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Rapport d’activité du Centre d’écologie urbaine asbl pour la période du 21 Mars 2013 au 22 mars 2014

Rapport d'activité 2013 2014

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Rapport d'activité 2013-2014 du Centre d'écologie urbaine de Bruxelles.

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SOMMAIRE

p.3 } Nos objectifs, notre visionC’est quoi une écologie zinneke ?Quelles sont nos priorités pour une ville-région plus écologique ?Quelles sont les contributions du Centre d’écologie urbaine ?

p.10 } La deuxième année au 789,Chée de WaterlooPignon sur rueCôté jardinCôté cuisineCôté accueil

p.25 } La tête dans les étoilesRencontres et débatsRadio : notre émission “Dans le plus simple appareil”Notre engagement pour la biodiversité des semences

p.30 } Les mains dans la terreOpération Tournesol : vers une dépollution écologique des solsUn parc public comme bien commun : la panorama de ForestLe jardin des deux cerisiers

p.36 } Etat de l’associationLes adhérentsLe conseil de surveillance et le comité exécutifNos collaborationsFinances

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NOS ObjECtIfS, NOtRE vISION

C’est quoi une écologie zinneke ?

Bruxelles, on le sait, est une ville hétéroclite, métissée, parfois chaotique. Sa géomorphologie connaît des hauts et des bas, son tissu urbain se décline en des quartiers bourgeois et populaires, son bâti est composé de chefs-d’œuvre grandioses et de projets grandement ratés. Souvent, il suffit d’un rien pour passer de l’un à l’autre.

Et parce que deux maisons bruxelloises mitoyennes n’ont que rarement la même hauteur, que nous ne nous exprimons pas dans la même langue, que nous affichons des origines diverses, eh bien nous nous retrouvons dans la figure auto-dérisoire du zinneke, ce bâtard mélangeant des influences et des goûts variés. Mais derrière cette diversité presque proverbiale, on trouve un écosystème beaucoup moins zinneke.

A Bruxelles, les eaux des pluies et les « eaux grises » sont gérées par la politique du « tout-à-l’égout ». La plupart des jardins privés et des parcs publics affichent une préférence monotone pour le « tout-au-gazon ». Son système de mobilité est marqué par des décennies d’une stratégie du « tout-à-la-voiture ».

L’influence des promoteurs immobiliers a engendré une politique du « tout-au-béton », d’abord sous la forme de bureaux - dont une proportion non négligeable est aujourd’hui vide-, et plus récemment de logements - dont une partie pourrait bénéficier à ceux qui en ont le plus besoin.

Certes, la responsabilité de ces pressions exercées sur l’écosystème régional n’incombe pas aux seuls bruxellois. Nous la partageons,

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entre autres, avec celles et ceux qui établissent la politique fédérale surtout pour ce qui concerne les travaux d’infrastructure grise entrepris avant la création de la Région de Bruxelles-Capitale en 1989 ; mais nous la partageons aussi avec les décisionnaires des institutions européennes, les promoteurs et les multinationales qui gèrent la plupart des flux de déchets et des eaux grises de la capitale.

Toutefois, il est permis de demander pourquoi Bruxelles, sa société civile, ses administrations communales et régionales, ses entrepreneurs, ses artisans et ses commerçants n’ont pas encore réalisé à quel point l’écosystème urbain fait non seulement partie de leur ville, et qu’il pourrait surtout en devenir un des atouts majeurs participant à leur qualité de ville et donc de vie ?

Depuis sa création en 2011, le Centre d’écologie urbaine promeut une vision de la ville dans laquelle l’écosystème urbain joue un rôle fondamental. Le fil rouge de nos projets est l’assertion selon laquelle il existe un lien étroit entre, d’une part, la santé d’un écosystème urbain et d’autre part, la richesse matérielle et culturelle, la résilience et les politiques et stratégies prospectives de cet écosystème urbain.

Ce lien entre écosystème et bien-être est particulièrement visible pour ce qui concerne l’analyse du rôle des infrastructures vertes. En mettant en question les fonctions ornementales et résiduelles auxquels les parcs, friches, talus et jardins sont actuellement parfois réduits, nos actions proposent des conceptions et des pratiques qui permettent de rendre les infrastructures vertes plus fonctionnelles et plus productives et la ville plus agréable, productive et conviviale.

Quelles sont nos priorités pour une ville-région plus écologique ?

La complexité de l’écosystème urbain rend sa compréhension, et a fortiori sa transformation, extrêmement difficiles. Nous pensons néanmoins qu’il est possible de dégager un certain nombre de chantiers prioritaires dans lesquels le Centre d’écologie urbaine doit s’investir.

Tout commence par le sol. Il est illusoire de vouloir préserver la biodiversité urbaine ou produire des services éco systémiques de qualité sans prendre soin du sol. A ce titre, deux défis majeurs s’imposent à Bruxelles : la minéralisation galopante du territoire et la pollution des surfaces vertes encore perméables.

Selon les données de l’IGEAT, environ 47 % du territoire régional sont aujourd’hui imperméabilisés. En 1955, cette proportion représentait seulement 27%. C’est ainsi qu’aujourd’hui, chaque construction, chaque parcelle minéralisée contribue, à l’échelle régionale, à engendrer des problèmes colossaux et très couteux en matière de gestion de l’eau de pluie. La minéralisation détruit aussi les habitats des pollinisateurs et des autres espèces utiles et renforce l’effet d’îlot de chaleur qui bouleverse le climat bruxellois davantage que le changement climatique global. Dès lors, on comprend qu’il est urgent de protéger les espaces perméables restants. Les potagers Boondael-Ernotte, le campus de la Plaine à Ixelles, les Champs de patates de Haren, les pavés de l’Avenue du Port sont autant de champs de bataille pour que vive un écosystème régional à même de garantir le bien-être des bruxellois sur le long terme.

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L’argument du boom démographique de Bruxelles, entériné au travers de l'adoption du PRAS démographique, ne suffit pas pour justifier la minéralisation tous azimuts de la ville. D’abord, parce la région est bétonnée non seulement pour faire de la place à des logements mais aussi pour des nouveaux centres commerciaux, des stades, des parkings – ce sont des projets d’une autre époque dont la ville n’a plus besoin. Ensuite, la construction ex nihilo de nouveaux logements n’est pas une fatalité, elle est le résultat de priorités de plans urbanistiques et d’une certaine conception de la ville. On pourrait par exemple répondre à la crise du logement en convertissant des bureaux vides en habitations ou en densifiant des surfaces déjà minéralisées (par exemple les fameuses « dents creuses » de la ville...).

Pour ce qui concerne la pollution des sols, l’inventaire de l’état du sol établi par Bruxelles Environnement mentionne comme pollués ou potentiellement pollués environ 18% de la surface régionale. Cette pollution pose des risques directs pour la santé des usagers et riverains des sites concernés. Dans de très nombreux cas, elle constitue surtout un frein à la conversion des rares sites perméables en de véritables infrastructures vertes. Or, comme la minéralisation, la pollution du sol n’est pas une fatalité. Les expériences que nous menons depuis deux ans avec le Laboratoire d’écologie végétale et de bio géochimie de l’ULB ont montré l’efficacité des techniques de phytoremédiation pour extraire des métaux lourds des sols pollués. De concert avec nos partenaires scientifiques et associatifs nous

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ne rate pas l'occasion de stimuler l'économie locale en entretenant l'écosystème à l'échelle et à l'image du quartier où il se situe...

Dès lors, concevoir les espaces verts de la région comme faisant partie de l’écosystème régional permettrait de faire le lien avec les mouvements citoyens actifs dans les potagers urbains, mais aussi de mettre en exergue d’autres services que ces espaces pourraient rendre à la ville, comme la gestion des déchets organiques et de l’eau et la stimulation de la biodiversité, du lien social et de la pollinisation…

Après le sol, l’eau. Elle doit être le deuxième élément prioritaire pour améliorer la qualité de l’écosystème bruxellois. La dynamique citoyenne, intelligente et fédératrice initiée dans ce domaine par les Etats Généraux de l’Eau, doit maintenant tester sur le terrain les concepts qu’elle défend.

Les Nouvelles Rivières Urbaines et la Solidarité de Bassin Versant sont autant de défis de gestion et de gouvernance d’une région où l’eau est, comme l’exprime notre ami Dominique Nalpas (Etats Généraux de l’Eau à Bruxelles – EGEB), encore trop souvent réduite « à une affaire de tuyauterie ». Nous espérons que l’intérêt que certaines communes et cabinets de conseil en environnement manifestent pour les nouvelles solutions de gestion décentralisée de l’eau se traduira en réalisations tangibles. Quoi qu'il en soit, le Centre d’écologie urbaine est prêt à soutenir ces démarches de toutes ses forces.

Une autre question importante liant eau et écologie urbaine est la transformation rapide de la zone du canal à laquelle nous avons déjà dédié une édition de notre émission de radio « Dans le plus simple appareil ». Dans un système régional durable, le canal de Bruxelles ne devrait pas être réduit à une jolie pièce d’eau à contempler depuis le quarantième étage de la tour Up-Site. Il est un atout beaucoup plus précieux, une voie d’eau qui peut remplir des fonctions écologiques et économiques d’une ampleur plus importante qu'à l’heure actuelle.

voulons également développer des techniques de rhizo- et mycoremédiation afin de dépolluer les contaminants organiques tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques contenus dans les sols à Bruxelles. Dans de nombreuses situations, ces techniques écologiques représentent des alternatives à l’excavation, au dallage et à la culture hors-sol (bacs surélevés, potagers sur les toits...).

Pourtant, un sol non minéralisé et non pollué n’est pas automatiquement producteur de services éco systémiques, loin s’en faut. De nombreux espaces verts sont aujourd’hui réduits à leur fonction ornementale. Leur gestion produit sur une partie considérable de la région des zones engazonnées néfastes à la biodiversité (les déserts verts dans les parcs et jardins), vulnérables aux espèces envahissantes (les talus, les friches) et finalement peu utiles au plan écologique. Nous soutenons ainsi que la gestion des espaces verts représente un levier énorme, surtout si cette gestion fait le lien avec les mouvements citoyens gravitant autour des potagers urbains.

On constate en effet que la gestion des espaces verts est aujourd’hui souvent contradictoire : alors que la demande citoyenne explose, une infime partie des surfaces perméables est allouée à l’horticulture urbaine, parfois timidement soutenue par des associations subventionnées par des budgets issus de la rénovation urbaine ou de la cohésion socio-économique.

Concomitamment, une partie beaucoup plus vaste des espaces verts est sujette à l’intervention de sociétés privées peu soucieuses de la qualité de l’écosystème bruxellois. Ces sous-traitances produisent des déserts verts et des nuisances sonores impressionnantes. C’est notamment le cas d’entreprises telles que Krinkel SA dont l’outillage motorisé et surdimensionné peut effrayer nos âmes de poètes sensibles : à la vue de la caravane Krinkel traversant bruyamment les déserts verts de la ville, on se demande si on

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Pour plusieurs raisons, l’installation de logements supplémentaires dans la zone du canal va à l’encontre de la fonction initiale du canal.

A long terme, une cohabitation entre logements de standing et fonctions logistiques risque d’être conflictuelle ; ce sont là deux conceptions très différentes du canal qui s’opposent, avec des aménagements, une mobilité et un mobilier urbain souvent contradictoires pour ne pas dire antinomiques. Selon nous, la question clé qui doit guider la transformation du canal n’est pas la plus-value financière apportée par chacune des interventions immobilières. Il semble en effet plus important d’analyser les besoins à long terme de Bruxelles et de ses quartiers centraux. Aménager les quais en zones d’habitations plus ou moins luxueuses est sans doute lucratif pour certains, mais peut amener à terme à un blocage irréversible pour la création de logements abordables et d’emplois locaux dans les entrepôts et ateliers à proximité du canal.

Quelles contributions du Centre d’écologie urbaine ?

Il va sans dire qu’améliorer la qualité de l’écosystème bruxellois est une tâche que nul acteur régional ne peut assumer de manière isolée. Mais quelle contribution pouvons-nous espérer apporter pour une petite structure associative telle que le Centre ? Pour commencer, nous pouvons tisser plusieurs types des liens.

Tout d’abord, des liens entre l’écologie scientifique et l’écologie militante. Le secteur académique bruxellois reste très dynamique. Les différentes facultés de l’ULB (surtout les facultés des sciences, mais aussi celles de Solvay et de la Cambre) produisent un corpus de connaissances précieux pour la compréhension de l’écosystème bruxellois et ses interactions avec les systèmes économiques, sociaux, culturels et politiques.

Avec Paul Duvigneaud, l’ULB peut se vanter d’avoir été l’alma mater d’un pionnier de l’écologie scientifique. Le Centre Paul Duvigneaud, le jardin Massart et le Laboratoire d’écologie végétale sous la direction de Professeur Meerts sont des institutions qui prolongent cet héritage à Bruxelles.

Mais, contrairement aux préconisations de certaines analyses de Paul Duvigneaud, l’écologie scientifique est aujourd’hui souvent cloisonnée et n’intègre pas suffisamment les interactions avec d’autres pratiques scientifiques et citoyennes. Comme l’écosystème urbain interagit avec l’économie, la société et l’organisation de la cité, l’écologie scientifique gagnerait beaucoup en s’ouvrant vers l’analyse économique, sociologique, politique et surtout vers les métiers des conceptions de la ville pratiqués par les urbanistes, architectes et paysagistes. A l’instar de Paul Duvigneaud qui fait la « synthèse écologique » des connaissances biologiques et chimiques de son époque, nous

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avons aujourd’hui besoin d’une synthèse, à tout le moins d’un rapprochement, entre l’écologie des sciences dures et celle des sciences sociales. L’école de Stockholm, et notamment le Stockholm Centre for Resilience, montre la voie d’un tel rapprochement. Heureusement, il existe également à Bruxelles des initiatives telle que Brussels Studies au sein desquelles des chercheurs travaillant sur l’environnement en ville se rencontrent et échangent. Le Centre d’écologie urbaine peut également contribuer à la rencontre entre l’écologie urbaine scientifique et d’autres connaissances portant sur la ville. Parmi ses membres le Centre compte des chercheurs de toutes les facultés de l’ULB et nos projets, notamment l’Opération Tournesol, constituent des recherches et des actions interdisciplinaires. De même, notre coopération avec Etopia permet d’ouvrir notre réflexion sur le monde politique. Nos activités d’éducation permanente - conférences, ateliers, expositions, émission de radio, gazette – peuvent également servir à la rencontre entre écologie scientifique et écologie militante.

L’écosystème urbain ne changera cependant pas à la suite de paroles et de promesses, toutes savantes qu’elles soient. Si nous devons avoir la tête dans les étoiles, il faut aussi garder les mains dans le compost ; être à la fois présent sur le terrain et dans les débats. Ceci constitue un deuxième type de lien important, celui qui nous permet de joindre le geste à la parole.

L’action concrète, tangible, physique est nécessaire pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle permet de confronter les théories à leur vérification empirique. On ne peut pas savoir si telle ou telle politique de gestion participative fonctionne sans l’essayer sur le terrain. On ne peut pas savoir si la phytoremédiation dépollue le sol bruxellois sans tester la technique en pratique. Mais l’action concrète est également nécessaire pour faire le lien entre différents types d’acteurs à des échelles différentes. Alors que les chercheurs universitaires et les praticiens de la planification urbaine partent souvent du niveau régional,

l’action dans un potager, un verger ou un parc est forcément plus locale. Ceci constitue d’ailleurs une des principales forces des acteurs associatifs tel que Natagora, Nature et Progrès, VELT, le Début des Haricots, Worms, les Etats-Généraux de l’Eau à Bruxelles ou encore Inter-Environnement Bruxelles : ces organisations sont capables de construire un discours sur une certaine vision de la ville dans son ensemble, mais cette perspective régionale est continuellement alimentée par des expériences à des échelles plus locales.

Enfin, des liens tout aussi importants sont établis par nos propres membres. Créer un écosystème urbain de qualité est un voyage sans fin ; le but de notre association est davantage de donner des pistes de direction que d’indiquer une destination. Et puisque le voyage sera long, il est d’autant plus important que nous le passions en bonne compagnie et dans la bonne humeur. La petite communauté des membres du Centre d’écologie urbaine et les petites ou grandes actions menées par chacun d’entre nous constituent déjà quelques ruelles de la ville dont nous rêvons tous.

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LA dEuxIèME ANNéE Au 789, ChAuSSéE dE WAtERLOO

Pignon sur rue

Le Centre d’écologie urbaine est une communauté ouverte expérimentant de nouvelles formes de gestion de la ville. Mais en amont des grands mots, il y a toujours des petites choses qui font la rencontre, le dialogue, l’éclat d’une idée. C’est pourquoi cette communauté a pignon sur rue au 789 chaussée de Waterloo, à Uccle, et que la cuisine et le jardin y sentent bon: durant cette année, on y est entré et on en est sorti comme dans un moulin. Ce fut ainsi la possibilité pour tout le quartier et au-delà de suivre nos activités en venant à notre rencontre lors des jours de permanence, de lire sur la vitrine quelques nouvelles du front de l'écologie urbaine, de venir déposer des bouchons de liège ou des déchets de cuisine dans le compost du jardin potager.

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Côté jardin

Le Jardin potager tient une place centrale dans les locaux du Centre: tout à la fois esthétique, convivial, source de biodiversité et d'expérimentation, productif, relaxant ou pédagogique, il a été géré par les bénévoles du Centre en général et en particulier par Laurent Trierweiler de l'asbl des Racines et des Graines tout au long de l'année 2013 puis au travers du projet Permalab en résidence au CEU depuis le début de l'année 2014 pour une période 10 mois. Permalab est un projet de permaculture urbaine sur petite surface mené pas l'association les Petits Mondes en collaboration avec OpenFab.

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Côté cuisine

L'alimentation est un élément clé du savoir-vivre. Le jardin potager nous a ainsi fourni une part non négligeable de produits frais que nous avons proposés lors de nos différents évènements, réunions, conférence et concerts de soutien à l'association. Le reste de notre alimentation provenait de la ferme Nos-Pilifs et de E-farmz pour lesquels le CEU fut le lieu de dépôt dans le quartier de leur paniers bios livrés chaque mercredi et chaque vendredi.

De plus, la biodiversité dans l'assiette n'est pas que cultivée, elle peut aussi être sauvage. C'est pourquoi nous avons expérimenté les joie de la cuisine sauvage en faisant même de certaines plantes considérées comme invasives, des délices culinaires tout à fait surprenant (égopode, ortie, ail des ours, berce spondyle, rumex...). Nous sommes même partis exporter ces curiosités jusqu'au au village des possibles du festival Esperanzah à l'abbaye de Floreffe.

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Côté accueil

L'espace polyvalent du 789 chaussée de Waterloo est dédié à l'accueil des associations et de tous ceux agissant ou désirant agir pour améliorer leur vie et leur ville. Nous avons ainsi reçu et rencontré tout au long de cette année de nombreuses personnes et organisations, qui nous ont permis de nous enrichir et d'apprendre les uns des autres et ainsi de faire vivre et croître cette communauté ouverte que représente le Centre d'écologie urbaine.

Nous avons ainsi accueilli des ateliers de Qi Gong, de Yoga, de jardinage, d'art. Nous avons reçu l'association Apis Bruoc Sella pour des ateliers multi-générationnels portant sur la connaissance des abeilles, la confection de produits issus de la ruche ou des nichoirs à insectes, l'asbl Emergence qui explore les lien entre développement social et personnel, l'association les Petits Monde qui œuvre à partir des principes de la permaculture, l'association Fruity Harmony qui organise partout en Europe des ateliers pour promouvoir une alimentation saine et équilibrée basée sur les fruits et les légumes, le Réseau Transition Wallonie & Bruxelles, la locale écolo de St-Gilles et, last but not least, le collectif d'artistes KIWI à qui l'on doit notre logo. Les autres dont nous ne faisons pas mention ici sont au chapitre « collaborations diverses ». Nous remercions chacun de ces partenaires pour leur confiance, leur travail et leur engagement !

Visitez: www.kiwi-art.be

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Coopération avec la maison de repos Longchamp

Dans le mouvement des villes en transition, nous sommes partis à la rencontre de nos aînés de la maison de repos de Longchamp, derrière le mur mitoyen, afin qu’ils nous enseignent le patrimoine à pérenniser. Pour nous aider, la Fondation du Roi Baudoin nous a fait la courte échelle avec un soutien financier.

Au travers de 12 „ateliers jardin“ de mars à septembre 2013, deux vendredis après-midi par mois, le Centre d’écologie urbaine s'est activé pour établir des liens transgénérationnels forts et productifs dans son environnement immédiat.

Ces ateliers ont été animés par Charlotte Dufour, ergonome de jardin qui aménage régulièrement des espaces verts adaptés aux besoins d’un groupe de personnes, avec leur

participation, selon les moyens et les désirs exprimés. Nous avons ainsi expérimenté les principes de la permaculture, échangé nos connaissances, planté pour les mois à venir et les générations futures.

Un site a été créé qui retrace l'histoire de ces ateliers :

http://ceu-longchamp.wix.com/ateliers

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Eco-stages pour enfants

En juillet 2013, deux éco-stages pour enfants de 5 à 8 et de 8 à 12 ans ont été organisés pour collaborer avec eux afin d'imaginer la ville de demain...

Du 2 au 6 juillet 2013 « Construis ton quartier Eco-pop ! ». Pendant cinq jours, accompagné d’une équipe composée d’architectes, de comédiens, de gens du cirque, d’horticulteur en herbe et d’éducateurs spécialisés, des enfants ont créé de manière ludique et créative une ville de demain plus respectueuse de l’environnement en se préoccupant du déplacement, du logement et de la consommation d’énergie en ville.

Du 9 au 13 juillet 2013, « Les éco-médiens ». Comédie, cirque, musique, arts plastiques et ballades extraordinaires ont donné lieu à la fin du stage à un spectacle mettant en relief les thèmes de l’écologie urbaines.

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LA têtE dANS LES étOILES

Le Centre d'écologie urbaine est antenne d'éducation permanente d'Etopia, le Centre de recherche et d'animation en écologie politique, depuis 2013. Le CEU mène en ce sens une réflexion transdisciplinaire autour des questions d’écologie urbaine.

Afin d’analyser et d’approfondir de manière dialectique et humoristique les concepts importants qui doivent faire progresser l’écologie urbaine, le CEU anime l’émission de radio Dans le plus simple appareil: dialogues citoyens pour l’écologie urbaine, publie la gazette de l’écologie urbaine Gaïa Scienza et a initié la création du Zaden festival des grains pour améliorer le sort des semences paysannes.

Rencontres et débats

Le 26 avril 2013. Cinéma-débat autour des enjeux de l’alimentation durable avec Kitchen Party et Éric Bach, naturopathe et directeur de l’École de Santé Holistique (ESH) de Bruxelles. Projection du film May I Be Frank par Jessica C. Dupont.

Une nourriture saine et un environnement convivial suffisent-ils à se maintenir en bonne santé ? Quels liens y a t-il entre le corps individuelle et le corps social ? Autrement dit pourquoi la convivialité a aussi son rôle à jouer dans l’alimentation durable.

Le 31 mai 2013. Rencontre-débat. Quels nouveaux modèles économiques pour une ville durable? Retour critique sur les conclusions et pistes de travail dégagées au terme d’une série de workshops sur les nouveaux modèles économiques pour une ville durable, organisés dans le cadre du projet européen Turas par Bruxelles Environnement en partenariat avec Ecores, Groupe One et Strategic Design.

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Radio : dans le plus simple appareil

Depuis fin 2013, le Centre d’écologie urbaine anime une émission de radio citoyenne: « Dans le plus simple appareil: dialogues citoyens pour l’écologie urbaine ».

Trois émissions ont été enregistrées entre mars 2013 et mars 2014. Celle-ci ont été retransmises par Radio Panik et/ou Radio Campus sur les thèmes du bassin du Biestebroek, de la gestion de l'eau comme bien commun à Bruxelles et de la préservation des grands espaces verts ixellois que sont les potagers Boondael-Ernottes et la plaine de l'ULB. Emission du 20 septembre 2013 : Discutons du Biestebroeck

Le gouvernement Bruxellois adoptait le 29 mars 2012 son nouveau « Plan Régional d’Affectation du Sol » (PRAS) pour répondre à une augmentation de la population prévue par le Bureau Fédéral. S’en est suivie une reconversion de la zone sud du Canal, le bassin de Biestebroeck, en une « ZEMU », c’est-à-dire en une zone d’entreprises qui autorise la construction de logements (Zone d’Entreprises en Milieu Urbain). Parallèlement, les promoteurs immobiliers se mettent à rêver de luxe, de calme et de volupté: les prix des terrains sont déjà à la hausse. Comment faire pour que cette zone du canal ne disparaisse pas derrière les intérêts privés?

Selon l’association Inter-Environnment, l’impact de cette reconversion est clairement négatif pour les fonctions économiques et sociales essentielles du Canal. A l’heure où l’on parle de plus en plus de relocalisation des activités économiques, de réduction des transports ou de la nécessité de préserver et de développer les biens communs, est-il pertinent de laisser les jeunes entreprises et les citoyens en marge du débat?

Quels sont les acteurs clefs et les obstacles au développement d’une véritable économie résiliente à Biestebroeck?

Trois invités étaient présents pour discuter du futur de Biestebroeck: l’urbaniste Jens Aerts du bureau d’urbanisme BUUR, Monsieur Matthis, Directeur adjoint du port de Bruxelles et Guido Vanderhulst, expert patrimoine industriel, social et portuaire.

Emission du 21 février 2014 : L’eau comme bien commun

Tout au long de l’industrialisation et de l’urbanisation de Bruxelles, l’eau a peu à peu disparu des préoccupations quotidiennes et de l’espace public (voûtement de le Senne, imperméabilisation galopante…) et ne se manifeste plus guère aux habitants qu’au moment des catastrophes (inondations, fuites, infiltrations…) et de leurs factures qui leur rappellent que leur consommation d’eau a un prix.

Théoriquement pourtant, l’accès à l’eau est un bien commun qu’il s’agit de protéger et de gérer dans l’intérêt de tous en général et d’aucun en particulier. Mais un droit, pour qu’il puisse avoir de la valeur, doit nécessairement s’accompagner de devoirs. Si une gestion centralisée a permis d’incomparables bienfaits, notamment en termes sanitaire et hygiénique, de nombreuses limites économiques, sociales ou écologiques apparaissent (inondations, pollution, problèmes techniques…). Si l’eau est un bien commun, elle suppose donc une gestion en commun: voilà notre devoir.

Pratiquement, à Bruxelles et en Belgique, la distribution, l’assainissement et l’épuration sont gérés par des services publics aux financements et aux responsabilités complexes qui font de l’eau une affaire de tuyauterie réservée aux experts. Les politiques publiques en la matière évoluent cependant rapidement. Des plans se mettent en place (Plan de Gestion de l’Eau, Plan Nature et Plan Régional

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de Développement Durable). Maillages bleu et vert se complètent et s’organisent mais essentiellement dans les zones périphériques de la ville et sans avoir recours à la participation citoyenne.

Résultat, en octobre dernier la Belgique était condamnée à payer une amende de 10 millions d’euros pour son retard en matière de retraitement des eaux usées. On se souvient notamment du désastre écologique causé en décembre 2009 par la fermeture inopinée de la Station d’épuration de Bruxelles-Nord gérée par Aquiris, une filiale belge de Veolia Environnement dans le cadre d’un partenariat public-privé. Plus récemment, il y a eu l’épisode de l’immense tour Up-Site de Bruxelles qui n’était pas connectée au réseau et qui rejetait ses eaux usées directement dans le canal de Charleroi (la tour est-elle d’ailleurs aujourd’hui connectée?). Et si nous pensions autrement, que pourrions-nous faire avec 10 millions d’euros?

Des acteurs toujours plus nombreux agissent pour une ville plus résiliente : membres des Initiatives en transition, des jardins collectifs, des quartiers durables, etc. Des solutions participatives et innovantes se développent peu à peu pour apporter des solutions concrètes et solidaires pour dessiner la ville de demain où l’eau serait l’enjeu de responsabilités et de techniques décentralisées efficaces. Parmi ces propositions, les Nouvelles Rivières Urbaines ou l’approche par bassins versants. Les innovations écologiques décentralisées existent donc, mais comment les faire émerger, les gérer, y participer et les financer? Existe t-il une vraie volonté politique pour développer ces solutions?

Les invités de l’émission étaient: Dominique Nalpas des Etats Généraux de l’Eau à Bruxelles, l’auteur-compositeur Scott Hamilton et le comédien Luc Vandermaelen

Emission du 22 mars 2014 : Rencontre du comité de défense de la Plaine et des Potagistes

Nous avons reçu au Centre d’Ecologie le 22 mars, dans le plus simple appareil et pour le premier jour du printemps, les représentants de deux grandes mobilisations citoyennes pour la sauvegarde d’importants espaces verts Ixellois sur le point d’être balayés par deux projets immobiliers: la Plaine de l’ULB et de la VUB et les potagers de Boondael-Ernotte.

A l’heure où de nombreux citoyens, associations et un large pan d’académiques demandent urgemment la croissance en zones urbaines des services écosystémiques sans lesquels le développement social et économique harmonieux de la ville est impossible, la commune d’Ixelles les ignorent en bradant ses dernières réserves foncières et naturelles.

Au travers de la rencontre de ces deux combats qui se mènent actuellement tambour battant à Bruxelles, nous avons souhaité clarifier cette volonté issue de la raison, du bon sens et de la nécessité de maîtriser les projets immobiliers à Bruxelles. L’argument sans cesse répété qu’il faut faire face à une croissance démographique à Bruxelles ne constitue pas à lui seul le sésame pour construire n’importe quoi et n’importe où.

Les émissions radio sont gratuitement disponible sur notre site internet:www.urban-ecology.be/baradeba

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Gaïa Scienza - Gazette de l’écologie urbaineGaïa Scienza est un outil d’information et d’analyse critique portant sur les enjeux de l’écologie en Région de Bruxelles-Capitale et au-delà. La gazette analyse et approfondit de manière dialectique et décontractée les concepts importants capable de faire progresser l’écologie urbaine. Gaïa Scienza s’inscrit dans une démarche d’éducation permanente via Etopia. Ses contributeurs sont issus de disciplines et d’horizons très variés afin de permettre le croisement des analyses et des modes d’expression.

Au 21 mars 2013, le comité éditorial est composé de Swen Ore (membre du CEU), Stephan Kampelmann (membre du CEU et enseignant-chercheur en économie à l’ULB), Simon de Muynck (membre du CEU et chercheur à l’ULB en sciences et gestion de l’environnement), Simon Paye (docteur en

sociologie et assistant au Collège de France) et Juliette Duchange (paysagiste et membre de l’«atelier volant»).Gaïa Scienza est aujourd’hui tiré à 400 exemplaires et distribué à ses membres et dans ses réseaux ainsi que dans 7 librairies en Belgique.

Le numéro 8 a été publié le 21 septembre 2013. Il comprenait notamment un dossier original sur une analyse du développement de projets d'aquaponie au regard des services écosystémiques ainsi qu'un article original de Jacqueline Fletcher traduit en français sur les plantes sauvages.

Gaïa Scienza reste gratuitement disponible sur le site du Centre d’écologie:

www.urban-ecology.be/gaia-scienza

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Notre engagement pour la biodiversité des semences

Le 17 octobre 2014, l’activiste Azul-Valérie Thomé de la banque de libération des semences de Londres partagera avec les jardiniers urbains de Bruxelles les concepts fondamentaux d’une banque de semence. La banque de libération des semences de Londres (The London Freedom Seed Bank) a germé dans les esprits en vue de ré-armer les communautés maraîchères de Londres, en conservant et en redistribuant l’abondance des semences biologiques. L’initiative a été lancée en réponse à l’appel de Vandana Shiva en 2012 à « occuper les semences » (« occupy the seed »).

Le 17 octobre 2013, le Centre d’écologie urbaine et Okno ont ainsi déroulé le tapis vert à Azul-Valérie Thomé qui travaille sur ces projets à Londres, en concoctant d’affriolant Tapas Sauvages et en organisant la performance de l’artiste Shu Lea Cheang Seeds Underground qui mettait en scène les échanges de semences comme un évènement illégal. En invitant les participants à troquer leur semences maison, puis à les planter et à suivre leur distribution depuis une base de donnée en ligne, l’artiste Shu Lea Cheang accompagné de Franziska Windisch pour l'espace sonore ont appelé à la résistance citoyenne face aux actuelles régulations qui affectent la biodiversité.

Cette rencontre a été le terreau de la création du Zaden festival des graines de Bruxelles qui se tiendra au Campus de la Plaine de l'ULB les 11 et 12 octobre 2014. Ce festival réunira des réseaux d’associations et d’acteurs locaux engagés pour sauver les semences en libérant leur échange, en simplifiant la reproduction et la commercialisation de toute les variétés de plantes. Ce festival est organisé afin de montrer l’importance cruciale des semences qui sont la base de notre alimentation et de la vie sur terre et d’ainsi refuser fermement les brevets et les droits de propriété intellectuelle portant sur les semences.

www.zadenfestival.be 11-12 octobre 2014, ULB, Campus de la Plaine

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LES MAINS dANS LA tERRE

Opération Tournesol : vers une dépollution écologique des sols

Bien qu’une méthode de dépollution par les plantes phytoremédiantes se déroule sur une période plus longue qu’une approche usant de méthodes conventionnelles, la phytoremédiation représente un immense potentiel en région bruxelloise, notamment parce qu’elle augmente de manière économe et écologique la disponibilité et l’accès à des espaces propices pour accueillir, d’une part, des initiatives d’agriculture en ville (jardins privés, potagers collectifs, fermes urbaines, stations de compostage, etc.) et d’autre part, des activités écologiques (espaces verts, espaces d’interventions pédagogiques ou paysagères, etc.).

Le CEU a pour cela mis en place un processus d'expérimentation et d'essai empirique en Région de Bruxelles-Capitale. Car bien que des projets-pilotes prometteurs aient été réalisés dans d’autres régions, les expériences de phytoremédiation hors laboratoire – c’est-à-dire soumises aux aléas climatiques et tenant compte des caractéristiques propres de chaque terrain – faisaient jusqu’ici actuellement défaut à Bruxelles.

Le développement de ces expériences a été rendu possible grâce au soutien financier de la Loterie Nationale et de l'IBGE.

Notre initiative a visé à rassembler pour la première fois deux compétences complémentaires mais indispensables pour une phytoremédiation efficace : d’une part, celle des scientifiques, portant sur les processus d’accumulation, de stabilisation ou d’extraction des contaminants contenus dans le sol et, d’autre part, celle des jardiniers, maraîchers ou horticulteurs qui disposent des connaissances nécessaires pour que les plantes phytoremédiantes croissent de manière optimale sur un terrain donné.

C'est pourquoi un groupe de travail a été mis en place avec le Début des Haricots asbl pour l'accompagnement dans le processus de dépollution notamment au Talus de Schaerbeek et du jardin Neptune.

Ce rapprochement de compétences jusque-là cloisonnées a permis de fournir des observations empiriques pour améliorer la prévisibilité, la fiabilité, la faisabilité de la technique de phytoremédiation en vue de déterminer si cette dernière permet de constituer ou non une alternative crédible à des procédés conventionnels de dépollution plus coûteux et plus nuisibles à l’environnement.

Après un an d'expérimentations dans la Région de Bruxelles-Capitale, l'équipe a présenté les premiers résultats lors d'un workshop qui s’est tenu le 29 mars 2013 au Centre d'écologie urbaine. L’equipe a démontré le potentiel de la phytoremédiation et ouverts de nouvelles perspectives d'actions. Toutes les présentations de cette journée sont disponibles sur le site www.phytoremediation.be

Dans une démarche visant la pérennisation et l’ouverture du projet, le premier cycle-pilote a intégré non seulement l’exploitation de jardins comportant une pollution historique connue – les terrains d’expérimentation – mais également des sites non pollués qui serviront à la production de graines phytoremédiantes. En effet, ces graines ne sont actuellement pas commercialisées et un des objectifs de notre projet est de faciliter l’accès à des graines de variétés indigènes d’une grande utilité à l’ensemble des personnes actives dans l’horticulture urbaine.

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Durant la saison de 2013 nous avons travaillé sur les terrains d’expérimentation suivants:

• Jardin collectif de l’Abbaye de Forest, Forest

• Jardin de la Rue Gray, Ixelles• Jardin collectif Avenue nouvelle, 171-173,

Etterbeek• Panorama, talus avenue de Besme, Forest

Terrains destinés à la production de graines :

• Jardin baobab, Cité Fontainas, Saint-Gilles• Mille Semences Ceuppens (Wiels), Forest

Pour en savoir plus:

www.phytoremediation.be

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Un parc public comme bien commun : la Panorama de Forest

L’aménagement actuel des espaces publics urbains comporte un certain nombre d’enjeux: évolution démographique et pression foncière, désir de revitalisation de certains quartiers, perte d’espaces verts et de biodiversité en ville, fractionnement socio-spatial, augmentation des zones minéralisées, diminution de la qualité de vie… il est donc crucial de protéger et de développer ces espaces et les services écosystémiques qu’ils offrent.C'est en réponse à ces enjeux que le Centre d’écologie urbaine, le collectif Fruitbomen & Arbres à fruits et la Commune de Forest ont initié la création d’un espace public et de bien commun sur le talus au-dessous du panorama de Bruxelles, entre l’Avenue de Besme et l’Avenue Jupiter. Pour ce faire, Olivia Vandenbranden et André Gerardy ont déposé une demande de permis d'urbanisme auprès de la Commission des Monuments et Sites.

L'objectif est la création d’un verger/parc public autogéré et plus (éco)logique en (1) utilisant au maximum les ressources présentes sur place (fauche tardive, compostage, broyage, paillage, renouvellement de la fertilité du sol grâce à la biomasse produite sur le site), (2) diminuer les coûts et les énergies consacrées à l’entretien, (3) réduire drastiquement les intrants phytosanitaires ou les apports extérieurs de matière, (4) maximaliser les interactions bénéfiques entre plantes / champignons / animaux et (5) en utilisant un type de gouvernance adaptative et transparente qui implique les riverains, les voisins et les habitants, le monde associatif, académique ainsi que la sphère institutionnelle.

Historique du site

Le site du Panorama est resté longtemps propriété de la puissante abbaye bénédictine de l'abbaye de Forest. Il se trouvait à l'extérieur de la ville, sur le flanc droit de la vallée de la Senne et faisait alors partie du « Kruysbosch

», vestige de la forêt de Soignes. La partie formant l'actuel Panorama a été déboisée entre 1770 et 1830 pour créer des pâturages, des cultures maraîchères et s'approvisionner en bois dans ce qui constituait une sorte de ceinture alimentaire péri-urbaine.

Suite à l'urbanisation du village de Saint-Gilles lors de l'essor industriel de Bruxelles vers 1850, le site se trouvait à la frange de la première couronne autour du pentagone. Vers la fin du 19ème siècle, on y construisit l'école communale n°3 de Forest qu'on appelait alors « l'école du parc » qui n'occupait qu'une petite partie du site, le reste étant des potagers. Dans les années soixante, changement radical : on détruisit l'école et les potagers pour laisser un espace vert ornemental et récréatif, c'est la configuration actuelle.

Plantation de baies et d'arbres fruitiers

A la sainte Catherine tout prend racine : les arbres, évidemment, mais aussi les idées. Nous avons ainsi planté le 24 novembre 2013 les premiers baies (cassissiers, framboisiers et groseilliers) avec la participation des habitants et Jean-Claude Englebert, l’échevin de l’urbanisme, de l’environnement et des espaces verts de la commune de Forest.

Construction d'une station de compost

La gestion actuelle des déchets coûte cher et 30% environ des poubelles sont constituées de matière biodégradables qui pourraient, une fois compostées, servir à la fertilisations des sols. C'est pourquoi une station de compostage de quartier a été construite au Panorama de Forest à partir de palettes. Un petit exemple d'éco-construction ! En juillet 2014, plus de septante personnes se sont inscrites et ont ainsi obtenu le code du cadenas de la station.

Pour en savoir plus:

www.urban-ecology.be/verger-du-panorama

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Le jardin des deux cerisiers

Dans le désir constant d'avoir un impact positif sur son environnement, le Centre d'écologie urbaine s'est efforcé au coté du Comité de quartier Florida-Langeveld de transformer l'espace à côté de la bibliothèque-médiathèque Le Phare à Uccle - des parterres clos composés de buissons et d’arbustes à faible valeur écologique et sociale - en un petit parc géré par les habitants, constituant un refuge pour de nombreux insectes et, grâce aux plantes mellifère qui y poussent désormais, bénéfique aux abeilles. Ce parc se structure autour de deux anciens cerisiers ainsi mis en valeur et qui, chaque année, donnent des dizaines de kilos de cerises.

Le Centre d'écologie a en outre installé un élégant système de récupération d'eau de pluie à partir d'un fût de chêne ayant servi à la maturation de vin.

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EtAt dE L’ASSOCIAtION

Le Centre d'écologie urbaine est une Association Sans But Lucratif, non confessionnelle et apolitique pour qui l’indépendance politique et financière est primordiale puisqu'elle est la condition de la liberté d’action et de parole. C'est pourquoi les membres adhérents jouent un rôle primordial dans la vitalité et la crédibilité de l'organisation d'autant qu'une grande partie des membres adhérents sont ceux-là même qui portent les différents projets en apportant aussi au gré des besoins leurs réseaux, leurs compétences, leurs forces. Ils permettent de ce fait de développer des projets de manière harmonieuse et la plus efficace possible.

En ce sens, le Centre d'écologie urbaine est une communauté ouverte de personnes formant une plateforme dynamique initiant des projets concrets.

Entre mars 2013 et mars 2014, nous sommes heureux de voir que le nombre de membres adhérents réguliers (c'est-à-dire qui soutiennent financièrement et mensuellement l'organisation) a été multiplié par 6 en passant d'une dizaine à une soixantaine. Le nombre d’adhérents a été stable depuis octobre 2013.

Les adhérents

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Evolution du nombres de membres-adhérents depuis avril 2012.

L’augmentation du nombre de membre va de pair avec un acroissement des contributions financières: les contributions mensuelles sont passées d’environ 150 euros par mois en début de l’année 2013 à environ 400 euros à la fin de l’année.

Cette augmentation est à la fois la manifestation d'un lien durable de confiance et la marque d'une détermination à influencer la gestion de notre ville.

Voulez-vous nous soutenir en devenant membre-adhérent? Prenez deux minutes pour remplir notre bulletin d’adhésion disponible ici:

www.urban-ecology.be/how-to-support-us

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Montants des adhésions en 2013.

Il est à noter que les adhérents du Centre n’éffectuent pas tous des virements mensuels, certains préférant des contributions ponctuelles. Ceci fait que les contributions totales reçues par l’associations peuvent fluctuer de manière plus ou moins importante d’un mois à l’autre.

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Montants des adhésions et des donations depuis avril 2012.

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Le conseil de surveillance et le comité exécutif

Au printemps 2013, le conseil de surveillance est composé de trois personnes :

• Sebastiaan van der Peijl (Président), (consultant en organisation) • Jérôme Jolibois (consultant en organisation) • André Gerardy (architecte)

Au printemps 2013, le comité exécutif contient les trois personnes suivantes :

• Xuan Son Nguyen (employé de banque et maître composteur) • Stephan Kampelmann (économiste)• Fabian Féraux (permaculteur, fondateur des Petits Mondes)

Pour nous contacter:[email protected]

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L'un des objectifs du Centre d'écologie urbaine est de fédérer les acteurs importants de l'écologie urbaine. C'est pour cela que le CEU multiplie les collaborations et les rencontres fructueuses...

• Alternative culture : accueil du banc citoyen et fête de clôture du projet• Apis Bruoc Sella : ateliers et formations sur les abeilles dans nos locaux• Bruxelles-Environnement : coopération dans le cadre de l'Opération Tournesol• Comité de défense de la Plaine : Invité pour une émission de radio « Dans le plus simple

appareil » et collaboration pour un ateliers d'échanges de graines lors d'une journée avec des scouts sur le campus de la Plaine

• Comité de quartier (Floride-langeveld) : création d'un jardin communautaire et installation d'un tonneau en chêne de récupération de l'eau à côté de la bibliothèque Le Phare

• Commune de Forest : collaboration dans le cadre du projet Panorama de Forest• Ecores : Soirée-débat « quels nouveaux modèles économiques pour une ville durable? » et

projet de compostage aux abattoirs d'Anderlecht • Emergence asbl : Conférences et de formations dans nos locaux• Earth and life Institute : coopération dans le cadre de l'Opération Tournesol• E-farmz : dépôt de quartier pour la livraison de paniers bios chaque vendredi• Etopia : Le Centre d'écologie est une antenne d'éducation permanente d'Etopia depuis

2013• Esperanzah (le festival) : présence du Centre d'écologie urbaine sur la Place des possibles

et des ateliers de cuisine sauvage• Ferme Nos Pilifs : dépôt de quartier pour la livraison de paniers bios chaque mercredi • Fondation Roi Baudouin et Fonds Elia : ateliers de jardinage intergénérationnel l'« écologie

urbaine pour tous »• Fruitbomen & Arbres à fruits : Dans le cadre du projet du Panorama de Forest• Fruity Harmony asbl : Atelier de cuisine sur les bienfaits des fruits• Groupe de Recherche en Physiologie Végétale, UCL (Thomas Lambrechts) : coopération

dans le Cadre de l'Opération Tournesol • Groupe One : Consultation et dialogues autour de l'aquaponie et soirée-débat « quels

nouveaux modèles économiques pour une ville durable? »• Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire (IGEAT-ULB) :

coopération dans le Cadre de l'Opération Tournesol• Jardins-Racines asbl (Charlotte Dufour) : ateliers de jardinage intergénérationnel l' « écologie

urbaine pour tous » • Kitchen Party : Invité lors du cinéma-débat « Moins d’hostos, plus de restos bios ? « et

ateliers de cuisine des herbes sauvages lors des « wild kitchen days »• Laboratoire d’écologie végétale et Biogéochimie (ULB) : collaboration dans le cadre de

l'Opération Tournesol• Laboratoire de Toxicologie Environnementale, Gembloux (Bruno Campanella, Aricia Evlard,

Jérôme Delcarte) : coopération dans le Cadre de l'Opération Tournesol • La Team Time (Laurent Trierweiler) : Stage de permaculture, accompagnement de la création

du jardin des deux cerisiers à côté de la bibliothèque Le Phare et développement du jardin potager du Centre d'écologie urbaine

• Le début des haricots asbl : collaboration dans le cadre de l'Opération Tournesol• Les Petits Mondes : Stage et formations de permaculture ou autour des principes de la

permaculture. En résidence pendant 10 mois avec OpenFab pour le projet Permalab

Nos collaborations

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• Les potagistes (potager Boondael-Ernotte) : invités à une émission de radio « Dans le plus simple appareil »

• Locale écolo de Saint Gilles : parcours de l'alimentation locale (visite du bois de la Cambre, découverte des plantes sauvages et de notre potager, atelier de cuisine, quizz)

• Loterie Nationale : soutien financier à l'Opération Tournesol• Nature en Soi asbl : séance de massage et atelier de relaxation dans nos locaux• Okno : collaboration dans le cadre de l'organisation de la soirée de débat avec Azul-Valérie

Thomé et de la préparation de la performance des artistes Shu Lea Cheang et Franziska Windisch Seeds Underground.

• OpenFab : en résidence pendant 10 mois avec l'association Les Petits Mondes pour le projet Permalab

• Palettes des arts asbl : exposition d'art dans nos locaux• Réseau Transition Wallonie & Bruxelles : réunion de mise en réseaux et présentation de

projets dans nos locaux• Terre et conscience : conférence et formation autour des principes de la permaculture dans

nos locaux• Worms : collaboration dans le cadre du projet Panorama de Forest

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Finances

Au cours de la période du 1 janvier 2012 au 31 décembre 2012, les revenus du CEU s’élevaient à 27,730.84 euros, dont 11,916.50 euros de donations et 9,485.00 euros de subsides et grants. La distribution du revenu par type est représentée sur le Graphique 1. Suivant une logique de « crowdfunding » et de soutien régulier de ses adhérents, les donations représentent presque la moitié des revenus du CEU. La deuxième source de revenus sont les bourses et subsides dont un subside de la Loterie Nationale (pour notre projet de phytoremédiation) et un autre d’Etopia (pour nos activités d’éducation permanente).

Durant la même période, les dépenses du CEU se divisent en coûts directs de projet pour 11,367.07 euros et des couts indirects de 23,215.78 euros. Le plus grand poste de dépenses était le loyer du CEU à Uccle. Les dépenses de l’année 2012 dépassent les revenus d’un montant de 6,852.01 euros. Ce déficit net a été entièrement couvert des subsides pour lesquels le Centre a déjà obtenu l’accord. En effet, ce sont des dépenses que nous avons dû préfinancer et qui seront remboursées par la Loterie Nationale.

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BILAN DE L’ANNÉE 2012

2012 2013 Evolution REVENUS € 40,287.34 € 28,695.86 -29% Adhésions, donations, revenus d'activités € 19,777.74 € 11,916.50 -40% Adhésions des membres € 4,477.00 Donations € 4,688.50 Workshops, conférences € 2,751.00 Locations € 6,452.00 € 6,054.91 -6% Subsides € 13,721.55 € 9,485.00 -31% Subside Loterie Nationale (phytoremédiation) € 7,985.00 Subside Etopia (éducation permanente) € 1,500.00 Autres revenus (incl. Rénovation CEU) € 336.05 € 1,239.45 269% DEPENSES € 45,146.34 € 35,547.87 -21% DIRECT € 13,847.59 € 12,332.09 -11% Impressions et bureautique € 87.43 Frais de déplacements € 279.59 € 5.20 IT € 172.08 € 114.81 Réunions, conférences, catering € 13,395.92 € 4,037.87 Heat, Light and Power € 24.00 Dépenses Opération Tournesol (projet phytoremédiation)

€ 7,985.37

Autres dépenses € 77.41 INDIRECT € 31,298.75 € 23,215.78 -26% Loyer du CEU € 20,620.70 € 20,222.76 Chauffage, électricité € 1,702.36 € 1,324.37 Impressions et bureautique € 2,492.63 € 1,019.03 Frais professionnel € 24.08 € 34.90 Entretien € 33.71 Bank Charges and Interest € 203.05 € 58.34 Divers € 1,032.82 € 470.35 Erreurs comptables € -0.02 Communication € 596.52 € 52.34 Dépréciation du matériel € 320.50 Rénovation du CEU € 3,967.73 Jardin du CEU € 338.36 Déficit € -4,859.00 € -6,852.01 41%

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COMPTES AU 31 DÉCEMBRE 2013

Au 31 décembre 2013, les actifs courants s’élevaient 33,020.98 euros, une augmentation de 23,429.38 euros par rapport à l’année passée.

Les passifs étaient de 10,483.71, dont 9.000,00 euros qui ont été prêtés par un adhérent du Centre. Cette somme a servi à payer la garantie locative du CEU et sera remboursée lorsque le CEU quittera les locaux. Les intérêts perçus pour la garantie locative seront entièrement remboursés à l’adhérent ayant prêté cette somme.

31/12/13 Changement par rapport au 31/12/12

Actifs fixes € 713.50 € 0 Meubles et bureautique € 713.50 € 0

Actifs courants € 33,020.98 € 23,429.38 Remboursement à recevoir € 23,539.26 € 23,539.26 Debtors 2.62 284.39 € 284.39 € 2.62 Dépôts et espèces € -140.00 € -112.50 Comptes bancaires € 9,337.33 € 0

Passifs courants € 10,483.71 € 3,676.76 Crédits auprès des adhérents € 10,483.71 € 683.24 Comptes bancaires € 0 € 2,993.52

Actifs totaux moins passifs totaux € 23,250.77 € 19.752.63

Capital et réserves € 23,250.77 € 19,752.62 Réserves € 3,498.15 € 0 Compte de gains et pertes de l'année 2013 € 19,752.62 € 19,752.62

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Centre d'écologie urbaine asbl789, chaussée de Waterloo1180 Bruxelleswww.urban-ecology.be

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Juillet 2014ISSN : 2034-0133