me faire le porte-voix d’une jeunesse qui

prouve chaque fois que je la rencontre son

envie d’agir, d’être utile, d’explorer de nou-

veaux territoires, mais qui demande aussi

l’accompagnement et la reconnaissance à la

hauteur de son engagement.

Les politiques portées par l’Agence du

Service Civique et ses partenaires remar-

quables sont identifiées comme des poli-

tiques de jeunesse. Systémiques, elles sont

en réalité des politiques pour tous. Le Service

Civique, le Corps européen de Solidarité, le

programme Erasmus+ Jeunesse et Sport inté-

ressent l’ensemble de la société. Formidables

outils des grandes causes, de l’intérêt géné-

ral, de la cohésion nationale, de l’identité et

de la citoyenneté européennes ou des évè-

nements internationaux, elles enrichissent les

politiques du quotidien, qu’elles s’adressent

aux personnes âgées, aux enfants malades,

aux touristes, aux écoliers ou aux administrés.

Robert Schuman avait évoqué, dans sa décla-

ration du 9 mai 1950 les réalisations concrètes

qui créeraient une solidarité de fait venant

fonder l’Europe. Près de 70 ans après, cette

solidarité peut s’incarner dans les actions

émanant des dispositifs pilotés par l’Agence.

Partage d’expériences et de connaissances

sur l’accueil et l’intégration des réfugiés

grâce au programme Salto, expérimentation

sur le Service Civique et les jeunes en situa-

tion de handicap, utilisation de la pédago-

gie du cirque dans le cadre de rencontres

sociales, échange entre jeunes européens

permettant de faire naître des compétences

interculturelles, projet sportif alliant nature et

inclusion, apport du Service Civique dans les

quartiers de la politique de la ville, ce sont des

solidarités de fait irrigant la société française

et la communauté humaine européenne.

Si l’année 2018 aura été marquée par le lan-

cement du Corps européen de solidarité, elle

a aussi été émaillée de tous ces projets, ex-

périmentations, évènements, études, travaux

menés par l’Agence et ses partenaires – avec

deux points d’attention : la mixité sociale et le

respect de la qualité des missions. Ce rapport

d’activité tente de rendre compte de l’éner-

gie déployée par tous les acteurs à qui j’ex-

prime ma reconnaissance.

BÉATR ICE ANGRAND Présidente de

l’Agence du Service Civique

L’AG ENC E DU S ERVICE C IV IQUE I QUI SOMME S-N OUS ?

Qui sommes-nous ?

Depuis le 1er janvier 2016, l’Agence du Service Civique est :

Un groupement d’intérêt public (GIP) créé par la loi n°2010-241 du 10 mars 2010 relative au Service Civique. Il est aujourd’hui composé de l’Etat et de France Volontaires.

Un opérateur rénové en 2016 à l’issue de la réorganisation avec l’institut national jeunesse et éducation populaire (INJEP), concrétisée par la loi n° 2015- 917 du 28 juillet 2015.

L’agence nationale française responsable de la mise en œuvre du programme européen Erasmus + jeunesse, conformé-ment à la désignation de la commission

européenne du 17 mai 2016. L’agence met également en œuvre le Corps Européen de Solidarité

L’opérateur unique de l’Etat qui met en œuvre le Service Civique.

Un centre de ressources « salto euromed et bonnes pratiques » pour la coopération euro-méditerranéenne. Il appuie et forme les partenaires de cette zone géographique.

Un point national d’information pour le sport, relai national du volet « sport » du programme Erasmus+.

4

5

L’AG ENC E DU S ERVICE C IV IQUE I QUI SOMME S-N OUS ?

LE SERVICE CIVIQUEA été créé par la loi du 10 mars

2010 pour remplacer le Service

Civil qui avait été conçu en 2006

dans l’optique de remplacer le ser-

vice militaire, suspendu en 1996.

Inscrit dans le code du service

national, le Service Civique vise à

« renforcer la cohésion nationale

et la mixité sociale » en offrant à

toute une génération l’opportu-

nité de s’engager et de donner de

son temps à la collectivité et aux

autres, au service de belles causes.

Levier pour l’engagement et la

citoyenneté des jeunes, il accom-

pagne également le déploiement

des politiques publiques par les

missions d’intérêt général que les

volontaires effectuent en France

ou l’étranger. Les volontaires

s’engagent dans des organismes

sans but lucratif, des services de

l’État ou des collectivités territo-

riales. Le code du service natio-

nal prévoit les 9 missions investies

par l’Agence au titre du Service

Civique.

LE PROGRAMME ERASMUS+Il constitue le principal levier d’ac-

tion de l’Union Européenne pour

déployer une politique à desti-

nation de la jeunesse de notre

continent. Héritier du programme

« jeunesse en action », le volet « jeu-

nesse » d’Erasmus, dont l’Agence a

la responsabilité s’appuie sur l’édu-

cation non formelle. La mobilité,

la prise de parole face aux déci-

deurs, les expériences collec-

tives avec d’autres jeunes issus

de l’Union européenne, l’acquisi-

tion de compétences, la formation

et le partage de bonnes pratiques

entres les structures et profession-

nels de jeunesse constituent les

principaux champs de ce pro-

gramme. Il contribue à renforcer

la citoyenneté européenne, par-

delà les enjeux d’études, de forma-

tion ou d’employabilité. Le centre

de ressources SALTO Euromed

bonnes pratiques contribue à cette

mission.

LE CORPS EUROPÉEN DE SOLIDARITÉA été créé en 2018 et se compose

de trois volets : volontariat ; stage

et emploi ; projets de solidarité. Ce

programme a été créé par l’Union

européenne afin de donner aux

jeunes la possibilité de s’engager

dans leur pays ou à l’étranger afin

d’aider des communautés ou des

personnes dans toute l’Europe.

En 2018, le Service Civique a accueilli plus de 140 000 volontaires

LE SERVICE CIVIQUE ET LA SOCIÉTÉ

Service Civique

NOS RÉSULTATS

des 16 ans et plus indiquent avoir déjà entendu parler du Service Civique

+ de 11 000organismes agréés pour l’année 2018

PROCHES Familles, amis, professeurs & éducateurs

27 %

JOURNÉE DÉFENSE

& CITOYENNETÉ

10 %

MÉDIAS dont internet, médias traditionnels

79 %

Aide

civisme Apprendre

Jeunesse

Volontariat Engagement

Solidaire Utile

Découverte

association

ExpérienceResponsabilité

2010 2012 2014 2015 2016 2017 2018

+14%

6 000

29 00035 000

55 000

92 000

123 000

140 000

Les mots ou expressions associés au Service Civique

350 000 jeunes volontaires depuis 2010

Baromètre IFOP 2019 - Personnes âgées de 26 ans et plus ayant entendu parler du Service CIvique.

Source: OSCAR au 02.01.2019

93%

En chiffres

Associations, unions ou fédérations

Autres

Collectivités territoriales

Établissements publics

Services de l’État

Fondations, fonds de dotation, mutuelles ou syndicats

81 %

12 %

1 %

5 %

1 %

1 %

6

L ’ A G E N C E D U S E R V I C E C I V I Q U E I E N C H I F F R E S

Âge moyen : 21 ans

9% bénéficient de l'indemnité complémentaire sur critères sociaux

13% sont issus des quartiers prioritaires de la politique de la Ville (QPV)

2% réalisent une mission à l’international

1,5% sont en situation de handicap

LES JEUNES EN SERVICE CIVIQUE

GENRE

92 % Satisfactiongénérale

93 % Amélioration des compétences

67 % Reconnaissance officielle

95 % Compétences linguistiques

63 % Employabilité

63 % Participation des jeunes

61%

39%

NIVEAU

DE FORMATION

>BAC BAC <BAC

>B

AC

+2

CR

OC

HE

UR

S

BA

C+

2

CA

PB

EP

BA

C O

U É

QU

IVA

LE

NT

SITUATION DES VOLONTAIRES

À L’ENTRÉE EN SERVICE CIVIQUE

4%23%

31%43%

Pour eux, le Service Civique c’est avant tout:

1. Un moyen d’acquérirune expérience professionnelle

2. Un temps de découverteset de rencontres

3. L’occasion de faire un point sur sa vie

4. L’opportunité de découvrir un secteurd’activité

5. Un moyen de se sentir utile

SATISFACTION DES VOLONTAIRES

86%satisfaits de leur mission

94%recommanderaient le Service Civique à leur entourage

TOTAL PROGRAMME ERASMUS+

IMPACT DU PROGRAMME SELON LES JEUNES

Erasmus+ Jeunesse et Corps Européen de Solidarité

Type de projets financés Nombre

KA1 Mobilité des jeuneset travailleurs jeunesse 425 10,8 M

KA2 Partenariats stratégiquesjeunesse 18 3,8 M

KA3 Rencontre entre jeuneset décideurs politiques - dialogue structuré

16 0,6 M

1 184PROJETS

DÉPOSÉS

16 528 PARTICIPANTS

4 320 JEUNES AYANT MOINS

D’OPPORTUNITÉS (JAMO)

22 M€BUDGET TOTAL (ERASMUS + JEUNESSE, CORPS EUROPÉEN DE SOLIDARITÉ,

CENTRE DE RESSOURCES SALTO ET MANAGEMENT FEES)

26%DE L’ENSEMBLE DES

PARTICIPANTS

549PROJETS

SUBVENTIONNÉS

46%DE TAUX

DE SUCCÈS

Source : E+Link/BO Report à la date du 31/12/2018

DEMANDEURS D’EMPLOI

INACTIFS

ÉTUDIANTS

SALARIÉS

Montant (en €)

Source: Dashboard à la date du 26 avril 2018 : sur survey extrait des rapports des participants aux activités de mobilités depuis 2014

32%

43%

25%

DONNÉES EN FLUX DE VOLONTAIRES AU 30.05.2018

7

L ’ A G E N C E D U S E R V I C E C I V I Q U E I E N C H I F F R E S

8

SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Assurer la gestion financière et logistique

Gérer les marchés publics

Développer les systèmes d’information

Assurer la gestion des ressources humaines

Organisation

8

Agréer les organismes

Concevoir et accompagner le développement du Service Civique

Communiquer et contribuer au recrutement des jeunes

Contrôler les organismes

Animer le réseau territorial

SERVICE CIVIQUE

Accompagner et financer les mobilités des jeunes

et des acteurs de jeunesse

Contribuer aux stratégies et politiques de jeunesse européennes

Appliquer les contrôles et procédures de la Commission européenne

Animer le centre de ressources SALTO

ERASMUS+ JEUNESSE & SPORT

L ’ A G E N C E D U S E R V I C E C I V I Q U E I O R G A N I S A T I O N

Agence comptable

Président

Directeur Général

Cabinet de

l’Agence

Conseillers sectoriels

9

L’organisation de l’Agence est articulée autour de 2 pôles pilotant les politiques publiques

mises en œuvre par l’Agence (Service Civique d'une part, programme Erasmus+ Jeunesse et Sport

et Corps Européen de Solidarité d'autre part), d'un secrétariat général et d'une Agence comptable.

Organisation & gouvernance

Conseil d’administration

Il réunit les administra-

teurs du groupement

d’intérêt public (GIP) -

tutel les (ministère

chargé de la Jeunesse

et ministère chargé

du budget), person-

nalités qualifiées et

représentants des ser-

vices déconcentrés. Le

Conseil d’administration

prend les décisions stra-

tégiques et l’ensemble

des délibérations admi-

nistratives nécessaires

au bon fonctionnement

de l’Agence.

Comité stratégique du Service Civique

Il débat des grandes

orientations straté-

giques du Service

Civique pour éclairer

les avis du conseil d’ad-

ministration. Il réunit

l’ensemble des parties

prenantes du Service

civique (organismes

agréés, collège des

volontaires, parlemen-

taires, personnalités

qualifiées).

Comité national Erasmus+

Il réunit 2 fois par an l’en-

semble des parties pre-

nantes au programme

Erasmus+ jeunesse et

sport, à qui sont pré-

sentés l’état d’avance-

ment du programme

et les problématiques

rencontrées.

Comité permanent Erasmus+

Il réunit 2 fois par an les

deux agences nationales

Erasmus+ (éducation

formelle et non-for-

melle) et leurs tutelles

respectives. Sa mission

est de suivre les travaux

communs menés par les

deux agences. Il permet

également de partager

les enjeux, difficultés

et solutions mises en

œuvre par chacun.

L ’ A G E N C E D U S E R V I C E C I V I Q U E I O R G A N I S A T I O N & G O U V E R N A N C E

L’ÉQUIPE DE L’AGENCE Dans sa configuration actuelle, l’Agence du Service

Civique résulte du regroupement en 2016 des

équipes du Service Civique et de l’Agence Erasmus+

Jeunesse & Sport, constituant ainsi un opérateur

unique au service de l’engagement et de la mobi-

lité européenne des jeunes.

Son organisation a été conçue afin d’apporter une

réponse opérationnelle aux enjeux des politiques

d’engagement, en faisant appel à des ressources

humaines à fort potentiel d’expertise.

Placée sous la responsabilité d’une Présidente et

d’un Directeur général, l’Agence du Service Civique

est constituée de trois entités principales :

- Service Civique - Quatre pôles consacrés au pilo-

tage des différents enjeux du Service Civique :

Développement, Animation territoriale & Contrôle,

Agrément, Communication & Partenariats ainsi

que des conseillers sectoriels rattachés à la direc-

tion générale;

L’agence Erasmus+ Jeunesse & Sport - Placée sous

la responsabilité d'un directeur, elle est compo-

sée de trois pôles au sein desquels se répartissent

les actions du programme de la Commission

Européenne et d’un pôle transversal assurant

la mise en œuvre des procédures internes et du

contrôle ;

Un secrétariat général assurant le pilotage des

fonctions transversales (budget, juridique, achats,

systèmes d’information, ressources humaines)

pour l’ensemble de l’Agence ;

La gouvernance de l’Agence est appuyée par un

Cabinet et des assistantes de direction.

L’organisation intègre également une Agence comp-

table, comptable public de l’Agence du Service

Civique.

10

un accompagnement global, une plus grande réac-

tivité de l’Agence, une connaissance plus approfon-

die des territoires et donne l’occasion de pouvoir

mieux valoriser les actions du réseau et repérer les

bonnes pratiques pour les capitaliser.

UN APPUI AU PILOTAGE ET UN OUTILLAGE DES SERVICES TERRITORIAUXLe pôle Contrôle et Animation Territoriale a ren-

forcé le pilotage mensuel du dispositif via un mail

de pilotage enrichi en 2018 (reporting des der-

niers résultats, partage d’outils). L’appui au réseau

se concrétise quotidiennement par une boite mail

spécifique, une Lettre d’Information mensuelle des

Référents (LIRe) et un Share point qui permettent

de partager les dernières informations et les expé-

riences locales.

Les directeurs régionaux et départementaux ont

reçu, comme en 2017, un rapport territorial présen-

tant les résultats complets du Service Civique pour

chaque département et région. L’accompagnement

au changement de la gestion des demandes d'agré-

ments désormais téléversées depuis le site inter-

net vers l’application dédiée (OSCAR) a été réalisé

via 18 formations en région. Des formations métier

sont organisées pour répondre aux besoins du

réseau (accompagnement des équipes territo-

riales, construire une offre de qualité, outils pour

le pilotage et l’animation, formation des adjoints

administratifs), le tout complété de trois sémi-

naires annuels des référents régionaux organisés

par l’Agence et une présence régulière dans des

réunions sur le territoire.

Le pilotage territorial par l’Agence du Service Civique DES RÉFÉRENTS SERVICE CIVIQUE PARTOUT EN FRANCE

Les référents représentent l’Agence sur le terrain.

Partout en France, ils sont les acteurs clé de la

mise en œuvre et du développement du Service

Civique, proche des volontaires et des structures

d’accueil dont ils sont les interlocuteurs de proxi-

mité pour répondre à leurs questions et faciliter leurs

démarches. Sous l’autorité des préfets de région

et de département qui sont les délégués territo-

riaux de l’Agence, ils sont présents dans chaque

Direction Régionale et Départementale du réseau

de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale.

Leur action est coordonnée au niveau national par

l’Agence du Service Civique. Ils sont garants, en

lien avec l’Agence, de la qualité des missions de

Service Civique et du respect du sens de l’enga-

gement citoyen des volontaires.

UNE ORGANISATION POUR UNE PLUS GRANDE PROXIMITÉ AVEC LES TERRITOIRESLe pôle Contrôle et Animation Territoriale a la

responsabilité d’accompagner les délégués ter-

ritoriaux de l’Agence dans la mise en œuvre du

Service Civique, d’animer le réseau des référents

locaux et de concevoir la procédure de contrôle.

Trois ans après sa création, le pôle Contrôle et

Animation Territoriale a reconfiguré son organisa-

tion en 2018 afin de consolider et développer les

relations avec le réseau territorial via une organisa-

tion par zone géographique qui permet d’apporter

L ’ A G E N C E D U S E R V I C E C I V I Q U E I L E P I L O T A G E T E R R I T O R I A L

11

Acteurs privés

Services de l’État : Directions régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS)Directions Départementales de la Cohésion Sociale (DDCS)

Établissements publics

Grands réseaux associatifs

Ministères : éducation nationale, intérieur, égalité des territoires ...

Commission européenne

Collectivités territoriales : EPCI, communes, Conseil départemental, Conseil régional

« Petites » associations

Agence de Services et de Paiement

Agence du Service Civique

Les partenaires

L ’ A G E N C E D U S E R V I C E C I V I Q U E I L E S P A R T E N A I R E S

12

Présence des volontaires dans le mondeNombre de volontaires accueillis en Service Civique, Service Volontaire Européen,

Corps Européen de Solidarité, Echanges de jeunes par pays en 2018

+ DE 100 VOLONTAIRES

ENTRE 31 ET 100 VOLONTAIRES

ENTRE 10 ET 30 VOLONTAIRES

- DE 10 VOLONTAIRES

Sources: INSEE RP, ASC ELISA, ASC E+ LINK

13

Répartition des volontaires en France par régionNombre de volontaires accueillis en Service Civique, participants étrangers financés

par l’Agence Française Erasmus + Jeunesse et Sport en 2018

2 971

9 732

4 119

3 334

3 926

10 142

8 474

3 548

14 406

8 505

6 496

369

2 304723

1 565610

9 104

Sources: INSEE RP, ASC ELISA, ASC E+ LINK

+ DE 1,5 %

ENTRE 1,3 ET 1,5 %

ENTRE 1 ET 1,2 %

- DE 1 %

Part des volontaires par rapport à l’ensemble des 15-24 ans du territoire (en %)

888

1414

Le Service Civique

L’Agence déploie ses actions auprès de 3 types de publics :

Les jeunes pour stimuler leur envie d’engagement mais aussi faire valoir leurs droits ;

Les organismes d’accueil en les accompagnant dans le déploiement d'une offre de missions de qualité ;

Les partenaires institutionnels pour faire reconnaître le Service Civique comme élément clé de réussite dans le parcours des jeunes.

LE S ERVIC E C IV IQUE I P R EMIÈ RE POL IT IQUE D ’E N GAGE ME N T E N E UROPE

1515

Concourant au but final du Service Ci-vique - permettre aux jeunes de vivre une véritable expérience durable d’engage-ment et de citoyenneté - les orientations stratégiques de l’Agence sont organisées autour de 3 axes :- Développer une offre de mission de qualité correspondant aux attentes de la jeunesse ; - Faire de l’universalité du Service Ci-vique une réalité en s’assurant de l’ac-cessibilité aux missions proposées ;

il s’agit de lever les freins à la candida-ture pour les jeunes les plus éloignés (décrocheurs scolaires, jeunes issus de quartiers prioritaires de la politique de la ville, jeunes en situation de handicap) et de proposer un cadre d’accueil favorisant la mixité sociale ; - Prendre en compte la parole des jeunes – par exemple dans le cadre de la participation de volontaires au Co-mité Stratégique de l’Agence - pour co-construire cette politique avec eux.

LE S ERVIC E C IV IQUE I P R EMIÈ RE POL IT IQUE D ’E N GAGE ME N T E N E UROPE

16

une mission de Service Civique. Ce

résultat, conforme à l’objectif poli-

tique qui avait été assigné à l’Agence,

a été permis par une forte mobilisation

du réseau associatif ainsi que par le

déploiement de grands programmes

ministériels accueillant un nombre

important de jeunes volontaires.

Le nombre de volontaires entrés

en mission de Service Civique entre

le 1er janvier et le 31 décembre 2018

(flux) s’élève à près de 84 000 jeunes.

À l’instar des années précédentes, le

recrutement des volontaires est réparti

inégalement sur l’année ; près des deux

tiers débutent leur mission durant les

quatre derniers mois de l’année.

Conditions d’éligibilité pour les jeunes

Le Service Civique est ouvert aux

jeunes de 16 à 25 ans et jusqu’à 30 ans

pour les jeunes en situation de handi-

cap. Il est accessible à tous les jeunes

français et ressortissants de l’espace

économique européen ainsi qu’à des

jeunes extra-européens sous certaines

conditions.

Pour être éligibles, les candidats de

nationalité étrangère (hors EEE et

Suisse) doivent :

Séjourner en France depuis plus d’un

an sous couvert de l’un des titres

de séjour cités à l’article L.120-4 du

code du service national ;

Ou être en possession d’un titre de

séjour (étudiants, réfugiés, protec-

tion subsidiaire) ;

Ou venir réaliser une mission en

France dans le cadre d’un projet

de réciprocité.

Tous les détails (titres de séjours éli-

gibles) :

https://www.service-civique.gouv.fr/

page/accueillir-un-volontaire-etranger

En 2018, après plusieurs années de

forte croissance, la progression des

entrées dans le dispositif se poursuit

avec une moindre hausse (en stock)

de 14 % par rapport à 2017, permet-

tant à 140 265 volontaires de réaliser

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L E S JE U N E S

Les jeunes volontaires en chiffres

20,65 ansÂGE MOYEN RÉPARTITION

PAR GENRE

60,5 % 39,5 %

NIVEAU

DE FORMATION

SU

RIE

UR

AU

BA

C

CR

OC

HE

UR

S

CA

P

BE

P

VA

LID

É

CR

OC

HE

UR

S

NIV

EA

U B

AC

Les caractéristiquesdes volontaires en 2018

SITUATION DES VOLONTAIRES

À L’ENTRÉE EN SERVICE CIVIQUE

4 %23 %

31 %43 %DEMANDEURS

D’EMPLOI

INACTIFS

ÉTUDIANTS

SALARIÉS

32 %

43 %

17 %

8 %

SOURCE : ELISA (AU 7 MAI 2019). TRAITEMENT : AGENCE DU SERVICE CIVIQUE

Le Service Civique pour les jeunes

17

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L E S JE U N E S

Un nombre de volontaires en augmentationimportante depuis 2010

Source : ELISA (au 27 mai 2019). Traitement : Agence du Service Civique

2016

2018

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.

2017

Répartition des entrées de volontaires par mois depuis 2016

4 488

5 026

6 627

3 221

3 915

4 190

2 949

4 393

4 464

3 003

3 855

3 582

2 708

2 880

2 892

2 572

2 586

2 721

2 252

2 086

2 635

1 900

2 133

2 439

10 052

12 302

14 522

12 490

17 134

19 772

10 382

13 742

13 777

7 018

9 054

6 499

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Nombre de contrats signés au cours de l’année (flux)

6 008 13 403 19 481 19 945 21 925 38 139 63 044 79 080 83 904

Jeunes encore en mission au 1er janvier de l’année

5 730 10 402 13 778 12 912 14 202 28 727 44 093 56 361

Volontaires en mission dans l’année (stock)

6 008 19 133 29 883 33 723 34 837 52 341 91 771 12 3 173 140 265

Source : ELISA (au 17 juin 2019). Traitement : Agence du Service Civique

13 %des volontaires issus des Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV)

17 %des volontaires sont sortis du système scolaire sans diplôme (décrocheurs)

1,5 %des volontaires en situation de handicap

3,4 %des volontaires issus de territoires ruraux

2 %des volontaires réalisent une mission à l’international

18

Approche « Aires urbaines »

Elle est liée au faible lien à la ville.

En utilisant le zonage en aires d’in-

fluence des villes de l’INSEE , il est

ainsi possible de déterminer quels

volontaires et quelles missions

proviennent de communes iso-

lées, hors de l’influence des pôles :

VOIR TABLEAU JEUNES VOLONTAIRES RÉSIDANTDANS LES ZONES RURALES.

Approche « Densité de population »

La seconde approche s’appuie sur la

grille communale de densité définie par

l’INSEE. Les communes y sont réparties

L’expérience de mixité sociale comme

l’accessibilité des missions de Service

Civique à tous les jeunes quel que

soient le profil, le niveau d’études ou

le parcours antérieur sont des prin-

cipes fondamentaux inscrits dès 2010

à l’article L 120-1 du code du Service

national. Ils sont transcrits en actions

concrètes destinées à lever les freins

à la candidature des publics les plus

éloignés et à accompagner les orga-

nismes dans des stratégies de recru-

tement favorisant ces deux principes.

Stratégie de développement d’actions vers les publics les plus éloignés

Jeunes volontaires en QPV

Ils représentent 13 % de l’ensemble des

volontaires en Service Civique (stable

sur les trois dernières années) soit

une surreprésentation par rapport à

la moyenne nationale. Rappelons que

depuis 2015, suite à la modification

de la géographie d’intervention de la

politique de la ville, on compte 1 500

quartiers prioritaires de la politique

de la ville (QPV) en France métropo-

litaine et ultra-marine. Ces territoires

d’intervention sont définis sur le cri-

tère unique du revenu des ménages.

Jeunes volontaires résidant dans les

zones rurales

Une définition unique du « rural » n’exis-

tant pas dans les statistiques, deux

approches - recommandées par le

CGET - sont souvent utilisées pour

identifier les villes et communes dites

« rurales » : la première s’appuie sur les

aires urbaines définies en 2010 par l’IN-

SEE et la seconde sur la grille de den-

sité mise en place par l’INSEE en 2015.

Permettre à tous d’accéder au Service Civique et mener les missions dans un espace géographique toujours plus vaste

La proportion de volontaires issus des zones rurales est en augmentation par rapport à 2017

«

»

en quatre catégories (dense, intermé-

diaire, peu dense et très peu dense)

suivant la densité de leur espace bâtis.

Si la part de la population très peu

dense est supérieure ou égale à 50 %

sur l’ensemble de la commune, alors

cette commune est considérée comme

très peu dense :

VOIR TABLEAU DENSITÉ DE LA POPULATION

On constate que quelle que soit l’ap-

proche utilisée, la proportion de volon-

taires issus des zones rurales est en

augmentation par rapport à 2017.

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L E S JE U N E S

19

Unité 2016 2017 2018

Proportion de jeunes en Service Civique dont l’adresse du domicile déclarée est située dans un quartier prioritaire de la politique de la Ville (QPV)

% 13 13 13

En 2018, la part d’adresse du domicile des jeunes de pouvant être géo-localisées via le Web Service Adresse ou situées dans des territoires sans QPV (COM) est de 5 %.

JEUNES VOLONTAIRES EN QPV

Volontaires issus de communes isolées, hors influence des pôles 2018

%Volontaires issus de

communes isolées, hors influence des pôles 2017

%

OUI 2 813 3,4 % 2 348 3,0 %

NON 79 729 95,0 % 73 844 93,4 %

INDÉFINI 1 340 1,6 % 2 888 3,6 %

TOTAL 83 882 79 080

Selon cette approche, 3,4 % des volontaires sont issus de communes isolées, hors de l’influence des pôles – grandes aires urbaines.

JEUNES VOLONTAIRES RÉSIDANT DANS LES ZONES RURALES

Volontaires issus de communes très peu

denses 2018%

Volontaires issus de communes très peu

denses 2017%

OUI 2 334 2,8 % 1 788 2,3 %

NON 77 376 92,2 % 71 024 89,8 %

INDÉFINI 4 172 5,0 % 6 268 7,9 %

TOTAL 83 882 79 080

Les « indéfinis » ici concernent les territoires pour lesquels l’Insee n’a pas classé les villes selon la grille de densité (collectivités d’outre-mer, Guadeloupe, Guyane et Mayotte). Selon cette approche, 2,8 % des volontaires sont issus de communes très peu denses.

DENSITÉ DE LA POPULATION

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L E S JE U N E S

20

quarantaine de pays (hors Union euro-

péenne) ; cette stratégie d’accueil a été

rendue possible grâce à la synergie

déployée entre les postes consulaires,

les espaces volontariats de France

Volontaires et les organismes eux-

mêmes. Les freins liés à la nécessité

d’un accompagnement « sur mesure »

subsistent, mais aujourd’hui la réci-

procité s’est pleinement intégrée

comme un volet supplémentaire de

l’offre internationale.

Stratégie de développement international

Cette stratégie se déploie autour de

2 axes :

Le développement de missions de

Service Civique à l’étranger ;

L’accueil de volontaires étrangers

en France.

Le développement de missions

à l’international

En 2018, l’Agence a poursuivi son sou-

tien au maintien d’une offre interna-

tionale de Service Civique diverse et

riche, déployée sur tous les continents

permettant à près de 1 500 jeunes

(résultat stable par rapport à 2017) de

s’engager dans 105 pays du monde.

Grâce à l’accompagnement offert en

amont aux organismes agréés et à

la contribution méthodologique de

France Volontaires (pour les pays

où ce dernier est actif), l’Agence a

veillé à la qualité technique, sécuri-

taire et expérientielle des missions

internationales.

Dans cette logique d’amélioration de

la qualité, un programme de contrôle

ambitieux a été mis en place. Aller à

la rencontre des acteurs partenaires

mais aussi des jeunes eux-mêmes s’est

inscrit comme une démarche néces-

saire au déploiement de l’offre inter-

nationale. Qu’il s’agisse de renforcer

la connaissance des fondamentaux

du Service Civique auprès des par-

tenaires étrangers ou de réduire la

prise de risque sécuritaire, l’Agence

a fait remonter les préoccupations

des acteurs et les bonnes expé-

riences portées par les organismes.

L’année 2018 a donc été marquée

par le partage, l’échange et le croi-

sement des regards d’une commu-

nauté forte de 107 organismes agréés

pour des missions internationales.

Réciprocité

Conformément aux orientations stra-

tégiques, la venue des jeunes étran-

gers des pays partenaires a poursuivi

son développement. En 2018, 195

jeunes étrangers provenaient d’une

Source : ELISA (au 27 mai 2019). Traitement : Agence du Service Civique

Source : ELISA (au 27 mai 2019). Traitement : Agence du Service Civique

ZONE GÉOGRAPHIQUE PART

EUROPE

DONT UNION EUROPÉENNE

28 %

26 %

AFRIQUE 30 %

ASIE 15 %

AMÉRIQUES 17 %

MOYEN-ORIENT 9 %

OCÉANIE 1 %

TOTAL 100 %

CLASSEMENT DES 10 PREMIÈRES DESTINATIONS PAYS

NOMBRE DE VOLONTAIRES AYANT DÉBUTÉ LEUR MISSION EN 2018*

01. ALLEMAGNE 211

02. MAROC 112

03. ISRAEL 92

04. SÉNÉGAL 73

05. CANADA 68

06. INDE 62

07. CAMBODGE 43

08. MADAGASCAR 41

09. ÉQUATEUR 36

10. TUNISIE 35

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L E S JE U N E S

L’Agence a réuni le 15 octobre les principaux organismes engagés dans le Service Civique à l’international. Les travaux ont apporté un éclairage sur les principes clés de la relation partenariale : connaissance mutuelle, transparence, équité, autonomie, réciprocité, co-construction ont guidé la réflexion. Adopter une approche de coopération entre acteurs est apparu comme un ingrédient essentiel de la réussite d’une mission internationale. Les participants ont également mis l’accent sur la nécessité de clarifier les attentes respectives dès le début du partenariat. La mise en place de conventions de partenariats larges, indépendantes de l’accueil de volontaires s’avère fondamentale pour instaurer un cadre d’accueil favorable et construire dans la durée. Enfin, dans une logique d’offre de parcours d’engagement, « l’outillage » des organismes sur les différences techniques entre dispositifs nationaux et européens a été identifié comme chantier prioritaire à mener en 2019.

15/10/2018Temps fort

21

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L E S JE U N E S

22

La communication auprès des jeunes

s’est faite sur deux axes distincts et

complémentaires : la notoriété et le

recrutement.

Pour ce faire, et parallèlement à la nou-

velle campagne de communication

« Le Pouvoir d’être Utile » (cf p.36),

la stratégie sur les réseaux sociaux

a pris une nouvelle dimension, avec

le triple objectif de susciter l’intérêt,

recruter et fidéliser les jeunes. Le par-

tage de posts existants s’est amoindri

sur l’ensemble des réseaux, au pro-

fit de publications propriétaires qui

incarnent la marque.

Afin de toucher les plus jeunes, la

campagne est aussi diffusée sur les

réseaux sociaux et sites de partages

de vidéos (Facebook, Instagram et

Youtube), ainsi que sur les sites de

replay des chaînes TV (septembre) ou

encore des sites d’actualités.

Malgré un léger désinvestissement

de la part des jeunes, la plateforme

Facebook reste le réseau social

« mass média » permettant de tou-

cher une part importante de la cible,

avec 320 790 abonnés au 31 décembre

(+ 10 000 abonnés). Ce réseau est

utilisé pour engager et convertir.

Tutoriels, motion design, courtes

vidéos sur les « super pouvoirs » des

volontaires, mise en avant des missions

étaient à l’honneur, sans oublier les dif-

férents événements de recrutement

dans toute la France. Pour contrer les

algorithmes de diffusion restreinte de

Facebook et capitaliser sur les conte-

nus produits, la sponsorisation des

posts s’est accrue en 2018.

Le compte Instagram de l’Agence

du Service Civique s’est positionné

comme le réseau inspirant pour les

jeunes, en adoptant une tonalité à

la fois bienveillante et motivante.

Des citations et mises en avant de

volontaires, et à partir de septembre

2018, de nombreuses insta-stories

à la fois pédagogiques et ludiques,

ont contribué à son très large suc-

cès. En un an, les abonnés ont plus

que doublé. Le jeu-concours avec

des illustrateurs influenceurs a rem-

porté une vive adhésion et les posts

en lien avec le concours ont obtenu

LE POUVOIR D’ÊTRE UTILE, PREMIÈRE CAMPAGNE GRAND PUBLIC : À LA RECHERCHE DES SUPER-HÉROS DE L’ENGAGEMENT

22

Focus recrutement

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L E S JE U N E S

2323

le plus de réactions et de partages

sur l’année. Ce concours a également

été sponsorisé sur Twitter. L’Agence

du Service Civique s’est appuyée

sur cette plateforme pour informer

les jeunes sur l’actualité du Service

Civique et les grands sujets de citoyen-

neté et d’engagement.

A côté de ce fil rouge dédié aux

réseaux sociaux destiné essentielle-

ment à soutenir la notoriété du dis-

positif, le recrutement des jeunes

reposait également sur une straté-

gie média avec trois autres leviers :

l’achat de mots clés en référence-

ment payant (SEA), l’acquisition et le

re-ciblage pour inciter les jeunes à visi-

ter le site, s’inscrire voire candidater

aux offres de mission. Le nombre d’ins-

criptions a « performé » à 138 % de l’ob-

jectif fixé par l’Agence (100 791 pour

73 000 attendues) et le nombre de

candidatures a atteint 126 % de l’objec-

tif (370 820 pour 294 000 estimées).

Sur le terrain, l’Agence du Service

Civique est également allée à la ren-

contre des jeunes. Citons par exemple

le festival Solidays fin juin avec,

comme l’année précédente, la diffu-

sion de la campagne sur les écrans

géants, l’engagement des associations

agréées sur le Village des solidarités,

et la couverture du festival par une

équipe de volontaires. Durant tout

l’été 2018, la campagne « Le pouvoir

d’être utile » a été diffusée sur tous les

grands festivals musicaux de l’hexa-

gone. En septembre, deux animateurs

phares d’NRJ, 1ère radio musicale de

France, ont été mobilisés pendant

deux semaines pour porter un discours

pédagogique sur le Service Civique.

En novembre, l’Agence a réitéré

sa présence au Salon Européen de

l’Education, sur le stand du minis-

tère de l’Education nationale et de la

Jeunesse : une émission radio avec des

volontaires et le président de l’Agence

du Service Civique, un live tweet et le

lancement du concours illustrateurs

ont fait de cette édition un succès.

162 000

Le site internet du Service Civique service-civique.gouv.fr en 2018

nouvelles inscriptions

4 122 000visiteurs uniques

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L E S JE U N E S

24

Afin d’accompagner les organismes

dans le déploiement d’une offre de

mission qualitative permettant à tous

les jeunes de réaliser des missions d’in-

térêt général, les orientations straté-

giques ont placé la qualité au cœur

de la politique de développement.

L’Agence du Service Civique s’est donc

employée à :

Consolider l’offre de mission en

ciblant en particulier les publics les

24

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

Le Service Civique pour les

organismesLes organismes accueillant des volontaires en Service Civique

plus éloignés du Service Civique et

en mobilisant tous les leviers dispo-

nibles : les programmes ministériels,

les dynamiques locales, l’intermédia-

tion et les grands réseaux nationaux ;

Proposer une offre d’accompa-

gnement rénovée et adaptée aux

besoins des organismes d’accueil

dans leur diversité.

Les organismes éligibles à l’accueil de

volontaires sont des structures à but

non lucratif, des personnes morales

de droit public, les organismes à

loyer modéré, les sociétés d’écono-

mie mixte, les société dont l’Etat ou

la Banque de France détient 100 % du

capital ou disposant d’un label attri-

bué par le ministère de la Culture, les

organisations internationales dont le

siège est implanté en France ou les

entreprises solidaires d’utilité sociale

agréées de droit.

25

Répartition des volontaires en fonction du type de structure d'accueil

Nombre Part

n Associations, Fédérations ou Unions 52 115 62 %

n Autres 329 0,4 %

n Collectivités territoriales 5 043 6 %

n Etablissements publics 8 733 10 %

n Fondations, Fonds de dotation,Mutuelles ou Syndicats

540 1 %

n Services de l’Etat 17 122 20 %

Total général 83 882 100,0%

En 2018, plus de 11 000 organismes étaient agréés au niveau local et national pour accueillir des volontaires en Service Civique. Il convient d’ajouter à ce chiffre les organismes tiers accueillant des volontaires par le biais de l’intermédiation.

La répartition des organismes en nombre de volontaires accueillis est relativement stable par rapport à 2017.

Répartition des organismes en fonction de la structure juridique

Nombre PartNombre moyen de volontaires

accueillis

n Associations, Fédérations ou Unions 9 027 81 % 7

n Autres 106 1 % 5

n Collectivités territoriales 1 387 12 % 5

n Etablissement public 521 5 % 19

n Fondations, Fonds de dotation,Mutuelles ou Syndicats

70 1 % 10

n Services de l’Etat 26 0,3 % 901

Total général 11 137 100,0%

25

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

4 908 volontaires accueillis au sein des 1 265 collectivités territo-riales agréées en 2018, soit 6 % des volontaires.

Au moins 1 500 volontaires accueillis au sein d’environ 330 collectivités territoriales via l’intermédiation associative en 2018, soit 2 % des volontaires.

La 1ère collectivité d’accueil de volontaires de SC est la Ville de Paris : 223 volontaires sur l’agrément de la collectivité et 190 volontaires en intermédiation.

Tous les types de collectivités sont engagés dans l’accueil de volontaires : 701 communes, 173 intercommunalités, 26 départements, et 1 région agréés ont accueilli des volontaires en 2018.

Certaines collectivités, en particulier les Régions, soutiennent le déploiement du Service Civique sur leur territoire en promouvant cette politique.

LE SERVICE CIVIQUE ET LES COLLECTIVITÉS EN CHIFFRES

26

L’Agence du Service Civique a porté

une attention particulière à accom-

pagner le déploiement d’une offre

de mission répondant à de véritables

enjeux de société mettant l’intérêt

général au cœur des projets d’ac-

cueil et s’inscrivant dans des partena-

riats stratégiques associant politiques

Une dynamique qui favorise des missions toujours plus en cohérence avec les besoins de la société

Programme Volont’R.

Dans le cadre de la stratégie

nationale pour l’accueil et l’in-

tégration des réfugiés, le grand

programme « Volont’R » piloté par

la Délégation Interministérielle

à l’Accueil et à l’Intégration des

Réfugiés (DI-AIR) répond à la

nécessité de créer davantage de

lien social entre les réfugiés et la

société française.

Signé le 26 octobre 2018 par

Laurent Nuñes, Secrétaire d’Etat

auprès du Ministre de l’Intérieur,

Gabriel Attal, Secrétaire d’Etat

auprès du Ministre de l’Educa-

tion Nationale et de la Jeunesse,

le délégué interministériel à l’ac-

cueil et à l’intégration des réfugiés

(DI-AIR) et l’Agence du Service

Civique représentée par son pré-

sident, ce grand programme réu-

nit également le secteur associatif

et des collectivités territoriales.

Il a pour objectif de :

mobiliser 1 500 jeunes volon-

taires en missions de Service

Civique pour participer à l’ac-

cueil et à l’intégration des réfu-

giés pour la période 2018-2019 ;

recruter 500 réfugiés pour des

missions de Service Civique

avec un accompagnement

renforcé.

Déployé sur tout le territoire, ce

grand programme permet déjà à

des volontaires d’effectuer des

missions dans des thématiques

très diverses (culture, solidari-

tés, sport…) au profit des réfu-

giés et de s’inscrire ainsi comme

acteur pour l’intégration de ce

public, enjeu majeur pour le

Gouvernement français.

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

publiques et société civile. Cette

approche permet de lutter active-

ment contre les risques de substitu-

tion à l’emploi car elle est fondée sur

une offre répondant à des besoins

sociétaux et non des besoins structu-

rels des organismes d’accueil.

Le secteur associatif, premier

contributeur du Service Civique

.

Les structures associatives

contribuent pleinement aux

objectifs du Service Civique,

elles ont accueilli, en 2018,

62 % des volontaires qui réalisent

des missions sur l’ensemble des

thématiques allant par exemple

du soutien aux sans-abris à la

l’égalité femme-homme dans le

sport.

L’association La Cloche et ses

volontaires contribuent à ren-

forcer l’entraide au bénéfice

des sans-abris à l’échelle du

quartier dans 9 villes de France

en proposant aux commerçants

et habitants d’un quartier d’of-

frir des services aux sans-abris

ou de relever des défis soli-

daires (par exemple, 3 menus

achetés = 1 plat offert à un

sans-abri ou mise à disposition

de micro-emplois à l'heure ou

à la journée).

Le comité local d’organisation

de la coupe du monde féminine

de football des U20 a quant à lui

accueilli des volontaires lors de la

coupe du monde des moins de 20

ans en Bretagne pour sensibiliser

les spectateurs à l’égalité entre

les femmes et les hommes dans

le football et à l’éco-responsabi-

lité lors des évènements sportifs."

27

été signés entre l’Agence du Service

Civique, des ministères et mobilisant

la société civile :

Volont’R, le grand programme natio-

nal de Service Civique pour l’accueil

et l’intégration des réfugiés ;

Le grand programme « Pour un par-

cours de confiance » visant à mobi-

liser le Service Civique au bénéfice

de la lutte contre le décrochage

scolaire.

pilotage interministériel a

représenté une belle occasion de

relancer une dynamique de grands

programmes ministériels, qui

permettent aux volontaires en

Service Civique d’effectuer des

missions porteuses de sens et

articulées avec les priorités

gouvernementales.

Ainsi, en 2018, ce sont deux nou-

veaux grands programmes qui ont

Les grands programmes ministériels

En 2018, 30 % des organismes

d’accueil des volontaires étaient des

établissements publics et des

Services de l’Etat. Cette montée en

charge des acteurs du secteur

public est notamment le fruit de la

mobilisation par l’Agence des

ministères et des établissements

publics. En 2018, un Comité de

Convention pour lutter contre le décrochage scolaire

.

Lors du Salon de l’Education le

23 novembre, un temps fort a été

dédié au rôle que peut jouer le

Service Civique contre le décro-

chage scolaire. Jean-Michel

Blanquer, Ministre de l’Education

Nationale et de la Jeunesse et le

Président de l’Agence du Service

Civique ont signé la convention

« Pour un parcours de confiance ».

A travers ce grand programme,

le ministère de l’Éducation natio-

nale et de la Jeunesse s’investit

pour prévenir la déscolarisation à

travers l’engagement des jeunes

dans des missions de Service

Civique. Cette démarche s’arti-

cule autour de deux axes majeurs :

Mobiliser des volontaires, en

appui aux équipes éducatives,

pour contribuer à la prévention

du décrochage ;

Faire du Service Civique une

solution pour des jeunes en

situation de décrochage sco-

laire, selon des modalités d’en-

gagement diverses et adaptées

à leur situation.

Ce grand programme mobilise

également des acteurs associatifs

déjà engagés dans la lutte contre

le décrochage scolaire.

La force de ces programmes est

de rassembler autour des poli-

tiques publiques prioritaires tous

les acteurs mobilisés sur ces dif-

férentes problématiques.

En 2018, deux nouveaux grands programmes ont été signés entre l’Agence du Service Civique, des ministères et mobilisant la société civile

«

»

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

28

D’autres modules tels que la journée

de démarrage, l’atelier sur le pilotage

et l’animation ou sur l’autoévaluation

au sein d’un organisme permettent

d’accompagner plus spécifiquement

les gestionnaires et coordonnateurs

d’agrément sur l’organisation et la mise

en œuvre du Service Civique. Ils contri-

buent aussi à garantir la qualité de la

mise en œuvre du Service Civique.

Le format web-conférence a été expé-

rimenté avec succès à 5 reprises,

notamment à l’international. Ce format

permet d’apporter des informations

de base aux membres des équipes. Il

sera programmé de manière plus régu-

lière en 2019.

Ainsi, au total, un panel de 12 modules

thématiques a été proposé et a per-

mis un accompagnement différencié à

l’ensemble des équipes concernées par

l’accueil des volontaires. Ces modules

thématiques sont programmés en

cohérence avec les grandes phases

scandant l’expérience des volon-

taires afin d’apporter des réponses

L’année 2018 a été marquée par un

élargissement de l’offre d’accompa-

gnement et l’outillage des organismes :

l’offre d’accompagnement via les

modules de formation et d’échanges

de pratiques s’est déployée sur l’en-

semble du territoire ;

l’offre d’accompagnement de

l’Agence du Service Civique notam-

ment pour les premières demandes

d’agrément a été rénovée en pro-

posant en complément des réu-

nions d’informations mensuelles

des ateliers d’émergence d’offre

de missions ;

de nouveaux outils ont été créés.

L’accompagnement des organismes : un partenariat qui fonctionne

Le nombre de tuteurs et de

gestionnaires d’agrément formés

dans le cadre du parcours

d’accompagnement proposé par

l’Agence du Service Civique et les

services déconcentrés et mis en

œuvre par le groupement solidaire

formé par Unis-Cité et la Ligue de

l’Enseignement a considérablement

augmenté. Ce sont près de 900

sessions (+50 % par rapport à 2017)

qui ont été réalisées bénéficiant à

11 346 participants (+38 % par

rapport à 2017).

Le parcours propose aux organismes

agréés des modules thématiques dif-

férents permettant d’accompagner les

tuteurs à chaque étape de l’accueil et

du suivi des volontaires : « atelier de

découverte du rôle du tuteur », « recru-

tement des jeunes », « accompagne-

ment pendant la mission », « projet

d’avenir et bilan nominatif » consti-

tuent ainsi les étapes du parcours pro-

posé aux tuteurs. Rappelons qu’ils sont

des acteurs déterminants de la qua-

lité de l’expérience d’engagement du

volontaire.

Des organismes toujours mieux accompagnés

L’offre de modules d’accompagnementpour les gestionnaires d’agréments et coordinateurs

L’offre de modules d’accompagnement pour les tuteurs

Atelier découverte

du rôle de tuteur

1 journée

Accompagnement du volontaire pen-

dant la mission

3h30

Projet d’avenir et bilan nominatif

3h30

Journée de démarrageOrganiser et ani-

mer le Service Civique au sein d’un organisme

3h30

Améliorer la qualité du Ser-

vice Civique par l’évaluation

3h30[ W E B - C O N F É R E N C E ]

Démarrage du Service Civique

2h30

Mobiliser/recruter des volontaires

3h30

Conception d’une formation

civique et citoyenne

3h30

Mobiliser/recruter des volontaires

3h30

une déclinaison spécifique de ces modules est proposée

pour les organismes d’envoi de volontaires à l’international

ces 2 parcours peuvent être cumulables

une fois la première journée du parcours achevée,

accès aux modules de son choix, peu importe l'ordre

1 journée

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

29

Nombre de modules réalisés

Rôle du tuteur découverte

Rôle du tuteur (éducation nationale) découverte

Accompagnement au projet d’avenir

Accompagnement du volontaire

dans la mission

Journée de démarrage du Service Civique -

En présentiel

Mobiliser/recruter des volontaires

Auto-évaluation du Service Civique

au sein de son organisme

Démarrage du Service Civique - web-conférence

Conception d’une FCC

Pilotage et animation du Service Civique

INTERNATIONAL - web-conférence pour les

accompagnateurs de volontaires en mission

à l’étranger

INTERNATIONAL - Démarrage du Service Civique -

Pour les organismes d’envois

de volontaires à l’étranger

aux gestionnaires d’agrément et aux

tuteurs au moment où les probléma-

tiques sont le plus susceptibles de sur-

venir. Par exemple, des modules relatifs

à la mobilisation et au recrutement des

volontaires sont programmés avant

l’été et en septembre, tandis que les

modules relatifs au projet d’avenir sont

programmés entre décembre et juin.

On constate qu’en moyenne, les partici-

pants suivent plus d’un module (parti-

cipation à 1,3 session par personne), ce

qui confirme que la logique de parcours

d’accompagnement répond au besoin

exprimé par les organismes d’accueil.

Une boîte à outils à destination des organismes

Pour accompagner les organismes

dans l’appropriation et la gestion du

Service Civique, l’Agence déploie des

outils à leur intention. C’est notamment

Simplification de la procédure d’agrément

L’agrément sans désagrément !

.

En septembre 2018, l’Agence a

instauré sur son site Internet une

nouvelle procédure de dépôt du

dossier de demande d’agrément

pour les nouveaux organismes et

de demande de renouvellement

pour les structures déjà agréées.

La dématérialisation du process

répond à plusieurs objectifs :

la simplicité du service avec

une entrée unique et l’orien-

tation immédiate vers le bon

contact ;

un gain de temps puisque

l’information sur l’éligibilité

de l’organisme est donnée

immédiatement ;

un suivi en direct du traitement

du dossier, avec accès en per-

manence à l’historique et aux

pièces constitutives.

Dans le souci de conserver la

qualité de la procédure d’agré-

ment, une hotline a été activée.

Parallèlement à la dématéria-

lisation, l’accompagnement et

les conseils apportés aux orga-

nismes, par téléphone et par

les référents, sont évidemment

maintenus.

le rôle de la newsletter qui a été entière-

ment rénovée en 2018. Adressée à l’en-

semble des structures qui accueillent

des volontaires, elle informe des actua-

lités et projets phares du Service

Civique, partage des ressources et

astuces pour la gestion quotidienne

et met en lumière les belles missions et

pratiques innovantes des organismes.

Dès 2017 et tout au long de l’année

2018, l’Agence du Service Civique a

également renforcé le cadre et les outils

de l’intermédiation. L’intermédiation

est la possibilité, pour un organisme

agréé, de mettre à disposition des

volontaires auprès d’un autre orga-

nisme non agréé. Dans le cadre d’un

groupe de travail du comité straté-

gique du Service Civique, en partena-

riat avec les réseaux d’intermédiation,

la DJEPVA et ses délégués territo-

riaux, l’Agence du Service Civique a

élaboré une charte de l’intermédiation

et a rénové la convention de mise à

disposition. Ces deux outils précisent

les responsabilités de chacun dans la

mise en œuvre de l’intermédiation et

confortent la concertation entre les

services de l’État et les organismes

d’intermédiation, tant au plan national

que local. Ils contribuent aussi à ren-

forcer l’accompagnement des volon-

taires, en favorisant le co-tutorat et en

leur permettant d’identifier un référent

dans chaque organisme. Ces travaux

se poursuivront en 2019, notamment

afin de construire un guide pratique de

l’intermédiation à destination de l’en-

semble des acteurs concernés.

425

126

125

119

43

17

4

4

3

3

1

1

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

30

manque de mixité sociale

qualité de réalisation du programme

du point de vue des volontaires.

Au total, 26 indicateurs combinés per-

mettent de coter le niveau de risque

d’un agrément.

L’année 2018 se caractérise également

par la systématisation des contrôles

partagés avec les services déconcen-

trés. Les articulations entre les dif-

férents niveaux de contrôle ont été

structurées et encadrées par des

modalités d’intervention. Cette nou-

velle organisation explique la forte

croissance du nombre de contrôles

réalisés par les services déconcen-

trés en 2018.

Le développement du Service Civique

a dû s’accompagner de mesures des-

tinées à s’assurer que l’effort budgé-

taire consenti atteint les objectifs visés

par cette politique publique notam-

ment en termes de qualité et de res-

pect de ses principes fondamentaux.

Si la recherche de qualité intervient sur

toute la chaîne d’accompagnement du

projet d’accueil depuis la primo-infor-

mation et durant toute la vie de l’agré-

ment, la mission de contrôle vient, en

complément, sécuriser le déploiement

du Service Civique par des visites sur

site (contrôle de conformité et de la

dépense publique).

Chaque année, l’Agence du Service

Civique doit réaliser pour le Conseil

d'administration le bilan de l’activité

de contrôle relative aux agréments

accordés directement par l’Agence

et aux agréments locaux.

Les contrôles réalisés peuvent être

prévus lors de la programmation

annuelle (nationale et régionale),

des contrôles de suite (pour vérifier

le suivi des préconisations) et des

contrôles inopinés, déclenchés à la

suite de réclamations ou de suspi-

cions de dysfonctionnement.

À ce jour, les résultats 2018 des

contrôles réalisés par les services

déconcentrés auprès des structures

porteuses d’agréments locaux ne sont

pas encore disponibles. C’est pour-

quoi seules les données relatives aux

agréments nationaux sont communi-

quées pour 2018.

En 2017, 859 contrôles ont été réalisés,

soit +45 % en un an, ce qui constitue le

niveau de contrôle historiquement le

plus élevé. Le taux de contrôle réalisé

s’établit à 9 % des organismes agréés

ayant accueilli au moins un volontaire

en 2016. Il convient de souligner qu’il

est maintenu à ce niveau depuis 2 ans

malgré la hausse soutenue du nombre

de volontaires ce qui témoigne d’une

forte mobilisation des services décon-

centrés sur la mission de contrôle.

Concernant les agréments nationaux,

en 2018, 55 contrôles ont été exploi-

tés. Ces derniers ont engendré 7 pro-

cédures de retrait d’agrément. Pour

mémoire, le nombre de contrôles réa-

lisés sur les agréments nationaux en

2017 était de 18 soit un quasi triple-

ment d’une année sur l’autre

Poursuite du plan de modernisation

Le plan de modernisation et de pilo-

tage du contrôle du Service Civique

s’est poursuivi en 2018 en introduisant

la notion de « gestion des risques » ; il

repose sur une cartographie qui pré-

sente la typologie des risques inhé-

rents à la mise en œuvre du Service

Civique et sur un outil opérationnel,

appelé tableau de bord de repérage

des risques qui permet de coter le

niveau de risque.

Cet outil a commencé à être testé au

dernier trimestre 2018 sur les agré-

ments nationaux et l’expérience se

poursuit en 2019, avec des évolutions

déjà envisagées.

Il existe 8 thèmes de risque auxquels

sont attachés des indicateurs :

risque de non-respect des droits de

volontaires

risque de non-respect des devoirs

des organismes

éligibilité du volontaire

risque relatif à la qualité du tutorat

non consommation de l’enveloppe

jeunes/mois

substitution à l’emploi

Le contrôle et l’évaluation, facteurs de préservation de l’intégrité du Service Civique

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

31

Une nouvelle stratégie volontariste de contrôle 2019

L’année 2018 a posé les jalons de la

nouvelle stratégie de contrôle qui

se poursuit en 2019. Cette dernière

a pour objectif de sécuriser la

qualité du Service Civique par une

programmation stratégique des

contrôles et d'organiser la révision et

la simplification des outils de contrôles

dans un but opérationnel.

La diffusion de la culture du contrôle

s’appuie à la fois sur la mise en place de

formations et les travaux d’un groupe

de travail qui associe des référents

Service Civique en services décon-

centrés régionaux et départementaux,

agents des MRIICE (Mission Régionale

et Interdépartementale Inspection

Contrôle et Evaluation).

L’outil tableau de bord de repérage

des risques établi en 2018 pour le

contrôle des agréments nationaux

sera décliné sur les agréments locaux

afin d’outiller les services décon-

centrés pour la programmation des

contrôles en région.

Évaluation : Le Service Civique

dans les associations.

Depuis 2017, l’Agence s’est enga-

gée dans une nouvelle démarche

d’évaluation et d’études.

L’objectif est d’accroitre les

connaissances sur le dispositif

du Service Civique et ses effets.

En 2018, l’Agence a poursuivi

cette démarche en partenariat

avec l’Injep. Une étude est en

cours de réalisation auprès des

sortants de Service Civique. Par

ailleurs, l’Agence a apporté son

soutien financier à des projets

de recherche financés par l’IN-

JEP. Les résultats seront publiés

en 2019.

Dans ce cadre, en 2018, Clotilde

Talleu, sociologue, a observé et

analysé la mise en œuvre et les

impacts du Service Civique sur

le fonctionnement d’associations

qui accueillent des jeunes dans le

département de l’Aisne.

Cette étude fouillée propose

notamment un modèle d’analyse

de la posture du tuteur - entre

celui qui guide le jeune, celui,

plus directif, qui le conduit vers

des tâches précises et celui qui lui

demande essentiellement d’ob-

server - qui nourrit la réflexion

de l’Agence sur les bonnes pra-

tiques à encourager.

Dans la grande majorité des cas,

l’expérience du service civique

est vécue très positivement par

les jeunes volontaires, les diri-

geants associatifs et les tuteurs.

Les missions permettent aux

structures de développer leur

activité, mais aussi d’amélio-

rer le lien social tissé avec ses

bénéficiaires.

L’étude, publiée par l’INJEP en

mars 2019, est disponible ici :

http://injep.fr/publication/le-ser-

vice-civique-dans-les-associa-

tions/

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

32

Civique. Cela leur donne la possibi-

lité d’initier des politiques publiques

innovantes ou d’accroître l’ampleur

de leurs projets locaux, au plus près

des habitants notamment dans les

domaines de la solidarité, en direction

des publics âgés ou défavorisés, du

développement de l’accès à la culture

et à la lecture pour les publics éloi-

gnés, à l’amplification de la démocratie

participative ou encore à la sensibili-

sation aux éco-gestes.

Autant de liens probants qui parti-

cipent du développement quantitatif

et qualitatif des missions de Service

Civique en collectivités territoriales.

En 2018, l’Agence a souhaité lancer

des expérimentations afin de tes-

ter des méthodes innovantes pour

l’élaboration de programmes. L’idée

était de partir d’initiatives ou de par-

tenaires locaux qui mettent en œuvre

le Service Civique et ont développé

des bonnes pratiques puis d’analyser

finement, sur cette base, les freins et

leviers de certaines problématiques

et d’identifier des outils pertinents.

Cela a donné lieu à des travaux sur

deux cibles :

les jeunes en situation de handicap ;

les collectivités.

Expérimentations au niveau national

« Cap sur l’Engagement » est une ini-

tiative destinée à améliorer l’inclusion

des jeunes en situation de handicap

dans le Service Civique. Elle fédère

des collectivités territoriales et des

associations du département de la

Loire-Atlantique engagées dans le

dispositif Service Civique et des orga-

nismes prescripteurs dans le champ

de la jeunesse et du handicap.

Le projet permet d’accompagner et de

suivre 11 jeunes porteurs de différentes

formes de handicap (moteur, sensoriel,

mental, cognitif ou psychique) dans

leur engagement de Service Civique :

en amont de la mission pour assu-

rer la relation avec les organismes

d’accueil,

tout au long de la mission à travers

l’accompagnement des organismes

dans l’adaptation de la mission, la

relation avec les partenaires et tout

au long de la mission via des jour-

nées de formations-actions.

On observe, grâce à la dynamique

de l’expérimentation et à un pilotage

de proximité assuré par la Direction

Régionale et Départementale de le

Jeunesse, des Sports et de la Cohésion

Sociale (DRDJSCS), l’Agence du

Service Civique et les porteurs du

projet, que les acteurs sont de plus

en plus nombreux à s’investir pour

rendre accessible l’engagement en

Service Civique pour les jeunes en

situation de handicap.

Expérimentations au niveau territorial : lancement du Club des collectivités

Les collectivités territoriales et leurs

groupements se sont engagés très tôt

dans l’accueil de volontaires de Service

Une politique publique co-construite avec les parties prenantes via des expérimentations

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

33

Lancement du club :

Pour accompagner le déploiement

du Service Civique dans les col-

lectivités et valoriser leurs bonnes

pratiques, l’Agence du Service

Civique, la Direction Régionale et

Départementale de la Jeunesse, des

Sports et de la Cohésion Sociale

de Nouvelle-Aquitaine et les 12

Directions Départementales de

la Cohésion Sociale du territoire

ont lancé en décembre 2018 un

club des collectivités territoriales

engagées dans le Service Civique.

Il vise à :

Développer chez les jeunes la

culture de l’engagement au ser-

vice de l’intérêt général ;

Répondre à la demande des collec-

tivités agréées de bénéficier d’un

espace d’échange de pair à pair ;

Valoriser l’engagement des collecti-

vités dans le Service Civique ;

Garantir et accroître la qualité de

l’accueil des volontaires ;

Développer et coordonner l’offre

de missions sur le territoire avec

le concours des collectivités

partenaires ;

Expérimenter une stratégie et une

méthode sur une région pilote, ini-

tier des outils d’accompagnement et

de promotion, avant proposition de

généralisation aux autres régions.

Il rassemble une trentaine de collec-

tivités de toutes tailles qui se réu-

nissent régulièrement autour de 3

grandes thématiques :

Capitalisation des bonnes pratiques ;

Promotion du Service Civique sur

le territoire ;

Evaluation de l’impact des volon-

taires sur les politiques publiques

locales.

Virginie CAPO référente Service Civique au sein de la DRDJSCS

de Nouvelle Aquitaine

Contribuer à la reconnaissance des problématiques spéci-fiques des territoires au sein des questions de gouvernance, et prendre en compte la singularité des partenariats locaux dans une politique de développement : tels sont les enjeux du Club des collectivités pour le territoire Nouvelle Aqui-taine.Sur la base d’un échantillon d’une trentaine de collecti-vités, à l’image de la diversité territoriale, des typologies d’agrément, et des couleurs politiques, un premier recueil de données a été réalisé via des entretiens mobilisant des référents départementaux.Un travail sur les problématiques et les méthodes d’anima-tion a été ensuite mené entre l’Agence et la DRDJSCS, as-sociant la connaissance des usages du terrain à la distancia-tion apportée par une vision nationale des problématiques.La réunion d’ouverture du club en décembre 2018 a permis d’identifier des points saillants : les collectivités comme le-vier de développement ; la valorisation des volontaires au sein de leur territoire, et comment faire du Service Civique un sujet partagé entre les politiques publiques de l’Etat et les enjeux des collectivités.

Les acteurs sont de plus en plus nombreux à s’investir pour rendre accessible l’engagement en Service Civique pour les jeunes en situation de handicap

«

»

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

34

La stratégie de développement du Service Civique au travers des projets menés dans les territoires

La loi de 2010 sur le Service Civique

a désigné des délégués territoriaux

pour le Service Civique (les préfets

de région) ; l’Agence les a accompa-

gnés à créer et animer des « comités

de coordination » – instances de gou-

vernance du Service Civique visibles

et reconnues à tous les niveaux ter-

ritoriaux. Mobilisant l’ensemble des

partenaires en région, depuis 2017,

les comités de coordination régio-

naux sont prolongés par des instances

départementales renforçant l’anima-

tion territoriale du Service Civique.

Ces instances permettent notamment

de faire la jonction sur l’ensemble des

actions entre « les engagés du Service

Civique » et leurs représentants, les

associations, les collectivités territo-

riales et leurs regroupements et les

autres directions des services de l’Etat

dans une approche transversale et

interministérielle.

A partir d’un diagnostic territorial de

la demande et de l’offre d’accueil,

partagé dans le cadre des instances

de gouvernance, les potentialités de

développement sur chaque territoire

et les acteurs et ressources à mobili-

ser en priorité sont identifiés.

A travers les projets de développe-

ment territorial du Service Civique

s’opère une synthèse entre les diffé-

rentes politiques du secteur jeunesse

et vie associative et d’autres politiques

publiques menées territorialement.

Citons la stratégie nationale de pré-

vention et de lutte contre la pauvreté,

la feuille de route nationale pour la

politique de la ville, les schémas régio-

naux d’accueil des demandeurs d’asile

et des réfugiés, les actions pour l’éga-

lité entre les femmes et les hommes

ou les politiques d’insertion, d’accès

au logement.

Des organismes toujours engagés vers une meilleure qualité

En 2018, la stratégie de communica-

tion envers les organismes s’est foca-

lisée sur la notoriété et la qualité du

Service Civique.

Réalisée avec des volontaires en mis-

sion et leurs tuteurs, la campagne de

communication « Le Pouvoir d’être

Utile » a mis en avant les structures

d’accueil, sous toutes leurs formes –

en particulier les tuteurs et tutrices.

Ces supports de communication ont

permis d’accompagner le kit « Engagé

avec le Service Civique », lancé en 2017

qui continue de labelliser la qualité

des structures et de leurs missions.

Concernant la communication sur les

réseaux sociaux, Twitter fut le réseau

social privilégié pour s’adresser aux

organismes : conseils techniques ou

opérationnels, accompagnement de

la conduite du changement pour la

dématérialisation, partage de bonnes

pratiques, live tweet couvrant les évé-

nements majeurs auxquels participe

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

35

Pas-de-Calais: « Ensemble allons au-devant des invisibles/

raccrochons les décrochés : Ecout’Truck ».

La notion de jeunes « invisibles »

est au centre de nombreuses

démarches engagées par l’Etat

dans ce département : Engagement

pour le Renouveau du Bassin Minier

(ERBM), déclinaison de la Stratégie

Nationale de Prévention et de Lutte

contre la Pauvreté, Plan d’Investisse-

ment dans les Compétences…

Dans le cadre des actions liées au

Fonds d’Appui aux Politiques d’In-

sertion et en lien avec le déploie-

ment de maraudeurs sur le bassin de

l’ERBM, la DDCS du Pas-de-Calais a

financé un projet porté par la mis-

sion locale de Lens-Liévin qui vise

le déploiement d’un Ecout’truck

au cœur des quartiers et lieux de

vie des jeunes. Ce véhicule est des-

tiné à favoriser la rencontre autour

d’un moment convivial. Les lieux

de présence se sont portés sur un

nombre restreint de quartiers pour

permettre une régularité et l’ins-

tauration d’un lien de confiance

avec des jeunes éloignés de l’ac-

compagnement institutionnel.

Dans ce même objectif, le Truck

n’est pas identifié avec les logos

institutionnels. La localisation du

Truck a fait l’objet d’un travail par-

tenarial avec les acteurs du terri-

toire (clubs de prévention, centres

sociaux) et a reçu un accueil très

favorable des collectivités territo-

riales. L’animation est confiée à un

conseiller en insertion profession-

nelle spécialisé dans la jeunesse qui

bénéficie de l’appui de deux jeunes

en Service Civique pour favoriser

la communication des pairs vers

les pairs.

l’Agence pour donner une informa-

tion exhaustive de la vie du Service

Civique, et valoriser l’action des volon-

taires au sein des structures… ce travail

sur la ligne éditoriale a contribué à une

augmentation de 14 % des abonnés.

Sur Facebook, tous les événements

et forums de recrutement en Service

Civique organisés publiquement,

partout en France, sont relayés sur

l’agenda de la page de l’Agence. Lors

d’événements spécifiques comme

Solidays, le Salon européen de l’Edu-

cation, les journées mondiales, les

organismes partenaires sont mis à

l’honneur.

La page Linkedin du Service Civique

a été lancée le 6 mars à l’occasion du

dévoilement de la nouvelle campagne.

Plus que le seul Service Civique, l’am-

bition de l’Agence sur ce nouveau

réseau investi est de communiquer sur

les trois programmes de jeunesse dans

son giron, les volets Jeunesse et Sport

d’Erasmus+ et le Corps Européen de

Solidarité. La plateforme sera beau-

coup plus investie en 2019 en même

temps que sera ouvert le chantier

du positionnement et de la marque

Agence du Service Civique.

Conformément aux objectifs straté-

giques du Service Civique qui mettent

la qualité des missions au cœur de l’ac-

tivité de l’Agence, les efforts se sont

concentrés sur la production d’outils

pour accompagner la qualité : guide

des organismes remis à jour, création

d’un catalogue et d’un dépliant pour

la formation des tuteurs ou tout autre

intervenant des organismes d’accueil.

L’ensemble de ces actions a porté

ses fruits en 2018, ces dernières ayant

contribué à l’augmentation de 50 %

du volume d’offres publiées sur le site

internet du Service Civique en 2018.

La campagne de communication « Le Pouvoir d’être Utile » a mis en avant les structures d’accueil, sous toutes leurs formes – en particulier les tuteurs et tutrices.

«

»

LE S ERVIC E C IV IQU E POU R L E S ORGA N ISME S

36

du plus grand nombre. Pour ce faire,

cette campagne valorise les bénéfices

individuels et collectifs d'un engage-

ment en Service Civique en capitali-

sant sur un slogan central : Le Pouvoir

d’être Utile.

La stratégie média a été réorientée

avec le déploiement d’un dispositif

massmédia (TV, cinéma, affichage) et

une campagne de recrutement web

optimisée tout au long de l’année sur

la sponsorisation de liens, l’acquisition

et le reciblage. L’ensemble a été sou-

tenu par un plan de communication

intégrée (relations médias, influen-

ceurs, social media et édition).

La campagne de visibilité en

MassMedia a généré 164 millions de

contacts et un trafic sur le site inter-

net de 28 000 visites en plus : plus

de 1 500 jeunes se sont inscrits sur le

site Internet et 2 000 candidatures

déposées.

Une étude post-test réalisé par l’insti-

tut BVA a permis de mesurer l’impact

de la campagne et d’en évaluer sa per-

formance, avec des résultats positifs :

77 % des Français apprécient la

campagne ;

51 % des 16-25 ans se souviennent

de manière spontanée avoir vu la

campagne ;

69 % des Français exposés à la cam-

pagne sont prêts à recommander le

Service Civique (75 % des jeunes de

16-25 ans).

Avec son caractère authentique qui

met en scène de « vrais » volontaires

Les Français de plus de 26 ans esti-

ment très majoritairement que le

Service Civique n’est pas assez

reconnu socialement. Plus précisé-

ment, près des trois quarts d’entre

eux pensent que le Service Civique

n’est pas suffisamment reconnu par

le système éducatif (73 %) ou par

leur entourage (74 %). Plus large-

ment encore ils considèrent que

le Service Civique n’est pas assez

reconnu par les entreprises (82 %)

et par la société en général (85%).

Signe d’une bonne perception du

dispositif, le Service Civique béné-

ficie d’un bon niveau de recom-

mandation : 82 % des connaisseurs

déclarent qu’ils pourraient recom-

mander à une personne de réaliser

un Service Civique.

Les Français âgés de plus de 26 ans

estiment que pour inciter plus de

jeunes à s’engager dans un Service

Civique, il faut faire du dispositif un

facilitateur d’accès à l’emploi (38 %)

et faire en sorte que l’engagement

de Service Civique soit valorisé et

reconnu par les entreprises (21 %).

La campagne « Le pouvoir d’être utile »

Accompagnée pour sa communica-

tion depuis août 2017 par le grou-

pement Insign Equancy, l’Agence du

Service Civique a lancé une nouvelle

campagne en mars 2018, avec l’objec-

tif d’accroître la notoriété générale et

qualifiée du Service Civique auprès

Le Service Civique pour la société

Les principaux enseignements du baromètre sur le Service Civique

L’Agence réalise un baromètre1 chaque

année concernant la connaissance,

les représentations et le potentiel

d’attractivité du Service Civique.

L’actualisation annuelle montre des

résultats intéressants :

La notoriété du dispositif est extrê-

mement stable depuis la première

mesure effectuée en 2016 (94 %).

Les Français de plus de 26 ans sont

un peu plus nombreux qu’en 2017 et

2016 à indiquer connaitre une per-

sonne qui en a déjà réalisé un, signe

que le dispositif s’installe petit à petit

(16 %, + 4 points).

Les médias traditionnels demeurent

le premier canal d’information sur le

Service Civique pour les Français,

même si cette tendance s’amoindrit

avec le temps (64 % en 2019 contre

70 % en 2016).

Le Service Civique est bien perçu

par près de 9 Français sur 10 (87 %).

Spontanément, le Service Civique

est principalement perçu à travers

le prisme des valeurs (70% des ver-

batim y font référence). Les Français

l’associent ainsi aux notions d’aide, de

citoyenneté, d’engagement, d’utilité,

de solidarité, de respect, de service,

de jeunesse ou encore de civisme.

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L A SOCIÉ TÉ

37

engagés en mission d’intérêt général

avec leurs tuteurs, dans des missions

favorisant les liens intergénérationnels,

l’aide aux plus démunis, le soutien

scolaire, la préservation de l’envi-

ronnement ou encore l’accès à la

pratique sportive par tous, la cam-

pagne #LePouvoirDetreUtile a obtenu

l’Or dans la catégorie campagne

d’Intérêt Général des grands prix

COM-ENT en octobre 2018.

1. Enquête menée par IFOP pour l'ASC auprès d’un échantillon de 1502 personnes, représentatif de la population française âgée de plus de 26 ans du 27 au 29 mai 2019.

LE S ERV ICE C IV IQU E POU R L A SOCIÉ TÉ

38

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L A SOCIÉ TÉ

Les volontaires intégrés à la gouvernance du Service Civique

Le Service Civique est une politique

publique pour la société et par la

société. Le Comité stratégique de

l’Agence est, depuis 2010, l’instance

où sont rassemblées les parties pre-

nantes du Service Civique, pour beau-

coup issues de la société civile. Elles

proposent et font toutes les recom-

mandations utiles aux orientations,

aux priorités, à la promotion et à la

valorisation du Service Civique.

La co-construction au sein de cette

instance s’est renforcée en 2018 par

la participation active de volontaires

membres de ce Comité. Deux cohortes

se sont ainsi succédé, et le collège

des volontaires est intervenu chaque

fois qu’il était présent (3 réunions du

Comité stratégique sur 4). Il a notam-

ment pu formuler des recommanda-

tions tendant à accroître et améliorer

la connaissance du dispositif et du

statut de volontaire à la fois par les

volontaires eux-mêmes, mais égale-

ment par les structures, privées ou

publiques (séquence d’intégration en

début de mission, demi-journée de

formation sur le statut de volontaire,

tutos et vidéos ou encore intégra-

tion de ce statut spécifique dans les

systèmes d’information des acteurs

institutionnels).

La participation de volontaires en Service Civique au défilé du 14 juillet, symbole de l’engagement pour la nation

Chaque année depuis 2013, les volon-

taires en Service Civique participent

aux cérémonies du 14 juillet. La pré-

sence de ces jeunes, venus de la

France entière, illustre lors du défilé

la force de leur engagement au service

de la nation, et la reconnaissance, par

les plus hautes autorités de l’Etat, de la

place du Service Civique au bénéfice

La valorisation de l’engagement des volontaires

Le Service Civique est « une école de la vie. Pour 2018, l’objectif est d’accueillir 150 000 jeunes [] » « Pour le futur, il y a la volonté de créer un service national. Le Service Civique grand frère du futur Service national que nous voulons pour toute la jeunesse Citation du Ministre Jean-Michel Blanquer, 6 mars 2018Lemonde.fr

«

de tous. Année après année, les volon-

taires expriment leur grande fierté à

participer au défilé national, reconnais-

sant ainsi l’engagement sous toutes

ses formes.

« L'idée de participer au défilé me

fait ressentir une grande fierté. »

Jaures Ahou N'guessan, 19 ans

Pour Alicia, 21 ans, participer au défilé

du 14 juillet lui permet de "soutenir

ce dispositif [le Service civique] qui

est majoritairement bénéfique aux

volontaires et aux structures, et qui

permet d’accéder à un domaine par-

fois inconnu, assez facilement et

indépendamment de ses diplômes

ou expériences."

En 2018, la thématique du défilé du

14 juillet était la « Fraternité d’armes

sous l’uniforme, l’engagement d’une

vie » : 9 volontaires en Service Civique,

5 jeunes femmes et 4 jeunes hommes,

représentant les 9 grands domaines

d’intervention du Service Civique, ont

participé aux cérémonies du 14 juillet

2018. Ils composaient avec les jeunes

du Service Militaire Volontaire (SMV)

le tableau final du défilé, et ont déroulé

le drapeau tricolore devant la tribune

présidentielle.

»

39

LE S ERVICE C IV IQU E POU R L A SOCIÉ TÉ

La valorisation des compétences acquises par les volontaires

Le Club de valorisation du Service Civique

Lancé en mars 2018 par l’Agence du

Service Civique, le Club de Valorisation

du Service Civique vise à mobiliser les

entreprises prêtes à s’impliquer pour

valoriser et promouvoir les parcours

d’engagement des jeunes, et notam-

ment les compétences acquises par

les volontaires lors d’une mission de

Service Civique. Il s’agit d’amplifier

la reconnaissance du Service Civique

comme une voie d’apprentissage pos-

sible, complémentaire à l’éducation

formelle, et une étape constitutive et

naturelle dans le parcours des jeunes.

Faire de cette expérience un atout lors

de l’insertion professionnelle, en iden-

tifiant et en valorisant les apprentis-

sages, souvent informels, issus de cet

engagement volontaire citoyen.

Une charte d’engagement, reconnue

et soutenue par le ministère de l’Edu-

cation nationale et de la Jeunesse,

rassemble les entreprises membres

de ce Club. Cette charte a fait l’ob-

jet d’une signature officielle lors de

la soirée anniversaire des 8 ans du

Service Civique le 6 mars 2018 : les

groupes Casino, La Poste, et le groupe

Up rejoints par la fondation Deloitte.

En vue de gagner en impact, le club

de valorisation a vocation à s’élargir à

d’autres partenaires entreprises impli-

quées sur ces sujets.

En mai 2018, la Fondation Deloitte,

qui récompense des projets étudiants

à vocation sociale ou humanitaire, a

choisi de créer un Prix spécial Service

Civique pour mettre en avant la prise

d’initiative et les projets inspirants des

volontaires. Ce prix permettra à la lau-

réate, Lara Temmerman, de développer

et de pérenniser son activité d’ateliers

d’archéologie à destination des enfants

du Val d’Oise. Son objectif est de don-

ner un accès à la culture, par le biais

de l’archéologie, à des enfants et des

familles qui en sont géographiquement

et socialement éloignés.

Institut de l’engagement : des compétences valorisées après le Service Civique

L’Institut de l’Engagement valo-

rise l’engagement des jeunes et le

potentiel qu’ils révèlent pendant un

volontariat, pour leur permettre de

mener à bien leur projet d’avenir.

Grâce au partenariat avec l’Agence

du Service Civique, l’Institut a aidé,

en 2018, 2 650 jeunes à structurer

leur projet d’avenir et leur a permis

de bénéficier de conseils personna-

lisés sur leur projet.

Il en a accompagné 700, les « lau-

réats de l’Institut », dans leur reprise

d’études, leur recherche d’emploi

ou leur création d’activité. Il leur a

apporté un accompagnement indivi-

duel complet et les a soudés au sein

de « promos » en organisant pour eux

5 Universités de l’Engagement dans

l’année.

En valorisant le Service Civique de ces

jeunes auprès de ses 350 partenaires

(entreprises, établissements d’ensei-

gnement, collectivités, associations…),

il leur permet de construire des projets

ambitieux. 90 % des lauréats de l’Ins-

titut réussissent dans leur projet : ils

valident leur année d’étude, trouvent

un emploi stable ou progressent dans

leur création d’activité.

Yves DESJACQUES Directeur Général adjoint, Directeur des Ressources

Humaines - Groupe La Poste

Le Service Civique est une démarche d’engagement por-teuse de nombreuses valeurs humaines et sociales pour les jeunes volontaires. Les compétences acquises par ces jeunes dans le cadre de leurs missions d’intérêt gé-néral, sont pleinement transférables au monde de l’entre-prise et, singulièrement, au sein du Groupe La Poste. Après leur Service Civique, ces jeunes nous apportent, cette va-leur ajoutée particulière d’un engagement citoyen fort qui entre en résonance avec la proximité humaine développée dans toutes nos activités.

La participation des jeunes en situa-

tion de handicap est une priorité. Dans

son contrat d’objectifs et de perfor-

mance, l’Agence du Service Civique

s’est vue attribuer des objectifs ambi-

tieux pour l’accueil de ces publics.

La proportion de volontaires en

Service Civique en situation de han-

dicap s’élève à 1,5 % en 2018 (soit plus

de 1 200 volontaires (300 de plus par

rapport à 2017). Les jeunes n’étant pas

dans l'obligation de déclarer leur situa-

tion de handicap (sauf s'ils ont plus de

25 ans), il semble néanmoins que ce

chiffre soit sous-estimé par rapport à

la réalité. 25 % d’entre eux sont âgés

de 26 à 30 ans (soit 300 sur 1200).

Concernant Erasmus + Jeunesse et

Sport, environ 200 jeunes ayant des

besoins spécifiques (terminologie

de la Commission européenne) sont

concernés par les projets financés par

l’Agence Française et représentent

2,5 % de l’ensemble des bénéficiaires.

La proportion de volontaires en Service Civique en situation de handicap s’élève à 1,5 % en 2018 (soit plus de 1 200 volontaires)

«

»40

FOCU S IN CLU S ION

Projet financé dans le cadre d'Erasmus+ Jeunesse et Sport :

« l'art pour dépasser les barrières ».

« Anamesa Lisboa » est un projet d’échange de jeunes porté

par la compagnie DK-BEL. Il a regroupé une soixantaines de

jeunes venant de six pays (Espagne - France - Grèce - Hongrie

- Liban - Portugal) du 18 au 23 octobre 2018, à Amadora, au

Portugal. Le groupe était composé d’un public mixte avec

certains jeunes en situation de handicap ou faisant face à des

obstacles sociaux importants.

Le but d’« Anamesa Lisboa » consistait, par le biais de la créa-

tion artistique, à permettre aux jeunes de surmonter les fron-

tières imaginaires des clivages et des préjugés afin d'aboutir à

un dialogue, sans discrimination, entre citoyens européens. La

construction du projet découlait de l’expression des besoins

des jeunes participants et des porteurs du projet de sor-

tir de l'isolement, souvent lié à une situation physique ou

socio-culturelle, et du besoin de participer à notre société de

manière active. Il s’agis-

sait alors de fournir une

plateforme de commu-

nication permettant de

s'ouvrir au monde et aux

citoyens, par la rencontre

avec d'autres jeunes, par

l'échange et la réalisation

de leurs idées. Ainsi, les

participants ont participé

à des visites culturelles

et ont pris part à divers

ateliers artistiques. Ils ont

pu restituer leur travail

devant un public, notam-

ment dans le cadre d’un

spectacle, d’une parade

et d’un flashmob.

« Anamesa Lisboa » a

offert aux jeunes la possibilité de quitter les murs de leur

milieu social habituel, en cassant le monde fermé lié au han-

dicap ou aux origines socio-culturelles et en leur permettant

de se projeter vers l'avenir. Il s'agissait de pousser les jeunes

à la créativité et au travail autonome, mais aussi à l'intégra-

tion au sein d'un groupe de travail. Parallèlement, l'objectif

de ces rencontres a visé à l'apprentissage de la diffusion et de

la communication du résultat du travail artistique accompli,

par la verbalisation de l'expérience artistique vécue dans le

cadre de l'échange et la prise de parole en public. En somme,

les objectifs de ce projet visaient le développement de l'es-

prit d'entreprendre, en tant qu'acteurs de la société et de la

citoyenneté européenne. Il s’agissait enfin de montrer que

même devant les plus grandes difficultés physiques, la mobi-

lité à travers l'Europe est possible.

L’ACCESSIBILITÉ : UN ENJEUX FONDAMENTAL POUR L’AGENCE DU SERVICE CIVIQUE

Focus inclusion

.

Le 14 novembre, Gabriel Attal, Secrétaire d’Etat auprès du

Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a signé

un protocole d’accord avec les membres du comité de

pilotage du projet « Cap sur l’Engagement » (la Préfecture

Pays-de-la-Loire, l’Agence du Service Civique, le Rectorat

de l’académie de Nantes, l’Agence régionale de santé,

le Conseil départemental de Loire-Atlantique, l’Univer-

sité de Nantes, le Collectif T’Cap et les CEMEA Pays de la

Loire). Ce protocole d’accord a lancé officiellement l’ex-

périmentation en réunissant l’ensemble des acteurs dans

une dynamique de promotion d’un Service Civique uni-

versel, autour d’engagements communs : contribuer au

bon déroulement de l’expérimentation, développer l’ac-

cueil de volontaires, apporter son expertise dans l’élabo-

ration des formations et/ou des outils nécessaires dans le

cadre du projet, favoriser l’accueil de jeunes en situation

de handicap dans l’offre de mission qu’il propose, mobili-

ser les réseaux prescripteurs et sensibiliser les jeunes ou

leurs familles. A l’occasion de cet événement, une table

ronde a été organisée avec d’anciens volontaires en situa-

tion de handicap, ainsi que les volontaires engagés dans

l’expérimentation et leurs tuteurs.

La presse a été mobilisée et l’événement a bénéficié d’une

belle couverture médiatique renforçant les enjeux de sen-

sibilisation de public sur cette question.

Marc-Antoine, Volontaire en Service Civique,

participant au projet T’CAP

« Je m’appelle Marc-Antoine, j’ai 27 ans, et suis actuelle-

ment en Service Civique aux CEMEA de Nantes, une asso-

ciation d’éducation populaire. Si j’ai pu réaliser un Service

Civique malgré mes 27 ans, c’est en raison de ma situation

de handicap. En effet, je suis bipolaire. Je suis rentré aux

CEMEA pour appréhender le métier d’animateur et je ne

suis pas déçu de l’expérience. J’accompagne des groupes

d’auto-représentation, réunissant des personnes qui par-

tagent la même situation de handicap et interpellent le

grand public ou les pouvoirs publics sur des questions

les concernant directement et pour changer le regard sur

le handicap. J’ai aussi contribué à la médiation entre le

Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) Sud-Loire et les CEMEA

Nantes et j’ai participé au projet « Cap sur l’Engagement

» pour promouvoir le service civique pour des jeunes en

situations de handicap. J’ai aimé mon volontariat, je sou-

haite que cette chance soit donnée au plus grand nombre.

Par la suite je souhaite entamer une formation BPJEPS

LTP (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education

Populaire et du Sport – Loisirs Tous Publics). »

41

FOCU S IN CLU S ION

Cap sur l'engagement : le Service Civique accessible à tous

42

ER AS M US + ET CORPS E U ROPÉ E N D E SOL IDA RITÉ

Erasmus+ et le Corps Européen de solidarité

43

ER AS M US + ET CORPS E U ROPÉ E N D E SOL IDA RITÉ

us+ Depuis 2016, l’Agence Erasmus+ France Jeunesse et Sport est intégrée au sein de l’Agence du Service Civique. A ce titre, elle anime deux programmes européens placés au service de la mobilité et de l’engagement des jeunes : les volets jeunesse et sport du programme Erasmus+ et le Corps européen de solidarité.

44

ER AS M US + ET CORPS E U ROPÉ E N D E SOL IDA RITÉ

45

Erasmus+ est le programme de l’Union

européenne pour l’éducation, la forma-

tion, la jeunesse et le sport. L’Agence

Erasmus+ France Jeunesse et Sport

est l’une des deux agences nationales

en charge de sa mise en œuvre pour la

période 2014-2020 (gestion du volet

jeunesse et mission de Point national

d’information pour le volet sport). Sur

le volet jeunesse, l’Agence finance,

dans le cadre d’appels à propositions,

des projets portés par des jeunes eux-

mêmes ou des organisations de jeu-

nesse. Ces projets prennent la forme

d’échanges de jeunes, de mobilité des

acteurs de jeunesse, de partage de

pratiques innovantes entre profession-

nels ou de dialogues entre les jeunes

et les institutions. En plus des pays

membres du programme Erasmus+,

ces projets peuvent bénéficier à des

pays partenaires.

Depuis 2018, l’Agence assure égale-

ment la mise en œuvre du Corps euro-

péen de solidarité et de ses trois volets

(volontariat ; stage et emploi ; projets

de solidarité).

En tant que Point national d’infor-

mation du volet Sport, l’Agence est

chargée de la diffusion, de l’accompa-

gnement des structures et de la valo-

risation des projets soutenus.

Enfin, l’Agence héberge le centre de

ressources SALTO-YOUTH Euromed,

l’un des sept centres de ressources

créés par la Commission européenne

pour soutenir les agences nationales

grâce à des outils destinés à ren-

forcer la qualité des projets et en

Mathieu ROUMÉGOUS Directeur de l’Agence Française Erasmus+

Jeunesse et Sport

L’année 2018 a été très importante

pour l’Agence Erasmus+ France Jeu-

nesse et Sport, notamment car la Commission européenne

lui a confié la gestion d’un nouveau dispositif : le Corps eu-

ropéen de solidarité (CES). Dans le prolongement du SVE,

ce programme a été créé par l’Union européenne dans le

but de donner aux jeunes les possibilités de s’engager dans

leur pays, en Europe dans les pays partenaires dans un esprit

de solidarité, au service de communautés ou de personnes.

Il peut bénéficier à tous les jeunes, de 18 à 30 ans, quel que

soit leur statut ou leur niveau de diplôme. Le CES permettra

à des jeunes décrocheurs, éloignés du système scolaire ou en

recherche d’emploi de réaliser un volontariat, un stage ou de

trouver un emploi sur une mission d’intérêt général – contre-

disant ainsi l’idée trop répandue que la mobilité européenne

est uniquement réservée aux étudiants et aux publics aisés.

Il deviendra un formidable outil pour favoriser l’engagement,

tout en contribuant à la solidarité sur le territoire européen.

En 2018, l’Union européenne a alloué à l’Agence un montant total de 22 millions d’euros, ce qui représente une hausse de 17 % par rapport à 2017

«

»

s’ouvrant également aux pays de la

zone sud-méditerranée.

En 2018, la Commission européenne a

alloué à l’Agence un budget total de

22 millions d’euros (en augmentation

de 17 % par rapport à 2017) permet-

tant d’une part de financer 533 pro-

jets, impliquant 17 523 participants et

d’autre part de mener plusieurs évé-

nements ou formations.

Pour mettre en œuvre ces actions,

l’Agence s’appuie sur un réseau de

Référents Europe et International

pour la Jeunesse (REIJ) dans chacune

des régions, au sein des Directions

Régionales de la Jeunesse, des Sports

et de la Cohésion Sociale (DRJSCS).

ER AS M US + ET CORPS E U ROPÉ E N D E SOL IDA RITÉ

46

Valorisation de projets français sélectionnés directement par la Commission européenne

L’Agence a également pour rôle de

suivre et valoriser les projets sélec-

tionnés dans le cadre d’appels à pro-

jets de l’Agence exécutive Education,

Audiovisuel, Culture. En 2018, 12 pro-

jets portés par des organisations fran-

çaises ont été soutenus à hauteur de

1,9 M€. Ces projets visent à fournir un

soutien structurel à des organisations

non gouvernementales européennes

(ONGE) et à des réseaux européens

actifs dans le domaine de la jeunesse,

à favoriser la coopération avec les

pays du reste du monde, l’échange de

pratiques ou le développement d’ou-

tils en faveur de l’inclusion sociale.

Notons le lancement de l’initiative

« Les jeunes européens ensemble »

qui a pour objectif de créer et sou-

tenir les projets de jeunes de toute

l’Europe, d’Est en Ouest et du Nord

au Sud visant à échanger des idées

sur l’UE et à accroître le sentiment de

citoyenneté européenne.

Mise en œuvre d’un nouveau dispositif : le Corps européen de solidarité

Ce nouveau programme encourage la

solidarité dans la société européenne

en proposant aux jeunes et aux organi-

sations des activités accessibles et de

grande qualité. À l’échelle européenne,

il est doté d’un budget de 375,6 mil-

lions d’euros pour la période 2018-

2020. L’objectif fixé est qu’il bénéficie

à 100 000 jeunes européens.

Les jeunes peuvent participer au CES

grâce à trois volets :

Le volet « Volontariat » s’inscrit dans

la continuité du Service volontaire

européen (SVE, intégré au pro-

gramme Erasmus+ jusqu’en 2018).

Il permet à des jeunes de s’enga-

ger en volontariat individuel, pour

une période de 2 à 12 mois, sur un

large éventail de sujets, comme l’in-

clusion sociale, l’environnement ou

la culture. Des équipes de volon-

taires (groupes de 10 à 40 jeunes

issus d’au moins deux pays diffé-

rents) peuvent réaliser des missions

L’inclusion, une priorité

L’Agence s'attache à diversifier les

publics bénéficiaires, notamment en

portant une attention particulière aux

jeunes les plus fragiles dits « jeunes

ayant moins d'opportunités » (décro-

cheurs scolaires, sans emploi, isolés

géographiquement, en situation de

handicap, réfugiés/migrants).

À ce titre, l'Agence prend une part

active dans l'animation d’un par-

tenariat stratégique sur l'inclusion

développé avec d’autres agences

européennes depuis 2016. Elle coor-

donne le groupe de travail « Jeunes

en situation du handicap ».

Par ailleurs, en 2018, deux sessions

d’information régionales à destina-

tion de porteurs de projets potentiels

ont été organisées et une rencontre

en Pays-de-la-Loire a permis d’établir

des synergies avec le projet « CAP »

porté par le service civique.

L'Agence a également cofinancé les

activités organisées par les autres

agences du consortium et y a envoyé

12 participants français. Enfin, elle

a contribué au succès de la confé-

rence de dissémination des résultats

du Partenariat Inclusion, en juin au

Portugal.

Coopération avec l’Agence Erasmus+ Education & Formation

En partenariat avec l’Agence Erasmus+

France Education Formation, l’Agence

Erasmus+ France Jeunesse et Sport

s’est associée à l’édition 2018 des

Erasmusdays, événement de com-

munication à l’échelle européenne.

L’Agence a incité ses porteurs de pro-

jets et les bénéficiaires à promouvoir

et valoriser leurs actions. Sur l’en-

semble du territoire national, 80 évé-

nements ont été organisés dans le

secteur Jeunesse pour cette deuxième

édition. L’Agence est intervenue lors

de certains événements labellisés

« Consultations citoyennes sur l’Eu-

rope » (dans le cadre d’une initiative

du gouvernement français). L’édition

2018 a bénéficié d’une forte commu-

nication numérique, plaçant le hash-

tag #erasmusdays dans le top 3 des

Tendances Twitter pendant les deux

jours.

Contribution à l’évaluation et à l’impact du programme

L’Agence a contribué, en partenariat

avec l’Institut National de la Jeunesse

et de l’Education populaire (INJEP),

à la réalisation d’une étude évaluant

l’impact du programme Erasmus+

(notamment via les activités mobilité

des travailleurs de jeunesse et des acti-

vités transnationales de coopération

(TCA)) sur les capacités et compé-

tences des organisations de jeunesse.

L’objectif final était de repérer et de

valoriser des bonnes pratiques qui

contribuent à l’amélioration de la qua-

lité des services rendus et à la pro-

fessionnalisation de ces travailleurs.

L’étude montre que le recours aux

activités de formation d’Erasmus+ est

apprécié pour développer des parte-

nariats internationaux et, au sein, des

opérateurs de mobilité internationale,

pour développer l’expertise de leur

personnel. Selon la majorité des per-

sonnes interrogées, la reconnaissance

des compétences acquises grâce aux

programmes européens est en effet

un enjeu stratégique.

Cette étude a donné lieu à la publi-

cation d’un document de 4 pages

« Le renforcement des compétences

sociales » (INJEP analyses et syn-

thèses n°16 – aout 2018), disponible

via le lien ci-après :

http://injep.fr/wp-content/

uploads/2018/08/IAS16-

renforcement-des-

compe%CC%81tences.pdf

ER AS M US + ET CORPS E U ROPÉ E N D E SOL IDA RITÉ

47

collectives durant une période de

2 semaines à 2 mois.

Avec le volet « Stages et emplois »,

les jeunes peuvent effectuer un

stage de 2 à 6 mois ou occuper un

emploi de 3 à 12 mois, sur une thé-

matique liée à la solidarité. C’est le

développement de compétences

à la fois personnelles, éducatives,

sociales, civiques ou profession-

nelles qui est ici visé.

Le volet « projets de solidarités » cor-

respond à des initiatives lancées et

menées sur une période de 2 à 12

mois par des groupes d’au moins

5 jeunes dans leur pays de résidence.

En 2018, un premier appel à proposi-

tions a été effectué par l’Agence. Il a

permis de soutenir :

63 projets au titre du volet « volon-

tariat » pour un montant total de

2 380 944,00 € ; 2 projets au titre du volet « stages

et emplois » pour un montant total

de 113 005 € ; 7 projets au titre du volet « projets

de solidarité » pour un montant total

de 46 768 €.

Au total, 866 jeunes participent à ces

88 projets.

Action clé Nombre de projets reçus

Nombre de projets acceptés Taux de succès Montant total

subventionné

Nombre de participants

dans les projets acceptés

Dont JAMO*

Projets de volontariat 63 58 92 % 1 603 470 550 319

Partenariats de volontariat (projets d’envergure pluriannuels)

6 6 100 % 777 474 226 158

ESC21 – stages et emplois 2 2 100 % 113 005 45 28

Projets de solidarité 11 7 63 % 46 768 45 0

l'Agence prend une part active dans l'animation d’un partenariat stratégique sur l'inclusion développé avec d’autres agences européennes depuis 2016

«

»

* JAMO : Jeunes ayant moins d’opportunité (définition précise dans le guide des programmes Erasmus +)

ER AS M US + ET CORPS E U ROPÉ E N D E SOL IDA RITÉ

48

Erasmus+ encourage la mobilité des

jeunes de 13 à 30 ans - quel que soit le

niveau de diplôme ou de formation -

et des travailleurs de jeunesse pour

apprendre et acquérir des compé-

tences et aptitudes professionnelles

dans un autre pays. Certaines de ces

mobilités peuvent s’effectuer depuis

et vers les pays tiers.

En 2018, l’Agence française a récep-

tionné 1 036 candidatures pour des

projets de mobilité soit une hausse

de 3 % entre 2017 et 2018. Le budget

alloué par la Commission européenne

lui a permis de financer 425 projets

de mobilité - la plaçant au 2ème rang

derrière l’Allemagne.

Le montant de la dotation accor-

dée à l'Agence en 2018 reste en

deçà de la demande. Ceci explique

le taux de succès faible notamment

sur les échanges et la mobilité (34 %

en 2018), l'augmentation des crédits

n'étant pas suffisante pour suivre la

demande.

Chaque projet repose sur un parte-

nariat européen (a minima 2 parte-

naires issus de deux des 34 pays du

programme), qui peut également être

étendu à d’autres « pays partenaires ».

Les échanges de jeunes

Les échanges, organisés en dehors du

temps scolaire, offrent l’occasion à des

groupes issus de différents pays de

se rencontrer et d’apprendre à mieux

se connaître, toujours avec une visée

éducative. Ces rencontres touchent

à des thèmes variés : la lutte contre

les exclusions, le racisme, l’art et la

culture, l’environnement, les médias et

l’information, la santé, l’économie soli-

daire ou encore le sport. En 2018, 5 859

jeunes de 13 à 30 ans ont participé à

des activités autour de la citoyenneté

européenne, de la participation des

jeunes, du dialogue interculturel. Les

cinq pays principaux partenaires des

organisations françaises sont l’Italie,

l’Allemagne, l’Espagne, la Roumanie

et la Pologne.

La mobilité des jeunes et des acteurs de jeunesse (action clé 1)

Cartographie du résultat de l’appel à projet 2018 (Action clé 1) en France

Action clé Nombre de projets reçus

Nombre de projets acceptés Taux de succès Montant total

subventionné

Nombre de participants

dans les projets acceptés

Dont JAMO

KA 105 – Mobilité des jeunes et des acteurs de jeunesse

665 224 33 % 6 135 231 9 072 3 165

KA125 – Projets de volontariat 371 201 54 % 4 508 006 1 059 548

JO.OLY : les journalistes des olympiades

TYPE DE PROJET Erasmus+ Jeunesse — Échange de jeunes NOM DU PORTEUR DE PROJET Ville de Nanterre – Ile-de-France

SUBVENTION ERASMUS+ 14 7464 €

Le projet JO.OLY a impliqué 19 jeunes en situation de handicap mental,

venant de France et de Belgique, ainsi que leurs accompagnateurs. Tout

au long de l’échange à Nanterre, en juin, les jeunes reporters ont fait la

promotion des Olympiades locales via des émissions de radio et un blog.

Ces activités valorisées lors d’une soirée publique ont permis de porter

un message de non-discrimination, de lutter contre les préjugés et de

réfléchir sur les valeurs du sport et de l’olympisme.

ER AS M US + J EUNESS E ET SPORT I BIL A N D U VOL E T JE UN E SSE E N 2018

49

peuvent initier et coordonner une

activité ou être partenaire d’un pro-

jet organisé dans un autre pays.

En 2018, 2 290 acteurs de jeunesse

ont pu échanger avec des homolo-

gues européens sur leurs pratiques

professionnelles.

Le service volontaire européen

164 demandes d’accréditation ont

été acceptées en 2018 portant à 835

le nombre de structures françaises

accréditées pour coordonner, envoyer

ou accueillir des jeunes.

Ces structures ont pour obligation

d’accompagner les jeunes avant, pen-

dant et après le SVE. Les jeunes volon-

taires participent également à des

séminaires de formation, au début de

leur période de volontariat, à mi-par-

cours et au retour. En 2018, la France a

organisé 38 formations pour les jeunes

ou les structures.

Fin 2018, le SVE a été remplacé par le

volet « Volontariat » au sein du Corps

européen de solidarité. Les structures

accréditées pour l’accueil de jeunes en

SVE seront automatiquement labelli-

sées dans le cadre du CES.

Les mobilités des acteurs du domaine de la jeunesse

Ce volet du programme favorise la

rencontre et les échanges de pra-

tiques entre les acteurs de jeunesse.

Il s'adresse à toutes les personnes

œuvrant dans le champ de la jeu-

nesse de manière bénévole ou profes-

sionnelle. Les personnes intéressées

Vivons l’Europe en zone rurale !

TYPE DE PROJET Erasmus+ Jeunesse - Activités de volon-

tariat NOM DU PORTEUR DE PROJET Maison de l’Europe du Mans –

Sarthe (Pays de la Loire)

SUBVENTION ERASMUS+ 44 514 €

Dans le cadre de ce projet d’accueil de volontaires européens, coor-

donné par la Maison de l’Europe du Mans, les jeunes sont accueillis pen-

dant 10 mois dans une des six maisons familiales et rurales (MFR) de la

Sarthe. Chaque volontaire a effectué des missions de sensibilisation à

l’Europe, de découverte de la citoyenneté, et a organisé diverses activi-

tés socio-éducatives, culturelles et sportives à destination des publics

fréquentant les MFR.

Les jeunes volontaires ont également mené un projet collectif fil rouge

pour sensibiliser leur entourage aux enjeux des élections européennes

2019 et au rôle du Parlement européen.

Tout en acquérant de multiples compétences (linguistique, gestion,

interculturelle), ils contribuent à leur manière au développement d’une

citoyenneté européenne au contact des 1 000 jeunes accueillis chaque

année dans les MFR du département et plus largement des populations

vivant en zone rurale.

Step by Step - Construction de Partenariat

TYPE DE PROJET Erasmus+ Jeunesse / mobilité des acteurs

de jeunesse NOM DU PORTEUR DE PROJET D’Antilles et d’ailleurs – Martinique

SUBVENTION ERASMUS+ 49 082 €

Cette activité a regroupé 37 travailleurs de jeunesse, bénévoles actifs et

responsables associatifs, issus de quinze structures associatives et insti-

tutionnelles de toute l’Europe, dont quatre martiniquaises.

À travers les méthodes de l’éducation non formelle, des rencontres

avec des experts et des collectivités locales, des visites de chantiers

d’insertion et une table ronde ouverte au public, les participants ont pu

explorer les réalités et défis auxquels font face les jeunes en termes d’in-

clusion et d’employabilité en Europe, dans leur réalité locale et notam-

ment en Martinique.

Les derniers jours ont été consacrés à la création de partenariats durables

et de projets européens à dimension interculturelle (échange de jeunes,

volontariat).

ER AS M US + J EUNESS E ET SPORT I BIL A N D U VOL E T JE UN E SSE E N 2018

50

Les partenariats stratégiques offrent

l’opportunité à des organisations

actives dans les domaines de la jeu-

nesse (associations, fondations, col-

lectivités…) de coopérer afin de mettre

en place des pratiques innovantes (for-

mations, apprentissages, outils péda-

gogiques, productions culturelles…)

et d’échanger des bonnes pratiques

à l’échelle européenne.

21 projets ont été sélectionnés en 2018

dont 6 projets d’échanges de bonnes

pratiques et 16 projets Innovation

(incluant la réalisation de produc-

tions intellectuelles).

Avec 98 projets déposés, le taux de

réussite de 22 % est en 2018 sensible-

ment le même que les années précé-

dentes (22 % en 2017 et 23 % en 2016).

Les thématiques concernent la par-

ticipation citoyenne, le renforcement

des compétences des travailleurs de

jeunesse, la mobilité et l’interculturel.

Les partenariats stratégiques (action clé 2)

Cartographie du résultat de l’appel à projet 2018 (Action clé 2) en France

Action clé Nombre de projets reçus

Nombre de projets acceptés Taux de succès Montant total

subventionné

Nombre de participants

dans les projets acceptés

KA205 – Partenariats stratégiques

98 22 22 % 3 916 313 3 747

Travaux identitaires pour le vivre ensemble dans une citoyenneté interculturelle (TICI)

TYPE DE PROJET Erasmus+ Jeunesse - Partenariat stratégique NOM DU PORTEUR DE PROJET Afrique et Nouvelles interdépendances – ANI

(Ile-de-France)

SUBVENTION ERASMUS+ 288 597,84 €

Ce partenariat stratégique innovant vise à développer des stratégies

adaptées aux enjeux identitaires des jeunes résidant dans les quartiers

populaires. L’objectif est d’améliorer la cohésion entre tous.

Porté par l’association Afrique et Nouvelles Interdépendances, le consor-

tium a réuni cinq organisations européennes (Pays-Bas, Royaume-Uni,

Portugal, France). Conduit comme un projet de « recherche-action » sur

deux ans et sur des interventions socio-artistiques, TICI a combiné des

activités aux niveau local et européen : 15 réunions transnationales, 16 évé-

nements démultiplicateurs, 1 conférence internationale.

Près de 6 000 jeunes de 16 à 25 ans et professionnels de jeunesse ont

été impliqués dans le projet, ont gagné en compétences voire se sont

impliqués dans la vie citoyenne de leur quartier.

Pour soutenir la diffusion des résultats auprès des décideurs et des

professionnels, plusieurs productions ont été réalisées : 2 rapports,

15 courts-métrages, 5 documentaires, 1 boîte à outils « Mosaïque d’iden-

tités », 1 cours de formation en ligne.

ER AS M US + J EUNESS E ET SPORT I BIL A N D U VOL E T JE UN E SSE E N 2018

51

ER AS M US + J EUNESS E ET SPORT I BIL A N D U VOL E T JE UN E SSE E N 2018

52

Le dialogue structuré (action clé 3)

Cartographie du résultat de l’appel à projet 2018 (Action clé 3) en France

Élections européennes de 2019 : les jeunes entrent dans le débat !

TYPE DE PROJET Erasmus+ Jeunesse - Dialogue structuré NOM DU PORTEUR DE PROJET Forum Français de la Jeunesse

SUBVENTION ERASMUS+ 34 070 €

Ce projet, porté par le Forum Français de la Jeunesse, a permis de

développer la conscience européenne et le sentiment de citoyenneté

européenne en sensibilisant les participants au thème des élections

européennes de 2019 au travers d’ateliers et de débats. Les 139 partici-

pants ont montré un grand intérêt pour les questions européennes, sur

les sujets qui les touchent au quotidien. Des propositions concrètes ont

émergé de ces ateliers. Les participants ont pu faire entendre leur posi-

tion auprès de Nathalie Loiseau, alors Ministre déléguée en charge des

affaires européennes, qui a ouvert le séminaire.

Action clé Nombre de projets reçus

Nombre de projets acceptés Taux de succès Montant total

subventionné

Nombre de participants

dans les projets acceptés

Dont JAMO

KA347 – Dialogue structuré

50 13 26 % 596 695 2 779 607

Le « Dialogue Structuré » désigne les

échanges entre les jeunes et les déci-

deurs/experts de la jeunesse visant à

obtenir des résultats concrets utiles

pour l'élaboration des politiques

publiques. L’action « Dialogue struc-

turé » du programme Erasmus+ vise

ainsi la participation active des jeunes

à la vie démocratique et au débat via

l’organisation de séminaires entre

jeunes et décideurs (au niveau local,

national ou européen) ainsi que des

événements simulant le fonctionne-

ment des institutions démocratiques.

13 projets de dialogue structuré ont

été sélectionnés en 2018 sur 50 pro-

jets déposés. Le nombre de projets

déposés est en constante augmenta-

tion depuis le début du programme

ce qui témoigne d’une meilleure

connaissance et de l'attractivité de

cette action clé ; la qualité des pro-

jets déposés est également en hausse.

La dotation allouée à cette action

clé n’ayant pas été augmentée, elle

devient de plus en plus sélective pour

les porteurs de projets. Les théma-

tiques concernent essentiellement

la citoyenneté (avec deux projets de

simulation de session au Parlement

européen), l’immigration, l’emploi et

la ruralité.

ER AS M US + J EUNESS E ET SPORT I BIL A N D U VOL E T JE UN E SSE E N 2018

53

Exemples de thématiques prioritaires abordées lors des formations organisées en 2018

Reconnaissance de l’éducation non

formelle et du travail de jeunesse :

formation « Recognise It » organi-

sée du 20 au 26 avril à Berlin réu-

nissant 24 participants dont 13 issus

du sud-méditerranéen.

Rôle du travail de jeunesse dans la

prévention de la radicalisation vio-

lente : séminaire organisé du 20 au

23 novembre à Tirana auquel ont

participé 3 travailleurs de jeunesse

sud-méditerranéens.

Rôle des travailleurs de jeunesse

auprès des migrants : visite d’étude

organisée du 5 au 10 novembre en

Jordanie avec une centaine de par-

ticipants de 18 pays.

Les défis de l’employabilité des

jeunes : symposium organisé en

Turquie du 26 février au 1er mars.

L’Agence Erasmus+ France Jeunesse

et Sport héberge le centre de res-

sources Salto EuroMed. Il s’agit de

l’un des sept centres de ressources

créés par la Commission européenne

pour favoriser la coopération entre

les agences nationales européennes,

les associations, les travailleurs de

jeunesse et les jeunes des pays de la

rive sud de la Méditerranée (Algérie,

Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc,

Palestine, Tunisie) avec l’objectif de

renforcer la qualité des projets soute-

nus par Erasmus+ Jeunesse, le Service

volontaire européen (SVE) et le déve-

loppement du Corps Européen de

Solidarité (CES).

Le centre de ressources Salto EuroMed mène essentiellement trois missions :

soutien à la coopération

euro-méditerranéenne en

proposant des formations, des

séminaires, des conférences et

des visites d’étude sur les actions,

les objectifs et les priorités des

programmes, organisés avec

d’autres agences nationales et les

autres centres Salto ;

diffusion des bonnes pratiques péda-

gogiques en compilant et valorisant

des outils, publications, méthodes

dans le domaine de la jeunesse et

de la formation et en organisant

des foires aux outils pédagogiques

nationales et internationales.

mise en œuvre du CES (autrefois

SVE) dans les pays sud-méditer-

ranéens (Maghreb et Mashrek) via

l’information, la labellisation des

structures associatives et la forma-

tion des volontaires.

Chiffres 2018

contribution à l’organisation de 24

activités accueillies dans 12 pays :

Albanie, Allemagne, Chypre Croatie,

Egypte, Israël, Italie Jordanie, Liban,

Palestine Tunisie, Turquie

ces activités ont réuni 632 partici-

pants dont 201 issus des pays de la

rive sud de la Méditerranée

102 associations accréditées depuis

le début du programme : Palestine

(25)-Tunisie (21)-Maroc (13)-Liban

(14)-Israël (10)-Egypte (11)-Jordanie

(6) et Algérie (2)

14 formations qui ont concerné 60

jeunes volontaires européens en

2018

596 outils disponibles dans 7 langues

sur le Portail éducatif et pédago-

gique multilingue www.educatio-

naltoolsportal.eu

1 852 outils disponibles en anglais

sur le site salto-youth.net, 2 foires

aux outils nationales et une foire

aux outils internationale en Croatie.

FOCUS sur la labellisation des organismes de jeunesse situés dans la région sud méditerranéenne

Afin de participer aux activités du Corps européen de solidarité, les

associations doivent posséder le label CES. Attribué par le centre de

ressources Salto Euromed pour les associations de la rive sud de la

Méditerranée, ce label est indispensable pour garantir la conformité

des associations participantes avec les principes et objectifs du CES.

Les organisations disposant déjà d'une accréditation Erasmus+ valide

peuvent participer à des activités de volontariat sans détenir un label

de qualité. Des jeunes européens et des jeunes originaires de la rive

sud de la Méditerranée peuvent ainsi réaliser une mission de volontariat

d’une durée de 2 semaines à 12 mois dans une des associations labelli-

sées travaillant dans le domaine de la solidarité envers des communau-

tés locales. Cette expérience permet aux jeunes volontaires d’acquérir

de l’expérience et des compétences utiles à leur développement person-

nel et professionnel. Près d’une centaine d’associations de la rive sud de

la Méditerranée sont déjà accréditées ou labellisées.

SALTO - YOUTHEuroMed & Bonnes pratiques

ER AS M US + J EUNESS E ET S P ORT I SA LTO-YOUTH E UROME D & BON N E S PRATIQUE S

54

ER AS M US + J EUNESS E ET S P ORT I TRA N SN ATION A L COOPE RATION ACT IV IT IE S (TCA )

Chaque année, l’Agence française

Erasmus+ France Jeunesse et Sport,

en lien avec ses partenaires européens

(autres agences nationales et centres

de ressources Salto-Youth), propose

un ensemble d'activités transnatio-

nales de coopération. Cette offre per-

met aux participants de se former au

travail européen et international de

jeunesse et à l’interculturel, d’acqué-

rir les compétences nécessaires pour

préparer, réaliser et évaluer un projet

dans le programme Erasmus+ et plus

largement dans le domaine de l’édu-

cation non-formelle, de rencontrer de

nouveaux partenaires et de créer des

réseaux européens.

En 2018, 250 travailleurs de jeunesse

français ont participé à ces activités

transnationales de coopération.

En 2018, l’Agence a organisé cinq

actions en France : le séminaire

« Shaping youth policies », la confé-

rence « European Platform for Learning

Mobilities », deux visites d’études dans

le cadre du Partenariat stratégique

« Europe Goes local » ainsi qu’une for-

mation pour des jeunes Ambassadeurs

de la mobilité « Positive role model »

qui a permis à une dizaine de jeunes

ayant participé à des projets de mobi-

lité (échanges de jeunes ou volonta-

riat) d’être formés à l’art oratoire pour

les soutenir dans leurs engagement à

sensibiliser leurs pairs.

TCA – Transnational cooperation activities

Europe goes local

La visite d’étude organisée à Paris dans le cadre du partenariat straté-

gique « Europe goes local » organisé avec la Ville de Paris (Service des

Politiques de Jeunesse au sein de la Sous-direction de la Jeunesse) a per-

mis de rassembler 21 participants venant de grandes villes européennes

(dont 3 capitales et 5 métropoles) de profils variés (maires, représen-

tants de conseils de jeunesse, travailleurs de jeunesse…) et d’échanger

autour de dispositifs développés dans différents arrondissements de

Paris, avec entre autres une mise en avant d’équipements et lieux variés

comme le Centr’Halles Park ou un l’Espace Paris Jeun Pajol, ainsi qu’à

Clichy-sous-Bois.

La visite d’étude de Strasbourg organisée en partenariat avec plusieurs

associations de la prévention spécialisée et l’Eurométropole a accueilli

10 participants de 6 pays. Les échanges ont été articulés autour de trois

dimensions : le centre-ville, les quartiers et la ruralité. Une table ronde a

réuni les différents partenaires de l’Agence, associations et EuroMétrope,

le service prévention de celle-ci, assurant la compétence prévention spé-

cialisée conventionnée avec des associations sur le territoire depuis 2016.

L’inclusion sociale par la culture a également été abordée, en propo-

sant un lieu culturel impliqué dans son quartier, à Paris, le 104 dans le 19e

arrondissement et à Strasbourg, le centre Django Reinhardt au Neuhof.

55

ER AS M US + J EUNESS E ET SPORT I B IL A N D U VOL E T SPORT E N 2048

La Fédération française du sport

en Entreprise (SWInG- échange de

bonnes pratiques sur la gouvernance

et la représentativité des femmes

dirigeantes dans les grands orga-

nismes sportifs) ;

La Fédération européenne du sport

en Entreprise (HEMA – mise en place

d'un programme pilote dans 3 sites

pour favoriser le sport au travail en

lien avec la Semaine européenne de

la jeunesse) ;

Play International (PLAYIN - projet

mené en lien avec le COJO Paris

2 024 visant à soutenir la promotion

des valeurs olympiques et paralym-

piques et européennes auprès des

enfants).

Depuis 2014, l’Agence Erasmus+

France Jeunesse Sport est le Point

National d’Information du volet Sport

du programme en France (PNI).

Grâce au volet Sport du programme

Erasmus+, l’Union européenne finance

des projets s’inscrivant pleinement

dans la politique européenne du sport.

Pour en présenter les opportunités, le

21 septembre, l'Agence a co-organisé

en lien avec le Ministère des Sports et

le think tank « Sport et Citoyenneté »,

une réunion d’information nationale

réunissant près de 70 organismes

à l'INSEP, en présence de représen-

tants de la Commission européenne

et de trois organismes bénéficiaires :

la Fédération française de parachu-

tisme (lauréat 2016), le CROS Pays de

la Loire (lauréat 2017), le CREPS de

Vallon Pont-d’Arc (lauréat 2016). De

plus, le Département du Finistère a été

invité à présenter les enjeux et activi-

tés lors du Comité national Erasmus+

du 16 mai.

L’Agence a participé à plusieurs for-

mations dédiées aux fonds européens

(présentation d’Erasmus+ Sport et

ateliers d’écriture) en lien avec la Ville

de Brest et la Région Centre-Val de

Loire, la Direction régionale de la

Jeunesse, des Sports et de la Cohésion

sociale de Nouvelle-Aquitaine, le gou-

vernement de Nouvelle-Calédonie et

l’INSEP.

En 2018, plus de 120 demandes, chiffre

sans cesse croissant, ont été enre-

gistrées auprès du PNI ; il s’agit de

primo-information, présentation du

programme, ou bien d’assistance

technique et pédagogique sur des

candidatures.

En 2018, l’Agence a accompagné avec

succès les projets des organismes

suivants :

Le CREPS de Poitiers (DLTT - éla-

boration d'un panel de bonnes

pratiques destinées à préserver

l'intégrité physique, psychologique

et mentale des jeunes joueurs de

tennis) ;

Focus sur un projet accompagné par le PNI: SANA (Sport Adapté Nature nAutica)

TYPE DE PROJET Erasmus+ Sport / Petit Partenariat

Collaboratif NOM DU PORTEUR DE PROJET Conseil départemental du Finistère – Bretagne

SUBVENTION ERASMUS+ 57 250 €

L’objectif du projet est de promouvoir l’égalité d’accès au sport de

masse. Le projet SANA vise à améliorer l’offre sportive en pleine nature

(sports nautiques, randonnées, cyclisme) pour les personnes en situa-

tion de handicap.

Plusieurs activités ont été programmées en partenariat avec des collec-

tivités espagnoles et portugaises :

des expérimentations et démonstrations de matériel pour des activi-

tés Handisport de pleine nature ;

la constitution d’une mallette pédagogique ;

un grand raid nature ouvert à tous pendant la semaine européenne

du sport en septembre, l'’occasion également de présenter le résul-

tat du travail des partenaires autour d’un label européen handisport.

Ce projet a permis le développement de partenariats aux niveaux local

et régional (CDOS29, Région Bretagne, office de tourisme, écoles) et la

mise en réseau des acteurs impliqués dans le sport adapté et handis-

port au niveau transnational.

Volet Sport du programme Erasmus+

Chiffres de l’Edition 2018

15 projets déposés par des structures

françaises auprès de l’Agence exé-

cutive à la Commission européenne

8 projets français financés, pour un

montant de 2,4M€.

L'inclusion, le rôle éducatif du sport

et la double carrière des athlètes sont

les principales thématiques des pro-

jets européens financés. Près d'une

quarantaine de structures françaises

sont également partenaires de pro-

jets coordonnées par des organisa-

tions d’autres pays.

56

L’exécution budgétaire 2018 a été marquée par deux temps forts des politiques d’intervention portées par l’Agence :

Un fort dynamisme des entrées dans le dispositif de Service Civique, couplé à une situation budgétaire contrainte ont amené l’Agence à resserrer son pilotage ;

Le lancement du nouveau Corps européen de solidarité à l’automne et l’octroi à l’Agence des financements associés.

Exécution financière

EXÉC UT ION F IN A N CIÈ RE : B IL A N 2018

57

Après adoption de deux budgets rectificatifs,

l’Agence du Service Civique a disposé en 2018 d’un

budget de 521 M€ en autorisations d’engagement

(AE) et de 517 M€ en crédits de paiement (CP).

487 M€ ont permis d’indemniser les volontaires

en Service Civique (y compris de financer la cou-

verture de leur protection sociale), de verser des

indemnités aux structures d’accueil, incluant la for-

mation civique et citoyenne et de couvrir les frais

de gestion de l’Agence de Services et de paiement

(ASP). A ces dépenses d’intervention, se sont ajou-

tés 4,6 M€ de dépenses de fonctionnement concou-

rant directement à la mise en œuvre du Service

Civique (communication, développement quanti-

tatif et qualitatif de l’offre de mission, développe-

ment des systèmes d’information).

Les dépenses consacrées au volet Jeunesse et

Sport du programme Erasmus+ et aux activités

du Centre de Ressources Salto Euromed se sont

élevées à 16,4 M€.

La masse salariale (4,8 M€) et les dépenses dites

« support » de l’Agence (0,8 M€) ont représenté à

peine + de 1 % du budget.

L’ensemble de ces dépenses a été financé par des

subventions versées par l’Etat (443 M€) et par des

recettes versées par la Commission européenne,

fléchées sur le financement des programmes euro-

péens (26,7 M€).

ÉVOLUTION DU FONDS DE ROULEMENT DE LA TRÉSORERIE (2011-2018)

0

40

10

50

20

60

30

70

80

90

11,0310,23

2011

2,06 2,72

2012

2,39 3,71

2013

12,38 13,77

2014

21,91 23,59

2015

61,28

46,90

2016

67,01

73,85

2017

9,25

27,74

2018

FDR

Trésorerie

Service Civique95,7 %

Fonctionnement courant

0,16 % Masse salariale0,95 %

Erasmus+3,18 %

TOTAL DES DÉPENSES (CP)

TOTAL DES RECETTES

94 %

6 %

0,01 %

Subvention pour charge de Service Civique

Recettes fléchées programmes européens

Ressources diverses

Présentation budgétaire

Le résultat comptable (pro-

duits moins charges) s’est

traduit par un déficit de

57,6M€.

Le fonds de roulement 2017

s’élevant à 67M€, le résultat

de fonctionnement défici-

taire de 57,6M€ a contribué

à réduire le fonds de roule-

ment à 9,2M€ au 31/12/2018.

La trésorerie s’élevait au 31

décembre 2018 à 27,7M€

dont 23,7M€ au titre des

opérations européennes.

Le graphique 3 retrace

l’évolution du fonds de

roulement et de la tréso-

rerie depuis la création de

l’établissement.

Résultats patrimoniaux

58

NOTES

59

NOTES

© Création : Insign — Crédits photo : Agence du Service Civique - Yves Gellie – Renan Astier – Hervé Hamon – Aurélie Gougeon – Kiymet Altan - ©UE/Lukasz Kobus 2018

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